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L'horreur islamique à l'âge des ténèbres

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L'horreur islamique à l'âge des ténèbres  Empty L'horreur islamique à l'âge des ténèbres

Message  Arlitto Sam 28 Mai 2016, 17:16

L'horreur islamique à l'âge des ténèbres 

L'horreur islamique à l'âge des ténèbres  Icon_reimg_zoom_inL'horreur islamique à l'âge des ténèbres  Cropped-cropped-543626_10150851511318941_599713940_9509726_537381005_n1

L'Islam est à la religion ce que la musique militaire est à la musique, ce que le rap est à Mozart; quant à l'Europe il y a longtemps qu'elle ne fait plus de musique ni de poésie, préférant sans doute le bruit du tiroir-caisse; mais ce qui fait du bruit ne fait pas de bien, et ce qui fait du bien ne fait pas de bruit: ce sont les paroles les plus silencieuses qui apportent la tempête, l'éclair et ce sont les pensées qui viennent comme portées sur des pattes de colombes qui mènent le monde.

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Message  Arlitto Sam 28 Mai 2016, 17:16

Nouvelle étape dans l’horreur : l’État islamique enterre vivants des enfants

L'horreur islamique à l'âge des ténèbres  YAZIDI

Le Comité des droits de l’enfant des Nations unies (CRC) a accusé mercredi le groupe terroriste État islamique (EI) de vendre, crucifier ou d’enterrer vivants des enfants.

Dans un rapport accablant, l’instance onusienne dénonce « l’assassinat systématique d’enfants appartenant à des minorités religieuses ou ethniques par des membres de l’organisation de l’Etat islamique, y compris plusieurs cas d’exécutions de masse de garçons, ainsi que des décapitations, des crucifixions et des ensevelissements d’enfants vivants ».

De nombreux témoignages font également état que plusieurs milliers d’enfants capturés par le groupe terroriste sont vendus comme esclaves sur des marchés portant chacun une étiquette à son prix.

Le CRC souligne que des enfants sont utilisés comme kamikazes, y compris des enfants handicapés ou servent de boucliers humains pour protéger des installations des bombardements de la coalition internationale contre l’EI.


Nouveau cap dans l’horreur : l’État islamique brûle l’otage jordanien

L'horreur islamique à l'âge des ténèbres  EI-DAESH

Le groupe terroriste État islamique (EI) a diffusé mardi une vidéo d’un homme en train d’être brulé vif dans une cage et a affirmé qu’il s’agissait du pilote jordanien capturé fin décembre en Syrie après le crash de son F-16.

Le pilote, Maaz al-Kassasbeh, menait un raid sur des positions de l’EI dans le cadre de la coalition internationale anti-jihadistes lorsqu’il a été capturé.

Le roi Abdallah de Jordanie avait fait du lieutenant Kassasbeh la «priorité première du pays».

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Message  Arlitto Sam 28 Mai 2016, 17:17

État islamique. L'horreur avant les décapitations 

L'horreur islamique à l'âge des ténèbres  Icon_reimg_zoom_inL'horreur islamique à l'âge des ténèbres  2910-Decapitation

Dans une enquête fouillée, fondée sur les interviews d'anciens otages et autres témoins, The New York Times retrace le calvaire d'une vingtaine d'otages détenus par l'Etat islamique en Syrie


Les otages sont sortis de leur cellule un par un. 

Dans une pièce isolée, les ravisseurs leur posent à chacun
trois questions très personnelles, technique classique utilisée pour fournir
des preuves de vie lors des négociations de libération. 

James Foley retourne dans la cellule qu'il partage avec une
vingtaine d'autres otages occidentaux et fond en larmes de joie. Les questions
que ses ravisseurs lui ont posées portent sur des détails si intimes ("Qui a
pleuré au mariage de ton frère ?", "Qui était le capitaine de ton équipe
de foot au lycée ?") qu'il sait qu'ils sont enfin en contact avec sa
famille. 

Nous sommes en décembre 2013. Plus d'un an s'est écoulé depuis
qu'il a disparu sur une route du nord de la Syrie. Ses parents inquiets
sauront enfin qu'il est vivant, dit-il à ses compagnons de captivité. Il est
convaincu que son gouvernement négociera bientôt sa libération. 

Ce qui semble être un tournant décisif est en fait pour le
journaliste américain de 40 ans le début d'une descente aux enfers qui s'achèvera
au mois d'août suivant, lorsque ses geôliers le feront agenouiller quelque part
dans les collines arides de Syrie et le décapiteront devant l'objectif d'une
caméra. 

Sa mort filmée signe la fin très publique d'un calvaire très
secret. Convertis à l'islam

Le récit de ce qui s'est passé dans le réseau syrien de
prisons clandestines de l'Etat islamique (EI) est celui d'une insoutenable
souffrance. James Foley et ses co-détenus ont été régulièrement passés à tabac
et soumis à des simulations de noyade. Pendant des mois, ils ont été affamés et
menacés d'exécution par un groupe de combattants, pour ensuite être remis à un
autre groupe qui leur offrait des confiseries et envisageait de les libérer. Les prisonniers se serraient les coudes,
s'inventaient des jeux pour ne plus voir passer les heures interminables, mais
à mesure que les conditions de détention se dégradaient, des tensions ont
commencé à se faire jour entre eux. Quelques-uns, parmi lesquels James Foley,
ont cherché réconfort dans la religion de leurs bourreaux, se convertissant à
l'islam et adoptant un prénom musulman. 

Leur captivité a coïncidé avec la montée en puissance du
groupe qui a émergé du chaos de la guerre civile en Syrie sous le nom d'Etat
islamique (EI). Cette organisation n'existait pas en tant que telle à l'époque où
James Foley a été kidnappé, mais elle s'est peu à peu imposée pour devenir le
mouvement rebelle le plus puissant et le plus redouté de la région. A la
deuxième année de détention de Foley, elle avait mis la main sur une bonne
vingtaine d'otages et élaboré une stratégie pour monnayer leur libération. 

A partir de là, les prisonniers qui avaient jusqu'alors tous
été traités de la même façon ont connu des sorts différents en fonction de
leur nationalité et de décisions prises à des milliers de kilomètres de
là : à Washington et à Paris, à Madrid, à Rome et dans d'autres capitales.
James Foley était l'un des vingt-trois otages ressortissants de douze pays, parmi lesquels la plupart étaient des Européens dont les gouvernements avaient par le passé
versé des rançons. Pas de rançons pour les Américains

Leur lutte pour la survie, racontée ici pour la première fois,
a été reconstituée à partir d'interviews avec cinq anciens otages, avec des
gens du pays qui ont été témoins des traitements qui leur étaient infligés, des
proches et des collègues des victimes et un cercle restreint de conseillers
qui ont tenté d'œuvrer à leur libération. Plusieurs détails essentiels ont été
confirmés par un ancien membre de l'Etat islamique (ex-Etat islamique en Irak
et au Levant, EIIL) qui a été affecté un temps dans la prison où
était détenu Foley et qui nous a livré des détails inédits de sa captivité. 

Le calvaire des otages est longtemps demeuré secret car les
terroristes avaient clairement fait comprendre à leurs familles qu'ils les
exécuteraient si elles s'exprimaient dans les médias. Le New
York Times ne nomme ici que ceux qui ont déjà été publiquement
identifiés par l'EI, qui a commencé à donner des noms en août dernier. 

Les responsables américains assurent avoir fait tout ce qui
était en leur pouvoir pour sauver James Foley et les autres, allant jusqu'à
organiser une opération de sauvetage qui a échoué. Ils
soutiennent qu'en refusant de payer des rançons, Washington sauve en fait la
vie de ses ressortissants sur le long terme en en faisant des cibles moins
attirantes. Depuis leur cube de béton, les otages ne savaient rien de ce que
faisaient leurs familles et leur gouvernement pour leur porter secours. Ils
s'en sont lentement fait une idée à partir des rares bribes d'information qui
leur parvenaient à travers leurs conversations avec leurs geôliers et entre
eux. Plongés dans une souffrance quasi permanente, ils guettaient le moindre
signe pouvant indiquer qu'ils auraient la vie sauve. 

L'enlèvement

James Foley n'est qu'à quarante minutes de route de la
frontière turque quand il décide de faire une dernière halte en Syrie. 

C'était il y a deux ans, à Binesh. Foley et son collègue photographe John
Cantlie* entrent dans un cybercafé pour envoyer leurs reportages à leurs
rédactions. Les deux journalistes n'ignorent rien des dangers qu'il y a à
couvrir la Syrie. Quelques mois plus tôt, Cantlie a été enlevé à une
cinquantaine de kilomètres de Binesh. Il a essayé de s'échapper, courant à
perdre haleine pied nus et menotté sous une pluie de balles qui ricochaient
tout autour de lui, mais il a fini par se faire reprendre. Une semaine plus
tard, il était libéré grâce à une intervention des rebelles modérés. 

Foley et Cantlie sont en train de télécharger leurs images sur
le serveur lorsqu'un homme pénétre dans le café. "Il avait une grande barbe. Il
ne souriait pas, il n'a pas prononcé un mot. Et il nous a regardés avec des
yeux mauvais", raconte Mustafa Ali, leur traducteur syrien qui était avec eux
et a livré le récit des dernières heures qu'ils ont passées ensemble. 

James Foley, journaliste américain free-lance qui travaillait
pour le GlobalPost et l'Agence France-Presse, et John Cantlie, photographe
britannique indépendant, continuent à transmettre leurs images, selon le
traducteur, dont les déclarations ont été confirmées par des e-mails que les
deux journalistes ont envoyé depuis le café à un confrère qui les attendait en
Turquie. 

Plus d'une heure plus tard, ils montent dans un taxi qui doit
les emmener à la frontière turque, à quarante kilomètres de là. Ils ne sont
jamais arrivés à destination. 

Les hommes armés qui ont pris le taxi en chasse ne se font pas
encore appeler Etat Islamique car, en ce 22 novembre 2012, l'organisation
n'existe pas encore. Combattants étrangers

Le danger de l'extrémisme islamiste est pourtant déjà palpable dans les territoires syriens tenus par les rebelles. L'un des signaux
d'alerte est le nombre croissant de combattants étrangers qui affluent en
Syrie, rêvant d'établir un "califat". Ces djihadistes, dont beaucoup sont des
anciens de la branche d'Al-Qaïda en Irak, ne ressemblent ni par leur aspect, ni
par leur comportement, aux rebelles modérés. Ils portent la barbe longue et
parlent arabe avec des accents étrangers, venant du Golfe persique, d'Afrique
du Nord, d'Europe et d'ailleurs. 

Une camionnette dépasse le taxi sur sa gauche et lui bloque la
route. Des combattants masqués en descendent en hurlant dans un arabe teinté
d'accent étranger, et ordonnent aux journalistes de s'allonger face au sol. Ils
les menottent et les poussent à l'arrière de la camionnette, laissant Mustafa
Ali sur le bord de la route : "Si tu nous suis, tu es mort", lui lancent-ils
en guise d'avertissement. Traquenards

Au cours des quatorze mois suivants, au moins vingt-trois
étrangers, journalistes indépendants et travailleurs humanitaires pour la
plupart, tomberont dans le même piège. Les assaillants repèrent les fixeurs
locaux recrutés par les journalistes étrangers, comme Mustafa Ali et Youssef
Abobaker, un traducteur syrien. Ce dernier conduit la voiture dans laquelle le
journaliste américain indépendant Steven J. Sotloff a pénétré en Syrie le 4
août 2013. 

"Nous n'étions partis que depuis vingt minutes quand j'ai vu
trois véhicules arrêtés sur la route devant nous, explique-t-il. Ils devaient
avoir un espion à la frontière qui a vu ma voiture et les a avertis que
j'arrivais." 

Les enlèvements, menés par différents groupes terroristes
concurrents qui cherchent à accroître leur influence et leurs territoires en
Syrie, se sont multipliés. En juin 2013, quatre journalistes français sont
capturés. En septembre, trois de leurs confrères espagnols tombent aux mains
des combattants. 

Les check-points deviennent alors de véritables traquenards.
En octobre dernier, c'est à l'un de ces points de passage que des insurgés attendent
Peter Kassig, âgé de 25 ans, un technicien médical d'urgence originaire
d'Indianapolis qui livrait du matériel médical. En décembre, le chauffeur de
taxi britannique Alan Henning disparaît près d'un autre check-point. Henning
avait vidé son compte épargne pour acheter une ambulance d'occasion avec
laquelle il comptait rejoindre une caravane humanitaire en Syrie. Il est
kidnappé une demi-heure après son entrée dans le pays. 

Les derniers à disparaître sont cinq employés de Médecins sans
Frontières, qui se font prendre en janvier dans l'hôpital où ils travaillaient, dans la campagne syrienne. L'interrogatoire

Une arme braquée sur eux, Sotloff et
Abobaker sont conduits vers une usine textile dans un village des environs
d'Alep en Syrie, où ils sont placés dans des cellules séparées. Lors de sa
libération, deux semaines plus tard, Abobaker entend les gardiens emmener Sotloff
dans une pièce adjacente, et l'interrogateur arabe lui demander en
anglais : "Password". 

Ce procédé devait se répéter avec plusieurs otages : les
ravisseurs s'emparent de leurs ordinateurs, téléphones et appareils photos et exigent
les mots de passe de leurs comptes. Ils passent au peigne fin leur historique
personnel sur Facebook, leurs chats sur Skype, leur photothèque et leurs
e-mails, pour chercher des preuves de leur collusion avec des armées et des
agences de renseignement occidentales. 

C'est ce qui arrive à Marcin Suder, un reporter photographe
polonais de 37 ans enlevé en juillet 2013 à Saraqeb, en Syrie, où l'on savait
que les djihadistes opéraient. Passé entre les mains de plusieurs groupes, il
réussit à s'enfuir au bout de quatre mois. "Ils m'ont emmené dans un bâtiment
réservé aux interrogatoires, raconte-t-il. Là, ils ont fouillé mon appareil
photo et vérifié ma tablette. Puis, ils m'ont complètement déshabillé. J'étais
nu. Ils ont regardé s'il n'y avait pas de puce GPS sous ma peau ou dans mes
vêtements. Après quoi, ils m'ont roué de coups. Ils ont tapé sur Google 'Marcin
Suder - CIA' et 'Marcin Suder - KGB'. Ils m'ont accusé d'être un espion."

Marcin Suder - qui n'a jamais su le nom du groupe qui le
détenait et n'a jamais rencontré d'autres otages car il s'est échappé avant
qu'ils ne soient transférés sur le même emplacement - remarque que ses
interrogateurs utilisent un vocabulaire typiquement britannique. Au cours d'une
séance, ils lui ont ainsi répété qu'il avait été "naughty"
[méchant], terme que les co-détenus de James Foley ont également dit avoir
entendu dans la bouche de leurs bourreaux pendant les tortures les plus
brutales. Torture

C'est à la faveur de l'un de ces interrogatoires que les
djihadistes trouvent sur l'ordinateur de James Foley des clichés de militaires
américains, pris durant les missions du journaliste en Afghanistan et en
Irak. 

"Dans les archives des photos qu'il avait lui-même prises, il
y avait des images à la gloire des croisés américains", ont-ils écrit dans un article publié après la mort de James Foley. "Malheureusement pour James, il
avait ces archives avec lui au moment de son arrestation."

David Cawthorn Haines, otage britannique, n'a pour sa part eu
d'autre choix que de reconnaître qu'il avait été dans l'armée : c'était inscrit
sur son profil LinkedIn.

Les djihadistes ont également découvert que Kassig, le
travailleur humanitaire de l'Indiana, était un ancien Ranger de l'armée américaine et un vétéran de
la guerre d'Irak - deux renseignements faciles à trouver sur Internet. 

Le châtiment pour tout comportement considéré comme une
infraction est la torture. "On voyait les cicatrices sur ses chevilles", raconte
Jejoen Bontinck, un Belge de 19 ans converti à l'islam qui, à l'été 2013, a
passé trois semaines dans la même cellule que James Foley. "Il m'a raconté
comment ils l'avaient enchaîné à une barre par les pieds et l'avaient suspendu
au plafond la tête en bas, le laissant là un long moment." Un djihadiste exclu de son groupe

Bontinck, qui a été libéré à la fin de l'année dernière, est
revenu pour la première fois sur ses expériences lors d'un entretien réalisé
dans sa ville natale, Anvers. Il est l'un des quarante-six jeunes Belges inculpés
pour appartenance à une organisation terroriste. 

Au début, les mauvais traitements ne semblent pas servir un
objectif plus vaste. Et les djihadistes eux-mêmes ne paraissent pas trop savoir
ce qu'ils feront de leurs otages, de plus en plus nombreux. 

A en croire Bontinck, James Foley et John Cantlie sont dans un
premier temps détenus par le front Al-Nosra, groupe affilié à Al-Qaïda. Leurs
gardes, trois anglophones qu'ils surnomment "les Beatles", prennent apparemment
un malin plaisir à les brutaliser. Ils sont ensuite remis à un autre groupe
dirigé par des francophones, le "Conseil de la choura [organe consultatif] des
moudjahiddines [combattants musulmans]". 

Foley et Cantlie sont déplacés à au moins trois reprises avant d'être
transférés dans les sous-sols de l'Hôpital des enfants de la ville d'Alep.
C'est dans cette prison que Bontinck, qui n'a alors que 18 ans, rencontre
Foley. Le jeune Belge était à l'origine un combattant, comme des milliers
d'autres jeunes Européens attirés par la promesse du djihad. Il a été exclu du
groupe lorsqu'il a reçu un texto de son père qui, depuis la Belgique,
s'inquiétait pour lui. Son commandant l'a alors accusé d'être un espion. 

Les militants l'ont traîné dans une pièce du sous-sol aux murs
brun clair. Il y a trouvé deux étrangers barbus, très maigres : James
Foley et John Cantlie. Pendant les trois semaines où il a été enfermé avec eux,
dès que l'appel à la prière retentissait, tous trois se levaient. Un Américain appelé Hamza

Foley se convertit à l'islam peu après sa capture et prend le
nom musulman d'Abou Hamza, affirme Bontinck. (Sa conversion a été confirmée par
trois autres otages récemment libérés, ainsi que par son ancien employeur.)

"Je récitais le Coran avec lui, poursuit Bontinck. La plupart
des gens faisaient semblant de se convertir dans l'espoir d'être mieux traités,
mais je pense que dans son cas, il s'agissait d'une démarche sincère."

D'anciens otages ont effectivement confirmé que la majorité
des prisonniers occidentaux s'étaient convertis durant leur difficile
captivité. Parmi eux, Kassig, qui s'est donné pour nom Abdul-Rahman, selon sa
famille qui a appris sa conversion dans une lettre qu'il a fait passer
clandestinement depuis sa prison. 

Seuls quelques otages sont restés fidèles à leur religion
d'origine, dont M. Sotloff, un juif pratiquant qui avait alors 30 ans.  Les derniers otages libérés affirment
que la plupart des étrangers se sont convertis sous la contrainte, mais que
Foley, lui, était fasciné par l'islam. Quand leurs geôliers leur ont apporté
une édition du Coran en anglais, ceux qui faisaient simplement semblant d'être
des musulmans l'ont feuilletée, rapporte l'un d'eux. Foley a passé des heures
plongé dans le texte.

Ses premiers gardiens, des membres du Front Al-Nosra,
considéraient sa foi musulmane affichée avec suspicion. Mais les suivants
paraissent touchés. Pendant un long moment, les brimades cessent. Contrairement
aux prisonniers syriens, attachés à des radiateurs, Foley et Cantlie peuvent se
déplacer librement dans leur cellule.

Bontinck a eu l'occasion de demander à l'émir de la prison, un
citoyen des Pays-Bas, si les militants avaient réclamé une rançon en échange
des étrangers. Non, a été la réponse. "Il m'a expliqué qu'il y avait un plan A
et un plan B", précise Bontinck. Les journalistes devaient être placés en résidence
surveillée, ou être envoyés dans un camp d'entraînement djihadiste.
Deux éventualités qui laissaient entendre que le groupe avait l'intention de
les relâcher.

Un jour, leurs gardiens leur ont offert des chocolats.

Quand Bontinck a été relâché, il a noté le numéro de téléphone
des parents de Foley et promis de les appeler. Les deux hommes ont évoqué la
possibilité de se revoir. Quand il est parti, il s'est dit que les
journalistes, comme lui, seraient bientôt remis en liberté.Règles draconiennes


La guerre civile syrienne, auparavant dominée par des rebelles
laïcs et une poignée de groupes djihadistes rivaux, avait été le théâtre de
profonds changements, et le nouveau groupe extrémiste y jouait désormais un
rôle clé. Dans le courant de 2013, le bataillon qui tenait l'hôpital d'Alep
fait serment d'allégeance envers ce qui s'appelait alors l'Etat islamique en
Irak et en Syrie. D'autres factions rejoignent le groupe, dont les tactiques
sont si extrêmes que même Al-Qaïda l'a expulsé de son réseau terroriste. Et il
nourrit des ambitions qui vont bien au-delà du renversement du président syrien
Bachar El-Assad.

A la fin de l'an dernier, les djihadistes commencent à
rassembler leurs prisonniers, les regroupant au même endroit sous l'hôpital. En
janvier, au moins 19 hommes cohabitent dans une cellule de 20 mètres
carrés, et quatre femmes dans une pièce voisine. Tous sauf un sont des
Européens ou des Nord-américains. La liberté relative dont jouissaient Foley et
Cantlie connaît alors une fin brutale. Les prisonniers se retrouvent menottés
deux par deux.

Plus inquiétant encore, les gardiens francophones sont
remplacés par d'autres, qui parlent anglais et que Foley reconnaît, terrifié.
Ce sont eux qui l'avaient traité de "méchant" pendant les pires séances de
torture, eux que les otages surnommaient les Beatles. Ils instaurent des règles
de sécurité draconiennes.

Quand ils arrivent devant la cellule où se trouve Suder, le
reporter photographe polonais, ils déclarent "arba'een", ou 40 en arabe. A son
tour, il doit se tenir face au mur quand ils entrent, si bien qu'il ne voit pas
leurs visages. Plusieurs otages sont affublés de numéros en arabe, comme si
leurs geôliers s'efforçaient de les cataloguer - ce qui n'est pas sans rappeler
les numéros assignés par les forces américaines aux prisonniers du système
carcéral qu'elles avaient mis en place en Irak, en particulier le Camp Bucca,
où avait été brièvement enfermé Abou Bakr Al-Bagdadi, le chef de l'Etat
islamique. "Quand les Beatles ont pris les choses en main, ils ont voulu
imposer un certain ordre aux otages", raconte un Européen libéré depuis peu.

Un Etat terroristeLes djihadistes sont passés de l'anonymat à la gestion de ce
qu'ils appellent un Etat. Dans les régions sous leur contrôle, ils créent
une bureaucratie complexe, dont un tribunal, une force de police et même un
bureau de défense du consommateur qui oblige des marchands de kebab à fermer pour
avoir vendu des produits de mauvaise qualité. Cette obsession pour l'ordre vaut
aussi pour les otages.

Après les avoir gardés pendant des mois sans exprimer aucune
revendication, les djihadistes conçoivent subitement un plan pour en tirer de
l'argent. A partir de novembre 2013, chaque prisonnier reçoit l'ordre de donner
l'adresse électronique d'un proche. Foley fournit celle de son frère cadet. Le
groupe bombarde alors de messages les familles des otages. Ceux qui ont pu les
comparer ont constaté que le texte en avait été copié et collé à partir d'un
même modèle.Classés par nationalité

Dès le mois de décembre, les militants avaient échangé
plusieurs mails avec la famille de Foley et d'autres otages. Passées les
premières questions destinées à prouver qu'ils sont en vie, Foley se prend à
espérer qu'il sera bientôt de retour chez lui. A l'approche de son deuxième
Noël loin des siens, il se concentre sur la préparation d'une version carcérale
de "Secret Santa", une tradition dans sa famille.
Chaque prisonnier doit offrir à un autre un cadeau fabriqué à partir de
déchets. Ce Père Noël improvisé a ainsi apporté à Foley un cercle fait à partir
de la cire récupérée d'une bougie pour poser son front quand il se penche
pour prier sur le sol de béton.

Au fil des semaines, il s'aperçoit que l'on vient
régulièrement chercher ses camarades de cellule européens pour les interroger.
Pas lui. Ni les autres Américains, ou les Britanniques. Rapidement, les
prisonniers comprennent que leurs ravisseurs ont identifié quels sont les pays
les plus susceptibles de verser une rançon, assure un ancien otage, un des cinq
qui ont accepté de décrire leurs conditions de vie dans le réseau de prisons de
l'Etat islamique à condition que leur anonymat soit respecté. "Les ravisseurs
savaient quels pays seraient les plus ouverts à leurs exigences, et ils ont
créé un classement basé sur la facilité avec laquelle ils escomptaient pouvoir
négocier, dit un autre. Ils ont commencé par les Espagnols." Un jour, les
gardiens arrivent et désignent du doigt les trois prisonniers espagnols. Ils
déclarent qu'ils savent que le gouvernement espagnol a payé six millions
d'euros pour un groupe de membres d'organisations humanitaires qui avaient été
enlevés par une cellule d'Al-Qaïda en Mauritanie, chiffre disponible en ligne. Les
négociations pour la libération des prisonniers espagnols progressant
rapidement - le premier a été libéré en mars, six mois après sa capture -, les
militants passent aux quatre journalistes français.Comme la CIA

Après avoir répondu à des questions supplémentaires sur leur
vie privée, les prisonniers européens sont filmés, les vidéos étant destinées à
être envoyées à leurs familles ou à leurs gouvernements. Des vidéos de plus en
plus dures, allant jusqu'à inclure des menaces de mort et des dates
d'exécution pour contraindre leurs pays à payer. A un moment donné, les
geôliers débarquent avec des combinaisons orange. Dans une vidéo, ils alignent
les otages français affublés de ces tenues de couleur vive semblables à celles
que portent les prisonniers des Américains dans le centre de détention de Guantánamo, à Cuba. Puis, à en croire
d'anciens otages et des témoins, ils en choisissent quelques-uns qu'ils soumettent
au waterboarding [simulation de noyade], exactement
comme les interrogateurs de la CIA avaient traité les prisonniers musulmans sur
les sites dits "noirs" [des prisons clandestines contrôlées par la CIA] du temps du gouvernement de George W. Bush.

Avec le temps, les 23 prisonniers sont répartis en deux
groupes. Les trois Américains et les trois otages britanniques font l'objet des
traitements les plus brutaux, tant à cause des griefs des militants à
l'encontre de leurs pays que parce que ceux-ci refusent de négocier, selon
plusieurs sources au fait des événements. "La haine de l'Amérique fait partie
de l'ADN de ce groupe, dit l'une d'elles. Mais ils se sont également aperçus
que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne étaient les moins susceptibles de
payer." Dans ce sous-ensemble particulier, les anciens otages reconnaissent que
Foley a été celui qui a le plus souffert. Outre d'interminables passages à
tabac, il a aussi subi des simulacres d'exécution et a été régulièrement victime
de waterboarding. La procédure, censée reproduire la noyade, peut causer une
perte de conscience chez le sujet. Au point que quand un des prisonniers était
emmené, ses camarades étaient soulagés quand il revenait couvert de sang.
"C'est quand il n'y avait pas de sang, indique un des anciens compagnons de
détention, que nous savions qu'il avait eu droit à bien pire."Passer les heures

Les négociations traînant en longueur, les conditions de vie empirent.
Pendant une longue période, les prisonniers ne reçoivent que l'équivalent d'une
tasse de thé de nourriture par jour. Ils passent des semaines dans l'obscurité.
Dans un sous-sol, leur seule source de lumière se résume à un mince rayon de
soleil qui se faufile sous leur porte verrouillée. Après le crépuscule, ils n'y
voient plus et se renversent leur nourriture dessus, jusqu'à ce que les gardiens
finissent par leur accorder une lampe torche.

La plupart des endroits où ils sont enfermés n'ont que
quelques couvertures et pas de matelas. Certains des prisonniers prennent des
vieux pantalons qu'ils bourrent de chiffons avant d'en nouer les extrémités
pour en faire des oreillers de fortune. Et, peu à peu, ils se retournent les
uns contre les autres. Des bagarres éclatent.

Foley partage ses maigres rations. Dans le froid de l'hiver
syrien, il donne son unique couverture à un de ses camarades. Il s'occupe
également de divertir les autres, leur propose des jeux et des activités comme
le Risk, un jeu de société où l'on déplace des armées
imaginaires sur une carte. Les otages se fabriquent un jeu d'échecs à partir de
bouts de papier. Ils rejouent des films, qu'ils se racontent scène par scène.
Et ils s'organisent pour donner des conférences sur des sujets qu'ils maîtrisent.Ultimatum

Au printemps, on les transfère du sous-sol de l'hôpital d'Alep
à Raqqa, capitale du califat autoproclamé de l'Etat islamique. Là, on les incarcère
dans un bâtiment à l'extérieur d'une installation pétrolière, et on les répartit
de nouveau par sexe. Au mois de mars, les militants obtiennent satisfaction
dans leurs négociations avec l'Espagne. Quand les premières livraisons de
liquide arrivent, les geôliers découvrent que certains des billets sont abîmés.
Ils se plaignent aux otages restants que leurs gouvernements n'ont même pas eu la
correction d'envoyer des billets neufs. En avril, près de la moitié des otages ont
été libérés. Mais aucun progrès n'a été enregistré pour ce qui est des
rançons réclamées par les djihadistes en échange des prisonniers américains et
britanniques.

Durant la phase de tri, les gardes estiment que le seul otage russe,
que les autres connaissent sous le nom de Sergueï, est la marchandise la moins
négociable. Identifié par les médias russes comme étant Sergueï Gorbounov, on le
voit pour la dernière fois dans une vidéo diffusée en octobre 2013. Bégayant,
il y dit que si Moscou ne répond pas aux exigences des ravisseurs, il sera tué.
Un jour, au printemps suivant, des hommes masqués viennent le chercher. Ils traînent
le prisonnier terrorisé hors de sa cellule et l'abattent, et filment ensuite son
cadavre. Puis ils montrent les images aux otages survivants. "Voilà ce qui vous
attend si votre gouvernement ne paie pas", lancent-ils.L'Italie aurait payé

Presque toutes les deux semaines, Foley voit ses compagnons de
cellule partir, libres. Alors que le nombre de gens occupant leur cellule de
vingt mètres carrés s'amenuise, il devient difficile de garder espoir.
Pourtant, Foley, qui avait fait campagne pour le président Obama, continue de
croire que son gouvernement viendra à son secours, racontent ses proches. Le 27
mai, les derniers otages constatent à nouveau que leur sort est tributaire de leur
passeport.

Ceux qui avaient été enlevés ensemble sont généralement
relâchés ensemble. Mais pas l'Italien et le Britannique qui travaillaient pour
l'ACTED (Agence d'aide à la coopération technique et au développement), une ONG
française, capturés à un peu plus d'un kilomètre de la frontière turque alors
qu'ils rentraient d'un camp de réfugiés où ils avaient livré des tentes. A la
fin mai, l'Italien, Federico Motka, apprend qu'il peut partir, rapporte un de
ses anciens camarades de détention, l'Italie ayant apparemment versé une rançon
(ce que nient les autorités italiennes). Mais son collègue, David Haines, est
resté attaché dans sa cellule. Il a été décapité en septembre après avoir été
contraint de lire un texte rejetant la responsabilité de sa mort sur le
gouvernement de Londres."Le dernier clou dans le cercueil"

En juin, on ne compte plus que sept prisonniers, quatre
Américains et trois Britanniques - tous citoyens de pays qui refusent de payer
des rançons. Dans un article publié il y a peu dans Dabiq,
un magazine officiel de l'Etat islamique, les djihadistes affirment que les
frappes déclenchées sous commandement américain à partir du mois d'août
représentent le dernier clou dans le cercueil des otages. Dans le même temps,
les auteurs expliquent le rôle joué par la politique européenne et américaine
en matière de rançon pour justifier leur décision d'exécuter Foley. "Alors que
le gouvernement américain traînait les pieds, répugnant à sauver la vie de
James, peut-on lire dans le magazine, des négociations étaient entreprises par
les gouvernements de plusieurs prisonniers européens, ce qui a abouti à la
libération de plus d'une dizaine d'entre eux une fois satisfaites les exigences de
l'Etat islamique."

Quinze otages ont été libérés de mars à juin, pour des rançons
d'un montant moyen de plus de deux millions d'euros, selon les anciens prisonniers et
leurs proches. Un des derniers à partir est Daniel Rye Ottosen, un photographe
danois âgé de 25 ans, relâché en juin après que sa famille a collecté une
rançon de plusieurs millions d'euros, d'après trois personnes au courant des
négociations. Il fait partie de ces nombreux otages qui, en partant, ont réussi
à emporter avec eux des lettres de ses compagnons de cellule. "C'est clair,
j'ai carrément peur de mourir, écrivait Kassig dans une lettre récemment rendue
publique par sa famille. Le plus dur, c'est de ne pas savoir, d'espérer tout en
me demandant s'il est seulement utile d'espérer."Plus que trois

Foley semble avoir compris que la fin était proche. Dans sa
lettre, tout en leur exprimant son amour, il a glissé une phrase expliquant à
sa famille comment dépenser l'argent de son compte en banque. En août, quand
les militants sont venus le chercher, ils lui ont fait enfiler une paire de
sandales en plastique. Ils l'ont emmené jusqu'à une hauteur pelée à l'extérieur
de Raqqa, où ils l'ont fait agenouiller. Il a fixé la caméra, une expression de
défi dans le regard. Et ils lui ont tranché la gorge.

Deux semaines plus tard, une vidéo comparable fait surface sur
YouTube, montrant la mort de Sotloff. En septembre, les militants mettent en
ligne l'exécution de Haines. En octobre, ils tuent Henning. Des 23 otages de
départ, il n'en reste plus que trois : deux Américains, Kassig et une
femme qui n'a pas été identifiée, et un Britannique, Cantlie.

Le prochain sur la liste sera Kassig, ont proclamé les
djihadistes.


Dans toute l'Europe, ceux qui en ont réchappé ont eu un choc
quand ils ont vu les images de l'assassinat de leurs camarades : ces
sandalettes bon marché en plastique beige visibles à côté du corps de Foley,
ils les avaient portées eux aussi.

Tous les avaient portées pour se rendre aux toilettes.

Ceux qui ont survécu ont porté les mêmes sandales que ceux qui
sont morts.

Publié le 25 octobre 2014Glenna Gordon, Eric Schmitt et Karam Shoumali ont contribué à cette enquête. Jack Begg, Sheelagh McNeill et Alain Delaquérière ont participé au recueil d'informations.
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