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Forum Religion et Spiritualité

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Message  Arlitto Jeu 9 Juin - 23:16

Rappel du premier message :

Forum Religion et Spiritualité 


Question : "Quelle est la différence entre la religion et la spiritualité ?"

Réponse : 
Avant d’explorer la différence entre religion et spiritualité, nous devons tout d’abord définir les deux termes. La religion peut être définie comme la « croyance en Dieu ou en dieux qui demandent l’adoration, et habituellement exprimée sous forme de conduite ou de rite » ; ou encore « tout système spécifique de croyance, d’adoration, etc. impliquant souvent un code de morale ». La spiritualité peut être définie comme « le statut ou le fait d’être spirituel (de l’esprit), abstrait, par opposition au corporel ou au matériel » ou « qui relève du domaine de la pensée, de l’esprit, finesse dans la manière de s’exprimer ». En bref, la religion est un ensemble de croyances et de rites qui prétendent amener une personne à une juste relation avec Dieu, et la spiritualité est une focalisation sur les choses spirituelles et le monde spirituel au lieu des choses physiques et/ou terrestres.

L’erreur la plus courante à propos de la religion est de penser que le Christianisme est juste une autre religion comme l’islam, le Judaïsme, l’hindouisme, etc. Il est triste de constater que beaucoup de ceux qui disent adhérer au Christianisme, le pratiquent comme si c’était une religion. Pour beaucoup, le christianisme n’est rien de plus qu’un ensemble de règles et de rites qu’une personne doit observer pour s’assurer d’aller au ciel après la mort. Ce n’est pas cela le véritable christianisme. Le véritable christianisme n’est pas une religion, mais c’est une relation avec Dieu par Jésus-Christ, qui est le Messie-Sauveur que l’on reçoit (dans notre vie) et qui nous apporte le salut par la grâce (une faveur non méritée) par le simple moyen de la foi. Oui, le christianisme a ses rites (ex. le baptême et le repas du Seigneur ou communion). Oui, le christianisme a ses règles (ex. tu ne tueras point, aimez-vous les uns les autres, etc.) Cependant, ces rites et ces règles ne représentent pas l’essentiel du Christianisme.

Les rites et les règles du christianisme sont le fruit du salut. Lorsque nous recevons le salut par Jésus-Christ, nous nous faisons baptiser pour proclamer notre foi. Nous observons le repas du Seigneur (la communion) en mémoire du sacrifice de Jésus-Christ. Nous suivons une liste de « choses à faire et d’autres à ne pas faire » par amour pour Dieu et par gratitude pour ce qu’il a fait pour nous.

L’erreur la plus courante concernant la spiritualité est de penser qu’il y a beaucoup de formes de spiritualité et que toutes sont également valables. Méditer dans des positions corporelles inhabituelles, communier avec la nature, chercher à communiquer avec le monde des esprits etc., peuvent sembler « spirituels », mais ces activités sont en fait une fausse spiritualité. La vraie spiritualité c’est posséder l’Esprit Saint de Dieu que l’on reçoit lorsque l’on accepte le salut par Jésus-Christ. La vraie spiritualité est le fruit que le Saint Esprit produit dans la vie d’une personne : l’amour, la joie, la paix, la patience, la gentillesse, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance (Galates 5 :22-23). Au cœur de la spiritualité se trouve le désir d’être transformé de plus en plus pour ressembler à Dieu, qui est Esprit (Jean 4 :24) et de voir notre caractère se conformer à son image (Romains 12 :1-2)

Ce que la religion et la spiritualité ont en commun, c’est que toutes deux peuvent être de fausses méthodes pour essayer d’arriver à une relation avec Dieu. La religion a tendance à substituer la froide observance de rites, à une véritable relation avec Dieu. La spiritualité, elle, a tendance à substituer la communication avec le monde des esprits, à une véritable relation avec Dieu. Toutes deux peuvent être, et sont le plus souvent, des fausses routes vers Dieu. Pourtant la religion peut avoir une certaine valeur dans le sens qu’elle pointe vers le fait qu’il y a un Dieu et que nous sommes en quelques sortes responsables devant lui. La seule valeur de la religion est sa capacité à nous montrer que nous ne sommes pas parfaits et que nous avons besoin d’un Sauveur. La spiritualité, elle, nous aide dans le fait qu’elle indique qu’il existe autre chose en dehors du monde physique. Les humains ne sont pas seulement ‘matière’ mais ils possèdent aussi une ‘âme et un esprit’. Il existe un monde spirituel autour de nous dont nous devrions être conscients. La vraie valeur de la spiritualité est qu’elle signale qu’il existe quelque chose et quelqu’un, au-delà de ce monde physique, avec qui nous avons besoin d’être réconciliés.

Jésus-Christ est l’accomplissement à la fois de la religion et de la spiritualité. Jésus est Celui à qui nous devons rendre compte et vers qui la religion dirige. Jésus est Celui sur qui la vraie spiritualité focalise notre attention et à qui nous avons besoin d’être rattachés.
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Message  Arlitto Jeu 9 Juin - 23:36

60 av. J.-C.

Zoroastre et le mazdéisme, première religion des Perses

Le mazdéisme (de Mazda, Dieu, dans la langue perse) est la religion traditionnelle de l'[ltr]ancienne Perse[/ltr].

Cette religion est l'un des premiers monothéismes et, pour la première fois dans l'Histoire humaine, promet à tous les hommes l'immortalité de l'âme sous réserve du jugement dernier. À ce titre, elle va inspirer la religion hébraïque, le christianisme et, par leur intermédiaire, l'islam.

Un monothéisme avant l'heure

Les anciens Perses ont reçu leur religion d'un prophète du nom de Zoroastre ou Zarathoustra. Il naquit vers 660 avant JC en Bactriane (l'actuel Afghanistan) et fut à peu de chose près le contemporain de Périclès, Bouddha et Confucius.
Forum Religion et Spiritualité - Page 4 Image_Iran_zoroastre
Zarathoustra eut une révélation du dieu Ahura-Mazda, ou Ormuzd, d'où sortit le livre saint de l'Avesta. Dans ce livre, le prophète décrit la lutte entre le royaume de la Lumière et celui des Ténèbres (Ahriman). Il promet à tous les hommes l'immortalité de l'âme sous réserve du jugement dernier.

Ahura-Mazda engendre Mithra, dieu du soleil, de la lune et des étoiles. Le feu est le fils d'Ahura-Mazda. Pour cette raison, les anciens Perses, massivement ralliés à la religion de Zarathoustra, le mazdéisme, aussi appelé zoroastrisme, n'éteindront jamais les feux sacrés.

Le mazdéisme donne une place prépondérante aux mages, ou prêtres, chargés d'interpréter les révélations de Zarathoustra. Il introduit dans la société perse des prescriptions morales rigoureuses : vérité, honnêteté.... Mais il tolère une grande liberté sexuelle, la polygamie et les mariages consanguins.

Des zoroastriens au pied de la crèche

Les chrétiens célèbrent à l'occasion de l'Épiphanie, le 6 janvier, l'adoration de l'enfant Jésus par des mages venus d'Orient.
L'évangéliste Matthieu, qui raconte cette péripétie, ne voyait pas ces mages comme des «rois», selon une enjolivure médiévale, mais plus vraisemblablement comme des prêtres zoroastriens. Leur venue signifiait l'allégeance du vieux monothéisme iranien au nouveau.



Forum Religion et Spiritualité - Page 4 Image_Iran_templeLe mazdéisme s'est épanoui en Perse sous les souverains [ltr]sassanides[/ltr], de 224 (victoire des Sassanides sur les Parthes) à 651 (défaite des Sassanides face aux [ltr]Arabes[/ltr]). Les Sassanides ont fait du mazdéisme la religion d'État. Ils voulaient de la sorte effacer les souvenirs de la période hellénistique et renouer avec la glorieuse dynastie perse des [ltr]Achéménides[/ltr] (Cyrus, Darius, Xerxès et les autres...).
Le mazdéisme survit de nos jours chez les Guèbres d'Iran et les Parsis de Bombay (Inde), qui restent des minorités actives et influentes.
René Castillon


Mani et le manichéisme
Né le 14 avril 216 non loin de Ctésiphon, capitale des souverains séleucides, le prédicateur Mani (ou Manès) a inspiré une religion originale qui se réfère au christianisme mais s'inspire aussi du mazdéisme, l'ancienne religion des Perses. Cette religion, qui porte son nom, est le manichéisme. On en a fait un adjectif, manichéen, pour qualifier un jugement sans nuance.
Le manichéisme est influencé par la gnose, une doctrine ésotérique en marge du christianisme officiel. Il suppose l'existence de deux principes à l'origine du monde : un Dieu bon, qui a créé toutes les réalités spirituelles (les anges et les âmes) et un démiurge mauvais, qui a forgé toutes les réalités matérielles (les corps). Tout en se référant à la Bible, sa doctrine religieuse, le manichéisme, se présente comme une variante du mazdéisme (la religion traditionnelle des Perses) qui, elle aussi, à sa manière, exalte la lutte du Bien contre le Mal.
Suite à une entrevue avec le prédicateur, le roi de Perse [ltr]Sapor 1er[/ltr] (ou Chapur) a bien voulu protéger la nouvelle religion tout en faisant du mazdéisme la religion officielle de son empire. Le manichéisme a connu ainsi un bref succès et s'est diffusé jusque dans le bassin méditerranéen où il a été vivement combattu par [ltr]Saint Augustin[/ltr]. Il a inspiré le [ltr]courant gnostique[/ltr] et le [ltr]mazdakisme[/ltr]. Beaucoup plus tard, le [ltr]catharisme[/ltr] a été également accusé de penchants manichéens.
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Message  Arlitto Jeu 9 Juin - 23:36

30 à nos jours

La foi chrétienne


On appelle christianisme l'ensemble des confessions religieuses fondées sur l'enseignement de Jésus-Christ.
Les fondamentaux du christianisme

Toutes les confessions chrétiennes partagent la foi en un Dieu unique en trois personnes : Père, Fils, Saint Esprit (c'est le « mystère de la Trinité »). Dieu a créé l'univers et placé en son centre l'être humain, qu'il a voulu libre, capable de choisir le bien comme le mal.

L'Homme ayant fait un mauvais usage de sa liberté, Dieu a envoyé son Fils sur la terre et celui-ci s'est incarné en la personne de Jésus-Christ. Il a été persécuté et crucifié. Par sa mort injuste, il a réparé les péchés des hommes. Par sa résurrection miraculeuse, il a témoigné de la victoire de la vie sur la mort. Il a permis à tous les hommes de retrouver l'espérance en la vie éternelle et en la contemplation de Dieu.

Forum Religion et Spiritualité - Page 4 Icon_reimg_zoom_inForum Religion et Spiritualité - Page 4 Christ-junius-bassus-359



Jésus et les premiers chrétiens
Connu sous le nom de Jésus - ou Iéshoua (Dieu sauve en araméen) -, l'inspirateur du christianisme serait né à Bethléem, en Judée (alors province romaine), aux alentours de l'an 6 d'avant notre ère. Il aurait ensuite vécu auprès de ses parents à Nazareth, en Galilée.

Il entame sa prédication vers l'âge de 30 ans. Prêchant de ville en ville, il suscite d'importants rassemblements de foules mais l'opposition des prêtres qui gardent le Temple de Jérusalem et assurent le culte israélite lui vaut d'être livré aux Romains, condamné à mort et crucifié. Ses disciples disent qu'il est ressuscité au bout de trois jours, à Pâques, avant de monter aux cieux.

Les disciples de Jésus appelaient volontiers celui-ci Christ. Ce mot signifie en grec : « oint ». C'est pour cela que plus tard, à Antioche puis dans le reste de l'empire romain, on a appeléchrétiens les adeptes de la nouvelle religion. Le mot Messie, transcription française de l'hébreu Mashiah, a la même signification...

L'existence de Jésus de Nazareth, sa [ltr]naissance[/ltr], sa prédication et sa mort sur la croix, reposent sur différents [ltr]témoignages[/ltr]. Ces événements ainsi que sa [ltr]résurrection[/ltr] ont donné lieu à de nombreux écrits de la part de ses disciples dès les années 50 de notre ère.

La foi chrétienne se fonde sur un ensemble de textes :
1- La [ltr]Bible judaïque[/ltr]. Elle raconte l'alliance de Dieu avec le [ltr]peuple hébreu[/ltr]. D'où l'autre appellation que lui donnent les chrétiens : l'Ancien Testament (testament, traduction latine de l'hébreu berîth, signifiant tout simplement alliance).
2- Les [ltr]quatre Évangiles[/ltr] officiels et quelques autres textes comme les lettres ou épîtres de [ltr]Paul[/ltr], les Actes des Apôtres, écrits par [ltr]Luc[/ltr], l'Apocalypse de [ltr]Jean[/ltr]. Ces textes écrits au Ier siècle de notre ère nous sont parvenus en grec (la langue la plus parlée autour de la Méditerranée à cette époque).
Ils racontent le parcours de Jésus-Christ, sa naissance, sa prédication, sa condamnation et sa mort sur la croix ainsi que sa résurrection supposée et son ascension au ciel. Ils constituent un ensemble de textes que l'on appelle Nouveau Testament pour le distinguer de l'Ancien Testament.
3- À ces textes, il faut ajouter les textes de la Tradition, élaborés au fil des siècles par les [ltr]Pères de l'Église[/ltr] (Augustin, Jérôme, Léon, Basile...) et approuvés par la communauté des chrétiens. C'est à eux que la foi chrétienne doit sa cohérence... et ses subtilités théologiques, à l'origine d'une interminable exégèse (analyse des textes religieux).

La foi chrétienne
Selon les textes fondateurs et en particulier ceux de la Tradition, Jésus est le Fils dans la Sainte Trinité qui réunit un Dieu en trois personnes : le Père, le Fils et le Saint Esprit.
Saint Paul, le premier, présente clairement le Christ comme « envoyé par son Père », autrement dit le Fils de Dieu.

Ainsi le christianisme se distingue-t-il des autres religions par la foi en un Dieu unique, proche des hommes, qui les aime assez pour venir parmi eux, mourir et ressusciter, afin de les éloigner du péché et de leur assurer la vie éternelle.
Le Christ, qui est né et a grandi dans le ménage d'un charpentier de Galilée, parle à ses disciples en termes très concrets, avec des formules qui sentent le terroir et sont compréhensibles de tous. Il s'exprime volontiers par paraboles (récits allégoriques porteurs d'une morale).

En opposition avec le judaïsme, le Christ rejette les rituels astreignants, les interdits alimentaires et le repos obligatoire du sabbat. « Il n'y a rien d'extérieur à l'homme qui puisse le rendre impur en pénétrant en lui, mais ce qui sort de l'homme, voilà ce qui rend l'homme impur », dit-il [Marc VII, 15]. Et aussi : « Lequel d'entre vous, si sa brebis tombe dans un puits le jour du sabbat, hésitera à la secourir ? » [Matthieu XII, 11]. A son imitation, les fidèles prônent l'amour raisonné des bonnes et belles choses.

Par contre, le Christ condamne très fermement les manifestations d'orgueil : « Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il vient à se perdre lui-même ? » [Matthieu XVI, 26].

Saint Paul renchérit dans sa très belle [ltr]lettre aux Corinthiens[/ltr] :
« Quand j'aurais le don de prophétie, la connaissance de tous les mystères et de toute la science,
quand j'aurais la foi la plus totale, celle qui transporte les montagnes,
s'il me manque l'amour,
je ne suis rien... »

L'apôtre, que l'on considère comme le deuxième fondateur du christianisme après le Christ lui-même, met l'accent sur l'amour fraternel, troisième vertu théologale après la foi et l'espérance, à ses yeux la plus importante.
L'amour, fondement du christianisme, ne se limite pas à l'affection des proches mais s'étend à tous les hommes (parabole du bon Samaritain). Il passe par la compassion (parabole de la femme adultère Jean VIII, 1-11).

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L'église sort des catacombes
Dès les débuts du christianisme, les fidèles du Christ se font baptiser, comme lui-même l'a été par Jean le Baptiste. Non pas en se plongeant dans un bassin ou une rivière à la manière des Hébreux mais en se faisant ondoyer par un tiers au nom du Christ. Le baptême entraînant la rémission des péchés, beaucoup attendent la fin de la vie pour s'y soumettre ([ltr]*[/ltr]) !

Le baptême et l'entrée dans la communauté chrétienne requièrent une préparation, le catéchuménat, qui peut durer jusqu'à trois ans. Le postulant s'engage à cette occasion à renoncer à certaines professions comme le service militaire. Un fidèle se porte garant de lui auprès de la communauté. Il a nom sponsor (d'un mot latin qui signifie celui qui pousse).

Les communautés prennent l'habitude de se retrouver pour renouveler la Cène et la consécration du pain et du vin par le Christ. Pline le Jeune, gouverneur de Bithynie (Turquie actuelle), écrit vers 112 à l'empereur Trajan : « Ils ont l'habitude de se réunir à jour fixe, avant l'aube, de chanter un hymne au Christ comme à un dieu, par répons, et de s'engager par serment non pas à quelque forfait, mais à ne commettre ni vol, ni brigandage, ni adultère, à ne pas manquer à leur parole, à ne pas refuser de restituer un dépôt quand ils sont sommés de le faire. Cela fait, leur règle est de se séparer, puis de se réunir à nouveau pour prendre de la nourriture, banale et inoffensive. Ils ont du reste renoncé à ce dernier point après mon édit, par lequel, selon tes ordres, j'avais interdit les associations ».


Dans les premiers siècles du christianisme, les croyants pensent que la fin du monde et le Jugement dernier sont imminents. Ils ne voient pas d'intérêt à préserver l'ordre social. Le célibat, la chasteté et le refus de porter les armes témoignent d'une lecture littérale des Évangiles et de l'enseignement de [ltr]Saint Paul[/ltr].

L'église prend la direction de l'empire
Au IVe siècle, on n'en est plus là. La fin du monde n'est plus à l'ordre du jour. D'autre part, le christianisme paraît solidement établi dans l'empire romain après sa légitimation par Constantin 1er ([ltr]édit de Milan[/ltr], 313) et l'organisation d'un [ltr]clergé hiérarchisé[/ltr]. Prenant acte de sa prépondérance, l'empereur Théodose le proclame religion officielle en 392.

Mais l'Église ne manque pas de s'inquiéter du sort de l'empire romain auquel son destin est encore étroitement lié.
En 410, la ville de Rome, qui n'est plus que l'ombre d'elle-même, est pillée et ravagée pendant trois jours par les Wisigoths d'Alaric, fâchés que l'empereur Honorius n'ait pas versé le tribut demandé. [ltr]Saint Augustin[/ltr], comme tous les hommes éclairés de son temps, mesure le caractère hautement symbolique de l'événement. Il en tire la matière de La Cité de Dieu. Dans cet ouvrage, il rappelle que la Cité de Dieu n'est pas de ce monde mais de l'au-delà.

Contre ceux qui prennent à la lettre le commandement biblique : « Tu ne tueras point », Saint Augustin légitime aussi le concept de « guerre juste ». Dans un monde appelé à durer, les chrétiens ont le droit et le devoir de se défendre face aux forces du mal qui les assaillent, face aux païens et aux infidèles. Beaucoup plus tard, conjugué à la mystique guerrière héritée des Barbares, ce concept donnera naissance à la chevalerie et au mouvement des [ltr]croisades[/ltr].

Au Ve siècle, l'époque de Saint Augustin, les chrétiens prennent l'habitude de baptiser leurs enfants dès leur plus jeune âge, souvent à la naissance. Cette pratique trouve a posterioriune justification dans le concept du « péché originel » sur lequel s'étend Saint Augustin (encore lui !).

Le péché originel est l'acte de désobéissance commis par Adam et Ève à l'encontre de leur Créateur. Il s'est transmis à tous leurs descendants, condamnant ceux-ci à la damnation ou au néant après leur mort. En faisant don de sa personne aux hommes, Jésus libère les hommes de cette fatalité. Il leur permet d'accéder après la mort à la connaissance de Dieu (autrement dit à la vie éternelle) sous réserve de bénéficier de la grâce divine.
André Larané
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Message  Arlitto Jeu 9 Juin - 23:37

622, an 1 de l'Hégire


Les piliers de l'islam et la doctrine musulmane


Pendant les vingt ans qui ont précédé [ltr]sa mort[/ltr] en 632, le prophète Mahomet a énoncé la parole du Dieu unique (Allah) au fil de nombreuses révélations qui s'exprimaient par une agitation de tout son corps.

Forum Religion et Spiritualité - Page 4 Icon_reimg_zoom_inForum Religion et Spiritualité - Page 4 Coran



Le Coran, de l'oral à l'écrit
Les premiers fidèles ont appris par coeur ces révélations sorties de la bouche du Prophète ou, le plus souvent, les ont transcrites sur des supports variés : tessons de poterie, morceaux de cuir, omoplates de chameau... Pour couper court à toute contestation future, le calife [ltr]Othman[/ltr] en a confié la compilation à un groupe de travail puis fait détruire les supports d'origine.

La recension du calife Othman est désormais la seule trace physique qui reste de la Révélation divine, appelée Coran (d'après un mot arabe, Qr, qui signifie récitation).Ce texte sacré est devenu le fondement de la religion musulmane ([ltr]*[/ltr]).
Le Coran se présente sous la forme de 114 sourates classées par longueur décroissante (à part la première) et divisées en 6226 versets. Les sourates sont exprimées en langue arabe, la langue de la Révélation. Pour les musulmans, il n'est pas de langue plus respectable que celle-là car c'est celle que Dieu a choisie pour parler aux hommes... Il n'empêche qu'aujourd'hui, seule une petite minorité d'érudits maîtrise suffisamment l'arabe du VIIe siècle pour pouvoir comprendre le Coran et en saisir les subtilités.

Les sourates dessinent les contours d'une doctrine simple, accessible au plus grand nombre, plus proche du déisme de Voltaire que des théologies chrétienne ou hébraïque.

Le Coran proclame la restauration d'un monothéisme authentique, dépouillé des influences corruptrices du [ltr]judaïsme[/ltr] et du christianisme. Il prescrit à chaque homme de se soumettre ou s'en remettre à Dieu (se soumettre se dit aslama en arabe ; de ce mot dérivent islam, nom de la religion fondée par Mahomet, et musulman, appellation courante des fidèles de Mahomet).

Il organise la religion de façon très simple autour de cinq rituels fondamentaux, les « piliers », qu'il suffit à chaque fidèle de suivre pour accéder à la vie éternelle. Il détaille aussi de façon précise les règles de vie en société, y compris le droit de la guerre, le droit commercial et le droit familial.

Les cinq piliers
Les rituels de la foi musulmane s'organisent autour de cinq « piliers »...
– la profession de foi en un Dieu unique et en son Prophète Mahomet (du mot chahadah qui désigne un témoignage) : « Il n'y a de Dieu que Dieu et Mahomet est son Envoyé ».
– la prière quotidienne (salah) : elle doit être précédée par des ablutions et prononcée en direction de La Mecque, cinq fois par jour, à l'aube, à midi, l'après-midi, au coucher du soleil et le soir. Le vendredi, les musulmans sont invités à la prononcer à la mosquée (masjid), lieu de rassemblement attitré des fidèles. Il revient au muezzin de lancer l'appel à la prière par la formule : « Allah 'akbar » (Dieu est grand) qui, notons-le, ne figure pas dans le Coran.
– le jeûne du mois de [ltr]Ramadan[/ltr] : les musulmans se doivent de jeûner du lever au coucher du soleil chaque jour du mois de Ramadan, neuvième mois du calendrier lunaire des Arabes, parce que le Prophète aurait reçu ce mois-là la première révélation divine. Du jeûne sont dispensés les malades, les femmes enceintes, les enfants et les personnes qui accomplissent le[ltr]jihad[/ltr]. La fin du jeûne est marquée par la grande fête de l'Id ad-Fitr ou fête de la rupture du jeûne.
– l'impôt islamique (zakat) : il se monte à un dixième environ des revenus et il s'y ajoute l'aumône charitable, au bon vouloir de chacun (çadaqa). Sur lui repose le devoir de solidarité au sein de la communauté musulmane.
– le [ltr]pèlerinage à la Mecque (hadj)[/ltr] : il est recommandé à tous les musulmans au moins une fois dans leur vie (sous réserve qu'ils aient la capacité physique de le faire et disposent d'assez de ressources pécuniaires) : il se déroule chaque année, du 7 au 13 du dernier mois de l'Hégire.

Comme le calendrier islamique est aligné sur les cycles de la Lune et décalé par rapport au calendrier civil, aligné sur le Soleil, le pèlerinage et le jeûne se déplacent d'une année sur l'autre de onze jours.
À noter que le [ltr]jihad[/ltr] ne figure pas parmi les cinq piliers de l'islam.

Le Coran, la foi et la société
Comme la plupart des grands textes religieux ou philosophiques, le Coran est un texte abstrus et plein d'apparentes contradictions. Il donne lieu à de multiples interprétations qui tiennent à son élaboration progressive dans le contexte mouvementé de la vie du Prophète (guerres et trêves, alliances et ruptures...) ainsi qu'à sa rédaction dans la langue arabe du VIIe siècle que seuls comprennent aujourd'hui une infime minorité d'érudits.

Les musulmans formalistes (aussi appelés intégristes ou islamistes) prétendent que la piété commande une lecture littérale des textes sacrés et en particulier du Coran. Eux-mêmes portent avec ostentation la barbe et une robe blanche comme le prophète tel qu'ils se l'imaginent ! Ils imposent à leurs femmes de se voiler et ressuscitent les traditions les plus barbares de l'Arabie du temps de Mahomet (lapidation...).

Les musulmans libéraux revendiquent une adaptation des pratiques religieuses à notre époque. Ce n'est pas parce qu'[ltr]Aïsha[/ltr] partagea le lit du prophète à 9 ans qu'on devrait, comme dans certains pays, légaliser le mariage des fillettes à cet âge ! Ce n'est pas parce que [ltr]le Coran légitime l'esclavage[/ltr] qu'on doit le maintenir au XXIe siècle !

– Le Coran et les femmes
À l'égard des femmes, Mahomet a manifesté de la bienveillance au regard des coutumes très archaïques en vigueur chez les Bédouins de son époque : femmes réduites à l'état d'animal domestique, infanticide des fillettes...
C'est ainsi qu'il offre avec le Coran un statut juridique aux femmes, même si ce statut les maintient dans une infériorité vis-à-vis des mâles et donne à ceux-ci le droit de les battre ([ltr]*[/ltr]). Elles acquièrent un droit à l'héritage inférieur de moitié à celui des hommes et, devant les tribunaux, leur témoignage vaut la moitié de celui d'un homme ([ltr]*[/ltr]).

Le Coran permet aux musulmans d'avoir jusqu'à quatre épouses légitimes... À condition d'être capables de traiter les orphelins de façon parfaitement équitable dans le cas où ils viendraient à mourir ([ltr]*[/ltr]). Des médisants ayant soupçonné d'adultère Aïsha, l'épouse préférée du Prophète, celui-ci eut peu après une vision qui lui dicta de très sévères sanctions pour ceux qui accuseraient une femme d'adultère sans preuves suffisantes (sourate XXIV, 4).

A noter que le Coran n'impose pas formellement aux femmes le port du voile. Il leur recommande seulement la pudeur et « la nécessité de rabattre leur voile sur leur poitrine » (sourate II, 31). Encore les érudits ne s'entendent-ils pas sur la définition du voile donnée par le Coran.... Le voile était pratique courante dans l'Orient ancien, y compris chez les non musulmans (Hindous...) mais est resté ignoré jusqu'à nos jours des musulmans d'Europe et des Berbères d'Afrique du nord.
– Le paradis des hommes

[ltr]Le Coran décrit le paradis[/ltr] et les plaisirs qui attendent les croyants - du moins les hommes - de façon très détaillée. Ainsi chaque bienheureux aura-t-il en récompense 72 « houris / que ni homme ni djinn, / n'a jamais touchées avant eux. » (sourate LV, 74). Les femmes sont également promises au paradis mais le texte sacré ne s'attarde pas à décrire les délices qui les y attendent... Le Coran évoque par ailleurs « le feu de la Géhenne » destiné aux incrédules (sourate XXXV, 36).

Les symboles traditionnels
La tradition retient plusieurs symboles qui rappellent le Coran et les enseignements du prophète :
– L'étoile à cinq branches qui figure sur le drapeau du Maroc évoque les cinq piliers de l'islam.
– La couleur verte, habituelle sur de nombreux drapeaux de pays à majorité musulmane, évoque le vert du paradis, tel que l'imaginent les croyants.
– Le croissant de lune, que l'on voit sur de nombreux drapeaux comme celui de la Turquie, vient de ce que l'islam a adopté le cycle lunaire usuel en Arabie pour la mesure du temps.

L'islam entre obscurantisme et ouverture
Les obscurités du Coran ont amené au fil des siècles les musulmans à compléter leur instruction en se référant aux faits relatifs à la vie du Prophète : les hadith. Ces hadith, au nombre d'environ 75 000, sont réunis dans un recueil, la suna (tradition). Leur interprétation est à l'origine de nombreux commentaires de la part des imams, les personnes chargées par leur communauté de présider à la prière dans la mosquée.

Jusqu'aux alentours de l'An Mil, les commentaires autour du Coran sont innombrables, en liaison avec une grande effervescence intellectuelle. Une école réformiste propose en particulier de distinguer le Coran incréé, parole de Dieu, restée près de Dieu, dénuée de toute équivoque, et le Coran créé, celui-là même qui est sorti de la bouche de Mahomet et se doit d'être analysé et interprété.

En l'an 1019, le calife abasside de Bagdad, Al Qadir, craignant que la libre discussion ne mène à de nouvelles scissions, fait lire au palais et dans les mosquées une épître dite « épître de Qadir » (Risala al-qâdiriya) par laquelle il interdit toute exégèse nouvelle et ferme la porte à l'effort de recherche personnel des musulmans (l'ijithad).

Cette décision a été d'une importance capitale pour l'islam. Elle a tué l'esprit critique et favorisé l'imitation servile (le taqlid). On en voit les conséquences d'une part chez les intégristes qui réduisent leur foi à l'imitation de leurs lointains devanciers, d'autre part chez les théologiens qui craignent une approche historico-critique du texte sacré comme en mènent de leur côté les théologiens chrétiens ou juifs.

Au XXe siècle, toutefois, on a pu rêver d'une réinterprétation libérale des prescriptions coraniques. Habib Bourguiba, leader de l'indépendance de la Tunisie, a ainsi interdit la polygamie dans son pays en arguant du fait qu'aucun homme, sauf le Prophète, ne peut montrer une parfaite équité entre ses femmes et les orphelins éventuels. Il n'a cependant pas été suivi sur ce point par les autres pays à majorité musulmane (Turquie mise à part).

Habib Bourguiba a aussi autorisé ses concitoyens engagés dans le développement du pays à ne pas jeûner pendant le Ramadan, estimant que leur travail était une forme de jihad et justifiait une dispense. Lui-même a donné l'exemple en buvant publiquement un verre d'eau devant les députés en plein Ramadan. Geste courageux qui occasionna un grand scandale.
Alban Dignat
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Message  Arlitto Jeu 9 Juin - 23:37

Société islamique, société chrétienne

Survol de deux religions et de deux cultures, christianisme et islam, que l'actualité et l'Histoire mettent régulièrement en opposition.

Le penseur [ltr]Alexis de Tocqueville[/ltr] (1805-1859) écrit dans La démocratie en Amérique : « Mahomet a fait descendre du ciel, et a placé dans le Coran, non seulement des doctrines religieuses, mais des maximes politiques, des lois civiles et criminelles, des théories scientifiques. L'Évangile ne parle, au contraire, que des rapports généraux des hommes avec Dieu et entre eux. Hors de là, il n'enseigne rien et n'oblige à rien croire. Cela seul, entre mille autres raisons, suffit pour montrer que la première de ces deux religions ne saurait dominer longtemps dans des temps de lumières et de démocratie, tandis que la seconde est destinée à régner dans ces siècles comme dans tous les autres ».

Ce jugement vieux de 170 ans semble paradoxal en ce début de XXIe siècle qui voit les adeptes de l'islam progresser en nombre cependant que le christianisme semble se rétrécir comme peau de chagrin, en Europe du moins. Il n'en est pas moins pertinent. On le retrouve dans cette phrase du théologien iranien Abdolkarim Soroush, contemporain de Khomeyni :« Une des plus grandes plaies du monde islamique est que les gens en sont venus à comprendre l'islam comme une identité plutôt que comme une vérité » (in Rachid Benzine, Les nouveaux penseurs de l'islam, Albin Michel 2007).

Les racines de l'islam
L'[ltr]islam[/ltr] surgit au VIIe siècle dans la Méditerranée méridionale et le Moyen-Orient, deux régions de grande civilisation vouées depuis plusieurs siècles au christianisme. Mahomet, qui a fréquenté dans sa jeunesse des juifs et des chrétiens, fait d'ailleurs fréquemment allusion dans le Coran aux prophètes de l'Ancien et du Nouveau Testament... mais ce n'est pas pour autant une « religion du Livre », le livre en question étant la Bible ([ltr]*[/ltr]).

Le christianisme ayant combattu et finalement vaincu le polythéisme antique, l'islam s'établit dans le monde méditerranéen avec une relative facilité, d'autant qu'il est d'abord perçu comme une énième variante du monothéisme chrétien.
La nouvelle religion développe une théologie déiste de type voltairien, fondée sur la croyance en un Dieu transcendant, miséricordieux et bien entendu unique. Mais elle inscrit cette théologie dans un cadre social rigide, avec des codes en bonne partie inspirés par la culture arabe du temps de Mahomet. D'où le fossé qui va se creuser autour de la Méditerranée entre la romanité restée chrétienne et celle devenue musulmane, chacune suivant des routes opposées.

Christianisme et société
« On ne naît pas chrétien, on le devient », écrit Tertullien (IIe siècle). Par le baptême, le [ltr]chrétien[/ltr] sincère entame un parcours d'obstacles versla sainteté. Le salut (la vie éternelle après la mort) ne lui est en rien garanti. Il est tenu à un dépassement de soi permanent pour monter vers Dieu. Ainsi doit-il témoigner de l'amour non seulement pour ses proches et ses coreligionnaires, ce qui n'a rien d'exceptionnel, mais aussi pour les étrangers, fussent-ils païens, à l'image du Samaritain de l'Évangile.
Des trois [ltr]vertus théologales[/ltr] propres aux religions monothéistes (foi, espérance, amour), le christianisme privilégie la troisième, l'amour. Cet amour se veut fraternel et absolu, orienté verstous les humains sans distinction. Saint Paul a écrit là-dessus des textes sublimes,enparticulier la [ltr]1ère Épître aux Corinthiens[/ltr] (« s'il me manque l'amour, je ne suis rien »).

La quête de la sainteté par le dépassement de soi a conduit le christianisme à valoriser le travail, y compris le travail manuel. [ltr]Saint Benoît[/ltr] a fait du travail l'une des bases de sa règle monastique. Le christianisme valorise aussi la chasteté dans le célibat et la fidélité à son conjoint dans le mariage :

- L'assiduité à l'école et l'épanouissement par le métier sont des principes moraux qui ne vont pas de soi mais doivent à l'Église leur enracinement dans la culture européenne.
- Le célibat auquel sont astreints les prêtres catholiques depuis l'An Mil (ainsi que les moines orthodoxes) veut être un témoignage de l'engagement total de la personne au service de Dieu.
L'accès aux fonctions cléricales dans la religion catholique est réservé aux hommes. Malgré cela, le christianisme a pu être qualifié par les historiens de « religion de femmes » car celles-ci bénéficient en son sein d'une place plus importante que dans n'importe quelle autre religion. Depuis l'origine, les femmes sont à l'avant-garde de la transmission de la foi et nombreuses sont dans la chrétienté les grandes figures féminines qui ont secondé les puissants et parfois exercé elles-mêmes le pouvoir (Hélène, Monique, Geneviève, Blanche de Castille, Jeanne d'Arc, Catherine de Sienne...).

En imposant dès le Moyen Âge l'égalité juridique de l'homme et de la femme, y compris et surtout dans le [ltr]mariage[/ltr] (interdiction de la répudiation, consentement obligatoire des deux époux), le christianisme a préparé le terrain aux féministes contemporaines. Soulignons qu'il n'a jamais stigmatisé l'amour charnel, si ce n'est au XIXe siècle, sous l'influence de théories hygiénistes et pseudo-scientifiques d'inspiration laïque (dangers de la masturbation, du gaspillage de sperme etc) !
Le christianisme met l'accent sur l'unicité de l'espèce humaine et le droit de tous au salut, sans distinction de statut ni de sexe. Au nom de l'amour fraternel, il promeut l'ouverture aux autres cultures et s'honore de grandes figures qui, à l'instar de [ltr]Saint Vincent de Paul[/ltr], de [url=http://www.herodote.net/citations/citations.php?nom=Las Casas][ltr]Las Casas[/ltr][/url], de Mère Teresa, du docteur Schweitzer ou encore de l'abbé Perre, se dévouent pour les hommes du bout du monde.

Réprouvant le meurtre sous toutes ses formes, le christianisme a attendu [ltr]Saint Augustin[/ltr], au Ve siècle, pour que soit formulé le droit de tuer pour se défendre (il va sans dire que les guerriers et les chefs de tout poil ne l'ont pas attendu pour user et abuser de ce droit).

Le christianisme se montre bienveillant en matière de choix individuels et de rituels. Ainsi n'affiche-t-il aucun interdit alimentaire et, à l'image du Christ lui-même, prône-t-il l'amour raisonné des belles et bonnes choses (vins, parfums, nourritures...).
L'homme étant créé à l'image de Dieu, la religion encourage la représentation du corps humain, le chant, la musique et les fêtes, expressions de la divinité... L'art occidental exprime cette joie de vivre, des cathédrales à la musique de Bach, de la gastronomie à la haute couture.

NB : ces principes se reflètent aujourd'hui dans les fonds éthiques d'inspiration chrétienne qui rejettent les placements dans le commerce et la fabrication des armes.
Islam et société

L'enseignement de l'islam se fonde sur le [ltr]Coran[/ltr] et, pour les points qui prêtent à contestation, sur les hadith (faits et gestes du Prophète). La théologie, simple et accessible à tout un chacun, n'a pas besoin d'être soutenue par un clergé spécialisé. Des guides de prière (les imams) et des savants religieux sans fonction officielle (les oulémas) en tiennent lieu.

Des trois vertus théologales (foi, espérance,charité), l'islam privilégie et de loin la première. La profession de foi en un seul Dieu et en son prophète Mahomet suffit à se déclarer musulman.
L'islam prône la soumission des fidèles à Dieu (c'est le sens du mot islam lui-même). Cette soumission s'exprime par l'observance scrupuleuse des rituels coraniques inscrits dans le Coran (profession de foi, accomplissement quotidien des prières, pèlerinage, jeûne annuel, aumône légale...). Elle est une condition nécessaire et suffisante à l'obtention du salut. Les croyants qui contreviennent à ces préceptes peuvent toutefois espérer en la miséricorde divine car Dieu (le Miséricordieux) pardonne qui il veut.

L'aspect communautaire de l'islam se retrouve dans les recommandations concernant l'attitude à l'égard d'autrui. Quand le Coran requiert d'aimer son prochain, celui-ci est entendu au sens premier : c'est le proche et le coreligionnaire (le croyant). L'aumône prescrite par le Coran, la zakat, résulte du devoir de solidarité entre tous les croyants (et entre eux seulement).

Le Coran représente l'humanité en cercles concentriques : au centre la communauté des croyants, l'« oumma », puis les adeptes des autres religions monothéistes, enfin les polythéistes. Dieu, dans le [ltr]Coran[/ltr], exalte le combat des croyants pour leur foi. La guerre est, notons-le, un élément permanent de la vie de Mahomet. Le Prophète a combattu ses ennemis pour le triomphe de sa foi. Il a lui-même manié les armes et a été blessé.
- quelle place pour les femmes ?

L'islam est une religion d'hommes. Dieu, dans le Coran, déclare sa préférence pour ceux-ci et sa description du paradis et de ses houris est toute à leur avantage (les houris sont des femmes sensées retrouver leur virginité après chaque acte sexuel). La femme n'est pas considérée comme une personne de plein droit, égale de l'homme. Elle est cantonnée dans son double rôle d'outil de reproduction et d'objet sexuel, au service de la sexualité masculine (d'où la formule quelque peu abusive : « l'islam aime l'amour et les femmes ! »).

En plaçant les femmes dans un statut de subordination, la religion a privé les communautés musulmanes d'une moitié de leur potentiel humain: il est symptomatique qu'aucune figure féminine n'émerge de 13 siècles d'histoire musulmane si l'on met à part les épouses et les filles du Prophète.

- règles de vie :
Dieu, à travers le Coran, régit de façon précise la société et la vie quotidienne de chacun. Ainsi interdit-il les jeux de hasard et certaines consommations alimentaires (viande de porc, bête morte et non saignées, vins et alcools...), impose-t-il le jeûne annuel etc. Ainsi encadre-t-il aussi très sévèrement les manifestations artistiques et culturelles (interdiction des représentations humaines, sobriété de la mode...). Ces règles de vie font qu'une communauté musulmane se distingue au premier coup d'oeil de tout autre groupe humain et qu'il est difficile à un individu de s'en abstraire.

Ces principes islamiques se reflètent aujourd'hui dans les fonds de placement coraniques qui rejettent les placements dans le commerce et la production de charcuterie et d'alcools ainsi que de films érotiques ou considérés comme tels.
Ils ne sont pas anodins. Les interdits alimentaires dans l'islam procèdent ainsi de la même démarche que les interdits matrimoniaux. Ils établissent une barrière étanche entre les croyants et les autres, en limitant les contacts au minimum. Du fait de ces interdits, même une rencontre à table ou autour d'un verre devient compliquée. Comment un chrétien et un musulman pieux peuvent-ils trinquer ensemble ? Et que de difficultés à concevoir un menu qui convienne à tous !...

- mixité interdite :
Il est une règle très importante, propre à l'islam et lui seul, c'est l'obligation pour tout croyant d'ancrer ses enfants dans la foi musulmane. Rien de tel chez les chrétiens comme les juifs, les hindouistes ou encore les bouddhistes : les uns et les autres tolèrent les unions mixtes à défaut de les encenser et supportent l'éventualité que leur descendance s'éloigne de leur foi ou la renie.

Un croyant peut épouser une infidèle sans difficulté dès lors que leurs enfants seront reconnus comme musulmans : c'est autant de gagné pour la communauté des croyants, l'« oumma ». Par contre, un infidèle qui veut épouser une musulmane doit au préalable se convertir. Et aucune musulmane ne peut épouser un infidèle sauf à se couper de sa famille et courir même le risque d'être tuée ([ltr]*[/ltr]).  

Les sociétés musulmanes apparaissent de ce fait comme cadenassées de l'intérieur et protégées contre les intrusions susceptibles de les pervertir. C'est ce qui fait leur force apparente et a pu séduire certains propagandistes de régimes totalitaires qui, tel le communiste Roger Garaudy, sont allés jusqu'à la conversion. Mais c'est aussi ce qui pourrait faire leur faiblesse dans un avenir où primeraient la liberté individuelle et la confiance en la personne. 

Cette intolérance à l'égard des mariages mixtes est sans doute, dans nos sociétés multiculturelles, le principal facteur de ressentiment à l'égard de l'islam car elle établit une relation asymétrique entre les communautés : on peut entrer dans l'islam mais jamais en sortir (sauf par le conflit).

Imaginons l'humeur d'un jeune homme de culture chrétienne mais sans religion, obligé de se convertir à une croyance qu'il réprouve s'il veut épouser la femme de sa vie. Considérons aussi le sort des musulmanes diplômées et occidentalisées, massivement condamnées au célibat parce qu'elles peinent à rencontrer quelqu'un qui accepte la conversion. Est-ce ainsi que l'on construit une société ouverte et tolérante ?...

Sans doute [ltr]la seule réforme qui vaille[/ltr] pour débarrasser l'islam de la mauvaise réputation qui l'entache est-elle dans l'acceptation des mariages mixtes, sans conversion obligée pour le conjoint et les enfants. 
La foi aujourd'hui

Il est de bon ton aujourd'hui de mettre l'accent sur les dérapages et les crimes commis au nom de la religion, du massacre de la population de [ltr]Jérusalem[/ltr] par les croisés (1099) aux[ltr]attentats du 11 septembre 2001[/ltr] contre le World Trade Center et le Pentagone en passant par l'[ltr]Inquisition[/ltr].

Chrétiens et musulmans sincères désapprouvent ces excès... Avec une nuance que remarque le journaliste Éric Conan : « Les religions chrétiennes furent sanglantes en s'éloignant de leurs textes tandis que l'islam le fut en se rapprochant des siens. C'est pourquoi les partisans d'un islam pacifique proposent de réformer le Coran en le purgeant de ses versets violents contre les infidèles » (L'Express, 27 avril 2006) ([ltr]*[/ltr]).

En dépit de leurs différences, les deux principales cultures religieuses du monde méditerranéen et occidental demeurent des vecteurs de paix essentiels et sans doute indispensables à l'équilibre spirituel et moral de nos sociétés !
Contre l'individualisme et la solitude, les musulmans préservent des formes de vie familiales et communautaires apaisantes, mais c'est au prix d'une restriction des libertés. Le plus à craindre est la perte de vitalité du christianisme en Europe. Ses conséquences pourraint être fâcheuses pour l'avenir du Vieux Continent.

La plupart des évêques catholiques ainsi que beaucoup de curés et de pasteurs tiennent le même discours compassionnel que les élites politiques :

– Ils réduisent l'appartenance à l'Église au seul fait de signer de temps en temps un chèque pour une œuvre de bienfaisance et de donner un peu de son temps à ces mêmes œuvres.
– Ils dédaignent les rites qui réchauffent le cœur des fidèles et cachent mal leur agacement à l'égard des manifestations de masse (Journées Mondiales de la Jeunesse, pèlerinages...).
Orphelins de la foi, beaucoup de jeunes Européens sont désorientés par un environnement matérialiste et vide où la compassion bêlante remplace la justice, où la consommation remplace l'affection, où l'exaltation du plaisir se substitue à l'exigence de l'amour. Ils se mettent en quête d'une spiritualité qui les réconforte et donne du sens à leurs inquiétudes. C'est ainsi que fleurissent les sectes, que prospèrent les Églises évangéliques en marge du christianisme institutionnel, ou que se multiplient les conversions à un islam perçu comme un ultime refuge.

Joseph Savès

Guerre et religion
À l'encontre des lieux communs qui ont cours en Europe, notons que les religions n'ont pas de responsabilité directe dans [ltr]la plupart des grandes tragédies[/ltr] qui ont ensanglanté la planète jusqu'à l'aube du IIIe millénaire.
Quant à l'intégrisme islamiste, qui cristallise aujourd'hui notre attention, il tue principalement des musulmans par centaines de milliers (Algérie, Syrie, Irak...) et n'a encore fait « que » 4 000 morts parmi les Occidentaux. Cette idéologie nauséeuse instrumentalise la religion mais se nourrit principalement des frustrations du [ltr]monde arabe[/ltr], en peine de s'adapter à la modernité.
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Message  Arlitto Jeu 9 Juin - 23:38

Naissance de l'Église des Mormons

Le 6 avril 1830, Joseph Smith (25 ans) fondait avec ses cinq premiers disciples une nouvelle religion.

D'abord baptisée Église du Christ, elle a pris plus tard le nom d'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours (Church of Jesus Christ of latter-day saints) avant de connaître un surprenant succès.
Alban Dignat

Des débuts difficiles
Dix ans plus tôt, Joseph Smith, un garçon originaire des environs de New York, avait raconté à ses camarades comment un ange appelé Moroni lui avait révélé un livre sacré remontant aux Hébreux, le Livre de Mormon.

Forum Religion et Spiritualité - Page 4 Joseph-smith Avec ses premiers disciples, qui se donnèrent le nom de Mormons, il jeta les bases de son Église. Celle-ci revendiqua son attachement à la Bible et à la foi chrétienne tout en s'autorisant une interprétation audacieuse des textes.

Joseph Smith conféra à chaque homme de sa communauté le droit de célébrer le culte et l'obligation de consacrer plusieurs années de sa vie à la conversion des non-croyants. Il prônait aussi de strictes vertus familiales : chasteté avant le mariage, fidélité, abstinence d'alcool et de tabac...

Profitant de laforte religiosité qui imprègnait alors les jeunes États-Unis, les Mormons ne tardèrent pas à se compter par milliers tout en suscitant une vive hostilité, en particulier parce qu'ils pratiquaient la polygamie sans entrave !
En 1844, dans le Missouri, ils furent pris à partie par leurs voisins et emprisonnés. Leurs chefs, dont Joseph Smith, furent même massacrés, sans doute avec la complicité des autorités de l'État.

Remarquable prosélytisme
Après cette épreuve, Brigham Young, le nouveau chef des Mormons, décide d'établir la communauté loin à l'Ouest, au pied des montagnes Rocheuses, au bord du Grand Lac Salé.  Au prix d'immenses difficultés, les Mormons fondent une ville prospère, Salt Lake City, capitale de l'État actuel de l'Utah... En 1896, ils renoncent à la polygamie pour complaire aux autorités américaines (mais l'on dénombrerait encore en Utah quelques 30.000 ménages polygames plus ou moins clandestins et relevant de sectes dissidentes).

Forum Religion et Spiritualité - Page 4 MormonL'Église compte en ce début du XXIe siècle plus de dix millions de fidèles dont une grande partie dans l'Utah... et une majorité hors des États-Unis.

Elle manifeste un extraordinaire prosélytisme et ses effectifs semblent croître à grande vitesse... tout comme d'ailleurs ceux des églises évangéliques américaines.  C'est ainsi que des jeunes gens et parfois des retraités, reconnaissables à leur costume strict, s'en vont, deux par deux, prêcher la Bonne parole pendant dix-huit mois ou deux ans jusque dans les villages les plus reculés du monde occidental.

Les Mormons ont aussi bénéficié d'une spectaculaire reconnaissance dans l'espace civique avec la candidature de l'un des leurs, Mitt Romney, à la présidence des États-Unis, en 2012, sous l'étiquette du Parti républicain. 
La Providence des généalogistes

En vertu des principes fondateurs de leur Église, les Mormons ont entrepris d'enregistrer sur micro-fiches tous les fichiers d'état civil de la planète afin de baptiser dans leur foi - et sauver - un maximum de défunts des siècles !

Aux États-Unis comme dans les autres pays occidentaux, les pouvoirs publics les laissent faire, trop heureux que leurs archives soient numérisées sans qu'il leur en coûte rien. En France, la direction des Archives a ouvert ses réserves aux Mormons dès 1987 en échange de la remise d'une version microfilmée ou numérisée de leurs fichiers. Depuis l'arrivée d'internet, le grand public a accès aux bases de données généalogiques de l'Église sur son site www.familysearch.org.
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Message  Arlitto Jeu 9 Juin - 23:38

Fondation de la religion baha'ie




Le 21 avril 1863 marque la naissance de la Foi baha'ie (aussi appelée bahaïsme ou babisme), l'une des plus jeunes religions du monde actuel. Elle compte aujourd'hui 5 millions de fidèles présents dans les plupart des pays.
Cette naissance est célébrée du 21 avril au 2 mai par tous les baha'is du monde sous le nom de Ridvan (se prononce «Rezvane»).

Douloureuse gestation
Tout commence le 23 mai 1844, en Perse : un jeune homme de 25 ans, Mirza Ali Muhammad, dit el Bâb (la Porte), annonce la venue imminente d'un nouveau prophète. Il est cependant fusillé par le chah quelques années plus tard, le 9 juillet 1850, cependant que 20.000 de ses disciples sont martyrisés et également exécutés.

Parmi les rescapés du massacre figure Mirza Husayn-Ali, dit Baha'u'llah (la gloire de Dieu). Ce fils d'un dignitaire de la cour du chah est exilé à Bagdad, dans l'empire ottoman.

Le 21 avril 1863, Baha'u'llah se présente comme le prophète annoncé 19 ans plus tôt par le Bâb et révèle sa mission divine à quelques disciples.
Le Bâb, à l'origine de la nouvelle religion, sera enseveli en 1899 dans un mausolée, sur le mont Carmel, au-dessus d'Haïfa (aujourd'hui en Israël).

Les principes de la Foi baha'ie
Bahá'u'lláh explique que toutes les grandes religions révélées ne diffèrent que par des aspects mineurs de leurs enseignements et qu'elles sont toutes partie intégrante d'un même plan divin pour l'évolution de l'humanité.

Les fondateurs de ces religions sont les manifestations d'un même Dieu. Leurs messagers (Abraham, Moïse, Krishna, Zoroastre, Bouddha, Jésus, Mahomet, Bahá'u'lláh) reçoivent leur inspiration d'une seule et même source et sont envoyés, d'époque en époque, pour révéler aux hommes les lois et les préceptes nécessaires au progrès du genre humain.

Leurs enseignements sont limités par les besoins et la compréhension des peuples de leur temps. Chaque Messager confirme et complète la révélation précédente.

Bahá'u'lláh, plus récent des Messagers divins, accomplit les révélations précédentes et ouvre un nouveau chapitre de la religion de Dieu, « éternelle dans le passé, éternelle dans le futur ».

La Foi baha'ie, ou bahaïsme, propose rien moins que de favoriser l'épanouissement, l'équilibre et le bonheur des individus en établissant la concorde, la justice et l'unité dans une communauté universelle où sera sauvegardée la liberté de conscience et d'initiative.

Par sa vision holistique et son ouverture au monde moderne et à la science, la Foi baha'ie a régulièrement suscité l'intérêt et l'admiration des lettrés et des savants, de Renan à Tagore. Mais elle est aujourd'hui encore persécutée dans les pays d'islam et en premier lieu en [ltr]Iran[/ltr], où elle est née (on y recenserait encore 300.000 fidèles).
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Message  Arlitto Jeu 9 Juin - 23:38

Bouddhisme

 
Forum Religion et Spiritualité - Page 4 Nara_bosatsu_VIILe bouddhisme est l’une des grandes religions universelles (environ 300 millions de fidèles). Il est issu de l'enseignement de [ltr]Bouddha[/ltr], un prince indien dont le nom de naissance est Siddharta Gautama, ou Cakyamouni.

Après une jeunesse heureuse, il reçoit l’Illumination (d’où son surnom : Bouddha, qui signifie «l’Illuminé» en sanskrit). Dans le Sermon de Bénarès, prononcé devant 5 ascètes, il formule les «quatre nobles vérités» sur l’universalité de la douleur, son origine, sa suppression et les moyens d’y parvenir.

Le bouddhisme imprègne encore profondément l'Asie orientale mais l’Inde, qui en est le berceau, l'a finalement rejeté.

Les disciples de Bouddha se répartissent entre trois écoles :
- le Petit Véhicule ou Hinanyana ([ltr]Sri Lanka (Ceylan)[/ltr][ltr]Birmanie ou Myanmar[/ltr], Indochine), fidèle à l’agnosticisme originel ;
- le Grand Véhicule ou Mahayana (Chine, [ltr]Corée[/ltr][ltr]Japon[/ltr]), qui offre l’intercession de multiples saints ou bodhittsavas compatissants ;
- le Véhicule du Diamant ou tantrisme ou Vajrayana ([ltr]Tibet[/ltr]), qui cultive les rituels ésotériques.

Le bouddhisme tibétain ne compte qu'environ 9 millions de fidèles mais il est prépondérant dans les communautés bouddhistes d'Occident.
En France, on évalue entre 600.000 et 800.000 le nombre total de bouddhistes. 150.000 environ sont des convertis, les autres des ressortissants d'origine asiatique (2008).
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Message  Arlitto Jeu 9 Juin - 23:39

Osiris, Thot et compagnie
Les divinités bien vivantes de l'Égypte

En Égypte, ils étaient partout : sur les parois des tombes et des palais, au milieu des villes et du désert, sur la vaisselle des pauvres et les papyrus des puissants. Et depuis quelques années, les archéologues les récupèrent même au fond de la mer !
D'où viennent donc ces dieux qui ont tant fait pour nourrir notre fascination pour la civilisation égyptienne ?

Forum Religion et Spiritualité - Page 4 Icon_reimg_zoom_inForum Religion et Spiritualité - Page 4 Egypte25_scarabee

Avant les dieux... déjà des dieux !
Horus et ses amis sont le fruit d'une longue évolution qui remonte bien avant l'arrivée des pharaons.

Forum Religion et Spiritualité - Page 4 Icon_reimg_zoom_inForum Religion et Spiritualité - Page 4 Egypte1_nagadaOn a en effet trouvé de petites figurines déposées dans les tombes de Nagada (Haute-Égypte), dès 3 500 av. J.-C., qui témoignent sans aucun doute de l'existence de rituels religieux.

Elles consistent en de délicates représentations de femmes mais surtout d'animaux, comme le bélier et la vache : voici les ancêtres de Khnoum et d'Hathor !

Ces divinités s'inspirent de l'univers animalier qui fait le quotidien des habitants, et sont certainement liées à des pratiques magiques, comme le montre l'abondance des amulettes.

Longtemps nomade, ce peuple va petit à petit se sédentariser sur les bords du Nil, sous l'effet de la désertification du Sahara.

La création d'un État centralisé autour des premiers souverains va permettre d'organiser toutes les croyances locales : disposant désormais de l'écriture (vers 3 000 av. J.-C.), les scribes, qui sont aussi prêtres, recueillent et développent les rituels afin de célébrer la gloire du pharaon.

L'armée des dieux est en marche pour une durée de plus de 3 000 ans !
« Les plus religieux de tous les hommes » (Hérodote)
Le voyageur grec Hérodote, qui visita l'Égypte au Ve s. av. J.-C., n'a pu cacher son étonnement face à la force des croyances des Égyptiens. Il est vrai que l'on y compte des centaines de divinités, honorées dans les innombrables temples qui couvrent le pays. Pour un voyageur, quel éblouissement !

La religion officielle ne fait en effet pas les choses à moitié : c'est au pharaon, médiateur entre les dieux ses aïeux et son peuple, de célébrer le culte et de diriger les grandes fêtes. Plus le rituel est grandiose, plus les divinités sont contentes et donc mieux fonctionne l'univers !

Mais, comme tout le monde n'a pas le privilège de faire partie de la troupe des prêtres qui, seuls, peuvent pénétrer dans les sanctuaires, le reste de la population doit se contenter de petits temples pour déposer des offrandes, interroger les oracles ou remercier le dieu qui a puni un ennemi.

Pour le reste de la journée on fait confiance à de petits porte-bonheur en forme par exemple de scarabées sur lesquels sont gravés des principes simples, comme : « Tous les événements sont dans la main de Dieu » ou « La sérénité vaut mieux que la colère ».

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Une grande famille… un peu fouillis !
Soyons clair : il est impossible de présenter en quelques mots l'ensemble des dieux égyptiens...

Forum Religion et Spiritualité - Page 4 Icon_reimg_zoom_inForum Religion et Spiritualité - Page 4 Egypte4_osiris_anubis_horus_horemhebNon seulement ils sont particulièrement nombreux, mais ils peuvent avoir chacun plusieurs noms et apparences.

Si tous les Égyptiens acceptent l'idée de « netjer », de divinité, il est impressionnant de voir les formes infinies que celle-ci peut prendre suivant les époques, les régions, les groupes de métier...
Regroupées en famille hiérarchisée avec un chef, une épouse, des enfants, les dieux sont représentés sous forme humaine (et donc habillés), animale ou selon un habile mélange des deux.

À noter qu'ils ne sont pas éternels, à l'exception d'Osiris qui ressuscita d'entre les morts.
Découvrons les principaux représentants des dieux communs à tout le pays (...).
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Message  Arlitto Jeu 9 Juin - 23:39

Le poids des religions dans le monde

Combien y-a-t-il de croyants sur Terre ? Quelle est la répartition mondiale des différentes religions ? Et comment évoluent les croyances françaises ? A l'occasion de ses 100 ans d'existence, la revue Science et Vie publiait un hors-série sur Dieu et la science, avec un dossier présentant les tendances chiffrées des religions du monde. Zaman France vous en livre les meilleurs passages.

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Combien y-a-t-il de croyants sur Terre ? Quelle est la répartition mondiale des différentes religions ? Et comment évoluent les croyances françaises ? A l'occasion de ses 100 ans d'existence, la revue Science et Vie publiait un hors-série sur Dieu et la science, avec un dossier présentant les tendances chiffrées des religions du monde. Zaman France vous en livre les meilleurs passages.
Sur 7 milliards de Terriens, plus de 6 milliards sont croyants. Dans un hors-série à l'occasion de ses 100 ans d'existence, la revue Science et Vie a publié un dossier présentant l'état des lieux des religions dans le monde. Basé sur plusieurs sources diverses (CIA Factbook, recensement de l'église catholique, institut de sondages français...), le résultat dresse un tableau assez précis de l'évolution démographique et géographique des différentes croyances mondiales.

Religions monothéistes :

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► Christianisme
 : 2,355 milliards de chrétiens
C'est encore la religion majoritaire au niveau mondial. Le christianisme, toutes églises confondues représente 2,355 milliards de chrétiens, dont 1,2 milliard de catholiques, 875 millions de protestants et 280 millions d'orthodoxes. Le plus éclaté de ces courant reste le protestantisme qui comporte en son sein notamment les courants luthériens, calvinistes, anglicans, anabaptistes, baptistes, adventistes, méthodistes et pentecôtistes. Les grands foyers de populations chrétiennes se trouvent en Amérique du Sud, dans le sud-est asiatique, en Europe, en Russie, en Afrique de l'est, en Australie et dans l'ensemble de l'Amérique du Nord.

► Islam : 1,635 milliard de musulmans
La deuxième place revient donc à l'islam qui cumule 1,635 milliard de musulmans dont 1,470 milliards de sunnites, 150 millions de chiites et 16 millions d'ibadistes. Le sunnisme est essentiellement répertorié par ses diverses écoles juridiques (malikites, chafiites, hanafite et hanbalite). Le chiisme comporte lui aussi diverses tendances, fondées le plus souvent sur des différences doctrinales (imamisme, zaydisme, alaouisme, ismaélisme, druzisme et nizarisme). Les grands foyers de populations musulmanes se situent en Inde, Indonésie, Proche, Moyen et Extrême-Orient, en Afrique du Nord et centrale.

► Judaïsme : 15 millions
Les foyers de populations juives se trouvent essentiellement en Israël, aux Etats-Unis, en Europe, au Canada et en Russie.

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Religions dharmiques : 1, 523 milliards
En troisième position, on retrouve les religions dites dharmiques qui regroupent 1,523 milliards de croyants dont 982 millions d'hindouistes, 510 millions de bouddhistes, 25 millions de sikhs et 6 millions de jaïnistes.
Les religions dharmiques tirent leur appellation de la notion de dharma, un mot sanskrit qui signifie loi éternelle. La croyance en la réincarnation est aussi partagée par ces religions. Les grands foyers de populations hindous se trouvent en Inde, aux Etats-Unis et dans la région ouest du Canada. Pour les bouddhistes, ils se situent entre le Moyen et l'Extrême-Orient, les Etats-Unis et l'ouest canadien.
 
Religions de l'Est asiatique : 543 millions

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Les religions de l'Est asiatique regroupent quelques 543 millions de fidèles parmi lesquels 434 millions d'adeptes des religions chinoises (taoïsme, confucianisme), 106 millions de shintoïstes et 3 millions d'adeptes des religions vietnamiennes. Le taoïsme est une religion et une philosophie à la fois mystique, éthique et naturaliste qui tire son nom du Tao, la Voie.

Le confucianisme vient de l'enseignement du sage chinois Confucius. Il s'appuie sur la réforme sociale de ce penseur qui préconisait le changement progressif de l'individu puis de la famille et de l'entourage, et morale, autour de la notion de bien. Le shintoïsme est la religion la plus ancienne du Japon. Elle représente un syncrétisme entre croyances polythéistes et animistes et illustre la tradition ancestrale du Japon.

Autres croyances, autres chiffres....
► Religions tribales : 243 millions
► Agnosticisme : 684 millions
Athéisme : 136 millions
 L'Europe est le principal foyer de l'athéisme dans le monde et la France est en tête du Continent.
► Nouveaux mouvements religieux : 63 millions
Focus sur la France

Pays le plus sécularisé d'Europe, la France reste championne en matière d'agnosticisme et d'athéisme. Entre 45 et 50 % des Français se déclarent sans religion. 43 % sont catholiques, 8 % musulmans, et 2 % protestants. La proportion de non croyants a plus que doublé entre 1947 et 2011, passant de 20 % à 44 %. Les jeunes sont particulièrement touchés. 47 % des 18-24 ans se déclarent croyants pour 66 % des 65 ans et plus.
Les femmes sont plus croyantes que les hommes avec 61 % contre 50 %. 38 % des Français croient en une vie après la mort. Les catholiques français sont très majoritairement des catholiques sociologiques. Moins de 6 % d'entre eux se rendent chaque dimanche à la messe et 16 % seulement se déclarent croyants et pratiquants. 50 % d'entre eux ont plus de 50 ans et 23 % moins de 35 ans. Ils sont surtout présents dans les zones rurales (Est, Manche, Orne, Pyrénées-Atlantiques).
Les musulmans français sont 41 % à se déclarer croyants et pratiquants et 35 % seulement croyants. 40 % affirment pratiquer quotidiennement la prière tous genres confondus, 25 % se rendent à la mosquée le vendredi et 71 % pratiquent le jeûne du Ramadan. Les musulmans de France sont essentiellement présents dans les régions industrielles et urbaines (Ile-de-France, Eure-et-Loir, Loire, Rhône, Belfort, Alpes-de-Haute-Provence) et sur le littoral méditerranéen.

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Message  Arlitto Jeu 9 Juin - 23:41

FORUM SPIRITUALITÉ 

Spiritualité et développement personnel
forum Religion et Spiritualité 

La spiritualité n'est pas un système religieux, mais une expérience naturelle qui permet à l'être de s'épanouir dans sa véritable grandeur
Alain Boudet
Dr en Sciences Physiques, Thérapeute psycho-corporel, Enseignant

Résumé: La spiritualité n'est pas un système religieux ou une philosophie culturelle. Elle est une fonction naturelle vivante de l'être humain. Elle est indépendante de toute croyance, religion ou dogme. Elle consiste à reconnaitre l'existence de notre Moi véritable, de notre ESSENCE, et à apprendre à nous laisser guider par elle. C'est donc la découverte d'une autre dimension de nous-même, une partie lumineuse, puissante et grandiose, qui ne demande qu'à être développée par l'expérience. Lorsque nous sommes en connexion avec elle, elle transforme notre état intérieur qui se caractérise alors par la joie et la liberté. Elle transforme aussi nos sensations corporelles, car elle agit comme une Source d'énergie et élève notre état vibratoire. Nous sommes invités à réaliser cet état en observant les jeux de l'égo, ses résistances, et en cultivant la confiance et le lâcher-prise. Des clés pratiques telles que l'observation de nos sentiments et la méditation sont suggérées.




Contenu de l'article

Annexes



Il règne une grande confusion dans les esprits sur ce qu'est la spiritualité. Cet article a pour vocation de contribuer à la dissiper. La spiritualité n'est pas une religion. Elle n'est pas non plus un sujet d'étude culturelle sur les croyances des peuples primitifs. La spiritualité est une fonction vivante naturelle de l'être humain.
Le mot spiritualité recouvre des sens bien différents selon les personnes.

  • Pour certaines personnes, la spiritualité désigne un système de croyances et de rituels religieux. La spiritualité d'un chrétien passe par le respect des dogmes et des rituels de l'église chrétienne.

  • D'autres considèrent la spiritualité comme un ensemble de coutumes sociales que les populations ont élaborées pour trouver la force de dépasser les épreuves de la vie et se rassurer. Elle donne un sens à leur existence et offre des exutoires à leur crainte des puissances naturelles et à leur peur de la mort. Ce serait donc une sorte d'habillage culturel un peu artificiel et puéril que chaque civilisation s'est inventé.

  • On dit aussi parfois de quelqu'un qu'il est spirituel, ce qui signifie qu'il a de l'esprit, qu'il nous amuse.


Aucun de ces aspects ne sera développé ici. Mon but n'est pas de réaliser une enquête encyclopédique, linguistique, ethnologique ou sociologique à ranger dans un coin du cerveau ou sur une étagère. Il est d'apporter une connaissance vivante qui nous permette de nous épanouir pleinement. Dans cet article, la spiritualité est envisagée comme une autre dimension de nous-même, une fonction naturelle comme manger, boire ou penser, que nous avons à découvrir et à développer, comme on peut développer son intellect ou sa mémoire. La spiritualité est une voie d'éveil et de croissance, une façon d'explorer nos dimensions à la fois plus profondes et plus élevées.
Nous vivons un moment où l'humanité évolue spirituellement de façon spectaculaire en se dirigeant vers la réalisation de son essence et de sa raison d'être. Il est donc urgent que ces connaissances soient mises à la disposition de tous. C'est le rôle qu'on pourrait logiquement attendre de la part de l'éducation publique, médiatique ou religieuse, mais c'est en vain. Heureusement, il existe de nombreux ouvrages et écoles de sagesse qui traitent de cette question, auxquels nous pouvons nous abreuver. En voici une synthèse introductive.
Le voyage vers Soi
Tant que nous fonctionnons de façon automatique en remplissant nos taches les unes après les autres, nous ne laissons pas une véritable place à la spiritualité. La spiritualité apparait dans notre vie dès que nous commençons à porter attention à nos insatisfactions et nos aspirations, à nos sentiments et sensations, et que nous nous demandons quelle est véritablement le sens de notre vie. Pourquoi dois-je affronter des contrariétés? Pourquoi toutes ces difficultés à traverser? A quoi a servi tout ce que j'ai réalisé, à quoi sert ce que je fais? Quelle est ma place dans cette vie?
Lorsque nous nous demandons si nous sommes bien à notre place, nous reconnaissons implicitement que nous sommes faits pour être à une place plutôt qu'à une autre. Nous percevons qu'il existe en nous un MOI véritable et authentique et que nous sommes ou non en concordance avec lui. De plus, si nous sommes en concordance, nous nous sentons à notre place, nous nous sentons bien. Sinon, nous cherchons à trouver cette concordance dont nous pouvons avoir été détournés par les circonstances. Ce MOI est notre Essence. On le nomme aussi le SOI. Ce SOI est masqué ou entravé par une autre identité que nous avons construite sous l'influence de notre éducation. On la nomme la personnalité.
La spiritualité consiste à reconnaitre l'existence de notre ESSENCE et à lui permettre de se manifester et de se développer. On se met à son écoute, on dialogue avec elle afin de faire connaissance intime, et on crée les conditions pour qu'elle puisse prendre sa vraie place. Lorsque cette démarche est effectuée avec patience, persévérance, conviction et confiance, elle apporte des récompenses inattendues, telles que joieliberté, et bien d'autres choses "magiques".
La découverte de notre Essence et de la spiritualité ressemble à l'exploration d'un pays inconnu. Imaginez que vous vivez en Europe avant la "découverte" de l'Amérique. Vous connaissez bien l'Europe, ses habitants, ses coutumes, mais vous vous demandez s'il existe vraiment des terres au-delà de la mer. Certains affirment qu'il n'y en a évidemment aucune, car cela ne peut pas exister, sinon, tout le monde le saurait. Ils se moquent de ceux qui croient que ces terres sont bien réelles et qui rêvent de s'embarquer pour les découvrir. Ils les jugent naïfs, fous ou prétentieux. Peut-être êtes-vous de ceux qui ignorent les railleries et suivent l'appel du cœur sans se soucier du qu'en-dira-t-on? Vous êtes de ceux qui pensent que la meilleure façon d'avoir une réponse aux interrogations est de se rendre compte par soi-même, en allant voir. De la même façon, nous pouvons découvrir notre pays intérieur, notre Essence, par l'exploration, le ressenti et l'observationL'attitude expérientielle est le processus même du développement spirituel.
Toutefois, nous pouvons tirer parti de l'expérience des pionniers. Rien ne nous oblige à nous mettre en route uniquement sur la base de rumeurs qui peuvent s'avérer illusoires et fantaisistes, ou à faire le voyage seuls et sans repères. Nous pouvons nous préparer à ce voyage. Nous pouvons être aidés et guidés dans notre démarche par ceux qui ont rapporté honnêtement leurs expériences et leurs observations. Lorsque Christophe Colomb a raconté qu'il avait découvert l'Amérique, on aurait pu douter de ses paroles et pensé qu'il avait lui-même inventé cette histoire. Or il ramenait avec lui des objets, des livres, et même des amérindiens qui attestaient son voyage. De la même façon, ceux qui souhaitent expérimenter la dimension spirituelle tireront profit des rencontres avec ceux qui ont déjà parcouru le chemin. Certains êtres éclairés ont transmis leurs connaissances et ont écrit des guides de voyages dont cet article s'inspire.
Certains d'entre nous repoussent ces récits en disant qu'ils n'y croient pas. Mais il n'est pas nécessaire de croire en des vérités établies. Processus de découverte expérimentale, la spiritualité est indépendante de toute croyance, religion ou dogme. Il suffit de s'embarquer pour découvrir. Et dans le voyage spirituel, il est possible de voguer un peu, s'arrêter, faire demi-tour, repartir, voguer un peu plus.
Relâcher l'emprise de la personnalité
S'il existe en nous un Moi véritable, pourquoi n'est-il pas naturellement apparent et manifeste? Pourquoi notre dimension spirituelle n'est-elle pas installée d'emblée? Pourquoi nous faut-il un effort pour la découvrir? Parce que c'est à ce prix qu'elle peut se développer et prendre de la force, telle un muscle que l'on entraine par l'exercice physique et qui se développe en affrontant une force antagoniste, une résistance.
En réalité, notre Essence était manifestement présente à notre naissance. Mais par la suite elle a été recouverte par la personnalité que nous nous sommes construite au cours de notre vie. La personnalité est la résistance qui s'oppose au muscle de l'esprit. Elle est constituée de nos comportements, habitudes, coutumes, culture, style de vie, règles idéales de "bonne" conduite, etc. Nous l'avons élaborée peu à peu, de façon inconsciente, en réaction aux situations et événements plus ou moins douloureux que nous avons vécus et aux influences diverses que nous avons reçues. C'est un vêtement que nous avons tissé, qui a été nécessaire pour que nous soyons acceptés et aimés dans ce monde. C'est le personnage que nous avons adopté pour paraitre à l'image de ce qu'on attendait de nous. C'est un déguisement, un masque (le mot personnalité vient de Persona, mot étrusque signifiant masque de théâtre). Malheureusement, le plus souvent, notre personnalité ignore, délaisse ou repousse notre Essence.
Nous sommes tellement habitués à ignorer notre Essence, à agir et penser selon notre personnalité, que nous avons oublié qu'elle n'est qu'un déguisement momentané, un accessoire de théâtre, un vêtement social, et nous avons l'impression qu'elle est réellement nous-mêmes. Nous sommes très attachés à notre personnalité car nous pensons que c'est grâce à elle que nous pouvons être acceptés et reconnus. Nous avons peur d'être rejetés si nous l'abandonnons et nous déployons beaucoup d'efforts pour nous conformer à elle et nous sentir dignes d'être aimés. Lorsque nous ne recevons pas les récompenses de notre effort, nous nous sentons non respectés, blessés. Ces réactions émotionnelles négatives sont le signe de notre attachement à la personnalité. (Ce thème est traité en détail dans l'article L'enfant intérieur et le langage des émotions)
Afin de permettre à notre Essence de reprendre sa place et de se déployer, il est nécessaire de déserrer l'emprise de notre personnalité qui nous pousse à contrôler nos émotions et comportements et à bloquer notre spontanéité. Relâcher la personnalité, c'est nous autoriser à être plus spontanés dans nos comportements, à la façon de l'enfant. Le petit enfant vit ses élans dans l'énergie du moment et dans la confiance - du moins tant qu'on ne lui forge pas une personnalité en réprimant ces tendances.
Quand vous réagissez comme des enfants, comme le veut votre être intérieur, votre conscience vous dit: "non, il ne faut pas. Je suis un grand professeur, je n'ai pas le droit de me laisser aller". S'il vous plait, désorganisez ce comportement extérieur. Quand vous ne travaillez pas au niveau de votre mental, vous êtes plus près de votre c?ur. Vous dansez. Vous êtes dans la plaisanterie. Laissez tomber votre personnalité! Quand vous êtes dans la plaisanterie et dans la joie, vous prenez toutes les choses avec aise comme le font les enfants... La spiritualité, ce n'est pas se dire disciple de tel grand maître. C'est se relâcher. C'est être honnête avec soi-même, très clair, sans ambiguïté, sans hypocrisie. (Swami Chetan)
L'appel de notre Essence
Comment nous rendre compte que nous relâchons la personnalité? Comment pouvons-nous sentir que nous sommes en accord avec nous-mêmes et que nous faisons place à notre Être intérieur? L'Être intérieur se manifeste à nous par nos sentiments et nos sensations. Lorsque nous sommes en résonance avec lui, que nous laissons couler en nous sa vibration, nous ressentons de la légèreté, de la satisfaction, nous respirons plus librement, nous nous sentons ouverts. Au contraire, lorsque nous l'ignorons, nous sommes envahis par de la frustration, de la tristesse, du découragement, de la colère ou de la rage.
Ces sentiments de malaise sont des signaux d'appel de notre Être intérieur, mais nous ne les reconnaissons généralement pas comme tels. Nous préférons accuser les autres ou les circonstances d'en être la cause. En conséquence nous luttons pour nous protéger de ces circonstances et des autres, ou pour les modifier. Nous écoutons les revendications et les exigences de notre petit moi, que nous prenons pour les nôtres, et nous ne prêtons pas attention aux aspirations plus profondes de notre Essence.
Les désirs de l'égo (la personnalité) sont accompagnés de la crainte de ne pas parvenir à ses fins. S'il ne réussit pas, s'il n'est pas à la hauteur, il s'estime sans valeur, incompétent, lâche, ridicule, etc. Il est constamment dans le jugement. Afin de satisfaire son idéal illusoire, nous sommes en permanence dans l'effort et dans la lutte. A la longue, nous éprouvons du ressentiment envers la vie qui nous demande tant, pour peu de résultats. Si nous arrivons au résultat escompté, c'est sans garantie de durée et de sécurité, car il y a la crainte constante de perdre ce que nous avons acquis. Cela provoque des tensions dans le corps et dans l'esprit, nous nous fatiguons, ressentons de la lassitude, et parfois nous craquons ou nous déprimons. La stratégie de lutte pour devenir quelqu'un n'est pas une bonne voie pour trouver la joie et le bonheur.
Quand nous craquons, qu'est-ce qui craque en nous? C'est l'édifice artificiel que nous avons construit, et que nous voulons maintenir coute que coute, ce sont les croyances de l'égo, la personnalité trop présente. Quand nous sommes en dépressioncela signifie que l'énergie s'est retirée afin de ne plus contribuer à ce jeu qui ne nous convient pas. Notre corps nous impose de lâcher prise. Cela peut être bénéfique et même salutaire si nous en saisissons le sens. Mais généralement, nous ne reconnaissons pas l'existence de l'Être intérieur et les modalités de son fonctionnement, et nous pensons qu'il n'y a pas d'autre issue que de nous résigner à notre condition insupportable ou de mourir. "Craquer" est le moyen qu'emploie l'Être intérieur pour nous rappeler à l'ordre et se faire reconnaitre. Toutefois, il n'est pas nécessaire d'aller jusqu'à cette brutale secousse pour le reconnaitre et lâcher prise. Cela peut être amené en douceur si nous nous engageons consciemment et avec détermination dans cette voie, en étant attentif à nos sentiments et nos sensations.
Le lâcher-prise
Lâcher prise, c'est lâcher notre emprise sur nos activités et nos attitudes. C'est discerner celles qui ne nous conviennent pas, mais auxquelles nous nous accrochons, et nous laisser guider par notre Essence. C'est nous détacher de nos aspirations illusoires et souvent vaines soufflées par l'égo pour son profit. Lâcher prise, c'est accepter de ne plus être le conducteur et le seul maitre à bord, et de passer le volant à l'élan de vie intérieur.
Par exemple, c'est renoncer à avoir une vie programmée et annoncée d'avance. Dans un roman de Henri Gougaud, L'homme à la vie inexplicable, le personnage principal voit sa vie s'orienter chaque jour vers des aventures qu'il ne souhaitait pas. Il avait d'autres projets. Mais les circonstances en ont décidé autrement. En acceptant de se laisser guider par elles, il a découvert une vie bien plus formidable que celle qu'il avait programmée.
Dans le quotidien, c'est renoncer à vouloir obtenir un résultat à tout prix (obtenir tel poste, obtenir que quelqu'un vous cède quelque chose, ..), basé sur la volonté farouche de réussir (je veux y arriver). Car par une écoute attentive de soi, nous pourrions nous rendre compte que vouloir n'est pas notre vrai objectif. Par exemple, nus voulons réussir pour être apprécié, donc le vrai objectif, c'est être apprécié, et il provient de notre peur d'être rejeté. Cette peur est dictée par l'égo, la personnalité. Lorsque nous donnons place à l'Essence, elle disparait. Bien entendu, la persévérance en vue d'un objectif est une vertu très appréciable; mais il est judicieux de l'appliquer à la direction indiquée par l'Essence, qui nous mène vers la joie et le bonheur, au lieu de la peine et du ressentiment.
Parce qu'elles n'ont cessé de remplir leurs fonctions familiales et sociales contraignantes, certaines personnes ont l'impression qu'elles ont travaillé toute leur vie, et qu'elles se sont oubliées. Mais qui en nous a oublié qui? Notre personnalité a oublié notre être profond, notre Essence, tout simplement. En réalité, elle nous a régulièrement envoyé ses signaux, ses appels, mais nous les avons ignorés, nous n'avons pas voulu les entendre, nous avons même lutté contre (pas le droit de craquer, d'être fatigué,..). Or la bonne nouvelle est celle-ci. Si vous percevez cette impression de vous être oublié, c'est une nouvelle conscience de vous qui émerge. C'est signe que vous commencez à vous écouter. Vous entrez à nouveau en relation avec votre Essence. Toutefois, restez en conscience, ne l'oubliez pas le lendemain, commencez à faire de cette écoute de vous-même une des lignes de conduite principales de votre vie. Il se pourrait que cela vous apporte du bonheur!
Dans votre vie, à quel moment avez-vous eu l'occasion de ressentir les signaux et appels de votre Essence?
Tout d'abord, nous percevons des sentiments de lassitude, d'insatisfaction, d'oubli de soi, de décalage. Si alors nous nous autorisons un peu de temps pour sentir et être à l'écoute, si nous renonçons un moment à vouloir agir coute que coute, même si c'est sous l'effet de la fatigue, si nous cessons de vouloir remplir notre programme, nous percevrons ce à quoi nous aspirons vraiment. C'est le moment crucial du lâcher-prise.
Nous aspirons peut-être à nous reposer, peut-être à réaliser quelque chose qui nous semble un rêve trop beau. En tout cas, c'est quelque chose qui nous fait du bien, et qui n'apparait pas comme une contrainte, comme une tache à accomplir. C'est quelque chose qui procure de la joie, de la sérénité ou peut-être l'enthousiasme de créer. Malheureusement, nous repoussons souvent ces idées issues de notre Essence profonde comme quelque chose d'irréalisable ou de fantaisiste.
La confiance en notre Essence
Ayant compris comment s'exprime l'Essence par nos sentiments, et vécu quelques moments de lâcher-prise, nous devons maintenant décider de répondre au quotidien à cet appel vers le bien-être et l'harmonie procurés par l'alignement à l'Essence. Décider d'être heureux pourrait paraitre une évidence, mais ce n'est pas si simple, car il faut vaincre, ou plutôt ignorer, notre besoin de contrôler notre vie, les avis et opinions de notre entourage, les injonctions de notre éducation, et beaucoup de nos idées préconçues. Mais  si nous laissons tomber nos résistances, nos doutes, nos appréhensions, cela devient simple.
C'est aussi simple que de passer le volant de la voiture à un chauffeur et de se laisser conduire sans savoir quelle est sa destination (avec un conducteur infiniment sage et intelligent). Cela nécessite d'accepter de s'en remettre à lui. Cela nous confronte à l'inconnu. Quel est le sentiment qui nous permet de nous laisser conduire sereinement par quelqu'un d'autre? C'est la confiance. Il peut vous sembler que vous faites facilement confiance à un conducteur qui vous conduit, mais avez-vous pensé qu'en réalité vous contrôlez visuellement le trajet? La véritable confiance, celle du lâcher-prise, c'est d'accepter de vous laisser conduire les yeux fermés? Ça dépend par qui, bien sûr. Mais nous parlons de votre Essence, n'est-ce pas! L'Essence est comme un habitant invisible dans votre maison, un hôte qui est là depuis toujours, patient et sans exigence, mais habité du désir que vous puissiez développer le meilleur de vous-même. C'est la meilleure amie que puissiez avoir.
S'ouvrir à la transformation, faire confiance, s'en remettre à son Être intérieur, n'exige donc pas de fournir un nouvel effort pour atteindre un nouvel état. Il n'y a pas à lutter et à s'astreindre à des exercices ou des rites. Bien au contraire, c'est cesser de lutter contre soi-même, c'est cesser d'agir de façon désordonnée et inconsciente. Il y a seulement un effort d'attention. D'abord être sûr de vouloir le changement et accorder son attention à cet objectif. Puis tourner son regard vers un personnage de rang supérieur à notre personnalité, notre Être intérieur. Ce n'est rien d'autre que porter une attention plus grande et plus fine à soi-même, de devenir conscient de soi et de ses sensations, et de cesser d'agir de façon automatique.
Les stratégies de résistance de l'égo
Voilà donc pour nous la possibilité de nous extraire de nos souffrances et difficultés, et de laisser place à la joie. Cela semble tout à fait merveilleux et notre première réaction est généralement que nous devrions adopter cette voie. Or, dans la réalité pratique, cette décision soulève bien des hésitations et des résistances, car elle nous demande un changement radical. Sommes-nous prêts à changer? Sommes-nous véritablement prêts à faire confiance à notre chauffeur divin? Sommes-nous prêts à nous laisser conduire sans savoir où il nous mène? Ou bien avons-nous de bonnes raisons de ne pas lâcher prise et de continuer à suivre nos habitudes?
Les excuses
Nous trouvons souvent des excuses pour remettre à plus tard notre intention de suivre les indications de notre être intérieur. Nous sommes trop impliqués dans nos actions, nos "responsabilités" et nos "devoirs" pour accorder du temps à la perception de nos émotions et de nos sensations. Pourtant, cela n'est pas une technique difficile réservée aux experts en yoga. Nous accorder de l'attention est tellement simple que nous pensons que ce n'est pas important, et pris dans notre train-train, nous le faisons passer au second plan.
Par exemple, si nous sommes fatigués ou malades, nous pourrions écouter les signaux de notre corps qui nous demandent de nous reposer. Mais notre égo nous souffle que ce n'est pas possible et nous détournons notre attention: Tu n'as pas le droit de t'arrêtertu dois assumer tes responsabilités, sinon les autres ne seront pas contents. Si tu ne fais pas ceci, tu auras ensuite beaucoup de retard, tu seras dépassé, tu te sentiras impuissantTu seras mal jugétu ne dois pas perdre la face vis-à-vis des autres, etc. Qui cherche ainsi des excuses en nous? C'est notre personnalité qui cherche à poursuivre son programme propre, selon ses convictions et ses règles. Ces scénarios de l'égo sont fondés sur la crainte, le manque de confiance.
La peur de perdre et de manquer
L'une des craintes les plus répandues est la peur de perdre. Lorsque tout semble aller plutôt bien, cette peur n'est pas forcément consciente. Je n'ai rien à perdre. Mais lorsque survient une incitation à changer (changer d'attitude, de pensée, de relation, de métier, de lieu, etc), elle se manifeste par la résistance. Tout changement entraine forcément une perte: changer de maison, c'est perdre la jouissance de l'ancienne. Changer de métier, c'est perdre l'ancien. Changer d'habitudes, c'est renoncer aux anciennes et aux repères qu'elles procurent. Se marier, c'est perdre sa solitude. C'est aussi perdre la possibilité de choisir un autre partenaire.
Si je perds ma maison, mon partenaire, mon métier, vais-je en retrouver un autre. Je risque de manquer d'argent, de sécurité, d'amour. Ainsi la peur de perdre est accompagnée de la peur de manquer.
Or sous un autre aspect, changer, c'est aussi gagner la nouveauté qui s'introduit dans notre vie, peut-être meilleure, plus grandiose, plus magnifique, plus chaleureuse. Et si cette nouveauté est en rapport avec notre mieux-être, elle mérite d'être sérieusement considérée. L'être intérieur nous invite au mieux-être en nous guidant dans l'instant présent, tandis que l'égo se réfère au passé, et s'inquiète du futur. Changer, c'est accepter de mourir au passé pour renaitre au présent.
La peur du bonheur
Si l'on est convaincu que l'on a rien à perdre et tout à gagner, il peut sembler absurde d'avoir peur de gagner. Pourtant, cette crainte est insidieuse et fréquente. Beaucoup de personnes ont construit leur quotidien dans la lutte pour survivre, en effectuant des taches, en résolvant des difficultés, en combattant leur maladie, au point qu'ils se sont identifiés à ces actions. Imaginer qu'ils ont la santé, de l'argent, de l'amour les rends nerveux car ils ressentent le vide, ils ne savent plus qui ils sont, ils sont perdus et ils ont l'impression de ne plus exister. Que peuvent-ils faire de ce bonheur s'ils n'ont plus de souffrance ou de problème à traiter?
A titre d'exercice, imaginez, au choix, qu'on vous procure le moyen de bénéficier d'un long séjour dans le pays de vos rêves. Ou si vous préférez, le meilleur compagnon ou compagne correspondant à votre idéal. Ou bien, une grosse somme d'argent. Puis interrogez-vous. Seriez-vous prêt à délaisser vos occupations, vos habitudes? Vous sentez que l'exemple vous fait baver d'envie, ou suscite du plaisir. Si en même temps, vous sentez monter quelques réticences et inquiétudes, ce sont des peurs de l'égo.
Sommes-nous prêts à assumer la joie, la santé, les relations fraternelles? Sommes-nous prêts à nous voir beaux, belles, et rayonnants? Certains sont très dérangés par cette idée. Cela vient que cela comporte une responsabilité, celle de vivre et de prendre sa place pleinement. Bien que cela se fasse naturellement, notre personnalité est à nouveau confrontée par de vieilles blessures, des mémoires où être en lumière nous attirait la jalousie ou l'inimitié, ou même la haine.
Une culpabilité d'être heureux peut aussi être présente, car tellement de gens sont dans la difficulté et la douleur. Ai-je le droit d'aller bien alors que les autres souffrent autour de moi? Vais-je être mal vu, classé dans les nantis, rejeté?
La peur de l'inconnu
La peur de changer résulte du fait que nous ne savons pas vers quoi le présent nous conduit. Nous avançons dans l'inconnu et cet inconnu nous inquiète. Nous ne faisons pas confiance aux poteaux indicateurs et au chauffeur intérieur.
En quoi l'inconnu peut-il nous faire peur? Nous ne nous sentons pas en sécurité. Dans quoi suis-je entrainé? Quel sort cela me réserve-t-il? C'est la peur de perdre son intégrité, peur de ne plus exister en tant qu'être sain et entier. L'inconnu nous semble dangereux et menaçant.
Par contraste, nous avons appris à nous situer en tant que personnalité avec nos rôles sociaux. Nous avons bâti notre vie, parfois durement, en construisant des repères (métier, famille, relations, etc) qui nous permettent de nous sentir en sécurité, du moins tant que ces repères ne s'écroulent pas. Aussi, nous craignons de les perdre. Nous avons peur de voir tous nos efforts anéantis. Nous nous accrochons ferme à ce que nous possédons parce que c'est ce que nous connaissons. Lâcher prise, c'est accepter de nous détacher de ces repères, c'est détacher le bateau de la rive. Mais où nous mènera-t-il? Lâcher prise nous confronte à notre attachement à nos possessions.
Il nous confronte aussi à notre désir de contrôler toutes les circonstances de notre vie, ce qui nous donne l'illusion de la sécurité. Imaginez-vous cesser ce contrôle, quels sentiments surgissent en vous?
Souvent, il y a la crainte d'être non respecté, utilisé, manipulé, abusé pour des fins égoïstes. Ces résistances proviennent de vieilles blessures qui ne sont plus de mise, car elles nous maintiennent dans la coupure avec notre Essence.
Rester attaché à la rive est un choix de vie possible. Pourquoi pas? Jusqu'à ce que la petite voix intérieure intervienne en disant que nous passons notre vie sans être véritablement nous-mêmes, et que nous nous sommes limités, enfermés. Et qu'une autre façon d'être est possible. S'autoriser à lâcher est la plus grosse difficulté que nous rencontrons sur ce chemin. Cela demande de la volonté, du courage et de la confiance.
Toutefois, même si nous restons attachés, le courant de vie est bien présent en nous, et cela nous demandera énergie, peine et fatigue pour résister à sa poussée. Si nous faisons barrage, la pression se fera plus forte et nous devrons lutter de plus en plus fort. Le courant est patient et intelligent, il sait doser et évaluer quand les conditions nous sont favorables.
Or la Terre subit des élévations rapides d'énergie, de fréquence, elle reçoit des impulsions de l'univers et cela a des répercussions sur notre corps, notre énergie et notre Être intérieur (voir La transformation). Celui-ci est stimulé de plus en plus fort. Demain les énergies seront tellement importantes qu'elles nous entraineront comme un fleuve puissant vers notre devenir.
Vous ne voulez pas vous laisser entraîner par ce fleuve qui vous mène à votre destinée. Cependant, si vous aviez conscience de l'endroit où il vous mène, ce serait avec un immense Amour, une immense joie, que vous lâcheriez ce à quoi vous vous accrochez si désespérément. Si vous lâchez prise, si vous êtes dans l'acceptation, si vous avez enlevé de vous toute crainte, toute violence, tout regret, vous aurez l'impression d'être une plume qui s'envole au gré du vent vers sa destination. Il n'y aura donc aucune souffrance, il n'y aura que légèreté, joie et bonheur. (Monique Mathieu, Les portes de notre destinée)
L'égo spirituel
Il existe une stratégie bien plus subtile pour éviter d'écouter son Essence, c'est de croire qu'on l'écoute alors qu'en réalité, c'est la personnalité qui se crée un personnage soi-disant spirituel. Une personne de ce type croit que la démarche spirituelle consiste à suivre des règles de conduite et elle s'efforce d'être dans l'amour en pratiquant des rituels et des disciplines. Elle affiche une morale de conduite, et par là-même, elle se juge et juge également les autres par rapport à cette morale.
Elle n'est donc pas dans l'écoute du cœur. Son apparence affichée de spiritualité masque sa peur du jugement. En réalité, elle cherche à être reconnue et aimée. La personne évite de faire face à ses ombres et blessures, mais un grain de sable suffit à les mettre à jour.
L'être spirituel véritable ne cherche pas à prouver et à démontrer. Il sait manier l'humour et la fantaisie. Il n'est pas concerné par une morale extérieure imposée, car il a son guide intérieur. La discipline intérieure crée un sentiment de justesse et de détente, tandis que la discipline imposée s'accompagne de tension intérieure.
Développement spirituel
La spiritualité est une fonction naturelle, un état de connexion avec Soi. Mais comme cette fonction est délaissée, elle nécessite d'être retrouvée et développée. Le développement spirituel n'est pas autre chose qu'un développement personnel dont le but est la reconnexion avec notre Essence. Nous portons un nouveau regard sur qui nous sommes, sur ce qu'est la vie, et nous le dirigeons sur la perception de notre Essence. Nous remettons notre personnalité à sa juste place et à sa juste fonction au service de l'Essence.
Pour cela, nous portons attention à nos sensations, nos émotions et nos pensées. Nous favorisons les positives (plus exactement celles qui nous élèvent) et transformons les négatives (plus exactement celles qui nous alourdissent, car rien n'est négatif), autrement dit nous apprenons à en devenir maitres. Nous identifions nos deux voix, celle de l'égo et celle de l'Essence. L'égo, tant qu'il n'est pas apaisé, tente d'accaparer le pouvoir et de nous couper de notre Soi, de nous diviser. C'est cette notion qui a été faussement représentée par le diable (dia-bolo, di-viser). La voix de l'Essence nous conduit vers l'unification de notre être. Ces deux voix sont comme deux enfants en nous, l'un intempestif et fantasque, l'autre sage, discret et patient, qui désirent qu'on les entende et qu'on s'occupe d'eux. Dans le développement spirituel, nous choisissons de porter attention à l'Essence tout en rassurant et intégrant la personnalité. C'est une rééducation qui demande de mettre en œuvre certaines qualités et d'adopter certaines attitudes. Voici quelques indications.
Sincérité et simplicité
Porter attention à nos sensations et nos sentiments, c'est dresser une description objective de nous-mêmes. Lorsqu'un entrepreneur veut bâtir une maison sur un terrain inégal, occupé d'arbres et de rochers, il fait d'abord l'état des lieux pour savoir quelles sont les données avec lesquelles il doit compter, ce qu'il doit éliminer et ce qu'il va renforcer. De même si nous voulons nous bâtir, il est nécessaire d'avoir une perception claire et nette de notre état des lieux intérieur. Cela demande un regard honnête et sans complaisance.
Mais contrairement à l'entrepreneur, nous devons faire cet état des lieux régulièrement, car il change en permanence, et les plans de nos constructions évoluent de façon vivante au fur et à mesure de notre progression. Être honnête avec soi, c'est aussi faire preuve de sincérité, d'humilité et de simplicité.
Le regard sur soi ne doit pas seulement rester dans notre pensée abstraite. Il doit aussi se manifester concrètement dans la façon de nous exprimer, d'agir, de nous comporter. Transparaissent alors les qualités d'authenticité et d'intégrité.
Détermination et patience
La mise en pratique de l'authenticité se heurte aux peurs évoquées plus haut (de perte, de l'inconnu, etc.) qui se manifestent sous forme de résistances, de jugements, d'appréhensions, d'inquiétudes et demandent à être dépassées. Une appréhension qui survient lorsque nous nous avançons sur ce chemin, est de nous sentir différents des autres et isolés. Nous sortons du moule social, celui des conventions et des règles morales qui semblent aller de soi et qu'il est incongru de remettre en cause. Justement, nous sommes dans la remise en cause et la révision de nos croyances. Alors que le moule social était notre sécurité, nous prenons maintenant la responsabilité de notre vie et nous assumons le chemin nouveau. Il nous semble alors - dans un premier temps - que nous avançons seul, sans soutien et sans protection et c'est très inconfortable.
Cela demande déterminationpersévérance et courage. On peut dire aussi que cela demande de la volonté, mais ce terme est généralement mal compris. La volonté, ce n'est pas celle de la personnalité qui veut obtenir ou réussir à tout prix ce qu'elle a imaginé selon ses croyances et ses émotions. C'est être clair dans nos choix de vie et s'y tenir. C'est décider clairement de lâcher prise et de nous en remettre à notre Essence.
Cela demande également de la patience et de la confiance, car les changements se produisent selon l'intelligence du corps et de l'âme, au rythme de ce que nous avons à guérir et à intégrer, et non selon les désirs impatients de la personnalité.
Cesser d'accuser et de critiquer les autres
Il est des situations qui sont bien plus difficiles que d'autres pour porter attention à soi et à son Être intérieur, pour lesquelles notre personnalité s'impose. C'est par exemple quand nous nous sentons agressés ou spoliés par d'autres personnes et que nous sommes totalement accaparés par notre émotion. C'est une épreuve très intéressante, car elle nous permet d'aller plus loin dans notre évolution. Le travail consiste à percevoir ce qui est touché en nous et ce que cela révèle de nous. Nous découvrons généralement une vieille blessure, une peur de manquer d'amour, d'être rejeté, etc. Autrement dit, même si l'agression est réelle et doit être traitée concrètement (non en réaction, mais en construisant le meilleur pour nous-mêmes), il est encore bien plus intéressant de voir le message qu'elle nous invite à considérer. Il est une manifestation de l'être intérieur. Les situations auxquelles nous sommes confrontés sont le reflet de quelque chose de nous.
L'attitude spirituelle commence lorsque nous cessons d'accuser les autres de nos malheurs, car nous comprenons qu'ils sont le reflet de nos propres blessures. Elle commence lorsque nous cessons d'attendre des autres qu'ils satisfassent nos besoins d'amour et d'attention et que nous comprenons que nous pouvons être maitres de notre vie en lâchant prise et en nous connectant à notre être intérieur. Avec cette compréhension, nous sommes capables d'être compatissants et bienveillants, ce qui n'empêche pas d'exprimer son point de vue et de se faire respecter fermement. Par notre conscience élargie, nous sommes capables de développer l'amour, nous pouvons voir en les autres des êtres blessés et maladroits certes, mais aussi avec leur partie lumineuse et leur cœur.
On tente d'éviter de se laisser contrarier par quoi que ce soit, d'avoir du ressentiment, de rester dans la honte, la peur, ou le jugement. Cela permet de se maintenir à une fréquence élevée. Si cela arrive, pas de culpabilité, nous considérons que nous sommes en apprentissage. Nous pouvons nous aider d'un exercice spécifique (voir plus bas).
Conscience et responsabilité
En nous appliquant à développer ces qualités, nous augmentons et affinons la conscience de nous-mêmes. Devenir de plus en plus conscients de ce qui se passe en nous et autour de nous est une autre façon de nommer le développement spirituel. C'est prendre du recul, avoir une vue plus large et distinguer les véritables forces derrière les apparences des jeux de la vie. La conscience est la clé de notre évolution.
Souvent, nous sommes amenés à penser que nous sommes le jouet de forces extérieures incontrôlables et que nos souffrances et difficultés sont causées par un hasard malchanceux ou par les autres. Ils ne nous apportent pas l'attention que nous leur demandons, empiètent sur notre territoire, nous sommes victimes d'une catastrophe naturelle ou de la crise économique (voir article Catastrophes naturelles, les véritables causes). Une conscience accrue nous révèle avec évidence que nous sommes responsables de notre vie. Comprendre que nous sommes les acteurs de notre vie est un pas extrêmement important de notre évolution spirituelle. C'est peut-être le plus difficile à comprendre et à intégrer, car cette notion ne fait pas partie de notre culture et de notre éducation standard.
Les difficultés que nous vivons sont l'expression des aspects de nous non résolus qui demandent à être apaisés et guéris. Être responsables de notre vie consiste à nous demander ce que ces difficultés veulent nous faire comprendre. Quel message notre Essence cherche-t-elle à nous communiquer? (voir Ma vie, miroir de ma pensée). Notre régénération et notre transformation dépendent de nous. En expérimentant et comprenant cette loi de fonctionnement, nous devenons maitres de notre vie: nous ne sommes plus des victimes, mais des créateurs.
Se regarder avec tendresse
Devenir un observateur lucide sur soi-même et regarder en face nos qualités et nos zones ombrageuses ne signifie pas que nous devons comptabiliser nos défauts et imperfections et nous en sentir honteux ou coupables. Cette attitude ne ferait que contribuer à entretenir d'autres zones ombrageuses, la honte et la culpabilité par exemple. En connexion avec son être intérieur, l'observateur se comporte comme un parent attentif au développement de son enfant, mêlant bienveillance et rigueur. Nous nous observons avec le regard tendre d'une mère qui regarde son enfant faire ses premiers pas, trébucher, tomber, s'agripper, se relever, etc. Qu'est-ce qui suscite cette tendresse? C'est de voir en l'enfant sa progression, ses apprentissages, sa croissance, sa bonne volonté, sa patience, son courage.
Nous observer comme un enfant signifie le faire sans jugement, avec tendresse, mais sans complaisance. Y compris quand nous sommes en colère ou tristes. Verser sur soi la bienveillance et la compassion est une excellente pratique pour la guérison de notre âme et l'ouverture au Soi (voir article L'enfant intérieur - l'attitude bienveillante). Être capable de ressentir la compassion envers soi-même, c'est permettre le déploiement et l'équilibrage en profondeur de l'énergie dans les corps physique et subtils.
Rire de soi-même
Un regard tendre sur soi est le signe que nous pouvons nous voir avec du recul, comme on voit une autre personne. Alors, nous pouvons rire de nous-mêmes. Nous pouvons rire de tout, car nous détectons tous les jeux qui sous-tendent nos actions et nos attitudes: peurs, pouvoir, séduction, etc. Lorsque nous nous prenons au sérieux, c'est généralement une rigidification du mental qui veut nous faire croire que nous sommes quelqu'un. Dans ce cas, nous ne faisons pas preuve d'honnêteté ni de simplicité. Bien entendu (et je le répète pour ne pas risquer d'être incompris), ce rire s'accompagne d'un regard tendre et aimant sur soi-même et sur les autres. Il ne s'agit pas de moquerie. La moquerie rabaisse, l'humour élève.
Lorsque que le rire de quelqu'un à propos de nous nous blesse et que nous ne pouvons pas nous associer à ce rire, si nous nous sentons choqués, cela décèle une zone d'ombre qui reste en nous. C'est donc un signal très intéressant pour progresser. Notre faculté à rire nous indique où nous en sommes dans notre libération émotionnelle.
Dans cet exposé des qualités nécessaires à notre transformation, certains pourraient reconnaitre des règles morales, mais il ne s'agit pas de cela. La morale est un produit de la culture, une composante mentale de la personnalité liée à nos croyances sur le bien et le mal, à la notion de culpabilité et de honte. Le développement spirituel est fondé sur une reconnaissance de nos forces internes et de leur façon de fonctionner. C'est une reconnaissance quasi biologique et neurologique des forces et des sensations qui nous habitent. De fait, le développement spirituel se traduit dans notre corps par un changement de vitalité et d'énergie.

Le développement spirituel passe par le corps
Le corps est le lieu, la scène, le réceptacle et l'outil nécessaire des transformations spirituelles.
Dans notre mode de fonctionnement ordinaire centré sur la personnalité, nous sommes mentalement tendus pour lutter et nous efforcer d'appliquer nos croyances. Ces tensions mentales se répercutent en tensions musculaires et rigidités tissulaires qui entravent la libre circulation de l'énergie corporelle, la freinent, la dérivent ou la bloquent (voir article Psychologie biodynamique). Au fur et à mesure que notre conscience lâche prise, le corps relâche ses tensions. Ainsi la reconnexion à notre être essentiel s'accompagne de la remise en circulation de notre énergie vitale.
Les tensions corporelles sont pour la plupart la marque d'événements psychologiques cumulés qui les ont produites dans notre passé et qui ont forgé notre personnalité. Nous engager dans un autre mode de fonctionnement et dans la libération de nos vieilles mémoires peut déclencher divers processus d'élimination et de guérison de ces mémoires. Elles resurgissent de façon fugitive, montrant ainsi qu'elles n'ont pas été résolues, mais seulement occultées et refoulées. Le corps retrouve alors de vieilles douleurs ou malaises, et peut être le théâtre de divers troubles passagers (fatigue, vertiges, fièvre...), qui montrent qu'il se libère de ces mémoires, non sans en retirer une connaissance et une sensibilité nouvelles. La reconnexion à l'Essence (au cœur) favorise le retour à la santé du corps.
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Message  Arlitto Jeu 9 Juin - 23:44

Le corps n'est pas seulement le reflet de notre évolution, il en est l'outil essentielLe corps est le guide précieux de notre évolution, le capteur et émetteur des sensations, langage de notre être essentiel. Bien plus, il est le canal et le réceptacle de l'énergie cosmique et tellurique que nous recevons par tous les sens, tous les chakras et tous les pores de la peau. En dégageant le corps de ses tensions et de ses entraves, nous permettons à cette énergie du ciel et de la terre de pénétrer plus facilement et plus abondamment en nous. Elle participe alors à notre transformation et à notre régénération en les accélérant et en les accentuant.
Il est important que nous prenions soin du corps, afin qu'il puisse s'ouvrir largement à ces énergies. Non seulement en le libérant des tensions mentales, mais aussi en l'alimentant correctement avec de la nourriture biologique et saine (voir articles Alimentation saine et Santé naturelle), et en l'entretenant physiquement par les mouvements, la respiration, le massage et l'harmonisation énergétique (voir Vitalisation et harmonisation énergétique). C'est comme préparer la chambre nuptiale avec délicatesse et légèreté pour accueillir le prince et la princesse, c'est-à-dire nous-mêmes réunissant à la fois le masculin et le féminin (voir article Hommes et femmes). Certains disent que le corps est le temple de l'âme.
Parce que de nombreuses écoles de spiritualité ou de religion ont négligé et même rejeté le corps comme quelque chose de mauvais, il est bon de redire quel'être intérieur a besoin du corps pour se manifester, que c'est grâce à lui que nous pouvons vivre sur terre, aller toujours plus loin dans notre expérience, et retirer des enseignements précieux (voir article Le sens de la vie). Pour les personnes à l'esprit scientifique, remarquons que cette loi est générale. Par exemple des ondes électromagnétiques comme la lumière, ou une émission télévisée ne sont rendues visibles ou manifestées que si elles interagissent avec la matière, c'est-à-dire avec un écran, une surface ou des particules pour la lumière, une antenne pour la TV (voir article Codes, mémoires et informations).
Un passage déroutant
Résurgence de vieilles émotions
Les processus d'élimination peuvent non seulement faire ressurgir des sensations corporelles inconfortables, mais également des sentiments et émotions liés à de vieilles mémoires qui se libèrent. Ce phénomène est plutôt déroutant, car au lieu de nous sentir mieux selon l'idée que nous nous faisons du processus, nous nous sentons parfois fatigués, ou découragés, ou tristes. Cela donne nous donne l'impression de régresser vers des états d'impuissance plutôt que vers la joie et le bonheur.
Or ces nouveaux phénomènes surviennent justement après une période où nous avons constaté des résultats positifs qui ont développé notre confiance dans le courant de vie, à un moment où nous commençons à comprendre et à ressentir le lâcher-prise. Et, parce qu'ils nous sont inconnus, ils nous surprennent, nous mettent dans l'inconfort et sèment le doute sur le bien-fondé de notre attitude.
La raison d'être de ces résurgences est que ces mémoires n'ont pas été traitées correctement dans le passé et qu'elles ont besoin d'être guéries. Guérir ces sentiments et images signifie leur faire face au lieu de les éviter et les accueillir avec bienveillance et compassion au lieu de les juger et d'en avoir peur (voir en annexe les clés pratiques).
Impression de vide
Nous sommes tellement habitués à travailler dur et à lutter pour construire notre vie, préserver notre identité et nos biens, qu'en cessant de lutter et de résoudre des difficultés, nous nous trouvons bizarres. Cela peut nous donner l'impression de vide. Nous ne savons pas quoi faire, nous avons l'impression de ne plus exister. La lutte engagée par notre égo employait beaucoup de notre temps et de notre énergie et nous nous sentons perdus parce que ces repères habituels ont disparu.
Le vide s'installe aussi dans la communication et les échanges avec les amis. Car il nous semble peu à peu que ce que nous échangions n'est que superficialité et bavardage creux. Parler des choses habituelles nous ennuie. En recherchant notre Essence, nous avons besoin d'échanger sur des choses essentielles, de façon authentique. Nos proches ne comprennent pas toujours notre nouvelle attitude et nous pouvons parfois nous sentir plus seuls.
Confiance et détermination
Dans les contes de héros, qui pour la plupart sont une allégorie du voyage vers son Essence (le trésor à conquérir ou la princesse à retrouver), ce passage difficile est décrit sous forme de tentations et de difficultés qui font dévier le héros de sa mission initiale. Dans ce passage, il se sent séparé et abandonné de l'humanité, de ses maitres et de Dieu. Il le traverse et va vers la victoire par la confiance dans son chemin et sa détermination.
Si nous perdons confiance, nous retombons dans notre ancien fonctionnement. Si nous avons vraiment confiance dans le processus, nous accueillons ce qui se présente à nous, même si les circonstances deviennent difficiles pour un moment. Nous savons que ce sont des épurations nécessaires, mais passagères.
Notre rayonnement nouveau nous attire de nouveaux amis, et certains amis fidèles peuvent se révéler différents de ce que nous croyions, nous décevoir ou nous émerveiller.
Le vide que nous ressentons n'en est pas un. Il est simplement rempli d'une qualité différente que nous ne savons pas bien reconnaitre. Nous devons apprendre à en percevoir la saveur. Or au fond de nous, nous la connaissons déjà. Nous l'avons connue quand nous étions enfant. Dans ces moments, nous ne cherchions pas à réussir quelque chose ou obtenir un résultat, nous vivions l'instant présent.
Lorsque vous ressentez le vide et l'ennui, célébrez ce vide, célébrez l'ennui. Un océan de lumière vit en vous, un mouvement très profond de l'être qui sait tout ce qui est à venir, tout ce qui a été et tout ce qui existe. Cela est loin d'être passif... La lumière qui vous habite est loin d'être passive. Si vous la reconnaissez, elle prend son expansion. (Aurélia Jones, Telos vol.3)
S'abandonner à la joie
Au fur et à mesure que nous lâchons prise, que nous nous abandonnons aux directives de notre Essence, nous nous libérons des peurs, des soucis, et nous devenons plus légers, plus détendus. Nos illusions se dissolvent et sont remplacées par une réalité bien plus exaltante. Nous nous sentons unis à la nature, aux autres, à l'univers. Notre conscience s'accroit, notre énergie s'élève en fréquence vibratoire. C'est ce qu'on nomme le processus d'éveil. La joie permanente, sans objet, qui résulte d'un alignement profond avec le Soi, est nommée la grâce.
L'état de grâce est un état intérieur inné, établi au sein même de l'essence de votre âme, respirant à travers vous et à travers votre divinité. Vous n'avez point à acquérir l'état de grâce ou la grâce, vous n'avez qu'à vous y abandonner, car cette vibration divine vous appartient déjà, et ce vous le savez. Toute âme incarnée possède en elle-même la grâce, ce trésor, cette vibration, cette essence, ce mouvement intérieur... L'abandon à la grâce est un mouvement de fluidité divine qui se propage et se transmet. L'abandon à la grâce se situe à l'opposé de la lutte, de la volonté et du désir manifestés par la personnalité et l'égo - ce que votre psychologie moderne appelle le moi, la personnalité, et dont vous avez besoin pour fonctionner. N'observez-vous point que vous luttez sans cesse, et que vous êtes épuisés? N'observez-vous point dans votre société - et cela n'est point un jugement, nous vous demandons d'observer - que vous êtes constamment incités à la lutte: lute de pouvoir, lutte pour conquérir l'autre, lutte pour posséder encore plus de biens matériels, lutte pour l'amour, lutte pour l'argent, lutte pour la justice et ainsi de suite. (Marie-Lise Labonté, Rencontre avec les Anges)
Comme par miracle, des événements nouveaux et inattendus se produisent dans notre vie, qui semblent concrétiser nos aspirations. Nouvelles rencontres, nouvelles idées, nouvelles propositions. Elles semblent se matérialiser par le magnétisme de nos pensées. Cette simultanéité sans cause matérielle avérée est nommée la synchronicité.
Choisir la joie
On peut accélérer ce processus en cultivant la joie. Au lieu de seulement l'accueillir, on la nourrit et on l'arrose, tel un jardinier. Cultiver la joie est une façon puissante de maintenir la conscience dans des vibrations élevées. Une manière pratique de le faire est de porter attention et d'arrêter son regard sur les saveurs de la vie qui vous sont données chaque jour, et d'émettre une pensée de gratitude pour cela.
Lorsque nous parlons d'amour, de confiance, de foi, de compassion, de grâce et de gratitude, nous ne faisons pas référence à des concepts intellectuels. La compassion, ce n'est pas une idée en vogue; c'est une énergie qui crée d'amples oscillations dans le tissu de votre univers. La grâce, c'est une énergie palpable que l'on peut percevoir et employer dans le monde qui nous entoure. La foi et la confiance ne sont pas des promesses, ni des ententes à respecter. Il s'agit de fréquences qui animent chaque respiration que vous prenez dans la sphère physique ainsi que chaque inspiration et expiration de votre âme dans la sphère divine. La gratitude n'a rien à voir avec les marques de politesse que l'on vous inculque, enfants; c'est une reconnaissance énergétique face à l'univers qui affirme que vous êtes en alignement sur la Source. Et l'amour n'est pas un débordement romantique ou religieux; il est, essentiellement, l'énergie qui anime l'ensemble de la Création. (Aurelia Jones, Telos vol.3)
Vérité et liberté
Spiritualité, science et religion
La spiritualité n'a rien d'une vérité toute faite, prête à avaler. Elle invite chacun à découvrir qui il est en profondeur et à se former sa propre vérité. Au contraire, la religion enseigne des vérités choisies par des autorités, et demande aux adeptes de les adopter. Les autorités décident quels écrits sont conformes à sa doctrine et lesquels sont hérétiques. Des textes de référence disent ce qu'il faut croire et ce qu'il faut rejeter. Les personnes qui enfreignent les règles édictées par ces textes sont considérées comme fautives et doivent se racheter ou être punies.
La religion considère qu'il existe un paradis qui est réservé à ceux qui ont fait preuve de bonne conduite, selon le jugement de Dieu ou des prêtres. La spiritualité enseigne que chacun a la possibilité de s'épanouir totalement, tel un bourgeon qui se déploie et fleurit. Il le fait de manière unique selon ses capacités (voir article Talents et doutes), en élargissant sa conscience par l'expérience et emprunte parfois des chemins détournés (parabole du fils prodigue dans la Bible). Chaque expérience est un enseignement vivant. La spiritualité conduit à la pleine reconnaissance de nos capacités physiques, émotionnelles, mentales, sociales et intuitives. La réalisation de Soi se manifeste par la radiance et la beauté, un paradis sur terre à la portée de tous au moyen du développement spirituel.
Dogmes et frontières
Dès qu'un mur s'érige, dès que la moindre clôture est élevée, qu'une porte se ferme et qu'un interdit est édicté, voyez-y la trace d'une présence humaine non encore adulte. Barricades et règlements n'ont de raison d'être que face aux immatures. (Daniel Meurois, Comment dieu devint Dieu)
La Science, dans les limites où l'actuelle société humaine dominante est capable de la concevoir, demeure tout aussi dogmatique que l'était l'ancienne approche du concept de Dieu. Un mot a simplement remplacé l'autre. Lorsque vous déclarez "les scientifiques ont dit", vous agissez comme ces prêtres qui déclaraient autrefois: "Dieu a dit", coupant court à toute velléité de réflexion autonome. L'approche de la Sagesse ne peut quant à elle, s'espérer que par la pénétration de cette question: "la Vie en moi, que dit-elle?" (Daniel Meurois, Comment dieu devint Dieu)
La recherche de notre Essence nous entraine à écouter notre Être intérieur, à découvrir ce que nous sommes profondément. Nous percevons ce qui est juste pour nous au lieu d'adopter les avis qui nous sont dictés par notre famille, nos amis, la religion, le société, les médias. Aller à la rencontre de Soi, c'est aussi découvrir notre propre vérité.
C'est à vous de discerner ce qui, dans votre cœur, a la résonance de la Vérité. La Vérité ne peut être trouvée qu'au cœur de votre être, et il vous revient d'entreprendre cette quête dans votre recherche de la lumière. Toute information donnée est formée, en tout ou en partie, de l'opinion, de l'interprétation et, surtout, de l'intention de celui qui vous la propose comme l'authentique réalité. (Patricia Cori, Le Haut Conseil de Sirius)
Lorsque nous sommes confrontés à de nouvelles informations issues de l'extérieur (y compris cet article que vous lisez), il est bon de les filtrer en sentant comment elles résonnent en vous. Si l'information induit en vous de l'ouverture, de la revitalisation, de la légèreté, et de l'expansion, si elle n'est ni limitative ni dominatrice, alors vous pouvez la considérer avec l'esprit ouvert. Si elle induit de la crispation, de l'énervement, de la peur, ou le sentiment de vous forcer, alors, sans la rejeter, mettez-là en réserve comme une proposition qui pourra peut-être s'éclairer plus tard, mais qui ne vous convient pas pour le moment.
En trouvant notre propre vérité, nous nous libérons de l'emprise du conditionnement social et nous trouvons la liberté. La liberté est un état d'être intérieur, et non un ensemble de conditions extérieures. Nous prenons la responsabilité de nous-même. Au lieu de nous conformer à des autorités, nous trouvons l'autorité en nous-même. D'ailleurs autorité vient de auteur. Nous devenons les auteurs de notre vie, les créateurs.
Vivre dans l'instant
L'état intérieur de liberté provient également du relâchement de l'emprise de la personnalité. Lorsque nous sommes dans la personnalité, nous nous efforçons de devenir quelqu'un, de satisfaire à des programmes dictés par nos croyances et nos émotions. Par exemple, si nous portons en nous une blessure d'estime de soi, nous cherchons à gagner l'estime des autres. Nous sommes donc menés par un programme du passé non résolu, et en même temps, nos attitudes et actions sont fondées sur la vision d'un futur. Il est extrêmement rare que nous vivions des moments exempts de ces pensées liées au passé et au futur, pour savourer pleinement l'instant présent.
La spiritualité, c'est être libéré du passé et du futur. C'est vivre totalement dans l'instant présent. C'est possible lorsque que nous avons appris à faire confiance au courant de vie et à l'Essence qui nous portent.
Évolution de la conscience
Au cours de notre développement spirituel, notre conscience s'élargit, nos pensées se clarifient, nos émotions s'apaisent. Les sensations corporelles se modifient. Nous avons l'impression de devenir plus substantiels et plus légers en même temps, plus vibrants, plus puissants, dans le sens que nous nous sentons partie intégrante de la vie et de l'univers. On dit que notre fréquence vibratoire s'élève.
Les textes traditionnels de sagesse et de spiritualité, surtout ceux d'origine orientale (Inde, Tibet, Japon, Chine) qui ont été popularisés dans les dernières décennies, décrivent certains de ces états comme étapes de l'avancement spirituel: éveil, maitrise, réalisation, ascension, etc. Toutefois, il n'y a pas de définition absolue de ces termes, et cela varie selon les auteurs. D'autre part, il ne faut pas se représenter l'avancement comme un seul chemin linéaire. Par exemple, on peut progresser dans le domaine des émotions ou dans celui de la conscience de façon parallèle ou inégale. On peut être très avancé, ou très libéré sur certains aspects et pas sur d'autres. Donc ces termes ne sont pas classables par ordre croissant. Ce sont seulement des repères intéressants.
L'état d'éveil
L'éveil, c'est vivre la réalité de chaque instant telle qu'elle se présente sur notre chemin, sans ressentir le besoin de l'éviter, de la combattre, de lui résister ou de vouloir la modifier. C'est vivre dans l'acceptation totale de notre réalité.
L'éveil concerne simplement le fait de voir la réalité telle qu'elle est vraiment... L'éveil est le passage de l'ego à l'essence. C'est un événement neurobiologique qui peut survenir à travers la grâce. Les pratiques spirituelles du monde entier ne sont qu'une préparation à cela. (Kiara Windrider, Le feu du ciel)
Ce qui indique peut-être qu'une personne est en état d'éveil, c'est qu'elle n'essaie plus de le devenir. En fait, elle n'essaie plus de devenir quoi que ce soit, elle vit pleinement qui elle est. (Kiara Windrider, Le feu du ciel)
L'éveil ne signifie pas que l'on modifie le contenu du mental ou que l'on s'en débarrasse. Se débrancher du mental signifie que l'on reconnait le mental pour ce qu'il est. Il perd dès lors le pouvoir de prendre des décisions à votre place. Il ne s'agit pas d'être sans cervelle mais plutôt de devenir ce que les bouddhistes nomment "pleinement conscient", présent à la réalité telle qu'elle est. (Kiara Windrider, Le feu du ciel)
Une personne qui a reçu l'éveil peut encore faire des erreurs, se heurter à des déconvenues, ressentir des difficultés dans ses relations avec les autres, ressentir des limitations ou continuer à avoir mauvais caractère mais elle ne sera plus identifiée à ces vécus. D'une personne qui a reçu l'éveil, il n'est pas exigé qu'elle émane sans cesse une aura resplendissante ou qu'elle soit joyeuse à tout moment. (Kiara Windrider, Le feu du ciel)
La première chose qui survient dans le processus de l'éveil est l'ouverture du cœur. Pour la première fois, vous découvrez la vraie compassion, le véritable amour pour les êtres humains. Lorsque le processus s'approfondit, vous perdez votre sens de séparation. Il est très rare que l'éveil total survienne d'un coup, de manière radicale. On peut donc parler d'étapes d'éveil. L'éveil en soi, c'est la capacité de vivre la réalité telle qu'elle est. (Kiara Windrider, Le feu du ciel)
Quand on entre dans cet état d'union, on découvre la joie. Tant que le moi existe, il peut faire l'expérience du plaisir, non celle de la joie. Quand les choses se passent comme vous le désirez, vous ressentez du plaisir; quand elles ne vont pas dans le sens de vos désirs, vous ressentez de la tristesse. Mais c'est tout à fait différent de la joie pure de l'être que vous ressentirez lorsque vous ne serez plus séparé d'aucun aspect de la création ni du créateur, et ce, quelles que soient les circonstances de votre vie. (Kiara Windrider, Le feu du ciel)
Vous êtes un soleil
Archange Zadkiel, canalisé par Annelies Pélissier-Combescure, 16 octobre 2005
Bonjour à vous, enfants de la terre, enfants de la lumière. Je suis celui que vous nommez dans votre tradition l'archange Zadkiel. Ma joie est grande de m'exprimer ainsi à vous.
Vous êtes chacun enfants de la terre, enfants des étoiles, enfants de l'univers dans l'unité du tout. Chacun de vous portez en le diamant du cœur, le diamant de l'âme, un joyau, une source qu'il est temps de partager. Chacun de vous est un morceau de cristal, et lorsque ces multiples morceaux s'assemblent, c'est une merveilleuse œuvre d'art cristalline qui apparait et qui sert l'évolution de l'humanité.
Chacun de vous avez un trésor logé au plus profond du cœur, au plus profond de l'âme. Ce trésor ne demande qu'à être révélé, activé, partagé.
Pour révéler ce trésor, nous vous invitons à poser la paix en vous-même, poser la paix en les moindres cellules de tous vos corps. Accueillir l'énergie de l'amour de la Source, l'énergie de l'amour de la Vie, et vous reconnaitre vous-mêmes comme enfants de la Source.
Reconnaissez la beauté de la lumière à l'intérieur de vous. Alors cette lumière pourra rayonner dans la puissance de mille soleils, et ces mille soleils pourront mettre en place le plan divin, le puzzle divin, pour vous-mêmes, pour la terre entière.
Vous n'êtes point petits. Cette croyance est manipulation de l'égo, distorsionné dans l'autodestruction. Vous êtes chacun un soleil. Permettez à ce soleil de devenir mille soleils. Chacun de vous a sa place dans son unicité, dans sa perfection.
La maitrise des sentiments et des pensées
L'état de maitrise consiste à maitriser ses pensées, ses émotions et ses actes, en comprenant qui on est et en laissant s'exprimer l'être intérieur. Mais que signifie maitriser? Maitriser n'est pas refouler, faire barrage à des impulsions non contrôlées. Cette attitude de contrôle n'est pas forcément saine. Il y a une différence énorme entre réprimer une impulsion (contrôle, refoulement) et tarir la source de cette impulsion (maitrise).
Maitriser, c'est d'abord observer ses réactions émotionnelles et mentales, les accueillir sans jugement et sans résistance, puis en comprendre l'origine, afin de les désamorcer. Puis atteindre un degré de quiétude et de calme parfait en toutes circonstances.
Il est possible de maitriser ses sentiments en maitrisant sa pensée. Un sentiment est la résultante d'une pensée. Par exemple, si je dois prendre le train pour aller voir un ami cher, et que le train est en grève, je peux ressentir de la colère contre les employés. Cela est dû à la pensée que je dois absolument voir cet ami et que j'en attends des bénéfices (de l'amitié). Mais je peux orienter ma pensée, et considérer que par cette grève, la vie me conduit vers des voies à explorer qui peuvent être riches d'enseignements pour moi, et même m'apporter des cadeaux. Si j'accepte ce détournement de mon programme et que je m'en remets à la vie, je peux découvrir que cet arrêt en gare me donne l'occasion de sortir de ma condition habituelle, et me mettre en contact avec des choses intéressantes que j'aurais autrement ignorées: rencontres et échanges avec les gens, visites, repos, etc. Alors mon sentiment de colère devient le calme, la joie et la gratitude.
L'ascension
L'ascension est un autre terme dont la signification est proche du précédent tout en étant différent. Il fait référence à un nouvel état énergétique, dans lequel on est constamment connecté au Soi. L'égo et le mental se sont effacés et se sont mis au service du Soi. "Techniquement", il y a une reconnexion et un assemblage entre les 3 corps énergétiques: le Soi dans le cœur, l'âme et le Soi supérieur ou monade (voir article Chakras et corps subtils).
Le processus de l'ascension n'est pas une fin en soi, un niveau à atteindre pour se retirer. La vie est évolution, création et croissance continuelles. Il y a toujours un stade supérieur auquel on peut s'ouvrir et qu'on a à intégrer. Ouvrir notre esprit, notre cœur et les aspects de notre divinité ne peut se produire en une seule nuit ou en un seul stage.
L'univers et le divin
En résumé, d'après ce que nous venons de découvrir, la spiritualité peut se définir comme:

  • une fonction naturelle de l'être humain

  • le développement de la dimension divine en soi

  • la reconnexion à notre Essence

  • la confiance et le lâcher-prise

  • la simplicité, l'authenticité et la spontanéité

  • la conscience claire de notre réalité

  • l'abandon à la joie

  • vivre l'instant présent

  • réaliser la liberté intérieure en se faisant sa propre vérité

  • maitriser ses sentiments, ses pensées et ses actes

  • la création consciente et responsable de sa vie

  • l'élévation vibratoire des corps physique et énergétiques


Mais ce n'est pas tout. La spiritualité nous évoque aussi les notions du divin, de Dieu ou des dieux, de l'au-delà, de la mort, de la réincarnation, du paradis. Ces notions ont-elles un rapport ou un lien avec notre définition de la spiritualité en tant que développement de notre dimension intérieure? Oui, en partie, à condition de les aborder avec prudence, l'esprit ouvert, non comme des vérités établies, mais plutôt comme une expérience ressentie et éprouvée qui se dévoile progressivement au fur et à mesure de notre évolution. Avec cette condition, elles peuvent se révéler bien différentes de ce que décrivent les religions et les dogmes.
Au-delà de la matière
En élevant la qualité de notre énergie, autrement dit notre niveau de conscience ou notre niveau vibratoire, nos perceptions et notre sensibilité s'affinent et nous devenons réceptifs à d'autres réalités. C'est comme si nos sens deviennent plus performants. Un sixième sens se développe, nous permettant de percevoir ce que nos sens ne captent pas. Nous entrons en communication avec des réalités du monde qui sont en résonance avec notre propre niveau vibratoire et ne sont pas perçues dans l'état ordinaire. C'est un peu comme si nous apprenons à voler en parapente et que nous entrons en communication avec un autre monde dans le ciel et sur terre.
L'idée qu'il existe des réalités invisibles ne devrait pas nous surprendre puisque nous sommes bien familiers avec certaines d'entre elles, telles que les ondes électromagnétiques qui nous entourent. La réalité de ces ondes ne fait aucun doute par leurs conséquences pratiques dans les télécommunications. De même, par une sorte d'extension dans des domaines plus subtils, d'autres dimensions de nous-même et de l'univers deviennent perceptibles lors de notre évolution. C'est ainsi que les chakras et les corps énergétiques (voir article à ce sujet) deviennent tangibles. Certaines personnes se mettent à percevoir visuellement ou tactilement les auras autour des corps, ou des sons subtils accompagnant des présences et des ambiances. L'intuition se développe, comme si des idées nouvelles nous sont soufflées, des informations, des certitudes, que pourtant nous ne pouvons pas avoir inventé nous-mêmes. Ces phénomènes ont été depuis longtemps rapportés, par exemple dans les textes anciens traitant du yoga.
Ces réalités sont parallèles à notre monde, et y sont en même temps bien imbriquées et entremêlées. Nous sentons la présence d'êtres, de consciences, dont la nature semble proche de nos corps énergétiques, mais qui ne sont pas entrés dans la densité de la matière.
La réalité des dimensions parallèles sera étudiée dans un autre article de ce site: Les mondes au-delà du voile
Le sens de la vie
La découverte de notre dimension divine et la compréhension que nous avons la possibilité de la développer n'est pas sans susciter en nous bien des questions. Pourquoi devons-nous parcourir ce chemin, passer par ce processus? Quel est le sens de cette évolution, de notre vie sur terre? Qui sommes-nous donc et que faisons-nous dans l'univers?
Le sens de la vie et notre place dans l'univers sont étudiés dans un autre article de ce site: Le sens de la Vie
La spiritualité est une fonction intrinsèque et éternelle du SOI en quête de son origine, de son lien et de la communication avec la supraconscience ou Divinité. C'est une science et une méthode qui doivent être apprises. Le processus d'évolution spirituelle a toujours existé en tant que moyen d'atteindre un niveau de purification, de connaissance, de compréhension et de communion avec votre essence divine et votre Divinité. (Ramathis-Mam, Révélations d'Arcturus )

Quelques clés pratiques pour le développement spirituel
De nombreuses écoles de sagesse, inspirées par l'Orient, l'Égypte ou le druidisme, ont diffusé dans les siècles passés des enseignements destinés à reconnecter les êtres à leur essence et à leur révéler les mystères de l'univers. Aujourd'hui les rites, les rituels, les règles, les codes et les secrets ne sont plus adéquats à l'humanité actuelle. Les réponses que vous cherchez reposent en vous. Les seules pratiques spirituelles recommandées sont celles qui vous éveillent à votre vérité. En voici quelques-unes qui peuvent vous aider dans votre évolution, et que vous adopterez si elles vous conviennent.
L'attention aux sentiments
Dans votre quotidien, arrêtez-vous de temps en temps sur vos sentiments et émotions. Observez-les. Accueillez-les. Puis demandez-vous ce qu'ils cherchent à vous dire. Lorsque des sentiments négatifs (ou plus exactement de basse énergie) tels que tristesse, chagrin, colère, mélancolie vous habitent, remettez-les mentalement à la lumière (ou avec un geste symbolique). Vous imaginez que vous les tenez dans vos mains et que vous les redonnez au soleil, ou à un être de lumière, à une divinité tel que la Mère Terre, la Mère Divine, Dieu, l'archange Michaël, les anges, les esprits, etc, en fonction de votre culture, de vos croyances et de vos attirances. Un peu comme on remet un appareil en panne au spécialiste pour qu'il s'en occupe. Vous n'êtes pas obligés de vous occuper de tout. Vous pouvez confier vos difficultés à d'autres énergies.
La pensée juste
Dans votre quotidien, efforcez-vous de porter votre attention à vos pensées, et orientez-les vers l'authenticité, la sincérité, la vérité, la liberté, la paix, l'amour et l'abondance. Évitez la critique ou le jugement sur vous, sur les autres, sur les médias, sur ce qui vient de l'extérieur. Cela ne signifie pas que vous n'avez pas une avis sur la situation. Ce qui est important, c'est le sentiment qui est associé à l'avis. Est-ce de la colère, de l'amertume ou de la sérénité? Si des pensées négatives reviennent avec persistance, remettez-les à une énergie de lumière de la même façon que les sentiments négatifs.
Dans le cas de sentiments et de pensées négatives sur soi, il est recommandé de déverser amour, tendresse et compassion sur vous-même, comme vous le feriez à un enfant.
Gratitude et joie
Dans la journée, exercez-vous à repérer ce qui vous a plu et ce qui vous a causé de la joie, que ce soit une petite joie fugitive et souvent inaperçue de quelques secondes ou une grande joie. Quelles que soient vos difficultés du quotidien, vous découvrirez, si vous voulez bien y prêter attention, que la vie vous offre beaucoup de petits cadeaux, ainsi que beauté, générosité et témoignages d'amour. Ajoutez-y une pensée de reconnaissance. Remercier est une façon d'alimenter l'Essence en nous et de lui donner une place croissante. Exprimez le plus possible la joie, la sérénité et l'amour.
Abandonnez-vous à la Vie
S'abandonner à son être intérieur et suivre le courant de vie, c'est adopter une attitude de service envers la Source intérieure, quels que soient les chemins qu'elle emprunte et les circonstances qui les accompagnent. Cessez de lutter et mettez-vous à sa disposition. Notre Source intérieure est le poste avancé d'une source plus grande, une Source solaire. C'est donc aussi servir et se mettre à disposition de cette Source. Toutefois, il ne s'agit pas d'une attitude servile sans discernement, mais d'une harmonie joyeuse avec notre Essence. Il s'agit plus d'un état de réceptivité que d'une action.
Élevez votre âme
Nourrissez votre conscience en lisant des textes qui vous inspirent. Évitez les actualités télévisées. Contemplez et communiez avec la nature. Pratiquez un art sans souci du résultat, comme un enfant qui joue avec la matière, la couleur, le son, la voix, le corps.
Respiration profonde
La respiration est l'un des moyens les plus puissants pour entrer en contact avec notre être intérieur. Elle fait le lien entre notre conscient et notre inconscient, entre le corps et l'esprit. Installez-vous confortablement et respirez tranquillement en observant votre respiration. Imaginez l'air qui entre dans tout votre corps, et qui s'installe partout jusqu'au bout des membres. Arrêtez-vous entre l'inspiration et l'expiration, entre l'expiration et l'inspiration. Faites cet exercice assez longtemps pour constater son effet. D'abord 5 min, puis jusqu'à 30 min ou plus. Faites-le régulièrement. C'est une forme de méditation.
Méditation
Méditer n'est pas réfléchir. C'est se mettre en état de réceptivité vis-à-vis de son état intérieur. On détourne son attention de l'extérieur pour devenir observateur de son monde intérieur. Par ce fait, on peut ouvrir la communication intime avec sa propre essence. On n'émet pas de jugement sur cet état intérieur, qui peut se présenter comme un calme plat, ou avec sensations, sentiments, émotions, et pensées diverses plus ou moins tumultueuses. On accueille et on laisse passer. Avec le temps et la pratique, se produisent au cours de la méditation une distanciation vis-à-vis des pensées, des émotions et des sensations physiques, une détente du corps physique et un élargissement des corps subtils. Cela profite au système nerveux toujours sursollicité, au cerveau, aux glandes endocrines, qui peuvent ainsi se régulariser.
Installez-vous confortablement. Commencez par un moment de respiration profonde afin d'occuper le mental jusqu'à ce qu'il soit calmé. La présence d'une bougie allumée est favorable, ainsi que le nettoyage vibratoire préalable de la pièce par de l'encens. Vous pouvez suivre votre respiration et peu à peu laisser le silence et le calme vous envahir afin d'écouter les battements de votre c?ur. De 15 min à 1 heure, selon votre sensation.
Visualisation
La visualisation consiste à imaginer un scénario se déroulant en nous, dans le but d'aider le mental à coopérer à la méditation ou à la prière (voir article Le pouvoir de l'imaginaire). Par exemple, il est bon de préparer la méditation en visualisant les couleurs qui nourrissent et équilibrent les chakras, successivement de bas en haut (voir article Nature de la couleur). Certaines méditations-visualisations sont proposées dans ce site: J'invite la lumière en moiLa clé de communication avec les plans de lumièreRéactiver la merkabah.
Chant et mantras
Le chant est un excellent moyen d'entrer en communication avec le Soi, à condition qu'il ne fasse que très peu appel au mental. Cela est réalisé lorsque nous chantons sans mots, seulement avec des sons tels que des voyelles, ou avec un texte répétitif inspirant et élevant qui ne nécessite pas d'effort de mémoire. C'est par exemple le cas avec les mantras, textes courts sacrés issus de diverses traditions, comme le Kyrie Eleison chrétien ou le Om, ou encore Om Nama Shivaya indiens. Les vibrations du son pénètrent profondément dans le corps et dans les cellules (voir article Résonance corporelle des sons). Elles éveillent certains codes des cellules ou de l'ADN, codes qui s'activent seulement dans le processus d'éveil (voir articles Codes, mémoires et information et L'ADN et ses modes d'expression).
Géométrie sacrée
Certains types de figures et de pictogrammes, ainsi que les couleurs, agissent de la même façon que les sons en éveillant les codes cellulaires. Pour les recevoir, on se laisse imprégner par leur beauté en les contemplant. Par exemple dans l'article sur les diagrammes de champ, contemplez le diaporama inclus.
Prière
La prière n'est pas, comme on le croit communément, le simple fait de réciter mécaniquement un texte. Ce n'est pas non plus une demande faite à un Dieu tout puissant, comme un enfant demande à un parent de le protéger. C'est un dialogue avec votre Source intérieure et la Source élevée dont elle est le poste avancé, comme on dialogue avec un ami. Le dialogue peut se faire avec des mots, des mots appris ou spontanés, ou sans mots, par la pensée et l'intention. Une prière exprime une intention. Cela peut être l'intention d'apaiser vos ombres, de faire la paix, de réaliser la lumière en vous, d'être guidé de la meilleure façon, etc. C'est un travail de collaboration, de cocréation. Il se fait dans la gratitude, ce qui signifie que la demande d'aide est associée à un abandon total de ce qui en résulte. Il n'y a pas d'attente d'un résultat, ni de colère si la prière n'est pas exaucée selon les souhaits de l'égo, car la Source a une vue plus globale et saisit le sens subtil de votre demande au-delà de la forme. La prière a pour but d'élever votre état vibratoire. La méditation en est un préalable dans la mesure où elle permet de se détacher de la personnalité. L'état de prière est un état de recueillement et de communication profonde avec la Source, issu du cœur.
En savoir plus
Si cet article a éveillé votre curiosité et que vous voulez en savoir encore plus, vous pouvez consulter les documents suivants:
Articles dans ce site

  • Le sens de notre vie. Notre vie sur terre a pour objectif une évolution de notre conscience. Parce que nous sommes séparés de notre nature profonde, nous vivons des événements souvent pénibles qui nous empêchent de jouir de la vie. Ces tribulations nous ramènent peu à peu à nous reconnecter et à nous ouvrir à notre Moi profond ou Soi divin. Venus des mondes cosmiques, nous nous sommes portés volontaires avec enthousiasme pour participer au grand projet de vivre dans l'état de séparation de notre Soi dans un corps physique, afin de retrouver consciemment notre nature cosmique et d'apporter aux mondes cosmiques une nouvelle sagesse et une conscience élevée. Or cette mission collective est arrivée à terme. Nous assistons à la transformation de la Terre et de l'humanité qui vont revêtir à nouveau leurs attributs divins. Notre mission consistera dorénavant à devenir des ponts de lumière entre les mondes cosmiques et la Terre.

  • L'enfant intérieur et le langage des émotions. Il est des moments (exceptionnels?) où nous sentons que ce que nous faisons et exprimons représente ce que nous sommes vraiment. Cela se traduit par la joie et la légèreté. C'est le signe que nous avons donné place à notre Enfant Intérieur, à ses qualités de spontanéité, de simplicité et d'authenticité. Il est le porteur de notre Élan de Vie. Or, le plus souvent, nous l'avons nié et abandonné, de sorte qu'il a dû se composer un autre personnage (le Comédien) dans le but de recevoir de l'attention et de l'amour de la part des autres. En écoutant nos émotions et notre corps, nous reconnaitrons la souffrance de cet Enfant. Nous découvrirons que nous avons le pouvoir de transformer les jeux de conflit entre l'Enfant Intérieur et le Comédien afin de donner place à notre Moi véritable et vivre une vie épanouissante et sereine.

  • Ma vie est le miroir de mes pensées et de mes sentiments. Le pouvoir de l'intention consciente et des pensées inconscientes. Les circonstances de notre vie ne se produisent pas par hasard. Elles sont la projection manifestée de nos pensées, le plus souvent à notre insu. Des observations scientifiques multiples confirment l'influence de la pensée sur la matière au niveau atomique. Toutefois, la manifestation de nos pensées dans la matière est commandée par l'impact émotionnel que ces pensées exercent sur nous. Les émotions agissent comme de puissants aimants. En étudiant attentivement et en comprenant ce processus, nous pouvons examiner nos conditions de vie douloureuses pour mettre à jour les pensées et les sentiments négatifs inconscients qui les sous-tendent. Nous pouvons alors les transformer et créer une vie qui soit à l'image de nos aspirations les plus élevées. Enfin, munis de cet outil de transformation, élargissant notre vision, nous pouvons participer à l'établissement de la paix et de l'harmonie sur la Terre. Il est urgent de le faire.

  • Chakras et corps subtils. Nous ne sommes pas constitués que de chair. Il existe dans notre anatomie des circuits énergétiques et des corps faits de matière extrêmement tenue et subtile qu'on appelle chakras et corps énergétiques. Trop subtils pour être détectés par les appareils faits de matière dense, il est donné à chacun d'apprendre à les ressentir. Ils ont des fonctions de régulation et de communication interne et externe de l'énergie. Leur état de santé est en correspondance avec nos sensations et nos attitudes.

  • Du code de la route aux codes sacrés de guérison. Les communications que nous établissons avec les autres, avec les machines et avec la nature, s'établissent au moyen de codes et de langages dont notre vie quotidienne fournit des exemples très variés: code de la route, codes marins, code à barres, codes numériques, langages gestuels, langages parlés ou écrits, code génétique de l'ADN, etc. Ces codes sont émis et transportés par le support de la lumière, des sons ou des ondes électriques et électromagnétiques. Leur inscription ou enregistrement dans la matière (papier, argile, pierre, métal, cristaux, particules magnétiques, eau, molécules, etc.) implique une modification ou empreinte de cette matière, jusqu'aux niveaux atomique, électronique et quantique. Notre corps enferme également des mémoires, acquises ou archétypales, bénéfiques ou bloquantes. L'utilisation de codes sacrés (sons, paroles, cristaux, géométrie) est particulièrement recommandée pour nous reconnecter avec nos mémoires cellulaires et favoriser notre développement spirituel.

  • Hommes et femmes, l'union du masculin et du féminin en soi. Les relations de couple sont souvent dénaturées par des conflits, des difficultés de communication et des différences d'opinion. Ces comportements sont-ils génétiquement programmés? Non. Ils sont le résultat d'une éducation enfermante et d'une ignorance de notre nature profonde. Une observation authentique et honnête de soi nous révèle que chaque homme et chaque femme possède aussi bien les qualités masculines que féminines, qui demandent à être reconnues, acceptées et développées. C'est en faisant la paix intérieure entre notre masculin et notre féminin que nous pouvons établir des relations harmonieuses, d'abord avec soi-même et ensuite avec les autres. C'est alors que la vie de couple, et la Vie elle-même, nous offrent le meilleur.

  • La puissance de l'imaginaire. L'imaginaire est une force agissante puissante. L'exploration de notre univers intérieur permet à la fois de révéler nos mécanismes émotionnels et mentaux et de les transformer. Deux exemples sont donnés, l'un pour se libérer de ses émotions négatives, l'autre pour apporter la paix et l'harmonie sur la Terre. L'imaginaire, loin d'être une "illusion", nous montre d'autres niveaux de réalité, d'autres dimensions de l'être humain.

  • Résonances corporelles des sons. Les sons de notre environnement ne stimulent pas seulement les tympans de nos oreilles, ils mettent en vibration certaines parties de notre corps. Toutes les parties de notre corps sont susceptibles d'être mobilisées en fonction de la hauteur et du timbre de ces sons. Apprendre à ressentir et prendre conscience de ces résonances, et plus particulièrement celles provoquées par notre propre voix chantée, est une porte essentielle pour développer d'autres dimensions subtiles de notre être.

  • Diagrammes de champ ou crop circles. De magnifiques dessins géométriques s'impriment miraculeusement chaque été dans des champs, principalement dans le sud de l'Angleterre. Cet article richement illustré vous invite à découvrir et contempler ces diagrammes tels des œuvres d'art. Faisant appel aux éléments de la géométrie sacrée, ils peuvent également servir de support à la méditation (un diaporama est inclus en fin de page). L'émotion esthétique procurée nous amène au questionnement sur l'identité et le but des créateurs, nous obligeant à reculer les frontières de notre pensée.

  • Drogues récréatives et développement spirituel. Cet article tente de faire un peu de lumière sur les aspirations des consommateurs de drogues récréatives (cannabis, cocaïne, héroïne, ecstasy,..), aspirations plus ou moins claires et conscientes. Il montre que le chemin emprunté pour les réaliser, la drogue, ne remplit pas ses promesses et est voué à l'échec. Il suggère l'existence d'un autre type de voie, l'ouverture à sa propre nature spirituelle, qui mène à l'éveil de son être profond. Cette voie est connue depuis toujours, y compris par des peuples traditionnels qui s'aidaient dans ce but de drogues prises de façon sacrée et rituelle. A la lumière de cette voie, le chemin actuel de la drogue apparait comme une impasse entrainant des préjudices psychologiques et spirituels très graves et difficiles à corriger. Des indications pratiques sont données pour s'en libérer.

  • Méditation: J'invite la lumière en moi. Cette visualisation ou méditation guidée est extrêmement simple. Elle consiste à imaginer qu'on absorbe la lumière et qu'on la répand en soi. Vous pourrez la pratiquer allongé, assis, debout. En mémorisant l'enchainement, vous pouvez la réinventer pour vous, et la pratiquer n'importe où, y compris dans les transports en commun. Sa durée peut varier de quelques secondes à quelques minutes ou une heure: le temps que vous voudrez consacrer à suivre votre respiration.

  • Méditation: La clé de communication avec les plans de lumière. Chacun des hommes de ce monde porte en lui une clef sacrée, logée en le c?ur, clef de communication avec les plans de lumière. Cette clef est invitée à se révéler et à manifester l'ouverture de ce contact, cela afin que votre c?ur puisse recevoir aisément les directions, les informations, les intuitions divines des plans de lumière. Exercice guidé de méditation.

  • Méditation: Réactiver la merkabah, véhicule sacré des corps de lumière. La Merkabah est un véhicule sacré inscrit dans nos corps de Lumière, telle une étoile dans l'espace. Elle nous permet de nous relier au-delà du temps et de l'espace à toutes les dimensions christiques inscrites en l'univers et à l'intérieur de nous. Cette pratique méditative permet de la réactiver.


Ouvrages sur papier, DVD

  • L'homme à la vie inexplicable. Henri Gougaud. Points Poche, 2008 (première édition 1989). Un roman prenant et magnifique 

  • Les anges Xédah. Marie-Lise Labonté. Ed. Louise Courteau, 1992. La prière et la méditation, les guides et la guérison, l?amour et la personnalité

  • Rencontre avec les Anges, enseignements des Anges Xédah. Marie-Lise Labonté. Le Dauphin Blanc, 2006. Le pardon, la grâce, les peurs et les croyances, l'évolution de l'âme, les âmes s?urs, la transcendance et le service à la Source

  • La méditation. Omraam Mikhaël Aïvanhov. Prosveta, 1987

  • Le feu du ciel. L'aube de l'âge d'or. Kiara Windrider. Ed. Vesica Piscis, 2007

  • Sur les ailes de la transformation. Messages d'espoir et de pouvoir de l'archange Michaël, vol. 1. Ronna Herman. Ariane 1998

  • Le futur est maintenant. Messages d'espoir et de pouvoir de l'archange Michaël, vol. 2. Ronna Herman. Ariane

  • Télos, protocoles pour la cinquième dimension, vol1, 2 et 3. Ariane, 2006

  • Révélations d'Arcturus. Moments d'information pour l'humanité. Ramathis-Mam. Ariane, 2004

  • Le Haut Conseil de Sirius. Dialogue avec les semences d'étoiles. Patricia Cori. Ariane, 2007
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