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L'autosuggestion consciente

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L'autosuggestion consciente Empty L'autosuggestion consciente

Message  Arlitto Dim 07 Aoû 2016, 15:48

L'autosuggestion consciente


Des phrases à répéter
Voici des propositions de phrases à se répéter 20 fois de suite le matin et le soir.
 
La phrase Universelle de Coué :
Tous les jours, à tous points de vue, je vais de mieux en mieux.
 
Pour renforcer la confiance en soi :
J’ai confiance en moi, de plus en plus confiance en moi.
Ma confiance en moi s’améliore de jour en jour.
Je m’accepte comme je suis et j’apprécie qui je suis.
Je suis quelqu’un de bien.
J’ai en moi les pouvoirs de réalisation de ce que je souhaite.
Je vais réussir ma vie dans tous les domaines.  
 
Pour améliorer sa communication : 
Je m’exprime librement et facilement.
Ma voix est de plus en plus forte et présente.
Je suis de plus en plus à l’aise devant les gens.
Je communique facilement et je suis ouvert aux relations
J'assume ma présence où je suis, je regarde les gens et je parle avec facilité
 
Pour faire du bien au corps :
J’aime mon corps et ce que je suis.
Je me veux du bien et je me respecte.
Je vais prendre soin de moi de mieux en mieux et de plus en plus.
Je prends soin de mon corps.
 
Pour s'aider à lâcher prise
Je dis oui à ce qui est.
J’accepte ce que je suis et je m’apprécie comme je suis.
Je fais confiance à la vie et la vie me le rend.
Je suis ouvert à ce que me propose la vie.
 
Pour renforcer son capital chance et les rencontres
Je suis ouvert à la vie et j'ai de plus en plus de chance chaque jour.
Je donne et je reçois l’amour, tout ce que je donne je le reçois en retour.
La vie me comble de bienfaits, chaque jour et de plus en plus.
Je me sens en forme et disponible, je suis de plus en plus positif.
Je met toujours l’accent  sur ce qui est positif.
 
Pour améliorer sa santé :
J’ai de l’appétit pour la vie et je vais bien.
Je croque la vie à pleines dents et la vie est belle.
Je mange ce qu’il faut et je me porte bien.
Ce que je mange me renforce et se transforme pour moi en santé.
Je dors profondément d’un sommeil réparateur et je me réveille en forme.
 
Pour améliorer son rapport à l’argent :
Je suis à l'aise avec l'argent et je me donne le droit d'être riche.
L'argent est un excellent outil au service de mon accomplissement et l'argent a exactement la valeur que je lui donne.
L'argent vient à moi avec abondance et facilitée, je mérite d'être riche, prospère et fortuné.
Je mets beaucoup d'amour dans ce que je fais et je reçois beaucoup d'argent en retour.
J'aime donner et recevoir et plus j'aide les autres à prospérer plus ils me font prospérer.
Arlitto
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Message  Arlitto Dim 07 Aoû 2016, 15:50

COUÉ, Émile (1857-1926) : La Maîtrise de soi-même par l'autosuggestion consciente : Autrefois de la suggestion et de ses applications.- Nouvelle édition.- Nancy : Chez l'auteur et à Paris : Librairie Oliven 1926.- 118 p. ; in-16.


Saisie du texte et relecture : Bernard Lombart pour le Bureau Synec-doc
Url d'origine : http://www.synec-doc.be/misc/coue/index.html


1. Pages 1 à 37  
[ La pagination originale est indiquée entre crochets. ]




LA MAÎTRISE DE SOI-MÊME 
PAR
L'AUTOSUGGESTION CONSCIENTE

par

Émile COUÉ

L'autosuggestion consciente Coue01
*
*   *
MESDAMES, MESSIEURS,
 La suggestion ou plutôt l'autosuggestion est un sujet tout à fait nouveau, en même temps qu'il est aussi vieux que le monde.
 Il est nouveau en ce sens que, jusqu'à présent, il a été mal étudié et, par conséquent, mal connu; il est ancien parce qu'il date de l'apparition de l'homme sur la terre. En effet, l'autosuggestion est un instrument que nous possédons en naissant et cet instrument, ou mieux cette force, est doué d'une puissance inouïe, incalculable, qui, suivant les circonstances, produit les meilleurs ou les plus mauvais effets. La connaissance de cette force est utile à chacun de nous, mais elle est plus particulièrement indispensable aux médecins, aux magistrats, aux avocats, aux éducateurs de la jeunesse.
 Lorsqu'on sait la mettre en pratique d'une façon consciente, on évite d'abord de provoquer chez les autres des autosuggestions mauvaises dontles conséquences peuvent être désastreuses, et ensuite l'on en provoque consciemment de bonnes qui ramènent la santé physique chez les malades, la santé morale chez les névrosés, les [[2]] dévoyés, victimes inconscientes d'autosuggestions antérieures, et aiguillent dans la bonne voie des esprits qui avaient tendance à s'engager dans la mauvaise.

L'ÊTRE CONSCIENT ET L'ÊTRE INCONSCIENT
 Pour bien comprendre les phénomènes de la suggestion, ou pour parler plus justement, de l'autosuggestion, il est nécessaire de savoir qu'il existe en nous deux individus absolument distincts l'un de l'autre. Tous deux sont intelligents; mais, tandis que l'un est conscient, l'autre est inconscient. C'est la raison pour laquelle son existence passe généralement inaperçue.
 Et cependant cette existence est facile à constater, pour peu qu'on se donne la peine d'examiner certains phénomènes et qu'on veuille bien y réfléchir quelques instants. En voici des exemples :
 Tout le monde connaît le somnambulisme, tout le monde sait qu'un somnambule se lève la nuit, sans être éveillé, qu'il sort de sa chambre après s'être habillé ou non, qu'il descend des escaliers, traverse des corridors et que, après avoir exécuté certains actes ou accompli certain travail, il revient à sa chambre, se recouche, et montre le lendemain le plus grand étonnement en trouvant terminé un travail qu'il avait laissé inachevé la veille.
 Cependant c'est lui qui l'a fait, bien qu'il n'en sache rien. À quelle force son corps a-t-il obéi, si ce n'est à une force inconsciente, à son être inconscient ?
 Considérons maintenant, si vous le voulez bien, le cas trop fréquent, hélas ! d'un alcoolique atteint de delirium tremens. Comme pris d'un accès de démence, il s'empare d'une arme quelconque, couteau, marteau, hachette, et frappe, frappe furieusement ceux qui ont le malheur d'être dans son voisinage. Quand, l'accès terminé, l'homme [[3]] recouvre ses sens, il contemple avec horreur la scène de carnage qui s'offre à sa vue, ignorant que c'est lui-même qui en est l'auteur. Ici encore, n'est-ce pas l'inconscient qui a conduit ce malheureux ? [1]
 Si nous comparons l'être conscient à l'être inconscient, nous constatons que, tandis que le conscient est doué souvent d'une mémoire très infidèle, l'inconscient, au contraire, est pourvu d'une mémoire merveilleuse, impeccable, qui enregistre, à notre insu, les moindres événements, les moindres faits de notre existence. De plus, il est crédule et accepte, sans raisonner, ce qu'on lui dit. Et, comme c'est lui qui préside au fonctionnement de tous nos organes par l'intermédiaire du cerveau, il se produit ce fait, qui vous semble plutôt paradoxal, que s'il croit que tel ou tel organe fonctionne bien ou mal, que nous ressentons telle ou telle impression, cet organe, en effet, fonctionne bien ou mal, ou bien nous ressentons telle ou telle impression.
 Non seulement l'inconscient préside aux fonctions de notre organisme, mais il préside aussi à l'accomplissement de toutes nos actions, quelles qu'elles soient.
 C'est lui que nous appelons imagination et qui, contrairement à ce qui est admis, nous fait toujours agir, même et surtout contre notre volonté, lorsqu'il y a antagonisme entre ces deux forces.

 VOLONTÉ ET IMAGINATION
 Si nous ouvrons un dictionnaire et que nous cherchions [[4]] le sens du mot volonté, nous trouverons cette définition : « Faculté de se déterminer librement à certains actes ». Nous accepterons cette définition comme vraie, inattaquable. Or, rien n'est plus faux, et cette volonté, que nous revendiquons si fièrement, cède toujours le pas à l'imagination. C'est une règle absolue, qui ne souffre aucune exception.
 Blasphème! paradoxe! vous écrierez-vous. Nullement. Vérité, pure vérité, vous répondrai-je.
 Et pour vous en convaincre, ouvrez les yeux, regardez autour de vous, et sachez comprendre ce que vous voyez. Vous vous rendrez compte alors que ce que je vous dis n'est pas une théorie en l'air, enfantée par un cerveau malade, mais la simple expression de ce qui est.
 Supposons que nous placions sur le sol une planche de 10 mètres de long sur 0 m. 25 de large, il est évident que tout le monde sera capable d'aller d'un bout à l'autre de cette planche sans mettre le pied à côté. Changeons les conditions de l'expérience et supposons cette planche placée à la hauteur des tours d'une cathédrale, quelle est donc la personne qui sera capable de s'avancer, seulement d'un mètre, sur cet étroit chemin ? Est-ce vous qui m'écoutez ? Non, sans doute. Vous n'auriez pas fait deux pas que vous vous mettriez à trembler et que, malgré tous vos efforts de volonté, vous tomberiez infailliblement sur le sol.
 Pourquoi donc ne tomberez-vous pas si la planche est à terre et pourquoi tomberez-vous si elle est élevée ? Tout simplement parce que, dans le premier cas, vous vous imaginez qu'il vous est facile d'aller jusqu'au bout de cette planche, tandis que, dans le second, vous vous imaginez que vous ne le pouvez pas.
 Remarquez que vous avez beau vouloir avancer : si [[5]] vous vous imaginez que vous ne le pouvez pas, vous êtes dans l'impossibilité absolue de le faire.
 Si des couvreurs, des charpentiers, sont capables d'accomplir cette action, c'est qu'ils s'imaginent qu'ils le peuvent.
 Le vertige n'a pas d'autre cause que l'image que nous nous faisons que nous allons tomber; cette image se transforme immédiatement en acte, malgré tous nos efforts de volonté, d'autant plus vite même que ces efforts sont plus violents.
 Considérons une personne atteinte d'insomnie. Si elle ne fait pas d'efforts pour dormir, elle restera tranquille dans son lit. Si, au contraire, elle veut dormir, plus elle fait d'efforts, plus elle est agitée.
 N'avez-vous pas remarqué que plus vous voulez trouver le nom d'une personne que vous croyez avoir oublié, plus il vous fuit, jusqu'au moment où substituant dans votre esprit l'idée « ça va revenir » à l'idée « j'ai oublié » le nom vous revient tout seul, sans le moindre effort ?
 Que ceux qui font de la bicyclette se rappellent leurs débuts. Ils étaient sur la route, se cramponnant à leur guidon, dans la crainte de tomber. Tout à coup, apercevant au milieu du chemin un simple petit caillou ou un cheval, ils cherchaient à éviter l'obstacle, plus droit ils se dirigeaient sur lui.
 À qui n'est-il pas arrivé d'avoir le fou rire, c'est-à-dire un rire qui éclatait d'autant plus violemment que l'on faisait plus d'efforts pour le retenir ?
Que était l'état d'esprit de chacun dans ces différentes circonstances ? Je veux ne pas tomber, mais je ne peux pas m'en empêcher; je veux dormir, mais je ne peux pas; je veux trouver le nom de Madame Chose, mais je ne [[6]] peux pas; je veux éviter l'obstacle, mais je ne peux pas; je veux contenir mon rire, mais je ne peux pas.
 Comme on le voit, dans chacun de ces conflits, c'est toujours l'imagination qui l'emporte sur la volonté, sans aucune exception.
 Dans le même ordre d'idées, ne voyons-nous pas qu'un chef qui se précipite en avant, à la tête de ses troupes, les entraîne toujours après lui, tandis que le cri : « Sauve qui peut ! » détermine presque fatalement une déroute ? Pourquoi ? C'est que, dans le premier cas, les hommes s'imaginent qu'ils doivent marcher en avant et que, dans le second, ils s'imaginent qu'ils sont vaincus et qu'il leur faut fuir pour échapper à la mort.
 Panurge n'ignorait pas la contagion de l'exemple, c'est-à-dire l'action de l'imagination, quand, pour se venger d'un marchand avec lequel il naviguait, il lui achetait son plus gros mouton et le jetait à la mer, certain d'avance que le troupeau suivrait tout entier, ce qui eut lieu, du reste.
 Nous autres, hommes, nous ressemblons plus ou moins à la gent moutonnière et, contre notre gré, nous suivons irrésistiblement l'exemple d'autrui, nous imaginant que nous ne pouvons faire autrement.
 Je pourrais citer encore mille autres exemples, mais je craindrais que cette énumération ne devînt fastidieuse. Je ne puis cependant passer sous silence ce fait qui montre la puissance énorme de l'imagination, autrement dit, de l'inconscient dans sa lutte contre la volonté.
 Il y a des ivrognes qui voudraient bien ne plus boire, mais qui ne peuvent s'empêcher de le faire. Interrogez- les, ils vous répondront, en toute sincérité, qu'ils voudraient être sobres, que la boisson les dégoûte, mais qu'ils sont irrésistiblement poussés à boire, malgré leur [[7]] volonté, malgré le mal qu'ils savent que cela leur fera...
 De même, certains criminels commettent des crimes malgré eux, et quand on leur demande pourquoi ils ont agi ainsi, ils répondent : « Je n'ai pas pu m'en empêcher, cela me poussait, c'était plus fort que moi. »
 Et l'ivrogne et le criminel disent vrai; ils sont forcés de faire ce qu'ils font, par la seule raison qu'ils s'imaginent ne pas pouvoir s'en empêcher.
 Ainsi donc, nous qui sommes si fiers de notre volonté, nous qui croyons faire librement ce que nous faisons, nous ne sommes en réalité que pauvres fantoches dont notre imagination tient tous les fils. Nous se cessons d'être ces fantoches que lorsque nous avons appris à la conduire.

 SUGGESTION ET AUTOSUGGESTION
 D'après ce qui précède, nous pouvons assimiler l'imagination à un torrent qui entraîne fatalement le malheureux qui s'y est laissé tomber, malgré sa volonté de gagner la rive. Ce torrent semble indomptable; cependant si vous savez vous y prendre, le vous le détournerez de son cours, vous le conduirez à l'usine, et là vous transformerez sa force en mouvement, en chaleur, en électricité.
 Si cette comparaison ne vous semble pas suffisante, nous assimilerons l'imagination (la folle du logis, comme on s'est plu à l'appeler) à un cheval sauvage qui n'a ni guides, ni rênes. Que peut faire le cavalier qui le monte, sinon se laisser aller où il plaît au cheval de le conduire ? Et, souvent alors, si ce dernier s'emporte, c'est dans le fossé que s'arrête sa course. Que le cavalier vienne à mettre des rênes à ce cheval, et les rôles sont changés. [[8]] Ce n'est plus lui qui va où il veut, c'est le cavalier qui fait suivre au cheval la route qu'il désire.
 Maintenant que nous nous sommes rendu compte de la force énorme de l'être inconscient ou imaginatif, je vais montrer que cet être, considéré comme indomptable, peut être aussi facilement dompté qu'un torrent ou un cheval sauvage.
 Mais avant d'aller plus loin, il est nécessaire de définir soigneusement deux mots que l'on emploie souvent, sans qu'ils soient toujours bien compris. Ce sont les mots suggestion et autosuggestion.
 Qu'est-ce donc que la suggestion ? On peut la définir « l'action d'imposer une idée au cerveau d'une personne ». Cette action existe-t-elle réellement ? À proprement parler, non. La suggestion n'existe pas en effet par elle-même; elle n'existe et ne peut exister qu'à la condition sine qua non de se transformer chez le sujet en autosuggestion. Et ce mot, nous définirons « l'implantation d'une idée en soi-même par soi-même ». Vous pouvez suggérer quelque chose à quelqu'un; si l'inconscient de ce dernier n'a pas accepté cette suggestion, s'il ne l'a pas digérée, pour ainsi dire, afin de la transformer en autosuggestion, elle ne produit aucun effet.
 Il m'est arrivé quelquefois de suggérer une chose plus ou moins banale à des sujets très obéissants d'ordinaire, et de voir ma suggestion échouer. La raison en est que l'inconscient de ces sujets s'était refusé à l'accepter et ne l'avait pas transformée en autosuggestion.
[[9]]

EMPLOI DE L'AUTOSUGGESTION
 Je reviens à l'endroit où je disais que nous pouvons dompter et conduire notre imagination, comme on dompte un torrent ou un cheval sauvage. Il suffit pour cela, d'abord de savoir que cela est possible (ce que presque tout le monde ignore), et ensuite d'en connaître le moyen. Eh bien! ce moyen est fort simple; c'est celui que, sans le vouloir, sans le savoir, d'une façon absolument inconsciente de notre part, nous employons chaque jour depuis que nous sommes au monde, mais que, malheureusement pour nous, nous employons souvent mal et pour notre plus grand dam. Ce moyen c'est l'autosuggestion.
 Tandis que, habituellement, on s'autosuggère (sic) inconsciemment, il suffit de s'autosuggérer consciemment et le procédé consiste en ceci : d'abord, bien peser avec sa raison les choses qui doivent faire l'objet de l'autosuggestion et, selon que celle-ci répond oui ou non, se répéter plusieurs fois, sans penser à autre chose : « Ceci vient ou ceci se passe; ceci sera ou ne sera pas, etc. etc., » et si l'inconscient accepte cette suggestion, s'il s'autosuggère, on voit la ou les choses se réaliser de point en point.
 Ainsi entendue, l'autosuggestion n'est autre chose que l'hypnotisme tel que je le comprends et que je définis par ces simples mots : Influence de l'imagination sur l'être moral et l'être physique de l'homme.
 Or, cette action est indéniable et, sans revenir aux exemples précédents, j'en citerai quelques autres.
 Si vous vous persuadez à vous-même que vous pouvez faire une chose quelconque, pourvu qu'elle soit possible, vous la ferez, si difficile qu'elle puisse être. Si, au contraire, vous vous imaginez ne pas pouvoir faire la chose [[10]] la plus simple du monde, il vous est impossible de la faire et les taupinières deviennent pour vous des montagnes infranchissables.
 Tel est le cas des neurasthéniques qui, se croyant incapable du moindre effort, se trouvent souvent dans l'impossibilité de faire seulement quelques pas sans ressentir une extrême fatigue. Et ces mêmes neurasthéniques, quand ils font des efforts pour sortir de leur tristesse, s'y enfoncent de plus en plus, semblables au malheureux qui s'enlise et qui s'enfonce d'autant plus vite qu'il fait plus d'efforts pour se sauver.
 De même il suffit de penser qu'une douleur s'en va pour sentir en effet cette douleur disparaître peu à peu, et, inversement, il suffit de penser que l'on souffre pour que l'on sente immédiatement venir la souffrance.
 Je connais certaines personnes qui prédisent à l'avance qu'elles auront la migraine tel jour, dans telles circonstances, et, en effet, au jour dit, dans les circonstances données elles la ressentent. Elles se sont elles-mêmes donné leur mal, de même que d'autres se guérissent leur par autosuggestion consciente.
 Je sais que, généralement, on passe pour fou aux yeux du monde, quand on ose émettre des idées qu'il n'est pas habitué à entendre. Eh bien ! au risque de passer pour fou, je dirai que, si nombre de personnes sont malades moralement et physiquement, c'est qu'elles s'imaginent être malades, soit au moral, soit au physique; si certaines personnes sont paralytiques, sans qu'il y ait aucune lésion chez elles, c'est qu'elles s'imaginent être paralysées, et c'est parmi ces personnes que se produisent les guérisons les plus extraordinaires.
 Si certains sont heureux ou malheureux, c'est qu'ils s'imaginent être heureux ou malheureux, car deux per- [[11]] sonnes, placées exactement dans les mêmes conditions, peuvent se trouver, l'une parfaitement heureuse, l'autre absolument malheureuse.
 La neurasthénie, le bégaiement, les phobies, la kleptomanie, certaines paralysies, etc., ne sont autre chose que le résultat de l'action de l'inconscient sur l'être physique ou moral.
 Mais si notre inconscient est la source de beaucoup de nos maux, il peut aussi amener la guérison de nos affections morales et physiques. Il peut, non seulement réparer le mal qu'il a fait, mais encore guérir des maladies réelles, si grande est son action sur notre organisme.
 Isolez-vous dans une chambre, asseyez-vous dans un fauteuil, fermez les yeux pour éviter toute distraction, et pensez uniquement pendant quelques instants: « Telle chose est en train de disparaître », « telle chose est en train de venir. »
 Si vous vous êtes fait réellement de l'autosuggestion, c'est-à-dire si votre inconscient a fait sienne l'idée que vous lui avez offerte, vous êtes tout étonné de voir se produire la chose que vous avez pensée. (Il est à noter que le propre des idées autosuggérées est d'exister en nous à notre insu et que nous ne pouvons savoir qu'elles y existent que par les effets qu'elles produisent.) Mais surtout, et cette recommandation est essentielle, que la volonté n'intervienne pas dans la pratique de l'autosuggestion; car, si elle n'est pas d'accord avec l'imagination, si l'on pense : « Je veux que telle ou telle chose se produise, » et que l'imagination dise : « Tu le veux, mais cela ne sera pas, » non seulement on n'obtient pas ce que l'on veut, mais encore on obtient exactement le contraire.
 Cette observation est capitale, et elle explique pourquoi les résultats sont si peu satisfaisants quand, dans [[12]] le traitement des affections morales, on s'efforce de faire la rééducation de la volonté. C'est à l'éducation de l'imagination qu'il faut s'attacher, et c'est grâce à cette nuance que ma méthode a souvent réussi là où d'autres, et non des moindres, avaient échoué.
 Des nombreuses expériences que je fais journellement depuis vingt ans et que j'ai observées avec un soin minutieux, j'ai pu tirer les conclusions qui suivent et que j'ai résumées sous forme de lois :
 1° Quand la volonté et l'imagination sont en lutte, c'est toujours l'imagination qui l'emporte, sans aucune exception;
 2° Dans le conflit entre la volonté et l'imagination, la force de l'imagination est en raison directe du carré de la volonté;
 3° Quand la volonté et l'imagination sont d'accord, l'une ne s'ajoute pas à l'autre, mais l'une se multiplie par l'autre;
 4° L'imagination peut être conduite.
 (Les expressions « en raison directe du carré de la volonté » et « se multiplie » ne sont pas rigoureusement exactes. C'est simplement une image destinée à faire comprendre ma pensée.)
 D'après ce qui vient d'être dit, il semblerait que personne ne dût jamais être malade. Cela est vrai. Toute maladie, presque sans exception, peut céder à l'autosuggestion, si hardie et si invraisemblable que puisse paraître mon affirmation; je ne dis pas cède toujours, mais peut céder, ce qui est différent.
 Mais pour amener les gens à pratiquer l'autosuggestion consciente, il faut leur enseigner comment faire, de même qu'on leur apprend à lire ou à écrire, qu'on leur enseigne la musique, etc.
 L'autosuggestion est, comme je l'ai dit plus haut, un [[13]] instrument que nous portons en nous en naissant, et avec lequel nous jouons inconsciemment toute notre vie, comme un bébé joue avec son hochet. Mais c'est un instrument dangereux; il peut vous blesser, vous tuer même, si vous le maniez imprudemment et inconsciemment. Il vous sauve, au contraire, quand vous savez l'employer d'une façon consciente. On peut dire de lui ce qu'Ésope disait de la langue : « C'est meilleure, et en même temps la plus mauvaise chose du monde. »
 Je vais vous expliquer maintenant comment on peut faire que tout le monde ressente l'action bienfaisante de l'autosuggestion appliquée d'une façon consciente.
 En disant « tout le monde », j'exagère un peu, car il y a deux classes de personnes chez lesquelles il est difficile de provoquer l'autosuggestion consciente :
 1° Les arriérés, qui ne sont pas capables de comprendre ce que vous leur dites;
 2° Les gens qui ne consentent pas à comprendre.

COMMENT IL FAUT PROCÉDER POUR APPRENDRE AU SUJET À S'AUTOSUGGESTIONNER

 Le principe de la méthode se résume en ces quelques mots :
 On ne peut penser qu'à une chose à la fois, c'est-à-dire que deux idées peuvent se juxtaposer, mais non se superposer dans notre esprit.
 Toute pensée occupant uniquement notre esprit devient vraie pour nous et a tendance à se transformer en acte.
 Donc, si vous arrivez à faire penser à un malade que sa souffrance disparaît, elle disparaîtra; si vous arrivez [[14]] à faire penser à un kleptomane qu'il ne volera plus, il ne volera plus, etc., etc.
 Cette éducation qui vous semble peut-être une impossibilité, est cependant la chose la plus simple du monde. Il suffit, par une série d'expériences appropriées et graduées, d'apprendre, pour ainsi dire, au sujet, l'ABC de la pensée consciente, et cette série, la voici. Si on la suit à la lettre, on est sûr, absolument sûr d'obtenir un bon résultat, sauf avec les deux catégories de personnes désignées plus haut.
 Première expérience (préparatoire). - Prier le sujet de se tenir debout, le corps raide comme une barre de fer, les pieds joints d'une extrémité à l'autre, en conservant les chevilles molles, comme si elles étaient des charnières; lui dire de s'assimiler à une planche ayant des gonds à sa base, et qu'on arriverait à mettre en équilibre sur le sol; lui faire observer que, si l'on pousse légèrement la planche en avant ou en arrière, celle-ci tombe comme une masse, sans aucune résistance, du côté vers lequel on la pousse; le prévenir que vous allez le tirer en arrière par les épaules et lui dire de se laisser tomber dans vos bras, sans opposer la moindre résistance, en tournant autour de ses chevilles comme charnières, c'est-à-dire ses pieds restant cloués sur le sol. Le tirer alors en arrière par les épaules et, si l'expérience ne réussit pas, la recommencer jusqu'à ce qu'elle soit réussie ou à peu près.
 Deuxième expérience. - Expliquer d'abord au sujet que, pour lui montrer l'action de l'imagination sur nous-mêmes, vous allez le prier, dans un instant, de penser « je tombe en arrière, je tombe en arrière, etc. », qu'il ne doit avoir que cette pensée dans l'esprit, qu'il ne doit faire aucune réflexion, qu'il ne doit pas se demander s'il [[15]] va tomber ou non, que s'il tombe il peut se faire du mal, etc., etc., qu'il ne doit pas, pour vous faire plaisir tomber exprès en arrière, mais que, par contre, s'il ressent un je ne sais quoi qui l'attire, il ne doit résister, mais, au contraire, obéir à l'attraction qu'il éprouve.
 Prier alors le sujet de lever fortement le tête et de fermer les yeux, placer le poing sous sa nuque, la main gauche sur son front, et lui dire : Pensez « je tombe en arrière, je tombe en arrière, etc., etc., » et, en effet, vous tombez en arrière vous tom-bez-en-ar-rière, etc. En même temps, faire glisser la main gauche légèrement en arrière sur la tempe gauche, au-dessus de l'oreille et retirer lentement, très lentement, mais d'une façon continue, le poing droit.
 On sent aussitôt le sujet esquisser un mouvement en arrière et s'arrêter dans sa chute ou bien tomber. Dans le premier cas, lui dire qu'il a résisté, qu'il n'a pas pensé qu'il tombait, mais qu'il allait se blesser s'il tombait. Cela est vrai, car s'il n'avait pas eu cette pensée, il serait tombé d'un bloc. Recommencer l'expérience, en employant un ton de commandement, comme si l'on voulait forcer le sujet à vous obéir. Continuer ainsi jusqu'à réussite complète ou presque complète. Une recommandation à faire à l'opérateur est de se tenir un peu en arrière du sujet, la jambe gauche en avant, la jambe droite portée fortement en arrière, afin de ne pas être renversé par le sujet quand il tombe. Si l'on négligeait cette précaution, il pourrait en résulter une double chute lorsque la personne est lourde.
 Troisième expérience. - Faire placer le sujet en face de soi, le corps toujours raide, les chevilles molles et les pieds joints et parallèles. Lui placer les deux mains sur les tempes, sans appuyer, le regarder fixement, sans remuer les paupières, à la racine du nez, lui dire de [[16]] penser « je tombe en avant, je tombe en avant » et lui répéter, en scandant les syllabes : « Vous tom-bez-en-a-vant, vous tom-bez-en-avant, etc., » sans cesser de le regarder fixement.
 Quatrième expérience. - Prier le sujet de croiser les mains et de serrer les doigts au maximum, c'est-à-dire jusqu'à ce qu'il se produise un léger tremblement, le regarder comme dans l'expérience précédente et tenir ses mains sur les siennes, en pressant légèrement celles-ci, comme pour les serrer plus fortement. Lui dire de penser qu'il ne peut plus desserrer les doigts, que vous allez compter jusqu'à trois et que, quand vous direz : « Trois », il devra essayer de séparer ses mains, en pensant toujours « je ne peux pas, je ne peux pas, etc., » il constatera que cela lui est impossible. Compter alors « un, deux, trois », très lentement, et ajouter immédiatement, en détachant les syllabes : « Vous-ne-pou-vez pas, vous-ne-pou-vez pas, etc. » Si le sujet pense bien : « je ne peux pas » non seulement il ne peut pas desserrer les doigts, mais encore ces derniers se serrent avec d'autant plus de force qu'il fait plus d'efforts pour les séparer. Il obtient en somme le résultat contraire à celui qu'il voudrait obtenir. Au bout de quelques secondes, lui dire : « Maintenant, pensez je peux », et ses doigts se desserrent.
 Avoir toujours soin de tenir le regard fixé sur la racine du nez du sujet et ne pas permettre à ce dernier de détourner un seul instant ses yeux des vôtres.
 Si l'on voit que celui-ci peut détacher ses mains, ne pas croire que c'est sa propre faute; c'est celle du sujet. Il n'a pas bien pensé « je ne peux pas ». Affirmez-le-lui avec certitude et recommencez l'expérience.
 Employez toujours un ton de commandement qui ne [[17]] souffre pas de désobéissance. Je ne veux pas dire qu'il soit nécessaire d'élever la voix; au contraire, il est préférable d'employer le diapason ordinaire, mais de scander chaque mot d'un ton sec et impératif.
 Quand cette expérience a réussi, toutes les autres réussissent également bien et on les obtient facilement, en se conformant à la lettre aux instructions données plus haut.
 Certains sujets sont très sensibles, et il est facile de les reconnaître à ce que la contraction de leurs doigts et de leurs membres se produit facilement. Après deux ou trois expériences bien réussies, il n'est plus nécessaire de leur dire : « Pensez ceci, pensez cela »; on leur dit, par exemple, simplement, mais avec le ton impératif que doit employer tout bon suggestionneur : « Fermez le poing : maintenant vous ne pouvez plus l'ouvrir. Fermez les yeux; maintenant vous ne pouvez plus les ouvrir », etc., et l'on voit le sujet dans impossibilité absolue d'ouvrir le poing ou les yeux, malgré tous ses efforts. Lui dire au bout de quelques instants : « Vous pouvez »; instantanément la décontacture (sic) se produit.
 Les expériences peuvent être variées à l'infini. En voici quelques-unes : faire joindre les mains et suggérer qu'elles sont soudées; faire appliquer la main sur la table et suggérer qu'elle y est adhérente; dire au sujet qu'il est collé à sa chaise et qu'il lui est impossible de se lever; le faire se lever et lui dire qu'il est dans l'impossibilité de marcher; placer un porte-plume sur une table et lui dire qu'il pèse 100 kilos et qu'il lui est impossible de le soulever, etc., etc.
 Dans toutes ces expériences, je ne saurais trop le répéter, ce n'est pas la suggestion proprement dite qui détermine les phénomènes, mais l'autosuggestion consécutive chez le sujet à la suggestion du praticien.
[[18]]
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L'autosuggestion consciente Empty Re: L'autosuggestion consciente

Message  Arlitto Dim 07 Aoû 2016, 15:50

NOTA. - Les instructions données ci-dessus ne sont destinées qu'au professeur.
Il faut bien se garder d'essayer de faire soi-même ces expériences parce que, généralement, on ne se met pas dans les conditions voulues et l'on ne réussit pas.


MANIÈRE DE PROCÉDER POUR FAIRE DE LA SUGGESTION CURATIVE

 Quand le sujet a passé par les expériences précédentes qui ne doivent cependant pas être considérées comme indispensables et qu'il les a comprises, il est mûr pour la suggestion curative.
 Quelle que puisse être l'affection du sujet, qu'elle soit physique ou morale, il importe de procéder toujours de la même façon et de prononcer les mêmes paroles avec quelques variantes, suivant les cas.
 Vous dites au sujet : « Asseyez-vous et fermez les yeux. Je ne veux pas essayer de vous endormir, c'est inutile. Je vous prie de fermer les yeux simplement pour que votre attention ne soit pas distraite par les objets qui frappent votre regard. Dites-vous bien maintenant que toutes les paroles que je vais prononcer vont se fixer dans votre cerveau, s'y imprimer, s'y graver, s'y incruster, qu'il faut qu'elles y restent toujours fixées, imprimées, incrustées, et que sans que vous le vouliez, sans que vous le sachiez, d'une façon tout à fait inconsciente de votre part, votre organisme et vous-même devrez y obéir. Je vous dis d'abord que, tous les jours, trois fois par jour, le matin, à midi, le soir, à l'heure des repas, vous aurez faim, c'est-à-dire que vous éprouverez cette sensation agréable qui fait penser et dire : Oh! que je mangerais donc avec plaisir ! » Vous mangerez en effet avec plaisir et grand plaisir, sans toutefois trop manger. Mais vous aurez soin de mastiquer longuement vos aliments de façon à les transformer en une espèce de pâte [[19]] molle que vous avalerez. Dans ces conditions vous digérerez bien et vous ne ressentirez, ni dans l'estomac, ni dans l'intestin, aucune gêne, aucun malaise, aucune douleur, de quelque nature que ce soit. L'assimilation se fera bien et votre organisme profitera de tous vos aliments pour en faire du sang, du muscle, de la force, de l'énergie, de la vie, en un mot.
 « Puisque vous aurez bien digéré, la fonction d'excrétion s'accomplira normalement et, tous les matins, en vous levant, vous éprouverez le besoin d'évacuer et, sans avoir jamais besoin d'employer aucun médicament, de recourir à un artifice quel qu'il soit, vous obtiendrez un résultat normal et satisfaisant.
 « De plus, toutes les nuits, à partir du moment où vous désirerez vous endormir jusqu'au moment où vous désirerez vous éveiller le lendemain matin, vous dormirez d'un sommeil profond, calme, tranquille, pendant lequel vous n'aurez pas de cauchemars, et au sortir duquel vous serez tout à fait bien portant, tout à fait gai, tout à fait dispos.
 « D'un autre côté, s'il vous arrive quelquefois d'être triste, d'être sombre, de vous faire de l'ennui, de broyer du noir, à partir de maintenant il n'en sera plus ainsi et au lieu d'être triste, sombre, au lieu de vous faire du chagrin, de l'ennui, de broyer du noir vous serez gai, bien gai, gai sans raison, c'est possible, mais gai tout de même comme il pouvait vous arriver d'être triste sans raison; je dirai plus : même si vous aviez des raisons vraies, des raisons réelles de vous faire de l'ennui et du chagrin, vous ne vous en ferez pas.
 « S'il vous arrive aussi parfois d'avoir des mouvements d'impatience ou de colère, ces mouvements, vous ne les aurez plus; vous serez, au contraire, toujours patient, toujours maître de vous-même, et les choses qui vous ennuyaient, vous agaçaient, vous irritaient, vous [[20]] laisseront dorénavant absolument indifférent et calme, très calme.
 « Si quelquefois vous êtes assailli, poursuivi, hanté par des idées mauvaises et malsaines pour vous, par des craintes, des frayeurs, des phobies, des tentations, des rancunes, j'entends que tout cela s'éloigne peu à peu des yeux de votre imagination et semble se fondre, se perdre comme dans un nuage lointain où tout doit finir par disparaître complètement. Comme un songe s'évanouit au réveil, ainsi disparaîtront toutes ces vaines images.
 « J'ajoute que tous vos organes fonctionnent bien; le cœur bat normalement et la circulation du sang s'effectue comme elle doit s'effectuer; les poumons fonctionnent bien; l'estomac, l'intestin, le foie, la vésicule biliaire, les reins, la vessie, remplissent normalement leurs fonctions. Si l'un d'entre eux fonctionne actuellement d'une façon anormale, cette anomalie disparaît un peu chaque jour, de telle sorte que, dans un temps peu éloigné, elle aura disparu complètement, et cet organe aura repris sa fonction normale.
 « De plus, s'il existe quelques lésions dans l'un d'eux, ces lésions se cicatrisent de jour en jour, et elles seront rapidement guéries. « (À ce propos, je dois dire qu'il n'est pas nécessaire de savoir quel organe est malade pour le guérir. Sous l'influence de l'autosuggestion « tous les jours, à tous points de vue, je vais de mieux en mieux, « l'inconscient exerce son action sur cet organe qu'il sait discerner lui-même.)
 « J'ajoute encore ceci, et c'est une chose extrêmement importante; si jusqu'à présent, vous avez éprouvé vis-à-vis de vous-même une certaine défiance, je vous dis que cette défiance disparaît peu à peu pour faire place, au contraire, à de la confiance en vous-même, basée sur cette force d'une puissance incalculable qui est en cha- [[21]] cun de nous. Et cette confiance est une chose absolument indispensable à tout être humain. Sans confiance en soi, on n'arrive jamais à rien, avec de la confiance en soi, on peut arriver à tout (dans le domaine des choses raisonnables, bien entendu). Vous prenez donc confiance en vous et la confiance vous donne la certitude que vous êtes capable de faire non seulement bien, mais même très bien, toutes les choses que vous désirerez faire, à la condition qu'elles soient raisonnables, toutes les choses aussi qu'il est de votre devoir de faire.
 « Donc, lorsque vous désirerez faire quelque chose de raisonnable, lorsque vous aurez à faire une chose qu'il est de votre devoir de faire, pensez toujours que cette chose est facile. Que les mots : difficile, impossible, je ne peux pas, c'est plus fort que moi, je ne peux pas m'empêcher de… disparaissent de votre vocabulaire : ils ne sont pas français. Ce qui est français, c'est : c'est facile et je peux. Considérant cette chose comme facile, elle le devient pour vous, alors qu'elle semblerait difficile aux autres, et cette chose, vous la faites vite, vous la faites bien, vous la faites aussi sans fatigue, parce que vous l'aurez faite sans effort. Tandis que, si l'aviez considérée comme difficile ou impossible, elle le serait devenue pour vous, tout simplement parce que vous l'auriez considérée comme telle. »
 À ces suggestions générales, qui sembleront peut-être un peu longues et même enfantines à quelques-uns, mais qui sont nécessaires, il faut ajouter celles qui s'appliquent au cas particulier du sujet que vous avez entre les mains.
 Toutes ces suggestions doivent être faites d'un ton monotone et berceur (en accentuant toutefois les mots essentiels) qui invite le sujet, sinon à dormir, du moins à s'engourdir, à ne plus penser à rien.
[[22]]
 Quand la série des suggestions est terminée, on s'adresse au sujet en ces termes : « En somme, j'entends que, à tous points de vue, tant au point de vue physique qu'au point de vue moral, vous jouissiez d'une excellente santé, d'une santé meilleure que celle dont vous avez pu jouir jusqu'à présent. Maintenant je vais compter jusqu'à « trois » et quand je dirai « trois », vous ouvrirez les yeux et sortirez de l'état où vous êtes, et vous en sortirez bien tranquillement; en en sortant, vous ne serez pas engourdi, pas fatigué le moins du monde, tout au contraire, vous vous sentirez fort, vigoureux, alerte, dispos, plein de vie; de plus vous serez gai, bien gai et bien portant sous tous rapports: « Un, deux, trois. »
 Au mot « trois » le sujet ouvre les yeux et sourit toujours avec, sur son visage, une expression de contentement et de bien-être.
 Une fois ce petit discours terminé, vous ajoutez ce qui suit :

COMMENT IL FAUT PRATIQUER L'AUTOSUGGESTION CONSCIENTE
 Tous les matins au réveil, et tous les soirs, aussitôt au lit, fermer les yeux et, sans chercher à fixer son attention, sur ce que l'on dit, prononcer avec les lèvres, assez haut pour entendre ses propres paroles et en comptant sur une ficelle munie de vingt nœuds, la phrase suivante : « Tous les jours, à tous points de vue, je vais de mieux en mieux. » Les mots « à tous points de vue » s'adressant à tout, il est inutile de se faire des autosuggestions particulières.
 Faire cette autosuggestion d'une façon simple, aussi enfantine, aussi machinale que possible, par conséquent sans le moindre effort. En un mot, la formule doit être répétée sur le ton employé pour réciter des litanies.
 De cette façon, l'on arrive à la faire pénétrer mécani- [[23]] quement dans l'inconscient par l'oreille et, quand elle y a pénétré, elle agit. Suivre toute sa vie cette méthode qui est aussi bien préventive que curative.
 De plus chaque fois que, dans le courant de la journée ou de la nuit, l'on ressent une souffrance physique ou morale, s'affirmer immédiatement à soi-même qu'on n'y contribuera pas consciemment et qu'on va la faire disparaître, puis s'isoler autant que possible, fermer les yeux et, se passant la main sur le front, s'il s'agit de quelque chose de moral ou sur la partie douloureuse, s'il s'agit de quelque chose physique, répéter extrêmement vite avec les lèvres, les mots : « Ça passe, ça passe, etc., etc. », aussi longtemps que cela est nécessaire. Avec un peu d'habitude on arrive à faire disparaître la douleur morale ou physique au bout de 20 à 25 secondes. Recommencer chaque fois qu'il en est besoin.
 (La pratique de l'autosuggestion ne remplace pas un traitement médical, mais c'est une aide précieuse pour le malade comme pour le médecin.)
 Après vous avoir donné des conseils, je dois vous indiquer le moyen de les mettre en pratique.
 Il est donc facile de se rendre compte du rôle du suggestionneur. Ce n'est pas un maître qui ordonne, c'est un ami, un guide, qui conduit pas à pas le malade dans la voie de la guérison. Comme toutes ces suggestions sont données dans l'intérêt du malade, l'inconscient de ce dernier demande qu'à se les assimiler et à les transformer en autosuggestion. Quand celle-ci s'est faite, la guérison s'obtient plus ou moins rapidement.

SUPÉRIORITÉ DE LA MÉTHODE
 Cette méthode donne des résultats absolument merveilleux, et il est facile de comprendre pourquoi. En effet, en agissant comme je le conseille, on n'éprouve jamais [[24]] d'échecs, si ce n'est avec les deux catégories de gens dont j'ai parlé plus haut et qui, heureusement, représentent 3% à peine de la masse.
 Si, au contraire, on essaye d'endormir le sujet du premier coup, sans explications, sans les expériences préliminaires, nécessaires pour l'amener à accepter la suggestion et la transformer en autosuggestion, on ne peut avoir et on n'a d'action que sur les sujets extrêmement sensibles et ils sont en petit nombre.
 Tous peuvent le devenir par l'entraînement, mais très peu le sont suffisamment sans l'éducation préalable que je conseille de leur donner et qui se fait du reste dans l'espace de quelques minutes.
 Autrefois, me figurant que la suggestion ne pouvait bien agir que pendant le sommeil, j'essayais toujours d'endormir mon sujet; mais, ayant constaté que ce n'était pas indispensable, j'ai cessé de le faire pour lui éviter la crainte, l'angoisse qu'il éprouve presque toujours lorsqu'on lui dit qu'on va l'endormir, crainte qui fait souvent qu'il offre malgré lui une résistance involontaire au sommeil. Si vous lui dites, au contraire, que vous ne voulez pas l'endormir, que cela est absolument inutile, vous gagnez sa confiance, il vous écoute sans aucune frayeur, sans aucune arrière-pensée, et il arrive souvent, sinon la première fois, du moins très rapidement, que, se laissant bercer par le son monotone de votre voix, il s'endort d'un sommeil profond dont il se réveille tout étonné d'avoir dormi.
 S'il y a parmi vous des incrédules, et il y en a, je leur dirai tout simplement : « Venez chez moi, voyez et vous serez convaincus par les faits. »
 Il ne faut pas croire cependant qu'il soit absolument nécessaire de procéder comme je viens de le dire pour employer la suggestion et déterminer l'autosuggestion. [[25]] La suggestion peut être faite aux gens à leur insu et sans aucune préparation. Que, par exemple, un docteur qui, par son titre seul, exerce déjà sur son malade un effet suggestif, vienne à lui dire qu'il ne peut rien pour lui, que sa maladie est incurable, il provoque dans l'esprit de ce dernier une autosuggestion qui peut avoir les conséquences les plus désastreuses; qu'il lui dise au contraire que sa maladie est grave, il est vrai, mais que, avec des soins, du temps et de la patience, la guérison viendra, il pourra obtenir quelquefois et souvent même des résultats qui le surprendront.
 Autre exemple : Qu'un médecin, après avoir examiné son malade, rédige une ordonnance et la lui donne sans aucun commentaire, les médicaments prescrits auront peu de chance de réussir; mais qu'il explique à son client que tels et tels médicaments devront être pris dans telles et telles conditions et produiront tels et tels effets, presque infailliblement les résultats annoncés seront obtenus.
 S'il y a dans la salle des médecins ou des confrères pharmaciens, qu'ils ne me croient pas leur ennemi; je suis au contraire leur meilleur ami. D'un côté, je voudrais voir inscrire dans le programme des Écoles de Médecine l'étude théorique et pratique de la suggestion, pour le plus grand bien des malades et des médecins eux-mêmes, et d'un autre côté, j'estime que, chaque fois qu'un malade va trouver un médecin, celui-ci doit toujours lui ordonner un ou plusieurs médicaments, quand même ceux-ci ne seraient pas nécessaires. Le malade, en effet, quand il va trouver son docteur, y va pour qu'on lui indique le médicament qui guérira. Il ne sait pas que, le plus souvent, c'est l'hygiène, le régime qui agit; il y attache peu d'importance. C'est un médicament qu'il lui faut;
 Si, à mon avis, le médecin prescrit seulement à son malade un régime sans aucune médication, celui-ci sera [[26]] mécontent, il se dira que c'était bien inutile de se déranger pour qu'on ne lui donne rien à prendre, et souvent il ira trouver un autre docteur. Il me semble donc que le médecin doit toujours prescrire des médicaments à son malade et, autant que possible, pas de ces médicaments spécialisés autour desquels on fait tant de réclame et qui ne valent, le plus souvent, que par la réclame qu'on leur fait, mais bien des médicaments formulés par eux-mêmes, qui inspirent au malade infiniment plus de confiance que les pilules X ou les poudres Y qu'il peut se procurer facilement dans toute pharmacie, sans qu'il soit besoin d'aucune ordonnance.

COMMENT AGIT LA SUGGESTION
 Pour bien comprendre le rôle de la suggestion, ou plutôt de l'autosuggestion, il suffit de savoir que l'inconscient est le grand directeur de toutes nos fonctions. Faisons-lui croire, comme je l'ai déjà dit précédemment, que tel organe qui ne fonctionne pas bien, doit bien fonctionner; instantanément, il lui en transmet l'ordre, et celui-ci, obéissant docilement, sa fonction redevient normale, soit immédiatement, soit peu à peu.
 Ceci permet d'expliquer d'une façon aussi simple que claire comment, par la suggestion, on peut arrêter des hémorragies, vaincre la constipation, faire disparaître des fibromes, guérir des paralysies, des lésions tuberculeuses, des plaies variqueuses, etc.
 Je prendrai, comme exemple, le cas d'une hémorragie dentaire, cas que j'ai pu observer dans le cabinet de M. Gauthé, dentiste, à Troyes. Une jeune fille, que j'avais aidée à se guérir d'un asthme qui durait depuis huit ans, me dit un jour qu'elle voulait se faire arracher une dent. [[27]] Comme je la savais très sensible, je lui offris de la lui faire arracher sans douleur. Naturellement elle accepta avec plaisir et nous prîmes rendez-vous avec le dentiste. Au jour dit, nous nous rendîmes chez lui, et, me plaçant devant la jeune fille, je lui dis: « Vous ne sentez rien, vous ne sentez rien, vous ne sentez rien, etc. » et, tout en continuant ma suggestion, je fis signe au dentiste. Un instant après, la dent était enlevée, sans que Mlle D… eût sourcillé. Comme il arrive assez souvent, une hémorragie se déclara. Au lieu d'employer un hémostatique quelconque, je dis au dentiste que j'allais essayer de la suggestion, sans savoir à l'avance ce qui se produirait. Donc, je priai Mlle D… de me regarder, et je lui suggérai que, dans deux minutes l'hémorragie s'arrêterait d'elle-même, et nous attendîmes. La jeune fille rejeta encore quelque crachats sanguinolents, et ensuite plus rien. Je lui dis d'ouvrir la bouche, regardâmes et nous constatâmes qu'il s'était formé un caillot de sang dans la cavité dentaire.
 Comment s'expliquer ce phénomène? De la façon la plus simple. Sous l'influence de l'idée : « l'hémorragie doit s'arrêter », l'inconscient avait envoyé aux artérioles et aux veines l'ordre de ne plus laisser s'échapper du sang et, docilement, elles s'étaient contractées naturellement comme elles l'auraient fait artificiellement, au contact d'un hémostatique, comme l'adrénaline, par exemple.
 Le même raisonnement nous permet de comprendre comment un fibrome peut disparaître. L'inconscient ayant accepté l'idée « le fibrome doit disparaître », le cerveau ordonne aux artères qui le nourrissent de se contracter, celles-ci se contractent, refusent leurs services, ne nourrissent plus le fibrome et celui-ci privé de nourriture, meurt, se dessèche, se résorbe et disparaît.
[[28]]

EMPLOI DE LA SUGGESTION POUR LA GUÉRISON DES AFFECTIONS MORALES ET DES TARES ORIGINELLES OU ACQUISES

 La neurasthénie, si fréquente de nos jours, cède généralement à la suggestion pratiquée fréquemment de la façon que j'indique. J'ai eu bonheur de contribuer à la guérison d'un grand nombre de neurasthéniques chez les- quels tous les traitements avaient échoué. L'un d'eux même avait passé un mois dans un établissement spécial du Luxembourg sans obtenir d'amélioration. En six semaines, il a été complètement guéri, et c'est maintenant l'homme le plus heureux du monde, après s'en être cru le plus malheureux. Et jamais plus il ne retombera dans sa maladie, car je lui ai appris à se faire de l'autosuggestion consciente, et il sait la pratiquer d'une façon merveilleuse.
 Mais si la suggestion est utile dans le traitement des affections morales et physiques, quels services bien plus grands encore ne peut-elle pas rendre à la société, en transformant en honnêtes gens les malheureux enfants qui peuplent les maisons de correction et qui ne sortent de là que pour entrer dans l'armée du crime ?
 Que l'on ne vienne pas me dire que cela est impossible. Cela est et je puis vous en fournir la preuve.
 Je citerai les deux cas suivants qui sont bien caractéristiques. Mais ici je dois ouvrir une parenthèse. Pour vous bien faire comprendre la façon dont la suggestion agit dans le traitement des tares morales , j'emploierai la comparaison suivante : supposons que notre cerveau soit une planche dans laquelle sont enfoncées des pointes représentant nos idées, nos habitudes, nos instincts, qui déterminent nos actions. Si nous constatons qu'il existe chez un individu une mauvaise idée, une mauvaise habitude, un mauvais instinct, en somme, une mauvaise pointe, nous en prenons une autre qui est l'idée bonne, l'habi- [[29]] tude bonne, l'instinct bon, nous la plaçons directement sur la tête de la mauvaise pointe et nous donnons dessus un coup de marteau, autrement dit, nous faisons de la suggestion. La nouvelle pointe s'enfoncera d'un millimètre, par exemple, tandis que l'ancienne sortira d'autant. À chaque nouveau coup de marteau, c'est-à-dire à chaque nouvelle suggestion, elle s'enfoncera encore d'un millimètre et l'autre sortira d'un millimètre, de sorte que, au bout d'un certain nombre de coups, l'ancienne pointe sera complètement sortie et remplacée par la nouvelle. Cette substitution opérée, l'individu lui obéit.
 J'en reviens à mes exemples. Le jeune M…, âgé 11 ans, demeurant à Troyes, était sujet nuit et jour à certains petits accidents qui sont inhérents à la première enfance; de plus il était kleptomane et, naturellement, il mentait aussi. Sur la demande de sa mère, je lui fis de la suggestion. Dès la première séance, les accidents cessèrent pendant le jour, mais continuèrent pendant la nuit. Petit à petit, ils devinrent moins fréquents, et finalement, quelques mois après, l'enfant fut complètement guéri. En même temps, la passion du vol s'atténuait, et au bout de six mois, il ne volait plus.
 Le frère de cet enfant, âgé 18 ans, avait conçu contre un autre de ses frères une haine violente. Chaque fois qu'il avait bu un peu plus que de raison il éprouvait l'envie de tirer son couteau et d'en frapper son frère. Il sentait que cela se produirait un jour et il sentait en même temps que, après avoir accompli son crime, il se mettrait à sangloter sur le corps de sa victime.
 Je lui fis également de la suggestion. Chez lui, le résultat fut merveilleux. Dès la première séance, il fut guéri. Sa haine pour son frère avait disparu et, depuis lors, ils furent tous deux bons amis, cherchant à s'être agréables l'un à l'autre.
[[30]]
 Je l'ai suivi pendant longtemps; la guérison persistait toujours.
 Quand, par la suggestion, on obtient de semblables résultats, ne semblerait-il pas utile, je dirai plus, indispensable, d'adopter cette méthode et de l'introduire dans les maisons de correction ? Je suis absolument certain que, par une suggestion journellement appliquée à des enfants vicieux, on en ramènerait plus de 50% dans le droit chemin. Ne serait-ce pas rendre à la société un service immense que de lui redonner sains et bien portants des membres auparavant rongés par la pourriture morale ?
 On m'opposera peut-être qu'il y a danger à employer la suggestion, qu'on peut s'en servir pour faire le mal. Cette objection n'a aucune valeur, d'abord parce que la pratique de la suggestion serait confiée à des gens sérieux et honnêtes, aux médecins des maisons de correction, par exemple, et que, d'autre part, ceux qui cherchent à s'en servir pour le mal n'en demandent la permission à personne.
 Mais en admettant même qu'elle offre quelque danger (ce qui n'est pas), je demanderais à celui qui me ferait cette objection quelle est la chose que nous employons qui est sans danger. Est-ce la vapeur ? Est-ce la poudre? Sont-ce les chemins de fer, les navires, l'électricité, les automobiles, les aéroplanes ? Sont-ce les poisons que nous, médecins et pharmaciens, employons chaque jour à dose infinitésimale et qui peuvent foudroyer le malade si, dans un moment d'inattention, nous avons le malheur de tromper dans une pesée ?

QUELQUES CAS DE GUÉRISON
Ce petit travail serait incomplet s'il ne contenait quelques exemples de guérisons. Je ne citerai pas toutes cel- [[31] les dans lesquelles je suis intervenu; ce serait trop long et peut-être aussi quelque peu fatigant. Je me contenterai seulement d'en citer quelques-unes des plus remarquables.
 Mlle M… D…, de Troyes, souffre depuis huit ans d'un asthme qui l'oblige à rester assise sur son lit pendant la plus grande partie de la nuit, cherchant à remplir ses poumons qui lui refusent leurs services. Expériences préliminaires qui la montrent très sensible, sommeil immédiat, suggestion. Dès le premier jour, amélioration énorme, Mlle D… passe une bonne nuit, interrompue seulement par un accès d'asthme qui dure un quart d'heure. Au bout de très peu temps, l'asthme disparaît complètement, sans rechutes ultérieures.
 M. M…, ouvrier bonnetier, demeurant à Sainte-Savine, près de Troyes, paralysé depuis deux ans à la suite de lésions à la jonction de la colonne vertébrale au bassin. La paralysie n'existe que dans les membres inférieurs, la circulation du sang est presque nulle dans ces membres qui sont gonflés et congestionnés au point d'être violacés. Divers traitements, même le traitement antisyphilitique, ont été appliqués sans résultat. Expériences préliminaires, bien réussies, suggestion de ma part, autosuggestion de la part du sujet pendant huit jours. Au bout de ce temps, mouvements presque imperceptibles de la jambe gauche, mais cependant appréciables. Nouvelle suggestion. Huit jours après, amélioration notable. De semaine en semaine, amélioration de plus en plus grande avec disparition progressive de l'enflure, et ainsi de suite. Au bout de onze mois, le 1er novembre 1906, le malade descend seul ses escaliers, fait 800 mètres à pied et, au mois de juillet 1907, il rentre à l'atelier, où il continue à travailler depuis ce moment, ne conservant plus trace de paralysie.
 M. A… G…, demeurant à Troyes, souffre depuis long- [[32]] temps d'une entérite que différents traitements n'ont pu guérir. Le moral est très mauvais. M. G… est triste, sombre, insociable, il est poursuivi par des idées de suicide.
 Expériences préliminaires faciles, puis suggestion qui produit un résultat appréciable dès le jour même. Pendant trois mois, suggestions journalières d'abord, puis, de plus en plus espacées. Au bout de ce temps, la guérison est complète, l'entérite a tout à fait disparu, le moral est devenu excellent. Comme cette guérison date de douze ans, sans l'ombre d'une rechute, on peut la considérer comme complète. M. G… est un exemple frappant des effets que peut produire la suggestion, ou plutôt l'autosuggestion. Tout en lui faisant de la suggestion au point de vue physique, je lui en faisais également au point de vue moral et il acceptait aussi bien l'une que l'autre. Aussi prenait-il en lui une confiance chaque jour grandissante. Comme il était excellent ouvrier, il chercha, pour gagner davantage, à se procurer un métier de bonnetier afin de travailler chez lui pour le compte d'un patron. Quelque temps après un fabricant, l'ayant vu travailler sous ses yeux, lui confia le métier qu'il désirait. M. G…, grâce à son habileté, fit rendre à son métier un produit beaucoup plus grand que les ouvriers ordinaires. Enchanté de ce résultat, l'industriel lui en confia un autre, puis encore un autre, etc., de telle sorte que M. G.., qui serait resté simple ouvrier s'il n'avait eu recours à la suggestion, se trouve maintenant à la tête de six métiers qui lui procurent un très gros gain.
 Mme M…, à Troyes, 30 ans environ, atteinte de tuberculose. Amaigrissement chaque jour grandissant malgré la suralimentation. Toux, oppression, crachats; elle semble n'avoir plus que quelques mois à vivre. Expériences préliminaires dénotant une grande sensibilité, suggestion, amélioration immédiate. Dès le lendemain les symptômes morbides commencent à s'atténuer. L'a- [[33]] mélioration devient chaque jour plus sensible, le poids de le malade augmente rapidement bien qu'elle ne se suralimente plus. Au bout de quelques mois la guérison semble complète. Cette personne m'écrit au 1er janvier 1911, c'est-à-dire huit mois après mon départ de Troyes, pour me remercier. Elle me fait savoir que, bien qu'elle soit enceinte, elle se porte à merveille.
 À ces cas que j'ai choisis anciens avec intention, pour montrer que la guérison est durable, je veux en ajouter quelques autres un peu plus récents.
 M. X…, employé des postes à Lunéville, perd un enfant en janvier 1910. D'où commotion cérébrale qui se manifeste chez lui par un tremblement nerveux incoercible. Son oncle me l'amène au mois de juin. Expériences préliminaires, puis suggestion. Quatre jours après, le malade revient, il me dit que son tremblement a disparu. Nouvelle suggestion et invitation à revenir huit jours après. Huit jours se passent, puis quinze jours, puis trois semaines, puis un mois. Point de nouvelles.
 Peu après, son oncle revient et me dit qu'il a reçu une lettre de son neveu. Celui-ci va tout à fait bien. Il a réintégré son poste de télégraphiste qu'il avait dû abandonner et, la veille, il a passé une dépêche de cent soixante-dix mots sans la moindre difficulté. Il aurait pu, ajoutait-il dans sa lettre, en passer une plus longue.
 Depuis lors pas de rechute.
 M.Y…, de Nancy, neurasthénique depuis plusieurs années, a des phobies, des terreurs, les fonctions de l'estomac et des intestins s'accomplissent mal, le sommeil est mauvais, son humeur est sombre et des idées de suicide l'assiègent; il titube en marchant comme un homme ivre, il pense continuellement à son mal. Tous les traitements ont été impuissants et son état va toujours en empirant; un séjour d'un mois dans une maison spéciale ne produit [[34]] aucun effet. M. Y… vient me trouver au commencement d'octobre 1910. Expériences préliminaires relativement faciles. J'explique au malade le mécanisme de l'autosuggestion et l'existence en nous de l'être conscient et de l'être inconscient. Suggestion. Pendant deux ou trois jours M. Y… est un peu troublé par les explications que je lui ai données. Au bout de quelque temps la lumière se fait dans son esprit : il a compris. Je lui fais de la suggestion et il s'en fait lui-même chaque jour. L'amélioration, d'abord lente, devient de plus en plus rapide, et au bout d'un mois et demi la guérison est complète. L'ex-malade qui, naguère, se considérait comme le plus malheureux des hommes, s'en trouve maintenant le plus heureux. Non seulement il n'y a pas eu de rechute, mais encore il est impossible qu'il s'en produise, parce que M. Y… est convaincu qu'il ne peut plus retomber dans le triste état où il se trouvait autrefois.
 M. E…, de Troyes. Attaque de goutte; la cheville du pied droit est enflée et douloureuse, la marche est impossible. Les expériences préliminaires le montrent très sensible. Après la première suggestion, il peut regagner, sans l'aide de sa canne, la voiture qui l'a amené. Il ne souffre plus. Le lendemain, il ne revient pas comme je lui avais dit de le faire. Sa femme vient seule et m'apprend que le matin son mari s'était levé, qu'il avait chaussé ses souliers et était parti visiter ses chantiers à bicyclette (ce monsieur est peintre). Inutile de vous dire ma stupéfaction. Je n'ai pas suivi ce malade qui n'a pas daigné revenir chez moi. J'ai su qu'il était resté longtemps sans rechute, mais j'ignore ce qui s'est produit depuis lors.
 Mme T…, de Nancy. Neurasthénie, dyspepsie, gastralgie, entérite, douleurs dans différentes parties du corps. Elle se soigne depuis plusieurs années avec un résultat [[35]] négatif. Suggestion de ma part, autosuggestion journalière de la sienne. Amélioration sensible dès le premier jour; cette amélioration se continue sans interruption. Actuellement cette personne est guérie depuis de longtemps au moral et au physique. Elle ne suit plus aucune régime. Il lui semble qu'il lui reste un peu d'entérite, mais elle n'en est pas sûre.
 Mme X…, sœur de Mme T…. Neurasthénie profonde; elle reste au lit quinze jours par mois, dans l'impossibilité de se mouvoir et de travailler; inappétence, tristesse, mauvais fonctionnement de l'appareil digestif. Guérison en une seule séance. Cette guérison semble devoir être durable puisque, jusqu'ici, il n'y a pas eu la moindre rechute.
 Mme H…, à Maxéville. Eczéma généralisé. Il est particulièrement intense à la jambe gauche. Les deux jambes sont enflées, surtout aux chevilles, la marche est difficile, douloureuse. Suggestion. Le soir même, Mme H… peut faire plusieurs centaines de mètres sans fatigue. Le lendemain les pieds et les chevilles sont désenflés et ne renflent plus depuis. L'eczéma disparaît rapidement.
 Mme P…, à Laneuveville. Douleurs dans les reins et les genoux. La maladie dure depuis dix ans et va en empirant chaque jour. Suggestion de ma part et autosuggestion de la sienne. L'amélioration est immédiate et augmente progressivement. La guérison s'obtient rapidement et dure toujours.
 Mme Z…, de Nancy, a contracté en janvier 1910 une congestion pulmonaire dont elle n'est pas remise deux mois après. Faiblesse générale, inappétence, digestions mauvaises. selles rares et difficiles, insomnie, sueurs nocturnes abondantes. Dès la première suggestion la malade se sent beaucoup mieux; au bout de deux jours, elle revient et me dit qu'elle se trouve tout à fait bien. Toute [[36]] trace de maladie a disparu, toutes les fonctions s'accomplissent normalement. Trois ou quatre fois elle a été sur le point de transpirer, mais chaque fois, elle s'en est empêchée par l'emploi de l'autosuggestion consciente. Depuis ce moment Mme Z… se porte à merveille.
 M. X…, professeur à Belfort, ne peut parler pendant plus de dix minutes à un quart d'heure sans devenir complètement aphone. Différents médecins consultés ne lui trouvent aucune lésion dans les organes de la voix; l'un d'eux lui dit qu'il a de la sénilité du larynx et cette affirmation le confirme dans l'idée qu'il ne pourra jamais se guérir. Il vient à Nancy passer ses vacances. Une dame que je connais lui conseille de venir me trouver; il refuse d'abord, enfin il y consent malgré son incrédulité absolue dans les effets de la suggestion. Je lui en fais néanmoins et le prie de revenir le surlendemain. Il revient le jour dit, et me raconte que, la veille, il a causé tout l'après-midi, sans devenir aphone. Deux jours après il revient encore, l'aphonie n'a point reparu, bien que M. X… ait non seulement beaucoup causé, mais qu'il ait encore chanté la veille. La guérison a persisté.
 Avant de terminer, je tiens à vous dire encore quelques mots sur un procédé excellent à employer par les parents pour faire l'éducation de leurs enfants et les débarrasser de leurs défauts.
 Ils doivent pour cela attendre que l'enfant soit endormi. L'un d'eux pénètre avec précaution dans sa chambre, s'arrête à un mètre de son lit et lui répète quinze ou vingt fois en murmurant toutes les choses qu'il désire obtenir de lui, tant au point de vue de la santé, du sommeil, que du travail, de l'application, de la conduite, etc., puis il se retire, comme il est venu, en prenant bien garde d'éveiller l'enfant.
[[37]]
 Ce procédé extrêmement simple donne les meilleurs résultats et il est facile d'en comprendre le pourquoi. Quand l'enfant dort, son corps et son être conscient se reposent, ils sont pour ainsi dire annihilés, mais son être inconscient veille; c'est donc à ce dernier seul que l'on s'adresse et, comme il est très crédule, il accepte ce qu'on lui dit, sans discussion et petit à petit l'enfant arrive à faire de lui-même ce que les parents désirent.

CONCLUSION
 Quelle conclusion tirer de tout cela ?
 Cette conclusion est bien simple et peut s'exprimer en peu de mots : nous possédons en nous une force d'une puissance incalculable qui, lorsque nous la manions d'une façon inconsciente, nous est souvent préjudiciable. Si, au contraire, nous la dirigeons d'une façon consciente et sage, elle nous donne la maîtrise de nous-mêmes et nous permet non seulement d'aider à nous soustraire nous-mêmes et à soustraire les autres à la maladie physique et à la maladie morale, mais encore de vivre relativement heureux, quelles que soient les conditions dans lesquelles nous puissions nous trouver.
 Enfin et surtout, elle peut, elle doit être appliquée à la régénération morale de ceux qui sont sortis de la voie du bien.
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Message  Arlitto Dim 07 Aoû 2016, 15:50

L’autosuggestion, on en parle, on la pratique, sans toujours de vrais résultats. Que faut-il savoir exactement sur l’autosuggestion ?
Les techniques d’autosuggestion

[ltr]L'autosuggestion consciente Autosuggestion[/ltr]La pratique de l’autosuggestion remonte à la nuit des temps. Elle est très présente dans les techniques d’hypnose et quoi qu’on en dise, si elle est correctement utilisée, son efficacité ne se démentira jamais.
Aujourd’hui, la science a démontré son impact sur notre cerveau. Lorsqu’une personne pratique l’autosuggestion en y associant ses émotions, les zones du cerveau, similaires à celles qui s’activeraient si elle vivait la situation dans le réel, sont stimulées.

Autrement dit, le subconscient ne fait pas la différence entre ce qui est fictif et ce qui est réel.

Mais il y a autosuggestion et autosuggestion
La psychanalyse et la [ltr]psychothérapie[/ltr] ont bien souvent reproché à la pratique de l’autosuggestion de n’être qu’un moyen de masquer les problèmes, une forme de [ltr]pensée positive[/ltr] dont la seule fonction serait de créer un état temporaire de bien-être. Il est en partie vraie que si l’on ne sait pas l’utiliser correctement, la pratique de l’autosuggestion peut facilement devenir un outil de refoulement.
C’est pourquoi elle ne peut s’employer seule. En effet, comme une graine qui ne peut pousser si on se contente de la jeter sur une pelouse, il est indispensable de créer un espace fertile pour que la suggestion fonctionne correctement.

La réflexion, l’imagerie mentale (à ne pas confondre avec la visualisation), la [ltr]méditation[/ltr] sont autant de moyens dont il faudra user pour créer un environnement mental propice à l’autosuggestion.
Mettre son esprit en état de disponibilité
Comme on vient de le voir, la graine ne peut pousser que si le terrain lui est favorable. De la même façon, la suggestion ne pourra réellement porter ses fruits que si elle est acceptée par notre inconscient.

Pour cela, il est nécessaire, au préalable, d’entraîner son esprit pour le « pacifier ». La pacification du mental consiste à calmer le flux de la pensée de manière plus ou moins profonde afin de créer un plus grand état de disponibilité mentale.

C’est dans cet état d’ouverture que nous pourrons utiliser l’autosuggestion.
Mais attention, car notre esprit n’est pas prêt à accepter n’importe quoi ; si nous nous y prenons mal, il opposera des résistances importantes, voir se bloquer complètement.
Nous devons procéder exactement de la même façon que lorsque nous nous adressons à quelqu’un avec qui nous souhaitons établir un accord. Si nous voulons que notre interlocuteur accepte notre demande, nous devons lui donner de bonnes raisons de le faire, sinon il sera impossible de créer une entente.

L’autosuggestion, c’est l’art de se parler à soi-même. C’est, en effet, tout un art qui nécessite persévérance, patience et intelligence.

Pour commencer la pratique de l’autosuggestion


On pourra accompagner la pratique de l’autosuggestion, de visualisations qui nous permettront de nous projeter dans le futur.
Cela fait, nous prendrons soin de trouver les suggestions appropriées à notre désir. Naturellement, ces suggestions doivent être modifiées au gré de notre évolution.
Pour qu’une autosuggestion fonctionne, elle doit être vivante, autrement dit elle doit être accompagnée de l’émotion correspondante. Lorsque nous nous suggérons quelque chose, cela doit vivre en nous. Nous devons ressentir une joie intense, comme si nous vivions réellement la situation.
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Message  Arlitto Dim 07 Aoû 2016, 15:51

L'autosuggestion, est-ce que ça marche ?

Méthode Coué, pensée positive… L'autosuggestion porte différents noms, mais son principe est toujours le même : se persuader du meilleur pour vaincre le pire ! Se répéter toujours la même phrase pour essayer de se convaincre, est-ce vraiment efficace ?

"Tous les jours, à tous points de vue, je vais de mieux en mieux" conseillait de se répéter l'auteur de la méthode Coué, également appelée technique de "pensée positive".
Eloge de la pensée positive
L'autosuggestion consciente Autosuggestion L'inventeur de l'autosuggestion s'appelle Emile Coué. Né en 1857, mort en 1926, ce pharmacien découvre en délivrant ses médicaments l'importance des "pensées positives" sur la bonne santé du patient : il réussit même à guérir un client auquel il a fourni de l'eau distillée à la place du remède ! Ce pharmacien recommandait de pratiquer l'autosuggestion lors de l'endormissement ou du réveil. Il en constata les effets tant sur les soins de la timidité ou de phobies que sur des symptômes physiologiques comme les maladies de peau, par exemple. D'après lui, l'inconscient est plus fort que le conscient mais il est possible d'en prendre le contrôle. L'imagination peut aussi bien rendre le corps malade que le guérir…
L'effet placebo

Coué avait découvert qu'un produit neutre peut provoquer une guérison, si le patient s'est persuadé de son efficacité. Les laboratoires pharmaceutiques admettent que, pour tout médicament actif, l'action réelle du produit est doublée d'un effet imputable à l'organisme et appelé effet placebo . Entre science positive et pensée magique, l'effet placebo est systématiquement testé et mesuré dans tout médicament mis sur le marché. De fait, l'efficacité symbolique d'un remède quelconque, d'une amulette voire d'une prière, tient souvent à ce mystérieux effet de l'autosuggestion. Voilà de quoi expliquer l'engouement croissant pour les thérapies les plus fantaisistes !


La sophrologie, autosuggestion d'aujourd'hui ?
Méthode notamment pratiquée dans les préparations à l'accouchement, la sophrologie actualise les principes de Coué. Prenant de la distance avec les soins par hypnose fréquemment taxés de charlatanisme, elle associe un travail proche du yoga à la suggestion dans un état limite entre veille et sommeil, obtenu par relaxation. Une fois le patient dans l'état "liminal", le sophrologue lui suggère, par exemple, de visualiser des parties internes de son corps puis d'agir dessus en pensée. C'est ainsi que la femme enceinte apprend à provoquer la détente de son corps pendant les douloureuses contractions, tout en imaginant le parcours du bébé. Cela qui lui permet de vivre l'accouchement plus sereinement, en "communion" avec son enfant, et en maîtrisant ses sensations.

L'autosuggestion : oui, mais …
Apparemment, l'autosuggestion ça marche ! Oui, mais cela ne suffit pas pour résoudre tous les problèmes tant psychologiques que physiologiques : la suppression des symptômes par autosuggestion peut n'être que provisoire, si l'on n'a pas traité auparavant les causes. Alors, pas question d'interrompre le traitement d'une maladie, sous prétexte que l'on pratique la méthode Coué  et que tout va bien ! Néanmoins, à remède égal, un médecin à qui l'on fait confiance est bien plus efficace qu'un praticien sur lequel on émet des doutes…
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Message  Arlitto Dim 23 Oct 2016, 13:34

Autosuggestion



Autosuggestion : le subliminal visuel

Pour ceux qui ne le sauraient pas déjà, le subliminal consiste -en gros- en la diffusion d'un message de telle sorte qu'il soit "perçu de façon inconsciente" : on n'a pas conscience de l'avoir perçu, mais notre inconscient lui, a tout de même capté le message et peut réagir en conséquence.

L'autosuggestion consciente Regard

Il existe en fait plusieurs façons d'envoyer des messages subliminaux, les plus connues étant par message audio ou par message visuel. J'ai choisi ici de vous parler plus en particulier du subliminal visuel, tout simplement parce que je vous ai développé un petit programme vous permettant de faire défiler sur votre écran, automatiquement et de façon quasi imperceptible, des phrases de votre choix ! ^^
Avant de vous présenter ce programme et la façon de vous en servir, laissez moi vous préciser quelques points sur le subliminal. Tout d'abord, peut être vous demandez-vous quel est l'intérêt de passer par l'inconscient pour transmettre un message plutôt que par l'autosuggestion consciente. Cette intérrogation est légitime : après tout, si l'on n'a pas conscience d'avoir perçu un message, en quoi cela peut-il changer quoi que ce soit pour soi ? Eh bien tout simplement parce que tout comme avec l'hypnose (à un niveau moins poussé par contre), l'inconscient se révèle souvent bien plus réceptif que le conscient : le conscient est en effet très souvent saturé par ses pensées, bloqué par des appréhensions, des peurs, bref toutes sortes de réticences que l'inconscient n'a pas. Il ne s'agit bien entendu pas d'imposer à votre inconscient des croyances que vous jugez fausses : cela n'est en fait pas possible avec le subliminal, étant donné que, comme pour toute méthode de suggestion, il faut que l'assertion enoncée soit un minimum perçue comme vraie pour qu'elle ait un impact. De plus, tout comme avec la méthode Coué, il est conseillé d'être dans un état calme et détendu, et de ne pas faire d'efforts de volonté/de concentration dans le but que la méthode marche mieux; il suffit juste ... de vous détendre et de ne pas penser que vous êtes en train de faire défiler des affirmations positives, rien de plus. Et c'est là tout l'interêt de la méthode : continuer à faire ce que vous faites habituellement sur votre ordinateur tout en vous laissant en parallèle suggestionner d'idées positives sans même vous en rendre compte.

Bref, assez de parlotte, voici le programme :


[ltr]L'autosuggestion consciente IconeDossier[/ltr]


Code source + fiche explicative
Afin de garantir la compatibilité avec n'importe quel support, j'ai préféré diffuser directement le code source du programme ainsi qu'une notice explicative dans le but de pouvoir l'utiliser quelque soit son système d'exploitation. Son utilisation (et la création d'un exécutable) passe cependant par l'utilisation d'un logiciel de compilation c++. 
[ltr]Qt creator[/ltr]
 est un logiciel de ce type : celui-ci est disponible sur internet gratuitement, et c'est d'ailleurs avec lui que j'ai créé ce programme. L'utilisation de ce logiciel n'étant cependant pas forcément très simple pour un néophyte, j'ai accompagné le code source du programme d'une fiche explicative nommée "ficheIndications.txt" : celle-ci détaille pas à pas comment utiliser le code source dans ce logiciel. Si vous suivez chacune des étapes, vous ne devriez pas avoir de problème, mais en cas de difficulté, n'hésitez pas à poster un message sur le forum ou à m'envoyer un mail pour me faire part de vos problèmes. 

Une fois toutes les instructions suivies, vous pourrez enfin utiliser le logiciel subliminal. Celui-ci consiste plus précisément en une petite fenêtre d'options : vous pouvez entrer jusqu'à 7 affirmations positives. Celles-ci sont alors enregistrées dans un petit fichier texte pour vous éviter d'avoir à les ré-entrer à la prochaine utilisation. Vous pouvez également choisir la couleur du texte qui apparaitra ainsi que le temps de chaque affichage d'une affirmation. Cette dernière option permet de contourner le fait que le seuil de perception visuelle de la conscience n'est pas forcément pour tout le monde le même (ainsi que les différences entre systèmes d'exploitation qui ne gèrent pas tous de la même façon les programmes à la milliseconde près ^^). Pour information, les images d'un film défilent à raison de près de 25 par minute, soit 40 ms par image. Si vous voyez consciemment et nettement le message qui apparait en cliquant sur "essai", peut être devriez-vous diminuer un peu la durée. Il n'est pas nécessaire que le message n'apparaisse plus du tout, juste succintement c'est suffisant. Vous pouvez en fait aller jusqu'à 1000 ms (soit une seconde complète), ce qui est beaucoup trop élevé pour du subliminal, mais j'ai laissé un tel écart juste pour mieux vous laisser voir consciemment comment cela apparait. Une fois vos options choisies, il ne reste plus qu'à lancer le programme, et les affirmations défileront toutes les 5 secondes sur votre écran jusqu'à ce que vous cliquiez sur "arrêter" ou que vous quittiez le programme.
Essayez d'adopter des affirmations courtes et suivant les mêmes conseils que ceux indiqués dans la fiche précédente, et pour une meilleure visibilité, choisissez une couleur contrastée avec la couleur de fond de ce que vous êtes en train de faire sur l'ordinateur (par exemple : si vous êtes en train de surfer sur des sites à fond noir, préférez une couleur claire pour vos affirmations). Libre à vous de transmettre ce logiciel à qui vous voulez, tant que c'est fait gratuitement. (Au passage, une petite pub pour motivemoi serait la bienvenue). Pour finir, il est là aussi conseillé de faire tourner en tâche de fond ce logiciel pendant au moins 30 minutes par jour et pendant au moins 21 jours successifs pour voir des résultats. Il ne vous reste plus qu'à tester et pourquoi pas, à nous faire partager votre experience en en parlant sur le forum ^^ 

PS : Là encore, ce programme est inspiré du logiciel commercial Sublisoft de Christian Godefroy. Loin de moi l'idée de vouloir plagier : les deux logiciels ont le même but certes mais sont différents, tant sur le code de conception, que sur l'apparence ou sur les options (l'un proposant des options que l'autre n'a pas, et inversement). Libre à vous de vous procurer la version de Christian Godefroy -qui est au passage bien plus professionnelle, mais qui est payant
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Message  Arlitto Dim 23 Oct 2016, 13:35

Autosuggestion : la méthode Coué originale

Très connue, cette méthode est également souvent mal comprise. Peut être connaissez-vous déjà toutes ses petites subtilités -auquel cas cette fiche ne devrait pas vous être très utile, mais si vous en êtes encore à penser qu'il ne s'agit que d'un rabâchage d'une même phrase, qu'il faut nécessairement y croire pour que ça marche ou même que c'est une apologie de la volonté, je crois que vous auriez tout intérêt à lire ce qui suit ^^.


L'autosuggestion consciente Cerveau

Tout d'abord, pour ceux qui ne savent pas : la méthode Coué consiste à se répéter machinalement une même affirmation positive, pour que notre inconscient -à force de répétitions, s'en imprègne et que des effets bénéfiques se constatent sur notre bien être physique et moral. Emile Coué suggérait la phrase suivante :

Tous les jours, à tous points de vue, je vais de mieux en mieux.

L'idée était alors de répéter cette même phrase chaque jour, 20 fois le matin, et 20 fois le soir, de façon monotone et sans effort de volonté, en comptant le nombre de répétitions grâce à une corde à 20 noeuds que l'on est censé faire défiler dans notre main, un noeud représentant une répétition. Cette corde sert en fait à accentuer le côté répétitif et automatique de la manoeuvre : l'état dans lequel on est censé se répéter cette phrase étant un état calme, dans son lit juste avant de dormir ou en se réveillant de sorte que la "volonté" soit la moins présente possible, cette cordelette est censée aider à se maintenir dans cet état, sans avoir à compter consciemment.

Ce que vous ne savez peut être pas aussi, c'est qu'à cette phrase, en était associée une autre moins connue : "ça passe". Pour être fidèle à la méthode originale, on est donc censé se répéter cette suggestion en cas de découragement ou de douleur physique ou morale jusqu'à ce que la douleur s'estompe ... Il ne s'agit bien entendu pas de nier ses douleurs et difficultés : l'autosuggestion ne se substitut pas à un traitement médical en cas de maladie (physique ou mentale -comme la dépression) ni même à la réflexion ! Il ne s'agit pas de se convaincre de quelque chose de faux ou de se voiler la face, mais d'aider à passer au dessus de la douleur quand justement aucun médicament ne fait d'effet ou que l'on reste trop fixé sur une pensée paralysante. 

Point très important aussi : la question de volonté. Comme dit plus haut, la méthode doit s'appliquer sans effort de volonté. C'est particulièrement important : Coué distingue en effet l'imagination et la volonté. Il énonce d'ailleurs à ce sujet les règles suivantes :


  • Quand la volonté et l'imagination sont en lutte, c'est toujours l'imagination qui l'emporte, sans aucune exception.

  • Dans le conflit entre la volonté et l'imagination, la force de l'imagination est en raison directe du carré de la volonté.

  • Quand l'imagination et la volonté sont d'accord, l'une ne s'ajoute pas à l'autre, mais l'une se multiplie par l'autre

  • L'imagination peut être conduite.


L'imagination est ainsi la partie en nous qu'il s'agit, non pas de convaincre mais d'habituer petit à petit à une suggestion positive donnée. En croyant une idée vrai, il arrive en effet parfois qu'on ne sente plus une douleur, que nos performances s'améliorent, qu'on gagne en confiance voire même que des troubles organiques soient guéris ... C'est le principe de l'effet placebo, d'une remarque qui nous donne confiance et nous fait pousser des ailes, ou au contraire : qui plombe notre moral. Bref, selon Coué, c'est parce que notre imagination a intégré ces suggestions comme étant vraies que des effets se font sentir. Et c'est là tout le principe de la méthode ...

La volonté quant à elle, est au final ... une espèce de leurre. Elle assure certes notre motivation consciente mais dès qu'elle entre en contradiction avec l'imagination, c'est -selon les constats d'Emile Coué et sans doute aussi de toute personne ayant inventé des techniques de visualisation positive- toujours l'imagination qui l'emporte ! Quand la volonté s'en mêle, l'imagination a même généralement tendance à aller dans le sens inverse, et donc la méthode mal employée peut n'avoir aucun effet voire même : avoir l'effet carrément inverse à celui voulu ... Un peu comme quand on essaie volontairement de s'endormir : tant qu'on essaie et que notre volonté s'en mêle, on n'y arrive pas. On peut donc croire en la méthode mais en y mêlant sa volonté elle risque de ne pas marcher, et inversement : on peut ne pas y croire, mais en l'appliquant sans la rejeter totalement au moment de la pratique, avoir de bons résultats tout de même.

Pour finir, il est vrai qu'Emile Coué avait quelques avantages qui faisaient sans doute qu'avec lui la méthode avait de très bons résultats : déjà sa profession dans le domaine médical le faisait passer pour une autorité dans son domaine (l'argument d'autorité étant à lui seul particulièrement suggestif), mais aussi : avant que ses patients n'aient à pratiquer le quasi rituel de suggestion consciente, il leur faisait aussi subir une suggestion à la limite de l'état de veille qui pourrait presque s'apparenter à de l'hypnose. N'hésitez donc pas à utiliser des enregistrements de relaxation, ou même : à écouter la suggestion originale préliminaire d'Emile Coué (qui est on ne peut plus longue que la fameuse phrase à répéter 20 fois ...). 
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Message  Arlitto Dim 23 Oct 2016, 13:36

Autosuggestion : la psychocybernétique


"Le système nerveux végétatif ne peut faire la différence entre ce qui est réel et ce qui est intensément imaginé."
Ainsi pourrait être résumée très grossièrement une partie de la psychocybernétique. Ce principe s'applique en fait également à notre image de nous même : c'est cette image qui détermine, ce dont on se sent capable de faire ou non, qui détermine notre confiance ou estime de nous même, et qui prédétermine en quelque sorte la facilité avec laquelle on va pouvoir passer à l'action -ou au contraire, ne rien faire, et donc optimiser nos chances d'échecs ou de réussites.

Quelques explications s'imposent : ce principe est un fait démontré scientifiquement, notamment au cours de séances d'hypnose, lorsque par exemple, persuadé d'être dans un lieu très froid, de la chaire de poule se manifeste malgré la chaleur ambiante. Pour ce qui est de l'image de soi, si l'on se croit incapable de rien, on va avoir infiniment plus de mal à décrocher un emploi (voire même, bien plus de mal à se présenter à l'entretien d'embauche tout court) que celui qui pense avoir toutes ses chances et qui aurait les mêmes compétences. Ce que l'on pense être vrai a ainsi bien plus d'impact que ce qui est. Ensuite, il faut savoir ce qu'on entend par "intensément imaginé". Selon la psychocybernétique (c'est-à-dire la cybernétique appliquée à l'esprit humain, ou encore les théories se rapportant à l'étude des processus de commande et de communication au sein d'un système), une représentation intellectuelle seule ne peut suffire à modifier l'image de soi; cela doit forcément passer par une activité générale faisant appel à l'émotion


Pour y parvenir, les exercices de relaxation aident à se "déconnecter", à laisser de côté tout ce qui est jugements, doutes, tentative de rationnalisation, pour mieux laisser place à une "imagerie active" faisant appel aux émotions.


Plutôt que de longs discours, voici un exercice permettant de se détendre profondément, puis de visualiser ses objectifs, cela afin de laisser son système nerveux végétatif se créer une nouvelle façon de se considérer soi même, de modifier notre "image du moi" de façon plus positive. Il convient du coup de bien réfléchir avant de pratiquer cet exercice, aux objectifs que l'on aimerait réaliser, aux mauvaises habitudes dont on aimerait se débarasser et au comportement que l'on aimerait adopter (se montrer plus confiant par exemple).

Dans un endroit calme où vous ne serez pas dérangé, une pièce ni trop chaude ni trop froide, asseyez-vous confortablement et détendez-vous. Fermez les yeux et portez votre attention sur votre respiration naturelle, calme, régulière, abdominale. La position de votre bassin vous permet de respirer plus librement. Relâchez ensuite les muscles de votre front : il devient lisse, toutes les tensions sur votre visage s'estompent, que ce soit sur votre front, votre bouche, votre mâchoire.
Votre respiration est toujours libre, et vous pouvez utiliser l'expiration pour libérer davantage les éventuelles tensions. Prenez ensuite conscience de la forme de vos épaules, de vos bras, de vos avant-bras, de vos mains et de vos doigts, sans tension. Laissez vos épaules et vos bras se relâcher, se détendre, comme attirés par la pesanteur. Votre cou et votre nuque se relâchent également, vous pouvez vous libérer des éventuelles tensions à ce niveau là aussi. Portez vous attention maintenant sur votre dos : prenez conscience de sa forme, dos sans tension, dos en entier, au niveau dorsal et au niveau lombaire, votre dos se relâche ainsi que votre thorax et votre abdomen.
Reprenez conscience de votre rythme respiratoire au niveau abdominal, puis concentrez-vous sur la forme de votre bassin et de vos muscles fessiers, qui se relâchent librement. Vos hanches se détendent aussi, ainsi que les muscles du périnée. Et vous pouvez terminer en prenant conscience de la forme de vos membres inférieurs sans tension : les cuisses, les genoux, les mollets, les chevilles, les pieds ... Laissez venir toutes les impressions, chaleur, lourdeur, détente ...
Votre respiration est calme et harmonieuse, prenez conscience de votre expire et de la pesanteur ... Après quelques longues secondes, reprenez pleinement conscience de votre corps, de votre respiration, vous pouvez vous situer mentalement ici et maintenant, penser à l'endroit et au jour où vous êtes. Vous êtes ainsi totalement au présent et pouvez rester 30 secondes à 1 minutes au calme, à accueillir les impressions du présent.
Suite à cette relaxation de base, enchainez avec la visualisation d'objectifs : Commencez par vous représenter vous-même dans un lieu et une situation connue. Imaginez chaque détail. Le point important est de voir cette image aussi vivante et précise que possible. Voyez vous comme un personnage évoluant sur un écran. Voyez-vous agissant d'une manière appropriée, réussissant ce que vous entreprenez. La façon dont vous avez agi hier n'a aucune importance. Il n'est pas nécessaire non plus d'essayer de croire que vous agirez d'une façon idéale demain. Voyez-vous agissant, sentant, "étant" comme vous voulez être. Ne vous dites pas : "Je vais agir comme cela demain." Dites-vous seulement : "Maintenant, pendant trente minutes, je vais m'imaginer agissant de cette façon."
Imaginez ce que vous ressentiriez si vous aviez déjà le type de personnalité que vous recherchez. Si vous avez été craintif et timide : voyez-vous agir parmi les gens à l'aise, décontracté, et vous sentant bien de ce fait. Si vous avez été anxieux, angoissé dans certaines situations : voyez-vous agir calmement et délibérément, agir avec confiance en soi et courage, et vous sentant confiant et épanoui grâce à cela.
Laissez-vous imprégner par les différentes sensations que cela vous procure, confiance, réussite, bien être, puis revenez au présent en vous étirant, en respirant profondément, en mobilisant les différentes parties de votre corps et en rouvrant les yeux


Cet exercice est à réaliser sans effort de volonté et sert à imprégner votre "système nerveux végétatif" de nouveaux schémas de pensée, à lui fournir une nouvelle base de ce qu'il considère comme forcément vrai, alors que c'est en réalité particulièment subjectif. Il ne changera rien dans votre comportement du jour au lendemain mais est à appliquer régulièrement, certains disant même : chaque jour pendant 30 minutes, pendant au moins 21 jours. Cet exercice est en fait un mixe entre un exercice de relaxation trouvé dans le livre "Manuel de la forme physique et mentale" d'Hervé Le Deuff, et d'un exercice de visualisation de l'ebook "La dynamique mentale" de Christian Godefroy. Il existe bien évidemment d'autres façons de se détendre (et donc de se mettre en état "réceptif"), tout comme vous pouvez sans doute faire travailler votre imagination d'autres façons que celle énoncée. La psychocybernétique est un domaine également bien plus dense que ce qui est présenté ici et permet de corriger ou dépasser bon nombre de nos comportements problématiques si on en applique sérieusement les principes. Peut être vous en parlerai-je plus en détails un de ces jours, en attendant vous avez déjà des entrainements à tester qui devraient vous occuper un temps. 
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Message  Arlitto Dim 23 Oct 2016, 13:37

Autosuggestion : le subliminal audio

Quitte à vous parler de subliminal visuel, autant aller au bout des choses et vous parler aussi du subliminal audio ^^ Cette fois-ci, il ne s'agira cependant pas de vous coder à la main un programme, mais de vous expliquer comment se servir d'un logiciel pré-existant, professionnel cette fois-ci et surtout : gratuit. Le logiciel en question, j'en ai en fait déjà parlé : il se nomme Audacity.

L'autosuggestion consciente Musique

Pour suivre ce tutoriel, la première chose à faire est bien entendu de télécharger 
Audacity

 : choisissez la version qui correspond à votre système d'exploitation, téléchargez et si besoin : installez; ça y est : vous êtes l'heureux détenteur d'une application gérant le son. La deuxième chose à faire, est de choisir vos affirmations positives. La fiche 


"exemples d'affirmations positives"
 (page 5) peut vous aider à trouver des idées et à les formuler de façon optimale, mais comme dit précédemment, n'hésitez pas à adpater ces exemples et conseils à des phrases qui vous correspondent mieux ! Ces conseils ne sont en effet là qu'à titre indicatif. Prévoyez 6 ou 7 affirmations à faire défiler dans vos bandes son. En parlant de bande son, vous vous doutez sans doute que, qui dit "subliminal audio", dit "messages subliminaux diffusés au travers d'un media audio". Le plus courant est d'utiliser de la musique, de préférence relaxante pour mettre dans le bain et provoquer cet état de "décontraction" dont je vous ai déjà parlé et qui est nécessaire pour un meilleur fonctionnement de tout ce qui est autosuggestions. C'est conseillé, mais vous pouvez en fait choisir une bande son d'un autre genre, comme des bruits de vagues (également utilisés en relaxation), d'oiseaux, ou même -si c'est votre trip- l'extrait d'une conférence sur les particules élémentaires, enfin ce que vous voulez en fait.

Les bases sont maintenant posées : vous avez prévu vos phrases motivantes, votre ou vos musique(s) relaxante(s) (ou équivalent), passons maintenant à l'utilisation d'Audacity. Tout d'abord, créons un fichier son dans lequel seront enregistrées nos affirmations. Pour se faire, soit vous avez un dictaphone numérique ou équivalent qui vous permette de vous enregistrer (certaines applications dans les téléphones portables peuvent permettre de s'enregistrer par exemple), soit vous pouvez vous enregistrer directement via Audacity. Pour s'enregistrer via Audacity, il vous faudra cependant un micro, qu'il soit intégré à votre ordinateur ou externe. Par Audacity, veillez à sélectionner votre micro dans le menu déroulant à droite de l'icône en forme de ... ben de micro ^^ Il suffit ensuite de cliquer sur le bouton en forme de rond rouge : ce simple geste débute instantanément l'enregistrement de ce que vous dites, et ce, jusqu'à ce que vous cliquiez sur le carré orange foncé (voir illustration). Si rien n'est enregistré, c'est que vous avez peut être un problème avec votre micro ou que vous vous êtes trompé dans la sélection du micro. Pensez également à sélectionner "canal d'entrée mono" au lieu de "stéreo" dans le menu à droite de celui du choix du micro pour éviter d'avoir deux pistes d'enregistrement au lieu d'une.

Par un dictaphone ou équivalent, vous savez sans doute mieux que moi comment vous en servir et comment récupérer le fichier son ainsi obtenu, depuis votre ordinateur. Une fois transféré sur l'ordinateur, il vous faudra l'importer dans Audacity via le menu "fichier" -> "importer" -> "audio" pour pouvoir le traiter. Au cours de l'enregistrement, veillez à bien articuler, d'une voix claire et nette, à ne pas parler trop vite, et à laisser un temps de silence entre chaque affirmation. Pas la peine de les répéter indéfiniment : juste une fois chacune, c'est suffisant !

L'autosuggestion consciente Audacity1

C'est bon ? Vous vous êtes enregistrés et avez le fichier son dans Audacity ? Bien. Vous pouvez maintenant traiter ce fichier. J'entends par là qu'il va falloir : 1- faire en sorte que ces affirmations se répètent, et 2- effacer les bruits de fond gênants si vous avez un micro de médiocre qualité. Et ça tombe bien : Audacity sait faire tout ça ^^ Pour la répétition, rien de plus simple : cliquez sur "effets" -> "répéter" et choisissez le nombre de fois que vous voulez que la séquence se répète. Essayez de faire en sorte que la piste soit d'une durée équivalente à la durée de la musique que vous avez choisie, mais c'est pas grave si ça dépasse : vous pourrez couper les passages en trop par la suite. Pour ce qui est d'effacer les bruits de fond, c'est pas beaucoup plus compliqué : sélectionnez un passage de votre bande son où vous ne dites rien (et donc qui contient seulement des bruits de fond). Allez ensuite dans "effets" -> "reduction du bruit" puis cliquez sur "prendre le profil du bruit". Sélectionnez maintenant tout votre fichier son ("edition" -> "selectionner" -> "tout") puis retournez dans "effets" -> "reduction du bruit". En sélectionnant maintenant "retirer" puis cliquant sur "valider", tous vos bruits de fond devraient avoir disparus. N'hésitez pas à augmenter le son pour le vérifier.

L'autosuggestion consciente Audacity2

Vous avez mantenant fait le plus dur. Il vous reste désormais à :


  • importer votre musique (pour mémoire : "fichier" -> "importer" -> "audio"); vous disposez alors maintenant de deux pistes audios dans le même projet;

  • à modifier le son de chacune des deux pistes affichées : le son de la piste "musique" doit bien évidemment être le plus audible des deux sans pour autant être trop fort (au risque de ne plus percevoir -pas même inconsciemment !!- les affirmations). Et les affirmations elles, ne doivent être qu'à peine perceptibles. Je ne peux hélas pas vous donner d'indications supplémentaires sur ce sujet, le seuil de perception de chacun dépendant étroitement de ses capacités auditives et du matériel, donc quelqu'un qui a des problèmes d'audition par exemple devra forcément mettre ses affirmations plus fortes que d'autres;

  • à couper les "passages en trop" si les deux pistes ne sont pas de même durée : positionnez vous pour cela sur la piste en question et sélectionnez "tout ce qui dépasse". Allez ensuite dans "edition" -> "couper" (ou comme dans ma version d'Audacity : "edition" -> "remove audio or labels" -> couper"), et ... c'est tout ^^

  • puis enfin, à enregistrer : pour cela, il ne faut pas cliquer sur "enregistrer" mais aller dans "fichier" -> "exporter" ! L'enregistrement n'est là que pour enregistrer des projets sur Audacity, utilisables que par Audacity. L'exportation elle, permet la création de fichier à des formats tels que .wav, lisibles par n'importe quel lecteur donc.


L'autosuggestion consciente Audacity3

Et voilà, vous avez enfin incrusté votre musique d'un défilé de messages positifs à peine audible ! Vous pouvez le faire avec plusieurs morceaux pour varier les plaisirs, tout comme vous pouvez en fait utiliser cette méthode pour, non pas seulement des messages subliminaux mais la méthode Coué version mp3 dont je vous avais parlé en première page de cette rubrique ! La seule différence, c'est que le son des affirmations n'a pas à être modifié dans ce cas précis, ou du moins : celles-ci doivent être entendues de façon consciente. 
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Message  Arlitto Dim 23 Oct 2016, 13:46

Savez-vous que les athlètes qui décrochent le plus de médailles aux J.O sont ceux qui subissent un entraînement spécial :

 "L'entrainement mental"

  Or, les résultats de cette technique sont  stupéfiants ! Vous voulez une preuve ? Figurez-vous que 3 équipes de basket ont appliqué un protocole que voici :

=> Le premier groupe a passé 20 minutes par jour pendant les 20 jours suivants à pratiquer leurs lancers.
=> Le second groupe n’a effectué aucun typed’entraînement de basket durant cette période de 20 jours.
=> Le troisième groupe s’est entraîné uniquement en effectuant les lancers francs mentalement pendant 20 minutes par jour durant la même période de 20 jours.

Quels ont été les résultats de cette expérience ? Vous allez être surpris, je vous le révèle dans ce

Mais le plus fort arrive !

Vous allez pouvoir, vous aussi appliquer cette technique mentale prodigieuse. Voyez comment faire ici.


Préparation mentale Comment Appliquer la technique des coachs sportifs pour atteindre votre but ?

– Préparation mentale –
Comment Appliquer la technique des coachs sportifs pour atteindre votre but ? »


L'autosuggestion consciente Mind

« Le protocole des coachs sportifs de haut niveau consiste à une préparation mentale basée sur le sentiment de victoire déclenché par des images mentales dirigées »
   Depuis des dizaines d’années, la représentation mentale a permis efficacement à d’innombrables athlètes de toutes disciplines de surmonter leur peurs, diminuer leurs tensions, mieux dormir, et gagner par une technique de préparation mentale. 
   Comment ?
   Lorsque l’esprit d’un athlète est habitué en permanence à se voir en train de pratiquer une activité donnée, d’une façon donnée, dans un environnement donné, et même une période de temps donnée, il devient plus facile pour lui d’exécuter dans la vraie vie l’image répétée dans son esprit.
   En d’autres termes, lorsque l’athlète s’imagine constamment en train de réussir, le résultat typique est qu’il réussit vraiment.
 
L'autosuggestion consciente Coche# Ils pratiquent un entrainement mental et obtiennent 23 % de progrès
   Le Dr Maxwell Maltz, auteur bien connu de “Psycho-Cybernétique – La Nouvelle Découverte Scientifique Qui Permet D’atteindre Ses Objectifs Personnels”, est cité par beaucoup pour avoir fait mention dans son livre d’une expérience qu’il a menée sur les effets de l’entraînement mental.

   Cette expérience, telle que décrite dans la publication trimestrielle “Research Quarterly”, a tenté de déterminer si l’entraînement mental avait des effets sur les capacités des étudiants à marquer plus de lancers francs au basket-ball.

   Pour cette expérience, les étudiants ont d’abord été divisés en 3 groupes.

   => Le premier groupe a passé 20 minutes par jour pendant les 20 jours suivants à pratiquer leurs lancers.
   => Le second groupe n’a effectué aucun type d’entraînement de basket durant cette période de 20 jours.
   => Le troisième groupe s’est entraîné uniquement en effectuant les lancers francs mentalement pendant 20 minutes par jour durant la même période de 20 jours.
   Les lancers de chaque groupe ont été évalués 2 fois : la première fois le premier jour de l’expérience, puis à nouveau le dernier jour de l’expérience pour mesurer l’amélioration des lancers francs. Comme on pouvait s’y attendre, le groupe qui ne s’est pas entraîné du tout n’a montré aucun signe d’amélioration après la période de 20 jours. 
   Ce qui en a surpris beaucoup fut de constater que le groupe qui avait pratiqué les lancers francs mentalement a obtenu un score presque aussi élevé que ceux qui ont pratiqué leurs lancers francs – 24 % d’amélioration pour le groupe qui s’était entraîné physiquement contre 23 % d’amélioration pour le groupe qui avait pratiqué mentalement les lancers !

   Si son but est de gagner, un cycliste de compétition doit démarrer tôt dans sa carrière à imaginer ce qu’on ressent lorsqu’on est sous les projecteurs. 
   En plus de cette image de lui debout sous les projecteurs, il doit aussi imaginer ressentir le poids de la médaille autour de son cou et les crampes au niveau de ses joues à force d’avoir tellement souri. Il doit aussi faire jouer son sens de l’ouïe et imaginer le vacarme et les tonnerres d’applaudissement des milliers de supporters dans les tribunes. Quelle image mentale claire du gagnant ! 
 
L'autosuggestion consciente Coche # Une image mentale est « comme » une réalité pour le cerveau
 
   D’un autre côté, si son but est d’obtenir de bons résultats, l’image mentale qu’il crée peut être différente. Dans ce scénario, prendre le temps de faire du repérage et d’effectuer le parcours de la course longtemps à l’avance est réellement bénéfique.
   En effectuant le parcours alors qu’il n’y a aucune pression, le cycliste se donne l’occasion de se familiariser avec le décor, les virages, les montées, les descentes et toutes les nuances du parcours. En effectuant des parcours de tests, en apportant une attention particulière aux détails bien avant la course, il grave ainsi une image de la course dans son esprit. 
   Plus tard, lorsque le cycliste commence le processus de création de l’image de lui en train de réussir sa course, il peut adjoindre des détails sensoriels à cette image mentale de la course. 


L'autosuggestion consciente Coche # Comment faire participer vos 5 sens à cette préparation mentale de réussite ?
  Par exemple, il peut faire appel à son sens de la vue pour se représenter ses concurrents qui pédalent à côté de lui, son sens de l’ouïe en écoutant le son des changements permanents de vitesse, ou son sens du toucher en ressentant les brûlures au niveau des muscles de ses cuisses lors d’une montée difficile. Il doit aussi imaginer ses concurrents qui se fatiguent et qui perdent de la vitesse alors qu’il les distance de plus en plus. 
   Quel que soit le scénario, le cycliste ferait mieux d’inclure également des images de dangers et d’autres problèmes qu’il pourrait rencontrer durant la course. Cela lui donne l’occasion de planifier à l’avance comment il va résoudre chacun d’entre eux. Ainsi, il sera mieux préparé lorsque la course commencera. 
   Dans le cyclisme, aussi bien que dans les autres scénarios de la vie courante, il est en général plus facile de gérer les imprévus si vous vous y êtes préparé à l’avance !
 
L'autosuggestion consciente Coche#   Comment mettre en pratique ces principes de préparation mentale dans votre vie ?
Il existe 3 éléments pour appliquer ces principes d’entrainement mental dans votre vie :
– L’objectif
– La concentration sur l’objectif avec une image mentale claire
– L’état de conscience
1 – L’objectif : De la même manière que lorsque vous vous rendez le matin à votre travail, vous avez une destination précise. Si vous voulez atteindre un niveau de performance, vous devez donner une instruction précise à vos ressources. Par exemple, quel niveau (temps, efficacité, etc) dois-je atteindre ? Chiffrez ce but.
2 – La concentration sur l’objectif : Là, il faut apprendre à s’entraîner à la concentration mentale. Ne négligez pas cet aspect. Personne, absolument personne ne peut réussir sans un minimum de concentration mentale.https://developpement-personnel-club.com/10-conseils-pratiques-pour-developper-votre-concentration-mentale/ Se représenter une image claire, précise, lumineuse et animer de l’objectif à atteindre, sans varier sur d’autres pensées. Comme sur un écran imaginaire, l’esprit humain projette et laisse une trace profonde dans notre subconscient.
3 L’état de conscience : Il est admis que les expériences d’hypnosehttp://www.s149926057.onlinehome.fr/42.html ont mise en lumière que certaines zones cérébrales où se situent nos ressources, se mobilisent bien mieux dans un état entre veille et sommeil. Ce niveau de conscience s’acquiert aisément. Mais retenez que l’état de mi sommeil est favorable pour pratiquer avec succès cet entrainement mental.
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