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Message  Yacoub Lun 23 Jan 2017, 15:16

Inde : ce que révèle l’arrestation d'un pédophile en série
Par Sébastien Farcis, correspondant à New Delhi — 22 janvier 2017 à 15:59
Une manifestante à New Delhi, le 20 décembre 2015, opposée à la libération de l'un des auteurs du viol collectif en 2012 d'une étudiante, qui avait déclenché un vague de mobilisation contre les crimes sexuels dans le pays. Photo Adnan Abidi. Reuters
Dans une société où la honte pèse plus sur la victime que sur le bourreau, à peine un dixième des crimes sexuels sur mineur serait rapporté.

Inde : ce que révèle l’arrestation d'un pédophile en série

Le prédateur parcourait régulièrement plus de 200 kilomètres, depuis la campagne de l’Uttar Pradesh, dans le nord de l’Inde, jusqu’à la banlieue est de New Delhi, pour venir chercher du travail. Mais se rendait en fait à la sortie des écoles afin d’attirer des jeunes filles et de les violer dans des cages d’escalier. Il repartait ensuite rapidement, laissant peu de traces, et ainsi peu de chances d’être capturé. Sunil Rastogi, 38 ans, marié et père de cinq enfants, a finalement été arrêté le 15 janvier par la police de la capitale. Il affirme avoir harcelé plus de 500 jeunes filles depuis douze ans qu’il opérait ces sinistres périples.

La recherche intensive n’a commencé que le 13 décembre, après la plainte pour viol sur une fille de 10 ans. La police dessine un portrait-robot du pédophile d’après les descriptions de la victime et retrouve une image de l’homme, de dos, sur les vidéos de télésurveillance. Les agents contactent alors une quarantaine de prisons du nord de l’Inde, à la recherche d’un détenu accusé de viol sur mineur. Et c’est ainsi qu’ils retrouvent sa trace : Sunil Rastogi avait été arrêté et placé en détention provisoire en février, pendant trois mois, pour l’enlèvement et le harcèlement sexuel d’une jeune fille, dans l’Uttarakhand, un Etat himalayen situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Delhi, puis libéré sous caution.
«Le juge a été clément»

«De tels crimes ne donnent pas droit à une mise en liberté sous caution, nous confie le commissaire adjoint de la police de Delhi, Omvir Bishnoi, mais le juge a été clément car l’accusé a affirmé que sa femme venait d’avoir un accident. Il s’est ensuite échappé.» Pour cet agent chargé de l’enquête, ce pédophile présumé surévalue le nombre de ses attaques. «A ce jour, nous avons retracé 68 crimes commis à New Delhi et dans les Etats de l’Uttar Pradesh et de l’Uttarakhand, affirme Omvir Bishnoi. Douze victimes, âgées entre 7 et 11 ans, ont été identifiées et nous avons lancé des appels à la radio et la télévision pour inciter les autres à se manifester.» Une tâche difficile, avoue le commissaire adjoint : «Quand des jeunes filles sont violées, les parents préfèrent ne pas porter plainte.»

Ce silence explique en grande partie pourquoi ces dizaines d’actes de pédophilie ont pu être perpétrées pendant des années, en toute impunité. D’abord, les victimes révèlent rarement ces crimes. «En Inde, les filles vivent déjà sous une telle pression de la part de la société et de leurs proches qu’elles craignent que leurs familles les rendent responsables d’avoir été violées», explique Ranjana Kumari, directrice du Centre pour la recherche sociale, réputé pour son assistance aux victimes de crimes sexuels. Et si elles le font, c’est leurs parents qui vont préférer taire ces actes.

Dans une grande partie de la société du nord de l’Inde, l’honneur est en effet garanti par la «pureté» des filles. Et si leur entourage apprend que l’une d’entre elles a été violée, plus personne ne voudra les épouser et tout le clan sera «souillé». Ranjana Kumari explique ainsi que les parents d’une victime, que son centre a accompagnée, ont préféré fuir plutôt que de témoigner au procès du violeur présumé de leur enfant. La honte hante les victimes de crimes sexuels plutôt que leurs bourreaux. «J’estime qu’à peine un crime sexuel sur dix concernant un mineur est rapporté», conclut Ranjana Kumari.

A lire dans nos archives : Comment enlever la peur que nous avons en nous ?

Depuis le terrible viol collectif qui a coûté la vie à une étudiante de New Delhi en décembre 2012 et entraîné d’impressionnantes manifestations de colère, les mesures pénales concernant ces crimes ont été renforcées, et les policiers peuvent être envoyés en prison s’ils refusent d’enregistrer une plainte. Conséquence, le nombre de violences rapportées contre les femmes a littéralement bondi : les plaintes ont augmenté de 53,5 % entre 2010 et 2015, et représentent désormais 11,4% des crimes contre 9,6% en 2010. Cela est également dû à la création de nouveaux délits, comme «l’atteinte à la modestie d’une femme».

Un quart des plaintes concernent des enfants. La semaine dernière, quatre professeurs d’une école publique du Bihar ont été accusés du viol collectif d’une élève handicapée mentale âgée de 12 ans. Au total, 34 651 viols ont été enregistrés en 2015. Ce qui demeure faible pour une population d’1,3 milliard d’habitants : la France compte ainsi environ six fois plus d’agressions sexuelles déclarées par habitant que l’Inde.
Le «sucre» et les «fourmis»

Malgré ces progrès, la société patriarcale indienne, elle, continue à excuser les hommes plutôt qu’à défendre les femmes. Lors des dernières célébrations du Nouvel An, des dizaines d’hommes ont pourchassé les filles en tenue de soirée, dans les rues du centre de Bangalore, pour les harceler. Les médias étaient choqués, la twittosphère furieuse, mais certains politiciens ont préféré rendre les «réveillonneuses» responsables. «Quand il y a du sucre, cela va automatiquement attirer les fourmis», a ainsi commenté un député régional de l’Uttar Pradesh, et membre du parti qui gouverne l’Etat.

Une telle accusation est symbolique, selon Bishakha Datta, la directrice de Point of View, une association d’aide aux femmes de Bombay. «Avez-vous déjà entendu une victime de meurtre accusée d’être au mauvais endroit, ou à la mauvaise heure ? fait-elle mine de s’interroger. Une des raisons pour lesquelles les violences sexuelles continuent à se produire est qu’elles ne sont pas perçues comme de vrais crimes.»

A lire dans nos archives le reportage :«Je sens encore les mains qui se sont frottées à moi dans le bus»
Sébastien Farcis correspondant à New Delhi

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