HINDOUISME
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HINDOUISME
HINDOUISME, subst. masc.
A. Vieilli, inus. Ensemble des institutions religieuses et sociales de l'Inde; système social brahmanique. (Ds LITTRÉ, GUÉRIN 1892, ROB., QUILLET 1965 et Lar. Lang. fr.).
B. Religion traditionnelle et majoritaire de l'Inde. Synon. brahmanisme :
... la segmentation de l'hindouisme en religions plurales prend une signification plus ou moins accusée. Les écritures sacrées se multiplient qui viennent étayer ces puissants courants, et rendent de plus en plus touffue et diverse la grande forêt du brahmanisme (...). L'hindouisme construit à ses grands dieux les temples prestigieux que l'on connaît.
Philos., Relig., 1957, p. 52-12.
En partic. Forme tardive du brahmanisme apparue au XIIe siècle et se ramifiant en de nombreuses sectes. Synon. brahmanisme sectaire. Le brahmanisme post-védique ou hindouisme : les données védiques s'y retrouvent sans doute et y jouent un rôle déterminant et ordonnateur (Philos., Relig., 1957p. 52-7).
Prononc. et Orth. : [] ou [-wism]. Graph. hindouïsme (VIDAL DE LA BL., Princ. géogr. hum., 1921, p. 208). Étymol. et Hist. 1876, 4 janv. (A. REGNIER, Journ. off., p. 80, 1re col. ds LITTRÉ Suppl.). Dér. de hindou*; suff. -isme*.
A. Vieilli, inus. Ensemble des institutions religieuses et sociales de l'Inde; système social brahmanique. (Ds LITTRÉ, GUÉRIN 1892, ROB., QUILLET 1965 et Lar. Lang. fr.).
B. Religion traditionnelle et majoritaire de l'Inde. Synon. brahmanisme :
... la segmentation de l'hindouisme en religions plurales prend une signification plus ou moins accusée. Les écritures sacrées se multiplient qui viennent étayer ces puissants courants, et rendent de plus en plus touffue et diverse la grande forêt du brahmanisme (...). L'hindouisme construit à ses grands dieux les temples prestigieux que l'on connaît.
Philos., Relig., 1957, p. 52-12.
En partic. Forme tardive du brahmanisme apparue au XIIe siècle et se ramifiant en de nombreuses sectes. Synon. brahmanisme sectaire. Le brahmanisme post-védique ou hindouisme : les données védiques s'y retrouvent sans doute et y jouent un rôle déterminant et ordonnateur (Philos., Relig., 1957p. 52-7).
Prononc. et Orth. : [] ou [-wism]. Graph. hindouïsme (VIDAL DE LA BL., Princ. géogr. hum., 1921, p. 208). Étymol. et Hist. 1876, 4 janv. (A. REGNIER, Journ. off., p. 80, 1re col. ds LITTRÉ Suppl.). Dér. de hindou*; suff. -isme*.
Re: HINDOUISME
Ardhanarîshvara, le dieu androgyne
Le dieu androgyne (Ardhanarîshvara)
Dans le processus de la création, "le pouvoir de concevoir (vimarsha) et le pouvoir de réaliser (prakâsha), lorsqu'ils sont réunis, se manifestent d'abord dans un point limite (bindu), une localisation qui est le point de départ de l'espace-temps. C'est de là qu'est issue la vibration ou son (nâda) qui est la substance de l'univers. L'espace est un principe femelle, un réceptacle, le temps est un principe actif mâle. Leur unité, symbolisée par l'hermaphrodite divin, représente l'Eros (Kâma), l'impulsion créatrice." (Karpâtrî, Shri Shiva tattva.)
La divinté primordiale est essentiellement bissexuelle. La division du principe en deux pôles opposés qui donnent naissance au monde n'est qu'apparente. Le divin est défini dans les Upanishad comme "ce en quoi les contraires coexistent". "Lorsque Shiva et Shakti sont unis, leur unité est volupté. La volupté est leur réalité; leur existence séparée n'est qu'une fiction." (Karpâtrî, Lingopâsana rahasya.)
La réalité du monde est donc essentiellement la volupté, l'étincelle produite par l'union des contraires. L'hermaphordite, image de la non-division des contraires, représente la volupté pure, permanente, absolue, qui est la nature divine. "La bissexualité est une des multiples formules de la totalité-unité signifiée par l'union des couples d'opposés : masculin-féminin, visible-invisible, ciel-terre, lumière-obscurité, mais aussi bonté-méchanceté, création-destruction, etc. (M.Eliade, Histoire des croyances et des idées religieuses)
"La première création consistait en esprits, génies, démons, issus de la bouche de l'être incrée comme matérialisation de son souffle vital (prâna). Rudra apparut d'abord, lumineux comme le soleil levant. Il était androgyne... L'immensité, voyant cet hermaphrodite divin, lui dit : Divise-toi ! C'est ainsi qu'avec le côté gauche du dieu fut créée une déesse qui devint sa compagne." (Linga Purâna)
Pour procéder un monde extérieur à elle-même, la divinité se divise, les deux pôles s'écartent... L'état de bonheur absolu disparaît et ne se recrée que par l'union des contraires, par l'amour. L'hermaphrodite divin "divisa son corps en deux moitiés, l'une était mâle, l'autre femelle; le mâle dans cette femelle procréa l'univers" ( Manu Smriti)
Le dieu androgyne (Ardhanarîshvara)
Dans le processus de la création, "le pouvoir de concevoir (vimarsha) et le pouvoir de réaliser (prakâsha), lorsqu'ils sont réunis, se manifestent d'abord dans un point limite (bindu), une localisation qui est le point de départ de l'espace-temps. C'est de là qu'est issue la vibration ou son (nâda) qui est la substance de l'univers. L'espace est un principe femelle, un réceptacle, le temps est un principe actif mâle. Leur unité, symbolisée par l'hermaphrodite divin, représente l'Eros (Kâma), l'impulsion créatrice." (Karpâtrî, Shri Shiva tattva.)
La divinté primordiale est essentiellement bissexuelle. La division du principe en deux pôles opposés qui donnent naissance au monde n'est qu'apparente. Le divin est défini dans les Upanishad comme "ce en quoi les contraires coexistent". "Lorsque Shiva et Shakti sont unis, leur unité est volupté. La volupté est leur réalité; leur existence séparée n'est qu'une fiction." (Karpâtrî, Lingopâsana rahasya.)
La réalité du monde est donc essentiellement la volupté, l'étincelle produite par l'union des contraires. L'hermaphordite, image de la non-division des contraires, représente la volupté pure, permanente, absolue, qui est la nature divine. "La bissexualité est une des multiples formules de la totalité-unité signifiée par l'union des couples d'opposés : masculin-féminin, visible-invisible, ciel-terre, lumière-obscurité, mais aussi bonté-méchanceté, création-destruction, etc. (M.Eliade, Histoire des croyances et des idées religieuses)
"La première création consistait en esprits, génies, démons, issus de la bouche de l'être incrée comme matérialisation de son souffle vital (prâna). Rudra apparut d'abord, lumineux comme le soleil levant. Il était androgyne... L'immensité, voyant cet hermaphrodite divin, lui dit : Divise-toi ! C'est ainsi qu'avec le côté gauche du dieu fut créée une déesse qui devint sa compagne." (Linga Purâna)
Pour procéder un monde extérieur à elle-même, la divinité se divise, les deux pôles s'écartent... L'état de bonheur absolu disparaît et ne se recrée que par l'union des contraires, par l'amour. L'hermaphrodite divin "divisa son corps en deux moitiés, l'une était mâle, l'autre femelle; le mâle dans cette femelle procréa l'univers" ( Manu Smriti)
Re: HINDOUISME
Le Seigneur Sri Krishna est un personnage historique présenté sous les traits d'un jeune homme au teint bleu-noir, jouant de la flûte au milieu des gopis. Il est dit être le huitième avatar de Vishnou.
Dès l'âge de sept ans (nombre symbolique des 7 chakras), c'est à dire devenu un yogi réalisé.
Krishna aimait la compagnie des femmes. De toute la campagne des environs du village de Vrindavan, accouraient les bergères (les gopis) au palais pour voir le Seigneur Krishna, en dansant autour de lui. La Tradition orale de ce personnage historique appela cette danse rituelle Rasa, union mystique entre les gopis et lui même.
Nombreuses furent ses merveilleuses bergères servantes comme Lalita, Vishakha, Campakalata, Citra, Tungavidya, Indulekha, Rangadevi, Sudevi. Radha fut sa compagne intime.
Krishna eu un ami profondément humain, l'archet Arjuna. Krishna l'emmenait dans son char avec 4 chevaux blancs se promener dans les vallées merveilleuses.
Quand vint la guerre, Arjuna fut effondré de voir qu'il avait des cousins dans ses ennemis. Il n'osait plus défendre son pays ni sa culture.
Histoire
http://fkp.noel.free.fr/kathakali/diaporama/Mahabharata_BD2.htm
Une fois encore, le Seigneur Krishna l'emporta visiter le champ de la future bataille et lui transmit son chant de devoir et d'amour spirituel.
C'est le fameux passage du Mahabharata (la grande guerre des Bharata) appelé "Bhagavad Gita", le chant du Bienheureux. C'est l'un des textes fondamentaux de la pensée indienne, comparé au "Sermon sur la montagne" du Christ.
Les Pandavas refusent la guerre et rendent gloire et amour pour leur Seigneur Krishna. Ils observent une stricte morale, sont végétariens par amour des animaux, et vivent leur religion l'Hindouïsme avec la paix la plus profonde envers leur prochain, quel qu'il soit.
Les temples dédiés au Seigneur Krishna sont majestueux en Inde :
Dès l'âge de sept ans (nombre symbolique des 7 chakras), c'est à dire devenu un yogi réalisé.
Krishna aimait la compagnie des femmes. De toute la campagne des environs du village de Vrindavan, accouraient les bergères (les gopis) au palais pour voir le Seigneur Krishna, en dansant autour de lui. La Tradition orale de ce personnage historique appela cette danse rituelle Rasa, union mystique entre les gopis et lui même.
Nombreuses furent ses merveilleuses bergères servantes comme Lalita, Vishakha, Campakalata, Citra, Tungavidya, Indulekha, Rangadevi, Sudevi. Radha fut sa compagne intime.
Krishna eu un ami profondément humain, l'archet Arjuna. Krishna l'emmenait dans son char avec 4 chevaux blancs se promener dans les vallées merveilleuses.
Quand vint la guerre, Arjuna fut effondré de voir qu'il avait des cousins dans ses ennemis. Il n'osait plus défendre son pays ni sa culture.
Histoire
http://fkp.noel.free.fr/kathakali/diaporama/Mahabharata_BD2.htm
Une fois encore, le Seigneur Krishna l'emporta visiter le champ de la future bataille et lui transmit son chant de devoir et d'amour spirituel.
C'est le fameux passage du Mahabharata (la grande guerre des Bharata) appelé "Bhagavad Gita", le chant du Bienheureux. C'est l'un des textes fondamentaux de la pensée indienne, comparé au "Sermon sur la montagne" du Christ.
Les Pandavas refusent la guerre et rendent gloire et amour pour leur Seigneur Krishna. Ils observent une stricte morale, sont végétariens par amour des animaux, et vivent leur religion l'Hindouïsme avec la paix la plus profonde envers leur prochain, quel qu'il soit.
Les temples dédiés au Seigneur Krishna sont majestueux en Inde :
Re: HINDOUISME
Traductions de la "Bhagavad Gita" en français en PDF.
Une traduction classique littéraire :
https://archive.org/details/LaBhagavadGita-FrenchTranslation
[ltr]https://archive.org/details/LaBhagavadG ... ranslation[/ltr]
Une traduction littérale :
http://www.google.fr/url?q=http://cyberpoete.fr/lyres/telecharg/bhagavad-gita.pdf&sa=U&ei=Pr0OVJSIDZLxaKTAgcAG&ved=0CCUQFjAD&usg=AFQjCNHxzwX9xPBAuji192RkHEB6yWPqtw
[ltr]http://www.google.fr/url?q=http://cyber ... HEB6yWPqtw[/ltr]
Une traduction religieuse :
http://www.google.fr/url?q=http://ecole-bhaktiyoga.fr/sites/default/files/pdf/BG%20condens-e.pdf&sa=U&ei=Pr0OVJSIDZLxaKTAgcAG&ved=0CDEQFjAF&usg=AFQjCNEoa7QXkTghLWMwoBdTMoX3A0Ndrg
[ltr]http://www.google.fr/url?q=http://ecole ... MoX3A0Ndrg[/ltr]
Une autre traduction religieuse de Shri Aurobindo :
http://www.google.fr/url?q=http://fr.scribd.com/doc/50078696/La-Bhagavad-Gita-dite-par-Sri-Aurobindo&sa=U&ei=e8EOVJ6EAZPlaLrygpAC&ved=0CCMQFjAC&usg=AFQjCNHsZ4i37uWYiN2bYmBqMu4TFoJykQ
[ltr]http://www.google.fr/url?q=http://fr.sc ... Mu4TFoJykQ[/ltr]
Lisez une fois dans votre vie la "Bhagavad Gita", un petit livre comme 2 évangiles seulement.
Une traduction classique littéraire :
https://archive.org/details/LaBhagavadGita-FrenchTranslation
[ltr]https://archive.org/details/LaBhagavadG ... ranslation[/ltr]
Une traduction littérale :
http://www.google.fr/url?q=http://cyberpoete.fr/lyres/telecharg/bhagavad-gita.pdf&sa=U&ei=Pr0OVJSIDZLxaKTAgcAG&ved=0CCUQFjAD&usg=AFQjCNHxzwX9xPBAuji192RkHEB6yWPqtw
[ltr]http://www.google.fr/url?q=http://cyber ... HEB6yWPqtw[/ltr]
Une traduction religieuse :
http://www.google.fr/url?q=http://ecole-bhaktiyoga.fr/sites/default/files/pdf/BG%20condens-e.pdf&sa=U&ei=Pr0OVJSIDZLxaKTAgcAG&ved=0CDEQFjAF&usg=AFQjCNEoa7QXkTghLWMwoBdTMoX3A0Ndrg
[ltr]http://www.google.fr/url?q=http://ecole ... MoX3A0Ndrg[/ltr]
Une autre traduction religieuse de Shri Aurobindo :
http://www.google.fr/url?q=http://fr.scribd.com/doc/50078696/La-Bhagavad-Gita-dite-par-Sri-Aurobindo&sa=U&ei=e8EOVJ6EAZPlaLrygpAC&ved=0CCMQFjAC&usg=AFQjCNHsZ4i37uWYiN2bYmBqMu4TFoJykQ
[ltr]http://www.google.fr/url?q=http://fr.sc ... Mu4TFoJykQ[/ltr]
Lisez une fois dans votre vie la "Bhagavad Gita", un petit livre comme 2 évangiles seulement.
Re: HINDOUISME
aux autres grandes religions, l'hindouisme n'a pas de fondateur. Elle n'a pas un livre sacré mais plusieurs. On estime que l'hindouisme est apparu environ 2000 avant J.C. avec l'arrivée des peuples indo-européens, ou Aryens, dans le nord de l'Inde.
Il faut noter que l'hindouisme ne s'est pas toujours exprimé sous sa forme actuelle et qu'il a beaucoup évolué. Les historiens appellent védisme et brahmanisme les principales expressions des cultes liés aux Védas tels qu'ils existèrent jusqu'au 4-5è siècle après J.-C. C'est à cette époque que le brahmanisme, sclérosé par les rites sacrificiels et par l'omniprésence du clergé, fut remis en question. Les courants vishnuïste et shivaïste prirent alors une position dominante dans l'expression de la religion védique.
Ce sont les musulmans qui introduisent le mot "hindou" au 8è siècle. Au 12è siècle, le terme classique de Sanatana Dharma ("ordre éternel") apparaît pour désigner l'hindouisme.
Aujourd'hui plus de 80% des indiens sont hindous.
sacrés sont divisés en deux catégories : celle formant la Çruti (textes transmis par la puissance divine) et celle formant la Smriti (textes transmis par la mémoire des hommes).
1. La Çruti est formée par les 4 textes sacrés de l'hindouisme : les Vedas.
1. Le Rigveda (livre des versets)
2. Le Yajurveda (livre des formules rituelles)
3. Le Samaveda (livre des chants)
4. L'Atharvaveda (livre d'Atharvan)
De ces quatre livres, le Rigveda est le plus ancien. Il a été rédigé environ 1400 ans avant J.C. Cette période a vu les prêtres (les brahmanes) affirmer leur supériorité sur les autres classes sociales.
Le Yajurveda et le Samaveda constituent la liturgie proprement dite. Ils regroupent les versets utilisés par les prêtres durant les cérémonies.
L'Atharvaveda est constitué de 20 livres qui regroupent des prières magiques récitées dans un but précis : charmes contre la maladie, charmes d'amour, pour la prospérité, pour une longue vie, etc...
Chacun de ces quatre Vedas est lui-même divisé en quatre parties qui sont des textes explicatifs des Vedas écrits en prose :
1. Les Samhitas.
2. Les Brahmanas.
3. Les Aranyakas.
4. Les Upanishads.
Les Samhitas sont les recueils de base dont découlent les autres. Le plus important est le Rigveda-Samhita car c'est dans celui là que les prêtres trouvent les prières et la liturgie utilisées le plus souvent.
Les Brahmanas sont des traités d'explication en prose. Ils mettent en lumière les liens existants entre les rituels et la mythologie en s'appuyant sur la symbolique. Ces textes mettent le sacrifice au centre du fonctionnement de l'univers.
Les Aranyakas sont eux aussi des textes explicatifs mais de caractère plus ésotérique. Ils sont appelés "livres forestiers" car ils ne peuvent pas s'étudier dans le village mais à l'extérieur, dans le recueillement. Ils mettent en perspective les relations entre le sacrifice, le cosmos et l'homme.
Les Upanishads sont des traités d'inspiration philosophique. Ils reflètent le mystère de la mort et insiste sur l'unité de l'univers. Ils mettent fin aux Vedas.
2. La Smitri est formée de textes divers inspirés par les Vedas. On y trouve des traités sur le dharma (fondement de la vie d'un hindou) : les Dharma Sutras et les Dharma Shastras. Ils forment en quelque sorte la loi hindou. L'un des plus importants Shastra est le livre de la Loi de Manu dont l'influence sur la vie hindoue est énorme.
Viennent ensuite les grandes épopées poétiques : le Mahabharata et le Ramayana.
Le Mahabharata (Épopée de la Dynastie Bharata) a été rédigé entre -300 et +300 ans. C'est un texte de plus de 100 000 vers écrit en sanskrit. Il constitue la plus grande œuvre littéraire du monde, loin devant les épopées grecques comme l'Odyssée. Le Mahabharata raconte l'histoire de la lutte entre les Pandava (Arjuna, Yudhisthira, Bhima, Nakula et Sahadeva), les fils de Panu, et leurs cousins, les Kauravas. Le texte est profondément imprégné par la religion et traite du dharma. Krishna, une des incarnations de Vishnu, y tient une place prépondérante. Au départ il est un des héros du Mahabharata, allié des Pandavas. Lors d'un épisode, raconté dans la Bhagavad-gita (Chant du Seigneur), Krishna conseille Arjuna qui désespère à l'idée de devoir tuer des membres de sa famille. C'est à cette occasion que Krishna révèle sa condition divine. Finalement Arjuna remportera la bataille. La Bhagavad-gita est considéré comme sacré par les hindous. Son influence est profonde car, contrairement aux Vedas, c'est un texte accessible à tous et pas seulement aux castes supérieures.
Le Ramayana a été rédigé entre 300 et 200 avant J.C. On attribue sa création au sage Valmiki. L'histoire raconte celle de Rama, fils du roi d'Ayodhya et frère aîné de Lakshmana, Bharata et Shatrughna. Marié à Sita, Rama était l'héritier désigné du royaume. Mais sa belle-mère, jalouse, s'arrangea pour que Rama soit exilé en forêt avec sa femme et son frère Lakshmana. Au cours de l'exil, Sita fut enlevée par le démon Ravana, roi de Lanka. Allié à une armée de singes emmenés par Hanuman, Rama combattit Ravana, le tua et sauva Sita. Tous retournèrent à Ayodhya et Rama fut couronné roi. Rama est considéré par les hindous comme le fils et l'époux idéal. Rama est considéré comme une incarnation de Vishnu et le Ramayana sert donc de support au culte de Rama.
Cliquez ici pour un lire un long résumé.
Dernière composante de la Smitri, les Puranas sont apparus pendant le règne des Gupta. Il s'agit d'une série de livres (traditionnellement 18) dans lesquels sont rassemblés les mythes, légendes, généalogies des dieux et des héros hindous. Comme les épopées, les Puranas sont accessibles à tous à tel point que la mythologie puranique à pris le pas sur la mythologie védique. Les deux principaux dieux des Puranas sont Vishnu et Shiva alors que dans les Vedas ils n'ont que des rôles secondaires. Vishnu est le protecteur et le préservateur, Shiva est le destructeur. Ils sont associés à Brahma, le créateur du monde. Dans les Puranas, le polythéisme est bien plus développé que dans les Vedas. Le plus populaire des Puranas est le Bhagavata-Purana dédié à Krishna.
est traversé par de nombreux courants et il revêt plusieurs formes. Il existe 3 grands cultes : celui de Shiva (le shivaïsme), celui de Vishnu (le vaishnavisme ou vishnuïsme) et celui de Shakti (le tantrisme). Shakti a plusieurs noms dont Kali, Durga et Parvati, épouse de Shiva. Il est possible de dégager des caractéristiques communes :
1. Tout d'abord la reconnaissance de l'autorité des Vedas et celle des Brahmanes. De ce fait, les hindous reconnaissent l'existence de classes sociales (varnas) dont l'appartenance est déterminée à la naissance. La population hindoue est ainsi divisée en 4 classes :
Les Brahmanes (les prêtres).
Les Ksatriyas (les rois et guerriers).
Les Vaishyas (le peuple ordinaire).
Les Shudras (les serviteurs).
Cette division est tirée du Rigveda qui raconte que les Brahmanes sont sortis de la bouche de Purusa, les Ksatriyas de ses bras, les Vaishyas de ses cuisses et les Shudras de ses pieds.
Ces classes sont elles-mêmes divisées en castes (jatis). Les castes caractérisaient autrefois la position sociale et professionnelle d'un individu. Elles définissent aussi la manière dont les individus d'une caste devront se comporter face aux rituels religieux. Certains individus sont hors-castes et sont considérés comme "intouchables" (les Dalits) car impurs.
Seules les 3 premières classes peuvent étudier les Vedas et seuls les Brahmanes peuvent l'enseigner. Les Shudras peuvent en revanche écouter et lire les épopées et les Puranas, et ils peuvent pratiquer les principaux rituels religieux.
Les prêtres sont reconnaissables au cordon sacré qu'ils portent sur l'épaule gauche. Il s'agit d'un symbole de spiritualité fait de trois fils entrelacés que le prêtre confectionne lui-même en récitant un mantra. Quand il l'a répété 100 fois il fait un noeud au cordon et souffle dessus. Ainsi, lorsqu'il pratiquera les rituels, il lui suffira de toucher ces noeuds pour retrouver la force spirituelle contenue dans le mantra.
2. Les hindous croient en la succession des réincarnations (samsara). Les conditions de la renaissance sont déterminées par le karma, c'est-à-dire la façon dont la vie précédente s'est déroulée. Le samsara n'a, en principe, pas de début et pas de fin. Le seul moyen d'en sortir est d'atteindre la délivrance (moksha) par divers moyens (les margas) dont la méditation et la dévotion.
La vie d'un hindou est régi par son dharma. Il constitue une sorte de code de conduite sur lequel l'hindou bâti sa vie, convaincu qu'il a une destinée propre notamment définie par sa classe et sa caste de naissance. Les textes relatifs au dharma ont permis l'élaboration d'une doctrine sociale applicable aux trois classes supérieures qui divise la vie en quatre étapes, les ashramas. L'hindou sera donc étudiant (brahmachari), puis chef de famille (grihastha), se retirera ensuite en forêt dans une contemplation spirituelle (vanaprastha) puis deviendra éventuellement un ascétique (sannyasi).
En plus des quatre étapes de la vie, l'homme devra atteindre quatre buts (purushartha) : premièrement suivre son dharma. Deuxièmement rechercher l'artha qui est le profit matériel, la prospérité. Troisièmement rechercher le kama qui est le plaisir physique, sexuel. A ces trois objectifs vient donc s'en ajouter un quatrième qui est le moksha et qui permet, comme nous l'avons vu plus haut, de sortir du cycle des réincarnations.
Beaucoup d'animaux et de plantes sont considérés comme sacré. La plus sacrée d'entre eux est la vache. Cette vénération vient de l'intérêt que portait Krishna aux bovidés. La plupart des hindous sont végétariens.
3. Les hindous croient en une unique réalité, éternelle, transcendante et représentant le tout : le Brahman (à ne pas confondre avec le dieu Brahma). L'univers, et tout ce qu'il contient, est une émanation du Brahman. On a tendance à croire que l'hindouisme est une religion polythéiste au même titre que l'antique religion grecque. En fait, les dieux hindous sont tous une émanation du Brahman. Il n'a pas d'attributs, il est sans forme, contrairement aux dieux qui en émanent.
Les hindous considèrent que Brahman est en chacun d'eux, il est leur âme, l'atman. Il y a donc identité entre la présence du Brahman au sein de l'univers et de l'atman au sein de chaque individu.
Les trois principales figures divines vénérées par les hindous sont : Brahma, Vishnu et Shiva. Ils constituent la trinité hindoue (trimurti). Traditionnellement, Brahma est associé à la création, Vishnu à la conservation et Shiva à la destruction. Bien que la trimurti assigne une place spéciale à ces dieux, ils ne sont pas un élément fondamental de la vie religieuse hindou. Par exemple Brahma ne fait pas l'objet d'un culte important, et de nombreux hindous ne vénèrent aucun des trois.
hindou est centré autours de diverses cérémonies personnelles ou publiques. Le culte (puja) consiste surtout en une succession d'obligations quotidiennes marquées par des invocations. Chez lui, le pratiquant entretient un feu sacré devant lequel il fait des offrandes au dieu invoqué. La famille peut faire effectuer le rituel et les sacrements (samskara) par un brahmane, quelle que soit sa classe sociale.
Les samskaras marquent des rites de passage, de la naissance à la mort, en passant par l'initiation religieuse (upanayana) des jeunes garçons des classes supérieures, et le mariage, le plus important de tous. Les funérailles sont marquées par la crémation du corps du défunt.
Une partie du culte se déroule au temple. Le pratiquant adresse ses prières à une divinité de son choix à qui le temple est dédié. Il peut apporter des offrandes et réciter des prières. La construction d'un temple ne se fait pas au hasard et intervient après de savants calculs astrologiques et numérologiques. L'espace est divisé en 5 parties. Au centre du temple se trouve le "saint des saints" (garbhagriha) qui est la résidence du dieu pour qui le temple a été construit; puis une chambre interne (antaral); un vestibule central (madhya mandapa); un grand vestibule (maha mandapa) et un petit vestibule (ardha mandapa). Le "saint des saints" est surmonté d'un dôme (le shikara), symbole du Mont Meru, montagne mythologique qui soutient l'univers. À quelques rares exceptions, et bien que l'accès au temple soit permis à tous, seuls les hindous peuvent pénétrer dans le saint des saints. Les fidèles déambulent autour de ce dernier dans le sens des aiguilles d'une montre.
La représentation du dieu situé dans le saint des saints est traité comme une personnes. Elle est lavée, habillée et ointe. Lors des grandes fêtes, l'idole, ou une copie, est sortie du temple sur un chariot (le rath) et suit une procession.
On accède au temple par des portes dont certaines peuvent être monumentales et surmontées d'un gopura pouvant mesurer plusieurs dizaines de mètres et couvert de statuettes de divinités. Dans les temples les plus importants on peut trouver des halls (mandapas) reliés au centre du temple par des couloirs, des piscines où les fidèles se baignent pour se purifier, des monastères, des écoles.
Durant le culte, les hindous prononcent rituellement la syllabe "Aum" (le pranava). Il s'agit d'un caractère sacré du sanskrit, c'est le son originel, celui qui a permis la création du monde. Pour d'autres, il représente la Trinité (Brahma, Shiva, Vishnu).
"
hindoues sont nombreuses. Leurs dates sont calculées d'après le calendrier lunaire. La façon dont elles sont célébrées peut varier d'un endroit à un autre. Officiellement, en Inde, il y a 16 jours fériés. La plupart des fêtes sont annuelles mais il en existe de plus rares comme Kumbha Mela qui a lieu tous les 12 ans.
Voici les principales fêtes:
Pongal (ou Makar Sankranti) : En janvier. Cette fête est surtout célébrée dans le sud de l'Inde en milieu rural et dure quatre jours. Le pongal est un plat à base de riz, de sucre, de dhal et de lait. Les gens lavent leur maison et les décorent. Le troisième jour est marqué par la vénération du bétail. Les bovidés sont lavés, maquillés, ornés de clochettes et de fleurs avant de parader dans les rues. On assiste aussi à des combats de taureaux.
Maha Shivaratri : en février-mars. C'est la Grande Nuit de Shiva. Les hindous célèbrent la nuit durant laquelle Shiva, sous sa forme de danseur cosmique (le Nataraja), a exécuté le Tandava c'est-à-dire la danse de la création, de la préservation et de la destruction. Dans les temples, les fidèles chantent, récitent des prières, font des offrandes au lingam (symbole phallique de Shiva).
Basant Panchami : en mars. La fête se déroule au cinquième jour du printemps. La couleur jaune y tient une place importante. Les gens portent des vêtements jaunes, offrent des fleurs jaunes en offrande. Cette fête est aussi dédiée à Saraswati, épouse de Brahma.
Holi : en mars. Cette fête, très populaire et très exubérante, marque le début du printemps. A cette occasion, les hindous se recouvrent les uns les autres d'eau et de poudres colorées. Toute la population participe, jeunes comme vieux. Des feux de joie sont allumés pour célébrer la destruction du démon Holika.
Ramanavami : en avril. Cette fête célèbre la naissance de Rama, héros du Ramayana et incarnation (avatar) de Vishnu. Elle est marquée par des danses et des chants.
Naag Panchami : en juillet/août. Cette fête a lieu en l'honneur du serpent à mille têtes Sesha, protecteur de Vishnu.
Rakshabandham : en août. Cette fête symbolise l'amour que porte une sœur à son frère. Le mot Raksha signifie "protection" et Bandham signifie "liens". A cette occasion, et après un échange de bonbons, les femmes hindoues offrent des bracelet en corde (le rakhi) à leurs frères ou à un homme qu'elles considèrent comme leur frère. En retour, les hommes promettent de les protéger.
Janmashtami : en août. Il s'agit de l'anniversaire de Krishna, huitième avatar de Vishnu. L'image de Krishna enfant est baigné puis placé dans un berceau. On célèbre aussi l'amour que Krishna porte à Radha. Les femmes préparent traditionnellement des confiseries à base de lait et de beurre, aliments préférés de Krishna.
Ganesh Chaturthi : en septembre. C'est la fête de Ganesh, le dieu à tête d'éléphant, fils de Shiva et Parvati. La célébration est surtout pratiquée dans le sud de l'Inde. Des représentations de Ganesh sont préparées par les fidèles des mois à l'avance. A la fin des festivités, les statuettes et les images de Ganesh sont immergées dans la mer ou une rivière. À Mumbai (Bombay), après une procession rassemblant des milliers de fidèles, les idoles sont immergées dans l'océan.
Dussehra (Durga Puja ou Navaratri) : en octobre. C'est l'une des fêtes les plus importantes de l'Inde. Elle dure dix jours et a une signification différente suivant les régions. Au nord elle célèbre la victoire de Rama sur le démon Ravana. Pendant ces dix jours, la vie de Rama est racontée. Le dixième jour (vijayadasmi), d'immenses effigies de Rama, Sita et Lakshmana sont dressées face à celles de Ravana, son frère Kumbhkarna et son fils Meghnath. Ces dernières sont transpercées de flèches enflammées et sont détruites sous les acclamations de la foule. Au Bengale la fête prend la forme de Durga Puja et est dédiée à la déesse Durga. Elle est Shakti, l'énergie cosmique qui permet la destruction du mal. Au Tamil Nadu, les trois premiers jours sont dédiés à Lakshmi, déesse de la prospérité, les trois suivants à Saraswati, déesse du savoir et des arts, et les trois derniers à Shakti (Durga).
Divali (ou Deepavali) : en octobre. C'est une très grande fête. Elle célèbre les récoltes d'automne. C'est aussi la fête des lumières. Deepa signifie "lumière" et Avali signifie "rangée".Elle marque le retour de Rama après son exil de 14 ans et les lumières sont allumées pour le guider. Lakshmi (notamment à Mumbai) et Kali (à Calcutta) sont aussi célébrées ce jour là. Dans le sud, Divali marque la victoire de Krishna sur le démon Narakasura. Divali marque également le Nouvel An hindou. Pour l'occasion les familles nettoient leurs maisons, portent des habits neufs, tracent des dessins (rangolis) sur les murs et les trottoirs et font exploser des feux d'artifice. La fête s'étale sur cinq jours.
En plus de ces fêtes nationales, il existe quantité de fêtes locales ou régionales. Parmi les plus importantes on peut citer : la fête du Grand Bassin et la fête de Chithirai à Madurai (Tamil Nadu); le Marathon des éléphants à Thiruvananthapuram (Kerala); Amarnath Yatra à Amarnath (Cachemire); la grande fête du char à Puri (Orissa); Pooram à Thrissur (Kerala); Onam (Kerala).
A ces fêtes se rajoutent des pèlerinages (tirthayatra) plus ou moins importants et dont l'origine est très ancienne. Les raisons pour lesquelles les pèlerins se rassemblent à un endroit sont diverses. Il peut s'agir des rives d'une rivière ou d'un fleuve comme le Gange, des endroits où ont soi-disant vécu des personnages légendaires, ou des endroits où se sont manifestées des divinités.
L'Inde compte sept villes sacrées (les tirtha): Ayodhya (dédiée à Rama); Mathura (Krishna); Haridwar (site où le Gange surgit de l'Himalaya); Varanasi; Ujjain (Shiva); Dwarka (Krishna) et Kanchipuram. Dwarka est aussi un des points cardinaux (dham) de l'Inde sacrée (celui de l'est). Les trois autres sont Badrinath au nord, Rameswaram au sud et Puri à l'ouest.
hindoues sont innombrables. Le panthéon a largement évolué au cours du temps. Les anciens dieux védiques (Surya, Indra, Chandra, Agni...) ont peu à peu été remplacés en importance par d'autres. Aujourd'hui le culte s'organise autour d'une trinité (trimurti) composée par Brahma, Shiva et Vishnu. Les dieux sont associés à des divinités d'essence féminines. La plus importante d'entre elles est Shakti, la Déesse-Mère, qui peut prendre plusieurs formes suivant sa fonction (Paravati, Kali...). Malgré cet aspect polythéiste, il est important de rappeler que tous les dieux émanent d'une seule force cosmique créatrice: Brahman.
Voici une liste non exhaustive des divinités les plus importantes de l'hindouisme (cliquez sur le nom pour en savoir plus) :
Re: HINDOUISME
www.scienceshumaines.com/les-hindous-croient-ils-en-la-reincarnation_fr_1167.html -
Les hindous croient-ils en la réincarnation ?
S'il est une croyance bien établie en Occident, c'est que les hindous croient en la réincarnation. Selon ce principe, dit aussi de la métempsychose, les êtres vivants sont destinés à naître, mourir, puis revivre sous une forme différente : humaine ou animale, misérable ou meilleure, selon que la vie précédente a été bonne ou non.
Selon l'anthropologue Robert Deliège, spécialiste des intouchables, cette croyance est loin d'être solidement ancrée en Inde. Il conteste d'abord l'existence d'un « système » religieux hindou cohérent. Cette religion s'appuie sur un corpus de textes sacrés très disparates et sans grande unité doctrinale. Les textes de la religion hindoue varient fortement selon l'époque, la région, l'école de pensée ou la caste d'appartenance de leur auteur. C'est l'indianisme occidental qui a construit une représentation unifiée de la civilisation indienne, à partir de trois principes : l'unité doctrinale du système religieux, l'omniprésence de la religion en Inde et, enfin, la radicale différence entre la civilisation indienne et la nôtre.
Lorsqu'on dit que les hindous croient en la réincarnation, on imagine que les populations adoptent cette croyance comme une certitude absolue et se comportent en conséquence (il faut bien se conduire sur Terre si l'on veut une réincarnation de qualité). Les enquêtes ethnographiques menées dans les populations indiennes montrent une tout autre réalité. En fait, il y a plusieurs régimes de croyance qui varient selon les populations, les milieux sociaux, les régions. Pour certains, la réincarnation (samsara) est une certitude, pour d'autres, une possibilité, pour d'autres encore, une interrogation. « Je n'en sais rien, vas demander au brahmane », dit un paysan à l'anthropologue. Certains se moquent ouvertement de cette croyance. Parfois, la croyance en la réincarnation coexiste aussi avec d'autres notions, qui la contredisent.
De surcroît, ajoute R. Deliège, l'idée de réincarnation ne constitue pas un « modèle d'action », autrement dit, elle ne permet pas de rendre compte du comportement des acteurs sociaux. Du paysan à l'entrepreneur, de l'intouchable au membre d'une haute caste, on ne vit pas dans un monde baignant totalement dans les impératifs religieux.
Les hindous croient-ils en la réincarnation ?
S'il est une croyance bien établie en Occident, c'est que les hindous croient en la réincarnation. Selon ce principe, dit aussi de la métempsychose, les êtres vivants sont destinés à naître, mourir, puis revivre sous une forme différente : humaine ou animale, misérable ou meilleure, selon que la vie précédente a été bonne ou non.
Selon l'anthropologue Robert Deliège, spécialiste des intouchables, cette croyance est loin d'être solidement ancrée en Inde. Il conteste d'abord l'existence d'un « système » religieux hindou cohérent. Cette religion s'appuie sur un corpus de textes sacrés très disparates et sans grande unité doctrinale. Les textes de la religion hindoue varient fortement selon l'époque, la région, l'école de pensée ou la caste d'appartenance de leur auteur. C'est l'indianisme occidental qui a construit une représentation unifiée de la civilisation indienne, à partir de trois principes : l'unité doctrinale du système religieux, l'omniprésence de la religion en Inde et, enfin, la radicale différence entre la civilisation indienne et la nôtre.
Lorsqu'on dit que les hindous croient en la réincarnation, on imagine que les populations adoptent cette croyance comme une certitude absolue et se comportent en conséquence (il faut bien se conduire sur Terre si l'on veut une réincarnation de qualité). Les enquêtes ethnographiques menées dans les populations indiennes montrent une tout autre réalité. En fait, il y a plusieurs régimes de croyance qui varient selon les populations, les milieux sociaux, les régions. Pour certains, la réincarnation (samsara) est une certitude, pour d'autres, une possibilité, pour d'autres encore, une interrogation. « Je n'en sais rien, vas demander au brahmane », dit un paysan à l'anthropologue. Certains se moquent ouvertement de cette croyance. Parfois, la croyance en la réincarnation coexiste aussi avec d'autres notions, qui la contredisent.
De surcroît, ajoute R. Deliège, l'idée de réincarnation ne constitue pas un « modèle d'action », autrement dit, elle ne permet pas de rendre compte du comportement des acteurs sociaux. Du paysan à l'entrepreneur, de l'intouchable au membre d'une haute caste, on ne vit pas dans un monde baignant totalement dans les impératifs religieux.
Re: HINDOUISME
Le Trimurti ou Trinité Hindoue
Il y a trois Dieux qui sont les plus importants dans l'Hindouisme. . De nombreux hindous les adorent. Ils sont Brahma qui fait des choses, Vishnou qui préserve des choses et Shiva qui détruit des choses. Les Hindous croient que ces trois Dieux collaborent dans un dessin qui ne finit jamais. Tout est fait, dure pendant un certain temps et est ensuite détruit. Ensemble on appelle ces trois Dieux Trimurti. Cette section se concentre sur Vishnu et Shiva, puisque Brahma n'est pas souvent vénéré aujourd'hui.
Vishnou
Vishnou est vénéré avec plusieurs différents noms. C'est parce que les Hindous croient qu'il est venu à la terre neuf fois. Chaque fois, il est venu pour protéger la terre parce qu'elle était en danger. Les deux plus importantes ont été lorsqu'il est venu comme le dieu Rama et quand il est venu comme Dieu Krishna. L'histoire de Rama est dans un long poème appelé Ramayana (voir la page 15). L'histoire de Krishna fait partie du poème appelé Mahabharata (voir la page 14). Krishna est très important. Il est vénéré par plus de Hindous que Tout 'autre Dieu l'est.
Shiva
Shiva est vénéré par environ un quart de tous les Hindous. Il est Dieu qui détruit, donc il contrôle la vie et la mort. Il est effrayant à cause de son pouvoir, mais les Hindous croient aussi qu'il est gentil. Il détruit des choses qui sont anciennes ou les choses qui ne sont plus nécessaires, nécessaires, mais de nouvelles choses ne peut se produire parce que les anciennes choses sont détruites. Il a au moins quatre mains pour montrer qu'il tient le pouvoir de vie et de mort et le bien et le mal. Il est souvent montré en dansant. Un de ses noms est le Seigneur de la Danse. Sa danse est l'énergie qui garde le mouvement d'univers. Quelquefois la danse lui montre le monstre détruisant l'Ignorance.
Il y a trois Dieux qui sont les plus importants dans l'Hindouisme. . De nombreux hindous les adorent. Ils sont Brahma qui fait des choses, Vishnou qui préserve des choses et Shiva qui détruit des choses. Les Hindous croient que ces trois Dieux collaborent dans un dessin qui ne finit jamais. Tout est fait, dure pendant un certain temps et est ensuite détruit. Ensemble on appelle ces trois Dieux Trimurti. Cette section se concentre sur Vishnu et Shiva, puisque Brahma n'est pas souvent vénéré aujourd'hui.
Vishnou
Vishnou est vénéré avec plusieurs différents noms. C'est parce que les Hindous croient qu'il est venu à la terre neuf fois. Chaque fois, il est venu pour protéger la terre parce qu'elle était en danger. Les deux plus importantes ont été lorsqu'il est venu comme le dieu Rama et quand il est venu comme Dieu Krishna. L'histoire de Rama est dans un long poème appelé Ramayana (voir la page 15). L'histoire de Krishna fait partie du poème appelé Mahabharata (voir la page 14). Krishna est très important. Il est vénéré par plus de Hindous que Tout 'autre Dieu l'est.
Shiva
Shiva est vénéré par environ un quart de tous les Hindous. Il est Dieu qui détruit, donc il contrôle la vie et la mort. Il est effrayant à cause de son pouvoir, mais les Hindous croient aussi qu'il est gentil. Il détruit des choses qui sont anciennes ou les choses qui ne sont plus nécessaires, nécessaires, mais de nouvelles choses ne peut se produire parce que les anciennes choses sont détruites. Il a au moins quatre mains pour montrer qu'il tient le pouvoir de vie et de mort et le bien et le mal. Il est souvent montré en dansant. Un de ses noms est le Seigneur de la Danse. Sa danse est l'énergie qui garde le mouvement d'univers. Quelquefois la danse lui montre le monstre détruisant l'Ignorance.
Re: HINDOUISME
Rite funéraire hindouiste
Les rites funéraires dans l’hindouisme
La religion hindoue respecte le dharma, l’ordre universel cosmique. Chaque homme est relié indéfectiblement à cet ordre qui confère à l’âme l’immortalité et la réincarnation. C’est par le karma, fruit de ses actions et de ses pensées, que la destinée de chacun s’accomplit, au-delà du temps.
Ainsi la mort est vécue dans l’hindouisme comme un passage, il est essentiel que ce passage se fasse dans les meilleures conditions afin que l’âme puisse accomplir son cycle d’incarnations.
Accompagnement du mourant
La tradition veut que l’on rase la tête du mourant pour permettre à l’âtman (l’âme) de s’échapper plus facilement. Un travail de purification consiste à apposer des cendres sur son front ainsi que quelques gouttes d’eau et des feuilles de basilic sur sa bouche. On le couche à l’extérieur en prenant soin de tourner sa tête vers le sud, direction où vont les morts. Un image de sa divinité préférée est posée devant ses yeux, des textes ou poèmes peuvent être lui : l’essentiel est d’apaiser celui qui va mourir, de lui éviter des émotions trop intenses qui viendraient perturber sa pensée. Cette pensée est de la plus grande importance car elle le lie à son sort prochain. Enfin, une bougie est posée derrière sa tête pour attirer l’âtman.
Crémation rituelle
Les hindous pratiquent systématiquement la crémation. Le cadavre est préparé, lavé, baigné d’une eau parfumée, enduit d’onguents (beurre clarifié, souvent) et enroulé dans un linceul blanc (parfois rouge pour les femmes), recouvert enfin de fleurs. Une procession emporte le corps vers le lieu de crémation, en tête de cortège une personne asperge d’eau le chemin emprunté. L’emplacement de la crémation est lui aussi purifié avec de l’eau. Le bûcher est orienté vers le sud. La famille assiste à la mise en flammes, pratiquée à l’aide de bois ou parfois de galettes de bouse séchée. Pour finir, les cendres sont versées dans une jarre et immergées dans un cours d’eau, rivière ou fleuve. Tous les cours d’eau on un lien avec le Gange, le fleuve sacré. Commence alors la migration de l’âme…
Les rites funéraires dans l’hindouisme
La religion hindoue respecte le dharma, l’ordre universel cosmique. Chaque homme est relié indéfectiblement à cet ordre qui confère à l’âme l’immortalité et la réincarnation. C’est par le karma, fruit de ses actions et de ses pensées, que la destinée de chacun s’accomplit, au-delà du temps.
Ainsi la mort est vécue dans l’hindouisme comme un passage, il est essentiel que ce passage se fasse dans les meilleures conditions afin que l’âme puisse accomplir son cycle d’incarnations.
Accompagnement du mourant
La tradition veut que l’on rase la tête du mourant pour permettre à l’âtman (l’âme) de s’échapper plus facilement. Un travail de purification consiste à apposer des cendres sur son front ainsi que quelques gouttes d’eau et des feuilles de basilic sur sa bouche. On le couche à l’extérieur en prenant soin de tourner sa tête vers le sud, direction où vont les morts. Un image de sa divinité préférée est posée devant ses yeux, des textes ou poèmes peuvent être lui : l’essentiel est d’apaiser celui qui va mourir, de lui éviter des émotions trop intenses qui viendraient perturber sa pensée. Cette pensée est de la plus grande importance car elle le lie à son sort prochain. Enfin, une bougie est posée derrière sa tête pour attirer l’âtman.
Crémation rituelle
Les hindous pratiquent systématiquement la crémation. Le cadavre est préparé, lavé, baigné d’une eau parfumée, enduit d’onguents (beurre clarifié, souvent) et enroulé dans un linceul blanc (parfois rouge pour les femmes), recouvert enfin de fleurs. Une procession emporte le corps vers le lieu de crémation, en tête de cortège une personne asperge d’eau le chemin emprunté. L’emplacement de la crémation est lui aussi purifié avec de l’eau. Le bûcher est orienté vers le sud. La famille assiste à la mise en flammes, pratiquée à l’aide de bois ou parfois de galettes de bouse séchée. Pour finir, les cendres sont versées dans une jarre et immergées dans un cours d’eau, rivière ou fleuve. Tous les cours d’eau on un lien avec le Gange, le fleuve sacré. Commence alors la migration de l’âme…
Re: HINDOUISME
La Mort en Hindouisme
Eux, gardent tout. En effet, que serait la beauté sans la laideur ? Que serait le bonheur sans le malheur ? Le Bien sans le Mal ? Alors que la plupart des autres religions opposent le Mal au Bien en les symbolisant par des entités indépendantes, fixes, aux caractères constants et contradictoires comme, par exemple Satan et Dieu, l’hindouisme, lui, attribue le Mal à l’ignorance humaine et donc à une conséquence possible du libre arbitre que chaque individu détient.
Ils trouvent aussi une place très importante dans leurs croyances à la nature qui les entoure. Ils en sont donc très respectueux : « La nature, malheureusement trop polluée par notre civilisation, est, en Inde, un immense temple et chaque individu vit dans un état de spiritualité qu’aucun autre pays n’a jamais réussi à atteindre. Un arbre, la mer, les montagnes, la rue ou encore une caverne peut servir de lieu de prière et de méditation. »
L’hindou croit en une vie après la mort — le corps n’étant qu’une enveloppe matérielle temporaire. Lorsque survient le moment de quitter la vie, il est dit que toutes les facultés d’action et de sensations se replient dans le mental ([ltr]manas[/ltr]), puis le mental se replie dans le souffle ([ltr]prana[/ltr]) puis le souffle dans l’âme individuelle ou Jivatman et enfin cette dernière retourne au [ltr]Brahman[/ltr] et atteint la libération ou [ltr]moksha[/ltr]
Cependant, si son [ltr]karma[/ltr] a accumulé le fruit de trop d’actes négatifs (les mauvaises actions), l’âtman s’incarne dans un nouveau corps sur une planète comme la terre (ou inférieure qui compose l’enfer), afin d’y subir le poids de ses mauvaises actions. Si son karma est positif, il ira vivre comme un dieu ou deva, sur l’une des planètes célestes (supérieures à la terre, ou paradis). Une fois épuisé son karma, l’âme retournera sur terre dans un autre corps au sein d’une caste.
Ce cycle est appelé samsâra. Pour briser ce cycle perpétuel, l’hindou doit vivre de manière à ce que son karma ne soit ni négatif, ni positif, selon ce verset de la Bhagavad-Gîtâ (II.11) : « Tu t’apitoies là ou la pitié n’a que faire, et tu prétends parler raison. Mais les sages ne s’apitoient ni sur qui meurt, ni sur qui vit. » Au moment de la mort l’esprit est séparé du corps. Le non-initié sera alors pris d’une irrésistible envie d’en retrouver un, ce qu’il fera. Par contre, l’initié saura trouver la porte de la libération.
Ce cycle est appelé samsâra. Pour briser ce cycle perpétuel, l’hindou doit vivre de manière à ce que son karma ne soit ni négatif, ni positif, selon ce verset de la Bhagavad-Gîtâ (II.11) : « Tu t’apitoies là ou la pitié n’a que faire, et tu prétends parler raison. Mais les sages ne s’apitoient ni sur qui meurt, ni sur qui vit. » Au moment de la mort l’esprit est séparé du corps. Le non-initié sera alors pris d’une irrésistible envie d’en retrouver un, ce qu’il fera. Par contre, l’initié saura trouver la porte de la libération.
Dans la religion hindoue, mourir c’est se libérer de l’état où nous sommes actuellement pour passer à un état meilleur. Pour cette raison, le sens de la mort est si peu dramatique pour les Hindous, qu’ils souhaitent finir leurs jours au bord du Gange, et veulent après être incinérés, que leurs cendres se mêlent à l’eau du fleuve sacré.
Loin de constituer un tabou, la vie et la mort s’entremêlent étroitement tout au long de l’existence.
Sans destruction, il ne saurait y avoir de création.
La mort est donc omniprésente dans le quotidien de tous les Hindous.
La façon dont les hindous voient le monde m’a, depuis longtemps, impressionnée. J’ai appris beaucoup de choses en discutant avec quelques-uns d’entre eux à mon travail. J’ai été touché par leur sincérité, leur simplicité et leur joie de vivre. Ils arrivent à trouver, pour chaque chose, une place dans notre monde, alors que la plupart de ces choses sont discriminées, voire rejetées par la plupart d’entre nous.
Eux, gardent tout. En effet, que serait la beauté sans la laideur ? Que serait le bonheur sans le malheur ? Le Bien sans le Mal ? Alors que la plupart des autres religions opposent le Mal au Bien en les symbolisant par des entités indépendantes, fixes, aux caractères constants et contradictoires comme, par exemple Satan et Dieu, l’hindouisme, lui, attribue le Mal à l’ignorance humaine et donc à une conséquence possible du libre arbitre que chaque individu détient.
Ils trouvent aussi une place très importante dans leurs croyances à la nature qui les entoure. Ils en sont donc très respectueux : « La nature, malheureusement trop polluée par notre civilisation, est, en Inde, un immense temple et chaque individu vit dans un état de spiritualité qu’aucun autre pays n’a jamais réussi à atteindre. Un arbre, la mer, les montagnes, la rue ou encore une caverne peut servir de lieu de prière et de méditation. »
Re: HINDOUISME
Qu'est-ce que l'hindouisme
L'Hindouisme est une "religion" native dont la condition d'appartenance est la naisance sur le sol de l'Inde ou l'appartenance à une caste familiale. Le terme de "religion" est d'ailleurs mal adapté car il mobilise la conception occidentale avec une organisation centralisée et des dogmes. L'Hindouisme est davantage un ensemble de sectes (sens non péjoratif), càd des mouvements multiples centrés sur des dieux ou des sages. Il existe de nombreux parallèles avec les religions antiques.
L'Hindouisme moderne est le résultat d'un lent et long brassage entre les conceptions "Aryennes", qui possèdent un panthéon similaire à celui de la Grèce ou de Rome, avec des conceptions locales tribales et le Shivaïsme. Le Shivaïsme, tradition mystique du peuple, à été persécuté et a finalement infiltré les autres conceptions, comme du mortier autour de briques diverses. Un exemple de la même veine est le Bouddhisme Tibétain, un Bouddhisme très particulier car il a resynthétisé tous les enseignements shivaïtes...
Par son approche multiforme, l'approche sacrée de l'Hindouisme pour comprendre la nature de la création, et la place de l'homme dans celle-ci, combine science, mythologie et métaphysique. Cette vision prend pour point de départ un "créateur" envisagé comme un principe neutre inconnaissable (le Brahman, l'Immensité) qui rêve le monde et dont sont issus les Dieux, la matière et la vie. Ce principe est "extérieur" à l'univers sans être un dieu transcendant typique des monothéismes. Il s'agit plutôt d'une sorte de "bain cosmique" contenant toutes les potentialités, au-delà de toute notion morale, d'espace ou de temps. Afin de devenir "réel", le Brahman rêve le monde (extériorise une réalité matérielle) afin de prendre conscience de lui-même au travers du regard des créatures (Dieux, hommes, animaux,...). Fait de l'harmonie des contraires, organisée par une hiérarchie (dont les castes tentent d'en imiter le sens au niveau social), l'univers suit des rythmes cycliques (naissance, vie, mort, renaisance).
Notons que si le système des castes apparaît comme imbuvable à de nombreux occidentaux, l'égalitarisme occidental est perçu comme une hypocrisie mensongère par les hindous...
Les cultes hindous, au-delà des conceptions moralistes que les ashrams pour occidentaux y collent, ont pour fonction première de créer et entretenir des relations harmonieuses entre le monde des esprits (très vaste) et celui des hommes. Le moyen rituel privilégié est celui du culte des idoles, véritable science qui dépasse la simple figuration symbolique. Une idole, par les rituels, devient une charge énergétique réceptacle d'une parcelle divine... Et les hindous ne confondent pas la statue avec le principe qu'elle abrite temporairement !
Alain Daniélou, longtemps boudé des universitaires, est un magicien des mots pour avoir rendu accessible à la mentalité occidentale moderne la vision hindoue du monde. Je vous conseille la lecture de "Shiva et Dionysos, la religion de la nature et de l'eros", ou encore "La fantaisie ds Dieux et l'aventure humaine". A mon sens, ces livres sont des "bibles" pour la renaissance païenne en occident.
Pour terminer cette petite intervention à propos de l'hindouisme, voici 5 principes shivaïtes énoncés par Daniélou (dans "Shiva et Dionyos"). Ils donnent une bonne vision globale de l'esprit de l'hindouisme:
(1) La création est une. Les divers aspects du monde, de l'être, de la vie, de la pensée, de la sensation, sont inextricablement liés et interdépendants. Les sciences, les arts, les systèmes sociaux et religieux ne sont valables que comme des applications diverses de principes communs.
(2) L'être humain est un. il ne saurait être divisé en u corps, un esprit et une âme. On ne peut séparer les fonctions vitales des éléments émotifs ou intellectuels, les activités du corps physique de celles du mental. Nos croyances, qui ont souvent le caractère de passions irraisonnées, et les tendances de notre pensée sont dirigées par des forces cachées qui nous habitent et dont nous devons prendre conscience pour pouvoir les contrôler.
(3) La vie est une. Il n'existe pas de séparation entre le monde végétal, animal et humain. Ils sont interdépendants et leur survie commune dépend du respect de leur harmonie où nul n'assume le rôle de prédateur, nul ne s'arroge le droit d'altérer l'équilibre de la nature.
(4) Les Dieux, les esprits subtils et les êtres vivants sont issus des mêmes principes, sont indissociablement liés. Les Dieux et les énergies subtiles sont partout présents dans le monde et en nous-même. Il n'est pas possible pour l'être vivant d'ateindre ou de concevoir le principe causal au-delà de ses manifestations multiples. Il 'existe pas pour l'homme de Dieu unique, mais des Dieux multiples.
(5) La vérité est une (note personnelle : c'est différent de "vérité unique"). Il n'existe pas une sagesse orientale et une autre occidentale, une science qui s'oppose à la religion. Il ne peut s'agir que de formes diverses d'une même recherche. Les religions ne sont valables que dans la mesure où elles représentent les efforts de l'homme pour appréhender le divin, pour comprendre la nature du monde, pour mieux jouer le rôle qui lui est dévolu dans l'ensemble de la création. C'est une recherche qui doit rester toujours ouverte, qui ne saurait s'exprimer par des dogmes intangibles...
Re: HINDOUISME
Origines de l'Hindouisme, aussi appelée "religion védique".
L'Hindouisme, contrairement à d'autres religions, n'a pas de fondateur précis. Les historiens sont très divisés quant aux origines de cette religion, concernant notamment la véracité d'une invasion aryenne, soutenue par certains et controversée par d'autres. Toutefois, voici ce que disent en général les encyclopédies: c'est environ vers 2000 ans avant JC, que les Aryens, peuple du Moyen Orient, envahissent l'Inde par le Nord et développent cette religion qui est déjà présente sur le terrain, mais sous une forme rudimentaire et sans fondement véritable. Ils découvrent qu'à partir du fleuve de l'Indus, des rituels relativement similaires se pratiquent sur l'étendue indienne. L'Indus sera par conséquent utilisé pour dénommer toutes les populations au delà de ce fleuve, et donnera des termes comme "indien" ou encore "hindou". Les Aryens, ou Indo-Européens, s'établissent au Nord et au centre, repoussant les Dravidiens -peuple local indien- à l'extrême Sud. Ce sont exactement les sages inspirés des tribus aryennes qui vont donner la valeur totale de cette religion en Inde en promouvant des textes sacrés révélés par les Dieux. Ces textes sacrés hindous consistent en plusieurs recueils fondamentaux comme les 4 Vedas, les 108 Upanishads, les 18 Puranas et la Bhagavat Gita.
Les Ecritures
Toutes les Ecritures sont révélées, c'est-à-dire transmises par les Dieux aux sages. On appelle l'Hindouisme également la "religion védique", en raison des 4 Vedas, oeuvres qui sont le pilier de la religion. ("Veda" signifie "Savoir, Connaissance, en sanskrit). Ce sont: 1) Le Rig Veda, la plus importante car elle présente les divinités et les prières rituelles, 2) le Sama Veda, qui traite de branches scientifiques, 3) puis l'Ayur Veda, décrivant les rituels de sacrifices et de guérisons, et enfin 4) l'Atharva Veda, traitant le domaine politique et social: le système des castes. Ces 4 oeuvres majeures sont imprégnées d'un style littéraire poétique, et regroupent toute la connaissance et aspects de la vie quotidienne, d'où leur importance dans l'Hindouisme.
Les Upanishads sont au nombre de 108, ils constituent la partie moniste 4 Vedas, autrement dit elles ne mentionnent pas Dieu en tant que personnage, mais parlent de divinité présente dans l'âme de chaque être vivant. Les 18 Puranas, eux, sont des compléments des Védas, ils se répartissent en 3 groupes de 6 livres, chaque groupe traitant des 3 "GUNAS" ou "caractères" présents à divers degrés dans chaque être humain: l'ignorance, la passion et la vertu. Quant à la Bhagavat Gîta, cliquez ici pour plus de détails, mais il est conseillé de lire la suite avant.
Qu'est-ce que l'Hindouisme ?
Il faudrait parler de l'Hindouisme plus comme un mode de vie plutôt qu'une religion. La base de l'Hindouisme repose sur la "conscience de soi", en 2 sens: le soi "individuel", et le soi "universel". Le soi individuel est l'image de soi-même au sens propre: honnêteté, avidité, sincérité, cruauté, hypocrisie, charité et tant d'autres. Ce soi individuel est l'âme conditionnée par la matérialité: la passion et l'ignorance. Il débouche sur un comportement déterminé par le regard des autres et par les sentiments futiles. Pour l'Hindou, les sentiments futiles qui provoquent la passion et l'ignorance sont: l'amour particulier (amour ressenti exclusivement pour la famille et amis) et l'amour superficiel (désir d'argent, de pouvoir, d'esthétique).
Le soi universel quant à lui est la question du rôle de l'homme dans le monde, savoir pourquoi il vit. C'est ici qu'interviennent les divinités qui guident les croyants vers leur destin. Il y a ici un rapport étroit avec le "soi individuel". L'Hindou doit passer du soi individuel au soi universel. (On dit "soi", car il n'existe pas de "moi" et de "mien", ce qui insinuerait qu'il y ait une personnalité et possession. Or, les êtres vivants sont en constante réeincarnation, et ne sont donc pas intègres et par conséquent ne peuvent rien posséder. C'est pourquoi on fait référence au "soi", infime partie de Dieu qui réside dans chaque être vivant.) Le but de tout Hindou est alors le suivant: atteindre le Nirvana, c'est-à-dire l'extinction complète de l'âme pour ne plus revenir souffrir dans ce monde. Pour ce faire, il faut atteindre le soi universel à travers l'amour universel d'une part, qui s'applique à toute la nature (et non à travers l'amour particulier, qui concerne un cercle de personnes), et d'autre part à travers l'apaisement des désirs futiles. On donc à faire ici à une religion anti-matérialiste.
Pourtant, les Hindous différent énormément dans leur manière de pratiquer la religion, on dit de surcroît que l'Inde est un pays très diversifié. Pourquoi ? Tout simplement parce que l'Hindouisme, sans fondateur précis, n'a pas de dogmes particuliers, si ce n'est qu'il faut respecter les règles morales et éviter les superstitions. Les 4 Védas, principal écrit de l'Hindouisme, se proposent comme une recommandation, et non comme une doctrine. Raison pour laquelle il y a plusieurs voies pour avoir la bénédiction divine. Certains choisiront une vie de famille dévouée, alors que d'autres mèneront une vie d'ascète loin de toute influence matérielle et humaine pour se consacrer uniquement à la méditation divine, tandis que d'autres encore profiteront des plaisirs de la vie, estimant qu'il serait ingrat de refuser ce que Dieu a offert aux hommes.
Société
Tous les Hindous ne sont pas égaux en droits. En effet, la religion a une mauvaise tendance à diviser les croyants selon des classes sociales, appelées CASTES. Le système des castes serait à l'origine une instauration des Aryens, et il est toujours présent aujourd'hui. A l'origine, seules 4 castes étaient instaurées: Les Brahmanes, qui sont les prêtres et les enseignants, auxquels les autres castes doivent le plus grand respect, ensuite les Kshatriyas -"soldats chasseurs" en sanskrit- qui regroupent les guerriers et les souverains, puis les Vaysas, se constituant d'artisans et d'agriculteurs, et enfin les Shudras: les serviteurs. Hiérarchie fortement similaire avec l'Europe de l'Antiquité à la Renaissance: l'Eglise, les Rois, les paysans, et les esclaves.
Aujourd'hui, il y a plus de 3000 castes ! L'une des castes les moins favorisées est celle des Intouchables. Beaucoup de castes ne leur adressent pas la parole ni n'ont de relations avec elle. Ces 3000 castes sont des divisions de la caste des Vaysas, représentant un gros pourcentage des Hindous. Ces nombreuses subdivisions sont dûes à l'émergence de nouveaux métiers depuis la Renaissance jusqu'au 19ème siècle, car en général la caste est indissociable du métier.
Pourquoi diviser la société en castes ? La réponse à cette question se trouve dans le concept du "Dharma", mot sanskrit qui signifie "Devoir religieux", ou encore "Obligation morale". Ce qui signifie que chacun a un destin propre, selon ses croyances, ses incarnations précédentes, son travail, son groupe ethnique et linguistique. Plus on est pieux dans la vie actuelle meilleure sera la caste lors de la prochaine incarnation, jusqu'au Nirvana. Toutefois, il est possible qu'un Intouchable parvienne directement à l'extinction de l'âme suivant ses actions dans sa vie. Autrement dit, la caste n'accorde pas d'importance aux signes de richesse, mais à la pureté de l'âme: un Brahmane peut très bien être un gueux, mais il est Brahmane car il a une grande foi et une connaissance de Dieu.
Ici, un représentant d'une caste de templier.
Nous avons dit qu'il n'y a pas d'orthodoxie propre ni d'Eglise organisée. Reste la littérature védique qui prône aux Hindous de ne pas manger de boeuf ; les bovidés -surtout la vache- étant considérés comme sacrés. (insulter, frapper, tuer une vache en Inde est considéré comme un sacrilège, de plus la vache est l'animal de compagnie des dieux Krishna et Shiva). La polygamie et le sacrifice animal et humain sont également interdits. Mais il faut faire des offrandes comme des fruits, des livres, et de quelques pièces de monnaie.(ces 3 éléments, parmi d'autres, représentent une divinité particulière, par exemple, la pièce de monnaie est l'image de Laxmi, déesse de la Richesse). Un point notable de cette religion est le polythéisme conduisant au monothéisme, en effet, nombreuses divinités sont vénérées quotidiennement, après s'être lavé, et avant le repas. Toutes les divinités sont des émanations représentables d'un seul Dieu, appelé Brahman, qui lui n'est pas représentable car parfait, et la perfection n'est pas du monde terrestre, du monde matériel. Si vous voulez savoir combien exactement il y a de divinités dans la religion védique, la réponse est... des milliers. Sur ce site sont référenciées les principales.
La religion hindoue a 3 divinités importantes issues de Brahman, qui constituent sa base: Brahma, Vishnu, et Shiva, ou autrement dit "Dattatreya" (union de ces trois divinités). Tout Hindous se doit de vénérer au moins un de ces Dieux, par mantra, puja ou par bhajan. (Voir ces termes dans le lexique ).
Religions dérivées
Autre point capital à savoir: l'Hindouisme a donné naissance à 2 religions :
premièrement, le Bouddhisme, fondé par Siddharta Gautama Shakyamuni, -(qui n'est autre que Bouddha lui même)- vers 500 av. J-C, qui rejette le système des castes des Vedas car tout le monde doit avoir un statut égal, et qui reprend le concept du cycle des Réeincarnations duquel il faut se délivrer par l'action désintéressée et la méditation, car vivre et revivre dans ce monde d'objets est source de souffrances. Le bouddhiste doit se plier aux 5 interdictions: violence orale (mensonges et insultes), violence physique, vol, débauche, et usage d'intoxicants.
et deuxièmement le Jaïnisme, fondé par Mahavira, (contemporain de Bouddha), qui prêche la non-violence envers tout élément de la nature. (Gandhi était d'origine jaïne). Le Jaïn doit observer les 3 piliers suivants: la juste croyance (avoir la foi dans la doctrine jaïniste), le juste savoir (se connaître soi-même et le monde de la nature), et la juste action (non violence physique et verbale, non désir matérialiste, charité et jeûne.) Mahavira rejette également le système des castes, source d'inégalité.
Ces deux principaux courants sont apparus suite au système des castes, qui rendait certaines personnes jouissant de droits basiques que n'avaient pas les autres, ce qui était contraire à la morale religieuse. Depuis, les Hindous divergent dans leurs manières de penser, ils se bâtissent chacun une croyance tirée d'un mélange de l'Hindouisme, du Bouddhisme et du Jaïnisme. (Bouddha et Gandhi sont des figures sacrées en Inde).
L'Hindouisme, contrairement à d'autres religions, n'a pas de fondateur précis. Les historiens sont très divisés quant aux origines de cette religion, concernant notamment la véracité d'une invasion aryenne, soutenue par certains et controversée par d'autres. Toutefois, voici ce que disent en général les encyclopédies: c'est environ vers 2000 ans avant JC, que les Aryens, peuple du Moyen Orient, envahissent l'Inde par le Nord et développent cette religion qui est déjà présente sur le terrain, mais sous une forme rudimentaire et sans fondement véritable. Ils découvrent qu'à partir du fleuve de l'Indus, des rituels relativement similaires se pratiquent sur l'étendue indienne. L'Indus sera par conséquent utilisé pour dénommer toutes les populations au delà de ce fleuve, et donnera des termes comme "indien" ou encore "hindou". Les Aryens, ou Indo-Européens, s'établissent au Nord et au centre, repoussant les Dravidiens -peuple local indien- à l'extrême Sud. Ce sont exactement les sages inspirés des tribus aryennes qui vont donner la valeur totale de cette religion en Inde en promouvant des textes sacrés révélés par les Dieux. Ces textes sacrés hindous consistent en plusieurs recueils fondamentaux comme les 4 Vedas, les 108 Upanishads, les 18 Puranas et la Bhagavat Gita.
Les Ecritures
Toutes les Ecritures sont révélées, c'est-à-dire transmises par les Dieux aux sages. On appelle l'Hindouisme également la "religion védique", en raison des 4 Vedas, oeuvres qui sont le pilier de la religion. ("Veda" signifie "Savoir, Connaissance, en sanskrit). Ce sont: 1) Le Rig Veda, la plus importante car elle présente les divinités et les prières rituelles, 2) le Sama Veda, qui traite de branches scientifiques, 3) puis l'Ayur Veda, décrivant les rituels de sacrifices et de guérisons, et enfin 4) l'Atharva Veda, traitant le domaine politique et social: le système des castes. Ces 4 oeuvres majeures sont imprégnées d'un style littéraire poétique, et regroupent toute la connaissance et aspects de la vie quotidienne, d'où leur importance dans l'Hindouisme.
Les Upanishads sont au nombre de 108, ils constituent la partie moniste 4 Vedas, autrement dit elles ne mentionnent pas Dieu en tant que personnage, mais parlent de divinité présente dans l'âme de chaque être vivant. Les 18 Puranas, eux, sont des compléments des Védas, ils se répartissent en 3 groupes de 6 livres, chaque groupe traitant des 3 "GUNAS" ou "caractères" présents à divers degrés dans chaque être humain: l'ignorance, la passion et la vertu. Quant à la Bhagavat Gîta, cliquez ici pour plus de détails, mais il est conseillé de lire la suite avant.
Qu'est-ce que l'Hindouisme ?
Il faudrait parler de l'Hindouisme plus comme un mode de vie plutôt qu'une religion. La base de l'Hindouisme repose sur la "conscience de soi", en 2 sens: le soi "individuel", et le soi "universel". Le soi individuel est l'image de soi-même au sens propre: honnêteté, avidité, sincérité, cruauté, hypocrisie, charité et tant d'autres. Ce soi individuel est l'âme conditionnée par la matérialité: la passion et l'ignorance. Il débouche sur un comportement déterminé par le regard des autres et par les sentiments futiles. Pour l'Hindou, les sentiments futiles qui provoquent la passion et l'ignorance sont: l'amour particulier (amour ressenti exclusivement pour la famille et amis) et l'amour superficiel (désir d'argent, de pouvoir, d'esthétique).
Le soi universel quant à lui est la question du rôle de l'homme dans le monde, savoir pourquoi il vit. C'est ici qu'interviennent les divinités qui guident les croyants vers leur destin. Il y a ici un rapport étroit avec le "soi individuel". L'Hindou doit passer du soi individuel au soi universel. (On dit "soi", car il n'existe pas de "moi" et de "mien", ce qui insinuerait qu'il y ait une personnalité et possession. Or, les êtres vivants sont en constante réeincarnation, et ne sont donc pas intègres et par conséquent ne peuvent rien posséder. C'est pourquoi on fait référence au "soi", infime partie de Dieu qui réside dans chaque être vivant.) Le but de tout Hindou est alors le suivant: atteindre le Nirvana, c'est-à-dire l'extinction complète de l'âme pour ne plus revenir souffrir dans ce monde. Pour ce faire, il faut atteindre le soi universel à travers l'amour universel d'une part, qui s'applique à toute la nature (et non à travers l'amour particulier, qui concerne un cercle de personnes), et d'autre part à travers l'apaisement des désirs futiles. On donc à faire ici à une religion anti-matérialiste.
Pourtant, les Hindous différent énormément dans leur manière de pratiquer la religion, on dit de surcroît que l'Inde est un pays très diversifié. Pourquoi ? Tout simplement parce que l'Hindouisme, sans fondateur précis, n'a pas de dogmes particuliers, si ce n'est qu'il faut respecter les règles morales et éviter les superstitions. Les 4 Védas, principal écrit de l'Hindouisme, se proposent comme une recommandation, et non comme une doctrine. Raison pour laquelle il y a plusieurs voies pour avoir la bénédiction divine. Certains choisiront une vie de famille dévouée, alors que d'autres mèneront une vie d'ascète loin de toute influence matérielle et humaine pour se consacrer uniquement à la méditation divine, tandis que d'autres encore profiteront des plaisirs de la vie, estimant qu'il serait ingrat de refuser ce que Dieu a offert aux hommes.
Société
Tous les Hindous ne sont pas égaux en droits. En effet, la religion a une mauvaise tendance à diviser les croyants selon des classes sociales, appelées CASTES. Le système des castes serait à l'origine une instauration des Aryens, et il est toujours présent aujourd'hui. A l'origine, seules 4 castes étaient instaurées: Les Brahmanes, qui sont les prêtres et les enseignants, auxquels les autres castes doivent le plus grand respect, ensuite les Kshatriyas -"soldats chasseurs" en sanskrit- qui regroupent les guerriers et les souverains, puis les Vaysas, se constituant d'artisans et d'agriculteurs, et enfin les Shudras: les serviteurs. Hiérarchie fortement similaire avec l'Europe de l'Antiquité à la Renaissance: l'Eglise, les Rois, les paysans, et les esclaves.
Aujourd'hui, il y a plus de 3000 castes ! L'une des castes les moins favorisées est celle des Intouchables. Beaucoup de castes ne leur adressent pas la parole ni n'ont de relations avec elle. Ces 3000 castes sont des divisions de la caste des Vaysas, représentant un gros pourcentage des Hindous. Ces nombreuses subdivisions sont dûes à l'émergence de nouveaux métiers depuis la Renaissance jusqu'au 19ème siècle, car en général la caste est indissociable du métier.
Pourquoi diviser la société en castes ? La réponse à cette question se trouve dans le concept du "Dharma", mot sanskrit qui signifie "Devoir religieux", ou encore "Obligation morale". Ce qui signifie que chacun a un destin propre, selon ses croyances, ses incarnations précédentes, son travail, son groupe ethnique et linguistique. Plus on est pieux dans la vie actuelle meilleure sera la caste lors de la prochaine incarnation, jusqu'au Nirvana. Toutefois, il est possible qu'un Intouchable parvienne directement à l'extinction de l'âme suivant ses actions dans sa vie. Autrement dit, la caste n'accorde pas d'importance aux signes de richesse, mais à la pureté de l'âme: un Brahmane peut très bien être un gueux, mais il est Brahmane car il a une grande foi et une connaissance de Dieu.
Ici, un représentant d'une caste de templier.
Nous avons dit qu'il n'y a pas d'orthodoxie propre ni d'Eglise organisée. Reste la littérature védique qui prône aux Hindous de ne pas manger de boeuf ; les bovidés -surtout la vache- étant considérés comme sacrés. (insulter, frapper, tuer une vache en Inde est considéré comme un sacrilège, de plus la vache est l'animal de compagnie des dieux Krishna et Shiva). La polygamie et le sacrifice animal et humain sont également interdits. Mais il faut faire des offrandes comme des fruits, des livres, et de quelques pièces de monnaie.(ces 3 éléments, parmi d'autres, représentent une divinité particulière, par exemple, la pièce de monnaie est l'image de Laxmi, déesse de la Richesse). Un point notable de cette religion est le polythéisme conduisant au monothéisme, en effet, nombreuses divinités sont vénérées quotidiennement, après s'être lavé, et avant le repas. Toutes les divinités sont des émanations représentables d'un seul Dieu, appelé Brahman, qui lui n'est pas représentable car parfait, et la perfection n'est pas du monde terrestre, du monde matériel. Si vous voulez savoir combien exactement il y a de divinités dans la religion védique, la réponse est... des milliers. Sur ce site sont référenciées les principales.
La religion hindoue a 3 divinités importantes issues de Brahman, qui constituent sa base: Brahma, Vishnu, et Shiva, ou autrement dit "Dattatreya" (union de ces trois divinités). Tout Hindous se doit de vénérer au moins un de ces Dieux, par mantra, puja ou par bhajan. (Voir ces termes dans le lexique ).
Religions dérivées
Autre point capital à savoir: l'Hindouisme a donné naissance à 2 religions :
premièrement, le Bouddhisme, fondé par Siddharta Gautama Shakyamuni, -(qui n'est autre que Bouddha lui même)- vers 500 av. J-C, qui rejette le système des castes des Vedas car tout le monde doit avoir un statut égal, et qui reprend le concept du cycle des Réeincarnations duquel il faut se délivrer par l'action désintéressée et la méditation, car vivre et revivre dans ce monde d'objets est source de souffrances. Le bouddhiste doit se plier aux 5 interdictions: violence orale (mensonges et insultes), violence physique, vol, débauche, et usage d'intoxicants.
et deuxièmement le Jaïnisme, fondé par Mahavira, (contemporain de Bouddha), qui prêche la non-violence envers tout élément de la nature. (Gandhi était d'origine jaïne). Le Jaïn doit observer les 3 piliers suivants: la juste croyance (avoir la foi dans la doctrine jaïniste), le juste savoir (se connaître soi-même et le monde de la nature), et la juste action (non violence physique et verbale, non désir matérialiste, charité et jeûne.) Mahavira rejette également le système des castes, source d'inégalité.
Ces deux principaux courants sont apparus suite au système des castes, qui rendait certaines personnes jouissant de droits basiques que n'avaient pas les autres, ce qui était contraire à la morale religieuse. Depuis, les Hindous divergent dans leurs manières de penser, ils se bâtissent chacun une croyance tirée d'un mélange de l'Hindouisme, du Bouddhisme et du Jaïnisme. (Bouddha et Gandhi sont des figures sacrées en Inde).
Re: HINDOUISME
Le panthéon hindou
Le panthéon hindou compte plus de 33 millions de divinités. Parmi elles, ce qu’on appelle la Trimurti tient une place majeure. Cette symbolique de trois entités se retrouve dans le christianisme comme le père, le fils et le Saint-Esprit.
divinités de l'Inde
Les divinités sont très souvent représentées avec quatre bras ou trois têtes. Il ne s’agit pas là de créer des formes monstrueuses, comme on pouvait le croire au XVIIe siècle, mais de traduire un aspect particulier de la divinité. Les quatre bras désignent les quatre directions de l’espace, les nombreuses mains portent des armes, et les trois têtes indiquent des formes complémentaires de la divinité.
Il y a ainsi un foisonnement de divinités, mais l’Indien a parfaitement conscience que toutes figurent une même unité du divin (Brahman). Il ne s’agit pas pour lui d’adorer ou de craindre une idole qu’il opposerait à d’autres. La dévotion suppose simplement une divinité d’élection, l’ishta-deva, qui est un choix affectif de la part du dévot pour se rapporter au divin
Dans la tradition hindoue, la dynamique de l’ordre du monde repose sur trois divinités : les mahâdeva (grand-devas, deva signifie dieu).
Brahma : le créateur (à ne pas confondre avec Brahman l’être suprême)
Vishnu : le protecteur
Shiva : le destructeur
L’originalité de la trimurti (signifie trois formes) est que la destruction fait partie de l’ordre de l’univers. Là où le christianisme oppose bien et mal, l’hindouisme considère que la destruction est dans l’ordre des choses et est un cycle naturel de la vie. Il n’y a pas de dualité dans cette conception, puisque tout ce qui existe résulte d’une seule et même puissance suprême.
Création, conservation et destruction
Création, conservation et destruction sont toujours à l’œuvre à chaque instant dans le temps. La correspondance de ces trois principes dans la vie de tous les jours se retrouve dans la naissance, la vie et la mort. Ils représentent les bases fondamentales de notre univers, Au début de la création prédomine Brahma, le créateur, celui dont jaillissent toutes choses. Quand la création se manifeste, en elle demeure le pouvoir de préservation, Vishnu. A la fin de chaque cycle de création, intervient la puissance de destruction de Shiva, la puissance de purification qui ramène toutes choses à l’origine et par qui un nouveau de cycle de création peut commencer.
Brahma, Vishnou et Shiva ne sont pas trois divinités distinctes, indépendantes l’une de l’autre, mais représente la même force suprême sous trois différents aspects.
D'autres divinités
L'Hindouisme est une religion en perpétuelle évolution. Elle s'adapte en intégrant les Dieux et les Saints des autres religions.
De nombreux textes font références à des millions de divinités. On les appelle les Deva. Mais il existe d'autres manifestations divines, que l'on appelle des avatars. Les avatars sont les incarnations humaines d'une divinité, comme Krishna par exemple.
Rappelons-le, les multiples divinités qui existent sont les représentations d'un seul et même Dieu, sous de multiples formes. C'est pourquoi, nous parlons de divinités et non de Dieu lui même, qui lui n'a pas de représentations, l'hindouisme considérant que sa nature même est trop puissante et complexe pour être représenter par l'esprit humain.
Contrairement aux dieux de la Trimûrti (Brahmâ, Vishnu et Shiva), les Deva ne sont pas des Etres tout-puissants. Ils ne sont pas doués des mêmes capacités de création ou transformation. Ils symbolisent les forces de la nature, ainsi que les forces cosmiques, ou bien encore les qualités ou passions humaines. Quand on dit qu'ils sont au nombre de 33 millions, c'est une manière d'exprimer qu'ils sont en nombre indéterminable. Lorsque l'ordre du monde est menacé, les Devas interviennent et assistent Shiva et Vishnu dans leurs tâches.
Les Symboles de l'Inde
Om, la syllabe éternelle
Om (ou AUM) est la syllabe sacrée de l'hindouisme, fusion des lettres du sanskrit A, U et M.
Om n'est pas un mot, mais plutôt une intonation, qui, comme la musique, dépasse les barrières d'âge, de races, de culture et même d'espèce.
A représente l’éveil, le commencement, la naissance, et le dieu créateur Brahma.
U représente le rêve, la continuation, la vie, et le dieu Vishnu.
M représente le sommeil la fin, la mort, et le dieu destructeur Shiva.
La syllabe représente donc la totalité de ce qui existe, ainsi que la trinité hindoue, c’est le symbole de l’univers absolu. Cette syllabe est considérée comme le son originel, primordial. Elle serait la somme et la substance de tous les mots qui puissent émaner de la gorge de l'homme. Ce qui signifie j’accepte.
La musique du Om
On croit que c'est le son de base du monde et qu'il contient tout les autres sons. C'est un mantra ou une prière en soi. S'il est répété avec l'intonation correcte, il peut résonner partout dans le corps, afin que le son pénètre dans le centre de son être, l'atman ou l'âme.
Le pouvoir du Om
En méditation quand nous chantons Om, nous créons en nous une vibration qui s'accorde en sympathie avec la vibration cosmique et nous commençons à penser universellement. Le silence momentané entre chaque chant scandé devient palpable. Il faut alors prendre soin du mouvement d'opposition entre le son et le silence jusqu'à ce qu'enfin, le son cesse. Dans le silence obtenu, la simple pensée du OM est étouffée; il n'y a plus de pensée. C'est un moment où toutes les petites affaires temporelles sont perdues dans le désir de l'universel. Telle est la puissance incommensurable, illimitée, infinie du OM.
Le Svastika/Sauvastika
Ce mot est composé de « svasti », qui signifie en sanskrit bonne fortune et du diminutif « ka ». Svastika veut donc dire « qui porte chance ». En Occident, on considère en général que le svastika "tourne".
On distingue deux versions de ce symbole, avec deux sens de rotation différent.
La première a les branches tournées vers la droite ou dans le sens des aiguilles d’une montre. C’est un signe de bon augure, représentant Ganesh, le soleil, la construction et la voie de la main droite.
sauvastika
La seconde version, moins représenté en Inde, mais malheureusement trop connu pour son infâme idéologie en Occident, a les branches tournées vers la gauche ou dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Appelée sauvastika, c’est un signe de mauvaise augure, figurant Kali, la destruction, la voie de la main gauche.
Les branches de ce symbole sont tordues, indiquant que la transcendance du divin mais par des voies détournées (voies de la main droite ou de la main gauche).
Ce symbole est important, car il montre le caractère impersonnel de la représentation. Il ne s'agit pas de représenter une divinité telle ou telle, mais de représenter un principe.
Le panthéon hindou compte plus de 33 millions de divinités. Parmi elles, ce qu’on appelle la Trimurti tient une place majeure. Cette symbolique de trois entités se retrouve dans le christianisme comme le père, le fils et le Saint-Esprit.
divinités de l'Inde
Les divinités sont très souvent représentées avec quatre bras ou trois têtes. Il ne s’agit pas là de créer des formes monstrueuses, comme on pouvait le croire au XVIIe siècle, mais de traduire un aspect particulier de la divinité. Les quatre bras désignent les quatre directions de l’espace, les nombreuses mains portent des armes, et les trois têtes indiquent des formes complémentaires de la divinité.
Il y a ainsi un foisonnement de divinités, mais l’Indien a parfaitement conscience que toutes figurent une même unité du divin (Brahman). Il ne s’agit pas pour lui d’adorer ou de craindre une idole qu’il opposerait à d’autres. La dévotion suppose simplement une divinité d’élection, l’ishta-deva, qui est un choix affectif de la part du dévot pour se rapporter au divin
Dans la tradition hindoue, la dynamique de l’ordre du monde repose sur trois divinités : les mahâdeva (grand-devas, deva signifie dieu).
Brahma : le créateur (à ne pas confondre avec Brahman l’être suprême)
Vishnu : le protecteur
Shiva : le destructeur
L’originalité de la trimurti (signifie trois formes) est que la destruction fait partie de l’ordre de l’univers. Là où le christianisme oppose bien et mal, l’hindouisme considère que la destruction est dans l’ordre des choses et est un cycle naturel de la vie. Il n’y a pas de dualité dans cette conception, puisque tout ce qui existe résulte d’une seule et même puissance suprême.
Création, conservation et destruction
Création, conservation et destruction sont toujours à l’œuvre à chaque instant dans le temps. La correspondance de ces trois principes dans la vie de tous les jours se retrouve dans la naissance, la vie et la mort. Ils représentent les bases fondamentales de notre univers, Au début de la création prédomine Brahma, le créateur, celui dont jaillissent toutes choses. Quand la création se manifeste, en elle demeure le pouvoir de préservation, Vishnu. A la fin de chaque cycle de création, intervient la puissance de destruction de Shiva, la puissance de purification qui ramène toutes choses à l’origine et par qui un nouveau de cycle de création peut commencer.
Brahma, Vishnou et Shiva ne sont pas trois divinités distinctes, indépendantes l’une de l’autre, mais représente la même force suprême sous trois différents aspects.
D'autres divinités
L'Hindouisme est une religion en perpétuelle évolution. Elle s'adapte en intégrant les Dieux et les Saints des autres religions.
De nombreux textes font références à des millions de divinités. On les appelle les Deva. Mais il existe d'autres manifestations divines, que l'on appelle des avatars. Les avatars sont les incarnations humaines d'une divinité, comme Krishna par exemple.
Rappelons-le, les multiples divinités qui existent sont les représentations d'un seul et même Dieu, sous de multiples formes. C'est pourquoi, nous parlons de divinités et non de Dieu lui même, qui lui n'a pas de représentations, l'hindouisme considérant que sa nature même est trop puissante et complexe pour être représenter par l'esprit humain.
Contrairement aux dieux de la Trimûrti (Brahmâ, Vishnu et Shiva), les Deva ne sont pas des Etres tout-puissants. Ils ne sont pas doués des mêmes capacités de création ou transformation. Ils symbolisent les forces de la nature, ainsi que les forces cosmiques, ou bien encore les qualités ou passions humaines. Quand on dit qu'ils sont au nombre de 33 millions, c'est une manière d'exprimer qu'ils sont en nombre indéterminable. Lorsque l'ordre du monde est menacé, les Devas interviennent et assistent Shiva et Vishnu dans leurs tâches.
Les Symboles de l'Inde
Om, la syllabe éternelle
Om (ou AUM) est la syllabe sacrée de l'hindouisme, fusion des lettres du sanskrit A, U et M.
Om n'est pas un mot, mais plutôt une intonation, qui, comme la musique, dépasse les barrières d'âge, de races, de culture et même d'espèce.
A représente l’éveil, le commencement, la naissance, et le dieu créateur Brahma.
U représente le rêve, la continuation, la vie, et le dieu Vishnu.
M représente le sommeil la fin, la mort, et le dieu destructeur Shiva.
La syllabe représente donc la totalité de ce qui existe, ainsi que la trinité hindoue, c’est le symbole de l’univers absolu. Cette syllabe est considérée comme le son originel, primordial. Elle serait la somme et la substance de tous les mots qui puissent émaner de la gorge de l'homme. Ce qui signifie j’accepte.
La musique du Om
On croit que c'est le son de base du monde et qu'il contient tout les autres sons. C'est un mantra ou une prière en soi. S'il est répété avec l'intonation correcte, il peut résonner partout dans le corps, afin que le son pénètre dans le centre de son être, l'atman ou l'âme.
Le pouvoir du Om
En méditation quand nous chantons Om, nous créons en nous une vibration qui s'accorde en sympathie avec la vibration cosmique et nous commençons à penser universellement. Le silence momentané entre chaque chant scandé devient palpable. Il faut alors prendre soin du mouvement d'opposition entre le son et le silence jusqu'à ce qu'enfin, le son cesse. Dans le silence obtenu, la simple pensée du OM est étouffée; il n'y a plus de pensée. C'est un moment où toutes les petites affaires temporelles sont perdues dans le désir de l'universel. Telle est la puissance incommensurable, illimitée, infinie du OM.
Le Svastika/Sauvastika
Ce mot est composé de « svasti », qui signifie en sanskrit bonne fortune et du diminutif « ka ». Svastika veut donc dire « qui porte chance ». En Occident, on considère en général que le svastika "tourne".
On distingue deux versions de ce symbole, avec deux sens de rotation différent.
La première a les branches tournées vers la droite ou dans le sens des aiguilles d’une montre. C’est un signe de bon augure, représentant Ganesh, le soleil, la construction et la voie de la main droite.
sauvastika
La seconde version, moins représenté en Inde, mais malheureusement trop connu pour son infâme idéologie en Occident, a les branches tournées vers la gauche ou dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Appelée sauvastika, c’est un signe de mauvaise augure, figurant Kali, la destruction, la voie de la main gauche.
Les branches de ce symbole sont tordues, indiquant que la transcendance du divin mais par des voies détournées (voies de la main droite ou de la main gauche).
Ce symbole est important, car il montre le caractère impersonnel de la représentation. Il ne s'agit pas de représenter une divinité telle ou telle, mais de représenter un principe.
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