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Algérie des illusions

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Message  Yacoub Dim 1 Mai 2016 - 15:55

Rappel du premier message :

A peine arrivé à Londres, un Algérien viole 8 femmes en 10 jours

30 Avril 2016, 15:52pm |

Publié par Thomas Joly

Un Algérien, violeur en série, a terrorisé la banlieue londonienne. Durant les dix jours qui ont suivi son arrivée dans la capitale britannique, ce criminel a agressé et violé huit femmes.

On ne connaît que son prénom, Mahdi ; il est âgé de 28 ans et sera présenté, le 25 mai prochain, devant la justice britannique pour répondre de huit viols sur huit femmes, toutes âgées entre 20 et 30 ans. La police londonienne a indiqué que ces crimes abjects ont été commis dans les dix jours qui ont suivi son arrivée à Londres.

Le prédateur sexuel a avoué avoir violé cinq des huit victimes en moins de quatre heures au cours d’une seule nuit. Son mode opératoire consistait à surprendre ses victimes la nuit lorsqu’elles s’apprêtaient à ouvrir la porte de leurs domiciles.

Source : http://www.fdesouche.com

______________________________________________________
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Yacoub
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Algérie des illusions - Page 3 Empty Re: Algérie des illusions

Message  Yacoub Ven 18 Nov 2016 - 18:40

La religion des Amazighs avant l’islam

Dans l’antiquité, les Amazighs avaient sans doute leurs propres
divinités, mais comme ils ont été presque toujours en contact avec les
peuples méditerranéens, ils ont aussi connu des influences des
croyances grecques, phéniciennes, romaines, égyptiennes et
probablement ibériques et celtiques ; ils ont aussi exercé leur
influence sur ces croyances. N’oublions pas que la terre berbère est
associée depuis la plus haute antiquité à la Grèce, puisque Platon y
situe l’Atlantide (Timée et Critias), que c’est là que le titan Atlas
fut condamné à porter la charge du monde, que c’est là qu’Hercule
vainquit le géant Antée, etc. C’est aussi là que selon les Grecs, est
née Athéna la fille de Zeus, sur les rives du fleuve Triton
(aujourd'hui Lac Kelbia, au pied du mont Waslatiya, le mont Vasaletus
de Ptolémée, en Tunisie)…

Nombreux sont les auteurs grecs de l’antiquité qui ont évoqué ne
serait-ce que dans une ligne, cette partie occidentale de ce qu’ils
appelaient alors la Libye.

Le culte de Dionysos introduit en Grèce par le phénicien Cadmos, frère
d’Europe, tous les deux, enfants d’Agénor le roi de Tyr, trouve
naturellement sa place chez les amazighs alliés des Carthaginois. Les
amazighs semblent également avoir suivi le culte de Dionysos ainsi que
le culte solaire lié à Apollon, qui est la version hellénisée du dieu
Baal phénicien et qui fut adoré à Troie.

Si les Amazighs ont adopté certains dieux des Romains, ces derniers,
habitués à la multiplicité des rites par le cosmopolitisme croissant
au sein de leur empire, ne se formalisaient pas pour enrichir leur
panthéon avec des dieux amazighsberbères. Rome qui, rappelons-le ne
fut pas un pays colonisateur aussi cruel que le fut le colonialisme de
la France, n’excluait pas que la possibilité soit donnée à des
autochtones de gravir les échelons de la hiérarchie politique.
Beaucoup de Amazighs, de gaulois et des peuples orientaux sous leur
tutelle sont devenus proconsuls et empereurs même, ou titulaires de
fonctions administratives supérieures. Citons les noms de Septime
Sévère, de Macrinus (Moqrân), et Héliogabale.

Comme les persans décrits par Hérodote, les Amazighs avaient une
religion fondée sur le culte des forces de la nature, du soleil et de
la lune, de la mer et de la montagne, des grottes. Ils n’adorent donc
pas tant les statues et n’ont pas bâti des temples spéciaux à cet
effet. Ils s’abstenaient de manger du porc, de consommer du sang des
bêtes sacrifiées, selon la religion égyptienne, qui fut peut-être
elle-même d’origine amazigh.

A propos de la religion antique des Perses, Hérodote écrit : « CXXXI.
Voici les coutumes qu'observent, à ma connaissance, les Perses. Leur
usage n'est pas d'élever aux dieux des statues, des temples, des
autels ; ils traitent au contraire d'insensés ceux qui le font :
c'est, à mon avis, parce qu'ils ne croient pas, comme les Grecs, que
les dieux aient une forme humaine. Ils ont coutume de sacrifier à
Jupiter sur le sommet des plus hautes montagnes, et donnent le nom de
Jupiter à toute la circonférence du ciel. Ils font encore des
sacrifices au Soleil, à la Lune, à la Terre, au Feu, à l'Eau et aux
Vents, et n'en offrent de tout temps qu'à ces divinités. Mais ils y
ont joint dans la suite le culte de Vénus Céleste ou Uranie, qu'ils
ont emprunté des Assyriens et des Arabes. Les Assyriens donnent à
Vénus le nom de Mylitta, les Arabes celui d'Alitta (al-lât), et les
Perses l'appellent Mitra. »

Le Prophète a dit : « Les meilleurs d’entre vous dans la Jâhiliya
sont les meilleurs d’entre vous dans l’islam ». Les hommes qui ont une culture de la pureté et de la perfection bénéficient plus et mieux de leur adhésion à l’islam que ceux qui y viennent d’un égarement lointain.

Cette forme de la religion a peut-être prédisposé les amazighs et les iraniens à accepter la religion du Prophète (SAW).

Il y a aussi cette communauté que signalent les sources, qui
s’appellent les musulmanes, et qui paraît être une survivance de
l’islam abrahamique, importé de Palestine. Les musulames sont
mentionnés comme un peuple ayant apporté son soutien à la révolte de Tacfarinas, qui eut lieu au début de l’ère chrétienne. Notons que Seyyiduna Ibrâhîm fut le premier à porter le titre de musulman
(muslim) et à le donner à la communauté des monothéistes (Sourate 22,
verset 78[1]) qui sera sur ses traces, en recommandant à son peuple et
à ses enfants de ne point mourir sans s’être auparavant fait
musulmans.

Les Amazighs ont rapidement été informés de l’avènement de Jésus fils de Marie (AS). Et ils ont eu le mérite d’avoir adhéré, pour certains
d’entre eux en tout cas, à la nouvelle foi qui a vu le jour en
Palestine. Ils ont en cela été favorisés par la grâce divine, qui les
a insérés dans un cycle dont le terme final allait être l’avènement du prophète de l’islam (SAW).

Par la suite, le christianisme a connu une extension dans nos pays en
tant que religion propagée par certains habitants de culture ou
d’origine romaine. Augustin d’Hippone (354 - 430), devenu un saint du
christianisme et un père de l’Eglise, vivait surtout dans cette sphère
culturelle romaine. Il était plus romain que chrétien. Homme de vaste
culture, ayant étudié et pratiqué toutes les grandes doctrines de son
temps, avant de les réfuter, son parcours intellectuel l’a conduit à
son terme, à accepter la foi chrétienne.

Son esprit syncrétiste a pu facilement s’exprimer par l’ambiance de
tolérance religieuse qui régna un certain temps dans l’empire romain,
en particulier après les décrets mettant fin aux persécutions des
chrétiens sous Constantin. Auparavant, les Romains avaient aussi fait
preuve de tolérance religieuse à l’égard des populations vivant sous
leur empire où se pratiquaient librement plusieurs cultes, tant que
lesdites religions demeuraient minoritaires et ne mettaient pas en
cause la religion des Romains eux-mêmes. Augustin a largement
bénéficié des libertés accordées par l’Empire. Lorsque le nombre de
chrétiens a commencé à mettre de l’ombre à la religion dominante, il y
eut une réaction violente des païens qui a entrainé le martyre d’un
grand nombre d’entre eux.

La pensée d’Augustin était trop compliquée, trop livresque, pour avoir
un impact en Berbérie proprement dite. C’était un doctrinaire, pas un
prédicateur ou un propagateur proche du peuple.

Il y eut donc un christianisme berbère. Mais il faut dire que dès le
début, il a pris une forme plurielle. Le christianisme était longtemps
resté désuni, il y avait autant de sectes que d’évêques. Chaque région
voulait avoir son Église propre, ses propres autorités
ecclésiastiques. Un pluralisme qui devait forcément être représenté en
Berbérie. Il y avait notamment un courant qui cherchait une autonomie
vis-à-vis de Rome, ne souhaitant pas relever d’un courant conçu sur la
base de la version catholique qui a la préférence de Rome et de
Byzance ; ce sera le donatisme, et avant lui le courant d’Arius, de
cette école qui enseignait que Jésus n’était pas le fils de Dieu, ni
un dieu lui-même, mais un homme envoyé par Dieu pour annoncer la bonne
nouvelle... de la venue prochaine d’un prophète prénommé Ahmad.

A l’époque d’Augustin qui officiait à Hippone (actuelle Annaba), un
homme s’était levé contre l’autorité de Rome, et il s’appelait
Donatus. C’est à lui que l’on doit le donatisme qui se caractérise par
le refus d’obéir à des prêtres désignés par Rome et ayant auparavant
trahi la religion par peur des représailles des Romains (sous
Dioclétien et les précédentes depuis celles de Néron jusqu’à celles
d’Aurélien). Un de ces prêtres contestés par Donatus s’appelait
Caecilius (Kusîla, peut-être le prénom épicène de Cécile), un homonyme
du Kusîla du début de l’islamisation. Le donatisme se caractérise
aussi par sa proximité aux autochtones : les prêtres donatistes
officient dans les trois langues : berbère, punique et latine. Saint
Donatus le grand, originaire d’une petite ville au sud de Théveste
(Tébessa) était lui-même d’origine berbère. Les Berbères hésitaient à
adopter la nouvelle religion dans la version catholique romaine,
autorisée par ceux-là mêmes qui continuent de rendre un culte aux
idoles du paganisme antique en particulier au dieu Soleil Invaincu
(Sol Invictus). Grâce à la nouvelle religion, Rome changeait de peau,
sans changer de politique. C’est pourquoi Augustin évêque de la ville
romaine d’Hippone, officiant en latin, ne pouvait sûrement pas trouver
écho auprès de ses compatriotes, s’il était établi qu’il fut un
Berbère de sang et de langue.

En termes khalduniens, je dirais que les Berbères avaient besoin d’une
religion qui leur serve de ciment pour organiser leur esprit de corps
(asabiya), créatrice de civilisation. Ils ne voulaient pas être
greffés sur une civilisation romaine sur le déclin, qui n’a d’ailleurs
toléré le christianisme que parce qu’elle a perdu sa force. Quand
Augustin se fait chrétien (ce qui est à son honneur pour l’époque),
rien d’autre ne pouvait l’intéresser dans la Rome antique, usée par la
corruption et les guerres et les menaces des barbares de l’Europe.
Mais peut-être que si ; il était intéressé par la puissance que
léguerait Rome aux chrétiens longtemps persécutés et réduits au
silence. Rome a voulu d’abord se relever en remuant dans les cendres
les braises encore non éteintes du paganisme, que les empereurs vont
essayer de lever au rang de doctrine et de religion nouvelle : Sol
Invictus ! C’est sous Dioclétien (244 – 311) qu’aura lieu la dernière
et la plus sanglante des persécutions des chrétiens de l’empire
romain. Dioclétien se retire volontairement du pouvoir en 305.

Quand Augustin embrasse la doctrine catholique, l’Eglise a plus de
trois siècles d’âge. Elle charrie déjà trop de scories, de maladies
qui l’ont atteinte. Il n’y a pour ainsi dire personne pour témoigner
de la virginité première de la foi, de sa simplicité originelle. On a
formulé des dogmes qui n’ont rien à voir avec l’enseignement du
Prophète Jésus (AS). Le dogme de la Trinité par exemple, choquait même
les grands intellectuels grecs partisans du paganisme, en particulier
les tenants du platonisme et du néoplatonisme[2] pour qui le
polythéisme de la mythologie n’était qu’une allégorie. Ils avaient
démontré que si Dieu est, il ne peut être qu’Un. Or la Trinité n’était
pas claire sur ce sujet. Ils ont conclu que le christianisme était
simplement un polythéisme de la pire espèce.

Augustin croyait en la catholicité réelle de l’enseignement de
l’Église. Mais la plupart de ces vues se sont avéré fausses, démenties
par l’histoire. Car ce qu’est devenue l’Église est la conséquence des
décisions qui ont été prises par les pères de l’Église. Si Augustin
s’était rallié au donatisme, il aurait contribué à fonder un
christianisme énergique, indépendant, qui donnerait une autre chance à
la religion de Jésus (AS). Cela était d’autant plus possible que Rome
impériale allait faiblissant, alors que la asabiya berbère ne
demandait qu’à faire front pour lancer et soutenir une religion
nouvelle, avec du sang neuf, ne devant rien aux restes de l’empire. Le
bien se fonde exclusivement sur le bien.

Augustin, au contraire, proposait avec insistance que les Berbères
rattachent leur destin à celui de la nouvelle Rome qui n’était pas
encore mûre, pour être crédible. L’alliance entre l’Église et Rome
était un marché de dupes. Personne n’y gagnera, car lorsque Rome
meurt, elle ne laisse pas d’héritage à l’Eglise. Elle meurt ruinée,
comme meurt toute civilisation.

Il ressort de la lecture des lettres d’Augustin relatives à la crise
du christianisme en Afrique, que les Berbères souhaitaient une
religion qui les libère de Rome, au moins qui les libère de la place
qu’occupe Rome dans leur vie quotidienne, une religion qui serve de
contrepoids à l’oppression de Rome, et non pas une religion qui
augmente la puissance de Rome. Saint Augustin s’acharne à prouver sans
succès que la soumission à Rome (ou à Byzance) fait partie de la
définition même de l’Église. Or cela était loin d’être une évidence,
d’autant plus que le pouvoir temporel de Byzance qui avait autorité
sur Rome, se moquait pas mal des questions de doctrine et ne se
souciait que de la paix sociale dont il connaissait les recettes
depuis des siècles. Bien que personnellement respecté, il ne sut
jamais gagner la confiance de ses interlocuteurs donatistes dont les
racines de la doctrine remontent à l’enseignement d’Arius qui fut jugé
hérétique au premier Concile de Nicée, sur une concession personnelle
de l’empereur païen Constantin 1er (272 – 337) qui voulait en finir
avec les débats entre les cardinaux, en sacrifiant un homme (auquel il
croyait lui-même) portant une doctrine puissante, mais politiquement
gênante. Constantin lui-même ne crut dans le Christ qu’au moment de sa
mort. Constantin sera attiré plutôt par l’enseignement d’Arius ; ses
successeurs feront de même.

A son époque, Augustin oublie déjà que c’est encore cet empereur,
Constantin, qui avait fait en sorte que le Donatisme soit condamné,
par un calcul politique. Paradoxalement, Constantin mourra lui-même en
tant qu’arien, inspirateur de la doctrine de Donat, suivi en cela par
ses deux fils, et son neveu Julien qui, parvenu au pouvoir par un
heureux hasard sans l’avoir trop cherché, suivra une politique
beaucoup plus favorable aux donatistes. C’est vrai que Julien, qui
était également un homme de grande culture au fait des idées
religieuses, comme Augustin, avait en plus de son souci de paix
sociale, d’autres arguments contre le christianisme. Il fut l’auteur
d’une réfutation des galiléens (= chrétiens). L’Église le surnommera
pour cela Julien l’Apostat, à tort, parce qu’il n’avait jamais déclaré
être chrétien. Il était partisan d’Arius, et des philosophes grecs.

Les Berbères n’admettaient pas que des jeunes filles vierges (nonnes)
soient consacrées au culte chrétien par un vœu de célibat. Ils
voyaient en cela une résurgence ou une continuité de la pratique
païenne des vestales.

La doctrine de saint Donat se caractérise par le refus radical de
soumettre la foi à un quelconque pouvoir temporel. A cette position, «
fanatique », Augustin ne pourra opposer que sa propre position
fanatique. Il est incapable de porter le débat sur le plan de la
doctrine, et s’emploie uniquement à essayer de justifier les positions
des évêques que les donatistes refusaient de reconnaitre. Aigri, usé
par les diatribes, il finira par devenir le grand inquisiteur
antiberbère avec son célèbre jugement : tuez-les tous, Dieu
reconnaitra les siens[3]. On ne s’explique pas comment un esprit aussi
compétent n’avait pas vu qu’à la domination militaire de Rome, on ne
pouvait pas surajouter une domination religieuse parallèle dont le
siège serait encore à Rome ou à Byzance. Dans sa lettre à un homme
nommé Vincent, il croit démontrer la nécessité de la contrainte en
matière religieuse par l’argument de l’efficacité. Il constate et se
félicite que depuis que l’Etat soutient le catholicisme, Hippone est
devenue majoritairement catholique, alors qu’elle fut presque toute
acquise à la doctrine donatiste !!! Vincent lui objecte judicieusement
que Jésus n’a jamais demandé le soutien des moyens de répression de
l’Etat à sa religion. Augustin répond simplement que les temps ont
changé... C’est désormais l’Etat qui baptise. Le prêtre n’est que le
fonctionnaire de l’Etat.

Il ne se pose pas la question du cas où la répression serait favorable
à ce qu’il appelle l’hérésie…

La lutte des Berbères pour l’instauration d’une église nationale
finira par porter ses fruits.

Le christianisme officiel (celui soutenu par l’empire) se satisfaisait
d’avoir été toléré par les Romains ; il n’osait pas élever le ton pour
imposer une adaptation aux enseignements chrétiens de la politique
romaine qui restera celle de l’empire jusqu’à sa chute de ce dernier
en 423 et même jusqu’à sa défaite devant la retentissante progression
de l’islam. Quand Genséric envahira la Berbérie avec ses troupes de
Vandales, ce seront surtout les occupants romains qui en feront les
frais. Mais il est remarquable que les Maures saisiront l’occasion
pour crier leur rejet de la doctrine de la Trinité.

On peut affirmer que le christianisme s’était en réalité discrédité en
Afrique du nord bien avant même l’arrivée de l’islam. Les historiens
coloniaux on tenté d’exagérer l’importance du phénomène chrétien en
Berbérie dans l’espoir de raviver de ses cendres une Église qui ne fut
que celle des Romains en Berbérie.

Le Christianisme a été libéré par l’islam de la situation impossible à
tenir dans laquelle il s’était retrouvé. Trop faible pour convaincre
même les penseurs païens, il ne pouvait pas non plus voler de ses
propres ailes. En l’allégeant du poids qu’il trainait, l’islam l’a
contraint à apprendre à se débrouiller tout seul. Les chrétiens ne
savaient pas comment on fait une civilisation avec la religion. Ils
l’apprendront au contact de l’islam même si cela leur coûta de perdre
la majorité de leurs adeptes vivant en Palestine, berceau du
christianisme, adeptes entrés en grand nombre dans l’islam. Ce n’est
qu’après avoir fait son hégire, son émigration en Occident, que le
christianisme commencera à se prendre peu à peu en charge tout seul.
Mais il trainera ses défauts, car il ne se remettra pas tout à fait de
la maladie contractée dans son berceau romain : au bout de son
cheminement, ce ne sera plus que l’Inquisition et les bûchers, le
colonialisme et les massacres des peuples en Amérique et en Afrique.

Le christianisme ne pouvait pas connaître l’éclosion, tant que
dominait la puissance romaine. Le principal effet entrainé par
l’avènement de Jésus (AS) a peut-être été la destruction du Temple de
Jérusalem par les Romains, quelques années après que Jésus (AS) ait
quitté ce monde. Quels que soient les motifs de ceux qui l’ont décidé,
cet évènement a eu un impact puissant sur le destin du christianisme.
C’est le lieu ici de signaler ici qu’après la destruction du second
Temple de Jérusalem, les juifs de Palestine ont commencé à fuir la
région pour échapper aux persécutions. Beaucoup d’entre eux sont venus
en Berbérie, soit pour y élire résidence définitivement ou séjourner
temporairement avant de poursuivre leur route pour l’Europe. Ceux qui
restaient s’adonnèrent au commerce. Les juifs ne connaîtront la
sécurité et la stabilité qu’après l’édit de Caracalla, en 212 de notre
ère, qui « fortifiera les communautés juives d’Afrique du nord dans la
citoyenneté romaine[4] ».

Le Romain devenu Byzantin restera l’occupant, jusqu’à l’arrivée des
Vandales, puis celle des musulmans. Il y eut en Gaule, une
civilisation gallo-romaine, mais en Berbérie, un auteur français
récent[5] a parlé des « Romano-africains ». C’est tout dire. On
n’était pas loin de l’Algérie française qui fit de l’Algérien un objet
du colon.

Tout cela a largement préparé les Berbères à accepter l’islam comme
une délivrance, de Byzance et de Rome. L’islam marque la fin du long
cauchemar suscité par les querelles théologiques violentes entre
chrétiens s’excommuniant les uns les autres à coups de conciles.

L’islam sera de loin beaucoup mieux reçu chez nous.

Mais là aussi, il faut reconnaître qu’il y a un conflit puissant que
les historiens soucieux seulement de noter des faits sans toujours les
situer et les expliquer, n’ont pas relevé. Il y a eu deux annonces de
l’islam au sein des Berbères (quand je dis Berbères, j’y inclus les
citoyens romains vivant en Berbérie). La première a eu lieu dès les
premières années qui suivirent la disparition de l’Envoyé de Dieu
(ASW).

La seconde a commencé avec les Omeyyades.

L’islam qu’apportent les soldats dépêchés par les Omeyades, n’est pas
toujours celui des premiers prédicateurs. Entre temps, les musulmans
se sont déjà fait plusieurs guerres entre eux, et plusieurs massacres,
dans les luttes pour le pouvoir.

Le khalifat a cédé la place à un empire. Il y a eu l’assassinat de
l’Imam Ali, et plus tard l’assassinat de l’Imam Hossein, petit-fils du
Prophète (SAW). Les Arabes commencent déjà à faire de la realpolitik,
c'est-à-dire à placer leur intérêt direct avant l’intérêt supérieur de
la foi nouvelle. On pourrait trouver, dans la lecture des chroniques
arabes, des indices de l’affaiblissement de la foi, au profit du
renforcement du calcul et de la préméditation chez les "conquérants"
arabes qui ne sont plus des prédicateurs, mais de simples guerriers
cherchant la gloire militaire, plutôt que l’agrément divin.

Il y a une opposition flagrante entre la soif d’islam authentique des
nouveaux convertis berbères et les intentions affichées par les chefs
arabes en majorité acquis à la solde des Omeyyades, qui cherchent
surtout à imposer par la force, sans même donner un temps de réflexion
aux Berbères pourtant infiniment bien disposés envers l’islam.

Il y a un conflit entre deux rythmes, deux vitesses, deux asabiyas,
l’une déjà fatiguée, aspirant à jouir des fruits de ses efforts, déjà
détournée de sa mission, et l’autre (les Berbères) qui ne cherche qu’à
se cristalliser et s’unifier pour filer porter le message à d’autres
contrées.

Les Arabes ont failli faire tout rater par leur comportement
opportuniste qui importait en Berbérie leur conflit oriental.
Heureusement que des hommes ayant cru à la première heure étaient là
pour guider leurs compatriotes, en leur montrant d’où venait l’erreur
et à les aider à faire la distinction entre la Foi et les
comportements excessifs des militaires.

L’un des derniers administrateurs nommés par les Omeyyades, va se
presser de faire allégeance aux Abbassides en apprenant que ces
derniers venaient de renverser la dynastie omeyyade. Le chef abbasside
le félicite et lui demande alors de lui envoyer quelques esclaves
(femmes). L’ex-agent omeyyade rappelle à l’abbasside que la région
était devenue toute entière musulmane et qu’on ne faisait plus
d’esclaves. Ce qui mit l’abbasside dans une grande colère…

Et suscita le dégoût et l’indignation des Berbères.

Alors quand vous lirez dans les chroniques arabes que les Berbères ont
renié douze fois l’islam avant de se convertir définitivement et de se
mettre en route pour l’Espagne, gardez à l’esprit que la plupart de
ces reniements ont été suscités par les comportements des
missionnaires arabes, qui eux étaient de véritables reniements de la
foi. Les Berbères ne reniaient rien ; ils prenaient le temps
d’observer ces nouveaux conquérants.

En outre, le droit musulman, ne punit gravement le reniement que
lorsqu’il est le fait d’une personne née dans l’islam et qui a grandi
dans l’islam. Mais il accorde des délais pouvant être longs à des gens
qui ne profitent pas du temps accordé pour prendre les armes pour le
combattre. Il fait preuve de patience.

Pourtant, la preuve de l’adhésion massive des Berbères à la nouvelle
religion, est là tout évidente. Non seulement ils n’ont pas mis quatre
siècles à se convertir, mais ils ont rapidement fourni les troupes
pour aller porter plus loin le message de l’islam, en ne s’appuyant
que sur la force des musulmans, sans avoir à s’allier à un empire
occupant qui serait de surcroit païen. Ils ont adhéré à l’islam, comme
on adhère à une religion longtemps attendue, en s’empressant de le
faire. Je suis désolé de le dire, mais c’est la seule et unique
vérité.

L’islam confère une identité nouvelle. Il arrive d’emblée d’abord en
tant que religion cohérente mettant de l’ordre dans l’ordre social et
dans l’ordre métaphysique. Les prédicateurs arabes viennent proposer
une religion nouvelle. C’est leur première motivation. Même s’ils
commettent quelques péchés graves, ils n’arrivent pas en conquérants,
à la façon romaine, encore moins comme le colonialisme français qui
est la négation même de toute humanité au vaincu. Les gouvernants
peuvent bien sûr se réclamer de défendre l’islam, mais il n’existe pas
de modèle érigé par une Église chargée de dire la vérité. Ce qui est
permis est clair, ce qui est interdit est clair. Le reste est affaire
d’ijtihâd, d’effort d’interprétation juste. On peut penser et vivre
librement sa religion, penser ce que l’on veut si c’est dans la bonne
intention. Lorsque les Berbères, quelques années à peine après leur
conversion, reçoivent la mission de porter la nouvelle religion en
Andalousie (Ibérie), ils sont 12000 hommes à traverser le détroit de
Gibraltar et ne sont accompagnés que de 17 arabes pour répondre aux
questions concernant les sens des paroles du Coran qui n’étaient pas
encore connues des Berbères.

Il y eut bien sûr des sursauts de patriotisme : tout peuple songe
d’abord à assurer sa liberté en voyant un étranger se présenter à sa
porte sans y être invité. N’oublions pas que les Romains de Byzance
sont encore la puissance occupante du pays, et qu’ils étaient les
premiers à organiser la résistance pour protéger ce qu’ils
considéraient comme leur bien, même s’ils étaient surement loin de le
tenir d’une main de fer. Mais comme dans le cas du christianisme, les
Berbères se poseront les questions de la représentativité réelle des
arrivants avant de leur faire confiance. Il y aura là aussi un
résistant nommé Kusîla, (كسيلة). Et lui aussi a accepté la nouvelle
religion, mais il se battra jusqu’à la mort pour son interprétation
correcte. Il est établi que ce Kusîla vécut et mourut musulman, et
même en musulman strict et scrupuleux. Il régna sur Qayrawan
(Kairouan) pendant trois ans. Il fut victime de la vindicte omeyyade,
qui ne tolérait pas un pouvoir musulman non aligné sur son
interprétation de l’islam. Il mourut en martyr de la foi.

Du côté des Arabes, il y eut aussi des abus, graves parfois[6]. Ainsi,
lors de sa deuxième mission, ‘Oqba ibn Nâfi se comporta comme un homme
venu assouvir sa vengeance personnelle, envoyé et autorisé par Yazid
ibn Muawiya, l’assassin de l’imam Hossein, le petit-fils du Prophète
(SAW). Pour se convaincre de l’intention méchante de ‘Oqba, il suffit
de lire attentivement les sources arabes à ce sujet. Nous le
reconnaissions, parce que nous ne voulons pas insinuer que les Arabes
étaient tous des anges. Mais il suffit de dire que parmi eux, il y eut
beaucoup qui étaient motivés par lé désir de servir Dieu et de Lui
plaire exclusivement.

Les Berbères ne songeront à fonder leur propres dynasties et empires
sur leur territoire que lorsque les émirs arabes auront consommé leur
échec. Ils ont été et demeurent disponibles pour tout sacrifice
nouveau pour la religion du Prophète (SAW).

Les colons français aimaient dire : « Vous, les Berbères (les
kabyles), vous êtes plus intelligents que les Arabes ! ». Ils
espéraient ainsi nous rallier à eux, et nous séparer des Arabes. Il ne
faut pas y voir une flatterie. C’est plus que ça : les Français
voyaient que nous étions plus aptes, plus résolus, en cas de
soulèvement. Ils ne nous flattaient pas : ils nous craignaient. Ils
savaient de quoi nous sommes capables. Et ils l’ont compris quand ils
ont vu la Kabylie, durant la guerre de libération, s’embraser et
devenir leur cauchemar. Nos montagnes portent encore les traces du
napalm qu’ils déversèrent en tonnes pour tuer nos combattants. Ils ont
alors désespéré définitivement de faire de nous leurs agents. Oui, les
Kabyles sont capables de se soulever encore plus quand ils le font
pour Dieu, le Dieu de l’islam.

L’islam n’interdit pas aux peuples convertis de garder leurs propres langues. C’est le texte et l’enseignement du Coran qui sont sacrés, pas la langue arabe en tant que telle[7]. C’est pour cette raison que
les peuples musulmans vont s’attacher à la langue arabe par amour du
Coran et du Hadith. Jusqu’à nos jours, les musulmans berbérophones,
turcophones, persanophones et autres, sont autorisés à prononcer le
sermon (khotba) du vendredi dans leurs langues respectives. Et ils
continuent de se faire, en toute liberté, les défenseurs zélés de la
religion du Prophète (SAW).

Notes de renvoi :

[1] « Huwa sammâkum al-muslimîn », c’est lui (Ibrâhim) qui vous nomma musulmans.

[2] Comme l’empereur Julien qui fut aussi un homme de grande culture,
ou comme Porphyre, d’origine phénicienne, élève de Plotin et
transmetteur de son enseignement contenu dans les Ennéades, et qui
écrivit aussi une réfutation du christianisme.

[3] Dans une lettre à un manichéen, Augustin (qui fut lui-même un
adepte du manichéisme) n’hésite pas à recourir à la menace physique :
“And if you are not prepared to do this, begone from this place, and
do not pervert the right ways of the Lord, ensnaring and infecting
with your poison the minds of the weak, lest, by the Lord’s right hand
helping me, you be put to confusion in a way which you did not
expect.” Lettre numéro LXXIX. (« Et si vous n'êtes pas prêt à le
faire, partez d’ici, et ne pervertissez pas les voies droites du
Seigneur, piégeant et en infectant avec votre poison les esprits des
hommes faibles, de peur qu’avec l’aide de la main droite du Seigneur,
je ne sois amené à vous confondre d'une manière à laquelle vous ne
vous attendiez point. »)

[4] Voir Gilbert Meynier, page 74, pour de plus amples informations.
Dans les sources grecques et romaines que j’ai consultées, il n’est
pas fait beaucoup mention des juifs dans leurs rapports avec les
autochtones. Voir note suivante.

[5] Il s’agit de Gilbert Meynier, auteur de L’Algérie des origines, de
la préhistoire à l’avènement de l’islam. La découverte, 2007. Malgré
quelques critiques, cet ouvrage me parait très documenté et
relativement bien objectif.

[6] Extrait d’une lettre adressée à Louis-Philippe, Roi de France, par
l’Émir Abdelkader : « Oui, Sultan de France, tes agents exclusivement
militaires, ne veulent que combats et conquêtes ; ce système n’est pas
le tien, j’en suis sûr. Tu n’es point venu sur la terre d’Afrique pour
en exterminer les habitants, ni pour les chasser de leur patrie. Tu as
voulu leur apporter les bienfaits de la civilisation. Tu n’es point
venu asservir des esclaves, mais bien les faire jouir de cette
liberté, qui est l’apanage de ta nation, de cette liberté dont tu as
doté tant de peuples et qui est une des bases des plus solides de ton
gouvernement.
Eh bien ! La conduite de tes généraux est tellement contraire à ces
sentiments (qui sont les tiens, j’aime à le penser), que les Arabes
sont persuadés que la France a l’intention de les asservir et de les
chasser de leur pays. Aussi, vois-je grandir chez eux et contre vous,
une haine qui sera plus forte que ma volonté et mettra un obstacle
insurmontable à l’exécution de nos projets mutuels de civilisation.
Je te prie, au nom de Dieu qui nous a tous créés, cherche à mieux
connaître ce jeune musulman que l’Etre suprême a placé malgré lui à la
tête d’Arabes simples et ignorants et qu’on te dépeint comme un ennemi
fanatique et ambitieux. Fais-lui savoir quelles sont tes intentions,
que surtout tes propres paroles arrivent à lui et sa conduite te
prouvera qu’il était mal apprécié.
Que Dieu continue à t’accorder les lumières nécessaires pour gouverner
sagement tes peuples. »
Cette lettre est écrite en langue française par Léon ROCHES – devenu
musulman -- arabisé pour le bien de l’histoire et qui a pris le nom de
: El-hadj Omar -- sous la dictée de l’émir Abdelkader dans son camp de
Bou-Khorchefa le 15 avril 1839.

[7] Les commentateurs du Coran n’hésiteront pas à se servir de la
poésie jahilienne pour se documenter au besoin sur les sens de
certains mots du Coran.

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Message  Yacoub Ven 18 Nov 2016 - 18:47

Carnegie: Donald Trump préférerait l’Algérie au Maroc
Carnegie: Donald Trump préférerait l’Algérie au Maroc


Selon un très influent Think Tank américain, "Carnegie Endowment For International Peace", le nouveau président américain Donald Trump inverserait l’ordre des priorités stratégiques de son pays au Maghreb, en se détournant du Maroc au profit de l’Algérie.

Le journal marocain en ligne, Le mag.ma qui rapporte cette information, indique que  "Carnegie Endowment For International Peace" a publié, à la suite de l’élection de Donald Trump, une série de notes et d'analyses consacrées aux effets de cette nouvelle donne politique américaine sur la région MENA. L’une d’elles traite du des futures relations USA-Maghreb, sous la nouvelle administration américaine.

Ainsi, Carnegie a d'abord posé le postulat que l’Afrique du Nord est et sera toujours, une "région secondaire pour la politique étrangère des Etats-Unis". Par conséquent, la politique américaine au Maghreb se construit, au gré des petites circonstances, aux penchants et préférences de tel ou tel responsable américain, au conseil de sécurité nationale de la maison blanche, au département d’Etat, au Pentagone, à la CIA, DIA ou NSA rapporte la même source.

Carnegie a expliqué, que grâce à cette approche, le Maroc a réussi à se placer au rang de l’allié principal de Washington dans sa région : ‘‘Le Maroc accueille chaque année un grand    nombre de volontaires du Peace Corps,  collabore à des questions de renseignement, organise des exercices militaires avancés et est même considéré comme le remplaçant idéal de l'Allemagne pour accueillir l'AFRICOM’’.

Mais indique Carnegie, Trump qui est arrivé pour "révolutionner" les positions de son pays sur tous les dossiers, pourrait effectuer la même chose au Maghreb, en faisant basculer la préférence de son pays du côté de l’Algérie, au détriment du Maroc.

Le think tank américain avance comme preuves qu’il a toujours existé une forme de proximité méthodologique entre le pouvoir algérien et le parti républicain américain. Les deux, relève le Think Tank US, privilégient l’autoritarisme pour imposer la stabilité et développer les relations dans le domaine énergétique.  Et les algériens, pourraient tenter d’obtenir de Trump, un rôle de maintien de l’ordre dans les zones libyennes et sahéliennes.

Carnegie conclut son analyse en indiquant que les relations économiques de l’Amérique avec l’Afrique du Nord, très faibles habituellement, continueront à l'être sous la gouvernance du président Donald Trump l’isolationniste, qui irait jusqu'à faire peu cas des questions de démocratie et de droits de l’homme dans les trois pays de cette région, contrairement à l'Administration précédente.

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Message  Yacoub Ven 18 Nov 2016 - 19:41

Liste des dirigeants de l’Algerie depuis l’an 215 av J.C

Cet article est un énoncé de noms, des rois et dirigeants qui ont été à la tête de l’Algérie et ce depuis l’an 215 av J/C , et non pas seulement de l’histoire des dirigeants de la République algérienne moderne. Il ne faut pas oublier que la civilisation humaine au Maghreb et en particulier en Algérie remonte à des millénaires mais ce n’est qu’à partir de l’Antiquité que cet espace commence à prendre sa forme actuelle en se scindant en régions et peuples. Cette liste, de dirigeants qui se sont succédés à la tête de l’Algérie ont été les premiers artisans de cet état-nation algérien moderne d’aujourd’hui. Telle une Chronique, ces grandes figures ont été un vaste panorama des évènements passés et sont une source indispensable de par la valeur documentaire, que soulève le rôle qu’ils auront joué à travers les millénaires. Ils demeurent, une source de connaissance historique de l’Algérie parfois d’une étonnante crudité, d’où la liste nominative qui suit !


Rois numides :
Juba II

Juba II

•    Rois de la Numidie occidentale des Massaessyles :
•    Roi Syphax (215 av J.C à 220 av J.C)
•    Rois de la Numidie orientale des Massyles :
•    Roi Zelalsen (vers 225 av J.C jusqu’à vers 215 av J.C)
•    Roi Gaïa (vers 215 av J.C à 207 av J.C)
•    Roi Ozalces (207 à 206 av JC)
•    Roi Capusa (206 à 206 av JC)
•    Roi Lacumazes (206 à 206 av JC)
•    Roi Massinissa (206 à 202 av JC), qui unifia la Numidie






Rois de la Numidie unifiée :
Massinissa

Massinissa

•    Roi Massinissa (202 à 148 av JC)
•    Roi Micipsa (148 à 118 av JC)
•    Roi Gulussa (148 à 145 av JC) – vice-roi, ministre de la guerre
•    Roi Mastanabal (145 à 118 av JC) – vice-roi, ministre de la justice
•    Roi Adherbal (118 à 112 av JC)
•    Roi Hiempsal I (118 à 118 av JC)
•    Roi Jugurtha (118 à 106 av JC)
•    Roi Gauda (106 à 88 av JC)
•    Roi Hiempsal II (88 à 60 av JC)
•    Roi Juba I (60 à 46 av JC)
•    Souveraineté saisie par la République romaine ( 46 a 30 a JC)
•    Roi Juba II (30 à 23 av JC)
•    Roi Ptolémée de Maurétanie (23 av JC à 40 ap JC) – Fin de la dynastie numide.


Occupation romaine :
Auguste

Auguste

•    Empereur Auguste (25 av JC à 14)
•    Empereur Tibère (14 à 37) – Tacfarinas dirige une résistance
•    Empereur Caligula (37 à 41)
•    Empereur Claude Ier (41 à 54)
•    Empereur Néron (54 à 69)
•    Empereur Vespasien (69 à 79)
•    Empereur Titus (79 à 81)
•    Empereur Domitien (81 à 96)
•    Empereur Nerva (96 à 98)
•    Empereur Trajan (98 à 117)
•    Empereur Hadrien (117 à 138)
•    Empereur Antonin le Pieux (138 à 161)
•    Empereur Marc Aurèle (161 à 180)
•    Empereur Commode (180 à 192)
•    Empereur Septime Sévère (193 à 211)
•    Empereur Caracalla (211 à 217)
•    Empereur Macrin (217 à 218) – Cet empereur est issu de Cherchell
•    Empereur Élagabal (218 à 222)
•    Empereur Sévère Alexandre (222 à 235)
•    Empereur Dioclétien (284 à 285)
•    Empereur Maximien Hercule (285 à 305)
•    Empereur Constance Chlore (305 à 306)
•    Empereurs d’Occident, jusqu’à Honorius (395-423), puis Valentinien III (425-455) qui perd en 439 le contrôle du pays au profit de la domination partielle vandale.

Occupation vandale :
Vandal

Roi Vandal

•    Roi des Vandales Genséric (430 à 477)
•    Roi Hunéric (477 à 484) – révolte des Berbères Circoncellions
•    Roi Gunthamund (484 à 496)
•    Roi Thrasamund (496 à 523)
•    Roi Hildéric (523 à 530) – son général Hoamer subit une défaite face aux Berbères.






Occupation Byzantine :
empereur justinien

Empereur Justinien

•    Empereur Justinien (530 à 565)
•    Empereur Justin II (565 à 578)
•    Empereur Tibère II (578 à 582)
•    Empereur Maurice Ier (582 à 602)
•    Empereur Phocas (602 à 610)
•    Empereur Héraclius (610 à 641)
•    Empereur Constantin III (641 à 641)
•    Empereur Heraclonas (641 à 641)
•    Empereur Constant II (641 à 647)








Califat Omeyade qui succède aux 4 califes dit « el Rashidun » :
Chassériau Ali Ben Ahmed

Chassériau Ali Ben Ahmed

•    Khalife Muawiya Ier (647 à 656)
•    Khalife Yazid Ier (680 à 683)
•    Khalife Muawiya II (683 à 684)
•    Khalife Marwan Ier (684 à 685)
•    Khalife Abd el Malik (685 à 705) – Alger est prise aux Byzantins.
•    Khalife Al Walid Ier (705 à 715)
•    Khalife Suleymane Ibn Abd el Malik (715 à 717)
•    Khalife Omar II (717 à 720)
•    Khalife Yazid II (720 à 724)
•    Khalife Hisham Ibn Abd el Malik (724 à 743)






Révolte berbère :
Révolte berber

Révolte berber

(743 à 776) – L’Afrique du Nord s’enflamme sous la direction d’une révolte berbère contre l’impôt et le rite sunnite des Omeyyades. Une armée berbère impose la défaite à deux armées arabes omeyades (à Chlef et dans le Constantinois) venues d’Espagne et de Damas. L’armée berbère se met en marche , et part de Béjaïa pour réformer le monde islamique.








Dynastie Roustemide :
dynastie Roustoumide

Cavalier Roustoumide

•    Imam Abderahmane Ibn Roustoum (776 à 784)
•    Imam Abdelwahab Ibn Abderahman (784 à 832)
•    Imam Aflah ibn abdelwahab (832 à 871)
•    Imam Abou Bakr Ibn Aflah (871 à 871)
•    Imam Mohamed Abou Yaqzan (871 à 894)
•    Imam Youssef Abou Hatem (894 à 897)
•    Imam Yaakoub Ibn Aflah (897 à 901)
•    Imam Youssef Abou Hatem – encore – (901 à 906)
•    Imam Yakzan Ibn Mohamed (906 à 909)




Dynastie Fatimide :
Selahaddin Eyyubi

Selahaddin Eyyubi

•    Imam Obeyd Allah El Mahdi Bi Allah – (909 à 934). Les armées berbères Kutama de basse Kabylie fondent, sous Ubayd Allah al-Mahdi, la dynastie Fatimide. Les Kutamas mettent fin à la dynastie Rostemides et conquièrent l’Ifriqiya. Lorsqu’ils transfèrent leur cour en Égypte, ils nomment la dynastie Ziride pour les remplacer et imposer l’union.












Dynastie Ziride :
Bologhine ibn ziri

Bologhine ibn ziri

•    Ziri ibn Menad (935 à 973)
•    Bologhine ibn Ziri (973-983) – construit la ville musulmane d’Alger
•    al-Mansur ibn Bologhine (983-995)
•    Badis ibn Mansur (995-1015)
•    al-Muizz ibn Badis (1015-1062) – les Hilaliens, envoyés par les Fatimides, détruisent Kairouan, la capitale des Zirides est transféré à Mahdia
•    Tamim ibn al-Muizz (1062-1108)
•    Yahya ibn Tamim (1108-1131)
•    Ali ibn Yahya (1115-1121)
•    al-Hasan ibn Ali (1121-1148)






Dynastie Hammadide :
Hammad ibn bologhine

Hammad ibn bologhine

•    Hammad ibn Bologhine (1014 à 1028) – fils de Bologhine ibn Ziri et prince Ziride il fonde la dynastie des Hammadides
•    al-Qaid ibn Hammad (1028 à 1045)
•    Muhsin ibn Qaid (1045 à 1046)
•    Bologhine ibn Muhammad ibn Hammad (1046 à 1062)
•    an-Nasir ibn Alnas ibn Hammad, (1062 à 1088)
•    al-Mansur ibn Nasir (1088 à 1105)
•    Badis ibn Mansur (1105)
•    Abd al-Aziz ibn Mansur (1105 à 1121)
•    Yahya ibn Abd al-Aziz (1121 à 1152)






Dynastie Almoravide :
Youssef Ibn Tachfin

Youssef Ibn Tachfin

•    Youssef Ibn Tachfin (1061 à 1106) – fondateur de la dynastie Almoravide
•    Ali Ben Youssef (1106 à 1142)
•    Tachfin Ben Ali (1142 à 1146)
•    Ibrahim Ben Tachfin (1146-1147)
•    Ishaq Ben Ali (1147)












Dynastie Almohade :
Abu Yusuf Yaqub al-Mansur

Abu Yusuf Yaqub al-Mansur

•    Abd al-Mumin (1145 à 1163) – fondateur de la dynastie des Almohades
•    Abu Yaqub Yusuf (1163 à 1184)
•    Abu Yusuf Yaqub al-Mansur (1184 à 1199)
•    Muhammad an-Nasir (1199 à 1213)
•    Yusuf al-Mustansir (1213 à 1223)
•    Abd al-Wahid al-Makhlu (1223)
•    Abu Muhammad al-Adil (1224 à 1227)
•    Yahya al-Mutasim (1227 à 1235)
•    Abu al-Hasan as-Said al-Mutadid (1242 à 1248) – il réussit à récupérer une partie de l’ouest de l’Algérie alors annéxé par les Hafsides








Dynastie Hafside :
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Royaume Hafsid

•    Yahya I (1229-1249)
•    Muhammad I al-Mustansir (1249-1277)
•    Yahya II al-Watiq (1277-1279)
•    Ibrahim I (1279-1283)
•    Abd al Aziz I (1283)
•    Ahmad Ibn Abi Umara (1283-1284)
•    Omar I (1284-1295)
•    Muhammad II al-Muntasir (1295-1309)
•    Abu Bakr I ach-Chahid (1309)
•    Khalid I an-Nasir (1309-1311)
•    Zakarija I al-Lihyani (1311-1317)
•    Muhammad III al-Mustansir al-Lihyani (1317-1318)
•    Abu Bakr II al-Mutawakkil (1318-1346)
•    Omar II (1346-1347)
•    (court règne du mérinide Abu al-Hasan ben Uthman (1347))
•    Ahmad I al-Fadî al-Mutawakkil (1348 – 1350)
•    Ibrahim II al-Mustansir (1350-1369)
•    Khalid II (1369-1370)
•    Ahmad II al-Mustansir (1370-1394)
•    Abd al-Aziz II al-Mutawakkil (1394-1434) – sous son règne l’empire s’étend d’Alger à Tripoli
•    Muhammad IV al-Mutansir (1434-1435)
•    Othman (1435-1488)
•    Yahya III (1488-1489)
•    Abd al-Mumin (1489-1490)
•    Zakariya II (1490-1494)
•    Muhammad V al-Mutawakkil (1494-1526)


Dynastie Zyanide :
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Dynastie Zyanide

•    Yghomracen Ibn Zyan (1236 à 1283) – Fonde la dynastie dont la capitale est Tlemcen. Cette dynastie est également appelée Abdalwadide.
•    Othmane Ibn Yghomracen (1283 à 1304)
•    Abou Zeyane Mohamed Ier Ibn Othmane (1304 à 1308)
•    Abou Hammou Moussa II (1353 à 1389) – Prend Alger.
•    Abou Zeyane (1389 à 1389)
•    Abou El Hadjadj Youssef (1389 à 1393)
•    Abou Zeyane (1393 à 1399)
•    Abou Mohamed (1399 à 1401)
•    Abou Abdallah El Tensi (1401 à 1410)
•    Moulay Said Ibn Abou Hammou (1410 à 1411)
•    Abou Malek (1411 à 1425)
•    Abou Fares (1425 à 1425)
•    Abou El Abas Ahmed (1425 à 1425)
•    Moulay Mohamed (1425 à 1435)
•    Moulay Abdallah (1435 à 1437)
•    Abou Zeyane (1437 à 1438)
•    El Moutawakel (1438 à 1475)
•    Mohamed (1438 à 1460)
•    Abou Zakaria (1460 à 1488)
•    Abou Abdallah Mohamed (1488 à 1505)
•    Abou Abdallah Mohamed II (1505 à 1512) – il traite avec les espagnols qui contrôle déjà Alger, Oran , Béjaïa, Mers el Kébir et Ténès. Les Algériens font appel aux Ottomans pour venir les aider.


Régence d’Alger :
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Arudj Barberousse

•    Arudj Barberousse (1515 à 1518)
•    Khayr ad-Din Barberousse (1518 à 1520)
•    Ahmed Ben El Cadi (1520 à 1527)
•    Kheirdine Barbarossa (1527 à 1533)
•    Hassan Agha (1533 à 1545)
•    Hassan Pacha Ibn Kheirdine (1545 à 1551)
•    Salah Rais (1551 à 1556)
•    Mohamed Kourdougli (1556 à 1556)
•    Caid Youssef (1556 à 1556)
•    Yahia Pacha (1556 à 1556)
•    Hassan Pacha Ibn Kheirdine (1556 à 1561)
•    Ahmed Pacha (1561 à 1561)
•    Hassan Pacha Ibn Kheirdine (1561 à 1567)
•    Mohamed Ibn Salah Rais (1567 à 1568)
•    El Euldj Ali (1568 à 1571)
•    Arab Ahmed (1571 à 1573)
•    Caid Ramdan (1573 à 1577)
•    Hassan Veneziano (1577 à 1580)
•    Djaffar Pacha (1580 à 1582)
•    Caid Ramdan (1582 à 1582)
•    Hassan Veneziano (1582 à 1587)
•    Dely Ahmed ( 1587 a 1589)
•    Khider (1589 à 1591)
•    Chaabane (1591 à 1595)
•    Khider (1595 à 1596)
•    Mustapha (1596 à 1599)
•    Deli Hassan Boukricha (1599 à 1600)
•    Suleymane (1600 à 1604)
•    Khider (1604 à 1605)
•    Mustapha El Koussa (1605 à 1607)
•    Redouane (1607 à 1610)
•    Mustapha El Koussa (1610 à 1611)
•    Mustapha (1611 à 1614)
•    Hocine (1614 à 1616)
•    Mustapha (1616 à 1617)
•    Suleymane Pacha (1617 à 1618)
•    Hocine Pacha (1618 à 1619)
•    Sidi Saref Hadji (1619 à 1621)
•    Hocine Pacha, gouverneur de Sousse (1621 à 1623) – Épidémie de peste à Alger, bombardement anglais, bombardement hollandais
•    Mourad Pacha El Aama (1623 à 1624)
•    Ibrahim Pacha (1624 à 1624)
•    Sidi Saref Hadji (1624 à 1626)
•    Hocine Pacha (1626 à 1630)
•    Younes Pacha (1630 à 1632)
•    Hocine Pacha (1632 à 1634)
•    Youssef Pacha (1634 à 1637)
•    Ali Pacha ( 1637 a 1639)
•    Cheikh Hocine (1639 à 1640)
•    Abou Jamal Youssef (1640 à 1642)
•    Mohamed Boursali (1642 à 1645)
•    Ali Betchine (1645 à 1645)
•    Mohamed Boursali (1645 à 1647)
•    Abou Jamal Youssef (1647 à 1647)
•    Othmane (1647 à 1651)
•    Mohamed (1651 à 1653)
•    Tobal (1653 à 1655)
•    El Hadj Ahmed (1655 à 1656)
•    Ibrahim (1656 à 1656)
•    El Hadj Ahmed (1656 à 1657)
•    Ismail Ibn Ibrahim (1657 à 1659)
•    Khelil (1659 à 1660)
•    Ramdan (1660 à 1661)
•    Chaabane (1661 à 1665)
•    Ali (1665 à 1671)
•    Hadj Mohamed (1671 à 1681)
•    Baba Hassen (1681 à 1683)
•    El Hadj Hussein Pach el Dey anciennement Mezzo Morto (1683 à 1688)
•    Ibrahim Khodja ( 1688 a 1688)
•    Hadj Chaabane Bey (1688 à 1695)
•    El Hadj Ahmed (1695 à 1698)
•    Baba Hassen (1698 à 1700)
•    Hadj Mustapha (1700 à 1705)
•    Hocine Khodja (1705 à 1707)
•    Mohamed Baktache ( 1707 a 1710)
•    Dely Brahim (1710 à 1710)
•    Ali Chaouch (1710 à 1718)
•    Mohamed Ben Hassan (1718 à 1724)
•    Kourd Abdi (1724 à 1732)
•    Baba Ibrahim (1732 à 1745)
•    Ibrahim Koutchouk (1745 à 1748)
•    Mohamed Ben Bekir anciennement Il Retorto (1748 à 1754)
•    Baba Ali Bou Sbaa (1754 à 1766)
•    Mohamed Ben Osmane Khodja (1766 à 1791)
•    Dey Hassan (1791 à 1798) – Père de la célèbre Khedaouedj el aamia, et beau-père du futur Dey Hussein.
•    Dey Mustapha (1798 à 1805)
•    Ahmed Khodja Bey (1805 à 1808)
•    Hadj Ali (1808 à 1809)
•    Hadj Ali (1809 à 1815)
•    Mohamed Kharnadji (1815 à 1815)
•    Omar Agha ( 1815 a 1817)
•    Ali Ben Ahmed (1817 à 1818)
•    Dey Hussein (1818 à 1830)
Colonisation française :
Charles X

Charles X

•    Charles X (1830 à 1830)
•    Louis Philippe (1830 à 1848)
•    Louis Napoléon Bonaparte (1848 à 1852)
•    Napoléon III (1852 à 1870)
•    Louis Jules Trochu (1870 à 1871)
•    Adolphe Thiers (1871 à 1873)
•    Patrice de Mac-Mahon (1873 à 1879)
•    Jules Grévy (1879 à 1887)
•    Marie François Sadi Carnot (1887 à 1894)
•    Jean Casimir-Perier (1894 à 1895)
•    Félix Faure (1895 à 1899)
•    Émile Loubet (1899 à 1906)
•    Armand Fallières (1906 à 1913)
•    Raymond Poincaré (1913 à 1920)
•    Paul Deschanel (1920 à 1920)
•    Alexandre Millerand (1920 à 1924)
•    Gaston Doumergue (1924 à 1931)
•    Paul Doumer (1931 à 1932)
•    Albert Lebrun (1932 à 1940)
•    Charles de Gaulle (1940 à 1946) (…)
•    Félix Gouin ( 1946 a 1946)
•    Georges Bidault ( 1946 a 1946)
•    Léon Blum (1946 à 1947)
•    Vincent Auriol (1947 à 1954)
•    René Coty (1954 à 1959)
•    Charles de Gaulle (1959 à 1962)


République algérienne :
Présidents Algeriens

Présidents Algeriens

•    Ahmed Ben Bella (1962 à 1965)
•    Mohamed Boukharouba Alis Houari Boumedienne (1965 à 1978)
•    Rabah Bitat (1978 à 1979)
•    Chadli Bendjedid (1979 à 1992)
•    Mohamed Boudiaf (1992 )
•    Ali Kafi (1992 à 1994)
•    Liamine Zeroual (1994 à 1999)
•    Abdelaziz Bouteflika (1999 à aujourd’hui)

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Message  Yacoub Lun 21 Nov 2016 - 15:16

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Message  Yacoub Mar 22 Nov 2016 - 18:30

Algérie: Une adolescente sur deux trouve normal qu’un homme frappe sa femme. «Un homme qui ne frappe pas sa femme n’est pas un homme»

Algérie des illusions - Page 3 Alg%C3%A9rie-violence-448x293
Article publié le 21.11.2016

Des brimades, des gifles, des coups : un homme qui frappe son épouse, cela peut s’expliquer et même se justifier.

Elles sont près de 800 000 jeunes filles algériennes à le penser. «Un homme qui ne frappe pas sa femme n’est pas un homme» ou «un homme frappe sa femme parce qu’il l’aime», ou encore «si un homme frappe sa femme, c’est qu’elle l’a mérité !»

Ce genre de justifications des actes de violence conjugale est courant dans la société. Sur le million et demi d’adolescentes âgées de 15 à 19 ans que compte l’Algérie, 55% croient qu’il est justifié qu’un homme batte sa femme.

C’est ce que révèle un récent rapport de le Fonds des Nations unies pour la population) qui a traité des données nationales (chiffres de l’ONS et du ministère de la Santé) pour appeler l’Algérie à «investir dans la jeune fille adolescente».

Source et suite de l'article

Mes remerciements à @islamicide

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Message  Yacoub Mer 23 Nov 2016 - 16:25

Point de vue
« L’école algérienne entre incompétence et obscurantisme »

Un collectif d’intellectuels dénoncent l’appauvrissement et la « néo-salafisation » de la langue arabe dans la société.

LE MONDE Le 22.11.2016 à 09h13

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Une classe dans la Casbah d’Alger, en décembre 2006.

Dans aucun pays du Maghreb et du Machrek, la langue arabe – langue de l’enseignement public – ne suscite et déchaîne autant de passions qu’en Algérie. Elle est constamment sujette à des tensions politiques et à des disputes idéologiques extrêmes. Car ceux qui la défendent bruyamment ne la conçoivent que comme une langue rituelle et patrimoniale. Et même lorsqu’ils ne récusent pas le fait qu’elle soit une langue de culture, ils ne se soucient ni de la forme ni du contenu de cette culture. La langue leur suffit : elle leur tient de culture.

Lire aussi :   La ministre de l’éducation, bête noire des conservateurs en Algérie

Alors qu’ils en font une affaire « existentielle », comme ils disent, ni eux ni leurs enfants, et par conséquent les élèves de nos écoles, ne consentent à l’effort de l’apprendre véritablement pour en faire sereinement l’instrument linguistique d’un accomplissement individuel et social heureux. La langue arabe est, chez nous, mal parlée, mal apprise, parce qu’elle est sans contenu, aussi pauvre et sèche qu’un filet d’oued saharien. Tant qu’on n’aura pas compris que le contenu et la richesse d’une langue, ce que l’on nomme son génie, c’est sa culture, telle qu’elle est cristallisée dans ses monuments littéraires et esthétiques et qu’elle se déploie à travers sa créativité présente et future, elle restera sans contenu.
Décrépitude et déchéance

Alors, plus on affecte de s’indigner pour elle, et plus on s’emploie à œuvrer à sa décrépitude et à sa déchéance. Les peuples ne sont dignes des langues dont ils se réclament que s’ils les fructifient et en partagent le fruit récolté avec le reste du monde. Et quel est l’état de la culture arabe en Algérie ? Médiocre. Sans doute parce que les Algériens sont coupés du patrimoine littéraire classique de cette langue, que quasiment plus personne ne lit parce qu’il est devenu incompréhensible, y compris pour la plupart des membres de l’élite intellectuelle. En soixante ans d’existence, l’école algérienne n’a rien enseigné de tout cela.

Lire aussi :   L’arabe, une langue « communautaire » ? C’est surtout une matière oubliée de l’école

Or tous les systèmes d’enseignement dignes de ce nom, ceux d’hier comme ceux d’aujourd’hui, reposent sur la connaissance et l’apprentissage des classiques, sans quoi il n’y a pas de modernité littéraire. Il en est ainsi depuis que l’école existe : chez les Grecs comme chez les Romains, dans la Chine ancienne comme dans l’Inde védique, chez les Perses sassanides comme chez les Arabes à leur âge classique, et, plus encore, à l’époque moderne depuis la Renaissance italienne.

Ainsi, la culture arabe classique a réussi à faire ce dont la culture arabe moderne est incapable (et pas uniquement chez nous) : à doter les Arabes musulmans de deux cultures, l’une religieuse et l’autre profane. A l’époque classique, on pouvait consacrer sa vie à étudier l’une sans toucher à l’autre, ou à les étudier l’une au côté de l’autre pour les posséder simultanément.
Adeptes de la sottise

Et pourquoi donc ? Parce que l’islam n’est pas qu’une religion, il est aussi une culture. S’il n’était resté qu’une religion, il n’aurait même pas pu ni su développer ses propres sciences religieuses telle que la théologie. Car toutes ces sciences nécessitent la maîtrise d’une pensée spéculative que l’on ne peut acquérir ni développer en l’absence de la logique. Or la logique n’est ni arabe ni islamique, elle est grecque. Les livres mêmes dans lesquels sont exposées ces sciences religieuses ont emprunté leurs techniques de composition, leurs modèles d’écriture et leurs traditions littéraires à la plus prestigieuse de toutes les cultures antiques : la culture hellénistique. Les faux défenseurs de la langue arabe de chez nous, ceux qui sont responsables de son naufrage scolaire, ne savent pas – bien sûr – qu’ils sont tributaires de la culture grecque jusque dans la façon dont ils ont appris à lire et à écrire la langue arabe, et qui est celle que les écoles coraniques ont perpétuée depuis des siècles.

Lire aussi :   « Il ne faut pas s’attendre à ce que les élites des pays arabes réforment l’éducation si cela doit mettre leur survie en péril »

Quant à ceux qui s’imaginent que la langue arabe est une langue sacrée, voire la langue sacrée par excellence, ils ne sont rien moins que des adeptes de la sottise. D’abord parce que la plupart des langues s’imaginent descendre du ciel ; ensuite parce que les prétendus arguments religieux sur lesquels cette allégation est bâtie sont apocryphes. On a bien fait dire au prophète Mahomet que, de toutes les langues, c’est l’arabe qui était sa préférée parce qu’elle est « la langue des gens du paradis ».

Mais ce pseudo-hadith est considéré, y compris parmi les grands maîtres de l’école juridique hanbalite, comme une « forgerie ». Or ce même prétendu hadith est réhabilité par le néosalafisme, qui en a fait l’emblème de sa religiosité tactique. En effet, ce type de hadiths est le pain quotidien des prédicateurs et des sermonnaires dont la plupart des récits par eux colportés relèvent de cette catégorie. Force est de constater que c’est le discours de ces derniers qui tient lieu de religion à l’école algérienne, comme en témoigne la vidéo mise en ligne par une institutrice le jour même de la rentrée scolaire de cette année 2016-2017.
Néosalafisme

Outre son caractère abrutissant, cette rhétorique de la défense de l’école au nom de la religion tend à faire de celle-ci une mécanique tranchante : d’un côté le halal (« autorisé par la religion »), de l’autre le haram (« interdit par la religion »). Or dans le système normatif islamique, tous les actes humains sont soumis, non pas à une, mais à deux échelles de qualification, qui s’appliquent concurremment à ces actes : l’une est religieuse, l’autre légale. C’est l’ensemble de ce système que le néosalafisme a détruit dans notre pays. Il n’y a plus que l’ibadisme – l’une des trois composantes de l’islam avec le sunnisme et le chiisme – qui témoigne aujourd’hui pour la religion de nos pères. Or l’Etat, tout autant que la société, le défend mal des menaces qui pèsent sur lui et qui sont source de divisions, dont un certain aveuglement national ne mesure pas les dangers.

Ces menaces sont les mêmes qui pèsent sur les différentes expressions langagières du berbère. En attendant leur sauvegarde, pour les unes, leur standardisation, pour les autres, l’école doit d’ores et déjà s’atteler à enseigner leur littérature : poésie, geste, contes, mythes. Cette littérature berbère ne doit en aucun cas être limitée aux zones berbérophones. Elle doit aussi bien être enseignée à la partie arabophone du pays, qui doit la redécouvrir et l’assimiler comme une part oubliée de sa propre profondeur historico-culturelle.

Lire aussi :   En Algérie, une multitude de prétendants à la succession de Bouteflika

Pour revenir à la langue arabe classique, qu’il soit entendu qu’elle n’a rien de sacré et n’a nul besoin d’être sacralisée pour être appréciée et aimée. La langue technique caractéristique du Coran, avant d’être le support de la parole d’Allah, fut celle des poètes rhéteurs, des orateurs, des devins et des prêtres du paganisme arabe. Et d’ailleurs, si la langue arabe était si sacrée que le prétendent les néosalafistes, pourquoi le Coran nous est-il parvenu dans une écriture (graphie) inventée par des communautés arabes chrétiennes vivant entre la Jordanie et la Syrie d’aujourd’hui ?
Tensions idéologiques et politiques

Malheureusement, l’islam est privé de son histoire et réduit à n’être qu’un ensemble de techniques rituelles. Or nous voulons que la religion n’envahisse pas tout l’espace scolaire, au risque de sa stérilisation totale. Ceci n’est pas une revendication de laïcs athées, comme le prétendent les détracteurs de l’école moderne. C’est une revendication qui est pensée et mesurée à l’aune de l’Histoire : l’islam classique n’a pu devenir la grande civilisation que l’on connaît que parce qu’il a su distinguer les sciences traditionnelles des sciences rationnelles, jusqu’à ressusciter le curriculum d’étude de la philosophie étudiée de façon autonome.

Pourquoi l’école algérienne est-elle constamment tiraillée par des tensions idéologiques et politiques d’une violence extrême ? A la vérité, depuis l’époque du président Ben Bella, les gouvernants successifs sont restés prisonniers – intellectuellement s’entend – des paradigmes pédagogiques des parties qui ont fait de l’école leur terrain de compétition politique et idéologique.

Lire aussi :   En Algérie, le climat de fin de règne attise les tensions

Maintenant, la médiocrité de l’école algérienne est bien là, et nul ne peut la contester. Elle a mutilé des générations d’élèves. Comment, dans ces conditions, exprimer une quelconque pensée si l’on ne maîtrise pas parfaitement la langue dans laquelle on a étudié pendant dix, quinze, voire vingt ans ! Comment aimer son pays et cimenter durablement sa communauté de destin si personne ne connaît son Histoire ? Comment s’ouvrir au monde si l’on reste monolingue ? Comment s’accomplir pleinement dans son humanité et dans sa citoyenneté si l’on ne dispose d’aucun bagage culturel, si l’on n’a ni goût de la lecture ni amour de l’art ?
Libre arbitre

Pourquoi en effet faut-il que notre école adopte quasi officiellement le credo de la prédestination et du déterminisme ? Savoir si l’homme est déterminé ou libre et responsable de ses actes est pourtant une question que le Coran n’a pas tranchée. Il l’a laissée en débat entre les croyants, « afin qu’ils raisonnent », en donnant des arguments aux uns et aux autres.

Or, après avoir mis en crise toutes les expressions de la religiosité sunnite et s’être substitué à elles, partout où il a conquis des espaces sociaux et institutionnels, le néosalafisme a répandu le fatalisme au point de nier à l’homme son existence en tant qu’être de volonté. Pis, il a fait du libre arbitre l’« essence de l’incroyance », alors même que, dans le Coran, il y a autant de versets pour que contre le libre arbitre : au total, seize de part et d’autre. Le Libre arbitre est le seul credo philosophique qui convienne au monde complexe dans lequel nous vivons. Il faut que l’école puisse donner aux enfants qui lui sont confiés par millions les clés de leur « être-au-monde », afin que notre Algérie soit digne de son rang dans le concert des nations et qu’elle œuvre au bonheur et à la prospérité de tous comme une part de son humanité.

Ahmed Djebbar, mathématicien et historien des sciences, professeur émérite à l’université des sciences et des technologies de Lille, ancien ministre de l’éducation nationale algérienne ; Abderrezak Dourari, linguiste, professeur à l’université d’Alger ; Mohammed Harbi, historien et ancien dirigeant du FLN ; Wassiny Laredj, écrivain et professeur de littérature moderne aux universités d’Alger et de Paris-III-Sorbonne-Nouvelle ; Khaoula Taleb-Ibrahimi, linguiste, professeure à l’université d’Alger ; Houari Touati, historien, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Paris.

En savoir plus sur
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/11/22/l-ecole-algerienne-entre-incompetence-et-obscurantisme_5035560_3212.html#VLHXJ6YatKFvMGe0.99

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Message  Yacoub Mar 29 Nov 2016 - 15:52


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Message  Yacoub Mer 21 Déc 2016 - 12:09

ALGÉRIE 19/12/2016
Agression sexuelle en Algérie : "J’ai montré cette vidéo pour que la police intervienne"

Une femme se faisant déshabiller de force par un homme, et qui le supplie d’arrêter : c’est ce que montre une vidéo publiée vendredi sur la page Facebook de Deejay Rafik, un artiste algérien, et rapidement devenue virale. Contacté par France 24, il explique avoir diffusé ces images choquantes pour que la police arrête l’agresseur et sa complice ayant enregistré la vidéo.

Dans cette vidéo, qui dure 1’34, on voit un homme tenter d’arracher le vêtement d’une femme, déjà à moitié dénudée. Elle le supplie de la lâcher. Il parvient ensuite à la mettre au sol. La femme qui enregistre la scène lui dit alors : "Déshabille-là !" L’homme continue d’essayer de lui enlever ses vêtements, en la faisant se relever, puis retomber à plusieurs reprises.

Il parvient ensuite à lui retirer son vêtement : la femme se retrouve alors en sous-vêtements et part en courant quelques secondes plus tard. L’homme parvient à la rattraper, mais elle réussit à lui échapper à nouveau. La complice de l’agresseur lui dit alors : "Fais attention, ramène-là !" On voit ensuite la victime courir vers une rivière, située en contrebas.


Captures d'écran de la vidéo diffusée depuis vendredi sur les réseaux sociaux.

"On m’a reproché de ne pas avoir flouté le visage de la victime"
Algérie des illusions - Page 3 10
Deejay Rafik, un DJ algérien vivant en France, explique pourquoi il a choisi de diffuser cette vidéo.

   C’est un internaute qui me l’a envoyée en me disant : "Regarde, l’Algérie va mal." Il avait l’air choqué, donc je ne lui ai pas vraiment posé de questions pour savoir où il l’avait trouvée.

   En la visionnant, je me suis dit qu’aucun être humain ne pouvait subir un traitement pareil et qu’il fallait que je réagisse. Lorsque l’on est témoin d’agressions sexuelles, directement ou indirectement, si l’on ne dit rien, ça peut inciter d’autres personnes à faire la même chose, si elles pensent que c’est sans conséquence !

   J’ai d’abord demandé à un ami qui est commissaire à Alger s’il avait déjà vu cette vidéo, car elle aurait pu être ancienne. Il m’a dit que non. Je l’ai donc publiée sur ma page Facebook vendredi en début d’après-midi, en espérant que la police intervienne. Et le soir même, il y avait déjà deux millions de vues. Mais Facebook a bloqué mon compte, donc je l'ai ensuite repostée sur mon autre page Facebook. [La vidéo qui a été repostée comptabilisait plus de 300 000 vues lundi soir, NDLR.]

   Beaucoup de gens m’ont insulté, en me disant : "Pourquoi tu publies une vidéo pareille ? Tu affiches la fille ! Tu aimerais que quelqu’un diffuse ce genre d’images si c’était ta sœur ?" Je leur ai répondu : "Oui, mais c’est un mal pour un bien, car il faut dénoncer ce qu’elle a subi, pour que ça ne se reproduise pas !" D’ailleurs, lorsque les policiers ont vu la vidéo, ils m’ont également reproché de ne pas avoir flouté la fille. Mais je n'y ai juste pas pensé sur le coup...

   Cela dit, d’autres internautes m’ont également dit que j’avais bien fait de diffuser ces images. J’ai d'ailleurs expliqué dans un Facebook Live pourquoi j’avais diffusé cette vidéo : les gens ont alors mieux compris ma démarche.


Sur Facebook, certains internautes ont reproché à Deejay Rafik d'avoir publié cette vidéo.

D'autres internautes, en revanche, ont indiqué qu'ils comprenaient la démarche de l'artiste.

Dès le vendredi, plusieurs médias algériens ont parlé de cette vidéo, évoquant un "viol", à l’image d’Algérie-Focus.

Il ne s’agit toutefois pas exactement d’un viol, au regard du droit local. Si le viol n’est pas défini par le code pénal algérien, qui indique uniquement qu’il s’agit d’un "crime" passible de cinq à dix ans de prison, il correspond à la pénétration forcée d'une femme, selon la jurisprudence.

Dans le cas présent, il s’agit donc d’une "simple" agression sexuelle, autrement dit d’un "attentat à la pudeur" selon le code pénal algérien, qui indique que "tout attentat à la pudeur consommé ou tenté avec violences contre des personnes de l’un ou de l’autre sexe" est passible d’une peine de cinq à dix ans de prison.

Rien ne montre ce qui s’est produit avant et après la scène que l’on voit dans la vidéo.

"La vidéo avait tellement circulé que les autorités étaient obligées de réagir"
Deejay Rafik poursuit :

   Finalement, la diffusion de cette vidéo a quand même servi à quelque chose puisque la police a procédé à des arrestations. De toute façon, elle avait tellement circulé que les autorités étaient un peu obligées de réagir. En fait, j’ai simplement utilisé ma notoriété pour que les gens voient ce qui se passe chez eux…



Selon les médias locaux, l’agresseur et sa complice ont été rapidement identifiés, de même que la victime. Le premier aurait été arrêté dans la wilaya de Tiaret, au nord-est du pays, où l’agression se serait produite, de même que deux autres jeunes qui y auraient assisté. En revanche, la femme ayant réalisé l'enregistrement serait toujours en fuite et rien n’indique quand les faits se seraient déroulés précisément. Selon Algérie-Focus, l'homme aurait agressé la victime en raison d'un "différend sentimental".

France 24 a contacté la sûreté de la wilaya de Tiaret et la Direction générale de la sûreté nationale afin d'en savoir plus sur cette affaire. La première a indiqué que l'affaire était "en cours" et qu'un "point presse" serait organisé dans les prochains jours. La seconde n'a pas répondu pour l'instant. Nous publierons leur réponse dès qu'elle nous parviendra.

Selon un rapport publié par Amnesty International en 2014, "il n'existe pas de statistiques exhaustives sur l'ampleur de la violence sexuelle et de la violence liée au genre en Algérie". Le rapport cite une étude de l'Institut national de santé publique publiée en 2005, selon laquelle 5,4 % des violences perpétrées à l'égard des femmes étaient de nature sexuelle. Mais l'ONG assure que ce chiffre est probablement bien plus élevé, dans la mesure où les victimes ne portent souvent pas plainte. Elle estime par ailleurs que les dispositions du code pénal concernant les agressions sexuelles sont "insuffisantes", puisqu'elles "ne s'appliquent  pas aux adultes".

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Message  Yacoub Jeu 19 Jan 2017 - 16:29


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Message  Yacoub Mer 22 Mar 2017 - 14:26

Un jeune écrivain accusé de blasphème en Algérie

Un jeune écrivain accusé de blasphème en Algérie
Par Margaux Boddaert — 15 mars 2017 à 17:08
Anouar Rahmani, étudiant en droit et romancier, fait l'objet d'une enquête pour atteinte à la religion. En cause, des passages de son ouvrage «la Ville des ombres blanches», publié sur sa page Facebook.

   Un jeune écrivain accusé de blasphème en Algérie

Il a été convoqué le 28 février par la police judiciaire de Tipaza, à 70 kilomètres d’Alger, où il a dû s’expliquer sur des passages de son roman. Anouar Rahmani s’est retrouvé face à sept policiers. Ils lui ont posé des questions sur ses croyances, ses pratiques religieuses et un peu sur son livre, d’après le récit qu’il a fait à Human Rights Watch. Dans l’un des chapitres de la Ville des ombres blanches, publié sur Facebook en août 2016, un enfant discute avec un sans domicile fixe qui se fait appeler «Dieu» et affirme avoir créé le ciel avec du chewing-gum. Le roman raconte également une relation homosexuelle entre un combattant pour l’indépendance de l’Algérie et un colon français pendant la guerre.

Les policiers ont fait signer à Anouar Rahmani un procès-verbal après dix heures d’interrogatoire. Le document précise qu’il fait l’objet d’une enquête en vertu de l’article 144 bis du code pénal algérien : il risque entre trois et cinq ans d’emprisonnement et 100 000 dinars d’amende, soit environ 850 euros, pour «offense au Prophète» et «dénigrement du dogme ou des préceptes de l’islam». Anouar Rahmani a été laissé en liberté dans l’attente de la décision du procureur de l’inculper ou non. L’auteur, qui écrit aussi pour le quotidien El Watan, affirme avoir déjà été menacé et dénigré sur Internet et dans les médias algériens pour avoir soutenu la cause LGBT et défendu l’idée que le recours à la religion ne peut justifier une restriction des droits humains.
Musellement de la liberté d’expression

Selon Anouar Rahmani, son cas est une première en Algérie, qui continue de durcir ses positions sur le blasphème : «Ce serait la première fois qu’un écrivain comparait devant un tribunal pour ce qu’il a écrit dans une œuvre de création», explique-t-il le 1er mars sur son compte Facebook. Human Rights Watch, qui demande l’abandon des poursuites, rappelle que l’article 42 de la Constitution algérienne est supposé garantir la liberté de pensée et de conscience, et l’article 44 protéger la liberté «de création artistique». L’ONG affirme par ailleurs que «les lois qui pénalisent la diffamation de la religion ou des organisations religieuses sont incompatibles avec les normes internationales de la liberté d’expression». Un message qui passe difficilement en Algérie.

L’écrivain a rejeté en bloc les accusations, notamment celle d'«atteinte à l’entité divine et à la religion», rappelant que son roman ne parle pas directement de Dieu, mais d’une personne se faisant passer pour un dieu. Les policiers estiment de leur côté que le ton ironique du roman constitue «une insulte à l’égard de l’islam» et accusent Rahmani d’employer des termes «sexuels, contraires aux bonnes mœurs». L’auteur y voit «une porte ouverte à toutes les répressions» dans son pays.
Un conservatisme exacerbé

Depuis la réélection d’Abdelaziz Bouteflika en avril 2014, la liberté d’expression est de plus en plus malmenée en Algérie. Les médias sont sous surveillance du pouvoir, tout comme le secteur de l’édition. Une loi publiée le 19 juillet 2015 au Journal officiel stipule que «les activités d’édition, d’impression et de commercialisation du livre s’exercent dans le respect de la Constitution et des lois de la République, de la religion musulmane et des autres religions, de l’identité nationale et des valeurs culturelles de la société».

Le délit de blasphème n’est pas nouveau dans le pays, mais il est de plus en plus sanctionné quand il est diffusé sur les réseaux sociaux. En juin, deux Algériens, Rachid Fodil et Hicham Daif, ont été arrêtés pour «actes blasphématoires et prosélytisme anti-musulman sur Internet», alors qu’ils traduisaient le Coran en arabe algérien sur Facebook. Après avoir été condamnés à cinq et trois ans de prison au terme d’un premier procès en décembre, leurs peines ont été réduites, passant respectivement à un an et six mois de prison. En septembre, Slimane Bouhafs, chrétien converti, a également été condamné à trois de prison en appel pour des publications sur Facebook portant «atteinte à l’islam».
Margaux Boddaert

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Message  Starheater Ven 14 Avr 2017 - 1:22

Yacoub a écrit:A peine arrivé à Londres, un Algérien viole 8 femmes en 10 jours

30 Avril 2016, 15:52pm |

Publié par Thomas Joly

Un Algérien, violeur en série, a terrorisé la banlieue londonienne. Durant les dix jours qui ont suivi son arrivée dans la capitale britannique, ce criminel a agressé et violé huit femmes.

On ne connaît que son prénom, Mahdi ; il est âgé de 28 ans et sera présenté, le 25 mai prochain, devant la justice britannique pour répondre de huit viols sur huit femmes, toutes âgées entre 20 et 30 ans. La police londonienne a indiqué que ces crimes abjects ont été commis dans les dix jours qui ont suivi son arrivée à Londres.

Le prédateur sexuel a avoué avoir violé cinq des huit victimes en moins de quatre heures au cours d’une seule nuit. Son mode opératoire consistait à surprendre ses victimes la nuit lorsqu’elles s’apprêtaient à ouvrir la porte de leurs domiciles.

Source : http://www.fdesouche.com

C'est comme ça quand on étudie pas la Bible, on ne respecte personne.


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Message  Yacoub Mer 5 Juil 2017 - 16:31

Salem Brahimi : "L'islam d'Abdelkader est la négation même de Daech"

VIDÉO-ENTRETIEN. Réalisateur du documentaire "Abdelkader", Salem Brahimi nous plonge dans la vie de cet émir qui interroge les soubresauts actuels de l'islam.

Dans cet entretien accordé au Point Afrique, Salem Brahimi revient sur son documentaire consacré à l'émir Abdelkader. Son intérêt : l'actualité des thèmes qui y sont abordés et à partir desquels Salem Brahimi confie sa vision et les réflexions que lui inspire le personnage dont la vie ne peut manquer de nous ramener aux événements actuels autour de l'islam politique et de la coexistence des religions.

Qui est l'émir Abdelkader ?

D'abord, une figure méconnue et chargée du romantisme nationaliste en Algérie et du romantisme orientaliste en France. Ensuite, un précurseur des luttes débutées le 1er novembre 1954 dans l'histoire officielle algérienne, mais aussi un combattant arabe respecté, que de nombreuses représentations montrent, tout drapé de blanc, et dont les écrits spirituels frapperont les esprits de la France du XIXe siècle.

Une figure double, donc, un totem aussi, auquel le réalisateur algérien Salem Brahimi a tenté de donner une dimension humaine à travers un film passionnant. Ce dernier est une mise en perspective à travers des interviews de spécialistes, une reconstitution aussi de la vie de l'émir avec un élégant habillage en images animées. Ni hagiographique ni en sécheresse narrative froide, Abdelkader est « conté » en arabe dialectal par la voix posée comme méditative d'Amazigh Kateb. Le documentaire est rythmé par l'oud électronique de Mehdi Haddab, creuset mélodieux intemporel et moderne. L'émir, en pointillisme, y apparaît comme une figure complexe et en cela éminemment moderne.

Il naît à La Guetna en 1808 dans un pays sous domination ottomane. Son père, Sidi Muhieddine al-Hassani, en est le muqaddam d'une zaouïa, une confrérie religieuse. Taleb à 8 ans (commentateur autorisé du Coran), hafiz (savant) à 14 ans, Abdelkader aurait pu connaître la vie paisible d'un chef spirituel. Mais les événements en décident autrement. La France chasse les Turcs en 1830 après l'incident diplomatique dit du « coup de l'éventail », tortueuse histoire d'un soufflet qu'aurait donné le dey d'Alger au consul de France. Pour repousser l'envahisseur, le tout jeune Abdelkader devient alors « émir », à la fois chef politique, militaire et spirituel, et livrera à l'armée française une longue guerre de dix-sept ans, entrecoupée de trêves. Dix-sept ans durant lesquels l'intelligence politique de l'émir se cristallisera notamment dans la création d'un début d'État algérien, structuré et mouvant, « la Smala ».

Après sa reddition, Abdelkader se retrouve emprisonné à Amboise, en violation de la promesse qui lui avait été faite d'un exil en terre arabe. Louis Napoléon Bonaparte, arrivé au pouvoir en 1848, l'autorise ensuite à partir vers le « Levant », d'abord en Turquie puis à Damas. Une vie d'études et de recentrement spirituel commence autour de ce qu'il appelle « le grand djihad », la lutte contre soi-même et la quête toujours plus intense de la voie soufie, notamment à travers les enseignements d'Ibn Arabi. À Damas, il se fera le protecteur des minorités chrétienne et juive de la ville, offrant sa maison, mais plus largement sa protection active à 12 000 d'entre eux menacés par des émeutes. Figure militaire, nationale, spirituelle et humaniste, Abdelkader sera aussi à l'origine de réflexions avancées sur le droit de la guerre, notamment sur le sort des prisonniers de guerre, bien avant la 3e convention de Genève de 1929. Le réalisateur algérien Salem Brahimi est intarissable sur le sujet. Pour le Point Afrique, il retrace le voyage de vie de l'émir, un homme à qui « rien de ce qui était humain n'était étranger ».

Le Point Afrique : comment réalise-t-on un documentaire sur une figure si imposante ?

Salem Brahimi : aucun documentaire n'est totalement objectif. Je voulais d'abord ne pas me concentrer sur la seule période algérienne de sa vie, ne pas être prisonnier de son rapport à la France. En parallèle, je travaillais sur une fiction, Maintenant, ils peuvent venir », qui porte sur la décennie noire de l'Algérie et j'ai compris que le vrai vaccin contre l'islamisme n'est pas forcément le discours démocrate, laïque auquel j'adhère aussi. Mais le vrai vaccin est l'émir, car il est enraciné. Il portait un islam sans complexe, revendiqué comme tel, mais qui propose des voies différentes de celles des islamistes. Notre propre histoire porte nos propres solutions enracinées, sereines, de coexistence pacifique, et montre que nous n'avons de leçon d'islam à ne recevoir de personne.

La difficulté est qu'il y a une vraie bataille de la représentation de l'émir, qui en fait soit un surhomme, soit un héros romantique. Je revendique la sérénité. Ne pas surinvestir l'enjeu de la mémoire, ce qu'on voit trop souvent en Algérie où c'est une bataille idéologique. Surinvestir des figues d'homme, comme on a pu le voir après la guerre d'Algérie, dépossède le peuple de ses combats. La figure de l'émir a aussi été récupérée dans une stratégie postcoloniale. En attribuant à une seule personne des mérites, cela permet de déposséder le reste de la communauté de la même honorabilité. Je ne voulais pas entrer dans cette mêlée historique, même dans la perspective de la construction d'un récit national. Ma génération – je suis né 10 ans après l'indépendance – veut redéfinir en paix ses enjeux mémoriels. Enfin, je ne voulais pas imposer ma vision, mais stimuler l'imagination de gens pour qu'ils en aient leur propre vision, en ajoutant de l'animé par exemple.

Ambiguïté ?


Salem Brahimi : "L'islam d'Abdelkader est la négation même de Daech" - Page 2
VIDÉO-ENTRETIEN. Réalisateur du documentaire "Abdelkader", Salem Brahimi nous plonge dans la vie de cet émir qui interroge les soubresauts actuels de l'islam. - Page 2
Propos recueillis par Hassina Mechaï

Comment navigue-t-on alors entre les écueils de l'hagiographie, de la légende et du pur factuel ?

C'est la question que je me suis posée du début à la fin. La réponse trouvée est d'assumer le problème. Amazigh Kateb, qui dit le texte, n'est jamais appelé, par exemple, « narrateur », mais « conteur », « goual ». Ainsi, on a voulu assumer la part de légende avec une voix off poétique. Mais tout ce qui est dit relève de faits historiques. On a travaillé de façon polyphonique, avec des spécialistes de nombreux pays, pour montrer l'universalité de cette figure. Sa contribution à certains événements et valeurs humaines est difficile à contester : de son combat contre la conquête coloniale jusqu'à la protection active des chrétiens de Damas. Nous n'avons trouvé personne pour formuler une critique négative sur le personnage. Il est à la fois démesuré et très humain. Mais il n'a jamais cessé d'être remis en perspective à la lumière de la lumière historique : la guerre d'Algérie qui s'inscrit dans la résistance de l'émir, les principes de guerre de protection énoncés par lui dans un édit de 1842. Or la 3e convention de Genève ne reconnaît le statut du prisonnier de guerre qu'en 1929. Tout cela le rend encore plus visionnaire.

Les Algériens interviewés dans votre film ne connaissent l'émir qu'à la seule lumière de la guerre d'Algérie. Comme une figure anticipatrice. Mais un jeune homme dit : « On ne connaît pas les années 80, les années 50. Comment connaître les années 30 ? » Y a-t-il en Algérie un surinvestissement de la mémoire officielle tout autant qu'une perte de la mémoire historique ?

Les Algériens ne connaissent pas bien l'histoire totale de l'émir. Pour plusieurs raisons. Il est peu enseigné à l'école. Puis, s'il l'est, on se concentre sur la part algérienne de sa vie, son combat contre la France. Enfin, certaines voix ont pu s'élever pour dire qu'il a été un traître car il a passé un accord avec les Français. Mais je pense que c'est hors de propos. Il a combattu pendant dix-sept ans contre la première armée au monde, qui pratiquait terres brûlées, enfumades, crimes de guerre. Puis l'émir était un chef de guerre mais aussi un soufi qui disait en filigrane que la guerre est un devoir mais un devoir qu'on doit faire avec dégoût. Devoir de défense devant l'envahisseur, simplement. Et, comme pour tout devoir, il y a un début et une fin. C'est le petit djihad. Le vrai, le grand djihad, est celui que mène un être humain contre lui-même. L'émir combattant la France est presque l'unique figure retenue en Algérie. C'est effectivement un moment essentiel de sa vie, mais ce n'est pas le seul.

© DR


Les spécialistes qui interviennent sont algériens, français mais aussi anglo-saxons, turcs, autres. Est-ce un choix délibéré pour sortir de la seule dimension France-Algérie ou est-ce que, parce que l'émir est une telle figure, il a une dimension internationale ?

C'est un peu pour ces deux raisons. On aurait pu faire un film avec de seuls spécialistes algériens. Mais je voulais une polyphonie pour donner un sens universel sans avoir à le dire. Les spécialistes d'autres pays ne sont pas dans le passif franco-algérien. Cela décomplexait. L'universel, finalement, est de prendre une part de soi et de la mettre dans l'équation mondiale, de voir que cela résonne. Les Algériens n'ont pas l'habitude de s'aimer ainsi, de voir qu'il y a une Algérie universelle. En France, à la lumière du terrorisme, le film a acquis une autre dimension. Des professeurs nous ont dit, lors des projections, que ce genre de film est un outil pour parler aux élèves, montrer que les valeurs de la République peuvent coexister avec une dimension autre de l'islam, celle que portait l'émir.

Avez-vous donc trouvé des résonnances actuelles dans la réception du film ?

Oui. Par exemple, que se passe-t-il quand l'émir débarque en France, après la capitulation et son exil ? Il vient avec une suite importante. Que faire de leurs morts en terre chrétienne ? C'est une question à laquelle la France a dû déjà répondre au XIXe siècle. Celle de la présence de « l'autre », porteur d'une autre religion. Cela remet en perspective les questions actuelles. Car il me semble qu'il y a un problème objectif avec l'islam en France. Non pas dans l'islam en soi mais dans la façon dont sont acceptés les musulmans de France. Plus largement, la proposition spirituelle de l'émir est un garde-fou immédiat à l'islam salafiste. L'émir n'est pas tiède en matière de religion, il est rigoriste. Mais il pose sur les prisonniers, le chrétien, le juif, un regard qui est la négation même de Daech ou de ce qu'était le GIA en Algérie. Sa proposition spirituelle est très actuelle.

N'est-il pas en cela caractéristique d'un islam du Maghreb, ensourcé dans cette terre, tout en se revendiquant d'une « oumma » plus large ?

Je n'ai aucun problème avec une Algérie qui a développé sa propre forme d'islam, qui dessine un univers religieux et social propre. Si l'islam politique en Algérie était alors issu de cela, je serais honoré de ne pas être d'accord tout en le respectant. Ce qui est terrible est quand se développe un islam d'importation, qui est adossé à des pratiques qui ne viennent pas de chez nous. Des pratiques improvisées dans l'esprit de quelques-uns : l'obsession des barbes, d'habits traditionnels, par exemple le qamis qui est un habit afghan. En quoi le qamis est-il religieux et algérien ? C'est une simple référence à la mythologie des djihadistes afghans.

Vous dites qu'il a été un « homme de l'entre-deux ». En quoi l'a-t-il été ? Plus largement, le soufisme a-t-il été sa matrice spirituelle ?

C'est de la conjecture, mais je le vois comme son logiciel de base : concilier la chose et son contraire. Je pense que cela permet de mettre en cohérence les actions de l'émir. Mais je n'impose rien. Beaucoup de ses talents politiques viennent de son éthique de soufi et de la discipline intellectuelle qui en découle. Une grande partie du parcours soufi consiste à se libérer de la dictature des apparences. Une vision du monde en est créée. Concilier guerre et paix, l'autre et soi. Sortir de la binarité. Chaque chose a sa place et a sa cohérence. De là découlent des conséquences politiques. Il a pu gérer la gestion matérielle de la guerre, repousser un envahisseur, sans céder à la passion de la guerre, à la haine de l'ennemi. Il a été un homme spirituel et, en même temps, un immense stratège

L'émir s'est-il adapté aux événements ou lui ont-ils été imposés ?

Lui-même disait : « Les événements m'ont fait bien plus que je n'ai fait les événements. » Il était parti pour avoir une vie enracinée dans la zaouïa fondée par son père. Mais la France arrive. Là où il a su faire, c'est qu'il s'est toujours hissé à la hauteur des événements pour les reconfigurer. De façon inattendue. Reconfigurer la guerre en acte de protection des prisonniers. Reconfigurer la conquête française pour créer un État algérien. Par exemple, quand il est en exil à Amboise, on lui propose un arrangement qu'il refuse. Il va vers un emprisonnement de lui et des siens, mais le transforme à son avantage. Ce sera pour lui d'une période d'ascèse et de recentrement spirituel après dix-sept ans de guerre. Il emprisonne son geôlier en refusant de renier sa parole donnée. Son message est finalement que, et c'est en cela qu'il m'intéresse comme citoyen arabe, quelle que soit l'équation donnée, on peut choisir d'être autre chose. On peut toujours choisir. On n'est pas condamné. Le monde arabe a aujourd'hui une vision de lui-même pessimiste. Mais on peut choisir de se définir, d'agir autrement. L'émir a pu choisir de ne pas brûler, tuer, répondre à l'ennemi avec les mêmes actes. Il a dépassé cela en inventant un début de droit de la guerre, de droits humains.

Vous développez, à travers des archives écrites, l'aspect très violent de la conquête, les enfumades, le général Bugeaud dont la stratégie de la terre brûlée a choqué les populations algériennes de l'époque. Cela résonne avec des débats contemporains aussi…

Je pense que la seule repentance qui vaille est la repentance sincère. Sans aspect politique qui ne serait qu'un marchandage. Mais, au fond, je n'aime pas le terme de repentance. Il y a dans ce terme une idée d'autoflagellation. Il faut que cela reste serein, sans humiliation. Ce qu'il y a eu lieu pendant la conquête de l'Algérie a été a minima des crimes de guerre. Il faut clore enfin cela. Le choix a été fait en 1967 de tout amnistier. Mais amnistie ne vaut pas oubli. La mémoire du mal qui a été fait à l'Algérie demeure. Ni oubli ni réinvention de l'histoire. On a quand même eu un candidat, François Fillon, qui a parlé de « partage de cultures ». Ce qui revient au colonialisme de base, des « lumières de la civilisation ». Or il faut revenir aux textes : le général Bugeaud qui dit à l'Assemblée, en parlant des Arabes, « Si nécessaire, tuez-les jusqu'aux derniers. » Le maréchal de Saint-Arnaud qui enfume femmes et enfants. L'acte fondateur de la conquête de l'Algérie a été barbare. La phrase d'Emmanuel Macron sur le « crime de l'humanité » est intéressante par l'agitation qu'elle a provoquée. Les tensions sont encore là, rien n'est éteint. Mais Emmanuel Macron est d'une autre génération, cela est aussi intéressant, car il semble décomplexé sur cette question.

L'émir s'inscrit-il aussi dans la question actuelle du monde arabe et des Printemps arabes ?

Il me semble qu'il y a là une résonnance absolue. Le Printemps arabe est devenu une marque ombrelle que chacun revendique. Mais le fait que différentes populations aient aussi inscrit leurs révolutions dans cette marque montre l'émergence d'une espèce de conscience panarabe, en rien nassérienne, mais autre. Chacun a pu se reconnaître dans l'autre, s'en inspirer. L'épopée de l'émir est une épopée éminemment panarabe dans un contexte colonial. Beaucoup d'éléments résonnent dans la région arabe : son rapport à la poésie, qui est typiquement arabe. Son islamité. Son destin moyen-oriental. Les questions qu'il pose indirectement, par son action, aux Ottomans qui réforment sous la pression des Occidentaux. La Syrie de l'époque connaît la même configuration qu'actuellement : une guerre avec l'implication d'acteurs régionaux et internationaux. Des acteurs prêts à faire valoir leurs intérêts jusqu'au dernier Syrien, avec comme dommage collatéral ce même peuple. L'émir a, au nom même de l'islam, choisi une autre voie et mis tout le monde face à ses responsabilités : il s'est opposé à l'Empire ottoman qui avait laissé faire le massacre de chrétiens et de juifs en 1860 et à la prétention de la France d'être le protecteur unique des chrétiens d'Orient. Au nom de l'islam, justement.

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