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Bouddhisme

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Bouddhisme - Page 2 Empty Bouddhisme

Message  Arlitto Lun 08 Aoû 2016, 14:02

Rappel du premier message :

Bouddhisme


Les raisonnements de la Voie médiane (Madhyamaka)

Les éclats de diamant

Parce qu'il n'existe pas de production de soi, d'autre, des deux ni sans cause, la production existant de manière inhérente n'existe pas.

Concernant le mode d'établissement des raisons individuelles, si [les choses] étaient produites d'elles-mêmes, [leur re-production] serait insensée et sans fin, ce qui [existe déjà dans une chose] n'est pas [produit d']elle, les causes et les effets seraient toujours observés*, cela contredirait la perception mondaine, et tous les objets et les agents [de la production] seraient un.
(* le commentaire dit: observés comme étant permanents et simultanés).

Si les choses étaient produites par ce qui est autre [par nature], alors l'obscurité adviendrait d'une flamme, tout viendrait de n'importe quoi, aussi de causes que de non-causes.

Parce que [cause et effet seraient] autres, ils ne pourraient pas être d'un seul continuum; [ils seraient] comme le blé et l'orge.

Causes et effets devraient être simultanés, mais comme ils ne le sont pas, quelle production y a-t-il d'un autre par un autre ?

(...)

Parce que les quatre extrêmes ne sont pas affirmés et parce que la production par ce qui est autre est dite inexistante même dans le monde, son assertion ici est la danse de la gigue.

Parce qu'il n'y a pas [production] de soi et d'autre séparément, la production à partir des deux est réfutée.

Si les choses étaient produites sans cause, tout effort serait vain. Cela contredirait la perception. Tout serait produit de n'importe quoi.


Réfutation simultanée de la production des quatre extrêmes et de l'existant, de l'inexistant, des deux et de ni l'un ni l'autre

Si les choses sont produites à partir de ce qui est autre, considérez [si les effets sont] existants, non-existants, les deux ou ni l'un ni l'autre. De quel utilité [sont des causes] pour [quelque chose de déjà] existant ?

L'inexistant est dénué d'objet et d'agent. Ces [raisonnements] réfutent que ce soit les deux*. Que [pourraient] faire [des causes] pour ce qui n'est ni l'un ni l'autre ?

(* c'est-à-dire un effet à la fois existant et non-existant)


Réfutation de la production des quatre alternatives

Les choses ne sont pas vraiment produites par des causes. Une* ne produit pas un**; ni plusieurs* un**; ni une* plusieurs**; ni plusieurs* plusieurs**.

Parce qu'il est établi qu'une* produit un**, et parce que les autres*** sont acceptables, ne pas apposer le qualificatif**** à ce qui est nié est erroné.

(* cause; ** effet)
(*** possibilités)
(**** en soi, intrinsèquement etc.)


Le roi des raisonnements: la preuve de l'existence dépendante

Parce qu'il n'est ici aucun phénomène qui n'existe en dépendance et parce que pratityasamutpada [signifie] seulement "exister par la rencontre", "exister en appui" et "exister en dépendance", aucun phénomène ne peut s'établir par lui-même et n'est établi de son propre côté. Profond et vaste, éradiquant les deux extrêmes, ceci est le roi des raisonnements.

Par conséquent, [affirmer] que l'ultime est "capable de s'établir lui-même" est [comme vouloir] manger l'espace; personne n'envisage "établi validement" et "capable de s'établir soi-même" comme synonymes.


Le raisonnement septuple (pour réfuter le soi personnel)

Un soi existant par son propre pouvoir n'existe pas parce que [la personne] n'est pas les agrégats, n'est pas [une entité] autre que [les agrégats], n'est pas la base des agrégats, et ne dépend pas [ultimement] des agrégats. [La personne] ne possède pas [ultimement] les agrégats, n'est pas la forme [des agrégats], et n'est pas la collection [des agrégats], de même que [la collection de parties n'est pas] un chariot. Appliquez [cette analyse] à tous les phénomènes.
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Message  Arlitto Lun 08 Aoû 2016, 14:17

Dans les républiques communistes asiatiques, le bouddhisme a rencontré les plus grandes difficultés. En Chine, par exemple, il est toléré, mais le gouvernement le supervise et le réglemente. De nombreux monastères et temples sont transformés en écoles, dispensaires et autres bâtiments de service public. Les moines et les nonnes sont tenus d'avoir un travail en plus de leurs fonctions religieuses. Au Tibet, les Chinois essayèrent de briser l'influence bouddhiste après leur invasion du pays et la fuite du dalaï-lama et d'autres hauts dignitaires du bouddhisme en 1959. 


Depuis la Seconde Guerre mondiale, le Japon est le seul pays où de nouveaux mouvements bouddhistes ont vu le jour. Sokka Gakkaï, la Société créatrice de valeurs, est l'un de ceux-là. Mouvement laïc, associé au bouddhisme Nichiren, il est connu pour son organisation efficace, ses techniques agressives de conversion, son utilisation des médias ainsi que pour sa ferveur nationaliste. Il promet biens matériels et bonheur terrestre à ses adeptes. Depuis 1956, il s'est engagé dans la politique japonaise et soutient les candidats du Komeïto, le Parti Intègre. 


L'intérêt croissant des Occidentaux pour la culture et pour les valeurs spirituelles de l'Asie a favorisé le développement de nombreux groupes voués à l'étude et à la pratique du bouddhisme. Le zen se répand en Occident et compte une douzaine de centres de méditation ainsi que plusieurs véritables monastères. Le vajrayana connaît aussi une popularité croissante. 
Comme son influence ne cesse de croître, une fois de plus, le bouddhisme fait face à un processus d'acculturation au sein de son nouvel environnement. Bien que son influence en Occident soit encore mineure, sauf dans les communautés d'émigrés japonais et chinois, il semble que de nouvelles formes de bouddhisme propres à l'Occident puissent finalement se développer. 


Encyclopédie Microsoft Encarta 97. 


Qui est le Dalaï-Lama? 



Tenzin Gyatso, le 14 ième Dalaï-Lama 



Sa Sainteté le Dalaï-Lama est une manifestation du bodhisattva Avalokitesvara (Chérenzi en tibétain), bodhisattva qui incarne la compassion de tous les bouddhas. Il est aussi un tulkou. Le présent Dalaï-Lama, le quatorzième, se nomme Tenzin Gyatso mais les Tibétains l'appellent par toutes sortes de noms: Yeshé Norbu (le joyau qui exauce tous les désirs), Kundun (la présence) et bien d'autres encore. Le mot Dalaï-Lama est un titre qui signifie "Océan de Sagesse". Il fut donné par l'empereur mongol Altan Khan en 1578 au troisième Dalaï-Lama, Sonam Gyatso, ses deux prédécesseurs recevant ce titre à titre posthume. Le Dalaï-Lama est issu de l'école des Gelugs, mais il n'est pas le chef de cette école. 

Il est plutôt la plus haute autorité spirituelle de toutes les écoles tibétaines qui est, dans les faits, le seul mouvement bouddhiste à être ainsi hiérarchisé. Il occupe en même temps une fonction politique soit celle de chef du gouvernement tibétain. Sa résidence, le Potala, était aussi le centre administratif du pays jusqu'en 1959, date à laquelle il a quitté son pays en réaction à la brutale occupation chinoise, qui perdure d'ailleurs en ce moment. Depuis son exil, il vit à Dharamsala, une ville du nord de l'Inde. 

Le Dalaï-Lama est respecté partout dans le monde comme un exemple de paix. Pour son action non-violente face à l'oppression chinoise, le prix Nobel de la paix lui fut remis en 1989. 

Le nirvana 



Il porte un sabre qui coupe les liens de l'ignorance qui nous empêchent d'obtenir le nirvana. 

Le nirvana s'avère difficile à expliquer, seuls ceux qui on rejoint ses rives, tels les bouddhas, peuvent le décrire avec le plus de précision. Pour commencer, ce n'est pas un lieu où l'on va après sa mort, comme le paradis pour les chrétiens. C'est plutôt un état paisible dans lequel il n'y a plus de souffrances. La traduction de ce mot signifie cessation, extinction, sous entendu celle du cycle des renaissances (le samsara) et des souffrances. Ceux qui atteignent le nirvana sont appelés des bouddhas. Pour obtenir le nirvana, il faut la réalisation de la vacuité et l'élimination de tout le mauvais karma. Une fois que ces éléments (vacuité et élimination du mauvais karma) sont mis en commun, on dit que la personne obtient l'illumination. L'illumination conduit au nirvana dans lequel on entre à la mort. Je vous propose de lire une réflexion d'un maître indien. Il n'est pas bouddhiste mais le message qu'il livre aide à avoir une meilleure conception de ce qu'est le nirvana. 

Réflexion 



Qui suis-je? 
Je ne suis pas ce par quoi le monde me désigne: mon nom, mon corps, mes sentiments et mes pensées, car bientôt ils auront pris fin. 
J'ai toujours été et je serai toujours. 
Je suis au-dessus et au-delà de mon petit esprit et de mon minuscule cerveau. 
Je suis celui qui maîtrise ces enveloppes. 

Qui suis-je? 
Maintenant je fais le Silence dans mon esprit. 
Je n'éprouve plus aucun désir de penser. 
Maintenant le ciel de ma conscience est dégagé, exempt de tout nuage-pensée. 
Maintenant je suis libre; je suis au-delà de tout. 
Je suis sorti de mes corps et de la planète entière. 
Ils n'ont plus aucune existence, car ils n'étaient qu'un rêve de mon esprit. 

Qui suis-je? 
Maintenant je me suis réveillé de ce rêve. 
Autour de moi il ne reste rien de l'espace infini. 
Je suis comme cet espace: sans fin. 
Maintenant plus rien ne peut m'atteindre. 
Je n'ai plus ni de forme ni de nom. 
J'ai oublié mon rêve terrestre 

Qui suis-je? 
Je suis la Vie infinie qui imprègne Tout. 
Je suis le Tout. 
Je suis Cela. 
Je suis la Béatitude. 
Je suis Conscience Pure. 

- Ramana Maharshi 





Le karma 





Le karma se définit comme la loi de cause à effet. Ainsi, par des actions de corps, de parole ou d'esprit, une personne produit la cause des effets futurs. Il est de même pour tous phénomènes. De ce fait, les croyances bouddhiques n'impliquent aucune notion créationniste (un être divin qui aurait créé toutes choses et qui serait responsable de les maintenir ou de les détruire). 

Au contraire, tout phénomène surgit de cette chaîne de cause à effet. De cette manière, le karma accumulé est responsable des conditions de notre prochaine renaissance. Ma présente vie en tant qu'être humain résulte du karma bénéfique que j'ai accumulé dans mes vies antérieures et mes vies futures dépendent de mes actions passées et présentes. Attention par contre. 

Le bouddhisme n'accorde aucune importante particulière aux vies antérieures. Elles sont passées, que puis-je y faire? Il est donc préférable de s'occuper du présent puisque que ce n'est qu'à ce moment que je peux pleinement prendre conscience de mes actions et de leurs conséquences. Nous sommes ainsi directement responsables de ce qui nous arrive, des conséquences du karma. 

C'est nous avons créé ce karma par nos différentes actions passées. Ainsi, le karma n'est pas comme le destin. Notre karma peut être modifié par les actions que l'on pose maintenant au contraire du destin qui est inévitable. 

Il faudra à tous coup récolter les effets des actions commises, tant bénéfiques que néfastes. Ma vie présente, dans les conditions où elle se trouve, est le fruit des actions de mes vies et actes passés. Il en est ainsi pour le futur. Je laisse le vénérable Thich Than Tu, un moine zen viêtnamien approfondir sur le sujet. Cette citation provient d'un livre en distribution gratuite nommé "Les clés du bouddhisme". 

On peut donc affirmer que tous les êtres sensibles, qu'ils soient du monde végétal ou animal, sont régis par la Loi de la Causalité. Nous porterons plus particulièrement notre attention sur l'espèce humaine pour démontrer les effets de la Loi de la Causalité. Ainsi, les actions réalisées dans un but altruiste procurent à leur auteur de la joie, immédiatement ou plus tard; on les qualifie de bon karma. Les actions réalisées dans un but de faire du mal à autrui procurent à leur auteur de la souffrance, immédiatement ou plus tard; on les qualifie de mauvais karma. 

Par exemple, nous portons secours à une personne en danger; une fois la situation de crise passée, cette personne nous exprime ses remerciements, et nous sommes heureux qu'elle soit saine et sauvée. Quoique nous n'attendions rien de cette personne, celle-ci se sent en dette envers nous, et quand l'occasion se présente elle ne manquera pas de nous prouver sa reconnaissance. Inversement, si nous portons atteinte aux autres, ceux-ci nous en voudront et nous nous sentons immédiatement menacés; si un jour l'occasion se présente, ils chercheront à se venger. Ainsi, une bonne action génère un bon karma, une mauvaise action un mauvais karma. 

Il existe aussi des cas qui semblent pouvoir échapper à la Loi de la Causalité, mais en réalité il n'en est rien. Telles, par exemple, certaines actions que nous avons réalisées au cours de cette vie, dont les conséquences ne se sont pas encore concrétisées. Cela ne veut pas dire pour autant qu'elles ont été annulées; c'est tout simplement parce que notre corps physique a péri avant qu'elles ne se soient réalisées. Parfois, nous croyons subir les conséquences d'un acte que nous n'avons pas posé; en réalité, celui-ci l'a été depuis si longtemps que nous ne nous en souvenons plus. 

Ce qui détermine le karma, s'il sera bon ou mauvais, est l'intention (motivation) de l'action. Une intention altruiste produit un bon karma, inversement pour un karma mauvais. Une personne qui connaît bien cette relation de cause à effet portera une attention particulière à chacun de ses gestes, tant physique, verbale ou mentale. Une pensée équivaut à une moitié d'action puisque si cette pensée ne surgit jamais, comment l'action reliée peut-elle se manifester? Ainsi, les actions du mental créée elle aussi un karma, bon ou néfaste selon la motivation ou l'intention de cet état mental. Le bouddhisme insiste donc sur le contrôle et sur la prise de conscience des états mentaux. Les états mentaux sont considérés comme étant les plus important puisque ce sont eux qui contrôlent nos actions du corps et de la parole (corps, parle et esprit sont considéré comme les trois "portes" des êtres humains). En ce sens, la méditation est le moyen privilégié pour le développement spirituel. 

Un petit mot sur le zen 

Le zen est la forme de bouddhisme propagée dans le Sud-Est asiatique par Bodhidharma, un moine indien du VIe siècle. Elle s'inspire des idéaux du Grand véhicule. Son nom en chinois est le Chan. Cette forme de bouddhisme vise l'obtention de l'illumination par la méditation presque uniquement. On se sert principalement de deux techniques pour y parvenir soit le zazen, une technique de méditation rigide inspirée par celle du Bouddha, et des koans, énigmes paradoxales qui peuvent permettre une illumination soudaine et spontanée. Les kaons sont en général issus du dialogue entre un maître et son élève. Les koans, par leur réponses parfois plutôt déconcertantes ouvre l'esprit du pratiquant. Par exemple, deux réponses célèbres à la question "Qu'est ce que la nature de Bouddha?" ont été "un grain de sésame" et "un bâton à "CENSURÉ""... Les koans, par leur réponse parfois plutôt déconcertantes ouvre l'esprit du pratiquant. 



Les principaux pays concernés par la propagation du bouddhisme zen sont le Japon et la Chine mais il est néanmoins pratiqué à moins grande envergure au Vietnam et en Corée. 



Grand véhicule (Mahayana): 

Il est le mouvement réformé. 
On peut recevoir de l'aide pour obtenir l'illumination. Cette aide est même souhaitable et désirée. 
Tous peuvent recevoir l'illumination. Nous avons tous la graine de la bouddhéité en nous. 
La langue la plus souvent utilisée est le Sanskrit (ancienne langue indienne). 
Le bodhisattva représente l'idéal spirituel. 
On dit de lui qu'il est le véhicule du Nord 


Principaux pays concernés: 

Chine 
Corée 
Japon 
Tibet 
Certaines parties du Viêtnam 


La méditation bouddhique 





Source du texte et remerciement 

Écrit le 9 octobre 1995 par Louis CORMIER qui m'a si gentiment permis de publier ce texte. Tous mes remerciements les plus sincères à Louis CORMIER. 



D'abord, s'asseoir confortablement. Ensuite prendre la position approprié pour nous. La posture expliqué ici est dite "posture en sept point". Certes, tous ne sont pas capable de s'asseoir dans la position du lotus pendant des heures. Ainsi il faut faire attention à ne pas se blesser. Il est préférable de prendre la posture du demi-lotus ou une posture qui nous cause moins de mal afin de mieux pouvoir se concentrer sur l'objet de méditation. 

Position : 

Des jambes 

Les jambes sont croisées en posture de lotus, demi-lotus ou à l'indienne, assis sur coussin. S'il y a des problèmes de dos ou de genou, s'asseoir sur une chaise. 


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Des bras et des mains 

Les bras ne sont pas pressés contre le corps, mais plutôt espacés pour permettre la circulation d'air. Cela nous aide à rester réveillé. Les mains reposent sur le dessous des pieds, deux pouces en dessous du nombril; les deux pouces se touchent légèrement (forme de triangle). 


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Du dos 

Il est très important que le dos soit droit mais relaxe en même temps et non pas rigide. Comme si votre colonne vertébrale était une pile de monnaie. Cette position semble difficile au début mais elle devient naturelle grâce à une pratique quotidienne. Vous vous rendrez compte des bénéfices: l'énergie du corps se déplace librement; vous restez réveillé et confortable pour de plus longues périodes de temps. 




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Des yeux 

Au début, il est acceptable de fermer les yeux. Cependant, on suggère de garder les yeux un peu ouverts en regardant vers le bas. Les yeux fermés, on pourrait facilement s'endormir ou se laisser distraire par des images, ce qui nuit à la méditation. 


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De la mâchoire 

La mâchoire est détendue et les dents un peu séparées, la bouche aussi détendue, les lèvres se touchant légèrement. 


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De la langue 

Le bout de la langue doit toucher le palais juste à l'arrière des dents supérieures. Une telle position réduit la salivation ainsi que le besoin fréquent d'avaler; un tel besoin pourrait nuire à la concentration pendant de plus longues périodes de méditation. 


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De la tête 

Le cou doit être penché un peu vers l'avant pour que le regard puisse se diriger naturellement vers le plancher devant soi. Si la tête est trop penchée vers l'arrière, il y aura des problèmes de vagabondage et d'agitation mentale; si la tête est trop penchée vers l'avant, cela risque de causer une lourdeur, voire le sommeil. Pour une plus grande flexibilité des jambes et des jointures, des exercices de hatha yoga sont recommandés. 

Problèmes possibles 

Les distractions pendant la séance de méditation pourraient être des pensées sur l'amour, la haine, de belles et de mauvaises expériences, une ou des conversations récentes, le cinéma, la musique, l'argent, un bon repas, etc. 

Ce n'est pas facile de laisser tomber ce vagabondage mental: nous y sommes trop habitués. Mais il faut se rendre compte que ce vagabondage est l'opposé de la méditation. Si l'on passe notre séance de méditation à flirter avec nos pensées, de tourner en girouette à la surface de notre esprit, on ne pourra pénétrer à ses profondeurs ni développer la concentration nécessaire pour percevoir la réalité telle qu'elle soit, par soi-même. 

La respiration 

Ainsi, en restant neutre face aux pensées qui surgissent pendant la séance de méditation, on observe la respiration normale. On peut compter chaque expiration jusqu'à 21, et ensuite descendre à 1 pour retourner à 21, et ainsi de suite. On observe ce qui se passe intérieurement, sans s'y arrêter, pendant toute la séance de méditation. On revient toujours à concentrer notre attention sur la respiration tout en comptant les expirations. Dites-vous que les pensées sont comme les vagues de l'esprit: ça vient et ça s'en va tout simplement, tout comme les vagues de la mer. 

Une fois le contrôle de notre esprit acquis, on peut garder l'attention fixée sur l'objet de la méditation, notamment la respiration. 

Autres objets de méditation 

Il est aussi possible de contempler la mort, l'aspect éphémère de tout ce qui existe, la souffrance, la compassion, la générosité, la patience, etc.; tout cela aide à calmer l'esprit, le premier objectif de la méditation. 

Motivation 

Il est suggéré de toujours se rappeler ce qui nous a poussé vers la méditation dans le but de se motiver à continuer cette pratique de façon régulière. Se poser des questions comme, "Qu'est-ce que je veux accomplir? " Plus notre objectif est clair et connu, plus forte sera notre motivation, et par le fait même nos efforts et notre progrès. 

Niveau A de motivation: Trouver le calme, être détendu et concentré en même temps. 

Niveau B de motivation: Vouloir comprendre la vraie nature de la réalité comme antidote aux malheurs et le manque de satisfaction. 

Niveau C de motivation: Atteindre l'éveil d'un Bouddha soi-même pour le bien de tous les êtres vivants 



L'impermanence 

Selon les enseignements du Bouddha, le monde est impermanent. Rien ne dure éternellement. Nos joies et nos peines, notre vie, le jour, la nuit. Tout, absolument tout, même si ce n'est pas apparent tout de suite, à un début et une fin. 



Les principales valeurs bouddhiques 

Le bouddhisme est souvent perçu comme une religion de tolérance, pacifique. Puisque la base du bouddhisme est d'éliminer la souffrance, il est rare de voir un bouddhiste causer de la souffrance à un autre être. La première des Quatre Nobles Vérités du Bouddha explique que la souffrance est universelle, que tous les êtres y feront face un jour ou l'autre. Chaque bouddhiste essaient de s'en dégager alors pourquoi en remettre? De plus, les sentiments de vengeance sont imprégnés d'attachement à l'ego, au "moi", un sentiment que les bouddhistes essaient d'éliminer. Un bouddhiste qui s'efforce de considérer la vacuité sait que violence et haine sont inutiles. La compassion et la non-violence sont des valeurs très importantes pour les bouddhistes. Ces sont les antidotes directe à la haine et la colère. Les pratiquants Mahayanistes veulent obtenir l'état de bodhisattva, ce qui ne peut se faire sans développer la compassion et l'amour de tous les êtres, sans exception. 



La vacuité (conception bouddhique du monde) 

Les bouddhistes considèrent leur vision du monde comme étant illusoire. Les objets et phénomènes ne peuvent exister par eux-mêmes, ils sont liés par une chaîne de causes à effets. Ceux qui parviennent à voir la vraie nature des phénomènes (donc qui réalise la vacuité, nommée sunyata en sanskrit) sont appelés des Aryas et ils ont une importance particulière dans le petit véhicule. Percevoir le monde de cette manière est partie intégrante de l'obtention du nirvana. Voici une citation de Sogyal Rinpoché, un érudit tibétain, qui explique la vacuité. 

"Imaginez une vague à la surface de la mer. Vue sous un certain angle, elle semble avoir une existence distincte, un début et une fin, une naissance et une mort. Perçue sous un autre angle, la vague n'existe pas réellement en elle-même, elle est seulement le comportement de l'eau, "vide" d'une identité séparée mais "pleine" d'eau. Si vous réfléchissez sérieusement à la vague, vous en venez à réaliser que c'est un phénomène rendu temporairement possible par le vent et l'eau, qui dépend d'un ensemble de circonstances en constante fluctuation. Vous vous apercevez également que chaque vague est reliée à toutes les autres. 

Si vous y regardez de près, rien ne possède d'existence intrinsèque. C'est cette absence d'existence indépendante que nous appelons "vacuité"." 

- Sogyal Rinpoché 



Un autre texte qui explique la vacuité est le sûtra du coeur. Évidemment, cette vision du monde n'est pas innée et sa réalisation concrète et directe prend des années de pratiques, voir plusieurs vies. Les bouddhistes essaient de percevoir cette vision par la logique et ensuite tentent de la réaliser durant la méditation. 

La vacuité est l'essence même de tout phénomène. Vue cette manière de voir les objets, presque toute métaphysique est exclue du bouddhisme. En pratiquant dans le but de réaliser la vacuité, il faut faire attention à ne pas tomber dans l'éternalisme (rien n'existe alors je peux tout faire). Un compréhension de l'impermanence permet de ne pas tomber dans l'éternalisme. Aussi, Il faut éviter le nihilisme et ne rien faire du tout (si rien n'existe alors pourquoi chercher). En soit, les objets qui se manifestent devant nous existent mais seulement dans notre mental, par le biais de nos sens. Ultimement, ils n'ont pas d'existence mais dans la réalité courante (celle de notre mental), ils existent. Nous ne sommes pas encore des bouddhas et devons êtres soumis à notre mental. Ainsi la vacuité ne "pleut" pas tout de suites après 20 minutes de méditations. 

Les phénomène n'existent pas par eux-mêmes, de par leur propre volonté. Ils sont la manifestation temporaire de plusieurs éléments. Il en est de même avec le "moi". Sur quelles parties de mon corps repose mon "moi"? Ma tête, mes pieds, mes jambes, mes organes? Partout l'où l'on cherche dans son propre corps on ne trouve pas le "moi". Le "moi" est le nom que l'on donne à l'ensemble des parties (un bouddhiste dirait les agrégats) qui nous compose mais le "moi" ne se trouve dans aucune de de ses parties. Un autre exemple pour expliquer. On peut comparer notre vision des choses à un miroir. Le reflet que l'on voit dans le miroir n'est pas nous, seulement la manifestation permettant à ce reflet d'être perçu dans le miroir. Il en est de même avec tous les phénomènes que l'on perçoit. Si l'on se ferme les yeux, les objets disparaissent. Si ces objets possédaient une existence inhérente, il ne disparaîtrait pas. Nos 5 sens et notre mental nous permettent de créer les objets que l'on perçoit. Nul part ces objets existe réellement si ce n'est que dans notre esprit. 

Les bouddhas 

Le mot Bouddha est un mot sanskrit qui signifie, "l'éveillé". Les bouddhas ne sont pas des dieux. Ce sont des êtres qui ont atteint le nirvana. En plus du bouddha Sakyamuni, le Bouddha historique et fondateur du bouddhisme, il y a d'autres bouddhas qui sont respectés non pas comme des dieux mais plutôt comme des exemples, des maîtres spirituels accomplis. Les plus connus: Amithaba (aussi nommé Amida), le bouddha de la terre pure et Maitreya, le bouddha du futur qui viendra une fois que l'enseignement du Bouddha historique disparu. Pour des images représentant différents bouddhas. À noter que sur ce site, le mot "bouddha" avec un "B majuscule" signifie le bouddha historique et avec un "b minuscule", les autres bouddhas. 



L'histoire du bouddhisme 

L'origine du bouddhisme prend racine dans la vie d'un homme, Siddartha Gautama. Il était le fils du roi Sudhodana et de la reine Mayadevi. Il à vécu vers 500 av. J-C. dans la famille des Sakyas, au nord-est de l'Inde, près du Népal actuel. À sa naissance dans la ville de Lumbini au Népal actuel, plusieurs signes laissaient présager que cet enfant allait devenir un être hors du commun. Par exemple, le jeune prince portait à son front de même que sur sa tête une excroissance. Ces signes furent interprétés comme la possibilité qu'il allait devenir soit un monarque universel ou un sage accompli. Son père préférait de loin la première option. 

Malheureusement pour le prince, sa mère est morte 7 jours après sa naissance. Ainsi, Siddartha à été élevé sa tante, soeur de sa mère. Pour lui éviter toutes souffrances et déplaisirs mais surtout pour lui enlever le goût d'une vie ascétique, son père lui fit construire des palais magnifiques dont Siddartha était virtuellement prisonnier. La vie dans les palais était splendide mais presque jamais il n'était en contact avec le monde extérieur. Le prince ignorait tout des sujets qu'il devrait un jour diriger. Mais un jour, il réussit à sortir accompagné d'un serviteur sans authorisation de la part de son père. Il fera quatre rencontres bouleversantes. La première fut avec un vieillard: un homme rabougri, écrasant de tout son poids une canne à qui il ne lui reste plus que quelques dents. Siddartha n'avait jamais vu la vieillesse, il ne connaissait pas même son existence, son père lui avait caché. Il demanda à son serviteur si cela allait lui arriver. Ce dernier lui expliqua que tous les êtres vieilliront comme cet homme. Sidharta continua sa route. 

Sa prochaine rencontre fut avec un malade gémissant et souffrant. Siddartha ne connaissait pas la maladie. Il demanda à son serviteur si cela lui arriverait un jour et ce dernier acquiesça. Il continua encore sa route hors du palais un peu ébranlé par ces nouvelles découvertes. Il fit ensuite la plus troublante des rencontres qu'il aurait cru possible. Il vit pour la première fois un cadavre que l'on portait au bûcher. En réponse à la question du prince, le serviteur lui confirma que cela aussi lui arriverait. Vieillesse, maladie et mort font partie de la vie de tous les êtres. 

Siddartha apprenait cela dans la même journée.C'en fut trop et Siddartha s'en retourna à la hâte à son palais. Sur le chemin du retour, son regard croisa celui d'un ascétique tout souriant. L'état paisible dans lequel était plongé l'ermite fascina Siddartha. Le prince se demandait comment un être humain pouvait faire pour vivre heureux au travers de toute cette souffrance. 

Il fut rempli du désir de suivre les pas de cet homme renonçant et de vaincre la souffrance qu'il avait vu cette journée. De retour au palais, Sidharta annonça à son père son intention de quitter la vie royale. Son père, furieux, tenta par tous les moyens possibles de l'empêcher de sortir mais ce fut peine perdu. 

Sidharta déjoua les défences de son père et quitta sa somptueuse demeure pour aller vivre dans la forêt. Le prince échangea ses vêtements soyeux contre les loques d'un mendiant et rejoignit un groupe de cinq yogis qui pratiquaient très fermement l'ascèse. Il avait 29 ans. Durant cinq ans, Siddartha vécu comme eux en se privant de tout, frôlant la mort. À la suite de cette expérience, il se rendit compte qu'il n'avait pas trouvé de solution à la souffrance. Il s'installa posture de méditation sous un arbre dans la ville de Bodh Gaya, en Inde, et jura de ne pas quitter son siège tant qu'il n'aurait pas trouvé une réponse à la souffrance. 







image du temple de Bodh Gaya où existe toujours l'arbre sous lequel il fit sa méditation. 





La quête dura 49 jours au bout desquels notre ancien prince obtenu l'illumination, l'éveil, c'est-à-dire lorsque le déclic s'est fait, quand sa réponse lui est apparue. Dès ce moment, on l'appela Bouddha, ce qui signifie "l'éveillé, l'illuminé" en sanskrit, une ancienne langue indienne. On le nomme souvent aussi Bouddha Sakyamuni puisqu'il provenait de la tribu des Sakya. Il donna son premier enseignement (4 nobles vérités) aux yogis avec qui il avait passé ses années d'ascèses et il passa le reste de sa vie à enseigner aux gens comment éliminer les souffrances. À sa mort, il est entré dans le nirvana. 

On peut comparer le Bouddha à un médecin. Nous sommes malades de la souffrance (voir 4 Nobles Vérités). Nous allons voir un médecin, le Bouddha qui nous enseigne son Dharma, notre médicament. Si on prend le médicament avec précaution et sans manquer aux règles prescrites par notre médecin, on parvient à se guérir. Pour un bouddhiste, cela veut dire obtenir l'illumination. 





Représentation tibétaine du Bouddha peu après son l'illumination dans la posture dite de "prise de la terre à témoin". Peu après son illumination, le Bouddha toucha le sol de sa main droite, signifiant ainsi que son but a été atteint, qu'il a surmonté tous les obstacles l'éloignant de la connaissance de la cause de la souffrance. 



Les bodhisattvas 



Un autre concept, celui du bodhisattva, se rapproche de celui d'un bouddha. La différence entre les deux, c'est que les bodhisattvas pourraient cesser le samsara et entrer dans le nirvana mais, par compassion pour les tous êtres vivants et la souffrance qu'ils endurent, ils font le vœu de ne pas entrer dans le nirvana immédiatement mais de continuer de renaître. Leur but est d'aider tous les êtres sensibles (donc doué de sensation et ayant ainsi la possibilité de souffrir), à surmonter les obstacles les séparant du nirvana. On peut comparer un peu à un professeur qui, ayant acquis et parfaitement maîtrisé tous les enseignements, décide de ne pas prendre sa retraite mais de consacrer tout son temps à donner son enseignements à tous. 



"Aussi longtemps que l'espace perdurera, 
Aussi longtemps que les êtres y demeureront, 
Puissè-je moi aussi y demeurer avec eux 
Pour dissiper leur souffrance." 
Shantidéva, cité par Sa Sainteté le XIVème Dalaï-Lama 



Sa Saintété le Dalaï-lama, Tenzin Gyatso, est né le 6 juillet 1935 dans une famille de paysans pauvres de la province d’Amdo au nord-est du Tibet. De ses quinze frères et soeurs seuls six ont survécu. À l’âge de deux ans, il fut reconnu comme le quatorzième de la lignée des Dalaï-lamas, le précédent étant mort en 1933. Le titre de Dalaï-lama signifie «océan de sagesse», et ceux qui le portent sont considérés comme des manifestations du Bodhisattva de la Compassion, Avalokitesvara (Tchènrézi en tibétain). Accompagné de sa famille, le jeune Dalaï-lama alla vivre à Lhassa où il reçu une formation religieuse et spirituelle complète. Il fut officiellement intronisé le 22 février 1940. En 1959, il passa son examen final à Lhassa au cours de la fête annuelle de prière du Mönlam. Il réussi brillamment, puisqu’on lui décerna le grade le plus élevé de geshe, qui équivaut approximativement au doctorat en philosophie bouddhiste. 
Tenzin Gyatso fut le premier Dalaï-lama à entrer pleinement en contact avec la technologie moderne, et il montre un vif intérêt pour la science. 

Avant les années 50, le Tibet était gouverné comme un État religieux où le Dalaï-lama exerçait le pouvoir à la fois spirituel et séculier. Chaque Tibétain se sent pronfondément et viscéralement lié au Dalaï-lama qui incarne le Tibet dans toute sa signification spirituelle et naturelle. Jusqu’à la nomination d’un ministre des Affaires étrangères en 1942, cette fonction paraissait inutile tant le Tibet était isolé du reste du monde. Le 7 octobre 1950, l’armée chinoise franchissait les frontières souveraines du pays. Dominé militairement, et partisan de la non-violence, le Dalaï-lama crut qu’un accord de cohabitation garantissant l’autonomie du Tibet pourrait être signé avec la Chine. Dans cet espoir, il se rendit à Pékin en 1954 pour négocier la paix avec Mao Ze Dong. 

En mars 1959, les troupes chinoises d’occupation réprimèrent brutalement un soulèvement populaire. Sa position et sa vie étant en danger, le Dalaï-lama s’enfuit en Inde où le gouvernement lui accorda le droit de s’installer à Dharamsala dans l’État de l’Himachal Pradesh. Il fut suivi dans son exil par plusieurs milliers de Tibétains. Plusieurs milliers d’autres, restés au Tibet, ont été tués ou torturés par les forces chinoises d’occupation. Les monastères ont été détruits systématiquement et un véritable génocide culturel fut programmé et mis en place. 

En 1963, le Dalaï-lama présenta un projet de constitution démocratique pour son pays, et en 1992, il prit l’engagement de renoncer à toute autorité politique et historique dès que le Tibet aurait retrouvé son indépendance.
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