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L'Église Méthodiste

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Message  Arlitto Lun 07 Mar 2016, 17:23

Fondements doctrinaux et Règles Générales

Les articles de foi de l'Eglise Méthodiste- Les articles de foi de l'"Evangelische Gemeinschaft" - Sacrements et signes - Baptême et Cène - La liturgie

Les articles de foi de l'Eglise Méthodiste

-Les articles de foi se fondent sur la version de 1808, lorsque la première disposition restrictive fut instituée (cf. art. 16.1 de la constitution). Cette version a été vérifiée en comparant le texte original de Wesley dans «The Sunday Service of the Methodists» (1784)-

Article 1: La foi en la Sainte-Trinité
Il n'y a qu'un seul Dieu, vivant et vrai, éternel, immatériel, d'une puissance, d'une sagesse et d'une bonté infinies, créateur et conservateur de toutes choses visibles et invisibles. Et dans l'unité de cette Divinité il y a trois personnes d'une seule et même substance, puissance et éternité, le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

Article 2: Le Verbe, ou le Fils de Dieu fait véritablement homme
Le Fils, Verbe du Père, le Dieu vrai et éternel, de même substance que lui, a revêtu la nature humaine dans le sein de la vierge Marie. Ainsi se sont unies en une seule personne et pour n'être jamais séparées désormais deux natures entières et parfaites: la Divinité et l'humanité. De là est issu le Christ unique, vrai Dieu et vrai homme. Il a réellement souffert, il a été crucifié, il est mort, il a été enseveli pour accomplir notre réconciliation avec son Père. Il s'est offert en sacrifice, non seulement pour le péché originel, mais aussi pour les péchés actuels des hommes.

Article 3: La résurrection du Christ
Christ est vraiment ressuscité; il a recouvré son corps avec toutes les perfections inhérentes à la nature humaine, il est monté au ciel, il y demeure et il en reviendra pour juger tous les hommes au dernier jour.

Article 4: Le Saint-Esprit
Le Saint-Esprit, qui procède du Père et du Fils, est de la même substance, majesté et gloire que le Père et le Fils, comme eux Dieu vrai et éternel.

Article 5: Valeur suffisante des Saintes Ecritures pour le salut
Les Saintes Ecritures contiennent tout l'enseignement nécessaire au salut. Par conséquent, tout ce qui n'y est pas dit ou ne peut être prouvé par elles ne peut être imposé ni comme article de foi ni comme condition de salut. Par «Saintes Ecritures», nous entendons les livres canoniques de l'Ancien et du Nouveau Testament dont l'autorité n'a jamais été contestée dans l'Eglise. Ces livres canoniques sont: la Genèse, l'Exode, le Lévitique, les Nombres, le Deutéronome, Josué, Juges, Ruth, l et 2 Samuel, 1 et 2 Rois, l et 2 Chroniques, Esdras, Néhémie, Esther, Job, les Psaumes, les Proverbes, l'Ecclésiaste; le Cantique des Cantiques, les quatre grands Prophètes et les douze petits Prophètes. Nous recevons et considérons comme canoniques tous les livres du Nouveau Testament, tels qu'ils sont communément admis.

Article 6: L'Ancien Testament
L'Ancien Testament n'est pas contraire au Nouveau; dans l'un et l'autre, en effet, la vie éternelle est offerte aux hommes par le Christ, seul médiateur entre Dieu et l'homme, parce qu'il est lui-même Dieu et homme, tout à la fois. Aussi ne faut-il pas suivre ceux qui prétendent que les fidèles de l'ancienne alliance n'espéraient qu'en des promesses passagères. Si la loi de Dieu donnée par Moïse touchant les cérémonies et les rites ne régit pas les chrétiens, si les préceptes de la législation mosaïque ne s'imposent pas aux Etats, il n'en est pas moins vrai qu'aucun chrétien n'a le droit de se soustraire à ceux de ces commandements qui ont une portée morale.

Article 7: Le péché originel
Le péché originel ne consiste pas à «marcher sur les traces d'Adam», comme l'enseignent à tort les pélagiens. Il réside dans la corruption innée de tout homme engendré de la postérité d'Adam. En vertu de cette tare, l'homme est extrêmement éloigné de la droiture originelle et enclin par sa nature même à faire le mal continuellement.

Article 8: Le libre arbitre
La condition de l'homme après la chute d'Adam est telle que, livré à ses seules forces et à ses propres oeuvres, il ne peut se convertir et arriver à la foi et à l'invocation du nom de Dieu. C'est pourquoi nous n'avons aucun pouvoir de faire de bonnes oeuvres agréables à Dieu sans la grâce prévenante de Dieu par Christ, laquelle nous rend capables de bonne volonté et coopère avec nous quand nous avons acquis cette bonne volonté.

Article 9: La justification
Nous ne sommes justifiés devant Dieu que par les mérites de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, par le moyen de la foi et non grâce à nos oeuvres ou à nos propres mérites. Cette «justification par la foi seule» est une doctrine des plus salutaires et des plus consolantes.

Article 10: Les bonnes oeuvres
Quoique les bonnes oeuvres, qui sont les fruits de la foi et suivent la justification, ne puissent effacer nos péchés ni affronter la sévérité des jugements de Dieu, elles sont cependant agréables à Dieu qui les accepte à cause de Christ, parce qu'elles émanent d'une foi sincère et vivante et qu'elles révèlent cette foi avec autant d'évidence qu'un fruit révèle la nature de l'arbre qui le porte.

Article 11 : Les oeuvres surérogatoires
On ne peut enseigner sans imposture et impiété qu'il y ait des oeuvres surérogatoires, c'est-à-dire des oeuvres volontaires à côté, en plus et au-dessus des commandements de Dieu. Par une telle prétention l'on présume rendre à Dieu non seulement ce qu'on lui doit, mais encore, et par pur amour, quelque chose de plus. Christ a dit au contraire expressément: «Quand vous aurez fait tout ce qui vous est commandé, dites: Nous sommes des serviteurs inutiles.»

Article 12: Le péché après la justification
Tout péché commis volontairement après la justification n'est pas le péché irrémissible contre le Saint-Esprit. Aussi la grâce de la repentance ne doit-elle pas être contestée à ceux qui retombent dans le péché après leur justification. Après avoir reçu le Saint-Esprit, nous pouvons nous départir de la grâce qui nous a été accordée, retomber dans le péché, et par la grâce de Dieu nous relever encore et amender notre vie. Il faut donc condamner l'opinion de ceux qui affirment ne plus pouvoir pécher leur vie durant, et celle de ceux qui nient la possibilité du pardon pour quiconque se repent sincèrement de ses péchés.

Article 13: L'Eglise
L'Eglise visible de Christ est une communauté de fidèles au sein de laquelle la Parole de Dieu est prêchée dans sa pureté, et les sacrements dûment administrés, selon les préceptes de Jésus-Christ.

Article 14: Le purgatoire
Les enseignements de l'Eglise romaine concernant le purgatoire, l'absolution, le culte et l'adoration des images et des reliques, l'invocation des saints, sont de vaines inventions, qui, loin d'avoir quelque fondement dans l'Ecriture Sainte, sont en contradiction avec la Parole de Dieu.

Article 15: Usage d'une langue intelligible dans le culte
Il est nettement contraire à la Parole de Dieu et aux usages de l'Eglise primitive de se servir, pour les prières publiques ou l'administration des sacrements, d'un langage inintelligible aux fidèles.

Article 16: Les sacrements
Les sacrements institués par Christ ne sont pas seulement des signes ou des symboles de la profession de foi chrétienne, mais plutôt des marques certaines de la grâce et de la bienveillance de Dieu à notre égard. Par leur moyen, Dieu opère en nous d'une manière invisible et non seulement fait naître notre foi, mais encore la fortifie et l'affermit. Selon l'Evangile, notre Seigneur Jésus-Christ n'a institué que deux sacrements: le baptême et la sainte-cène. Cinq autres rites que l'on appelle aussi communément des sacrements : la confirmation, la pénitence, l'ordination, le mariage et l'extrême onction, ne doivent pas, selon l'Evangile, être comptés comme tels. Tantôt, en effet, ils constituent une déformation de pratiques apostoliques; tantôt, quoique correspondant à un état de vie autorisé par l'Ecriture, ils ne sauraient être assimilés au baptême et à la sainte-cène, parce que Dieu n'a fixé à leur sujet aucune cérémonie ou aucun signe visible. Les sacrements n'ont pas été institués par Christ pour faire l'objet d'une vaine contemplation ou pour être portés en procession. Ils l'ont été pour que nous en usions comme il convient. Ils n'ont d'effet salutaire que pour ceux qui les reçoivent dignement. Ceux qui les reçoivent indignement attirent sur eux la condamnation selon la parole de saint Paul ( 1 Corinthiens 11,29).

Article 17: Le baptême
Le baptême n'est pas seulement un acte de profession de foi chrétienne ou un signe qui distingue les croyants des autres; il est aussi le symbole de la régénération ou nouvelle naissance. L'Eglise doit conserver le baptême des enfants.

Article 18: La sainte-cène
La sainte-cène n'est pas seulement un symbole de l'amour que les chrétiens se doivent les uns aux autres. Elle est bien plutôt le sacrement de notre rédemption par la mort de Jésus-Christ, de telle sorte que pour ceux qui communient dignement et avec foi, le pain rompu est une participation véritable au corps de Christ, et de même la coupe de bénédiction est une participation à son sang. La transsubstantiation, c'est-à-dire le changement de substance du pain et du vin dans la sainte-cène, ne peut être fondée sur l'Ecriture Sainte. Tout au contraire, cette doctrine est en contradiction formelle avec la Parole de Dieu; elle détruit la nature du sacrement et elle a été l'occasion de multiples superstitions. Le corps de Christ n'est donné, reçu et mangé dans la sainte-cène que spirituellement et, pour ainsi dire, d'une manière céleste. Et le moyen par lequel le corps de Christ est reçu et mangé, c'est la foi.

Article 19: Les deux espèces
La coupe du Seigneur ne doit pas être refusée aux laïcs, car, selon l'ordre et l'enseignement du Christ, les deux espèces doivent être présentées à tous les chrétiens également.

Article 20: Le sacrifice unique du Christ accompli sur la croix
Le sacrifice du Christ, fait une fois pour toutes, accomplit la rédemption, la propitiation et la satisfaction parfaites pour tous les péchés, originels ou actuels, du monde entier. Et il n'y a pas d'autre satisfaction pour le péché en-dehors de celle-là. Aussi le sacrifice de la messe, dont on dit communément que le prêtre y offre Christ pour les vivants et pour les morts en vue de la rémission de leur peine ou de leur péché, n'est-il qu'une fiction blasphématoire et une dangereuse tromperie.

Article 21: Le mariage des pasteurs
La loi de Dieu n'ordonne nulle part aux pasteurs de faire vu de célibat. Il leur est loisible, comme à tous les chrétiens, de se marier, s'ils jugent le mariage favorable à leur piété.

Article 22: Les rites et cérémonies de l'Eglise
Il n'est pas nécessaire que les rites et cérémonies cultuelles soient partout les mêmes ou exactement semblables. Ils ont en effet toujours différé suivant les pays, les époques, les habitudes et ils peuvent être modifiés à la condition de ne pas devenir contraires à la Parole de Dieu. Mais quiconque, de sa propre autorité, rompt sciemment et délibérément avec les rites et cérémonies de l'Eglise à laquelle il appartient, quand ces rites ne sont pas contraires à la Parole de Dieu et quand ils ont été ratifiés par le consentement général, celui-là doit être repris ouvertement, afin que les autres hésitent à suivre son exemple, comme ayant troublé l'ordre dans l'Eglise et froissé la conscience des faibles dans la foi. Chaque Eglise particulière peut fixer, modifier ou supprimer les rites ou cérémonies cultuelles qu'il lui plaira pourvu que cela concoure à l'édification.

Article 23: Les autorités civiles
Comme toute autorité dépend de Dieu, il est du devoir de tous les chrétiens d'accorder le respect et l'obéissance envers les autorités et les lois du pays dans lequel ils habitent et de se conduire en citoyens artisans de paix.

Article 24: Les biens des chrétiens
Les richesses et les biens des chrétiens n'appartiennent à la communauté ni en droit ni en fait, comme quelques-uns l'ont faussement prétendu. Mais chacun doit, selon ses moyens, donner libéralement aux pauvres une part de ce qu'il possède.

Article 25: Le serment d'un chrétien
Tout en reconnaissant que notre Seigneur Jésus-Christ et l'apôtre Jacques condamnent les serments vains et téméraires, nous estimons que la religion chrétienne n'interdit pas de prêter serment, à la requête d'un magistrat, dans une question compatible avec la foi et la charité, en conformité avec l'enseignement prophétique, selon la justice, l'équité et la vérité.

Les articles de foi de l'"Evangelische Gemeinschaft"

-Ce texte se réfère à l'original en langue anglaise publié dans The Discipline ofThe Evangelical United Brethren Church (1963)-

Article 1: Dieu
Nous croyons en un seul vrai Dieu, saint et vivant, Esprit éternel, Créateur, Seigneur et conservateur de toutes choses visibles. Il est infini dans sa puissance, sa sagesse, sa justice, sa bonté et son amour. Il règne avec sollicitude et grâce pour le bien et le salut des hommes, à la gloire de son nom. Nous croyons que le Dieu unique se manifeste dans la Trinité: Père, Fils et Saint-Esprit, différents mais inséparables, éternellement un en nature et pouvoir.

Article 2: Jésus-Christ
Nous croyons en Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, en qui la nature divine et la nature humaine sont unies de façon parfaite et inséparables. Il est la Parole éternelle devenue chair, le Fils unique du Père, né de la vierge Marie par la puissance du Saint-Esprit. Il a vécu en serviteur, il a souffert et est mort sur la croix. Il a été enseveli et est ressuscité des morts. Il est monté au ciel pour être auprès du Père d'où il reviendra. Il est l'éternel Sauveur et médiateur qui intercède pour nous et par lequel tous les hommes seront jugés un jour.

Article 3 : Le Saint-Esprit
Nous croyons en l'Esprit Saint, issu du Père et du Fils, les deux ne formant qu'un seul être. Il convainc le monde de péché, de justice et de jugement. Il conduit les hommes par la foi en l'Evangile à entrer dans la communion de l'Eglise. Il console et fortifie les croyants, les remplit de sa puissance et les conduit à la vérité.

Article 4: Les Saintes Ecritures
Nous croyons que les Saintes Ecritures de l'Ancien et du Nouveau Testament révèlent la Parole de Dieu indispensable à notre salut. Avec l'aide du Saint-Esprit, elles doivent être acceptées comme règles et guides de foi et de vie. Ce qu'elles ne révèlent ou ne stipulent pas ne peut être érigé en article de foi, ni en enseignement indispensable au salut.

Article 5: L'Eglise
Nous croyons que l'Eglise chrétienne est la communauté de tous les vrais croyants qui se placent sous la souveraineté du Christ. Nous croyons qu'elle est une, sainte, apostolique et universelle. Elle est la communauté au sein de laquelle la Parole de Dieu est prêchée par des personnes appelées par Dieu, et où les sacrements sont administrés correctement selon les ordonnances du Christ. Sous l'influence du Saint-Esprit, l'Eglise sert à l'adoration de Dieu, à l'édification des croyants et au salut du monde.

Article 6: Les sacrements
Nous croyons que les sacrements institués par le Christ sont symboles et gages de la confession chrétienne et de l'amour de Dieu envers nous. Ce sont des moyens de grâce, par lesquels Dieu agit en nous de manière invisible, et par lesquels il anime, fortifie et confirme notre foi. Jésus-Christ, notre Seigneur, a instauré deux sacrements, le baptême et la sainte-cène. Nous croyons que le baptême signifie l'entrée dans l'univers de la foi ; qu'il est un symbole de la repentance et de la purification intérieure de tout péché; qu'il est une représentation de la nouvelle naissance en Jésus-Christ et un signe de la qualité de disciple du Christ. Nous croyons que les enfants bénéficient de la réconciliation par Jésus-Christ et qu'en tant qu'héritiers du royaume de Dieu, ils peuvent recevoir le baptême chrétien. Par le baptême, les enfants de parents croyants sont placés sous la responsabilité particulière de l'Eglise. Il conviendra de les éduquer afin qu'ils acceptent le Christ personnellement et qu'ils confirment leur baptême par la confession de la foi. Nous croyons que la sainte-cène est une représentation de notre salut, une commémoration des souffrances et de la mort du Christ, un signe de l'amour et de la solidarité des chrétiens avec le Christ et entre eux. Ceux qui, correctement, dignement et dans la foi mangent le pain rompu et boivent la coupe bénie, participent de manière spirituelle au corps et au sang du Christ, jusqu'à ce qu'il vienne.

Article 7: Le péché et le libre arbitre
Nous croyons que l'homme a perdu sa justice et que, abstraction faite de la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, il est dépourvu de sainteté et incline à la méchanceté. S'il n'est pas né de nouveau, l'homme ne peut pas voir le royaume de Dieu. Par ses propres efforts et sans la grâce divine, l'homme ne peut accomplir des oeuvres bonnes, que Dieu puisse agréer et accepter. Cependant nous croyons que l'homme, influencé et rendu capable par le Saint-Esprit est responsable d'exercer en toute liberté sa volonté de faire le bien.

Article 8: Réconciliation par Christ
Nous croyons que Dieu a réconcilié le monde avec lui-même en Christ. Le sacrifice apporté volontairement par le Christ sur la croix est le sacrifice parfait et suffisant pour les péchés du monde entier, sacrifice qui délivre l'homme de tout péché, si bien qu'aucune autre expiation n'est plus exigée.

Article 9: Justification et nouvelle naissance
Nous croyons que nous ne sommes jamais considérés comme justes devant Dieu en raison de nos propres oeuvres ou mérites, mais que, par la seule foi en notre Seigneur Jésus-Christ, les pécheurs repentants sont justifiés devant Dieu et considérés comme justes. Nous croyons que la nouvelle naissance est le renouvellement de l'homme en vue de la justice par Jésus-Christ, par la puissance du Saint-Esprit, grâce à laquelle nous participons à la nature divine et faisons l'expérience du renouvellement de la vie. Cette nouvelle naissance réconcilie le croyant avec Dieu et le rend capable de le servir de tout son coeur et de toute sa volonté. Nous croyons qu'en dépit de la nouvelle naissance vécue il est possible d'abandonner la grâce et de retomber dans le péché, et que même dans ce cas nous pouvons encore être renouvelés par la grâce de Dieu pour être justifiés.

Article 10: Bonnes oeuvres
Nous croyons que des oeuvres bonnes sont les fruits indispensables de la foi et qu'elles suivent la nouvelle naissance. Mais elles ne sont pas capables d'effacer nos péchés ou de détourner le jugement divin. Nous croyons que des oeuvres bonnes que Dieu, en Jésus-Christ, peut agréer et accepter, ont leur source dans une foi vraie et vivante, car, par elles, la foi se manifeste de façon visible.

Article 11: Sanctification et perfection chrétienne
Nous croyons que la sanctification est l'oeuvre de la grâce divine par la Parole et l'Esprit qui purifient du péché les pensées, les paroles et les actes de ceux qui sont nés de nouveau, et les rendent capables de vivre selon la volonté de Dieu et d'aspirer à la sanctification sans laquelle personne ne verra le Seigneur. L'entière sanctification est un état de parfait amour, de justice et de vraie sainteté que tout croyant né de nouveau peut atteindre par libération de l'emprise du péché, en aimant Dieu de tout son coeur, de tout son esprit et de toutes ses forces, et son prochain comme lui-même. Ce don de la grâce peut être obtenu en cette vie par le moyen de la foi en Jésus-Christ, de façon progressive ou instantanée. Tout enfant de Dieu devrait le rechercher sérieusement. Nous croyons que cette expérience ne délivre ni des faiblesses, de l'ignorance et des erreurs inhérentes à l'être humain, ni de la possibilité de continuer à pécher. Le chrétien doit toujours se garder de l'orgueil spirituel. Il recherchera la victoire sur toute tentation de péché. Il doit suivre entièrement la volonté de Dieu, afin que le péché perde son pouvoir sur lui et qu'il domine le monde, la chair et le diable. Ainsi il maîtrisera ces ennemis avec vigilance par la puissance du Saint-Esprit.

Article 12: Le jugement et la vie future
Nous croyons que tous les hommes, aussi bien aujourd'hui qu'au dernier jour, sont soumis au juste jugement de Jésus-Christ. Nous croyons à la résurrection des morts: les justes pour la vie éternelle et les méchants pour la damnation sans fin.

Article 13: Le service divin public
Nous croyons que le culte est le devoir et le privilège de l'homme qui s'incline en présence de Dieu dans l'adoration, l'humilité et le don de soi. Nous croyons que le service divin est essentiel à la vie de l'Eglise et que la réunion du peuple de Dieu pour un tel culte est nécessaire à la communion des chrétiens et à la croissance spirituelle. Nous croyons que l'ordre du culte ne doit pas être partout le même, mais qu'il peut être adapté par l'Eglise aux circonstances et aux besoins des hommes. Lors du culte, on utilisera une langue et une forme compréhensibles par tous, dans le sens des Saintes Ecritures, pour l'édification de chacun et en accord avec le règlement de l'Eglise.

Article 14: Le jour du Seigneur
Nous croyons que le jour du Seigneur est institué par Dieu pour le culte personnel et public, pour le repos par la suspension de travaux non indispensables; qu'il devrait être consacré à la croissance spirituelle, à la communion fraternelle et au service chrétien. Il rappelle la résurrection de notre Seigneur et est l'image de notre repos éternel. Le jour du Seigneur est essentiel pour la continuité et pour la croissance de l'Eglise chrétienne. Il contribue aussi, de façon importante, au bien public.

Article 15: Le chrétien et la propriété
Nous croyons que toutes choses appartiennent à Dieu et que la propriété personnelle est un bien légitime et saint, confié par Dieu. Elle doit servir à la pratique de l'amour chrétien et de la générosité, et au soutien de l'oeuvre missionnaire de l'Eglise dans le monde. Toute propriété, privée, commune ou publique, sera considérée comme bien confié afin d'être géré de façon responsable sous la souveraineté de Dieu au bénéfice de l'humanité.

Article 16: Les autorités civiles
Nous croyons que les autorités civiles tiennent leurs pouvoirs légitimes du Dieu souverain. Comme chrétiens, nous reconnaissons les autorités, sous la protection desquelles nous vivons. Nous croyons qu'elles doivent agir sur la base des droits de l'homme pour le respect desquels elles sont responsables devant Dieu. Nous croyons que la guerre et l'effusion de sang sont contraires à l'Evangile et à l'Esprit du Christ. Nous croyons qu'il est du devoir des citoyens chrétiens de donner à leur gouvernement respectif force et orientation morales par une vie honnête et pieuse.

SACREMENTS/SIGNES

Dieu a institué des signes pour rendre visible sa Parole : les sacrements. « Ils sont les signes extérieurs d’une grâce intérieure et un moyen par lequel nous recevons cette dernière », ainsi les définit John Wesley en accord avec l’Église anglicane et toute la tradition ecclésiastique.

Le baptême et la sainte cène sont les deux sacrements institués par Jésus. Le baptême au nom du Père, du Fils et du St Esprit est unique et non renouvelable. La sainte cène, elle, sera célébrée fréquemment selon l’ordre de Jésus : « Faites ceci en mémoire de moi… » (1Co 11.24-25). La pratique de la cène renforce l’attachement du croyant à Dieu. Le baptême signifie l’adhésion à la nouvelle alliance que Dieu a conclue avec les hommes; la sainte cène actualise cette alliance dans la vie du croyant.

LE BAPTÊME

Selon l’enseignement biblique, trois « actions » se rejoignent dans le baptême, :

- Celle de Dieu qui offre sa grâce et qui agit par son Esprit,

- Celle de l’Eglise qui annonce l’Evangile et baptise,

- Celle du baptisé qui confesse sa foi et répond personnellement à l’alliance de Dieu.

Dans le cas du baptême des petits enfants, l’église et les parents, parrain et marraine, témoignent de leur foi en la grâce divine offerte à l’enfant. Ils s’engagent à instruire l’enfant dans la foi chrétienne dans l’attente de son acceptation personnelle du salut, condition nécessaire pour devenir un membre confessant de l’église.

L’Église Evangélique Méthodiste reconnaît et pratique les deux formes de baptême, c’est-à-dire celui des enfants et celui des croyants adultes. En France, c’est ce dernier qui correspond à la pratique majoritaire.

LA SAINTE CÈNE

La pensée méthodiste sur la sainte cène s’accorde avec les confessions de foi anglicane et réformée.

En célébrant la sainte cène, l’Eglise commémore la réconciliation opérée entre Dieu et le monde par Jésus-Christ mort et ressuscité.

La sainte cène est aussi un signe de la communion entre Jésus Christ et ses fidèles comme entre les fidèles eux-mêmes.

Enfin la sainte cène a une dimension eschatologique : elle annonce le retour du Seigneur, l’avènement de son règne et la joie festive qui attend les enfants de Dieu dans la gloire du Père.

À côté de la prière, de la parole, du jeûne et de la communion fraternelle, John Wesley a compté la sainte cène parmi les « moyens de grâce » que Dieu utilise pour répondre aux besoins des hommes. Les souffrances et la résurrection de Jésus-Christ portent ainsi leurs fruits.

Les églises méthodistes pratiquent la « cène ouverte » : tous les croyants sont cordialement invités.

La liturgie

John Wesley avait également donné une liturgie comme élément de base pour l'Eglise méthodiste naissante en Amérique. Cette liturgie était ici encore un raccourci de la liturgie officiellement en vigueur chez les anglicans, le «Book of Common Prayer». Les cultes et surtout la célébration dominicale des sacrements devaient se faire selon cette tradition. Dans la pratique, les textes liturgiques jouaient un certain rôle dans les cultes dominicaux, mais non dans les réunions quotidiennes d'évangélisation. Les méthodistes américains ont utilisé la liturgie avec une grande flexibilité, afin de l'adapter aux besoins régionaux. En même temps, ils ont essayé de ne pas perdre la continuité avec tous ceux qui ont adoré Dieu dans des siècles antérieurs.

L'actuelle liturgie de l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM) pour les régions francophones de l'Europe contient des liturgies entières pour la célébration des sacrements et pour les actes pastoraux (mariage, service funèbre, etc.) ainsi que des textes liturgiques au choix. Certains d'entre eux, qui se basent sur la grande tradition universelle voisinent avec d'autres, qui sont modernes. Typiquement méthodiste est la liturgie du renouvellement de l'alliance où les membres promettent de renouveler leur consécration à Dieu.


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Message  Arlitto Lun 07 Mar 2016, 17:23

L'Eglise comme mission 

Tout au long de cette petite brochure nous parlerons de la vocation missionnaire de l'Eglise, qu'au demeurant le Nouveau Testament présente comme essentielle. Ce point est évidemment pris en compte par le règlement de l'Eglise Evangélique Méthodiste. Mais il convient de préciser que contrairement à ce que pourrait laisser penser son nom, ce règlement ne se réduit pas à une combinaison de décrets à portée juridique. C'est plutôt un manuel destiné à encourager la mission de l'Eglise. L'introduction à la constitution de l'Eglise commence par les paroles suivantes: «L'Eglise est l'union de tous les vrais croyants en Jésus-Christ, leur Seigneur. Elle est la communauté sauvée, envoyée dans le monde, pour annoncer le salut, communauté dans laquelle la Parole de Dieu est prêchée par des hommes et des femmes appelés par Dieu et dans laquelle les sacrements sont administrés correctement selon leur institution par le Christ. Par l'action du Saint-Esprit, l'Eglise invite à l'adoration de Dieu, travaille à l'édification des croyants et au salut du monde.» (introduction à la constitution, alinéa 1) 

La dimension oecuménique de la mission
 


La mission de l'Eglise a divers aspects. Une des dimensions importantes dans la tradition méthodiste, c'est l'engagement pour l'unité. L'Eglise Evangélique Méthodiste a toujours eu le souci d'être une Eglise missionnaire, mais elle ne veut pas accomplir sa mission aux dépens d'autres Eglises. Dès son début avec John et Charles Wesley, le réveil méthodiste a tendu la main à tous ceux qui suivent le Seigneur Jésus Christ. Au XIXe siècle, différentes Eglises issues du réveil méthodiste se sont rassemblées dans le Conseil méthodiste mondial. Au début du xxe siècle, elles se sont engagées en faveur de la création du Conseil Oecuménique des Eglises. De fait, plusieurs secrétaires généraux de ce Conseil sont issus d'une Eglise de tradition méthodiste. L'Eglise Evangélique Méthodiste fait partie du Conseil Oecuménique des Eglises depuis sa fondation. Elle essaie d'y apporter son témoignage spécifique. 

Les Eglises de tradition méthodiste ont également participé à des unions organiques. Dans la partie francophone de l'Europe, des unions se sont faites avec d'autres Eglises issues de la Réforme: 

En France, l'Eglise Evangélique Méthodiste a commencé une deuxième oeuvre missionnaire en 1905, différente de celle en Alsace. Elle l'a cédée à l'Eglise Réformée peu avant la Deuxième Guerre mondiale, car elle n'avait plus les moyens financiers de la soutenir. L'Eglise Méthodiste issue d'une mission d'Angleterre qui avait débuté à l'époque de la Révolution française, s'est unie avec trois Unions d'Eglises (Eglise Réformée Evangélique, Eglise Réformée et Eglise Libre) en 1939 pour former l'Eglise Réformée de France. Une minorité de l'Eglise Méthodiste est restée en dehors de cette union et s'est constituée en l'Eglise Méthodiste de France, homonyme mais indépendante de l'Eglise Evangélique Méthodiste jusqu'en cette année 2003. Cette Eglise Méthodiste de France, du fait de son origine anglaise, est parfois appelée «wesleyenne». Elle est surtout implantée dans le sud-est de la France, autour de Nîmes, et comprend une église locale à Paris. Actuellement, l'Eglise Méthodiste de France a demandé à intégrer l'Eglise Evangélique Méthodiste. La Conférence Annuelle Suisse/France 2002 de même que l'Assemblée Générale Extraordinaire ont accueilli favorablement sa demande. L'EMF est intégrée à l'UEEM à compter de janvier 2003 dans un premier temps pour une durée provisoire de trois ans. 

En Belgique, l'Eglise Méthodiste issue d'une mission des Etats-Unis s'est unie avec l'Eglise Evangélique Protestante en 1969 pour former l'Eglise Protestante de Belgique. Depuis son union avec deux Eglises réformées en 1978, elle a pris le nom d'Eglise Protestante Unie de Belgique. Cette Eglise unie a gardé des liens avec la conférence centrale de l'Europe du Centre et du Sud. Dans les unions organiques, les Eglises méthodistes n'ont constitué qu'une petite minorité. II est difficile de dire à quel point une connaissance de la tradition méthodiste reste vivante dans ces Eglises unies. Une union d'une autre sorte s'est produite au niveau mondial en 1968. Deux Eglises de tradition méthodiste et d'origine américaine se sont unies, l'Eglise Méthodiste et l'«Evangelische Gemeinschaft». Ces deux Eglises avaient des ramifications en Europe, également dans les parties francophones. Elles ont formé l'Eglise Evangélique Méthodiste (en anglais: United Methodist Church) telle qu'elle est présentée dans cette brochure. Actuellement, des discussions préliminaires sont engagées au niveau mondial entre l'Eglise Evangélique Méthodiste et d'autres Eglises méthodistes d'origine américaine mais qui, quant à elles, n'ont pas de ramifications en Europe. Pour l'Europe, la collaboration s'est intensifiée au sein du Conseil méthodiste européen entre l'Eglise Evangélique Méthodiste et les Eglises méthodistes en Angleterre, Irlande, Portugal, Espagne (Eglise Evangélique d'Espagne) et Italie. 

La dimension évangélisatrice de la mission 

L'évangélisation est essentielle à la vie de l'Eglise, car celle-ci a un message à apporter: l'Evangile. Ce mandat n'est pas seulement donné à ceux qui pratiquent le ministère de la Parole, laïcs ou ordonnés. Le témoignage de l'Evangile est confié à tous les membres de l'Eglise. Il est exercé de multiples manières. II se traduit par la parole et par les actes. Il ne peut pas être délégué à une commission ou oeuvre dans l'Eglise, mais doit être vécu par les membres. Nous soulignerons cette dimension dans le prochain chapitre. 

De façon institutionnelle, l'Eglise favorise l'évangélisation par les médias, principalement par la littérature. Dans les régions francophones, l'Église Évangélique Méthodiste accomplit cette mission par l'intermédiaire des Librairies Bibliques «Certitude», implantées à Anduze, Colmar, Metz, Mulhouse, Munster, Nîmes, Sélestat. A Agen, l'évangélisation au moyen de la radio (RADIO ESPOIR) est entreprise par l'EEM en coopération avec d'autres Eglises. Les moyens de communication par internet se sont ajoutés et l'Église Évangélique Méthodiste a son propre site.

[ltr]http://www.umc-europe.org/ueem[/ltr] 

Des communautés d'origine étrangère sont associées à l'Église Évangélique Méthodiste. Celle-ci met à leur disposition ses locaux et leur apporte son soutien. C'est notamment le cas de la paroisse de Strasbourg-Sion, où sont intégrées une communauté chinoise, une communauté coréenne et une communauté cambodgienne. Celles-ci se distinguent par un zèle missionnaire remarquable. Ainsi des chrétiens cambodgiens partis de Strasbourg pour Paris ont fondé, avec l'aide de l'Église Évangélique Méthodiste, une nouvelle Église dans la capitale française où vit une importante population originaire du Cambodge. D'autres communautés chrétiennes cambodgiennes travaillent dans le cadre de l'Église Évangélique Méthodiste en Suisse, à Aarau, Berne et Hasle-Rüegsau. A Genève, une communauté libéro-américaine s'est constituée et s'est associée à l'Église Évangélique Méthodiste. 

La dimension diaconale de la mission 

L'amour reçu de Dieu incite à le manifester par des actes. Cette fonction diaconale de la mission doit également être présente au niveau local. Plus que l'évangélisation, la diaconie peut se manifester dans des œuvres et institutions que l'Église crée, mais elle ne doit pas être déléguée aux seuls spécialistes. Elle fait partie des gestes d'amour, si modestes soient-ils, qui éclairent la vie quotidienne. É
Au niveau institutionnel, l'Église a créé plusieurs institutions sociales dont les débuts remontent souvent au XIXe siècle et qui ont été liés aux œuvres de diaconesses. En partie francophone, on les trouve en Suisse romande et en France. En Suisse romande, deux homes pour personnes âgées, valides ou nécessitant des soins, existent à Lausanne et à Genève: l'«Institution de Béthanie» rattachée au diaconat de Béthanie Zurich et la fondation «Foyer Béthel». Pendant de longues décennies, toutes les églises locales en Suisse romande gérèrent des bureaux de placement et des foyers pour jeunes filles de Suisse alémanique. Ce travail a été arrêté en l'an 2000 et les églises locales développent leur ministère entièrement en français. En France, l'œuvre des diaconesses de Béthesda avec la maison-mère à Strasbourg a développé une riche activité au xxe siècle. Une clinique a été gérée par Bethesda à Strasbourg jusqu'en 2000. Des maisons de retraite existent à Mulhouse, Munster et Strasbourg. A Landersen, dans la vallée de Munster, l'Église gère un centre de vacances qui accueille des personnes de tout âge et offre un lieu de rencontre, de ressourcement et de calme. 

La dimension mondiale de la mission 

Dès ses débuts, le méthodisme a insisté sur la dimension mondiale de la mission. Les méthodistes anglais ont envoyé des prédicateurs dans les colonies américaines autant que sur les îles de la Manche et vers la France. Ils ont fondé une œuvre de mission outre-mer qui a envoyé des missionnaires partout dans le monde. C'était une entreprise de la Conférence Annuelle. Tous les membres méthodistes participaient à cette œuvre de mission. Celle-ci ne s'est jamais présentée comme une société de mission, indépendante de l'Église, assumée par un nombre restreint d'adeptes. La même structure est encore en vigueur aujourd'hui. L'œuvre de mission constitue une partie intégrante de la conférence annuelle et elle est organisée par une commission de mission. Actuellement, les trois cibles, mission outre-mer, mission intérieure et aide dans le diocèse, sont en train de s'unir dans une seule structure, appelée «Connexion», au niveau de la Conférence Annuelle Suisse et France. Une autre brochure du CMFT, Amour du prochain et témoignage: un même appel, contient une déclaration de l'Église Évangélique Méthodiste concernant la mission sous le titre «Grâce sur grâce» . 

Depuis la création d'Églises méthodistes dans les pays d'outre-mer, la commission de mission est entrée dans le partenariat avec ces Églises existantes. L'évangélisation se fait par les autochtones, mais un apport spécialisé est bienvenu. Ainsi, la commission de mission envoie des collaborateurs et collaboratrices selon les besoins et demandes formulés par les Églises-sœurs d'outre-mer. Au niveau européen, les œuvres de mission des différentes conférences annuelles se sont réparti leurs engagements pour des pays particuliers. La conférence annuelle Suisse-France est active en Afrique du Nord, en RD du Congo, au Zimbabwe, en Argentine, en Bolivie, au Chili, en Costa Rica et au Cambodge. Sa mission outre-mer aide à la réalisation de nombreux projets et envoie une quinzaine de personnes dans ces pays. Faire partie de l'Église Évangélique Méthodiste permet de participer à toutes ces dimensions de sa mission. 

Conclusion 

Notre brève présentation des caractères essentiels du Méthodisme a certainement montré la nécessité de se mettre à l'écoute des défis de l'actualité, afin de prendre les décisions indispensables. De nombreux exemples auraient pu être cités dans ce domaine. Nous sommes confiants que les méthodistes sauront rester assez réceptifs et souples pour faire face aux nouveaux défis que l'avenir apportera. Rien ne saurait mieux les y préparer que cette réflexion de John Wesley écrite en 1786, dans son mémoire «réflexions sur le méthodisme»: «Je n'ai pas peur que ceux que l'on appelle méthodistes cessent un jour d'exister, en Europe et aux États-Unis; mais j'ai peur qu'ils ne puissent exister que comme une secte morte, ayant l'aspect extérieur de la piété, mais dépourvue de sa force vitale. Cela se produirait sans aucun doute, s'ils ne restaient pas fidèles à la doctrine, à l'esprit et à la discipline de leurs débuts.» 
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Message  Arlitto Lun 07 Mar 2016, 17:23

Code de moralité Méthodiste


Les dix commandements et les enseignements de Jésus-Christ

Les méthodistes libres accordent une importance à sept valeurs essentielles, c’est-à-dire les personnes, l’Église, le travail d’équipe, la connexité, l’intégrité, l’acquisition des connaissances et la croissance

 La valeur des personnes inclut la compréhension que tout être humain a été créé par Dieu, qu’il a une valeur intrinsèque, que tout être humain a besoin de connaître Jésus-Christ et qu’il a des dons uniques à partager avec l’Église.

 La valeur de l’Église vise à se concentrer sur la communauté chrétienne et sur son importance dans la vie des hommes. Les croyants progressent au sein de la communauté, ils doivent rendre grâce à Dieu et le servir.

 Le travail d’équipe permet de reconnaître la diversité des dons personnels et de renforcer la communauté chrétienne.

Les méthodistes libres sont liés les uns aux autres, parce qu’ils partagent une théologie commune et collaborent avec d’autres Églises chrétiennes, puisque le but commun est de répandre la parole de Dieu.

 L’intégrité est une force directrice concernant la façon de vivre et de gérer notre vie et nos relations.

 L’acquisition des connaissances permet de développer ses talents et sa créativité, elle fait grandir la foi en Dieu.

 Finalement, on accorde une importance à la croissance, la croissance personnelle et la croissance de l’Église.
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Message  Arlitto Lun 07 Mar 2016, 17:24

Dieu unité de trois personnes (trinité) 


Article 1: La foi en la Sainte-Trinité 
Il n'y a qu'un seul Dieu,vivant et vrai, éternel, immatériel, d'une puissance, d'une sagesse et d'une bonté infinies, créateur et conservateur de toutes choses visibles et invisibles. Et dans l'unité de cette Divinité il y a trois personnes d'une seule et même substance, puissance et éternité, le Père, le Fils et le Saint-Esprit. 


Article 2: Le Verbe, ou le Fils de Dieu fait véritablement homme 
Le Fils, Verbe du Père, le Dieu vrai et éternel, de même substance que lui, a revêtu la nature humaine dans le sein de la vierge Marie. Ainsi se sont unies en une seule personne et pour n'être jamais séparées désormais deux natures entières et parfaites: la Divinité et l'humanité. De là est issu le Christ unique, vrai Dieu et vrai homme. Il a réellement souffert, il a été crucifié, il est mort, il a été enseveli pour accomplir notre réconciliation avec son Père. Il s'est offert en sacrifice, non seulement pour le péché originel, mais aussi pour les péchés actuels des hommes. 


Article 4: Le Saint-Esprit 
Le Saint-Esprit, qui procède du Père et du Fils, est de la même substance, majesté et gloire que le Père et le Fils, comme eux Dieu vrai et éternel. 
Article 5: Valeur suffisante des Saintes Ecritures pour le salut 
Les Saintes Ecritures contiennent tout l'enseignement nécessaire au salut. Par conséquent, tout ce qui n'y est pas dit ou ne peut être prouvé par elles ne peut être imposé ni comme article de foi ni comme condition de salut. Par «Saintes Ecritures», nous entendons les livres canoniques de l'Ancien et du Nouveau Testament dont l'autorité n'a jamais été contestée dans l'Eglise. Ces livres canoniques sont: la Genèse, l'Exode, le Lévitique, les Nombres, le Deutéronome, Josué, Juges, Ruth, l et 2 Samuel, 1 et 2 Rois, l et 2 Chroniques, Esdras, Néhémie, Esther, Job, les Psaumes, les Proverbes, l'Ecclésiaste; le Cantique des Cantiques, les quatre grands Prophètes et les douze petits Prophètes. Nous recevons et considérons comme canoniques tous les livres du Nouveau Testament, tels qu'ils sont communément admis. 


-Les articles de foi se fondent sur la version de 1808, lorsque la première disposition restrictive fut instituée (cf. art. 16.1 de la constitution). Cette version a été vérifiée en comparant le texte original de Wesley dans «The Sunday Service of the Methodists» (1784)
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Message  Arlitto Lun 07 Mar 2016, 17:24

La sainte Cène

Article 18: La sainte-cène
 
La sainte-cène n'est pas seulement un symbole de l'amour que les chrétiens se doivent les uns aux autres. Elle est bien plutôt le sacrement de notre rédemption par la mort de Jésus-Christ, de telle sorte que pour ceux qui communient dignement et avec foi, le pain rompu est une participation véritable au corps de Christ, et de même la coupe de bénédiction est une participation à son sang. La transsubstantiation, c'est-à-dire le changement de substance du pain et du vin dans la sainte-cène, ne peut être fondée sur l'Ecriture Sainte. Tout au contraire, cette doctrine est en contradiction formelle avec la Parole de Dieu; elle détruit la nature du sacrement et elle a été l'occasion de multiples superstitions. Le corps de Christ n'est donné, reçu et mangé dans la sainte-cène que spirituellement et, pour ainsi dire, d'une manière céleste. Et le moyen par lequel le corps de Christ est reçu et mangé, c'est la foi. 

Article 19: Les deux espèces 
La coupe du Seigneur ne doit pas être refusée aux laïcs, car, selon l'ordre et l'enseignement du Christ, les deux espèces doivent être présentées à tous les chrétiens également.
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Message  Arlitto Lun 07 Mar 2016, 17:24

Historique des (Méthodiste)

Introduction 


L'Eglise Evangélique Méthodiste est issue d'un réveil au sein de l'Eglise anglicane au XVIIIe siècle. Dans leur recherche d'une vie sanctifiée, les pasteurs anglicans John et Charles Wesley découvrirent la force renouvelante de l'Evangile. Ils commencèrent à prêcher la grâce de Dieu qui est offerte à tous et qui ne peut pas être méritée. Elle est don de Dieu pour chaque personne qui croit en Christ et qui le suit dans sa vie. Ceux qui voulaient vivre une vie avec le Christ se rassemblèrent dans des sociétés à l'intérieur de l'Eglise anglicane et furent appelés «méthodistes». Pendant toute la vie des frères Wesley, les méthodistes restèrent à l'intérieur de l'Eglise anglicane et se considérèrent comme un ferment de renouveau. Lorsque les colonies américaines eurent acquis leur indépendance, John Wesley donna des instructions pour la formation d'une Eglise méthodiste aux Etats-Unis avec ordinations, administration des sacrements, base doctrinale, liturgie, structuration et tout ce qui est nécessaire pour la création d'une Eglise autonome. Mais s'il était de la sorte devenu une Eglise, le méthodisme n'en resta pas moins un mouvement missionnaire. Au XIXe siècle, différentes branches de celui-ci commencèrent à travailler sur le continent européen, entre autres deux branches qui forment actuellement l'Eglise Evangélique Méthodiste. 

Le présent document s'adresse à tous ceux qui aimeraient connaître davantage l'Eglise Evangélique Méthodiste, particulièrement nos membres et amis en France et en Suisse romande. Elle n'entre pas dans les détails de l'histoire. Elle essaie de répondre à de nombreuses questions sur le fondement doctrinal de l'Eglise, sa structure, son fonctionnement, sa vision, etc. Toute Eglise est communion des croyants. Elle se fonde sur un message. Elle a une mission dans le monde. Et afin d'accomplir sa mission, elle a besoin d'une structure. Tous les points suivants sont importants: les personnes et les structures, l'annonce de la parole et les actes, le vécu local et la dimension globale. Présenter succinctement ces divers aspects de l'Eglise Evangélique Méthodiste, telle est l'ambition du document présent. 


Approche comparative 

Dans l'ensemble, les doctrines de I'«Evangelische Gemeinschaft» -«Evangelical Church»- de Jakob Albrecht et de la «United Brethren in Christ» de Philipp William Otterbein se développèrent dans le même sens que celles du méthodisme. Les divergences furent causées essentiellement par les différentes traditions ecclésiastiques, venant d'Allemagne et de Hollande, ainsi que du calvinisme modéré du catéchisme de Heidelberg. Dans les communautés germanophones des Etats-Unis, Albrecht et Otterbein considéraient que l'évangélisation était plus importante que les élucubrations théologiques. Bien qu'ils n'aient pas été indifférents aux questions doctrinales, ils insistaient sur la conversion, «justification par la foi, confirmée par l'expérience de l'assurance du salut», la nourriture spirituelle, le sacerdoce universel en tant que ministère commun du témoignage chrétien et du service, ainsi que la sanctification parfaite comme objectif de la vie chrétienne. 



Le rapport à la Bible 

A l'instar de Wesley, ils tenaient à rappeler que la Bible est la source et la norme fondamentales de l'enseignement chrétien. Otterbein enjoignait à ses disciples de «veiller scrupuleusement à ne prêcher aucun autre enseignement que ceux fondés bibliquement.» Tout nouveau membre devait «confesser qu'il acceptait la Bible comme Parole de Dieu». Ceux qui étaient ordonnés devaient affirmer sans restriction la pleine autorité de la Bible. 
A ces affirmations s'ajoutait la conviction que les chrétiens convertis étaient habilités par le Saint-Esprit à lire la Bible avec une pleine connaissance chrétienne. Ils reconnaissaient dans ce principe le guide par excellence de l'interprétation de la Bible. Jakob Albrecht fut mandaté par la conférence de 1807 pour établir une liste d'articles de foi. Mais il mourut avant d'avoir accompli cette tâche. 



La foi confessée au fil du temps 


Georg Müller en assuma alors la responsabilité. Il recommanda à la Conférence de 1809 l'adoption de la traduction allemande des articles de foi méthodistes en y ajoutant un nouvel article, celui «du jugement dernier». La recommandation fut adoptée. Cet acte confirme le choix délibéré des articles de foi méthodistes comme norme doctrinale. L'article ajouté provenait de la «Confession d'Augsbourg» -Confessio Augustana, 1530, la confession doctrinale luthérienne- et concernait un sujet que les articles de foi de l'Eglise anglicane avaient omis. En 1816, cinq des vingt-six articles originaux furent supprimés. Ces articles polémiques étaient dirigés contre les catholiques romains, les anabaptistes et les sectaires du 16e siècle. Cette radiation reflète un étonnant esprit de conciliation dans une période marquée par de vives controverses. En 1839, de légères modifications furent apportées au texte de 1816. Il fut décidé que «en vertu de la constitution, les articles de foi devraient être immuables entre nous.» Dans les années 1870, une proposition de révision des articles déclencha de vifs débats, mais la Conférence de 1875 rejeta catégoriquement cette proposition. Plus tard, les vingt-et-un articles furent remaniés et réduits à dix-neuf, sans que le contenu ne s'en trouvât modifié pour autant. Ces dix-neuf articles furent repris tels quels lorsque les Eglises fusionnèrent pour former la «Evangelical United Brethren Church» en 1946 -En Europe, la fusion n'eut aucune répercussion, car les «United Brethren in Christ» avaient déjà adhéré à l'Eglise Episcopale Méthodiste en 1905. A cette époque, l'«Evangelische Gemeinschaft» constituait toujours la branche européenne de l'«Evangelical Church» qui devint «Evangelical United Brethren Church» (EUBC)-. 

En 1813, Christian Newcomer et Christopher Grosch, des collègues d'Otterbein faisant partie de l'«United Brethren in Christ », formulèrent un résumé de l'enseignement doctrinal. Les trois premiers paragraphes suivaient l'ordre de la confession de foi apostolique. Les paragraphes quatre et cinq affirmaient la primauté de la Bible et la proclamation universelle de la «doctrine biblique de la chute de l'homme en Adam et de sa rédemption par Jésus-Christ». Un autre paragraphe recommandait «les coutumes établies du baptême et de la commémoration du Seigneur» et acceptait la possibilité liturgique du lavement des pieds. Lors de la première conférence générale des «United Brethren in Christ» (1815), ce document légèrement modifié fut accepté comme confession de foi de cette Eglise. Une autre révision eut lieu en 1841, stipulant qu'aucune nouvelle modification ne serait désormais possible, «que jamais aucune règle ni ordonnance ne soit décidée qui vise à modifier ou annuler la présente confession de foi». Toutefois, les débats concernant les changements à apporter au texte subsistèrent. En 1885, une commission de l'Eglise fut chargée «d'élaborer une formulation de la confession de foi, ainsi qu'une version améliorée des règles fondamentales pour la direction de l'Eglise, qui, à leur avis, seraient mieux adaptées pour garantir dans l'avenir la croissance et l'efficacité de l'évangélisation du monde.» Il en résulta le projet d'une nouvelle confession de foi dans l'histoire de l'«United Brethren in Christ» qui fut d'abord soumis aux membres de l'Eglise, puis à la Conférence Générale de 1889. Tant les membres que la conférence approuvèrent avec une grande majorité cette confession de foi. Elle entra en vigueur suite à une «proclamation épiscopale». Cependant, une minorité s'y opposa, arguant qu'il s'agissait d'une violation de la disposition restrictive de 1841. Une division de l'Eglise s'ensuivit, qui conduisit à la création de l'«United Brethren Church (ancienne constitution)». La confession de foi de 1889 était plus complète que toutes les précédentes car elle contenait des articles concernant la perdition de l'homme, la justification, la nouvelle naissance et l'adoption, la sanctification, le sabbat chrétien et l'accomplissement final. L'article sur la sanctification, bien que bref, reflétait de manière significative la doctrine de la sainteté selon le catéchisme de Heidelberg. La confession de foi de 1889 fut reprise telle quelle lorsque les Eglises fusionnèrent pour former l'«Evangelical United Brethren Church» en 1946. 


La confession de foi de l'"Evangelical United Brethren Church" 

S'agissant de cette nouvelle Eglise, son Règlement d'Eglise de 1946 comprenait aussi bien les articles de foi de l'«Evangelische Gemeinschaft» que la confession de foi de l'«United Brethren in Christ». Douze ans plus tard, en 1958, la Conférence Générale de l'Eglise unifiée autorisa son Conseil des évêques à élaborer une nouvelle confession de foi. Le projet, de nature plus moderne que ses précédents, contenait seize articles. Il fut soumis à la Conférence Générale de 1962 et adopté sans amendement. Dans cette confession de foi, l'article de l'«Evangelische Gemeinschaft» concernant «la pleine sanctification et la perfection chrétienne» réapparaît avec un accent tout particulier. Cette confession de foi remplaça les deux formulations des confessions de foi précédentes et fut reprise telle quelle en 1968 dans le règlement de l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM). 
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Message  Arlitto Lun 07 Mar 2016, 17:24

Martin LUTHER (1483-1546) 

Un théologien allemand à la recherche de son salut personnel 
Une époque troublée 

Martin LUTHER est né en Saxe en 1483 dans une famille paysanne. A cette époque où la vie est si peu de chose, la seule mais très forte préoccupation spirituelle des Européens est de savoir comment être sauvé, c'est-à-dire comment échapper aux peines éternelles. 

Une Eglise aux réponses insuffisantes 

Tout ce que l'Eglise trouve alors à répondre aux angoisses de ses Fidèles c'est : "faites confiance à l'Eglise", "obéissez-lui", "confessez-vous aux prêtres", etc ... Cela étant insuffisant, l'Eglise invente la doctrine du Purgatoire, puis la doctrine des Indulgences. 

La quête désespérée d'un moine 

Après des études qui le conduisent au grade de maître es Arts, Martin LUTHER, à la suite d'un serment fait à Sainte-Anne au cours d'un orage, entre au Couvent des Ermites de Saint-Augustin d'Erfurth en 1505 à 22 ans. Ordonné prêtre en Avril 1507, docteur en Théologie en 1512, il est alors nommé professeur de théologie à l'Université de Wittemberg en Saxe. 

Homme de son temps, durant toutes ces années, il tremble devant Dieu et craint pour son salut. Ni l'Eglise, ni les théologiens n'arrivent à calmer l'angoisse permanente qui étreint ce moine fervent et scrupuleux. 

Un théologien ébloui par la vérité 

Travaillant la Bible pour préparer ses cours, Martin LUTHER redécouvre peu à peu que le Salut ne se monnaie pas, ne se mérite pas, mais qu'il est accordé gratuitement par Dieu à celui qui croit en Jésus-Christ. Ebloui et libéré intérieurement, il commence dans ses cours à enseigner le salut gratuit. 

Un théologien seul face à son Eglise 

Au nom de la gratuité du salut, le théologien LUTHER s'oppose de toutes ses forces à la vente des Indulgences que délivre le pape aux pénitents. Le 31 Octobre 1517, il affiche sur la porte de l'Eglise de Wittemberg ses "95 Thèses sur les Indulgences". Le procédé, normal pour l'époque, ne choque personne. Par contre, les Thèses s'en prenant indirectement au pape sont, elles, très violemment attaquées par les partisans de celui-ci. 

Un chrétien rejoint par des millions d'autres chrétiens 

La Bonne Nouvelle se transmet comme une traînée de poudre dans toute l'Europe : Dieu offre gratuitement le salut et la paix intérieure à ceux qui croient en Jésus-Christ. Plus besoin d'argent pour acheter des Indulgences pontificales pour soi-même ou les siens. Plus besoin d'Indulgences du tout. Plus besoin d'être riche ou influent pour échapper aux peines éternelles. Quelle libération spirituelle pour tous ces gens obsédés par la mort et la damnation. Mais aussi quel manque à gagner pour l'Eglise d'Occident à bout de souffle. 

La réaction des Autorités civiles 

Après de nombreux débats entre théologiens, la nouvelle doctrine occasionnant quelques troubles, l'Empereur d'Allemagne, Charles-Quint, convoque LUTHER devant la diète de l'Empire à Spire. L'Empereur accorde un sauf-conduit au théologien pour qu'il puisse se rendre à cette convocation en toute sécurité. 

Martin LUTHER s'y rend, prêt au sacrifice, car dit-il "ma conscience est liée par la Parole de Dieu et je ne puis autrement". C'est faire preuve d'un grand courage ; en effet, juste un siècle plus tôt en 1415, le préréformateur Jean HUSS se rendant au Concile de Bâle avec un sauf-conduit de l'Empereur d'Allemagne a, néanmoins, été arrêté, jugé et brûlé vif. Quant au franciscain SAVONAROLE, cela fait à peine 20 ans qu'il a été exécuté à Florence. 

Mis au ban de l'Empire, LUTHER doit s'enfuir sous la protection de l'Electeur de Saxe. Semi-prisonnier au chateau de la Wartbourg pendant 9 mois, il en profite pour traduire la Bible en Allemand contribuant ainsi à fixer pour la première fois la langue allemande. 

La réaction des Autorités religieuses 

Martin LUTHER, dans ses débats avec les théologiens mandatés par la papauté se retranche derrière la seule autorité qu'il peut opposer au pape et même mettre au dessus de celui-ci, c'est-à-dire l'autorité de la Bible. En agissant ainsi, il contraint le pape, soit à se démettre, soit à l'excommunier. C'est naturellement la seconde solution que choisit le pape qui publie une bulle d'excommunication à l'encontre de LUTHER à compter du 3 Janvier 1521. 

Les conséquences de l'excommunication de LUTHER 

Cette terrible erreur de jugement du pape et de ses conseillers fait basculer la moitié de la chrétienté occidentale dans le camp de LUTHER. La déchirure, dramatique, va générer plusieurs siècles de conflits théologiques, de persécutions et de guerres religieuses d'une brutalité inouïe laissant sur leur passage d'innombrables cadavres et décombres. 

La vie d'un théologien excommunié 

Désormais Martin LUTHER va mener un combat incessant contre la papauté essentiellement par la plume. Ses très nombreux écrits qui, pour la plupart, sont des ouvrages de circonstance, précisent sa doctrine et la développent. 

Luther s'éteint en 1546 quelques mois après le début du concile de Trente, entouré de l'affection et du respect de tous.
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Message  Arlitto Lun 07 Mar 2016, 17:25

Les quatre-vingt-quinze thèses théologiques
sur la puissance des indulgences


Martin Luther
Publiées le 31 Octobre 1517
 

Préambule : 

Par amour pour la vérité et dans le but de la préciser, les thèses suivantes seront soutenues à Wittemberg, sous la présidence du Révérend Père Martin LUTHER, ermite augustin, maître es Arts, docteur et lecteur de la Sainte Théologie. Celui-ci prie ceux qui, étant absents, ne pourraient discuter avec lui, de vouloir bien le faire par lettres. Au nom de notre Seigneur Jésus-Christ. Amen. 

Thèses : 
(1)En disant : Faites pénitence, notre Maître et Seigneur Jésus-Christ a voulu que la vie entière des fidèles fût une pénitence. 


(2)Cette parole ne peut pas s'entendre du sacrement de la pénitence, tel qu'il est administré par le prêtre, c'est à dire de la confession et de la satisfaction. 


(3)Toutefois elle ne signifie pas non plus la seule pénitence intérieure ; celle-ci est nulle, si elle ne produit pas au dehors toutes sortes de mortifications de la chair. 


(4)C'est pourquoi la peine dure aussi longtemps que dure la haine de soi-même, la vraie pénitence intérieure, c'est à dire jusqu'à l'entrée dans le royaume des cieux. 


(5)Le pape ne veut et ne peut remettre d'autres peines que celles qu'il a imposées lui-même de sa propre autorité ou par l'autorité des canons. 


(6)Le pape ne peut remettre aucune peine autrement qu'en déclarant et en confirmant que Dieu l'a remise ; à moins qu'il ne s'agisse des cas à lui réservés. Celui qui méprise son pouvoir dans ces cas particuliers reste dans son péché. 


(7)Dieu ne remet la coulpe à personne sans l'humilier, l'abaisser devant un prêtre, son représentant. 


(8)Les canons pénitentiels ne s'appliquent qu'aux vivants ; et d'après eux, rien ne doit être imposé aux morts. 


(9)Voilà pourquoi le pape agit selon le Saint-Esprit en exceptant toujours dans ses décrets l'article de la mort et celui de la nécessité. 


(10)Les prêtres qui, à l'article de la mort, réservent pour le Purgatoire les canons pénitentiels, agissent mal et d'une façon inintelligente. 


(11)La transformation des peines canoniques en peines du Purgatoire est une ivraie semée certainement pendant que les évêques dormaient. 


(12)Jadis les peines canoniques étaient imposées non après, mais avant l'absolution, comme une épreuve de la véritable contrition. 


(13)La mort délie de tout ; les mourants sont déjà morts aux lois canoniques, et celles-ci ne les atteignent plus. 


(14)Une piété incomplète, un amour imparfait donnent nécessairement une grande crainte au mourant. Plus l'amour est petit, plus grande est la terreur. 


(15)Cette crainte, cette épouvante suffit déjà, sans parler des autres peines, à constituer la peine du Purgatoire, car elle approche le plus de l'horreur du désespoir. 


(16)Il semble qu'entre l'Enfer, le Purgatoire et le Ciel il y ait la même différence qu'entre le désespoir, le quasi-désespoir et la sécurité. 


(17)Il semble que chez les âmes du Purgatoire l'Amour doive grandir à mesure que l'horreur diminue. 


(18)Il ne paraît pas qu'on puisse prouver par des raisons, ou par les Ecritures que les âmes du Purgatoire soient hors d'état de rien mériter ou de croître dans la charité. 


(19)Il n'est pas prouvé non plus que toutes les âmes du Purgatoire soient parfaitement assurées de leur béatitude, bien que nous-mêmes nous en ayons une entière assurance. 


(20)Donc, par la rémission plénière de toutes les peines, le Pape n'entend parler que de celles qu'il a imposées lui-même, et non pas toutes les peines en général. 


(21)C'est pourquoi les prédicateurs des Indulgences se trompent quand ils disent que les indulgences du Pape délivrent l'homme de toutes les peines et le sauvent. 


(22)Car le Pape ne saurait remettre aux âmes du Purgatoire d'autres peines que celles qu'elles auraient dû souffrir dans cette vie en vertu des canons. 


(23)Si la remise entière de toutes les peines peut jamais être accordée, ce ne saurait être qu'en faveur des plus parfaits, c'est-à-dire du plus petit nombre. 


(24)Ainsi cette magnifique et universelle promesse de la rémission de toutes les peines accordées à tous sans distinction, trompe nécessairement la majeure partie du peuple. 


(25)Le même pouvoir que le Pape peut avoir, en général, sur le Purgatoire, chaque évêque le possède en particulier dans son diocèse, chaque pasteur dans sa paroisse. 


(26)Le Pape fait très bien de ne pas donner aux âmes le pardon en vertu du pouvoir des clefs qu'il n'a pas , mais de le donner par le mode de suffrage. 


(27)Ils prêchent des inventions humaines, ceux qui prétendent qu'aussitôt que l'argent résonne dans leur caisse, l'âme s'envole du Purgatoire. 


(28)Ce qui est certain, c'est qu'aussitôt que l'argent résonne, l'avarice et la rapacité grandissent. Quant au suffrage de l'Eglise, il dépend uniquement de la bonne volonté de Dieu. 


(29)Qui sait si toutes les âmes du Purgatoire désirent être délivrées, témoin de ce qu'on rapporte de Saint Séverin et de Saint Paul Pascal. 


(30)Nul n'est certain de la vérité de sa contrition ; encore moins peut-on l'être de l'entière rémission. 


(31)Il est aussi rare de trouver un homme qui achète une vraie indulgence qu'un homme vraiment pénitent. 


(32)Ils seront éternellement damnés avec ceux qui les enseignent, ceux qui pensent que des lettres d'indulgences leur assurent le salut. 


(33)On ne saurait trop se garder de ces hommes qui disent que les indulgences du Pape sont le don inestimable de Dieu par lequel l'homme est réconcilié avec lui. 


(34)Car ces grâces des indulgences ne s'appliquent qu'aux peines de la satisfaction sacramentelle établies par les hommes. 


(35)Ils prêchent une doctrine antichrétienne ceux qui enseignent que pour le rachat des âmes du Purgatoire ou pour obtenir un billet de confession, la contrition n'est pas nécessaire. 


(36)Tout chrétien vraiment contrit a droit à la rémission entière de la peine et du péché, même sans lettre d'indulgences. 


(37)Tout vrai chrétien, vivant ou mort, participe à tous les biens de Christ et de l'Eglise, par la grâce de Dieu, et sans lettres d'indulgences. 


(38)Néanmoins il ne faut pas mépriser la grâce que le Pape dispense ; car elle est, comme je l'ai dit, une déclaration du pardon de Dieu. 


(39)C'est une chose extraordinairement difficile, même pour les plus habiles théologiens, d'exalter en même temps devant le peuple la puissance des indulgences et la nécessité de la contrition. 


(40)La vraie contrition recherche et aime les peines ; l'indulgence, par sa largeur, en débarrasse, et à l'occasion, les fait haïr. 


(41)Il faut prêcher avec prudence les indulgences du Pape, afin que le peuple ne vienne pas à s'imaginer qu'elles sont préférables aux bonnes oeuvres de la charité. 


(42)Il faut enseigner aux chrétiens que dans l'intention du Pape, l'achat des indulgences ne saurait être comparé en aucune manière aux oeuvres de miséricorde. 


(43)Il faut enseigner aux chrétiens que celui qui donne aux pauvres ou prête aux nécessiteux fait mieux que s'il achetait des indulgences. 


(44)Car par l'exercice même de la charité, la charité grandit et l'homme devient meilleur. Les indulgences au contraire n'améliorent pas ; elles ne font qu'affranchir de la peine. 


(45)Il faut enseigner aux chrétiens que celui qui voyant son prochain dans l'indigence, le délaisse pour acheter des indulgences, ne s'achète pas l'indulgence du Pape mais l'indignation de Dieu. 


(46)Il faut enseigner aux chrétiens qu'à moins d'avoir des richesses superflues, leur devoir est d'appliquer ce qu'ils ont aux besoins de leur maison plutôt que de le prodiguer à l'achat des indulgences. 


(47)Il faut enseigner aux chrétiens que l'achat des indulgences est une chose libre, non commandée. 


(48)Il faut enseigner aux chrétiens que le Pape ayant plus besoin de prières que d'argent demande, en distribuant ses indulgences plutôt de ferventes prières que de l'argent. 


(49)Il faut enseigner aux chrétiens que les indulgences du Pape sont bonnes s'ils ne s'y confient pas, mais des plus funestes, si par elles, ils perdent la crainte de Dieu. 


(50)Il faut enseigner aux chrétiens que si le Pape connaissait les exactions des prédicateurs d'indulgences, il préfèrerait voir la basilique de Saint-Pierre réduite en cendres plutôt qu'édifiée avec la chair, le sang, les os de ses brebis. 


(51)Il faut enseigner aux chrétiens que le Pape, fidèle à son devoir, distribuerait tout son bien et vendrait au besoin l'Eglise de Saint-Pierre pour la plupart de ceux auxquels certains prédicateurs d'indulgences enlèvent leur argent. 


(52)Il est chimérique de se confier aux indulgences pour le salut, quand même le commissaire du Pape ou le Pape lui-même y mettraient leur âme en gage. 


(53)Ce sont des ennemis de Christ et du Pape, ceux qui à cause de la prédication des indulgences interdisent dans les autres églises la prédication de la parole de Dieu. 


(54)C'est faire injure à la Parole de Dieu que d'employer dans un sermon autant et même plus de temps à prêcher les indulgences qu'à annoncer cette Parole. 


(55)Voici quelle doit être nécessairement la pensée du Pape ; si l'on accorde aux indulgences qui sont moindres, une cloche, un honneur, une cérémonie, il faut célébrer l'Evangile qui est plus grand, avec cent cloches, cent honneurs, cent cérémonies. 


(56)Les trésors de l'Eglise, d'où le Pape tire ses indulgences, ne sont ni suffisamment définis, ni assez connus du peuple chrétien. 


(57)Ces trésors ne sont certes pas des biens temporels ; car loin de distribuer des biens temporels, les prédicateurs des indulgences en amassent plutôt. 


(58)Ce ne sont pas non plus les mérites de Christ et des saints ; car ceux-ci, sans le Pape, mettent la grâce dans l'homme intérieur, et la croix, la mort et l'enfer dans l'homme intérieur. 


(59)Saint Laurent a dit que les trésors de l'Eglise sont ses pauvres. En cela il a parlé le langage de son époque. 


(60)Nous disons sans témérité que ces trésors, ce sont les clefs données à l'Eglise par les mérites du Christ. 


(61)Il est clair en effet que pour la remise des peines et des cas réservés, le pouvoir du Pape est insuffisant. 


(62)Le véritable trésor de l'Eglise, c'est le très-saint Evangile de la gloire et de la grâce de Dieu. 


(63)Mais ce trésor est avec raison un objet de haine car par lui les premiers deviennent les derniers. 


(64)Le trésor des indulgences est avec raison recherché ; car par lui les derniers deviennent les premiers. 


(65)Les trésors de l'Evangile sont des filets au moyen desquels on pêchait jadis des hommes adonnés aux richesses. 


(66)Les trésors des indulgences sont des filets avec lesquels on pêche maintenant les richesses des hommes. 


(67)Les indulgences dont les prédicateurs vantent et exaltent les mérites ont le très grand mérite de rapporter de l'argent. 


(68)Les grâces qu'elles donnent sont misérables si on les compare à la grâce de Dieu et à la piété de la croix. 


(69)Le devoir des évêques et des pasteurs est d'admettre avec respect les commissaires des indulgences apostoliques. 


(70)Mais c'est bien plus encore leur devoir d'ouvrir leurs yeux et leurs oreilles, pour que ceux-ci ne prêchent pas leurs rêves à la place des ordres du Pape. 


(71)Maudit soit celui qui parle contre la vérité des indulgences apostoliques. 


(72)Mais béni soit celui qui s'inquiète de la licence et des paroles impudentes des prédicateurs d'indulgences. 


(73)De même que le Pape excommunie justement ceux qui machinent contre ses indulgences, 


(74)Il entend à plus forte raison excommunier ceux qui, sous prétexte de défendre les indulgences, machinent contre la sainte charité et contre la vérité. 


(75)C'est du délire que d'exalter les indulgences du Pape jusqu'à prétendre qu'elles délieraient un homme qui, par impossible, aurait violé la mère de Dieu. 


(76)Nous prétendons au contraire que, pour ce qui est de la coulpe, les indulgences ne peuvent pas même remettre le moindre des péchés véniels. 


(77)Dire que Saint Pierre, s'il était Pape de nos jours, ne saurait donner des grâces plus grandes, c'est blasphémer contre Saint Pierre et contre le Pape. 


(78)Nous disons au contraire que lui ou n'importe quel pape possède des grâces plus hautes, savoir : l'Evangile, les vertus, le don des guérisons, etc...(d'après 1 Cor. 12). 


(79)Dire que la croix ornée des armes du Pape égale la croix du Christ, c'est un blasphème. 


(80)Les évêques, les pasteurs, les théologiens qui laissent prononcer de telles paroles devant le peuple en rendront compte. 


(81)Cette prédication imprudente des indulgences rend bien difficile aux hommes même les plus doctes, de défendre l'honneur du Pape contre les calomnies ou même contre les questions insidieuses des laïques. 


(82)Pourquoi, disent-ils, pourquoi le Pape ne délivrent-ils pas d'un seul coup toutes les âmes du Purgatoire, pour les plus justes des motifs, par sainte charité, par compassion pour leurs souffrances, tandis qu'il en délivre à l'infini pour le motif le plus futile, pour un argent indigne, pour la construction de sa basilique ? 


(83)Pourquoi laisse-t-il subsister les services et les anniversaires des morts ? Pourquoi ne rend-il pas ou ne permet-il pas qu'on reprenne les fondations établies en leur faveur, puisqu'il n'est pas juste de prier pour les rachetés. 


(84)Et encore : quelle est cette nouvelle sainteté de Dieu et du Pape que, pour de l'argent, ils donnent à un impie, à un ennemi le pouvoir de délivrer une âme pieuse et aimée de Dieu, tandis qu'ils refusent de délivrer cette âme pieuse et aimée, par compassion pour ses souffrances, par amour et gratuitement ? 


(85)Et encore : pourquoi les canons pénitentiels abrogés de droit et éteints par la mort se rachètent-ils encore pour de l'argent, par la vente d'une indulgence, comme s'ils étaient encore en vigueur ? 


(86)Et encore : pourquoi le Pape n'édifie-t-il pas la basilique de Saint-Pierre de ses propres deniers, plutôt qu'avec l'argent des pauvres fidèles, puisque ses richesses sont aujourd'hui plus grandes que celles de l'homme le plus opulent ? 


(87)Encore : pourquoi le Pape remet-il les péchés ou rend-il participants de sa grâce ceux qui par une contrition parfaite ont déjà obtenu une rémission plénière et la complète participation à ces grâces ? 


(88)Encore : ne serait-il pas d'un plus grand avantage pour l'Eglise, si le Pape, au lieu de distribuer une seule fois ses indulgences et ses grâces, les distribuait cent fois par jour et à tout fidèle ? 


(89)C'est pourquoi si par les indulgences le Pape cherche plus le salut des âmes que de l'argent, pourquoi suspend-il les lettres d'indulgences qu'il a données autrefois, puisque celles-ci ont même efficacité ? 


(90)Vouloir soumettre par la violence ces arguments captieux des laïques, au lieu de les réfuter par de bonnes raisons, c'est exposer l'Eglise et le Pape à la risée des ennemis et c'est rendre les chrétiens malheureux. 


(91)Si, par contre, on avait prêché les indulgences selon l'esprit et le sentiment du Pape, il serait facile de répondre à toutes ces objections ; elles n'auraient pas même été faites. 


(92)Qu'ils disparaissent donc tous, ces prophètes qui disent au peuple de Christ : "Paix, paix" et il n'y a pas de paix ! 


(93)Bienvenus au contraire les prophètes qui disent au peuple de Christ : "Croix, croix" et il n'y a pas de croix ! 


(94)Il faut exhorter les chrétiens à s'appliquer à suivre Christ leur chef à travers les peines, la mort et l'enfer. 


(95)Et à entrer au ciel par beaucoup de tribulations plutôt que de se reposer sur la sécurité d'une fausse paix. 




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Message  Arlitto Lun 07 Mar 2016, 17:26

Jean CALVIN (1509-1564) 

Un humaniste français à la recherche de la vérité 

Une enfance aisée 

Jean CALVIN est né à Noyon en Picardie en 1509 d'un père notaire et conseiller juridique du diocèse de Noyon et d'une mère pieuse. Très jeune, destiné par son père à la prêtrise comme son frère aîné, il est pourvu d'un bénéfice qui le met à l'abri du besoin. 

Un juriste qui passe à l'humanisme 

Après des études sur place, il est envoyé à Paris au collège de la Marche puis à celui de Montaigu (où il est condisciple d'Ignace de Loyola). A la suite d'un différent entre son père et l'évêque de Noyon, son père décide de faire de son fils un juriste et Jean CALVIN va étudier à Orléans puis à Bourges avant de revenir à Paris. 

Ses études de droit terminées, il se tourne vers les lettres et se fait connaître dans le monde des humanistes par un excellent Commentaire du "De clementia" de Sénèque, rédigé en 1532 à l'âge de 23 ans. 

Un humaniste gagné à la Réforme 

Durant ses études de droit, il est en contact avec de nombreux "luthériens", professeurs ou étudiants. Cependant, dans un premier temps, il ne semble pas que le brillant étudiant qu'est CALVIN se soit intéressé à autre chose qu'à ses études. Ce n'est qu'en 1534 qu'il passe brusquement à la Réforme, résilie son bénéfice et quitte la France après l'affaire dite "des Plaquards". 

Sur sa conversion, brusque et définitive, il restera toujours discret quant à la manière dont elle s'est déroulée. Juriste et humaniste, sa soif de vérité est très forte et l'Eglise Catholique de l'époque, en pleine confusion, ne peut guère lui apporter de réponse. C'est finalement dans l'Ecriture qu'il trouvera la vérité qu'il recherche. 

Sa seule ambition étant d'écrire, il se retire à Bâle où il publie son premier livre à caractère religieux en 1536 : l'Institution de la Religion Chrétienne, ouvrage qu'il retravaillera tout au long de sa vie au point de le faire passer de 6 chapîtres - en 1536 - à 80 chapîtres - en 1564. Ce livre le fait reconnaître d'emblée comme un brillant théologien de la Réforme. 

Le théologien de la Réforme 

Homme de la deuxième génération, il n'innove pas particulièrement. Mais ce juriste est un écrivain précis : il construit la théologie de la Réforme. L'Institution de la Religion Chrétienne comporte une théologie d'autant plus claire que c'est un ouvrage adressé à François 1er pour défendre les "évangéliques", "luthériens" et autres "bibliens" persécutés que le roi laisse envoyer au bûcher depuis l'affaire des Plaquards. 

Sa théologie - comme celle de ZWINGLI - est enracinée dans une affirmation centrale : la souveraineté de Dieu qui s'exerce partout et sur toute sa création, humains compris. 

Sa théologie est également enracinée - comme celle de LUTHER - dans une autre affirmation, corollaire de la première : l'homme n'est sauvé, justifié, que par la seule grâce de Dieu , par le moyen de la foi en Jésus-Christ. 

Sa théologie est enfin enracinée dans une troisième affirmation qu'il partage avec LUTHER et ZWINGLI : l'autorité de la Bible est souveraine en matière de foi et de règle de vie. L'autorité de la Bible est placée au dessus de celle de l'Eglise. 

Le théologien devient pasteur 

Jean CALVIN, au cours d'un déplacement à Genève y est retenu comme pasteur en 1536. Chassé de la ville en 1538 par le magistrat qui ne veut pas accepter la discipline ecclésiastique qu'il propose, CALVIN se retire à Strasbourg où il exercera la charge de pasteur de la paroisse française de 1538 à 1541. 
Pasteur de Genève et des réformés français 

Rappelé en 1541 à Genève par les Genevois, il restera dans cette ville jusqu'à sa mort en 1564. Peu à peu, il va transformer la ville malgré l'opposition fréquente des magistrats. Il va alors mener de front un prodigieux travail d'écrivain (ouvrages de théologie, d'exégèse, de commentaires bibliques, de correspondances, etc ...), un travail de pasteur et un travail de fondateur d'un nouveau type d'homme : le calviniste. 

Tout en assurant sa charge de pasteur de Genève, il va soutenir, par ses conseils, ses livres, ses encouragements, ses exhortations, les réformés français - ses compatriotes - pour lesquels il manifestera continuellement une grande sollicitude. 

Un théologien européen 

Mis à part le bref séjour de 1510 à Rome, LUTHER n'a jamais quitté l'Allemagne. De même, mis à part un déplacement à Marbourg en 1529, ZWINGLI n'a jamais quitté la Suisse. Jean CALVIN, par contre, a beaucoup voyagé : en plusieurs régions de France, en Suisse, en Italie à Ferrare - auprès de René de France duchesse de Ferrare, en Allemagne également - assistant aux Colloques de Hagueneau, de Worms,ou celui de Ratisbonne tenu entre catholiques et protestants en 1541 à la demande de l'Empereur d'Allemagne. 

Cette connaissance qu'a Calvin des principaux pays européens de son temps lui sera précieuse tout au long des nombreuses relations épistolaires avec les autres Réformateurs. En effet, contrairement à ce qu'on pourrait croire, la plupart des Réformateurs du XVI-ième Siècle se connaissaient et s'étaient même rencontrés au moins une fois. 

CALVIN n'a bien sûr pas connu ZWINGLI mort avant son passage à la Réforme, et s'il n'a pas eu l'occasion de rencontrer physiquement LUTHER, les deux hommes correspondaient entre eux. Quant aux autres Réformateurs importants de l'époque, CALVIN les a tous rencontrés à l'un ou l'autre colloque. 

Un prodigieux écrivain 

En traduisant son Institution de la Religion Chrétienne en français dès 1541, CALVIN a contribué à fixer la langue française, alors en pleine évolution. Par ailleurs, cette traduction fait de l'ouvrage le premier livre de théologie systématique traduit en langue vernaculaire et non plus en latin. Incontestablement, il ouvre ainsi une ère nouvelle qui permettra à tous ceux qui savent lire de structurer et développer leur foi à partir de la bible ou d'ouvrages de théologie (et pas seulement de piété, comme auparavant). 

Les écrits de CALVIN, ouvrages de théologie, d'exégèse, de commentaires bibliques, de correspondances, etc ... sont très nombreux et font de lui un des écrivains les plus féconds et les plus variés du XVI-ième Siècle. 

La mort du réformateur 

La fin de sa vie sera attristée par les guerres de religions qui éclatent en France malgré ses avis contraires. Et au moment où il est enfin reconnu à Genève (il n'obtient le droit de bourgeoisie qu'en 1559), cette situation des réformés français le remplit de tristesse. En 1564, il s'éteint à Genève, entouré de ses principaux collaborateurs et amis au nombre desquels figure Théodore de Bèze qui lui succèdera à la tête de l'Eglise de Genève.
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Message  Arlitto Lun 07 Mar 2016, 17:26

Ulrich ZWINGLI (1484-1531) 

Un curé suisse a la recherche du pardon du christ 

Un parcours classique 

Ulrich ZWINGLI est né en 1484 dans une famille paysanne fortunée et très religieuse. Tout jeune,il est confié à un oncle prêtre qui lui enseigne les rudiments du latin. Il étudie ensuite à Bâle, Berne et Vienne et s'inscrit en 1502 à l'Université de Bâle où il obtient en 1502 le grade de maître es arts. A 22 ans, doté d'une bonne culture scolastique et d'une très bonne formation humaniste, il est nommé curé de Glaris. 

Un curé présent au monde 

Contrairement à LUTHER, moine en son couvent, ZWINGLI est très présent au monde. Particulièrement actif dans sa paroisse, il continue à se former et apprend le grec en 1513. Par ailleurs, il s'intéresse également à la vie de sa cité. Il participe en particulier, comme aumônier des Suisses à la solde du pape, aux célèbres batailles de Novare (1512) et de Marignan (1515). 

Il devient ensuite prédicateur d'un sanctuaire célèbre puis prédicateur et curé de la cathédrale de Zurich. C'est là qu'il devient petit à petit un authentique réformateur. 

Un chrétien à la recherche du pardon du Christ 

Durant toute ces années, ZWINGLI doit lutter contre sa nature humaine. Sans véritablement douter de son salut et donc partir à sa recherche comme LUTHER, ce qui marque le plus ZWINGLI c'est sa difficulté à vivre dans la sainteté. Il trouvera la paix dans le pardon du Christ rédempteur, à partir des mêmes textes que LUTHER, mais indépendemment de lui, tout au moins au début. Dès lors, il va pouvoir s'attaquer à sa vocation de réformateur. 

Un théologien engagé 

ZWINGLI s'intéresse à la vie publique de la cité dont il est le curé. Il n'hésite pas à intervenir par la prédication ou la plume. Ses écrits, quoique moins nombreux que ceux de LUTHER, sont aussi très intéressants. 

Il est même élu au grand conseil de la ville de Zurich. On peut considérer qu'il passe définitivement à la Réforme à partir de 1523 avec la rédaction des 67 Thèses qu'il rédige pour pariciper à la première dispute de Zurich qui se tient le 29 Janvier 1523. Dans cet écrit très intéressant on peut repérer les thèmes centraux de la pensée théologique de ZWINGLI : la souveraineté absolue de Dieu d'où découle le salut donné gratuitement à l'être humain d'une part et l'autorité de la Bible d'autre part. 

Un réformateur en action 

Son choix étant fait, ZWINGLI va tout faire pour que Zurich devienne une cité réformée selon l'Ecriture Sainte. Toute son action va consister à transformer progressivement les coeurs et les mentalités de sa cité pour atteintre ce noble but. Il n'hésitera pas à participer à plusieurs disputes célèbres ce qui lui vaut d'être - enfin ! - excommunié à la dispute de Baden (Canton d'Argovie) en mai 1526. 

Un réformateur oecuménique 

L'un des souhaits de ZWINGLI demeurera toujours de faire l'unité des diverses tendances de la Réforme. Il n'y parvient que partiellement : ainsi, impossible de s'entendre avec les Anabaptistes qui seront chassés de Zurich. 

Il ne parviendra pas non plus, malgré une évidente bonne volonté réciproque, à se mettre d'accord avec LUTHER sur la doctrine eucharistique. Ils se rencontrent au Colloque de Marbourg en 1529 sous la présidence du Landgrave Philippe de Hesse pour faire le point de leurs accords et désaccords. 

Un texte comprenant 15 articles est publié à l'issue du Colloque. Sur les 14 premiers concernant les fondements de la Réforme, l'accord entre les Allemands et les Suisses est total. Dans le 15-ième article, concernant la doctrine eucharistique, les deux parties constatent un certain nombre de points d'accord et terminent par un désaccord sur le mode de présence du Christ dans l'Eucharistie. 

La mort tragique d'un réformateur 

Un autre souhait de ZWINGLI est de convertir l'ensemble de la Confédération Helvétique à la foi évangélique. Sur ce point, non seulement il ne parvient pas à l'obtenir, mais en plus son action a bien failli entraîner l'éclatement de la Confédération toute entière ! Finalement, les cantons suisses catholiques attaquent les Zurichois et les gagnent à la bataille de Cappel en octobre 1531. ZWINGLI - aumônier des troupes zurichoises - est tué sur ce champ de bataille alors qu'il assiste blessés et mourants.
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Message  Arlitto Lun 07 Mar 2016, 17:26

Célébrations et fêtes importantes 


Les dates auxquelles on célèbre ces événements peuvent varier d’une année à l’autre selon les différences des calendriers liturgiques. 

Jours d’observance réguliers 

Les membres de l’Église méthodiste libre observe les fêtes chrétiennes habituelles. 

Le dimanche : jour de repos et de culte


Avent : préparation pour Noël; commence quatre dimanches avant le jour de Noël


Noël – le 25 décembre


Épiphanie – le 6 janvier; manifestation de Jésus; visite des Rois mages


Baptême du Seigneur – troisième dimanche après Noël


Transfiguration du Seigneur


Mercredi des cendres : début du carême


Carême : période possible de jeûne de quarante jours


Dimanche des Rameaux : le dimanche avant Pâques; entrée de Jésus à Jérusalem


Jeudi saint : la dernière Cène


Vendredi saint : la crucifixion de Jésus


Veillée pascale ou premier service de Pâques


Dimanche de Pâques : résurrection de Jésus, le premier dimanche de la première lune après l’équinoxe du printemps


Jeudi de l’Ascension : ascension de Jésus


Pentecôte : naissance de l’Église chrétienne


Dimanche de la sainte Trinité


Toussaint : (1er novembre)
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Message  Arlitto Lun 07 Mar 2016, 17:27

La Bible chez les (Méthodiste)

LA BIBLE 

Nous partageons avec d'autres chrétiens la conviction que la Bible est la principale source et le critère fondamental de la doctrine chrétienne. Par la Bible, le Christ vivant vient à notre rencontre et nous faisons l'expérience de sa grâce rédemptrice. 

Nous avons la conviction que Jésus-Christ est la Parole vivante de Dieu au milieu de nous; c'est à Lui que va notre confiance dans la vie et dans la mort. Les auteurs de la Bible, éclairés par le Saint-Esprit, témoignent que le monde est réconcilié avec Dieu par le Christ. 

De son côté, la Bible témoigne de la manifestation de Dieu dans la vie, la mort et la résurrection de Jésus-Christ, mais aussi dans l'oeuvre créatrice de Dieu, dans la pérégrination d'Israël, et dans la pérennité de l'action du Saint-Esprit dans l'histoire de l'humanité. 
En ouvrant nos coeurs et nos esprits à la Parole de Dieu, exprimée sous forme de paroles humaines inspirées par le Saint-Esprit, notre foi naît et grandit, notre compréhension s'approfondit et des possibilités de transformer le monde se révèlent à nous. Pour les chrétiens, la Bible est le canon des Saintes Ecritures, dûment reconnu comme tel par les Conciles Oecuméniques de l'Eglise ancienne. Nos normes doctrinales reconnaissent un canon de 39 livres pour l'Ancien Testament et de 27 livres pour le Nouveau Testament. Elles établissent la Bible comme source de « tout ce qui est nécessaire et suffisant au salut », et « que nous recevons par le Saint-Esprit pour nous guider dans notre foi et dans notre vie. » -Art. 4 de la confession de foi de l'«Evangelische Gemeinschaft». 


C'est au sein de la communauté des croyants, instruits par la tradition, que nous pouvons comprendre correctement les Ecritures. Nous interprétons des textes isolés en les étudiant à la lumière du témoignage de la Bible pris dans son ensemble. 

A cet effet, les études des théologiens et nos connaissances personnelles nous aident, sous la conduite du Saint-Esprit. Ainsi, chaque fois que nous travaillons sur un texte nous tenons compte de ce que nous avons appris au sujet du contexte historique et de l'intention originelle du texte. C'est dans cet esprit que nous prenons en considération les études approfondies concernant les recherches historiques, littéraires et textuelles qui se sont manifestées à notre époque. Elles enrichissent notre compréhension de la Bible. 

Par une lecture aussi consciencieuse des Ecritures, nous pouvons reconnaître la vérité du message biblique et sa portée pour nos propres vies et pour la vie du monde. La Bible n'est pas seulement la source de notre foi mais encore le critère fondamental qui nous permet de juger la vérité et la fidélité de toute affirmation concernant la foi. Même si nous reconnaissons la primauté de la Bible dans notre réflexion théologique, nos efforts pour saisir sa signification incluent toujours la tradition, l'expérience et la raison. Celles-ci peuvent également, comme la Bible, devenir des outils créatifs du Saint-Esprit au sein de l'Eglise. Ils animent notre foi, ouvrent nos yeux au miracle de l'amour de Dieu et éclairent notre compréhension. 

Etant donné notre héritage wesleyen, marqué par le caractère catholique et réformé de la chrétienté anglaise, c'est consciemment que pour interpréter la Bible nous utilisons ces trois sources: nous les considérons comme indispensables. Au demeurant, l'étroite relation entre tradition, expérience et raison apparaît dans la Bible elle-même. Les Ecritures témoignent d'une diversité de traditions, dont certaines reflètent les conflits d'interprétation au sein de l'héritage judéo-chrétien naissant. Toutefois, dans la Bible, ces traditions sont tellement imbriquées qu'elles laissent apparaître l'unité fondamentale de la révélation de Dieu, telle qu'elle a été reçue et vécue par les hommes, aussi différents soient-ils. De ce fait, les jeunes communautés méthodistes considéraient ces traditions comme le témoignage déterminant de cette révélation. En reconnaissant la corrélation et le caractère indissociable de ces quatre sources fondamentales pour la compréhension théologique, nous ne faisons que suivre un modèle, présent dans le texte biblique lui-même. 

Article 6: L'Ancien Testament
L'Ancien Testament n'est pas contraire au Nouveau
; dans l'un et l'autre, en effet, la vie éternelle est offerte aux hommes par le Christ, seul médiateur entre Dieu et l'homme, parce qu'il est lui-même Dieu et homme, tout à la fois. Aussi ne faut-il pas suivre ceux qui prétendent que les fidèles de l'ancienne alliance n'espéraient qu'en des promesses passagères. Si la loi de Dieu donnée par Moïse touchant les cérémonies et les rites ne régit pas les chrétiens, si les préceptes de la législation mosaïque ne s'imposent pas aux Etats, il n'en est pas moins vrai qu'aucun chrétien n'a le droit de se soustraire à ceux de ces commandements qui ont une portée morale. 
Textes sacrés et doctrines 

L’Ancien Testament et le Nouveau Testament 

Le Credo des chrétiens, le Credo des apôtres et le Credo de Nicée 

La formule de Chalcedon 

Les Trente-neuf articles de religion de l’Église d’Angleterre 

Les Vingt-cinq articles de l’Église méthodiste épiscopalienne de 1784 
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