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Dinosaures

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Message  Arlitto Mar 09 Aoû 2016, 22:18

Rappel du premier message :

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Dinosaures
Photos, vidéos sur les dinosaures. Actualité sur les dernières découvertes. Documentaires et films.

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Espèces de dinosaures
Les plus anciens fossiles de dinosaures datent du début du Trias supérieur, il y a près de 230 millions d'années. Articles, photos, vidéos et illustrations sur les espèces. 

Aardonyx celestae
Aardonyx est un nouveau genre de dinosaure décrit en 2009. Aardonyx celestae, l’espèce type et unique espèce du genre, est un sauropodomorphe qui vivait au Jurassique inférieur.
 




Aardonyx celestae a été mis au jour en Afrique du Sud. Les fossiles sont assez bien conservés. L’analyse du crâne, des mâchoires, de la colonne vertébrale ainsi que des membres antérieurs montrent que ce dinosaure représente une transition fondamentale au sein du groupe des sauropodomorphes.
Ce groupe s’est divisé en deux branches au Trias supérieur :

  • Les prosauropodes

  • Les sauropodes.


Mais, Aardonyx celestae se situe au cœur de la transition et n’est ni un prosauropode, ni un sauropode.
Ce dinosaure était bipède mais son squelette montre les prémices de la démarche quadrupède qui est la caractéristique propre à tous les sauropodes.
Ses mâchoires sont étroites et les dents sont celles d’un végétarien.
Sa taille est estimée à 7 m de long.
Cette découverte est donc importante car ce sauropodomorphe pourrait bien représenter un maillon essentiel dans l’évolution de ce groupe.
Classification : Saurischia Sauropodomorpha

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Référence:
Yates, A. M., Bonnan, M. F., Neveling, J., Chinsamy, A. and Blackbeard, M.G. (2009) A new transitional sauropodomorph dinosaur from the Early Jurassic of South Africa and the evolution of sauropod feeding and quadrupedalism. Proc. R. Soc. B doi:10.1098/rspb.2009.1440
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Message  Arlitto Mar 09 Aoû 2016, 22:23

Les Tyrannosauridés « lézards tyrans » étaient sans conteste les plus féroces prédateurs de l’Ouest Américain et d’Asie.
Ils sont apparus au Crétacé inférieur et font partie des derniers dinosaures qui ont vécu avant l’extinction de la fin du Crétacé.
Les Tyrannosauridés furent constitués en groupe distinct à partir de 1906, après la découverte d’un squelette complet de Tyrannosaurus Rex dans le Montana en 1902.
Cependant, la description d'Alioramus altai et de Raptorex kriegsteini en 2009 est celle de Tyrannosaures poids plume. Ces découvertes sont importantes car elles démontrent une divergence d'évolution chez les membres de cette famille.


Anatomie des Tyrannosauridés
Les Tyrannosaures sont sans doute les plus fascinants de tous les dinosaures. Concernant les espèces de grande taille, leurs têtes énormes étaient munies de dents aiguisées. Ils se tenaient sur des membres postérieurs en forme de piliers, de deux fois la taille d’un homme adulte.
Les Tyrannosauridés atteignirent des tailles phénoménales au Crétace supérieur.
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Albertosaurus « lézard de l’Alberta » fait partie des petits tyrannosauridés avec ses 8 m de long. Il a la même morphologie que Tyrannosaurus Rex en plus petit. Il a vécu au Crétacé Supérieur en Amérique du Nord. Squelette d'Albertosaurus. ( Royal Tyrell Museum, Alberta). © dinosoria.com

Un Tyrannosaurus adulte dépassait la largeur d’un court de tennis.
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Daspletosaurus vivait en Amérique du Nord il y a 75 Ma. Il mesurait environ 9 m de long et possédait des membres antérieurs plus grands que les autres Tyrannosauridés. Illustration © dinosoria.com

Les très grosses pattes étaient terminées par trois doigts griffus et leurs petits membres antérieurs ne possédaient que deux petits doigts griffus. Le troisième doigt, propre aux théropodes, est atrophié chez les Tyrannosauridés et se résume à une petite esquille osseuse.
Cependant, l’arme principale de ces dinosaures était leurs effroyables mâchoires.
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1: Bras très petits et dernière phalange enveloppée d'une griffe cornée
2: Membres postérieurs très puissants. Les os des pattes indiquent une aptitude à la course
3: Paire de pubis en forme de bascule
4: Métatarsien médian rétréci vers le haut
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Crâne d'un Tyrannosaurus Rex. Les dents sont presque aussi larges que longues. © dinosoria.com

Le plus connu des Tyrannosauridés est bien sûr Tyrannosaurus Rex « roi des lézards tyrans » mais d’autres genres sont très représentatifs de la puissance de cette famille : Albertosaurus, Daspletosaurus ou Tarbosaurus.
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Tarbosaurus. © Maingeot (avec son aimable autorisation)

Comparés aux autres théropodes, les Tyrannosauridés avaient le crâne plus gros, les mâchoires plus puissantes, les dents plus grandes et les bras plus petits.
L'anatomie des Tyrannosauridés était celle de prédateurs:

  • Un corps massif

  • Un crâne long et un cou très musclé

  • Des orbites dirigées vers l'avant. Une vision binoculaire est très efficace pour traquer des proies

  • Une pression énorme et inégalée dans les mâchoires

  • Des dents épaisses pour broyer les os


Des tyrannosauridés de "petite taille"
Le portrait robot que vous venez de lire a été chamboulé avec la découverte [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] . Décrit en 2009, ce Tyrannosauridé est très différent de ses grands cousins. Il a été découvert en Mongolie, dans le désert de Gobi, au même endroit d'ailleurs que Tarbosaurus.
Mais contrairement à ce dernier, Alioramus n'était pas un géant. Sa longueur devait être d'environ 5 m. De plus, son crâne était beaucoup plus fragile. Ce dinosaure possède une caractéristique unique chez les Tyrannosauridés: huit petites cornes d’une dizaine de centimètres sur son museau.
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] est encore plus petit puisqu'il mesurait 3 m de long. Ce jumeau miniature de Tyrannosaurus vivait en Asie au Crétacé inférieur

Pourquoi les Tyrannosaures avaient-ils des petits bras ?
L’interrogation la plus tenace concernant les tyrannosaures concerne la taille ridiculement petite des membres antérieurs.
Contrairement aux autres théropodes, les mains ne devaient pas servir à grand-chose pour désarticuler les proies.
D’autre part, elles n’atteignaient pas la bouche.
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Les membres antérieurs minuscules sont bien visibles sur ce squelette d'un Tyrannosaurus. By [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Deux hypothèses semblent plausibles :
H.F Osborn, qui décrit pour la première fois le Tyrannosaurus Rex en 1905, pensait que ces membres pouvaient être utilisés comme des sortes de crochets pendant l’accouplement. Cela permettait au mâle de se cramponner à sa partenaire.
Barney Newman, lui, avança l’hypothèse que dans le cas où Tyrannosaurus se trouvait en position couchée, il lui fallait pouvoir se relever. Il lui fallait donc garder le thorax au sol pour que les pattes arrière puissent se dresser, sans qu’il pique du nez.
Répartition géographique des Tyrannosauridés
Si ces grands prédateurs n'ont pas colonisé l'ensemble de la planète, c'est à cause de la configuration géographique de l'époque.
Au Crétacé inférieur, l’Amérique du Nord et du Sud se sont séparées et, contrairement à aujourd'hui, aucun isthme ne les relie.
D'après les fossiles, les Tyrannosauridés ont fait leur apparition au Crétacé moyen. Ils n'ont donc pas pu migrer d'un hémisphère à un autre.
L’Asie et la partie ouest de l’Amérique du Nord étaient reliées.
En Asie, on a mis au jour les fossiles de plusieurs tyrannosauridés :

  • Alectrosaurus

  • Alioramus . Décrit en 2009

  • Tarbosaurus

  • Raptorex . Décrit en 2009

  • Zhuchengtyrannus. Crétacé supérieur. Chine 74 Ma environ. Décrit en 2011. Fossiles très fragmentaires. Taille estimée entre 10 et 12 m de long.


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Tarbosaurus « reptile angoissant » était un très gros Tyrannosauridé d’Asie. Il a été décrit pour la première fois en 1955.
Une quinzaine de squelettes ont été exhumés dans le désert de Gobi. Crâne gigantesque d'un Tarbosaurus. © dinosoria.com

En Amérique du Nord, plusieurs tyrannosauridés se sont succédé, certains ayant même partagé les mêmes régions :

  • Albertosaurus

  • Gorgosaurus

  • Daspletosaurus

  • Tyrannosaurus Rex

  • Bistahieversor. Décrit en 2010. Crétacé supérieur. 75 Ma environ. 9 m de long

  • Teratophoneus Décrit en 2011. Crétacé supérieur. 77 Ma environ. Environ 6 m de long

  • Lythronax. Décrit en 2013. 80 Ma. 8 m de long

  • Nanuqsaurus. Crétacé supérieur. 69 Ma environ. Fossiles fragmentaires mis au jour en Alaska. Décrit en 2014. Environ 6 m de long


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Gorgosaurus. © dinosoria.com

Il y a 75 Ma, Gorgosaurus et Daspletosaurus coexistaient mais on pense qu’ils s’étaient partagé les niches écologiques.
Dale Russel a émis l’hypothèse que Daspletosaurus s’attaquait aux cératopsiens gros et lourds tandis que Gorgosaurus, plus petit mais sans doute plus rapide, s’attaquait aux hadrosaures plus légers.
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Message  Arlitto Mar 09 Aoû 2016, 22:23

Brachiosaures

Les Brachiosaures étaient les géants parmi les sauropodes. Ils ont vécu du Jurassique moyen au Crétacé inférieur.
Les fossiles de Brachiosauridés ont été exhumés en Amérique du Nord, en Europe et dans l’est de l’Afrique.


Caractéristiques des Brachiosauridés
Ils présentent tous une structure similaire :

  • Une petite tête perchée en haut d’un cou très long

  • Un corps épais

  • Une queue assez courte


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Squelette de Brachiosaurus. By [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Ils diffèrent des autres sauropodes par les caractères suivants :

  • Leurs membres antérieurs sont plus longs que leurs membres postérieurs

  • Leur corps est incliné à partir des épaules comme une girafe


Principaux genres de Brachiosauridés
Bothriospondylus, Lapparentosaurus, Pelorosaurus ou Pleurocoelus appartiendraient au même groupe de sauropodes. Cependant, certains sont plus proches comme Bothriospondylus de Brachiosaurus que d'autres.
Il ne faut pas oublier que beaucoup de sauropodes ne sont connus que par quelques ossements. Il est souvent difficile d'établir avec certitude les liens de parenté.
Principaux genres classés parmi les Brachiosauridés:

  • Bothriospondylus

  • Marmarospondylus

  • Pelorosaurus

  • Lapparentosaurus

  • Atlasaurus

  • Cetiosaurus humerocristatus

  • Ischyrosaurus

  • Brachiosaurus

  • Lusotitan atalaiensis

  • Dystylosaurus

  • Giraffatitan

  • Pleurocoelus


Brachiosaurus
Brachiosaurus est le mieux connu des Brachiosauridés. Il doit son nom "reptile à bras" à ses longs membres antérieurs en forme de piliers. Il vivait au Jurassique supérieur en Afrique, Europe et Amérique du Nord.
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Epais fémur (os de la cuisse) et la géologue Metrinah Ruzvidzo. By [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Sa taille est estimée à 25 m de long. Concernant son poids, les avis divergent totalement. Un expert l'a estimé à près de 80 tonnes tandis que beaucoup d'autres paléontologues pensent qu'il devait peser entre 32 et 50 tonnes.
Il est vrai que bien que les cavités de ses vertèbres et de ses côtes allégeaient le squelette, les parois épaisses des os devaient être extrêmement lourdes.
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Gros plan sur les mâchoires. By [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Brachiosaurus possédait de solides dents en forme de cuillère qui lui servaient à arracher les feuilles jusqu'à 13 m de haut.
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Message  Arlitto Mar 09 Aoû 2016, 22:24

Ptérodactyle

Parmi les Ptérosaures, les Ptérodactyles (Ptérodactyloïdes) englobent des reptiles volants qui ont vécu du Jurassique supérieur au Crétacé supérieur.
Ces ptérosaures ont remplacé au Jurassique supérieur les Rhamphorhynques, des ptérosaures plus primitifs.
C’est parmi le sous-ordre des Ptérodactyles que l’on trouve les plus grands représentants de l’ordre des Ptérosauriens comme Ptéranodon ou Quetzalcoatlus.



Les Ptérodactyles sont apparus au Jurassique supérieur un peu avant l’extinction des Rhamphorhynchoïdes.
On sait que les deux groupes se sont côtoyés car on a retrouvé des représentants de ces deux sous-ordres, ensemble, dans le gisement de Solnhofen.
En effet, on y trouve Pterodactylus, dont on connaît une vingtaine d’espèces. Ce ptérodactyle de petite taille ne possédait pas de queue, contrairement aux Rhamphorhynques.
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Pterodactylus Kochi des calcaires de Bavière. © dinosoria.com

D’une manière générale, les Ptérodactyles ont une queue très courte, une tête plus grande et un cou plus long que les Rhamphorhynques.
On trouve parmi les ptérodactyloïdes certains des plus petits ptérosaures connus comme les plus grands vertébrés volants ayant jamais existé.
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Reconstitution de Quetzalcoatlus. By [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Au Crétacé supérieur, peu avant leur disparition, les Ptérodactyles atteignirent des dimensions considérables. 
D’après les archives fossiles, seules quelques formes subsistaient à la fin de cette période.
Ptéranodon, du Crétacé supérieur américain et russe, pouvait avoir une envergure comprise entre 7 et 9 m.
En 1971, un autre ptérodactyle encore plus grand a été découvert au Texas, Quetzalcoatlus. Cependant, les fossiles sont très fragmentaires.
On estime son envergure entre 11 et 15 m.
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Fossile de Pteranodon. © dinosoria.com

Plus récemment, en 2002, E.Buffetaut a décrit un autre ptérosaure géant : Hatzegopteryx thambema. C’est un ptérosaure du Crétacé supérieur mis au jour en Roumanie. Les fossiles sont, eux aussi, très fragmentaires.
D’après la longueur d’un fémur, ce ptérodactyle aurait eu une envergure d’environ 12 m.
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Zoom sur les dents d'un Pterodactyle. © dinosoria.com

Les ptérodactyles étaient des animaux très spécialisés. Dans son ouvrage « The Book of Life », le paléontologue Stephen Jay Gould écrit, concernant l’extinction des ptérodactyloïdes :
« Tous les caractères des ptérodactyloïdes représentent des pas en avant vers une plus grande spécialisation, mais aussi, bien souvent, des pièges évolutifs : si vous n’arrivez pas à évoluer, vous devenez moins concurrentiel et de moins en moins adapté à des environnements changeants ; si vous vous maintenez à la pointe de la compétition évolutive et que les conditions d’environnement changent radicalement, vos caractères spécialisés ne vous permettent plus de faire face à un nouveau mode de vie.
Tandis que des animaux moins spécialisés peuvent utiliser leur organisation de type plus généralisé, ou même la modifier dans une nouvelle direction.
Votre voie royale ne vous a conduit que dans une impasse. »
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Reconstitution d'un ptérodactyle planant au-dessus de la mer par la BBC


Références

Atlas de la préhistoire, Ed.Nathan. The Book of life, Stephen Jay Gould, 1993 . Les Fossiles, Ed Atlas, 1999. La grande encyclopédie des dinosaures, Ed.Gallimard, 1985. Dinosaures et autres animaux de la préhistoire, Ed.Könemann, 1999
Frey, E.,Martill, D., M., and Buchy, C. C., 2003, A new species of tapejarid pterosaur 
with soft tissue head crest: In: Evolution and Palaeobiology of Pterosaurs, 
edited by Buffetaut, E., and Mazin, J.-M., Geological Society Special 
Publication, n. 217, p. 65-72.
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Message  Arlitto Mar 09 Aoû 2016, 22:24

Les fossiles sont les restes des organismes vivants que l’on retrouve enfouis dans les roches. La science qui étudie les fossiles est la paléontologie « discours sur les organismes anciens » qui fut créée au 19e siècle.
Pour un organisme, quel qu’il soit, la fossilisation commence dès la mort.

Les caractéristiques du processus
Le processus de fossilisation peut s’effectuer sur le lieu même de celle-ci, mais, la plupart du temps, dans un autre endroit.
Quand l’organisme se déplace après sa mort, on parle de « transport post mortem ». Par exemple, une ammonite se vide de sa partie molle et est entraînée par le courant. Un Vertébré meurt près du lit d’une rivière, une crue peut l’emmener très loin de son biotope originel.
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Fossile d'un Limnosaurus, un reptile semi-aquatique du permien. © dinosoria.com

La première étape quand on analyse un fossile est de déterminer s’il vivait là où on l’a trouvé ou non.
Les organismes se désagrègent plus ou moins vite après leur mort. La nature même du sédiment dans lequel la fossilisation s’est effectuée influe sur la conservation. De même, certains gisements permettent une excellente conservation des parties les plus délicates.
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Calcaire jurassique de Solnhofen dans lequel a été retrouvée cette libellule Isophlebia aspasia © dinosoria.com

1/ Sédiments peu perméables propices à la conservation

  • Argiles

  • Marnes


2/ Sédiments perméables peu propices à la conservation

  • Sables

  • Graviers

  • Conglomérats


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Le milieu marin est plus favorable que le milieu continental. Le bois peut également conserver à l'état fossile tous les détails de sa structure.
Enfin, un sol gelé peut parfaitement conserver des organismes vivants. Les mammouths fossiles de Sibérie en sont un exemple très connu.
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Empreinte fossile d'un amphibien du Dévonien. © dinosoria.com

Il existe plusieurs types de fossilisation.
La minéralisation
Les organismes subissent l’action des eaux riches en sels minéraux dissous qui y circulent. Deux actions différentes peuvent s’effectuer :

  • Les parties molles de l’animal sont remplacées par la substance minérale.

  • Les parties dures peuvent être transformées


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Mollusque transformé en calcédoine. © dinosoria.com

L’intérieur de l’animal est donc transformé en roche ou on se retrouve avec un moule interne du vivant.
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Corail silicifié. © dinosoria.com

La deuxième action est une véritable substitution cristallochimique. Les résultats sont souvent extraordinaires.
On a pu découvrir ainsi des forêts entières parfaitement conservées. Les arbres ont été transformés par la silice en blocs d’opale ou de calcédoine. On les retrouve dans leur position originelle avec leurs racines.
La carbonification
Ce processus de fossilisation concerne surtout les végétaux. C’est lui qui est à l’origine des gisements de charbon. La plupart remontent au Carbonifère (340 millions d’années minimum).
A cette époque, les pays actuels comme la Chine, l’Inde, l’Australie, l’Afrique, l’Amérique du Nord et une partie de l’Europe, étaient recouverts d’immenses forêts et de zones marécageuses.
Ce sont les restes de ces forêts et marécages qui ont constitué la base des gisements de charbon.
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Rameaux de Mariopteris du Carbonifère. © dinosoria.com

Comment ces plantes se sont-elles transformées en charbon ?
Ce sont les bactéries anaérobies qui attaquent la cellulose des végétaux. Il y a diminution de l’oxygène et de l’azote au profit du carbone.
Plus le temps écoulé est important, plus le pourcentage de carbone est élevé. Les différents charbons sont classés selon leur teneur en carbone et donc leur âge.
L’incrustation
Ce processus se limite aux organismes assez récents. Il est en relation avec la présence d’eaux riches en carbonate de calcium.
Les restes organiques sont recouverts d’une pellicule minérale. Il ne reste à la fin du processus de fossilisation qu’une fine empreinte. Par exemple : empreintes de feuilles, de tiges.
L’Ambre
Dans ce cas, l’inclusion de petits animaux s’est produite dans la résine de conifères qui s’est trouvée fossilisée, qu’on appelle ambre.
Ce processus a permis de retrouver des Invertébrés ou des Vertébrés dans un état de conservation parfaite.
La momification
Ce processus est très rare et permet la conservation complète d’un organisme. On a ainsi retrouvé deux Anatosaurus du Crétacé supérieur.
Relation sédiment-fossile
Dans beaucoup de cas, le sédiment et le fossile sont contemporains. Cependant, si le fossile a été transporté après sa mort, le sédiment peut être plus jeune ou plus ancien.
C’est l’étude de la relation sédiment-fossile qui permet d’obtenir des indications sur le milieu de vie de cet organisme.
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Crustacé de l'Eocène. Gisement de Monte Bolca (Italie). © dinosoria.com

La sédimentation a débuté avec l’histoire de la Terre. Les sédiments se sont déposés au fil du temps. C’est donc tout notre passé qui s’y trouve enfermé.
Les géologues ont donné le nom de « séries stratigraphiques » aux successions de ces couches.
Les associations de la faune et de la flore dans ces séries stratigraphiques permettent de les classer en périodes distinctes.
On peut les reconnaître grâce à la présence de certains fossiles appelés « fossiles guides ».
Les ammonites en sont le meilleur exemple. Leur évolution fut rapide et chaque espèce ne vécut que peu de temps.
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Message  Arlitto Mar 09 Aoû 2016, 22:24

Pour de nombreux insectes, l'ambre est devenu un véritable piège du temps. La majeure partie de l’ambre récolté rejoint l’industrie du bijou. Cependant, l’ambre contient parfois des fossiles parfaitement conservés.
Cette résine fossile jaune ou rouge a permis aux entomologistes de reconstituer ce que pouvait être une forêt il y a 100 millions d’années.
Tous les fossiles piégés dans l’ambre sont un extraordinaire témoignage de l’histoire de la vie.



Origine de l’ambre
L'origine de l'ambre est restée pendant longtemps une énigme. Le mystère de l'origine de l'ambre le rendait d'autant plus attractif et nos ancêtres lui attribuaient des vertus magiques et surnaturelles.
Les plus beaux gisements d’ambre remontent à l’Oligocène et au Miocène. Ce n’est pas un hasard. En effet, il y a environ 30 millions d’années, une grande partie de notre planète était recouverte d’une forêt tropicale luxuriante.
Ces forêts tropicales cédèrent progressivement la place à des prairies plus sèches. Les forêts tropicales se réduisirent au profit de forêts tempérées constituées d’arbres à feuilles caduques ainsi qu’à feuilles persistantes.
Au Miocène, le climat devint plus sec et plus chaud mais les forêts de conifères se maintinrent dans le Nord.
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L'ambre est une résine fossile. © dinosoria.com

Tous ces arbres à feuillage persistant sécrétaient une sève collante qui perlait des trous de l’écorce ou des branches cassées.
Cette résine s’est parfois déversée en très grande quantité.
Puis, la forêt disparut, les arbres moururent, pourrirent et la résine fut enterrée sous des tonnes de sédiments.
Là, elle s’oxyda et se solidifia.
On peut dire que l’ambre est en quelque sorte le « sang » des arbres.
Les propriétés de l’ambre
La couleur de l’ambre varie du miel au brun. Plus elle est sombre, plus elle a été exposée aux intempéries ou au soleil.
L’ambre rouge  doit sa couleur à l’oxydation. L’ambre bleu est plus rare. Cette couleur est le résultat de tâches minérales ou organiques dans la résine.
Exposé aux ultraviolets, l’ambre devient fluorescent.
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La couleur de l’ambre varie du miel au brun. © dinosoria.com

L’ambre gris n’a aucun rapport avec l’ambre jaune. C’est une substance formant à la surface des mers des masses flottantes très parfumées, et provenant de la digestion par les cachalots de la sépia des grands poulpes. Son odeur musquée devient agréable après dessiccation et à ce titre, l’ambre gris est utilisé en parfumerie.
L'ambre blanc ou spermaceti n'a lui aussi aucun rapport avec l'ambre jaune. C'est une substance blanche et huileuse que l'on retire d'une poche cérébrale du cachalot et qui entre dans la composition de pommades ou de cosmétiques.
Utilisé comme encens, l’ambre jaune dégage une odeur de pin. Nos ancêtres l’utilisaient pour éloigner les mauvais esprits.
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Le Musée américain d'Histoire Naturelle possède l'une des plus belles collections d'ambre du monde. © dinosoria.com

Frotté vigoureusement, l’ambre produit une charge électrostatique qui permet d’aimanter des objets légers.
C’est à la découverte des propriétés électrostatiques par Thalès de cet ambre, nommé en grec êlektron, que l’électricité doit son nom.
L’ambre contient de l’acide et d’autres produits chimiques. La raison de la conservation d’une exceptionnelle qualité des fossiles résulte de cette composition chimique.
Propriétés : tendre, fragile, flotte sur l'eau salée même légèrement. La résine est constituée d'isoprènes, molécules comprenant cinq carbones.
Les principaux gisements d’ambre
Des gisements ont été retrouvés sur tous les continents. Certains sont d’une grande richesse en fossiles d’Invertébrés et de Vertébrés.
Le processus de fossilisation propre à l’ambre est appelé inclusion.
Ce processus a permis de retrouver des exemplaires d’Insectes, d’Arachnides, de Fourmis, de Reptiles et bien d’autres animaux, tous dans un état de conservation parfaite.
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Insecte fossilisé dans de l'ambre de la Baltique. © dinosoria.com

Certains éléments chimiques de la résine éloignaient les insectes mais quelques espèces apprirent à reconnaître quand la sève représentait de la nourriture ou un lieu sûr pour la reproduction.
La résine coulait de l’arbre. L’insecte s’y posait. Il restait collé puis était prisonnier de la masse.
L’animal mourrait très vite. En quelques secondes ou minutes, les sucs et autres liquides pénétraient dans le corps, en chassant l’eau et le déshydratant.
La résine embaumait les tissus. Puis, elle se durcissait et figeait la scène pour l’éternité.
Dans l’ambre, on peut découvrir la matière originelle : les tissus et les muscles dans le corps de l’animal.
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Lézard fossilisé dans de l'ambre de la République Dominicaine. © dinosoria.com

Les meilleurs fossiles conservés dans l’ambre proviennent de la République Dominicaine, dans les Caraïbes.
L’ambre s’y trouve au fond de mines à plus de 60 m de profondeur.
Cela fait une trentaine d’années que l’ambre y est analysé.
Cet ambre est d’une très grande qualité et d’une clarté exceptionnelle.
Son intérêt principal est la variété des fossiles qu’il renferme : des lézards, des insectes, des feuilles, des grenouilles …
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Fossile conservé dans de l'ambre de la Dominique. © dinosoria.com

Parmi les plus beaux gisements d’ambre, on trouve également ceux de la Baltique et de la Roumanie, qui remontent l’un et l’autre, à l’Oligocène.
La côte Baltique est réputée depuis plus de 10 000 ans pour ses ressources d’ambre. D’immenses dépôts gisent au fond de la mer. Lors des tempêtes hivernales, l’ambre se détache du fond et est rejeté sur le rivage.
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Insecte fossilisé dans de l'ambre de la Baltique. © dinosoria.com

La majeure partie de cet ambre récolté est transformée en bijoux et autres objets ornementaux.
Dans le New Jersey, sur la côte Nord-Est des Etats-Unis, on a retrouvé des dépôts datant du Crétacé, soit 65 à 140 millions d’années.
L’ambre du Crétacé est rare et c’est celui qui contient les plus anciens insectes fossiles et autres organismes.
L’ambre du New Jersey présente des couleurs qui vont du rouge clair au jaune.
Un autre dépôt intéressant qui date du Crétacé a été découvert près de Budapest.
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Fourmi conservée dans de l'ambre de la Baltique. Oligocène. © dinosoria.com

C’est le milieu du Crétacé qui a vu l’explosion de la forme de vie que sont les plantes à fleurs : les angiospermes.
L’évolution des insectes et des angiospermes est étroitement liée. Les angiospermes, plantes à fleurs, vrais arbres et ultérieurement les herbes, apparurent il y a environ 100 millions d’années. Ils se sont répandus et diversifiés de sorte qu’ils sont aujourd’hui largement dominants sur l’ensemble de la planète.
Les pétales représentent l’élément le plus familier des fleurs, et un signal pour les insectes pollinisateurs.
La fossilisation dans l’ambre et dans les roches des angiospermes a permis de reconstituer en grande partie les climats qui régnaient à partir du milieu du Crétacé.
Ambre et ADN
L’ambre est le seul matériau capable de conserver l’ADN vieux de plusieurs millions d’années.
De l’ADN d’insecte a pu être extrait d’ambre du Crétacé. 
C’est de là qu’est venue l’hypothèse du clonage d’espèces disparues. On pense bien sûr immédiatement à Jurassic Park.
La sortie du film a d’ailleurs coïncidé avec les premières extractions d’ADN.
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Très beau fossile conservé dans de l'ambre de la Dominique. © dinosoria.com

L’ambre peut-il permettre de reconstituer des ADN préhistoriques ?
À ce jour, la réponse est non. La raison en est que l’ADN extrait est fragmentaire. Recomposer l’ADN original serait un travail de titan voire une mission impossible.
Pour redonner vie à un dinosaure, il faudrait découvrir un ADN non fragmentaire ce qui est très peu probable.
À moins qu’un jour, l’avancée scientifique permette de combler les blancs.
Quelques pistes sont cependant prometteuses. De l’hémolymphe d’arthropodes a été emprisonnée dans de l’ambre de la République dominicaine. Ce « sang » fossilisé pourrait bien contenir un ADN non fragmentaire.
De même, du sang d’un lézard a également été découvert dans de l’ambre.
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Du "sang" d'arthropode a été fossilisé dans cet ambre de la Dominique. © dinosoria.com

Supposons que dans un futur très lointain, on puisse extraire un ADN exploitable de dinosaure, sera-t-il alors souhaitable de créer un spécimen avec un patrimoine génétique délabré ?
Des dérèglements génétiques plus ou moins tardifs ont été observés chez tous les animaux clonés ces dernières années.
Cela nous renvoie à une autre question : Cloner est-il moral ?
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Message  Arlitto Mar 09 Aoû 2016, 22:25

Les géologues ont divisé notre passé en intervalles que nous pouvons lire dans les couches de roches sédimentaires.
Ces couches renferment souvent des fossiles de plantes et d’animaux qui permettent une datation relative.
Cette chronologie stratigraphique ne peut donner une datation absolue. Elle manque donc de précision.
La découverte de la radioactivité naturelle a révolutionné les méthodes de datation. Cette nouvelle datation est dite « absolue »


La datation relative
Pour replacer un fossile dans son contexte, les paléontologues doivent le comparer aux roches et fossiles environnants.
Certains fossiles dits « fossiles caractéristiques ou guides » sont de précieux outils de datation.
Ces changements de fossiles permettent donc de diviser les temps géologiques en trois grandes ères, subdivisées en périodes.
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Ammonite du genre Amaltheus du Jurassique inférieur découverte en Angleterre. © dinosoria.com

Ces fossiles guides sont des marqueurs stratigraphiques. Les temps géologiques sont découpés en éons, ères, périodes, époques, âges et zones.
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Datation relative par les microfossiles. Ici, microfossiles de nummulite du Paléocène. © dinosoria.com

Les marqueurs interviennent surtout pour définir les zones qui sont de petites unités de temps. C’est l’histoire évolutive de ces organismes à la durée de vie relativement courte qui permet de définir ces zones. Exemples de marqueurs stratigraphiques : ammonites, brachiopodes, trilobites, bélemnites.
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Bélemnite du Crétacé. © dinosoria.com

Les marqueurs sont utilisés pour dater les roches dans le monde entier. Par exemple, les trilobites servent à repérer les roches du Cambrien, les graptolites celles de l’Ordovicien et du Silurien.
Les trilobites, classe d'arthropodes éteinte, furent très répandus durant tout le Paléozoïque.
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Trilobite d'Amérique du Nord. Ordovicien. © dinosoria.com

Il faut que les sédiments marins soient importants sur une période pour que cette méthode fonctionne. Ce n’est pas le cas, par exemple pour le Trias.
La datation absolue
Synthèse simplifiée de cette méthode de datation
Un corps radioactif émet à partir de sa consolidation, à vitesse constante, une série de radiations ce qui le transforme peu à peu en un élément stable.
À chaque élément radioactif correspond un temps au bout duquel la moitié de sa masse se désintègre.
Cette méthode de datation chronométrique convertit la séquence de formation des roches, telle qu’elle a été établie par la stratigraphie et la datation relative, en échelle absolue mesurée en millions d’années.
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Faune d'Ediacara en Australie datée du précambrien. Ici, un ver fossilisé. © dinosoria.com

D’autres méthodes viennent en complément comme la datation radiométrique qui mesure les proportions d’isotopes dans les éléments radioactifs. La datation au Carbone 14 est l’une des meilleures techniques de datation radiométrique.
Cette technique se fonde sur la désintégration de l’isotope radioactif carbone 14 (C 14).
Mais, cette technique a ses limites et ne peut servir à dater des organismes vieux de plus de 70 000 ans.
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Grenouille fossile du Tertiaire. © dinosoria.com

En résumé, dans une roche, on peut évaluer le pourcentage de corps radioactif non transformé et celui de l’élément stable qui résulte de sa transformation. Une simple règle de trois permet alors de dater la consolidation de cette roche.
Le paléomagnétisme complète ces techniques. Tout au long de son histoire, le champ magnétique terrestre s’est inversé. Le nord magnétique est devenu périodiquement le sud magnétique. L’étude des roches volcaniques sur les dorsales océaniques permet de reconstituer ces inversions et donc de dater ces périodes.
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Roche basaltique qui a conservé la trace de l'orientation du magnétisme terrestre. 
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Message  Arlitto Mar 09 Aoû 2016, 22:26

Les géologues ont divisé notre passé en intervalles que nous pouvons lire dans les couches de roches sédimentaires.
Ces couches renferment souvent des fossiles de plantes et d’animaux qui permettent une datation relative.
Cette chronologie stratigraphique ne peut donner une datation absolue. Elle manque donc de précision.
La découverte de la radioactivité naturelle a révolutionné les méthodes de datation. Cette nouvelle datation est dite « absolue »


La datation relative
Pour replacer un fossile dans son contexte, les paléontologues doivent le comparer aux roches et fossiles environnants.
Certains fossiles dits « fossiles caractéristiques ou guides » sont de précieux outils de datation.
Ces changements de fossiles permettent donc de diviser les temps géologiques en trois grandes ères, subdivisées en périodes.
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Ammonite du genre Amaltheus du Jurassique inférieur découverte en Angleterre. © dinosoria.com

Ces fossiles guides sont des marqueurs stratigraphiques. Les temps géologiques sont découpés en éons, ères, périodes, époques, âges et zones.
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Datation relative par les microfossiles. Ici, microfossiles de nummulite du Paléocène. © dinosoria.com

Les marqueurs interviennent surtout pour définir les zones qui sont de petites unités de temps. C’est l’histoire évolutive de ces organismes à la durée de vie relativement courte qui permet de définir ces zones. Exemples de marqueurs stratigraphiques : ammonites, brachiopodes, trilobites, bélemnites.
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Bélemnite du Crétacé. © dinosoria.com

Les marqueurs sont utilisés pour dater les roches dans le monde entier. Par exemple, les trilobites servent à repérer les roches du Cambrien, les graptolites celles de l’Ordovicien et du Silurien.
Les trilobites, classe d'arthropodes éteinte, furent très répandus durant tout le Paléozoïque.
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Trilobite d'Amérique du Nord. Ordovicien. © dinosoria.com

Il faut que les sédiments marins soient importants sur une période pour que cette méthode fonctionne. Ce n’est pas le cas, par exemple pour le Trias.
La datation absolue
Synthèse simplifiée de cette méthode de datation
Un corps radioactif émet à partir de sa consolidation, à vitesse constante, une série de radiations ce qui le transforme peu à peu en un élément stable.
À chaque élément radioactif correspond un temps au bout duquel la moitié de sa masse se désintègre.
Cette méthode de datation chronométrique convertit la séquence de formation des roches, telle qu’elle a été établie par la stratigraphie et la datation relative, en échelle absolue mesurée en millions d’années.
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Faune d'Ediacara en Australie datée du précambrien. Ici, un ver fossilisé. © dinosoria.com

D’autres méthodes viennent en complément comme la datation radiométrique qui mesure les proportions d’isotopes dans les éléments radioactifs. La datation au Carbone 14 est l’une des meilleures techniques de datation radiométrique.
Cette technique se fonde sur la désintégration de l’isotope radioactif carbone 14 (C 14).
Mais, cette technique a ses limites et ne peut servir à dater des organismes vieux de plus de 70 000 ans.
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Grenouille fossile du Tertiaire. © dinosoria.com

En résumé, dans une roche, on peut évaluer le pourcentage de corps radioactif non transformé et celui de l’élément stable qui résulte de sa transformation. Une simple règle de trois permet alors de dater la consolidation de cette roche.
Le paléomagnétisme complète ces techniques. Tout au long de son histoire, le champ magnétique terrestre s’est inversé. Le nord magnétique est devenu périodiquement le sud magnétique. L’étude des roches volcaniques sur les dorsales océaniques permet de reconstituer ces inversions et donc de dater ces périodes.
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Roche basaltique qui a conservé la trace de l'orientation du magnétisme terrestre. 

Les résultats obtenus avec ces différentes techniques sont d’une grande précision.
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Message  Arlitto Mar 09 Aoû 2016, 22:26

Identification et reconstitution du mode de vie
Les paléontologues ont retrouvé des empreintes de dinosaures fossilisées un peu partout dans le monde.
Néanmoins, elles sont plus rares que les ossements. Les fossiles les plus communs sont des restes d’organismes végétaux ou animaux. Ce sont des fossiles dits « directs ».
Mais, les traces laissées par les organismes telles les empreintes, les déjections ou les marques de dents sont appelées « fossiles indirects ».
Ces types de fossiles sont nombreux mais, à moins d’avoir été conservés à côté des organismes qui les ont engendrés, ils sont souvent difficiles à identifier.



Conditions de fossilisation des empreintes
Les empreintes ne peuvent se fossiliser que dans des conditions très particulières. Le sol doit être moyennement mou afin que les empreintes ne s’y dissolvent pas.
Elles doivent être rapidement recouvertes et protégées par des sédiments ou du sable.
La plupart des empreintes retrouvées appartiennent à un dinosaure isolé. Cependant, des troupeaux entiers ont laissé leurs traces sur le sol.
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Empreinte d' Anchisauripus, Dinosaure saurischien du Trias © dinosoria.com

Les empreintes de pas et les pistes sont abondantes. Il existe une branche entière de la paléontologie qui est spécialisée dans l’interprétation de ces « ichnofossiles » ou « traces fossiles » : la paléoichnologie.
Les chercheurs essayent ainsi de répondre à de nombreuses questions : le dinosaure était-il bipède ou quadrupède ? Quel était son poids ? À quelle vitesse se déplaçait-il ? etc. …
Identifier les empreintes
A partir de la forme, les paléontologues peuvent déterminer le type de dinosaure :
Empreintes de théropodes
Les théropodes reposaient le poids du corps sur trois doigts seulement. Le premier orteil n’atteignait pas le sol. Le doigt du milieu, le plus long, portait la majeure partie du poids.
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Empreinte d'un dinosaure théropode. © dinosoria.com

Leurs empreintes fossilisées ressemblent un peu à celles des oiseaux avec de longs doigts et de grandes griffes.
Le plus difficile est de savoir de quel théropode il s’agit.
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Empreintes d'un oiseau. © dinosoria.com

Bien sûr, la taille de l’empreinte donne des indications. Par exemple, chaque pied d’un Giganotosaurus supportait un poids de 4 tonnes.
Ses pattes étaient extraordinairement puissantes.
En comparaison, les Coelurosaures comme Compsognathus n’étaient pour certains pas plus gros qu’une dinde.
Les pieds à trois doigts de Compsognathus ressemblent beaucoup plus à des pieds d’oiseaux que ceux de Giganotosaurus.
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Fossile d'un Compsognathus. © dinosoria.com

Autre exemple, les Ornithomimidés comme Gallimimus. Ces dinosaures possédaient des pieds extrêmement longs avec des doigts courts comparés au reste du pied.
Quand les paléontologues disposent de suffisamment de squelettes d’une même espèce, ils peuvent alors comparer les fossiles aux empreintes de pas.
Certaines espèces comme Iguanodon sont aujourd’hui suffisamment connues pour que l’on puisse identifier leurs empreintes de pas.
Empreintes de sauropodes
Les sauropodes possédaient des pieds ronds ou ovales. Les membres en piliers étaient adaptés au poids énorme de l’animal.
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Empreintes d'un dinosaure sauropode. © dinosoria.com

Chaque membre antérieur portait cinq doigts. Les sauropodes marchaient sur leurs doigts, la plante du pied soulevée. Trois orteils seulement, dont le pouce, étaient griffus.
Identification et interprétation
Il n’est pas possible de déterminer quelle était l’empreinte d’une espèce précise de dinosaure. On retrouve par contre une forme de pieds semblable par groupes de dinosaures.
Par exemple, les grandes empreintes circulaires des sauropodes se distinguent aisément des empreintes à trois doigts des théropodes et des Ornithopodes.
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Empreintes d'un Iguanodon au pied tridactyle. © dinosoria.com

Par contre, les empreintes des Théropodes ressemblent à celles des Ornithopodes. Mais, on peut les différencier car les empreintes d’Ornithopodes se reconnaissent aux trois grands doigts, terminés par un sabot arrondi.
Celles des théropodes se reconnaissent à la pointe acérée due aux griffes.
Parfois, ce que l’on pourrait interpréter comme les doigts d’un dinosaure théropode ne correspond en réalité qu’à une érosion de la roche.
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Cette piste a été faite par un ornithopode marchant sur ses membres postérieurs. © dinosoria.com

Seul, l’œil entraîné du spécialiste ainsi qu’une analyse détaillée des traces peuvent permettre d’éviter les confusions.
En étudiant les empreintes, on peut également différencier un animal qui avance sur ses quatre pattes d’un bipède qui n’utilise que les pattes postérieures.
Les quatre membres d’un quadrupède sont à peu près de la même longueur. Le poids du corps est réparti de manière égale sur l’avant et l’arrière.
Les bipèdes possèdent de longues pattes postérieures et des bras trop courts pour supporter leur poids.
Certains dinosaures passaient d’un mode de locomotion à l’autre comme Iguanodon ou Camptosaurus.
Les pistes d’empreintes
Les pistes d’empreintes fournissent de nombreuses indications sur le déplacement des dinosaures mais également leur mode de vie.
Elles indiquent par exemple les interactions sociales, comme celles des grands sauropodes adultes marchant à l’extérieur du troupeau pour protéger les jeunes restés au centre.
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Empreintes observées en Utah laissées par plusieurs dinosaures suivant la même route. © dinosoria.com

Comme les animaux d’aujourd’hui, les dinosaures se réunissaient pour boire ou se nourrir dans des endroits particuliers. Le sol piétiné montre un enchevêtrement d’empreintes. Les ichnologues appellent ce type de fossiles « dinoturbation ».
Sur des sites baptisés « mégapistes », les dinosaures ont laissé sur de grandes étendues des empreintes. On peut en déduire que ce sont des traces de migration sur des voies empruntées pendant des milliers d’années.
L’Utah recèle de nombreuses empreintes dont celles d’un hadrosaure qui atteignaient 1,35 m de long, record du monde.
A Paluxy River, au Texas, on peut observer les empreintes à trois doigts d’un théropode prêt à saisir sa proie, un sauropode.
Les traces nous racontent toute la scène.
Le théropode s’est approché par derrière pour sauter sur le sauropode à la démarche lente.
Une piste spectaculaire a été laissée par deux grands sauropodes. Les empreintes circulaires de pieds sont grandes. Les empreintes de mains sont en forme de croissant en avant.
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Piste d'empreintes laissées par deux sauropodes. © dinosoria.com

La trace de la grande griffe du premier doigt se voit nettement sur les empreintes de sauropodes bien conservées.
Plus de mille empreintes de dinosaures découvertes dans le Jura
Un nouveau site paléontologique situé à Loulle, près de Champagnole (Jura en France), et qui abriterait plus de mille empreintes de dinosaures, fera l’objet de vastes fouilles à partir de juin 2007. L’étude des scientifiques va durer de un à trois ans.
Les scientifiques estiment à 1.500 le nombre d'empreintes de dinosaures présentes sur le site. Il s’agit d’empreintes de sauropodes qui vivaient là il y a 155 millions d’années. Cette région était alors recouverte d’une mer chaude et peu profonde.
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Empreinte d'un sauropode dans le Jura. Bruno Ferrandez (AFP/AFP)

"Ce n’est pas unique mais c’est exceptionnel", explique Jean-Michel Mazin, Directeur de Recherche au CNRS, qui s’apprête à diriger les fouilles dans quelques mois si les fonds sont réunis. "Un tiers de la surface seulement est à découvert et on a déjà recensé quelque 500 empreintes. Les plus petites font 20 cm de diamètre, les plus grosses, 90 cm. On pense qu’il y en a entre 1 000 et 1 500 au total", précise M. Mazin.
Ces empreintes sont localisées dans une ancienne carrière calcaire.
La découverte a été faite en 2004 par Jean-François Richard, un géologue de formation qui faisait son jogging.
En attendant, les équipes, qui craignent une arrivée massive de curieux à Loulle, où ils sont déjà nombreux depuis quelques semaines, rappellent que ce site est fragile et qu’il faut en prendre le plus grand soin. 
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Message  Arlitto Mar 09 Aoû 2016, 22:26

Extinction des espèces

Pourquoi les dinosaures ont-ils disparu ?
L’histoire de la Terre est ponctuée d’extinctions de masse qui, par cinq fois, ont détruit jusqu’à 95% des espèces.
Pourtant, seule la disparition des dinosaures a retenu l’attention du public.
Les chercheurs s’accordent sur un point : sur les dizaines de milliards d’espèces qui ont vécu sur Terre, à peine une sur mille serait encore en vie.
On peut donc en déduire que l’extinction des espèces fait partie intégrante de l’évolution et n’est absolument pas un accident de parcours.
La dernière datation effectuée sur le cratère du Yucatan remet totalement en cause les motifs de l’extinction des dinosaures.
Je tiens à préciser que ce dossier n'engage que moi. 

  

Les principales extinctions
On ne peut pas isoler la disparition des dinosaures des autres disparitions d’espèces. Pour comprendre et peut-être un jour trouver les preuves irréfutables des causes de l’extinction des dinosaures, il est indispensable d'analyser cette extinction dans un contexte plus général.
On sait qu’au moins à cinq reprises, la majorité des espèces a été balayée de la surface terrestre (les cinq grandes extinctions).
Ces cinq extinctions de masse ont été séparées par de petites vagues d’extinctions.
Chacune d’entre elles a modifié considérablement le cours de l’évolution. Des espèces secondaires sont devenues dominantes par exemple.
On pourrait presque penser que l’évolution a besoin de ces « désastres » pour pouvoir repartir et engendrer une plus grande diversité.
Extinction de masse de l’Ordovicien (438 Ma)
Cause invoquée : refroidissement du climat
Contexte : La vie animale n’existait pratiquement que dans la mer. Toutes les terres immergées se trouvaient au sud de l’équateur. Un continent géant « Gondwana » était recouvert d’une vaste calotte glaciaire
Pourcentage de disparitions : 50%
Disparitions principales : Brachiopodes, Trilobites
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Homotelus bromidensis, un Trilobite de l'Ordovicien. © dinosoria.com

Extinction de masse du Dévonien (367 Ma)
Cause invoquée : Changement climatique
Contexte : Climat chaud et clément. Niveau des mers élevé dû à la fonte de la calotte glaciaire
Pourcentage de disparitions : 40%
Disparitions principales : Ammonoïdes, gastéropodes, nombreux groupes de poissons
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Dunkleosteus, un poisson du Dévonien

Extinction de masse du Permien (245 Ma)
Cause invoquée : Activité volcanique; changement climatique; formation de la Pangée
Contexte : la Laurasie et le Gondwana entrent en collision à la fin du Permien ce qui forme la Pangée. Le climat devient chaud et aride puis redevient froid
Pourcentage de disparitions : 75% sur terre. 95 % dans les océans
Disparitions principales : 81% des familles d’amphibiens. 75 % des familles de reptiles dont les Pelycosaures. 50% des animaux marins
L’extinction de la fin du Permien est considérée comme la plus importante qui ait jamais existé. On estime que seulement 4% des espèces ont survécu.
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Dimetrodon. Un Pelycosaure du Permien. By [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Extinction de masse du Trias (208 Ma)
Cause invoquée : Changement climatique
Contexte : Morcellement de la Pangée; Climat qui se refroidit au fur et à mesure que les deux continents nord et sud s’éloignent l’un de l’autre
Pourcentage de disparitions : 45%
Disparitions principales : Rhynchocéphales, Dicynodontes; une grande partie des cynodontes. Pertes massives marines : poissons, oursins …
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Placerias, l'un des derniers dicynodontes

Extinction de masse du Crétacé (65 Ma)
Cause invoquée : Impact d’une météorite. Eruptions volcaniques
Contexte : La Pangée se divise en deux continents : la Laurasie et le Gondwana. Ces deux continents se disloquent pour former les continents actuels
Changement climatique important qui entraîne la montée des océans (200 m de plus par rapport à aujourd’hui)
Pourcentage de disparitions : 45%
Disparitions principales : Dinosaures. Reptiles marins et volants
Outre les dinosaures. de nombreuses autres espèces se sont éteintes. On peut citer par exemple certains mammifères marsupiaux.
Dans les mers, ont disparu, outre les reptiles marins, des poissons téléostéens, les ammonites et plus de la moitié des différentes familles planctoniques.
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Tyrannosaurus Rex. © dinosoria.com

Une datation qui remet tout en question
Jusqu’à présent, la théorie de la chute d'un astéroïde faisait quasiment l’unanimité, malgré quelques objections périodiques. Des chercheurs américains remettent à nouveau cette hypothèse en cause. En effet, ils viennent de montrer que le cratère, situé au Mexique, serait antérieur de 300 000 ans à la fin de la domination sur Terre des dinosaures, il y a 65 millions d'années.
C’est au fin fond du Yucatan (nord-est du Mexique), que se situe le cratère, baptisé Chicxulub, considéré comme étant le lieu d’impact entre notre planète et un astéroïde géant qui aurait provoqué la grande extinction de la fin du Crétacé et entraîné la disparition des dinosaures.
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Extinction des dinosaures. By [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Gerta Keller et des collègues de l’université de Princeton dans le New Jersey (Etats-Unis) ont fait des mesures géologiques sur le cratère. Selon leurs estimations, ce dernier se serait formé, il y a environ 300 000 ans avant l'extinction des dinosaures.
Les travaux de Gerta Keller, publiés dans les Proceedings of the National Academy of Sciences du 2 mars, relancent donc le débat sur la, ou les causes, à l’origine du désastre.
Points communs entre les extinctions de masse et celle du Crétacé
On constate qu’à chaque extinction de masse, les fossiles révèlent un changement climatique important et/ou une dérive des continents très marquée.
A la fin du Crétacé, une dérive spectaculaire des continents s’est effectuée. On sait que ces dérives provoquent des tremblements de terre, des éruptions volcaniques, un changement du climat et un changement du niveau des océans.
On assiste, dans ce cas précis, à une montée particulièrement importante du niveau des mers.
Imaginez la Terre aujourd’hui avec un niveau des mers de plus de 200 m par rapport au niveau actuel.
Tout réchauffement du climat entraîne une fonte des calottes glaciaires. C’est ce qui se passe d’ailleurs actuellement.
Quand le niveau des mers monte, des terres entières se retrouvent submergées.
Tous les tremblements de terre et les éruptions volcaniques sont dus à la dérive des continents.
Cette dérive est lente mais continuelle. Elle provoque également un changement mondial du climat.
C’est pourquoi on parle d’âges glaciaires et de périodes interglaciaires. Nous sommes actuellement dans une période interglaciaire.
Des désastres à intervalles réguliers ?
Personnellement, je penche pour un cycle régulier entraînant ce qu’on appelle des extinctions de masse ou non.
Cette théorie a été avancée par D.Raup et J.John Sepkoski en 1983. D’après ces deux chercheurs, une extinction se serait produite à un intervalle d’environ 26 millions d’années sur les 250 derniers millions d’années.
Il est exact que cette périodicité coïncide avec certaines extinctions mais pas toutes et la précision de la datation est insuffisante sur des couches dont l’ancienneté dépasse 100 millions d’années.
De ce fait, leur théorie a été rejetée par une majorité de scientifiques.
Cependant, des cycles immuables existent bien : périodes glaciaires et interglaciaires, formation du super continent puis dislocation de la Pangée, montée et descente du niveau des mers …
Que ces cycles ne soient pas aussi précis que les horloges suisses ne changent rien à l’affaire : ils existent.
Non seulement, ils existent mais il est évident qu’ils entraînent des bouleversements importants dans la faune et la flore.
Il est grand temps que l’image de la météorite percutant la Terre dans une gerbe de feu et entraînant dans son sillage la mort des dinosaures soit reléguée dans la rubrique science-fiction.
Les dinosaures victimes de la malchance ?
Il y a un point important mais que l’on oublie trop souvent : les dinosaures étaient déjà largement sur le déclin à la fin du Crétacé. Le nombre de fossiles retrouvés au Jurassique et au Crétacé est là pour le prouver.
On ne peut donc pas parler de catastrophe subite. Leur disparition était prévisible pour ne pas dire programmée.
Une espèce est d’autant plus fragilisée par les agressions imprévues (changement climatique, éruptions …) qu’elle est déjà sur le déclin.
Pourquoi ce déclin ?
Je pense que le morcellement de la Pangée amorcée au Jurassique en est la principale cause. Tout changement climatique à l’échelon mondial entraîne une modification de la faune et de la flore.
Il ne faut pas oublier que l’on doit réfléchir en millions d’années.
Pourquoi certaines espèces et pas d'autres ? Les besoins alimentaires d’un diplodocus ne sont évidemment pas les mêmes que ceux d’un rongeur. Qui dit changement de la flore, dit problème pour les animaux qui s’en nourrissent. Les carnivores, eux, sont tributaires des herbivores.
Imaginons que l’Afrique connaisse un climat tropical et que la savane soit remplacée par une forêt dense comme en Amazonie.
Des troupeaux de gnous, de zèbres ou de gazelles pourraient-ils y survivre ? Certainement pas. C’est toute la chaîne alimentaire qui s’en trouverait perturbée.
Effectivement, d’une certaine manière, on peut dire qu’à chaque extinction certaines espèces ont de la malchance mais en aucune façon l’évolution ne choisit volontairement telle ou telle espèce.
Toujours est-il que l'on ne peut toujours pas expliquer l'aspect très sélectif de l'extinction de la fin du Crétacé. La taille des espèces est un élément à prendre en compte mais certainement pas l'élément déterminant.
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Message  Arlitto Mar 09 Aoû 2016, 22:27

La date de l’extinction des dinosaures remise en cause par des fossiles
Remettre en cause l'extinction des dinosaures à la fin du Crétacé était jusqu'à présent considéré comme le fait d'hurluberlus qui prenaient leurs désirs pour des réalités. Je suis bien placée pour le savoir, car cela fait 6 ans que les sites bien-pensants n'hésitent pas à me diffamer.
Cette fois-ci, le scandale arrive par un rapport portant sur des fossiles qui ont été mis de côté depuis environ 80 ans.



Il s’agit des fossiles d’un hadrosaure de 12 m de long qui avaient été mis au jour au siècle dernier puis relégués dans un coin en attendant de nouvelles études.
Il est vrai que notre hadrosaure pose un sérieux problème aux paléontologues puisqu’il est là pour prouver que tous les dinosaures n’ont pas disparu à la fin du Crétacé.
Les roches dans lesquelles se trouvaient les fossiles ont été datées par radioactivité et par des techniques basées sur le magnétisme. Il s’avère que cet hadrosaure était bien vivant il y a 64,5 millions d’années et gambadait en Amérique du Nord.
Les résultats ont été publiés par Jim Fassett (U.S. Geological Survey) dans le magazine scientifique en ligne Palaeontologia Electronica..
On peut rapprocher cette découverte de celle de la dernière étude sur le cratère de Chicxulub au Mexique.
Pendant très longtemps, la théorie de l’astéroïde « tueur de dinosaures » a été considérée comme la plus probable.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Les dinosaures étaient déjà sur le déclin à la fin du Crétacé. © dinosoria.com

Pour ceux qui sont fidèles au site, vous remarquerez que je n’ai jamais défendu cette théorie qui n’expliquait pas cette extinction de masse que je qualifierai de très sélective.
Comme je l’ai toujours fait remarquer, pourquoi les dinosaures ont–ils disparu, mais pas les mammifères ? Pourquoi les crocodiles ont-ils survécu ? Pourquoi les ptérosaures ont-ils disparu, mais pas les oiseaux ? Les fossiles d'oiseaux du Crétacé sont assez rares, mais ils ont cohabité avec les reptiles volants.
Pourquoi les reptiles marins ont-ils disparu, mais pas les requins ?
Bref, une théorie ne vaut que si elle est capable d’expliquer le problème dans sa totalité et jusqu’à présent aucune théorie n’a été capable de justifier cette sélection qui ne semble répondre à aucune logique.
Nous savons aujourd’hui avec certitude que le cratère de Chicxulub est largement antérieur, d’environ 300 000 ans, à l’extinction de la fin du Crétacé.
Vous pouvez retrouver cette étude dans le Journal of the Geological Society. Elle ne fait que confirmer l'étude effectuée en 2006 par Gerta Keller et des collègues de l’université de Princeton.
Sans la mise au jour de nouveaux fossiles, il est impossible d’estimer les populations survivantes. 
Encore faudrait-il qu’ils soient en nombre suffisant. Pour le moment, nous pouvons seulement supposer que des petites populations de dinosaures, de reptiles marins et de reptiles volants ont pu survivre au-delà du Crétacé.
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Message  Arlitto Mar 09 Aoû 2016, 22:27

La fin du permien a été marquée, voici environ 245 millions d’années, par la plus dramatique extinction de masse jamais enregistrée.
Cette extinction a touché plus de 95 % des espèces.
Comme pour les autres grandes extinctions de masse, les causes exactes restent à déterminer. Cependant, il est peu probable qu’un seul évènement en est la cause. Il est beaucoup plus vraisemblable qu’une série d’évènements ait abouti à cette catastrophe.
Les extinctions d’espèces ont-elles été rapides ou progressives ? C’est une autre question qui fait toujours débat.
J’ai réalisé ce dossier en synthétisant les nombreuses théories qui ont été suggérées sur les 50 dernières années.



Climat et dérive des continents au permien
Au permien (299-251 millions d'années), les continents se rapprochèrent beaucoup. Les supercontinents du nord et du sud, la Laurasie et le Gondwana entamèrent leur rapprochement pour se réunir à la fin de la période en une seule masse continentale appelée Pangée.
Le climat devint de plus en plus chaud et aride. Les grands marécages, les lacs et les plaines inondées s’asséchèrent.
Cependant, les conditions climatiques étaient encore trop froides au sud pour permettre l’évolution des reptiles.
La plupart des fossiles de reptiles ont été retrouvés dans l’hémisphère nord qui bénéficiait d’un climat tropical.
Le permien se caractérise par une détérioration du climat. Le niveau des mers a continuellement baissé durant la plus grande partie de cette période. Cette régression a été provoquée par de grands phénomènes de tectonique des plaques ayant conduit à la formation de la Pangée.
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Emplacement des continents au permien supérieur, il y a 255 millions d'années. © dinosoria.com

La Pangée correspond à la fusion de tous les continents. Cela signifie que la fusion des plates-formes continentales a asséché de gigantesques zones, auparavant immergées, qui hébergeaient toute une faune marine.
On a également des preuves d’un épisode glaciaire survenu à la fin du permien, d’après des traces observées en Sibérie et dans l’est de l’Australie.
Ces glaciations ont dû être cycliques, car le niveau de la mer semble avoir baissé et monté tous les 2,5 millions d’années au milieu et à la fin du permien.
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Aulacephalodon peavoti. Les dicynodontes étaient très abondants au permien supérieur. By[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

À l’intérieur de la Pangée, d’énormes déserts ont pris place.
Des montagnes se sont formées par plissement au niveau de la ligne de fusion entre continents.
Tous ces phénomènes physiques ont été décelés d’après les traces paléoclimatiques retrouvées dans les roches permiennes.
La faune au permien
Les pélycosauriens sont les animaux les plus connus du grand public. On les appelle communément « reptiles à voilure » bien que cette dénomination soit inexacte.
Seulement quelques espèces comme Dimetrodon ou Edaphosaurus exhibaient de grandes voilures sur le dos. La majorité des pélycosauriens en étaient dépourvus comme Ophiacodon, Haptodus ou Cotylorhynchus.
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Ophiacodon mirus. By [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Les pélycosauriens sont les premiers synapsides ou reptiles mammaliens. C’était le groupe le plus répandu au début du permien.
Ils se sont surtout épanouis au Permien inférieur. Durant la même période, les thérapsides se sont répandus et ont perduré jusqu’à la fin du permien.
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Reconstitution de Dimetrodon. By [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Il fallut 80 millions d’années d’évolution reptilienne avant qu’un membre de ce groupe ne s’adapte à la vie dans l’eau. Mesosaurus fait partie des premiers reptiles adaptés à l'eau salée. Il mesurait environ 1 m de long.
Les immenses récifs fourmillaient d’animaux marins. Les brachiopodes se multiplièrent et de nouveaux groupes de poissons firent leur apparition.
Les extinctions de la fin du permien
La fin du permien fut aussi la fin du Paléozoïque « l’ère de la vie ancienne ».
Le passage du permien au trias a inauguré une nouvelle ère, le Mésozoïque « la vie moyenne ».
À la fin du permien, il y a eu des bouleversements dramatiques. Que ce soit sur Terre ou dans les mers, presque toutes les espèces ont été décimées.
Ces extinctions représentent la catastrophe la plus importante que la vie sur Terre ait jamais connue.
Que s’est-il passé ?
Depuis que les scientifiques se sont penchés sur les grandes extinctions, deux théories se sont opposées : celle dite du « catastrophisme » et celle appelée « uniformitarisme » inaugurée par Hutton à la fin du 18e siècle.
Cette théorie, reprise par les premiers théoriciens de l’évolution de la vie, défend l’idée d’un changement lent et graduel.
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Biarmosuchus tener. Un thérapside du permien supérieur mis au jour en Russie. By [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Cependant, il est difficile de maintenir une vision totalement « uniformitariste » de l’évolution de la vie.
Selon les recherches actuelles, l’apparition des espèces dans les archives fossiles ne résulte pas toujours d’une série continue de changements, mais d’une série de sauts.
On peut en déduire que ces sauts sont simplement dus à des lacunes temporaires dans la mise au jour de fossiles ou que ces sauts sont bien réels.
L’extinction de la fin du permien est la plus destructrice, mais également la plus difficile à étudier. Des problèmes de datation de roches rendent l’échelle des temps mal définie.
De plus, les paléontologues ne disposent pas de suffisamment de bons échantillons couvrant l’intervalle crucial.
Plusieurs causes ont été mises en avant :

  • Changement du niveau des mers

  • Changement climatique

  • Éruptions volcaniques en chaîne

  • Collision avec des météorites


Mais, ces phénomènes sont présents à d’autres périodes sans qu’il y ait eu extinction de masse.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Mesosaurus. By [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] . Des fossiles de Mesosaurus ont été découverts en Afrique et en Amérique du Sud. Ce reptile vivait le long des côtes. Cette distribution sur deux continents aussi éloignés aujourd'hui confirme la théorie de la dérive des continents.

La détérioration du climat a obligatoirement modifié les biotopes et donc entraîné quelques extinctions.
Cependant, on peut douter que cela ait été suffisant pour provoquer la grande crise du permien.
Toutes les espèces n’ont pas été touchées de la même façon. Certaines extinctions ont été plus soudaines que d’autres.
Par exemple, les coraux dominants du Paléozoïque ont décliné tout au long du Permien. 98 % des crinoïdes (lis de mer) ont disparu, 78 % des brachiopodes articulés et ce qu’il restait des trilobites.
Par contre, les gastéropodes ne furent touchés qu’à environ 27 %.
Sur les continents, Stephen Jay Gould a établi que 27 familles sur 37 d’amphibiens et reptiles avaient disparu au cours des 5 derniers millions d’années de cette période.
Des études ont suggéré que les extinctions chez les tétrapodes terrestres ont commencé 5 à 10 millions d’années avant la fin du permien.
Bien sûr, ces statistiques sont à prendre avec recul, car elles sont basées sur les archives fossiles connues. Beaucoup d’espèces restent encore à découvrir sur cette période.
Tony Hallam, de l’université de Birmingham et Paul Wignall, de l’université de Leeds, ont souligné que la baisse du niveau de la mer à la fin du permien a exposé de grandes surfaces continentales à une altération chimique.
Ils ont estimé qu’il y avait eu un fort accroissement du volume du gaz carbonique et donc une forte diminution du volume de l’oxygène.
Le même phénomène intervient actuellement, appelé effet de serre, à cause de l’activité humaine très dépendante des combustibles fossiles.
En 2001, Paul Wignall a renforcé sa théorie en soulignant le fait que la fonte massive de glaces sous-marines libère du méthane qui est un gaz à effet de serre puissant.
D’après plusieurs calculs, la teneur en oxygène de l’atmosphère aurait chuté à la valeur très basse de 15 % (30 % normalement).
Cette diminution drastique a certainement été fatale à plusieurs espèces, dont les tétrapodes terrestres.
Dans ce scénario, ce serait une lente asphyxie des espèces sur les continents et dans les mers qui aurait causé les grandes extinctions.
Un autre scénario met en vedette les éruptions volcaniques. D’après les traces retrouvées, deux grands épisodes volcaniques se sont produits à la fin du permien.
Les volcans ont déversé en Sibérie des laves sur une superficie de 1,5 million de km². En Chine du Sud, des éruptions ont déversé dans l’atmosphère d’énormes quantités de cendres.
Si ces cendres ont été projetées assez haut dans l’atmosphère, elles peuvent avoir provoqué un abaissement de la température à l’échelle mondiale.
Steven Stanley, de l’université J.Hopkins à Baltimore, a soutenu l’hypothèse du refroidissement planétaire. Ce refroidissement est effectivement attesté ainsi que la formation de calottes glaciaires aux deux pôles à la fin du permien.
Cependant, cet épisode glaciaire est encore mal daté et on ne sait pas avec certitude s’il coïncide avec les grandes extinctions.
De plus, personnellement, je ferais remarquer que d’autres épisodes glaciaires se sont produits sur notre planète sans que cela entraîne de grandes extinctions de masse.
Il est certain que la fusion des continents, la baisse du niveau des mers et les changements climatiques ont affecté les espèces animales.
Mais jusqu’à quel point ? Là encore, on peut comparer avec d’autres périodes. Au milieu de l’Oligocène par exemple, le niveau des mers a énormément baissé sans entraîner des extinctions à grande échelle.
Concernant l’extinction du permien, il n’existe aucune preuve d’un impact météorique. Du moins, on n’a pas encore retrouvé un cratère suffisamment grand et daté de cette période qui pourrait correspondre au bouleversement de la transition permo-triasique.
Beaucoup plus récemment, en mars 2009, une nouvelle théorie a été publiée dans la revue Doklady Earth Sciences.
Une équipe internationale dirigée par Ludwig Weissflog a trouvé des micro-organismes capables de produire des gaz halogénés, c’est-à-dire contenant du fluor, du chlore, du brome ou de l’iode, dans les bassins salés actuels.
Selon eux, ces gaz volatils aux effets toxiques sur la flore environnante, auraient été à l’origine d’un changement majeur de la composition de l’atmosphère.
Les chercheurs ont estimé le taux de gaz halogénés volatils provenant du bassin du Zechstein, une ancienne mer intérieure de près de 600.000 km² située au niveau de l’actuelle Europe du Nord.
D’après leurs calculs, cette mer intérieure aurait relâché suffisamment de gaz pour causer des dommages irréversibles sur la flore et modifier la composition de l’atmosphère.
Parmi toutes ces théories, il est difficile de désigner un seul coupable. On peut simplement affirmer que sur une période d’environ 20 millions d’années (environ le milieu du permien à la fin), de gigantesques bouleversements à l’échelle planétaire ont été provoqués par la fusion des continents et le changement climatique.
Il est donc plausible que cette grande crise a été l’aboutissement d’une interaction entre différents changements. 
Peut-être que notre erreur est-elle de vouloir trouver un seul coupable.
Dans l’étude des extinctions, il est possible que nous n’ayons jamais aucune certitude. 
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Message  Arlitto Mar 09 Aoû 2016, 22:28

Extinction de l'Ordovicien-Silurien
La première extinction de masse s'est produite à la fin de l'Ordovicien, il y a environ 440 millions d'années. C'est la seconde plus importante extinction massive d'espèces après celle du Permien. Quand le Silurien a débuté, on estime qu'entre 70 % et 85 % des espèces avaient disparu.


À quoi ressemblait la Terre à l'Ordovicien ?
Nous ne reconnaîtrions pas notre planète si nous devions retourner à cette époque. Au début de l'Ordovicien, la dérive des continents n'a pas encore commencé.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Le niveau des mers est d'environ 180 m plus élevé qu'aujourd'hui pour s'élever à 220 m et chuter à 140 m à la fin de cette période qui correspond à l'âge glaciaire.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Paraceraurus exsul. un trilobite de l'Ordovicien. By [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Les Trilobites étaient des Arthropodes marins, très primitifs, qui ont vécu exclusivement au Paléozoïque. Ils ont disparu à la fin du Permien.

Un immense continent, le Gondwana, englobe l'Afrique, l'Arabie, l'Inde, l'Australie, l'Antarctique et l'Amérique du Sud.
Des parties de l'Amérique du Nord et de l'Europe sont concentrées près de l'Équateur.
Le reste de la planète est recouverte d'eau.
Un immense océan, baptisé Panthalassa, beigne la majeure partie de l'hémisphère Nord. Il recouvre partiellement les continents formant de vastes étendues d'eau appelées mers épicontinentales.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Xenocrinus baeri . Un crinoide. By [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] . Les crinoïdes ressemblent à des plantes, mais sont pourvus d'un squelette calcaire articulé. Ils se nourrissent de plancton. Ces échinodermes ont beaucoup souffert des changements climatiques de l'Ordovicien. Néanmoins, ils ont traversé tous les âges et sont actuellement abondants dans les mers tropicales.

Le climat est chaud et humide. La température moyenne de surface est d'environ 16°.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Un crinoïde actuel. Si ces animaux apprécient particulièrement les récifs de corail, certaines espèces se sont adaptées à des eaux plus froides. Crédit [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Par rapport à notre époque actuelle, le niveau d'oxygène est très bas.
L'oxygène représente en volume 21 % de l'air que nous respirons. Pendant l'Ordovicien, ce pourcentage n'est que d'environ 13,5 %.
Imaginez maintenant un immense continent vide de toute vie animale et végétale.
À perte de vue, vous n'auriez comme tout paysage qu'une terre aride sur laquelle règnerait un silence absolu.
Toute la vie était alors concentrée sous l'eau et particulièrement dans les mers épicontinentales aux eaux chaudes et peu profondes.
Théorie sur l'extinction
Les preuves fossiles convergent vers une théorie : l'extinction massive qui a été progressive serait due aux changements climatiques.
Le Paléozoïque (541-250 Ma) est globalement chaud, mais il comporte des phases froides, particulièrement à la fin de l'Ordovicien.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Illustration d'un Astraspis. C'était un poisson sans mâchoires qui se nourrissait d'organismes microscopiques et d'algues. L'Astraspis a survécu à l'extinction de l'Ordovicien.

Au cours de l'Ordovicien, la dérive des continents a commencé.
Le Gondwana a lentement dérivé vers le Pôle Sud. Des calottes glaciaires se sont alors formées.
Dès le milieu de l'Ordovicien et jusqu'au début du Silurien, des températures froides se sont installées aboutissant à une ère glaciaire, la plus importante que la Terre a connue.
Cette glaciation intense se situe à l'Hirmantien (445 Ma). Cependant, cette période glaciaire a été de courte durée, environ 1 million d'années.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

En haut, moule interne partiel de Cameroceras inaequabile. By [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Ce nautiloïde pouvait mesurer jusqu'à 8 m de long. Carnivore, ce prédateur était au sommet de la chaîne alimentaire. Il n'a pas survécu à l'extinction de l'Ordovicien.

Des températures plus chaudes se sont rétablies sur une grande partie du Silurien et du Dévonien.
Le niveau des mers varie selon que nous nous situons dans une période inter-glaciaire ou glaciaire.
Quand les calottes polaires se forment, le niveau des mers diminue.
À l'inverse, et c'est ce qui se passe à notre époque, quand les calottes fondent, le niveau des mers augmente.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Illustration d'un Orthoceras. Ce céphalopode était l'un des grands prédateurs des mers ordoviciennes.

La faune, exclusivement marine, a donc été confrontée à deux problèmes majeurs :

  • Diminution et assèchement des mers épicontinentales

  • Diminution drastique de la température de l'eau


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Orthocéras possédait une coquille conique avec une chambre remplie d'air qui permettait à cet animal de plus d'une tonne de flotter.

Au début de l'Ordovicien, la température globale de la Terre était supérieure d'environ 6 % par rapport à celle d'aujourd'hui.
À la fin de cette même période, une glaciation intense régnait sur la planète.
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Euryptéride. By [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Appelés communément scorpions de mer, les euryptérides ont prospéré à partir du milieu de l'Ordovicien. Le plus grand euryptéride connu est Jaekelopterus rhenaniae qui mesurait 2,5 m de long. Il vivait en eau douce.

La faune marine s'était adaptée à des eaux dont la température atteignait 45 °C.
Conséquences sur la faune marine
Les invertébrés marins ont été durement touchés : brachiopodes, bivalves, échinodermes, graptolites, trilobites…
Les coraux ont été particulièrement affectés par ce refroidissement, entraînant avec eux l'extinction des espèces habitant dans les récifs.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Les euryptérides se sont éteints à la fin du Permien. Certaines espèces possédaient des poches d'air dans l'abdomen. Le sang circulait par les tissus et récupérait l'oxygène. Cette adaptation a permis aux scorpions de mer de s'aventurer hors de l'eau.

L'ensemble de la chaîne alimentaire a été détruit, à commencer par le plancton, dont dépendent de nombreuses espèces.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Illustration d'un combat entre un scorpion de mer et un Orthoceras

Les espèces qui ont survécu à l'âge glaciaire ont dû ensuite s'adapter à nouveau au réchauffement qui, lui-même, a entraîné une nouvelle diminution du niveau des mers.
Ce nouveau changement climatique a entraîné de nouvelles extinctions.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Illustration de nautiloïdes de l'Ordovicien

Cependant, comme pour chaque extinction de masse, des espèces ont su coloniser les niches écologiques laissées vacantes.
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