Antiquité.
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Antiquité.
Antiquité
Antiquité (IVe millénaire avant notre ère - Ve siècle). De la naissance de l'écriture jusqu'à la chute de l'Empire Romain.
Égypte Ancienne
La période historique que l'on nomme Égypte ancienne s'étend sur plus de 3000 ans, de 3100 avant notre ère à 392 de notre ère. Durant cette longue période se sont succédé des pharaons dont certains ont marqué l'histoire de l'Égypte. De nombreuses réalisations artistiques et architecturales sont arrivées jusqu'à nous.
Les Pyramides sont bien sûr l'emblème de l'Égypte ancienne. L'art égyptien a connu une exceptionnelle continuité. Durant plus de 3000 ans, il a exprimé la vision d'un monde créé par les dieux, protégé par les pharaons et servis par les hommes.
La fabuleuse civilisation de l'Égypte ancienne fait aujourd'hui l'objet d'une admiration universelle.
Les Pyramides sont bien sûr l'emblème de l'Égypte ancienne. L'art égyptien a connu une exceptionnelle continuité. Durant plus de 3000 ans, il a exprimé la vision d'un monde créé par les dieux, protégé par les pharaons et servis par les hommes.
La fabuleuse civilisation de l'Égypte ancienne fait aujourd'hui l'objet d'une admiration universelle.
Des fourchettes à escargots datant de 3000 ans avant notre ère
Alors que les Européens ont mangé avec les doigts et un couteau jusqu'au XVIe siècle, certaines antiques civilisations faisaient preuve, à table, d'un grand raffinement.
Les Grecs et les Romains, par exemple, fabriquèrent des cuillères en bronze, voire en argent; les Romains connaissaient en outre l'usage de la fourchette.
Mais ce sont les Égyptiens qui, en 3000 av. J.-C., conçurent les couverts les plus finement travaillés. Ils avaient été jusqu'à imaginer des fourchettes à escargots.
Nous pensons souvent que notre société est bien plus raffinée que ne l’étaient les sociétés préhistoriques. Pourtant, exhumés en Turquie en 1961, des couverts, qui datent de l’âge de pierre, ont été utilisés à une époque qui remonte peut-être jusqu’au VIIe millénaire avant notre ère.
Re: Antiquité.
Le jouet dans les civilisations anciennes
Égypte. Grèce. Amérique du Sud
C’est en Égypte que l’on a retrouvé les plus anciennes traces et représentations de l’utilisation de jouets par les enfants.
Un noble appelé Mererouka, qui a vécu vers 2 300 ans avant notre ère, a évoqué ces jeux sur les parois de sa tombe.
Les enfants de la Grèce et de la Rome Antique se voyaient également offrir des jouets. Quant aux civilisations d’Amérique du Sud, la découverte de ce qui semble être des jouets remet par la même occasion en cause l’invention de la roue dans cette partie du monde.
Jeux et jouets en Égypte
La tombe de Mererouka a été découverte dans la nécropole de Saqqarah, près du Caire actuel. Mererouka était l'homme le plus puissant du royaume en ce temps-là. Sa tombe est la plus vaste sépulture individuelle jamais construite en Égypte.
Cet homme semblait fasciné par les jeux des enfants de l'époque.
Jouet d'enfant (vers 1150 avant notre ère) Musée du Louvre
La nudité des garçons et la tresse qui pend sur un côté de leur visage sont caractéristiques de leur jeune âge.
Rien n’indique l’origine des joueurs. On ne sait donc pas si les jeunes nobles se mêlaient aux enfants des couches sociales plus pauvres.
Garçons et filles ne partagent pas les mêmes jeux. Les garçons participent à des jeux qui exigent force et adresse. Ainsi, sur les représentations, trois d’entre eux portent sur leurs bras tendus un garçonnet qui avance à quatre pattes.
D’autres garçons sont engagés dans une épreuve de force et essayent de se déséquilibrer mutuellement. Un jeu plus brutal a pour protagoniste principal un prisonnier, incarné par un joueur, qui reçoit une volée de coups de la part de ses compagnons.
Égypte ancienne. Représentation de jeux de garçons
Un peu plus loin, deux clans prennent part à un jeu qu’un égyptologue égyptien moderne a identifié au « khazza lawizza » de son enfance.
Ce divertissement s’est donc transmis aux petits Égyptiens durant plus de quatre millénaires.
Deux garçons, assis côte à côte, jambes allongées et bras tendus, forment un obstacle que doivent sauter leurs adversaires. Après chaque passage, ils élèvent une main ou un pied.
Les fillettes exhibent leur agilité et leur grâce dans des danses qu’elles interprètent avec des miroirs. Elles jouent également avec des cerceaux.
Égypte ancienne. Représentation de jeux de filles
Les jouets, absents des représentations et des textes, sont connus grâce à l’archéologie. Les plus beaux exemplaires ont été réalisés par d’habiles artisans pour les enfants des nobles. C’est pour eux qu’ont été réalisés les premiers jouets connus articulés et actionnés par un fil.
Jouet en ivoire provenant de la tombe de Toutânkhamon (Musée égyptien)
Parmi eux figure un lévrier en ivoire, en pleine course, qui ouvre et ferme la gueule.
On a également retrouvé des pygmées en ivoire qui dansent ou une femme en train de broyer du grain.
Jouet en bois (Musée de la Bibliotheca Alexandrina)
Les tout-petits secouaient des hochets, des crécelles et des clochettes. Dès qu’ils commençaient à marcher, ils traînaient derrière eux des chariots ou des animaux montés sur roulettes.
Toupie provenant de la tombe de Toutânkhamon
Les jeux de société étaient très à la mode. Le jeu du serpent était un équivalent de notre jeu de l’oie.
Jeu du Mehen, un jeu de société (IIIe siècle avant notre ère) Cambridge Fitzwilliam Museum
Les enfants jouaient également aux dés et à un jeu équivalent à notre backgammon.
Dé en os d'un jeu de backgammon
Les fillettes étaient aux anges grâce aux poupées, très stylisées, en bois, en chiffon ou en terre cuite.
Poupée avec des cheveux en perle de boue (Musée égyptien)
Les enfants des classes sociales pauvres possédaient bien sûr peu de jouets. Ils se contentaient de grossières figurines de terre crue. En fait, et n’est-ce pas le plus important, ils faisaient surtout travailler leur imagination.
Jouets et jeux dans la Grèce et la Rome antiques
À la naissance, les enfants grecs et romains recevaient des jouets qui célébraient l’évènement. Ils en recevaient également à chaque anniversaire et au Nouvel An.
Si les usages étaient proches des nôtres, par contre, le symbolisme des jouets était différent. Les crécelles ou les hochets ainsi que tous les jouets sonores étaient investis d’un rôle magique. Leur bruit était censé écarter les esprits malfaisants du bébé.
Les petits Grecs jouaient avec des jeux qui se sont transmis jusqu’à nos jours : toupies, Yo-yo, dînettes ou cerceaux.
La balançoire était également très appréciée des jeunes Grecs puis plus tard des jeunes Romains.
Jouet de la Grèce antique
Ces enfants, comme jeux collectifs, connaissaient le saute-mouton, la mouche cuivrée (ancêtre du colin-maillard), les dés, les osselets, les jeux de devinettes.
Finalement, leurs jeux et jouets n’étaient guère différents de ceux que nous avons connus.
Le fossé est intervenu avec l’invention de l’électronique et de l’informatique. Cependant, on peut se demander si robots, consoles de jeux et jeux vidéo permettent toujours aux enfants de faire preuve de créativité, d’adresse et d’imagination.
Inutile de préciser que l'enfant n'était pas considéré comme une cible commerciale et que le Nouvel An n'avait rien de la grande messe marketing que nous connaissons depuis maintenant plusieurs décennies.
Des jouets en Amérique du Sud ?
À Veracruz, au Mexique, des archéologues ont découvert sur des sites funéraires datant du Ier siècle avant notre ère, des petites figurines d’argile, équipées de roues.
Figurine d'Amérique du Sud. Peut-être un jouet.
On pensait jusqu’alors que les habitants du Nouveau Monde ne connaissaient pas la roue. Les charrettes ne sont apparues sur le continent sud-américain qu’après la conquête espagnole, soit 2 500 ans plus tard.
Cette découverte prouve que la roue était bien connue. Pourtant, on peut se demander pourquoi ces populations ne tirèrent aucun avantage de cette extraordinaire invention.
Jouet ou simple figurine ?
Ces statuettes datent de différentes époques. Certaines, comme celles du jaguar, pouvaient également servir de sifflet.
Elles ont toutes été découvertes dans des tombes. Elles avaient peut-être une signification spirituelle et non ludique.
Nous ne savons pas pour le moment à quel usage étaient destinées ces figurines.
Re: Antiquité.
Papyrus de Turin
Les cartes topographiques firent leur apparition au 18e siècle. Mais il en existe de plus anciennes. Parmi les papyrus de Turin, la carte papyrus de Turin ou papyrus minier en est un bel exemple.
Les papyrus de Turin sont constitués d'une collection de papyri.
La carte papyrus de Turin est conservée au musée égyptien de cette ville. Cette carte fut dressée en 1150 environ avant notre ère.
C'est sans conteste la plus vieille carte géologique au monde, et le souci du détail marque ce qu'on peut considérer comme les débuts de la géologie.
Haute d'environ 40 cm et large de près de 2 m, le papyrus minier décrit la configuration d'un territoire, Ouadi Hammamat, qui s'étend sur une quinzaine de kilomètres. Les routes, les carrières, les mines d'or et quelques constructions y figurent. L'une des routes reliant le Nil à la mer Rouge est encore en usage aujourd'hui.
Carte papyrus de Turin . [ltr]Zoom sur le papyrus[/ltr]
Contrairement aux cartes géologiques modernes, dessinées à l'aide d'instruments très perfectionnés, les plans de la carte papyrus de Turin sont entièrement faits à la main.
Diverses couleurs permettent de distinguer les différentes configurations du territoire représenté. Les nuances choisies reflètent précisément les teintes du paysage: le rose et le brun qui colorent la montagne symbolisent la roche de granite rose de la région, tandis que le gris foncé et le violacé figurent la couleur de la terre dans une carrière voisine.
Le Ouadi Hammamat est un oued. La vallée est très riche en or, quartz ou granit. Les mines sont exploitées depuis l'Ancien Empire.
Un dessinateur de l'Antiquité, Amennakht, scribe sous le règne de Ramsès IV, en est peut-être l'auteur. II aurait également dessiné les plans du tombeau du pharaon, donnant au sarcophage la teinte acajou de la pierre utilisée pour le cercueil.
Re: Antiquité.
Histoire. Vie quotidienne
L’Égypte sous l’Ancien Empire
Les pharaons de l’Ancien Empire ont régné de la IIIe à la VIe dynastie. Cette période s’étend environ de 2650 à 2150 avant notre ère.
Elle se compose de quatre dynasties.
Au IIIe millénaire avant notre ère, les pharaons gouvernent énergiquement l’Egypte. C’est aussi l’époque des premières pyramides. En effet, la IIIe dynastie inaugure le règne des grands bâtisseurs.
Grâce aux expéditions, les pharaons assurent la sécurité de l’Egypte et accroissent sa richesse. Faire construire un tombeau semble avoir été une obsession des souverains de ce temps.
Vers 2625 avant notre ère, Snéfrou se fait construire à Meidoum, près de Saqqarah, la première vraie pyramide.
La bureaucratie
Une armée de fonctionnaires veille à la bonne marche du pays. Des milliers de paysans s’activent tandis que les scribes, délégués par le roi, surveillent et notent tout.
Propriétaire en droit de tout ce qui existe dans son royaume, le pharaon gouverne depuis son palais de Memphis.
Scribe . (Musée archéologique du Caire) . © dinosoria.com
Il s’appuie sur le vizir, responsable du « trésor » c’est-à-dire de l’économie, ainsi que de la Justice et de l’organisation des archives royales.
Le roi et son ministre sont secondés par de nombreux « chefs » ; chef du Double-Grenier, chef des Champs, chef des Dizaines-du-Sud, etc.
Scribe accroupi. Calcaire peint Saqqarah. Ancien Empire (Musée du Caire). © dinosoria.com
Eux-mêmes sont aidés de sous-chefs et de fonctionnaires subalternes. C’est donc une véritable pyramide bureaucratique qui gère le pays.
Le pharaon Djeser et Imhotep (Environ -2630 à -2611)
Sous la IIIe dynastie, la capitale est à Memphis, port florissant du sud du Delta. On y célèbre le dieu Ptah.
Vestiges de Memphis. © dinosoria.com
Le deuxième pharaon de cette dynastie, Djeser (ou Djoser), est surtout connu pour les talents de son architecte, Imhotep, quand il se fit construire un immense tombeau (pyramide à degrés) dans la nécropole de Saqqarah.
Imhotep. (Musée archéologique du Caire) . © dinosoria.com
Vers 2 700 avant notre ère, Djeser se lance dans des expéditions dans le Sinaï et jusqu'en Nubie. Des bas-reliefs relatent ces expéditions.
Statue du pharaon Djeser. (Musée archéologique du Caire) . © dinosoria.com
Djeser gouverne le pays, aidé de son vizir Imhotep. Ministre remarquable et conseillé avisé, cet architecte exceptionnel était également le maître des scribes. Au Ier millénaire, il fut divinisé par les Grecs qui l'appelaient Imoutès et l'assimilèrent à Asclépios (Esculape), le dieu de la médecine.
Pyramide à degrés de Djéser à Saqqarah. © dinosoria.com
Djéser fut le premier pharaon à porter le titre d’Horus d’or ce qui indiquait que le pharaon était un dieu vivant.
Les grandes pyramides
Avec Snéfrou, fondateur de la IVe dynastie, commence vraiment l’époque des grandes pyramides. Il a régné 24 ou 29 ans (2575 à -2551/-2550)
Rahotep, fils de Snefrou et grand prêtre d'Héliopolis avec son épouse Nefret. (Musée archéologique du Caire) . © dinosoria.com
C’est lui qui fait construire les deux pyramides de Dahchour, la pyramide rhomboïdale et la pyramide rouge, et fait achever celle de Meidoum (Pyramide d'Houni).
Pyramide rouge à Dahchour. © dinosoria.com
Sous son règne, commence un véritable contrôle des ressources. Par exemple, le bétail est recensé tous les deux ans.
C’est lui qui institue la charge de vizir, poste très important qui comprenait notamment la perception des impôts.
Ces derniers sont payés en nature avec des produits agricoles.
Pyramide rhomboïdale. © dinosoria.com
Snéfrou a également été très actif dans le domaine militaire et très populaire. Le peuple l’avait surnommé le « bon roi ».
Statuettes illustrant les expéditions. (Musée archéologique du Caire) . © dinosoria.com
Il installa des colonies en Nubie, au Sinaï et au Liban pour en rapporter des ressources minières et des bois de charpente navale. Les Egyptiens rapportèrent de nombreuses richesses et des animaux "exotiques". La paix règne à cette époque en Egypte.
Bas-relief illustrant la capture d'animaux sauvages. © dinosoria.com
Kheops (Khoufou en égyptien) succède à son père Snéfrou entre 2528 et 2551 avant notre ère. Durant ses 30 ans (estimation) de règne, il fait construire la Grande Pyramide.
Pyramide de Gizeh. © dinosoria.com
C’est au nord de Saqqarah, dans le désert de Gizeh, qu’il fait édifier cette pyramide de 147 m de haut.
De plus, le complexe funéraire comprend :
- Trois petites pyramides
- Un temple haut
- Un temple bas
- Cinq fosses gigantesques qui renferment des bateaux de bois (barques solaires)
Barque solaire découverte à Gizeh. © dinosoria.com
Chaque pièce de la pyramide a une fonction précise :
- Dans la chambre du sarcophage, le roi devient un nouvel Osiris et s’assimile à Atoum, dieu du Soleil couchant
- Dans l’antichambre, il se prépare à la navigation et devient dieu du Ciel
- Dans le corridor, le roi transformé voit s’ouvrir devant lui les verrous de son tombeau, il peut alors s’installer dans sa barque solaire
Pharaon Khéops. (Musée archéologique du Caire) . © dinosoria.com
Deux des fils de Kheops lui succèdent, Didoufri (Djédefrê ) qui ne règne que 8 ans puis Khephren (Khafrê en égyptien). Ce dernier règne 25 ans et fait édifier une pyramide de 144 m de haut, à côté de celle de son père.
Nécropole de Gizeh. © dinosoria.com
Désormais, chaque pharaon se fait construire une pyramide. Fils ou frère de Khephren, Mykerinus fait aussi construire une pyramide sur le plateau de Gizeh, haute de 62 m. Ce pharaon était apprécié de son peuple.
Passage vers l'au-delà. Scène d'un mastaba. © dinosoria.com
Les successeurs de Snéfrou sont décrits comme de cruels tyrans. Cependant, nous connaissons très mal leur politique intérieure.
Les textes découverts parlent surtout des grandes expéditions et des conquêtes.
Les pharaons « fils de Ré »
Sous la Ve dynastie, le culte solaire s’affirma et Héliopolis supplanta Memphis au nom de Ré.
De nombreux temples solaires furent construits et tous les pharaons se firent baptiser « Fils de Ré ».
Ils n’étaient plus seulement d’essence divine mais les fils du Soleil.
Ces pharaons se firent inhumer à Abousir et à Saqqarah dans des tombeaux plus modestes que ceux de leurs prédécesseurs.
Scène gravée à Saqqarah du pharaon Djeser. © dinosoria.com
Parmi les pharaons de la Ve dynastie, le plus connu est Ounas. A partir de son règne, de longs textes religieux, que les prêtres récitent au moment des funérailles, sont gravés sur les murs des pyramides.
Ces textes ont un effet magique.
Grâce à la présence des formules notées sur les murs, le pharaon monte au ciel et s’assimile aux dieux.
La fin de l’Ancien Empire
Tandis que dans le peuple, les défunts sont roulés dans une natte et recouverts par le sable du désert, les princes et les plus hauts dignitaires sont enterrés dans les mastabas.
La dimension des monuments montre leur richesse et leur puissance.
A côté de la pyramide du roi Téti, le vizir Merrerouka se fait construire un grand mastaba de plus de 20 chambres.
La VIe dynastie, fondée par Téti, vit le pouvoir des pharaons diminuer.
A cette époque, les hauts dignitaires reçoivent de plus en plus de terres et financent ces constructions somptueuses.
Le pharaon aliène ainsi une grande partie de sa richesse foncière.
Les nomarques, gouverneurs des provinces, usurpent une partie du pouvoir royal, épousent les filles du pharaon et participent activement à la gestion du pays.
Ils possèdent un pouvoir total sur les paysans de leur province. La succession s’effectue de père en fils et ces « princes du nome » sont un véritable Etat dans l’Etat.
Horus était le dieu solaire. © dinosoria.com
Mais, ils négligent leurs obligations et se soucient peu de défendre l’Egypte contre les envahisseurs qui occupent l’est du Delta.
Le peuple est épuisé par les travaux gigantesques. En effet, il n’y a pratiquement pas d’esclaves en Egypte et ce sont les paysans qui travaillent sur les chantiers du pharaon quand leurs champs sont inondés par les crues du Nil.
Ils ne sont payés qu’en pain et en bière.
Sphinx de Gizeh. © dinosoria.com
L’Ancien Empire s’achève vers 2200 avant notre ère, avec les règnes de Pépi Ier et Pépi II.
Pépi II a régné très longtemps, 94 ans (environ 2246 à –2152). Mais sous son règne, l’âge d’or de l’Ancien Empire connut une fin rapide.
Le pouvoir royal n’existait plus que de nom et l’appareil bureaucratique se sclérosa.
Le dernier pharaon de la VIe dynastie fut une femme : la reine Nitokris. Elle règne dans une ambiance d’anarchie et de déclin.
Les 4 pharaons des vingt années suivantes régnèrent nominalement sur le pays mais sans exercer réellement de souveraineté centrale.
Bas-relief Mastaba de Mérérouka. . Le mastaba de Mérérouka, vizir et gendre du roi Téti date de la VIe dynastie . By [ltr]Flop Eared Mule[/ltr]
De multiples guerres civiles abattent la VIe dynastie. Cette instabilité politique n’est pas la seule cause de l’effondrement du pouvoir central.
En effet, en parallèle, une période de grande sécheresse s’est abattue sur l’Egypte et les crues du Nil ne pouvaient plus fertiliser les zones agricoles.
Les famines ont provoqué une révolte du peuple.
On peut rajouter à ce sombre tableau l’épuisement des paysans qui depuis des siècles s’exténuaient à bâtir les gigantesques pyramides sous le joug de tyrans.
Scène gravée sur le site de Dahchour. © dinosoria.com
L’Ancien Empire laissa la place à la Première Période Intermédiaire.
Dès cette époque, l’Egypte entre dans une période obscure, traversée de souverains falots et d’envahisseurs étrangers.
Pendant plus de 100 ans, ce fut une période d’instabilité politique, d’agitations sociales, d’invasions et de famines.
Références
Nicolas Grimal. A History of Ancient Egypt . Wiley-Blackwell 1994
David P. Silverman . Ancient Egypt. Oxford University Press 2003
Elizabeth Payne . The Pharaohs of Ancient Egypt. Random House Books for Young Readers 1981
David P. Silverman . Ancient Egypt. Oxford University Press 2003
Elizabeth Payne . The Pharaohs of Ancient Egypt. Random House Books for Young Readers 1981
Re: Antiquité.
Fertilité et stérilité dans l’Égypte ancienne
Comme à toute époque et dans toutes les civilisations, les couples de l’Égypte ancienne ont comme priorité d’engendrer des enfants et surtout de les maintenir en vie. À cette époque, la mortalité enfantine est très élevée dans toutes les couches sociales.
C’est pourquoi, dès cette époque, des traités médicaux, tel le « papyrus Ebers », rédigé vers 1 500 avant notre ère, s'efforcent de les aider dans cette entreprise.
Fertilité et stérilité font l’objet d’études médicales, mais les médecins n'interviennent pas, sauf dans quelques cas extrêmes, qui dépassent de toute façon leurs compétences. Incantations et potions, le tout agrémenté de magie, sont le plus couramment pratiquées pour aider mère et enfant à survivre.
De maigres connaissances médicales
Le « papyrus Ebers » (du nom de l'égyptologue allemand qui a acquis le document au XIXe siècle) est un excellent aperçu des connaissances médicales de l'époque. II consacre plusieurs chapitres à la naissance et aux maladies des bébés, questions très importantes pour les Égyptiens.
Les remèdes proposés pour soigner les enfants accordent souvent une large place à la magie, seul recours possible lorsque la médecine ne peut rien, ce qui est le cas le plus fréquent.
Hiéroglyphe symbolisant une femme en train d'accoucher (London, British Museum). © dinosoria.com
Divers ouvrages médicaux, composés entre 2000 et 1200 avant notre ère, complètent les informations du papyrus Ebers en ce qui concerne les nouveau-nés.
Assez paradoxalement, les médecins égyptiens sont des pionniers dans certains domaines médicaux comme l'ophtalmologie ou l'anatomie. La pharmacopée égyptienne contient au moins 700 potions essentiellement végétales. Certains minéraux sont réduits en poudre et avalés avec de l'eau ou du thé.
Un processus de reproduction mal connu
Bien sûr, les Égyptiens établissent le lien entre sexualité et procréation. Cependant, ils n'ont pas de connaissances approfondies sur le processus de reproduction.
Ils n’ignorent pas le rôle des spermatozoïdes, mais sans comprendre l’alchimie nécessaire à la procréation.
Ils considèrent que la semence masculine provient de la moelle des os et qu'elle provoque la formation du squelette de l'enfant dans le ventre de la femme ; la chair serait quant à elle due à la mère.
Les remèdes contre la stérilité
La stérilité du couple est un phénomène qui inquiète beaucoup les Égyptiens. Par ignorance et tradition, elle est très généralement attribuée à l'épouse.
Les papyrus contiennent de nombreuses recettes permettant d'établir si la femme peut concevoir ou non.
Ainsi, il est recommandé de « Verser des melons d'eau mêlés à du lait d'une femme ayant mis au monde un garçon dans le vagin de la femme. Si elle vomit, elle enfantera. Si elle a des vents, elle n'enfantera pas ».
Accouchement, instruments chirurgicaux sur un bas-relief de Köm Ombo. © dinosoria.com
La stérilité, décelée par ces méthodes qui nous paraissent aujourd’hui absurdes, est considérée comme une fatalité.
De fait, aucun traitement médical n’est préconisé.
Certains tests, plus élaborés, mais guère plus fiables, offrent de déterminer le sexe de l'enfant en même temps que la capacité de procréation de la femme
« Que la femme arrose de son urine l'orge et le froment dans deux bourses comme on en a pour les dattes et les gâteaux, tous les jours. Si l'une des deux sortes germe, elle enfantera. Si c'est l'orge, ce sera un garçon, si c'est le froment, ce sera une fille. Si rien ne germe, elle n'enfantera pas. »
L’accouchement
Quand la grossesse arrive à son terme, la future mère fait appeler les sages-femmes. La patiente s'accroupit sur le sol ou sur deux tas de briques parallèles qui font office de siège d'accouchement.
L'une des sages-femmes tient l'accouchée par-derrière, l'autre, assise par-devant, se prépare à recevoir l'enfant. Pour calmer la douleur et l'inquiétude de leur patiente, elles lui font boire de la bière.
Le papyrus Ebers, dans sa partie consacrée à l'accouchement, donne une vingtaine de recettes pour le faciliter ou l'accélérer, mais il s'agit surtout de lotions et de massages. Lorsque l'enfant sort du ventre maternel, les sages-femmes coupent le cordon ombilical et lavent le petit corps.
Le bébé doit souvent son nom aux paroles prononcées par la mère pendant la venue au monde : « Le garçon que je désirais », « La jolie fille nous a rejoints ». En cas de complications, la mère et l'enfant ont très peu de chances de survivre.
L'espoir est également très mince pour l'être fragile né avant terme ; hormis des incantations, il n'y a rien à faire. Et même quand l'accouchement s'est bien déroulé, le nouveau-né n'est pas assuré de vivre très longtemps, les risques d'infection et de maladie étant très élevés.
Les Égyptiens vénéraient de nombreux dieux dont certains veillaient particulièrement sur les mères et leurs bébés.
Thouéris possédait la tête et le corps d’un hippopotame. Debout, elle s’appuie sur le nœud magique « ankh », symbole de vie.
Elle préside à l’accouchement et symbolise la fécondité.
Statue de Thouéris à Memphis. © dinosoria.com
Hathor, qui avait la forme d’une vache, veillait également à la fertilité et à la naissance. Les femmes portaient des amulettes provenant de son sanctuaire pour éviter les accouchements trop longs et trop pénibles.
Citons également Min, dieu de la reproduction et de la fertilité. Ce dieu de l’énergie virile est généralement représenté debout en érection, le bras droit levé tenant un fouet.
Vivre ou mourir
Le papyrus Ebers indique des recettes pour déterminer aussitôt après la naissance si le nourrisson vivra ou non : « Un autre moyen de prévoir si un enfant vivra le jour de sa venue au monde. S'il dit nii, cela signifie qu'il vivra. S'il dit mebi, cela veut dire qu'il mourra », ou encore : « Si l'on entend un gémissement, cela signifie qu'il mourra. S'il baisse son visage, c'est aussi signe qu'il mourra. »
L'enfant qui franchit ces premiers écueils est allaité par sa mère pendant trois ans. Les femmes riches ou suffisamment aisées qui ne veulent ou ne peuvent alimenter leur progéniture ont recours à des nourrices.
Femmes portant leurs enfants sur le dos ou les épaules (bas relief de la tombe du vice-roi Harembhab à Bîbân el-Mulûk, XIVe siècle avant notre ère, Leyden, Musée Égyptien). © dinosoria.com
Les mères pauvres qui n'ont pas de lait font boire à leur bébé du lait de vache. Auparavant, elles auront sans doute essayé de stimuler la lactation à l'aide de remèdes identiques à ceux que propose le papyrus Ebers.
Ce sont soit des potions à base d'ingrédients aussi curieux qu'une épine dorsale de silure cuite avec de l'huile, soit des incantations, certainement pas moins efficaces que le breuvage précédent.
Le document donne également la composition de pommades pour soigner les seins. Toux et difficultés urinaires sont les seules maladies infantiles, avec celle nommée baa et non identifiée, évoquées par les papyrus.
Contre la toux, le papyrus Ebers préconise de faire boire à l'enfant des dattes écrasées, mélangées avec du lait. Contre la rétention d'urine, il conseille de faire cuire un vieux grimoire dans de l'huile puis d'enduire le ventre du bébé avec cette lotion.
Dans les cas désespérés, on fait absorber à l'enfant une souris cuite, désossée de préférence. Lorsque les os de l'animal sont conservés, on les enferme dans un tissu et on les suspend autour du cou du malade et on attend.
Ce type de remède, qui ne doit plus rien à la médecine, mais appartient au domaine de la magie, n'a certes pas fait baisser le taux de mortalité infantile considérable de l'Égypte antique. Les amulettes protectrices, innombrables, n'y sont pas davantage parvenues.
Références
L’Égypte, Nov’edit.
Les nouveaux-nés en Égypte, Mémoire de l’Humanité ; éditions Larousse
Re: Antiquité.
L’Ancien Testament rapporte que dix plaies frappèrent l’Égypte alors que Pharaon refusait de libérer le peuple hébreu tenu en esclavage.
La colère divine a toujours été la théorie officielle de cet épisode biblique qui est considéré comme un mythe par les scientifiques.
Pourtant, en 2002, deux géologues ont affirmé que ces dix plaies pourraient être bien réelles. Selon eux, l’éruption du Santorin a pu engendrer une série de catastrophes naturelles dont l’ouverture de la mer qui a permis à Moïse et à son peuple de fuir l’Égypte.
Les 10 plaies d’Égypte
Extraits du Livre de l’Exode, chapitres 7 à 12. Bible de Jérusalem, traduction des dominicains de l’Ecole biblique. Editions Fleurus/Cerf
L’éruption du Santorin
Vers 1 500 avant notre ère, la Méditerranée connaît la plus grande catastrophe de son histoire. Le volcan de Théra, l’actuel Santorin, dans l’archipel des Cyclades, entre en éruption, provoquant une véritable catastrophe dans toute la côte méditerranéenne.
On a relié cette éruption volcanique à la disparition de la civilisation crétoise.
Dans la mer Egée, l’éruption cause de graves dommages. De nombreuses régions ont été plongées dans l’obscurité pendant des heures, voire des jours.
Enfin, les nuages volcaniques ont entraîné des changements climatiques.
Les effets secondaires possibles de cette gigantesque éruption ressemblent beaucoup aux dix plaies relatées dans la Bible.
Deux géologues curieux
Il y a quelques années, Gilles Lericolais, géologue français en poste à l’Ifremer et William Ryan, géologue américain de New York, étudiaient le faciès stratigraphique du bassin de la mer Noire. Ils ont ainsi mis en évidence le remplissage rapide de ce bassin il y a 7 500 ans.
La Méditerranée y aurait déversé son trop-plein.
Il se pourrait que cette catastrophe ait inspiré le mythe du Déluge.
Les deux hommes s’intéressèrent aux relations qui pouvaient exister entre les grands mythes fondateurs et la géologie.
C’est ainsi qu’ils en vinrent à la conclusion que l’éruption du volcan avait pu engendrer les 10 plaies.
Les conséquences de l'éruption volcanique du Santorin
L’éruption s’est produite à environ 700 km au nord-ouest des rivages méditerranéens de l’Egypte.
Le Santorin éructa une trentaine de kilomètres carrés de cendres et de lave. Des explosions aussi importantes ne se produisent que deux ou trois fois par siècle maximum.
La plus importante éruption du 20e siècle était beaucoup moins catastrophique. Elle se produisit en 1991 avec l’éruption du Pinatubo, aux Philippines.
Néanmoins, le Pinatubo envoya dans l’atmosphère des tonnes de cendres qui accomplirent plusieurs rotations autour de la Terre.
Cette éruption eut un impact sur le climat à l’échelon mondial.
Selon les calculs des scientifiques, cendres et particules s’expulsèrent du Santorin à la vitesse du son. Elles formèrent une colonne qui se dressa sur 36 km avant de s’étaler en direction du sud-est, guidée par les vents dominants vers la Crète et l’Egypte.
L’effondrement progressif du cratère permit à l’eau de mer de s’engouffrer, provoquant plusieurs explosions violentes qui sculptèrent une caldeira béante de 8 km de diamètre.
L’explosion engendra un immense tsunami qui se répandit en cercles concentriques dans une large partie du bassin méditerranéen.
Nul ne sait si ces vagues géantes atteignirent l’Egypte.
Par contre, les relevés stratigraphiques du sédimentologue Daniel Stanley ont prouvé que les cendres du Santorin avaient bien atteint le delta du Nil.
On a en effet retrouvé des téphras, particules volatiles de nature volcanique, d’âge et de composition chimique identique à celles du Santorin.
La première plaie d’Egypte
Les téphras seraient responsables de la première plaie. D’après Gilles Lericolais, on retrouve autour du Santorin bon nombre d’ignimbrites, des roches formées par l’accumulation de débris de laves acides telles que les rhyolites, qui donnent à certaines plages de l’île une teinte carmin.
L’autre hypothèse serait que la teneur élevée des particules volcaniques en acide sulfurique aurait pu oxyder les roches ferreuses du lit du fleuve et donner à l’eau des reflets de rouille.
La deuxième plaie
Jean Lescure, spécialiste des anoures explique :
A cette époque lointaine, les amphibiens étaient beaucoup plus nombreux le long du Nil. Le phénomène aurait pu avoir une ampleur exceptionnelle aux yeux de la population.
La troisième et la quatrième plaie
Le troisième et quatrième fléau rentrent dans le même cadre que celui des amphibiens. Mouches et moustiques profitent également de la pluviosité pour pulluler dans les pays chauds.
Si l’éruption du Santorin a engendré des pluies exceptionnelles, certaines espèces animales en ont certainement tiré profit pour se reproduire.
On sait également qu’un changement climatique brutal peut « déranger » certaines espèces qui se regroupent pour fuir.
La cinquième et la dixième plaie
L’augmentation soudaine d’insectes parasites comme les moustiques et les mouches est certainement lié au taux de mortalité important du bétail et des nouveau-nés.
Deux épidémiologistes américains, John Marr et Curtis Malloy, privilégient deux espèces très communes :
La première peut inoculer au bétail diverses maladies comme le charbon. La seconde, hématophage également, se délecte de la compagnie des hommes et véhicule de nombreuses maladies virales.
La mort du bétail qui frappe à la fois chevaux, ânes, chameaux, bœufs, chèvres et moutons peut être attribuée à de nombreux parasites.
Un des coupables pourrait bien être un moucheron, Culicoïdes canithorax. Cet insecte peut transmettre deux virus vecteurs de la maladie africaine du cheval et de la maladie de la langue bleue.
Ces maladies touchent tous les animaux domestiques sauf le chameau.
D’une manière générale, la famille des cératopogonides compte de nombreuses espèces susceptibles de véhiculer d’autres maladies virales.
Les nouveau-nés sont particulièrement fragiles. Il n’est donc pas étonnant que ce furent les principales victimes, à une époque, où la mortalité infantile était déjà très importante. Il n’est nullement prouvé que seuls les enfants de sexe masculin ont été touchés par ces épidémies.
La sixième plaie
Les ulcères qui se développèrent sur certaines personnes et animaux ont pu être provoqués par n’importe quelle myase.
Ce terme désigne toutes les maladies externes et tous les désordres des tissus causés par des larves de diptères (insectes).
Elles s’accompagnent de lésions ayant l’aspect de furoncles.
Il existe également des maladies parasitaires transmises par certains insectes comme la leishmaniose cutanée qui provoque de graves lésions de la peau.
La septième plaie
Lors de l’éruption du mont Saint-Helens, en 1980, il y eut un orage de grêle.
En cas d’éruption, il peut arriver que les grêlons ne soient pas constitués de glace mais de lapilli (cendres acrétionnées).
La huitième plaie
On connaît bien aujourd’hui les invasions du criquet pèlerin. La plus importante des aires de regroupement de cette espèce se situe autour de la mer Rouge.
Une perturbation météorologique importante peut déclencher une invasion de criquets qui pourra durer 20 ans.
La neuvième plaie
Les particules volcaniques qui atteignirent la stratosphère ont formé le plus important nuage de poussières émis par un volcan dans l’est de la Méditerranée durant tout le IIe millénaire avant notre ère.
Ce nuage plongea cette région dans l’obscurité pendant plusieurs jours.
Catastrophe naturelle et épidémies
Une éruption volcanique ne provoque pas d’épidémies. Par contre, elle provoque des changements au sein d’une société.
L’hygiène se dégrade, faute d’eau propre par exemple, et des maladies comme le choléra apparaissent très vite.
Actuellement, en Egypte, de nombreuses maladies peuvent se développer à cause de la pluie et du vent et surtout d’une très mauvaise hygiène.
Citons le paludisme, la schistosomiase, la leishmaniose, la fièvre de la vallée du Rift, l’encéphalite du Nil occidental, le typhus …
Les retombées d’un volcan apportent des pluies chargées d’acide qui rendent l’eau potable toxique.
La mer s’ouvre devant le peuple hébreu
Au chapitre 14 du livre de l’Exode, les Hébreux se dirigent vers une étendue d’eau située dans le prolongement de la mer Rouge. Les Egyptiens de l’Antiquité appelaient cette étendue la Grande Noire.
Elle se situe à l’emplacement actuel des lacs Menzaleh, Timsah et Amers.
Les flots de la mer des Roseaux (et non ceux de la mer Rouge) s’ouvrent devant Moïse et son peuple et se referment sur Pharaon et son armée.
A l’aide d’un modèle reproduisant le bassin de la mer Rouge et la Grande Noire qui englobe la mer des Roseaux, Doron Nof (Floride) et Nathan Paldor (Israël) ont montré que des vents modérés pourraient avoir rendu franchissable cette étendue d’eau de faible profondeur.
En soufflant plusieurs heures durant dans le golfe de Suez, ils auraient pu repousser les eaux en un mur de 2,5 m de haut ; mur qui se serait effondré au moindre changement de direction du vent.
La religion et la science
Il existe de nombreux miracles bibliques que la science a tenté d’expliquer, parfois avec succès.
Les 10 plaies d'Egypte pourraient être donc dues, selon les scientifiques, à un enchaînement de faits assez exceptionnels dont l’origine serait l’éruption du Santorin.
Quelles que soient nos croyances, il est intéressant de constater que la science ne nie pas le bien-fondé des évènements mais qu’au contraire, elle confirme qu’ils ont très bien pu exister.
Le mythe du Déluge fait partie de ces mythes bibliques, aujourd’hui reconnu par de nombreux scientifiques.
L’éruption du Santorin serait l’évènement géologique le plus ancien dont l’humanité et les trois religions du Livre auraient gardé le souvenir.
La colère divine a toujours été la théorie officielle de cet épisode biblique qui est considéré comme un mythe par les scientifiques.
Pourtant, en 2002, deux géologues ont affirmé que ces dix plaies pourraient être bien réelles. Selon eux, l’éruption du Santorin a pu engendrer une série de catastrophes naturelles dont l’ouverture de la mer qui a permis à Moïse et à son peuple de fuir l’Égypte.
Les 10 plaies d’Égypte
« ….toutes les eaux qui sont dans le fleuve se chargèrent en sang »
« …les grenouilles montèrent et recouvrirent l’Égypte »
« …toute la poussière du sol se changea en moustiques »
« …des taons en grand nombre entrèrent […] dans tout le pays d’Égypte »
« …tous les troupeaux des égyptiens moururent »
« …gens et bêtes furent couverts d’ulcères bourgeonnant en pustules »
« …Yahvé fit tomber la grêle sur le pays d’Égypte »
« …les sauterelles […] couvrirent toute la surface du pays… »
« …il y eut d’épaisses ténèbres… »
« …tous les premiers-nés mourront dans le pays d’Égypte… »
Extraits du Livre de l’Exode, chapitres 7 à 12. Bible de Jérusalem, traduction des dominicains de l’Ecole biblique. Editions Fleurus/Cerf
L’éruption du Santorin
Vers 1 500 avant notre ère, la Méditerranée connaît la plus grande catastrophe de son histoire. Le volcan de Théra, l’actuel Santorin, dans l’archipel des Cyclades, entre en éruption, provoquant une véritable catastrophe dans toute la côte méditerranéenne.
On a relié cette éruption volcanique à la disparition de la civilisation crétoise.
Ile de Santorin. By [ltr]Wolfgang Staudt[/ltr]
Dans la mer Egée, l’éruption cause de graves dommages. De nombreuses régions ont été plongées dans l’obscurité pendant des heures, voire des jours.
Enfin, les nuages volcaniques ont entraîné des changements climatiques.
Les effets secondaires possibles de cette gigantesque éruption ressemblent beaucoup aux dix plaies relatées dans la Bible.
Deux géologues curieux
Il y a quelques années, Gilles Lericolais, géologue français en poste à l’Ifremer et William Ryan, géologue américain de New York, étudiaient le faciès stratigraphique du bassin de la mer Noire. Ils ont ainsi mis en évidence le remplissage rapide de ce bassin il y a 7 500 ans.
La Méditerranée y aurait déversé son trop-plein.
Il se pourrait que cette catastrophe ait inspiré le mythe du Déluge.
Les deux hommes s’intéressèrent aux relations qui pouvaient exister entre les grands mythes fondateurs et la géologie.
C’est ainsi qu’ils en vinrent à la conclusion que l’éruption du volcan avait pu engendrer les 10 plaies.
Les conséquences de l'éruption volcanique du Santorin
L’éruption s’est produite à environ 700 km au nord-ouest des rivages méditerranéens de l’Egypte.
Le Santorin éructa une trentaine de kilomètres carrés de cendres et de lave. Des explosions aussi importantes ne se produisent que deux ou trois fois par siècle maximum.
La plus importante éruption du 20e siècle était beaucoup moins catastrophique. Elle se produisit en 1991 avec l’éruption du Pinatubo, aux Philippines.
Néanmoins, le Pinatubo envoya dans l’atmosphère des tonnes de cendres qui accomplirent plusieurs rotations autour de la Terre.
Cette éruption eut un impact sur le climat à l’échelon mondial.
Eruption du Pinatubo en 1991. [ltr]United States Geological Survey[/ltr]
Selon les calculs des scientifiques, cendres et particules s’expulsèrent du Santorin à la vitesse du son. Elles formèrent une colonne qui se dressa sur 36 km avant de s’étaler en direction du sud-est, guidée par les vents dominants vers la Crète et l’Egypte.
L’effondrement progressif du cratère permit à l’eau de mer de s’engouffrer, provoquant plusieurs explosions violentes qui sculptèrent une caldeira béante de 8 km de diamètre.
Eruption du Pinatubo. Projections de cendres sur Manille qui créent une nuit artificielle. [ltr]United States Geological Survey[/ltr]
L’explosion engendra un immense tsunami qui se répandit en cercles concentriques dans une large partie du bassin méditerranéen.
Nul ne sait si ces vagues géantes atteignirent l’Egypte.
Par contre, les relevés stratigraphiques du sédimentologue Daniel Stanley ont prouvé que les cendres du Santorin avaient bien atteint le delta du Nil.
On a en effet retrouvé des téphras, particules volatiles de nature volcanique, d’âge et de composition chimique identique à celles du Santorin.
La première plaie d’Egypte
« ….toutes les eaux qui sont dans le fleuve se chargèrent en sang »
Les téphras seraient responsables de la première plaie. D’après Gilles Lericolais, on retrouve autour du Santorin bon nombre d’ignimbrites, des roches formées par l’accumulation de débris de laves acides telles que les rhyolites, qui donnent à certaines plages de l’île une teinte carmin.
Brésil. Rivière couleur sang qui coule dans le parc national de la Chapada Diamantina. Cette couleur est due à l'oxydation, par l'eau, des roches riches en minerai de fer. By [ltr]philgee[/ltr]
L’autre hypothèse serait que la teneur élevée des particules volcaniques en acide sulfurique aurait pu oxyder les roches ferreuses du lit du fleuve et donner à l’eau des reflets de rouille.
La deuxième plaie
« …les grenouilles montèrent et recouvrirent l’Egypte »
Jean Lescure, spécialiste des anoures explique :
« Deux raisons peuvent pousser les amphibiens à se regrouper par milliers. La reproduction et l’augmentation soudaine du taux d’humidité de l’air.
Dans les pays semi-désertiques, après une longue saison sèche, les amphibiens sortent pour aller se reproduire dans les points d’eau.
Ils sortent des trous du sol dans lesquels ils s’étaient enfouis pour avoir un peu d’humidité. Invisibles quelques jours auparavant, ils envahissent villages et habitations pour rejoindre leur lieu de reproduction.
Anoure en période des amours. © dinosoria.com
A cette époque lointaine, les amphibiens étaient beaucoup plus nombreux le long du Nil. Le phénomène aurait pu avoir une ampleur exceptionnelle aux yeux de la population.
La troisième et la quatrième plaie
« …toute la poussière du sol se changea en moustiques »
« …des taons en grand nombre entrèrent […] dans tout le pays d’Egypte »
Le troisième et quatrième fléau rentrent dans le même cadre que celui des amphibiens. Mouches et moustiques profitent également de la pluviosité pour pulluler dans les pays chauds.
Si l’éruption du Santorin a engendré des pluies exceptionnelles, certaines espèces animales en ont certainement tiré profit pour se reproduire.
On sait également qu’un changement climatique brutal peut « déranger » certaines espèces qui se regroupent pour fuir.
La cinquième et la dixième plaie
« …tous les troupeaux des égyptiens moururent »
« …tous les premiers-nés mourront dans le pays d’Egypte… »
L’augmentation soudaine d’insectes parasites comme les moustiques et les mouches est certainement lié au taux de mortalité important du bétail et des nouveau-nés.
Cameroun, 1986. 1 800 personnes ainsi que tous les animaux aux alentours sont morts asphyxiés en quelques minutes. Soit, il s'agit des émanations du lac Nyos dues à l'explosion des réserves de gaz du lac; soit, il s'agit d'une éruption gazeuse d'origine volcanique (Source Internet)
Deux épidémiologistes américains, John Marr et Curtis Malloy, privilégient deux espèces très communes :
- Stomoxys calcitrans pour les mouches
- Culex antennatus pour les moustiques
La première peut inoculer au bétail diverses maladies comme le charbon. La seconde, hématophage également, se délecte de la compagnie des hommes et véhicule de nombreuses maladies virales.
La mort du bétail qui frappe à la fois chevaux, ânes, chameaux, bœufs, chèvres et moutons peut être attribuée à de nombreux parasites.
Un des coupables pourrait bien être un moucheron, Culicoïdes canithorax. Cet insecte peut transmettre deux virus vecteurs de la maladie africaine du cheval et de la maladie de la langue bleue.
Ces maladies touchent tous les animaux domestiques sauf le chameau.
D’une manière générale, la famille des cératopogonides compte de nombreuses espèces susceptibles de véhiculer d’autres maladies virales.
Les nouveau-nés sont particulièrement fragiles. Il n’est donc pas étonnant que ce furent les principales victimes, à une époque, où la mortalité infantile était déjà très importante. Il n’est nullement prouvé que seuls les enfants de sexe masculin ont été touchés par ces épidémies.
La sixième plaie
« …gens et bêtes furent couverts d’ulcères bourgeonnant en pustules »
Les ulcères qui se développèrent sur certaines personnes et animaux ont pu être provoqués par n’importe quelle myase.
Ce terme désigne toutes les maladies externes et tous les désordres des tissus causés par des larves de diptères (insectes).
Elles s’accompagnent de lésions ayant l’aspect de furoncles.
Il existe également des maladies parasitaires transmises par certains insectes comme la leishmaniose cutanée qui provoque de graves lésions de la peau.
La septième plaie
« …Yahvé fit tomber la grêle sur le pays d’Egypte »
Lors de l’éruption du mont Saint-Helens, en 1980, il y eut un orage de grêle.
Certains grêlons sont aussi gros qu'une balle de tennis. By [ltr]back_garage[/ltr]
En cas d’éruption, il peut arriver que les grêlons ne soient pas constitués de glace mais de lapilli (cendres acrétionnées).
La huitième plaie
« …les sauterelles […] couvrirent toute la surface du pays… »
On connaît bien aujourd’hui les invasions du criquet pèlerin. La plus importante des aires de regroupement de cette espèce se situe autour de la mer Rouge.
Une nuée de criquets s'abattant au Sénégal. By [ltr]Yaxzone[/ltr]. ([ltr]CC BY-SA 3.0[/ltr])
Une perturbation météorologique importante peut déclencher une invasion de criquets qui pourra durer 20 ans.
La neuvième plaie
« …il y eut d’épaisses ténèbres… »
Les particules volcaniques qui atteignirent la stratosphère ont formé le plus important nuage de poussières émis par un volcan dans l’est de la Méditerranée durant tout le IIe millénaire avant notre ère.
Ce nuage plongea cette région dans l’obscurité pendant plusieurs jours.
Catastrophe naturelle et épidémies
Une éruption volcanique ne provoque pas d’épidémies. Par contre, elle provoque des changements au sein d’une société.
L’hygiène se dégrade, faute d’eau propre par exemple, et des maladies comme le choléra apparaissent très vite.
Actuellement, en Egypte, de nombreuses maladies peuvent se développer à cause de la pluie et du vent et surtout d’une très mauvaise hygiène.
Citons le paludisme, la schistosomiase, la leishmaniose, la fièvre de la vallée du Rift, l’encéphalite du Nil occidental, le typhus …
Les retombées d’un volcan apportent des pluies chargées d’acide qui rendent l’eau potable toxique.
La mer s’ouvre devant le peuple hébreu
Au chapitre 14 du livre de l’Exode, les Hébreux se dirigent vers une étendue d’eau située dans le prolongement de la mer Rouge. Les Egyptiens de l’Antiquité appelaient cette étendue la Grande Noire.
Elle se situe à l’emplacement actuel des lacs Menzaleh, Timsah et Amers.
Les flots de la mer des Roseaux (et non ceux de la mer Rouge) s’ouvrent devant Moïse et son peuple et se referment sur Pharaon et son armée.
L'armée de Pharaon engloutie par la Mer Rouge. Frederick Arthur Bridgman 1900
A l’aide d’un modèle reproduisant le bassin de la mer Rouge et la Grande Noire qui englobe la mer des Roseaux, Doron Nof (Floride) et Nathan Paldor (Israël) ont montré que des vents modérés pourraient avoir rendu franchissable cette étendue d’eau de faible profondeur.
Passage de la Mer Rouge. Synagogue de Doura Europos - IIIe siècle - Syrie.
En soufflant plusieurs heures durant dans le golfe de Suez, ils auraient pu repousser les eaux en un mur de 2,5 m de haut ; mur qui se serait effondré au moindre changement de direction du vent.
La religion et la science
Il existe de nombreux miracles bibliques que la science a tenté d’expliquer, parfois avec succès.
Les 10 plaies d'Egypte pourraient être donc dues, selon les scientifiques, à un enchaînement de faits assez exceptionnels dont l’origine serait l’éruption du Santorin.
Quelles que soient nos croyances, il est intéressant de constater que la science ne nie pas le bien-fondé des évènements mais qu’au contraire, elle confirme qu’ils ont très bien pu exister.
Le mythe du Déluge fait partie de ces mythes bibliques, aujourd’hui reconnu par de nombreux scientifiques.
L’éruption du Santorin serait l’évènement géologique le plus ancien dont l’humanité et les trois religions du Livre auraient gardé le souvenir.
Re: Antiquité.
Maquillage et médecine
Les anciens Égyptiens possédaient une bonne connaissance du corps humain. Documents et récits nous permettent aujourd’hui de cerner l’importance des connaissances médicales en Égypte.
En 2010, de nouvelles découvertes effectuées confirment le soin que portait cette civilisation aux maladies et aux petits maux quotidiens.
Soins naturels
La pharmacopée égyptienne compte environ 700 substances principalement végétales. Les remèdes sont composés de fruits telles les dattes, de fleurs, de graines d’acacia ou à base de ricin.
D’après les manuscrits, les douleurs musculaires sont soignées grâce à la résine de ciste.
Cette pharmacopée comporte également des minéraux comme le calcaire ou le carbonate. Ces minéraux sont réduits en poudre pour être avalés avec une boisson.
Ils servaient notamment à lutter contre les troubles digestifs et les crises de foie.
Parmi les papyrus qui nous ont permis d’en savoir plus sur la médecine égyptienne, on trouve notamment le papyrus Ebers, retrouvé à Louxor et rédigé vers 1500 avant notre ère.
Le grand papyrus de Berlin ou papyrus Brugsch contient des remèdes contre les maladies des seins ou contre les parasites intestinaux.
Hemet désigne la médecine qui signifie la technique et l’art. Le médecin doit suivre de longues études et ce métier se transmet de père en fils.
Il existe également des spécialistes comme le dentiste ou la sage-femme.
Sounou « celui de ceux qui souffrent » désigne le médecin.
Maquillage et médecine
En 2010, Issa Tapsoba et son équipe (Université Pierre-et-Marie Curie) ont découvert une autre utilité au fard noir soulignant le regard des notables et des pharaons.
Ce maquillage n’avait pas pour seul objectif d’être esthétique.
Le composé du maquillage dépendait également du statut social. © dinosoria.com
En effet, il est à base de plomb. La laurionite, un sel de plomb, qui entre dans la composition du fard, stimule le système immunitaire.
Les bienfaits ne sont obtenus que si le dosage est faible.
Le fard noir est reproduit sur les statues. © dinosoria.com
Il semblerait, d’après les chercheurs, que ce procédé permettait aux Égyptiens de mieux combattre les infections bactériennes de la peau et des yeux.
Ce remède apparaît d’ailleurs dans certains manuscrits médicaux.
Médecine et religion
La religion était bien sûr omniprésente dans la vie quotidienne des anciens Égyptiens. Malgré leurs connaissances très poussées en anatomie ou en ophtalmologie, la magie était associée aux soins.
Thot est le dieu des sciences et de la médecine. Pour vaincre plus facilement la maladie, le médecin adresse des prières à ce dieu, ainsi d’ailleurs qu’à Imhotep, grand architecte, mais également médecin.
Thot. Dieu de la médecine et des Sciences. By [ltr]Georg Wittberger[/ltr]
Le médecin engage également un dialogue avec la maladie elle-même, le tout accompagné de chants religieux et d’invocations.
Le papyrus de Londres comporte par exemple des pratiques magiques et des incantations ainsi que des remèdes contre les maladies des yeux et contre les brûlures.
Re: Antiquité.
Les Pharaons
Pharaon Le mot pharaon vient de Perâa, «Grande Maison», désignant à l'origine le palais royal. En réalité, le mot ne fut employé qu'à partir du premier millénaire pour désigner le roi lui-même. Auparavant, on préférait utiliser le mot nisout. Comme bien d'autres peuples, les Egyptiens ont donné une origine divine à leurs souverains. Fils des dieux, descendant et successeur légitime des générations divines qui se sont succédées sur le trône d'Horus, Pharaon est l'incarnation de la divinité sur Terre. Les artistes et artisans élaborèrent des formules picturales royales en créant une véritable esthétique du pouvoir : ses vêtements, ses insignes sont les symboles du pouvoir de Pharaon. Les pharaons se distinguent de leurs sujets par des attributs divers, symboles de leur fonction royale. Les dieux, détenteurs originels du pouvoir, sont les seuls à porter également ces insignes. Cependant, le peuple ne voyait le pharaon en vêtements d'apparat, tel qu'il est immortalisé sur les murs de nombreux temples, que durant les processions solennelles, car il vivait retiré dans son palais. |
Les symboles de Pharaon Vers 3200 avant notre ère., Narmer, originaire de Hiéraconpolis, unifie les deux royaumes existant alors, celui de Haute-Égypte et celui de Basse-Égypte. Ceignant les deux couronnes (nommées en égyptien « les deux puissantes », en transcription grecque : le pschent), il est le premier des rois qui, durant 30 dynasties (selon le schéma traditionnel de source égyptienne, transmis par Manéthon) au cours de trois millénaires, vont administrer l’Égypte jusqu’en 333 avant notre ère., date de l’arrivée d’Alexandre de Macédoine. Pharaon portant la couronne ou uraeus, ornée d'un cobra. © dinosoria.com Ce monarque était tout-puissant et considérait l'Egypte comme sa propriété, surtout à partir du quatrième millénaire, lorsqu'il devint le substitut terrestre du dieu Horus, «le Lointain». C'est à Hieraconpolis, en 1898, que J.E.Quibell a découvert la palette du Roi Narmer. Narmer et Ménès sont probablement une seule et même personne. Ménès est mentionné par l'historien Manéthon. Cette palette en schiste vert de 64 cm de haut sur 47 cm de large honore le dieu Horus. Les deux faces sont décorées. Sur l'une des faces, Narmer porte la couronne blanche de la Haute Egypte. Il bandit également une massue en agrippant les cheveux d'un ennemi. Sur l'autre face, le roi porte la couronne rouge de Basse-Egypte. Tous les attributs du Pharaon sont rassemblés sur cette palette: queue de taureau, faucon Horus, double couronne rouge et blanche. Palette de Narmer. Musée archéologique du Caire. © dinosoria.com Premier pharaon sur la liste des rois, Ménès ou Narmer inaugure la première dynastie. A cet effet, il ceint se tête de la double couronne rouge et blanche et fonde la capitale de Memphis. Il ne reste d'ailleurs que peu de vestiges de cette ville. Memphis a été la première capitale de l'époque dite thinique. © dinosoria.com Il fut ensuite associé aux deux déesses tutélaires du pays, Nekhnet et Bouto, les «Deux Maîtresses». En leur nom, il protégeait l'Egypte et domptait les pays étrangers. Il était encore, depuis la quatrième dynastie, considéré comme le «Fils de Rê», le dieu solaire, et à partir de la cinquième dynastie, il adopta un «nom de trône» ou «nom de Rê» précédé du titre de «Roi de la Haute et Basse-Egypte». Ce titre, en égyptien Nésoutbiti, signifiait «celui qui appartient au jonc et à l'abeille». Le dieu Horus représenté sur un bas-relief. © dinosoria.com Ainsi doté de ces noms sacrés, le pharaon était le gardien de l'ordre universel. Inspiré par la parole divine Hou et le discernement divin Sia, il représentait la déesse Maât, la Vérité, la justice et la Concorde. En particulier, il devait veiller à maintenir vivace la «Réunion des Deux Pays», la Haute et Basse-Egypte. A chaque avènement, le pharaon accomplissait cet acte de réunion, le Séma Taoui, qui remontait à la première dynastie. Ramsès II. (Musée archéologique du Caire) . © dinosoria.com Ce rituel est symboliquement représenté par deux dieux personnifiant la crue du Nil, qui lient à l'aide d'une corde le lotus du Sud et le papyrus du Nord. Ces deux plantes héraldiques sont elles-mêmes nouées autour du hiéroglyphe «unir». Les couronnes Parmi les plus anciennes couronnes, la haute couronne blanche, Hedjet, faite d'étoffe et de feutre, terminée par une sorte de pommeau, représente la Haute-Egypte, associée au dieu Seth, tandis que la mitre rouge, desheret, associe au dieu Horus, prolongée à l'arrière par un appendice et une boucle métallique enroulée vers l'avant, représente la Basse-Egypte. Stèle représentant Amenophis IV - Akhenaton en compagnie de Nefertiti et de leurs filles. © dinosoria.com Emboîtées l'une dans l'autre, elles forment la «Double Couronne», ou Pschent. Celle-ci est un symbole politique puissant proclamant l'union des deux Egyptes. Elle donne au roi sa légitimité sur le nord comme sur le sud et le déclare garant de cette union. Aménophis III recevant de Sobek la croix de vie Ankh (Musée de Louqsor). © dinosoria.com Le pharaon pouvait encore porter l'atef, la couronne composée de deux plumes d'autruche, de tiges végétales, d'un disque solaire, de cornes de bélier et d'uræus, et dans certains cas, le hemhem, diadème fait de trois atef superposés. Le némès Le némès est la coiffe la plus emblématique des pharaons, qui la porteront de l'Ancien Empire jusqu'à la période ptolémaïque. Amenemhat II en sphinx qui porte le nemès (Musée du Louvre) . © dinosoria.com Celle-ci, composée de rayures symbolisant les rayons du soleil, couvre le haut et l'arrière du front jusqu'à la nuque et se termine par une tresse. Elle était retenue par un bandeau d'or ou par l'uræus. Elle a été immortalisée sur le masque funéraire de Toutankhamon. Le sphinx du plateau de Gizeh la porte également. L’uræus L'uræus est la figuration de la déesse-cobra Ouadjet, originaire de Basse-Egypte. Elle est censée protéger le pharaon en brûlant ses ennemis de son regard. La reine Hatchepsout dans son temple de Deir el-Bahari qui porte la barbe postiche, le pschent avec l'Uræus ainsi que l'Kéka et le Nekhekh, qu'elle tient sur sa poitrine. © dinosoria.com Dans la mythologie égyptienne, l'Uræus est aussi l'oeil de Ré et représente la fille de ce dernier, étant ainsi considérée comme déesse solaire. Dressé sur le front et parfois associé à la déesse-vautour Nekhbet de la Haute-Egypte, on le retrouve la plupart du temps représenté sur la coiffe de pharaon dont il est un des attributs ; il peut aussi orner le diadème royal et est parfois gravé en relief sur les murs des temples funéraires. Le khépresh Les pharaons de la dynastie des Ramsès et des Ptolémées portaient plus fréquemment le khéprech, casque bleu qui n'était pas un casque de guerre, mais une coiffe de cérémonie. Il s'agit d'une couronne bleue, parfois noire, constellée de pois jaunes ou blancs. Les pharaons le portaient lors d'un retour victorieux d'une campagne militaire. Auparavant, les pharaons portaient de préférence le menés, la coiffe en tissu rayé composée de deux pas plissés retombant sur les épaules. Sceptres et bâtons Sur les représentations, Pharaon est généralement muni de plusieurs sceptres et bâtons. En premier lieu, le sceptre ouas, sur lequel il s'appuie quand il est debout, est une sorte de hampe droite terminée en bas par une fourche et en haut par une poignée courbée en forme de tête d'animal. Il dérive d'un bâton fourchu destiné à attraper les serpents. On l'associe au dieu Seth. Les deux insignes du pouvoir: le fouet et le crochet . © dinosoria.com Le sceptre, devenu dans le monde entier l'insigne des souverains, est caractéristique des divinités masculines. Il est symbole de pouvoir et de domination. Quand il est assis, Pharaon croise sur sa poitrine la crosse, l'Héka, symbole de justice, et le fouet ou flagellum, le nekhekh. Ceux-ci sont les attributs principaux d'Osiris, maître du royaume des morts. Ces objets symbolisent le pouvoir de Pharaon de soumettre les peuples ennemis. Pharaon, assimilé aux dieux, devient le grand pasteur de son peuple, qui lui doit obéissance et qu'il guide à l'aide de la houlette, mais aussi qu'il protège de son fouet. La barbe postiche Au cours des cérémonies, le pharaon portait une barbe postiche, attachée derrière les oreilles, longue et étroite - même s'il s'agissait d'une femme, comme ce fut le cas d'Hatchepsout. Pharaon qui porte une barbe postiche. (Musée archéologique du Caire) . © dinosoria.com La barbe postiche, simple ou nattée, terminée en général par une boucle, représentait Osiris, tout comme le fouet et le sceptre. Elle était l'un des emblèmes de sa puissance et la marque de sa filiation divine. La queue de taureau La queue de taureau lui confère la toute puissance de la nature. Sur les bas-reliefs, elle est difficile à distinguer. On en connaît des exemples depuis les périodes prédynastiques et de l'Ancien Empire, notamment portée par Narmer. On voit la queue de taureau sur cette représentation du dieu Horus . © dinosoria.com C'est un trophée que le pharaon attache à sa ceinture pour lui procurer la puissance de l'animal. Certains pharaons prirent plus tard dans leur titulature le nom de « taureau puissant ». La massue La massue joue un rôle prépondérant, celui d'assommer, voire de fracasser la tête des ennemis. Dans les représentations murales, Pharaon tient ses ennemis par les cheveux d'une main, de l'autre la massue qui les anéantira. Il faut l'interpréter comme un message de toute puissance du souverain. Bas-relief représentant un pharaon tenant une massue pour anéantir l'ennemi. © dinosoria.com Cette représentation du roi vainqueur a été sculptée des centaines de fois dans la pierre. Elle ne décrit pas un événement réel mais le devoir de Pharaon de protéger l'Egypte. La mort de Pharaon et les cérémonies d’investiture Il aurait été désastreux pour l'Egypte de se retrouver sans pharaon, aussi les cérémonies d'investiture avaient-elles lieu immédiatement après la mort de l'ancien souverain. L'héritier du trône était alors présenté aux dieux ancestraux, puis aux nobles, aux notables, aux courtisans et aux chefs du peuple. Il s'écoulait un certain temps avant que le couronnement proprement dit puisse être célébré. En effet, le nouveau roi ne pouvait être couronné tant que son prédécesseur n'était pas inhumé et il fallait au moins soixante-dix jours pour procéder à l'embaumement de la dépouille royale. Momie de Ramsès II. (Musée archéologique du Caire) . © dinosoria.com D'autre part, le couronnement devait avoir lieu le jour du Nouvel An ou celui d'une des autres fêtes du renouveau. Ce couronnement était l'occasion d'une grande fête populaire; le peuple se rassemblait dans la capitale pendant plusieurs jours. Le jour qui précédait il pouvait assister partiellement à l'enterrement du défunt. Pharaon sous les traits d'Horus. © dinosoria.com Au bout de trente ans de règne, le pharaon fêtait le Sed, un jubilé qui se renouvelait ensuite tous les trois ans pour restaurer sa puissance divine. Le pharaon était considéré par les Egyptiens comme un dieu réincarné, descendant du premier dieu; il était «le dieu selon lequel les hommes règlent leur vie». Il s'identifiait avec la plupart des dieux égyptiens suivant l'endroit ou les circonstances. Pharaon et ses insignes du pouvoir accompagné d'Anubis. © dinosoria.com S'il prenait part à une fête religieuse régionale, il représentait la divinité locale en plus des trois divinités nationales: Horus, Osiris et Rê. En tant que dieu vivant, il était Horus, le Faucon, fils d'Osiris et d'Isis, en lutte permanente contre le mal, personnifié par Seth, pour que puisse régner l'Harmonie. Souvent représenté sous les traits d'Osiris, il était celui qui préside au renouveau de la dynastie pharaonique, des hommes, des crues du Nil et des récoltes. Il était enfin le «Fils de Rê» la divinité suprême de l'Egypte. Ramsès II tuant les Lybiens . © dinosoria.com Plus de trente dynasties racontent ainsi l'histoire prodigieuse de l'Egypte pharaonique, de la première d'entre elle, vers 2920 avant notre ère, à la dernière, malheureusement romaine, qui s'achève en 395 de notre ère. De 395 à 640, l'Egypte devient byzantine et copte, puis est définitivement musulmane. |
Re: Antiquité.
Cléopâtre
Sept reines d’Egypte ont porté le nom de Cléopâtre. La plus célèbre est Cléopâtre VII (Alexandrie 69 avant J.-C. Alexandrie 30 avant J.-C.), reine de 51 à 30 avant J.-C. Cléopâtre restaura la puissance de l’Egypte au point d’inquiéter Rome.
Le nom de Cléopâtre est indissociable de celui de Jules César. C’est grâce à Caius Julius César que Cléopâtre a pu rétablir son autorité de reine sur l’Egypte.
La mort de ces deux amants, superstars de l’Antiquité, n’est pas étrangère à leur célébrité. L’assassinat de César comme le suicide de Cléopâtre ont fait l’objet de nombreuses controverses.
Intelligente et cultivée, Cléopâtre a 21 ans lorsqu’en 51 avant notre ère, elle monte sur le trône d’Egypte avec son frère Ptolémée XIII, qu’elle doit épouser.
Ptolémée est le nom porté, après le chef de la dynastie, Ptolémée Sôtêr, par les rois grecs d’Égypte de la famille des Lagides (305-30 avant J.-C.).
Buste de Cléopâtre (Musée de Berlin)
En 48, quand César, consul de Rome, débarque en Egypte, à la poursuite de son rival Pompée, la reine lutte contre son frère qui cherche à l’écarter du pouvoir.
L’Egypte ne peut lutter contre la toute puissante Rome et Ptolémée XIII fait assassiner Pompée pour amadouer César.
César est chargé d’arbitrer la querelle qui oppose Cléopâtre à son frère et mari.
Sans doute, nourrit-il l’idée de conquérir l’Egypte qui est le dernier pays méditerranéen à échapper à la domination de Rome.
Le consul convoque les deux partis en conflit.
Ptolémée XIII couronné par les déesses Nekhbet et Ouadjet. Temple de Köm Ombo. By Electric Cynic. [ltr](CC BY-NC-ND 3.0)[/ltr]
Cléopâtre craint pour sa vie et utilise un stratagème pour arriver jusqu’à César. Elle se cache dans une natte qu’elle fait livrer au Romain. Charmé par l’esprit et la beauté de la reine, César s’engage rapidement à ses côtés dans une guerre civile qui va durer plusieurs mois.
Ptolémée XIII meurt dans ce que l’on a appelé la « guerre d’Alexandrie ».
A partir de là, plus rien ne peut arrêter la soif de pouvoir de César et de Cléopâtre.
Cléopâtre sera cependant obligée d’épouser son deuxième frère en 47. Ptolémée XIV (59-44 avant J.-C.). Il est roi d’Égypte de 47 à 44 avant J.-C. César le fera emmener à Rome et assassiner.
Cléopâtre appartient à une dynastie grecque descendant d’un des généraux d’Alexandre le Grand, les Ptolémées.
Ces derniers qui gouvernent l’Egypte depuis 300 ans se sont identifiés aux anciennes traditions égyptiennes.
Progressivement, ils ont adopté la politique hégémonique des pharaons. Dévote d'Isis, Cléopâtre en portait souvent le costume et les insignes.
Isis et Horus. By Electric Cynic. [ltr](CC BY-NC-ND 3.0)[/ltr]
Ensorcelé par la reine, César s’embarque avec elle pour une croisière d’agrément sur le Nil. Mais, il doit renter à Rome.
Après son départ, en juin 47, Cléopâtre met au monde un fils, Césarion. L’année suivante, César fait venir Cléopâtre à Rome. Elle y séjourne jusqu’en 44, date de l’assassinat de César. Elle rentre alors à Alexandrie.
César et Cléopâtre
Ni César, ni Cléopâtre n’étaient particulièrement séduisants. Selon l’historien latin Suétone, César avait les joues rondes et perdait ses cheveux. La légendaire beauté de Cléopâtre semble également bien surfaite. Selon les mots de Plutarque, cette beauté « n’était en rien parfaite, ni même remarquable ».
Mais, tous les deux possédaient un grand charme et un véritable don pour le pouvoir.
La beauté de Cléopâtre résidait avant tout dans la finesse de son esprit et dans sa douceur persuasive.
Si Cléopâtre n’était pas belle, par contre, elle était d’une grande culture. Elle parlait sept langues et possédait de grandes connaissances dans divers domaines dont les mathématiques ou l’astronomie. Il y avait dans son entourage des devins et des magiciens.
C’est donc avant tout son esprit et sa conversation subtile qui ont fasciné les hommes les plus puissants de son époque.
Cléopâtre. By [ltr]Tiffany Silva[/ltr]. [ltr](CC BY-SA 3.0)[/ltr]
L’enfant qui est né de leur liaison aura, lui aussi, un destin tragique. Césarion ne vivra que 17 ans (47-30 avant J.-C.),
Il prendra le nom de Ptolémée XV et sera le dernier roi d’Egypte. Associé à sa mère, publiquement reconnu roi par Antoine en 34, il fut mis à mort par Octave après Actium en 30 avant notre ère.
Cléopâtre et Marc Antoine
Marc Antoine se distingua en Gaule comme lieutenant de César (52 avant J.-C.). En 44, il exerça avec César le consulat. Après l’assassinat de César, il entra en conflit avec Octave (devenu Octavien après son adoption par César), l’un et l’autre revendiquant la succession.
Mais, comprenant qu’un conflit était inutile, il forma avec Octavien et Lepidus le second triumvirat. La paix de Brindes en 40, qui partagea le monde entre les triumvirs, lui donna l’Orient, et cette « paix » fut scellée entre les deux principaux signataires par le mariage d’Antoine et d’Octavie, sœur d’Octavien.
Après l’assassinat de Jules César, une guerre oppose à Rome les républicains aux anciens partisans de César.
Cléopâtre se range du côté des républicains. En effet, elle fait passer les intérêts politiques avant ses sentiments. Elle pense que les républicains sont les plus forts et mise donc sur eux. Elle espère surtout pouvoir sauvegarder l’indépendance de l’Egypte.
Mais, elle a commis une erreur. En 42, les partisans de César anéantissent les derniers républicains responsables de son meurtre.
C’est alors que le triumvirat est constitué.
Marc Antoine qui obtenu l’Orient lors du partage demande, en 41, à Cléopâtre de venir s’expliquer sur son soutien aux républicains.
Cléopâtre et Marc Antoine (Peinture de Lawrence Alma-Tadema, 1885). (DP)
Sûre de son charme, Cléopâtre se rend à son invitation en déployant un luxe étourdissant et une mise en scène digne d’Hollywood.
Vêtue en Vénus, elle séduit tant Marc Antoine qu’il en oublie ses griefs. De plus, leurs ambitions respectives se rejoignent.
Cléopâtre fait assassiner son dernier rival de la dynastie des Ptolémées. Les deux amants peuvent alors s’abîmer dans une vie de plaisir.
Ils ont trois enfants et Marc Antoine reconnaît Césarion comme héritier.
Devenu maître du monde oriental, Marc Antoine établit sa capitale à Alexandrie où il prend de plus en plus les allures d’une dynastie hellénistique.
Sa politique, ses ambitions et celles de Cléopâtre, qu’il a épousée, répudiant Octavie, font l’objet d’une habile propagande menée en Occident par Octavien.
Rome craint de se voir supplanter par Alexandrie avec la constitution d’une nouvelle puissance en orient. Octavien déclare la guerre à Marc Antoine.
La flotte de Cléopâtre et de Marc Antoine est anéantie à la bataille d’Actium en 31.
Octavien assiège alors Alexandrie où Marc Antoine se suicide en se transperçant d’un coup d’épée.
La mort de Cléopâtre
Pour son triomphe à Rome, Octave veut emmener Cléopâtre comme prisonnière. Elle a bien essayé, encore une fois pour sauver son pays, de séduire le Romain mais ce dernier reste indifférent.
Elle doit choisir entre le suicide et une humiliante captivité. Sans hésitation, cette femme fière et courageuse, opte pour la mort.
Cléopâtre et Octavien (Louis Gauffier, 1788. National Gallery of Scotland, Edimbourg)
D’après Plutarque, qui rapporte les différentes versions de la fin de la reine, elle se serait fait piquer par un aspic cache dans un panier de figues.
La deuxième version prétend qu’elle aurait avalé du poison.
Historien honnête, Plutarque reconnaît que personne ne connaît la vérité. Toutefois, il précise qu’Octave a contribué à répandre l’idée de l’aspic en exhibant pour son triomphe à Rome une image de Cléopâtre mordue par un serpent.
La mort de Cléopâtre (Peinture Reginald Arthur, 1892) (DP)
Ainsi s’achève le combat de Cléopâtre. Elle était âgée de 37 ans. Cette reine aura tout tenté pour sauver son pays de la domination romaine.
Les trois enfants qu’elle a eus avec Marc Antoine sont recueillis par Octavie. Le jeune Césarion est lui assassiné par Octave qui craint qu’un jour il prétende à la succession de César.
En 27, Octavien devient Auguste. Le régime impérial est né. Il durera jusqu’à la chute de Rome. Après la disparition de Cléopâtre, l’Egypte devient une province romaine et un grenier à blé de l’Empire.
Des fouilles pour découvrir la tombe de cléopâtre
Des fouilles archéologiques ont été entreprises sur trois sites de Taposiris Magna, une cité antique proche d'Alexandrie, où pourraient être enterrés Cléopâtre et Marc-Antoine.
Le temple de Taposiris Magna est situé sur le lac Maréotis, à l'ouest d'Alexandrie, dans le nord de l'Égypte. Il a été construit durant le règne de Ptolémée II.
Re: Antiquité.
Ramsès II Reconstitution 3D Ramsès II, le plus célèbre pharaon d’Egypte, a régné 67 ans. Il est mort presque centenaire et a eu une centaine d’enfants. Pharaon bâtisseur entre tous, Ramsès II a laissé à l’Egypte de nombreux temples dont le célèbre Abou Simbel. Des experts français du service de médecine légale ont réalisé une expérience impressionnante. Ils ont réussi à reconstituer le visage du pharaon à partir de la momie retrouvée en 1880. |
Portrait de Ramsès II Après avoir écarté du pouvoir son frère, Ramsès II succède à son père, Séthi Ier. Il est alors âgé de 25 ans. Son règne durera 67 ans, de 1279 à 1212 avant notre ère. Ramsès II mène diverses campagnes en Syrie-Palestine, dont la plus célèbre est, en 1284 avant notre ère, la campagne de Qadesh. Il finit par signer un traité avec les [ltr]Hittites[/ltr] mais il a guerroyé pendant 16 ans pour y parvenir. Ramsès II. © dinosoria.com D’une grande vanité, il fit sur ses monuments un pompeux étalage de ses campagnes. Il possédait un harem très nombreux et eut de nombreuses épouses dont Néfertari et Isisnéfret. On lui attribue une centaine d'enfants. C'est d'ailleurs le seul pharaon qui a fait représenter ses nombreux enfants sur les monuments. Ils sont sculptés en longues files. Statue de l'un des nombreux fils de Ramsès II. (Musée archéologique du Caire) . © dinosoria.com Suivant la coutume royale, il a choisi la plupart de ses femmes dans son entourage familial. Il a notamment épousé sa jeune soeur et trois de ses filles. Il a également épousé plusieurs princesses hittites. En fait, son harem était très cosmopolite. Ses épouses et enfants favoris figurent souvent sur les monuments. Néfertari. © dinosoria.com L’histoire de Ramsès II n’apparaît qu’au travers des récits des prêtres. Mais la flatterie officielle est surtout prédominante. De ce fait, tout ce verbiage ne nous donne que peu d’indication sur sa vraie personnalité. On sait seulement que c’était un homme d’une grande vaillance et capable de se tirer avec honneur d’un mauvais pas. Ramsès II. Temple d'Abou Simbel. © dinosoria.com Il avait indéniablement le culte de la personnalité. Temples, chapelles, villes, statues sont toutes à son effigie. Quand Ramsès II atteignit la trentième année de son règne, il célébra son premier jubilé. Puis, il en célébra un en moyenne tous les trois ans. Ramsès II. Bas-relief illustrant ses conquètes. © dinosoria.com Tout le long du Nil, de vastes monuments étaient chargés de transmettre son nom à la postérité. Ce pharaon vivait dans une incroyable magnificence. Parmi les monuments les plus prestigieux, on peut citer Karnak que Ramsès embellit comme la plupart de ses prédécesseurs. Il agrandit le temple de Louqsor d'une vaste cour et d'un pylône. Le temple d'Abou Simbel est un sanctuaire creusé dans la roche. Il est consacré par Ramsès II à la déesse Hathor. La façade estd écorée de statues représentant le ri et son épouse, la reine Néfertari. Temple d'Abou Simbel. © dinosoria.com A Thèbes, il consacré des sommes énormes à l'achèvement de temple mortuaire de son père et à la construction d'un sanctuaire qui lui était destiné, le Ramesseum. Pour perpétuer son souvenir, il n'hésita pas à saccager et détruire plusieurs monuments afin d'utiliser les matériaux et faire un peu de place. Il usurpa également plusieurs monuments en faisant figurer son nom sur des édifices construits par d'autres pharaons. Ramsès II. Bas-relief illustrant ses conquètes. © dinosoria.com Les statues à son éffigie sont toutes colossales ce qui démontre un culte de la personnalité poussé à son paroxysme. Les obélisques étaient érigés pour commémorer les anniversaires de ses jubilés. Rien qu'à Tanis, il en éleva 14. Des deux obélisques qu'il érigea à Louqsor, l'un se dresse sur la place de la Concorde à Paris. Le pharaon est mort à 92 ans, en 1212 avant notre ère. A sa mort, les Lybiens s'étaient établis aux portes de Memphis. Ramsès II était trop âgé pour entreprendre de nouvelles batailles. La seconde moitié de son règne avait surtout été consacrée à la construction de gigantesques temples. Le trésor royal avait été dilapidé au détriment de la sécurité de l'Egypte et de son économie. Reconstitution du visage de Ramsès II Si on sait peu de choses sur le caractère du pharaon, par contre, sa personnalité physique nous est connue. Grâce à la superbe statue qui est à Turin et à la momie, on possède une image assez fidèle du pharaon. En 1976, la dépouille vieille de plus de trente siècles, a été analysée en France. 110 techniciens, dont des radiologues, des chimistes et des experts du musée de l’Homme se sont relayés. Momie de Ramsès II. (Musée archéologique du Caire) . © dinosoria.com Grâce à eux, on a découvert que Ramsès était roux. Il avait la peau blanche et était de type méditerranéen. On savait déjà qu’il était de haute stature. Les analyses l’ont confirmées puisqu’il mesurait 1,90 m. A sa mort, Ramsès II souffrait d’un déchaussement considérable des molaires et d’artériosclérose. Des membres du laboratoire d’odontologie et d’anthropologie cranio-faciale du service de médecine légale de l’hôpital Raymond-Pointcaré, ont pu, à partir du crâne du défunt, reconstituer son visage. Image de synthèse 3D de Ramsès II à 50 ans (documentaire « les grandes énigmes du passé ») La face desséchée de la momie ne diffère certainement pas beaucoup des traits émaciés du nonagénaire tel qu’il était à sa mort. La technologie moderne nous a permis de découvrir ce grand pharaon à l’âge de 50 ans dans l’excellent documentaire diffusé sur France 2 « les grandes énigmes du passé ». |
Re: Antiquité.
Toutânkhamon Connu mondialement pour les trésors retrouvés dans son tombeau, Toutankhamon a, pendant longtemps, été considéré comme un pharaon plutôt falot. Il est en fait plus juste de dire que Toutankhamon n’a pas eu le temps d’achever ses ambitions autant que ses réalisations. Installé sur le trône vers l’âge de 9 ans, il est mort 10 ans plus tard. |
Un enfant devient pharaon En 1136 avant notre ère, le jeune Toutankhaton « l’image vivante d’Aton » n’a que 9 ans. Il est peut être le fils d’Aménophis III ou d’Aménophis IV. Aménophis IV est plus connu sous le nom d’Akhenaton « Serviteur du disque solaire ». Ce pharaon instaura un culte monothéiste en l’honneur d’Aton.
Le successeur désigné d’Akhenaton étant mort simultanément, le royaume est revenu à Toutankhaton. Le jeune roi est marié à Ankhesenamon qui est sans doute une des filles de Néfertiti. Le jeune couple s’installe à Thèbes puis à Memphis.
Il est peu probable qu’un enfant de 10 ans a eu une véritable autorité. Ce sont ses conseils qui gouvernent dont notamment le général Horemheb. Quand Aménophis IV a décidé de vénérer un dieu unique, Aton, les autres divinités ont été délaissées. Avant ce changement, des dizaines de milliers de prêtres servaient Amon-Rê. Le Grand Prêtre d’Amon était ainsi reconnu comme le primat d’Egypte. Le clergé rivalisait directement avec la puissance royale. Akhenaton a fait preuve d’un évident fanatisme en faisant supprimer le nom d’Amon sur tous les monuments. Akhenaton. (Musée archéologique du Caire) . © dinosoria.com Le court règne de Toutankhamon est marqué par un retour au pouvoir du clergé d’Amon qui réintègre sa capitale, Thèbes. Sous son règne, on fait restaurer les temples dédiés à Amon et on en bâtit de nouveaux.
Ce changement est essentiellement dû au Père Ay, conseiller du pharaon, qui exerce en réalité le pouvoir. Toutankhaton change alors son nom pour celui de Toutankhamon « Amon est vivant ». Sa jeune épouse devient Ankhésenamon « elle vit pour Amon ». Le règne de Toutânkhamon L’enfant-roi est intronisé à Karnak. A ses côtés se tiennent Ay, devenu son vizir et le général Horemheb. Tous deux exercent les pouvoirs administratifs et militaires. Sur leurs conseils, le jeune pharaon établit un gigantesque programme de restauration des temples endommagés sous le règne précédent. Masque de Toutânkhamon. (Musée archéologique du Caire) . © dinosoria.com Il se fit également construire un temple funéraire à l’ouest de Thèbes. C’est à peu près tout ce que l’on sait du règne de Toutankhamon car aucune trace de son règne, ni même de son existence n’ont été retrouvée. La mort de Toutânkhamon Les égyptologues pensent que c’est le général Horemheb qui a fait supprimer toute trace du règne du jeune pharaon.. Toutânkhamon a été purement et simplement supprimé de la liste officielle des rois égyptiens. Dans la mesure où le Père Ay en est également absent, il est plausible que le responsable soit ce général. Mais ce n’est qu’une supposition car nous n’en connaissons pas les motifs.
Toujours est-il que si le tombeau a été retrouvé intact, c’est justement parce que le pharaon n’apparaît nulle part. Les pillards ignoraient donc son existence. De plus, Toutânkhamon est mort très jeune. Il n’a pas eu le temps de se faire construire un somptueux tombeau. Zoom sur les inscriptions du masque funéraire. © dinosoria.com Ne laissant aucun héritier derrière lui, il a été enterré dans une petite tombe de la vallée des Rois. C’est cette tombe qui a été découverte en 1922 par Howard Carter. Toutânkhamon est mort suite à l’infection d’une fracture à la jambe. Il est probable qu’il a contracté le tétanos ou une septicémie. Le scanner de la momie, effectué en 2005, a révélé un coup porté à la tête. Cependant, ce coup est post-mortem et les coupables sont très probablement Howard Carter et son équipe qui ont endommagé la momie lors de son extraction. La tombe royale est présentée aux touristes intacte. © dinosoria.com La veuve de Toutânkhamon faillit épouser un prince Hittite afin de pouvoir conserver le pouvoir mais le prétendant n’arriva jamais jusqu’en Egypte. Les égyptologues pensent qu’elle a finalement épousé le Père Aye. Ce dernier prend le pouvoir mais meurt peu de temps après tandis que sa jeune épouse avait déjà mystérieusement disparue. Masque de Toutânkhamon. © dinosoria.com Au milieu de toutes ces intrigues, entachées très probablement de quelques assassinats, c’est finalement le fameux général Horemheb qui devient roi. Pour pouvoir régner, il a pris soin d’épouser une des filles de Néfertiti. Le trésor de Toutânkhamon est incomparable. (Musée archéologique du Caire) . © dinosoria.com Après s’être donné tant de mal pour accéder au pouvoir, il le gardera pendant environ 30 ans. Avec lui, s’achève la XVIIIe dynastie. Le trésor de Toutânkhamon L’Egypte du Nouvel Empire est prospère. Elle s’exprime dans les ors des tombes royales et dans les objets de la vie quotidienne. Statuettes découvertes dans le tombeau. (Musée archéologique du Caire) . © dinosoria.com La découverte de la tombe de Toutankhamon a fait grand bruit car c’était la première tombe royale retrouvée inviolée. La richesse des trésors amoncelés dans cette tombe est incomparable.
La momie royale, parée de son masque d’or, était enfermée dans trois sarcophages, l’un en or et les deux autres en bois doré. Le matériel funéraire était incroyablement riche : chars démontés, armes, lits, sièges, bijoux, coffres emplis de vêtements et d’objets de toilette.. Armes blanches de Toutankhamon. (Musée archéologique du Caire) . © dinosoria.com Le tout était déposé dans quatre petites chambres plutôt modestes pour une tombe royale. Après analyse, les égyptologues sont presque certains que la mort prématurée du pharaon a pris tout le monde de vitesse. Le sarcophage ne lui était apparemment pas destiné car des hiéroglyphes plus anciens apparaissent sous les derniers gravés. |
Re: Antiquité.
La malédiction de Toutânkhamon
En 1922, l’archéologue anglais Howard Carter fait une formidable découverte : il retrouve le tombeau intact du pharaon Toutankhamon. Ses ouvriers le préviennent qu’une malédiction est attachée à la sépulture. Ceux qui la violeront mourront.
Or, peu de temps après, la presse annonce que les membres de l’expédition sont à tour de rôle frappés d’étranges maladies.
Toutânkhamon
Toutânkhamon « Amon est vivant » était un pharaon de la XVIIIe dynastie. A 10 ans, il succéda à son beau-père Aménophis IV Akhenaton.
Il se fit construire un temple funéraire à l’ouest de Thèbes, mais le temps lui manqua pour se faire édifier un tombeau grandiose car il mourut à l’âge de 19 ans.
Masque funéraire de Toutânkhamon. (Le Caire, Musée égyptien). © dinosoria.com
Il fut enterré dans une petite tombe de la Vallée des Rois.
En novembre 1922, après plusieurs saisons de fouilles, les ouvriers mettent au jour des marches qui s’enfoncent dans le sol et conduisent à une porte.
L’avertissement du canari
Carter possède un canari auquel son équipe s’est attachée. Pour lui, le petit d’oiseau d’or est un porte-bonheur.
Mais, quelques jours avant l’ouverture du tombeau, le canari connaît un sort tragique : un cobra se glisse dans sa cage et l’avale.
Ouverture du tombeau de Toutânkhamon en 1922
Le cobra est le serpent des pharaons, symbole de la royauté. Les ouvriers voient dans l’anecdote un mauvais présage. Malgré les avertissements des ouvriers, Carter et Carnarvon se préparent à ouvrir la première porte.
Ils pénètrent dans la sépulture en compagnie de la fille de Carnarvon, Evelyn et de l’égyptologue Callender.
Le trésor de Toutânkhamon
Une première chambre révèle un fantastique trésor : trône, statues, meubles, chars, armes, tout ruisselle d’or et de pierres précieuses.
Trésor de Toutânkhamon en 1922
Une autre pièce, couverte de faïence bleue et or, renferme les trois sarcophages emboîtés de Toutankhamon.
Une dernière pièce contient des statuettes et des coffres pleins de bijoux.
Découverte de la tombe de Toutânkhamon en 1922
Carter et Carnarvon viennent d’effectuer la plus formidable trouvaille archéologique de tous les temps. Le tombeau du pharaon est intact et a été miraculeusement épargné par les pillards.
La malédiction de Toutankhamon
Dans l’année qui suit la découverte, Lord Carnarvon, à la suite de piqûres de moustiques, est pris de fièvre.
Son état empire rapidement. On le ramène au Caire où il meurt le 5 avril 1923. A cet instant précis, toutes les lumières de la ville s’éteignent car les installations électriques ont sauté.
Lord Carnavon
La presse, qui a déjà eu vent de l’avertissement lancé au moment de l’ouverture du tombeau, voit en Carnarvon la première victime de la malédiction.
La suite des évènements comble les journalistes, avides de sensationnel. George Bénédite, égyptologue attaché au Louvre, meurt après avoir visité le tombeau.
Son homologue américain, Arthur Mace, connaît le même sort. Puis, c’est le tour du frère et de l’infirmière de Lord Carnarvon ainsi que du secrétaire d’Howard Carter.
Les trésors du tombeau de Toutânkhamon sont transportés au Caire
On dénombre jusqu’à 27 morts « mystérieuses ». La plupart des victimes sont atteintes de maladie. La presse évoque un virus resté captif de la tombe pendant 3000 ans.
Les analyses n’en révèlent pas la présence.
Les journalistes vont jusqu’à incriminer les chauves-souris et inventent une inscription qui n’a jamais existé « ceux qui pénètrent dans ce tombeau sacré seront bientôt touchés par les ailes de la mort ».
En 1922, les égyptologues s'apprêtent à pénétrer dans le tombeau
En réalité, le seul membre de l’expédition d’origine à avoir connu une mort rapide est Lord Carnarvon. Son état de santé était déjà mauvais. Le climat de l’Egypte est notoirement malsain.
Howard Carter, Evelyn Carnarvon et Callender, qui présidèrent avec lui à l’ouverture du tombeau, ont terminé paisiblement leurs jours bien des années plus tard.
Découverte sur la cause de la mort de Toutânkhamon
2005. Zahi Hawass . Conseil supérieur des antiquités égyptiennes :
" Les spécialistes égyptiens n'ont pas trouvé de preuves que Toutânkhamon avait été frappé à la tête."
Radiographie du masque d'or de Toutânkhamon. Il existe des irrégularités dans la couche d'or sur une des joues. Le jeune roi portait une cicatrice sur cette joue
"Après des consultations avec les experts italiens et suisses, les spécialistes égyptiens ont convenu que Toutankhamon est mort d'une infection de la jambe gauche, qui s'est rapidement gangrenée. "
En 2010, des analyses ont permis d'affirmer que ce pharaon avait la malaria. Il est fort probable que cette maladie, combinée à une infection non traitée, ait entraîné le décès.
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