Forum Religion : Le Forum des Religions Pluriel
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur ...
Voir le deal
600 €
Le deal à ne pas rater :
ETB Pokémon Fable Nébuleuse : où acheter le coffret dresseur ...
Voir le deal

La naissance de nouvelles religions

Page 2 sur 2 Précédent  1, 2

Aller en bas

La naissance de nouvelles religions - Page 2 Empty La naissance de nouvelles religions

Message  Arlitto Dim 11 Sep 2016, 07:28

Rappel du premier message :

La naissance de nouvelles religions

Prophète charismatique, doctrine innovante, tradition recomposée au point d’en devenir méconnaissable… Quels sont les ingrédients du succès d’une nouvelle religion ? Et comment la distingue-t-on d’une secte ou d’un nouveau mouvement religieux ?

« Nous vous payons 5 000 dollars pour lancer votre propre religion. Pas d’expérience requise. » Cette offre d’emploi insolite fut publiée par un cinéaste américain, Andy Deemer, qui voulait réaliser un documentaire sur les débuts d’une religion. L’annonce reçut 300 réponses, raconte le journaliste Michael Luo. Le cinéaste retint finalement Joshua Boden, un chômeur de 35 ans s’intéressant au New Age et aux philosophies orientales. Suivi par les caméras, J. Boden fonda la Church of Now (Eglise du Présent), un mouvement encourageant à « vivre pleinement ». La croyance en Dieu était optionnelle. Que la cause en fût le contenu libéral de la croyance, les capacités de prédicateur du prophète ou son degré de conviction, les premiers résultats se révélèrent médiocres : les actions de propagande dans la rue ou le premier service religieux de la Church of Now ne convainquirent pas grand monde. Il ne suffit pas de se placer au coin d’une rue de New York avec un panneau proclamant « Parlez-moi de la vie dans le présent » pour attirer les foules. Et J. Boden découvrit aussi que ses premiers auditeurs cherchaient plus un message structuré qu’un gourou les invitant à l’élaborer ensemble.

Pas facile de devenir fondateur de religion. En tout cas tant que l’on n’a pas réussi à s’entourer de premiers disciples, qui pourront à la fois propager le message et lui donner une crédibilité par leur simple présence et leur engagement : le prophète a besoin de disciples, ne serait-ce que pour être pris au sérieux. Pas d’Eglise chrétienne sans les apôtres, pas d’oumma musulmane sans les compagnons du Prophète !

Attirer le premier noyau d’adeptes puis le développer exigent aussi de convaincre les futurs fidèles de l’avantage qu’ils trouveront à rejoindre telle communauté plutôt que telle autre. Il n’y a jamais eu autant de groupes religieux sur le « marché », une situation favorisée à la fois par le climat de liberté religieuse, la rapidité des communications et la tendance à l’individualisation sur tous les continents. Il ne manque pas d’âmes « en recherche », mais leur quête ne débouche pas toujours sur l’insertion dans des formes religieuses structurées.

De la difficulté d’innover
Faut-il un message entièrement original ? A en juger par le paysage religieux actuel, ce n’est pas indispensable. Si l’on parcourt par exemple la monumentale Encyclopedia of American Religions de l’historien J. Gordon Melton, les croyances d’un assez large nombre de groupes ressemblent beaucoup à celles de groupes voisins, quand elles ne sont pas quasiment identiques. Des questions de personnes ou des querelles sur des points de détail les ont constituées en organisations séparées, plus que de véritables fossés doctrinaux.

Certes, d’autres groupes se distinguent plus nettement des autres : leur fondateur a développé une lecture ou interprétation particulière d’un livre saint, peut-être modifié des rites centraux d’une tradition, ou encore développé des doctrines inédites sur certaines questions. Cependant, la majorité des groupes religieux nouveaux bâtissent sur les fondations d’une tradition existante, en modifiant des détails de l’édifice ou en recomposant certains de ses éléments. Il n’est pas si simple de faire quelque chose de neuf. L’innovation – par rapport à un contexte culturel ou dans l’absolu – présente aussi des défis : comme l’a observé le sociologue américain Rodney Stark, adhérer à une religion exotique ou sans lien avec notre propre héritage implique le sacrifice d’un capital culturel. Un chrétien qui se convertit à une autre variante du christianisme ne se trouve pas amené à un sacrifice aussi important de son capital culturel que s’il devient adepte d’une voie spirituelle hindoue.

Il ne faut pas non plus ignorer l’attrait culturel qu’exercent des formes déjà familières : Emmanuel Swedenborg (1688-1772), scientifique et visionnaire suédois, a écrit une œuvre abondante dans laquelle il expose ce qu’il considère comme le « sens spirituel » de la Bible et en raconte ses explorations. Quand, après sa mort, certains de ses lecteurs ont créé un mouvement fondé sur ses révélations, la Nouvelle Eglise, ils ne développèrent cependant pas des rites originaux fondés sur les visions de E. Swedenborg, mais des célébrations proches des formes protestantes, comme le nota avec dépit Fabre des Essarts (1848-1917) en visitant, il y a un siècle, le temple swedenborgien de Paris : « Malheureusement, l’intérieur se ressent un peu de l’influence protestante, dont les disciples de Swedenborg n’ont pas encore bien su se dégager. (…) Les chants eux-mêmes ne sont autres que ceux des protestants français . »
Arlitto
Arlitto
Admin
Admin

Religion : Non
Sexe : Masculin Messages : 17563
Localisation : France

http://arlitto.forumprod.com/

Revenir en haut Aller en bas


La naissance de nouvelles religions - Page 2 Empty Re: La naissance de nouvelles religions

Message  Arlitto Dim 11 Sep 2016, 07:34

Les nouveaux codes religieux

Ils n’ont pas d’autels mais une multiplicité de temples.
Ils ne s’inclinent pas devant ces divinités mais ils y tiennent comme à la prunelle de leurs yeux et ils ne peuvent s’en passer. D’ailleurs ils ont fait des lois pour empêcher qu’on puisse les contester (contraception, avortement, loi Gayssot…)

Ils leurs vouent un culte et ne s’en cachent pas (les dieux du stade, par exemple), d’ailleurs le vocabulaire utilisé est assez significatif (les mots aduleradorercultedivin, star, idole… sont très employés).
Leurs modèles et leurs références sont issus de la Révolution française, guerre civile déicide et régicide, qui ne s’en est pas caché à l’époque… rappelez-vous le culte de la déesse raison.
Il s’agit donc bien d’une religion qui ne dit pas son nom et d’une multitude de dieux qui semblent ne pas avoir de nom et pour lesquels la population, presque inconsciemment, imite les codes religieux, chrétiens notamment :

lLa naissance de nouvelles religions - Page 2 Hommage

– Ele a ses dix commandements : les droits de l’homme
– Elle a ses temples : Assemblée Nationale, Panthéon…
– Elle a son Vatican : l’ONU
– Elle a (presque) un nom : la laïcité
– Elle a son code moral : la morale laïque
– Elle a son système politique : la démocratie universelle
– Elle a son système économique : le mondialisme, synthèse du capitalisme et du socialisme
– Elle a ses processions : les marches blanches
– Elle a ses prêtres (innombrables)
– Elle a ses prières : recueillements républicains
– Elle honore ses morts : dépôt de gerbes de fleurs et petits lumignons (non pas dans les églises mais sur les lieux des décès)
– Elle a ses chants (la Marseillaise…)
– Elle a ses saints (les Charlie…)
– Elle a ses martyrs (victimes d’attentats…)

Les événements du 13 novembre sont significatifs à cet égard : à quelle divinité sacrifie-t-on en posant des petites bougies par milliers, en faisant des processions (pardon, des marches blanches) et en se recueillant puisque par définition ce n’est pas religieux mais républicain ?
Pourtant, la plupart des gestes et des objets ont une connotation religieuse.

Alors qui prie-t-on ?
La réponse est simple :

Dans le Traité du Saint-Esprit, Mgr Gaume rappelle l’enseignement de saint Augustin : il existe deux cités, la cité du bien et la cité du mal. Les hommes sont citoyens de l’une ou de l’autre cité. Il n’y a donc pas d’autre alternative que de choisir entre celle du Christ-Roi et celle de Satan.
Il est malheureux de constater que tous ces braves gens, sans le savoir, rendent ainsi un culte à Satan.

Cela veut dire aussi que cette nouvelle religion est mûre : les gens s’assemblent dorénavant spontanément et imitent des codes religieux inconsciemment tout simplement parce qu’ils expriment ainsi leur dévotion à une religion qui ne dit pas son nom mais qui existe bien réellement.
 
Le sixième dieu : l’homme qui s’est fait dieu : l’Antéchrist
Une des grandes subtilités du diable va être aussi de pousser l’homme à s’adorer, ou plus exactement à se considérer l’égal de Dieu.

Je m’explique : que l’homme ait l’ambition d’être l’égal de Dieu n’est pas une chose nouvelle ; déjà Rome divinisait ses empereurs. Et le serpent de la Genèse n’a-t-il pas soufflé à Eve « Vous serez comme des dieux » ? Mais cette fois-ci, et on reconnaît bien ici la spécificité de la période de l’AntéchristSatan va donner à l’homme le pouvoir de commander à la matière, chose qu’il n’avait jamais pu faire auparavant.
Nous notions tout à l’heure que la période globale de l’Antéchrist commence en 1864. Nous savons aussi que les derniers 100 ans (la période de pouvoir total donné à Satan) débutent en 1914. Or à partir de cette période, l’homme va accéder à une technologie qui lui permettra des progrès matériels inouïs : aviation, automobile, ferroviaire, spatial, énergie électrique, chimie, progrès médicaux (vaccins..), biologie, informatique… tout ceci n’existe que depuis une petite centaine d’années, et encore… l’accélération commence véritablement à partir de 1945.

Il faut être bien conscient que toutes ces découvertes technologiques ne sont pas naturelles et que l’homme n’était pas prêt, physiquement ni spirituellement, à affronter un tel bouleversement.
Pour la première fois, l’homme s’approprie le 666 c’est-à-dire qu’il se divinise réellement. D’où la révélation de l’Apocalypse : le chiffre de la bête (donc de l’Antéchrist) c’est l’homme divinisé : le 6, chiffre de l’homme (créé le 6ème jour) multiplié par la Trinité.

Voilà l’Antéchrist : l’homme-dieu.
Un mot au singulier pour désigner une collectivité, un état d’esprit, un type d’homme parvenu à la maîtrise technique absolue.

La naissance de nouvelles religions - Page 2 Homme-dieuAlors en un siècle, l’homme va montrer qu’il est l’équivalent de Dieu.
Tout ce qui existe à l’état naturel sur la terre a été créé par Dieu, donc les lois naturelles qui en découlent sont des lois divines, réputées parfaites.

Si par l’observation scientifique ou philosophique l’homme n’en comprend pas le fonctionnement ou les finalités, elles n’en restent pas moins divines. S’il se permet de les modifier, il insulte son divin créateur puisqu’il va considérer que la loi naturelle comporte des imperfections. Cette révolte de l’homme contre Dieu est le signe d’un orgueil insensé qui refuse obéissance et confiance à son Créateur.
Poussés par le diable, enivré par ses nouvelles capacités techniques, certains hommes vont avoir l’outrecuidance de modifier les données de la terre pour en faire LEUR terre.

Ils ont :
Changé la durée (des milliards d’années alors qu’elle a 6000 ans)
Changé l’origine (le big bang pour remplacer Dieu)
Changé l’origine humaine (invention de la théorie de l’évolution et de la préhistoire)
Changé les données génétiques des plantes et des animaux pour les adapter à leur progrès et à leur vision de la nature
Changé les techniques agricoles
Aujourd’hui ils s’attaquent à l’ADN humain
Et ils font croire au final qu’ils ont changé le climat

La religion universelle trouve son accomplissement dans la reconnaissance du pouvoir de l’homme sur la création : les plantes, les bêtes, l’être humain et finalement le climat.
 
L’Eglise catholique, complice de l’Antéchrist
Comme Adam, l’homme pèche par le désir de devenir semblable à Dieu. Mais il ne put le faire qu’à partir du moment où le principal obstacle avait été écarté, selon la prophétie de saint Paul :
« Vous savez bien ce qui empêche la venue de l’homme d’iniquité. Déjà en effet le mystère d’iniquité est en action. Que seulement disparaisse celui qui fait obstacle présentement et alors se manifestera l’inique » (II Thess. 2, 6-8).

La plupart des exégètes et théologiens considèrent que l’Eglise catholique et le pape constituent l’obstacle en question.
Cette même Eglise s’apprête à ouvrir un Jubilé de la miséricorde pour commémorer les 50 ans du concile Vatican II.
Ce concile a fortement contribué à la mise en place de cette religion de l’humanité ; à partir du pape Jean XXIII et du concile Vatican II, non seulement l’Eglise ne combat plus le matérialisme athée issu du communisme, mais elle se fait le complice actif de la nouvelle religion mondiale.

En voici la preuve dans cet extrait du discours de clôture du concile par le pape Paul VI le 7 décembre 1965 :
« La religion du Dieu qui s’est fait homme s’est rencontrée avec la religion (car c’en est une) de l’homme qui s’est fait Dieu. (…)
Reconnaissez-lui au moins ce mérite, vous, humanistes modernes, qui renoncez à la transcendance des choses suprêmes, et sachez reconnaître notre nouvel humanisme : nous aussi, plus que quiconque, avons le culte de l’homme
. »


L’ouvrage l’Eglise éclipsée ajoute :
« L’humanisme laïc et profane est incomplet parce qu’il se limite à éliminer Dieu, tandis que le nouvel humanisme est transcendant. Plutôt que de le nier, il substitue l’homme à Dieu et engendre par conséquent le culte de l’homme, véritable religion au dire de Paul VI lui-même.
(…)
Il résulte donc que cette religion de l’humanité, néo-moderniste, syncrétiste, universelle, conciliaire etc, qui est inspirée par l’Adversaire lui-même, n’est qu’une étape vers la religion luciférienne.
(…)
Tout le reste est trompe l’œil et manœuvre pour endormir et exploiter les tièdes, les lâches, les aveugles et même les bonnes volontés. L’affadissement n’est qu’une étape, le laxisme n’est qu’une étape, la protestantisation n’est qu’une étape, l’adoption de tous les principes et pratiques du monde (y compris toutes les immoralités) n’est et ne sera qu’une étape… vers la haine du monde, après la haine de Dieu, et le culte de Lucifer. » 

Ce texte datant de 1999 nous paraît clair aujourd’hui ; toutes ces étapes ont été franchies avec succès et nous sommes à l’aube du grand rassemblement qui doit proclamer le culte de Lucifer.
 
Le septième dieu : le climat
Nous arrivons au moment crucial de cet article. Que le lecteur comprenne bien : il s’agit d’un enjeu majeur.
La COP21 ne sera pas une énième conférence de plus sur le climat, ce sera la confirmation et la proclamation mondiale de la religion universelle.

Qui pouvait imaginer que la totalité des êtres humains allait communier dans la même ferveur, celle de l’homme-dieu commandant au climat c’est-à-dire aux éléments naturels ?
Qui pouvait imaginer que cette religion humaniste accoucherait d’une divinité suprême pour laquelle il y aurait un consensus total ?
Tous pays confondus. Toutes religions confondues. Toutes cultures confondues.
Tout le monde est agenouillé devant le dieu climat et la terre-mère Gaïa.
L’humanité réalise aujourd’hui ce que le rabbin Elie Benamozegh, un des principaux concepteurs de la religion noachique, prophétisait :

« A l’époque messianique, le monde spirituel verra se réaliser l’unité d’adoration ». 
 
Consensus politique mondial
La naissance de nouvelles religions - Page 2 Cop21v2Combien de pays y a-t-il dans le monde ?
197
Combien de pays se réunissent à Paris à la COP21 ?

195
Et encore, sur les deux manquants, l’un est le Vatican, qui a prouvé son adhésion au concept. Il y a donc un seul pays manquant, que je n’ai pas réussi à identifier.
C’est énorme ! Il n’y a jamais eu un tel consensus mondial.
Qui peut encore affirmer que nous n’avons pas de gouvernance mondiale ?

Que viendront faire 140 chefs d’états et de gouvernements à Paris le 30 novembre prochain ?
La totalité des pays sera réunie à Paris pour se mettre d’accord. Car la presse est claire, les humains sont préparés depuis longtemps :
« Les représentants des 195 pays présents à Paris seront au pied du mur. Ils doivent coûte que coûte trouver un compromis. » explique le quotidien Direct Matin, répétant ici ce que nous entendons depuis des semaines.

Propagande ? Non, enjeu.
Quel enjeu ? La reconnaissance de la nouvelle religion mondiale par la totalité des pays de la planète.
Quelle est cette religion ?
Celle de l’homme-dieu, le 666, l’Antéchrist.

En quoi consiste la religion du climat ?

Elle a pour but de réunir une trinité satanique bien cachée et pourtant bien réelle : l’homme-dieu, le dieu climat et la Mère, Gaïa.
Le dieu climat réside dans le dogme du réchauffement climatique conséquence de l’activité humaine. Les mêmes scientifiques qui théorisent des changements climatiques il y a des millions d’années (donc sans intervention humaine) vous affirment aujourd’hui que le dernier en date est dû à nos activités industrielles qui ont, rappelons-le, un petit siècle d’existence..

Le but ici est de donner une importance exagérée aux phénomènes climatiques et leur incidence sur la vie humaine, et surtout de les coupler avec l’autre dieu, l’homme.
Il poursuit également un autre objectif : sortir totalement l’idée même de Dieu du processus. Jusqu’à maintenant, les changements climatiques n’étaient pas le fait de l’homme, ils avaient donc une cause extérieure. Un croyant avancera comme explication une intervention surnaturelle, un scientifique athée le hasard ou autre chose.


Cette fois-ci le raisonnement change : l’homme a pris en main, involontairement semble-t-il, les destinées de la planète, c’est lui qui influe sur le climat et non plus Dieu ou le hasard.
Cette façon de raisonner est très particulière et mérite d’être soulignée ; elle révèle un incroyable orgueil de la part de la communauté scientifique, mais aussi une présomption des capacités humaines qui reste à prouver.


L’homme est-il parvenu réellement à acquérir un tel pouvoir, qui l’aurait mené à commander aux éléments ?
Serait-ce un écho aux paroles des disciples quand Jésus calma la tempête : « Qui est donc celui-ci pour que les vents et la mer lui obéissent ? » (Matthieu 8, 27).
L’Apocalypse dit que la bête fera des prodiges ; déjà, l’aviation, l’automobile, la télévision ou l’informatique sont des prodiges en soi. Mais l’homme qui commande au climat n’est-il pas le plus grand des prodiges ?

Voici une transition parfaite pour décrire le second dieu : l’homme.
Cette théorie sous-entend et même invente un nouvel homme si puissant que non seulement il commande aux éléments naturels, mais en plus il se considère capable d’influer sur eux.
Ceci est l’aboutissement d’un processus où l’homme se prend pour Dieu : il modifie déjà la loi naturelle par la génétique sur les plantes (OGM), les animaux et même les hommes.
Pourquoi ne commanderait-il pas au climat ?

Cette supériorité, l’homme l’affiche avec le fameux slogan : Objectif 2 degrés.
L’être humain s’est auto-persuadé qu’il était capable d’influer sur le climat afin de limiter la hausse du thermomètre mondial à 2°C par rapport à l’ère préindustriellesans remarquer le ridicule d’un tel postulat et surtout son incroyable outrecuidance !
D’où l’étonnement d’un certain nombre de scientifiques ou philosophes, muselés ou réduits au silence, qui ne comprennent pas la folie qui s’est emparée des hommes ni cette théorie bidon du réchauffement climatique.

Il leur manque l’explication religieuse : Satan ne va pas lâcher le morceau maintenant alors qu’il accède enfin à un consensus mondial historique qui va consacrer sa nouvelle trinité.
Car il y a une troisième divinité. Satan ressuscite une ancienne divinité païenne, Gaïa, la terre mère. Il a une revanche à prendre sur la Mère de Dieu, la très Sainte Vierge Marie. Pensez à la notion de mère, celle qui nourrit et qui aime. Il faut qu’il y ait une mère. Avec Gaïa, la terre nourricière, il tient son Dieu-Mère.
Mais il n’y a pas que ça. La basilique saint Pierre à Rome fut construite à l’emplacement même où saint Pierre fut supplicié. Or le tombeau de saint Pierre, qui se trouve au centre de la basilique, sous l’autel du pape, est à l’emplacement exact du trophée de Gaius ; du nom d’un romain connaissant les emplacements des tombeaux des saints Pierre et Paul, martyrisés en même temps sous Néron. Gaïa-Gaius, il y a une allusion volontaire à l’Eglise catholique dans les actions de Satan. L’Eglise d’ailleurs compare ces deux saints à deux colonnes. Il y a aussi le célèbre songe prophétique des deux colonnes de saint Jean Bosco.
On peut tout à fait voir une allusion à ces deux colonnes dans les tours du WTC à New York.
Arlitto
Arlitto
Admin
Admin

Religion : Non
Sexe : Masculin Messages : 17563
Localisation : France

http://arlitto.forumprod.com/

Revenir en haut Aller en bas

La naissance de nouvelles religions - Page 2 Empty Re: La naissance de nouvelles religions

Message  Arlitto Dim 11 Sep 2016, 07:34

Consensus religieux mondial

Un autre aspect particulièrement significatif de l’avancement de cette nouvelle religion mondiale, c’est le consensus religieux autour du dieu climat.
L’Eglise catholique en première ligne

Ceux qui étudient les écrits des francs-maçons savent que ceux-ci souhaitent que l’Eglise catholique romaine soit le moteur de la nouvelle religion mondiale.

La naissance de nouvelles religions - Page 2 Jeune-pour-le-climatJustement. Il est très étrange de constater l’activisme des catholiques sur ce sujet. Non seulement l’Eglise accrédite la thèse du réchauffement climatique dû à l’activité humaine, mais elle incite directement à embrasser cette nouvelle religion puisque le pape parle lui-même de conversion écologique.

Il est tout de même étonnant que celui qui représente le Christ sur terre appelle à se convertir à autre chose qu’à un point de sa doctrine traditionnelle, issue de l’enseignement du Fils de Dieu, dois-je le rappeler.

Et ce n’est pas une formule en l’air puisque :

– Le pape a publié une encyclique sur le climat, Laudato Si ;
– Il a institué le 1er septembre dernier une journée mondiale de prière pour la protection de la création ( !) ;
– Il explique noir sur blanc que « la crise écologique nous appelle à une conversion spirituelle profonde : les chrétiens sont appelés à une conversion écologique » ; dans la bouche d’un pape ces propos sont ahurissants, ils le sont moins quand on connaît l’enjeu spirituel (satanique) qui est derrière ;
– Le 26 octobre l’Eglise catholique a lancé un appel sans précédent en faveur de la conclusion d’un traité lors de la conférence COP21.
– Les chrétiens sont invités à jeûner pour le climat (sic), à marcher pour le climat et même à faire des pèlerinages pour le climat !
– L’assemblée plénière des évêques de France réunis à Lourdes début novembre a défini trois thèmes majeurs pour l’Eglise de France : la famille, l’accueil des migrants et le climat !
Etc…

Un tel engagement s’explique difficilement sauf quand on sait que le pape François n’est autre que le faux prophète de l’Apocalypse.
Tous les acteurs sont réunis pour le show final, la bataille de l’Armagédon.

Mais aussi les autres religions, ce qui est une première
A côte de l’Eglise catholique, on assiste à une mobilisation des autres religions pour le climat qui en dit long sur le consensus mondial voulu. Citons :

– La journée des religions pour le climat, dont le pèlerinage climatique ( !), multi-confessionnel, s’achèvera le 28 novembre à Saint-Denis ;
– L’appel des musulmans de France à la prière pour le climat. Le 28 octobre, le CFCM a adopté une déclaration islamique sur le changement climatique mondial, et a appelé à la prière et à un prêche sur le climat dans les 2500 mosquées de France le 27 novembre ;

– Des marches pour le climat sont prévues dans de très nombreux pays aux alentours de la COP21, les samedi 28 et dimanche 29 novembre ; il s’agit ici d’initiatives de la religion laïque. Une fois de plus, l’équivalent de nos processions dans leur version païenne.
Etc…

La naissance de nouvelles religions - Page 2 En-marcheCette unité mondiale des gouvernants, des peuples et des religions est très significative de l’état d’avancement de la religion mondiale.
La COP 21 en sera l’apothéose.
 
Un calendrier très parlant
Satan ne faisant pas les choses au hasard, la grand-messe internationale de la COP21 est située à des dates-clés et à un endroit clé.

Les dates clés
La COP21 commence le 30 novembre et s’achève le 11 décembre. Elle dure donc 12 jours.
Commençons par la fin : le 11 est un des chiffres cabalistiques préférés de Satan.

La durée de 12 jours est une offense volontaire envers le Christ et son œuvre, puisqu’il était entouré de 12 apôtres et meurt à la 12ème station du chemin de croix.
Le 30 novembre est la saint André, autre apôtre emblématique du Christ.

Mais surtout, le 30 novembre 1969, qui était le premier dimanche de l’Avent, la nouvelle messe (dite de Paul VI) était étendue et rendue obligatoire dans toute l’Eglise universelle.
Cette date funeste est celle du début de la construction du temple sataniquele troisième temple, celui des cœurs dont nous avons parlé plus haut.
Il y aura donc 46 ans dans 4 jours. Seulement ce 46 n’est pas fortuit : c’est aussi la durée totale de construction du deuxième temple, celui de Zorobabel, agrandit par Hérode.

Souvenez-vous du dialogue quand Jésus chasse les marchands du temple :

« Jésus leur répondit : détruisez ce temple et en trois jours je le relèverai.
Les juifs dirent : il a fallu 46 ans pour construire ce temple et toi, en trois jours, tu le relèveras !
Mais il parlait du temple de son corps. » 
(Jean 2, 19-21)


Nous savons par saint Paul (et saint Jean) que le troisième temple est celui des cœurs, habités par le Saint-Esprit grâce au sacrement de l’Eucharistie. En s’attaquant à ce sacrement éminemment divin, en cherchant à bloquer l’accès des cœurs à la grâce, Satan a construit patiemment son temple dans les cœurs humains. Il est donc significatif de constater que les 46 ans de construction de ce temple coïncident avec l’ouverture d’une grand-messe de la religion satanique.

N’oubliez pas qu’un jour l’invisible deviendra visible, le mystique se révèlera au vulgaire.

L’endroit clé : Paris
La Fille aînée de l’Eglise fut le premier pays à se rebeller contre son roi et son Dieu par la Révolution française. Elle communiquera au monde entier le venin de ses idées puisque les Droits de l’homme sont français à l’origine.

Il est normal, logique et même prophétisé que les derniers événements majeurs se passent en France. C’est pourquoi, des trois villes représentant Babylone, Paris fut la dernière à être la cible d’attentats kamikazes, après New York et Londres.

C’est à Paris que revient l’honneur d’accueillir la COP21, au moment même où le troisième temple voit son aboutissement : la boucle est bouclée, retour à la case départ.
Un dernier mot : les deux événements majeurs sataniques de la fin de l’année seront réunis aux mêmes dates, et ce n’est pas un hasard. En effet, Paris avec la COP21 et Rome avec l’ouverture du Jubilé seront alignées toutes les deux le 8 décembre, jour de l’Immaculée Conception.

 
Conclusion
Nous vivons en direct l’aboutissement d’un long processus de construction du Nouvel Ordre Mondial, concrétisé par une gouvernance mondiale et une religion mondiale qui sont désormais en place.
Je sais que beaucoup d’entre nous auraient préférés que ces derniers soient plus clairs, avec des contours plus nets et des acteurs plus facilement identifiables. Avouons que c’eût été un peu facile et que les hommes auraient pu se rendre compte de la supercherie.

Il fallait endormir les populations, les anesthésier et les manipuler avant de passer à la phase concrète.
Quand on analyse froidement ce qui est dit, signé et effectué, on ne peut qu’en conclure que tout ce qui avait été annoncé concernant le Nouvel Ordre Mondial a été fait et réalisé.
Qu’on le veuille ou non, Satan pourra lui aussi prononcer la phrase de sa vie dans quelques jours : « Tout est accompli. »

Que les hommes vivent en esclaves et ne s’en rendent pas compte, que leurs gouvernants engagent la totalité de la planète dans un programme délirant sans que cela ne choque personne, que les populations soient invitées à communier dans la même adoration d’un dieu luciférien, l’homme-dieu en l’occurrence et que cela leur semble normal, tout ceci n’exclut pas la marche inexorable du plan et sa réussite totale.

« Quand les hommes diront paix et sécurité, alors une destruction soudaine les surprendra, comme les douleurs de l’enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n’échapperont pas. » (I Thess. 5, 3)
Nous y sommes. Tout est en place pour la bataille finale de l’Armagédon.

« Sortez de Babylone mon peuple, de peur que vous n’ayez part à ses péchés, et que vous soyez enveloppés dans ses plaies ; car ses péchés sont montés jusqu’au ciel et Dieu s’est souvenu de ses iniquités. » (Apoc. 18, 4-5)

(1) (2) Georges Barbarin, Les derniers temps du monde (1951)
(3) (4) Extraits de L’Eglise éclipsée, ouvrage collectif des Amis du Christ-Roi, 1999
(5) Mgr Gaume, Biographies évangéliques, tome 1
(6) (7) Extraits de L’Eglise éclipsée, ouvrage collectif des Amis du Christ-Roi, 1999
Arlitto
Arlitto
Admin
Admin

Religion : Non
Sexe : Masculin Messages : 17563
Localisation : France

http://arlitto.forumprod.com/

Revenir en haut Aller en bas

La naissance de nouvelles religions - Page 2 Empty Re: La naissance de nouvelles religions

Message  Arlitto Dim 11 Sep 2016, 07:34

nouvelle forme de religion : la religion sans Dieu

Le départ de Benoît XVI puis la nomination du nouveau pape a suscité un vif intérêt, ces dernières semaines. Mais qu'on ne s'y trompe pas : le christianisme est toujours en recul en Occident. L'athéisme s'y impose de plus en plus, mais une nouvelle forme de religion fait également son apparition : la religion sans Dieu.

La naissance de nouvelles religions - Page 2 10171995

En Angleterre, la première "Eglise athée" au
monde a ouvert ses portes en janvier 2013 : The Sunday
Assembly
. Chants, discours, les messes y sont à peu près semblables à

toute autre célébration dominicale, sinon qu'il n'y est jamais question de Dieu,
explique Anne-Laure Gannac, de Psychologies Magazine .
Le principe de l'Eglise sans Dieu
L'un des fondateurs de cette Eglise Athée explique : "Imaginez que vous avez un caillou dans votre chaussure, vous n'allez pas jeter
la chaussure, vous allez juste jeter le caillou. Voilà ce que nous avons fait,
nous avons gardé le principe de la religion, mais nous avons jeté le caillou,
qui est "Dieu"
 ". Autrement dit, pour ces athées, l'idée de

soumission à un Dieu, d'obéissance est un problème. A l'ère de
l'individualisme, ce n'est pas étonnant de voir naître une religion qui propose
de ne s'imposer d'autre loi, d'autre engagement que ceux que l'on se choisit.
Pourtant l'Eglise, sa morale, ses valeurs, tout cela est
accepté et même largement repris. Un phénomène que l'on retrouve même plus
largement dans l'intérêt qui a pu se manifester ces dernières semaines à
l'égard de la saga papale. Cette religion riche de symboles exerce une certaine
fascination sur nous, croyants ou non, parce que cet enracinement dans la
tradition, ce côté immuable des principes, des rites, des valeurs : tout
cela est rassurant. Ce sont des piliers immuables qui donnent des repères.
Peut-on parler de religion, quand on met Dieu de côté ?
La réponse des croyants seraient évidemment, non :
étymologiquement la religion c'est le lien entre l'humanité et un Dieu. Mais un
autre point de vue serait de dire que le lien se fait entre les individus et "quelque chose" qui, sans s'appeler forcément Dieu, serait l'absolu,
l'infini, le mystère, et que c'est cela la spiritualité. Au fond, ce que ces
athées proposent vient dans la continuité de ce que le philosophe André
Comte-Sponville a mis en avant il y a déjà quelques années, à savoir la
spiritualité sans Dieu ou spiritualité athée. Le principe c'est d'allier
l'esprit de l'athéisme avec le besoin de spiritualité.
Un besoin de spiritualité très fort
La quête de spiritualité c'est d'une certaine façon, la
quête de sens face au mystère abyssal, donc vite angoissant, de l'existence.
Alors où trouver du sens, si ce n'est pas dans un Dieu ? Dans la raison,
la logique, la science... Mais avec les limites qu'on connaît. Dans le
matériel, dans l'avoir : c'est la course à la réussite, à la performance,
à la consommation. Sauf qu'on voit bien que ce n'est pas là non plus qu'on
trouve les clés.
Une autre piste qui s'impose alors, c'est de développer, d'expérimenter à sa façon une attitude d'ouverture, de contemplation, de
méditation face à l'immensité. Et qui peut parfois conduire à vivre ce que
l'écrivain Romain Rolland appelait le "sentiment océanique ". La
sensation de faire un avec le grand tout, "une sensation de l'éternel "
comme il expliquait.
Arlitto
Arlitto
Admin
Admin

Religion : Non
Sexe : Masculin Messages : 17563
Localisation : France

http://arlitto.forumprod.com/

Revenir en haut Aller en bas

La naissance de nouvelles religions - Page 2 Empty Re: La naissance de nouvelles religions

Message  Arlitto Dim 11 Sep 2016, 07:35

Les "nouvelles" religions en Afrique noire 



Avec Gaston Mwene Batende (Le sacré et la quête de sens. Sociologie des « religions nouvelles » en Afrique noire christianisée, Kinshasa, éditions Idées-Gisement, 2010)

Uhem Mesut, notre renaissance: http://uhem-mesut.com
Arlitto
Arlitto
Admin
Admin

Religion : Non
Sexe : Masculin Messages : 17563
Localisation : France

http://arlitto.forumprod.com/

Revenir en haut Aller en bas

La naissance de nouvelles religions - Page 2 Empty Re: La naissance de nouvelles religions

Message  Arlitto Dim 11 Sep 2016, 07:35

Qigong et « nouvelles religions » en Chine et à Taiwan : instrumentalisation politique et processus de légitimation des pratiques 


Pages 127 - 144  Article suivant   
 

Le qigong en Chine populaire et les « nouvelles religions » à Taiwan sont des phénomènes sociaux, dont l’impact est amplifié par leur transnationalisation croissante, et qui éclairent des aspects de la gouvernance dans le monde chinois. L’étude des « nouvelles religions » taiwanaises contribue à une meilleure compréhension dans un espace politique local de faits religieux aux ramifications internationales. Elle met en évidence des tensions et des contradictions renégociées dans le cadre d’une construction identitaire plurielle, notamment parce que cette pluralité s’inscrit en rupture avec le discours unitaire de l’État porteur d’un projet nationaliste unificateur d’identités jusqu’à l’avènement d’une alternance politique en 2000. En effet, cette année-là eut lieu l’élection au suffrage universel du premier président (Chen Suibian) membre du principal parti d’opposition (minjin dang) au parti nationaliste (guomin dang) qui avait conservé le pouvoir pendant cinquante ans. Sur le système politique et la démocratisation des...
. Dans la Chine des années 1980-1990, les activités des groupes de qigong montraient des liens avec des pratiques et des croyances religieuses : ces aspects religieux inscrits en filigrane apparaissaient pour un observateur attentif derrière un discours normatif (scientifique ou médical) de légitimation face à des politiques officielles ambiguës qui suggéraient une division des autorités sur la gestion du mouvement qigong dans son ensemble. Des discours officiels relayés par des discours qui étaient devenus populaires, évoquaient des pratiques de santé dépouillées de tout ingrédient religieux. À Taiwan, le qigong s’inscrit directement dans la culture religieuse locale sans recours à la médiation du thérapeutique.


Diverses catégorisations des méthodes de qigong peuvent être identifiées – des classifications bipolaires (interne/externe, chaud/froid, dur/souple-doux, immobile/ dynamique) ou multipolaires, désignant des particularités techniques et conceptuelles [Micollier, 1995, p. 260-265]. Les catégories bipolaires ont été mises en évidence dans la plupart des sociétés et constituent des principes classificatoires fondamentaux de la pensée humaine : appliquées au qigong, elles montrent un continuum temporel entre le discours populaire contemporain sur le qigong et des catégories binaires de la pensée chinoise classique. Parmi les classifications multipolaires, mentionnons par exemple, une classification en quatre catégories selon la position du corps dans la pratique (qigong des mouvements, en position debout, assise ou allongée), une classification selon les propriétés qualitatives du qigong (mou, dur, léger, avec la « pensée » yi, sans la pensée ou au-delà de la pensée) ou encore une autre établie selon les « manières de pratiquer » (techniques appliquées sur les autres : imposition des mains, massages ou chiropraxie, techniques appliquées sur soi-même : sans mouvements corporels, avec mouvements volontaires du corps, avec mouvements involontaires du corps). L’une des classifications les plus courantes d’un point de vue distinctif distingue trois catégories : le qigong médical issu de la médecine traditionnelle ou scientifique (yixue qigong), le qigong religieux (zongjiao qigong), le qigong lié aux arts martiaux (wushu qigong). Les qigong religieux se sub-divisent en qigong bouddhique, taoïste, confucianiste, ou lié aux arts divinatoires. Soulignons cependant que chaque catégorie se superpose partiellement à une autre et indique plutôt une dominante, le qigong étant fondamentalement syncrétique.


Par ailleurs, le terme « qigong ordinaire » est une catégorie non-distinctive employée pour qualifier le qigong enseigné par des maîtres « ordinaires » qui interviennent à un niveau local et micro-social en contraste avec le qigong médiatisé, diffusé par des maîtres très charismatiques, célèbres à un niveau international et aux biographies hagiographiques, un qigong qui peut être étudié par une approche plus globale et macro-sociale. Les enquêtes de l’auteur ont surtout été conduites...
.


Bien qu’il s’enracine dans la tradition taoïste en particulier, le qigong en tant qu’ensemble de pratiques spécifiques et dans son acception moderne apparaît dans le premier quart du XXe siècle [Despeux, 1997 ; Xu, 1999] ; ce terme est un néologisme d’un usage très rare avant les années 1950, période où ce corpus de pratiques devint un objet de promotion au service du Parti Communiste Chinois et un produit du maoïsme [Chen, 2003 ; Palmer, 2005] dans le contexte de la promotion d’une médecine traditionnelle chinoise « modernisée », « scientifique », « systématisée » et « normalisée » [Hsu, 1999, p. 7]. Ce n’est qu’à partir des années 1980, avec l’avènement des réformes économiques, que le qigong devint ouvertement « pluriel » et « syncrétique » et qu’il fut identifié comme un phénomène social d’une ampleur imprévue par ses promoteurs officiels qui se divisent alors sur la question.


Ainsi, la campagne politique lancée en Juillet 1999 en Chine contre le mouvement Falungong, qigong de la « Roue de la Loi ». Sur le Falun gong, objet d’enjeux politiques, sa doctrine...
, est d’une certaine manière l’aboutissement de ces dissensions, révélant une fois encore l’actualité et la permanence du discours étatique sur la science, vecteur du développement et de la modernisation de la société, en contraste avec les « superstitions » (mixin) perçues comme un obstacle majeur au progrès social et économique . Les marxistes chinois ont qualifié le foisonnement...
. L’émergence du Falungong sur la scène politique et internationale en 1999 a marqué un tournant dans les études sur les qigong et a eu des conséquences sur l’ensemble du phénomène social qigong en Chine, aujourd’hui invisible publiquement et réduit à la clandestinité : dans ce contexte historique, précisons que mon étude ethnologique est limitée aux qigong pratiqués et représentés dans les années 1980-1990 et n’intègre pas les données sur le Falungong qui, à mon avis, n’est pas représentatif de l’ensemble des groupes de qigong, ce qui explique aussi qu’il ait connu un destin particulier. Notons cependant que la campagne de « rectification » du qigong a commencé en 1996 jusqu’à son durcissement en 1999 [Palmer, 2005].


Mon article est organisé en deux parties. Dans la première, sont analysés les discours qui éclairent les processus de légitimation construits par les différents acteurs de la « culture du qigong » (qigong wenhua) et le développement de formes de qigong « politiquement correctes ». La deuxième partie introduit des aspects des « nouvelles religions » à Taiwan, archétypales en matière de syncrétisme, et l’exemple du mouvement Yiguan dao (Voie de l’Unité) aux pratiques renégociées et objet d’enjeux locaux et transnationaux. Enfin, les deux catégories de pratiques (qigong et « nouvelles religions ») seront reliées en considérant l’hypothèse d’un héritage des sectes religieuses chinoises. Celles-ci furent particulièrement actives au XIXe et au XXe siècles jusque dans les années 1930 pendant la période de modernisation de la Chine. En effet, la Chine avait intégré des ingrédients des cultures occidentales relayés par des élites chinoises souvent éduquées en Occident et plus scientistes et modernistes que les Occidentaux eux-mêmes. Le contexte troublé de l’époque est un facteur explicatif de l’engouement des populations chinoises pour ces mouvements religieux.


Les « nouvelles religions » qui se sont constituées, soit à la fin du XIXe siècle et jusqu’aux années 1930 en Chine, soit dans la décennie 1980 à Taiwan, ont une filiation plus directe que les groupes de qigong avec les sectes religieuses traditionnelles. J’avais tenté d’établir un lien entre les sectes chinoises...
. Aujourd’hui, dans une perspective plus générale d’histoire sociale de la religion populaire chinoise, Palmer [2005, p. 428] a confirmé que le qigong est une expression contemporaine de la nébuleuse sectaire, une composante majeure de la pluralité religieuse depuis la dynastie des Ming (1368-1644).


Le qigong « travail du souffle, exercice de l’énergie vitale » est un ensemble de pratiques et de savoirs néo-traditionnels à dimension thérapeutique et religieuse. J’explique dans un autre article pourquoi le qigong...
. Des « séquences » rituelles sont insérées dans des formes de qigong. Alors qu’un ensemble de gestes techniques successifs et coordonnés constitue une forme de qigong qui peut être chorégraphique par sa dimension esthétique, il ne correspond pas d’un point de vue technique à un rituel religieux. Ayant observé ces pratiques dans deux sociétés où la gestion par l’État du fait religieux n’est pas similaire, notons qu’il est évidemment beaucoup plus difficile de dévoiler publiquement son affiliation religieuse en Chine populaire qu’à Taiwan. À Taiwan, des pratiques de qigong sont facilement repérées dans des rituels religieux qui relèvent de cultes locaux, bouddhiques ou syncrétistes : elles sont insérées dans des formes et structures religieuses préexistantes alors qu’en Chine, elles constituent une catégorie de pratique sociale à dimension thérapeutique intégrant des éléments religieux [Micollier, 1998a, p. 32].


Une pratique régulière est vécue comme contribuant à la préservation de la santé, au prolongement de la vie et à la régression des états pathologiques. Un triptyque de techniques – le travail de la relaxation, de la respiration et de la pensée, forment une matrice à partir de laquelle se combinent de nombreuses variantes : des rituels « intérieurs » sont fondés sur le travail de visualisation à l’aide de la pensée (yi) [Micollier, 2004, p. 112-115] et des états de « transe » sont générés par la pratique [Micollier, 1999, p. 26-28]. Les fragments de rituels sont empruntés à plusieurs religions chinoises traditionnelles ou à la culture religieuse populaire. Le corps est le véhicule, le support et la matrice de ces rituels. Il est perçu par les pratiquants et éventuellement des acteurs non-engagés dans la pratique du qigong comme un « corps-microcosme » immergé dans, circulant et transformant un « environnement-macrocosme » lui-même en mouvement : le corps humain devient donc un espace rituel dynamique. Ces aspects renvoient au modèle du corps taoïste mis en évidence par Schipper [1982].

10 
La technique de traitement qui consiste à projeter le qi à distance (faqi) fait partie des constantes observées dans des contextes variés en matière de soins par qigong. L’analyse des gestes techniques fondée sur des documents filmés sur le terrain met en évidence un nombre limité de gestes précis et répétitifs. La ritualité s’exprime par une stylisation de la pratique : chaque maître ajoute des variantes personnelles à ces gestes génériques. L’étape suivante du traitement a pour objectif thérapeutique d’ « attraper et de jeter le mauvais qi hors du corps du malade » (zhuaqi, rengqi).

11 
En Chine populaire, les formes d’expression religieuse sont normalisées et réduites à des « formes politiquement correctes » : le qigong est un ensemble de pratiques flexibles qui ne se laisse pas facilement enfermer dans des catégories définies, inséré dans d’autres pratiques sociales, notamment des pratiques sportives ou de santé intégrant des éléments et des signifiants religieux.
Arlitto
Arlitto
Admin
Admin

Religion : Non
Sexe : Masculin Messages : 17563
Localisation : France

http://arlitto.forumprod.com/

Revenir en haut Aller en bas

La naissance de nouvelles religions - Page 2 Empty Re: La naissance de nouvelles religions

Message  Arlitto Dim 11 Sep 2016, 07:38

Pluralité des discours et processus de légitimation de la pratique  

12
Plusieurs catégories de discours (officiel, scientifique ou pseudo-scientifique, religieux, traditionnel) éclairent d’une part des aspects de la dimension sociale et politique du qigong, d’autre part les voies de légitimation utilisées par les pratiquants face à des politiques publiques ambiguës, c’est-à-dire oscillant entre la promotion et la répression de ces pratiques notamment parce que les autorités étaient divisées sur le sujet, ce qui a donné lieu à l’émergence de plusieurs discours « officieux ». Comme le résume très bien Palmer [2005, p. 28-29], « Qu’il s’agisse de la naissance institutionnelle du qigong en 1949, de l’élaboration d’une idéologie national-scientiste, de la promotion des pratiques par des dirigeants du Parti, des tentatives de régulation des maîtres ou de la suppression du Falungong en 1999, les enjeux politiques ont été centraux à chaque étape de son développement ».

13
Les discours scientifique et religieux donnent des clés pour comprendre la rationalité qui sous-tend le qigong identifié comme pratique sociale. Le discours sur la tradition pose le problème de la transmission et de la transformation des pratiques. Les formes de qigong présentent une pluralité de référents par l’utilisation conjointe de traitements issus de médecines différentes (médecine traditionnelle chinoise, médecine populaire locale ou familiale, biomédecine) et par un modèle explicatif renvoyant à plusieurs paradigmes. Cette pluralité apparaît aussi dans l’étude de la relation maître/disciple et dans la distinction entre maître et professeur [Micollier, 2007]. Elle renvoie à la pluralité thérapeutique observable en Chine contemporaine : la biomédecine (médecine occidentale ou médecine moderne, xiyi), la médecine traditionnelle chinoise (zhongyi) et éventuellement une médecine locale sont pratiquées dans le cadre institutionnel ; la médecine traditionnelle liée à l’usage de plantes ou des pratiques religieuses et la médecine populaire familiale s’exercent hors du champ institutionnel.

Discours officiel : voix divergentes  

14
Une sélection d’articles de presse révèle la permanence d’un discours officiel qui sanctionne ces pratiques en les définissant comme un ensemble de superstitions. Des auteurs d’ouvrages sur le qigong reconnaissent l’embarras des autorités chinoises à classer le qigong dans la catégorie « science »  ou « superstition ». Le concept de qi au cœur de la théorie et de la pratique du qigong et de la médecine chinoise traditionnelle, doit être reconsidéré : « Dans l’espoir de préserver les trésors médicaux de la tradition chinoise, tout en détruisant toutes les anciennes superstitions, les autorités post-dynastiques de la Chine continentale, ont été forcées par une réalité évidente de choisir entre les deux, en redéfinissant le qi comme un concept scientifique plutôt que superstitieux » [Dong, 1990, p. XV].

15
Une difficulté majeure à résoudre en vue d’une redéfinition est de tracer la frontière entre science et superstition : « Depuis la fondation de la Nouvelle Chine en 1949, le gouvernement a accordé beaucoup d’attention à la pratique du qigong dans le programme de santé publique. Pourtant, le mysticisme et les superstitions ont porté tort à l’image du qigong considéré comme une branche de la science. Les charlatans ont provoqué une suspicion profonde vis-à-vis du qigong, en diminuant sa crédibilité. Le but de ce livre est de mettre fin à ce doute, en éliminant la mystification, en réaffirmant les principes du couple yin-yang et de la médecine chinoise traditionnelle » [Jiao 1990, préface à l’édition chinoise].

16
Les pratiques thérapeutiques considérées comme appartenant à la médecine chinoise traditionnelle, sont au service d’une volonté politique : une tradition réactualisée « scientifiquement » peut contribuer à la modernisation et au développement économique d’où l’État tire une partie de sa légitimité. Les autorités montrent une attitude qui est a priori paradoxale développant un argumentaire tantôt hostile, tantôt favorable à la tradition. D’une part, il faut lutter contre les obstacles au changement économique et social tels que certaines valeurs confucéennes, les religions et les superstitions ; d’autre part, la valorisation de la médecine traditionnelle ou de la science et de la technologie chinoises, réhabilite la tradition et encourage sa revitalisation. Enfin, le discours officiel s’applique à souligner la performance nationale en donnant les exemples de progrès scientifiques réalisés dans les domaines de la santé, les biotechnologies, la physique et l’aérospatiale. Il est nécessaire non seulement de revaloriser la médecine traditionnelle mais aussi de devenir performant au niveau international dans la pratique et la recherche biomédicales. En fait, le paradoxe n’est qu’apparent, en particulier dans le contexte chinois, car les objectifs ne sont perçus comme exclusifs l’un de l’autre, ni au niveau de la pratique, ni au niveau des idées. Ce type de discours favorise, de manière implicite, l’expression d’une tendance nationaliste et ethnocentriste et constitue un gage de reconnaissance nationale pour le pouvoir politique.

17
De plus, dans les années 1990, la légitimation par la science semble être un détour nécessaire pour une transnationalisation en direction des sociétés occidentales : le succès du qigong dans une culture étrangère hégémonique est perçu comme une valorisation de la culture chinoise et alimente le sentiment d’appartenance à une société garante de cette culture, réactivé dans les périodes de changement social et aujourd’hui de globalisation économique et culturelle. La plupart des ouvrages publiés en Chine populaire sur le qigong édités en langue anglaise, inclut un chapitre sur la preuve scientifique de l’existence du qi et un autre sur l’expérimentation scientifique.

18
Les ouvrages en chinois décrivent des techniques associées à une finalité thérapeutique précise, telle que le traitement d’une maladie ou d’un ensemble de maladies appartenant à la même catégorie nosologique. La presse chinoise officielle rappelle les pathologies adaptées au traitement par qigong, et évoque le problème de l’efficacité thérapeutique. Peu d’articles traitent de la question de la validité scientifique.

19
La référence à la science moderne sert à légitimer des pratiques ou des théories qui en sont a priori très éloignées. En utilisant l’argument d’appartenance théorique et pratique du qigong à la médecine chinoise traditionnelle, des pratiquants convaincus de l’efficacité du qigong s’obstinent dans une démarche visant à prouver la scientificité : ils ont un besoin de reconnaissance partagé par des groupes non-pratiquants et par des autorités médicales et politiques.

Discours (pseudo-) scientifique  

20
Le discours scientifique du qigong suggère une base référentielle composée d’éléments issus du modèle scientifique et d’autres hérités des traditions philosophiques et religieuses. La méthodologie des protocoles sur le qigong est scientifique et indique une connaissance des techniques de pointe dans les domaines de la biologie moléculaire, l’endocrinologie, la neurophysiologie et l’électrophysiologie. Le modèle d’interprétation de ces expériences est souvent celui de la médecine chinoise traditionnelle. Crombez [1992-1993, p. 290-291] a observé les techniques d’expérimentation de l’Institut de Recherche sur le Qigong à Shanghai : « Il y a là rassemblées nombre de sections : électromagnétisme, microscopie électronique, biochimie… On s’attache à étudier les effets du Qi-Gong sur les maladies et le support énergétique de cette méthode… Les instruments et la méthode scientifique moderne sont appliqués à cet univers intermédiaire et ondulatoire… Il se fait une recherche fondamentale, approuvée et subventionnée par les autorités, sur cette réalité ! »

21
Crombez insiste sur le fait que le qigong faisait l’objet de recherches cliniques et scientifiques dont les résultats étaient discutés lors de congrès internationaux et qu’il n’y avait pas de dimension religieuse associée à la pratique du qigong dans l’institution, contrairement aux représentations occidentales des médecines énergétiques : « Pas de chamanisme, pas de mysticisme… s’il y a un idéalisme, c’est celui que l’on peut rencontrer dans n’importe quel laboratoire universitaire… une passion prudente, une conviction discrète » [Crombez, 1992-1993, p. 290-291].

22
Cet exemple montre de manière explicite l’insertion d’un changement scientifique (la médecine expérimentale) dans un contexte qu’il pourrait menacer, qui finalement le tolère et se le réapproprie. L’analyse d’Unschuld [1985] fondée sur une histoire des idées sur la médecine en Chine qui s’attache à souligner la convergence entre théorie biologique et préalable social, processus qui a conduit au darwinisme social, est un peu du même ordre. Le modèle occidental de la médecine moderne au XIXe siècle indique que des liens serrés se sont tissés entre la science et la société : les principes de la médecine expérimentale ont été systématisés pour la première fois par Bernard au milieu du XIXe siècle. Son ouvrage Introduction à l’étude de la médecine expérimentale [1865] reflète un point de rupture épistémologique dans la médecine occidentale. Il offre de nouvelles perspectives en rapportant une réflexion générale sur les expériences antérieures plutôt qu’une description des nouvelles. De plus, le développement de cette médecine qui tend à devenir une médecine mondiale, montre que les efforts universels d’industrialisation de tous les États en vue de d’atteindre le niveau de vie de l’Occident, y compris en matière de santé publique, requièrent l’émergence d’un système de soins universel [Unschuld, 1985, p. 235].

23
Dans le discours des pratiquants de qigong médical, la scientificité de la méthode est un argument essentiel pour légitimer leurs activités en particulier si elles sont exercées dans les hôpitaux publics. La méthodologie, les outils d’évaluation et l’expérimentation conduite à l’aide de protocoles de recherche précis dans des instituts officiels visant à apporter une preuve d’efficacité biologique du qigong médical, peuvent être qualifiés de « scientifiques ». Le terme « discours scientifique » réfère à une dimension métaphorique de la science puisque le modèle explicatif ne s’inscrit pas dans le cadre du paradigme scientifique mais de la tradition médicale chinoise même si l’expérimentation est scientifique.

Discours religieux  

24
Un discours religieux comprenant un langage spécifique, des signifiants religieux et des séquences rituelles, apparaît dans les méthodes de traitement [Micollier, 2004, 1995]. Les pratiquants de qigong religieux mobilisent des arguments de type scientifique, mais de manière moins systématique que les pratiquants de qigong médical, et revendiquent une appartenance religieuse. La dimension religieuse du discours des acteurs à l’intérieur du groupe est ouvertement affirmée, explicite, dominante par rapport au discours sur la science destiné aux non-pratiquants ou aux médias. Le discours religieux des pratiquants de qigong médical montre qu’un discours religieux est présent dans toutes les formes de qigong, même les plus « scientifiques » n’ayant a priori aucun lien avec des pratiques religieuses.

25
Si le discours et les pratiques relevant du paradigme religieux sont prégnants dans les réseaux de qigong médical, cet aspect est a fortiori plus évident dans les réseaux de qigong religieux. Même si la dynamique conceptuelle science/religion demeure pertinente, c’est autour de la composante religieuse que la logique opératoire et idéologique des adeptes se construit principalement, et non plus autour de la relation science/religion mise en évidence dans le cadre du qigong médical. La figure du maître, le système de valeurs et les formes de sociabilité liés à la discipline corporelle du qigong révèlent la rationalité et la dimension sociale du discours religieux.

26
Donnons un exemple ethnographique montrant les référents multiples du discours religieux d’une forme de qigong liée aux arts divinatoires, le « Qigong du Faîte Mystérieux » (Xuanji qigong) que l’on peut classer dans la catégorie des qigong religieux.

27
À l’aide d’incantations propitiatoires, le maître tire au sort des cartes divinatoires pour lire l’avenir. La dimension thérapeutique n’apparaît pas dans une méthode de traitement, mais en termes de pronostic, dans la prédiction de maladies ou de leur évolution. La finalité de la consultation divinatoire est la prévention. Conseillant diverses méthodes de traitement, le maître-cartomancien a un rôle de « maître-thérapeute » : il peut recommander d’autres formes de qigong et des types de recours disponibles relevant des médecines chinoise traditionnelle, occidentale, populaires ou familiale.

28
Le corpus divisé en cartes fastes et néfastes se compose de 64 cartes correspondant aux 64 hexagrammes du Yi Jing . D’un point de vue distinctif, le caractère faste ou néfaste est facilement reconnaissable par des éléments du patrimoine culturel commun. Les cartes ne sont pas « écrites » dans un langage ésotérique ou réservé à des initiés : le cartomancien aide seulement à affiner l’analyse première et grossière du non-spécialiste, et à appliquer le sens générique de la carte à la vie et à la personnalité du pratiquant. La majorité des cartes contient des expressions tirées du classique « l’Art stratégique de Sunzi » (Sunzi bingfa) issu de la tradition savante et des images évoquant la vie, les actions de personnages historiques ou mythologiques empruntées à la tradition populaire chinoise. Ces expressions sont des extraits de textes ou des commentaires sur des extraits, parfois éloignés formellement du texte de référence, conservés en tant que référents culturels. C’est le sens commun transmis par les légendes d’usage courant dans la langue chinoise.

29
Les cartes présentent une structure type [Micollier, 1995, p. 325] :


Extrait du Sunzi bingfa transforméen expression en quatre caractères (chengyuréférent culturel, sorte de proverbe)

Stratagème appliqué
Mise en situation de personnages historiques
ou mythologiques
Extrait du Sunzi bingfa
Énoncé du stratagème, théorie


30
L’image est un référent culturel et met en scène le stratagème écrit sur l’autre moitié de la carte sous forme d’extrait du Sunzi bingfa ou de chengyu. La relation entre le stratagème énoncé et le stratagème appliqué est une mise en situation. La plupart des personnages représentés est décrit dans des romans chinois célèbres tels que les « Trois Royaumes » (San guozhi), le « Voyage en Occident » (Xi youji), le « Rêve du Pavillon Rouge » (Honglou meng). Les empereurs historiques évoqués sont devenus des personnages mythologiques.

 Discours des pratiquants et traditions  

31
Le qigong a hérité, notamment du point de vue des techniques, de méthodes traditionnelles telles que l’alchimie intérieure (neidan) [Robinet, 1991, p. 209-247, 1989] et la gymnastique (daoyin) [Despeux, 1989]. Cependant, dans le contexte socio-historique où il a émergé, le qigong est définitivement moderne, s’inscrivant en rupture avec le passé et développant des formes de sociabilité spécifiques. Chaque maître croit ou fait semblant de croire qu’il est le garant d’une tradition légitime. L’analyse des données historiques confirme que la référence à la tradition est une condition nécessaire à l’acceptation d’une innovation dans la société [Yan, 1989, p. 100], un fait bien documenté par les anthropologues dans diverses cultures du monde [Olivier de Sardan, 1995].

32
M. Z., maître-informant privilégié, travaille simultanément dans l’institution médicale et hors-institution, et mobilise plusieurs discours de légitimation au fil des séances d’apprentissage. Lors des premières séances, ses explications sont fondées sur des arguments scientifiques, alors que les références à une culture religieuse sont de plus en plus explicites dans les dernières. Se réclamant d’une tradition « authentique », il critique les nouvelles méthodes. Or, sa propre méthode n’échappe pas aux innovations. Il rejette le phénomène de mode suscité par le qigong alors qu’il y contribue quand, par exemple, il met au point une méthode d’amaigrissement par qigong [Micollier, 2004, p. 130-131]. De plus, il fait une recherche sur le fantenggong, méthode qui a pour objectif de traiter les cancers et le SIDA, des maladies récemment identifiées et considérées comme des fléaux sociaux. Il enseigne donc des méthodes médiatisées et peu traditionnelles comparées à d’autres : le fantenggong n’est pas structuré à partir d’une matrice héritée de la tradition à laquelle s’ajoutent des composantes modernes. C’est une méthode résolument moderne composée d’éléments provenant d’origines diverses, réunis de manière hétéroclite dont la cohérence interne n’est pas fondée sur un support culturel reconnaissable et précis.

33
M. Z. revendique simultanément une pratique orientée vers la modernité :

34
Comme vous étudiez la culture classique de la Chine, vous allez comprendre ce que mon maître utilise… c’est en langue moderne (baihua) que l’on écrit les charmes. C’est plus facile à comprendre ; c’est de la science. Pourquoi ? Parce qu’on utilise le baihua, c’est forcément moderne ; on ne sait pas écrire en chinois classique… Moi-même, je ne comprends pas cette langue ancienne (wenyan).

35
Peu après, il fait référence à la qualité des méthodes et des valeurs traditionnelles qui sous-tendent la mise en application correcte des principes (daoli) conditionnant l’efficacité des techniques. Ainsi, pour une préparation et une utilisation correctes des charmes, l’application de la méthode traditionnelle est obligatoire et garantit l’efficacité. Il faut noter l’association d’idées chez M. Z. entre modernité, science et tradition, et religion (superstition). M. Z. se réclame de la tradition, mais a une connaissance limitée du contenu des Classiques et de la langue classique. Se réfère-t-il plutôt à une tradition populaire et à une transmission orale ? Son père était un médecin chinois traditionnel (lao zhongyi). Quelle connaissance avait-il des textes ? Selon M. Z., la transmission s’est opérée de manière empirique consistant entre autres à apprendre une série de recettes « efficaces » telles que l’usage de charmes dessinés (huafu) sans références précises à des textes médicaux savants. Il est difficile de répondre à ces questions à partir du récit de vie de M. Z. car des conditions d’ordre politique, social et idéologique ont pu le contraindre à rompre avec une tradition livresque. Le récit de M. Z. sur la vie de son père donne des indications sur la figure idéale du thérapeute construite par M. Z. En effet, il considère son père comme un médecin de haut niveau et sa pratique comme exemplaire.

36
Rappelons ici que nos investigations ethnographiques et documentaires identifient le qigong comme un site où des tendances nationalistes, universalistes et prosélytes se manifestent notamment à travers les discours des pratiquants (maîtres, élèves, adhérents, disciples) : parmi d’autres, citons les discours de Jiao [1990], de M. Z. et des pratiquants de « Qigong du Faîte Mystérieux » (Xuanji qigong) rapportés dans Micollier [2004, p. 116-118]. Un parallèle peut être établi avec les tendances idéologiques dominantes repérables dans les nouvelles religions d’Extrême-Orient où un idéal universaliste s’agrège sans problèmes à une configuration nationaliste [Mayer, 1987, p. 91-105].

Qigong , « nouvelles religions » et sectes religieuses traditionnelles  

Les « nouvelles religions » à Taiwan  

37
Les « nouvelles religions » (xinxing zongjiao) littéralement « mouvements religieux émergents » connaissent un développement continu depuis plus de deux décennies en termes du nombre d’adeptes et des enjeux socio-politiques qui y sont associés.

38
Les enquêtes de terrain ont été menées en milieu urbain à Taipei en 1995, 1996 et 1997. Au niveau méthodologique, les « nouvelles religions » ou « religions syncrétistes » ont été approchées par leur dimension thérapeutique et précisément grâce aux liens qu’elles entretiennent avec les pratiques de qigong.

39
La doctrine de la religion de la « Mère qui n’est pas encore née » (Wusheng laomu), un aspect significatif du corpus des croyances et des pratiques des « nouvelles religions », est décrite ici parce qu’elle met en lumière leur syncrétisme complexe et parce qu’elle renvoie aux rapports entre le champ religieux et celui du politique. La croyance en la divinité féminine (Wusheng laomu) partagée par la majorité des sectes syncrétistes occupe une position centrale dans le panthéon avec le « Bouddha du Futur » Maitreya (en chinois, Milefo), et se serait développée à partir de la religion populaire : cette divinité régule le cycle des kalpas , envoie les bouddhas sur terre pour guider les adeptes, et accueille tous les adeptes en son sein et même dans son utérus pour les sauver. Invention qui porte un sens en elle-même ou prolongement de croyances populaires anciennes, cette divinité féminine a un rôle central dans les cultes, un trait distinctif des millénarismes sectaires chinois [Harrell et Perry, 1982, p. 287, 290-291]. Connue sous les noms de « Mère d’Or » (Jinmu), de « Dame Reine-Mère » (Wangmu niangniang), de « Vénérable Dame Mère » (Laomu niang), de « Vénérable Mère » (Laomu), ou seulement de « Mère » (Mu), un certain nombre d’auteurs l’identifient à une figure de la mythologie chinoise, la « Reine-Mère de l’Ouest » (Xiwang mu) [Jordan and Overmyer, 1986, p. 129], d’autres au Dao évoquant une « mère cosmique qui aurait donné naissance à tout ce qui existe » [Clart, 1997, p. 9], d’autres encore à Guanyin, déesse bouddhique de la compassion [Bosco, 1994, p. 433]. Elle est éventuellement un substitut des trois selon les rituels et les groupes qui les accomplissent.

40
Dans les mythologies sectaires depuis les Ming (1368-1644), la « Mère Éternelle » précède dans le processus de création toutes les autres divinités des panthéons bouddhiques, taoïste et populaire local ; elle a un statut plus élevé et plus d’autorité que celles-ci. Divinité suprême, créatrice de l’humanité, et mère pleine de compassion, elle œuvre pour le retour de ses enfants. Les membres de la secte deviennent ses enfants adoptifs : ces êtres humains vivent sur terre et sont destinés à suivre la « Voie » pour gagner leur salut et la rejoindre au « paradis », terme référant au paradis des immortels dans le Kunlun si Jinmu est identifiée à la Xiwang mu, au nirvana si elle est assimilée à Guanyin (conception bouddhique), ou au retour à l’origine, au chaos originel (Wuji « Sans Faîte », Taiji « Faîte Suprême »). si elle est assimilée au Dao (conception taoïste). L’idéologie des groupes exprimée par le culte à la « Mère Vénérable » remet explicitement en cause la supériorité des bureaucrates célestes masculins : selon Sangren [1983, p. 22], de la même manière que les garçons apprennent à contourner les règles d’autorité formelle dans la famille en se tournant vers leurs mères, les membres des cultes sectaires subvertissent, au moins symboliquement, la structure hiérarchique des bureaucraties célestes de la religion d’État, des cultes territoriaux et du culte des ancêtres en vénérant la « Mère Éternelle ».

41
Bien que les représentations graphiques de la « Mère d’Or » ne soient pas rares, les adeptes soulignent que la déesse est une entité trop abstraite pour être représentée avec des images. Selon les discours de membres de la « Voie de l’Unité » (Yiguan dao), n’étant ni homme ni femme, elle n’a pas forme humaine, et le nom de « Mère » est uniquement une figure de style. Sa présence est parfois manifestée par l’image d’un dragon dans un rondeau. La représenter comme un être humain est une convention qui présente deux avantages : la statuaire constitue un symbole efficace et l’assimilation de la « Mère Vénérable » à la « Reine-Mère de l’Ouest », à Guanyin ou au Dao, légitime son rôle central. La représentation anthropomorphique de la « Mère Vénérable » précède historiquement la forme abstraite. La valorisation d’une forme non anthropomorphique est une abstraction tardive qui semble conçue pour satisfaire l’adepte potentiel raffiné [Jordan et Overmyer, 1986, p. 230].

42
Cette transformation de l’iconographie des cultes de la religion populaire à la Xiwang mu ou à Guanyin dans lesquels la statuaire joue un rôle central aboutit à une « dé-popularisation », une « dé-spectacularisation » des rituels dans la mesure où la valorisation de l’abstraction s’inscrit en rupture avec les croyances de la religion populaire. L’influence du confucianisme et des monotheisms – christianisme (protestantisme) et islam, caractérisés par une relative sobriété formelle des rituels et l’absence d’images peut être une clé explicative de cette tendance.

43
Précisons que des chercheurs taiwanais considèrent les « nouvelles religions » comme une forme de la religion populaire et s’interrogent sur la terminologie d’un point de vue distinctif en les nommant « nouvelles religions populaires » (minjian xinxing zongjiao) [Zheng, 1995a, 1995b] ou (xinxing minjian zongjiao) [Zhang, 1996]. Dans une démarche comparative, Bosco [1994] met en évidence les points communs entre « nouvelles religions » et formes de la religion populaire. La structure de la religion dite « populaire » étant une matrice englobante aux contours diffus, ce point de vue est en cohérence avec les pratiques et les représentations religieuses locales.

44
Parmi les « nouvelles religions » dans leur forme contemporaine, le mouvement Yiguan dao présente un triple intérêt – par son succès (nombre d’adeptes et de sympathisants à Taiwan et à l’étranger), son rôle d’indicateur identitaire dans la société taiwanaise, et les enjeux politiques dont il est l’objet. Son histoire et la transformation des pratiques religieuses qui s’est opérée dans les années 1980 montrent son adaptabilité, son ajustement face aux changements sociaux et politiques, et le succès de ses stratégies de transnationalisation [Micollier, 1998b].

45
L’instrumentalisation politique des mouvements religieux populaires par l’État est encore confirmée par les facteurs explicatifs de l’institutionnalisation et de la légalisation des « nouvelles religions ». À ce propos, l’exemple le plus significatif est le jeu politique qui a abouti à la légalisation du mouvement Yiguan dao [Song, 1983 ; Vermander, 1995 ; Jordan et Overmyer, 1986 ; Jordan, 1982 ; Seiwert, 1981]. Yiguan dao tente encore aujourd’hui d’étendre ses réseaux internationaux déjà mis en place à l’aide d’un prosélytisme agressif. Une stratégie consiste à intégrer au corpus de croyances des ingrédients idéologiques qui enrichissent la base syncrétiste ; le processus de valorisation de la tradition chinoise et de l’utopie des sanjiao heyi « l’unité, l’harmonie des trois religions » (bouddhisme, confucianisme, et taoïsme) est modifié au profit d’une valorisation de plusieurs traditions religieuses (visée universaliste) – les sanjiao auxquelles sont agrégées le christianisme (essentiellement le protestantisme) et l’islam jusqu’à promouvoir « l’harmonie des cinq religions » (wujiao heyi). Dans cette configuration idéologique, la tradition chinoise reste la matrice signifiante, une « matrice englobante » prête à accueillir des traditions religieuses étrangères ou des segments de traditions « autres ».

Un héritage des sectes religieuses traditionnelles  

46
Un certain nombre de pratiques et de croyances sont communes à certains groupes de qigong et aux « nouvelles religions » (xinxing zongjiao), un fait qui peut s’expliquer par le legs des sectes religieuses.  Ces dernières présentent les traits suivants : le développement d’une sociabilité de type associatif relève de la dimension religieuse associée à la secte car le mode de fonctionnement associatif est une expression de la croyance aux différentes communautés de culte, familiales et locales, par l’adhésion des personnes ; les motivations personnelles, l’élitisme idéologique, les attentes messianiques et millénaristes, toujours présentes de manière manifeste ou latente, la légitimation de la secte par sa fonction de garante de la culture chinoise et des valeurs authentiques de l’ensemble de ses traditions, ainsi qu’un ensemble de pratiques spécifiques, tout ceci permet de reconnaître une secte [Mollier, 1989].

47
Le terme « secte » fait référence à des groupes religieux syncrétistes dont la présence et la direction sont trans-régionales [Clart, 1997, p. 27] ; l’adhésion à ces groupes est volontaire. Les motivations personnelles révèlent la place centrale accordée à l’individu, à l’accomplissement spirituel et à un statut personnel : ces traits psychologiques s’inscrivent en contraste avec ceux qui sont prescrits par l’ordre social fondé sur des valeurs confucéennes pour une vie harmonieuse en société.
Arlitto
Arlitto
Admin
Admin

Religion : Non
Sexe : Masculin Messages : 17563
Localisation : France

http://arlitto.forumprod.com/

Revenir en haut Aller en bas

La naissance de nouvelles religions - Page 2 Empty Re: La naissance de nouvelles religions

Message  Arlitto Dim 11 Sep 2016, 07:38

48
Structures d’accueil à tendance égalitariste, les formes d’organisation sociale sectaires peuvent jouer un rôle palliatif dans une société hiérarchisée qui fonctionne selon un code social précis et sophistiqué et une structure sociale fondée sur la structure familiale. L’élitisme idéologique est une dimension fondamentale du sectarisme religieux chinois.

49
Il faut noter que les pratiques des sectes et des « nouvelles religions » sont concordantes et que les pratiques néo-traditionnelles de qigong le sont seulement par certains aspects. Les points communs avec le qigong sont les serments d’initiation, le contrat maître-disciple, le prosélytisme par la pratique thérapeutique, l’utilisation de talismans et d’incantations, la méditation et les arts martiaux, l’accomplissement d’actes méritoires, le paiement des contributions et des donations et le système d’entraide.

50
Dans les pratiques de qigong, le mode de transmission par initiation et la relation maître-disciple s’appuient sur un élitisme idéologique : chaque pratiquant soutenu et guidé par son maître peut accéder à un « monde supérieur » (gaoji jingjie) et maîtriser des pouvoirs psychiques par un travail sur lui-même avec le corps et la pensée.

51
L’initiation, le contrat maître/disciple et l’élitisme idéologique, sont caractéristiques du fonctionnement sectaire et sont repérables dans les groupes de pratiquants de qigong. Par contre, des différences apparaissent dans les formes que ces traits prennent. En outre, le foisonnement des formes et des groupes et la diversité des modalités de fonctionnement à l’intérieur de la catégorie qigong et à l’intérieur de la catégorie secte n’autorisent pas une généralisation qui serait abusive.

52
Enfin, le travail ethnographique approfondi effectué avec M. Z. a permis d’identifier des réseaux informels de pratiquants qui se réclament de sectes taoïstes anciennes  [21][21]  Zhengqing pai, et Longmen pai, une branche de l’école..., un fait à considérer pour le moins comme un discours de légitimation et au plus comme une forme de revitalisation contemporaine. Notons enfin que les adeptes des sectes religieuses du XIXe siècle étaient considérés comme des thérapeutes efficaces : ils manipulaient des techniques de soin variées intégrées aux pratiques religieuses telles que des invocations et des techniques de méditation et de préservation de la santé [Zhuang, 1991]. Ces techniques constituent aussi un « noyau dur » de pratiques d’un certain nombre de formes de qigong.

53
Les pratiques de qigong et des « nouvelles religions » éclairent des interactions entre acteurs de l’État et de la société civile renvoyant aux domaines politique et religieux, et des processus de légitimation mobilisant une pluralité de discours par diverses catégories d’acteurs sociaux : dans les deux sociétés contemporaines de Chine populaire et de Taiwan, des faits religieux peuvent être rapprochés et analysés en termes d’échanges, de réseaux de relations et de liens historiques même s’ils ont été moins directement identifiables en Chine populaire, la liberté de culte étant beaucoup plus limitée. Ils s’inscrivent dans des dynamiques sociales « fluides » et difficilement manipulables dans le cadre d’États-nations. Les formes rituelles se transforment au gré de forces relevant de constructions identitaires locales renégociées et d’un processus de transnationalisation croissante. Leurs traits communs indiquent une revitalisation des liens historiques et une libéralisation réelle des échanges dans les deux sociétés chinoises. Alors que les ouvrages et les informations sur le qigong furent introduits à Taiwan d’abord par le Japon où des maîtres chinois de « l’Académie de Médecine Traditionnelle Chinoise » avaient formé des maîtres japonais dans les années 1980 [Chen, 2003, p. 161, 163], d’une part, le dynamisme du qigong dans les années 1990 existe à Taiwan en partie sous l’influence du mouvement social qu’il a généré en Chine ; d’autre part, les « nouvelles religions » qui avaient émergé, pour la plupart, avant la révolution chinoise de 1949, furent exportées à Taiwan dans les années 1950, et réapparaissent en Chine sous des formes modernisées, un fait à la fois révélateur et moteur du processus de revitalisation des faits religieux à l’œuvre aujourd’hui  





BIBLIOGRAPHIE 


  • AALDERINK K. [2000], ebook http://website.leidenuniv.nl/haarbjter/aalderink/introduction.html, retrieved 2005, p. 12.

  • BAUMAN Z. [2000], Liquid Modernity, Cambridge U. K., Polity Press.

  • BERNARD C. [1966,], Introduction à l’étude de la médecine expérimentale, Paris, Garnier-Flammarion, 1re éd. 1865.

  • BOSCO J. [1994], « Yiguan dao : “Heterodoxy” and Popular Religion in Taiwan », in M. A. Rubinstein (éd.), The Other Taiwan : 1945 to the Present, New York, M. E. Sharpe, p. 423-444.

  • CABESTAN J.-P. [1999], Le système politique de Taiwan, Paris, PUF.

  • CHANG M. H. [2004], Falungong : the End of Days, New Haven, Yale University Press.

  • CHEN N. N. [2003], Breathing Spaces. Qigong, Psychiatry and Healing in China, New York, Columbia University Press.

  • CHEVRIER Y. [1983], La Chine moderne, Paris, PUF.

  • CLART P. [1997], « The Phoenix and the Mother : the Interaction of Spirit Writing Cults and Popular Sects in Taiwan », Journal of Chinese Religions, n° 25, p. 1-32.

  • CROMBEZ J.-C. [1992-1993], « Le Qi-Gong au Canada, de l’étrange au familier, y a-t-il un chemin ? », Santé, Culture. Culture, Health, vol. 9, n° 2, p. 281-301.

  • DESPEUX C. [1989], « Gymnastics : the Ancient Tradition », in L. Köhn (éd.), Taoist Meditation and Longevity Techniques, Ann Arbor, University of Michigan Press, p. 225-261.

  • DESPEUX C. [1997], « Le qigong, une expression de la modernité chinoise », in J. Gernet et M. Kalinowski (éd.), En suivant la Voie Royale. Mélanges en hommage à Léon Vandermeersch, Paris, EFEO, p. 267-281.

  • DIENER M. S., EHRHARD F. K. et FISHER-SCHREIBER I. [1991], The Shambala Dictionary of Buddhism and Zen, Boston, Shambala.

  • DONG P. [1990], Chi Gong : The Ancient Chinese Way to Health, New York, Paragon House.

  • FEUCHTWANG S. [1992], The Imperial Metaphor. Popular Religion in China, London, Routledge.

  • GLADNEY D. [1994], « Salman Rushdie in China. Religion, Ethnicity, and State Definition in the People’s Republic », in F. K. Keyes, L. Kendall et H. Hardacre (éd.), Asian Visions of Authority. Religion and the Modern States in East and Southeast Asia, Honolulu, University of Hawaii Press, p. 255-278.

  • HAAR B. J. ter [1992], The White Lotus Teachings in Chinese Religious History, Leiden, New York, Köln : Brill.

  • La naissance de nouvelles religions - Page 2 Enligne HARRELL S. et PERRY E. [1982], « Syncretic Sects in Chinese Society », Modern China, vol. 8, n° 3, p. 283-303.

  • HSU E. [1999], The Transmission of Chinese Medicine, Cambridge UK, Cambridge University Press.

  • JIAO G. [1990], Zhongguo qigong yangsheng xue gaiyao, Beijing, Zhongguo jianshe chubanshe/ Qigong Essentials for Health Promotion, China Reconstructs Press (English edition).

  • JORDAN D. K [1972], Gods, Ghosts and Ancestors : Folk Religion in a Taiwanese Village, Berkeley/L. A., University of California Press.

  • La naissance de nouvelles religions - Page 2 Enligne JORDAN D. K. [1982], « The Recent History of the Celestial Way : A Chinese pietistic Association », Modern China, n° 8, p. 435-462.

  • JORDAN D. K. et Overmyer D. L. [1986], The Flying Phoenix : aspects of Chinese sectarianism in Taiwan, Princeton University Press, Princeton.

  • MAC INNIS D. E. [1989], Religion in China Today : Policy and Practice, New York, Orbis Books.

  • MAYER J.-F. [1987], « Les Nouvelles religions en Extrême-Orient », in Les sectes, Paris, Le Cerf, p. 91-105.

  •  MICOLLIER E. [1995], Un aspect de la pluralité thérapeutique en Chine populaire : les pratiques de qigong. Dimension thérapeutique, dimension sociale, thèse de doctorat en Anthropologie, Université de Provence, Aix-en-Provence.

  • La naissance de nouvelles religions - Page 2 Enligne MICOLLIER E. [1998a], « Les nouvelles religions dans la société taiwanaise : recomposition des faits religieux et pratiques de santé », Perspectives chinoises, n° 46, p. 29-36.

  • La naissance de nouvelles religions - Page 2 Enligne MICOLLIER E. [1998b], « Recomposition des faits religieux et tensions identitaires à Taiwan : l’exemple de la “nouvelle religion” Yiguan dao », Perspectives chinoises, n° 48, p. 41-47.

  • MICOLLIER E. [1999], « Contrôle ou libération des émotions dans le contexte des pratiques de santé Qigong », Perspectives chinoises, n° 53, p. 22-30.

  • MICOLLIER E. [2004], « Le qigong chinois : enjeux économiques et transnationalisation des réseaux, pratiques et croyances », in L. Bazin, A. Benveniste, V. A. Hernandez et M. Sélim (éd.), « Globalisation, Tome II : Consommations du religieux », Journal des Anthropologues, n° 98-99, p. 107-146.

  • MICOLLIER E. [2007], « Une figure de guérisseur “néo-traditionnel” en Chine : un maître “ordinaire” de qigong entre innovations et traditions », in L. Pordié et E. Simon (éd.), Figures de guérisseurs, le néo-traditionalisme en biographies, Paris, Anthropos, sous presse.

  • MOLLIER C. [1989], « Les sectes religieuses chinoises », in P. Gentelle (éd.), L’état de la Chine, Paris, La Découverte, p. 94-96.

  • NAQUIN S. [1976], The Eight Trigrams Uprising of 1813, New Haven, Yale University Press.

  • OLIVIER de SARDAN J.-P. [1995], Anthropologie et développement. Essai en socio-anthropologie du changement social, Paris, APAD-Karthala.

  • OVERMYER D. L. [1976], Folk Buddhist Religion : Dissenting Sects in Late Traditional China, Cambridge, Mass., Harvard University Press.

  • OVERMYER D. L. [1999], Precious Volumes : An Introduction to Chinese Sectarian Scriptures from the Sixteenth and Seventeenth Centuries, Cambridge, Mass., Harvard University Press.

  • OWNBY D. [2003], « A History for Falun gong : Popular Religion and the Chinese State Since the Ming Dynasty », Nova Religio : The Journal of Alternative and Emergent Religions, vol. 6, n° 2, p. 223-243.

  • La naissance de nouvelles religions - Page 2 Enligne PALMER D. [2001], « La doctrine de Li Hongzhi : le Falun Gong, entre sectarisme et salut universel », Perspectives chinoises, n° 64, p. 14-24.

  • PALMER D. [2005], La fièvre du qigong. Guérison, religion et politique en Chine, 1949-1999, Paris, EHESS.

  • ROBINET I. [1989], « Visualization and Ecstatic Flight in Shangqing Taoism », in L. Köhn (éd.), Taoist meditation and longevity techniques, Ann Arbor, University of Michigan Press, p. 159-191.

  • ROBINET I. [1991], Histoire du taoïsme, des origines au XIVe siècle, Paris, Éditions du Cerf.

  • SANGREN P. S. [1983], « Female Gender in Chinese Religious Symbols : Kuan Yin, Ma Tsu, and the “Eternal Mother” » Signs. Journal of Women in Culture and Society, vol. 9, n° 11, p. 4-25.

  • SCHIPPER K. [1982], Le corps taoïste. Corps physique, corps social, Paris, Fayard.

  • SEIWERT H. [1981], « Religious response to modernization in Taiwan : the case of I-Kuan Tao », Journal of the Hong Kong Branch of the Royal Asiatic Society, n° 2, p. 43-70.

  • SMITH R. J. [1991], Fortune-tellers and Philosophers, Divination in Traditional Chinese Society, Boulder, Westview Press.

  • SONG Guangyu [1983], Tiandao gouchen. Yiguan dao diaocha baogao (Rapport d’enquête sur Yiguan dao), Taipei, Privately Published.

  • The Third National Academic Conference on Qigong Science [1990], Disan jie quan guo qigong kexue yanjiu xueshu jiaoliu hui [1990], Guangzhou, Zhongguo qigong kexue yanjiu hui zhu bian (Academic Committee of China Research Society on Qigong Science) (éd. bilingue chinois-anglais).

  •  UNSCHULD P. U. [1985], Medicine in China : a History of IdeasBerkeley/L. A, University of California Press.

  • VERMANDER B. [1995], « Le paysage religieux de Taiwan et ses évolutions récentes », L’Ethnographie, vol. 91, n° 2, p. 12-52.

  • VERMANDER B. [1999], « The Law and the Wheel. The sudden emergence of the Falungong : prophets of spiritual civilisation », China Perspectives, n° 24, p. 14-21.

  • La naissance de nouvelles religions - Page 2 Enligne VERMANDER B. [2001], « Looking at China Through the Mirror of Falun gong », China Perspectives, n° 35, p. 4-13.

  • WILHELM R. (trad. du chinois) [1973], Le Yi Jing, le Livre des Transformations, Perrot E. (trad. de l’allemand), Paris, Librairie de Médicis.

  • WOLF A. P. [1974], « Gods, Ghosts and Ancestors », in A. P. Wolf (éd.), Religion and Ritual in Chinese Society, Stanford, Stanford University Press, p. 131-182.

  • La naissance de nouvelles religions - Page 2 Enligne XU Jian [1999], « Body, Discourse and the Cultural Politics of Contemporary Chinese Qigong », Journal of Asian Studies, vol. 58, n° 4, p. 961-991.

  • YAN C. [1989], « Validité des conduites à tenir en milieu étranger, l’approche parcellaire : un panorama de confusions et d’ambiguïtés », Intercultures, n° 8, p. 91-100.

  • YU Shenghai [1994], « Le peuple perverti par les superstitions », Le Courrier International (trad. du Renmin ribao, Quotidien du Peuple), n° 176, mars, p. 27-28.

  • ZENG Qingnan [1991], Believe it or not : Ancient and Mysterious Chinese Qigong, Beijing, Foreign Languages Press.

  • ZHANG Xinying [1996], « Taiwan “xinxing minjian zongjiao” cunzai yiyi pianlun » (Discussion sur le sens des « religions populaires émergentes » à Taiwan), Zongjiao zhexue (Philosophie des religions), Taipei, avril, p. 157-165.

  • ZHENG Zhiming [1995a], « Taiwan minjian xinxing zongjiao de fazhan qushi » (Les tendances du développement des nouvelles religions populaires à Taiwan), Taipei wenxian (Contributions littéraires, Taipei), sept., p. 243-282.

  • ZHENG Zhiming [1995b], « Taiwan xinxing zongjiao de xianxiang shangyi » (Point de vue critique sur le phénomène des « nouvelles religions » à Taiwan), Zongjiao zhexue (Philosophie des religions), Taipei, oct., p. 83-100.

  • ZHUANG Jifa [1991], « Qingdao minjian zongjiao de yuanliu jiqi shehui gongneng » (Origine, développement et fonctions sociales de la religion populaire sous les Qing), Dalu zazhi (Magazine du Continent), vol. 82, n° 2, p. 1-17.



Notes 
[*]
Anthropologue, IRD, UMR 145 IRD-Université de Montpellier I, F-34032 Montpellier cedex 1, France.

[1]
La recherche sur le terrain a été réalisée avec le concours du de l’IIAS/Fondation Européenne pour la Science, Leiden (1999), du « Centre d’Etudes Chinoises » (Hanxue zhongxin), Bibliothèque Nationale (1997), Taipei, du CNRS/IRSEA (1997), du programme Lavoisier du Ministère des Affaires Étrangères, France (1995-1996) en accueil à l’Academia Sinica, du MRT, France, pour le travail de thèse (1991-1992).

[2]
Sur le système politique et la démocratisation des institutions à Taiwan, voir Cabestan [1999].

[3]
Les enquêtes de l’auteur ont surtout été conduites auprès de maîtres qui entrent dans la catégorie des maîtres « ordinaires ».

[4]
Sur le Falun gong, objet d’enjeux politiques, sa doctrine et sa dimension religieuse spécifiques, voir Palmer [2005, 2001], Chang [2004], Ownby [2003], Vermander [2001, 1999]. Il faut préciser que l’étude ethnologique sur les groupes et les formes de qigong « ordinaires » que j’ai menée dans les années 1990, était terminée au moment de la campagne politique contre le Falungong et que les publications sur le qigong parues dans les années 2000 traitent essentiellement de ce groupe car l’intérêt pour le qigong s’est fortement accru dans le milieu académique à la suite de ces événements à un moment à la une de l’actualité internationale (avril, juillet 1999).

[5]
Les marxistes chinois ont qualifié le foisonnement religieux des traditions populaires locales de « superstitions » en les distinguant des religions du monde rationalisées (zongjiao) au nombre de cinq (Bouddhisme, Taoïsme, Islam, Catholicisme et Protestantisme) pour les Chinois [Gladney, 1994, p. 266]. Aux XIXe et XXe siècles, sont incluses dans la catégorie « mixin » les pratiques et les croyances des groupes religieux hétérodoxes (xiejiao). Sur ces groupes, voir Haar [1992]. Falungong a été classé comme xiejiao par la propagande officielle peu après le déclenchement des persécutions [Aalderink, 2000, introduction].

[6]
J’avais tenté d’établir un lien entre les sectes chinoises syncrétistes et des groupes de qigong en identifiant des pratiques religieuses communes [Micollier, 1995, p. 314-316].

[7]
J’explique dans un autre article pourquoi le qigong relève de la nébuleuse des pratiques néo-traditionnelles [Micollier, 2007] : schématiquement parce qu’il inclut des éléments empruntés à la biomédecine et qu’il a connu un processus de « biomédicalisation » qui concerne des pratiques et des représentations.

[8]
Voir traductions d’articles de la presse officielle dans Mac Innis [1989, p. 385-410] ; art. de Yu [1994].

[9]
Il faut rappeler qu’en chinois, le terme « kexue » (science) embrasse un vaste champ sémantique incluant le paradigme scientifique (science moderne internationale) mais aussi toute forme de connaissance rationnelle, classificatoire, empirique, savante. Dans les revendications de « scientificité » des pratiquants de qigong, l’observateur a parfois des difficultés à distinguer le sens précis que les acteurs lui accordent.

[10]
Voir Jiao [1990, p. 63-82] ; Zeng [1991, p. 2-20 et 47-64], ouvrage généraliste sur les pratiques de qigong évoquant l’histoire de la discipline, sa dimension thérapeutique, son caractère scientifique et des techniques concrètes.

[11]
Voir The Third National Academic Conference on Qigong Science [1990, p. 8-9]. Cet ouvrage est un ensemble de résumés de protocoles de recherche.

[12]
Voir exemples de formules incantatoires, Micollier [1995, p. 326-327].

[13]
Le Yi Jing « Classique des Mutations » appartient simultanément au canon taoïste et au canon confucéen. Il décrit et donne les clés d’une méthode de divination complexe ; l’ensemble des combinaisons possibles des Huit Trigrammes de base 8X8 produit les 64 hexagrammes. Pour plus de précision sur cette méthode, voir trad. Wilhelm [1973] ; Smith [1991].

[14]
Langue parlée adoptée pour l’écrit en 1919 à l’issue d’un mouvement critique vis-à-vis de la tradition mené par des groupes d’intellectuels réformistes ou radicaux, voir Chevrier [1983].

[15]
Sur l’histoire de ce culte et de cette doctrine, voir Naquin [1976] ; Overmyer [1976].

[16]
Ère cyclique divisée en quatre phases (naissance de l’univers, extension, déclin et continuation du chaos) ; période infiniment longue constituant l’unité temporelle de base dans la conception bouddhique [Diener et alii, 1991].

[17]
Cette divinité, déjà mentionnée dans les sources de la dynastie Han (-206/+220), gouverne le paradis des immortels dans la montagne du Kunlun à l’Ouest de l’Empire. Dans la mythologie chinoise, cette montagne située à la frontière de l’Inde et de la Chine, représente l’axe du monde et le pilier du ciel ; en Inde, il s’agit du Mont Sumeru.

[18]
Référence à la cosmogénèse taoïste : le Wuji, chaos originel, est un principe de création, l’état des choses préexistant et à partir duquel va émerger le Taiji ; il intervient donc avant le Taiji dans le processus de création.

[19]
Sur les bureaucraties célestes, les cultes territoriaux et le culte des ancêtres, voir les études sur la religion populaire à Taiwan, dont Feuchtwang [1992] ; Wolf [1974] ; Jordan [1972].

[20]
Sur ce legs et ces groupes religieux, voir Overmyer [1999, 1976], Haar [1992].

[21]
Zhengqing pai, et Longmen pai, une branche de l’école Quanzhen, voir Robinet [1991, p. 250].

[22]
Sens emprunté à Bauman [2000, p. 1-15] : la « fluidité » est la métaphore idéale de la phase actuelle de l’ère moderne parce que les liquides, à la différence des solides, n’ont pas de forme stable, et ne se fixent ni dans l’espace ni dans le temps.

[23]
Données de terrain sur le mouvement Yiguan dao recueillies en 1999 à Qingdao (Shandong) lors d’une enquête prospective sur la revitalisation de mouvements religieux en Chine interrompue suite à la campagne de répression contre le mouvement Falungong initiée en juillet 1999.

Résumé


Français


 Dans les années 1990, le qigong en Chine populaire et les « nouvelles religions » à Taiwan sont des phénomènes sociaux éclairant des aspects de la gouvernance dans le monde chinois et amplifiés par leur transnationalisation croissante. Le qigong « travail du souffle, exercice de l’énergie vitale » est un ensemble de pratiques et de savoirs néo-traditionnels à dimension thérapeutique et religieuse. En Chine, l’exercice du qigong, pratique corporelle de santé, renvoie à une dimension religieuse et à des interactions entre acteurs de l’État et de la société civile ; à Taiwan, le qigong s’inscrit directement dans la culture religieuse locale sans recours à la médiation du thérapeutique. La première section de l’article évoque la pluralité des discours et les processus de légitimation construits par les acteurs de la « culture du qigong ». La seconde introduit un élément de comparaison avec les « nouvelles religions » à Taiwan. Enfin, la troisième section tente de relier les deux catégories de pratiques (qigong et « nouvelles religions ») par la médiation historique du legs des sectes religieuses chinoises.

Mots-clés


  • Chine
  • Taiwan
  • science
  • pratiques de santé
  • nouvelles religions
  • syncrétisme religieux
  • anthropologie
  • politique
  • Qigong
  • Yiguan dao

Arlitto
Arlitto
Admin
Admin

Religion : Non
Sexe : Masculin Messages : 17563
Localisation : France

http://arlitto.forumprod.com/

Revenir en haut Aller en bas

La naissance de nouvelles religions - Page 2 Empty Re: La naissance de nouvelles religions

Message  Arlitto Dim 11 Sep 2016, 07:39

Une nouvelle religion et la Domination du monde : Le Projet BlueBeam du Nouvel Ordre Mondial

La naissance de nouvelles religions - Page 2 N6z8

Le Projet Blue Beam est l’un des programmes secrets les plus dangereux. Il a le potentiel de provoquer une guerre mondiale, ce qui nous donne tous envie de croire que ce n’est qu’un simple fantasme. Mais est-ce le cas?

Je sais très bien que la religion dirige notre monde. Elle l’a toujours fait et elle continuera ainsi pour l’éternité, à cause du fait que l’humanité a besoin de croire en un pouvoir divin. Ce genre de pouvoir est exactement ce que le projet Blue Beam cherche à accomplir, via des méthodes malhonnêtes et espiègles. En usant des techniques de déception et de manipulation des masses, Blue Beam posera les fondations pour un nouveau gouvernement mondial basé sur une religion d’une nouvel âge qui unifiera tous les textes sacrés de la planète. Bizarre hein ?

Ceux qui ont tout d’abord élaboré ce projet secret nous ont aussi donné une description très brève des cibles potentielles. Le projet Blue Beam devra passer plusieurs étapes avant d’être établi:
I/ La fin programmée de toute notre connaissance archéologique

La première étape impliqué la formation de séismes artificiels dans certaines régions du monde. Ces séismes révéleront des sites archéologiques qui avaient été auparavant inconnus et qui seront d’une importance capitale. Ces nouvelles découvertes serviront à discréditer les religions établies depuis des milliers d’années. En contrôlant les médias, le Nouvel Ordre Mondial trompera les nations du monde à croire que les fidèles ont mal interprété les doctrines religieuses depuis le début. Le chaos sera donc sans précédent…

La naissance de nouvelles religions - Page 2 Zidk

Les théoriciens du complot déclarent qu’il y a un grand nombre de sites archéologiques et de mystères qui se trouvent sous plusieurs couches de terre. Si ces séismes venaient à révéler de tels mystères, le monde ne sera plus jamais le même.

II/ Un gigantesque ‘Spectacle Spatial’ (et faux) impliquant des Hologrammes
En usant de la technologie secrète qui est dissimulée des yeux du public, les artisans du Projet Blue Beam créeront un spectacle céleste mondial qui imitera la « Deuxième Venue » [le retour, ndlr] du Christ. Plusieurs projecteurs d’hologrammes seront déployés dans toutes les régions du monde, d’après les croyances religieuses liées à la géographie et à la race sur place.

La naissance de nouvelles religions - Page 2 Ukcs

Ces ‘visions’ de nature prophétique serviront à déstabiliser encore plus la situation planétaire, jusqu’à ce que cela ne provoque une guerre mondiale. Le journaliste indépendant et théoricien du complot, Serge Monast, décrit les intentions du projet Blue Beam:

« Naturellement, cette falsification superbement planifiée résultera en un désordre social sans précédent à grande échelle. Chaque nation condamnera les autres pour cette déception mondiale, des millions de gens perdront la foi et seront possédés par des démons à un niveau jamais observé auparavant. »

Et cette anarchie politique mondiale causera une panique généralisée et sera accompagnée par plusieurs catastrophes globales… La voie du chaos sera alors évidente par tous les habitants de la Terre. Il sera donc trop tard à ce moment-là…

III/ Manipulation télépathique
En s’appuyant sur plusieurs projets de contrôle de l’esprit, cette étape implémentera différentes méthodes de manipulations télépathiques. A l’aide d’ondes de basse fréquence (VLF) et de très basse fréquence (ELF), le projet Blue Beam bombardera ses victimes et modifiera leurs comportements de l’intérieur.
Les origines de cette technologie reposent dans les ex-programmes de contrôle de l’esprit des années 1970 et 1980. La technologie sera relayée par des satellites conçus spécifiquement pour cet objectif. Des expériences récentes ont démontré qu’implanter des pensées artificielles dans les esprits de cobayes est possible, cependant son potentiel est encore inconnu. Du moins, pour nous..
IV/ Créer des ‘Manifestations surnaturelles’
La quatrième étape sera la plus importante et ses répercussions seront phénoménales.
Les grands générateurs d’hologrammes stimuleront des invasions très organisées d’extraterrestres dans toutes les villes majeures du monde. Cette fausse attaque forcera les nations dirigeantes à user de leur arsenal nucléaire, une perspective qui fera de la Terre un gigantesque terrain vague.

La naissance de nouvelles religions - Page 2 179x

Cette même technologie sera utilisée pour duper les chrétiens à croire que l’enlèvement de l’Eglise est sur le point de se produire. Un mélange de désespoir et de faux espoirs forcera finalement l’humanité à accepter le nouvel ordre mondial et sa nouvelle religion conçue artificiellement.

Une réaction naturelle et justifiée de l’existence avérée du projet Blue Beam ressemblerait à ‘Wow!’.
Fort heureusement, il y a très peu de preuves qu’un tel programme à une aussi grande échelle ne soit accompli de nos jours ou même dans le futur. Tragiquement, ce programme joue avec les peurs les plus ancestrales de l’espèce humaine. Car comme nous le savons tous, le fanatisme religieux est une réalité et les extrémistes continuent de tuer des millions de gens. Les catastrophes naturelles et la guerre ont la capacité de provoquer une panique massive et la manipulation est un phénomène naturel.
Mais cela ne veut pas dire que le Projet Blue Beam deviendra une réalité.
Arlitto
Arlitto
Admin
Admin

Religion : Non
Sexe : Masculin Messages : 17563
Localisation : France

http://arlitto.forumprod.com/

Revenir en haut Aller en bas

La naissance de nouvelles religions - Page 2 Empty Re: La naissance de nouvelles religions

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Page 2 sur 2 Précédent  1, 2

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum