Israël: La plus ancienne mention de Jérusalem découverte sur un papyrus vieux de 2.700 ans
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Israël: La plus ancienne mention de Jérusalem découverte sur un papyrus vieux de 2.700 ans
Israël: La plus ancienne mention de Jérusalem découverte sur un papyrus vieux de 2.700 ans
ARCHEOLOGIE
Un papyrus du VIIe siècle avant J.-C. portant la plus ancienne mention, non religieuse, de Jérusalem en hébreu, a été présenté le 26 octobre 2016 en Israël.
Il porte la plus ancienne mention, non religieuse, de Jérusalem en hébreu. Un papyrus du VIIe siècle avant J.-C. a été présenté mercredi en Israël, en pleine polémique sur le vote à l’Unesco d’une résolution concernant la préservation de cette ville trois fois sainte.
La datation carbone et la comparaison de la calligraphie des écritures sur des poteries ont en effet permis d’affirmer que ce document datait d’environ 700 ans av. JC. Ce morceau de papier végétal d’une dizaine de centimètres de long est recouvert d’une écriture en proto-hébreu encore bien lisible. Il s’agit d’un bordereau de livraison pour des jarres de vins à destination du roi à Jérusalem, rédigé par une fonctionnaire de la région de l’actuel Jéricho (Cisjordanie).
Saisi en 2012 par les autorités israéliennes
Il n’a pas été découvert lors d’une fouille, mais peu avant sa mise en vente sur le marché noir international des antiquités par des trafiquants de la région de Hébron, selon l’Autorité israélienne des Antiquités (AIA).
Il avait été pillé dans une grotte du désert de Judée, dans la région de la mer Morte et sa saisie en 2012 a permis de faire tomber « trois réseaux de trafiquants », a affirmé Amir Ganor, qui dirige la cellule de lutte contre la contrebande de l’AIA.
Israël: un papyrus du VIIe siècle avant JC mentionnant Jérusalem dévoilé http://u.afp.com/4ZFA#AFPpic.twitter.com/ne1CnZsYED
En pleine polémique sur le projet de résolution de l’Unesco
« Sa valeur marchande est très importante mais sa valeur archéologique l’est encore plus, car c’est l’Histoire du peuple juif, de ce pays, mais surtout de Jérusalem qui vient nous saluer avec ce papyrus », ajoute l’expert.
Il pourrait aussi avoir une valeur politique, alors même qu’Israël mène une campagne contre des votes d’un projet de résolution à l’Unesco. Présentée par sept pays arabes, elle vise à défendre le patrimoine palestinien de la partie de la ville occupée par Israël depuis 1967 puis annexée.
Le papyrus dévoilé au terme d’une enquête « très longue »
Mais selon les responsables israéliens, cette résolution bafoue le lien millénaire du peuple juif à la ville de Jérusalem. Selon l’archéologue, l’apparition soudaine de ce document n’est pourtant qu’une coïncidence. « Nous avions prévu d’annoncer cette découverte il y a huit mois », mais « l’enquête » a été « très longue ».
De son côté, la ministre israélienne de la Culture, Miri Regev a qualifié dans un communiqué ce papyrus de « preuve que Jérusalem a été et restera toujours la capitale éternelle du peuple juif ».
Mots-clés :
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ARCHEOLOGIE
Un papyrus du VIIe siècle avant J.-C. portant la plus ancienne mention, non religieuse, de Jérusalem en hébreu, a été présenté le 26 octobre 2016 en Israël.
Il porte la plus ancienne mention, non religieuse, de Jérusalem en hébreu. Un papyrus du VIIe siècle avant J.-C. a été présenté mercredi en Israël, en pleine polémique sur le vote à l’Unesco d’une résolution concernant la préservation de cette ville trois fois sainte.
La datation carbone et la comparaison de la calligraphie des écritures sur des poteries ont en effet permis d’affirmer que ce document datait d’environ 700 ans av. JC. Ce morceau de papier végétal d’une dizaine de centimètres de long est recouvert d’une écriture en proto-hébreu encore bien lisible. Il s’agit d’un bordereau de livraison pour des jarres de vins à destination du roi à Jérusalem, rédigé par une fonctionnaire de la région de l’actuel Jéricho (Cisjordanie).
Saisi en 2012 par les autorités israéliennes
Il n’a pas été découvert lors d’une fouille, mais peu avant sa mise en vente sur le marché noir international des antiquités par des trafiquants de la région de Hébron, selon l’Autorité israélienne des Antiquités (AIA).
Il avait été pillé dans une grotte du désert de Judée, dans la région de la mer Morte et sa saisie en 2012 a permis de faire tomber « trois réseaux de trafiquants », a affirmé Amir Ganor, qui dirige la cellule de lutte contre la contrebande de l’AIA.
Israël: un papyrus du VIIe siècle avant JC mentionnant Jérusalem dévoilé http://u.afp.com/4ZFA
En pleine polémique sur le projet de résolution de l’Unesco
« Sa valeur marchande est très importante mais sa valeur archéologique l’est encore plus, car c’est l’Histoire du peuple juif, de ce pays, mais surtout de Jérusalem qui vient nous saluer avec ce papyrus », ajoute l’expert.
Il pourrait aussi avoir une valeur politique, alors même qu’Israël mène une campagne contre des votes d’un projet de résolution à l’Unesco. Présentée par sept pays arabes, elle vise à défendre le patrimoine palestinien de la partie de la ville occupée par Israël depuis 1967 puis annexée.
Le papyrus dévoilé au terme d’une enquête « très longue »
Mais selon les responsables israéliens, cette résolution bafoue le lien millénaire du peuple juif à la ville de Jérusalem. Selon l’archéologue, l’apparition soudaine de ce document n’est pourtant qu’une coïncidence. « Nous avions prévu d’annoncer cette découverte il y a huit mois », mais « l’enquête » a été « très longue ».
De son côté, la ministre israélienne de la Culture, Miri Regev a qualifié dans un communiqué ce papyrus de « preuve que Jérusalem a été et restera toujours la capitale éternelle du peuple juif ».
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Re: Israël: La plus ancienne mention de Jérusalem découverte sur un papyrus vieux de 2.700 ans
Netanyahu à l’UNESCO : « Ce papyrus est en Hébreu, pas en Arabe, de notre lien profond à Jérusalem »
Un papyrus du VIIe siècle avant J.-C. portant la plus ancienne mention, non religieuse, de Jérusalem en hébreu a été présenté mercredi en Israël, en pleine polémique sur le vote à l'Unesco d'une résolution concernant la préservation de cette ville trois fois sainte...ce papyrus est il authentique ou une falsification encore une fois? ..ne tombe t-il pas à pic ?
à vous de juger.
Oldest Hebrew mention of Jerusalem found on rare papyrus from 7th century BCE
Un papyrus du VIIe siècle avant J.-C. portant la plus ancienne mention, non religieuse, de Jérusalem en hébreu a été présenté mercredi en Israël, en pleine polémique sur le vote à l'Unesco d'une résolution concernant la préservation de cette ville trois fois sainte...ce papyrus est il authentique ou une falsification encore une fois? ..ne tombe t-il pas à pic ?
à vous de juger.
Oldest Hebrew mention of Jerusalem found on rare papyrus from 7th century BCE
Re: Israël: La plus ancienne mention de Jérusalem découverte sur un papyrus vieux de 2.700 ans
Jérusalem évoquée dans un papyrus plus ancien que l'Ancien Testament
27/10/2016
Le carbone 14 et l'analyse calligraphique datent le papyrus de l'époque du Premier Temple de Jérusalem.
Un manuscrit vieux de 2700 ans ans, rédigé en hébreux et retrouvé dans une grotte du désert de Judée, fait mention de «Yerushalem». Une pièce à l'intérêt aussi bien archéologique que politique, Israël revendiquant depuis toujours son lien avec la ville millénaire.
Un papyrus du VIIe siècle avant J.-C. portant la plus ancienne mention, non religieuse, de Jérusalem en hébreu a été présenté le 26 octobre en Israël, en pleine polémique sur le vote à l'Unesco d'une résolution concernant la préservation de cette ville trois fois sainte.
«C'est pour l'archéologie israélienne la première mention en hébreu de la ville de Jérusalem en dehors de l'Ancien Testament», a indiqué Amir Ganor, de l'Autorité israélienne des Antiquités (AIA), lors de la présentation de ce document à la presse à Jérusalem.
La datation carbone et la comparaison de la calligraphie des écritures sur des poteries permettent d'affirmer que ce papyrus date d'environ 700 ans av. J.C. Soit de l'époque duPremier Temple de Jérusalem(de Salomon à Nabuchodonosor II), antérieure à la rédaction des manuscrits de la mer Morte (IIe siècle av. JC), ces célèbres papyrus où furent transcris de nombreux livres de l'Ancien Testament.
Destiné au marché noir
Le papyrus n'a pas été découvert lors d'une fouille, mais peu avant sa mise en vente sur le marché noir international des antiquités par des trafiquants de la région de Hébron (sud de la Cisjordanie occupée), selon l'AIA. Il avait été pillé dans une grotte du désert de Judée, dans la région de la mer Morte et sa saisie après une «enquête très longue» a permis de faire tomber «trois réseaux de trafiquants», a affirmé M. Ganor qui dirige la cellule de lutte contre la contrebande de l'AIA.
Le morceau de papier végétal d'une dizaine de cm de long est recouvert d'une écriture en proto-hébreu encore bien lisible. Il s'agit d'un bordereau de livraison pour des jarres de vins à destination du roi à Jérusalem, rédigé par une fonctionnaire de la région de l'actuel Jéricho (en Cisjordanie). Comme dans la Bible hébraïque, la ville y est écrit «Yerushalem».
Une visée politique
«Sa valeur marchande est très importante mais sa valeur archéologique l'est encore plus, car c'est l'Histoire du peuple juif, de ce pays, mais surtout de Jérusalem qui vient nous saluer avec ce papyrus», a précisé Amir Ganor.
Ce papyrus pourrait aussi avoir une valeur politique. Israël mène une campagne contre des votes d'un projet de résolution à l'Unesco qui bafoue, selon les responsables israéliens, le lien millénaire du peuple juif à la ville de Jérusalem.
Cette résolution, présentée par sept pays arabes, vise à défendre le patrimoine palestinien de la partie de la ville occupée par Israël depuis 1967 puis annexée. «Il y avait il y a 2700 ans des Juifs dans cette ville», assure Amir Ganor. Et l'apparition soudaine mercredi de cet artefact, saisi par les autorités israéliennes en 2012, n'est qu'une coïncidence, affirme l'archéologue. «Nous avions prévu d'annoncer cette découverte il y a huit mois», mais l'enquête a été longue, a-t-il ajouté.
La ministre israélienne de la Culture, Miri Regev, une passionaria de la droite issue du parti Likoud du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a qualifié dans un communiqué ce papyrus de «preuve que Jérusalem (bien Jérusalem) a été et restera toujours la capitale éternelle du peuple juif».
La rédaction vous conseille
27/10/2016
Le carbone 14 et l'analyse calligraphique datent le papyrus de l'époque du Premier Temple de Jérusalem.
Un manuscrit vieux de 2700 ans ans, rédigé en hébreux et retrouvé dans une grotte du désert de Judée, fait mention de «Yerushalem». Une pièce à l'intérêt aussi bien archéologique que politique, Israël revendiquant depuis toujours son lien avec la ville millénaire.
Un papyrus du VIIe siècle avant J.-C. portant la plus ancienne mention, non religieuse, de Jérusalem en hébreu a été présenté le 26 octobre en Israël, en pleine polémique sur le vote à l'Unesco d'une résolution concernant la préservation de cette ville trois fois sainte.
«C'est pour l'archéologie israélienne la première mention en hébreu de la ville de Jérusalem en dehors de l'Ancien Testament», a indiqué Amir Ganor, de l'Autorité israélienne des Antiquités (AIA), lors de la présentation de ce document à la presse à Jérusalem.
La datation carbone et la comparaison de la calligraphie des écritures sur des poteries permettent d'affirmer que ce papyrus date d'environ 700 ans av. J.C. Soit de l'époque duPremier Temple de Jérusalem(de Salomon à Nabuchodonosor II), antérieure à la rédaction des manuscrits de la mer Morte (IIe siècle av. JC), ces célèbres papyrus où furent transcris de nombreux livres de l'Ancien Testament.
Destiné au marché noir
Le papyrus n'a pas été découvert lors d'une fouille, mais peu avant sa mise en vente sur le marché noir international des antiquités par des trafiquants de la région de Hébron (sud de la Cisjordanie occupée), selon l'AIA. Il avait été pillé dans une grotte du désert de Judée, dans la région de la mer Morte et sa saisie après une «enquête très longue» a permis de faire tomber «trois réseaux de trafiquants», a affirmé M. Ganor qui dirige la cellule de lutte contre la contrebande de l'AIA.
Le morceau de papier végétal d'une dizaine de cm de long est recouvert d'une écriture en proto-hébreu encore bien lisible. Il s'agit d'un bordereau de livraison pour des jarres de vins à destination du roi à Jérusalem, rédigé par une fonctionnaire de la région de l'actuel Jéricho (en Cisjordanie). Comme dans la Bible hébraïque, la ville y est écrit «Yerushalem».
Une visée politique
«Sa valeur marchande est très importante mais sa valeur archéologique l'est encore plus, car c'est l'Histoire du peuple juif, de ce pays, mais surtout de Jérusalem qui vient nous saluer avec ce papyrus», a précisé Amir Ganor.
Ce papyrus pourrait aussi avoir une valeur politique. Israël mène une campagne contre des votes d'un projet de résolution à l'Unesco qui bafoue, selon les responsables israéliens, le lien millénaire du peuple juif à la ville de Jérusalem.
Cette résolution, présentée par sept pays arabes, vise à défendre le patrimoine palestinien de la partie de la ville occupée par Israël depuis 1967 puis annexée. «Il y avait il y a 2700 ans des Juifs dans cette ville», assure Amir Ganor. Et l'apparition soudaine mercredi de cet artefact, saisi par les autorités israéliennes en 2012, n'est qu'une coïncidence, affirme l'archéologue. «Nous avions prévu d'annoncer cette découverte il y a huit mois», mais l'enquête a été longue, a-t-il ajouté.
La ministre israélienne de la Culture, Miri Regev, une passionaria de la droite issue du parti Likoud du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a qualifié dans un communiqué ce papyrus de «preuve que Jérusalem (bien Jérusalem) a été et restera toujours la capitale éternelle du peuple juif».
La rédaction vous conseille
Re: Israël: La plus ancienne mention de Jérusalem découverte sur un papyrus vieux de 2.700 ans
La plus vieille mention de Jérusalem retrouvée sur un papyrus
La découverte d’un fragment de papyrus du VIIe siècle avant notre ère, constituerait la plus ancienne référence en hébreu de Jérusalem.
Ce papyrus est daté du 7e siècle avant notre ère. Il porte la plus ancienne référence en hébreu de Jérusalem.
C’est un rare fragment de papyrus de 11cm sur 2,5cm, daté du VIIe siècle avant notre ère et qui fait sensation. Dévoilé officiellement au public lors d’une conférence de presse le mercredi 26 octobre 2016, le fragile manuscrit serait la plus archaïque référence en hébreu connue à ce jour, citant clairement le nom de Jérusalem. Selon l’Autorité Israélienne des Antiquités (AIA), les deux lignes d’écriture qui en recouvrent la surface, concerneraient un transfert de marchandises vers des entrepôts établis à Jérusalem, la capitale du royaume de Juda. Plus précisément, "un bordereau de livraison d’outres de vin". Il s’agirait du premier original non-religieux où apparaitrait le nom de la célèbre cité. (Rappelons qu’étaient déjà mentionnés, au XXe et XIVe siècle avant notre ère, le nom de Rushalimu et Urusalim, dans des papyrus pharaoniques égyptiens).
Une annonce qui tombe après la rupture des liens diplomatiques entre l'UNESCO et Israël
Saisi par les autorités israéliennes avant sa mise en vente sur le marché noir, le document aurait été trouvé dans la région d’Hébron, dans le désert de Judée. Des datations radiocarbones ainsi que des études calligraphiques (réalisées par un spécialiste qui a souhaité conserver l’anonymat) en situent l’origine au VIIe siècle avant notre ère, époque généralement désignée comme celle du Premier Temple. On peut toutefois s’étonner de l’opportune révélation et du timing de l’annonce, compte-tenu de l’ambiance polémique qui règne actuellement autour de Jérusalem, après l’adoption par l’Unesco d’une récente résolution (13 octobre 2016), tendant à amoindrir le lien existant entre la Cité aux trois religions, et le peuple Juif. Un vote vivement condamné par la directrice générale de l’UNESCO.
"Nous avions prévu de faire cette annonce il y a déjà huit mois, mais l’enquête a été très longue", a déclaré à l’AFP, Amir Ganor, le responsable à l’AIA de la cellule de lutte contre la contrebande. Les deux seuls autres manuscrits hébreux de cette période antérieure à la conquête babylonienne et à la destruction de Jérusalem et son temple par les armées de Nabuchodonosor en 587 avant notre ère, sont le Papyrus du Marzeah ainsi qu’un palimpseste de la mer Morte. On a aussi retrouvé des inscriptions dans le tunnel de Siloé et quelques autres sur des tessons de céramique du VIIe siècle avant notre ère, des ostracas exhumées dans la forteresse d’Arad. "Il est important de noter qu’il n’y a aucune trace d’écriture dans la région avant la fin du VIIIe siècle avant notre ère", nous avait déjà indiqué Israël Finkelstein, l’éminent archéologue de l’Université de Tel Aviv*. Tous les autres manuscrits connus sur papyrus et parchemins sont beaucoup plus tardifs. "Il faut de toute façon rester très circonspect", a fait savoir par ailleurs Christopher A. Rollston, spécialiste des textes anciens, professeur à l’Université Georges Washington (Etats-Unis). Il a souhaité mettre en garde : "Le fait que le papyrus soit réellement daté du 7e siècle avant notre ère ne signifie pas que les écrits qui y figurent soient eux-mêmes du même âge..[…). Des faussaires modernes peuvent avoir utilisé du papyrus antique dans l’intention de commercialiser à très haut prix ce rare fragment. Je dirai donc : « Pas si vite », et recommanderai la prudence", s’est-il empressé de conclure.
*Lire le dossier de « Sciences et Avenir » n°743 : « La Bible, le Vrai et sa Légende ».
La découverte d’un fragment de papyrus du VIIe siècle avant notre ère, constituerait la plus ancienne référence en hébreu de Jérusalem.
Ce papyrus est daté du 7e siècle avant notre ère. Il porte la plus ancienne référence en hébreu de Jérusalem.
C’est un rare fragment de papyrus de 11cm sur 2,5cm, daté du VIIe siècle avant notre ère et qui fait sensation. Dévoilé officiellement au public lors d’une conférence de presse le mercredi 26 octobre 2016, le fragile manuscrit serait la plus archaïque référence en hébreu connue à ce jour, citant clairement le nom de Jérusalem. Selon l’Autorité Israélienne des Antiquités (AIA), les deux lignes d’écriture qui en recouvrent la surface, concerneraient un transfert de marchandises vers des entrepôts établis à Jérusalem, la capitale du royaume de Juda. Plus précisément, "un bordereau de livraison d’outres de vin". Il s’agirait du premier original non-religieux où apparaitrait le nom de la célèbre cité. (Rappelons qu’étaient déjà mentionnés, au XXe et XIVe siècle avant notre ère, le nom de Rushalimu et Urusalim, dans des papyrus pharaoniques égyptiens).
Une annonce qui tombe après la rupture des liens diplomatiques entre l'UNESCO et Israël
Saisi par les autorités israéliennes avant sa mise en vente sur le marché noir, le document aurait été trouvé dans la région d’Hébron, dans le désert de Judée. Des datations radiocarbones ainsi que des études calligraphiques (réalisées par un spécialiste qui a souhaité conserver l’anonymat) en situent l’origine au VIIe siècle avant notre ère, époque généralement désignée comme celle du Premier Temple. On peut toutefois s’étonner de l’opportune révélation et du timing de l’annonce, compte-tenu de l’ambiance polémique qui règne actuellement autour de Jérusalem, après l’adoption par l’Unesco d’une récente résolution (13 octobre 2016), tendant à amoindrir le lien existant entre la Cité aux trois religions, et le peuple Juif. Un vote vivement condamné par la directrice générale de l’UNESCO.
"Nous avions prévu de faire cette annonce il y a déjà huit mois, mais l’enquête a été très longue", a déclaré à l’AFP, Amir Ganor, le responsable à l’AIA de la cellule de lutte contre la contrebande. Les deux seuls autres manuscrits hébreux de cette période antérieure à la conquête babylonienne et à la destruction de Jérusalem et son temple par les armées de Nabuchodonosor en 587 avant notre ère, sont le Papyrus du Marzeah ainsi qu’un palimpseste de la mer Morte. On a aussi retrouvé des inscriptions dans le tunnel de Siloé et quelques autres sur des tessons de céramique du VIIe siècle avant notre ère, des ostracas exhumées dans la forteresse d’Arad. "Il est important de noter qu’il n’y a aucune trace d’écriture dans la région avant la fin du VIIIe siècle avant notre ère", nous avait déjà indiqué Israël Finkelstein, l’éminent archéologue de l’Université de Tel Aviv*. Tous les autres manuscrits connus sur papyrus et parchemins sont beaucoup plus tardifs. "Il faut de toute façon rester très circonspect", a fait savoir par ailleurs Christopher A. Rollston, spécialiste des textes anciens, professeur à l’Université Georges Washington (Etats-Unis). Il a souhaité mettre en garde : "Le fait que le papyrus soit réellement daté du 7e siècle avant notre ère ne signifie pas que les écrits qui y figurent soient eux-mêmes du même âge..[…). Des faussaires modernes peuvent avoir utilisé du papyrus antique dans l’intention de commercialiser à très haut prix ce rare fragment. Je dirai donc : « Pas si vite », et recommanderai la prudence", s’est-il empressé de conclure.
*Lire le dossier de « Sciences et Avenir » n°743 : « La Bible, le Vrai et sa Légende ».
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