Falun Gong
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Falun Gong
Rappel du premier message :
D’un coup, un autre éclair jaune : une banderole, et une autre encore, et dix autres… « Falun Dafa est bon ! ». Le cri semble sortir de partout. Des camions arrivent, sirènes hurlantes, des dizaines de policiers se jètent sur ces hommes et ces femmes. On entend encore « Falun Dafa est bon ! », et des bruits de coups, des cris de douleurs. Un homme à terre reçoit des coups de pied au ventre, un autre, inconscient déjà et le visage en sang, est chargé dans une des camionnettes. Les passants ne bougent pas. « Falun Gong … » dit l’un d’eux.
Quelques minutes après, la place a repris son visage habituel. Quelques traces de sang n’ont pas encore pu être nettoyées. Les passants s’éloignent, pensifs. Personne ne comprend pourquoi le Parti déploie tant d’efforts contre le Falun Gong. Ils ne faisaient que pratiquer des exercices, dans quel autre pays cela serait-il un problème ?
Que peut-on faire avec des mots et des banderoles quand on est face à la plus grande dictature du monde ? Que peut-on faire quand on oppose la paix à la brutalité ? Serait-ce un appel au monde, un appel au coeur des gens ? Serait-ce une leçon de courage et d’altruisme donnée à un Occident malade d’apathie ?
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Falun Gong
Une pratique traditionnelle chinoise face à la répression
Historique
Ses origines historiques et sociales
Les raisons de sa popularité
Sa répression en Chine
Avant-propos: Sur la place Tian An Men
Place Tian An Men, Pékin.
Une jeune femme sort de son manteau un large morceau de tissu jaune ; imprimés dessus en rouge, quelques caractères : « Falun Dafa est bon ! ». Elle les montre, elle les crie, comme si c’était la chose la plus importante du monde – dire à la Chine et aux autres pays que Falun Dafa est bon. Rapidement des policiers en civil courent vers elle – elle ne les avait pas vus, ils étaient à 10 mètres à peine – ils cherchent à lui arracher sa banderole et comme elle s’y agrippe, elle est jetée à terre. Rapidement, elle est traînée jusqu’à une camionnette.
D’un coup, un autre éclair jaune : une banderole, et une autre encore, et dix autres… « Falun Dafa est bon ! ». Le cri semble sortir de partout. Des camions arrivent, sirènes hurlantes, des dizaines de policiers se jètent sur ces hommes et ces femmes. On entend encore « Falun Dafa est bon ! », et des bruits de coups, des cris de douleurs. Un homme à terre reçoit des coups de pied au ventre, un autre, inconscient déjà et le visage en sang, est chargé dans une des camionnettes. Les passants ne bougent pas. « Falun Gong … » dit l’un d’eux.
Quelques minutes après, la place a repris son visage habituel. Quelques traces de sang n’ont pas encore pu être nettoyées. Les passants s’éloignent, pensifs. Personne ne comprend pourquoi le Parti déploie tant d’efforts contre le Falun Gong. Ils ne faisaient que pratiquer des exercices, dans quel autre pays cela serait-il un problème ?
Que peut-on faire avec des mots et des banderoles quand on est face à la plus grande dictature du monde ? Que peut-on faire quand on oppose la paix à la brutalité ? Serait-ce un appel au monde, un appel au coeur des gens ? Serait-ce une leçon de courage et d’altruisme donnée à un Occident malade d’apathie ?
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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.
Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
Re: Falun Gong
Falun Gong : la « secte » qui fait peur au régime chinois
Dans les jardins publics de nombreuses grandes cités, des hommes et des femmes, jeunes et moins jeunes, se livrent à de gracieux exercices, des mouvements souples et lents, les yeux mi-clos, comme en méditation. Ce sont souvent des membres du Falun gong, un mouvement d’inspiration chinoise qui se veut avant tout pacifique et apolitique, et prône trois grands principes : Vérité, Bonté, Patience. Cependant, pour les autorités chinoises il n’est rien d’autre qu’une « secte », une « religion malfaisante », et doit donc être éliminé.
Fondé en 1992 par Li-Honghzi, un simple fonctionnaire, le Falun gong est un mélange de bouddhisme et de taoïsme, joint à des pratiques traditionnelles visant à contrôler son énergie vitale afin de préserver santé physique et santé mentale. En un mot, selon son fondateur, c’est un enseignement permettant d’atteindre l’harmonie avec la nature fondamentale de l’univers. Point de vue qui n’est pas nécessairement partagé par certains observateurs des mouvements de type sectaire
Quel que soit le « statut » de cette organisation, rien ne justifie les très graves atteintes aux droits humains perpétrées par les autorités chinoises à l’ encontre de ses adeptes.
La progression fulgurante du Falun Gong
Le Falun gong a rapidement réuni de nombreux adeptes issus de toutes les classes de la société. Il en compte actuellement des millions non seulement en Chine, mais aussi un peu partout dans le monde. Toléré jusqu’en 1998, il fait ensuite l’objet d’une campagne de dénigrement dans la presse officielle et est accusé, entre autres, de manipulations mentales. Les mesures de répression vont alors se multipliant jusqu’à atteindre un point culminant en avril 1999. Le 25 de ce mois, plus de 10.000 personnes venues de tous les coins du pays manifestent pacifiquement à Pékin, encerclant la résidence officielle du Bureau politique du parti communiste pour réclamer la reconnaissance de leur organisation et la fin de la persécution dont ils sont les victimes. Résultat, en juillet 1999, le Falun gong est interdit.
En octobre de la même année, le Comité permanent du Parlement adopte une résolution « sur l’interdiction des écoles hérétiques et sur les mesures de prévention et de condamnation de leurs activités ». Ceci ne décourage pas les adeptes qui continuent à manifester par petits groupes. Le 23 janvier 2001, à la veille du Nouvel-An chinois, cinq fidèles, dont une petite fille de 12 ans qui survivra, s’immolent par le feu sur la place Tian’anmen. Le 31 janvier, la télévision officielle diffuse à une heure de grande audience les images très choquantes de l’immolation et lance une campagne de diabolisation de la « secte ». Depuis lors, c’est quotidiennement que des membres du Falun gong sont arrêtés, battus, torturés, envoyés dans des camps de travail ou obligés de fréquenter des « séminaires d’étude » pour y être « reconvertis ».
On estime à plus de dix mille le nombre de ceux qui sont incarcérés un peu partout en Chine. Amnesty International est profondément préoccupé par la persécution dirigée contre les membres du Falun gong, et a publié plusieurs rapports précis à ce sujet. Dans l’un d’eux, paru en février 2001, Amnesty relate certains témoignages relatifs à des cas de morts en détention - au moins 120 - recensés entre juillet 1999 et la mi-janvier 2001, chiffre qui aurait plus que doublé depuis. Dans la plupart des cas, il s’agirait de mauvais traitements ou d’actes de torture. Souvent, les autorités tenteraient de couvrir les responsables de ces morts ou de détruire les preuves éventuelles de leur culpabilité. Ainsi, les corps de certains seraient incinérés à la hâte. D’autres décès sont présentés comme étant des suicides.
Des persécutions « légales » et bien orchestrées
Un article très détaillé, paru en août 2001 dans le journal Washington Post, affirme que les persécutions contre les pratiquants du Falun gong sont désormais approuvées et orchestrées par les autorités chinoises selon trois étapes bien définies : d’abord, l’aval donné par le pouvoir central au recours généralisé à la violence envers tous ceux qui refuseraient de renoncer à leurs convictions. Ensuite, une technique nouvelle, « les séminaires d’étude » obligatoires qui présentent le mouvement comme une « secte ». Enfin, une campagne de propagande visant à le discréditer aux yeux de l’opinion publique. Celle-ci s’appuie surtout sur le suicide par le feu de certains adeptes en janvier 2001.
On peut se demander pourquoi les autorités chinoises s’acharnent à ce point sur les membres d’une organisation résolument pacifique. Selon des articles parus dans la presse officielle, le Falun gong serait dangereux, car il perturbe l’ordre public, allusion aux manifestations tenues par ses membres. Il nuit à la société en l’induisant en erreur, par exemple en préconisant le refus de la médecine traditionnelle. Il serait aussi un instrument des forces occidentales anti-chinoises et, dernière accusation, aurait pour but secret de renverser le parti communiste. En réponse à ceci, Li Honghzi a déclaré, en juillet 1999 : « Ni maintenant ni dans le futur, nous ne nous opposerons au gouvernement ». On peut supposer que le très rapide succès populaire du mouvement, en particulier sa capacité à rassembler des millions de personnes, a pu faire naître parmi les membres du gouvernement des craintes pour la stabilité du régime.
Amnesty lance un appel au gouvernement chinois afin qu’il mette un terme aux violences exercées contre les pratiquants du Falun gong, lui demande de libérer tous ceux qui sont arbitrairement détenus et de faire en sorte que des enquêtes soient ouvertes sur les allégations de torture dont auraient été victimes des membres de cette organisation.
P.-S.
Pour en savoir plus :
« République populaire de Chine – La répression s’abat sur le Fa Lun Gong et d’autres « organisations hérétiques » (index AI : ASA 17/011/00).
Notes
1 « L’Union Nationale des Associations de Défense des familles et de l’individu (UNADFI, basée en France), après avoir estimé « que le mouvement ne pouvait pas être qualifié de dangereux », vient de revoir son point de vue. En effet « sous la technique respiratoire, il y a un projet spirituel très enfermant », estime un spécialiste du mouvement à l’association, après avoir lu le livre majeur du maître, Li Hongzhi. Ce dernier promet, à ceux qui appliquent ses préceptes, des pouvoirs paranormaux et même l’immortalité ! Il explique notamment que sa technique « protège contre les maladies », in La Croix, 11 septembre 2001
Dans les jardins publics de nombreuses grandes cités, des hommes et des femmes, jeunes et moins jeunes, se livrent à de gracieux exercices, des mouvements souples et lents, les yeux mi-clos, comme en méditation. Ce sont souvent des membres du Falun gong, un mouvement d’inspiration chinoise qui se veut avant tout pacifique et apolitique, et prône trois grands principes : Vérité, Bonté, Patience. Cependant, pour les autorités chinoises il n’est rien d’autre qu’une « secte », une « religion malfaisante », et doit donc être éliminé.
Fondé en 1992 par Li-Honghzi, un simple fonctionnaire, le Falun gong est un mélange de bouddhisme et de taoïsme, joint à des pratiques traditionnelles visant à contrôler son énergie vitale afin de préserver santé physique et santé mentale. En un mot, selon son fondateur, c’est un enseignement permettant d’atteindre l’harmonie avec la nature fondamentale de l’univers. Point de vue qui n’est pas nécessairement partagé par certains observateurs des mouvements de type sectaire
Quel que soit le « statut » de cette organisation, rien ne justifie les très graves atteintes aux droits humains perpétrées par les autorités chinoises à l’ encontre de ses adeptes.
La progression fulgurante du Falun Gong
Le Falun gong a rapidement réuni de nombreux adeptes issus de toutes les classes de la société. Il en compte actuellement des millions non seulement en Chine, mais aussi un peu partout dans le monde. Toléré jusqu’en 1998, il fait ensuite l’objet d’une campagne de dénigrement dans la presse officielle et est accusé, entre autres, de manipulations mentales. Les mesures de répression vont alors se multipliant jusqu’à atteindre un point culminant en avril 1999. Le 25 de ce mois, plus de 10.000 personnes venues de tous les coins du pays manifestent pacifiquement à Pékin, encerclant la résidence officielle du Bureau politique du parti communiste pour réclamer la reconnaissance de leur organisation et la fin de la persécution dont ils sont les victimes. Résultat, en juillet 1999, le Falun gong est interdit.
En octobre de la même année, le Comité permanent du Parlement adopte une résolution « sur l’interdiction des écoles hérétiques et sur les mesures de prévention et de condamnation de leurs activités ». Ceci ne décourage pas les adeptes qui continuent à manifester par petits groupes. Le 23 janvier 2001, à la veille du Nouvel-An chinois, cinq fidèles, dont une petite fille de 12 ans qui survivra, s’immolent par le feu sur la place Tian’anmen. Le 31 janvier, la télévision officielle diffuse à une heure de grande audience les images très choquantes de l’immolation et lance une campagne de diabolisation de la « secte ». Depuis lors, c’est quotidiennement que des membres du Falun gong sont arrêtés, battus, torturés, envoyés dans des camps de travail ou obligés de fréquenter des « séminaires d’étude » pour y être « reconvertis ».
On estime à plus de dix mille le nombre de ceux qui sont incarcérés un peu partout en Chine. Amnesty International est profondément préoccupé par la persécution dirigée contre les membres du Falun gong, et a publié plusieurs rapports précis à ce sujet. Dans l’un d’eux, paru en février 2001, Amnesty relate certains témoignages relatifs à des cas de morts en détention - au moins 120 - recensés entre juillet 1999 et la mi-janvier 2001, chiffre qui aurait plus que doublé depuis. Dans la plupart des cas, il s’agirait de mauvais traitements ou d’actes de torture. Souvent, les autorités tenteraient de couvrir les responsables de ces morts ou de détruire les preuves éventuelles de leur culpabilité. Ainsi, les corps de certains seraient incinérés à la hâte. D’autres décès sont présentés comme étant des suicides.
Des persécutions « légales » et bien orchestrées
Un article très détaillé, paru en août 2001 dans le journal Washington Post, affirme que les persécutions contre les pratiquants du Falun gong sont désormais approuvées et orchestrées par les autorités chinoises selon trois étapes bien définies : d’abord, l’aval donné par le pouvoir central au recours généralisé à la violence envers tous ceux qui refuseraient de renoncer à leurs convictions. Ensuite, une technique nouvelle, « les séminaires d’étude » obligatoires qui présentent le mouvement comme une « secte ». Enfin, une campagne de propagande visant à le discréditer aux yeux de l’opinion publique. Celle-ci s’appuie surtout sur le suicide par le feu de certains adeptes en janvier 2001.
On peut se demander pourquoi les autorités chinoises s’acharnent à ce point sur les membres d’une organisation résolument pacifique. Selon des articles parus dans la presse officielle, le Falun gong serait dangereux, car il perturbe l’ordre public, allusion aux manifestations tenues par ses membres. Il nuit à la société en l’induisant en erreur, par exemple en préconisant le refus de la médecine traditionnelle. Il serait aussi un instrument des forces occidentales anti-chinoises et, dernière accusation, aurait pour but secret de renverser le parti communiste. En réponse à ceci, Li Honghzi a déclaré, en juillet 1999 : « Ni maintenant ni dans le futur, nous ne nous opposerons au gouvernement ». On peut supposer que le très rapide succès populaire du mouvement, en particulier sa capacité à rassembler des millions de personnes, a pu faire naître parmi les membres du gouvernement des craintes pour la stabilité du régime.
Amnesty lance un appel au gouvernement chinois afin qu’il mette un terme aux violences exercées contre les pratiquants du Falun gong, lui demande de libérer tous ceux qui sont arbitrairement détenus et de faire en sorte que des enquêtes soient ouvertes sur les allégations de torture dont auraient été victimes des membres de cette organisation.
P.-S.
Pour en savoir plus :
« République populaire de Chine – La répression s’abat sur le Fa Lun Gong et d’autres « organisations hérétiques » (index AI : ASA 17/011/00).
Notes
1 « L’Union Nationale des Associations de Défense des familles et de l’individu (UNADFI, basée en France), après avoir estimé « que le mouvement ne pouvait pas être qualifié de dangereux », vient de revoir son point de vue. En effet « sous la technique respiratoire, il y a un projet spirituel très enfermant », estime un spécialiste du mouvement à l’association, après avoir lu le livre majeur du maître, Li Hongzhi. Ce dernier promet, à ceux qui appliquent ses préceptes, des pouvoirs paranormaux et même l’immortalité ! Il explique notamment que sa technique « protège contre les maladies », in La Croix, 11 septembre 2001
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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.
Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
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