BASILIDE Écrivain gnostique
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BASILIDE Écrivain gnostique
BASILIDE
BASILIDE ( II e s.)
Écrivain gnostique qui enseignait, entre 120 et 145 environ, à Alexandrie au temps d'Hadrien et d'Antonin le Pieux. Il avait été l'élève, à Antioche, de Ménandre, disciple de Simon le Mage.
Il composa un Évangile, dont on a un fragment, un commentaire, Exegetica (peut-être sur cet Évangile), des Psaumes ou Odes. Il se réclamait d'une secrète remontant prétendument à saint Mathias et à saint Pierre. Selon saint Irénée (Adversus Haereses, I, xxiv, 1), Basilide enseignait que le Dieu suprême est séparé du monde par une série dégradée d'intermédiaires ; que, pour délivrer l'homme du Dieu des Juifs, il a envoyé son noûs (« esprit »), qui a habité en Jésus, mais n'a souffert qu'en apparence ; qu'en suivant Jésus l'homme sera délivré de la matière et pourra par la connaissance (gnose) s'élever jusqu'à Dieu. On trouve, en outre, chez Basilide (selon Hippolyte), l'idée d'un Dieu suprême, inconnu, étranger, un « qui n'est pas », conception qui est comme l'ébauche d'une théologie négative.
Selon (Stromates, iv, 12), Basilide aurait dit « tout ce qu'on voudra plutôt que de mettre le mal sur le compte de la Providence ». Il faut reconnaître, en effet, que jamais Basilide n'a admis un second principe, celui du mal. Il reste foncièrement moniste, à la différence des autres gnostiques.
La secte des basilidiens, à laquelle se rattache le fils de Basilide, Isidore, connut une large diffusion. Elle existait encore en Égypte au ive siècle.
Re: BASILIDE Écrivain gnostique
TRADITION
Le mot « tradition » (en latin traditio, « acte de transmettre ») vient du verbe tradere, « faire passer à un autre, livrer, remettre ».
Littré en a distingué quatre sens principaux : « Action par laquelle on livre quelque chose à quelqu'un » ; « transmission de faits historiques, de doctrines religieuses, de légendes, d'âge en âge par voie orale et sans preuve authentique et écrite » ; « particulièrement, dans l'Église catholique, transmission de siècle en siècle de la connaissance des choses qui concernent la religion et qui ne sont point dans l'Écriture sainte » ; « tout ce que l'on sait ou pratique par tradition, c'est-à-dire par une transmission de génération en génération à l'aide de la parole ou de l'exemple » (Dictionnaire de la langue française).
Les définitions proposées par Littré se rapportent soit au sens particulier, juridique et liturgique, de traditio dans le droit romain et dans certains usages de l'ancien droit français ou lors de la remise de dignités ecclésiastiques, soit au sens général de « transmission ». Le rhéteur Quintilien, dans le De institutione oratoria, donne à traditio le sens d'« enseignement ».
Il faut éviter de confondre entre eux deux verbes que sous-entend la notion de « tradition » : « remettre » et « transmettre », tradere et transmittere.
Le premier se rapporte à une « chose remise » ou à un « objet livré » selon une convention ou un contrat entre des parties. Le second répond à l'acte même de la transmission entre des sujets, et désigne non seulement des contenus mais aussi des opérations et une fonction, de portée universelle, car, de même que l'invention ne peut être réduite à la description, à l'histoire ou à l'analyse des objets inventés, la tradition ne saurait l'être à celles des « contenus » transmis, qu'il s'agisse de faits, de coutumes, de doctrines, d'idéologies ou d'institutions particulières.
La tradition ne se borne pas, en effet, à la conservation ni à la transmission des acquis antérieurs : elle intègre, au cours de l'histoire, des existants nouveaux en les adaptant à des existants an […]
Le mot « tradition » (en latin traditio, « acte de transmettre ») vient du verbe tradere, « faire passer à un autre, livrer, remettre ».
Littré en a distingué quatre sens principaux : « Action par laquelle on livre quelque chose à quelqu'un » ; « transmission de faits historiques, de doctrines religieuses, de légendes, d'âge en âge par voie orale et sans preuve authentique et écrite » ; « particulièrement, dans l'Église catholique, transmission de siècle en siècle de la connaissance des choses qui concernent la religion et qui ne sont point dans l'Écriture sainte » ; « tout ce que l'on sait ou pratique par tradition, c'est-à-dire par une transmission de génération en génération à l'aide de la parole ou de l'exemple » (Dictionnaire de la langue française).
Les définitions proposées par Littré se rapportent soit au sens particulier, juridique et liturgique, de traditio dans le droit romain et dans certains usages de l'ancien droit français ou lors de la remise de dignités ecclésiastiques, soit au sens général de « transmission ». Le rhéteur Quintilien, dans le De institutione oratoria, donne à traditio le sens d'« enseignement ».
Il faut éviter de confondre entre eux deux verbes que sous-entend la notion de « tradition » : « remettre » et « transmettre », tradere et transmittere.
Le premier se rapporte à une « chose remise » ou à un « objet livré » selon une convention ou un contrat entre des parties. Le second répond à l'acte même de la transmission entre des sujets, et désigne non seulement des contenus mais aussi des opérations et une fonction, de portée universelle, car, de même que l'invention ne peut être réduite à la description, à l'histoire ou à l'analyse des objets inventés, la tradition ne saurait l'être à celles des « contenus » transmis, qu'il s'agisse de faits, de coutumes, de doctrines, d'idéologies ou d'institutions particulières.
La tradition ne se borne pas, en effet, à la conservation ni à la transmission des acquis antérieurs : elle intègre, au cours de l'histoire, des existants nouveaux en les adaptant à des existants an […]
Re: BASILIDE Écrivain gnostique
La voie gnostique de Basilide
Nous savons, par le témoignage des adversaires chrétiens de Basilide, que celui-ci imposait à ses disciples, à l’exemple de Pythagore, un silence de cinq ans. Peut-être ce silence allait-il au-delà de celui des disciples et impliquait-il aussi celui du maître. On sait fort peu de chose sur Basilide et son école, et il est impossible d’imaginer exactement comment il enseignait. Mais même s’il fut le seul à imposer cette ascèse du silence, ce fait est révélateur. Il est une des formes les plus nettes – et les plus difficiles – du combat contre l’illusion du monde. Car ce silence n’est pas seulement le contraire du bruit, la cessation de la parole, il doit être un moyen de susciter chez le disciple – par l’état de constant éveil qu’il implique – une conscience accrue, une charge de pensée, comme un supplément d’âme. Il est refus du langage mais approche d’une hyperconscience. Abstention mais arme comme la non-violence. On voit déjà vers quelle voie pratique s’engage l’enseignement de Basilide. Puisque que ce monde est fait de ce qui n’est pas, on luttera contre lui en le niant, notamment par le silence. Aux bruits du monde, aux ondes éphémères des paroles, à la matière sonore et trompeuse de l’univers, on opposera cette sorte d’anti-son que devient alors le silence de l’homme.
Et l’on opposera quelque chose de plus encore. Le désir de connaître, de déceler derrière le jeu des formes évanescentes du monde les mécanismes véritables qui les meuvent, ce désir est suspect. Que peut être en effet le savoir dans un monde d’illusions, si ce n’est un savoir lui-même illusoire ? Ce que nous questionnons, ce sont des reflets, des songes, des fantômes. La logique elle-même devient inefficace, puisqu’elle est logique de l’inanité. Elle n’est, dans la plupart des cas, qu’un mécanisme tournant à vide dans ce labyrinthe à mirages qu’est tout cerveau humain. Seule l’ignorance, jointe au silence, trace la voie royale de la libération.
Basilide, il est vrai, dut tempérer quelque peu ce refus de toute connaissance. Pris aux pièges de ces négations successives qui renvoient en nous-mêmes l’écho répété de nos doutes, Basilide a dû transiger. On dit qu’il écrivit vingt-quatre livres de commentaires sur les Evangiles, qu’il composa des Odes, et institua pour ses disciples un culte à mystères qui suppose évidemment la connaissance des mystères eux-mêmes. Mais il ne négligea pas ce qu’on pourrait appeler les « conseils pratiques ». il n’est pas difficile d’imaginer en quoi ils pouvaient consister. Face aux tromperies du réel, aux duperies des Eglises et de toutes les institutions, au scandale des lois, des fois, des interdits, il proposa une morale des plus simples : la non-morale. Ainsi, au moment où commençaient les premières persécutions contre les chrétiens et contre les gnostiques (les Romains ne voyant entre eux aucune différence), Basilide proclame qu’il est normal et nécessaire d’abjurer sa foi pour s’y soustraire. De même, le désir sexuel ne doit pas être entravé par les institutions qui partout tentent de le canaliser vers des formes sociales, il doit s’assouvir librement, pour lui-même, en dehors de tout lien affectif et matrimonial. Ce qui ne veut pas dire que Basilide prônait l’union libre comme seul remède aux détresses des hommes. En ce qui le concerne, il ne semble pas qu’il ait été un satyre ivre de femmes, ces « vases d’élection » comme les nomme un texte gnostique. Aux initiés, à ceux qui avaient supporté l’épreuve du silence, il est probable qu’il conseillait l’ascèse. Aux autres, simples disciples ou simple auditeurs, ils laissait la liberté de choisir la voie qu’ils jugeaient la meilleure. A l’encontre de la quasi-totalité des groupes ésotériques, des communautés mystiques de tous les temps, les gnostiques ne dressaient, au début, aucune règle ni aucun interdit de principe. Leur but fut plutôt, semble-t-il, de laisser chacun libre de rejoindre l’enseignement en continuant sa propre vie, sans être astreint ni à l’ascèse ni à la non-ascèse. Ainsi s’affirme, avec Basilide, cette indifférence prodigieuse à l’égard des principes, cet affranchissement radical à l’égard des systèmes, qui devaient tant scandaliser tous ses contemporains.
Jacques Lacarrière
Nous savons, par le témoignage des adversaires chrétiens de Basilide, que celui-ci imposait à ses disciples, à l’exemple de Pythagore, un silence de cinq ans. Peut-être ce silence allait-il au-delà de celui des disciples et impliquait-il aussi celui du maître. On sait fort peu de chose sur Basilide et son école, et il est impossible d’imaginer exactement comment il enseignait. Mais même s’il fut le seul à imposer cette ascèse du silence, ce fait est révélateur. Il est une des formes les plus nettes – et les plus difficiles – du combat contre l’illusion du monde. Car ce silence n’est pas seulement le contraire du bruit, la cessation de la parole, il doit être un moyen de susciter chez le disciple – par l’état de constant éveil qu’il implique – une conscience accrue, une charge de pensée, comme un supplément d’âme. Il est refus du langage mais approche d’une hyperconscience. Abstention mais arme comme la non-violence. On voit déjà vers quelle voie pratique s’engage l’enseignement de Basilide. Puisque que ce monde est fait de ce qui n’est pas, on luttera contre lui en le niant, notamment par le silence. Aux bruits du monde, aux ondes éphémères des paroles, à la matière sonore et trompeuse de l’univers, on opposera cette sorte d’anti-son que devient alors le silence de l’homme.
Et l’on opposera quelque chose de plus encore. Le désir de connaître, de déceler derrière le jeu des formes évanescentes du monde les mécanismes véritables qui les meuvent, ce désir est suspect. Que peut être en effet le savoir dans un monde d’illusions, si ce n’est un savoir lui-même illusoire ? Ce que nous questionnons, ce sont des reflets, des songes, des fantômes. La logique elle-même devient inefficace, puisqu’elle est logique de l’inanité. Elle n’est, dans la plupart des cas, qu’un mécanisme tournant à vide dans ce labyrinthe à mirages qu’est tout cerveau humain. Seule l’ignorance, jointe au silence, trace la voie royale de la libération.
Basilide, il est vrai, dut tempérer quelque peu ce refus de toute connaissance. Pris aux pièges de ces négations successives qui renvoient en nous-mêmes l’écho répété de nos doutes, Basilide a dû transiger. On dit qu’il écrivit vingt-quatre livres de commentaires sur les Evangiles, qu’il composa des Odes, et institua pour ses disciples un culte à mystères qui suppose évidemment la connaissance des mystères eux-mêmes. Mais il ne négligea pas ce qu’on pourrait appeler les « conseils pratiques ». il n’est pas difficile d’imaginer en quoi ils pouvaient consister. Face aux tromperies du réel, aux duperies des Eglises et de toutes les institutions, au scandale des lois, des fois, des interdits, il proposa une morale des plus simples : la non-morale. Ainsi, au moment où commençaient les premières persécutions contre les chrétiens et contre les gnostiques (les Romains ne voyant entre eux aucune différence), Basilide proclame qu’il est normal et nécessaire d’abjurer sa foi pour s’y soustraire. De même, le désir sexuel ne doit pas être entravé par les institutions qui partout tentent de le canaliser vers des formes sociales, il doit s’assouvir librement, pour lui-même, en dehors de tout lien affectif et matrimonial. Ce qui ne veut pas dire que Basilide prônait l’union libre comme seul remède aux détresses des hommes. En ce qui le concerne, il ne semble pas qu’il ait été un satyre ivre de femmes, ces « vases d’élection » comme les nomme un texte gnostique. Aux initiés, à ceux qui avaient supporté l’épreuve du silence, il est probable qu’il conseillait l’ascèse. Aux autres, simples disciples ou simple auditeurs, ils laissait la liberté de choisir la voie qu’ils jugeaient la meilleure. A l’encontre de la quasi-totalité des groupes ésotériques, des communautés mystiques de tous les temps, les gnostiques ne dressaient, au début, aucune règle ni aucun interdit de principe. Leur but fut plutôt, semble-t-il, de laisser chacun libre de rejoindre l’enseignement en continuant sa propre vie, sans être astreint ni à l’ascèse ni à la non-ascèse. Ainsi s’affirme, avec Basilide, cette indifférence prodigieuse à l’égard des principes, cet affranchissement radical à l’égard des systèmes, qui devaient tant scandaliser tous ses contemporains.
Jacques Lacarrière
Re: BASILIDE Écrivain gnostique
Basilide
On sait peu de choses au sujet de Basilide et de son école.
A l’époque où l’empereur romain Hadrien visite Alexandrie (130 après J.-C.), Basilide est déjà un maître gnostique éminent et ses disciples sont issus de la crème de la société hellénistique. Les maîtres gnostiques de cette époque dispensent leurs enseignements dans la langue grecque.
Basilide est né en Égypte, il fut probablement initié aux mystères d’Isis et d’Osiris.
Il est considéré comme le premier maître ayant organisé la pensée gnostique. Il est également l’auteur de la première défense philosophique cohérente de la pensée chrétienne contre les attaques des maîtres des anciennes doctrines.
La tradition raconte qu’il fut un grand alchimiste (sans aucun doute). Un livre fait par lui et composé de sept feuilles de plomb est conservé au musée Kircher du Vatican. Il soutient également dans ses œuvres que les apôtres possédaient la connaissance ésotérique mentionnée dans le livre (Gnose tradition et révélation par Rafael Vargas et Javier Casan) et il parle de sa tradition en affirmant avoir été instruit par Saint Matthias qui lui donna à connaître la partie secrète des enseignements de Jésus.
Mises à part quelques variantes, il partage les aspects fondamentaux du mythe gnostique avec les autres maîtres et si nous pouvons remarquer un élément particulier, il s’agit de la partie de son enseignement où il parle de son « hypercosmos ». Il s’agit d’un cosmos où réside Dieu, le « Dieu-qui-n’est-pas », l’ineffable « Qui-n’est-pas ». Un « qui-n’est-pas » qui existe, un Dieu « devenir » ; la force germinative de l’Univers qui accueille en lui tous ses embryons et qu’il est impossible d’exprimer par des mots.
Ce fut une époque durant laquelle il n’y avait rien s’exclama ce grand maître.
Rien n’existait alors, ni la matière, ni les substances : êtres sans substances, êtres simples, êtres composés, êtres lucides, êtres confus, sensibles, insensibles, ni âme, ni homme, ni Dieu, aucun des êtres que l’on peut voir ou concevoir avec les sens ou avec l’intelligence.
Et il nous submerge à la frontière de l’expérience mystique quand il s’exclame d’une voix qui surgit du silence de Agnostos Theos :
Celui qui n’existe pas voulut faire le monde. J’utilise « voulut » pour que vous me compreniez, mais il n y eut en fait aucune pensée, aucune volonté, aucun sentiment. Il créa le monde avec rien.
Comment un maître, qui fait du silence l’axe de sa doctrine et l’impulse à ses disciples, fait-il pour écrire en même temps vingt quatre traités qui commentent les évangiles ?
Les paradoxes existent dans le mental des sens (mental sensuel) pour que la substance réelle de toutes les choses se fraye un chemin dans nos ténèbres, de manière astreignante, par la voie du silence intérieur. Cela est une partie importante du message de ce grand maître gnostique. C’est peut-être pour son hermétisme et sa profondeur que Carl Gustav Jung choisit le nom de Basilide comme pseudonyme dans son texte gnostique intitulé « les sept sermons aux morts », et que l’on trouve dans son livre « Ma vie. Souvenirs, rêves et pensées »
On sait peu de choses au sujet de Basilide et de son école.
A l’époque où l’empereur romain Hadrien visite Alexandrie (130 après J.-C.), Basilide est déjà un maître gnostique éminent et ses disciples sont issus de la crème de la société hellénistique. Les maîtres gnostiques de cette époque dispensent leurs enseignements dans la langue grecque.
Basilide est né en Égypte, il fut probablement initié aux mystères d’Isis et d’Osiris.
Il est considéré comme le premier maître ayant organisé la pensée gnostique. Il est également l’auteur de la première défense philosophique cohérente de la pensée chrétienne contre les attaques des maîtres des anciennes doctrines.
La tradition raconte qu’il fut un grand alchimiste (sans aucun doute). Un livre fait par lui et composé de sept feuilles de plomb est conservé au musée Kircher du Vatican. Il soutient également dans ses œuvres que les apôtres possédaient la connaissance ésotérique mentionnée dans le livre (Gnose tradition et révélation par Rafael Vargas et Javier Casan) et il parle de sa tradition en affirmant avoir été instruit par Saint Matthias qui lui donna à connaître la partie secrète des enseignements de Jésus.
Mises à part quelques variantes, il partage les aspects fondamentaux du mythe gnostique avec les autres maîtres et si nous pouvons remarquer un élément particulier, il s’agit de la partie de son enseignement où il parle de son « hypercosmos ». Il s’agit d’un cosmos où réside Dieu, le « Dieu-qui-n’est-pas », l’ineffable « Qui-n’est-pas ». Un « qui-n’est-pas » qui existe, un Dieu « devenir » ; la force germinative de l’Univers qui accueille en lui tous ses embryons et qu’il est impossible d’exprimer par des mots.
Ce fut une époque durant laquelle il n’y avait rien s’exclama ce grand maître.
Rien n’existait alors, ni la matière, ni les substances : êtres sans substances, êtres simples, êtres composés, êtres lucides, êtres confus, sensibles, insensibles, ni âme, ni homme, ni Dieu, aucun des êtres que l’on peut voir ou concevoir avec les sens ou avec l’intelligence.
Et il nous submerge à la frontière de l’expérience mystique quand il s’exclame d’une voix qui surgit du silence de Agnostos Theos :
Celui qui n’existe pas voulut faire le monde. J’utilise « voulut » pour que vous me compreniez, mais il n y eut en fait aucune pensée, aucune volonté, aucun sentiment. Il créa le monde avec rien.
Comment un maître, qui fait du silence l’axe de sa doctrine et l’impulse à ses disciples, fait-il pour écrire en même temps vingt quatre traités qui commentent les évangiles ?
Les paradoxes existent dans le mental des sens (mental sensuel) pour que la substance réelle de toutes les choses se fraye un chemin dans nos ténèbres, de manière astreignante, par la voie du silence intérieur. Cela est une partie importante du message de ce grand maître gnostique. C’est peut-être pour son hermétisme et sa profondeur que Carl Gustav Jung choisit le nom de Basilide comme pseudonyme dans son texte gnostique intitulé « les sept sermons aux morts », et que l’on trouve dans son livre « Ma vie. Souvenirs, rêves et pensées »
Re: BASILIDE Écrivain gnostique
Basilide ou l'invention d'un faux semblant.
Coran :
Et à cause de leur parole: "Nous avons vraiment tué le Christ, Jésus, fils de Marie, le Messager d’Allah"… Or, ils ne l'ont ni tué ni crucifié; mais ce n'était qu'un faux semblant! Et ceux qui ont discuté sur son sujet sont vraiment dans l'incertitude: ils n'en ont aucune connaissance certaine, ils ne font que suivre des conjectures et ils ne l'ont certainement pas tué. (Sourate An-Nissa': 157)
Quelle est l'origine de cette invention ???
Basilide a enseigné la philosophie à Alexandrie de l'an 125 à l'an 155.
Il était polythéiste et appartenait au courant gnostique.
Le Coran étant exact en tout selon les musulmans, il n'est nul besoin de le démontrer.
Selon Basilide, le monde a été créé par un démiurge, un dieu inférieur qui règne sur le monde matériel. Ce démiurge, ce dieu inférieur, correspondrait à Yahvé, le dieu redoutable de l'Ancien Testament. Yahvé entretiendrait la violence et le désordre sur terre. Un dieu tout puissant, dominant Yahvé, est lui, bienveillant.
Basilide croyait en la transcendance de ce dieu bon et souverain : la Pensée, puis la Parole, puis la Prudence, la Sagesse et la Force émanent de Lui. Le dieu bon envoie le Christ céleste, l'expression de sa Pensée, prendre chair dans Jésus de Nazareth, un homme ordinaire, afin de corriger les querelles engendrées par Yahvé.
Basilide pense que ce Christ céleste vient en l'homme Jésus à son baptême et le quitte sur la croix.
C'est lui premier qui va imaginer que le Christ a été remplacé par un sosie
Même si Basilide ne croit pas en Christ, le seul fait que Jésus soit l'envoyé de Dieu, lui rend insupportable qu'il ait souffert et qu'il soit mort... Il va donc inventer la substitution du Christ...
Basilide écrit : « Le Christ ne souffrit pas lui-même la Passion, mais un certain Simon de Cyrène fut réquisitionné et porta sa croix à sa place. Et c'est ce Simon qui, par ignorance et erreur, fut crucifié après avoir été métamorphosé par Jésus pour qu'on le prît pour lui. Jésus s'est métamorphosé lui-même en l'image de Simon et il l'a livré pour être crucifié à sa place. Quand Simon fut crucifié, Jésus se tenait en face en riant de ceux qui avaient crucifié Simon à sa place. Quant à lui, il … s'est retiré au ciel sans souffrir. Quant à Simon, c'est lui qui a été crucifié et non Jésus. ».
Basilide, le philosophe polythéiste travaillant en Égypte au II e siècle a été inspiré par qui pour raconter une telle ânerie sur Jésus ???
En réalité, le Coran, par la voix de "Ma-homet" n'a fait que reprendre cette hérésie inventée par un philosophe du 2e siècle, ce qui est confirmé par lui-même dans ses écrits et que plusieurs après lui, ont reprit à leur compte pour en faire une vraie fausse vérité !.
Une raison de plus pour ne croire en la révélation supposée du Coran.
Coran :
Et à cause de leur parole: "Nous avons vraiment tué le Christ, Jésus, fils de Marie, le Messager d’Allah"… Or, ils ne l'ont ni tué ni crucifié; mais ce n'était qu'un faux semblant! Et ceux qui ont discuté sur son sujet sont vraiment dans l'incertitude: ils n'en ont aucune connaissance certaine, ils ne font que suivre des conjectures et ils ne l'ont certainement pas tué. (Sourate An-Nissa': 157)
Quelle est l'origine de cette invention ???
Basilide a enseigné la philosophie à Alexandrie de l'an 125 à l'an 155.
Il était polythéiste et appartenait au courant gnostique.
Le Coran étant exact en tout selon les musulmans, il n'est nul besoin de le démontrer.
Selon Basilide, le monde a été créé par un démiurge, un dieu inférieur qui règne sur le monde matériel. Ce démiurge, ce dieu inférieur, correspondrait à Yahvé, le dieu redoutable de l'Ancien Testament. Yahvé entretiendrait la violence et le désordre sur terre. Un dieu tout puissant, dominant Yahvé, est lui, bienveillant.
Basilide croyait en la transcendance de ce dieu bon et souverain : la Pensée, puis la Parole, puis la Prudence, la Sagesse et la Force émanent de Lui. Le dieu bon envoie le Christ céleste, l'expression de sa Pensée, prendre chair dans Jésus de Nazareth, un homme ordinaire, afin de corriger les querelles engendrées par Yahvé.
Basilide pense que ce Christ céleste vient en l'homme Jésus à son baptême et le quitte sur la croix.
C'est lui premier qui va imaginer que le Christ a été remplacé par un sosie
Même si Basilide ne croit pas en Christ, le seul fait que Jésus soit l'envoyé de Dieu, lui rend insupportable qu'il ait souffert et qu'il soit mort... Il va donc inventer la substitution du Christ...
Basilide écrit : « Le Christ ne souffrit pas lui-même la Passion, mais un certain Simon de Cyrène fut réquisitionné et porta sa croix à sa place. Et c'est ce Simon qui, par ignorance et erreur, fut crucifié après avoir été métamorphosé par Jésus pour qu'on le prît pour lui. Jésus s'est métamorphosé lui-même en l'image de Simon et il l'a livré pour être crucifié à sa place. Quand Simon fut crucifié, Jésus se tenait en face en riant de ceux qui avaient crucifié Simon à sa place. Quant à lui, il … s'est retiré au ciel sans souffrir. Quant à Simon, c'est lui qui a été crucifié et non Jésus. ».
Basilide, le philosophe polythéiste travaillant en Égypte au II e siècle a été inspiré par qui pour raconter une telle ânerie sur Jésus ???
En réalité, le Coran, par la voix de "Ma-homet" n'a fait que reprendre cette hérésie inventée par un philosophe du 2e siècle, ce qui est confirmé par lui-même dans ses écrits et que plusieurs après lui, ont reprit à leur compte pour en faire une vraie fausse vérité !.
Une raison de plus pour ne croire en la révélation supposée du Coran.
Re: BASILIDE Écrivain gnostique
Merci pour tous ces renseignements. Impressionnant le Christ dépeint par Basilide, non seulement il fait tuer Simon de Cyrène à sa place mais en plus il en rigole !
Et c'est cet exemple là qu'il faudrait suivre selon Basilide ?
Et c'est cet exemple là qu'il faudrait suivre selon Basilide ?
né de nouveau- Messages : 4
Re: BASILIDE Écrivain gnostique
Absolument mon pierrot, c'est une histoire de fou qui a été reprise par "Mahomet" qui a engendré l'Islam !
Re: BASILIDE Écrivain gnostique
Arlitto a écrit:Absolument mon pierrot, c'est une histoire de fou qui a été reprise par "Mahomet" qui a engendré l'Islam !
On ne dit pas Mahomet,on dit PBSL, Mahomet signifie le Non Loué alors qu’Allah prie sur Lui, le bénit et le salue.
En ce qui concerne Simon de Cyrène, cette thèse est très connue des musulmans qui disent que Allah Puissant et Sage a élevé Jésus au ciel et a donné le physique de Jésus à Simon de Cyrène. Dans son livre « Le Nazaréen- ou, Le christianisme des Juifs, des Gentils et des Mahométans » John Toland affirme ce qui suit ( page 32, chapitre 6) :
« On ne peut s’empêcher de crier contre l’ignorance de ceux qui s’imaginent que cette histoire de la mort de jésus est originalement de l’invention des mahommedens. Les Bazilidiens au commencement du christianisme niaient que Jésus-Christ eut souffert la mort lui-même : ils disaient que Simon de Cyrène avait été crucifié à sa place, les Carpocratiens qui les ont suivis pour ne pas citer d’autres de ceux qui croyaient que Jésus-Christ n’avait été qu’un homme ordinaire, ont cru pareillement qu’il n’avait pas été crucifié, mais bien un de ses disciples qui lui ressemblait. »
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Re: BASILIDE Écrivain gnostique
Oui, mais cette histoire païenne inventée par un païen que "Mahomet" a repris est un grand mensonge commis contre Dieu et son Christ !
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Re: BASILIDE Écrivain gnostique
Pour un vrai musulman, ce sont les juifs et les chrétiens qui sont dans l'erreur. Le Saint Coran est la Parole d'Allah-qu'Il soit exalté. Ce ne sont pas des mensonges comme les racontars de la Bible..
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Re: BASILIDE Écrivain gnostique
exactement yacoub comme pour chretien ou un juif dirai l@ meme chose
Manouche- Messages : 734
Re: BASILIDE Écrivain gnostique
Sauf que le Coran au grand dam des musulmans ignorants "grande majorité" reconnaît la Bible !
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