l’Église d’Alsace fracturée après la démission de son archevêque
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l’Église d’Alsace fracturée après la démission de son archevêque
Mgr Ravel : l’Église d’Alsace fracturée après la démission de son archevêque
Reportage
Mgr Luc Ravel, archevêque de Strasbourg a démissionné de ses fonctions jeudi 20 avril, sur fond de tensions grandissantes autour de sa gouvernance. Une démission qui laisse un diocèse fracturé dans l’attente d’un administrateur apostolique puis d’un nouvel archevêque qui devra travailler à l’unité.
Lecture en 3 min.
Vue de la messe dominicale de 11h, présentée dans la cathédrale de Strasbourg par Didier Muntzinger et Christian Gouyaud, ici à Strasbourg le 23 avril 2023. La démission de Mgr Ravel « sera effective après la publication de son acceptation formelle par Rome et Paris ».JEAN-MARC LOOS/L'ALSACE/MAXPPP
Après de longs mois d’incertitude, les fidèles du diocèse de Strasbourg ont appris la démission de leur archevêque, Mgr Luc Ravel, jeudi 20 avril. Ces dernières semaines, plusieurs responsables de premier plan de l’Église d’Alsace ont été écartés ou mis en cause. Ce « déballage médiatique » et l’absence de communication depuis la visite apostolique de juin 2022, ont profondément fracturé le diocèse alsacien.
« Les gens se sont violemment affrontés sur les réseaux sociaux, sans même avoir tous les éléments du dossier », regrette le prêtre d’une commune à trente kilomètres de Strasbourg, qui dit n’appartenir à aucun camp. « Nous sommes blasés », résume un groupe de paroissiens de la Meinau, un quartier du sud de la ville, à l’issue de la messe dominicale. Une telle issue était « inévitable », note ainsi Jean-Daniel. « Mgr Ravel a fait des erreurs managériales, poursuit-il. En même temps, il a mis le doigt sur des fonctionnements préoccupants du clergé, qui reste parfois en place grâce au copinage entre prêtres. »
À lire aussiDiocèse de Strasbourg : contraint par le Vatican, Mgr Luc Ravel va démissionner
De Saverne à Molsheim (Bas-Rhin), en passant par la banlieue de Strasbourg, beaucoup de fidèles rencontrés par La Croix se disent dans l’expectative et assurent suivre de loin les tensions internes au diocèse. Certains tentent de prôner l’apaisement. « Un évêque est un homme comme un autre : nous sommes tous pécheurs », relativise Florence, paroissienne de Molsheim. « Je suis soulagé pour le principal intéressé », confie, lui, un prêtre d’un quartier de Strasbourg.
Certains soutiennent Mgr Ravel, comme ce séminariste. Il le décrit comme un « homme fraternel » et à l’écoute, loin du management autoritaire dont il est accusé et regrette que les « idéologies personnelles de certains fidèles prennent le pas sur la foi ».
Quelques prêtres n’hésitent pas à pointer du doigt, le groupe Jonas, un collectif de chrétiens « soucieux de garder vif dans l’Église l’esprit du concile Vatican II ». Ainsi, le père Christian Gouyaud, directeur au séminaire et délégué épiscopal à la forme ancienne du rite se dit « inquiet », de voir que Jonas ait « autant d’influence ». « La synodalité, ce n’est pas écouter seulement ceux qui crient le plus fort », tranche-t-il.
Le groupe a notamment manifesté devant la cathédrale avant la messe chrismale, pour appeler Mgr Ravel à la démission et protester contre l’éviction de Mgr Christian Kratz, un Alsacien pur jus, du conseil épiscopal. Pour justifier cette mise à l’écart, l’archevêque a invoqué la mauvaise gestion du cas d’un aumônier d’un lycée de Strasbourg accusé de viol par une ancienne élève.
« Pourquoi les tenants d’un régionalisme alsacien n’arrivent pas à comprendre que l’on ne parle pas d’un manager mais d’un pasteur ? », s’interroge plus largement Emmanuel. Pour ce fidèle strasbourgeois, c’est le travail mené par Mgr Ravel contre les abus sexuels qui a provoqué sa chute.
Dans ce contexte clivé, comment retrouver une certaine unité ? Symbole de la fracture, les avis divergent aussi sur le profil du futur archevêque de Strasbourg. « Il faut un nouvel évêque qui aura le courage d’aller au bout du travail sur les abus sexuels entrepris par Mgr Ravel, explique un curé d’une paroisse de Strasbourg. Quelqu’un qui n’ait pas d’attache ici, qui soit loin de “l’establishment” sacerdotal alsacien.Le pire qui pourrait nous arriver maintenant, c’est que le nouvel évêque sous prétexte de refaire l’unité mette tous les dossiers jamais gérés sous le tapis. »
« Il faut quelqu’un qui ait l’histoire de l’Alsace chevillée au corps », estime quant à lui le curé d’une commune de la grande couronne strasbourgeoise. « Un Alsacien, mais extérieur au diocèse de Strasbourg », nuance, lui, Jean-Daniel. De son côté, le groupe Jonas entend réitérer la vaste consultation des fidèles du diocèse avant la nomination d’un nouvel archevêque pour connaître leurs attentes.
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Mgr Luc Ravel a annoncé sa démission, jeudi 20 avril, dans un communiqué transmis à l’AFP, après une visite apostolique menée par Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise, et Mgr Joël Mercier, secrétaire émérite du dicastère pour le clergé à partir de juin 2022.
Toutefois, comme l’a rappelé le père Jean-Luc Liénard, vicaire général du diocèse de Strasbourg, la « démission sera effective après la publication de son acceptation formelle par Rome et Paris ». Le Vatican et en particulier la nonciature apostolique à Paris va entamer un processus qui aboutira, à terme, à la nomination d’un administrateur apostolique.
À découvrir Diocèse de Strasbourg : Mgr Luc Ravel démissionne
Reportage
Mgr Luc Ravel, archevêque de Strasbourg a démissionné de ses fonctions jeudi 20 avril, sur fond de tensions grandissantes autour de sa gouvernance. Une démission qui laisse un diocèse fracturé dans l’attente d’un administrateur apostolique puis d’un nouvel archevêque qui devra travailler à l’unité.
- Félicien Rondel (à Strasbourg), avec Héloïse de Neuville,
- le 23/04/2023 à 18:39
Lecture en 3 min.
Vue de la messe dominicale de 11h, présentée dans la cathédrale de Strasbourg par Didier Muntzinger et Christian Gouyaud, ici à Strasbourg le 23 avril 2023. La démission de Mgr Ravel « sera effective après la publication de son acceptation formelle par Rome et Paris ».JEAN-MARC LOOS/L'ALSACE/MAXPPP
Après de longs mois d’incertitude, les fidèles du diocèse de Strasbourg ont appris la démission de leur archevêque, Mgr Luc Ravel, jeudi 20 avril. Ces dernières semaines, plusieurs responsables de premier plan de l’Église d’Alsace ont été écartés ou mis en cause. Ce « déballage médiatique » et l’absence de communication depuis la visite apostolique de juin 2022, ont profondément fracturé le diocèse alsacien.
« Nous sommes blasés »
« Les gens se sont violemment affrontés sur les réseaux sociaux, sans même avoir tous les éléments du dossier », regrette le prêtre d’une commune à trente kilomètres de Strasbourg, qui dit n’appartenir à aucun camp. « Nous sommes blasés », résume un groupe de paroissiens de la Meinau, un quartier du sud de la ville, à l’issue de la messe dominicale. Une telle issue était « inévitable », note ainsi Jean-Daniel. « Mgr Ravel a fait des erreurs managériales, poursuit-il. En même temps, il a mis le doigt sur des fonctionnements préoccupants du clergé, qui reste parfois en place grâce au copinage entre prêtres. »
À lire aussiDiocèse de Strasbourg : contraint par le Vatican, Mgr Luc Ravel va démissionner
De Saverne à Molsheim (Bas-Rhin), en passant par la banlieue de Strasbourg, beaucoup de fidèles rencontrés par La Croix se disent dans l’expectative et assurent suivre de loin les tensions internes au diocèse. Certains tentent de prôner l’apaisement. « Un évêque est un homme comme un autre : nous sommes tous pécheurs », relativise Florence, paroissienne de Molsheim. « Je suis soulagé pour le principal intéressé », confie, lui, un prêtre d’un quartier de Strasbourg.
Clivages
Certains soutiennent Mgr Ravel, comme ce séminariste. Il le décrit comme un « homme fraternel » et à l’écoute, loin du management autoritaire dont il est accusé et regrette que les « idéologies personnelles de certains fidèles prennent le pas sur la foi ».
Quelques prêtres n’hésitent pas à pointer du doigt, le groupe Jonas, un collectif de chrétiens « soucieux de garder vif dans l’Église l’esprit du concile Vatican II ». Ainsi, le père Christian Gouyaud, directeur au séminaire et délégué épiscopal à la forme ancienne du rite se dit « inquiet », de voir que Jonas ait « autant d’influence ». « La synodalité, ce n’est pas écouter seulement ceux qui crient le plus fort », tranche-t-il.
Le groupe a notamment manifesté devant la cathédrale avant la messe chrismale, pour appeler Mgr Ravel à la démission et protester contre l’éviction de Mgr Christian Kratz, un Alsacien pur jus, du conseil épiscopal. Pour justifier cette mise à l’écart, l’archevêque a invoqué la mauvaise gestion du cas d’un aumônier d’un lycée de Strasbourg accusé de viol par une ancienne élève.
Quel profil pour le futur archevêque ?
« Pourquoi les tenants d’un régionalisme alsacien n’arrivent pas à comprendre que l’on ne parle pas d’un manager mais d’un pasteur ? », s’interroge plus largement Emmanuel. Pour ce fidèle strasbourgeois, c’est le travail mené par Mgr Ravel contre les abus sexuels qui a provoqué sa chute.
Dans ce contexte clivé, comment retrouver une certaine unité ? Symbole de la fracture, les avis divergent aussi sur le profil du futur archevêque de Strasbourg. « Il faut un nouvel évêque qui aura le courage d’aller au bout du travail sur les abus sexuels entrepris par Mgr Ravel, explique un curé d’une paroisse de Strasbourg. Quelqu’un qui n’ait pas d’attache ici, qui soit loin de “l’establishment” sacerdotal alsacien.Le pire qui pourrait nous arriver maintenant, c’est que le nouvel évêque sous prétexte de refaire l’unité mette tous les dossiers jamais gérés sous le tapis. »
« Il faut quelqu’un qui ait l’histoire de l’Alsace chevillée au corps », estime quant à lui le curé d’une commune de la grande couronne strasbourgeoise. « Un Alsacien, mais extérieur au diocèse de Strasbourg », nuance, lui, Jean-Daniel. De son côté, le groupe Jonas entend réitérer la vaste consultation des fidèles du diocèse avant la nomination d’un nouvel archevêque pour connaître leurs attentes.
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Une démission en cours d’officialisation
Mgr Luc Ravel a annoncé sa démission, jeudi 20 avril, dans un communiqué transmis à l’AFP, après une visite apostolique menée par Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise, et Mgr Joël Mercier, secrétaire émérite du dicastère pour le clergé à partir de juin 2022.
Toutefois, comme l’a rappelé le père Jean-Luc Liénard, vicaire général du diocèse de Strasbourg, la « démission sera effective après la publication de son acceptation formelle par Rome et Paris ». Le Vatican et en particulier la nonciature apostolique à Paris va entamer un processus qui aboutira, à terme, à la nomination d’un administrateur apostolique.
À découvrir Diocèse de Strasbourg : Mgr Luc Ravel démissionne
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(Romains 7:21) 21 Je trouve donc cette loi dans mon cas : quand je veux faire ce qui est juste, ce qui est mauvais est présent chez moi.
Re: l’Église d’Alsace fracturée après la démission de son archevêque
Vatican II et la Réforme : l’épiscopat allemand au bord du schisme
21 avril 2023 17 h 43 min
Selon l’évêque allemand Franz-Josef Overbeck, Vatican II a engendré un changement « plus intense et radical que la Réforme ». L’évêque d’Essen a prononcé ces paroles dans une conférence sur le chemin synodal réunissant 140 participants à l’académie catholique de son diocèse, à Wolfsburg. « Nous sommes à un point de l’histoire de l’Eglise où il y a au moins autant de changement qu’en en mille ans ». Ce n’est pas seulement l’institution ecclésiale qui change de sens à son avis, mais le rôle de la religion dans les sociétés contemporaines. Il regarde cela d’un œil favorable, ce qui est à mettre en résonance avec d’autres déclarations et prises de position du prélat. Elles confirment ce qui motive l’extrême embarras du Vatican devant le chemin synodal allemand : l’épiscopat d’Outre-Rhin est à deux doigts du schisme.
Parce qu’il fut nommé évêque par Benoît XVI en 2007, puis promu à Essen, capitale de la Ruhr, par le même pape, en 2009, certains ont vu en lui un partisan de « l’herméneutique de la continuité » dans sa façon de voir le concile Vatican II. Mais c’est avant tout un prélat politique qui s’est fait élire vice-président de la Commission des épiscopats de l’Union européenne en 2018, un progressiste navigant fort adroitement dans le courant principal d’une Eglise allemande toujours tentée par le « Los von Rom » de Luther, parlant avec onction de la nécessaire « communion avec le pape ». Ses bêtes noires sont la « droite » et le conservatisme. Il l’a dit à Wolfsburg : « Je n’aime rien qui vient de la droite (…) le péril majeur vient de la droite en ce moment ». Cette considération politique tempère même son œcuménisme : « Le danger est gigantesque quand les forces religieuses qui se considèrent comme autoritaires et conservatrices, comme le patriarche Cyril (en Russie) parlent contre la culture libérale de l’Occident ».
On voit qu’il se sert astucieusement de la guerre en Ukraine pour condamner les « forces religieuses conservatrices ». La politique lui sert à justifier un progressisme religieux sans nuance. En janvier 2022, une vaste campagne LGBT #Out In Church, comportant des membres du clergé allemand, a accusé l’Eglise catholique de répandre des enseignements « diffamatoires » sur « le genre et la sexualité : Overbeck l’a soutenue. Dès 2020, il appelait le Vatican à « dépathologiser l’homosexualité ». Et en diverses occasions, il a suivi le chemin synodal allemand dans les domaines de l’ordination des hommes mariés et de la communion aux divorcés remariés.
Franz-Josef Overbeck n’est pas le membre le plus radical de l’épiscopat allemand, il professe que « l’herbe pousse lentement et on ne peut l’accélérer en la tirant ». L’actuel président de la conférence, Mgr Georg Bätzing, lui, est déjà « ouvert » sur la question du célibat des prêtres et l’institution de diaconesses – en attendant mieux. La hiérarchie du clergé allemand, reflète à peu près sans décalage les dérives morales de la société postmoderne, son ouverture au monde : elle a repris à son compte les soucis et la morale du monde. Quoi que lui-même très progressiste et entouré de progressistes au Vatican, François doit compter non seulement avec la foi catholique mais avec la réticence (résistance ?) d’une majorité de fidèles. D’où sa stratégie contradictoire : il vient d’accepter la bénédiction des couples mariés en Belgique, tout en la refusant encore en Allemagne. Si Rome condamne le chemin synodal allemand, l’épiscopat, qu’on entend parler très haut, ira-t-il jusqu’au schisme ? Ce n’est pas le vœu d’Overbeck : en affirmant que Vatican II est un plus grand changement que la Réforme, il signifie que la mutation de l’Eglise en cours de l’Allemagne à l’Amazonie sous l’impulsion de François n’a pas de précédent. En approuvant ce fait, il entre dans l’hérésie, et pour que cette hérésie se répande, il ne veut pas du schisme.
21 avril 2023 17 h 43 min
Selon l’évêque allemand Franz-Josef Overbeck, Vatican II a engendré un changement « plus intense et radical que la Réforme ». L’évêque d’Essen a prononcé ces paroles dans une conférence sur le chemin synodal réunissant 140 participants à l’académie catholique de son diocèse, à Wolfsburg. « Nous sommes à un point de l’histoire de l’Eglise où il y a au moins autant de changement qu’en en mille ans ». Ce n’est pas seulement l’institution ecclésiale qui change de sens à son avis, mais le rôle de la religion dans les sociétés contemporaines. Il regarde cela d’un œil favorable, ce qui est à mettre en résonance avec d’autres déclarations et prises de position du prélat. Elles confirment ce qui motive l’extrême embarras du Vatican devant le chemin synodal allemand : l’épiscopat d’Outre-Rhin est à deux doigts du schisme.
Un Allemand politique, progressiste et pro Réforme
Parce qu’il fut nommé évêque par Benoît XVI en 2007, puis promu à Essen, capitale de la Ruhr, par le même pape, en 2009, certains ont vu en lui un partisan de « l’herméneutique de la continuité » dans sa façon de voir le concile Vatican II. Mais c’est avant tout un prélat politique qui s’est fait élire vice-président de la Commission des épiscopats de l’Union européenne en 2018, un progressiste navigant fort adroitement dans le courant principal d’une Eglise allemande toujours tentée par le « Los von Rom » de Luther, parlant avec onction de la nécessaire « communion avec le pape ». Ses bêtes noires sont la « droite » et le conservatisme. Il l’a dit à Wolfsburg : « Je n’aime rien qui vient de la droite (…) le péril majeur vient de la droite en ce moment ». Cette considération politique tempère même son œcuménisme : « Le danger est gigantesque quand les forces religieuses qui se considèrent comme autoritaires et conservatrices, comme le patriarche Cyril (en Russie) parlent contre la culture libérale de l’Occident ».
Jusqu’où va l’esprit de Vatican II
On voit qu’il se sert astucieusement de la guerre en Ukraine pour condamner les « forces religieuses conservatrices ». La politique lui sert à justifier un progressisme religieux sans nuance. En janvier 2022, une vaste campagne LGBT #Out In Church, comportant des membres du clergé allemand, a accusé l’Eglise catholique de répandre des enseignements « diffamatoires » sur « le genre et la sexualité : Overbeck l’a soutenue. Dès 2020, il appelait le Vatican à « dépathologiser l’homosexualité ». Et en diverses occasions, il a suivi le chemin synodal allemand dans les domaines de l’ordination des hommes mariés et de la communion aux divorcés remariés.
Au bout du chemin synodal allemand, le schisme ?
Franz-Josef Overbeck n’est pas le membre le plus radical de l’épiscopat allemand, il professe que « l’herbe pousse lentement et on ne peut l’accélérer en la tirant ». L’actuel président de la conférence, Mgr Georg Bätzing, lui, est déjà « ouvert » sur la question du célibat des prêtres et l’institution de diaconesses – en attendant mieux. La hiérarchie du clergé allemand, reflète à peu près sans décalage les dérives morales de la société postmoderne, son ouverture au monde : elle a repris à son compte les soucis et la morale du monde. Quoi que lui-même très progressiste et entouré de progressistes au Vatican, François doit compter non seulement avec la foi catholique mais avec la réticence (résistance ?) d’une majorité de fidèles. D’où sa stratégie contradictoire : il vient d’accepter la bénédiction des couples mariés en Belgique, tout en la refusant encore en Allemagne. Si Rome condamne le chemin synodal allemand, l’épiscopat, qu’on entend parler très haut, ira-t-il jusqu’au schisme ? Ce n’est pas le vœu d’Overbeck : en affirmant que Vatican II est un plus grand changement que la Réforme, il signifie que la mutation de l’Eglise en cours de l’Allemagne à l’Amazonie sous l’impulsion de François n’a pas de précédent. En approuvant ce fait, il entre dans l’hérésie, et pour que cette hérésie se répande, il ne veut pas du schisme.
Pauline Mille
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(Romains 7:21) 21 Je trouve donc cette loi dans mon cas : quand je veux faire ce qui est juste, ce qui est mauvais est présent chez moi.
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