Un ministre du parti extrémiste Otzma Yehudit a déclaré - Larguer une bombe nucléaire sur la bande de Gaza

Netanyahu considère que la déclaration du ministre du Patrimoine est "hors contexte" et Lapid appelle à son limogeage.

Le ministre israélien du Patrimoine Amichai Eliyahu a appelé dimanche au largage d'une bombe nucléaire sur Gaza.


Eliyahu appartient au parti "Force juive" d'extrême droite, dirigé par le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir, et favorable à la construction de colonies, la reprise du contrôle de la Bande de Gaza et entérine des idéologies extrémistes, fortement critiquées en Israël.


Le journal "Times of Israel" a rapporté, dimanche, qu'en réponse à une question posée par une radio locale sur l'éventualité de larguer un bombe nucléaire sur Gaza, Eliyahu a dit que "cela était une éventualité".

Et d'ajouter, "il est question d'une manière ou d'une autre d'éliminer ce qui leur fait peur et ce qui est susceptible de dissuader".

Il a considéré que "les civils ne sont pas différents du Hamas et ils doivent trembler et baisser les yeux au passage d'un soldat israélien".

Il a appelé à faire déplacer les Palestiniens en dehors de Gaza, précisant que "Nous avons besoin de les faire sortir de la Bande de Gaza... Ils peuvent aller en Irlande ou dans les déserts".

En réaction à ces propos, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a indiqué sur le réseau X que "les paroles d'Eliyahu sont déconnectés de la réalité. Israël et l'armée israélienne opèrent conformément aux conditions les plus exigeantes du droit international, afin d'éviter de toucher aux personnes non impliquées. Nous continuerons d'agir ainsi jusqu'à la victoire".

C'est la blague du jour 

Pour sa part, l'opposant Yaïr Lapid a considéré que "Netanyahu doit le démettre ce matin".

"C'est une déclaration choquante, de la part d'un ministre irresponsable", a-t-il précisé dans un tweet, affirmant qu'il "avait nui aux familles des otages, à la société israélienne et à notre réputation internationale".

Il a ajouté que "l'existence d'extrémistes dans le Gouvernement met en péril les objectifs de la guerre".

L'armée israélienne poursuit depuis près d'un mois, une "guerre dévastatrice" sur Gaza, tuant 9500 Palestiniens, dont 3900 enfants et 2509 femmes et en blessant plus de 24 mille autres. Aussi, 151 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie et 2080 autres ont été interpellés, selon des sources palestiniennes officielles.

Pour sa part, le mouvement de la résitance islamique, Hamas, a tué plus de 1538 Israéliens et blessé 5431 autres, selon des sources israéliennes officielles. Il a également fait prisonniers au moins 242 Israéliens, souhaitant les échanger contre plus de 6000 détenus Palestiniens, dont des femmes et des enfants, incarcérés dans les prisons israéliennes.