Youssef al-Qaradawi: «Si nous abolissions le châtiment pour apostasie, l'islam n'existerait pas aujourd'hui"
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Youssef al-Qaradawi: «Si nous abolissions le châtiment pour apostasie, l'islam n'existerait pas aujourd'hui"
ÉGYPTE:
Youssef al-Qaradawi: «Si nous abolissions le châtiment pour apostasie, l'islam n'existerait pas aujourd'hui"
Un bon aveu d'un homme qui est considéré comme l'une des plus hautes autorités de l'islam sunnite, s'adressant à 60 millions de personnes chaque vendredi par l'intermédiaire du réseau de Qatar Al-Jazira.
La punition pour les apostats, c'est qu'ils doivent être tués ou crucifiés!!
D'origine égyptienne Youssef al-Qaradawi est le top des Frères musulmans. La Fraternité avait été interdite par la constitution égyptienne depuis des décennies, le cheikh Qaradawi a vécu en exil au Qatar pendant près de cinquante ans, jusqu'en février 2011, quand le printemps arabe lui a permis de retourner en Egypte en triomphe.
Et il ne plaisantait pas quand il parle de la crucifixion, une forme populaire de punition dans le monde musulman, même aujourd'hui. Ci-dessous, vous pouvez voir la vidéo de la crucifixion barbare d'un homme au Yémen.Si Yountube décroche cliquez sur le lien ci-dessous pour afficher:
Youssef al-Qaradawi: «Si nous abolissions le châtiment pour apostasie, l'islam n'existerait pas aujourd'hui"
Un bon aveu d'un homme qui est considéré comme l'une des plus hautes autorités de l'islam sunnite, s'adressant à 60 millions de personnes chaque vendredi par l'intermédiaire du réseau de Qatar Al-Jazira.
La punition pour les apostats, c'est qu'ils doivent être tués ou crucifiés!!
D'origine égyptienne Youssef al-Qaradawi est le top des Frères musulmans. La Fraternité avait été interdite par la constitution égyptienne depuis des décennies, le cheikh Qaradawi a vécu en exil au Qatar pendant près de cinquante ans, jusqu'en février 2011, quand le printemps arabe lui a permis de retourner en Egypte en triomphe.
Et il ne plaisantait pas quand il parle de la crucifixion, une forme populaire de punition dans le monde musulman, même aujourd'hui. Ci-dessous, vous pouvez voir la vidéo de la crucifixion barbare d'un homme au Yémen.Si Yountube décroche cliquez sur le lien ci-dessous pour afficher:
Re: Youssef al-Qaradawi: «Si nous abolissions le châtiment pour apostasie, l'islam n'existerait pas aujourd'hui"
Qui est Youssef Al Qaradawi recherché par Interpol?
Interpol vient de lancer, à la demande de l'Egypte, un mandat contre Youssef Al Qaradawi, le théologien de référence des Frères musulmans. Il y est accusé d'incitation au meurtre, de vandalisme, de violence et de vol.
Comment oublier qu'il y a moins de 10 ans, Youssef Al Qaradawi était reçu comme un demi-dieu à Londres dont il considérait le maire Ken Livingstone, un « homme noble et courageux (...) qui a dans un courage absolu, révélé l'infamie du Mossad (1)» .
Le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy entretenait avec lui une correspondance et légitimait ses partisans de l'Uoif (inscrite depuis peu comme terroriste par les Emirats Arabes Unis). En 2004, lorsque deux journalistes français ont été enlevés par l'Armée islamique en Irak, Michel Barnier, le ministre des affaires étrangères, s'était alors empressé de lui rendre visite. Le Monde lui accordait un portrait dégoulinant de mièvrerie orientaliste le décrivant comme l'homme du « centrisme musulman » : Si l'islam mondial avait un chef, ce serait lui (2) ». Considérer Qaradhawi comme le « chef » de l'islam mondial, c'est ne considérer comme croyants que les plus intégristes, un peu comme si on nommait Alain Escada de Civitas représentant de tous les chrétiens du monde (évangéliques et cathos de gauche compris). La Qaradhawi-mania en dit long sur l'imaginaire occidental concernant les musulmans.
Pourtant depuis près de 20 ans, Qaradhawi justifie théologiquement les attentats kamikazes et désigne même parfois les cibles. Il a popularisé une interprétation fondamentaliste de l'islam ou les femmes, les homosexuels, les non-musulmans n'auraient que peu de droits. Le mandat d'arrêt d'Interpol va peut être stopper les velléités de ses partisans occidentaux, qui n'ont pas hésité, en le confondant avec les musulmans dans leur ensemble à jeter l'opprobre sur toute une partie de la population.
Mais que dit exactement Youssef Al Qaradawi ?
Youssef al-Qaradawi est la plus haute référence théologique des Frères musulmans. Cela signifie qu'aucun autre théologien de la Confrérie n'a poussé aussi loin ses études, ce qui ne fait pas pour autant de Qaradawi le plus grand théologien de tous les temps. D'autres théologiens du monde sunnite, y compris des femmes ont plus de légitimité juridique que lui et n'hésitent pas à le lui rappeler notamment concernant le voile ou l'excision. S'il n'est en rien le « chef » de l'islam, comme le désirent les islamistes et leurs second couteaux, il est en revanche bien le chef des islamistes. En 1959, il sera interdit de prédication religieuse ce qui ne l'empêchera pas de faire une thèse sur l'aumône (et devenir le conseiller de riches dévots), et de diriger plus tard l'organe intellectuel des Frères musulmans en Occident, le Conseil européen de la Fatwa dont sont membres notamment Rached Gannouchi (Tunisie), Moustafa Ceric (Bosnie), Ahmed Ali al-Imam (Soudan)...
Alors que ces camarades sont emprisonnés, Youssef al-Qaradawi conseille les prince du Golfe. Il trouve même une astuce pour autoriser une forme de prêt officiellement sans intérêt à condition bien sûr qu'il approuve chacune de ces opérations financières. Une banque islamique ne vous accorde pas de prêt que vous remboursez majoré d'un certain pourcentage, mais achète pour vous un bien, que vous lui rachetez un peu plus cher. Ce qui revient au même mais respecte la Charia et permet à Qaradhawi de financer ses œuvres.
Le milliardaire est surtout connu pour ses livres et notamment, Le Licite et l'illicite en Islam, qui sert de « bible » à tous ceux qui vivent dans l'angoisse de ne pas pratiquer correctement un islam fondamentaliste. Les Fatwas de Qaradhawi sont très connues dans le monde arabe grâce à l'émission religieuse qu'il anime chaque semaine sur la chaine de télévision Al Jazira, « la Charia et la vie ». Assis derrière un bureau, il prend des questions d'auditeurs, auxquelles il répond en direct. Près de dix millions d'auditeurs sont ainsi familiarisés avec ses prêches, sa barbe grisonnante, ses grandes lunettes en écailles et son chapeau traditionnel rouge et blanc.
Comment battre sa femme ?
Qaradhawi fait partie de ces fondamentalistes prêts à durcir les recommandations du Coran pour se démarquer à tout prix d'une conception égalitaire, jugée « occidentale », des rapports homme-femme. Notamment lorsqu'il autorise les violences conjugales. Dans le Coran, il est écrit : « Celles dont vous aurez à craindre la désobéissance, vous les reléguerez dans des lits à part, vous les battrez ; mais, dès qu'elles vous obéissent, ne leur cherchez point querelle. Dieu est élevé et grand (4) » . Cette autorisation -- qui n'est plus appliquée que par des musulmans archaïques -- est soumis à certaines conditions, notamment le fait d'user d'un bâton d'arak (de la taille d'un bâton de cannelle). Ce qui revient à recommander une punition davantage symbolique que réellement physique. Youssef al-Qaradhawi préfère toutefois s'en tenir à une interprétation littéraliste moins métaphorique. Voici ce qu'il recommande aux jeunes musulmans vivant en Europe dans Le Licite et l'illicite en islam :
Entre la main et le bâton de cannelle, il y a un pas... que Qaradhawi franchit.
Une femme dans chaque port
Qaradhawi est un fervent défenseur du droit à la polygamie pour les hommes. A cause de leur « nature » et surtout celle des femmes, qui ont leurs règles ! « Dans les sociétés qui interdisent la polygamie (...), beaucoup d'hommes ont des femmes qui n'ont que peu de désir (...) alors que leurs maris ont des besoins sexuels impérieux. Que peuvent-ils faire ? Certaines épouses ont de très longues périodes de menstruation, 10 jours ou plus. Les maris décident donc de prendre une femme supplémentaire ».
Est-ce que l'on tue l'actif et le passif ?
Qaradhawi n'a pas de mots assez durs contre l'homosexualité, qu'il décrit comme un « acte vicieux, (...) une perversion de la nature, une plongée dans le cloaque de la saleté, une dépravation de la virilité et un crime contre les droits de la féminité ». Mieux, comme un crime faisant craindre la fin de la civilisation : « Quand ce péché répugnant se propage dans une société, la vie de ses membres devient mauvaise et il fait d'eux des esclaves. Il leur fait oublier toute morale, toutes bonnes mœurs et toute bonne manière (6) ». À ses yeux, même l'androgynie annonce le chaos : « Quand l'homme se féminise et que la femme se virilise, c'est le signe du chaos et de la dégradation des mœurs (7) ». D'où la nécessité d'interdire les pantalons et de défendre le voile. En réalité, la seule question que se pose réellement Qaradhawi concerne le meilleur moyen d'éradiquer les homosexuels : « Les savants en jurisprudence ne furent pas d'accord sur le châtiment que l'on doit infliger à l'auteur de cette immoralité. Est-ce que les deux partenaires reçoivent le châtiment du fornicateur ? Est-ce que l'on tue l'actif et le passif ? Par quel moyen les tuer ? Est-ce avec un sabre ou le feu, ou en les jetant du haut d'un mur ? Cette sévérité qui semblerait inhumaine n'est qu'un moyen pour épurer la société islamique de ces êtres nocifs qui ne conduisent qu'à la perte de l'humanité (8) » .
Le djihad contre les Juifs et les Américains
Pour le prédicateur le débat est impossible : « Il n'y a pas de dialogue entre nous et les Juifs, hormis par le sabre et le fusil (9) » . À noter, l'imam ne parle pas des Israéliens. Ce sont bien les « Juifs » qu'il accuse de verser le sang des « Arabes ». Lors de cette émission, il explique d'ailleurs que même s'il se retient de déclarer tous les Juifs coupables lorsqu'il parle aux Occidentaux, il assume en réalité une vision proprement raciste de cette communauté : « L'iniquité des Juifs, en tant que communauté, est visible et patente. Laissez-moi m'expliquer : en Occident, ce que je peux dire (...) à leur sujet [est que certains d'entre eux] sont iniques, et que d'autres ne le sont pas. Et ceci est tout à fait possible. Mais l'iniquité des Juifs est une grande iniquité, une grave iniquité, une iniquité incomparable et manifeste. Par conséquent, lorsqu'il m'a été suggéré que les Juifs participent au dialogue lors d'une prochaine rencontre, j'ai refusé. J'ai dit non, nous ne devons pas dialoguer avec eux tant que leurs mains seront tachées de notre sang ». Une vraie leçon en double discours.
Qaradhawi a beau justifier sa défiance en mettant en avant l'occupation de la Palestine, c'est bien en se fondant sur le Coran qu'il encourage l'action des groupes islamistes les plus violents. Voici un extrait de l'une de ses conférences donnée dans l'Ohio en 1995 à l'invitation de la Muslim arab youth association :
L'approbation publique de ces organisations, classées comme terroristes par le Département d'État, lui a valu d'être interdit de séjour aux États-Unis en 1995. En réalité, Qaradhawi fait plus que les approuver. Il est l'un des rares religieux ayant délivré des Fatwas autorisant les attentats-kamikazes en dépit du Coran, qui interdit explicitement le suicide.
C'est notamment en se référant à l'interprétation de Qaradhawi que le Hamas -- la branche des Frères musulmans en Palestine -- se dit autorisé à mener ses opérations. L'imam, lui, ne perd jamais une occasion de féliciter les candidats au martyr. Comme sur Al Jazira, le 25 avril 2004 :
Au début de la seconde guerre d'Irak, Qaradhawi a déclaré qu'il était permis de tuer les américains en Irak.
Et si on se débarrassait des tyrans apostats ?
Sayyid Qotb, le plus radical des Frères musulmans, l'homme dont Ben Laden s'inspire pour décréter le meurtre des « tyrans apostats » n'a pas cessé d'être enseigné dans les écoles des Frères musulmans. Y compris en France. Il n'y avait donc aucune raison que Qaradawi renie cet héritage.
Lors du printemps arabe, Qaradawi va même jusqu'à demander que l'on tue Mouammar Kadhafi dans son émission télévisée. «Que celui qui dans l'armée libyenne peut tirer une balle sur Mouammar Kadhafi pour en débarrasser la Libye, le fasse».
Qaradawi recommande d'aller combattre contre le régime d'Assad n'hésitant pas à stigmatiser un ancien Frère musulman proche du régime, Said Ramadan Al Boutih l'accusant de « dénaturer l'islam » en aidant « ce rat d'Assad ». Dénaturer l'islam rendait Said Ramadan Al Boutih apostat et légitimait théologiquement son élimination. Le prédicateur mourra quelques semaines plus tard dans un attentat. Pour Qaradhawi tous les soutiens du régime doivent être tués. « Ceux qui agissent avec le pouvoir, il nous est obligatoire de tous les tuer: militaires, civils, oulémas, ignorants (...) ceux qui sont du côté de ce pouvoir (régime syrien) injuste (...) qui a tué les gens sans raison, ils sont injustes comme lui (...) ceux qui tuent pour lui, que ceux-là soient tués à leur tour " (11).
Emporté dans son élan, il n'hésitera pas à condamner les millions d'Egyptiens descendus dans la rue contre Mohamed Morsi en 2013. Cette fois il faut dire que le président était le bien aimé Frère Morsi. « La charia (loi islamique) impose à tous les croyants de faire allégeance au président élu, d'exécuter ses ordres et de se conformer à ses directives ». Et d'appeler à la révolte : « J'appelle ce peuple dans les villes, dans les villages, dans les déserts et dans les campagnes. Je l'appelle, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, riches et pauvres, fonctionnaires et travailleurs, musulmans et chrétiens, libéraux et islamistes à ne former qu'un seul rang afin de préserver les acquis de la révolution ; pour protéger la liberté, la démocratie, la libération de toute dictature et ne pas les abandonner à un tyran gouverneur, civil ou militaire. Certaines nations ont aussi connues cela et ont perdus leur liberté, ne la retrouvant qu'après des années. (12) »
Qaradawi délivrera une autre fatwa contre le référendum constitutionnel : «« participer au référendum constitutionnel et contribuer de quelque manière que ce soit au renforcement de ce coup d'Etat autoritaire, ou lui donner de la légitimité ou prolonger son existence ou sa consolidation c'est coopérer dans un péché, et cela est un acte religieusement interdit. »
Conquérir l'Europe
Pour Qaradawi, l'Europe n'est pas un espace neutre mais une terre à conquérir au nom de l'islam. Sur Al Jazira, il déclare :
Et les prédicateurs européens se bousculent. Le plus célèbre d'entre-eux, Tariq Ramadan est le propagateur des idées de Qaradhawi en Europe. Il le cite régulièrement et dans un de ses livres écrit.
« Toute personne, musulmane ou non, qui a étudié les sciences et le droit islamiques contemporains, sait quelle est la contribution de Yussuf Al-Qaradawi au débat et combien certaines de ses propositions juridiques sont novatrices. J'éprouve un profond respect pour l'homme et le savant et serait le dernier à m'en cacher (14) » Tariq finira par être récompensé de sa dévotion à Qaradhawi, outre une chaire dans une université britannique financé par le Qatar, il obtiendra aussi un poste dans Centre de recherche sur la législation et l'éthique islamiques (CILE), à la faculté islamique de Doha. Mais à force d'être traduit et popularisé en Europe, Qaradhawi finira par être personna non grata chez ceux la même qui le tenaient pour représentant des musulmans. Il sera interdit de séjour par la volonté de Nicolas Sarkozy en mars 2012.
Qu'importe, pour Qaradhawi, l'Europe est fondamentale car elle peut revivifier l'islam. Le couper de ses racines traditionnelles et l'amalgamer à l'islamisme.
Qaradhawi avait raison sur une chose, les « anciens musulmans » sont moins manipulables que les « nouveaux ». Tant que les Frères musulmans se contentaient de pourrir le débat public en Occident, ou de brûler des ambassades pour des caricatures, les « anciens musulmans » haussaient les épaules. Et puis Qaradhawi s'est emballé, il a appelé au meurtre de Kadhafi, promis l'extase aux sicaires de Morsi. Et les « anciens musulmans » ont cessé d'apprécier le vieux milliardaire. C'est l'Egypte du très religieux président égyptien Sissi (mis en place par les Frères) qui vient de lancer ce mandat d'Interpol. Ce sont les très conservateurs émiratis qui ont placé la plupart des organisations des Frères musulmans sur une liste terroriste.
Une condamnation intellectuelle massive de la pensée et des activités des Frères musulmans depuis les démocraties occidentales aurait été mille fois préférable. Des condamnations judiciaires d'un état de droit pour incitation à la haine et au meurtre auraient été mille fois préférable. Visiblement ce ne sera pas le cas. La riposte contre les Frères viendra du monde des « anciens musulmans » méprisés par Qaradhawi, et pas forcément de la manière la plus démocratique.
Interpol vient de lancer, à la demande de l'Egypte, un mandat contre Youssef Al Qaradawi, le théologien de référence des Frères musulmans. Il y est accusé d'incitation au meurtre, de vandalisme, de violence et de vol.
Comment oublier qu'il y a moins de 10 ans, Youssef Al Qaradawi était reçu comme un demi-dieu à Londres dont il considérait le maire Ken Livingstone, un « homme noble et courageux (...) qui a dans un courage absolu, révélé l'infamie du Mossad (1)» .
Le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy entretenait avec lui une correspondance et légitimait ses partisans de l'Uoif (inscrite depuis peu comme terroriste par les Emirats Arabes Unis). En 2004, lorsque deux journalistes français ont été enlevés par l'Armée islamique en Irak, Michel Barnier, le ministre des affaires étrangères, s'était alors empressé de lui rendre visite. Le Monde lui accordait un portrait dégoulinant de mièvrerie orientaliste le décrivant comme l'homme du « centrisme musulman » : Si l'islam mondial avait un chef, ce serait lui (2) ». Considérer Qaradhawi comme le « chef » de l'islam mondial, c'est ne considérer comme croyants que les plus intégristes, un peu comme si on nommait Alain Escada de Civitas représentant de tous les chrétiens du monde (évangéliques et cathos de gauche compris). La Qaradhawi-mania en dit long sur l'imaginaire occidental concernant les musulmans.
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Pourtant depuis près de 20 ans, Qaradhawi justifie théologiquement les attentats kamikazes et désigne même parfois les cibles. Il a popularisé une interprétation fondamentaliste de l'islam ou les femmes, les homosexuels, les non-musulmans n'auraient que peu de droits. Le mandat d'arrêt d'Interpol va peut être stopper les velléités de ses partisans occidentaux, qui n'ont pas hésité, en le confondant avec les musulmans dans leur ensemble à jeter l'opprobre sur toute une partie de la population.
Mais que dit exactement Youssef Al Qaradawi ?
Youssef al-Qaradawi est la plus haute référence théologique des Frères musulmans. Cela signifie qu'aucun autre théologien de la Confrérie n'a poussé aussi loin ses études, ce qui ne fait pas pour autant de Qaradawi le plus grand théologien de tous les temps. D'autres théologiens du monde sunnite, y compris des femmes ont plus de légitimité juridique que lui et n'hésitent pas à le lui rappeler notamment concernant le voile ou l'excision. S'il n'est en rien le « chef » de l'islam, comme le désirent les islamistes et leurs second couteaux, il est en revanche bien le chef des islamistes. En 1959, il sera interdit de prédication religieuse ce qui ne l'empêchera pas de faire une thèse sur l'aumône (et devenir le conseiller de riches dévots), et de diriger plus tard l'organe intellectuel des Frères musulmans en Occident, le Conseil européen de la Fatwa dont sont membres notamment Rached Gannouchi (Tunisie), Moustafa Ceric (Bosnie), Ahmed Ali al-Imam (Soudan)...
Alors que ces camarades sont emprisonnés, Youssef al-Qaradawi conseille les prince du Golfe. Il trouve même une astuce pour autoriser une forme de prêt officiellement sans intérêt à condition bien sûr qu'il approuve chacune de ces opérations financières. Une banque islamique ne vous accorde pas de prêt que vous remboursez majoré d'un certain pourcentage, mais achète pour vous un bien, que vous lui rachetez un peu plus cher. Ce qui revient au même mais respecte la Charia et permet à Qaradhawi de financer ses œuvres.
Le milliardaire est surtout connu pour ses livres et notamment, Le Licite et l'illicite en Islam, qui sert de « bible » à tous ceux qui vivent dans l'angoisse de ne pas pratiquer correctement un islam fondamentaliste. Les Fatwas de Qaradhawi sont très connues dans le monde arabe grâce à l'émission religieuse qu'il anime chaque semaine sur la chaine de télévision Al Jazira, « la Charia et la vie ». Assis derrière un bureau, il prend des questions d'auditeurs, auxquelles il répond en direct. Près de dix millions d'auditeurs sont ainsi familiarisés avec ses prêches, sa barbe grisonnante, ses grandes lunettes en écailles et son chapeau traditionnel rouge et blanc.
Comment battre sa femme ?
Qaradhawi fait partie de ces fondamentalistes prêts à durcir les recommandations du Coran pour se démarquer à tout prix d'une conception égalitaire, jugée « occidentale », des rapports homme-femme. Notamment lorsqu'il autorise les violences conjugales. Dans le Coran, il est écrit : « Celles dont vous aurez à craindre la désobéissance, vous les reléguerez dans des lits à part, vous les battrez ; mais, dès qu'elles vous obéissent, ne leur cherchez point querelle. Dieu est élevé et grand (4) » . Cette autorisation -- qui n'est plus appliquée que par des musulmans archaïques -- est soumis à certaines conditions, notamment le fait d'user d'un bâton d'arak (de la taille d'un bâton de cannelle). Ce qui revient à recommander une punition davantage symbolique que réellement physique. Youssef al-Qaradhawi préfère toutefois s'en tenir à une interprétation littéraliste moins métaphorique. Voici ce qu'il recommande aux jeunes musulmans vivant en Europe dans Le Licite et l'illicite en islam :
« Quand le mari voit chez sa femme des signes de fierté ou d'insubordination, il lui appartient d'essayer d'arranger la situation avec tous les moyens possibles en commençant par la bonne parole, le discours convaincant et les sages conseils. Si cette méthode ne donne aucun résultat, il doit la bouder au lit, dans le but de réveiller en elle l'instinct féminin et l'amener ainsi à lui obéir pour que leurs relations redeviennent sereines. Si cela s'avère inutile, il essaie de la corriger avec la main tout en évitant de la frapper durement et en épargnant son visage (5) ».
Entre la main et le bâton de cannelle, il y a un pas... que Qaradhawi franchit.
Une femme dans chaque port
Qaradhawi est un fervent défenseur du droit à la polygamie pour les hommes. A cause de leur « nature » et surtout celle des femmes, qui ont leurs règles ! « Dans les sociétés qui interdisent la polygamie (...), beaucoup d'hommes ont des femmes qui n'ont que peu de désir (...) alors que leurs maris ont des besoins sexuels impérieux. Que peuvent-ils faire ? Certaines épouses ont de très longues périodes de menstruation, 10 jours ou plus. Les maris décident donc de prendre une femme supplémentaire ».
Est-ce que l'on tue l'actif et le passif ?
Qaradhawi n'a pas de mots assez durs contre l'homosexualité, qu'il décrit comme un « acte vicieux, (...) une perversion de la nature, une plongée dans le cloaque de la saleté, une dépravation de la virilité et un crime contre les droits de la féminité ». Mieux, comme un crime faisant craindre la fin de la civilisation : « Quand ce péché répugnant se propage dans une société, la vie de ses membres devient mauvaise et il fait d'eux des esclaves. Il leur fait oublier toute morale, toutes bonnes mœurs et toute bonne manière (6) ». À ses yeux, même l'androgynie annonce le chaos : « Quand l'homme se féminise et que la femme se virilise, c'est le signe du chaos et de la dégradation des mœurs (7) ». D'où la nécessité d'interdire les pantalons et de défendre le voile. En réalité, la seule question que se pose réellement Qaradhawi concerne le meilleur moyen d'éradiquer les homosexuels : « Les savants en jurisprudence ne furent pas d'accord sur le châtiment que l'on doit infliger à l'auteur de cette immoralité. Est-ce que les deux partenaires reçoivent le châtiment du fornicateur ? Est-ce que l'on tue l'actif et le passif ? Par quel moyen les tuer ? Est-ce avec un sabre ou le feu, ou en les jetant du haut d'un mur ? Cette sévérité qui semblerait inhumaine n'est qu'un moyen pour épurer la société islamique de ces êtres nocifs qui ne conduisent qu'à la perte de l'humanité (8) » .
Le djihad contre les Juifs et les Américains
Pour le prédicateur le débat est impossible : « Il n'y a pas de dialogue entre nous et les Juifs, hormis par le sabre et le fusil (9) » . À noter, l'imam ne parle pas des Israéliens. Ce sont bien les « Juifs » qu'il accuse de verser le sang des « Arabes ». Lors de cette émission, il explique d'ailleurs que même s'il se retient de déclarer tous les Juifs coupables lorsqu'il parle aux Occidentaux, il assume en réalité une vision proprement raciste de cette communauté : « L'iniquité des Juifs, en tant que communauté, est visible et patente. Laissez-moi m'expliquer : en Occident, ce que je peux dire (...) à leur sujet [est que certains d'entre eux] sont iniques, et que d'autres ne le sont pas. Et ceci est tout à fait possible. Mais l'iniquité des Juifs est une grande iniquité, une grave iniquité, une iniquité incomparable et manifeste. Par conséquent, lorsqu'il m'a été suggéré que les Juifs participent au dialogue lors d'une prochaine rencontre, j'ai refusé. J'ai dit non, nous ne devons pas dialoguer avec eux tant que leurs mains seront tachées de notre sang ». Une vraie leçon en double discours.
Qaradhawi a beau justifier sa défiance en mettant en avant l'occupation de la Palestine, c'est bien en se fondant sur le Coran qu'il encourage l'action des groupes islamistes les plus violents. Voici un extrait de l'une de ses conférences donnée dans l'Ohio en 1995 à l'invitation de la Muslim arab youth association :
« Voici ce que disent [les hadiths]. Vous continuerez de combattre les Juifs et ils vous combattront jusqu'à ce que les Musulmans les tuent. Et le Juif se cachera derrière la pierre et l'arbre, et la pierre et l'arbre diront 'Oh serviteur d'Allah, oh Musulman, voici un Juif derrière moi venez le tuer'. (...) Nos frères du Hamas, en Palestine, la résistance islamique, le Djihad islamique (...) nous rendent notre foi (10)».
L'approbation publique de ces organisations, classées comme terroristes par le Département d'État, lui a valu d'être interdit de séjour aux États-Unis en 1995. En réalité, Qaradhawi fait plus que les approuver. Il est l'un des rares religieux ayant délivré des Fatwas autorisant les attentats-kamikazes en dépit du Coran, qui interdit explicitement le suicide.
C'est notamment en se référant à l'interprétation de Qaradhawi que le Hamas -- la branche des Frères musulmans en Palestine -- se dit autorisé à mener ses opérations. L'imam, lui, ne perd jamais une occasion de féliciter les candidats au martyr. Comme sur Al Jazira, le 25 avril 2004 :
« Certains clercs s'opposent aux opérations martyres en Palestine. Par ces opérations, Allah a compensé les Palestiniens pour leur manque de force. Ils ne possèdent pas d'hélicoptères Apaches, d'avions de guerre, de tanks ni de missiles comme les sionistes. Allah leur a offert ces bombes humaines en guise de compensation. C'est la justice divine [qui s'opère]. [Dieu] offre aux faibles une arme d'autodéfense contre laquelle les forts ne peuvent rien, malgré tout leur arsenal militaire et nucléaire ».
Au début de la seconde guerre d'Irak, Qaradhawi a déclaré qu'il était permis de tuer les américains en Irak.
Et si on se débarrassait des tyrans apostats ?
Sayyid Qotb, le plus radical des Frères musulmans, l'homme dont Ben Laden s'inspire pour décréter le meurtre des « tyrans apostats » n'a pas cessé d'être enseigné dans les écoles des Frères musulmans. Y compris en France. Il n'y avait donc aucune raison que Qaradawi renie cet héritage.
Lors du printemps arabe, Qaradawi va même jusqu'à demander que l'on tue Mouammar Kadhafi dans son émission télévisée. «Que celui qui dans l'armée libyenne peut tirer une balle sur Mouammar Kadhafi pour en débarrasser la Libye, le fasse».
Qaradawi recommande d'aller combattre contre le régime d'Assad n'hésitant pas à stigmatiser un ancien Frère musulman proche du régime, Said Ramadan Al Boutih l'accusant de « dénaturer l'islam » en aidant « ce rat d'Assad ». Dénaturer l'islam rendait Said Ramadan Al Boutih apostat et légitimait théologiquement son élimination. Le prédicateur mourra quelques semaines plus tard dans un attentat. Pour Qaradhawi tous les soutiens du régime doivent être tués. « Ceux qui agissent avec le pouvoir, il nous est obligatoire de tous les tuer: militaires, civils, oulémas, ignorants (...) ceux qui sont du côté de ce pouvoir (régime syrien) injuste (...) qui a tué les gens sans raison, ils sont injustes comme lui (...) ceux qui tuent pour lui, que ceux-là soient tués à leur tour " (11).
Emporté dans son élan, il n'hésitera pas à condamner les millions d'Egyptiens descendus dans la rue contre Mohamed Morsi en 2013. Cette fois il faut dire que le président était le bien aimé Frère Morsi. « La charia (loi islamique) impose à tous les croyants de faire allégeance au président élu, d'exécuter ses ordres et de se conformer à ses directives ». Et d'appeler à la révolte : « J'appelle ce peuple dans les villes, dans les villages, dans les déserts et dans les campagnes. Je l'appelle, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, riches et pauvres, fonctionnaires et travailleurs, musulmans et chrétiens, libéraux et islamistes à ne former qu'un seul rang afin de préserver les acquis de la révolution ; pour protéger la liberté, la démocratie, la libération de toute dictature et ne pas les abandonner à un tyran gouverneur, civil ou militaire. Certaines nations ont aussi connues cela et ont perdus leur liberté, ne la retrouvant qu'après des années. (12) »
Qaradawi délivrera une autre fatwa contre le référendum constitutionnel : «« participer au référendum constitutionnel et contribuer de quelque manière que ce soit au renforcement de ce coup d'Etat autoritaire, ou lui donner de la légitimité ou prolonger son existence ou sa consolidation c'est coopérer dans un péché, et cela est un acte religieusement interdit. »
Conquérir l'Europe
Pour Qaradawi, l'Europe n'est pas un espace neutre mais une terre à conquérir au nom de l'islam. Sur Al Jazira, il déclare :
« Les amis du Prophète ont entendu [de sa bouche] que deux villes seraient conquises par l'islam, Romiyya et Constantinople, le Prophète ayant précisé qu'Héraclès [qui deviendra plus tard Constantinople] serait conquise en premier. Romiyya est Rome, capitale italienne, tandis que Constantinople était la capitale de l'État de la Rome byzantine, aujourd'hui Istanbul. Il a décrété qu'Héraclès serait conquise en premier, et c'est ce qui est arrivé... Constantinople a été conquise, mais la seconde partie de la prophétie, c'est-à-dire la conquête de Rome, reste à réaliser. Cela signifie que l'islam retournera en Europe. L'islam est entré deux fois en Europe, et deux fois l'a quittée... Peut-être que la prochaine conquête, avec la volonté d'Allah, se fera par la prédication et l'idéologie. Toute terre n'est pas obligatoirement conquise par l'épée... [La conquête de la Mecque] ne s'est pas faite par l'épée ou la guerre, mais par un traité [de Houdaybia] et par des moyens pacifiques... Peut-être allons-nous conquérir ces terres sans armée. Nous voulons qu'une armée de prédicateurs et d'enseignants présentent l'islam dans toutes les langues et tous les dialectes... (13)»
Et les prédicateurs européens se bousculent. Le plus célèbre d'entre-eux, Tariq Ramadan est le propagateur des idées de Qaradhawi en Europe. Il le cite régulièrement et dans un de ses livres écrit.
« Toute personne, musulmane ou non, qui a étudié les sciences et le droit islamiques contemporains, sait quelle est la contribution de Yussuf Al-Qaradawi au débat et combien certaines de ses propositions juridiques sont novatrices. J'éprouve un profond respect pour l'homme et le savant et serait le dernier à m'en cacher (14) » Tariq finira par être récompensé de sa dévotion à Qaradhawi, outre une chaire dans une université britannique financé par le Qatar, il obtiendra aussi un poste dans Centre de recherche sur la législation et l'éthique islamiques (CILE), à la faculté islamique de Doha. Mais à force d'être traduit et popularisé en Europe, Qaradhawi finira par être personna non grata chez ceux la même qui le tenaient pour représentant des musulmans. Il sera interdit de séjour par la volonté de Nicolas Sarkozy en mars 2012.
Qu'importe, pour Qaradhawi, l'Europe est fondamentale car elle peut revivifier l'islam. Le couper de ses racines traditionnelles et l'amalgamer à l'islamisme.
« L'Europe [finira par] se rendre compte qu'elle souffre de sa culture matérialiste et se cherchera une solution de remplacement, une échappatoire, un canot de sauvetage ; elle ne trouvera rien qui puisse la sauver, si ce n'est le message de l'islam, le message du muezzin qui lui transmettra la religion sans renier le monde, la conduira aux cieux sans la déraciner de la terre. Avec la volonté d'Allah, l'islam retournera en Europe, et les Européens se convertiront à l'islam. Ils seront ensuite à même de propager l'islam dans le monde, mieux que nous, les anciens musulmans (15) ».
Qaradhawi avait raison sur une chose, les « anciens musulmans » sont moins manipulables que les « nouveaux ». Tant que les Frères musulmans se contentaient de pourrir le débat public en Occident, ou de brûler des ambassades pour des caricatures, les « anciens musulmans » haussaient les épaules. Et puis Qaradhawi s'est emballé, il a appelé au meurtre de Kadhafi, promis l'extase aux sicaires de Morsi. Et les « anciens musulmans » ont cessé d'apprécier le vieux milliardaire. C'est l'Egypte du très religieux président égyptien Sissi (mis en place par les Frères) qui vient de lancer ce mandat d'Interpol. Ce sont les très conservateurs émiratis qui ont placé la plupart des organisations des Frères musulmans sur une liste terroriste.
Une condamnation intellectuelle massive de la pensée et des activités des Frères musulmans depuis les démocraties occidentales aurait été mille fois préférable. Des condamnations judiciaires d'un état de droit pour incitation à la haine et au meurtre auraient été mille fois préférable. Visiblement ce ne sera pas le cas. La riposte contre les Frères viendra du monde des « anciens musulmans » méprisés par Qaradhawi, et pas forcément de la manière la plus démocratique.
- Al Jazira, 16 janvier 2005
- Xavier Ternisien, "Al-Qaradawi", Le Monde 31 août 2004.
- Ce texte reprend des citations déjà publiées dans mon ouvrage Opa sur l'islam de France. Les ambitions de l'UOIF, Calmann Levy, 2005. Youssef Al Qaradawi est parfois écrit ainsi, ou ainsi Youssef Al Qaradhawi selon ses éditeurs.
- Sourate IV, 38, (« Les femmes »), Le Coran, édition du CED.
- « Ce qu'on doit faire quand la femme se montre fière et rebelle », Youssef Qaradhawi, Le Licite et l'illicite en islam, Paris, Al-Qalam, 1992, p. 207.
- Youssef al-Qaradhawi, Le licite et l'illicite, p. 175.
- Youssef al-Qaradhawi, « Quand la femme immite l'homme et que l'homme immite la femme » 1992, Le licite et l'illicite op.cit., p. 91.
- Youssef al-Qaradhawi, « L'homosexualité » et « Que dire de la masturbation », Le Licite et l'illicite, op.cit., p. 175.
- Site aljazeera.net, 17 juin 2004.
- Anonyme, L'infiltrée. Une femme au cœur des réseaux terroristes islamistes, 2003, Grasset, p. 177.
- La Charia ou la vie, décembre 2012.
- 17 juillet 2013
[ltr]Al Jazira, le 24 janvier 1999[/ltr]- Tariq Ramadan, Aziz Zemouri, Faut-il faire taire Tariq Ramadan ?, l'Archipel. Pour en savoir plus sur Tariq Ramadan : Caroline Fourest, Frère Tariq, Grasset.
- Al Jazira, le 30 novembre 2000.
Re: Youssef al-Qaradawi: «Si nous abolissions le châtiment pour apostasie, l'islam n'existerait pas aujourd'hui"
Entre cruauté et servilité, Youssef Al Qaradawi démasqué
من فضائح القرضاوي
Devant des millions de téléspectateurs, le cheikh Youssef Al Qaradawi se prévalant d'une autorité morale et religieuse à l'échelle du monde musulman, poursuit ses prêches incendiaires en toute impunité.
A travers la puissante chaine Al Jazeera du Qatar qui lui sert de tribune, le célèbre prédicateur multiplie, sans discernement, les appels au meurtre visant des personnes (Kadhafi, Al Assad, Al Maliki), des communautés (les fonctionnaires de l'Etat syrien, les chiites, les Alaouites) voire des pays entiers (Russie, Iran, etc.)
Cependant, Al Qaradawi est de plus en plus contesté, aujourd'hui. Il essuie de nombreuses critiques émanant d'intellectuels, voire de dignitaires religieux musulmans qui lui reprochent sa compromission avec la dynastie Al Thani du Qatar et sa politique subversive dans le monde musulman.
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من فضائح القرضاوي
Devant des millions de téléspectateurs, le cheikh Youssef Al Qaradawi se prévalant d'une autorité morale et religieuse à l'échelle du monde musulman, poursuit ses prêches incendiaires en toute impunité.
A travers la puissante chaine Al Jazeera du Qatar qui lui sert de tribune, le célèbre prédicateur multiplie, sans discernement, les appels au meurtre visant des personnes (Kadhafi, Al Assad, Al Maliki), des communautés (les fonctionnaires de l'Etat syrien, les chiites, les Alaouites) voire des pays entiers (Russie, Iran, etc.)
Cependant, Al Qaradawi est de plus en plus contesté, aujourd'hui. Il essuie de nombreuses critiques émanant d'intellectuels, voire de dignitaires religieux musulmans qui lui reprochent sa compromission avec la dynastie Al Thani du Qatar et sa politique subversive dans le monde musulman.
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