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Tamerlan, l'épée d'Allah

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Message  Yacoub Lun 28 Mar 2016, 19:26

https://www.facebook.com/groups/800908896671915/permalink/967449136684556/

Tamerlan.

De tous les monstres de l’histoire, aucun n’est plus sanguinaire - s’il faut en croire les récits de ses ennemis - que Tamerlan, le seigneur de la guerre tartare qui, au xive siècle, bâtit un vaste empire depuis la Chine jusqu’au coeur de l’Asie Mineure. Né près de Samarkand (aujourd’hui en Union soviétique) en 1336, Tamerlan vécut près de soixante-dix ans, et il est passé à l’histoire comme l’un des conquérants les plus brutaux que l’humanité ait connus.

Pour les Occidentaux d’aujourd’hui, il est surtout connu sous les traits que peint le contemporain de Shakespeare, Christopher Marlowe, dans une étonnante pièce, Tamerlan le Grand, tragédie de l’ambition sans limites. Pour les gens de son temps, son nom était synonyme de la plus effroyable barbarie, car son armée d’archers mongols, montés à che­val, et de Tartares, armés de cimeterres, ravagea l’Asie de la Syrie et de la Turquie jusqu’aux confins de la Chine. Partout où il passa, ce fut l’horreur et l’épouvante. Lorsque ses adversaires se rendaient sans combattre, Tamerlan pouvait être magnanime. Mais malheur à tous ceux qui lui résistaient !

En 1401, à Damas, en Syrie, Tamerlan répon­dit aux cris de pitié que lui lançaient des milliers d’habitants de la ville, accompagnés de leurs femmes et de leurs enfants, en leur disant de se réfugier dans la grande mosquée. Selon un historien du temps, ses lieutenants poussè­rent 30 000 femmes, enfants, prêtres et autres réfugiés dans l’édifice de bois, fermèrent tou­tes les issues, puis mirent le feu à l’énorme sanctuaire. Dans un autre geste de « clé­mence », le conquérant promit aux édiles de Sivas, en Turquie, que le sang des défenseurs de la cité ne serait pas répandu s’ils se ren­daient. II tint sa promesse : les 4 000 soldats arméniens qui avaient mené la résistance tur­que furent tout simplement enterrés vivants. Les chrétiens de la ville furent étranglés ou ligotés et jetés dans les douves. Quant aux enfants, on les rassembla dans un champ où la cavalerie mongole les piétina sous ses sabots.

La décapitation collective semble avoir été l’une des occupations favorites de Tamerlan et de ses compagnons. Un jour que des Tartares avaient pris une garnison de croisés à Smyrne, sur la côte turque, et que des navires de renfort venus d’Europe apparaissaient à l’horizon, les hommes de Tamerlan les repoussèrent en lançant sur eux un déluge de têtes humaines, celles de leurs prisonniers.

Après la capture de la ville d’Alep, en Syrie, les têtes de 20 000 de ses habitants furent empilées en pyramides de 5 mètres de haut et de 3 mètres de côté. Ces macabres monceaux, où toutes les têtes étaient tournées vers l’extérieur, servaient d’avertisse­ment à ceux qui n’auraient pas craint le courroux de Tamerlan.

La plus grande de ces pyramides sinistres fut dressée en 1387, après que des rebelles eurent massacré 3 000 des soldats de Tamerlan qui occupaient Ispahan (aujourd’hui en Iran). En guise de représailles, Tamerlan ordonna à ses commandants de recueillir des têtes humaines, fixant à chacun d’eux un quota qu’il devait remplir. Parmi les soldats, qui étaient tous musulmans comme Tamerlan, certains hésitè­rent à tuer des coreligionnaires, si bien qu’ils achetèrent leurs têtes à des camarades moins scrupuleux.

Il s’ensuivit un révoltant marché de la mort. Pour commencer, les têtes ira­niennes se vendaient 20 dinars pièce. A la fin, lorsque les quotas furent tous remplis, le prix était tombé à un demi-dinar. Quand l’armée quitta enfin les lieux, 70 000 têtes s’entassaient devant les murs de la ville.

Tamerlan passa toute sa vie d’adulte à faire la guerre. L’odeur de la bataille était si forte à ses narines que, même lorsqu’il rentrait dans sa capitale de Samarkand pour célébrer ses vic­toires, il préférait vivre sous une tente de campagne, hors de la ville, plutôt que d’habi­ter un somptueux palais. Lorsqu’il mourut, en février 1405, il était en route pour une autre guerre qui devait lui faire conquérir toute la Chine. Pourtant, le brutal conquérant de l’Asie ne mourut pas par l’épée. Il quitta ce monde dans son lit, terrassé par la maladie.

Le boiteux de Fer
Tamerlan est une déformation occidentale de Timur Lang, c’est-à-dire Timur le Boiteux. A l’origine, on l’appelait simplement Timur, mot qui signifie « fer ». Jeune homme, il fut blessé par une flèche au genou droit, probablement à l’occasion d’un coup de main contre une tribu rivale, et cette blessure le laissa boiteux toute sa vie. C’est pourquoi il était connu sous le nom dt Timur Lang, particulièrement parmi ses ennemis persans et arabes, à qui nous devons l’essentiel de ce que nous savons de sa vie. En 1941, à Samarkand, lorsque des archéologues soviétiques ouvrirent une tombe couverte de jade que l’on savait être celle de Tamerlan, ils découvrirent le squelette d’un homme d’environ 1,70 m, une haute taille pour un nomade tartare. Le squelette était déformé pat une infirmité de la jambe droite. La main et le bras droits paraissaient aussi difformes. Malgré ces infirmités, le squelette était celui d’un homme extrêmement fort et musclé, et les historiens confirment que, si Timur ne pouvait marcher longtemps à cause de sa jambe, à cheval, il se transformait en un guerrier indomptable et en ur voyageur infatigable.
Sans Tamerlan, l’un des plus beaux monuments du monde n’aurait peut-être jamais vu le jour. Car la caractéristique la plus remarquable du Tadj Mahal, en Inde - son dôme central -, n’aurait peut-être pas figuré dans le répertoire des architectes indiens si Tamerlan, en plus d’être un guerrier sanguinaire, n’avait été aussi le protecteur des arts et des sciences en Islam.
A l’époque de Tamerlan, un seul dôme semblable existait, un dôme de bois qui dominait la grande mosquée de Damas. Tamerlan, qui s’intéressait à l’architecture et faisait apporter à Samarkand des maquettes de monuments pour qu’on les copie, l’admira très certainement lorsqu’il assiégea la ville syrienne, en 1400.

Quand Damas tomba, en janvier 1401, les Tartares la mirent à sac et sa grande mosquée fut rasée par le feu. Mais Tamerlan se souvenait du dôme. Il le fit copier à Samarkand pour son propre tombeau, le Gour-Emir, dont les parties subsistent encore. De là, cette forme caractéristique se répandit ’vers le nord, où elle donna naissance au bulbe des églises chrétiennes de Russie, notamment celles du Kremlin, et vers le sud, de l’autre côté de l’Himalaya.

Ce style s’implanta en Inde à la suite des exploits de l’un des descendants directs de Tamerlan, Baber, qui renversa le sultan de Delhi en 1526 et fonda la dynastie des Grands Moghols. C’est l’un des membres de cette dynastie, l’empereur Shah Jahan, qui mit 20 000 hommes au travail pendant dix-huit ans pour bâtir au bord d’une rivière, à Agra, un mausolée pour son épouse favorite Mumtaz. Ce mausolée, le Tadj Mahal, achevé en 1648, est un extraordinaire chef­ d’oeuvre. Son dôme central est directement issu de la mosquée que le cruel ancêtre de Shah Jahan avait fait brûler près de deux cent cinquante ans plus tôt.

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Message  Yacoub Lun 28 Mar 2016, 20:07

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Message  Yacoub Jeu 05 Mai 2016, 19:53

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Comment les faux experts du jihadisme influencent le débat public


Samuel Laurent, Claude Moniquet, Roland Jacquard et Mohamed Sifaoui (captures d'écran)

Qui sont ces faux experts du jihadisme qui “trustent” les plateaux télé et radio à chaque fois que la question revient au centre de l’actualité, et quelles conséquences leur omniprésence peut-elle avoir ? David Thomson, spécialiste de cette question, analyse la situation.

A chaque attentat ou arrestation de terroriste, les plateaux télé se remplissent d'”experts en terrorisme” qui commentent en direct les événements. Sur toutes les chaînes – en particulier celles d’info en continu -, les mêmes visages sérieux et prétendument doctes se succèdent. Ils s’appellent Roland Jacquard, Samuel Laurent, Mohamed Sifaoui, Claude Moniquet (entre autres) et se retrouvent sommés d’accomplir une mission des plus acrobatique : “Comprendre un fait d’actualité, l’interpréter et le qualifier au moment même où il se déroule”, selon la formule du chercheur au Celsa Thierry Devars. N’y-a-t-il pas contradiction dans les termes ?

Le journaliste à RFI David Thomson, réalisateur de Tunisie, la tentation du jihad et auteur du livre Les Français jihadistes, spécialiste reconnu du mouvement jihadiste, a poussé un coup de gueule à ce sujet dans C à vous, le 23 mars. Entretien.



Vous avez pointé du doigt dans C à vous la médiatisation d'”experts” en terrorisme qui n’en sont pas vraiment : à quoi leur présence sur les plateaux télé est-elle due ?

David Thomson – C’est un enjeu qui concerne tous les médias audiovisuels sans exclusion et c’est une équation relativement insoluble. Le phénomène jihadiste est aujourd’hui omniprésent dans l’actualité et les médias ont besoin de “nourrir la bête” pour reprendre l’expression d’une rédactrice en chef que je tentais de sensibiliser à cette question il y a quelques mois. Quand une arrestation ou un attentat se produit, le passage en mode “breaking news” et “live” nécessite par définition des intervenants qui sont invités pour analyser, apporter des éléments de contexte et de compréhension mais qui, la plupart du temps, meublent en réalité le vide avec du vide. Les rédactions généralistes n’ont pas toujours les armes pour déceler le mouton noir, parfois elles savent qu’elles ouvrent leurs micros à des personnalités douteuses mais elles estiment ne pas avoir d’alternative.

L’offre de “spécialistes” est limitée parce qu’il existe peu de personnes qui travaillent sérieusement, sur le long terme, de façon empirique, sur ce sujet très particulier. Lorsqu’un intervenant considéré comme légitime n’est pas disponible, faute de mieux les rédactions en appellent second. Lorsque le second n’est pas disponible, celles-ci se rabattent sur une troisième, voire un quatrième couteau, et ainsi de suite. Ce cercle vicieux médiatique légitime ainsi des “spécialistes de la non-spécialité” qui eux se bousculent sur les plateaux télé et radio. Et pour paraphraser Pierre Bourdieu, on assiste ainsi à une “circulation circulaire” de la non-expertise. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que dans les 24h ou 48h qui suivent un attentat, aucun analyste n’a d’information et n’est en mesure de livrer un commentaire fiable. Le mieux est donc de ne pas s’exprimer. Dans ces moments médiatiques, les seuls à détenir des éléments sont les journalistes présents sur les lieux des faits ou les journalistes police/justice qui se bornent à décrire ce qu’ils voient ou l’avancée de l’enquête.

Quel est en général le profil des faux experts ? Sur quel CV s’appuient-ils pour légitimer leur parole ?

Il est en effet primordial de comprendre d’où parlent ces gens. Il y a d’abord ceux qui se prévalent d’une expérience au sein des services de renseignements intérieurs ou extérieurs. Dans certains cas, il s’agit d’individus à la retraite parfois déconnectés de la réalité des dossiers actuels. Il s’agit aussi d’individus qui se prévalent d’un passage dans les services mais qui a souvent été de très courte durée mais surtout durant lequel ils n’ont pas été en charge des questions jihadistes. Mais il y a pire avec la catégorie des “experts” qui après avoir effectué un bref passage dans un ministère, interviennent au titre d’un “observatoire” ou d’un “institut” qui est en réalité une coquille vide, qui ne produit jamais aucun rapport, aucune recherche, et dont ils sont l’unique membre.

Il y a aussi des universitaires qui interviennent sur la foi d’une légitimité scientifique réelle mais qui sortent de leur domaine de spécialité en s’exprimant sur un sujet qui n’est pas leur champ de recherche direct. Ceux-ci abreuvent en général les pages débats de tribunes qui ne sont fondées sur aucune recherche empirique, aucun entretien direct de terrain avec des sources primaires. Enfin, il y a la catégorie des journalistes, baroudeurs ou consultants privés qui prétendent indûment avoir infiltré une organisation jihadiste. Certains ont déjà été démasqués mais de nouveaux apparaissent régulièrement. Le problème, c’est que dans chacune de ces catégories il y aussi des acteurs légitimes qui fournissent un vrai travail. Toute la difficulté pour les rédactions est de déceler les imposteurs dans ce magma.

S’ils sont vraiment des imposteurs, ils doivent parfois dire des choses fausses. Quelles conséquences cela peut-il avoir ?

Omniprésente dans les médias, la non-expertise finit par influer sur le débat public et sur l’opinion. Dans la mesure où elle n’est fondée sur aucun travail, elle oriente forcément le débat sur une compréhension erronée. Par exemple, expliquer il y a deux ans sur le plateau d’une émission de service public que pour les jihadistes frapper la France serait légitime m’avait valu l’ire de tous les invités parmi lesquels on comptait notamment un sociologue, un membre de la société civile, un acteur public et un célèbre avocat. Tous me rétorquaient que je “jouais sur les peurs”. Mais là où les choses se corsent vraiment, c’est lorsque cette non-expertise se prévaut de sa seule légitimité médiatique pour obtenir des subventions publiques parfois non-négligeables pour intervenir dans les prisons, dans la lutte contre la radicalisation, pour former des acteurs publics ou privés jusqu’à finir parfois même par avoir l’oreille de certains sénateurs, députés ou ministres. La non-expertise médiatique a donc des conséquences politiques.

La communauté des chercheurs et des journalistes spécialistes du sujet, dont vous faites partie avec Romain Caillet, Wassim Nasr, Jacques Raillane, ou encore Gilles N, peut-elle être en mesure de répondre entièrement à la demande médiatique quand des événements mettent au cœur de l’actu les questions liées au terrorisme ?

Depuis deux ans, à chaque frémissement du fil AFP, tous les acteurs concernés de près ou de loin par le jihadisme ont leur téléphone qui se met à sonner frénétiquement. De guerre lasse, certains préfèrent moins répondre, ou plus du tout. D’abord parce qu’ils considèrent à juste titre n’avoir rien d’intéressant à dire dans le feu de l’action. Mais aussi parce qu’ils travaillent, les interviews prennent du temps, de l’énergie et trop d’exposition peut nuire à son terrain d’enquête.

Propos recueillis par Mathieu Dejean

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