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Bahaïsme - La foi baha'ie

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Message  Arlitto Lun 8 Aoû 2016 - 12:30

Rappel du premier message :

Bahaïsme


http://www.bahai.org/

Références encyclopédiques complémentaires sur la foi baha'ie 

ENCYCLOPAEDIA UNIVERSALYS
volume XIX, page 171 - Paris 1980

"Le baha'isme est la religion fondée par Baha'u'llah (...) bien que se déclarant scientifique et antidogmatique, la religion baha'ie possède des doctrines théologiques : Dieu est une entité transcendante et inconnaissable; la création est éternelle (sans commencement ni fin); les prophètes sont des manifestations (et non des incarnations) divines successives; les prophètes traditionnels du judaïsme, du christianisme et de l'islam sont reconnus. Après Muhammad, viennent le Bab et Baha'u'llah (...); d'autres prophètes mieux adaptés à un stade d'évolution ultérieur de l'humanité pourront venir après Baha'u'llah.
L'enseignement baha'i est essentiellement tourné vers la mise en application de principes moraux et sociaux. L'accent est mis sur l'unité des religions et sur celle du genre humain, sur l'égalité des sexes, la lutte contre les préjugés de tout genre, la réalisation de la paix mondiale, la réduction des inégalités sociales, etc... Pour réaliser ce vaste programme, les baha'is ont d'important organismes administratifs et didactiques. Il n'existe ni culte public, ni sacrement ou rites particulier...
Diffusée en Europe et aux Etats-Unis dès les années 1890, la foi baha'ie compte de nombreux adeptes dans le monde entier..."


LE GRAND ROBERT
Tome I, page 263, dictionnaire Universel des Noms propres - Paris 1983 

"Baha'isme: Religion fondée au XIXe siècle par Baha'u'llah. Le principe de base de cette religion est que le Bab et Baha'u'llah sont des manifestations de Dieu dont on ignore l'essence (...) Le Baha'isme appelle à l'instauration d'une foi universelle fondée sur le dépassement des conflits raciaux, religieux et sociaux. Il enseigne des préceptes moraux appelant à la paix universelle et refusant toute pratique rituelle (...). De nos jours cette religion a des adeptes partout dans le monde et sa littérature est traduite en 370 langues."


LE DICO DES RELIGIONS
Michel Reeber, éditions Milan - page 41

"Baha'isme: Religion fondée par Bahâ'ul-Lâh (1817-1880), un réformateur religieux issu d'une famille nobleshî'ite de Téhéran (Iran), et dont le précurseur fut le Bâb (1819-1850), fondateur du bâbisme. La plus grande autorité dans la formulation de la foi bahâ'î fut 'Abbâs Efendi, le fils de Bahâ'ul-Lâh. Cette religion, résolument universaliste, reconnaît tous les prophètes du judaïsme, du christianisme et de l'islam. Elle ne connaît pas de culte public ou de rites à caractère sacré. Les seules obligations sont de se réunir tous les 19 jours pour un temps de célébration, de jeûner 19 jours (du 2 au 21 mars), de s'abstenir de toute boisson alcoolisée, de prier trois fois par jour. Le bahâ'isme compte 6 millions de fidèles. Les bahâ'îs sont victimes d'incessantes persécutions dans les pays islamiques."


LAROUSSE DU XXe SIECLE
Edition de 1932

"Une religion universelle, qui se présente comme l'aboutissement et le complément nécessaire de toutes les anciennes croyances. Les juifs attendent le Messie, les chrétiens le retour du Christ, les musulmans le Mahdi, les bouddhistes le cinquième Bouddha, les zoroastriens Cha-Bahram, les hindous la réincarnation de Krishna et les athées... une meilleure organisation sociale ! Baha'u'llah représente tout cela, et détruit ainsi les rivalités et les haines des différentes religions réconciliées dans leur pureté primitive, et débarrassées de la corruption des dogmes et des rites..."

source : http://www.bahai-biblio.org/centre-doc/dico/dico_divers.htm#larousse


[ltr]http://www.bahai-biblio.org/centre-doc/ ... m#larousse[/ltr]



http://www.bahai-biblio.org/centre-doc/dico/dico_divers.htm#larousse
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Message  Arlitto Lun 8 Aoû 2016 - 12:34

L'homme est-il libre de faire le bien ou le mal ? 
(70.1) Question. - L'homme est-il, dans tous ses actes, un agent libre ou bien est-il déterminé et contraint ? Réponse. - Cette question est une des questions religieuses les plus importantes et les plus abstraites. Si Dieu veut, un autre jour, dès le commencement du repas, nous en entreprendrons l'explication détaillée : aujourd'hui, nous l'expliquerons brièvement, en quelques paroles, comme il suit. 
(70.2) Il y a des choses qui sont soumises au libre arbitre de l'homme : la justice, l'équité, la cruauté, l'injustice, en d'autres mots les bonnes et mauvaises actions; il est clair et évident que ces actions sont, pour une grande part, laissées à la volonté de l'homme. 
(70.3) Mais il y a d'autres cas où l'homme est déterminé et forcé : ainsi le sommeil, la mort, les maladies, le déclin de ses forces, les inconvénients, les malheurs qui ne sont pas soumis au libre arbitre de l'homme, dont il ne peut être tenu responsable, car il les subit. Mais pour les bonnes et les mauvaises actions, il est libre, et il les commet selon son propre vouloir. 
(70.4) Par exemple, s'il le veut, il peut passer son temps à louer Dieu, ou se livrer à d'autres pensées. Il peut être enflammé comme un flambeau par le feu de l'amour de Dieu, être rempli d'amour pour l'humanité, ou bien haïr l'humanité, se prendre de passion pour les choses matérielles. Il peut être juste ou cruel. Ces actes sont soumis à la puissance et à la volonté de l'homme lui-même; aussi en est-il responsable. 
(70.5) Maintenant se présente une autre question : c'est que l'homme est absolument impuissant et faible, car la puissance et la force appartiennent uniquement à Dieu; la gloire et l'humiliation dépendent du bon plaisir et de la volonté du Très-Haut. 
(70.6) C'est ainsi qu'il est dit dans l'Evangile que Dieu est comme un potier qui fait une coupe précieuse, puis fabrique un vase ordinaire. Le vase ordinaire n'a pas le droit de se révolter contre le potier et de dire : "Pourquoi n'as-tu pas fait de moi une coupe précieuse que l'on se passe de main en main ?" 
(70.7) La signification de cette comparaison est que les situations des êtres sont différentes les unes des autres; les plus humbles créatures, comme par exemple les minéraux, n'ont pas le droit de se plaindre en disant : "ô Dieu, pourquoi ne m'as-tu pas donné les perfections du végétal ?" Et de même, le végétal n'a pas le droit de se plaindre d'avoir été privé des perfections du monde animal. II ne convient pas non plus à l'animal de se plaindre d'être dépourvu des perfections humaines. Non, toutes ces choses sont parfaites dans leur propre degré. 
(70.8) Les êtres inférieurs, comme nous l'avons vu, n'ont ni le droit, ni la vertu des degrés supérieurs; ils doivent progresser dans le leur propre. 
(70.9) De même, les faits et gestes de l'homme dépendent de l'aide de Dieu; s'il n'est pas secouru, il est aussi incapable d'agir en bien qu'en mal. Mais lorsque le secours de vie vient du Seigneur généreux, il a le pouvoir de faire le bien ou le mal; si, au contraire, ce secours ne vient pas, il devient impuissant à faire quoi que ce soit. C'est pour cela que, dans les Ecritures saintes, on parle de l'aide et du secours de Dieu. 
(70.10) Ainsi, cet état est comme celui d'un navire qui est mis en mouvement par la force du vent ou celle de la vapeur : si ces forces cessent, il ne bouge plus. En dehors de cela, le gouvernail qui se tourne dans chaque direction, joint à la force de la vapeur, conduit le navire dans la direction voulue. Si le gouvernail est tourné vers l'Est, il va vers l'Est; s'il est tourné vers l'Ouest, il va vers l'Ouest. Ce mouvement ne vient pas du navire, il vient du vent ou de la vapeur. 
(70.11) Pareillement, les moindres actes de l'homme dépendent du secours de Dieu, mais le choix du bien ou du mal lui appartient. 
(70.12) De même, si un roi a nommé quelqu'un gouverneur de cette ville, lui a donné le pouvoir de l'autorité, et lui a montré le chemin de la justice et de l'injustice selon lés lois; si ce gouvernement commet des injustices, bien qu'il agisse par le pouvoir et l'influence du roi, ce dernier demeure étranger à l'injustice. Si, au contraire, il agit avec justice, il le ait aussi par l'influence du roi, lequel en sera satisfait et heureux. 
(70.13) C'est-à-dire que, si le choix du bien et du mal appartient à l'homme, en tout état de cause, il est soumis au secours de vie de l'Educateur. 
(70.14) Le royaume de Dieu est grand, et nous sommes tous prisonniers dans la main de son pouvoir! Le serviteur ne peut rien par sa propre volonté; Dieu est le puissant, l'omnipotent et l'assistant de toutes les créatures! Le sujet a été ainsi expliqué et élucidé. 

[ltr][ltr]http://www.religare.org/epub/ba/ba-leco.pdf[/ltr][/ltr]
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Message  Arlitto Lun 8 Aoû 2016 - 12:34

La connaissance de Dieu 
(59.1) Question. - Jusqu'à quel point l'intelligence de l'homme arrive-t-elle a comprendre Dieu? Réponse. - Ce sujet exige beaucoup de temps, et son explication ainsi, à table, n'est pas facile; néanmoins nous en parlerons brièvement. ( voir aussi: Renvoi 449) 
(59.2) Sachez qu'il y a deux sortes de connaissances : la connaissance de l'essence d'une chose et celle de ses qualités. L'essence d'une chose est connue par ses qualités, autrement elle nous échappe. 
(59.3) Comme ce que nous savons des choses, bien qu'elles soient créées et limitées, vient de leurs qualités et non de leur essence, comment pourrions-nous connaître, par son essence, la Réalité divine qui est illimitée? 
(59.4) L'essence profonde des choses est inconnue; seules, ses qualités le sont. Ainsi l'essence profonde du soleil nous échappe, mais par ses qualités qui sont la chaleur et la lumière, nous le connaissons. L'essence profonde de l'homme nous échappe, elle est inconnue, mais par ses qualités elle est connue et caractérisée. 
(59.5) Et comme notre connaissance de toute chose se rapporte aux qualités et non à l'essence, bien que notre intelligence s'applique aux êtres et que les êtres extérieurs soient connus, ces êtres, quant à leur essence, nous échappent; nous ne les connaissons que quant à leurs qualités. 
(59.6) Alors, comment l'Eternel, qui est au-dessus de l'intelligence et des pensées, serait-Il connu dans son essence? C'est-à-dire que, puisque les choses ne peuvent être connues que dans leurs qualités, et non dans leur essence, à plus forte raison la Réalité divine nous échappe-t-elle dans son essence, et n'est-elle connue que dans ses attributs. 
(59.7) D'ailleurs comment la réalité contingente pourrait-elle comprendre la Réalité éternelle? Car comprendre, c'est avoir déjà en soi; il faut contenir pour comprendre, et l'Essence de l'Unité contient tout; elle n'est pas contenue. 
(59.8) Egalement, la différence de règnes entre les êtres est un obstacle à la connaissance. Ainsi ce minéral, qui appartient au règne minéral, aura beau s'élever, il ne pourra jamais comprendre la force de croissance. Les végétaux, les arbres, quelque progrès qu'ils fassent, ne peuvent se représenter la faculté de la vue, non plus que comprendre les autres sens. L'animal ne peut se représenter les facultés humaines, c'est-à-dire les facultés spirituelles. 
(59.9) La différence de règnes est un obstacle à la connaissance : les êtres du règne inférieur ne peuvent comprendre ceux du règne supérieur. Comment alors la réalité contingente comprendrait-elle la Réalité éternelle ? 
(59.10) Donc, comprendre Dieu veut dire comprendre et connaître ses attributs, non sa réalité. Et cette connaissance des attributs dépend aussi de la capacité et du pouvoir plus ou moins grands de l'homme. Ils ne sont pas illimités. 
(59.11) Par conséquent, la philosophie consiste à comprendre la réalité des choses, comme elles existent, selon la capacité et le pouvoir des hommes. 
(59.12) Et pour la réalité contingente, il n'y a pas d'autre ressource que de comprendre les attributs de l'Eternel selon les capacités humaines. 
(59.13) Le mystère divin est au-dessus de la compréhension des êtres; tout ce qui parvient à l'imagination, c'est cela que l'homme comprend; et le pouvoir de compréhension de l'homme ne s'applique pas à la réalité de l'Essence divine. 
(59.14) Tout ce que l'homme est capable de comprendre ce sont les attributs divins, dont l'éclat brille et apparaît dans le monde et dans l'âme des hommes. 
(59.15) Lorsque nous regardons le monde et au coeur de l'âme des hommes, des signes évidents des perfections divines apparaissent, clairs et manifestes, car la réalité des choses prouve la Réalité universelle. 
(59.16) On peut comparer la Réalité divine au soleil qui, dans les hauteurs de sa gloire, brille sur tous les horizons; chaque horizon et chaque âme prennent une part de cet éclat; et si cet éclat et cette lumière n'existaient pas, les êtres n'existeraient pas non plus; chacun exprime une vérité et retient une partie de cette lumière. 
(59.17) Mais la réflexion des perfections, des bontés et des qualités divines brille et resplendit dans la réalité de l'homme parfait, c'est-à-dire de cet être unique qui est la manifestation universelle de Dieu. 
(59.18) Cas les autres êtres ne reçoivent qu'un rayon, tandis que la manifestation universelle est un miroir pour ce Soleil, lequel devient visible et manifeste en lui, avec toutes ses perfections, ses attributs, ses signes et ses merveilles. 
(59.19) La connaissance de la Réalité divine est absolument impossible, mais la connaissance des manifestations divines est la connaissance de Dieu; car les bontés, les splendeurs, les qualités divines sont manifestées en elles. 
(59.20) Donc, si l'homme parvient à connaître les manifestations divines, il arrive à la connaissance de Dieu. S'il néglige de connaître les saintes manifestations, il en est privé. 
(59.21) Il est donc clair et établi que les manifestations saintes sont le siège de la bonté, des signes et des perfections de Dieu. Heureux sont ceux qui, de ces lumineuses aurores, reçoivent la lumière des bontés divines! 
(59.22) Nous espérons que les amis de Dieu, comme une force attractive, recevront ces bontés, de leur source même, et qu'ils se lèveront avec une lumière et des signes qui feront d'eux des preuves évidentes du Soleil de Réalité! 

[ltr][ltr]http://www.religare.org/epub/ba/ba-leco.pdf[/ltr][/ltr]

Unir l'humanité. Un seul Dieu. Les grandes religions de Dieu. Femmes, hom
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Message  Arlitto Lun 8 Aoû 2016 - 12:35


Alinéas: 21  




la charte du Vrai Baha'i


"O Armée de Vie ! Est et l'Ouest se sont rassemblés pour adorer des étoiles de splendeur fanées, et se tournent en prière vers des horizons obscurcis. Tous deux, ayant complètement négligé les vastes fondations des lois sacrées de Dieu, sont devenus oublieux des bienfaits et des vertus de Sa religion. Ils considèrent certaines coutumes et usages comme les fondements de la foi de Dieu, et s'y sont fermement établis. Ils s'imaginent aux sommets glorieux de l'exploit et de la prospérité, alors qu'en réalité ils ont touché les plus profondes abîmes de l'inconscience, se privant totalement des dons généreux de Dieu.

La pierre angulaire de la religion de Dieu est l'acquisition des perfections divines et l'accès à une part de ses dons multiples. Le but essentiel de la foi et de la croyance est l'anoblissement de la réalité intérieure de l'homme par les flots de grâce qui jaillissent d'en haut. Manquer cela, en vérité, est une privation. C'est la prise de conscience de cette privation, qui constitue le véritable feu éternel.

Il incombe donc à tous les Baha'is de méditer cette affaire délicate et vitale dans leurs cœurs, afin qu'à l'encontre d'autres religions, ils ne se contentent point du bruit, de la clameur et du vide de la doctrine religieuse. Bien au contraire, dans tous les aspects de leurs vies, ils doivent démontrer les attributs et les vertus qui naissent de Dieu, en s'élevant pour se distinguer par la qualité de leur comportement. C'est par les actes, et non par le nom, qu'ils doivent étayer leurs prétention d'être des Baha'is.

Il est un véritable Baha'i, celui qui s'efforce jour et nuit de progresser et d'évoluer sur le chemin de l'effort humain, dont le désir le plus cher est de vivre et d'agir de façon à enrichir et à illuminer le monde, dont la source d'inspiration est l'Essence de la Perfection Divine, dont le but dans la vie est de se conduire de telle sorte qu'il devienne une cause de progrès infini. C'est seulement quand il a atteint des dons aussi parfaits, que l'on peut dire de lui qu'il est un Baha'i.

Dans cette sainte dispensation, le couronnement des âges et des cycles anciens, la foi n'est plus une simple reconnaissance de l'unité de Dieu, mais plutôt la vie vécue qui manifeste les vertus et les perfections qu'implique une telle croyance.

Sa sainteté, l'Exalté, que ma vie lui soit sacrifiée, nous a montré la façon de se comporter, nous guidant dans le chemin de l'abnégation, nous apprenant à dédaigner le repos terrestre et le confort, et de s'offrir mutuellement nos vies. Cet Etre, investi d'autorité, malgré la sublimité de Sa position, et l'exaltation de Son esprit, a choisi d'être mis en chaînes et fers afin que la lumière de la direction divine nous parvienne. De tous les jours de Sa vie, il n'a pris un instant de repos. Il n'a cherché ni la tranquillité, ni a reposer sa tête sur la couche du confort et de la sécurité. Ses jours s'écoulèrent dans l'affliction et la souffrance. Comment pouvons nous Le suivre, en restant cependant oisifs dans l'aisance ?

O mes amis, levez vous pour soigner les pures semences disséminées au large et enfouies dans les cœurs des hommes. Soyez entièrement consacrés au service de l'humanité. C'est alors que le monde deviendra un paradis; alors la surface de la terre reflétera la gloire du Royaume d'Abha. Deviez-vous faillir dans cette tache, grande sera votre privation, et accablante votre perte.

O serviteur de la vérité, désires-tu accéder à la souveraineté de la terre et du ciel ? Alors ne cherche autre que le véritable servitude au seuil de la beauté d'Abha. Désires-tu remporter les joies de la liberté dans ce monde et dans l'autre ? N'aspires vers autre que la soumission à Sa sainte volonté. Veux-tu découvrir le véritable chemin vers Dieu ? Emprunte le chemin de Son alliance. Veux-tu contempler la lumière de la splendeur éternelle ? Fixe ton regard sur Sa grâce généreuse dispensée depuis le Royaume d'Abha.". 
(Abdu'l-Baha, Selection from Baha'i Scripture, p330, Baha'i Revelation p284 - traduction non révisée)
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Message  Arlitto Lun 8 Aoû 2016 - 12:39


[ltr]https://fr.wikipedia.org/wiki/Fatemeh[/ltr]



Fatemeh (persan : طاهره), Tahereh (« La Pure » — Táhirih en translittération baha'ie) ou Qurratu’l-‘Ayn 

Quand on lui annonça son exécution, elle se para comme la plus belle des mariées et déclara fièrement à ses bourreaux : "Vous pouvez me tuer quand vous voulez, mais jamais vous n'arriverez à empêcher l'émancipation des femmes !"
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Message  Arlitto Lun 8 Aoû 2016 - 12:39

Visions et communications avec les esprits 
(71.1) Question. - Il y a des gens qui croient qu'ils ont des révélations spirituelles, c'est-à-dire qu'ils conversent avec les esprits. Qu'est-ce que cela veut dire ? ( voir aussi: Renvoi 494) 
(71.2) Réponses. - Les révélations spirituelles sont de deux sortes. L'une est imaginaire et n'est qu'une façon de parler de certaines gens. L'autre est comme l'inspiration divine, et celle-là est vraie; telles les révélations d'Esaïe, de saint Jean, qui sont véritables. 
(71.3) Remarquez que la faculté de penser de l'homme comporte deux sortes de conceptions. Les unes prennent forme lorsqu'elles coïncident avec ce qui est établi; ces conceptions se vérifient dans le monde extérieur : telles les règles correctes, les pensées bien conduites, les découvertes scientifiques, les inventions des arts modernes. 
(71.4) Les autres sortes de conceptions sont les vaines suppositions, les imaginations fantaisistes qui ne donnent jamais ni résultat ni fruit et n'ont aucune réalité; au contraire, elles s'écroulent comme les vagues de la mer de l'imagination et passent comme des rêves fantaisistes. 
(71.5) De même, il y a deux sortes de révélations spirituelles. L'une, c'est l'inspiration des prophètes et les révélations spirituelles des élus. 
(71.6) Les visions des prophètes ne sont pas des songes, ce sont des révélations spirituelles qui sont réelles. Ils disent par exemple : "J'ai vu tel individu sous telle apparence, je lui ai dit telle chose, il m'a fait telle réponse." Cette vision est dans l'état de veille et non dans le sommeil; c'est une révélation spirituelle donnée sous la forme de la vision. 
(71.7) L'autre sorte de révélations spirituelles est pure imagination; mais ces imaginations prennent un tel corps que bien des gens simples d'esprit y croient. Ce qui le prouve clairement, c'est que cette subjugation des esprits n'a a jamais donné de fruit ou de résultat; ce ne sont qu'histoires et imaginations. 
(71.8) Sachez que la réalité de l'homme enveloppe la réalité des choses et découvre les vérités, les particularités, les mystères des choses. 
(71.9) Ainsi tous ces arts, ces inventions, ces sciences, ces connaissances, la réalité humaine les a découverts; ces arts étaient un mystère caché et préservé; puis, peu à peu, la réalité humaine les a trouvés et les a amenés des plaines de l'invisible à celles de l'évidence. 
(71.10) Il est donc clair que la réalité humaine enveloppe les choses. Ainsi, elle est en Europe, elle découvre l'Amérique; elle est sur terre, elle fait des découvertes dans le ciel; elle révèle les mystères des choses et la connaissance de la réalité de ce qui existe. 
(71.11) Ces découvertes, conformes à la réalité, sont semblables à la révélation, qui est la compréhension spirituelle, l'inspiration divine et l'association des esprits humains. Ainsi le prophète dit; "J'ai vu, j'ai dit, j'ai entendu telle chose." 
(71.12) Il est donc clair que l'esprit a une intelligence considérable qui peut se passer de l'intermédiaire des cinq sens, comme la vue et l'ouïe. 
(71.13) Pour la compréhension des choses de l'esprit et pour les découvertes extatiques, les êtres spirituels possèdent entre eux des relations pures de toute imagination et de toute fantaisie, et une intimité indépendante du temps et de l'espace. 
(71.14) C'est ainsi qu'il est écrit dans l'Evangile que, sur le mont Thabor, Moïse et Elie vinrent trouver le Christ. II est clair que ce ne fut pas une réunion matérielle : ce fut une révélation spirituelle qui s'exprima dans une rencontre. 
(71.15) Mais l'autre sorte de conversations, d'apparitions des esprits et de prémonitions n'est que fantaisie et supposition, bien qu'elle semble être réelle. 
(71.16) L'intelligence et la pensée humaines ont parfois de vraies révélations; ces pensées et ces révélations donnent des fruits et des résultats, elles ont un fondement. 
(71.17) Mais bien des choses viennent à l'esprit de l'homme qui sont comme les vagues de la mer de la fantaisie; elles ne comportent aucun fruit et ne produisent aucun résultat. De même, l'homme voit en rêve une chose qui, ensuite, se réalise; une autre fois, il voit une autre chose qui ne signifie absolument rien. 
(71.18) C'est-à-dire que cette chose que nous appelons avertissement prémonitoire des esprits, ou conversation avec les esprits, est tantôt une imagination, et tantôt une inspiration comme dans les Ecritures saintes : telles les révélations de saint Jean, d'Esaïe, la rencontre du Christ avec Moïse et Elie qui sont réelles. 
(71.19) Ces états produisent des signes étranges dans les intelligences et les pensées, et indiquent dans les coeurs une attraction considérable
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Message  Arlitto Lun 8 Aoû 2016 - 12:40

SURIY-I-HAYKAL

[ltr]http://www.bahai-biblio.org/centre-doc/saint/appel-seigneur-armees.htm#haykal-I-HAYKAL[/ltr]

Sourate du Temple

Voici la sourate du Temple que Dieu a choisi pour être le miroir de ses Noms entre les cieux et la terre, et le signe de son souvenir parmi les peuples du monde.

Il est le Très-Merveilleux, le Très-Glorieux ! 

1. Gloire à celui qui révèle ses versets à ceux qui comprennent. Gloire à celui qui envoie ses versets à ceux qui perçoivent. Gloire à celui qui guide en son sentier qui il lui plaît. Dis : En vérité, je suis le Sentier de Dieu pour tous ceux qui sont au ciel et sur la terre. Bonheur à ceux qui se hâtent de le suivre !

2. Gloire à celui qui envoie ses versets à ceux qui comprennent. Gloire à celui qui parle du royaume de sa révélation et qui reste inconnu de tous sauf de ses serviteurs honorés. Gloire à celui qui éveille quiconque il veut en vertu de sa parole "Sois", et cela est ! Gloire à celui qui fait monter quiconque il veut vers les cieux de grâce et qui envoie de là ce qu'il désire selon une mesure prescrite.

3. Béni celui qui fait ce qu'il veut par une parole de son ordre. Il est, en vérité, le Véritable, le Connaisseur des choses invisibles. Béni celui qui inspire quiconque il veut selon son irrésistible et inscrutable commandement. Béni celui qui aide quiconque il désire par les armées de l'invisible. Sa puissance, en vérité, est à la hauteur de son but et il est vraiment le Très-Glorieux, l'Absolu. Béni celui qui exalte quiconque il veut par le pouvoir de sa puissance souveraine et confirme quiconque il choisit selon son bon plaisir. Bonheur à ceux qui comprennent !

4. Béni celui qui, dans une Tablette préservée, a prescrit à toutes choses une mesure fixée. Béni celui qui a révélé à son Serviteur ce qui illuminera le coeur et l'esprit des hommes. Béni celui qui a envoyé sur son Serviteur ces tribulations qui ont fait fondre le coeur de ceux qui habitent au sein du Tabernacle d'éternité et les âmes de ceux qui se sont approchés de leur Seigneur. Béni celui qui, des nuées de son décret, a décoché sur son Serviteur les flèches du chagrin, et qui m'a vu les supporter avec patience et endurance. Béni celui qui a décrété pour son Serviteur ce qu'il n'a destiné à aucune autre âme. Il est, en vérité, l'Unique, l'Incomparable, l'Absolu.
...
Suite dans le lien ci haut.
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Message  Arlitto Lun 8 Aoû 2016 - 12:41

"Comme tous meurent par Adam de même tous revivront par Christ

(29.1) Sachez qu'il y a deux natures dans l'homme : la nature corporelle et la nature spirituelle. La nature corporelle est l'héritage d'Adam, et la nature spirituelle est l'héritage de la réalité du Verbe de Dieu, de la spiritualité du Christ. ( voir aussi: Renvoi 518) 
(29.2) La nature corporelle est née d'Adam, la nature spirituelle, de la bonté du Saint-Esprit; celle-là est la source de toute imperfection, celle-ci est la cause de toute perfection. 
(29.3) Le Christ s'est sacrifié lui-même pour affranchir les hommes des imperfections de la nature corporelle, et les parer des vertus de la nature spirituelle. 
(29.4) Cette nature spirituelle, qui vient de la bonté de la réalité de Dieu, est l'union de toutes les perfections, et existe par les souffles du Saint-Esprit : elle consiste dans les perfections divines, la lumière, la spiritualité, la direction, l'exaltation, les nobles efforts, la justice, l'amour, la bienfaisance, la charité envers le prochain, la philanthropie, en un mot l'essence de la vie. C'est la réflexion de la splendeur du Soleil de Vérité. 
(29.5) Le Christ est le point central du Saint-Esprit, il est né du Saint-Esprit, il est suscité par lui, il est de sa descendance. 
(29.6) C'est-à-dire que la réalité du Christ ne descend pas d'Adam, elle est fille du Saint-Esprit. Donc, le verset 22 du chapitre XV de l'épître de Paul aux Corinthiens où il est dit : "Comme tous meurent par Adam, de même tous revivront par Christ", veut dire que, selon la terminologie consacrée(a), Adam était le père de l'homme, c'est-à-dire fut la cause de la vie physique de l'humanité. Il a la paternité physique; il est une âme vivante, mais il n'est pas donneur de vie(b). ( voir aussi: Renvoi 518) 
(29.7) Le Christ, au contraire, est la cause de la vie spirituelle de l'homme, et au point de vue de l'esprit il a la paternité spirituelle. Adam est l'âme vivante, le Christ est l'esprit vivifiant. 
(29.8) Ce monde physique représente pour l'homme les facultés des sens, et c'est des exigences de ces facultés que viennent les péchés, car elles ne sont pas soumises aux lois de la justice et de la sainteté. Le corps de l'homme est prisonnier de la nature, tous ses mouvements ont pour but la satisfaction de ses exigences. 
(29.9) Il est donc évident que des péchés existent dans le monde corporel, tels la colère, la jalousie, la dispute, l'avidité, l'avarice, l'ignorance, la tromperie, l'orgueil, la cruauté. Tous ces défauts existent dans la création de l'homme. 
(29.10) Un homme qui n'a pas reçu une éducation spirituelle est une brute; par exemple, les peuplades de l'Afrique dont les actes, les habitudes, les caractères sont purement dirigés par les sens, n'agissent que pour satisfaire les exigences de leur nature, au point de se lacérer et de se manger entre eux. 
(29.11) Il est donc établi que le monde physique de l'homme est un monde de péchés. Dans ce monde physique, l'homme ne diffère pas de l'animal. 
(29.12) Tout péché vient des exigences de la nature, et ces exigences naturelles spéciales au corps, qui ne constituent pas des péchés pour l'animal, en constituent pour l'homme. 
(29.13) L'animal est la source des imperfections, comme la colère, la sensualité, la jalousie, l'avarice, la cruauté, l'orgueil; tous les défauts réprouvés se rencontrent chez l'animal, mais ne constituent pas, en ce qui le concerne, des péchés. Ils en constituent pour l'homme. 
(29.14) Adam fut la cause de la vie physique de l'homme, mais la réalité du Christ, c'est-à-dire le Verbe de Dieu, fut la cause de sa vie spirituelle. 
(29.15) Il est l'esprit vivifiant, c'est-à-dire que, grâce aux instructions et à l'éducation de cet esprit unique, toutes les imperfections provenant des exigences de la vie physique de l'homme sont transformées en perfections humaines. Donc le Christ était l'esprit vivifiant et la cause générale de la vie spirituelle. 
(29.16) Adam était la cause de la vie physique. Et comme le monde physique de l'homme est un monde d'imperfections, et que les imperfections sont la source de la mort, Paul a comparé les imperfections physiques à la mort. 
(29.17) Mais l'Eglise chrétienne croit que, comme Adam a mangé du fruit défendu, il a commis une faute et a désobéi, et que la calamité et le désastre de cette désobéissance ont été transmis comme un héritage, et fixés successivement sur toute sa postérité. Adam est alors devenu la cause de la mort de l'humanité. 
(29.18) Cette interprétation est inintelligente et, évidemment, erronée. Car elle tend à dire que tous les hommes, même les prophètes et les envoyés de Dieu, sans commettre de faute ni de péché, uniquement parce qu'ils sont de la postérité d'Adam, sont devenus sans raison des coupables et des pécheurs, et que, jusqu'au jour du sacrifice du Christ, ils ont été retenus dans l'enfer aux châtiments terribles, ce qui serait bien loin de la justice divine! 
(29.19) En admettant qu'Adam fût un pécheur, quel est le péché d'Abraham ? quelle est la faute d'Isaac, de Joseph ? de quoi Moïse est-il coupable ? 
(29.20) Quant au Christ, qui était le Verbe de Dieu, et qui est sacrifié, cela a une double signification, l'une apparente, l'autre réelle. 
(29.21) La première c'est que, comme le Christ voulait promulguer une cause qui devait éduquer l'humanité, éveiller les enfants d'Adam, et illuminer toute la création, que la promulgation d'une cause aussi grande le mettait en opposition avec tous les peuples de la terre, et en révolte contre toutes les races et toutes les nations, le sang devait forcément couler, et il devait forcément être tué et crucifié. 
(29.22) Aussi, le Christ, en proclamant sa cause, a-t-il sacrifié sa vie : il a regardé la croix comme son trône, la blessure comme un baume, et le poison comme du miel et du sucre. 
(29.23) Il s'est adonné à l'éducation et à l'instruction des hommes, et ainsi, il s'est sacrifié pour donner aux hommes l'esprit de vie, pour être détruit dans son corps, afin de faire revivre les autres par l'esprit. 
(29.24) La seconde signification du sacrifice est que le Christ fut comme la graine. Cette graine a sacrifié sa propre forme afin que l'arbre puisse croître et se développer. Bien que la forme de la graine soit détruite, sa réalité devient apparente dans la grandeur et la beauté les plus parfaites, dans la forme de l'arbre. 
(29.25) Le rang du Christ était la perfection absolue : il fit briller ces perfections divines, comme le soleil, sur tous ceux qui crurent en lui; et les bienfaits de la lumière brillèrent et resplendirent dans la réalité des hommes. 
(29.26) C'est pour cela qu'il dit : "Je suis le pain descendu du ciel : quiconque mangera de ce pain ne mourra pas." C'est-à-dire quiconque prendra sa part de cette nourriture divine parviendra à la vie éternelle, autrement dit, quiconque aura une part de cette bonté et obtiendra ces perfections, trouvera la vie éternelle, aura en abondance les bienfaits antiques, sera affranchi des ténèbres de l'erreur, et sera illuminé par les lumières de la direction. ( voir aussi: Renvoi 519) 
(29.27) La forme de cette graine fut sacrifiée pour l'arbre : mais les perfections de cette graine, par suite du sacrifice, devinrent manifestes et évidentes. Car l'arbre, les branches, les feuilles et les fleurs étaient cachés et enfermés dans la graine. Lorsque la forme de celle-ci faut sacrifiée, ses perfections apparurent dans la plus parfaite manifestation, sous la forme des feuilles, des fleurs et des fruits.
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Message  Arlitto Lun 8 Aoû 2016 - 12:41

Contexte historique de la naissance de la foi Baha'ie

1. Le contexte historique 

Affirmer qu'une religion est indépendante des autres religions ne signifie pas pour autant qu'elle soit née d'un vide religieux. Le bouddhisme naquit dans un milieu de tradition hindoue, et ce n'est que lorsqu'il eut traversé l'Himalaya qu'il s'affirma en tant que foi distincte, destinée à devenir l'une des principales forces culturelles de la Chine, du Japon et du Sud-Est asiatique. De même, Jésus-Christ et ses successeurs immédiats entamèrent leur mission dans un contexte judaïque, et pendant deux siècles les peuples voisins considérèrent leur mouvement comme une branche réformée de la religion mère. Ce n'est que lorsque le christianisme commença à attirer un grand nombre d'adhérents parmi les nombreuses races non sémites qui peuplent les pourtours de la Méditerranée qu'il apparut comme religion distincte avec ses propres Écrits, lois, institutions et rites.

La matrice religieuse de la foi bahá'íe fut l'islam. De même que le christianisme était né de l'attente messianique du judaïsme, la religion qui devait devenir la foi bahá'íe naquit des tensions eschatologiques contenues dans l'islam. Et cependant la foi bahá'íe est, elle aussi, totalement indépendante de la religion qui l'a vu naître. L'un des érudits les plus féconds de l'islam actuel a tout récemment reconnu le bien-fondé de ce point de vue. `Allámah Siyyid Tabátabá'í affirme de manière catégorique : " Les sectes bábíe et bahá'íe ... ne doivent en aucun cas être considérées comme des branches du chiisme " .

[Nota: `Allámah Siyyid Muhammad Husayn Tabátabá'í, Shiite Islam, p. 76. L'islam sunnite a lui aussi désavoué tout lien entre lui et la foi bahá'íe. Déjà en 1925, la cour d'appel sunnite de Beba en Égypte faisait paraître la décision suivante : La foi bahá'íe est une nouvelle religion, entièrement indépendante, avec ses propres croyances, ses principes et ses lois qui diffèrent et sont totalement en contradiction avec les croyances, les principes et les lois de l'islam. Aucun bahá'í ne peut, par conséquent, être considéré comme musulman et vice-versa, de même qu'un bouddhiste, un brahmane ou un chrétien ne peut être considéré comme musulman et vice-versa. Cité par Shoghi Effendi dans Ouvrir le livre Dieu passe près de nous, p. 354. Pour une étude sur la relation existant entre la foi bahá'íe et l'islam, voir Udo Schaefer The Bahá'í Faith and Islam, dans The Light Shineth in Darkness, Five studies in Revelation after Christ, pp. 113-132. Quant à l'usage du terme secte (ci-dessus) pour la foi bahá'íe, voir la discussion de Schaefer à ce propos, car elle relève du modèle de secte religieuse établie par ses pères modernes, Weber et Troeltsch, dans cet essai, pp. 113-114. Schaefer y fait la remarque suivante : La foi bahá'íe, selon sa propre interprétation, ne prétend pas être une réforme ou un rétablissement de l'islam, mais proclame plutôt qu'un nouvel acte de Dieu, une nouvelle effusion de l'Esprit divin et une nouvelle alliance avec Dieu sont à son origine. Le fondement de la croyance et de la loi est la nouvelle parole divine révélée par Bahá'u'lláh. Voici pourquoi le bahá'í n'est pas un musulman. Ibid., p. 114.. ]

Cette foi nouvelle fit son apparition en Perse, pays essentiellement musulman .

[Nota: Sous les Pahlavis (1925-1979), l'ancien nom Iran remplaça la dénomination Perse. Ce texte utilise le terme Perse pour décrire des événements du XIXe et du début du XXe siècle, et Iran lorsqu'il fait référence à des événements plus récents.]

Elle se propagea ensuite dans les pays musulmans avoisinants, les empires ottoman et russe et dans le Nord de l'Inde. Bien que certains des premiers disciples fussent d'origine juive, chrétienne ou zoroastrienne, la grande majorité d'entre eux était d'anciens musulmans. Leurs idées religieuses avaient été façonnées par le Qur'án et ils étaient avant tout intéressés par les aspects de leur nouvelle foi qui avaient trait à l'accomplissement des prophéties de l'islam et à l'interprétation de ses enseignements. Et de la même manière, le clergé islamique considéra tout d'abord les disciples de cette nouvelle foi comme des musulmans hérétiques.

En raison du contexte islamique de la foi bahá'íe, il semble important de débuter notre travail par une étude de la matrice islamique dont est issue la foi bahá'íe. Un tel examen est important également pour une autre raison : l'islam s'insère dans un concept, à la fois d'histoire des religions et de rapport entre les religions, qui est l'un des thèmes centraux des enseignements bahá'ís. La foi bahá'íe est peut-être unique en ce qu'elle accepte sans réserve l'authenticité des autres grandes religions. Les bahá'ís pensent qu'Abraham, Moïse, Zoroastre, Bouddha, Jésus et Mohammed sont tous d'authentiques messagers d'un seul Dieu. Les enseignements de ces messagers divins sont considérés comme des chemins conduisant au salut et contribuant à la " progression d'une civilisation en constante évolution ".

[Nota: Tous les hommes ont été créés en vue de faire progresser une civilisation en constante évolution. Bahá'u'lláh, Ouvrir le livre Extraits des Ecrits de Bahá'u'lláh, p. 141.]

Mais les bahá'ís pensent que cette succession d'interventions de Dieu dans l'histoire de l'humanité a été progressive, chaque révélation de Dieu se faisant plus complète que celles qui la précédaient, et chacune préparant la voie pour la suivante. Dans cette optique, l'islam, étant la plus récente des religions, se trouve être la préparation historique directe à la foi bahá'íe. Il n'est par conséquent pas étonnant de rencontrer dans les écrits bahá'ís un grand nombre de termes et de concepts coraniques.

Il est particulièrement important de connaître un certain nombre des dogmes de l'islam pour bien comprendre la foi bahá'íe. Tout comme les musulmans, les bahá'ís pensent que Dieu est Un et parfaitement transcendant en son essence. Il manifeste sa volonté à l'humanité par l'intermédiaire des messagers que les bahá'ís appellent des manifestations de Dieu. La manifestation a pour but de guider le croyant de manière parfaite, non seulement pour son progrès spirituel, mais aussi pour façonner la société dans son ensemble. Il existe cependant une différence importante entre les deux religions : si, parmi les religions existantes, le Qur'án ne désigne que le judaïsme, le christianisme et l'islam lui-même comme religions divinement inspirées, les bahá'ís considèrent que toutes les religions font partie intégrante d'un seul plan divin :

" Il ne peut y avoir aucun doute que les peuples du monde, quelle que soit leur race ou leur religion, tirent leur inspiration d'une même source céleste, et sont les sujets d'un seul Dieu. La différence entre les ordonnances auxquelles ils obéissent doit être attribuée à la variété des besoins et des exigences de l'époque où elles furent révélées. À l'exception de quelques unes d'entre elles qui sont le résultat de la perversité humaine, toutes furent ordonnées par Dieu et sont le reflet de sa volonté et de son dessein ".

[Nota: Bahá'u'lláh, Ouvrir le livre Extraits des Ecrits de Bahá'u'lláh, p. 143. Pour une discussion sur ce sujet, voir Juan Ricardo Cole, The Concept of Manifestation in the Bahá'í Writings..]

Il y a encore un autre aspect de l'islam qui influença le développement de cette nouvelle religion et qui commanda la réaction des musulmans envers cette dernière. L'islam, tout comme le christianisme avant lui, se divisa progressivement en un certain nombre de branches. L'une des plus importantes est la branche chiite, qui croit que le désir de Mohammed était que ses descendants héritent de la direction spirituelle et temporelle de la communauté. Ces élus appelés imams, ou chefs religieux, étaient censés être dotés d'une infaillibilité absolue dans l'accomplissement de leurs responsabilités. Cependant, une grande majorité de musulmans rejeta de telles revendications estimant que la sunna - le chemin ou modèle de conduite attribué par la tradition à Mohammed - était un guide suffisant. Ceux qui adhérèrent à cette croyance plus tardive devinrent les sunnites. Bien qu'aujourd'hui les musulmans sunnites surpassent largement en nombre les chiites et que les érudits occidentaux les désignent habituellement comme orthodoxes par opposition aux chiites qui sont hétérodoxes, l'islam chiite a une tradition ancienne et respectée, une tradition qui n'est que récemment devenue l'objet d'une étude sérieuse de la part d'un groupe croissant d'érudits non musulmans .

[Nota: L'utilisation du terme orthodoxe pour qualifier la branche sunnite de l'islam, d'ailleurs controuvée par des auteurs eux-mêmes non musulmans, est en soi une question importante. La raison la plus fréquemment invoquée pour l'expliquer vient du fait que, pendant longtemps, on n'entendit pas parler de l'islam chiite en Occident en raison de l'éloignement géographique de ses principaux centres de l'Europe et des colonies européennes établies pendant les croisades. Pour avoir le point de vue chiite sur la question, voir Tabátabá'í, Shi'ite Islam, pp. 9-16. On trouvera un débat plus approfondi chez Seyyed Hossein Nasr, Ideals and Realities of Islam..]

En l'an 661 après J.C., vingt-neuf ans seulement après la mort de Mohammed, le pouvoir, dans le monde musulman, tomba entre les mains de la première d'une série de dynasties dont les dirigeants, élus théoriquement par les fidèles, incarnaient en fait la prédominance de diverses familles puissantes. Les deux premières de ces dynasties sunnites, les Omeyyades et les Abbassides, virent dans les imams un défi à leur propre légitimité. En conséquence de quoi, selon les récits chiites, les imams furent mis à mort les uns après les autres, en commençant par Hasan et Husayn, petits-fils de Mohammed. Ces imáms, ou descendants du Prophète, le temps aidant, furent considérés comme saints et martyrs par l'islam chiite.

Bien que l'islam chiite soit né parmi les Arabes, il influença principalement la Perse. Dès le début, les convertis à l'islam en Perse furent attirés par l'idée que l'imam était nommé par Dieu. À la différence des Arabes, les Persans avaient eu à la tête de leur gouvernement toute une lignée de monarques élus par Dieu, et la dévotion, qui avec le temps avait entouré ces personnages, se reporta sur la personne des descendants et successeurs du Prophète .

[Nota: Pour une brève mais excellente introduction aux thèmes de la religion iranienne préislamique, voir Geo. Widengren, Iranian Religion, dans Encyclopedia Britannica, pp. 867-872. ]

Après des siècles d'oppression par les califes sunnites, la tradition de l'imanat triompha finalement en Perse grâce à la naissance au seizième siècle d'une dynastie forte, les Safavids.

À cette époque-là toutefois, la lignée des imams s'était éteinte. L'une des caractéristiques de la tradition chiite iranienne est que, en l'an 873, le Douzième et Dernier imam nommé - encore un enfant - se cacha afin d'échapper au destin de ses prédécesseurs. La tradition veut qu'il réapparaisse au temps de la fin pour inaugurer le règne de la justice dans le monde. Cette tradition eschatologique (doctrine de la fin du monde) a beaucoup de points en commun avec l'attente chrétienne du retour du Christ et la promesse du bouddhisme mahayana de l'avènement du Bouddha Maitreya, le Bouddha de la justice universelle. Les musulmans ont assigné à ce Sauveur promis, entre autres titres, ceux de Mahdi et de Qá'im.

On raconte que pendant les soixante-neuf années qui suivirent sa disparition, le Douzième imam ou Imam caché communiqua avec ses disciples par l'intermédiaire d'une série de délégués. Ces intermédiaires prirent le nom de báb (porte) parce qu'ils constituaient le seul moyen d'accès auprès de l'Imam caché. Il y eut quatre báb jusqu'en l'an 941, date à laquelle le quatrième mourut sans nommer de successeur.

Le fait que l'Imam et le dernier Báb aient tous deux refusé de nommer un successeur impliquait que les fidèles devaient remettre la question entre les mains de Dieu. En temps voulu, un ou plusieurs messagers de Dieu apparaîtraient, dont l'un serait l'Imam Mahdi, ou Qá'im, qui procurerait à nouveau un lien direct entre la volonté divine et les affaires humaines. C'est à cette tradition que la religion bahá'íe et celle qui l'a annoncée, la foi bábíe, apparues au milieu du dix-neuvième siècle, se réfèrent.


http://www.bahai-biblio.org/centre-doc/ouvrage/emergence/emergence-foi-bahaie_sommaire.htm
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Message  Arlitto Lun 8 Aoû 2016 - 12:43

II.32. "Il y a beaucoup d'appelé et peu d'élus" 
(32.1) Question. - Le Christ dit dans l'Evangile : "Il y a beaucoup d'appelés et peu d'élus"; et dans le Qur'an il est écrit :"Il réserve spécialement sa miséricorde pour qui II veut." Quelle est la sagesse de tout cela ? ( voir aussi: Renvoi 525) 
(32.2) Réponse. - Sachez que l'ordre et la perfection dans l'universalité de l'existence exigent que la vie apparaisse sous des formes illimitées. Car les êtres existants ne pourraient pas se réaliser dans un seul degré, un seul rang, une seule manière, un seul genre, une seule espèce : ils dépendent sans aucun doute de la différence des degrés, des distinctions de formes et des variétés de genres et d'espèces. C'est dire qu'il est nécessaire qu'ils soient répartis entre les différents degrés du minéral, du végétal, de l'animal et de l'homme. 
(32.3) Le monde, avec l'homme seul, ne serait pas arrangé, paré, organisé, perfectionné; de même, avec l'animal seul, le végétal seul, le minéral seul, ce monde ne présenterait pas un spectacle merveilleux, une organisation puissante, et une parure délicieuse. 
(32.4) Certes, il dépend de la variété des degrés, des rangs, des genres et des espèces, que l'existence resplendisse de la Perfection la plus grande. Ainsi cet arbre, s'il devenait entièrement fruit, ne serait pas un végétal parfait; car les feuilles, les fleurs et les fruits sont également nécessaires pour qu'un végétal resplendisse de la beauté et de la perfection les plus grandes. 
(32.5) De même, considérez le corps humain, composé de différents organes, parties et membres; la beauté et la perfection de l'existence humaine exigent l'existence de l'ouïe, de la vue, du cerveau, et aussi celle des ongles et des cheveux. 
(32.6) S'il devenait entièrement cerveau, ou oeil ou oreille, l'homme serait complètement défectueux. Ainsi l'absence de cheveux, de sourcils, d'ongles, de dents est un défaut absolu; bien qu'en comparaison avec l'oeil ces organes soient sans perfection, et qu'ils ressemblent à un minéral ou à un végétal, pourtant, leur absence dans l'homme est extrêmement préjudiciable et fâcheuse. 
(32.7) Comme les rangs des existences sont différents, et que la distinction consiste en ceci, qu'il y a des êtres supérieurs et des êtres inférieurs, la sélection de certaines créatures pour le rang suprême, comme l'homme, le choix, pour d'autres êtres, d'un rang moyen, comme le végétal, la mise d'autres créatures au rang le plus bas, comme le minéral, sont dus au vouloir et au désir de Dieu. 
(32.8) L'établissement de l'homme au rang suprême tient donc à la bonté de Dieu; et les différences qui existent entre les hommes, en ce qui concerne la capacité de progrès spirituel et de perfections divines, tiennent aussi à la sélection par Dieu. Car la foi, qui est la vie éternelle, est une preuve de la bonté divine, non un résultat de la justice. 
(32.9) La flamme du feu de l'amour(a) tient, dans ce monde de poussière et d'eau, au pouvoir d'attraction, et non aux efforts et aux tentatives. (Pourtant, grâce aux efforts et à la persévérance, le savoir, la science et les autres perfections peuvent s'acquérir.) 
(32.10) Il faut donc que les lumières de la beauté divine transportent et entraînent les esprits, par leur force d'attraction. 
(32.11) Par conséquent, s'il est dit : "Il y a beaucoup d'appelés et peu d'élus", les êtres matériels, dans leur degré et dans leur rang, ne sont pas pour cela blâmés, jugés, rendus responsables. ( voir aussi: Renvoi 525) 
(32.12) Par exemple, le minéral dans son degré, l'animal dans son degré, le végétal dans son degré sont approuvés; mais si, dans leur propre degré, ils demeurent imparfaits, ils seront blâmés : le degré lui-même est tout à fait parfait. 
(32.13) Quant aux différences qui existent dans l'espèce humaine, elles sont de deux sortes : l'une est une différence de rang pour laquelle il n'y a pas de blâme : l'autre est une différence de foi et de certitude dont la perte est blâmable; car cet être(a) est soumis à ses désirs et à ses passions qui le privent d'un pareil bienfait et l'empêchent de ressentir le pouvoir d'attraction de l'amour de Dieu. 
(32.14) Bien qu'un tel homme soit loué et approuvé pour son rang, comme il s'est privé des perfections de ce rang, il devient une mine d'imperfections, et pour cela il est répréhensible. ( voir aussi: Renvoi 526) 


http://www.religare.org/epub/ba/ba-leco.pdf
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Message  Arlitto Lun 8 Aoû 2016 - 12:43

L'unité de Dieu

La croyance bahá'íe en un seul Dieu signifie que l'univers et toutes ses créatures et ses forces ont été créés par un seul Être surhumain et surnaturel. Cet Être, que nous appelons Dieu, a le contrôle absolu de sa création (omnipotence) et la connaissance parfaite et complète de cette dernière (omniscience). Bien que nous ayons différents concepts de la nature de Dieu, bien que nous le priions dans différentes langues et lui donnions des noms différents - Allah ou Yahweh, Dieu ou Brahma - nous parlons cependant du même et unique Être.

Célébrant l'acte de création de Dieu, Bahá'u'lláh dit :

" Louange à l'unité de Dieu, et honneur à l'incomparable et très glorieux Seigneur souverain de l'univers qui, du néant le plus complet, a créé la réalité de toutes choses; qui, de rien, a extrait les éléments les plus raffinés et les plus subtils de sa création et qui, délivrant ses créatures de l'abaissement où les tenait l'éloignement de sa présence, et les sauvant des périls de l'extinction finale, les a reçues dans son royaume d'incorruptible gloire ! Rien de moins que sa grâce universelle et sa miséricorde qui pénètrent tout ne pouvaient l'accomplir. "
[Nota: Extraits des Ecrits de Bahá'u'lláh, éd. 1990, p. 44.]

Bahá'u'lláh enseigne que Dieu est un être trop grand et trop subtil pour que l'esprit humain, avec ses limites, puisse à jamais le comprendre correctement ou se le représenter exactement :

" Combien merveilleuse est l'unité du Dieu vivant et immuable à jamais - unité qui s'élève au-dessus de toutes les limitations et qui transcende la compréhension de toutes choses créées... Combien sublime est son incorruptible Essence, combien entièrement indépendante de la connaissance que peuvent en avoir toutes choses créées, et combien cette unité demeurera incommensurablement exaltée au-dessus de la louange de tous les habitants des cieux et de la terre. "
[Nota: Extraits des Ecrits de Bahá'u'lláh, éd. 1990, p. 172.]
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Message  Arlitto Lun 8 Aoû 2016 - 12:44

L'unité des religions

Le troisième principe bahá'í fondamental, l'unité des religions, est étroitement lié au principe de l'unité de l'humanité. Notre étude, de ce concept de l'unité de la race humaine, a suggéré que l'humanité est engagée dans un processus de croissance collective assez semblable au processus de croissance d'un individu : de même que l'individu commence sa vie sans défense comme nourrisson et parvient à la maturité par étapes successives, de même l'humanité débute sa vie sociale collective à l'état primitif et atteint progressivement sa maturité. Dans le cas d'un individu, il est clair que son développement évolue en fonction de l'éducation qu'il a reçue de ses parents, de ses enseignants et de la société en général. Mais quelle est la force motrice de l'évolution collective de l'humanité ?

La réponse que donne la foi bahá'íe à cette question est la religion révélée. Dans l'un de ses principaux ouvrages, le Kitáb-i-Íqán (Le Livre de la Certitude), Bahá'u'lláh explique que Dieu, le Créateur, est intervenu et continuera à intervenir dans l'histoire de l'humanité par l'intermédiaire de porte-parole choisis ou messagers. Ces messagers que Bahá'u'lláh appelle manifestations de Dieu, sont essentiellement les fondateurs des principales religions révélées, tels Abraham, Moïse, Bouddha, Jésus, Mohammed, etc. C'est l'esprit libéré par la venue de ces manifestations, ainsi que l'influence de leurs enseignements et des systèmes sociaux établis par leurs lois et préceptes, qui permettent à l'humanité de progresser dans son évolution collective. En d'autres termes, les manifestations de Dieu sont les principales éducatrices de l'humanité.

En ce qui concerne les différents systèmes religieux qui sont apparus dans l'histoire de l'humanité, Bahá'u'lláh dit :

" Ces principes et lois, ces puissants systèmes si fermement établis, procèdent d'une même source et sont les rayons d'une seule lumière. Le fait qu'ils diffèrent les uns des autres doit être attribué à la diversité des besoins que présentaient les âges au cours desquelles ils furent promulgués. "
[Nota: Extraits des Ecrits de Bahá'u'lláh, p. 189.]

Ainsi, le principe de l'unité des religions signifie que tous les fondateurs des grandes religions - les manifestations - émanent de Dieu et que tous les systèmes religieux qu'ils ont établis font partie d'un même plan divin régi par Dieu.

Il n'y a en réalité qu'une seule religion, la religion de Dieu. Cette religion unique évolue continuellement, et chaque système religieux particulier représente une étape dans l'évolution du tout. La foi bahá'íe représente l'étape actuelle de l'évolution de la religion.

Afin de souligner cette idée que tous les enseignements et actes des manifestations sont régis par Dieu et ne sont pas issus de sources naturelles humaines, Bahá'u'lláh a utilisé le terme révélation pour décrire le phénomène qui se produit à chaque fois qu'une manifestation apparaît. En particulier, les Écrits de la manifestation représentent la parole infaillible de Dieu. Étant donné que ces Écrits persistent bien au-delà de la vie terrestre de la manifestation, ils constituent une part extrêmement importante du phénomène de la révélation. À tel point que le terme révélation est parfois utilisé dans un sens restrictif pour se référer aux Écrits et paroles de la manifestation.

L'histoire religieuse est considérée comme une succession de révélations divines, et le terme de révélation progressive est utilisé pour décrire ce processus. Ainsi, selon les bahá'ís, la révélation progressive est la force motrice du progrès humain, et la manifestation de Bahá'u'lláh est l'exemple le plus récent de révélation.

[Nota: Bahá'u'lláh a expliqué qu'il pouvait s'écouler environ mille ans entre deux manifestations. Il enseigna également que le processus de la révélation ne s'arrêterait pas avec sa révélation, et qu'une autre manifestation viendrait après lui, mais pas avant que mille années ne se soient écoulées. Selon les Écrits bahá'ís, le processus de la révélation se poursuivra indéfiniment dans l'avenir, et l'humanité verra apparaître de nombreuses autres manifestations.]

Pour identifier plus clairement le concept bahá'í de religion, comparons-le aux autres manières que l'on a de considérer la religion. Certains considèrent que les différents systèmes religieux résultent des efforts de l'humanité pour atteindre à la vérité. Selon cette conception, les fondateurs des grandes religions ne nous révèlent pas Dieu, mais ils sont plutôt des philosophes ou des penseurs, des êtres humains qui ont sans doute progressé plus que d'autres dans la découverte de la vérité. Cette notion exclut l'idée de l'unité de base des religions, les différents systèmes religieux étant considérés comme représentant différentes opinions et croyances auxquelles sont parvenus des êtres humains faillibles, plutôt que comme d'infaillibles révélations de la Vérité provenant d'une source unique.

D'un autre côté, de nombreux adhérents orthodoxes de différentes traditions religieuses infèrent que le prophète, ou fondateur de leur propre religion, représente la véritable révélation de Dieu à l'humanité et que les autres fondateurs religieux sont de faux prophètes, ou du moins nécessairement inférieurs au fondateur de leur tradition. Un grand nombre de juifs, par exemple, pensent que Moïse était un véritable messager de Dieu, mais que Jésus ne l'était pas. De même, de nombreux chrétiens croient en la révélation de Jésus, mais considèrent que Mohammed était un faux prophète et affirment que Moïse avait un statut inférieur à celui de Jésus.

Le principe bahá'í de l'unité des religions diffère fondamentalement de ces deux concepts traditionnels. Bahá'u'lláh attribua les différences de certains des enseignements des grandes religions, non à la faillibilité humaine des fondateurs, mais plutôt, aux différents besoins des époques durant lesquelles ces révélations eurent lieu. Il affirma en outre qu'un grand nombre d'erreurs humaines avaient été introduites dans la religion en raison de la corruption des textes et de l'adjonction d'idées étrangères. De plus, les bahá'ís pensent qu'aucun fondateur n'est supérieur à un autre. Shoghi Effendi a résumé ce point de vue dans le passage suivant :

Le principe fondamental énoncé par Bahá'u'lláh, ainsi que le croient fermement les adeptes de sa religion, est que la vérité religieuse n'est pas absolue mais relative, que la révélation divine est un processus continu et progressif, que toutes les grandes religions du monde sont d'origine divine, que leurs principes de base sont en complète harmonie, que leurs buts et objectifs sont les mêmes, que leurs enseignements sont les facettes d'une même réalité, que leurs fonctions sont complémentaires, qu'elles ne diffèrent que dans les aspects secondaires de leurs doctrines, et que leurs missions représentent les étapes successives de l'évolution spirituelle de la société humaine.
[Nota: Shoghi Effendi, The Faith of Bahá'u'lláh, extrait de World Order, vol. 7, n° 2, 1972-1973, p. 7. L'Ordre mondial de Baha'u'llah ]
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Message  Arlitto Lun 8 Aoû 2016 - 12:45

La recherche indépendante de la vérité


L'une des principales sources de conflit dans le monde d'aujourd'hui réside dans le fait que de nombreuses personnes suivent aveuglément et sans aucun esprit critique diverses traditions, mouvements et opinions. Dieu a donné à chaque être humain un esprit et la capacité de différencier la vérité de l'erreur. Si l'on n'utilise pas sa capacité de raisonner et que l'on choisit plutôt d'accepter sans poser de questions certaines opinions et idées, soit par admiration, soit par peur de ceux qui les avancent, alors nous négligeons notre responsabilité morale première d'être humain.

De plus, lorsque des personnes agissent ainsi, elles s'attachent souvent de manière fanatique à quelque opinion ou tradition particulière et en arrivent à ne plus tolérer ceux qui ne la partagent pas. Une telle attitude peut, à son tour, provoquer un conflit. L'histoire a été le témoin de conflits et même d'effusions de sang dus à de légères modifications d'une pratique religieuse ou à un changement mineur dans l'interprétation d'une doctrine.

La recherche indépendante de la vérité permet à l'individu de savoir pourquoi il adhère à une idéologie ou doctrine donnée. Les bahá'ís pensent que dans la mesure où il n'existe qu'une seule réalité, les hommes découvriront tous, progressivement, ses différents aspects et parviendront, finalement, à une entente réciproque et à l'unité, à condition que chacun recherche sincèrement la vérité. C'est dans cet esprit que 'Abdu'l-Bahá a dit :

" La vérité, étant une, ne peut être divisée, et les différences qui semblent exister parmi les nations ne sont que le résultat de leur attachement à des préjugés. Si seulement les hommes recherchaient la vérité, ils se trouveraient unis. "
[Nota: Les causeries d'Abdu'l-Bahá à Paris , p. 112.]

Et encore :

" Le fait de nous imaginer que nous sommes dans le vrai et que tous les autres sont dans l'erreur est le plus grand des obstacles sur le chemin de l'unité, et l'unité est nécessaire si nous voulons parvenir à la vérité, car la vérité est " une ". "
[Nota: Les causeries d'Abdu'l-Bahá à Paris , p. 120.]
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