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Message  Arlitto Mar 09 Aoû 2016, 22:34

Rappel du premier message :

Athéïste


Inexistence de dieu : approche épistémologique

A0. L'approche épistémologique examine le domaine du connaissable. Autrement dit, elle examine les conditions de possibilités de validation d'un discours sur le réel à caractère descriptif ou prédictif. 


A1. On ne peut connaître une chose qu'à partir de notre entendement. Notre approche écarte donc tout "miracle épistémologique", c'est-à-dire un phénomène surnaturel faisant naître instantanément une connaissance chez un sujet donné sans activité de son esprit. (1) 


A2. Tout examen ontologique ne peut donc se faire que dans un mouvement de la pensée vers les manifestations du réel et non l'inverse. (2) 

B0. Le réel n'est donc connaissable qu'à partir du traitement par l'esprit de ses manifestations. 


B1. Tout concept définit un rapport au réel, lequel est forgé nécessairement a posteriori


B2. Les concepts de limite, d'infini, de frontière, de temps, d'espace, de soi, de vie, de pensée, de but, etc. ne sont donc que des entités mentales permettant de circonscrire le réel, le partager, le classer, le décrire et le concevoir. Se demander par exemple si le réel est fini ou infini n'a aucun sens (ce serait comme faire aboyer le mot "chien"). (3) 

C0. Selon cette approche, tout objet (c'est-à-dire toute portion isolable du réel) dépend du sujet : c'est le détenteur des concepts qui produit l'objet, lequel est dans son esprit et non dans le réel. (Donc rien n'existe sans le sujet : penser par exemple que les arbres existeraient même en l'absence de l'homme c'est oublier que c'est l'homme qui a défini ce qu'est un arbre, donc les arbres n'existeraient pas en l'absence des hommes.) 


C1. Un objet se définit par un certain nombre de traits définis par le sujet (traits qui peuvent être hérités d'autrui, bien entendu, mais ça ne change rien à ce qui se produit du point de vue du sujet). Exemple d'objets : "Table", "Animal", mais aussi "Vie", "Dieu", "Moi", etc. 


C2. L'examen ontologique consistera non pas à dire si l'objet est aussi dans le réel (ce qui n'a aucun sens) mais s'il est possible d'établir une correspondance entre les manifestations du réel du point de vue du sujet et les traits de l'objet définis par le sujet. 


C3. "Exister" signifie donc "être objectivable", c'est-à-dire correspondre à l'ensemble des traits définis par le sujet. (4) (Ex. "Une table.") 


C4. Et "Être" signifie donc "être objectivé", c'est-à-dire être une instance de l'objectivable, donc de l'existant. (Ex. "Cette table.") 


C5. L'examen ontologique (examiner si une chose existe) revient donc à l'examen de la correspondance des traits d'objectivation avec les manifestations du réel. 

D0. Lorsque aucun ou seulement une partie des traits d'objectivation se manifeste, alors l'objet défini par le sujet n'existe pas. C'est seulement lorsqu'il y a adéquation totale entre les traits d'objectivation et les manifestations du réel que l'objet existe. 


D1. L'application de ces traits à un cas particulier permet de définir ce qui est. Autrement dit, rien ne peut être qui soit une instance de ce qui n'existe pas. 

E0. Considérons l'ensemble des traits permettant d'établir l'existence d'un dieu défini par un sujet. 


E1. Tous les concepts de "dieu" se définissant par un ensemble de traits dont seulement une partie correspondent aux manifestations du réel ne sont pas validés ontologiquement. Exemple : Je définis dieu comme l'origine de l'univers. Je constate que l'univers existe. Je ne peux pas en conclure que ce dieu existe, car tous les traits ne sont pas vérifiés. J'ai juste démontré l'existence d'une origine. Mais rien ne manifeste que cette origine a une pensée structurée comme celle des primates que nous sommes. Conclusion : épistémologiquement, ce dieu-là n'existe pas. (Ce qui ne l'empêche pas d'exister dans d'autres champs de la pensée, notamment en tant qu'hypothèse, que fantasme, etc.) 


E2. Tous les concepts de "dieu" se définissant comme "ce qui existe sans concept" (au-delà de la pensée humaine) définissent nécessairement un dieu qui, épistémologiquement, n'existe pas. (Pour les raisons exposées en B.) Il en est de même pour tous les concepts de "dieu" tentant de s'affranchir de leur nature épistémologique. (Par exemple un dieu qui existerait même en l'absence des hommes. Cf. C0.) 

Conclusions : 

F0. Épistémologiquement dieu n'existe pas. 
F1. Tout examen de l'existence de dieu ne peut donc pas se situer sur un plan épistémologique. 
F2. Il peut en revanche se situer dans le champ des hypothèses (non vérifiées jusqu'à présent (5)), des fantasmes, des fables morales, etc. 
F3. Poser la question de l'existence de dieu revient donc à se demander "à quoi puis-je me fier et que puis-je retenir d'utile de ce discours sur dieu ?". 

____________ 
Notes : 
(1) Il me semble que la démonstration de l'impossibilité d'un tel phénomène magique est facile à démontrer. Toutefois je propose de ne pas en discuter au sein de ce sujet et j'invite celles et ceux qui souhaiteraient le faire à ouvrir un nouveau sujet. Cette remarque vaut également pour toutes les autres les notes qui suivent. 
(2) Tout examen repose sur un filtre cognitif qui le précède nécessairement. Notamment, la génération de toute nouvelle connaissance scientifique commence par un cas particulier d'inférence qu'est l'abduction. Cette dernière est nécessairement forgée par l'esprit avant son examen. 
(3) Pour insister sur l'exemple du concept d'infini (mais l'on pourrait faire une démonstration similaire pour tous les autres concepts), comprenons bien que l'infini est une simplificationpermettant de mieux comprendre le réel. Je vous renvoie également aux travaux d’Aleksandr Aleksandrov, qui montre que pour tout infini mathématique il existe une entité finie qui le contient. 
(4) Par exemple, si nous étions faits de neutrinos plutôt que de fermions, le monde nous apparaîtrait comme un ensemble compact de particules échangeant entre elles une "énergie de distance". N'interagissant presque pas avec la matière, la terre et le soleil ne constitueraient pas des entités distinctes mais "existeraient" en tant que vague nuage d'énergie gravitationnelle. Ceci illustre le fait que l'existence des objets dépend bien de la manière dont le sujet les conçoit. 
(5) En ne perdant pas de vue que si quelque chose ressemblant même de manière très lointaine à l'idée que les croyants se font de dieu, ce ne serait que la manifestation d'un hasard extrêmement improbable et pas le produit d'une pensée déductive.
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Message  Arlitto Dim 28 Aoû 2016, 12:42

JEAN LE NAZARÉEN 

Contrefaçons que les chrétiens effectuèrent sur Jean pour le transformer en Jésus. 

Le nom: Le nom de Jean, remplacé avec ceux génériques de Christ (Kristos avec la signification de Oint) et de Seigneur, fut définitivement transformé en celui de Jésus aux alentours de l'an 180 d'après ce qui résulte d'un livre de Celse* contre les chrétiens où il écrit: << Celui auquel vous avez donné le nom de Jésus en réalité n'était simplement que le chef d'une bande de brigands dont les miracles que vous lui attribuez n'étaient que les manifestations effectuées selon la magie et les tromperies ésotériques. La vérité est que tous ces prétendus faits ne sont que des mythes que vous-mêmes avez fabriqués sans néanmoins réussir à donner à vos mensonges une teinte de crédibilité. Tous savent bien que ce que vous avez écrit est le résultat de remaniements faits à la suite des critiques qui vous étaient portées >>. 

(*Celse : philosophe platonique du II siècle, célèbre pour sa critique contre le christianisme- " Le Véritable Discours "). 

En effet dans les premières éditions des Évangiles de Mathieu, Marc et Luc, apparus dans les années soixante du second siècle, le Messie était encore appelé avec les appellatifs génériques de Christ et de Seigneur. Les Chrétiens ne pouvant lui attribuer un nom propre, comme par exemple Pascal, Didier ou Anselme, c'est-à-dire un nom qui n'ayant jamais existé dans l'ère Messianique aurait fait s'effondrer dans le ridicule toute leur construction, lui donnèrent celui de Josuha (Jésus) qui en réalité, signifiant "Celui qui sauve", l'enlevait seulement apparemment de son anonymat. Il ne faut pas de grandes explications pour comprendre que soutenir l'existence d'un Messie qui, dépourvu d'un nom, aurait pu échapper à tout contrôle historique, est bien plus simple que de défendre l'existence de quelqu'un qui, présenté sous un nom propre, aurait exigé une documentation historique pour être soutenu. 

Ce nom de Jésus, accepté par la masse plébéienne qui dans son ignorance ne se posait aucun problème étymologique, fit au contraire rire les opposants qui, ayant en évidence la tromperie, accusèrent encore une fois les théologiens chrétiens d'effronterie et d'escroquerie. Le temps avec son oubli et les répressions utilisées par les chrétiens contre leurs adversaires firent en sorte que le nom de Jésus, ayant acquis le statut de nom propre, fut adopté comme tel, bien qu'exprimant en réalité le même sens de Soter qui était généralement attribué aux divinités païennes lesquelles, néanmoins, avaient aussi un nom propre. En pratique, les chrétiens donnèrent un nom à leur Messie en ayant recours à la même tromperie qu'utilisèrent les rédacteurs de la Bible lorsque, au sixième siècle, ils attribuèrent à leur Dieu le nom de Yahvé qui, signifiant "je suis", leur permettait d'en défendre l'existence grâce à l'anonymat. (C'est vraiment le cas de dire: tel le père, tel le fils!). 

Ayant ainsi éludé le problème du nom en remplaçant par Jésus celui de Jean qui était rappelé par la tradition, il resta à contrefaire les appellatifs de Galiléen et de Nazaréen dont le sens zélote aurait décidément contrasté avec la nature religieuse et pacifique de leur Messie en construction. Puisque c'était impossible de les supprimer, ils leur donnèrent d'autres significations en fraudant de la même façon dont ils l'avaient fait avec les autres noms des membres de la bande des Bohenerghes. 

Si l'appellatif de Galiléen fut facilement fait passer pour "habitant de la Galilée", l'autre, c'est-à-dire celui de Nazaré, se montra particulièrement difficile. La première tentative qu'ils firent pour lui enlever tout sens révolutionnaire, d'après ce qui résulte des documentations, fut celle de le faire dépendre d'une prophétie avec le recours à l'annonce que l'ange avait donnée à la femme de Manoach: <>. Mais cette annonciation, se rapportant trop manifestement à Samson, fut mise de coté afin d'être remplacée par l'autre prophétie de Michée qui, se référant à la naissance du futur roi d'Israël, s'exprima ainsi: <>. S'il avait choisi cette prophétie pour justifier pourquoi Jésus avait l'appellatif de Nazaréen, ce fut dû au fait que la parole "rejeton" (netzer) et la parole Natzir s'écrivant toutes les deux en hébraïque avec les lettres n z r, avaient les mêmes consonnes. (En langue hébraïque, comme pour le phénicie et l'égyptien ancien, les paroles étaient écrites en reportant seulement les consonnes. Exemple: raison = r s n, ou bien vérité = v r t ). 

Cette solution fut considérée inacceptable par les faussaires parce qu'elle paraissait trop imaginaire et presque impossible à soutenir, mais surtout parce qu'elle ne pouvait être référée à Jésus puisqu'elle s'adressait à un autre personnage, c'est-à-dire à David, fils de Iesse. Donc, après avoir cherché inutilement dans la Bible un passage qui aurait pu justifier en qualité de prophétie l'appellatif de Nazaréen, ils eurent recours encore une fois à l'expédient géographique en le mettant en connexion avec la ville de Nazareth, comme Qananite et Iscariote qu'ils avaient fait dériver de Cana et de Keriot. Mais ce sera surtout avec l'implantation de cette énième escroquerie que les faussaires nous fourniront la preuve définitive et irréfutable que Jésus, personnage n'ayant jamais existé, est simplement la doublure de Jean. 

Tous les quatre évangiles canoniques font dépendre le nom Nazaréen (Nazarenus) de la ville de Nazareth en affirmant que ce fut le pays où Jésus grandit et se forma durant les trente ans qui précédèrent ses prédications. Étant donné que c'est de Nazareth que nous tirerons la preuve irréfutable pour démontrer que Jésus en réalité est Jean, arrêtons-nous un instant pour examiner cette ville qui résulte être complètement différente de celle que les évangiles reportent. 

Pourquoi la ville de Nazareth, située en plaine, et lointaine du lac de Tibériade nous est, au contraire, décrite dans les évangiles comme construite au-dessus d'un mont et au bord d'un lac? La réponse est simple: parce que la ville située sur le mont et placée au bord du lac est la vraie ville où vécut le Messie reporté par la tradition - sur lequel furent construits les évangiles - alors que l'autre, celle dans la plaine et distante de quarante kilomètres du lac, est celle que les faussaires utilisèrent pour justifier l'appellatif de Nazaréen. Pratiquement, cette contradiction entre la description que reportent les évangiles de la vraie patrie du Messie et la ville de Nazareth dépendit du fait que les faussaires, ayant construit les quatre évangiles canoniques à Rome sans connaître la Palestine, commirent la grande légèreté de raconter les faits selon la tradition qui se référait à Jean, sans se préoccuper de les adapter à la ville de Nazareth qu'ils avaient choisie seulement parce que par son nom ils pouvaient ainsi justifier l'appellatif de Nazaréen. 

En lisant les évangiles nous remarquons que la ville de Jésus n'est absolument pas Nazareth située dans la plaine et distante de quarante kilomètres du lac de Tibériade mais plutôt une autre ville qui résulte au contraire située au-dessus d'une montagne sur les bords du lac de Tibériade et qui assume un caractère purement lacustre fait de barques, de pécheurs et de vagues mues par les tempêtes. Les apôtres mêmes sont tous des pêcheurs que Jésus transforme en disciples, les rencontrant alors qu'ils retiraient les filets. Citons quelques passages des évangiles: "Terminées ces paraboles, Jésus partit de là et venu dans sa patrie il enseignait dans la synagogue. Les gens de son pays, l'ayant reconnu, se mirent à parler de lui. Jésus, ayant entendu ce qu'ils disaient, s'en alla de là sur une barque, mais vu que les gens restaient sur la plage il guérit les malades et multiplia les pains et les poissons. Une fois la foule congédiée, il gravit le mont et commença à prier. Du mont il vit qu'au-dessous, dans le lac de Tibériade, la barque des apôtres était mise en danger par les vagues générées par le vent qui s'était tout à coup levé". (Mt.13/35). 

La même confirmation à propos de la véritable ville de Jésus nous vient de Luc, qui nous parle aussi d'un précipice: "Jésus se rendit à Nazareth où il avait été élevé; et il entra, comme à son habitude le samedi, dans la synagogue et se leva pour lire... en écoutant ces choses-là tous furent pleins d'indignation; ils se levèrent, le chassèrent hors de la ville et le conduisirent sur le bord du mont sur lequel la ville était située, afin de le jeter au bas du précipice, mais lui, en passant parmi eux s'en alla " (Lc. 4-14/28). 

Et encore: "Ce jour-là Jésus sortit de sa maison et, après s'être assis au bord de la mer, autour de lui se réunit tellement de foule qu'il dut monter sur une barque" (Mt. 13- 1/2). 

Et toujours Mathieu: " En écoutant ce qu'il (Jésus) disait, une grande foule alla vers lui. Alors il pria ses disciples qu'ils lui mettent à disposition une barque à cause de la foule, afin qu'ils ne l'écrasent pas... ensuite il gravit le mont, il appela à lui ceux dont il voulait qu'ils aillent avec lui... il entra dans sa maison et autour de lui se rassembla une foule tellement nombreuse qu'ils ne pouvaient même pas prendre de la nourriture. Sa mère et ses frères arrivèrent et, restant dehors, ils le firent appeler. Après avoir expliqué qui étaient vraiment ses parents, il sortit de la maison, et Jésus commença à enseigner à nouveau le long du lac". Mt. 3-4). 

C'est à ce moment là que, nous étant rendus compte que la ville où Jésus avait été élevé ne pouvait pas être Nazareth, située dans une plaine à quarante kilomètres du lac, nous sommes allés chercher, dans d'autres sources, quelle était en réalité cette ville située au bord du lac de Tibériade, placée sur une montagne, et entourée de précipices. 

La réponse nous est donnée par l'extrait de Flavius Joseph qui décrit la ville de Ezéchias, père de Juda le Golanite et grand-père de Jean le Galiléen, appelé le Nazaré: "Ezéchias était un Rabbi qui appartenait à une famille haut-placée de la ville de Gamala qui était située sur les bords golanites du lac de Tibériade. Cette ville ne s'était pas soumise aux Romains ayant confiance en ses défenses naturelles. En effet, d'une haute montagne s'allonge un éperon escarpé au milieu duquel s'élève en une bosse qui depuis le sommet décline avec une pente égale devant comme derrière, au point de ressembler au profil d'un chameau (Gamla): de celui-ci la ville prend le nom, même si les paysans ne respectent pas l'exacte prononciation du nom en l'appelant Gamala. Sur les flancs et devant elle se termine par des précipices impraticables, alors qu'elle est très peu accessible par derrière. Mais là aussi les habitants, en creusant une fosse transversale, avaient barré le passage. Les maisons construites sur les penchants étaient disposées très serrées les unes aux autres: il semblait que la ville était pendue et toujours sur le point de tomber du haut sur elle-même. Se montrant vers midi, son sommet méridional s'éleve jusqu'à une hauteur démesurée, formait la forteresse de la ville, au-dessous de laquelle un escarpement dépourvu de murs tombait dans un très profond précipice". (Ant.Jud.) 

Que d'autre pouvons-nous conclure sinon que celle-ci est la ville que les évangiles attribuent à Jésus ? Que d'autre pouvons-nous conclure sinon que Jésus est né à Gamala en Golanite et non à Bethléem comme l'Église voudrait nous faire croire, et d'autant moins qu'il a grandi à Nazareth? Alors si Jésus résulte être de Gamala, qui d'autre peut-il être sinon Jean, le petit-fils d'Ezéchias et le fils de Judas le révolutionnaire, que Joseph Flavius confirme être lui aussi de Gamala ? 

" Un certain Judas, un Gaulanite de la ville de Gamala, se jeta dans la révolution (Guerre du Recensement) en incitant la nation à l'indépendance ". (Ant.Jud. XVIII – 4) 

Tout ce que j'ai écrit précédemment, en fin des comptes, avait comme seul but celui de préparer les lecteurs à cette conclusion qui grâce à son évidence ne peut être repoussée. Pas même par ceux qui, rendus têtus par la foi, sont portés à nier les vérités, même les plus évidentes. De toutes façons, la démonstration de la non-existence de Jésus ne finit pas ici, puisque nombreuses seront les preuves que je porterai encore pour démontrer de quoi ont été capables les faussaires (les saints Pères de l'Église) pour construire cette grande imposture qu'est le christianisme. 

Naissance de Jésus 

Manquant de preuves historiques, les chrétiens témoignèrent la vie de Jésus en se servant exclusivement des prophéties. En partant de la présupposition que tout ce qui est annoncé par les prophètes doit forcément se réaliser parce que dérivant d'une inspiration divine, ils rédigèrent les évangiles en faisant dépendre les actions de Christ de phrases tirées de la Bible, opportunément adaptées, qu'ils firent passer pour des prophéties. 

Il faudrait parler ici du fatalisme qui, en supprimant le libre arbitre et en rendant ainsi l'homme irresponsable des propres actions, ferait apparaître le Christ lui-même comme le pantin d'un destin établi d'avance par les Saintes Ecritures. Mais puisque mon propos n'et pas de discuter la non-existence de Dieu mais seulement celle de Jésus, en tant que personnage historique, je laisse au lecteur la liberté de tirer les propres conclusions sur la "prédestination" qui, en enlevant la responsabilité dans les actions, rend vaine l'existence d'un Dieu qui juge selon les mérites et les démérites. 

La naissance de Jésus, construite - comme d'ailleurs toute sa vie - sur des phrases extraites de la Bible, résulte être un mélange de contradictions, de mensonges et d'évènements anodins et superficiels. La nativité, ignorée au début par tous les quatre évangiles, si elle fut ajoutée dans ceux de Mathieu et de Luc seulement au troisième siècle, cela dépendit de la nécessité qu'eurent les chrétiens de justifier, par le moyen d'une naissance terrestre, l'humanisation de leur Messie face aux critiques qui leur arrivaient d'opposants qui leur demandaient comment cela pouvait être possible que Jésus ait commencé son activité de prédicateur en tant qu'homme sans être né d'une femme. En effet les quatre évangiles canoniques débutaient en présentant un Jésus qui commençait sa mission de prédicateur en partant de Capharnaüm à l'âge adulte, et ne donnant, pour seule justification de son existence humaine, que la voix divine entendu e, venant du ciel, et qui disait, alors qu'il était baptisé par Jean-Baptiste: <>. La naissance terrestre donnée par la suite à Jésus résultant contradictoire, cette conception, que jusqu'alors ils avaient fait dépendre directement de Dieu, ils la transformèrent par ce premier élément, l'expression " aujourd'hui j'ai généré " fut modifiée en " je me suis réjoui " comme il est écrit dans les évangiles actuels. 

Si dans l'Évangile de Jean ils ne parlent pas de la nativité terrestre de Jésus c'est parcequ'ils préférèrent lui donner une naissance théologique en qualité de "Verbe" de façon à pouvoir faire devenir leur Messie "Logos" de la même façon dont Mithra l' était dans la religion avestique. 

Revenons à la naissance terrestre de Jésus de laquelle aussitôt surgit un gros problème pour les faussaires : Fallait-il le faire naître à Bethléem, selon la prophétie de Michée qui le voulait Beltléemite: "De toi Bethléem, si petite pour être parmi les chefs-lieux de la Judée, sortira celui qui doit être le dominateur d'Israël.'' (Mc.V-1), ou bien était-ce plus utile à Nazareth qui était la ville d'où ils avaient fait dépendre l'appellatif Nazaréen? Alors pour satisfaire ces deux exigences, l'une qui le voulait Bethléemite et l'autre Nazaréen, les constructeurs des deux évangiles, celui de Mathieu et celui de Luc, travaillant séparément selon leur propre imagination, donnèrent chacun une version si différente que les deux naissances semblent être deux différents récits..
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Message  Arlitto Dim 28 Aoû 2016, 12:43

Nativité selon Matthieu 

Afin de pouvoir satisfaire la prophétie de Michée qui le voulait Bethléemite et l'exigence de justifier son appellatif de Nazaréen, Mathieu, après avoir fait naître Jésus à Bethléem, le transféra à Nazareth où il le fit rester résident pour le reste de sa vie de façon à ce qu'il puisse résulter bethléemite de naissance et nazaréen par adoption. 

Afin de bien comprendre le stratagème, dans son ensemble plutôt compliqué, auquel eut recours Mathieu pour justifier le déplacement de Bethléem à Nazareth, la meilleure voie est celle de suivre les faits d'après la façon dont les raconte l'évangile: "Les rois Mages qui avaient porté or, encens et myrrhe venaient de repartir lorsqu'un ange apparut à Joseph et lui dit de partir tout de suite en Égypte car Hérode, ayant su qu'était né celui qui aurait régné sur Israël, cherchait l'enfant pour le tuer. Joseph, après avoir pris avec lui Jésus et la mère, s'enfuit en Égypte afin qu'en revenant de l'Égypte puisse s'accomplir ce que le prophète avait dit: <>". 

"Le roi Hérode, afin d'être certain d'éliminer l'enfant, ordonna de tuer tous les garçons ayant un âge inférieur à deux ans, de Bethléem et de ses territoires . Ce massacre accomplit ce qui avait été dit par le prophète Jérémie: <>. 

"Après la mort d'Hérode, un ange du Seigneur dit à Joseph qui se trouvait en Égypte qu'il pouvait rentrer à Bethléem car celui qui voulait tuer son fils était mort. Durant le voyage de retour, Joseph, ayant su que la place d'Hérode avait été prise par son fils Archélaos qui était aussi cruel que le père, en suivant le principe de la prudence, s'étant arrêté en Galilée, il alla habiter dans la ville de Nazareth afin que puisse s'accomplir ce qui avait été dit par les prophètes: <>. 

Nativité selon Luc 

Contrairement à l'évangile de Mathieu, qui fait naître Jésus à Bethléem car Joseph et Marie y étaient résidents et donc habitants, dans celui de Luc au contraire on dit que si Jésus naquit dans cette ville ce fut parce que Joseph et Marie, résidents à Nazareth, s'y trouvaient au moment de l'accouchement et obligés à y retourner, en tant que leur ville natale, à cause d'un recensement (c'est le recensement fiscal qui avait été ordonné par le proconsul Quirinus à la suite de l'annexion de la Palestine à l'empire romain, recensement de l'an +6 qui fut à l'origine de la révolte guidée par Judas le Galiléen, père de Jean). 

Ayant ainsi satisfait la prophétie de Michée qui voulait Jésus Bethléemite, en faisant naître Jésus dans la fameuse grotte réchauffée par l'haleine d'un bœuf et d'un âne, Joseph et Marie retournèrent à Nazareth, leur ville de résidence, qu'ils avaient momentanément quittée à cause du recensement. 

Que les deux nativités soient le fruit d'une pure invention nous est largement confirmé, outre par le fait, déjà démontré, que le personnage duquel on parle, étant originaire de Gamala, n'a rien à voir ni avec Bethléem ni avec Nazareth, mais aussi par les nombreuses inexactitudes et absurdités qui l'on rencontre : 

1) Les généalogies attribuées à Joseph dans les deux évangiles pour démontrer que son fils Jésus provenait de la lignée de David, d'après ce qui avait été annoncé par les prophéties, sont tellement différentes entre elles qu'elles semblent se référer à deux différentes personnes. En plus des noms des composants, discordants entre les deux versions, on n'en trouver qu'un seul qui soit identique à celui de l'autre. Les deux généalogies contrastent aussi par le nombre des ascendants qui en Mathieu sont de 42 et en Luc de 56. Cette différence numérique dépendant du fait que les deux généalogies ne furent pas écrites selon un critère d'objectivité historique, mais selon des paramètres cabalistiques : le numéro 14 de la cabale hébraïque dont le le total des ascendants devait être un multiple. La différence dépend du fait que Mathieu multiplia ce numéro par trois (42) alors que Luc le multiplia par quatre (56). (Que chacun tire ses propres conclusions en jugeant les principes sur lesquels sont basées les vérités des Saintes Écritures!). 

2) Les dates auxquelles se réfèrent les deux évangiles ont un écart d'au moins onze ans puisque Mathieu situe la naissance avant la mort d' Hérode le Grand, advenue en l'an - 4, et Luc la situe sous le recensement qui advint en l'an + 6. (Ceci est précisé afin de rappeler que l'Église nous présente Mathieu comme un témoin oculaire et Luc comme celui qui apprit les faits directement de Marie qu'il avait personnellement connue!) 

3) Alors que Mathieu précise que Marie accoucha à Bethléem chez elle parce qu'elle y était résidente au moment de l'accouchement: "Les Rois Mages, entrés dans la maison de Joseph, virent l'enfant et Marie sa mère et ils l'adorèrent", Luc, affirmant au contraire que Joseph et Marie s'étaient rendus à Bethléem pour un recensement, fit naître Jésus dans une étable car, n'ayant pas de foyer à eux, ils n'avaient trouvé personne qui puisse les héberger: "Les Mages allèrent à Bethléem et trouvèrent Marie, Joseph et l'enfant qui était couché dans la mangeoire d'une grotte où un bœuf et un âne le réchauffaient, tout autour de nombreux bergers portaient leurs dons et au-dessus, du haut du ciel, une multitude d'anges qui chantait: <>. 

4) Les épisodes concernant le massacre des innocents ordonné par Hérode, la fuite en Égypte soutenue par Mathieu, sont complètement ignorés dans l'évangile de Luc. 

5) Le déplacement de la Sainte Famille de Nazareth à Bethléem à cause du recensement fiscal, plus qu'invraisemblable, est strictement faux sachant que, d'après les Romains, les citoyens déclaraient leurs revenus aux bureaux des impôts de la ville où ils exerçaient leur activité, c'est-à-dire là où ils avaient leur résidence, et non pas à ceux de la ville où ils étaient nés. Invraisemblance et fausseté qui nous sont confirmées par le voyage qu'ils font soutenir à Marie, voyage qui ne peut trouver aucune justification puisque, toujours d'après les lois romaines, "seulement les chefs de famille devaient se présenter aux autorités fiscales et on spécifiait même dans l'édit que les femmes mariées étaient dispensées si elles étaient représentées par leurs maris". 

6) Une autre absurdité, inventée pour construire la trame évangélique, est celle d' Hérode qui "appelés les trois rois Mages à l'écart, il se fit dire le temps durant lequel était apparue l'étoile et les envoya à Bethléem en les exhortant: <>". (Mt.2/7). 

Comment peut-on croire qu' Hérode, sans doute le plus puissant roi ayant existé en Palestine aux temps des Romains, qui disposait, d'après ce qui résulte des documents, d'une plus que parfaite organisation d'information afin de pouvoir se défendre des révolutionnaires du Parti Nationaliste Judaïque et de tous ceux qui auraient pu conspirer contre lui, ait besoin de trois rois étrangers pour savoir si le Messie était né à Bethléem, un Messie dont la naissance était connue par tous en Judée grâce à l'annonciation donnée aux bergers par les anges qui volaient en groupes dans le ciel en chantant Halléluia, Halléluia? Comment est-il possible que tous aient été informés sur le lieu de la naissance du "roi des rois" indiqué par une étoile tellement lumineuse qu'elle avait été vue du lointain Orient, excepté Hérode et ses courtisans? Ces mêmes évangiles nous disent que les Rois Mages, pour connaître le lieu de sa naissance, se renseignèrent auprès des habitants de Jérusalem (Mt.2/1), comment peut-on croire à une chose pareille? Il est clair que nous nous trouvons au beau milieu d'une fable démentielle, faite de personnages purement imaginaires comme les rois Mages qui ont été introduits seulement pour pouvoir poursuivre, par le moyen des dons de l'or, de l'encens et de la myrrhe, qui étaient les trois éléments offerts à Mithra, le programme qu'ils s'étaient préfixé de remplacer la religion avestique dans la mentalité populaire en faisant devenir les deux croyances le plus similaires que possible entre elles. Ce fut pour le même motif qu'ils firent naître Jésus dans une grotte de la même façon que l'on y faisait naître Mithra, Dionysos, Mardouk et tous les autres dieux solaires, afin qu'ils puissent démontrer, par le moyen d'une naissance advenue dans un lieu privé de lumière, leur victoire finale sur les ténèbres. Puis ensuite, très exactement au IV siècle, ils transférèrent au 25 décembre, jour natal de Mithra, la nativité de Jésus qu'ils avaient fêtée jusqu'à ce moment-là les premiers jours de mars ! 

Ce programme de conquête des masses, basé sur cette stratégie de s'inspirer le plus possible des croyances païennes pour leur faire assimiler le christianisme sans provoquer de traumatismes, l'Église continua à le suivre dans les siècles qui vinrent en utilisant les temples païens pour célébrer leurs propres rites. 

7) Le simple fait d'avoir envoyé la Sainte Famille en Égypte pour démontrer, grâce à l'expression sortie de la bouche de Dieu "J'ai appelé mon fils de l'Égypte", que leur Jésus était vraiment le fils de Dieu, n'est qu'une ultérieure preuve démontrant que les faussaires qui écrivirent les évangiles étaient des chrétiens d'origine païenne totalement ignorants des significations contenues dans la Bible. En effet la phrase "J'ai appelé mon fils de l'Égypte" ne se référait pas au Messie, comme ils l'avaient cru, mais au peuple hébreu que Dieu, en l'appelant de l'Égypte, avait libéré de l'esclavage des Pharaons. 

Donc, les choses se présentant ainsi, il aurait été plus convenable pour eux s'ils avaient laissé Jésus à Bethléem où il était né, lui évitant ainsi le voyage en Égypte qui, en plus d'avoir été la démonstration de leur ignorance biblique, nous a fourni la preuve définitive de leur imposture en faisant arrêter Jésus à Nazareth afin de pouvoir le transformer de révolutionnaire Nazir en prédicateur Nazaréen. 

À ce moment-la, vu les discordances qui existent entre les deux évangiles, je serais curieux de voir la réaction de Mathieu si on lui montrait les crèches que l'on construit aujourd'hui avec un Jésus étendu sur la paille dans une mangeoire, alors que lui, en tant que témoin des faits, d'après ce qu'affirme l'Église, fait accoucher Marie commodément dans le lit de sa maison! 

Après en avoir terminé avec la Nativité, Luc nous parle de la circoncision de Jésus, circoncision qui en revanche est ignorée par Mathieu. À propos de cette cérémonie Luc nous relate tout; il nous parle d'un certain Simon, homme juste, qui honora l'enfant avec des paroles qui lui furent dictées par le Saint Esprit, il nous informe qu'était présente Anne la prophétesse, et s'arrête même sur les deux colombes blanches en nous disant qu'elles furent sacrifiées sur l'autel selon la loi de Moïse (écrasement de la tête avec l'ongle du pouce), mais il ne nous dit rien à propos de celui qui recueillit le prépuce et le conserva afin que les descendants puissent le vénérer conservé dans la chasse qui se trouve dans le couvent des Ursulines à Charroux, en France. À part la scène comique que ces chastes et pudiques sœurs peuvent nous donner en les imaginant rougir pendant qu'elles prient agenouillées devant un morceau de membre, ce qui le plus suscite l'hilarité c'est qu'en plus de ce prépuce vénéré à Charroux, il y en a cinq autres dans le monde catholiqu, tous jalousement conservés et encensés comme des reliques dans leurs étuis dorés. À titre informatif, je dirai que les reliques sont exposées une fois par an aux fidèles qui, passant devant celles-ci, les baisent au travers de la vitre. (Praît-il que les Ursulines de Charroux le font plus souvent!). 

Mais tout ceci n'est rien face au problème théologique qui s'est posé à la suite de cette interrogation : <>. Pour savoir comment l'Église a arrangé ce dilemme, il faut se renseigner auprès des Dominicains ou auprès des Jésuites qui sont spécialisés dans la résolution des problèmes théologiques. 

Après avoir terminé le récit sur la Naissance, autant Mathieu que Luc projettent Jésus à Capharnaüm à l'âge de trente ans en lui faisant commencer le cycle de prédications exactement de la façon qu'avait affirmé Marcion dans son évangile avec la seule différence que le Christ de Marcion n'avait pas été incarné mais avait de l'homme seulement les apparences. 

À ce moment-là, j'en conclus avec la Nativité, même s'il faudrait faire encore une infinité d'autre considérations (sérieuses et comiques), en me demandant s'il est possible de croire l‘Église quand elle-même soutient que les évangiles ont été écrits par des témoins présents aux faits. 

Avant de passer au chapitre suivant qui parlera de la passion et de la mort de notre Seigneur Jésus Christ, je voudrais brièvement donner l'explication à propos de la manière dont ils construisirent les personnages de Joseph, père putatif de Jésus, et de Marie, mère terrestre et vierge. 

Le nom de Marie, qui dérive de l'hébraïque Myriam, fut choisi car c'était un nom parmi les plus communs noms féminins de la Bible et la virginité lui fut rendue simplement parce que tous les dieux sauveurs, autant des religions occidentales qu'orientales étaient les fils d'un dieu qui s'était uni avec une femme vierge tel Horus, né de Isis, Tammuz de Ishtar, Attis de Nana, Persée de Daphné et Mithra d'une vierge fécondée par Ahura Mazdâ. Puis si nous considérons la naissance de Vishnu de la vierge Devaki, nous pouvons remarquer que la nativité de Luc en est la parfaite répétition: " La volonté de Dieu s'est accomplie. Vierge et mère nous vous saluons. De toi naîtra un fils qui sera le Sauveur du monde. Mais fuis, car Kansa (le dieu du mal) te cherche pour te faire mourir avec le tendre fruit que tu portes en ton sein. Nos frères te conduiront auprès des bergers qui se trouvent près des pentes du mont Metu; c'est ici que tu mettras au monde le fils divin". 

Cette narration, traitée par les textes hindouistes, qui nous rappelle beaucoup la naissance terrestre du Messie de la première Apocalypse, en la retrouvant dans la nativité de Luc dans tous ses détails, comme ceux concernant les bergers et Kansa, le dieu du mal qui est transféré en le roi Hérode qui cherche l'enfant pour le faire mourir, ne peut être qu'une ultérieure confirmation de combien le christianisme est un plagiat des autres religions. 

Par conséquent, afin de soutenir la virginité de Marie, avec qui d'autre auraient-ils pu la marier sinon avec un homme pur et chaste capable de résister aux tentations de la chair? Étant donné que dans la Bible l'homme qui est loué pour sa chasteté était Joseph, fils de Jacob, (le Joseph qui est élevé au rang de vice-roi d'Égypte) car il avait résisté aux insistantes tentations de la séduisante femme de Potifar, ils donnèrent pour mari à celle qui devait rester vierge toute la vie, un homme qui s'appelait Joseph, fils, lui aussi, comme l'autre, d'un père qui s'appelait Jacob. 

À ce moment-là, nous pouvons résumer en disant que même si innombrables (mêmes trop) sont les preuves démontrant que Jésus n'est autre que le produit d'une transformation effectuée sur Jean, fils de Judas le Golanite, celle décisive, inattaquable et donc irréfutable nous a été donnée par les mêmes faussaires qui effectuèrent le changement de Nazir en Nazaréen afin que puisse s'accomplir la parole du prophète: <>. (Mt. 5/14).
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Message  Arlitto Dim 28 Aoû 2016, 12:43

Qui sont les athées 



Qui sont les athees 


Affirmer que l'athéisme, d'après ce que les croyants prétendent "appauvrit l'humanité et entrave les plus grands biens qui sont accordés à l'homme : Dieu, l'âme, l'immortalité, et que les causes directes de l'athéisme sont une éducation erronée, un milieu pervers, une vie licencieuse" est tout à fait faux et tendancieux. 

En opposition à ceci, Brandlangh a écrit que l'Athéisme conscient permet d'atteindre le bonheur humain qui est nié par les religions et la vie des vrais athées est ainsi plus vertueuse car plus libre et plus indulgente que celle des croyants. De ces croyants qui se trouvent en perpétuel conflit avec eux-mêmes et avec leurs proches à cause d'une foi qui rend irrationnels leurs comportements (exorcisme, extase, miracles, pénitences spirituelles et corporelles, intolérance, haine etc.) 

Parmi ceux qui ont combattu contre l'immoralité des religions nous pouvons trouver les plus grandes figures morales de l'histoire comme Lalande, Helvétius, Berthelot, Kropotkine, Bakounine, Tchernychevski, Myskline, Shelley, Carlyle, Holcroft, d'Owen, William Morris, Sylvain Maréchal, Laplace, tous des modèles de vertu et de science sans compter ceux appartenant à l'histoire plus reculée comme Bouddha, Lao-tsée, Confucius, Socrate, Parménide, Epicure et tous les autres philosophes et hommes de science qui tout en étant athées ou agnostiques ont conduit une vie pouvant être portée comme exemple de ce qui, socialement, est considéré exemplaire et louable. 

Toutes des figures nobles qui s'opposent à l'hypocrisie de ces gens dévots et pieux qui remplissent les prisons du monde entier pour avoir commis les méfaits et les crimes les plus féroces sans parler de la dépravation et du vice que nous pouvons trouver parmi les représentants des diverses religions, et première parmi celles-ci le christianisme dont l'histoire est remplie de corruption, prostitution et pornographie et dont les représentants majeurs ont fait la base de leur vie. 

D'après une récente enquête sur le monde des prisons il s'ensuit que les athées qui se trouvent en prison, en plus d'être en pourcentage très inférieurs au nombre de croyants, ont été condamnés non pas pour des délits de nature criminelle mais seulement pour des méfaits dépendant d'infractions de caractère politique-religieux: comme par exemple des manifestations anarchiques et le blasphème qui, dans certains états américains, est encore sévèrement puni. Gott, activiste politique, élu député deux fois, a été puni par un an de réclusion pour avoir distribué des prospectus dans lesquels il affirmait de ne pas reconnaître les lois d'un dieu inexistant. 

Bien que des centaines de philosophes se soient employés à démontrer l'inexistence de Dieu, nous pouvons voir que l'immoralité des religions continue à affliger l'humanité par le moyen du plagiat qu'elles effectuent sur les masses de sots qui sont encore les plus nombreux. 
  
Dieu est mort, a affirmé Nietzsche en apportant les arguments les plus convaincants à propos de son inexistence et malgré le fait que comme lui l'ont affirmé et démontré beaucoup d'autres, il y en a encore qui croient à un être transcendantal qui se trouverait en dehors de la matière. 
  
Dans la conviction, donc, qu'il ne sera jamais possible d'éliminer l'idée de Dieu dans la superstition humaine à cause de l'impossibilité qu'a la raison de démontrer l'inexistence de l'inexistant, j'ai décidé d'attaquer le christianisme, et par conséquent les deux autres monothéismes qui ont origine du même Dieu, dans son imposture historique. L'histoire, contrairement aux concepts philosophiques lesquels pour être acceptés exigent une participation désintéressée et intelligente des discutants, ne peut être contestée quand elle s'appuie sur des documentations irréfutables comme dans le cas de « LA FABLE DE CHRIST » où l'on démontre de façon inattaquable la non-existence du Dieu Jésus. Avec la destruction de la figure historique de Jésus, s'écroule aussi la figure du Dieu père, qui, pour le paradoxe qu'est la Trinité, fait partie intégrante de la nature du Fils. 

Jamais jusqu'à maintenant, à la suite de l'apparition de ce livre, on n'avait pu affirmer de façon aussi indiscutable que « DIEU EST MORT ». 

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Message  Arlitto Dim 28 Aoû 2016, 12:44

Dialogue entre un Prêtre et un Moribond 


Marquis de SADE 
(1740 - 1814) 

Dialogue 
entre un Prêtre et un Moribond 
(composé vers 1782) 


Le prêtre: Arrivé à cet instant fatal, où le voile de l'illusion ne se déchire que pour laisser à l'homme séduit le tableau cruel de ses erreurs et de ses vices, ne vous repentez-vous point, mon enfant, des désordres multipliés où vous ont emporté la faiblesse et la fragilité humaine? 

    Le moribond: Oui, mon ami, je me repens. 

    Le prêtre: Eh bien, profitez de ces remords heureux pour obtenir du ciel, dans le court intervalle qui vous reste, l'absolution générale de vos fautes, et songez que ce n'est que par la médiation du très saint sacrement de la pénitence qu'il vous sera possible de l'obtenir de l'éternel. 

    Le moribond: Je ne t'entends pas plus que tu ne m'as compris. 

    Le prêtre: Eh quoi! 

    Le moribond: Je t'ai dit que je me repentais. 

    Le prêtre: Je l'ai entendu. 

    Le moribond: Oui, mais sans le comprendre. 

    Le prêtre: Quelle interprétation?... 

    Le moribond: La voici... Créé par la nature avec des goûts très vifs, avec des passions très fortes; uniquement placé dans ce monde pour m'y livrer et pour les satisfaire, et ces effets de ma création n'étant que des nécessités relatives aux premières vues de la nature ou, si tu l'aimes mieux, que des dérivaisons essentielles à ses projets sur moi, tous en raison de ses lois, je ne me repens que de n'avoir pas assez reconnu sa toute-puissance, et mes uniques remords ne portent que sur le médiocre usage que j'ai fait des facultés (criminelles selon toi, toutes simples selon moi) qu'elle m'avait données pour la servir; je lui ai quelquefois résisté, je m'en repens. Aveuglé par l'absurdité de tes systèmes, j'ai combattu par eux toute la violence des désirs, que j'avais reçus par une inspiration bien plus divine, et je m'en repens, je n'ai moissonné que des fleurs quand je pouvais faire une ample récolte de fruits... Voilà les justes motifs de mes regrets, estime-moi assez pour ne m'en pas supposer d'autres. 

    Le prêtre: Où vous entraînent vos erreurs, où vous conduisent vos sophismes! Vous prêtez à la chose créée toute la puissance du créateur, et ces malheureux penchants vous ont égaré - vous ne voyez pas qu'ils ne sont que des effets de cette nature corrompue, à laquelle vous attribuez la toute-puissance. 

    Le moribond: Ami - il me paraît que ta dialectique est aussi fausse que ton esprit. Je voudrais que tu raisonnasses plus juste, ou que tu ne me laissasses mourir en paix. Qu'entends-tu par créateur, et qu'entends-tu par nature corrompue? 

    Le prêtre: Le créateur est le maître de l'univers, c'est lui qui a tout fait, tout créé, et qui conserve tout par un simple effet de sa toute-puissance. 

    Le moribond: Voilà un grand homme assurément. Eh bien, dis-moi pourquoi cet homme-là qui est si puissant a pourtant fait selon toi une nature si corrompue. 

    Le prêtre: Quel mérite eussent eu les hommes, si Dieu ne leur eût pas laissé leur libre arbitre, et quel mérite eussent-ils à en jouir s'il n'y eût sur la terre la possibilité de faire le bien et celle d'éviter le mal? 

    Le moribond: Ainsi ton dieu a voulu faire tout de travers pour tenter, ou pour éprouver sa créature; il ne la connaissait donc pas, il ne se doutait donc pas du résultat? 

    Le prêtre: Il la connaissait sans doute, mais encore un coup il voulait lui laisser le mérite du choix. 

    Le moribond: A quoi bon, dès qu'il savait le parti qu'elle prendrait et qu'il ne tenait qu'à lui, puisque tu le dis tout-puissant, qu'il ne tenait qu'à lui, dis-je, de lui faire prendre le bon. 

    Le prêtre: Qui peut comprendre les vues immenses et infinies de Dieu sur l'homme et qui peut comprendre tout ce que nous voyons? 

    Le moribond: Celui qui simplifie les choses, mon ami, celui surtout qui ne multiplie pas les causes, pour mieux embrouiller les effets. Qu'as-tu besoin d'une seconde difficulté, quand tu ne peux pas expliquer la première, et dès qu'il est possible que la nature toute seule ait fait ce que tu attribues à ton dieu, pourquoi veux-tu lui aller chercher un maître? La cause de ce que tu ne comprends pas, est peut-être la chose du monde la plus simple. Perfectionne ta physique et tu comprendras mieux la nature, épure ta raison, bannis tes préjugés et tu n'auras plus besoin de ton dieu. 

    Le prêtre: Malheureux! je ne te croyais que socinien - j'avais des armes pour te combattre, mais je vois bien que tu es athée, et dès que ton coeur se refuse à l'immensité des preuves authentiques que nous recevons chaque jour de l'existence du créateur - je n'ai plus rien à te dire. On ne rend point la lumière à un aveugle. 

    Le moribond: Mon ami, conviens d'un fait, c'est que celui des deux qui l'est le plus, doit assurément être plutôt celui qui se met un bandeau que celui qui se l'arrache. Tu édifies, tu inventes, tu multiplies, moi je détruis, je simplifie. Tu ajoutes erreurs sur erreurs, moi je les combats toutes. Lequel de nous deux est aveugle? 

    Le prêtre: Vous ne croyez donc point en Dieu? 

    Le moribond: Non. Et cela pour une raison bien simple, c'est qu'il est parfaitement impossible de croire ce qu'on ne comprend pas. Entre la compréhension et la foi, il doit exister des rapports immédiats; la compréhension n'agit point, la foi est morte, et ceux qui, dans tel cas prétendraient en avoir, en imposent. Je te défie toi-même de croire au dieu que tu me prêches - parce que tu ne saurais me le démontrer, parce qu'il n'est pas en toi de me le définir, que par conséquent tu ne le comprends pas - que dès que tu ne le comprends pas, tu ne peux plus m'en fournir aucun argument raisonnable et qu'en un mot tout ce qui est au-dessus des bornes de l'esprit humain, est ou chimère ou inutilité; que ton dieu ne pouvant être l'une ou l'autre de ces choses, dans le premier cas je serais un fou d'y croire, un Imbéc... dans le second. 

    Mon ami, prouve-moi l'inertie de la matière, et je t'accorderai le créateur, prouve-moi que la nature ne se suffit pas à elle-même, et je te permettrai de lui supposer un maître; jusque-là n'attends rien de moi, je ne me rends qu'à l'évidence, et je ne la reçois que de mes sens; où ils s'arrêtent ma foi reste sans force. Je crois le soleil parce que je le vois, je le conçois comme le centre de réunion de toute la matière inflammable de la nature, sa marche périodique me plaît sans m'étonner. C'est une opération de physique, peut-être aussi simple que celle de l'électricité, mais qu'il ne nous est pas permis de comprendre. Qu'ai-je besoin d'aller plus loin, lorsque tu m'auras échafaudé ton dieu au-dessus de cela, en serais-je plus avancé, et ne me faudra-t-il pas encore autant d'effort pour comprendre l'ouvrier que pour définir l'ouvrage? 

    Par conséquent, tu ne m'as rendu aucun service par l 'édification de ta chimère, tu as troublé mon esprit, mais tu ne l'as pas éclairé et je ne te dois que de la haine au lieu de reconnaissance. Ton dieu est une machine que tu as fabriquée pour servir tes passions, et tu l'as fait mouvoir à leur gré, mais dès qu'elle gêne les miennes trouve bon que je l'aie culbutée, et dans l'instant où mon âme faible a besoin de calme et de philosophie, ne viens pas l'épouvanter de tes sophismes, qui l'effraieraient sans la convaincre, qui l'irriteraient sans la rendre meilleure; elle est, mon ami, cette âme, ce qu'il a plu à la nature qu'elle soit, c'est-à-dire le résultat des organes qu'elle s'est plu de me former en raison de ses vues et de ses besoins; et comme elle a un égal besoin de vices et de vertus, quand il lui a plu de me porter aux premiers, elle m'en a inspiré les désirs, et je m'y suis livré tout de même. Ne cherche que ses lois pour unique cause à notre inconséquence humaine, et ne cherche à ses lois d'autres principes que ses volontés et ses besoins. 

    Le prêtre: Ainsi donc tout est nécessaire dans le monde. 

    Le moribond: Assurément. 

    Le prêtre: Mais si tout est nécessaire - tout est donc réglé. 

    Le moribond: Qui te dit le contraire? 

    Le prêtre: Et qui peut régler tout comme il l'est si ce n'est une main toute-puissante et toute sage? 

    Le moribond: N'est-il pas nécessaire que la poudre s'enflamme quand on y met le feu? 

    Le prêtre: Oui. 

    Le moribond: Et quelle sagesse trouves-tu à cela? 

    Le prêtre: Aucune. 

    Le moribond: Il est donc possible qu'il y ait des choses nécessaires sans sagesse et possible par conséquent que tout dérive d'une cause première, sans qu'il y ait ni raison ni sagesse dans cette première cause. 

    Le prêtre: Où voulez-vous en venir? 

    Le moribond: A te prouver que tout peut être ce qu'il est et ce que tu vois, sans qu'aucune cause sage et raisonnable le conduise, et que des effets naturels doivent avoir des causes naturelles, sans qu'il soit besoin de leur en supposer d'antinaturelles, telle que le serait ton dieu qui lui-même, ainsi que je te l'ai déjà dit, aurait besoin d'explication, sans en fournir aucune; et que, par conséquent dès que ton dieu n'est bon à rien, il est parfaitement inutile; qu'il y a grande apparence que ce qui est inutile est nul et que tout ce qui est nul est néant; ainsi, pour me convaincre que ton dieu est une chimère, je n'ai besoin d'aucun autre raisonnement que celui qui me fournit la certitude de son inutilité. 

    Le prêtre: Sur ce pied-là, il me paraît peu nécessaire de vous parler de religion. 

    Le moribond: Pourquoi pas, rien ne m'amuse comme la preuve de l'excès où les hommes ont pu porter sur ce point-là le fanatisme et l'imbécillité; ce sont des espèces d'écarts si prodigieux, que le tableau selon moi, quoique horrible, en est toujours intéressant. Réponds avec franchise et surtout bannis l'égoïsme. Si j'étais assez faible que de me laisser surprendre à tes ridicules systèmes sur l'existence fabuleuse de l'être qui me rend la religion nécessaire, sous quelle forme me conseillerais-tu de lui offrir un culte? Voudrais-tu que j'adoptasse les rêveries de Confucius, plutôt que les absurdités de Brahma, adorerais-je le grand serpent des nègres, l'astre des Péruviens ou le dieu des armées de Moïse, à laquelle des sectes de Mahomet voudrais-tu que je me rendisse, ou quelle hérésie de chrétiens serait selon toi préférable? Prends garde à ta réponse. 

    Le prêtre: Peut-elle être douteuse. 

    Le moribond: La voilà donc égoïste. 

    Le prêtre: Non, c'est t'aimer autant que moi que de te conseiller ce que je crois. 

    Le moribond: Et c'est nous aimer bien peu tous deux que d'écouter de pareilles erreurs. 

    Le prêtre: Et qui peut s'aveugler sur les miracles de notre divin rédempteur? 

    Le moribond: Celui qui ne voit en lui que le plus ordinaire de tous les fourbes et le plus plat de tous les imposteurs. 

    Le prêtre: O dieux, vous l'entendez et vous ne tonnez pas! 

    Le moribond: Non, mon ami, tout est en paix, parce que ton dieu, soit impuissance, soit raison, soit tout ce que tu voudras enfin, dans un être que je n'admets un moment que par condescendance pour toi, ou si tu l'aimes mieux pour me prêter à tes petites vues, parce que ce dieu, dis-je, s'il existe comme tu as la folie de le croire, ne peut pas pour nous convaincre avoir pris des moyens aussi ridicules que ceux que ton Jésus suppose. 

    Le prêtre: Eh quoi, les prophéties, les miracles, les martyrs, tout cela ne sont pas des preuves? 

    Le moribond: Comment veux-tu en bonne logique que je puisse recevoir comme preuve tout ce qui en a besoin soi-même? Pour que la prophétie devînt preuve, il faudrait d'abord que j'eusse la certitude complète qu'elle a été faite; or cela étant consigné dans l'histoire, ne peut plus avoir pour moi d'autre force que tous les autres faits historiques, dont les trois quarts sont fort douteux; si à cela j'ajoute encore l'apparence plus que vraisemblable qu'ils ne me sont transmis que par des historiens intéressés, je serai comme tu vois plus qu'en droit d'en douter. Qui m'assurera d'ailleurs que cette prophétie n'a pas été l'effet de la combinaison de la plus simple politique comme celle qui voit un règne heureux sous un roi juste, ou de la gelée dans l'hiver; et si tout cela est, comment veux-tu que la prophétie ayant un tel besoin d'être prouvée puisse elle-même devenir une preuve? 

    A l'égard de tes miracles, ils ne m'en imposent pas davantage. Tous les fourbes en ont fait, et tous les sots en ont cru; pour me persuader de la vérité d'un miracle, il faudrait que je fusse bien sûr que l'événement que vous appelez tel fût absolument contraire aux lois de la nature, car il n'y a que ce qui est hors d'elle qui puisse passer pour miracle, et qui la connaît assez pour oser affirmer que tel est précisément celui où elle est enfreinte? Il ne faut que deux choses pour accréditer un prétendu miracle, un bateleur et des femmelettes; va, ne cherche jamais d'autre origine aux tiens, tous les nouveaux sectateurs en ont fait, et ce qui est plus singulier, tous ont trouvé des imbéciles qui les ont crus. Ton Jésus n'a rien fait de plus singulier qu'Apollonius de Thyane, et personne pourtant ne s'avise de prendre celui-ci pour un dieu; quant à tes martyrs, ce sont bien assurément les plus [ATTENTION Censuré dsl] de tous tes arguments. Il ne faut que de l'enthousiasme et de la résistance pour en faire, et tant que la cause opposée m'en offrira autant que la tienne, je ne serai jamais suffisamment autorisé à en croire une meilleure que l'autre, mais très porté en revanche à les supposer toutes les deux pitoyables. 

    Ah! mon ami, s'il était vrai que le dieu que tu prêches existât, aurait-il besoin de miracles, de martyrs et de prophéties pour établir son empire, et si, comme tu le dis, le coeur de l'homme était son ouvrage, ne serait-ce pas là le sanctuaire qu'il aurait choisi pour sa loi? Cette loi égale, puisqu'elle émanerait d'un dieu juste, s'y trouverait d'une manière irrésistible également gravée dans tous, et d'un bout de l'univers à l'autre, tous les hommes se ressemblant par cet organe délicat et sensible se ressembleraient également par l'hommage qu'ils rendraient au dieu de qui ils le tiendraient, tous n'auraient qu'une façon de l'aimer, tous n'auraient qu'une façon de l'adorer ou de le servir et il leur deviendrait aussi impossible de méconnaître ce dieu que de résister au penchant de son culte. Que vois-je au lieu de cela dans l'univers, autant de dieux que de pays, autant de manières de servir ces dieux que de différentes têtes ou de différentes imaginations, et cette multiplicité d'opinions dans laquelle il m'est physiquement impossible de choisir serait selon toi l'ouvrage d'un dieu juste? 

    Va, prédicant tu l'outrages ton dieu en me le présentant de la sorte, laisse-moi le nier tout à fait, car s'il existe, alors je l'outrage bien moins par mon incrédulité que toi par tes blasphèmes. Reviens à la raison, prédicant, ton Jésus ne vaut pas mieux que Mahomet, Mahomet pas mieux que Moïse, et tous trois pas mieux que Confucius qui pourtant dicta quelques bons principes pendant que les trois autres déraisonnaient; mais en général tous ces gens-là ne sont que des imposteurs, dont le philosophe s'est moqué, que la canaille a crus et que la justice aurait dû faire pendre. 

    Le prêtre: Hélas, elle ne l'a que trop fait pour l'un des quatre. 

    Le moribond: C'est celui qui le méritait le mieux. Il était séditieux, turbulent, calomniateur, fourbe, libertin, grossier farceur et méchant dangereux, possédait l'art d'en imposer au peuple et devenait par conséquent punissable dans un royaume en l'état où se trouvait alors celui de Jérusalem. Il a donc été très sage de s'en défaire et c'est peut-être le seul cas où mes maximes, extrêmement douces et tolérantes d'ailleurs, puissent admettre la sévérité de Thémis; j'excuse toutes les erreurs, excepté celles qui peuvent devenir dangereuses dans le gouvernement où l'on vit; les rois et leurs majestés sont les seules choses qui m'en imposent, les seules que je respecte, et qui n'aime pas son pays et son roi n'est pas digne de vivre. 

    Le prêtre: Mais enfin, vous admettez bien quelque chose après cette vie, il est impossible que votre esprit ne se soit pas quelquefois plu à percer l'épaisseur des ténèbres du sort qui nous attend, et quel système peut l'avoir mieux satisfait que celui d'une multitude de peines pour celui qui vit mal et d'une éternité de récompenses pour celui qui vit bien? 

    Le moribond: Quel, mon ami? celui du néant; jamais il ne m'a effrayé, et je n'y voit rien que de consolant et de simple; tous les autres sont l'ouvrage de l'orgueil, celui-là seul l'est de la raison. D'ailleurs il n'est ni affreux ni absolu, ce néant. N'ai-je pas sous mes yeux l'exemple des générations et régénérations perpétuelles de la nature? Rien ne périt, mon ami, rien ne se détruit dans le monde; aujourd'hui homme, demain ver, après-demain mouche, n'est-ce pas toujours exister? Et pourquoi veux-tu que je sois récompensé de vertus auxquelles je n'ai nul mérite, ou puni de crimes dont je n'ai pas été le maître; peux-tu accorder la bonté de ton prétendu dieu avec ce système et peut-il avoir voulu me créer pour se donner le plaisir de me punir, et cela seulement en conséquence d'un choix dont il ne me laisse pas le maître? 

    Le prêtre: Vous l'êtes. 

    Le moribond: Oui, selon tes préjugés; mais la raison les détruit et le système de la liberté de l'homme ne fut jamais inventé que pour fabriquer celui de la grâce qui devenait si favorable à vos rêveries. Quel est l'homme au monde qui, voyant l'échafaud à côté du crime, le commettrait s'il était libre de ne pas le commettre? Nous sommes entraînés par une force irrésistible, et jamais un instant les maîtres de pouvoir nous déterminer pour autre chose que pour le côté vers lequel nous sommes inclinés. Il n'y a pas une seule vertu qui ne soit nécessaire à la nature et réversiblement, pas un seul crime dont elle n'ait besoin, et c'est dans le parfait équilibre qu'elle maintient des uns et des autres, que consiste toute sa science, mais pouvons-nous être coupables du côté dans lequel elle nous jette? Pas plus que ne l'est la guêpe qui vient darder son aiguillon dans ta peau. 

    Le prêtre: Ainsi donc, le plus grand de tous les crimes ne doit nous inspirer aucune frayeur? 

    Le moribond: Ce n'est pas là ce que je dis, il suffit que la loi le condamne, et que le glaive de la justice le punisse, pour qu'il doive nous inspirer de l'éloignement ou de la terreur, mais, dès qu'il est malheureusement commis, il faut savoir prendre son parti, et ne pas se livrer au stérile remords; son effet est vain, puisqu'il n'a pas pu nous en préserver, nul, puisqu'il ne le répare pas; il est donc absurde de s'y livrer et plus absurde encore de craindre d'en être puni dans l'autre monde si nous sommes assez heureux que d'avoir échappé de l'être en celui-ci. A Dieu ne plaise que je veuille par là encourager au crime, il faut assurément l'éviter tant qu'on le peut, mais c'est par raison qu'il faut savoir le fuir, et non par de fausses craintes qui n'aboutissent à rien et dont l'effet est sitôt détruit dans une âme un peu ferme. La raison - mon ami, oui, la raison toute seule doit nous avertir que de nuire à nos semblables ne peut jamais nous rendre heureux, et que notre coeur, que de contribuer à leur félicité, est la plus grande pour nous que la nature nous ait accordé sur la terre; toute la morale humaine est renfermée dans ce seul mot: rendre les autres aussi heureux que l'on désire de l'être soi-même et ne leur jamais faire plus de mal que nous n'en voudrions recevoir. 

    Voilà, mon ami, voilà les seuls principes que nous devions suivre et il n'y a besoin ni de religion, ni de dieu pour goûter et admettre ceux-là, il n'est besoin que d'un bon coeur. Mais je sens que je m'affaiblis, prédicant, quitte tes préjugés, sois homme, sois humain, sans crainte et sans espérance; laisse là tes dieux et tes religions; tout cela n'est bon qu'à mettre le fer à la main des hommes, et le seul nom de toutes ces horreurs a plus fait verser de sang sur la terre, que toutes les autres guerres et les autres fléaux à la fois. Renonce à l'idée d'un autre monde, il n'y en a point, mais ne renonce pas au plaisir d'être heureux et d'en faire en celui-ci. Voilà la seule façon que la nature t'offre de doubler ton existence ou de l'étendre. Mon ami, la volupté fut toujours le plus cher de mes biens, je l'ai encensée toute ma vie, et j'ai voulu la terminer dans ses bras: ma fin approche, six femmes plus belles que le jour sont dans ce cabinet voisin, je les réservais pour ce moment-ci, prends-en ta part, tâche d'oublier sur leurs seins à mon exemple tous les vains sophismes de la superstition, et toutes les imbéciles erreurs de l'hypocrisie. 

NOTE 

    Le moribond sonna, les femmes entrèrent et le prédicant devint dans leur bras un homme corrompu par la nature, pour n'avoir pas su expliquer ce que c'était que la nature corrompue.
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Message  Arlitto Dim 28 Aoû 2016, 12:44

Quand l'athéisme devient religion

Athéiste.. - Page 2 Dieu_0
Dieu le Père (Musée J.-J. Henner) par Jean-Pierre Dalbéra via FlickrCC // License by

Dans un ouvrage ambitieux et original, Ronald Dworkin cherche à établir un lien substantiel entre l’idée que l’univers est compréhensible et celle que sa beauté relève de l’inévitable. Pour le philosophe, les athées qui perçoivent ce lien peuvent être qualifiés de religieux. Cette remise en cause des catégories habituelles possède un incontestable caractère heuristique.

Religion sans Dieu, Ronald Dworkin
Le célèbre éditeur protestant, Labor et Fides, a eu la passionnante idée de traduire cet ultime ouvrage du grand philosophe du droit et de la politique, disparu en février 2013.
Le texte est issu des Einstein Lectures que Dworkin fit à Berne en décembre 2011. Il était destiné à connaître d’importants développements, mais, frappé par la maladie durant l’été 2012, Dworkin dut se contenter de réviser le manuscrit original.

L’indépendance des valeurs
La thèse centrale est d’une grande simplicité: la religion est plus profonde que Dieu. Ce que Dworkin nomme religion doit être précisé, en particulier à l’intention des lecteurs pour lesquels le concept est inséparable de la pratique du culte. Rien de tel pour le philosophe américain qui l’analyse comme une vision du monde «aussi profonde que différenciée et complète» (p. 11).
Celle-ci «soutient qu’une valeur inhérente et objective pénètre tout, que l’univers et ses créatures sont dignes d’admiration, que la vie humaine a un sens, et l’univers un ordre» (ibid.). Dans cette perspective, la croyance en Dieu est une possibilité mais non une nécessité. Dworkin considère que si les dieux sont attrayants, c’est essentiellement en raison de «leur capacité supposée à remplir le monde de valeurs et d’objectifs» (ibid.).
Aussi les croyants partagent-ils avec certains athées la croyance en la réalité indépendante de ces valeurs. C’est, d’après l’auteur, très précisément ce que pensait Einstein: «De savoir que ce qui nous est impénétrable existe réellement et se manifeste comme la plus haute sagesse et la beauté la plus rayonnante […], un tel savoir, un tel sentiment sont au cœur de la véritable religiosité. En ce sens, quoiqu’en ce sens seulement, j’appartiens au nombre des hommes profondément religieux» (Einstein in Living Philosophies: The Reflections of Some Eminent Men and Women of our Time, Clifton Fadiman, New York, Doubleday, 1990, p. 6).


Faut-il aller au-delà de l’interprétation classique de la pensée du physicien, qui considère qu’Einstein exprime seulement la conviction que l’univers est gouverné par les lois de la physique fondamentale et qu’il est, dès lors, compréhensible? Dworkin le pense.


Pour lui, Einstein voulait dire également que la beauté ne fait pas partie de la nature. Elle est située au-delà, ce qui indique qu’elle ne peut être saisie par la seule compréhension des lois physiques: «La croyance d’Einstein était qu’il existe une valeur transcendante et objective qui imprègne l’univers, une valeur qui n’est ni un phénomène naturel ni une réaction subjective à des phénomènes naturels» (p. 15).


Je suis tenté de penser que Dworkin a raison, même si je ne donne pas au naturalisme, qu’il décrie, le même sens que lui. Est-il, comme il le pense, contradictoire de se dire naturaliste («rien n’existe qui ne soit matière ou esprit», p. 20), et de donner aux idées de justice ou de vie bonne un sens profond?


On a le sentiment que Dworkin désigne par naturalisme une sorte de matérialisme éliminatif  pour lequel les états mentaux tels que des croyances et des désirs n’existent pas et n’ont aucune efficacité causale. Mais le naturaliste peut parfaitement admettre que les raisons de vivre ou d’agir ne relèvent pas d’une explication naturaliste (par des lois), mais d’une explication intentionnelle (par des raisons et des justifications). Je crois, comme Dworkin, que les valeurs sont réelles et fondamentales, «aussi réelles que les arbres ou que la douleur» (p. 20) et, en même temps, je revendique mon adhésion au naturalisme. Ce point ne compromet pas la démonstration, mais il suscite un étonnement, hélas condamné à rester insatisfait.

Arguments en faveur d’un réalisme axiologique
Il est incontestable que le mot de religion est utilisé dans des contextes où il ne renvoie nullement à l’action de forces ineffables. Il en est ainsi, par exemple, lorsque l’attachement à la constitution d’un Etat est érigé en religion. Dans cet usage du terme, on fait avant tout référence à des engagements profonds.


La difficulté de distinguer entre une attitude religieuse envers le monde et une attitude non religieuse tient largement au fait que nous sommes en présence d’un concept interprétatif, c’est-à-dire que l’emploi du mot est une prise de position sur ce qu’il devrait signifier pour moi. Or, pour Dworkin, «la logique requiert qu’on distingue entre les parties scientifiques et les parties axiologiques d’une religion théiste orthodoxe» (p. 17). C’est cette distinction qui introduit, d’une part, à la séparation entre Dieu et la religion et, d’autre part, à la rencontre entre les théistes et certains athées religieux sur la question des valeurs.


Dans ce que Dworkin nomme leur «versant scientifique» (scientifique, en vertu du contenu et non de la justification), les religions théistes (tout particulièrement, monothéistes) répondent aux questions portant sur la naissance et l’histoire de l’univers, sur l’origine de la vie ou encore sur la question de savoir s’il y a une vie après la mort. Dans leur versant axiologique, elles offrent des convictions relatives à la manière dont les hommes devraient vivre et ce à quoi ils devraient attribuer de la valeur.
Ces deux versants sont conceptuellement indépendants. Dès lors, les athées religieux, qui rejettent la science des religions conventionnelles, mais «acceptent l’importance objective de la manière dont se déroule une existence comme le fait que chacun ait une responsabilité innée, éthiquement inaliénable, d’essayer de vivre aussi bien que le permettent les circonstances» (p. 28), peuvent aisément rejoindre les convictions axiologiques des théistes. Bref, ce qui les unit sur le plan des valeurs est plus important que ce qui les sépare, la science de la religion divine.

Cette catégorie d’athée religieux ne manque assurément pas d’attrait. Dworkin, s’appuyant notamment sur Stuart Hampshire, n’hésite pas à ranger Spinoza dans celle-ci. Ce point permet d’attirer l’attention sur le rapport entre la connaissance et l’éthique: «Ce qui rend vraies les vérités morales n’est pas à trouver dans l’autorité de Dieu le père et de Dieu le fils comme le postule la légende chrétienne, mais dans la structure de la réalité et dans la place des êtres humains à l’intérieur de celle-ci. Leur fondement est à trouver dans la constitution permanente de la réalité, dans la manière dont les parties se combinent pour former un tout, et donc dans la manière dont les personnes individuelles se combinent pour former des touts sociaux en accord avec les conditions universelles de cohésion et de stabilité» (Hampshire, Spinoza and Spinozism, New York, Oxford University Press, 2005, p. 19). Autrement dit, «la meilleure manière dont les gens puissent vivre consiste à connaître les lois fondamentales de la nature» (p. 39).

Le beau et le vrai
Car, pour Dworkin, la connaissance de ces lois n’est pas séparable du sentiment de la beauté objective du monde. Le philosophe se fonde ici sur l’idée que Steven Weinberg, parmi de nombreux autres physiciens, défendait: «À de nombreuses reprises, les physiciens ont été guidés par leur sens de la beauté non seulement pour développer de nouvelles théories, mais aussi pour juger de la validité des théories physiques qu’ils avaient développées»(Weinberg, Dreams of a Final Theory, New York, Pantheon Books, 1992, p. 90). Mais sommes-nous réellement autorisés à faire du beau le critère du vrai? A priori, savoir si une théorie est vraie n’a pas grand rapport avec la question de sa beauté. En outre, compte tenu de notre profonde ignorance de ce qu’est ultimement l’univers (est-il d’ailleurs unique? Peut-être, au contraire, est-il un parmi un grand nombre d’autres disséminés dans des dimensions que nous ne pouvons imaginer?), l’évidence de sa beauté ne tombe pas sous le sens. Serait-il beau par simple coïncidence? On voit mal alors pourquoi le beau serait le critère du vrai.


Il existe une autre possibilité: la beauté en tant que présomption ou, précise l’auteur, aspect d’une présomption. Les physiciens qui croient à la beauté cosmique pensent également que l’univers possède une unité fondamentale, autrement dit qu’il existe une explication globale, simple et unifiée de la manière dont l’univers est né et dont il fonctionne, de l’infiniment grand à l’infiniment petit, explication qui reste à découvrir (on sait que la théorie einsteinienne de la gravitation et ce que l’on nomme la «théorie standard», qui concerne la force électromagnétique, la force nucléaire forte et la force nucléaire faible, sont confirmées l’une et l’autre, mais qu’elles sont pourtant incompatibles).


Ce rêve d’une théorie finale est largement répandu. La quête d’une théorie unifiée, qui procède de la conviction que l’univers est compréhensible, entretient de profondes affinités avec l’idée de sa beauté transcendante.  Et, pour Dworkin, cette recherche de «théories plus simples et de plus en plus globales ne peut s’expliquer comme la simple quête d’hypothèses plus fiables, s’approchant davantage de la vérité: elle doit être comprise au contraire comme une quête de la beauté» (p. 56-57). Ces physiciens relèvent donc de l’athéisme religieux.

La beauté de l'inévitable
Reste à préciser le genre de beauté dont il est ici question. Il correspond, selon Dworkin, à une beauté que nous connaissons déjà. Nous devons donc «lier la beauté des mondes de la physique à la beauté sensible de notre propre expérience» (p. 60). Or il existe une qualité esthétique partagée: la symétrie, à condition toutefois que nous en proposions une définition convenant à la fois aux exemples de la cosmologie et à la vie ordinaire. Dworkin parle d’une «invariance sous une transformation». Autrement dit, «quelque chose atteste une symétrie au regard de quelque transformation lorsque cette transformation laisse quelque chose inchangé» (p. 61). Il ne fait guère de doute que la symétrie occupe une place prépondérante dans la recherche théorique en physique: «La grande percée d’Einstein en 1905 consista à mettre la symétrie à la première place, à considérer le principe de symétrie comme la caractéristique première de la nature, la caractéristique qui contraint les lois possibles de la dynamique» (David Gross, "Symetry in Physisc : Wigner’s Legacy", Physics Today, 48/12, décembre 1995, p. 46).


Mais la question n’est pas principalement d’examiner le rôle de la symétrie dans la quête d’une théorie ultime. Elle est avant tout de savoir «si la symétrie est en mesure d’expliquer la présomption selon laquelle la théorie ultime révèlera une beauté radieuse» (p. 63). Or, d’après l’auteur lui-même, la symétrie peut être très souvent synonyme d’ennui plus que de beauté (songeons, écrit-il, à un désert sans dunes et sans ombres, qui offrirait une symétrie de rotation complète, et comparons-le à un désert aux dunes et donc aux ombres irrégulières). En outre, si l’univers est symétrique dans un grand nombre de dimensions, il ne l’est pas dans le temps, ce qui signifie que le futur est partout différent du passé. Ce qui est arrivé dans l’histoire de l’univers n’a pu se produire que parce que les symétries initialement présentes se sont brisées. Certes, les symétries de départ sont, d’un point de vue théorique, très importantes, mais elles ne suffisent pas à expliquer la présomption de beauté. Il faut donc chercher plus avant.
Si l’on souscrit à l’idée que l’univers est simplement comme il est sans raison particulière (thèse défendue par nombre de scientifiques), il n’y aurait aucun sens à penser qu’il est beau. Il ne pourrait l’être alors que par hasard. Or «la présomption de beauté est une présomption quant à la manière dont les choses sont vraiment»(p. 69). Dès lors, Dworkin considère qu’il faut défendre l’hypothèse selon laquelle l’univers est nécessairement ou inévitablement d’une certaine façon, hypothèse contenue dans la fameuse phrase d’Einstein, réagissant au principe d’incertitude de la mécanique quantique: «Dieu ne joue pas aux dès». Ce caractère nécessaire va au-delà de l’idée du déterminisme physique: «Ce qui est inévitable, ce n’est pas alors seulement ce qui découle des lois de la nature à un moment donné, mais ce que les lois de la nature, ainsi que le point de départ original, doivent être et ont été» (p. 71).


Ce qui est ici exigé, c’est donc une théorie dont le pouvoir d’attraction réside dans sa complétude logique, une théorie que l’on ne puisse modifier sans détruire l’ensemble de sa structure. Dworkin parle, à propos de celle-ci, d’une théorie fortement intégrée. Remarquons, en passant, qu’il exprime la même exigence, en tant que philosophe du droit. La théorie qu’il défend, contre le positivisme juridique, est nommée, le plus souvent, pour en souligner l’exigence d’unité, théorie du droit-intégrité. Mais cette intégration est-elle le produit du hasard ou est-elle explicable autrement ?


On devine sans peine le choix de Dworkin. Il exclut que l’existence de tout ne soit qu’une «risible» coïncidence. Les théistes, de leur côté, font de Dieu une nécessité conceptuelle, si bien qu’il devient absurde de supposer que son existence relève du hasard (argument ontologique). D’autres variantes de cet argument constituent autant de tentatives de lui assurer une forte intégration. Les mathématiques, à leur façon, présentent également un fort degré d’intégration, notamment en raison de leur isolement conceptuel. Ce dernier explique, selon Dworkin, la forte intégration du domaine axiologique. Un jugement de valeur ne peut être soutenu que par un autre jugement de valeur: Dworkin défend ainsi un réalisme infondé de la valeur. Je ne suis néanmoins pas convaincu qu’il faille renoncer à la recherche de fondements. Mais peut-on exiger un degré d’intégration équivalent pour la physique ?


Il est certain que nous n‘avons pas encore à notre disposition une théorie remplissant les conditions d’intégration désirées. Mais si nous étions en possession d’une théorie exhaustive ultime, elle montrerait «le caractère inévitable des lois de la nature» (p. 79). Cette théorie ultime remplirait les conditions préalablement énoncées puisqu’elle mettrait en relation l’hypothèse selon laquelle l’univers est compréhensible et la beauté que de nombreux physiciens exigent, beauté qui réside dans le fait que «les lois qui gouvernent tout ce qui existe, dans l’immensité de l’espace comme dans les détails de l’existence, sont si intimement liées que chacune n’est explicable qu’à travers les autres, de sorte que rien ne pourrait être différent sans qu’il n’existe rien» (ibid.).


Ce caractère inévitable est-il une appréhension correcte de la beauté? Pourquoi ne pas le considérer comme une propriété du gaz et de l’énergie qui, dès lors, serait axiologiquement neutre? C’est la conclusion à laquelle parviendraient les naturalistes (au sens, contestable, que Dworkin donne à ce terme). Ce n’est pas celle du philosophe américain. Ce qui l’intéresse dans l’inévitable, c’est «l’émerveillement des scientifiques qui pensent que la beauté qu’ils perçoivent dans le cosmos est aussi réelle que les électrons, les maux de tête ou les galaxies» (p. 80). Une telle idée ne peut être défendue que si l’on interprète ce caractère inévitable «comme un aspect ou comme une dimension de la vraie beauté, de la beauté telle qu’elle se révèle à travers l’éventail des beautés terrestres que j’ai décrites» (ibid.).

Le roman à la chaîne, métaphore de l’exigence d’intégration
Dworkin applique ici à la cosmologie les principes qu’il défend dans la philosophie du droit. La théorie, dans un cas comme dans l’autre, doit posséder un fort degré d’intégration. Dworkin parle, de façon suggestive, pour rendre compte du processus traduisant le travail du juge, d’une chaîne du droit, qui peut être décrite comme un roman: «Un groupe de romanciers écrit un roman, chacun à son tour ; chaque romancier de la chaîne interprète les chapitres qu’il a reçus pour écrire un nouveau chapitre, qui vient alors s’ajouter à ce que reçoit le romancier suivant, et ainsi de suite. Chacun doit écrire son chapitre pour aider à la meilleure élaboration possible du roman, et la complexité de cette tâche reproduit la complexité du verdict à rendre dans un cas délicat de droit-intégrité» (Dworkin (1986), L’Empire du droit, Paris, PUF, 1994, p. 251). Cette description n’est pas très éloignée de la façon dont sont conçues les séries télévisées dont on sait que, entre l’époque de publication de L’Empire du droit et aujourd’hui, leur complexité narrative s’est singulièrement accrue, rendant d’autant plus impératif le souci de cohérence.


Ce qui importe dans cette figure du roman à la chaîne, c’est avant tout l’idée que les différents auteurs sont au service de l’œuvre. Aussi la dimension de la compatibilité, qui, si elle n’implique pas que l’interprétation doive s’adapter à chaque passage du texte, exige qu’elle puisse posséder une capacité d’explicitation générale, sera-t-elle décisive. Ce qui est donc présupposé, c’est l’idée que le droit est structuré par «un ensemble cohérent de principes sur la justice, sur l’équité et sur les principes de procédure garantissant un juste procès» (Dworkin, 1994, op. cit., p. 266). Ce sont les mêmes présupposés qui sont requis en cosmologie. Qu’il s ‘agisse d’une théorie scientifique ou d’une grande œuvre créatrice, «chacune de ses parties semble essentielle aux autres, son début peut être lu dans sa fin, son sommet dans sa base et son milieu dans ce qui en marque la clôture» (p. 80).


Une excellente illustration de cette idée, telle que Dworkin souhaite que nous la comprenions, se trouve dans la réponse de Mozart, popularisée par le film de Forman, à la remarque de l’empereur Joseph se plaignant du trop grand nombre de notes de son Figaro: «Mais, Sire, il y en a juste assez». Façon limpide de dire qu’une démonstration comme une œuvre d’art «croissent en beauté à mesure qu’en sont éliminés des éléments ou des hypothèses superflus, à mesure qu’il devient évident qu’ils devraient être ainsi» (p. 83). Aussi l’hypothèse selon laquelle l’univers est ultimement compréhensible rencontre-t-elle la conviction que sa beauté est réelle.


L’ouvrage se termine par quelques réflexions de grand intérêt sur la liberté religieuse ainsi que sur la mort et l’immortalité. Mais ces problématiques sont assez nettement séparées de celles que nous avons abordées. Elles exigeraient d’autres développements, notamment de philosophie politique, qui porteraient atteinte à notre désir de présenter au lecteur une recension dotée d’un fort niveau d’intégration.

Alain Policar
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Message  Arlitto Dim 28 Aoû 2016, 12:45

L’athéisme, une religion pas comme les autres...



Ainsi donc Alain de Botton franchit le cap. En sortant son prochain livre « Religion for Atheists » (1), il suggère de muter l’athéisme en une copie pas exactement conforme des religions et de lui consacrer des temples... Cela va-t-il décrédibiliser l’athéisme ? Un piège à cons ? Si l’athéisme est considéré comme une religion, les extrémistes religieux devront-ils se résoudre à retourner leur veste en militant dorénavant pour le droit de critiquer les religions ?


Athéiste.. - Page 2 1169-alain_de_botton

Sacrilège, ineptie, Affligeant, contradictoire, stupide, du grand n’importe quoi...

Mais bon dieu de bon sang, les athées se justifient de ne pas être une religion justement en argumentant qu’il n’y a pas de dogme, de culte, de protocole dans l’athéisme !!! Dire que l’athéisme est une religion, c’est comme affirmer qu’un anti-clope pourrait être considéré comme un adorateur de la pipe... N’y voyez surtout pas un mauvais jeu de mots.


Well, well, well... Voilà qui redistribue les cartes... Voilà que maintenant, c’est un athée lui-même qui souhaite scier la branche sur laquelle il est assis.


J'ai toujours trouvé cette idée très mauvaise, voire très agaçante... Pourtant en y réfléchissant, je me dis que ce n'est pas à moi de définir comment l'athéisme des autres doit être... Si cela plaît à un athée de construire un temple, grand bien lui fasse... Tant qu'il ne m'oblige pas d'y aller pour vénérer le grand rien...


Par contre, la proposition d’Alain de Botton de dédier ces temples à l’amour, l’amitié, au calme ou autres pansements romantico zen me parait tout à fait saugrenue. Ces temples ne pourraient symboliser qu’une seule chose : la non-croyance.

Le concept d’Alain de Botton est de garder ce qu’il y a de bien dans les religions (si, si, cela existe, foi d’athée) et de rejeter ce qui est néfaste (là, les exemples sont légion).

Le “copisme” pourrait se produire sur au moins deux niveaux. L’aspect moral et les us et coutumes.


Il y a en effet une morale juive, chrétienne ou musulmane dont on peut s’inspirer. Par exemple, on pourrait dire qu’en tant qu’athée on adhère à ce passage dans la Bible :


Lv 19:10 – « Tu ne grappilleras pas ta vigne et tu ne ramasseras pas les fruits tombés dans ton verger. Tu les abandonneras au pauvre et à l'étranger. »
Et à celui-ci du Coran (si l’on fait fi du rapport à dieu) :


Sourate al-Ma'ida, verset 8 « Ô les croyants ! Soyez stricts dans vos devoirs envers Allah et soyez des témoins équitables. Et que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injuste. Pratiquez l'équité : cela est plus proche de la piété. »

Mais qu’on ne tolère pas cet extrait de l’Ancien Testament :


1ère épître aux Corinthiens / 11:5-6 « Toute femme qui prie ou parle sous l'inspiration de Dieu sans voile sur la tête, commet une faute identique, comme si elle avait la tête rasée. Si donc une femme ne porte pas de voile, qu'elle se tonde ; ou plutôt, qu'elle mette un voile puisque c'est une faute pour une femme d'avoir les cheveux tondus ou rasés. »


Si un croyant d’une de ces trois religions est pour le respect de l’étranger, la justice et pour l’égalité de sexe, il serait plus proche de l’athéisme que des monothéistes. De quoi engager la réflexion.

L’autre aspect copiable concernerait les rituels.
En participant à un baptême laïque en tant que parrain, je me suis rendu compte de l’importance qui peut être donnée à un engagement solennel aux yeux de tous. J’étais déjà parrain de cœur avant la cérémonie, mais après, ce n’est pas que mon sens des responsabilités que cela engendre qui a été décuplé, mais plutôt l’assentiment que ces responsabilités ont été officialisées. J’ai vécu cela comme un jour marqué d’une pierre blanche.

Les temples d’Alain de Botton pourraient accueillir à moindre frais dans un cadre sympathique et adéquat les réjouissances et les déchirures qui émaillent notre vie. Mariage, naissance, anniversaire, décès. Pourquoi un catholique peut bénéficier d’un décorum et d’un protocole respectant sa philosophie et ses croyances, tandis qu’un athée doit se contenter de structures qui respectent tout le monde, certes, mais qui ne portent pas de focus sur les convictions intimes de la personne. Pourquoi une vielle dame catholique peut rendre un hommage digne et marquer le coup en s’offrant le luxe minimum d’un adieu de circonstance pour le décès de son époux adoré quant une vielle dame athée doit se contenter d’un crématorium laïque et impersonnel ?


Fondamentalement, la question n’est pas de se demander si c’est une bonne ou une mauvaise idée. La question est de savoir si ceux qui trouvent que c’est une bonne idée vont s’organiser pour que cette utopie devienne réalité. Ceux qui sont contre ne sont qu’un facteur dont il faut néanmoins tenir compte.... Après tout, il y a bien des croyants non pratiquants...


En poussant le délire, en jouant au prophète, on pourrait imaginer de donner dans ces temples des cours d’athéisme pour instruire le croyant endoctriné qui le souhaite... J’entends déjà crier au prosélytisme athée... Mais que nenni. Il y a bien des cours de religions, non ? Pourquoi pas d’athéisme ! Cela provoquerait les croyants ? Est-ce que l’on va supprimer les cours de biologie parce qu’ils tiennent compte de la théorie de l’évolution et que cela va en contradiction avec le créationnisme ? Non, ben alors...
Personnellement, ce qui me dérange dans les religions, c’est leur affirmation naïve et désuète de l’existence de l’homme et surtout la soumission à laquelle il doit se résoudre envers son prétendu créateur… Je trouve désopilant et terriblement inhumain que la vie si unique et extraordinaire ne soit considérée que comme un passage insignifiant en attendant mieux dans le meilleur des cas... Si une religion revendiquait qu’il n’y a pas de soumissions, pas de quelconques obligations, pas de sexisme, pas d’autorité supérieure que la loi perfectible des hommes, que la vie est précieuse et unique, bref, s’il y avait une religion rationnelle et humaniste, je n’aurais rien à en redire...


Il y a bien des adorateurs du dieu spaghetti, nous voilà flanqué de la religion du copisme et maintenant, la religion la plus contradictoire de toutes : un athéisme non dogmatique mais doté d’un protocole non obligatoire. Une sorte de culte sans dévotion à l’expérimentation expliquée et reproduisible.


L'athéisme religieux est pourtant un non-sens. Mais je pense que le sens même du mot religion et son concept n'ont pas cessé d'évoluer depuis l'aube des temps, que cette évolution est loin d’être à son terme. Actuellement et techniquement, l’athéisme ne peut être une religion puisque la définition même du mot religion définie pour la première fois par [url=Cicéronhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Cicéron]Cicéron[/url[/url]] comme « le fait de s'occuper d'une nature supérieure que l'on appelle divine et de lui rendre un culte » (1) contredit au lieu d’accréditer ce que l’athéisme par nature veut défendre, une vie libérée du surnaturel. Alain de Botton pourrait donner une définition de cet acabit « Courant de pensée qui tente de répondre aux questions existentielles ». Le bin’s avec les définitions, c’est qu’il y en a parfois plusieurs pour un même mot, en voici quelques-unes concernant le mot religion (2-5)... Imaginez le nombre qu’il peut y en avoir pour “dieu” !


On dit que la vie est un éternel recommencement et c’est de l’histoire ou plus exactement de l’étymologie du mot religion que l’intersection entre religion et athéisme pourrait avoir lieu. Tertullien, Lactance voient son origine (ce n’est pas le cas de tout le monde, comment s’étonner que personne ne soit d’accord) dans "religare", c’est-à-dire relier… Relier, nous y sommes, non ? Un temple pour relier les non-croyants entre eux, des cérémonies pour relier les non-croyants entre eux, des cours d’athéisme pour relier les non-croyants entre eux…


Avec un ami de conviction, nous venons d’ouvrir une asbl sous le nom d’ « Athées Humanistes de Belgique » (7) dans le but de réunir le plus d’athées belges afin d’avoir un poids par le nombre dans les débats de société. Nous sommes d’accord, mais pas identique, ce qui ne nous empêche pas de regarder dans la même direction. Lui trouve affligeant cette idée d’athéisme protocolaire. Il pense (et il n’a pas tort) que l’étymologie et la sémiologie sont fort importantes pour la communication. Que le terme religion et celui d’athéisme sont antinomiques. Il préfère nettement le néologisme que l'évolution de la définition afin d’éviter le risque d'abus de langage pour un même mot. Moi, je me dis que les mots comme les espèces vivantes ne peuvent s’empêcher d’évoluer, même quand on ne le souhaite pas... Lequel des deux est dans la continuité ? Y a-t-il un athéisme orthodoxe et un autre progressiste ? Le futur nous le dira parce que nous jouissons du droit d’en débattre.


Un peu de science-fiction : en Belgique, si l’athéisme devenait un culte cela équivaudrait à le subventionner. Des subsides qui sont proportionnels au pourcentage des « pratiquants ». Il serait amusant de les redistribuer chaque année à toutes personnes se déclarant officiellement non-croyantes. De quoi inverser les statistiques rapidement. Cela créerait la situation absurde que les croyants seraient taxés pour le bien-être des athées... Absurdité inversée aujourd’hui. Sur ce point, je plaiderais donc pour un état laïque plutôt que neutre et pour l’arrêt des subventions aux différents cultes... Mesure qui ne passera que le jour où les athées seront majoritaires... 

Pour clôturer, je pense que cette idée de temple n’est pas un signal d’alarme d’un athéisme décrédibilisé par son métissage, mais un signe que l’athéisme prolifère et que naturellement, il suit divers courants. Le jour où un athée tuera un autre athée parce que ce n’était pas un bon athée, il sera temps de remettre l’église au milieu du village… D’ici là, passons à l’action... Heu… Si quelqu’un a des tunes à perdre et qu’il connaît une cathédrale à vendre, j’ai une idée de réhabilitation...
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