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Les erreurs scientifiques de la Genèse et le livre Création

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Les erreurs scientifiques de la Genèse et le livre Création Empty Les erreurs scientifiques de la Genèse et le livre Création

Message  Mikaël Malik Lun 27 Mar 2023, 16:10

Le Compte-Rendu de  la Genèse

Alain Feuerbacher

Considérons maintenant comment le livre Création manipule la description de la création du livre de la Genèse. 

Le chapitre 3 en explique le déroulement. Il donne des renseignements sur chaque jour de création et leur assigne "de longues périodes de temps - des millénaires." Le Paragraphe 32 tire cette conclusion :

De ce que nous avons considéré, le compte-rendu de la création de la Genèse apparaît comme un document scientifiquement correct. [19]

L'ennui c’est que, jusqu'à ce point du chapitre 3 rien n'a été considéré qui mène à cette conclusion. Les seules choses qui ont été couvertes sont les descriptions des jours de la création  de la Genèse en rapport avec certains faits évidents, c'est-à-dire, l’apparition de la lumière, la séparation de la nuit et du jour, l’apparition de la terre ferme, le fait qu’on puisse discerner le soleil et  la lune dans le ciel, l’apparition des saisons et de beaucoup de formes de vie. Seulement dans la suite de la discussion l'auteur partira du principe que la Genèse est scientifiquement correct. Le paragraphe 33 continue :

Toute la connaissance des hommes sages de l'Egypte n'aurait pas pu fournir à Moïse, l'auteur de Genèse, les indices suffisants sur le processus de la création … Où,   Moïse a-t-il appris toutes ces choses ? Apparemment de quelqu'un qui était là.

Notez ici que l'auteur suppose déjà  que la Genèse est scientifiquement prouvée, bien qu'il ne l'ait pas encore fait, il dit d’ailleurs explicitement qu'il est sur le point de le prouver  par son argument suivant, dans le paragraphe 34 :

La science des probabilités mathématiques offre la preuve saisissante que le compte-rendu de la création de la Genèse doit être venu d'une source ayant la connaissance des événements. Le compte-rendu donne 10 étapes principales classées dans cet ordre : (1) un commencement; (2) une terre primitive dans l’obscurité et ensevelie dans des gaz lourds et de l’eau; (3) la lumière; (4) une étendue ou atmosphère; (5) apparition de grandes morceaux de terre ferme; (6) les plantes terrestre; (7) le soleil, la lune et les étoiles perceptibles dans l'étendue et le commencement des saisons; (8) les monstres de la mer et les créatures volantes; (9) les bêtes sauvages et domestiques, les mammifères; (10) l’homme. La science reconnaît que ces étapes se sont produites dans cet ordre général. Quel sont les chances pour que   l'auteur de la Genèse est pu deviné correctement cet ordre ? Les mêmes que si vous aviez tiré au hasard les numéros 1 à 10 d'une boîte dans le bon ordre. Les chances de faire cela dès votre premier essai sont de 1 sur 3,628,800! Pour ainsi dire,  que l'auteur soit arrivé à décrire les événements dans l'ordre juste sans tirer les faits de quelque part n’est pas réaliste.

Le point clef affirmé ici est que la science reconnaît que les étapes de la création sont arrivées dans l'ordre général que donne la Genèse et donc que Dieu doit avoir informé Moïse sur cet ordre. [20] Comment l'auteur démontre-t-il que c’est bien l'ordre dans lequel la science est d’accord ? Il ne le fait pas dans le texte principal. Cependant, dans un encart non cité dans le texte principal il dit la chose suivante :

Un géologue bien connu a déclaré ceci sur le compte-rendu de la création de la Genèse :
"Si on faisait appel à moi en tant que géologue pour expliquer brièvement nos idées modernes sur l'origine de la terre et le développement de la vie à des gens simples, agriculteurs, comme les tribus à qui le Livre de Genèse a été adressé, je ne ferais guère mieux que de suivre le plus étroitement possible le schéma du premier chapitre de la Genèse." Ce géologue, Wallace Pratt, a aussi noté que l'ordre des événements - de l'origine des océans, à l'apparition de la terre, à l'apparition de la vie maritime et ensuite des oiseaux et des mammifères - est essentiellement l'ordre des principales divisions des temps géologiques.

Ainsi le livre Création soutient son point clef par une citation d'un simple géologue. Il ne fournit aucune donnée géologique et aucune référence aux textes de géologie ou d’une autre science. L'auteur suppose apparemment que le lecteur lira l’encart et qu’à partir de cette simple référence anecdotique il tira la conclusion que la géologie soutient la Genèse. De même, de cette simple  citation et de la liste de dix événements de création, l'auteur tire la conclusion qu'il n'y a aucune chance que l'auteur de Genèse ait juste deviné l'ordre juste de la création. Mais "le fait" clef est-il correct, à savoir, est-ce qu'il est vraiment vrai, que la science reconnaît que les étapes de la création sont arrivées dans le même ordre général que présenté dans la Genèse ? La chose suivante est un résumé de ce que la plupart des livres de géologie disent. Notez que ce que la science dit concernant l’univers et la terre primitive est fortement spéculatif et cela à cause de la pénurie de données sur ces premières périodes. Ceci est largement reconnu par les textes de géologie.

La théorie la plus récente sur l'origine de l'univers postule que tout a commencé dans une sorte d'explosion appelée "le Big Bang." La Science ne peut faire aucune affirmation sur ce qui a existé avant le Big Bang parce que la physique avant le Big-Bang n’est pas encore comprise. [20a] Donc la science et la Genèse peuvent reconnaître qu'il y a un commencement, mais les détails sont radicalement différents. Cela élimine l'accord avec le point (1) ci-dessus.

Comment était la terre primitive ? De nouveau la science ne peut rien dire avec   certitude. Beaucoup de théories ont été avancées, mais presque toutes sont reconnues comme spéculatives parce qu'il n'y a aucune preuve formelle. Une catégorie de théorie postule que la première terre était extrêmement chaude à cause de l'énergie de gravitation dégagée de la matière lui tombant dessus qui venaient de la condensation de la nébuleuse primordiale dans laquelle le système solaire a été formé. La terre s’est alors   lentement refroidie, dégageant les gaz qui ont formé l'atmosphère et la vapeur d'eau qui se sont finalement condensés pour former les océans. Une autre catégorie de théorie postule que la première terre était relativement froide au début et l'intérieur s’est graduellement réchauffé jusqu’à son état actuel à cause des éléments radioactifs qu'elle  contient. [21] Ce réchauffement graduel a dégagé des gaz divers pendant les éruptions volcaniques. En résumé la composition et l'évolution de la première atmosphère sont encore mal compris, tout comme  le mode de formation des océans. Ce qui est par contre attesté c’est qu'une surface solide a existé avant n'importe quelle accumulation des océans. Cette certitude éliminent la pertinence   des points (2), (3), (4), (5) et (7) ci-dessus.
L'auteur du livre Création est conscient que la science ne dit rien concluant sur la première atmosphère, car à la page 41 il dit :

Le fait est que, n’importe quel essai tentant d'établir la nature de l'atmosphère primitive de la terre ne peut être seulement basée sur des  suppositions. Personne ne sait à coup sûr à quoi elle   ressemblait.

Apparemment à la page 41 l’auteur a oublié les points rapportés ci-dessus, parce que si personne ne connaît à coup sûr de quoi l'atmosphère était faite, il ne peut y avoir aucun accord réel entre la Genèse et la science sur cela. Il est évident que l'auteur prétend que la science et la Genèse conviennent de l'état de l'atmosphère primitive quand cela l’arrange, mais plus tard il prétend que la science ne sait vraiment rien de la première atmosphère quand il poursuit un but différent. Ce parti pris envers "des faits" pour prouver des notions préexistantes est inopportun dans un livre publié par une organisation qui prétend ne s’intéresser qu’à la vérité. 

Et en ce qui concerne l'ordre de la création  de la vie ? Les enregistrements géologiques sont beaucoup plus clair que   sur l’histoire primitive de la terre. Si c’est encore plutôt spéculatif sur les premières formes de vie unicellulaires en raison d’un manque de preuves, il y en a beaucoup plus en ce qui concerne l’apparition de formes de vie plus complexes. Selon les sources géologiques de références, les organismes unicellulaires appelés procaryotes sont apparus en premier, ils ne contiennent pas de noyau. Ils sont d’abord apparu sous la forme de bactéries anaérobiques, ensuite sous la forme de bactéries photosynthétiques, ensuite sous forme de bactéries  aérobiques et enfin sous la forme d’algues  bleues-vertes. Ensuite sont apparus les organismes composés d’une cellule appelés eucaryotes , qui contiennent un noyau. Finalement sont venu les organismes multicellulaires de toutes les variétés. 

Les organismes multicellulaires étaient en premier des invertébrés marins de différents types. Ensuite les poissons et les plantes marines plus évoluées sont apparus. Par la suite   les plantes terrestres, les amphibiens et les insectes, puis les reptiles, les oiseaux, les  mammifères et finalement l’homme. Notez particulièrement que la science dit que les poissons sont venus avant les plantes terrestres et que quelques animaux terrestres comme les amphibiens et les scorpions sont apparus avant les premières créatures volantes, y compris les insectes volants. Si la Genèse était correcte, les baleines seraient en particulier apparues avant les dinosaures et donc les oiseaux, parce que les simples bergers Israélites   auraient compris que "les grands monstres de mer" incluaient les baleines et "les créatures volantes" incluaient les oiseaux. Les enregistrements fossiles indiquent que les dinosaures volant comme les dinosaures nageant vivaient ensemble et qu’ils ont été souvent construits suivant la même lignée que leurs homologues mammifères et aviens. Mais cela, les Israélites ne le savaient pas. Ces choses montrent  donc que le point (6) ci-dessus n’est pas vrai   et que les points (6), (8) et (9) sont mélangés. La seule chose qui est entièrement en accord avec la science dans la liste ci-dessus est que l’homme est venu en dernier.

Si on doit malaxer la Genèse et altérer les données scientifiques, comme par exemple sur le fait que quelques plantes ont été créé très tôt et d'autres ont été créés beaucoup plus tard, quand toutes les plantes mentionnées dans la Genèse comme l'herbe et les arbres fruitiers sont selon elle créées ensemble et beaucoup plus tard, on ne peut pas prétendre que les deux points de vue sont d'accord l'un avec l'autre. La déclaration du livre Création que les étapes de création   de la Genèse sont en accord avec la science n’est vraie que d’une façon les plus limitée.

Si vous considérez que la déclaration de la Genèse que l'univers a un commencement est significatif, alors d'autres histoires de création primitives doivent être aussi considérées significativement, car pratiquement toutes disent qu’il y a eu un commencement. Ainsi quelle est le degré d'accord entre la science et la Genèse ?

Après un commencement, les formes de vie sont apparues, parmi lesquelles l'homme était le dernier.
Voilà.

Il n'y a aucun accord dans les détails. Donc on n'a pas pu démontré que l’affirmation du livre Création comme quoi le compte-rendu de la Genèse était venu d'une source ayant la connaissance des événements était vrai. En fait, là où la science n’est pas dans le floue, elle n'est pas d'accord avec le compte-rendu de la Genèse dans pratiquement tous les détails.
On voit donc pourquoi le livre  Création ne se réfère à aucune donnée géologique pour prouver ses dirs, parce que les données le réfutent. Au lieu de cela, il doit recourir aux citations d'un simple géologue, qui, cela ne nous étonnera pas, était   créationniste et  qui croyait que la terre a été créée en six jours de 24 heures. C'est typique des arguments de la Société en ce qui concerne la science et la Bible. Quand il n'y a aucun appui dans les publications scientifiques la Société cite d'autres écritures religieuses ou créationnistes sans dire au lecteur la nature de la source. 

Ainsi quelle est la probabilité que l'auteur de Genèse ait obtenu sa connaissance de l'ordre de la création de part Dieu, quand on examine   son "accord" avec ce que la science dit ?
Zéro .

Noter que cette conclusion ne considère pas si "les faits" scientifiques sont exacts. Il dépend seulement du fait, que la science et le compte-rendu de la Genèse ne sont pas d'accord. Si "les faits" scientifiques sont exacts est entièrement une autre question.
...      
La citation du livre Création sur le géologue Wallace Pratt, comme mentionné ci-dessus, est un exemple de la manière dont la Société n’inclut pas toutes les données sur une référence qu’elle cite, bien que les points omis puissent produire une différence décisive dans le jugement du lecteur sur ce sujet. Wallace Pratt était un géologue et un cadre à la Humble Oil Company ainsi qu’à   la Standard Oil Company(Exxon ) aux différentes périodes de sa carrière. Voici le contexte dans son entier de la citation de Création. [22] Que le lecteur fasse son propre jugement. 

Pratt se sent  autant chez lui dans les mondes de la littérature et de la philosophie comme il l’est dans celui de la science et de l’industrie. Il est intrigué par le pouvoir de l'expression poétique. Dans "les Sermons   de Pierre," un cours qu'il a donné en 1928, il a déclaré, "si on fait appel à moi en tant que géologue pour expliquer brièvement nos idées modernes sur l'origine de la terre et le développement de la vie à des gens simples, bergers, comme les tribus à qui le Livre de Genèse a été adressé, je pourrais à peine obtenir plus de succès qu’en suivant de près la langue du premier chapitre de la Genèse." Il a noté alors que l'ordre des événements - de l'origine des océans, à l'apparition de la terre,  puis l’apparition de la vie maritime et ensuite des oiseaux et des mammifères - est essentiellement l'ordre principal des divisions des temps géologique de l'Ère Cosmique jusqu’au Psychozoic. Il n’était pas dérangé par le fait que la Genèse comprime des millions d'années géologiques en six jours, car "nous ne sommes pas certains, en effet, qu'avec le Créateur, ' un jour est comme mille ans et mille ans comme un jour ? '"

Beaucoup des théories sur l'origine de la terre à laquelle les scientifiques croyaient en 1928 ont été brusquement modifiées à la lumière des nouvelles découvertes géologiques et astronomiques, mais pas assez, selon Pratt, pour perturber le parallélisme d’avec la Genèse. "La Science est comme cela," a-t-il dit. "Aucune théorie scientifique n'est sacro-sainte. Quelqu'un a dit que la grande gloire de la science consiste en ce que les vérités d’aujourd'hui sont les absurdités de demain. Et c'est ainsi. De nouveaux faits inspirent toujours les scientifiques pour inventer de nouvelles hypothèses et démolir les anciennes ."

Notez deux points importants : (1) Pratt était créationnistes et il croyait que la terre a été créée en six jours de 24 heures et (2) la référence que donne le livre Création date de 1928. Le livre création est silencieux sur ces points parce que cela dégonflerait ses arguments, et cela malgré les commentaires de Pratt. Encore une fois la Société retient une partie de l'information qui pourrait aider un lecteur à évaluer la valeur de ses arguments. 

Un point intéressant sur Pratt consiste en sa croyance religieuse que la terre a été créée en six jours de 24 heures. Pratt avait une réputation légendaire sur sa capacité à trouver des gisements de pétrole basés sur l’aspect géologique d'un secteur. Il a régulièrement utilisé l'idée que le pétrole entre deux strates y a été fixé au cours d'une longue période de temps, et donc que les strates avaient alors une certaine consistance qu'il était capable de discerner afin de discerner les probables gisements de pétrole avec un grand succès. Comment était-il capable de réconcilier ces deux croyances contradictoires?
...      
Les informations montrant que la Genèse et la science ne s’accordent pas sur l'ordre de la création de la vie ne sont  pas nouvelles. Un article intitulé  "Cette Vue de la Vie" dans Histoire naturelle [23] a entamé une série d'articles écrits de 1885 à 1896 par l'ancien Premier ministre Britannique W. E. Gladstone et le paléontologiste T. H. Huxley concernant le compte-rendu de la création de la Genèse. Gladstone avait écrit un article sur la réalité scientifique du livre de la Genèse … Thomas Henry Huxley … avait lu les efforts de Gladstone avec  dégoût et écrivit une réponse pour amorcer une des plus dures, et depuis oubliée, rhétorique du dix-neuvième siècle … [Concernant le compte-rendu de la Genèse,] est-ce que   l'ordre général et l'histoire sont compatibles avec la science moderne, du Big-Bang à la théorie Darwinienne ? Les plantes viennent d'abord dans la Genèse, puis les créatures de la mer, viennent ensuite les animaux et finalement les hommes. Eh bien, n'est-ce pas  vrai ? Et, s'il en était ainsi, la genèse ne serait-elle pas vraie dans un sens plus large? D'autant plus que les scribes de la Genèse ne pouvaient pas comprendre la géologie, leurs parole n’étaient-elles pas divinement inspirée ? Ce type de questions étaient le centre précis de l'article de Gladstone. Les paroles d'Huxley méritent donc une résurrection. 

La réfutation que présente Huxley n'est pas différente des arguments présentés par la plupart des intellectuels - tant scientifiques que théologiens – d’aujourd'hui. D'abord, tandis que l'ordre général de la Genèse pourrait être correcte – les plantes d'abord, les hommes en   dernier - beaucoup de détails sont faux selon les témoignages de la géologie et les enregistrements fossiles. Deuxièmement, ce manque de corrélation n'a rien de négatif à apporter sur la puissance et le but de la religion ou sur son rapport avec les sciences. La genèse n'est pas un traité d'histoire naturelle …

Gladstone … insista sur le fait que [les étapes principales de la création] sont précisément en conformité à l'ordre qu’indique  la science moderne - les événements cosmologiques des quatre premiers jours sont à reliés à "l'hypothèse de la nébuleuse" de Laplace sur l'origine du soleil et des planètes, et les événements biologiques des cinquième et sixième "jours" sont à reliés aux données géologiques et fossiles ainsi qu’à la théorie de l'évolution de Darwin. Il mis spécialement l'accent   sur l’ordre quadruple dans l'apparition des animaux : "la population aquatique" suivi par "la population aérienne" le cinquième jour et "la population terrestre" et son "aboutissement dans l’homme" le sixième jour …

Gladstone termina alors son argumentation avec la revendication toujours utilisée par les apologistes modernes : cet ordre, trop exact pour être deviné par des auteurs ne connaissant pas la géologie, a dû être révélé par Dieu aux scribes de la Genèse :

Alors, je vous demande, comment  … l'auteur du premier chapitre de la Genèse a pu savoir cette ordre, comment a-t-il pu posséder la connaissance que les sciences naturelles n’ont seulement que depuis notre époque en creusant les entrailles de la terre ? Il est sûrement impossible d'éviter la conclusion,  soit que l’auteur était doué de facultés dépassant toute l'expérience humaine, soit que sa connaissance était d’origine divine.

Huxley a organisé sa critique en citant quatre arguments contre l’affirmation   de Gladstone sur le fait que la Genèse a spécifié un  "'ordre quadruple" de la création - la population aquatique, la population aérienne, la population terrestre et l'homme. Huxley a écrit :

Si je connais quelque chose sur tous les résultats atteints par les sciences naturelles de notre temps, c'est une conclusion démontrée et un fait établi que l'ordre quadruple donné par M. Gladstone n'est pas vrai à partir des preuves à notre disposition a tendance sur l’apparition des populations aquatiques, aériennes et terrestres sur le globe … Les faits qui démolissent son entière argumentation sont de notoriété publique

Il présente alors ses arguments dans   cet ordre :
1. Des preuves géologiques directs montrent que les animaux terrestres ont surgi avant les créatures volantes. Cette inversion de l'ordre biblique est vrai même si nous voyons dans le texte de la Genèse une référence seulement aux vertébrés (les amphibiens terrestres et les reptiles ont précédé les oiseaux) ou bien à tous les animaux (les arthropodes   terrestres comme les scorpions ont surgit avant les insectes volants).

2. Même si nous ne connaissons pas, ou ne voulons   pas avoir confiance, en l'ordre géologique, nous pouvons déduire sur des bases purement anatomiques que les créatures volantes doivent s'être développées à partir d’ancêtres terrestres préexistants . Les structures employées dans le vol sont des modifications tirées de particularités terrestres …

3. Indépendamment de l'ordre des premières apparitions, de nouvelles espèces dans tous les groupes – aquatiques, aériennes ou terrestres - ont continué à surgir pendant les périodes suivantes, tandis que la Genèse implique que Dieu a créé toutes les créatures maritimes, puis tous les habitants des airs, et cetera.

4. Cependant si nous délaissons  la chicane sur l'ordre des animaux, Gladstone ne doit pas aussi facilement écarté les plantes de sa discussion. La genèse place leur origine  au troisième jour, avant l'apparition du premier animal. Mais les plantes ne précèdent pas les animaux dans les  enregistrements fossiles; et les plantes à fleurs terrestres spécifiquement mentionnées dans la Genèse (l'herbe et les arbres fruitiers) surgissent très tard, longtemps après les premiers mammifères …

… quand Gladstone revint sur le problème, il ne put produire qu’une réponse assez faible aux détails d'Huxley. Il a efficacement combattu un des arguments faible de Huxley - le troisième sur lequel tous les groupes continuent à produire de nouvelles espèces, indépendamment de l'ordre de leur apparition initiale. La genèse, répond Gladstone, discute seulement l'ordre de leur origine, pas les modèles de leur développements par la suite :

Si nous arrangeons les écoles de philosophie grecque dans l'ordre, selon les dates de leur apparition, nous ne voulons pas dire qu'une a expiré avant qu’une autre ait été fondée. Si l'archéologue nous décrit comme une succession les âges de pierre, de bronze et de fer, il ne veut certainement pas dire qu'aucune type d'outil en pierre n'a plus été inventé après le commencement du bronze.

Mais Gladstone a été bloqué sur sa revendication principale, la véracité de l'ordre de la Genèse : la population aquatique, puis aérienne, puis terrestre et enfin les hommes. Donc il  prit   refuge dans un vieux stratagème. Il a redéfini son argument réfuté et a changé les termes de la discussion. La genèse ne se réfère pas à tous les animaux, mais "seulement à la formation des créatures avec qui le premier homme était en contact." Donc, les invertébrés sont écartés (bien que je ne puisse pas croire que les cancrelats n'avaient rien à faire dans le Jardin d'Eden) et les ordres marins, aériens, terrestre sont redéfinis comme le poisson, l'oiseau, le mammifère et l'homme. Au moins cet ordre est géologiquement correct. Mais chaque tentative dans la redéfinition apporte de nouveaux problèmes. Comment  la population terrestre  du sixième jour - "chaque être vivant que vit sur la terre" - se réfèrent aux seuls mammifères  et excluent les reptiles qui ont non seulement surgi longtemps avant les oiseaux, mais ont aussi fourni l'origine dinosaurienne de leur généalogie. Ce problème relégua Gladstone dans un coin et il répondit par l’argumentation assez faible que les reptiles sont des choses répugnantes et dégénérées, qui ne devraient pas attirer notre attention (malgré Eve et le serpent) : "les Reptiles sont une famille tombée en déchéance; au lieu d’améliorer son caractère principal sur une grande période de vie, ils se sont simplement cachés sur la terre." Gladstone sentant la difficulté   a admis que bien que les reptiles ne réfutait pas son histoire, ils ne l'ont certainement pas aidé non plus : "cependant ce cas peut être considéré, bien sûr je ne peux pas en tirer d'appui pour mon argumentation générale."

Huxley, sentant la victoire, se prépara à la mise à mort. Il railla l'argument changeant de Gladstone sur les reptiles et continua à mettre en évidence les contradictions de la Genèse, prise littéralement, d’avec la géologie ("M. Gladstone et la Genèse," le Dix-neuvième siècle, 1896) :

Autant que puissent être répréhensibles et méprisables les reptiles terrestres,  la seule question qui me semble être appropriée par rapport à mon argumentation, est de savoir si ces créatures sont ou ne sont pas comprises sous la dénomination "de tout qui se meut sur la terre ."

Invoquant les reptiles de nouveau, il  écrivit :
Cependant, les créatures misérables sont debout devant nous, réclamant notre attention; et, bien différent est la l’atmosphère litigieuse avec lequel M. Gladstone exprime son caractère familier, de l'atmosphère scientifique qui ne trouve aucune utilité de fermer les yeux devant les faits, ou d’essayer de les enterrer sous un amas de rhétorique.

Le nouvel ordre de Gladstone, le poisson, l'oiseau, le mammifère et l'homme n'exécute pas mieux que sa première tentative   la réconciliation de la Genèse avec la géologie. L'entreprise entière, Huxley l’affirme, est circonvenue, mauvaise et inutile : "les Sciences naturelles me semblent refuser d'avoir un rapport avec l'un ou l'autre [de deux ordres de Gladstone]; ils sont faux tant dans les détails que dans les principes." La Genèse est un grand travail de littérature et de moralité, pas un traité d'histoire naturelle.

Il y a le rien de nouveau sous le soleil. Le vieil argument que le livre  Création ranime n'est pas mieux que celui d’il y a cent ans. Les mêmes erreurs sont reproduites. L'argument clef du livre Création au Chapitre 3, que la science et la Genèse sont en accord sur l'ordre de la création, qu'il appuie sur une déclaration d’un géologue créationnistes en six jours de 24 heures, est incorrect. Quand on examine les détails , il est évident que la Genèse ne peut pas être réconciliée d’avec les enregistrements fossiles, de même que Thomas Huxley l’a signalé il y a déjà cent ans.

  Parlons brièvement de la validité des interprétations  scientifiques actuelles sur les enregistrements fossiles. Il est vrai que beaucoup de ce qui est dit est encore spéculatif ou mal connu. Cependant, il y a quelques aspects de base de la géologie qui sont si proches de la mesure et de l'observation simple que les scientifiques peuvent prétendre avoir raison :

Particulièrement la datation géologique (tant relative qu’absolue) est construite sur des bases extrêmement fermes. Défier la chronologie de base des formes de vie ressembleraient à revendiquer que le soleil est seulement dix mille kilomètres de la terre ou que la terre est plate. En effet, nous pouvons "voir" l'échelle des temps géologiques. [24]

Si les enregistrements fossiles ont montrés des contradictions claires avec la Genèse - comme la première apparition des fossiles d'animaux ou de plantes qui, selon la compréhension scientifique actuelle, sont apparus tard dans les enregistrements fossiles – on pourrait argumenter que les enregistrements fossiles sont assez mal compris pour en tirer   des conclusions fermes et qu'il n'y a aucune base pour mettre en doute les déclarations de la Bible qui sont en conflit avec les enregistrements  fossiles. Mais il n'y a pas une telle anomalie. Il apparaît donc, qui prétendre que la Bible est précise quand elle touche à des questions scientifiques comme l'ordre de la création, repose presque entièrement sur le rejet des évidences, plutôt que sur un examen impartial de toute les preuves. En tout cas l’idée principale est là : la science et la Genèse ne sont pas en accord sur l'ordre de la création.
...      
L'article du 8 Juin 1991, "Chaque Jour de Création Finit-il  Toujours avant qu’un autre ne commence ?" est une bonne illustration du manque de compréhension de la géologie par la Société. L'article de Réveillez-vous , tout comme le livre  Création, contient beaucoup de déclarations comme quoi  le compte-rendu de la création dans la Genèse est historique et est en accord avec la science. L’exposé qui va suivre examine le point de vue de l'article sur cette question.

Notez d'abord que le livre Création et Réveillez-vous! ne sont pas d’accord entre-eux sur le fait de savoir si la science et la Genèse conviennent de l'ordre des événements de la création. À la page 37, le livre Création donne dix événements sur l’ordre de la création et déclare :
La science reconnaît que ces étapes sont arrivées dans cet ordre général.

Cependant l’article de  Réveillez-vous! dit à la page 12 :
De temps en temps, les Témoins de Jéhovah reçoivent certaines questions sur l'ordre du processus de création comme décrit dans [ Création] le livre... Certaines de ces questions pointent sur une différence entre l'ordre tel que présenté dans le livre et l'ordre revendiqué pour ces événements par la plupart des géologues.

Le dernier paragraphe à la page 14 dit : 
Les enregistrements géologiques sont incomplets et soumis à l'interprétation selon les penchants théoriques de ceux qui cherchent à démêler ses fils embrouillés. 

Suivant la règle de la Société comme quoi la dernière information qu'elle publie est sa position officielle, les déclarations de Réveillez-vous semblent signifier que le thème de base du troisième chapitre du livre Création, à savoir, que la science et la Genèse sont en accord sur l'ordre de la création, n'est plus soutenu par la Société. La Société admet-elle que la science et la Genèse ne conviennent pas en réalité de l'ordre de création ?

Notez ensuite que   Réveillez-vous! n’avance rien d’inconnu pour un étudiant en géologie quand il soutient que la création de la vie a été une activité graduelle et progressive. Les enregistrements fossiles montrent clairement que la vie a changé progressivement à travers les âges, que les espèces apparaissant souvent soudainement dans une série rapide "d'explosions" et disparaissant parfois même plus soudainement dans des extinctions massives. La disparition spectaculaire des dinosaures il y a 65 millions d'années puis l'apparition rapide d'une grande variété de mammifères est un cas d’école. Il a été évalué que plus de 99 % de toutes les espèces qui ont jamais vécu se sont éteintes. Ce qui est nouveau dans l’article de Réveillez-vous!   est la reconnaissance par la Société que de nouvelles formes de vie sont apparues au fil du temps et particulièrement que la Genèse soutient cette notion. Aucune autre organisation fondamentaliste ne semble prendre cette position.

Les déclarations du compte-rendu de la Genèse quant à l'ordre de la création soulèvent la question de savoir si ce sont les animaux terrestres ou les créatures volantes qui sont apparus en premier. Réveillez-vous! signale que la Genèse ne parle pas des seuls oiseaux quand elle emploie le mot hébreu ' ohph, mais que toutes les espèces de créatures volantes ont été créées le cinquième jour. De la même façon il est clair que la Genèse parle de toutes les espèces d’animaux   terrestres, et non juste des mammifères, comme ayant été créé le sixième jour. Réveillez-vous!   commet une sérieuse erreur en réduisant la question à savoir si les mammifères sont apparus avant les oiseaux ou les autres créatures volantes et en ignorant   la question générale. L'article est, en fait, une excellente illustration  de l'utilisation "de l'homme de paille" comme style d'argumentation. "L'homme de paille" ici, est la question de savoir de qui des oiseaux ou des mammifères sont apparus les premiers. L’article étudie le problème et le substitue ensuite à la véritable question de savoir de qui des créatures volantes ou des animaux terrestres sont apparus les premiers. L'homme de paille est facilement renversé, laissant la véritable question non résolue tout en donnant l’impression aux lecteurs peu attentifs que la réponse à la question a été donnée.

Pour quelles raisons   la question de savoir de qui des mammifères ou des oiseaux sont apparus en premier n’est pas significative par rapport aux problèmes de la science et la Genèse ? Simplement parce que la science ne peut pas donner une réponse claire à ce sujet. Il y a tant de fossiles qui montre  une situation intermédiaire dans les structures squelettiques entre les reptiles et les mammifères que les scientifiques ont du mal  à décider qui était vraiment le premier   mammifère. Le plus vieux oiseau fossile actuellement découvert,le célèbre Archaeopteryx , a de nombreuses particularités intermédiaires entre les reptiles et les oiseaux modernes au niveau du squelette. Archaeopteryx est apparu dans les registres fossiles il y a 140 à 150 millions d'années, en même temps que les premiers vrais mammifères. On ne sait pas si Archaeopteryx appartenait vraiment  à la lignée des premiers oiseaux, ou s'il appartenait à une famille particulière qui a existé à côté des oiseaux plus conventionnels. Il n’ y a simplement pas assez de données  fossiles. Les premières traces de créatures ressemblant à des mammifères sont apparut il y a 215 millions d'années et, un fossile faisant encore débat dont le découvreur pense que c'est un oiseau est daté  d’il y a 225 millions d'années. Ainsi, l'idée de savoir si les oiseaux sont apparus avant les mammifères est encore en discussion et diriger le débat là-dessus manque le point essentiel par rapport à la Genèse à savoir le problème des animaux terrestres contre les créatures volantes. Les enregistrements fossiles sont clairs  les animaux terrestres sont apparus longtemps avant les premières créatures volantes. 

Quant aux créatures marines elles apparaissent en premier. Mais Réveillez-vous!  ne discute pas de cela, ni le livre   Création. Qui plus est, Création et Réveillez-vous! évitent soigneusement de parler de ces données géologiques, mais parlent seulement de généralités.

Non seulement Réveillez-vous  passe à côté du problème sur les animaux terrestres et les créatures volantes en parlant des mammifères et des oiseaux, mais en plus il se trompe quand il rapporte ce  que les scientifiques croient des mammifères et des oiseaux. Il dit à la page 12 :

De façon intéressante, tandis que beaucoup de géologues estiment que les oiseaux sont apparus après les mammifères, d'autres croient que les mammifères sont apparus après les oiseaux. On peut en trouver un exemple   dans le livre l'Évolution, par Colin Patterson, à la page 132. Cela montre que ce qu’on peut tiré des enregistrements fossiles n'est pas concluant.

Il est certainement vrai que les données tirées des enregistrements fossiles ne permettent pas d’être définitif sur l'origine des oiseaux. Il est aussi vrai, que quelque paléontologistes croient que les mammifères sont apparus après les oiseaux, mais Colin Patterson n’est pas l’un d'entre eux. L'exemple de la page 132 du livre de Patterson est en réalité un diagramme montrant ses idées sur les rapports généalogiques  entre les différents groupes de vertébrés existants. Le diagramme est un arbre évolutif typique montrant à quel moment les différents groupes de vertébrés se séparent à partir de leur tronc commun, mais il est incomplet car il ne prend  pas en compte les grands groupes d'animaux disparus comme les dinosaures. Ces groupes disparus sont représentés par les lignes démontrant les différents rapports héréditaires. 

Malheureusement ce diagramme ne peut pas être reproduit ici, mais le point important est qu'il montre les liens représentant le groupe des ancêtres communs aux tortues, aux serpents, aux lézards, aux crocodiles et aux oiseaux se séparant du groupe des ancêtres communs aux ovipares, aux mammifères marsupials et placentaires, aux environs de 315 millions d'années. C'est en fait la séparation entre deux sous-groupes principaux des reptiles : les reptiles conventionnels connus sous le nom de diapsides, incluant les dinosaures, les lézards et les serpents et les moins conventionnels synapsides (therapsides) incluant les reptiles ressemblant aux mammifères. [25] le diagramme montre que la lignée des oiseaux et des crocodiles se séparent à partir de 215 millions d'années, mais c'est en réalité la séparation entre les dinosaures et les animaux semblable aux crocodiles. Ici Patterson inclut implicitement les oiseaux parmi la lignée des dinosaures. Le diagramme montre aussi que les mammifères ovipares se séparent des mammifères marsupials/placentals il y a 190 millions d'années, environ 25 millions d'années après l'apparition des premières traces possibles de mammifères et bien avant que le dernier du synapsides ne soit apparu. 

En d'autres termes, le diagramme montre que la lignée qui a mené aux mammifères se sépare il y à 315 millions d'années de la lignée qui a mené aux reptiles, aux dinosaures et aux oiseaux. Réveillez-vous! analyse mal le diagramme en comparant le moment où les oiseaux se séparent des crocodiles, il y a 215 millions d'années, d'avec le moment ou les mammifères ovipares se séparent des mammifères marsupiale/placentaire, il y a190 millions d'années et prétend ainsi  que ce sont les moments où Patterson pense que les oiseaux et les mammifères sont apparus. Le diagramme montre précisément l'opposé de ce que Réveillez-vous revendique. { 25}

En ce qui concerne la création des plantes, le compte-rendu de la Genèse est direct. Dans la  Traduction du Monde nouveau, Genèse 1:11, 12 fait spécifiquement état de la création de l'herbe et des arbres fruitiers avant la fin du troisième jour créateur. Cependant, beaucoup d'autres traductions mettent "végétation" plutôt qu’ «  herbe », le mot hébreu original pouvant être rendu d'une manière ou d'une autre. Ainsi si la Genèse parle vraiment de la végétation en générale et pas de l'herbe, il n'y a aucun conflit. En tout cas, ce n'est que le cinquième jour que les créatures marines ont commencé à être créées et les animaux comme les dinosaures n'ont pas été créé avant le sixième jour. Cependant, les enregistrements fossiles montrent explicitement que les créatures et les plantes aquatiques sont apparues longtemps avant les plantes terrestres, au moins 200 millions d'années avant. 

Les arbres fruitiers sont apparus il y a 110 millions d'années en plein milieu de la période des dinosaures et les herbes sont apparus il y a 60 millions d'années au commencement de la période des mammifères, tandis que les premiers animaux terrestres, y compris les insectes, apparaissent dans les enregistrements fossiles il y a environ 450 millions d'années. Les évidences fossiles pour cet ordre sont extrêmement fortes et sont connus depuis au moins 150 ans. L'apparition des plantes à fleurs, y compris les arbres fruitiers, est, en fait, tout comme l'explosion de vie du Cambrien , une "des explosions" saisissantes de nouveaux types de forme de vie dont les évolutionnistes rencontrent des difficultés à expliquer. De plus, Genèse 1:21 dit clairement que Dieu a créé chaque âme vivante marine et chaque créature volante selon son espèce avant la fin du cinquième jour créateur. La phrase est sans équivoque et ne laisse aucune possibilité à  Réveillez-vous! pour spéculer sur l'enjambement des séquences de création sur plusieurs jours créateurs.

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Les erreurs scientifiques de la Genèse et le livre Création Empty Re: Les erreurs scientifiques de la Genèse et le livre Création

Message  Mikaël Malik Lun 27 Mar 2023, 16:15

Les Désaccords Sur l’Évolution
Alain Feuerbacher

Introduction
Tout le long de son histoire la Société Watchtower a publié des livres sur la création et l'évolution. Elle a éditée deux livres, plusieurs livrets et de nombreux articles de magazine donnant son interprétation du compte-rendu de la création de la Genèse en essayant de réconcilier ce compte-rendu avec les connaissances scientifiques. Puisque le magazine La Tour de Garde a commencé à être publié en 1879, les points de vue de la Société ont changé profondément, [1] souvent en réponse à de nouvelles et indiscutables découvertes scientifiques qui sont devenus une partie de notre connaissance commune.


Le fil commun de tout ces points de vue changeant,  réside dans le fait que Dieu a tout créé dans l'univers de la façon dont la Genèse le décrit et donc que la théorie de l'évolution doit être une fausse explication de l’apparition de la vie sur  terre. Le dernier livre de la Société sur le sujet, La vie Comment est-elle apparue ? Évolution ou  Création ? [2] est une tentative de montrer comment un ensemble de connaissance que la Société sous-entend être "la vraie science" est en accord avec le compte-rendu de la Genèse et avec la Bible en général. Le livre sera généralement mentionné ici comme "Création". Tandis qu'il développe un certains nombre de bons arguments en faveur de la création et contre l'évolution, beaucoup d’arguments ne démontrent pas ce qu'ils prétendent prouver ou négligent des faits appropriés. [3] A la page 9 de ce le livre est proposé un principe excellent de l’exemple type du bonne argumentation :
Par rapport aux questions liées à l'origine de vie, les modes ou les émotions changent. Pour éviter cela et arriver à des conclusions précises, nous devons considérer les faits avec un esprit ouvert.


Pour considérer les faits avec un esprit ouvert, il faut considérer tous les faits. On ne peut pas débattre comme si on faisait une critique littéraire, choisissant "parmi des faits et des théories qui soutiennent un point de vue préexistant ... ou en tordant tout ce qui ne s’y adapte pas, ou simplement en les oubliant." [4] Comme cet essai va le faire comprendre, la Société et le livre Création en particulier débattent souvent comme des critiques littéraires. Le livre Création fait peu de déclarations qui soient complètement incorrectes, mais souvent  elles sont triées ou à demi-correctes. Ce livre est rempli de passages intelligemment exprimés, d’erreurs subtiles et de phrases qui poussent le lecteur à tirer de fausses conclusions ou de faux avis.


L’étude suivante de beaucoup des arguments du livre Création peut sembler assez chicaneuse et les explications données peuvent être difficile à suivre, mais l'effet globale que produisent ces distorsions sur un lecteur, page après  page, est assez sérieux pour l'exiger. Beaucoup de lecteurs du livre Création considèrent son éditeur, la Société Watchtower, comme étant littéralement "le canal de communication qu’utilise Dieu" pour l'humanité. Ils doivent être pratiquement noyés sous toutes ces distorsions avant qu'ils n'en écoutent la critique.


Cet essai n'essaye pas de répondre à la question de savoir de qui  de l'évolution ou de la création est "la vraie" explication de l'origine de la vie. Au lieu de cela il explore quelques secteurs comme celui de déterminer comment la Bible et la science conviennent de ces questions et de leurs contacts sur les questions concernant le développement de la vie depuis son apparition sur terre. Particulièrement il montre comment la Société ne réussit pas à présenter les preuves appropriées en essayant de défendre sa position, comme par exemple sur l’idée que le compte-rendu de la création tel qu’il est décrit dans la Bible est historique, ou sur d’autre point comme quoi la Bible et la science sont d'accord. Par exemple, cet essai présente des données géologiques montrant comment la Genèse et la science sont en désaccord sur l'ordre des événements de la création et il montre comment les publications scientifiques et les données des registres fossiles diffèrent souvent de ce que la Société prétend en tirer.


En général, le livre Création présente une image incomplète et déformée des découvertes géologiques et sur ce que les évolutionnistes déclarent. Un journal qui a passé en revue ce livre a déclaré [5]

L'auteur anonyme ou les auteurs … de ce livre font non seulement des citations hors contexte, mais ils ne réussissent également pas à montrer au lecteur que des mots, des expressions et des clauses ont été omis de ces citations.


Plus loin, Il a fait cette remarque :
On peut faire une distinction supplémentaire entre le livre de la Société et le Créationnisme Scientifique [Henry Morris, de l'Institut pour la Recherche sur la Création] qui mérite d’être critiquée. Comme noté ci-dessus nous constatons que les citations de savants des diverses disciplines scientifiques sont par habitude prises hors contexte. Le résultat qui en découle, c’est que des scientifiques comme Eldredge, Gould, Jastrow, Johanson, Mayr, Ruse, Stanley et Wald, pour en nommer quelques-uns, semblent au lecteur naïf rejeter tous les aspects de la théorie de l’évolution. Le modèle de traitement de ces citations ressemble à celui de Morris; cependant, la Société va un pas plus loin. Ce n'est pas peu commun de voir des mots ou des expressions complètement omises et n’étant même pas signaler par l'utilisation de périphrases.


Dans son essence, le livre Création essaye de convertir les arguments des scientifiques sur les modèles et les processus des changement évolutionnistes en des arguments critiquant l'existence même de ces changements. Beaucoup d'autres publications de la Watchtower sont également fautives pour ce qui est de coller aux faits ou aux intentions de l'auteur qu'ils citent. De façon intéressante, le livre de 1967  Comment l'homme est-il apparu ? Par l'Évolution Ou Par la Création ? déforme beaucoup moins les commentaires des scientifiques que ne le fait le livre Création. Il est triste que les standards plus élevés de ce livre plus ancien n'aient pas été suivis.


Les Désaccords sur l’Évolution


Dès son commencement le livre Création détourne les documents qu'il cite vers ce qu’ils ne veulent pas dire. Dans le chapitre 1, la page 9, le paragraphe 6, il cite Charles Darwin :
Il est intéressant de noter, que même l'avocat le mieux connu de l'évolution, Charles Darwin, a indiqué consciencieusement les limitations de sa théorie. Dans sa conclusion du livre l'Origine des Espèces, il a écrit sur la splendeur "de la vision de la vie, avec ses différents ordres, ayant été insufflés à l’origine  par le Créateur sous différentes formes ou une seule », et démontrant ainsi que le sujet sur nos origines était ouvert à plus de débats.


Cette citation semble assez innocente, mais elle déforme complètement ce que Darwin a voulu dire. La façon dont Darwin est cité, semble donné l’impression qu’il louait la splendeur de la vie, quand en réalité il louait la splendeur de la vue évolutionniste de vie. C'est aisément décelable dans la citation complète : [6]

Il est intéressant de contempler une image diversifiée, de beaucoup de plantes de différentes sortes, avec des oiseaux chantant dans les buissons, avec des insectes variés voletant, des vers rampant dans la terre humide et de voir que ces formes minutieusement construites reflètent, en étant si différentes l'une de l'autre et interdépendantes  l'une de l'autre d’une façon si complexe, qu’elles ont été toutes produites selon des lois agissant autour de nous. Ces lois, prises dans le plus grand sens, étant la Croissance et la Reproduction, l’hérédité qui est presque impliquée par la reproduction, la variabilité de l'action indirecte et directe des conditions de vie: un ratio de croissance si élevé qu’il mène à une Lutte pour la survie et a comme conséquence une Sélection naturelle, entraînant des caractéristiques divergentes et l'Extinction des formes les moins évoluées. Ainsi, à partir de la guerre de la nature, de la famine et de la mort, l'objet le plus glorifié que nous sommes capables de concevoir, à savoir, l’apparition des animaux les plus élevés, en est une conséquence directe. Il y a de la splendeur dans cette vision de la vie, avec ses différents ordres, ayant été insufflés à l'origine par le Créateur sous différentes formes ou une seule; et cela, pendant que cette planète suit son cycle selon la loi de la gravité, partant de formes émergentes si simples, les plus belles et les plus merveilleuses ont été et sont développés.


La citation du livre Création  tente de faire croire que Darwin avait des réserves sur sa théorie, quand en fait, il était simplement prudent pour ne pas exagérer sa théorie basée sur les données qu’il avait été capable de rassembler. C'est très clairement évident des déclarations précédentes du chapitre cité.


En citant de nombreux scientifiques dans le chapitre 2, Création essaye de montrer que "l'évolution" n'est pas un fait et est sérieusement critiquée par beaucoup de scientifiques. Par exemple, la préface cite  un biologiste présumé déclarant : [7]

Comme nous le savons, il y a une grande divergence d'opinions parmi les biologistes, non seulement sur les causes de l'évolution, mais aussi sur le processus en lui-même. Cette divergence existe parce que les preuves ne sont pas satisfaisantes et ne permettent pas de conclusions probantes. Il est donc raisonnable et approprié de tirer l'attention du public non-scientifique sur les désaccords sur l'évolution.


Remarquez que l'auteur n'a pas dit que les opinions des biologistes diffèrent sur le fait de savoir si l'évolution a eu lieu ou non. Les opinions divergentes se concentrent sur les causes et le processus - autrement dit, sur comment cela est arrivé, pas si cela  est vraiment arrivé. Il y a peu de scientifiques qui se demandent si l'évolution est vraiment arrivée, malgré ce que le livre Création tentent de sous-entendre.


L’introduction de la page 15, sous le sous-titre "l'Évolution subit des attaques," aux paragraphes 4 à 9 présente une variété de citations destinées à faire croire au lecteur que la théorie de l'évolution n’est  pas valide et que c'est pour cela qu’elle "subit des attaques." Il est fortement sous-entendu que l'évolution, ne s’est jamais produite en réalité. Tandis qu'il est certainement vrai que le mécanisme de l’évolution avancé par Darwin est fortement mis en doute, ce mécanisme est seulement une des possibilités parmi beaucoup d’autres qui on été proposées pour expliquer sur ce que pratiquement tous les scientifiques sont d'accord,  c’est à dire le fait de l'évolution,  que les différentes variétés de formes de vie qui ont existé à un moment donné ont graduellement changé. De nouveau, le débat est sur la manière dont l’évolution a eu lieu, pas sur le fait de savoir si elle a eu lieu. Plus tard nous discuterons de tout cela en détail.
La tactique du livre Création est clairement visible au paragraphe 4 quand il cite le magazine Discover : [8]

Le magazine scientifique Discover  a résumé la situation de cette façon : "l'Évolution … est non seulement attaquée par les chrétiens fondamentalistes, mais elle est aussi mise en doute par d’honorables scientifiques. Parmi les paléontologues, les scientifiques qui étudient les enregistrements fossiles, il y une augmentation des désaccords." [9]

Mais Discover n’affirmait pas que l'évolution était en question. Comme nous l’avons montré ci-dessus, beaucoup de scientifiques mettent en doute le mécanisme de la sélection naturelle, c'est-à-dire, le Darwinisme, comme étant  l’explication principale de l'évolution, mais pas le concept général de l'évolution en lui-même et c’est de cela  que Discover  parle. La citation complète le démontre très clairement :


La brillante théorie de l'évolution de Charles Darwin, publiée en 1859, a eu un impact stupéfiant sur la pensée scientifique et religieuse et a pour toujours changé la perception que l'homme a de lui-même. Maintenant cette théorie sanctifiée est non seulement attaquée par les chrétiens fondamentalistes, mais est aussi mise en doute par d’honorables scientifiques.
Parmi les paléontologues, les scientifiques qui étudient les registres  fossiles, il y a une augmentation des désaccords sur la vue dominante du Darwinisme …


La majorité des débats se concentrent sur une question clef : Le processus évolutif de trois milliard d’années avance-t-il à une allure stable, ou est-il marqué par de longues périodes d'inactivité ponctuée par de courts éclats de changement rapide ? L’évolution est-elle une tortue ou un lièvre ? La vision de Darwin largement acceptée - que l’évolution progresse lentement , en rampant - favorise la tortue. Mais deux paléontologues, Niles Eldredge du Musée américain d'Histoire naturelle et Stéphane Jay Gould de Harvard, parient sur le lièvre.


Dans sa tentative d'obscurcir la distinction entre l'évolution et le Darwinisme, le paragraphe 4 cite ensuite Françis Hitching, " un évolutionniste et l'auteur du livre le Cou de la Girafe," qui déclare « qu’en tant que norme du monde scientifique sur  le grand principe d'unification de la biologie, le Darwinisme, après un siècle et quart, rencontre une somme surprenante d'ennui." [10]

Si le livre création avait aussi cité le paragraphe  immédiatement après celui qu'il cite, cela aurait donné une impression toute différente au lecteur : [11]
L'évolution et le Darwinisme sont souvent pris pour la même chose. Mais ils ne le sont pas. L'évolution de la vie sur une très longue période de temps est un fait, si nous devons croire les preuves réunies pendant les deux derniers siècles en géologie, paléontologie, biologie moléculaire et beaucoup d'autres disciplines scientifiques. Malgré cela beaucoup de partisans de la création Divine critique ce fait …, la probabilité que l'évolution soit arrivée s’approche de la certitude en termes scientifiques … D'autre part le Darwinisme (ou le néo-darwinisme, sa version moderne) est une théorie qui cherche à expliquer l'évolution. Elle n'a pas, contrairement à la croyance générale et malgré de très grands efforts, été prouvé.


Il est difficile de croire que l'auteur du livre Création ait pu en réalité lire Hitching et manquer de lire le paragraphe suivant de sa citation. Présenter Hitching comme rejetant l'évolution est malhonnête. Tandis qu'une édition ultérieure du livre Création a supprimée la déclaration de la revue Discover, (voir la note en bas de page) le fait d’avoir laissé la citation déformée de Hitching montre que l'auteur a voulu conserver son idée principale à savoir que l'évolution et non juste le Darwinisme, est attaquée par beaucoup de scientifiques. Sinon la nouvelle édition  aurait du changé le titre de la page 15, "l'Évolution subit des attaques,"  par "le Darwinisme subit des attaques," et aurait alors du supprimés plusieurs autres citations de cette partie.


La citation de Hitching illustre un autre problème du livre Création:  citer des auteurs qui n'ont aucune position scientifique comme s'ils étaient des autorités. Nous rencontrerons de nouveau Hitching au cours de notre voyage, puisque Création le cite directement au moins treize fois. Le livre le cite en réalité plusieurs autres fois, mais sans le signaler. Nulle part, ce livre  n’expose le parcours scientifiques  de Hitching et un peu de recherche montre qu'il n'a aucune position dans le monde scientifique . 


Il a prétendu être un membre de l'Institut Archéologique Royal, mais une enquête auprès de cet institut a montré qu'il ne l'était pas. Il a déclaré dans la partie consacrée  aux "Remerciements" dans son livre Le Cou de la Girafe que le paléontologiste Stéphane Jay Gould l’avait aidé dans l'écriture du livre, mais en enquêtant auprès de l’intéressé, Gould a déclaré qu'il ne le connaissait pas et n'avait aucune information sur lui. Le Zoologiste Richard Dawkins de l'Université d'Oxford a été aussi cité par Hitching pour avoir prêter sa main pour l’écriture de son livre, mais interviewé Dawkins a déclaré : " Je ne connais rien sur Françis Hitching. Si vous découvrez le fait qu'il est un charlatan, tant mieux pour vous. Son livre, le Cou de la Girafe, est un des plus bêtes et des plus ignorant que j'ai lu depuis des années. "Les auteurs de  Création semblent ne pas avoir découvert de références scientifiques pour Hitching, ils se réfèrent à lui en le présentant comme étant " l'évolutionniste Hitching. "


Nous avons vu ce que Françis Hitching n'est pas, mais qui est il ? Il s'avère qu'il est écrivain et croit au paranormal. Il a écrit sur l'énergie des pyramides Mayas et pour quelques épisodes de l’émission TV de la BBC "A la Recherche de …"  (semblable aux émissions sensationnalistes "des Mystères Non résolus" de la télévision américaine). Il accepte apparemment l'évolution, mais croit qu'elle est dirigée par une sorte de force cosmique. Le travail de référence, Contemporary Authors, Vol. 103, la page 208, l'inscrit comme un membre de la Société pour la Recherche Psychique, la Société Britannique des Radiesthésistes et la Société américaine des Radiesthésistes. Son oeuvre inclue : Earth Magic; Dowsing: The Psi Connection; Mysterious World: An Atlas of the Unexplained; Fraud, Mischief, and the Supernatural and Instead of Darwin


Le Cou de la Girafe passe beaucoup de temps à attaquer l'évolution Darwinienne, empruntant énormément et pas de façon critique aux arguments des créationnistes partisans de la jeunesse de la terre- (ils croient que le compte-rendu de la Création dans la jeunesse s’est produit en six jours de 24 heures ). Il est apparent que plusieurs "des références" de Hitching sont tirées de la littérature créationniste "en six jour de 24 heures"  plutôt que tirées des citations directe des sources originales. Cela est visible car Hitching fait exactement les mêmes erreurs que les créationnistes sur les citations qu’il utilise (voit un exemple ci-dessous). Un magazine a déclaré à propos  de Hitching : [12]

En parlant de la Société de la Création Biblique, il y a une lettre intéressante dans le numéro de Janvier 1983 de leur journal la Création Biblique (p. 74) concernant un examen du livre de Françis Hitching de 1982, le Cou de la Girafe. Le livre de Hitching est fortement anti-Darwin et est salué avec enthousiasme par la plupart des créationnistes (quoiqu'il taquine aussi les créationnistes fondamentalistes). La lettre, de Malcolm Bowden créationniste (l'auteur deThe Rise of the Evolution Fraud ), signale qu’Hitching a simplement " tirés ses informations de la littérature créationniste." C'est en effet le cas : beaucoup de travaux des créationnistes sont cités favorablement (Anderson, Coffin, Clark, Daly, Davidheiser, Dewar, Gish, Morris, Segraves, Whitcomb et Wysong, plus d’autres anti-Darwinistes ). Hitching cite le livre précédent de Bowden - Ape-Men — Fact or Fallacy?, Bowden l’accuse  "de tirer" plusieurs passages et illustrations de son livre sans le mentionner : autrement dit de plagiat. "le livre de Hitching (sic) est en grande partie une démonstration du point de vue des créationnistes [sic] du commencement jusqu’à quasiment la fin," signale Bowden … Hitching est aussi versé dans le paranormal, un avocat de l'évolution psychique … [le livre de Hitching] la Magie de La terre est une interprétation, extrêmement amusante et spiritualisée des structures mégalithiques … Hitching inclut aussi dans ses exposés les cataclysmes cosmiques, l’Atlantide, la pyramidologie, la recherche des sources d'eau, et l’ESP, les guérisons miraculeuses et l'astrologie.


Quand le livre Création cite Françis Hitching, que le lecteur prenne donc garde.
Création consacre ensuite deux paragraphes entiers, le 7 et le 8, à l’avis d'un journaliste de presse. Cet auteur ne présente aucune citation scientifique et donc son avis n’a pas plus de valeur qu'un autre non-spécialiste. Le paragraphe 9 cite de nouveau Françis Hitching, qui utilise son style habituel. Le paragraphe cite alors un magazine de science pour lequel la théorie de Darwin, et pas l'évolution, pose problème.


Les paragraphes 10 à 13 citent plusieurs fois  l’astronome Robert Jastrow, d'une telle façon que cela fait croire que Jastrow a de sérieux doutes sur l'évolution. Les paragraphes 11 et 12 parlent des difficultés de se représenter l'évolution de l'oeil puis les paragraphes 12 et 13 déclarent :


Ainsi Jastrow a déclaré : "l'oeil semble avoir été conçu; aucun concepteur de télescopes n'aurait pu obtenir un tel succès.


S’il en est ainsi de l'oeil, que peut-on dire du cerveau humain ? Puisque même une machine simple ne se développe pas par hasard, comment peut-il en être ainsi pour le cerveau infiniment plus complexe ? Jastrow en a conclu : "il est dur d'accepter l'évolution de l'oeil humain comme un produit du hasard ; il est même plus dur d'accepter l'évolution de l'intelligence humaine comme le produit de ruptures aléatoires dans les cellules cérébrales de nos ancêtres."


Mais il n’est pas dit  au lecteur que, tandis que Jastrow exprime certaines réserves philosophiques sur le mécanisme de l'évolution et même sur plusieurs questions fondamentales comme l'origine et le but de la vie, il n'a pas le plus léger doute sur le fait que l'évolution se soir produite. La citation suivante donne quelque saveur à la discussion de Jastrow. Faisant des remarques sur les déclarations  de Darwin à propos de l'oeil, il a écrit : [13]

Beaucoup de personnes aux jours de Darwin étaient d'accord avec le théologien William Paley, qui faisait remarqué, "qu’il ne peut pas y avoir de conception sans concepteur." … Les enregistrements fossiles indiquent que au moment où les dinosaures ont disparu, les petits mammifères se sont développés pour former les baleines, les éléphants et quantités d'autres formes d’animaux, mais personne n'a jamais vu un minuscule animal se métamorphosant en baleine ou en éléphant. Les preuves de ces transformations extraordinaires sont indirectes et enfouies dans les enregistrements fossiles … Et finalement, la chance a joué son rôle. Si Darwin disait vrai, l'homme a surgi sur la terre comme le produit d'une succession d'événements fortuits se produisant durant les quatre dernier milliard d'années. Cela peut-il être vrai ? Est-ce qu'il est possible que l'homme, avec ses capacités remarquables tant intellectuelles que spirituelles, a été formé de la poussière de la terre par le seul hasard ? Il est difficile d'accepter l'évolution de l'oeil humain comme le produit de la chance; il est encore plus dur d'accepter l'évolution de l'intelligence humaine comme le produit de ruptures aléatoires dans les cellules cérébrales de nos ancêtres …


Mon propre point de vue sur cette question reste un point de vue agnostique et proche de celui de Darwin … Cette succession d'événements menant à l'homme, avec son cheminement précis, a t-il pu être encore sans intervention externe ? Les scientifiques ont tendance à estimer qu'ils connaissent la réponse à cette question, mais leur confiance en la perfection de leur connaissance ne peut pas être justifiée.


D'un autre côté, la foi scientifique dans la véracité de l'évolution semble être correcte. Les indices fossiles à l'appui de l'évolution sont maintenant assez nombreux … Comme avec tous les faits historiques, les preuves des origines animales de l'homme sont épisodiques, mais leur accumulation est accablante. L’évolution ne fait pas de doute.


Si ce long processus, culminant à l'homme, est l'expression d'un plan ou d’une finalité dans l'Univers me semble être une question au-delà de la portée de la compréhension humaine, ou au moins au-delà de la portée de la science. Les scientifiques ont une façon intéressante de parler de la suite d'événements menant à la création de l'homme, mais, comme avec les questions sur le commencement et l’aboutissement de l'Univers, sur les plus grandes questions comme le plan et la finalité, la science n'a aucune réponse.

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Message  Mikaël Malik Lun 27 Mar 2023, 16:18

Le paragraphe 12 donne aussi une impression fausse de ce que Darwin a dit sur l'évolution de l'oeil :


Darwin a reconnu le problème. Par exemple, il a écrit : "supposer que l'oeil … puisse avoir été formé par [l'évolution], semble, je l'avoue  librement, absurde au plus haut point.
Ce que Darwin a voulu dire était en fait que tandis que la compréhension de la manière dont l'oeil a pu se développer semble difficile, sa théorie pouvait quand même l’intégrer : 

[14]
Supposer que l'oeil avec toutes ses adaptations inimitables comme le réglage suivant les distances, suivant les quantités différentes de lumière, la correction des déformations sphériques et chromatiques, puisse avoir été formé par la sélection naturelle, semble, je l'avoue librement, absurde au plus haut point. Quand il a été affirmé que le soleil était fixe et que la terre tournait, le bon sens de l'humanité a déclaré cela comme une fausse doctrine;  le vieux dicton Vox populi, vox Dei, comme chaque philosophe le sait, ne peut pas avoir confiance en la science. La raison me dit, que si on peut montrer de nombreuses étapes d'un oeil simple et imparfait à un œil complexe et parfait, chaque catégorie étant utile pour son propriétaire, comme c’était certainement le cas; si après, l'oeil ne varie plus et les variations sont acquises, comme c’est aussi certainement le cas; Et si de telles variations sont utiles pour des animaux lors de changement des conditions de vie, alors la difficulté de croire qu'un oeil parfait et complexe puisse être formé par la sélection naturelle, quoique insurmontable par notre imagination, ne doit pas être considérée comme contraire à ma théorie.


Cela pourrait être comparé à la tentative d'expliquer le vol d'un avion de ligne à un groupe de Romains. Il est ridicule de penser qu’un Boeing 747, pesant plusieurs tonnes, puisse se soulever de la terre seulement grâce à la force de l'air et, que cette exploit s’accomplit en aspirant l'air d’un côté pour le rejeter  de l’autre! Après avoir bien rit ils vous jetteraient aux lions. On connaît généralement ce type d'argument par le nom de "réfutation par manque d'imagination."


Le raisonnement du dessus montre que, tandis que les scientifiques ne sont pas d'accord sur les mécanismes de l'évolution, ils reconnaissent que l'évolution, dans un sens général, s’est bien produite. Le mécanisme de la sélection naturelle n'est pas la même chose que l'évolution. Cependant, le livre Création a décidé que ses lecteurs ne connaîtraient pas la différence. Les paragraphes 14 et 15 citent David M. Raup, conservateur du Musée géologique  de Chicago, qui écrit dans son Bulletin :


Des millions d'os et d'autres traces de vie passée ont été déterrés par les scientifiques et on les appelle des fossiles. Si l'évolution était un fait, on devrait trouver dans tous çà une preuve suffisante de transformation d’un être vivant en une autre sorte. Mais le Bulletin du Chicago’s Field Museum of Natural History  a fait ces remarques : "la théorie de [l'évolution] de Darwin a toujours été étroitement liée avec les données  fossiles et probablement la plupart des personnes supposent que les fossiles fournissent une partie très importante de l'argumentation générale en faveur des interprétations darwiniennes de l'histoire de la vie. Malheureusement, ce n'est pas strictement vrai."


C'est une déformation flagrante et délibérée de ce que Raup a dit. Notez que le mot "[l'évolution]" a été inséré dans la citation. Les mots originaux étaient ici : "la théorie de Darwin de la sélection naturelle a toujours étroitement liée avec les données fossiles …" Création  fait croire que les déclarations de Raup concernant le mécanisme de la sélection naturelle s'appliquent en réalité à l'évolution au sens général. Immédiatement après la déclaration que nous venons de citer, l'article de Raup a déclaré : [15]

Nous devons distinguer entre le fait de l'évolution - défini comme le changement des organismes dans le temps - et l'explication de ce changement. La contribution de Darwin, par sa théorie de la sélection naturelle, était de suggérer la manière  dont le changement évolutif a eu lieu. Les indices que nous trouvons dans les registres géologiques ne sont pas aussi compatibles avec la sélection naturelle darwinienne que nous voudrions qu’elles soient. Darwin était tout à fait conscient de cela. Il était embarrassé par les registres fossiles car ils ne correspondaient pas à la voie qu'il avait prévue et, en conséquence, il a consacré une longue section de son livre l’Origine des Espèces à une tentative d'expliquer et de rationaliser les divergences. Il y avait plusieurs problèmes, mais le principal était et reste que les registres géologiques ne rapportent pas toujours une chaîne continue et graduelle d' une évolution lente et progressive. Autrement dit, il n'y a pas assez d'intermédiaires.


Le paragraphe 15 n’a cité qu’une partie de ce texte, mais juste assez pour donner l'impression qu'il n'y a aucun intermédiaire. Mais Raup continue :
Il y a très peu de cas où l’on peut trouver une transition graduelle d'une espèce à une autre et très peu de cas où l’on peut observer dans les registres fossiles et y voir en réalité les organismes s'améliorer dans le sens d’être mieux adaptés.


Remarquez que Raup n'a pas déclaré il n'y avait aucun cas, mais qu'il y avait très peu de cas. Nous aborderons ces cas plus tard. Pour le moment, les déclarations de Raup sont suffisantes : [16]

Au lieu de découvrir un déploiement graduel de la vie, les géologues du temps de Darwin et les géologues actuels trouvent en réalité des registres fossiles fortement inégaux ou saccadés; c'est-à-dire une espèce apparaît dans la séquence très soudainement, montre peu ou pas de changement durant son existence dans les registres, puis disparaît brusquement des registres …
Ce que Raup signifie, de nouveau, c’est que bien qu’il y ait très peu d'exemples de changement graduel, il y en a toujours certains. Cela diffère des affirmations de  Création. On donnera quelques exemples plus tard dans cet essai.


Nous sommes maintenant 120 années après Darwin, la connaissance du registre fossile s’est énormément accru. Nous avons maintenant 250.000 espèces de fossile mais la situation n'a pas beaucoup changé. Les registres de l'évolution sont toujours étonnamment saccadés et, ironiquement, nous avons même moins d’exemples de transitions évolutionnistes que nous en avions aux temps de Darwin. Je veux dire par là que certains des cas classiques de changement darwinien dans les registres fossiles, comme l'évolution du cheval en Amérique du Nord, ont dû être abandonnés ou modifiés suite à des informations plus détaillées - ce qui semblait être une progression simple quand relativement peu de données étaient disponibles semble maintenant être beaucoup plus complexe et bien moins graduel. Donc le problème de Darwin n'a pas été résolu ces 120 dernières années et nous avons toujours un registre fossile qui montre des changements, mais celui-ci ne peut raisonnablement pas être considéré comme la conséquence de la sélection naturelle. Aussi les extinctions principales comme ceux des dinosaures et des trilobites sont toujours très embarrassantes.


La comparaison des déclarations de Raup et de la citation partielle du livre Création dans la deuxième moitié de paragraphe 15 montre une nouvelle altération de ce que Raup a déclaré.
On a écrit à David Raup pour obtenir son avis sur la façon dont Création l’avait cité. Voici sa réponse :


Mes remerciements pour m’avoir envoyer les photocopies des tracts de la Watchtower citant mon article de 1979 tiré de Field Museum Bulletin.
La façon dont la Watchtower traite le sujet paraît assez impressionnant - seulement si vous ne n’apercevez pas la manipulation. L'élément problématique réside dans l'affirmation de la page 19, qui déclare :


"Si l'évolution était un fait, devrait y avoir sûrement suffisamment de preuves d'une espèce d'être vivant se développant en une autre espèce."


Si on se base sur cette déclaration,  le petit nombre de formes transitoires trouvé dans les registres fossiles est sûrement un problème et l’argumentation de la Watchtower est valable. Mais la déclaration citée ci-dessus est clairement fausse et la logique de la Watchtower aussi. L'argumentation de la Watchtower est basé sur la fausse supposition que l'évolution se produit assez lentement pour que les formes transitoires puissent être aperçue dans les registres  géologiques fortement fragmentés. Il est parfaitement possible (et probable) que l'évolution de nouvelles espèces arrive trop rapidement pour être aperçue dans les registres géologiques, des registres dont les taux de sédimentations sont trop lent pour permettre d’enregistrer les changements qui arrivent rapidement. Pour utiliser une analogie, il serait impossible de suivre une partie de football si nous avions seulement des photographies prises toutes les 30 minutes.


Pour resituer notre débat dans un contexte plus large, il est important de noter que les créationnistes ne raisonnent qu’à partir d’un modèle à seulement « deux solutions ». Ils affirment qu'il n’y a seulement que deux alternatives pour comprendre l'histoire de la vie : (1) l'histoire Biblique et (2) la formulation de Darwin du milieu du 19ème siècle. Et Darwin, avait bien sûr prévu que nous devions trouver tout un tas de fossiles faisant transitions. Nous ne les avons pas trouvés et les créationnistes en concluent que l'alternative Biblique doit, donc, être  correcte. Ce qui est tragique en cela c’est qu'ils ignorent toutes les autres idées sur le problème qui ont été proposées et évaluées depuis l’époque de Darwin. Il y a évidemment plus de deux "modèles" disponibles.


Dans un contexte encore plus large, ma déclaration de la fin de la page 22 tiré de l'article du Field Museum Bulletin est importante. J'y ai noté l'importance de distinguer "le fait" de l'évolution d’avec "l'explication" de l'évolution. Il y a tout un tas de preuves, complètement indépendantes des registres fossiles, qui montrent que les animaux ont changé tout au long des époques. Darwin essayait seulement d'expliquer la manière dont les changements avaient eu lieu. Darwin peut avoir complètement tort cela ne remettra pas en cause "le fait" de l'évolution. Comme Gould l’a écrit une fois, "les physiciens … se disputent à propos de la gravité mais les pommes continuent à tomber …" Autrement dit, nous pouvons accepter que quelque chose se soit produit sans que nous puissions être sûrs de la manière dont cela est arrivé.


Création a déformé les travaux de David Raup d'une autre façon encore. À la page 20, Création montre trois images d’animaux avec une croix rouge dessus, portant le titre tiré de l'article de Raup. Le titre complet a été cité ci-dessus. L'impression que cela donne c’est que Raup a parlé de ces animaux dans son article et les a écartés de la catégorie des exemples de fossiles transitoires. Mais comme le montre les citations ci-dessus , Raup n’a parlé que de l'évolution du cheval et encore seulement en Amérique du Nord. Il n'a pas parlé des deux autres animaux. Il y a évidemment beaucoup d'autres travaux d’autre auteurs, en fait, qui montrent comment la progression évolutionniste de ces trois animaux a en effet été modifiée, mais absolument pas abandonnée. La lettre de Raup fait d’ailleurs ces remarques sur cette déformation:


Je dois aussi noter que le titre sous les images de la page 20 de l’article de la Watchtower induit énormément en erreur. Bien que je sois cité dans le titre, je n'ai pas suggéré qu'Eohippus n'ait pas existé - parce que, bien sûr, il a existé. En plus, je n'ai pas parlé des transitions évolutionnistes chez les oiseaux ou lungfish, comme il est dit.


Avec toute les informations fournies dans cet article depuis le début, il est maintenant facile de voir comment les citations du paragraphe 15 à la page 20 servent à donner aux lecteurs une impression fausse. C'est un des rares endroits où Création mentionne honnêtement que la citation parle " d’un manque de témoignage fossile pour soutenir l'évolution graduelle." La plupart des autres références sont faites pour donner l’impression que les registres fossiles ne soutiennent pas du tout l'évolution, bien qu'ils parlent en fait de l'évolution graduelle opposée à l'évolution rapide, saccadée telle qu’on peut la trouver définie dans une théorie comme celle des équilibres ponctués. Mais la plupart des lecteurs ne semblent pas être assez sophistiqués pour le savoir pour les auteurs de Création, quand ce livre parle d'une théorie qui postule un changement graduel contre celle qui postule un changement saccadé, les auteurs substituent simplement au terme "graduel" le terme "évolution". La plupart des lecteurs supposeront que les scientifiques cités disent qu'il n'y a aucune preuve en faveur du « fait » qu’est l'évolution.
Cette méthode est clairement utilisée par Création, au paragraphe 16, quand il fait une substitution dans une citation de Steven Stanley paléontologiste : "les registres fossiles découverts ne sont pas et n'ont jamais été, en accord avec [l'évolution lente]." "L'évolution Lente" a été substituée "à gradualisme," pour que le sens de la phrase soit changée pour ressemblée à: "les registres fossiles ne sont pas en accord avec l'évolution (qui est un processus lent)."


Les paragraphes 17 à 20 décrivent la théorie "des équilibres ponctués," et comment elle a été attaqué. Notez que les citations des paragraphes 14 par 20 ont principalement comme objet les controverses sur la manière dont l’évolution est arrivée, pas si elle est arrivée. Spécifiquement, les controverses se concentrent sur les taux de changement entre les espèces. La sémantique a un poids certains ici car dans un débat sur l'évolution, un changement "soudain" peut correspondre à une période de 500,000 années.


Le paragraphe 21 développe l’idée qu'il n'y a aucun fossile intermédiaire liant les animaux ensemble et qu'il n'y existe aucun intermédiaire actuellement vivant dans le monde animal. C’est encore une façon d’induire en erreur, comme nous le considérerons plus tard. La sémantique est de nouveau importante ici, parce qu'il y a beaucoup de fossiles dont les structures physiques sont des intermédiaires avec d'autres, mais il ne peut pas être prouvé avec une certitude absolue qu'ils étaient des liaisons transitoires. Par exemple, un grand nombre d'intermédiaires ont été trouvés dans la famille de cheval, exigeant une refonte majeure de la façon dont on se figurait son évolution comme nous l’avons mentionné ci-dessus. Il y a tant d'intermédiaires que la classification est un réel problème pour  les paléontologistes.


Le paragraphe 23 tire du magazine populaire Harper, une citation de l'auteur Tom Bethell, qui affirme que la théorie de Darwin est sur le point de s'écrouler. L'impression donnée, comme d'habitude, est que cela se réfère à la notion entière de l'évolution, plutôt qu’à l'idée de Darwin sur son mécanisme. Il doit être noté que Tom Bethell n'est pas un scientifique, mais est un créationniste « en six jour de 24 heures », ceci permet de juger de la valeur de ses propos.


Le paragraphe 24 cite de nouveau le paranormaliste Françis Hitching: "les registres fossiles révèlent un modèle de sauts évolutionnistes plutôt qu’un changement graduel," ce qui semble vouloir dire dans la philosophie du livre Création que les registres fossiles ne montrent pas de changement évolutionnistes continus. C'est seulement en partie vrai, car  tandis qu'il y a relativement peu d'exemples de changement continu repérés, ils en existent, comme nous le verrons plus tard dans cet essai. Hitching déclare aussi que "les gènes sont un puissant mécanisme de stabilisation dont la fonction principale est d’empêcher de nouvelles formes de développement." C'est de nouveau en partie vrai seulement et Hitching a tort sur deux points. Les gènes exécutent une fonction de stabilisation, mais (1) leur but principal est de porter les caractéristiques héréditaires qui contrôlent le développement d'un organisme et (2) tandis que des capacités d’auto-réparation  sont incluses dans l'ADN, elles ne sont pas suffisantes pour empêcher l’apparition de mutations.


Dans le paragraphe 25, Hitching est de nouveau cité et il montre cette fois clairement son ignorance. Bien qu'il en sache plus qu’il en paraît dans cette citation, comme nous l’avons vu plus haut, il met  inconséquemment sur un pied d’égalité le Darwinisme avec l'évolution, déclarant que les scientifiques ont prétendu qu'il était "le grand principe unificateur de la biologie." Ils ont certainement déclaré cela "du fait" qu’est l'évolution, mais pas du mécanisme que Darwin a proposé. Hitching prend en faute la théorie de Darwin sur le fait qu’elle n’explique pas "la manière dont des produits chimiques sans vie sont devenus vivants, quelles règles qui se  cachent derrière le code génétique, comment les gènes génèrent la croissance des êtres vivants." Bien sûr il ne pouvait pas les expliquer, puisque la biologie moléculaire n’existait pas au 19ème siècle. Darwin n'a jamais essayé d'expliquer l'origine chimique de la vie, mais a simplement postulé l’origine de la vie par un créateur, comme la citation  du dessus l’a démontrée. Seulement des années après, quand les techniques de la chimie ont permis l'étude de la vie au niveau moléculaire, les scientifiques ont proposés une théorie de l'évolution qui a englobé la théorie de Darwin et a essayé de représenter l'origine chimique de la vie. Cette théorie est appelée le Néo-darwinisme. On n'a rien su du code génétique avant 1866, quand Gregor Mendel a publié ses travaux et même ce n’est qu’au début du siècle qu’ils sont devenus de notoriété publique. Néanmoins, Hitching a de nouveau tort, car  le code génétique a commencé à être déchiffré par Watson et Crick au début des années 1950, beaucoup de fonctions des gènes ont  pu être répertoriées et il y a même maintenant un grand projet de dresser la carte intégrale du code génétique de l’homme.


Le paragraphe 26 revient de nouveau sur sa volonté de mélanger "le fait" de l'évolution avec les mécanismes proposés pour cela. Il en conclut que les controverses sur les mécanismes de l’évolution sont bien plus que de simple "discussions sur des détails." Mais en fait, il y a très peu de scientifiques qui considèrent ces controverses comme rien plus que cela. La base principale  c’est que les registres fossiles montrent explicitement que les premières formes de vie étaient unicellulaires et que des formes plus compliquées sont progressivement apparues plus on a avancé dans le temps. Dans plusieurs cas, les registres fossiles montrent une fine succession évolutionniste continue. Création aurait dû consacrer un peu de son temps à parler de ce genre de choses bien établies, plutôt qu’à nier leur existence.  
 

Le reste du livre Création ne fait pas mieux en ce qui concerne de montrer comment les évolutionnistes perçoivent la théorie de l’évolution. Dans le paragraphe 5 de la page 143 Création cite un article tiré de Scientific American [17] et écrit par le zoologiste Richard Lewontin, un célèbre théoricien de l’évolution. Il est supposé qu'il a " déclaré que les organismes ' semblent avoir été soigneusement et a astucieusement conçu. ' Il les considère comme ' la preuve majeure d'un Suprême Concepteur. '"


La question en bas de page se rapportant à ce paragraphe déclare : "Qu’a reconnu un zoologiste sur la conception et à son créateur ?" Maintenant, donnons l’exemple d’une réponse typique qui pourrait être donnée  à une étude de livre, réunion des Témoins de Jéhovah : "Eh bien, comme le démontre le paragraphe, Richard Lewontin voit dans la conception des organismes la preuve de leur création."


Une étude de l'article du Scientific American montre que Lewontin n’a pas véritablement déclaré ce que le livre Création prétend. Quand Lewontin déclare ce qui est rapporté au-dessus il ne se rapporte pas en fait, à son propre point de vue, mais au point de vue général qu’avaient les scientifiques du 19ème siècle sur la nature. Après la description de ce qui avait été la vue générale sur la manière dont les grandes variétés de formes de vie sont arrivées ici et rapportant que Darwin avait essayé de prendre en compte tant leurs"diversités que leur aptitudes," Lewontin a déclaré :


Les formes de vie sont bien plus que simplement multiples et diverses. Les organismes sont remarquablement adaptés au monde externe dans lequel ils vivent. Ils ont des morphologies, des physiologies et des comportements qui semblent avoir été soigneusement et astucieusement conçu pour permettre à chaque organisme de s'approprier le monde autour de lui pour sa propre vie.


L’argument de Lewontin consistait en ce que les organismes apparaissent seulement ou semblent avoir été soigneusement conçu. En se référant clairement à la vision des scientifiques du 19ème siècle, il a déclaré :


C'était la merveilleuse adaptation  des organismes à l'environnement, beaucoup plus que la grande diversité des formes de vie, qui étaient la preuve majeure d’un Concepteur Suprême. Darwin s'est rendu compte que si une théorie de l'évolution naturaliste devait être couronnée de succès, elle devait expliquer la perfection apparente des organismes vivants et non simplement leur variation. [Italiques rajoutées par l’auteur]


Le reste de l'article montre que Lewontin considère le point de vue de la citation de Création comme étant faux et qu'il a été corrigé par le travail de Darwin et ses successeurs du 20ème siècle. En fait, l'article est consacré entièrement à la démonstration du fait que l’on peut expliquer l'adaptation d'un organisme  vivant à son environnement par un mécanisme naturel et non surnaturel. Le résumé donné pour l'article est tout à fait clair : "l’adaptation manifeste des organismes vivants avec leur environnement est le principal résultat de l'évolution."


Cette déformation complète d’une citation d’un scientifique est semblable à ce que Création a déjà fait avec une citation du magazine de Popular Science - voir ci-dessous. Lewontin s'est plaint de cette pratique :


En partie en raison d’une confusion honnête, mais aussi en partie par une tentative consciente de tromper d'autres personnes, les créationnistes mélangent les débats sur la théorie de l’évolution avec l’acceptation du « fait » qu’est l’évolution pour prétendre que même les scientifiques remettent l'évolution en question. En mélangeant nos connaissances sur ce qui s’est produit durant l'évolution avec nos doutes sur la manière dont cela s’est produit et en regroupant tout cela sous la simple bannière de "la théorie de l'évolution,"  les créationnistes espèrent défier l'évolution avec les propres paroles des évolutionnistes. Parfois certains créationnistes plongent plus profondément dans la malhonnêteté en prenant des déclarations d'évolutionnistes hors de leur contexte pour leur faire dire l'opposé de ce à quoi elles étaient destinées. Par exemple, quand, dans un article sur l'adaptation, j'ai décrit les croyances démodées du dix-neuvième siècle sur la perfection de la création comme étant la meilleure preuve d’un créateur, cette description a été reprise dans la littérature créationniste comme la preuve de mon propre rejet de l'évolution. Un usage si délibérément tordu de la littérature de la biologie évolutionniste et le subterfuge transparent de faire passer le mythe de la création de l'Ancien Testament comme étant de "la science" créationniste plutôt que la croyance d'une religion particulière, a convaincu la plupart des évolutionnistes que le créationnisme n’est rien d’autre qu'une tentative de supprimer la vérité dans le but de soutenir une institution fautive. Mais une telle vision du problème simplifie beaucoup trop la situation et manque de considérer les racines sociales et politiques profondes du créationnisme. [18]


Lewontin s'est aussi plaint de la pratique de citer inexactement des scientifiques, dans le magazine Création/Évolution, d’automne 1981, à la page 35 :
Les expressions modernes du créationnisme et du prétendu créationnisme "scientifique" utilisent d’une manière vaste la tactique des citations sélectives pour faire apparaître que de nombreux biologistes doutent de la réalité de l'évolution. Les créationnistes profitent du fait que la biologie évolutionniste est une science vivante provoquant des désaccords sur certains détails du processus évolutionniste pour tirer des citations sur de tels détails hors du contexte dans une tentative de soutenir leur position anti-évolutionniste. Parfois ils prennent simplement les descriptions que les biologistes font du créationnisme pour l’attribuer ensuite aux biologistes eux-mêmes! Ces pratiques clairement malhonnêtes de citations inexactes nous donnent le droit de nous questionner sur la sincérité même des créationnistes.


Il est une chose de citer et de décrire des points de vue opposés. Il est autre chose  d’attribuer à plusieurs reprises des points de vues opposées à celui d’un auteur ou d’une publication qui les décrit simplement, particulièrement quand il est évident que la description a pour but de rejeter ce point de vue.


Pour en finir avec ce problème, il est probable que Création ait tiré sa fausse déclaration de Lewontin plutôt par une étude rapide que par malhonnêteté. Apparemment l'auteur était trop paresseux pour faire ses propres recherches, il n'aurait pas pu altérer la citation de si mauvaise façon. La déclaration de Lewontin a été apparemment tirée du livre du paranormaliste Françis Hitching le Cou de la Girafe, à la page 84 (page 65 livre broché). La citation de Lewontin par Hitching est identique à celle de Création, alors queson livre a été publié en 1982, tandis que Création a été publiée en 1985. Hitching a apparemment à son tour tiré cela de la publication créationniste Impact, No 88, d’octobre 1980, de l'article "Création, Choix et Variation" par Gary E. Parker, créationniste bien connu. À la page 2 Parker a écrit :


Comme Richard Lewontin de Harvard l’a récemment récapitulé, les organismes vivants"… semblent avoir été soigneusement et astucieusement conçus." Il a déclaré que "la perfection des organismes" est un défi au Darwinisme et, dans une note plus positive, "la preuve majeure d'un Suprême Concepteur."


Voir le magazine Création/Évolution, Automne 1981, pages 35-44 pour plus de détails. 


En 1993, à une Conférence Internationale sur la Création où Parker était un des orateurs principaux, après un de ses discours, on s'est approché de lui pour l’interroger sur sa citation inexacte. Il a déclaré n'avoir pas vraiment cité inexactement Lewontin - au moins que ce n'était pas dans son intention quand il a écrit l'article d'Impact - mais il était incapable de donner une explication. Il a apparu quelque peu embarrassé par la question.


Françis Hitching a aussi repris des arguments des créationnistes sans leur attribuer (voir ci-dessus). Impact est une publication mensuelle de l'Institut pour la Recherche sur la Création (ICR) de El-Cajon en Californie. L'institut est une organisation créationniste "en six jours de 24 heures" , et en plus trinitaire, qui serait d'habitude condamnée par les publications de la Société Watchtower. Une fois, à la page 180, dans la note en bas de  page 3, Création a tiré ses informations directement d'Impact. Lors de l’argumentation que beaucoup d'évolutionnistes utilisent "le poids de leur autorité" scientifiques pour obliger les gens à croire en l'évolution, Création a déclaré :


Un exemple typique des moyens qui intimident souvent les profanes est cette affirmation de Richard Dawkins : "la théorie de Darwin est maintenant soutenue par toute les preuves disponibles et sa véracité ne peut être mise en doute par aucun biologiste moderne sérieux." Mais est-ce que c'est en réalité le cas ? Pas du tout. Une petite recherche révélera que beaucoup de scientifiques, y compris ' des biologistes modernes sérieux, ' doutent non seulement de l'évolution, mais n’y croient pas.3 Ils croient que les preuves en faveur de la création sont beaucoup, beaucoup plus fortes.


Lors de la vérification de la note en bas de page 3 nous constatons qu'elle se réfère à Impact, de septembre 1981, p. ii., qui contient un article de Henry M. Morris se plaignant du traitement qu'Isaac Asimov fait du créationnisme "en six jour de 24 heures". Il déclare :


"Le prophète Isaac" ne mentionne jamais le fait que la plupart des grands pères fondateurs de la science moderne (par exemple, Newton, Pascal, Kelvin, Faraday, Galilée, Kepler, etc) étaient des créationnistes théistes, ni le fait que des milliers de scientifiques entièrement qualifiés ont aujourd'hui désavoués l'endoctrinement évolutionnistes qu’ils ont subit à l’école en faveur des preuves scientifiques beaucoup plus fortes en faveur de la création.


Donc Création utilise ce qui est essentiellement un magazine religieux trinitaire pour prouver son argument. Il doit être noté que Impact n'a pas mentionné de preuves à la revendication dont le livre Création se réclame. À la page iv, cependant, il continue :


Asimov accuse de manière arrogante que les scientifiques créationnistes "n'ont pas laissés de traces en tant que scientifiques." Le fait est qu'une comparaison d’une section des rapports scientifiques des personnels de l'ICR, par exemple, ou de la Société de Recherche sur la Création, d’avec ceux des universités les plus séculaires, y compris celle d’Asimov serait tout à fait favorable.


Cette déclaration est fortement erronée. Beaucoup de chercheurs ont constaté que peu de scientifiques créationnsites ont fait un quelconque travail scientifique sérieux après s’être associés "au créationnisme scientifique." Un contrôle des prétendus "scientifiques créationnistes" montre que beaucoup d'entre eux ont des diplômes venant ' d’usines à diplôme ou d'organisations comme l'ICR. Ils s’absorbent souvent, comme le physicien Robert Gentry, a essayé de prouver que la terre a seulement six mille années. Nous le rencontrerons plus tard dans cet essai. Des organisations comme l'Institut pour la Recherche sur la Création déforment souvent les lettres de créance de son personnel "scientifiques" pour leur donner plus de crédits qu'ils n’en ont vraiment . Dans la réalité, il y a extrêmement peu de scientifiques ou de biologistes sérieux qui ne "croient pas en l’évolution." Donc la dernière déclaration du livre Création n'est pas vraie et se base sur une déclaration de membres en vue "de la Chrétienté", qui est connue pour déformer les lettres de créance de son personnel.


Il y a bien trop d'informations sur les capacités scientifiques des créationnistes pour en parler ici, mais il est clair que les références du livre Création sont simplement des appels à l'autorité plutôt qu’à la preuve - une autorité que la Société Watchtower rejette normalement.


L’article ci-dessus montre que beaucoup des arguments du livre Création sont tirés de Françis Hitching ou des créationnistes "en six jour de 24 heures" sans leur attribuer. Beaucoup des arguments de Hitching sont certainement venus directement des créationnistes "en six jours de 24 heures" , que Création a emprunté à son tour. Combien de Témoins de Jéhovah sont conscients de cela ?



Notes en bas de Page
[1] La Société a eu pour habitude de promouvoir la théorie d'Isaac Vail sur le Déluge. Voir la Tour de Garde du 1 décembre 1912  p. 372 (p. 5140 Réimpression); création, 1927, pp. 25-30; la Vérité Vous rendra libre, 1943, pp. 57-62. Elle a été mentionné jusqu'au milieu des années 1950. (anglais)
[2] Life-How Did It Get Here? By Evolution or by Creation?, Watchtower Bible and Tract Society of New York, Inc., Brooklyn, NY, 1985.
[3] Critical reviews are in the journals Creation/Evolution Vol. 12 (No. 1, Summer 1992): 29-34 and Free Inquiry Vol. 12 (No. 2, Spring 1992): 28-31.
[4] Ashley Montagu, ed., Science and Creationism, p. 345, Oxford University Press, New York, 1984.
[5] Creation/Evolution, vol. 12, No. 1, p. 30, 33, National Center for Science Education, Berkeley, California, Summer, 1992.
[6] Charles Darwin, The Origin of Species, pp. 373-374, 1859.
[7] Introduction by W. R. Thompson, The Origin of Species, p. xxii, 1956 edition.
[8] James Gorman, "The Tortoise or the Hare?," Discover, p. 88, October, 1980.
[9] A later edition of Creation amended the last sentence to "there is growing dissent from the prevailing view of Darwinism."
[10] Francis Hitching, The Neck of the Giraffe, p. 12 (p. 4, paperback), Ticknor & Fields, New Haven, Connecticut, 1982.
[11] ibid.
[12] Creation/Evolution Newsletter, 7, No. 5, pp. 15-16, September/October 1987.
[13] Robert Jastrow, The Enchanted Loom: Mind in the Universe, pp. 97-101, Simon and Schuster, New York, 1981.
[14] Charles Darwin, op cit, p. 133.
[15] David M. Raup, "Conflicts Between Darwin and Paleontology," Field Museum of Natural History Bulletin, pp. 22-3, Chicago, January 1979.
[16] ibid, p. 23, 25.
[17] Richard Lewontin, "Adaptation," Scientific American, p. 213, New York, September, 1978.
[18] Laurie R. Godfrey, Scientists Confront Creationism, p. xxiv, W. W. Norton & Company, New York, 1983.

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Message  Mikaël Malik Lun 27 Mar 2023, 16:33

Les Registres Fossiles

Alain Feuerbacher

Le livre  Création consacre ses chapitres 4-7 à l'examen des registres fossiles. Nous allons donc montrer comment ces chapitres, aussi bien que d'autres publications de la Watchtower, n'offrent pas au lecteur une image complète de ce qu'a été trouvée dans les registres fossiles. A l'appui de cela, de vastes exemples spécifiques seront employés pour présenter une image juste de ce que les publications techniques sur le sujet présentent. Cela sera nécessaire car : (1) la plupart des personnes n'ont pas la formation nécessaire, (2) le plus grand nombre ne prend pas le temps d’aller chercher par eux-même dans les références techniques et (3) les publications de la Watchtower ne contiennent jamais les données nécessaires à la compréhension du problème.

Les  enregistrements fossiles indiquent une longue histoire de vaste changements dans les formes de vie apparues sur notre terre. Voici des exemples de déclarations typiques faites par des géologues sur ces changements :

[Il y a un ] une énorme quantité de preuves qui soutiennent la notion générale de l'évolution : le fait que les êtres vivants sur  terre étaient différents dans le passé et que au fur et à mesure que le temps s’est écoulé jusqu’à maintenant, les différentes sortes d'animaux et de plantes se sont développés jusqu’à ce que nous voyons aujourd’hui. [35]

Notre connaissance de l'évolution des plantes et des animaux est basée sur un ensemble factuel d'observations. Nous avons un grand nombre de faits (les fossiles) sur lesquels nous pouvons nous baser et ces fossiles nous donnent une image claire, complexe et cohérente de changements et de successions ordonnées parmi les êtres vivants jusqu'à présent. [36]

... les registres fossiles documentent non seulement l'évolution mais ... ce sont ces registres fossiles eux-mêmes qui ont forcés les scientifiques à abandonner leur idée sur la fixité d'espèce et là poser leur regard sur un mécanisme plausible de changement, un mécanisme d'évolution. Les registres fossiles démontrent non seulement l'évolution dans les détails, mais ils brisent toutes les affirmations des créationistes scientifiques concernant l'origine des organismes vivants... Les dents de poissons ne sont pas apparu avant 400 millions d'années avant notre ère, les plantes terrestres ne sont pas apparues avant 375 millions d'années, les animaux terrestres il y a 350 millions d'années, les insectes il y a 350 millions d'années, les mammifères il y a 150 millions d'années, les plantes à fleurs il y a 135 millions d'années, les mammifères primates il y a 25 millions d'années; et notre propre espèce, Homo sapiens, n'est apparu qu’il y a 2 à  4 millions d'années (selon la manière nous classifions les fossiles intermédiaires comme premier homme ou pas). [37]

Contrairement à ce que revendiquent les évolutionnistes, les articles ci-dessus ne prouvent pas que l'évolution s’est produite, nous voulons parler de l'évolution dans le sens d'une forme de vie graduellement changée en une autre. Mais cela montre indéniablement un changement énorme à travers les époques géologiques dans tous les types d'animaux qui ont existé. Par exemple, l’auteur de l’article mis en note pense que le changement est mieux expliqué par un acte créatif, bien que les données soient [37a] compatibles avec les deux théories. Le débat est vraiment placer sur les mécanismes qui produisent les changements, pas sur la réalité des changements en eux-mêmes.

Un des problèmes les plus difficiles pour les évolutionnistes est de trouver une explication raisonnable au phénomène qu'ils nomment "l'évolution convergente." L'évolution convergente se produit quand deux lignes distinctes de créatures développent des structures qui sont extérieurement semblables ou identiques pour ce qui est de la fonction. Par exemple, la forme des marsouins ressemble beaucoup à la forme des reptiles marins maintenant disparus appelés Ichthyosaur. Le loup tasmanien d'Australie est presque identique au véritable loup d'Eurasie et des Amériques, bien que l’un soit un marsupial et l'autre est un mammifère placentaire et que les deux se sont  séparés depuis plus de 60 millions d'années. [38] Il est difficile d’appréhender comment l'évolution, dirigée par des mutations aléatoires et des facteurs imprévisibles, a pu aboutir à des créatures si semblables.

Les plus vastes changements dans les formes de vie sont arrivés principalement pendant des épisodes d'extinction où, dans des intervalles relativement brefs dans le temps, des communautés entières d'animaux et de plantes ont disparu, pour être remplacé par de nouveaux ensembles. Comme le livre l'Extinction déclare : [39]

Les extinctions massives - les crises mondiales qui ont balayées à plusieurs reprises la plupart des espèces de vie animale sur terre - sont maintenant des principes de base de la géologie. Chaque grande crise a "rééquilibré" le système biologique mondial, au sens ou d’importants groupes d'organismes ont disparu, laissant la place à l'expansion  d'autres groupes.

L'extinction du Permien a anéanti, au moins 75 % de toute les espèces animales tant  sur terre que dans les océans. [40], [41] La dernière extinction du Crétacée a au moins éliminée 60% de toute les espèces animales, y compris tous les dinosaures. [42]

De plus petits épisodes d'extinction se sont produits entre les plus grand épisode. Par exemple l'Ère Mésozoïque, ce lui qu’on appelle l'Âge  des Dinosaures, en a eu deux. Ils ont été localisés à la fin du Trias et du Jurassique. Ces Périodes elles-mêmes ont aussi contenu des épisodes encore plus petits d'extinction. Pendant la Période du Crétacée, une extinction secondaire a coïncidé avec l’apparition des plantes à fleurs. [43]

Le magazine National Geographic  contient un diagramme très clair décrivant le plan général des extinctions de la Période du Cambrien jusqu’à nos jours. [44]

Les extinctions massives ont un certain nombre de particularités en commun. La vie animale terrestre et maritime a été frappée. La flore n'a pas été autant affectée  que la vie animale et les animaux tropicaux ont eu tendance à être le plus frappé. Certains groupes d'animaux ont été frappés d’extinction presque à chaque épisode. [45] Après une extinction un nouvel ensemble d'animaux remplace les anciens en une période de temps géologiquement courte. Juste avant une extinction le nombre des variétés d'animaux diminuait souvent . [46]

Il y a beaucoup de débat au sein de la communauté scientifique sur ce qui a causé  exactement  les extinctions, mais le fait que les extinctions soient arrivées est simplement une observation des registres fossiles et c'est un fait à tel point que certains schémas peuvent être dégagés de l’observation des extinctions. Les registres fossiles montrent que les formes de vie ont surgi soudainement, ont duré une longue période de temps avec pratiquement aucun changement et se sont ensuite éteintes. Souvent elles ont été remplacés par des animaux semblables d'espèce différente. Cette évidence, que les espèces reste fixe pendant de longues périodes et sont soudainement remplacées, a provoqué la naissance d’une théorie appelée « des équilibres ponctués » durant ces vingt dernières années. Les commentaires de Robert Bakker paléontologue  sur ses propres découvertes qui confirme cet ordre général, dans les strates de la Formation des zones de Corno Bluff et de Sheep Creek dans le Wyoming, sont notables : [47]

Le Brontosaure de Sheep Creek se trouve au musée de l'Université du Wyoming. C'est un squelette magnifique tiré des du lac  Limestone tout près de Morrison Beds. J'en ai examiné chaque centimètre carré pour rédiger  mes notes afin de le comparer avec le Brontosaure de Yale tiré  d'une carrière de Corno Bluff, et avec le Brontosaure du Musée d'Histoire naturelle de New-York découvert dans une couche intermédiaire d’une carrière de « Nine-Mile-Crossing ». Mes notes finales ont couverte l’étude des Brontosaures sur des centaines de milliers de générations, ayant vécu plusieurs changements environnementaux majeurs et plusieurs changements climatiques. Mes notes n’ont révélées aucun indice  de changement évolutif en continu. Le brontosaure n’a pas changé dans son adaptation pendant un million d'années.

Non seulement le Brontosaure reste dans une forme statique sur une très longue période de temps, mais quand il s’est mis à changé, il a semblé sauter d’un coup dans un jaillissement évolutif rapide... Mais dans le Colorado, dans des couches fixées un peu plus tardivement que celles du sommet de Como Bluff, des brontosaures  beaucoup plus grand ont été découverts... De longues époques sont passées sans changement, puis a suivi une apparition soudaine d'une nouvelle, et plus grande espèce.

Les Brontosaures n'étaient pas les seuls dinosaures de Como soutenant le concept des équilibres ponctués. Allosaurus, un prédateur de l’époque, est resté fixé à une taille adulte ...durant le laps de temps compris entre les strates les plus basses de Morrison Beds jusqu'au sommet des formations sur le site de Bluff. Mais dans le Colorado, dans les mêmes strates qui révèlent des brontosaures géants, nous trouvons aussi des allosaures ... Un autre brontosaure, Camarasaurus, semble avoir suivi le même schéma.

Bakker a tenu compte de la vitesse suivant laquelle les nouveaux animaux sont apparu dans les registres fossiles après les périodes d'extinction. Concernant l'apparition des dinosaures ornithorynque, il a déclaré : [48]

Le premier d'entre eux est apparu il y a quinze millions d'années avant la fin du Crétacé. Durant les dix millions d’années suivantes ils se sont étendus si rapidement que sept espèces distinctes peuvent être trouvés dans un petit affleurement de la formation de Judith River[au Montana et en Alberta]. Des types de dinosaures cornus [comme par exemple ceux de la famille des Triceratops] ont aussi témoigné d’une expansion si importante pendant cette même période qu’ils ont été  trouvés sous la forme de cinq ou six espèces dans cette formation. Leur taux d'expansion a été bien plus rapide que ceux mesurés pour les grandes familles de mammifères pendant l'Âge des Mammifères.

Concernant la théorie des équilibres ponctués le paléontologiste Roger Lewin a écrit : [49]
Quand il a écrit l'Origine des Espèce, Darwin a soutenu que les raisons pour lesquelles ' les formes intermédiaires était rare dans les registres fossiles venaient du caractère extrêmement incomplet des registres fossiles : De brefs instantanés séparés par de longs intervalles de temps. La théorie des équilibres ponctués, en niant que les registres sont incomplets, donne une autre interprétation : à savoir, que ces changements évolutifs sont concentrés sur des périodes de temps géologiquement brèves et sur de petites populations. Il y a donc peu d'occasion pour de telles populations d’être incorporé dans les registres. Autrement dit, les modèles observés  dans les registres – une espèce persistant dans une forme donnée, puis changeant brusquement sous une autre forme - est une réalité, pas une lacune des registres en eux mêmes.

Première Vie, Création et Évolution


Le chapitre 4 du livre Création a pour titre "la Vie peut-elle venir par hasard ?" Je n'y passerai pas beaucoup de temps, parce que la plupart des arguments deviennent rapidement trop techniques.

À la page 38, les paragraphes 1 et 2 traitent  de la génération spontanée de la vie. Une paraphrase de ce qu'un lecteur pourrait penser après la lecture du  paragraphe 2  pourrait être : "les scientifiques du 17ème siècle croyaient en la génération spontanée de la vie. Louis Pasteur a prouvé que c’était faux au 19ème siècle. En ignorant cette démonstration , les scientifiques continuent à supposer que la génération spontanée de la vie s’est produite parce que cela est nécessaire pour la validité de la théorie de l’Evolution."

Qu'est-ce qui ne va pas dans ce paragraphe ? D'une part, les expériences que Pasteur a faites n'ont pas prouvées que la vie ne pouvait pas se produire spontanément. Il a seulement montré que la corruption des produits alimentaires et les infections dans les organismes vivants sont causés par l'invasion d'organismes microscopiques. Le deuxième problème rencontrée dans ce paragraphe, c’est qu’il suppose que la génération spontanée est nécessaire pour que l’évolution soit valide. C'est vrai pour certaines versions de cette théorie, mais d'autres, comme la version originale de Darwin, posent le postulat que la création de la première forme de vie n’est pas du ressort de cette théorie. Un troisième problème dans ce paragraphe 2 vient du fait qu’il parle de la génération spontanée de la vie comme elle était interprétée du 17ème au 19ème siècle et comme si celle dont on parle aujourd'hui en ce qui concerne l'évolution était la même. Ce n'est pas le cas. Le premier concept de la génération spontanée se référait à l’apparition  d'organismes vivants comme les larves sur une courte période de temps sans aucune source apparente. La génération spontanée appliqué à l'évolution se réfère à un processus qui est arrivé il y a des milliards d'années dans des circonstances spéciales au cours d'une période de temps extrêmement longue . Le terme "génération spontanée" s'applique aux deux situations, mais avec des implications entièrement différentes.

Les paragraphes 3 à 5 se rapportent aux spéculations de l'évolutionniste Richard Dawkins sur l'origine de la vie. Après avoir déclaré que "la soupe organique" est un modèle extrêmement improbable et que Dawkins admet cela, le paragraphe 5 à la page 39 déclare :

À ce point le lecteur peut commencer à comprendre le commentaire de Dawkins dans la préface de son livre : "Ce livre doit être lu comme si c'était de la science-fiction ."

Création essaye clairement de faire croire au lecteur que Dawkins 'sait' qu'il est peu réaliste et que ses arguments  sont inutiles en faveur de sa position évolutionniste. Mais Dawkins ne pense certainement pas  qu'il est peu réaliste,  la préface de son livre dit plutôt : [50]

Ce livre doit être lu  comme si c'était la science-fiction. Il est conçu pour faire appel à l'imagination. Mais ce n'est pas de la science-fiction : c'est de la science. "Plus étrange que la fiction" exprime exactement ce que  je pense de la réalité.

La Société Watchtower a  pris depuis longtemps la position que les  premières formes de vie sont apparues soudainement, au commencement de la période appelée "l’explosion du Cambrian ".

Cependant, la vie existe depuis bien plus longtemps que  - 600 millions d'années date du début de la Période du Cambrien. Nous examinerons donc la position de la Société sur ce point.
Le livre  Création, au Chapitre 5, et aux pages 59-63, à l’intertitre "la Vie est apparu soudainement," donnent à ses lecteurs la fausse impression, qu'aucun fossile de créatures multicellulaires n'a jamais été découvert d’avant la période du Cambrien et que le commencement de cette ère correspond au commencement du compte-rendu de la Genèse et de la création de vie. Il dissimule aussi le fait, que beaucoup de fossiles de plus de trois milliard d'années avant le Cambrien ont été trouvés. À la page 60 Création déclare:

Du commencement , existe-t-il une preuve qui démontre que des organismes unicellulaires se soient développés en des organismes multicellulaires? "Les registres fossiles ne contiennent aucune trace de ces étapes préliminaires dans le développement des organismes multicellulaires," déclare [Robert Jastrow]. Au lieu de cela, il témoigne que : "les registres des roches ne contiennent rien d'autres que des bactéries et des plantes unicellulaires jusqu'à, il y a environ un milliard d'années, après environ trois milliard d'années de progrès invisibles, une apparition majeure s’est produite. Les premières créatures multicellulaires sont apparues sur la terre ."

Noter que Jastrow dit clairement que les premières  créatures multicellulaires sont apparues sur la terre "après environ trois milliard d'années de progrès invisibles," pendant lesquels les bactéries et les plantes unicellulaires ont vécu. La vie unicellulaire est quand même de la vie. Jastrow ne déclare pas aussi que la vie multicellulaire est apparue au commencement de la Période du Cambrien, mais au lieu de cela mentionne une période "d’il y a environ un milliard d'années." Le Cambrien a commencé  il y a environ 600 millions d'années,  il y a ainsi une différence d'environ 400 millions d'années entre le temps dont Jastrow parle et le début de la Période du Cambrien. Mais l'auteur de Création pense que les deux périodes sont les mêmes, puisque immédiatement après le paragraphe ci-dessus il affirme :

Ainsi, au début de la période appelée Cambrien, les registres fossiles prennent une tournure spectaculaire encore non expliquée. Une grande variété de créatures maritimes entièrement développées et complexes, beaucoup composées de coquilles dures, apparaissent si soudainement que  cette période est souvent appelée "une explosion" des créatures vivantes.
Il est difficile de voir comment l'auteur de Création est parvenu à cette conclusion. De ce qui est arrivé au commencement "de l'explosion" des créatures à parties dures il est au fond assez embarrassé. Il y a tant d'informations disponibles sur la chronologie de l'histoire de la vie qu'il est clair que l'auteur de Création ne maîtrise  pas son sujet. S'il avait lu le paragraphe entier d’où  il a tiré sa première citation de Jastrow il aurait constaté que les fossiles consistent non seulement en restes d’animaux, mais aussi en traces qu'ils ont laissés. Après avoir  décrit le développement de la vie unicellulaire en la vie multicellulaire, Jastrow déclare : [51]

Les registres fossiles ne contiennent aucune trace de ces étapes préliminaires dans le développement des organismes multicellulaires. Les premiers indices de formes de vie relativement avancées consistent en quelques traces à peine perceptibles, vraisemblablement faites dans de la boue par les tortillements légers, d’animaux semblables  à des vers. Ceux-ci sont trouvés dans des roches d’environ un milliard d'années. Un peu plus tard, des habitats de vers bien définis apparaissent dans les registres. Ces maigres restes  sont les traces les plus anciennes de la vie animale multicellulaire sur la planète.

En outre, si l'auteur de  Création avait lu les paragraphes suivant immédiatement  celui dont il a tiré sa deuxième citation de Jastrow il aurait trouvé la chose suivante : [52]
Les registres fossiles contiennent les restes de ces créatures multicellulaires. Celles-ci étaient des animaux primitifs, à corps mou; néanmoins, c’était une grande avancée par rapport aux formes de vie composée d’une simple cellule comme la bactérie... Pendant la moitié suivante de ce milliard d'années, il s’est produit très  peu de choses; ou en tout cas, très peu qui se soit conservé dans les registres fossiles. Ensuite il y a 600 millions d'années, une autre grande avancée s’est produite. Les registres fossiles démontrent l’apparition sur terre des premières créatures à corps durs - des animaux avec des squelettes externes. Ceux-ci sont les ancêtres des mollusques, de l'étoile de mer, du homard et de l'insecte.

Ainsi  "l'explosion du Cambrien" se rapporte  à l’apparition dans les registres fossiles des animaux multicellulaires composés de parties dures. C'est un des épisodes de diversification de la vie qui se reproduira plusieurs fois dans le temps. Durant  le Pré-cambrien la vie était exclusivement composée de créatures à parties molles et donc il était peu probable qu’elles soient préservées dans les registres fossiles.

Ainsi il est clair que le livre  Création essaye de  faire croire que le début de la Période du Cambrien a vu le commencement de la vie complexe. L'auteur continue à être embarrassé par ce point à la page 61 :

Y a-t-il des  preuves fossiles d’une liaison entre cette explosion de la vie et la période qui l’a précédée ? A l’époque de Darwin ce genre de preuves n'existait pas. Il a admis ceci : "à la question de savoir pourquoi nous ne trouvons pas de dépôts  riches en fossiles appartenant aux périodes les plus reculées, celles d’avant la période du Cambrien, je ne peux donner aucune réponse satisfaisante." Aujourd'hui, la situation a-t-elle changé ? Le Paléontologiste Alfred S. Romer notant la célèbre déclaration de Darwin sur " la façon brusque par laquelle des groupes entiers de nouvelles espèces sont apparus soudainement" a écrit : " Avant  [la période du Cambrien], il y a d’énormes couches de sédiments dans lesquelles on espèrerait voir apparaître les ancêtres des formes du Cambrien. Mais nous ne les trouvons pas; ces dépôts plus anciens sont presque stériles de  traces de vie et on pourrait raisonnablement dire que l'image générale est compatible avec l'idée d’une création spéciale au commencement de l’époque du Cambrien. ' À la question pourquoi nous ne trouvons pas de dépôts  riches en fossiles appartenant aux périodes les plus reculées d’avant la période du Cambrien, ' comme a dit Darwin, ' je ne peux donner aucune réponse satisfaisante. ' Nous ne pouvons pas non plus aujourd'hui, "
L’article de Romer que cite le livre Création a été publiées en 1959. En 1989 Stéphane Jay Gould, concernant les première formes de vie, a déclaré [53]

Au cours de ces trente dernières années, une riche collection de fossiles précambriens a été trouvée... Les archives fossiles dont on dispose maintenant remontent jusqu’au première roches pouvant contenir des traces de vie ... les premiers restes morphologiques sont ... aussi vieux qu'ils peuvent l’être. Des stromatolites (sorte de tapis de sédiments amalgamé  par l’activité des bactéries et des algues bleues) et de véritables cellules ont été trouvé dans les plus vieux sédiments  non métamorphosés de la terre, datant de 3.5 à 3.6 milliards d'années en Afrique et en Australie... Les archives fossiles du Précambrien contiennent une faune d'animaux multicellulaires ayant précédé l'explosion du Cambrien, la faune d’Ediacara, ainsi nommée parce que découverte dans une localité d’Australie, est maintenant connue dans les roches du monde entier. Mais ces animaux ... sont à peine d’âge Précambrien. On les trouve exclusivement dans des roches datées  de l’époque précédant juste l'explosion, vers - 700 millions d'années et peut-être même moins... Les créatures d’Ediacara sont des animaux à corps mou et ils ne sont pas limités à quelque site géologique peu courant relevant des particularités de  l’environnement australien; ils représentent une faune d’extension mondiale.

Cette information était disponible dans beaucoup de publications scientifiques à l’époque où le livre Création a été publiée. Les paléontologistes continuent de publier de nouvelles découvertes sur la vie du Précambrien chaque année.

L’article de Romer était exact à l’époque où il a été écrit, mais est devenu périmé par la suite en raison des découvertes plus récentes. Une légende affirme que dans le milieu du dix-neuvième siècle, le physicien Lord  Kelvin avait calculé que le vol motorisé était impossible. Le livre Création ferait aussi bien en citant  Kelvin pour prouver l'impossibilité du voyage aérien qu’en citant Romer ou Darwin sur les découvertes du Précambrien dans les archives fossiles. Une bonne étude nécessite que soit employé la dernière information sur le  sujet.

L'American Scientific  a annoncé quelques découvertes très récentes sur les animaux d’Ediacaran : [54]
Nous savons maintenant que la rayonnement des espèces d’Ediacara a été  brusque et que l’étage géologique ù l’on a découvert les animaux fossiles est bien réel et précis.
L'article signale les évidences qui prouve que la vie unicellulaire a existé sur la terre pendant au moins 3.5 milliards d'années, que "l'explosion" de la vie animale est relativement récente (il y a environ  700 millions d'années) et  que "l'explosion" du Cambrien lui est toujours postérieure.

La section du livre Création commençant à la page 59, sous le sous-titre "la Vie est apparue soudainement," réussit à réfuter son propre point de vue. Le paragraphe 16 décrit comment la vie est apparu un jour durant le premier milliard d'années de l'histoire de la terre. Le paragraphe 17 fait le point sur le fait que la première forme de vie n'était pas si simple, que des cellules même "simples" sont déjà extrêmement compliquées comparées  à la matière inanimée. Le paragraphe 18 signale que cela s’est produit  trois milliard d'années avant que la vie multicellulaire ne soit apparue. Le paragraphe 19 décrit alors l'explosion de la vie complexe du Cambrien et cela dans la mer. Le paragraphe 20 dit il n'y a aucune liaison entre la vie du Cambrien et celle qui existait auparavant. Les paragraphes restants essayent alors de faire passer l’idée qu'il n'existait aucune vie Précambrienne! Il doit être  évident que s'il a fallu trois milliard d'années à la vie pour passer des formes unicellulaires ou formes multicellulaires,  il faut beaucoup d'imagination pour dire que la vie est apparue soudainement, ce qui est  pourtant le titre de cette section. Même en mettant de côté le fait de savoir si le titre de cette partie est vraie ou non, les arguments présentés sont contraire à ce qui est affirmé dans ce titre.

Les derniers paragraphes du Chapitre 5 du livre Création concluent que la théorie de l'évolution n'est pas soutenue par [54a] les registres fossiles et en grande partie, cela est sûrement vrai. Au lieu de cela, on peut peut-être considéré les registres fossiles comme soutenant la création ou l'évolution, selon nos suppositions de départ. Ce que ces derniers paragraphes ne réussissent pas à noter, c’est que les registres fossiles ne soutiennent pas la Genèse non plus, selon ce que nous avons présenté dans la section précédente de cet essai. Comme nous l’avons dit, le Chapitre 3 du livre  Création ne fournit aucun soutien au récit de la Genèse. Le livre création se trompe quand il pense que  démontrer que les registres fossiles sont inconséquent avec l'évolution prouve automatiquement le récit de la Genèse. Une citation de la page 62 démontre d’ailleurs que c'était l'intention de l'auteur :

"Le récit de la création de la Genèse et la théorie de l'évolution ne peuvent pas être concilié. L’un doit avoir raison et l'autre doit être faux ."

Il y a un certain nombre d'autres possibilités qui peuvent venir à l'esprit, un avis et pas des moindres pourrait être que personne, y compris ceux qui croient en la Genèse, n'a une idée précise sur ce qui s’est vraiment produit. Le simple fait que les principales parties  de la théorie de l'évolution aient  besoin d’une sérieuse  révision et pourrait même être abandonné, ne soutient pas pour autant les positions créationnistes. Françis Hitching, se demande  d’ailleurs: [55]

Pourquoi l'argument créationniste, évidemment plausible, peut éveiller des soupçons ? D'abord, parce qu'il tout à fait faux  de présenter le débat création  contre évolution comme si c’était les deux seules manières d’aborder le problème - comme si c’était deux côtés d’une même pièce de monnaie. Les explications actuelles sur l’évolution peuvent être scientifiquement embarrassantes ou insatisfaisantes, mais cela ne veut pas dire que l'évolution ne s'est pas produite. Les preuves fournies par chaque discipline scientifique qui ont rapportées successivement que la terre est vieille, fait partie d'un univers encore plus vieux et qui expliquent par l’évolution pourquoi nous avons tant de sortes différentes d'organismes. Les méthodes de datation radio métriques confirment l'antiquité de la Terre. La géologie montre comment il y a eu des époques différentes avec des formes de vie différentes qui ont vécus un temps et se sont éteintes. La génétique montre comment les êtres vivants sont proches des uns des autres et ont le pouvoir de se modifier.

Ces chercheurs acharnés 'ne prouvent pas' l'évolution (à proprement parler, la preuve peut être obtenue seulement par la logique et les mathématiques). Mais pris ensemble, venant  de tant de points de vue différents, cela forme une preuve accablante. Aussi, la façon dont le Darwinisme a été présenté, se trompant de différentes manières puis remplacé par le néo-darwinisme, qui  à son tour a dû être  démoli, démontre le caractère positif de la méthode scientifique. Les scientifiques peuvent s’accrocher à leurs théories, longtemps après que cela a été contredit  et même conspirer pour présenter leurs théories comme s'il n'y avait rien d'autre à présenter, l'histoire montre que au final, les faits s'accumulant, un changement de pensée devient inévitable.
Un autre auteur fait cette remarque : [56]

Les fondamentalistes qui présentent les arguments du  créationnisme "scientifique" en fait ne développent aucune théorie scientifique e. Leur approche , c’est d'attaquer les fondations de la théorie de l’évolution et leur raisonnement se base sur le fait que si la théorie de l’Evolution s'effondre, la création sera confirmé d'une façon ou d'une autre à sa place – bien sûr il n’est pas question du concept de la création en général, mais bien du récit particulier de la création comme il apparaît dans la Bible.

Un troisième auteur a écrit  à propos de la question "de la science créationniste" opposé à la création : [57]

Chandra Wickramasinghe et Fred Hoyle [57a] du Collège de l'Université de Cardiff, dans le Pays de galles, 
... ont conclu que le 10 ou 15 milliards d’années suggérées pour l’âge de l'univers ne donnent pas assez de temps pour  l'évolution pour fabriquer les codes génétiques comme on les trouve dans les cellules vivantes. Wickramasinghe a comparé la probabilité pour que la vie viennent de la matière inanimée à la probabilité qui permettrait à "une tornade d’assembler un Boeing 747." Ces auteurs ont donc soutenu que telles invraisemblances démontrent qu’il y a eu une création intentionnelle et intelligente des organismes vivants.

Jacques Monod et François Crick, tous les deux lauréats du prix Nobel, ont aussi soutenu que l'énorme complexité des cellules vivantes fait que se poser la question sur leur apparition à partir de la matière inanimée est simplement trop mince pour valoir la peine d’être considérer. Dans chaque cas, des scientifiques distingués ont l'idée que la vie a été créée par un être suprême  ou a été transportée d'un autre monde à celui-là...

... nous n'avons rien dans les registres fossiles qui nous montre que les pas évolutifs et chimiques sont en fait arrivés et la suggestion que la première cellule vivante puisse avoir été créée est entièrement approprié. Cependant, je ne suis pas d'accord avec la suggestion qu'un tel processus soit si improbable qu'il n'ait pas pu arriver. On me rappelle les calculs de Lord Kelvin démontrant l'impossibilité de vol motorisé et on me suggère  que peut-être nous réussirons à en apprendre un peu plus sur l'évolution du matériel génétique et chimique avant de définitivement parler d'impossibilité pour l'évolution de la première cellule vivante. Cependant, les spéculations comme celle-ci sont entièrement raisonnables (cependant beaucoup ne sont peut être pas d'accord avec les détails) et la science doit faire comprendre au grand public que la cause  première  de la vie sur cette planète n’est pas un fait établi, et n'est non plus lié au processus de l'évolution biologique.

Une déclaration semblable peut être faite sur l'origine de l'univers. Notre compréhension de l’astrophysique est trop primitive pour nous permettre de donner une réponse significative à la question de savoir pourquoi il y a un univers. Quelques scientifiques suggèrent même que "les choix" chanceux des constantes physiques des particules atomiques et sous atomiques qui rendent la vie possible impliquent le choix conscient de ces constantes par un créateur intelligent et puissant. C’en ait assez. Ce que nous savons de l'origine de la vie et de l'origine de l'univers, est certainement compatible avec l'existence d'un créateur. Nous serions assez bêtes d’affirmer que notre compréhension sur l’avancement du cosmos et sur le monde biologique  prouve la non-existence de Dieu. Pour ma part, comme pour beaucoup d'autres scientifiques, je ne vois aucun conflit entre mes croyances religieuses et le travail de scientifique. C'est une mise au point qui peut être fait à tous ceux qui apprennent et écrivent de la science...

Je suis quelque peu attristé par les preuves avancées par les personnes comme Wickramasinghe et Hoyle sur l'existence d'un créateur, parce que leur argument est basé sur quelque chose de si fin d’un point de vue empirique. Parce que nous ne pouvons pas expliquer comment la vie a pu survenir (cela semble trop improbable), il doit y avoir un créateur, ou donc ils se disputent. On aurait pu faire le même argument il y a 50 ans et soutenir que parce que nous ne pouvons pas trouver (ou imaginer même ) une base chimique pour l'hérédité, cela prouve qu'il y a un principe vital dans tous les êtres vivants compréhensible seulement pour notre créateur et qui est au-delà de notre compréhension de la chimie et de la physique. Aujourd'hui, particulièrement grâce à Monod et Crick, nous savons qu'il n'y a aucun  principe vital et nous comprenons beaucoup mieux  la nature chimique de l'hérédité. Si 30 nouvelles années de travail scientifique arrivent à démontrer que la question de l'évolution chimique de la matière est en fait possible, devrons-nous conclure à ce moment que Dieu n'existe pas ? Je pense que non. Nous devons donc être très prudents si nous prétendons que notre incapacité de comprendre ou imaginer un processus naturel prouve du coup la création ( ou l'existence de Dieu). Pourquoi ? Parce que dans  l'avenir pas si éloigné nous pourrons mieux comprendre tous les processus naturels et détruire la confusion qui, à amener Lord Kelvin à s’offrir un tour en Boeing 747.
Ainsi il y a d'autres points de vue valables dont le livre  Création ne tient pas compte. Comme exprimé ci-dessus, les registres fossiles sont cohérent dans un sens large  avec l'évolution ou la création. Cependant, les évidences présentées dans cet essai nous pousse à conclure que le récit de la création dans la Genèse est fortement improbable.



Notes en bas de la page
[35] Ashley Montagu, Science and Creationism, p. 55, Oxford University Press, New York, 1984.
[36] ibid, p. 57.
[37] ibid, p. 49.
[37a] A balanced view of what the fossil record contains and its relation to evolution and creation is presented in The Status of Evolution as a Scientific Theory, Robert C. Newman, et al, Interdisciplinary Biblical Research Institute, Hatfield, Pennsylvania, Research Report No. 37, 1990.
[38] Roger Lewin, Human Evolution: An Illustrated Introduction, Second Edition, p. 25, Blackwell Scientific Publications, Boston, 1989.
[39] Stephen M. Stanley, Extinction, p. ix, Scientific American Books, Inc., New York, 1987.
[40] ibid, p. 96.
[41] Rick Gore, "Extinctions," National Geographic Magazine, p. 684, Washington, D.C., June, 1989.
[42] ibid, p. 664.
[43] ibid, p. 689.
[44] ibid, pp. 669–671.
[45] Stanley, op cit, p. 17.
[46] Robert T. Bakker, The Dinosaur Heresies, pp. 406–424, 436–438, William Morrow and Company, Inc., New York, 1986.
[47] ibid, pp. 399–401.
[48] ibid, p. 404.
[49] Roger Lewin, op cit, p. 16, 1989.
[50] Richard Dawkins, The Selfish Gene, p. ix, 1976.
[51] Robert Jastrow, Red Giants and White Dwarfs, p. 249, Warner Books, Inc., New York, 1979.
[52] Robert Jastrow, The Enchanted Loom: Mind in the Universe, p. 23, Simon and Schuster, New York, 1981.
[53] Stephen Jay Gould, Wonderful Life, pp. 56-58, W. W. Norton & Company, New York, 1989.
[54] Andrew H. Knoll, "End of the Proterozoic Eon," Scientific American, pp. 64-73, New York, October, 1991.
[54a] Paragraph 38 quotes "zoologist [Harold G.] Coffin" to say that the fossil record supports creation, not evolution. Coffin is a six-literal-day creationist. His words are quoted from the magazine Liberty, published by the Seventh-Day Adventist Church. A warning flag that a reader should beware of Coffin’s credentials as a zoologist is his statement beginning with "To secular scientists. . ." This is most curious, to see Jehovah’s Witnesses quoting Seventh-Day Adventists on creation. The Society would never think of quoting them on strictly religious issues, and their insistence that the six creative days of Genesis were literal twenty four hour days would seem to disqualify them as a source reference on creation. The Society says the contention is unscriptural, in the July 22, 1987 Awake!, on page 13. As to the Society’s devotion to truth, it is inexcusable that the Creation book quotes a six-literal-day creationist without telling its readers. Coffin is quoted elsewhere in the Creation book as a zoologist, with no mention that he is also a six-literal-day creationist. 
Concerning Harold Coffin, Science and Creationism, (Montagu, op cit, pp. 292-293) said that he is a member of the Creation Research Society (CRS) of Ann Arbor, Michigan. He was called as a defense witness for the 1982 Arkansas law requiring "equal time" for the teaching of evolution and creation in schools: "Five of the State’s witnesses defending Arkansas’s Act 590 are members of CRS. The impossibility of such scientists conducting research objectively, rather than searching out data that support their biblically oriented hypothesis, was brought out when counsel Ennis cross-examined CRS scientist Harold Coffin, of the Geo-science Research Institute, Loma Linda University, California. The lack of scientific credibility of such scientists quickly became apparent: 
Ennis: You have had only two articles in standard scientific journals since getting your Ph.D. in 1955, haven’t you?
Coffin: That’s correct.
Ennis: The Burgess Shale is said to be 500 million years old, but you think it is only 5,000 years old, don’t you?
Coffin: Yes.
Ennis: You say that because of information from the Scriptures, don’t you?
Coffin: Correct.
Ennis: If you didn’t have the Bible you could believe the age of Earth to be many millions of years, couldn’t you?
Coffin: Yes, without the Bible.
Ennis: Creation science is not falsifiable, is it?
Coffin: No, it is in the same category as evolution science.
Ennis: No further questions."
[55] Francis Hitching, The Neck of the Giraffe, pp. 117-120, Ticknor & Fields, New Haven, Connecticut, 1982.
Francis Hitching was discussed earlier in this essay. The Neck of the Giraffe has many interesting things to say, but it makes a number of grievous errors. Hitching seems to be ignorant of much of the latest information on the fossil record, even what was readily available prior to the 1982 publishing date. For example, he claims on page 22 that no fossils exist to indicate how the four bones in the reptile jaw were transformed into the single bone of mammals. But by 1982, many fossils intermediate in time and structure were known and thoroughly described in the technical literature. This point is addressed in some detail later in this essay.
[56] Steven M. Stanley, The New Evolutionary Timetable, p. 172, 1981.
[57] Ashley Montagu, ed., op cit, pp. 58-59.
[57a] See also Life -- How Did It Get Here? By Evolution or by Creation?, p. 47.

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Message  Mikaël Malik Lun 27 Mar 2023, 16:46

Russell 

Russell, n'écartait l'évolution que pour l'homme, pour les plantes et les animaux, il ne l’excluait pas.
 
Déjà dans le volume 1 des Etudes des Ecritures  Page 27, 28 Edition du M.M.I.L, il disait:
 
"Si  la nature qui n'a pas d'intelligence, était l'élément créateur ou évolutionniste, elle continuerait sûrement la loi de l'évolution, et il n'y aurait aucune traces d'espèces fixes, puisque sans intelligence rien n'arrive à une condition stable. L'évolution serait encore un fait actuel, et nous verrions autour de nous des poissons devenir des oiseaux et des singes devenir des hommes. Nous concluons donc que cette théorie est aussi contraire à la raison humaine qu'à la Bible, si elle prétend que des êtres intelligents ont été créés par une puissance manquant d'intelligence.
 
Voici le résumé d'une théorie contre laquelle nous n'avons aucune sérieuse objection qui envisage la création (à l'exception de l'homme) d'après une loi d'évolution


Cette théorie admet que les diverses espèces actuelles sont fixes et invariables en ce qui concerne la nature et le genre; et quoique la nature actuelle puisse être développée à un bien plus haut degré, voire même jusqu'à la perfection, l'espèce ou la nature restera toujours la même. Elle admet de plus qu'aucune de ces espèces déterminées n'a été originellement créée ainsi, mais que, dans un passé très reculé elles se sont développées de la terre, et que, par un progrès d'évolutions graduelles, elles ont passé d'une forme à une autre. 


Ces évolutions, d'après des lois divinement établies, dans lesquelles les changements de nourriture et de climats ont joué un rôle important, peuvent avoir continué jusqu'à ce que les espèces fixes que nous voyons maintenant fussent établies, au delà desquelles tout changement est impossible, le but final du Créateur à cet égard ayant été atteint selon toute apparence. 

Quoique chacune des diverses familles de plantes et d'animaux soit susceptible d'amélioration et de dégradation, aucune d'elles ne peut être métamorphosée en une espèce ou famille, ou être produite d'une autre. Et quoique chacune d'elles puisse atteindre la perfection de sa propre nature déterminée, un changement ultérieur sous ce rapport est impossible après que le but assigné par le Créateur a été atteint.
 
On dit que les plantes et les animaux originels, desquels les variétés fixes d'à présent descendent, se sont éteint avant la création de l'homme. Des squelettes et des fossiles d'animaux et de plantes qui n'existent plus maintenant, mais qui ont été trouvés très bas sous la surface de la terre, confirment cette théorie. Ce point de vue ne rejette ni n'ignore l'enseignement biblique, qui nous dit que l'homme fut une créature directe et parfaite, faite à l'image mentale et morale de son Créateur, et non le produit d'un développement par une loi d'évolution, à laquelle probablement le reste de la création fut soumis. 


Cette opinion n'infirme en aucun sens mais appuie plutôt l'enseignement de la Bible qui affirme que la nature, telle qu'elle est en ce jour, a été ordonnée par un Etre intelligent qui fût sa cause première. Que la raison cherche de son mieux à rapporter des faits connus à des causes raisonnables et efficaces, tenant en tout cas pleinement compte des lois de la nature: derrière ce mécanisme embrouillé et confus il se trouvera toujours la main de son grand Auteur, le Dieu intelligent et omnipotent."


 
Il ne rejetait donc l’évolution que pour l’homme pour le reste il était ouvert.
 
Dans le sixième volume, il continue à penser ce qu’il avait écrit 20 ans auparavant.
 
Il nous dit en page 20:
 
"A mesure que les eaux s'écoulèrent dans les mers, la végétation s'étendit- chaque plante selon son espèce portant sa graine destinée à assurer la reproduction de son espèce seulement. Cette règle est si rigoureusement établie par les lois du Créateur que, en horticulture, bien qu'on puisse créer et porter à la perfection de superbes variétés, on ne peut cependant arriver à modifier l'espèce. Les différentes familles de plantes ne se mélangeront, ne fusionneront pas plus que les diverses familles d'animaux."
 
« La Bible n’affirme pas que Dieu créa séparément et individuellement les myriades d’espèces de poissons et de reptiles. Elle dit simplement que l’esprit de Dieu couvait au-dessus des eaux et, selon le dessein divin, rendait celles-ci fécondes, en sorte que la mer produisait ses créatures de différentes espèces. Rien de précis n’est dit à ce sujet. 


Une espèce peut, sous des conditions différentes s’être développée et en avoir constitué une autre, ou même, partant du même protoplasme original des ordres différents peuvent avoir été formés sous des conditions différentes. 


Aucun humain ne le sait, et il est peu sage d’être dogmatique sur ce sujet. Il ne nous appartient pas de contester que même le protoplasme du limon paléozoïque ait pu ou n’ait pu se former sous une action chimique exercée par les eaux marines très riches en minéraux. Ce que nous prétendons par contre, c’est que tout ce qui est venu à l’existence a été le résultat d’intentions ou de dispositions prises par Dieu, et par conséquent fut de création divine, quels que fussent les moyens et les agents utilisés. »
 
A propos du sixième jour :
 
« ici encore, il n’est nul besoin de nous quereller inutilement avec les Evolutionnistes. Nous concéderons que si Dieu l’avait choisi ainsi, il aurait pu amener à l’existence toutes les différentes espèces de la vie animale en les transformant de l’une à l’autre, de même qu’il aurait pu développer chaque espèce séparément en partant des masses gluantes protozoaires. »
(Page 25)
 
Néanmoins il réaffirme
 
« Par contre ce qui est clairement révélé, quel que soit le moyen choisi par Dieu pour le faire, c’est qu’il a fixé les espèces animales chacune ‘selon son espèce’ de telle manière qu’elles ne changent pas »
 
Il conclue page 26 :
 
« Si comme nous l’avons remarqué précédemment, les termes du récit biblique n’interdisent pas la possibilité pour les plantes, les créatures aquatiques et terrestres de s’être plus ou moins développées ou d’avoir évolué dans leurs diverses espèces, il peut être bon que nous remarquions combien les termes sont différents en ce qui concerne la création de l’homme. » (Page 26)
 
Pourtant à la suite des pages Russell citera des « scientifiques » de son époque niant aussi l’évolution pour les animaux, Russell reste donc sur sa théorie de la création directe et complète de l’homme et sur la possible évolution du reste des créatures par l’évolution.

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Message  Mikaël Malik Lun 27 Mar 2023, 16:50

Les méthodes de Datation

Alan Feuerbacher

Les méthodes de datations géologiques ont longtemps été une épine dans la chair de la société. C'est principalement dû au fait qu’elles rentrent en conflit avec les jours de création de la genèse telles que les voit la société : précisément 7000 ans de durée. Cette partie établira que les méthodes de datations sont raisonnablement précises, et  en accords les unes avec les autres.
 
Les datations aux radio-isotopes des  fossiles et des  événements géologiques indiquent une explosion de la vie au début de la période cambrienne il y a environ 600 millions d'années. Une autre manière totalement indépendante des méthodes de datation aux radio-isotopes  prouve la véracité de la chronologie indépendamment de celles-ci. Ceci est conforme au principe biblique que " sur  la déclaration de deux ou trois témoins chaque fait peut être établi." Comment surgeler un mammouth[51] explique:


Les animaux coralliens vivent à l'intérieur d'une sorte de petite coupe faite de chaux que l'animal se construit lui-même. La  chaux ajoutée est déposée chaque jour pendant toute la vie de l'animal corallien. Ceci se produit seulement pendant le jour, parce que les coraux  vivent  en symbiose avec une plante qui a besoin de la lumière du soleil pour vivre. Quand le dépôt de chaux cesse  la nuit, cela forme une ligne de croissance qui peut être vue par un microscope. Les différences analogiques entre l'été et l'hiver permettent de distinguer les lignes de croissance annuelles, dont chacune contient 365 lignes de 24 heures. D'ailleurs il semble même possible de repérer les périodes de quatre semaines mensuelle dans la croissance des coraux qui vivent dans les zones  affectées par les changements des marées. Un squelette corallien devient ainsi un genre de calendrier, dans lequel le défilement des jours, des mois, et des années peut être lu.


Ce n’est pas seulement vrai pour les coraux actuels. Des lignes semblables de croissance peuvent être observés dans les coraux fossiles. Dans le Scientific American (octobre 1966) le scientifique britannique S. K. Runcorn décrit les coraux de la période dévonienne (pour lesquelles les calculs radio métriques  donnent un âge d'environ 400 millions d'années). qui, naturellement,  sont lointainement liés aux coraux actuels (ils appartiennent à un groupe éteint appelé Rugosa). Ces coraux du passé  ont les mêmes cycles quotidiens, les mêmes cycles mensuels, et les mêmes boucles annuelles que ceux d’aujourd’hui. Cela indique que la lune  existent  depuis bien longtemps....


Si nous utilisons les rayures de la croissance quotidienne  pour calculer le nombre de jours par année dévonienne, nous trouvons à notre grande surprise que leur nombre était autour de 400, plutôt que de 365 comme ils auraient dû être logiquement.... Si nous observons des coraux en quelque sorte plus jeunes (au carbonifère tardif, il y a environ 300 millions d'années ), le nombre de jours par année a diminué à 380 et si nous observons ceux d’aujourd'hui leur nombre a naturellement descendu à 365. Ainsi il semble que la terre tourne toujours plus lentement sur son axe. D'autres organismes différents des coraux présentent les mêmes signes d’évidence, comme par exemple des bivalves  apportant en des informations utiles pour la période de temps s’étalant d’il y a de 350 millions d'années à nos jour.


En fait les scientifiques savent depuis une long moment que la rotation de la terre ralentit, et ces dernières années il a même été possible de mesurer le retardement à l'aide des nouvelles horloges atomiques. Ce retardement est provoqué par le frottement effectué par les marées. Il est également possible de calculer combien de jours l'année dévonienne a dû avoir, fournissant ainsi la preuve que le frottement est identique à maintenant sur toutes ces années –en d’autres termes, la lune a toujours maintenu sa position [ le frottement des marées n’a réellement changé avec le temps qu’avec la dérive des continents  qui a changé la disposition des océans et des continents ]. Le résultat par se moyen a donné une année de 399 jours. Ainsi la correspondance est extrêmement proche et nous sommes forcés de conclure que la  lune, notre vieil ami, a toujours été là.


Quant à la longueur du jour, un livre d'astronomie [ 52] dit que les variations de la période de la rotation de la terre ont été détectées en comparant la théorie nous donnant les positions des corps célestes comme la lune, le soleil et  certaines planètes avec les observations réelles de ces positions. En outre, il est maintenant possible de comparer l'unité de temps défini par la rotation de la terre à l'unité définie par les horloges atomiques fortement précises.... les résultats du ralentissement de la rotation de la terre.... donnent un rallongement du jour de 0,0016 seconde par siècle.


Création et évolution: Mythe ou réalité?[53] donne encore plus de détails sur le mécanisme.


Les études de la croissance des coraux fossiles ont apportés une contribution fascinante à la géochronologie sur les marées  et les rapports entre la terre et la lune. La lune tire l'eau des océans par les marées vers l'ouest alors que la terre tourne vers l'est. La force des marées agit comme un frein sur la rotation de la terre, l’a ralentissant graduellement. Très tôt, au dix-huitième siècle, Edmund Halley, astronome royal d'Angleterre, avait déjà noté l’anomalie qu’il y avait entre les emplacements enregistrés des éclipses passées de la lune et  les endroits calculés. Il avait avancé alors que les différences pouvaient être résolues en prenant en compte un ralentissement de la cadence de la rotation de la terre. Les astronomes modernes ont confirmé sa théorie, et par des méthodes précises ont constaté que la terre ralentit maintenant à la cadence de 0,002 secondes par siècle. Ceci semble très petit, mais peut être appréciable au-dessus de dizaines de millions d'années.


Le ralentissement de la rotation de la terre diminue le nombre de jours par année et provoque l’éloignement de la lune  par rapport à la terre, de ce fait diminuant l'énergie dans le système de terre-lune [ c'est le moment angulaire qui est diminué ]. La cadence de l’éloignement de la lune par rapport à la terre est  calculée à environ 5,6 centimètres par an. [ cela a été directement mesuré au laser. ] Jusque récemment il n'y avait aucune moyen de tester ces déductions astronomiques, mais la paléontologie a maintenant fourni un moyen indépendant.




La découverte a été faite par John W. Wells de l'université de Cornell, un des principaux chercheurs sur les coraux vivants et fossiles. Wells savait que les squelettes des coraux (et de beaucoup d'autres genres d'invertébrés) affichent des cercles parallèles de croissance semblables à la croissance annuelle des arbres. Il pouvait prouver que les bandes annuelles des coraux vivants sont faites de lignes étroites  qui correspondent étroitement à la croissance par jour.


Avec ses coraux fossiles, il a enregistré en 1963 que les spécimens de l'ère dévonienne ont fait en moyenne environ 400 lignes par an, et les coraux du carbonifères environ 380. Les investigations ultérieures des paléontologues ont prouvé que le nombre d'incréments journaliers de croissance par an des coraux et des mollusques avait en effet diminué au cours des temps géologiques.


Les astronomes avaient déjà calculé que le frottement des marées en moyenne donnait 425 jours par an dans le cambrien et 400 jours par an pour le dévonien. EN plus de fournir la démonstration de l'accord  entre  deux approches scientifiques, le travail de Wells fournit également une échelle  d’âge des fossiles en années, totalement indépendante des méthodes radio métriques.


Surenchérissant sur  la découverte de Wells, Colin T. Scrutton, du musée britannique d’histoire naturelle,  a trouvé  que les bandes mensuelles des coraux du dévoniens équivalents aux intervalles entre les phases de pleine lune. Il a trouvé un nombre de 13,03 mois lunaires par année dévonienne de 399 jours. Ce travail a ouvert une nouvelle zone de recherche historique impliquant le rapport de terre-lune.

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Message  Mikaël Malik Lun 27 Mar 2023, 16:59

Francis Hitching cité par les créationnistes
 
François Hitching est l'auteur de plusieurs livres, dont le Cou de la Girafe. Il croit que l'évolution est dirigée par une sorte de force cosmique, mais n'aime pas le Darwinisme. Il a écrit dans ce livre [le Cou de la Girafe, Ticknor & Fields , New Haven, Connecticut, 1982, p. 12 (p. 4, livre broché)] que :
Accepter dans le monde scientifique comme le grand principe d'unification de la biologie, le Darwinisme, après plus d’un siècle, rencontre une quantité surprenante de problèmes. L'évolution et le Darwinisme sont souvent pris pour la même chose. Mais ce n’est pas le cas. L'évolution de la vie au cours d'une très longue période de temps est un fait, si nous devons croire les éléments recueillis durant les deux derniers siècles par la géologie, la paléontologie, la biologie moléculaire et par beaucoup d'autres disciplines scientifiques. Malgré beaucoup de partisans de la création divine qui discute cela ..., la probabilité que l'évolution se soit effectuée approche la certitude en termes scientifiques.... D'autre part le Darwinisme (ou le néo-darwinisme, sa version moderne) est une théorie qui cherche à expliquer l'évolution. Il n'a pas, contrairement à la croyance générale et malgré de très grands efforts, été prouvé.
Des recherches effectuées sur Hitching donnent la chose suivante : Hitching est essentiellement un auteur de scénario TV et n'a aucune formation scientifique

Dans le Cou de la Girafe il a prétendu être un membre du Royal Archéologic Institut, mais une requête auprès de cet institut a révélé qu'il ne l'était pas. Il a affirmé dans "les Remerciements" du Cou de la Girafe que le paléontologiste Stephan Jay Gould l’avait aidé dans l'écriture de son livre, mais quand on a interrogé Gould, il a dit ne pas le connaître et n'avoir aucune information à son sujet. 

Hitching prétend aussi que son livre a été approuvé par Richard Dawkins, mais Dawkins nous a répondu : "je ne connais rien sur ce Francis HitchingLes erreurs scientifiques de la Genèse et le livre Création 4156410652 Si vous pensez qu'il est un charlatan, tant mieux pour vous. 

Son livre, le Cou de la Girafe, est un des livres les plus bête et les plus ignorant que j'ai lu depuis des années." Les erreurs scientifiques de la Genèse et le livre Création 4156410652

Hitching croit au paranormal et a écrit un livre sur l'énergie des pyramides Maya et aussi quelques épisodes télévisuels de la série "In Search Of ..." pour la B.B.C. 

Le livre de référence Contemporary Authors , Vol. 103, page 208, le décrit comme un membre de la Société pour la Recherche Psychique (Society for Psychical Research), de la Société Britannique des Radiesthésistes (British Society of Dowsers ) et de la Société américaine des Radiesthésistes (.the American Society of Dowsers). 


Voici quelques-uns de ses écrits : Magie de La terre (Earth Magic) , Recherche des sources d'eau : la connexion PSI (Dowsing: The Psi Connection), Monde Mystérieux : un Atlas de l’inexplicable (Mysterious World: An Atlas of the Unexplained), la Fraude, le Mal et le Surnaturel(Fraud, Mischief, and the Supernatural) et A la place de Darwin (Instead of Darwin).

Le livre de Hitching passe beaucoup de temps à attaquer l'évolution Darwinienne, empruntant essentiellement ses arguments des créationnistes partisans de la création en 6 jours de 24 heures et cela sans esprit critique. Beaucoup "des références" de Hitching sont tirées de la littérature créationniste plutôt que des sources originales. Un magazine déclare [ Création/Évolution Newsletter, 7, No 5, pages. 15-16, septembre/octobre 1987] :

A propos de la Biblical Creation Society , nous trouvons une lettre intéressante dans le numéro de Janvier 1983 de leur journal Biblical Creation (p. 74) concernant un examen du livre de François Hitching appelé le Cou de la Girafe. Le livre de Hitching est fortement anti-Darwin et est salué avec enthousiasme par la plupart des créationnistes (quoiqu'il taquine aussi les créationnistes fondamentalistes). 


La lettre, du créationniste Malcolm Bowden (l'auteur de la Montée de la Fraude Evolutionniste), signale que Hitching a simplement " tiré ses informations de la littérature créationniste." 


C'est en effet le cas : beaucoup de travaux des créationnistes sont cités favorablement (Anderson, Coffin, Clark, Daly, Davidheiser, Dewar, Gish, Morris, Segraves, Witcomb et Wysong, plus quelques anti-Darwin divers). Hitching cite un des premiers livres de Bowden " les Homme-singes - Faits ou Erreur ? " (Ape-Men -- Fact or Fallacy?) , Bowden accuse Hitching "de lifter" plusieurs passages et illustrations de son livre sans le mentionner : autrement dit, de le plagier. "Le livre de Hitching (sic) est en grande partie une présentation des points de vue des créationnistes [sic] du commencement et presque jusqu’à la fin," signale Bowden.... Hitching est aussi un adepte du paranormal, un avocat de l'évolution psychique .... [le livre de Hitching] la Magie de La terre (Earth Magic) est une interprétation extrêmement amusante et très psychique des structures mégalithiques .... Hitching inclut aussi dans ses cataclysmes cosmiques, l’Atlantide, la Pyramidologie, la radiesthésie, l’ESP, la guérison miraculeuse et l'astrologie.

Tiré de http://www.talkorigins.org/faqs/hitching.html

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Message  Mikaël Malik Lun 27 Mar 2023, 17:05

COMMENTAIRES SUR LE LIVRE "LA VIE - COMMENT EST-ELLE APPARUE ? ÉVOLUTION OU CRÉATION ?"


Première Partie

J'ai rédigé ce texte pour informer et pour répertorier un certain nombre de problèmes soulevés par le livre Création. Je livre mes commentaires tels quels, et ce texte n'est en aucune manière exhaustif. A certains moments, je me contente de me référer à de preuves existantes. Pour confirmer mes dires, vous devrez consulter les sources par vous-mêmes et il vous faudra lire des ouvrages sur l'évolution pour vous rendre compte de ce qu'est réellement la science évolutionniste.
 
Soyez prêt à ne pas vraiment apprécier ce que vous allez lire. Je n'ai pas pris le temps de modérer mes opinions et de les présenter sous une forme aussi adoucie qu'elles l'auraient été si ce texte avait été prévu pour une plus large diffusion. Je parle pour moi-même. L'expérience sera à différente pour chacun d'entre vous, à manipuler avec soin donc.
 

Mon Examen

J'ai entendu dire que certains livres de la Société Watch Tower utilisaient des "citations inexactes" et une "argumentation malhonnête", mais je n'y ai guère réfléchi. Aussi, quand certains disaient explicitement que le livre "Création" est un ouvrage malhonnête, je ne prenais pas vraiment la peine de le vérifier. Lorsque j'ai rejoint Internet, j'ai continué à entendre ces commentaires, particulièrement dans les newsgroups religieux où on peut lire des déclarations du type : "le livre Création a été mis en pièces plusieurs fois sur le forum talk.origins". Pourtant, j'étais réticent à l'idée de le vérifier. De plus, certains amis m'avaient clairement mis en garde en m'affirmant que ce groupe Usenet n'était pas spécialement un bon endroit à fréquenter. Or, comme nous étions capables de nous défendre nous-mêmes assez bien sur les questions doctrinales dans les groupes religieux, cela m'a interpellé quelque part.
 
Ce n'est que lorsqu'on [1] m'a personnellement défié sur ce sujet que je me suis laissé malgré moi impliquer dans une justification du livre Création. Je fus quelque peu déstabilisé quand on me fit découvrir deux fausses citations flagrantes (Discover, Lewontin, voir plus loin), mais je continuais à prétendre qu'il ne s'agissait que de quelques erreurs mineures dans un livre, par ailleurs, de très grande qualité. Mais quand mon correspondant fut capable de me montrer, non pas 10 ou 20, mais près de 100 exemples clairs d'erreurs dans le livre de la Création, allant de la malhonnêteté crasse à la stupidité révoltante, j'ai dû admettre que ce n'était plus une question d'importance mineure. Des millions de gens lisent ce livre en le considérant comme LA Vérité. Il est supposé construire la foi des gens en Dieu et la Bible. La Watchtower représente Dieu. Ceci porterait atteinte à son honneur.
 
Considérez les objectifs de ce livre :
 *** ce 4 La vie : comment est-elle apparue ? Évolution ou création ? ***
Des millions de gens croient à l’évolution, des millions à la création, et beaucoup d’autres hésitent à se prononcer. C’est à toutes ces personnes que s’adresse le présent ouvrage. Fruit de minutieuses recherches, il répond à cette question fondamentale: Comment la vie est-elle apparue sur la terre ? Il montre en outre que l’avenir de l’homme dépend de la réponse à cette question.
 
Notez qu'il est question de "minutieuses recherches". Ce qui est une phraséologie lourde de signification. Le livre Création est rédigé pour un public qui ne connaît pas tous les faits, des gens qui ne sont pas familiarisés avec la terminologie ou la pensée scientifique. Lorsque je lis de "minutieuses recherches" sur quelque chose, je m'attends à m'informer sur toutes les facettes d'un problème. J'attends aussi une présentation honnête de la théorie adverse, un examen des meilleurs arguments des opposants et les réponses qu'on leur apporte. En d'autres termes, je veux des faits afin de pouvoir me forger une opinion personnelle concernant le débat.
 
J'ai pris la décision de lire des articles de Macropedia sur la théorie de l'évolution et des articles sur l'évolution humaine dans l' Encyclopaedia Britannica, ce qui représentait une bonne introduction. Rien que ce texte, relativement court [2], donnait une preuve solide de la validité de la théorie de l'évolution. Cette preuve pouvait ne pas avoir être définitive, mais il était évident que bien des faits avaient été purement et simplement ignorés dans le livre Création pour que sa thèse soit plus convaincante. Il était aussi clair que Création prêchait "pour sa propre chapelle". Aucun évolutionniste possédant une culture scientifique ne serait jamais convaincu par un tel livre. Qui plus est, un scientifique y décèlerait immédiatement une argumentation malhonnête qui altère les faits et fuirait totalement les Témoins de Jéhovah après sa lecture. [3]
Je vais parcourir le livre "Création" dans l'ordre de ses chapitres, en exposant quelques unes de ses faiblesses, fausses citations et argumentations malhonnêtes. Encore une fois, ce n'est qu'un aperçu, il ne s'agit pas de couvrir tous les aspects du problème.
  

1/ L'origine de la vie

 
 Le livre Création commence par présenter le point de vue opposé, insistant sur l'idée que la vie est sans espoir si la théorie de l'évolution s'avère exacte :
 
*** ce 8 1 L'origine de la vie ***
4 un savant bien connu a déclaré: "Il pourrait ne nous rester que quelques décennies avant que ne sonne l’heure fatale. (...) Le développement des armes atomiques et de leur système de lancement conduira tôt ou tard à un désastre mondial." Beaucoup croient que, même si cela n’arrive pas bientôt, de toute façon quand on meurt, c’est pour toujours. D’autres sont convaincus que dans un avenir plus ou moins lointain la vie disparaîtra tout simplement de la terre. Selon leur théorie, le soleil se dilatera au point de devenir une géante rouge ; alors "les océans entreront en ébullition, l’atmosphère s’évaporera dans l’espace, et une catastrophe d’une ampleur inimaginable frappera notre planète".
 
L'évolutionnisme se retrouve ainsi directement assimilé à l'athéisme, et la possibilité de ce qu'on appelle une "évolution théiste" n'est même pas évoquée. Néanmoins, le livre tente de prendre ses distances par rapport aux créationnistes.
 
 *** ce 8-9 1 L'origine de la vie ***
5 Au nombre de ceux à qui répugnent pareilles conclusions il y a les "créationnistes scientifiques". Leur interprétation du récit de la création consigné dans la Genèse les amène à affirmer que la terre n’a pas plus de 6 000 ans d’existence et que les six "jours" de création mentionnés dans le récit biblique n’ont duré que 24 heures chacun. Mais une telle interprétation reflète-t-elle exactement le point de vue de la Bible ? La terre et toutes les formes de vie qui l’habitent ont-elles été créées en six jours de 24 heures? Ou bien y a-t-il une autre explication possible, plus rationnelle ?
 
Par la suite, nous allons voir que le livre Création se fonde complètement sur l'argumentation "créationniste", et que les sources de ce livre sont principalement celles de créationnistes qui considèrent que la Terre est relativement jeune. Néanmoins, l'idée que l'univers n'ait que 6.000 ans est cataloguée comme déraisonnable. Dès le départ, cela devrait donc rendre plus positifs les lecteurs qui ont une culture scientifique.
 
A nouveau, le livre Création insiste sur le fait qu'on va examiner les preuves avec un esprit ouvert. Gardez cette idée en mémoire lorsque nous allons passer en revue le reste de ce livre !
 
*** ce 9 1 L'origine de la vie ***
6 Lorsqu’ils réfléchissent aux questions liées à l’origine de la vie, beaucoup de gens sont terriblement influencés par leurs sentiments et par l’opinion. Pour éviter cela et aboutir à des conclusions exactes, il faut donc examiner les faits sans préjugé. Il est également intéressant de noter que même Charles Darwin, le plus célèbre théoricien de l’évolution, a montré qu’il n’ignorait pas les limites de sa théorie. Dans la conclusion de son livre L’origine des espèces, il parle de "véritable grandeur dans cette manière d’envisager la vie, avec ses puissances diverses attribuées primitivement par le Créateur à un petit nombre de formes, ou même à une seule". Il reconnaissait ainsi clairement que la question de l’origine de la vie n’était pas définitivement réglée. [c'est moi qui souligne]
 
Hélas, ces beaux principes d'honnêteté intellectuelle sont trahis dans le même paragraphe que celui où ils sont avancés. Il s'agit de la première citation de la théorie de l'évolution que l'on peut trouver dans le livre. Lisez donc le contexte de cette citation de Darwin :
"Il est intéressant de regarder une bande de terre remplie de quantités de plantes de toutes sortes, avec des oiseaux chantant dans les taillis, avec différents insectes volant de gauche à droite et avec les vers rampant dans la terre, et se rendre compte que toutes ces formes de vies avancées, tellement différentes les unes des autres, et dépendant des autres d'une façon si complexe, ont toutes été produites par des lois à l'œuvre autour de nous. Ces lois, prises dans leur sens large, sont la Croissance par la Reproduction ; l'Hérédité qui est presque impliquée par la reproduction ; la Variation due à l'action directe et indirecte des conditions de vie, et de l'usage et de la désuétude : un tel taux d'augmentation doit mener au Combat pour la Vie, avec comme conséquence, la Sélection Naturelle, entraînant des Différences de Force et l'Extinction des formes de vies les moins élaborées. Donc, des luttes dans la nature, de la famine et de la mort suivent directement les formes de vies les plus élevées qui sont capables de concevoir, littéralement, la production d'animaux plus grands. Il y a une véritable grandeur dans cette manière d’envisager la vie, avec ses puissances diverses attribuées primitivement par le Créateur à un petit nombre de formes, ou même à une seule ; et cela, alors que cette planète a suivi ses cycles et subi la loi fixée de la gravité. A partir d'un commencement aussi simple, les formes de vies les plus belles et les plus merveilleuses ont évolué et continuent à évoluer." [4]
 
Ce que Darwin présente, ce sont les mécanismes décrits dans sa théorie de l'évolution. Le livre Création donne une fausse idée de ses idées en les transformant en louange du Créateur, alors qu'en fait, il s'agit de louer la nature. Il est vrai que Darwin mentionne le Créateur, mais le mot "grandeur" ne s'applique pas au "souffle" originel. La "vision de la vie" dont Darwin fait les louanges est la vision selon laquelle les forces de la nature ont créé toutes les différentes espèces sur terre.
Il apparaît donc assez clairement, dès le départ, que Création ne proposera pas au lecteur un examen objectif et honnête. Dès le début, il est évident qu'il s'agit d'une attaque contre la science évolutionniste.
 
*** ce 10 1 L'origine de la vie ***
9 Il est bien évident que la théorie de l’évolution et le récit de la création selon la Genèse présentent des différences très profondes. Les partisans de l’évolution prétendent que la création n’est pas scientifique. Mais, en toute justice, on peut aussi soulever ces questions : La théorie de l’évolution elle-même est-elle vraiment scientifique ?
 
Qu'est ce que la science ? Le livre ne traite pas vraiment de cette question. Il existe deux critères majeurs pour qu'on qualifie une théorie de scientifique, et le créationnisme (qu'il enseigne une Terre jeune ou non) n'en rejoint pas un seul :
1. Elle doit être falsifiable, c'est-à-dire qu'il doit être possible de montrer que la théorie est incorrecte. La théorie doit pouvoir être testée. L'évolution peut être testée, du fait qu'on peut spécifier des hypothèses qui si elles étaient vérifiées prouveraient son absence de validité. Le Créationisme, ne permet aucun test de ce type..
2. Elle doit être capable de faire des prédictions, de nous dire comment certains événements VONT arriver (et ainsi, on doit pouvoir vérifier l'exactitude de la prévision). Les théories suivant de l'évolution sont utiles à cet égard puisqu'elles ont élaboré des prédictions concernant les densités de population, la physiologie, la chimie, les prévisions de découvertes fossiles …Le créationnisme ne fait rien de tout cela. Au mieux, ses "prédictions" portent sur le passé (ce qui a déjà eu lieu) ou sont invérifiables. [5]
Donc, ce n'est pas par mauvaise volonté que les scientifiques affirment que la création selon le récit de la Genèse n'est pas scientifique. Ce n'est pas de la science ! Dieu ne peut être sujet à des expérimentations ou examens scientifiques. Donc, ce n'est pas de la science. Bien sûr, cela en signifie pas que c'est faux. Par la suite, dans la lecture de Création, nous verrons que la science évolutionniste est interrogée et même appelée non-scientifique. Nous verrons alors que ce n'est absolument pas le cas.
 

2/ Pourquoi tant de désaccords au sujet de l’évolution ?


 
L’objectif de ce chapitre est de montrer que les scientifiques ne sont pas d’accord sur l’évolution. Le message semble être que les scientifiques doutent de l’évolution. Il ne faut pas être induit en erreur. D’un point de vue chrétien, cela serait agréable de voir les choses ainsi, mais en fait, les scientifiques sont bien d’accord pour dire que l’évolution est un fait. Et s’il y a des désaccords, ils portent sur des détails concernant la façon dont l’évolution s’est passée.
*** ce 14 2 Pourquoi tant de désaccords au sujet de l'évolution ? ***
LES partisans de la théorie de l’évolution affirment que celle-ci est aujourd’hui un fait établi. Ils croient que l’évolution est un "phénomène réel", une "réalité", une "vérité", autant de qualificatifs que les dictionnaires associent au mot "fait". Mais l’évolution est-elle vraiment un fait ?

Il s’agit d’un malentendu. Primo, il existe différentes définitions du mot évolution. Celle qu’on trouve dans un dictionnaire typique est que l’évolution est " la théorie que des espèces variées d’animaux et de plantes trouvent leurs origines dans d’autres espèces préexistantes, les différences distinctives étant dues à des modifications lors des générations successives." [6] Notez le mot "théorie." Un scientifique, d'autre part, définira l’évolution comme "un changement portant sur la fréquence de gènes de toute une population dans le temps." [7]
Nous avons affaire à un mot avec différentes significations, ce qui conduit à toutes sortes de malentendus :
  1. L’évolution en tant que fait. Pour un scientifique, il n’existe qu’une sorte de faits : ceux qu’il ou elle peut observer. Donc quand des scientifiques disent que l’évolution est un fait, cela signifie que ce changement dans les gènes a été observé scientifiquement. Personne ne le nie.
  2. L’évolution en tant que théorie. Lorsque pratiquement tous les biologistes sont d’accord pour dire que la théorie de l’évolution de Darwin explique l’origine de la vie, il ne s’agit, d’aucune façon d’un "fait".


Bon nombre de problèmes trouvent leur origine dans le fait que ceux qui croient en Dieu ne comprenaient pas que la science est par définition un effort pour tout expliquer de façon naturelle. Si Dieu a créé la vie, une théorie "naturelle" de la vie n’expliquerait pas toute la vérité – quelle que soit la preuve qu’elle mettrait en avant. Mais elle aurait une part de vérité. Comme bon nombre de scientifiques croient en Dieu, ils acceptent tout cela.
 
*** ce 15 2 Pourquoi tant de désaccords au sujet de l'évolution ? ***
Les propos des évolutionnistes eux-mêmes sont à cet égard très révélateurs.
Actuellement, ce n’est pas toujours le cas. Tout d’abord il faut examiner le vocabulaire utilisé par les scientifiques. Si on ne le fait pas, il y a un risque de ne pas comprendre ce qu’ils disent. De fait, le mot "évolution" a plusieurs significations et les mots "théorie" et "faits" signifient quelque chose de complètement différent pour un scientifique et pour un profane, ces malentendus sont répandus. A nouveau :
 
Faits : On peut les observer.
 
Théorie : Un modèle explicatif. Pour un profane, une "théorie" est quelque chose dont on n'est pas trop certain. Pour un scientifique, il s'agit de quelque chose qui tente d'expliquer les faits connus. Son degré de probabilité n'influence pas le fait qu'il s'agisse d'une théorie ou non. Une théorie ne peut pas devenir un fait.
 
Ce problème est souligné par un évolutionniste réputé, Stephen Jay Gould :
"Dans le langage courant, "théorie" signifie souvent "fait imparfait" – ce qui serait un degré dans la hiérarchie des certitudes, partant du sommet avec les faits, descendant vers la théorie, puis vers l'hypothèse et enfin à la supposition. D’où la force de l'argument créationniste : l'évolution n'est "qu'une" théorie et un débat intense fait rage sur de nombreux aspects de la théorie. Si l'évolution est beaucoup moins qu'un fait et que les scientifiques ne peuvent même pas se mettre d'accord sur la théorie, quelle confiance peut-on avoir en elle ? En effet, le Président Reagan a repris cet argument devant un groupe évangélique à Dallas lorsqu'il a dit (lors de ce que j’espère n’être qu’une rhétorique de campagne électorale): `C'est une théorie. Il s'agit d'une théorie scientifique seulement, et ces dernières années elle a été soumise à rude épreuve dans le monde scientifique - c'est à dire qu'on ne croit plus dans la communauté scientifique qu'elle est infaillible comme elle le fut avant.'
Eh bien, l'évolution est une théorie, mais c'est aussi un fait. Des faits et des théories sont des choses différentes, à ne pas ranger dans une hiérarchie de certitude croissante. Les faits sont les données du monde ; les théories sont des structures intellectuelles qui expliquent et interprètent les faits. Les faits ne s'envolent pas lorsque les scientifiques débattent de théories rivales pour les expliquer. La théorie de la gravité d'Einstein remet Newton à son époque, mais les pommes n'en tiennent pas pour autant en l'air en attendant le résultat. Et les hommes ont évolué à partir d’ancêtres simiesques soit en raison du mécanisme proposé par Darwin soit en raison d’un autre mécanisme qui doit encore être découvert.
Qui plus est, 'fait' ne signifie pas "certitude absolue" ; il n'existe pas de tel animal dans un monde aussi excitant et complexe que la science. Les preuves ultimes de la logique et des mathématiques découlent déductivement de prémisses établies. Elles ne sont certaines que parce qu'elles ne sont pas relatives au monde empirique. Les évolutionnistes ne prétendent pas à la vérité éternelle, tandis que les créationistes le font souvent (et ensuite nous attaquent sur des types d'arguments qu'ils utilisent eux-mêmes). Dans les sciences, un "fait" ne peut que signifier "une idée confirmée à un tel degré qu'il serait pervers de ne pas accorder un consentement provisoire. Je peux supposer que les pommes pourraient commencer à s'élever dès demain, mais cette "possibilité" ne mérite pas qu'on s'y consacre sérieusement dans une classe de physique.
Les évolutionnistes ont été très clairs à propos de cette distinction entre les faits et la théorie dès les débuts, seulement, nous avons toujours accepté le fait que nous sommes loin d'avoir complètement compris tous les mécanismes (la théorie) par lesquels l'évolution (les faits) se déroulent. Darwin avait toujours insisté sur la différence entre ces deux découvertes, grandes et séparées, à savoir : l'établissement du fait de l'évolution et la proposition d'une théorie - la sélection naturelle - pour expliquer les mécanismes de l'évolution." [8]
 
Ignorons pour un instant les déclarations dogmatiques du texte ci-dessus et concentrons-nous sur la définition des mots. Nous verrons comment le livre Création tente de discréditer la science évolutionniste en utilisant cette fameuse fausse idée.
 
*** ce 15 2 Pourquoi tant de désaccords au sujet de l'évolution? ***
4 La revue scientifique Discover résumait ainsi la situation: "L’évolution (...) n’est pas seulement attaquée par les chrétiens fondamentalistes. Elle est également contestée par des savants réputés. Parmi les paléontologistes (...), il y a de plus en plus de désaccords avec l’opinion prédominante du darwinisme."
 
Ceci figure dans la nouvelle version de Création. Dans la version précédente, la citation s'arrêtait après le mot "désaccords". Le fait de ne pas citer la phrase complète devrait toujours être indiqué par une ellipse. Heureusement, cette citation incomplète a été corrigée. Malheureusement, le véritable problème avec cette citation, se trouvait dans le début de la phrase. Les ellipses cachent ce qui était l’objet de l’attaque, à savoir, le Darwinisme, et pas l’évolution. La lecture de l’histoire complète de Discover montrera que personne ici ne remet en question l'évolution, unique et seule théorie explicative.
 
"La brillante théorie de Charles Darwin sur l'évolution, publiée en 1859, a eu un impact considérable sur la pensée scientifique et religieuse et a changé à jamais la perception que l'homme a de lui-même. Actuellement cette théorie n’est pas seulement attaquée par les chrétiens fondamentalistes. Elle est également contestée par des savants réputés. Parmi les paléontologistes, les scientifiques qui étudient l'enregistrement des fossiles, il y a de plus en plus de désaccords avec l’opinion prédominante du darwinisme.
La majeure partie de la discussion portera sur une question principale : Le processus de l'évolution vieux de trois-milliard d'années avance-t-il très lentement mais à un rythme régulier, ou est-il marqué par de longues périodes de l'inactivité ponctuées par des éclats courts de changement rapide? L'évolution est-elle une tortue ou un lièvre? La vision largement acceptée de Darwin, celle du rampement régulier - favorise la "tortue". Mais deux paléontologistes, Niles Eldredge de l' American Museum of Natural History (musée américain d'histoire naturelle) et Stephen Jay Gould de Harvard, parient sur les lièvres." [9]
 
Comme vous pouvez clairement voir, le livre Création informe mal le lecteur. Quel lecteur aura l'idée que l'article du Discover parle du rythme du changement évolutionniste ? Stephen Jay Gould n'abandonne certainement pas la théorie d'évolution.
 
Pire encore, nous trouvons directement après la citation précédente ce qui suit :
*** ce 15 2 Pourquoi tant de désaccords au sujet de l'évolution? ***
Francis Hitching, évolutionniste et auteur du livre Le cou de la girafe (angl.), a écrit: "Bien qu’il soit accepté dans le monde scientifique comme le grand principe unificateur de la biologie, il est surprenant de constater qu’après un peu plus d’un siècle d’existence, le darwinisme rencontre quantité de problèmes 2."
 
L'argumentation en ce chapitre se fonde sur des déclarations comme celle-ci. Maintenant, qui est ce Francis Hitching ? Il est appelé "un évolutionniste". Quelle impression ce mot donne-t-il dans ce contexte ? Qu'il est de toute évidence un scientifique spécialisé dans la science de l'évolution. Or il n'a aucune qualification en science. Son éducation est limitée à la "private boys' school in Warwick" , en Angleterre " selon ses propre dires, informations fournies dans Contemporary Authors. [size=10][10] Certains nieront que le mot "évolutionniste" donne l'idée qu'il est un scientifique. Pourquoi, alors, voyons-nous le texte suivant dans la publication postérieure de la Watch Tower La Bible - Parole de Dieu ou des hommes ?[/size]
 
*** gm 106 8 La science réfute-t-elle la Bible? ***
19 Comment vérifier la théorie de l’évolution? Le moyen le plus immédiat consiste à interroger les registres fossiles pour voir s’ils révèlent des changements graduels entre espèces. Est-ce le cas ? Nullement, comme le reconnaissent honnêtement bon nombre de savants. L’un d’eux, Francis Hitching, écrit: "On a beau chercher des liens entre les grands groupes d’animaux, ils font complètement défaut."
 
Cette erreur s'est évidemment produite parce que l'auteur du livre Parole de Dieu (gm) a trouvé son information dans le livre Création. Si la Société Watch Tower a mal compris elle-même son propre livre, nul doute que le lecteur occasionnel fera de même.
Je ne quitterai pas encore Hitching. Si vous examinez les références dans Création, vous verrez qu'il représente la source la plus importante pour la majeure partie du livre. De plus, si vous lisez Neck of the Giraffe, vous y reconnaîtrez beaucoup des idées principales qui sont utilisées exactement de la même façon dans Création, sans indication de la source.
 
D'ailleurs, un chrétien ne peut pas ne pas être préoccupé en lisant la bibliographie de Hitching. Liriez-vous les livres : Earth MagicDowsing: The Psi Connection (Planète Magique, pratiquer l'art des Sourciers : la connexion Psi) ou Mysterious World : An Atlas of the Unexplained ? (Monde Mystérieux : Un atlas de l'inexpliqué) ? Liriez-vous quoi que ce soit d'un auteur qui dit qu'il est membre de la "Society for Psychical ResearchBritish Society of Dowsers and American Society of Dowsers" (Société pour la Recherche Psychique, Société Britannique des Sourciers et Société Américaine des Sourciers) ?
 
Hitching – dans la bibliographie – prétend également qu'il était membre d'organismes respectés tel le Royal Archeological Institute de Londres. Je possède une lettre dans laquelle ils nient explicitement connaître cette personne. De plus, dans les annexes de Le cou de la Girafe il prétend avoir eu l'aide des scientifiques distingués comme Dr. S. J. Gould. J'ai une copie d'une réponse de Dr. Gould où il énonce que " je ne l'ai jamais rencontré + n'ai aucune information ". Ces exemples ne sont pas les seuls.
 
Ceci et d'autres informations sont disponibles sur Usenet. Permettez moi de plagier l'extrait suivant de Talk.Origins FAQ file hitching :
Hitching croit au paranormal et a rédigé un texte sur l'énergie des pyramides Maya et a écrit pour certains des épisodes de" In Search Of... " pour la BBC. Le travail de référence Contemporary Authors, Vol. 103, page 208, l'énumère en tant que membre de la Society for Psychical Research, du British Society of Dowsers et duAmerican Society of Dowsers. Ses textes incluent: Earth MagicDowsing: The Psi ConnectionMysterious World : An Atlas of the UnexplainedFraud, Mischief, and the Supernatural et Instead of Darwin. Le livre de Hitching consacre la majeure partie de ses pages à attaquer l'évolution selon Darwin, empruntant fortement et sans esprit critique les arguments créationnistes d'une Terre plus jeune que le disent les évolutionnistes. Plusieurs des "références" de Hitching sont issues de la littérature créationniste sur la jeune Terre plutôt que d'être citées directement à partir de leurs sources initiales. Une revue a cité ceci [Creation/Evolution Newsletter, 7 No. 5, pp. 15-16, September/October 1987] :
En parlant de la Société Biblique pour la Création, il y avait une lettre intéressante dans l'édition janvier 1983 de leur journal Biblical Creation (p. 74) au sujet du livre de Francis Hitching de 1982 The Neck of the Giraffe (le Cou de la Girafe). Le livre se veut radicalement anti-Darwiniste, et est cité avec enthousiasme par la plupart des créationistes (bien qu'il suscite également la risée des créationnistes fondamentalistes). La lettre, du créationniste Malcolm Bowden (l'auteur de The Rise of the Evolution Fraud - La Naissance de la Fraude Evolutionniste), précise que Hitching a simplement "cueilli son information dans la littérature créationniste". C'est en effet le cas: beaucoup de travaux de créationnistes sont cités favorablement (Anderson, Coffin, Clark, Daly, Davidheiser, Gish, Dewar, Gish, Morris, Segraves, Whitcomb, et Wysong, et divers anti-Darwinistes). Hitching cite un livre plus récent de Bowden : Ape-Men – Fact or Fallacy (L'Homme-Singe - fait ou falsification ?) , mais Bowden accuse Hitching de citer plusieurs passages et d'utiliser les illustrations de son livre sans son accord, en d'autres termes, de plagia. " Donc le livre de Hitching [sic] est en grande partie une exposition du point de vue des créationnistes [sic], et ce du début à la fin." Bowden remarque : "Hitching est aussi un défenseur des sciences paranormales, un avocat de l'évolution psychique. Le livre de Hitching : Earth Magic est une interprétation des structures mégalithiques extrêmement divertissante. (…) Hitching inclut également dans son schéma les cataclysmes cosmiques, l'Atlantide, la pyramidologie, la guérison miraculeuse et l'astrologie."
 
Je reviendrai plus tard avec d'autres exemples, montrant combien le livre Création est construit sur l'œuvre de Hitching.
Jetons un œil sur d'autres exemples de citations tronquées dans Création :
*** ce 18 2 Pourquoi tant de désaccords au sujet de l'évolution? ***
12 Darwin lui-même admettait que c’était là un gros problème. Ainsi, il écrivait: "Il semble absurde au possible, je le reconnais, de supposer que [l’évolution] ait pu former l’œil."
Alors, Darwin a-t-il vraiment reconnu ceci pour être un problème ? Pas du tout. Lisez l'intégralité de la citation :
"Supposer que l'œil, avec toutes ses adaptations inimitables pour ajuster le foyer sur différentes distances, pour admettre différentes quantités de lumière, et pour la correction de la déviation sphérique et chromatique, pourrait avoir été constitué par la sélection naturelle, semble, je le reconnais librement, absurde au plus haut degré. Quand on a dit pour la première fois que le soleil était toujours fixe et que le monde tournait autour, le sens commun de l'humanité a déclaré fausse cette doctrine ; mais le vieux précepte "Vox populi, vox Dei" (Voix du peuple = voix de Dieu), chaque philosophe le sait, ne peut pas être pris au sérieux en science. La raison m'indique, que si de nombreuses variations d'un œil simple et imparfait vers un œil complexe et parfait peuvent être démontrées, chaque catégorie étant utile à son propriétaire, c'est certainement le cas ; si de plus, l'œil évolue et que les variations soient héritées, ce qui est de même certainement le cas ; et si de telles variations sont utiles à n'importe quel animal dans des conditions de vie en constante évolution, alors la difficulté de croire qu'un œil parfait et complexe pourrait être constitué par la sélection normale, idée cependant difficilement supportable par notre imagination, ne devrait pas être considérée comme un argument contre la théorie." [11]
 
Ainsi le seul point que Darwin concédait, était que tandis que l'intuition semblait rendre l'évolution de l'œil improbable, la raison lui dit que cette idée ne présentait pas "un argument contre la théorie." La citation de Création est donc clairement malhonnête.

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Les erreurs scientifiques de la Genèse et le livre Création Empty Re: Les erreurs scientifiques de la Genèse et le livre Création

Message  Mikaël Malik Lun 27 Mar 2023, 17:12

D'où viennent de telles citations trompeuses ? Les Témoins de Jéhovah seront sans doute soulagés d'apprendre que personne à Brooklyn ne semble avoir été responsable d'avoir sorti ces passages de façon aussi fallacieuse de leur contexte. L'Institut pour la Recherche de Création (ICR) à San Diego, CA, a fourni pendant longtemps les listes sans fin de citations trompeuses, de propos dénaturés et de pseudo-science. Un de leurs périodiques s'appelle Impact, et dans l'édition d'octobre 1980 nous trouvons un court article de Gary E. Parker  qui a évidemment représenté beaucoup pour l'auteur de Création. À la page (i) nous trouvons la citation de Darwin maltraitée dans "ce 9" ; la page (ii) cite la déclaration de Darwin au sujet de l'œil (ce18) et les déclarations honteuses de Lewontin au sujet du "Créateur Suprême " (ce143) ; la page (iii) nous donne la déclaration de Raup sur les archives de fossile (ce20).
 

Car nous verrons bientôt, ces citations dénaturent grossièrement ce que sont réellement les scientifiques. Un examen plus approfondi prouvera que pratiquement toutes les idées exprimées dans Création viennent des créationnistes de la Jeune-Terre. Il n'est pas nécessaire de lire beaucoup de ces sources créationnistes pour être choqué par le niveau de malhonnêteté dont ils font preuve en détournant les travaux des scientifiques et les faits pour qu'ils soient conformes à leurs idées pseudo-scientifiques. Je n'ai vu un tel manque de respect pour la vérité que dans un seul autre endroit : la littérature néo-nazie révisionniste niant l'holocauste.
 

Il y a un sous-titre au chapitre intitulé des "des questions embarrassantes au sujet des fossiles." Ici nous trouvons la citation suivante :
*** ce 20 2 Pourquoi tant de désaccords au sujet de l'évolution? ***
Le Bulletin ajoutait que Darwin "était gêné par les documents fossiles parce que ceux-ci ne correspondaient pas à ce qu’il avait prédit (...). Les registres géologiques ne fournissaient pas et ne fournissent toujours pas une chaîne continue indiquant une évolution lente et graduelle". En fait, expliquait cette revue, après avoir collecté des fossiles pendant plus d’un siècle, "on a encore moins d’exemples de filiation évolutive qu’on n’en avait du temps de Darwin". Pourquoi cela ? Parce que les témoignages des fossiles, beaucoup plus nombreux maintenant, démontrent que certains des exemples de filiation qu’on avait avancés naguère pour prouver l’évolution ne sont plus du tout considérés comme des preuves aujourd’hui.
 


Ce que Création n'explique pas, c'est que l'idée de la WTS d'une création directe ne peut pas rendre compte du moindre exemple de transition. C'est tout à fait évident, et notez que David M. Raup dit "peu de" pas "aucun". De plus, un examen de Bulletin prouvera que Création ne donne pas une vision honnête de ce que Raup indique. Examinez cette citation qui est moins sélective :

" Nous devons faire la distinction entre le fait de l'évolution - définie comme changement des organismes dans le temps - et l'explication de ce changement. La contribution de Darwin, par sa théorie de la sélection normale, devait suggérer comment le changement évolutionniste est intervenu. La preuve que nous trouvons dans les documents géologiques n'est pas aussi compatible avec la sélection naturelle de Darwin que nous le souhaiterions. Darwin s'en rendait bien compte. Il était gêné par les documents fossiles parce que ceux-ci ne correspondaient pas à ce qu'il avait prédit et, en conséquence, il a consacré une longue section de son Origin of Species à une tentative d'explication et de rationalisation des différences. Il y avait plusieurs problèmes, mais le principal était que les registres géologiques géologiques ne fournissaient pas et ne fournissent toujours pas une chaîne continue indiquant une évolution lente et graduelle. En d'autres termes, il n'y a pas assez d'intermédiaires (...) I2O ans après Darwin, la connaissance des fossiles s'est considérablement étendue. Nous avons maintenant un quart de million d'espèces fossiles mais la situation n'a guère changé. Le dossier de l'évolution est toujours étonnamment saccadé et ironiquement on a encore moins d’exemples de filiation évolutive qu’on n’en avait du temps de Darwin. Par cela, je veux dire que quelques cas classiques de changement darwinien dans la documentation fossile, telle l'évolution du cheval dans l'Amérique du Nord, doivent être écartés ou modifiés en raison d'information plus détaillées - ce qui apparaissait comme une belle et simple progression alors que peu de données étaient disponibles apparaît maintenant pour être beaucoup plus complexe et beaucoup moins graduel. Ainsi le problème de Darwin n'a pas été allégé ces 120 dernières années et nous avons toujours une documentation qui montre le changement mais aussi des fossiles qui peut à peine être considéré comme une conséquence raisonnable de la sélection naturelle. De plus, les grandes extinctions, telles celle des dinosaures et des trilobites sont toujours très embarrassantes." [c'est moi qui souligne] [13]
 


Ne serait-il pas extraordinaire que la science de l'évolution ne change pas du tout en 120 ans ? Naturellement, le fait que quelques changements doivent être réalisés sur cette période ne peut nullement impliquer que l'idée même de l'évolution doive être abandonnée ! Encore une fois, les paroles citées relèvent d'une sélection malhonnête, montrant aux lecteurs uniquement ce que l'auteur de Création veut qu'ils sachent. L'interprétation de l'histoire biblique de la création que favorise le livre Création ne permettra pas la moindre des transitions évolutionnistes. Quand Raup indique que les documents fossiles montre quelque chose de légèrement différent de quel Darwin avait attendu, ce n'est pas un argument en faveur des idées de la Watch Tower. Que les changements transitoires soient lents ou rapides n'importe pas. Pas plus qu'il n'importe que l'arbre évolutionniste ressemble à un pin plutôt qu'à un buisson. Si la preuve est seulement ici, elle réfutera l'idée que Création soutient.

 
Malheureusement, Création parcourt tout le chemin de l'ignorance à la malhonnêteté quand, à la page 20, on y voit une image de 3 fossiles transitoires biffés avec des déclarations de Raup au-dessous d'eux. Raup n'a rien indiqué du tout à propos des deux autres créatures - le lungfish et l'archaeopteryx, et pour l'Eohippus il est clair que Raup ne l'a pas considéré comme nul dans les documents fossiles soutenant l'évolution. Il a simplement proposé des changements dans la façon dont le Darwinisme avait interprété ce fossile.

 
Il est intéressant de voir que Création prétend que l'évolution du cheval n'est pas du tout démontrée, considérant que dans les manuels c'est un exemple important de preuve montrant le développement.

"La documentation fossile est incomplète. A partir de petites proportions d'organismes préservées comme fossiles, seule une fraction minuscule a été récupérée et étudiée par des paléontologistes. Mais la succession des formes dans le temps a été, dans certains cas, reconstruite en détail. Un exemple est l'évolution du cheval (voir le schéma 2). Cela a commencé par le cheval nain (genre Hyracotherium), un animal de la taille d'un chien, avec plusieurs orteils et un pied et une dentition appropriée pour brouter, qui a évolué sur 50.000.000 ans ; la forme la plus récente est celle de l' Equus, le cheval moderne, beaucoup plus grand, avec un seul orteil à la pointe du pied, et avec des dents pour le pâturage. Les formes transitoires sont bien préservées comme fossiles, de même que beaucoup d'autres espèces de chevaux éteintes qui ont évolué dans une direction différente sans laisser aucun descendant vivant." [14] [gras ajouté]
 


Si vous examinez le dessin dans Britannica, vous verrez ce que le texte décrit : Un orteil du milieu qui est devenu graduellement dominant et a crû tandis que les autres orteils disparaissaient, également graduellement. 
 

Surprenant, le texte en chapitre 2 de Création ne mentionne même pas l'archaeopteryx ou le lungfish. Pourtant Création dénigre totalement ces derniers de l'enregistrement transitoire. Ces deux exemples sont cependant couverts dans le chapitre 5. Récapitulons ce chapitre avec le sommaire dans Création :

 *** ce 23 2 Pourquoi tant de désaccords au sujet de l'évolution? ***
24 Résumant quelques-uns des problèmes non résolus auxquels se heurte l’évolution, Francis Hitching a fait cette remarque: "Dans trois domaines décisifs où elle peut être éprouvée, [la théorie moderne sur l’évolution] a échoué : Les documents fossiles font état de sauts évolutifs plutôt que d’une transformation progressive. Les gènesconstituent un puissant mécanisme stabilisateur dont la fonction principale est d’empêcher le développement de nouvelles formes. Des mutations graduelles et fortuites au niveau de la molécule ne peuvent expliquer la complexité croissante et organisée de la vie." — C’est nous qui soulignons.

 

Ce que dit Hitching est erroné. Mais laissons de côté l'incompétence de Hitching pour le moment. Le fait est que Création ici le représente mal ! Il n'a pas douté de l'évolution. Il a douté du Darwinisme, et a proposé d'autres explications pour l'évolution, des explications qui sembleraient beaucoup moins acceptables pour les chrétiens que la théorie de l'évolution.

 
Le livre Création mélange les doutes concernant le comment de l'évolution et l'accord général concernant le fait même de l'évolution.

  

3/ Que dit la Genèse ?

On s'attendrait à ce que le chapitre fondé sur la Bible ait naturellement une plus grande qualité que ceux qui traitent de la science. Etonnamment, certains des points les plus litigieux deCréation se trouvent ici, dans ce chapitre. Il commence très bien :

*** ce 25 3 Que dit la Genèse ? ***
COMME bien d’autres faits qui sont mal compris ou déformés, le premier chapitre de la Genèse mérite au moins qu’on le juge équitablement. Il ne s’agit pas d’altérer ce récit pour le faire cadrer avec telle ou telle théorie, mais de l’examiner objectivement pour déterminer s’il est conforme ou non aux faits connus. Rappelons aussi qu’il n’a pas été écrit pour expliquer comment la création a eu lieu.

 

Création a démontré involontairement dans le chapitre précédent que le fait de mal comprendre le vocabulaire des adversaires mène à des conflits inutiles. Pour éviter un problème semblable dans l'autre sens, le livre aide le lecteur scientifique à comprendre le vocabulaire de la Bible, et explique qu'un "jour" dans la genèse n'est pas un jour de 24 heures. Très bien. Mais combien de temps dure-t-il ?

 
*** ce 27 3 Que dit la Genèse ? ***
Il semble logique que les "jours" dont parle la Genèse correspondent pareillement à de longues périodes de temps, à des millénaires.

 

Ainsi Création ne le dit pas. Cette phrase est un chef d'œuvre si l'objectif est de cacher au lecteur quelles est la vraie croyance de la Watch Tower :

*** w70 2/15 120 The Days of Creation from God's Viewpoint ***
Thus we find the seventh "day" of the creative week to be seven thousand years long. On the basis of the length of the seventh "day" it is therefore reasonable to conclude that each of the other six "days" also was a period of 7,000 years. This length of time would be ample for all that the Bible tells us took place on each of the six days of creation.

 
Note du Traducteur : n'ayant pas cette référence en français, voici ma traduction : "Ainsi, il apparaît que le septième "jour" de la semaine de création est d'une durée de 7000 ans. Sur la base de la durée du septième jour, il est donc raisonnable de conclure que chacun des six autres jours ont duré 7000 ans. Cette période serait suffisamment importante pour tout ce que la Bible décrit comme ayant eu lieu lors des six premiers jours de la création."

 
*** w87 1/1 30 Questions des lecteurs ***
Qui plus est, un examen des prophéties de la Bible et de leur accomplissement, en considérant où nous en sommes dans le cours de l’Histoire, laisse nettement entendre que chaque ‘jour de création’ (Genèse chapitre 1) a une durée de 7 000 ans. Il y a tout lieu de penser que les 1 000 ans du règne de Christ clôtureront le ‘jour de repos’ de Dieu, qui dure 7 000 ans et qui est le dernier ‘jour’ de la semaine de création (Révélation 20:6; Genèse 2:2, 3). Selon ce raisonnement, la ‘semaine de création’ devait donc durer 49.000 ans.

 

Cette idée spéculative n'a jamais été officiellement retirée de la littérature de la Watch Tower. Les Témoins de Jéhovah connaissant les preuves géologiques montrant que la vie a existé sur terre depuis 3 milliards d'années le regrettent. En réalité, prétendre que la vie a seulement 34.000 ans n'est pas significativement meilleur d'un point de vue scientifique que prétendre que la terre a 6.000 ans, comme le font les créationnistes qui défendent l'idée d'une "Terre jeune" . C'est probablement la raison pour laquelle la littérature "sérieuse " de la Watch Tower ne mentionne pas cette idée, mais utilise une formulation de compromis. Voir Etudes Perspicaces :

*** it-1 564 Création ***
Et puisque le septième jour se poursuit depuis des milliers d’années, on peut raisonnablement en conclure que chacune des six périodes, ou jours, de création dura au moins des milliers d’années.

On peut spéculer sans fin et déraisonnablement sur ces différences entre la Watch Tower et le Etudes Perspicaces. Y a-t-il différentes factions au sein de la Watch Tower ? Peut-être. Il reste le fait, cependant, qui d'un point de vue scientifique, appeler la durée ces périodes de création " milliers d'années " revient à dire qu'un être d'humain peut vivre pendant beaucoup de secondes. Techniquement vrai, mais très fallacieux. [size=10][16].[/size]

 
Les paragraphes suivants de Création expliquent comment les expressions figuratives dans le chapitre un de la Genèse peuvent être interprétées en termes plus modernes. Peu de lecteurs noteront que quelques citations dans ces paragraphes démontrent clairement les théories de la "jeune vie" par des jours de création longs de 7000 ans :

*** ce 29 3 Que dit la Genèse ? ***
14 "‘Que les eaux de dessous les cieux s’amassent en un seul lieu et qu’apparaisse la terre ferme!’ Et cela se fit ainsi. Et Dieu commença à appeler la terre ferme Terre, mais il appela l’amas des eaux Mers." (Genèse 1:9, 10). Là encore le récit ne décrit pas la façon dont cela s’est produit. Il ne fait toutefois aucun doute que la formation des continents a exigé des mouvements considérables de l’écorce terrestre, bouleversements importants que des géologues expliquent par la thèse dite du catastrophisme. La Genèse, elle, laisse entendre qu’ils ont été dirigés par un Créateur.

 

Naturellement, les géologues diront que la terre sèche est apparue au travers de processus normaux prenant des millions d'années, et un géologue chrétien ne sera pas troublé par le texte de la Genèse. Le paragraphe ci-dessus prouve que Watch Tower n'a pas assez de temps pour admettre ceci. Il faut absolument faire appel à la "théorie de catastrophe" pour faire tenir ces événements dans le cadre des 7.000 ans. Encore une fois, le lecteur occasionnel ne remarquera pas la tricherie.

 
Un géologue, d'autre part, ne s'arrêterait pas au mot " catastrophisme ", puisque ces théories ont été généralement abandonnées il y a bien longtemps. Il est vrai que la science moderne utilise des catastrophes comme explications pour quelques événements spécifiques, comme l'extinction des dinosaures. Mais on est loin d'expliquer les processus généraux qui ont formé la surface de la planète avec le " catastrophisme ".

À la fin du chapitre Création essaye non seulement de prouver que la Genèse est scientifique, mais que c'est une preuve que l'auteur de la Genèse a eu l'information divine :

 *** ce 36-7 3 Que dit la Genèse ? ***
34 Le calcul des probabilités nous apporte une preuve remarquable que le récit de la création tel qu’il est rapporté dans la Genèse a dû être inspiré par quelqu’un qui connaissait bien les événements. Ce récit définit 10 étapes principales qui se sont succédé dans cet ordre: 1) un commencement; 2) une terre qui, à l’état primitif, était dans l’obscurité et enveloppée de gaz lourds et d’eau; 3) la lumière; 4) une étendue ou atmosphère; 5) d’immenses étendues de terre ferme; 6) les plantes terrestres; 7) le soleil, la lune et les étoiles qui deviennent visibles dans l’étendue, les saisons; 8) les monstres marins et les créatures volantes; 9) les bêtes sauvages et domestiques, les mammifères; 10) l’homme. Les faits scientifiques confirment que ces étapes ont eu lieu dans cet ordre général. Mais quelles chances le rédacteur de la Genèse aurait-il eues de deviner ne serait-ce que l’ordre de ces étapes? Pas plus que vous n’en auriez d’aligner dans l’ordre dix cubes marqués de 1 à 10 en les prélevant au hasard dans leur boîte. En fait, vous auriez 1 chance sur 3 628 800 de réussir cela dès le premier essai. Il n’est donc pas raisonnable de prétendre que le rédacteur de la Genèse n’a pas reçu d’une source extérieure la connaissance des faits, mais qu’il a tout simplement énuméré les événements précités dans l’ordre exact.

 

Ce raisonnement est construit sur quelques prémisses importantes. Création indique explicitement que "Les faits scientifiques confirment que ces étapes ont eu lieu dans cet ordre général." Nous verrons bientôt que la science n'est pas d'accord .

 
En présentant un argument mathématique, nous devons également répondre à quelques exigences définies par la théorie scientifique des probabilités. Ce sera une condition que ces événements soient clairement définis et distincts, or une suite de plus ou moins dix items ne peut pas être descriptive de ces événements. Bien sûr, considérant que selon les propres mots de Dieu 6 événements ont été choisis et non 10, nous voyons que cette condition est violée. De plus, c'est une condition que pour toute personne se prétendant auteur de l'histoire de la création, n'importe quelle séquence de ces 10 événements soit également probable. Qu'en est-il ?

 
Où mettriez-vous le début ? Au numéro 6 ou 7 ? Naturellement pas. Cela rejette le (1), rendant le hasard pour le succès dans cette loterie dix fois plus grand! Encore plus fort, nous devrions nous attendre à ce que toute personne ait quelques idées naturelles sur l'ordre de la séquence, même primaire. Il ou elle placerait naturellement la création de l'homme comme dernier événement, étant le plus avancé. Il peut également voir que certains animaux mangent des plantes et en conclure que les plantes sont venues avant des animaux. Ces conclusions rendraient d'elles-mêmes un tel calcul de la probabilité complètement incorrect.

 
Nous n'avons même pas encore abordé l'argument lui-même. Les scientifiques conviennent-ils que ces 10 événements se sont produits dans cet ordre ? D'abord, (2) " une terre primitive dans l'obscurité et entourée par les gaz lourds et l'eau ". Les scientifiques enseignent-ils ceci ? Lisons ce que Création elle-même dit dans le prochain chapitre :

*** ce 41 4 La vie a-t-elle pu naître par hasard ? ***
10 En réalité, toute tentative visant à définir la nature de l’atmosphère primitive de la terre ne peut reposer que sur des conjectures ou des suppositions. Personne ne sait avec certitude à quoi elle ressemblait. 

 

Ainsi comment la science peut-elle confirmer le point (2) au sujet " des gaz lourds? " [size=10][17] Et comment la science peut-elle confirmer l'obscurité proposée, considérant que les photographies issues de cette époque sont plutôt rares ? [18][/size]

 
Nous verrons que cet argument s'applique à tous les événements des premiers temps. La Science n'en sait pas beaucoup au sujet de cette époque, ainsi elle ne peut pas confirmer (ou rejeter) la Genèse. Cependant, pour les époques postérieures, la science possède une documentation établie.

 
La séquence d'événements suivante peut être trouvée dans la documentation scientifique : Les premiers poissons sont apparus il y a 500 millions d'années. Il y a 410 millions d'années, c'était au tour des plantes. Il y a 250 millions d'années nous pouvions voir de grands animaux sur la terre. En il y a environ 140 millions d'années lors de l'ère jurassique tardive, les premières créatures volantes (des oiseaux et des insectes volants également) sont apparues. [size=10][19][/size]

 
Ainsi, la science rejettera l'idée que le 6 (les plantes) sont apparues avant le 8 (les animaux dans la mer). En fait, puisque les mots pour des "monstres de mer" implique non seulement des poissons mais également des baleines, cette traduction littérale de la Genèse est complètement contraire à la science. De plus, alors que la Genèse indique que les créatures volantes (8) sont venues avant tous les animaux terrestres (9), la science donne la réponse opposée.

 
La Watch Tower reconnaît ceci dans un article de Réveillez-vous où on fait - sans l'admettre - l'abandons de l'argument complet du chapitre 3 de Création.

 
*** g91 8/6 12 Les événements caractéristiques de chaque jour de création se sont-ils pour ? ***
DE TEMPS en temps, les Témoins de Jéhovah se voient poser des questions sur la succession des différentes phases de la création telle qu’elle est présentée dans leur livre La vie : comment est-elle apparue ? Évolution ou création ? Certaines de ces questions portent sur la différence entre ce que dit l’ouvrage et ce qu’affirment la plupart des géologues.
 

En guise d'exemple, il est observé que les géologues placent les oiseaux après les mammifères, tandis que Création, à la page 37, place les oiseaux avant les mammifères.

 
Maintenant, est-ce vraiment le problème ? L'article de Réveillez-vous ! le prétend, passant outre le fait que cette traduction littérale de la Genèse n'indique rien au sujet des "mammifères". Elle parle de tous les animaux de la terre, ce qui inclut des reptiles ! Il peut être possible de trouver des scientifiques arguant que les mammifères sont plus jeunes que les oiseaux : [size=10][20][/size]

*** g91 8/6 12 Les événements caractéristiques de chaque jour de création se sont-ils pour ? ***
On notera cependant que, si de nombreux géologues jugent l’apparition des oiseaux postérieure à celle des mammifères, d’autres prennent le contre-pied de cette position. Entre autres exemples, citons le livre L’Évolution (angl.), de Colin Patterson, page 132. Il est donc manifeste que les archives fossiles ne fournissent pas de preuves concluantes.
 

Cependant, aucun scientifique ne soutiendra que les oiseaux sont venus avant les reptiles! La documentation fossile est très concluante. Ce dilemme est soigneusement caché pour le lecteur de Réveillez-vous! Les déclarations ultérieures de Réveillez-vous ! pour le faire ressembler à un argument grammatical peut résoudre le problème. L'importance de ce problème - connu depuis l'époque de Darwin - est ignoré. L'article oublie de conclure que la seule façon d'harmoniser la description de cette suite d'événements dans la Genèse avec la science est d'accepter de la théorie de l'évolution !

 
C'est une pensée dangereuse, et ne croyez pas un instant que j'essaye de proposer une explication uniquement naturaliste de la vie sur terre. Loin de là ! Mais si Dieu a créé la vie par l'évolution, et que le terme "après ses espèces" signifie simplement que Dieu a créé les "espèces" selon ses plans (une évolution contrôlée), alors les " jours " de la Genèse indiqueront simplement quand le processus évolutionniste menant aux différentes espèces a été commencé. Tous les problèmes avec l'ordre des événements disparaissent, puisqu'il est évident que Dieu ne nous a pas donné la Genèse comme un texte scientifique de paléontologie, mais simplement nous a faits savoir qu'il nous a créés. Nous et toute chose existons parce que Dieu l'a voulu.

 
Le rapport génétique entre l'homme et les singes est un problème complètement différent. Ce problème n'est pas principalement lié à la Bible, mais à l'horreur qu'ont la plupart des chrétiens par rapport au concept même de l'évolution humaine. J'ai ce sentiment moi-même, et ne fournirai aucun argument en faveur de l'une ou l'autre voie. Tout que nous devons savoir, cependant, est que Dieu a crée l'homme "à son image" selon sa volonté, et que l'homme a une position unique sur terre.

 
Même si beaucoup de chrétiens rejettent ces pensées, beaucoup d'autres seraient soulagés de savoir que la Bible ne contredit pas la science. Elle n'a même pas besoin d'être en conflit avec la théorie de l'évolution. Il n'existe aucune exigence que des théories pseudo-scientifiques faites par des humains avec de vagues déclarations à propos d'une énumération fortement figurative dans la Bible se tiennent entre l'homme et Dieu.

 
Je vais maintenant cesser de prêcher et laisser cette tribune improvisée pour poursuivre ma discussion du livre Création.

Le dernier problème que je veux soulever dans ce chapitre est que pour soutenir l'idée que la science et la Genèse s'accordent sur l'ordre des événements, un certain Wallace Pratt est cité. Ce que Création ne vous indique pas, c'est que Pratt était un géologue du pétrole et un créationniste qui a fait ces déclarations lors d'une conférence en 1928.

 
Regardez les citations dans leur plein contexte :

"Pratt est autant à l'aise dans les mondes de la littérature et de la philosophie qu'il l'est dans ceux de la science et de l'industrie. Il est intrigué par la puissance de l'expression poétique. Dans" Sermons in Stones (Sermons dans les Pierres) ", une conférence qu'il donna en 1928, il dit " si moi en tant que géologue était invité pour expliquer brièvement notre idée moderne de l'origine de la terre et du développement à un public simple, pastoral, comme les tribus auxquelles s'adresse la Genèse, je ne pourrais rien faire d'autre que reprendre approximativement le même langage que celui du premier chapitre de la Genèse. " Il a noté que l'ordre des événements - de l'origine des océans, à l'apparition de la terre, à l'apparition de la vie marine et puis des oiseaux et des mammifères - est essentiellement l'ordre des principales divisions de principe du temps géologique de l'ère cosmique au Psychozoïque.  Il n'avait d'ailleurs aucun trouble concernant la façon dont la Genèse compresse des millions d'années géologiques en six jours, parce que "ne sommes nous pas assurés, en effet, que pour le Créateur, un jour est un millier d'années et un millier d'années un jour ? " Plusieurs des théories sur l'origine de la terre qui avaient la préférence des scientifiques en 1928 ont été radicalement modifiées à la lumière des nouvelles découvertes en géologie et en astronomie, mais pas assez, estime Pratt, pour perturber son parallélisme avec la Genèse. La " Science est comme cela, " dit-il. "Aucune théorie scientifique n'est sacro-sainte. Quelqu'un a dit que la grande gloire de la science est que ses vérités d'aujourd'hui sont ses absurdités de demain. Et il en est ainsi. Les nouveaux faits inspirent toujours aux scientifiques de concevoir de nouvelles hypothèses et de démolir les vieilles." [21]

 

Ainsi Wallace Pratt est un géologue créationniste. Personnellement je n'ai aucune idée comment une telle personne peut exister, mais nous y sommes. De plus, Pratt minimise les résultats et les conclusions de la science. C'est naturellement son problème. Mais cela devient soudainement le nôtre quand nous voyons que Création emploie ses mots pour affirmer l'idée que la Genèse et la science s'accordent :

*** ce 36 3 Que dit la Genèse ? ***
Ce géologue, Wallace Pratt, remarqua également que l’ordre des événements — d’abord l’origine des océans, puis successivement l’apparition de la terre ferme, de la vie marine, des oiseaux et enfin des mammifères — correspond pour l’essentiel à l’ordre des grandes époques géologiques.

 

Comme nous l'avons vu, c'est complètement faux. Quand nous voyons que Pratt a parlé avec son chapeau de créationniste, nous comprenons comment il peut avoir fait cette déclaration sauvage. C'est un triste fait que sur les 10 événements énumérés, la science ne s'accorde que sur le premier (aucune surprise) et le dernier (homme) ! Mais combien de lecteurs de Création sauront cela ?

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Message  Mikaël Malik Lun 27 Mar 2023, 17:48

4/ La Vie a-t-elle pu naître par hasard ?

 
La question " comment a fait la vie au départ pour se développer ?" est le talon d'Achille d'une théorie naturaliste de l'évolution. Beaucoup d'évolutionnistes - même Darwin - ont exprimé des doutes quant à savoir si une théorie complètement naturelle peut vraiment expliquer l'origine de la vie. Il ne devrait pas être nécessaire d'utiliser des sources incertaines et de citer des scientifiques d'une façon malhonnête pour démontrer que la vie ne peut pas commencer par un pur hasard.
 
*** ce 39 4 La vie a-t-elle pu naître par hasard ? ***
5 Arrivé à ce point, vous commencerez peut-être à comprendre pourquoi Dawkins écrit ceci dans la préface de son ouvrage: "Ce livre (...) a des airs de science-fiction."
 
Mais, Dawkins sait-il vraiment que ce qu'il raconte au lecteur est un conte de fée ? La citation sélective laisse cette impression. Regardez-la dans le contexte :
"Ce livre devrait presque être lu comme un ouvrage de science-fiction. Il est conçu pour faire appel à l'imagination. Mais ce n'est pas de la science-fiction : c'est de la science. Cliché ou pas, "plus étrange que la fiction " exprime exactement ce que je ressens vis-à-vis de la vérité." [22]
 
Si vous examinez les références pour bien d'autres citations, vous verrez que Hitching est cité pour soutenir pratiquement toutes les idées de ce chapitre. En se rapportant à une conférence du professeur William Thorpe, Création se réfère à Hitching ! C'est une façon inacceptable au possible de citer. Pourquoi ne pas utiliser la vraie source ? Une recherche dépistera souvent de telles citations comme étant issues de la littérature créationniste, citations qui affichent avec une persistance dans la malhonnêteté.
 
Une certaine valeur doit être attribuée pour les références aux astronomes Fred Hoyle et Chandra Wickramasinghe. Considérez, cependant, que le but du livre Evolution from Spaceétait de prouver que la vie vient de l'espace extra-atmosphérique. De plus, ils ont avancé la théorie "d'état d'équilibre" - selon laquelle l'univers a toujours existé. Pourquoi le lecteur devrait-il faire confiance à leurs conclusions sur l'évolution quand Création est en désaccord avec toute leurs autres affirmations ?
 
Les références aux expériences de Miller de ce chapitre sont fondées exclusivement sur le livre de Hitching Le Cou de la Girafe. La prochaine citation vient au moins d'une source fiable :
*** ce 42 4 La vie a-t-elle pu naître par hasard ? ***
Richard Dickerson, un chimiste, a écrit : "Comment expliquer l’apparition d’une telle réaction de polymérisation [assemblage de petites molécules assurant la formation d’une plus grosse] dans un environnement aqueux (les océans primitifs) qui favorise plutôt la dépolymérisation [division d’une molécule en plusieurs molécules] par hydrolyse ?"
 
La citation provient du Scientific American, de septembre 1978, p. 75, un article concernant "l'évolution chimique et l'origine de la vie". Dans la phrase suivante, Dickerson indique: "nous devrons faire face à cette difficulté." Plus tard il fait ceci. Aucun de nous - et certainement pas l'auteur de Création - n'est compétent pour dire si son explication est probable ou pas. Néanmoins, le lecteur de Création reste avec l'impression que Dickerson n'avait aucune idée de la façon dont ce problème pourrait être résolu.
 
Un des arguments apparemment les plus forts en ce chapitre est l'évidence statistique présentée ici :
*** ce 43-4 4 La vie a-t-elle pu naître par hasard ? ***
17 Quelles chances y avait-il que les acides aminés appropriés s’unissent pour former une molécule protéique ? En guise d’illustration, imaginons un gros tas de haricots rouges et de haricots blancs en nombre égal que l’on aurait bien mélangés. Il y a également dans ce tas plus de 100 variétés de haricots. Si vous preniez une louche de haricots, à votre avis, qu’obtiendriez-vous? Pour obtenir les haricots qui figurent les constituants de base nécessaires à la formation d’une protéine, votre louche ne devrait contenir que des haricots rouges, pas un seul haricot blanc! De plus, vous devriez avoir des représentants de 20 variétés seulement. Chaque haricot devrait en outre occuper une place bien définie et fixée à l’avance. Dans la réalité, si une seule des conditions requises n’est pas remplie, la fonction de la protéine ainsi produite ne peut être assurée. Obtiendrions-nous de notre tas de haricots hypothétique la bonne combinaison, même si nous le remuions et puisions dedans maintes et maintes fois ? Non. Alors, comment cela aurait-il pu se produire dans la soupe organique en question ?
 
Nous avons déjà vu que les calculs de probabilité ne sont pas le point fort de l'auteur de Création. Quelle est la source pour tous ces chiffres ? Aucune réponse. Comment pouvons-nous savoir que la vie avec des variétés mélangées d'acides aminés ne peut pas exister ? Et comment pouvons-nous savoir qu'il n'y a aucun processus naturel tendant à se débarrasser du "droitier" par la suite ? Est-il honnête d'employer de tels arguments pour prouver votre théorie si vous n'avez clairement pas la moindre idée de ce que signifie les acides aminés "droitier" et "gaucher" ?
Création ne s'en soucie guère :

*** ce 44 4 La vie a-t-elle pu naître par hasard ? ***
18 Les protéines indispensables à la vie se composent de molécules très complexes. Quelle était la probabilité d’apparition d’une seule de ces molécules par hasard dans une soupe organique ? Des évolutionnistes reconnaissent qu’il y avait une chance sur 10113 (1 suivi de 113 zéros). Or, pour les mathématiciens, un événement qui n’a qu’une chance sur 1050 de se produire est en fait une impossibilité. On peut se rendre compte à quel point cela était improbable quand on considère que le nombre 10113 est plus important que le nombre total de tous les atomes de l’univers, selon les estimations des savants !
D'où vient cet argument ? Création ne fournit aucune référence. Elle a été trouvée - plagiée - à partir d'un cadre apparaissant aux pages 70-71 du Cou de la Girafe. De plus, nous pouvons voir que ce cadre dans "Girafe" est emprunté (avec des références) à un article dur Dr. Jean Sloat Morton paru dans Impact déc. 1980, numéro 90. Vous pouvez croire un créationniste des 6-jours au sens littéral, avec un "Ph.D. en études cellulaires de l'université de George Washington,"  mais je ne le peux pas . Donner cet argument apparemment décisif à partir d'une source complètement incertaine sans références est très malhonnête. Quand Création déclare que "des évolutionnistes reconnaissent", le lecteur s'attend évidement à ce qu'il en soit ainsi. Bien sûr, Hitching peut l'avoir reconnu, mais une vérification prouvera que ni les nombres ni les arguments ne trouvent une confirmation quelconque dans les travaux scientifiques sérieux. En d'autres termes, ce n'est pas vrai.

Il est important de comprendre que puisque les scientifiques ne savent pas à quoi ressemble la forme la plus primitive et la plus simple de la vie qui a probablement pu exister, personne ne peut calculer la probabilité de cet organisme se développant par hasard. Il va de soi que ce qui n'est que probable n'existe pas nécessairement, mais une telle quantification est absurde.
 
Création va plus loin. Jetez un œil à la citation suivante : [24]
*** ce 46 4 La vie a-t-elle pu naître par hasard ? ***
23 Un autre scientifique a fait cet intéressant commentaire: "Nous ne disposons d’aucun modèle de laboratoire permettant de simuler l’évolution de la machinerie génétique; on peut donc en discuter sans fin, sans être gêné par quelque contingence." Mais est-ce suivre la méthode scientifique que d’écarter aussi facilement l’avalanche de ‘contingences’ ?
 
Voilà une belle figure de rhétorique, et Dickerson semble être le méchant monsieur de l'affaire. Mais lisez plus soigneusement ce qu'il dit : il n'y a pas de tels modèles. Si ces modèles n'existent pas, il est naturellement facile pour un scientifique de faire une théorie sans admettre toutes les données qui seraient disponibles à partir d'un seul modèle. Ainsi Dickerson pousse simplement certains de ses collègues à rire, et donne au lecteur un avertissement honnête. Création ne comprend pas du tout ceci. Le lecteur est mené à croire que ces " faits incommodes " sont les prétendus faits que Création a avancés plus tôt dans le chapitre. Dans la vie réelle, les "faits" dont Dickerson parle n'existent pas ! Alors comment Dickerson peut-il les écarter d'un revers de la main ? Non seulement l'auteur de Création ne comprend pas de quoi parle Dickerson, mais de plus, il l'accuse d'être malhonnête !
 

5/ Laissons parler les fossiles

 
Avant d'atteindre ce chapitre, nous avons vu que l'auteur de Création affirme avec conviction ce qu'il pense des documents fossiles, et nous devons admettre que nous n'avons pas d'espérances très élevées concernant ce que nous allons trouver ici. Et c'est très bien, car ces espérances élevées ne seraient pas satisfaites.
 
 *** ce 54 5 Laissons parler les fossiles ***
2 Pourquoi les fossiles revêtent-ils tant d’intérêt aux yeux des évolutionnistes ? G. Stebbins, un généticien, en donne une raison fondamentale: "Aucun biologiste n’a réellement observé l’apparition par l’évolution d’un groupe animal important." De nos jours, on ne voit pas de formes de vie évoluer d’une espèce à une autre. Au contraire, elles sont toutes complètement formées et bien distinctes les unes des autres. Theodosius Dobzhansky, un autre généticien, fit cette remarque: "Le monde vivant n’est pas un ensemble unique (...) que relie une succession ininterrompue de formes de transition." Quant à Charles Darwin, il reconnaissait "une difficulté évidente, (...) la distinction bien tranchée des formes [vivantes] spécifiques, et l’absence d’innombrables chaînons de transition les reliant les unes aux autres".
 
Ces phrases apparemment innocentes contiennent une fausse idée importante. Quand une espèce "'évolue" - si on accepte que l'évolution a eu lieu -, cela ne signifie pas qu'elle passe d'un état à l'autre, comme si elle pensait "je devrais vraiment avoir un plus long cou". Selon la théorie, toutes les espèces sont constamment contraintes de s'adapter à un environnement changeant, en concurrence avec d'autres espèces pour les ressources vitales. Il n'y a aucune espèce avec une étiquette sur elles énonçant "espèce en transit ! Sur le point de devenir une nouvelle espèce." Toutes les espèces sont en évolution, et il n'y en a aucune qui soit juste faite pour évoluer vers une autre espèce. A quoi une espèce "transitoire" devrait ressembler aujourd'hui ? Comment pourrions-nous savoir en quoi l'espèce se transformera ? La phrase "De nos jours, on ne voit pas de formes de vie évoluer d’une espèce à une autre" n'a vraiment aucune signification. À un moment quelconque de l'histoire, les espèces sont adaptées à leur environnement. C'est d'abord pour cela qu'elles ont survécu. 
 
*** ce 54 5 Laissons parler les fossiles ***
3 Ainsi, la distinction très nette entre les différentes variétés actuellement vivantes n’appuie nullement la théorie de l’évolution,
Si on demande à un évolutionniste, on obtiendra une réponse complètement différente. Il pourra énumérer une longue série d'exemples d'évolution continue et devant nos yeux.
 
Maintenant, quelle est la valeur des documents géologiques ? Il y a une longue série de citations destinées à prouver que les preuves fossiles ne montrent pas une suite évolutive. Lequidam lisant ce texte aura naturellement l'impression que les scientifiques recherchent le mystérieux "chaînon manquant ", un fossile clairement identifié par l'étiquette "espèce transitoire". Comme je l'ai noté plus haut, toutes les espèces en elles-mêmes "se sont adaptées" dans le sens de Darwinien du mot. Que doivent donc rechercher les scientifiques ? Selon l'impression donnée par Création, les scientifiques recherchent une série de fossiles alignés clairement d'une manière ordonnée avec de petites différences menant de l'un à l'autre. Ce n'est pas comme ça que cela se passe !
 
J'ai examiné ces arguments en détail sous le chapitre deux. Encore et encore, nous retrouvons la même incompréhension :
*** ce 55 5 Laissons parler les fossiles ***
4 Si l’évolution était un fait, les témoignages fossiles feraient certainement état d’une transformation progressive d’une forme de vie à une autre.
 
Maintenant, si vous mourez, quelle est la probabilité pour vous de finir comme fossile qu'un scientifique lambda trouvera dans quelques millions d'années ? Pas très grande, vous dites. Alors que cet exemple n'était pas très représentatif, il reste une vérité, à savoir que la fossilisation est extrêmement rare. Ce n'est pas souvent que se rencontrent toutes les conditions permettant à une créature de rester intacte en tant que fossile. De plus, puisque ces fossiles sont dispersés partout dans les strates sédimentaires, seule une fraction minuscule sont entre les mains des paléontologistes. Les preuves fossiles, sont comme des photos prises une fois toutes les 30 minutes lors d'un match de football. [size=10][25][/size]
 
Cette affirmation de Création est clairement fausse. Puisque le reste du chapitre va montrer qu'il n'y a pas de fossile transitoire (quel qu'il soit), nous pouvons sans risque ignorer les arguments qui y figurent. Cependant, n'importe quel bon manuel sur l'évolution indiquera que les registres de fossiles montrent la transition et le changement sur des millions d'années.
 
Aux pages 68-69 de Création figurent un certain nombre de citations en provenance de diverses sources. Toutes confirment que les fossiles transitoires ne sont pas communs. Cependant, le lecteur prudent notera quelques citations bizarres. Au mieux elles pourraient s'appeler sélectives.
 
*** ce 68 5 Laissons parler les fossiles ***
L’origine de la vie :
"La première moitié ["au moins les trois quarts", selon l’original en anglais] du livre des âges (2 milliards de feuillets annuels de l’écorce terrestre) ne contient que des pages blanches." — Ce monde  nous vivons.
 
Ce livre date de 1955. Depuis lors, de nombreuses preuves montrant l'existence d'une vie plus ancienne ont été trouvées. Création essaye de donner cette impression dans tout le livre, et fait un certain nombre de citations malhonnêtes pour soutenir ceci.
 
*** ce 69 5 Laissons parler les fossiles ***
Des reptiles aux oiseaux:
"Il y a encore moins de documents sur la transformation des reptiles en oiseaux." — Processes of Organic Evolution.

En lisant cette longue liste "d'autorités" affirmant qu'il n'existe aucune documentation sur les transitions nous donne l'impression que le passage des reptiles aux oiseaux est "encore moins" documenté que les transitions précédemment mentionnées. Evidemment, il s'agit un livre différent, et Stebbins [26] se rapporte manifestement à ses propres déclarations du début de son livre. Ici nous verrons que Stebbins montre à quel point ces autres transitions sont bien documentées, et il n'est pas surprenant que Création ne cite pas ces passages là.

Un examen critique de Création fait ce commentaire ironique dans une parenthèse :
"Il est intéressant, mais pas étonnant, de voir que l'auteur n'a pas utilisé Stebbins comme autorité pour les autres transitions, choisissant au lieu de citer un certain nombre de livres édités par Time-Life au début des années 60 et qui ne sont plus publiés aujourd'hui - à peine la matière "d'une recherche totalement approfondie". Nous notons également que les citations sont de la 2ème édition de Stebbins. Or sa 3ème édition a été disponible depuis 1977 ; la citation se trouve à la page 217 (Stebbins, 1977)." [27]
 
La corps du texte n'est pas de meilleure qualité que ce qu'on trouve dans cet encadré. Beaucoup de confiance est accordée à des citations sélectives de livres de vulgarisation scientifique de Robert Jastrow à propos de l'origine de la vie et de l'univers, laissant au lecteur l'impression que Jastrow doute de l'évolution. Une lecture de ses livres laissera certainement une autre impression.
 
*** ce 59-60 5 Laissons parler les fossiles ***
16 Examinons les faits de plus près. Robert Jastrow (dans son livre Red Giants and White Dwarfs) écrit: "Au cours du premier milliard d’années, la vie apparut sur la surface de la terre. Selon les registres fossiles, les organismes vivants gravirent lentement l’échelle les conduisant des formes de vie les plus simples aux plus complexes." À la lecture de ces lignes, on pourrait penser que les documents fossiles démontrent effectivement qu’il y a eu une lente évolution à partir d’organismes "simples" pour aboutir à des formes de vie complexes. Or dans le même ouvrage on peut lire ceci: "Dans l’histoire de la terre, le premier milliard d’années, période décisive durant laquelle la vie a commencé, n’offre que des pages blanches." (…)
Au contraire, il écrit: "Les roches ne renferment pas grand-chose, en dehors de bactéries et de quelques plantes unicellulaires. Jusqu’à ce qu’une innovation majeure se produise il y a un milliard d’années, après quelque trois milliards d’années de progrès imperceptible. Les premières créatures pluricellulaires apparurent sur la terre." (…)
19 Ainsi, au début de la période dite du Cambrien, les documents fossiles font état d’un changement spectaculaire inexpliqué. Une grande variété de créatures marines, parfaitement développées et complexes, dont beaucoup avec une coquille dure, apparaissent si soudainement qu’on parle, à propos de cette époque, d’une "explosion" d’organismes vivants.
 
Examiner les faits plus étroitement révèle que les citations ne sont pas entièrement représentatives du point de vue scientifique. D'abord, la période cambrienne a commencé il y a moins de 600 millions d'années, et non 1 milliard d'années comme le croit l'auteur de Création. Une fois de plus, l'auteur ne sait pas de quoi il parle. De plus, il y a plus de preuves d'une vie terrestre plus ancienne que de restes fossiles. Des preuves de leur existence ont été trouvées, et une lecture moins sélective de Jastrow le révélerait :
"Les registres fossiles ne contiennent aucune trace de ces étapes préliminaires dans le développement des organismes multicellulaires. Les premiers indices de l'existence de formes relativement avancées de la vie se composent de quelques pistes à peine perceptibles, vraisemblablement laissées dans la boue primitive par des animaux semblables à de tranquilles asticots se tortillant. Ceux-ci sont trouvés dans la roche et sont datés d'environ un milliard d'années. Et quelque temps plus tard, les asticots proprement dit apparaissent dans les registres. Ces maigres restes sont les traces les plus anciennes des formes multicellulaires de la vie animale sur la planète." [28]
 


En fait, n'importe quel examen des manuels traitant du développement des premières formes de vie indiquera que les affirmations de Création sont absolument infondées. Le premier milliard d'années de la vie sur terre se composait d'organismes unicellulaires. Il y a de fortes preuves qu'il y a eu une vie unicellulaire sur terre pendant 3,5 milliards d'années, bien que "l'explosion " de la vie s'est produite il y a seulement 700 millions d'années. L'auteur de Création avait un blocage sur " l'explosion cambrienne " des animaux à carapace dure, explosion qui est encore plus tardive. 
 
*** ce 57 5 Laissons parler les fossiles ***
8 Enfin, si les organismes vivants ont été créés, il faut s’attendre à ce qu’ils apparaissent brusquement dans les archives fossiles, sans la moindre filiation avec quelque ancêtre qui les aurait précédés.


Maintenant, le sont-ils vraiment ? Tous les organismes vivants aujourd'hui, et ceux que nous trouvons dans l'enregistrement fossile, sont-ils vraiment " parfaits", sans le moindre vestige d'organe passé ?

La question des vestiges d'organes est très controversée parmi des biologistes. Quelques organes, autrefois considérés comme des vestiges, c'est-à-dire n'ayant aucun utilité quelconque pour l'espèce vivante - se sont avérés plus tard en avoir une. Un exemple en est les amygdales chez l'homme. Ceci est souvent - avec raison - mentionné dans la littérature de la Watch Tower pour soutenir l'idée qu'il n'existe rien qu'on puisse appeler vestiges d'organes du passé.
 
*** g81 22/11 11 Le génie génétique - une affaire hasardeuse ? ***
Il en va de même avec les scientifiques. Ils ont pu démonter le mécanisme de certains micro-organismes, mais reconnaissent ne pas comprendre totalement leur contenu. Puisqu’ils ne parviennent pas à expliquer le rôle de certaines zones d’ADN, les chercheurs formulent l’idée que cet ADN est "parasite" ou "inutile". (Les médecins ont employé ces mots pour parler des amygdales et de l’appendice, avant de connaître le rôle de ces organes.)
[Note de HD : le traducteur de la WT a ici traduit l'anglais "vestigial" par "parasite" ce qui est une mauvaise traduction, "vestige du passé" est plus adéquat]
 
Cependant, Création n'argumente nulle part en faveur ou en défaveur de ceci. Création présente comme fait accompli le fait que de tels organes n'existent pas et ce dans n'importe quelle espèce. Et puisque ces chapitres examinent les preuves scientifiques de l'évolution, le lecteur a l'impression que les scientifiques conviennent que toutes les espèces vivantes aujourd'hui - et toutes celles que nous connaissons à partir des fossiles - sont "complètes".
 
Il est intéressant de voir que l'article de Réveillez-vous cité ci-dessus prétend que l'appendice (ou appendice vermiforme ) et les amygdales sont maintenant considérées comme ayant une utilité. Cela vaut certainement pour les amygdales, mais je n'ai jamais vu une source fiable confirmer Réveillez-vous ! sur les affirmations concernant l'appendicite. L'encyclopédie Britannica - tellement citée par la société Watchtower dans ses sources - fournit l'information suivante :
"L'appendice ne sert aucunement d'organe digestif chez l'homme, et on pense qu'il disparaît graduellement dans l'espèce humaine au cours du temps de son évolution." [30]
 
Ainsi même s'il y a des scientifiques qui peuvent proposer une explication de l'utilité de l'appendice, la Watchtower ne donne pas un avis équilibré de ce problème. En outre, quand on en vient aux vestiges d'organes passés chez les animaux, les évolutionnistes ont un certain nombre d'arguments dont Création semble prétendre qu'ils n'existent pas. L'affirmation (cf. ci-dessus) qu'ils sont "complets" - est fallacieuse car Création ne fournit aucune explication alternative comme preuve du contraire. De plus, puisque le public principal de Création est évidemment constitué de Témoins de Jéhovah et de sympathisants ayant peu de connaissance au sujet de la science de l'évolution, ces affirmations sont clairement trompeuses.
 
Vérifier ce qui se dit dans la littérature évolutionniste fournira un certain nombre d'exemples. Un sujet très proche est celui des "régressions". Voyez le (long) extrait d'article suivant :
"L'Archaeopteryx et le [Deinonychus] ont eu trois doigts seulement - et non les cinq trouvés chez les dinosaures primitifs. Et la proportion des doigts était identiques : Un pouce court et puissant et deux doigts plus longs tournés davantage vers l'extérieur, le plus à l'extérieur des trois doigts étant très mince, incliné à l'extérieur, et étroitement lié par des ligaments au doigt du milieu. Cette configuration unique peut encore être identifiée dans l'aile de l'oiseau moderne ; les trois doigts sont fermement fusionnés chez l'oiseau adulte, mais chez le poussin non éclos, les os n'ont pas encore fusionné. Chez le poussin, les os séparés du poignet et de la main sont clairement dissociés, exactement comme ils l'ont été chez le Deinonychus et l'Archaeopteryx.
Il existe aujourd'hui une espèce d'oiseaux qui conserve les os de ses doigts non fusionnés et flexibles dans les premières semaines de sa vie dans le nid. Cet oiseau, le hoatzin de l'Amérique du Sud, nous permet de présumer comment l'Archaeopteryx a "fonctionné". En tant qu'oiseau, un hoatzin adulte n'a rien spécial dans l'anatomie de son aile. Mais le jeune lorsqu'il est encore dans le nid représente une véritable régression sur le plan de l'évolution, un vilain petit poussin qui grimpe en saisissant la végétation avec ses mains à trois doigts et ses griffes inclinées, dessinées selon le modèle de l'Archaeopteryx...
Les poussins de Hoatzin forcent également une révision de l'idée qu'il ne pourrait y avoir de grand revirement dans l'évolution des oiseaux. Les revirements évolutionnistes étaient incontestablement nécessaires pour faire un hoatzin adulte. Les oiseaux parents du Hoatzin ont tous des griffes beaucoup plus faibles dans les étapes de la vie du poussin que les hoatzins eux-mêmes. La plupart des ornithologues concluent donc que les hoatzins ont évolué à partir d'un ancêtre ayant cette configuration "normale" de la croissance dans laquelle le poussin ne possède jamais de doigts forts, flexibles et non fusionnés pour grimper. De ce point de vue, le poussin du hoatzin a évolué au moyen d'un "demi-tour" Darwinien - les doigts flexibles et puissants, comme ceux de l'Archaeopteryx ont été "rappelés" de la mémoire génétique.
La mémoire génétique est une nuance de l'évolution trop souvent ignorée. Beaucoup de paléontologistes croient que quand un os disparaît dans l'évolution, le modèle génétique de cet os est également effacé... Mais en fait, l'évolution ne se produit pas de cette façon. Les ancêtres du hoatzin n'ont jamais perdu le modèle génétique pour produire les doigts griffus du type Archaeopteryx. Essentiellement, ils ont simplement fermé l'interrupteur physiologique qui commandait aux gènes de produire des organes selon l'information encodée. Les avancées récentes dans la recherche génétique révèlent que la plupart des espèces portent de tels modèles d'empreintes génétiques qui sont "interrompues" et qui ne peuvent donc pas exprimer leur code sous forme de tissu entièrement formé.
En d'autres termes, quand un organe a été "perdu", la plupart du temps son modèle est toujours là, dans la mémoire génétique. Les ancêtres du hoatzin étaient des oiseaux modernes "normaux" qui ont employé un modèle moderne pour produire une aile chez leurs oisillons, comme celle du poulet, avec les doigts raides et fusionnés. Les hoatzins ont développé leur modèle distinctif de doigts sur le modèle des doigts griffus de l'Archaeopteryx par le processus de désactivation de ce modèle pour ses oisillons et en réactivant le modèle plus ancien pour lui permettre de se réexprimer lui-même.
Une abondance de preuves soutient cette théorie de la réexpression par les gènes qui ont été désactivés pour des millions d'années. La plupart de cette réexpression se produit dans régressions (que les scientifiques du dix-neuvième siècle appelaient des "atavismes"), l'apparition étrange d'organes antiques dans les espèces qui, dans l'ensemble, ont perdu ces caractéristiques anatomiques des millions générations plus tôt. Un bon exemple en est les chevaux aux sabots multiples. Le cheval moderne appartient au même groupe général que les tapirs, et les tapirs ont quatre orteils sur chaque pied. Le cheval moderne avec un seul orteil a évolué à partir d'un ancêtre avec quatre orteils.
De temps à autres, une jument saine, normale, avec un seul orteil donne naissance à un poulain qui a de petits orteils supplémentaires collés près du grand orteil principal. Les zoologistes désignent ce poulain aux sabots multiples comme un cas où les processus naturels permettent à une partie du modèle héréditaire d'apparaître, laissant des caractéristiques héréditaires anciennes se ré-exprimer.
Les baleines offrent un cas plus spectaculaire. Les baleines modernes n'ont pas la moindre jambe arrière, et même lorsque tous les graisses et muscles de la baleine sont retirées de la région de hanche, on n'y trouve aucun reste des os de hanche excepté une petite attelle représentant l'ilion. Même les baleines fossiles les plus anciennes n'affichent que des os légèrement agrandis de hanche et quelques restes de cuisse et de genou. Mais quand on effectue un voyage dans le temps, on constate que les ancêtres des baleines avaient eu de grandes jambes de derrière, à une époque où elles étaient des prédateurs sur la terre ferme. Et de temps à autre, on trouve une baleine moderne possédant une jambe de derrière, sortant de son flan arrière, qui se termine par des muscles de la cuisse et du genou. Ces membres arrière ataviques ne sont rien d'autre que des régressions à une étape "pré-baleinaire" de leur existence, il y a environ cinquante millions d'années .
De telles régressions arrivent même aux enfants humains en bas âge. Les hôpitaux enregistrent de temps en temps un bébé "moderne" qui possède tous les organes prévus, plus une queue inattendue, longue, caudale, annexe, dépassant des fesses de deux ou trois pouces. Certaines de ces queues sont encore plus grandes que le reste caudal moyen affiché par nos parents les plus proches, les chimpanzés, gorilles, et orangs-outans.
Les expériences génétiques ont indiqué que ces régressions sont contrôlées par des gènes filtrants. Nous savons maintenant que la plupart des morceaux complexes d'anatomie - tels que la clavicule et ses muscles - sont contrôlés directement et indirectement par une masse de gènes qui interagissent et peuvent se supprimer. Nous savons également que le plan génétique complet de n'importe quelle espèce simple est rarement, voire jamais, complètement exprimé. Au lieu de cela, une grande partie de l'information génétique est stockée dans "le fichier inactif", les gènes ne produisent pas leur impact potentiel parce qu'un autre gène les empêche de s'activer. Quand un dispositif anatomique disparaît pendant l'évolution, son modèle génétique n'est pas effacé. Une nouvelle combinaison des gènes a évolué pour supprimer l'empreinte encore présente.
Des oiseaux avec des dents peuvent sembler ridicules aux créationnistes, mais les oiseaux modernes portent en effet le code génétique héréditaire pour faire des dents, code empilé au fond de leur fichier inactif. Aucune espèce vivante d'oiseaux ne fabrique de dents. Mais les manipulations chirurgicales récentes sur des embryons d'oiseaux démontrent clairement que le potentiel est toujours là. En 1983, les chercheurs ont transplanté du tissu de la mâchoire intérieure (lamina dentaire) du poussin vers une zone du corps, zone qui contient un tissu où la greffe pourrait se développer. En position transplantée, le lamina dentaire du poussin a commencé à produire des bourgeons de dents ! Les oiseaux avec des dents pourraient se développer en plein vingtième siècle." [31]
 
Nous avons ici une très forte preuve que le matériel génétique d'une espèce se retrouve dans d'autres espèces, quoiqu'il n'atteigne plus un objectif utile. Vue la méthodologie de la science, on sera à peine étonné que ceci soit pris en tant que forte preuve d'une ascendance commune. Naturellement, une personne qui croit que Dieu a directement créé la vie peut considérer cette preuve d'une autre façon. Mais est-ce être en concordance avec les faits connus de prétendre que Dieu a créé toutes les espèces indépendamment les unes des autres, et en plus de prétendre plus loin qu'il existe une évidence scientifique (une "preuve" même) de cette création ?
 
Stephen Jay Gould a demandé :
"... pourquoi le fœtus d'une baleine aurait-il des dents dans l'utérus de sa mère, uniquement pour les résorber par la suite et pour vivre une vie de tamisage utilisant un filtre à base d'os de baleine, si ce n'est que ses ancêtres avaient des dents fonctionnelles et que ces dents survivent comme reste pendant une étape où elles ne font aucun mal ?" [32]
 
Ceci peut ne pas être une preuve concluante de l'ascendance commune. Mais comme Création l'a dit lui-même plus tôt, est-ce une bonne méthode scientifique que de balayer d'un revers de main tous ces "faits incommodes" en affirmant de façon infondée que toutes les espèces sont "complètes" ?
 
Création fait en ce chapitre la conclusion suivante :
*** ce 70 5 Laissons parler les fossiles ***
38 Il est donc clair que quiconque cherche à s’informer de façon impartiale arrivera à la conclusion que les fossiles ne prouvent pas la théorie de l’évolution, mais donnent du poids aux arguments en faveur de la création. Le zoologiste Coffin déclara: "Pour les savants non croyants, les documents fossiles, témoignages de la vie passée, sont l’ultime et dernier recours, car ils constituent la seule histoire authentique de la vie dont dispose la science. Et si cette histoire ne confirme pas la théorie évolutionniste, — et nous avons vu qu’elle ne la confirme pas, — qu’enseigne-t-elle donc ? Elle nous dit que les plantes et les animaux ont été créés dans leurs formes de base définitives. Les témoignages les plus importants des fossiles confirment la création, pas l’évolution."
 
Avez-vous identifié le terme "scientifiques non croyants" ? Il dit au lecteur prudent que le " zoologiste Coffin " est en fait un créationniste de la vague des six jours pris au sens littéral. Coffin est un Adventiste du septième jour qui a même comparu devant le tribunal lorsque la fameuse (et infâme) loi de l'Arkansas exigeant une durée égale pour ce qui s'est appelé la "science de création" a été déposée en 1982. La citation est de Liberty, un magazine d'Adventistes que la Watch Tower ne citerait jamais sur des questions religieuses. Il est un membre de la Société de Recherches sur la Création (Creation Research Society, CRS) d'Ann Arbor, Michigan. 
 
Un créationniste de la "jeune terre" d'un côté et un philosophie athée inspiré par la théorie de l'évolution de l'autre ont presque monopolisé le débat sur l'origine de la vie. Un article intéressant est paru dans Réveillez-vous ! il y a quelques années :
*** g88 8/12 24 Que dit exactement la Genèse? ***
Cependant, il est de nombreuses personnes qu’aucune de ces deux explications ne satisfait pleinement. Certains arguments du créationnisme scientifique semblent être contraires au bon sens et à ce qu’enseigne l’observation de la nature. D’un autre côté, beaucoup ont du mal à croire que la vie dans son extraordinaire complexité puisse être uniquement le fruit d’une évolution aveugle. Mais le choix se limite-t-il à ces deux théories ?
 
Vue la sagesse de cette déclaration, on pourrait se demander comment la même Watch Tower pouvait publier le livre Création qui se fonde principalement sur des supercheries créationnistes et détourne évidemment les preuves pour convenir à une théorie très proche du créationnisme et également contraire à la science et au bon sens.

Notes :

[1] Il n'y a aucun secret relatif à l'auteur, mais ce texte ne contient aucun nom des personnes impliquées, et ce pour des raisons évidentes.
[2] En clair, 80 pages de l' Encyclopaedia Britannica's, avec ses lettres de petit format, correspondent à un livre complet.
[3] Ce n'est pas complètement sans raison, vu le principe selon lequel "Celui qui est fidèle dans ce qui est tout petit est fidèle aussi dans ce qui est beaucoup, et celui qui est injuste dans ce qui est tout petit est injuste aussi dans ce qui est beaucoup." (Luc 16:10, TMN).
[4] Charles Darwin, The Origin of Species, pp 373-374, 1859.
[5] [url=news:talk.origins]Talk.Origins[/url] file faq-meritt, "James Meritt's general anti-creationism FAQ". Les archives de Talk.Origins se trouvent ici : http://www.talkorigins.org/ . Il y a également quelques articles sur le livre Création.
[6] Websters Third New International Dictionary, Chicago: Merriam-Webster Inc, 1986, vol 3 p 789.
[7] Le "Jargon File" des archives de [url=news:talk.origins]Usenet group Talk.Origins[/url], sous ": Evolution: (n)". Voir aussi la définition : ": Allele: (n) 1. One of two or more forms [of a {gene}] that can exist at a single locus. [den., from Suzuki et al. 1989] "If one of your parents has blue eyes and yours are brown, then you have two different alleles of the eye color gene – one for blue and one for brown."" (Une des deux ou plusieurs formes [d'un gène] pouvant exister dans un seul locus… Si un de vos parents avait les yeux bleus et que les vôtres sont marrons, alors vous avez deux allèles différentes pour le gène de la couleur des yeux – une pour le bleu et une pour le marron).
[8] Stephen J. Gould, "Evolution as Fact and Theory" (L'Evolution comme Fait et comme Théorie) ; Discover, May 1981. Lifted from the Talk.Origins FAQ archive.
[9] James Gorman, "The Tortoise or the Hare?", Discover, October 1980, p 88
[10] Contemporary Authors, vol 103 p 208, Detroit: Gale Research
[11] The Origin of Species, Charles Darwin, 1859, p 133.
[12] Gary E. Parker, "Creation, Selection and Variation", Impact, No. 88, Oct 1980, San Diego: ICR, pp i-iv.
[13]David M. Raup, "Conflicts Between Darwin and Paleontology," Field Museum of Natural History Bulletin, pp. 22-23, Chicago, January 1979.
[14] Encyclopaedia Britannica, 1988, vol 18, p 986. (Hyracotherium is another name for Eohippus.)
[15] Allez sur Talk.Origins archive pour le fichier horses.faq. Il fournira quelques informations détaillées sur la preuve génétique de l'évolution trouvée chez les chevaux existants. Il y a quelques autres détails plus loin dans ce texte.
[16] Cependant, l'expression "au moins" devant les milliers d'années laisse réellement une ouverture pour une vue différente, puisque tout qui dépasse les " milliers d'années " a plus de 7000 ans !
[17] Lire la Bible rend cet argument plus faible encore. Il n'y a aucune mention des "gaz lourds" - pas une ligne - dans le chapitre 1 de la Genèse. Ainsi comment l'auteur Création sait-il que Moïse a voulu dire cela, vu qu'il n'en est fait aucune mention ?
[18] Désolé, c'était plus fort que moi, smiley (sourire) sous-entendu :-)
[19] Source: Encyclopaedia Britannica, 1988, vol 18, p 986.
[20] En fait, Réveillez-vous ! n'a pas réussi à en trouver un seul. Un examen de la page 132 du livre de Colin Patterson montre qu'il n'a absolument pas compris cela.
[21] W. L. Copithorne, "The Worlds of Wallace Pratt", The Lamp, vol. 53, pp 11-14, Standard Oil, automne 1971.
[22] Richard Dawkins, The Selfish Gene, p. ix, 1976.
[23] D'après Hitching.
[24] Du Scientific American, sept 1978, p 75.
[25] En fait, quand David Raup (voir les commentaires du chapitre 2) illustre comment Création a appliqué ses déclarations, il utilise le même illustration footballistique pour montrer à quel point la citation de Création était stupide.
[26] G. Ledyard Stebbins, Processes of Organic Evolution, 1971, Englewood Cliffs, NJ: Prentice-Hall, Inc, p 146.
[27] Malcolm P. Levin, "Life – How it Got Here: A Critique of a View from the Jehovah's Witnesses", Creation/Evolution Newsletter, no 14, Summer 1992, p 29-34.
[28] Robert Jastrow, Red Giants and White Dwarfs, p. 249, New York: Warner Books, Inc., 1979.
[29] Andrew H. Knoll, "End of the Proterozoic Eon," Scientific American, pp. 64-73, New York, October, 1991.
[30]Encyclopaedia Britannica, 1988, vol 1, p 491.(Ce point de vue n'a pas été modifié depuis 1994, et une question sur [url=news:sci.bio.evolution]sci.bio.evolution[/url] le confirme)
[31] Robert T. Bakker, The Dinosaur Heresies, pp.314-316, New York: William Morrow and Company, Inc., 1986.
[32] Stephen Jay Gould, The Panda's Thumb, p. 29, New York: W. W. Norton & Company, 1980.
[33] Ashley Montagu, Science and Creationism, New York: Oxford University Press, 1984. pp. 292-293.
 
[**] Note du traducteur : J'ajouterai qu'il est particulièrement fallacieux de prétendre qu'il n'y a pas d'évolution sous prétexte que nous ne connaissons actuellement pas d'espèce en transit, car cela supposerait qu'on sait en quoi elles vont se transformer, ce qui n'est pas le cas. Mais prenons un exemple. Si progressivement (sur quelques milliers d'années) les arbres disparaissaient de la savane où vivent les girafes, sans doute celles qui ont le plus long cou dépériraient car elles seraient de moins en moins adaptées pour prélever de la nourriture et elles ne transmettraient donc plus leurs gènes aux générations suivantes. Tandis que celles qui ont un cou plus court auraient plus de chances de survivre et de se reproduire. Ces dernières transmettraient alors leurs gènes à leur progéniture, parmi laquelle, ceux qui auraient un cou plus court auraient également plus de chance de survivre. Ainsi, de génération en génération se produirait le mécanisme de la sélection naturelle (qui n'est pas forcément le seul intervenant dans l'évolution) qui ferait qu'on obtiendrait au bout de quelques millénaires une espèce de girafe fort différente de celle que nous connaissons actuellement, notamment avec un cou beaucoup plus court. En ce sens, l'espèce connue actuellement serait l'espèce intermédiaire avec l'espèce de girafe ayant un cou beaucoup plus court. (HD)
Par Jan Haughland
(Traduction de Thierry Wynsdau et Henrique Diaz)

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Message  Mikaël Malik Lun 27 Mar 2023, 17:51

6/ Des fossés énormes : l'évolution peut-elle les combler ?

 
La réponse à la question ci-dessus est non selon moi. La science de l'évolution indique que l'espèce appartenant à un groupe principal - comme les poissons - s'est transformée par des mécanismes connus ou inconnus en une espèce d'un autre groupe - les amphibies dans cet exemple. Les Évolutionnistes ont essayé de trouver la preuve que cette transition s'est produite. Qu'ils aient réussi ou non est un débat toujours ouvert. Création affirme de façon rigide qu'il y a un manque de fossiles pour soutenir la transition d'une forme principale à l'autre.
 
*** ce 71 6 Des fossés énormes : l'évolution peut-elle les combler ? ***
LES fossiles fournissent des preuves tangibles de l’existence de formes de vie très variées longtemps avant l’apparition de l’homme. En revanche, contrairement aux espoirs des évolutionnistes, ils n’ont pas confirmé leur théorie sur l’origine de la vie et sur l’apparition de nouvelles espèces. À propos de l’absence de fossiles de transition, dont l’existence aurait permis de combler les fossés biologiques, Francis Hitching fait cette remarque : "Ce qui est curieux, ce sont ces lacunes répétées dans les documents fossiles : les fossiles font défaut à tous les stades importants."
 
Encore une fois, nous constatons que M. Hitching est la source principale des arguments "scientifiques". Or comme je l'ai fait remarquer plus tôt, les fossiles sont plutôt rares et leur relevé est de par sa nature inachevé. Et pour utiliser un vieil exemple : si vous preniez des photos d'un match de football toute les minute 30, serait-il "curieux" que tous les buts n'apparaissent pas sur vos photographies ?

En réalité, s'il existait une preuve fossile indiquant clairement une telle transition, celle-ci serait tout à fait remarquable. Et contrairement aux affirmations faites par Hitching plus haut, c'est le cas. Création consacre beaucoup de temps à critiquer ces dernières trouvailles, comme nous le verrons par la suite.
 
Personnellement je suis d'accord avec les conclusions de base en ce chapitre. L'écart entre ces espèces principales est trop grand pour être démonté par le mécanisme de l'évolution de Darwin. Mais avant d'insulter les scientifiques ("tricheur" est passablement commun), nous devons nous rappeler de quoi la science parle. Il s'agit d'expliquer ce que nous observons avec les forces et les mécanismes de la nature.
 
Si la science n'avait pas fonctionné de cette façon, les gens seraient toujours immobiles sous leurs lits pendant un orage, se demandant quand Thor ou Zeus ou n'importe qui d'autre cesseraient de déranger les cieux. Puisque les scientifiques étaient peu disposés à accepter des explications surnaturelles, nous avons été témoin d'une formidable augmentation de la connaissance. Pendant toute cette période, le progrès a été combattu par les religieux qui ont estimé que les scientifiques pénétraient dans le domaine de Dieu. A chaque fois, ils avaient tort. N'est- pas il temps d'apprendre que " Je te louerai de ce que, d’une si redoutable manière, je suis fait si merveilleusement" ? (Psaume 139:14). Prétendons-nous comprendre comment Dieu nous a faits ?

Job 42:3 : Quel est celui qui, sans connaissance, obscurcit le conseil ?

J’ai donc parlé, mais je ne comprenais pas 
des choses trop prodigieuses pour moi, que je ne connais pas. 

Ps 139:6 : [Pareille] connaissance est trop prodigieuse pour moi. Elle est si haute que je n’y puis atteindre.
 
Il y a de fortes preuves venant de scientifiques que la voie utilisée par Création pour décrire l'origine de la vie n'est pas correcte. Laissons la science faire son travail. Alors nous pouvons décider, quand les scientifiques ont fourni l'explication naturelle, si nous l'acceptons ou pas.
 
A propos des documents transitoires entre les groupes principaux, Création montre de façon décente les différences principales entre ces groupes. Il y a bien sûr quelques erreurs naturellement dues au fait que l'auteur n'a pas examiné assez profondément les écrits scientifiques. Je me concentrerai sur une déclaration étrange faite en ce chapitre :

*** ce 79-80 6 Des fossés énormes : l'évolution peut-elle les combler ? ***

21 Il n’y a pas si longtemps encore, les évolutionnistes croyaient que l’Archéoptéryx, dont le nom signifie "aile ancienne" ou "oiseau ancien", était un chaînon intermédiaire entre les reptiles et les oiseaux. Mais aujourd’hui, beaucoup ne partagent pas cette opinion. Ses restes fossilisés laissent voir des ailes aérodynamiques prévues pour le vol et garnies de plumes parfaitement développées. Les os de ses ailes et de ses pattes sont légers et creux. Certaines de ses caractéristiques, que l’on prétendait être propres aux reptiles, se rencontrent chez des oiseaux actuellement vivants. Ce n’était pas non plus un animal antérieur aux oiseaux, car on a trouvé des restes fossiles d’autres oiseaux dans les roches de la même période que celle de l’Archéoptéryx.
 
Il ne serait pas aisé aujourd'hui de trouver des évolutionnistes qui ne considèrent pas l'Archaeopteryx comme un exemple transitoire, puisqu'il possède beaucoup de signes propres à l'oiseau et d'autres détails spécifiques aux reptiles. Examiner l'affirmation qu'il n'existe pas des oiseaux de pré-datés nous mène directement à la référence - encore - de Hitching. Son livreLe cou de la Girafe a énormément emprunté aux créationnistes de la "jeune terre", et puisque ceux-ci ont travaillé dur pour montrer que l'Archéoptéryx est vraiment une fraude, cela ne nous surprend pas que Hitching souscrive à ces idées.
 
Un examen étroit prouvera que l'Archaeopteryx a en effet des caractéristiques qui sont propres aux oiseaux, et d'autres caractéristiques propres aux reptiles. Il a, par exemple, des plumes. C'est typique des oiseaux, et voilà la raison pour laquelle l'Archaeopteryx est classifiés en tant qu'oiseau. Il pouvait voler, mais probablement pas très bien. Ce qu'il possède de propre aux reptiles, ce sont des dents. Il a également une ouverture nasale loin vers l'avant. Le crâne et le cerveau de l'Archaeopteryx sont à forte tendance "reptilienne". Plus intéressant encore, le fait ne pas trouver chez lui des "dispositifs" propres aux reptiles d'aujourd'hui, mais qui sont partagés seulement par des oiseaux et des dinosaures. [34] Aujourd'hui il est de plus en plus admis que les dinosaures étaient des animaux à sang chaud.
 
*** ce 75 6 Des fossés énormes : l'évolution peut-elle les combler ? ***
11 Les reptiles sont des animaux à sang froid, ce qui signifie que leur température interne augmente ou diminue en fonction de la température extérieure. Les oiseaux, eux, sont des animaux à sang chaud ; leur corps reste à une température relativement constante, quelle que soit la température ambiante. Pour expliquer comment des oiseaux à sang chaud peuvent descendre de reptiles à sang froid, une véritable énigme, certains évolutionnistes disent aujourd’hui que quelques dinosaures (des reptiles) étaient des animaux à sang chaud. Cependant, l’opinion générale est encore celle qu’exprime Robert Jastrow, savoir: "Les dinosaures [étaient des] animaux à sang froid comme tous les reptiles".
 
Depuis que Robert Jastrow a fait cette déclaration, en 1979, " la vue générale " a changé. Et contrairement aux affirmations de Création, il y a des preuves de l'existence des dinosaures à sang chaud, en plus du fait qu'ils soient considérés des ancêtres des oiseaux. Par exemple, beaucoup de dinosaures ont eu des gabarits très athlétiques. Même les grands se présentent davantage comme des mammifères à démarche rapide que comme des reptiles à sang froid, plus lents, comme ceux que nous connaissons. [35] Un autre passage que je ne peux pas laisser passer sans réagir est le suivant :

*** ce 81 6 Des fossés énormes : l'évolution peut-elle les combler? ***
En réalité, le processus évolutif aurait fait marche arrière, ce qui théoriquement ne devrait pas se produire.

Ce sont des affirmations de ce type qui devraient convaincre même les intransigeants que l'auteur de Création n'a pas la moindre idée de ce qu'est la science de l'évolution. [36]

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Message  Mikaël Malik Lun 27 Mar 2023, 18:01

Néanmoins, une visite de n'importe quel musée montrera que la science a trouvé nos ancêtres. Du moins d'après ce qu'on dit. Il devrait être clair dès maintenant que pour détruire cette image stricte, construite au fil d'années de recherche paléontologique exigera plus de travail que ce qui est proposé dans le livre Création. Sans aborder trop de sujets controversés, laissez-moi commenter quelques uns d'entre eux.
 
Les deux premiers paragraphes consacrent beaucoup de place à déterminer si les ancêtres de l'homme devraient s'appeler "singe" ou pas. A la première lecture je ne pouvais pas saisir l'essentiel, puisque évidemment la façon dont les évolutionnistes appellent ces créatures n'a aucune influence sur le fait qu'ils soient nos ancêtres ou pas. Cependant, il y a un point que l'auteur de Création essaye de comprendre. Si il réussit à étiqueter une telle créature "singe", il peut mettre en évidence le grand fossé entre les singes modernes et les humains. Bien entendu, ce n'est qu'un jeu de mots et cela ne prouve rien, mais ce n'est pas l'objectif de Création non plus. Plus tard (par. 32) il écarte Lucy en disant qu'il s'agit là "tout bonnement d'un singe". Un tour de passe-passe sémantique qui ferme complètement les yeux sur le fait que ces créatures sont appelées "simiesques".
 
*** ce 84-5 7 Les "hommes-singes" : qu'étaient-ils ? ***
5 À en juger d’après les ouvrages scientifiques ou par ce qu’on nous montre dans les musées ou à la télévision, il semblerait qu’il y ait d’abondantes preuves que les humains ont bien évolué à partir de créatures simiesques. Est-ce vraiment le cas? Par exemple, quelle était l’importance des témoignages fossiles aux jours de Darwin ? A-t-il énoncé sa théorie parce qu’il disposait de preuves fossiles ?
 
Notez ce saut logique intelligent. Quelle influence le fait qu'il n'y avait aucune preuve de ce genre quand Darwin a formulé sa théorie a-t-il sur les preuves d'aujourd'hui ? De plus, et c'est plus important, d'où l'auteur de Création a-t-il tiré l'idée que Darwin a formulé une théorie au sujet de l'évolution humaine ? Le fait est que Darwin a complètement évité cette question dans L'origine des Espèces. Voyons ce que dit ce manuel :

"La difficulté avec les vieux os humains était la suivante : ils n'y en avaient pas. Quand le livre Origin of Species été éditée en 1859 le réservoir de fossiles humains était vide. Ceci a posé des problèmes à Darwin, qui a eu des montagnes de preuves fossiles des plantes et des animaux pour étayer sa théorie, mais pas la moindre trace d'un fossile humain. Ce manque, plus sa réticence à exposer sa théorie sous les feux des critiques qui ne manqueraient pas de s'abattre sur son livre, l'ont forcé à limiter ses spéculations au sujet de l'humanité à une seule et nonchalente phrase : "la lumière sera faite sur l'origine de l'homme et son histoire. " Pour quelqu'un comme Darwin, qui avait besoin de preuves, les preuves n'étaient pas là." 
 
En fait, Création dit que Darwin a rédigé une théorie qu'il n'a jamais écrite. Je ne vois guère d'autre raison pour expliquer cela qu'une volonté de discréditer le père de la théorie de l'évolution.
 
The Bulletin of the Atomic Scientists nous informe :
"Les premières théories de l'évolution humaine sont vraiment très étranges, si on s'arrête pour les considérer. David Pilbeam a décrit ces premières théories comme 'indépendantes des fossiles'. C'est-à-dire qu'il s'agissait de théories concernant l'évolution humaine dont on penserait qu'elles exigeraient des preuves fossiles, mais en fait il y avait tellement peu de fossiles qu'ils n'ont pas exercé d'influence sur la théorie, ou alors il n'y avait aucun fossile. Ainsi entre les parents supposés les plus proches de l'homme et les fossiles des premiers humains, il y avait seulement l'imagination des scientifiques du dix-neuvième de siècle. " Cette publication scientifique démontre pourquoi : "les gens ont voulu croire à l'évolution, à l'évolution humaine, et ceci a affecté les résultats de leur travail."
 
Le fait est que toutes les preuves de l'évolution animale avaient incité les scientifiques naturalistes à supposer que cela s'appliquait également à la famille humaine. Il n'y a rien d'étonnant à cela. Ce qu'il y a de bien avec la science, c'est qu'elle est falsifiable, c.-à-d., qu'on peut élaborer des théories qui - avec une preuve négative - peuvent être rejetées. Ces premiers évolutionnistes proposèrent une théorie, et aujourd'hui nous pouvons en examiner les données et voir quel était leur degré d'exactitude.
 
Tandis que Création passe directement aux preuves actuelles :

*** ce 85 7 Les "hommes-singes" : qu'étaient-ils ? ***

7 Après plus d’un siècle de recherches, combien de témoignages fossiles avons-nous sur l’existence des "hommes-singes"? Richard Leakey déclara: "Ceux qui travaillent dans ce domaine ont si peu de preuves sur lesquelles fonder leurs conclusions qu’ils sont fréquemment obligés de changer celles-ci 6." Et le New Scientist de faire ce commentaire: "Si l’on en juge d’après l’importance des faits sur lesquels elle est fondée, l’étude des hommes fossiles ne mérite guère d’être considérée autrement que comme une simple subdivision de la paléontologie ou de l’anthropologie. (...) La collection est terriblement incomplète, et les spécimens souvent fragmentaires et peu concluants."
 
Comparons cela avec ce que l'on trouve dans des textes scientifiques. Il est exact de dire qu'il y a peu de découvertes de fossiles. C'est naturel. Les êtres humains tendent à sont en général enterrés de sorte qu'ils ne fossilisent pas. Ce n'est que très, très rarement qu'un humain se noie dans les sables mouvants ou un marais ou se retrouve pris sous un éboulement ou une avalanche, de sorte que les restes soient maintenus intacts.
 
Ceci ne signifie pas, cependant, qu'il n'y a aucune preuve de l'évolution humaine. Parfois vous verrez que le problème est qu'il y a trop de preuves. Elles sont dites "vastes" et "convaincantes". 
 
Si la théorie d'évolution s'appliquait aux êtres humains, nous nous attendrions à une forme de preuves spécifiques. Il y a deux caractéristiques principales propres aux êtres humains. Tout d'abord, nous avons un cerveau de loin supérieur à celui que nous trouvons chez les singes. En second lieu, nous marchons le corps redressé.

Y a-t-il une preuve qu'il y a eu une évolution progressive de créatures simiesques dont la signes avec augmentation de la capacité du cerveau ? Voyez cette information de l'Encyclopaedia Britannica 
 
Espèces
Taille générale du cerveau (en cc)
# d'exemples fossiles
Âge
Petit Australopithecus
440
6
2.000.000-4.000.000 ans
Grand Australopithecus
519
4
>1.800.000 ans
Homo Habilis
640
4
1.800.000-2.000.000 ans
Home erectus de Java
883
7
1.500.000-300.000 ans
H. erectus de Chine (Peking)
1043
5
1.500.000-300.000 ans
H. Sapiens
1450
7
 


Il existe aussi des preuves qu'il y a eu des singes qui ont marché en se tenant droit. Le plus célèbre est celui appelé " Lucy ", une singe dont le joint de genou montre qu'elle a marché en se tenant droit. Les créationnistes ne peuvent pas concevoir qu'une telle chose puisse exister, et ils ont fait beaucoup de tentatives malhonnêtes en vue de discréditer Lucy[40] Cela reste, cependant, une preuve importante dans les manuels évolutionnistes. Création essaye de discréditer Lucy à l'aide d'une autre technique : en montrant qu'elle n'était pas un être humain, et qu'elle a eu un petit cerveau (voir l'australopithecus dans la table ci-dessus). Comme nous avons vu, là n'était pas la question. Lucy établit que les singes utilisant la marche en position droite ont existé. L'autre preuve montre que des singes avec des cerveaux de dimension proche de l'humain se sont graduellement développés.
 
L'auteur de Création déforme les faits et brouille le problème avec son argumentation. Il critique certains échantillons spécifiques, comme le trop fameux homme de Piltdown et le Ramapithecus. Discréditer une seule partie de la preuve n'enlève pas le reste. Le fait que des arguments malhonnêtes ou faux ont été employés pour plaider en faveur de l'évolution ne peut en aucun cas servir d'argument pour dire que l'évolution elle-même est une fraude. Appliquer le même type d'argument aux arguments créationnistes ou aux écrits plus anciens de la Watch Tower les réfuterait alors aussitôt ! Combien de fois trouve-t-on la présence de l'homme de Piltdown dans les textes évolutionnistes modernes ? Aucune. Mais beaucoup d'arguments stupides réfutés à maintes reprises se retrouvent dans les livres créationnistes les plus récents ! Création contient beaucoup d'arguments qui ont été réfutés à plusieurs reprises dans la littérature évolutionniste.
 
Création accorde également une attention spéciale au fait que personne ne peut savoir à quoi ont ressemblé des créatures mortes depuis longtemps à partir extraits de fouilles archéologiques.
*** ce 89 7 Les "hommes-singes" : qu'étaient-ils ? ***
Donald Johanson, paléontologiste, admet ceci : "Personne ne peut savoir exactement à quoi ressemblait un hominidé disparu."

Cette extrait de Lucy est cité comme s'il s'agissait de la phrase complète, sans ellipse ou sans autre indication qui souligne qu'il ne s'agit pas du contexte exact. En fait, il s'agit d'une partie d'explication d'un arbre familial d'hominidés. Et la phrase était très spécifique et pas du tout aussi générale que Création le prétend :

"Personne ne peut savoir exactement à quoi ressemblait une hominidé disparu en ce qui concerne sa peau et ses cheveux. La taille est comparable avec celle de l'afarensisqui est environ deux pieds plus petit que l'être humain moyen."
 
Manifestement, Création cite encore de façon malhonnête, pour donner l'impression que les scientifiques ne font qu'imaginer de pures fictions quand ils prétendent avoir la preuve de l'évolution humaine. Ce livre prétend que l'aspect de ces créatures est très important :
*** ce 89-90 7 Les "hommes-singes" : qu'étaient-ils ? ***
21 D’ailleurs, le New Scientist reconnaissait qu’il n’y a pas "assez de preuves dans les archives fossiles pour faire sortir notre théorie du domaine de l’imagination 26". Comme l’a admis un évolutionniste, les reconstitutions d’"hommes-singes" ne sont donc que "pure fiction à maints égards, (...) pure invention 27". Aussi, dans son livre Dieuétait déjà , Ivar Lissner fait-il ce commentaire: "On commence de même à s’apercevoir que l’homme primitif n’était pas un sauvage; il nous reste encore à nous persuader que les contemporains du Pléistocène n’étaient pas des brutes et encore moins des créatures simiesques au psychisme rudimentaire. C’est pourquoi les reconstitutions qui prétendent représenter le Néanderthalien ou le Pithécanthrope sont grotesques."
Ce dont Création ne prend pas au sérieux, c'est que les artistes et les scientifiques font une conjecture compétente. Certains peuvent réellement croire que les évolutionnistes fondent leurs conclusions au sujet de ces singes à partir de ces dessins. Bien sûr, le nombre de cheveux faciaux qu'un singe est supposé avoir eu ne détermine pas sa place dans l'arbre de l'évolution. Les détails au sujet de l'âge, de la taille du cerveau et de la structure des os servent de base à ces conclusions. Création recrache de l'information non significative pour semer la confusion chez le lecteur, lui laissant une image très vaguement honnête des évolutionnistes. Qui plus est, l'auteur choisit quelques exemples commodes qui peuvent être frappés de nullité avec des arguments faciles, ignorant toute autre preuve et prétendant même qu'il n'en existe pas.
 
Ainsi, puisque Création a décidé à l'avance que les hommes-singes n'ont pas existé, l'ouvrage classe facilement toute preuve dans deux groupes : soit il ne s'agissait que de singes, soit il s'agissait d'êtres humains normaux. Etant donnée la compétence en biologie démontrée par l'auteur on peut se demander sur quelles preuves ces conclusions sont fondées. A un seul moment, nous pouvons remarquer que l'auteur de Création se fait prudent :
*** ce 94-5 7 Les "hommes-singes" : qu'étaient-ils ? ***

33 Un autre fossile a reçu le nom d’Homo erectus, homme debout. La taille et la forme de son cerveau font qu’il est rangé à la limite inférieure de la famille de l’homme moderne. L’Encyclopédie britannique fait remarquer que "les os des membres découverts jusque-là ne se différencient pas de ceux d’H[omosapiens 50". Toutefois, on ne sait pas vraiment si Homo erectus était un humain ou pas. Si c’était le cas, il appartenait tout simplement à un rameau de la famille humaine et il a disparu.
 

Pourquoi cette précaution ? Après tout, l'encyclopédie a juste indiqué que l'Homo Erectus était pratiquement le même que l'homme moderne, excepté le crâne et les dents. Évidemment l'Erectus a utilisé des outils simples et a connu le feu. Il ne peut absolument pas être étiqueté "singe". Ainsi il semble que Création craint de faire une déclaration énergique qui pourrait facilement être frappée de nullité par de nouvelles découvertes. De plus, la différence entre les tailles des cerveaux est statistiquement significative, permettant une preuve importante en faveur de l'évolution. En réalité, l'Homo Erectus n'était pas comme l'homme moderne, ce qui est à contre-cœur admis ci-dessus.
 
Le créationnisme se définit par sa datation de la création de l'homme il y a environ 6.000 ans. Cependant, les scientifiques affirment qu'ils ont trouvé des restes indéniablement humains qui ont 2 millions d'années. Ce serait un coup significatif contre le créationnisme avancé ici.
*** ce 96 7 Les "hommes-singes" : qu'étaient-ils ? ***

37 La chronologie biblique laisse entendre qu’il s’est écoulé environ 6 000 ans depuis la création des humains. Alors pourquoi, depuis la découverte de fossiles reconnus humains, les livres parlent-ils souvent de périodes beaucoup plus longues ?
38 Avant de conclure que la chronologie biblique est fausse, voyez les critiques sévères que quelques savants ont formulées à l’encontre des datations par la radioactivité. Commentant certaines recherches, une revue scientifique indiquait que les "dates déterminées par la désintégration des éléments radioactifs étaient peut-être exagérées, non pas de quelques années seulement, mais énormément". Elle ajoutait: "Loin d’avoir foulé la terre depuis 3,6 millions d’années, il est possible que l’homme ne soit là que depuis quelques milliers d’années."
 

Quel est ce journal scientifique fournissant cette pièce de preuve bien commode ? C'est la revue Popular Science, et le fait que l'auteur l'appelle "un journal scientifique" en dit long sur sa compétence scientifique. Bien plus important, cependant, est le fait que le texte cité ici ne soit pas l'opinion éditoriale du magazine. Pas plus qu'il n'est l'opinion de l'auteur de l'article. Après avoir montré à quel point les méthodes de datation sont précises, l'article de Popular Science mentionne une anomalie :
"Ainsi, aujourd'hui, tout – les objets façonnés par la main de l'homme, les restes animaux, la roche antique – peut être daté assez exactement. Les dates peuvent être légèrement imprécises, mais c'est principalement en raison des impuretés de l'échantillon ou le besoin d'affiner les techniques, indiquent les scientifiques concernés. Pourtant des mystères importants et des anomalies curieuses demeurent – les singulières spéculations avancées par Robert Gentry du Columbia Union College (état de Colombia aux USA, ndt) par exemple. Le physicien Gentry croit que toutes les dates déterminées par affaiblissement radioactif pourraient être inexactes – non seulement de quelques années, mais selon des ordres de grandeur bien plus importants.
Sa théorie tourne autour des "halos", ces décolorations minuscules, en forme de bague, trouvées dans le bois (sur le point de se transformer en charbon) et dans le mica, souvent à proximité de l'uranium ou du thorium radioactif. Quelques halos peuvent être expliqués en termes d'affaiblissement radioactif conventionnel. D'autres, connu en tant que halos géants, ne le peuvent pas. Ils sont simplement trop grands pour être provoqués par des particules alpha projetées à l'extérieur par les isotopes connus, et ils ne s'adaptent à aucune théorie reconnue. Si la théorie d'affaiblissement radioactif est faible pour une tache, dit Gentry, le doute est semé en ce qui concerne les réponses que vous donnent les isotopes.
De plus, quand Gentry étudie des halos dans le bois carbonisé, il constate que les taux d'uranium/plomb ne sont souvent pas du tout ce qu' ils devraient être. "Puisque le bois carbonisé a été obtenu à partir des dizaines de dépôts vieux d'au moins plusieurs millions d'années " dit-il, " le rapport de l'uranium-238 et du plomb-206 devrait être bas. " Or il ne l'est pas, il est si haut, en fait, que "la datation actuellement acceptée pourrait être trop élevée, à hauteur de plusieurs milliers d'années " Et l'homme, au lieu de marcher sur la terre depuis 3,6 millions d'années, a pu n'avoir été présent que depuis seulement quelques milliers d'années. " la possibilité de réduire l'histoire de la terre vieille de 4.5 milliards d'années à hauteur d'un millier d'années" dit-il avec une certaine colère, " n'a pas encore été sérieusement envisagée. "
La plupart des scientifiques écartent simplement cette idée. Car un physicien m'a dit, "vous pouvez la croire ou pas. Je n'y crois pas". "Je comprend qu'il soit difficile d'y croire, " répond Gentry. " cela infirmerait le principe fondamental de totalité de la datation par la radioactivité : que les cadences de l'affaiblissement soient pour toujours invariables – une prétention invérifiable" [42]
 

Ce que nous avons ici est quelque chose que les scientifiques ne peuvent pas entièrement expliquer. [43] Bien sûr, accepter la conclusion de Gentry vous donnerait des milliers de lignes de preuves qu'il ne pourrait pas expliquer. Il devrait être évident qu'il s'agit juste d'une anomalie que la science comprendra probablement un jour.
 
Le fait est que Création utilise cet article pour tromper le lecteur. La Watch Tower n'accepte pas l'idée d'une terre qui n'aurait que 6.000 ans. Cette idée a été rejetée comme "contraire au bon sens". Comment, dès lors, Création peut-elle utiliser la conclusion de Gentry – que les humains n'ont pas été présents depuis plus de 6.000 ans – considérant qu'ils rejettent laprémisse de cette conclusion ? Ce que nous voyons, c'est que Création a simplement trouvé une citation bien pratique qui, en dehors du contexte semble soutenir leurs idées.
 
Plus de détails à propos des idées de Gentry se trouvent ici :
"L'existence du halos du polonium primordial 218 dans les minerais indique que la terre n'a pas été formée graduellement sur une longue période mais a été créée en quelques heures " par création donc, il y a 6 millénaires" (voir Gentry 1979).
Selon Gentry, les halos qu'il a observés dans certains minerais ont été produits par l'affaiblissement du polonium primordial 218, un isotope avec une demi vie de seulement trois minutes. Si son interprétation était correcte, elle impliquerait que la terre a été créée en quelques minutes, mais Gentry ne présente aucune base pour une évaluation quantitative du moment où cet événement se serait produit. Tandis qu'il a essayé de mettre en doute la longue échelle du temps basée sur la datation par radioactivité, je n'ai pas trouvé, dans la moindre de ses publications un détail critique nécessitant une réponse. Il y a des explications alternatives pour les halos qu'il attribue au polonium primordial (York 1979).
En particulier, Hashemi-Nezhad et d'autres (1979) ont prouvé expérimentalement que la diffusion du plomb dans le mica peut être assez rapide pour expliquer les halos anormaux de polonium. Selon un des expérimentateurs de ce groupe, "les halos sont incompatibles avec la création d'au moins dix ou cent millions d'années, à moins qu'on invente deux isomères de plomb facilement observables mais inconnus jusqu'à présent, possédant des caractéristiques tout à fait improbables " (Fremlin 1981).
Gentry ne prétend pas que ses résultats mènent directement à un âge spécifique de la terre, mais il affirme que les taux de l'uranium 238 par rapport au plomb 206 trouvés dans la houille du plateau du Colorado pourraient être expliqués par une infiltration d'uranium il y a quelques milliers d'années (Gentry et autres 1976b, et conversation téléphonique, 16 septembre 1981). Accepter son point de vue que l'infiltration eut été associée à la création de la terre exigerait de rejeter des théories basées sur une grande quantité de données dans bon nombre de secteurs scientifiques afin d'expliquer un simple type d'observation isolé. Il ne semble pas raisonnable de rejeter des principes bien établis de la science sans avoir d'autres théories alternatives qui pourraient expliquer au moins la plupart des mêmes observations, et aucune alternative de ce type n'existe (Damon 1979; York 1979).
C'est une bonne illustration du fait qu'aucune théorie scientifique ne peut ou ne doit expliquer toutes les observations et qu'une théorie qui peut donner une explication satisfaisante de la plupart des observations ne sera pas remplacée à moins qu'une meilleure soit disponible. Le postulat de Gentry de la création récente de la terre est contredit par tant d'autres faits qu'elle n'a reçu aucun soutient d'autres scientifiques qui sont habitués à ce domaine d'investigations. (voir le Dalrymple 1982 pour d'autres détails sur des problèmes dans Gentry et d'autres critiques des créationnistes sur la datation par la radioactivité.) [44]
 

Naturellement, Robert Gentry a une raison pour croire à ses propres théories, quoiqu'elles aient été rejetées par tous ses collègues. Il est, bien sûr, un créationniste des "six jours" au sens littéral . Nous voyons encore une fois que les créationnistes de la terre jeune ont fourni les arguments "les plus forts" pour soutenir les idées de Création. En outre, le seul soutien accordé à ces idées vient d'un camp bien plus extrême qu'eux-mêmes. Il est amusant de voir comment des créationnistes proposent quelques idées sauvages, qui sont alors commentées dans un magazine pseudo-scientifique (ou peut-être parfois mentionné dans un journal plus sérieux). Alors les créationnistes eux-mêmes citent cet argument comme s'il venait d'une source plus fiable.
 
Le paragraphe 39 critique la preuve de la datation par le radiocarbone. N'importe quel manuel indiquera que des méthodes de datation comme le C14 et le Potassium-Argon sont quelque peu imprécises parce qu'elles se basent sur quelques présomptions qui ne peuvent pas être vérifiés à 100 %. Naturellement, Création n'est pas intéressé par une discussion sur des méthodes de datation plus récentes, parce que ces problèmes ont été résolus et assènent un coup dur à ces prétentions. [45]
 
*** ce 97-8 7 Les "hommes-singes" : qu'étaient-ils ? ***

40 N’oubliez pas que lorsqu’on fait référence à des preuves vraiment dignes de foi concernant l’activité de l’homme sur la terre, on parle non pas de millions mais de milliers d’années. Par exemple, on a pu lire: "Il y a seulement six ou sept mille ans (...) est apparue la civilisation et l’homme a pu édifier un monde à sa mesure 55." Un autre livre disait: "Dans l’ancien monde, la plupart des pas décisifs pour ce qui est de la révolution agricole ont été faits entre 10000 et 5000 avant notre ère." Et encore: "L’homme n’a laissé des témoignages écrits que pour les 5 000 dernières années 56." Les documents fossiles montrent que l’homme moderne est apparu brusquement sur la terre, et les archives historiques dignes de foi sont, de l’avis de tous, très récentes. Voilà qui s’harmonise tout à fait avec la chronologie de la vie humaine sur la terre telle que la donne la Bible.
 

Création ici déclare clairement que les seuls documents "vraiment dignes de foi" de l'activité humaine sont les documents écrits. Tous les autres genres de découvertes - comme des fossiles et d'autres fouilles - sont complètement rejetées. Ce rapide retour de veste indique clairement que quelque chose, qui nuirait à la thèse que le livre essaie d'établir, est ignoré. Ce qui est certainement le cas ici. Il existe des preuves substantielles de l'existence d'êtres humains et particulièrement de l'activité humaine - preuves qui ne peuvent concerner des singes - qui remontent à deux millions d'années. Ainsi par exemple :

"Des sites archéologiques ont été découverts récemment dans la république soviétique d'asiatique centrale du Tadjikistan qui sont couverts par plus de 60 mètres de limon calcaire d'origine éolienne (lœss). Plusieurs séries de preuves datent ces traces d'activité humaine à approximativement un quart de million d'années, une période qui correspond à la fin du Paléolithique inférieur. En plus de leur contenu archéologique, les dépôts de lœss du Tadjikistan ont soulevé bon nombre d'autres point intéressants. Ils contiennent la preuve d'un ordre apparent continu des oscillations climatiques chaudes et froides qui enjambent les deux derniers millions d'années - soit toute l'époque du Pléistocène. La combinaison d'information archéologique et climatique stockée dans les lœss fournit un aperçu des premières adaptations humaines à un environnement continental, de montagne à l'époque du Paléolithique inférieur.
L'âge des dépôts est évalué par la datation paléomagnétique des fines particules de la magnétite de minerai de fer dans les lœss, par la datation des thermoluminescence des particules du quartz (un composant majeur des lœss) et par corrélation des strates. Les archéologues et les paléontologistes étudient également les objets façonnés et des restes de fossile qui ont été découverts...
Une caractéristique immédiatement apparente des expositions de lœss du Tadjikistan est l'alternance des couches épaisses de lœss inchangés et de lignes horizontales distinctes du sol. Ces lignes horizontales du sol ont été formées quand la surface du lœss a été modifiée lors de périodes du climat relativement moites et chaudes. Dans beaucoup d'endroits, la structure du sol est complexe, et deux ou même trois couches horizontales se superposent, reflétant l'interaction dynamique de deux processus simultanés : sédimentation et formation du sol. Typiquement, les sols enterrés dans les lœss sont brun rougeâtre, par contraste avec les couches jaunes du lœss ; ils ont de trois à cinq mètres d'épaisseur et ont une croûte lourde de carbonate de calcium près de la base. La zone la plus intense du réchauffement se situe habituellement dans les 1,5 mètres de sol au-dessus de la croûte.
Les propriétés physiques et chimiques des sols enterrés sont analogues à celles des sols "châtaigne"... qui sont formés aujourd'hui dans des conditions de steppes semi-arides. Le pollen des plantes et les espèces d'escargot trouvés dans les lœss indiquent cependant qu'elles se sont accumulées quand le climat était beaucoup plus frais et plus sec qu'aujourd'hui. Ainsi les couches alternatives de lœss et de sol sont des preuves d'oscillations climatiques majeures dans la région. On suppose que ces oscillations reflètent les changements climatiques qui dans des latitudes plus au nord ont contrôlé le progrès ou le retrait des plaques"feuilles" de glace continentales dans tous le Pléistocène...
Les divers événements paléomagnétiques sont discernables dans le lœss du Tadjikistan, le plus important étant la transition il y a environ 690.000 ans entre la période magnétique de Matuyama, quand la polarité magnétique de la terre était l'opposé de ce qu'elle est maintenant, et la période de Brunhes d'aujourd'hui... Dans les six sections [actuellement à l'étude] où la frontière de Matuyama-Brunhes a été détectée... neuf des complexes du sol se trouvent uniformément au-dessus d'elle. Le nombre de sols complexes au-dessus de la frontière de Matuyama-Brunhes au Tadjikistan correspond assez étroitement au nombre au-dessus de la borne dans le lœss de l'Europe centrale. Le nombre de complexes de sol est également en accord avec l'enregistrement des oscillations climatiques préservées dans les sédiments des mers profondes...." 

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