Dieu, Amour, sexualité
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Dieu, Amour, sexualité
Dieu, Amour, sexualité
Dieu et le sexe
La Bible n'hésite pas à aborder le sujet de la sexualité, parce que c'est Dieu qui nous a créés sexués. Dieu souhaite que l'homme et la femme vivent les relations sexuelles comme quelque chose de fort, de beau et d'épanouissant.
Voici des exemples de passages :
- « Jouis de la femme de ta jeunesse, biche amoureuse et gracieuse gazelle. Que ses seins te comblent en tout temps. Enivre-toi toujours de son amour. Pourquoi t'enivrerais-tu, mon fils, d'une dévergondée et embrasserais-tu le sein d'une étrangère ? »
- « Si un homme est nouvellement marié, il ne partira pas à l'armée ; on ne viendra chez lui pour aucune affaire ; il sera exempté de tout pour être à la maison pendant un an et il fera la joie de la femme qu'il a épousée »
- « Qu'il me baise des baisers de sa bouche, car ses caresses sont meilleures que du vin... que sa main gauche (de mon bien-aimé) soit sous ma tête et que sa droite m'embrasse (ou m'enlace, me caresse)... »
- « ne vous refusez pas l'un à l'autre (mari et femme), sauf d'un commun accord et temporairement, afin de vous consacrer à la prière »
Il est vraiment malheureux que nos ancêtres aient faussement utilisé la Bible pour imposer un tabou qui n'a rien à voir avec les projets de Dieu pour la sexualité.
Comme dans d'autres civilisations, les autorités du monde occidental se sont servies de Dieu pour garder le peuple dans la crainte et la soumission. L'Église est en grande partie responsable de ce dommage. En tant que chrétiens, nous ne pouvons que le déplorer et demander pardon à tous ceux et celles que cette fausse conception de la vie a blessés et induits en erreur par rapport aux désirs de Dieu pour eux.
Mais qu'est-ce que l'acte sexuel ? Comment doit-il se vivre pour qu'il soit épanouissant ? Est-ce que la Bible en parle ? La réponse est oui, mais... à sa manière. Le but de la Bible n'est pas d'être un traité de science, nous expliquant en détail la biologie de la sexualité. La Bible aborde l'acte sexuel avant tout selon son essence première : une relation d'amour total, qui engage l'être tout entier. C'est là le message de Dieu sur la sexualité. Nous pouvons lire par exemple, sous la plume de l'apôtre Paul, cette phrase surprenante : « Ne savez-vous pas que celui qui s'unit à la prostituée ne fait avec elle qu'un seul corps (un seul être)?» .
Que veut-il dire par là ? Tout simplement que l'être humain forme un tout indissociable, bien qu'on puisse voir en lui plusieurs parties (le corps, l'âme/l'esprit -c'est-à-dire la personnalité -). Du reste, nous savons bien aujourd'hui que se comporter physiquement de telle ou telle manière reflète ce qui se joue à l'intérieur de soi. Mais réciproquement, ce que notre corps fait ou perçoit influe aussi directement sur notre caractère, nos émotions. Cela est moins bien connu du grand public. Ce que le texte biblique nous enseigne, c'est que nous ne pouvons dissocier l'acte sexuel de ce qui se joue dans notre personnalité. Nous ne pouvons pas "faire l'amour" avec quelqu'un de l'autre sexe, sans qu'en réalité notre être tout entier soit impliqué.
Il n'y a pas d'activité physique qui soit plus intime, qui nous rende plus vulnérable, qui engage plus la totalité de notre personne. Car ce n'est pas qu'une pulsion physique à assouvir, c'est avant tout un acte d'amour. Qui a un peu d'intelligence et de cœur sait très bien qu'on ne joue pas avec l'amour. On ne joue pas avec le cœur de l'autre ni avec son propre cœur. La 1ère personne à laquelle on se donne sexuellement laisse en nous une empreinte indélébile. On y laisse beaucoup plus que notre virginité parce que cet acte n'est jamais neutre, même à la xème fois. Il engage tout l'être et il n'y a pas de retour en arrière possible.
S'unir sexuellement à son conjoint, c'est manifester corporellement qu'on se livre entièrement, sans barrière, ni émotionnelle, ni mentale, ni spirituelle.
La Bible utilise en effet le mot « connaître » pour notre expression « faire l'amour ». "Connaître" est un mot très fort dans la Bible qui ne signifie pas seulement savoir des choses intellectuellement. "Connaître", c'est offrir l'un à l'autre sa vulnérabilité, sans rien cacher de soi, de son passé ou de son présent, de ses pensées ou de ses actes, pour trouver en l'autre un amour inconditionnel.
Cela montre la force de l'intimité qu'il doit y avoir entre deux êtres pour qu'ils s'unissent sexuellement. C'est l'expression d'une réalité et d'un désir : vouloir connaître l'autre jusque dans son intimité la plus profonde. Être uni à lui au point que je suis en lui et lui en moi. Jésus utilise le même mot pour dire que Dieu nous connaît et veut se faire connaître de nous, c'est-à-dire qu'il nous appelle à avoir une relation d'amour inconditionnel avec lui (évidemment non physique).
Voilà la sexualité que Dieu veut pour un homme et une femme. N'est-ce pas ce que nous désirons tous ? Cet amour n'est pas un idéal qu'on ne peut atteindre, un rêve qu'on se refuse à croire. Des milliers de couples vivent cette relation profonde et nourrissante, cet engagement durable qui procure sécurité et paix au cœur. C'est une réalité tout à fait envisageable et qu'il est légitime de désirer.
Parce que l'acte sexuel engage l'être dans sa totalité et qu'il est conçu pour être un acte d'amour vrai, la Bible nous dit que nous ne pouvons vivre ce bonheur en dehors du cadre qui le permet. L'acte sexuel est clairement décrit comme devant être l'aboutissement d'un climat de sécurité et d'amour qui procède d'un engagement et qui se construit volontairement et patiemment : le mariage. Nous aspirons à une vie de couple riche et belle. Eh bien la Bible nous montre que c'est aussi ce que Dieu veut pour nous. Dieu nous en donne le cadre pour que nous puissions travailler à sa réussite.
De nos jours, on ne nous enseigne que l'aspect biologique et technique de l'acte sexuel, alors que c'est avant tout une relation d'amour qui engage. Nous aurions bien besoin d'étudier la Bible. Elle est un repère précieux de bon sens, qui peut nous amener à être plus heureux.
Le but de Dieu est le bonheur de l'homme. Il nous indique non seulement ce qu'il est bon de faire ou de ne pas faire en matière de sexualité, mais il nous en donne aussi les raisons, en nous expliquant le fonctionnement humain.
Les «interdits » ne sont pas des brimades, mais bien plutôt de sages mises en garde contre ce qui nuit. Qui le comprend voit vraiment qu'il serait malheureux de ne pas en tenir compte, car respecter le fonctionnement humain porte ses fruits.
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La Bible n'hésite pas à aborder le sujet de la sexualité, parce que c'est Dieu qui nous a créés sexués. Dieu souhaite que l'homme et la femme vivent les relations sexuelles comme quelque chose de fort, de beau et d'épanouissant.
Voici des exemples de passages :
- « Jouis de la femme de ta jeunesse, biche amoureuse et gracieuse gazelle. Que ses seins te comblent en tout temps. Enivre-toi toujours de son amour. Pourquoi t'enivrerais-tu, mon fils, d'une dévergondée et embrasserais-tu le sein d'une étrangère ? »
- « Si un homme est nouvellement marié, il ne partira pas à l'armée ; on ne viendra chez lui pour aucune affaire ; il sera exempté de tout pour être à la maison pendant un an et il fera la joie de la femme qu'il a épousée »
- « Qu'il me baise des baisers de sa bouche, car ses caresses sont meilleures que du vin... que sa main gauche (de mon bien-aimé) soit sous ma tête et que sa droite m'embrasse (ou m'enlace, me caresse)... »
- « ne vous refusez pas l'un à l'autre (mari et femme), sauf d'un commun accord et temporairement, afin de vous consacrer à la prière »
Il est vraiment malheureux que nos ancêtres aient faussement utilisé la Bible pour imposer un tabou qui n'a rien à voir avec les projets de Dieu pour la sexualité.
Comme dans d'autres civilisations, les autorités du monde occidental se sont servies de Dieu pour garder le peuple dans la crainte et la soumission. L'Église est en grande partie responsable de ce dommage. En tant que chrétiens, nous ne pouvons que le déplorer et demander pardon à tous ceux et celles que cette fausse conception de la vie a blessés et induits en erreur par rapport aux désirs de Dieu pour eux.
Mais qu'est-ce que l'acte sexuel ? Comment doit-il se vivre pour qu'il soit épanouissant ? Est-ce que la Bible en parle ? La réponse est oui, mais... à sa manière. Le but de la Bible n'est pas d'être un traité de science, nous expliquant en détail la biologie de la sexualité. La Bible aborde l'acte sexuel avant tout selon son essence première : une relation d'amour total, qui engage l'être tout entier. C'est là le message de Dieu sur la sexualité. Nous pouvons lire par exemple, sous la plume de l'apôtre Paul, cette phrase surprenante : « Ne savez-vous pas que celui qui s'unit à la prostituée ne fait avec elle qu'un seul corps (un seul être)?» .
Que veut-il dire par là ? Tout simplement que l'être humain forme un tout indissociable, bien qu'on puisse voir en lui plusieurs parties (le corps, l'âme/l'esprit -c'est-à-dire la personnalité -). Du reste, nous savons bien aujourd'hui que se comporter physiquement de telle ou telle manière reflète ce qui se joue à l'intérieur de soi. Mais réciproquement, ce que notre corps fait ou perçoit influe aussi directement sur notre caractère, nos émotions. Cela est moins bien connu du grand public. Ce que le texte biblique nous enseigne, c'est que nous ne pouvons dissocier l'acte sexuel de ce qui se joue dans notre personnalité. Nous ne pouvons pas "faire l'amour" avec quelqu'un de l'autre sexe, sans qu'en réalité notre être tout entier soit impliqué.
Il n'y a pas d'activité physique qui soit plus intime, qui nous rende plus vulnérable, qui engage plus la totalité de notre personne. Car ce n'est pas qu'une pulsion physique à assouvir, c'est avant tout un acte d'amour. Qui a un peu d'intelligence et de cœur sait très bien qu'on ne joue pas avec l'amour. On ne joue pas avec le cœur de l'autre ni avec son propre cœur. La 1ère personne à laquelle on se donne sexuellement laisse en nous une empreinte indélébile. On y laisse beaucoup plus que notre virginité parce que cet acte n'est jamais neutre, même à la xème fois. Il engage tout l'être et il n'y a pas de retour en arrière possible.
S'unir sexuellement à son conjoint, c'est manifester corporellement qu'on se livre entièrement, sans barrière, ni émotionnelle, ni mentale, ni spirituelle.
La Bible utilise en effet le mot « connaître » pour notre expression « faire l'amour ». "Connaître" est un mot très fort dans la Bible qui ne signifie pas seulement savoir des choses intellectuellement. "Connaître", c'est offrir l'un à l'autre sa vulnérabilité, sans rien cacher de soi, de son passé ou de son présent, de ses pensées ou de ses actes, pour trouver en l'autre un amour inconditionnel.
Cela montre la force de l'intimité qu'il doit y avoir entre deux êtres pour qu'ils s'unissent sexuellement. C'est l'expression d'une réalité et d'un désir : vouloir connaître l'autre jusque dans son intimité la plus profonde. Être uni à lui au point que je suis en lui et lui en moi. Jésus utilise le même mot pour dire que Dieu nous connaît et veut se faire connaître de nous, c'est-à-dire qu'il nous appelle à avoir une relation d'amour inconditionnel avec lui (évidemment non physique).
Voilà la sexualité que Dieu veut pour un homme et une femme. N'est-ce pas ce que nous désirons tous ? Cet amour n'est pas un idéal qu'on ne peut atteindre, un rêve qu'on se refuse à croire. Des milliers de couples vivent cette relation profonde et nourrissante, cet engagement durable qui procure sécurité et paix au cœur. C'est une réalité tout à fait envisageable et qu'il est légitime de désirer.
Parce que l'acte sexuel engage l'être dans sa totalité et qu'il est conçu pour être un acte d'amour vrai, la Bible nous dit que nous ne pouvons vivre ce bonheur en dehors du cadre qui le permet. L'acte sexuel est clairement décrit comme devant être l'aboutissement d'un climat de sécurité et d'amour qui procède d'un engagement et qui se construit volontairement et patiemment : le mariage. Nous aspirons à une vie de couple riche et belle. Eh bien la Bible nous montre que c'est aussi ce que Dieu veut pour nous. Dieu nous en donne le cadre pour que nous puissions travailler à sa réussite.
De nos jours, on ne nous enseigne que l'aspect biologique et technique de l'acte sexuel, alors que c'est avant tout une relation d'amour qui engage. Nous aurions bien besoin d'étudier la Bible. Elle est un repère précieux de bon sens, qui peut nous amener à être plus heureux.
Le but de Dieu est le bonheur de l'homme. Il nous indique non seulement ce qu'il est bon de faire ou de ne pas faire en matière de sexualité, mais il nous en donne aussi les raisons, en nous expliquant le fonctionnement humain.
Les «interdits » ne sont pas des brimades, mais bien plutôt de sages mises en garde contre ce qui nuit. Qui le comprend voit vraiment qu'il serait malheureux de ne pas en tenir compte, car respecter le fonctionnement humain porte ses fruits.
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Re: Dieu, Amour, sexualité
C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair, Genèse 2:24.
La Bible dit : "l’homme et la femme deviendront une seule chair".
La sexualité figure dans le Plan de L’ÉTERNEL pour les mariés, lorsqu’IL recommande dans Hébreux 13:4 : que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure.
Et DIEU les bénit, et leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez, déclare Genèse 1:28.
Cette fécondité passe par l’union physique de l’homme à sa femme dans le but d’obéir à l’Ordre que Dieu a donné à Adam et Ève, en vue de la pérennité de la race humaine.
Ainsi, la sexualité émane de LA PAROLE DE DIEU dès la création ; et cela dans un contexte bien précis : le mariage. Où l’union de l’homme à sa femme s'accomplit en obéissance au commandement Divin d’être féconds, de multiplier, de remplir et d’assujettir la terre.
La Bible recommande la sexualité dans le mariage en disant : "Ne vous privez pas l’un l’autre, si ce n’est d’un commun accord..." 1 Corinthiens 7:5.
Il est écrit : "Que le mari rende à sa femme ce qu’il lui doit, et que la femme agisse de même envers son mari...ne vous privez pas l’un de l’autre", dans la première épitre de Paul aux Corinthiens 7:3-5.
Adam et Êve faisaient-ils l'amour au paradis ?
Une question a souvent été débattue dans l’Antiquité : l’homme et la femme au paradis faisaient-ils l’amour ? Pour certains, l’activité sexuelle, mélangée qu’elle est de concupiscence, ne peut être qu’une conséquence du péché. Pour d’autres, au contraire, les deux premiers habitants du jardin, qui étaient nus sans éprouver de honte (Genèse 2, 25), vivaient une sexualité à la hauteur de leur relation à Dieu : toute de don et d’accueil émerveillé.
Le mot « Éden », qui est le nom donné au jardin originel, se retrouve en une forme très proche, édéna, en Genèse 18, 12.
Trois messagers du Seigneur ont annoncé à Sara qu’elle enfanterait un fils dans sa vieillesse ; elle rétorque alors : « Maintenant que je suis usée, aurai-je du plaisir (édéna), alors que mon seigneur (c’est-à-dire Abraham) est vieux ! »
L’usage de ce terme suggère rétrospectivement que le nom Éden est connoté sexuellement. Ainsi, parmi les délices du paradis figuraient les plaisirs de la rencontre charnelle.
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La Bible dit : "l’homme et la femme deviendront une seule chair".
La sexualité figure dans le Plan de L’ÉTERNEL pour les mariés, lorsqu’IL recommande dans Hébreux 13:4 : que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure.
Et DIEU les bénit, et leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez, déclare Genèse 1:28.
Cette fécondité passe par l’union physique de l’homme à sa femme dans le but d’obéir à l’Ordre que Dieu a donné à Adam et Ève, en vue de la pérennité de la race humaine.
Ainsi, la sexualité émane de LA PAROLE DE DIEU dès la création ; et cela dans un contexte bien précis : le mariage. Où l’union de l’homme à sa femme s'accomplit en obéissance au commandement Divin d’être féconds, de multiplier, de remplir et d’assujettir la terre.
La Bible recommande la sexualité dans le mariage en disant : "Ne vous privez pas l’un l’autre, si ce n’est d’un commun accord..." 1 Corinthiens 7:5.
Il est écrit : "Que le mari rende à sa femme ce qu’il lui doit, et que la femme agisse de même envers son mari...ne vous privez pas l’un de l’autre", dans la première épitre de Paul aux Corinthiens 7:3-5.
Adam et Êve faisaient-ils l'amour au paradis ?
Une question a souvent été débattue dans l’Antiquité : l’homme et la femme au paradis faisaient-ils l’amour ? Pour certains, l’activité sexuelle, mélangée qu’elle est de concupiscence, ne peut être qu’une conséquence du péché. Pour d’autres, au contraire, les deux premiers habitants du jardin, qui étaient nus sans éprouver de honte (Genèse 2, 25), vivaient une sexualité à la hauteur de leur relation à Dieu : toute de don et d’accueil émerveillé.
Le mot « Éden », qui est le nom donné au jardin originel, se retrouve en une forme très proche, édéna, en Genèse 18, 12.
Trois messagers du Seigneur ont annoncé à Sara qu’elle enfanterait un fils dans sa vieillesse ; elle rétorque alors : « Maintenant que je suis usée, aurai-je du plaisir (édéna), alors que mon seigneur (c’est-à-dire Abraham) est vieux ! »
L’usage de ce terme suggère rétrospectivement que le nom Éden est connoté sexuellement. Ainsi, parmi les délices du paradis figuraient les plaisirs de la rencontre charnelle.
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Re: Dieu, Amour, sexualité
"Devenir une seule chair"
Dès que Dieu a conduit auprès de l’homme la femme qu’Il avait « bâtie », une promesse est lancée : ils deviendront « une seule chair » (Genèse 2, 21-24). On a eu tendance à limiter cette annonce à la seule activité sexuelle. Elle englobe en fait toute l’aventure que cet homme et cette femme vivront ensemble, dont la sexualité fait partie.
« Devenir une seule chair » s’avère une formule très mystérieuse : quelle est au juste cette réalité de la chair que Dieu vient de créer ? Qu’est-ce que cette unité qu’Il appelle de ses vœux ? Toute la Bible nous l’apprendra : il n’y a pas d’unité, pas de communion de la chair, sans que Dieu la mène « ultimement » à terme. S’il faut évoquer les rencontres amoureuses d’Adam et de son épouse, postulons qu’elles se font dans l’enthousiasme de la chair confiante qui vit en Dieu un mystère d’unité, la chair de l’un s’ouvrant à la chair de l’autre.
Désir et connaissance
La formule stéréotypée « L’homme connut Ève, sa femme » (Genèse 4, 1)n’apparaît qu’au chapitre 4, une fois le paradis quitté. Le verbe connaître désignera régulièrement la relation sexuelle, mais ce verbe impose toujours la nécessité d’un discernement. Depuis les premiers chapitres de la Genèse, en effet, où le vocabulaire de la connaissance a été inauguré (qu’on se rappelle l’arbre de la connaissance du bien et du mal), nous avons appris qu’il y a connaître et connaître. La connaissance s’acquiert-elle, comme le serpent l’a évoqué (Genèse 3), en accaparant ce qu’on désire, sans en parler à quiconque, sans prendre de temps de l’attente ? Ou bien est-elle de l’ordre de la lente maturation, de la parole échangée, de l’intimité avec Dieu, comme le chapitre 2 de la Genèse le suggérait ?
Dès lors, il conviendra toujours de s’interroger sur le sens « réel » de connaître, employé pour désigner la relation sexuelle. Chez certains, ce verbe renvoie à une expérience qu’ils s’imaginent maîtriser et qui donne lieu à des gestes machinaux et possessifs ; les habitants de Sodome sont ainsi prêts à « connaître » (autrement dit : à violer) les deux visiteurs de Lot, puis les filles de Lot (Genèse 19, 5 et 8).
Chez d’autres, au contraire, connaître évoque un chemin qui ouvre vers l’inconnu : un homme et une femme s’avancent l’un vers l’autre, sans que leur rencontre réponde d’emblée à un programme fait d’avance. Selon un des auteurs du livre des Proverbes, une des réalités « qui me dépassent » et « que je ne connais pas » est « le chemin de l’homme chez la jeune femme » (Proverbes 30, 18-19 ; cette formule a une possible connotation sexuelle).
Le sexe et la relation à Dieu
Ceux qui « connaissent » trop bien en matière sexuelle manifestent la relation qu’ils ont plus généralement avec les autres et avec Dieu. Tout ce qu’on fait subir sexuellement aux plus humbles du peuple, c’est à Dieu qu’on le fait subir. Au début des livres de Samuel, on nous présente deux prêtres qui desservent le temple de Silo. Or, ces comparses prennent pour leur usage le meilleur des sacrifices qui revient à Dieu, de même qu’ils violent les femmes qui participent au service du sanctuaire (1 Samuel 2, 12-25).
Leur sexualité fondée sur l’abus exprime la relation – ou plutôt la non-relation – qu’ils entretiennent avec Dieu. Pour eux, l’« autre » n’existe pas : ils mettent la main sur tout et sur tous.La vie sexuelle est donc régulièrement évoquée dans la Bible, de manière à la fois pudique et ferme, parce qu’elle met en œuvre tous les grands enjeux des humains avec Dieu et des humains entre eux : vivre dans la chair, être convié à la rencontre, faire un choix entre l’attitude préfabriquée et la découverte imprévue. Elle est souvent présentée sous des jours étonnants, comme pour nous rappeler que la sexualité n’est pas la seule affaire des humains : elle intéresse Dieu au premier chef, Lui le créateur de la chair et le maître des rencontres.
Abraham et Sara
Ainsi le peuple que Dieu se constitue commence avec un vieux couple, Abraham et Sara. Dieu n’aurait-il pu choisir un couple jeune, en forme, capable de procréer une race vigoureuse ? Non, il a préféré à cette image convenue des vieillards qui ont passé l’âge d’avoir des enfants et qui, quand ils pouvaient engendrer, n’ont pu le faire pour cause de stérilité (Genèse 11, 29). Quand Dieu répète à Abraham et à Sara qu’ils auront un fils, né de leur chair, chacun des deux rit (Genèse 17, 17 et 18, 12-15). C’est bien plus tard, alors qu’Abraham a 100 ans et Sara, 90, que voit le jour Isaac, un garçon dont le nom rappelle le rire dont ses parents avaient salué l’annonce de sa naissance (Genèse 21, 1-7).
Il faut lire tous ces chapitres qui suggèrent comment Dieu vient habiter les corps vacillants de ces ancêtres, comment il est présent dans la rencontre qui les amène à concevoir Isaac. Être issu d’Abraham et de Sara empêche donc que l’on se prévale d’une quelconque arrogance de la chair, comme si l’on devait sa naissance à la vigueur de puissants géniteurs inauguraux. C’est plutôt de l’impuissance qu’on est né, une impuissance visitée, intimement, par Dieu lui-même. Avec ceux qu’il a choisis, en tenant compte de leur fragilité et de leur incapacité, Dieu a suscité un fils et par lui un peuple nombreux. On pourrait multiplier les exemples dans la Bible de ce Dieu attentif à la fragilité de la vie, aux aléas de la sexualité, qui occasionne des rencontres improbables et prolonge des lignées contre toute attente.
Un Dieu gynécologue
Le sexe, c’est d’abord l’affaire de Dieu. La circoncision le dit déjà : le sexe masculin porte le signe de sa consécration à Dieu ; quant aux organes féminins, ils sont avant tout évoqués par Dieu lui-même. C’est Lui qui ouvre les matrices fermées (Genèse 30, 22 ; 1 Samuel 1, 5-6…), Lui qui veille au ventre qui conçoit (Genèse 30, 2…).
Quand Rébecca, après une longue période de stérilité, se trouve enceinte (Isaac, son mari, a imploré le Seigneur pour qu’elle le soit), il est dit que, s’inquiétant des mouvements qu’elle sent dans son ventre, elle va « consulter le Seigneur ». Cette belle expression manifeste un Dieu gynécologue, au sens propre du terme : il connaît, lui d’abord, les femmes et leurs questions intimes et il leur donne une parole appropriée (Genèse 25, 21-23).
Jouir de la présence de Dieu en soi
J’ai parlé au début de la jouissance éprouvée à fréquenter Dieu. Parlons-en en nous laissant guider par les psaumes. Les psaumes usent souvent d’une terminologie audacieuse pour parler de l’expérience de Dieu. Dans le psautier, un des lieux clés de la rencontre avec Lui est le lit : un endroit où le corps alangui se laisse atteindre durant les heures calmes de la nuit. Toute la chair frémit à l’approche de Dieu : « La nuit même mes reins m’instruisent... Oui, mon cœur se réjouit et ma “gloire” jubile, ma chair même demeure en sécurité »(psaume 16, 7 et 9). La « gloire », un terme plutôt réservé à Dieu, désigne l’épanouissement chez un humain de la chair que le Seigneur a visitée. Le psaume 63 évoque la prière comme une entrevue amoureuse. Le psalmiste se souvient du Seigneur sur sa couche et affirme : « Je crie de joie à l’ombre de tes ailes... ta droite me soutient » (psaume 63, 8 et 9). Frémissement, cris, sensation de rassasiement, chair totalement confiante : bien des textes évoquent la joie débordante du corps que Dieu aborde, touche, emplit.
La jouissance de la présence et de la parole de Dieu est une réalité ouverte dans la Bible : certains s’en « contentent », d’autres la conjuguent avec la joie des épousailles. Dans tous les cas, c’est une réalité d’exultation qui est offerte : la jubilation de la chair en Dieu qui est le cœur de notre foi.
Le sexe passe par Dieu dans la Bible
Philippe Lefèbvre
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Dès que Dieu a conduit auprès de l’homme la femme qu’Il avait « bâtie », une promesse est lancée : ils deviendront « une seule chair » (Genèse 2, 21-24). On a eu tendance à limiter cette annonce à la seule activité sexuelle. Elle englobe en fait toute l’aventure que cet homme et cette femme vivront ensemble, dont la sexualité fait partie.
« Devenir une seule chair » s’avère une formule très mystérieuse : quelle est au juste cette réalité de la chair que Dieu vient de créer ? Qu’est-ce que cette unité qu’Il appelle de ses vœux ? Toute la Bible nous l’apprendra : il n’y a pas d’unité, pas de communion de la chair, sans que Dieu la mène « ultimement » à terme. S’il faut évoquer les rencontres amoureuses d’Adam et de son épouse, postulons qu’elles se font dans l’enthousiasme de la chair confiante qui vit en Dieu un mystère d’unité, la chair de l’un s’ouvrant à la chair de l’autre.
Désir et connaissance
La formule stéréotypée « L’homme connut Ève, sa femme » (Genèse 4, 1)n’apparaît qu’au chapitre 4, une fois le paradis quitté. Le verbe connaître désignera régulièrement la relation sexuelle, mais ce verbe impose toujours la nécessité d’un discernement. Depuis les premiers chapitres de la Genèse, en effet, où le vocabulaire de la connaissance a été inauguré (qu’on se rappelle l’arbre de la connaissance du bien et du mal), nous avons appris qu’il y a connaître et connaître. La connaissance s’acquiert-elle, comme le serpent l’a évoqué (Genèse 3), en accaparant ce qu’on désire, sans en parler à quiconque, sans prendre de temps de l’attente ? Ou bien est-elle de l’ordre de la lente maturation, de la parole échangée, de l’intimité avec Dieu, comme le chapitre 2 de la Genèse le suggérait ?
Dès lors, il conviendra toujours de s’interroger sur le sens « réel » de connaître, employé pour désigner la relation sexuelle. Chez certains, ce verbe renvoie à une expérience qu’ils s’imaginent maîtriser et qui donne lieu à des gestes machinaux et possessifs ; les habitants de Sodome sont ainsi prêts à « connaître » (autrement dit : à violer) les deux visiteurs de Lot, puis les filles de Lot (Genèse 19, 5 et 8).
Chez d’autres, au contraire, connaître évoque un chemin qui ouvre vers l’inconnu : un homme et une femme s’avancent l’un vers l’autre, sans que leur rencontre réponde d’emblée à un programme fait d’avance. Selon un des auteurs du livre des Proverbes, une des réalités « qui me dépassent » et « que je ne connais pas » est « le chemin de l’homme chez la jeune femme » (Proverbes 30, 18-19 ; cette formule a une possible connotation sexuelle).
Le sexe et la relation à Dieu
Ceux qui « connaissent » trop bien en matière sexuelle manifestent la relation qu’ils ont plus généralement avec les autres et avec Dieu. Tout ce qu’on fait subir sexuellement aux plus humbles du peuple, c’est à Dieu qu’on le fait subir. Au début des livres de Samuel, on nous présente deux prêtres qui desservent le temple de Silo. Or, ces comparses prennent pour leur usage le meilleur des sacrifices qui revient à Dieu, de même qu’ils violent les femmes qui participent au service du sanctuaire (1 Samuel 2, 12-25).
Leur sexualité fondée sur l’abus exprime la relation – ou plutôt la non-relation – qu’ils entretiennent avec Dieu. Pour eux, l’« autre » n’existe pas : ils mettent la main sur tout et sur tous.La vie sexuelle est donc régulièrement évoquée dans la Bible, de manière à la fois pudique et ferme, parce qu’elle met en œuvre tous les grands enjeux des humains avec Dieu et des humains entre eux : vivre dans la chair, être convié à la rencontre, faire un choix entre l’attitude préfabriquée et la découverte imprévue. Elle est souvent présentée sous des jours étonnants, comme pour nous rappeler que la sexualité n’est pas la seule affaire des humains : elle intéresse Dieu au premier chef, Lui le créateur de la chair et le maître des rencontres.
Abraham et Sara
Ainsi le peuple que Dieu se constitue commence avec un vieux couple, Abraham et Sara. Dieu n’aurait-il pu choisir un couple jeune, en forme, capable de procréer une race vigoureuse ? Non, il a préféré à cette image convenue des vieillards qui ont passé l’âge d’avoir des enfants et qui, quand ils pouvaient engendrer, n’ont pu le faire pour cause de stérilité (Genèse 11, 29). Quand Dieu répète à Abraham et à Sara qu’ils auront un fils, né de leur chair, chacun des deux rit (Genèse 17, 17 et 18, 12-15). C’est bien plus tard, alors qu’Abraham a 100 ans et Sara, 90, que voit le jour Isaac, un garçon dont le nom rappelle le rire dont ses parents avaient salué l’annonce de sa naissance (Genèse 21, 1-7).
Il faut lire tous ces chapitres qui suggèrent comment Dieu vient habiter les corps vacillants de ces ancêtres, comment il est présent dans la rencontre qui les amène à concevoir Isaac. Être issu d’Abraham et de Sara empêche donc que l’on se prévale d’une quelconque arrogance de la chair, comme si l’on devait sa naissance à la vigueur de puissants géniteurs inauguraux. C’est plutôt de l’impuissance qu’on est né, une impuissance visitée, intimement, par Dieu lui-même. Avec ceux qu’il a choisis, en tenant compte de leur fragilité et de leur incapacité, Dieu a suscité un fils et par lui un peuple nombreux. On pourrait multiplier les exemples dans la Bible de ce Dieu attentif à la fragilité de la vie, aux aléas de la sexualité, qui occasionne des rencontres improbables et prolonge des lignées contre toute attente.
Un Dieu gynécologue
Le sexe, c’est d’abord l’affaire de Dieu. La circoncision le dit déjà : le sexe masculin porte le signe de sa consécration à Dieu ; quant aux organes féminins, ils sont avant tout évoqués par Dieu lui-même. C’est Lui qui ouvre les matrices fermées (Genèse 30, 22 ; 1 Samuel 1, 5-6…), Lui qui veille au ventre qui conçoit (Genèse 30, 2…).
Quand Rébecca, après une longue période de stérilité, se trouve enceinte (Isaac, son mari, a imploré le Seigneur pour qu’elle le soit), il est dit que, s’inquiétant des mouvements qu’elle sent dans son ventre, elle va « consulter le Seigneur ». Cette belle expression manifeste un Dieu gynécologue, au sens propre du terme : il connaît, lui d’abord, les femmes et leurs questions intimes et il leur donne une parole appropriée (Genèse 25, 21-23).
Jouir de la présence de Dieu en soi
J’ai parlé au début de la jouissance éprouvée à fréquenter Dieu. Parlons-en en nous laissant guider par les psaumes. Les psaumes usent souvent d’une terminologie audacieuse pour parler de l’expérience de Dieu. Dans le psautier, un des lieux clés de la rencontre avec Lui est le lit : un endroit où le corps alangui se laisse atteindre durant les heures calmes de la nuit. Toute la chair frémit à l’approche de Dieu : « La nuit même mes reins m’instruisent... Oui, mon cœur se réjouit et ma “gloire” jubile, ma chair même demeure en sécurité »(psaume 16, 7 et 9). La « gloire », un terme plutôt réservé à Dieu, désigne l’épanouissement chez un humain de la chair que le Seigneur a visitée. Le psaume 63 évoque la prière comme une entrevue amoureuse. Le psalmiste se souvient du Seigneur sur sa couche et affirme : « Je crie de joie à l’ombre de tes ailes... ta droite me soutient » (psaume 63, 8 et 9). Frémissement, cris, sensation de rassasiement, chair totalement confiante : bien des textes évoquent la joie débordante du corps que Dieu aborde, touche, emplit.
La jouissance de la présence et de la parole de Dieu est une réalité ouverte dans la Bible : certains s’en « contentent », d’autres la conjuguent avec la joie des épousailles. Dans tous les cas, c’est une réalité d’exultation qui est offerte : la jubilation de la chair en Dieu qui est le cœur de notre foi.
Le sexe passe par Dieu dans la Bible
Philippe Lefèbvre
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