" Mahomet " ou " Mohamed " ???
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" Mahomet " ou " Mohamed " ???
" Mahomet " ou " Mohamed " ???
Lorsqu’un nom propre d’une langue donnée passe à une autre langue, il est parfois pris tel quel avec sa forme originelle. Mais on sait que, surtout lorsqu’il devient familier dans la langue d’accueil, il tend le plus souvent à être prononcé en fonction des habitudes de cette langue. Cette intégration peut aller de la simple adaptation au système phonologique jusqu’à un remodelage qui donne l’illusion que le mot fait partie du patrimoine de la langue d’accueil (ex. en fr. : Douvres, Londres, La Haye, Turin, Saladin, etc…).
Si l’on envisage le nom arabe du prophète Muhammad, on voit donc que, par exemple en anglais contemporain, il a subi une distorsion minimale (Mohammad). Il en est de même en allemand ou en néerlandais (Mohammed). Tel n’est pas le cas en anglais médiéval ou dans les langues romanes occidentales où l’on observe des altérations insolites :
anc.fr. Macomet ; lat. Machumetus, Machometus, Machometha ; it. Macometto ; fr. Mahomet (> pol. do; russe Magomet) ; m.angl. Mac(h)amethe, Makomete, Makamete, Machomet(e).
anc.fr. Mahum, Maho ; esp., cat. Mahoma ; sarde Maòm(ma), Maòmo, Meòmo, Maùmma ; it. Macone ; m.angl. Mahum, Mahun, Mahoun(e), Mahon(e), Mawhown, Machoun, Mahownd, Machound, Mahound, Mauhound.
Bien entendu, on ne s’étonnera pas que le redoublement du m soit peu respecté, ni que la laryngale ait été interprétée comme g, k, h, f ou même rien du tout. Cependant trois phénomènes peuvent surprendre :
le rendu des deux premières voyelles : u par a et a par o, u (et une fois par i). On attendrait l’inverse. le passage de –d final à la sourde –t (ou –th). dans certains cas, l’apocope des phonèmes finaux. On peut rendre compte du passage de –d à –t par une prononciation régionale. Elle semble confirmée, d’une part, par des notations grecques et, d’autre part, par des transcriptions d’anthroponymes dans le domaine espagnol2. La métathèse des voyelles est elle aussi attestée dans ces mêmes transcriptions d’anthroponymes. Cependant, s’il est vrai qu’on peut admettre une transmission du nom par certains dialectes comportant ces particularités, il reste que rien n’explique l’apocope.
D’autre part, l’interprétation des deux premières distorsions par des faits dialectaux ne laisse pas de surprendre. En effet :
s’il est vrai que ces particularités dialectales sont attestées, elles paraissent avoir été minoritaires et elles n’ont apparemment laissé aucune trace dans les dialectes modernes. pour aboutir à une forme telle que Mahomet, il aura fallu que ces particularités dialectales minoritaires soient simultanément représentées dans la source de l’emprunt.
Le contact entre romanophones et arabophones n’a pas été ponctuel mais multiple dans le temps mais aussi dans l’espace : Andalousie mais aussi Italie méridionale et, auparavant, sans doute Afrique du nord. Encore s’agit-il là du contact le plus direct, celui de la conquête musulmane mais, avant même l’arrivée sur place des envahisseurs, des informations avaient déjà pu circuler sur leur culture, sur leur religion.
Lorsqu’un nom propre d’une langue donnée passe à une autre langue, il est parfois pris tel quel avec sa forme originelle. Mais on sait que, surtout lorsqu’il devient familier dans la langue d’accueil, il tend le plus souvent à être prononcé en fonction des habitudes de cette langue. Cette intégration peut aller de la simple adaptation au système phonologique jusqu’à un remodelage qui donne l’illusion que le mot fait partie du patrimoine de la langue d’accueil (ex. en fr. : Douvres, Londres, La Haye, Turin, Saladin, etc…).
Si l’on envisage le nom arabe du prophète Muhammad, on voit donc que, par exemple en anglais contemporain, il a subi une distorsion minimale (Mohammad). Il en est de même en allemand ou en néerlandais (Mohammed). Tel n’est pas le cas en anglais médiéval ou dans les langues romanes occidentales où l’on observe des altérations insolites :
anc.fr. Macomet ; lat. Machumetus, Machometus, Machometha ; it. Macometto ; fr. Mahomet (> pol. do; russe Magomet) ; m.angl. Mac(h)amethe, Makomete, Makamete, Machomet(e).
anc.fr. Mahum, Maho ; esp., cat. Mahoma ; sarde Maòm(ma), Maòmo, Meòmo, Maùmma ; it. Macone ; m.angl. Mahum, Mahun, Mahoun(e), Mahon(e), Mawhown, Machoun, Mahownd, Machound, Mahound, Mauhound.
Bien entendu, on ne s’étonnera pas que le redoublement du m soit peu respecté, ni que la laryngale ait été interprétée comme g, k, h, f ou même rien du tout. Cependant trois phénomènes peuvent surprendre :
le rendu des deux premières voyelles : u par a et a par o, u (et une fois par i). On attendrait l’inverse. le passage de –d final à la sourde –t (ou –th). dans certains cas, l’apocope des phonèmes finaux. On peut rendre compte du passage de –d à –t par une prononciation régionale. Elle semble confirmée, d’une part, par des notations grecques et, d’autre part, par des transcriptions d’anthroponymes dans le domaine espagnol2. La métathèse des voyelles est elle aussi attestée dans ces mêmes transcriptions d’anthroponymes. Cependant, s’il est vrai qu’on peut admettre une transmission du nom par certains dialectes comportant ces particularités, il reste que rien n’explique l’apocope.
D’autre part, l’interprétation des deux premières distorsions par des faits dialectaux ne laisse pas de surprendre. En effet :
s’il est vrai que ces particularités dialectales sont attestées, elles paraissent avoir été minoritaires et elles n’ont apparemment laissé aucune trace dans les dialectes modernes. pour aboutir à une forme telle que Mahomet, il aura fallu que ces particularités dialectales minoritaires soient simultanément représentées dans la source de l’emprunt.
Le contact entre romanophones et arabophones n’a pas été ponctuel mais multiple dans le temps mais aussi dans l’espace : Andalousie mais aussi Italie méridionale et, auparavant, sans doute Afrique du nord. Encore s’agit-il là du contact le plus direct, celui de la conquête musulmane mais, avant même l’arrivée sur place des envahisseurs, des informations avaient déjà pu circuler sur leur culture, sur leur religion.
Mwamet, mwameq, mwcameq à côté de mouamed et mamed. Toutes ces formes,
citées par le dictionnaire de Sophoclès, datent des VIIIe et IXe siècle. La forme moderne
de Mahomet est mwcamethj mais mahométan se dit mwameqanoj. Cf. Evangelinos
Apostolidès Sophoclès, Greek Lexikon of the Roman and Byzantine Periods,
New-York, Leipzig: C. Scrinbner’s sons, ed. 1904.
2 Elias TERÉS, « Antroponimia Hispanoarabe reflejada por las fuentes latino-romances
», Anaquel de estudios àrabes, n° 1, 1990, p. 164 sq. Information d'Omar Bencheikh .
Re: " Mahomet " ou " Mohamed " ???
MAHOMET
Bulletin de la SELEFA n° 2, 2003 et, en particulier, sur le nom du Prophète. Dans ces conditions, il est hautement improbable que les romanophones aient été exposés uniquement à un arabe hypothétiquement caractérisé par l’assourdissement du –d en –t et par la métathèse a/o et si, d’aventure, ils l’ont été, il aura fallu qu’intervienne quelque chose qui interdise toute modification par une forme plus communément représentée.
Pour trouver la solution à ce problème ainsi qu’à celui que pose l’aphérèse dans les formes de type Mahoma, il pourrait être instructif d’examiner les mots romans formés à partir de ce nom propre. Pour ce faire, l’on se reportera à la rubrique Mahomet du FEW, t. XIX.
Comme on peut s’y attendre, on y trouvera des mots qui se réfèrent à la religion musulmane comme mahomerie « mosquée » (aussi mahumerie, mahommerie). Mais on observe 4 autres orientations sémiques beaucoup moins banales :
1) mahoumet « mauvais génie, esprit » ; maumet « satan » ; mahons « dieux païens » + « diable » (+ sic. Maumma « diable » [aussi « turc, infidèle »] ; + Mahonin « démon de la 3e hiérarchie » 4. Cf. aussi esp.and. mahomìa « mauvaise action »).
2) moumo « statue » ; mahomet « idole » ; mawoumet « caricature, homme de paille qu’on place à proximité de la demeure d’un homme qu’on veut ridiculiser » (+ « nuit du 1er mai » ; + m.angl. mahum « idole »).
On a supposé (voir en particulier Georges S. Colin, « Note sur l’origine du nom de “Mahomet” », Hespéris 1925, I : 129) que la forme du prénom avait été altérée par les arabophones
eux-mêmes soit pour que le mauvais oeil se détourne du prénommé, soit pour que le nom du Prophète ne soit pas souillé par des infidèles. L’hypothèse n’est pas absurde mais elle reste très fragile car, dans le monde musulman, elle ne semble pas corroborée par d’autres exemples de distorsion apotropaïques de ce genre, ni pour les prénoms, ni pour les réalités tenues pour sacrées (nom de Dieu ou du Coran par ex.).
4 Cf. Roland Villeneuve, Dictionnaire du Diable, Paris : éd. Omnibus, 1998, s.v.
3) mahom « lourd et grossier » ; magon « homme malpropre » + « épouvantail » (+ and. majoma « lourdaud »).
4 ) mahoume « compagne des loups-garous = femme de mauvaise vie ». (+ anc.fr. mahomet « favori, mignon », DAF, s.v. « Mahom », aussi mahomes).
Roland Laffitte nous signale aussi mahomet « pénis » et mahométiser « sod...... », acceptions vraisemblablement nées dans l’argot des troupes coloniales. En m.angl. les noms de Mahomet mentionnés ci-dessus peuvent être utilisés aussi avec les sens de « idole », « monstre » et « diable» (voir OED, t. IX, s.v. « Mahomet, mahound, maumet »).
Bien entendu, on aura reconnu dans cette exploitation du nom du Prophète la motivation xénophobe la plus délirante, celle de gens totalement christianisés pour lesquels toute croyance étrangère relève de l’abomination. La haine ainsi manifestée par les chrétiens à l’endroit de l’islam pouvait encore être accentuée du fait qu’ils avaient été attaqués et vaincus à plate couture et, pire, peut-être craignaient-ils aussi qu’après avoir écrasé le christianisme de ses domaines asiatiques et africains, les musulmans ne s’apprêtent à les anéantir partout définitivement.
On remarquera avec intérêt que ces 4 directions sémantiques se trouvent représentées dans le sémiogramme de MARM- et de MOMqui, rappelons-le, sont articulées autour du nom du singe/chat :
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Bulletin de la SELEFA n° 2, 2003 et, en particulier, sur le nom du Prophète. Dans ces conditions, il est hautement improbable que les romanophones aient été exposés uniquement à un arabe hypothétiquement caractérisé par l’assourdissement du –d en –t et par la métathèse a/o et si, d’aventure, ils l’ont été, il aura fallu qu’intervienne quelque chose qui interdise toute modification par une forme plus communément représentée.
Pour trouver la solution à ce problème ainsi qu’à celui que pose l’aphérèse dans les formes de type Mahoma, il pourrait être instructif d’examiner les mots romans formés à partir de ce nom propre. Pour ce faire, l’on se reportera à la rubrique Mahomet du FEW, t. XIX.
Comme on peut s’y attendre, on y trouvera des mots qui se réfèrent à la religion musulmane comme mahomerie « mosquée » (aussi mahumerie, mahommerie). Mais on observe 4 autres orientations sémiques beaucoup moins banales :
1) mahoumet « mauvais génie, esprit » ; maumet « satan » ; mahons « dieux païens » + « diable » (+ sic. Maumma « diable » [aussi « turc, infidèle »] ; + Mahonin « démon de la 3e hiérarchie » 4. Cf. aussi esp.and. mahomìa « mauvaise action »).
2) moumo « statue » ; mahomet « idole » ; mawoumet « caricature, homme de paille qu’on place à proximité de la demeure d’un homme qu’on veut ridiculiser » (+ « nuit du 1er mai » ; + m.angl. mahum « idole »).
On a supposé (voir en particulier Georges S. Colin, « Note sur l’origine du nom de “Mahomet” », Hespéris 1925, I : 129) que la forme du prénom avait été altérée par les arabophones
eux-mêmes soit pour que le mauvais oeil se détourne du prénommé, soit pour que le nom du Prophète ne soit pas souillé par des infidèles. L’hypothèse n’est pas absurde mais elle reste très fragile car, dans le monde musulman, elle ne semble pas corroborée par d’autres exemples de distorsion apotropaïques de ce genre, ni pour les prénoms, ni pour les réalités tenues pour sacrées (nom de Dieu ou du Coran par ex.).
4 Cf. Roland Villeneuve, Dictionnaire du Diable, Paris : éd. Omnibus, 1998, s.v.
3) mahom « lourd et grossier » ; magon « homme malpropre » + « épouvantail » (+ and. majoma « lourdaud »).
4 ) mahoume « compagne des loups-garous = femme de mauvaise vie ». (+ anc.fr. mahomet « favori, mignon », DAF, s.v. « Mahom », aussi mahomes).
Roland Laffitte nous signale aussi mahomet « pénis » et mahométiser « sod...... », acceptions vraisemblablement nées dans l’argot des troupes coloniales. En m.angl. les noms de Mahomet mentionnés ci-dessus peuvent être utilisés aussi avec les sens de « idole », « monstre » et « diable» (voir OED, t. IX, s.v. « Mahomet, mahound, maumet »).
Bien entendu, on aura reconnu dans cette exploitation du nom du Prophète la motivation xénophobe la plus délirante, celle de gens totalement christianisés pour lesquels toute croyance étrangère relève de l’abomination. La haine ainsi manifestée par les chrétiens à l’endroit de l’islam pouvait encore être accentuée du fait qu’ils avaient été attaqués et vaincus à plate couture et, pire, peut-être craignaient-ils aussi qu’après avoir écrasé le christianisme de ses domaines asiatiques et africains, les musulmans ne s’apprêtent à les anéantir partout définitivement.
On remarquera avec intérêt que ces 4 directions sémantiques se trouvent représentées dans le sémiogramme de MARM- et de MOMqui, rappelons-le, sont articulées autour du nom du singe/chat :
Alfred Delvau, Dictionnaire érotique moderne, par un professeur de langue verte,
Bruxelles : J. Gay, 1864, p. 191.
Pierre Guiraud, Dictionnaire érotique, Paris : éd. Payot & Rivages, 1993, p. 423.
Voir à ce sujet Lazare Sainean, La création métaphorique en français et en roman,
in Zeitschrift für romanische Philologie, Beihefte 1, Halle am Saale : M. Niemeyer,
1905 (= S) ; Pierre Guiraud, Structures étymologiques du lexique français, Paris : Larousse,
1967 ; et Michel Masson, « Mystères de singe », communication au GLECS
2002, à paraître dans les Comptes rendus du GLECS.
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Re: " Mahomet " ou " Mohamed " ???
MAHOMET
MARM-
1. prov. marmau « ogre » (S, p. 71 et 90).
2. fr. marmouset « figure grotesque » (S, p. 91) ; marmotte « poupée» (S, p. 95) ; sic. marramau « épouvantail » (S, p. 71).
3. it. marmotto « lourdaud », marmocchio « benêt » (S, p. 93); esp.marmolillo « niais ».
4. fr. marmite « prostituée ».MOM-
1. sarde momo « monstre » ; cal. mommu « fantôme ».
2. roum. momîie « épouvantail ».
3. fr. môme « sot » (FEW) ; cal. mommu « idiot ».
4. fr. môme « giton ».
D’autre part, on retrouve deux des orientations sémantiques des dérivés de Mahomet, dans au moins trois familles lexicales associées au nom du singe/chat :
anc.fr. monet « idiot » (3) + it. monello « giton » + mone « singe ». * prov. babau « fantôme » + babouin « sot » + babouin « singe ».
Dans ces conditions, l’on comprend ce qui a dû se passer :
le nom du Prophète aura été déformé pour pouvoir être intégré dans le dispositif péjoratif relatif au singe/chat. En effet, si l’on admet que le nom a pris une forme de type mahomet parce qu’il est passé dans certaines langues d’Europe par l’intermédiaire d’un dialecte comportant les deux premières distorsions mentionnées plus haut, on voit que la terminaison et coïncide avec la forme d’un suffixe diminutif (correspondant dans les langues modernes à -et, -etto, -ito).
Or, pour la plupart des anthroponymes, le suffixe peut être utilisé de façon facultative pour indiquer la familiarité ; mais, à côté du diminutif Pierrot, la forme simple Pierre reste disponible, de même en it. Giocometto fonctionne en tandem avec Giacomo tout comme en esp. Alfonsito avec Alfonso. Dans ces conditions, face à une forme suffixée Mahom-et, une forme *Mahom sans suffixe est a priori non moins disponible. Or, cette forme, avec son accent sur le -ò se rapproche des formes en MOM- et de leurs valeurs péjoratives. Nous décrivons là un processus bien connu de cacophémie réalisé sous forme de calembour. Il est confirmé par le fait que, dans de nombreux cas, la même démarche a été utilisée. On se contentera de citer quelques exemples associés au monde musulman :
C’est ainsi que, pour ne pas quitter l’adaptation du nom de Mahomet, on observe qu’il se trouve dans le domaine anglais sous la forme mahound : la rime avec hound « chien » se passe de commentaire.
NB. Le sens spécifique de « chien de chasse » est relativement récent A l’époque où mahound s’employait, hound avait le sens générique de « chien ». De même, en italien, on observe que l’adj. arabico a pu recevoir le sens de « bizarre, difforme, laid » ; en espagnol arabe signifie aussi « s........ » (cité par le DEA) ; cf. aussi en fr. l’enchainement arbi « arabe » > arbicot > bicot > bique.
De même encore on trouve en occitan moustafa « gros bonhomme laid » (avec jeu de mot sur moustous « barbouillé de mout ») ; en it. sic. marabuttu « crapule » (par croisement avec
farabutto « do°») et en port. turco « rustre », esp. turco « une cuite ». Quant au nom des Tatares, on sait qu’il s’est trouvé associé sous la forme Tartares à tartarin « singe » et tartarasse « prostituée ».
Mais le cas le plus probant est sans doute celui du mot ar. mamlūk est passé dans différentes langues romanes non seulement avec son sens originel mamlūk (cf. FEW, s.v.) mais aussi, d’une part, avec celui de « Imbéc... » (sic. mammaluco, esp. mameluco ; fr.fl. mamulot), d’autre part, dans l’italien mammalucco avec celui de « jeune homme débauché et efféminé » (aussi « eunuque »).
D’autre part, sont attestés aussi les sens de « marotte de fou » (anc.fr. mamelue) et de « fantôme» (fr. land. marmuques).
On voit donc qu’on retrouve là les quatre orientations sémantiques caractérisant le nom de Mahomet énumérées plus haut et qui sont aussi celles de MARM- et de MOM.
On remarquera que dans le domaine français apparaît la forme Baphomet qui désigne une idole censée avoir été adorée par les Templiers. Or, il est vrai que la proximité phonétique du b et du m est très grande mais il est non moins vrai que les langues romanes possèdent un m et que, a priori, il n’y a pas de raison que ce b surgisse. La mutation s’explique sans doute par le désir d’associer le nom de façon incongrue à des notions comme bafouiller, bafouer, prov. bafar « se moquer ».
La cacophémie explique donc l’aphérèse subie par le nom de Mahomet mais elle permet aussi de résoudre les difficultés d’interprétation de la métathèse des voyelles et de l’assourdissement du d. En effet, ou bien les faits dialectaux invoqués plus haut n’ont jamais existé et la démarche cacophémique suffit à rendre compte de ces distorsions ; ou bien ils sont effectivement intervenus, sans doute de façon minoritaire, mais les romanophones auront choisi de privilégier cette réalisation insolite du nom du Prophète parce que c’était celle qui se rapprochait le plus de mots romans évoquant des réalités désagréables et leur permettait de faire des calembours de goût douteux pour dénigrer leurs ennemis. On imagine assez ce qui a pu constituer le moteur de cet humour de bas étage : c’est la démarche raciste qui consiste à assimiler un être humain plus ou moins basané à un singe, à quoi il faut ajouter à l’époque le fait que l’infidèle est
nécessairement une créature de Satan, exactement donc comme le singe. Or, on sait enfin que, au Moyen Âge, le singe, comme le chat, est tenu pour une créature infernale. Le
jugement de Luther résume bien l’opinion générale : « Les serpents et les singes sont sujets du diable plus que tous les autres animaux… Je crois que le diable habite les singes et les guenons pour qu’ils puissent aussi bien contrefaire les humains. » En cela, comme le signale Feinberg, le singe est proche « des sorciers, des assassins, des maquereaux et des idolâtres » mais aussi, comme le rappelle Janson « des païens, des apostats et des hérétiques ».
Il importe de remarquer que la forme brève du nom de Mahomet apparaît dans la Chanson de Roland (mahum, -erie), c’est-à-dire dès le XIe siècle mais il est clair que la cacophémie est antérieure de quelques années au minimum et probablement plus. Depuis que les musulmans avaient commencé à envahir les pays chrétiens d’occident au VIIIe siècle, des contacts avaient lieu et il est très vraisemblable que le nom de Mahomet ait été connu dans les pays romanophones bien avant que la Chanson de Roland n’ait été notée par écrit.
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MARM-
1. prov. marmau « ogre » (S, p. 71 et 90).
2. fr. marmouset « figure grotesque » (S, p. 91) ; marmotte « poupée» (S, p. 95) ; sic. marramau « épouvantail » (S, p. 71).
3. it. marmotto « lourdaud », marmocchio « benêt » (S, p. 93); esp.marmolillo « niais ».
4. fr. marmite « prostituée ».MOM-
1. sarde momo « monstre » ; cal. mommu « fantôme ».
2. roum. momîie « épouvantail ».
3. fr. môme « sot » (FEW) ; cal. mommu « idiot ».
4. fr. môme « giton ».
D’autre part, on retrouve deux des orientations sémantiques des dérivés de Mahomet, dans au moins trois familles lexicales associées au nom du singe/chat :
anc.fr. monet « idiot » (3) + it. monello « giton » + mone « singe ». * prov. babau « fantôme » + babouin « sot » + babouin « singe ».
Dans ces conditions, l’on comprend ce qui a dû se passer :
le nom du Prophète aura été déformé pour pouvoir être intégré dans le dispositif péjoratif relatif au singe/chat. En effet, si l’on admet que le nom a pris une forme de type mahomet parce qu’il est passé dans certaines langues d’Europe par l’intermédiaire d’un dialecte comportant les deux premières distorsions mentionnées plus haut, on voit que la terminaison et coïncide avec la forme d’un suffixe diminutif (correspondant dans les langues modernes à -et, -etto, -ito).
Or, pour la plupart des anthroponymes, le suffixe peut être utilisé de façon facultative pour indiquer la familiarité ; mais, à côté du diminutif Pierrot, la forme simple Pierre reste disponible, de même en it. Giocometto fonctionne en tandem avec Giacomo tout comme en esp. Alfonsito avec Alfonso. Dans ces conditions, face à une forme suffixée Mahom-et, une forme *Mahom sans suffixe est a priori non moins disponible. Or, cette forme, avec son accent sur le -ò se rapproche des formes en MOM- et de leurs valeurs péjoratives. Nous décrivons là un processus bien connu de cacophémie réalisé sous forme de calembour. Il est confirmé par le fait que, dans de nombreux cas, la même démarche a été utilisée. On se contentera de citer quelques exemples associés au monde musulman :
C’est ainsi que, pour ne pas quitter l’adaptation du nom de Mahomet, on observe qu’il se trouve dans le domaine anglais sous la forme mahound : la rime avec hound « chien » se passe de commentaire.
NB. Le sens spécifique de « chien de chasse » est relativement récent A l’époque où mahound s’employait, hound avait le sens générique de « chien ». De même, en italien, on observe que l’adj. arabico a pu recevoir le sens de « bizarre, difforme, laid » ; en espagnol arabe signifie aussi « s........ » (cité par le DEA) ; cf. aussi en fr. l’enchainement arbi « arabe » > arbicot > bicot > bique.
De même encore on trouve en occitan moustafa « gros bonhomme laid » (avec jeu de mot sur moustous « barbouillé de mout ») ; en it. sic. marabuttu « crapule » (par croisement avec
farabutto « do°») et en port. turco « rustre », esp. turco « une cuite ». Quant au nom des Tatares, on sait qu’il s’est trouvé associé sous la forme Tartares à tartarin « singe » et tartarasse « prostituée ».
Mais le cas le plus probant est sans doute celui du mot ar. mamlūk est passé dans différentes langues romanes non seulement avec son sens originel mamlūk (cf. FEW, s.v.) mais aussi, d’une part, avec celui de « Imbéc... » (sic. mammaluco, esp. mameluco ; fr.fl. mamulot), d’autre part, dans l’italien mammalucco avec celui de « jeune homme débauché et efféminé » (aussi « eunuque »).
D’autre part, sont attestés aussi les sens de « marotte de fou » (anc.fr. mamelue) et de « fantôme» (fr. land. marmuques).
On voit donc qu’on retrouve là les quatre orientations sémantiques caractérisant le nom de Mahomet énumérées plus haut et qui sont aussi celles de MARM- et de MOM.
On remarquera que dans le domaine français apparaît la forme Baphomet qui désigne une idole censée avoir été adorée par les Templiers. Or, il est vrai que la proximité phonétique du b et du m est très grande mais il est non moins vrai que les langues romanes possèdent un m et que, a priori, il n’y a pas de raison que ce b surgisse. La mutation s’explique sans doute par le désir d’associer le nom de façon incongrue à des notions comme bafouiller, bafouer, prov. bafar « se moquer ».
La cacophémie explique donc l’aphérèse subie par le nom de Mahomet mais elle permet aussi de résoudre les difficultés d’interprétation de la métathèse des voyelles et de l’assourdissement du d. En effet, ou bien les faits dialectaux invoqués plus haut n’ont jamais existé et la démarche cacophémique suffit à rendre compte de ces distorsions ; ou bien ils sont effectivement intervenus, sans doute de façon minoritaire, mais les romanophones auront choisi de privilégier cette réalisation insolite du nom du Prophète parce que c’était celle qui se rapprochait le plus de mots romans évoquant des réalités désagréables et leur permettait de faire des calembours de goût douteux pour dénigrer leurs ennemis. On imagine assez ce qui a pu constituer le moteur de cet humour de bas étage : c’est la démarche raciste qui consiste à assimiler un être humain plus ou moins basané à un singe, à quoi il faut ajouter à l’époque le fait que l’infidèle est
nécessairement une créature de Satan, exactement donc comme le singe. Or, on sait enfin que, au Moyen Âge, le singe, comme le chat, est tenu pour une créature infernale. Le
jugement de Luther résume bien l’opinion générale : « Les serpents et les singes sont sujets du diable plus que tous les autres animaux… Je crois que le diable habite les singes et les guenons pour qu’ils puissent aussi bien contrefaire les humains. » En cela, comme le signale Feinberg, le singe est proche « des sorciers, des assassins, des maquereaux et des idolâtres » mais aussi, comme le rappelle Janson « des païens, des apostats et des hérétiques ».
Il importe de remarquer que la forme brève du nom de Mahomet apparaît dans la Chanson de Roland (mahum, -erie), c’est-à-dire dès le XIe siècle mais il est clair que la cacophémie est antérieure de quelques années au minimum et probablement plus. Depuis que les musulmans avaient commencé à envahir les pays chrétiens d’occident au VIIIe siècle, des contacts avaient lieu et il est très vraisemblable que le nom de Mahomet ait été connu dans les pays romanophones bien avant que la Chanson de Roland n’ait été notée par écrit.
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Re: " Mahomet " ou " Mohamed " ???
Les noms du prophète de l'islam à travers les langues du monde
Le prophète de l'islam est appelé en arabe Mohamed, qui veut dire : "celui qui est louangé".
Les Iraniens l'appellent dans leur langue Mahmoud et les Turques Mehmet.
C'est à partir de la traduction turque Mehmet ou Mehemet que le nom du prophète de l'islam atteignit le continent européen en passant par l'intermédiaire latin : "Mahometus".
Puis, cette racine latine va se décliner dans les différentes langues européennes.[size=120] Ainsi, les Français l'appellent Mahomet et les Espagnols Mahoma. [/size]
On dit Maomé en portugais, Maometto en italie, Mahomed en roumain. Les Anglo-Saxons appellent le prophète Muhammad [comme les Egyptiens : reste de la colonisation ?] mais ils l'ont aussi appelé à l'époque médiévale Mahound ou Mahowne. Les Allemands utilisent Machomet tandis que Mahomet se dit Mohand en langue berbère. Enfin, les musulmans d'Afrique occidentale le désignent sous le nom de Mamadou.
Comme le signale le site Hérodote :"Regrettons qu'en France, dans un souci de bienséance politique, certains auteurs contemporains utilisent la version anglaise Muhammad (Encyclopedia Universalis), d'autres Mohammed (Histoire de 2e, Hatier, 2001), Mohamed ou encore Mouhammad... "
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Le prophète de l'islam est appelé en arabe Mohamed, qui veut dire : "celui qui est louangé".
Les Iraniens l'appellent dans leur langue Mahmoud et les Turques Mehmet.
C'est à partir de la traduction turque Mehmet ou Mehemet que le nom du prophète de l'islam atteignit le continent européen en passant par l'intermédiaire latin : "Mahometus".
Puis, cette racine latine va se décliner dans les différentes langues européennes.[size=120] Ainsi, les Français l'appellent Mahomet et les Espagnols Mahoma. [/size]
On dit Maomé en portugais, Maometto en italie, Mahomed en roumain. Les Anglo-Saxons appellent le prophète Muhammad [comme les Egyptiens : reste de la colonisation ?] mais ils l'ont aussi appelé à l'époque médiévale Mahound ou Mahowne. Les Allemands utilisent Machomet tandis que Mahomet se dit Mohand en langue berbère. Enfin, les musulmans d'Afrique occidentale le désignent sous le nom de Mamadou.
Comme le signale le site Hérodote :"Regrettons qu'en France, dans un souci de bienséance politique, certains auteurs contemporains utilisent la version anglaise Muhammad (Encyclopedia Universalis), d'autres Mohammed (Histoire de 2e, Hatier, 2001), Mohamed ou encore Mouhammad... "
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Re: " Mahomet " ou " Mohamed " ???
Mahométisme : doctrine pronant Mahomet comme prophète et beau modèle, le coran comme livre inimitable et parole de Dieu, l'islam comme religion et culture.
Mahométique : conforme au mahométisme.
Mahométiste : adepte du mahométisme.
Cette définition serait bien entendu incomplète sans les nuances typiques qu'affectionnent les intellectuels :
modéré : mahométiste prônant de ne pas contrevenir aux lois locales contrevenant les lois mahométiques, sauf si le rapport de force permet de se soustraire aux sanctions locales prévues.
intégriste : mahométiste prônant de contrevenir aux lois locales contrevenant les lois mahométiques, sauf si le rapport de force ne permet pas de se soustraire aux sanctions locales prévues.
mauvais : mahométiste intégriste ne sachant pas évaluer un rapport de force.
bon : mahométiste modéré sachant évaluer un rapport de force.
laïque : mahométiste ne sachant pas ce qu'est un rapport de force.
Mahométiser : convertir au mahométisme, appliquer la loi mahométique.
Mahométisation : action de mahométiser.
Tant que nous y sommes, voici quelques autres définitions à connaître, quoique peu usitées :
Mahométal : élaboré selon les rites mahométiques.
Mahométalal : forme désuète de "mahométal".
Mahométanique : aussi grand que Mahomet.
Mahométer : agir comme Mahomet.
Mahométhon : animation télévisée destinée à recueillir des fonds pour la recherche mahométique.
Mahométiagra : médicament paradisiaque.
Mahométissant : qui rend mahométique.
Mahométix : personnage légendaire ayant tenté sans succès de convertir au mahométisme un village d'irréductibles gaulois.
Mahométogyne : femme possèdant les caractéristiques sexuelles de Mahomet.
Mahométoïde : famille d'alcaloïdes canabiques lysergiques diéthylamides ecstasyques.
Mahométologie : science qui étudie Mahomet.
Mahométonique : qui fouette.
Mahométonyme : se dit d'une personne qui s'appelle mohammed ou muhammad.
Mahométopathie : système thérapeutique qui consisite à traiter les malades à l'aide du mahométisme.
Mahométopathe : mahométiste intégriste fou.
Mahométophage : qui bouffe du mahométiste.
Mahométophobe : crainte pathologique du mahométisme et des mahométistes.
Mahométorique : ensemble de procédés permettant de parler comme Mahomet.
Mahométrique : ensemble des mesures ayant pour base Mahomet.
Mahométrologie : science qui étudie les mensurations de Mahomet.
Mahométude : mahométisation des facultés intellectuelles.
Mais revenons à nos définitions officielles...
A « Mahomet », et toujours dans le même dictionnaire (Larousse 1905), on trouve la définition suivante :
fac-similé définition mahomet Larousse 1905
MAHOMET, forme occidentale du nom du fondateur de la religion musulmane (en arabe Mohammed, « le Loué », participe de la seconde forme du verbe hamada}, né à La Mecque vers 571, mort à Médine en juin 632. il prétendait appartenir à la tribu des Koraïshites, l'une des plus importantes de l'Arabie, et qui, comme toutes les tribus arabes, se rattachait par une série de généalogies plus ou moins fictives à Ismaël, fils d'Abraham. Sa famille avait exercé les plus grandes charges religieuses et politiques à La Mecque, mais se trouvait alors à peu près ruinée. Le père de Mahomet, Abd-Allah, qui faisait le commerce par caravanes avec la Syrie, mourut vers 570, laissant sa femme Amina enceinte d'un fils qui fut Mahomet ; Amina elle-même mourut peu de temps après, et ce fut Abd-el-Mottalleb, père d'Abd-Allah, qui se chargea d'élever Mahomet ; pour tout héritage, ce dernier n'avait que cinq chameaux et une esclave éthiopienne. A la mort dAbd-el-Mottaleb, Mahomet fut recueilli par son oncle Abou-Taleb qui, comme Abd-Allah, faisait le commerce avec la Syrie. Mahomet avait treize ans quand Abou-Taleb l'emmena pour la première fois dans sa caravane. Au cours d'un de ses voyages en Syrie, Abou-Taleb laissa son neveu durant quelques semaines dans l'ermitage d'un moine chrétien nommé Bahira; c'est là que le futur prophète aurait acquis quelques notions sur le christianisme.
Entre temps, Mahomet avait suivi son oncle, qui commandait l'armée de La Mecque, dans une guerre contre quelques tribus voisines du territoire de la ville sainte. Il quitta le service d'Abou-Taleb pour prendre la direction du commerce d'une riche veuve de La Mecque, Khadidja, qui, séduite par ses qualités, l'épousa quoiqu'il n'eût que vingt-cinq ans, alors qu'elle était bien près d'atteindre la quarantaine. Mahomet, maître d'une grande fortune, secourut largement ceux qui l'avaient aidé, et en particulier son oncle Abou-Taleb. Il eut huit enfants de Khadidja, quatre lilles et quatre fils ; ces derniers moururent tous en bas âge. Le Prophète, mis en rapport avec les premiers citoyens de La Mecque et avec ceux qui ne partageaient pas les croyances idolâtriques de leurs compatriotes, se crut sans doute appelé à restaurer dans l'Arabie la religion monothéiste, que les Arabes supposaient avoir été celle d'Abraham; il est également possible que Mahomet ait été simplement un extatique, comme il y en a toujours eu en Orient. Vers quarante ans, il eut sa première révélation ; l'ange Gabriel lui apparut dans une caverne où il aimait à se retirer et, lui annonçant sa mission, lui révéla les six premiers versets de la 96e sourate du Koran.
Mahométique : conforme au mahométisme.
Mahométiste : adepte du mahométisme.
Cette définition serait bien entendu incomplète sans les nuances typiques qu'affectionnent les intellectuels :
modéré : mahométiste prônant de ne pas contrevenir aux lois locales contrevenant les lois mahométiques, sauf si le rapport de force permet de se soustraire aux sanctions locales prévues.
intégriste : mahométiste prônant de contrevenir aux lois locales contrevenant les lois mahométiques, sauf si le rapport de force ne permet pas de se soustraire aux sanctions locales prévues.
mauvais : mahométiste intégriste ne sachant pas évaluer un rapport de force.
bon : mahométiste modéré sachant évaluer un rapport de force.
laïque : mahométiste ne sachant pas ce qu'est un rapport de force.
Mahométiser : convertir au mahométisme, appliquer la loi mahométique.
Mahométisation : action de mahométiser.
Tant que nous y sommes, voici quelques autres définitions à connaître, quoique peu usitées :
Mahométal : élaboré selon les rites mahométiques.
Mahométalal : forme désuète de "mahométal".
Mahométanique : aussi grand que Mahomet.
Mahométer : agir comme Mahomet.
Mahométhon : animation télévisée destinée à recueillir des fonds pour la recherche mahométique.
Mahométiagra : médicament paradisiaque.
Mahométissant : qui rend mahométique.
Mahométix : personnage légendaire ayant tenté sans succès de convertir au mahométisme un village d'irréductibles gaulois.
Mahométogyne : femme possèdant les caractéristiques sexuelles de Mahomet.
Mahométoïde : famille d'alcaloïdes canabiques lysergiques diéthylamides ecstasyques.
Mahométologie : science qui étudie Mahomet.
Mahométonique : qui fouette.
Mahométonyme : se dit d'une personne qui s'appelle mohammed ou muhammad.
Mahométopathie : système thérapeutique qui consisite à traiter les malades à l'aide du mahométisme.
Mahométopathe : mahométiste intégriste fou.
Mahométophage : qui bouffe du mahométiste.
Mahométophobe : crainte pathologique du mahométisme et des mahométistes.
Mahométorique : ensemble de procédés permettant de parler comme Mahomet.
Mahométrique : ensemble des mesures ayant pour base Mahomet.
Mahométrologie : science qui étudie les mensurations de Mahomet.
Mahométude : mahométisation des facultés intellectuelles.
Mais revenons à nos définitions officielles...
A « Mahomet », et toujours dans le même dictionnaire (Larousse 1905), on trouve la définition suivante :
fac-similé définition mahomet Larousse 1905
MAHOMET, forme occidentale du nom du fondateur de la religion musulmane (en arabe Mohammed, « le Loué », participe de la seconde forme du verbe hamada}, né à La Mecque vers 571, mort à Médine en juin 632. il prétendait appartenir à la tribu des Koraïshites, l'une des plus importantes de l'Arabie, et qui, comme toutes les tribus arabes, se rattachait par une série de généalogies plus ou moins fictives à Ismaël, fils d'Abraham. Sa famille avait exercé les plus grandes charges religieuses et politiques à La Mecque, mais se trouvait alors à peu près ruinée. Le père de Mahomet, Abd-Allah, qui faisait le commerce par caravanes avec la Syrie, mourut vers 570, laissant sa femme Amina enceinte d'un fils qui fut Mahomet ; Amina elle-même mourut peu de temps après, et ce fut Abd-el-Mottalleb, père d'Abd-Allah, qui se chargea d'élever Mahomet ; pour tout héritage, ce dernier n'avait que cinq chameaux et une esclave éthiopienne. A la mort dAbd-el-Mottaleb, Mahomet fut recueilli par son oncle Abou-Taleb qui, comme Abd-Allah, faisait le commerce avec la Syrie. Mahomet avait treize ans quand Abou-Taleb l'emmena pour la première fois dans sa caravane. Au cours d'un de ses voyages en Syrie, Abou-Taleb laissa son neveu durant quelques semaines dans l'ermitage d'un moine chrétien nommé Bahira; c'est là que le futur prophète aurait acquis quelques notions sur le christianisme.
Entre temps, Mahomet avait suivi son oncle, qui commandait l'armée de La Mecque, dans une guerre contre quelques tribus voisines du territoire de la ville sainte. Il quitta le service d'Abou-Taleb pour prendre la direction du commerce d'une riche veuve de La Mecque, Khadidja, qui, séduite par ses qualités, l'épousa quoiqu'il n'eût que vingt-cinq ans, alors qu'elle était bien près d'atteindre la quarantaine. Mahomet, maître d'une grande fortune, secourut largement ceux qui l'avaient aidé, et en particulier son oncle Abou-Taleb. Il eut huit enfants de Khadidja, quatre lilles et quatre fils ; ces derniers moururent tous en bas âge. Le Prophète, mis en rapport avec les premiers citoyens de La Mecque et avec ceux qui ne partageaient pas les croyances idolâtriques de leurs compatriotes, se crut sans doute appelé à restaurer dans l'Arabie la religion monothéiste, que les Arabes supposaient avoir été celle d'Abraham; il est également possible que Mahomet ait été simplement un extatique, comme il y en a toujours eu en Orient. Vers quarante ans, il eut sa première révélation ; l'ange Gabriel lui apparut dans une caverne où il aimait à se retirer et, lui annonçant sa mission, lui révéla les six premiers versets de la 96e sourate du Koran.
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Re: " Mahomet " ou " Mohamed " ???
que ce sois mohamed ou mahomet loll pour moi ca change rien
Manouche- Messages : 734
Re: " Mahomet " ou " Mohamed " ???
Certains musulmans qui ont déifié "Mahomet" sans bien sûr le reconnaître honnêtement s'offusquent du terme, "MAHOMET", qu'ils prennent pour une insulte faite à leur prophète.
Re: " Mahomet " ou " Mohamed " ???
oui parce que il disent que sais les mecréant qu'ils l'appelle mahomet lolll
Manouche- Messages : 734
Re: " Mahomet " ou " Mohamed " ???
Lettre ouverte à l'Académie française
"Mesdames, Messieurs les membres de l'Académie Française,
Conscient du fait qu'il vous incombe de veiller sur la langue française, mission principale conférée dès l'origine par vos statuts, et que pour s'en acquitter, votre respectable institution s'évertue à fixer la langue, pour en faire un patrimoine commun à tous les Français et à tous ceux qui pratiquent la langue française de par le monde.
Sachant que la phonétique de certains noms de personnalités qui ont marqué l'histoire change selon les langues, tels que : Christophe Colomb, Moïse, Avicenne etc…
Qu'il en va différemment de la phonétique du noble prénom du prophète de l'Islam « Mohammed » qui n'a décidément pas eu très bonne fortune. En témoigne la quarantaine de formes qu'a prises le nom du prophète en français et dans les langues occidentales ; telles que Mahum, Mahoun, Machou, Macomet, Machmot, Mahommot, etc. » (Revue : Le monde musulman. Edit. E. Leroux. n° X).
Que, plus particulièrement, la phonétique française du prénom du prophète de l'Islam serait une déformation du sens originel de ce noble prénom qui donne en arabe مَا حُمَد (Mâ Houmid : celui qui pas reçu, qui n'est pas digne de louanges). Et signifiant « Celui qui n'est pas digne de louanges », « le maudit », « l'exécré ».
Qu'en définitive, cette déformation dyslexique constitue tout simplement l'inverse de la version arabe du prénom Mohammed محمد qui s'écrit avec 4 consonnes mîm, hâ' , mîm et dâl, et signifie : «le loué, le béni, ou le digne de louanges».
Qu'au VIIème siècle, les membres de la tribu des Quraychites qui n'avaient pas cru en le message du prophète de l'Islam, ainsi que les juifs et chrétiens contemporains, lui ont collé ce sobriquet, par pure haine et dénigrement, du fait que "Ma" en arabe signifie la négation en arabe classique du sens originel du prénom, et par conséquent le déni de la prophétie dans son ensemble.
Conscient également que cette déformation phonétique par les adversaires du prophète de l'Islam était sans nul doute malveillante au VIIe siècle et qu'elle constituait manifestement une insulte.
Que cette déformation est le fruit d'une ère révolue, et qu'elle est fortement fautive linguistiquement (inversion du o et du a , t à la place du d, absence du redoublement du m).
Qu'il est honteux de constater que cette déformation dyslexique ait traversé les siècles et qu'elle se soit profondément ancrée dans les mœurs et la culture francophones.
Qu'aujourd'hui cette déformation n'est forcément pas malintentionnée et que son usage se perpétue par ignorance de son sens originel. Mais qu'il en serait autrement si son maintien est par pur esprit de bravade ou que la persistance de cette erreur phonétique traduise une attitude de défi insolent.
Qu'une erreur reste une erreur, même si elle a été commise durant des siècles.
Qu'une erreur, même "historique", est toujours susceptible de correction.
Qu'au nom du respect que j'ai pour la personne du Prophète de l'Islam en tant que musulman, et qu'au nom de l'amour que j'ai pour la langue française en tant que seconde langue parlée dans mon pays (le Maroc).
Qu'au nom de tous les francophones musulmans qui seraient d'accord avec mes propos.
En gardant à l'esprit que la lettre arabe ح (Ha' ) est profondément étrangère à l'inventaire phonétique français et que sa prononciation est manifestement difficile, voire même impossible pour des « bouches » occidentales.
Que la retranscription scripturale du prénom « Mohammed » est résolument plus aisée que sa reproduction phonétique et que les statistiques démographiques françaises actuelles parlent d'elles-mêmes : 52 099 personnes ont été prénommées Mohammed en France depuis 1940 (Source : Insee).
Qu'en vertu de l'article XXIV des statuts de l'Académie Française stipulant que « la principale fonction de l'Académie sera de travailler avec tout le soin et toute la diligence possibles à donner des règles certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et les sciences ».
Qu'il serait par conséquent souhaitable que votre honorable Académie puisse « épurer » les livres d'histoire, les encyclopédies, les dictionnaires ainsi que les prochaines éditions d'ouvrages d'orientalistes ; de cette erreur phonétique historique, et qu'elle ne retienne à l'avenir que les phonétiques "Mohammed" ou "Muhammad", plus fidèles à la prononciation arabe de ce noble prénom au lieu de la phonétique corrompue et historiquement malintentionnée « Mahomet ».
A bon « entendeur ».
"Mesdames, Messieurs les membres de l'Académie Française,
Conscient du fait qu'il vous incombe de veiller sur la langue française, mission principale conférée dès l'origine par vos statuts, et que pour s'en acquitter, votre respectable institution s'évertue à fixer la langue, pour en faire un patrimoine commun à tous les Français et à tous ceux qui pratiquent la langue française de par le monde.
Sachant que la phonétique de certains noms de personnalités qui ont marqué l'histoire change selon les langues, tels que : Christophe Colomb, Moïse, Avicenne etc…
Qu'il en va différemment de la phonétique du noble prénom du prophète de l'Islam « Mohammed » qui n'a décidément pas eu très bonne fortune. En témoigne la quarantaine de formes qu'a prises le nom du prophète en français et dans les langues occidentales ; telles que Mahum, Mahoun, Machou, Macomet, Machmot, Mahommot, etc. » (Revue : Le monde musulman. Edit. E. Leroux. n° X).
Que, plus particulièrement, la phonétique française du prénom du prophète de l'Islam serait une déformation du sens originel de ce noble prénom qui donne en arabe مَا حُمَد (Mâ Houmid : celui qui pas reçu, qui n'est pas digne de louanges). Et signifiant « Celui qui n'est pas digne de louanges », « le maudit », « l'exécré ».
Qu'en définitive, cette déformation dyslexique constitue tout simplement l'inverse de la version arabe du prénom Mohammed محمد qui s'écrit avec 4 consonnes mîm, hâ' , mîm et dâl, et signifie : «le loué, le béni, ou le digne de louanges».
Qu'au VIIème siècle, les membres de la tribu des Quraychites qui n'avaient pas cru en le message du prophète de l'Islam, ainsi que les juifs et chrétiens contemporains, lui ont collé ce sobriquet, par pure haine et dénigrement, du fait que "Ma" en arabe signifie la négation en arabe classique du sens originel du prénom, et par conséquent le déni de la prophétie dans son ensemble.
Conscient également que cette déformation phonétique par les adversaires du prophète de l'Islam était sans nul doute malveillante au VIIe siècle et qu'elle constituait manifestement une insulte.
Que cette déformation est le fruit d'une ère révolue, et qu'elle est fortement fautive linguistiquement (inversion du o et du a , t à la place du d, absence du redoublement du m).
Qu'il est honteux de constater que cette déformation dyslexique ait traversé les siècles et qu'elle se soit profondément ancrée dans les mœurs et la culture francophones.
Qu'aujourd'hui cette déformation n'est forcément pas malintentionnée et que son usage se perpétue par ignorance de son sens originel. Mais qu'il en serait autrement si son maintien est par pur esprit de bravade ou que la persistance de cette erreur phonétique traduise une attitude de défi insolent.
Qu'une erreur reste une erreur, même si elle a été commise durant des siècles.
Qu'une erreur, même "historique", est toujours susceptible de correction.
Qu'au nom du respect que j'ai pour la personne du Prophète de l'Islam en tant que musulman, et qu'au nom de l'amour que j'ai pour la langue française en tant que seconde langue parlée dans mon pays (le Maroc).
Qu'au nom de tous les francophones musulmans qui seraient d'accord avec mes propos.
En gardant à l'esprit que la lettre arabe ح (Ha' ) est profondément étrangère à l'inventaire phonétique français et que sa prononciation est manifestement difficile, voire même impossible pour des « bouches » occidentales.
Que la retranscription scripturale du prénom « Mohammed » est résolument plus aisée que sa reproduction phonétique et que les statistiques démographiques françaises actuelles parlent d'elles-mêmes : 52 099 personnes ont été prénommées Mohammed en France depuis 1940 (Source : Insee).
Qu'en vertu de l'article XXIV des statuts de l'Académie Française stipulant que « la principale fonction de l'Académie sera de travailler avec tout le soin et toute la diligence possibles à donner des règles certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et les sciences ».
Qu'il serait par conséquent souhaitable que votre honorable Académie puisse « épurer » les livres d'histoire, les encyclopédies, les dictionnaires ainsi que les prochaines éditions d'ouvrages d'orientalistes ; de cette erreur phonétique historique, et qu'elle ne retienne à l'avenir que les phonétiques "Mohammed" ou "Muhammad", plus fidèles à la prononciation arabe de ce noble prénom au lieu de la phonétique corrompue et historiquement malintentionnée « Mahomet ».
A bon « entendeur ».
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Re: " Mahomet " ou " Mohamed " ???
Pourquoi Mahomet et pas Mohammed en France?
Il est de coutume en France d’écrire mahomet pour désigner le dernier des prophètes. d’où vient donc cette appellation ?
A PROXIMITÉ
Parution d'un livre sur le combat de feu SM Mohammed V pour l'indépendance et la libération africaine
Les podcasts de la spiritualité : Le Saint Coran
'France Soir' interdit au Maroc en raison de la reproduction de caricatures jugées anti-islamiques
Tariq Ramadan : Instrumentaliser l'histoire d'une britannique est une pure absurdité
Le conseil des oulémas condamne les caricatures du prophéte
Il existe plusieurs réponses, dont certains fortement polémiques. la plus neutre veut que le terme français mahomet soit une déformation du turc mehmet.
Cette explication, qu’on retrouve dans certains écrits, a le mérite d’entre simple et courte. Cependant, pour les spécialistes, c’est une hypothèse difficile à soutenir.
Une autre explication, récente et minoritaire, affirme clairement qu’il ne faut pas se méprendre :- mahomet n’est pas la traduction française de mohammed .
Au contraire c’est une altération de plus conférée au prophète -.c’est sans doute cette dernière explication qui a donné lieu à une certaine pétition envoyée à l’académie française estimant que :- mohammed signifie en arabe-le béni-.
Et ce dernier sens est parfaitement apparent dans le terme lui-même, alors que mahomet provient de l’expression –ma houmid- qui en est la négation.
Effectivement le ma en arabe est l’équivalent du préfixe latin a signifiant l’absence ou encore les articles de négation non, -sans-, etc. mais de là à soutenir qu’avec le ma de mahomet, on cherche à signifier le non loué le ma houmid, cela nous semble invraisemblable.
Le procédé nous parait un peu acrobatique, puisqu’on cherche une signification dans la translittération arabe d’un nom latinisé.
En d’autres termes, avec un peu de raison et de bon sens ; on se passera bien de cette fausse polémique qui circule notamment sur internet.
D’ailleurs, s’il fallait encore une preuve pour clore ce point, rappelons que le seul auteur français qui utilise la translittération mahomed avec un d à la fin est le comte Henri de boulainvilliers.
Ce dernier est plutot connu par sa tolérance éclairée et son respect pour le prophète mohammed-sbdl-.
Quelle que soit l’origine de nom mahomet dirions-nous au demeurant, altération neutre, ou déformation délibéré, une chose est certaine c’est que mohammed, le nom du prophète est un terme devenu universel.
Autrement dit, c’est un nom largement mondialisé, avant même l’apparition de la mondialisation.
Cependant, son usage mondialisé est respectueux de la diversité des idiomes et langues locales. une leçon à méditer ,n’est –ce pas ?
En effet, quand on fait le tour du monde musulman, on remarque que le nom du prophète mohammed sbdl est le prénom le plus usité.
Ainsi, d’un pays à un autre , ce nom est adapté àl’idiome ou parler local :mohammed devient muhammet ou mehmet en turquie, mohand ou m’hand en kabylie.
Il est de méme pour mamadou qu’on trouve dans certains pays d’afrique noire.
Ce dernier nom, est en fait un diminutif de la forme arabe vocalisée mouhammadou.
Quant à la variante francisée mahomet,elle est, d’après certaines sources, proche des versions des langues romans apparentées :mahoma en espagnole,maomé en portugais et maometto en italien.
Précisant qu’en français moderne du 19éme et 20éme siècles, la transcription utilisée était mahomet, l’auteur revient sur la graphie du nom en disant :-une question subsiste : pourquoi les lettres a et t de mahomet au lieu de o et d, qui correspondent à la prononciation arabe de ce nom de mohamed ?en ce qui concerne le remplacement de la lettre o par un a, la réponse vient de walter V.Wartburg dans franzoisisches etymologisches wortterbuch.
L’auteur soutient que ce remplacement vient de la prononciation particulière nord-africaine : mahummad.
Selon l’auteur, il y a inversement de vouyelles dont on ne connaît pas d’origine, mais il nous parait que cette inversion a lieu peut être pour distinguer le prophète d’autres noms propres-.
Quant au t de la fin : -au lieu de d- l’auteur dit que c’est –une règle de passage du français médiéval au français moderne, surtout le ed , raison pour laquelle on trouve d’autres noms arabes se terminant par ed devenir et comme ahmed qu’on lit ahmet-.
L’utilisation de mahomet, par nombre d’auteurs, aujourd’hui, peut être considérée comme une simple fidélité au français médiéval.
Pour d’autres auteurs, cette utilisation est une indication que l’on inscrit dans la tradition orientaliste.
C’est ce que déclare par exemple jacqueline chabbi.
Enfin, d’autres auteurs non francophones, utilisent mahomet par emprunt et confiance à la langue française.
Mohammed s’écrit en arabe avec quatre consonnes : mim, ha mim et dal.
Le premier mim est vocalisé en u, muhammed, en o comme le prononce communément, ou encore en ou, et qui nous donne mouhammed.
Cette dernière vocalisation est une erreur de prononciation.
Quant au deuxiéme mim, il faut préciser qu’il est dédoublé pour donner un son accentué chadda, et est vocalisé en e, ou en a non emphatisé.
En fait, la voyelle a en arabe est prononcée de manière moins ouverte qu’en français.
Le son de la troisiéme consonne est situé entre le a plein du français et le e.
Donc la translittérartion vocale correcte du nom du prophète en français est : mohammed, et en anglais muhammad.
Il est de coutume en France d’écrire mahomet pour désigner le dernier des prophètes. d’où vient donc cette appellation ?
A PROXIMITÉ
Parution d'un livre sur le combat de feu SM Mohammed V pour l'indépendance et la libération africaine
Les podcasts de la spiritualité : Le Saint Coran
'France Soir' interdit au Maroc en raison de la reproduction de caricatures jugées anti-islamiques
Tariq Ramadan : Instrumentaliser l'histoire d'une britannique est une pure absurdité
Le conseil des oulémas condamne les caricatures du prophéte
Il existe plusieurs réponses, dont certains fortement polémiques. la plus neutre veut que le terme français mahomet soit une déformation du turc mehmet.
Cette explication, qu’on retrouve dans certains écrits, a le mérite d’entre simple et courte. Cependant, pour les spécialistes, c’est une hypothèse difficile à soutenir.
Une autre explication, récente et minoritaire, affirme clairement qu’il ne faut pas se méprendre :- mahomet n’est pas la traduction française de mohammed .
Au contraire c’est une altération de plus conférée au prophète -.c’est sans doute cette dernière explication qui a donné lieu à une certaine pétition envoyée à l’académie française estimant que :- mohammed signifie en arabe-le béni-.
Et ce dernier sens est parfaitement apparent dans le terme lui-même, alors que mahomet provient de l’expression –ma houmid- qui en est la négation.
Effectivement le ma en arabe est l’équivalent du préfixe latin a signifiant l’absence ou encore les articles de négation non, -sans-, etc. mais de là à soutenir qu’avec le ma de mahomet, on cherche à signifier le non loué le ma houmid, cela nous semble invraisemblable.
Le procédé nous parait un peu acrobatique, puisqu’on cherche une signification dans la translittération arabe d’un nom latinisé.
En d’autres termes, avec un peu de raison et de bon sens ; on se passera bien de cette fausse polémique qui circule notamment sur internet.
D’ailleurs, s’il fallait encore une preuve pour clore ce point, rappelons que le seul auteur français qui utilise la translittération mahomed avec un d à la fin est le comte Henri de boulainvilliers.
Ce dernier est plutot connu par sa tolérance éclairée et son respect pour le prophète mohammed-sbdl-.
Quelle que soit l’origine de nom mahomet dirions-nous au demeurant, altération neutre, ou déformation délibéré, une chose est certaine c’est que mohammed, le nom du prophète est un terme devenu universel.
Autrement dit, c’est un nom largement mondialisé, avant même l’apparition de la mondialisation.
Cependant, son usage mondialisé est respectueux de la diversité des idiomes et langues locales. une leçon à méditer ,n’est –ce pas ?
En effet, quand on fait le tour du monde musulman, on remarque que le nom du prophète mohammed sbdl est le prénom le plus usité.
Ainsi, d’un pays à un autre , ce nom est adapté àl’idiome ou parler local :mohammed devient muhammet ou mehmet en turquie, mohand ou m’hand en kabylie.
Il est de méme pour mamadou qu’on trouve dans certains pays d’afrique noire.
Ce dernier nom, est en fait un diminutif de la forme arabe vocalisée mouhammadou.
Quant à la variante francisée mahomet,elle est, d’après certaines sources, proche des versions des langues romans apparentées :mahoma en espagnole,maomé en portugais et maometto en italien.
Précisant qu’en français moderne du 19éme et 20éme siècles, la transcription utilisée était mahomet, l’auteur revient sur la graphie du nom en disant :-une question subsiste : pourquoi les lettres a et t de mahomet au lieu de o et d, qui correspondent à la prononciation arabe de ce nom de mohamed ?en ce qui concerne le remplacement de la lettre o par un a, la réponse vient de walter V.Wartburg dans franzoisisches etymologisches wortterbuch.
L’auteur soutient que ce remplacement vient de la prononciation particulière nord-africaine : mahummad.
Selon l’auteur, il y a inversement de vouyelles dont on ne connaît pas d’origine, mais il nous parait que cette inversion a lieu peut être pour distinguer le prophète d’autres noms propres-.
Quant au t de la fin : -au lieu de d- l’auteur dit que c’est –une règle de passage du français médiéval au français moderne, surtout le ed , raison pour laquelle on trouve d’autres noms arabes se terminant par ed devenir et comme ahmed qu’on lit ahmet-.
L’utilisation de mahomet, par nombre d’auteurs, aujourd’hui, peut être considérée comme une simple fidélité au français médiéval.
Pour d’autres auteurs, cette utilisation est une indication que l’on inscrit dans la tradition orientaliste.
C’est ce que déclare par exemple jacqueline chabbi.
Enfin, d’autres auteurs non francophones, utilisent mahomet par emprunt et confiance à la langue française.
Mohammed s’écrit en arabe avec quatre consonnes : mim, ha mim et dal.
Le premier mim est vocalisé en u, muhammed, en o comme le prononce communément, ou encore en ou, et qui nous donne mouhammed.
Cette dernière vocalisation est une erreur de prononciation.
Quant au deuxiéme mim, il faut préciser qu’il est dédoublé pour donner un son accentué chadda, et est vocalisé en e, ou en a non emphatisé.
En fait, la voyelle a en arabe est prononcée de manière moins ouverte qu’en français.
Le son de la troisiéme consonne est situé entre le a plein du français et le e.
Donc la translittérartion vocale correcte du nom du prophète en français est : mohammed, et en anglais muhammad.
Manouche- Messages : 734
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