Protestant
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Protestant
Réformateurs: Ulrich ZWINGLI (1484-1531)
Ulrich ZWINGLI (1484-1531)
Un curé suisse a la recherche du pardon du christ
Un parcours classique
Ulrich ZWINGLI est né en 1484 dans une famille paysanne fortunée et très religieuse. Tout jeune,il est confié à un oncle prêtre qui lui enseigne les rudiments du latin. Il étudie ensuite à Bâle, Berne et Vienne et s'inscrit en 1502 à l'Université de Bâle où il obtient en 1502 le grade de maître es arts. A 22 ans, doté d'une bonne culture scolastique et d'une très bonne formation humaniste, il est nommé curé de Glaris.
Un curé présent au monde
Contrairement à LUTHER, moine en son couvent, ZWINGLI est très présent au monde. Particulièrement actif dans sa paroisse, il continue à se former et apprend le grec en 1513. Par ailleurs, il s'intéresse également à la vie de sa cité. Il participe en particulier, comme aumônier des Suisses à la solde du pape, aux célèbres batailles de Novare (1512) et de Marignan (1515).
Il devient ensuite prédicateur d'un sanctuaire célèbre puis prédicateur et curé de la cathédrale de Zurich. C'est là qu'il devient petit à petit un authentique réformateur.
Un chrétien à la recherche du pardon du Christ
Durant toute ces années, ZWINGLI doit lutter contre sa nature humaine. Sans véritablement douter de son salut et donc partir à sa recherche comme LUTHER, ce qui marque le plus ZWINGLI c'est sa difficulté à vivre dans la sainteté. Il trouvera la paix dans le pardon du Christ rédempteur, à partir des mêmes textes que LUTHER, mais indépendemment de lui, tout au moins au début. Dès lors, il va pouvoir s'attaquer à sa vocation de réformateur.
Un théologien engagé
ZWINGLI s'intéresse à la vie publique de la cité dont il est le curé. Il n'hésite pas à intervenir par la prédication ou la plume. Ses écrits, quoique moins nombreux que ceux de LUTHER, sont aussi très intéressants.
Il est même élu au grand conseil de la ville de Zurich. On peut considérer qu'il passe définitivement à la Réforme à partir de 1523 avec la rédaction des 67 Thèses qu'il rédige pour pariciper à la première dispute de Zurich qui se tient le 29 Janvier 1523. Dans cet écrit très intéressant on peut repérer les thèmes centraux de la pensée théologique de ZWINGLI : la souveraineté absolue de Dieu d'où découle le salut donné gratuitement à l'être humain d'une part et l'autorité de la Bible d'autre part.
Un réformateur en action
Son choix étant fait, ZWINGLI va tout faire pour que Zurich devienne une cité réformée selon l'Ecriture Sainte. Toute son action va consister à transformer progressivement les coeurs et les mentalités de sa cité pour atteintre ce noble but. Il n'hésitera pas à participer à plusieurs disputes célèbres ce qui lui vaut d'être - enfin ! - excommunié à la dispute de Baden (Canton d'Argovie) en mai 1526.
Un réformateur oecuménique
L'un des souhaits de ZWINGLI demeurera toujours de faire l'unité des diverses tendances de la Réforme. Il n'y parvient que partiellement : ainsi, impossible de s'entendre avec les Anabaptistes qui seront chassés de Zurich.
Il ne parviendra pas non plus, malgré une évidente bonne volonté réciproque, à se mettre d'accord avec LUTHER sur la doctrine eucharistique. Ils se rencontrent au Colloque de Marbourg en 1529 sous la présidence du Landgrave Philippe de Hesse pour faire le point de leurs accords et désaccords.
Un texte comprenant 15 articles est publié à l'issue du Colloque. Sur les 14 premiers concernant les fondements de la Réforme, l'accord entre les Allemands et les Suisses est total. Dans le 15-ième article, concernant la doctrine eucharistique, les deux parties constatent un certain nombre de points d'accord et terminent par un désaccord sur le mode de présence du Christ dans l'Eucharistie.
La mort tragique d'un réformateur
Un autre souhait de ZWINGLI est de convertir l'ensemble de la Confédération Helvétique à la foi évangélique. Sur ce point, non seulement il ne parvient pas à l'obtenir, mais en plus son action a bien failli entraîner l'éclatement de la Confédération toute entière ! Finalement, les cantons suisses catholiques attaquent les Zurichois et les gagnent à la bataille de Cappel en octobre 1531. ZWINGLI - aumônier des troupes zurichoises - est tué sur ce champ de bataille alors qu'il assiste blessés et mourants.
Ulrich ZWINGLI (1484-1531)
Un curé suisse a la recherche du pardon du christ
Un parcours classique
Ulrich ZWINGLI est né en 1484 dans une famille paysanne fortunée et très religieuse. Tout jeune,il est confié à un oncle prêtre qui lui enseigne les rudiments du latin. Il étudie ensuite à Bâle, Berne et Vienne et s'inscrit en 1502 à l'Université de Bâle où il obtient en 1502 le grade de maître es arts. A 22 ans, doté d'une bonne culture scolastique et d'une très bonne formation humaniste, il est nommé curé de Glaris.
Un curé présent au monde
Contrairement à LUTHER, moine en son couvent, ZWINGLI est très présent au monde. Particulièrement actif dans sa paroisse, il continue à se former et apprend le grec en 1513. Par ailleurs, il s'intéresse également à la vie de sa cité. Il participe en particulier, comme aumônier des Suisses à la solde du pape, aux célèbres batailles de Novare (1512) et de Marignan (1515).
Il devient ensuite prédicateur d'un sanctuaire célèbre puis prédicateur et curé de la cathédrale de Zurich. C'est là qu'il devient petit à petit un authentique réformateur.
Un chrétien à la recherche du pardon du Christ
Durant toute ces années, ZWINGLI doit lutter contre sa nature humaine. Sans véritablement douter de son salut et donc partir à sa recherche comme LUTHER, ce qui marque le plus ZWINGLI c'est sa difficulté à vivre dans la sainteté. Il trouvera la paix dans le pardon du Christ rédempteur, à partir des mêmes textes que LUTHER, mais indépendemment de lui, tout au moins au début. Dès lors, il va pouvoir s'attaquer à sa vocation de réformateur.
Un théologien engagé
ZWINGLI s'intéresse à la vie publique de la cité dont il est le curé. Il n'hésite pas à intervenir par la prédication ou la plume. Ses écrits, quoique moins nombreux que ceux de LUTHER, sont aussi très intéressants.
Il est même élu au grand conseil de la ville de Zurich. On peut considérer qu'il passe définitivement à la Réforme à partir de 1523 avec la rédaction des 67 Thèses qu'il rédige pour pariciper à la première dispute de Zurich qui se tient le 29 Janvier 1523. Dans cet écrit très intéressant on peut repérer les thèmes centraux de la pensée théologique de ZWINGLI : la souveraineté absolue de Dieu d'où découle le salut donné gratuitement à l'être humain d'une part et l'autorité de la Bible d'autre part.
Un réformateur en action
Son choix étant fait, ZWINGLI va tout faire pour que Zurich devienne une cité réformée selon l'Ecriture Sainte. Toute son action va consister à transformer progressivement les coeurs et les mentalités de sa cité pour atteintre ce noble but. Il n'hésitera pas à participer à plusieurs disputes célèbres ce qui lui vaut d'être - enfin ! - excommunié à la dispute de Baden (Canton d'Argovie) en mai 1526.
Un réformateur oecuménique
L'un des souhaits de ZWINGLI demeurera toujours de faire l'unité des diverses tendances de la Réforme. Il n'y parvient que partiellement : ainsi, impossible de s'entendre avec les Anabaptistes qui seront chassés de Zurich.
Il ne parviendra pas non plus, malgré une évidente bonne volonté réciproque, à se mettre d'accord avec LUTHER sur la doctrine eucharistique. Ils se rencontrent au Colloque de Marbourg en 1529 sous la présidence du Landgrave Philippe de Hesse pour faire le point de leurs accords et désaccords.
Un texte comprenant 15 articles est publié à l'issue du Colloque. Sur les 14 premiers concernant les fondements de la Réforme, l'accord entre les Allemands et les Suisses est total. Dans le 15-ième article, concernant la doctrine eucharistique, les deux parties constatent un certain nombre de points d'accord et terminent par un désaccord sur le mode de présence du Christ dans l'Eucharistie.
La mort tragique d'un réformateur
Un autre souhait de ZWINGLI est de convertir l'ensemble de la Confédération Helvétique à la foi évangélique. Sur ce point, non seulement il ne parvient pas à l'obtenir, mais en plus son action a bien failli entraîner l'éclatement de la Confédération toute entière ! Finalement, les cantons suisses catholiques attaquent les Zurichois et les gagnent à la bataille de Cappel en octobre 1531. ZWINGLI - aumônier des troupes zurichoises - est tué sur ce champ de bataille alors qu'il assiste blessés et mourants.
Re: Protestant
Jean CALVIN (1509-1564)
Un humaniste français à la recherche de la vérité
Une enfance aisée
Jean CALVIN est né à Noyon en Picardie en 1509 d'un père notaire et conseiller juridique du diocèse de Noyon et d'une mère pieuse. Très jeune, destiné par son père à la prêtrise comme son frère aîné, il est pourvu d'un bénéfice qui le met à l'abri du besoin.
Un juriste qui passe à l'humanisme
Après des études sur place, il est envoyé à Paris au collège de la Marche puis à celui de Montaigu (où il est condisciple d'Ignace de Loyola). A la suite d'un différent entre son père et l'évêque de Noyon, son père décide de faire de son fils un juriste et Jean CALVIN va étudier à Orléans puis à Bourges avant de revenir à Paris.
Ses études de droit terminées, il se tourne vers les lettres et se fait connaître dans le monde des humanistes par un excellent Commentaire du "De clementia" de Sénèque, rédigé en 1532 à l'âge de 23 ans.
Un humaniste gagné à la Réforme
Durant ses études de droit, il est en contact avec de nombreux "luthériens", professeurs ou étudiants. Cependant, dans un premier temps, il ne semble pas que le brillant étudiant qu'est CALVIN se soit intéressé à autre chose qu'à ses études. Ce n'est qu'en 1534 qu'il passe brusquement à la Réforme, résilie son bénéfice et quitte la France après l'affaire dite "des Plaquards".
Sur sa conversion, brusque et définitive, il restera toujours discret quant à la manière dont elle s'est déroulée. Juriste et humaniste, sa soif de vérité est très forte et l'Eglise Catholique de l'époque, en pleine confusion, ne peut guère lui apporter de réponse. C'est finalement dans l'Ecriture qu'il trouvera la vérité qu'il recherche.
Sa seule ambition étant d'écrire, il se retire à Bâle où il publie son premier livre à caractère religieux en 1536 : l'Institution de la Religion Chrétienne, ouvrage qu'il retravaillera tout au long de sa vie au point de le faire passer de 6 chapîtres - en 1536 - à 80 chapîtres - en 1564. Ce livre le fait reconnaître d'emblée comme un brillant théologien de la Réforme.
Le théologien de la Réforme
Homme de la deuxième génération, il n'innove pas particulièrement. Mais ce juriste est un écrivain précis : il construit la théologie de la Réforme. L'Institution de la Religion Chrétienne comporte une théologie d'autant plus claire que c'est un ouvrage adressé à François 1er pour défendre les "évangéliques", "luthériens" et autres "bibliens" persécutés que le roi laisse envoyer au bûcher depuis l'affaire des Plaquards.
Sa théologie - comme celle de ZWINGLI - est enracinée dans une affirmation centrale : la souveraineté de Dieu qui s'exerce partout et sur toute sa création, humains compris.
Sa théologie est également enracinée - comme celle de LUTHER - dans une autre affirmation, corollaire de la première : l'homme n'est sauvé, justifié, que par la seule grâce de Dieu , par le moyen de la foi en Jésus-Christ.
Sa théologie est enfin enracinée dans une troisième affirmation qu'il partage avec LUTHER et ZWINGLI : l'autorité de la Bible est souveraine en matière de foi et de règle de vie. L'autorité de la Bible est placée au dessus de celle de l'Eglise.
Le théologien devient pasteur
Jean CALVIN, au cours d'un déplacement à Genève y est retenu comme pasteur en 1536. Chassé de la ville en 1538 par le magistrat qui ne veut pas accepter la discipline ecclésiastique qu'il propose, CALVIN se retire à Strasbourg où il exercera la charge de pasteur de la paroisse française de 1538 à 1541.
Pasteur de Genève et des réformés français
Rappelé en 1541 à Genève par les Genevois, il restera dans cette ville jusqu'à sa mort en 1564. Peu à peu, il va transformer la ville malgré l'opposition fréquente des magistrats. Il va alors mener de front un prodigieux travail d'écrivain (ouvrages de théologie, d'exégèse, de commentaires bibliques, de correspondances, etc ...), un travail de pasteur et un travail de fondateur d'un nouveau type d'homme : le calviniste.
Tout en assurant sa charge de pasteur de Genève, il va soutenir, par ses conseils, ses livres, ses encouragements, ses exhortations, les réformés français - ses compatriotes - pour lesquels il manifestera continuellement une grande sollicitude.
Un théologien européen
Mis à part le bref séjour de 1510 à Rome, LUTHER n'a jamais quitté l'Allemagne. De même, mis à part un déplacement à Marbourg en 1529, ZWINGLI n'a jamais quitté la Suisse. Jean CALVIN, par contre, a beaucoup voyagé : en plusieurs régions de France, en Suisse, en Italie à Ferrare - auprès de René de France duchesse de Ferrare, en Allemagne également - assistant aux Colloques de Hagueneau, de Worms,ou celui de Ratisbonne tenu entre catholiques et protestants en 1541 à la demande de l'Empereur d'Allemagne.
Cette connaissance qu'a Calvin des principaux pays européens de son temps lui sera précieuse tout au long des nombreuses relations épistolaires avec les autres Réformateurs. En effet, contrairement à ce qu'on pourrait croire, la plupart des Réformateurs du XVI-ième Siècle se connaissaient et s'étaient même rencontrés au moins une fois.
CALVIN n'a bien sûr pas connu ZWINGLI mort avant son passage à la Réforme, et s'il n'a pas eu l'occasion de rencontrer physiquement LUTHER, les deux hommes correspondaient entre eux. Quant aux autres Réformateurs importants de l'époque, CALVIN les a tous rencontrés à l'un ou l'autre colloque.
Un prodigieux écrivain
En traduisant son Institution de la Religion Chrétienne en français dès 1541, CALVIN a contribué à fixer la langue française, alors en pleine évolution. Par ailleurs, cette traduction fait de l'ouvrage le premier livre de théologie systématique traduit en langue vernaculaire et non plus en latin. Incontestablement, il ouvre ainsi une ère nouvelle qui permettra à tous ceux qui savent lire de structurer et développer leur foi à partir de la bible ou d'ouvrages de théologie (et pas seulement de piété, comme auparavant).
Les écrits de CALVIN, ouvrages de théologie, d'exégèse, de commentaires bibliques, de correspondances, etc ... sont très nombreux et font de lui un des écrivains les plus féconds et les plus variés du XVI-ième Siècle.
La mort du réformateur
La fin de sa vie sera attristée par les guerres de religions qui éclatent en France malgré ses avis contraires. Et au moment où il est enfin reconnu à Genève (il n'obtient le droit de bourgeoisie qu'en 1559), cette situation des réformés français le remplit de tristesse. En 1564, il s'éteint à Genève, entouré de ses principaux collaborateurs et amis au nombre desquels figure Théodore de Bèze qui lui succèdera à la tête de l'Eglise de Genève.
Un humaniste français à la recherche de la vérité
Une enfance aisée
Jean CALVIN est né à Noyon en Picardie en 1509 d'un père notaire et conseiller juridique du diocèse de Noyon et d'une mère pieuse. Très jeune, destiné par son père à la prêtrise comme son frère aîné, il est pourvu d'un bénéfice qui le met à l'abri du besoin.
Un juriste qui passe à l'humanisme
Après des études sur place, il est envoyé à Paris au collège de la Marche puis à celui de Montaigu (où il est condisciple d'Ignace de Loyola). A la suite d'un différent entre son père et l'évêque de Noyon, son père décide de faire de son fils un juriste et Jean CALVIN va étudier à Orléans puis à Bourges avant de revenir à Paris.
Ses études de droit terminées, il se tourne vers les lettres et se fait connaître dans le monde des humanistes par un excellent Commentaire du "De clementia" de Sénèque, rédigé en 1532 à l'âge de 23 ans.
Un humaniste gagné à la Réforme
Durant ses études de droit, il est en contact avec de nombreux "luthériens", professeurs ou étudiants. Cependant, dans un premier temps, il ne semble pas que le brillant étudiant qu'est CALVIN se soit intéressé à autre chose qu'à ses études. Ce n'est qu'en 1534 qu'il passe brusquement à la Réforme, résilie son bénéfice et quitte la France après l'affaire dite "des Plaquards".
Sur sa conversion, brusque et définitive, il restera toujours discret quant à la manière dont elle s'est déroulée. Juriste et humaniste, sa soif de vérité est très forte et l'Eglise Catholique de l'époque, en pleine confusion, ne peut guère lui apporter de réponse. C'est finalement dans l'Ecriture qu'il trouvera la vérité qu'il recherche.
Sa seule ambition étant d'écrire, il se retire à Bâle où il publie son premier livre à caractère religieux en 1536 : l'Institution de la Religion Chrétienne, ouvrage qu'il retravaillera tout au long de sa vie au point de le faire passer de 6 chapîtres - en 1536 - à 80 chapîtres - en 1564. Ce livre le fait reconnaître d'emblée comme un brillant théologien de la Réforme.
Le théologien de la Réforme
Homme de la deuxième génération, il n'innove pas particulièrement. Mais ce juriste est un écrivain précis : il construit la théologie de la Réforme. L'Institution de la Religion Chrétienne comporte une théologie d'autant plus claire que c'est un ouvrage adressé à François 1er pour défendre les "évangéliques", "luthériens" et autres "bibliens" persécutés que le roi laisse envoyer au bûcher depuis l'affaire des Plaquards.
Sa théologie - comme celle de ZWINGLI - est enracinée dans une affirmation centrale : la souveraineté de Dieu qui s'exerce partout et sur toute sa création, humains compris.
Sa théologie est également enracinée - comme celle de LUTHER - dans une autre affirmation, corollaire de la première : l'homme n'est sauvé, justifié, que par la seule grâce de Dieu , par le moyen de la foi en Jésus-Christ.
Sa théologie est enfin enracinée dans une troisième affirmation qu'il partage avec LUTHER et ZWINGLI : l'autorité de la Bible est souveraine en matière de foi et de règle de vie. L'autorité de la Bible est placée au dessus de celle de l'Eglise.
Le théologien devient pasteur
Jean CALVIN, au cours d'un déplacement à Genève y est retenu comme pasteur en 1536. Chassé de la ville en 1538 par le magistrat qui ne veut pas accepter la discipline ecclésiastique qu'il propose, CALVIN se retire à Strasbourg où il exercera la charge de pasteur de la paroisse française de 1538 à 1541.
Pasteur de Genève et des réformés français
Rappelé en 1541 à Genève par les Genevois, il restera dans cette ville jusqu'à sa mort en 1564. Peu à peu, il va transformer la ville malgré l'opposition fréquente des magistrats. Il va alors mener de front un prodigieux travail d'écrivain (ouvrages de théologie, d'exégèse, de commentaires bibliques, de correspondances, etc ...), un travail de pasteur et un travail de fondateur d'un nouveau type d'homme : le calviniste.
Tout en assurant sa charge de pasteur de Genève, il va soutenir, par ses conseils, ses livres, ses encouragements, ses exhortations, les réformés français - ses compatriotes - pour lesquels il manifestera continuellement une grande sollicitude.
Un théologien européen
Mis à part le bref séjour de 1510 à Rome, LUTHER n'a jamais quitté l'Allemagne. De même, mis à part un déplacement à Marbourg en 1529, ZWINGLI n'a jamais quitté la Suisse. Jean CALVIN, par contre, a beaucoup voyagé : en plusieurs régions de France, en Suisse, en Italie à Ferrare - auprès de René de France duchesse de Ferrare, en Allemagne également - assistant aux Colloques de Hagueneau, de Worms,ou celui de Ratisbonne tenu entre catholiques et protestants en 1541 à la demande de l'Empereur d'Allemagne.
Cette connaissance qu'a Calvin des principaux pays européens de son temps lui sera précieuse tout au long des nombreuses relations épistolaires avec les autres Réformateurs. En effet, contrairement à ce qu'on pourrait croire, la plupart des Réformateurs du XVI-ième Siècle se connaissaient et s'étaient même rencontrés au moins une fois.
CALVIN n'a bien sûr pas connu ZWINGLI mort avant son passage à la Réforme, et s'il n'a pas eu l'occasion de rencontrer physiquement LUTHER, les deux hommes correspondaient entre eux. Quant aux autres Réformateurs importants de l'époque, CALVIN les a tous rencontrés à l'un ou l'autre colloque.
Un prodigieux écrivain
En traduisant son Institution de la Religion Chrétienne en français dès 1541, CALVIN a contribué à fixer la langue française, alors en pleine évolution. Par ailleurs, cette traduction fait de l'ouvrage le premier livre de théologie systématique traduit en langue vernaculaire et non plus en latin. Incontestablement, il ouvre ainsi une ère nouvelle qui permettra à tous ceux qui savent lire de structurer et développer leur foi à partir de la bible ou d'ouvrages de théologie (et pas seulement de piété, comme auparavant).
Les écrits de CALVIN, ouvrages de théologie, d'exégèse, de commentaires bibliques, de correspondances, etc ... sont très nombreux et font de lui un des écrivains les plus féconds et les plus variés du XVI-ième Siècle.
La mort du réformateur
La fin de sa vie sera attristée par les guerres de religions qui éclatent en France malgré ses avis contraires. Et au moment où il est enfin reconnu à Genève (il n'obtient le droit de bourgeoisie qu'en 1559), cette situation des réformés français le remplit de tristesse. En 1564, il s'éteint à Genève, entouré de ses principaux collaborateurs et amis au nombre desquels figure Théodore de Bèze qui lui succèdera à la tête de l'Eglise de Genève.
Re: Protestant
LITURGIE DU CULTE AVEC SAINTE CENE
1° CANTIQUE
Officiant :
INTROIT & INVOCATION
(Cf. les Introïts)
"Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit! Amen".
Paroisse :
"Gloire soit au Père, gloire au Fils, gloire au Saint-Esprit, aux siècles des siècles! Amen".
Officiant :
"Que le Seigneur soit avec vous!"
Paroisse :
"Et avec ton esprit!"
Officiant :
"Nous prions Dieu!
(Cf. les collectes du jour)
Paroisse :
"Amen! Amen!"
Officiant :
(La paroisse est assise)
LECTURE DE L'ANCIEN TESTAMENT
"Ici prend fin la lecture de l'Ancien Testament".
Paroisse :
"O notre Dieu, que ta gloire est immense! Rien n'est égal à ta magnificence. Ta majesté partout brille à nos yeux. Ton nom remplit et la terre et les cieux!"
Officiant :
LECTURE DE L'EPITRE DU JOUR
Paroisse :
Les dimanches ordinaires : "Amen, alléluia! Alléluia! Amen! Alléluia!"
De l'Avent à Noël : "Hosanna! Béni soit le Sauveur débonnaire, Qui vers nous plein d'amour, descend du sein du Père! Béni soit le Seigneur, qui vient des plus hauts cieux Apporter aux humains un salut glorieux!"
Pendant le Carême : "Agneau, victime pure, Sur la croix immolée, D'outrages accablée, Tu souffres sans murmure. Tu portes notre peine, Tu brises notre chaîne. O Seigneur Jésus, fais-nous grâce!"
Le jour de Pâques : "A toi la gloire, O Ressuscité, A toi la victoire Pour l'éternité! Brillant de lumière, L'ange est descendu; il roule la pierre Du tombeau vaincu. A toi la gloire, O Ressuscité, A toi la victoire Pour l'éternité!"
Officiant :
(La paroisse se lève)
LECTURE DE L'EVANGILE DU JOUR
"Heureux ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la gardent!"
Paroisse :
"Louange à toi, ô Christ!"
Officiant :
CREDO
"Confessons notre foi dans la communion de l'Eglise universelle!"
Symbole apostolique
"Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre.
Je crois en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu du Saint-Esprit, et qui est né de la vierge Marie. Il a souffert sous Ponce Pilate, il a été crucifié, il est mort, il a été enseveli, il est descendu aux enfers. Le troisième jour, il est ressuscité des morts, il est monté au ciel, il s'est assis à la droite de Dieu, le Père tout-puissant, et il viendra de là pour juger les vivants et les morts.
Je crois au Saint-Esprit, la sainte Eglise Universelle, la communion des saints, la rémission des péchés, la résurrection de la chair et la vie éternelle. Amen!"
Symbole de Nicée
"Je crois en un seul Dieu, Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre, des choses visibles et des invisibles.
Et en un seul Seigneur, Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles, Dieu né de Dieu, Lumière de Lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, qui n'a pas été fait mais engendré, qui est de même substance que le Père et par qui toutes choses ont été faites. Pour nous hommes, et pour notre salut, il est descendu des cieux, s'est incarné par le Saint-Esprit en la vierge Marie et a été fait homme ; il a aussi été crucifié pour nous sous Ponce Pilate, il a souffert et a été enseveli. Il est ressuscité le troisième jour selon les Ecritures, il est monté au ciel, il siège à la droite du Père. Il reviendra plein de gloire pour juger les vivants et les morts et son règne n'aura point de fin.
Je crois au Saint-Esprit qui est aussi Seigneur et qui donne la vie, qui procède du Père et du Fils, qui est adoré et glorifié avec le Père et le Fils, qui a parlé par les prophètes. Je crois l'Eglise qui est une, sainte, universelle, apostolique. Je confesse un seul baptême pour la rémission des péchés. Et j'attends la résurrection des morts et la vie du siècle à venir. Amen".
2° CANTIQUE
SERMON
Avant le Sermon : "Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu le Père et la communion du Saint-Esprit soit avec vous tous! Amen".
Après le Sermon : "Que la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, garde vos coeurs et vos esprits en Jésus-Christ, pour la vie éternelle! Amen".
Officiant :
PRIERE ECCLESIASTIQUE
(Cf. p. ss.).
3° CANTIQUE
LES OFFRANDES SONT RECUEILLIES
Officiant :
"Seigneur Dieu, tout ce qui est dans les cieux et sur la terre t'appartient, et c'est de ta main que nous avons tout reçu. Agrée cette offrande que nous te présentons pour le service de ton Eglise et de nos frères. Amen".
"Seigneur Dieu, Maître souverain de l'univers, reçois dans ta bonté l'offrande que nous te présentons et que nous te consacrons d'un coeur joyeux, pour qu'elle serve à ta gloire et au bien-être de ton Eglise. Amen".
"Dieu tout-puissant, qui accueillis favorablement le sacrifice d'Abel et l'offrande de la pauvre veuve, accueille de même les dons que nous te présentons, pour qu'ils servent à l'avancement de ton règne et à la gloire de ton nom. Amen".
"Grâces te soient rendues, Seigneur notre Dieu, pour tous les dons que, jour après jour, nous recevons de ta bonté. Nous t'apportons cette offrande comme un signe de notre amour et de notre consécration à ton service. Amen".
"Seigneur, toi qui aimes ceux qui donnent sans tristesse ni contrainte, tout ce que nous avons vient de toi. Tu nous bénis abondamment, parce que tu nous aimes en Jésus-Christ. Reçois ces offrandes que nous t'apportons pour te témoigner notre amour et notre gratitude et bénis-les au nom de Jésus, notre Sauveur. Amen".
Officiant :
EXHORTATION
Paroisse :
"O Dieu, crée en moi un coeur pur et renouvelle en moi un esprit saint! Loin de ta face, loin de ta face ne me rejette pas, ne me rejette pas. Seigneur, ne m'ôte pas ton Esprit Saint!"
Officiant :
"J'ai dit : je confesserai mes transgressions à l'Eternel!"
Paroisse :
"Et tu as pardonné l'iniquité de mon péché!"
CONFESSION DES PECHES
"Dieu tout-puissant, Père miséricordieux, je confesse devant toi, moi pauvre et misérable pécheur, toutes mes iniquités et mes péchés, par lesquels je t'ai offensé et mérité ta juste colère et ton châtiment dans le temps et dans l'éternité. Je m'en repens de tout mon coeur, je regrette sincèrement de les avoir commis et je te supplie, par ta grâce infinie et par les souffrances amères et la mort innocente de ton Fils bien-aimé, Jésus-Christ, mon Seigneur, de m'accorder ta grâce et ta miséricorde. Amen".
"Dieu tout-puissant, notre Créateur et notre Père, nous reconnaissons et nous confessons que nous avons péché contre toi en pensées, en paroles et en actes. Nous venons chercher refuge en ta miséricorde; aie pitié de nous, pauvres pécheurs, et pardonne-nous toutes nos fautes, pour l'amour de Jésus-Christ, notre Seigneur. Aide-nous par ton Saint-Esprit à mieux connaître ta sainte volonté et rends-nous obéissants à ta Parole, par Jésus-Christ, ton Fils, notre Sauveur. Amen".
"Je confesse ici devant Dieu, moi qui suis un pauvre pécheur, que j'ai offensé sa sainteté tous les jours et de différentes manières ; non seulement par mes paroles et par mes actes, par impiété, aveuglement, mensonge, injustice, colère, impureté, excès de toutes sortes, mais encore par les pensées mauvaises et les désirs coupables de mon coeur, par incrédulité, égoïsme, orgueil, convoitise, avarice, jalousie, haine et par beaucoup d'autres fautes secrètes dont je m'avoue coupable et que mon Dieu connaît mieux que moi-même. Je déteste tous ces péchés, je m'en repens, j'ai un profond regret de les avoir commis et demande de tout mon coeur grâce et pardon à mon Dieu au nom de Jésus-Christ, son Fils bien-aimé. Je veux y renoncer, et je prie le Seigneur de m'en donner la force par son Saint-Esprit. Amen".
(Cf. d'autres textes).
Paroisse :
"Seigneur, aie pitié de nous; Christ, aie pitié de nous; Seigneur, aie pitié de nous!"
Officiant :
"Confessez-vous sincèrement tous vos péchés à Dieu? Promettez-vous de vivre chrétiennement avec l'aide du Saint-Esprit et croyez-vous de tout votre coeur que seule la grâce de Dieu en Jésus-Christ peut vous pardonner toutes vos fautes, sans aucun mérite de votre part ? Répondons par un OUI".
Paroisse :
"Oui!"
Officiant :
(Cf. les promesses de grâce).
ABSOLUTION
(Cf. d'autres textes)
Officiant :
"Notre Seigneur Jésus-Christ déclare : "Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés, et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus". En vertu de ce commandement du Seigneur, et après avoir entendu votre confession, je vous pardonne tous vos péchés par le mérite de la vie juste et sainte, des souffrances et de la mort innocente, et de la résurrection glorieuse de son très saint Fils, Jésus-Christ, notre Seigneur, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit! Amen".
Paroisse :
"Gloire soit à Dieu au plus haut des cieux! Paix sur la terre, et envers les hommes bonne volonté! Amen! Amen!"
Officiant :
"Que le Seigneur soit avec vous!"
Paroisse :
"Et avec ton esprit!"
Officiant :
"Elevons nos coeurs!"
Paroisse :
"Nous les élevons vers le Seigneur!"
Officiant :
"Louons le Seigneur notre Dieu!"
Paroisse :
"Ceci est digne et juste!"
Officiant :
PREFACE
"Seigneur, Père saint et tout-puissant, Dieu éternel, il est véritablement digne et juste, bon et salutaire de t'offrir en tous temps et en tous lieux nos louanges par Jésus-Christ, par lequel les anges t'adorent, les puissances te craignent, les cieux et leur armée avec les saints séraphins chantent ta gloire. C'est pourquoi, nos voix se joignent aux leurs et s'élèvent à toi, pour glorifier ton saint nom et pour chanter ce cantique en ton honneur:"
(Pour les jours de fête, cf. les préfaces).
Paroisse :
SANCTUS
"Saint, saint, saint est le Seigneur notre Dieu ! La terre entière est remplie de sa gloire. Hosanna, hosanna dans les cieux ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna, hosanna, hosanna dans les cieux!"
Paroisse :
Chant du Notre-Père (Cf. Louons le Seigneur, p. 27).
Ou bien: "Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel, donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour, pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du mal, car c'est à toi qu'appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen"
Officiant :
CONSECRATION
"Notre Seigneur Jésus-Christ, la nuit où il fut trahi, soupa avec ses disciples. Il prit du pain, et, ayant rendu grâces, il le rompit, le donna à ses disciples et dit : Prenez, mangez, ceci est mon corps qui est donné pour vous. Faites ceci en mémoire de moi!
De même, après avoir soupé, il prit la coupe et, ayant rendu grâces, il la leur donna et dit : Buvez en tous! Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous en rémission des péchés. Faites ceci toutes les fois que vous en boirez en mémoire de moi!"
Paroisse :
AGNUS DEI
"Christ, Agneau de Dieu, qui ôtes le péché du monde, Oh prends pitié de nous! Christ, Agneau de Dieu, qui ôtes le péché du monde, accorde-nous ta paix! Amen, amen!"
Officiant :
RECOMMANDATION
(Cf. Louons le Seigneur, p.28)
Officiant :
"Venez, car tout est prêt!"
COMMUNION
Pendant cette distribution qui est utilement accompagnée du chant d'un cantique eucharistique, le pasteur prononce les paroles suivantes:
"Prenez, mangez! Ceci est le véritable corps de votre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, qui a été livré pour vous, pour la rémission de vos péchés. Qu'il vous fortifie et vous garde dans la vraie foi en Jésus-Christ, pour la vie éternelle! Amen.
Prenez et buvez! Ceci est le véritable sang de votre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, qui a été répandu pour vous, pour la rémission de vos péchés. Qu'il vous fortifie et vous garde dans la vraie foi en Jésus-Christ pour la vie éternelle! Amen. Allez en paix! Amen!"
Paroisse :
NUNC DIMITTIS
"Laisse-moi désormais, Seigneur, aller en paix, car selon ta promesse, tu fais voir à mes yeux le salut glorieux que j'attendais sans cesse.
Salut qu'en l'univers tant de peuples divers vont recevoir et croire, ressource des petits, lumière des gentils, et d'Israël la gloire!"
Officiant :
"Toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe vous annoncez la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne. Prions Dieu et rendons-lui grâces :
Nous te rendons grâces, Dieu tout-puissant, de ce que tu as restauré nos âmes par les dons salutaires du corps et du sang de notre Seigneur Jésus-Christ, et nous te demandons, au nom de ta miséricorde, de fortifier notre foi et de faire régner parmi nous un amour fervent, par Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur, qui, avec toi et le Saint-Esprit, un seul Dieu, vit et règne d'éternité en éternité! Amen".
Paroisse :
"Amen! Amen!"
Officiant :
BENEDICTION
"Que le Seigneur vous bénisse et vous garde! Que le Seigneur fasse luire sa face sur vous et qu'il vous accorde sa grâce! Que le Seigneur tourne son visage vers vous et qu'il vous donne sa paix!"
Paroisse :
"Gloire à Dieu notre Créateur ! Gloire à Christ notre Rédempteur ! Gloire à l'Esprit Consolateur! Louange et gloire au Dieu Sauveur!"
1° CANTIQUE
Officiant :
INTROIT & INVOCATION
(Cf. les Introïts)
"Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit! Amen".
Paroisse :
"Gloire soit au Père, gloire au Fils, gloire au Saint-Esprit, aux siècles des siècles! Amen".
Officiant :
"Que le Seigneur soit avec vous!"
Paroisse :
"Et avec ton esprit!"
Officiant :
"Nous prions Dieu!
(Cf. les collectes du jour)
Paroisse :
"Amen! Amen!"
Officiant :
(La paroisse est assise)
LECTURE DE L'ANCIEN TESTAMENT
"Ici prend fin la lecture de l'Ancien Testament".
Paroisse :
"O notre Dieu, que ta gloire est immense! Rien n'est égal à ta magnificence. Ta majesté partout brille à nos yeux. Ton nom remplit et la terre et les cieux!"
Officiant :
LECTURE DE L'EPITRE DU JOUR
Paroisse :
Les dimanches ordinaires : "Amen, alléluia! Alléluia! Amen! Alléluia!"
De l'Avent à Noël : "Hosanna! Béni soit le Sauveur débonnaire, Qui vers nous plein d'amour, descend du sein du Père! Béni soit le Seigneur, qui vient des plus hauts cieux Apporter aux humains un salut glorieux!"
Pendant le Carême : "Agneau, victime pure, Sur la croix immolée, D'outrages accablée, Tu souffres sans murmure. Tu portes notre peine, Tu brises notre chaîne. O Seigneur Jésus, fais-nous grâce!"
Le jour de Pâques : "A toi la gloire, O Ressuscité, A toi la victoire Pour l'éternité! Brillant de lumière, L'ange est descendu; il roule la pierre Du tombeau vaincu. A toi la gloire, O Ressuscité, A toi la victoire Pour l'éternité!"
Officiant :
(La paroisse se lève)
LECTURE DE L'EVANGILE DU JOUR
"Heureux ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la gardent!"
Paroisse :
"Louange à toi, ô Christ!"
Officiant :
CREDO
"Confessons notre foi dans la communion de l'Eglise universelle!"
Symbole apostolique
"Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre.
Je crois en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu du Saint-Esprit, et qui est né de la vierge Marie. Il a souffert sous Ponce Pilate, il a été crucifié, il est mort, il a été enseveli, il est descendu aux enfers. Le troisième jour, il est ressuscité des morts, il est monté au ciel, il s'est assis à la droite de Dieu, le Père tout-puissant, et il viendra de là pour juger les vivants et les morts.
Je crois au Saint-Esprit, la sainte Eglise Universelle, la communion des saints, la rémission des péchés, la résurrection de la chair et la vie éternelle. Amen!"
Symbole de Nicée
"Je crois en un seul Dieu, Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre, des choses visibles et des invisibles.
Et en un seul Seigneur, Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles, Dieu né de Dieu, Lumière de Lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, qui n'a pas été fait mais engendré, qui est de même substance que le Père et par qui toutes choses ont été faites. Pour nous hommes, et pour notre salut, il est descendu des cieux, s'est incarné par le Saint-Esprit en la vierge Marie et a été fait homme ; il a aussi été crucifié pour nous sous Ponce Pilate, il a souffert et a été enseveli. Il est ressuscité le troisième jour selon les Ecritures, il est monté au ciel, il siège à la droite du Père. Il reviendra plein de gloire pour juger les vivants et les morts et son règne n'aura point de fin.
Je crois au Saint-Esprit qui est aussi Seigneur et qui donne la vie, qui procède du Père et du Fils, qui est adoré et glorifié avec le Père et le Fils, qui a parlé par les prophètes. Je crois l'Eglise qui est une, sainte, universelle, apostolique. Je confesse un seul baptême pour la rémission des péchés. Et j'attends la résurrection des morts et la vie du siècle à venir. Amen".
2° CANTIQUE
SERMON
Avant le Sermon : "Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu le Père et la communion du Saint-Esprit soit avec vous tous! Amen".
Après le Sermon : "Que la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, garde vos coeurs et vos esprits en Jésus-Christ, pour la vie éternelle! Amen".
Officiant :
PRIERE ECCLESIASTIQUE
(Cf. p. ss.).
3° CANTIQUE
LES OFFRANDES SONT RECUEILLIES
Officiant :
"Seigneur Dieu, tout ce qui est dans les cieux et sur la terre t'appartient, et c'est de ta main que nous avons tout reçu. Agrée cette offrande que nous te présentons pour le service de ton Eglise et de nos frères. Amen".
"Seigneur Dieu, Maître souverain de l'univers, reçois dans ta bonté l'offrande que nous te présentons et que nous te consacrons d'un coeur joyeux, pour qu'elle serve à ta gloire et au bien-être de ton Eglise. Amen".
"Dieu tout-puissant, qui accueillis favorablement le sacrifice d'Abel et l'offrande de la pauvre veuve, accueille de même les dons que nous te présentons, pour qu'ils servent à l'avancement de ton règne et à la gloire de ton nom. Amen".
"Grâces te soient rendues, Seigneur notre Dieu, pour tous les dons que, jour après jour, nous recevons de ta bonté. Nous t'apportons cette offrande comme un signe de notre amour et de notre consécration à ton service. Amen".
"Seigneur, toi qui aimes ceux qui donnent sans tristesse ni contrainte, tout ce que nous avons vient de toi. Tu nous bénis abondamment, parce que tu nous aimes en Jésus-Christ. Reçois ces offrandes que nous t'apportons pour te témoigner notre amour et notre gratitude et bénis-les au nom de Jésus, notre Sauveur. Amen".
Officiant :
EXHORTATION
Paroisse :
"O Dieu, crée en moi un coeur pur et renouvelle en moi un esprit saint! Loin de ta face, loin de ta face ne me rejette pas, ne me rejette pas. Seigneur, ne m'ôte pas ton Esprit Saint!"
Officiant :
"J'ai dit : je confesserai mes transgressions à l'Eternel!"
Paroisse :
"Et tu as pardonné l'iniquité de mon péché!"
CONFESSION DES PECHES
"Dieu tout-puissant, Père miséricordieux, je confesse devant toi, moi pauvre et misérable pécheur, toutes mes iniquités et mes péchés, par lesquels je t'ai offensé et mérité ta juste colère et ton châtiment dans le temps et dans l'éternité. Je m'en repens de tout mon coeur, je regrette sincèrement de les avoir commis et je te supplie, par ta grâce infinie et par les souffrances amères et la mort innocente de ton Fils bien-aimé, Jésus-Christ, mon Seigneur, de m'accorder ta grâce et ta miséricorde. Amen".
"Dieu tout-puissant, notre Créateur et notre Père, nous reconnaissons et nous confessons que nous avons péché contre toi en pensées, en paroles et en actes. Nous venons chercher refuge en ta miséricorde; aie pitié de nous, pauvres pécheurs, et pardonne-nous toutes nos fautes, pour l'amour de Jésus-Christ, notre Seigneur. Aide-nous par ton Saint-Esprit à mieux connaître ta sainte volonté et rends-nous obéissants à ta Parole, par Jésus-Christ, ton Fils, notre Sauveur. Amen".
"Je confesse ici devant Dieu, moi qui suis un pauvre pécheur, que j'ai offensé sa sainteté tous les jours et de différentes manières ; non seulement par mes paroles et par mes actes, par impiété, aveuglement, mensonge, injustice, colère, impureté, excès de toutes sortes, mais encore par les pensées mauvaises et les désirs coupables de mon coeur, par incrédulité, égoïsme, orgueil, convoitise, avarice, jalousie, haine et par beaucoup d'autres fautes secrètes dont je m'avoue coupable et que mon Dieu connaît mieux que moi-même. Je déteste tous ces péchés, je m'en repens, j'ai un profond regret de les avoir commis et demande de tout mon coeur grâce et pardon à mon Dieu au nom de Jésus-Christ, son Fils bien-aimé. Je veux y renoncer, et je prie le Seigneur de m'en donner la force par son Saint-Esprit. Amen".
(Cf. d'autres textes).
Paroisse :
"Seigneur, aie pitié de nous; Christ, aie pitié de nous; Seigneur, aie pitié de nous!"
Officiant :
"Confessez-vous sincèrement tous vos péchés à Dieu? Promettez-vous de vivre chrétiennement avec l'aide du Saint-Esprit et croyez-vous de tout votre coeur que seule la grâce de Dieu en Jésus-Christ peut vous pardonner toutes vos fautes, sans aucun mérite de votre part ? Répondons par un OUI".
Paroisse :
"Oui!"
Officiant :
(Cf. les promesses de grâce).
ABSOLUTION
(Cf. d'autres textes)
Officiant :
"Notre Seigneur Jésus-Christ déclare : "Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés, et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus". En vertu de ce commandement du Seigneur, et après avoir entendu votre confession, je vous pardonne tous vos péchés par le mérite de la vie juste et sainte, des souffrances et de la mort innocente, et de la résurrection glorieuse de son très saint Fils, Jésus-Christ, notre Seigneur, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit! Amen".
Paroisse :
"Gloire soit à Dieu au plus haut des cieux! Paix sur la terre, et envers les hommes bonne volonté! Amen! Amen!"
Officiant :
"Que le Seigneur soit avec vous!"
Paroisse :
"Et avec ton esprit!"
Officiant :
"Elevons nos coeurs!"
Paroisse :
"Nous les élevons vers le Seigneur!"
Officiant :
"Louons le Seigneur notre Dieu!"
Paroisse :
"Ceci est digne et juste!"
Officiant :
PREFACE
"Seigneur, Père saint et tout-puissant, Dieu éternel, il est véritablement digne et juste, bon et salutaire de t'offrir en tous temps et en tous lieux nos louanges par Jésus-Christ, par lequel les anges t'adorent, les puissances te craignent, les cieux et leur armée avec les saints séraphins chantent ta gloire. C'est pourquoi, nos voix se joignent aux leurs et s'élèvent à toi, pour glorifier ton saint nom et pour chanter ce cantique en ton honneur:"
(Pour les jours de fête, cf. les préfaces).
Paroisse :
SANCTUS
"Saint, saint, saint est le Seigneur notre Dieu ! La terre entière est remplie de sa gloire. Hosanna, hosanna dans les cieux ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna, hosanna, hosanna dans les cieux!"
Paroisse :
Chant du Notre-Père (Cf. Louons le Seigneur, p. 27).
Ou bien: "Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel, donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour, pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du mal, car c'est à toi qu'appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen"
Officiant :
CONSECRATION
"Notre Seigneur Jésus-Christ, la nuit où il fut trahi, soupa avec ses disciples. Il prit du pain, et, ayant rendu grâces, il le rompit, le donna à ses disciples et dit : Prenez, mangez, ceci est mon corps qui est donné pour vous. Faites ceci en mémoire de moi!
De même, après avoir soupé, il prit la coupe et, ayant rendu grâces, il la leur donna et dit : Buvez en tous! Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous en rémission des péchés. Faites ceci toutes les fois que vous en boirez en mémoire de moi!"
Paroisse :
AGNUS DEI
"Christ, Agneau de Dieu, qui ôtes le péché du monde, Oh prends pitié de nous! Christ, Agneau de Dieu, qui ôtes le péché du monde, accorde-nous ta paix! Amen, amen!"
Officiant :
RECOMMANDATION
(Cf. Louons le Seigneur, p.28)
Officiant :
"Venez, car tout est prêt!"
COMMUNION
Pendant cette distribution qui est utilement accompagnée du chant d'un cantique eucharistique, le pasteur prononce les paroles suivantes:
"Prenez, mangez! Ceci est le véritable corps de votre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, qui a été livré pour vous, pour la rémission de vos péchés. Qu'il vous fortifie et vous garde dans la vraie foi en Jésus-Christ, pour la vie éternelle! Amen.
Prenez et buvez! Ceci est le véritable sang de votre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, qui a été répandu pour vous, pour la rémission de vos péchés. Qu'il vous fortifie et vous garde dans la vraie foi en Jésus-Christ pour la vie éternelle! Amen. Allez en paix! Amen!"
Paroisse :
NUNC DIMITTIS
"Laisse-moi désormais, Seigneur, aller en paix, car selon ta promesse, tu fais voir à mes yeux le salut glorieux que j'attendais sans cesse.
Salut qu'en l'univers tant de peuples divers vont recevoir et croire, ressource des petits, lumière des gentils, et d'Israël la gloire!"
Officiant :
"Toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe vous annoncez la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne. Prions Dieu et rendons-lui grâces :
Nous te rendons grâces, Dieu tout-puissant, de ce que tu as restauré nos âmes par les dons salutaires du corps et du sang de notre Seigneur Jésus-Christ, et nous te demandons, au nom de ta miséricorde, de fortifier notre foi et de faire régner parmi nous un amour fervent, par Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur, qui, avec toi et le Saint-Esprit, un seul Dieu, vit et règne d'éternité en éternité! Amen".
Paroisse :
"Amen! Amen!"
Officiant :
BENEDICTION
"Que le Seigneur vous bénisse et vous garde! Que le Seigneur fasse luire sa face sur vous et qu'il vous accorde sa grâce! Que le Seigneur tourne son visage vers vous et qu'il vous donne sa paix!"
Paroisse :
"Gloire à Dieu notre Créateur ! Gloire à Christ notre Rédempteur ! Gloire à l'Esprit Consolateur! Louange et gloire au Dieu Sauveur!"
Re: Protestant
LE BAPTÊME
sacrement de l’Alliance
Dans le souci d’une lecture globale des Ecritures, cette fiche présente tout d’abord les textes bibliques du Nouveau Testament sur le baptême, pour ensuite s’élargir aux passages de l’Ancien Testament au sujet de l’alliance de grâce. Le baptême signifie l’entrée dans cette alliance, l’appartenance au peuple de la promesse. Il s’applique aux adultes convertis et à leurs enfants. Il ne peut ni se réduire à la réponse des individus à l’Evangile, ni constituer le sceau indélébile de l’élection au salut.
I. LES PRINCIPAUX TEXTES DU NOUVEAU TESTAMENT
Jésus lui-même a institué la pratique du baptême pour l’Eglise juste avant son ascension, au moment d’envoyer ses apôtres en mission dans le monde (Matt 28.18-20). La signification du baptême chrétien est précisée dans les épîtres ; la voici brièvement rappelée.
1. Unis à Jésus-Christ (Matt 3.13-17 ; Rom 6.3-11 ; Col 2.11-15)
Le baptême chrétien renvoie à l’œuvre du salut accompli par Jésus-Christ, mort et ressuscité pour nous. Il symbolise le lien spirituel par lequel nous sommes unis à lui, comme une même plante, et mis au bénéfice des bienfaits de son œuvre : la mort au péché et la marche en nouveauté de vie, marche qui est présentée comme la finalité et non le préalable du baptême (Rom 6.11). Par son baptême, Jésus s’est uni à nous pour nous accorder sa justice ; lors de notre baptême, c’est comme si le Père nous disait : tu es mon fils bien-aimé.
2. Passage et Salut (1 Pi 3.19-22 ; 1 Cor 10.1-5)
Comme l’arche au temps de Noé, le baptême est signe du salut qui nous engage sur la voie d'une relation restaurée avec Dieu. Le baptême est également passage de l’esclavage à la liberté, symbolisé par la traversée de la mer Rouge pour Israël.
3. Baptême d’eau et baptême d’Esprit (Matt 3.11 ; Marc 1.8 ; Luc 3.16)
L’essentiel n’est pas le baptême d’eau, mais celui de l’Esprit dont il témoigne. L’un et l’autre peuvent être simultanés, dans le cas de certains adultes, mais aussi différés, en particulier pour les enfants. C’est Jésus-Christ qui envoie l’Esprit, comme l’a indiqué Jean-Baptiste (Marc 1.8). Avec le Père, il vient faire sa demeure chez les croyants (Jean 14.17 ; Rom 8.9-11).
Deux sacrements ou signes
Dans nos Eglises, on ne retient comme sacrements ou signes que le baptême et la cène car eux seuls ont en commun les trois éléments suivants :
1. ils renvoient à l’œuvre du salut accompli par Jésus-Christ ;
2. ils ont été institués par un ordre du Christ et concernent l’ensemble de l'Eglise ;
3. ils sont des signes visibles (utilisant des supports matériels) d'une grâce invisible.
Ces sacrements – qui ont chacun leurs accents spécifiques – étaient préfigurés dans l’Ancien Testament par la circoncision, marque d’appartenance reprise dans le baptême, et le repas de la Pâque, à partir duquel Jésus instituera la sainte cène. Comme la circoncision, le baptême est le signe de l’intégration à l’alliance de grâce. C’est pour cela qu’il est unique et ne saurait être répété sans être dénaturé.
A cause de la conception catholique des sacrements sensiblement différente de la nôtre, on hésite parfois à utiliser le terme “ sacrement ”. Il vient en fait du latin sacramentum, utilisé dans la Vulgate pour traduire le mot grec qui a donné mystère dans Ephésiens 5.32. Il rappelle donc le caractère sacré et insondable de l'action de l'Esprit. On peut également utiliser le terme de signe, peut-être moins ambigu, mais plus restreint.
4. Croissance (Eph 4.5 ; 5.26-27)
Le baptême n'est pas seulement un acte accompli sur un individu à un moment donné, c'est aussi une réalité théologique donnée à l'Eglise tout entière. C'est la raison pour laquelle le baptême constitue un des fondements de l’unité spirituelle indispensable dans le processus de croissance du Corps de Christ et qu’il est aussi signe d’appartenance à l’Eglise.
II. l’alliance de grÂce, CADRE dU BAPTÊME
Cette fiche s'applique à présenter la spécificité de la conception réformée confessante sur la délicate question du baptême, en espérant faire preuve de suffisamment de clarté et de souplesse pour rassembler sans déformer. Une lecture globale des Ecritures amène à ne pas négliger le contexte de l’Ancien Testament pour avoir une juste compréhension du baptême. Une notion fondamentale traverse l’ensemble de la Bible et constitue le cadre dans lequel le baptême prend place : l’alliance de grâce.
1. Une promesse spécifique et personnelle
Entre l’appel à la foi adressé à tout homme pour son salut et l’élection[1] au salut, vient s’intercaler l’alliance de grâce que Dieu a pris l’initiative de passer avec un peuple particulier : Israël dans l’Ancien Testament et l’Eglise dans le Nouveau. De génération en génération, Dieu adresse aux individus qui composent ce peuple une promesse spécifique et personnelle qui les distingue du reste des hommes. C’est de cette promesse que le baptême est le signe. L’alliance de grâce constitue le cadre normal permettant à la fois de jouir des bienfaits du salut (reçu ou promis) et d’en témoigner au monde (cf. 1 Pi 2.9).
Si tous s’accordent pour affirmer que le baptême renvoie à la grâce de Dieu manifestée en Jésus-Christ et qu’il est le signe du lien qui existe entre le baptisé et cette grâce (cf. Rom 6.3-9), la théologie réformée précise que le baptême est avant tout signe de la grâce promise et non de la grâce reçue. Elle se distingue en cela de la théologie catholique, pour qui la grâce salvatrice est reçue simultanément au baptême d’eau. Mais aussi de la théologie évangélique pour qui la conversion doit nécessairement précéder le baptême.
Cette compréhension du baptême comme signe de la grâce promise s’applique aux personnes de tout âge. Pour les enfants, en leur offrant un cadre favorable à l’émergence de la foi. Mais aussi pour les adultes, en présentant leur sanctification comme la réalisation des promesses et la mise en application des engagements du baptême.
La grâce signifiée dans le baptême ne se réfère pas à la promesse universelle et impersonnelle fondatrice de l’évangélisation (Jean 3.16), mais à la promesse particulière et personnelle par laquelle ceux que Dieu appelle sont constitués en peuple de l’alliance (Act 2.39).
2. Alliance de grâce et élection au salut
L’alliance de grâce est donc le cadre normal dans lequel se réalisent l’appel et la promesse de Dieu ici-bas. Elle est le “ tremplin de l’élection ”. Mais on ne saurait confondre alliance et élection. Tout d’abord parce que le cercle des élus est plus restreint que celui des appelés (Matt 22.14) et ensuite parce que l’alliance de grâce, elle, peut être rompue par l’incrédulité. C’est ce que Jésus indique dans la parabole du cep : si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment, et il sèche ; puis l’on ramasse les sarments, on les jette au feu et ils brûlent (Jean 15.6, cf. Hébr 10.29). Il parle ici le langage de l’alliance, qui inclut tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont été appelés. C’est un langage responsabilisant, mais aussi dissymétrique, dans ce sens que la rupture de l’alliance n’échoit qu’à la faute de l’homme tandis que le respect de l’alliance ne peut exister sans le secours divin : celui qui demeure en moi, comme moi en lui, porte beaucoup de fruit, car sans moi, vous ne pouvez rien faire (Jean 15.5).
Cette dissymétrie tient au fait que l’élection au salut ne peut être rendue caduque par la volonté humaine, comme l’affirme Jésus dans une autre parabole : mes brebis écoutent ma voix ; je les connais et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle, elles ne seront jamais perdues et personne ne les arrachera de ma main (Jean 10. 27-28). C’est le langage très encourageant de l’élection. Le salut est l’accomplissement de l’alliance de grâce, de la promesse signifiée dans le baptême. De même que la circoncision de la chair était le sceau de la promesse appelée à se réaliser par la circoncision du cœur, le baptême d’eau est le sceau de la promesse qui se réalise par le baptême de l’Esprit (cf. Marc 1.8 ; Act 2.38.). C’est l’Esprit-saint qui accomplit ce que Paul appelle “ la circoncision du Christ ” dans la vie du croyant (cf. Col 2.11ss).
3. Une alliance qui engage
Ainsi, le peuple de l’alliance – constitué des baptisés – est mis à part du reste des hommes, mais ne peut être assimilé au rassemblement des élus. Il reçoit un appel et des promesses auxquels chacun de ses membres est exhorté à répondre tout au long de sa vie. Entre l’acte du baptême et l’habitation du Saint-Esprit en plénitude, chez l’enfant et chez l’adulte, prend place l’histoire de chacun, avec ses obéissances et ses infidélités. C’est le temps de l’accomplissement des promesses baptismales et de l’obéissance aux commandements divins. Le temps de l’accompagnement pastoral et de la prédication–exhortation, à la suite des prophètes et des apôtres, pour la croissance du Corps de Christ.
Si cette obéissance est une conséquence et non une condition de la promesse signifiée dans le baptême, elle n’est pas du tout facultative. Elle interpelle tous les membres de l’alliance de grâce : - en éduquant et en instruisant les enfants ;
- en exhortant les adultes ;
- en adressant à ceux qui restent en retrait de la vie dans l’alliance une interpellation ou un appel à la conversion.
La réponse humaine à l’alliance peut faire défection, mais pas l’appel de Dieu (2 Tim 2.13). Si l’engagement humain dans l’alliance est faillible, celui de Dieu est indéfectible. C’est cette double réalité qui donne à la vie dans l’alliance toute sa dynamique. Elle est porteuse d’espérance (Jean 10.28) mais aussi d’avertissements (Jean 15.6). Elle accorde à ses membres le privilège de goûter les fruits de la rédemption, en primeur pour les enfants de croyants, et elle les invite à faire connaître les bienfaits de la rédemption aux hommes.
C’est toute la dimension du témoignage, de l’appel à briller comme des flambeaux dans le monde (Phil 2.15) attendu des disciples du Christ (cf. Matt 5.13-16). Cette vision du baptême comme signe des promesses divines ne vient pas court-circuiter l’itinéraire des chrétiens. Au contraire, elle lui donne un juste équilibre : la réalité du baptême est toujours à vivre en réponse active à la grâce (Eph 2.10). L’initiative divine n’annule pas l’engagement humain, elle le rend possible et durable (Jean 15.16).
III. LES QUESTIONS PRATIQUES[2]
1. Le baptême des enfants : concession ou marque de fidélité ?
En réalité, les Eglises réformées ne sont pas restées pédobaptistes parce qu’elles n’auraient pas appliqué jusqu’au bout les principes liés à la redécouverte de la justification par la foi seule. C’est sur une base biblique étayée qu’elles appuient leur pratique. Elles se distancent clairement de la conception catholicisante du baptême comme moyen efficace – ou automatique – de salut. Il n’est d’ailleurs pas inintéressant de noter que certaines Eglises évangéliques baptisent également les petits enfants. Les alternatives qui sont parfois proposées sont à examiner avec attention.
2. Acceptation ou refus : quels critères ?
Les Eglises de tradition réformée posent-elles des critères suffisamment clairs pour l’acceptation au baptême ? Il faut tout d’abord reconnaître que refuser une demande, en estimant qu’elle est infondée, est délicat. Dire non sans fermer la porte, tenir compte d’un certain cheminement spirituel sans pour autant acquiescer à une telle requête exige du discernement et de l’amour (cf. Marc 10.21 et la fiche n° 13 : “ La vérité dans l’amour ”). Il faut donc veiller à présenter des critères clairs à toute personne demandant le baptême pour elle ou pour ses enfants ; il y en a principalement trois[4] :
- l’adhésion à la confession de foi de l’Eglise ;
- le désir de mener une vie conforme aux principes évangéliques ;
- la participation effective à la vie de l’Eglise.
Les exemples bibliques de baptêmes respectent à la fois la clarté des critères et la variété des cheminements personnels (Act 2.41 ; 8.12s, 36s ; 10.47s ; 16.15,32s ; 19.5s).
Dans la conception réformée fidèle à la théologie de l’alliance, les destinataires du baptême sont, selon l’expression consacrée, “ les fidèles et les enfants des fidèles ” S’il est regrettable que le baptême soit parfois administré à des enfants dont aucun des parents ne répond aux critères, c’est-à-dire sans exercer la discipline dans l’Eglise, cela ne justifie en rien “ l’abstinence baptismale ” de certains fidèles envers leur progéniture. La non-fidélité de certains ne saurait excuser la non-pratique d’un commandement du Christ par les chrétiens engagés.
3. En Eglise
D’une manière générale, le baptême, qui constitue l’entrée dans le peuple de l’alliance, a un caractère public et ecclésial. Nos églises insistent sur cette double dimension pour éviter les dérives de “ baptêmes ” administrés sans lien avec une communauté. Car bien que le baptême relève d’une démarche personnelle, il a une dimension communautaire évidente ; il en est de même pour toute la vie chrétienne (cf. fiche n° 10, Notre vie chrétienne). Il ne faut pas confondre foi personnelle et individualisme : nous sommes membres d’un même corps, et il n’est pas sage de s’en tenir à l’écart (cf. 1 Cor 12.12-31. Eph 4.11-16. Hébr 10.35s).
4. Immersion ou aspersion ?
Bien qu’encourageant le baptême par aspersion, notre Discipline n’en fait pas une règle stricte car la question du mode est secondaire. Il faut néanmoins remarquer que le terme “ baptême ” ne signifie pas invariablement immersion. L’allusion aux Israélites baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer (1 Cor 10.2) serait autrement difficile à saisir. Le mode de l’aspersion renvoie à l’aspersion du sang des sacrifices (cf. Ex 24.8. Hébr 9.19s) et d’une eau pure (Ezék 36.25) sous l’ancienne disposition de l’alliance et à l’Esprit répandu sur les croyants, au baptême du Saint-Esprit. Le mode de l’immersion souligne davantage l’idée d’être ensevelis avec Christ en sa mort. Il est bon de donner du sens aux gestes accomplis, tant qu’on ne leur accorde pas une valeur essentielle.
5. La vraie question
Pour conclure, l’essentiel n’est évidemment pas dans les formes mais dans le sens profond du baptême, à enseigner, à confesser, à vivre ; la citation en encadré nous y renvoie.
“ Nous n’obtenons pas autre chose du baptême que ce que nous en recevons par la foi. Si la foi est absente, il sera de notre part un témoignage d’ingratitude qui nous accusera devant Dieu de ne pas avoir cru en la promesse contenue dans le sacrement. Mais comme le baptême est le signe et l’emblème de notre foi, nous devons attester par lui que notre confiance est dans la miséricorde de Dieu, notre pureté dans la rémission des péchés que nous avons en Jésus-Christ, et marquer que nous entrons dans l’Eglise de Dieu afin qu’en union et consentement de foi et d’amour, nous vivions d’un même cœur avec tous les fidèles. ” Jean Calvin, Institution Chrétienne, Livre IV, chapitre 15, § 15
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Le salut réalisé manifeste l’élection divine, et Dieu seul en a connaissance (cf. 2 Tim 2.19 et fiche n° 5 “ Qui est sauvé ? ”).
Voir aussi Baptisez-les, Cahier de Lumière des Hommes et, dans la Discipline de l’Union Nationale des Eglises Réformées Evangéliques, les articles relatifs au baptême (Titre A, Section I, Chapitre V, Articles 12 à 22).
En ce qui concerne la présentation d’enfants, nos Eglises ne refusent pas d’accompagner les personnes qui tiennent à ce mode de cérémonie, soit par conviction évangélique, soit pour prendre en compte un cheminement personnel qui ne permet pas encore d’envisager le baptême. Dans tous les cas, la présentation est liée à l’acte d’intercession dans le culte.
En règle générale, il y a chez nous reconnaissance du baptême pratiqué dans les autres Eglises et refus du re-baptême. Chaque préparation nécessite un réel souci pastoral pour que cheminements personnels et principes théologiques s’harmonisent au mieux.
[4] Voir aussi les conditions pour être membre de nos Eglises, la première stipulant : “ en réponse à l’appel de Dieu, croire en Jésus-christ, divin Chef de l’Eglise, mort et ressuscité pour nous ; vouloir, avec l’aide du Saint-Esprit, grandir et se fortifier dans la crainte du Seigneur et vouloir vivre selon les préceptes de l’Evangile. ”
sacrement de l’Alliance
Dans le souci d’une lecture globale des Ecritures, cette fiche présente tout d’abord les textes bibliques du Nouveau Testament sur le baptême, pour ensuite s’élargir aux passages de l’Ancien Testament au sujet de l’alliance de grâce. Le baptême signifie l’entrée dans cette alliance, l’appartenance au peuple de la promesse. Il s’applique aux adultes convertis et à leurs enfants. Il ne peut ni se réduire à la réponse des individus à l’Evangile, ni constituer le sceau indélébile de l’élection au salut.
I. LES PRINCIPAUX TEXTES DU NOUVEAU TESTAMENT
Jésus lui-même a institué la pratique du baptême pour l’Eglise juste avant son ascension, au moment d’envoyer ses apôtres en mission dans le monde (Matt 28.18-20). La signification du baptême chrétien est précisée dans les épîtres ; la voici brièvement rappelée.
1. Unis à Jésus-Christ (Matt 3.13-17 ; Rom 6.3-11 ; Col 2.11-15)
Le baptême chrétien renvoie à l’œuvre du salut accompli par Jésus-Christ, mort et ressuscité pour nous. Il symbolise le lien spirituel par lequel nous sommes unis à lui, comme une même plante, et mis au bénéfice des bienfaits de son œuvre : la mort au péché et la marche en nouveauté de vie, marche qui est présentée comme la finalité et non le préalable du baptême (Rom 6.11). Par son baptême, Jésus s’est uni à nous pour nous accorder sa justice ; lors de notre baptême, c’est comme si le Père nous disait : tu es mon fils bien-aimé.
2. Passage et Salut (1 Pi 3.19-22 ; 1 Cor 10.1-5)
Comme l’arche au temps de Noé, le baptême est signe du salut qui nous engage sur la voie d'une relation restaurée avec Dieu. Le baptême est également passage de l’esclavage à la liberté, symbolisé par la traversée de la mer Rouge pour Israël.
3. Baptême d’eau et baptême d’Esprit (Matt 3.11 ; Marc 1.8 ; Luc 3.16)
L’essentiel n’est pas le baptême d’eau, mais celui de l’Esprit dont il témoigne. L’un et l’autre peuvent être simultanés, dans le cas de certains adultes, mais aussi différés, en particulier pour les enfants. C’est Jésus-Christ qui envoie l’Esprit, comme l’a indiqué Jean-Baptiste (Marc 1.8). Avec le Père, il vient faire sa demeure chez les croyants (Jean 14.17 ; Rom 8.9-11).
Deux sacrements ou signes
Dans nos Eglises, on ne retient comme sacrements ou signes que le baptême et la cène car eux seuls ont en commun les trois éléments suivants :
1. ils renvoient à l’œuvre du salut accompli par Jésus-Christ ;
2. ils ont été institués par un ordre du Christ et concernent l’ensemble de l'Eglise ;
3. ils sont des signes visibles (utilisant des supports matériels) d'une grâce invisible.
Ces sacrements – qui ont chacun leurs accents spécifiques – étaient préfigurés dans l’Ancien Testament par la circoncision, marque d’appartenance reprise dans le baptême, et le repas de la Pâque, à partir duquel Jésus instituera la sainte cène. Comme la circoncision, le baptême est le signe de l’intégration à l’alliance de grâce. C’est pour cela qu’il est unique et ne saurait être répété sans être dénaturé.
A cause de la conception catholique des sacrements sensiblement différente de la nôtre, on hésite parfois à utiliser le terme “ sacrement ”. Il vient en fait du latin sacramentum, utilisé dans la Vulgate pour traduire le mot grec qui a donné mystère dans Ephésiens 5.32. Il rappelle donc le caractère sacré et insondable de l'action de l'Esprit. On peut également utiliser le terme de signe, peut-être moins ambigu, mais plus restreint.
4. Croissance (Eph 4.5 ; 5.26-27)
Le baptême n'est pas seulement un acte accompli sur un individu à un moment donné, c'est aussi une réalité théologique donnée à l'Eglise tout entière. C'est la raison pour laquelle le baptême constitue un des fondements de l’unité spirituelle indispensable dans le processus de croissance du Corps de Christ et qu’il est aussi signe d’appartenance à l’Eglise.
II. l’alliance de grÂce, CADRE dU BAPTÊME
Cette fiche s'applique à présenter la spécificité de la conception réformée confessante sur la délicate question du baptême, en espérant faire preuve de suffisamment de clarté et de souplesse pour rassembler sans déformer. Une lecture globale des Ecritures amène à ne pas négliger le contexte de l’Ancien Testament pour avoir une juste compréhension du baptême. Une notion fondamentale traverse l’ensemble de la Bible et constitue le cadre dans lequel le baptême prend place : l’alliance de grâce.
1. Une promesse spécifique et personnelle
Entre l’appel à la foi adressé à tout homme pour son salut et l’élection[1] au salut, vient s’intercaler l’alliance de grâce que Dieu a pris l’initiative de passer avec un peuple particulier : Israël dans l’Ancien Testament et l’Eglise dans le Nouveau. De génération en génération, Dieu adresse aux individus qui composent ce peuple une promesse spécifique et personnelle qui les distingue du reste des hommes. C’est de cette promesse que le baptême est le signe. L’alliance de grâce constitue le cadre normal permettant à la fois de jouir des bienfaits du salut (reçu ou promis) et d’en témoigner au monde (cf. 1 Pi 2.9).
Si tous s’accordent pour affirmer que le baptême renvoie à la grâce de Dieu manifestée en Jésus-Christ et qu’il est le signe du lien qui existe entre le baptisé et cette grâce (cf. Rom 6.3-9), la théologie réformée précise que le baptême est avant tout signe de la grâce promise et non de la grâce reçue. Elle se distingue en cela de la théologie catholique, pour qui la grâce salvatrice est reçue simultanément au baptême d’eau. Mais aussi de la théologie évangélique pour qui la conversion doit nécessairement précéder le baptême.
Cette compréhension du baptême comme signe de la grâce promise s’applique aux personnes de tout âge. Pour les enfants, en leur offrant un cadre favorable à l’émergence de la foi. Mais aussi pour les adultes, en présentant leur sanctification comme la réalisation des promesses et la mise en application des engagements du baptême.
La grâce signifiée dans le baptême ne se réfère pas à la promesse universelle et impersonnelle fondatrice de l’évangélisation (Jean 3.16), mais à la promesse particulière et personnelle par laquelle ceux que Dieu appelle sont constitués en peuple de l’alliance (Act 2.39).
2. Alliance de grâce et élection au salut
L’alliance de grâce est donc le cadre normal dans lequel se réalisent l’appel et la promesse de Dieu ici-bas. Elle est le “ tremplin de l’élection ”. Mais on ne saurait confondre alliance et élection. Tout d’abord parce que le cercle des élus est plus restreint que celui des appelés (Matt 22.14) et ensuite parce que l’alliance de grâce, elle, peut être rompue par l’incrédulité. C’est ce que Jésus indique dans la parabole du cep : si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment, et il sèche ; puis l’on ramasse les sarments, on les jette au feu et ils brûlent (Jean 15.6, cf. Hébr 10.29). Il parle ici le langage de l’alliance, qui inclut tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont été appelés. C’est un langage responsabilisant, mais aussi dissymétrique, dans ce sens que la rupture de l’alliance n’échoit qu’à la faute de l’homme tandis que le respect de l’alliance ne peut exister sans le secours divin : celui qui demeure en moi, comme moi en lui, porte beaucoup de fruit, car sans moi, vous ne pouvez rien faire (Jean 15.5).
Cette dissymétrie tient au fait que l’élection au salut ne peut être rendue caduque par la volonté humaine, comme l’affirme Jésus dans une autre parabole : mes brebis écoutent ma voix ; je les connais et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle, elles ne seront jamais perdues et personne ne les arrachera de ma main (Jean 10. 27-28). C’est le langage très encourageant de l’élection. Le salut est l’accomplissement de l’alliance de grâce, de la promesse signifiée dans le baptême. De même que la circoncision de la chair était le sceau de la promesse appelée à se réaliser par la circoncision du cœur, le baptême d’eau est le sceau de la promesse qui se réalise par le baptême de l’Esprit (cf. Marc 1.8 ; Act 2.38.). C’est l’Esprit-saint qui accomplit ce que Paul appelle “ la circoncision du Christ ” dans la vie du croyant (cf. Col 2.11ss).
3. Une alliance qui engage
Ainsi, le peuple de l’alliance – constitué des baptisés – est mis à part du reste des hommes, mais ne peut être assimilé au rassemblement des élus. Il reçoit un appel et des promesses auxquels chacun de ses membres est exhorté à répondre tout au long de sa vie. Entre l’acte du baptême et l’habitation du Saint-Esprit en plénitude, chez l’enfant et chez l’adulte, prend place l’histoire de chacun, avec ses obéissances et ses infidélités. C’est le temps de l’accomplissement des promesses baptismales et de l’obéissance aux commandements divins. Le temps de l’accompagnement pastoral et de la prédication–exhortation, à la suite des prophètes et des apôtres, pour la croissance du Corps de Christ.
Si cette obéissance est une conséquence et non une condition de la promesse signifiée dans le baptême, elle n’est pas du tout facultative. Elle interpelle tous les membres de l’alliance de grâce : - en éduquant et en instruisant les enfants ;
- en exhortant les adultes ;
- en adressant à ceux qui restent en retrait de la vie dans l’alliance une interpellation ou un appel à la conversion.
La réponse humaine à l’alliance peut faire défection, mais pas l’appel de Dieu (2 Tim 2.13). Si l’engagement humain dans l’alliance est faillible, celui de Dieu est indéfectible. C’est cette double réalité qui donne à la vie dans l’alliance toute sa dynamique. Elle est porteuse d’espérance (Jean 10.28) mais aussi d’avertissements (Jean 15.6). Elle accorde à ses membres le privilège de goûter les fruits de la rédemption, en primeur pour les enfants de croyants, et elle les invite à faire connaître les bienfaits de la rédemption aux hommes.
C’est toute la dimension du témoignage, de l’appel à briller comme des flambeaux dans le monde (Phil 2.15) attendu des disciples du Christ (cf. Matt 5.13-16). Cette vision du baptême comme signe des promesses divines ne vient pas court-circuiter l’itinéraire des chrétiens. Au contraire, elle lui donne un juste équilibre : la réalité du baptême est toujours à vivre en réponse active à la grâce (Eph 2.10). L’initiative divine n’annule pas l’engagement humain, elle le rend possible et durable (Jean 15.16).
III. LES QUESTIONS PRATIQUES[2]
1. Le baptême des enfants : concession ou marque de fidélité ?
En réalité, les Eglises réformées ne sont pas restées pédobaptistes parce qu’elles n’auraient pas appliqué jusqu’au bout les principes liés à la redécouverte de la justification par la foi seule. C’est sur une base biblique étayée qu’elles appuient leur pratique. Elles se distancent clairement de la conception catholicisante du baptême comme moyen efficace – ou automatique – de salut. Il n’est d’ailleurs pas inintéressant de noter que certaines Eglises évangéliques baptisent également les petits enfants. Les alternatives qui sont parfois proposées sont à examiner avec attention.
2. Acceptation ou refus : quels critères ?
Les Eglises de tradition réformée posent-elles des critères suffisamment clairs pour l’acceptation au baptême ? Il faut tout d’abord reconnaître que refuser une demande, en estimant qu’elle est infondée, est délicat. Dire non sans fermer la porte, tenir compte d’un certain cheminement spirituel sans pour autant acquiescer à une telle requête exige du discernement et de l’amour (cf. Marc 10.21 et la fiche n° 13 : “ La vérité dans l’amour ”). Il faut donc veiller à présenter des critères clairs à toute personne demandant le baptême pour elle ou pour ses enfants ; il y en a principalement trois[4] :
- l’adhésion à la confession de foi de l’Eglise ;
- le désir de mener une vie conforme aux principes évangéliques ;
- la participation effective à la vie de l’Eglise.
Les exemples bibliques de baptêmes respectent à la fois la clarté des critères et la variété des cheminements personnels (Act 2.41 ; 8.12s, 36s ; 10.47s ; 16.15,32s ; 19.5s).
Dans la conception réformée fidèle à la théologie de l’alliance, les destinataires du baptême sont, selon l’expression consacrée, “ les fidèles et les enfants des fidèles ” S’il est regrettable que le baptême soit parfois administré à des enfants dont aucun des parents ne répond aux critères, c’est-à-dire sans exercer la discipline dans l’Eglise, cela ne justifie en rien “ l’abstinence baptismale ” de certains fidèles envers leur progéniture. La non-fidélité de certains ne saurait excuser la non-pratique d’un commandement du Christ par les chrétiens engagés.
3. En Eglise
D’une manière générale, le baptême, qui constitue l’entrée dans le peuple de l’alliance, a un caractère public et ecclésial. Nos églises insistent sur cette double dimension pour éviter les dérives de “ baptêmes ” administrés sans lien avec une communauté. Car bien que le baptême relève d’une démarche personnelle, il a une dimension communautaire évidente ; il en est de même pour toute la vie chrétienne (cf. fiche n° 10, Notre vie chrétienne). Il ne faut pas confondre foi personnelle et individualisme : nous sommes membres d’un même corps, et il n’est pas sage de s’en tenir à l’écart (cf. 1 Cor 12.12-31. Eph 4.11-16. Hébr 10.35s).
4. Immersion ou aspersion ?
Bien qu’encourageant le baptême par aspersion, notre Discipline n’en fait pas une règle stricte car la question du mode est secondaire. Il faut néanmoins remarquer que le terme “ baptême ” ne signifie pas invariablement immersion. L’allusion aux Israélites baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer (1 Cor 10.2) serait autrement difficile à saisir. Le mode de l’aspersion renvoie à l’aspersion du sang des sacrifices (cf. Ex 24.8. Hébr 9.19s) et d’une eau pure (Ezék 36.25) sous l’ancienne disposition de l’alliance et à l’Esprit répandu sur les croyants, au baptême du Saint-Esprit. Le mode de l’immersion souligne davantage l’idée d’être ensevelis avec Christ en sa mort. Il est bon de donner du sens aux gestes accomplis, tant qu’on ne leur accorde pas une valeur essentielle.
5. La vraie question
Pour conclure, l’essentiel n’est évidemment pas dans les formes mais dans le sens profond du baptême, à enseigner, à confesser, à vivre ; la citation en encadré nous y renvoie.
“ Nous n’obtenons pas autre chose du baptême que ce que nous en recevons par la foi. Si la foi est absente, il sera de notre part un témoignage d’ingratitude qui nous accusera devant Dieu de ne pas avoir cru en la promesse contenue dans le sacrement. Mais comme le baptême est le signe et l’emblème de notre foi, nous devons attester par lui que notre confiance est dans la miséricorde de Dieu, notre pureté dans la rémission des péchés que nous avons en Jésus-Christ, et marquer que nous entrons dans l’Eglise de Dieu afin qu’en union et consentement de foi et d’amour, nous vivions d’un même cœur avec tous les fidèles. ” Jean Calvin, Institution Chrétienne, Livre IV, chapitre 15, § 15
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Le salut réalisé manifeste l’élection divine, et Dieu seul en a connaissance (cf. 2 Tim 2.19 et fiche n° 5 “ Qui est sauvé ? ”).
Voir aussi Baptisez-les, Cahier de Lumière des Hommes et, dans la Discipline de l’Union Nationale des Eglises Réformées Evangéliques, les articles relatifs au baptême (Titre A, Section I, Chapitre V, Articles 12 à 22).
En ce qui concerne la présentation d’enfants, nos Eglises ne refusent pas d’accompagner les personnes qui tiennent à ce mode de cérémonie, soit par conviction évangélique, soit pour prendre en compte un cheminement personnel qui ne permet pas encore d’envisager le baptême. Dans tous les cas, la présentation est liée à l’acte d’intercession dans le culte.
En règle générale, il y a chez nous reconnaissance du baptême pratiqué dans les autres Eglises et refus du re-baptême. Chaque préparation nécessite un réel souci pastoral pour que cheminements personnels et principes théologiques s’harmonisent au mieux.
[4] Voir aussi les conditions pour être membre de nos Eglises, la première stipulant : “ en réponse à l’appel de Dieu, croire en Jésus-christ, divin Chef de l’Eglise, mort et ressuscité pour nous ; vouloir, avec l’aide du Saint-Esprit, grandir et se fortifier dans la crainte du Seigneur et vouloir vivre selon les préceptes de l’Evangile. ”
Re: Protestant
Le presbytérianisme rejette la hiérarchisation du clergé de l'Église catholique (prêtre, évêque, cardinal, etc.) pour lui substituer des paliers décisionnels (du local au national). Chaque communauté locale possède son conseil ou consistoire. Dans les Églises organisées selon le système presbytérien synodal, une assemblée générale de leurs représentants forme le synode national.
Cette forme d'organisation est censée permettre une meilleure représentation des fidèles dans la direction de l'Église. Sa raison d'être n'est pas le souci de démocratie, comme on le pense parfois depuis le XIXe siècle, mais l'idée que tous les fidèles sont prêtres (sacerdoce universel), et qu'ils sont appelés par Dieu à des ministères ecclésiastiques différents, dont celui d'Ancien (en grec: presbuteros) pour la direction matérielle et spirituelle.
Le presbytérianisme apparaît pour la première fois avec Calvin à Genève. Il se développe par la suite au XVIe siècle en Écosse (avec John Knox), mais aussi en France (avec les huguenots) et dans les Pays-Bas espagnols.
L'appellation d'Église presbytérienne est associée à l'Écosse afin de bien distinguer cette Église protestante de celle d'Angleterre où l'épiscopalisme domine (avec le maintien d'une hiérarchie ecclésiastique comme dans le catholicisme). Le presbytérianisme a donné forme aux Églises qui se nomment plus couramment (et peut-être plus justement et clairement) Églises réformées dans le monde francophone actuel, et à la plupart des Églises évangéliques.
Presbytériens
De Wiki-protestants.org, l'encyclopédie collaborative Protestante.
C'est à John Knox (1505-1575), grand réformateur écossais que l'on doit la création de l'Eglise d'Ecosse. A cette époque, l'Ecosse, avec à sa tête la reine Marie Stuart, est un royaume catholique. John Knox est un prêtre catholique qui est obligé de quitter sa terre natale à la recherche de son identité spirituelle. Il se rend en Angleterre, en France, puis en Suisse où il rencontre Jean Calvin et Bullinger. Fort de ces rencontres, John Knox rédige une Confession de foi (la Confessio scottica), le Premier livre de discipline (the First Book of Discipline) ainsi que le Second livre de discipline (the Second Book of Discipline). Ces ouvrages traitent de l'organisation de l'Eglise et de la société.
Le système presbytérien, qui donna son nom à l'Eglise d'Ecosse et au protestantisme réformé anglo-saxon, se caractérise par la présence de petites cours de justice. Au bas de la pyramide se trouve la Kirk Session composée essentiellement d'anciens (elders) et du pasteur de la congrégation. Le pasteur est élu par les membres de la congrégation. Au dessus de la Kirk Session se situe le Presbytery (le Presbytère). Les pasteurs et les anciens de différentes congrégations forment le Presbytère. Les Presbytères se regroupent en Synodes. Enfin, les pasteurs et anciens sont choisis dans chaque Presbytère pour former une Assemblée générale annuelle à Edimbourg. L'Assemblée générale est un véritable lieu de débat.
L'Eglise d'Ecosse a connu un certain nombre de schismes, en particulier en 1843 à propos de la question du Patronage. Lors de l'élection d'un pasteur, les familles influentes de la congrégation pouvaient proposer un candidat particulier et en appuyer l'élection. Fortement en désaccord avec ce système, Thomas Chalmers (1780-1847) et une nombre conséquent de congrégations fondent la Free Church of Scotland (l'Eglise libre d'Ecosse). La Free church of Scotland revendique l'indépendance de l'Eglise par rapport à l'Etat et entend, tel que John Knox l'a déclaré, garder son indépendance spirituelle.
Il existe également en Ecosse des dénominations presbytériennes « réformées » telles que les Free Presbyterian Church, Associated Presbyterian Church et la United Free Presbyterian Church.
Cette forme d'organisation est censée permettre une meilleure représentation des fidèles dans la direction de l'Église. Sa raison d'être n'est pas le souci de démocratie, comme on le pense parfois depuis le XIXe siècle, mais l'idée que tous les fidèles sont prêtres (sacerdoce universel), et qu'ils sont appelés par Dieu à des ministères ecclésiastiques différents, dont celui d'Ancien (en grec: presbuteros) pour la direction matérielle et spirituelle.
Le presbytérianisme apparaît pour la première fois avec Calvin à Genève. Il se développe par la suite au XVIe siècle en Écosse (avec John Knox), mais aussi en France (avec les huguenots) et dans les Pays-Bas espagnols.
L'appellation d'Église presbytérienne est associée à l'Écosse afin de bien distinguer cette Église protestante de celle d'Angleterre où l'épiscopalisme domine (avec le maintien d'une hiérarchie ecclésiastique comme dans le catholicisme). Le presbytérianisme a donné forme aux Églises qui se nomment plus couramment (et peut-être plus justement et clairement) Églises réformées dans le monde francophone actuel, et à la plupart des Églises évangéliques.
Presbytériens
De Wiki-protestants.org, l'encyclopédie collaborative Protestante.
C'est à John Knox (1505-1575), grand réformateur écossais que l'on doit la création de l'Eglise d'Ecosse. A cette époque, l'Ecosse, avec à sa tête la reine Marie Stuart, est un royaume catholique. John Knox est un prêtre catholique qui est obligé de quitter sa terre natale à la recherche de son identité spirituelle. Il se rend en Angleterre, en France, puis en Suisse où il rencontre Jean Calvin et Bullinger. Fort de ces rencontres, John Knox rédige une Confession de foi (la Confessio scottica), le Premier livre de discipline (the First Book of Discipline) ainsi que le Second livre de discipline (the Second Book of Discipline). Ces ouvrages traitent de l'organisation de l'Eglise et de la société.
Le système presbytérien, qui donna son nom à l'Eglise d'Ecosse et au protestantisme réformé anglo-saxon, se caractérise par la présence de petites cours de justice. Au bas de la pyramide se trouve la Kirk Session composée essentiellement d'anciens (elders) et du pasteur de la congrégation. Le pasteur est élu par les membres de la congrégation. Au dessus de la Kirk Session se situe le Presbytery (le Presbytère). Les pasteurs et les anciens de différentes congrégations forment le Presbytère. Les Presbytères se regroupent en Synodes. Enfin, les pasteurs et anciens sont choisis dans chaque Presbytère pour former une Assemblée générale annuelle à Edimbourg. L'Assemblée générale est un véritable lieu de débat.
L'Eglise d'Ecosse a connu un certain nombre de schismes, en particulier en 1843 à propos de la question du Patronage. Lors de l'élection d'un pasteur, les familles influentes de la congrégation pouvaient proposer un candidat particulier et en appuyer l'élection. Fortement en désaccord avec ce système, Thomas Chalmers (1780-1847) et une nombre conséquent de congrégations fondent la Free Church of Scotland (l'Eglise libre d'Ecosse). La Free church of Scotland revendique l'indépendance de l'Eglise par rapport à l'Etat et entend, tel que John Knox l'a déclaré, garder son indépendance spirituelle.
Il existe également en Ecosse des dénominations presbytériennes « réformées » telles que les Free Presbyterian Church, Associated Presbyterian Church et la United Free Presbyterian Church.
Re: Protestant
CE QUE NOUS CROYONS, ENSEIGNONS, ET CONFESSONS
Martin Luther souhaitait que les chrétiens et chrétiennes évangéliques ne soient pas appelés luthériens: mais cela n'a pas empêché les gens contre la « Réforme protestante » de continuer à les nommer ainsi, et c'est pourquoi aujourd'hui 80 millions de chrétiens et chrétiennes portent cette étiquette.
En fait, ça ne nous dérange pas. Si, par exemple, on donne un autre nom à une rose, elle n'en demeure pas moins une rose; de même un luthérien appelé autrement reste toujours un luthérien. Voici pourquoi:
NOUS LUTHÉRIENS CROYONS, ENSEIGNONS, ET CONFESSONS:
Que Dieu est à la fois Père, Fils et Saint-Esprit, tout en étant un seul Dieu;
Que Dieu est le créateur des choses visibles et des choses invisibles, qu'Il les préserve et les gouverne;
Que la Bible est la Parole de Dieu qui attire tout être humain à Jésus-Christ afin de naître de nouveau;
Que par la Parole de Dieu, le Saint-Esprit fait naître la foi chrétienne dans le cœur de l'homme.
DONC, NOUS LUTHÉRIENS CROYONS, ENSEIGNONS, ET CONFESSONS:
Que tous les hommes bons ou mauvais sont redevables à Dieu, et dépendent de lui;
Que l'homme ne peut de lui-même se rendre agréable à Dieu simplement par une meilleure conduite, puisque qu'aucun comportement humain n'est totalement parfait, dans ses intentions, ses paroles ou ses actes;
Que Dieu dans sa compassion, poussé par son amour parfait, et gratuitement, a mis en œuvre un plan de salut pour ramener à lui tous les hommes;
Que tous ceux qui se repentent et croient en ce que Jésus a accompli par sa vie parfaite, par sa mort en sacrifice sur la croix, par sa résurrection des morts, son réintégrés dans la communion avec Dieu, et deviennent enfants de Dieu
Qu'on ne peut définir de manière matérielle les limites de cette seule et unique communauté des croyants, l'Église, puisque « le juste vivra par la foi » et que seule la personne elle-même voit son propre cœur et connaît sa foi.
EN CE QUI CONCERNE CETTE FOI, NOUS LUTHÉRIENS CROYONS, ENSEIGNONS, ET CONFESSONS:
Que la foi imprègne toute la personne et se traduit à un amour concret et actif à l'égard des autres.
Que la foi trouve sa joie dans cette manière de vivre que sont « les Dix commandements de Dieu »
Que la foi porte en elle-même le désire de se partager.
Que la foi reconnaît le gouvernement des hommes comme voulu par Dieu dans son domaine propre, donc que c'est un devoir de payer les taxes, aussi bien qu'une nécessité pour la société; mais cette acceptation ne peut jamais aller à l'encontre de la volonté de Dieu et de l'obéissance qui lui est due.
POUR TÉRMINER, NOUS LUTHÉRIENS CROYONS, ENSEIGNONS, ET CONFESSONS:
Que le monde tel que nous le connaissons finira un jour;
Que Jésus-Christ reviendra pour juger les vivants et les morts, et que ceux qui n'auront pas cru en Jésus-Christ seront à jamais séparer de Dieu, ce qui est traditionnellement appelé « l'enfer »;
Que ceux qui auront cru vivront à jamais avec Dieu, dans ce que la tradition chrétienne a nommé le « ciel ».
Martin Luther souhaitait que les chrétiens et chrétiennes évangéliques ne soient pas appelés luthériens: mais cela n'a pas empêché les gens contre la « Réforme protestante » de continuer à les nommer ainsi, et c'est pourquoi aujourd'hui 80 millions de chrétiens et chrétiennes portent cette étiquette.
En fait, ça ne nous dérange pas. Si, par exemple, on donne un autre nom à une rose, elle n'en demeure pas moins une rose; de même un luthérien appelé autrement reste toujours un luthérien. Voici pourquoi:
NOUS LUTHÉRIENS CROYONS, ENSEIGNONS, ET CONFESSONS:
Que Dieu est à la fois Père, Fils et Saint-Esprit, tout en étant un seul Dieu;
Que Dieu est le créateur des choses visibles et des choses invisibles, qu'Il les préserve et les gouverne;
Que la Bible est la Parole de Dieu qui attire tout être humain à Jésus-Christ afin de naître de nouveau;
Que par la Parole de Dieu, le Saint-Esprit fait naître la foi chrétienne dans le cœur de l'homme.
DONC, NOUS LUTHÉRIENS CROYONS, ENSEIGNONS, ET CONFESSONS:
Que tous les hommes bons ou mauvais sont redevables à Dieu, et dépendent de lui;
Que l'homme ne peut de lui-même se rendre agréable à Dieu simplement par une meilleure conduite, puisque qu'aucun comportement humain n'est totalement parfait, dans ses intentions, ses paroles ou ses actes;
Que Dieu dans sa compassion, poussé par son amour parfait, et gratuitement, a mis en œuvre un plan de salut pour ramener à lui tous les hommes;
Que tous ceux qui se repentent et croient en ce que Jésus a accompli par sa vie parfaite, par sa mort en sacrifice sur la croix, par sa résurrection des morts, son réintégrés dans la communion avec Dieu, et deviennent enfants de Dieu
Qu'on ne peut définir de manière matérielle les limites de cette seule et unique communauté des croyants, l'Église, puisque « le juste vivra par la foi » et que seule la personne elle-même voit son propre cœur et connaît sa foi.
EN CE QUI CONCERNE CETTE FOI, NOUS LUTHÉRIENS CROYONS, ENSEIGNONS, ET CONFESSONS:
Que la foi imprègne toute la personne et se traduit à un amour concret et actif à l'égard des autres.
Que la foi trouve sa joie dans cette manière de vivre que sont « les Dix commandements de Dieu »
Que la foi porte en elle-même le désire de se partager.
Que la foi reconnaît le gouvernement des hommes comme voulu par Dieu dans son domaine propre, donc que c'est un devoir de payer les taxes, aussi bien qu'une nécessité pour la société; mais cette acceptation ne peut jamais aller à l'encontre de la volonté de Dieu et de l'obéissance qui lui est due.
POUR TÉRMINER, NOUS LUTHÉRIENS CROYONS, ENSEIGNONS, ET CONFESSONS:
Que le monde tel que nous le connaissons finira un jour;
Que Jésus-Christ reviendra pour juger les vivants et les morts, et que ceux qui n'auront pas cru en Jésus-Christ seront à jamais séparer de Dieu, ce qui est traditionnellement appelé « l'enfer »;
Que ceux qui auront cru vivront à jamais avec Dieu, dans ce que la tradition chrétienne a nommé le « ciel ».
Re: Protestant
[Protestant] Principes (Méthodiste)
L'Eglise comme mission
Tout au long de cette petite brochure nous parlerons de la vocation missionnaire de l'Eglise, qu'au demeurant le Nouveau Testament présente comme essentielle. Ce point est évidemment pris en compte par le règlement de l'Eglise Evangélique Méthodiste. Mais il convient de préciser que contrairement à ce que pourrait laisser penser son nom, ce règlement ne se réduit pas à une combinaison de décrets à portée juridique. C'est plutôt un manuel destiné à encourager la mission de l'Eglise. L'introduction à la constitution de l'Eglise commence par les paroles suivantes: «L'Eglise est l'union de tous les vrais croyants en Jésus-Christ, leur Seigneur. Elle est la communauté sauvée, envoyée dans le monde, pour annoncer le salut, communauté dans laquelle la Parole de Dieu est prêchée par des hommes et des femmes appelés par Dieu et dans laquelle les sacrements sont administrés correctement selon leur institution par le Christ. Par l'action du Saint-Esprit, l'Eglise invite à l'adoration de Dieu, travaille à l'édification des croyants et au salut du monde.» (introduction à la constitution, alinéa 1)
La dimension oecuménique de la mission
La mission de l'Eglise a divers aspects. Une des dimensions importantes dans la tradition méthodiste, c'est l'engagement pour l'unité. L'Eglise Evangélique Méthodiste a toujours eu le souci d'être une Eglise missionnaire, mais elle ne veut pas accomplir sa mission aux dépens d'autres Eglises. Dès son début avec John et Charles Wesley, le réveil méthodiste a tendu la main à tous ceux qui suivent le Seigneur Jésus Christ. Au XIXe siècle, différentes Eglises issues du réveil méthodiste se sont rassemblées dans le Conseil méthodiste mondial. Au début du xxe siècle, elles se sont engagées en faveur de la création du Conseil Oecuménique des Eglises. De fait, plusieurs secrétaires généraux de ce Conseil sont issus d'une Eglise de tradition méthodiste. L'Eglise Evangélique Méthodiste fait partie du Conseil Oecuménique des Eglises depuis sa fondation. Elle essaie d'y apporter son témoignage spécifique.
Les Eglises de tradition méthodiste ont également participé à des unions organiques. Dans la partie francophone de l'Europe, des unions se sont faites avec d'autres Eglises issues de la Réforme:
En France, l'Eglise Evangélique Méthodiste a commencé une deuxième oeuvre missionnaire en 1905, différente de celle en Alsace. Elle l'a cédée à l'Eglise Réformée peu avant la Deuxième Guerre mondiale, car elle n'avait plus les moyens financiers de la soutenir. L'Eglise Méthodiste issue d'une mission d'Angleterre qui avait débuté à l'époque de la Révolution française, s'est unie avec trois Unions d'Eglises (Eglise Réformée Evangélique, Eglise Réformée et Eglise Libre) en 1939 pour former l'Eglise Réformée de France. Une minorité de l'Eglise Méthodiste est restée en dehors de cette union et s'est constituée en l'Eglise Méthodiste de France, homonyme mais indépendante de l'Eglise Evangélique Méthodiste jusqu'en cette année 2003. Cette Eglise Méthodiste de France, du fait de son origine anglaise, est parfois appelée «wesleyenne». Elle est surtout implantée dans le sud-est de la France, autour de Nîmes, et comprend une église locale à Paris. Actuellement, l'Eglise Méthodiste de France a demandé à intégrer l'Eglise Evangélique Méthodiste. La Conférence Annuelle Suisse/France 2002 de même que l'Assemblée Générale Extraordinaire ont accueilli favorablement sa demande. L'EMF est intégrée à l'UEEM à compter de janvier 2003 dans un premier temps pour une durée provisoire de trois ans.
En Belgique, l'Eglise Méthodiste issue d'une mission des Etats-Unis s'est unie avec l'Eglise Evangélique Protestante en 1969 pour former l'Eglise Protestante de Belgique. Depuis son union avec deux Eglises réformées en 1978, elle a pris le nom d'Eglise Protestante Unie de Belgique. Cette Eglise unie a gardé des liens avec la conférence centrale de l'Europe du Centre et du Sud. Dans les unions organiques, les Eglises méthodistes n'ont constitué qu'une petite minorité. II est difficile de dire à quel point une connaissance de la tradition méthodiste reste vivante dans ces Eglises unies. Une union d'une autre sorte s'est produite au niveau mondial en 1968. Deux Eglises de tradition méthodiste et d'origine américaine se sont unies, l'Eglise Méthodiste et l'«Evangelische Gemeinschaft». Ces deux Eglises avaient des ramifications en Europe, également dans les parties francophones. Elles ont formé l'Eglise Evangélique Méthodiste (en anglais: United Methodist Church) telle qu'elle est présentée dans cette brochure. Actuellement, des discussions préliminaires sont engagées au niveau mondial entre l'Eglise Evangélique Méthodiste et d'autres Eglises méthodistes d'origine américaine mais qui, quant à elles, n'ont pas de ramifications en Europe. Pour l'Europe, la collaboration s'est intensifiée au sein du Conseil méthodiste européen entre l'Eglise Evangélique Méthodiste et les Eglises méthodistes en Angleterre, Irlande, Portugal, Espagne (Eglise Evangélique d'Espagne) et Italie.
La dimension évangélisatrice de la mission
L'évangélisation est essentielle à la vie de l'Eglise, car celle-ci a un message à apporter: l'Evangile. Ce mandat n'est pas seulement donné à ceux qui pratiquent le ministère de la Parole, laïcs ou ordonnés. Le témoignage de l'Evangile est confié à tous les membres de l'Eglise. Il est exercé de multiples manières. II se traduit par la parole et par les actes. Il ne peut pas être délégué à une commission ou oeuvre dans l'Eglise, mais doit être vécu par les membres. Nous soulignerons cette dimension dans le prochain chapitre.
De façon institutionnelle, l'Eglise favorise l'évangélisation par les médias, principalement par la littérature. Dans les régions francophones, l'Eglise Evangélique Méthodiste accomplit cette mission par l'intermédiaire des Librairies Bibliques «Certitude», implantées à Anduze, Colmar, Metz, Mulhouse, Munster, Nîmes, Sélestat. A Agen, l'évangélisation au moyen de la radio (RADIO ESPOIR) est entreprise par l'EEM en coopération avec d'autres Eglises. Les moyens de communication par internet se sont ajoutés et l'Eglise Evangélique Méthodiste a son propre site: [ltr][ltr]http://www.umc-europe.org/ueem[/ltr][/ltr]
Des communautés d'origine étrangère sont associées à l'Eglise Evangélique Méthodiste. Celle-ci met à leur disposition ses locaux et leur apporte son soutien. C'est notamment le cas de la paroisse de Strasbourg-Sion, où sont intégrées une communauté chinoise, une communauté coréenne et une communauté cambodgienne. Celles-ci se distinguent par un zèle missionnaire remarquable. Ainsi des chrétiens cambodgiens partis de Strasbourg pour Paris ont fondé, avec l'aide de l'Eglise Evangélique Méthodiste, une nouvelle Eglise dans la capitale française où vit une importante population originaire du Cambodge. D'autres communautés chrétiennes cambodgiennes travaillent dans le cadre de l'Eglise Evangélique Méthodiste en Suisse, à Aarau, Berne et Hasle-Rüegsau. A Genève, une communauté ibéro-américaine s'est constituée et s'est associée à l'Eglise Evangélique Méthodiste.
La dimension diaconale de la mission
L'amour reçu de Dieu incite à le manifester par des actes. Cette fonction diaconale de la mission doit également être présente au niveau local. Plus que l'évangélisation, la diaconie peut se manifester dans des oeuvres et institutions que l'Eglise crée, mais elle ne doit pas être déléguée aux seuls spécialistes. Elle fait partie des gestes d'amour, si modestes soient-ils, qui éclairent la vie quotidienne.
Au niveau institutionnel, l'Eglise a créé plusieurs institutions sociales dont les débuts remontent souvent au XIXe siècle et qui ont été liés aux oeuvres de diaconesses. En partie francophone, on les trouve en Suisse romande et en France. En Suisse romande, deux homes pour personnes âgées, valides ou nécessitant des soins, existent à Lausanne et à Genève: l'«Institution de Béthanie» rattachée au diaconat de Béthanie Zurich et la fondation «Foyer Béthel». Pendant de longues décennies, toutes les églises locales en Suisse romande gérèrent des bureaux de placement et des foyers pour jeunes filles de Suisse alémanique. Ce travail a été arrêté en l'an 2000 et les églises locales développent leur ministère entièrement en français. En France, l'oeuvre des diaconesses de Béthesda avec la maison-mère à Strasbourg a développé une riche activité au xxe siècle. Une clinique a été gérée par Bethesda à Strasbourg jusqu'en 2000. Des maisons de retraite existent à Mulhouse, Munster et Strasbourg. A Landersen, dans la vallée de Munster, l'Eglise gère un centre de vacances qui accueille des personnes de tout âge et offre un lieu de rencontre, de ressourcement et de calme.
La dimension mondiale de la mission
Dès ses débuts, le méthodisme a insisté sur la dimension mondiale de la mission. Les méthodistes anglais ont envoyé des prédicateurs dans les colonies américaines autant que sur les îles de la Manche et vers la France. Ils ont fondé une oeuvre de mission outre-mer qui a envoyé des missionnaires partout dans le monde. C'était une entreprise de la Conférence Annuelle. Tous les membres méthodistes participaient à cette oeuvre de mission. Celle-ci ne s'est jamais présentée comme une société de mission, indépendante de l'Eglise, assumée par un nombre restreint d'adeptes. La même structure est encore en vigueur aujourd'hui. L'oeuvre de mission constitue une partie intégrante de la conférence annuelle et elle est organisée par une commission de mission. Actuellement, les trois cibles, mission outre-mer, mission intérieure et aide dans le diocèse, sont en train de s'unir dans une seule structure, appelée «Connexio», au niveau de la Conférence Annuelle Suisse et France. Une autre brochure du CMFT, Amour du prochain et témoignage: un même appel, contient une déclaration de l'Eglise Evangélique Méthodiste concernant la mission sous le titre «Grâce sur grâce» .
Depuis la création d'Eglises méthodistes dans les pays d'outre-mer, la commission de mission est entrée dans le partenariat avec ces Eglises existantes. L'évangélisation se fait par les autochtones, mais un apport spécialisé est bienvenu. Ainsi, la commission de mission envoie des collaborateurs et collaboratrices selon les besoins et demandes formulés par les Eglises-soeurs d'outre-mer. Au niveau européen, les oeuvres de mission des différentes conférences annuelles se sont réparti leurs engagements pour des pays particuliers. La conférence annuelle Suisse-France est active en Afrique du Nord, en RD du Congo, au Zimbabwe, en Argentine, en Bolivie, au Chili, en Costa Rica et au Cambodge. Sa mission outre-mer aide à la réalisation de nombreux projets et envoie une quinzaine de personnes dans ces pays. Faire partie de l'Eglise Evangélique Méthodiste permet de participer à toutes ces dimensions de sa mission.
Conclusion
Notre brève présentation des caractères essentiels du Méthodisme a certainement montré la nécessité de se mettre à l'écoute des défis de l'actualité, afin de prendre les décisions indispensables. De nombreux exemples auraient pu être cités dans ce domaine. Nous sommes confiants que les méthodistes sauront rester assez réceptifs et souples pour faire face aux nouveaux défis que l'avenir apportera. Rien ne saurait mieux les y préparer que cette réflextion de John Wesley écrite en 1786, dans son mémoire «reflexions sur le méthodisme»: «Je n'ai pas peur que ceux que l'on appelle méthodistes cessent un jour d'exister, en Europe et aux Etats-Unis; mais j'ai peur qu'ils ne puissent exister que comme une secte morte, ayant l'aspect extérieur de la piété, mais dépourvue de sa force vitale. Cela se produirait sans aucun doute, s'ils ne restaient pas fidèles à la doctrine, à l'esprit et à la discipline de leurs débuts.»
L'Eglise comme mission
Tout au long de cette petite brochure nous parlerons de la vocation missionnaire de l'Eglise, qu'au demeurant le Nouveau Testament présente comme essentielle. Ce point est évidemment pris en compte par le règlement de l'Eglise Evangélique Méthodiste. Mais il convient de préciser que contrairement à ce que pourrait laisser penser son nom, ce règlement ne se réduit pas à une combinaison de décrets à portée juridique. C'est plutôt un manuel destiné à encourager la mission de l'Eglise. L'introduction à la constitution de l'Eglise commence par les paroles suivantes: «L'Eglise est l'union de tous les vrais croyants en Jésus-Christ, leur Seigneur. Elle est la communauté sauvée, envoyée dans le monde, pour annoncer le salut, communauté dans laquelle la Parole de Dieu est prêchée par des hommes et des femmes appelés par Dieu et dans laquelle les sacrements sont administrés correctement selon leur institution par le Christ. Par l'action du Saint-Esprit, l'Eglise invite à l'adoration de Dieu, travaille à l'édification des croyants et au salut du monde.» (introduction à la constitution, alinéa 1)
La dimension oecuménique de la mission
La mission de l'Eglise a divers aspects. Une des dimensions importantes dans la tradition méthodiste, c'est l'engagement pour l'unité. L'Eglise Evangélique Méthodiste a toujours eu le souci d'être une Eglise missionnaire, mais elle ne veut pas accomplir sa mission aux dépens d'autres Eglises. Dès son début avec John et Charles Wesley, le réveil méthodiste a tendu la main à tous ceux qui suivent le Seigneur Jésus Christ. Au XIXe siècle, différentes Eglises issues du réveil méthodiste se sont rassemblées dans le Conseil méthodiste mondial. Au début du xxe siècle, elles se sont engagées en faveur de la création du Conseil Oecuménique des Eglises. De fait, plusieurs secrétaires généraux de ce Conseil sont issus d'une Eglise de tradition méthodiste. L'Eglise Evangélique Méthodiste fait partie du Conseil Oecuménique des Eglises depuis sa fondation. Elle essaie d'y apporter son témoignage spécifique.
Les Eglises de tradition méthodiste ont également participé à des unions organiques. Dans la partie francophone de l'Europe, des unions se sont faites avec d'autres Eglises issues de la Réforme:
En France, l'Eglise Evangélique Méthodiste a commencé une deuxième oeuvre missionnaire en 1905, différente de celle en Alsace. Elle l'a cédée à l'Eglise Réformée peu avant la Deuxième Guerre mondiale, car elle n'avait plus les moyens financiers de la soutenir. L'Eglise Méthodiste issue d'une mission d'Angleterre qui avait débuté à l'époque de la Révolution française, s'est unie avec trois Unions d'Eglises (Eglise Réformée Evangélique, Eglise Réformée et Eglise Libre) en 1939 pour former l'Eglise Réformée de France. Une minorité de l'Eglise Méthodiste est restée en dehors de cette union et s'est constituée en l'Eglise Méthodiste de France, homonyme mais indépendante de l'Eglise Evangélique Méthodiste jusqu'en cette année 2003. Cette Eglise Méthodiste de France, du fait de son origine anglaise, est parfois appelée «wesleyenne». Elle est surtout implantée dans le sud-est de la France, autour de Nîmes, et comprend une église locale à Paris. Actuellement, l'Eglise Méthodiste de France a demandé à intégrer l'Eglise Evangélique Méthodiste. La Conférence Annuelle Suisse/France 2002 de même que l'Assemblée Générale Extraordinaire ont accueilli favorablement sa demande. L'EMF est intégrée à l'UEEM à compter de janvier 2003 dans un premier temps pour une durée provisoire de trois ans.
En Belgique, l'Eglise Méthodiste issue d'une mission des Etats-Unis s'est unie avec l'Eglise Evangélique Protestante en 1969 pour former l'Eglise Protestante de Belgique. Depuis son union avec deux Eglises réformées en 1978, elle a pris le nom d'Eglise Protestante Unie de Belgique. Cette Eglise unie a gardé des liens avec la conférence centrale de l'Europe du Centre et du Sud. Dans les unions organiques, les Eglises méthodistes n'ont constitué qu'une petite minorité. II est difficile de dire à quel point une connaissance de la tradition méthodiste reste vivante dans ces Eglises unies. Une union d'une autre sorte s'est produite au niveau mondial en 1968. Deux Eglises de tradition méthodiste et d'origine américaine se sont unies, l'Eglise Méthodiste et l'«Evangelische Gemeinschaft». Ces deux Eglises avaient des ramifications en Europe, également dans les parties francophones. Elles ont formé l'Eglise Evangélique Méthodiste (en anglais: United Methodist Church) telle qu'elle est présentée dans cette brochure. Actuellement, des discussions préliminaires sont engagées au niveau mondial entre l'Eglise Evangélique Méthodiste et d'autres Eglises méthodistes d'origine américaine mais qui, quant à elles, n'ont pas de ramifications en Europe. Pour l'Europe, la collaboration s'est intensifiée au sein du Conseil méthodiste européen entre l'Eglise Evangélique Méthodiste et les Eglises méthodistes en Angleterre, Irlande, Portugal, Espagne (Eglise Evangélique d'Espagne) et Italie.
La dimension évangélisatrice de la mission
L'évangélisation est essentielle à la vie de l'Eglise, car celle-ci a un message à apporter: l'Evangile. Ce mandat n'est pas seulement donné à ceux qui pratiquent le ministère de la Parole, laïcs ou ordonnés. Le témoignage de l'Evangile est confié à tous les membres de l'Eglise. Il est exercé de multiples manières. II se traduit par la parole et par les actes. Il ne peut pas être délégué à une commission ou oeuvre dans l'Eglise, mais doit être vécu par les membres. Nous soulignerons cette dimension dans le prochain chapitre.
De façon institutionnelle, l'Eglise favorise l'évangélisation par les médias, principalement par la littérature. Dans les régions francophones, l'Eglise Evangélique Méthodiste accomplit cette mission par l'intermédiaire des Librairies Bibliques «Certitude», implantées à Anduze, Colmar, Metz, Mulhouse, Munster, Nîmes, Sélestat. A Agen, l'évangélisation au moyen de la radio (RADIO ESPOIR) est entreprise par l'EEM en coopération avec d'autres Eglises. Les moyens de communication par internet se sont ajoutés et l'Eglise Evangélique Méthodiste a son propre site: [ltr][ltr]http://www.umc-europe.org/ueem[/ltr][/ltr]
Des communautés d'origine étrangère sont associées à l'Eglise Evangélique Méthodiste. Celle-ci met à leur disposition ses locaux et leur apporte son soutien. C'est notamment le cas de la paroisse de Strasbourg-Sion, où sont intégrées une communauté chinoise, une communauté coréenne et une communauté cambodgienne. Celles-ci se distinguent par un zèle missionnaire remarquable. Ainsi des chrétiens cambodgiens partis de Strasbourg pour Paris ont fondé, avec l'aide de l'Eglise Evangélique Méthodiste, une nouvelle Eglise dans la capitale française où vit une importante population originaire du Cambodge. D'autres communautés chrétiennes cambodgiennes travaillent dans le cadre de l'Eglise Evangélique Méthodiste en Suisse, à Aarau, Berne et Hasle-Rüegsau. A Genève, une communauté ibéro-américaine s'est constituée et s'est associée à l'Eglise Evangélique Méthodiste.
La dimension diaconale de la mission
L'amour reçu de Dieu incite à le manifester par des actes. Cette fonction diaconale de la mission doit également être présente au niveau local. Plus que l'évangélisation, la diaconie peut se manifester dans des oeuvres et institutions que l'Eglise crée, mais elle ne doit pas être déléguée aux seuls spécialistes. Elle fait partie des gestes d'amour, si modestes soient-ils, qui éclairent la vie quotidienne.
Au niveau institutionnel, l'Eglise a créé plusieurs institutions sociales dont les débuts remontent souvent au XIXe siècle et qui ont été liés aux oeuvres de diaconesses. En partie francophone, on les trouve en Suisse romande et en France. En Suisse romande, deux homes pour personnes âgées, valides ou nécessitant des soins, existent à Lausanne et à Genève: l'«Institution de Béthanie» rattachée au diaconat de Béthanie Zurich et la fondation «Foyer Béthel». Pendant de longues décennies, toutes les églises locales en Suisse romande gérèrent des bureaux de placement et des foyers pour jeunes filles de Suisse alémanique. Ce travail a été arrêté en l'an 2000 et les églises locales développent leur ministère entièrement en français. En France, l'oeuvre des diaconesses de Béthesda avec la maison-mère à Strasbourg a développé une riche activité au xxe siècle. Une clinique a été gérée par Bethesda à Strasbourg jusqu'en 2000. Des maisons de retraite existent à Mulhouse, Munster et Strasbourg. A Landersen, dans la vallée de Munster, l'Eglise gère un centre de vacances qui accueille des personnes de tout âge et offre un lieu de rencontre, de ressourcement et de calme.
La dimension mondiale de la mission
Dès ses débuts, le méthodisme a insisté sur la dimension mondiale de la mission. Les méthodistes anglais ont envoyé des prédicateurs dans les colonies américaines autant que sur les îles de la Manche et vers la France. Ils ont fondé une oeuvre de mission outre-mer qui a envoyé des missionnaires partout dans le monde. C'était une entreprise de la Conférence Annuelle. Tous les membres méthodistes participaient à cette oeuvre de mission. Celle-ci ne s'est jamais présentée comme une société de mission, indépendante de l'Eglise, assumée par un nombre restreint d'adeptes. La même structure est encore en vigueur aujourd'hui. L'oeuvre de mission constitue une partie intégrante de la conférence annuelle et elle est organisée par une commission de mission. Actuellement, les trois cibles, mission outre-mer, mission intérieure et aide dans le diocèse, sont en train de s'unir dans une seule structure, appelée «Connexio», au niveau de la Conférence Annuelle Suisse et France. Une autre brochure du CMFT, Amour du prochain et témoignage: un même appel, contient une déclaration de l'Eglise Evangélique Méthodiste concernant la mission sous le titre «Grâce sur grâce» .
Depuis la création d'Eglises méthodistes dans les pays d'outre-mer, la commission de mission est entrée dans le partenariat avec ces Eglises existantes. L'évangélisation se fait par les autochtones, mais un apport spécialisé est bienvenu. Ainsi, la commission de mission envoie des collaborateurs et collaboratrices selon les besoins et demandes formulés par les Eglises-soeurs d'outre-mer. Au niveau européen, les oeuvres de mission des différentes conférences annuelles se sont réparti leurs engagements pour des pays particuliers. La conférence annuelle Suisse-France est active en Afrique du Nord, en RD du Congo, au Zimbabwe, en Argentine, en Bolivie, au Chili, en Costa Rica et au Cambodge. Sa mission outre-mer aide à la réalisation de nombreux projets et envoie une quinzaine de personnes dans ces pays. Faire partie de l'Eglise Evangélique Méthodiste permet de participer à toutes ces dimensions de sa mission.
Conclusion
Notre brève présentation des caractères essentiels du Méthodisme a certainement montré la nécessité de se mettre à l'écoute des défis de l'actualité, afin de prendre les décisions indispensables. De nombreux exemples auraient pu être cités dans ce domaine. Nous sommes confiants que les méthodistes sauront rester assez réceptifs et souples pour faire face aux nouveaux défis que l'avenir apportera. Rien ne saurait mieux les y préparer que cette réflextion de John Wesley écrite en 1786, dans son mémoire «reflexions sur le méthodisme»: «Je n'ai pas peur que ceux que l'on appelle méthodistes cessent un jour d'exister, en Europe et aux Etats-Unis; mais j'ai peur qu'ils ne puissent exister que comme une secte morte, ayant l'aspect extérieur de la piété, mais dépourvue de sa force vitale. Cela se produirait sans aucun doute, s'ils ne restaient pas fidèles à la doctrine, à l'esprit et à la discipline de leurs débuts.»
Re: Protestant
Code de moralité Méthodiste
Les dix commandements et les enseignements de Jésus-ChristLes méthodistes libres accordent une importance à sept valeurs essentielles, c’est-à-dire les personnes, l’Église, le travail d’équipe, la connexité, l’intégrité, l’acquisition des connaissances et la croissanceo La valeur des personnes inclut la compréhension que tout être humain a été créé par Dieu, qu’il a une valeur intrinsèque, que tout être humain a besoin de connaître Jésus-Christ et qu’il a des dons uniques à partager avec l’Église.o La valeur de l’Église vise à se concentrer sur la communauté chrétienne et sur son importance dans la vie des hommes. Les croyants progressent au sein de la communauté, ils doivent rendre grâce à Dieu et le servir.o Le travail d’équipe permet de reconnaître la diversité des dons personnels et de renforcer la communauté chrétienne.o Les méthodistes libres sont liés les uns aux autres, parce qu’ils partagent une théologie commune et collaborent avec d’autres Églises chrétiennes, puisque le but commun est de répandre la parole de Dieu.o L’intégrité est une force directrice concernant la façon de vivre et de gérer notre vie et nos relations.o L’acquisition des connaissances permet de développer ses talents et sa créativité, elle fait grandir la foi en Dieu.o Finalement, on accorde une importance à la croissance, la croissance personnelle et la croissance de l’Église.
Re: Protestant
Dieu unité de trois personnes (trinité)
Article 1: La foi en la Sainte-Trinité
Il n'y a qu'un seul Dieu,vivant et vrai, éternel, immatériel, d'une puissance, d'une sagesse et d'une bonté infinies, créateur et conservateur de toutes choses visibles et invisibles. Et dans l'unité de cette Divinité il y a trois personnes d'une seule et même substance, puissance et éternité, le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
Article 2: Le Verbe, ou le Fils de Dieu fait véritablement homme
Le Fils, Verbe du Père, le Dieu vrai et éternel, de même substance que lui, a revêtu la nature humaine dans le sein de la vierge Marie. Ainsi se sont unies en une seule personne et pour n'être jamais séparées désormais deux natures entières et parfaites: la Divinité et l'humanité. De là est issu le Christ unique, vrai Dieu et vrai homme. Il a réellement souffert, il a été crucifié, il est mort, il a été enseveli pour accomplir notre réconciliation avec son Père. Il s'est offert en sacrifice, non seulement pour le péché originel, mais aussi pour les péchés actuels des hommes.
Article 4: Le Saint-Esprit
Le Saint-Esprit, qui procède du Père et du Fils, est de la même substance, majesté et gloire que le Père et le Fils, comme eux Dieu vrai et éternel.
Article 5: Valeur suffisante des Saintes Ecritures pour le salut
Les Saintes Ecritures contiennent tout l'enseignement nécessaire au salut. Par conséquent, tout ce qui n'y est pas dit ou ne peut être prouvé par elles ne peut être imposé ni comme article de foi ni comme condition de salut. Par «Saintes Ecritures», nous entendons les livres canoniques de l'Ancien et du Nouveau Testament dont l'autorité n'a jamais été contestée dans l'Eglise. Ces livres canoniques sont: la Genèse, l'Exode, le Lévitique, les Nombres, le Deutéronome, Josué, Juges, Ruth, l et 2 Samuel, 1 et 2 Rois, l et 2 Chroniques, Esdras, Néhémie, Esther, Job, les Psaumes, les Proverbes, l'Ecclésiaste; le Cantique des Cantiques, les quatre grands Prophètes et les douze petits Prophètes. Nous recevons et considérons comme canoniques tous les livres du Nouveau Testament, tels qu'ils sont communément admis.
-Les articles de foi se fondent sur la version de 1808, lorsque la première disposition restrictive fut instituée (cf. art. 16.1 de la constitution). Cette version a été vérifiée en comparant le texte original de Wesley dans «The Sunday Service of the Methodists» (1784)
Article 1: La foi en la Sainte-Trinité
Il n'y a qu'un seul Dieu,vivant et vrai, éternel, immatériel, d'une puissance, d'une sagesse et d'une bonté infinies, créateur et conservateur de toutes choses visibles et invisibles. Et dans l'unité de cette Divinité il y a trois personnes d'une seule et même substance, puissance et éternité, le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
Article 2: Le Verbe, ou le Fils de Dieu fait véritablement homme
Le Fils, Verbe du Père, le Dieu vrai et éternel, de même substance que lui, a revêtu la nature humaine dans le sein de la vierge Marie. Ainsi se sont unies en une seule personne et pour n'être jamais séparées désormais deux natures entières et parfaites: la Divinité et l'humanité. De là est issu le Christ unique, vrai Dieu et vrai homme. Il a réellement souffert, il a été crucifié, il est mort, il a été enseveli pour accomplir notre réconciliation avec son Père. Il s'est offert en sacrifice, non seulement pour le péché originel, mais aussi pour les péchés actuels des hommes.
Article 4: Le Saint-Esprit
Le Saint-Esprit, qui procède du Père et du Fils, est de la même substance, majesté et gloire que le Père et le Fils, comme eux Dieu vrai et éternel.
Article 5: Valeur suffisante des Saintes Ecritures pour le salut
Les Saintes Ecritures contiennent tout l'enseignement nécessaire au salut. Par conséquent, tout ce qui n'y est pas dit ou ne peut être prouvé par elles ne peut être imposé ni comme article de foi ni comme condition de salut. Par «Saintes Ecritures», nous entendons les livres canoniques de l'Ancien et du Nouveau Testament dont l'autorité n'a jamais été contestée dans l'Eglise. Ces livres canoniques sont: la Genèse, l'Exode, le Lévitique, les Nombres, le Deutéronome, Josué, Juges, Ruth, l et 2 Samuel, 1 et 2 Rois, l et 2 Chroniques, Esdras, Néhémie, Esther, Job, les Psaumes, les Proverbes, l'Ecclésiaste; le Cantique des Cantiques, les quatre grands Prophètes et les douze petits Prophètes. Nous recevons et considérons comme canoniques tous les livres du Nouveau Testament, tels qu'ils sont communément admis.
-Les articles de foi se fondent sur la version de 1808, lorsque la première disposition restrictive fut instituée (cf. art. 16.1 de la constitution). Cette version a été vérifiée en comparant le texte original de Wesley dans «The Sunday Service of the Methodists» (1784)
Re: Protestant
La sainte Cène
Article 18: La sainte-cène
La sainte-cène n'est pas seulement un symbole de l'amour que les chrétiens se doivent les uns aux autres. Elle est bien plutôt le sacrement de notre rédemption par la mort de Jésus-Christ, de telle sorte que pour ceux qui communient dignement et avec foi, le pain rompu est une participation véritable au corps de Christ, et de même la coupe de bénédiction est une participation à son sang. La transsubstantiation, c'est-à-dire le changement de substance du pain et du vin dans la sainte-cène, ne peut être fondée sur l'Ecriture Sainte. Tout au contraire, cette doctrine est en contradiction formelle avec la Parole de Dieu; elle détruit la nature du sacrement et elle a été l'occasion de multiples superstitions. Le corps de Christ n'est donné, reçu et mangé dans la sainte-cène que spirituellement et, pour ainsi dire, d'une manière céleste. Et le moyen par lequel le corps de Christ est reçu et mangé, c'est la foi.
Article 19: Les deux espèces
La coupe du Seigneur ne doit pas être refusée aux laïcs, car, selon l'ordre et l'enseignement du Christ, les deux espèces doivent être présentées à tous les chrétiens également.
Article 18: La sainte-cène
La sainte-cène n'est pas seulement un symbole de l'amour que les chrétiens se doivent les uns aux autres. Elle est bien plutôt le sacrement de notre rédemption par la mort de Jésus-Christ, de telle sorte que pour ceux qui communient dignement et avec foi, le pain rompu est une participation véritable au corps de Christ, et de même la coupe de bénédiction est une participation à son sang. La transsubstantiation, c'est-à-dire le changement de substance du pain et du vin dans la sainte-cène, ne peut être fondée sur l'Ecriture Sainte. Tout au contraire, cette doctrine est en contradiction formelle avec la Parole de Dieu; elle détruit la nature du sacrement et elle a été l'occasion de multiples superstitions. Le corps de Christ n'est donné, reçu et mangé dans la sainte-cène que spirituellement et, pour ainsi dire, d'une manière céleste. Et le moyen par lequel le corps de Christ est reçu et mangé, c'est la foi.
Article 19: Les deux espèces
La coupe du Seigneur ne doit pas être refusée aux laïcs, car, selon l'ordre et l'enseignement du Christ, les deux espèces doivent être présentées à tous les chrétiens également.
Re: Protestant
Historique des (Méthodiste)
Introduction
L'Eglise Evangélique Méthodiste est issue d'un réveil au sein de l'Eglise anglicane au XVIIIe siècle. Dans leur recherche d'une vie sanctifiée, les pasteurs anglicans John et Charles Wesley découvrirent la force renouvelante de l'Evangile. Ils commencèrent à prêcher la grâce de Dieu qui est offerte à tous et qui ne peut pas être méritée. Elle est don de Dieu pour chaque personne qui croit en Christ et qui le suit dans sa vie. Ceux qui voulaient vivre une vie avec le Christ se rassemblèrent dans des sociétés à l'intérieur de l'Eglise anglicane et furent appelés «méthodistes». Pendant toute la vie des frères Wesley, les méthodistes restèrent à l'intérieur de l'Eglise anglicane et se considérèrent comme un ferment de renouveau. Lorsque les colonies américaines eurent acquis leur indépendance, John Wesley donna des instructions pour la formation d'une Eglise méthodiste aux Etats-Unis avec ordinations, administration des sacrements, base doctrinale, liturgie, structuration et tout ce qui est nécessaire pour la création d'une Eglise autonome. Mais s'il était de la sorte devenu une Eglise, le méthodisme n'en resta pas moins un mouvement missionnaire. Au XIXe siècle, différentes branches de celui-ci commencèrent à travailler sur le continent européen, entre autres deux branches qui forment actuellement l'Eglise Evangélique Méthodiste.
Le présent document s'adresse à tous ceux qui aimeraient connaître davantage l'Eglise Evangélique Méthodiste, particulièrement nos membres et amis en France et en Suisse romande. Elle n'entre pas dans les détails de l'histoire. Elle essaie de répondre à de nombreuses questions sur le fondement doctrinal de l'Eglise, sa structure, son fonctionnement, sa vision, etc. Toute Eglise est communion des croyants. Elle se fonde sur un message. Elle a une mission dans le monde. Et afin d'accomplir sa mission, elle a besoin d'une structure. Tous les points suivants sont importants: les personnes et les structures, l'annonce de la parole et les actes, le vécu local et la dimension globale. Présenter succinctement ces divers aspects de l'Eglise Evangélique Méthodiste, telle est l'ambition du document présent.
Approche comparative
Dans l'ensemble, les doctrines de I'«Evangelische Gemeinschaft» -«Evangelical Church»- de Jakob Albrecht et de la «United Brethren in Christ» de Philipp William Otterbein se développèrent dans le même sens que celles du méthodisme. Les divergences furent causées essentiellement par les différentes traditions ecclésiastiques, venant d'Allemagne et de Hollande, ainsi que du calvinisme modéré du catéchisme de Heidelberg. Dans les communautés germanophones des Etats-Unis, Albrecht et Otterbein considéraient que l'évangélisation était plus importante que les élucubrations théologiques. Bien qu'ils n'aient pas été indifférents aux questions doctrinales, ils insistaient sur la conversion, «justification par la foi, confirmée par l'expérience de l'assurance du salut», la nourriture spirituelle, le sacerdoce universel en tant que ministère commun du témoignage chrétien et du service, ainsi que la sanctification parfaite comme objectif de la vie chrétienne.
Le rapport à la Bible
A l'instar de Wesley, ils tenaient à rappeler que la Bible est la source et la norme fondamentales de l'enseignement chrétien. Otterbein enjoignait à ses disciples de «veiller scrupuleusement à ne prêcher aucun autre enseignement que ceux fondés bibliquement.» Tout nouveau membre devait «confesser qu'il acceptait la Bible comme Parole de Dieu». Ceux qui étaient ordonnés devaient affirmer sans restriction la pleine autorité de la Bible.
A ces affirmations s'ajoutait la conviction que les chrétiens convertis étaient habilités par le Saint-Esprit à lire la Bible avec une pleine connaissance chrétienne. Ils reconnaissaient dans ce principe le guide par excellence de l'interprétation de la Bible. Jakob Albrecht fut mandaté par la conférence de 1807 pour établir une liste d'articles de foi. Mais il mourut avant d'avoir accompli cette tâche.
La foi confessée au fil du temps
Georg Müller en assuma alors la responsabilité. Il recommanda à la Conférence de 1809 l'adoption de la traduction allemande des articles de foi méthodistes en y ajoutant un nouvel article, celui «du jugement dernier». La recommandation fut adoptée. Cet acte confirme le choix délibéré des articles de foi méthodistes comme norme doctrinale. L'article ajouté provenait de la «Confession d'Augsbourg» -Confessio Augustana, 1530, la confession doctrinale luthérienne- et concernait un sujet que les articles de foi de l'Eglise anglicane avaient omis. En 1816, cinq des vingt-six articles originaux furent supprimés. Ces articles polémiques étaient dirigés contre les catholiques romains, les anabaptistes et les sectaires du 16e siècle. Cette radiation reflète un étonnant esprit de conciliation dans une période marquée par de vives controverses. En 1839, de légères modifications furent apportées au texte de 1816. Il fut décidé que «en vertu de la constitution, les articles de foi devraient être immuables entre nous.» Dans les années 1870, une proposition de révision des articles déclencha de vifs débats, mais la Conférence de 1875 rejeta catégoriquement cette proposition. Plus tard, les vingt-et-un articles furent remaniés et réduits à dix-neuf, sans que le contenu ne s'en trouvât modifié pour autant. Ces dix-neuf articles furent repris tels quels lorsque les Eglises fusionnèrent pour former la «Evangelical United Brethren Church» en 1946 -En Europe, la fusion n'eut aucune répercussion, car les «United Brethren in Christ» avaient déjà adhéré à l'Eglise Episcopale Méthodiste en 1905. A cette époque, l'«Evangelische Gemeinschaft» constituait toujours la branche européenne de l'«Evangelical Church» qui devint «Evangelical United Brethren Church» (EUBC)-.
En 1813, Christian Newcomer et Christopher Grosch, des collègues d'Otterbein faisant partie de l'«United Brethren in Christ », formulèrent un résumé de l'enseignement doctrinal. Les trois premiers paragraphes suivaient l'ordre de la confession de foi apostolique. Les paragraphes quatre et cinq affirmaient la primauté de la Bible et la proclamation universelle de la «doctrine biblique de la chute de l'homme en Adam et de sa rédemption par Jésus-Christ». Un autre paragraphe recommandait «les coutumes établies du baptême et de la commémoration du Seigneur» et acceptait la possibilité liturgique du lavement des pieds. Lors de la première conférence générale des «United Brethren in Christ» (1815), ce document légèrement modifié fut accepté comme confession de foi de cette Eglise. Une autre révision eut lieu en 1841, stipulant qu'aucune nouvelle modification ne serait désormais possible, «que jamais aucune règle ni ordonnance ne soit décidée qui vise à modifier ou annuler la présente confession de foi». Toutefois, les débats concernant les changements à apporter au texte subsistèrent. En 1885, une commission de l'Eglise fut chargée «d'élaborer une formulation de la confession de foi, ainsi qu'une version améliorée des règles fondamentales pour la direction de l'Eglise, qui, à leur avis, seraient mieux adaptées pour garantir dans l'avenir la croissance et l'efficacité de l'évangélisation du monde.» Il en résulta le projet d'une nouvelle confession de foi dans l'histoire de l'«United Brethren in Christ» qui fut d'abord soumis aux membres de l'Eglise, puis à la Conférence Générale de 1889. Tant les membres que la conférence approuvèrent avec une grande majorité cette confession de foi. Elle entra en vigueur suite à une «proclamation épiscopale». Cependant, une minorité s'y opposa, arguant qu'il s'agissait d'une violation de la disposition restrictive de 1841. Une division de l'Eglise s'ensuivit, qui conduisit à la création de l'«United Brethren Church (ancienne constitution)». La confession de foi de 1889 était plus complète que toutes les précédentes car elle contenait des articles concernant la perdition de l'homme, la justification, la nouvelle naissance et l'adoption, la sanctification, le sabbat chrétien et l'accomplissement final. L'article sur la sanctification, bien que bref, reflétait de manière significative la doctrine de la sainteté selon le catéchisme de Heidelberg. La confession de foi de 1889 fut reprise telle quelle lorsque les Eglises fusionnèrent pour former l'«Evangelical United Brethren Church» en 1946.
La confession de foi de l'"Evangelical United Brethren Church"
S'agissant de cette nouvelle Eglise, son Règlement d'Eglise de 1946 comprenait aussi bien les articles de foi de l'«Evangelische Gemeinschaft» que la confession de foi de l'«United Brethren in Christ». Douze ans plus tard, en 1958, la Conférence Générale de l'Eglise unifiée autorisa son Conseil des évêques à élaborer une nouvelle confession de foi. Le projet, de nature plus moderne que ses précédents, contenait seize articles. Il fut soumis à la Conférence Générale de 1962 et adopté sans amendement. Dans cette confession de foi, l'article de l'«Evangelische Gemeinschaft» concernant «la pleine sanctification et la perfection chrétienne» réapparaît avec un accent tout particulier. Cette confession de foi remplaça les deux formulations des confessions de foi précédentes et fut reprise telle quelle en 1968 dans le règlement de l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM).
Introduction
L'Eglise Evangélique Méthodiste est issue d'un réveil au sein de l'Eglise anglicane au XVIIIe siècle. Dans leur recherche d'une vie sanctifiée, les pasteurs anglicans John et Charles Wesley découvrirent la force renouvelante de l'Evangile. Ils commencèrent à prêcher la grâce de Dieu qui est offerte à tous et qui ne peut pas être méritée. Elle est don de Dieu pour chaque personne qui croit en Christ et qui le suit dans sa vie. Ceux qui voulaient vivre une vie avec le Christ se rassemblèrent dans des sociétés à l'intérieur de l'Eglise anglicane et furent appelés «méthodistes». Pendant toute la vie des frères Wesley, les méthodistes restèrent à l'intérieur de l'Eglise anglicane et se considérèrent comme un ferment de renouveau. Lorsque les colonies américaines eurent acquis leur indépendance, John Wesley donna des instructions pour la formation d'une Eglise méthodiste aux Etats-Unis avec ordinations, administration des sacrements, base doctrinale, liturgie, structuration et tout ce qui est nécessaire pour la création d'une Eglise autonome. Mais s'il était de la sorte devenu une Eglise, le méthodisme n'en resta pas moins un mouvement missionnaire. Au XIXe siècle, différentes branches de celui-ci commencèrent à travailler sur le continent européen, entre autres deux branches qui forment actuellement l'Eglise Evangélique Méthodiste.
Le présent document s'adresse à tous ceux qui aimeraient connaître davantage l'Eglise Evangélique Méthodiste, particulièrement nos membres et amis en France et en Suisse romande. Elle n'entre pas dans les détails de l'histoire. Elle essaie de répondre à de nombreuses questions sur le fondement doctrinal de l'Eglise, sa structure, son fonctionnement, sa vision, etc. Toute Eglise est communion des croyants. Elle se fonde sur un message. Elle a une mission dans le monde. Et afin d'accomplir sa mission, elle a besoin d'une structure. Tous les points suivants sont importants: les personnes et les structures, l'annonce de la parole et les actes, le vécu local et la dimension globale. Présenter succinctement ces divers aspects de l'Eglise Evangélique Méthodiste, telle est l'ambition du document présent.
Approche comparative
Dans l'ensemble, les doctrines de I'«Evangelische Gemeinschaft» -«Evangelical Church»- de Jakob Albrecht et de la «United Brethren in Christ» de Philipp William Otterbein se développèrent dans le même sens que celles du méthodisme. Les divergences furent causées essentiellement par les différentes traditions ecclésiastiques, venant d'Allemagne et de Hollande, ainsi que du calvinisme modéré du catéchisme de Heidelberg. Dans les communautés germanophones des Etats-Unis, Albrecht et Otterbein considéraient que l'évangélisation était plus importante que les élucubrations théologiques. Bien qu'ils n'aient pas été indifférents aux questions doctrinales, ils insistaient sur la conversion, «justification par la foi, confirmée par l'expérience de l'assurance du salut», la nourriture spirituelle, le sacerdoce universel en tant que ministère commun du témoignage chrétien et du service, ainsi que la sanctification parfaite comme objectif de la vie chrétienne.
Le rapport à la Bible
A l'instar de Wesley, ils tenaient à rappeler que la Bible est la source et la norme fondamentales de l'enseignement chrétien. Otterbein enjoignait à ses disciples de «veiller scrupuleusement à ne prêcher aucun autre enseignement que ceux fondés bibliquement.» Tout nouveau membre devait «confesser qu'il acceptait la Bible comme Parole de Dieu». Ceux qui étaient ordonnés devaient affirmer sans restriction la pleine autorité de la Bible.
A ces affirmations s'ajoutait la conviction que les chrétiens convertis étaient habilités par le Saint-Esprit à lire la Bible avec une pleine connaissance chrétienne. Ils reconnaissaient dans ce principe le guide par excellence de l'interprétation de la Bible. Jakob Albrecht fut mandaté par la conférence de 1807 pour établir une liste d'articles de foi. Mais il mourut avant d'avoir accompli cette tâche.
La foi confessée au fil du temps
Georg Müller en assuma alors la responsabilité. Il recommanda à la Conférence de 1809 l'adoption de la traduction allemande des articles de foi méthodistes en y ajoutant un nouvel article, celui «du jugement dernier». La recommandation fut adoptée. Cet acte confirme le choix délibéré des articles de foi méthodistes comme norme doctrinale. L'article ajouté provenait de la «Confession d'Augsbourg» -Confessio Augustana, 1530, la confession doctrinale luthérienne- et concernait un sujet que les articles de foi de l'Eglise anglicane avaient omis. En 1816, cinq des vingt-six articles originaux furent supprimés. Ces articles polémiques étaient dirigés contre les catholiques romains, les anabaptistes et les sectaires du 16e siècle. Cette radiation reflète un étonnant esprit de conciliation dans une période marquée par de vives controverses. En 1839, de légères modifications furent apportées au texte de 1816. Il fut décidé que «en vertu de la constitution, les articles de foi devraient être immuables entre nous.» Dans les années 1870, une proposition de révision des articles déclencha de vifs débats, mais la Conférence de 1875 rejeta catégoriquement cette proposition. Plus tard, les vingt-et-un articles furent remaniés et réduits à dix-neuf, sans que le contenu ne s'en trouvât modifié pour autant. Ces dix-neuf articles furent repris tels quels lorsque les Eglises fusionnèrent pour former la «Evangelical United Brethren Church» en 1946 -En Europe, la fusion n'eut aucune répercussion, car les «United Brethren in Christ» avaient déjà adhéré à l'Eglise Episcopale Méthodiste en 1905. A cette époque, l'«Evangelische Gemeinschaft» constituait toujours la branche européenne de l'«Evangelical Church» qui devint «Evangelical United Brethren Church» (EUBC)-.
En 1813, Christian Newcomer et Christopher Grosch, des collègues d'Otterbein faisant partie de l'«United Brethren in Christ », formulèrent un résumé de l'enseignement doctrinal. Les trois premiers paragraphes suivaient l'ordre de la confession de foi apostolique. Les paragraphes quatre et cinq affirmaient la primauté de la Bible et la proclamation universelle de la «doctrine biblique de la chute de l'homme en Adam et de sa rédemption par Jésus-Christ». Un autre paragraphe recommandait «les coutumes établies du baptême et de la commémoration du Seigneur» et acceptait la possibilité liturgique du lavement des pieds. Lors de la première conférence générale des «United Brethren in Christ» (1815), ce document légèrement modifié fut accepté comme confession de foi de cette Eglise. Une autre révision eut lieu en 1841, stipulant qu'aucune nouvelle modification ne serait désormais possible, «que jamais aucune règle ni ordonnance ne soit décidée qui vise à modifier ou annuler la présente confession de foi». Toutefois, les débats concernant les changements à apporter au texte subsistèrent. En 1885, une commission de l'Eglise fut chargée «d'élaborer une formulation de la confession de foi, ainsi qu'une version améliorée des règles fondamentales pour la direction de l'Eglise, qui, à leur avis, seraient mieux adaptées pour garantir dans l'avenir la croissance et l'efficacité de l'évangélisation du monde.» Il en résulta le projet d'une nouvelle confession de foi dans l'histoire de l'«United Brethren in Christ» qui fut d'abord soumis aux membres de l'Eglise, puis à la Conférence Générale de 1889. Tant les membres que la conférence approuvèrent avec une grande majorité cette confession de foi. Elle entra en vigueur suite à une «proclamation épiscopale». Cependant, une minorité s'y opposa, arguant qu'il s'agissait d'une violation de la disposition restrictive de 1841. Une division de l'Eglise s'ensuivit, qui conduisit à la création de l'«United Brethren Church (ancienne constitution)». La confession de foi de 1889 était plus complète que toutes les précédentes car elle contenait des articles concernant la perdition de l'homme, la justification, la nouvelle naissance et l'adoption, la sanctification, le sabbat chrétien et l'accomplissement final. L'article sur la sanctification, bien que bref, reflétait de manière significative la doctrine de la sainteté selon le catéchisme de Heidelberg. La confession de foi de 1889 fut reprise telle quelle lorsque les Eglises fusionnèrent pour former l'«Evangelical United Brethren Church» en 1946.
La confession de foi de l'"Evangelical United Brethren Church"
S'agissant de cette nouvelle Eglise, son Règlement d'Eglise de 1946 comprenait aussi bien les articles de foi de l'«Evangelische Gemeinschaft» que la confession de foi de l'«United Brethren in Christ». Douze ans plus tard, en 1958, la Conférence Générale de l'Eglise unifiée autorisa son Conseil des évêques à élaborer une nouvelle confession de foi. Le projet, de nature plus moderne que ses précédents, contenait seize articles. Il fut soumis à la Conférence Générale de 1962 et adopté sans amendement. Dans cette confession de foi, l'article de l'«Evangelische Gemeinschaft» concernant «la pleine sanctification et la perfection chrétienne» réapparaît avec un accent tout particulier. Cette confession de foi remplaça les deux formulations des confessions de foi précédentes et fut reprise telle quelle en 1968 dans le règlement de l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM).
Re: Protestant
10 points du calvinisme ou de la Foi Réformée Confessante
Dix points relevant du caractère bien spécifique du calvinisme (ou foi réformée confessante).
1er point : l’utilisation de l’Ecriture – la Bible comme révélation verbale ou propositionnelle de Dieu à l’homme, accommodée à nos capacités humaines, et conçue comme le Traité d’Alliance entre Dieu et son peuple, revêtue du caractère d’infaillibilité, ou inerrance, règle de foi et de vie (Sola et Tota Scriptura) ;
2ème point : la souveraineté de Dieu – c’est la belle et grande doctrine de la Providence de Dieu, et de la prédestination. Cf. Jean-Daniel Benoît, Calvin, directeur d’âmes : " Le principe générateur du calvinisme, la clef de tout le système théologique comme de toute la piété, c’est la souveraineté absolue de Dieu … si bien que cette souveraineté divine constitue l’axe même du calvinisme, l’affirmation centrale à laquelle tout le reste s’articule. "1 Et encore, Auguste Lecerf : " Le luthéranisme mit au premier plan la préoccupation du salut ; les réformateurs suisses et Calvin subordonnèrent le légitime souci du salut à la restauration du sentiment de l’indépendance souveraine et de l’autorité exclusive de Dieu. De là, une conception plus rigoureuse de l’autorité formelle de l’Ecriture, le rôle attribué à la prédestination dans la piété … une réforme plus radicale dans le culte " et Lecerf de conclure : " La dogmatique réformée est celle qui s’inspire de ce point de vue théocentrique en distinction des autres formes du protestantisme orthodoxe. "2
3ème point du calvinisme authentique : la structure alliancielle de l’Ecriture, qui implique la reconnaissance de l’unité fondamentale entre les deux dispositions de l’Alliance de Grâce3, et ce, contre toute forme d’antinomisme – qui oppose l’Evangile et la Loi – ; l’Ecriture est toute ensemble Evangile + Loi, commandements + promesses ; la Loi et l’Evangile sont comme l’avers et le revers d’une médaille : ils sont indissociables.4
4ème point : le plan du salut – il s’agit là de la sotériologie réformée, les fameux cinq points des Canons de Dordrecht, que sont la dépravation totale de l’homme suite au péché originel, l’élection inconditionnelle, l’expiation définie ou limitée, la grâce irrésistible de Dieu et la persévérance finale des saints.
5ème point de la théologie réformée : une vision englobante de la réalité, tout entière concernée par l’Evangile et la Loi de Dieu – Abraham Kuyper dira à cet égard : " Il n’est pas de domaine de la vie des hommes dont le Christ ne puisse dire : c’est à moi ! " La foi chrétienne embrasse toute la réalité, de sorte qu’aucun domaine de la vie des hommes ne peut prétendre à une autonomie quelconque. Voir l’ouvrage fondamental du théologien néerlandais Abraham Kuyper, Lectures on Calvinism. Il s’agit là d’une série de conférences que Kuyper a données en 1898 à l’Université de Princeton, aux Etats-Unis, et où il expose de façon magistrale, les implications de la Foi réformée-calviniste dans tous les domaines de la vie (sciences, politique, économie, arts, etc.).
6ème point : le concept de sainteté – ou la spécificité de la piété réformée : la spiritualité réformée est une spiritualité trinitaire, alliancielle et scripturaire (centrée sur l’Ecriture sainte, Parole de Dieu) ; Parole et Esprit vont de paire – contre l’illuminisme, le piétisme, etc.
7ème point : le concept du gouvernement de l’Eglise – structure alliancielle de l’Eglise, théologie de la famille, contre l’individualisme de certains, et le " pluralisme " de certains autres…
8ème point : une compréhension particulière des sacrements – le Baptême et la Cène conçus dans le cadre de l'Alliance entre Dieu et l'homme, qui implique la priorité de Dieu en tout : le Baptême (et la Cène) comme signe et sceau de l’Alliance de Grâce, signe de la promesse, et non pas de la réponse de l’homme à cette promesse.5
9ème point : une compréhension particulière de l’évangélisation, et par voie de conséquence, de l’apologétique – la défense de la foi –, à la fois présuppositionnaliste et biblique – voir à ce sujet l’excellent livre de James Packer, L’évangélisation et la souveraineté de Dieu, ou encore les ouvrages insurpassables du théologien américain Cornelius Van TIL, qui a su si brillamment dessiner les arêtes de l’apologétique réformée.
10ème et dernier point de la théologie réformée – mais il y en a d’autres, sans doute ! – : une compréhension particulière du service, du culte rendu à Dieu – centralité de la Parole de Dieu, prêchée dans son intégralité (Tota Scriptura !), de façon suivie ; centralité de l’Alliance, avec ses commandements et ses promesses ; importance de l’ordre dans le culte, d’une saine discipline ecclésiastique, etc.
Dix points relevant du caractère bien spécifique du calvinisme (ou foi réformée confessante).
1er point : l’utilisation de l’Ecriture – la Bible comme révélation verbale ou propositionnelle de Dieu à l’homme, accommodée à nos capacités humaines, et conçue comme le Traité d’Alliance entre Dieu et son peuple, revêtue du caractère d’infaillibilité, ou inerrance, règle de foi et de vie (Sola et Tota Scriptura) ;
2ème point : la souveraineté de Dieu – c’est la belle et grande doctrine de la Providence de Dieu, et de la prédestination. Cf. Jean-Daniel Benoît, Calvin, directeur d’âmes : " Le principe générateur du calvinisme, la clef de tout le système théologique comme de toute la piété, c’est la souveraineté absolue de Dieu … si bien que cette souveraineté divine constitue l’axe même du calvinisme, l’affirmation centrale à laquelle tout le reste s’articule. "1 Et encore, Auguste Lecerf : " Le luthéranisme mit au premier plan la préoccupation du salut ; les réformateurs suisses et Calvin subordonnèrent le légitime souci du salut à la restauration du sentiment de l’indépendance souveraine et de l’autorité exclusive de Dieu. De là, une conception plus rigoureuse de l’autorité formelle de l’Ecriture, le rôle attribué à la prédestination dans la piété … une réforme plus radicale dans le culte " et Lecerf de conclure : " La dogmatique réformée est celle qui s’inspire de ce point de vue théocentrique en distinction des autres formes du protestantisme orthodoxe. "2
3ème point du calvinisme authentique : la structure alliancielle de l’Ecriture, qui implique la reconnaissance de l’unité fondamentale entre les deux dispositions de l’Alliance de Grâce3, et ce, contre toute forme d’antinomisme – qui oppose l’Evangile et la Loi – ; l’Ecriture est toute ensemble Evangile + Loi, commandements + promesses ; la Loi et l’Evangile sont comme l’avers et le revers d’une médaille : ils sont indissociables.4
4ème point : le plan du salut – il s’agit là de la sotériologie réformée, les fameux cinq points des Canons de Dordrecht, que sont la dépravation totale de l’homme suite au péché originel, l’élection inconditionnelle, l’expiation définie ou limitée, la grâce irrésistible de Dieu et la persévérance finale des saints.
5ème point de la théologie réformée : une vision englobante de la réalité, tout entière concernée par l’Evangile et la Loi de Dieu – Abraham Kuyper dira à cet égard : " Il n’est pas de domaine de la vie des hommes dont le Christ ne puisse dire : c’est à moi ! " La foi chrétienne embrasse toute la réalité, de sorte qu’aucun domaine de la vie des hommes ne peut prétendre à une autonomie quelconque. Voir l’ouvrage fondamental du théologien néerlandais Abraham Kuyper, Lectures on Calvinism. Il s’agit là d’une série de conférences que Kuyper a données en 1898 à l’Université de Princeton, aux Etats-Unis, et où il expose de façon magistrale, les implications de la Foi réformée-calviniste dans tous les domaines de la vie (sciences, politique, économie, arts, etc.).
6ème point : le concept de sainteté – ou la spécificité de la piété réformée : la spiritualité réformée est une spiritualité trinitaire, alliancielle et scripturaire (centrée sur l’Ecriture sainte, Parole de Dieu) ; Parole et Esprit vont de paire – contre l’illuminisme, le piétisme, etc.
7ème point : le concept du gouvernement de l’Eglise – structure alliancielle de l’Eglise, théologie de la famille, contre l’individualisme de certains, et le " pluralisme " de certains autres…
8ème point : une compréhension particulière des sacrements – le Baptême et la Cène conçus dans le cadre de l'Alliance entre Dieu et l'homme, qui implique la priorité de Dieu en tout : le Baptême (et la Cène) comme signe et sceau de l’Alliance de Grâce, signe de la promesse, et non pas de la réponse de l’homme à cette promesse.5
9ème point : une compréhension particulière de l’évangélisation, et par voie de conséquence, de l’apologétique – la défense de la foi –, à la fois présuppositionnaliste et biblique – voir à ce sujet l’excellent livre de James Packer, L’évangélisation et la souveraineté de Dieu, ou encore les ouvrages insurpassables du théologien américain Cornelius Van TIL, qui a su si brillamment dessiner les arêtes de l’apologétique réformée.
10ème et dernier point de la théologie réformée – mais il y en a d’autres, sans doute ! – : une compréhension particulière du service, du culte rendu à Dieu – centralité de la Parole de Dieu, prêchée dans son intégralité (Tota Scriptura !), de façon suivie ; centralité de l’Alliance, avec ses commandements et ses promesses ; importance de l’ordre dans le culte, d’une saine discipline ecclésiastique, etc.
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