Adventiste
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Joseph Bates : le vrai fondateur de l'adventisme sabbatiste
En 1845, ceux qui formeront le courant adventiste sabbatiste ne se connaissent pas encore. Dispersés à travers la Nouvelle Angleterre, ils ne se sont jamais rencontrés. Hiram Edson et ses associés, qui ont découvert la doctrine de l’instruction du jugement, vivent dans l’état de New York. James White et Ellen Harmon, qui acceptent la doctrine des dons spirituels, habitent dans le Maine. La congrégation de Frederick Wheeler, qui observe le sabbat, se trouve au New Hamsphire. Un homme, et un seul, se chargera de rassembler tout ce beau petit monde. Il s’appelle Joseph Bates (1792-1872). Et il réside dans le Massachussetts. C’est le seul associé de William Miller qui fera partie du courant sabbatiste.
Bates et le millérisme
Joseph Bates est un sacré personnage ! Dans son Autobiography, il narre une vie bourrée d’aventures palpitantes. C’est le cinquième des sept enfants de Joseph et Deborah Bates. Il a grandit à New Bedford, un port dans le Massachussetts, qui est la capitale de la pêche à la baleine aux Etats-Unis. L’attraît de la mer ! Bates n’y a pas résisté. A quinze ans, il s’engage dans la marine marchande. Pendant vingt-et-un ans, il mènera une existence pleine de risques et de voyages exotiques à travers les mers de la Caraïbe, de l’Amérique du Sud, de l’Europe et de la Russie. Il a tout connu : les tempêtes, les naufrages, le péril de la noyade et l’abordage des pirates. Son bateau se trouvera piégé au beau milieu de batailles navales entre l’Angleterre, les Etats-Unis et la France. Il sera prisonnier des Anglais en 1812.
Dans un sens, son mariage en 1816 à Prudence Nye, une amie d’enfance, a contribué à le « stabiliser ». En 1822, il devient le capitaine d’un navire. Et à ce moment là, il réforme ses habitudes de santé. Il abandonne totalement l’alcool et le tabac. Deux ans plus tard, il trouve une Bible - le Nouveau Testament - que Prudence a glissée dans sa malle de voyage. Il la lit assidûment. Il découvre l’amour et la grâce de Dieu. En 1827, il est baptisé par immersion et il devient un membre de l’Eglise chrétienne – autrement appelée la connexion chrétienne.
Après avoir amassé une petite fortune (11 000 dollars), Bates se retire de la marine en 1828. Mais ce jeune « retraité » ne reste pas inactif. Il s’occupe des propriétés de son père. Pendant douze ans, il s’implique dans deux causes : la tempérance et l’abolition de l’esclavage. A ses propres frais, il fait aussi bâtir une école d’instruction professionnelle pour des jeunes garçons.
En automne 1839, Bates entend parler de William Miller. Il rejette l’idée d’une date pour le retour du Christ mais son intérêt s’avive quand quelqu’un lui dit que Miller soutient ses arguments par un grand nombre de textes bibliques. Il lit son ouvrage : Evidences de l’Ecriture et de l’histoire sur la seconde venue de Christ, vers 1843. En mars 1841, à son invitation, Miller prêche à Fairhaven et New Belford. Bates est impressionné ! Il remarque : « Sa prédication était très intéressante et très en avance sur ses écrits » (Autobiography, p.256).
Bates déploie toute son énergie dans la prédication du retour du Christ. Il occupe de hautes responsabilités dans l’organisation millérite. C’est lui qui présidera la conférence générale de mai 1842, l’un des rassemblements les plus importants de l’histoire du mouvement. Il dépense toute sa fortune pour faire avancer la nouvelle. En mars 1844, il vend sa maison pour payer ses dettes car il ne veut rien devoir à personne lorsque Jésus revient. Après le désappointement, il va poursuivre, avec cette même détermination, sa quête des éléments de vérité comme on rassemble les pièces d’un puzzle. Mais pour comprendre ce qui va se passer, remontons un peu en arrière dans le temps.
Après avoir amassé une petite fortune (11 000 dollars), Bates se retire de la marine en 1828. Mais ce jeune « retraité » ne reste pas inactif. Il s’occupe des propriétés de son père. Pendant douze ans, il s’implique dans deux causes : la tempérance et l’abolition de l’esclavage. A ses propres frais, il fait aussi bâtir une école d’instruction professionnelle pour des jeunes garçons.
En automne 1839, Bates entend parler de William Miller. Il rejette l’idée d’une date pour le retour du Christ mais son intérêt s’avive quand quelqu’un lui dit que Miller soutient ses arguments par un grand nombre de textes bibliques. Il lit son ouvrage : Evidences de l’Ecriture et de l’histoire sur la seconde venue de Christ, vers 1843. En mars 1841, à son invitation, Miller prêche à Fairhaven et New Belford. Bates est impressionné ! Il remarque : « Sa prédication était très intéressante et très en avance sur ses écrits » (Autobiography, p.256).
Bates déploie toute son énergie dans la prédication du retour du Christ. Il occupe de hautes responsabilités dans l’organisation millérite. C’est lui qui présidera la conférence générale de mai 1842, l’un des rassemblements les plus importants de l’histoire du mouvement. Il dépense toute sa fortune pour faire avancer la nouvelle. En mars 1844, il vend sa maison pour payer ses dettes car il ne veut rien devoir à personne lorsque Jésus revient. Après le désappointement, il va poursuivre, avec cette même détermination, sa quête des éléments de vérité comme on rassemble les pièces d’un puzzle. Mais pour comprendre ce qui va se passer, remontons un peu en arrière dans le temps.
Les millérites sabbatistes
Vers 1840, l’Eglise baptiste du septième jour, qui a été fondée à Londres en 1617 avant de s’exporter aux Etats-Unis en 1671, connaît une période de réveil spirituel. Ces quelques milliers de chrétiens sabbatistes américains agitent la question du sabbat parmi les protestants. Au début de l’année 1844, Rachel Oaks – ou Oakes – (1809-1868), une baptiste du septième jour de l’état de New York, qui visite sa fille Delight à Washington dans le New Hampshire, parle du sabbat aux gens de la communauté. Le premier converti est apparemment William Farnsworth, son beau-frère, et celui qui l’aurait convaincue sur la doctrine du retour du Christ. Un autre converti est Frederick Wheeler, un pasteur et un fermier méthodiste millérite. Durant un service de communion, celui-ci invite les participants à « obéir à Dieu et à garder en toutes choses ses commandements » durant l’attente du retour de Jésus. Emoustillée par son injonction, Oaks lui rend une visite amicale. Elle le met au défi d’observer les dix commandements, et en particulier le quatrième :
Vers 1840, l’Eglise baptiste du septième jour, qui a été fondée à Londres en 1617 avant de s’exporter aux Etats-Unis en 1671, connaît une période de réveil spirituel. Ces quelques milliers de chrétiens sabbatistes américains agitent la question du sabbat parmi les protestants. Au début de l’année 1844, Rachel Oaks – ou Oakes – (1809-1868), une baptiste du septième jour de l’état de New York, qui visite sa fille Delight à Washington dans le New Hampshire, parle du sabbat aux gens de la communauté. Le premier converti est apparemment William Farnsworth, son beau-frère, et celui qui l’aurait convaincue sur la doctrine du retour du Christ. Un autre converti est Frederick Wheeler, un pasteur et un fermier méthodiste millérite. Durant un service de communion, celui-ci invite les participants à « obéir à Dieu et à garder en toutes choses ses commandements » durant l’attente du retour de Jésus. Emoustillée par son injonction, Oaks lui rend une visite amicale. Elle le met au défi d’observer les dix commandements, et en particulier le quatrième :
« Pense à observer le jour du sabbat et fais-en un jour consacré à l’Eternel. Tu travailleras six jours pour faire tout ce que tu as à faire. Mais le septième jour est le jour du repos consacré à l’Eternel, ton Dieu ; tu ne feras aucun travail ce jour là... Car en six jours, l’Eternel a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve, mais le septième jour il s’est reposé. C’est pourquoi l’Eternel a béni le jour du sabbat et en a fait un jour qui lui est consacré. » (Exode 20.8-11)
La remarque d’Oaks touche profondément Wheeler. Il fait une recherche biblique sur le sabbat et en mars 1844, il se met à l’observer. Plusieurs membres suivent son exemple. La congrégation de Washington est la seule congrégation millérite sabbatiste. Mais vers la fin de l’été 1844, d’autres millérites auraient accepté la doctrine du sabbat. C’est le cas de Thomas Preble (un prédicateur baptiste qui accompagna parfois Miller dans ses voyages), apparemment par l’intermédiaire de Rachel Oaks. En septembre 1844, le journal millérite, The Midnight Cry, note à plusieurs reprises l’activité des baptistes du septième jour. Ouverts à la recherche biblique, ses rédacteurs n’ont pas d’avis tranché sur le sabbat. A leur opinion, « la loi ne demande pas aux chrétiens de mettre à part un moment particulier comme un temps consacré » mais ils concèdent que si l’étude de la Bible convainc une personne du contraire, elle doit aussi conclure que « le moment particulier que Dieu nous demande de sanctifier est le septième jour de la semaine, qui est le samedi » (LeRoy Froom, Prophetic Faith of our Fathers, vol.4, p.944).
A quelques semaines du 22 octobre, Wheeler et Preble ne sentent pas la nécessité de convaincre leurs amis millérites sur un changement de jour de repos. Mais après le désappointement, Preble écrit un article dans le journal Hope of Israel du 28 février. C’est le premier article millérite sur le sabbat. En mars 1845, il publie aussi un tract sur le sujet.
Les participants de la conférence d’Albany de mai 1845 n’ignorent pas le point de vue de Preble mais ils décident ne pas s’associer à qu’ils considèrent être une caractéristique du Judaïsme. Et déjà, les albanistes se désignent officieusement comme des « adventistes du premier jour » comme pour se démarquer des adventistes « du septième jour ». En fait dans leur esprit, les millérites qui se réunissent le sabbat sont des spiritualistes – dont ils veulent absolument se distancer - car certains (plus nombreux que le minuscule courant sabbatiste) se sont mis à l’observer. Pas très longtemps ! Dès l’été 1846, la pratique du sabbat disparaît parmi eux. L’historien Merlin Burt observe que, dans leur quête fanatique de nouveautés spirituelles, ces spiritualistes ont essayé le sabbat sans saisir sa vraie signification théologique : ils ne l’ont pas lié à la création et aux dix commandements (Clyde Hewitt, Midnight and Morning, p.271-272).
Moins de trois ans après son acceptation du sabbat, Preble renonce aussi à l’observer quand il obtient la gestion d’une grande propriété. Il ne veut pas s’abstenir de faire des transactions commerciales le samedi. Néanmoins, sa contribution à l’adventisme est significative car son article et son tract sur le sabbat attireront l’attention de Joseph Bates et de John Andrews (un adolescent de 15 ans), deux futurs fondateurs de l’adventisme sabbatiste. De son coté, Rachel Oaks observera le sabbat jusqu’à la fin de ses jours. Elle deviendra une adventiste du septième jour quelques mois avant sa mort en 1868 – après que ses doutes soient levés sur des rumeurs qu’elle a entendues sur James et Ellen White. A ses funérailles, Stephen Haskell saluera son héritage spirituel : « Elle dort mais le résultat d’avoir introduit le sabbat parmi les adventistes est bien vivant » (Review and Herald, 3 mars 1868).
A quelques semaines du 22 octobre, Wheeler et Preble ne sentent pas la nécessité de convaincre leurs amis millérites sur un changement de jour de repos. Mais après le désappointement, Preble écrit un article dans le journal Hope of Israel du 28 février. C’est le premier article millérite sur le sabbat. En mars 1845, il publie aussi un tract sur le sujet.
Les participants de la conférence d’Albany de mai 1845 n’ignorent pas le point de vue de Preble mais ils décident ne pas s’associer à qu’ils considèrent être une caractéristique du Judaïsme. Et déjà, les albanistes se désignent officieusement comme des « adventistes du premier jour » comme pour se démarquer des adventistes « du septième jour ». En fait dans leur esprit, les millérites qui se réunissent le sabbat sont des spiritualistes – dont ils veulent absolument se distancer - car certains (plus nombreux que le minuscule courant sabbatiste) se sont mis à l’observer. Pas très longtemps ! Dès l’été 1846, la pratique du sabbat disparaît parmi eux. L’historien Merlin Burt observe que, dans leur quête fanatique de nouveautés spirituelles, ces spiritualistes ont essayé le sabbat sans saisir sa vraie signification théologique : ils ne l’ont pas lié à la création et aux dix commandements (Clyde Hewitt, Midnight and Morning, p.271-272).
Moins de trois ans après son acceptation du sabbat, Preble renonce aussi à l’observer quand il obtient la gestion d’une grande propriété. Il ne veut pas s’abstenir de faire des transactions commerciales le samedi. Néanmoins, sa contribution à l’adventisme est significative car son article et son tract sur le sabbat attireront l’attention de Joseph Bates et de John Andrews (un adolescent de 15 ans), deux futurs fondateurs de l’adventisme sabbatiste. De son coté, Rachel Oaks observera le sabbat jusqu’à la fin de ses jours. Elle deviendra une adventiste du septième jour quelques mois avant sa mort en 1868 – après que ses doutes soient levés sur des rumeurs qu’elle a entendues sur James et Ellen White. A ses funérailles, Stephen Haskell saluera son héritage spirituel : « Elle dort mais le résultat d’avoir introduit le sabbat parmi les adventistes est bien vivant » (Review and Herald, 3 mars 1868).
Bates et le sabbat
En avril 1845, Joseph Bates, à 52 ans, lit l’article et le tract de Thomas Preble sur le sabbat. Dans l’introduction du tract, celui-ci cite une déclaration de William Miller affirmant que le sabbat a été créé pour « être un signe éternel et une alliance perpétuelle », un fait qui prouve « sans l’ombre d’un doute qu’il s’impose de la même manière et pour la même raison à l’Eglise chrétienne comme aux Juifs » (According to the Commandment, p.3). Miller a-t-il songé à observer le sabbat ? En a-t-il été dissuadé à cause des spiritualistes ? On n’en sait rien.
Avec sa minutie habituelle, Bates étudie le sujet à fond. Il compare les arguments de Preble avec la Bible. En quelques jours, il est convaincu qu’il n’y a jamais eu de changement biblique du jour de repos. Peu après, en avril ou en mai 1845, il rend visite à Frederick Wheeler car il a entendu parler de sa congrégation sabbatiste de Washington dans le New Hampshire. Il arrive chez lui vers 22 heures. La famille Wheeler est déjà couchée. Bible en main, les deux hommes discutent toute la nuit et jusqu’après midi le jour suivant. Puis Bates prend le chemin du retour. Sur un pont, à l’entrée de New Bedford, il croise James Hall. Celui-ci le salue :
En avril 1845, Joseph Bates, à 52 ans, lit l’article et le tract de Thomas Preble sur le sabbat. Dans l’introduction du tract, celui-ci cite une déclaration de William Miller affirmant que le sabbat a été créé pour « être un signe éternel et une alliance perpétuelle », un fait qui prouve « sans l’ombre d’un doute qu’il s’impose de la même manière et pour la même raison à l’Eglise chrétienne comme aux Juifs » (According to the Commandment, p.3). Miller a-t-il songé à observer le sabbat ? En a-t-il été dissuadé à cause des spiritualistes ? On n’en sait rien.
Avec sa minutie habituelle, Bates étudie le sujet à fond. Il compare les arguments de Preble avec la Bible. En quelques jours, il est convaincu qu’il n’y a jamais eu de changement biblique du jour de repos. Peu après, en avril ou en mai 1845, il rend visite à Frederick Wheeler car il a entendu parler de sa congrégation sabbatiste de Washington dans le New Hampshire. Il arrive chez lui vers 22 heures. La famille Wheeler est déjà couchée. Bible en main, les deux hommes discutent toute la nuit et jusqu’après midi le jour suivant. Puis Bates prend le chemin du retour. Sur un pont, à l’entrée de New Bedford, il croise James Hall. Celui-ci le salue :
- Qu’elles sont les nouvelles, capitaine Bates ?
- Les nouvelles sont que le septième jour est le sabbat et que nous devons l’observer.
- Eh bien je m’en vais à la maison lire ma Bible et regarder cela.
Après avoir croisé Hall, l’infatigable Bates assiste à une réunion millérite. Avec le tract de Preble à la main, il parle du sabbat. Deux semaines plus tard, Hall et sa femme se mettent à l’observer. Quelques millérites se joignent à eux. Pour Bates, le sabbat est une vérité essentielle.
Re: Adventiste
Ordination des femmes pasteures adventistes: la belle initiative Suisse
Que retenir de la décision du comité directeur de la FSRT ?
Elle est une illustration du dynamisme adventiste dont j'ai fait souvent état sur des formes diverses. Et la Suisse, sur le statut des femmes, est une tête de proue de ce dynamisme à base démocratique. Elle permet à l'adventisme de ne pas rester sur un débat figé en prenant acte des réalités sociales.
Dans un ouvrage célèbre en sociologie de Baudelot et Establet titré Allez les filles, les auteurs indiquaient les inégalités à l'école qui touchaient les filles et conduisaient par la suite à des inégalités sociales dénoncées mais auxquelles les individus finissaient par se familiariser. Bourdieu parlait d'une société de la Domination masculine. Désirant faire cohérence avec son histoire, sa théologie et son mode de fonctionnement, les femmes adventistes peuvent voir dans la proposition de la FSRT à l'Union des Eglises adventistes un formidable Allez les fillescontre la Domination masculine. Reste à observer la suite de ce qui semble être un véritable cri pour la reconnaissance de l'apport des femmes.
[En juillet 2015 les délégués internationaux de l'Eglise adventiste réunis en synode rejetaient l'ordination des femmes pasteures dans un climat tendu. La Fédération Suisse Romandes et du Tessin (FSRT) propose aujourd'hui à l'Union des Eglises adventistes d'accepter l'ordination des femmes. Les enjeux sont multiples et illustrent également le champ (au sens de Pierre Bourdieu) pastoral. Et c'est ce point qui intéresse objectivement, mais qui ne peut être sans échos subjectif.
La décision du Comité directeur de la FSRT a été reprise par[ltr]Evangélique info[/ltr] de manière brève. Le compte rendu sous forme de bulletin d'nformation du comité directeur de la FSRT via sa publication [ltr]Direct News du 9 février 2016[/ltr] est plus explicite. Son contenu court et dense est un véritable outil d'étude à archiver par les chercheurs en sciences sociales. Simple, d'aspect classique, le Direct News marquera certainement un tournant de l'histoire adventiste en Europe francophone et certainement à l'échelle mondiale. Je m'explique (lisez la suite impérativement) :
- Une décision administrative délicate :
La FSRT a pris les précautions et a bien contextualisé sa décision. Elle ne s'inscrit pas contre le synode de juillet 2015. Elle indique même qu'en Suisse il n'y a pas de femme ayant le rôle de pasteur statutairement. Mais différents constats empiriques obligent à « faire avancer le statut des femmes pasteures ». L'Eglise adventiste étant très fortement hiérarchisée dans son organisation, la difficulté de la FSRT était de ne pas être la source d'une remise en cause de fait de ladite hiérarchie. La FSRT souligne bien, et il faut insister, que [/font]"cette démarche n’est en aucun cas une réaction contre la décision prise à San Antonio [lors du synode]".
- Une prise en compte de la réalité:
Une fois ces précautions indiquées, le FSRT souligne, à partir de la réalité du cas Suisse que l'on peut aisément étendre au moins à l'Europe de l'Ouest, que dans les faits des femmes au statut d'ancienne consacrée (statut proche du pasteur au sein de la communauté locale) exercent l'essentiel des actes, du rôle, de pasteur. Il va donc de soit, par cohérence, d'octroyer à ses femmes le titre de pasteur surtout qu'elles sont indispensables aux activités des communautés dont elles ont la charge. De plus, nous pouvons rajouter que le statut d'ancienne consacrée s'appuie sur une reconnaissance de la communauté locale et de la hiérarchie. Etre une ancienne consacrée est donc une acceptation importante mais pas suffisante de la laïque ainsi reconnue. Toutefois cela ne veut en rien dire la fin du statut d'ancienne consacrée.
- Un chemin vers l'égalité de fait.
La FSRT renvoie aussi à un argument qui découle des reconnaissances précédentes. Permettre aux femmes d'accéder au statut de pasteure doit s'accompagner d'une égalité dans le traitement salariale. Il s'agit donc d'une équité qui dépasse la simple reconnaissance mais prend en compte des impacts au quotidien. Consacrer les femmes comme pasteur c'est donc une contribution à l'égalité homme femme au sens très large. Elle touche au statut, au niveau de rémunération et par la suite au niveau de retraite. - Une évolution du champ pastoral.
L'ordination des femmes n'est pas un enjeu uniquement interne à l'Eglise adventiste ou sur le niveau de vie. C'est, comme le font d'autres traditions protestantes, avoir une lecture des problématiques d'inégalités de genre qui traversent nos sociétés. C'est prendre le contre-pied de celles-ci et montrer que le groupe religieux à la différence d'autres peut être un lieu de pleine égalité. En ce sens, la FSRT impulse un changement interne qui aura des répercussions importantes et certainement positives sur le regard que porteront l'ensemble de la société sur l'adventisme en Suisse et en Europe occidental. C'est aussi donner un argument statutaire aux femmes consacrées par rapport aux autres femmes pasteures des autres églises protestantes. C'est donc une ascension interne mais aussi externe des femmes qui deviendraient pasteures adventistes.
Que retenir de la décision du comité directeur de la FSRT ?
Elle est une illustration du dynamisme adventiste dont j'ai fait souvent état sur des formes diverses. Et la Suisse, sur le statut des femmes, est une tête de proue de ce dynamisme à base démocratique. Elle permet à l'adventisme de ne pas rester sur un débat figé en prenant acte des réalités sociales.
Dans un ouvrage célèbre en sociologie de Baudelot et Establet titré Allez les filles, les auteurs indiquaient les inégalités à l'école qui touchaient les filles et conduisaient par la suite à des inégalités sociales dénoncées mais auxquelles les individus finissaient par se familiariser. Bourdieu parlait d'une société de la Domination masculine. Désirant faire cohérence avec son histoire, sa théologie et son mode de fonctionnement, les femmes adventistes peuvent voir dans la proposition de la FSRT à l'Union des Eglises adventistes un formidable Allez les fillescontre la Domination masculine. Reste à observer la suite de ce qui semble être un véritable cri pour la reconnaissance de l'apport des femmes.
Re: Adventiste
Suite des défis de l'adventisme. (V) « Faire réseaux localement » en respectant le balancier identitaire.
Le dilemme adventiste a été depuis longtemps souligné par Henri Desroche dans son étude sur les millénarismes. Les groupes millénaristes, dont les adventistes en sont un exemple fort, espèrent la parousie. Ils croient en la venue (retour) du messie pour installer un nouvel ordre mondial où l'harmonie en toutes les instances du vivant seront une réalité. C'est l'instauration du paradis que j'ai très mal résumé ici (mais ce n'est pas l'important).
Le paradis n'étant pas de ce « monde », faut-il s'investir pour son évolution. La réponse millénariste est souvent double, comme c'est le cas dans l'adventisme. Premièrement, il est nécessaire de sensibiliser tous les individus pour qu'ils aient une ascèse (une pratique religieuse, citoyenne et une moralité) en phase avec les exigences théologiques, comprises par le groupe à la lumière de la lecture du texte biblique et de son histoire. Pour y arriver il faut s'investir, se rapprocher des individus, s'impliquer dans la vie sociale. A contrario, cela demande un paradoxe. Il faut sensibiliser tout en se démarquant. Sensibiliser les acteurs sociaux sur l'inéluctabilité de la fin de ce monde impose de prendre des distances avec la société. En même temps il ne faut pas trop s'écarter de celle-ci pour toucher les individus. Il faut bien comprendre que se démarquer est essentiel. C'est un acte qui pose bien la différence du groupe, son identité par rapport aux autres discours religieux. Prendre de la distance, en plus de son éventuelle légitimité théologique, est un acte social majeur pour bien être identifié et définit dans l'espace social. Mais trop se démarquer c'est aller à la marginalisation. Le risque serait de devenir inaudible et donc de ne pas arriver à sensibiliser. Ce serait l'échec même de la notion d'église ! Il faut trouver le juste milieu.
Le paradis n'étant pas de ce « monde », faut-il s'investir pour son évolution. La réponse millénariste est souvent double, comme c'est le cas dans l'adventisme. Premièrement, il est nécessaire de sensibiliser tous les individus pour qu'ils aient une ascèse (une pratique religieuse, citoyenne et une moralité) en phase avec les exigences théologiques, comprises par le groupe à la lumière de la lecture du texte biblique et de son histoire. Pour y arriver il faut s'investir, se rapprocher des individus, s'impliquer dans la vie sociale. A contrario, cela demande un paradoxe. Il faut sensibiliser tout en se démarquant. Sensibiliser les acteurs sociaux sur l'inéluctabilité de la fin de ce monde impose de prendre des distances avec la société. En même temps il ne faut pas trop s'écarter de celle-ci pour toucher les individus. Il faut bien comprendre que se démarquer est essentiel. C'est un acte qui pose bien la différence du groupe, son identité par rapport aux autres discours religieux. Prendre de la distance, en plus de son éventuelle légitimité théologique, est un acte social majeur pour bien être identifié et définit dans l'espace social. Mais trop se démarquer c'est aller à la marginalisation. Le risque serait de devenir inaudible et donc de ne pas arriver à sensibiliser. Ce serait l'échec même de la notion d'église ! Il faut trouver le juste milieu.
Le balancier identitaire.
L'adventisme, compris dans sa dimension millénariste, peut être défini comme un mouvement de balancier. Plus précisément, c'est ce que j'appelle le « balancier identitaire ». Le groupe oscille en permanence entre désir d'éloignement et nécessité d'être en contact avec la société.
Tout l'enjeu est donc la nature du mouvement de balancier, ou pour rester dans l'image, je parle d'amplitude (du mouvement). En permanence il faut veiller à être au contact de la société et d'un autre, à ne pas y être confondu pour bien affirmer son identité millénariste. Cette dernière a en son centre la parousie et une critique morale.
Comment donc faire un mouvement de balancier qui arrive à sensibiliser tout en se démarquant ? L'une des solutions encore extrêmement balbutiante est le rapprochement local. De quoi il s'agit ? De l'intégration adventiste dans les tissus locaux. Les églises adventistes sont aujourd'hui référencées dans les annuaires, mais il existe peu ou pas de liens avec les institutions locales à quelques exceptions (Neuilly, Colonges sous Salèves, Montpellier...). Les membres des églises adventistes sont des individus de pls en plus impliqué dans la vie sociale. Par contre, l'église qui oriente le sens l'est moins voire pas du tout.
L'adventisme, compris dans sa dimension millénariste, peut être défini comme un mouvement de balancier. Plus précisément, c'est ce que j'appelle le « balancier identitaire ». Le groupe oscille en permanence entre désir d'éloignement et nécessité d'être en contact avec la société.
Tout l'enjeu est donc la nature du mouvement de balancier, ou pour rester dans l'image, je parle d'amplitude (du mouvement). En permanence il faut veiller à être au contact de la société et d'un autre, à ne pas y être confondu pour bien affirmer son identité millénariste. Cette dernière a en son centre la parousie et une critique morale.
Comment donc faire un mouvement de balancier qui arrive à sensibiliser tout en se démarquant ? L'une des solutions encore extrêmement balbutiante est le rapprochement local. De quoi il s'agit ? De l'intégration adventiste dans les tissus locaux. Les églises adventistes sont aujourd'hui référencées dans les annuaires, mais il existe peu ou pas de liens avec les institutions locales à quelques exceptions (Neuilly, Colonges sous Salèves, Montpellier...). Les membres des églises adventistes sont des individus de pls en plus impliqué dans la vie sociale. Par contre, l'église qui oriente le sens l'est moins voire pas du tout.
La voie du réseau local.
Les églises adventistes commencent seulement à raisonner leurs actions dans un écosystème religieux. C'est de plus en plus le cas depuis l'adhésion à la FPF qui permet de ne pas nécessairement considérer les autres groupes religieux comme des concurrents (Voir ce que j'ai déjà indiqué sur ce point). De plus en plus de pasteurs adventistes sont invités par des groupes religieux et invitent d'autres leaders religieux. A cela s'ajoute, une orientation des liens vers les décideurs locaux. Maires, conseillers municipaux, députés, acteurs associatifs... reçoivent des invitations adventistes surtout autour de l'action sociale. Des manifestations plus classiques sont aussi des occasions de plus en plus saisies. Je prends l'exemple de la fête de la musique qui me semble un « détail » révélateur. Le chant étant très prisé par les adventistes, des groupes de jeunes avec leur identité religieuse participent à des concerts en extérieurs. Des chorales adventistes chantent dans des églises catholiques. Je crois (sans être certain, cibler une intensification de cela vers 1993. À vérifier.
Pour mener des actions sociales et de solidarité, de plus en plus d'associations adventistes s'appuient sur d'autres structures localement (Resto du Coeur, Croix Rouge...). Finalement, l'adventisme fait réseau localement. Il tisse de plus en plus de liens, et encore une fois c'est principalement autour de ses actions qui sont à l'interface du religieux et des attentes sociales.
Cette stratégie montre une meilleure acceptation d'un choix très ancien des dirigeants adventistes qui voient là, un moyen de répondre plus efficacement aux attentes de la société française. L'important est plus de tisser des liens efficaces socialement, que de réaliser coûte que coûte une activité évangélique qui entraînerait un rejet. Toutefois, il s'agit d'une expression de la missiologie adventiste et très indirectement d'une perspective d'évangélisation. Ce deuxième volet n'étant pas indispensable. La priorité est de répondre aux besoins des individus.
Les églises adventistes commencent seulement à raisonner leurs actions dans un écosystème religieux. C'est de plus en plus le cas depuis l'adhésion à la FPF qui permet de ne pas nécessairement considérer les autres groupes religieux comme des concurrents (Voir ce que j'ai déjà indiqué sur ce point). De plus en plus de pasteurs adventistes sont invités par des groupes religieux et invitent d'autres leaders religieux. A cela s'ajoute, une orientation des liens vers les décideurs locaux. Maires, conseillers municipaux, députés, acteurs associatifs... reçoivent des invitations adventistes surtout autour de l'action sociale. Des manifestations plus classiques sont aussi des occasions de plus en plus saisies. Je prends l'exemple de la fête de la musique qui me semble un « détail » révélateur. Le chant étant très prisé par les adventistes, des groupes de jeunes avec leur identité religieuse participent à des concerts en extérieurs. Des chorales adventistes chantent dans des églises catholiques. Je crois (sans être certain, cibler une intensification de cela vers 1993. À vérifier.
Pour mener des actions sociales et de solidarité, de plus en plus d'associations adventistes s'appuient sur d'autres structures localement (Resto du Coeur, Croix Rouge...). Finalement, l'adventisme fait réseau localement. Il tisse de plus en plus de liens, et encore une fois c'est principalement autour de ses actions qui sont à l'interface du religieux et des attentes sociales.
Cette stratégie montre une meilleure acceptation d'un choix très ancien des dirigeants adventistes qui voient là, un moyen de répondre plus efficacement aux attentes de la société française. L'important est plus de tisser des liens efficaces socialement, que de réaliser coûte que coûte une activité évangélique qui entraînerait un rejet. Toutefois, il s'agit d'une expression de la missiologie adventiste et très indirectement d'une perspective d'évangélisation. Ce deuxième volet n'étant pas indispensable. La priorité est de répondre aux besoins des individus.
Finalement, prenant en compte la difficulté de se faire connaître positive par une approche spirituelle strico sensu, l'adventisme revient à un autre de ses fondamentaux qu'est l'action sociale et solidaire. L'efficacité de cette stratégie passe par une meilleure insertion dans les réseaux locaux des églises. Les réseaux de proximités sont donc l'un des défis en cours de l'adventisme. Il reste à voir les formes, succès et insuccès qui en découleront.
Re: Adventiste
La santé dans l’adventisme : une action ouverte et non du prosélytisme
La question posée par un journaliste a été la suivante : comment les adventistes arrivent-ils à faire de la santé du prosélytisme ? Surpris par l’orientation de la question, j’ai répondu : « de la même manière que Sœur Emmanuelle et que le HCR » ! Il a compris que je voulais dire que sa question était fausse et qu’en cas de prosélytisme il s’agit d’une conséquence assumée, souhaitée, mais en aucun cas le but premier de l’Eglise Adventiste dans ses activités sanitaires. Sur quoi je m’appuie pour le penser ?
L’adventisme est une religion de la santé. Rappelons qu’une religion de la santé comme l’Eglise Adventiste se spécifie par son insistance sur toutes les pratiques préventives, sans omettre le curatif. Ce souci découle d’une conception holistique de l’individu. Ce dernier en plus d’être un ensemble d’organes est considéré une créature de Dieu. L’adventisme considère l’individu comme un gestionnaire de ce corps confié par Dieu. En plus de l’invitation à être un bon gérant des dons de Dieu (comme le corps) veiller à être en bonne santé entraîne incontestablement des impacts positifs sur la santé tel que peu le mesurer et le traduire toutes les avancées médicales.
Pour mieux gérer le corps, en plus des pratiques de préventions, l’adventisme considère le curatif comme nécessaire. Ce dernier est avant toute normé en France par le savoir médical conventionnel. S’ajoute toutes les formes de connaissances qui ne rentrent pas en conflit avec les conceptions théologiques du groupe. Il se traduit également autour de la santé. Depuis le XIXe cette église propose des actions pédagogiques tournées vers toutes les populations pour sensibiliser au développement de connaissances et de comportements qui optimise la santé.
L’adventisme, religion de la santé, n’enferme pas ses actions. C’est là que mon interlocuteur journaliste a décelé un prosélytisme systématique. Il s’agit plutôt, sur ce point, ce que Max Weber appelle des « actions ouvertes ». Elles se dirigent vers les individus qui ne sont pas membres du groupe. Evidemment cette ouverture peut avoir des effets prosélytes, mais tel n’est pas le but initial, même si cela peut être, dans certains contextes culturelles surtout, un effet recherché. En France nous ne sommes pas dans cette situation. L’Adventisme n’a pas d’action sanitaire, portée par sa hiérarchie et dont l’ambition est de convertir. C’est pour cela que je préfère parler « d’actions ouvertes » et non de prosélytisme pour ce qui est du cas de la France Hexagonale.
Cette ouverture se comprend par la notion de responsabilité. En effet l’adventisme considère qu’il est de sa responsabilité d’informer sur les bons comportements hygiéniques à avoir. C’est même un quasi devoir. Faciliter l’accès au savoir sanitaire résulte du fait que l’adventiste se considère comme responsable de la circulation de bonnes et vraies informations dans la société. Il se pense responsable, indirect, de la bonne santé de ses congénères. C’est une simple vision étendue de la notion de fraternité. D’ailleurs, il est important de faire tous ce qui est possible pour atteindre cet objectif car il est conforme aux attentes divines.
J’ai la tentation de dire que l’essentiel est là. En effet, la notion de responsabilisation, ou plutôt de responsabilisation fraternelle étendue (action ouverte) se fait dans l’optique de la bonne santé. Elle est poussée par une conception responsabilisante qui prend ses racines dans la chrétienté et s’est amplifiée dans l’adventisme, qui dès son origine à donné une place importante au savoir sanitaire et médical. Que ce soit dans ses maisons de retraites, dans les thérapies collectives de sevrage, les soutiens en relation d’aide, l’humanitaire, les soins médicaux… l’adventisme s’est donné pour mission de faire connaître sa vision de la bonne santé. Cette dernière est évidemment liée à la théologie du groupe. Mais en France (je ne parle que de ce cadre) elle n’est pas aujourd’hui un levier prosélyte.
Indirectement, j’ai rencontré dans mon étude sur la conversion des individus attirés par l’adventisme au travers de ce souci marqué pour l’acquisition d’une meilleure santé. A ce moment, évidemment, l’Eglise Adventiste insiste sur les spécificités de son regard sur la santé et invite l’individu à découvrir les autres éléments de sa théologie. A l’inverse je n’ai pas rencontré de stratégie conçues et validées hiérarchiquement dans le groupe qui visait à faire d’une action sanitaire un levier prosélyte. D’ailleurs j’ai plus remarqué une méfiance sur cela. Face au risque de vite être considéré comme un groupe dangereux et manipulateur, les organisateurs veillent fortement à bien démarquer sensibilisation à la santé et pratiques prosélytes. Cette précaution est d’ailleurs très forte en France.
Cependant le regard adventiste sur la santé est indéniablement propice à l’établissement de liens consonants et forts avec la société globale. La quête actuelle d’une bonne santé et son expression au travers du bio, de l’équilibre alimentaire, de la crainte du carné, du sport, de la maîtrise allopathique, de l’équilibre entre l’homme et son environnement naturel… sont présents dans l’adventisme depuis le XIXe siècle. Ce n’est donc pas l’adventisme qui s’est converti stratégiquement à une tendance nouvelle, mais une tendance nouvelle qui est ancienne dans l’adventisme ! De fait c’est la société globale, ici, qui se rapproche de convictions qui ont une déclinaison adventiste. En facilitant l’accès à la bonne santé aux individus ces derniers pourront plus facilement développer des aptitudes psychologiques (même s’il faut pour cela d’autre voie et apports). Ce regard sera propice à l’établissement de consonances, de liens, entre la théologie adventiste et les attentes de la société globale. Toutefois il faut souligner que ces actions ouvertes s’inscrivent dans la missiologie adventiste.
Ce qu’il faut retenir c’est que l’émergence de la consonance entre valeurs sanitaires adventistes et valeurs sanitaires de la société résulte des changements modernes de notre société. Cette consonance peut donner l’impression d’un prosélytisme. En France contrairement à ce que l’on pourrait penser, elle ne donne pas naissance à une campagne prosélyte adventiste.
La place de la santé dans ce groupe religieux et surtout les impacts positifs sur la santé des individus (espérance de vie, résilience, convalescence plus rapide à situation comparable… selon les enquêtes de santé américaines et les différentes études de cancérologie) permettent de réinterroger le rapport de la société globale avec la santé.
Brefs, revenons. Non il n’y a pas en France de stratégie prosélyte avec la santé, de manière institutionnelle. Un individu peut suivre un programme adventiste sanitaire, sans se convertir ! Ce n’est pas parce que l’on met un enfant dans une école catholique que celle-ci aura pour ambition d’en faire un catholique ! C’est la même chose. Et en France l’Eglise Adventiste veille à ce qu’un mélange des genres n’existe pas. Le risque juridique est là. Mais surtout il faut veiller à ne pas donner d’arguments aux réfractaires du religieux, dans un contexte de méfiance institutionnalisée du religieux.
Plus haut je disais que je n’ai pas rencontré de stratégie adventiste validée par la hiérarchie et dont le but est de faire un lien prosélyte entre santé et religion. Je suis précis ici car il existe localement des initiatives qui font ce lien. Il s’agit de stratégies localement conçues et exprimées.
A grande échelle, je pense aux « expos santé » l’idée est de montrer la validité scientifique du regard adventiste sur la santé. D’ailleurs au risque de déplaire, ces expos montrent plus des pratiques de santé largement connues que des spécificités adventistes. Ce sont des expos de préventions quasi identiques à ce qui est disponibles dans des associations laïques, dans les DDASS, les établissements scolaires, etc.
Là où certains voient du prosélytisme c’est dans leur surprise de trouver un lien positif entre un groupe religieux et la santé, même approchée scientifiquement. Cette surprise ne doit pourtant pas entraîner un lien direct avec une stratégie prosélyte en France comme certains sont tentés de le faire. Là est mal connaître la relation entre l’adventisme et la société globale en France.
Re: Adventiste
Qui sont les adventistes du 7e jour ?
Les Adventistes du Septième Jour peuvent vraiment être considérés comme une grande famille de Chrétiens à l’échelle mondiale.
Pratiquement tous les pays du monde ont une présence adventiste.
Pratiquement tous les pays du monde ont une présence adventiste.
Que Signifie notre nom ?
« Adventiste » signifie : « celui ou celle qui attend le retour de Christ ». La Bible dit que Jésus, après sa résurrection et avant de monter au ciel, a promis à ses disciples qu’il reviendrait sur Terre pour mettre fin à la souffrance, au mal et pour inaugurer un monde nouveau.
« Du Septième jour » ? Parce que selon la Bible, le sabbat est le septième jour de la semaine (le samedi). C’est un jour choisi et réservé par Dieu comme lui étant consacré, mis à part.
Nos valeurs
L’un des piliers de l’église adventiste du septième jour est l’étude de la Bible. Nous avons la ferme conviction qu’à travers ce livre dont la rédaction remonte à plus de 2000 ans, Dieu parle toujours aux hommes et femmes du 21e siècle.
L’Église Adventiste est très attachée à l’étude du texte biblique. Chaque samedi dans les églises, la catéchèse est un temps fort du service. « l’EDS » comme on l’appelle, ce sont des groupes qui se forment avant ou après le culte pour étudier un texte vu dans la semaine lors d’étude personnelle. Texte qui se trouve dans un manuel que toutes les églises adventistes partagent dans le monde entier. Un signe que notre dénomination est mondiale.
Une spiritualité personnelle pour une vie sociale de qualité !
« Prier, c’est ouvrir son cœur à Dieu comme on le ferait à son plus intime ami » Elle WHITE.
La prière n’a évidemment pas pour effet de modifier la volonté divine mais elle produit un changement favorable dans nos rapports avec Dieu et ceux que nous cotoyons. Elle donne accès aux bénédictions du ciel, grâce à cette attitude de l’âme, l’homme se trouve dans les conditions voulues pour que Dieu puisse exaucer ses requêtes.
CHRÉTIEN PAR LA FOI SEULE
On ne naît pas adventiste, on le devient volontairement. Chaque personne peut faire cette démarche et aucune forme de discrimination ne doit y faire obstacle.
Le baptême par immersion.
A cette occasion, le croyant reçoit de Dieu la force de l’Esprit Saint. Il est accueilli par la communauté des croyants et s’engage, avec cette église, à vivre sa foi dans la joie et le service. Une telle adhésion ne peut se faire qu’après une formation sérieuse et à la suite d’une décision personnelle, libre et volontaire.
Chaque baptisé s’engage alors à mettre ses compétences au service du prochain. Il prend une part active à la vie de l’Eglise locale à laquelle il appartient mais aussi, par un système démocratique, à l’ensemble de l’Eglise adventiste mondiale. Dans l’Eglise adventiste, tous les membres sont égaux.
L’adhésion à l’adventisme se manifeste publiquement par:
- L’engagement personnel à s’attacher à Jésus par amour et reconnaissance;
- L’acceptation de la Bible, Ancien et Nouveau Testament, comme révélations de Dieu faites aux prophètes et aux apôtres et centrée sur la révélation vivante de la personne de Jésus-Christ.
L’un des objectifs de l’église adventiste consiste à promouvoir un enseignement pratique et équilibré des principes de santé tout en privilégiant la prévention.
Parce que l’Evangile invite le croyant à répondre à la souffrance physique des autres, les adventistes souhaitent promouvoir un enseignement pratique et équilibré des principes de santé et de prévention. Chaque année dans 600 établissements médicaux (hôpitaux privés, cliniques, sanitariums, dispensaires), 95 000 salariés (médecins, génralistes et spécialistes, infirmiers) dispensent des soins, de l’aide et du réconfort à leurs patients.
Dieu offre à l’homme la possibilité de se développer et de s’épanouir dans chacune de ses dimensions : corps, âme et esprit. L’éducation de l’enfant bien sûr, mais aussi de l’adulte consiste à découvrir et à exploiter cette faculté de développement dont chaque être humain dispose.
Apprendre un métier et acquérir le savoir-faire pour bien le pratiquer représente un premier objectif. Toutefois, la philosophie adventiste désire aller plus loin. Son but est également de contribuer à la formation de caractères équilibrés en cultivant la notion de service dans la vie professionnelle et sociale.
Parce qu’elle s’intéresse aux autres, particulièrement aux plus vulnérables, que ce soit en temps de paix, de conflits ou de catastrophes naturelles, l’Eglise adventiste du 7e jour a mis en place un réseau mondial humanitaire ADRA (ONG humanitaire adventiste, http://www.adra.fr), actif bien évidemment aussi sur le territoire français.
L’un des objectifs de l’église adventiste consiste à promouvoir un enseignement pratique et équilibré des principes de santé tout en privilégiant la prévention.
Parce que l’Evangile invite le croyant à répondre à la souffrance physique des autres, les adventistes souhaitent promouvoir un enseignement pratique et équilibré des principes de santé et de prévention. Chaque année dans 600 établissements médicaux (hôpitaux privés, cliniques, sanitariums, dispensaires), 95 000 salariés (médecins, génralistes et spécialistes, infirmiers) dispensent des soins, de l’aide et du réconfort à leurs patients.
Dieu offre à l’homme la possibilité de se développer et de s’épanouir dans chacune de ses dimensions : corps, âme et esprit. L’éducation de l’enfant bien sûr, mais aussi de l’adulte consiste à découvrir et à exploiter cette faculté de développement dont chaque être humain dispose.
Apprendre un métier et acquérir le savoir-faire pour bien le pratiquer représente un premier objectif. Toutefois, la philosophie adventiste désire aller plus loin. Son but est également de contribuer à la formation de caractères équilibrés en cultivant la notion de service dans la vie professionnelle et sociale.
Parce qu’elle s’intéresse aux autres, particulièrement aux plus vulnérables, que ce soit en temps de paix, de conflits ou de catastrophes naturelles, l’Eglise adventiste du 7e jour a mis en place un réseau mondial humanitaire ADRA (ONG humanitaire adventiste, http://www.adra.fr), actif bien évidemment aussi sur le territoire français.
http://ffn-adventiste.org/les-adventistes/
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