Le Baptême Adventiste

Le Baptême Adventiste 




Le baptême



Par le baptême, nous confessons notre foi en la mort et la résurrection de Jésus-Christ, et nous témoignons de notre mort au péché et de notre décision de mener une vie nouvelle. Ainsi, reconnaissant le Christ comme Seigneur et Sauveur, nous devenons son peuple et sommes reçus comme membres par son Église. Le baptême est un symbole de notre union avec le Christ, du pardon de nos péchés et de la réception du Saint-Esprit. Le baptême se célèbre par une immersion dans l’eau et implique une profession de foi en Jésus et des preuves de repentance. Il est précédé par une instruction fondée sur l’Écriture sainte et par une acceptation des enseignements qu’elle contient. (Mt 28.19,20; Ac 2.38; 16.30-33; 22.16; Rm 6.1-6; Col 2.12,13.)

Matthieu 28.19  Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint–Esprit,
20  et enseignez–leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde.

Actes 2.38  Pierre leur dit : Repentez–vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus–Christ, à cause du pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint–Esprit.

Actes 16.30  il les fit sortir, et dit : Seigneurs, que faut–il que je fasse pour être sauvé ?
31  Paul et Silas répondirent : Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille.
32  Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu’à tous ceux qui étaient dans sa maison.
33  Il les prit avec lui, à cette heure même de la nuit, il lava leurs plaies, et aussitôt il fut baptisé, lui et tous les siens.

Actes 22.16  Et maintenant, pourquoi tardes–tu ? Lève–toi, sois baptisé, et lavé de tes péchés, en invoquant le nom du Seigneur.

Romains 6.1  Que dirons–nous donc ? Demeurerions–nous dans le péché, afin que la grâce abonde ?
2  Loin de là ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions–nous encore dans le péché ?
3  Ignorez–vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus–Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ?
4  Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie.
5  En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection,
6  sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit réduit à l’impuissance, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché ;

Colossiens 2.12  ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité des morts.
13  Vous qui étiez morts par vos offenses et par l’incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses ;

UN SYMBOLE DE CONSÉCRATION AU SERVICE DU CHRIST. 

Au moment de son baptême, Jésus reçut l'Esprit-Saint d'une manière particulière, en signe d'onction ou de consécration en vue de la mission que son Père lui avait assignée (Matthieu 3 : 13-17 ; Actes 10 : 38). Son expérience souligne que le baptême d'eau et le baptême de l'Esprit sont intimement liés, au point qu'un baptême sans la réception de l'Esprit-Saint est incomplet.

Dans l'Église apostolique, la réception de l'Esprit-Saint suivait généralement le baptême d'eau. De même aujourd'hui, lorsque nous sommes baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, nous sommes consacrés et unis aux trois grandes puissances des cieux, impliquées dans la proclamation de l'Évangile éternel.

Le Saint-Esprit nous prépare pour ce ministère en purifiant nos cœurs de tout péché. Jean déclara que Jésus baptiserait "d'Esprit-Saint et de feu" (Matthieu 3 : 11). Esaïe révéla que Dieu purifierait son peuple de ses impuretés "par le souffle du droit et par le souffle de la destruction" (Esaïe 4 : 4). "Je passerai au creuset tes scories, dit Dieu, j'enlèverai toutes tes parcelles de plomb." (Esaïe 1 : 25). Dieu est pour le péché "un feu dévorant" (Hébreux 12 : 29). L'Esprit-Saint purifiera la vie de tous ceux qui s'abandonnent à lui, consumant ainsi leurs péchés.

Puis, le Saint-Esprit accorde aux fidèles ses dons. "Ils sont un don divin particulier, attribué au moment du baptême, qui les rend aptes à servir l'Église et ceux qui n'ont pas encore accepté Jésus-Christ [19]." Le baptême de l'Esprit-Saint donna à l'Église primitive la puissance pour témoigner (Actes 1 : 5, 8). Seul ce même baptême qui rendra l'Église capable d'accomplir sa mission de proclamation de l'Évangile éternel du royaume (Matthieu 24 : 14 ; Apocalypse 14 : 6).

UN SYMBOLE DE L'ENTRÉE DANS L'ÉGLISE. 

Signe de la régénération d'un être humain ou de sa nouvelle naissance (Jean 3 : 3, 5), le baptême marque également son entrée dans le royaume spirituel du Christ [20]. Puisque le baptême unit le nouveau croyant au Christ, il joue le rôle de porte de l'Église. Par le baptême, le Seigneur ajoute de nouveaux disciples au corps des croyants -- son corps, l'Église (Actes 2 : 41, 47 ; 1 Corinthiens 12 : 13). Ils sont alors membres de la famille divine. On ne peut être baptisé sans se joindre à la famille de l'Église.

LES CONDITIONS DU BAPTEME

L'Écriture compare la relation entre le Christ et son Église à un mariage. Dans le mariage, les deux parties se doivent de bien connaître leurs responsabilités. Ceux qui désirent être baptisés doivent faire preuve, dans leur vie, de foi et de repentance et en manifester les fruits. Ils doivent également montrer qu'ils ont compris le sens du baptême et les implications de leur engagement spirituel [21].

LA FOI. 

La première condition au baptême est la foi dans le sacrifice réconciliateur de Jésus comme seul moyen de sauver du péché. Le Christ dit : "Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé." (Marc 16 : 16). Dans l'Église apostolique, seuls ceux qui croyaient en la bonne nouvelle du salut étaient baptisés (Actes 8 : 12, 36, 37 ; 18 : 8).

Puisque "la foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la parole du Christ" (Romains 10 : 17), l'instruction est une partie essentielle de la préparation au baptême. L'ordre de mission du Christ confirme l'importance de cette instruction : "Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit." (Matthieu 28 : 19, 20). Il faut recevoir une instruction pour devenir un disciple du Christ.

LA REPENTANCE. 

"Repentez-vous, dit Pierre, et que chacun de vous soit baptisé." (Actes 2 : 38). L'instruction dans la Parole de Dieu produit non seulement la foi mais aussi la repentance et la conversion. En réponse à l'appel de Dieu, les êtres humains découvrent leur condition désespérée, confessent leurs péchés, se soumettent à Dieu, se repentent de leurs fautes, acceptent le sacrifice du Christ et se décident à vivre une vie nouvelle avec lui. Sans la conversion, ils ne peuvent entrer dans une relation personnelle avec Jésus-Christ. Ce n'est que par la repentance qu'ils peuvent faire l'expérience de la mort au péché, condition requise pour être baptisé.

LES FRUITS DE LA REPENTANCE. 

Ceux qui désirent être baptisés doivent confesser leur foi et montrer des signes de repentance. Tant qu'ils n'auront pas produit "du fruit digne de la repentance" (Matthieu 3 : 8), ils ne sauraient satisfaire aux exigences bibliques du baptême. Ils doivent montrer dans leur vie leur attachement à la vérité telle qu'elle est révélée en Jésus et témoigner de leur amour pour Dieu en obéissant à ses commandements. Dans leur préparation au baptême, ils se doivent d'abandonner leurs fausses croyances et leurs pratiques erronées. Les fruits de l'Esprit manifestés dans leur vie feront la preuve que le Seigneur habite en eux et eux en lui (Jean 15 : 1-8). A moins qu'ils ne fournissent la preuve de leur relation avec le Christ, ils ne sont pas prêts à se joindre à l'Église [22].

EXAMEN DES CANDIDATS. 

Devenir un membre d'église, c'est franchir une étape spirituelle. Il ne s'agit pas purement et simplement d'avoir son nom inscrit dans un registre. Il appartient à ceux qui administrent le baptême de déterminer qui est prêt à être baptisé. Ils doivent avoir acquis la certitude que le candidat a compris les principes auxquels l'Église est attachée; qu'il a donné des signes de sa nouvelle naissance ; qu'il a fait une authentique expérience avec le Seigneur Jésus [23].

Pourtant, il faut être attentif à ne pas juger les motivations de ceux qui veulent être baptisés. "Lorsqu'une personne souhaite entrer dans l'Église, nous devons examiner les fruits qu'elle porte dans sa vie, tout en lui laissant la responsabilité de ses motivations" [24].

Quelques-uns ont été ensevelis vivants dans l'eau du baptême. Leur moi n'est pas mort. Ils n'ont pas fait l'expérience d'une nouvelle vie dans le Christ. Ceux qui ont rejoint l'Église de cette manière-là ont apporté avec eux les germes de la faiblesse et de l'apostasie. Leur influence "non sanctifiée" perturbe à la fois ceux qui sont à l'intérieur de l'Église et ceux qui sont à l'extérieur. Elle porte préjudice à son témoignage de l'Église.

DOIT-ON BAPTISER LES NOUVEAU-NÉS ET LES ENFANTS ? 

C'est parce qu'ils sont "nés de nouveau" que le baptême intègre les nouveaux croyants à l'Église. Leur conversion les a menés au baptême. Dès lors, ils sont devenus membres de l'Église. Cette incorporation a lieu lors de la "nouvelle naissance", non au moment de la "première naissance". C'est la raison pour laquelle "hommes et femmes se firent baptiser" (Actes 8 : 12, 13, 29-38 ; 9 : 17, 18 ; 1 Corinthiens 1 : 14). Karl BARTH admet que : "Nulle part dans le Nouveau Testament le baptême des enfants est permis ou recommandé [25]." G. R. BEASLEY-MURRAY fait la confession suivante : "Il m'a été impossible de reconnaître dans le baptême des enfants celui pratiqué par l'Église dans le Nouveau Testament [26]."

Parce que les nouveau-nés et les jeunes enfants ne peuvent encore faire l'expérience de la conversion, ils ne sont pas aptes au baptême. Cela signifie-t-il qu'ils sont exlus de la communauté de la nouvelle alliance ? Certes non ! Jésus ne les a pas chassés de son royaume de grâce. Il a dit : "Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi ; car le royaume des cieux est pour leurs pareils." Et il leur imposa les mains (Matthieu 19 : 14, 15). Les parents croyants jouent un rôle décisif, celui d'introduire leurs enfants dans une relation avec le Christ qui aboutira éventuellement au baptême.

L'accueil réservé par Jésus aux mères qui lui apportaient leurs enfants pour qu'il les bénisse a débouché sur la pratique de la présentation des enfants. Lors de cette cérémonie, les parents présentent leurs enfants à l'Église pour qu'ils soient bénis de Dieu.

A quel âge est-on prêt pour le baptême ? Une personne peut être baptisée si : 1. elle est suffisamment âgée pour comprendre le sens du baptême ; 2. si elle s'est abandonnée au Christ et si elle est convertie ; 3. si elle a compris les principes fondamentaux du christianisme ; 4. si elle a compris ce que veut dire être membre de l'Église. Une personne ne compromet son salut que lorsque, parvenue à un âge respectable, elle rejette l'influence du Saint-Esprit.

L'âge de la maturité spirituelle varie selon les individus. Certains sont prêts à être baptisés plus tôt que d'autres. Dès lors, il nous est impossible de fixer un âge minimum pour le baptême. Lorsque les parents consentent au baptême précoce de leurs enfants, ils doivent accepter d'assumer et la responsabilité de leur croissance spirituelle et celle du développement de leur caractère.

LE FRUIT DU BAPTEME

Le fruit le plus évident du baptême est une vie pour le Christ. Les objectifs et les aspirations se concentrent non sur le moi mais sur le Christ. "Si donc vous êtes ressuscités avec le Christ, cherchez les choses d'en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu. Pensez à ce qui est en haut, et non à ce qui est sur la terre." (Colossiens 3 : 1, 2). Le baptême n'est pas la conquête du plus haut sommet pour le chrétien. Alors que nous croissons spirituellement, nous acquérons des vertus chrétiennes qui se multiplient à mesure qu'elles sont mises au service des autres : "Que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur !" (2 Pierre 1 : 2). Si nous demeurons fidèles à nos voeux baptismaux, le Père, le Fils et le Saint-Esprit aux noms desquels nous avons été baptisés nous garantissent l'accès à la puissance divine chaque fois que nous aurons à faire face aux difficultés dans notre vie post-baptismale.

Le deuxième fruit consécutif au baptême est une vie pour l'Église. Nous ne sommes plus désormais des êtres isolés. Nous sommes devenus des membres de l'Église du Christ. Pierres vivantes, nous constituons le temple de Dieu (1 Pierre 2 : 2-5). Nous entretenons une relation privilégiée avec le Christ, la tête de l'Église, duquel nous recevons chaque jour les grâces nécessaires à notre croissance et à notre développement dans l'amour (Ephésiens 4 : 16). Nous sommes prêts à assumer des responsabilités dans la communauté de l'alliance, entre autres vis-à-vis des nouveaux baptisés (1 Corinthiens 12 : 12-26). Pour leur propre bien, comme pour celui de l'Église, ces nouveaux membres doivent être engagés dans le culte, la prière et "l'oeuvre du service". (Ephésiens 4 : 12).

L'ultime fruit du baptême est une vie dans et pour le monde. Certes, il est vrai que ceux qui ont été baptisés sont citoyens des cieux (Philippiens 3 : 20). Mais nous avons été appelés hors du monde simplement dans le dessein de recevoir une formation à l'intérieur du corps du Christ qui nous qualifiera pour retourner dans le monde en tant que serviteurs, participant au ministère salvifique du Christ. Les vrais disciples ne s'enfuiront pas du monde dans l'Église. C'est en tant que missionnaires que nous sommes nés dans le royaume du Christ. La fidélité à notre alliance baptismale implique que nous conduisions les autres dans le royaume de la grâce [27].

Dieu attend impatiemment aujourd'hui que nous jouissions de la vie abondante qu'il nous a réservée dans sa bonté. "Et maintenant, pourquoi tardes-tu ? Lève-toi, sois baptisé et lavé de tes péchés, en invoquant son nom." (Actes 22 : 16).