Enigmes paléontologiques
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Enigmes paléontologiques
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Enigmes paléontologiques
Analyse des découvertes paléontologiques et archéologiques qui sont considérées comme des anomalies.
Parmi les découvertes, certaines présentent des anomalies que l’on ne peut expliquer. Tout le monde est d’accord pour affirmer que les armes à feu n’existaient pas au temps de la préhistoire.
Nos ancêtres possédaient bien des armes pour chasser mais rien qui ne ressemble à un fusil. Officiellement, la poudre est apparue en Chine au XIe siècle. L’origine de ce que l’on appelait alors « les bouches à feu » est incertaine. Cependant, il est certain que les armes à feu portatives apparaissent au XIVe siècle en Occident.
Ce n’est qu’au XVIe siècle que le mousquet est remplacé par le fusil.
Cette chronologie est pourtant bousculée par des traces de balles qui ne devraient pas exister.
Le crâne de Broken Hill
Ce crâne qui appartient à un homme de type néandertalien est exposé au musée d’Histoire naturelle de Londres.
Ce crâne met en évidence une blessure qui a été infligée par des moyens inconnus. J’emploie le terme « inconnu » car les résultats de l’analyse du crâne sont en opposition totale avec tout ce que nous connaissons de l’évolution de l’Homme.
Ce crâne a été trouvé en 1921, près de Broken Hill, dans ce qui était alors la Rhodésie et qui est ensuite devenue la Zambie.
Sur le côté gauche du crâne apparaît un trou rond et lisse.
Un expert en médecine légale de Berlin a estimé que le trou était identique à celui causé par des blessures par balle.
En effet, la propreté de la blessure suggère qu’un projectile lancé à très grande vitesse l’a produite.
C’est d’autant plus intrigant qu’exactement à l’opposé de cette blessure, le crâne est fracassé, comme si le projectile était ressorti du crâne par ce côté.
Pourtant, le crâne a été retrouvé à 18 m de profondeur ce qui exclut que la victime soit morte au cours des derniers siècles. Ce crâne serait vieux d'environ 4 000 ans.
Ce crâne est bien encombrant et nul, à ce jour, n’a pu fournir d’explications satisfaisantes.
Chasse à l’aurochs
L’aurochs a été domestiqué par l’homme il y a environ 6 000 ans. Mais, il était connu de l’homme bien avant. Cet animal est en effet magnifiquement représenté dans les peintures rupestres de Lascaux.
Depuis son lieu d’origine, l’Asie, l’aurochs s’est étendu au reste du monde pendant le Pléistocène.
En savoir plus sur l'aurochs
À la fin de la dernière période glaciaire, il occupait un vaste territoire s’étendant de la pointe occidentale de l’Europe jusqu’aux régions les plus orientales d’Asie et des toundras de l’Arctique jusqu’à l’Afrique du Nord et à l’Inde.
La chasse intensive, le développement de la domestication et l’extension des terres agricoles ont peu à peu décimé l’aurochs sauvage.
C’est en 1627, en Pologne, que la dernière femelle s’est officiellement éteinte.
Le crâne d’un aurochs a été trouvé près du fleuve Lena en Sibérie orientale. Cette découverte n’a rien d’étonnant. Par contre, ce qui l’est beaucoup plus c’est que ce crâne présentait un trou lisse, de forme arrondie, ressemblant comme deux gouttes d’eau à une blessure par balle.
Le crâne était pourtant enfoui depuis fort longtemps, bien trop longtemps pour qu’une civilisation moderne soit responsable de cette blessure.
D’après les spécialistes qui ont examiné le crâne, l’animal aurait vécu plusieurs années après avoir été blessé.
Ces deux exemples parmi beaucoup d’autres illustrent bien ces fameuses « anomalies » qui dérangent tant la communauté scientifique en bousculant nos certitudes.
Enigmes paléontologiques
Analyse des découvertes paléontologiques et archéologiques qui sont considérées comme des anomalies.
Paléontologie
Arme à feu et préhistoire
Parmi les découvertes, certaines présentent des anomalies que l’on ne peut expliquer. Tout le monde est d’accord pour affirmer que les armes à feu n’existaient pas au temps de la préhistoire.
Nos ancêtres possédaient bien des armes pour chasser mais rien qui ne ressemble à un fusil. Officiellement, la poudre est apparue en Chine au XIe siècle. L’origine de ce que l’on appelait alors « les bouches à feu » est incertaine. Cependant, il est certain que les armes à feu portatives apparaissent au XIVe siècle en Occident.
Ce n’est qu’au XVIe siècle que le mousquet est remplacé par le fusil.
Cette chronologie est pourtant bousculée par des traces de balles qui ne devraient pas exister.
Le crâne de Broken Hill
Ce crâne qui appartient à un homme de type néandertalien est exposé au musée d’Histoire naturelle de Londres.
Ce crâne met en évidence une blessure qui a été infligée par des moyens inconnus. J’emploie le terme « inconnu » car les résultats de l’analyse du crâne sont en opposition totale avec tout ce que nous connaissons de l’évolution de l’Homme.
Ce crâne a été trouvé en 1921, près de Broken Hill, dans ce qui était alors la Rhodésie et qui est ensuite devenue la Zambie.
Sur le côté gauche du crâne apparaît un trou rond et lisse.
Crâne de Broken Hill. (Musée d'Histoire naturelle de Londres). © dinosoria.com
Un expert en médecine légale de Berlin a estimé que le trou était identique à celui causé par des blessures par balle.
En effet, la propreté de la blessure suggère qu’un projectile lancé à très grande vitesse l’a produite.
C’est d’autant plus intrigant qu’exactement à l’opposé de cette blessure, le crâne est fracassé, comme si le projectile était ressorti du crâne par ce côté.
Pourtant, le crâne a été retrouvé à 18 m de profondeur ce qui exclut que la victime soit morte au cours des derniers siècles. Ce crâne serait vieux d'environ 4 000 ans.
Ce crâne est bien encombrant et nul, à ce jour, n’a pu fournir d’explications satisfaisantes.
Chasse à l’aurochs
L’aurochs a été domestiqué par l’homme il y a environ 6 000 ans. Mais, il était connu de l’homme bien avant. Cet animal est en effet magnifiquement représenté dans les peintures rupestres de Lascaux.
Depuis son lieu d’origine, l’Asie, l’aurochs s’est étendu au reste du monde pendant le Pléistocène.
En savoir plus sur l'aurochs
À la fin de la dernière période glaciaire, il occupait un vaste territoire s’étendant de la pointe occidentale de l’Europe jusqu’aux régions les plus orientales d’Asie et des toundras de l’Arctique jusqu’à l’Afrique du Nord et à l’Inde.
La chasse intensive, le développement de la domestication et l’extension des terres agricoles ont peu à peu décimé l’aurochs sauvage.
C’est en 1627, en Pologne, que la dernière femelle s’est officiellement éteinte.
Reconstitution d'un aurochs. By [ltr]Onkel-Wart[/ltr] . ([ltr]CC BY-SA 3.0[/ltr])
Le crâne d’un aurochs a été trouvé près du fleuve Lena en Sibérie orientale. Cette découverte n’a rien d’étonnant. Par contre, ce qui l’est beaucoup plus c’est que ce crâne présentait un trou lisse, de forme arrondie, ressemblant comme deux gouttes d’eau à une blessure par balle.
Le crâne était pourtant enfoui depuis fort longtemps, bien trop longtemps pour qu’une civilisation moderne soit responsable de cette blessure.
D’après les spécialistes qui ont examiné le crâne, l’animal aurait vécu plusieurs années après avoir été blessé.
Ces deux exemples parmi beaucoup d’autres illustrent bien ces fameuses « anomalies » qui dérangent tant la communauté scientifique en bousculant nos certitudes.
Re: Enigmes paléontologiques
Disque de Nebra
Le disque céleste de Nebra est certainement l’une des plus fameuses découvertes archéologiques d’Allemagne.
En effet, ce disque vieux de 3 600 ans, représente des étoiles et des planètes. Le disque de Nebra est considéré comme la plus ancienne représentation du ciel.
Or, son authenticité est remise en cause par un archéologue.
Découverte du disque céleste
C’est en juillet 1999 que des fouilleurs apparemment clandestins ont découvert le disque à Nebra-sur-Unstrut en Saxe-Anhalt (Allemagne), sur un site riche en objets de l'âge du Bronze.
En février 2001, l'archéologue allemand Harald Meller qui entend parler de cet objet mis en circulation sur le marché noir alerte la police. Les pilleurs tombent dans le filet ce qui permet à l’archéologue de pouvoir examiner le disque.
Le disque de Nebra est un disque de bronze pesant à peu près 2 kg et d'environ 30 cm de diamètre.
Le disque en bronze a été enterré il y a 3 600 ans au sommet du Mittelberg près de Nebra, avec des épées d‘apparat, des bijoux et d‘autres objets.
On peut observer sur cette plaque circulaire des points supposés être des étoiles, le Soleil ou une pleine Lune selon les chercheurs ainsi qu’un croissant de Lune.
Le Disque de Nebra (Exposition de Vienne en 2005). © dinosoria.com
Pour Harald Meller, il s'agirait d'une représentation du ciel pour un observateur qui se serait situé en Allemagne à l'apparition des Pléiades il y a 3 600 ans.
On y retrouve également un arc de 82 degrés représentant l'écart entre les points de l'horizon où le soleil se lève (ou se couche) aux solstices d'été et d'hiver. La valeur de cet angle correspond bien à la latitude du lieu de la découverte.
Un calendrier agricole ?
Le disque de Nebra est considéré comme une sorte d’aide-mémoire astronomique.
Wolfart Schlosser considère ce disque comme un calendrier agricole destiné à repérer le début et la fin des travaux des champs dans l'Allemagne de l'âge du bronze. Il se base essentiellement sur le fait que les étoiles pourraient être les Pléiades, dont les dates de lever et de coucher sont utilisées dans d'autres sociétés passées ou contemporaines à cet usage.
Le Disque de Nebra (Exposition de Vienne en 2005). © dinosoria.com
Bien évidemment, cette découverte suscite de nombreuses questions. La réalisation d’un tel calendrier réclame de bonnes connaissances astronomiques. Or, à cette époque, nos ancêtres n’étaient pas supposés observer la voûte céleste et encore moins établir de savants calculs.
Le disque de Nebra serait-il un faux ?
L’authenticité du disque a été remise en question par Peter Schauer, un archéologue de l’Université de Ratisbonne.
Il estime que la patine verte qui recouvre l’objet, et semble ancienne, ne l’est pas. Il affirme qu’elle a été recréée artificiellement dans un atelier en utilisant de l’acide, de l’urine et une lampe à souder.
Il semblerait également que l’indentation sur les bords du disque n’ait pas été faite avec de l’outillage de l’Âge du Bronze.
D’autres experts rejettent ses allégations. Le Professeur Josef Riederer a déclaré au Tribunal que « l’examen de la patine confirmait bien son ancienneté ».
Des analyses chimiques ont révélé que le disque provenait bien du site de Nebra.
Cependant, l’enquête continue actuellement.
Re: Enigmes paléontologiques
Cnossos
Le labyrinthe de Cnossos
Construit en Crète à partir de 1 700 ans avant notre ère environ, le palais de Cnossos avec ses innombrables pièces entrelacées, est certainement le Labyrinthe que la mythologie attribue au Minotaure.
Mais que se cache-t-il réellement derrière la légende du Minotaure ? Le palais de Cnossos était-il vraiment un palais ?
Mythe du Labyrinthe et du Minotaure
Ce sont les auteurs anciens qui nous ont rapporté cette légende. Tous leurs récits sur la Crète tournent autour du Labyrinthe.
Monstre à corps d’homme et à tête de taureau, le Minotaure était le fils de Pasiphaé, femme de Minos, et d’un taureau envoyé par Poséidon, dieu de la Mer.
Sculpture de Poséidon. By [ltr]Arte Molto Brutta 2[/ltr]
Dédale est l’architecte supposé de ce Labyrinthe. Originaire d’Athènes, il a été forcé de s’exiler pour avoir tué son neveu.
Il se réfugie en Crète, où le roi Minos, fils de Zeus et d’Europe, lui demande de construire un édifice pour y enfermer le Minotaure.
Dédale imagine alors le Labyrinthe, « palais de la double hache », aux salles et aux couloirs si enchevêtrés qu’on ne peut en sortir.
La célèbre fresque des dauphins dans le palais de Cnossos. By [ltr]Nenyaki[/ltr]
Plus tard, Minos ayant vaincu Athènes, la cité asservie doit payer un tribut de sept jeunes hommes et sept jeunes femmes, chaque année.
Les victimes sont enfermées dans le Labyrinthe et sacrifiées au monstre. Ces sacrifices continuent jusqu’au jour où le héros Thésée tue le Minotaure. Grâce au fil déroulé par Ariane, fille de Minos, le vainqueur peut sortir des inextricables couloirs.
Le taureau est très présent sur les fresques de Cnossos. By [ltr]Jorge 11[/ltr]
Pour avoir déplu au roi, Dédale et son fils Icare sont enfermés dans le Labyrinthe. Ils s’en échappent en se fabricant des ailes avec de la cire. Icare s’approche si près du Soleil que ses ailes fondent. Il est alors précipité dans la mer, près de Samos, évènement à l’origine de la mer Icarienne.
La découverte du palais de Cnossos
En 1894, l’archéologue sir Arthur Evans arrive en Crète pour rendre la vie à l’île du roi Minos.
Sous les vestiges grecs et romains, il trouve de nombreux témoignages de la civilisation minoenne.
En 1900, Evans entreprend le dégagement du palais de Cnossos. Très vite, il met au jour une profusion de salles, de couloirs qui permettent d’éclairer les légendes d’un jour nouveau.
Ruines de Cnossos. By [ltr]James Preston[/ltr]
Cette architecture très complexe est sans doute à l’origine des récits mythologiques sur le Labyrinthe.
D’autant plus que de nombreuses fresques et sculptures représentant des taureaux ont été retrouvées.
Evans a voulu restituer les grandes lignes du palais de Cnossos. Il a relevé les murs, les a peints de couleurs violentes et a donné des noms aux différentes salles. Cette reconstitution est aujourd’hui très controversée.
En effet, si ces restaurations attirent un grand nombre de touristes, c’est du point de vue archéologique, une véritable catastrophe, car les « morceaux » du complexe ont été choisis de manière arbitraire.
Restauration d'une partie du palais de Cnossos. By[ltr]Phileole[/ltr]
Par contre, on doit à Evans une chronologie de la civilisation minoenne. Dans son œuvre maîtresse, The Palace of Minos at Cnossos, qu’il publie en 1930, il propose une chronologie, en trois périodes, fondée sur la céramique.
La Crète minoenne
Les vestiges retrouvés, qui datent du IIe millénaire avant notre ère, montrent une civilisation brillante, qui utilise une écriture pictographique, et une économie riche, fondée sur le commerce.
L’histoire de cette civilisation est marquée par des ruptures brutales. Aux alentours de 1750 avant notre ère survient une catastrophe qui ravage l’île et abat les palais. Il s’agissait sans doute d’un tremblement de terre.
La Crète se relève rapidement. Les palais sont reconstruits, encore plus grands et complexes.
Véranda des gardes du palais de Cnossos dessinée par sir A.Evans, 1935
Vers 1570 avant notre ère, un deuxième tremblement de terre, en rapport avec l’éruption du Santorin, détruit de nouveau les palais.
Cela n’empêche pas la civilisation minoenne d’atteindre son apogée.
Les murs sont recouverts de fresques. By[ltr]Phileole[/ltr]
Vers 1450 avant notre ère, cette civilisation disparaît brutalement. La catastrophe n’est pas, cette fois-ci, naturelle. Il s’agit d’invasions venues de Grèce. De nombreux objets crétois, preuves du formidable butin, ont été retrouvés sur le continent, à Mycènes.
Quelle était la fonction du « palais » de Cnossos ?
Pourquoi ce palais a-t-il joui d’une aussi mauvaise réputation ? Peut-être qu’il ne s’agissait pas d’un palais, mais d’un sanctuaire. Un sanctuaire dans lequel des victimes auraient été immolées. Ou, peut-être était-ce un lieu sacré servant de cimetière ?
En effet, certains archéologues contestent au gigantesque édifice dégagé à Cnossos sa vocation de palais d’habitation.
Une des pièces du palais de Cnossos. By [ltr]Cocoate.com[/ltr]
Ils ont constaté que le lieu géographique était peu judicieux pour un palais : exposé, difficile à défendre.
De plus, les sources sont peu nombreuses autour du palais. L’approvisionnement en eau de toute une population aurait posé des problèmes.
Les salles, présentées comme des appartements royaux, s’avèrent être plutôt des sous-sols humides, dépourvus de fenêtres.
Enfin, ce « palais » ne dispose ni de cuisines, ni d’écuries.
Vestiges d'un portique solennel, fortemment restauré par Evans. By [ltr]Gbaku[/ltr]
Selon l’archéologue allemand Hans Georg Wunderlich, le palais aurait été un immense mausolée destiné à recevoir les morts. Il n’aurait donc jamais été habité.
Selon lui, les hautes jarres de terre ne contenaient pas du grain ou de l’huile, mais étaient des urnes où les cadavres étaient conservés dans du miel.
De même, les silos de pierre seraient en réalité des sarcophages.
Urnes et vases retrouvés à Cnossos. By [ltr]Nenyaki[/ltr]
Cette théorie est séduisante et collerait parfaitement à la légende d’un palais « maudit », abritant un monstre.
Cependant, aucun squelette n’a été retrouvé ce qui ébranle fortement la théorie du sanctuaire.
En fait, les deux théories ne sont pas vraiment convaincantes au vu des découvertes.
On imagine mal un roi s’installant dans des pièces sans fenêtre. De même, l’absence de cuisines et d’écuries est inconcevable pour un édifice d’une telle importance.
Le mystère reste donc pour le moment non résolu. Mais, les fouilles se poursuivent et Cnossos nous livrera peut-être un jour tous ses secrets.
Re: Enigmes paléontologiques
Las Bolas « les Boules »
Sphères mégalithiques du Costa Rica
Même avec les outils et les techniques dont nous disposons aujourd’hui, tailler à la main une sphère parfaite dans un bloc de pierre constitue un véritable défi.
Ce défi, les artisans d’Amérique Centrale, qui sculptèrent Las Bolas Grandes « les Grosses Boules de pierre », le relevèrent il y a de cela 1 600 ans environ selon certaines théories.
Caractéristiques des Bolas Grandes
De tailles et de poids extrêmement variables, ces sphères, ont un diamètre qui va de moins de 10 cm à plus de 2,50 m, pour un poids allant jusqu’à 16 tonnes. La boule la plus lourde qu'on ait déterrée pèse environ 30 tonnes.
Elles se fondent harmonieusement dans le paysage du delta du fleuve Diquis, au sud du Costa Rica.
Près de 200 bolas ont été mises au jour, mais des centaines d’autres attendent d’être exhumées.
La plupart des boules ont été taillées dans la pierre et le matériau provient du fleuve Térraba, situé à environ 100 km des sites archéologiques initiaux. D'autres ont été taillées dans du calcaire ou du grès.
Bolas grandes. Photo prise au Musée National de San José. © dinosoria
Malheureusement, de nombreuses boules ont été détruites par le passage des bulldozers, l’érosion due aux intempéries et aux actes de vandalisme de la part des autochtones.
De nombreuses boules sont visibles au Musée National de San José. La grande majorité des Bolas Grandes est toujours enfouie dans la jungle.
Analyse des scientifiques
Les chercheurs ont eu connaissance de ces étranges boules dans les années trente, lorsque la forêt céda la place à des plantations de bananiers.
Un examen approfondi permit aux spécialistes de supputer que les artisans qui avaient façonné les boules avaient dû utiliser des gabarits de bois.
Le façonnage dut exiger une patience infinie car la plupart de ces boules sont sculptées dans un granit particulièrement dur.
La technique mise en œuvre consistait vraisemblablement à tailler tout d’abord une boule grossière puis à la polir avec un abrasif, peut-être du sable.
Taillées avec des moyens extrêmement rudimentaires, ces sphères n’en sont pas moins remarquablement bien exécutées, atteignant presque la perfection.
(photo A1)
Une sphère d’environ 2 m de diamètre comporte en effet une marge d’erreur d’à peine plus d’un centimètre, soit deux millièmes environ.
Ce qui est surprenant c’est que ces sphères ont été découvertes au beau milieu d’une jungle inextricable. Effectivement, on peut se demander comment ces boules de toute évidence artificielles se sont retrouvées en pleine forêt.
Doit-on en déduire que ces sphères ont été placées là avant que la jungle n’envahisse cette région ? Si oui, cela fait remonter leur création à une époque très reculée que certains estiment à 1 600 ans avant notre ère ; époque à laquelle, l’homme n’était pas censé disposer d’outils et d’une technologie aussi perfectionnée.
Leur géométrie est bien trop parfaite pour n’être qu’un simple hasard.
Bien sûr, cette théorie ne se base sur aucune preuve scientifique, et à ce titre, n'est pas reconnue.
Qui a taillé les Bolas Grandes ?
Par qui ces boules ont elles été taillées et pour quelles raisons ? A ces questions, des suppositions ont été émises.
Il n’est même pas possible de faire remonter les sphères à une époque précise. En effet, elles sont apparues en même temps que des objets propres non pas à une mais à plusieurs cultures précolombiennes.
De plus, elles ne peuvent elles-mêmes être datées. On ne peut donc faire que des estimations par rapport à d’autres objets découverts dans le même périmètre où, comme certains, en tenant compte de la géographie de cette région dans le passé.
Afin de ne pas bouleverser notre schéma classique, la communauté scientifique se base sur l'étude stratigraphique, méthode qui fait remonter l'élaboration de ces boules entre 200 ans avant notre ère et 1500 ans.
(Photo A2)
Lorsque l’on parle de civilisations précolombiennes, on pense immédiatement aux grands empires des Incas, des Mayas ou des Aztèques.
Ces peuples nous ont laissé des vestiges sur lesquels les scientifiques s'interrogent depuis longtemps.
En réalité, grâce aux archéologues, on sait qu’il a existé une succession de civilisations bien avant l’arrivée des Incas.
Nous connaissons à peine les Olmèques qui sont considérés comme les fondateurs de toutes les civilisations qui suivirent. Les têtes Olmèques portent elles-mêmes une histoire très méconnue.
Mais, les Bolas Grandes remonteraient à une époque antérieure.
Quant à leur fonction, de multiples hypothèses ont été émises.
Par exemple, on a envisagé que les Bolas auraient servi à marquer l’emplacement des tombes. On a également émis l’hypothèse qu’elles avaient pu servir de monnaie d’échange.
Re: Enigmes paléontologiques
D’étranges tumulus en Nouvelle-Calédonie
L’île de la Nouvelle-Calédonie se situe dans le Pacifique à environ 1 200 kilomètres de la côte est de l’Australie.
À 65 km de sa pointe méridionale se trouve la petite île des Pins, laquelle est parsemée d’environ 400 tumulus, ou tertres de sable et de gravier, de 2,50 à 3 mètres de haut, et de 90 mètres de diamètre.
Il en existe un petit nombre qui sont similaires, près de Palta, dans le sud de la Nouvelle-Calédonie.
Au début des années 1960, L. Chevalier, du musée de la Nouvelle-Calédonie à Nouméa, entreprit des fouilles dans quatre des tumulus. Ces tertres renferment un étrange contenu.
Au centre de trois d’entre eux, on découvrit une colonne debout, en ciment, et dans le quatrième, deux piliers côte à côte.
Mais, on ne découvrit ni os, ni charbon de bois ou autres vestiges d’une présence humaine.
L'île des Pins. Baie d'Upi. By Bruno Menetrier. [ltr]Licence[/ltr]
Ces colonnes ou cylindres, de 1 à 1,90 m de diamètre et de 1 à 2,50 m de haut, sont faites d’un mortier de chaux, contenant des fragments de coquillages.
La datation par le carbone 14 les situe entre 10 950 et 5 120 ans avant notre ère. Pourtant, l’utilisation d’un mortier de chaux est pratiquement inconnue avant la période classique, soit quelques centaines d’années avant notre ère.
Chevalier pense que les cylindres ont été façonnés en coulant du mortier dans d’étroits puits creusés au sommet des tertres et qu’on laissa durcir en place.
C’est pourquoi, la surface des cylindres est mouchetée de fragments de silice et de gravier ferrugineux, qui semblent s’être incrustés dans le mortier lors de son durcissement.
Selon nos connaissances actuelles, les plus anciennes traces archéologiques attestent d’un peuplement de la Nouvelle-Calédonie vers 1 300 avant notre ère (période de Koné).
Les théories actuellement admises sur le peuplement de la Nouvelle-Calédonie permettent de penser que les Mélanésiens sont issus de peuples venus du Sud-est asiatique.
Ces peuples seraient passés par la Papouasie-Nouvelle-Guinée. On suppose que cette vague migratoire serait passée en Papouasie-Nouvelle-Guinée vers 5 000 avant notre ère puis serait arrivée en Nouvelle-Calédonie vers 1 000 avant notre ère.
L'île des Pins. Saint-Joseph. [ltr]Licence[/ltr]
La céramique Lapita a longtemps été considérée comme la plus ancienne forme de poterie et donc de vestiges humains dans cette partie du monde. Les plus anciennes céramiques sont datées d’environ 1 300 ans avant notre ère.
Cependant, il y a quelques années, on a retrouvé sur la côte nord de la Nouvelle-Guinée, de la céramique datée de 3 000 ans avant notre ère.
Pourquoi avoir construit ces colonnes sur une île perdue au milieu du Pacifique ? Étant donné l’âge avancé pour ces cylindres, qui les a construits ?
Pas un peuple colonisateur, car sinon on aurait retrouvé des traces d’une civilisation quelconque.
Quel peuple à une période aussi reculée possédait des connaissances lui permettant d’édifier de tels édifices ?
Nos connaissances sur la préhistoire du Pacifique ne sont pas très importantes et assez récentes. Sans doute, cette énigme pourra-t-elle être résolue à l’avenir grâce à de nouvelles découvertes qui ne manqueront pas, j’en suis certaine, de remettre en cause, les théories sur la colonisation des îles du Pacifique.
Re: Enigmes paléontologiques
Le trésor des Cathares
Hérétiques traqués et massacrés par la Sainte Inquisition, les derniers des Cathares meurent sur le bûcher, au pied du château de Montségur, en 1244.
215 personnes meurent alors, brûlées vives en emportant, peut-être, le secret de la cache d’un trésor très important.
L’histoire des Cathares
C’est en Orient que commence l’histoire des Cathares. De Perse, en passant par les Balkans, chemine vers l’Occident une doctrine religieuse selon laquelle le monde matériel est la création du démon.
Des marchands grecs de Constantinople découvrent les premiers le catharisme, qui pénètre le milieu des croisés occitans à partir de la 2e croisade.
Ainsi au XIIe siècle, une Église cathare est fondée dans le sud de la France.
Ses rites sont administrés par des prêtres, les « parfaits », à la vie d’une rigoureuse sévérité. Cette Eglise possède ses évêques, sur le modèle de la hiérarchie catholique.
Quatre prélats cathares siègent ainsi à Carcassonne, Albi, Toulouse et Agen. De plus, elle entretien des liens avec ses homonymes orientaux. En 1176, l’évêque hérétique de Constantinople préside à Saint-Félix, en Lauragais, un concile qui édicte une charte cathare.
C’est une situation inacceptable pour l’Eglise romaine. Les ennemis des cathares les accusent injustement de pratiquer des rituels sataniques et de se livrer à l’inceste.
Le pape Innocent III, en 1208, proclame la croisade contre l’hérésie et place à sa tête un soldat redoutable, Simon de Montfort.
Ce dernier massacre plusieurs milliers de personnes dans l’église de Béziers, en 1209, et conquiert petit à petit tout le Sud-Ouest français, exterminant les hérétiques.
La lutte contre les cathares atteint son paroxysme après 1233, quand les dominicains se voient confier la direction des tribunaux inquisitoriaux contre eux.
Elle s’achève en 1244 avec la chute de la forteresse de Montségur, refuge des derniers cathares.
L’idéologie cathare
Le système idéologique cathare prône le dualisme : il existe un Dieu du bien et un Dieu du mal.
Notre monde, créé par Satan, est issu du mal. Donc, le royaume de Dieu, le Dieu de bonté, ne peut se trouver sur Terre.
Cette reconnaissance de deux Dieux ne signifie pas que les cathares adorent Satan mais au contraire qu’ils le dénoncent tout en soulignant sa puissance.
Pour les cathares, c’est Satan qui oblige des anges à s’incarner en hommes pour peupler la Terre.
Au terme de plusieurs incarnations, un homme peut espérer devenir un « parfait ». Son âme échappe alors au diable et rejoint le royaume divin.
Cette croyance en un cycle de réincarnations est de toute évidence un legs des religions orientales comme l’hindouisme.
La forteresse de Montségur
Depuis 1213, les cathares ont perdu toute initiative. Ils vivent en clandestin dans les villes ou réfugiés dans des places fortes.
A 1060 mètres d’altitude, perchée sur un piton calcaire (le pog), Montségur est une forteresse imprenable : de 1243 à 1244, 150 hommes seulement tiennent en échec plusieurs milliers d’assaillants.
Le château a été construit entre 1205 et 1211 à la demande du clergé cathare qui en a fait un centre spirituel et une place forte.
Tout y est conçu pour la défense mais respecte également le symbolisme cathare. Un large portail invite les âmes à entrer, l’orientation du bâtiment suit les points cardinaux et son plan adopte la forme d’un pentagone, figure au symbole puissant dans la pensée cathare.
Certaines théories soutiennent que Montségur, comme les châteaux de Quéribus et Cabaret, serait également un observatoire et un temple solaire.
A partir de 1240, Montségur abrite une communauté qui s’élève jusqu’à 500 personnes. Ces cathares pensent être protégés par la garnison de chevaliers qui est encadrée par l’évêque cathare de Toulouse, Bertrand Marti.
Pour l’Eglise catholique autant que pour le roi de France Louis IX (Saint Louis), Montségur constitue un outrage intolérable à leur autorité.
Quéribus
En mai 1243, une armée de 10 000 hommes fait le siège du château. Pendant 10 mois, les défenseurs repoussent tous les assauts.
La fin des cathares
Peu avant Noël, une petite troupe escalade le Roc de la Tour et y prend position. Dès lors, les assiégeants peuvent y installer leurs catapultes.
En mars 1244, l’eau commence à manquer à Montségur. Les assaillants proposent aux cathares d’avoir la vie sauve s’ils adjurent.
Ils refusent, préférant mourir plutôt que de renoncer à leur foi.
Roc de la Tour
Le 16 mars 1244, les cathares se rendent et ouvrent les portes. Une cohorte de 215 hommes et femmes descend vers le bas de la montagne en se tenant par la main et en chantant des hymnes.
Un immense bûcher les attend. Ils y montent de leur plein grès et leurs corps réduits en cendre donnent au lieu son nom sinistre : le Prat des Cremats (le Champ des Brûlés).
Hérétiques au bûcher. Bas relief du XIVe siècle (Amiens, Musée de Picardie). © dinosoria
Le trésor des cathares
Montségur n’était pas seulement une forteresse mais également un immense coffre-fort. On pense que ce château abritait la fortune des cathares, mis de côté de puis des décennies.
Quelque part dans le château se trouvait un trésor estimé à 100 000 livres, probablement en or et en argent.
Ce trésor est-il demeuré sous les ruines du château aujourd’hui réduit à ses murs extérieurs ? Ou a-t-il été transporté dans un autre lieu ?
Dans la nuit qui précède la date fatale du 16 mars, deux ou quatre parfaits se seraient évadés de la forteresse assiégée.
Selon un témoin de l’époque, ils se seraient laissés glisser à l’aide de cordes le long des parois vertigineuses.
Ils auraient atteint le Sabarthès, près de Tarascon-sur-Ariège où se trouve un réseau de plus de 50 grottes.
On perd ensuite leurs traces.
Bien évidemment, des chercheurs de trésor ont fouillé les lieux mais en vain.
Cependant, pour d’autres passionnés de la légende cathare, le trésor n’aurait pas été constitué d’or mais d’un objet bien plus précieux : la coupe du sang du Christ, le très précieux Graal.
Mais, cette théorie s’appuie plus vraisemblablement sur une ressemblance de nom entre Montségur et Monsalvat. Le Montsalvat est lié à la légende du Graal.
Re: Enigmes paléontologiques
Civilisation de la vallée de l’Indus
Mohenjo-Daro : Mystère. Reconstitution 3d
Ce site constitue un véritable mystère, affirment les archéologues, qui auraient juré, avant la découverte de Mohenjo-Daro, qu’aucune véritable civilisation n’avait pu exister dans la vallée de l’Indus, au Pakistan, il y a environ 4 500 ans.
Depuis 1921, une succession de découvertes dont la cité d’Harappa puis celle de Mohenjo-Daro ont prouvé l’existence d’une culture jusqu’alors inconnue.
La civilisation de la vallée de l’Indus a inventé une écriture à ce jour indéchiffrée et a manifestement marqué la culture indienne.
Mais, le plus grand mystère reste l’abandon de ces cités et la disparition de cette civilisation.
La civilisation de la vallée de l’Indus
En 1921, des fouilles débutèrent à Harappa. Les archéologues mirent au jour les maigres vestiges d’une grande cité.
En 1922, un archéologue indien qui cherchait les vestiges d’un ancien temple bouddhiste mit au jour à 640 km d’Harappa les ruines d’une civilisation protohistorique. C’est une véritable métropole qui sortit de terre.
Mohenjo-Daro, la « colline des morts », fait toujours l’objet de recherches mais aussi de vives controverses.
Mais qui était cette civilisation restée si longtemps dans l’ombre ?
Vestiges de la ville d'Harappa. By [ltr]Ch.khawar[/ltr] . [ltr](CC BY-NC-ND 3.0)[/ltr]
Il faut imaginer un peuple qui a vécu sur un immense territoire. Ce peuple parlait une langue qui nous est inconnue et utilisait une écriture que nous n’avons toujours pas réussi à déchiffrer.
Cette civilisation a construit de grandes villes divisées en quartiers mais avec une logique qui nous échappe.
En effet, nous n’avons retrouvé ni temples, ni palais. Les premiers habitants de la vallée de l’Indus ont commencé à édifier des villages vers le VIIe millénaire avant notre ère.
Puis, entre 3 200 et 1 800 ans avant notre ère, de grandes villes s’épanouirent. C’est entre 2 700 et 2 600 ans avant notre ère que furent édifiés les imposants murs d’enceinte d’Harappa.
Vestiges de la ville d'Harappa. By [ltr]Ch.khawar[/ltr] . [ltr](CC BY-NC-ND 3.0)[/ltr]
Les chercheurs ont d’abord pensé que cette civilisation était constituée de colonies provenant de Mésopotamie. Mais, les fouilles ont révélé que ce peuple avait ses caractéristiques propres. Pour l’instant, faute de nouveaux indices, officiellement la plus ancienne civilisation indienne est née sur les rives de l’Indus tout comme l’Egypte s’est développée sur les rives du Nil.
Depuis la découverte de Mohenjo-Daro, d’autres cités antiques de l’Indus ont été retrouvées comme Dholavira ou Ganweriwala.
Apparemment, ce peuple était un peuple de marchands. Tout porte à croire qu’ils ne disposaient d’aucune supériorité militaire. Tout atteste le caractère pacifique de ce peuple qui possédait une supériorité culturelle.
Reconstitution d'après un buste en stéatite d'un homme barbu qui a été baptisé le Prêtre-Roi. On a découvert d'autres sculptures de ce personnage qui n'est toujours pas identifié. By[ltr]Rajamanohar somasundaram[/ltr]. [ltr]Licence .[/ltr]([ltr]Hexolabs Media and Technology Pvt. Ltd.[/ltr])
On se perd en hypothèses sur leur système social et sur leur religion. Il ne s’agit nullement comme c’est le cas pour la civilisation égyptienne d’avancée technologique subite. L’évolution semble avoir été progressive.
Après près de 100 ans de recherches, on commence à mieux comprendre l’évolution de cette civilisation. Schématiquement, les périodes sont les suivantes :
Entre 8 000 et 5 000 ans avant notre ère : les techniques de la métallurgie se diffusent dans toute l’Eurasie. L’agriculture et le commerce apportent la richesse. Les villages croissent et deviennent de véritables villes.
Entre 4 000 et 2 600 ans avant notre ère : les archéologues parlent d’une « époque de rationalisation ». Les régions du bassin de l’Indus commencent à constituer une identité culturelle spécifique.
A cette époque apparaît un nouveau modèle d’urbanisme. Les agglomérations sont divisées en deux secteurs. Il est probable que les secteurs étaient habités par des classes sociales distinctes.
Reconstitution de poteries de la civilisation de l'Indus. By [ltr]Rajamanohar somasundaram[/ltr]. [ltr](CC BY-NC-ND 3.0)[/ltr]
Entre 2 600 à 1 900 ans avant notre ère : c’est « l’époque de l’intégration ». Cette période désigne la manière dont les cultures régionales ont conflué en une seule grande civilisation.
Toutes les villes dispersées dans un rayon de milliers de kilomètres utilisent la même écriture et les mêmes sceaux en stéatite. Ils décorent leurs vases avec les mêmes dessins et les poids utilisés sont les mêmes partout.
Ce processus d’unification sur un territoire aussi immense reste inexpliqué.
Entre 1 900 à 1 600 ans avant notre ère : c’est « l’époque de la localisation ». Au cours de ces deux siècles, les villes sont progressivement abandonnées, l’écriture est négligée et des techniques tombent en désuétude.
Mohenjo-Daro : une cité très évoluée
Le caractère le plus stupéfiant des villes harappéennes est la complexité de leur urbanisme. Ces villes s’étendaient sur un périmètre de 100 à 200 ha au minimum.
Mohenjo-Daro est très bien conçue. On peut la comparer aux grandes villes américaines. D’ailleurs, les archéologues ont surnommé cette cité« le Manhattan de l’âge de bronze ».
Plan de la ville de Mohenjo-Daro. By [ltr]Rajamanohar somasundaram[/ltr]. [ltr](CC BY-NC-ND 3.0)[/ltr]
En effet, on peut voir une douzaine d’artères tracées au cordeau traverser la ville du nord au sud, coupées d’est en ouest par des rues plus étroites qui délimitaient des pâtés de maisons.
Cela évoque le quadrillage du prestigieux quartier new-yorkais.
Les rues étaient pavées avec des centres administratifs imposants. Il y avait des rangées de petites maisons en briques dotées de toilettes privées et d’égouts.
Au centre de Mohenjo-Daro se dressait la citadelle, vaste édifice abritant des salles de fêtes et des bureaux.
Reconstitution 3d Mohenjo-Daro. By [ltr]Rajamanohar somasundaram[/ltr]. [ltr](CC BY-NC-ND 3.0)[/ltr]
A proximité, des bains publics avaient été construits. Mohenjo-Daro abritait également ce qu’on a baptisé le « Grand Bain ». C’est une piscine de 12 m de long sur 7 de large et 2,40 m de profondeur. On pense qu’elle servait pour des cérémonies d’immersion car on retrouve les bains rituels dans la religion de l’hindouisme.
Les rues étaient bordées de magasins. A l’intérieur des maisons, il y avait généralement un puits et même quelquefois une salle de bain avec un bac à douche.
En l’absence de canalisations, ces maisons ne disposaient pas bien sûr de l’eau courante. Par contre, il existait un système d’évacuation des eaux usagées utilisant des conduits d’argile.
Ces tuyaux rejoignaient les égouts amovibles, en pierre, à chaque croisement, facilitant l’entretien du système.
Reconstitution 3d Mohenjo-Daro. Le marché. By [ltr]Rajamanohar somasundaram[/ltr] . [ltr](CC BY-NC-ND 3.0)[/ltr]
Ce peuple était apparemment épris d’ordre et d’hygiène. Dans les ruines du site de Mehrgarh, les archéologues ont découvert l’équivalent de nos décharges industrielles. On y mettait les rebuts du travail des peaux, du cuivre, du talc, des coquillages, etc.
D’autres bâtiments restent énigmatiques. A Harappa et Mohenjo-Daro, il existe deux édifices étranges avec un socle divisé en blocs, qui supportait probablement une construction en bois. On a cru qu’il s’agissait de greniers mais finalement ils restent un mystère.
Reconstitution 3d Mohenjo-Daro. Grand Bain. By [ltr]Rajamanohar somasundaram[/ltr] . [ltr](CC BY-NC-ND 3.0)[/ltr]
De même, n’ayant retrouvé aucun édifice religieux, on suppose que cette civilisation adorait ses divinités en plein air.
Pourquoi une civilisation aussi évoluée a-t-elle abandonné ces villes ?
Des cités abandonnées
A partir de 1 600 ans avant notre ère, les villes étaient à l’abandon. De nombreuses théories ont été émises pour expliquer ce déclin.
On a tout d’abord pensé que la civilisation de l’Indus avait été renversée par une invasion indo-européenne. Mais aucune preuve n’est venue étayer cette théorie.
Reconstitution 3d Mohenjo-Daro. Aire de stockage. By [ltr]Rajamanohar somasundaram[/ltr] . [ltr](CC BY-NC-ND 3.0)[/ltr]
L’eau est peut-être la cause de cet abandon. En effet, des recherches archéologiques ont révélé que la civilisation de l’Indus devait lutter constamment contre les inondations. Certains quartiers de Mohenjo-Daro auraient été reconstruits huit fois. Mais, il n’y a aucune trace d’une catastrophe naturelle qui aurait touché l’ensemble des cités.
Plan détaillé de Mohenjo-Daro. [ltr]Zoom image[/ltr]. By [ltr]Rajamanohar somasundaram[/ltr]. [ltr](CC BY-NC-ND 3.0)[/ltr]
Parallèlement à ce problème, des squelettes portent la trace de blessures à l’arme blanche. Il y aurait donc bien eu un conflit. Les fouilles relatives à cette époque ont révélé des destructions, des incendies et des squelettes sans sépulture.
On constate en parallèle un retour en arrière dans la technique de céramique par exemple. Cependant, les squelettes sont fort peu nombreux et on n'a retrouvé aucun fragment d’armes.
Une explosion nucléaire ?
Plus récemment, une théorie assez révolutionnaire a été énoncée. Les scientifiques Davneport et Vincenti ont déclaré que la ville de Mohenjo-Daro avait été ravagée suite à une explosion nucléaire.
Ils ont trouvé de grosses strates de glaise et de verre vert. Les archéologues supposent qu’une très forte température a fait fondre de la glaise et du sable qui ont durci immédiatement après.
De semblables strates de verre vert ont été retrouvées dans le désert du Nevada après chaque explosion nucléaire.
Reconstitution du style vestimentaire d'après les sculptures. By [ltr]Rajamanohar somasundaram[/ltr]. [ltr](CC BY-NC-ND 3.0)[/ltr]
L’analyse moderne a confirmé que des fragments de la ville avaient fondu au contact d’une très haute température. Les douzaines de squelettes qui ont été trouvés dans la région de Mohenjo-Daro présentent une radioactivité excédant la norme de presque 50 fois.
Ces analyses scientifiques nous ramènent à la grande épopée indienne, le Mahabharata. Elle contient des mentions d’une arme prodigieuse aux effets dévastateurs. Un des passages parle d’une « coquille », qui étincelait comme le feu, mais sans dégager de fumée.
« Quand la coquille a touché le sol, le ciel est devenu obscur, les tornades et les tempêtes ont ravagé les villes. Une horrible explosion a brûlé des milliers de gens et d’animaux, les réduisant en cendres. »
Reconstitution 3d Mohenjo-Daro. By [ltr]Rajamanohar somasundaram[/ltr] . [ltr](CC BY-NC-ND 3.0)[/ltr]
Bien sûr, on a du mal à imaginer qu’à une époque aussi lointaine des armes nucléaires ont pu être utilisées. Le texte est troublant quand on le met en parallèle avec les dernières découvertes. Pourrait-il s’agir d’un phénomène naturel qui aurait provoqué un cataclysme ? L’épicentre du choc a été détecté au centre de la ville. A cet endroit, toutes les maisons ont été nivelées. A la périphérie, les destructions sont moins importantes.
Reconstitution 3d Mohenjo-Daro. Le marché. By [ltr]Rajamanohar somasundaram[/ltr] . [ltr](CC BY-NC-ND 3.0)[/ltr]
L’énigme de Mohenjo-Daro reste entière pour le moment. Cependant, si l’on suppose qu’une catastrophe s’est abattue sur cette cité, cela n’explique pas l’abandon des autres villes. Mohenjo-Daro et Harappa sont les métropoles les plus connues mais il existait au moins trois autres villes aussi importantes. Il y en avait d’autres mais de moindre importance.
Eléments de réflexion
Il existe quelques rares cas de réacteurs nucléaires naturels : [ltr]Article sur ce phénomène[/ltr]
À ce jour, sur les 1052 sites qui ont été découverts, plus de 140 d'entre eux se trouvent sur les rives du cours d'eau saisonnier Ghaggar-Hakra.
En fait, le peuple indusien n'a pas disparu.
Au lendemain de l'effondrement de la civilisation de l'Indus, des cultures régionales émergent qui montrent que son influence se prolonge, à des degrés divers. Il y a aussi probablement eu une migration d'une partie de sa population vers l'est, à destination de la plaine gangétique. Ce qui a disparu, ce n'est pas un peuple, mais une civilisation : ses villes, son système d'écriture, son réseau commercial et, finalement, la culture qui en était son fondement intellectuel.
Reconstitution de Mohenjo-Daro. By [ltr]Rajamanohar somasundaram[/ltr]. [ltr](CC BY-NC-ND 3.0)[/ltr]
Une des causes de cet effondrement peut avoir été un changement climatique majeur. Autour de 1800 av. J.-C., nous savons que le climat s'est modifié, devenant notablement plus frais et plus sec. Mais cela ne suffit pas pour expliquer l'effondrement de la civilisation de l'Indus. Une catastrophe tectonique pourrait avoir détourné les eaux de ce système en direction du réseau gangétique.
Source : Wikipedia
Source : Wikipedia
Une autre cause possible de l'effondrement de cette civilisation peut avoir été l'irruption de peuples guerriers au nord-ouest de l'Inde, qui auraient provoqué la rupture des relations commerciales avec les autres pays.
Plusieurs facteurs sont sans doute intervenus et ont conjointement provoqué ce déclin. À vrai dire, la raison de la chute de ce peuple et ce qu’il est devenu ensuite est très floue et sujette à polémique. Cependant, le fleuve et les changements climatiques ont certainement joué un rôle dans le déclin de cette civilisation.
La civilisation de la vallée de l’Indus a en tout cas marqué l’Inde. Bien des aspects de l’Inde d’aujourd’hui puisent leurs racines dans la civilisation de l’Indus.
Re: Enigmes paléontologiques
Dolmen, tumulus et menhir
Tables de pierre, cercles magiques, menhirs, les constructions mégalithiques sont les plus anciens monuments de l’humanité.
Les monuments les plus caractéristiques de cette époque lointaine sont les dolmens et les menhirs. Ces deux mots, d’origine celtique, signifient respectivement « table de pierre » et « pierre longue ».
Carnac, pays des menhirs par excellence, constitue sans aucun doute le site mégalithique le plus impressionnant.
Les mégalithes « grandes pierres », en grec, suscitent depuis des siècles l’intérêt des archéologues sans qu’ils aient pu en percer totalement tous les secrets.
Par qui ont été construits les monuments mégalithiques ? Pourquoi a-t-on construit les dolmens et les menhirs ?
Quelle différence existe-t-il entre un dolmen et un menhir ?
Un dolmen « table de pierre » abrite une tombe « tumulus ». Les dolmens peuvent abriter des tombes individuelles ou collectives. Ils sont formés de plusieurs blocs fixés dans le sol et d’une dalle horizontale.
Dolmen de Poulnabrone, Irlande, vers 4000 avant notre ère. By [ltr]Sitomon[/ltr]
Un menhir « pierre longue » est un bloc dressé qui se présente isolé ou, plus rarement, disposé en alignement ou en cercle. Quand plusieurs menhirs sont disposés en cercles, on parle de « cromlechs ».
Les plus vieux dolmens
Les plus vieux dolmens ont pu être datés de 5 000 ans avant notre ère, soit au début du [ltr]Néolithique[/ltr].
Il est très difficile de dater les dolmens, car une grande partie d’entre eux a été vidée, pillée et transformée.
On sait par contre que c’est durant le Néolithique, quand l’homme commença à se servir d’outils de pierre polie, que se répandit la « civilisation des mégalithes ».
Entre 5 000 et 2 000 ans avant notre ère environ, toute l’Europe côtière est touchée par le phénomène mégalithique.
Dolmen dans les Cornouailles. By [ltr][/ltr]
Les centres les plus anciens se trouvent à l'ouest de la France et au Portugal.
Au Portugal, les tumulus recouvrent des chambres de pierre, précédées d’un petit couloir. Ces chambres contiennent une dizaine de squelettes.
Dolmen de Zambujeiro au Portugal. By [ltr]Gbaku[/ltr]
En Bretagne, Barnenez, mesure plus de 70 m de long et recouvre quinze chambres funéraires. Les fouilles ont prouvé que le tertre qui le recouvre avait été édifié en deux fois, mais il a été impossible aux archéologues d’étudier les squelettes dissous par le sol acide.
En revanche, le mobilier prouve que le monument a servi de 4 000 à 2 000 ans avant notre ère.
Une légende non fondée
Il faut se débarrasser d’une légende popularisée par la célèbre bande dessinée « Astérix le Gaulois ». Les menhirs ne sont pas l’œuvre des Gaulois, ni des Celtes. (Voir [ltr]druides[/ltr])
Menhirs. Pierres Droites de Monteneuf (Morbihan, France). By [ltr]Andy Hay[/ltr]
Même si ces derniers n’ont pas hésité, dès leur arrivée, à utiliser les dolmens comme lieu de culte, ceux-ci dominaient les landes bretonnes depuis plus d’un millénaire.
Qui a construit les dolmens et les menhirs et pourquoi ?
Les chercheurs pensent qu’il y a eu contamination entre les différents peuples qui ont migré au début du Néolithique. Ces peuples sont surtout des chasseurs et plus rarement des agriculteurs.
Ces peuples se sont répandus de l’Espagne jusqu’en Angleterre où arrivés au sommet de leur art, ils ont bâti le monument de Stonehenge.
Stonehenge. By [ltr]qalinx[/ltr]
Menhirs et dolmens ont des fonctions très différentes. Le dolmen est une sépulture et si, on trouve parfois des tombes au pied de menhirs, elles sont le plus souvent postérieures à leur construction.
À Gavrinis, près du village de Larmor-Baden, un tumulus de 8 m de haut et 100 m de circonférence, abrite un dolmen à couloir menant à une chambre sépulcrale carrée dont les monolithes sont ornés de gravures en relief (IVe millénaire avant J.-C.).
Tumulus de Barnenez (Bretagne, France). Sur la photo, couloir du tumulus . By [ltr]Mtkopone[/ltr]
Le menhir est un édifice commémoratif ou votif, mais en aucun cas un monument funéraire.
Concernant les dolmens, le pourquoi de leur construction semble évident. L’emplacement des tumulus, visibles de très loin, éloignés de tout endroit habité, permet de supposer qu’ils n’étaient pas seulement des tombes, mais aussi le lieu du culte des ancêtres, commun à plusieurs villages.
Les habitants avaient su s’allier pour réaliser de tels monuments.
Concernant les menhirs, la controverse n’est toujours pas terminée. La dimension religieuse paraît actuellement l’explication la plus logique. Seul le sentiment religieux a pu justifier des efforts aussi importants.
Cependant, c’est à la fin du 19e siècle que sont remarquées pour la première fois les correspondances entre les structures des ensembles mégalithiques de Carnac et les positions du Soleil à certaines périodes de l’année.
Les alignements de Carnac
Carnac « le lieu des carn » est la capitale française du mégalithisme. On y trouve tous les types de construction : les alignements sont formés de menhirs isolés, mais aussi de cairns qui forment les tumulus de pierres plates que constituent les dolmens ainsi que des cromlechs.
Alignements de Carnac. By [ltr]David Barrena[/ltr]
C’est au total un rassemblement de plus de 3 000 pierres. Elles ne sont qu’une petite partie de la construction d’origine, qui comprenait sans doute près de 10 000 menhirs.
L’ensemble s’étendait sur environ 8 km.
On peut aujourd’hui distinguer trois séries d’alignements.
- Un cromlech en demi-cercle ouvre celui du Ménec. Là, répartis sur 11 rangées, s’élèvent 1 169 menhirs, hauts de 60 cm à 4 m. L’alignement du Ménec atteint une longueur de 1 170 m
- L’alignement de Kermario se limite à 10 rangées et à 1 029 menhirs, de 50 cm à 7 m de haut. Il est long de 1 120 m
- L’alignement de Kerlescan est constitué de 13 files de 880 m de long qui regroupent 594 pierres hautes de 80 cm à 4 m. Il est précédé d’un cromlech en demi-cercle
Menhirs de Carnac. By [ltr]Bournagain[/ltr]
En dehors des alignements, le site de Carnac comprend le grand tumulus Saint-Michel à l’intérieur duquel on trouve plusieurs chambres funéraires. Il semble postérieur aux alignements.
Enfin, de très nombreux dolmens et menhirs isolés sont disséminés hors de la zone d’alignement.
Menhirs isolés à quelques kilomètres de Carnac. By [ltr]Timtom.ch[/ltr]
Dans chaque alignement, les menhirs sont placés par ordre décroissant et chaque série forme un angle précis avec la précédente.
- Kerlescan est orienté selon les levers de soleil à l’équinoxe
- Kermario est orienté selon le lever au solstice d’été
- Le Ménec est orienté selon les levers intermédiaires
Certains observateurs voient dans cette disposition des dates correspondant aux principales phases du cycle agricole, une activité toute nouvelle pour les peuples occidentaux.
Le fait que certains menhirs isolés soient percés d’un trou a donné à penser à certains qu’ils servaient de support calendaire et astronomique. Ce trou pouvait servir à la visée.
Site de Carnac. By [ltr]Gaspa[/ltr]
Cependant, ces alignements ne servaient pas uniquement comme observatoire solaire. Les autres astres n’ont pas été oubliés.
Dans les années 1970, le professeur A.Thom a démontré que Carnac était aussi un observatoire lunaire.
Il a déterminé que le grand menhir de Locmariaquer, haut de 23 m, est sans doute l’élément central d’un grand dispositif destiné à prédire les éclipses.
Plusieurs autres menhirs isolés, éloignés parfois de 15 km, comme celui de Quiberon, auraient servi de crans de mire, correspondant à des moments extrêmes de la déclinaison lunaire.
L’ensemble du système constituerait ainsi un véritable instrument d’observation et de prévision, propre à permettre notamment, la prédiction des éclipses.
Site de Carnac. By [ltr]Gaspa[/ltr]
Thom, spécialiste de la géométrie des grandes constructions mégalithiques, a remarqué également l’utilisation d’une unité de longueur mégalithique universelle en Europe occidentale, à laquelle il accorde la valeur précise de 0 , 8293 m.
Il est dommage que le site ne soit pas resté intact, car malheureusement il est difficile de savoir si cette théorie est la bonne dans la mesure où les alignements et les cromlechs placés à leurs extrémités sont incomplets.
Cependant, la seule chose dont on peut être sûr c’est que ces alignements n’ont pas été positionnés au hasard.
Bien sûr, la question qui reste en suspend est : Comment les hommes du Néolithique pouvaient-ils posséder des connaissances astronomiques aussi avancées ?
Comment les monuments ont-ils été construits ?
Comment a-t-il été possible de déplacer depuis des carrières distantes de plusieurs kilomètres des masses aussi lourdes ?
Il faut reconnaître à ces peuples une bonne dose d’opiniâtreté. En moyenne, les pierres pèsent entre une et deux tonnes, mais beaucoup sont nettement plus lourdes.
Si le transport et la pose des menhirs ont suscité, dans le passé, de nombreuses hypothèses, aujourd’hui cette énigme n’en est plus une.
Dolmen de la grotte aux fées. Saint-Antoine du Rocher, France. By [ltr]Annie Roi[/ltr]
Les expériences qui ont été faites à Bougon, sous la direction de J.P Mohen, ont montré que quelques centaines d’hommes, armés de haches de pierre et de bois de cerf, pouvaient parfaitement extraire une pierre de 30 tonnes, la soulever, et, à l’aide de cordes, de troncs d’arbres, de leviers, la traîner sur quelques kilomètres et la dresser sur le site.
200 volontaires réussirent il y a quelques années à déplacer ainsi un bloc de 32 tonnes. Un menhir de 4 m pèse entre 10 et 12 tonnes. Par conséquent, les équipes n’étaient pas aussi nombreuses qu’on a pu le penser.
Dolmen en Irlande. By [ltr]Seba Sofariu[/ltr]
Les hommes du Néolithique avaient surtout besoin de cordes de très bonne qualité et de grandes quantités de bois afin de construire des traîneaux, des rondins et des leviers.
Découvertes médicales
Les ossements retrouvés dans les tumulus nous renseignent sur certaines carences de nos ancêtres.
Faute d’une alimentation équilibrée, le rachitisme sévissait et les lésions vertébrales en témoignent.
Les femmes mourraient plus jeunes que les hommes, probablement en couches.
On n’a pas retrouvé de traces de cancer.
Les fractures étaient fréquentes et la plupart ont été réduites. Les peuples du néolithique avaient des caries dentaires, contrairement aux chasseurs du paléolithique. Ils consommaient des féculents et des sucres.
Dolmen de la Chianta en Italie. By [ltr]Loloieg[/ltr]
Le cas le plus curieux est celui des trépanations. Les « médecins » du IIe millénaire avant notre ère ont pratiqué des opérations des os du crâne.
Le trou creusé dans le pariétal existe toujours, mais un bourrelet osseux s’est formé ce qui prouve que les opérations réussissaient souvent.
Mégalithes et légendes
Les théories les plus farfelues ont été émises concernant dolmens et menhirs. Pendant longtemps les gens ont cru qu’ils avaient été édifiés par des êtres surnaturels d’où les noms comme Pierre-des-Fées ou Roche-aux-fées.
Rabelais le rappelle dans son Gargantua. Ces monuments avaient des pouvoirs magiques. On y accomplissait des rites pour avoir un mari, un enfant …
L’Église ne vit jamais d’un très bon œil ces pratiques païennes. Elle fut d’ailleurs à l’origine de beaucoup de destruction. Faute de pouvoir éliminer tous les sites, elle fit sculpter des croix sur les menhirs et fit construire des chapelles au-dessus des tumulus.
Dolmen de Carrowmore en Irlande. By [ltr]Jule Berlin[/ltr]
Au 19e siècle, on réutilise les mégalithes et menhirs qu’on transforme en autels druidiques. On va jusqu’à creuser des rigoles pour le sang des sacrifices humains.
Aujourd’hui encore, certains continuent à parcourir les sites, calculatrice en main, en attribuant dolmens et alignements aux extra-terrestres.
Re: Enigmes paléontologiques
Les Olmèques
Les têtes olmèques
La civilisation Olmèque est la plus ancienne et la plus mystérieuse civilisation du Mexique. Le bassin inférieur du Rio Coatzecoalcos correspond à peu près au berceau légendaire de la civilisation des Olmèques.
Baptisées « Peuple du caoutchouc » par les Aztèques, les Olmèques sont apparus au cours du second millénaire avant notre ère pour disparaître 1 500 ans avant l’essor de l’empire Aztèque.
Civilisation fondatrice de toutes celles qui ont suivi, la région du berceau Olmèque produit de grandes quantités de caoutchouc d’où son nom.
Les Aztèques trouvèrent dans cette région des objets rituels d’origine Olmèque et les conservèrent dans leurs propres temples.
Malheureusement, ce bassin est exploité pour le forage pétrolier depuis 1973. Les maigres vestiges archéologiques non détruits par les Espagnols l’ont été par le dieu « argent ».
L’origine Olmèque
Le problème est qu’il ne reste rien, hormis des œuvres d’art, qui puisse nous renseigner sur la nature et l’origine de la civilisation Olmèque.
La seule certitude est que ce peuple est apparu en Amérique centrale vers 1 500 avant notre ère alors qu’il avait déjà atteint un stade de développement très avancé.
Figure de l'homme jaguar (Museum of Natural History). By [ltr]Madman 2001[/ltr]
La vérité est que l’on ne sait rien de l’organisation sociale, des rites ou de la langue des Olmèques.
On ne sait même pas à quel groupe ethnique ils appartenaient. Aucun squelette n’a été découvert.
La religion olmèque, mal connue, est marquée par la prédominance du dieu-jaguar. La figure ci-dessous est caractéristique des nombreuses représentations d'homme-jaguar.
Dieu-jaguar. La Venta. By [ltr]stevendepolo[/ltr]
Les représentations anthropomorphes olmèques appartiennent à deux types. L'un est négroïde, l'autre est plus fin.
Statue. La Venta. By [ltr]Jami Dwyer[/ltr]
Les figures de nouveau-nés sont un thème majeur de la sculpture olmèque.
Statue de nouveau-né. By [ltr]Madman 2001[/ltr]
On peut aisément faire un comparatif entre l’énigme Olmèque et l’énigme égyptienne. Les vestiges archéologiques égyptiens laissent penser que la civilisation égyptienne ancienne a surgi d’un seul coup en étant déjà entièrement constituée.
Figurine en céramique. By [ltr]shooting brooklyn[/ltr]
Ces savoir-faire technologiques auraient normalement dû prendre plusieurs centaines, voire milliers d’années d’acquisition.
Aucune trace d’évolution, d’un état primitif à une société avancée, n’a été découverte.
John Anthony West, historien écrit:
“ Comment une civilisation aussi complexe peut-elle surgir déjà toute faite ? La solution de cette énigme coule de source : la civilisation égyptienne n’est pas le fuit d’une évolution, c’est un héritage. »
Comparatif de la tête du Sphinx de Gizeh (Egypte) et d'une tête olmèque trouvée à La Venta (Mexique). Il faut reconnaître que la ressemblance est troublante
On retrouve exactement le même cas de figure avec la civilisation Olmèque. Elle semble avoir surgi du néant.
Il n’y a aucun doute sur le fait que la civilisation olmèque est la civilisation mère de l’Amérique centrale.
Elle est beaucoup plus ancienne que celle des Mayas.
Sculpture de La Venta . By [ltr]Ponchosquealº[/ltr]
Il s’agit de toute évidence d’un peuple civilisé, technologiquement avancé et qui semble avoir inventé le système de notation calendaire de points et de traits. De plus, les fouilles ont révélé une urbanisation développée. Elles ont mis au jour des canaux d'adduction d'eau en pierre.
Monte Alban. le jeu de balle, sport rituel également pratiqué par les Mayas et les Aztèques. By [ltr]Tjeerd[/ltr]
L'orientation des villes suit les points cardinaux; les bâtisseurs olmèques étaient de bons astronomes.
Coatzecoalcos : le sanctuaire du serpent
La légende dit que c’est là que Quetzalcóatl et ses compagnons auraient débarqué au Mexique après avoir traversé la mer orientale sur de grands vaisseaux.
Le sanctuaire du serpent désignait peut-être l’ensemble du territoire Olmèque. Ce dernier comprenait Coatzecoalcos et plusieurs autres sites comme Tres Zapotes, San Lorenzo et La Venta.
Cette sculpture ci-dessus baptisée "L'homme dans le serpent" a été trouvée à La Venta. On peut noter les croix en forme d'X sur la coiffe. Les symboles de la croix et du serpent apparaissent aussi sur le site de Tiahuanaco, en Bolivie, et en Egypte.
L'homme est assis dans un étrange "mécanisme" . Certains y voient un engin volant ou spatial. Mais là chacun est libre d'interpréter la représentation.
De nombreuses sculptures olmèques ont été mises à jour sur ces sites. Il s’agit surtout de monolithes taillés dans du basalte ou d’autres roches dures.
Certains monolithes pèsent plus de 30 tonnes et représentent des têtes géantes. D’autres représentent des scènes de rencontre entre deux races différentes et non amérindiennes.
Santiago Tuxtla : la tête de Cobata
Dans cette vieille ville coloniale, un petit parc ombragé abrite une bien étrange sculpture. Au milieu se dresse une énorme tête de guerrier.
Haute de 3 m, l’homme a les yeux clos, la mâchoire inférieure pendante et un nez épaté.
Tête de San Lorenzo. By [ltr]A. Belani[/ltr]
Cette tête représente la première énigme de l’histoire des Olmèques. En effet, cette sculpture, vieille de plus de 2 000 ans, représente un homme aux traits négroïdes.
Bien sûr, il n’y avait aucun noir africain dans le Nouveau Monde à cette époque.
Les premiers sont arrivés avec la traite des esclaves et ce bien après la conquête espagnole.
Désigné sous le nom de « tête de Cobata », l’énorme monolithe est le plus lourd des 16 sculptures olmèques du même type.
Tres Zapotes
Tres Zapotes était un important centre Olmèque tardif qui aurait été florissant entre – 500 et 100.
C’est là que l’on a eu la preuve que le fameux calendrier maya provenait des olmèques.
Une stèle, mise à jour, écrite selon le système codé maya, correspond au 3 septembre 32 avant notre ère.
Tête olmèque. By [ltr]Ybidau[/ltr]
Le calendrier olmèque nous ramène à l’énigmatique date initiale du 13 août 3114 avant notre ère, à laquelle est associée la date de la fin du monde, l’an 2012 de notre ère.
Dans la même ville, on a découvert une tête géante. Elle est datée d’environ 100 avant notre ère et mesure près d’1,90 m de haut.
Il s’agit là encore d’un guerrier africain qui porte un casque avec de longues jugulaires. Le visage reflète la colère.
L’autre découverte, encore plus extraordinaire, est celle de jouets pour enfants. Il s’agit de petits chiens à roulettes.
Cette découverte remet en cause la théorie selon laquelle la roue était inconnue en Amérique centrale jusqu’à l’époque de la conquête.
San Lorenzo
San Lorenzo est le plus ancien site olmèque connu à ce jour. Il est daté de 1 500 ans avant notre ère.
Pourtant la culture olmèque semble déjà très développée.
Malgré les recherches des archéologues, pas une seule trace de la phase de développement de la civilisation olmèque n’a été retrouvée.
Homme jaguar et tête olmèque. By [ltr]rosemanios[/ltr]
On a retrouvé à San Lorenzo plus d’une vingtaine de réservoirs artificiels, reliés entre eux par un réseau de conduites. Une partie de ce réseau passait par un aqueduc. Il s’agit là d’un réseau hydraulique élaboré.
Sous terre, on a découvert cinq tombes renfermant des têtes négroïdes. Ces étranges tombes contenaient également des objets précieux et des statuettes dont certaines ont été mutilées avant d’être enterrées.
La datation au carbone 14 de fragments de bois prouve seulement que ces têtes datent d’au moins 1 200 ans avant notre ère mais rien ne prouve qu’elles ne sont pas plus anciennes.
La Venta
Actuellement, ce site archéologique est coupé en deux par un aérodrome. Les raffineries pétrolières se dressent partout. Les bulldozers ont tout rasé avant que les vraies fouilles aient pu commencer.
La Venta est le plus grand centre cérémoniel olmèque connu. Le site couvre plus de 5 km² et occupe un îlot marécageux sur le Rio Tonala.
Tête olmèque. La Venta. By [ltr]Gorriti[/ltr]
Autrefois, se concentraient là des constructions monumentales. La datation au carbone 14 suggère que les Olmèques s’y sont installés entre – 1 500 et – 1 100 et qu’ils ont occupé le site jusqu’en – 400 avant notre ère.
Sculpture olmèque représentant un mammifère marin, peut-être un dauphin. La Venta. By [ltr]Ruben Charles[/ltr]
A partir de cette date, les constructions ont été arrêtées. De plus, les édifices ont été défigurés ou démolis. Plusieurs têtes géantes ont été enterrées.
Pourquoi ? Que s’est-il passé en 400 avant notre ère ?
Outre les têtes négroïdes, plusieurs sculptures de La Venta représentent des hommes de type caucasien, de grande taille, aux traits fins et au nez droit, barbus et aux cheveux raides.
Découverts à la Venta et Monte Alban, les bas reliefs ci-dessus semblent représenter des personnages barbus de type caucasien. By [ltr]Ponchosquealº[/ltr]
Il est à noter que la divinité d'Amérique Centrale Quetzalcoatl était, selon les descriptions, de grande taille, à peau blanche et barbue.
D’où venaient ces deux types raciaux inconnus des olmèques ? Il semble pourtant évident que les têtes ont été reproduites d’après un modèle humain.
Le site de La Venta était à l’origine entouré d’un mur de 600 colonnes. Cette « palissade » de 3 m de haut était infranchissable.
De quoi les olmèques voulaient-ils donc se protéger ?
Sur cette stele, représentation d'un homme de type caucasien. [ltr]Zoom Image[/ltr] . By [ltr]Ponchosquealº[/ltr]
Sur ce site a également été découverte une stèle de 4,80 m de haut. Les bas-reliefs représentent la rencontre entre deux hommes.
L’un des personnages est complètement défiguré. L’autre est un homme barbu, aux traits caucasiens, baptisé par les archéologues « Oncle Sam ».
D’autres hommes « blancs » peuvent être identifiés parmi les vestiges. Qui étaient-ils ? Quand ces hommes sont-ils arrivés en Amérique centrale ?
Théories des archéologues et historiens
Certains historiens ont avancé l’hypothèse selon laquelle les hommes « blancs » seraient des Phéniciens qui auraient franchi le détroit de Gibraltar et traversé l’atlantique au second millénaire avant notre ère.
Les personnages « noirs » seraient des esclaves capturés par les Phéniciens.
Tête olmèque négroïde. By [ltr]Philo Nordlund[/ltr]
Que des peuples aient traversé l’atlantique avant Christophe Colomb, cela ne fait aucun doute.
Cependant, dans ce cas précis, aucun vestige, comme des poteries par exemple, de type phénicien n’a été découvert sur les sites olmèques.
De plus, les sculptures et représentations n’ont rien de commun avec l’art phénicien.
D’ailleurs, d’un point de vue purement artistique, ces œuvres d’art n’appartiennent à aucune culture connue.
Monte Alban
Datant de 3000 ans environ, Monte Alban consiste en une immense aire rectangulaire, la »Grande Plaza », entourée de pyramides et autres édifices.
Une écriture hiéroglyphique complexe a été découverte à Monte Alban. Seule une petite quantité de ces glyphes a pu être décryptée. On a pu déchiffrer les signes numériques et ceux du calendrier qu’on retrouve plus tard chez les Mayas.
Il s’agit là de la plus ancienne écriture connue au Mexique.
Masque funéraire olmèque de Monte Alban. By [ltr]SanGatiche[/ltr]
Plusieurs dizaines de stèles représentent des hommes « noirs » et caucasiens, égaux dans la mort.
Ce qui va totalement à l’encontre de la théorie des esclaves phéniciens. D’ailleurs, qui a déjà vu un esclave porter un casque ?
Ces représentations sont de moins bonne qualité que celles de La Venta. A Monte Alban, ces étrangers sont des cadavres, nus et la plupart châtrés.
Monte Alban. By [ltr]Tjeerd[/ltr]
Ces stèles sont datées entre l’an 1000 et l’an 600 avant notre ère. Cette datation n’est pas absolue.
Contrairement à la Venta, à Monte Alban, les sculptures racontent une triste histoire : guerre, mort et chute de ces énigmatiques étrangers.
Sans vouloir me montrer très critique, les archéologues ont pris un raccourci pour expliquer que ces sculptures représentent « les cadavres de prisonniers capturés dans une bataille ».
Monte Alban. By [ltr]Gret@Lorenz[/ltr]
Quelle bataille ? Qui étaient ces prisonniers ? Pourquoi n’a-t-on retrouvé aucune représentation de blessés ou de morts de type amérindiens ?
C’est tout de même un paradoxe qu’une civilisation en guerre privilégie la représentation de ses ennemis au détriment de ses propres guerriers.
Les civilisations qui ont suivi n’ont laissé aucun texte ou représentation de cette « guerre » qu’auraient menée leurs ancêtres.
Masque olmèque. By [ltr]Beesnest McClain[/ltr]
Malgré tout ce qu’on peut lire dans les ouvrages officiels, l’énigme Olmèque reste entière. Beaucoup de questions mais peu de réponses convaincantes.
Seules de nouvelles découvertes pourront peut-être nous éclaircir sur cette mystérieuse civilisation.
Re: Enigmes paléontologiques
Stonehenge
C’est dans la plaine de Salisbury que se dresse depuis 5 000 ans, le plus beau monument mégalithique d’Europe. Stonehenge fascine archéologues et astronomes.
Stonehenge n’a pas encore livré tous ses secrets. Etait-ce un temple, un monument funéraire ou un observatoire astronomique ?
Les dernières découvertes laissent penser que Stonehenge était un lieu de sépulture depuis son origine.
Les bâtisseurs de Stonehenge
Les Celtes ont toujours voué un grand respect à Stonehenge. Mais, on sait qu’ils n’en sont pas les bâtisseurs.
Il est certain que le site a été utilisé par les druides pour leurs cérémonies. Cependant, les lourds mégalithes étaient là bien avant l’arrivée des Celtes sur le sol britannique.
Stonehenge. By [ltr]qalinx[/ltr]. [ltr](CC BY-SA 3.0)[/ltr]
Au 17e siècle, les découvertes archéologiques favorisèrent l’hypothèse selon laquelle le grand cercle de pierre aurait été construit par les Mycéniens.
Aujourd’hui, la paternité du site est reconnue aux anciennes populations autochtones.
En fait, les versions sont confuses et discordantes. Aucun ouvrage de référence ne semble pouvoir vraiment dire avec certitude qui a bâti Stonehenge.
Monolithes de Stonehenge. By [ltr]Lawrie Cate[/ltr]. [ltr](CC BY-SA 3.0)[/ltr]
Grâce aux techniques de datation au carbone, on sait que le site a été construit en quatre phases entre 3 100 et 1 600 avant notre ère, avec des pierres d’origines différentes.
Il faut préciser que les experts penchèrent tout d’abord pour trois campagnes de construction mais aujourd’hui, ils penchent plutôt pour quatre phases bien distinctes.
Certaines pierres proviennent d’Avebury, à une vingtaine de kilomètres, d’autres des monts Prescelly dans le pays de Galles à plus de 200 kilomètres, et de Milford Haven, à 250 kilomètres.
Les caractéristiques de Stonehenge
Stonehenge est issu d’un mot saxon signifiant « gibet de pierre ».
Première phase de construction : Seconde moitié du IIIe millénaire. Les bâtisseurs ont érigé un talus circulaire d’environ 90 mètres de diamètre délimité par un fossé.
L’entrée du cercle sacré était indiquée par deux monolithes et un troisième « Heel Stone » était placé à l’extérieur de l’enceinte.
Deuxième phase : On creusa dans le flanc intérieur du terre-plein 56 trous. La découverte d’ossements humains fait penser à des tombes.
Reconstitution de Stonehenge au temps de sa grandeur
Troisième phase : Fin du IIIe millénaire et début du IIe, on disposa en fer à cheval et en double rangée, au centre du cercle, 80 « pierres bleues », des roches éruptives extraites des carrières du Pays de Galles, distantes de plus de 200 km.
Monolithes de plusieurs tonnes. By [ltr]Danny Sullivan[/ltr]. [ltr](CC BY-SA 3.0)[/ltr]
Quatrième phase : XVIe ou XVe siècle avant notre ère. Les pierres bleues furent enlevées et remplacées par 30 énormes monolithes de grès local.
Environ 40 « pierres bleues » furent récupérées pour former un second cercle à l’intérieur du premier.
Au milieu, on dressa 5 trilithes disposés en fer à cheval, d’environ 7 m de hauteur.
Le point focal de la structure était occupé par une pierre plate baptisée « pierre de l’autel ».
Les mystères de l’édification de Stonehenge
Ce site a été élaboré selon un plan extrêmement précis. Sa construction a exigé un effort titanesque. Il ne faut pas oublier que les chariots à roue n’existaient pas quand la construction a débuté.
Certains monolithes atteignent 50 tonnes !
A ce jour, aucun scientifique n’a su vraiment expliquer comment ces pierres ont pu être déplacées sur de si longues distances.
Certains monolithes de Stonehenge atteignent 50 tonnes. By [ltr]Jimbowen 0306[/ltr]. [ltr](CC BY-SA 3.0)[/ltr]
La théorie communément admise est la suivante :
On suppose que les monolithes ont été tirés sur des traîneaux par des centaines d’hommes puis, mis en place au moyen de rondins, de cordes, de troncs d’arbres, de leviers et d’échafaudages de bois.
On peut d’ailleurs se demander pourquoi ces hommes ont été chercher si loin des blocs issus de roches différentes.
Stonehenge a été édifié en quatre phases. By [ltr]chasingdaylightphotography[/ltr]. [ltr](CC BY-SA 3.0)[/ltr]
Nul ne peut l’expliquer aujourd’hui. Si le mystère de l’acheminement des monolithes reste entier, par contre, la vocation du site fait l’objet de plusieurs théories.
La vocation de Stonehenge
De nombreuses théories fantaisistes ont été avancées. Je ne m’appesantirais pas dessus car entre les géants qui font partie d’une race disparue et les petits hommes gris ou verts selon les goûts qui nous rendent régulièrement visite, les élucubrations des uns et des autres manquent d’intérêt mais pas d’imagination.
De nombreux mégalithes ont disparu au Moyen Age quand le site a été utilisé comme carrière. By [ltr]Alun Salt[/ltr]. [ltr](CC BY-SA 3.0)[/ltr]
Arrêtons-nous à trois théories un peu plus raisonnables.
1/ Les nombreux restes humains retrouvés indiquent que le site a été utilisé comme lieu de sépulture. Cependant, Stonehenge comme Carnac ne possèdent ni couloir, ni chambre funéraire.
Ce n’est pas le cas d’autres nombreux sites mégalithiques en Europe comme Antequera, New Grande ou au Castelet.
2/ Le site était tout simplement un lieu de culte pour les archéologues. Rien ne vient infirmer ou confirmer cette hypothèse.
Stonehenge illuminé par le soleil. By [ltr]Nick Fitz[/ltr]. [ltr](CC BY-SA 3.0)[/ltr]
3/ A partir de 1961, des astronomes tel que Gérald Hawkins, ont étudié le site. Leur thèse est
la suivante :
Les mégalithes s’ordonnent en des lignes de visée mettant en valeur des phénomènes astronomiques.
Les cercles de trous correspondraient au système simple d’une machine à calculer gigantesque et primitive mais d’une précision étonnante.
L’anneau des trous d’Aubrey se rapporterait au cycle des éclipses lunaires. Hawkins a démontré qu’en déplaçant six pierres d’un trou chaque année, on peut prévoir tous les évènements lunaires sur de très longues périodes.
Cercle de sarsen. By [ltr]Alun Salt[/ltr]. [ltr](CC BY-SA 3.0)[/ltr]
Enfin, différents angles entre les pierres solitaires matérialiseraient les solstices et les équinoxes, les levers et les couchers de soleil et de lune.
Pour les astronomes, Stonehenge est donc un immense observatoire.
Des coïncidences qui ne coïncident pas avec l’histoire
Nul ne nie, y compris les archéologues, que les coïncidences astronomiques sont remarquables et donc de ce fait troublant.
D’un point de vue astronomique, les calculs et résultats obtenus sont incontestables. Cependant, les archéologues émettent des objections bien compréhensibles.
La multiplicité des époques de construction leur semble contredire la théorie d’un observatoire bâti en connaissance de cause.
De plus, comment des populations « primitives » auraient-elles eu les connaissances pour créer un tel observatoire ?
Au solstice d'été, les premiers rayons de soleil traversent le cercle et viennent frapper la Heel Stone. Au solstice d'hiver, les rayons passent entre les deux trilithes placés aux extrémités du "fer à cheval" intérieur. By [ltr]Photomequickbooth[/ltr]. [ltr](CC BY-SA 3.0)[/ltr]
Beaucoup de scientifiques s’accordent en tout cas à dire que la précision des emplacements de mégalithes est trop grande pour être le fruit du hasard.
En parallèle, on peut également affirmer que les habitants de Stonehenge ne possédaient pas de connaissances scientifiques avancées.
Stonehenge ne nous a toujours pas livré tous ses secrets. Qui l’a bâti et pourquoi ?
Dernières découvertes sur Stonehenge: Un lieu de sépulture depuis 5 000 ans (juin 2008)
D’après les datations au radiocarbone sur des restes de corps incinérés, Stonehenge est un lieu de sépulture depuis sa création, il y a cinq mille ans.
«Il est maintenant clair que Stonehenge a été durant toutes ses grandes périodes un lieu de sépulture», explique Mike Parker Pearson, archéologue à l'Université de Sheffield.
Cette découverte remet en cause ce que les archéologues pensaient à savoir que Stonehenge avait commencé à être un lieu de sépulture entre 2700 et 2600 avant notre ère, avant la mise en place des énormes monolithes.
Stonehenge. Cercle de sarsen. By [ltr]Alun Salt[/ltr]. [ltr](CC BY-SA 3.0)[/ltr]
«La sépulture de corps incinérés datant de la période des monolithes de Stonehenge (...) montre que Stonehenge a bien toujours été le domaine des morts», explique ce professeur d'archéologie.
Les restes humains calcinés de la sépulture la plus ancienne retrouvée à Stonehenge remontent à une période allant de 3030 à 2880 avant notre ère, selon les datations.
Il s'agit d'un petit tas d'ossements carbonisés et de dents provenant d'un des trous sur le talus circulaire entourant le site, appelés «trous d'Audrey».
Le second site de sépulture contient les restes incinérés d'un adulte et date de 2930 à 2870 avant notre ère.
La plus récente sépulture dans ce groupe, celle d'une jeune femme de 25 ans, remonte à 2570 à 2340 avant notre ère et correspond à la période marquant le début de l'édification des blocs de grès, indiquent les chercheurs.
Stonehenge, un lieu de sépulture. By [ltr]René Ehrardt[/ltr]. [ltr](CC BY-SA 3.0)[/ltr]
C'est la première fois que des sépultures provenant de Stonehenge sont datées au radiocarbone (carbone 14), précise le Pr Pearson. Ces restes humains avaient été mis au jour dans les années 50 et conservés dans le musée de Salisbury tout proche.
Les archéologues estiment que les reliques de 240 personnes pourraient être enterrées sur le site mégalithique.
V.Battaglia (02.2005). M.à.J 06.2008
[ltr]Dolmen. Menhir. Alignements de Carnac[/ltr] . [ltr]Newgrange[/ltr] . [ltr]Video Stonehenge[/ltr]
Références et crédit photographique
Splendeurs des civilisations perdues. Les plus beaux sites archéologiques. Gründ 1998
Julian Richards. Stonehenge. English Heritage 2005
[ltr]The Stonehenge Riverside Project Fieldwork in 2008[/ltr]. University of Sheffield
Toutes les photos, sauf mention contraire, étaient sous Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions 3.0 non transposé au moment de la mise en ligne de ce dossier et proviennent du site FlickR
Re: Enigmes paléontologiques
Civilisation Inca
Machu Picchu. Tiahuanaco et les Mystères des Cités incas
À l’arrivée des conquistadors espagnols au 16e siècle, l’Empire Inca s’étendait le long de la côte pacifique et de la cordillère andine, de la frontière nord de l’actuel Équateur jusque dans le Chili central, englobant l’ensemble du Pérou et la quasi-totalité de la Bolivie.
Les différentes parties de ce vaste empire étaient reliées entre elles par un réseau de routes. Les forces espagnoles surent d’ailleurs tirer profit de ces routes pour avancer jusqu’au cœur de l’Empire inca.
Extermination et destructions ont malheureusement fait perdre à jamais à l’humanité une grande partie des richesses de cette civilisation. Les sites archéologiques qui sont parvenus jusqu’à nous restent pour la plupart des énigmes.
Machu Picchu ou Tiahuanaco nous transmettent un savoir et nous délivrent des messages importants pour l’avenir de l’humanité.
Je suis intimement persuadée que les légendes ne sont pas le fruit de l’imagination de quelques peuplades primitives. Héritage oral pour la plupart, elles sont là pour nous rappeler que, malgré toute notre technique sophistiquée, il nous reste le plus important à apprendre.
Saurons-nous les déchiffrer à temps ?
Machu Picchu : la cité perdue des Incas
Machu Picchu, en Bolivie, n’a jamais été découvert par les conquistadors et les missionnaires espagnols. Elle a ainsi pu échapper aux pillages.
Vue d'ensemble de Machu Picchu. By [ltr]robennals[/ltr]
Ce n’est qu’en 1911 que Hiram Bingham, jeune explorateur américain, découvrit cette cité.
De tous les grands sites archéologiques qui témoignent de la puissance de l’empire Inca, le plus surprenant est Machu Picchu.
Cette cité se dresse à un endroit presque inaccessible. Elle demeure une énigme et on ne sait toujours pas à quand remonte sa construction.
Murs et maisons qui relient les différents niveaux des terrasses. By [ltr]Amy Allcock[/ltr]
Les ruines se situent à 2 800 m d’altitude, entre deux pics andins appelés Huayna Picchu (jeune pic) et Machu Picchu (vieux pic).
C’est un lieu d’une beauté inouïe et unique dans le monde.
"Secteur agricole" situé en dehors de la cité. By [ltr]Carnaval King 08[/ltr]
Quand a été bâti Machu Picchu ?
Les archéologues traditionalistes s’accordent à dire que la construction ne peut remonter avant le début du 15e siècle.
Mais d’autres archéologues ont contesté cette hypothèse.
Machu Picchu est un lieu unique. By [ltr]00dann[/ltr]
Rolf Müller, professeur d’astronomie, qui a étudié le site a affirmé dans les années trente que les vestiges comportaient des alignements astronomiques significatifs.
En appliquant des calculs complexes, il en arriva à la conclusion que la cité avait été construite entre 4 000 et 2 000 avant notre ère.
Construction circulaire qui serait un observatoire astronomique. By [ltr]auntjojo[/ltr]
Bien évidemment, cette théorie est considérée comme une hérésie. En effet, cela voudrait dire que Machu Picchu est plus ancienne que la pyramide de Kheops.
Le lac Titicaca
La Paz, capitale de la Bolivie, est nichée au creux d’un cirque situé à plus de 3 000 m au dessus du niveau de la mer.
Le lac Titicaca se situe aujourd’hui à près de 4 000 m au dessus du niveau de la mer.
Les alentours du lac sont jonchés de coquillages fossilisés.
Bien que vivant à plusieurs centaines de kilomètres de l’océan Pacifique, les poissons et crustacés du lac appartiennent en majorité à des espèces océaniques.
Lac Titicaca . By [ltr]Julia Manzerova[/ltr]
Sa faune marine démontre que le lac était autrefois plus salé. En fait, il est évident que les eaux étaient marines.
Donc, à une certaine époque, l’ensemble de l’Altiplano a été soulevé. Les eaux marines ainsi que sa faune se sont retrouvées emprisonnées dans les Andes.
Cette précision géologique est importante pour comprendre les contradictions manifestes entre ce que nous livrent les sédiments et les roches et la théorie officielle sur la construction de Tiahuanaco.
Lac Titicaca . By [ltr]quinet[/ltr]
A moins de 20 km du lac et plus de 30 m au dessus des côtes actuelles, se dressent les vestiges monumentaux de Tiahuanaco.
Tiahuanaco : la cité du mystère
Dès le 16e siècle, les conquistadors entendirent parler de légendes entourant cette cité. Ils y découvrirent des ruines abandonnées depuis déjà longtemps.
Depuis, plusieurs chercheurs entreprirent des études archéologiques pour dater l’origine de la cité.
Arthur Posnanski conclut que les origines de cette cité remonteraient à plus de 10 000 ans. Les archéologues plus orthodoxes exprimèrent leur désaccord et avancèrent comme date la plus ancienne 100 ans avant notre ère.
Nous allons essayer de mettre en avant les preuves qui permettent de dater cette cité.
Monolithes dressés au centre de l'enceinte du temple. By [ltr]So_P[/ltr]
Le point le plus déroutant est que la cité avait autrefois un port, les vestiges sont là pour en attester. Ce port était situé sur le rivage du lac Titicaca.
Donc ces vestiges que nul ne peut nier posent le problème suivant :
Les grandes transformations géologiques s’effectuent sur de très longues périodes. L’ensemble de l’Altiplano a été soulevé, sans doute à l’occasion des bouleversements géologiques qui présidèrent à la formation de l’Amérique du Sud.
Il est prouvé que Tiahuanaco était autrefois au bord du lac. Partant de ce fait, soit depuis sa construction, le niveau du lac a considérablement baissé ; soit, le terrain sur lequel se situe la cité s’est surélevé.
Le problème c’est que le soulèvement de l’Altiplano s’est produit avant l’apparition de l’homme.
Le Fraile, une des sculptures les plus importantes de Tiahuanaco. On ignore le rôle et l'identité de ce personnage. By [ltr]So_P[/ltr]
Alors quand Tiahuanaco a-t-il été construit ?
Le Professeur A.Posnansky a consacré 50 ans à étudier la cité. Il a livré ses conclusions dans un ouvrage intitulé Tiahuanacu : The Cradle of American Man.
Il y expose ses calculs archéo-astronomiques qui ont été corroborés par plusieurs savants dont le Docteur Hans Ludendorff (Directeur de l’observatoire astronomique de Postdam à l’époque), plusieurs astronomes et astrophysiciens.
Sa conclusion est la suivante :
Les alignements solaires des diverses structures ont été déterminés en fonction d’observations des cieux.
Les astronomes confirment que cette observation est largement antérieure à 500 avant notre ère.
La date de – 15 000 ans avancée par Posnansky est beaucoup plus vraisemblable.
Tiahuanaco a donc été édifié bien avant l’aube des temps préhistoriques.
Des espèces disparues
Le monument le plus spectaculaire de Tiahuanaco est sans conteste la Porte du soleil. Pesant 10 tonnes, elle est célèbre pour les frises de son linteau.
La porte du soleil. La frise du grand linteau représente des personnages ailés, dominés au centre par le dieu aux Sceptres, baptisé Viracocha. By [ltr]So_P[/ltr]
On peut distinguer sur la base de cette frise une tête d’éléphant. Le dessin est inattendu car les proboscidiens ont disparu d’Amérique du Sud à la fin du Pléistocène c’est-à-dire il y a 10 000 ans.
© A.Posnansky . Tiahuanacu : The Cradle of American Man
Une autre espèce identifiée qui apparaît est le Toxodon, un mammifère amphibien qui a prospéré en Amérique du Sud à la fin du Pliocène (1,6 million d’années) et s’est éteint à la fin du Pléistocène (vers – 12 000 ans).
On trouve pas moins de 46 têtes de toxodontes ciselées dans la frise.
Les narines proéminentes de cette représentation sont celles d'un animal semi-aquatique. © A.Posnansky . Tiahuanacu : The Cradle of American Man
L’animal apparaît également sur des poteries.
D’autres représentations d’espèces disparues ont été découvertes sur le site : le Shelidoterium et le [ltr]Macrauchenia[/ltr].
Le Macrauchenia était un ongulé sud-américain qui a disparu il y a 10 000 ans.
Macrauchenia. "Sur la Terre des Monstres Disparus". © BBC 1996.2002
Il est à noter que la fin du Pléistocène a marqué une extinction de nombreuses espèces à travers le monde.
En effet, à la fin de cette période, tous les animaux porteurs de trompe, les éléphantidés, les félins aux dents de sabre, les chalicothères et bien d ‘autres espèces sur tous les continents se sont éteints.
Pourtant, les représentations sont bien là et par définition, on ne peut dessiner ou sculpter que ce que l’on connaît.
Ces animaux ont bien été représentés d’après nature.
Cela confirme sans aucun doute quoiqu’en disent les archéologues « traditionalistes » que Tiahuanaco a bien été construit avant la fin du Pléistocène.
Un site inachevé
Tiahuanaco n’a jamais été achevé. Les travaux et représentations ont été arrêtés comme si la civilisation qui avait érigé ces bâtiments s’était brusquement éteinte.
Il semble probable qu’un évènement brutal soit survenu. Un cataclysme semble avoir frappé la cité au onzième millénaire avant notre ère.
Statue mesurant 2,8 mètres de haut, appelée monolithe Ponce. By [ltr]Theodore Scott[/ltr]
La découverte d’une flore lacustre mêlée à des ossements humains tendrait à prouver qu’il s’agit d’une inondation.
Une chose est sure et les géologues le confirment, des tremblements de terre ont ravagé la région. Ils eurent pour conséquence de faire monter le niveau des eaux.
Le climat devint beaucoup plus froid.
Ce qui est encore plus surprenant c’est que la population n’a pas quitté Tiahuanaco immédiatement. En effet, on a retrouvé des preuves d’expériences agricoles sophistiquées.
Ces expériences semblaient avoir pour objectif de compenser la détérioration du climat.
Notamment, des analyses chimiques de plantes ont été effectuées.
Mais par qui ? A une époque où nos ancêtres vivaient encore dans des grottes.
Selon des articles parus dans le magazine Nature, la dernière inversion géomagnétique a eu lieu il y a 12 400 ans.
Cette date coïncide étrangement avec la disparition de la civilisation de Tiahuanico et de nombreuses espèces animales sur Terre.
A quand la prochaine catastrophe planétaire ? La réponse est peut-être dans l’alignement des structures.
Nous ne le saurons sans doute jamais, de même que cette civilisation restera probablement une légende aux yeux de la communauté scientifique traditionaliste.
Re: Enigmes paléontologiques
Sphinx
Le sphinx est sans doute le monument le plus célèbre de l’Egypte. Doté d’un corps de lion et d’une tête d’homme, il est devenu le symbole d’une controverse qui oppose les égyptologues aux géologues. Le Sphinx de Gizeh est encore loin de nous avoir dévoilé tous ses mystères.
Les caractéristiques du Sphinx
Sur le côté, et en aval de la pyramide de Khephren, se trouvent deux temples mais surtout le gigantesque sphinx.
Long de 74 mètres, pour une hauteur de 20 mètres, il est orienté plein est. Il fait face au soleil levant lors des deux équinoxes.
Il a été taillé d’un seul bloc, dans une crête de calcaire. Cette crête comprend un mamelon de roche dure surplombant d’une dizaine de mètres le reste du site.
C’est dans ce mamelon que la tête et le cou du sphinx ont été sculptés. Le reste du corps a été taillé dans le calcaire environnant.
Sphinx de Gizeh. © dinosoria.com
Le sphinx est composé de plusieurs parties distinctes, présentant chacune une couleur différente. La tête est plus sombre et c’est la partie la plus résistante du monument.
Ceux qui l’ont édifié ont creusé une fosse qui encercle le sphinx.
Panorama du Sphinx de Gizeh. © dinosoria.com
La stèle du sphinx a été érigée sur le site vers 1 400 avant notre ère par Thoutmosis IV, un pharaon de la dix-huitième dynastie. Elle est toujours entre les pattes du Sphinx.
Stèle du sphinx de Gizeh. © dinosoria.com
Avant le règne de Thoutmosis, le monument était recouvert de sable jusqu’au cou.
Le pharaon a fait dégager le monument et a érigé cette stèle pour marquer l’évènement.
Thoutmosis IV (Musée du Caire). © dinosoria.com
Thoutmosis IV a prétendu avoir fait un rêve alors qu'il n'était qu'un jeune prince. Le Sphinx se serait révélé à lui en lui adressant une requête dont voici un extrait qui est mentionné sur la stèle:
"Vois l'état où je suis, et mon corps douloureux, moi le maître du plateau de Gizeh ! Le sable du désert sur lequel je trône s'avance vers moi; aussi dois-je me hâter de te confier la réalisation de mes vœux, car je sais que tu es mon fils qui va me protéger..."
La datation du sphinx
C’est là que nous pénétrons sur un terrain miné. Tous les ouvrages de référence vous relateront les mêmes faits et la même chronologie :
Le sphinx a été sculpté vers 2 500 avant notre ère par Khephren et à son image. Ce monument est l’image symbolique du roi Khephren mais également le gardien de la nécropole de Gizeh. (Référence Les sites archéologiques Editions Gründ)
Statue en diorite de Khephren retrouvée en 1860 à l'intérieur du temple de la Vallée de la pyramide de Khephren. © dinosoria.com
J’ai personnellement consulté six ouvrages différents et j'ai trouvé les mêmes indications.
Pourquoi ce monument est-il attribué à Khephren ?
A 15 mètres au sud du sphinx, se trouve le temple de Khephren ou temple de la « Vallée ». Au 19e siècle, les égyptologues pensaient qu’il avait été construit en des temps reculés de la préhistoire.
Mais, cette certitude a été balayée après la découverte dans l’enceinte du temple de plusieurs statues de Khephren ornées d’inscriptions.
Les égyptologues modernes en ont donc conclu que si ces statues étaient là, c’est que le temple avait été construit par ce même roi et donc le sphinx également.
Sphinx de Gizeh. © dinosoria.com
Il faut préciser que l’on ne peut pas dater le sphinx mais seulement son environnement.
La désertification du Sahara
Jusque là, rien de bien extraordinaire, me direz-vous. Officiellement, la civilisation égyptienne est née vers 2 925 avant notre ère.
Selon les égyptologues, le Sphinx a été construit dans la même période que la deuxième pyramide de Gizeh.
Vous remarquerez tout de même qu’il n’a fallu que 400 ans à une civilisation « primitive » pour bâtir tous ces chefs-d’œuvre. Mais, c’est là un autre mystère.
Les monuments de Gizeh sont fortement érodés par le sable. Cela n’a rien d’étonnant dans un tel environnement.
Le site est en permanence menacé d’ensablement et seul un entretien permanent évite ce problème.
Sphinx de Gizeh vu de profil. © dinosoria.com
Comme vous le savez certainement, le Sahara n’a pas toujours été un désert. Ce fut autrefois une région verdoyante où hommes et animaux trouvaient là de quoi s’épanouir.
Le Sahara oriental n’a pas reçu de pluie pendant une période qui s’étend de 70 000 à 11 000 ans avant notre ère.
Entre 12 000 et 11 000 ans avant notre ère, le système de mousson s’est déplacé vers le nord et les précipitations ont repris.
Cette pluviosité saisonnière a continué jusqu’à environ 3 400 avant notre ère. C’est pendant cette période que l’aridité actuelle a commencé. (Référence Berceaux de l’humanité Editions Larousse).
Pour les touristes, le complexe de Gizeh est illuminé la nuit. © dinosoria.com
Donc, les experts s’accordent à dire que le Sahara n’a pas connu de pluviosité importante depuis environ 3 500 ans.
Le site de Gizeh se trouvait donc déjà dans un environnement très aride sous le règne de Khephren.
Quand les géologues s’en mêlent !
En 1990, une équipe d’experts se rendit sur le site. Cette équipe était constituée du géophysicien Thomas L. Dobecki, d’un océanographe et de deux géologues dont le géologue Robert Schoch de l’Université de Boston. Il avait déjà écrit à cette époque plusieurs livres et faisait autorité en stratigraphie (branche de la géologie qui étudie les couches de roche sédimentaire).
Après étude du site, ils en arrivèrent à la conclusion que le Sphinx était beaucoup plus usé par les intempéries que les monuments voisins, datant de l’Ancien Empire.
Ces monuments sont manifestement érodés par le sable. Par contre, les experts furent d’accord pour dire que le corps du Sphinx et ses murs d’enceinte présentaient une érosion par la pluie.
Pyramide de Khephren. © dinosoria.com
En octobre 1992, Schoch présenta ses travaux à la convention annuelle de la Geological Society of America.
Son rapport était clair :
« L’érosion du Sphinx, comparée à celle des tombes de l’Ancien Empire, qui se trouvent à 200 mètres, signifie qu’il a des milliers d’années de plus que les tombes et donc que les pyramides.
Les traces d’érosion sont dues à la pluie et non au vent ».
Les géologues présents à l’assemblée ne réfutèrent nullement les preuves apportées.
Par contre, les égyptologues crièrent au scandale. D’autant plus que Schoch attribua un âge d’environ 7 000 ans avant notre ère au Sphinx.
Quelle que soit la date exacte, l’étude du climat au Sahara nous permet de dire sans aucune contestation possible que ce monument n’a pas pu être érodé par la pluie à partir de 2 500 avant notre ère.
Quand la science réfute les preuves scientifiques
Il y a tout de même dans cette affaire un incroyable paradoxe. Les géologues n’ont aucun intérêt à dater le sphinx à une date plutôt qu’à une autre.
Ils se sont contentés de faire leur travail et d’en apporter les résultats.
Pourtant, les égyptologues et historiens refusent catégoriquement de prendre en considération ces preuves qu’on ne peut pourtant qualifier de fantaisistes.
Les traces d’une érosion éolienne ne sont absolument pas comparables à celles d’une érosion causée par la pluie.
C’est d’ailleurs bien ce qui semble fortement ennuyer les égyptologues.
Les ouvrages de référence qui reprennent la théorie officielle mentionnent également que le Sphinx a été sculpté à l’image de Khephren.
Comparatif entre Khephren et le sphinx de Gizeh. © dinosoria.com
Là encore, il y a problème. En effet, la ressemblance entre les deux visages a été totalement réfutée par un groupe d’experts légistes de la police new-yorkaise.
La reconstitution faciale des deux visages selon une méthode employée dans les enquêtes criminelles a abouti à la conclusion que « Le Sphinx n’est en aucun cas un portrait de Khephren ».
Quand l’histoire ne devient plus cohérente
Accepter que le Sphinx ait été édifié à une date nettement antérieure à 3 500 avant notre ère revient à admettre que toute l’histoire de l’Egypte ancienne, telle qu’elle est inculquée dans les universités, est totalement fausse.
Cela revient également à accepter que notre évolution n’est pas celle qui nous est présentée officiellement.
Autant dire que cela remet en cause beaucoup trop de théories.
Sphinx de Gizeh illuminé. © dinosoria.com
La première objection des égyptologues a été la suivante : « Si le Sphinx a été construit par une civilisation inconnue et plus ancienne que celle des égyptiens, que sont devenus les vestiges de cette civilisation ? ».
Cette objection est tout à fait recevable. Cependant, elle n’annule pas pour autant le rapport des géologues.
Ce rapport est malheureusement pour les historiens irréfutable.
Khephren n’a pas pu construire ce monument. Par contre, il l’a de toute évidence restauré.
Au vu de tous ces éléments, je trouve regrettable qu’une telle preuve ne soit pas prise en considération. C’est avec les [ltr]cartes anciennes[/ltr], très probablement, la plus belle preuve que nous ayons que notre histoire est très différente de celle qui nous est présentée.
Plutôt que de nier la réalité, ne serait-il pas plus profitable à l’humanité d’essayer de chercher d’autres preuves ?
Re: Enigmes paléontologiques
Les premières piles ?
Une lampe antique égyptienne
En 1936, dans les ruines d’un village datant du début de notre ère, non loin de Bagdad en Irak, des archéologues découvrirent un objet qui les laissa perplexes.
Il s’agissait d’un vase de terre cuite contenant un petit tube de cuivre d’une dizaine de centimètres de long sur un peu plus de deux de large.
La base du tube était fermée par un disque de cuivre.
A l’autre extrémité, une tige de fer corrodée par de l’acide, sortait d’un genre de prise en asphalte.
L’archéologue Wilhelm König conclut, que si le tube avait contenu une solution acide, cet objet n’était autre qu’une pile électrique.
D’après lui, ces piles auraient pu être utilisées par les artisans de l’époque pour plaquer les métaux précieux.
D’autant que d’autres objets similaires avaient été découverts dans la région ainsi que de minces tiges de cuivre et de fer ayant pu servir à connecter plusieurs piles.
En 1940, l’ingénieur américain W.F.M.Gray s’appuya sur les schémas et les explications et fabriqua une réplique de la fameuse pile.
Chargée d’une solution de sulfate de cuivre, la pile produisit environ un demi-volt.
Ci-dessus: Vue en coupe de la pile de Bagdad. On aperçoit une tige de fer isolée par de l'asphalte qui sort d'un tube de cuivre soudé. Quand on remplit ce tube d'électrolyte, la pile émet un courant électrique
L’égyptologue A. Eggebrecht était convaincu que les piles électriques existaient 1 800 ans environ avant leur présumée invention en 1799 par Alessandro Volta.
Pour d’autres scientifiques, le doute subsiste. La prétendue pile n’aurait pu contenir qu’un rouleau de parchemin ou tout autre objet. A leurs yeux, rien ne prouve que la fonction de l’objet était d’engendrer du courant électrique.
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