PARADEISOS, paradis
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PARADEISOS, paradis
PARADEISOS, paradis
A l'inverse, dans le langage courant le mot ‘paradis’ est mis à toutes les sauces !
- Du célèbre cabaret parisien “Le Paradis Latin”,
au “Paradis-Séduction” (une boutique de lingerie fine),
en passant par les “paradis artificielles”, et jusqu'aux “îles paradisiaques” des agences de voyage, avec leurs “oiseaux du paradis” ...
—Bref le paradis est un endroit qui fait rêver !
- Le paradis, c'est aussi l'autre nom du poulailler, le balcon le plus haut d'un théâtre à l'italienne. Une expression qui a inspiré le film de Marcel Carné et Jacques Prévert, “Les enfants du paradis”.
- Plus prosaïque, il y a les “paradis fiscaux” où certains mettent leur fortune à l'abri de la solidarité ; et puis il y a les nombreux paradis commerciaux “paradis des bricoleurs”, “paradis des chineurs”, ... et enfin les campings et hôtels qui veulent attirer le client par une enseigne séduisante.
- Pour terminer ce tour d'horizon sur une note plus poétique, évoquons le p'tit coin d'paradis, que Georges Brassens est prêt à échanger contre un coin d'parapluie ... parce qu'elle avait quelque chose d'un ange ...
Dans une acception plus religieuse, ce mot ‘paradis’ évoque couramment soit une “terre-jardin” où les humains vivent dans l'harmonie naturelle d'une luxuriance végétale, soit un ciel vaporeux peuplé d'esprits angéliques bienheureux et résonnant de mélodies divines.
Tout le monde semble donc avoir son paradis, lieu fantasmé et inaccessible, ou lieu proche, secret et précieux, en tout cas un lieu agréable et beau.
Dans le Nouveau Testament, ce mot ‘paradis’, paradeisos en grec, est donc employé seulement trois fois. Mais il apparaît comme un lieu dont l'évidence ne pose pas problème pour le lecteur, si bien qu'il ne nous en est dit que peu de chose.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, ‘paradis’ est un mot rare dans la Bible. Il n'apparaît que trois fois dans le Nouveau Testament. Et, dans la version grecque de la Bible Hébraïque, l'Ancien Testament des chrétiens, le mot paradeisos traduit seulement une dixaine de fois l'expression “jardin d'Eden”, ou “jardin en Eden”.
Ci-dessous, Le jardin des délices, selon Jérome Bosch (vers 1485/1505)
A l'inverse, dans le langage courant le mot ‘paradis’ est mis à toutes les sauces !
Un mot de la Bible, le mot ‘paradis’ ...
par Patrice Rolin
par Patrice Rolin
Dans le langage profane, le mot ‘paradis’ apparaît partout :
- Du célèbre cabaret parisien “Le Paradis Latin”,
au “Paradis-Séduction” (une boutique de lingerie fine),
en passant par les “paradis artificielles”, et jusqu'aux “îles paradisiaques” des agences de voyage, avec leurs “oiseaux du paradis” ...
—Bref le paradis est un endroit qui fait rêver !
- Le paradis, c'est aussi l'autre nom du poulailler, le balcon le plus haut d'un théâtre à l'italienne. Une expression qui a inspiré le film de Marcel Carné et Jacques Prévert, “Les enfants du paradis”.
- Plus prosaïque, il y a les “paradis fiscaux” où certains mettent leur fortune à l'abri de la solidarité ; et puis il y a les nombreux paradis commerciaux “paradis des bricoleurs”, “paradis des chineurs”, ... et enfin les campings et hôtels qui veulent attirer le client par une enseigne séduisante.
- Pour terminer ce tour d'horizon sur une note plus poétique, évoquons le p'tit coin d'paradis, que Georges Brassens est prêt à échanger contre un coin d'parapluie ... parce qu'elle avait quelque chose d'un ange ...
Dans une acception plus religieuse, ce mot ‘paradis’ évoque couramment soit une “terre-jardin” où les humains vivent dans l'harmonie naturelle d'une luxuriance végétale, soit un ciel vaporeux peuplé d'esprits angéliques bienheureux et résonnant de mélodies divines.
Tout le monde semble donc avoir son paradis, lieu fantasmé et inaccessible, ou lieu proche, secret et précieux, en tout cas un lieu agréable et beau.
Dans le Nouveau Testament, ce mot ‘paradis’, paradeisos en grec, est donc employé seulement trois fois. Mais il apparaît comme un lieu dont l'évidence ne pose pas problème pour le lecteur, si bien qu'il ne nous en est dit que peu de chose.
Re: PARADEISOS, paradis
• Le premier texte, dans l'ordre canonique est un passage de la passion dans l'évangile de Luc (23,39 à 43) :
Jésus vient d'être crucifié entre deux malfaiteurs ...
Jésus vient d'être crucifié entre deux malfaiteurs ...
“... L'un des malfaiteurs suspendus en croix l'injuriait disant :
———«N'es-tu pas le Christ ?
———Sauve-toi toi-même et sauve-nous !»
Mais l'autre le rabroua en disant :
———«N'as-tu donc aucune crainte de Dieu,
———toi qui subis la même peine ?
———Pour nous, c'est justice,
———car nous recevons ce qu'ont mérité nos actes ;
———mais celui-ci n'a rien fait de mal.»
Et il disait :
———«Jésus, souviens-toi de moi
———quand tu entreras dans ton royaume.»
Jésus lui répondit :
———«En vérité, je te le dis,
———aujourd'hui tu seras avec moi
———dans le paradis.»...”
De ce premier texte, on peut simplement tirer que pour Jésus, comme pour ses compagnons de torture, le paradis est un lieu dont l'existence n'est pas en question :
—- C'est un lieu dont l'accès peut s'ouvrir immédiatement après la mort.
—- Un lieu qui est peut-être conçu comme l'équivalent du “Royaume de Dieu”.
—- Un lieu enfin dont l'accès semble récompenser une attitude jugée positive durant la vie.
On trouve là l'image devenue classique du paradis comme “récompense du pêcheur repenti”.
Re: PARADEISOS, paradis
• Le deuxième texte du Nouveau Testament dans lequel le mot ‘paradis’ apparaît, dans l'ordre canonique, est un passage de la 2ème lettre de Paul aux Corinthiens (2 Corinthiens 12,2 à 4) :
L'apôtre semble parler de lui à la troisième personne et raconte une expérience spirituelle extatique qu'il a vécue ...
“... Je connais un homme dans le Christ... voici quatorze ans
– était-ce dans son corps ? je ne sais pas ;
était-ce hors de son corps ?
je ne sais pas, Dieu le sait -
un tel homme fut enlevé jusqu'au troisième ciel.
Et je sais qu'un tel homme
- était-ce dans son corps ou sans son corps ?
je ne sais pas, Dieu le sait –
fut enlevé au paradis et qu'il entendit des paroles ineffables, qu'il n'est pas permis à un homme d'énoncer. ...”
—
- Conformément aux représentations antiques qui voyaient plusieurs “étages” dans les cieux (3, 7, ... et jusqu'à 365 chez les gnostiques !), conformément donc à ces représentations, c'est dans un espace céleste supérieur que Paul dit avoir entendu des paroles ineffables, dont nous ne saurons d'ailleurs rien !
—- Dans ce texte, le paradis semble donc désigner une autre dimension spirituelle vécue par l'apôtre. Il est bien vivant et peut même raconter son expérience, mais il a confusément l'impression d'avoir été “hors de son corps”, comme transporté en esprit dans un ailleurs.
Plus qu'un lieu particulier, le paradis semble plutôt être ici un état élevé de perception.
Re: PARADEISOS, paradis
• Un dernier texte du Nouveau Testament contient le mot paradeisos, il se trouve dans le livre de l'Apocalypse (2,7), à la fin de la lettre écrite à l'Eglise d'Ephèse :
“... Que celui qui a des oreilles entende
ce que l'Esprit dit aux Eglises !
Au vainqueur, je donnerai de manger de l'arbre de la vie qui est dans le paradis de Dieu. ...”
Comme dans la bouche de Jésus en Luc, le paradis est présenté comme une récompense.
Ici, il s'agit de la récompense promise à celui qui tiendra bon dans les épreuves subies au nom de sa foi.
Dans ce texte, le paradis, est “paradis de Dieu”, et il est explicitement mis en rapport avec le récit biblique du “jardin d'Eden”. En effet, il s'agit de “manger de l'arbre de la vie”, et plus haut dans cette lettre à l'Église d'Éphèse, il est question de sa chute. C'est donc comme si le paradis promis était un retour à la situation originelle.
Du dernier livre de la Bible, l'Apocalypse, notre enquête se trouve donc renvoyée au premier, le livre de la Genèse,dans l'Ancien Testament,
Dans la version grecque du Premier Testament, que l'on nomme aussi “traduction des Septante”, on trouve en effet essentiellement le mot paradeisos dans le récit du Jardin d'Eden en Genèse 2 et 3 ](pour lire ces chapitres en entier, cliquer ici) :
“... Le Seigneur Dieu planta un jardin en Eden,
du côté de l'est, et il y mit l'homme qu'il avait façonné.
Le Seigneur Dieu fit pousser de la terre toutes sortes d'arbres agréables à voir et bons pour la nourriture, ainsi que l'arbre de la vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bonheur et du malheur.
Un fleuve sortait d'Eden pour arroser le jardin,
et de là il se divisait en quatre bras. ...
... / ...
... Le Seigneur Dieu prit l'homme et le plaça dans le jardin d'Eden pour le cultiver et pour le garder. ...”
——————————(Genèse 2, versets 8 à 10, et 15)
Plus loin dans le même récit, on retrouve ce mot, en Genèse 3,1.8.10.23.24.
Re: PARADEISOS, paradis
Un peu d'étymologie ...
Les traducteurs de la Bible des Septantes ont donc utilisé le mot paradeisos pour rendre les expressions hébraïques “jardin en Eden” ou “jardin d'Eden” (dans d'autres textes on trouvent aussi en hébreu “jardin de Dieu”, ou “jardin du Seigneur”).
(voir aussi Genèses 13,10 “jardin du Seigneur”; [Esaïe 51,3 “du Seigneur”]; Ezéchiel 28,13 “de Dieu” ; 31,8 “de Dieu”.9 “du Seigneur” ; Joël 2,3 “d'Eden”)
Mais d'où vient ce mot paradeisos qui a donné notre ‘paradis’ ?
Où les traducteurs juifs hellénistiques de la Bible l'ont-ils trouvé ?
Eh bien il s'agit d'un mot d'origine perse.
Dans les langues anciennes indo-européennes (avestique, vieux perse, élamite, ...) de cette région qu'est l'Iran actuel, et au-delà vers l'Orient, on trouve le mot pairi-daeza .
Pairi-daeza est un mot qui signifie “espace clôt”.
Le pairi-daeza de la Perse ancienne est un jardin entouré de mur, comme l'archéologie en révèle dès le 4ème millénaire avant notre ère dans cette région.
Le pairi-daeza est un parc royal clôturé, un endroit où l'eau douce naturelle ou canalisée abonde, avec des bassins et des cascades. Un endroit protégé où se développe une riche végétation luxuriante. Des jardins merveilleux entourant palais et hammams enchanteurs. Des lieux de ressourcement et de plaisir pour le corps et pour l'esprit.
Au milieu de zones arides, ces domaines royaux merveilleux créés et entretenus par une foules de serviteurs apparaissaient alors comme de véritables miracles.
C'est donc ce mot pairi-daeza que les grecs ont transformé en paradeisos. Il fait sa première apparition chez Xénophon (dans Anabase 1,2,7), un philosophe et écrivain grec du 4ème / 5ème siècle avant J.C. Et le mot paradeisos y désigne précisément le parc d'un roi de Perse.
C'est ce mot paradeisos que les traducteurs de la Septante ont donc utilisé pour rendre les expressions “jardin en Eden” ou “jardin d'Eden”.
Ailleurs, dans la Bible hébraïque, à trois reprises dans des livres tardifs, on trouve une transcription du terme perse pairi-daeza sous la forme pardès. Et à chaque fois, en Néhémie (Né 2,8), en Qohéleth (Qo 2,5) et dans le Cantique des cantiques (Ct 4,13), il s'agit d'un jardin royal, ou d'un verger.
Dans les livres prophétiques tardifs, et dans la littérature apocalyptique juive qui précède le début de l'ère chrétienne, le thème du paradis est fortement investi dans le cadre de l'espérance du rétablissement par Dieu d'une harmonie originelle à la fin des temps (parmi beaucoup d'autres références citons Esaïe 51,3 ; Ezéchiel 28,13 ; 36,35 ; Livre des Jubilés 2,7 ; 8,19 ; IV Esdras 6,42 ; 7,36 ...).
Ce mot paradeisos, nous parvient donc au travers du Nouveau Testament, avec son origine Perse (et peut-être plus lointaine encore), il a été scénarisé par l'apocalyptique juive, et il a été relooké dans le style Olympien des dieux grecs. C'est donc un mot interculturel par excellence !
Si l'on ajoute à cela deux millénaires de théologie chrétienne, quand il nous parvient, ce jardin en Eden a déjà été colonisé par quantités d'espèces importées et invasives.
Revenons donc au jardin originel, le “jardin en Eden” du livre de la Genèse, GaN B’EDeN en hébreu.
Le mot ’EDeN évoque l'idée de délice, mais il est probable qu'il ait d'abord signifié ‘la plaine’ ou ‘la steppe’. On retrouverait alors l'idée d'un jardin planté au milieu d'un lieu plus ou moins aride.
De cet Eden sort un fleuve qui arrose le jardin. Un jardin planté par Dieu, mais dont l'humain reçoit la charge “pour le cultiver et le garder” ; comme quoi, selon le récit biblique, le travail existe dès l'origine, mais c'est une autre histoire qui nous entraînerait trop loin.
Les traducteurs de la Bible des Septantes ont donc utilisé le mot paradeisos pour rendre les expressions hébraïques “jardin en Eden” ou “jardin d'Eden” (dans d'autres textes on trouvent aussi en hébreu “jardin de Dieu”, ou “jardin du Seigneur”).
(voir aussi Genèses 13,10 “jardin du Seigneur”; [Esaïe 51,3 “du Seigneur”]; Ezéchiel 28,13 “de Dieu” ; 31,8 “de Dieu”.9 “du Seigneur” ; Joël 2,3 “d'Eden”)
Mais d'où vient ce mot paradeisos qui a donné notre ‘paradis’ ?
Où les traducteurs juifs hellénistiques de la Bible l'ont-ils trouvé ?
Eh bien il s'agit d'un mot d'origine perse.
Dans les langues anciennes indo-européennes (avestique, vieux perse, élamite, ...) de cette région qu'est l'Iran actuel, et au-delà vers l'Orient, on trouve le mot pairi-daeza .
Pairi-daeza est un mot qui signifie “espace clôt”.
Le pairi-daeza de la Perse ancienne est un jardin entouré de mur, comme l'archéologie en révèle dès le 4ème millénaire avant notre ère dans cette région.
Le pairi-daeza est un parc royal clôturé, un endroit où l'eau douce naturelle ou canalisée abonde, avec des bassins et des cascades. Un endroit protégé où se développe une riche végétation luxuriante. Des jardins merveilleux entourant palais et hammams enchanteurs. Des lieux de ressourcement et de plaisir pour le corps et pour l'esprit.
Au milieu de zones arides, ces domaines royaux merveilleux créés et entretenus par une foules de serviteurs apparaissaient alors comme de véritables miracles.
C'est donc ce mot pairi-daeza que les grecs ont transformé en paradeisos. Il fait sa première apparition chez Xénophon (dans Anabase 1,2,7), un philosophe et écrivain grec du 4ème / 5ème siècle avant J.C. Et le mot paradeisos y désigne précisément le parc d'un roi de Perse.
C'est ce mot paradeisos que les traducteurs de la Septante ont donc utilisé pour rendre les expressions “jardin en Eden” ou “jardin d'Eden”.
Ailleurs, dans la Bible hébraïque, à trois reprises dans des livres tardifs, on trouve une transcription du terme perse pairi-daeza sous la forme pardès. Et à chaque fois, en Néhémie (Né 2,8), en Qohéleth (Qo 2,5) et dans le Cantique des cantiques (Ct 4,13), il s'agit d'un jardin royal, ou d'un verger.
Dans les livres prophétiques tardifs, et dans la littérature apocalyptique juive qui précède le début de l'ère chrétienne, le thème du paradis est fortement investi dans le cadre de l'espérance du rétablissement par Dieu d'une harmonie originelle à la fin des temps (parmi beaucoup d'autres références citons Esaïe 51,3 ; Ezéchiel 28,13 ; 36,35 ; Livre des Jubilés 2,7 ; 8,19 ; IV Esdras 6,42 ; 7,36 ...).
Ce mot paradeisos, nous parvient donc au travers du Nouveau Testament, avec son origine Perse (et peut-être plus lointaine encore), il a été scénarisé par l'apocalyptique juive, et il a été relooké dans le style Olympien des dieux grecs. C'est donc un mot interculturel par excellence !
Si l'on ajoute à cela deux millénaires de théologie chrétienne, quand il nous parvient, ce jardin en Eden a déjà été colonisé par quantités d'espèces importées et invasives.
Revenons donc au jardin originel, le “jardin en Eden” du livre de la Genèse, GaN B’EDeN en hébreu.
Le mot ’EDeN évoque l'idée de délice, mais il est probable qu'il ait d'abord signifié ‘la plaine’ ou ‘la steppe’. On retrouverait alors l'idée d'un jardin planté au milieu d'un lieu plus ou moins aride.
De cet Eden sort un fleuve qui arrose le jardin. Un jardin planté par Dieu, mais dont l'humain reçoit la charge “pour le cultiver et le garder” ; comme quoi, selon le récit biblique, le travail existe dès l'origine, mais c'est une autre histoire qui nous entraînerait trop loin.
Re: PARADEISOS, paradis
Les fleuves du jardin
Après avoir irrigué le jardin, sortant du jardin, ou sortant d'Eden qui finit par être identifié au jardin lui-même, ce fleuve se divise en quatre bras dont les noms sont donnés :
———Le Pishôn, le Guihôn, le Tigre et l'Euphrate.
Arrêtons-nous pour finir sur ces quatre fleuves :
———Le Pishôn, le Guihôn, le Tigre et l'Euphrate.
Arrêtons-nous pour finir sur ces quatre fleuves :
• Deux de ces fleuves, le Tigre et l'Euphrate sont parfaitement connus : ils prennent naissance dans le même massif, ils irriguent la Mésopotamie, l'Irak actuel, et ils se jettent dans le golfe Persique.
Le nom de ces deux fleuves connus a amené beaucoup de lecteurs naïfs à tenter de localiser le “paradis terrestre”. De nombreuses cartes géographiques jusqu'au 19ème siècle situent ainsi le paradis dans les montagnes d'Arménie. Non loin du mont Aratat, là où le récit biblique du déluge fait s'échouer l'arche de Noé (Genèse 8,4).
Mais comme on pouvait s'y attendre, les archéologues fondamentalistes qui s'y sont rendus n'ont rien trouvé là-bas.
C'est que les événéments que racontent les récits mythologiques laissent rarement des traces archéologiques !
Plus sérieusement, il faut remarquer que le premier fleuve, le Pishôn, nous est parfaitement inconnu. C'est d'ailleurs sans doute pour cela que le texte de la Genèse nous décrit avec force détails les richesses fabuleuses de ce pays de cocagne qui ne se trouve probablement pas ailleurs que dans l'imagination de l'auteur, ... et la nôtre !
- Puis vient le Guihôn, à qui l'auteur consacre un peu moins de détails. C'est que ce nom est connu : une source de Jérusalem s'appelle ainsi. Mais du coup il est plus difficile d'harmoniser l'information avec le Tigre et l'Euphrate. D'autant que l'on nous dit du Guihôn qu'il contourne le pays de Koush, c'est-à-dire la Nubie ou l'Ethiopie ! Bref, le Guihôn serait alors le Nil ! Mais alors 7000 kilomètres séparent sa source de celle des autres fleuves. Le problème géographique se complique !
- En troisième lieu, vient le Tigre dont on nous dit simplement qu'il coule à l'Est de l'Assyrie ; preuve que celui qui écrit se situe lui-même à l'Ouest.
- Le dernier fleuve enfin, l'Euphrate, est simplement nommé. Pas la peine de donner des détails, puisque c'est là qu'habitent l'auteur du récit et ceux à qui il a d'abord été destiné !
• Ainsi, plutôt que de nous donner des indications pour localiser géographiquement le paradis, le texte de Genèse 2—3 nous fait progressivement passer de l'univers mythique du récit à l'histoire du lecteur, du “jardin en Eden” à la vie humaine sur la terre.
Comme pour dire que le récit du Jardin d'Eden ne raconte pas l'histoire d'un autre lieu dans un autre temps, mais qu'il offre un autre point de vue sur ce que, comme lecteur, comme humain, nous vivons ici et maintenant.
Plutôt que d'essayer de remonter le fleuve du temps vers une source originelle à jamais inaccessible, on peut lire ces versets comme une invitation à laisser irriguer notre vie par l'eau vive qui en coule.
Une invitation à abandonner le paradis nostalgique d'un bonheur originel perdu ; une invitation à abandonner aussi le paradis consolateur offert scandaleusement en compensation d'une existence soumise.
Abandonner donc ces paradis mortifères, pour un paradis qui conteste l'ordre des choses présentes, un paradis qui ouvre un chemin de transformation des individus et du monde.
Laissons le dernier mot à Joël Favreau qui chante :
“Le paradis, sur la terre,
c'est pas hier, c'est pas ailleurs ou dans un an.
Le paradis, sur la terre,
c'est un chemin qui s'ouvre ici et maintenant”
Patrice ROLIN
Re: PARADEISOS, paradis
La promesse du paradis dans le bouddhisme
Le bouddhisme originel : une sagesse qui n'a pas besoin de la promesse d'un paradis
Le bouddhisme, né sur les bords du Gange au V° siècle avant notre ère,
ne s'intéresse d'abord nullement au destin après la mort.
Le Bouddha, au cours d'un état de méditation profonde qui dura 49 jours et qui aboutira à son illumination, combat Mâra, une divinité qui personnifie l'aspect mortifère des plaisirs et des désirs.
On peut dire qu'il sort vainqueur d'une forme de mort psychique qui repose sur l'illusion que les objets de désir sont permanents. Par la suite, il refuse de répondre aux questions que ses disciples se posent à propos des dieux, de l'origine du cosmos ou de la forme que peut prendre une éventuelle immortalité.
Rompant radicalement avec les enseignements du Veda, il demande que tout l'effort de sagesse porte sur une analyse de la situation présente, dans la vie actuelle.
Le Bouddha expose cette nouvelle doctrine qui ne fait appel à aucune divinité, à aucune représentation de l'au-delà, dans un enseignement synthétique célèbre sous le nom de « Sermon des quatre vérités ».
La première noble vérité : « tout est malheur »Le terme recouvre diverses notions en français : souffrance, imperfection, impermanence, conflit ; le sens est plus métaphysique qu'affectif, il a trait à une condition d'existence... C'est la souffrance ordinaire, la souffrance occasionnée par le changement, l'état conditionné (ce sens étant spécifiquement bouddhiste).
La seconde noble vérité : « à l'origine est la soif »Soif des sens ; soif d'exister et de devenir ; soif d'annihilation. Cette soif engendre une force qui continue de s'exercer par-delà la mort physique et tend à une renaissance.
« Tant qu'il y a la « soif » d'être et de devenir, le cycle de continuité (samsâra)
se poursuit. Il ne pourra prendre fin que lorsque la force qui le meut, cette « soif » même, sera arrachée, coupée par la sagesse qui aura la vision de la Réalité, de la Vérité, du Nirvâna ».
La troisième noble vérité : « il peut y avoir cessation »
C'est le nirvâna, « extinction de la soif ». Cette extinction de la soif et la vision des choses telles qu'elles sont, constituent la même démarche, réalisable en cette vie, et sans qu'aucune expérience mystique soit nécessaire, simplement en pratiquant assidûment le « sentier ».
La quatrième noble vérité : « il y a un chemin »
C'est « le sentier du milieu », ou le « noble sentier octuple ». Les huit vertus doivent être pratiquées selon une attitude constante formée de deux qualités complémentaires : la compassion et la sagesse, marquant l'équilibre entre l'affectif et l'intellectuel.
■ Sila, l'éthique personnelle et sociale comprend :
Parole juste,Action juste,
Moyens d'existence jus tes
■ Samâdhi, la discipline mentale comprend :
Effort juste,
Attention juste,
Concentration juste
■ Prajnâ, la sagesse comprend :
Compréhension ou vue juste,
Pensée juste (non attachement, non-violence, amour universel)
« C'est une discipline du corps, de la parole et de l'esprit,
un développement et une purification de soi par soi-même.
Cela n'a rien à voir avec la croyance, la prière, l'adoration ou les cérémonies ».
De l'inutilité de se poser des questions sur l'au-delà
Le bouddha n'apporte donc pas une nouvelle religion ; il entend offrir aux humains uniquement ce dont ils ont besoin pour se délivrer de la souffrance dans cette vie-ci.
Les réponses qu'il donne n'en appelle pas à des divinités auprès desquelles on trouverait le bonheur après la mort, mais à une analyse et à un chemin de discernement sur terre. .../...
La croyance en des paradis et des enfers ne se trouve nullement nécessaire. D'ailleurs il n'existe dans le bouddhisme originel ni péché, ni châtiment, ni récompense.
Il n'y a pas non plus une âme éternelle, un principe spirituel qui subsisterait après la mort et qui pourrait être jugé pour ses actions.
Mutation du bouddhisme et croyances en l'au-delà
Pourtant, ce qui était d'abord la recherche de quelques rares ascètes se diffuse et connaît un large succès. Du coup, la question du divin et d'un éventuel paradis se repose différemment, et cela pour plusieurs raisons.
Progressivement, certaines écoles du Grand Véhicule (Mahâyâna) vont ouvrir la possibilité de l'éveil ou nirvâna à tous : chacun, à sa mesure, peut cheminer vers la prise de conscience de sa « véritable nature de bouddha », de sa « bouddhéité ». Mais tous ne peuvent suivre la voie difficile de libération ici et maintenant prônée par le Bouddha ; alors va se développer l'idée que les grands saints qui ont réussi à devenir des bouddhas peuvent aider les autres en les attirants vers eux, dans des sortes de paradis qu'ils ont tissé avec leurs mérites.
D'autre part, le bouddhisme pénètre dans des régions d'Asie où des croyances à propos des mondes autre s, paradis ou enfers, existaient déjà ; il va y avoir un syncrétisme entre la sagesse bouddhiste et ces anciennes religions, en particulier au Tibet, où l'ancien chamanisme bön a donné au bouddhisme, au cours du premier millénaire de notre ère, une physionomie et une intensité particulières. C'est cette forme hybride qu'on appelle le Vajrâyâna. Des entités démoniaques ou divines aux aspects très étranges peuplent les arrières-mondes tibétains, mais le lamaïsme a toujours tenu à montrer qu'elles n'étaient que des projections mentales – des fantasmes – qui reflètent les angoisses et les désirs des individus.
Le bouddhisme de la Terre Pure
Le Sûtra du Lotus (vers le II° siècle de notre ère) enseigne que le Bouddha historique est une manifestation du Bouddha éternel qui annonce la pleine vérité sans rien cacher : tout homme porte en lui la « nature de bouddha » et est ainsi appelé à devenir lui-même bouddha. Il fait de la figure du boddhisattva l'être parfaitement éveillé, qui accepte de retarder sa libération définitive afin d'a ttirer à lui l'humanité souffrante.
De nombreux boddhisattvas attenden t ainsi les êtres humains dans une sorte de paradis, le Tushita ou « Félicité ». Avalokiteshvara, le « Seigneur brillant » rempli de compassion, devenu une divinité à part entière au Tibet, en Chine, en Corée, au Japon, règne sur son paradis, le Potala.
Le plus fameux de ces êtres sauveurs est le bouddha Amitâbha(« Celui à l'éclat infini »), célèbre pour avoir fait le voeu d'accueillir tous les êtres dans sa terre pure, appelée « la Bienheureuse ». Et l'Extrême-Orient, particulièrement le Japon, va investir de grandes espérances dans le salut qu'il apporte, sous le nom d'Amida (d'où « l'amidisme »).
Le moine Dharmakara, lors de son existence terrestre, décide de produire par son ascèse et ses mérites une Terre Pure... Il devient le Bouddha Amida et demeure dans la Terre Pure qu'il a produite... Des textes décrivent cette terre Pure où on ne trouve ni démons ni esprits malfaisants... seuls des êtres saints s'y rencontrent, qui se soutiennent dans la progression vers l'Eveil, le nirvâna.Le bouddha Amida prêche continuellement, produisant une transformation dans le coeur de ses auditeurs, qui ne renaîtront plus dans le monde sensible, ne seront plus soumis au cycle des morts et des réincarnations, à moins qu'ils ne fassent le voeu de boddhisatva, qui est de revenir dans le monde terrestre pour y aider les autres.
Au XII° siècle au Japon, Honen va fonder une véritable religion populaire sur ce s c royances et affirmer que la seule pratique nécessaire est le membutsu, la répétition ou l'invocation du nom d'Amida : namu, Amida butsu, « vénération envers Bouddha Amida ».
Shiran, son disciple, grand réformateur japonais du XIII° siècle fait de la foi en Amida la condition centrale de ce salut... les pratiques ascétiques et méditatives tiennent une place secondaire. Il considère que, dès que cette foi est éveillée, Amida ne peut plus abandonner son dévot - non pas du fait des mérites de celui-ci, mais de la compassion d'Amida... Ni la foi ni la pratique ne sont donc les conditions du salut. Tout vient d'Amida (...) Tous, même le pire pécheur, selon Shiran – pouvaient compter sur la compassion d'Amida. Le bouddhisme avait donc trouvé le moyen de répondre aux besoins du peuple ».
Re: PARADEISOS, paradis
Descente de Bouddha du paradis
Le 22 septembre marque la célébration de la descente de Bouddha du paradis.
L’explication qui suit est extraite de la conférence donnée par Guéshé Kelsang en 1991à l’occasion de cette journée :
« En ce jour, nous célébrons la descente de Bouddha du règne des dieux du règne du désir, appelé Le Pays des Trente-trois Paradis, où il était allé voir sa mère, qui avait pris renaissance à cet endroit-là.
Traditionnellement, ce jour marque également la fin de la retraite d’été. Chaque année, au cours des mois d’été, Bouddha faisait une retraite de trois mois avec ses disciples. La raison pour laquelle il faisait cela était pour éviter de blesser des insectes et autres animaux.
Si nous sortons beaucoup pendant les mois d’été, nous tuerons naturellement plus d’insectes et autres animaux qu’à d’autres moments de l’année. La nature du bouddhadharma est la compassion, une compassion impartiale qui n’est pas seulement pour les êtres humains mais pour chaque être vivant, y compris les animaux.
Nous devrions en fait avoir une compassion plus forte pour les animaux que pour les êtres humains parce que les animaux souffrent plus. Les êtres humains ont de meilleures conditions et sont plus fortunés que les animaux. Puisque les animaux ont tant de souffrances et aucune liberté, dans leur compassion, les bouddhistes devraient essayer de ne pas les tuer ni les déranger. Donc, pendant trois mois au cours de l’été, Bouddha conseillait à ses disciples de faire une retraite, de rester à l’intérieur, et de vivre de manière consciencieuse et en faisant attention.
Une année, pendant la retraite d’été annuelle, Bouddha est allé au Pays des Trente-trois Paradis. Après que sa mère ait décédé, elle avait pris renaissance dans ce règne des dieux, appelé ainsi parce qu’il a trente-trois types différents de dieux.
Le roi de ce règne est appelé Indra. Le Indra, qui était roi à l’époque, était aussi un disciple de Bouddha et il invita Bouddha à venir. Bouddha s’y rendit donc pour venir en aide à sa mère, mais également, à la requête d’Indra, pour venir en aide aux autres dieux qui vivaient là. Il resta trois mois, et puis repartit ce jour-là.
Ainsi, ce jour-là est très particulier. Il est dit que si nous nous engageons dans toute action vertueuse en cette journée, elle devient particulièrement puissante et notre mérite grandit énormément. Par exemple, si nous offrons une seule offrande de lumière, cette action est multipliée pour devenir des millions d’offrandes de lumière.
Ce jour-là, nous nous rappelons surtout la bonté de Bouddha.
Nous avons maintenant une sagesse particulière qui comprend que tuer les animaux est une action négative, donc nous abandonnons l’action de tuer. Nous avons maintenant une sagesse particulière qui comprend que l’amour est et peut distinguer l’amour de l’attachement. Ainsi, nous avons une formidable opportunité de construire la compassion impartiale pour tous les êtres vivants, et de cette manière, nous pouvons obtenir la réalisation spéciale de la bodhitchitta qui est la racine de l’illumination complète.
Nous avons maintenant la chance d’abandonner notre saisie du soi qui est la source de tout problème et de toute souffrance. Nous avons la sagesse qui comprend ce qu’est la saisie du soi, comment elle nous nuit et comment l’abandonner. Tout ce savoir et toutes nos réalisations de la sagesse proviennent de la bonté de Bouddha Shakyamouni.
Tous les livres de Djé Tsongkhapa sont des commentaires des enseignements de Bouddha Shakyamouni. Ils nous aident à les clarifier et les rendent plus faciles à comprendre. De nos jours, les êtres humains sont très intelligents et ont beaucoup de savoir en ce qui concerne la manière de développer et de produire les choses extérieures, mais leur compréhension ou sagesse en ce qui concerne le profond dharma de la voie spirituelle intérieure est très rudimentaire et faible. Djé Tsongkhapa a rendu tout cela très facile à comprendre. Il a tout clarifié et a rendu les choses faciles pour que nous intégrions tous les enseignements de Bouddha de manière très pratique.
Les livres de Djé Tsongkhapa sont des commentaires aux enseignements de Bouddha, donc lorsque nous étudions les enseignements de Djé Tsongkhapa, nous pratiquons les enseignements de Bouddha.
Tous les livres que nous étudions au Programme général, au Programme fondamental et au Programme de formation des enseignants, sont des commentaires des enseignements de Djé Tsongkhapa. Ils clarifient les enseignements de Djé Tsongkhapa et expliquent la manière de les pratiquer et de les intégrer dans notre vie de tous les jours. Ils sont une présentation spéciale mais, en réalité, ce sont tous des commentaires des livres de Djé Tsongkhapa. Nous étudions donc les enseignements de Djé Tsongkhapa, et ainsi, nous étudions les enseignements de Bouddha Shakyamouni.
En réalité, chaque enseignement que nous étudions et pratiquons provient fondamentalement de Bouddha Shakyamouni. Toute notre sagesse qui comprend le dharma provient de sa bonté. En réalisant cela, nous dédions toutes les vertus que nous accumulons aujourd’hui pour accomplir son souhait.
Quel est le souhait de Bouddha ? Son souhait principal est que ses enseignements s’épanouissent partout dans le monde afin que tous les êtres vivants se libèrent de la souffrance de l’océan du samsara et atteignent la paix intérieure permanente, la libération permanente, et finalement la grande illumination. Puisque la véritable méthode pour se libérer du samsara est de pratiquer les enseignements de Bouddha, à moins qu’ils ne s’épanouissent dans ce monde, il est impossible d’atteindre la libération.
Bouddha n’a pas besoin de quoi que ce soit pour lui-même parce qu’il a tout accompli, il a accompli tous ses souhaits personnels. Le seul souhait qui lui reste est que les êtres vivants atteignent la libération et l’illumination en pratiquant ses enseignements. En d’autres termes, son souhait est que le bouddhadharma pur s’épanouisse partout dans le monde pour libérer tous les êtres vivants de toute sorte de problème et de souffrance.
Ainsi donc, nous dédions toutes les vertus que nous avons accumulées aujourd’hui dans ce but. »
Le 22 septembre marque la célébration de la descente de Bouddha du paradis.
L’explication qui suit est extraite de la conférence donnée par Guéshé Kelsang en 1991à l’occasion de cette journée :
« En ce jour, nous célébrons la descente de Bouddha du règne des dieux du règne du désir, appelé Le Pays des Trente-trois Paradis, où il était allé voir sa mère, qui avait pris renaissance à cet endroit-là.
Traditionnellement, ce jour marque également la fin de la retraite d’été. Chaque année, au cours des mois d’été, Bouddha faisait une retraite de trois mois avec ses disciples. La raison pour laquelle il faisait cela était pour éviter de blesser des insectes et autres animaux.
Si nous sortons beaucoup pendant les mois d’été, nous tuerons naturellement plus d’insectes et autres animaux qu’à d’autres moments de l’année. La nature du bouddhadharma est la compassion, une compassion impartiale qui n’est pas seulement pour les êtres humains mais pour chaque être vivant, y compris les animaux.
Nous devrions en fait avoir une compassion plus forte pour les animaux que pour les êtres humains parce que les animaux souffrent plus. Les êtres humains ont de meilleures conditions et sont plus fortunés que les animaux. Puisque les animaux ont tant de souffrances et aucune liberté, dans leur compassion, les bouddhistes devraient essayer de ne pas les tuer ni les déranger. Donc, pendant trois mois au cours de l’été, Bouddha conseillait à ses disciples de faire une retraite, de rester à l’intérieur, et de vivre de manière consciencieuse et en faisant attention.
Une année, pendant la retraite d’été annuelle, Bouddha est allé au Pays des Trente-trois Paradis. Après que sa mère ait décédé, elle avait pris renaissance dans ce règne des dieux, appelé ainsi parce qu’il a trente-trois types différents de dieux.
Le roi de ce règne est appelé Indra. Le Indra, qui était roi à l’époque, était aussi un disciple de Bouddha et il invita Bouddha à venir. Bouddha s’y rendit donc pour venir en aide à sa mère, mais également, à la requête d’Indra, pour venir en aide aux autres dieux qui vivaient là. Il resta trois mois, et puis repartit ce jour-là.
Ainsi, ce jour-là est très particulier. Il est dit que si nous nous engageons dans toute action vertueuse en cette journée, elle devient particulièrement puissante et notre mérite grandit énormément. Par exemple, si nous offrons une seule offrande de lumière, cette action est multipliée pour devenir des millions d’offrandes de lumière.
Ce jour-là, nous nous rappelons surtout la bonté de Bouddha.
Nous avons maintenant une sagesse particulière qui comprend que tuer les animaux est une action négative, donc nous abandonnons l’action de tuer. Nous avons maintenant une sagesse particulière qui comprend que l’amour est et peut distinguer l’amour de l’attachement. Ainsi, nous avons une formidable opportunité de construire la compassion impartiale pour tous les êtres vivants, et de cette manière, nous pouvons obtenir la réalisation spéciale de la bodhitchitta qui est la racine de l’illumination complète.
Nous avons maintenant la chance d’abandonner notre saisie du soi qui est la source de tout problème et de toute souffrance. Nous avons la sagesse qui comprend ce qu’est la saisie du soi, comment elle nous nuit et comment l’abandonner. Tout ce savoir et toutes nos réalisations de la sagesse proviennent de la bonté de Bouddha Shakyamouni.
Tous les livres de Djé Tsongkhapa sont des commentaires des enseignements de Bouddha Shakyamouni. Ils nous aident à les clarifier et les rendent plus faciles à comprendre. De nos jours, les êtres humains sont très intelligents et ont beaucoup de savoir en ce qui concerne la manière de développer et de produire les choses extérieures, mais leur compréhension ou sagesse en ce qui concerne le profond dharma de la voie spirituelle intérieure est très rudimentaire et faible. Djé Tsongkhapa a rendu tout cela très facile à comprendre. Il a tout clarifié et a rendu les choses faciles pour que nous intégrions tous les enseignements de Bouddha de manière très pratique.
Les livres de Djé Tsongkhapa sont des commentaires aux enseignements de Bouddha, donc lorsque nous étudions les enseignements de Djé Tsongkhapa, nous pratiquons les enseignements de Bouddha.
Tous les livres que nous étudions au Programme général, au Programme fondamental et au Programme de formation des enseignants, sont des commentaires des enseignements de Djé Tsongkhapa. Ils clarifient les enseignements de Djé Tsongkhapa et expliquent la manière de les pratiquer et de les intégrer dans notre vie de tous les jours. Ils sont une présentation spéciale mais, en réalité, ce sont tous des commentaires des livres de Djé Tsongkhapa. Nous étudions donc les enseignements de Djé Tsongkhapa, et ainsi, nous étudions les enseignements de Bouddha Shakyamouni.
En réalité, chaque enseignement que nous étudions et pratiquons provient fondamentalement de Bouddha Shakyamouni. Toute notre sagesse qui comprend le dharma provient de sa bonté. En réalisant cela, nous dédions toutes les vertus que nous accumulons aujourd’hui pour accomplir son souhait.
Quel est le souhait de Bouddha ? Son souhait principal est que ses enseignements s’épanouissent partout dans le monde afin que tous les êtres vivants se libèrent de la souffrance de l’océan du samsara et atteignent la paix intérieure permanente, la libération permanente, et finalement la grande illumination. Puisque la véritable méthode pour se libérer du samsara est de pratiquer les enseignements de Bouddha, à moins qu’ils ne s’épanouissent dans ce monde, il est impossible d’atteindre la libération.
Bouddha n’a pas besoin de quoi que ce soit pour lui-même parce qu’il a tout accompli, il a accompli tous ses souhaits personnels. Le seul souhait qui lui reste est que les êtres vivants atteignent la libération et l’illumination en pratiquant ses enseignements. En d’autres termes, son souhait est que le bouddhadharma pur s’épanouisse partout dans le monde pour libérer tous les êtres vivants de toute sorte de problème et de souffrance.
Ainsi donc, nous dédions toutes les vertus que nous avons accumulées aujourd’hui dans ce but. »
Re: PARADEISOS, paradis
slam
Le Paradis
Son étendue et son délicieux parfum
Combien vaste est la Demeure de la paix et combien délicieux est le parfum qu'elle dégage!
En fait, elle est aussi vaste que les cieux et la terre et elle dégage un parfum que l'on sentirait à une distance de cent ans (de marche). A ce propos, le Tout Puissant dit:
« Hâtez-vous vers le pardon de votre Seigneur et vers un Jardin large comme les cieux et la terre, préparé pour ceux qui craignent Allah » [Sourate Al Imran, 133]
Le Prophète, qu'Allah le bénisse et le salue, dit :
« Son odeur est sentie à une distance de cent ans »
Ses portes
Le Paradis s'ouvre sur huit portes : l'une d'entre elles s'appelle Ar-Rayane réservée à ceux qui jeûnent et une porte spéciale est destinée aux membres de la communauté de Mouhammad, qu'Allah le bénisse et le salue, qui n'ont pas de comptes à rendre.
Le portes du Paradis son très larges. Une marche de quarante années sépare un battant de l'autre et pourtant ceux qui entreront au Paradis seront en si grand nombre que ces passages regorgeront.
Les boucles de ces portes sont des rubis rouges et tiennent sur des plaques d'or.
Mouslim rapporte dans son Sahih le hadith du Prophète, qu'Allah le bénisse et le salue:
« Quarante années de marche séparent les deux battants des portes du Paradis; et viendra le Jour où elles regorgeront de gens »
Il dit aussi à propos des gens du Paradis:
« Ils aboutiront à la porte du Paradis et trouveront une boucle de rubis rouge accrochée sur des plaques d'or »
A la porte du Paradis
Qu'y a-t-il à la porte du Paradis?
Il y a un arbre grandiose. De la base de cet arbre jaillissent deux sources d'eau : la première assurera l'eau potable à ceux qui entrent au Paradis et la deuxième servira à leur purification. S'ils boivent de la première, ils ne souffriront plus d'indigence et s'ils se lavent dans la deuxième, leurs cheveux ne seront plus hirsutes. La preuve en est le verset coranique suivant:
« Ils porteront des vêtements verts de satin et de brocart. Et ils seront parés de bracelets d’argent. Et leur Seigneur les abreuvera d’une boisson très pure. » [Coran Al Insan, 21]
Le Prophète, qu'Allah le bénisse et le salue, dit:
« II existe à la porte du Paradis un arbre de la base duquel jaillissent deux sources: S'ils boivent de la première, l'éclat de la félicité fera rayonner leurs visages; s'ils font leurs ablutions dans l'autre, leurs cheveux ne seront plus jamais hirsutes » (Rapporté par Al Hafez Al Mounziri).
La réception des habitants du Paradis
L'entrée au Paradis se ferait sûrement à intervalles atteignant peut-être les cinq cents ans, car il est dit que les pauvres des musulmans précèdent les gens de bonne fortune vu qu'ils n'ont pas à attendre trop longtemps pour rendre des comptes et se faire juger contrairement aux gens riches et de bonne fortune.
« Ceux qui craignent leur Seigneur seront conduits par groupes au Paradis: ses portes s'ouvriront à leur arrivée; ses gardiens leur diront: «Paix sur vous! Vous avez été bons. Entrez ici pour y demeurer immortels » [Coran Sourate Az Zoumar XXXIX, verset 73].
En outre, le hadith suivant figure dans les deux Sahih:
«Le premier groupe qui entrera au Paradis aura l'aspect de la lune la nuit quand elle est pleine, et ceux qui y entreront après, seront plus brillants que les étoiles dans le ciel. Ils n'urineront pas, n'iront plus aux latrines, ne se moucheront pas, ne cracheront pas, leurs peignes seront en or, leur odeur sera celle du musc, leurs encensoirs seront alimentés par l'aloès, leurs épouses seront des "houris" aux grands yeux, leur caractère sera celui d'un seul homme. Ils auront la taille de leur père Adam de soixante coudées de hauteur dans le ciel.
La distinction entre les groupes de gens entrant au Paradis et leur beauté est due à la différence du nombre et de la qualité de leurs œuvres.
En effet, personne n'ignore que dans la vie présente, l'âme puise sa beauté de la foi et des bonnes œuvres accomplies. Dans l'au-delà également, l'âme embellit et accède au paroxysme du bonheur grâce à la pureté engendrée par la même foi et les mêmes bonnes œuvres effectuées dans la vie du bas monde.
Les groupes entrant au Paradis seront reçus par les anges et notamment par Radwane, le gardien du Paradis et ensuite par les anges chargés du Paradis et de ses habitants.
« La grande terreur ne les affligera pas, et les Anges les accueilleront: "voici le jour qui vous a été promis". [Coran Sourate El Anbiya XXI, 103].
« Ses gardiens leur diront: «Paix sur vous! Vous avez été bons. Entrez ici pour y demeurer immortels»[Coran Sourate Az Zoumar XXXIX, 73].
Et aussi:
"les jardins d’Eden, où ils entreront, ainsi que tous ceux de leurs ascendants, conjoints et descendants, qui ont été de bons croyants. De chaque porte, les Anges entreront auprès d’eux" [Coran Sourate Ar Raad XIII, 23-24].
Les palais de la Demeure de la paix
Quiconque désire décrire ces palais et leur différenciation, ainsi que le bonheur et les bienfaits qu'ils contiennent, devrait répéter les paroles d'Allah, le Créateur de tout:
(le sens) "Quand tu regarderas là-bas, tu verras un délice et un faste royal. Ils porteront des vêtements verts de satin et de brocart. Ils seront parés de bracelets d'argent. Leur Seigneur les abreuvera d'une boisson très pure. «Cela vous est accordé comme une récompense. Votre zèle a été reconnu!" [Coran Sourate Al Insan LXXVI, 20-22].
Nous avons également toute latitude de citer les descriptions données par un seul homme, le Prophète illettré, Mouhammad, Messager d'Allah, qu'Allah le bénisse et le salue, qui honora la Demeure de la Paix de sa visite et l'a vu à l'état d'éveil une fois dans la vie présente et diverses fois pendant son sommeil et n'oublions pas que la vision des Prophètes est une révélation.
Dans le hadith qui suit, le Prophète, qu'Allah le bénisse et le salue, parle du dernier homme à entrer au Paradis:
« L'homme dira :
- Seigneur, faites que je rejoignes les gens.
Il ira flâner dans le Paradis et lorsqu'il s'approchera des gens, un palais se dressera à son intention. Il verra un joyau se dresser face à lui et il tombera sur le sol en prosternation.
- Lève ta tête, lui dira-t-on, qu'as-tu?
- J'ai vu mon Seigneur, dira-t-il
- Lève-ta tête, fusera la réponse, c'est une de tes maisons.
Ensuite, il rencontrera un homme et s'apprêtera à se prosterner devant lui.
- Non, n'en fais rien, lui dira-t-on.
- Je croyais que tu étais un ange, répondra-t-il.
- Mais non, sera la réponse, je suis un de tes gardiens et un de tes esclaves, et il marchera devant lui pour lui ouvrir le palais. Ce dernier serait un joyau creux qui aura son toit, ses portes et ses clefs intégrés en lui. Dans chaque joyau, il y aura des lits, des épouses et des Houris, la moindre d'entre elles sera une Houri aux grands yeux portant soixante-dix habits; la moelle de sa jambe sera transparente à travers ses habits. Son foie sera son miroir, et le sien sera le miroir de la Houri. S'il détourne son visage d'elle, elle grandira ses yeux soixante-dix fois. On lui dira: Regarde. Il regardera et entendra dire :
Ton royaume est équivalent à un trajet de cent années que ton regard pourra englober » (Rapporté par Al Hafz Mounziri, Ibn Abi Dounia et Tabarani).
- Seigneur, faites que je rejoignes les gens.
Il ira flâner dans le Paradis et lorsqu'il s'approchera des gens, un palais se dressera à son intention. Il verra un joyau se dresser face à lui et il tombera sur le sol en prosternation.
- Lève ta tête, lui dira-t-on, qu'as-tu?
- J'ai vu mon Seigneur, dira-t-il
- Lève-ta tête, fusera la réponse, c'est une de tes maisons.
Ensuite, il rencontrera un homme et s'apprêtera à se prosterner devant lui.
- Non, n'en fais rien, lui dira-t-on.
- Je croyais que tu étais un ange, répondra-t-il.
- Mais non, sera la réponse, je suis un de tes gardiens et un de tes esclaves, et il marchera devant lui pour lui ouvrir le palais. Ce dernier serait un joyau creux qui aura son toit, ses portes et ses clefs intégrés en lui. Dans chaque joyau, il y aura des lits, des épouses et des Houris, la moindre d'entre elles sera une Houri aux grands yeux portant soixante-dix habits; la moelle de sa jambe sera transparente à travers ses habits. Son foie sera son miroir, et le sien sera le miroir de la Houri. S'il détourne son visage d'elle, elle grandira ses yeux soixante-dix fois. On lui dira: Regarde. Il regardera et entendra dire :
Ton royaume est équivalent à un trajet de cent années que ton regard pourra englober » (Rapporté par Al Hafz Mounziri, Ibn Abi Dounia et Tabarani).
Quant aux différents niveaux des gens du Paradis, différences conformes à la perfection de leur foi et à leurs nombreuses bonnes œuvres, citons le hadith suivant :
« Les habitants du Paradis verront les habitants des chambres supérieures comme ils verront l'étoile brillante apparaître à l'horizon de l'Est ou de l'Ouest. Ils diront :
- Messager d'Allah, ce sont les demeures des prophètes, personne ne peut les atteindre.
- Si, dira le Prophète, par celui qui tient mon âme dans sa main, il y aura des hommes qui ont cru en Allah et aux Messagers.
- Si, dira le Prophète, par celui qui tient mon âme dans sa main, il y aura des hommes qui ont cru en Allah et aux Messagers.
Le Seigneur cite à ce propos :
"Elancez-vous vers le Pardon de votre Seigneur, et vers un Jardin large comme le ciel et la terre, préparé pour ceux qui auront cru en Allah et en ses prophètes. Telle est la grâce d'Allah! Il la donne à qui il veut. Allah est le maître de la grâce incommensurable!" [Coran El Hadid, verset 21].
Une vue générale sur la terre du Paradis
Cher lecteur,
A ton avis, de quoi se constitue le sol du Paradis?
Est-il constitué de terre blanche ou rouge?
Ses cailloux sont-elles de diverses couleurs? Les murs et ses bâtiments sont-ils faits en briques de grande beauté?
La matière utilisée pour aligner les briques est-elle un mélange de sable blanc et de ciment de sable blanc et de ciment bleu et fin?.
Il faudrait savoir que le seul homme qui pourrait répondre à ces questions c'est le Prophète d'Allah, qu'Allah le bénisse et le salue, le seul à avoir vu le Paradis et y a vécu une heure.
Lorsqu'un Compagnon demanda au Prophète de lui parler du Paradis, il répondit :
« Il y a une brique en or et une autre en argent; le ciment qui les maintient est du musc; ses cailloux sont des perles et des rubis, son sable du safran; quiconque y entre goûtera les délices sans connaître l'indigence, demeurera éternel et ne mourra pas, ses habits ne s'useront pas; et il demeurera éternellement jeune ».
Les Jardins d'Eden
Les Jardins d'Eden se distinguent des autres Jardins du Paradis par une caractéristique : le Seigneur les a directement créés. Le Prophète, qu'Allah le bénisse et le salue, rapporte que le Seigneur Tout Puissant à créé les Jardins d'Eden de sa propre main. Ibn Abou Dounia et Tabarani rapportent ses paroles comme suit:
«Allah a créé les Jardins d'Eden de Sa propre main d'une brique de perle branche, une brique de rubis rouge et une brique de topaze vert scellées par un ciment de musc. Son herbe est formée de safran, ses cailloux de perles, son sable d'ambre. On dira à ce jardin: «Parle, il répondra: « Les croyants sont heureux ».
Attention:
Nous savons tous que le Seigneur est Le créateur de tout, c'est Lui qui a créé l'univers, aussi bien le monde supérieur que l'inférieur; II est le Créateur des deux mondes, le Seigneur des premiers et des derniers.
Quand nous disons qu'Il a créé telle chose de Ses propres mains conformément aux paroles divines:
« Qui t'a empêché de te prosterner devant celui que J'ai créé de mes mains? » [Coran Sourate Sad XXXVIII, verset 75].
Ou conformément aux dires du Prophète, qu'Allah le bénisse et le salue, dans son hadith relatif à la création des Jardins d'Eden des mains du Seigneur, nous signalons que cette création s'est faite contrairement à la coutume divine lors de la création des créatures.
Lorsque le Seigneur précise qu'il les a créés de Ses mains. Il leur accorde un surplus d'honneur et d'éminence.
Pour plus d'éclaircissement, ajoutons que lorsqu'un roi ou un homme de grand pouvoir ordonne la construction d'un palais, on dit: le roi a bâti un palais même s'il n'a pas effectué le travail lui même mais il a quand même assuré tout le matériel aux ouvriers. Mais lorsque le roi dépose la pierre de base de ses mains, il aurait participé lui-même au travail.
Aussi pouvons-nous dire que le Seigneur a créé Adam de façon directe, de Ses mains: c'est une vérité inéluctable.
A l'instar de cette création, le Seigneur créa le Jardins d'Eden de la même façon.
Les tentes et les marchés à la Demeure de la paix
Selon les récits d'Allah Tout Puissant, le Paradis contient tout ce que l'âme désire et tout ce que l'œil aime. Les habitants du Paradis obtiendront tout ce qu'ils demandent et y trouveront ce qu'aucun œil n'a jamais vu, ni une oreille n'en entendu ni le cœur d’un homme a jamais imaginé. Le Prophète cite un hadith à caractère divin rappporté dans les deux hadiths comme suit:
« J'ai préparé pour mes serviteurs vertueux ce qu'aucun œil n'a jamais vu, ni aucune oreille n'a jamais entendu, ni aucune personne peut concevoir » (Rapporté par Moslim, Al Boukhari).
Le Seigneur dit également dans le Coran:
« O mes serviteurs! N'ayez pas peur, ce Jour-là! Ne vous affligez pas! -Ceux qui croient en nos signes demeurent soumis-Entrez au Paradis, vous et vos épouses! Vous y serez bien traités!» On fera circuler parmi eux des plateaux en or et des coupes; tout ce que l'on peut désirer et ce dont les yeux se délectent. Vous y demeurerez immortels. Tel est le Paradis qui vous sera donné en héritage pour prix de ce que vous avez fait sur la terre (Coran 43, 68) et aussi:
Les Anges descendent sur ceux qui disent : « Notre Seigneur est Allah » et qui persévèrent dans la rectitude; « Ne craignez pas, ne vous affligez pas; accueillez avec joie la bonne nouvelle du Paradis qui vous a été promis » [Coran XLI, 30.]
Puisque le Paradis contient tous les aspects du bonheur spirituel et corporel, il se peut qu'il s'y trouve des tentes et même des marchés car dans les tentes se trouvent les plaisirs et dans les marchés le bonheur et la joie.
Nous nous limiterons à exposer cette vérité et la confirmer par quelques mots extraits du Livre (Le Paradis, demeure des bienfaisants) sous un titre secondaire:
Le tentes: Comment pouvons nier leur existence alors que leur Créateur dit:
« Des Houris qui vivent retirées sous leurs tentes » [Coran 55. 72].
Mais quelle est la forme de ces tentes ? De quelle matière sont-elles faites ? Quel est le degré de leur beauté ?
Pour répondre correctement à ces questions, nous citons un argument authentique et véritable exprimé par le Pur Prophète, qu'Allah le bénisse et le salue, qui dit :
« Au Paradis, le croyant aura une tente en forme d'une perle creuse dont la longueur sera de soixante miles (dans le ciel) (et la largeur sera de soixante miles), il aura des épouses qu'il fréquentera sans que l'une d'entre elles ne s'aperçoive de l'existence des autres » (Rapporté par Moslim et les ajouts mis entre parenthèses sont également cités par Moslim mais dans d'autres hadiths. Il est rapporté également par Al-Boukhari).
Les marchés : Ya-t-il des marchés dans le paradis ? Comment peut-on avancer le contraire alors que le Seigneur s'adresse aux gens de la foi et de la droiture :
« Vous y trouverez ce que vous désirez; vous obtiendrez ce que vous demanderez » [Coran XLI, 31].
Il ne serait pas étrange que le croyant habitant au Paradis soit tenté d'entrer dans un de ces marchés et surtout les croyants qui avaient l'habitude d'y faire des transactions et de gagner de grands bénefices tels que Abdurrahmane bin Awf, qu'Allah l'agrée et autres de ceux qui pratiquant le commerce en toute honnêteté.
Il se peut donc que l'un d'eux aspire à entrer dans un de ces marchés alors qu'il se trouve dans la Demeure de la paix et exprime sa demande :
Dieu l'exauce en créant des marchés où ils entreront et y compléteront leur bonheur.
Moslim nous rapporte à cet égard le hadith suivant:
Anas bin Malek raconte : le Messager d'Allah, qu'Allah le bénisse et le salue, dit: « Au Paradis, il y aura un marché où les élus rendront chaque vendredi. Un vent du nord soufflera et couvrira leurs visages et leurs habits: leurs charmes et leurs beautés augmenteront. En rentrant ainsi, leurs épouses leur diront: « Par Allah, vos charmes et votre beauté se sont accrus! »
Les fleuves et les arbres du Paradis
Allons faire un tour, O cher lecteur, dans ce paradis, du côté les quatre fleuves qui sont les sources d'où coulent tous les fleuves tu Paradis ; ce sont :
- le fleuve de l'eau
- le fleuve de lait
- le fleuve du vin
- le fleuve du miel conformément au verset suivant :
- le fleuve de lait
- le fleuve du vin
- le fleuve du miel conformément au verset suivant :
« Voici la description du Paradis qui a été promis aux pieux: il y aura là des ruisseaux d´une eau jamais malodorante, et des ruisseaux d´un lait au goût inaltérable, et des ruisseaux d´un vin délicieux à boire, ainsi que des ruisseaux d´un miel purifié. Et il y a là, pour eux, des fruits de toutes sortes, ainsi qu´un pardon de la part de leur Seigneur. » [Coran 47, 15].
Parmi ces grands fleuves figure le fleuve de l'abondance. Savez-vous ce qu'est le fleuve de l'abondance (Al-Kawthar) ? C'est le fleuve que le Seigneur accorda spécifiquement à notre Prophète, qu’Allah le bénisse et le salue, et à sa communauté. Il est le plus important et le meilleur des fleuves du Paradis et fut cité dans le Coran:
« Oui, nous t'avons accordé l'abondance. Prie donc ton Seigneur et sacrifie! Celui qui te hait : voilà celui qui n'aura Jamais de postérité ! » [Coran CVIII, 1-3].
Ecoutons le Prophète, qu'Allah le bénisse et le salue, nous décrire le fleuve dans le hadith rapporté par Al Boukhari :
« Tandis que je marchais au Paradis, je vis un fleuve dont les bords étaient formés de perles voûtées et trouées?
- Qu'est-ce, O Gabriel ? demandais-je
- C'est le fleuve de l'abondance, répondit-il, celui que Ton Seigneur t'a accordé.
- C'est le fleuve de l'abondance, répondit-il, celui que Ton Seigneur t'a accordé.
L'ange en prit une poignée et je constatai que sa boue était du musc de la meilleure odeur».
Al-Boukhari rapporte un autre hadith dont la chaîne de transmission s'est avérée authentique: «Le fleuve de l'abondance est un fleuve au Paradis, ses bords sont en or, son lit est formé de joyaux et de rubis, son sable est meilleur que le musc, son eau plus délicieuse que le miel et plus blanche que la neige».
A propos des arbres du Paradis, citons le hadith rapporté par Al-Boukhari qui dit :
Abou Hourayra, qu'Allah l'agrée, rapporte que le Messager d'Allah, qu'Allah le bénisse et le salue, dit:
« II existe au Paradis un arbre à l'ombre duquel un cavalier peut marcher pendant cent années sans jamais en sortir ».
Le Seigneur Tout Puissant dit à cet égard :
« Il jouiront de spacieux ombrages, d'une eau courante, de fruits abondants non cueillis à l'avance, ni interdits. Ils se reposeront sur des lits élevés » [Coran LVI, 30-34].
Ibn Abbas explique le sens de « spacieux ombrages » : cet ombrage est celui d'un arbre du Paradis et s'étend sur de vastes distances au point qu'un cavalier acharné marchera dans son ombre durant cent ans, quelque soit la direction prise; les habitants du paradis, ceux des chambres et autres sortiront et parleront dans son ombre; ils se rappelleront les amusements de la vie présente, Allah enverra alors un vent du Paradis qui remuera cet arbre pour leur accorder chaque amusement dont ils jouissaient dans la vie présente.
Il ajoute: « Les palmiers du Paradis ont le tronc en émeraude vert, la base de leurs branches en or rouge, leurs palmes serviront aux vêtements des élus, leurs fruits sont autant que les jarres et leurs eaux sont aussi blanches que la neige, plus douces que le miel et plus molles que les palmites sans noyaux ».
Les mets et les breuvages du paradis
Certains philosophes et chrétiens ont fait preuve d'égarement quand ils ont prétendu que les délices du Paradis sont purement spirituelles et que le corps n'en obtiendrait aucune jouissance.
Mais cette opinion est totalement erronée et sera réfutée par celui qui croit en Allah Tout Puissant et à Ses Messagers, le salut soit sur eux.
Les arguments logiques et les récits rapportés que nous citerons ci-après confirmeront la vérité relative à cette affaire vitale et extrêmement importante:
1- Les esprits destinés à jouir des délices n'atteindront cet objectif que s'ils s'intègrent dans des corps qui lui seront Appropriés et s'y installent. Aussi lorsque le Seigneur désire-t-Il honorer les martyrs. II leur crée des corps compatibles avec leurs esprits dans lesquels ils s'intègrent. Ils atteignent alors le bonheur aussi longtemps qu'ils demeureront au Paradis.
Le Prophète, qu'Allah le bénisse et le salue, dit :
« Les esprits des martyrs se trouvent dans les vésicules d'oiseaux verts qui se nourrissent au Paradis et s'abritent dans des lanternes suspendues sous le Trône ».
(Rapporté par Al-Hakem selon les conditions de Moslim et approuvé par Zahabi; Moslim le rapporte dans une version quasi similaire).
Nous citons pour preuve les versets coraniques suivants:
« Ne crois surtout pas que ceux qui sont tués dans le chemin d'Allah sont morts. Ils sont vivants! Ils seront pourvus de biens auprès de leur Seigneur, ils seront heureux de la grâce queAllah leur a accordée. Ils se réjouissent parce qu'ils savent que ceux qui viendront après eux et qui ne les ont pas encore rejoints n'éprouveront plus aucune crainte et qu'ils ne seront pas affligés » [Coran 3,169-170].
2- Le pouvoir qui a créé l'homme, lui a accordé ses revenus ainsi que divers plaisirs propres à la vie présente, tels que les mets délicieux, les breuvages délectables, les beaux habits, les maisons confortables et les paquebots luxueux, est capable de créer tout cela dans le Royaume Suprême de la meilleure des façons.
3- Accorder la préférence à la vie présente créée pour une durée limitée et qui devrait s'anéantir aux dépens de la vie de l'au-delà, créer pour demeurer éternellement, est un choix que la logique refuserait d'appréhendre. Aussi n'est-il pas possible que le bonheur dans la vie présente atteint aussi bien le corps que l'esprit bien qu'elle soit une Demeure des soucis et des chagrins qui devrait un jour s'anéantir tandis que le bonheur de l'au-delà créé pour l'éternité est purement spirituel. Pourtant, la vie dans la barrière, la période qui s'étend entre la mort de l'homme et sa résurrection, est à la fois en relation avec le corps et l'esprit même si le premier devient poussière. Car l'esprit demeurera attaché à la tombe qui sera pour elle tel une station de communication avec lequel il entrera en contact lorsqu'il le désire. C'est la raison pour laquelle il est dit que lorsque le mort reçoit la visite d'une personne à sa tombe, il reconnaît son visiteur et répond à son salut.
Toutes les preuves logiques que nous avons désignées pour infirmer que le bonheur sera dans l'au-delà ausi bien corporel que sprituel sont extrêmement faibles par rapport aux récits rapportées authentifiées : ceux du Seigneur Tout Puissant et de Son Messager. Car personne ne connaîtra les créatures aussi bien que leur créateur et que celui qui les a vues de ses propres yeux.
Allah décrit les bienfaits dont jouiront les serviteurs musulmans qui ont cru et étaient pieux:
« O mes serviteurs! N'ayez pas peur, ce Jour-là! Ne vous affligez pas! -Ceux qui croient en nos Signes demeurent soumis- Entrez au Paradis, vous et vos épouses! Vous y serez bien traités!». On fera circuler parmi eux des plateaux en or et des coupes, tout ce que l'on peut désirer et ce dont les yeux se delectent. Vous y demeurerez immortels. Tel est le Paradis qui vous sera donné en héritage pour prix de ce que vous avez fait sur la terre. Vous y trouvez des fruits abondants et vous en mangerez » [Coran 43, 68-73].
Le Prophète, qu'Allah le bénisse et le salue, décrit également les délices dont jouissent les habitants du Paradis tel qu'il l'a vu :
« Les habitants du Paradis mangent et boivent, ne crachent pas n’urinent pas et ne vont pas aux latrines.
- Que devient la nourriture qu'ils mangent? demanda-t-on.
- Elle devient des rots et de la sueur à l'odeur musquée, repondit-il, il leur sera inspiré les louanges au Seigneur comme la respiration vous est inspirée. » (Rapporté par Moslim et Al Boukhari).
- Que devient la nourriture qu'ils mangent? demanda-t-on.
- Elle devient des rots et de la sueur à l'odeur musquée, repondit-il, il leur sera inspiré les louanges au Seigneur comme la respiration vous est inspirée. » (Rapporté par Moslim et Al Boukhari).
Il dit aussi :
« Les habitants du Paradis les plus inférieurs auront à leur service dix mille domestiques, chacun de ces domestiques portera deux plateaux: un en or et un autre en argent; chacun des plateaux contient un mets différent des autres. La première bouchée sera aussi délicieuse que la dernière ensuite la nourriture se dégagera avec une sueur à l'odeur musquée; ils n'urineront pas, n'iront pas aux latrines, ni ne se moucheront » (Rapporté par Ibn Abi Dounia Tabarani, et Mounziri).
A tous ces témoignages ajoutons des dizaines de versets et de hadiths authentiques qui confirment que les délices des habitants du Paradis sont aussi spirituels que corporels et englobent tant les domaines des mets et des breuvages que le port des vêtements, des bijoux, la jouissance des femmes et des chants, l'équitation, l'échange des visites et des rencontres.
Citons les récits divins et prophétiques relatifs à ces domaines :
Le port des habits et les bijoux.
« Dieu introduira ceux qui auront cru et ceux qui auront accompli des œuvres bonnes dans des Jardins où coulent les ruisseaux. Là, ils seront parés de bracelets en or et de perles; leurs vêtements seront en soie. Ils ont été dirigés vers la Parole excellente » [Coran 22.23]
Les lits de repos et les lits d'apparat
« Les premiers (à suivre les ordres d´Allah sur la terre) ce sont eux qui seront les premiers (dans l´au-delà) Ce sont ceux-là les plus rapprochés d´Allah, dans les Jardins des délices, une multitude d´élus parmi les premières [générations], et un petit nombre parmi les dernières [générations], sur des lits ornés [d´or et de pierreries], s´y accoudant et se faisant face. » [Coran 56.10]
« Là, accoudés sur des lits d'apparat, ils n'auront à subir ni soleil ardent, ni froid glacial. Ses ombrages seront à proximité et ses fruits inclinés très bas, pour être cueillis » [Coran 76, 12]
Les houris
« Et Ils auront auprès d´eux des belles aux grandes yeux, au regard chaste, semblables au blanc bien préservé de l´oeuf. » [Coran 37.48]
Le Prophète dit :
« Si une femme des habitants du Paradis surplombe la terre, elle renplira de son parfum l'espace entre le ciel et la terre, et l’illuminera. Le voile qu'elle porte sur sa tête est meilleur que la vie presente et ce qu'elle contient » (Rapporté par Al-Boukhari).
Les chants
« Il existe au Paradis un fleuve de longueur égale à celle du Paradis. Sur ses bords se tiennent des vierges en position debout se faisant face et chantant de voix que jamais les créatures ont entendue d'aussi belles au point qu'elles n'entendront pas de pareilles au Paradis. On demanda à Abou Hourayra (le rapporteur de se récit) : Quels seront ces chants? Et l'homme de répondre :
- Si Allah le veut, ce sera chanter Pureté au Seigneur, Lui faire des louanges, Le glorifier et Le louer » (Rapporté par Al-Bayhaqui)
Les chevaux et l'équitation
« Abdurrahmane bin Sa'ida, qu'Allah l'agrée, dit :
J'étais un homme amateur de chevaux. Je demandai au Prophète, qu'Allah le bénisse et le salue :
- O Messager d'Allah, y a-t-il des chevaux au Paradis ?
- Si Allah t'introduit au Paradis, répondit le Prophète, tu auras une jument faite de rubis, aura deux ailes et te portera au lieu que tu désires » (Rapporté par Tabarani et par d'autres rapporteurs sûrs).
J'étais un homme amateur de chevaux. Je demandai au Prophète, qu'Allah le bénisse et le salue :
- O Messager d'Allah, y a-t-il des chevaux au Paradis ?
- Si Allah t'introduit au Paradis, répondit le Prophète, tu auras une jument faite de rubis, aura deux ailes et te portera au lieu que tu désires » (Rapporté par Tabarani et par d'autres rapporteurs sûrs).
« Il existe au Paradis un arbre du sommet duquel jailliront des habits, de sa base jailliront des chevaux en or scellés de rubis et de joyaux. Ils n'éjectent ni crottin, ni urine; ils sont pourvus d'ailes de dimensions illimitées. Les habitants du Paradis les enfourcheront et ils les porteront là où ils désirent ». (Rapporté par Ibn Abou Dounia et non mentionné par Al-Mounziri).
Les visites
« Lorsque les habitants du Paradis entrent au Paradis et désirent voir leurs frères : le lit d'un Tel marchera vers le lit d'un autre; et le lit d'un Tel marchera vers le lit d'un autre jusqu'à ce qu'ils se réunissent. Le premier s'accoudera et l'autre aussi, et chacun dira à son ami :
- Sais-tu quand le Seigneur nous a pardonné? Et l'autre de répondre:
- Le Jour tel à l'endroit tel. Nous avons imploré le Seigneur et Il nous a pardonné».
(Rapporté par Ibn Abou Dounia et Al-Bazare et non-mentionné par Al Mounziri)
- Sais-tu quand le Seigneur nous a pardonné? Et l'autre de répondre:
- Le Jour tel à l'endroit tel. Nous avons imploré le Seigneur et Il nous a pardonné».
(Rapporté par Ibn Abou Dounia et Al-Bazare et non-mentionné par Al Mounziri)
Le plus grandiose des délices spirituels
« Lorsque les gens du Paradis habitent au Paradis, un ange viendra à eux et leur dira :
- Le Seigneur Tout Puissant vous ordonne de lui rendre visite.
Ils se réuniront. Allah Tout Puissant ordonnera à David, le salut soit sur lui, qui élèvera la voix pour chanter Pureté au seigneur et Le glorifier. Ensuite, la table de l'Immortalité sera mise.
- Ô Messager d'Allah, demanda-t-on, quel est la table de l’Immortalité ? Et le Prophète de répondre :
- Un de ses coins est plus vaste que l'espace séparant l'Est de l'Ouest. Ils en mangeront et y trouveront des habits. Puis il diront :
- Il ne reste que voir la face de notre Seigneur, Loué et glorifié soit-il.
Le Seigneur fera son apparition : ils tomberont à genoux et se prosterneront.
Et on leur dira:
- Vous n'êtes pas dans la Demeure des œuvres mais la Demeure de la récompense».
(Rapporté par Abou Na'im)
« Alors que les gens du Paradis seront en train de jouir des delices, une lumière brillera. Ils lèveront la tête et verront le Seigneur Tout Puissant les surplomber et dire :
Le salut soit sur vous, Ô gens du Paradis. Ils délaisseront tous les délices dont ils jouiront aussi longtemps qu'ils regarderont le Seigneur. Une fois voilé d'eux, il leur restera Sa bénédiction et Sa lumière ».
(Rapporté par Ibn Maja)
« Le Seigneur dira aux habitants du Paradis :
- O gens du Paradis. Ils répondront :
- Nous accourrons vers Toi, O notre Seigneur, le bien se trouve entre tes mains.
- Etes-vous satisfaits ? demandera-t-Il.
- Comment pouvons-nous ne pas l'être, Ô Seigneur, alors que Tu nous a accordés ce que Tu n'as accordé à aucune autre de Tes créatures; sera leur réponse. Et le Seigneur d'ajouter :
- Nous accourrons vers Toi, O notre Seigneur, le bien se trouve entre tes mains.
- Etes-vous satisfaits ? demandera-t-Il.
- Comment pouvons-nous ne pas l'être, Ô Seigneur, alors que Tu nous a accordés ce que Tu n'as accordé à aucune autre de Tes créatures; sera leur réponse. Et le Seigneur d'ajouter :
- Voulez-vous que je vous accorde une chose meilleure que cela?
- O Seigneur, y a-t-il meilleur ? demanderont les gens du Paradis.
- Je vous accorderai Mon agrément et ne serai jamais en colère contre vous, dira le Tout Puissant. » (Rapporté par Al-Boukhari et Moslim).
- O Seigneur, y a-t-il meilleur ? demanderont les gens du Paradis.
- Je vous accorderai Mon agrément et ne serai jamais en colère contre vous, dira le Tout Puissant. » (Rapporté par Al-Boukhari et Moslim).
Re: PARADEISOS, paradis
Le sexe au paradis selon le Coran et Mahomet
« Ce n'est pas par ce qu'il y a d'obscur dans Mahomet, et qu'on peut faire passer pour avoir un sens mystérieux, que je veux qu'on en juge, mais par ce qu'il y a de clair, par son paradis, et par le reste. C'est en cela qu'il est ridicule. Et c'est pourquoi il n'est pas juste de prendre ses obscurités pour des mystères, vu que ses clartés sont ridicules. » -- Blaise Pascal, Pensées
Le sexe au paradis selon le Coran et Mahomet, par Sami Aldeeb
Le droit musulman privilégie les hommes sur terre, par exemple en leur permettant d'avoir quatre femmes, en leur accordant le double de ce qu'il octroie aux femmes en matière successorale, et en considérant le témoignage de deux femmes comme équivalent au témoignage d'un homme. Mais ce privilège se prolonge après la mort, au moins sur le plan sexuel.
Ibn-Hisham (décédé en 828), le biographe de Mahomet, raconte que lorsque ce dernier informa ses adeptes qu'il a été amené de nuit à dos du bouraq, animal ailé entre l'âne et le mulet, de la Mecque à la Jérusalem, d'où il a été conduit par l'ange Gabriel pour voir les merveilles entre le ciel et la terre, certains y ont vu une marque de folie et ont quitté l'islam. D'autres ont essayé d'interpréter ce voyage extraterrestre comme une vision de l'esprit, voire un rêve. Mais quelle que soit la nature de ce voyage, les musulmans croient qu'il a eu lieu et que Mahomet a pu y voir aussi bien l'enfer que les sept cieux. On en trouve un rapport détaillé dans un grand nombre de versets du Coran et de récits de Mahomet. Des auteurs classiques et modernes y consacrent des chapitres, voire des ouvrages entiers. Un auteur musulman contemporain a publié un ouvrage analytique (pince-sans-rire) de 450 pages intitulé "La géographie des plaisirs: le sexe au paradis". Il l'avait précédé d'un autre ouvrage intitulé "Le sexe dans le Coran".
La description du ciel et de l'enfer dépasse l'entendement humain au point que le fameux Al-Ghazali (décédé en 1111) dût avertir ses lecteurs:
Il est du caractère de l'être humain à nier tout ce à quoi il n'est pas habitué [...]. Prends donc garde de nier les merveilles du jour de la résurrection du fait qu'elles ne correspondent pas à ce qui est connu sur la terre.
Les sources musulmanes décrivent les souffrances que subiront les déchus, et les plaisirs dont jouiront les élus sur tous les plans. On y trouve les préjugés contre les femmes et les privilèges en faveur des hommes qui prévalent dans les rapports humains d'ici-bas. Ainsi, Mahomet constata en voyant l'enfer que "la majorité de ses habitants sont des femmes". Et pourquoi? lui demanda son entourage. Mahomet répondit: "Parce qu'elles dénigrent leurs maris et dénigrent les bienfaits. Si tu fais du bien à l'une d'elles toute une époque, dès qu'elle verra quelque chose de mal de toi elle te dira: Je n'ai jamais vu du bien de toi". Mahomet aurait aussi répondu à une femme: "Vous maudissez beaucoup et vous dénigrez les maris". Loin de renier ce récit de Mahomet, un auteur égyptien l'utilisa comme titre d'un petit ouvrage dont la couverture comporte un dessin en couleurs montrant des femmes suspendues dans les flammes de l'enfer, une de ces femmes se faisant lyncher par une vipère.
La soumission de la femme prescrite en droit musulman est une garantie d'échapper à l’enfer. Mahomet dit: "Toute femme qui meurt en laissant son mari satisfait d'elle entre au paradis". Citant ce récit, l'auteur susmentionné ajoute:
Il est du devoir de la femme de rechercher la satisfaction de son mari, d'éviter sa colère et de ne pas se refuser à lui lorsqu'il la désire comme le dit Mahomet: "Si un homme appelle sa femme à son lit, qu'elle lui vienne même s'il était assis sur un four".
Au paradis on mange, on boit et surtout on jouit des rapports sexuels avec les fameuses Houris mentionnés dans le Coran:
Nous leur donnerons pour épouses des houris aux grands yeux (44:54).
Mangez et buvez agréablement, pour ce que vous avez fait. Ils seront accoudés sur des divans rangés. Nous leur donnerons comme épouses des houris aux grands yeux (52:19-20).
Lequel des bienfaits de votre Seigneur démentez-vous tous deux? Des houris cloîtrées dans les tentes. [...] Ni un humain ni un djinn ne les déflora avant eux (55:71-72 et 74).
[Ils y auront] des houris aux grands yeux, semblables à des perles préservées […]. C'est nous qui les avons générées avec soin. Nous les avons faites vierges, plaisantes, [toutes] du même âge (56:22-24 et 35-37).
Pour ceux qui craignent [Dieu], ce sera un succès: des vergers et des vignes, des belles aux seins arrondis, [toutes] du même âge, et une coupe débordante (78:31-34).
En se basant sur ces versets et sur des récits de Mahomet, les auteurs musulmans classiques et modernes se perdent en conjectures sur le nombre de Houris qui seront attribuées aux élus. Ainsi, le moindre élu aurait 72 Houris, mais certains arrivent à en posséder 343'000. Le Coran dit: "Les gens du jardin seront, ce jour, occupés à jouir" (36:55). Les termes "occupés à jouir" sont interprétés comme désignant "la défloration des vierges". D'après les récits de Mahomet, l'homme déflorera par jour 100 vierges qui immédiatement retrouvent leur virginité. Pour parvenir à cette fin, l'homme se verra octroyé la force de 100 hommes, sera âgé de 30 ou 33 ans (âge de Jésus), mesurera 60 coudées de hauteur et 7 coudées de largeur (comme Adam), sera beau (comme Joseph) et parlera l'arabe (comme Mahomet).
En plus de ces Houris, le Coran mentionne la présence de jeunes gens et d'éphèbes au paradis:
Parmi eux tournent leurs garçons (ghilman), comme des perles préservées (52:24).
Parmi eux tournent des enfants (wildan) éternisés, avec des calices, des aiguières et une coupe [remplis] d'une source (56:17).
Parmi eux, tournent des enfants (wildan) éternisés. Lorsque tu les verras, tu penseras qu'ils sont des perles éparpillées (76:19).
Un auteur musulman estime que ces jeunes sont destinés aux rapports homosexuels des élus. Un autre crie au scandale.
Quoi qu'il en soit, la défloration des vierges au paradis comme récompense des croyants semble indiquer que le plaisir sexuel est réservé aux seuls hommes puisque le Coran et les récits de Mahomet passent sous silence le sort des femmes sur ce plan particulier. Les femmes sont là pour satisfaire aux besoins sexuels des hommes. Un problème reste cependant posé. Si la majorité des habitants de l'enfer est composée de femmes (selon le récit de Mahomet), comment alors réconcilier cette donnée avec le grand nombre de femmes que chaque homme du paradis possédera et déflorera? La réponse est que la majorité dont parle le récit de Mahomet concerne les femmes terrestres, alors que les Houris dont jouiront les hommes sont paradisiaques, élevées au paradis pour satisfaire les plaisirs sexuels des élus.
Dans un ouvrage controversé publié en 2000, Christoph Luxenberg, pseudonyme d'un chrétien libanais travaillant dans une université allemande dont le nom n'est pas divulgué, estime que les "houris" mentionnées dans le Coran ne seraient que des "raisins blancs" si on se réfère à la langue syriaque. Le Coran emprunterait le tableau des délices paradisiaques du livre Hymnes sur le Paradis (7:18) écrit en syriaque par saint Éphrem (décédé en 373). Comme les commentateurs musulmans du Coran ne connaissent ni le syriaque ni Saint Éphrem, ils ont fantasmé autour des versets coraniques. Évidemment, cette manière de comprendre le Coran ne plaît pas aux musulmans. Fin juillet 2003, un numéro du magazine Newsweek a été interdit au Pakistan et au Bangladesh en raison d'un article sur l'ouvrage de Luxenberg intitulé "Challenging the Koran".
Pour les références, voir mon ouvrage: Religion et droit dans les pays arabes, Presses universitaires de Bordeaux, Bordeaux, 2008, 586 pages.
Les versets du Coran sont pris de ma traduction: Le Coran: texte arabe et traduction française par ordre chronologique selon l'Azhar, avec renvoi aux variantes, aux abrogations et aux écrits juifs et chrétiens, Éditions de l'Aire, Vevey, 2008, 579 pages
Re: PARADEISOS, paradis
Description des gens du Paradis et de l’Enfer
بِسم الله الرَّحمـن الرَّحِيم
Louanges à Allâh, Celui Qui est Unique, Celui Qui n’a besoin de rien, Qui n’est pas engendré, Qui n’engendre pas et Qui n’a nul équivalent. Je loue Allâh ta`âlâ et je L’implore de me guider sur le chemin de droiture. Je recherche Son pardon et je me repens à Lui. Je recherche la préservation de Allâh contre le mal de mon âme et de mes mauvais actes. Le bien-guidé est celui que Allâh guide, et nul ne peut guider celui qu’Il égare.
Que l’honneur et l’élévation en degrés les plus complets et les plus parfaits soient accordés à notre maître MouHammad Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam le maître des fils de `Adnân, celui que Allâh a envoyé en tant que miséricorde pour les mondes, en tant que guide et annonciateur de bonnes nouvelles et avertisseur d’un châtiment. Le Prophète, qui est comme une lumière éclatante et une lune éclairante, a appelé à la religion agréée par Allâh. Allâh a guidé par lui la communauté. Il a dévoilé par lui les obscurités. Le Prophète a transmis le message. Il s’est acquitté de ce qu’il lui a été confié. Il a conseillé la communauté. Que Allâh le rétribue pour nous du meilleur de ce dont Il a rétribué chacun de Ses prophètes.
Je témoigne qu’il n’est de dieu que Allâh, Lui seul n’a pas d’associé. Il a envoyé Son messager avec l’enseignement de droiture et la religion de la vérité. Je témoigne que notre maître MouHammad Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam est Son esclave et Son messager. Que Allâh l’honore ainsi que tous les messagers qu’Il a envoyés.
Allâh ta`âlâ dit :
﴿لا يَسْتَوِي أَصْحَابُ النَّارِ وَأَصْحَابُ الْجَنَّةِ أَصْحَابُ الْجَنَّةِ هُمُ الْفَائِزُونَ﴾
ce qui signifie: « Les gens de l’enfer et du paradis ne sont pas équivalents. Les gens du paradis seront eux les gagnants et les victorieux. » [sôurat Al-Hachr / 20].
Mes frères de foi, celui qui est intelligent, celui qui est perspicace, c’est celui qui prend des provisions de son bas-monde pour son au-delà. C’est celui qui ne vend pas son au-delà pour un bien du bas-monde. Les gens au jour du jugement seront une partie au paradis et une partie en enfer. Il s’agit des deux résidences, les gens n’en auront pas d’autre. Alors vois, mon frère laquelle tu choisis pour toi !
Le paradis a été préparé pour les croyants alors que l’enfer a été préparé pour les mécréants. Et les gens de l’enfer ne sont pas équivalents aux gens du paradis. La nourriture des gens du paradis est telle que Allâh ta`âlâ le dit :
﴿وَفَاكِهَةٍ مِّمَّا يَتَخَيَّرُونَ وَلَحْمِ طَيْرٍ مِّمَّا يَشْتَهُونَ﴾
ce qui signifie : « Et des fruits qu’ils préfèrent et la chair d’oiseau qu’ils désirent. » [sôurat Al-Wâqi`ah / 20-21].
Et tout comme Allâh `azza wa jall dit :
﴿قُطُوفُهَا دَانِيَةٌ كُلُوا وَاشْرَبُوا هَنِيئًا بِمَا أَسْلَفْتُمْ فِي الأَيَّامِ الْخَالِيَةِ﴾
ce qui signifie : « Les arbres dont les fruits sont faciles à cueillir, mangez et buvez en paix, c’est une rétribution pour ce que vous avez accompli dans des jours révolus. » [sôurat Al-Hâqqah / 23-24].
Pour ce qui est de la nourriture des gens de l’enfer, elle est telle que Allâh ta`âlâ le dit :
﴿لَّيْسَ لَهُمْ طَعَامٌ إِلا مِن ضَرِيعٍ لا يُسْمِنُ وَلا يُغْنِي مِن جُوعٍ﴾
ce qui signifie : « Ils n’auront pas d’autre nourriture que de Darî` qui ne développe pas [le corps] et qui ne fait pas passer de faim. » [sôurat Al-Ghâchiyyah / 6-7].
Et le Darî` est un arbre qui a une très laide apparence, une très laide odeur et dont les fruits ont un goût très laid tout comme Allâh ta`âlâ le dit :
﴿إِنَّ شَجَرَةَ الزَّقُّومِ طَعَامُ الأَثِيمِ كَالْمُهْلِ يَغْلِي فِي الْبُطُونِ كَغَلْيِ الْحَمِيمِ﴾
ce qui signifie : « Az-Zaqqôum est un arbre qui sera une nourriture pour le désobéissant et il est comme en ébullition dans les ventres, de l’ébullition de l’eau qui est extrêmement chaude. » [sôurat Ad-Doukhân / 43-46].
Et Allâh ta`âlâ dit :
﴿وَلا طَعَامٌ إِلا مِنْ غِسْلِينٍ لا يَأْكُلُهُ إِلا الْخَاطِؤُونَ﴾
ce qui signifie : « Ils n’auront pas d’autre nourriture que le ghislîn, que les désobéissants consommeront » [sôurat Al-Hâqqah / 36-37].
Mes frères de foi, les gens de l’enfer et les gens du paradis ne sont pas équivalents. La boisson des gens du paradis et la boisson des gens de l’enfer ne sont pas équivalentes. Les gens du paradis auront pour boisson du nectar, du raHîq qui est une source au paradis embaumée de musc dans des récipients qui sont scellés de musc et mélangé avec du tasnîm qui est également une source au paradis d’un très haut degré.
Allâh ta`âlâ dit :
﴿يُسْقَوْنَ مِن رَّحِيقٍ مَّخْتُومٍ خِتَامُهُ مِسْكٌ وَفِي ذَلِكَ فَلْيَتَنَافَسِ الْمُتَنَافِسُونَ وَمِزَاجُهُ مِن تَسْنِيمٍ عَيْنًا يَشْرَبُ بِهَا الْمُقَرَّبُونَ﴾
ce qui signifie : « Ils recevront comme boisson du raHîq qui est mélangé avec du musc et en cela que les gens se concurrencent pour essayer de l’obtenir. Il est mélangé avec du tasnîm qui est une source de laquelle vont boire ceux qui ont les plus hauts degrés. » [sôurat Al-MouTaffifîn / 25-28].
Quant à la boisson des gens de l’enfer, il s’agit d’une eau extrêmement chaude.
﴿لا يَذُوقُونَ فِيهَا بَرْدًا وَلا شَرَابًاإِلا حَمِيمًا وَغَسَّاقًا﴾
ce qui signifie : « Ils ne gouteront ni fraicheur, ni boisson, si ce n’est une boisson extrêmement chaude, du Hamîm et du ghassâq ». [sôurat An-Naba’/ 24-25].
Hamîm c’est une boisson qui est extrêmement chaude et le ghassâq c’est ce qui coule de la peau des gens de l’enfer. Ce sont les anges du châtiment qui leur donneront à boire, de sorte que leurs intestins s’en déchireront.
Allâh ta`âlâ dit :
﴿وَإِن يَسْتَغِيثُوا يُغَاثُوا بِمَاء كَالْمُهْلِ يَشْوِي الْوُجُوهَ بِئْسَ الشَّرَابُ وَسَاءتْ مُرْتَفَقًا﴾
ce qui signifie : « S’ils demandent du secours, ils seront secourus par de l’eau qui est extrêmement brulante, qui brûle les visages dès qu’elle s’en rapproche ! Quelle mauvaise boisson et quelle mauvaise demeure ! » [sôurat Al-Kahf / 29].
Mes frères de foi, les vêtements des gens du paradis et les vêtements des gens de l’enfer ne sont pas équivalents. Les vêtements des gens du paradis sont des vêtements très fins, de brocart, c’est-à-dire de la soie qui est fine et de la soie qui est épaisse. Ils auront des parures, des bracelets en argent et leur Seigneur leur accordera à boire des boissons pures. Quant aux gens de l’enfer, leurs vêtements seront de feu.
Allâh ta`âlâ dit :
﴿فَالَّذِينَ كَفَرُوا قُطِّعَتْ لَهُمْ ثِيَابٌ مِّن نَّارٍ يُصَبُّ مِن فَوْقِ رُؤُوسِهِمُ الْحَمِيمُ﴾
ce qui signifie : « Ceux qui ont mécru, il leur sera découpé des vêtements de feu et de l’eau extrêmement chaude sera déversée par-dessus leur tête. » [sôurat Al-Hajj / 19].
Mes frères de foi, l’aspect des gens du paradis et l’aspect des gens de l’enfer ne sont pas équivalents. Les gens du paradis seront à l’image de leur père ‘Âdam `alayhi s-salâm, 60 coudées de haut sur 7 coudées de large, ils auront un très beau visage, ils ressemblent à Yôuçouf AS-Siddîq dans sa beauté. Quant aux gens de l’enfer, Allâh augmente leur taille pour qu’ils augmentent en châtiment au point que la molaire du mécréant au jour du jugement sera de la taille de la montagne de ‘OuHoud. Entre ses épaules, il y a la distance de 3 jours de marche. Chaque fois que leur peau est brûlée, ils seront recouverts d’une autre peau.
Allâh ta`âlâ dit :
﴿كُلَّمَا نَضِجَتْ جُلُودُهُمْ بَدَّلْنَاهُمْ جُلُودًا غَيْرَهَا لِيَذُوقُواْ الْعَذَابَ﴾
ce qui signifie : « Chaque fois que leur peau sera cuites, Nous la leur changeons par une autre peau pour qu’ils goûtent au châtiment. »[sôurat An-Niçâ’ / 56].
Mes frères de foi, notre Seigneur tabâraka wa ta`âlâ dit au sujet des gens de l’enfer :
﴿إِذَا أُلْقُوا فِيهَا سَمِعُوا لَهَا شَهِيقًا وَهِيَ تَفُورُ﴾
ce qui signifie : « Lorsqu’ils y sont projetés, l’enfer émettra un son tant il est en ébullition. » [sôurat Al-Moulk / 7].
Ainsi lorsque les mécréants seront jetés en enfer. Ils y seront lancés comme du bois dans le feu immense et l’enfer émettra un son qui est très laid comme le braiement d’un âne tellement le feu se consume et bout. Quant aux gens du paradis, ils n’entendront pas au paradis des choses laides, mauvaises, ni ce qui va les déranger. Allâh ta`âlâ dit :
﴿لا يَسْمَعُونَ فِيهَا لَغْوًا وَلا تَأْثِيمًا إِلا قِيلا سَلامًا سَلامًا﴾
ce qui signifie : « Ils n’entendront ni mauvaise parole, ni péché mis à part les salutations, des salutations. »[sôurat Al-Wâqi`ah / 25-26].
Mes frères de foi, que chacun d’entre nous se rende des comptes et qu’il considère ce qu’il a préparé comme provision pour le jour de la résurrection afin qu’il soit au nombre de ceux au sujet desquels il est parvenu :
﴿وُجُوهٌ يَوْمَئِذٍ نَّاعِمَةٌ لِسَعْيِهَا رَاضِيَةٌ فِي جَنَّةٍ عَالِيَةٍ لا تَسْمَعُ فِيهَا لاغِيَةً فِيهَا عَيْنٌ جَارِيَة ٌفِيهَا سُرُرٌ مَّرْفُوعَةٌ وَأَكْوَابٌ مَّوْضُوعَةٌ وَنَمَارِقُ مَصْفُوفَةٌ وَزَرَابِيُّ مَبْثُوثَةٌ﴾
ce qui signifie : « Des visages seront réjouis ce jour-là, satisfait de ce qu’ils ont accomplis, dans un paradis élevé ou ils n’entendront pas de mauvaises paroles, où il y a des sources d’eau qui coulent, où il y a des lits élevés et des verres qui sont posés et des orangers et des tapis étalés. » [sôurat Al-Ghâchiyah / 8 à 16].
Et par crainte d’être au nombre de ceux au sujet desquels il est parvenu :
﴿وُجُوهٌ يَوْمَئِذٍ خَاشِعَةٌ عَامِلَةٌ نَّاصِبَةٌ تَصْلَى نَارًا حَامِيَةً تُسْقَى مِنْ عَيْنٍ آنِيَةٍ لَّيْسَ لَهُمْ طَعَامٌ إِلا مِن ضَرِيعٍ لا يُسْمِنُ وَلا يُغْنِي مِن جُوعٍ﴾
ce qui signifie : « Des visages ce jour-là seront apeurés, ils vont endurer un feu très chaud, ils seront abreuvés d’une source d’eau d’un très mauvais goût. Ils n’auront pas d’autre nourriture si ce n’est du Darî` qui ne développe pas [le corps] et ne permet pas d’évacuer la faim. » [sôurat Al-Ghâchiyah / 2 à 7].
Et le poète a dit ce qui signifie :
La mort est telle une porte par laquelle chacun va passer,
Ah si seulement je savais quelle sera ma demeure une fois je serai passé !
La demeure sera un paradis d’éden, si tu agis conformément à ce que le Seigneur agrée
Mais ce sera l’enfer si, de défaillance, preuve tu fais
Ce seront deux demeures, que les gens vont occuper
Alors, regarde bien où tu voudras aller
Regarde mon frère musulman ce que tu as préparé, pour quelle résidence tu t’es préparé car dans l’au-delà il n’y a pas une autre résidence, si ce n’est le paradis ou l’enfer.
Et les gens du paradis et de l’enfer ne sont pas équivalents.
Préserve-toi et ta famille d’un feu en apprenant ce que Allâh t’a ordonné d’apprendre comme religion, accomplis ce que Allâh t’a ordonné d’accomplir et évite ce qu’Il t’a interdit de faire afin d’être sauvé dans l’au-delà, sauvé d’un feu dont le combustible est fait d’hommes et de pierres.
Notre Seigneur tabâraka wa ta`âlâ dit :
﴿يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا قُوا أَنفُسَكُمْ وَأَهْلِيكُمْ نَارًا وَقُودُهَا النَّاسُ وَالْحِجَارَةُ عَلَيْهَا مَلائِكَةٌ غِلاظٌ شِدَادٌ لا يَعْصُونَ اللَّهَ مَا أَمَرَهُمْ وَيَفْعَلُونَ مَا يُؤْمَرُونَ﴾
ce qui signifie : « Ô vous qui avez cru, préservez-vous ainsi que vos familles, d’un feu dont le combustible est fait d’hommes et de pierres. Un feu qui est à la charge d’anges forts et rudes avec les mécréants, qui ne désobéissent pas à Allâh en ce qu’il leur est ordonné et qui font ce qu’il leur est ordonné. » [sôurat At-TaHrîm / 7].
بِسم الله الرَّحمـن الرَّحِيم
Louanges à Allâh, Celui Qui est Unique, Celui Qui n’a besoin de rien, Qui n’est pas engendré, Qui n’engendre pas et Qui n’a nul équivalent. Je loue Allâh ta`âlâ et je L’implore de me guider sur le chemin de droiture. Je recherche Son pardon et je me repens à Lui. Je recherche la préservation de Allâh contre le mal de mon âme et de mes mauvais actes. Le bien-guidé est celui que Allâh guide, et nul ne peut guider celui qu’Il égare.
Que l’honneur et l’élévation en degrés les plus complets et les plus parfaits soient accordés à notre maître MouHammad Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam le maître des fils de `Adnân, celui que Allâh a envoyé en tant que miséricorde pour les mondes, en tant que guide et annonciateur de bonnes nouvelles et avertisseur d’un châtiment. Le Prophète, qui est comme une lumière éclatante et une lune éclairante, a appelé à la religion agréée par Allâh. Allâh a guidé par lui la communauté. Il a dévoilé par lui les obscurités. Le Prophète a transmis le message. Il s’est acquitté de ce qu’il lui a été confié. Il a conseillé la communauté. Que Allâh le rétribue pour nous du meilleur de ce dont Il a rétribué chacun de Ses prophètes.
Je témoigne qu’il n’est de dieu que Allâh, Lui seul n’a pas d’associé. Il a envoyé Son messager avec l’enseignement de droiture et la religion de la vérité. Je témoigne que notre maître MouHammad Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam est Son esclave et Son messager. Que Allâh l’honore ainsi que tous les messagers qu’Il a envoyés.
Allâh ta`âlâ dit :
﴿لا يَسْتَوِي أَصْحَابُ النَّارِ وَأَصْحَابُ الْجَنَّةِ أَصْحَابُ الْجَنَّةِ هُمُ الْفَائِزُونَ﴾
(Lâ yastawî ‘aSHâbou n-nâri wa ‘aSHâbou l-jannah ; ‘[i]aSHâbou l-jannati houmou l-fâ’izôun[/i])
ce qui signifie: « Les gens de l’enfer et du paradis ne sont pas équivalents. Les gens du paradis seront eux les gagnants et les victorieux. » [sôurat Al-Hachr / 20].
Mes frères de foi, celui qui est intelligent, celui qui est perspicace, c’est celui qui prend des provisions de son bas-monde pour son au-delà. C’est celui qui ne vend pas son au-delà pour un bien du bas-monde. Les gens au jour du jugement seront une partie au paradis et une partie en enfer. Il s’agit des deux résidences, les gens n’en auront pas d’autre. Alors vois, mon frère laquelle tu choisis pour toi !
Le paradis a été préparé pour les croyants alors que l’enfer a été préparé pour les mécréants. Et les gens de l’enfer ne sont pas équivalents aux gens du paradis. La nourriture des gens du paradis est telle que Allâh ta`âlâ le dit :
﴿وَفَاكِهَةٍ مِّمَّا يَتَخَيَّرُونَ وَلَحْمِ طَيْرٍ مِّمَّا يَشْتَهُونَ﴾
(Wa fâkihatin mimmâ yatakhayyarôun ; Wa laHmi Tayrin mimmâ yachtahôun)
ce qui signifie : « Et des fruits qu’ils préfèrent et la chair d’oiseau qu’ils désirent. » [sôurat Al-Wâqi`ah / 20-21].
Et tout comme Allâh `azza wa jall dit :
﴿قُطُوفُهَا دَانِيَةٌ كُلُوا وَاشْرَبُوا هَنِيئًا بِمَا أَسْلَفْتُمْ فِي الأَيَّامِ الْخَالِيَةِ﴾
(QouTôufouhâ dâniyah ; Koulôu wachrabôu hanî‘an bimâ ‘aslaftoum fi l-ayyâmi l-khâliyah)
ce qui signifie : « Les arbres dont les fruits sont faciles à cueillir, mangez et buvez en paix, c’est une rétribution pour ce que vous avez accompli dans des jours révolus. » [sôurat Al-Hâqqah / 23-24].
Pour ce qui est de la nourriture des gens de l’enfer, elle est telle que Allâh ta`âlâ le dit :
﴿لَّيْسَ لَهُمْ طَعَامٌ إِلا مِن ضَرِيعٍ لا يُسْمِنُ وَلا يُغْنِي مِن جُوعٍ﴾
(Layça lahoum Ta`âmoun ‘illâ min Darî`, Lâ yousminou wa lâ youghnî min jôu`)
ce qui signifie : « Ils n’auront pas d’autre nourriture que de Darî` qui ne développe pas [le corps] et qui ne fait pas passer de faim. » [sôurat Al-Ghâchiyyah / 6-7].
Et le Darî` est un arbre qui a une très laide apparence, une très laide odeur et dont les fruits ont un goût très laid tout comme Allâh ta`âlâ le dit :
﴿إِنَّ شَجَرَةَ الزَّقُّومِ طَعَامُ الأَثِيمِ كَالْمُهْلِ يَغْلِي فِي الْبُطُونِ كَغَلْيِ الْحَمِيمِ﴾
(Inna chajarata z-zâqqôumi Ta`âmou l-‘athîm, kal-mouhli yaghlî fi l-bouTôun, kaghalyi l-Hamîm)
ce qui signifie : « Az-Zaqqôum est un arbre qui sera une nourriture pour le désobéissant et il est comme en ébullition dans les ventres, de l’ébullition de l’eau qui est extrêmement chaude. » [sôurat Ad-Doukhân / 43-46].
Et Allâh ta`âlâ dit :
﴿وَلا طَعَامٌ إِلا مِنْ غِسْلِينٍ لا يَأْكُلُهُ إِلا الْخَاطِؤُونَ﴾
(Wa lâ Ta`âmoun‘illâ min ghislîn ; Lâ ya’koulouhôu‘illa l-khâTi‘ôun)
ce qui signifie : « Ils n’auront pas d’autre nourriture que le ghislîn, que les désobéissants consommeront » [sôurat Al-Hâqqah / 36-37].
Mes frères de foi, les gens de l’enfer et les gens du paradis ne sont pas équivalents. La boisson des gens du paradis et la boisson des gens de l’enfer ne sont pas équivalentes. Les gens du paradis auront pour boisson du nectar, du raHîq qui est une source au paradis embaumée de musc dans des récipients qui sont scellés de musc et mélangé avec du tasnîm qui est également une source au paradis d’un très haut degré.
Allâh ta`âlâ dit :
﴿يُسْقَوْنَ مِن رَّحِيقٍ مَّخْتُومٍ خِتَامُهُ مِسْكٌ وَفِي ذَلِكَ فَلْيَتَنَافَسِ الْمُتَنَافِسُونَ وَمِزَاجُهُ مِن تَسْنِيمٍ عَيْنًا يَشْرَبُ بِهَا الْمُقَرَّبُونَ﴾
(Yousqawna min raHîqin makhtôum ; khitâmouhôu miskoun wa fî dhâlika falyatanâfasi l-moutanâfisôun ; wa mizâjouhôu min tasnîm ; `aynan yachrabou biha l-mouqarrabôun)
ce qui signifie : « Ils recevront comme boisson du raHîq qui est mélangé avec du musc et en cela que les gens se concurrencent pour essayer de l’obtenir. Il est mélangé avec du tasnîm qui est une source de laquelle vont boire ceux qui ont les plus hauts degrés. » [sôurat Al-MouTaffifîn / 25-28].
Quant à la boisson des gens de l’enfer, il s’agit d’une eau extrêmement chaude.
﴿لا يَذُوقُونَ فِيهَا بَرْدًا وَلا شَرَابًاإِلا حَمِيمًا وَغَسَّاقًا﴾
(Lâ yadhôuqôuna fîhâ bardan wa la charâbâ ; ‘Illâ Hamîman wa ghassâqâ)
ce qui signifie : « Ils ne gouteront ni fraicheur, ni boisson, si ce n’est une boisson extrêmement chaude, du Hamîm et du ghassâq ». [sôurat An-Naba’/ 24-25].
Hamîm c’est une boisson qui est extrêmement chaude et le ghassâq c’est ce qui coule de la peau des gens de l’enfer. Ce sont les anges du châtiment qui leur donneront à boire, de sorte que leurs intestins s’en déchireront.
Allâh ta`âlâ dit :
﴿وَإِن يَسْتَغِيثُوا يُغَاثُوا بِمَاء كَالْمُهْلِ يَشْوِي الْوُجُوهَ بِئْسَ الشَّرَابُ وَسَاءتْ مُرْتَفَقًا﴾
(Wa ‘in yastaghîthôu youghâthôu bimâ‘in kal-mouhli yachwi l-woujôuha bi’sa ch-charâbou wa sâ‘at mourtafaqâ)
ce qui signifie : « S’ils demandent du secours, ils seront secourus par de l’eau qui est extrêmement brulante, qui brûle les visages dès qu’elle s’en rapproche ! Quelle mauvaise boisson et quelle mauvaise demeure ! » [sôurat Al-Kahf / 29].
Mes frères de foi, les vêtements des gens du paradis et les vêtements des gens de l’enfer ne sont pas équivalents. Les vêtements des gens du paradis sont des vêtements très fins, de brocart, c’est-à-dire de la soie qui est fine et de la soie qui est épaisse. Ils auront des parures, des bracelets en argent et leur Seigneur leur accordera à boire des boissons pures. Quant aux gens de l’enfer, leurs vêtements seront de feu.
Allâh ta`âlâ dit :
﴿فَالَّذِينَ كَفَرُوا قُطِّعَتْ لَهُمْ ثِيَابٌ مِّن نَّارٍ يُصَبُّ مِن فَوْقِ رُؤُوسِهِمُ الْحَمِيمُ﴾
(Fa l-ladhîna kafarôu qouTTi`at lahoum thiyâboun min nârin youSabbou min fawqi rou‘ôusihimou l-Hamîm)
ce qui signifie : « Ceux qui ont mécru, il leur sera découpé des vêtements de feu et de l’eau extrêmement chaude sera déversée par-dessus leur tête. » [sôurat Al-Hajj / 19].
Mes frères de foi, l’aspect des gens du paradis et l’aspect des gens de l’enfer ne sont pas équivalents. Les gens du paradis seront à l’image de leur père ‘Âdam `alayhi s-salâm, 60 coudées de haut sur 7 coudées de large, ils auront un très beau visage, ils ressemblent à Yôuçouf AS-Siddîq dans sa beauté. Quant aux gens de l’enfer, Allâh augmente leur taille pour qu’ils augmentent en châtiment au point que la molaire du mécréant au jour du jugement sera de la taille de la montagne de ‘OuHoud. Entre ses épaules, il y a la distance de 3 jours de marche. Chaque fois que leur peau est brûlée, ils seront recouverts d’une autre peau.
Allâh ta`âlâ dit :
﴿كُلَّمَا نَضِجَتْ جُلُودُهُمْ بَدَّلْنَاهُمْ جُلُودًا غَيْرَهَا لِيَذُوقُواْ الْعَذَابَ﴾
(koullamâ naDijat joulôudouhoum baddalanâhoum joulôudan ghayrahâ liyadhôuqou l-`adhâb)
ce qui signifie : « Chaque fois que leur peau sera cuites, Nous la leur changeons par une autre peau pour qu’ils goûtent au châtiment. »[sôurat An-Niçâ’ / 56].
Mes frères de foi, notre Seigneur tabâraka wa ta`âlâ dit au sujet des gens de l’enfer :
﴿إِذَا أُلْقُوا فِيهَا سَمِعُوا لَهَا شَهِيقًا وَهِيَ تَفُورُ﴾
(Idhâ ‘oulqôu fîhâ sami`ôu lahâ chahîqan wahiya tafôur)
ce qui signifie : « Lorsqu’ils y sont projetés, l’enfer émettra un son tant il est en ébullition. » [sôurat Al-Moulk / 7].
Ainsi lorsque les mécréants seront jetés en enfer. Ils y seront lancés comme du bois dans le feu immense et l’enfer émettra un son qui est très laid comme le braiement d’un âne tellement le feu se consume et bout. Quant aux gens du paradis, ils n’entendront pas au paradis des choses laides, mauvaises, ni ce qui va les déranger. Allâh ta`âlâ dit :
﴿لا يَسْمَعُونَ فِيهَا لَغْوًا وَلا تَأْثِيمًا إِلا قِيلا سَلامًا سَلامًا﴾
(Lâ yasma`ôuna fîhâ laghwan wa lâ ta’thîmâ ; ‘Illâ qîlan salâman salâmâ)
ce qui signifie : « Ils n’entendront ni mauvaise parole, ni péché mis à part les salutations, des salutations. »[sôurat Al-Wâqi`ah / 25-26].
Mes frères de foi, que chacun d’entre nous se rende des comptes et qu’il considère ce qu’il a préparé comme provision pour le jour de la résurrection afin qu’il soit au nombre de ceux au sujet desquels il est parvenu :
﴿وُجُوهٌ يَوْمَئِذٍ نَّاعِمَةٌ لِسَعْيِهَا رَاضِيَةٌ فِي جَنَّةٍ عَالِيَةٍ لا تَسْمَعُ فِيهَا لاغِيَةً فِيهَا عَيْنٌ جَارِيَة ٌفِيهَا سُرُرٌ مَّرْفُوعَةٌ وَأَكْوَابٌ مَّوْضُوعَةٌ وَنَمَارِقُ مَصْفُوفَةٌ وَزَرَابِيُّ مَبْثُوثَةٌ﴾
(woujôuhoun yawma’ idhi n-nâ`imah ; lisa`yihâ râDiyah ; fî jannatin `âliyah ; lâ tasma`ou fîhâ lâghiyah ; fîhâ `aynoun jâriyah ; fîhâ sourouroun marfôu`ah ; wa ‘akwâboun mawDôu `ah ; wa namâriqou maSfôufah ; wa zarâbiyyou mabthôuthah)
ce qui signifie : « Des visages seront réjouis ce jour-là, satisfait de ce qu’ils ont accomplis, dans un paradis élevé ou ils n’entendront pas de mauvaises paroles, où il y a des sources d’eau qui coulent, où il y a des lits élevés et des verres qui sont posés et des orangers et des tapis étalés. » [sôurat Al-Ghâchiyah / 8 à 16].
Et par crainte d’être au nombre de ceux au sujet desquels il est parvenu :
﴿وُجُوهٌ يَوْمَئِذٍ خَاشِعَةٌ عَامِلَةٌ نَّاصِبَةٌ تَصْلَى نَارًا حَامِيَةً تُسْقَى مِنْ عَيْنٍ آنِيَةٍ لَّيْسَ لَهُمْ طَعَامٌ إِلا مِن ضَرِيعٍ لا يُسْمِنُ وَلا يُغْنِي مِن جُوعٍ﴾
(Woujôuhoun yawma’idhin khâchi`ah ;`âmilatoun nâSibah ; taSla nâran Hâmiyah ; tousqâ min `aynin ‘âniyah ; layça lahoum Ta`âmoun ‘il-lâ min Darî` ; lâ yousminou wa lâ youghnî min jôu`)
ce qui signifie : « Des visages ce jour-là seront apeurés, ils vont endurer un feu très chaud, ils seront abreuvés d’une source d’eau d’un très mauvais goût. Ils n’auront pas d’autre nourriture si ce n’est du Darî` qui ne développe pas [le corps] et ne permet pas d’évacuer la faim. » [sôurat Al-Ghâchiyah / 2 à 7].
Et le poète a dit ce qui signifie :
La mort est telle une porte par laquelle chacun va passer,
Ah si seulement je savais quelle sera ma demeure une fois je serai passé !
La demeure sera un paradis d’éden, si tu agis conformément à ce que le Seigneur agrée
Mais ce sera l’enfer si, de défaillance, preuve tu fais
Ce seront deux demeures, que les gens vont occuper
Alors, regarde bien où tu voudras aller
Regarde mon frère musulman ce que tu as préparé, pour quelle résidence tu t’es préparé car dans l’au-delà il n’y a pas une autre résidence, si ce n’est le paradis ou l’enfer.
Et les gens du paradis et de l’enfer ne sont pas équivalents.
Préserve-toi et ta famille d’un feu en apprenant ce que Allâh t’a ordonné d’apprendre comme religion, accomplis ce que Allâh t’a ordonné d’accomplir et évite ce qu’Il t’a interdit de faire afin d’être sauvé dans l’au-delà, sauvé d’un feu dont le combustible est fait d’hommes et de pierres.
Notre Seigneur tabâraka wa ta`âlâ dit :
﴿يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا قُوا أَنفُسَكُمْ وَأَهْلِيكُمْ نَارًا وَقُودُهَا النَّاسُ وَالْحِجَارَةُ عَلَيْهَا مَلائِكَةٌ غِلاظٌ شِدَادٌ لا يَعْصُونَ اللَّهَ مَا أَمَرَهُمْ وَيَفْعَلُونَ مَا يُؤْمَرُونَ﴾
(yâ ‘ayyouha l-ladhîna ‘âmanôu qôu ‘anfousakoum wa ‘ahlîkoum nâran waqôudouha n-nâsou wa l-Hijârah `alayhâ malâ ikatoun ghilâDHoun chidâdoun lâ ya`Sôuna l-Lâha mâ ‘amarahoum wa yaf`alôuna mâ you’marôun)
ce qui signifie : « Ô vous qui avez cru, préservez-vous ainsi que vos familles, d’un feu dont le combustible est fait d’hommes et de pierres. Un feu qui est à la charge d’anges forts et rudes avec les mécréants, qui ne désobéissent pas à Allâh en ce qu’il leur est ordonné et qui font ce qu’il leur est ordonné. » [sôurat At-TaHrîm / 7].
Re: PARADEISOS, paradis
Les habitants du Paradis
Les habitants du Paradis : Comment-sont ils ? Quelle est la différence entre ceux qui occupent les différents niveaux ? Pour répondre à ces interrogations, nous nous baserons sur les ouvrages intitulés « Le Paradis » et « Les délices du Paradis » respectivement écrits par Ibn Qayyim al-Jawziyya (qu’Allah lui fasse miséricorde) et Ibn Kathir (qu’Allah lui fasse miséricorde). Nous verrons d’abord l’éthique des gens du Paradis, leur forme et leur âge puis nous nous intéresserons à ceux qui occupent les places les plus basses et à ceux qui occupent les plus hautes avant de nous arrêter sur le fait que le plus grand nombre de ces habitants sera de la communauté du Prophète Mohamed (‘alayhi salat wa salam).
Leur éthique, leur forme et leur âge
Les habitants du Paradis auront la forme du Prophète Adam (‘alayhi salam), c’est à dire une taille de soixante coudées. Ce fait a été rapporté par l’imam Ahmed selon Abu Hurayra, qui affirme que le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) a dit : « Dieu a créé Adam selon sa forme (c’est-à-dire la propre forme d’Adam). Sa taille est de soixante coudées. Lorsqu’Il le créa, Il lui dit : {Va saluer ce groupe d’Anges assis, et écoute ce qu’ils te répondent, cela sera ton salut et celui de tes descendants.} Il leur dit : « As-Salamou ‘alaykoum » (littéralement : Que la paix soit sur vous). Ils ont répondu « As-Salamou ‘alayka wa rahmatou Allah. » (littéralement : Que le salut soit sur toi ainsi que la clémence de Dieu). Ils lui ont ajouté : « Rahmatou Allah ». Il dit : « Celui qui entrera au Paradis sera sous la forme d’Adam, dont la taille sera de soixante coudées. Depuis la création d’Adam, la taille de l’être humain s’est mise à diminuer progressivement. » .
Les gens du Paradis ont été décrits comme ayant une éthique parfaite et comme étant d’une grande beauté, ainsi que d’un jeune âge. En effet, tous les habitants du Paradis auront le même âge incha Allah, qu’ils soient morts jeunes ou vieux soubhanAllah ! C’est ainsi que selon Anas ibn Malik, le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) décrit les gens du Paradis : « Les habitants du Paradis seront envoyés sous la forme d’Adam, âgés de tente-trois ans, très beaux, bien maquillés. Ils les dirigeront vers un arbre, d’où ils seront habillés. Leurs vêtements ne s’useront jamais. Leur jeunesse sera éternelle. Comme précédemment, le premier groupe aura un visage resplendissant comme la pleine lune. Les suivants seront plus lumineux que les astres du firmament. Quant à leur éthique, Dieu (loué soit-Il) dit : {Nous aurons ôté de leur cœur tout ce qui aura rapport avec la haine. Ils seront des frères assis sur des divans, les uns en face des autres. Il n’y aura entre eux ni désaccord ni rancœur.}
Ibn Qayyim al-Jawziyya ajoute : « L’explication est la suivante : les habitants du Paradis sont tous de la même taille, d’une beauté identique, il n’y aura aucune différence, ni haine, ni jalousie entre eux. Leur cœur chantera à l’unisson. Ils loueront Dieu matin et soir. » Qu’Allah nous compte parmi eux !
Ibn Qayyim al-Jawziyya ajoute : « L’explication est la suivante : les habitants du Paradis sont tous de la même taille, d’une beauté identique, il n’y aura aucune différence, ni haine, ni jalousie entre eux. Leur cœur chantera à l’unisson. Ils loueront Dieu matin et soir. » Qu’Allah nous compte parmi eux !
Ceux qui occupent les places les plus basses et ceux qui occupent les plus hautes
Ces deux groupes ne sont pas au même niveau au sein du Paradis bien que leur emplacement fasse partie de la plus parfaite des demeures. Ibn Kathir souligne dans son ouvrage que les habitants du Paradis n’ont pas les mêmes occupations en fonction de leur niveau.
En effet, il est rapporté par l’imam Ahmed d’après ‘Umar que le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) a dit : « Ceux qui occupent les dernières places au Paradis sont ceux qui ont le regard tourné vers leurs jardins, les délices qu’ils renferment, leurs serviteurs et ce qu’ils ont connu de joie pendant un parcours de mille ans. Ceux qui sont les plus élevés auprès de Dieu, sont ceux qui contemplent Sa Face matin et soir. » Puis le Prophète (‘alayhi salat wa salam) récita le verset : {Ce jour-là, il y aura des visages resplendissants qui regarderont Leur Seigneur.} (Sourate 75 : Versets 22-23). Voici donc la différence principale entre les habitants du Paradis occupant les plus basses et les plus hautes places.
En effet, il est rapporté par l’imam Ahmed d’après ‘Umar que le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) a dit : « Ceux qui occupent les dernières places au Paradis sont ceux qui ont le regard tourné vers leurs jardins, les délices qu’ils renferment, leurs serviteurs et ce qu’ils ont connu de joie pendant un parcours de mille ans. Ceux qui sont les plus élevés auprès de Dieu, sont ceux qui contemplent Sa Face matin et soir. » Puis le Prophète (‘alayhi salat wa salam) récita le verset : {Ce jour-là, il y aura des visages resplendissants qui regarderont Leur Seigneur.} (Sourate 75 : Versets 22-23). Voici donc la différence principale entre les habitants du Paradis occupant les plus basses et les plus hautes places.
Le plus grand nombre de ces habitants appartiendra à la communauté du Prophète Mohamed (saws)
La communauté du Prophète Mohamed (‘alayhi salat wa salam) sera la plus nombreuse au Paradis incha Allah. C’est ainsi que dans le sahih du récit d’Abdallah ibn Messaoud, l’Envoyé d’Allah (‘alayhi salat wa salam) a dit : « N’acceptez-vous pas d’être le quart des habitants du Paradis ? – Nous avons loué Dieu. Et il ajouta : « Personnellement, j’espère que vous serez la moitié des habitants du Paradis. Je vais vous renseigner à ce sujet : les Musulmans comparés aux mécréants depuis la création jusqu’à la fin, ne représenteront qu’un cheveu blanc sur un taureau noir, ou un cheveu noir sur un taureau blanc. » Selon les dires de Muslim.
Par ailleurs, le fait que la communauté de Mohamed (‘alayhi salat wa salam) sera la plus nombreuse au Paradis a été prouvé par un hadith rapporté par l’imam Ahmed et Tirmidhy. Borayda ibn El Khassib rapporte que le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) a dit : « Dans le Paradis, il y a cent vingt rangs, les Musulmans en occuperont quatre-vingts. »
Par ailleurs, le fait que la communauté de Mohamed (‘alayhi salat wa salam) sera la plus nombreuse au Paradis a été prouvé par un hadith rapporté par l’imam Ahmed et Tirmidhy. Borayda ibn El Khassib rapporte que le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) a dit : « Dans le Paradis, il y a cent vingt rangs, les Musulmans en occuperont quatre-vingts. »
Qu’Allah nous compte parmi les gens de la Demeure Éternelle. Puisse-t-Il nous faire accéder au septième ciel.
Par Oum Ayoub
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