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La Bible est-elle falsifiée ???

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La Bible est-elle falsifiée ??? - Page 2 Empty La Bible est-elle falsifiée ???

Message  Arlitto Lun 22 Mai 2017, 11:59

Rappel du premier message :

La Bible est-elle falsifiée ???



En Islam on entend souvent cette plaisanterie chez les "néo musulmans" : la Bible est falsifiée.

Cette affirmation gratuite est faite sans aucun appui historique, scientifique, religieux ou profane.


La preuve que la Bible n'est pas falsifiée !.

✥ BIBLE FALSIFIÉE ? Islam vs Authenticité de l'Ancien Testament (Manuscrits de la Mer Morte) ✥ 




Les Manuscrits de la Mer morte (dits "de Qumrân") datent de plusieurs siècles AVANT Jésus-Christ. Certes, ils ne peuvent être considérés comme les "originaux" de la Bible (on ne connaît ni les rédacteurs ni la valeur accordée à l'époque à ces copies, et le texte biblique est encore plus vieux), mais toujours est-il qu'ils confirment l'authenticité de l'Ancien Testament, et que nulle part il n'est question d'islam ou de Mahomet

Rappel : les chrétiens n'ont jamais accusé les juifs d'avoir falsifié l'Ancien Testament (la Torah) ; la divergence vient de l'interprétation du texte biblique : les juifs prétendent que Jésus était un magicien et n'était pas le Messie, puisqu'ils attendent toujours un chef de guerre et un royaume très matérialiste.

QUESTIONS À NOS AMIS MUSULMANS :

Comment pouvez-vous expliquer que ce qui est dit dans les Manuscrits de la Mer morte (et donc dans la Bible) sur les Patriarches soit en totale opposition avec ce que le Coran prétend :par exemple, c'est bien Isaac qui était sur l'autel d'Abraham au moment du sacrifice et non Ismaël ?

Et comment expliquer que les prophéties d'Isaïe sur le Messie soient en totale opposition avec la foi islamique ? 

Si vous savez l'hébreu ou l'anglais (la traduction anglaise des versets est donnée en cliquant sur le texte), vérifiez par vous-mêmes sur le manuscrit 1QIsaa (datant de l'an 125 AVANT Jésus-Christ) : http://dss.collections.imj.org.il/isaiah


"La jeune fille est enceinte, elle mettra au monde un fils et l'appellera du nom d'Immanou-El (Is 7). "Le peuple qui marche dans les ténèbres a vu une grande lumière... Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné. Il a la souveraineté sur son épaule ; on l'appelle du nom de Conseiller étonnant Dieu Fort, Père éternel, Prince de paix." (Is 9)

Et comme Dieu a racheté les péchés des Hébreux du temps de Moïse, le Messie doit racheter les péchés des juifs et du reste de la terre : "Sur lui reposera l’Esprit du Seigneur... En ce jour-là, la racine de Jessé se tiendra là comme une bannière pour les peuples ; les nations la chercheront, et son lieu de repos sera glorieux. En ce jour-là, le Seigneur étendra une seconde fois la main pour racheter le reste de son peuple" (Is 11). 

Et voici la preuve : "Je ferai marcher les aveugles sur un chemin qu'ils ne connaissaient pas ; je les conduirai par des sentiers qu'ils ne connaissaient pas. Je changerai devant eux les ténèbres en lumière et le sol accidenté en terrain plat" (Is 42) et il dira à la nation de Dieu : "Moi je ne t'oublierais pas. Je t'ai gravée sur mes mains" (Is 49).

Et Isaïe explique que ce rachat du peuple de Dieu se fera par le sang du Messie qui portera nos péchés :

"J'ai livré mon dos à ceux qui me frappaient et mes joues à ceux qui m'arrachaient la barbe ; je ne me suis pas détourné des insultes et des crachats." (Is 50) ; "De même qu'une multitude est atterrée à cause de toi, — tant son aspect, défiguré, n'était plus celui d'un homme, son apparence n'était plus celle des êtres humains — de même il purifiera par l'aspersion une multitude de nations." (Is 52).

Isaïe 53 : 3 Méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur et habitué à la souffrance, semblable à celui de qui on se détourne, il était méprisé, nous ne l'avons pas estimé. 4 En fait, ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'était chargé ; et nous, nous le pensions atteint d'un fléau, frappé par Dieu et affligé. 5 Or il était transpercé à cause de nos transgressions, écrasé à cause de nos fautes ; la correction qui nous vaut la paix est tombée sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous avons été guéris. 6 Nous étions tous errants comme du petit bétail, chacun suivait sa propre voie ; et le SEIGNEUR a fait venir sur lui notre faute à tous. 7 Maltraité, affligé, il n'a pas ouvert la bouche ; semblable au mouton qu'on mène à l'abattoir, à une brebis muette devant ceux qui la tondent, il n'a pas ouvert la bouche. 8 Il a été pris par la violence et le jugement ; dans sa génération, qui s'est soucié de ce qu'il était exclu de la terre des vivants, à cause des transgressions de mon peuple, du fléau qui l'avait atteint ?. 9 On a mis sa tombe parmi celles des méchants, son sépulcre avec celui du riche, bien qu'il n'ait pas commis de violence et qu'il n'y ait pas eu de tromperie dans sa bouche.

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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.


Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
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Message  Arlitto Lun 22 Mai 2017, 12:20

Quatre facteurs d'authenticité de la Bible

1) Profonde insertion dans l'histoire

Il est difficile de parler de falsification alors que les quatre évangiles et les autres textes de la Bible sont pleinement enracinés dans l'histoire. Ils sont truffés de références historiques, culturelles et géographiques identifiées et confirmées par l'histoire et l'archéologie, références qui montrent qu'il ne s'agit pas de récits légendaires.

2) Manuscrits anciens et très proches de leur source

Il est difficile de parler de falsification alors que nous possédons, pour le Nouveau Testament, des manuscrits datés des II et IIIème siècles et des bibles complètes dès le IV° siècle (codex tels le sinaïticus, le vaticanus… ) 


C’est là un record pour des manuscrits antiques. Car, pour le reste de la littérature antique, les plus anciens manuscrits que nous possédons sont effectivement beaucoup plus tardifs.
Prenons par exemple « La Guerre des Gaules » de Jules César, les écrits de Tite-Live, Tacite, Pline, Thucydide, Suétone, ou encore du philosophe Platon : les plus anciennes copies que nous conservons de ces auteurs sont extrêmement tardives, puisqu'elles datent de la fin du premier millénaire environ ! - donc plus ou moins 1.000 ans après leur auteur. Tout le monde admet pourtant, sans chipoter, l’authenticité de ces écrits antiques !

3) Manuscrits très abondants

A propos des manuscrits de Jules César et des autres penseurs ou chroniqueurs de l’antiquité : nous possédons à peine 10 à 20 copies de leurs textes les plus anciens.
Or, rien que pour le Nouveau Testament, il existe plus de 5 000 manuscrits ou fragments grecs, et environ 20.000 manuscrits en d’autres langues sémitiques comme l’araméen, le syriaque, l’arménien. Plus le latin. 


Et on a repéré aussi au moins 20.000 citations de la Bible chez les Pères de l’Église dans les premiers siècles du christianisme, citations qui recoupent parfaitement les manuscrits bibliques.
On comprend facilement la raison de cette montagne de manuscrits : c’est que le christianisme a été une véritable révolution spirituelle, fraternelle et universelle dès son apparition.


4) Et pourtant concordance

Le plus remarquable, dans cette masse de documents, c’est leur absolue concordance. Ce qui prouve que le message était clairement annoncé et répandu dans tout le monde connu de l’époque. Et ceci dès les débuts du christianisme. S’il y a des variantes, elles sont insignifiantes. Ce sont souvent des erreurs de copiste, faciles à repérer et elles ne changent rien au sens profond du message
Et l’on peut vérifier que les textes ont traversé les siècles jusqu’à notre époque sans avoir été modifiés ! On peut tranquillement l’affirmer sur la base des plus vieux textes que nous possédons.


La plus grande confirmation en a été la fameuse découverte des manuscrits de Qumran - les « manuscrits de la Mer Morte » - en 1947. Ils sont vieux de plus de 2 000 ans, donc d’avant le Christ. Or on a constaté qu’ils sont rigoureusement identiques à ceux que nous lisons aujourd’hui dans nos bibles. Autrement dit : nulle altération de ces textes durant leur traversée de deux millénaires jusqu’à nos jours.

La raison en est simple : les copistes anciens avaient un respect sacro-saint du texte sacré et ne pouvaient absolument pas se permettre les moindres modifications… et les copies étaient sévèrement contrôlées. Et, de surcroît, les textes étaient généralement connus par cœur

Le texte le mieux attesté

Il n'existe pas, dans toute l'histoire de la littérature, des sources manuscrites d'une aussi bonne qualité et d’une telle quantité que les écritures chrétiennes du Nouveau Testament. Oui, les sources manuscrites chrétiennes sont uniques au monde de par leur quantité et leur qualité.

Personne ne met en doute la validité des récits de Jules César, de Tite-Live, de Tacite, de Thucydide ou de Platon. Pourquoi deux poids deux mesures pour les écrits du Nouveau Testament ?
Nombre de biblistes et d’historiens déclarent en conséquence que les textes du Nouveau Testament possèdent une crédibilité qui surpasse incomparablement tous les autres écrits antiques.


Quelques citations de biblistes et d’experts en cette matière :

De John Robinson (2) : « Il n’y a pas de faits historiques mieux établis que ceux rapportés dans le Nouveau Testament. La richesse des manuscrits et, avant tout, le petit intervalle de temps entre l’écrit original et les plus anciennes copies existantes en font, de loin, le texte le mieux attesté de tous les écrits anciens du monde. » 


Citation de Sir Frédéric Kenyon (3) : « Désormais l’authenticité comme l’intégrité de l’ensemble des livres du Nouveau Testament ne sont plus à mettre en doute ».

Demande n° 1 aux spécialistes musulmans : falsifié par qui, où et quand ?

Que penser alors des accusations de falsifications de la Bible dont parle le Coran (1) ? Elles ne sont pas fondées car, nous l’avons dit, les plus vieux écrits du Nouveau Testament que nous possédons sont tous concordants entre eux et avec ceux que nous utilisons actuellement. Et ils sont répandus dans des régions et des cultures très différentes. 
Qu’on nous réponde ! Quels sont les textes falsifiés ? Dans quelle région ont-ils été falsifiés ? Qui serait à l’origine de cette falsification ? Et dans quelle langue ?

Nous attendons toujours les réponses ! Les allégations coraniques de falsification ne reposent sur rien !  


Demande n° 2 aux mêmes spécialistes : et les différentes versions du Coran ?

À propos des falsifications, permettez-moi de retourner la question vers le Coran qui, lui, pose bien des questions. Que penser, par exemple, des versions différentes du Coran dans les débuts de l’islam ? 

On a, de fait, découvert quelques très anciennes versions du Coran qui ne correspondent pas au Coran actuel. Et nous savons, par l’histoire, que le calife Uthman, troisième calife après Mahomet, au VIIIème siècle, a fait détruire toutes les versions coraniques en circulation pour imposer un unique Coran. Il y avait donc des versions divergentes du Coran !


Avant d’accuser la Bible de falsifications, peut-être faudrait-il d’abord s’interroger sur le Coran et ses origines. Évidemment, pour tout bon musulman, le Coran vient directement du Ciel par la dictée de l’ange Jibril à Mahomet.


Mais comment ne pas se poser de sérieuses questions à ce sujet, à partir du moment où l’on sait qu’il y a eu différentes versions du Coran ?

.

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Message  Arlitto Lun 22 Mai 2017, 12:21

Abdullah Ibn Umar rapporte :

Un groupe de juifs est venu inviter l'Apôtre d'Allah (paix sur lui, Mûhammad)) à Quff.

Ainsi il leur rendu visite. Ils dirent : Abul Qasim, un de nos hommes a commis le fornication avec une femme; prononcez ainsi le jugement sur eux. Ils ont placé un coussin pour l'Apôtre d'Allah (paix sur lui) qui s'est reposé dessus et dit : Apportez la Torah. Elle a été alors apporté. Il retira le coussin de sous lui et plaça la Torah dessus indiquant : J'ai cru en elle (la Torah) et en Celui qui l'a révélé. Il dit alors : Apportez-moi quelqu'un qui est instruit parmi vous. Alors un jeune homme a été apporté.

Mohammed est donc reçu par des juifs, et Mohammed leur demande d'apporter la Torah, ensuite Mohammed se retire de son coussin sur lequel il était assis pour pouvoir poser la Torah dessus, (ceci est une marque de respect face aux « livres saints ») et déclare je crois en elle et en Celui qui l'a révélée, ce qui indique clairement que Mohammed considérait la Torah des juifs comme authentique, c'est là un fait indéniable !



Rapporté par Ishaq :

Rafi, ibn Haritha, et Salam Ibn Mashkoum, ainsi que deux autres vinrent trouver Mohammad et lui dirent : « O ! Mohammad ! N'as-tu pas affirmé être un disciple de la religion d'Abraham et de sa foi ? Ne crois-tu pas en ce que nous avons de la Torah et n'attestes-tu pas qu'elle tire vraiment son origine de Dieu ? » Il répondit : « SI ! Mais, en vérité, vous avez inventé de nouvelles doctrines et vous niez son contenu relatif à l'alliance que Dieu a conclue avec vous et vous cachez ce qu'il vous a été demandé de révéler à l'humanité. C'est pourquoi je me sépare de vos idées nouvelles. » Ils reprirent : « Quant à nous, nous nous en tenons à ce qui est entre nos mains, et nous suivons la vérité et la direction; nous ne croyons pas en toi et ne voulons pas te suivre. » Alors le Dieu grand et glorieux révéla : « Dis : O Gens du Livre ! Vous ne vous appuyez sur rien tant que vous n'observez pas la Torah, l'Évangile et tout ce qui vous a été révélé par votre Seigneur. »

Ainsi à la question des juifs à Mohammed : Ne crois-tu pas en ce que nous avons de la Torah et n'attestes-tu pas qu'elle tire vraiment son origine de Dieu ? Mohammed répond clairement oui, ce qu'il reproche aux juifs c'est de ne pas respecter ce qui est dit dans la Torah, c'est pourquoi après (selon Mohammed), Dieu lui révéla : O Gens du Livre ! Vous ne vous appuyez sur rien tant que vous n'observez pas la Torah, l'Évangile et tout ce qui vous a été révélé par votre Seigneur.



Ziyad b. Labid rapporte :

Le Prophète parla d'un certain sujet et déclara : « Cela se produira lorsque la connaissance disparaîtra ». Je lui répondis : « Comment la connaissance pourrait-elle disparaître puisque nous récitons le Coran, que nous l'enseignons à nos enfants qui, à leur tour, l'enseigneront aux leurs, et ainsi de suite jusqu'au Jour de la Résurrection ? » Il répliqua : « Tu m'étonnes, Ziyad ! Je pensais que tu étais l'homme le plus instruit de Médine. Ces juifs et ces chrétiens ne lisent-ils pas la Torah et l'Injil bien qu'ils ignorent tout à propos de leurs contenus ? »


"Mais quand la vérité leur est venue de Notre part, ils ont dit : « Si seulement il avait reçu la même chose que Moïse ! Est-ce qu'ils n'ont pas nié ce qui auparavant fut apporté à Moïse ? » Ils dirent [les mecquois] : « Deux magies (Coran et la Torah) se sont mutuellement soutenues ! » Et ils dirent : « Nous n'avons foi en aucune ». Dis-leur : « Apportez donc un Livre venant de Dieu qui soit meilleur guide que ces deux-là (le Coran et la Torah), et je le suivrai si vous êtes véridiques ». Mais s'ils ne te répondent pas, sache alors que c'est seulement leurs passions qu'ils suivent. Et qui est plus égaré que celui qui suit sa passion sans une guidée de Dieu ? Dieu vraiment, ne guide pas les gens injustes. Nous leur avons déjà exposé la Parole (le Coran) afin qu'ils se souviennent. Sourate 28:48-51."

Ils dirent : les Mecquois dirent deux magies. Les païens de la Mecque ne voient, dans le Thora et le Coran que deux magies qui se soutiennent l'une l'autre.

Dis-leur : « Apportez donc un Livre venant de Dieu qui soit meilleur guide que ces deux-là (le Coran et la Torah), et je le suivrai si vous êtes véridiques. »

Comment les musulmans peuvent-ils encore, aujourd'hui, proclamer que la Bible serait falsifiée alors que leur propre prophète affirme le contraire ? Et que leur propre Coran affirme le contraire ?

« Les Musulmans du temps de Mahommed, et les générations suivantes, auraient ri au subterfuge malheureux installé par certain musulmans aujourd'hui, qui feignent que ce n'était pas le Pentateuque et l'Évangile dans l'utilisation universelle parmi les juifs et les chrétiens, mais une autre écriture dont Mûhammad a fait référence. Une telle supposition est parfaitement gratuite, et fonctionne à l'opposé de la teneur entière du Coran. »

Voici quelques exemples de musulmans renommés qui ne croyait pas en la falsification de la Bible :


  • Ali al-Tabari (mort en 855)

  • Amr al-Ghakhiz (869)

  • Bukkari (810-870)

  • Al-Mas'udi (956)

  • Abu Ali Husain Bin Sina (1037)

  • AL-GHAZZALI (1111)

  • Ibn-Khaldun (1406)



Cette pseudo falsification de la Bible s'est transmise, uniquement, par voie orale par des « religieux et autres savants » que les musulmans respectent ou qu'ils vénèrent.

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Message  Arlitto Lun 22 Mai 2017, 12:22

Les évangiles ont-ils été falsifiés ?

Parmi les principaux documents disponibles pour étudier la vie de Jésus se trouvent les quatre évangiles dits « canoniques », c’est-à-dire reconnus par les chrétiens comme règle de foi. 

Ces évangiles affirment que Jésus est « Christ », « Messie », « Fils de Dieu », « Parole divine », « mort sur la croix puis ressuscité ». Mais comment peut-on être sûr que ces évangiles sont fiables ? Pourraient-ils avoir été falsifiés ? et une partie des évangiles aurait-elle pu être cachée ? Après étude critique, ces évangiles ne semblent pas avoir été falsifiés comme le montre la réflexion ci-dessous.

 Valeur textuelle des évangiles

La Bible est-elle falsifiée ??? - Page 2 P52-067b8-c0fae

Le papyrus p52 Datant de 125, il s’agit du plus ancien papyrus retrouvé. Il s’agit d’un passage de l’évangile selon saint Jean

Avant de nous pencher sur la fiabilité des évangiles, remarquons les points suivants :


  • de même qu’en droit, il y a une « présomption d’innocence », de même l’évangile bénéficie d’une présomption de non-falsification. Autrement dit, la charge de la preuve revient à l’opposant. C’est à ceux qui remettent en cause la fidélité du texte biblique de justifier leur position.

  • accuser quelqu’un de falsification est une accusation extrêmement grave. Celui qui la profère doit pouvoir avancer des preuves substantielles de ses dires, au risque de passer lui-même pour un hypocrite.

  • celui qui remet en cause les traditions qui lui sont étrangères doit aussi s’interroger sur sa propre tradition par honnêteté intellectuelle : est-on prêt à accepter la même rigueur critique envers ses propres textes sacrés ?


Examinons maintenant la fiabilité des évangiles. En examinant les textes bibliques, particulièrement ceux du Nouveau Testament, on peut et on doit affirmer qu’il n’y aucune raison de remettre en cause leur fidélité textuelle. D’une part parce que les informations historiques contenues dans ces textes sont amplement corroborées par des sources extérieures, ensuite parce que l’histoire des manuscrits qui ont donné naissance à la Bible est maintenant bien connue.

Au total, 68 papyrii241 manuscrits onciaux et 2533 manuscrits en minuscules ont été retrouvés, sans compter toutes les citations des évangiles faites dans les premiers livres chrétiens, contemporains des évangiles. Le plus ancien papyrus date de 150, soit entre 20 et 50 ans après la date supposée de sa première parution. Toutes les variantes significatives du texte ont été ainsi recensées dans le Nestlé Aland.

Un seul passage a posé problème : le comma johannique (1 Jean 5:7) qui semble avoir été ajouté de façon tardive (XIVe siècle). Il a d’ailleurs été ôté des versions récentes de la Bible.

La Bible est-elle falsifiée ??? - Page 2 Nestle-aland-abc9e-01169Le Nestlé-AlandDans ce livre, toutes les variations du texte grec ont été recensées (elles sont indiquées dans les notes de bas de page)

Per Aland and Aland, the total consistency achieved in the Gospel of Matthew was 60% (642 verses out of 1071), the total consistency achieved in the Gospel of Mark was 45% (306 verses out of 678), the total consistency achieved in the Gospel of Luke was 57% (658 verses out of 1151), and the total consistency achieved in the Gospel of John was 52% (450 verses out of 869). (K. Aland and B. Aland, « The Text of the New Testament : An Introduction to the Critical Editions & to the Theory & Practice of Modern Textual Criticism », 1995, op. cit., p. 29-30). Almost all of these variants are minor, and most of them are spelling or grammatical errors. Almost all can be explained by some type of unintentional scribal mistake, such as poor eyesight. Very few variants are contested among scholars, and few or none of the contested variants carry any theological significance. Modern biblical translations reflect this scholarly consensus where the variants exist, while the disputed variants are typically noted as such in the translations.(Ehrman, Misquoting Jesus, Ch 3, (2005))

Bien sûr, dans le laps de temps qui sépare la première rédaction des évangiles et la datation des premiers manuscrits retrouvés, nous ne connaissons pas l’histoire des textes et nous ne savons pas ce qu’il s’est passé. Une erreur a toujours pu être glissée plus ou moins intentionnellement. Mais,


  • remettre la valeur textuelle des évangiles obligerait à remettre de même en cause l’œuvre d’Aristote que nous avons, ainsi que celle de Platon, d’Homère, et même du Coran, puisque ces œuvres sont moins attestées que l’évangile.


  • l’absence de manuscrit datant de la toute première génération chrétienne ne doit pas nous surprendre : à l’époque de Jésus, le premier véhicule du savoir n’était pas le papier, mais la transmission orale et le travail de mémorisation.


  • une falsification n’a d’intérêt que si elle permet de valoriser la position de celui qui la commet. Pourquoi aurait-on falsifié l’évangile ? Pour dire que Jésus qui a été déshonoré publiquement a été ressuscité ? La vérité, au contraire, c’est que les disciples avaient honte de ce qui était arrivé à Jésus. Par contraste, on comprend mieux pourquoi le Coran affirme que Jésus n’a pas été crucifié : quitte à falsifier les textes, autant le faire proprement.


  • les contradictions que contiennent les évangiles sont une preuve supplémentaire de non-falsification : si falsification il y avait, cette falsification aurait été utilisée pour aplanir toute difficultés de lecture.



D’où vient l’a priori négatif ?

C’est au XIe siècle que l’accusation de falsification commence à se répandre, accusation entretenue par l’apologie musulmane. 

Dans sa défense de l’islam contre les chrétiens, Ibn-Khazem (mort en 1064) se concentra sur les contradictions entre le Coran et les Évangiles. Un exemple évident était le passage coranique : « Ils n’ont pas battu [Jésus] et ne l’ont pas crucifié » (Sourate 4:156). « Puisque le Coran est vrai », argumenta Ibn- Khazem, « alors les passages disant le contraire dans l’Évangile sont faux. Mais Mohammed nous dit de respecter l’Évangile . Donc, le texte actuel doit avoir été falsifié par les chrétiens. » Son argument n’était pas basé sur un fait historique, mais uniquement sur un raisonnement personnel et sur son désir de sauvegarder la véracité du Coran. Une fois l’argument lancé, rien ne l’empêchait de poursuivre son accusation. De fait, cela semblait être la voie la plus facile pour attaquer ses opposants. « Si nous prouvons la fausseté de leur livres, ils perdront les argument qu’ils y trouvent ». Ceci le conduisit finalement à cette affirmation cynique : « Les chrétiens ont perdu l’Évangile original sauf quelques vestiges que Dieu a laissés intacts pour en faire un argument contre eux ». (citations d’Ibn-Khazem tirées de, Kitab al-fasl fi’l-milah wa’l ahwa’l nikhal)
Hans Wijngaards

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Message  Arlitto Lun 22 Mai 2017, 12:26

L’Evangile a-t-il été altéré ? 
édition numérique par Benoit J. et JesusMarie.com

L’origine des Evangiles

Chacun des Evangiles est attribué à un personnage : Matthieu, Marc, Luc et Jean. Mais en fait, ils sont l’œuvre de beaucoup de gens, qui, témoins visuels ou pas, répondirent aux enquêtes de recherches des faits exacts, permettant ainsi de sauvegarder des faits, paroles et gestes de Jésus.

Les chrétiens des débuts ne songent pas à écrire de livres sur Jésus ; mais pour nourrir leur foi tout autant que pour la faire partager, ils rapportent certains miracles et paraboles dites par Jésus.

Peu à peu, ces paroles, ces actes sont consignés par écrit ; à partir de ces documents, l’évangile de Marc est achevé vers 65 à 70 après J.C, ceux de Matthieu et de Luc vers 75 – 80, celui de Jean aux environs de 95.


L’Evangile et les évangiles
Le mot évangile, d’origine grecque, désigne un heureux message. Pour Jésus, ce terme désigne l’avènement du règne de Dieu : bonne nouvelle de libération pour tous les hommes.
Pour les premiers chrétiens, l’Evangile est non seulement ce que dit et fait Jésus, mais Jésus lui-même. Les quatre évangiles sont quatre manières de raconter l’Evangile de Jésus.


L’évangile selon Matthieu.
Symbole de Matthieu : un ange, ou un homme, dû au fait que l’évangéliste retrace la généalogie de Jésus.

D’après une tradition du IIe siècle, Matthieu serait le collecteur d’impôts de la ville de Capharnaüm, sur le bord du lac de Tibériade.

Mathieu écrit pour les chrétiens d’origine juive, habitant en Syrie – Palestine. L’évangile de Mathieu est le plus juif des quatre. Ces chrétiens sont fiers de leur tradition : Mathieu leur présente Jésus comme le nouveau Moïse, qui ne vient pas abolir la Loi juive, mais l’accomplir (Matthieu 5,17). Ces chrétiens sont rejetés par le judaïsme officiel et, vers l’an 80, ils sont exclus des synagogues. Ce qui explique la dureté de Mathieu envers les pharisiens et la place qu’il accorde à la Galilée, symbole à ses yeux des nations païennes. Mathieu insiste sur l’universalisme de l’Evangile : Allez, enseigner toutes les nations, baptisez-les au nom du Père, du Fils et de l’Esprit.


L’évangile selon Marc.
Symbole de Marc : le lion. L’évangile de Marc commence par l’évocation de Jean-Baptiste dans le désert : Voix qui clame dans le désert : Apprêtez le chemin du Seigneur (Marc 1, 3).

Selon la croyance de l’époque, ce lieu était peuplé de bêtes sauvages. C’est ce que rappelle le lion, toujours associé à cet évangéliste.

C’est vers le début du II e siècle qu’on commence à parler d’un certain Marc, interprète du disciple et apôtre de jésus, Pierre, " qui écrivit exactement tout ce qu’il se rappelait des paroles et des actions du Seigneur ". Il est logique de voir en Marc le Jean Marc dont parlent les Actes des Apôtres.

Il accompagne un moment l’apôtre Paul lors de son premier voyage missionnaire. Puis on le retrouve à Chypre aux côtés de Barnabé. A Rome où il s’établit, il s’attache à l’apôtre Pierre.

D’après une ancienne tradition ne pouvant, au plus, remonter à quelques petites années après la mort de Jésus, Marc aurait écrit son évangile selon les indications de Pierre.

Marc agit principalement auprès des chrétiens de Rome, vraisemblablement d’origine païenne, et menacés par les persécutions.
Marc leur explique longuement les coutumes juives (Marc 7, 3-4). Il se plait à souligner que Dieu les aime autant que les Juifs. Son évangile est le plus ancien des quatre.


Evangile selon Luc.
Symbole de Luc : le taureau qui rappelle les sacrifices d’animaux en hommage à Dieu.

Luc est vraisemblablement le " cher médecin " qui accompagne le disciple et apôtre Paul au cours de ses voyages missionnaires (N.T – Col 4,4 ;2 Tm 4,11 ; Phm 24).
Né en terre païenne, peut-être à Antioche, en Syrie, il n’a pas connu Jésus durant sa vie terrestre. Cultivé, il manie la langue grecque avec beaucoup d’élégance. Il a une prédilection pour les pauvres et les méprisés. Il écrit son évangile en langue grecque, langue principale parlée dans les pays orientaux bordés par la mer Méditerranée.

Luc s’adresse aux communautés chrétiennes d’origine païenne et de culture grecque, vivant hors de Palestine. Certains sont pauvres et rejetés par l’environnement juif et païen.

Luc insiste sur la réalité de la " Résurrection de Jésus ", notion peu familière aux Grec ; il appelle Jésus " sauveur ", titre plus explicite que celui de" messie " ; contrairement à l’usage répandu en milieu païen, il souligne que le seul seigneur n’est pas l’empereur mais Jésus.

Afin de soutenir l’espérance des chrétiens méprisés par les juifs et païens, Luc souligne la libération qu’apporte l’Evangile – la parole de Jésus (Luc 6 ;15.).
Dans les Actes des apôtres, il présente la diffusion de la foi chrétienne dans l’empire.


Evangile selon Jean.
Symbole de Jean : l’aigle qui symbolise la contemplation
D’après la tradition, l’auteur du quatrième évangile serait l’apôtre Jean, fils de Zebédée.

On situe la communauté chrétienne pour laquelle Jean s’adresse principalement à Ephèse en Asie Mineure. Cette communauté subit diverses influences :
*de la philosophie grecque, prestigieuse. Pour elle, Dieu l’inconnaissable se fait connaître par sa parole. C’est pourquoi Jean présente Jésus comme le "Verbe" (Jean 1) :
*du gnosticisme (du mot grec gnose qui signifie " connaissance " Jean présente Jésus comme celui qui révèle le secret de Dieu : un amour fou, qui ne se mérite pas, donné gratuitement.

du judaïsme, qui ne se mérite pas. Cet Amour est sans limite, éternel pour tous les hommes, quelle que soit leur culture, race et religion.


L’Evangile a-t-il été altéré.

Dans son ouvrage " Le Coran et la Bible à la lumière de l’histoire et de la science " le Docteur William Campbelle répond :
En examinant la formation historique de l'Evangile, entre le moment où Jésus a commencé à prêcher et celui où Jean écrivit le dernier récit de l'Evangile, entre 80 et 95, de l’ère chrétienne, nous n'avons pas trouvé de preuves d'une possible altération de la Bible.

Durant la centaine d'années qui sépare les écrits de la fin du premier siècle à la fin du second siècle, le texte de l'Evangile-Nouveau Testament n'a-t-il pas pu être altéré?


Les témoins post-apostoliques
Clément de Rome (96 ap. J.-C.)
Il est possible de dire que la première lettre aux Corinthiens, de saint Paul, avait été écrite vers l'an 55 de notre ère. Quarante ans plus tard, en 96, un certain Clément, évêque de Rome, écrivit une lettre à l'Eglise de Corinthe, comme Paul l'avait fait avant lui. Dans cette lettre, Clément écrit : "Reprenons la lettre du bienheureux apôtre Paul. A quelle lettre Clément fait-il allusion? A la Première Epître aux Corinthiens, cette lettre qui constitue le premier écrit de la doctrine de l'Evangile. Il cite le passage de 1 Corinthiens 15.20, en disant :

... Le Seigneur ne cesse de nous montrer les indices de la future résurrection dont il nous a donnés les prémices, en ressuscitant des morts le Seigneur Jésus-Christ.
A côté de nombreuses autres citations empruntées à 1 Corinthiens, Clément paraphrase, ou cite, des passages de l'Evangile de Matthieu et de cinq autres écrits du Nouveau Testament : 1 Pierre, Jacques, Hébreux, ainsi que les épîtres de Paul aux Romains et aux Ephésiens. On peut considérer comme normal que Clément ait eu connaissance de la lettre de Paul aux Romains, puisqu'il appartenait à l'Eglise de Rome. Mais les autres lettres avaient été destinées à des églises disséminées en Grèce et dans ce qui est la Turquie actuelle. Cela prouve combien très tôt ces lettres ont circulé parmi les chrétiens, au même titre que les versets des Sourates du Coran circulaient parmi les premiers musulmans.

En outre, nous constatons sur l'extrait ci-dessus qu'il ne s'était effectué aucun changement dans la doctrine de l'Evangile, entre le moment où Paul écrivit, en 55, et celui où Clément en fait une citation quarante ans plus tard.

Lettre de Polycarpe aux Philippiens (an 107)
Polycarpe est né en 69 ou 70 de notre ère, en Asie (actuelle Turquie). Il entendit l'évangile de la bouche de l'apôtre Jean qui vécut sa vieillesse en Turquie. D'après Irénée, Polycarpe aurait eu de nombreux entretiens familiers avec plusieurs personnes qui avaient vu le Christ. Vers la fin de sa vie, il devint évêque de l'Eglise de Smyrne, à environ 65 km au nord d'Ephèse. Smyrne existe encore, mais sous le nom d'Izmir, une ville de 200 000 habitants.

Vers l'an 107, Polycarpe écrivit une lettre à l'Eglise des Philippiens, Eglise fondée par Paul dans les années 49-50.

Dans sa lettre, il se réfère "aux apôtres qui nous ont prêché l'Evangile et aux prophètes qui nous ont annoncé la venue du Seigneur" (VI.3). A trois reprises, il mentionne Paul nommément, et rappelle que Paul avait prêché aux Philippiens et leur avait aussi écrit. Il attribue à la lettre de Paul aux Ephésiens le titre d' "Ecriture", ce même mot désignant déjà la Torah de Moïse.

"Je suis assuré que vous êtes très versés dans les Saintes Lettres... comme il est dit dans ces Ecritures : Si vous vous mettez en colère, ne péchez pas; que le soleil ne se couche pas sur votre colère (citation d'Ephésiens 4.26). Heureux qui s'en souvient... Que Dieu le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, et lui-même, le grand prêtre éternel, le fils de Dieu, Jésus-Christ, vous fasse grandir dans la foi et dans la vérité...

"... Notre Seigneur Jésus-Christ, qui a accepté pour nos péchés d'aller au-devant de la mort ;... Sans le voir, vous croyez en lui avec une joie ineffable et glorieuse, à laquelle beaucoup désirent parvenir, et vous savez que c'est par grâce que vous êtes sauvés, non par vos oeuvres (citation d'Ephésiens 2.8).

Les extraits en caractères gras que nous avons soulignés montrent que Polycarpe acceptait résolument la doctrine de l'Evangile. Dans sa courte lettre de 7 pages environ, il fait allusion à l'Evangile selon Matthieu, au livre des Actes, à l'Epître aux Romains, à 1 Corinthiens, aux Galates, à 2 Thessaloniciens, à 1 Timothée, à 1 Pierre, à 1 Jean ainsi qu' à l'Epître aux Ephésiens. Dix des vingt-sept livres du Nouveau Testament sont donc mentionnés.

Ces dix livres, écrits dans des endroits aussi divers que la Palestine, la Turquie, la Grèce et Rome, étaient donc déjà bien connus de Polycarpe une quinzaine d'années après la mort de l'apôtre Jean. N'est-ce pas une preuve supplémentaire de la large diffusion des écrits du Nouveau Testament très tôt dans l'histoire ?

Pline le Jeune (an 112)
Le dernier témoin que nous allons citer est un historien romain. Pline le Jeune était gouverneur de la province de Bithynie (au nord de la Turquie) en l'an 112. En sa qualité de gouverneur, il écrivit de nombreux rapports à l'empereur Trajan et lui demandait des directives pour administrer sa province. Il se plaignait de ce que plus personne ne sacrifiait aux divinités romaines (idoles) et de ce que les temples étaient tombés en ruines à cause des chrétiens. Il commença à mettre à mort les chrétiens qui refusaient d'adorer la statue de l'empereur ou de sacrifier aux dieux romains. Il s'efforça de les amener à "maudire le Christ". On lui avait dit, en effet, qu'aucun chrétien authentique n'abjurerait sa foi au Christ.


Dans la même lettre Pline décrit ce peuple éprouvé :

"Ils affirment que leur seul crime, ou leur seule erreur, c'est de s'assembler à jour marqué avant le lever du soleil, pour chanter tour à tour des hymnes à la louange du Christ comme d'un Dieu. Ils s'engageaient par serment, non à quelque crime, mais à ne point commettre de vol, de brigandage, d'adultère, à ne point manquer à leur promesse, à ne point nier un dépôt."

Ainsi, dans le témoignage de cet auteur païen, les extraits en caractères gras attestent que les chrétiens professaient leur foi en la doctrine de l'Evangile et qu'ils étaient même prêts à sacrifier leur vie pour elle.

Anciens manuscrits de quelques-uns des livres de l'Evangile.

Fragment papyrus de l'Evangile selon Jean daté de 135 environ
Le plus ancien manuscrit d'une portion d'un livre néo-testamentaire est un fragment de l'Evangile selon Jean. Il se trouve à la Bibliothèque John Ryland à Manchester et porte le N° p 52. Il s'agit d'un tout petit papyrus qui ne comporte que Jean 18.31-33 sur une face et quelques mots des versets 37 et 38 sur l'autre.

Malgré la petitesse de ce manuscrit, celui-ci revêt une grande importance à cause de son ancienneté et du site sur lequel il a été découvert. Le Dr Bruce Metzger, professeur de langues et de littérature néo-testamentaires au Séminaire Théologique Princeton, en donne une appréciation détaillée dans son ouvrage The Text of the New Testament. Voici un extrait :

"En se basant sur le type d'écriture, C.H. Roberts (qui découvrit le manuscrit) data ce fragment de la première moitié du second siècle. Bien que tous les savants ne soient pas d'accord sur l'étroitesse de la fourchette de datation, des paléographes comme Sir Frederic G. Kenyon, W. Schubar, Sir Harold I. Bell, Adolf Deissmann, Ulrich Wilcken et W.H.P Hatch partagent le jugement formulé par Roberts."

"Bien que le texte figurant sur ce papyrus soit très réduit, il n'en possède pas moins, pour un point particulier, une valeur aussi estimable qu'un codex entier... En effet, il prouve l'existence et la diffusion du quatrième Evangile (celui de Jean) dès la première moitié du second siècle, et ce, dans une petite ville de province, sur les bords du Nil, bien loin de l'endroit où l'on situe traditionnellement la rédaction de cet Evangile (Ephèse, dans l'actuelle Turquie). "

Si nous admettons comme date à laquelle ce manuscrit a été copié l'an 135, nous avons une preuve que l'Evangile selon Jean était en usage en Egypte, le long du Nil, 40 ou 45 ans après sa rédaction. Il y avait donc à cette date des centaines de copies de cet Evangile qui étaient lues par des centaines de milliers de chrétiens.

Alors, si quelqu'un avait souhaité modifier le contenu de l'Evangile écrit ou de la doctrine de l'Evangile, comment aurait-il pu falsifier ou changer les mots dans tant de copies simultanément, ou modifier la connaissance qui s'était profondément ancrée dans tant de cœurs et de consciences ?

Papyrus de 1'an 200
Les deux derniers manuscrits que nous voulons examiner sont des papyrus datés de 200 environ. Le premier se trouve actuellement à la Bibliothèque Bodmer, à Coligny, près de Genève, en Suisse. Il devait comporter, à l'origine, les Evangiles selon Luc et selon Jean. Sur les 144 pages que comptait le manuscrit, il en reste 102, soit 70 %. Il constitue la plus ancienne copie connue de l'Evangile selon Luc et l'une des plus anciennes de l'Evangile selon Jean. L'intérêt de ce document, c'est qu'il possède intacts les trois derniers chapitres de Luc et les treize premiers de Jean en entier, ce qui est de la plus haute importance pour l'étude de la doctrine chrétienne.


Le premier chapitre de Jean fait allusion à la préexistence de la "Parole" de Dieu, "Parole" qui s'est incarnée. Les trois derniers chapitres de Luc font état de la mort de Jésus sur la croix et de trois de ses apparitions après la résurrection. Sur le document figure le récit de trois apparitions de Jésus-Christ : la première, aux deux disciples sur le chemin d'Emmaüs ; la seconde, à Pierre ; et la troisième, à tous les apôtres réunis, à l'exception de Thomas..

Quant au second manuscrit envisagé dans ce paragraphe, il est constitué de 86 feuilles d'un Codex papyrus qui en comptait 114 à l'origine. Nous possédons par conséquent environ 75% du texte initial. Il est conservé au Musée Chester Beatty à Dublin, en Irlande. Il comprend dix Epîtres de Paul classées dans l'ordre suivant : Romains, Hébreux, 1 et 2 Corinthiens, Ephésiens, Galates, Philippiens, Colossiens, 1 et 2 Thessaloniciens. Comme on peut s'attendre d'un document aussi ancien, le début et la fin du manuscrit sont endommagés et le texte correspondant à ces pages est perdu. Néanmoins, 1 Corinthiens, rédigé en 55, cité par Clément en 96 et par Polycarpe en 107, est quasiment intact.

J'insiste sur le fait que 70% du contenu des deux Evangiles et 75% du contenu des lettres de Paul sont conservés dans ces manuscrits. Ces pourcentages élevés garantissent la fiabilité des conclusions qu'on peut tirer. Si les 70% et les 75% des anciens textes en notre possession sont en parfait accord avec les textes plus complets que nous avons et qui datent de 150 ans plus tard, on peut raisonnablement affirmer que les 25 ou 30% perdus seraient également en harmonie. De plus, il faut remarquer que le contenu de ces manuscrits représente près de 40% de la totalité de l'Evangile.

Le Dr Bucaille, dans son ouvrage apologétique du Coran, écarte ces papyrus à l'aide d'une phrase : "Des documents antérieurs, des papyrus du III° siècle, un qui pourrait dater du II°, ne nous transmettent que des fragments " On peut supposer que le Dr Bucaille, médecin, ne considérerait pas qu'après l'amputation d'une jambe, les 75% restants de l'homme ne représentent plus qu'un fragment!

Quoi qu'il en soit, pour sa part le Dr William Campbelle confirme ; je maintiens que 70% de l'Evangile selon Luc et selon Jean constituent plus "qu'un fragment". Cette forte proportion de texte similaire prouve que l'Evangile écrit et la doctrine de l'Evangile étaient en l'an 200 identiques à ce que nous possédons aujourd'hui.


Quand l’Evangile aurait-il pu être changé ?

Les disciples de Jésus auraient-ils modifié l'Evangile de leur vivant? Aucun chrétien ne peut accepter une telle hypothèse. Aucun musulman n'accepterait qu'une accusation similaire soit portée contre Abou Bakr et contre Omar. Même si la dernière page de l'Evangile selon Marc a été égarée, il n'en demeure pas moins que le TOMBEAU ETAIT VIDE ! Et les apparitions de Jésus à ses disciples, après la résurrection, sont décrites d'une façon suffisamment détaillée et complète dans les trois autres Evangiles.

Alors, l'Evangile aurait-il été falsifié entre 90 et 150 ? Il y avait à cette date des dizaines de milliers, voire des centaines de milliers de croyants un peu partout dans l'Empire romain. Des centaines, peut-être des milliers, de ces croyants avaient entendu l'Evangile de la bouche des disciples mêmes de Jésus. Peut-on imaginer sincèrement qu'un changement important soit intervenu sur un point fondamental de la doctrine durant cette période ? Une telle initiative paraît totalement impossible.
Un éventuel changement serait-il intervenu entre 150 et 200 ? Les traductions, les citations et d'importants manuscrits de cette période, témoignent tous en faveur d'un même texte et contiennent tous la même doctrine de l'Evangile.

Devant une telle accumulation de preuves, NOUS, CHRETIENS, CROYONS que l'Evangile-Nouveau Testament actuel est rigoureusement conforme à ce qu'il était à l'origine.

En résumé, nous pouvons dire que dès l'an 200, l'Evangile de Jésus le Messie, tel que nous le possédons aujourd'hui, était connu dans tout l'Empire romain.
Le Codex Sinaïticus ,daté des années 350 environ ap-J.C , contient le texte de Jean 1, 14 : Le  Logos (le Verbe = Jésus) a été fait chair et il a habité parmi nous. Ainsi était authentifié, à cette époque, le mystère de l’Incarnation – Dieu fait homme en la personne de Jésus-Christ.

Que le lecteur, de culture musulmane, reconsidère l'accusation portée contre les chrétiens d'avoir changé l'Evangile, serait un acte loyal d’honnête homme. Compte tenu des arguments présentés, posons-nous à nouveau la question.

Enfin mentionnons au profit des " non " falsifications des Evangiles : Il est vrai, que les témoignages explicites attribuant à Jean le quatrième évangile, ne remontent, qu’à la fin du deuxième siècle : mais une l’attestation formelle de saint Irénée de Lyon à ce sujet tire sa force du fait qu’Irénée a connu saint Polycarpe, évêque de Smyrne, disciple lui-même de saint Jean. La chaîne des transmetteurs chrétiens, dans ce cas, n’as donc que deux anneaux bien soudés.


D’ aprés William Campbell

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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.


Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
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La Bible est-elle falsifiée ??? - Page 2 Empty Re: La Bible est-elle falsifiée ???

Message  Arlitto Lun 22 Mai 2017, 12:26

La Bible a-t-elle été falsifiée ?

La Bible est-elle falsifiée ??? - Page 2 Gutenberg_Bible_Lenox_Copy_New_York_Public_Library_2009._Pic_01

N B : Les chiffres placés entre parenthèses (…) désignent une citation coranique, dont le premier chiffre, suivi d’un point, indique le numéro de la sourate* et le suivant, celui du verset. Lorsque le premier chiffre est précédé d’une abréviation lexicale, la citation est tirée de la Bible.


— 1 Pour repousser les contradictions qu’elles lui apportent et se justifier d’avoir recours à un autre livre que la Bible, les musulmans affirment que les chrétiens ont falsifié leurs Écritures (2.59,75,79 ; 3.78 ; 4.46 ; 5.15,41) et ont donc perdu la Révélation que Jésus était venu apporter, ce pourquoi Allah aurait été obligé d’envoyer Mahomet apporter à nouveau cette même Révélation (2.41,101,213 ; 3.50 ; 4.47 ; 6.92 ; 10.37), que serait aujourd’hui l’islam. Or, le Coran lui-même n’affirme-t-il pas que « Nul ne peut changer les paroles de Dieu. » (6.34 ; 18.27) ?

— 2 Les musulmans qui affirment que la Bible a été falsifiée, savent-ils qu’Allah les voue à l’enfer du fait qu’ils osent dire cela (40.70-74) ?

— 3 « Ce Coran n’est nullement forgé en dehors d’Allah mais c’est la confirmation de ce qui existait déjà avant lui, et l’exposé détaillé du Livre en quoi il n’y a pas de doute, venu du Seigneur de l’Univers. » (10.37) Pourquoi le Coran est-il déjà tenu à l’époque de sa rédaction pour blasphématoire, sinon parce qu’alors il prenait déjà une autre signification, et que pour justifier celle-ci, l’auteur de ce verset savait ne pouvoir trouver de meilleure défense que de le référer à la Bible ? Pourquoi le Coran censé donc n’être que « la confirmation » de la Bible, prenait-il alors une autre signification, sinon parce que le pouvoir califal était en train de le modifier pour en faire l’instrument de la mythologie devant justifier son existence (voir Z 9+) ? Si le Coran lui-même affirme qu’il n’y a pas de doute au sujet de la Bible, comment les musulmans peuvent-ils croire que la Bible a été falsifiée, et vouloir être autre chose que chrétiens ?
 
— 4 Contrairement à ce que le croient les musulmans, jamais le Coran ne dit que les chrétiens ont falsifié la Bible, mais que certains d’entre eux ―et certains d’entre eux seulement―, se sont essayé à en détourner le sens (cf. 2.59,75,78,79,146 ; 3.78 ; 4.46 ; 5.13-15,41), lequel, évidemment, ne correspondait pas au leur, tandis que les juifs sont accusés d’avoir « substitué d’autres paroles » (7.162), lesquelles désignent le Talmud. La raison de la descente du Coran venant remplacer les Écritures Saintes précédemment données et soi-disant falsifiées, tombe donc à l’eau. La Bible est intacte (Is 40.8 ; Si 47.22 ; Lc 21.33 ; 1 P 1.23 ; Ap 14.6). Que reste-il dès lors aux musulmans à faire, sinon à lire la Bible, en communion avec l’Église, qui, seule, garantit l’authenticité de son interprétation (2 P 1.20-21 ; 1 P 1.10-12 ; Lc 10.16) ?

— 5 Mais de ce que les Écritures juives et chrétiennes auraient été falsifiées, les musulmans n’apportent aucune preuve. Par qui et en quoi auraient-elles été falsifiées ? Où et quand ? À ces questions, les musulmans n’ont pas de réponse. Pour être crédibles, ils ne devraient pas se contenter de dénoncer la prétendue falsification de la Bible, mais en présenter l’original, afin de prouver, par comparaison, la différence qu’ils dénoncent. Mais si de cela ils sont incapables, ne donnent-ils pas la preuve que leur religion est basée sur la calomnie, et qu’ils blasphèment ?

— 6 Si Allah a été obligé d’envoyer le Coran parce que l’Évangile aurait été falsifié, comment comprendre qu’Allah ait laissé les croyants dans l’erreur depuis le premier siècle jusqu’à Mahomet ? Une telle plage de silence divin ne ferait-elle pas d’Allah un être velléitaire, cynique et méchant ?

— 7 Comment justifier la venue du Coran au motif que l’Évangile aurait été falsifié (2.59), alors qu’Allah dit qu’il l’a préservé de toute altération (5.48) ?

— 8 Comment l’islam peut-il reprocher aux chrétiens d’avoir falsifié leurs Écritures, alors qu’il confesse que Mahomet lui-même en a abrogé « une grande partie » (5.15) ?

— 9 Si la Bible a été falsifiée, qu’en est-il du Coran faisant dire à Moïse : « Revenez à votre Créateur et entretuez-vous : ce sera meilleur pour vous auprès de votre Créateur. » (2.54) ?

— 10 Les musulmans croient que le Coran vient redonner les Écritures, telles qu’elles auraient été adressées à Abraham, Moïse, David ou Jésus (2.41,101,213 ; 3.50 ; 4.47 ; 6.92 ; 10.37 ; Voir N 21), en sorte qu’il jouerait le même rôle qu’aurait joué en son temps l’Évangile par rapport à la Torah et la Torah par rapport à la révélation antérieure et ainsi de suite jusqu’à Adam (42.13). La raison de cette succession serait donc que l’unique Loi ou Révélation — aujourd’hui le Coran, réputé, lui, enfin, infalsifiable (15.9) — aurait sans cesse été falsifiée (3.78 ; 4.46-47 ; 5.15,41). Or, jamais les chrétiens n’ont affirmé détenir des Écritures destinées à remplacer celles des juifs, la preuve en est que ce que les musulmans appellent la Torah, et que les chrétiens appellent l’Ancien Testament, se retrouve intégralement dans la Bible catholique… Juifs et chrétiens ont-ils jamais eu conscience de posséder des Écritures qui en auraient remplacé d’autres ? Si les chrétiens ont toujours annoncé « le message sacré et incorruptible du salut éternel » (cf. Mc 16.9) « à toutes les nations » (Mt 12.21 ; 24.14 ; 28.19 ; Mc 16.15 ; Rm 8.19 ; 16.26 ; Ga 3.8 ; Ap 21.24), pouvaient-ils ne pas avoir conscience de délivrer une Révélation unique ?

— 11 Si le Coran vient redonner les Écritures qu’avaient déjà les chrétiens (voir J 10), pourquoi ne contient-il pas les Béatitudes (Mt 5) ? Les Béatitudes ne sont-elles pas la caractéristique de la vie évangélique ? Dieu aurait-Il pu prescrire un comportement plus saint que celui qu’elles enseignent ? Quel rapport entre les Béatitudes et la charia qui ne se distingue pas véritablement de l’enseignement talmudique ni du code de conduite d’une tribu barbare ou d’un gang de malfaiteurs (voir M 4 ; Q 35 ; U) ? S’il n’y a pas de ressemblance possible entre les Béatitudes et la charia, comment continuer à vouloir croire que le Coran redonnerait l’Évangile ?

— 12 Le Coran viendrait confirmer l’Évangile (2.41,101,213 ; 3.50 ; 4.47 ; 6.92 ; 10.37), mais en quoi l’Évangile aurait-il besoin d’être confirmé s’il est l’accomplissement parfait et définitif de la Révélation (Ap 22.18-19) ?
 
— 13 Si le Coran vient confirmer l’Évangile (2.41,101,213 ; 3.50 ; 4.47 ; 6.92 ; 10.37), cela signifie que le Coran n’a pas d’intérêt en lui-même, mais seulement en fonction de l’Évangile. Lequel doit donc finalement nous intéresser, du Coran ou de l’Évangile ? Et comment Allah peut-il dire que le Coran suffit (6.38 ; 7.145 ; 12.111 ; 16.89 ; 22.70) ?

— 14 Si le Coran vient confirmer l’Évangile (2.41,101,213 ; 3.50 ; 4.47 ; 6.92 ; 10.37), cela oblige donc les musulmans à croire à l’Évangile, et pour cela à le lire… Pourquoi alors leurs imams le leur interdisent-ils ?

— 15 Dieu a-t-Il jamais parlé en vain que l’islam puisse dire que sa Parole s’est perdue : « …ainsi en est-il de ma parole qui sort de ma bouche : elle ne revient pas à moi sans effet, mais elle exécute ce que j’ai voulu et accomplit ce pour quoi je l’ai envoyée. » (Is 55.11) ? Dieu ne peut-Il garder sa Parole de toute altération : «  la parole de Dieu subsiste à jamais » (Is 40.8 ; cf. 59.21) ; « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. » (Lc 21.33 ; cf. 1 P 1.23-25 ; 2 Co 4.2 ; Ap 14.6) ?

— 16 Si la Torah et l’Évangile sont des livres d’Allah (3.3 ; 16.44), pourquoi Allah a-t-il permis que la Torah et l’Évangile soient falsifiés ?

— 17 Si les livres d’Allah ont été falsifiés, alors Allah n’est pas capable de garder sa parole… Qui fait confiance à un homme qui ne tient pas parole ? Et si Allah n’est pas digne de confiance, peut-il alors être Dieu ?

— 18 Si les livres d’Allah précédant le Coran ont été falsifiés, comment croire que le Coran ne le sera pas à son tour ?

— 19 Allah demande aux juifs et aux chrétiens de croire au Coran qui viendrait « confirmer » leurs Écritures (2.41,89,91,97,101 ; 3.3 ; 10.37). Mais quel sens cela a-t-il de confirmer des Écritures falsifiées ?

—20 Dans un texte judéo-nazaréen (voir Z 12), les Homélies pseudo-Clémentines (IIe s.), nous lisons : « C’est avec raison que je crois qu’Adam ne commettait pas le péché, lui qui fut conçu par les mains de Dieu, que Noé ne s’enivrait pas, lui qui a été trouvé l’homme le plus juste du monde entier, Moïse n’était pas un meurtrier et ce n’est pas auprès d’un prêtre des idoles qu’il apprenait à juger, lui qui a été le prophète de la loi de Dieu pour le monde entier…. » Ce texte, refusant les Écritures et les corrigeant, ne contient-il pas le principe même du Coran venant rectifier la Bible prétendument falsifiée (2.59,75,79) ? Les scribes juifs n’avaient-ils pas déjà, dans le texte massorétique[1], « corrigé » certains passages annonçant trop clairement le Messie-Jésus de Nazareth ?

 —21 Allah demande à Mahomet et donc à travers lui à tout musulman, de chercher la vérité auprès des juifs et des chrétiens : « Si tu es dans le doute au sujet de ce que nous avons fait descendre vers toi, demande donc à ceux qui lisent le livre avant toi. » (10.94) ; « Interrogez là-dessus les gens de l’Écriture, si vous l’ignorez ! » (21.7). Comment Allah peut-il demander de chercher la vérité auprès des juifs et des chrétiens si leurs Révélations étaient falsifiées ?

— 22 « Ô gens du livre ! Vous ne tenez sur rien, tant que vous ne vous conformez pas à la Torah, à l’Évangile et à ce qui est descendu vers vous de la part de votre Seigneur. » (5.68 ; cf. 20.133). A part les musulmans, qui a jamais revendiqué le titre de « Gens du livre » ? « Le livre », n’est-il pas pour les musulmans, le Coran ? Quel sens aurait ce verset si la Torah (le Pentateuque) et l’Évangile n’étaient pas aujourd’hui encore disponibles ? Comment donc peuvent-ils croire que les Écritures juives et chrétiennes ont été falsifiées puisqu’Allah leur demande de les observer (cf. 3.93) ?
 
— 23 « Que les gens de l’Évangile jugent d’après ce que Allah y a fait descendre. » (5.47). Comment les chrétiens pourraient-ils faire ce qu’Allah ici leur demande, c’est-à-dire juger notamment des croyances musulmanes, s’ils ne disposaient pas de l’Évangile ? Et si les chrétiens jugent d’après l’Évangile, ne doivent-ils pas dire que l’islam est faux ? Soit les chrétiens peuvent juger d’après l’Évangile, soit ils ne le peuvent pas. S’ils le peuvent, alors l’islam est faux, car l’islam rejette la foi chrétienne, et s’ils ne le peuvent pas, l’islam est aussi faux, puisque le Coran dit que l’Évangile est vrai. Bref, les musulmans ne feraient-ils pas bien de devenir chrétiens comme l’Évangile et le Coran le leur demandent ?
 
— 24 « Il (le Coran) est écrit en langue arabe facile à entendre. Il a été prédit par les Écritures des anciens. N’est-ce pas un signe qui parle en sa faveur, que les docteurs des enfants d’Israël en aient conscience ? » (26.195-197 ; cf. 2.41-44). Comment les fils d’Israël pourraient-ils savoir que le Coran se trouve déjà dans « les Écritures des Anciens » s’ils ne disposaient pas des Écritures des Anciens ?
 
— 25 Si les juifs avaient falsifié leurs Saintes Écritures, n’y aurait-il eu personne parmi eux pour dénoncer pareil sacrilège, pas même Jésus ?

— 26 Si le Coran est un livre où rien n’est omis (6.38 ; 6.114 ; 6.126 ; 10:37 ; 12.11 ; 16.89), pourquoi même des versets tels que 5.14 ; 5.48 ; 3.78 ou 2.75-79 n’arrivent-ils pas à dire de manière évidente que la Torah et l’Évangile sont falsifiés ? Bien plutôt, ils affirment le contraire ! Pourquoi Allah n’annonce-t-il pas clairement que la Torah et de l’Évangile ont été falsifiés si c’était vraiment le cas ? Les musulmans seraient-ils plus savants qu’Allah?

— 27 Que dirait-on d’un inconnu se présentant par exemple comme l’héritier de la Couronne britannique et qui, pour balayer l’objection apportée par l’évidence des faits contraires, affirmerait que les documents attestant l’actuelle succession royale auraient été falsifiés ?

— 28 Peut-on imaginer les disciples de Jésus-Christ, témoins oculaires des événements et vérités rapportés par les Évangiles (Lc 1.1), eux qui ont été capables d’aller jusqu’au martyre pour en témoigner (1 Jn 1.1 ; Ac 4.20 ; 5.32), accepter de voir ces mêmes événements et vérités être faussement rapportés ? Pas plus que nous n’accepterions aujourd’hui de voir écrit que, par exemple, George Bush n’a pas ordonné la guerre en Irak, ou que Jean-Paul II ne s’y est pas opposé, les chrétiens n’auraient accepté de voir écrit quelque chose de contraire aux faits dont ils avaient été les témoins et lesquels ils moururent en masse dans les cirques de Rome. Le meilleur moyen de dissimuler ses propres crimes n’est-il pas d’en accuser les autres ? Accuser les chrétiens d’avoir falsifié leurs Écritures, n’est-ce pas le meilleur moyen pour l’islam de cacher sa propre falsification des Écritures ?

— 29 Si les Écritures juives et chrétiennes avaient été falsifiées, comment se fait-il qu’elles soient sans cesse citées, très scrupuleusement, depuis leur origine, et par divers auteurs, telle la Bible chrétienne qui contient les Écritures hébraïques à l’identique ?

— 30 Si la Torah avait été falsifiée, Jésus aurait-Il recommandé à ses disciples de la lire (Lc 10.26 ; Mc 12.24), Lui qui affirme que le ciel et la terre passeront mais que ses paroles ne passeront jamais (Lc 21.33 ; Ap 14.6) ? Aurait-Il Lui-même cité dans ses enseignements des Écritures falsifiées (Mt 4.4-10 ; 5.21,27, 31,33,35,38,43 ; 9.13 ; 10.35) ? Aurait-Il prié et demandé à ses disciples de prier avec les mêmes textes de la Bible qu’utilisaient leurs coreligionnaires — et qu’utilisent depuis deux mille ans les chrétiens ?

— 31 L’Ayatollah Khomeiny assurait que les chrétiens ont tort d’affirmer que Jésus a enseigné à présenter la joue gauche à celui qui nous frappe sur la joue droite, que Jésus n’a jamais enseigné cela, mais plutôt à imiter Moïse frappant Pharaon (des célèbres dix plaies, cf. Ex 7-11). En supposant que Jésus n’ait jamais enseigné cela, comment l’Ayatollah Khomeiny le sait-il ? Et si Jésus n’a pas demandé d’aimer son ennemi, qui est-ce qui a inspiré au Pape Jean-Paul II d’aller apporter en prison son pardon au musulman qui lui avait logé plusieurs balles dans le corps ? Et en tout cas, quelle religion serait la meilleure : celle qui serait « vraie » mais qui demande de ne pas pardonner et de tuer tout opposant, ce qui flatte les plus bas instincts humains et ne demande aucun effort, ou bien celle qui n’en serait pas une mais qui commande de ne pas rendre le mal pour le mal et d’aimer tous les hommes en frères ?

— 32 Les découvertes archéologiques les plus récentes témoignent de la fiabilité extraordinaire du texte biblique qui nous est parvenu. À titre de comparaison, pour l’œuvre bien connue Commentaires sur la guerre des Gaules (De bello gallico) écrite vers 50 avant J.-C. par le général romain Jules César, nous disposons aujourd’hui d’une dizaine de manuscrits ne datant que des IXe et Xsiècles après J.-C., dont seulement deux ou trois sont de bonne qualité. Pour autant, personne ne met en doute l’authenticité de ce livre. Alors, pourquoi le faire pour la Bible ? Les découvertes archéologiques montrent que l’Ancien Testament qui existe aujourd’hui est le même que celui que connut Jésus : nous possédons environ 5500 manuscrits grecs anciens complets du Nouveau Testament, qui sont identiques à 99,5% les uns aux autres ; 10 000 latins, 9000 en d’autres langues, et 36 000 citations chez les Pères de l’Église. Un tel chiffre suffit à nous assurer que les documents qui nous sont parvenus sont fidèles aux originaux et très proches des premiers manuscrits autographes. Les variantes contenues dans 0,5% s’expliquent très bien non par une quelconque volonté de falsifier les textes, mais par la distraction toujours possible de la part de copistes même les plus attentifs. Comme ces variantes ne sont que des modifications mineures, ne concernant aucun principe fondamental de la foi, elles sont sans importance pour la doctrine chrétienne. Du point de vue de sa fiabilité, y-a-t-il un texte de l’Antiquité qui ait plus de raison d’être cru que l’Évangile ?

— 33 Dieu ne pouvant se contredire, certains osent affirmer que les contradictions apparentes de la Bible seraient la preuve qu’elle aurait été falsifiée. À cela il faut répondre :

  • L’Esprit-Saint est le véritable auteur de la Bible, mais ce sont des hommes qui ont exprimé ce qu’Il leur a inspiré, et ils l’ont fait avec leurs mentalités, leurs cultures, leurs styles propres, dans les limites imposées par chaque langue. C’est la raison pour laquelle, sous l’influence des Prophètes, des interprétations successives de ces textes ont eu lieu et ont été si bien reconnues légitimes qu’elles ont elles-mêmes été intégrées dans le texte sacré. Ce n’est pas sans raison que Jésus, l’Auteur de la Loi donnée aux Juifs, ne la reconnaissez plus en ce que les Juifs en avaient fait (Jn 10.34 ; 8.1-11 ; 15.25 ; Mt 23.23)… Se scandaliser donc de ce que le Dieu de l’Ancien Testament soit le même que Celui du Nouveau Testament n’est possible que par l’oubli de ce que nous ne vivons pas dans la perfection du Temps divin, que nous ne sommes pas Dieu, ni ses égaux, que nous ne pouvons donc pas adéquatement Le comprendre, et que le progrès est nécessaire (voir W 28);La même parole de Dieu est adressée à tous les hommes de tous les temps… en sorte que tous, si différents qu’ils sont, doivent pouvoir entendre Dieu leur parler personnellement… ce qui en soi est non seulement miraculeux (Ac 2.1-11), explique que ce qui fait sens pour l’un puisse ne pas faire sens pour l’autre et justifie l’usage d’un style souvent Rien ne peut cependant empêcher Dieu d’assumer les contradictions du sens littéral d’un texte pour en faire les signes d’un sens spirituel, qu’Il révèle à qui vit en communion avec lui. Ainsi, lorsque YHWH invite à acheter « sans rien payer du vin et du lait (Is 55.1-3)», ceux qui aiment le vin et le lait plus que tout, seront capables de croire et d’annoncer cette promesse, tout comme ceux qui y voient la promesse de réalités spirituelles… et qui ne manqueront pas pour autant de recevoir aussi du vin et du lait (Lc 12.31) ! Si des différences d’interprétation donnent des extensions et/ou des compréhensions différentes de sens, ces différences, en vertu de l’unicité divine, ne peuvent cependant jamais être contradictoires (2 Tm 2.13). Ainsi la Parole est-elle à la fois ancienne et toujours nouvelle (1 Jn 2.7-8) ;



  • L’Esprit-Saint, qui est le véritable Auteur de la Bible, assume les apparentes contradictions du sens littéral pour en faire les signes du sens spirituel, révélé à qui vit en communion avec Lui. Il y a deux sens dans l’Écriture : le sens littéral et le sens spirituel. Les deux sens sont vrais, mais seul le sens spirituel au final importe (2 Co 3.6), et seuls ceux qui sont guidés par l’Esprit peuvent l’extraire du sens littéral (Ep 4.18 ; Col 1.21 ; 2 1.20-21 ; 2.12 ; 3.16). Le sens littéral donne à voir, dans la réalité matérielle, évidente pour tous, que la réalité figurée du sens spirituel est vraie puisque celle donnée par le sens littéral l’est aussi ;



  • « Les livres entiers de l’Ancien et du Nouveau Testament […] ont Dieu pour auteur et ont été transmis comme tels à l’Église elle-même. Pour la rédaction des livres saints, Dieu a choisi des hommes ; Il les a employés en leur laissant l’usage de leurs facultés et de toutes leurs ressources, pour que Lui-même agissant en eux et par eux, ils transmettent par écrit, en auteurs véritables, tout ce qu’Il voulait et cela seulement. »[2]



  • Souvent, un peu de bon sens et un minimum de connaissances suffisent à dissiper l’obscurité des apparentes contradictions, bien connues et toujours resservies, dont voici quelques exemples :



  • a) Dans le Livre de la Genèse, le récit de la Création du soleil, de la lune et des étoiles (Gn 1.16) après celle de la terre (Gn 1.14) n’est pas une erreur chronologique, mais exprime la conviction que tout a été créé en vue de l’homme, lequel n’est donc pas un élément quelconque de l’univers, le fruit du hasard ou de la nécessité. C’est, en effet, en fonction de la terre où vit l’humanité et plus précisément Dieu incarné en elle, que l’univers reçoit son sens. Car « la réalité se trouve dans le Christ » (Col 217), « tout a été créé par lui et pour lui» (Col 1.16 ; cf. Col 1.15-20; Ep 1.10 ; 4.9-10).

  • b) Saint Matthieu écrit que les deux bandits crucifiés de part et d’autre de Jésus L’injuriaient (27.44), tandis que saint Luc ne relate cela que d’un seul (24.39). Ces deux leçons s’harmonisent en considérant que si les deux bandits ont commencé par blasphémer, scène que raconte saint Matthieu, l’un des deux a pu finir par être touché de l’attitude de Jésus au point de se convertir et cesser alors d’injurier Jésus, scène que raconte saint Luc. Chaque témoin raconte le même événement, mais à un moment différent. Il en va ainsi pour les différences de chiffres : si 2 Chroniques 1.14 nous dit que Salomon eut « mille deux cent chevaux» et un peu plus loin « douze mille» (2 Ch 9.25), il est facile de comprendre que ces comptes ont été faits à des époques différentes et que le cheptel avait entre-temps grossi… ou qu’un scribe a malencontreusement rajouté un 0. Ou bien, quelqu’un a-t-il jamais réellement cru que les Philistins étaient aussi nombreux que les grains de sable du bord de la mer (1 Sm 13.5) ?

  • c) Saint Luc rapporte que c’est après être descendu de la montagne et sur un plateau que Jésus a proclamé les Béatitudes (6.17), tandis que pour saint Matthieu c’est après avoir gravi la montagne (5.1). Là encore, il n’est pas difficile d’harmoniser les leçons en considérant que Jésus est monté sur la montagne pour prier (Mt) et que c’est à son retour, en redescendant, qu’Il s’est arrêté « sur un plateau» pour y prêcher (Lc).

  • e) Saint Luc nous dit que saint Joseph était « fils d’Héli» (Lc 3.23), tandis que saint Matthieu affirme qu’il l’était de Jacob (Mt 1.16). La contradiction apparente est levée lorsque l’on sait que la loi hébraïque du lévirat prescrivait à un célibataire d’épouser la veuve de son frère sans enfant pour lui assurer une postérité (Dt 25.5 ; Mt 22.23-33). Il est donc possible de comprendre qu’Héli et Jacob étant frères et Héli étant morts sans enfant, Jacob ait épousé sa veuve et engendré Joseph. Saint Luc a donné le nom du père légal de saint Joseph et saint Matthieu celui de son père naturel.

  • f) Pourquoi Notre Seigneur dit-Il que Jean-Baptiste est Elie alors que Jean-Baptiste dit le contraire (Mt 11.14 /Jn 1.21)? De même qu’à la différence de toutes les autres jeunes femmes qui l’espéraient, la Vierge Marie ne se doutait pas avoir été choisie pour être la Mère du Messie, au point qu’elle s’était consacrée à Dieu dans la virginité (Lc 1.34), de même Jean-Baptiste, dans son humilité, ne se doutait pas être le nouvel Elie.

  • g) Jésus juge-t-Il (Jn 5.30) ou non (Jn 8.15 ; 12.47)? Jésus est venu nous sauver, non nous juger (Jn 12.47). Si toutefois nous ne voulons pas de Son salut, alors nous aurons Sa justice, et nous serons jugés, au dernier Jour (Jn 12.48). « Qui croit en Lui n’est pas jugé ; qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au Nom du Fils unique de Dieu.» (Jn 3.18).

  • h) Qui a porté la croix, Jésus (Jn 19.17) ou Simon de Cyrène (Lc 23.26)? Les deux. Quand Jésus n’a plus pu, Simon de Cyrène a été réquisitionné pour le faire.

  • i) A quelle heure Jésus a-t-Il été crucifié ? A six heures (Jn 19.14) ou à trois heures (Mc 15.25)? Pour répondre, il faut savoir que les Juifs comptaient les douze heures du (Nb 9.2) à partir du lever du soleil, et celles de la nuit à partir du coucher du soleil, tandis que les Romains les comptaient à partir de minuit et de midi, tout comme nous le faisons aujourd’hui. Les Évangiles synoptiques (Mt, Mc & Lc) utilisent la méthode juive et l’Évangile de Jean la méthode romaine.

  • j) De ce que le texte des différents Évangiles ne rapporte pas en chacun exactement le même intitulé du motif de condamnation à mort fixé sur la croix de Jésus, les détracteurs de l’Évangile croient pouvoir en tirer une preuve de fausseté. Or, que les expressions « Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs» et « Jésus de Nazareth, roi des Juifs» soient différentes n’implique pas qu’elles soient contraires. Pour qu’elles soient contraires, il faudrait que l’une dise : « Jésus n’est pas le roi des Juifs », ou l’autre « Celui-ci n’est pas Jésus de Nazareth ». Mais tel n’est pas le cas. En fait, chacun des Évangélistes rapporte son témoignage, et ce qui est justement pertinent, est que ces témoignages ne se contredisent pas… Un témoin étant différent d’un autre témoin, et aucun ne pouvant tout dire, chacun ne rapporte jamais qu’une partie de ce dont il est témoin. Les grands prêtres eux-mêmes ne rapportent pas le texte exact qu’ils ont lu sur l’écriteau et qu’ils demandent à Pilate d’enlever (Jn 19.21//19.18)…

  • k) Parce que le Dieu de la Bible s’est reposé après les six jours de la Création, l’auteur du Coran croit pouvoir s’en moquer et affirmer la supériorité d’Allah qui, lui, travaille mais ne se fatigue pas (50.38). L’exemple donné par le Dieu de la Bible fonde le repos comme bon et nécessaire. Les hommes peuvent Lui rendre grâce d’avoir institué un jour de repos hebdomadaire qui les délivre de la servitude des obligations terrestres pour leur permettre de vaquer au culte de Dieu et au soin de leur vie éternelle. En revanche, le Dieu du Coran n’ayant pas besoin de repos, comment le repos du musulman pourrait-il être bon ou nécessaire ?

  • l) Au chapitre 9 du livre des Actes des Apôtres saint Luc écrit que lors de la conversion de Saul sur le chemin de Damas ses compagnons « percevaient le son de la voix» qui lui parlait (Ac 9.7), alors qu’au chapitre 22 saint Paul dit que ses compagnons « n’entendirent pas la voix» qui lui parlait (Ac 22.9). Alors, ont-ils entendu ou n’ont-ils pas entendu ? Pour résoudre l’apparente contradiction, il suffit de se rappeler qu’« entendre » peut signifier « comprendre », en sorte que dans les deux récits les compagnons ont entendu le son de la voix mais n’ont pas compris ce qu’elle disait. Un texte dit que les compagnons entendaient seulement « le son de la voix » et l’autre dit qu’ils ne comprenaient pas ce que disait la voix. Les deux textes disent la même chose.


Les différences font ressortir l’essentiel. C’est pourquoi l’Église n’a pas peur d’avoir quatre Évangiles plutôt qu’un seul. Elle aurait pu, comme le troisième calife, fondre tous les récits en un seul pour éviter les apparentes discordances. Elle ne l’a pas fait… Preuve qu’elle ne cherche pas à fabriquer un récit, mais à rendre compte d’un événement. Les témoignages ne sont jamais identiques. Un même fait rapporté par des témoins différents sera nécessairement rapporté de façon différente. L’un a remarqué qu’il avait des moustaches et l’autre qu’il avait des chaussettes roses. Est-ce parce que l’un ne dit pas qu’il avait des chaussettes roses que ce n’est pas l’homme aux moustaches ? L’Église nous met aussi en garde contre les ignorants en mal « de questions et de disputes de mots, d’où naissent l’envie, les querelles, les propos injurieux, les mauvais soupçons, les discussions sans fin d’hommes qui ont l’esprit perverti, qui [sont] privés de la vérité » (1 Tm 6.3-5 ; cf. 2 Tm 2.14,16,23 ; 3.5,8 ; Tt 3.9)… Les inévitables différences formelles des témoignages ne font-elle pas que mettre en relief les caractères communs de ceux-ci ?

— 34 Puisque les musulmans sont déjà capables de croire que Dieu a parlé par l’humanité des Prophètes, qu’y a-t-il d’illogique à croire qu’Il ait conduit à la perfection Sa Révélation, en parlant non plus par une humanité d’emprunt, mais par la Sienne propre, reçue de la Vierge Marie ?

— 35 À la différence de ce qui est dit du Coran, la Bible n’est pas tombée telle quelle du Ciel où elle demeurerait immuable (3.7 ; 13.39 ; 43.2-4 ; 56.78 ; 85.21-22), en tant que Parole du Dieu immuable et éternel. Non, la Bible est inspirée, c’est-à-dire qu’elle est le résultat de l’étroite collaboration de deux auteurs, Dieu et l’homme, chacun agissant en fonction de sa nature et de son intention. La Bible (et déjà l’Ancien Testament) n’est pas seulement divine, auquel cas elle serait incompréhensible, non plus que seulement humaine, auquel cas elle ne pourrait être crue Parole de Dieu. Elle est une œuvre à la fois divine ET humaine pour nous communiquer la Parole de Dieu en un langage qui nous soit compréhensible parce qu’humain. Comment la double nature de la Bible ne reflèterait-elle pas celle de Jésus, la Parole de Dieu faite chair, à la fois vrai Dieu ET vrai homme ?

— 36 Celui qui ne comprend pas ce qui précède et s’obstine à demander une explication humainement satisfaisante face aux apparentes contradictions que peut présenter ici ou là la Bible— comme par exemple Rahmatoullah al-Hindi dans son livre Manifestation de la vérité[3] — montre qu’il réduit la Parole de Dieu aux dimensions d’une parole humaine. Et si le musulman est tenté de récupérer l’explication qui précède pour l’appliquer aux problèmes d’interprétation et de logique que recèle le Coran, il oublie que cette argumentation ne fonctionne que dans le cadre d’intelligibilité de la Parole de Dieu écrite, propre à la foi chrétienne, qui est inspirée et non pas dictée. Si Dieu est unique, comment le meilleur pastiche pourrait-il jamais ressembler à l’original de façon absolue ?

— 37 Certes, le Saint-Esprit, comme l’Église l’a toujours enseigné, ne travaille pas que dans le cadre de l’Église, mais souffle aussi dans le cœur de tout homme qui ne Le repousse pas (1 Tm 2.4), afin, justement, de conduire celui-ci à devenir membre de l’Église pour y recevoir le Salut (Ac 2.37,41,47). Nul ne peut lire et comprendre une langue étrangère s’il ne l’a pas d’abord apprise de celui-là même qui la parle ; de même en est-il pour la langue que Dieu utilise : lire et comprendre la Bible ne peut se faire qu’à l’école de l’Esprit qui l’a inspirée (1 Co 12.3) et dans la communion de l’Église, à qui elle est adressée pour justement la rassembler (Ep 1.22 ; 3.10,21 ; Col 1.18 ; 1 Tm 3.15), elle qui garde non seulement le trésor des Écrits de la Bible mais encore celui de la Tradition orale (Ac 20.31 ; 1 Co 11.2 ; 2 Th 2.15 , 3.6) qu’ont notamment perdue les protestants. N’est-ce pas ce qu’enseignait saint Pierre : « Avant tout, sachez-le : aucune prophétie d’Écriture n’est objet d’explication personnelle ; ce n’est pas d’une volonté humaine qu’est jamais venue une prophétie, c’est poussés par l’Esprit Saint que des hommes ont parlé de la part de Dieu. » (2 P 1.20-21) ?

— 38 Puisque la Parole de Dieu écrite est une, il n’est pas possible de découvrir le sens des textes sacrés chrétiens sans prêter attention aussi bien au contenu qu’à l’unité de l’Écriture tout entière, compte tenu du sens que la Tradition vivante de l’Église lui a déjà reconnu et avec lequel aucune juste lecture ne saurait se trouver en contradiction. Ainsi seulement est-il possible d’échapper aux délires de sa propre subjectivité. La lecture de la Bible se fait également selon l’analogie de la foi, c’est-à-dire en vertu de la cohésion que les vérités de la foi ont entre elles et dans le projet de la Révélation (cf. CEC 114), tout comme le discours sur Dieu se fait en vertu de l’analogie de l’être, laquelle exprime la similitude existant entre l’être reçu des créatures et l’Être subsistant par Soi. Les mots servant à désigner, par exemple, les perfections de l’homme, servent alors aussi à désigner celles de Dieu, selon l’analogie d’attribution, laquelle donne à leur sens d’être ni totalement identique ni totalement différent, mais vrai, en vertu d’une certaine proportion. Par exemple, du fait que du ciel nous viennent la lumière et la pluie et avec eux la vie et que le ciel est hors de notre atteinte, nous dirons que Dieu est au Ciel pour dire que Dieu nous est inaccessible et que de Lui nous viennent la vie et tous ses dons. Le mot « Ciel » n’a alors bien évidemment pas le sens courant, mais un sens analogue au sens courant. Les mots de la foi n’ont ni un sens univoque (le signe et le signifié s’identifiant, comme dans la lecture littérale et partant magique du texte sacré), ni un sens équivoque (aucune ressemblance à Dieu donnerait aucune possibilité de parler de Dieu, comme l’islam veut le croire). Puisqu’il n’y a et qu’il ne peut y avoir rien de commun entre Allah et sa création au point qu’admettre l’Incarnation est le pire des blasphèmes, l’islam ne se condamne-t-il pas à devoir absolument se taire au sujet d’Allah… dont le Coran ne cesse pourtant de lui parler ?

— 39 « Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous (et nous avons vu sa gloire, gloire comme celle qu’un fils unique tient de son Père) tout plein de grâce et de vérité. » (Jn 1.14) : dans le christianisme, la source de la Révélation est non pas un livre, mais la Parole de Dieu (3.45 ; 19.34) faite chair, le Christ Jésus Lui-même. N’est-ce pas plus conforme au principe de la communication que Dieu nous parle en Se faisant homme plutôt que livre puisque nous sommes des hommes et non des livres ?
 
— 40 Comment se fait-il, si le Coran est censé redonner les Révélations antérieures, qu’il ne contienne pas, par exemple, les dix commandements, qui sont une déclaration essentielle tant de l’Ancien que du Nouveau Testament, ou l’obligation du baptême pour effacer les péchés et obtenir le salut (Mc 16.16 ; Jn 3.3), déjà annoncée dans l’Ancienne Alliance (Nb 19.1-22) ? L’importance du baptême est en effet telle que déjà au temps de saint Jean-Baptiste les foules venaient se faire baptiser par lui pour être lavées de leurs péchés et se préparer ainsi à recevoir saintement le salut apporté par le Messie, dont Jean, le dernier des prophètes, leur annonçait la venue imminente et qu’il leur désigna en la personne de Jésus, « l’Agneau de Dieu […] qui ôte le péché du monde » (Jn 1.29-31,35 ; cf. Mt 3.1-17 ; Ac 1.22). Jésus demanda à recevoir Lui-même le baptême. Pourquoi ? Pour en montrer l’absolue nécessité (Lc 12.50). Il a ensuite Lui-même baptisé (Jn 3.22 ; 4.1), d’un baptême nouveau et parfait, qui non seulement lave des péchés originel[4] et personnels, mais qui donne l’Esprit-Saint et fait ainsi entrer le baptisé dans la communion avec Dieu, pour la vie éternelle. L’archéologie permet de voir encore de nos jours des baptistères de la première génération chrétienne. Ainsi, l’histoire, la littérature chrétienne et aussi la littérature non-chrétienne, témoignent que l’Église a, depuis ses débuts, toujours et partout, pratiqué le baptême (Ac 10.48 ; 16.22 ; Rm 6.4 ; Col 2.12 ; 1 P 3.21). Or, les musulmans, eux, ne baptisent pas. Si donc il est vrai que les chrétiens ne sont plus fidèles à la Révélation donnée par Jésus quand ils administrent le baptême (que Jésus n’aurait pas demandé) — ce pourquoi les musulmans ne le donnent pas : est-ce que les musulmans peuvent cependant dire à quel moment le baptême aurait été frauduleusement introduit dans la pratique de l’Église ? Et si les musulmans ne peuvent pas répondre à cette question, parce que tout montre que les chrétiens ont toujours baptisé, les musulmans n’ont-ils pas alors la preuve que ce sont eux qui ne sont pas fidèles à la Révélation donnée par Jésus ?

— 41 Il ne manque pas de musulmans pour dire qu’ils n’ont pas besoin de recevoir le baptême puisqu’Allah les aurait déjà baptisés au moment même où Il les créa (2.138). À cela il faut répondre qu’une telle affirmation revient à confesser la foi chrétienne au sujet du péché originel ― pourtant rejetée par l’islam ― mais encore à ôter toute gravité aux péchés… puisqu’ils auraient déjà été pardonnés, et fait perdre toute raison d’être au Jugement Dernier. D’autres prétendent que les ablutions des musulmans sont l’équivalent du baptême chrétien, oubliant que ces ablutions sont incessamment répétées, parce qu’incapables de rendre purs une fois pour toutes les musulmans, à la différence du baptême chrétien qui n’est pas réitérable, parce que chacun ne naît qu’une fois. Qu’est ce que la reconnaissance de ce fait implique aujourd’hui pour chaque musulman voulant sauver son âme, et pour les autorités politiques et religieuses qui traitent avec respect l’islam ?

— 42 Les musulmans mettent souvent en avant l’Évangile selon Barnabé comme étant l’Évangile original, alors qu’il s’agit d’un écrit composé en Espagne au XVIe siècle pour confirmer dans l’islam les Morisques, avec des arguments chrétiens, quitte à utiliser ceux du protestantisme. Jésus, qui nie être le Fils de Dieu, se contente d’y réprimander Juifs et Romains pour leur polythéisme, et cherche à les ramener à l’observance de la Loi. Il n’est qu’un prophète, envoyé qu’aux Juifs, tandis que Mahomet, dont il annonce la venue, le serait à tous. Tandis qu’il était emporté au Ciel, Judas prit sa place sur la Croix. Parmi les arguments classiques de l’apologie musulmane, y figure, bien sûr, celui de saint Paul ayant trahi le véritable Évangile. Ce document est cependant loin d’apporter de l’eau au moulin de l’islam, car, sans parler des erreurs qui obèrent son authenticité, comme celle de placer Nazareth au bord de la mer (ch. 20-21) s’il dit que Marie a enfanté sans douleur(ch. 3),le Coran dit le contraire (19.22-23) ; s’il commande la monogamie (ch. 115),le Coran légitime la polygamie (4.3) ; si pour lui il y a neuf cieux (ch. 178), pour le Coran il y en a sept (2.29), mais surtout, Jésus y affirme à deux reprises ne pas être le Messie (ch. 96-97), ce que le Coran pourtant confesse (3.45 ; 4.171,172 ; 5.72,75 ; 9.31)… Alors, lequel est authentique, le Coran ou l’Évangile de Barnabé… ou aucun des deux ?
 
— 43 Comment l’islam pourrait-il mieux se débarrasser des Écritures chrétiennes qui le condamnent qu’en prétendant les reconnaître (3.3), utiliser leur divine autorité pour se justifier (7.157 ; 61.6), puis aussitôt les déclarer avoir été ensuite falsifiées afin d’éliminer le contre-témoignage qu’elles lui rendent (2.59,75,79 ; 3.78 ; 4.46 ; 5.15,41) ?

— 44 Le thème selon lequel l’Église aurait falsifié la vérité au sujet de Jésus n’est pas nouveau : il a toujours été la calomnie utilisée par tous les mouvements anti-chrétiens, prétendant mieux connaître le christianisme que les chrétiens eux-mêmes… tout en ayant entre eux des interprétations divergentes. N’est-ce pas aujourd’hui encore le fond de commerce de Dan Brown ?

— 45 Parce que les Écritures sont l’écho de la Parole de Dieu qui, étant Elle-même Dieu, ne passe pas (Ps 118.89-90,152 ; Is 40.8 ; Ba 4.1 ; Mt 16.18-19 ; 28.20), celles-ci ne peuvent pas non plus passer (Si 47.22 ; Lc 21.33 ; 1 P 1.25 ; Ap 14.6). Jésus n’avait-Il pas déjà rappelé que « la Parole de Dieu ne peut être récusée » (Jn 10.35) ?

— 46 Bien avant qu’apparaisse l’islam, Saint Paul écrivait : « Nous rejetons loin de nous les choses honteuses qui se font en secret, ne nous conduisant pas avec astuce et ne falsifiant pas la Parole de Dieu ; mais en manifestant franchement la vérité, nous nous recommandons à la conscience de tout homme devant Dieu. Si notre Évangile est voilé, c’est pour ceux qui se perdent qu’il est voilé, pour les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence, afin qu’ils ne voient pas resplendir l’Évangile de la Gloire du Christ, qui est l’Image de Dieu. » (2 Co 4.2-4). Et saint Jean clôturait la Bible par ces mots : « Je déclare, moi, à quiconque écoute les paroles prophétiques de ce livre : Qui oserait y faire des surcharges, Dieu le chargera de tous les fléaux décrits dans ce livre ! Et qui oserait retrancher aux paroles de ce livre prophétique, Dieu retranchera son lot de l’arbre de Vie et de la Cité sainte, décrits dans ce livre ! » (Ap 22.18-19). Les premiers chrétiens n’avaient-ils pas le souci de garder intact le dépôt des Saintes Écritures (1 Tm 6.20 ; 2 Tm 1.14), et par elles de la Révélation pour laquelle ils donnèrent jusqu’à leur vie ?
[1]Le texte massorétique est le texte biblique hébreu produit par les érudits médiévaux appelés  à la fin du ier s. après J.-C.
[2] Vatican II, Constitution sur la Révélation divine, 2.
[3] Éd. Iqra, Paris, 1996.
[4] Voir E7.


Lien : http://www.islam-et-verite.com/la-bible-a-t-elle-ete-falsifiee/

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Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
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