Religions d’Iran : les bahaïs sont considérés comme apostats
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Religions d’Iran : les bahaïs sont considérés comme apostats
Religions d’Iran : les bahaïs sont considérés comme apostats
La religion bahaïe, un mouvement messianique issu du chiisme, est née en 1863 en Perse.
En Iran, les bahaïs sont considérés comme des musulmans apostats et hérétiques.
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Vue de Haïfa (Israël) et de la Méditerranée depuis le temple bahaï de la ville qui, avec Saint-Jean-d’Acre, a vu la naissance de la secte.
Le bahaïsme est né en 1863 en Perse, au moment où l’islam du début du XIXe siècle est confronté brutalement à une Europe du progrès, des techniques et des nationalités. Un climat propice à l’apparition de nouveaux Mahdis.
La religion bahaïe vient du « babisme », dont le fondateur est Seyed Ali Mohammed ; il déclare être le « Bab », la « Porte » qui prépare le retour de l’imam caché. Il est né à Chiraz en Perse en 1819. Homme érudit, il parcourt l’Iran diffusant son enseignement et ses prédications. Suspect aux yeux du clergé chiite, la dynastie Qajar se méfie de celui qui véhicule aussi des revendications sociales et politiques.
Le « Bab » est fusillé en 1850
Le « Bab » est placé en résidence surveillée, puis emprisonné. Mais le mouvement babi ne cesse de s’étendre, ses fidèles voyant en lui une manifestation de Dieu lui-même et l’initiateur d’une religion révélée.
Convaincu d’apostasie, le « Bab » est condamné à mort. Il est fusillé en 1850. Dans plusieurs de ses écrits, il a clairement annoncé la venue après lui d’un nouveau prophète.
Avant de mourir, il a désigné son dauphin, Subh i Azal. Mais la succession crée de fortes dissensions au sein des membres de la secte. Trois d’entre eux commettent un attentat manqué contre le monarque, Nassreddin Shah. Une vaste répression oblige les dirigeants de la secte à fuir à Bagdad.
Le schisme est consommé
Plus autoritaire, plus charismatique, son frère Baha convainc Subh i Azal de le laisser prendre en main la gestion des affaires de la secte. Puis, les deux frères sont forcés de quitter Bagdad pour la Turquie où Baha rend publique sa prétention à être la « manifestation divine » promise par le Bab. Il intime à la communauté de le reconnaître comme l’Autorité suprême. Son frère se révolte, le schisme est consommé entre partisans de Subh i Azal et partisans de Baha.
Le gouvernement turc décide alors de les séparer et de les envoyer, l’un, Subh i Azal, héritier du babisme, à Chypre, l’autre, Baha et ses fidèles, à Saint-Jean-d’Acre, en Palestine.
C’est dans cette ville, puis à Haïfa, que le nouveau leader Baha crée la secte des bahaïs et étend son influence dans le monde. Il rédige un testament dans lequel il désigne comme successeur son fils aîné, Abbas Effendi « Abdoul Baha » et, en second dans l’ordre de succession, un autre fils, Mirza Mouhammed Ali.
« Gardien de la cause de Dieu »
De nouvelles rivalités entre frères éclatent. Pendant plus de cinq ans ce nouveau schisme suscite des violences contraires au message d’amour qu’est censé délivrer la foi bahaïe (1).
En 1909, Abdoul Baha effectue plusieurs voyages à travers le monde, à vocation missionnaire, notamment en Europe et aux États-Unis où le nombre de convertis ne cesse d’augmenter.
Il meurt le 28 novembre 1921 à Haïfa. Dans un long testament il nomme le plus âgé de ses petits-fils, Shogi Effendi Rabbani, « Gardien de la cause de Dieu ». À lui revient le droit exclusif d’interpréter les textes sacrés bahaïs et de désigner à son tour, son successeur. Pendant trente-six ans, il poursuit l’œuvre missionnaire de son grand-père.
Traités comme des « infidèles non protégés »
Mais à nouveau la famille se déchire, notamment à propos du patrimoine accumulé. Shogi Effendi décède en 1957 à Londres, sans successeur désigné. En 1959, la « Maison universelle de justice » est élue par la communauté, et préside depuis à sa destinée.
En Iran, le sort des bahaïs s’est amélioré sous la dynastie des Pahlavi. En 1934, ils sont même autorisés à tenir leur première convention à Téhéran et un centre est construit en 1940. Mais la révolution islamique remet tout en question.
La révélation bahaïe étant postérieure à l’islam, et Mohammed étant considéré comme le dernier prophète « autorisé », ses adeptes sont taxés d’apostasie et d’hérésie et traités comme des « infidèles non protégés ». La nouvelle Constitution les exclut de tous droits civiques et politiques.
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Les religions dont on ne parle pas en Iran
Les bahaïs
C’est la quatrième religion non musulmane en Iran, mais à la différence des zoroastriens, des chrétiens et des juifs, le bahaïsme est interdit et combattu par le régime iranien.
Cette religion est née en Iran au milieu du XIXe siècle, elle est issue de l’islam. La religion bahaïe est considérée comme syncrétique et donc hérétique.
La communauté est persécutée par les autorités iraniennes. On ne connaît pas le nombre exact de ses membres, ils seraient quelques centaines de milliers de fidèles en Iran, et plusieurs millions à l’étranger, notamment en Inde. Les bahaïs ont de nombreux soutiens de part le monde.
Les sunnites
Ils sont minoritaires en Iran mais représentent quand même 10 % de la population. Ils appartiennent le plus souvent à des minorités ethnolinguistiques : les Kurdes, les Turkmènes, une partie des Arabes et des Baloutches, situées dans les provinces périphériques.
Agnès Rotivel
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La religion bahaïe, un mouvement messianique issu du chiisme, est née en 1863 en Perse.
En Iran, les bahaïs sont considérés comme des musulmans apostats et hérétiques.
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Vue de Haïfa (Israël) et de la Méditerranée depuis le temple bahaï de la ville qui, avec Saint-Jean-d’Acre, a vu la naissance de la secte.
Le bahaïsme est né en 1863 en Perse, au moment où l’islam du début du XIXe siècle est confronté brutalement à une Europe du progrès, des techniques et des nationalités. Un climat propice à l’apparition de nouveaux Mahdis.
La religion bahaïe vient du « babisme », dont le fondateur est Seyed Ali Mohammed ; il déclare être le « Bab », la « Porte » qui prépare le retour de l’imam caché. Il est né à Chiraz en Perse en 1819. Homme érudit, il parcourt l’Iran diffusant son enseignement et ses prédications. Suspect aux yeux du clergé chiite, la dynastie Qajar se méfie de celui qui véhicule aussi des revendications sociales et politiques.
Le « Bab » est fusillé en 1850
Le « Bab » est placé en résidence surveillée, puis emprisonné. Mais le mouvement babi ne cesse de s’étendre, ses fidèles voyant en lui une manifestation de Dieu lui-même et l’initiateur d’une religion révélée.
Convaincu d’apostasie, le « Bab » est condamné à mort. Il est fusillé en 1850. Dans plusieurs de ses écrits, il a clairement annoncé la venue après lui d’un nouveau prophète.
Avant de mourir, il a désigné son dauphin, Subh i Azal. Mais la succession crée de fortes dissensions au sein des membres de la secte. Trois d’entre eux commettent un attentat manqué contre le monarque, Nassreddin Shah. Une vaste répression oblige les dirigeants de la secte à fuir à Bagdad.
Le schisme est consommé
Plus autoritaire, plus charismatique, son frère Baha convainc Subh i Azal de le laisser prendre en main la gestion des affaires de la secte. Puis, les deux frères sont forcés de quitter Bagdad pour la Turquie où Baha rend publique sa prétention à être la « manifestation divine » promise par le Bab. Il intime à la communauté de le reconnaître comme l’Autorité suprême. Son frère se révolte, le schisme est consommé entre partisans de Subh i Azal et partisans de Baha.
Le gouvernement turc décide alors de les séparer et de les envoyer, l’un, Subh i Azal, héritier du babisme, à Chypre, l’autre, Baha et ses fidèles, à Saint-Jean-d’Acre, en Palestine.
C’est dans cette ville, puis à Haïfa, que le nouveau leader Baha crée la secte des bahaïs et étend son influence dans le monde. Il rédige un testament dans lequel il désigne comme successeur son fils aîné, Abbas Effendi « Abdoul Baha » et, en second dans l’ordre de succession, un autre fils, Mirza Mouhammed Ali.
« Gardien de la cause de Dieu »
De nouvelles rivalités entre frères éclatent. Pendant plus de cinq ans ce nouveau schisme suscite des violences contraires au message d’amour qu’est censé délivrer la foi bahaïe (1).
En 1909, Abdoul Baha effectue plusieurs voyages à travers le monde, à vocation missionnaire, notamment en Europe et aux États-Unis où le nombre de convertis ne cesse d’augmenter.
Il meurt le 28 novembre 1921 à Haïfa. Dans un long testament il nomme le plus âgé de ses petits-fils, Shogi Effendi Rabbani, « Gardien de la cause de Dieu ». À lui revient le droit exclusif d’interpréter les textes sacrés bahaïs et de désigner à son tour, son successeur. Pendant trente-six ans, il poursuit l’œuvre missionnaire de son grand-père.
Traités comme des « infidèles non protégés »
Mais à nouveau la famille se déchire, notamment à propos du patrimoine accumulé. Shogi Effendi décède en 1957 à Londres, sans successeur désigné. En 1959, la « Maison universelle de justice » est élue par la communauté, et préside depuis à sa destinée.
En Iran, le sort des bahaïs s’est amélioré sous la dynastie des Pahlavi. En 1934, ils sont même autorisés à tenir leur première convention à Téhéran et un centre est construit en 1940. Mais la révolution islamique remet tout en question.
La révélation bahaïe étant postérieure à l’islam, et Mohammed étant considéré comme le dernier prophète « autorisé », ses adeptes sont taxés d’apostasie et d’hérésie et traités comme des « infidèles non protégés ». La nouvelle Constitution les exclut de tous droits civiques et politiques.
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Les religions dont on ne parle pas en Iran
Les bahaïs
C’est la quatrième religion non musulmane en Iran, mais à la différence des zoroastriens, des chrétiens et des juifs, le bahaïsme est interdit et combattu par le régime iranien.
Cette religion est née en Iran au milieu du XIXe siècle, elle est issue de l’islam. La religion bahaïe est considérée comme syncrétique et donc hérétique.
La communauté est persécutée par les autorités iraniennes. On ne connaît pas le nombre exact de ses membres, ils seraient quelques centaines de milliers de fidèles en Iran, et plusieurs millions à l’étranger, notamment en Inde. Les bahaïs ont de nombreux soutiens de part le monde.
Les sunnites
Ils sont minoritaires en Iran mais représentent quand même 10 % de la population. Ils appartiennent le plus souvent à des minorités ethnolinguistiques : les Kurdes, les Turkmènes, une partie des Arabes et des Baloutches, situées dans les provinces périphériques.
Agnès Rotivel
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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.
Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
Re: Religions d’Iran : les bahaïs sont considérés comme apostats
PBSL a dit dans un Noble Hadith qu'il était le dernier Prophète. Le bahaïsme est en porte à faux quand à ça.
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