La chronologie du Coran et Cie
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La chronologie du Coran et Cie
La chronologie du Coran et Cie
Le Coran expliqué aux mécréants
Une conférence de Sami Hossam enregistré le 16 janvier 2014 au Centre humaniste de Montréal
Le Coran n'est pas imprimé en ordre chronologique, mais disposé, en résumé, selon la longueur des sourates (chapitres), de la plus longue vers la plus courte.
Les listes qui suivent donnent l'ordre chronologique des révélations du Coran
Les listes qui suivent donnent l'ordre chronologique des révélations du Coran
Lien : https://wikiislam.net/wiki/Ordre_Chronologique_du_Coran
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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.
Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
Re: La chronologie du Coran et Cie
Coran : aux origines d’un grand bricolage.
Par Mireille Vallette
Depuis quelques décennies, des chercheurs utilisent les méthodes modernes pour aborder scientifiquement les origines de l’islam. Epigraphes, philologues, linguistes, historiens ont déjà déblayé un riche terrain. Ils révèlent une réalité bien éloignée des récits religieux.
Encore une belle histoire qui s’effondre.
Celle de lettres descendues des nuées comme autant de petites étoiles tombant sur l’ange Gabriel et illuminant Mahomet dans sa grotte. Sans intervention humaine. En fait, seuls les tenants de la magie divine en seront étonnés: les humains ont tout fait. Le Coran n’est ni incréé, ni parfait. Et ses versions ont beaucoup évolué au fil du temps.
Sur ses origines, décrites par les chercheurs, je ne donnerai ici que quelques exemples destinés à ouvrir l’appétit des amis du savoir. Ils trouveront des liens susceptibles d’approfondir leurs connaissances en bas d’article. Dison d’emblée que le site capucins.net fait un remarquable résumé de l’avancée actuelle. Je lui ai beaucoup emprunté. Des divergences existent encore sur ces sujets, mais l’histoire, la vraie, est en marche.
Premiers textes, premiers corans
Selon la tradition, les révélations de Mahomet (censé être mort en 632, date à retenir pour ce qui va suivre) ont été notées sur des pierres plates, des omoplates de chameaux, des nervures de feuilles de palmier et... dans la mémoire de ses disciples. Etrange, alors que le parchemin existait depuis plusieurs centaines d’années. Et qu’à propos de La Mecque, «les spécialistes s’accordent sur le fait qu’en ce lieu, à cette époque, personne ne savait écrire». (capucins.net)Toujours selon les traditionnistes musulmans, le livre a d’abord été constitué de fragments, des codex (ensembles de feuilles cousues en cahier). La recherche et le recueil de ces textes auraient commencé vers 650. Les premières versions ne contiennent pas de voyelles courtes, ni de points diacritiques permettant de distinguer les consonnes. Dans cette écriture, un mot peut avoir jusqu’à 30 sens différents. Ces textes sont illisibles pour les non-spécialistes.
Une trouvaille extraordinaire a été faite à Sanaa (Yémen) en 1972 : des milliers de manuscrits coraniques qui datent des VIIe et VIIIe siècles et dont la majeure partie doit encore être étudiée. Ils confirment déjà que le Coran officiel, censé être intouchable et intouché, a subi bien des retouches.
Selon l’orthodoxie musulmane, c’est le calife Othman qui aurait fait une recension définitive en 656, avec quatre à sept copies envoyées dans les capitales de l’empire, puis aurait fait détruire le matériel. On n’a aucune trace de ce Coran. Les spécialistes historico-critiques estiment que sa formalisation s’est poursuivie environ 200 ans après Othman.
Les premières versions complètes apparaissent aux VIIIe et surtout IXe Abbassides.
Des points et des accents ont été ajoutés par des grammairiens perses afin d'éviter une fausse lecture. Ils ont aussi noté de nombreux commentaires qui expliquent les contenus incompréhensibles. C’est au terme de violentes disputes et de versions différentes que le sens final a été décidé.
La version finale, censée être celle d’Othman, a été fixée au Caire en 1923, 1300 ans après la mort de Mahomet. Mais même avec tous ces rajouts et explications, le saint livre ne se comprend pas aisément. Peut-être est-ce la raison de l’importance de l’apprendre par cœur. C’est tellement plus simple que se demander pourquoi Dieu a créé un livre aussi imparfait.
Les sourates (chapitres) sont classées non pas par ordre chronologique, mais par longueur, des versets en abrogent d’autres, sans mention, et de nombreux passages restent obscurs. On ne sait ni où, ni quand se déroulent de nombreux récits ou allusions, les personnages ne sont pas présentés.
Le texte comprend par ailleurs de très nombreuses fautes linguistiques et stylistiques, des expressions ambigües et des mots au sens multiple (voir cet entretien avec Sami Aldeeb maître incontesté du sujet). Les ambiguïtés représentent 20 à 25% de l’ensemble du texte. Certains passages restent incompréhensibles. D’autres font l’objet d’interprétations contredites par l’histoire. C’est le cas du «voyage nocturne» de Mahomet censé avoir été, en rêve, porté par une jument vers «la Mosquée sacrée» ou «Mosquée très éloignée», que les musulmans situent à Jérusalem. Or, il n’y avait pas de mosquée à Jérusalem à l’époque du prophète. La «mosquée al-Aqsa», dont le nom reprend la désignation coranique, a été construite plus tard.
L’origine religieuse
L’élaboration du Coran primitif s’est déroulée dans un contexte judéo-chrétien tourmenté comprenant une foule de sectes et de courants. Les recherches actuelles penchent pour une origine nazaréenne de l’islam, une tendance qui faisait une synthèse du judaïsme et du christianisme dans une optique messianique. Elle considère Jésus comme un prophète. Cette secte s’opposait vivement aux juifs traditionnels, ce qui explique la hargne antijuive du coran. Une hypothèse se précise: les premiers manuscrits coraniques seraient des brouillons de prédicateurs nazaréens qui voulaient convertir les Arabes.
De nombreux emprunts sont faits à des religions préislamiques, par exemple le manichéisme («Sceau des prophètes », Bible falsifiée, révélations d’un ange dans une grotte, jeûne type ramadan, etc.) ainsi qu’aux légendes et écrits chrétiens et juifs, la Bible en particulier. Ces récits sont souvent déformés.
Pas de Mahomet à La Mecque
De très nombreuses indications du Coran et des autres textes majeurs (sunna, sirah) rendent peu plausible, voire impossible, que Mahomet ait eu ses premières révélations à La Mecque. L’un des plus récents ouvrages, celui de Dan Gibson, est particulièrement convaincant. Alain Jean-Mairet a relaté ici ses découvertes majeures. Les descriptions climatiques, géologiques, géographiques et topographiques ne correspondent pas à La Mecque, mais parfaitement à Pétra en Jordanie. D’autres chercheurs estiment que c’est en Syrie que les événements décrits se sont déroulés et que les premières sourates ont été écrites.
La Mecque était au mieux un village.
Il ne se situait pas sur la route des caravanes, alors que cet élément joue un grand rôle dans les récits islamiques. Les premiers vestiges archéologiques et la mention de ce lieu sur une carte géographique datent de 900. On ne trouve pas non plus trace dans cette ville des trois déesses citées dans plusieurs versets, contrairement à leur présence attestée en Jordanie, en Syrie actuelle et dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite.
Selon Patricia Crone, on ne trouve de La Mecque «aucune mention, que ce soit en grec, en latin, en syriaque, en araméen, en copte, ou en une autre littérature composée en dehors de l’Arabie avant l’époque des conquêtes ».
Autre bizarrerie: quelle idée d’interdire la consommation de porc au VIIe siècle dans les révélations mecquoises, alors que le porc n’existait pas dans la région ? Les chercheurs en déduisent que ces sourates ont été écrites plus au nord, en Palestine ou en Jordanie, où cette espèce était présente.
Enfin, La Mecque n’est mentionnée que deux fois dans le Coran.
Mahomet prophète post mortem
Le mot Mahomet n’apparaît que quatre fois dans le Coran, et ce n’est probablement pas un prénom, mais un titre. Et même ces quatre mentions auraient été des ajouts. Pour compenser ce manque, l’orthodoxie considère que les termes de « prophète, annonciateur, avertisseur, apôtre, etc. », présents 405 fois dans le Coran, sont des mentions indirectes de Mahomet. Selon certains spécialistes, ce serait plutôt à Moïse que ces termes s’appliquent, un nom mentionné 150 fois.
Le terme de musulman est apparu vers 720, près d’un siècle après la mort du prophète. Sur le plan numismatique, la croix figure sur les pièces de monnaie califales jusqu’en 696. C’est avec le calife Abd al-Malik vers 700 que commence le processus de disparition du symbole chrétien.
L’empreinte de l’araméen
L’écriture arabe a été créée par des moines chrétiens à partir du nabatéen, du syriaque et de l’araméen vers l’an 400, près de Bagdad. La langue était parlée par les tribus arabes. Les toutes premières et rares inscriptions en arabe dans le Hedjaz, région de La Mecque, datent de 652, soit 20 ans après la mort de Mahomet. Elles ne se multiplieront qu’un bon siècle plus tard. C’est une raison de plus pour exclure que le prophète ait vécu à La Mecque au temps de ses premières révélations.
L’influence de l’araméen éclaire beaucoup les premiers écrits coraniques, dont les manuscrits de Sanaa. Un grand nombre de termes sont issus de cette langue comme «islam», «musulman», «ramadan». Mais l’arabe est considéré dans la doxa musulmane comme la langue qu’Allah parle avec les anges depuis avant la fondation du monde. Et le Coran est censé être écrit en «arabe pur».
Un linguiste allemand, Christoph Luxenberg, a montré que de nombreuses obscurités et non-sens du Coran s’éclairent si l’on recherche le sens des mots et des tournures grammaticales non pas dans la langue arabe, mais dans l’araméen parlé en Syrie. Les fragments de Sana comportent des «aramaïsmes» en très grand nombre. Des mots et des formes ont été ôtés des versions ultérieures afin de garder l’idée de «l’arabe pur».
Le grand nombre de termes et de formes venus du syro-araméen présents dans le Coran indique que son origine se trouve plutôt à Médine ou plus au nord, dans le cœur du territoire syro-araméen. Mais pas à la Mecque qui se trouvait en dehors de cette aire linguistique.
Un exemple de ces recherches linguistiques: les versets sur les houris, ces jeunes vierges peuplant le paradis. Ils sont particulièrement difficiles à comprendre.
En fait, nous apprend Christoph Luxenberg, le mot houri du Coran dérive de la racine araméenne hur, qui signifie grappe de raisin. Par quelles contorsions sémantiques les auteurs du Coran l’ont-ils traduit par jeunes vierges et comment ont-ils bricolé les versets qui s’y rapportent? Je vous invite à lire le résumé de la brillante démonstration de Luxenberg, résumé qui se conclut ainsi: «Retenons que sa recherche dans la grammaire et le vocabulaire araméen résout tous les problèmes de ces versets de façon simple, sans avoir à imaginer des interprétations par des allégories, ou par des hypothèses ad hoc sur ce qu’aurait pu être le dialecte de La Mecque ou l’arabe du paradis, ou encore par des explications qui prétendent que blanc signifie noir, ou par des sous-entendus qui conduisent à dire que blanc signifie jeune fille et gonflée adolescente. (...) ce choix était probablement fondé (...) sur la volonté d’occulter la présence des nazaréens, de leur langue et de la valeur symbolique qu’ils attachaient au vin et à la vigne. »
http://www.islamisation.fr/archive/2014/08/19/les-3-visages-du-coran-origines-construction-
et-remaniements-5430770.html Une interview d’une heure de Leila Qadr, auteure de «Les 3 visages du Coran», à laquelle sont joints une douzaine d’exemples d’emprunts du Coran à des textes préexistants.
Lien : http://lesobservateurs.ch/2014/10/15/coran-aux-origines-dun-grand-bricolage/
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Par Mireille Vallette
Depuis quelques décennies, des chercheurs utilisent les méthodes modernes pour aborder scientifiquement les origines de l’islam. Epigraphes, philologues, linguistes, historiens ont déjà déblayé un riche terrain. Ils révèlent une réalité bien éloignée des récits religieux.
Encore une belle histoire qui s’effondre.
Celle de lettres descendues des nuées comme autant de petites étoiles tombant sur l’ange Gabriel et illuminant Mahomet dans sa grotte. Sans intervention humaine. En fait, seuls les tenants de la magie divine en seront étonnés: les humains ont tout fait. Le Coran n’est ni incréé, ni parfait. Et ses versions ont beaucoup évolué au fil du temps.
Sur ses origines, décrites par les chercheurs, je ne donnerai ici que quelques exemples destinés à ouvrir l’appétit des amis du savoir. Ils trouveront des liens susceptibles d’approfondir leurs connaissances en bas d’article. Dison d’emblée que le site capucins.net fait un remarquable résumé de l’avancée actuelle. Je lui ai beaucoup emprunté. Des divergences existent encore sur ces sujets, mais l’histoire, la vraie, est en marche.
Premiers textes, premiers corans
Selon la tradition, les révélations de Mahomet (censé être mort en 632, date à retenir pour ce qui va suivre) ont été notées sur des pierres plates, des omoplates de chameaux, des nervures de feuilles de palmier et... dans la mémoire de ses disciples. Etrange, alors que le parchemin existait depuis plusieurs centaines d’années. Et qu’à propos de La Mecque, «les spécialistes s’accordent sur le fait qu’en ce lieu, à cette époque, personne ne savait écrire». (capucins.net)Toujours selon les traditionnistes musulmans, le livre a d’abord été constitué de fragments, des codex (ensembles de feuilles cousues en cahier). La recherche et le recueil de ces textes auraient commencé vers 650. Les premières versions ne contiennent pas de voyelles courtes, ni de points diacritiques permettant de distinguer les consonnes. Dans cette écriture, un mot peut avoir jusqu’à 30 sens différents. Ces textes sont illisibles pour les non-spécialistes.
Une trouvaille extraordinaire a été faite à Sanaa (Yémen) en 1972 : des milliers de manuscrits coraniques qui datent des VIIe et VIIIe siècles et dont la majeure partie doit encore être étudiée. Ils confirment déjà que le Coran officiel, censé être intouchable et intouché, a subi bien des retouches.
Selon l’orthodoxie musulmane, c’est le calife Othman qui aurait fait une recension définitive en 656, avec quatre à sept copies envoyées dans les capitales de l’empire, puis aurait fait détruire le matériel. On n’a aucune trace de ce Coran. Les spécialistes historico-critiques estiment que sa formalisation s’est poursuivie environ 200 ans après Othman.
Les premières versions complètes apparaissent aux VIIIe et surtout IXe Abbassides.
Des points et des accents ont été ajoutés par des grammairiens perses afin d'éviter une fausse lecture. Ils ont aussi noté de nombreux commentaires qui expliquent les contenus incompréhensibles. C’est au terme de violentes disputes et de versions différentes que le sens final a été décidé.
La version finale, censée être celle d’Othman, a été fixée au Caire en 1923, 1300 ans après la mort de Mahomet. Mais même avec tous ces rajouts et explications, le saint livre ne se comprend pas aisément. Peut-être est-ce la raison de l’importance de l’apprendre par cœur. C’est tellement plus simple que se demander pourquoi Dieu a créé un livre aussi imparfait.
Les sourates (chapitres) sont classées non pas par ordre chronologique, mais par longueur, des versets en abrogent d’autres, sans mention, et de nombreux passages restent obscurs. On ne sait ni où, ni quand se déroulent de nombreux récits ou allusions, les personnages ne sont pas présentés.
Le texte comprend par ailleurs de très nombreuses fautes linguistiques et stylistiques, des expressions ambigües et des mots au sens multiple (voir cet entretien avec Sami Aldeeb maître incontesté du sujet). Les ambiguïtés représentent 20 à 25% de l’ensemble du texte. Certains passages restent incompréhensibles. D’autres font l’objet d’interprétations contredites par l’histoire. C’est le cas du «voyage nocturne» de Mahomet censé avoir été, en rêve, porté par une jument vers «la Mosquée sacrée» ou «Mosquée très éloignée», que les musulmans situent à Jérusalem. Or, il n’y avait pas de mosquée à Jérusalem à l’époque du prophète. La «mosquée al-Aqsa», dont le nom reprend la désignation coranique, a été construite plus tard.
L’origine religieuse
L’élaboration du Coran primitif s’est déroulée dans un contexte judéo-chrétien tourmenté comprenant une foule de sectes et de courants. Les recherches actuelles penchent pour une origine nazaréenne de l’islam, une tendance qui faisait une synthèse du judaïsme et du christianisme dans une optique messianique. Elle considère Jésus comme un prophète. Cette secte s’opposait vivement aux juifs traditionnels, ce qui explique la hargne antijuive du coran. Une hypothèse se précise: les premiers manuscrits coraniques seraient des brouillons de prédicateurs nazaréens qui voulaient convertir les Arabes.
De nombreux emprunts sont faits à des religions préislamiques, par exemple le manichéisme («Sceau des prophètes », Bible falsifiée, révélations d’un ange dans une grotte, jeûne type ramadan, etc.) ainsi qu’aux légendes et écrits chrétiens et juifs, la Bible en particulier. Ces récits sont souvent déformés.
Pas de Mahomet à La Mecque
De très nombreuses indications du Coran et des autres textes majeurs (sunna, sirah) rendent peu plausible, voire impossible, que Mahomet ait eu ses premières révélations à La Mecque. L’un des plus récents ouvrages, celui de Dan Gibson, est particulièrement convaincant. Alain Jean-Mairet a relaté ici ses découvertes majeures. Les descriptions climatiques, géologiques, géographiques et topographiques ne correspondent pas à La Mecque, mais parfaitement à Pétra en Jordanie. D’autres chercheurs estiment que c’est en Syrie que les événements décrits se sont déroulés et que les premières sourates ont été écrites.
La Mecque était au mieux un village.
Il ne se situait pas sur la route des caravanes, alors que cet élément joue un grand rôle dans les récits islamiques. Les premiers vestiges archéologiques et la mention de ce lieu sur une carte géographique datent de 900. On ne trouve pas non plus trace dans cette ville des trois déesses citées dans plusieurs versets, contrairement à leur présence attestée en Jordanie, en Syrie actuelle et dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite.
Selon Patricia Crone, on ne trouve de La Mecque «aucune mention, que ce soit en grec, en latin, en syriaque, en araméen, en copte, ou en une autre littérature composée en dehors de l’Arabie avant l’époque des conquêtes ».
Autre bizarrerie: quelle idée d’interdire la consommation de porc au VIIe siècle dans les révélations mecquoises, alors que le porc n’existait pas dans la région ? Les chercheurs en déduisent que ces sourates ont été écrites plus au nord, en Palestine ou en Jordanie, où cette espèce était présente.
Enfin, La Mecque n’est mentionnée que deux fois dans le Coran.
Mahomet prophète post mortem
Le mot Mahomet n’apparaît que quatre fois dans le Coran, et ce n’est probablement pas un prénom, mais un titre. Et même ces quatre mentions auraient été des ajouts. Pour compenser ce manque, l’orthodoxie considère que les termes de « prophète, annonciateur, avertisseur, apôtre, etc. », présents 405 fois dans le Coran, sont des mentions indirectes de Mahomet. Selon certains spécialistes, ce serait plutôt à Moïse que ces termes s’appliquent, un nom mentionné 150 fois.
Le terme de musulman est apparu vers 720, près d’un siècle après la mort du prophète. Sur le plan numismatique, la croix figure sur les pièces de monnaie califales jusqu’en 696. C’est avec le calife Abd al-Malik vers 700 que commence le processus de disparition du symbole chrétien.
L’empreinte de l’araméen
L’écriture arabe a été créée par des moines chrétiens à partir du nabatéen, du syriaque et de l’araméen vers l’an 400, près de Bagdad. La langue était parlée par les tribus arabes. Les toutes premières et rares inscriptions en arabe dans le Hedjaz, région de La Mecque, datent de 652, soit 20 ans après la mort de Mahomet. Elles ne se multiplieront qu’un bon siècle plus tard. C’est une raison de plus pour exclure que le prophète ait vécu à La Mecque au temps de ses premières révélations.
L’influence de l’araméen éclaire beaucoup les premiers écrits coraniques, dont les manuscrits de Sanaa. Un grand nombre de termes sont issus de cette langue comme «islam», «musulman», «ramadan». Mais l’arabe est considéré dans la doxa musulmane comme la langue qu’Allah parle avec les anges depuis avant la fondation du monde. Et le Coran est censé être écrit en «arabe pur».
Un linguiste allemand, Christoph Luxenberg, a montré que de nombreuses obscurités et non-sens du Coran s’éclairent si l’on recherche le sens des mots et des tournures grammaticales non pas dans la langue arabe, mais dans l’araméen parlé en Syrie. Les fragments de Sana comportent des «aramaïsmes» en très grand nombre. Des mots et des formes ont été ôtés des versions ultérieures afin de garder l’idée de «l’arabe pur».
Le grand nombre de termes et de formes venus du syro-araméen présents dans le Coran indique que son origine se trouve plutôt à Médine ou plus au nord, dans le cœur du territoire syro-araméen. Mais pas à la Mecque qui se trouvait en dehors de cette aire linguistique.
Un exemple de ces recherches linguistiques: les versets sur les houris, ces jeunes vierges peuplant le paradis. Ils sont particulièrement difficiles à comprendre.
En fait, nous apprend Christoph Luxenberg, le mot houri du Coran dérive de la racine araméenne hur, qui signifie grappe de raisin. Par quelles contorsions sémantiques les auteurs du Coran l’ont-ils traduit par jeunes vierges et comment ont-ils bricolé les versets qui s’y rapportent? Je vous invite à lire le résumé de la brillante démonstration de Luxenberg, résumé qui se conclut ainsi: «Retenons que sa recherche dans la grammaire et le vocabulaire araméen résout tous les problèmes de ces versets de façon simple, sans avoir à imaginer des interprétations par des allégories, ou par des hypothèses ad hoc sur ce qu’aurait pu être le dialecte de La Mecque ou l’arabe du paradis, ou encore par des explications qui prétendent que blanc signifie noir, ou par des sous-entendus qui conduisent à dire que blanc signifie jeune fille et gonflée adolescente. (...) ce choix était probablement fondé (...) sur la volonté d’occulter la présence des nazaréens, de leur langue et de la valeur symbolique qu’ils attachaient au vin et à la vigne. »
http://www.islamisation.fr/archive/2014/08/19/les-3-visages-du-coran-origines-construction-
et-remaniements-5430770.html Une interview d’une heure de Leila Qadr, auteure de «Les 3 visages du Coran», à laquelle sont joints une douzaine d’exemples d’emprunts du Coran à des textes préexistants.
Lien : http://lesobservateurs.ch/2014/10/15/coran-aux-origines-dun-grand-bricolage/
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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.
Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
Re: La chronologie du Coran et Cie
Une histoire curieuse: les "fausses" sourates
Au milieu de tous ces arguments lancés d'un côté ou de l'autre, surgit une histoire bien étrange, celle du site "SuraLikeIt" ou "Une Sourate semblable".
On sait que le Coran est souvent présenté par les propagandistes musulmans comme un véritable miracle, un livre inimitable dont la beauté sans pareille prouve l'origine divine à tout esprit impartial. Le texte, d'ailleurs, ne lance-t-il pas un défi aux hommes et aux djinns impliquant qu'ils ne pourront jamais produire "une Sourate semblable":
Cor. 2,23 Si vous avez un doute sur ce que Nous avons révélé à Notre Serviteur, tâchez donc de produire une Sourate semblable et appelez vos témoins, (les idoles) que vous adorez en dehors d'Allah, si vous êtes véridiques.
Cor. 17,88 Dis : "Même si les hommes et les djinns s'unissaient pour produire quelque chose de semblable à ce Coran, ils ne sauraient produire rien de semblable, même s'ils se soutenaient les un les autres".
Cet argument maintes fois répété a parfois provoqué des réponses très directes où des non-musulmans, par exemple Hunayn b. Ishâq (m. 873) ou Sâfî b. al-`Assâl (1205-1260), démontaient l'argumentation musulmane ou se permettaient de traduire des textes de la Bible en une prose imitant le Coran.
Récemment, un chrétien a placé sur un site abrité par la compagnie America-on-line (AOL) une série de quatre courtes "sourates" imitant le Coran pour relever le défi et prouver... que l'imitation était possible.
Les imitations en question:
Voici les traductions françaises des cinq fausses "sourates" rédigées dans un style réminiscent de celui du Coran:
Sourate Al-Wasaya ("Les Commandements")
(1) Alef Lam Mim Tha(2) Nous t'avons envoyé aux mondes comme porteur de bonne nouvelle et comme avertisseur.(3) (Autorisé) à ordonner tout ce qui te vient en tête pour que tu organises tout comme il se doit.(4) Celui qui se soumettra à ton ordre se fera du bien tandis que celui qui ne se soumettra pas recevra une punition amère.(5) Avant toi, Nous avons donné à Moïse dix commandements et Nous te donnons des dizaines d'autres puisque nous avons fait de toi le dernier des prophètes et t'avons consacré prince sur eux tous.(6) Tu abroges ce que tu veux abroger des ordres que nous leur avons donnés car nous t'avons autorisé à modifier n'importe laquelle de nos décisions.(7) Dis à mes serviteurs croyants de chercher refuge auprès du Bienfaiteur quand ils baillent afin d'empêcher Satan de se moquer d'eux, et quand ils éternuent de glorifier Dieu.(8) (Et dis leur) de ne pas garder de chiens dans leurs maisons, et de ne pas mettre d'images sur leurs murs.(9) Et s'il veulent porter des chaussures (dis leur) d'enfiler la droite avant la gauche. S'ils ne le font pas, ils commettent sûrement un péché détestable. (10) Et quand ils assouvissent un besoin naturel (dis leur) d'essuyer leur derrière avec trois pierres. Qu'ils évitent aussi d'utiliser le fumier car Nous en avons fait une nourriture pour les Djinn et l'avons donc interdit aux croyants.(11) Dis à mes serviteurs croyants de piller ceux qu'ils veulent et même de tuer pour se faire des provisions: ceux d'entre eux qui n'ont jamais pillé ou jamais pensé à piller mourront comme des hypocrites et seront rejetés (dans l'au-delà).(12) (Et dis) à ceux qui craignent la magie de manger sept dates: Allah les préservera de la magie et éloignera d'eux le mauvais sort.(13) Dis à mes serviteurs que s'ils veulent jurer, ils doivent jurer par Dieu, aussi souvent qu'ils voudront.(14) Et (dis-leur) d'épouser les femmes qui leurs semblent bonnes pour eux, deux, trois ou quatre, ou les captives que leurs mains droites possèdent, car nous avons rendu la Religion facile pour eux.15) Et quand tu es à court de commandements, invoque Jibril et il viendra d'urgence comme cela lui a été commandé.(16) Et si Jibril est occupé, va trouver Waraqa Ibn Nawfal pour lui demander son aide avant que nous ne le rappelions à Nous et que la révélation devienne trop difficile pour toi.Références tirées du Sahih de Bukhari: Verset 7 : Voir les Hadith-s 8:242 and 4:509 Verset 8 : Hadith 4.448 Verset 9 : Hadith 1.169 Verset 10 : Hadith 5.200 Verset 12 : Hadith 7.663 Verset 13 : Hadith 3.844 Verset 16 : Hadith 1.3Sourate Al-Iman ("La Foi")
Et fais mention des disciples dans le Livre, quand le vent soufflait alors qu'ils naviguaient de nuit (1)Quand il leur sembla voir le fantôme du Christ marchant sur les eaux. Ils dirent: est-ce le Seigneur qui se moque de nous ou sommes-nous devenus fous ? (2)Et qu'alors parvint la voix du Maître leur disant: ne craignez rien, c'est moi, ne le voyez-vous pas. (3)A cet instant, l'un d'entre eux cira et demanda: Ö mon Seigneur, commande-moi, si c'est toi, de marcher vers toi sur l'eau. Qu'ainsi Dieu veuille changer mon doute en certitude. (4)Lui, [le Seigneur] lui répondit: viens vers moi et deviens un miracle pour les hommes afin qu'ils se souviennent. (5)Et quand le disciple se mit à marcher, il vit combien le vent était violent ; il prit peur et commença à se noyer. Alors il appela son Seigneur au secours. (6)Et lui [le Seigneur] lui tendit la main et dit: Homme de peu de foi, telle est la récompense de ceux qui doutent. (7)Et dès qu'il vint à bord avec lui, le vent se calma et les disciples lui rendirent grâce et louange en criant: (8)Vraiment tu es le Fils de Dieu ; en toi nous avons cru et devant toi nous nous prosternons. (9)Il répondit: Bienheureux ceux qui ont cru sans mêler de doute à leur foi car ce sont eux qui réussisent en vérité (10) Sourate Al-Muslimûn (Les Musulmans)
(1) Alef Lam Saad Meem( 2) Dis: O musulmans, vous êtes grandement dans l'erreur.( 3) Ceux qui ont refusé de croire en Dieu et en son Christ connaîtront, dans l'au-delà, le feu de l'enfer et une cruelle torture.( 4) Certains visages, ce jour-là seront penauds et assombris, cherchant le pardon de Dieu et Dieu fera ce qu'Il voudra.( 5) Ce jour-là, le Très Miséricordieux dira: O mes serviteurs, je vous ai accordé la faveur de vous guider par ma Révélation transmise dans la Torah et l'Injîl.( 6) Et vous n'auriez pas dû refuser de croire à ce que je vous avais révélé vous égarant en quittant la route droite.( 7) Ils dirent: nous ne nous sommes pas égarés, mais celui qui prétendait être l'un des messagers (de Dieu) nous a trompé.( 8) Alors Dieu dira: O Mohammed, tu as séduit mes serviteurs et les a rendus incrédules.( 9) Il dit: O mon Seigneur, c'est Satan qui m'a séduit et vraiment il a toujours été la plus grande cause de corruption chez les enfants d'Adam.(10) Et Dieu pardonnera à ceux qui ont été séduit par l'homme et se sont ensuite repentis tandis qu'il jettera en enfer celui qui s'est fait l'avocat de Satan, triste fin du voyage.(11) Et si Dieu décide quelque chose, Il est le plus au courant de ce qu'Il décide, de ce qu'Il avait décidé et Il peut tout. Sourate At-Tajassud ("L'Incarnation")
(1) Gloire à Celui qui a créé les cieux sans leur donner de limite.(2) Il a créé la terre, comme un globe en partie fait d'eau, en partie de solide.(3) Dis à ceux qui ont été trompé par l'appel de Satan: vos esprits étaient aveuglés au point d'accuser Dieu faussement, et vous êtes devenus les partisans de Satan(4) Satan a toujours été l'ardent ennemi de l'homme.(5) Si votre Seigneur l'avait voulu, Il se serait fait des enfants à partir des pierres, Lui qui a dit à l'Univers: Sois et il a existé ; comme il est loin de sa majesté transcendante de consulter qui que ce soit dans ses décisions.(6) Qu'il est loin de sa majesté transcendante de prendre une de ses créatures comme fils.(7) Dis à ceux qui doutent de ce qui a été révélé auparavant: le Christ n'est pas une créature de Dieu, car Il était avec Dieu avant le Commencement et Il sera avec Lui pour toujours.(8) En Lui et de Lui Il est, avec son Esprit Saint, un seul Dieu, éternel, unique, et rien qu'Unique.(9) Et comme le Père l'a envoyé au peuple comme Il l'avait promis(10) Il est descendu comme le Verbe dans le sein d'une vierge d'où il a surgi comme un être corporel. (11) Il s'est associé à l'homme, l'a enseigné, est mort en sacrifice au nom de l'homme, et comme un homme s'en est allé à son repos.(12) Vers son Père, après trois jours, il est monté.(13) Ceux qui n'ont pas cru en ses miracles, et l'ont calomnié,(14) Dieu ne les laissera pas échapper à sa colère.(15) Mais ceux qui ont cru en Lui et en Son Messie recevront pardon et paradis où ils vivront pour toujours.* * *
Les réactions
Elles ont été plus vives que l'on ne pouvait s'y attendre. En effet, on aurait pu croire qu'Internet demeurait un moyen de communication relativement peu répandu et que les sites du genre "controverse islamo-chrétienne" avaient toutes les chances de rester ignorés. Il n'en a rien été. Une tempête de protestations s'est élevée. Dans un premier temps, les milieux musulmans on cru (ou feint de croire) que les quatre sourates en question se présentaient comme un faux Coran visant à égarer le lecteur musulman sur le contenu du Livre
Le 27 juin 1998, un journal égyptien, Akhbar elyom, publiait une lettre d'un usager d'Internet signalant l'existence de ces "fausses sourates" et appelant les lecteurs à protester auprès de la compagnie AOL qui hébergeait le site chrétien: "Chers usagers d'Internet en Egypte et dans tout le monde arabe, nous vous invitons à participer à la plus grande occasion de défendre notre religion contre ceux qui essaient d'en donner une fausse image. Ils en sont venus au point de publier sur Internet de faux versets en prétendant qu'ils font partie du Saint Coran". Deux autres journaux, contactés par le même lecteur s'emparèrent, à leur tour, de l'histoire, et l'université Al-Azhar,qui possède elle-même un site fort bien présenté, se lança à la rescousse: "Au nom de Dieu le Compatissant, le miséricordieux, dont nous sollicitons l'aide... Réponse à un satan sous forme humaine dont l'orgueil et les transgressions ne connaissent pas de limites. Il a défié Dieu lui-même par sa malice et s'est dressé contre son Créateur. Mais on a fait la preuve de son erreur et la désillusion a été son destin". Suivaient dix "preuves" de l'excellence du Coran qui le plaçaient hors d'atteinte des attaques du "satan sous forme humaine".
Une campagne de protestation demanda à la compagnie AOL de fermer ce site injurieux sous peine de représailles. Très rapidement, dès juin, cette compagnie prit peur et ferma le site chrétien. La querelle rebondit alors sur une autre piste: nombre d'observateurs s'émurent des menaces que représentait une telle campagne contre la liberté d'opinion. Le site ne contenait rien d'immoral, rien d'illégal, rien de directement injurieux.
La "Libre-pensée" s'en émut et une campagne de protestation contre AOL fut lancée pour défendre la liberté de publier des idées et des documents critiquant ou discutant les positions de telle ou telle religion:
J'affirme que le blasphème devrait être autorisé. On dit: "Le blasphème doit être interdit parce qu'il est contre Dieu" Mais où est Dieu ? Est-il réel ? Pouvez-vous me montrer une preuve de votre Dieu ? Non, vous ne pouvez pas, et donc votre argument n'a aucun sens pour ceux qui ne croient pas en Dieu. Certains disent: "Le blasphème doit être interdit parce qu'il est contre la religion". Vous voulez donc protéger la religion. Mais quelle religion voulez-vous protéger ? Allez-vous tomber dans la discrimination religieuse ? Si non, vous devez les protéger toutes, les grandes et les petites. Savez-vous combien il y a de religions ? Savez-vous les étranges croyances de certaines ? ... Cette situation est impossible, parce que n'importe qui peut lancer une nouvelle religion à tout moment et demander la protection d'une nouvelle censure. Et si vous refusez cette demande, vous faites de la discrimination religieuse... Beaucoup de religions sont opposées les unes aux autres. Par exemple, l'islam dit que le Christ était un homme, tandis que le Christianisme dit qu'il était un dieu. Si vous censurez tout ce qui porte offense aux gens, vous devez censurer la Bible et le Coran. Tous deux portent offense aux adhérents de l'autre religion ! Est-ce cela que vous voulez?
Du côté musulman des voix différentes se firent entendre. Une association d'étudiants musulmans américains conseilla la prudence: à réagir trop violemment, les musulmans risquaient de faire de la publicité pour certains sites provocateurs. De plus, de tels documents pouvaient facilement se transporter sur d'autres locations (c'est d'ailleurs ce qu'ont fait les auteurs des quatre fausses sourates). Il faut aussi distinguer soigneusement ce qui exprime des opinions religieuses de documents qui seraient haineux et diffamatoires, "sinon, les sites islamiques eux-mêmes risquaient de faire l'objet d'une censure. Enfin les intérêts de l'islam seraient mieux servis par un exposé clair, positif et précis sur l'Islam et les musulmans pour contrer des arguments inexacts et stéréotypés et hostiles".
Un autre courant intervint: celui des disciples de M. Rashad Khalifa. Ce personnage a écrit un livre fort apprécié à l'origine où il démontrait l'excellence du Coran au moyen de l'informatique: tout le livre, apparemment, était secrètement basé sur le chiffre 19, le nombre des sourates, celui des versets, la fréquence du nom de Dieu, etc... Ce "miracle" tourna à l'hérésie quand l'auteur démontra qu'une telle interprétation lui permettait de trouver des "faux versets" que la tradition musulmane aurait introduits et qui rompaient le rythme du chiffre 19. Fidèles à leur système, ses partisans intervinrent pour défendre le droit des non-musulmans à essayer de copier ainsi les sourates du Coran. Il n'y avait aucun mal à les laisser imiter le style du Livre puisque le véritable miracle gisait dans le chiffre 19. Un réel défi à l'excellence du Coran n'existait que si les adversaires réussissaient à produire un livre basé, lui aussi, et avec la même perfection, sur le chiffre 19.
Ajoutons enfin que certains croyants musulmans exprimèrent l'idée que la seule réponse à donner à de tels défis était simplement de redoubler de fidélité et de dévotion à la parole de Dieu
L'histoire se termine là, mais la discussion se poursuit. Sur un nouvel emplacement, les quatre "sourates" s'offrent à l'étude, accompagnées d'une rétrospective de la controverse et une série d'arguments où les auteurs défendent leur droit de prendre le Coran au sérieux: puisque le texte met le lecteur au défi d'imiter le Livre, disent-ils, les musulmans devraient respecter le droit des autres à essayer de répondre honnêtement à ce défi. Leur affolement quand on s'y essaie dénoterait-il qu'ils ne sont pas si sûrs que cela que le défi ne peut être relevé ?
Preuve est donnée que le coran n’est pas inimitable
Lien : http://ostervald.free.fr/muslim/divers/faussesourates.htm
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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.
Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
Re: La chronologie du Coran et Cie
Vous trouverez toujours des apologistes inconditionnels du Coran qui sont prêts à mentir sur la réalité et la conformité de la mise en place du Coran, voulait faire croire, à celui qui veut l'entendre, que le c'est "Mahomet" qui l'a mis en pages à son époque dans l'ordre des sourates, que rien n'a jamais été changé dans le Coran, que 'Mahomet" connaissait tous les Hadiths et les aurait aussi approuvés.
Tout cela n'est que mensonge et aujourd'hui cela n'est plus à prouver ni à démontrer pour celui qui a des yeux pour voir et des oreilles pour entendre !
"Histoire de la compilation et de la diffusion du Coran"
Arefeh Hedjazi
La « compilation » du Coran ne signifie pas son écriture ; puisque le Coran est la Parole de Dieu révélée au Prophète Mohammad, messager dont le devoir était de transmettre cette Parole à l’Humanité. D’après le Coran lui-même, ce Livre est une représentation physique d’un autre Coran, incréé et préservé dans "La Tablette gardée" [1] : [2]
"Ce Qoran glorieux
Est écrit sur une table gardée avec soin" [3]
Le Coran a été révélé au prophète Mohammad par l’intermédiaire de l’archange Gabriel durant 23 années. Le Prophète a récité au fur et à mesure ce qui lui était révélé du Livre aux hommes.
Ainsi la compilation du Coran ne signifie pas sa "rédaction" mais sa transcription et son rassemblement dans un volume unique. Cette compilation s’est faite en trois temps : du vivant du Prophète, où ce dernier s’est assuré de la mise en écrit de toute la Parole qui lui avait été révélée ; après son décès et à l’époque du premier calife, où la validité de tous les versets a été vérifiée et le Coran rassemblé dans des volumes uniques ; et enfin le califat de ’Othmân, où les diverses compilations ont été unifiées en une seule, qui est la version originelle de tous les Corans existants et publiés aujourd’hui.
Manuscrit en script hijazi remontant à la première moitié du Ier siècle de l’hégire
La première étape de la préservation du Coran
Elle a commencé dès la Révélation, avec le travail du Prophète lui-même et son acharnement à préserver le verset exactement, dans les moindres détails, même phonétiques. Dès les premières conversions - qui étaient d’ailleurs souvent provoquées par l’écoute du Coran -, les nouveaux musulmans apprenaient les versets par cœur et le Prophète vérifiait l’exactitude de ce qu’ils avaient appris. Les nouveaux musulmans appréciaient tant le Coran qu’ils rivalisaient dans sa connaissance, à tel point que le Prophète devait parfois calmer les ardeurs des nouveaux convertis. [4] Le Prophète écoutait lui-même les musulmans réciter pour vérifier leur prononciation et la correction de ce qu’ils avaient retenu. Il faut préciser que la culture arabe était essentiellement une culture orale, où la mémoire jouait un rôle fondamental. Les Arabes de la péninsule arabique des débuts de l’islam disposaient pour la plupart d’une capacité de mémorisation exacte et extraordinaire qui les rendait capables de retenir des livres entiers par cœur. Il était courant pour beaucoup d’Arabes de cette période de connaitre plusieurs dizaines de milliers de chants ou de poèmes. Ainsi, la première « compilation » du Coran fut orale et se fit au fur et à mesure de la Révélation des versets divins au Prophète, qui les transmettait immédiatement.
Combien de personnes ont été les premières à connaître l’intégralité du Coran ? C’est une question polémique qui a posé beaucoup de problèmes. Le Français Blachère cite sept noms, se basant sur un hadith de Bokhâri [5], alors qu’un autre hadith cite uniquement quatre noms et que les historiens estiment aujourd’hui que leur nombre dépassait les dizaines.
La compilation écrite des versets
Considérant que la tradition arabe était une tradition orale, il faut insister sur le fait que le Coran s’est diffusé de façon orale sous la supervision du Prophète, mais ce dernier s’est également chargé immédiatement de transcrire par écrit les versets. Le mot "Coran" est dérivé de la racine arabe relative à "lecture" et le premier verset de la Révélation musulmane a été un ordre de lecture :
1. Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé,
2. qui a créé l’homme d’une adhérence.
3. Lis ! Ton Seigneur est le Très Noble,
4. qui a enseigné par la plume [le calame],
5. a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas. [6]
C’est donc normal que la compilation écrite du Coran ait également été immédiatement poursuivie par le Prophète. Dès le départ, rassemblant les rares lettrés, le Prophète a procédé à la mise en écrit du Coran, parallèlement à sa diffusion orale. [7] Le Coran lui-même est la meilleure preuve de cette compilation écrite. Dans la sourate 98 Al-Bayyinah (La preuve), versets 1 à 3, il est insisté sur le caractère "écrit" du Coran :
1. Les infidèles parmi les gens du Livre, ainsi que les Associateurs, ne cesseront pas de mécroire jusqu’à ce que leur vienne la Preuve évidente :
2. un Messager, de la part d’Allah, qui leur récite des feuilles purifiées,
3. dans lesquelles se trouvent des prescriptions d’une rectitude parfaite.
Les scribes du Coran étaient tous des Compagnons du Prophète et des musulmans dignes de confiance. Hakim dit dans le Mostadrak que "Le Coran fut compilé trois fois : la première fois durant la vie du Prophète, la deuxième et la troisième fois sous la supervision des deux califes" et il cite Zeyd "Nous étions auprès du Prophète et rassemblions le Coran qui était écrit sur les feuilles fraîches." Le théologien chiite du Xe siècle, Seyyed Râzi, estime également que le Coran a été compilé intégralement sous sa forme actuelle à l’époque du Prophète, suivant le raisonnement suivant : les premiers Compagnons du Prophète ont plusieurs fois récité l’intégralité du Coran suivant l’ordre actuel du Coran – la version actuellement existante du Coran datant d’après le décès du Prophète -, pour que le Prophète vérifie la justesse de leur récitation, il y avait donc déjà à l’époque une compilation "intégrale".
Coran en style kufi datant du VIIe siècle
Les « scribes » de la Révélation
L’histoire raconte que durant les débuts de la Révélation, dans tout le clan des Quraysh, seuls dix-sept personnes savaient lire et écrire et à Médine, région plus rurale, leur nombre était encore plus réduit.
Mais dès l’apparition de l’islam, l’alphabétisation commença sous l’impulsion du Prophète et finalement, durant les dernières années de sa vie, une quarantaine de scribes étaient chargés de transcrire le Coran. C’est un chiffre également très polémique. Certains de ces scribes, comme Zeyd et Ubbay, qui maîtrisaient tous deux le syriaque et l’hébreu, ont uniquement travaillé à cette transcription, alors que d’autres étaient également chargés de la correspondance officielle de la nouvelle communauté musulmane. Parmi ces derniers, le calife ’Othmân et l’Imâm ’Ali étaient particulièrement actifs.
Les versets étaient inscrits sur des feuilles de qualité diverse : feuilles de palmier, peaux de gazelle, cuir, soie, pierres ou os blancs et plats, ou même des tablettes en bois. Il y avait aussi du papier et de l’encre disponibles, puisque la ville de La Mecque était située sur une route de commerce et que les riches Mecquois avaient donc besoin de tenir une comptabilité.
Les compilations écrites du Coran
A la mort du Prophète, l’ensemble du Coran avait été compilé et le Prophète avait vérifié la conformité des versets et l’ordonnance des sourates. Tous les hadiths et souvenirs recueillis de cette époque confirment effectivement que le Prophète lui-même avait indiqué l’ordre des versets dans les sourates et l’ordonnance des sourates dans le Livre. Ainsi, la sourate qui ouvre le Coran, « Al-Fatiha » (L’ouverture ou Le prologue) avait le même nom du vivant du Prophète.
Verset 17 de la sourate al-Isra’, Coran datant du IXe siècle, calligraphe anonyme, Library of Congress
Les compilations du Coran après le décès du Prophète
La guerre du Yamâmah
Un an après le décès du Prophète, la guerre du Yamâmah causa la mort de centaines de récitants du Coran, les chiffres variant de 70 à 450. Cet événement poussa le calife Abou-Bakr à rassembler l’ensemble du Coran en un livre unique, sous l’instigation du futur calife ’Omar, dit-on. [8] Ce fut la deuxième compilation. Ainsi, ’Omar ordonna que tous ceux qui possédaient un manuscrit de versets l’apportent pour que les versets soient ajoutés à l’ensemble et aucun verset n’était accepté, pas même s’il était apporté par un des scribes du Prophète, sans qu’au moins deux personnes témoignent de la validité du verset, c’est-à-dire qu’ils témoignent que ce verset avait été transcrit directement sous la supervision du Prophète. L’histoire et les commentaires du Coran sont en soi des preuves de l’extrême méticulosité qui fut portée au rassemblement du Coran à cette occasion. Le scribe Zeyd, secondé par ’Omar Ibn al-Khattâb, fut choisi par le calife pour mener à bien cette compilation. Ce travail commença en l’an 13 de l’hégire (633) et dura quatorze mois. Cette compilation est le Coran tel qu’il est connu aujourd’hui. Une unique version fut donc préparée, et conservée par Abou-Bakr jusqu’à son décès. Puis ce fut le second calife ’Omar, qui le conserva, et finalement Hafsa, sa fille et épouse du Prophète. Le calife ’Othmân copia ce Coran en deux exemplaires et il fut finalement détruit – certains disent brulé, d’autres disent lavé, d’autres disent déchiré, par Marvan, le calife omeyyade - [9], mais il avait déjà été copié et distribué dès l’an 30, après la troisième compilation (qui a conduit à l’unification de tous les exemplaires) ; et c’est le Coran aujourd’hui existant dans la communauté musulmane qui veille sur son intégrité.
Les Corans personnels
Avant l’ordre de rassemblement des versets et sourates épars, il était courant, surtout pour les premiers musulmans et les Compagnons du prophète, d’avoir des Corans propres, c’est-à-dire des Corans comportant uniquement quelques versets ou sourates, qui n’étaient pas intégraux et dont l’ordonnance était également variable d’un exemplaire à l’autre. Ces Corans étaient des quasi-titres de noblesse et donnaient un prestige immense à leurs propriétaires. On cite 23 de ces exemplaires dont les noms des propriétaires soient parvenus jusqu’à nous. Aucune de ces compilations n’a été découverte à ce jour et les plus anciennes pages des Corans trouvées datent d’après l’unification. Durant ces années, les musulmans utilisèrent ces compilations souvent incomplètes éparses et certaines d’entre elles avaient également des spécificités graphiques basées sur les différences de récitations ou d’accents. Le Coran qui existe aujourd’hui est entendu dans l’accent mecquois des Quraysh et au moment de son rassemblement par Zeyd, un groupe de lettrés et de poètes qurayshites fut chargé de s’assurer de la justesse de la prononciation. Ces diverses compilations, surtout celles qui étaient intégrales, avaient chacune leurs défenseurs.
Versets 85-88 de la sourate Al-Anaam, IXe siècle, calligraphe anonyme, écriture koufique, Library of Congress
L’unification des compilations à l’époque du calife ’Othmân
Avec le développement et la diffusion de l’islam dans des pays non-arabophones et les difficultés de prononciation de ces peuples, ainsi que les particularités des différents accents arabes de la péninsule elle-même, une demande en traduction se montra très tôt, ainsi qu’une pression pour l’acception de toutes les prononciations existantes. D’un autre côté, les récitants avaient chacun leur propre manière de lire et chacun était libre de suivre l’une de ces récitations. Ainsi, des problèmes sérieux avaient surgi en matière de lecture coranique et de prononciation phonétique à l’époque du calife ’Othmân. Une organisation, un groupe fut mis en place, encore une fois sous la direction de Zeyd, pour unifier toutes les compilations existantes. Durant cette unification, toutes les compilations différentes, y compris la compilation d’Abou-Bakr, furent comparées ensemble.
Cette comparaison des différentes compilations fut le secret du succès de cette unification car à cette époque, chacune des compilations avait ses défenseurs qui s’accusaient mutuellement d’hérésie. De plus, parallèlement à la comparaison, la même méthode utilisée pour compiler le Coran à l’époque d’Abou-Bakr fut utilisée pour vérifier la validité des versets et sourates de chaque compilation. Ainsi, un nouveau Coran fut transcrit avec une grande attention, non seulement dans la vérification de l’authenticité des versets et des sourates et de leur ordonnance, mais aussi du choix de leur graphie. A l’époque, l’écriture arabe était encore en formation et chaque mot pouvait être orthographié de plusieurs manières. Les scribes se montrèrent très attentifs à utiliser exactement la même graphie pour chaque mot et ses dérivés et ainsi ce Coran fut aussi parfaitement homogène graphiquement. Quand il y avait des différences d’avis sur la phonétique d’un mot selon les différences de récitations, on transcrivait le mot avec une autre orthographe dans un autre manuscrit, pour ne pas mélanger les graphies. C’est-à-dire qu’on conserva les différentes récitations à l’écrit de façon indépendante les unes des autres. [10] Quant aux récitations, on n’accepta que celles qui étaient le plus en accord avec la récitation du Prophète lui-même. Malik Ibn Amir, qui était membre du groupe de vérification raconte : "Quand il existait une divergence d’opinion sur un verset, et si par exemple, ce verset avait été récité par le Prophète à une personne, on le transcrivait en laissant un espace blanc, puis on allait chercher la personne à qui le Prophète l’avait récité et ce dernier témoignait de la prononciation du Prophète. Son témoignage était vérifié et s’il était validé, le verset était définitivement transcrit." [11]
Ainsi, l’immense œuvre de transcription définitive du Coran à l’époque du calife ’Othmân se fit sans heurts et sans dissensions. Après la compilation définitive, le calife ’Othmân ordonna le rassemblement de toutes les compilations personnelles et de tous les manuscrits coraniques existants, puis il en ordonna la destruction totale. On sait qu’effectivement la plupart des manuscrits furent détruits à ce moment, mais certains ont refusé de rendre le leur et au fil de l’Histoire, certains de ces manuscrits ont parfois réapparus. [12] Pourtant, les deux seules compilations intégrales dont on sait qu’elles n’ont pas été détruites à l’époque sont celle de l’Imâm ’Ali (quatrième calife), qui demeura dans sa famille et celle de ’Abdollâh. Deux siècles plus tard, le grand libraire et collectionneur persan Ibn Nadim, auteur de la plus ancienne bibliographie du monde musulman, dit avoir vu ce Coran chez Abou Yalâ, un des descendants du Prophète. [13] Quant à la date exacte de cette compilation, les avis des historiens divergent, mais au vu des documents existants, cette compilation a probablement commencé vers la fin de l’an 24 de l’hégire ou au début de l’an 25 et s’est terminée avant l’an 30, soit sur une durée d’environ cinq années.
Cette œuvre du calife ’Othmân est sans conteste l’une des grandes victoires de l’islam. Au fil des siècles, d’incessants débats ont eu lieu autour du Coran et sur son contenu, mais les millions de musulmans, même aujourd’hui, n’ont jamais eu affaire à des versions différentes et il n’existe définitivement qu’un seul Coran.
Versets 35-36 de la sourate al-Ghafir, XIe-XIIe siècles, calligraphe anonyme, Library of Congress
Les copies du Coran et sa diffusion
Après que la compilation définitive du Livre saint prit fin, des copies en furent faites et envoyées aux quatre coins des territoires islamiques. [14] Cet événement n’a jamais subi le moindre démenti et pendant des siècles, ces copies étaient si prestigieuses qu’elles étaient conservées avec le plus grand soin dans la grande mosquée de la région où elles avaient été envoyées. [15] Mais il existe des dissensions quant au nombre de ces premières copies. Finalement, les historiens, au vu des études faites, sont d’accord sur le fait que ce nombre premier de copies correspond au nombre des "provinces" stratégiques du territoire islamique, c’est-à-dire un total de cinq copies, qui furent chacune envoyées aux gouverneurs de ces provinces : la région de La Mecque, la région de Médine, Koufa, Bassora et la Syrie (Damas).
Très vite, ces cinq copies furent de nouveau copiées et mises à la disposition de tous. Aujourd’hui, il existe une dizaine de très anciennes copies, certaines même datant des deux premiers siècles de l’Hégire, conservées un peu partout dans le monde. [16] Pour conclure, il faut préciser que les millions de copies existantes du Coran aujourd’hui sont toutes basées sur cette compilation finale conduite à l’époque de ’Othmân.
Bibliographie :
[img=8x11]http://www.teheran.ir/squelettes-dist/puce.gif[/img] Râmyâr, Mahmoud, Târikh-e Qor’ân (Histoire du Coran), Téhéran, éd. Amir Kabir, 1983.
Notes
[1] Al-Lawh al-Mahfoûdh ou Tablette préservée est le Livre divin où Dieu a inscrit la destinée de toutes les créatures avant même leur création.
[2] "La nuit d’al-Qadr, le Coran était révélé en une seule fois depuis la Table conservée aux cieux (Al-Lawh al-Mahfoûdh) vers les cieux inférieurs (littéralement le ciel terrestre). Al-Lawh al-Mahfoûdh est évoqué par ailleurs dans le Coran (Sourate al-Bûrûj, les Constellations) et interprété comme l’exemplaire original du Coran, c’est-à-dire celui qui ne peut subir aucune altération." Faher, Mourad, Approche critique des représentations de l’Islam contemporain, Collection Histoire et perspectives méditerranéennes, Editions L’Harmattan, 2003, p. 30.
[3] Le Koran, traduction de Kazimirski.
[4] Râmyâr, Mahmoud, Târikh-e Qor’ân (Histoire du Coran), Téhéran, éd. Amir Kabir, 1983. Cite Ibn Sa’ad, Kitâb al-Tabaghât-el Kabir, Beyrout 1968, 13 vol.
[5] Ibid. p.248, Blachère, Régis, Introduction au Coran, Paris, 1943, note 26.
[6] Sourate Al-’Alaq (L’adhérence) ; 96 : 1-5.
[7] Râmyâr, M., op.cit., p. 257.
[8] Ibid., p. 306.
[9] Ibid., cite Abou-Shâmeh, p. 326.
[10] Ibid., p. 425.
[11] Ibid., p. 426, cite Abou-Shâmeh, Masâhef,60,65, Mughana’, 7.
[12] Ibid., p. 431, cite Noldeke, Theodor, Die Sammlung des Qurans, Leipzig, 1919, p. 122.
[13] Ibid.
[14] Ibid.p. 460.
[15] Ibid.
[16] On peut notamment citer la copie conservée au Conseil musulman Académie culturelle ouzbek depuis 1923, qui est si ancienne qu’on pensait qu’elle était l’une des copies originales faites à l’époque du calife ’Othmân, ou la copie offerte par le sultan ottoman à l’empereur Guillaume II à la veille de la Grande Guerre. Il y a également un manuscrit, le codex Parisino-petropolitanus, comportant une soixantaine de feuillets figurant à la Bibliothèque Nationale de France, qui daterait de l’an 34 de l’Hégire. Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Coran
Lien : http://www.teheran.ir/spip.php?article1620#gsc.tab=0
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Tout cela n'est que mensonge et aujourd'hui cela n'est plus à prouver ni à démontrer pour celui qui a des yeux pour voir et des oreilles pour entendre !
Un grand mensonge Islamique
"Histoire de la compilation et de la diffusion du Coran"
Arefeh Hedjazi
La « compilation » du Coran ne signifie pas son écriture ; puisque le Coran est la Parole de Dieu révélée au Prophète Mohammad, messager dont le devoir était de transmettre cette Parole à l’Humanité. D’après le Coran lui-même, ce Livre est une représentation physique d’un autre Coran, incréé et préservé dans "La Tablette gardée" [1] : [2]
"Ce Qoran glorieux
Est écrit sur une table gardée avec soin" [3]
Le Coran a été révélé au prophète Mohammad par l’intermédiaire de l’archange Gabriel durant 23 années. Le Prophète a récité au fur et à mesure ce qui lui était révélé du Livre aux hommes.
Ainsi la compilation du Coran ne signifie pas sa "rédaction" mais sa transcription et son rassemblement dans un volume unique. Cette compilation s’est faite en trois temps : du vivant du Prophète, où ce dernier s’est assuré de la mise en écrit de toute la Parole qui lui avait été révélée ; après son décès et à l’époque du premier calife, où la validité de tous les versets a été vérifiée et le Coran rassemblé dans des volumes uniques ; et enfin le califat de ’Othmân, où les diverses compilations ont été unifiées en une seule, qui est la version originelle de tous les Corans existants et publiés aujourd’hui.
Manuscrit en script hijazi remontant à la première moitié du Ier siècle de l’hégire
La première étape de la préservation du Coran
Elle a commencé dès la Révélation, avec le travail du Prophète lui-même et son acharnement à préserver le verset exactement, dans les moindres détails, même phonétiques. Dès les premières conversions - qui étaient d’ailleurs souvent provoquées par l’écoute du Coran -, les nouveaux musulmans apprenaient les versets par cœur et le Prophète vérifiait l’exactitude de ce qu’ils avaient appris. Les nouveaux musulmans appréciaient tant le Coran qu’ils rivalisaient dans sa connaissance, à tel point que le Prophète devait parfois calmer les ardeurs des nouveaux convertis. [4] Le Prophète écoutait lui-même les musulmans réciter pour vérifier leur prononciation et la correction de ce qu’ils avaient retenu. Il faut préciser que la culture arabe était essentiellement une culture orale, où la mémoire jouait un rôle fondamental. Les Arabes de la péninsule arabique des débuts de l’islam disposaient pour la plupart d’une capacité de mémorisation exacte et extraordinaire qui les rendait capables de retenir des livres entiers par cœur. Il était courant pour beaucoup d’Arabes de cette période de connaitre plusieurs dizaines de milliers de chants ou de poèmes. Ainsi, la première « compilation » du Coran fut orale et se fit au fur et à mesure de la Révélation des versets divins au Prophète, qui les transmettait immédiatement.
Combien de personnes ont été les premières à connaître l’intégralité du Coran ? C’est une question polémique qui a posé beaucoup de problèmes. Le Français Blachère cite sept noms, se basant sur un hadith de Bokhâri [5], alors qu’un autre hadith cite uniquement quatre noms et que les historiens estiment aujourd’hui que leur nombre dépassait les dizaines.
La compilation écrite des versets
Considérant que la tradition arabe était une tradition orale, il faut insister sur le fait que le Coran s’est diffusé de façon orale sous la supervision du Prophète, mais ce dernier s’est également chargé immédiatement de transcrire par écrit les versets. Le mot "Coran" est dérivé de la racine arabe relative à "lecture" et le premier verset de la Révélation musulmane a été un ordre de lecture :
1. Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé,
2. qui a créé l’homme d’une adhérence.
3. Lis ! Ton Seigneur est le Très Noble,
4. qui a enseigné par la plume [le calame],
5. a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas. [6]
C’est donc normal que la compilation écrite du Coran ait également été immédiatement poursuivie par le Prophète. Dès le départ, rassemblant les rares lettrés, le Prophète a procédé à la mise en écrit du Coran, parallèlement à sa diffusion orale. [7] Le Coran lui-même est la meilleure preuve de cette compilation écrite. Dans la sourate 98 Al-Bayyinah (La preuve), versets 1 à 3, il est insisté sur le caractère "écrit" du Coran :
1. Les infidèles parmi les gens du Livre, ainsi que les Associateurs, ne cesseront pas de mécroire jusqu’à ce que leur vienne la Preuve évidente :
2. un Messager, de la part d’Allah, qui leur récite des feuilles purifiées,
3. dans lesquelles se trouvent des prescriptions d’une rectitude parfaite.
Les scribes du Coran étaient tous des Compagnons du Prophète et des musulmans dignes de confiance. Hakim dit dans le Mostadrak que "Le Coran fut compilé trois fois : la première fois durant la vie du Prophète, la deuxième et la troisième fois sous la supervision des deux califes" et il cite Zeyd "Nous étions auprès du Prophète et rassemblions le Coran qui était écrit sur les feuilles fraîches." Le théologien chiite du Xe siècle, Seyyed Râzi, estime également que le Coran a été compilé intégralement sous sa forme actuelle à l’époque du Prophète, suivant le raisonnement suivant : les premiers Compagnons du Prophète ont plusieurs fois récité l’intégralité du Coran suivant l’ordre actuel du Coran – la version actuellement existante du Coran datant d’après le décès du Prophète -, pour que le Prophète vérifie la justesse de leur récitation, il y avait donc déjà à l’époque une compilation "intégrale".
Coran en style kufi datant du VIIe siècle
Les « scribes » de la Révélation
L’histoire raconte que durant les débuts de la Révélation, dans tout le clan des Quraysh, seuls dix-sept personnes savaient lire et écrire et à Médine, région plus rurale, leur nombre était encore plus réduit.
Mais dès l’apparition de l’islam, l’alphabétisation commença sous l’impulsion du Prophète et finalement, durant les dernières années de sa vie, une quarantaine de scribes étaient chargés de transcrire le Coran. C’est un chiffre également très polémique. Certains de ces scribes, comme Zeyd et Ubbay, qui maîtrisaient tous deux le syriaque et l’hébreu, ont uniquement travaillé à cette transcription, alors que d’autres étaient également chargés de la correspondance officielle de la nouvelle communauté musulmane. Parmi ces derniers, le calife ’Othmân et l’Imâm ’Ali étaient particulièrement actifs.
Les versets étaient inscrits sur des feuilles de qualité diverse : feuilles de palmier, peaux de gazelle, cuir, soie, pierres ou os blancs et plats, ou même des tablettes en bois. Il y avait aussi du papier et de l’encre disponibles, puisque la ville de La Mecque était située sur une route de commerce et que les riches Mecquois avaient donc besoin de tenir une comptabilité.
Les compilations écrites du Coran
A la mort du Prophète, l’ensemble du Coran avait été compilé et le Prophète avait vérifié la conformité des versets et l’ordonnance des sourates. Tous les hadiths et souvenirs recueillis de cette époque confirment effectivement que le Prophète lui-même avait indiqué l’ordre des versets dans les sourates et l’ordonnance des sourates dans le Livre. Ainsi, la sourate qui ouvre le Coran, « Al-Fatiha » (L’ouverture ou Le prologue) avait le même nom du vivant du Prophète.
Verset 17 de la sourate al-Isra’, Coran datant du IXe siècle, calligraphe anonyme, Library of Congress
Les compilations du Coran après le décès du Prophète
La guerre du Yamâmah
Un an après le décès du Prophète, la guerre du Yamâmah causa la mort de centaines de récitants du Coran, les chiffres variant de 70 à 450. Cet événement poussa le calife Abou-Bakr à rassembler l’ensemble du Coran en un livre unique, sous l’instigation du futur calife ’Omar, dit-on. [8] Ce fut la deuxième compilation. Ainsi, ’Omar ordonna que tous ceux qui possédaient un manuscrit de versets l’apportent pour que les versets soient ajoutés à l’ensemble et aucun verset n’était accepté, pas même s’il était apporté par un des scribes du Prophète, sans qu’au moins deux personnes témoignent de la validité du verset, c’est-à-dire qu’ils témoignent que ce verset avait été transcrit directement sous la supervision du Prophète. L’histoire et les commentaires du Coran sont en soi des preuves de l’extrême méticulosité qui fut portée au rassemblement du Coran à cette occasion. Le scribe Zeyd, secondé par ’Omar Ibn al-Khattâb, fut choisi par le calife pour mener à bien cette compilation. Ce travail commença en l’an 13 de l’hégire (633) et dura quatorze mois. Cette compilation est le Coran tel qu’il est connu aujourd’hui. Une unique version fut donc préparée, et conservée par Abou-Bakr jusqu’à son décès. Puis ce fut le second calife ’Omar, qui le conserva, et finalement Hafsa, sa fille et épouse du Prophète. Le calife ’Othmân copia ce Coran en deux exemplaires et il fut finalement détruit – certains disent brulé, d’autres disent lavé, d’autres disent déchiré, par Marvan, le calife omeyyade - [9], mais il avait déjà été copié et distribué dès l’an 30, après la troisième compilation (qui a conduit à l’unification de tous les exemplaires) ; et c’est le Coran aujourd’hui existant dans la communauté musulmane qui veille sur son intégrité.
Les Corans personnels
Avant l’ordre de rassemblement des versets et sourates épars, il était courant, surtout pour les premiers musulmans et les Compagnons du prophète, d’avoir des Corans propres, c’est-à-dire des Corans comportant uniquement quelques versets ou sourates, qui n’étaient pas intégraux et dont l’ordonnance était également variable d’un exemplaire à l’autre. Ces Corans étaient des quasi-titres de noblesse et donnaient un prestige immense à leurs propriétaires. On cite 23 de ces exemplaires dont les noms des propriétaires soient parvenus jusqu’à nous. Aucune de ces compilations n’a été découverte à ce jour et les plus anciennes pages des Corans trouvées datent d’après l’unification. Durant ces années, les musulmans utilisèrent ces compilations souvent incomplètes éparses et certaines d’entre elles avaient également des spécificités graphiques basées sur les différences de récitations ou d’accents. Le Coran qui existe aujourd’hui est entendu dans l’accent mecquois des Quraysh et au moment de son rassemblement par Zeyd, un groupe de lettrés et de poètes qurayshites fut chargé de s’assurer de la justesse de la prononciation. Ces diverses compilations, surtout celles qui étaient intégrales, avaient chacune leurs défenseurs.
Versets 85-88 de la sourate Al-Anaam, IXe siècle, calligraphe anonyme, écriture koufique, Library of Congress
L’unification des compilations à l’époque du calife ’Othmân
Avec le développement et la diffusion de l’islam dans des pays non-arabophones et les difficultés de prononciation de ces peuples, ainsi que les particularités des différents accents arabes de la péninsule elle-même, une demande en traduction se montra très tôt, ainsi qu’une pression pour l’acception de toutes les prononciations existantes. D’un autre côté, les récitants avaient chacun leur propre manière de lire et chacun était libre de suivre l’une de ces récitations. Ainsi, des problèmes sérieux avaient surgi en matière de lecture coranique et de prononciation phonétique à l’époque du calife ’Othmân. Une organisation, un groupe fut mis en place, encore une fois sous la direction de Zeyd, pour unifier toutes les compilations existantes. Durant cette unification, toutes les compilations différentes, y compris la compilation d’Abou-Bakr, furent comparées ensemble.
Cette comparaison des différentes compilations fut le secret du succès de cette unification car à cette époque, chacune des compilations avait ses défenseurs qui s’accusaient mutuellement d’hérésie. De plus, parallèlement à la comparaison, la même méthode utilisée pour compiler le Coran à l’époque d’Abou-Bakr fut utilisée pour vérifier la validité des versets et sourates de chaque compilation. Ainsi, un nouveau Coran fut transcrit avec une grande attention, non seulement dans la vérification de l’authenticité des versets et des sourates et de leur ordonnance, mais aussi du choix de leur graphie. A l’époque, l’écriture arabe était encore en formation et chaque mot pouvait être orthographié de plusieurs manières. Les scribes se montrèrent très attentifs à utiliser exactement la même graphie pour chaque mot et ses dérivés et ainsi ce Coran fut aussi parfaitement homogène graphiquement. Quand il y avait des différences d’avis sur la phonétique d’un mot selon les différences de récitations, on transcrivait le mot avec une autre orthographe dans un autre manuscrit, pour ne pas mélanger les graphies. C’est-à-dire qu’on conserva les différentes récitations à l’écrit de façon indépendante les unes des autres. [10] Quant aux récitations, on n’accepta que celles qui étaient le plus en accord avec la récitation du Prophète lui-même. Malik Ibn Amir, qui était membre du groupe de vérification raconte : "Quand il existait une divergence d’opinion sur un verset, et si par exemple, ce verset avait été récité par le Prophète à une personne, on le transcrivait en laissant un espace blanc, puis on allait chercher la personne à qui le Prophète l’avait récité et ce dernier témoignait de la prononciation du Prophète. Son témoignage était vérifié et s’il était validé, le verset était définitivement transcrit." [11]
Ainsi, l’immense œuvre de transcription définitive du Coran à l’époque du calife ’Othmân se fit sans heurts et sans dissensions. Après la compilation définitive, le calife ’Othmân ordonna le rassemblement de toutes les compilations personnelles et de tous les manuscrits coraniques existants, puis il en ordonna la destruction totale. On sait qu’effectivement la plupart des manuscrits furent détruits à ce moment, mais certains ont refusé de rendre le leur et au fil de l’Histoire, certains de ces manuscrits ont parfois réapparus. [12] Pourtant, les deux seules compilations intégrales dont on sait qu’elles n’ont pas été détruites à l’époque sont celle de l’Imâm ’Ali (quatrième calife), qui demeura dans sa famille et celle de ’Abdollâh. Deux siècles plus tard, le grand libraire et collectionneur persan Ibn Nadim, auteur de la plus ancienne bibliographie du monde musulman, dit avoir vu ce Coran chez Abou Yalâ, un des descendants du Prophète. [13] Quant à la date exacte de cette compilation, les avis des historiens divergent, mais au vu des documents existants, cette compilation a probablement commencé vers la fin de l’an 24 de l’hégire ou au début de l’an 25 et s’est terminée avant l’an 30, soit sur une durée d’environ cinq années.
Cette œuvre du calife ’Othmân est sans conteste l’une des grandes victoires de l’islam. Au fil des siècles, d’incessants débats ont eu lieu autour du Coran et sur son contenu, mais les millions de musulmans, même aujourd’hui, n’ont jamais eu affaire à des versions différentes et il n’existe définitivement qu’un seul Coran.
Versets 35-36 de la sourate al-Ghafir, XIe-XIIe siècles, calligraphe anonyme, Library of Congress
Les copies du Coran et sa diffusion
Après que la compilation définitive du Livre saint prit fin, des copies en furent faites et envoyées aux quatre coins des territoires islamiques. [14] Cet événement n’a jamais subi le moindre démenti et pendant des siècles, ces copies étaient si prestigieuses qu’elles étaient conservées avec le plus grand soin dans la grande mosquée de la région où elles avaient été envoyées. [15] Mais il existe des dissensions quant au nombre de ces premières copies. Finalement, les historiens, au vu des études faites, sont d’accord sur le fait que ce nombre premier de copies correspond au nombre des "provinces" stratégiques du territoire islamique, c’est-à-dire un total de cinq copies, qui furent chacune envoyées aux gouverneurs de ces provinces : la région de La Mecque, la région de Médine, Koufa, Bassora et la Syrie (Damas).
Très vite, ces cinq copies furent de nouveau copiées et mises à la disposition de tous. Aujourd’hui, il existe une dizaine de très anciennes copies, certaines même datant des deux premiers siècles de l’Hégire, conservées un peu partout dans le monde. [16] Pour conclure, il faut préciser que les millions de copies existantes du Coran aujourd’hui sont toutes basées sur cette compilation finale conduite à l’époque de ’Othmân.
Bibliographie :
[img=8x11]http://www.teheran.ir/squelettes-dist/puce.gif[/img] Râmyâr, Mahmoud, Târikh-e Qor’ân (Histoire du Coran), Téhéran, éd. Amir Kabir, 1983.
Notes
[1] Al-Lawh al-Mahfoûdh ou Tablette préservée est le Livre divin où Dieu a inscrit la destinée de toutes les créatures avant même leur création.
[2] "La nuit d’al-Qadr, le Coran était révélé en une seule fois depuis la Table conservée aux cieux (Al-Lawh al-Mahfoûdh) vers les cieux inférieurs (littéralement le ciel terrestre). Al-Lawh al-Mahfoûdh est évoqué par ailleurs dans le Coran (Sourate al-Bûrûj, les Constellations) et interprété comme l’exemplaire original du Coran, c’est-à-dire celui qui ne peut subir aucune altération." Faher, Mourad, Approche critique des représentations de l’Islam contemporain, Collection Histoire et perspectives méditerranéennes, Editions L’Harmattan, 2003, p. 30.
[3] Le Koran, traduction de Kazimirski.
[4] Râmyâr, Mahmoud, Târikh-e Qor’ân (Histoire du Coran), Téhéran, éd. Amir Kabir, 1983. Cite Ibn Sa’ad, Kitâb al-Tabaghât-el Kabir, Beyrout 1968, 13 vol.
[5] Ibid. p.248, Blachère, Régis, Introduction au Coran, Paris, 1943, note 26.
[6] Sourate Al-’Alaq (L’adhérence) ; 96 : 1-5.
[7] Râmyâr, M., op.cit., p. 257.
[8] Ibid., p. 306.
[9] Ibid., cite Abou-Shâmeh, p. 326.
[10] Ibid., p. 425.
[11] Ibid., p. 426, cite Abou-Shâmeh, Masâhef,60,65, Mughana’, 7.
[12] Ibid., p. 431, cite Noldeke, Theodor, Die Sammlung des Qurans, Leipzig, 1919, p. 122.
[13] Ibid.
[14] Ibid.p. 460.
[15] Ibid.
[16] On peut notamment citer la copie conservée au Conseil musulman Académie culturelle ouzbek depuis 1923, qui est si ancienne qu’on pensait qu’elle était l’une des copies originales faites à l’époque du calife ’Othmân, ou la copie offerte par le sultan ottoman à l’empereur Guillaume II à la veille de la Grande Guerre. Il y a également un manuscrit, le codex Parisino-petropolitanus, comportant une soixantaine de feuillets figurant à la Bibliothèque Nationale de France, qui daterait de l’an 34 de l’Hégire. Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Coran
Lien : http://www.teheran.ir/spip.php?article1620#gsc.tab=0
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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.
Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
Re: La chronologie du Coran et Cie
Sami Aldeeb Traduction française du Coran chronologique
Livres de Sami Aldeeb http://goo.gl/cE1LSC
Edition arabe, 2ème édition de la traduction française et traduction anglaise du Coran par ordre chronologique https://goo.gl/72ya61
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Livres de Sami Aldeeb http://goo.gl/cE1LSC
Edition arabe, 2ème édition de la traduction française et traduction anglaise du Coran par ordre chronologique https://goo.gl/72ya61
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Re: La chronologie du Coran et Cie
Sunnisme et Falsification du Coran
L’Islam sunnite n’est rien d’autre qu’une religion de soumission aux califes, émirs, sultans, walis… et toute sorte de dictateurs sanguinaires qui ont gouverné les musulmans pendant des siècles.
Saviez-vous qu’une personne qui se réfère au Coran est un zindiq qui mérite la mort ? Savez-vous que le sunnisme n’hésite pas à mettre en doute l’intégrité du Coran pour permettre aux raconteurs de dire ce qui arrange le pouvoir ?
De quoi parle-t-on ici ?
- Forcing pour introduire la lapidation dans l’islam en disant qu’elle faisait partie du Coran mais que les versets ont été perdus après la mort du prophète.
- Le second calife Omar et sa volonté de pomper chez les juifs
- Allaitement de l’adulte (!) et versets relatifs
- Versets changés…
...
Ceci est d’autant plus choquant qu’il vient de gens qui accusent régulièrement juifs et les chrétiens d’avoir falsifié les Ecritures. Alors que eux-mêmes n’hésitent pas abroger, éditer, falsifier le Coran quand ça arrange les moustachus qui leur servent de dirigeants. En fait, tout est dans l’hypocrisie. Surtout ne pas utiliser le mot falsification / tahrif mais remplacer par « une bête l’a mangé », « il a été abrogé », « le sens a été abrogé », « le texte a été abrogé mais pas le sens »… etc.
Comme d’habitude, toutes les sources sont fournies :
- Omar et les juifs:
https://i.imgur.com/kFKLBio.png
- Sahih Muslim (Volume 4) - Page 102 - verset de l'aillaitement de l'adulte
https://i.imgur.com/UByO9L1.png
- Sahih Muslim (Volume 4) - Pages 462 et 463
(Lire histoire 4420 où Omar dit que le verset de la lapidation a été révélé, lu et appris. Je n’ai pas eu le temps d’utiliser ces pages dans la vidéo)
https://i.imgur.com/27yaxLZ.png
https://i.imgur.com/43Bnu0e.png
- Volume 2 de Sahih Muslim - Page 129 - Aicha dicte le Coran autrement.
- Version de Sahih Muslim / Aicha:
https://i.imgur.com/sJkiQid.png
Version du Coran:
https://i.imgur.com/0k2f6l2.png
- Le Kafi qui affirme que tout ce qui est contraire au Coran est faux:
https://i.imgur.com/IF8n4Vs.png
https://i.imgur.com/iRTf9s5.png
- Celui qui se réfère au Coran est un Zindiq
https://i.imgur.com/gJQ6rZd.jpg
https://i.imgur.com/hcbnTAQ.png
- La chèvre mange le Coran après la mort du prophète:
https://i.imgur.com/9wxSI7l.png
https://i.imgur.com/7nHfNmp.png
https://i.imgur.com/EtiC5i5.png
- Verset de protection du Coran:
https://i.imgur.com/TzmavO6.png
- Assassinat des Zindiq qui "menacent la religion":
https://i.imgur.com/1eeKnOi.png
https://i.imgur.com/8g2mewI.png
- Le verset que Omar voulait ajouter de ses mains mais il eu peur de ce que les gens allaient dire...
https://i.imgur.com/1f9ZfTt.jpg" />
https://i.imgur.com/ePVMSCr.jpg" />
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L’Islam sunnite n’est rien d’autre qu’une religion de soumission aux califes, émirs, sultans, walis… et toute sorte de dictateurs sanguinaires qui ont gouverné les musulmans pendant des siècles.
Saviez-vous qu’une personne qui se réfère au Coran est un zindiq qui mérite la mort ? Savez-vous que le sunnisme n’hésite pas à mettre en doute l’intégrité du Coran pour permettre aux raconteurs de dire ce qui arrange le pouvoir ?
De quoi parle-t-on ici ?
- Forcing pour introduire la lapidation dans l’islam en disant qu’elle faisait partie du Coran mais que les versets ont été perdus après la mort du prophète.
- Le second calife Omar et sa volonté de pomper chez les juifs
- Allaitement de l’adulte (!) et versets relatifs
- Versets changés…
...
Ceci est d’autant plus choquant qu’il vient de gens qui accusent régulièrement juifs et les chrétiens d’avoir falsifié les Ecritures. Alors que eux-mêmes n’hésitent pas abroger, éditer, falsifier le Coran quand ça arrange les moustachus qui leur servent de dirigeants. En fait, tout est dans l’hypocrisie. Surtout ne pas utiliser le mot falsification / tahrif mais remplacer par « une bête l’a mangé », « il a été abrogé », « le sens a été abrogé », « le texte a été abrogé mais pas le sens »… etc.
Comme d’habitude, toutes les sources sont fournies :
- Omar et les juifs:
https://i.imgur.com/kFKLBio.png
- Sahih Muslim (Volume 4) - Page 102 - verset de l'aillaitement de l'adulte
https://i.imgur.com/UByO9L1.png
- Sahih Muslim (Volume 4) - Pages 462 et 463
(Lire histoire 4420 où Omar dit que le verset de la lapidation a été révélé, lu et appris. Je n’ai pas eu le temps d’utiliser ces pages dans la vidéo)
https://i.imgur.com/27yaxLZ.png
https://i.imgur.com/43Bnu0e.png
- Volume 2 de Sahih Muslim - Page 129 - Aicha dicte le Coran autrement.
- Version de Sahih Muslim / Aicha:
https://i.imgur.com/sJkiQid.png
Version du Coran:
https://i.imgur.com/0k2f6l2.png
- Le Kafi qui affirme que tout ce qui est contraire au Coran est faux:
https://i.imgur.com/IF8n4Vs.png
https://i.imgur.com/iRTf9s5.png
- Celui qui se réfère au Coran est un Zindiq
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- La chèvre mange le Coran après la mort du prophète:
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https://i.imgur.com/EtiC5i5.png
- Verset de protection du Coran:
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- Assassinat des Zindiq qui "menacent la religion":
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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.
Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
Re: La chronologie du Coran et Cie
Islam : la Fausse Biographie du Prophète
Durant l’époque Abbasside, un calife payait l’équivalent de 100’000 Euros d’aujourd’hui pour une simple histoire au sujet du prophète. Très courues dans les cercles de pouvoir, ces histoires permettaient aux dirigeants de donner une justification divine à leurs propres crimes.
Une des biographies fondamentales du prophète des musulmans a été écrite à la commande d’un calife d’une dynastie sanguinaire. L’auteur, Ibn Ishaak, ou Ibn Isaac, était connu comme un menteur, un fabricant d’histoires, un dajjal et un dragueur de mosquées…
Cette biographie grotesque sert aujourd’hui comme outil d’endoctrinement des islamistes.
- Tous les documents montrés sont disponibles ici:
http://www.aldo-sterone.com/prophete/
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Durant l’époque Abbasside, un calife payait l’équivalent de 100’000 Euros d’aujourd’hui pour une simple histoire au sujet du prophète. Très courues dans les cercles de pouvoir, ces histoires permettaient aux dirigeants de donner une justification divine à leurs propres crimes.
Une des biographies fondamentales du prophète des musulmans a été écrite à la commande d’un calife d’une dynastie sanguinaire. L’auteur, Ibn Ishaak, ou Ibn Isaac, était connu comme un menteur, un fabricant d’histoires, un dajjal et un dragueur de mosquées…
Cette biographie grotesque sert aujourd’hui comme outil d’endoctrinement des islamistes.
- Tous les documents montrés sont disponibles ici:
http://www.aldo-sterone.com/prophete/
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