Religion et Spiritualité
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Religion et Spiritualité
Religion et Spiritualité
Question : "Quelle est la différence entre la religion et la spiritualité ?"
Réponse : Avant d’explorer la différence entre religion et spiritualité, nous devons tout d’abord définir les deux termes. La religion peut être définie comme la « croyance en Dieu ou en dieux qui demandent l’adoration, et habituellement exprimée sous forme de conduite ou de rite » ; ou encore « tout système spécifique de croyance, d’adoration, etc. impliquant souvent un code de morale ». La spiritualité peut être définie comme « le statut ou le fait d’être spirituel (de l’esprit), abstrait, par opposition au corporel ou au matériel » ou « qui relève du domaine de la pensée, de l’esprit, finesse dans la manière de s’exprimer ». En bref, la religion est un ensemble de croyances et de rites qui prétendent amener une personne à une juste relation avec Dieu, et la spiritualité est une focalisation sur les choses spirituelles et le monde spirituel au lieu des choses physiques et/ou terrestres.
L’erreur la plus courante à propos de la religion est de penser que le Christianisme est juste une autre religion comme l’islam, le Judaïsme, l’hindouisme, etc. Il est triste de constater que beaucoup de ceux qui disent adhérer au Christianisme, le pratiquent comme si c’était une religion. Pour beaucoup, le christianisme n’est rien de plus qu’un ensemble de règles et de rites qu’une personne doit observer pour s’assurer d’aller au ciel après la mort. Ce n’est pas cela le véritable christianisme. Le véritable christianisme n’est pas une religion, mais c’est une relation avec Dieu par Jésus-Christ, qui est le Messie-Sauveur que l’on reçoit (dans notre vie) et qui nous apporte le salut par la grâce (une faveur non méritée) par le simple moyen de la foi. Oui, le christianisme a ses rites (ex. le baptême et le repas du Seigneur ou communion). Oui, le christianisme a ses règles (ex. tu ne tueras point, aimez-vous les uns les autres, etc.) Cependant, ces rites et ces règles ne représentent pas l’essentiel du Christianisme.
Les rites et les règles du christianisme sont le fruit du salut. Lorsque nous recevons le salut par Jésus-Christ, nous nous faisons baptiser pour proclamer notre foi. Nous observons le repas du Seigneur (la communion) en mémoire du sacrifice de Jésus-Christ. Nous suivons une liste de « choses à faire et d’autres à ne pas faire » par amour pour Dieu et par gratitude pour ce qu’il a fait pour nous.
L’erreur la plus courante concernant la spiritualité est de penser qu’il y a beaucoup de formes de spiritualité et que toutes sont également valables. Méditer dans des positions corporelles inhabituelles, communier avec la nature, chercher à communiquer avec le monde des esprits etc., peuvent sembler « spirituels », mais ces activités sont en fait une fausse spiritualité. La vraie spiritualité c’est posséder l’Esprit Saint de Dieu que l’on reçoit lorsque l’on accepte le salut par Jésus-Christ. La vraie spiritualité est le fruit que le Saint Esprit produit dans la vie d’une personne : l’amour, la joie, la paix, la patience, la gentillesse, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance (Galates 5 :22-23). Au cœur de la spiritualité se trouve le désir d’être transformé de plus en plus pour ressembler à Dieu, qui est Esprit (Jean 4 :24) et de voir notre caractère se conformer à son image (Romains 12 :1-2)
Ce que la religion et la spiritualité ont en commun, c’est que toutes deux peuvent être de fausses méthodes pour essayer d’arriver à une relation avec Dieu. La religion a tendance à substituer la froide observance de rites, à une véritable relation avec Dieu. La spiritualité, elle, a tendance à substituer la communication avec le monde des esprits, à une véritable relation avec Dieu. Toutes deux peuvent être, et sont le plus souvent, des fausses routes vers Dieu. Pourtant la religion peut avoir une certaine valeur dans le sens qu’elle pointe vers le fait qu’il y a un Dieu et que nous sommes en quelques sortes responsables devant lui. La seule valeur de la religion est sa capacité à nous montrer que nous ne sommes pas parfaits et que nous avons besoin d’un Sauveur. La spiritualité, elle, nous aide dans le fait qu’elle indique qu’il existe autre chose en dehors du monde physique. Les humains ne sont pas seulement ‘matière’ mais ils possèdent aussi une ‘âme et un esprit’. Il existe un monde spirituel autour de nous dont nous devrions être conscients. La vraie valeur de la spiritualité est qu’elle signale qu’il existe quelque chose et quelqu’un, au-delà de ce monde physique, avec qui nous avons besoin d’être réconciliés.
Jésus-Christ est l’accomplissement à la fois de la religion et de la spiritualité. Jésus est Celui à qui nous devons rendre compte et vers qui la religion dirige. Jésus est Celui sur qui la vraie spiritualité focalise notre attention et à qui nous avons besoin d’être rattachés.
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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.
Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
Re: Religion et Spiritualité
Beaucoup de gens confondent la religion et la spiritualité ou certains phénomènes mystérieux et surnaturels. Certains pourraient même la comparer à une secte, mais cela est dû à un manque de connaissances et à la peur d’être manipulé.
Si nous nous engageons à faire abstraction de nos appréhensions pour essayer d’étudier et de comprendre le sens même de la spiritualité, nous arrivons à une prise de conscience et à la conclusion qu’elle n’a rien de mystérieux ni de surnaturel, et qu’elle n’est en aucun cas liée à une secte.
Voici 7 différences entre la religion et la spiritualité qui vous aideront à mieux les comprendre :
La religion vous fait vous incliner – La spiritualité vous libère
La religion vous dit de suivre une idéologie et d’obéir à certaines règles car sinon vous allez être puni. Le spiritualisme vous permet de suivre votre cœur et de sentir ce qui est juste pour vous. Elle vous libère de façon à exprimer votre vraie nature sans devoir vous incliner à tout ce qui ne s’aligne pas avec vous. Il vous a été donné de choisir ce qui peut être honoré afin de le rendre divin.
La religion vous montre la peur – La spiritualité vous montre comment être courageux
La religion vous dit ce qu’il faut craindre et vous montre les conséquences. Le spiritualisme vous fait prendre conscience des conséquences, mais ne veut pas que vous vous concentriez sur la peur. Elle vous montre comment vous positionner malgré la peur, et comment continuer à faire ce que vous sentez être juste, malgré les conséquences qui peuvent en découler. Elle vous montre l’acte fondé autour de l’amour et non de la peur, et ainsi comment contrôler la peur, pour en tirer le meilleur.
La religion vous dit la vérité – La spiritualité vous permet de la découvrir
La religion vous dit ce qui est juste et ce en quoi il faut croire. L’ immatérialité vous permet de le découvrir à votre propre rythme et selon vos aspirations. Elle vous permet de vous connecter avec votre Soi Supérieur et de comprendre avec votre propre esprit ce qu’est la vérité, car la vérité dans son ensemble ; est la même pour tous. Ainsi, elle vous permet de croire en votre propre vérité et à travers votre propre perception et cœur.
La religion sépare des autres religions – Le spiritualité les unit
Il y a beaucoup de religions à l’échelle mondiale et toutes prêchent que leur histoire est le bon récit. Le spiritualisme voit la vérité à travers toutes celles-ci et les unit, parce que la vérité est la même pour tous, malgré nos différences. Elle met l’accent sur la qualité du message divin que les religions partagent et non sur les différences de ses détails historiques.
La religion crée une dépendance – La spiritualité vous rend indépendant
Vous n’êtes réellement religieux que si vous assistez à des événements religieux et alors seulement, vous êtes considéré comme quelqu’un qui est digne du bonheur. Le spiritualisme vous montre que vous n’avez ni à dépendre ni à avoir besoin de quoi que soit pour être heureux. Le bonheur se trouve toujours au fond de nous-mêmes et nous sommes les seuls à être responsables de notre bonheur. Nous sommes toujours là où nous devons être, au-delà d’assister à certains événements. La divinité se trouve en nous et c’est la raison pour laquelle nous sommes toujours dignes.
La religion met la répression en pratique – La spiritualité met le Karma en pratique
La religion dit que si nous n’obéissons pas à certaines règles, il y a une punition qui nous attend. Le spiritualisme nous permet de comprendre que toute action a une conséquence et de réaliser que la punition suite à nos actes sera la conséquence provenant des actes que nous mettons en pratique. Elle s’appuie uniquement sur les forces fondamentales de l’univers et vous n’avez pas besoin de croire à l’existence de cette force.
La religion vous fait suivre le parcours d’un autre – La spiritualité vous permet de créer le vôtre
La fondation d’une religion est l’histoire qu’elle raconte au sujet d’un Prophéte ou de plusieurs Dieux, leur voyage vers l’illumination et la vérité découverte en vous faisant suivre leurs pas. La spiritualité vous laisse faire votre propre voyage vers l’illumination et découvrir la vérité par vos propres moyens en suivant ce que votre cœur vous dit être vrai, parce que la vérité est toujours la même, peu importe la manière que vous utilisez pour y parvenir.
Chaque religion est arrivée par la spiritualité, par le voyage à travers lequel une personne est devenue Dieu ou Prophéte. Les détails de l’histoire ne sont pas forcément importants, ils aident seulement le personnage à découvrir la vérité. Ce qui est important, c’est le message qui partage la vérité, « le code divin du cœur humain » qui résonne harmonieusement à travers chacun d’entre nous. C’est pourquoi chaque religion a aussi quelque chose de vrai, la vérité.
Si nous nous engageons à faire abstraction de nos appréhensions pour essayer d’étudier et de comprendre le sens même de la spiritualité, nous arrivons à une prise de conscience et à la conclusion qu’elle n’a rien de mystérieux ni de surnaturel, et qu’elle n’est en aucun cas liée à une secte.
Voici 7 différences entre la religion et la spiritualité qui vous aideront à mieux les comprendre :
La religion vous fait vous incliner – La spiritualité vous libère
La religion vous dit de suivre une idéologie et d’obéir à certaines règles car sinon vous allez être puni. Le spiritualisme vous permet de suivre votre cœur et de sentir ce qui est juste pour vous. Elle vous libère de façon à exprimer votre vraie nature sans devoir vous incliner à tout ce qui ne s’aligne pas avec vous. Il vous a été donné de choisir ce qui peut être honoré afin de le rendre divin.
La religion vous montre la peur – La spiritualité vous montre comment être courageux
La religion vous dit ce qu’il faut craindre et vous montre les conséquences. Le spiritualisme vous fait prendre conscience des conséquences, mais ne veut pas que vous vous concentriez sur la peur. Elle vous montre comment vous positionner malgré la peur, et comment continuer à faire ce que vous sentez être juste, malgré les conséquences qui peuvent en découler. Elle vous montre l’acte fondé autour de l’amour et non de la peur, et ainsi comment contrôler la peur, pour en tirer le meilleur.
La religion vous dit la vérité – La spiritualité vous permet de la découvrir
La religion vous dit ce qui est juste et ce en quoi il faut croire. L’ immatérialité vous permet de le découvrir à votre propre rythme et selon vos aspirations. Elle vous permet de vous connecter avec votre Soi Supérieur et de comprendre avec votre propre esprit ce qu’est la vérité, car la vérité dans son ensemble ; est la même pour tous. Ainsi, elle vous permet de croire en votre propre vérité et à travers votre propre perception et cœur.
La religion sépare des autres religions – Le spiritualité les unit
Il y a beaucoup de religions à l’échelle mondiale et toutes prêchent que leur histoire est le bon récit. Le spiritualisme voit la vérité à travers toutes celles-ci et les unit, parce que la vérité est la même pour tous, malgré nos différences. Elle met l’accent sur la qualité du message divin que les religions partagent et non sur les différences de ses détails historiques.
La religion crée une dépendance – La spiritualité vous rend indépendant
Vous n’êtes réellement religieux que si vous assistez à des événements religieux et alors seulement, vous êtes considéré comme quelqu’un qui est digne du bonheur. Le spiritualisme vous montre que vous n’avez ni à dépendre ni à avoir besoin de quoi que soit pour être heureux. Le bonheur se trouve toujours au fond de nous-mêmes et nous sommes les seuls à être responsables de notre bonheur. Nous sommes toujours là où nous devons être, au-delà d’assister à certains événements. La divinité se trouve en nous et c’est la raison pour laquelle nous sommes toujours dignes.
La religion met la répression en pratique – La spiritualité met le Karma en pratique
La religion dit que si nous n’obéissons pas à certaines règles, il y a une punition qui nous attend. Le spiritualisme nous permet de comprendre que toute action a une conséquence et de réaliser que la punition suite à nos actes sera la conséquence provenant des actes que nous mettons en pratique. Elle s’appuie uniquement sur les forces fondamentales de l’univers et vous n’avez pas besoin de croire à l’existence de cette force.
La religion vous fait suivre le parcours d’un autre – La spiritualité vous permet de créer le vôtre
La fondation d’une religion est l’histoire qu’elle raconte au sujet d’un Prophéte ou de plusieurs Dieux, leur voyage vers l’illumination et la vérité découverte en vous faisant suivre leurs pas. La spiritualité vous laisse faire votre propre voyage vers l’illumination et découvrir la vérité par vos propres moyens en suivant ce que votre cœur vous dit être vrai, parce que la vérité est toujours la même, peu importe la manière que vous utilisez pour y parvenir.
Chaque religion est arrivée par la spiritualité, par le voyage à travers lequel une personne est devenue Dieu ou Prophéte. Les détails de l’histoire ne sont pas forcément importants, ils aident seulement le personnage à découvrir la vérité. Ce qui est important, c’est le message qui partage la vérité, « le code divin du cœur humain » qui résonne harmonieusement à travers chacun d’entre nous. C’est pourquoi chaque religion a aussi quelque chose de vrai, la vérité.
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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.
Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
Re: Religion et Spiritualité
Dieu - Spiritualité - Religions
Aujourd'hui, une des grandes causes de la souffrance de l'être humain est le manque de valeurs spirituelles. Vivre en accord avec son âme, son être profond est un défi quotidien dans un monde devenu très matérialiste.
La religion dans son essence se rapporte à l'aspiration à se "relier" (du latin "religare"). Il s'agit alors essentiellement de se relier à Dieu, au Divin, à une réalité transcendantale.
Mais il ne faut pas confondre spirituel et religion. Certaines religions comme l’islam, le christianisme, le judaïsme ont quitté le chemin de la spiritualité pour entrer dans le chemin de la politique et du pouvoir. Autrement dit, souvent, les religions n'apportent plus la vraie relation entre le divin et l'humain. Elles sont même souvent la source des guerres.
Et puis l’être humain a beaucoup évolué et les croyances et les dogmes proposés par les vieilles religions depuis des milliers d’années sont souvent insuffisants pour se reconnecter à son âme, trouver et réaliser Dieu, le divin.
Toute voie spirituelle authentique est avant tout une voie de l’attention. C’est cette attention qui a été désignée, suivant les traditions, par des termes tels que vigilance, pleine conscience, méditation, présence à soi-même, rappel de soi.
La spiritualité passe nécessairement par l’effacement de l’ego et la compréhension du mental.
Etre spirituel aujourd'hui, c’est simplement avoir des qualités intérieures universelles comme la relaxation, l’amour, la sagesse, la liberté, la pleine conscience, le courage et la joie de vivre.
Voici quelques articles pour approfondir la question :
Pourquoi y a-t-il tant de conflit entre les gens de religions différentes ?
Extrait : Pouvez-vous dire que cette humanité est saine ? L'on ne peut pas se remémorer une seule époque dans l'histoire humaine où les gens ne se sont pas détruits au nom de la religion, au nom de Dieu ou même au nom de la paix, de l'humanité ou de la fraternité universelle. De grands mots cachant de si laides réalités ! Les chrétiens ont tué les musulmans, les musulmans ont tué les chrétiens, les musulmans ont tué les hindous, les hindous ont tué les musulmans; les idéologies politiques, les idéologies religieuses, les idéologies philosophiques sont uniquement des façades pour le meurtre, pour assassiner d'une façon justifiée.
Et toutes ces religions promettaient aux gens: "Si vous mourez dans une guerre religieuse, votre paradis est absolument assuré. Tuer en temps de guerre n'est pas un péché; être tué à la guerre est une grande vertu". C'est de la pure stupidité ! Mais dix mille ans de conditionnement ont infiltré profondément le sang, les os, la moelle même de l'humanité. Chaque religion, chaque pays, chaque race revendique: "Nous sommes le peuple élu de Dieu, nous sommes supérieurs; tout le monde est inférieur à nous". C'est la folie et chacun a souffert à cause de cela.
Lire l'article complet en cliquant ici
Qu’est-ce que la spiritualité : Une croyance en un Dieu ou la pratique de la méditation ? par Emmanuel Moulin
Extrait : Il est intéressant de constater que les trois religions importantes nées hors de l‘Inde : Judaïsme, Christianisme et Islam sont liées les unes aux autres que ce soit au plan historique ou dans la vision même de la religion.
Le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam sont toutes les trois monothéistes avec la croyance en un en un dieu créateur et maître de l'univers et juge souverain des hommes. L’essentiel de la pratique pour les adeptes (pour ce que j'en comprends vu de l'extérieur) se trouve dans la prière, dans la foi et dans le respect des croyances religieuses.
Lire l'article complet en cliquant ici
Légende hindou : Où est-ce que Dieu se cache ?
Une vieille légende hindoue raconte qu’il y eut un temps où tous les hommes étaient des dieux. Mais ils abusèrent tellement de leur divinité que Brahma, le maître des dieux décida de leur ôter le pouvoir divin et de le cacher à un endroit où il leur serait impossible de le retrouver. Le grand problème fut donc de lui trouver une cachette.
Lorsque les dieux mineurs furent convoqués à un conseil pour résoudre ce problème, ils proposèrent ceci : « Enterrons la divinité de l’homme dans la terre ». Mais Brahma répondit : « Non, cela ne suffit pas, car l’homme creusera et la trouvera ».
Alors les dieux mineurs répliquèrent : « Dans ce cas, jetons la divinité dans le plus profond des océans ».
Mais Brahma répondit à nouveau : « Non, car tôt ou tard, l’homme explorera les profondeurs de tous les océans, et il est certain qu’un jour, il la trouvera et la remontera à la surface ».
Alors les dieux mineurs conclurent : « Nous ne savons pas où la cacher car il ne semble pas exister sur terre ou dans la mer d’endroit que l’homme ne puisse atteindre un jour ».
Alors Brahma dit : « Voici ce que nous ferons de la divinité de l’homme : nous la cacherons au plus profond de lui-même, car c’est le seul endroit où il ne pensera jamais la chercher ».
Depuis ce temps-là, conclut la légende, l’homme a fait le tour de la terre, il a exploré, escaladé, plongé et creusé, à la recherche de quelque chose qui se trouve en lui.
Qui est Dieu ? par Osho
" Dieu n'est pas une personne, c'est une expérience. Ce que j'appelle "Dieu" c'est la vision, l'expérience que l'on a de l'univers, de l'existence, après la dissolution de l'ego. Il n'y a pas d'expérience spécifique de Dieu en tant que personne, mais plutôt une expérience d'un amour omniprésent. Dieu n'a pas de centre, c'est toute l'existence. Toute l'existence est son centre. Il est incorrect de l'appeler «l'expérience de Dieu", mais vous pouvez dire que "Dieu est l'expérience d'un amour omniprésent".
L'amour est la relation entre deux personnes. Lorsque cette relation se passe entre un individu et le tout, je l'appelle "Dieu". L'état ultime de l'amour, la perfection de l'amour, est Dieu. Je me souviens ici d'une phrase de Jésus Christ: "Dieu est amour". Quand le «je» disparaît, ce qui reste est l'amour. Lorsque les murs entourant l'ego s'effondrent, ce qui reste est l'amour. Par conséquent, vous ne pouvez pas connaître Dieu, mais vous pouvez devenir Dieu."
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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.
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Re: Religion et Spiritualité
Spiritualité et religion
Spiritualité et religion sont intimement liées, mais ne sont pas synonymes.
La spiritualité est tout ce qui concerne l'esprit, son évolution et son développement. La religion s'attache essentiellement à faire évoluer l'esprit. Elle apporte la sagesse et unit à DIEU.
La religion est donc une composante de la spiritualité de l'homme.
La spiritualité s'intéresse à l'évolution et au développement de l'esprit
La spiritualité est tout ce qui concerne l'esprit, son évolution et son développement. L'esprit est ce que l'homme est vraiment. Evoluer et se développer sont indispensables à l'esprit pour progresser.
On dit qu'un esprit évolue quand son état de conscience change. C'est-à-dire qu'il perçoit mieux et comprend mieux le monde. Pour évoluer, l'esprit doit étudier les vérités essentielles qui le concernent. Ces vérités essentielles portent sur lui-même, la vie, le Créateur. C'est la religion qui transmet cette connaissance. Elle apporte la sagesse à l'homme.
On dit qu'un esprit se développe quand il change son état d'être. Il devient plus apte à bien se comporter dans la vie et dans son environnement. Il a acquis du savoir-être : en progressant dans la connaissance de soi ou les relations avec les autres, par exemple. Il a aussi acquis du savoir-faire : en apprenant à organiser sa vie ou à se soigner, par exemple. C'est le domaine de la science : les sciences "physiques" et les sciences "humaines". C'est aussi ce qu'on appelle le domaine du "développement personnel".
La religion enseigne la connaissance spirituelle sur DIEU, la vie et l'homme
La religion se concentre sur les vérités essentielles concernant l'homme, la vie et DIEU. Cette connaissance est indispensable à l'homme pour mieux comprendre le monde et évoluer. Elle corrige la vision des choses et le comportement. L'homme devient plus conscient et plus sage. Il purifie son cœur et son esprit.
La religion permet aussi à l'homme de s'unir à son Créateur. Elle fait mieux connaître DIEU. Elle enseigne [ltr]comment s'adresser à DIEU[/ltr] et comment s'ouvrir à lui.
Bien apprendre la connaissance religieuse nécessite de l'étudier et de l'analyser. Le raisonnement est nécessaire pour que l'esprit comprenne bien et puisse accepter les données.
Religion et spiritualité dans la vie quotidienne
La religion et la spiritualité ont des applications concrètes dans la vie quotidienne. Elles permettent par exemple de savoir comment bien prier ou de comprendre pourquoi plusieurs religions existent.
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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.
Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
Re: Religion et Spiritualité
la SPIRITUALITÉ qu'est-ce ?
« Les valeurs spirituelles sont rigoureusement indépendantes du religieux »
résume Marie-Madeleine Davy à l'instar des grands mystiques.
résume Marie-Madeleine Davy à l'instar des grands mystiques.
Les religions sont l'affaire des hommes, certainement pas celle de Dieu. Et de quel Dieu, ensuite ...?
La véritable spiritualité est l'attention de l'Esprit portée dans le vécu de l'Ici et Maintenant.
De quoi dépend la Foi ? Des croyances ou de la Confiance ...
Alors, surtout ne pas confondre Spiritualité avec Religion, ni religiosité !!! dont
les manifestations telles ferveur, piété et dévotion sont profondément respectables en elles-mêmes, par les authenticité et sincérité de la majeure partie de leurs pratiquants
les manifestations telles ferveur, piété et dévotion sont profondément respectables en elles-mêmes, par les authenticité et sincérité de la majeure partie de leurs pratiquants
La première - Spiritualité - ne concerne que l'Esprit dans son individualité essentielle, particulière à chacun/e et vise à la maîtrise de celui dans la sérénité de l'Ici et Maintenant; " mille hommes, mille vérités... " est la devise d'un monastère bouddhiste. Elle est synonyme de démarche visant à comprendre les mécanismes de l'esprit pour mettre fin à un état latent d'insatisfaction dont elle investigue l'origine, les causes, le développement et l'aboutissement en partant de leurs effets inhérents, conséquents et perturbateurs.
La seconde - Religion - correspond à un besoin fondamental ancestral et social chez l'être humain, de se réunir avec, de se relier entre ses semblables pour conjurer la peur face à la solitude et à la Mort, tout en définissant des règles morales issues d'une Vérité unique, régissant les rapports avec la (les) divinité(s) et entre les êtres humains. Les grandes religions, de quelque inspiration qu'elles soient, n'ont jamais résolu aucun problème, en particulier ceux de la souffrance et de la violence, qu'elles subliment " repentatoirement " et occultent avec une hypocrisie " auto-génératrice" . Par contre, ce sont ces mêmes religions qui ont généré la quasi-totalité des conflits et des guerres qui ont secoué et secouent encore le monde.
On n'est pas spirituel parce que l'on naît dans quelque milieu religieux, on le devient par soi-même et uniquement par soi-même, en apprenant à aller au-delà du conditionnement mentalement dogmatique et physiquement social de la religion (quasiment imposée par le milieu dans lequel on est né); ne pas oublier que le Me Jésus s'est fait baptisé à 30 ans (premier des trois cycles de la Vie: croissance - maturation - récolte )... pour véritablement comprendre la nature propre des choses et des êtres, ainsi que des phénomènes et mécanismes régissant le Tout et les humains dans leurs rapports interactifs. C'est cela qu'il avait enseigné à l'image du Bouddha, n'ayant nullement voulu fonder une nouvelle religion, mais instiguer le retour à une authentique connaissance intérieure, libératrice et non culpabilisatrice, ce " Retour à l'Essentiel " que décrit Jean Biès. Enfin, une boutade qui ferait dire au Me Jésus s'il revenait maintenant : " Dieu, que la secte que je n'ai jamais voulu fonder a mal tourné !! " ce même en sachant que le pape Léon X (initiateur des trop célèbres Indulgences...), déjà à la fin du 15è s.,a proféré cette parole restée trop longtemps occultée et pour cause : "On sait de temps immémorial combien cette fable de Jésus-Christ nous a été profitable "... !!
Le Me Jésus - né le 29 mai de l'an -6 (année confirmée par l'astronome Kepler vers 1610 déjà) et mort à un âge avancé, vers 80 ans, dans la ville de Srinagar où il est enterré - n'a pas dit autre chose mais on ne l'a pas écouté de la bonne oreille pour transmettre exactement la " Bonne Parole " qu'il était venu dispenser, celle permettant d'accéder au Royaume, plus intérieur qu'extérieur... comme l'explique si bien l'Évangile de Thomas, comme l'ont si bien décritavec un souci de rigueur exemplaire dans leurs livres respectifs J-L Maisonneuve et son " Jésus sans église " (Top Ten du millénaire !), Jean Paul Sara avec " Jésus avant l'Eglise ", Mordillat dans sa trilogie consacré à un " Jésus, illustre et inconnu "ainsi qu'Eric Edelmann dans son " Jésus parlait araméen ". Il n'a pas non plus voulu fonder une religion avec toute la hiérarchie superfétatoirement inhérente (" le Vatican mis à nu ") qui a totalement dénaturé à son profit la véritable parole initiale : " Tu es Pierre et Pierre tu es, en tant que tel. Sur l'accomplissement réalisateur de cette anséité (certains lui préféreront telléité, ipséité ), repose le message que je suis venu vous délivrer ". Celle-ci s'inscrit tout simplement dans la continuité verticale du " Tat twam asi " védique et du " Je suis celui qui est " mosaïque (vocable dérivé de Moïse) de l'Ancien Testament. Il avait bien fait la différence entre Avoir (qui engendre l'appartenance) et Être (qui se réfère à l'essence).
L’homme a une propension innée à se conformer à une tradition, à suivre les traces que des autres lui ont laissées dans un « prêt à penser » qui, en plus de le conforter dans une sécurité paresseuse, lui évite le plus possible de penser par lui-même en dehors de tous les conditionnements d’une conformité auxquels son éducation, sa vie sociale, politique et religieuse l’ont inféodés avec tous les conflits et tensions inhérents. C'est en allant au-delà de cette fragmentation conditionnante, comme le dit Krishnamurti, que l'homme retrouvera son unité. " La spiritualité au quotidien " de Pascal Michel aux éd. du Rocher définit fort bien ce qu'est la véritable spiritualité, la situant au-delà des dogmes et des croyances.
" La répétition machinale de mantram, phrases toutes faites ou litanies
n'a jamais rendu quiconque plus intelligent ni spirituel "
(Krishnamurti)
n'a jamais rendu quiconque plus intelligent ni spirituel "
(Krishnamurti)
" Dieu est encore le seul antidépresseur gratuit et délivré sans ordonnance "
(Régis Debray - le feu sacré)
(Régis Debray - le feu sacré)
" Il est intellectuellement plus simple de croire que de réfléchir,
puisque réfléchir, c'est commencer à désobéir "
(anonyme)
puisque réfléchir, c'est commencer à désobéir "
(anonyme)
" Car la conscience agace, elle dérange "
(A.Jodorowsky)
(A.Jodorowsky)
" Les religions sont un réconfort pour la pensée "
(Krishnamurti)
(Krishnamurti)
" Les religions ne sont que des institutions qui séparent les hommes entre eux..."
(Kabîr)
(Kabîr)
" Les personnes spirituellement saines n'ont aucun besoin de religion !! "
(cf. l'Évangile et la Science)
(cf. l'Évangile et la Science)
"Ces Dieux que l'homme a créés et qui n'ont point créé l'Homme "
phrase célèbre para-illustrée par Geluk et son chat
phrase célèbre para-illustrée par Geluk et son chat
" Par le biais de la peur du péché, les religions ne sont que mainmise sur les consciences
excluant toute véritable et authentique spiritualité fondée sur le libre-arbitre et le discernement "
(anonyme du XXè)
excluant toute véritable et authentique spiritualité fondée sur le libre-arbitre et le discernement "
(anonyme du XXè)
enfin la meilleure :
" Il n'y aura pas de Paix tant qu'ils y aura des religions... "
" Dieu n'est qu'une hypothèse et l'abus de religion peut nuire gravement à la santé !! "
tirée d'une séquence des " Guignols de l'Info " sur Canal+
à laquelle Stef et son duo essaient de donner suite ...
tirée d'une séquence des " Guignols de l'Info " sur Canal+
à laquelle Stef et son duo essaient de donner suite ...
Le véritable spirituel n'est en aucun cas, l'assujettissement aveugle à des croyances toutes " prêtes à consommer ", mais bien plutôt le libre exercice d'un discernement analytique et réfléchi à leur égard, quant à leur adéquation avec et dans la vie de chacun/e. C'est ce que Bouddha a judicieusement et véhémentement exposé dans le [ltr]Kalama soûtra[/ltr] et il est à souligner que le bouddhisme initial n'est pas une religion mais un art de vivre destiné à délivrer toute personne de la Souffrance.
La prise en charge, à finalité sous-entendue spirito-confessionnelle, exclut d’emblée toute investigation personnelle librement entreprise, elle n’est qu’une procuration qu’on accorde à l’autre, sous et dans certaines conditions, d'évoluer selon des schémas pré-établis. Son mécanisme consiste à empêcher de penser par soi-même. Elle est le reflet soit d'une paresse mentale, en préférant se mouler dans une voie tracée d'avance et sans surprises, soit d'une abdication de sa personnalité dont la cause et l'aboutissement sont cette paresse précitée.
Les " autoroutes idéologiques de la pensée collective " sont les « voies mentales express » pour des pléthores de moutons de Panurge, bêlants à qui mieux mieux dans l’inconscience totale du danger dépersonnalisateur qui les guette. Les pouvoirs, de quelques sortes qu'ils soient : politiques, religieux, économiques, ont toujours redouté comme peste noire, les gens qui arrivaient à s'instruire et ensuite à penser par eux-mêmes, devenant dangereux par leurs regards éclairés et avertis sur les paradoxes de ces dits pouvoirs.... On a parlé de conspiration contre l'Eveil, rien qu'à voir l'obscurantisation farouche de l'Inquisition, combattant toute initiative évolutive lui échappant...
Alors, cette prise en charge, ô combien valorisante par l'auto-justification qu'elle génère, est-elle vraiment un acte d’amour, si tant est qu’on sache véritablement encore ce qu’aimer veut dire (à part son cher petit ego...) ? On ne peut véritablement et authentiquement aider son prochain que jusqu'au moment où l'on se met à penser ce qui serait bien pour lui; car, dans ce cas, on se substitue à son " libre-penser " et on ne respecte plus son altérité, par le simple fait qu'on le réduit, souvent avec la meilleure des bonnes intentions..., au statut de " clone-pensée " ou " zombi confessionnel ", à l'insu de son plein gré .
Est-ce aussi véritablement dans l'esprit du message des Enseigneurs, tels le Me Jésus, Bouddha... et, par procuration humainement divine, dans celui qu'on attribue à Dieu, de bénir hommes et armes qui tueront, sans discernement, nombre de prochains, êtres humains semblables, au nom de Son Amour et de Sa Miséricorde ?
Enfin, " Il n'y aura pas de paix tant qu'il y aura des religions " car la véritable spiritualité se situe au-delà des religions, surtout quand celles-ci oblitèrent la véritable politique (organisation de la cité) ou se commettent indécemment avec elle, car il ne peut y avoir de véritable spiritualité que s'il y a totale séparation entre la Religion et le pouvoir Politique. Sinon cela se réduit à de la " religiosité " coercitive, purement conventionnelle et conditionnante selon des " règles de morale " mettant trop souvent à mal l'éthique dont elles se recommandent. Ce, avec luttes et dérapages qu'impliquent la quête et l'exercice personnel (par trop souvent travesti sous couvert de " Spirituel ", de " sacré", à défaut de sacrément spirituel...) d'un pouvoir " divin " réduit dans son expressivité à la dimension limitativement humaine, avec toutes les exactions inhérentes dues à la récupération " illicite " d'énergies " divines" qui, miraculeusement et merveilleusement, sont enfouies en chaque créature. " Mon corps, la première merveille du Monde " clame le Pr. Giordan dans son livre du même titre.
Le 21ème siècle, s'inscrivant dans la linéarité du temps, sera de toutes façons..., après le 20è et avant le 22e... Se référant à une célèbre phrase trop rabâchée, il ne pourra être réellement et véritablement spirituel que par la démarche intelligente, personnelle d'abord conjointe ensuite, que vous entreprendrez, chacun/e, pour lui permettre d'être TEL, en vous posant la question:
" Quel héritage spirituel, allons-nous transmettre à nos générations futures ? "
la Voie du Cœur ou au Cœur,
celle horizontale d'un " assisté religio-confessionnalisé " qui se borne à croire aveuglément, en espérant ainsi pouvoir changer choses, personnes, situations ...
ou
ou
celle verticale du réellement " responsable de sa Vie " qui apprend à les comprendre telles qu'elles sont et agir en conséquence.
en ne perdant jamais de vue que
" L'intelligence est la capacité par laquelle nous savons répondre justement
à de nouvelles situations en fonction de nos expériences passées"
(vén. Shinjin)
" L'intelligence est la capacité par laquelle nous savons répondre justement
à de nouvelles situations en fonction de nos expériences passées"
(vén. Shinjin)
ainsi que
" la Sagesse consiste à accueillir l'inattendu avec équanimité "
(vén. Shinjin)
" la Sagesse consiste à accueillir l'inattendu avec équanimité "
(vén. Shinjin)
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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.
Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
Re: Religion et Spiritualité
orum religion et spiritualité
Question : "Quelle est la différence entre la religion et la spiritualité ?"
Réponse : Avant d’explorer la différence entre religion et spiritualité, nous devons tout d’abord définir les deux termes. La religion peut être définie comme la « croyance en Dieu ou en dieux qui demandent l’adoration, et habituellement exprimée sous forme de conduite ou de rite » ; ou encore « tout système spécifique de croyance, d’adoration, etc. impliquant souvent un code de morale ». La spiritualité peut être définie comme « le statut ou le fait d’être spirituel (de l’esprit), abstrait, par opposition au corporel ou au matériel » ou « qui relève du domaine de la pensée, de l’esprit, finesse dans la manière de s’exprimer ». En bref, la religion est un ensemble de croyances et de rites qui prétendent amener une personne à une juste relation avec Dieu, et la spiritualité est une focalisation sur les choses spirituelles et le monde spirituel au lieu des choses physiques et/ou terrestres.
L’erreur la plus courante à propos de la religion est de penser que le Christianisme est juste une autre religion comme l’islam, le Judaïsme, l’hindouisme, etc. Il est triste de constater que beaucoup de ceux qui disent adhérer au Christianisme, le pratiquent comme si c’était une religion. Pour beaucoup, le christianisme n’est rien de plus qu’un ensemble de règles et de rites qu’une personne doit observer pour s’assurer d’aller au ciel après la mort. Ce n’est pas cela le véritable christianisme. Le véritable christianisme n’est pas une religion, mais c’est une relation avec Dieu par Jésus-Christ, qui est le Messie-Sauveur que l’on reçoit (dans notre vie) et qui nous apporte le salut par la grâce (une faveur non méritée) par le simple moyen de la foi. Oui, le christianisme a ses rites (ex. le baptême et le repas du Seigneur ou communion). Oui, le christianisme a ses règles (ex. tu ne tueras point, aimez-vous les uns les autres, etc.) Cependant, ces rites et ces règles ne représentent pas l’essentiel du Christianisme.
Les rites et les règles du christianisme sont le fruit du salut. Lorsque nous recevons le salut par Jésus-Christ, nous nous faisons baptiser pour proclamer notre foi. Nous observons le repas du Seigneur (la communion) en mémoire du sacrifice de Jésus-Christ. Nous suivons une liste de « choses à faire et d’autres à ne pas faire » par amour pour Dieu et par gratitude pour ce qu’il a fait pour nous.
L’erreur la plus courante concernant la spiritualité est de penser qu’il y a beaucoup de formes de spiritualité et que toutes sont également valables. Méditer dans des positions corporelles inhabituelles, communier avec la nature, chercher à communiquer avec le monde des esprits etc., peuvent sembler « spirituels », mais ces activités sont en fait une fausse spiritualité. La vraie spiritualité c’est posséder l’Esprit Saint de Dieu que l’on reçoit lorsque l’on accepte le salut par Jésus-Christ. La vraie spiritualité est le fruit que le Saint Esprit produit dans la vie d’une personne : l’amour, la joie, la paix, la patience, la gentillesse, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance (Galates 5 :22-23). Au cœur de la spiritualité se trouve le désir d’être transformé de plus en plus pour ressembler à Dieu, qui est Esprit (Jean 4 :24) et de voir notre caractère se conformer à son image (Romains 12 :1-2)
Ce que la religion et la spiritualité ont en commun, c’est que toutes deux peuvent être de fausses méthodes pour essayer d’arriver à une relation avec Dieu. La religion a tendance à substituer la froide observance de rites, à une véritable relation avec Dieu. La spiritualité, elle, a tendance à substituer la communication avec le monde des esprits, à une véritable relation avec Dieu. Toutes deux peuvent être, et sont le plus souvent, des fausses routes vers Dieu. Pourtant la religion peut avoir une certaine valeur dans le sens qu’elle pointe vers le fait qu’il y a un Dieu et que nous sommes en quelques sortes responsables devant lui. La seule valeur de la religion est sa capacité à nous montrer que nous ne sommes pas parfaits et que nous avons besoin d’un Sauveur. La spiritualité, elle, nous aide dans le fait qu’elle indique qu’il existe autre chose en dehors du monde physique. Les humains ne sont pas seulement ‘matière’ mais ils possèdent aussi une ‘âme et un esprit’. Il existe un monde spirituel autour de nous dont nous devrions être conscients. La vraie valeur de la spiritualité est qu’elle signale qu’il existe quelque chose et quelqu’un, au-delà de ce monde physique, avec qui nous avons besoin d’être réconciliés.
Jésus-Christ est l’accomplissement à la fois de la religion et de la spiritualité. Jésus est Celui à qui nous devons rendre compte et vers qui la religion dirige. Jésus est Celui sur qui la vraie spiritualité focalise notre attention et à qui nous avons besoin d’être rattachés.
Forum Religion-et-Spiritualité
Forum Religion et Spiritualité
Question : "Quelle est la différence entre la religion et la spiritualité ?"
Réponse : Avant d’explorer la différence entre religion et spiritualité, nous devons tout d’abord définir les deux termes. La religion peut être définie comme la « croyance en Dieu ou en dieux qui demandent l’adoration, et habituellement exprimée sous forme de conduite ou de rite » ; ou encore « tout système spécifique de croyance, d’adoration, etc. impliquant souvent un code de morale ». La spiritualité peut être définie comme « le statut ou le fait d’être spirituel (de l’esprit), abstrait, par opposition au corporel ou au matériel » ou « qui relève du domaine de la pensée, de l’esprit, finesse dans la manière de s’exprimer ». En bref, la religion est un ensemble de croyances et de rites qui prétendent amener une personne à une juste relation avec Dieu, et la spiritualité est une focalisation sur les choses spirituelles et le monde spirituel au lieu des choses physiques et/ou terrestres.
L’erreur la plus courante à propos de la religion est de penser que le Christianisme est juste une autre religion comme l’islam, le Judaïsme, l’hindouisme, etc. Il est triste de constater que beaucoup de ceux qui disent adhérer au Christianisme, le pratiquent comme si c’était une religion. Pour beaucoup, le christianisme n’est rien de plus qu’un ensemble de règles et de rites qu’une personne doit observer pour s’assurer d’aller au ciel après la mort. Ce n’est pas cela le véritable christianisme. Le véritable christianisme n’est pas une religion, mais c’est une relation avec Dieu par Jésus-Christ, qui est le Messie-Sauveur que l’on reçoit (dans notre vie) et qui nous apporte le salut par la grâce (une faveur non méritée) par le simple moyen de la foi. Oui, le christianisme a ses rites (ex. le baptême et le repas du Seigneur ou communion). Oui, le christianisme a ses règles (ex. tu ne tueras point, aimez-vous les uns les autres, etc.) Cependant, ces rites et ces règles ne représentent pas l’essentiel du Christianisme.
Les rites et les règles du christianisme sont le fruit du salut. Lorsque nous recevons le salut par Jésus-Christ, nous nous faisons baptiser pour proclamer notre foi. Nous observons le repas du Seigneur (la communion) en mémoire du sacrifice de Jésus-Christ. Nous suivons une liste de « choses à faire et d’autres à ne pas faire » par amour pour Dieu et par gratitude pour ce qu’il a fait pour nous.
L’erreur la plus courante concernant la spiritualité est de penser qu’il y a beaucoup de formes de spiritualité et que toutes sont également valables. Méditer dans des positions corporelles inhabituelles, communier avec la nature, chercher à communiquer avec le monde des esprits etc., peuvent sembler « spirituels », mais ces activités sont en fait une fausse spiritualité. La vraie spiritualité c’est posséder l’Esprit Saint de Dieu que l’on reçoit lorsque l’on accepte le salut par Jésus-Christ. La vraie spiritualité est le fruit que le Saint Esprit produit dans la vie d’une personne : l’amour, la joie, la paix, la patience, la gentillesse, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance (Galates 5 :22-23). Au cœur de la spiritualité se trouve le désir d’être transformé de plus en plus pour ressembler à Dieu, qui est Esprit (Jean 4 :24) et de voir notre caractère se conformer à son image (Romains 12 :1-2)
Ce que la religion et la spiritualité ont en commun, c’est que toutes deux peuvent être de fausses méthodes pour essayer d’arriver à une relation avec Dieu. La religion a tendance à substituer la froide observance de rites, à une véritable relation avec Dieu. La spiritualité, elle, a tendance à substituer la communication avec le monde des esprits, à une véritable relation avec Dieu. Toutes deux peuvent être, et sont le plus souvent, des fausses routes vers Dieu. Pourtant la religion peut avoir une certaine valeur dans le sens qu’elle pointe vers le fait qu’il y a un Dieu et que nous sommes en quelques sortes responsables devant lui. La seule valeur de la religion est sa capacité à nous montrer que nous ne sommes pas parfaits et que nous avons besoin d’un Sauveur. La spiritualité, elle, nous aide dans le fait qu’elle indique qu’il existe autre chose en dehors du monde physique. Les humains ne sont pas seulement ‘matière’ mais ils possèdent aussi une ‘âme et un esprit’. Il existe un monde spirituel autour de nous dont nous devrions être conscients. La vraie valeur de la spiritualité est qu’elle signale qu’il existe quelque chose et quelqu’un, au-delà de ce monde physique, avec qui nous avons besoin d’être réconciliés.
Jésus-Christ est l’accomplissement à la fois de la religion et de la spiritualité. Jésus est Celui à qui nous devons rendre compte et vers qui la religion dirige. Jésus est Celui sur qui la vraie spiritualité focalise notre attention et à qui nous avons besoin d’être rattachés.
Forum Religion-et-Spiritualité
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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.
Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
Re: Religion et Spiritualité
A vue d’esprit – Les neurones de la spiritualité
Emission qui explore l’aspect psychologique des expériences religieuses avec Stéphanie Clarke (croyante), cheffe du Service de neuropsychologie et de neuroréhabilitation au CHUV de Lausanne, Laurent Pfulg (agnostique), psychologue et enseignant au gymnase de Beaulieu à Lausanne, et Pierre-Yves Brandt, professeur de psychologie de la religion à l’Université de Lausanne. Est-ce que la conscience serait une illusion générée par la mécanique neuronale ? Est-ce que la religion peut être expliquée au niveau adaptatif, ou est-ce que l’appareil cérébral impliqué dans les expériences spirituelles a été mis en place par Dieu? Est-ce que les orientations religieuses ne sont qu’une fonction de la biologie? L’épilepsie explique-t-elle les expériences mystiques? Est-ce que la religion est un mécanisme de gestion par rapport aux angoisses? Est-ce que l’homme est religieux par essence? Emission Espace 2 (Suisse), 2013.
Depuis une trentaine d’années, de nombreux scientifiques ont étendu le champ des recherches sur le cerveau. Dans l’immense champ de recherches, sont nés les concepts de "neuro-anthropologie", "neuro-théologie" et bien d’autre "neuro-quelque chose".
Les images de moines bouddhistes ou de nonnes carmélites en méditation, portant un casque bardé d’électrodes, ont fait le tour du monde et généré bien des réactions. Peut-on réduire les expériences religieuses à des observations médicales? Peut-on stimuler le cerveau pour fabriquer des expériences mystiques? Les expériences sur le cerveau induisent-elles une remise en cause des religions? Ces interrogations et bien d’autres sont au cœur de cette série d’émissions. Pour en débattre, "A vue d’esprit" donne la parole à des scientifiques et à des spécialistes en sciences humaines.
Un sujet proposé par Jean-Christophe Emery.
Une affaire d’interprétation
Les sciences cognitives s’intéressent elles-aussi au fonctionnement du cerveau.Fabrice Clément est titulaire de la chaire des sciences de l’information et de la communication à l’Université de Neuchâtel. Il s’est passionné pour ces recherches et nous propose son décryptage des mécanismes du cerveau qui entrent en jeu dans la culture, les savoirs et les croyances.
Emission qui explore l’aspect psychologique des expériences religieuses avec Stéphanie Clarke (croyante), cheffe du Service de neuropsychologie et de neuroréhabilitation au CHUV de Lausanne, Laurent Pfulg (agnostique), psychologue et enseignant au gymnase de Beaulieu à Lausanne, et Pierre-Yves Brandt, professeur de psychologie de la religion à l’Université de Lausanne. Est-ce que la conscience serait une illusion générée par la mécanique neuronale ? Est-ce que la religion peut être expliquée au niveau adaptatif, ou est-ce que l’appareil cérébral impliqué dans les expériences spirituelles a été mis en place par Dieu? Est-ce que les orientations religieuses ne sont qu’une fonction de la biologie? L’épilepsie explique-t-elle les expériences mystiques? Est-ce que la religion est un mécanisme de gestion par rapport aux angoisses? Est-ce que l’homme est religieux par essence? Emission Espace 2 (Suisse), 2013.
Depuis une trentaine d’années, de nombreux scientifiques ont étendu le champ des recherches sur le cerveau. Dans l’immense champ de recherches, sont nés les concepts de "neuro-anthropologie", "neuro-théologie" et bien d’autre "neuro-quelque chose".
Les images de moines bouddhistes ou de nonnes carmélites en méditation, portant un casque bardé d’électrodes, ont fait le tour du monde et généré bien des réactions. Peut-on réduire les expériences religieuses à des observations médicales? Peut-on stimuler le cerveau pour fabriquer des expériences mystiques? Les expériences sur le cerveau induisent-elles une remise en cause des religions? Ces interrogations et bien d’autres sont au cœur de cette série d’émissions. Pour en débattre, "A vue d’esprit" donne la parole à des scientifiques et à des spécialistes en sciences humaines.
Un sujet proposé par Jean-Christophe Emery.
Une affaire d’interprétation
Les sciences cognitives s’intéressent elles-aussi au fonctionnement du cerveau.Fabrice Clément est titulaire de la chaire des sciences de l’information et de la communication à l’Université de Neuchâtel. Il s’est passionné pour ces recherches et nous propose son décryptage des mécanismes du cerveau qui entrent en jeu dans la culture, les savoirs et les croyances.
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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.
Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
Re: Religion et Spiritualité
Spiritualité et Addictions
Conférence du Pr Jacques Besson (addictologue, CHUV de Lausanne, auteur d’une thèse sur Freud et le pasteur-psychanalyste suisse Oskar Pfister) au colloque THS (Toxicomanies Hépatites Sida), session plénière ‘La psyche et les drogues’. Conclusion : ‘la spiritualité et l’addiction ont les mêmes racines neurobiologiques : elles répondent à l'angoisse. La spiritualité se présente comme l'état de conscience le plus élevé (cohérence, individuation) et l'addiction se présente alors comme une pathologie du lien et une pathologie du sens'. 29 minutes. Niveau grand public (instruit).
Conférence du Pr Jacques Besson (addictologue, CHUV de Lausanne, auteur d’une thèse sur Freud et le pasteur-psychanalyste suisse Oskar Pfister) au colloque THS (Toxicomanies Hépatites Sida), session plénière ‘La psyche et les drogues’. Conclusion : ‘la spiritualité et l’addiction ont les mêmes racines neurobiologiques : elles répondent à l'angoisse. La spiritualité se présente comme l'état de conscience le plus élevé (cohérence, individuation) et l'addiction se présente alors comme une pathologie du lien et une pathologie du sens'. 29 minutes. Niveau grand public (instruit).
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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.
Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
Re: Religion et Spiritualité
Et l'âme dans tout ça?
Peter Clarke (neurobiologiste, Université de Lausanne) essaie de réconcilier la vision «mécanistique» de la neurobiologie avec sa foi chrétienne (protestante évangélique), rejetant le dualisme cartésien tout en restant ouvert à divers points de vue sur la question du rapport entre le cerveau et l'expérience consciente de l'homme. Court extrait du livre 'Dieu, l'homme et le cerveau' (Croire Pocket, 2012). Niveau grand public instruit.
L'approche mécanistique de la neurobiologie tout en étant chrétien. L'argument que je viens de développer et qui montre que cette approche ne met pas en péril notre identité et notre humanité, ne les apaise guère. « Mais crois-tu encore en l’âme ? », me demandent-ils. Je réponds que cela dépend de ce qu’ils veulent dire par âme. La culture occidentale est marquée par la notion cartésienne (et platonicienne) d’une âme immatérielle, une sorte de fantôme qui interagirait avec le corps et qui le quitterait à la mort. Certains prétendent même que cette âme aurait un poids mesurable ou qu'on l’aurait vue, choses que Descartes n’a jamais affirmées. Il est important de se rendre compte que la notion cartésienne n’est pas enseignée dans la Bible. Elle nous vient de certains penseurs grecs anciens, notamment de Platon, qui attribue à Socrate les mots suivants :
« On est mort, quand le corps, séparé de l’âme, reste seul, à part, avec lui-même, et quand l’âme, séparée du corps, reste seule, à part, avec elle-même. La mort n’est pas autre chose que cela, n’est-ce pas ? » Socrate, dans le Phédon de Platon.
Cette notion d’une âme immortelle a été adoptée par les théologiens influencés par le néoplatonicisme, comme Saint-Augustin, et ensuite Luther et Calvin. Elle a amené aussi Descartes à l’idée d’un esprit immatériel interagissant avec le cerveau. Il y a actuellement des controverses, même entre chrétiens attachés à l’autorité de la Bible, concernant la question de savoir comment il faudrait concevoir l’âme. Cependant, la plupart des spécialistes bibliques sont d’accord pour dire que la Bible n’enseigne pas la notion cartésienne d’une âme interagissant avec le cerveau.
Dans l’Ancien Testament, le mot le plus souvent traduit par « âme » est nephesh. Son sens primaire est simplement vie ou vitalité, avec souvent la connotation de mouvement. Mais le mot a parfois d’autres significations, allant de personnalité à sang. Au chapitre 2 de la Genèse, quand Dieu souffle dans les narines de l’homme un souffle de vie, l’homme devient un nephesh – traduit généralement « être vivant » mais « âme » dans certaines vieilles traductions. Le sens est qu’il commence à vivre et à se mouvoir – comme les animaux – et c’est pour cela qu’il est appelé nephesh.
Le mot traduit par « esprit » (ruah) dans l’Ancien Testament véhicule l’idée de l’air en mouvement. Ainsi, dans beaucoup de cas il veut dire simplement « vent », et il est traduit ainsi, mais il peut aussi signifier le souffle de vie que toute la création animale partage avec l’homme (Genèse 6.17). Quand il est traduit par « esprit » (dans le sens de l’esprit de l’homme – il peut aussi faire référence à l’Esprit de Dieu), il exprime généralement l’intelligence ou la vitalité de la personnalité (Psaume 32.2 ; 78.8), ou bien les inclinations et désirs humains (Osée 4.12).
Le Nouveau Testament n’enseigne pas davantage la notion platonicienne d’une âme éternelle désincorporée. Il accentue plutôt la doctrine de la résurrection du corps. Par exemple, dans un long traitement de la question dans sa première lettre aux Corinthiens (au chapitre 15), St. Paul affirme d’abord la résurrection de Jésus, et enseigne ensuite que « ceux qui appartiennent au Christ » seront également ressuscités avec un « corps spirituel ».
Ainsi, ni nephesh ni ruah n’impliquent le dualisme cartésien. Cela ne veut pas dire que le chrétien doit abandonner toute notion de dualité corps-esprit (les subtilités de cette question sont finement analysées dans L’âme et le cerveau(1)). La Bible et l’expérience humaine concordent en affirmant l’intériorité de la personne humaine, qui ne peut être confondue avec son corps. Mais le dualisme cartésien présent dans la culture populaire n’est pas enseigné dans la Bible.
Relation entre le cerveau et l’esprit
Cependant, si nous rejetons la notion cartésienne de l'âme, une chose séparée du corps qui interagit avec lui, il reste toujours la question de savoir comment concevoir la relation entre le cerveau, qui est un objet matériel, et l'expérience consciente de l'homme. D’abord, il faut admettre que personne ne comprend comment un objet physique peut être à la base de l’expérience consciente. Du coup, le sujet est controversé. Plusieurs positions ont été proposées. Je n'en mentionnerai que quelques-unes....
Peter Clarke (neurobiologiste, Université de Lausanne) essaie de réconcilier la vision «mécanistique» de la neurobiologie avec sa foi chrétienne (protestante évangélique), rejetant le dualisme cartésien tout en restant ouvert à divers points de vue sur la question du rapport entre le cerveau et l'expérience consciente de l'homme. Court extrait du livre 'Dieu, l'homme et le cerveau' (Croire Pocket, 2012). Niveau grand public instruit.
L'approche mécanistique de la neurobiologie tout en étant chrétien. L'argument que je viens de développer et qui montre que cette approche ne met pas en péril notre identité et notre humanité, ne les apaise guère. « Mais crois-tu encore en l’âme ? », me demandent-ils. Je réponds que cela dépend de ce qu’ils veulent dire par âme. La culture occidentale est marquée par la notion cartésienne (et platonicienne) d’une âme immatérielle, une sorte de fantôme qui interagirait avec le corps et qui le quitterait à la mort. Certains prétendent même que cette âme aurait un poids mesurable ou qu'on l’aurait vue, choses que Descartes n’a jamais affirmées. Il est important de se rendre compte que la notion cartésienne n’est pas enseignée dans la Bible. Elle nous vient de certains penseurs grecs anciens, notamment de Platon, qui attribue à Socrate les mots suivants :
« On est mort, quand le corps, séparé de l’âme, reste seul, à part, avec lui-même, et quand l’âme, séparée du corps, reste seule, à part, avec elle-même. La mort n’est pas autre chose que cela, n’est-ce pas ? » Socrate, dans le Phédon de Platon.
Cette notion d’une âme immortelle a été adoptée par les théologiens influencés par le néoplatonicisme, comme Saint-Augustin, et ensuite Luther et Calvin. Elle a amené aussi Descartes à l’idée d’un esprit immatériel interagissant avec le cerveau. Il y a actuellement des controverses, même entre chrétiens attachés à l’autorité de la Bible, concernant la question de savoir comment il faudrait concevoir l’âme. Cependant, la plupart des spécialistes bibliques sont d’accord pour dire que la Bible n’enseigne pas la notion cartésienne d’une âme interagissant avec le cerveau.
Dans l’Ancien Testament, le mot le plus souvent traduit par « âme » est nephesh. Son sens primaire est simplement vie ou vitalité, avec souvent la connotation de mouvement. Mais le mot a parfois d’autres significations, allant de personnalité à sang. Au chapitre 2 de la Genèse, quand Dieu souffle dans les narines de l’homme un souffle de vie, l’homme devient un nephesh – traduit généralement « être vivant » mais « âme » dans certaines vieilles traductions. Le sens est qu’il commence à vivre et à se mouvoir – comme les animaux – et c’est pour cela qu’il est appelé nephesh.
Le mot traduit par « esprit » (ruah) dans l’Ancien Testament véhicule l’idée de l’air en mouvement. Ainsi, dans beaucoup de cas il veut dire simplement « vent », et il est traduit ainsi, mais il peut aussi signifier le souffle de vie que toute la création animale partage avec l’homme (Genèse 6.17). Quand il est traduit par « esprit » (dans le sens de l’esprit de l’homme – il peut aussi faire référence à l’Esprit de Dieu), il exprime généralement l’intelligence ou la vitalité de la personnalité (Psaume 32.2 ; 78.8), ou bien les inclinations et désirs humains (Osée 4.12).
Le Nouveau Testament n’enseigne pas davantage la notion platonicienne d’une âme éternelle désincorporée. Il accentue plutôt la doctrine de la résurrection du corps. Par exemple, dans un long traitement de la question dans sa première lettre aux Corinthiens (au chapitre 15), St. Paul affirme d’abord la résurrection de Jésus, et enseigne ensuite que « ceux qui appartiennent au Christ » seront également ressuscités avec un « corps spirituel ».
Ainsi, ni nephesh ni ruah n’impliquent le dualisme cartésien. Cela ne veut pas dire que le chrétien doit abandonner toute notion de dualité corps-esprit (les subtilités de cette question sont finement analysées dans L’âme et le cerveau(1)). La Bible et l’expérience humaine concordent en affirmant l’intériorité de la personne humaine, qui ne peut être confondue avec son corps. Mais le dualisme cartésien présent dans la culture populaire n’est pas enseigné dans la Bible.
Relation entre le cerveau et l’esprit
Cependant, si nous rejetons la notion cartésienne de l'âme, une chose séparée du corps qui interagit avec lui, il reste toujours la question de savoir comment concevoir la relation entre le cerveau, qui est un objet matériel, et l'expérience consciente de l'homme. D’abord, il faut admettre que personne ne comprend comment un objet physique peut être à la base de l’expérience consciente. Du coup, le sujet est controversé. Plusieurs positions ont été proposées. Je n'en mentionnerai que quelques-unes....
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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.
Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
Re: Religion et Spiritualité
Philosophie, religion et spiritualité
Il n'y a pas lieu de confondre spiritualité et religion : la spiritualité n'est qu'un aspect de la religion. Par ailleurs, il existe des spiritualités en dehors de toute religion. Notre monde moderne a vu naître d'autres formes de recherche de la vérité, d'autres formes de spiritualité.
Philosophie et religion ont réputation de ne pas faire bon ménage. Socrate est condamné au motif principal qu'il n'honorait pas les dieux de la Cité. Aristote, pour ne pas subir le même sort, sera forcé à l'exil. Inversement, quand Saint Paul prédiquera devant l'Aréopage d'Athènes, il fera (de son propre aveu) un « flop » magistral. Et quand l'empereur Justinien ordonne la fermeture de l'Académie en 529, c'est sur pression de l'Église. Signe des temps, la même année, Saint Benoît fonde le monastère de Mont Cassin. Ses « Règles de vie » deviendront la base de l'immense tradition monastique sans laquelle il n'y aurait sans doute pas eu de « civilisation occidentale ».
Mais précisément, ce passage de témoin entre écoles philosophiques et monastères montrent le domaine où les transferts, les emprunts, mais aussi les concurrences, seront les plus nombreuses entre philosophie et religion : le domaine de la spiritualité.
Quête de vérité
Commençons par définir la spiritualité : « la recherche, la pratique, l'expérience par lesquelles le sujet opère sur lui-même les transformations nécessaires pour avoir accès à la vérité ». J'emprunte cette définition à Michel Foucault, qui ajoute : « l'ensemble des pratiques, recherches et expériences qui peuvent être les purifications, les ascèses, les renoncements, les conversions du regard, les modifications d'existence, etc., qui constituent pour le sujet, le prix à payer pour avoir accès à la vérité1».
Or, il n'y a pas lieu de confondre, comme on le fait habituellement, spiritualité et religion.
D'abord, rappelons que le « fait religieux », comme on dit aujourd'hui, englobe bien d'autres choses que du « spirituel » : des rituels et des cérémonies, des obligations et des interdits, des institutions impliquant des rapports de pouvoir et des effets d'autorité, etc. La théologie elle-même, comme réflexion rationnelle sur Dieu et la Révélation, est indépendante de la spiritualité, et même souvent en conflit avec elle. En effet, l'objectif de la théologie est de démontrer « l'évidence » de l'existence de Dieu et de sa puissance créatrice, et donc, dans la foulée, d'affranchir l'accès à la vérité divine de toutes les pratiques ascétiques et ésotériques qui encombrent cette « évidence ». Le Moyen Âge a été dominé par ce conflit entre « théologiens » et « spirituels » (c'est un des thèmes collatéraux du Nom de la Rose d'Umberto Eco).
Inversement, il existe des spiritualités non-religieuses, pour lesquelles l'accès à la vérité et la transformation du sujet ne sont pas liés à la révélation d'un message divin. C'est précisément le cas de la philosophie, et en particulier des écoles philosophiques : l'Académie de Platon, le Jardin d'Épicure, le Portique (stoïcisme), etc. Seul le Lycée d'Aristote avait, semble-t-il, partiellement écarté les pratiques spirituelles de l'exercice de la philosophie. Avant de devenir une réflexion théorique sur la vérité, puis la construction de « systèmes » à travers des traités magistraux et des thèses universitaires, la philosophie a été pendant des siècles la recherche pratique de la sagesse à travers toutes sortes de « techniques de vie » (technaï tou biou) qui, la plupart du temps, n'étaient même pas exposées dans des livres. Rappelons que Socrate, Diogène ou Épictète n'ont rien écrit, ou alors que l'écriture était elle-même, non pas un mode d'exposition « théorique », mais une pratique spirituelle spécifique, comme les « lettres aux amis » (Sénèque, Cicéron), les « Manuels » (Épictète) ou « les pensées pour soi-même » (Marc-Aurèle).
Spiritualité et modernité
La science aussi, pendant longtemps, a vu son destin lié à celui de la spiritualité. Au départ, des savoirs comme la médecine, l'alchimie ou l'architecture (cf. la franc-maçonnerie) intégraient toutes sortes de pratiques initiatiques et ésotériques qui étaient le signe, non de leur immaturité intellectuelle, mais qu'elles poursuivaient un objectif de transformation intérieure du sujet autant qu'une visée de connaissance du réel. Marguerite Yourcenar a merveilleusement développé ce thème dans L'œuvre au noir.
En vérité, si la philosophie et la science passent à nos yeux pour des démarches dénuées de spiritualité, c'est parce qu'elles ont toutes les deux puissamment contribué à l'avènement de la modernité, c'est-à-dire à l'avènement d'une civilisation toute entière mobilisée, dit-on, par un projet de maîtrise des conditions exclusivement matérielles de l'existence. « Désenchantement du monde » ou « règne de la techno-science » : l'époque moderne serait celle où la spiritualité a été recouverte et oubliée.
Il n'y a pas lieu de confondre spiritualité et religion : la spiritualité n'est qu'un aspect de la religion. Par ailleurs, il existe des spiritualités en dehors de toute religion. Notre monde moderne a vu naître d'autres formes de recherche de la vérité, d'autres formes de spiritualité.
Philosophie et religion ont réputation de ne pas faire bon ménage. Socrate est condamné au motif principal qu'il n'honorait pas les dieux de la Cité. Aristote, pour ne pas subir le même sort, sera forcé à l'exil. Inversement, quand Saint Paul prédiquera devant l'Aréopage d'Athènes, il fera (de son propre aveu) un « flop » magistral. Et quand l'empereur Justinien ordonne la fermeture de l'Académie en 529, c'est sur pression de l'Église. Signe des temps, la même année, Saint Benoît fonde le monastère de Mont Cassin. Ses « Règles de vie » deviendront la base de l'immense tradition monastique sans laquelle il n'y aurait sans doute pas eu de « civilisation occidentale ».
Mais précisément, ce passage de témoin entre écoles philosophiques et monastères montrent le domaine où les transferts, les emprunts, mais aussi les concurrences, seront les plus nombreuses entre philosophie et religion : le domaine de la spiritualité.
Quête de vérité
Commençons par définir la spiritualité : « la recherche, la pratique, l'expérience par lesquelles le sujet opère sur lui-même les transformations nécessaires pour avoir accès à la vérité ». J'emprunte cette définition à Michel Foucault, qui ajoute : « l'ensemble des pratiques, recherches et expériences qui peuvent être les purifications, les ascèses, les renoncements, les conversions du regard, les modifications d'existence, etc., qui constituent pour le sujet, le prix à payer pour avoir accès à la vérité1».
Or, il n'y a pas lieu de confondre, comme on le fait habituellement, spiritualité et religion.
D'abord, rappelons que le « fait religieux », comme on dit aujourd'hui, englobe bien d'autres choses que du « spirituel » : des rituels et des cérémonies, des obligations et des interdits, des institutions impliquant des rapports de pouvoir et des effets d'autorité, etc. La théologie elle-même, comme réflexion rationnelle sur Dieu et la Révélation, est indépendante de la spiritualité, et même souvent en conflit avec elle. En effet, l'objectif de la théologie est de démontrer « l'évidence » de l'existence de Dieu et de sa puissance créatrice, et donc, dans la foulée, d'affranchir l'accès à la vérité divine de toutes les pratiques ascétiques et ésotériques qui encombrent cette « évidence ». Le Moyen Âge a été dominé par ce conflit entre « théologiens » et « spirituels » (c'est un des thèmes collatéraux du Nom de la Rose d'Umberto Eco).
Inversement, il existe des spiritualités non-religieuses, pour lesquelles l'accès à la vérité et la transformation du sujet ne sont pas liés à la révélation d'un message divin. C'est précisément le cas de la philosophie, et en particulier des écoles philosophiques : l'Académie de Platon, le Jardin d'Épicure, le Portique (stoïcisme), etc. Seul le Lycée d'Aristote avait, semble-t-il, partiellement écarté les pratiques spirituelles de l'exercice de la philosophie. Avant de devenir une réflexion théorique sur la vérité, puis la construction de « systèmes » à travers des traités magistraux et des thèses universitaires, la philosophie a été pendant des siècles la recherche pratique de la sagesse à travers toutes sortes de « techniques de vie » (technaï tou biou) qui, la plupart du temps, n'étaient même pas exposées dans des livres. Rappelons que Socrate, Diogène ou Épictète n'ont rien écrit, ou alors que l'écriture était elle-même, non pas un mode d'exposition « théorique », mais une pratique spirituelle spécifique, comme les « lettres aux amis » (Sénèque, Cicéron), les « Manuels » (Épictète) ou « les pensées pour soi-même » (Marc-Aurèle).
Spiritualité et modernité
La science aussi, pendant longtemps, a vu son destin lié à celui de la spiritualité. Au départ, des savoirs comme la médecine, l'alchimie ou l'architecture (cf. la franc-maçonnerie) intégraient toutes sortes de pratiques initiatiques et ésotériques qui étaient le signe, non de leur immaturité intellectuelle, mais qu'elles poursuivaient un objectif de transformation intérieure du sujet autant qu'une visée de connaissance du réel. Marguerite Yourcenar a merveilleusement développé ce thème dans L'œuvre au noir.
En vérité, si la philosophie et la science passent à nos yeux pour des démarches dénuées de spiritualité, c'est parce qu'elles ont toutes les deux puissamment contribué à l'avènement de la modernité, c'est-à-dire à l'avènement d'une civilisation toute entière mobilisée, dit-on, par un projet de maîtrise des conditions exclusivement matérielles de l'existence. « Désenchantement du monde » ou « règne de la techno-science » : l'époque moderne serait celle où la spiritualité a été recouverte et oubliée.
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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.
Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
Re: Religion et Spiritualité
Descartes
Comme d'ordinaire dans ce genre de procès fait aux « Modernes », Descartes se trouve au premier rang des accusés. Avec le Discours de la méthode, il semble bien, en effet, que le sujet n'ait plus besoin de se modifier soi-même pour accéder à la vérité, puisque n'importe quel sujet, du simple fait qu'il existe comme sujet, est capable de voir ce qui est évident et, à partir de là, de raisonner méthodiquement. La première phrase du Discours le proclame d'entrée : « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée ». En d'autres termes, l'évidence est substituée à l'ascèse. On aurait ainsi, dès le XVIIe siècle, la matrice intellectuelle d'une civilisation tournée vers l'efficacité et la productivité, et oublieuse des conditions spirituelles du bonheur et de la sagesse.
Cette vision de la modernité est réductrice. Elle manque la tentative faite par toute une veine de la culture moderne pour développer son propre mode de spiritualité.
D'abord, il faut souligner que Descartes lui-même ne tourne pas le dos à tout travail ascétique sur soi. On peut même soutenir que les Méditations métaphysiques relèvent authentiquement de l'exercice spirituel dont Descartes, ancien élève des Jésuites, aurait emprunté le modèle à Saint Ignace de Loyola. Dans les Méditations, la philosophie se révèle être pour Descartes l'expérience d'une retraite du monde (qui culmine dans le doute hyperbolique) permettant de revenir ensuite vers ce monde avec un regard renouvelé. Cheminement dont la structure est typiquement spirituelle.
En marge du modèle « cartésien » de l'évidence, on voit ensuite se développer, dès les débuts de l'ère moderne, des philosophies résolument « matérialistes », mais dont le but est pourtant de dégager la voie à une authentique expérience spirituelle. Le cas le plus manifeste est celui de Spinoza. Chez lui, l'accès à la vérité passe par une série de modifications existentielles (les trois « genres de connaissance ») dont le sommet est une énigmatique « béatitude ». Cette exigence spirituelle est également présente dans les philosophies de Hegel, de Schopenhauer, ou encore de Nietzsche qui, dans le « Prologue » d'Ainsi parlait Zarathoustra, décrit « les métamorphoses de l'esprit » - l'esprit est le chameau qui porte les fardeaux de la morale, puis le lion qui renverse et brise les idoles, puis enfin l'enfant qui danse et qui crée.
Marxisme et psychanalyse
Allons plus loin : il est tout de même révélateur que les deux courants de pensée modernes les plus radicaux dans la voie du « matérialisme », les plus critiques aussi par rapport à la religion, sont aussi ceux qui ont été le plus loin dans l'exploration d'une nouvelle forme de vérité et d'une modification de l'être du sujet :
le marxisme et la psychanalyse.
Car quel est le but de la psychanalyse, sinon de libérer le sujet en modifiant, à travers l'analyse, l'économie des rapports inconscients qui font son être même ? Il y a une visée proprement éthique de la psychanalyse, dont Lacan (plus que Freud lui-même) a été le promoteur littéralement ésotérique. Et l'objectif de la « révolution » communiste n'est-il pas de créer un « homme nouveau », de changer l'homme aliéné dans son triple rapport aux choses, aux autres et à soi-même - et cela en accédant à une certaine vérité « pratique » de la société et du monde ? Je suis certain que l'engouement et la fascination pour le marxisme et la psychanalyse au XXe siècle sont dus, non pas tant à leur valeur théorique et scientifique (hautement discutables), qu'à la dimension spirituelle dont ils sont porteurs.
Mais l'originalité des spiritualités marxiste et freudienne par rapport aux spiritualités antérieures, c'est bien sûr de conditionner la modification de soi et l'accès à la vérité à une certaine transformation de la société dans son ensemble. C'est évident chez Marx, mais perceptible aussi chez Freud, à travers les nombreux textes qu'il a consacrés à la culture. En d'autres termes, c'est la pratique politique qui est le siège de la spiritualité moderne. L'avènement de la modernité n'a pas liquidé la spiritualité, mais en a transféré l'exercice de la vita contemplativa à la vita activa.
Comme d'ordinaire dans ce genre de procès fait aux « Modernes », Descartes se trouve au premier rang des accusés. Avec le Discours de la méthode, il semble bien, en effet, que le sujet n'ait plus besoin de se modifier soi-même pour accéder à la vérité, puisque n'importe quel sujet, du simple fait qu'il existe comme sujet, est capable de voir ce qui est évident et, à partir de là, de raisonner méthodiquement. La première phrase du Discours le proclame d'entrée : « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée ». En d'autres termes, l'évidence est substituée à l'ascèse. On aurait ainsi, dès le XVIIe siècle, la matrice intellectuelle d'une civilisation tournée vers l'efficacité et la productivité, et oublieuse des conditions spirituelles du bonheur et de la sagesse.
Cette vision de la modernité est réductrice. Elle manque la tentative faite par toute une veine de la culture moderne pour développer son propre mode de spiritualité.
D'abord, il faut souligner que Descartes lui-même ne tourne pas le dos à tout travail ascétique sur soi. On peut même soutenir que les Méditations métaphysiques relèvent authentiquement de l'exercice spirituel dont Descartes, ancien élève des Jésuites, aurait emprunté le modèle à Saint Ignace de Loyola. Dans les Méditations, la philosophie se révèle être pour Descartes l'expérience d'une retraite du monde (qui culmine dans le doute hyperbolique) permettant de revenir ensuite vers ce monde avec un regard renouvelé. Cheminement dont la structure est typiquement spirituelle.
En marge du modèle « cartésien » de l'évidence, on voit ensuite se développer, dès les débuts de l'ère moderne, des philosophies résolument « matérialistes », mais dont le but est pourtant de dégager la voie à une authentique expérience spirituelle. Le cas le plus manifeste est celui de Spinoza. Chez lui, l'accès à la vérité passe par une série de modifications existentielles (les trois « genres de connaissance ») dont le sommet est une énigmatique « béatitude ». Cette exigence spirituelle est également présente dans les philosophies de Hegel, de Schopenhauer, ou encore de Nietzsche qui, dans le « Prologue » d'Ainsi parlait Zarathoustra, décrit « les métamorphoses de l'esprit » - l'esprit est le chameau qui porte les fardeaux de la morale, puis le lion qui renverse et brise les idoles, puis enfin l'enfant qui danse et qui crée.
Marxisme et psychanalyse
Allons plus loin : il est tout de même révélateur que les deux courants de pensée modernes les plus radicaux dans la voie du « matérialisme », les plus critiques aussi par rapport à la religion, sont aussi ceux qui ont été le plus loin dans l'exploration d'une nouvelle forme de vérité et d'une modification de l'être du sujet :
le marxisme et la psychanalyse.
Car quel est le but de la psychanalyse, sinon de libérer le sujet en modifiant, à travers l'analyse, l'économie des rapports inconscients qui font son être même ? Il y a une visée proprement éthique de la psychanalyse, dont Lacan (plus que Freud lui-même) a été le promoteur littéralement ésotérique. Et l'objectif de la « révolution » communiste n'est-il pas de créer un « homme nouveau », de changer l'homme aliéné dans son triple rapport aux choses, aux autres et à soi-même - et cela en accédant à une certaine vérité « pratique » de la société et du monde ? Je suis certain que l'engouement et la fascination pour le marxisme et la psychanalyse au XXe siècle sont dus, non pas tant à leur valeur théorique et scientifique (hautement discutables), qu'à la dimension spirituelle dont ils sont porteurs.
Mais l'originalité des spiritualités marxiste et freudienne par rapport aux spiritualités antérieures, c'est bien sûr de conditionner la modification de soi et l'accès à la vérité à une certaine transformation de la société dans son ensemble. C'est évident chez Marx, mais perceptible aussi chez Freud, à travers les nombreux textes qu'il a consacrés à la culture. En d'autres termes, c'est la pratique politique qui est le siège de la spiritualité moderne. L'avènement de la modernité n'a pas liquidé la spiritualité, mais en a transféré l'exercice de la vita contemplativa à la vita activa.
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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.
Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
Re: Religion et Spiritualité
Le concept islamique de la spiritualité
Avant tout, il est essentiel d’établir les différences entre le concept islamique de la spiritualité et celui des autres religions et idéologies. Si nous n’établissons pas clairement ces différences, il est probable qu’en parlant de la notion de spiritualité, en islam, plusieurs des vagues notions populaires associées au mot « spiritualité » nous viennent à l’esprit. Il devient alors difficile de comprendre que non seulement la spiritualité, en islam, transcende le dualisme de l’esprit et de la matière, mais constitue le cœur de son concept intégré et unifié de la vie.
Le conflit du corps et de l’âme
L’idée qui a le plus influencé la pensée philosophique et religieuse est celle de la séparation du corps et de l’âme, qui ne peuvent se développer qu’au détriment l’un de l’autre. Pour l’âme, le corps est une prison et les activités quotidiennes sont des chaînes qui la gardent en état de servitude et freinent sa croissance. Cette idée a, inévitablement, amené les hommes à diviser le monde en deux domaines : le spirituel et le profane.
Ceux qui ont choisi la voie séculière l’ont fait parce qu’ils étaient convaincus qu’ils ne pouvaient répondre aux exigences de la spiritualité; ils ont donc vécu des vies très matérialistes et hédonistes. Pour eux, toutes les sphères de la vie (sociale, politique, économique ou culturelle) furent dépourvues de la lumière de la spiritualité; l’injustice et la tyrannie en furent les conséquences inévitables.
À l’opposé, ceux qui choisirent de suivre la voie de la perfection spirituelle finirent par se considérer comme de « nobles marginaux ». Pour eux, la croissance spirituelle était incompatible avec une vie « normale »; c’est pourquoi ils croyaient le sacrifice de soi et la mortification nécessaires au développement et à la perfection de l’esprit. Ils inventèrent des « exercices » spirituels et des pratiques ascétiques visant à tuer tout désir physique et à endormir les sens. Ils considéraient les forêts, les montagnes et les endroits isolés comme des lieux idéaux pour le développement spirituel, car à peu près rien ne pouvait les y distraire de leurs méditations. Bref, ils ne pouvaient concevoir un développement spirituel qu’en retrait du monde et des occupations quotidiennes.
Ce conflit entre le corps et l’âme influença l’évolution de deux idéaux différents visant la perfection de l’homme. L’un voulait que l’homme soit entouré du plus grand confort matériel possible et qu’il ne se considère comme guerre plus qu’un animal. Les hommes apprirent à voler comme les oiseaux, à nager comme les poissons, à courir comme les chevaux et même à terroriser et à détruire comme les loups, mais ils n’apprirent pas à vivre comme de nobles êtres humains. L’autre voulait que non seulement les sens soient étouffés et conquis, mais que les pouvoirs extrasensoriels soient développés et que les limites du monde sensoriel soient repoussées. Ainsi, l’homme serait capable d’entendre des voix à de grandes distances, de voir à l’œil nu comme avec un télescope et de développer des pouvoirs à travers lesquels un simple toucher de leur main pourrait guérir un malade incurable.
Le point de vue islamique diffère totalement de ces deux approches. Selon l’islam, Dieu a fait des âmes Ses déléguées, sur terre. Il leur a donné une certaine autorité et certaines responsabilités et obligations, puis les a fait vivre dans des corps physiques. Le corps n’a donc été créé que pour être utilisé par l’âme dans l’exercice de son autorité et le respect de ses devoirs et responsabilités. Le corps n’est pas une prison pour l’âme, mais son atelier de travail; et si l’âme se développe et grandit, elle ne peut le faire que par l’intermédiaire de cet atelier. Par conséquent, ce monde n’est pas un lieu de punition dans lequel l’âme se trouve malgré elle, mais un champ où Dieu l’a envoyée travailler et accomplir ses devoirs envers Lui.
L’homme ne doit donc pas chercher à se développer spirituellement en cherchant à se détourner de cet atelier qu’est son corps et à se retirer du monde. L’homme doit plutôt vivre et travailler dans ce corps et faire en sorte que cette expérience soit la plus positive possible. Il passe un examen, sur cette terre; chaque sphère de sa vie est soumise, en quelque sorte, à un questionnaire : son foyer, sa famille, son voisinage, la société, le marché, le bureau, l’usine, l’école, le système de justice, le poste de police, le parlement et le champ de bataille, tous sont soumis à des questionnaires auxquels l’homme doit répondre. S’il laisse la plupart des questions sans réponse, il rate l’examen. Le développement et le succès ne sont possibles que si l’homme dédie toute sa vie à cet examen et tente de répondre à toutes les questions.
L’islam rejette l’ascétisme et propose des méthodes et des processus efficaces pour le développement spirituel de l’homme qui ne se situent pas hors de ce monde, mais au sein même de ce monde. Le meilleur lieu pour le développement de l’esprit est la vie quotidienne et non pas quelque lieu retiré où l’homme se rend pour entrer en hibernation spirituelle.
Les critères de développement spirituel
Parlons maintenant de la position de l’islam sur le développement ou le déclin spirituel. L’homme doit répondre à Dieu de toutes ses actions sur terre. Il est de son devoir d’utiliser à bon escient tous les pouvoirs que Dieu lui a accordés. Il doit utiliser au meilleur de leur potentiel toutes les facultés et habiletés dont Dieu l’a pourvus afin d’obtenir l’approbation et la satisfaction de Dieu. Dans ses rapports avec les autres, il doit se comporter de manière à plaire à Dieu. Toutes ses énergies doivent être employées à administrer les affaires de ce monde comme Dieu le lui a demandé. Mieux l’homme s’acquitte de cette tâche, avec obéissance et humilité et en cherchant à plaire à Dieu, plus il se rapprochera de Dieu. Car en islam, le développement spirituel est synonyme de proximité avec Dieu. De même, il n’arrivera pas à se rapprocher de Dieu s’il est paresseux et désobéissant. Et l’éloignement de Dieu, en islam, signifie le déclin spirituel, pour l’homme.
Du point de vue islamique, donc, la sphère d’activité de l’homme religieux et de l’athée est la même. Non seulement travaillent-ils dans le même contexte, mais l’homme religieux travaillera avec plus d’enthousiasme que l’athée. Oui, l’homme religieux sera aussi actif que son opposé athée, mais pas pour les mêmes raisons.
Ce qui distinguera leurs actions sera la nature de leur relation avec Dieu et la motivation derrière chacune de leurs actions. L’homme religieux agit en sachant qu’il devra répondre de ses actions à Dieu et qu’il doit donc s’efforcer de respecter les commandements divins. L’athée agit dans une totale indifférence par rapport aux lois divines et n’est guidé, dans ses actions, que par des motifs personnels. Cette différence fait en sorte que la vie matérielle de l’homme religieux devient une aventure totalement spirituelle, tandis que la vie matérielle de l’athée se réduit à une existence dépourvue d’étincelles spirituelles.
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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.
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