Religion des Indiens
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Religion des Indiens
Religion des Indiens
Le message prémonitoire
des Indiens d'Amérique
Le destin des Indiens d'Amérique annonçait celui de l'ensemble des habitants de la planète qui assistent impuissants à la destruction de leur environnement, après la confiscation de leur espace et de leurs ressources.
Le message des Indiens est aussi une source de sagesse, fondée sur le respect de la nature et la compréhension de "l'Esprit qui est en toute chose"...
"Nous avons toujours eu beaucoup; nos enfants n'ont jamais pleuré de faim, notre peuple n'a jamais manqué de rien... Les rapides de Rock River nous fournissaient un excellent poisson, et la terre très fertile a toujours porté de bonnes récoltes de maïs, de haricots, ce citrouilles, de courges... Ici était notre village depuis plus de 100 ans pendant lesquels nous avons tenu la vallée sans qu'elle nous fût jamais disputée. Si un prophète était venu à notre village en ce temps-là nous prédire ce qui allait advenir, et ce qui est advenu, personne dans le village ne l'aurait cru."
Black Hawk, chef indien
"Nous aimons la tranquillité; nous laissons la souris jouer en paix; quand les bois frémissent sous le vent, nous n'avons pas peur."
Chef indien au gouverneur de Pennsylvanie en 1796
"Nous le savons: la terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la terre. Nous le savons: toutes choses sont liées. Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre.
L'homme n'a pas tissé la toile de la vie, il n'est qu'un fil de tissu. Tout ce qu'il fait à la toile, il le fait à lui-même."
Seattle, chef indien Suquamish
"Le Lakota était empli de compassion et d'amour pour la nature, et son attachement grandissait avec l'âge. (...) C'est pourquoi les vieux Indiens se tenaient à même le sol plutôt que de rester séparés des forces de vie. S'asseoir ou s'allonger ainsi leur permettait de penser plus profondément, de sentir plus vivement. Ils contemplaient alors avec une plus grande clarté les mystères de la vie et se sentaient plus proches de toutes les forces vivantes qui les entouraient.
Le vieux Lakota était un sage. Il savait que le coeur de l'homme éloigné de la nature devient dur. Il savait que l'oubli du respect dû à tout ce qui pousse et à ce qui vit amène également à ne plus respecter l'homme. Aussi maintenait-il les jeunes sous la douce influence de la nature."
Standing Bear, chef Lakota (Sioux)
"Nous voyons la main du Grand Esprit dans presque tout: le soleil, la lune, les arbres, le vent et les montagnes; parfois nous l'approchons par leur intermédiaire. (...) Nous croyons en l'Etre Suprême, d'une foi bien plus forte que celle de bien des Blancs qui nous ont traité de païens... Les Indiens vivant près de la nature et du Maître de la nature ne vivent pas d'ans l'obscurité.
Saviez-vous que les arbres parlent? Ils le font pourtant ! Ils se parlent entre eux et vous parleront si vous écoutez. L'ennui avec les Blancs, c'est qu'ils n'écoutent pas ! Ils n'ont jamais écouté les Indiens, aussi je suppose qu'ils n'écouteront pas non plus les autres voix de la nature. Pourtant, les arbres m'ont beaucoup appris: tantôt sur le temps, tantôt sur les animaux, tantôt sur le Grand Esprit."
Tatanga Mani (ou Walking Buffalo), indien Stoney (Canada)
"Les Blancs se moquent de la terre, du daim ou de l'ours. Lorsque nous, Indiens, cherchons les racines, nous faisons de petits trous. Lorsque nous édifions nos tipis, nous faisons de petits trous. Nous n'utilisons que le bois mort.
L'homme blanc, lui, retourne le sol, abat les arbres, détruit tout. L'arbre dit « Arrête, je suis blessé, ne me fais pas mal ». Mais il l'abat et le débite. L'esprit de la terre le hait. Il arrache les arbres et les ébranle jusqu'à leurs racines. Il scie les arbres. Cela leur fait mal. Les Indiens ne font jamais de mal, alors que l'homme blanc démolit tout. Il fait exploser les rochers et les laisse épars sur le sol. La roche dit « Arrête, tu me fais mal ». Mais l'homme blanc n'y fait pas attention. Quand les Indiens utilisent les pierres, ils les prennent petites et rondes pour y faire leur feu... Comment l'esprit de la terre pourrait-il aimer l'homme blanc?... Partout où il la touche, il y laisse une plaie."
Vieille sage Wintu (Indiens de Californie)
"Je peux me rappeler l'époque où les bisons étaient si nombreux qu'on ne pouvait les compter, mais les Wasichus (hommes blancs) les ont tués tant et tant qu'il ne reste que des carcasses là où ils venaient paître auparavant. Les Wasichus ne les tuaient pas pour manger; ils les tuaient pour le métal qui les rend fous et ils ne gardaient que la peau pour la vendre. Parfois ils ne les dépeçaient même pas. Ils ne prenaient que les langues et j'ai entendu parler de bateaux-de-feu descendant le Missouri chargés de langues de bison séchées. Parfois ils ne prenaient même pas les langues; ils les tuaient simplement pour le plaisir de tuer. Ceux qui ont fait cela étaient des fous. Quand nous chassions le bison, nous ne le faisions que selon nos besoins."
Hehaka Sapa, grand chef Sioux
"Vous avez remarqué que toute chose faite par un indien est dans un cercle. Nos tipis étaient ronds comme des nids d'oiseaux et toujours disposés en cercle. Il en est ainsi parce que le pouvoir de l'Univers agit selon des cercles et que toute chose tend à être ronde. Dans l'ancien temps, lorsque nous étions un peuple fort et heureux, tout notre pouvoir venait du cercle sacré de la nation, et tant qu'il ne fut pas brisé.
Tout ce que fait le pouvoir de l'Univers se fait dans un cercle. Le ciel est rond et j'ai entendu dire que la terre est ronde comme une balle et que toutes les étoiles le sont aussi. Les oiseaux font leur nid en cercle parce qu'ils ont la même religion que nous. Le soleil s'élève et redescend dans un cercle, la lune fait de même, et tous deux sont rond.
Même les saisons forment un grand cercle dans leur changements et reviennent toujours là où elles étaient. La vie de l'homme est dans un cercle de l'enfance jusqu'à l'enfance, et ainsi en est-il pour chaque chose où l'énergie se meut."
Hehaka Sapa, ou Black Elk, indien Oglala, branche des Dakotas (Sioux)
"La vie dans un tipi est bien meilleure. Il est toujours propre, chaud en hiver, frais en été, et facile à déplacer. L'homme blanc construit une grande maison, qui coûte beaucoup d'argent, ressemble à une grande cage, ne laisse pas entrer le soleil, et ne peut être déplacée; elle est toujours malsaine. Les Indiens et les animaux savent mieux vivre que l'homme blanc. Personne ne peut être en bonne santé sans avoir en permanence de l'air frais, du soleil, de la bonne eau. Si le Grand Esprit avait voulu que les hommes restassent à un endroit, il aurait fait le monde immobile; mais il a fait qu'il change toujours, afin que les oiseaux et les animaux puissent se déplacer et trouver toujours de l'herbe verte et des baies mures.
L'homme blanc n'obéit pas au Grand Esprit. C'est pourquoi nous ne pouvons être d'accord avec lui."
Flying Hawk, chef Sioux du clan des Oglalas
"Les vastes plaines ouvertes, les belles collines et les eaux qui serpentent en méandres compliqués n'étaient pas « sauvages » à nos yeux. Seul l'homme blanc trouvait la nature sauvage, et pour lui seul la terre était « infestée » d'animaux « sauvages » et de peuplades « sauvages ». A nous, la terre paraissait douce, et nous vivions comblés des bienfaits du Grand Mystère. Elle ne nous devint hostile qu'à l'arrivée de l'homme barbu de l'Est qui nous accable d'injustices insensées et brutales."
Standing Bear, chef Lakota (Sioux)
"Notre terre vaut mieux que de l'argent. Elle sera toujours là. Elle ne périra pas, même dans les flammes d'un feu. Aussi longtemps que le soleil brillera et que l'eau coulera, cette terre sera ici pour donner vie aux hommes et aux animaux. Nous ne pouvons vendre la vie des hommes et des animaux. C'est pourquoi nous ne pouvons vendre cette terre. Elle fut placée ici par le Grand Esprit et nous ne pouvons la vendre parce qu'elle ne nous appartient pas."
Chef indien Blackfeet (Pieds-Noirs)
"Mes jeunes gens ne travailleront jamais.
Les hommes qui travaillent ne peuvent rêver. Et la sagesse nous vient des rêves."
Smohalla, chef indien Sokulls
"Le Grand Esprit nous a donné une vaste terre pour y vivre, et des bisons, des daims, des antilopes et autres gibier. Mais vous êtes venus et vous m'avez volé ma terre. Vous tuez mon gibier. Il devient dur alors pour nous de vivre.
Maintenant vous nous dites que pour vivre, il faut travailler. Or le Grand Esprit ne nous a pas fait pour travailler, mais pour vivre de la chasse.
Vous autres, hommes blancs, vous pouvez travailler si vous le voulez. Nous ne vous gênons nullement. Mais à nouveau vous nous dites « pourquoi ne devenez-vous pas civilisés? » Nous ne voulons pas de votre civilisation ! Nous voulons vivre comme le faisaient nos pères et leurs pères avant eux."
Crazy Horse, grand chef Sioux du clan Oglalas
"Vous êtes déjà si misérables que vous ne pouvez le devenir plus. Quels genre d'homme doivent être les Européens? Quelle espèce de créature choisissent-ils d'être, forcés de faire le bien et n'ayant pour éviter le mal d'autre inspiration que la peur de la punition? (...) L'homme n'est pas seulement celui qui marche debout sur ses jambes, qui sait la lecture et l'écriture et montrer mille exemples de son industrie...
En vérité mon cher frère, je te plains du plus profond de mon âme. Suis mon conseil et devient Huron. Je vois clairement la profonde différence entre ma condition et la tienne. Je suis le maître de ma condition. Je suis le maître de mon corps, j'ai l'entière disposition de moi-même, je fais ce qui me plaît, je suis le premier et le dernier de ma nation, je ne crains absolument aucun homme, je dépends seulement du Grand Esprit.
Il n'en est pas de même pour toi. Ton corps aussi bien que ton âme sont condamnés à dépendre de ton grand capitaine, ton vice-roi dispose de toi. Tu n'as pas la liberté de faire ce que tu as dans l'esprit. Tu as peur des voleurs, des assassins, des faux-témoins, etc. Et tu dépends d'une infinité de personne dont la place est située au-dessus de la tienne. N'est-ce pas vrai ?"
Kondiarionk, chef Huron, s'adressant au baron de Lahontan, lieutenant français en Terre-Neuve
"Les hommes blancs annonçaient bien haut que leurs lois étaient faites pour tout le monde, mais il devint tout de suite clair que, tout en espérant nous les faire adopter, ils ne se gênaient pas pour les briser eux-mêmes.
Leurs sages nous conseillaient d'adopter leur religion mais nous découvrîmes vite qu'il en existant un grand nombre. Nous ne pouvions les comprendre, et deux hommes blancs étaient rarement d'accord sur celle qu'il fallait prendre. Cela nous gêna beaucoup jusqu'au jour où nous comprîmes que l'homme blanc ne prenait pas plus sa religion au sérieux que ses lois. Ils les gardait à portée de la main, comme des instruments, pour les employer à sa guise dans ses rapports avec les étrangers."
Pachgantschilhilas, chef des Delawares
"Chaque année notre envahisseur blanc devient plus avide, exigeant, oppressif et autoritaire... La misère et l'oppression, tel est le lot qui nous échoit... Ne sommes-nous pas dépouillés jour après jour du peu de liberté qui nous reste ?
A moins que les tribus ne se liguent unanimement pour modérer les ambitions et l'avidité des Blancs, ils nous auront bientôt tous conquis et désunis, nous serons chassés de notre pays natal et éparpillés comme les feuilles d'automne par le vent."
Tecumseh, chef Shawnee, en 1812
"Nous ne voulons pas des chariots de feu qui font du bruit (trains à vapeur) sur les terrains de chasse au bisons. Si les Visages Pâles s'avancent encore sur nos terres, les scalps de vos frères seront dans les wigwams des Cheyennes. J'ai dit !"
Roman Nose, chef-guerrier des Cheyennes, s'adressant au général Palmer en 1866 dans le Kansas
"Regardez mes frères, le printemps est venu, la terre a reçu les baisers du soleil et nous verrons bientôt les fruits de cet amour. Chaque graine est éveillée, et de même, tout animal est en vie. C'est à ce pouvoir mystérieux que nous devons nous aussi notre existence. C'est pourquoi nous concédons à nos voisins, même nos voisins animaux, autant de droit qu'à nous d'habiter cette terre.
Cependant écoutez-moi mes frères, nous devons maintenant compter avec une autre race, petite et faible quand nos pères l'ont rencontrée pour la première fois, mais aujourd'hui, elle est devenue tyrannique. Fort étrangement, ils ont dans l'esprit la volonté de cultiver le sol, et l'amour de posséder est chez eux une maladie. Ce peuple a fait des lois que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent. Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour eux seuls et ils se barricadent contre leurs voisins. Ils défigurent la terre avec leurs constructions et leurs rebuts. Cette nation est comme le torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage."
Tatanka Yotanka, ou Sitting Bull, grand chef Sioux
"Frère, notre territoire était grand et le vôtre était petit. Vous êtes maintenant devenus un grand peuple, et il nous reste à peine l'espace pour étendre nos couvertures. Vous avez notre pays, mais cela ne vous suffit pas. Vous voulez nous forcer à épouser votre religion.
Frère, continue à écouter. Tu te dis envoyé ici pour nous apprendre à rendre le culte au Grand Esprit d'une manière qui lui soit agréable. Et tu prétends que si nous n'adoptons pas la religion que vous les Blancs vous prêchez, nous seront malheureux ici-bas. Tu dis être dans le vrai et que nous sommes perdus. Comment pourrions-nous vérifier la vérité de tes paroles? (...)
Frère, tu dis qu'il n'y a qu'une seule façon d'adorer et de servir le Grand Esprit. Si il n'y a qu'une religion, pourquoi le peuple blanc est-il si partagé à ce sujet? Nous savons que votre religion est écrite dans un livre. Pourquoi n'êtes-vous pas tous d'accord, si vous pouvez tous lire le livre?
Frère, nous ne comprenons pas ces choses. On nous dit que ta religion a été donnée à tes ancêtres, et s'est transmise de père en fils. Nous aussi nous avons une religion que nos ancêtres ont reçue et nous ont transmise, à nous, leurs enfants. Nous rendons le culte de cette manière. Il nous apprend à être reconnaissants pour toutes les faveurs que nous recevons, à nous aimer les uns les autres et à être unis. Nous ne nous querellons jamais à propos de religion parce que c'est un sujet qui concerne chaque homme devant le Grand Esprit."
Sa-go-ye-wat-ha, ou Red Jacket, chef Seneca (Iroquois) et grand orateur des Six Nations
"J'assiste avec tristesse au déclin de notre noble race. Nos pères étaient forts et leur pouvoir s'étendait sur tout le continent américain. Mais nous avons été réduits et brisés par la ruse et la rapacité de la race à peau blanche. Nous sommes maintenant obligés de solliciter, comme une aumône, le droit de vivre sur notre propre terre, de cultiver nos propres terres, de boire nos propres sources.
Il y a de nombreux hivers, nos sages ancêtres ont prédit qu'un grand monstre aux yeux blancs viendrait de l'Est, et qu'eu fur et à mesure qu'il avancerait il dévorerait la terre. Ce monstre, c'est la race blanche, et la prédiction est proche de son accomplissement."
O-no'-sa, chef indien
"Le changement du costume tribal pour celui de l'homme blanc fut brutal. Les effets sur la santé et le confort des enfants furent considérables. Notre premier grief fut d'avoir les cheveux coupés. Les hommes Lakotas ont toujours porté les cheveux longs. Plusieurs jours après avoir été tondus, nous nous sommes sentis bizarres et mal à l'aise. Si l'argument avancé était vrai, à savoir l'élimination des poux, pourquoi les filles n'avaient-elles pas subi le même traitement que les garçons?
La vérité, c'est qu'ils voulaient nous transformer. Les cheveux courts étant la marque distinctive de l'homme blanc, on nous l'imposa, alors que lui-même conservait sa propre coutume de se laisser pousser les poils du visage."
Standing Bear, chef indien Lakota
"Les Wasichus nous ont mis dans ces boites carrées (maisons), notre pouvoir s'en est allé et nous allons mourir parce que le pouvoir n'est plus en nous.
Nous sommes des prisonniers de guerre tant que nous attendons ici. Mais il y a un autre monde."
Hehaka, ou Black Elk (Wapiti Noir), indien Sioux
"Enfant, je savais donner. J'ai perdu cette grâce en devenant civilisé. Je menais une existence naturelle, alors qu'aujourd'hui je vis de l'artificiel. Le moindre joli caillou avait de la valeur à mes yeux. Chaque arbre était un objet de respect. Aujourd'hui, j'admire avec l'homme blanc un paysage peint dont la valeur est exprimée en dollars !"
Chiyesa, écrivain indien contemporain
"Je suis allé à l'école des hommes blancs. J'y ai appris à lire leurs livres de classe, les journaux et la bible. Mais j'ai découvert à temps que cela n'était pas suffisant. Les peuples civilisés dépendent beaucoup trop de la page imprimée. Je me tournai vers le livre du Grand Esprit qui est l'ensemble de sa création. Vous pouvez lire une grande partie de ce livre en étudiant la nature.
Si vous preniez tous vos livres et les étendez sous le soleil, en laissant pendant quelque temps la pluie, la neige et les insectes accomplir leur oeuvre, il n'en restera plus rien. Mais le Grand Esprit nous a fourni la possibilité, à vous et à moi, d'étudier à l'université de la nature les forêts, les rivières, les montagnes, et les animaux dont nous faisons partie."
Tatanga Mani (ou Walking Buffalo), indien Stoney (Canada)
"L'homme blanc, dans son indifférence pour la signification de la nature, a profané la face de notre Mère la Terre. L'avance technologique de l'homme blanc s'est révélée comme une conséquence de son manque d'intérêt pour la voie spirituelle, et pour la signification de tout ce qui vit. L'appétit de l'homme blanc pour la possession matérielle et le pouvoir l'a aveuglé sur le mal qu'il a causé à notre Mère la Terre, dans sa recherche de ce qu'il appelle les ressources naturelles. Et la voie du Grand Esprit est devenue difficile à voir pour presque tous les hommes, et même pour beaucoup d'Indiens qui ont choisi de suivre la voie de l'homme blanc.
Aujourd'hui, les terres sacrées où vivent les Hopis sont profanées par des hommes qui cherchent du charbon et de l'eau dans notre sol, afin de créer plus d'énergie pour les villes de l'homme blanc. On ne doit pas permettre que cela continue. Sans quoi notre Mère la Nature réagirait de telle manière que presque tous les hommes auraient à subir la fin qui a déjà commencé. Le Grand Esprit a dit qu'on ne devait pas laisser cela arriver, même si la prédiction en a été faite à nos ancêtres. Le Grand Esprit a dit de ne pas prendre à la terre, de ne pas détruire les choses vivantes.
Aujourd'hui, presque toutes les prophéties se sont réalisées. Des routes grandes comme des rivières traversent le paysage; l'homme parle à travers un réseau de téléphone et il voyage dans le ciel avec ses avions. Deux grandes guerres ont été faites par ceux qui arborent le swastika ou le soleil levant.
Le Grand Esprit a dit que si une gourde de cendres était renversée sur la terre, beaucoup d'hommes mourraient, et que la fin de cette manière de vivre était proche. Nous interprétons cela comme les bombes atomiques lancées sur Hiroshima et Nagasaki. Nous ne voulons pas que cela se reproduise dans aucun autre pays pour aucun autre peuple; cette énergie devrait servir à des fins pacifiques, non pour la guerre.
Nous, les chefs religieux et porte-parole légitimes du peuple indépendant des Hopis, avons été chargés par le Grand Esprit d'envoyer au président des Etats-Unis et à tous les chefs spirituels une invitation à nous rencontrer pour discuter du salut de l'humanité, afin que la Paix, l'Unité et la Fraternité règnent partout où il y a des hommes."
Lettre des Indiens Hopis au président Nixon en 1970
Ces textes sont extraits du livre de T.C.Mac Luhan, "Pieds nus sur la terre sacrée", une anthologie de la philosophie, du mode de vie et de la destinée des Indiens d'Amérique du Nord.
Re: Religion des Indiens
Les Indiens d'Amériques du Nord
Leur histoire aurait commencé quelques 40.000 ans avant l'arrivée de Christophe Colomb. C'est à cette époque que venant d'Asie, ils se seraient installés en Amérique. Un pont de glace relie alors la Sibérie à l'Alaska. Tout en poursuivant des troupeaux de mammouths, des groupes de chasseurs nomades sont passés sans le savoir de l'Asie en Amérique. Au fil des millénaires, les Indiens s'installent partout du Nord au Sud.
A l'origine de toutes les religions, on retrouve le même respect pour la terre, la nature. Jamais une religion ne prêchera que l'homme est égal à Dieu et doit dominer la nature. La soumission à la nature est commune à toutes les civilisations.
Tout autour d'eux la nature s'offrait en spectacle, les Indiens surent la respecter et l'aimer. Ils surent l'écouter avec assez d'humilité pour découvrir les liens qui unissent les animaux, les hommes et les plantes. Des liens secrets que la tradition a su conserver jusqu'à aujourd'hui.
" Les Indiens vivaient en communion avec la nature. Pour eux, il y avait des esprits dans les arbres, des esprits dans les plantes, des esprits dans les fleurs. C'est ce que les Catholiques ont voulu détruire. Notre peuple a été détruit et martyrisé au- delà de la limite. Un véritable holocauste."
Leur vie est rythmée par les fêtes religieuses. Le masque est l'élément central de la danse. Lorsque le danseur le
porte, il oublie pour un temps sa personnalité et se dévoue totalement à l'esprit qui l'envahit.
" Les rites et les danses des Indiens expliquent toute l'importance qu'ils accordent à leurs racines, aux liens qui les lient à l'environnement. Les Indiens sont beaucoup plus soucieux de la dimension spatiale que la dimension temporelle ou historique. Ils tiennent toujours à célébrer le lieu qui a vu naître le clan ou l'endroit qui lui a permis de se développer. "
Certaines tribus ensevelissaient leurs morts avec tous les objets qui leur avaient appartenus tels que leurs bijoux, leurs armes, leurs poteries.
" L'inhumation était perçue comme l'accomplissement du cycle humain. L'homme était né de la terre et à sa mort, il retournait là d'où il venait. La terre est perçue comme la mère nourricière. L'homme et la nature sont liés. Le même sang irrigue ses fils."
Les Mounds ( immenses nécropoles recouvertes de terre) bâtis par les Indiens du Mississippi sont des tombes collectives énormes. Ce sont des tombeaux reproduisant la forme du ventre d'une femme enceinte. C'est une façon d'honorer la maternité.
"Après la mort, nous choisissons la forme sous laquelle nous voulons revenir en devenant un esprit. L'un dira : j'aime les arbres, il dira: " je serais un cèdre et la tribu pourra se servir de moi. Un autre qui aime marcher dans la montagne dira: " je vais me transformer en cerf comme ça, ils pourront utiliser mes bois, mon cuir, mes sabots, manger ma chair". Tous les esprits reviennent ainsi sous une forme ou une autre. Et l'important pour eux, c'est de servir aux autres générations car nous faisons partie d'une même famille. Quand on s'aventure dans les grands espaces, on se retrouve parmi nos frères et soeurs qui veillent sur nous. La nature nous aime, elle nous a toujours aimé."
" Si je devais changer quelque chose, je m'adresserai aux occidentaux et je leur conseillerai de réfléchir à leurs erreurs et je leur dirai qu'au lieu de nous acheter des plumes, des filtres magiques ou des objets sacrés qu'ils aillent se ressourcer à leur propre histoire."
Aujourd'hui les Indiens sont catholiques et protestants mais la majorité ont gardé un profond respect pour certains lieux sacrés. Ils associent encore des croyances de leurs ancêtres à leur religion. Ils pensent que Jésus est le soleil par exemple.
Les Indiens ont toujours honoré le cercle, symbole de l'éternité c'est la forme sous laquelle ce sont tenus les conseils des anciens. C'est la forme du soleil et celle de leur tente, les tipis.
" Tout notre pouvoir provenait du cercle sacré. Tant que le cercle n'a pas été rompu notre peuple prospérait comme un arbre en fleur. Il se tenait en cercle et tira sa vitalité des quatre quartiers du cercle. L'Est lui assurait la lumière et la paix. Le Sud lui donnait la chaleur L'Ouest lui donnait la pluie Le Nord grâce au vent vivifiant lui assurait la force et l'endurance."
" Les Indiens considèrent le tipi comme un don de Dieu. Parfois lorsque vous regardez l'horizon après l'orage, vous voyez un arc-en-ciel à l'Est et des rayons de soleil à L'Ouest. C'est comme si la terre était tenue par des fils qui tissent un manteau pour réchauffer les hommes. Quand les Indiens ont vu ceci, ils ont dit : " Faisons notre maison à cette image. " Le tipi est sans doute l'objet le plus important de notre culture. Il faut que nous soyons aussi
solides que les pieux de nos tipis, ils penchent, ils fléchissent mais ils tiennent bon malgré tout."
Chaque tribu avait sa langue, ses traditions, son organisation sociale. Mais toutes entretenaient avec la nature le même respect et le même amour filial.
" Les animaux, les plantes et les hommes étaient frères de sang. Les Shammans ( sorciers ) connaissaient tous les secrets de l'univers. Ils veillaient à ce que l'harmonie du monde soit respectée."
Maisons, costumes, coiffures, artisanat, alimentation, chaque tribu indienne élabore son propre savoir-faire qui témoigne de l'originalité de sa culture et porte une signification précise.
Chez les Indiens existe une division stricte du travail. Certaines tâches sont réservées aux femmes : telle la cuisson du pain au four . Par contre l'homme chasse et construit . Par exemple une loge à sudation qui est recouverte d'une toile afin de conserver les vapeurs des pierres chaudes aspergées d'eau. Les vapeurs soignent, permettent de dialoguer avec les esprits, d'obtenir des visions.
Ces coutumes ne peuvent subsister aujourd'hui que dans les réserves
Leur histoire aurait commencé quelques 40.000 ans avant l'arrivée de Christophe Colomb. C'est à cette époque que venant d'Asie, ils se seraient installés en Amérique. Un pont de glace relie alors la Sibérie à l'Alaska. Tout en poursuivant des troupeaux de mammouths, des groupes de chasseurs nomades sont passés sans le savoir de l'Asie en Amérique. Au fil des millénaires, les Indiens s'installent partout du Nord au Sud.
A l'origine de toutes les religions, on retrouve le même respect pour la terre, la nature. Jamais une religion ne prêchera que l'homme est égal à Dieu et doit dominer la nature. La soumission à la nature est commune à toutes les civilisations.
Tout autour d'eux la nature s'offrait en spectacle, les Indiens surent la respecter et l'aimer. Ils surent l'écouter avec assez d'humilité pour découvrir les liens qui unissent les animaux, les hommes et les plantes. Des liens secrets que la tradition a su conserver jusqu'à aujourd'hui.
" Les Indiens vivaient en communion avec la nature. Pour eux, il y avait des esprits dans les arbres, des esprits dans les plantes, des esprits dans les fleurs. C'est ce que les Catholiques ont voulu détruire. Notre peuple a été détruit et martyrisé au- delà de la limite. Un véritable holocauste."
Leur vie est rythmée par les fêtes religieuses. Le masque est l'élément central de la danse. Lorsque le danseur le
porte, il oublie pour un temps sa personnalité et se dévoue totalement à l'esprit qui l'envahit.
" Les rites et les danses des Indiens expliquent toute l'importance qu'ils accordent à leurs racines, aux liens qui les lient à l'environnement. Les Indiens sont beaucoup plus soucieux de la dimension spatiale que la dimension temporelle ou historique. Ils tiennent toujours à célébrer le lieu qui a vu naître le clan ou l'endroit qui lui a permis de se développer. "
Certaines tribus ensevelissaient leurs morts avec tous les objets qui leur avaient appartenus tels que leurs bijoux, leurs armes, leurs poteries.
" L'inhumation était perçue comme l'accomplissement du cycle humain. L'homme était né de la terre et à sa mort, il retournait là d'où il venait. La terre est perçue comme la mère nourricière. L'homme et la nature sont liés. Le même sang irrigue ses fils."
Les Mounds ( immenses nécropoles recouvertes de terre) bâtis par les Indiens du Mississippi sont des tombes collectives énormes. Ce sont des tombeaux reproduisant la forme du ventre d'une femme enceinte. C'est une façon d'honorer la maternité.
"Après la mort, nous choisissons la forme sous laquelle nous voulons revenir en devenant un esprit. L'un dira : j'aime les arbres, il dira: " je serais un cèdre et la tribu pourra se servir de moi. Un autre qui aime marcher dans la montagne dira: " je vais me transformer en cerf comme ça, ils pourront utiliser mes bois, mon cuir, mes sabots, manger ma chair". Tous les esprits reviennent ainsi sous une forme ou une autre. Et l'important pour eux, c'est de servir aux autres générations car nous faisons partie d'une même famille. Quand on s'aventure dans les grands espaces, on se retrouve parmi nos frères et soeurs qui veillent sur nous. La nature nous aime, elle nous a toujours aimé."
" Si je devais changer quelque chose, je m'adresserai aux occidentaux et je leur conseillerai de réfléchir à leurs erreurs et je leur dirai qu'au lieu de nous acheter des plumes, des filtres magiques ou des objets sacrés qu'ils aillent se ressourcer à leur propre histoire."
Aujourd'hui les Indiens sont catholiques et protestants mais la majorité ont gardé un profond respect pour certains lieux sacrés. Ils associent encore des croyances de leurs ancêtres à leur religion. Ils pensent que Jésus est le soleil par exemple.
Les Indiens ont toujours honoré le cercle, symbole de l'éternité c'est la forme sous laquelle ce sont tenus les conseils des anciens. C'est la forme du soleil et celle de leur tente, les tipis.
" Tout notre pouvoir provenait du cercle sacré. Tant que le cercle n'a pas été rompu notre peuple prospérait comme un arbre en fleur. Il se tenait en cercle et tira sa vitalité des quatre quartiers du cercle. L'Est lui assurait la lumière et la paix. Le Sud lui donnait la chaleur L'Ouest lui donnait la pluie Le Nord grâce au vent vivifiant lui assurait la force et l'endurance."
" Les Indiens considèrent le tipi comme un don de Dieu. Parfois lorsque vous regardez l'horizon après l'orage, vous voyez un arc-en-ciel à l'Est et des rayons de soleil à L'Ouest. C'est comme si la terre était tenue par des fils qui tissent un manteau pour réchauffer les hommes. Quand les Indiens ont vu ceci, ils ont dit : " Faisons notre maison à cette image. " Le tipi est sans doute l'objet le plus important de notre culture. Il faut que nous soyons aussi
solides que les pieux de nos tipis, ils penchent, ils fléchissent mais ils tiennent bon malgré tout."
Chaque tribu avait sa langue, ses traditions, son organisation sociale. Mais toutes entretenaient avec la nature le même respect et le même amour filial.
" Les animaux, les plantes et les hommes étaient frères de sang. Les Shammans ( sorciers ) connaissaient tous les secrets de l'univers. Ils veillaient à ce que l'harmonie du monde soit respectée."
- Pour communiquer entre eux, les Indiens ont convenu d'une langue que tous comprennent : la langue des signes.
Chaque tribu avait son signe particulier qui lui permettait de se présenter. Mais curieusement les identifications tribales étaient précédées du geste signifiant indien : ils se frottaient deux fois la main d'avant en arrière. Puis ils se présentaient: * Les Comanches imitaient le glissement des serpents.
* Les Cheyennes faisaient le geste de se couper les doigts.
* Les Corbeaux imitaient le vol des corbeaux.
* Les Pawnees faisaient le signe V.
* Les Nez-Percés passaient l'index sous le nez
. Ils pouvaient ensuite discuter, commercer. C'était surtout une langue imitative fondée sur l'imitation de l'objet dont on parle. Au fur et à mesure, les Indiens y ont rajouté un niveau symbolique. - " Nous ne voyons pas le monde comme vous le voyez et cela est dû à la langue qui structure notre pensée. Si vous vous servez d'une langue où cette distinction entre vivant et mort n'existe pas mais où la différence est entre animé et inanimé alors tout vous paraîtra vivant. Le monde est vivant autour de nous." Le langage des signes n'a cours que chez les Indiens des plaines. Ceux-ci commercent beaucoup ensemble et doivent trouver un moyen commode pour se comprendre, négocier, acheter et vendre. Au début du siècle, le développement de l'anglais chez tous les peuples autochtones d'Amérique du Nord fait tomber la barrière de la langue et rend complètement caduque ce mode de communication.
- La Peinture sur les visages et les corps est une pratique qui réunit communication sociale et liberté individuelle d'expression. Voici quelques exemples : J'ai déjà tué un ennemi - j'ai accompli un exploit héroïque - Je pars pour la guerre - Je suis en deuil - Pour qu'une pluie arrose le
maïs. La tradition du maquillage continue aujourd'hui dans les réunions . Là, l'Indien en dansant fait le lien entre son passé tragique et son avenir incertain. Plus de mille réunions se tiennent chaque année aux Etats- Unis. On vient y danser, y concourir pour des prix, se rencontrer entre tribus, dans le chant, la danse et la fête.
Maisons, costumes, coiffures, artisanat, alimentation, chaque tribu indienne élabore son propre savoir-faire qui témoigne de l'originalité de sa culture et porte une signification précise.
Chez les Indiens existe une division stricte du travail. Certaines tâches sont réservées aux femmes : telle la cuisson du pain au four . Par contre l'homme chasse et construit . Par exemple une loge à sudation qui est recouverte d'une toile afin de conserver les vapeurs des pierres chaudes aspergées d'eau. Les vapeurs soignent, permettent de dialoguer avec les esprits, d'obtenir des visions.
Ces coutumes ne peuvent subsister aujourd'hui que dans les réserves
Re: Religion des Indiens
Matriarcat Apache : femmes chamanes, guerrières et déesses fondatrices
Apache (de apachu, « ennemi » en langue zuñi) est un nom générique donné à différentes tribus indiennes d’Amérique du Nord vivant dans le sud-ouest des États-Unis et le Nord des États mexicains de Chihuahua et du Sonora, formant le territoire de l’Apacheria et partageant la
même langue athapascane méridionale (proche des langues athapascanes septentrionales parlées par les indiens d’Alaska et de l’ouest duCanada). Les Navajos parlent une langue très proche et partagent la même culture, ils sont donc souvent considérés comme des Apaches.
Mariage matrilinéaire et divorce aisé
Les peuples apaches de l’Ouest étaient matrilinéaires. Seule l’ascendance maternelle est prise en compte dans la filiation. La polygamie était pratiquée lorsque les circonstances économiques le permettaient, et l’un ou l’autre des conjoints pouvait aisément mettre un terme au mariage. Si la polygamie se pratiquait dans toutes les tribus apache, à l’exception des Lipans, elle restait peu courante. Un seul homme riche pouvait se marier deux fois, dans ce cas, il prenait pour seconde femme la soeur de sa première épouse. Dans la culture apache, les femmes rapportaient la nourriture, le bois et l’eau tandis que les hommes partaient chasser et faire la guerre.
La plupart des familles vivaient dans des wickiups, des huttes de branchage en formes de dôme ou dans des tipis en peau de bisons. Ces huttes de formes circulaires sont érigées par les femmes, qui les possèdent, et qui utilisent pour les construire, des branchages de prosopis, de cotonnier ou de saule assemblée à l’aide de fibre de yucca. L’ensemble est recouvert de broussailles et d’herbes sèches.
Les déesses fondatrices des clans
La division des entités tribales apaches en bandes, groupes locaux et grandes familles était plus complexe dans le cas des apaches de l’ouest en raison du système de clan matrilinéaire rappelant celui en vigueur chez les pueblos de l’ouest. On comptait quelques 62 clans, dont les membres disaient descendre de créatures féminines mythiques, ces clans devaient d’ailleurs leurs noms aux sites agricoles que ces femmes auraient fondés, comme « le peuple des deux rangées d’épinettes jaunes poussant ensemble ».
Confédéralisme, solidarité et identité
Tous les clans descendaient de l’un des trois clans mythologiques originels et formaient des fratries. Ces clans et fratries venaient s’imbriquer dans tous les groupes d’apaches de l’ouest. Les membres d’un clan se sentait obliger de s’entraider, ils tissaient des liens tribaux unissant les groupes locaux isolés. L’appartenance à un clan pouvait être signalé par certains traits caracteristiques des cérémonies, par des attitudes ou des habits ou, tout simplement, par l’inclinaison du bandeau dont le membre du clan ce ceignait la tête, ainssi que par les symboles qui ornaient ses vêtements ou ses biens.
Une religion qui valorise les femmes
Chez les Apaches, la religion était polythéiste et animiste. Ussen, considéré comme le dieu suprême par les non-indiens, était en réalité une puissance surnaturelle préexistante à la création de l’univers. Les autres dieux, importants, créés par Ussen étaient : Femme peinte en blanc ( ou Femme qui change) et l’Enfant de l’Eau. L’un de ces deux personnages aurait créé la Terre, mais tous les Apaches sont d’accord pour déclarer qu’ils ont été créés par l’Enfant de l’Eau. Son frère, Tueur d’Ennemi leur avait rendu un fier service en libérant les animaux du monde souterrain ou ils se trouvaient enfermés, mais ils seraient également à l’origine de leur malheur en créant l’homme blanc.
La religion était un aspect fondamental de la vie des Apaches ; les plus connus parmi les êtres surnaturels étaient les ga’ns, des esprits de la montagne protecteurs représentés dans des rites religieux tels que la cérémonie de puberté des filles, qui a encore lieu chez les Apaches de l’Ouest. Les cérémonies les plus importantes du rituel apache étaient les rites de puberté des filles (qui duraient quatre jours et quatre nuits) pendant lesquels les hommes dansaient en portant des masques qui représentaient des divinités protectrices.
La préoccupation majeure des Apaches était, cependant, le pouvoir. Contrairement à d’autres tribus, ils ne croyaient pas que tout le pouvoir appartenait uniquement à certains (chaman ou homme-médecine) mais plutôt que la grande majorité des hommes et des femmes pouvait posséder un «pouvoir» quel qu’il fut mais il ne leur était pas possible de le rechercher, seulement d’attendre qu’il leur soit révélé, sans être sollicité, seulement à l’occasion d’un rêve ou d’une vision (vision quest).
Les apaches aujourd’hui
De nombreux descendants d’Apaches vivent dans des réserves d’Arizona et du Nouveau-Mexique. Aujourd’hui, l’agriculture, l’élevage et les activités liées au tourisme sont importants économiquement. Cependant, le chômage y est élevé. Leur culture actuelle est un mélange de croyances traditionnelle apaches, comme la magie, et d’éléments chrétiens contemporains.
Lozen, femme guerrière et chamane
Lozen (environ 1840 – environ 1887) était la sœur de Victorio (1825 – 1880), le chef de guerre apache Chihenne-Chiricahua au Nouveau-Mexique. C’est une femme guerrière qui accompagna Geronimo dans de nombreux raids. Née dans les années 1840, elle fut rapidement considérée comme une guerrière expérimentée et une chamane. Selon la légende, elle était capable d’utiliser ses pouvoirs (Diya) durant la bataille afin de connaître le mouvement de ses ennemis. Victorio disait d’elle : « Lozen est ma main droite… forte comme un homme, plus brave que la plupart d’entre eux, un vrai stratège et une protection pour notre peuple ». Selon Peter Aleshire, Lozen combattit dans plus de campagnes contre les Mexicains et les Américains qu’aucun des grands chefs de guerre apaches, comme Cochise, Mangas Coloradas, Juh,Geronimo ou même son propre frère Victorio.
Lozen, soutien de guerre pour Victorio
En 1877, Victorio et ses guerriers Apaches venaient de quitter la réserve de San Carlos en Arizona où ils vivaient dans des conditions déplorables. Ils commencèrent alors à écumer la région et à fuir les militaires. Lors d’une de leurs fuites, Lozen sut trouver les mots pour inciter les femmes et les enfants, pétrifiés par la peur, à traverser le Río Grande en crue. James Kaywaykala, qui était un enfant à l’époque, se remémore l’événement en ces termes : « Je vis une femme magnifique sur un très beau cheval, Lozen, la sœur de Victorio, Lozen la femme guerrier ». L’enfant était sur le cheval de sa grand-mère à ce moment-là. « Lozen tenait une carabine au-dessus de sa tête, elle engagea son cheval dans les eaux tumultueuses, tirant la tête de l’animal hors de l’eau avec ses rênes et, rassuré, il commença à nager ». Le reste du groupe la suivit alors dans la rivière. Quand ils atteignirent l’autre rive, froids, humides, mais sains et saufs, Lozen vint vers la grand-mère de Kaywaykala et lui dit : « Tu prends tout le monde en charge maintenant, je dois aller rejoindre les guerriers ». Ces derniers se tenaient entre la cavalerie américaine et leurs femmes et leurs enfants pour les protéger. Lozen fit le chemin dans l’autre sens pour traverser la rivière et retourner au combat.
Lozen, protectrice des mères
Plus tard, Lozen dut quitter le groupe de Victorio pour accompagner à travers le désert une mère qui venait de mettre son enfant au monde depuis le Mexique jusqu’à la réserve des Apaches Mescaleros. Elle s’était équipée d’un seul fusil, d’une cartouchière, d’un couteau et de nourriture pour trois jours. Plutôt que d’utiliser son fusil et de se faire repérer, elle utilisa son couteau lorsqu’elle dut tuer une vache parce qu’elles manquaient de nourriture. Elle vola un cheval à la cavalerie pour remplacer celui de la mère et un autre pour elle-même, cela sous les tirs des propriétaires. Elle s’empara également, plus tard, d’un selle, puis d’un autre fusil, de munitions, d’une couverture et même de la chemise d’un soldat sans qu’il ne lui arrive rien. Elles parvinrent à destination sans encombre. C’est alors qu’elle apprit que Victorio et ses hommes avaient été piégés par les forces mexicaines et les indiens Tarahumara à Tres Castillos. C’était le 14 octobre 1880. Les hommes y livrèrent leur dernière bataille. Il est dit que Victorio se tua avec son propre couteau plutôt que de se voir tué par les Mexicains.
Après Victorio
Pensant que les blessés et les survivants auraient besoin d’elle, Lozen partit immédiatement en direction du lieu de l’embuscade. Et, passant au travers de toutes les patrouilles, elle rejoignit les survivants de son groupe menés par le patriarche Nana, 74 ans, dans la Sierra Madre. Elle combattit alors à ses côtés pendant les deux mois de représailles pour la mort de Victorio. Nana disait d’elle : “Bien qu’elle soit une femme, il n’y a pas de guerrier qui égale la sœur de Victorio”. Lozen combattit également auprès de Geronimo. Alexander B. Adams, dans son livre sur Geronimo, dit d’elle qu’elle “se tenait debout les bras levés, chantant une prière à Ysun (la divinité suprême des Apaches), puis elle tournait sur elle-même jusqu’à ressentir dans ses bras la présence de ses ennemis et leur nombre». Elle fut faite prisonnière après la reddition de Geronimo. Elle mourut de tuberculose en 1887.
Apache (de apachu, « ennemi » en langue zuñi) est un nom générique donné à différentes tribus indiennes d’Amérique du Nord vivant dans le sud-ouest des États-Unis et le Nord des États mexicains de Chihuahua et du Sonora, formant le territoire de l’Apacheria et partageant la
même langue athapascane méridionale (proche des langues athapascanes septentrionales parlées par les indiens d’Alaska et de l’ouest duCanada). Les Navajos parlent une langue très proche et partagent la même culture, ils sont donc souvent considérés comme des Apaches.
Mariage matrilinéaire et divorce aisé
Les peuples apaches de l’Ouest étaient matrilinéaires. Seule l’ascendance maternelle est prise en compte dans la filiation. La polygamie était pratiquée lorsque les circonstances économiques le permettaient, et l’un ou l’autre des conjoints pouvait aisément mettre un terme au mariage. Si la polygamie se pratiquait dans toutes les tribus apache, à l’exception des Lipans, elle restait peu courante. Un seul homme riche pouvait se marier deux fois, dans ce cas, il prenait pour seconde femme la soeur de sa première épouse. Dans la culture apache, les femmes rapportaient la nourriture, le bois et l’eau tandis que les hommes partaient chasser et faire la guerre.
La maison Apache propriété de la femme
Les déesses fondatrices des clans
La division des entités tribales apaches en bandes, groupes locaux et grandes familles était plus complexe dans le cas des apaches de l’ouest en raison du système de clan matrilinéaire rappelant celui en vigueur chez les pueblos de l’ouest. On comptait quelques 62 clans, dont les membres disaient descendre de créatures féminines mythiques, ces clans devaient d’ailleurs leurs noms aux sites agricoles que ces femmes auraient fondés, comme « le peuple des deux rangées d’épinettes jaunes poussant ensemble ».
Confédéralisme, solidarité et identité
Tous les clans descendaient de l’un des trois clans mythologiques originels et formaient des fratries. Ces clans et fratries venaient s’imbriquer dans tous les groupes d’apaches de l’ouest. Les membres d’un clan se sentait obliger de s’entraider, ils tissaient des liens tribaux unissant les groupes locaux isolés. L’appartenance à un clan pouvait être signalé par certains traits caracteristiques des cérémonies, par des attitudes ou des habits ou, tout simplement, par l’inclinaison du bandeau dont le membre du clan ce ceignait la tête, ainssi que par les symboles qui ornaient ses vêtements ou ses biens.
Une religion qui valorise les femmes
Chez les Apaches, la religion était polythéiste et animiste. Ussen, considéré comme le dieu suprême par les non-indiens, était en réalité une puissance surnaturelle préexistante à la création de l’univers. Les autres dieux, importants, créés par Ussen étaient : Femme peinte en blanc ( ou Femme qui change) et l’Enfant de l’Eau. L’un de ces deux personnages aurait créé la Terre, mais tous les Apaches sont d’accord pour déclarer qu’ils ont été créés par l’Enfant de l’Eau. Son frère, Tueur d’Ennemi leur avait rendu un fier service en libérant les animaux du monde souterrain ou ils se trouvaient enfermés, mais ils seraient également à l’origine de leur malheur en créant l’homme blanc.
La religion était un aspect fondamental de la vie des Apaches ; les plus connus parmi les êtres surnaturels étaient les ga’ns, des esprits de la montagne protecteurs représentés dans des rites religieux tels que la cérémonie de puberté des filles, qui a encore lieu chez les Apaches de l’Ouest. Les cérémonies les plus importantes du rituel apache étaient les rites de puberté des filles (qui duraient quatre jours et quatre nuits) pendant lesquels les hommes dansaient en portant des masques qui représentaient des divinités protectrices.
La préoccupation majeure des Apaches était, cependant, le pouvoir. Contrairement à d’autres tribus, ils ne croyaient pas que tout le pouvoir appartenait uniquement à certains (chaman ou homme-médecine) mais plutôt que la grande majorité des hommes et des femmes pouvait posséder un «pouvoir» quel qu’il fut mais il ne leur était pas possible de le rechercher, seulement d’attendre qu’il leur soit révélé, sans être sollicité, seulement à l’occasion d’un rêve ou d’une vision (vision quest).
Les apaches aujourd’hui
De nombreux descendants d’Apaches vivent dans des réserves d’Arizona et du Nouveau-Mexique. Aujourd’hui, l’agriculture, l’élevage et les activités liées au tourisme sont importants économiquement. Cependant, le chômage y est élevé. Leur culture actuelle est un mélange de croyances traditionnelle apaches, comme la magie, et d’éléments chrétiens contemporains.
Lozen, femme guerrière et chamane
Lozen (environ 1840 – environ 1887) était la sœur de Victorio (1825 – 1880), le chef de guerre apache Chihenne-Chiricahua au Nouveau-Mexique. C’est une femme guerrière qui accompagna Geronimo dans de nombreux raids. Née dans les années 1840, elle fut rapidement considérée comme une guerrière expérimentée et une chamane. Selon la légende, elle était capable d’utiliser ses pouvoirs (Diya) durant la bataille afin de connaître le mouvement de ses ennemis. Victorio disait d’elle : « Lozen est ma main droite… forte comme un homme, plus brave que la plupart d’entre eux, un vrai stratège et une protection pour notre peuple ». Selon Peter Aleshire, Lozen combattit dans plus de campagnes contre les Mexicains et les Américains qu’aucun des grands chefs de guerre apaches, comme Cochise, Mangas Coloradas, Juh,Geronimo ou même son propre frère Victorio.
Lozen, soutien de guerre pour Victorio
En 1877, Victorio et ses guerriers Apaches venaient de quitter la réserve de San Carlos en Arizona où ils vivaient dans des conditions déplorables. Ils commencèrent alors à écumer la région et à fuir les militaires. Lors d’une de leurs fuites, Lozen sut trouver les mots pour inciter les femmes et les enfants, pétrifiés par la peur, à traverser le Río Grande en crue. James Kaywaykala, qui était un enfant à l’époque, se remémore l’événement en ces termes : « Je vis une femme magnifique sur un très beau cheval, Lozen, la sœur de Victorio, Lozen la femme guerrier ». L’enfant était sur le cheval de sa grand-mère à ce moment-là. « Lozen tenait une carabine au-dessus de sa tête, elle engagea son cheval dans les eaux tumultueuses, tirant la tête de l’animal hors de l’eau avec ses rênes et, rassuré, il commença à nager ». Le reste du groupe la suivit alors dans la rivière. Quand ils atteignirent l’autre rive, froids, humides, mais sains et saufs, Lozen vint vers la grand-mère de Kaywaykala et lui dit : « Tu prends tout le monde en charge maintenant, je dois aller rejoindre les guerriers ». Ces derniers se tenaient entre la cavalerie américaine et leurs femmes et leurs enfants pour les protéger. Lozen fit le chemin dans l’autre sens pour traverser la rivière et retourner au combat.
Lozen, protectrice des mères
Plus tard, Lozen dut quitter le groupe de Victorio pour accompagner à travers le désert une mère qui venait de mettre son enfant au monde depuis le Mexique jusqu’à la réserve des Apaches Mescaleros. Elle s’était équipée d’un seul fusil, d’une cartouchière, d’un couteau et de nourriture pour trois jours. Plutôt que d’utiliser son fusil et de se faire repérer, elle utilisa son couteau lorsqu’elle dut tuer une vache parce qu’elles manquaient de nourriture. Elle vola un cheval à la cavalerie pour remplacer celui de la mère et un autre pour elle-même, cela sous les tirs des propriétaires. Elle s’empara également, plus tard, d’un selle, puis d’un autre fusil, de munitions, d’une couverture et même de la chemise d’un soldat sans qu’il ne lui arrive rien. Elles parvinrent à destination sans encombre. C’est alors qu’elle apprit que Victorio et ses hommes avaient été piégés par les forces mexicaines et les indiens Tarahumara à Tres Castillos. C’était le 14 octobre 1880. Les hommes y livrèrent leur dernière bataille. Il est dit que Victorio se tua avec son propre couteau plutôt que de se voir tué par les Mexicains.
Après Victorio
Pensant que les blessés et les survivants auraient besoin d’elle, Lozen partit immédiatement en direction du lieu de l’embuscade. Et, passant au travers de toutes les patrouilles, elle rejoignit les survivants de son groupe menés par le patriarche Nana, 74 ans, dans la Sierra Madre. Elle combattit alors à ses côtés pendant les deux mois de représailles pour la mort de Victorio. Nana disait d’elle : “Bien qu’elle soit une femme, il n’y a pas de guerrier qui égale la sœur de Victorio”. Lozen combattit également auprès de Geronimo. Alexander B. Adams, dans son livre sur Geronimo, dit d’elle qu’elle “se tenait debout les bras levés, chantant une prière à Ysun (la divinité suprême des Apaches), puis elle tournait sur elle-même jusqu’à ressentir dans ses bras la présence de ses ennemis et leur nombre». Elle fut faite prisonnière après la reddition de Geronimo. Elle mourut de tuberculose en 1887.
Re: Religion des Indiens
Chant spirituel indien
Chant spirituel des indiens
Chants sacres des indiens avec flute. Musique du monde. Superbe chants traditionnels des Indiens d’Amérique. A ecouter pour vous detendre, vous relaxer, le yoga, Bruit de la nature en fond. spirituelle.Inspiration amerindienne.
Chant spirituel des indiens
Chants sacres des indiens avec flute. Musique du monde. Superbe chants traditionnels des Indiens d’Amérique. A ecouter pour vous detendre, vous relaxer, le yoga, Bruit de la nature en fond. spirituelle.Inspiration amerindienne.
Re: Religion des Indiens
Sacred Indian Chants - The Authentic Sound of North America 2002 Full
Sacred Indian Chants - The Authentic Sound of North America
Native American, New Age, Ambien
05:49 1) Ellis Island - Sice Ceya Ce (Mother Earth Round Dance)
10:55 2) Tayazo - Eye Of The Eacle
16:07 3) Tayazo - Shkhan (Life Force)
21:14 4) Inishkea - Beowawe
26:56 5) Tayazo - Sacred Circle
32:40 6) Tayazo - The Flute Player
38:30 7) Tayazo - Northern Winds
44:48 8) Tayazo - Hehaka
48:00 9) Ecana
56:47 10) Inishkea - Terra - Song Of The Nanajo
59:44 11) Ellis Island - Sice Ceya Ce (Reprise)
Sacred Indian Chants - The Authentic Sound of North America
Native American, New Age, Ambien
05:49 1) Ellis Island - Sice Ceya Ce (Mother Earth Round Dance)
10:55 2) Tayazo - Eye Of The Eacle
16:07 3) Tayazo - Shkhan (Life Force)
21:14 4) Inishkea - Beowawe
26:56 5) Tayazo - Sacred Circle
32:40 6) Tayazo - The Flute Player
38:30 7) Tayazo - Northern Winds
44:48 8) Tayazo - Hehaka
48:00 9) Ecana
56:47 10) Inishkea - Terra - Song Of The Nanajo
59:44 11) Ellis Island - Sice Ceya Ce (Reprise)
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