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Origine du mot "RELIGION"

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Origine du mot "RELIGION" Empty Origine du mot "RELIGION"

Message  Arlitto Ven 04 Mar 2016, 18:02

Étymologie


Etymologie du mot religion   Le mot religion est dérivé du latin "religio" (ce qui attache ou retient, lien moral, inquiétude de conscience, scrupule) utilisé par les romains, avant Jésus Christ, pour désigner le culte des démons.


L'origine de "religio" est controversée depuis l'antiquité. Cicéron le dit venir de "relegere" (relire, revoir avec soin, rassembler) dans le sens de "considérer soigneusement les choses qui concernent le culte des dieux".   


Plus tard, Tertullien et Lactance voient son origine dans "religare" (relier) pour désigner "le lien de piété qui unit à Dieu".


Initialement utilisé pour le christianisme, l'emploi du mot religion s'est progressivement étendu à toutes les formes de manifestation sociale en rapport avec le sacré.

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Message  Arlitto Ven 04 Mar 2016, 18:03

Le Sens du mot religion dans le vocabulaire des institutions indo-européennes.

Ne concevant pas cette réalité omniprésente qu’est la religion comme une institution séparée, les Indo-Européens n’avaient pas de terme pour la désigner. Dans les langues où une telle désignation apparaît, il est d’un grand intérêt de retracer le processus de sa constitution.

Certains, souhaitant étayer leur conception de la religion, font appel à l’étymologie. « Religion » vient du latin « religio », « ce qui relie ». Belle définition qui nous laisse imaginer un lien vertical avec la divinité, tel un fil à plomb, et un lien horizontal avec nos frères en religion, tel un niveau, laissant de côté le sens de « joug ».

Or, le recours à l’étymologie ne peut être, tout au plus, que l’accent mis sur un sens négligé ou oublié d’une notion sans préjudice pour son sens au stade actuel de la langue. Croire à un sens « pur » des mots, comme un retour à l’origine, avant toute corruption est, malheureusement, une illusion.

Si l’étymologie me ramène au latin, c’est qu’il n’existait pas de terme antérieur dans une langue indo-européenne, équivalent de ce que nous entendons comme « religion ». 

En grec ancien, on trouve chez Hérodote (Ve siècle av. J.C), le terme « thréskeÍé » pour désigner le culte ou la piété, plus particulièrement lorsqu’il s’agit d’un culte étranger. 

« Les Égyptiens, voisins de la Lybie, supportaient mal la « thréskeié » (la réglementation) du sacrifice et en particulier l’interdiction de la viande de vache. »

et un peu plus loin :

Les prêtres égyptiens « observent mille autres « thréskeias » ».

La définition du terme sera « suivre minutieusement des prescriptions religieuses ».

En fait, le mot s’éclipsera et ne sera de retour qu’avec Strabon (Ier siècle).

C’est le terme le plus commode pour désigner un ensemble de croyances et de pratiques cultuelles. Mais signalons qu’il désigne plutôt une « observance » qu’une « croyance ».

Il faut comprendre la démarche du linguiste. Pour comprendre le système d’une langue, il la regarde fonctionner. De là, il peut se constituer une grammaire et un dictionnaire. Si je voulais étudier le français contemporain, j’enregistrerais des Français en train de parler et je cernerais la signification de tel mot d’après les contextes où il apparaît. Cependant, je serai confronté à certains choix. La langue écrite n’obéit pas toujours aux mêmes lois que la langue orale. La langue orale change selon les contextes sociaux. A moins de faire intervenir la notion de norme ou de « bon usage », la palette d’utilisation du vocabulaire semble infinie. Le sens d’un mot défini par le Larousse est-il plus fiable que celui, entendu sur le vif, utilisé par un collégien dans la rue ou sur un terrain de jeu? Doit-on inclure Montaigne, La Fontaine, Voltaire, Balzac ou Sartre dans notre étude alors que l’écart historique se creuse au fil de l’énumération ?

En Grec ancien, nous n’avons que des textes. Nous cherchons l’occurrence de tel ou tel mot dans l’ensemble du corpus. Parfois, un linguiste de cette époque a bien voulu examiner le sens de tel ou tel terme particulier. Parfois un autre le contredit. Entre Hérodote et Strabon, cinq siècles ont travaillé la langue. Les mots ont une histoire. Sans doute une origine dans une langue mère antérieure. Mais pas en dehors de leur emploi dans un discours réel, matériellement examinable. Pas en dehors d’un parcours historique.

Le latin « Religio » est admis par toutes les langues occidentales comme source de « religion »Les anciens ne sont pas unanimes sur la formation du mot. Cicéron fait dériver « religio » de « legere » soit « cueillir, rassembler » et Lactance de « ligare » soit « lier ».

Pour Cicéron (Ier siècle av. J.C):

« Ceux qui reprenaient (« retractarent » ou reprendre un choix déjà fait) diligemment et en quelque sorte rassemblaient (relegerent) toutes les choses qui se rapportent au culte des dieux, ceux-là ont été appelés « religiosi » de « relegere » (rassembler), comme « elegantes" de « eligere » et « diligentes » de « diligere ». Tous ces mots ont, en effet, le même sens de « legere » que « religiosus ». »

Pour Lactance (vers 315) , qui est chrétien, soulignons-le, c’est le « lien » de piété qui nous « relie » à la divinité.

Un changement historique et culturel a modifié la signification d’une notion et donc du terme qui la désignait.

Voici d’autres occurrences antérieures à Lactance : 

« Mets un terme, Calchasà tes oracles « religiones » » Pièce d’Accius.

« Il m’invite à dîner, j’ai eu scrupule « religio fuit », j’ai voulu refuser » Comédie de Plaute.

Chrémis retrouve sa fille disparue mais hésite à la reconnaître :

« - Il me reste un scrupule qui me tourmente …

Tu mériterais toi avec ton scrupule « religio » d’être détesté. »

Pièce de Térence.

Ou

« Bien que la chose éveille un scrupule dans le cœur des gens. »

« Rem illam in religionem populo uenisse" (Gracchus)

ou

« Un fait qui pourrait induire à se faire scrupule de changer la place de certains cultes »

« Quod demouendis statu suo sacris religionem facere posset »

Tite-Live

Le dérivé « religiosus » prend le sens de « scrupuleux à l’égard du culte, se faisant un cas de conscience des rites »

Exemples :

« Est religieux (religiosus) ce qui en vertu d’une certaine « sanctitas » se trouve écarté et éloigné de nous » Aulu-Gelle

« Est religieux (religiosus) ce qu’il n’est pas permis aux hommes de faire, en sorte que, s’ils le font, ils semblent aller contre la volonté des dieux. » Festus

Nous retiendrons que « religio » est « l’hésitation qui retient » ou le « scrupule qui empêche » plutôt qu’un sentiment qui dirige vers une action ou qui incite à pratiquer un culte.

Quelques difficultés vont encore nous freiner pour expliquer « religio » par « ligare » (lier) .

Il n’existe pas d’abstrait « *Legio » correspondant à « ligare », alors qu’il y a « legio » pour « legere ». L’abstrait de « religare » est « religatio ».

« Il faut être « religens », non « religiosus (par rapport aux rites)» « Religentem esse oppotet , religiosus nefas » dit Nigidius Figulus soit : « il faut être prudent et non peureux ».

Comment comprendre ce passage au domaine religieux ?

« religere » c’est recollecter, reprendre pour un nouveau choix, revenir sur une démarche antérieure (= scrupule religieux).

Cela indique une disposition intérieure, subjective. 

D’un autre côté, l’explication de « religio » par « religare » (relier) apparaît à partir des écrivains chrétiens. 

« Le terme « religio » a été tiré du lien de la piété parce que Dieu se « lie » l’homme et l’attache par la piété. » Lactance

« lien » est utilisé au sens fort de « joug ». 

Le lien de la piété, c’est la dépendance du fidèle vis-à-vis de Dieu, c’est une quasi-obligation qui caractérise la nouvelle foi pour le chrétien, ce qui la différencie des croyances antérieures. 

Fausse historiquement, l’interprétation par « religare » (relier), inventée par les chrétiens, est significative du renouvellement de la notion : la « religio » devient « obligation », lien objectif entre le fidèle et son Dieu.

Le terme « superstition » qui est opposé à « religion » a suivi un destin parallèle. La superstition serait la forme exagérée du sentiment religieux par rapport à une forme « normale ». 

En grec, l’équivalent de « superstitieux » serait « deisidaimonia » soit : « qui craint les « daimones » (les démons ou les dieux ???) » . 

Ce sentiment pouvant être estimé négatif ou positif selon les situations. La complication des rites et l’influence de la magie sur ceux-ci ont pu conduire à une évolution du sens vers le négatif. Les écoles philosophiques plus intellectuelles ont pu privilégier pour un retour à l’essence du religieux en réaction contre le formalisme des prêtres. 

En latin, on saisit mal comment « super » « stare » (sans jeu de mots) qui voudrait dire « être au-dessus », a pu conduire au sens de « superstitieux ».

« superstes » signifie « survivant » ou « témoin »

« superstitiosus » signifie « devin » et « prophétique »

On peut envisager qu’est « superstes » ou « survivant » ce qui survit, reste, d’une vieille croyance, qui, à l’époque envisagée paraît superflue. Ceci correspondrait plus à une attitude du XIXe siècle, sociologique et positiviste, qui permet de discerner dans la religion des « survivances » d’une époque plus ancienne et qui ne s’harmonisent pas avec le reste.

Pour donner une explication plus satisfaisante, nous dirons que « super stare » (être au-dessus, être au-delà, se tenir par delà, subsister au-delà) est la qualité d’avoir survécu (survivant) et de pouvoir en témoigner (témoin). C’est une action tournée vers le passé et non vers la prédiction de l’avenir. Le « superstitieux » est « doué de la vertu de superstitio ». Il parle d’une chose passée comme s’il y avait vraiment été. Il a le don de double vue. Il est « voyant ». « Superstitieux » fait partie de la langue des devins. En linguistique, nous savons que c’est dans les langages spécialisés que les mots acquièrent leur signification technique. Un « voyant » est celui qui n’est pas aveugle, mais à la Fête foraine, c’est Madame Irma. 

Le christianisme a su donner un sens péjoratif à « superstition » en la définissant comme « croyances religieuses méprisables » et en lui opposant « religion ».

Pour un Romain éclairé, il fallait distingué la « religio » , le scrupule religieux, le culte authentique, de la « superstitio », forme dégradée, pervertie, de la religion. C’est cette attitude que nous aurons en mémoire lorsque nous penserons à l’étymologie de ces mots dont la signification fait enjeu. 

D’une manière générale, nous serons vigilant chaque fois qu’une explication par l’étymologie pure fera l’impasse sur l’histoire de la notion.


Sergeï

Pour une argumentation plus serrée, des références plus précises et des exemples dans la langue originale : 

Emile Benveniste Le Vocabulaire des institutions indo-européennes tome 2 pouvoir, droit, religion aux éditions de minuit collection « le sens commun ».

Benveniste est l’auteur de référence en linguistique. Il faut recommander ses Problèmes de Linguistique Générale chez Gallimard en particulier la partie L’Homme dans la langue. 
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Message  Arlitto Ven 04 Mar 2016, 18:03

Parce que le mot religion est trompeur, flou, que son emploi est inflationniste ou s’essaie à la dénégation, ou bien parce qu’il désigne seulement les confessions immatriculées, parce que souvent l’histoire des mots, des sociétés et des cultures n’a pas droit de cité si c’est ailleurs que l’Europe, parce que le delta "religion" est devenu un terrain vague marécageux, Régis Debray propose dans ce livre un autre mot, la communion.

Non sans revenir d’abord à ce mot "religion", qui est un carrefour étymologique, écrit-il. Mot qui croise les registres du recueil et ceux de la relation. Mot qui est à la fois un faux-ami et un mot valise donnant l’impression qu’on sait ce qu’il transporte.

Notre tradition de pensée semble postuler qu’en amont de l’histoire il y a une Idée platonicienne de la religion, qui serait d’essence monothéiste. Idée, souligne Régis Debray, qui semblerait idéaliste à un Chinois, un Indien ou un Japonais étrangers à cette Idée selon laquelle si on a une religion on ne pourrait pas en avoir une autre.

Pas de trace de "religion" dans nos textes sacrés, pas plus en sanskrit, où le mot "dharma" signifie "la voie", "l’enseignement", "l’obligation", qu’en hébreu où "dat"[size] est un terme de droit politique emprunté au persan et signifie "jugement, décret", qu’en grec [/size](où le mot "religion" n’existe pas) où "thrèskeia" s’applique à des observances de prescriptions cultuelles, qu’en arabe classique où "dîn" veut dire "la dette" et plus largement ce dont on est obligé de s’acquitter, la créance, qu’en chinois, où "tao" signifie "la voie" et indique à la fois la connaissance de la marche des choses et l’emploi qui peut être fait de cette connaissance, et où "rujiao" la doctrine de Confucius désigne un recueil de principes moraux et cosmologiques. Ce qui, en chinois, ce rapprocherait de notre "religion" serait la notion d’école, fondée sur l’enseignement des ancêtres, le "zônj-giao", en japonais le "shû-kyö".

Les chrétiens ont traduit par le même mot, "religion", de manière approximative, tous ces termes. Or, l’absence d’équivalence n’est pas du tout anodine !

Mais, se demande Régis Debray, cette façon de faire, d’où vient-elle ? De l’empiètement d’une civilisation triomphante sur des civilisations vaincues, une sorte de détournement d’identité et de quiproquos de bonne foi, comme si la régie romano-chrétienne autorisait, écrit Régis Debray, à ignorer tous les autres scénarios qui se jouent ailleurs. Abus de pouvoir. Or, l’espérance chrétienne d’une vie après la mort n’existe pas par exemple dans la tradition hindoue où ce qui est à espérer n’est pas la résurrection mais la disparition du corps et de l’âme individuels, ni dans la doctrine bouddhique où la belle mort est la mort définitive et sans lendemain. A côté de cet abus de pouvoir, Régis Debray reconnaît à l’Occident le mérite d’une curiosité certaine envers ses dominés et ses rivaux, et c’est une grandeur intellectuelle qui lui est propre, qu’ignorent Chinois et Indiens. Mais, au lieu de tenter de les voir tels quels par un dépaysement, une mise à distance, l’Occident comprend là-bas avec les outils intellectuels d’ici.

L’islam, rappelle-t-il, n’est pas seulement une religion, mais aussi un droit, une politique, sans équivalent dans les Évangiles. Dans l’islam, droits, coutumes, usages, tout cela est inséparable de la religion.

Comment se fait-il donc que les croyances de la mosaïque humaine se soient indexées sur le christianisme, se demande Régis Debray. C’est parce que cette secte chrétienne s’est elle-même, par stratégie, romanisée, a choisi librement de se représenter et de se proclamer en langue latine, en s’appropriant littéralement la mentalité et le vocabulaire romain, et pouvoir christianiser ce monde romain le moment venu. C’est-à-dire que le christianisme n’est pas né comme une religion. Pensant en grec, langue où le mot "religion" n’existait pas, il n’a pas grandi dans le moule d’une religion.

A chaque stade du développement chrétien, on observe cet art de l’appropriation. Au premier siècle, en milieu hébraïque, la secte chrétienne renverse l’ordre de proclamation biblique en mettant l’homélie avant les prophètes et les prophètes avant la Thora mais en gardant le souffle prophétique d’empreinte juive, puis en milieu helléniste, au deuxième siècle, elle a renversé la démarche philosophique de la raison en démarche de foi en gardant l’élaboration métaphysique d’essence grecque, et en milieu latin, au troisième et quatrième siècle, ce mouvement figé en institution renverse le simple signe d’appartenance à un État, une Cité, une Famille en un bloc de foi révélée et à jamais déposée dans un corps mystique, l’Église, en gardant le juridique et le politique. Dans le christianisme, il y a donc à chaque étape une transmission et une subversion, où reste toujours quelque chose de chaque phase, comme le coucou se met dans un nid étranger et y fait couver ses œufs.

Cependant, insiste Régis Debray, pour donner des arguments en faveur de sa proposition d’un autre mot, la communion, le mot "religion" est romain. C’est une notion juridico-politique. Et au troisième millénaire nous adoptons encore les paramètres romains pour évaluer les croyances étrangères.

Or, le latin "religio" a pour premier sens "scrupule", donc un sentiment subjectif, défini par Benveniste comme une hésitation qui retient, un sentiment qui dirige vers une action ou qui incite à pratiquer le culte, et par Dumézil comme un mot qui a fini par désigner l’ensemble des rapports de l’homme avec l’invisible, mais qui signifie d’abord le scrupule, c’est-à-dire l’arrêt, l’hésitation inquiète devant une manifestation qu’il s’agit de comprendre pour s’y adapter.

Mot formé sur le verbe "releggere", signifiant "recueillir, recollecter", antonyme de "neg-ligere" , "négliger".

Et l’étymologie chrétienne : "religare", relier.

Donc, souligne Régis Debray, la "religio" romaine c’est un ensemble ordonné de célébrations publiques, ce ne sont pas des croyances, c’est un système juridique d’encadrement des populations avec sa pyramide hiérarchique. Le mouvement chrétien a capté à son profit la substance organisationnelle de l’empire romain, ses règles canoniques. Et l’institutionnalité sera intellectualisée, un arrière plan eschatologique et moral sera rajouté à la notion juridico-politique.
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Message  Arlitto Ven 04 Mar 2016, 18:03

L'étymologie du terme religion 






Pas de trace de "religion" dans les textes sacrés

La notion de "religio" et pas "religion", a été reprise par la chrétienté entre le 2e et 4e siècle. Ils en ont changé presque complètement le sens, l’ont introduite dans le monothéisme, l’ont transformée en définition du christianisme, compris comme la vraie religion, et l’ont universalisée comme type valable pour tous les hommes de tous les temps.

extrait tiré du site http://www.baglis.tv/ d'un exposé D'Angèle de Foligno à Jean de la Croix par Michel Cazenave

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Message  Arlitto Dim 08 Mai 2016, 11:50

C'est bien l'église catholique qui a imposé au monde, ce mot "religion" qui a été tiré d'un culte romain "RELIGIO".


Histo :

La religion (religio) romaine est une religion polythéiste qui comporte un ensemble complexe de croyances et d'actes rituels.
Les Romains se disaient les plus religieux des hommes. En effet, le sentiment du sacré est omniprésent dans la vie publique comme dans la privée. Les dieux étaient présents dans tous les actes de la vie publique ainsi chaque réunion, chaque assemblée était précédée d'un rituel religieux pour obtenir l'accord des dieux.


Au calendrier républicain, il y 45 jours de fêtes religieuses, les fêtes fixes ( feriae stativae ) et mobiles ( feriae indictivae ). Elles ont pour objet des rites de sauvegarde. Le jour des Ides est consacré à Jupiter. 


Les prières, voeux et sacrifices: 
Les prières sont faites tête couverte et tournée vers l'Est, touchant l'autel ou les genoux de la statue ( position du suppliant ). Le fidèle répète à haute voix les formules lues par le prêtre. Et la prière se termine par l'adoratio ( baiser envoyé de main gauche: oscula facere ) ou la prosternation ( supplicatio ). Vota facere, suscipere, concipere: faire des promesses à un dieu, bâtir un temple, célébrer des jeux, offrir des sacrifices, des dons, les prémices des récoltes... Parfois on rédige le voeu sur une tablette de cire attachée au genoux de la statue. 


On consultait également les augures pour interpréter les oracles. Les dieux pouvaient être tour à tour protecteurs ou ennemis, c'est pour cela que le respect des rituels, et la célébration des fêtes étaient très importants, le but étant toujours de s'attirer la faveur des dieux. Des prêtres permettaient le bon déroulement du rituel


•Augure : observe la volonté des dieux à travers de signes comme le vol des oiseaux 
•Flamine : prêtres attachés au culte d'une divinité particulière 
•Haruspice : prêtre qui pratiquait la divination par l'examen des entrailles 
•Hirpi Sorani  : prêtres qui célébraient des rites, sur le Soracte, 
•Luperques  : prêtre qui célébrait, à Rome, le culte de Faunus Lupercus 
•Pontife : prêtre chargés de fonctions très importantes. 
•Vestale chargée d'entretenir le feu sacré 


Avant le sacrifice, il y a libation ( libatio ): on place sur la tête des victimes un gâteau préparée par les Vestales, de miel et de farine salée ( mola salsa ): que l'on arrose de vin goûté par le prêtre et l'assistance. Le sacrifice suit la prière et les voeux. Celui qui offre le sacrifice a soin de se baigner et de revêtir une robe blanche. Les animaux à immoler ( victima, gros bétail; hostia, petit bétail ) doivent être sans tache. Ils sont ornés de bandelettes ( vittae ), leurs cornes sont dorées. Des serviteurs sacrés ( popae ) les tiennent par une corne sans tirer pour qu'ils donnent l'impression d'aller eux-mêmes au sacrifice. Et quand tout est prêt, un serviteur, le victimarius demande au prêtre: " agone ". Le prêtre, la tête couverte d'un pan de sa toge répond: " hoc age ". Le victimaire immole la bête d'un coup de couteau ou de hache. 


La bête dépecée, les haruspices examinent les entrailles ( exta ) cependant que les chairs sont partagées entre le prêtre, celui qui offre le sacrifice et l'assistance. Si les exta ( le foie surtout ) font bonne impression, on les brûle sur l'autel sinon le sacrifice est à recommencer. Les pratiques exceptionnelles: La purification ( lustratio ) au moyen d'une procession faisant trois fois le tour de l'objet à purifier. Le sacrifice d'un porc, d'une brebis et d'un taureau ou suovetaurilis suovetaurile termine la cérémonie. 


La devotio et consecratio capitis: ces pratiques ont pour objet de déclarer un individu sacer, c'est à dire de le vouer aux dieux infernaux. La première est généralement une promesse pour obtenir une faveur importante; et la seconde est une condamnation religieuse ( entraînant condamnation civile: exil ou mort avec confiscation des biens. ). 


Le festin offert à la statue d'un dieu couchée sur un lit (lectisterne) ou assise sur un siège ( sellisterne ), surtout à celle de Jupiter ( epulum Jovis ), de Junon et de Minerve. La cérémonie est réglée par les Pontifes.
Mais la religion romaine n'est pas statique, elle sait évoluée et accueillir les nouveaux cultes des peuples romanisés.
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Message  Arlitto Dim 08 Mai 2016, 11:51

La fonction des augures étaient d'observer la volonté des dieux à travers de signes comme le vol des oiseaux.

Origine du mot "RELIGION" Lituus
Augure tenant le lituus 

La tradition les fait instituer par Numa Pompilius. Mais elle fait passer pour augures Romulus et Rémus. Ils sont entre neuf et quinze, sans chef supérieur. Ils délibéraient en opinant par rang d'âge. Pas d'élection, ils se cooptaient entre eux. Leurs fonctions étaient d'observer la volonté des dieux à travers les signes et d'appliquer leurs observation aux actes importants de la vie publique. Ils prenaient à part toutes les consécrations et les prêtres n'entraient en charge qu'après une inauguratio et ils ne pouvaient en sortir sans être ex augurés. Ils intervenaient dans la consécration des temples, des champs, des vignobles. Ils étaient chargés de calmer la colère des dieux qui se manifestaient par les diverses calamités censées être déchaînées par leur humeur rancunière. Leur puissance était très grande. Si la conjoncture de la consultation ne leur paraissait pas favorable, ils pouvaient la différer sans en être empêchés par rien.

Rome aurait été fondée en -753 par Romulus, Romulus fonda la ville de Rome à l'emplacement du mont Palatin sur le Tibre le 21 avril 753 avant Jésus-ChristRomulus et Rémus étaient les fils de Mars (unn dieu) et de la vestale Rhéa Silva, elle-même fille de Numitor et petite-fille du roi Procas. Son oncle Amulius s'empara du trône. Devenus adultes , Romulus et Rémus décidèrent de fonder une ville .
Après avoir rétabli leur grand-père sur le trône de la puissante cité d'Albe, les jeunes gens émigrèrent vers le Latium. Ils avaient projeté de fonder Rome près du Tibre à l'endroit où, bébés, ils avaient été abandonnés sur l'ordre de leur grand-oncle, le roi Amulius, puis recueillis par la louve. Les deux frères ne furent pas d'accord sur le site exact où ils devaient bâtir Rome. Une dispute éclata entre les deux frères ; ils combattirent et Rémus fut tué. Pour peupler cette nouvelle ville créée par des hommes jeunes, Romulus et ses compagnons enlevèrent au cours des fêtes inaugurales les filles d'un peuple voisin, les Sabines.
Origine du mot "RELIGION" 52044501_p
Légende: la louve allaitant Romulus et Rémus.




Origine du mot "RELIGION" 022697-rome-romulus-et-remusOrigine du mot "RELIGION" Stock-photo-statue-of-romulus-and-remus-the-wolf-suck-in-rome-62969014
Origine du mot "RELIGION" Capitole%20romain%20et%20musee%20romain,%20louve%20nourriissant%20Romulus%20et%20Remus%20054a_small
Statue de Romulus et Rémus au Vatican


Musé du vatican - Rome - Italie   


the statue of Mithra 
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Message  Arlitto Mar 18 Déc 2018, 09:34

Étymologie du mot, "religion". 



Cicéron : les choses qui concernent le culte des dieux".   





Le mot religion est dérivé du latin "religio" (ce qui attache ou retient, lien moral, inquiétude de conscience, scrupule) utilisé par les romains, avant Jésus Christ, pour désigner le culte des démons.

Initialement utilisé pour le catholicisme, l'emploi du mot religion s'est progressivement étendu à toutes les formes de manifestation sociale en rapport avec le sacré.


CICÉRON 
De la nature des dieux

Origine du mot "RELIGION" X6x1


.

______________________________________________________
Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.


Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
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