Scandale au Canada: un massacre de bambins amérindiens
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Scandale au Canada: un massacre de bambins amérindiens
Scandale au Canada: un massacre de bambins amérindiens
Les restes de 215 petits Amérindiens ont été découverts en Colombie-Britannique près d’un pensionnat autochtone où l’on plaçait les enfants arrachés à leurs familles. Au Québec, le racisme envers les autochtones se traduit encore régulièrement par des drames.
Mis en ligne le 30/05/2021 à 17:28
Aux confins des Rocheuses et de l’Ouest canadien, Kamloops, 90.000 âmes, a accueilli de 1890 à 1969 un pensionnat autochtone, une école pour les petits Amérindiens. Les restes de 215 d’entre eux ont été découverts cette semaine près de cet établissement de Colombie-Britannique. Certains bambins n’étaient âgés que de trois ans. Devant « l’école amérindienne de Kamloops », aujourd’hui fermée, une plaque rappelle : « Dans les années 1920, les enfants autochtones âgés de 4 à 15 ans ont été arrachés à leurs familles. On leur a interdit de voir ces dernières, de pratiquer leurs langues, leurs cultures et traditions. Les enfants qui ont été dans cette école ont subi un isolement extrême et de la ségrégation ». Le Canada a pratiqué un véritable génocide culturel dès le milieu du XIXe siècle, mais surtout à partir de 1880 et jusqu’en 1996, date de la fermeture du dernier pensionnat autochtone.
https://plus.lesoir.be/375123/article/2021-05-30/scandale-au-canada-un-massacre-de-bambins-amerindiens#:~:text=Les%20restes%20de%20215%20petits,encore%20régulièrement%20par%20des%20drames
Les restes de 215 petits Amérindiens ont été découverts en Colombie-Britannique près d’un pensionnat autochtone où l’on plaçait les enfants arrachés à leurs familles. Au Québec, le racisme envers les autochtones se traduit encore régulièrement par des drames.
«L’école» amérindienne de Kamloops. - REUTERS.
Mis en ligne le 30/05/2021 à 17:28
CORRESPONDANT À MONTRÉAL
Aux confins des Rocheuses et de l’Ouest canadien, Kamloops, 90.000 âmes, a accueilli de 1890 à 1969 un pensionnat autochtone, une école pour les petits Amérindiens. Les restes de 215 d’entre eux ont été découverts cette semaine près de cet établissement de Colombie-Britannique. Certains bambins n’étaient âgés que de trois ans. Devant « l’école amérindienne de Kamloops », aujourd’hui fermée, une plaque rappelle : « Dans les années 1920, les enfants autochtones âgés de 4 à 15 ans ont été arrachés à leurs familles. On leur a interdit de voir ces dernières, de pratiquer leurs langues, leurs cultures et traditions. Les enfants qui ont été dans cette école ont subi un isolement extrême et de la ségrégation ». Le Canada a pratiqué un véritable génocide culturel dès le milieu du XIXe siècle, mais surtout à partir de 1880 et jusqu’en 1996, date de la fermeture du dernier pensionnat autochtone.
https://plus.lesoir.be/375123/article/2021-05-30/scandale-au-canada-un-massacre-de-bambins-amerindiens#:~:text=Les%20restes%20de%20215%20petits,encore%20régulièrement%20par%20des%20drames
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(Romains 7:21) 21 Je trouve donc cette loi dans mon cas : quand je veux faire ce qui est juste, ce qui est mauvais est présent chez moi.
Re: Scandale au Canada: un massacre de bambins amérindiens
-20230525-[la-recontre_titre_3]&M_BT=113977059162465]https://www.lemonde.fr/le-monde-des-religions/article/2023/05/21/au-canada-l-eglise-catholique-a-initie-une-mentalite-coloniale-ou-il-s-agissait-de-faire-des-enfants-autochtones-de-bons-chretiens_6174169_6038514.html?xtor=EPR-33281134-[religions]-20230525-[la-recontre_titre_3]&M_BT=113977059162465
Au Canada, « l’Eglise catholique a initié une mentalité coloniale où il s’agissait de faire des enfants autochtones de bons chrétiens »
Le Vatican a récemment rejeté officiellement la « doctrine de la découverte », théorie justifiant l’appropriation des terres autochtones par des pays colonisateurs. Jean-François Roussel, professeur à l’université de Montréal, analyse la portée d’une telle déclaration, qui était très attendue au Canada.
Propos recueillis par [url=/signataires/gaetan-supertino/]Gaétan Supertino[/url]
Publié le 21 mai 2023 à 02h00, modifié le 21 mai 2023 à 02h00
Temps de Lecture 4 min.
« La “doctrine de la découverte” ne fait pas partie de l’enseignement de l’Eglise catholique. » Cette déclaration, formulée le 30 mars dans une note de deux dicastères (équivalent des ministères) du Vatican, était attendue de longue date. A l’été 2022, de nombreux représentants autochtones avaient déploré le silence du pape François sur ce sujet lors de son voyage au Canada, pendant lequel il avait présenté les excuses de l’Eglise pour les violences commises dans les pensionnats catholiques.
La « doctrine de la découverte » désigne un ensemble de théories justifiant l’appropriation de terres par des colons. Apparue formellement aux Etats-Unis au XIXe siècle, elle s’appuie, selon certains commentateurs, sur trois bulles papales (décrets) du XVe siècle : Dum diversas (1452), Romanus pontifex (1455) et Inter cætera (1493). Avec les deux premières, le pape Nicolas V (1397-1455) autorisait le roi du Portugal à posséder des terres en Afrique et en Amérique. La troisième, signée du pape Alexandre VI (1431-1503) – le célèbre Rodrigo Borgia – partageait quant à elle le « Nouveau Monde » américain entre Espagnols et Portugais.
Fin mars, le préfet du dicastère pour le service du développement humain intégral, le cardinal Michael Czerny, a expliqué que ces bulles n’étaient que des « décrets circonstanciels ». Elles « n’ont jamais été considérées comme des expressions de la foi catholique », lit-on également dans la note du Vatican, qui insiste : « L’Eglise rejette tous les concepts qui ne reconnaissent pas les droits humains inhérents aux peuples autochtones. » Comment comprendre la portée de telles déclarations ? Le Monde des religions a posé la question à Jean-François Roussel, professeur en études religieuses à l’université de Montréal (Canada).
On peut la définir comme un ensemble de théories qui servent à justifier l’appropriation de territoires et de biens autochtones par des Etats coloniaux. Cette doctrine, en tant qu’appareil conceptuel construit et argumenté, n’apparaît véritablement qu’aux Etats-Unis, en 1823, avec l’arrêt Marshall de la Cour suprême.
Lire aussi : Le Canada va finalement verser plus de 23 milliards de dollars à des familles autochtones
L’idée était alors d’affirmer que tout peuple qui entend revendiquer un droit sur une terre doit se constituer en société, ce qui implique d’avoir des institutions. Or, dans l’imaginaire colonial de l’époque, les peuples autochtones d’Amérique n’avaient pas d’institutions. C’est une fausseté absolue, totalement raciste, mais cet argument servait à justifier l’appropriation des terres.
Au Canada, « l’Eglise catholique a initié une mentalité coloniale où il s’agissait de faire des enfants autochtones de bons chrétiens »
Le Vatican a récemment rejeté officiellement la « doctrine de la découverte », théorie justifiant l’appropriation des terres autochtones par des pays colonisateurs. Jean-François Roussel, professeur à l’université de Montréal, analyse la portée d’une telle déclaration, qui était très attendue au Canada.
Propos recueillis par [url=/signataires/gaetan-supertino/]Gaétan Supertino[/url]
Publié le 21 mai 2023 à 02h00, modifié le 21 mai 2023 à 02h00
Temps de Lecture 4 min.
« La “doctrine de la découverte” ne fait pas partie de l’enseignement de l’Eglise catholique. » Cette déclaration, formulée le 30 mars dans une note de deux dicastères (équivalent des ministères) du Vatican, était attendue de longue date. A l’été 2022, de nombreux représentants autochtones avaient déploré le silence du pape François sur ce sujet lors de son voyage au Canada, pendant lequel il avait présenté les excuses de l’Eglise pour les violences commises dans les pensionnats catholiques.
La « doctrine de la découverte » désigne un ensemble de théories justifiant l’appropriation de terres par des colons. Apparue formellement aux Etats-Unis au XIXe siècle, elle s’appuie, selon certains commentateurs, sur trois bulles papales (décrets) du XVe siècle : Dum diversas (1452), Romanus pontifex (1455) et Inter cætera (1493). Avec les deux premières, le pape Nicolas V (1397-1455) autorisait le roi du Portugal à posséder des terres en Afrique et en Amérique. La troisième, signée du pape Alexandre VI (1431-1503) – le célèbre Rodrigo Borgia – partageait quant à elle le « Nouveau Monde » américain entre Espagnols et Portugais.
Fin mars, le préfet du dicastère pour le service du développement humain intégral, le cardinal Michael Czerny, a expliqué que ces bulles n’étaient que des « décrets circonstanciels ». Elles « n’ont jamais été considérées comme des expressions de la foi catholique », lit-on également dans la note du Vatican, qui insiste : « L’Eglise rejette tous les concepts qui ne reconnaissent pas les droits humains inhérents aux peuples autochtones. » Comment comprendre la portée de telles déclarations ? Le Monde des religions a posé la question à Jean-François Roussel, professeur en études religieuses à l’université de Montréal (Canada).
Que désigne précisément l’expression « doctrine de la découverte » et de quand date-t-elle ?
On peut la définir comme un ensemble de théories qui servent à justifier l’appropriation de territoires et de biens autochtones par des Etats coloniaux. Cette doctrine, en tant qu’appareil conceptuel construit et argumenté, n’apparaît véritablement qu’aux Etats-Unis, en 1823, avec l’arrêt Marshall de la Cour suprême.
Lire aussi : Le Canada va finalement verser plus de 23 milliards de dollars à des familles autochtones
L’idée était alors d’affirmer que tout peuple qui entend revendiquer un droit sur une terre doit se constituer en société, ce qui implique d’avoir des institutions. Or, dans l’imaginaire colonial de l’époque, les peuples autochtones d’Amérique n’avaient pas d’institutions. C’est une fausseté absolue, totalement raciste, mais cet argument servait à justifier l’appropriation des terres.
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(Romains 7:21) 21 Je trouve donc cette loi dans mon cas : quand je veux faire ce qui est juste, ce qui est mauvais est présent chez moi.
Re: Scandale au Canada: un massacre de bambins amérindiens
Canada : un accord d’indemnisation historique pour les enfants autochtones approuvé
Les faits
En compensation à des autochtones et à leur famille victimes de discrimination par le système de protection de l’enfance, la justice canadienne a approuvé mardi 24 octobre l’accord le plus important de son histoire. 23,4 milliards de dollars, soit 15,8 milliards d’euros, vont être versés à quelque 300 000 personnes.
Un participant à la 29e édition de la Compétition annuelle Pow Wow, le 9 juillet 2023 à Enoch Cree Nation, au Canada
La justice canadienne a approuvé mardi le plus important accord d’indemnisation de l’histoire du pays : 23,4 milliards de dollars (15,8 milliards d’euros) en compensation de discriminations à l’encontre des autochtones et de leur famille victimes du système de protection de l’enfance.
À lire aussi Au Canada, les enfants autochtones arrachés à leurs parents seront indemnisés
Ce litige repose sur le sous-financement par le gouvernement canadien des services aux enfants autochtones par rapport à ceux destinés aux enfants non autochtones. Car bien qu’ils représentent moins de 8 % des enfants de moins de 14 ans au Canada, les jeunes autochtones constituaient plus de la moitié de ceux placés dans le système de protection de l’enfance, selon un recensement de 2016.
Une formule numérique complète : l’actu en illimité, le journal et L’Hebdo sur le site, les apps et les newsletters.
La Croix Numérique
Mardi, après des années de procédures entreprises par la militante autochtone Cindy Blackstock, la Cour fédérale a approuvé un accord pour compenser quelque 300 000 enfants autochtones et leur famille, victimes d’un manque chronique de services publics. « Je pense à toutes les victimes et j’attends avec impatience de voir le soutien offert à tous (…) », a réagi sur X (ex-Twitter) Cindy Blackstock, qui avait déposé en 2007 une plainte devant le Tribunal canadien des droits de la personne pour dénoncer la discrimination raciale à l’endroit des enfants autochtones.
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À lire aussi Canada : la justice bloque un accord « historique » d’indemnisation d’enfants autochtones
En plus des 23,4 milliards de dollars en compensation, le règlement prévoit aussi des investissements de 20 milliards (13,75 milliards d’euros) destinés à la réforme du système, selon une porte-parole du gouvernement canadien. « Même si rien ne peut compenser le préjudice et la douleur causés, une compensation est essentielle », a déclaré aux journalistes la ministre des services aux peuples autochtones Patty Hajdu, qualifiant ce jour d’« historique pour le Canada ».
La ministre a également ajouté que la contribution des organisations autochtones dans ce dossier permettra de faire avancer le Canada « sur le chemin de la réconciliation ». Depuis le printemps 2021, plus d’un millier de tombes anonymes ont été retrouvées sur les sites d’anciens pensionnats catholiques pour autochtones, remettant en lumière un sombre chapitre de l’histoire du pays et sa politique d’assimilation forcée, considérée depuis 2015 comme un « génocide culturel ».
Les faits
En compensation à des autochtones et à leur famille victimes de discrimination par le système de protection de l’enfance, la justice canadienne a approuvé mardi 24 octobre l’accord le plus important de son histoire. 23,4 milliards de dollars, soit 15,8 milliards d’euros, vont être versés à quelque 300 000 personnes.
- La Croix (avec AFP),
- le 25/10/2023 à 06:39
- Modifié le 25/10/2023 à 07:03
Un participant à la 29e édition de la Compétition annuelle Pow Wow, le 9 juillet 2023 à Enoch Cree Nation, au Canada
La justice canadienne a approuvé mardi le plus important accord d’indemnisation de l’histoire du pays : 23,4 milliards de dollars (15,8 milliards d’euros) en compensation de discriminations à l’encontre des autochtones et de leur famille victimes du système de protection de l’enfance.
À lire aussi Au Canada, les enfants autochtones arrachés à leurs parents seront indemnisés
Ce litige repose sur le sous-financement par le gouvernement canadien des services aux enfants autochtones par rapport à ceux destinés aux enfants non autochtones. Car bien qu’ils représentent moins de 8 % des enfants de moins de 14 ans au Canada, les jeunes autochtones constituaient plus de la moitié de ceux placés dans le système de protection de l’enfance, selon un recensement de 2016.
Une formule numérique complète : l’actu en illimité, le journal et L’Hebdo sur le site, les apps et les newsletters.
La Croix Numérique
Quelque 300 000 enfants autochtones concernés
Mardi, après des années de procédures entreprises par la militante autochtone Cindy Blackstock, la Cour fédérale a approuvé un accord pour compenser quelque 300 000 enfants autochtones et leur famille, victimes d’un manque chronique de services publics. « Je pense à toutes les victimes et j’attends avec impatience de voir le soutien offert à tous (…) », a réagi sur X (ex-Twitter) Cindy Blackstock, qui avait déposé en 2007 une plainte devant le Tribunal canadien des droits de la personne pour dénoncer la discrimination raciale à l’endroit des enfants autochtones.
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À lire aussi Canada : la justice bloque un accord « historique » d’indemnisation d’enfants autochtones
En plus des 23,4 milliards de dollars en compensation, le règlement prévoit aussi des investissements de 20 milliards (13,75 milliards d’euros) destinés à la réforme du système, selon une porte-parole du gouvernement canadien. « Même si rien ne peut compenser le préjudice et la douleur causés, une compensation est essentielle », a déclaré aux journalistes la ministre des services aux peuples autochtones Patty Hajdu, qualifiant ce jour d’« historique pour le Canada ».
150 000 enfants autochtones placés de force dans 139 pensionnats
La ministre a également ajouté que la contribution des organisations autochtones dans ce dossier permettra de faire avancer le Canada « sur le chemin de la réconciliation ». Depuis le printemps 2021, plus d’un millier de tombes anonymes ont été retrouvées sur les sites d’anciens pensionnats catholiques pour autochtones, remettant en lumière un sombre chapitre de l’histoire du pays et sa politique d’assimilation forcée, considérée depuis 2015 comme un « génocide culturel ».
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(Romains 7:21) 21 Je trouve donc cette loi dans mon cas : quand je veux faire ce qui est juste, ce qui est mauvais est présent chez moi.
Re: Scandale au Canada: un massacre de bambins amérindiens
Tombes anonymes d’enfants des pensionnats : le Canada doit cesser la culpabilisation collective
17 mai 2024 16 h 04 min
Non seulement aucun corps n’a été trouvé à l’ancien pensionnat de Kamloops, en Colombie-Britannique où on avait prétendu, en 2021, avoir découvert 215 « tombes anonymes » d’enfants. Mais le gouvernement avoue avoir dépensé 8 millions de dollars pour ces fouilles. Non seulement le gouvernement avoue donc avoir dépensé 8 millions de dollars pour rien, mais d’autres fouilles sont entreprises dans d’autres pensionnats, sans plus de succès, comme à Pine Creek, en août dernier.
A chaque fois, les communautés autochtones qui poussent à ces recherches disent espérer que celles-ci ne trouveront rien. Mais on finit par douter qu’elles ne regrettent pas tomber sur quelque charnier qui prouverait que le méchant colonialiste occidental, aidé de l’Eglise catholique mais aussi des protestants, a bel et bien organisé un génocide (et pas seulement culturel) dans ces anciens pensionnats qui ont accueilli environ 150.000 enfants des Premières Nations, des Inuits et des Métis, de la fin du 19e siècle à 1996, date de fermeture de la dernière école.
Culpabiliser le Blanc, mais surtout le chrétien.
Il ne faut pas dénier les difficultés et les épreuves qui ont pu se présenter dans ces établissements ouverts et (mal) financés par le gouvernement canadien, soumis à des conditions de vie souvent insalubres, de régulières épidémies, et puis aux impondérables misères de la nature humaine. Mais il ne faut pas non plus omettre les possibilités qui ont été offertes à ces enfants.
Et surtout, et c’est sans doute la pierre d’achoppement, la raison profonde de l’indignation générale, il faut rappeler qu’à travers la scolarisation et l’assimilation, le premier motif de ces pensionnats était l’évangélisation de ces nations païennes, la délivrance du message de Vérité, le seul qui rende réellement libre. Fut-ce, là, le contenu des propos du pape François lorsqu’il visita, en 2022, les territoires des autochtones, après le « scandale » (ou du moins annoncé comme tel) de Kamloops ? Que nenni… Il s’est plutôt accusé, au nom de l’Eglise, d’avoir justement commis pareille infamie, et participa, en sus, à un rituel païen – comme un rembobinage de la cassette.
Et on tente de noircir l’histoire avec ces rumeurs de corps cachés. Qui sont, en réalité, bel et bien un déni de la réalité : il n’y a pas de corps cachés. C’est le déni du vide.
Alors qu’en mai 2021, on annonça partout dans la presse mondiale, comme une faute qu’on avoue d’autant plus fort qu’elle est énorme, la présence des restes de 215 enfants sous le pensionnat indien de Kamloops, le ministère des Relations Couronne-Autochtones se retrouve aujourd’hui, un peu idiot, à confesser qu’il a consacré quelque 8 millions de dollars à tenter de découvrir la « vérité déchirante » sur d’éventuelles tombes anonymes, nous dit le Western Standard.
Car les preuves soi-disant détectées par les radars n’étaient que des perturbations du sol, liées à l’installation d’une fosse septique en 1924… Les recherches n’ont pas continué.
Cerise sur le gâteau : personne ne sait trop ce qui est advenu de la somme rondelette octroyée par le gouvernement. La Première Nation Tk’emlups te Secwepemc a obtenu cet argent « pour le travail sur le terrain, les recherches dans les dossiers et pour sécuriser les terrains du pensionnat », mais n’a souhaité faire aucune divulgation publique à ce sujet. En revanche, dans son dernier rapport, il est toujours question de « la vérité déchirante sur les sépultures anonymes des pensionnats [qui] continue d’être dévoilée »… alors que c’est leur non-vérité qui est précisément révélée au grand jour.
Mais qu’importe. Saisissant l’occasion, à l’annonce du scandale supposé, la Chambre des communes du Canada avait rapidement décrété en 2021 qu’on était en face d’un « génocide », même si rien ne le démontrait. En terre woke, la suspicion est déjà une accusation. Tambour battant, le gouvernement avait abaissé le drapeau de la tour de la Paix pendant 161 jours, alloué une allocation de 3,1 millions de dollars pour un registre national des décès des élèves des pensionnats et affecté 238,8 millions de dollars au Fonds de soutien communautaire aux enfants disparus dans les pensionnats. Deux ans plus tard, un rapport du comité sénatorial indiquait qu’il était essentiel de « prendre toutes les mesures nécessaires pour lutter contre la montée du négationnisme lié aux pensionnats indiens ».
L’idéologie, ça s’impose.
« Toute cette controverse est un scandale, un gâchis et une fraude », avait déclaré en août dernier Conrad Black, le fondateur du journal canadien National Post et ce « mouvement d’auto-flagellation nationale », la honte de Trudeau… Un professeur émérite au Département d’histoire de l’Université de Montréal avait même employé dans le New York Post le mot de « canular », bien que jugé « trop fort », parce qu’« il y a aussi trop de mensonges qui circulent sur cette question ».
D’autant plus que l’Eglise fut une cible idéale pour le chagrin devenu « colère » selon les mots d’Anna Farrow dans le Catholic Herald. Depuis le printemps 2021, plus de 100 églises, pour la plupart catholiques, ont été incendiées ou vandalisées partout au Canada, sans presque que le Premier ministre ne lève le petit doigt parce que c’était « compréhensible » de s’en prendre aux méchants du passé qui ont séquestré, assassiné et enterré secrètement des enfants ! Comment on refait l’histoire.
Dans tous les autes endroits fouillés, supposés cacher des corps d’enfants maltraités, rien n’a été trouvé. Aucun reste humain n’a été détecté au centre de distribution de la SAQ à Montréal, en mai dernier, où les Mères Mohawk avaient exigé qu’on arrête les travaux de construction en cours pour découvrir d’éventuelles tombes anonymes.
Idem pour le site de l’ancien hôpital Royal-Victoria, à Montréal, où les mêmes estimaient pouvoir trouver des corps d’enfants autochtones ayant été soumis à des expérimentations psychiatriques controversées de la CIA : le géoradar ne livra qu’une paire de bottines en cuir, objet non insolite dans les remblais de l’époque… Idem pour Pine Creek, au Manitoba, ou pour l’ancien pensionnat de Shubenacadie, en Nouvelle-Ecosse.
Toujours rien. Et pourtant le mouvement perdure et le gouvernement continuera à payer. Même si des études fouillées s’attachant à démêler le vrai du faux ont contribué à réveiller quelques esprits, comme le livre Grave Error: How The Media Misled Us (and the Truth about Residential Schools), sorti en décembre 2023, ou le site très documenté « Web Indian Residential School Records » qui montre comment les noms de plusieurs milliers d’enfants prétendument « disparus » selon le Centre national pour la vérité et la réconciliation (CNVR) sont en réalité bien inscrits dans les registres de décès provinciaux…
Jusqu’où peut vivre un scandale fabriqué, sans pièces à conviction ? Jusqu’où ira la fable pour faire accuser la chrétienté, car c’est bien l’enjeu en définitive, d’avoir fait œuvre d’évangélisation, à travers la délivrance de sa civilisation, la seule qui soit surnaturelle, et ce malgré les défauts liés aux hommes et aux femmes qui la composent ? L’humanité sans l’Eglise catholique n’est que barbarie. C’est le retour à icelle que veut le monde d’aujourd’hui – et il ne semble pas que le pape soit vraiment contre.
17 mai 2024 16 h 04 min
Non seulement aucun corps n’a été trouvé à l’ancien pensionnat de Kamloops, en Colombie-Britannique où on avait prétendu, en 2021, avoir découvert 215 « tombes anonymes » d’enfants. Mais le gouvernement avoue avoir dépensé 8 millions de dollars pour ces fouilles. Non seulement le gouvernement avoue donc avoir dépensé 8 millions de dollars pour rien, mais d’autres fouilles sont entreprises dans d’autres pensionnats, sans plus de succès, comme à Pine Creek, en août dernier.
A chaque fois, les communautés autochtones qui poussent à ces recherches disent espérer que celles-ci ne trouveront rien. Mais on finit par douter qu’elles ne regrettent pas tomber sur quelque charnier qui prouverait que le méchant colonialiste occidental, aidé de l’Eglise catholique mais aussi des protestants, a bel et bien organisé un génocide (et pas seulement culturel) dans ces anciens pensionnats qui ont accueilli environ 150.000 enfants des Premières Nations, des Inuits et des Métis, de la fin du 19e siècle à 1996, date de fermeture de la dernière école.
Culpabiliser le Blanc, mais surtout le chrétien.
Kamloops, un de ces pensionnats de l’horreur ?
Il ne faut pas dénier les difficultés et les épreuves qui ont pu se présenter dans ces établissements ouverts et (mal) financés par le gouvernement canadien, soumis à des conditions de vie souvent insalubres, de régulières épidémies, et puis aux impondérables misères de la nature humaine. Mais il ne faut pas non plus omettre les possibilités qui ont été offertes à ces enfants.
Et surtout, et c’est sans doute la pierre d’achoppement, la raison profonde de l’indignation générale, il faut rappeler qu’à travers la scolarisation et l’assimilation, le premier motif de ces pensionnats était l’évangélisation de ces nations païennes, la délivrance du message de Vérité, le seul qui rende réellement libre. Fut-ce, là, le contenu des propos du pape François lorsqu’il visita, en 2022, les territoires des autochtones, après le « scandale » (ou du moins annoncé comme tel) de Kamloops ? Que nenni… Il s’est plutôt accusé, au nom de l’Eglise, d’avoir justement commis pareille infamie, et participa, en sus, à un rituel païen – comme un rembobinage de la cassette.
Et on tente de noircir l’histoire avec ces rumeurs de corps cachés. Qui sont, en réalité, bel et bien un déni de la réalité : il n’y a pas de corps cachés. C’est le déni du vide.
Alors qu’en mai 2021, on annonça partout dans la presse mondiale, comme une faute qu’on avoue d’autant plus fort qu’elle est énorme, la présence des restes de 215 enfants sous le pensionnat indien de Kamloops, le ministère des Relations Couronne-Autochtones se retrouve aujourd’hui, un peu idiot, à confesser qu’il a consacré quelque 8 millions de dollars à tenter de découvrir la « vérité déchirante » sur d’éventuelles tombes anonymes, nous dit le Western Standard.
Car les preuves soi-disant détectées par les radars n’étaient que des perturbations du sol, liées à l’installation d’une fosse septique en 1924… Les recherches n’ont pas continué.
Cerise sur le gâteau : personne ne sait trop ce qui est advenu de la somme rondelette octroyée par le gouvernement. La Première Nation Tk’emlups te Secwepemc a obtenu cet argent « pour le travail sur le terrain, les recherches dans les dossiers et pour sécuriser les terrains du pensionnat », mais n’a souhaité faire aucune divulgation publique à ce sujet. En revanche, dans son dernier rapport, il est toujours question de « la vérité déchirante sur les sépultures anonymes des pensionnats [qui] continue d’être dévoilée »… alors que c’est leur non-vérité qui est précisément révélée au grand jour.
Aucun reste humain n’a été retrouvé – les tombes d’enfants anonymes sont une fake news
Mais qu’importe. Saisissant l’occasion, à l’annonce du scandale supposé, la Chambre des communes du Canada avait rapidement décrété en 2021 qu’on était en face d’un « génocide », même si rien ne le démontrait. En terre woke, la suspicion est déjà une accusation. Tambour battant, le gouvernement avait abaissé le drapeau de la tour de la Paix pendant 161 jours, alloué une allocation de 3,1 millions de dollars pour un registre national des décès des élèves des pensionnats et affecté 238,8 millions de dollars au Fonds de soutien communautaire aux enfants disparus dans les pensionnats. Deux ans plus tard, un rapport du comité sénatorial indiquait qu’il était essentiel de « prendre toutes les mesures nécessaires pour lutter contre la montée du négationnisme lié aux pensionnats indiens ».
L’idéologie, ça s’impose.
« Toute cette controverse est un scandale, un gâchis et une fraude », avait déclaré en août dernier Conrad Black, le fondateur du journal canadien National Post et ce « mouvement d’auto-flagellation nationale », la honte de Trudeau… Un professeur émérite au Département d’histoire de l’Université de Montréal avait même employé dans le New York Post le mot de « canular », bien que jugé « trop fort », parce qu’« il y a aussi trop de mensonges qui circulent sur cette question ».
D’autant plus que l’Eglise fut une cible idéale pour le chagrin devenu « colère » selon les mots d’Anna Farrow dans le Catholic Herald. Depuis le printemps 2021, plus de 100 églises, pour la plupart catholiques, ont été incendiées ou vandalisées partout au Canada, sans presque que le Premier ministre ne lève le petit doigt parce que c’était « compréhensible » de s’en prendre aux méchants du passé qui ont séquestré, assassiné et enterré secrètement des enfants ! Comment on refait l’histoire.
Des meurtres de masse qui n’ont jamais été commis au Canada
Dans tous les autes endroits fouillés, supposés cacher des corps d’enfants maltraités, rien n’a été trouvé. Aucun reste humain n’a été détecté au centre de distribution de la SAQ à Montréal, en mai dernier, où les Mères Mohawk avaient exigé qu’on arrête les travaux de construction en cours pour découvrir d’éventuelles tombes anonymes.
Idem pour le site de l’ancien hôpital Royal-Victoria, à Montréal, où les mêmes estimaient pouvoir trouver des corps d’enfants autochtones ayant été soumis à des expérimentations psychiatriques controversées de la CIA : le géoradar ne livra qu’une paire de bottines en cuir, objet non insolite dans les remblais de l’époque… Idem pour Pine Creek, au Manitoba, ou pour l’ancien pensionnat de Shubenacadie, en Nouvelle-Ecosse.
Toujours rien. Et pourtant le mouvement perdure et le gouvernement continuera à payer. Même si des études fouillées s’attachant à démêler le vrai du faux ont contribué à réveiller quelques esprits, comme le livre Grave Error: How The Media Misled Us (and the Truth about Residential Schools), sorti en décembre 2023, ou le site très documenté « Web Indian Residential School Records » qui montre comment les noms de plusieurs milliers d’enfants prétendument « disparus » selon le Centre national pour la vérité et la réconciliation (CNVR) sont en réalité bien inscrits dans les registres de décès provinciaux…
Jusqu’où peut vivre un scandale fabriqué, sans pièces à conviction ? Jusqu’où ira la fable pour faire accuser la chrétienté, car c’est bien l’enjeu en définitive, d’avoir fait œuvre d’évangélisation, à travers la délivrance de sa civilisation, la seule qui soit surnaturelle, et ce malgré les défauts liés aux hommes et aux femmes qui la composent ? L’humanité sans l’Eglise catholique n’est que barbarie. C’est le retour à icelle que veut le monde d’aujourd’hui – et il ne semble pas que le pape soit vraiment contre.
Clémentine Jallais
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(Romains 7:21) 21 Je trouve donc cette loi dans mon cas : quand je veux faire ce qui est juste, ce qui est mauvais est présent chez moi.
Re: Scandale au Canada: un massacre de bambins amérindiens
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(Romains 7:21) 21 Je trouve donc cette loi dans mon cas : quand je veux faire ce qui est juste, ce qui est mauvais est présent chez moi.
Re: Scandale au Canada: un massacre de bambins amérindiens
"Une erreur dévastatrice" : le pape François a présenté lundi des excuses historiques aux peuples amérindiens canadiens, demandant "pardon pour le mal" fait pendant des décennies dans les pensionnats pour autochtones. "Je suis affligé. Je demande pardon", a déclaré le pape à Maskwacis (Alberta), dans l'ouest du Canada.26 juil. 2022
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(Romains 7:21) 21 Je trouve donc cette loi dans mon cas : quand je veux faire ce qui est juste, ce qui est mauvais est présent chez moi.
Re: Scandale au Canada: un massacre de bambins amérindiens
« Enquête » met de l’avant les secrets des orphelinats catholiques
16 février 2023, 12h40 |
À partir de nombreux témoignages chargés d’émotion, la journaliste Priscilla Plamondon Lalancette et le réalisateur Martin Movilla mettent en lumière la triste réalité des orphelinats catholiques. Leur reportage « Sacrée impunité » sera diffusé à « Enquête », le jeudi 16 février 2023, à 21 h sur ICI Télé.
Quatre frères et soeurs de la célèbre famille Simard ont été placés quelques mois à l’Orphelinat de Chicoutimi lorsque leur mère et le petit René étaient gravement malades. Pour la première fois, Lyne et Martin Simard brisent le silence pour parler des traumatismes qu’ils ont vécus aux mains de religieuses violentes, avant d’être pris dans le tourbillon de la célébrité. En quête de vérité et de justice pour les survivants des orphelinats, ils réclament des excuses de l’Église.
D’autres anciens pensionnaires lèvent aussi le voile sur des sévices sexuels, des blessures mortelles et la disparition d’enfants dont on ne retrouve plus la trace. Des crimes qui demeurent impunis.
L’Orphelinat de Chicoutimi était loin d’être unique. Un ancien policier, qui a passé sa vie à enquêter sur des crimes sexuels, se confie sur les agressions qu’il a subies et les camarades qu’il a vus disparaître à l’Orphelinat d’Youville de Québec.
Spécialiste réputé des abus commis dans des établissements religieux à travers le monde, Arthur McCaffrey de l’Université Harvard juge scandaleux qu’aucune commission d’enquête n’ait été instaurée pour faire la lumière sur ces cas de maltraitance.
Au Vermont, une enquête de l’État s’est récemment penchée sur le régime de terreur instauré par des religieuses québécoises à l’Orphelinat de Burlington. Depuis, un programme de justice réparatrice a été mis en place pour aider les victimes et un parc commémoratif sera bientôt inauguré.
Aucune des congrégations religieuses responsables des orphelinats de Chicoutimi, de Québec et de Burlington n’a souhaité participer au reportage. Elles contestent néanmoins ces allégations.
« Sacrée impunité », un reportage diffusé à « Enquête » qui rappelle aussi la loi du silence qui régnait dans ces orphelinats tenus par des communautés religieuses, jeudi 16 février 2023 à 21 h, samedi et mardi à 13 h sur ICI Télé ainsi que dimanche à 18 h 30 sur ICI RDI.
Animatrice : Marie-Maude Denis
Réalisateur-coordonnateur : Alain Abel
Rédacteur en chef : Luc Tremblay
https://qfq.com/spip.php?article92879&d ... ticles=432
16 février 2023, 12h40 |
À partir de nombreux témoignages chargés d’émotion, la journaliste Priscilla Plamondon Lalancette et le réalisateur Martin Movilla mettent en lumière la triste réalité des orphelinats catholiques. Leur reportage « Sacrée impunité » sera diffusé à « Enquête », le jeudi 16 février 2023, à 21 h sur ICI Télé.
Quatre frères et soeurs de la célèbre famille Simard ont été placés quelques mois à l’Orphelinat de Chicoutimi lorsque leur mère et le petit René étaient gravement malades. Pour la première fois, Lyne et Martin Simard brisent le silence pour parler des traumatismes qu’ils ont vécus aux mains de religieuses violentes, avant d’être pris dans le tourbillon de la célébrité. En quête de vérité et de justice pour les survivants des orphelinats, ils réclament des excuses de l’Église.
D’autres anciens pensionnaires lèvent aussi le voile sur des sévices sexuels, des blessures mortelles et la disparition d’enfants dont on ne retrouve plus la trace. Des crimes qui demeurent impunis.
L’Orphelinat de Chicoutimi était loin d’être unique. Un ancien policier, qui a passé sa vie à enquêter sur des crimes sexuels, se confie sur les agressions qu’il a subies et les camarades qu’il a vus disparaître à l’Orphelinat d’Youville de Québec.
Spécialiste réputé des abus commis dans des établissements religieux à travers le monde, Arthur McCaffrey de l’Université Harvard juge scandaleux qu’aucune commission d’enquête n’ait été instaurée pour faire la lumière sur ces cas de maltraitance.
Au Vermont, une enquête de l’État s’est récemment penchée sur le régime de terreur instauré par des religieuses québécoises à l’Orphelinat de Burlington. Depuis, un programme de justice réparatrice a été mis en place pour aider les victimes et un parc commémoratif sera bientôt inauguré.
Aucune des congrégations religieuses responsables des orphelinats de Chicoutimi, de Québec et de Burlington n’a souhaité participer au reportage. Elles contestent néanmoins ces allégations.
« Sacrée impunité », un reportage diffusé à « Enquête » qui rappelle aussi la loi du silence qui régnait dans ces orphelinats tenus par des communautés religieuses, jeudi 16 février 2023 à 21 h, samedi et mardi à 13 h sur ICI Télé ainsi que dimanche à 18 h 30 sur ICI RDI.
Animatrice : Marie-Maude Denis
Réalisateur-coordonnateur : Alain Abel
Rédacteur en chef : Luc Tremblay
https://qfq.com/spip.php?article92879&d ... ticles=432
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(Romains 7:21) 21 Je trouve donc cette loi dans mon cas : quand je veux faire ce qui est juste, ce qui est mauvais est présent chez moi.
Re: Scandale au Canada: un massacre de bambins amérindiens
L’événement historique national du système des pensionnats autochtones
Avertissement!
Le système des pensionnats autochtones est un sujet pouvant causer des traumatismes évoqués par des souvenirs d’abus passés. Le gouvernement du Canada reconnaît la nécessité d’établir des mesures de sécurité afin de minimiser le risque de déclencher une réaction à l'évocation de violences passées. Une ligne d’écoute téléphonique des pensionnats autochtones a été établie au niveau national pour apporter du soutien aux anciens élèves des pensionnats. Vous pouvez obtenir de l’information sur le site Web ou accéder en tout temps à des services de soutien affectif et d’aiguillage en situation de crise en composant le: 1-866-925-4419.
Un bâtiment jaune avec une voiture à l'extérieur
Lieu historique national de l’Ancien Pensionnat Indien de Portage La Prairie, Manitoba, 2019.
Parcs Canada / Allison Sarkar
Le système des pensionnats a été désigné événement historique national en 2019.
Importance historique : Composante de la politique d’assimilation des Peuples Autochtones imposée par le gouvernement fédéral et certaines églises, causant des torts intergénérationnels aux enfants des Premières Nations, inuit et métis, à leurs familles et à leurs communautés.
Plaque commémorative : pas de plaque installéeFootnote1
Le système des pensionnats autochtones
Les pensionnats destinés aux enfants autochtones ont existé au Canada du XVIIe siècle jusqu’à la fin des années 1990. Au cours des XIXe et XXe siècles, un système officiel de pensionnats pour les enfants autochtones a été mis sur pied et s’est étendu partout au Canada. L’intervention concertée du gouvernement fédéral dans les pensionnats a commencé dans les années 1880. Selon les estimations, au moins 150 000 enfants des Premières Nations, inuits et métis ont fréquenté ces établissements. Ces écoles étaient en grande partie dirigées par certaines églises et organismes religieux et administrées et financées par le gouvernement fédéral comme un élément essentiel du colonialisme. Ce système a été imposé aux peuples autochtones dans le cadre d’un vaste ensemble d’efforts délibérés d’assimilation visant à détruire leurs cultures et identités riches et à annihiler leurs histoires. Les témoignages des survivants contribuent de façon cruciale à la compréhension des expériences dévastatrices vécues par les enfants dans ces pensionnats et de l’impact à long terme de ces expériences non seulement sur les survivants, mais aussi sur leurs familles et leurs communautés. Tout au long de l’histoire du système des pensionnats, les peuples autochtones ont lutté contre le système de nombreuses façons. Les efforts déployés par les survivants pour raconter leur histoire et obtenir justice ont été le catalyseur indispensable d’une plus grande reconnaissance publique des torts causés par le système de pensionnats et de ses conséquences.
Large building
Lieu historique national de l’Ancien Pensionnat Indien de Shingwauk, Ontario, 2020.
Parcs Canada / Nathalie Ouellette
Au cours du XVIIe siècle, des missionnaires catholiques romains ont fondé les premiers pensionnats destinés aux enfants autochtones en Nouvelle-France. Pendant la première moitié du XIXe siècle, sous le régime colonial britannique, des pensionnats pour les enfants autochtones ont été établi dans le Haut-Canada (sud de l’Ontario). Fondées sur des notions de supériorité raciale, culturelle et spirituelle, ces écoles ont tenté de convertir les enfants autochtones au christianisme et de les séparer de leurs cultures traditionnelles.
Avec la colonisation des territoires autochtones dans les années qui ont suivi la Confédération, le gouvernement fédéral a établi et développé un système officiel de pensionnats au moyen de lois et de politiques dont le but était d’accélérer l’assimilation des peuples autochtones dans la société colonisatrice. Le système s’est étendu à l’ouest et au nord et, avec le temps, des pensionnats financés par le gouvernement fédéral ont existé dans presque toutes les provinces et tous les territoires du Canada, la plupart des écoles du nord et du Québec ayant ouvert leurs portes après 1950. En général, les pensionnats ont privilégié une formation axée sur les métiers et l’agriculture pour les garçons et sur l’économie domestique pour les filles. Le gouvernement fédéral finançait également des externats, eux aussi souvent gérés par des organismes religieux. Dans les années 1950 et 1960, le gouvernement fédéral a instauré une politique d’intégration dans le sud du Canada, en vertu de laquelle certains enfants des Premières Nations fréquentaient les écoles du système scolaire provincial, en particulier pour les niveaux supérieurs. Dans le Nord, le gouvernement administrait des externats ainsi qu’une série de foyers pour les enfants des Premières Nations, inuits et métis. De nombreux élèves métis fréquentaient déjà les écoles provinciales. Le processus d’intégration des élèves puis de fermeture des pensionnats a pris des décennies et ne s’est achevé qu’à la fin des années 1990.
A building by the water with trees
Lieu historique national de l’Ancien Pensionnat Indien de Shubenacadie, Nouvelle-Écosse, date inconnue.
Sœurs de la Charité, Halifax, Archives de la congrégation
Au cours des années d’existence de ce système, les enfants ont été arrachés de leur foyer et, une fois au pensionnat, ont souvent été soumis à une discipline sévère, à la malnutrition et à la famine, à des soins de santé inadéquats, à des abus physiques, émotionnels et sexuels, à de la négligence ainsi qu’à l’éradication délibérée de leurs cultures et de leurs langues. Des milliers d’enfants ont trouvé la mort au pensionnat, et les lieux de sépulture de bon nombre d’entre eux demeurent inconnus. La Commission de vérité et réconciliation du Canada a décrit le système de pensionnats comme un génocide culturel. Les nombreux effets intergénérationnels du traumatisme comprennent des niveaux inférieurs de réussite scolaire et sociale, la violence interpersonnelle et la rupture des relations entre parents et enfants. Les pensionnats ont miné des aspects fondamentaux des cultures autochtones en séparant les peuples autochtones de leurs connaissances et de leurs modes de vie traditionnels, de leurs langues, de leurs structures familiales et de leurs liens avec la terre.
Large building with snow on the ground
Lieu historique national de l’Ancien Pensionnat Indien de Muscowequan, Saskatchewan, 2020.
Parcs Canada / Allison Sarkar
Dès les premiers jours des écoles, les élèves, leurs proches et les dirigeants autochtones ont exprimé leurs objections et ont protesté contre une multitude de choses, allant de la fréquentation scolaire aux piètres conditions, en passant par les mauvais traitements et la qualité inadéquate de l’enseignement. Les enfants ont combattu le système en refusant de renoncer à leurs langues et à leurs identités. Certains se sont enfuis pour tenter de rentrer chez eux, et plusieurs ont ainsi perdu la vie. Au cours des décennies qu’a duré le processus de fermeture des pensionnats, les peuples autochtones ont lutté pour la reconnaissance officielle des torts causés par les pensionnats. Les survivants ont milité pour la reconnaissance et la réparation, en exigeant des gouvernements et des églises qu’ils soient tenus responsables des séquelles durables laissées par ce système. Ces efforts ont finalement abouti à la Convention de règlements relative aux pensionnats indiens, aux excuses du gouvernement et à la création de la Commission de vérité et réconciliation qui a siégé de 2008 à 2015.
L’appel à l’action no 79 de la Commission de vérité et réconciliation a invité en partie le gouvernement fédéral à commémorer l’histoire et les séquelles des pensionnats autochtones. Le Centre national pour la vérité et réconciliation et son Cercle des survivants, Parcs Canada et la Commission des lieux et monuments historiques du Canada ont préparé conjointement cette désignation et collaboré pour déterminer l’importance historique nationale de cet événement important et déterminant de l’histoire du Canada qui continue d’avoir d’importantes répercussions aujourd’hui.
Dernière mise à jour de ce document d'information : 2020-09-01
Footnote 1
En général, la commémoration d’une désignation d’importance historique nationale se fait au moyen d'une plaque en bronze installée dans un endroit étroitement lié au sujet désigné et accessible au public. Les plaques présentent un texte bilingue (ou multilingue) décrivant l’importance historique du sujet. Le processus qui fait suite à une désignation et qui comprend la rédaction du texte et la fabrication de la plaque demande en moyenne de 18 à 24 mois.
Return to footnote1
Le Programme national de commémoration historique repose sur la participation des Canadiens afin d’identifier les lieux, les événements et les personnages d’importance historique nationale. Tous les membres du public peuvent proposer un sujet afin qu’il soit étudié par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada.
Obtenir plus d'informations sur la façon de participer à ce processus
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Le système des pensionnats autochtones est un sujet pouvant causer des traumatismes évoqués par des souvenirs d’abus passés. Le gouvernement du Canada reconnaît la nécessité d’établir des mesures de sécurité afin de minimiser le risque de déclencher une réaction à l'évocation de violences passées. Une ligne d’écoute téléphonique des pensionnats autochtones a été établie au niveau national pour apporter du soutien aux anciens élèves des pensionnats. Vous pouvez obtenir de l’information sur le site Web ou accéder en tout temps à des services de soutien affectif et d’aiguillage en situation de crise en composant le: 1-866-925-4419.
Un bâtiment jaune avec une voiture à l'extérieur
Lieu historique national de l’Ancien Pensionnat Indien de Portage La Prairie, Manitoba, 2019.
Parcs Canada / Allison Sarkar
Le système des pensionnats a été désigné événement historique national en 2019.
Importance historique : Composante de la politique d’assimilation des Peuples Autochtones imposée par le gouvernement fédéral et certaines églises, causant des torts intergénérationnels aux enfants des Premières Nations, inuit et métis, à leurs familles et à leurs communautés.
Plaque commémorative : pas de plaque installéeFootnote1
Le système des pensionnats autochtones
Les pensionnats destinés aux enfants autochtones ont existé au Canada du XVIIe siècle jusqu’à la fin des années 1990. Au cours des XIXe et XXe siècles, un système officiel de pensionnats pour les enfants autochtones a été mis sur pied et s’est étendu partout au Canada. L’intervention concertée du gouvernement fédéral dans les pensionnats a commencé dans les années 1880. Selon les estimations, au moins 150 000 enfants des Premières Nations, inuits et métis ont fréquenté ces établissements. Ces écoles étaient en grande partie dirigées par certaines églises et organismes religieux et administrées et financées par le gouvernement fédéral comme un élément essentiel du colonialisme. Ce système a été imposé aux peuples autochtones dans le cadre d’un vaste ensemble d’efforts délibérés d’assimilation visant à détruire leurs cultures et identités riches et à annihiler leurs histoires. Les témoignages des survivants contribuent de façon cruciale à la compréhension des expériences dévastatrices vécues par les enfants dans ces pensionnats et de l’impact à long terme de ces expériences non seulement sur les survivants, mais aussi sur leurs familles et leurs communautés. Tout au long de l’histoire du système des pensionnats, les peuples autochtones ont lutté contre le système de nombreuses façons. Les efforts déployés par les survivants pour raconter leur histoire et obtenir justice ont été le catalyseur indispensable d’une plus grande reconnaissance publique des torts causés par le système de pensionnats et de ses conséquences.
Large building
Lieu historique national de l’Ancien Pensionnat Indien de Shingwauk, Ontario, 2020.
Parcs Canada / Nathalie Ouellette
Au cours du XVIIe siècle, des missionnaires catholiques romains ont fondé les premiers pensionnats destinés aux enfants autochtones en Nouvelle-France. Pendant la première moitié du XIXe siècle, sous le régime colonial britannique, des pensionnats pour les enfants autochtones ont été établi dans le Haut-Canada (sud de l’Ontario). Fondées sur des notions de supériorité raciale, culturelle et spirituelle, ces écoles ont tenté de convertir les enfants autochtones au christianisme et de les séparer de leurs cultures traditionnelles.
Avec la colonisation des territoires autochtones dans les années qui ont suivi la Confédération, le gouvernement fédéral a établi et développé un système officiel de pensionnats au moyen de lois et de politiques dont le but était d’accélérer l’assimilation des peuples autochtones dans la société colonisatrice. Le système s’est étendu à l’ouest et au nord et, avec le temps, des pensionnats financés par le gouvernement fédéral ont existé dans presque toutes les provinces et tous les territoires du Canada, la plupart des écoles du nord et du Québec ayant ouvert leurs portes après 1950. En général, les pensionnats ont privilégié une formation axée sur les métiers et l’agriculture pour les garçons et sur l’économie domestique pour les filles. Le gouvernement fédéral finançait également des externats, eux aussi souvent gérés par des organismes religieux. Dans les années 1950 et 1960, le gouvernement fédéral a instauré une politique d’intégration dans le sud du Canada, en vertu de laquelle certains enfants des Premières Nations fréquentaient les écoles du système scolaire provincial, en particulier pour les niveaux supérieurs. Dans le Nord, le gouvernement administrait des externats ainsi qu’une série de foyers pour les enfants des Premières Nations, inuits et métis. De nombreux élèves métis fréquentaient déjà les écoles provinciales. Le processus d’intégration des élèves puis de fermeture des pensionnats a pris des décennies et ne s’est achevé qu’à la fin des années 1990.
A building by the water with trees
Lieu historique national de l’Ancien Pensionnat Indien de Shubenacadie, Nouvelle-Écosse, date inconnue.
Sœurs de la Charité, Halifax, Archives de la congrégation
Au cours des années d’existence de ce système, les enfants ont été arrachés de leur foyer et, une fois au pensionnat, ont souvent été soumis à une discipline sévère, à la malnutrition et à la famine, à des soins de santé inadéquats, à des abus physiques, émotionnels et sexuels, à de la négligence ainsi qu’à l’éradication délibérée de leurs cultures et de leurs langues. Des milliers d’enfants ont trouvé la mort au pensionnat, et les lieux de sépulture de bon nombre d’entre eux demeurent inconnus. La Commission de vérité et réconciliation du Canada a décrit le système de pensionnats comme un génocide culturel. Les nombreux effets intergénérationnels du traumatisme comprennent des niveaux inférieurs de réussite scolaire et sociale, la violence interpersonnelle et la rupture des relations entre parents et enfants. Les pensionnats ont miné des aspects fondamentaux des cultures autochtones en séparant les peuples autochtones de leurs connaissances et de leurs modes de vie traditionnels, de leurs langues, de leurs structures familiales et de leurs liens avec la terre.
Large building with snow on the ground
Lieu historique national de l’Ancien Pensionnat Indien de Muscowequan, Saskatchewan, 2020.
Parcs Canada / Allison Sarkar
Dès les premiers jours des écoles, les élèves, leurs proches et les dirigeants autochtones ont exprimé leurs objections et ont protesté contre une multitude de choses, allant de la fréquentation scolaire aux piètres conditions, en passant par les mauvais traitements et la qualité inadéquate de l’enseignement. Les enfants ont combattu le système en refusant de renoncer à leurs langues et à leurs identités. Certains se sont enfuis pour tenter de rentrer chez eux, et plusieurs ont ainsi perdu la vie. Au cours des décennies qu’a duré le processus de fermeture des pensionnats, les peuples autochtones ont lutté pour la reconnaissance officielle des torts causés par les pensionnats. Les survivants ont milité pour la reconnaissance et la réparation, en exigeant des gouvernements et des églises qu’ils soient tenus responsables des séquelles durables laissées par ce système. Ces efforts ont finalement abouti à la Convention de règlements relative aux pensionnats indiens, aux excuses du gouvernement et à la création de la Commission de vérité et réconciliation qui a siégé de 2008 à 2015.
L’appel à l’action no 79 de la Commission de vérité et réconciliation a invité en partie le gouvernement fédéral à commémorer l’histoire et les séquelles des pensionnats autochtones. Le Centre national pour la vérité et réconciliation et son Cercle des survivants, Parcs Canada et la Commission des lieux et monuments historiques du Canada ont préparé conjointement cette désignation et collaboré pour déterminer l’importance historique nationale de cet événement important et déterminant de l’histoire du Canada qui continue d’avoir d’importantes répercussions aujourd’hui.
Dernière mise à jour de ce document d'information : 2020-09-01
Footnote 1
En général, la commémoration d’une désignation d’importance historique nationale se fait au moyen d'une plaque en bronze installée dans un endroit étroitement lié au sujet désigné et accessible au public. Les plaques présentent un texte bilingue (ou multilingue) décrivant l’importance historique du sujet. Le processus qui fait suite à une désignation et qui comprend la rédaction du texte et la fabrication de la plaque demande en moyenne de 18 à 24 mois.
Return to footnote1
Le Programme national de commémoration historique repose sur la participation des Canadiens afin d’identifier les lieux, les événements et les personnages d’importance historique nationale. Tous les membres du public peuvent proposer un sujet afin qu’il soit étudié par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada.
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