Mythologie Grecque
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Mythologie Grecque
Mythologie Grecque
C'est peut être, à cause des choses qu'ils ne pouvaient expliquer, que les grecs ont créé un panthéon : ils avaient besoin d'une explication logique pour répondre aux questions qu'ils se posaient :
Comment s'est crée la terre ? Comment expliquer le jour, la nuit, les tempêtes, les saisons, les guerres, les amours... Etc.
Les 12 dieux de l'Olympe. Les dieux vivaient sur l'Olympe, se nourrissaient d'ambroisie et de nectar, et engendraient d'autres dieux. Mais ils descendaient quelques fois sur terre, parmi les mortels afin de les aider, de les punir, mais aussi pour s'unir, engendrant des demi-dieux.
Zeus, Héra, Athéna, Poséidon, Déméter, Apollon, Artémis, Hermès, Aphrodite, Arès, Héphaistos et Héstia.
Les dieux inférieurs (demi-dieux) qui n'habitaient pas l'Olympe. Dionysos, Asclépios, Hélios, Hadès, Pan, Priape et Thémis
Zeus le dieu des dieux de l'Olympe.
Il est le fils de Cronos et Rhéa. Pour échapper à son cruel destin, il fut élevé en Crète, dans une grotte du mont Ida, avec sa mère Rhéa et grâce aux soins des Nymphes. Il fut nourri avec le lait de la chèvre Amalthée. Armé de la foudre, son pouvoir s'étendait partout, des hauteurs du mont Olympe au plus petit recoin de la Terre.
Épouse légitime : Héra.
Il eut des enfants en grand nombre né de mortelles ou de déesses.
Avec Déméter une déesse Perséphone; avec une humaine Alcméne Héraclès; avec Dione déesse Aphrodite; avec Antiope une humaine Amphion et Zéthos; avec Eurynomé une déesse les trois charites , avec Callisto une humaine Arcas; avec Héra une déésse Arès, Aithyie, Hébé.et Héphaistos; avec Danaé, une humaine Persée; avec Léto une déesse Apollon et Artémis; avec Egine une humaine Eaque ; avec Maia une déesse Hermès; avec Electre une humaine Dardanos, Harmonie et Iason ; avec Métis une déesse Athéna ; avec Europe une humaine Minos, Rhadamante et Sarpédon ; avec Mnémosyne une déesse Les Muses ; avec Io une humaine Epaphos; avec Thémis une déesse Heures, Moires, Astrée; avec Loadamie une humaine Sarpédon,avec Léda une humaine Castor, Pollux, Clytemnestre et Hélène; avec Niobé une humaine Argos et Pélasgos; avec Ploutô une humaine Tantale ; avec Sémélé une humaine Dionysos; avecTaygète une humaine Lacédémon.
Héra épouse légitime de Zeus.
Protéger le mariage ainsi que les épouses légitimes. Elle punit sévèrement l'infidélité. Elle pourchassa longuement toutes les maîtresses de Zeus. L'une d'elles fut par exemple transformée en génisse. Héra était une déesse très respectée, particulièrement à Argos, et c'est pour cette raison qu'elle protégeait la ville.
Athéna déesse de la sagesse.
Née des amours de Zeus avec Mêtis. Grâce à Athéna vint le premier olivier. En fait, Poséidon et elle se disputaient pour savoir lequel protégerait une cité. Poséidon offrit les chevaux, Athéna les oliviers. Les habitants de la cité choisirent le présent d'Athéna, et nommèrent leur ville Athènes.
Athéna était aussi pacifiste, à la différence de son ennemi le belliciste Arès, le dieu de la guerre, qu'elle finit par tuer. Elle donnait aussi de judicieux conseils aux mortels et les guidaient dans leurs choix difficiles.
Poséidon, dieu de la mer, "Trembleur de Terre"
Dans l'art ancien, Poséidon est représenté barbu et dans une pose majestueuse, tenant un trident et souvent accompagné d'un dauphin. Il traverse son royaume des mers avec son char d'or, dans des vagues qui ne l'atteignent pas. Poséidon a connu les joies de l'amour avec de nombreuses mortelles ainsi qu'avec des déesses. Il eut de nombreux enfants. Parmi les plus importants on compte Polyphène, Triton, Amphitrite, Orion, Pélias, Nélée, Pégase, Chrysaor, Atlas,
Déméter déesse de la fertilité et de l'agriculture :
provoquait la germination, tout particulièrement celle du blé. Tout fruit, toute pousse, chaque plante, légume ou arbre lui étaient attribués. Elle est très liée à sa fille Perséphone, qu'elle eut avec Zeus. Les deux déesses sont toujours associées, car Perséphone est à l'origine d'une légende.
Quand Perséphone eut été enlevée par Hadès, dieu des enfers, la peine de Déméter fut si grande qu'elle négligea les cultures : les plantes cessèrent de pousser et la famine s'installa sur terre. Effrayé par cette terrible situation, demanda à son frère Hadès de rendre Perséphone à sa mère. Hadès, n'étant pas en position de négocier, accepta mais, avant de relâcher la jeune fille, lui fit manger des graines de grenade. Cela suffit à lier Perséphone au monde des Enfers. Un compromis eut donc lieu avec Hadès : Perséphone devrait passer trois moins chaque année en compagnie de son mari dans le monde des Enfers. A sa joie d'avoir retrouvé sa fille, Déméter, lorsque sa fille revenait chaque printemps, faisait produire à la terre abondance de, qui produisaient une grande quantité de fruits et de céréales. Mais son chagrin revenait chaque automne, lorsque Perséphone devait rejoindre Hadès dans le monde souterrain. La désolation de la saison d'hiver et la disparition de la végétation étaient considérées comme la manifestation annuelle du chagrin de Déméter quand on lui enlevait sa fille
Apollon dieu de la lumière et de la musique.
Il appartient à la deuxième génération des dieux de l'Olympe, car il est le fils de Zeus et de Léto. Il a aussi une sÏur jumelle : Artémis. Héra pourchassait Léto, car elle avait eut une liaison avec son mari Zeus. Cette dernière mit Apollon au monde sur l'île de Délos. Dès qu'Apollon vit le jour, l'île jusqu'alors infertile resplendit. Apollon était le plus beau des Dieux : il était grand et doté d'une superbe chevelure. Apollon était aussi un musicien doué et ravissait les dieux avec la musique qu'il exécutait sur sa lyre.
Il eut de nombreuses liaisons avec des Nymphes ainsi qu'avec des mortelles. Il s'éprit par exemple d'une mortelle nommée Daphné (Daphné signifie laurier en grec). Mais celle-ci ne répondait pas aux avances du beau dieu, et demanda à son père de la métamorphoser pour qu'elle puisse échapper à Apollon. Elle se changea en un arbre auquel elle donna son nom : le laurier.
Apollon a eut de nombreux enfants : Asclépios, Orphée, Calliope, Aristée, Linos. Et aussi impossible que cela puisse passer, Apollon a aussi eut des liaisons avec des autres hommes. Parmi les plus célèbres on compte Hyacinthe et Cyparissos. Parallèlement à ses talents dans les domaines de l'art, Apollon était aussi un valeureux guerrier qui excellait dans le tir à l'arc. Il accomplit aussi divers exploit, en délivrant Delphes du dragon Python
Artémis, déesse de la chasse et de la lune :
naquit de l'union de Zeus et de Léto, et vint au monde le même jour que son frère Apollon. Dès sa plus jeune enfance, elle demanda à Zeus le droit de rester vierge et de vivre sur terre, dans les forêts, en compagnie de ses amis les animaux. Artémis est toujours représentée avec son arc et ses flèches. Cette déesse est aussi connue pour punir ceux qui faisaient preuve d'irrespect. Un jour qu'elle se baignait dans un cours d'eau, Actéon, un jeune homme, en profita pour épier la déesse. Cette dernière le transforma en cerf et le fit dévorer par des chiens auxquels elle avait transmis la rage. Elle protégeait aussi les simples d'esprits et apaisait les souffrances des femmes qui mourraient pendant leur accouchement
Hermès le messager des dieux.
Il est le fils de Zeus et de Maia. En tant que messager particulier de Zeus, Hermès possédait des sandales ailées et un chapeau muni d'ailes et portait un caducée (le symbole de la médecine) d'or, également surmonté d'ailes et autour duquel s'enroulaient des serpents. Il était aussi dieu du commerce et des professions itinérantes, et protégeait les voyageurs, les commerçants, les bergers et leurs troupeaux. Également considéré comme dieu des Athlètes : il était le patron des gymnases et des stades. Aussi dieu de la chance et de la richesse, il pouvait intervenir sur le sort des mortels.
En dépit de ces caractéristiques honorables, Hermès était aussi le dieu des Menteurs et des Voleurs, et pouvait se révéler un redoutable adversaire des mortels.
La figure d'Hermès était représentée, dans l'art grec primitif comme celle d'un homme mûr et barbu, mais dans l'art classique, il prend l'apparence d'un jeune homme athlétique. Il a eut de nombreux enfants parmi lesquels Pan et Polybos
Aphrodite est née de l'union de Zeus et de Dione.
Cependant, la légende raconte qu'elle serait née du sperme du dieu Ouranos, quand les organes génitaux de ce dernier tombèrent dans la mer, suite à la mutilation que lui infligea son fils, le dieu Cronos. C'est ainsi que naquit Aphrodite, qui surgit plus tard des flots de la mer. Elle était mariée au dieu boiteux Héphaistos, mais avait le dieu Arès pour amant. Son occupation favorite consistait à provoquer des amours entre les dieux et les mortels, piège dans lequel Zeus était souvent impliqué.
On considère aussi qu'Aphrodite fut à l'origine de la guerre de Troie. La déesse Éris, déesse de la discorde, n'avait pas été invitée au mariage du roi Pélée et de la nymphe Thétis, contrairement à tous les autres dieux. Pour se venger, celle-ci jeta une pomme dans l'assemblée, sur laquelle elle avait écrit : " A la plus belle ". Héra, Athéna et Aphrodite tentèrent toutes les trois de prendre la pomme. Elles firent donc appel à un jeune homme nommé Pâris, prince de Troie, pour déterminer quelle déesse était la plus belle. Elles tentèrent chacune de le soudoyer par des promesses : Héra lui promit la domination de l'Europe et de l'Asie, Athéna la victoire des Troyens sur les Grecs, enfin Aphrodite promit de lui donner l'amour de la plus belle des mortelles, Hélène, femme du roi de Sparte. Pâris désigna Aphrodite comme étant la plus belle. Ce choix fit de Héra et Athéna de farouches adversaires
Arès, le dieu de la guerre, est toujours représenté vêtu d'un casque et d'une armure.
Il est le fils de Zeus et de Héra. Ce belliciste, assoiffé de sang et très agressif, était présent partout où un conflit éclatait, partout où le sang coulait. Il n'était donc pas très apprécié des Dieux et des hommes.
De son union avec la belle Aphrodite naquirent Harmonie, la femme de Cadmos, le roi de Thèbes, Eros, Phobos et Deimos. Il eut d'autres enfants avec d'autres femmes parmi lesquels Cynos, Diomède de Thrace, Lycaon, Méléagre, Dryante et Oenomaos.
Héphaistos, fils de Zeus et d'Héra, était le dieu du feu et de la métallurgie.
Il façonnait et forgeait de nombreux objets comme des bijoux, des trônes, des sceptres, et des armures par exemple. C'est lui qui créa Pandore, la première femme. Son atelier et ses forges étaient situés près du volcan Etna, en Sicile. Héphaistos est aussi connu pour être laid, boiteux, et difforme. Il y a deux légendes qui expliquent ce phénomène :
Zeus et Héra lui donnèrent la superbe Aphrodite en mariage. Héphaistos eut de nombreux enfants, parmi lesquels l'argonaute Palémon, le brigand Périphétès et le sculpteur Ardale.
Re: Mythologie Grecque
SOCRATE
"Socrate avait, dans la Grèce antique, une haute opinion de la sagesse.
Quelqu'un vînt un jour trouver le grand philosophe et lui dit : - Sais-tu ce que je viens d'apprendre sur ton ami ?
-- Un instant, répondit Socrate. Avant que tu me racontes, j'aimerais te faire passer un test, celui des 3 passoires :
Les 3 passoires ?
-- Mais oui, reprit Socrate. Avant de me raconter toutes sortes de choses sur les autres, il est bon de prendre le temps de filtrer ce que l'on aimerait dire. C'est ce que j'appelle le test des 3 passoires.
La première passoire est celle de la vérité. As-tu vérifié si ce que tu veux me dire est vrai ?
-- Non. J'en ai simplement entendu parler... Très bien. Tu ne sais donc pas si c'est la vérité.
Essayons de filtrer autrement en utilisant une deuxième passoire, celle de la bonté. Ce que tu veux m'apprendre sur mon ami, est-ce quelque chose de bon ?
Ah non ! Au contraire. Donc, continua Socrate, tu veux me raconter de mauvaises choses sur lui et tu n'es même pas certain si elles sont vraies.
Tu peux peut-être encore passer le test, car il reste une passoire, celle de l'utilité. Est-il utile que tu m'apprennes ce que mon ami aurait fait ? Non. Pas vraiment.
Alors, conclut Socrate, si ce que tu as à me raconter n'est ni vrai, ni bien, ni utile, pourquoi vouloir me le dire ? "
On perd moins à se perdre dans sa passion qu'à perdre sa passion.
" Nous ne devrions pas croire à une chose uniquement parce qu'elle a été dite, ni croire aux traditions parce qu'elles ont été transmises depuis l'Antiquité; ni croire sur la simple autorité de nos maîtres ou instructeurs... Mais, nous pouvons mettre en pratique un écrit, une doctrine ou une affirmation lorsque la juste compréhension que nous en avons et notre expérience intime les confirment. Soyez à vous-même votre propre flambeau, votre propre refuge... "
Bouddha
" Un philosophe moderne qui n'a jamais éprouvé le sentiment d'être un charlatan, fait preuve d'une telle légèreté intellectuelle que son œuvre ne vaut guère la peine d'être lue( dans " Horreur métaphysique" page 7 )
Leszek Kolakowski
la laïcité, c'est accepter tous, et les mettre en débats.
La séparation des Églises et de l'État est une nécessité pour échapper au risque totalitaire. La laïcité n'est en rien l'adversaire des églises, encore moins le propagandiste d'une philosophie matérialiste.. Elle est respect du corps, de la pensée et de l'agir de tout être humain.
Minagawa Shunzaemon, un célèbre poète très attaché à la rime et adepte du Zen, entendit parler d'un célèbre Maître zen, Ikkyu, Chef du temple de Daitoku-ji, situé dans la région des champs violets. Il voulut devenir son disciple et il lui rendit visite. Dans l'entrée du temple, ils engagèrent le dialogue. Ikkyu demanda : " Qui êtes-vous ? - Un bouddhiste, répondit Minagawa. - D'ou venez-vous ? - De votre province... - Ah!... Et que s'est-il passé là-bas ces jours derniers ? - Les corbeaux croassent, les moineaux gazouillent. - Et ou croyez-vous être maintenant ? - Dans les champs violets. - Pourquoi ? - Les fleurs, ces gloires du matin...aster, chrysanthème, safran... - Et quand elles sont fanées ? - C'est Myagino (un champ célèbre pour la beauté de ses fleurs en automne). - Que se passe-t-il dans ce champ ? - La rivière y coule, le vent le balaie. " Stupéfait d'entendre ces paroles qui avait la saveur du Zen, Ikkyu l'emmena dans sa chambre et lui offrit le thé. Puis il composa impromptu le vers suivant : Un mets délicat je voudrais vous servir, hélas, le Zen ne peut rien offrir... Son visiteur lui répondit : L'esprit qui ne peut m'offrir que du rien est le vide originel Un mets délicat entre tous. Profondément ému, le Maître conclut : " Mon fils, vous avez beaucoup appris !!! "
La tolérance n'est pas seulement la liberté de conscience,mais aussi, liberté de pensée ( pensée libre ) et de s'exprimer donnée à chacun.
Elle est aussi un combat contre tout courant, philosophie ou religion qui s'approprierait le monopole de la vérité et voudrait l'imposer aux autres.
La Philosophie de la tolérance est à la fois, un déni du scepticisme radical, pour lequel le vrai n'existe pas, et un refus du dogmatisme pour lequel seul est vrai ce qu'il dit. Chacun est porteur d'une parcelle de vérité dont la profondeur est proportionelle à sa recherche.
La vie est une chance, saisis-la
La vie est beauté, admire-la, crée-la
La vie est béatitude, savoure-la
La vie est un rêve, fais-en une réalité
La vie est un défi, fais-lui face
La vie est un devoir, accomplis-le
La vie est un jeu, joue-le
La vie est précieuse, prends-en soin
La vie est amour, jouis-en
la vie est mystère, perce-le
La vie est promesse, remplis-la
La vie est tristesse, surmonte-la
La vie est un hymne, chante-le
La vie est combat, accepte-le
La vie est une tragédie, prends-la à bras le corps
La vie est une aventure, ose-la
La vie est bonheur, mérite-le
La vie est la vie, défends-la
Mère Teresa.
le don
( vu par : Murshida Sharifa Lucy Goodenough, (disciple d'Hazrat Inayat Khan)
Le don qui accompagne une âme pendant toute sa vie est le don de l'amour. Il n'y a pas un seul être qui en soit privé, mais la flamme de cet amour ne brûle pas de la même façon dans le cœur de chacun.
Parfois elle brûle en consumant bien des choses dans le cœur de l'un, parfois dans le cœur d'un autre elle brûle mais sa flamme est rendue opaque et dense par toutes les impuretés qui brûlent en même temps, impuretés de l'égoïsme sous ses aspects différents, de l'égoïsme qui peut pénétrer toute la vie du cœur, de l'égoïsme qui veut être tout et apparaît au dehors sous forme d'orgueil. Oui certes dans un cœur orgueilleux et égoïste l'amour peut exister, mais sa flamme n'est pas pure.
Pourtant si cette flamme brûle avec persistance, elle pourra finir par consumer tout ce qui ne lui appartient pas. Là où elle a perduré, elle rend le cœur pur. Mais chez les êtres dans lesquels cette flamme brûle avec puissance, elle éclaire leur cœur et leur esprit de sa lumière, elle réchauffe leur cœur et son influence, et sa chaleur se répandent et réchauffent et éclairent aussi tous les êtres qui viennent dans son rayonnement.
L'on peut encore demander : "Si l'amour est le plus grand don, pourquoi accorde-t-on tant de valeur à la sagesse ?" L'amour possède la sagesse et la sagesse ne peut guère exister sans amour; et s'il y a une intelligence éclairée sans amour, elle est comme une lumière froide qui éclaire mais ne réchauffe pas; elle est claire, brillante, mais n'a pas autant de beauté, de vie que par exemple la flamme d'un foyer qui réchauffe et éclaire une pièce. Ainsi est la flamme de l'amour par rapport à la seule sagesse.
Pascal fait remarquer que la vérité se trouve chez les philosophes grecs aussi bien que chez les Prophètes d'Israël et de Dieu. Mais quelle est la différence entre ces philosophes et Jésus-Christ ? Chez les uns l'amour n'était pas à son plein développement, c'est pourquoi ils en ont appelé à quelques âmes, mais les autres ont appelé à eux l'humanité entière ; les uns ont eu une grande influence sur la pensée de leur époque et sur la vie intellectuelle de nombreuses générations, les autres ont attiré et attirent encore les âmes comme un aimant depuis des milliers d'années.
Et l'on pourra encore dire : "Il y a des êtres qui sont très aimants, très affectueux et qui sont pourtant très égoïstes dans leur amour, et il y en a aussi qui semblent si peu égoïstes, qui paraissent ne pas avoir de grands défauts, et pourtant chez lesquels on ne découvre pas grand amour".
C'est vrai, il peut en être ainsi parce qu'il s'agit d'un amour à son début, d'un amour peu développé. Et puis il y a une nature qui est continuellement bouleversée : à un moment elle aimera telle personne et elle en détestera telle autre, elle aimera une chose, elle en repoussera une autre, elle sera très portée vers tel individu et pour l'élever, elle voudra abaisser tel autre. Cette nature est encore dans les ténèbres; elle ressent la chaleur de l'amour, mais elle ressent aussi le contraire : la haine est éveillée en elle; les préjugés, l'antipathie, l'injustice en sont les suites naturelles.
Et puis il y a l'être qui aime mais qui désire que celui qu'il aime lui donne tout; cet amour est rempli d'égoïsme. Et puis il y a ceux qui commencent vraiment à aimer, qui oublient leur propre personne : c'est le commencement de l'amour et c'est aussi le commencement d'une vie de sacrifice. Car tant qu'un être aime et pense que l'amour doit être un gain pour lui, il est égoïste.Mais quand il commence à déverser son amour sur un autre, alors il donne ; c'est un effacement, l'ego s'efface de son cœur, il ne ressent pas le sacrifice. Si on lui demandait : "Ne faites-vous pas un sacrifice?", il répondrait : "Je n'en fais aucun; je voudrais faire plus". C'est celui-là qui aime véritablement.
Les Soufis disent que la Création entière est la manifestation de l'amour, et nous lisons dans le Gayan : "Avant que ne fût l'Amant, le Bien-Aimé existait et avant Lui, l'Amour", ce qui est toute la philosophie de la manifestation sous ses trois aspects. Dans cette même idée, les Grecs disaient qu'Aphrodite (ou Vénus) s'est élevée de l'Océan et qu'Éros (ou Cupidon) est son fils. L'Océan, c'est l'Amour, Vénus ou Aphrodite, la Bien-Aimée, et son fils l'Amant.
Platon a écrit que la Bien-Aimée existait avant l'Amant. L'on pense souvent le contraire; l'on pense que celui qui aime a dû exister d'abord. En réalité, si l'on observe plus exactement encore, ce qui exista d'abord fut l'Amour sans objet, sans action, et ensuite de cet Amour quelque chose fut créé, et en troisième lieu la faculté d'aimer. Les Soufis ont appelé ces trois aspects : l'Océan d'existence, le Printemps, le Rossignol, Boulboul, qui aime ce printemps et qui chante son amour. Dans la terminologie chrétienne l'on appelle ces trois aspects le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
Les Soufis enseignent que l'amour produit toutes les vertus, ce qui est vrai de plusieurs façons. Par exemple nous pouvons facilement nous rendre compte que lorsque nous aimons un objet, une personne ou une condition, tout dans cet objet, cette personne ou cette condition nous semble être bien. [------] La joie de la vie ne vient que de l'amour. La vie du coeur, la vie de l'Esprit sont amour et pas autre chose et dans les moments où l'amour est absent, la vie semble terne.
L'intérêt que l'on prend à la vie et à ses manifestations n'est qu'un aspect de l'amour. C'est cela qui nous fait dire à l'inverse quand quelque chose ne nous intéresse pas: "Cette chose m'indiffère, me laisse froid". Nous ne pourrions pas rester dans le monde si l'amour ne nous soutenait pas. Partout est l'amour.
Parfois l'amour égare, parfois l'amour aveugle, c'est vrai, mais pourvu que l'amour brûle avec persistance, qu'il brille, que sa chaleur habite le coeur, ce coeur s'éclairera et l'âme finira par briller; toutes les imperfections de l'homme se dissoudront sous l'influence de cette chaleur bienfaisante et la flamme qui en jaillira éclairera sa vie et transformera tout son être, le rendant comme une lumière et une chaleur bénéfiques. Non seulement la source de tout ce qui existe est l'amour, mais toutes choses sont amour.
Tous les désirs de l'être sont amour, tout ce à quoi il aspire et qu'il voudrait atteindre sont un effet de son amour. Mais que faut-il à cet amour? Il faut qu'il se purifie en s'élargissant. C'est pourquoi dans les beaux vers de son Masnawi, Roumi nous avertit : "Quel que soit celui que tu aies aimé dans le monde, à la fin tu seras amené devant le Roi de l'Amour.
Le Bien-Aimé est tout ce qui vit, l'amant est une chose morte". C'est cette mort de l'être aimant qui paraît difficile. C'est pourtant le sacrifice que l'amour demande. Mais il devient une joie pour celui qui aime véritablement. Comme Sa'di l'a écrit dans son poème: "Le papillon de nuit brûle dans la flamme et toute sa joie consiste à brûler", et c'est en cela que s'accomplit le but de la vie.
Écrits de Murshida Sharifa Lucy Goodenough, (disciple d'Hazrat Inayat Khan) :
[ltr]http://www.soufi-inayat-khan.org[/ltr]
Il est fou, celui qui regarde le doigt qui lui montre la lune. ( Proverbe chinois)
LES DEUX VISAGES DE L'ESPRIT
Développer l'amour et la compassion, cela signifie comprendre la situation dans laquelle on se trouve. Pour développer un amour et une compassion qui soient authentiques, il est nécessaire de regarder nos processus émotionnels, les perturbations qui s'élèvent dans notre esprit, et cela ne peut se faire en une seule fois. Il faut prendre son temps, prendre conscience de ce qui habite l'esprit. En tibétain, le mot correspondant à émotions perturbatrices indique non seulement un esprit qui est perturbé, mais encore un esprit qui continue à être perturbé.
Il ne s'agit pas seulement d'une émotion dans l'instant, mais de l'émotion et de ses conséquences, des suites qui s'élèvent dans l'esprit. Les émotions perturbatrices sont : la jalousie, l'attachement, la colère et toutes les attentes que nous pouvons avoir.
Nous avons ces émotions, mais nous aimerions nous en débarrasser. Les émotions s'élèvent et nous nous battons contre elles, nous aimerions qu'elles ne soient plus perturbatrices et nous voudrions leur régler leur compte une fois pour toutes. Il faut savoir que les émotions ne sont pas complètement négatives. Si elles sont perturbatrices, c'est parce qu'on ne sait pas comment elles fonctionnent ni quoi en faire. Or, les émotions font partie du processus dynamique de la vie, et si elles sont perturbatrices, c'est que l'on n'est pas capable de les voir.
Il y a deux aspects dans l'esprit, il a deux visages : yéshé et namshé, en tibétain. Yéshé est la dimension de sagesse, de clarté de l'esprit qui se reconnaît lui-même et qui reconnaît les émotions comme étant lui-même. Namshé est la conscience limitée, séparée, la conscience remplie de confusion et de perturbation dans laquelle nous sommes maintenant. Mais yéshé et namshé, la sagesse et la confusion, sont les deux aspects d'une même chose, les deux façons de voir d'un même esprit qui est le nôtre.
Ainsi, on ne pourrait pas se débarrasser des émotions, même si on le voulait, même si on y mettait toute son énergie. On ne peut ni les arrêter, ni s'en débarrasser, ni les abandonner. Ce qu'il s'agit de faire c'est comprendre comment elles fonctionnent, comment elles s'élèvent et d'où elles viennent. Par exemple, quand la jalousie s'élève, il est nécessaire de la voir, d'en être conscient, d'en voir la cause et les effets, non seulement de voir son aspect intérieur, c'est-à-dire la conscience que nous en avons, comment nous la ressentons, mais aussi d'être conscient de ce qu'elle nous fait faire, des actions motivées et déclenchées par la jalousie.
Si l'on regarde bien, dès l'instant où la jalousie s'élève, on choisit un camp, et c'est évidemment le nôtre qui est le meilleur. Ce sont les autres qui ont tort. C'est un peu comme pour les matchs de football en France : avant que le match commence, on a déjà choisi son équipe et on sait qui on soutiendra en regardant la télévision. Mais si l'on voyage et que l'on se retrouve en Asie ou en Amérique Latine à regarder un match de football à la télévision, on n'y comprendra pas grand chose au début. Il y a deux équipes, elles ont des maillots de couleurs différentes, et très vite, sans que l'on s'en rende compte, on choisira une couleur et une équipe, on encouragera l'une et on critiquera l'autre.
Cela n'est pas valable que pour le football, il en va de même en de très nombreuses situations. Nous sommes sans cesse engagés dans ce processus, prenant partie, encourageant les uns et critiquant les autres. Nous sommes la plupart du temps en train de poser ce regard de jugement : « C'est lui qui a tort, son attitude est erronée, évidemment il ne peut pas avoir raison, évidemment c'est moi qui ai raison. » Nous sommes tout le temps en train de nous parler ainsi et nous sommes pris dans ces deux aspects, dans ces deux visages de l'esprit. On choisit toujours le meilleur aspect et le meilleur côté ; la meilleure équipe est évidemment la nôtre, c'est évidemment nous qui avons raison. Nous sommes comme un juge censé voir qui a tort et qui a raison, nous sommes le juge de notre vie, le grand magistrat de notre existence.
Si l'on acquiert de plus en plus cette clarté de l'esprit qui permet de voir les émotions au moment où elles s'élèvent, l'esprit est alors de plus en plus libre. Il en va de même pour la jalousie : il n'y a pas d'effort à faire pour être jaloux, c'est un processus naturel. Dès l'instant où la situation est là, ce processus se met en œuvre et la réponse s'élève toute seule : « j'ai raison ». Il n'y a pas besoin de se battre avec cela, il n'est pas nécessaire de le rejeter ni de le nier, il suffit de voir comment cela se passe pour la jalousie, pour l'attachement, pour l'orgueil, de voir comment chaque émotion fait appel aux autres et comment ces différentes émotions se combinent.
Plutôt que de dire : « je ne peux pas accepter cela », plutôt que de nier la situation dans laquelle on se trouve parce qu'on n'est pas capable de se regarder, parce que c'est trop douloureux, parce qu'on est sans cesse en train de se juger, il est question de regarder et de voir, d'être conscient de ce qui se passe au moment où cela se passe. Il est important de ne pas le faire en espérant un résultat immédiat.
Ce n'est pas parce que nous allons voir nos émotions et que nous allons en être conscient que nous pourrons les vivre de façon juste du jour au lendemain. Il ne faut pas attendre de résultat immédiat, il ne faut pas non plus tomber dans le défaut de se dire : « je suis jaloux, je le sais bien, jamais je ne serai bon ! » Il ne s'agit pas de développer de la culpabilité en pensant que l'on est mauvais. Tout cela n'a pas sa place dans la conscience et dans la vigilance.
Il s'agit de voir ce que l'on est et ce qui est juste. Si l'on est conscient de cela, si l'on acquiert de plus en plus cette clarté de l'esprit qui permet de voir les émotions au moment où elles s'élèvent, l'esprit est alors de plus en plus libre. On libère l'esprit de toute entrave et le fruit ne s'élèvera pas directement car on ne pourra pas se libérer immédiatement de toutes ses entraves. Ce n'est pas parce qu'on a décidé de voir les émotions qu'on va les voir. Ce n'est pas parce qu'on a décidé de se libérer des émotions qu'on va pouvoir s'en libérer. Néanmoins, petit à petit, on reconnaîtra le véritable équilibre qui est en nous. On reconnaîtra ce que l'on est vraiment et, reconnaissant cela, on se rendre compte que les autres sont dans la même situation que nous, qu'ils ont les mêmes émotions et connaissent la même confusion.
C'est comme l'exemple d'un bébé : lorsqu'on lui parle ou qu'on bouge en face de lui et qu'il se met soudain à pleurer, cela ne nous met pas en colère, en tout cas ce n'est pas une colère profonde. On peut être un peu irrité, mais on n'aura pas de haine à l'égard de ce bébé. S'il crie, c'est parce qu'il ne comprend pas la situation. Par contre, si l'on a un adulte en face de soi, on va immédiatement porter un jugement sur sa réaction et on va directement le réduire à notre vision des choses et à notre perception.
S l'on dépasse cela et que l'on parvient à être de plus en plus conscient de ce qui s'élève en nous, plutôt que de voir les défauts des autres, on pacifiera son esprit. On sera beaucoup plus paisible, on regardera la situation non pas du point de vue des défauts de l'autre, mais du point de vue d'une solution possible qui soit positive. Ce n'est plus un jugement, mais un questionnement qui s'élèvera : « Comment puis-je aider l'autre pour trouver une solution à la situation qui soit positive pour moi et pour lui ? » Petit à petit, on s'adoucira, et de la dureté de l'ego on passera à la douceur de la compassion.
Les deux visages de l'esprit du Lama Jigmé Rinpoché
"Socrate avait, dans la Grèce antique, une haute opinion de la sagesse.
Quelqu'un vînt un jour trouver le grand philosophe et lui dit : - Sais-tu ce que je viens d'apprendre sur ton ami ?
-- Un instant, répondit Socrate. Avant que tu me racontes, j'aimerais te faire passer un test, celui des 3 passoires :
Les 3 passoires ?
-- Mais oui, reprit Socrate. Avant de me raconter toutes sortes de choses sur les autres, il est bon de prendre le temps de filtrer ce que l'on aimerait dire. C'est ce que j'appelle le test des 3 passoires.
La première passoire est celle de la vérité. As-tu vérifié si ce que tu veux me dire est vrai ?
-- Non. J'en ai simplement entendu parler... Très bien. Tu ne sais donc pas si c'est la vérité.
Essayons de filtrer autrement en utilisant une deuxième passoire, celle de la bonté. Ce que tu veux m'apprendre sur mon ami, est-ce quelque chose de bon ?
Ah non ! Au contraire. Donc, continua Socrate, tu veux me raconter de mauvaises choses sur lui et tu n'es même pas certain si elles sont vraies.
Tu peux peut-être encore passer le test, car il reste une passoire, celle de l'utilité. Est-il utile que tu m'apprennes ce que mon ami aurait fait ? Non. Pas vraiment.
Alors, conclut Socrate, si ce que tu as à me raconter n'est ni vrai, ni bien, ni utile, pourquoi vouloir me le dire ? "
On perd moins à se perdre dans sa passion qu'à perdre sa passion.
" Nous ne devrions pas croire à une chose uniquement parce qu'elle a été dite, ni croire aux traditions parce qu'elles ont été transmises depuis l'Antiquité; ni croire sur la simple autorité de nos maîtres ou instructeurs... Mais, nous pouvons mettre en pratique un écrit, une doctrine ou une affirmation lorsque la juste compréhension que nous en avons et notre expérience intime les confirment. Soyez à vous-même votre propre flambeau, votre propre refuge... "
Bouddha
" Un philosophe moderne qui n'a jamais éprouvé le sentiment d'être un charlatan, fait preuve d'une telle légèreté intellectuelle que son œuvre ne vaut guère la peine d'être lue( dans " Horreur métaphysique" page 7 )
Leszek Kolakowski
la laïcité, c'est accepter tous, et les mettre en débats.
La séparation des Églises et de l'État est une nécessité pour échapper au risque totalitaire. La laïcité n'est en rien l'adversaire des églises, encore moins le propagandiste d'une philosophie matérialiste.. Elle est respect du corps, de la pensée et de l'agir de tout être humain.
Minagawa Shunzaemon, un célèbre poète très attaché à la rime et adepte du Zen, entendit parler d'un célèbre Maître zen, Ikkyu, Chef du temple de Daitoku-ji, situé dans la région des champs violets. Il voulut devenir son disciple et il lui rendit visite. Dans l'entrée du temple, ils engagèrent le dialogue. Ikkyu demanda : " Qui êtes-vous ? - Un bouddhiste, répondit Minagawa. - D'ou venez-vous ? - De votre province... - Ah!... Et que s'est-il passé là-bas ces jours derniers ? - Les corbeaux croassent, les moineaux gazouillent. - Et ou croyez-vous être maintenant ? - Dans les champs violets. - Pourquoi ? - Les fleurs, ces gloires du matin...aster, chrysanthème, safran... - Et quand elles sont fanées ? - C'est Myagino (un champ célèbre pour la beauté de ses fleurs en automne). - Que se passe-t-il dans ce champ ? - La rivière y coule, le vent le balaie. " Stupéfait d'entendre ces paroles qui avait la saveur du Zen, Ikkyu l'emmena dans sa chambre et lui offrit le thé. Puis il composa impromptu le vers suivant : Un mets délicat je voudrais vous servir, hélas, le Zen ne peut rien offrir... Son visiteur lui répondit : L'esprit qui ne peut m'offrir que du rien est le vide originel Un mets délicat entre tous. Profondément ému, le Maître conclut : " Mon fils, vous avez beaucoup appris !!! "
La tolérance n'est pas seulement la liberté de conscience,mais aussi, liberté de pensée ( pensée libre ) et de s'exprimer donnée à chacun.
Elle est aussi un combat contre tout courant, philosophie ou religion qui s'approprierait le monopole de la vérité et voudrait l'imposer aux autres.
La Philosophie de la tolérance est à la fois, un déni du scepticisme radical, pour lequel le vrai n'existe pas, et un refus du dogmatisme pour lequel seul est vrai ce qu'il dit. Chacun est porteur d'une parcelle de vérité dont la profondeur est proportionelle à sa recherche.
La vie est une chance, saisis-la
La vie est beauté, admire-la, crée-la
La vie est béatitude, savoure-la
La vie est un rêve, fais-en une réalité
La vie est un défi, fais-lui face
La vie est un devoir, accomplis-le
La vie est un jeu, joue-le
La vie est précieuse, prends-en soin
La vie est amour, jouis-en
la vie est mystère, perce-le
La vie est promesse, remplis-la
La vie est tristesse, surmonte-la
La vie est un hymne, chante-le
La vie est combat, accepte-le
La vie est une tragédie, prends-la à bras le corps
La vie est une aventure, ose-la
La vie est bonheur, mérite-le
La vie est la vie, défends-la
Mère Teresa.
le don
( vu par : Murshida Sharifa Lucy Goodenough, (disciple d'Hazrat Inayat Khan)
Le don qui accompagne une âme pendant toute sa vie est le don de l'amour. Il n'y a pas un seul être qui en soit privé, mais la flamme de cet amour ne brûle pas de la même façon dans le cœur de chacun.
Parfois elle brûle en consumant bien des choses dans le cœur de l'un, parfois dans le cœur d'un autre elle brûle mais sa flamme est rendue opaque et dense par toutes les impuretés qui brûlent en même temps, impuretés de l'égoïsme sous ses aspects différents, de l'égoïsme qui peut pénétrer toute la vie du cœur, de l'égoïsme qui veut être tout et apparaît au dehors sous forme d'orgueil. Oui certes dans un cœur orgueilleux et égoïste l'amour peut exister, mais sa flamme n'est pas pure.
Pourtant si cette flamme brûle avec persistance, elle pourra finir par consumer tout ce qui ne lui appartient pas. Là où elle a perduré, elle rend le cœur pur. Mais chez les êtres dans lesquels cette flamme brûle avec puissance, elle éclaire leur cœur et leur esprit de sa lumière, elle réchauffe leur cœur et son influence, et sa chaleur se répandent et réchauffent et éclairent aussi tous les êtres qui viennent dans son rayonnement.
L'on peut encore demander : "Si l'amour est le plus grand don, pourquoi accorde-t-on tant de valeur à la sagesse ?" L'amour possède la sagesse et la sagesse ne peut guère exister sans amour; et s'il y a une intelligence éclairée sans amour, elle est comme une lumière froide qui éclaire mais ne réchauffe pas; elle est claire, brillante, mais n'a pas autant de beauté, de vie que par exemple la flamme d'un foyer qui réchauffe et éclaire une pièce. Ainsi est la flamme de l'amour par rapport à la seule sagesse.
Pascal fait remarquer que la vérité se trouve chez les philosophes grecs aussi bien que chez les Prophètes d'Israël et de Dieu. Mais quelle est la différence entre ces philosophes et Jésus-Christ ? Chez les uns l'amour n'était pas à son plein développement, c'est pourquoi ils en ont appelé à quelques âmes, mais les autres ont appelé à eux l'humanité entière ; les uns ont eu une grande influence sur la pensée de leur époque et sur la vie intellectuelle de nombreuses générations, les autres ont attiré et attirent encore les âmes comme un aimant depuis des milliers d'années.
Et l'on pourra encore dire : "Il y a des êtres qui sont très aimants, très affectueux et qui sont pourtant très égoïstes dans leur amour, et il y en a aussi qui semblent si peu égoïstes, qui paraissent ne pas avoir de grands défauts, et pourtant chez lesquels on ne découvre pas grand amour".
C'est vrai, il peut en être ainsi parce qu'il s'agit d'un amour à son début, d'un amour peu développé. Et puis il y a une nature qui est continuellement bouleversée : à un moment elle aimera telle personne et elle en détestera telle autre, elle aimera une chose, elle en repoussera une autre, elle sera très portée vers tel individu et pour l'élever, elle voudra abaisser tel autre. Cette nature est encore dans les ténèbres; elle ressent la chaleur de l'amour, mais elle ressent aussi le contraire : la haine est éveillée en elle; les préjugés, l'antipathie, l'injustice en sont les suites naturelles.
Et puis il y a l'être qui aime mais qui désire que celui qu'il aime lui donne tout; cet amour est rempli d'égoïsme. Et puis il y a ceux qui commencent vraiment à aimer, qui oublient leur propre personne : c'est le commencement de l'amour et c'est aussi le commencement d'une vie de sacrifice. Car tant qu'un être aime et pense que l'amour doit être un gain pour lui, il est égoïste.Mais quand il commence à déverser son amour sur un autre, alors il donne ; c'est un effacement, l'ego s'efface de son cœur, il ne ressent pas le sacrifice. Si on lui demandait : "Ne faites-vous pas un sacrifice?", il répondrait : "Je n'en fais aucun; je voudrais faire plus". C'est celui-là qui aime véritablement.
Les Soufis disent que la Création entière est la manifestation de l'amour, et nous lisons dans le Gayan : "Avant que ne fût l'Amant, le Bien-Aimé existait et avant Lui, l'Amour", ce qui est toute la philosophie de la manifestation sous ses trois aspects. Dans cette même idée, les Grecs disaient qu'Aphrodite (ou Vénus) s'est élevée de l'Océan et qu'Éros (ou Cupidon) est son fils. L'Océan, c'est l'Amour, Vénus ou Aphrodite, la Bien-Aimée, et son fils l'Amant.
Platon a écrit que la Bien-Aimée existait avant l'Amant. L'on pense souvent le contraire; l'on pense que celui qui aime a dû exister d'abord. En réalité, si l'on observe plus exactement encore, ce qui exista d'abord fut l'Amour sans objet, sans action, et ensuite de cet Amour quelque chose fut créé, et en troisième lieu la faculté d'aimer. Les Soufis ont appelé ces trois aspects : l'Océan d'existence, le Printemps, le Rossignol, Boulboul, qui aime ce printemps et qui chante son amour. Dans la terminologie chrétienne l'on appelle ces trois aspects le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
Les Soufis enseignent que l'amour produit toutes les vertus, ce qui est vrai de plusieurs façons. Par exemple nous pouvons facilement nous rendre compte que lorsque nous aimons un objet, une personne ou une condition, tout dans cet objet, cette personne ou cette condition nous semble être bien. [------] La joie de la vie ne vient que de l'amour. La vie du coeur, la vie de l'Esprit sont amour et pas autre chose et dans les moments où l'amour est absent, la vie semble terne.
L'intérêt que l'on prend à la vie et à ses manifestations n'est qu'un aspect de l'amour. C'est cela qui nous fait dire à l'inverse quand quelque chose ne nous intéresse pas: "Cette chose m'indiffère, me laisse froid". Nous ne pourrions pas rester dans le monde si l'amour ne nous soutenait pas. Partout est l'amour.
Parfois l'amour égare, parfois l'amour aveugle, c'est vrai, mais pourvu que l'amour brûle avec persistance, qu'il brille, que sa chaleur habite le coeur, ce coeur s'éclairera et l'âme finira par briller; toutes les imperfections de l'homme se dissoudront sous l'influence de cette chaleur bienfaisante et la flamme qui en jaillira éclairera sa vie et transformera tout son être, le rendant comme une lumière et une chaleur bénéfiques. Non seulement la source de tout ce qui existe est l'amour, mais toutes choses sont amour.
Tous les désirs de l'être sont amour, tout ce à quoi il aspire et qu'il voudrait atteindre sont un effet de son amour. Mais que faut-il à cet amour? Il faut qu'il se purifie en s'élargissant. C'est pourquoi dans les beaux vers de son Masnawi, Roumi nous avertit : "Quel que soit celui que tu aies aimé dans le monde, à la fin tu seras amené devant le Roi de l'Amour.
Le Bien-Aimé est tout ce qui vit, l'amant est une chose morte". C'est cette mort de l'être aimant qui paraît difficile. C'est pourtant le sacrifice que l'amour demande. Mais il devient une joie pour celui qui aime véritablement. Comme Sa'di l'a écrit dans son poème: "Le papillon de nuit brûle dans la flamme et toute sa joie consiste à brûler", et c'est en cela que s'accomplit le but de la vie.
Écrits de Murshida Sharifa Lucy Goodenough, (disciple d'Hazrat Inayat Khan) :
[ltr]http://www.soufi-inayat-khan.org[/ltr]
Il est fou, celui qui regarde le doigt qui lui montre la lune. ( Proverbe chinois)
LES DEUX VISAGES DE L'ESPRIT
Développer l'amour et la compassion, cela signifie comprendre la situation dans laquelle on se trouve. Pour développer un amour et une compassion qui soient authentiques, il est nécessaire de regarder nos processus émotionnels, les perturbations qui s'élèvent dans notre esprit, et cela ne peut se faire en une seule fois. Il faut prendre son temps, prendre conscience de ce qui habite l'esprit. En tibétain, le mot correspondant à émotions perturbatrices indique non seulement un esprit qui est perturbé, mais encore un esprit qui continue à être perturbé.
Il ne s'agit pas seulement d'une émotion dans l'instant, mais de l'émotion et de ses conséquences, des suites qui s'élèvent dans l'esprit. Les émotions perturbatrices sont : la jalousie, l'attachement, la colère et toutes les attentes que nous pouvons avoir.
Nous avons ces émotions, mais nous aimerions nous en débarrasser. Les émotions s'élèvent et nous nous battons contre elles, nous aimerions qu'elles ne soient plus perturbatrices et nous voudrions leur régler leur compte une fois pour toutes. Il faut savoir que les émotions ne sont pas complètement négatives. Si elles sont perturbatrices, c'est parce qu'on ne sait pas comment elles fonctionnent ni quoi en faire. Or, les émotions font partie du processus dynamique de la vie, et si elles sont perturbatrices, c'est que l'on n'est pas capable de les voir.
Il y a deux aspects dans l'esprit, il a deux visages : yéshé et namshé, en tibétain. Yéshé est la dimension de sagesse, de clarté de l'esprit qui se reconnaît lui-même et qui reconnaît les émotions comme étant lui-même. Namshé est la conscience limitée, séparée, la conscience remplie de confusion et de perturbation dans laquelle nous sommes maintenant. Mais yéshé et namshé, la sagesse et la confusion, sont les deux aspects d'une même chose, les deux façons de voir d'un même esprit qui est le nôtre.
Ainsi, on ne pourrait pas se débarrasser des émotions, même si on le voulait, même si on y mettait toute son énergie. On ne peut ni les arrêter, ni s'en débarrasser, ni les abandonner. Ce qu'il s'agit de faire c'est comprendre comment elles fonctionnent, comment elles s'élèvent et d'où elles viennent. Par exemple, quand la jalousie s'élève, il est nécessaire de la voir, d'en être conscient, d'en voir la cause et les effets, non seulement de voir son aspect intérieur, c'est-à-dire la conscience que nous en avons, comment nous la ressentons, mais aussi d'être conscient de ce qu'elle nous fait faire, des actions motivées et déclenchées par la jalousie.
Si l'on regarde bien, dès l'instant où la jalousie s'élève, on choisit un camp, et c'est évidemment le nôtre qui est le meilleur. Ce sont les autres qui ont tort. C'est un peu comme pour les matchs de football en France : avant que le match commence, on a déjà choisi son équipe et on sait qui on soutiendra en regardant la télévision. Mais si l'on voyage et que l'on se retrouve en Asie ou en Amérique Latine à regarder un match de football à la télévision, on n'y comprendra pas grand chose au début. Il y a deux équipes, elles ont des maillots de couleurs différentes, et très vite, sans que l'on s'en rende compte, on choisira une couleur et une équipe, on encouragera l'une et on critiquera l'autre.
Cela n'est pas valable que pour le football, il en va de même en de très nombreuses situations. Nous sommes sans cesse engagés dans ce processus, prenant partie, encourageant les uns et critiquant les autres. Nous sommes la plupart du temps en train de poser ce regard de jugement : « C'est lui qui a tort, son attitude est erronée, évidemment il ne peut pas avoir raison, évidemment c'est moi qui ai raison. » Nous sommes tout le temps en train de nous parler ainsi et nous sommes pris dans ces deux aspects, dans ces deux visages de l'esprit. On choisit toujours le meilleur aspect et le meilleur côté ; la meilleure équipe est évidemment la nôtre, c'est évidemment nous qui avons raison. Nous sommes comme un juge censé voir qui a tort et qui a raison, nous sommes le juge de notre vie, le grand magistrat de notre existence.
Si l'on acquiert de plus en plus cette clarté de l'esprit qui permet de voir les émotions au moment où elles s'élèvent, l'esprit est alors de plus en plus libre. Il en va de même pour la jalousie : il n'y a pas d'effort à faire pour être jaloux, c'est un processus naturel. Dès l'instant où la situation est là, ce processus se met en œuvre et la réponse s'élève toute seule : « j'ai raison ». Il n'y a pas besoin de se battre avec cela, il n'est pas nécessaire de le rejeter ni de le nier, il suffit de voir comment cela se passe pour la jalousie, pour l'attachement, pour l'orgueil, de voir comment chaque émotion fait appel aux autres et comment ces différentes émotions se combinent.
Plutôt que de dire : « je ne peux pas accepter cela », plutôt que de nier la situation dans laquelle on se trouve parce qu'on n'est pas capable de se regarder, parce que c'est trop douloureux, parce qu'on est sans cesse en train de se juger, il est question de regarder et de voir, d'être conscient de ce qui se passe au moment où cela se passe. Il est important de ne pas le faire en espérant un résultat immédiat.
Ce n'est pas parce que nous allons voir nos émotions et que nous allons en être conscient que nous pourrons les vivre de façon juste du jour au lendemain. Il ne faut pas attendre de résultat immédiat, il ne faut pas non plus tomber dans le défaut de se dire : « je suis jaloux, je le sais bien, jamais je ne serai bon ! » Il ne s'agit pas de développer de la culpabilité en pensant que l'on est mauvais. Tout cela n'a pas sa place dans la conscience et dans la vigilance.
Il s'agit de voir ce que l'on est et ce qui est juste. Si l'on est conscient de cela, si l'on acquiert de plus en plus cette clarté de l'esprit qui permet de voir les émotions au moment où elles s'élèvent, l'esprit est alors de plus en plus libre. On libère l'esprit de toute entrave et le fruit ne s'élèvera pas directement car on ne pourra pas se libérer immédiatement de toutes ses entraves. Ce n'est pas parce qu'on a décidé de voir les émotions qu'on va les voir. Ce n'est pas parce qu'on a décidé de se libérer des émotions qu'on va pouvoir s'en libérer. Néanmoins, petit à petit, on reconnaîtra le véritable équilibre qui est en nous. On reconnaîtra ce que l'on est vraiment et, reconnaissant cela, on se rendre compte que les autres sont dans la même situation que nous, qu'ils ont les mêmes émotions et connaissent la même confusion.
C'est comme l'exemple d'un bébé : lorsqu'on lui parle ou qu'on bouge en face de lui et qu'il se met soudain à pleurer, cela ne nous met pas en colère, en tout cas ce n'est pas une colère profonde. On peut être un peu irrité, mais on n'aura pas de haine à l'égard de ce bébé. S'il crie, c'est parce qu'il ne comprend pas la situation. Par contre, si l'on a un adulte en face de soi, on va immédiatement porter un jugement sur sa réaction et on va directement le réduire à notre vision des choses et à notre perception.
S l'on dépasse cela et que l'on parvient à être de plus en plus conscient de ce qui s'élève en nous, plutôt que de voir les défauts des autres, on pacifiera son esprit. On sera beaucoup plus paisible, on regardera la situation non pas du point de vue des défauts de l'autre, mais du point de vue d'une solution possible qui soit positive. Ce n'est plus un jugement, mais un questionnement qui s'élèvera : « Comment puis-je aider l'autre pour trouver une solution à la situation qui soit positive pour moi et pour lui ? » Petit à petit, on s'adoucira, et de la dureté de l'ego on passera à la douceur de la compassion.
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