L'enfant Apoc. 12 = le système papal organisé, NON , le Royaume de 1914
2 participants
Forum Religion : Le Forum des Religions Pluriel :: ○ Religions & Cie :: Critiques/Religions :: Watchtower
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
L'enfant Apoc. 12 = le système papal organisé, NON , le Royaume de 1914
L'enfant Apoc. 12 = le système papal organisé
Sa queue entraînait le tiers des étoiles du ciel, et les jetait sur la terre. Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, lorsqu'elle aurait enfanté.
Apocalypse 12:4
L'enfant symbolise le système papal organisé
Apoc. 12 [...]
Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter afin de dévorer son enfant, lorsqu'elle aurait enfanté. - Le pouvoir romain impérial (le dragon), représenté par Constantin, se tenait étroitement aux côtés de l'église chrétienne primitive pour absorber, pour incorporer le système ou l'organisation qui allait naître dans l'église [...] Ce fut là la formation de la papauté
5. - Elle enfanta un fils mâle. - Le système papal organisé. - Z. 1879, p. 122.
1917 - Le Mystère Accompli, page 212
______________________________________________________
« L’erreur va de pair avec l’oppression. La vérité et la liberté ne craignent pas l’investigation. Ce sont des dons divins, c’est pourquoi toute organisation hostile à la liberté agit contre Dieu. Réveillez-vous! 1961 »
Mikaël Malik- Modérateur Locaux
- Religion : Libre
Sexe : Messages : 3490
Localisation : Oui
L'enfant Apo.12 = le Royaume de 1914
NON, L'enfant Apo.12 = le Royaume de 1914
Lumière, lumière
La désignation de "femme" y est employée comme un symbole de Sion, de l'organisation de Dieu qui donne naissance au gouvernement de justice représenté par un "fils".
Il est écrit dans la prophétie: "Avant d'éprouver les douleurs, elle a enfanté; avant que les souffrances lui vinssent, elle a donné la naissance à un fils." (Esaïe 66:7)
L'interprétation de ce texte est que le gouvernement vit le jour avant le combat, ce qui est naturel, car ce nouveau gouvernement devait exister pour que la lutte contre celui de satan pût commencer. [...] La naissance du "fils" est une image du nouveau gouvernement et désigne le moment où ce gouvernement de Christ entreprit son activité contre Satan.
1928 - Gouvernement page 170 + page 171
______________________________________________________
« L’erreur va de pair avec l’oppression. La vérité et la liberté ne craignent pas l’investigation. Ce sont des dons divins, c’est pourquoi toute organisation hostile à la liberté agit contre Dieu. Réveillez-vous! 1961 »
Mikaël Malik- Modérateur Locaux
- Religion : Libre
Sexe : Messages : 3490
Localisation : Oui
Re: L'enfant Apoc. 12 = le système papal organisé, NON , le Royaume de 1914
Dans le verset quatre, il est dit que le dragon s'arrêta devant la femme de Dieu qui allait accoucher, afin de dévorer son enfant quand elle l'aurait mis monde.
Par là est dépeinte "l'inimité entre le serpent et la femme" comme Dieu l'avait prédit. (Gen. 3:15) Telle était exactement la situation à la fin de l'année 1914.
Pendant des siècles, le peuple de Dieu a attendu le Royaume de Dieu et l'a désiré ardemment. Lorsque Jésus fut sur terre, il parla de la venue du Royaume plus que de toute autre chose, évidemment à cause de son importance extrême.
Ce Royaume est la chose la plus prodigieuse qui soit. Sa réalisation est de la plus grande importance. De même que Satan reconnut Jésus comme héritier de Dieu et de son Royaume et essaya de le ruiner pendant sa course terrestre, ainsi reconnut-il que le Royaume était son plus grand ennemi. Il se préparait donc à le détruire dès son début, mais Dieu le défia en ces termes: "Ouvrirais-je le sein maternel; moi, qui fais naître, empêcherais-je d'enfanter ? dit ton Dieu." (Esaïe 66:9) Avec la fin de la période d'attente, le moment fixé par Dieu était arrivé et rien ne pouvait empêcher la naissance de son Royaume.
1930 - Lumière, page 261, page 262
Par là est dépeinte "l'inimité entre le serpent et la femme" comme Dieu l'avait prédit. (Gen. 3:15) Telle était exactement la situation à la fin de l'année 1914.
Pendant des siècles, le peuple de Dieu a attendu le Royaume de Dieu et l'a désiré ardemment. Lorsque Jésus fut sur terre, il parla de la venue du Royaume plus que de toute autre chose, évidemment à cause de son importance extrême.
Ce Royaume est la chose la plus prodigieuse qui soit. Sa réalisation est de la plus grande importance. De même que Satan reconnut Jésus comme héritier de Dieu et de son Royaume et essaya de le ruiner pendant sa course terrestre, ainsi reconnut-il que le Royaume était son plus grand ennemi. Il se préparait donc à le détruire dès son début, mais Dieu le défia en ces termes: "Ouvrirais-je le sein maternel; moi, qui fais naître, empêcherais-je d'enfanter ? dit ton Dieu." (Esaïe 66:9) Avec la fin de la période d'attente, le moment fixé par Dieu était arrivé et rien ne pouvait empêcher la naissance de son Royaume.
1930 - Lumière, page 261, page 262
______________________________________________________
« L’erreur va de pair avec l’oppression. La vérité et la liberté ne craignent pas l’investigation. Ce sont des dons divins, c’est pourquoi toute organisation hostile à la liberté agit contre Dieu. Réveillez-vous! 1961 »
Mikaël Malik- Modérateur Locaux
- Religion : Libre
Sexe : Messages : 3490
Localisation : Oui
Re: L'enfant Apoc. 12 = le système papal organisé, NON , le Royaume de 1914
"Le dragon [Satan] se tenait devant la femme qui était sur le point d'accoucher, pour que, lorsqu'elle accoucherait, il puisse dévorer son enfant", lit-on en Révélation 12:4. Il ressort de ce passage que Satan voulait s'emparer au plus vite du Royaume à naître, si possible au moment même de sa naissance. Bien que Jéhovah l'ait empêché de parvenir à ses fins, Satan a cherché avec acharnement à nuire au Royaume tout juste établi.
Par conséquent, il est logique de penser que "Mikaël et ses anges" ont dû rapidement passer à l'action pour chasser du ciel "le dragon et ses anges", afin qu'aucun mal ne soit fait au Royaume.
La défaite et l'expulsion de Satan ont donc dû avoir lieu peu de temps après la naissance du Royaume en 1914.
La Tour de Garde ETUDE, 15 Mai 2009, page 18
Par conséquent, il est logique de penser que "Mikaël et ses anges" ont dû rapidement passer à l'action pour chasser du ciel "le dragon et ses anges", afin qu'aucun mal ne soit fait au Royaume.
La défaite et l'expulsion de Satan ont donc dû avoir lieu peu de temps après la naissance du Royaume en 1914.
La Tour de Garde ETUDE, 15 Mai 2009, page 18
______________________________________________________
« L’erreur va de pair avec l’oppression. La vérité et la liberté ne craignent pas l’investigation. Ce sont des dons divins, c’est pourquoi toute organisation hostile à la liberté agit contre Dieu. Réveillez-vous! 1961 »
Mikaël Malik- Modérateur Locaux
- Religion : Libre
Sexe : Messages : 3490
Localisation : Oui
Le retour du Christ en 1914
Le retour du Christ en 1914
Livre Qu’enseigne réellement la bible. jw.org
Cette date marque donc, selon eux, l’intronisation céleste de celui-ci, sa présence invisible sur terre, le début de la période de la moisson, des temps de la fin et du choix de son organisation quelques années après.
C’est donc sur cette date que repose toute l’autorité, la légitimité et la crédibilité du groupe.
Mais, d’où vient cette interprétation ? Elle provient en fait d’une origine millérite. William Miller influença donc celle-ci avec sa prédiction du retour du Christ en 1844. Ce retour se base sur un calcul biblique aboutissant à 2520 ans. Il faut souligner que Joachim de Flore, fut le premier à annoncer le retour du Christ pour l’année 1260. Il utilisa pour cela un principe de calcul biblique nommé 1 jour =1 an.
On retrouve ensuite, entre le 12ᵉ et le 19ᵉ siècle, plus d’une trentaine d’annonces de retour du Christ accompagné d’un jugement dernier, proclamés par tous ces millénaristes. L’organisation Watchtower a notamment appuyé ce second avènement avec les mesures de la pyramide de Gizeh.
Raymond Franz, un ancien membre du collège central et dirigeant de l’organisation, a avoué qu’il n’y avait aucune base permettant de prouver que le calcul devait commencer en 607 avant JC, date à laquelle les Témoins de Jéhovah affirment que la destruction de Jérusalem a eu lieu.
L’organisation appuie cette date de 607 avant JC en citant hors contexte des experts sur la question. Elle interdit d’ailleurs de remettre en question cette date, sous peine d’excommunier la personne.
À noter aussi que selon Charles Taze Russell, premier président de la Watchtower, le Christ est censé être apparu de façon invisible en 1874 et que la fin de l’Armageddon était initialement prévue selon lui pour 1914.
______________________________________________________
« L’erreur va de pair avec l’oppression. La vérité et la liberté ne craignent pas l’investigation. Ce sont des dons divins, c’est pourquoi toute organisation hostile à la liberté agit contre Dieu. Réveillez-vous! 1961 »
Mikaël Malik- Modérateur Locaux
- Religion : Libre
Sexe : Messages : 3490
Localisation : Oui
Re: L'enfant Apoc. 12 = le système papal organisé, NON , le Royaume de 1914
-
Ordre cistercien, Floriens
Étape de canonisation
Bienheureux
Fête
30 mars
Joachim de Flore (né vers 1135 à Celico, mort le 30 mars 1202) est un moine cistercien et un théologien catholique à qui le martyrologe de Cîteaux donne le titre de bienheureux[1],[2]. Sa division de l’histoire de l’humanité en trois âges entraîne la renaissance du millénarisme chrétien au Moyen Âge[3]. Placé par Dante Alighieri dans son paradis à côté de Raban Maur et de saint Bonaventure[4], Joachim est le détenteur d'une « double réputation » qui le classe à la fois comme prophète[5] et comme hérétique[6].
Dans la Concordia Novi et Veteris Testamenti (Concorde de l'Ancien et du Nouveau Testament), Joachim met en regard les faits de l'Ancien Testament ceux qui se sont déroulés sous la nouvelle loi, de la naissance du Christ à la querelle des investitures. Il compare notamment les hérésies des premiers siècles de l'Église aux sectes dissidentes chez les Juifs, tels que les Saducéens et les Pharisiens. Dans l'accord qu'il veut trouver entre les deux Testaments, il cherche avec un soin minutieux ces oppositions des hommes et des faits. Cependant : « De même, dit-il, que dans une forêt un grand nombre d'arbres se ressemblent par le tronc et diffèrent par les rameaux et les feuilles, de même, semblables dans leur ensemble, les deux Testaments sont différents par les détails ; vouloir tout ramener à une seule loi de concordance serait une folie ; il ne faut pas exiger la ressemblance et l'accord là où ils ne sont pas, mais où ils sont[16]. »
Dans la Genealogia, une note datée de 1176, Joachim précise le système de la concordance. L'Ancien Testament est représenté sous la forme d'un arbre généalogique, un figuier, sur lequel est greffée une vigne qui symbolise le Nouveau Testament. Le figuier grandit pendant quarante-deux générations, d’Abraham à Azarias. La vigne court autour du figuier pendant vingt et une générations, d'Azarias à Jésus Christ, puis s'élève seule pendant quarante-deux autres générations, depuis la venue de Jésus Christ jusqu'à son retour, lors de la fin des temps[17].
Le Père apparaît comme la racine de l'arbre, le Fils comme la branche qui en procède; enfin, le Saint-Esprit comme l'écorce de l'arbre, participant de l'un et de l'autre. L'abbé calabrais transpose le symbolisme de la fertilité végétale à l'arbre des deux Testaments pour exprimer les principes du spirituel et du charnel. D'Adam à Jacob, l'arbre reste stérile; à partir de Jacob jaillissent les branches des dix tribus d'Israël, ornées de feuillage et de fruits[18].
Chaque âge a un précurseur, une période de calme et de paix dite "sabbatique". Chacun se divise en sept époques et comporte autant de persécutions. Chaque période doit se terminer par une crise violente.
Il y aura deux Antéchrists, dont l'un à la fin de la deuxième période et l'autre à la fin de la troisième.
Pour Joachim, le monde arrive à la sixième des sept époques du Nouveau Testament. Il faut prévoir à bref délai une grande persécution, un bouleversement général, puis une période de calme et de bonheur, l'apparition du nouvel ordre monastique, le retour à l'unité des orientaux et des Juifs, et enfin la révélation de l’Évangile éternel[12].
Joachim annonce ailleurs que l'accomplissement de ses prédictions se produira dans une période comprise entre 1200 et 1260. Les disciples de Joachim considéreront 1260 comme la date fatidique[20].
Les sacrements de la loi nouvelle ne sont que provisoires. D'autres les remplaceront ou en seront comme l'achèvement. Même l'Eucharistie semble disparaître en tant que rite : « Comme l'immolation de l'agneau pascal a cessé par l'immolation du corps du Christ, ainsi lors de la manifestation de l'Esprit-Saint cessera l'emploi de toute figure ». La Rédemption n'est pas encore achevée : « La vision (de Daniel) dans laquelle était promise la justice éternelle et l'abolition de la faute, a été accomplie en partie et non en totalité lors du premier avènement du Seigneur »[12].
Il y a trois sortes d'écritures divines : la première était pour le premier âge du monde, c'est l'Ancien Testament ; la seconde est la nôtre, c'est le Nouveau Testament ; la troisième résulte des deux autres, et consiste dans l'intelligence de l'Esprit. L'une est pour les enfants, l'autre pour les adolescents, la dernière doit enivrer les cœurs d'amour. Et cette Écriture sainte du dernier âge, c'est l'Évangile éternel[22]. « Cet Évangile a été nommé éternel par Jean, parce que celui que le Christ et les apôtres nous ont donné est transitoire et temporel en ce qui touche à la forme même des sacrements, mais éternel pour les vérités que ceux-ci signifient[23]. »
Joachim adresse aux moines les reproches les plus véhéments sur leur mollesse et leur hypocrisie. Il les accuse d'oublier la chasteté pour se rendre coupables d'infamies dont l'infection monte jusqu'au ciel. C'est en pensant à eux qu'il déclare que ce monde est l'enfer d'en haut ; c'est pour les arrêter par la crainte qu'il place principalement en Sicile l'entrée de l'enfer qui attend les coupables[25].
Un autre trait de ressemblance avec les prophètes de l'Ancien Testament, c'est qu'il n'avait pas plus qu'eux l'intelligence des affaires et des intérêts terrestres ; les besoins des temps, les exigences de la politique lui échappaient entièrement. Joachim prenait trop volontiers les murs de son couvent pour les bornes du monde. Aussi, de même que les prophètes, rompant pour ainsi dire avec la terre, se jettent avec foi dans l'idéal du royaume spirituel, de même Joachim se forme un idéal qui n'est pas dans cette vie. Arrivé là, il se sépare de ses prédécesseurs. Ils ne sont plus pour lui que les hommes du premier âge ; ils ont accompli leur mission, c'est à lui de remplir la sienne ; et il ne peut le faire qu'en nettoyant la voie, qu'en poussant dehors les « marchands du temple »[27].
Cependant, il ne s'empresse pas de les condamner. Animé de cet amour qui le porte vers tous, il ajoute que ceux qui s'égarent ainsi dans des plaisirs mortels peuvent renaître à la vie, en quittant Babylone pour rentrer dans Jérusalem. Malheureusement, ce ne sont pas seulement quelques évêques, quelques prêtres qui sont impliqués dans le négoce de Babylone ; il y a aussi des abbés, des moines, des religieux, c'est-à-dire des hommes qui en prennent le nom[30].
Le mal vient de plus loin et de plus haut, il faut donc monter jusqu'au faîte de l'édifice social et religieux ; c'est là que règnent sur le monde le pape et l'empereur, car le pape aussi est roi, et même plus que l'empereur, parce qu'il est roi des âmes, et que le Christ est tout ensemble homme et Dieu. Au spectacle des luttes et des schismes qui depuis longtemps désolent et scandalisent le monde chrétien, l'abbé calabrais ne craint pas de dire : « De même que la bête qui s'élève du bord de la mer annonce un roi puissant et impie, qui sera semblable à Néron, et pour ainsi dire empereur de toute la terre ; de même celle qui montera de la terre figurera quelque grand prélat, semblable à Simon le magicien ; il sera comme un pontife sur la terre, il sera l'Antéchrist[31]. »
Et le M oncial qui se transforme en aigle du chant XVIII pourrait être inspiré des figures V-VI du manuscrit de Reggio[33]. Plusieurs tables d'un manuscrit du Liber Figurarum sont actuellement exposées dans l'église abbatiale de San Giovanni in Fiore[34].
Le livre débute par une distinction entre la personne et la nature. Appliquant ces règles à la notion de Dieu, l'auteur distingue les personnes divines de la nature ou divinité. De même que l'homme existe par l'humanité, de même les personnes divines existent par la divinité ; toutefois, tandis qu'il y a autant d'humanités que d'hommes, les personnes divines doivent leur existence à une seule et même divinité. En résumé tout ce système repose sur la distinction de la nature et de la personne. Grâce à cette distinction, l'auteur se flatte de guider sa barque au milieu des écueils les plus dangereux. Sabellius et Arius, dit-il, sont tombés dans des erreurs, pour avoir confondu nature et personne. Sabellius n'admet qu'une personne parce qu'il n'admet qu'une nature ; Arius admet trois natures parce qu'il admet trois personnes. Les mêmes conséquences se sont produites dans le domaine de la christologie. Nestorius et Eutychès ne veulent voir dans le Christ qu'une nature comme ils n'y voient qu'une personne: le premier supprime la nature divine, le second supprime la nature humaine. C'est par suite d'une confusion analogue qu'Abélard efface, autant qu'il le peut, la distinction des personnes dans la Trinité, et que Pierre Lombard, non content de perpétuer cette erreur, expose, en ce qui concerne l'Incarnation, un enseignement qui rappelle les doctrines d'Eutychès[39].
C'est un fait bien connu que le concept grec de la Trinité va droit aux personnes sans s'arrêter d'abord à l'unité de la nature. Au contraire, saint Augustin et ses disciples latins conçoivent d'abord l'unité de l'Être divin pour passer ensuite aux personnes, qu'ils expliquent volontiers par des analogies tirées des puissances de l'âme humaine, où les processions se font par voie de pensée et d'amour. Visiblement, l'auteur essaie de combattre la notion latine et scolastique en lui opposant la notion grecque de Trinité[40].
Né en Calabre, c'est-à-dire en un pays qui de son temps contenait encore de très nombreuses églises fidèles au rite grec, il y passa une partie de sa vie ; nous savons d'ailleurs qu'il fit un long séjour en Orient. Ce Latin qui, vivant en pays grec, ne pouvait manquer de savoir le grec, était plus que personne amené à s'intéresser au sort de l'Église d'Orient, à essayer d'aplanir les différends qui divisaient les deux Églises, à travailler à leur réunion[41]. Pour Joachim, « le peuple latin est élu en l'honneur du Fils, le peuple grec en celui du Saint-Esprit »[42].
D'après A. Vacant, E. Mangenot, E. Amann, Dictionnaire de théologie catholique, Paris, 1925 :
AuthentiquesMajeures
Mineures
Douteuses
Apocryphes
Alors que les visions eschatologiques de Joachim effrayent et secouent toute l'Italie, François d'Assise apparaît comme un disciple direct venu pour accomplir l'annonce d'une ère nouvelle. L'abbé de Flore devient en quelque sorte le « saint Jean de saint François d'Assise[46] ». Saint Bonaventure lui-même identifie François d'Assise avec l'ange du sixième sceau[47]. Au XIIIe siècle, les écrits de Joachim de Flore inspirent profondément les franciscains Jean de Parme[48], Pierre de Jean Olivi[47] et Hugues de Digne, aussi surnommé le « nouveau Joachim[45] ». Pour Pierre de Jean Olivi, le nouvel ordre annoncé par l'abbé de Flore n'est autre que l'ordre franciscain[49]. Les œuvres de Joachim sont également connues de Guillaume d'Auvergne, le conseiller de Saint Louis[12].
En 1215, le traité de Joachim sur la Trinité est condamné par le pape Innocent III lors du quatrième concile du Latran. Tout en corrigeant la doctrine trinitaire du moine calabrais, il admet que l’institution de Flore est régulière et que son observance est salutaire. En fait, il ne prononce rien contre la personne de l'abbé Joachim ni contre son monastère, « parce que, dit ce pape, il avait ordonné par un écrit signé de sa main (la Protestatio, écrite deux ans avant sa mort) que l'on remît au Saint-Siège ses ouvrages, et que dans cet écrit il avait déclaré qu'il croyait fermement tout ce que l’Église romaine croit »[1].
En 1254 est introduit à Paris le Liber Introductorius ad Evangilium Aeternum (Introduction à l'Évangile éternel), écrit par le franciscain hérétique Gérard de Borgo San Donnino. D'après ce livre, l'avènement du troisième règne abroge les deux Testaments et donne l'autorité religieuse à l'Évangile éternel contenu dans les œuvres de Joachim. À la suite de la commission réunie à Anagni en juillet 1255, le Liber Introductorius est condamné le 23 octobre de la même année par le pape Alexandre IV[50]. Et le poète Jean de Meung écrira dans son Roman de la Rose[51] :
Un livre de par le deableC'est l'Evangile pardurableQue li Sainz Esperiz menistreSi come il appareist au titre
L'année 1260 ne satisfait pas les attentes des joachimites, et notamment celle du franciscain Salimbene de Adam. Une fois l'année 1260 écoulée, ce dernier abandonne les prédictions de l'abbé calabrais[52]. En 1263, un concile réuni à Arles sous la présidence de l’archevêque Florent condamne les partisans de Joachim[53]. Par la suite, les dominicains seront des adversaires résolus de Joachim et de ses disciples[45]. Après avoir lu en entier les œuvres de l'abbé calabrais, Thomas d'Aquin condamne sa doctrine dans la Somme théologique (1266-1273)[54]. Un autre dominicain, Vincent de Beauvais, se réfère pourtant à Joachim dans son Speculum historiale[55].
Avec Ubertin de Casale et Ange Clareno, une nouvelle génération de franciscains, continue à témoigner de l'influence de Joachim. « Ils imaginent deux Églises, l'une charnelle, accablée de richesses, perdue de délices, souillée de crimes, sur laquelle, disent-ils, règne le pape romain ; l'autre, spirituelle et libre dans sa pauvreté[56]. » En 1294, lorsque le moine Pierre de Mauronne est élu pape sous le nom de Célestin V, les spirituels le saluent comme le « pape angélique » de la prophétie de Joachim, et le fondateur de l’Église spirituelle[47]. En lien avec les franciscains spirituels, le commentaire sur l'Apocalypse du médecin Arnaud de Villeneuve porte aussi l'influence de l'abbé de Flore[57].
À la fin du XIIIe siècle nait le mouvement des apostoliques, une secte inspirée par les écrits de l'abbé calabrais. Leur chef de file, Gherardo Segarelli, entraine un certain enthousiasme dans la ville de Parme, ainsi que le décrit Salimbene. L'évêque de Parme, scandalisé, emprisonne en 1275 tous les apôtres qu'il parvient à trouver. Déjà condamnés par le pape Grégoire X, les apôtres sont invités en 1285 par le pape Honorius IV à déposer leur costume et à se rallier à un ordre reconnu. En 1300, après la mort sur le bûcher de Gherardo Segarelli, Fra Dolcino prend la tête du mouvement apostolique. Pour en finir avec ce mouvement dirigé principalement contre le clergé, Clément V ordonne la croisade à leur encontre en 1305. Après deux ans de lutte acharnée, les apostoliques sont anéantis. Fra Dolcino est fait prisonnier et exécuté[58].
Au début du XIVe siècle, une demande de canonisation de l'abbé de Flore adressée au pape Jean XXII est refusée[45]. Au sein de l'Église catholique, l'influence de Joachim se fait encore sentir à cette période, à Avignon, dont la bibliothèque papale concentre une importante collection de textes de l'abbé calabrais[59], ou chez le franciscain Bernardin de Sienne (1380-1444)[57].
Sous l'influence d'une prophétie tardive attribuée à l'abbé de Flore, Christophe Colomb annonce le nouveau David sera originaire d'Espagne. « Jérusalem et le mont Sion doivent être réédifiés par la main d'un Chrétien. Dieu dit que ce sera par la bouche du prophète, dans le quatorzième psaume. L'abbé Joachim dit que celui-là doit venir d'Espagne »[60].
Presque tous les écrits, et notamment les prophéties de Joachim, ont été imprimés dans la première moitié du XVIe siècle, époque de la Réforme et de troubles religieux. L'abbé de Flore est une source d'inspiration des réformateurs allemands, comme Thomas Munzer et Martin Luther[48]. Des auteurs comme Benz et Mottu font de Joachim le précurseur de Hegel. En Allemagne, Lessing parle d'un troisième âge qui ne sera plus celui du Nouveau Testament. L'idéalisme allemand se réclame ainsi de l'héritage de l'abbé Joachim[61]. Au XIXe siècle, un nombre important d'auteurs se réclament de Joachim de Flore et de l’Évangile éternel : Jules Michelet, Edgar Quinet, George Sand (dans son roman Spiridion), Giuseppe Mazzini, Ernest Renan, George Eliot, Matthew Arnold, Walter Pater, Joris-Karl Huysmans, William Butler Yeats, Léon Bloy, et d'autres[62].
Dans les discussions philosophiques durant le XXe siècle concernant les racines de la « crise de la modernité », le nom de Joachim de Flore et ses idées réapparaissent, notamment dans les œuvres de Eric Voegelin[63] et de Karl Löwith. Dans Histoire et Salut (1949), ce dernier estime que « l'historisme théologique » de l'abbé calabrais est la source de toutes les tentatives récentes pour « accomplir l'histoire ». Cette interprétation politique trouve son origine au XIVe siècle, notamment chez le romain Cola di Rienzo[64]. Pour Mircea Eliade, l'œuvre de Joachim se présente comme une « géniale eschatologie de l'histoire, la plus importante qu'ait connue le christianisme après saint Augustin[65] ». Dans Le principe espérance (1954), Ernst Bloch consacre un chapitre à l'abbé de Flore[66]. Un autre penseur du XXe siècle, Ernst Jünger, voit dans Joachim un précurseur des systèmes de la philosophie de l'histoire, jusqu'à celui d'Oswald Spengler. Si d'après la doctrine joachimienne des trois âges, dans le premier âge les choses arrivent carnaliter, dans le second literaliter, et dans le troisième spiritualiter, Jünger pense que le terme literaliter pourrait être, dans notre contexte, remplacé par celui d’historique[67].
Il faut souligner que Joachim de Flore, fut le premier à annoncer le retour du Christ pour l’année 1260.
Joachim de Flore
Naissance
Vers 1135
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Activité
Autres informations
Ordres religieuxOrdre cistercien, Floriens
Étape de canonisation
Bienheureux
Fête
30 mars
Joachim de Flore (né vers 1135 à Celico, mort le 30 mars 1202) est un moine cistercien et un théologien catholique à qui le martyrologe de Cîteaux donne le titre de bienheureux[1],[2]. Sa division de l’histoire de l’humanité en trois âges entraîne la renaissance du millénarisme chrétien au Moyen Âge[3]. Placé par Dante Alighieri dans son paradis à côté de Raban Maur et de saint Bonaventure[4], Joachim est le détenteur d'une « double réputation » qui le classe à la fois comme prophète[5] et comme hérétique[6].
Biographie
Jeunesse et pèlerinage
Eschatologie de l'histoire
Concorde de l'Ancien et du Nouveau Testament
— Joachim de Flore, Concordia Novi et Veteris Testamenti[15].« Moi, Joachim, au milieu du silence de la nuit, à l'heure, je crois, où le lion de Juda ressuscita d'entre les morts, plongé dans la méditation, une lumière subite éclaira tout à coup mon intelligence, et à moi se révéla la plénitude de la science de ce livre, et l'esprit de l'Ancien et du Nouveau Testament. »
Dans la Concordia Novi et Veteris Testamenti (Concorde de l'Ancien et du Nouveau Testament), Joachim met en regard les faits de l'Ancien Testament ceux qui se sont déroulés sous la nouvelle loi, de la naissance du Christ à la querelle des investitures. Il compare notamment les hérésies des premiers siècles de l'Église aux sectes dissidentes chez les Juifs, tels que les Saducéens et les Pharisiens. Dans l'accord qu'il veut trouver entre les deux Testaments, il cherche avec un soin minutieux ces oppositions des hommes et des faits. Cependant : « De même, dit-il, que dans une forêt un grand nombre d'arbres se ressemblent par le tronc et diffèrent par les rameaux et les feuilles, de même, semblables dans leur ensemble, les deux Testaments sont différents par les détails ; vouloir tout ramener à une seule loi de concordance serait une folie ; il ne faut pas exiger la ressemblance et l'accord là où ils ne sont pas, mais où ils sont[16]. »
Dans la Genealogia, une note datée de 1176, Joachim précise le système de la concordance. L'Ancien Testament est représenté sous la forme d'un arbre généalogique, un figuier, sur lequel est greffée une vigne qui symbolise le Nouveau Testament. Le figuier grandit pendant quarante-deux générations, d’Abraham à Azarias. La vigne court autour du figuier pendant vingt et une générations, d'Azarias à Jésus Christ, puis s'élève seule pendant quarante-deux autres générations, depuis la venue de Jésus Christ jusqu'à son retour, lors de la fin des temps[17].
Le Père apparaît comme la racine de l'arbre, le Fils comme la branche qui en procède; enfin, le Saint-Esprit comme l'écorce de l'arbre, participant de l'un et de l'autre. L'abbé calabrais transpose le symbolisme de la fertilité végétale à l'arbre des deux Testaments pour exprimer les principes du spirituel et du charnel. D'Adam à Jacob, l'arbre reste stérile; à partir de Jacob jaillissent les branches des dix tribus d'Israël, ornées de feuillage et de fruits[18].
Les trois règnes du monde
Au début de son Expositio in Apocalypsim (Exposition de l'Apocalypse), Joachim reproduit l'idée fondamentale de son système, à savoir, la division du gouvernement du monde en trois règnes. Le premier, celui du père, va depuis le commencement du monde jusqu'à l'avènement du fils ; le second, celui du fils, commence à Zacharie, père de Jean, et va jusqu'à saint Benoît, avec lequel s'annonce le troisième. À ces trois règnes correspondent trois états de l'humanité : au premier âge appartient l'« ordre des conjoints » par le mariage, et qui n'ont d'autre fin que la propagation de l'espèce, au deuxième âge l'« ordre des clercs », qui ne sont pas nés pour créer selon la chair, mais pour propager la parole de Dieu ; enfin l'« ordre monastique », qui procède de l'un et de l'autre : à l'un il doit l'existence, et par l'autre les hommes se préparent à la vie qu'ils doivent embrasser; il est le couronnement de la destinée de l'homme. Le dernier âge lui-même comporte trois périodes : celle de la « lettre de l'Évangile », celle de l'« intelligence spirituelle », celle enfin de la « pleine manifestation de Dieu »[19].— Joachim de Flore, Expositio in Apocalypsim[12].« Il y aura un temps où on vivra en esprit. Il durera jusqu'à la fin du monde, et a commencé avec le bienheureux Benoît. Dans l'un on a été sous la loi, dans l'autre nous sommes dans la grâce, dans le troisième, que nous attendons prochainement, nous serons sous une grâce plus abondante. Le premier est l'âge de la servitude servile, le second de l'obéissance filiale, le troisième de la liberté. Le premier est l'âge de la crainte, le second de la foi, le troisième de la charité. Le premier est l'âge des vieillards, le second celui des jeunes gens, le troisième celui des enfants. »
Chaque âge a un précurseur, une période de calme et de paix dite "sabbatique". Chacun se divise en sept époques et comporte autant de persécutions. Chaque période doit se terminer par une crise violente.
Il y aura deux Antéchrists, dont l'un à la fin de la deuxième période et l'autre à la fin de la troisième.
Pour Joachim, le monde arrive à la sixième des sept époques du Nouveau Testament. Il faut prévoir à bref délai une grande persécution, un bouleversement général, puis une période de calme et de bonheur, l'apparition du nouvel ordre monastique, le retour à l'unité des orientaux et des Juifs, et enfin la révélation de l’Évangile éternel[12].
Joachim annonce ailleurs que l'accomplissement de ses prédictions se produira dans une période comprise entre 1200 et 1260. Les disciples de Joachim considéreront 1260 comme la date fatidique[20].
Les sacrements de la loi nouvelle ne sont que provisoires. D'autres les remplaceront ou en seront comme l'achèvement. Même l'Eucharistie semble disparaître en tant que rite : « Comme l'immolation de l'agneau pascal a cessé par l'immolation du corps du Christ, ainsi lors de la manifestation de l'Esprit-Saint cessera l'emploi de toute figure ». La Rédemption n'est pas encore achevée : « La vision (de Daniel) dans laquelle était promise la justice éternelle et l'abolition de la faute, a été accomplie en partie et non en totalité lors du premier avènement du Seigneur »[12].
L'Évangile éternel
— Joachim de Flore, Expositio in Apocalypsim[21].« De même que la lettre de l'Ancien Testament semble appartenir au Père, par une certaine propriété de ressemblance, et au Fils la lettre du Nouveau Testament ; de même l'intelligence spirituelle, qui procède de tous les deux, appartient au Saint-Esprit. D'après cela, l'âge où l'on s'unissait par le mariage fut le règne du Père ; celui des prédicateurs est le règne du Fils; et l'âge des religieux, ordo monachorum, le dernier, doit être celui du Saint-Esprit. Le premier avant la loi, le second sous la loi, le troisième avec la grâce. »
Il y a trois sortes d'écritures divines : la première était pour le premier âge du monde, c'est l'Ancien Testament ; la seconde est la nôtre, c'est le Nouveau Testament ; la troisième résulte des deux autres, et consiste dans l'intelligence de l'Esprit. L'une est pour les enfants, l'autre pour les adolescents, la dernière doit enivrer les cœurs d'amour. Et cette Écriture sainte du dernier âge, c'est l'Évangile éternel[22]. « Cet Évangile a été nommé éternel par Jean, parce que celui que le Christ et les apôtres nous ont donné est transitoire et temporel en ce qui touche à la forme même des sacrements, mais éternel pour les vérités que ceux-ci signifient[23]. »
— Joachim de Flore, Expositio in Apocalypsim[24].« Qu'ils écoutent la vérité, dit-il avec hauteur, ceux qui veulent être les disciples de la vérité. Il ne sera rien remis à celui qui pèche contre le Saint-Esprit, ni dans le présent, ni dans l'avenir, parce que le Saint-Esprit c'est l'amour de Dieu; celui qui n'a pas l'amour n'a pas l'esprit. L'amour cherche l'amour, et comme il ne peut être où est la haine, l'Esprit n'est pas où n'est pas l'amour. La haine enracinée dans un cœur c'est la mort, c'est elle qui fit de Caïn l'assassin de son frère. »
Joachim adresse aux moines les reproches les plus véhéments sur leur mollesse et leur hypocrisie. Il les accuse d'oublier la chasteté pour se rendre coupables d'infamies dont l'infection monte jusqu'au ciel. C'est en pensant à eux qu'il déclare que ce monde est l'enfer d'en haut ; c'est pour les arrêter par la crainte qu'il place principalement en Sicile l'entrée de l'enfer qui attend les coupables[25].
Le grand prophète
Puis, de la critique qu'il vient de faire des désordres du cloître, Joachim passe à celle de la société catholique, et surtout de ses chefs spirituels. Un des caractères du prophétisme chez les Hébreux était une hostilité ouverte contre les rois et contre les prêtres ; ils semblaient avoir reçu de Dieu une mission particulière et ne relever que de Lui seul ; ce caractère, on le retrouve chez Joachim. Celui-ci prend parti pour les petits contre les grands, pour les faibles contre les forts. Quand il lance l'anathème sur ceux qui oublient leur devoir, il plaide pour les victimes de ces infidèles, de ces apostats déguisés, comme il les nomme ; il plaide contre eux la cause du ciel[26].Un autre trait de ressemblance avec les prophètes de l'Ancien Testament, c'est qu'il n'avait pas plus qu'eux l'intelligence des affaires et des intérêts terrestres ; les besoins des temps, les exigences de la politique lui échappaient entièrement. Joachim prenait trop volontiers les murs de son couvent pour les bornes du monde. Aussi, de même que les prophètes, rompant pour ainsi dire avec la terre, se jettent avec foi dans l'idéal du royaume spirituel, de même Joachim se forme un idéal qui n'est pas dans cette vie. Arrivé là, il se sépare de ses prédécesseurs. Ils ne sont plus pour lui que les hommes du premier âge ; ils ont accompli leur mission, c'est à lui de remplir la sienne ; et il ne peut le faire qu'en nettoyant la voie, qu'en poussant dehors les « marchands du temple »[27].
Babylone
Il sépare avec soin la véritable Église, qu'il désigne sous le nom de Jérusalem, de celle des méchants, qu'il flétrit du nom consacré de Babylone. Cette Babylone, c'est la Rome anarchique, l'église charnelle, la grande marâtre qui nage sur les eaux. Ce sont les prélats auxquels est confiée la conduite des peuples, et qui pour plaire aux hommes méprisent les ordres de Dieu. À leur suite, marchent les marchands de la terre, qui s'enrichissent en trafiquant du royaume de Dieu. Ce sont les faux prêtres et les hypocrites, qui convoitent les avantages temporels, pour qui toute vertu est dans les joies de la chair, et qui veulent la richesse pour vivre dans les délices[28]. L’Église de Dieu est devenue une maison de commerce. La prise de Jérusalem par Saladin en 1187 est un signe de la justice divine[29].Cependant, il ne s'empresse pas de les condamner. Animé de cet amour qui le porte vers tous, il ajoute que ceux qui s'égarent ainsi dans des plaisirs mortels peuvent renaître à la vie, en quittant Babylone pour rentrer dans Jérusalem. Malheureusement, ce ne sont pas seulement quelques évêques, quelques prêtres qui sont impliqués dans le négoce de Babylone ; il y a aussi des abbés, des moines, des religieux, c'est-à-dire des hommes qui en prennent le nom[30].
Le mal vient de plus loin et de plus haut, il faut donc monter jusqu'au faîte de l'édifice social et religieux ; c'est là que règnent sur le monde le pape et l'empereur, car le pape aussi est roi, et même plus que l'empereur, parce qu'il est roi des âmes, et que le Christ est tout ensemble homme et Dieu. Au spectacle des luttes et des schismes qui depuis longtemps désolent et scandalisent le monde chrétien, l'abbé calabrais ne craint pas de dire : « De même que la bête qui s'élève du bord de la mer annonce un roi puissant et impie, qui sera semblable à Néron, et pour ainsi dire empereur de toute la terre ; de même celle qui montera de la terre figurera quelque grand prélat, semblable à Simon le magicien ; il sera comme un pontife sur la terre, il sera l'Antéchrist[31]. »
Les temps de l'histoire
(Liber Figurarum).
Le dragon de l’Apocalypse (Liber Figurarum).
L’Église romaine et Babylone (Liber Figurarum).
L'ordre du troisième âge (Liber Figurarum).
La roue d’Ézéchiel (Liber Figurarum).
Le Psaltérion à dix cordes
Dans le Psalterium decem chordarum (Psaltérion à dix cordes), Joachim fait la critique du système trinitaire de Pierre Lombard qui conçoit une nature unique des trois Personnes Divines. Pour Joachim, le mystère de la Trinité peut être symbolisé par un psaltérion décacorde : un trapèze, sur le sommet duquel se tiendrait le Père, et aux extrémités inférieures le Fils et l'Esprit, puis un cercle intérieur, représenté par la caisse de résonance du décacorde, symbolisant l'unité[17]. Pour Joachim cette conception graphique est plus apte que des mots à exprimer le mystère de la Trinité[18]. Ainsi le triangle du psautier n'a pas de pointe supérieure. Ce manque permet de démontrer que l'éternité avant la création du monde ne peut être scrutée. Cependant à la vue de ce triangle ses détracteurs l'accuseront de professer une quaternité[18]. Dans le second livre, Joachim montre la concordance des trois Personnes Divines avec les trois ordres composant le peuple chrétien : l'ordre des conjoints par le mariage, lié à la figure du Père, l'ordre des clercs lié à celle du Fils, et enfin l'ordre des moines qui est lié à la figure de l'Esprit[17].
Le psaltérion du roi David (Liber Figurarum).
Les autres œuvres
Le Livre des Figures
Le Liber Figurarum (Livre des Figures) est parvenu jusqu'à nous grâce à un manuscrit retrouvé par Mgr Leone Tondelli dans la bibliothèque du séminaire épiscopal de Reggio d'Émilie, avec quelques traités authentiques de Joachim. Ce livre est aujourd'hui communément accepté comme une œuvre authentique, écrit par un disciple de Joachim autour de 1230[32]. C'est une collection de figures inspirées par la doctrine de Joachim, que Dante aurait eu sous les yeux en écrivant la Divine Comédie[33] :— Dante Alighieri, Paradiso, XXXIII, 115-120, traduction d'André Pézard.« Dans la profonde et claire subsistance du haut foyer, trois cercles m'apparurent, de trois couleurs et d'une contenance; comme iris en iris me semblait l'un miré en l'autre; et le tiers semblait feu, respirant des deux parts égale ardence. »
Et le M oncial qui se transforme en aigle du chant XVIII pourrait être inspiré des figures V-VI du manuscrit de Reggio[33]. Plusieurs tables d'un manuscrit du Liber Figurarum sont actuellement exposées dans l'église abbatiale de San Giovanni in Fiore[34].
Les écrits mineurs
Dans le Libellus de unitate et essentia Trinitatis, condamné au quatrième concile du Latran[1] et aujourd'hui perdu[12], l'abbé Joachim reproche à Pierre Lombard un passage des Sentences d'après lequel il existe en Dieu une essence divine commune aux trois personnes. L'abbé de Flore en déduit que Pierre Lombard, ajoutant cette somme aux trois personnes, enseigne l'existence en Dieu non pas d'une Trinité, mais d'une quaternité[35]. L'abbé a également écrit le Tractatus super quatuor Evangelia, une sorte de concordance des quatre évangiles, à l'image de sa première Concordance, inspirée du De Consensu Evangelistarum de saint Augustin[36]. Enfin, dans le Contra Judæos, un traité dirigé contre les juifs, Joachim s'efforce de convaincre les enfants d'Israël et de les amener à la foi chrétienne[37].Les écrits douteux
Le Liber de vera philosophia, attribué à Joachim, est une œuvre polémique dirigée contre le livre des Sentences de Pierre Lombard. Elle reprend les principes que Gilbert de la Porrée avait développés dans ses Commentaires sur Boèce. Dans ce livre, l'auteur se montre un adversaire acharné des grands théologiens de son temps : Bernard de Clairvaux, Hugues de Saint-Victor, Pierre Lombard, et en général de la théologie scolastique[38].Le livre débute par une distinction entre la personne et la nature. Appliquant ces règles à la notion de Dieu, l'auteur distingue les personnes divines de la nature ou divinité. De même que l'homme existe par l'humanité, de même les personnes divines existent par la divinité ; toutefois, tandis qu'il y a autant d'humanités que d'hommes, les personnes divines doivent leur existence à une seule et même divinité. En résumé tout ce système repose sur la distinction de la nature et de la personne. Grâce à cette distinction, l'auteur se flatte de guider sa barque au milieu des écueils les plus dangereux. Sabellius et Arius, dit-il, sont tombés dans des erreurs, pour avoir confondu nature et personne. Sabellius n'admet qu'une personne parce qu'il n'admet qu'une nature ; Arius admet trois natures parce qu'il admet trois personnes. Les mêmes conséquences se sont produites dans le domaine de la christologie. Nestorius et Eutychès ne veulent voir dans le Christ qu'une nature comme ils n'y voient qu'une personne: le premier supprime la nature divine, le second supprime la nature humaine. C'est par suite d'une confusion analogue qu'Abélard efface, autant qu'il le peut, la distinction des personnes dans la Trinité, et que Pierre Lombard, non content de perpétuer cette erreur, expose, en ce qui concerne l'Incarnation, un enseignement qui rappelle les doctrines d'Eutychès[39].
C'est un fait bien connu que le concept grec de la Trinité va droit aux personnes sans s'arrêter d'abord à l'unité de la nature. Au contraire, saint Augustin et ses disciples latins conçoivent d'abord l'unité de l'Être divin pour passer ensuite aux personnes, qu'ils expliquent volontiers par des analogies tirées des puissances de l'âme humaine, où les processions se font par voie de pensée et d'amour. Visiblement, l'auteur essaie de combattre la notion latine et scolastique en lui opposant la notion grecque de Trinité[40].
Né en Calabre, c'est-à-dire en un pays qui de son temps contenait encore de très nombreuses églises fidèles au rite grec, il y passa une partie de sa vie ; nous savons d'ailleurs qu'il fit un long séjour en Orient. Ce Latin qui, vivant en pays grec, ne pouvait manquer de savoir le grec, était plus que personne amené à s'intéresser au sort de l'Église d'Orient, à essayer d'aplanir les différends qui divisaient les deux Églises, à travailler à leur réunion[41]. Pour Joachim, « le peuple latin est élu en l'honneur du Fils, le peuple grec en celui du Saint-Esprit »[42].
Les apocryphes
Dans les Commentaires sur Jérémie, adressés à l'empereur Henri VI, l'auteur prédit que l'Église charnelle, appelée la Nouvelle Babylone, sera frappée de trois fléaux ; à savoir : dans ses biens temporels, par la perte de l'Empire d'Allemagne ; dans sa doctrine, qui sera corrompue par les « hérétiques », surtout par les Cathares, et, en troisième lieu, par le glaive des « infidèles », principalement des musulmans. Il ajoute qu'après que cette Église charnelle aura été presque entièrement détruite, Jésus-Christ la renouvellera[43]. L'auteur se considère comme un « second Jérémie » qui au lieu de prophétiser sur la captivité de Juda à Babylone, annonce ce qui va advenir de l’Église romaine. Il fait le parallèle entre Nabuchodonosor et le Saint-Empire, entre les papes et les rois de Juda. L'œuvre est empreinte d'un sentiment d'urgence : la captivité de l’Église, la montée d'un nouvel ordre spirituel doivent survenir très prochainement, certainement peu après l'année 1200[44]. Pour Vincent de Beauvais, ce livre prophétise l'avènement des ordres mendiants[45].Liste des œuvres
Dialogi de prescientia Dei.D'après A. Vacant, E. Mangenot, E. Amann, Dictionnaire de théologie catholique, Paris, 1925 :
AuthentiquesMajeures
- Expositio in Apocalypsim
- Concordia Novi et Veteris Testamenti
- Psalterium decem chordarum
Mineures
- Summula seu breviloquium super Concordia Novi et Veteris Testamenti
- Euchiridion in Apocalypsim
- Tractatus super quatuor Evangelia
- Contra Judæos
- De articulis fidei
- Libellus de unitate seu essentia Trinitatis
- Liber Figurarum[32]
Douteuses
- Liber de vera philosophia
- Dialogi de præscientia Dei et prædestinatione
- Sermones aliqui
- Intelligentia super Calathis ad abbatem Gaffridum
- Questio de distinctione Mariæ Magdalene a Maria Lazari et Martha sorore
- Tractatus de vita S. Benedicti et de officio divino secundum ejus doctrinam
- Expositio prophetiæ anonymi Romæ repertæ anno 1184, tempore Lucii papæ III
- Tractatus de ultimis tribulationibus
- Collationes variæ chea fidem et mores
Apocryphes
- Commentaires sur Isaïe
- Commentaires sur Jérémie
- Commentaires sur Ezéchiel
- De oneribus prophetarum
- De oneribus provinciarum
- De semine
- Epistola ad Cyrillum
- De prophetia ignota
- Prophetia de papis
- Expositio Sibyllæ et Merlini
- Commentaires sur Daniel
- Commentaires sur saint Jean
- De septem sigillis
- De futuris temporibus
- Volumen egregiarum sententiarum
- Liber de consolatione
- Liber epistolarum ad diversos
- De vita solitaria
- De virtutibus
- Super regula sancti Benedicti
Joachim au XIIIe siècle
Joachim dans son étude. Gravure du XVIe siècle.
Alors que les visions eschatologiques de Joachim effrayent et secouent toute l'Italie, François d'Assise apparaît comme un disciple direct venu pour accomplir l'annonce d'une ère nouvelle. L'abbé de Flore devient en quelque sorte le « saint Jean de saint François d'Assise[46] ». Saint Bonaventure lui-même identifie François d'Assise avec l'ange du sixième sceau[47]. Au XIIIe siècle, les écrits de Joachim de Flore inspirent profondément les franciscains Jean de Parme[48], Pierre de Jean Olivi[47] et Hugues de Digne, aussi surnommé le « nouveau Joachim[45] ». Pour Pierre de Jean Olivi, le nouvel ordre annoncé par l'abbé de Flore n'est autre que l'ordre franciscain[49]. Les œuvres de Joachim sont également connues de Guillaume d'Auvergne, le conseiller de Saint Louis[12].
En 1215, le traité de Joachim sur la Trinité est condamné par le pape Innocent III lors du quatrième concile du Latran. Tout en corrigeant la doctrine trinitaire du moine calabrais, il admet que l’institution de Flore est régulière et que son observance est salutaire. En fait, il ne prononce rien contre la personne de l'abbé Joachim ni contre son monastère, « parce que, dit ce pape, il avait ordonné par un écrit signé de sa main (la Protestatio, écrite deux ans avant sa mort) que l'on remît au Saint-Siège ses ouvrages, et que dans cet écrit il avait déclaré qu'il croyait fermement tout ce que l’Église romaine croit »[1].
En 1254 est introduit à Paris le Liber Introductorius ad Evangilium Aeternum (Introduction à l'Évangile éternel), écrit par le franciscain hérétique Gérard de Borgo San Donnino. D'après ce livre, l'avènement du troisième règne abroge les deux Testaments et donne l'autorité religieuse à l'Évangile éternel contenu dans les œuvres de Joachim. À la suite de la commission réunie à Anagni en juillet 1255, le Liber Introductorius est condamné le 23 octobre de la même année par le pape Alexandre IV[50]. Et le poète Jean de Meung écrira dans son Roman de la Rose[51] :
Un livre de par le deableC'est l'Evangile pardurableQue li Sainz Esperiz menistreSi come il appareist au titre
L'année 1260 ne satisfait pas les attentes des joachimites, et notamment celle du franciscain Salimbene de Adam. Une fois l'année 1260 écoulée, ce dernier abandonne les prédictions de l'abbé calabrais[52]. En 1263, un concile réuni à Arles sous la présidence de l’archevêque Florent condamne les partisans de Joachim[53]. Par la suite, les dominicains seront des adversaires résolus de Joachim et de ses disciples[45]. Après avoir lu en entier les œuvres de l'abbé calabrais, Thomas d'Aquin condamne sa doctrine dans la Somme théologique (1266-1273)[54]. Un autre dominicain, Vincent de Beauvais, se réfère pourtant à Joachim dans son Speculum historiale[55].
Avec Ubertin de Casale et Ange Clareno, une nouvelle génération de franciscains, continue à témoigner de l'influence de Joachim. « Ils imaginent deux Églises, l'une charnelle, accablée de richesses, perdue de délices, souillée de crimes, sur laquelle, disent-ils, règne le pape romain ; l'autre, spirituelle et libre dans sa pauvreté[56]. » En 1294, lorsque le moine Pierre de Mauronne est élu pape sous le nom de Célestin V, les spirituels le saluent comme le « pape angélique » de la prophétie de Joachim, et le fondateur de l’Église spirituelle[47]. En lien avec les franciscains spirituels, le commentaire sur l'Apocalypse du médecin Arnaud de Villeneuve porte aussi l'influence de l'abbé de Flore[57].
À la fin du XIIIe siècle nait le mouvement des apostoliques, une secte inspirée par les écrits de l'abbé calabrais. Leur chef de file, Gherardo Segarelli, entraine un certain enthousiasme dans la ville de Parme, ainsi que le décrit Salimbene. L'évêque de Parme, scandalisé, emprisonne en 1275 tous les apôtres qu'il parvient à trouver. Déjà condamnés par le pape Grégoire X, les apôtres sont invités en 1285 par le pape Honorius IV à déposer leur costume et à se rallier à un ordre reconnu. En 1300, après la mort sur le bûcher de Gherardo Segarelli, Fra Dolcino prend la tête du mouvement apostolique. Pour en finir avec ce mouvement dirigé principalement contre le clergé, Clément V ordonne la croisade à leur encontre en 1305. Après deux ans de lutte acharnée, les apostoliques sont anéantis. Fra Dolcino est fait prisonnier et exécuté[58].
Du XIVe siècle à aujourd’hui
Joachim montrant les portraits de saint Dominique et saint François d’Assise. Peinture du XVIIe siècle.
Au début du XIVe siècle, une demande de canonisation de l'abbé de Flore adressée au pape Jean XXII est refusée[45]. Au sein de l'Église catholique, l'influence de Joachim se fait encore sentir à cette période, à Avignon, dont la bibliothèque papale concentre une importante collection de textes de l'abbé calabrais[59], ou chez le franciscain Bernardin de Sienne (1380-1444)[57].
Sous l'influence d'une prophétie tardive attribuée à l'abbé de Flore, Christophe Colomb annonce le nouveau David sera originaire d'Espagne. « Jérusalem et le mont Sion doivent être réédifiés par la main d'un Chrétien. Dieu dit que ce sera par la bouche du prophète, dans le quatorzième psaume. L'abbé Joachim dit que celui-là doit venir d'Espagne »[60].
Presque tous les écrits, et notamment les prophéties de Joachim, ont été imprimés dans la première moitié du XVIe siècle, époque de la Réforme et de troubles religieux. L'abbé de Flore est une source d'inspiration des réformateurs allemands, comme Thomas Munzer et Martin Luther[48]. Des auteurs comme Benz et Mottu font de Joachim le précurseur de Hegel. En Allemagne, Lessing parle d'un troisième âge qui ne sera plus celui du Nouveau Testament. L'idéalisme allemand se réclame ainsi de l'héritage de l'abbé Joachim[61]. Au XIXe siècle, un nombre important d'auteurs se réclament de Joachim de Flore et de l’Évangile éternel : Jules Michelet, Edgar Quinet, George Sand (dans son roman Spiridion), Giuseppe Mazzini, Ernest Renan, George Eliot, Matthew Arnold, Walter Pater, Joris-Karl Huysmans, William Butler Yeats, Léon Bloy, et d'autres[62].
Dans les discussions philosophiques durant le XXe siècle concernant les racines de la « crise de la modernité », le nom de Joachim de Flore et ses idées réapparaissent, notamment dans les œuvres de Eric Voegelin[63] et de Karl Löwith. Dans Histoire et Salut (1949), ce dernier estime que « l'historisme théologique » de l'abbé calabrais est la source de toutes les tentatives récentes pour « accomplir l'histoire ». Cette interprétation politique trouve son origine au XIVe siècle, notamment chez le romain Cola di Rienzo[64]. Pour Mircea Eliade, l'œuvre de Joachim se présente comme une « géniale eschatologie de l'histoire, la plus importante qu'ait connue le christianisme après saint Augustin[65] ». Dans Le principe espérance (1954), Ernst Bloch consacre un chapitre à l'abbé de Flore[66]. Un autre penseur du XXe siècle, Ernst Jünger, voit dans Joachim un précurseur des systèmes de la philosophie de l'histoire, jusqu'à celui d'Oswald Spengler. Si d'après la doctrine joachimienne des trois âges, dans le premier âge les choses arrivent carnaliter, dans le second literaliter, et dans le troisième spiritualiter, Jünger pense que le terme literaliter pourrait être, dans notre contexte, remplacé par celui d’historique[67].
— Oswald Spengler, Introduction au Déclin de l'Occident, ch. 7, Munich, 1923.« Immédiatement au seuil de la culture occidentale, apparaît le grand Joachim de Flore, mort en 1202, premier penseur de la trempe de Hegel, qui ruine l'image cosmique dualiste d'Augustin et, avec le sentiment intégral du Gothique pur, oppose comme un troisième élément le christianisme nouveau de son temps à la religion de l'antiquité et à celle du Nouveau Testament : règnes du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Il a ébranlé jusqu'au fond de l'âme les meilleurs Franciscains et Dominicains, Dante et Thomas, et éveillé un regard cosmique qui s'empare peu à peu de toute la pensée historique de notre culture. »
______________________________________________________
« L’erreur va de pair avec l’oppression. La vérité et la liberté ne craignent pas l’investigation. Ce sont des dons divins, c’est pourquoi toute organisation hostile à la liberté agit contre Dieu. Réveillez-vous! 1961 »
Mikaël Malik- Modérateur Locaux
- Religion : Libre
Sexe : Messages : 3490
Localisation : Oui
Re: L'enfant Apoc. 12 = le système papal organisé, NON , le Royaume de 1914
-
William Miller.
Biographie
Naissance
15 février 1782
Pittsfield
Décès
20 décembre 1849 (à 67 ans)
Hampton
Sépulture[/th]
William Miller Cemetery (d)
Nationalité
américaine
Activités
Agriculteur, prédicateur, théologien, chef religieux
Père
Capt. William Miller, II (d)
Mère
Paulina Miller (d)
Conjoint
Lucy Miller (d)
Signature
William Miller (15 février 1782 - 20 décembre 1849) était un prédicateur baptiste américain qui dirigea un mouvement protestant de réveil interconfessionnel entre 1831 et 1844, surnommé « le millérisme » ou « l'adventisme », annonçant le retour de Jésus-Christ pour 1843-1844. Ultérieurement, ce message donna naissance à plusieurs mouvements adventistes, notamment à l’Église adventiste du septième jour.
Dès son jeune âge, Miller fut un lecteur avide. Le juge James Witherell et Matthew Lyon (en) (un membre du Congrès) qui résidaient à Fairhaven dans le Vermont, ainsi qu'Alexander Cruikshanks de Whitehall dans l'État de New York, lui permirent d'avoir accès aux livres de leurs bibliothèques privées, notamment aux livres d'histoire. Durant son adolescence, Miller fréquenta des jeunes déistes, estimant que la Bible était un livre démodé.
Théâtre Nord-Est de la guerre de 1812.
En 1803, Miller se maria à Lucy Smith et alla habiter dans la ville voisine de Poultney, où il devint un fermier prospère. Ce changement de résidence le mit en contact avec l'intelligentsia déiste de la ville. Il écrivit : « Ils placèrent entre mes mains les œuvres de Voltaire, de Hume, Paine, Ethan Allen et d'autres écrivains déistes[3]. » Il fut élu à un certain nombre de positions : shérif en 1809, juge de paix, lieutenant de la milice du Vermont en 1810. Il adhéra aussi à la franc-maçonnerie. Quand la guerre de 1812 éclata contre la Grande-Bretagne, il fut promu au grade de capitaine de milice. Vers la fin du conflit en 1815, il devint capitaine d'armée régulière.
Après deux années d'étude assidue et systématique de la Bible, verset par verset, avec l'aide d'une concordance biblique, William Miller conclut en 1818, se fondant sur Daniel 8-9, que la fin des 2 300 jours prophétiques de Daniel 8:14 qui doit conduire à « la purification du sanctuaire » s'accomplirait vers 1843. Pensant que le « sanctuaire » désignait l'Église chrétienne, il considéra que la terre serait purifiée lors du retour du Christ. Miller arriva ainsi à cette conclusion :
Au départ, Miller fut très réticent à faire part de sa conviction. Croyant être seul au monde à aboutir à cette conclusion, il poursuivit ses recherches en privé sans rien dire à personne pendant plusieurs années. En août 1831, une invitation inopinée à présenter un exposé sur le retour du Christ le força pour la première fois à divulguer le sujet en public. La même année, il abandonna la franc-maçonnerie[6]. Miller reçut invitations sur invitations à présenter son message. Ne pouvant plus répondre à toutes les attentes, il publia en 1834 un petit livre intitulé : Évidences de l’Écriture et de l'histoire de la seconde venue de Christ, vers 1843[7].
Une affiche des calculs de Miller
À partir de 1838, des pasteurs protestants acceptèrent le message de William Miller sur le retour du Christ. En juin 1838, Dr. Josiah Litch (1809-1886), un médecin et un pasteur méthodiste, publia La probabilité de la seconde venue de Christ vers 1843. Dans son interprétation d'Apocalypse 9, il annonça la chute de l'empire ottoman en août 1840. Le traité du 11 août 1840 qui plaça la Turquie (l'empire ottoman) sous la tutelle des puissances européennes, notamment celle de l'empire britannique fit grand bruit. Des humanistes et des personnes de toutes les confessions religieuses s'intéressèrent de plus près aux prophéties bibliques et à l'annonce du retour du Christ.
Joshua Himes (1805-1895), un pasteur de l'Église chrétienne (aussi appelée la connexion chrétienne), fut le grand organisateur du mouvement millérite. Sous son impulsion, le message se répandit dans les villes et les journaux. Il créa la première revue adventiste, Signs of the Times, un bimensuel, en février 1840, qui en avril 1842 devint un hebdomadaire. En novembre 1842, Himes lança un quotidien à New York, The Midnight Cry durant les cinq mois de prédication de Miller. Après cela, le périodique devint un hebdomadaire. Une quarantaine de périodiques millérites furent publiés[8].
Le mouvement millérite fut interconfessionnel. William Miller n'envisagea jamais de se séparer de sa congrégation baptiste, ni de former une Église distincte. Mais l'intérêt croissant pour son message et son opposition allèrent de pair. En juillet 1843, Charles Fitch (1805-1844), un pasteur congrégationaliste puis presbytérien, prêcha un fameux sermon, intitulé « Sors de Babylone, mon peuple », invitant les chrétiens sincères à quitter les dénominations qui rejetaient le message d'une venue imminente du Christ. Ce message laissa un profond impact sur les millérites. Ils ne quittèrent pas leurs confessions mais ils y trouvèrent une justification théologique pour s'en séparer.
Le 12 août 1844, lors d'un "camp meeting" à Exeter dans le New Hampshire, Samuel Snow (1806-1870), un prédicateur millérite, suggéra que le retour du Christ aurait lieu le 22 octobre 1844, qui selon le calendrier juif karaïte, était la date du Yom Kippur (le jour des expiations)[9]. On appela l'annonce de ce message : « le mouvement du septième mois » parce que selon Lévitique 16, le jour des expiations se déroulait au septième mois de l'année juive. Les dirigeants millérites furent surpris par la vitesse de propagation de la nouvelle. Miller accepta la date seulement au début d'octobre 1844.
La non-venue du Christ en 1844 a été nommée le grand désappointement ou la grande déception. Beaucoup de millérites furent très déçus. William Miller reconnut son erreur mais il n'abandonna jamais sa croyance au retour du Christ, même s'il encouragea les millérites à ne pas fixer de date. Le 10 novembre 1844, il déclara : « Mon esprit est parfaitement calme et mon espérance en la venue de Christ plus forte que jamais. J'ai fait seulement ce que je ressentais après plusieurs années de sobre considération comme étant mon devoir solennel[10]. »
Fatigué et malade, Miller considéra que sa tâche était terminée. Il laissa la direction du mouvement à Joshua Himes. Il devint aveugle au début de 1848. Le 20 décembre 1849, il mourut paisiblement.
En 1860, D.T. Taylor publia le premier recensement adventiste. Il estima le nombre d'adventistes (tous courants confondus) à 54 000 personnes et comptabilisa 584 pasteurs[12]. Aujourd'hui, l’Église adventiste du septième jour est pratiquement le seul mouvement héritier du millérisme avec 16 millions de membres baptisés en 2009. Le courant historique des adventistes spiritualistes a disparu. Deux dénominations des adventistes d'Albany ont survécu : les chrétiens adventistes (25 600 membres en 2006) et l’Église de Dieu (600 membres)[13].
Maison de William Miller, dans l'État de New York, aujourd'hui un musée.
William Miller (prédicateur)
William Miller.
Biographie
Naissance
15 février 1782
Pittsfield
Décès
20 décembre 1849 (à 67 ans)
Hampton
Sépulture[/th]
William Miller Cemetery (d)
Nationalité
américaine
Activités
Agriculteur, prédicateur, théologien, chef religieux
Père
Capt. William Miller, II (d)
Mère
Paulina Miller (d)
Conjoint
Lucy Miller (d)
Signature
William Miller (15 février 1782 - 20 décembre 1849) était un prédicateur baptiste américain qui dirigea un mouvement protestant de réveil interconfessionnel entre 1831 et 1844, surnommé « le millérisme » ou « l'adventisme », annonçant le retour de Jésus-Christ pour 1843-1844. Ultérieurement, ce message donna naissance à plusieurs mouvements adventistes, notamment à l’Église adventiste du septième jour.
Le mouvement d'étude des prophéties
Au début du XIXe siècle, les soubresauts de la Révolution française incitèrent certains lecteurs de la Bible à examiner les prophéties apocalyptiques des livres de Daniel et de l'Apocalypse. Se penchant sur les « 2300 jours » (convertis en années), la plus longue période prophétique de la Bible dans Daniel 8:14, plus de 80 commentateurs bibliques du monde entier conclurent qu'elle s'achèverait à une date située le plus souvent entre 1840 et 1847[1]. Pensant qu'il s'agissait du retour du Christ, ils répandirent la nouvelle en divers parties du monde. Joseph Wolff (1795-1862), un juif allemand converti au christianisme (anglican), annonça ce message au Moyen-Orient et en Inde aux juifs, aux musulmans et aux hindous. Vers 1790, Manuel de Lacunza (1731-1801), un jésuite chilien, écrivit Le retour du Christ en gloire et en majesté. Ce livre circula après sa mort en 1801 en Italie, en Espagne et en Amérique latine. Des prédicateurs protestants suscitèrent l'intérêt des foules : Louis Gaussen en Suisse et en France, Edward Irving en Angleterre, Thomas Playford en Australie et même des enfants en Scandinavie. Dans les années 1820, John Brown et William Cunninghame, deux correspondants anglais du Christian Observer, diffusèrent cette interprétation de la prophétie[2].La période déiste
Enfance et adolescence à Low Hampton (1782-1803)
William Miller fut le plus célèbre annonceur de ce retour du Christ. Il naquit le 15 février 1782 à Pittsfield dans le Massachusetts. Ses parents étaient le capitaine William Miller, un vétéran de la Révolution américaine, et Paulina, la fille de Elnathan Phelps, un pasteur baptiste. Il était l'aîné d'une famille de fermiers de seize enfants. Quand Miller eut quatre ans, sa famille alla résider dans la localité rurale de Low Hampton dans l'État de New York. Sa mère se chargea de son instruction jusqu'à l'âge de neuf ans. De neuf à quatorze ans, il travailla dans la ferme familiale et chaque hiver, il fréquenta l'école du district d'East Poultrey.Dès son jeune âge, Miller fut un lecteur avide. Le juge James Witherell et Matthew Lyon (en) (un membre du Congrès) qui résidaient à Fairhaven dans le Vermont, ainsi qu'Alexander Cruikshanks de Whitehall dans l'État de New York, lui permirent d'avoir accès aux livres de leurs bibliothèques privées, notamment aux livres d'histoire. Durant son adolescence, Miller fréquenta des jeunes déistes, estimant que la Bible était un livre démodé.
Fermier à Poultney (1803-1812)
Théâtre Nord-Est de la guerre de 1812.
En 1803, Miller se maria à Lucy Smith et alla habiter dans la ville voisine de Poultney, où il devint un fermier prospère. Ce changement de résidence le mit en contact avec l'intelligentsia déiste de la ville. Il écrivit : « Ils placèrent entre mes mains les œuvres de Voltaire, de Hume, Paine, Ethan Allen et d'autres écrivains déistes[3]. » Il fut élu à un certain nombre de positions : shérif en 1809, juge de paix, lieutenant de la milice du Vermont en 1810. Il adhéra aussi à la franc-maçonnerie. Quand la guerre de 1812 éclata contre la Grande-Bretagne, il fut promu au grade de capitaine de milice. Vers la fin du conflit en 1815, il devint capitaine d'armée régulière.
Capitaine de milice (1812-1815)
La guerre ébranla les certitudes déistes de William Miller sur la bonté inhérente de l'homme et sur la mort comme une fin ultime. Les atrocités de la guerre le convainquirent du contraire. Dès le début du conflit, son père et une de ses sœurs furent des victimes civiles. Et contre toute attente, l'armée anglaise de 15 000 soldats expérimentés (dont des vétérans de la bataille de Waterloo) subit une défaite inattendue contre la petite armée de 1 500 soldats et 4 000 volontaires américains à la bataille de Plattsburgh. Miller y vit un signe de la providence. C'était pour lui « l’œuvre d'une puissance plus forte que celle de l'homme[4] ».Le retour au christianisme
Fermier à Low Hampton : étude des prophéties (1815-1831)
Après la guerre, Miller retourna à Low Hampton auprès sa mère et acheta une ferme (ce site historique est aujourd'hui un musée d'Adventist Heritage Ministry). Il fréquenta l'église baptiste de son oncle Elihu, soucieux de savoir comment la Bible « pouvait développer des principes aussi parfaitement adaptés aux besoins du monde déchu ». En 1816, il conclut qu'elle était une révélation de Dieu[5].Après deux années d'étude assidue et systématique de la Bible, verset par verset, avec l'aide d'une concordance biblique, William Miller conclut en 1818, se fondant sur Daniel 8-9, que la fin des 2 300 jours prophétiques de Daniel 8:14 qui doit conduire à « la purification du sanctuaire » s'accomplirait vers 1843. Pensant que le « sanctuaire » désignait l'Église chrétienne, il considéra que la terre serait purifiée lors du retour du Christ. Miller arriva ainsi à cette conclusion :
- Selon le principe qu'un jour prophétique est égal à une année, les 2 300 jours prophétiques représentaient une période de 2300 années.
- Cette période démarrait en 457 av. J.-C. par le décret du roi de la Perse, Artaxerxès Ier, qui donna l'autorisation au scribe Esdras de reconstruire Jérusalem et son temple (voir dans le livre d'Esdras 7:12-26).
- Selon les calculs de Miller, la période des 2 300 années s'achevait donc en 1843.
Annonce limitée du retour du Christ (1831-1838)
L'interprétation de Miller connectant la prophétie des 2 300 jours (Daniel 8) à la prophétie des "70 semaines" (Daniel 9)Au départ, Miller fut très réticent à faire part de sa conviction. Croyant être seul au monde à aboutir à cette conclusion, il poursuivit ses recherches en privé sans rien dire à personne pendant plusieurs années. En août 1831, une invitation inopinée à présenter un exposé sur le retour du Christ le força pour la première fois à divulguer le sujet en public. La même année, il abandonna la franc-maçonnerie[6]. Miller reçut invitations sur invitations à présenter son message. Ne pouvant plus répondre à toutes les attentes, il publia en 1834 un petit livre intitulé : Évidences de l’Écriture et de l'histoire de la seconde venue de Christ, vers 1843[7].
Le mouvement millérite
Mouvement de réveil (1838-1843)
Une affiche des calculs de Miller
À partir de 1838, des pasteurs protestants acceptèrent le message de William Miller sur le retour du Christ. En juin 1838, Dr. Josiah Litch (1809-1886), un médecin et un pasteur méthodiste, publia La probabilité de la seconde venue de Christ vers 1843. Dans son interprétation d'Apocalypse 9, il annonça la chute de l'empire ottoman en août 1840. Le traité du 11 août 1840 qui plaça la Turquie (l'empire ottoman) sous la tutelle des puissances européennes, notamment celle de l'empire britannique fit grand bruit. Des humanistes et des personnes de toutes les confessions religieuses s'intéressèrent de plus près aux prophéties bibliques et à l'annonce du retour du Christ.
Joshua Himes (1805-1895), un pasteur de l'Église chrétienne (aussi appelée la connexion chrétienne), fut le grand organisateur du mouvement millérite. Sous son impulsion, le message se répandit dans les villes et les journaux. Il créa la première revue adventiste, Signs of the Times, un bimensuel, en février 1840, qui en avril 1842 devint un hebdomadaire. En novembre 1842, Himes lança un quotidien à New York, The Midnight Cry durant les cinq mois de prédication de Miller. Après cela, le périodique devint un hebdomadaire. Une quarantaine de périodiques millérites furent publiés[8].
Le mouvement millérite fut interconfessionnel. William Miller n'envisagea jamais de se séparer de sa congrégation baptiste, ni de former une Église distincte. Mais l'intérêt croissant pour son message et son opposition allèrent de pair. En juillet 1843, Charles Fitch (1805-1844), un pasteur congrégationaliste puis presbytérien, prêcha un fameux sermon, intitulé « Sors de Babylone, mon peuple », invitant les chrétiens sincères à quitter les dénominations qui rejetaient le message d'une venue imminente du Christ. Ce message laissa un profond impact sur les millérites. Ils ne quittèrent pas leurs confessions mais ils y trouvèrent une justification théologique pour s'en séparer.
Le mouvement du septième mois (1843-1844)
William Miller ne s'astreignit jamais à donner une date précise au retour du Christ. Il se contentait d'indiquer que ce serait vers 1843-1844. Mais la critique de leurs opposants et l'enthousiasme de leurs supporters forcèrent les dirigeants millérites à examiner la question de plus près. Selon la tradition des juifs karaïtes (qui avaient préservé leur calendrier religieux sans discontinuer à travers les siècles), l'année juive de 1843 s'achevait, non à l'équinoxe le 21 mars, mais le 18 avril. Rien ne se passa, mais Miller ne fut pas terriblement déçu dans la mesure où il n'avait pas clairement établi une date. Il reconnut son erreur mais citant Habakuk 2:3, il attira l'attention sur le fait qu'un retard était possible. D'autre part, les millérites découvrirent qu'il fallait ajouter une année à leurs calculs, puisque historiquement l'an 0 n'existe pas.Le 12 août 1844, lors d'un "camp meeting" à Exeter dans le New Hampshire, Samuel Snow (1806-1870), un prédicateur millérite, suggéra que le retour du Christ aurait lieu le 22 octobre 1844, qui selon le calendrier juif karaïte, était la date du Yom Kippur (le jour des expiations)[9]. On appela l'annonce de ce message : « le mouvement du septième mois » parce que selon Lévitique 16, le jour des expiations se déroulait au septième mois de l'année juive. Les dirigeants millérites furent surpris par la vitesse de propagation de la nouvelle. Miller accepta la date seulement au début d'octobre 1844.
Les retombées du millérisme
La Grande Déception (octobre 1844)
Les estimations du nombre de millérites varient assez largement : entre 50 000 et 500 000 personnes. Sur 17 millions d'Américains en 1844, environ 150 000 personnes (l'estimation la plus probable) attendirent le retour du Christ. Cet enseignement allait alors à contre-courant de la croyance populaire qui annonçait les débuts imminents d'un millénaire de paix et de prospérité sur terre (le (post-)millénarisme). Les Américains pensaient que le Christ reviendrait après le millénaire d'Apocalypse 20 alors que les millérites annonçaient qu'il viendrait avant. Cette position était atypique car il n'était pas question non plus d'un règne terrestre du Christ pendant un millénaire.La non-venue du Christ en 1844 a été nommée le grand désappointement ou la grande déception. Beaucoup de millérites furent très déçus. William Miller reconnut son erreur mais il n'abandonna jamais sa croyance au retour du Christ, même s'il encouragea les millérites à ne pas fixer de date. Le 10 novembre 1844, il déclara : « Mon esprit est parfaitement calme et mon espérance en la venue de Christ plus forte que jamais. J'ai fait seulement ce que je ressentais après plusieurs années de sobre considération comme étant mon devoir solennel[10]. »
Fatigué et malade, Miller considéra que sa tâche était terminée. Il laissa la direction du mouvement à Joshua Himes. Il devint aveugle au début de 1848. Le 20 décembre 1849, il mourut paisiblement.
Les églises issues du millérisme
Avant le grand désappointement, de nombreux millérites furent expulsés de leurs confessions religieuses. Après cette date, Miller fut exclu de son église à Low Hampton. Malgré sa réticence, les dirigeants millérites trouvèrent qu'ils n'avaient pas d'autre choix que de fonder une dénomination adventiste. Miller, Himes, Dr. Litch conclurent qu'il ne s'était rien passé le 22 octobre 1844 mais tous les millérites ne partagèrent pas leurs conclusions. Le nombre de ceux qui restèrent attachés à l'espérance du retour du Christ - 50 000 à 100 000 selon les sources de l'époque - éclata en trois courants de pensée :- Les adventistes spiritualistes. Ils continuèrent d'accepter la date du 22 octobre mais ils spiritualisèrent l'évènement en déclarant que Jésus était venu spirituellement ce jour-là. Refusant toute organisation en église, ils fonctionnèrent en petits groupes indépendants. La seule dénomination de ce courant de pensée (les adventistes de l'âge à venir) fut fondée en 1885. Mais la durée de vie des spiritualistes fut relativement brève. Le courant s'éteignit au début du XXe siècle.
- Les adventistes d'Albany. Sous la direction de Joshua Himes et de Dr. Josiah Litch, ce courant de pensée fut de loin le plus nombreux de tous les courants issus du millérisme. En mai 1845, Himes convoqua les millérites à Albany dans l'État de New York. Il réaffirma sa conviction que rien ne s'était produit le 22 octobre et il tenta d'organiser le mouvement en église. Mais à cause de divergences doctrinales, les adventistes d'Albany donnèrent naissance à quatre dénominations : l'Église de Dieu (Oregon, Illinois) créée au cours des années 1850, les adventistes évangéliques fondés en 1858 par Himes et Litch, les adventistes chrétiens fondés en 1860 et l'Union de l'avènement et de la vie établie en 1863[11].
- Les adventistes du septième jour. Ils furent de loin le plus petit groupe : une cinquantaine de personnes en 1846. Ils conclurent que la date du 22 octobre était correcte mais que les millérites s'étaient trompés sur la nature de l'évènement. Dès le 23 octobre 1844, Hiram Edson (1806-1934), un fermier méthodiste de Port Gibson dans l'État de New York, considéra que Jésus avait commencé la deuxième phase de son ministère de grand-prêtre dans le sanctuaire céleste. Le jour des expiations était un jour de jugement. Avec Owen Crosier et Dr. Franklin Hall, Edson tira de l'étude d'Hébreux 8-9 que Dieu avait commencé son œuvre de jugement, déterminant le compte des sauvés. Vers 1857, James White appela cette procédure préliminaire d'enquête de la vie de tous les êtres humains, « le jugement investigatif ». Sous l'impulsion de ses cofondateurs Joseph Bates (1792-1872), James White (1821-1881) et Ellen White (née Ellen Gould Harmon, épouse de James White, 1827-1915), l’Église adventiste du septième jour fut fondée en 1860. Trois mille personnes étaient alors adventistes du septième jour.
En 1860, D.T. Taylor publia le premier recensement adventiste. Il estima le nombre d'adventistes (tous courants confondus) à 54 000 personnes et comptabilisa 584 pasteurs[12]. Aujourd'hui, l’Église adventiste du septième jour est pratiquement le seul mouvement héritier du millérisme avec 16 millions de membres baptisés en 2009. Le courant historique des adventistes spiritualistes a disparu. Deux dénominations des adventistes d'Albany ont survécu : les chrétiens adventistes (25 600 membres en 2006) et l’Église de Dieu (600 membres)[13].
L'apport du millérisme
Maison de William Miller, dans l'État de New York, aujourd'hui un musée.
La doctrine du retour du Christ
La proclamation du retour imminent du Christ est la plus grosse contribution du millérisme au christianisme. Avant la prédication de William Miller, le retour du Christ était une doctrine oubliée de la Bible ou repoussée à loin dans l'avenir. Son message popularisa la croyance du retour proche et visible du Christ parmi les confessions chrétiennes.L'étude des prophéties bibliques
Le mouvement millérite créa un réveil et un regain d'intérêt pour l'étude des prophéties apocalyptiques des livres de Daniel et de l'Apocalypse, considérés jusqu'alors comme scellées et hermétiques à la compréhension. Il incita l'étude populaire des prophéties parmi les protestants.La recherche biblique
Par sa volonté de retourner à la source du christianisme et de restaurer les enseignements de l’Église chrétienne primitive, le millérisme relança la tradition protestante de la recherche biblique. Les millérites affirmèrent que la Bible était leur seul credo. Ils créèrent un intérêt pour l'exploration de croyances longtemps oubliées ou peu considérées comme l'immortalité conditionnelle de l'âme, le jugement, le sabbat ou les dons spirituels.L'adventisme du septième du jour
Le millérisme donna naissance à un mouvement mondial de proclamation du retour du Christ : l'Église adventiste du septième jour, la principale héritière du message de William Miller. Comme son nom l'indique, « l'adventisme », (le mot latin adventus signifie « arrivée, venue, avènement ») se réfère à l'espérance du glorieux retour du Christ, visible et dans un avenir proche. William Miller ne fut pas lui-même un adventiste du septième jour, ni un observateur du sabbat. Quand il mourut, ce mouvement était encore embryonnaire.Millérites renommés
- Joshua Himes, 1805-1896 - prédicateur millérite, pasteur connexioniste, abolitionniste, fondateur de plusieurs revues millérites, dont The Signs of The Times (Les signes des temps) et The Midnight Cry (Le cri de minuit), organisateur et promoteur du mouvement millérite, enseigna l'immortalité conditionnelle.
- Dr. Josiah Litch, 1809-1868 - prédicateur millérite, médecin, pasteur méthodiste, théologien, premier à suggérer la doctrine d'une instruction du jugement avant le retour du Christ.
- Charles Fitch, 1805-1844 - prédicateur millérite, pasteur congrégationaliste puis presbytérien, premier à suggérer une séparation des millérites d'avec les dénominations chrétiennes, codessinateur de la « charte de 1843 ».
- Sylvester Bliss, 1814–1863 - congrégationaliste, rédacteur adjoint puis rédacteur de la revue millérite The Signs of The Times, historien. Il écrivit une biographie sur William Miller, Memoirs of Miller (Mémoires de Miller, 1858). Il publia aussi trois autres ouvrages : Commentary on the Revelation (Commentaire de l'Apocalypse), The Time of the End (Le temps de la fin), et Analysis of Sacred Chronology (Analyse de la chronologie sacrée)[14].
- George Storrs, 1796-1879 - prédicateur millérite, pasteur méthodiste, abolitionniste, premier à enseigner la doctrine de l'immortalité conditionnelle,
- William Foy, 1818-1893 - prédicateur millérite, pasteur baptiste, il eut deux visions le 18 janvier et le 4 février 1842, rapportées dans son autobiographie, The Christian Experience of William F. Foy (L'expérience chrétienne de William Foy), qu'il publia en 1845. Il eut probablement une ou deux visions avant octobre 1844 mais qu'il ne comprit pas[15],[16].
- Hazen Foss, 1818–1893 - eut une vision peu avant octobre 1844, mais refusa de présenter son message[17].
- Apollos Hale, 1807-1898 - prédicateur millérite, pasteur méthodiste épiscopal, rédacteur adjoint de la revue The Signs of The Times, codessinateur de la « charte de 1843 ».
- Samuel Snow, 1806-1890 - prédicateur millérite, congrégationaliste. En août 1844, il suggéra la date du retour du Christ, le situant au 22 octobre 1844, suscitant le mouvement dit du « septième mois ».
- Joseph Bates, 1792-1872 - prédicateur millérite, connexioniste, il sera un cofondateur de l'Église adventiste du septième jour.
- James White, 1821-1881 - prédicateur millérite, connexioniste, il sera un cofondateur de l’Église adventiste du septième jour.
- Ellen White, 1827-1915 - méthodiste, elle sera une cofondatrice de l’Église adventiste du septième jour
______________________________________________________
« L’erreur va de pair avec l’oppression. La vérité et la liberté ne craignent pas l’investigation. Ce sont des dons divins, c’est pourquoi toute organisation hostile à la liberté agit contre Dieu. Réveillez-vous! 1961 »
Mikaël Malik- Modérateur Locaux
- Religion : Libre
Sexe : Messages : 3490
Localisation : Oui
Re: L'enfant Apoc. 12 = le système papal organisé, NON , le Royaume de 1914
Raymond Franz
Biographie
Naissance
Décès
Winston (en)
Nom de naissance
Nationalité
Œuvres principales
Crisis of Conscience (d)
Raymond Victor Franz (né le 8 mai 1922, décédé le 2 juin 2010) a été un membre du Collège central, le corps dirigeant des Témoins de Jéhovah, de 1971 jusqu'au 22 mai 1980[1], et a servi au siège mondial de l'organisation pendant quinze années, de 1965 à 1980. Il est aujourd'hui relativement bien connu, au sein de la communauté des Témoins de Jéhovah et par les ex-Témoins de Jéhovah, en tant qu'ex-fidèle. Depuis qu'il lui a été demandé de quitter le groupe religieux vers la fin de 1981, Franz a écrit et a édité à son compte deux livres détaillés qui racontent ses expériences personnelles avec la Société Watchtower et des membres de la communauté des Témoins de Jéhovah.
Biographie
Enfance
Franz est né en 1922[2] et a été élevé dans une famille de Témoins de Jéhovah de troisième génération. Frederick William Franz, l'oncle de Raymond, a été fortement influent pour ce qui est du développement, des pratiques, des doctrines du mouvement, et est resté un membre éminent de l'organisation jusqu'à sa mort en 1992. Le père de Raymond a été baptisé en 1913 en tant qu'Étudiant de la Bible, nom initial des Témoins de Jéhovah avant 1931. Quatre de ses oncles étaient Témoins de Jéhovah. L'un d'eux a quitté l'organisation des Témoins de Jéhovah après l'échec de la fausse prophétie de 1925 selon laquelle Abraham, David et d'autres personnages bibliques devaient ressusciter de façon imminente[réf. nécessaire]. Raymond est devenu membre des Témoins de Jéhovah à l'âge de 16 ans, en 1938, et est devenu un membre baptisé en 1939[3]. En 1940, Franz avait augmenté son activité religieuse par l'évangélisation en entreprenant le service de pionnier à temps plein dans des zones considérées par l'organisation comme ayant besoin d'une attention spéciale[4].Service de missionnaire
En 1944, Franz reçu le diplôme de l'École de Guilead, l'école du mouvement pour former des missionnaires, et a temporairement servi comme représentant de l'organisation dans l'intérieur des États-Unis jusqu'en 1946, année où il a reçu son affectation de missionnaire à Porto Rico. Il est devenu représentant des Témoins de Jéhovah dans les Caraïbes, voyageant aux Îles Vierges et à la République dominicaine jusqu'en 1957, année où le mouvement a été interdit en République dominicaine par le dictateur Rafael Trujillo[5]. À l'âge de 37 ans, Franz a épousé Cynthia, qui l'a accompagné dans ses voyages de missionnaire à partir de 1959. Tous les deux sont retournés en République dominicaine en 1961 pour évangéliser pendant quatre années[6].Au siège mondial des Témoins de Jéhovah
En 1965, Nathan Homer Knorr, troisième président de la Société Watchtower, a invité Franz à travailler et vivre au siège mondial des Témoins de Jéhovah, appelé Béthel, à Brooklyn. Franz a avoué à Knorr qu'il préférait le service de missionnaire, mais a malgré tout accepté l'offre du président[7].Franz a commencé à travailler dans le département de rédaction de l'organisation et a été désigné pour composer en collaboration l’Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible, le premier livre encyclopédique édité par les Témoins de Jéhovah. Franz et ses collègues ont passé cinq ans à sa rédaction, recherchant divers traductions et commentaires de Bible, et ont soumis un grand nombre de matières bibliques à Knorr pour approbation[8],[9]. Franz a réfléchi à l'effet que la recherche a eu sur le groupe : « Le livre a servi à éveiller l'intérêt pour les Écritures parmi beaucoup de Témoins. Peut-être sa tonalité, son approche, l'effort mis en avant par la plupart des auteurs pour éviter le dogmatisme, pour reconnaître qu'il pourrait y avoir plus d'une façon de voir certains sujets… Ces choses ont pu avoir été l'avantage principal[10] ». Le livre a été plus tard republié sous le titre d'Étude perspicace des Écritures en 1988 - d'abord en anglais, en deux volumes et contenant des révisions très mineures[11].
Dans la préface du premier de ses deux livres, Crise de conscience, Raymond Franz décrit son expérience au siège mondial de l'organisation de cette façon :
« Ce que j'ai vu, entendu et expérimenté pendant les quinze années à venir a eu un grand impact sur moi. Si la réaction du lecteur coïncidera avec la mienne, je n'ai aucune manière de le savoir, mais une chose est certaine, c'est que personne ne pourrait comprendre ce qui m'a amené à une situation de crise sans avoir connaissance de ses développements. Le proverbe est convenable : « Quand n'importe qui répond à une question avant qu'il l'entende, c'est sottise et humiliation de sa part. - Proverbes 18:13[12]. » »
Adhésion au Collège central
En 1971, Franz a été invité à devenir membre du collège central des Témoins de Jéhovah, un petit groupe composé d'hommes au plus haut niveau de l'organisation. À ce moment-là, le président de l'organisation avait tous les pouvoirs dans les prises de décision. Il a accepté la fonction et a passé beaucoup d'années à voyager à travers le monde constatant la structure, les fonctionnements, et les pratiques en matière d'organisation à tous les niveaux, et surveillant les activités de l'organisation, dans de nombreux pays.Exclusion des Témoins de Jéhovah
Franz a écrit qu'en novembre 1979, un membre du Collège central, Grant Suiter, a déclaré qu'il y avait un « commérage considérable » dans les sièges mondiaux de l'organisation, à savoir que des membres du corps dirigeant et du département de rédaction avaient tenu des propos qui n'étaient pas en accord avec l'enseignement de la Société[13]. Franz affirme que des allégations jugées hérétiques ont été faites concernant les dates de 1914, de 33 de notre ère et du début des 'derniers jours', au sujet du nombre de ceux qui iraient au ciel (les Témoins croient qu'il y en a seulement 144 000) et à l'exactitude d'une interprétation littérale de ce nombre (mentionné dans le livre de la Révélation), et à propos de la doctrine selon laquelle il y aurait deux classes de chrétiens, ayant deux espérances différentes (céleste et terrestre). Franz précise que ce bavardage a par la suite mené à une sorte d’« Inquisition », mentalité qui s'est développée dans le corps dirigeant envers les apostats au lieu de s'engager dans des discussions scripturales de ces questions. Il déclare également qu'il n'y avait aucune tolérance ou explication offerte aux Témoins de Jéhovah ayant tenu des idées non conformes ou qui ont posé des questions doctrinales ; il y eut plutôt une interdiction des discussions exprimant un autre point de vue que celui émis par la Société Watchtower, et les doctrines officielles ont été renforcées à plusieurs reprises.En mars 1980, Franz et son épouse ont décidé, en raison des soucis de santé, de prendre congé et se sont absentés des sièges mondiaux de l'organisation. Du 24 mars au 24 juillet, ils sont restés auprès de leur ami Témoin de Jéhovah, Peter Gregerson, qui habitait en Alabama. Gregerson leur a fourni une maison mobile sur sa propriété, en échange d'une compensation monétaire[14]. Par l'intermédiaire d'appels téléphoniques, Franz apprit que des membres du personnel du siège mondial étaient visés et étaient interrogés, et éventuellement considérés comme apostats, ceci sur la base de bavardage relatif aux conversations que chacun avait tenues dans l'intimité de son foyer. Le 22 avril 1980, Albert D. Schroeder, le président de Collège central, a annoncé au téléphone à Franz que la machine judiciaire de l'organisation était en marche et allait s'occuper de ces membres séditieux.
Le 8 mai 1980, Schroeder a téléphoné à Franz pour l'informer qu'il avait été impliqué en tant qu'apostat, d'après les commérages. Le 19 mai 1980, Franz est retourné aux sièges mondiaux à New York. Le 20 mai 1980, il a rencontré le Comité du président, et un enregistrement audio a été réalisé d'un couple marié de Témoins qui s'est exprimé au sujet des rumeurs des réunions privées de fidèles discutant de divers enseignements de la Société Watchtower. Franz relate que la bande de deux heures a été remplie principalement par les questions des représentants de la Société Watchtower qui ont conduit l'entrevue, et une pression a été exercée par eux afin d'obtenir des informations susceptibles de constituer des preuves d'apostasie. Selon Franz, l'information obtenue n'a existé que sous forme de rumeurs, et les couples interviewés n'ont reçu aucune aide spirituelle de leurs interrogateurs.
Le 21 mai 1980, Franz a été appelé à une session du corps dirigeant qui devait être enregistrée. Il a accepté de participer, mais avec la condition qu'il lui soit donné une copie de l'enregistrement. Le Collège central lui aurait assuré oralement que sa demande serait honorée, ce qui n'aurait pas été le cas[15]. On lui a posé diverses questions sur l'organisation et ses enseignements.
Puisque Raymond Franz ne faisait l'objet d'aucun mobile d'exclusion, la Watchtower dû user d'un stratagème afin de l'excommunier. Il fut accusé d'avoir mangé au restaurant avec son patron Peter Gregerson, qui lui-même avait précédemment quitté l'organisation des Témoins de Jéhovah[16]. Il a appris son exclusion de façon non officielle.
Crise de conscience
Raymond Franz est l'auteur de deux livres, qu'il a édités par l'intermédiaire de sa propre maison d'édition Commentary Press créée à cette fin : Crise de conscience et À la recherche de la liberté chrétienne. Le premier relate le combat de sa conscience entre la loyauté envers Dieu et la loyauté envers une religion. Une religion, selon lui, dirigée par une dizaine d'hommes tandis que seulement deux ou trois décidaient véritablement de la préparation et de la présentation de la « nourriture spirituelle » pour la communauté des Témoins de Jéhovah[17]. Il cite de nombreux exemples de cette autorité. Tandis que chaque changement doit être voté à la majorité des 2/3 du Collège central, il raconte qu'après discussion si cinq des quatorze membres présents (dont Knorr et Fred Franz) votaient pour l'adoption d'une règle contre neuf autres membres qui votaient contre, la décision finale revint quand même parfois au président. Son livre Crise de conscience est l'un des rares témoignages des secrets de fonctionnement de la plus haute instance des Témoins de Jéhovah.Il relate les dissensions au sein même du Collège central après l'échec de la prédiction d'Armaguedon pour 1975, non seulement sur les éléments qui avaient amené à avancer cette date, mais aussi sur d'autres points de leur doctrine : d'une part le principe selon lesquels il y aurait deux classes d'élus, la grande foule et les oints, et d'autre part l'idée selon laquelle la génération de 1914 verrait Harmaguédon[18].
Il soulève dans cet ouvrage de nombreuses interrogations concernant la loi sur les transfusions sanguines et impute au Collège central des Témoins de Jéhovah la responsabilité de nombreux divorces parmi les fidèles en raison de son ingérence dans la vie intime et sexuelle des couples[19].
Voir aussi
Liens internes
Bibliographie
- Raymond Franz, Crise de Conscience, Commentary Press, 2003 (lire en ligne).
- Raymond Franz, À la recherche de la liberté chrétienne, Commentary Press, 2002 (lire en ligne)
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Raymond Franz » (voir la liste des auteurs).
______________________________________________________
« L’erreur va de pair avec l’oppression. La vérité et la liberté ne craignent pas l’investigation. Ce sont des dons divins, c’est pourquoi toute organisation hostile à la liberté agit contre Dieu. Réveillez-vous! 1961 »
Mikaël Malik- Modérateur Locaux
- Religion : Libre
Sexe : Messages : 3490
Localisation : Oui
Re: L'enfant Apoc. 12 = le système papal organisé, NON , le Royaume de 1914
Dates et eschatologie
Origine de l’eschatologie
La doctrine des Témoins de Jéhovah
Interprétation actuelle des dates et des périodes
4026 avant JC
Naissance d’Adam
2370 avant JC
Le déluge et la quasi-extinction de l’humanité
1070 → 607 avant JC
La royauté terrestre de Dieu depuis le roi David
607 avant JC
La destruction de Jérusalem
607 av. JC → 1914 ap. JC
Le temps des nations
33 après JC.
Début de la semence
1914
Rétablissement du royaume et présence invisible
1914 → maintenant
Les temps de la fin
1914 → maintenant
Période de la moisson
1914 → 1919
Temps d’inspection et de la mise à l’épreuve
1918
Purification de la congrégation
1918 – maintenant
Résurrection des oints
1920 – maintenant
La bête sauvage et la prostituée spirituelle
1975
Fin des 6000 ans d’existence humaine
Peu avant Harmagguedon
Enlèvement des oints restants
Imminent (depuis 150 ans)
Armageddon
Armageddon → + 1000 ans
Le millénaire du Christ
Armageddon → + 1000 ans
La resurrection terrestre
Fin du millénaire du Christ
Épreuve finale
Après le millénaire du Christ
Le paradis
Historique des interprétations
1780
Signe de l’arrivée imminente du début de la moisson
1798
Le début de la moisson
1799
Le début des temps de la fin
1829
La purification de la congrégation
1840
Un fléau imminent devant s’abattre sur la Terre
1844
La fin du monde (eschatologie adventiste qui a inspiré C.T. Russell)
1846
La purification du sanctuaire (similaire à la congrégation)
1873
La fin des 6000 ans d’existence humaine
1874
La présence invisible du Christ
Début d’Armageddon (le jour de vengance)
1878
Jésus : la royauté céleste
Enlèvement des oints
Résurrection des oints
Fin de l’ère de l’Évangile, faveur aux Juifs
Une lumière plus brillante
1880
Signes de la fin
1881
Enlèvement des oints restants
1906
Grande guerre imminente
1910
Enlèvement des oints restants
1914
Le travail de la moisson (prédication) complet
Babylone la Grande (la chrétienté) complètement détruite
Les Gouvernements renversés
La fin du « temps de détresse » (La Grande Tribulation)
La fin du jour de la vengeance (Armageddon)
Enlèvement des oints restants
Jésus règne sur la terre
La résurrection terrestre
7 attentes non satisfaites du livre Études dans les écritures vol II
1915
Armageddon
1917
Fin de la première guerre mondiale en 1917
1918
1920
Fin des gouvernements
Fin de la chrétienté
1921
Rassemblement des oints restants
1925
Resurrection terrestre
Le millénaire du Christ annoncé pour 1925 dans le New York Times
Autres prédictions aberrantes du livre Le Chemin vers le paradis
La pyramide de Gizeh prouve que des millions vivant aujourd’hui ne mourront jamais
Rutherford affirme qu’il n’y a aucun doute sur la date de 1925
Rutherford ordonne d’annoncer la date de 1925
Fondement de la doctrine de 1925
Augmentation, puis diminution drastique d’adeptes
Qui était sauvé parmi les millions de personnes
1932
La fin de la chrétienté
1935
Rassemblement des oints restants
1940s (années)
Armageddon
1951
Armageddon imminent
1975
Armageddon
Augmentation puis diminution du nombre de Témoins de Jéhovah
Preuves de l’annonce de cette date dans les publications
Éviter les longues études
Preuves dans les médias
Le time du 18 juillet 1969
Arizona Republic du 24 août 1969
Le time du 11 juillet 1977
Effets sur les adeptes
Vendre ses biens pour se consacrer à l’organisation
Éviter d’avoir des enfants
Témoignages dans le reportage de Jeremiah Films
Discours lors d’une assemblée de district en Belgique en 1966
1980
Résurrection des juifs
1986
Paix et sécurité, dernier signe précédant Armageddon
2000
Une œuvre qui devait s’achever au cours du 20ᵉ siècle
2033
Conclusion
______________________________________________________
« L’erreur va de pair avec l’oppression. La vérité et la liberté ne craignent pas l’investigation. Ce sont des dons divins, c’est pourquoi toute organisation hostile à la liberté agit contre Dieu. Réveillez-vous! 1961 »
Mikaël Malik- Modérateur Locaux
- Religion : Libre
Sexe : Messages : 3490
Localisation : Oui
Re: L'enfant Apoc. 12 = le système papal organisé, NON , le Royaume de 1914
Le témoignage de Raymond Franz
Raymond Franz est un ancien dirigeant et membre du collège central des Témoins de Jéhovah. Il parle de ses recherches concernant le retour du Christ en 1914 dans son livre Crise de conscience. À la page 34, il écrit ceci :Nous n’avons absolument rien trouvé en faveur de 607 avant notre ère. Tous les historiens indiquaient une date vingt ans plus tôt. Avant de commencer à préparer le sujet sur “Archéologie” pour l’Auxiliaire, je n’avais jamais réalisé que le nombre de tablettes d’argile cunéiformes retrouvées en Mésopotamie et remontant au temps de l’ancienne Babylone se comptait par dizaines de milliers. Rien dans toutes ces tablettes ne permet de dire que l’empire Néo-Babylonien (où l’on retrouve Nabuchodonosor) eut une durée qui convienne à nos calculs pour arriver à 607 avant notre ère, date présumée de la destruction de Jérusalem. Tout indiquait une période plus courte de vingt ans que ce qu’affirmait notre chronologie officielle.
John Aquila Brown et la gloire de Dieu en 1917
John Aquila Brown a été le premier à arriver à un période de temps prophétique de 2 520 ans. Il fit son calcul sur les «sept temps » du rêve de Nabuchodonosor de l’arbre abattu de Daniel, chapitre 4. Il publia ses résultats pour la première fois en 1823 dans son ouvrage en deux volumes « The Even-Tide ». Brown calcula que les 2520 ans partaient de la première année de Nabuchodonosor, 604 avant JC jusqu’en 1917, lorsque la gloire du royaume d’Israël sera parfaite. Vous pouvez télécharger cet ancien ouvrage ici : 1823 Even Tide Gentile TimesLe mouvement millérite et le royaume éternel de Dieu en 1843
Le tableau ci-dessous a été créé par Charles Fitch et Apollos Hale en 1842 et a été utilisé par le mouvement millérite pour expliquer les prophéties de Daniel et de l’Apocalypse. La date butoir est donc pour 1843 selon cette interprétation.Il est intéressant de le comparer avec les interprétations et illustrations actuelles des Témoins de Jéhovah sur les mêmes livres.
Source originale wikimedia disponible ici
Source originale jw.org disponible ici
Les adventistes et la prophétie des 2520 ans
Je vous invite à lire le lien suivant en anglais. En résumé, les adventistes abandonnèrent cette prophétie.
______________________________________________________
« L’erreur va de pair avec l’oppression. La vérité et la liberté ne craignent pas l’investigation. Ce sont des dons divins, c’est pourquoi toute organisation hostile à la liberté agit contre Dieu. Réveillez-vous! 1961 »
Mikaël Malik- Modérateur Locaux
- Religion : Libre
Sexe : Messages : 3490
Localisation : Oui
Re: L'enfant Apoc. 12 = le système papal organisé, NON , le Royaume de 1914
Le calcul de 1260 et des 2520 ans
Le calcul prend sa source dans plusieurs passages bibliques, dans l’idée qu’il y a un accomplissement plus grand à la prophétie des 7 temps de Daniel avec la venue du Christ.Daniel 12:7 a écrit:[…] ce sera dans un temps, des temps, et la moitié d’un temps, et que toutes ces choses finiront quand la force du peuple saint sera entièrement brisée
Daniel 4:32 a écrit:[…] et sept temps passeront sur toi, jusqu’à ce que tu saches que le Très-Haut domine sur le règne des hommes et qu’il le donne à qui il lui plaît.
Ezequiel 4:6 a écrit:[…] je t’impose un jour pour chaque année.
Voici les calculs à faire :Daniel 12:8 a écrit:[…] jusqu’à un temps, à des temps, et une moitié [de temps] ; […]
- 1 temps = 1 an = 360 jours donc 360 ans
- 1 temps, des temps, la moitié d’un temps = 3.5 ans = 1260 jours donc 1260 ans
- 7 temps = 2520 jours donc 2520 ans
1260 ans et 2520 ans sont à calculer depuis une date de départ. Celle-ci a changé selon l’époque et les interprétations afin d’arriver à la période souhaitée. Les témoins de Jéhovah font ce calcul en partant de la date 607 avant JC, en y ajoutant 2520 ans, ce qui nous fait arriver à 1914.
Le retour du Christ justifié par les mesures de la pyramide de Gizeh
Le pasteur et président de la Watchtower, Charles Taze Russell était aussi pyramidologue. Dans son livre Études dans les écritures Vol III – que ton règne vienne, initialement publié en 1891, il écrivit toute une section dédiée à la pyramidologie.Études dans les écritures Vol III — Que ton règne vienne
Dans ce livre, vous trouverez plein d’explications autour des mesures de la pyramide de Gizeh et comment celles-ci confirment les calculs bibliques du pasteur sur le retour du Christ (en 1874 selon ce dernier). Il écrit aux pages 341 et à 342 :Cette section fut révisée par Piazzi Smyth, l’astronome qui est à l’origine de toutes ces théories sur la pyramide de Gizeh, comme l’indique la page 312.Études dans les écritures Vol III – que ton règne vienne (anglais) a écrit:Les preuves temporelles des Écritures que nous avons examinées montrent que ces troubles devaient se produire au moment du second avènement du Christ (octobre 1874), lorsque le jugement des nations débute, sous l’influence éclairante du Jour du Seigneur. C’est ce que montre la Grande Pyramide :
Le « Passage descendant », de l’entrée de la Grande Pyramide, menant à la « Fosse » ou « Chambre souterraine », représente le cours du monde en général (sous le prince de ce monde), dans la grande période de trouble (la « Fosse »), au cours de laquelle le mal sera amené à sa fin.
Il est assez facile de mesurer cette période et de déterminer le moment où la fosse de détresse sera atteinte si nous avons une date précise, un point de la pyramide à partir duquel commencer. Ce point de repère se trouve à la jonction du « Premier passage ascendant » et de la « Grande galerie ». Ce point marque la naissance de notre Seigneur Jésus, tandis que le « Puits », 33 pouces plus loin, indique sa mort. Ainsi, si nous mesurons en arrière le long du « Premier passage ascendant » jusqu’à sa jonction avec le « Passage d’entrée », nous avons une date fixe à marquer sur le passage descendant.
Cette mesure est de 1542 pouces et indique l’année 1542 avant JC comme date à cet endroit. En mesurant ensuite le « Passage d’entrée » à partir de ce point, pour trouver la distance jusqu’à l’entrée de la « Fosse », qui représente le grand trouble et la destruction par lesquels cet âge doit se terminer, lorsque le mal sera renversé du pouvoir, nous trouvons qu’elle est de 3416 pouces, symbolisant 3416 années à partir de la date ci-dessus, 1542 avant JC. Ce calcul montre que 1874 marque le début de la période de détresse ; car 1542 ans avant le Christ plus 1874 ans après le Christ égalent 3416 ans. La Pyramide témoigne donc que la fin de l’année 1874 marque le début chronologique de la période de détresse telle qu’il n’y en a pas eu depuis que la nation existe, et qu’il n’y en aura jamais plus par la suite. On notera donc que ce « témoin » corrobore pleinement le témoignage de la Bible sur ce sujet, comme le montrent les « Dispensations parallèles » dans MILLENNIAL DAWN, VOL. II, Chap. vii.
Voir aussi la version française de Etudes dans les écritures – Vol. III – que ton règne vienne – pages 350 à 416. Attention, car il s’agit d’une version plus récente et révisée qui change les dates et les interprétations de celle-ci.
Rutherford et la pyramide de Gizeh
Une autre tour de garde, publiée en 1922 par les Témoins de Jéhovah, sous la direction de Rutherford, confirme aussi la véracité du retour du Christ (en 1874) par rapport aux mesures de la pyramide.La tour de garde du 15 juin 2022 (anglais) – Pages 181 et 187. Voir aussi la VF de février 1923 – Pages 25 à 26 a écrit:Un jour, assez proche, le clergé s’éveillera au fait que le Seigneur est venu, et que le second avènement a été entièrement accompli depuis 1874… Il existe une loi mathématique bien connue appelée « loi des probabilités ». […] Si une maison subit un dommage, il peut s’agir d’un pur accident. […] Si 3 maisons ou plus subissent le même dommage de la même manière on sort de la possibilité d’un accident. […] Les répétitions dans les deux grands cycles de 1845 et 2520 ans, prouvent que cela n’est pas dû au hasard […]
Dans les passages de la Grande Pyramide de Gizeh, l’accord d’une ou deux mesures avec la présente chronologie de la vérité peut être accidentelle, mais la correspondance de dizaines de Les mesures prouvent que le même Dieu a conçu à la fois la pyramide et le plan et prouve en même temps la justesse de la chronologie…
Sa fiabilité a été abondamment confirmée par les dates et les événements de 1874, 1914 et 1918.
______________________________________________________
« L’erreur va de pair avec l’oppression. La vérité et la liberté ne craignent pas l’investigation. Ce sont des dons divins, c’est pourquoi toute organisation hostile à la liberté agit contre Dieu. Réveillez-vous! 1961 »
Mikaël Malik- Modérateur Locaux
- Religion : Libre
Sexe : Messages : 3490
Localisation : Oui
Re: L'enfant Apoc. 12 = le système papal organisé, NON , le Royaume de 1914
L’histoire de Carl Olof Jonsson
Carl Olof Jonsson est un ancien Témoin de Jéhovah qui exerça un poste à responsabilité (« ancien »). Un jour, un étudiant lui demanda pourquoi l’organisation affirme que les babyloniens détruisirent Jérusalem en 607 avant JC. Il s’est donc mis à faire des recherches. Il fournit le résultat des celles-ci au collège central (dirigeants de l’organisation). Jonsson y indiqua que la société avait peut-être fait une erreur.
Cependant, il ne voulait pas causer de trouble donc il n’ébruita pas celles-ci. Quelques années plus tard le collège central lui répondit et l’accusa de traitre et l’excommunia. Il publiera, après ces événements, le résultat de ses recherches. Son livre est fascinant. Si vous avez le moindre doute concernant la véracité de la date de -586, que vous souhaitez comprendre pourquoi l’argumentation de la Watchtower ne tient pas la route et n’est soutenue par aucun spécialiste en archéologie, en lisant ce livre, elles se dissiperont. Le travail de Jonsson a en plus été validé par des experts en archéologie. Vous trouverez la partie des correspondances avec le collège central à partir de la page 6.
https://amzn.eu/60QH583
Vous pouvez d’ailleurs le voir apparaître sur cette vidéo, positionnée au bon endroit :
Historique des applications de la prophétie de Daniel
Carl Olof Jonsson a résumé dans son livre à la page 33 les différentes applications de la prophétie des 7 temps de Daniel entre le 12ᵉ et le 19ᵉ siècle.Fiabilité des sources des Témoins de Jéhovah
Affirmation de la destruction de Jérusalem en -607
Les Témoins de Jéhovah affirment que les babyloniens ont détruits Jérusalem en 607 avant JC. Tout spécialiste vous dira que la date de destruction est 586 avant JC. Tout cela afin d’arriver à la date prophétisée de 1914. Vous pouvez trouver le détail de ces explications sur leur site :Article sur le site des témoins de Jéhovah
Une partie de l’article indique ceci :
Puis, en Nota Bene :Tour de garde du 1er novembre 2011 – Page 25 a écrit:Pour ce qui est des éclipses les plus anciennes, explique l’astronome John Steele, il est possible que [les Babyloniens] aient fixé leurs dates a posteriori, au moment où ils compilaient leur texte, en recourant au calcul13. ” (C’est nous qui soulignons.) Le physicien David Brown, qui pense que les tablettes astronomiques comportent des prédictions effectuées peu de temps avant les événements relatés, reconnaît que l’on ne peut écarter l’hypothèse de “ calculs a posteriori » entrepris par les scribes à partir du IVe siècle avant notre ère14 . Si l’on est effectivement en présence de calculs a posteriori, est-on fondé à s’y fier aveuglément en l’absence de tout autre élément de preuve ?
Cela cache une vérité :Tour de garde du 1er novembre 2011 – Page 23 a écrit:N. B. : Aucun des spécialistes que nous citons dans cet article n’est d’avis que Jérusalem a été détruite en 607.
Une citation hors-contexte pas unique
Un internaute affirme avoir contacté John Steele et avoir obtenu la réponse suivante :Discussion sur le forum de Jehovahs-witness.com ainsi que Reddit contenant des contacts avec d’autres spécialistes a écrit:L’auteur de cet article déforme complètement ce que j’ai écrit, à la fois dans ce qu’il dit sur la mesure des trois lunaires et dans ce que je dis sur la possibilité de rétro calcul des éclipses.
______________________________________________________
« L’erreur va de pair avec l’oppression. La vérité et la liberté ne craignent pas l’investigation. Ce sont des dons divins, c’est pourquoi toute organisation hostile à la liberté agit contre Dieu. Réveillez-vous! 1961 »
Mikaël Malik- Modérateur Locaux
- Religion : Libre
Sexe : Messages : 3490
Localisation : Oui
Page 1 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» Le système de circuits vitaux de la Terre
» les grandes prophéties et les grands prophètes de l'organisation de la vérité, ils ont tout raté
» Harmaguédon débute en 1914, NON, Harmaguédon fini en 1914, NON, Harmaguédon fini en 1915
» La vérité définitive sur 1914
» Le royaume de Dieu sur la terre
» les grandes prophéties et les grands prophètes de l'organisation de la vérité, ils ont tout raté
» Harmaguédon débute en 1914, NON, Harmaguédon fini en 1914, NON, Harmaguédon fini en 1915
» La vérité définitive sur 1914
» Le royaume de Dieu sur la terre
Forum Religion : Le Forum des Religions Pluriel :: ○ Religions & Cie :: Critiques/Religions :: Watchtower
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum