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Les Pères de l'Église

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Message  Arlitto Lun 7 Mar 2016 - 16:55

Les Pères de l'Église

St. Irénée de Lyon, (v.130 - v. 208) loua « l’Église très grande, très ancienne et connue de tous, que les deux très glorieux apôtres Pierre et Paul fondèrent et établirent à Rome [...]. La tradition qu’elle tient des Apôtres et la foi qu’elle annonce aux hommes sont parvenues jusqu’à nous par des successions d’évêques [...]. Avec cette Église, en raison de son origine plus excellente, doit nécessairement s’accorder toute l’Église, c’est-à-dire les fidèles de partout » (Contre les Hérésies III, 3, 2).  Saint Irénée enjoignait donc aux fidèles d’aligner leur foi sur celle du pontife romain, parce que ce dernier transmettait intacte la tradition venue des apôtres.

   St. Cyprien(v. 200 - 258) défendit l’autorité et l’infaillibilité pontificale dans son célèbre traité Sur 1’unité de l’Église.  « Celui qui ne garde pas l’unité de l’Église, croit-il qu’il garde la foi?  Celui qui s’oppose à l’Église, qui abandonne la chaire de Pierre sur laquelle est fondée l’Église, peut-il se flatter d’être encore dans l’Église ? » (De unitate Ecclesiae, ch. 4).  « La chaire de Pierre est cette Église principale d’où est sortie 1’unité sacerdotale auprès de laquelle l’erreur ne peut avoir d’accès » (Lettre 40 et 55).

   St. Athanase (v. 295 - 373) se servit d’une lettre d’un pape pour lutter contre les hérétiques ariens.  Le pape St Denys avait écrit, vers l’an 260, une lettre doctrinale à Denis, l’évêque d’Alexandrie, où il condamna l’hérésie des sabelliens, qui devait être reprise plus tard par les ariens.  C’est pourquoi saint Athanase reprocha aux ariens d’avoir déjà été condamnés depuis longtemps par un jugement définitif, ce qui prouve qu’il croyait en l’infaillibilité pontificale (De sententia Dionysii). Dans une lettre à Félix, il écrivit cette phrase mémorable: « l’Église romaine conserve toujours la vraie doctrine sur Dieu »

   St. Éphrem (v. 300 - 373), le grand docteur de l’Église syriaque, célébra la grandeur de l’enseignement pontifical, continuellement assisté par le Saint-Esprit: « Salut, ô sel de la terre, sel qui ne peut jamais s’affadir ! Salut, ô lumière du monde, paraissant à l’Orient et partout resplendissante, illuminant ceux qui étaient accablés sous les ténèbres, et brûlant toujours sans être renouvelée. Cette lumière, c’est le Christ; son chandelier c’est Pierre ; la source de son huile, c’est l’Esprit-Saint » (Enconium in Petrum et Paulum et Andream, etc.) 

   St. Épiphane (v. 315 - 403) interpréta Matthieu XVI,18. Il affirma qu’il était impossible que l’Eglise Romaine fût vaincue par les portes de l’enfer, c’est-à-dire par les hérésies, parce qu’elle était appuyée sur la foi solide de Pierre, auprès de qui on trouvait la bonne réponse à toutes les questions, doctrinale. « À Pierre, le Père manifeste son propre Fils, et c’est pour cela qu’il est appelé bienheureux.  Pierre à son tour manifeste le Saint-Esprit [dans son discours aux juifs, le jour de la Pentecôte], ainsi qu’il convenait à celui qui était le premier entre les apôtres, à celui qui était la pierre inébranlable sur laquelle l’Église de Dieu est fondée, et contre laquelle les portes de l’enfer ne prévaudront pas. Par ces portes de l’enfer il faut entendre les hérésies et les auteurs, des hérésies. En toutes manières, la foi est fondée solidement en lui: il a reçu les clefs du ciel, il délie et lie surla terre et au ciel. en lui se résolvent les questions de la foi les ardues » (Anchoratus. Ch. 9)

   St. Basile (329 - 379) informa son ami saint Athanase qu’il avait l’intention de demander au souverain pontife d’exercer son autorité pour exterminer l’hérésie de Marcel d’Ancyre (Lettre 69). « La lettre de saint Basile, mentionnant cette demande d’intervention de l’évêque de Rome comme une affaire courante et ordinaire, attire à conclure qu’à cette époque c’était non seulement la conviction personnelle de Basile, mais aussi la conviction de tous, même en Orient, que l’évêque de Rome possède le pouvoir de juger souverainement, par lui-même, les questions doctrinales » (Vacant et Mangenot: Dictionnaire de théologie catholique, article « infaillibilité du pape »).  Pourquoi consulter Rome et pas une autre autorité?  « Pierre », dit saint Basile, « fut chargé de former et de gouverner l’Église, parce qu’il excellait dans la foi » (Contra Enom, livre 2). Grâce à la promesse du Christ, le pape persévérait absolument sans aucune défaillance, car sa foi avait la même stabilité que celle du Fils de Dieu Lui-même!  « Pierre a été lancé placé pour être le fondement.  Il avait dit à Jésus Christ: Vous êtes le Christ, Fils du Dieu vivant», et à son tour  il lui fut dit qu’il était Pierre, quoiqu’il ne fut pas pierre immobile, mais seulement par la volonté de Jésus-Christ. Dieu communique aux hommes ses propres dignités.  Il est prêtre, et il fait des prêtres; Il est pierre, et il donne la qualité de pierre, rendant ainsi ses serviteurs participants de ce qui lui est propre » (Homélie 29).  Ce dernier passage de saint Basile jouit d’une autorité particulière dans l’Église catholique, puisqu’il fut inséré dans le catéchisme du concile de Trente (explication du symbole, section Credo in... Ecclesiam).

   St. Grégoire de Naziance(v. 330-390) loua l’indéfectibilité de la foi romaine dans un poème. « Quant à ce qui est de la foi, l’ancienne Rome, dès le principe comme aujourd’hui, poursuit heureusement sa course, et elle tient l’occident tout entier dans les liens de la doctrine qui sauve » (Carmen de Vita sua, vers 268 - 270).

   St. Grégoire de Nysse (mort en 394), frère cadet de saint Basile, affirma: « L’Église de Dieu à sa solidité dans Pierre, car c’est lui qui, d’après la prérogative qui lui a été accordée par le Seigneur, est la pierre ferme et très solide sur laquelle le Sauveur a bâti l’Église » (Laudat. 2 in St. Stephan vers la fin)

   St. Ambroise (340 - 397) interpréta le passage de Luc XXII, 32 en ce sens que le Seigneur avait affermi la foi de Pierre, afin que, « immobile comme un rocher », elle pût soutenir efficacement l’édifice de l’Eglise (Sermon 5). Dans sa glose sur le Psaume XL, Ambroise établit une équation qui allait devenir célèbre: « Là où est Pierre, là est l’Église. Là où est l’Église n’est pas la mort, mais la vie éternelle » Ennarratio in Psalmum XL, ch. 19).  Autant dire: hors du pape, point de salut.

   St. Jean Chrysostome (340 - 407) est le plus célèbre des Pères grecs.  En raison de ses enseignements admirables, il mérita le surnom de "chrysostome"  , c’est-à-dire « bouche d’or ».  Saint Jean Chrysostome suggéra la solidité admirable de la foi de Pierre par une image: « Il y a beaucoup de flots impétueux et de cruelles tempêtes, mais je necrains pas d’être submergé, parce que je me tiens sur la pierre.  Que la mer s’agite furieuse, peu m’importe: elle ne peut renverser cette pierre inébranlable » (Lettre 9 à Cyriaque).  Il insista sur l’étymologie symbolique du nom du premier pape: « Saint  Pierre a été ainsi nommé, en raison de sa vertu.  Dieu a comme déposé dans ce nom une preuve de la fermeté de l’apôtre dans la foi » (Quatrième Homélie sur les changements de noms).

   St. Jérôme (v.347-420), dans sa lettre au pape Damase, défendit rigoureusement la nécessité d’être uni au pontife romain.  « J’ai cru que je devais consulter la chaire de Pierre et cette foi romaine louée par saint Paul (...). Vous êtes la lumière du monde, vous êtes le sel de la terre.  Je sais que l’Église est bâtie sur cette pierre; quiconque aura mangé l’agneau hors de cette maison, est un profane » (Lettre 15).  D’après saint Jérôme, les fidèles pouvaient en toute sûreté suivre les enseignements pontificaux, car la chaire de Pierre gardait incorruptiblement l’héritage de la foi: « La sainte Église romaine, qui est toujours demeurée sans tache, demeurera encore dans tous les temps à venir ferme et immuable au milieu des attaques des hérétiques, et cela par une protection providentielle du Seigneur et par l’assistance du bienheureux Pierre (in: Mgr de Ségur: Le Souverain Pontife, in Œuvres complètes Paris 1874, t. III, p. 80).

   St. Augustin (354 - 430) fit une interprétation très pertinente de Luc XXII, 32.  Avant de la reproduire ici, signalons que le pape Léon XIII, après avoir mis en valeur les talents de chacun des Pères de l’Eglise, conclut en affirmant qu’"entre tous, la palme semble revenir à St. Augustin" (encyclique Aeterni Patris, 4 août 1879).  L’évêque d’Hippone fut donc le plus grand des Pères de l’Église.  Or il se prononça catégoriquement en faveur de l’infaillibilité permanente du pontife romain ! Voici son texte magistral:

   « Si, défendant le libre arbitre non selon la grâce de Dieu, mais contre elle, tu dis qu’il appartient au libre arbitre de persévérer ou de ne pas persévérer dans le bien, et que si l’on y persévère, ce n’est pas par un don de Dieu, mais par un effort de la volonté humaine, que machineras-tu pour répondre à ces paroles du Maître: «J’ai prié pour toi, Pierre, afin que ta foi ne défaille pas»?  Oseras-tu dire que malgré la prière du Christ pour que la foi de Pierre ne défaille pas, cette foi eût défailli néanmoins, si Pierre avait voulu qu’elle défaillît, c’est-à-dire s’il n’avait pas voulu persévérer jusqu’à la fin?  Comme si Pierre eût pu vouloir autre chose que ce que le Christ demandait pour lui qu’il voulût!  Qui ignore que la foi de Pierre devait périr, si sa propre volonté, la volonté par laquelle il était fidèle, défaillait, et qu’elle devait demeurer jusqu’au bout, si sa volonté restait ferme?  Mais puisque la volonté est préparée  par le Seigneur, la prière du Christ pour lui ne pouvait être vaine. Quand il a prié pour que sa foi ne défaille pas, qu’a-t-il demandé en définitive, sinon qu’il ait une volonté de croire à la fois parfaitement libre, ferme, invincible et persévérante?  Voilà comment on défend la liberté de la volonté, selon la grâce, et non contre elle.  Car ce n’est pas par sa liberté que la volonté humaine acquiert la grâce, mais plutôt par la grâce qu’elle acquiert sa liberté, et pour persévérer, elle reçoit, en outre, de la grâce le don d’une stabilité délectable et d’une force invincible » (De la correction et de la grâce, livre VIII, ch. 17).

   St. Cyrille d’Alexandrie (380 - 444), dans son Commentaire sur Luc (XXII, 32), expliqua que l’expression « confirme tes frères » signifiait que Pierre était le maître et le soutien de ceux qui venaient au Christ par la foi.  Il commenta également l’évangile selon St. Matthieu.  « D’après cette promesse (Tu es Petrus ... ), l’Église apostolique de Pierre ne contracte aucune souillure de toutes les séductions de 1’hérésie (St.  Cyrille, in: St. Thomas d’Aquin: Chaîne d’or sur Matthieu XVI, 18).

   St. Fulgence de Ruspe (467 - 533) constata.  « Ce que l’Église romaine tient et enseigne, l’univers chrétien tout entier le croit sans hésitation avec elle » (De incarnatione et gracia Christi, ch. 11).

   St. Bernard (1090 - 1153) fut le dernier des Pères de l’Église.  Citons quelques paroles, qui serviront de conclusion: « Les atteintes qui sont portées à la foi doivent être réparées précisément par celui dont la foi ne peut être en défaut.  C’est là la prérogative de ce Siège » (De error Abaelardi, préface).

   Aucun Père ne parle de la possibilité (même purement théorique) qu’un pape puisse errer dans un seul instant.  « C’est principalement pour l’explication de la parole sainte qu’ils [les Pères de l’Église] demeureront toujours nos maîtres.  Nulle recherche, nulle science. si profonde soit-elle, ne nous rendra ce qu’ils avaient alors: le monde tel que Jésus l’avait connu, le même aspect des lieux et des choses, et surtout l’entretien des fidèles Lui, ayant vécu près des apôtres, pouvaient rapporter leurs instructions. Ces circonstances réunies donnent à l’autorité des Pères un tel éclat, que les théologiens protestants eux-mêmes en ont été frappés. Ils l’avouent: «S’écarter d’un sentiment commun parmi eux, c’est une folie et une absurdité» » (Abbé C. Fouard: La vie de Notre-Seigneur Jésus Christ vingt-sixième édition, Paris 1920, p XVI.

   Le 13 novembre 1564, le Pape Pie IV instaura l’obligation pour tout le clergé de jurer obéissance à une profession de foi, qui disait, entre autres: « J’interpréterais toujours l’Écriture selon le consentement unanime des Pères ».
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Message  Arlitto Lun 7 Mar 2016 - 16:56

LES ÉCRITS DES PÈRES APOLOGISTES DU 2ème Siècle

On désigne par Pères apologistes les pères de l'Église qui à partir du 2èmè siècle vont porter témoignage de leur foi devant les païens et les empereurs de cette époque. Ils vont sans cesse débattre de toutes sortes de questions relatives à la foi chrétienne et notamment des "hérésies". Les plus connus d'entre eux sont :

-          Justin Martyr (milieu du 2ème siècle)
-          Clément d'Alexandrie (fin du 2ème siècle)
-          Théophile d'Antioche (milieu du 2ème siècle)
-          Tertullien (fin du 2ème siècle)
-          Minucius Félix (milieu du 2ème siècle)
-          Tatien (milieu du 2ème siècle)
-           Athenagoras d'Athène

Tous ces apologistes vont s'efforcer de réfuter les nombreuses calomnies dont le christianisme fait alors l'objet et de montrer que celui-ci est une philosophie qui peut rivaliser d'égale à égale avec la philosophie grecque. 

En fait les apologistes vont procéder en quelque sorte au mariage entre la philosophie grecque néo platonicienne et le judaïsme revu et complété par le christianisme. Les concepts de "verbe"  ou "logos" vont s'associer à celui de fils de Dieu

Il est surprenant de voir comment les Pères utilisent abondamment ces concepts abstraits pour convaincre les païens en lieu et place de témoignages historiques remontant au personnage fondateur du Christianisme c'est à dire à Jésus de Nazareth. 

"Hormis Justin" les autres Pères  du milieu du 2ème siècle dont il est question ici n'utilisent jamais de référence à Jésus de Nazareth  dans leurs Apologies

L'interprétation chrétienne classique veut que le phénomène historique associé à Jésus soit quelque peu masqué pour ne pas choquer les païens plus enclin à entendre un discours philosophique général qu'une histoire invraisemblable. Il faut attendre la fin du 2ème siècle avec Tertullien et Clément d'Alexandrie pour voir Jésus placé au centre de l'apologie.

En fait selon l'interprétation mythique l'histoire en question qui s'élabore tout doucement au fil du temps commence seulement à être acceptée comme mythe fondateur par certains Pères tout en restant à l'écart du corps de doctrine principal, un peu comme une illustration que l'on ajoute à un texte pour mieux éclairer celui-ci et qui joue au demeurant un rôle secondaire.Les philosophies grecques étaient d'ailleurs elles mêmes accompagnées de mythes populaires avec leur lot de personnages extraordinaires et de surnaturel. On peut comprendre que la nouvelle philosophie chrétienne naissante qui comme on l'a dit plus haut représente une symbiose entre un certain platonisme et la tradition judaïque ait peu à peu intégré le mythe issu des évangiles. L'intégration du courant paulinien d'inspiration apocalyptique viendra compléter le tout pour donner naissance à la religion chrétienne telle que nous  la connaissons aujourd'hui.

Justin

Justin est né en Palestine et se convertit au christianisme sans doute à Éphèse. C'était auparavant un platonicien.
Il est décapité en 165 à Rome après un procès de martyre. Il est le premier à avoir révéler le contenu des réunions secrètes que les premiers chrétiens tenaient entre eux et qui faisaient scandales car l'on s'imaginait alors qu'elles comportaient des rites répréhensibles (obscénités et meurtres d'enfants).

Les œuvres de Justin sont : Le Dialogue avec le Juif Triphon et les deux Apologies (destinées aux empereurs Antonin et Marc Aurèle).Justin essaie de concilier philosophie platonicienne et christianisme en montrant que Jésus est le "Logos" incarné.

Justin est le premier auteur à citer explicitement des extraits des évangiles qu'il appelle La Mémoire des Apôtres. On peut donc raisonnablement penser que l'élaboration de ces documents est antérieure sans qu'il soit possible de prouver leur degré de complétude vers cette époque.

Tatien

Tatien est l'élève de Justin. Il est célèbre pour avoir rédiger une œuvre : Le Diatessaron qui représente une sorte de compilation globale des quatre évangiles. Pourtant dans son Apologie aux Grecs Tatien  n'utilise aucune référence à Jésus lorsqu'il s'agit de convaincre ses interlocuteurs. Il n'y est question que de Dieu et du "Verbe".

Il confesse même dans cette Apologie (chap. 21) que le Christianisme comporte également son propre mythe semblable aux mythes grecs ce qui pourrait constituer un argument de nature à rassurer les païens sceptiques devant cette nouvelle philosophie. (Pour plus de détails voir E.Doherty : Second Century Apologists).

On trouve ainsi les deux facettes du christianisme : Le mythe des Évangiles et la philosophie issue du Judaïsme qui sont encore séparés et qui sont traités sur des plans différents. L'histoire racontée dans les Évangiles ne sera complètement assimilée qu'avec les Apologistes de la fin du deuxième siècle : Tertullien et Clément d'Alexandrie.

Théophile d'Antioche

Théophile est Évêque d'Antioche vers 168 après J.C. Sa principale œuvre s'intitule : A Autolycus.

Comme les autres apologistes Théophile ne mentionne jamais le fondateur historique du christianisme et ne nomme jamais Jésus ChristLes évangiles sont mentionnés non comme l'Histoire vécue de Jésus mais comme les paroles inspirées de Dieu. Lorsqu' Autolycus lui demande une preuve de résurrection Théophile ne mentionne même pas celle de Jésus.L'accent est mis sur le Dieu d'Israël , les prophètes et le "verbe" incarné.

Athénagoras d'Athène

L'œuvre d'Athénagoras est une apologie intitulée "Une Plaie pour les chrétiens" et destinée à l'Empereur Marc Aurèle.
Il y est question une fois de plus du Logos et du fils de Dieu mais pas de son incarnation en la personne de Jésus de Nazareth. Jésus Christ n'est d'ailleurs jamais mentionné. Il parle de philosophie platonicienne et des mythes grecs mais pas de la vie terrestre de celui qui est au centre de la religion naissante. Quelques maximes chrétiennes semblables à celles du Sermon sur la Montagne sont citées mais sans référence aucune à leur auteur présumé.

Minucius Félix

L'œuvre de Minucius Félix  est un traité appelé "Octave" rédigé en Latin et datant probablement du milieu du deuxième siècle. Il y est question de la résurrection des morts mais pas une seule fois de  celle de Jésus  qui n'est d'ailleurs jamais mentionné dans toute l'œuvre. Le plus surprenant est que l'auteur se moque de ces mythes païens où des hommes meurent et deviennent des dieux qui engendrent à leur tour d'autres dieux. Il se moque également des soi-disant dieux qui accomplissent des miracles.

Minuciux Félix est un des rares apologistes (avec Justin) qui essaie de réfuter les accusations infamantes dont les premiers chrétiens sont l'objet . Ceux-ci sont en effet accusés de pratiquer par exemple des sacrifices d'enfants au cours de réunions secrètes. Parmi ces accusations figure celle de vénérer un homme mort sur une croix. Minuciux Félix dément alors en bloc toutes ces accusations sans jamais essayer d'expliquer que cette dernière constitue pourtant le cœur même de la nouvelle foi.

Irénée, Clément d'Alexandrie et Tertullien

Les trois derniers pères apologistes et certainement les plus importants de cette époque partagent avec les autres pères le goût pour la philosophie grecque (ils vivent tous dans un monde imprégné de culture hellénistique) et vont donc continuer dans la ligne du mariage de cette philosophie avec la théologie chrétienne naissante.

A la différence des autres pères ils semblent avoir complètement intégré le récit des évangiles qui devient de ce fait le "canon" des écritures chrétiennes. On peut dire qu'avec eux commence la période "classique" du dogme.

Irénée, Évêque de Lyon qui a connu Polycarp fait explicitement référence à l'évangile selon Saint Jean mais n'est pas très bavard sur son contenu. S'il est vrai que les évangiles semblent être définitivement admis vers la fin du deuxième siècle leur contenu pourtant si riche (vie de Jésus, miracles, paraboles …)est rarement commenté.

Dans son combat contre les hérésies (Gnosticisme et Docétisme) Irénée ne s'appuie jamais sur ces récits pourtant si fondamentaux. Il est cependant à l'origine de la constitution  du "canon" biblique.

Clément d'Alexandrie ainsi appelé parce qu'il passa une grande partie de sa vie dans cette ville part en lutte contre le paganisme et fait l'apologie d'un christianisme  synthèse de la philosophie grecque  et des traditions religieuses de son époque (Judaïsme) mais sans références directes à Jésus de Nazareth. 

Le Christ est pour lui "La Raison incarnée"Le Christianisme est ici dépeint comme une nouvelle philosophie. La vie et les enseignements du fondateur de cette nouvelle religion sont complètement passés sous silence. Cette attitude commune à la plupart des premiers Pères de l'Église est tout simplement incompréhensible selon les points de vue chrétien et rationaliste.
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Message  Arlitto Lun 7 Mar 2016 - 16:56

Pères de l'Église

Vers l'an 100, tous les apôtres qui ont connu le Christ ont disparu. Les communautés, les églises se réclament de l'autorité de leur fondateur. La tradition orale se transmet avec les évangiles. Le christianisme oscille entre l'orient et la pensée judaïque de Jérusalem, et l'occident et la pensée gréco-romaine de Rome. La pensée chrétienne va-t-elle rester liée à la culture sémitique ou épouser la pensée Grecque.

Les chrétiens vont-ils développer une pensée libérée de ces pesanteurs? Les chrétiens vont-ils rester une secte juive parmi d'autres limitée à la Palestine!

Les chrétiens rapidement vont avoir une implantation dans toutes les communautés juives de l'empire romain. Ils vont s'implanter aussi dans les communautés païennes périphériques.

Les pères de l'Église sont ces écrivains, prédicateurs , acteurs connus, de ce tournant décisif.


A) Didachè : écrit de la catéchèse des apôtres !

Les écrits des Pères Apostoliques

DOCTRINE DU SEIGNEUR TRANSMISE AUX NATIONS PAR LES DOUZE APÔTRES

chapitres 1

Les deux Voies

1. Il y a deux voies, l'une de la vie, l'autre de la mort ; mais la différence est grande entre ces deux voies.

2. Or la voie de la vie est la suivante : " D'abord, tu aimeras Dieu qui t'a fait ; en second lieu, ton prochain comme toi-même (Mt. 22, 37-39 ; cf. Dt. 6, 5), et tout ce que tu ne voudrais pas qu'il t'advienne, toi non plus, ne le fais pas à autrui " (cf. Mt. 7, 12 ; Tb. 4, 15).

3. La doctrine exprimée par ces mots est la suivante : " Bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour vos ennemis et jeûnez " pour ceux qui vous persécutent ; car si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? Même les païens n'en font-ils pas autant ? Mais vous, aimez ceux qui vous haïssent ", et vous n'aurez pas d'ennemi (cf. Mt. 5, 44-47 ; Lc 6, 27s, 32).

4. " Abstiens-toi des désirs charnels " (1 P. 2, 11) et corporels." Si quelqu'un te donne un soufflet sur la joue droite, tends-lui aussi l'autre (Mt. 5, 39 ; Lc 6, 29) et tu seras parfait (cf. Mt. 5, 48). " Si quelqu'un te requiert pour une course d'un mille, fais-en deux avec lui (Mt. 5, 41) et si quelqu'un t'enlève ton manteau, donne-lui même ta tunique (cf. Mt 5, 40) ; si quelqu'un t'a pris ton bien, ne le réclame pas " car tu ne le peux pas.

5. " A quiconque te demande, donne et ne redemande rien " (Mt 5, 42 ; Lc 6, 30), le Père veut qu'il soit fait part à tous de ses propres largesses. Bienheureux celui qui donne selon le commandement, car il est irréprochable. Mais malheur à celui qui reçoit ; certes si quelqu'un se trouve dans le besoin et reçoit, il est irréprochable ; mais celui qui n'est pas dans le besoin devra rendre compte du motif et du but pour lesquels il a pris ; il sera mis en prison, interrogé sur sa conduite, et " il ne sortira pas de là, qu'il n'ait payé le dernier sou " (Mt 5, 26).

6. Mais il a encore été dit à ce sujet : " Que ton aumône se mouille de la sueur de tes mains, jusqu'à ce que tu saches à qui tu donnes. "


chapitre 2

I, 1. Deuxième précepte de la doctrine :

2. " Tu ne tueras pas,

tu ne commettras pas d'adultère " (Ex. 20. 13-14 ; Dt. 5, 17-18 ; cf. Mt 19, 18), tu ne séduiras pas de jeunes garçons, tu ne commettras pas de fornication,

" tu ne voleras pas " (Ex 20, 15 ; Dt. 5, 19 ; cf. Mt. 19, 8),

tu ne t'adonneras pas à la magie,

tu ne feras pas mourir par le poison,

tu ne tueras point d'enfants, par avortement ou après la naissance, "

Tu ne convoiteras pas les biens de ton prochain " (cf. Ex 20, 7).

3. " Tu ne te parjureras pas (Mt. 5, 33),

tu ne porteras pas de faux témoignages " (Mt. 19, 18 ; Ex 20, 16),

tu ne tiendras pas de propos médisants, tu ne garderas pas de rancune,

4. tu n'auras pas deux manières de penser ni de parler, car la duplicité du langage est " un piège de la mort " (cf. Ps 21, 6).

5. Ta parole ne sera pas menteuse, ni vaine, mais remplie d'effet.

6. Tu ne seras pas avide, ni rapace, ni hypocrite, ni méchant, ni orgueilleux ; tu ne formeras pas te mauvais dessein contre ton prochain.

7. Tu ne haïras personne, mais tu corrigeras les uns, tu prieras pour certains, et les autres, tu les aimeras plus que ta propre vie.


chapitre 3

1. Mon enfant, fuis tout ce qui est mal et tout ce qui lui est semblable.
2. Ne sois pas irascible, car la colère mène au meurtre ; ne sois ni jaloux ni querelleur ni violent, car de tout cela viennent les meurtres.

3. Mon enfant, ne sois pas convoiteux, car la convoitise mène à la fornication ; garde-toi des propos obscènes et des regards effrontés, car tout cela engendre les adultères.

4. Mon enfant, n'observe pas le vol des oiseaux, car cela mène à l'idolâtrie ; garde-toi des incantations, des calculs astrologiques, des purifications magiques ; refuse même de les voir et de les entendre, car tout cela engendre l'idolâtrie.

5. Mon enfant, ne sois pas menteur, car le mensonge mène au vol ; ni avide d'argent ou de vaine gloire, car tout cela engendre les vols.

6. Mon enfant, ne sois pas enclin aux murmures, car ils mènent au blasphème ; ne sois ni arrogant, ni malveillant; car tout cela engendre les blasphèmes.

7. Mais sois doux, car " les doux recevront la terre en héritage " (Mt 5, 5). 8. Sois patient, miséricordieux, sans malice, paisible, bon et " tremblant aux paroles que tu as entendues " (Is 66, 2).

9. Tu ne t'élèveras pas toi-même, tu ne livreras pas ton âme à l'impudence ; ton âme ne s'attachera pas aux orgueilleux, mais tu fréquenteras les justes et les humbles.

10. Tu accueilleras les contrariétés qui t'advienne comme autant de biens, sachant que rien n'arrive sans Dieu.


chapitre 4

1. Mon enfant, souviens-toi, jour et nuit, te celui qui te fait entendre la parole de Dieu, et tu le vénéreras comme le Seigneur ; car là où sa souveraineté est annoncée, là le Seigneur est présent.

2. Tu rechercheras chaque jour les entretiens des saints, afin de te réconforter de leurs paroles.

3. Tu ne feras pas de dissensions, mais tu mettras la paix entre ceux qui se disputent. " Tu jugeras avec justice " (Dt. 1, 16 s ; Pr. 31, 9), tu ne feras pas acception de la personne en reprenant les fautes.

4. Tu ne te demanderas pas en doutant si une chose arrivera ou non. [Version géorgienne: tu ne douteras pas que Dieu jugera tous les hommes selon leurs oeuvres.]

5. N'aie pas les mains tendues quant il s'agit de recevoir, mais fermées quand il faut donner.

6. Si tu possèdes quelque chose grâce au travail de tes mains, donne pour racheter tes péchés.

7. Tu n'hésiteras pas pour donner, mais donne sans murmure. Tu reconnaîtras en effet (un jour) qui sait récompenser dignement.

8. Ne te détourne pas de l'indigent, mets au contraire tout en commun avec ton frère et ne dis pas que tu possèdes des biens en propre, car si vous entrez en partage pour les biens immortels combien plus devez-vous y entrer pour les biens périssables ? (cf. Rm. 15, 27).

9. Tu ne retireras pas la main de dessus ton fils ou ta fille, mais dès leur enfance tu leur apprendras la crainte de Dieu.

10. Tu ne commanderas pas avec aigreur à ton esclave ou à ta servante qui mettent leur espérance dans le même Dieu que toi, de peur qu'ils ne perdent la crainte de Dieu qui est au-dessus des uns et des autres (cf. Ep 6, 9) ; car il n'appelle pas en faisant acception des personnes, mais il vient à ceux que l'Esprit a préparés.

11. Pour vous, esclaves, vous serez soumis à vos maîtres comme à une image de Dieu, avec respect et crainte (Ep 6, 5).

12. Aie en haine toute hypocrisie et tout ce qui déplaît au Seigneur.

13. Ne mets point de côté " les commandements du Seigneur, mais tu garderas " ceux que tu as reçus, " sans y ajouter ni en retrancher " (cf. Dt 4, 2 ; 13, 1).

14. Dans l'assemblée, tu confesseras tes manquements, et tu n'iras pas à ta prière avec une conscience mauvaise. Telle est la voie de la vie.


chapitre 5

1. Mais la voie de la mort est celle-ci : avant tout elle est mauvaise et pleine de malédiction : " Meurtres, adultères, convoitises, débauches, vols, idolâtrie ", pratiques magiques, empoisonnements, rapines, faux témoignages " (Mt 15, 19 ; Ga. 5, 20~), hypocrisie, duplicité du cœur, " fourberie, orgueil, méchanceté ", arrogance, " cupidité ", propos obscènes, jalousie, insolence, faste, " fanfaronnade ", < absence de crainte> (cf. Rm 1, 29 s ; Col. 3, 8).
2. Persécuteurs des hommes de bien, ennemis de la vérité, amis du mensonge, ignorants de la récompense de la justice, qui ne sont pas " attachés au bien " (cf. Rm. 12, 9), ni au juste jugement, en éveil non pour le bien mais pour le mal, loin de qui se tiennent la douceur et la patience, " qui aiment ce qui n'est rien " (Ps. 4, 3), " sont avides de profit " (Is. 1, 23), qui sont sans pitié pour le pauvre et ne se mettent pas en peine de l'affligé,ne reconnaissent pas leur propre créateur, " assassins des enfants " (Sg. 12, 5), meurtriers par avortement de la créature de Dieu, qui se détournent de l'indigent, accablent l'opprimé, avocats des riches, juges iniques des pauvres, pécheurs de part en part ! Puissiez-vous, mes enfants, être préservés te tous ces gens-là !


chapitre 6

1. Veille à ce " que nul ne t'écarte " de cette voie de la Doctrine (cf. Mt 24, 4);
car celui-là t'enseigne autrement que Dieu < ne le veut >.

2. Si donc tu peux porter tout entier le joug du Seigneur,

tu seras parfait.

Mais si tu ne le peux pas, tu moins, ce que tu peux, fais-le.

Prescriptions rituelles et liturgiques

3. Pour ce qui est de la nourriture,

prends sur toi ce que tu pourras.

Mais abstiens-toi complètement de la viande immolée aux idoles ;

car c'est un culte rendu à des dieux morts (cf. Ac. 15, 29 ; 1 Co. 10, 25-28).


chapitres 7

1. Pour ce qui est du baptême, donnez-le de la façon suivante:
après avoir enseigné tout ce qui précède,

" baptisez au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit "(Mt 28, 19) dans de l'eau vive.

2. S'il n'y a pas d'eau vive,

qu'on baptise dans une autre eau et à défaut d'eau froide, dans de l'eau chaude.

3. Si tu n'as ni de l'une ni de l'autre, verse de l'eau sur la tête trois fois

" au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ".

4. Qu'avant le baptême jeûnent le baptisant,

le baptisé et d'autres personnes qui le pourraient ;

du moins ordonne au baptisé de jeûner un jour ou deux auparavant.


chapitre 8

1. Que vos jeûnes n'aient pas lieu en même temps que ceux des hypocrites (Mt 6, 16). Ils jeûnent en effet le lundi et le jeudi ; pour vous, jeûnez le mercredi et le vendredi. `

2. " Ne priez pas non plus comme les hypocrites " (Mt 6, 5) ;

mais comme le Seigneur l'a ordonné dans son évangile, priez ainsi :

" Notre Père, qui es dans le ciel,

Que ton nom soit sanctifié,

Que ton royaume arrive,

Que ta volonté soit faite,

sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien,

Remets-nous notre dette Comme nous-mêmes aussi remettons à nos débiteurs.

Et ne nous soumets pas à la tentation

Mais délivre-nous du Mauvais,

Car à toi appartiennent la puissance, et la gloire, pour les siècles ! " (Mt 6, 9-13).

3. Priez ainsi trois fois par jour.
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Message  Arlitto Lun 7 Mar 2016 - 16:56

DIDACHÈ suite...

chapitre 9

1. Pour ce qui est de l'eucharistie, rendez grâces ainsi :

2. D'abord sur le calice :

nous te rendons grâces, notre Père, Pour la sainte vigne de David ton serviteur,

Que tu nous as fait connaître par Jésus ton serviteur,

--A toi la gloire pour les siècles.

3. Puis, sur le pain rompu :

Nous te rendons grâce, notre Père

Pour la vie et la connaissance Que tu nous as fait connaître par Jésus ton serviteur. --A toi la gloire pour les siècles.

4. Comme ce pain rompu, d'abord dispersé sur les montagnes, a été recueilli pour devenir un. Qu'ainsi ton Église soit rassemblée des extrémités de la terre dans ton royaume, Car à toi appartiennent la gloire et la puissance < par Jésus-Christ > pour les siècles.

5. Que personne ne mange ni ne boive de votre eucharistie, si ce n'est les baptisés au nom du Seigneur ; car c'est à ce sujet que le Seigneur a dit: " Ne donnez pas ce qui est saint aux chiens " (Mt 7, 6).


chapitre 10

1. Après vous être rassasiés, rendez grâces ainsi :

2. Nous te rendons grâces, Père saint, Pour ton saint Nom Que tu as fait habiter dans nos coeurs Et pour la connaissance, la foi et l'immortalité que tu nous as fait connaître par Jésus ton serviteur --A toi la gloire pour les siècles.

3. C'est toi, maître tout-puissant, < Qui as créé l'univers ~ (Sg 1, 14 ; Sg 18, 1) Pour < la gloire de > ton Nom Et qui as donné aux hommes la nourriture et le breuvage en jouissance, pour qu'ils te rendent grâces ;

Mais nous, tu nous as gratifiés d'une nourriture et d'un breuvage spirituels et de la vie éternelle, par Jésus ton serviteur.

4. Par-dessus tout, nous te rendons grâces, car tu es puissant. -- A Toi la gloire pour les siècles.

5. Souviens-toi, Seigneur, de ton Église, pour la préserver de tout mal Et la rendre parfaite tans ton amour. Et " rassemble-la des quatre vents " (Mt 24, 31), cette Église que tu as sanctifiée,

Dans ton royaume que tu lui as préparé,Car à Toi appartiennent la puissance et la gloire pour les siècles.

6. Vienne la grâce et que passe ce monde ! --" Hosanna au Dieu de David " (Mt 21, 9, 15). --Si quelqu'un est saint, qu'il vienne ! Si quelqu'un ne l'est pas, qu'il fasse pénitence ! --" Maran Atha ", Amen (1 Co. 16, 22 ; cf. Ap. 22, 20).

7. Laissez les prophètes rendre grâces autant qu'ils le veulent.

8. [La version copte insère ici la prière suivante: " 

Dans la question des parfums, rendez grâces comme ceci en disant : " Père, nous te rendons grâces pour le parfum que tu nous as fait connaître par l'intermédiaire de Jésus ton fils : à toi, gloire éternellement ! Amen " (trad. L. Th. Lefort).]


chapitre 11

Prescriptions disciplinaires

1. Si donc quelqu'un vient à vous et vous enseigne tout ce qui vient d'être dit, recevez-le.

2. Mais si le docteur lui-même s'est perverti et enseigne une autre doctrine en vue de détruire, ne l'écoutez pas ; enseigne-t-il, par contre, pour accroître la justice et la connaissance du Seigneur, recevez-le comme le Seigneur.

3. Pour ce qui est des apôtres et prophètes, agissez selon le précepte de l'Évangile, de la façon suivante : 4.Que tout apôtre venant chez vous soit reçu comme le Seigneur.

5. Mais il ne restera qu'un seul jour, ou, en cas de besoin, un deuxième ; s'il reste trois jours, c'est un faux prophète.

6. Qu'à son départ l'apôtre ne reçoive rien, sinon assez de pain pour gagner un gîte. Mais s'il demande de l'argent, c'est un faux prophète.

7. En outre, vous n'éprouverez ni ne mettrez en doute aucun prophète parlant en esprit, car " tout péché sera remis, mais ce péché-là ne sera pas remis " (Mt 12, 31).

8. Toutefois quiconque parle en esprit n'est pas prophète, mais seulement s'il a les façons de vivre du Seigneur. C'est donc d'après leur façon de vivre que l'on discernera le vrai prophète du faux.

9. Ainsi, tout prophète qui ordonne, sous l'inspiration, de dresser une table, n'en mange pas, à moins certes qu'il ne soit un faux prophète.

10. Tout prophète qui enseigne la vérité, sans mettre en pratique ce qu'il enseigne, est un faux prophète.

11. Et tout prophète éprouvé, véridique, qui, pour < symboliser > le mystère terrestre de l'Église, se comporte < de façon insolite > mais sans enseigner les autres à faire ce que lui-même fait, ne doit pas être jugé par vous ; car c'est Dieu qui le jugera. D'ailleurs les anciens prophètes se comportèrent de même.

12. Mais quiconque aura dit sous l'inspiration : Donne-moi de l'argent, ou quelques autres choses, vous ne l'écouterez pas. Mais s'il aura dit de donner en faveur d'autres indigents, que personne ne le juge.


chapitre 12

, 1. Quiconque " vient " à vous " au nom du Seigneur " doit être reçu (Mt 21, 9; Ps 117, 26) ; mais ensuite, après l'avoir éprouvé, vous saurez discerner la droite de la gauche : vous avez votre jugement.

2. Si celui qui vient à vous n'est que de passage, aidez-le de votre mieux.

Mais qu'il ne reste chez vous que deux ou trois jours, si c'est nécessaire.

3. S'il veut s'établir chez vous et qu'il soit artisan, qu'il travaille et qu'il se nourrisse.

4. Mais s'il n'a pas de métier, que votre prudence y pourvoie,

en sorte qu'un chrétien ne soit pas trouvé oisif chez vous.

5. S'il ne veut pas agir ainsi, c'est un trafiquant du Christ ;

gardez-vous des gens de cette sorte.


chapitre 13

1. Tout prophète authentique qui veut s'établir chez vous " mérite sa nourriture " (Mt 10,10 ; cf. 1 Co. 9, 7-14, 1 Tm. 5, 18).

2. De même le docteur authentique " mérite " lui aussi " sa nourriture comme l'ouvrier ".

3. Tu prélèveras donc les prémices de tous les produits du pressoir et de l'aire,

des boeufs et des brebis et tu les donneras aux prophètes,

car ils sont vos grands prêtres.

4. Et si vous n'avez pas de prophètes,

donnez-les aux pauvres.

5. Si tu fais du pain, prélèves-en les prémices et donne-les selon le précepte.

6. De même, si tu ouvres une amphore de vin ou d'huile,

prélève les prémices et donne-les aux prophètes.

7. De l'argent, des vêtements et de tout autre bien,

prélève les prémices selon ton appréciation, et donne-les selon le précepte.


chapitre 14

1. Réunissez-vous le jour dominical du Seigneur,
rompez le pain et rendez grâces après avoir,

d'abord, confessé vos péchés,

afin que votre sacrifice soit pur.

2. Mais celui qui a un différend avec son compagnon ne doit pas se joindre à vous,

jusqu'à ce qu'ils se soient réconciliés, pour ne pas profaner votre sacrifice.

3. Car telle est la parole du Seigneur:

" Qu'en tout lieu et en tout temps,

on m'offre un sacrifice pur,

car je suis un grand roi, dit le Seigneur, et mon Nom est redoutable parmi les nations " (Mt 1, 11, 14).


chapitre 15

1. Ainsi donc, élisez-vous des évêques et des diacres dignes du Seigneur,

des hommes doux et désintéressés,

véridiques et éprouvés ;

car eux aussi exercent pour vous le ministère des prophètes et docteurs.

2. Ne les méprisez donc pas,

car avec les prophètes et docteurs

ils sont ceux d'entre vous qui sont à l'honneur.

3. Reprenez-vous les uns les autres, non avec colère,

mais pacifiquement, comme vous le tenez de l'Évangile (cf. Mt. S, 22-26; 18, 15-35) 40, et si quelqu'un offense son prochain, que personne ne lui parle,

qu'il n'entende pas un mot de vous,

jusqu'à ce qu'il ait fait pénitence.

4. Pour vos prières, vos aumônes et toutes vos actions,

faites-les comme vous le trouvez marqué dans l'Évangile de notre Seigneur.


chapitre 16

1. " Veillez " sur votre vie ; ne laissez pas s'éteindre vos lampes, ne laissez pas se détendre la ceinture de vos reins, mais

" soyez prêts, car vous ne savez pas l'heure à laquelle viendra notre Seigneur " (Mt 24, 42-44 ; 25, 13 ; Lc 12, 35).

2. Assemblez-vous fréquemment pour rechercher ce qui intéresse vos âmes,

car tout le temps de votre foi ne vous servira de rien si vous n'êtes pas devenus parfaits au dernier moment.

3. Aux derniers jours, les faux prophètes et les corrupteurs se multiplieront, les brebis se changeront en loups, et l'amour se changera en haine.

4. Car, à la suite du progrès de l'iniquité, les hommes se haïront les uns les autres, ils se poursuivront, ils se trahiront et alors paraîtra le séducteur du monde, se donnant pour le fils de Dieu, et il fera " des signes et des prodiges " (Mt 24, 24; cf. 2 Th 2, 9; Ap 13, 2, 13 s ; 19, 20), et la terre sera livrée entre ses mains et il fera des iniquités telles qu'il n'y en eut jamais depuis le commencement des siècles.

5. Alors la créature humaine entrera dans le feu de l'épreuve, et " beaucoup succomberont " et périront (Mt 24, 10), mais " ceux qui auront tenu bon " dans leur foi " seront sauvés " par celui-là même qui aura été un objet de malédiction [Version géorgienne : seront sauvés du maudit lui-même] (Mt 10, 22 ; 24, 13).

6. " Et alors paraîtront les signes " de la vérité (Mt 24, 30). D'abord le signe des cieux ouverts, ensuite le signe du son de la trompette, et le troisième signe, la résurrection des morts (Mt 24, 31; 1 Co. 15, 52 ; 1 Th 4, 16)

7. non de tous, il est vrai, mais comme il a été dit : " Le Seigneur viendra et tous ses saints avec lui " (Za 14, 5). 8. " Alors " le monde " verra " le Seigneur " venant sur les nuées du ciel " (Mt 24, 30 ; 26, 64).
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