L'Église Réformée
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L'Église Réformée
Déclaration de foi de l'Eglise réformée de France (1938)
Au moment où elle confesse sa foi au Dieu souverain et au Christ Sauveur, l'église réformée de France
éprouve avant toutes choses le besoin de faire monter vers le Père des miséricordes le cri de sa
reconnaissance et de son adoration.
Fidèle aux principes de foi et de liberté sur lesquels elle est fondée, dans la communion de l'église
universelle, elle affirme la perpétuité de la foi chrétienne à travers ses expressions successives dans le
Symbole des Apôtres, les Symboles oecuméniques, et les Confessions de foi de la Réforme, notamment
la Confession de la Rochelle ; elle en trouve la source dans la révélation centrale de l'évangile : Dieu a
tellement aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point,
mais qu'il ait la vie éternelle. Avec ses Pères et ses Martyrs, avec toutes les églises issues de la Réforme,
elle affirme l'autorité souveraine des Saintes écritures, telle que la fonde le témoignage intérieur du
saint-Esprit, et reconnaît en elles la règle de la foi et de la vie.
Elle proclame, devant la déchéance de l'homme, le salut par la grâce, par le moyen de la foi en
Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, qui a été livré pour nos offenses et qui est ressuscité pour notre
justification.
Elle met à la base de son enseignement et de son culte les grands faits chrétiens affirmés dans l'évangile,
représentés dans ses sacrements, célébrés dans ses solennités religieuses et exprimés dans sa liturgie.
Pour obéir à sa divine vocation, elle annonce au monde pécheur l'évangile de la repentance et du pardon,
de la nouvelle naissance, de la sainteté et de la vie éternelle.
Sous l'action du Saint-esprit, elle montre sa foi par ses oeuvres; elle travaille dans la prière au réveil des
âmes, à la manifestation de l'unité du Corps du Christ et à la paix entre les hommes. Par l'évangélisation,
par l'œuvre missionnaire, par la lutte contre les fléaux sociaux, elle prépare les chemins du Seigneur
jusqu'à ce que viennent, par le triomphe de son Chef, le Royaume de Dieu et sa justice. A celui qui peut,
par la puissance qui agit en nous, faire infiniment au-delà de ce que nous demandons et pensons, à lui
seul soit la gloire dans l'église et en Jésus-Christ, de génération en génération, aux siècles des siècles !
Amen.
https://www.eglise-protestante-unie.fr/fiche/la-declaration-de-foi-de-l-eglise-reformee-de-france-4409
Au moment où elle confesse sa foi au Dieu souverain et au Christ Sauveur, l'église réformée de France
éprouve avant toutes choses le besoin de faire monter vers le Père des miséricordes le cri de sa
reconnaissance et de son adoration.
Fidèle aux principes de foi et de liberté sur lesquels elle est fondée, dans la communion de l'église
universelle, elle affirme la perpétuité de la foi chrétienne à travers ses expressions successives dans le
Symbole des Apôtres, les Symboles oecuméniques, et les Confessions de foi de la Réforme, notamment
la Confession de la Rochelle ; elle en trouve la source dans la révélation centrale de l'évangile : Dieu a
tellement aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point,
mais qu'il ait la vie éternelle. Avec ses Pères et ses Martyrs, avec toutes les églises issues de la Réforme,
elle affirme l'autorité souveraine des Saintes écritures, telle que la fonde le témoignage intérieur du
saint-Esprit, et reconnaît en elles la règle de la foi et de la vie.
Elle proclame, devant la déchéance de l'homme, le salut par la grâce, par le moyen de la foi en
Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, qui a été livré pour nos offenses et qui est ressuscité pour notre
justification.
Elle met à la base de son enseignement et de son culte les grands faits chrétiens affirmés dans l'évangile,
représentés dans ses sacrements, célébrés dans ses solennités religieuses et exprimés dans sa liturgie.
Pour obéir à sa divine vocation, elle annonce au monde pécheur l'évangile de la repentance et du pardon,
de la nouvelle naissance, de la sainteté et de la vie éternelle.
Sous l'action du Saint-esprit, elle montre sa foi par ses oeuvres; elle travaille dans la prière au réveil des
âmes, à la manifestation de l'unité du Corps du Christ et à la paix entre les hommes. Par l'évangélisation,
par l'œuvre missionnaire, par la lutte contre les fléaux sociaux, elle prépare les chemins du Seigneur
jusqu'à ce que viennent, par le triomphe de son Chef, le Royaume de Dieu et sa justice. A celui qui peut,
par la puissance qui agit en nous, faire infiniment au-delà de ce que nous demandons et pensons, à lui
seul soit la gloire dans l'église et en Jésus-Christ, de génération en génération, aux siècles des siècles !
Amen.
https://www.eglise-protestante-unie.fr/fiche/la-declaration-de-foi-de-l-eglise-reformee-de-france-4409
Re: L'Église Réformée
Principaux réformateurs : Jean CALVIN (1509-1564)
Jean CALVIN (1509-1564)
Un humaniste français à la recherche de la vérité
Une enfance aisée
Jean CALVIN est né à Noyon en Picardie en 1509 d'un père notaire et conseiller juridique du diocèse de Noyon et d'une mère pieuse. Très jeune, destiné par son père à la prêtrise comme son frère aîné, il est pourvu d'un bénéfice qui le met à l'abri du besoin.
Un juriste qui passe à l'humanisme
Après des études sur place, il est envoyé à Paris au collège de la Marche puis à celui de Montaigu (où il est condisciple d'Ignace de Loyola). A la suite d'un différent entre son père et l'évêque de Noyon, son père décide de faire de son fils un juriste et Jean CALVIN va étudier à Orléans puis à Bourges avant de revenir à Paris.
Ses études de droit terminées, il se tourne vers les lettres et se fait connaître dans le monde des humanistes par un excellent Commentaire du "De clementia" de Sénèque, rédigé en 1532 à l'âge de 23 ans.
Un humaniste gagné à la Réforme
Durant ses études de droit, il est en contact avec de nombreux "luthériens", professeurs ou étudiants. Cependant, dans un premier temps, il ne semble pas que le brillant étudiant qu'est CALVIN se soit intéressé à autre chose qu'à ses études. Ce n'est qu'en 1534 qu'il passe brusquement à la Réforme, résilie son bénéfice et quitte la France après l'affaire dite "des Plaquards".
Sur sa conversion, brusque et définitive, il restera toujours discret quant à la manière dont elle s'est déroulée. Juriste et humaniste, sa soif de vérité est très forte et l'Eglise Catholique de l'époque, en pleine confusion, ne peut guère lui apporter de réponse. C'est finalement dans l'Ecriture qu'il trouvera la vérité qu'il recherche.
Sa seule ambition étant d'écrire, il se retire à Bâle où il publie son premier livre à caractère religieux en 1536 : l'Institution de la Religion Chrétienne, ouvrage qu'il retravaillera tout au long de sa vie au point de le faire passer de 6 chapîtres - en 1536 - à 80 chapîtres - en 1564. Ce livre le fait reconnaître d'emblée comme un brillant théologien de la Réforme.
Le théologien de la Réforme
Homme de la deuxième génération, il n'innove pas particulièrement. Mais ce juriste est un écrivain précis : il construit la théologie de la Réforme. L'Institution de la Religion Chrétienne comporte une théologie d'autant plus claire que c'est un ouvrage adressé à François 1er pour défendre les "évangéliques", "luthériens" et autres "bibliens" persécutés que le roi laisse envoyer au bûcher depuis l'affaire des Plaquards.
Sa théologie - comme celle de ZWINGLI - est enracinée dans une affirmation centrale : la souveraineté de Dieu qui s'exerce partout et sur toute sa création, humains compris.
Sa théologie est également enracinée - comme celle de LUTHER - dans une autre affirmation, corollaire de la première : l'homme n'est sauvé, justifié, que par la seule grâce de Dieu , par le moyen de la foi en Jésus-Christ.
Sa théologie est enfin enracinée dans une troisième affirmation qu'il partage avec LUTHER et ZWINGLI : l'autorité de la Bible est souveraine en matière de foi et de règle de vie. L'autorité de la Bible est placée au dessus de celle de l'Eglise.
Le théologien devient pasteur
Jean CALVIN, au cours d'un déplacement à Genève y est retenu comme pasteur en 1536. Chassé de la ville en 1538 par le magistrat qui ne veut pas accepter la discipline ecclésiastique qu'il propose, CALVIN se retire à Strasbourg où il exercera la charge de pasteur de la paroisse française de 1538 à 1541.
Pasteur de Genève et des réformés français
Rappelé en 1541 à Genève par les Genevois, il restera dans cette ville jusqu'à sa mort en 1564. Peu à peu, il va transformer la ville malgré l'opposition fréquente des magistrats. Il va alors mener de front un prodigieux travail d'écrivain (ouvrages de théologie, d'exégèse, de commentaires bibliques, de correspondances, etc ...), un travail de pasteur et un travail de fondateur d'un nouveau type d'homme : le calviniste.
Tout en assurant sa charge de pasteur de Genève, il va soutenir, par ses conseils, ses livres, ses encouragements, ses exhortations, les réformés français - ses compatriotes - pour lesquels il manifestera continuellement une grande sollicitude.
Un théologien européen
Mis à part le bref séjour de 1510 à Rome, LUTHER n'a jamais quitté l'Allemagne. De même, mis à part un déplacement à Marbourg en 1529, ZWINGLI n'a jamais quitté la Suisse. Jean CALVIN, par contre, a beaucoup voyagé : en plusieurs régions de France, en Suisse, en Italie à Ferrare - auprès de René de France duchesse de Ferrare, en Allemagne également - assistant aux Colloques de Hagueneau, de Worms,ou celui de Ratisbonne tenu entre catholiques et protestants en 1541 à la demande de l'Empereur d'Allemagne.
Cette connaissance qu'a Calvin des principaux pays européens de son temps lui sera précieuse tout au long des nombreuses relations épistolaires avec les autres Réformateurs. En effet, contrairement à ce qu'on pourrait croire, la plupart des Réformateurs du XVI-ième Siècle se connaissaient et s'étaient même rencontrés au moins une fois.
CALVIN n'a bien sûr pas connu ZWINGLI mort avant son passage à la Réforme, et s'il n'a pas eu l'occasion de rencontrer physiquement LUTHER, les deux hommes correspondaient entre eux. Quant aux autres Réformateurs importants de l'époque, CALVIN les a tous rencontrés à l'un ou l'autre colloque.
Un prodigieux écrivain
En traduisant son Institution de la Religion Chrétienne en français dès 1541, CALVIN a contribué à fixer la langue française, alors en pleine évolution. Par ailleurs, cette traduction fait de l'ouvrage le premier livre de théologie systématique traduit en langue vernaculaire et non plus en latin. Incontestablement, il ouvre ainsi une ère nouvelle qui permettra à tous ceux qui savent lire de structurer et développer leur foi à partir de la bible ou d'ouvrages de théologie (et pas seulement de piété, comme auparavant).
Les écrits de CALVIN, ouvrages de théologie, d'exégèse, de commentaires bibliques, de correspondances, etc ... sont très nombreux et font de lui un des écrivains les plus féconds et les plus variés du XVI-ième Siècle.
La mort du réformateur
La fin de sa vie sera attristée par les guerres de religions qui éclatent en France malgré ses avis contraires. Et au moment où il est enfin reconnu à Genève (il n'obtient le droit de bourgeoisie qu'en 1559), cette situation des réformés français le remplit de tristesse. En 1564, il s'éteint à Genève, entouré de ses principaux collaborateurs et amis au nombre desquels figure Théodore de Bèze qui lui succèdera à la tête de l'Eglise de Genève.
Jean CALVIN (1509-1564)
Un humaniste français à la recherche de la vérité
Une enfance aisée
Jean CALVIN est né à Noyon en Picardie en 1509 d'un père notaire et conseiller juridique du diocèse de Noyon et d'une mère pieuse. Très jeune, destiné par son père à la prêtrise comme son frère aîné, il est pourvu d'un bénéfice qui le met à l'abri du besoin.
Un juriste qui passe à l'humanisme
Après des études sur place, il est envoyé à Paris au collège de la Marche puis à celui de Montaigu (où il est condisciple d'Ignace de Loyola). A la suite d'un différent entre son père et l'évêque de Noyon, son père décide de faire de son fils un juriste et Jean CALVIN va étudier à Orléans puis à Bourges avant de revenir à Paris.
Ses études de droit terminées, il se tourne vers les lettres et se fait connaître dans le monde des humanistes par un excellent Commentaire du "De clementia" de Sénèque, rédigé en 1532 à l'âge de 23 ans.
Un humaniste gagné à la Réforme
Durant ses études de droit, il est en contact avec de nombreux "luthériens", professeurs ou étudiants. Cependant, dans un premier temps, il ne semble pas que le brillant étudiant qu'est CALVIN se soit intéressé à autre chose qu'à ses études. Ce n'est qu'en 1534 qu'il passe brusquement à la Réforme, résilie son bénéfice et quitte la France après l'affaire dite "des Plaquards".
Sur sa conversion, brusque et définitive, il restera toujours discret quant à la manière dont elle s'est déroulée. Juriste et humaniste, sa soif de vérité est très forte et l'Eglise Catholique de l'époque, en pleine confusion, ne peut guère lui apporter de réponse. C'est finalement dans l'Ecriture qu'il trouvera la vérité qu'il recherche.
Sa seule ambition étant d'écrire, il se retire à Bâle où il publie son premier livre à caractère religieux en 1536 : l'Institution de la Religion Chrétienne, ouvrage qu'il retravaillera tout au long de sa vie au point de le faire passer de 6 chapîtres - en 1536 - à 80 chapîtres - en 1564. Ce livre le fait reconnaître d'emblée comme un brillant théologien de la Réforme.
Le théologien de la Réforme
Homme de la deuxième génération, il n'innove pas particulièrement. Mais ce juriste est un écrivain précis : il construit la théologie de la Réforme. L'Institution de la Religion Chrétienne comporte une théologie d'autant plus claire que c'est un ouvrage adressé à François 1er pour défendre les "évangéliques", "luthériens" et autres "bibliens" persécutés que le roi laisse envoyer au bûcher depuis l'affaire des Plaquards.
Sa théologie - comme celle de ZWINGLI - est enracinée dans une affirmation centrale : la souveraineté de Dieu qui s'exerce partout et sur toute sa création, humains compris.
Sa théologie est également enracinée - comme celle de LUTHER - dans une autre affirmation, corollaire de la première : l'homme n'est sauvé, justifié, que par la seule grâce de Dieu , par le moyen de la foi en Jésus-Christ.
Sa théologie est enfin enracinée dans une troisième affirmation qu'il partage avec LUTHER et ZWINGLI : l'autorité de la Bible est souveraine en matière de foi et de règle de vie. L'autorité de la Bible est placée au dessus de celle de l'Eglise.
Le théologien devient pasteur
Jean CALVIN, au cours d'un déplacement à Genève y est retenu comme pasteur en 1536. Chassé de la ville en 1538 par le magistrat qui ne veut pas accepter la discipline ecclésiastique qu'il propose, CALVIN se retire à Strasbourg où il exercera la charge de pasteur de la paroisse française de 1538 à 1541.
Pasteur de Genève et des réformés français
Rappelé en 1541 à Genève par les Genevois, il restera dans cette ville jusqu'à sa mort en 1564. Peu à peu, il va transformer la ville malgré l'opposition fréquente des magistrats. Il va alors mener de front un prodigieux travail d'écrivain (ouvrages de théologie, d'exégèse, de commentaires bibliques, de correspondances, etc ...), un travail de pasteur et un travail de fondateur d'un nouveau type d'homme : le calviniste.
Tout en assurant sa charge de pasteur de Genève, il va soutenir, par ses conseils, ses livres, ses encouragements, ses exhortations, les réformés français - ses compatriotes - pour lesquels il manifestera continuellement une grande sollicitude.
Un théologien européen
Mis à part le bref séjour de 1510 à Rome, LUTHER n'a jamais quitté l'Allemagne. De même, mis à part un déplacement à Marbourg en 1529, ZWINGLI n'a jamais quitté la Suisse. Jean CALVIN, par contre, a beaucoup voyagé : en plusieurs régions de France, en Suisse, en Italie à Ferrare - auprès de René de France duchesse de Ferrare, en Allemagne également - assistant aux Colloques de Hagueneau, de Worms,ou celui de Ratisbonne tenu entre catholiques et protestants en 1541 à la demande de l'Empereur d'Allemagne.
Cette connaissance qu'a Calvin des principaux pays européens de son temps lui sera précieuse tout au long des nombreuses relations épistolaires avec les autres Réformateurs. En effet, contrairement à ce qu'on pourrait croire, la plupart des Réformateurs du XVI-ième Siècle se connaissaient et s'étaient même rencontrés au moins une fois.
CALVIN n'a bien sûr pas connu ZWINGLI mort avant son passage à la Réforme, et s'il n'a pas eu l'occasion de rencontrer physiquement LUTHER, les deux hommes correspondaient entre eux. Quant aux autres Réformateurs importants de l'époque, CALVIN les a tous rencontrés à l'un ou l'autre colloque.
Un prodigieux écrivain
En traduisant son Institution de la Religion Chrétienne en français dès 1541, CALVIN a contribué à fixer la langue française, alors en pleine évolution. Par ailleurs, cette traduction fait de l'ouvrage le premier livre de théologie systématique traduit en langue vernaculaire et non plus en latin. Incontestablement, il ouvre ainsi une ère nouvelle qui permettra à tous ceux qui savent lire de structurer et développer leur foi à partir de la bible ou d'ouvrages de théologie (et pas seulement de piété, comme auparavant).
Les écrits de CALVIN, ouvrages de théologie, d'exégèse, de commentaires bibliques, de correspondances, etc ... sont très nombreux et font de lui un des écrivains les plus féconds et les plus variés du XVI-ième Siècle.
La mort du réformateur
La fin de sa vie sera attristée par les guerres de religions qui éclatent en France malgré ses avis contraires. Et au moment où il est enfin reconnu à Genève (il n'obtient le droit de bourgeoisie qu'en 1559), cette situation des réformés français le remplit de tristesse. En 1564, il s'éteint à Genève, entouré de ses principaux collaborateurs et amis au nombre desquels figure Théodore de Bèze qui lui succèdera à la tête de l'Eglise de Genève.
Re: L'Église Réformée
Principaux réformateurs : Ulrich ZWINGLI (1484-1531)
Ulrich ZWINGLI (1484-1531)
Un curé suisse a la recherche du pardon du christ
Un parcours classique
Ulrich ZWINGLI est né en 1484 dans une famille paysanne fortunée et très religieuse. Tout jeune,il est confié à un oncle prêtre qui lui enseigne les rudiments du latin. Il étudie ensuite à Bâle, Berne et Vienne et s'inscrit en 1502 à l'Université de Bâle où il obtient en 1502 le grade de maître es arts. A 22 ans, doté d'une bonne culture scolastique et d'une très bonne formation humaniste, il est nommé curé de Glaris.
Un curé présent au monde
Contrairement à LUTHER, moine en son couvent, ZWINGLI est très présent au monde. Particulièrement actif dans sa paroisse, il continue à se former et apprend le grec en 1513. Par ailleurs, il s'intéresse également à la vie de sa cité. Il participe en particulier, comme aumônier des Suisses à la solde du pape, aux célèbres batailles de Novare (1512) et de Marignan (1515).
Il devient ensuite prédicateur d'un sanctuaire célèbre puis prédicateur et curé de la cathédrale de Zurich. C'est là qu'il devient petit à petit un authentique réformateur.
Un chrétien à la recherche du pardon du Christ
Durant toute ces années, ZWINGLI doit lutter contre sa nature humaine. Sans véritablement douter de son salut et donc partir à sa recherche comme LUTHER, ce qui marque le plus ZWINGLI c'est sa difficulté à vivre dans la sainteté. Il trouvera la paix dans le pardon du Christ rédempteur, à partir des mêmes textes que LUTHER, mais indépendemment de lui, tout au moins au début. Dès lors, il va pouvoir s'attaquer à sa vocation de réformateur.
Un théologien engagé
ZWINGLI s'intéresse à la vie publique de la cité dont il est le curé. Il n'hésite pas à intervenir par la prédication ou la plume. Ses écrits, quoique moins nombreux que ceux de LUTHER, sont aussi très intéressants.
Il est même élu au grand conseil de la ville de Zurich. On peut considérer qu'il passe définitivement à la Réforme à partir de 1523 avec la rédaction des 67 Thèses qu'il rédige pour pariciper à la première dispute de Zurich qui se tient le 29 Janvier 1523. Dans cet écrit très intéressant on peut repérer les thèmes centraux de la pensée théologique de ZWINGLI : la souveraineté absolue de Dieu d'où découle le salut donné gratuitement à l'être humain d'une part et l'autorité de la Bible d'autre part.
Un réformateur en action
Son choix étant fait, ZWINGLI va tout faire pour que Zurich devienne une cité réformée selon l'Ecriture Sainte. Toute son action va consister à transformer progressivement les coeurs et les mentalités de sa cité pour atteindre ce noble but. Il n'hésitera pas à participer à plusieurs disputes célèbres ce qui lui vaut d'être - enfin ! - excommunié à la dispute de Baden (Canton d'Argovie) en mai 1526.
Un réformateur œcuménique
L'un des souhaits de ZWINGLI demeurera toujours de faire l'unité des diverses tendances de la Réforme. Il n'y parvient que partiellement : ainsi, impossible de s'entendre avec les Anabaptistes qui seront chassés de Zurich.
Il ne parviendra pas non plus, malgré une évidente bonne volonté réciproque, à se mettre d'accord avec LUTHER sur la doctrine eucharistique. Ils se rencontrent au Colloque de Marbourg en 1529 sous la présidence du Landgrave Philippe de Hesse pour faire le point de leurs accords et désaccords.
Un texte comprenant 15 articles est publié à l'issue du Colloque. Sur les 14 premiers concernant les fondements de la Réforme, l'accord entre les Allemands et les Suisses est total. Dans le 15-ième article, concernant la doctrine eucharistique, les deux parties constatent un certain nombre de points d'accord et terminent par un désaccord sur le mode de présence du Christ dans l'Eucharistie.
La mort tragique d'un réformateur
Un autre souhait de ZWINGLI est de convertir l'ensemble de la Confédération Helvétique à la foi évangélique. Sur ce point, non seulement il ne parvient pas à l'obtenir, mais en plus son action a bien failli entraîner l'éclatement de la Confédération toute entière ! Finalement, les cantons suisses catholiques attaquent les Zurichois et les gagnent à la bataille de Cappel en octobre 1531. ZWINGLI - aumônier des troupes zurichoises - est tué sur ce champ de bataille alors qu'il assiste blessés et mourants.
Ulrich ZWINGLI (1484-1531)
Un curé suisse a la recherche du pardon du christ
Un parcours classique
Ulrich ZWINGLI est né en 1484 dans une famille paysanne fortunée et très religieuse. Tout jeune,il est confié à un oncle prêtre qui lui enseigne les rudiments du latin. Il étudie ensuite à Bâle, Berne et Vienne et s'inscrit en 1502 à l'Université de Bâle où il obtient en 1502 le grade de maître es arts. A 22 ans, doté d'une bonne culture scolastique et d'une très bonne formation humaniste, il est nommé curé de Glaris.
Un curé présent au monde
Contrairement à LUTHER, moine en son couvent, ZWINGLI est très présent au monde. Particulièrement actif dans sa paroisse, il continue à se former et apprend le grec en 1513. Par ailleurs, il s'intéresse également à la vie de sa cité. Il participe en particulier, comme aumônier des Suisses à la solde du pape, aux célèbres batailles de Novare (1512) et de Marignan (1515).
Il devient ensuite prédicateur d'un sanctuaire célèbre puis prédicateur et curé de la cathédrale de Zurich. C'est là qu'il devient petit à petit un authentique réformateur.
Un chrétien à la recherche du pardon du Christ
Durant toute ces années, ZWINGLI doit lutter contre sa nature humaine. Sans véritablement douter de son salut et donc partir à sa recherche comme LUTHER, ce qui marque le plus ZWINGLI c'est sa difficulté à vivre dans la sainteté. Il trouvera la paix dans le pardon du Christ rédempteur, à partir des mêmes textes que LUTHER, mais indépendemment de lui, tout au moins au début. Dès lors, il va pouvoir s'attaquer à sa vocation de réformateur.
Un théologien engagé
ZWINGLI s'intéresse à la vie publique de la cité dont il est le curé. Il n'hésite pas à intervenir par la prédication ou la plume. Ses écrits, quoique moins nombreux que ceux de LUTHER, sont aussi très intéressants.
Il est même élu au grand conseil de la ville de Zurich. On peut considérer qu'il passe définitivement à la Réforme à partir de 1523 avec la rédaction des 67 Thèses qu'il rédige pour pariciper à la première dispute de Zurich qui se tient le 29 Janvier 1523. Dans cet écrit très intéressant on peut repérer les thèmes centraux de la pensée théologique de ZWINGLI : la souveraineté absolue de Dieu d'où découle le salut donné gratuitement à l'être humain d'une part et l'autorité de la Bible d'autre part.
Un réformateur en action
Son choix étant fait, ZWINGLI va tout faire pour que Zurich devienne une cité réformée selon l'Ecriture Sainte. Toute son action va consister à transformer progressivement les coeurs et les mentalités de sa cité pour atteindre ce noble but. Il n'hésitera pas à participer à plusieurs disputes célèbres ce qui lui vaut d'être - enfin ! - excommunié à la dispute de Baden (Canton d'Argovie) en mai 1526.
Un réformateur œcuménique
L'un des souhaits de ZWINGLI demeurera toujours de faire l'unité des diverses tendances de la Réforme. Il n'y parvient que partiellement : ainsi, impossible de s'entendre avec les Anabaptistes qui seront chassés de Zurich.
Il ne parviendra pas non plus, malgré une évidente bonne volonté réciproque, à se mettre d'accord avec LUTHER sur la doctrine eucharistique. Ils se rencontrent au Colloque de Marbourg en 1529 sous la présidence du Landgrave Philippe de Hesse pour faire le point de leurs accords et désaccords.
Un texte comprenant 15 articles est publié à l'issue du Colloque. Sur les 14 premiers concernant les fondements de la Réforme, l'accord entre les Allemands et les Suisses est total. Dans le 15-ième article, concernant la doctrine eucharistique, les deux parties constatent un certain nombre de points d'accord et terminent par un désaccord sur le mode de présence du Christ dans l'Eucharistie.
La mort tragique d'un réformateur
Un autre souhait de ZWINGLI est de convertir l'ensemble de la Confédération Helvétique à la foi évangélique. Sur ce point, non seulement il ne parvient pas à l'obtenir, mais en plus son action a bien failli entraîner l'éclatement de la Confédération toute entière ! Finalement, les cantons suisses catholiques attaquent les Zurichois et les gagnent à la bataille de Cappel en octobre 1531. ZWINGLI - aumônier des troupes zurichoises - est tué sur ce champ de bataille alors qu'il assiste blessés et mourants.
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