Matthieu 28:19... Hiatus ???
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Matthieu 28:19... Hiatus ???
Rappel du premier message :
Matthieu 28:19
Selon Boismard (A l’aube du christianisme), la formule "Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit" ne remonterait pas au Christ.
Il cite une étude qui montre qu’Eusèbe de Césarée (mort en 339) connaissait deux versions de ce texte. Le texte classique apparaîtrait dans ses œuvres les plus tardives. 17 fois il le citerait sous la forme : "Etant partis, de toutes les nations faites des disciples en mon nom" (notamment Démonstration évangélique, III, 6). Le témoignage d’Eusèbe serait soutenu par celui de Justin dans son Dialogue avec Tryphon composé vers 150. Il écrit : "… certains ayant été fait disciples par le nom de son Christ…". Enfin, il voit un bon parallèle chez Luc 24:47 : "et que soit prêché en son nom le repentir en vue de la rémission des péchés à toutes les nations".
"Joseph Ratzinger (Introduction à la Chrétienté, p. 50, 51, 53), le pape Benoît XVI, a écrit que le texte a été modifié au 2e ou 3e siècle par Rome.."
Il est à noter que ces paroles sont prononcées devant les 11 comme celles de Matthieu 28:19.
Dans le livre des Actes, tous les baptêmes se font au nom du Seigneur Jésus Christ.
Actes 2 : 38
Et Pierre leur dit: Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour la rémission de ses péchés; et vous recevrez le don du Saint-Esprit.
Actes 8 : 16
Car il n'était encore descendu sur aucun d'eux; mais ils avaient été seulement baptisés au nom du Seigneur Jésus.
Actes 10 : 48
Et il commanda qu'on les baptisât au nom du Seigneur. Alors ils le prièrent de demeurer quelques jours avec eux.
Actes 19 : 5
Ce qu'ayant entendu, ils furent baptisés au nom du Seigneur Jésus.
Aucun apôtre n'a cité une seule fois lors du baptême cette phrase "au nom du père, du fils et du Saint-Esprit" quand il Baptisait les nouveaux convertis.
Matthieu 28:19
Selon Boismard (A l’aube du christianisme), la formule "Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit" ne remonterait pas au Christ.
Il cite une étude qui montre qu’Eusèbe de Césarée (mort en 339) connaissait deux versions de ce texte. Le texte classique apparaîtrait dans ses œuvres les plus tardives. 17 fois il le citerait sous la forme : "Etant partis, de toutes les nations faites des disciples en mon nom" (notamment Démonstration évangélique, III, 6). Le témoignage d’Eusèbe serait soutenu par celui de Justin dans son Dialogue avec Tryphon composé vers 150. Il écrit : "… certains ayant été fait disciples par le nom de son Christ…". Enfin, il voit un bon parallèle chez Luc 24:47 : "et que soit prêché en son nom le repentir en vue de la rémission des péchés à toutes les nations".
"Joseph Ratzinger (Introduction à la Chrétienté, p. 50, 51, 53), le pape Benoît XVI, a écrit que le texte a été modifié au 2e ou 3e siècle par Rome.."
Il est à noter que ces paroles sont prononcées devant les 11 comme celles de Matthieu 28:19.
Dans le livre des Actes, tous les baptêmes se font au nom du Seigneur Jésus Christ.
Actes 2 : 38
Et Pierre leur dit: Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour la rémission de ses péchés; et vous recevrez le don du Saint-Esprit.
Actes 8 : 16
Car il n'était encore descendu sur aucun d'eux; mais ils avaient été seulement baptisés au nom du Seigneur Jésus.
Actes 10 : 48
Et il commanda qu'on les baptisât au nom du Seigneur. Alors ils le prièrent de demeurer quelques jours avec eux.
Actes 19 : 5
Ce qu'ayant entendu, ils furent baptisés au nom du Seigneur Jésus.
Aucun apôtre n'a cité une seule fois lors du baptême cette phrase "au nom du père, du fils et du Saint-Esprit" quand il Baptisait les nouveaux convertis.
Re: Matthieu 28:19... Hiatus ???
833 Norton, Andrews (1786-1853). Des Raisons de ne pas Croire aux Doctrines des Trinitaires,
... à l’époque des apôtres, les juifs non-croyants s’opposaient au Christianisme avec passion et la plus grande véhémence. Toutes les raisons étaient bonnes pour protester.
C’est dans son essence même qu’il faut chercher ce qui faisait que les juifs croyants ne pouvaient pas accepter cette doctrine. Les épîtres sont remplies de déclarations, d’explications et de controverses relatives à des questions qui ont leur origine dans les préjugés et les passions des juifs. Cependant, en ce qui concerne cette doctrine [la trinité], que, si elle avait effectivement été enseignée, les juifs croyants auraient reçus avec réticence, et envers laquelle les juifs non-croyants auraient manifesté une flagrante opposition, - en ce qui concerne cette doctrine, on ne trouve nulle trace d’une quelconque controverse à son sujet.
Par contre, si elle avait bel et bien été enseignée, elle aurait constitué le point central de controverse entre les opposants et les partisans du christianisme. Elle n’est expliquée nulle part.Pourtant, plus que tout autre doctrine, elle aurait nécessité d’être expliquée, illustrée, et imposée ; car elle semble non seulement opposée à la doctrine de l’unité de Dieu, mais également à celle de l’humanité de notre Sauveur ; et ces deux doctrines auraient du y être étroitement liées. Il aurait donc fallu l’exposer le plus clairement possible, la montrer sous toutes ses facettes, et éviter le plus possible qu’elle cause d’éventuelles fausses inquiétudes dans chaque camp. La prudence aurait été notamment de rigueur afin d’éviter les écueils dans lesquels les Gentils polythéistes récemment convertis auraient pu tomber.
Or, loin d’une telle clarté d’enseignement et d’une quelconque véritable explication, la langue même du Nouveau Testament à ce sujet est… une série d’énigmes sur la supposition de sa véracité. Cette doctrine n’est donc jamais défendue dans le Nouveau Testament, alors qu’elle aurait immanquablement été l’objet d’attaques, et [aurait constitué] le plus grand problème dans le système chrétien si tel avait été le cas. Elle n’est jamais expliquée, alors qu’aucune autre doctrine n’aurait mérité l’être autant.
Au contraire, sur la supposition de sa véracité, les apôtres s’expriment eux-mêmes de telle manière que si leur but était d’assombrir et de rendre difficile d’accès une telle doctrine, ils ne s’y seraient pas pris autrement. Qui plus est, elle n’apparaît nulle part comme un article de foi, bien qu’elle soit représentée par ses défenseurs comme étant un fondement du christianisme.[
Le Concile de Nicée
En l’an 325 de notre ère, l’empereur romain Constantin a réuni un concile dans la ville de Nicée, en Asie Mineure. Son intention était de régler un différend religieux de longue date qui avait trait à la relation du Fils de Dieu au Dieu Tout-Puissant. Sur les résultats de ce concile, on lit dans l’Encyclopédie britannique : “Ce fut Constantin qui présida. Il dirigea activement les discussions, et ce fut lui qui proposa (...) la formule capitale qui allait exprimer la relation du Christ à Dieu dans le Credo adopté par le concile, de même substance que le Père’ (...). Intimidés par l’empereur, les évêques, à l’exception de deux, signèrent le Credo, ce que beaucoup firent contre leur gré.”
Constantin n’avait aucune compréhension des questions que posait la théologie grecque. Ce qu’il comprenait, en revanche, c’est que les différends religieux menaçaient l’unité de son empire, et il voulait qu’ils soient réglés.
À Nicée, il y avait le courant représenté par Arius, qui enseignait que le Fils a eu un commencement et n’est donc pas l’égal de Dieu, mais lui est subordonné en tout.
... à l’époque des apôtres, les juifs non-croyants s’opposaient au Christianisme avec passion et la plus grande véhémence. Toutes les raisons étaient bonnes pour protester.
C’est dans son essence même qu’il faut chercher ce qui faisait que les juifs croyants ne pouvaient pas accepter cette doctrine. Les épîtres sont remplies de déclarations, d’explications et de controverses relatives à des questions qui ont leur origine dans les préjugés et les passions des juifs. Cependant, en ce qui concerne cette doctrine [la trinité], que, si elle avait effectivement été enseignée, les juifs croyants auraient reçus avec réticence, et envers laquelle les juifs non-croyants auraient manifesté une flagrante opposition, - en ce qui concerne cette doctrine, on ne trouve nulle trace d’une quelconque controverse à son sujet.
Par contre, si elle avait bel et bien été enseignée, elle aurait constitué le point central de controverse entre les opposants et les partisans du christianisme. Elle n’est expliquée nulle part.Pourtant, plus que tout autre doctrine, elle aurait nécessité d’être expliquée, illustrée, et imposée ; car elle semble non seulement opposée à la doctrine de l’unité de Dieu, mais également à celle de l’humanité de notre Sauveur ; et ces deux doctrines auraient du y être étroitement liées. Il aurait donc fallu l’exposer le plus clairement possible, la montrer sous toutes ses facettes, et éviter le plus possible qu’elle cause d’éventuelles fausses inquiétudes dans chaque camp. La prudence aurait été notamment de rigueur afin d’éviter les écueils dans lesquels les Gentils polythéistes récemment convertis auraient pu tomber.
Or, loin d’une telle clarté d’enseignement et d’une quelconque véritable explication, la langue même du Nouveau Testament à ce sujet est… une série d’énigmes sur la supposition de sa véracité. Cette doctrine n’est donc jamais défendue dans le Nouveau Testament, alors qu’elle aurait immanquablement été l’objet d’attaques, et [aurait constitué] le plus grand problème dans le système chrétien si tel avait été le cas. Elle n’est jamais expliquée, alors qu’aucune autre doctrine n’aurait mérité l’être autant.
Au contraire, sur la supposition de sa véracité, les apôtres s’expriment eux-mêmes de telle manière que si leur but était d’assombrir et de rendre difficile d’accès une telle doctrine, ils ne s’y seraient pas pris autrement. Qui plus est, elle n’apparaît nulle part comme un article de foi, bien qu’elle soit représentée par ses défenseurs comme étant un fondement du christianisme.[
Le Concile de Nicée
En l’an 325 de notre ère, l’empereur romain Constantin a réuni un concile dans la ville de Nicée, en Asie Mineure. Son intention était de régler un différend religieux de longue date qui avait trait à la relation du Fils de Dieu au Dieu Tout-Puissant. Sur les résultats de ce concile, on lit dans l’Encyclopédie britannique : “Ce fut Constantin qui présida. Il dirigea activement les discussions, et ce fut lui qui proposa (...) la formule capitale qui allait exprimer la relation du Christ à Dieu dans le Credo adopté par le concile, de même substance que le Père’ (...). Intimidés par l’empereur, les évêques, à l’exception de deux, signèrent le Credo, ce que beaucoup firent contre leur gré.”
Constantin n’avait aucune compréhension des questions que posait la théologie grecque. Ce qu’il comprenait, en revanche, c’est que les différends religieux menaçaient l’unité de son empire, et il voulait qu’ils soient réglés.
À Nicée, il y avait le courant représenté par Arius, qui enseignait que le Fils a eu un commencement et n’est donc pas l’égal de Dieu, mais lui est subordonné en tout.
Re: Matthieu 28:19... Hiatus ???
Filioque
En 589, le IIIe concile de Tolède ajoute au texte du Credo de Nicée la mention que le Saint-Esprit procède du Père « et du Fils » ( ex Patre « Filioque » procedit ). Il s’agit alors de lutter contre l’hérésie arienne, qui tente de minimiser la place du Fils au sein de la Trinité.
Cette mention peu à peu se répand dans l’ensemble des territoires des Francs.
Au IX° siècle, dans le contexte de rivalité entre le nouvel empire carolingien et Byzance, les théologiens francs en font une pierre d’angle de leur théologie, même si Rome répugne à adopter cette formulation, sévèrement condamnée en 867 par le patriarche Photius de Constantinople. Ce n’est qu’en 1014, sous la pression de l’empereur romain-germanique Henri II, que le pape Benoît VIII intègre officiellement le Filioque au Credo.
La querelle du Filioque s’envenimera au point de constituer une des causes de l’excommunication mutuelle du pape Léon IX et du patriarche Michel Cérulaire de Constantinople en 1054. C’est encore aujourd’hui une pierre d’achoppement entre catholiques et orthodoxes.
Homoousios
En 325, pour faire pièce à ceux qui professaient que la nature du Fils était « différente » de celle du Père ( an-homoios ) comme à ceux qui soutenaient qu’ils étaient de substance semblable mais non identique ( homoiousios ), le concile de Nicée fait le choix du mot grec homoousios , qui évoque en même temps l’unité et l’identité de substance.
Ce mot sera traduit en latin par consubstantialis (de même substance). En français, la traduction liturgique a choisi de simplifier le
« consubstantiel » en « de même nature ».
Ref:
Symboles et définitions de la foi catholique, de Heinrich Denzinger.
La Foi chrétienne hier et aujourd’hui , de Joseph Ratzinger.
Il est grand le mystère de la foi , par les évêques de France.
Croire , de Bernard Sesboüé (Droguet et Ardant).
Le Credo, le Notre Père expliqués à tous , de Michel Souchon. Hors-série n° 4 de la revue Croire aujourd’hui.
.
En 589, le IIIe concile de Tolède ajoute au texte du Credo de Nicée la mention que le Saint-Esprit procède du Père « et du Fils » ( ex Patre « Filioque » procedit ). Il s’agit alors de lutter contre l’hérésie arienne, qui tente de minimiser la place du Fils au sein de la Trinité.
Cette mention peu à peu se répand dans l’ensemble des territoires des Francs.
Au IX° siècle, dans le contexte de rivalité entre le nouvel empire carolingien et Byzance, les théologiens francs en font une pierre d’angle de leur théologie, même si Rome répugne à adopter cette formulation, sévèrement condamnée en 867 par le patriarche Photius de Constantinople. Ce n’est qu’en 1014, sous la pression de l’empereur romain-germanique Henri II, que le pape Benoît VIII intègre officiellement le Filioque au Credo.
La querelle du Filioque s’envenimera au point de constituer une des causes de l’excommunication mutuelle du pape Léon IX et du patriarche Michel Cérulaire de Constantinople en 1054. C’est encore aujourd’hui une pierre d’achoppement entre catholiques et orthodoxes.
Homoousios
En 325, pour faire pièce à ceux qui professaient que la nature du Fils était « différente » de celle du Père ( an-homoios ) comme à ceux qui soutenaient qu’ils étaient de substance semblable mais non identique ( homoiousios ), le concile de Nicée fait le choix du mot grec homoousios , qui évoque en même temps l’unité et l’identité de substance.
Ce mot sera traduit en latin par consubstantialis (de même substance). En français, la traduction liturgique a choisi de simplifier le
« consubstantiel » en « de même nature ».
Ref:
Symboles et définitions de la foi catholique, de Heinrich Denzinger.
La Foi chrétienne hier et aujourd’hui , de Joseph Ratzinger.
Il est grand le mystère de la foi , par les évêques de France.
Croire , de Bernard Sesboüé (Droguet et Ardant).
Le Credo, le Notre Père expliqués à tous , de Michel Souchon. Hors-série n° 4 de la revue Croire aujourd’hui.
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Re: Matthieu 28:19... Hiatus ???
Jude:
Jude 3- Très chers, j'avais un grand désir de vous écrire au sujet de notre salut commun, et j'ai été contraint de le faire, afin de vous exhorter à combattre pour la foi transmise aux saints une fois pour toutes.
Jude 3- Très chers, j'avais un grand désir de vous écrire au sujet de notre salut commun, et j'ai été contraint de le faire, afin de vous exhorter à combattre pour la foi transmise aux saints une fois pour toutes.
Re: Matthieu 28:19... Hiatus ???
Allez, faites de toutes les nations des disciples et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde.. Matthieu 28:18-20 Selon les écrits de Eusèbe dans le 3 ième livre, Chapitre 5,
Lien :
http://remacle.org/bloodwolf/historiens ... toire3.htm
Eusèbe Livre I, Chapitre 3, 6 (a), p. 20
Toutes les versions de la Bible contiennent le passage de Matthieu 28:19 avec la mention de baptiser au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. L'Encyclopédie de l'étique sur la religion dit
Ceci signifie que même si dans des vieilles versions de la Bible le passage de Matthieu 28:19 dit Le Père, le Fils et le Saint Esprit, les plus vieille versions n'ont pas du tout ce passage non pas à cause d'un oublie mais parce qu'il n'a jamais existé.
Eusèbe qui est née vers l'an 270 et est mort vers l'an 340 était un trinitaire. Durant sa vie sous le règne de Constantin il y a eu beaucoup de changements de doctrines. Plus tard il a assisté à la formulation du crédo de Nicée.
. Peake Bible Commentary page 596
. Dictionnaire sur la biographie et kla littérature chrétienne.
Selon Conybeare 1902. Eusèbe site le texte de Matt 28:19 à plusieurs reprises dans les travaux qu'il a écrits entre 300 et 336 à savoir dans son long commentaires sur les psaumes, sur Esaïe dans la démonstration de la Théophanie. L'auteur Conybeare dit
Comment les manuscrits ont été changé.
Contrairement à l'Ancien Testament où les scribes étaient très minutieux à préserver les textes sacrés, dans le Nouveau Testament les scribes durant le règne de Constantin qui était en train de formuler cette doctrine trinitaire démontrent qu'ils en ont été influencés.
Dans le cas de Matthieu 28:19 il est à noter qu'aucun ancien manuscrit ou anciennes versions ont été préservés dans sa formulation originelle. Le Doc C.R.Gregory dit
Canon et Textd du N.T. 1907, pg. 424
Le test du contexte.
Quant nous examinons le contexte nous trouvons que la formulation trinitaire a un manque de syntaxe logique. C'est-à-dire que la compréhension de ce verset est obscur et n'est pas en harmonie. Si nous lisons ce passage comme suit tout le contexte se complète, ainsi la progression des instructions dans la formulation est compréhensible.
Tout pouvoir ma été donné. Allez faites de toutes les nations des disciples et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde.
Le test de la répétition.
Est-ce que la Phrase dans le nom du Père, du Fils et du Saint Esprit est utilisé à d'autres endroit dans les Écritures? Pas une seule fois.
Est-ce que Jésus a utilisé la phrase en mon nom en d'autres occasions? OUI 17 fois pour être exact dans Matt 18:20. Marc 9: 37-39, Jean 14:14 et 26, Jean 15:16 et 16:23
Selon Encyclopédie de la religion et de l'éthique. Dans le Nouveau Testament l'explication évident sur le silence des trois noms et l'utilisation d'une autre formule dans les Actes et par Paul est que cette formule était la plus ancienne et que celle de la formulation des trois noms a été ajouté plus tard.
DICTIONNAIRE BIBLIQUE DE HASTINGS -
« Il faut admettre que la formule trinitaire de Matthieu 28 :19 n’a pas été utilisée par l’église primitive, mais plutôt le nom de Jésus. » Page83.
ENCYCLOPÉDIE DE RELIGION DE CANNEY -
« L’Église primitive a toujours baptisé au nom du Seigneur Jésus jusqu’à ce que la doctrine de la trinité aie été développée au deuxième siècle. » Page 53.
DICTIONNAIRE BIBLIQUE DE HASTINGS -
« Le baptême chrétien a été administré utilisant les mots, « Au nom de Jésus ». Volume 2, Page 377.
« L’usage de la formule trinitaire ne se trouve pas dans l’histoire de l’église primitive ». Volume 2, Page 378: « ‘Nom’ dans les temps anciens, était un synonyme pour ‘personne’. Un paiement était toujours fait au nom d’une personne, faisant référence de propriété. Ainsi, quelqu’un qui a été baptisé au nom de Jésus est devenu la propriété de Jésus. ‘Vous êtes de Christ’. » Vol. 2, Page 377, parlant de Actes2 :38.
ENCYCLOPEDIE CATHOLIQUE -
« Justin Martyr était un père originaire de l’Église Catholique Romaine. » Vol. 8. « Les Catholiques admettent que le baptême a été changé par l’Église Catholique. » Volume 2, Page 263.
NOUVELLE ENCYCLOPÉDIE INTERNATIONALE -
« Le terme ‘trinité’ a été institué par Tertullian, un père de l’Église Catholique. » Vol 22, Page 477
Lien :
http://remacle.org/bloodwolf/historiens ... toire3.htm
Eusèbe Livre I, Chapitre 3, 6 (a), p. 20
"
Allez, faites de toutes les nations des disciples et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Que voulait-il dire excepté que d'enseigner la discipline de la nouvelle Alliance?
"
Toutes les versions de la Bible contiennent le passage de Matthieu 28:19 avec la mention de baptiser au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. L'Encyclopédie de l'étique sur la religion dit
Dans toutes les versions existentes ce texte est selon la croyance de la doctrine trinitaire mais il serait bon de savoir que les meilleurs manuscrits que ce soit du vieux latin ou de la version syriac ce passage est absent. Dans tous les plus vieux manuscrits les pages qui contiennent la fin du chapitre de Matthieu comme nous le voyons aujourd'hui est absent.
Ceci signifie que même si dans des vieilles versions de la Bible le passage de Matthieu 28:19 dit Le Père, le Fils et le Saint Esprit, les plus vieille versions n'ont pas du tout ce passage non pas à cause d'un oublie mais parce qu'il n'a jamais existé.
Eusèbe qui est née vers l'an 270 et est mort vers l'an 340 était un trinitaire. Durant sa vie sous le règne de Constantin il y a eu beaucoup de changements de doctrines. Plus tard il a assisté à la formulation du crédo de Nicée.
Nous devons être reconnaissant pour le zèle de Eusèbe de nous avoir fait connaître l'histoire du Nouveau Testament
. Peake Bible Commentary page 596
L'écrivaint le plus important dans les premier 400 ans était Eusèbe de Césaré. Beaucoup lisaient ses ouvrages sur la litérature Grec chrétienne
. Dictionnaire sur la biographie et kla littérature chrétienne.
Selon Conybeare 1902. Eusèbe site le texte de Matt 28:19 à plusieurs reprises dans les travaux qu'il a écrits entre 300 et 336 à savoir dans son long commentaires sur les psaumes, sur Esaïe dans la démonstration de la Théophanie. L'auteur Conybeare dit
après avoir fait des recherches j'ai trouvé dix-huit citations de Matthieu 28:19 et toujours sous la forme suivante : Allez, faites de toutes les nations des disciples et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Il est évident que ceci était le texte trouvé par Eusèbe dans les très anciens codex collecté entre l'an 50 et 150 avant sa naissance par ses prédécesseurs. L'autre forme n'a pas été connu avant sa visite à Constantinople quant il en a été témoin au concile de nicée.
Comment les manuscrits ont été changé.
Contrairement à l'Ancien Testament où les scribes étaient très minutieux à préserver les textes sacrés, dans le Nouveau Testament les scribes durant le règne de Constantin qui était en train de formuler cette doctrine trinitaire démontrent qu'ils en ont été influencés.
Dans le cas de Matthieu 28:19 il est à noter qu'aucun ancien manuscrit ou anciennes versions ont été préservés dans sa formulation originelle. Le Doc C.R.Gregory dit
Les manuscrits grec du Nouveau Testament ont souvent été altérés par les scribes qui ont ajoutés dans les manuscrits ce qui leur était familiers et qu'ils considéraient être la bonne façon de lire.
Canon et Textd du N.T. 1907, pg. 424
Le test du contexte.
Quant nous examinons le contexte nous trouvons que la formulation trinitaire a un manque de syntaxe logique. C'est-à-dire que la compréhension de ce verset est obscur et n'est pas en harmonie. Si nous lisons ce passage comme suit tout le contexte se complète, ainsi la progression des instructions dans la formulation est compréhensible.
Tout pouvoir ma été donné. Allez faites de toutes les nations des disciples et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde.
Le test de la répétition.
Est-ce que la Phrase dans le nom du Père, du Fils et du Saint Esprit est utilisé à d'autres endroit dans les Écritures? Pas une seule fois.
Est-ce que Jésus a utilisé la phrase en mon nom en d'autres occasions? OUI 17 fois pour être exact dans Matt 18:20. Marc 9: 37-39, Jean 14:14 et 26, Jean 15:16 et 16:23
Selon Encyclopédie de la religion et de l'éthique. Dans le Nouveau Testament l'explication évident sur le silence des trois noms et l'utilisation d'une autre formule dans les Actes et par Paul est que cette formule était la plus ancienne et que celle de la formulation des trois noms a été ajouté plus tard.
DICTIONNAIRE BIBLIQUE DE HASTINGS -
« Il faut admettre que la formule trinitaire de Matthieu 28 :19 n’a pas été utilisée par l’église primitive, mais plutôt le nom de Jésus. » Page83.
ENCYCLOPÉDIE DE RELIGION DE CANNEY -
« L’Église primitive a toujours baptisé au nom du Seigneur Jésus jusqu’à ce que la doctrine de la trinité aie été développée au deuxième siècle. » Page 53.
DICTIONNAIRE BIBLIQUE DE HASTINGS -
« Le baptême chrétien a été administré utilisant les mots, « Au nom de Jésus ». Volume 2, Page 377.
« L’usage de la formule trinitaire ne se trouve pas dans l’histoire de l’église primitive ». Volume 2, Page 378: « ‘Nom’ dans les temps anciens, était un synonyme pour ‘personne’. Un paiement était toujours fait au nom d’une personne, faisant référence de propriété. Ainsi, quelqu’un qui a été baptisé au nom de Jésus est devenu la propriété de Jésus. ‘Vous êtes de Christ’. » Vol. 2, Page 377, parlant de Actes2 :38.
ENCYCLOPEDIE CATHOLIQUE -
« Justin Martyr était un père originaire de l’Église Catholique Romaine. » Vol. 8. « Les Catholiques admettent que le baptême a été changé par l’Église Catholique. » Volume 2, Page 263.
NOUVELLE ENCYCLOPÉDIE INTERNATIONALE -
« Le terme ‘trinité’ a été institué par Tertullian, un père de l’Église Catholique. » Vol 22, Page 477
Re: Matthieu 28:19... Hiatus ???
Catholique Cardinal Joseph Ratzinger : Introduction au christianisme, pp-51
Il a fait cette confession quant à l'origine du texte sur l'origine du texte de Matthew 28: 19. "La base de la profession de foi dans le cadre de la cérémonie du baptême(Matthew 28: 19 trinitaire) a pris forme au cours des deuxième et troisième siècles.
Lien : https://www.scribd.com/fullscreen/10773474?access_key=key-lwub86bhen7rje2w794&allow_share=true&escape=false&view_mode=scroll
Re: Matthieu 28:19... Hiatus ???
John 17:3 And this is eternal life, that they may know You, the only true God, and Jesus Christ whom You have sent.
Jean 17:3 Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.
Matthieu 28:19; Matthieu 28:20b; Marc 2:7 - Trinité ?
Les passages tirés des Saintes Écritures sont extraits
de la Version Ostervald révisée édition de 1996.
Matthieu 28:19
« Allez donc et instruisez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » (Version Ostervald).
Eusèbe de Césarée, surnommé par certain « Père de l'histoire ecclésiastique », fut un auteur prolifique qui vécut aux environs de 265 à 340 de notre ère. L'un de ses ouvrages les plus reconnus est son Histoire Ecclésiastique, un récit qui relate l'histoire de l'Église de ses débuts apostoliques jusqu'à une période qui est celle d'Eusèbe de Césarée. Il s'agit encore aujourd'hui de la principale référence concernant l'histoire de l'Église sur cette période. Eusèbe cite de nombreux versets bibliques dans ses écrits, Matthieu 28:19 est l'un de ceux-ci. Il ne cite jamais ce verset tel qu'il apparaît désormais dans nos versions contemporaines de la Bible, mais il termine toujours le verset par les mots suivants : « en mon nom ». Un exemple de ceci se trouve dans le Livre III de son Histoire Ecclésiastique au Chapitre 5 et à la Section 2 décrivant la persécution des leaders juifs à l'encontre de l'église apostolique.
Le reste des apôtres fut aussi l'objet de mille machinations dans le but de les mettre à mort. Chassés de la Judée, ils entreprirent d'aller dans toutes les nations, pour enseigner et prêcher avec la puissance du Christ qui leur avait dit : « Allez enseignez toutes les nations en mon nom. » (Traduction d’Émile Grapin, 1905).
De nouveau, il cite Matthieu 28:19 de la même manière dans son ouvrage Harangue à la louange de l'Empereur Constantin.
quel Roi ou quel Prince, quel Philosophe, ou quel Législateur, quel Prophète, soit Grec ou Barbare, a jamais acquis un si absolu pouvoir, et une si haute réputation, que de faire publier ses louanges durant la vie, par la bouche de tous les peuples ? Notre Sauveur a sans doute eu seul cet avantage, lors qu'après avoir vaincu la mort, il a dit à ses Disciples : « Allez enseigner toutes les nations en mon nom » (Traduction de Louis Cousin, 1686. Chapitre 16, section 8).
Les notes et commentaires qui accompagnent la Bible de Jérusalem vont en ce sens lorsqu'il est affirmé ce qui suit concernant la formule dite baptismale « Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ».
Il est possible que cette formule se ressente, dans sa précision, de l'usage liturgique établi plus tard dans la communauté primitive. On sait que les Actes parlent de baptiser « au nom de Jésus », cf. Ac 1 5+, 2 38+. Plus tard on aura explicité le rattachement du baptisé aux trois personnes de la Trinité.
Ainsi, cela laisse à penser que la formule baptismale trinitaire ne se trouve pas dans le manuscrit original tel qu'il fut écrit par Matthieu. Eusèbe qui se trouvait au concile de Nicée et qui était impliqué dans le débat qui visant à déterminer si le Christ était Dieu ou une créature de Dieu, n'a jamais fait usage de la formule trinitaire, mais à toujours cité le passage avec les mots suivants: « en mon nom ». Certainement que cette formule trinitaire aurait été utilisé dans ce débat si elle avait effectivement existé. Ainsi, il semble évident que les manuscrits les plus anciens contenaient ce verset tel que l'utilise Eusèbe et que la formule baptismale que l'on connaît maintenant fut ajoutée afin de refléter la compréhension qu'avaient de ce verset et de Dieu les trinitaires.
Si Matthieu 28:19 telle que nous le trouvons maintenant était réellement ce que l'on lisait dans le manuscrit original, rien ne justifie alors la désobéissance des apôtres qui ne sont pas une seule fois rapportés avoir utilisé cette formule baptismale. Tous les récits de baptême que nous avons dans les écrits apostoliques démontrent que les nouveaux baptisés l'étaient au nom du Seigneur Jésus Christ, ce qui corrobore les citations faites par Eusèbe de Matthieu 28:19. Ainsi, le « nom de Jésus Christ », avec tout ce qu'il représente est l'élément par lequel les premiers disciples étaient figurativement baptisés. « au nom de Jésus-Christ » (Actes 2:38). « au nom du Seigneur Jésus » (Actes 8:16). «au nom du Seigneur » (Actes 10:48). « au nom du Seigneur Jésus » (Actes 19:5). Il n'y a nulle raison pour que les apôtres aient désobéi à ce qui leur fut commandé par le Christ ressuscité. Il est évident que Christ demanda que le baptême se fasse en son nom, et c'est ce que fit l'église apostolique.
Même si, à l'encontre de toute probabilité, il était fait mention du Père, du Fils et du Saint-Esprit dans le manuscrit original, cela ne suffit pas à justifier la doctrine trinitaire.La doctrine de la Trinité affirme que le Père, le Fils et le « Saint-Esprit » forment tous ensemble « un seul Dieu ». Ce verset, dans sa version tardive, fait référence aux trois mais ne fait nullement allusion au fait qu'ils forment « un Dieu ». Dans ce verset sont mentionnés Dieu, le Père, le Seigneur Jésus Christ et la puissance du Saint Esprit. Il est évident que ces trois « entités » ne forment ainsi pas « un seul Dieu ». Il n'y a nul passage biblique qui permette d'affirmer que Dieu ait ou soit trois personnes, trois agents, trois êtres, trois Dieux, trois esprits, trois substances, trois modes, trois fonctions, trois divinités, trois esprits infinis, trois « quoi que ce soit » d'une quelconque façon.
Il est parfois affirmé qu'afin d'être baptisé cela doit nécessairement s'accomplir au nom de Dieu, mais ceci contredit de fait les Écritures puisse qu'il est affirmé des Israélites « qu’ils ont tous été baptisés en Moïse » (1 Corinthiens 10:2).
Certains affirme également que le Père, le Fils et le Saint Esprit ont « un nom », ainsi ils devraient être un. L'un des éléments centraux de la doctrine trinitaire consiste a ne pas « confondre les Personnes » (Symbole d’Athanase), et de fait, ce serait confondre les personnes que de toutes les appeler par un seul « nom », d'autant qu'un tel « nom » ne se trouve nul part dans les Écritures (le terme « Dieu » n'est pas un nom). Si ce verset devait être accepté comme confirmant la doctrine trinitaire et comme mentionnant les trois « personnes » de la Trinité, on devrait alors lire « noms ». Il y a une bien meilleure raison pour laquelle « nom » est au singulier dans ce cas.
Une étude de la culture et du langage associés aux écrits bibliques démontre que le terme « nom » signifie de fait « autorité ».
Les exemples sont nombreux, en voici quelques-uns. Deutéronome 18:5 et 7 parle de servir au « nom » (autorité) de l'Éternel. Deutéronome 18:22 parle de prophétisé au « nom » (autorité) de l'Éternel. En 1 Samuel 17:45, David se battit contre Goliath au « nom » (autorité) de l'Éternel. Il ne s'agit que d'un échantillon de ce que l'on peut trouver dans la Bible, mais ces passages sont très clairs. Si les versions que l'on connaît de Matthieu 28:19 sont authentiques (ce pour quoi le doute est permis comme nous l'avons vu auparavant), il ne s'agit de toute évidence toujours pas d'une preuve suffisante pour justifier la doctrine trinitaire. Cela démontrerait plutôt l'importance des trois: le Père qui est Dieu, le Fils (qui en reçoit l'autorité de Dieu [Matthieu 28]) et du Saint Esprit, qui est un don de Dieu pour les croyants.
À la lecture du livre de Matthieu, nous constatons que nulle présentation de la doctrine de la Trinité n'y ait faite. Certains trinitaires d'importance doutent même que les apôtres aient eu connaissance de la doctrine de la Trinité avant qu'ils n'aient reçu le don du Saint Esprit. Quoiqu'il en soit, il serait étrange que Jésus Christ ait introduit l'idée d'une Trinité dans l'avant-dernier verset du livre de Matthieu, et ceci sans qu'il n'en ait jamais été fait mention auparavant.
Matthieu 28:20b
« voici, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde » (Version Ostervald).
De façon occasionnelle, ce verset est utilisé pour tenter de soutenir la doctrine trinitaire, certains affirmant que Jésus ne pourrait être avec l'Église jusqu'à la fin du monde si et seulement si il est Dieu. Néanmoins, il s'agit d'une supposition erronée et qui ne se trouve nulle part dans les Écritures.
A la lecture de la Bible nous apprenons qu'il y a une portée spirituelle à l'expression « avec nous », qui dépasse la notion d'une présence purement physique.
Nous devons être attentifs à ne pas sous-estimer la puissance et l'autorité que Dieu donna à Christ lorsqu'il le plaça à Sa droite et lui donna un nom qui est au dessus de tout autre. En Matthieu 28 :18, le Messie déclare que « toute puissance » lui a été donnée. Dieu donna à Christ toute autorité et fit de Christ la tête de l'Église, ainsi il est logique de conclure que Dieu donna à Christ le moyen de maintenir un contact spirituel avec l'Église.
Marc 2:7
« Pourquoi cet homme prononce-t-il ainsi des blasphèmes? Qui peut pardonner les péchés que Dieu seul? » (Version Ostervald).
En plusieurs occasions, Jésus Christ a remis en question les doctrines erronées des pharisiens.
Marc 2:7 nous fait le récit d'une telle intervention de Christ. Il n'y a pas un seul verset dans la Bible qui affirme que « seul Dieu puisse pardonner les péchés ». Cette idée est le résultat de leurs propres traditions. Dieu accorde le pouvoir de pardonner les péchés à qui Il veut.
Il accorda cette autorité au Fils et, plus tard, aux apôtres. En Jean 20:23, Jésus leur dit: « Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés ». Si la compréhension qu'en avaient les pharisiens était exacte, et que seul Dieu pouvait pardonner les péchés, alors Dieu, Jésus et les apôtres seraient tous Dieu, puisque tous ils ont/eurent la capacité et l'autorité suffisante pour pardonner les péchés.
Jean 17:3 Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.
Matthieu 28:19; Matthieu 28:20b; Marc 2:7 - Trinité ?
Les passages tirés des Saintes Écritures sont extraits
de la Version Ostervald révisée édition de 1996.
Matthieu 28:19
« Allez donc et instruisez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » (Version Ostervald).
Eusèbe de Césarée, surnommé par certain « Père de l'histoire ecclésiastique », fut un auteur prolifique qui vécut aux environs de 265 à 340 de notre ère. L'un de ses ouvrages les plus reconnus est son Histoire Ecclésiastique, un récit qui relate l'histoire de l'Église de ses débuts apostoliques jusqu'à une période qui est celle d'Eusèbe de Césarée. Il s'agit encore aujourd'hui de la principale référence concernant l'histoire de l'Église sur cette période. Eusèbe cite de nombreux versets bibliques dans ses écrits, Matthieu 28:19 est l'un de ceux-ci. Il ne cite jamais ce verset tel qu'il apparaît désormais dans nos versions contemporaines de la Bible, mais il termine toujours le verset par les mots suivants : « en mon nom ». Un exemple de ceci se trouve dans le Livre III de son Histoire Ecclésiastique au Chapitre 5 et à la Section 2 décrivant la persécution des leaders juifs à l'encontre de l'église apostolique.
Le reste des apôtres fut aussi l'objet de mille machinations dans le but de les mettre à mort. Chassés de la Judée, ils entreprirent d'aller dans toutes les nations, pour enseigner et prêcher avec la puissance du Christ qui leur avait dit : « Allez enseignez toutes les nations en mon nom. » (Traduction d’Émile Grapin, 1905).
De nouveau, il cite Matthieu 28:19 de la même manière dans son ouvrage Harangue à la louange de l'Empereur Constantin.
quel Roi ou quel Prince, quel Philosophe, ou quel Législateur, quel Prophète, soit Grec ou Barbare, a jamais acquis un si absolu pouvoir, et une si haute réputation, que de faire publier ses louanges durant la vie, par la bouche de tous les peuples ? Notre Sauveur a sans doute eu seul cet avantage, lors qu'après avoir vaincu la mort, il a dit à ses Disciples : « Allez enseigner toutes les nations en mon nom » (Traduction de Louis Cousin, 1686. Chapitre 16, section 8).
Les notes et commentaires qui accompagnent la Bible de Jérusalem vont en ce sens lorsqu'il est affirmé ce qui suit concernant la formule dite baptismale « Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ».
Il est possible que cette formule se ressente, dans sa précision, de l'usage liturgique établi plus tard dans la communauté primitive. On sait que les Actes parlent de baptiser « au nom de Jésus », cf. Ac 1 5+, 2 38+. Plus tard on aura explicité le rattachement du baptisé aux trois personnes de la Trinité.
Ainsi, cela laisse à penser que la formule baptismale trinitaire ne se trouve pas dans le manuscrit original tel qu'il fut écrit par Matthieu. Eusèbe qui se trouvait au concile de Nicée et qui était impliqué dans le débat qui visant à déterminer si le Christ était Dieu ou une créature de Dieu, n'a jamais fait usage de la formule trinitaire, mais à toujours cité le passage avec les mots suivants: « en mon nom ». Certainement que cette formule trinitaire aurait été utilisé dans ce débat si elle avait effectivement existé. Ainsi, il semble évident que les manuscrits les plus anciens contenaient ce verset tel que l'utilise Eusèbe et que la formule baptismale que l'on connaît maintenant fut ajoutée afin de refléter la compréhension qu'avaient de ce verset et de Dieu les trinitaires.
Si Matthieu 28:19 telle que nous le trouvons maintenant était réellement ce que l'on lisait dans le manuscrit original, rien ne justifie alors la désobéissance des apôtres qui ne sont pas une seule fois rapportés avoir utilisé cette formule baptismale. Tous les récits de baptême que nous avons dans les écrits apostoliques démontrent que les nouveaux baptisés l'étaient au nom du Seigneur Jésus Christ, ce qui corrobore les citations faites par Eusèbe de Matthieu 28:19. Ainsi, le « nom de Jésus Christ », avec tout ce qu'il représente est l'élément par lequel les premiers disciples étaient figurativement baptisés. « au nom de Jésus-Christ » (Actes 2:38). « au nom du Seigneur Jésus » (Actes 8:16). «au nom du Seigneur » (Actes 10:48). « au nom du Seigneur Jésus » (Actes 19:5). Il n'y a nulle raison pour que les apôtres aient désobéi à ce qui leur fut commandé par le Christ ressuscité. Il est évident que Christ demanda que le baptême se fasse en son nom, et c'est ce que fit l'église apostolique.
Même si, à l'encontre de toute probabilité, il était fait mention du Père, du Fils et du Saint-Esprit dans le manuscrit original, cela ne suffit pas à justifier la doctrine trinitaire.La doctrine de la Trinité affirme que le Père, le Fils et le « Saint-Esprit » forment tous ensemble « un seul Dieu ». Ce verset, dans sa version tardive, fait référence aux trois mais ne fait nullement allusion au fait qu'ils forment « un Dieu ». Dans ce verset sont mentionnés Dieu, le Père, le Seigneur Jésus Christ et la puissance du Saint Esprit. Il est évident que ces trois « entités » ne forment ainsi pas « un seul Dieu ». Il n'y a nul passage biblique qui permette d'affirmer que Dieu ait ou soit trois personnes, trois agents, trois êtres, trois Dieux, trois esprits, trois substances, trois modes, trois fonctions, trois divinités, trois esprits infinis, trois « quoi que ce soit » d'une quelconque façon.
Il est parfois affirmé qu'afin d'être baptisé cela doit nécessairement s'accomplir au nom de Dieu, mais ceci contredit de fait les Écritures puisse qu'il est affirmé des Israélites « qu’ils ont tous été baptisés en Moïse » (1 Corinthiens 10:2).
Certains affirme également que le Père, le Fils et le Saint Esprit ont « un nom », ainsi ils devraient être un. L'un des éléments centraux de la doctrine trinitaire consiste a ne pas « confondre les Personnes » (Symbole d’Athanase), et de fait, ce serait confondre les personnes que de toutes les appeler par un seul « nom », d'autant qu'un tel « nom » ne se trouve nul part dans les Écritures (le terme « Dieu » n'est pas un nom). Si ce verset devait être accepté comme confirmant la doctrine trinitaire et comme mentionnant les trois « personnes » de la Trinité, on devrait alors lire « noms ». Il y a une bien meilleure raison pour laquelle « nom » est au singulier dans ce cas.
Une étude de la culture et du langage associés aux écrits bibliques démontre que le terme « nom » signifie de fait « autorité ».
Les exemples sont nombreux, en voici quelques-uns. Deutéronome 18:5 et 7 parle de servir au « nom » (autorité) de l'Éternel. Deutéronome 18:22 parle de prophétisé au « nom » (autorité) de l'Éternel. En 1 Samuel 17:45, David se battit contre Goliath au « nom » (autorité) de l'Éternel. Il ne s'agit que d'un échantillon de ce que l'on peut trouver dans la Bible, mais ces passages sont très clairs. Si les versions que l'on connaît de Matthieu 28:19 sont authentiques (ce pour quoi le doute est permis comme nous l'avons vu auparavant), il ne s'agit de toute évidence toujours pas d'une preuve suffisante pour justifier la doctrine trinitaire. Cela démontrerait plutôt l'importance des trois: le Père qui est Dieu, le Fils (qui en reçoit l'autorité de Dieu [Matthieu 28]) et du Saint Esprit, qui est un don de Dieu pour les croyants.
À la lecture du livre de Matthieu, nous constatons que nulle présentation de la doctrine de la Trinité n'y ait faite. Certains trinitaires d'importance doutent même que les apôtres aient eu connaissance de la doctrine de la Trinité avant qu'ils n'aient reçu le don du Saint Esprit. Quoiqu'il en soit, il serait étrange que Jésus Christ ait introduit l'idée d'une Trinité dans l'avant-dernier verset du livre de Matthieu, et ceci sans qu'il n'en ait jamais été fait mention auparavant.
Matthieu 28:20b
« voici, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde » (Version Ostervald).
De façon occasionnelle, ce verset est utilisé pour tenter de soutenir la doctrine trinitaire, certains affirmant que Jésus ne pourrait être avec l'Église jusqu'à la fin du monde si et seulement si il est Dieu. Néanmoins, il s'agit d'une supposition erronée et qui ne se trouve nulle part dans les Écritures.
A la lecture de la Bible nous apprenons qu'il y a une portée spirituelle à l'expression « avec nous », qui dépasse la notion d'une présence purement physique.
Nous devons être attentifs à ne pas sous-estimer la puissance et l'autorité que Dieu donna à Christ lorsqu'il le plaça à Sa droite et lui donna un nom qui est au dessus de tout autre. En Matthieu 28 :18, le Messie déclare que « toute puissance » lui a été donnée. Dieu donna à Christ toute autorité et fit de Christ la tête de l'Église, ainsi il est logique de conclure que Dieu donna à Christ le moyen de maintenir un contact spirituel avec l'Église.
Marc 2:7
« Pourquoi cet homme prononce-t-il ainsi des blasphèmes? Qui peut pardonner les péchés que Dieu seul? » (Version Ostervald).
En plusieurs occasions, Jésus Christ a remis en question les doctrines erronées des pharisiens.
Marc 2:7 nous fait le récit d'une telle intervention de Christ. Il n'y a pas un seul verset dans la Bible qui affirme que « seul Dieu puisse pardonner les péchés ». Cette idée est le résultat de leurs propres traditions. Dieu accorde le pouvoir de pardonner les péchés à qui Il veut.
Il accorda cette autorité au Fils et, plus tard, aux apôtres. En Jean 20:23, Jésus leur dit: « Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés ». Si la compréhension qu'en avaient les pharisiens était exacte, et que seul Dieu pouvait pardonner les péchés, alors Dieu, Jésus et les apôtres seraient tous Dieu, puisque tous ils ont/eurent la capacité et l'autorité suffisante pour pardonner les péchés.
Re: Matthieu 28:19... Hiatus ???
L'invention du baptême et des formules de foi
L’invention du baptême et des formules de foi.
Mais qu’en est-il du baptême ? On ne perçoit pas clairement, dans les évangiles ni dans les Actes, que le baptême s’accompagne de la prononciation de formules qui expliciteraient le contenu des croyances auxquelles, par le baptême, le néophyte adhère.
Même après que, dans l’Évangile de Matthieu, le Christ ait dit à ses apôtres : «Baptisez-les au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit», - sans en avoir parlé auparavant, répétons-le - dans les premières allusions qui suivent à l’acte du baptême (Actes 2, 38 et 41 ; 8, 16), aucune profession de foi n’est précisée.
Tel est le cas, notamment, du baptême de Paul (Actes, 9, 18), et c’est encore le cas du baptême des premiers païens (Actes10, 17-18). Il n’y aura guère plus de précisions au sujet du baptême dans les Actes qu’il n’y en a dans les Évangiles. Dans une des épitres apostoliques, la première de Pierre, une brève allusion est faite au baptême, mis en relation avec le salut par l’embarquement dans l’arche de Noé : «Ce qui y correspond, c’est le baptême qui vous sauve à présent et qui n’est pas l’enlèvement d’une souillure charnelle, mais l’engagement à Dieu d’une bonne conscience par la résurrection de Jésus-Christ (...)» (1 Pierre, 3, 21). La discrétion est grande sur le baptême et les profession de foi dans le Nouveau Testament. On est en droit de se demander, compte tenu de ce que l’on sait que les évangiles sont faits de couches rédactionnelles successives, si les baptêmes des chrétiens primitifs commencent parce que le Christ en avaient donné l’ordre ou bien si, au contraire, l’ordre du Christ est ajouté parce que les chrétiens avaient pris l’habitude de se livrer à cette pratique.
Au IVème siècle, alors que le «Credo» s’est étoffé en 12 articles puisque le Concile de Nicée en fixera la formule, divers pères de l’Église affirmeront qu’il remonte aux apôtres «Si rien ne peut être enlevé des écrits d’un seul apôtre, comment oserions-nous entâcher le symbole que nous avons reçu dans sa tradition et dans sa composition des apôtres ? Voici que selon les douze apôtres, douze sentences ont été exprimées.» (Ambroise de Milan : Explication du symbole) ; « Nos anciens rapportent qu’après l’ascension du Seigneur, lorsque le Saint-Esprit se fut reposé sur chacun des apôtres, sous forme de langues de feu, afin qu’ils pussent se faire entendre en toutes les langues, ils reçurent du Seigneur l’ordre de se séparer et d’aller dans toutes les nations pour prêcher la parole de Dieu. Avant de se quitter, ils établirent en commun une règle de la prédication qu’ils devaient faire afin que, une fois séparés, ils ne fussent exposés à enseigner une doctrine différente à ceux qu’ils attiraient à la foi du Christ. Étant donc tous réunis, remplis de l’Esprit Saint, ils composèrent ce bref résumé de leur future prédication, mettant en commun ce que chacun pensait et décidant que telle devra être la règle à donner aux croyants. Pour de multiples et très justes raisons, ils voulurent que cette règle s’appelât symbole. (Rufin d’Aquilée Commentaire du symbole des apôtres, 2) ; «Le symbole de notre foi et de notre espérance fut transmis par les apôtres.» (Jérôme Contre Jean de Jérusalem, 28.)
Dès le IIIème siècle, on trouve cette affirmation : «Il faut savoir que les saints apôtres prêchant la foi du Christ ont transmis en termes manifestes les points de doctrine qu’ils estimaient nécessaires.» (Origène, Traité des principes, préface)
On constate que, plus ou avance dans le temps, plus le Credo prend de l’ampleur. Incidemment, tous ces auteurs veulent en attribuer la paternité aux apôtres, sans se soucier de ce que les évangiles et les Actes qu’ils ont entre les mains leur démontre le contraire. On peut constater par là, incidemment, que dès les premiers siècles, la foi ne fait pas bon ménage avec l’histoire. Le besoin de preuves n’est toutefois pas absent puisque si elles manquent à leur raisonnement, certains auteurs n’hésiteront pas à les créer. Nous parlions précédemment des Constitutions Apostoliques, qui datent du Vème siècle, l’auteur (anonyme) que l’histoire traditionnelle appelle le compilateur et qu’une histoire juste devrait appeler un faussaire, n’hésite pas à présenter un baptême et un credo de sa façon.
Je rappelle que si le texte est de la fin du Vème siècle, il se présente aux contemporains comme un texte très ancien et qu’il est signé des apôtres : «Doit-on instruire quelqu’un dans la doctrine de la foi , qu’on lui enseigne donc avant le baptême la connaissance qui se rapporte au Dieu ingengendré, la connaissance élaborée qui se rapporte au Fils Monogène, la certitude qui se rapporte au Saint-Esprit. Qu’on lui apprenne l’ordre des différentes créations, la série des interventions de la providence, les ordonnances des diverses législations. Qu’on l’instruise des raisons pour lesquelles le monde a été créé et l’homme établi citoyen du monde ; qu’on l’informe sur sa propre nature, ce qu’elle est. Qu’on lui apprenne comment Dieu a puni les méchants par l’eau et le feu (...) qu’on lui apprenne comment Dieu, dans sa providence, plutôt que de se détourner du genre humain, les a appelés de l’erreur et de la vanité à la connaissance de la vérité, en divers temps, les menant de l’esclavage et de l’impiété à la liberté et à la piété, de l’injustice à la justice, de la mort éternelle à la vie éternelle (...) Après cette action de grâce, qu’on l’instruise de l’incarnation du Seigneur, de sa passion, de sa résurrection des morts et de son ascension.» C.A. Livre VII, 39, 2-5
Le baptême est l’occasion de lutter contre les hérésies : « Car comme un bon agriculteur nettoie d’abord la terre et la débarrasse des épines qui y avaient poussé, avant de semer le froment, de même vous faut-il d’abord extirper chez les candidats toute impiété avant de semer en eux la piété et de les juger dignes du baptême. En effet, le Seigneur nous l’a ordonné quand il disait : «d’abord, enseignez toutes les nations» Il a alors ajouté : «Et baptisez-les au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.» (id. 40, 2-3). Après que, sous la houlette du prêtre qui va lui administrer le baptême, le catéchumène ait dit ce à quoi il ne croit pas, c’est-à-dire à l’erreur, et ce à quoi il renonce, c’est-à-dire à Satan, il doit dire fermement ce à quoi il croit, c’est-à-dire réciter la profession de foi que voici : «Et je m’attache au Christ. Je crois et je suis baptisé en l’unique ingendré, seul vrai Dieu, tout-puissant, Père du Christ, créateur et auteur de toute chose, de qui tout vient, et en Jésus-Christ, le Seigneur, son Fils Monogène, le premier-né de toute créature, engendré avant les siècles par la prédilection du Père, non pas créé, par qui tout a été fait, au ciel et sur la terre, le visible et l’invisible. Dans les derniers jours, il est descendu des cieux et a pris chair, il a été engendré de la sainte Vierge Marie, il a vécu saintement, selon les lois de Dieu son Père, il a été crucifié sous Ponce-Pilate, il est mort pour nous, il est ressuscité des morts le troisième jour après sa passion, il est monté aux cieux, il est assis à la droite du Père, il reviendra avec gloire à la fin du monde pour juger les vivants et les morts et son règne n’aura pas de fin. Je suis aussi baptisé en l’Esprit-Saint, c’est-à-dire le Paraclet, qui a agi en tous les saints depuis le début et qui, ensuite, a été envoyé également aux apôtres par le Père, selon la promesse de notre sauveur et Seigneur Jésus-Christ, et après les apôtres, à tous ceux qui croient dans la sainte Église universelle et apostolique. Je crois à la résurrection de la chair et à la rémission des péchés, au royaume des cieux et à la vie du siècle à venir». (id. 41, 1-9)
Une lecture non-attentive de ce Credo peut donner un sentiment trompeur de familiarité : n’est-ce pas, à quelques détails près celui que les chrétiens récitent encore aujourd’hui, connu sous le nom de Credo de Nicée-Constantinople ? A quelques détails près, oui. La plupart de ces détails ne sont pas d’une importance capitale , mais il est une différence qui, parce qu’étant justement d’importance capitale, ne peut pas être considéré comme un détail. Ce Credo est, en effet, parfaitement hérétique. Passons sur le fait qu’encore à la fin du Vème siècle, certains chrétiens lient la venue du Messie aux derniers jours, et doivent, par conséquent, s’étonner du retard de la fin du monde, mais l’attendre toujours. Ce sur quoi, en revanche, on ne peut pas ne pas s’arrêter est la différence qui est faite entre l’unique ingendré, seul vrai Dieu, tout-puissant, Père du Christ, créateur et auteur de toute chose, et Jésus-Christ, le Seigneur, son Fils Monogène, le premier-né de toute créature, engendré avant les siècles par la prédilection du Père, non pas créé, par qui tout a été fait. Il s’agit tout simplement d’une conception des rapports entre le fils et le père très proche de l’arianisme. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’au fil des siècles, les Constitutions Apostoliques, non sans continuer à jouer un rôle de première importance dans la constitution du droit canon
, ont commencé a attirer la suspicion sur leur authenticité. C’est le VIème Concile œcuménique, dit Concile Quinisexte ou Concile in Trullo (692) qui le déclare pollué par des interpolateurs hérétiques, mais pour le fond hérité des apôtres : « (...) certaines falsifications et choses étrangères à l’Église ont été ajoutées jadis par quelques-uns des hétérodoxes au détriment de l’Église, (...) nous croyons utile, pour l’édification et la sécurité du peuple chrétien de rejeter ces Constitutions, afin de ne pas mêler les productions de la fausseté hérétique à l’enseignement authentique et adéquat des apôtres».
Pendant de longs siècles, aussi bien dans l’Église d’Orient que dans l’Église d’Occident, on considèrera les Constitutions Apostoliques, comme un texte des Apôtres transmis à la postérité via Clément de Rome, ceci jusqu’au milieu du XIXème siècle. Le concile de Trente, notamment, ne manquera pas d’authentifier l’origine apostolique du Credo, comme cela figure dans l’article 1,1,2 du catéchisme de 1566 : «Cette profession de foi et d’espérance chrétienne que les apôtres avaient composée, ils l’appelèrent symbole, soit parce qu’ils la formèrent de l’ensemble des vérités différentes que chacun d’eux formula, soit parce qu’ils s’en servirent comme d’une marque et d’un mot d’ordre qui leur ferait distinguer aisément les vrais soldats de Jésus-Christ des déserteurs et des faux frères qui se glissaient dans l’Église pour corrompre l’Évangile»
La falsification est loin d’être un cas unique, à cette époque, à de plus anciennes et à de plus tardives. Dans les œuvres d’Augustin, le sermon 241 fournit une version du Credo où chacun des douze articles est énoncé, tour à tour, par chacun des douze apôtres. On l’attribuera, comme d’autres textes problématiques du Docteur de la grâce, à une pseudo-Augustin jamais identifié.
Ces diverses versions du Credo montrent que, dans la pratique, dans l’Église des Vème, VIème, VIIème siècles, l’orthodoxie était encore loin d’être définitivement fixée, en dépit des conciles œcuméniques déjà nombreux, et elle ne le sera même jamais, puisque le christianisme se subdivisera en différentes branches. L’orthodoxie est une vue de l’esprit, particulièrement entretenue par le christianisme catholique. Mais quels états successifs de la foi nous révèle l’examen des formules que nous ont laissé les siècles précédents et dont nous trouvons trace toujours à l’occasion du baptême.
Clément de Rome ne parle pas de baptême dans sa lettre aux Corinthiens. La première mention qui en est faite dans la littérature patristique se trouverait dans la Didachè que la majeure partie des experts date du début, voir de la moitié du IIème siècle mais que, au moins l’un d’entre eux, considère d’une facture beaucoup plus précoce : entre 50 et 70.
: «Baptisez au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit dans l’eau vive… Verse sur la tête trois fois de l’eau au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.»
Un passage de Justin de Néapolis dans sa première Apologie (datant des environs de 155) fait allusion à une immersion dans l’eau ,s’accompagnant de commentaires ,dont les termes peuvent étonner quelque peu : « Ensuite, nous les conduisons en un endroit où il y a de l’eau et là, de la même manière que nous avons été régénérés nous-mêmes, ils sont régénérés à leur tour : au nom de Dieu le Père et le maître de toutes choses, et de Jésus-Christ, notre Sauveur, et du Saint-Esprit. Ils sont alors lavés dans l’eau. Car le Christ a dit : «Si vous ne renaissez, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. Il est bien évident pour tout le monde que ceux qui sont nés une fois ne peuvent pas rentrer dans le sein de leur mère. Le prophète Isaïe, comme nous l’avons dit plus haut, enseigne de quelle manière les pécheurs repentants effaceront leurs péchés. Il s’exprime en ces termes : «Lavez-vous, purifiez-vous, enlevez le mal ce vos cœurs, apprenez à bien faire, rendez justice à l’orphelin et défendez la veuve ; venez alors et comptons, dit le Seigneur. Vos péchés vous eussent-ils rendus rouges comme la pourpre, je vous rendrai blancs comme la laine ; fussiez-vous rouges comme l’écarlate, je vous rendrai blancs comme la neige. Mais si vous ne m’écoutez pas le glaive vous dévorera. C’est la bouche du Seigneur qui a parlé Voici la doctrine que les apôtres nous ont transmise sur ce sujet… : cette ablution s’appelle illumination parce que ceux qui reçoivent cette doctrine ont l’esprit rempli de lumière. Et aussi au nom de Jésus-Christ qui fut crucifié sous Ponce Pilate et au nom de l’Esprit Saint qui prédit par les prophètes toute l’histoire de Jésus, est lavé celui qui est illuminé.» 1ère Apologie, I, LXI.1-9 ;12-13
A lire ce passage qui est l’une des toutes premières descriptions du rite baptismal selon les chrétiens, on a l’impression que l’institution du baptême est justement antérieure au christianisme ; en fait il témoigne d’une période de transition où le christianisme émerge d’une sorte de magma religieux où toutes sortes de croyances et de pratiques se mélangent. C’est tout-à-fait conforme à cette autre œuvre fameuse de Justin, le Dialogue avec le Juif Tryphon, que l’on regarde comme l’un des témoignages de la séparation entre les juifs et les chrétiens ; d’autre part, en divers passages de la première Apologie s’en prend à ces adversaires qui seront bientôt les hérétiques identifiés, ayant nom, entre autres, Simon, Ménandre, Marcion. La Trinité, quant à elle, ne semble pas associée au rite baptismal.
Elle apparaît, en revanche chez Irénée, non pas dans dans le premier livre de Contre les hérésies,où il est plusieurs fois question du baptême du Christ, mais une seule fois du baptême du néophyte, à quoi il associe une règle de vérité qu’il ne précise pas : « Ainsi en va-t-il de celui qui garde en soi, sans l'infléchir, la règle de vérité qu'il a reçue par son baptême : il pourra reconnaître les noms, les phrases et les paraboles provenant des Écritures, il ne reconnaîtra pas le système blasphématoire inventé par ces gens-là.. «(Contre les Hérésies, 1, 9,...). L’allusion est un peu plus claire dans sa Démonstration de la prédication apostolique : « Voici ce que nous assure la foi, telle que les presbytres, disciples des apôtres, nous l’ont transmise. Tout d’abord, elle nous oblige à nous rappeler que nous avons reçu le baptême pour la rémission des péchés, au nom de Dieu le Père, et au nom de Jésus-Christ, le Fils de Dieu qui s’est incarné, est mort, et est ressuscité, et dans l’Esprit Saint de Dieu.» (Démonstration, 3).
La forme la plus ancienne (La forma antiquissima) du symbole des apôtres figure dans un texte apocryphe originaire d’Asie Mineure, écrit en grec et composé après 150, dont voici le libellé : «Je crois en Dieu le Père tout-puissant, et en son Fils unique notre Seigneur Jésus-Christ et au Saint-Esprit et en la résurrection de la chair et en la sainte Église catholique.»
Au IIIème siècle, dans son ouvrage intitulé «De la prescription des hérétiques», Tertullien fait allusion au baptême, dans des termes d’autant plus intéressants qu’il se réfère à la pratique de l’Église de Rome, dont il dit également qu’elle communique avec les Églises d’Afrique, mais il n’associe pas à ce rite d’immersion la récitation d’une formule : « Mais voulez-vous satisfaire une louable curiosité, qui a pour objet le salut, parcourez les Eglises apostoliques, où président encore, et dans les mêmes places, les chaires des Apôtres; où, lorsque vous écouterez la lecture de leurs lettres originales, vous croirez voir leurs visages, vous croirez entendre leur voix. (...)Voyons donc ce qu'a appris et ce qu'enseigne Rome, et en quoi elle communique particulièrement avec les Églises d'Afrique. (...) Voilà les sources où elle puise sa foi. Elle fait renaître ses enfants dans l'eau, elle les revêt du Saint-Esprit, elle les nourrit de l'Eucharistie, les exhorte au martyre, et rejette quiconque ne professe pas cette doctrine. C'est cette doctrine, je ne dis plus qui nous annonçait des hérésies pour les temps à venir, mais de qui elles sont sorties». (de la prescription des hérétiques, 36) Rien de surprenant à ce qu’il dise que les hérésies naissent de la juste doctrine, puisqu’il est, avec Irénée, l’un des deux grands hérésiologues créateurs de cette théorie. Quant au formulaire de foi, il figure bien dans la même œuvre, mais dans une partie antérieure et non associée au baptême : « Or, voici la règle ou le symbole de notre foi; car nous allons faire une déclaration publique de notre croyance. Nous croyons qu'il n'y a qu'un seul Dieu, auteur du monde qu'il a tiré du néant par son Verbe engendré avant toutes les créatures. Nous croyons que ce Verbe, qui est son fils, est apparu plusieurs fois aux patriarches sous le nom de dieu, qu'il a toujours parlé par les prophètes; qu'il est descendu, par l'opération de l'Esprit de Dieu le Père, dans le sein de la Vierge Marie, où il s'est fait chair; qu'il est né d'elle; que c'est notre Seigneur Jésus-Christ qui a prêché la loi nouvelle et la promesse nouvelle du royaume des cieux. Nous croyons qu'il a fait plusieurs miracles; qu'il a été crucifié; qu'il est ressuscité le troisième jour après sa mort; qu'il est monté aux cieux, où il est assis à la droite de son Père; qu'il a envoyé à sa place la vertu du Saint-Esprit, pour conduire ceux qui croient; enfin qu'il viendra avec un grand appareil, pour mettre les saints en possession de la vie éternelle et de la béatitude céleste, et pour condamner les méchants au feu éternel, après les avoir ressuscites les uns et les autres en. leur rendant leur chair.» (id. 13) La divinité de Jésus-Christ est évoqué, de manière quelque peu déroutante : puisqu’il serait apparu plusieurs fois aux patriarches sous le nom de Dieu et se serait exprimé par les prophètes.
D’autre part, Tertullien affirme croire, aux miracles de Jésus, à la crucifixion, la mort, la résurrection, l’ascension, mais ne mentionne toujours pas les quatre évangiles ; nous sommes pourtant à la fin du IIème siècle.
Enfin vient Hippolyte de Rome - mais nous sommes au IIIème siècle - qui donne une première description assez précise du baptême chrétien, rite et profession de foi, sous une forme originale ; (c’est la version la plus ancienne du Credo que nous possédions et qui se trouve dans l’ouvrage intitulé De la tradition apostolique, II, 1 : « Que celui qui doit être baptisé descende dans l’eau et que celui qui le baptise lui impose la main sur la tête-en disant : Crois-tu en Dieu le Père tout-puissant ? Et que celui qui est baptisé réponde : Je crois. Qu’il le baptise alors une fois en lui tenant la main posée sur la tête. Puis qu’il lui dise : Crois-tu au Christ Jésus, le Fils de Dieu qui est né par l’Esprit Saint de la Vierge Marie, est mort et a été enseveli, est ressuscité vivant des morts le troisième jour, est monté aux cieux, est assis à la droite du Père, viendra juger les vivants et les morts ? Et quand il aura dit : Je crois, qu’il le baptise de nouveau. Qu’il lui dise de nouveau : Crois-tu au Saint-Esprit, en la sainte Église et en la résurrection de la chair ? Que celui qui est baptisé dise : Je crois. Et ainsi qu’on le baptise une troisième fois.» On peut observer que la divinité de Jésus n’est pas nettement affirmée, pour dire le moins; de fait, ce grand pourfendeur d’hérétiques, qui se dit le disciple d’Irénée, se verra lui-même accusé par la théologie ultérieure de subordinationisme, c’est-à-dire cette hérésie qui fait du fils un être dépendant du Père et non son égal.
Au IIIème siècle, le sacrement du baptême fait l’objet d’une préparation qui s’appelle le «catéchuménat», au cours de laquelle le contenu de la foi est enseigné au néophyte. Autant du point de vue rituel que du point de vue doctrinal, cette institution est probablement apparue de manière progressive et offre quelques premières traces du temps de Justin, encore que chez celui-ci, la partie enseignement ne semble guère très développée : «Trouvons-nous un homme persuadé de la vérité de notre doctrine et résolu de s’y conformer, nous l’instruisons à prier, à jeûner, pour obtenir le pardon de ses fautes passées. Nous jeûnons, nous prions nous-mêmes avec lui. Ensuite, nous le conduisons en un lieu où nous tenons de l’eau en réserve, et là il est régénéré comme nous l’avons été nous-mêmes, au nom de Dieu, maitre souverain de l’univers, au nom de Dieu, maître souverain de l’univers, au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ, son Fils et notre Sauveur, au nom du Saint-Esprit. Il reçoit dans l’eau le saint baptême.»
On ne peut exclure que dans certaines formes de christianisme, la persistance d’un certain forme ésotérisme d’ailleurs présent dès les origines premières et dont Clément d’Alexandrie, jamais taxé d’hérésie bien qu’il fournisse toutes les caractéristiques d’un gnostique, nous donne quelques éléments : «Le Seigneur a permis d’admettre à la participation des mystères divins et de cette sainte lumière ceux dont l’esprit et les yeux en seraient dignes ; mais il n’a pas révélé à un grand nombre d’auditeurs les choses qui n’étaient pas à la portée d’un grand nombre d’intelligences ; il ne les a révélées qu’au petit nombre de ceux auxquels il savait que cette nourriture était propre, et qui pouvaient la recevoir, et à l’esprit desquels elle pouvait servir. Il en est des mystères comme de Dieu : ils ne doivent se confier qu’à la parole et non à l’écriture.
Si l’on nous répond qu’il est écrit : il n’y a rien de caché qui ne doive être révélé, et rien de secret qui ne doive être connu, que l’on apprenne de nous aussi que celui qui reçoit les mystères comme mystères, les mystères lui seront révélés ; et que celui qui sait conserver dans le secret de l’âme les choses qui lui sont transmises, les choses secrètes lui seront révélées ; de sorte que la vérité et ce qui est caché à la plupart des hommes sera révélé au plus petit nombre.»
et
L’histoire du Credo ne s’examine donc pas sous l’angle beaucoup trop réducteur des conciles de Nicée et de Constantinople. Beaucoup d’autres formules de foi existaient avant et, d’ailleurs, dans une lettre qu’il adresse à ses administrésqui donne le compte-rendu du concile de Nicée, Eusèbe de Césarée avance que le Credo adopté est celui qu’il a proposé qui n’était autre, évidemment, que le Credo en usage dans son Église de Césarée, à un point près, dont il se lamente et non sans raison car ce point est essentiel ; c’est que l’on y ajoute, pour définir la relation entre le Fils et le Père, le terme d’homoousios qui consacre l’égalité de nature ceux dont à Césarée comme en bien d’autres lieux, on était peu conscient. Si on l’en croit, c’est l’empereur Constantin qui aurait imposé le mot homoousios, qui sera ultérieurement l’objet de tant de polémiques.
La réalité historique n’est pas qu’il y eut deux formules de foi, l’une en usage à Césarée et l’autre adoptée par l’ensemble des évêques réunis à Nicée, avec intervention décisive ou non de l’empereur Constantin, la réalité est qu’il y avait des formules de foi différentes un peu partout. Peu importe qu’elles aient toutes suivi un schéma général identique dans la mesure où le cœur du problème pouvait tenir au choix d’un mot. Pour le seul quatrième siècle, entre le concile de Nicée (325) et celui de Constantinople (381) nous disposons d’au moins une douzaine de formules de foi différentes qui furent discutés à l’occasion d’autres conciles qui pour n’avoir pas reçu par la suite le statut œucuménique, n’en étaient pas moins important.
Ce sont :
- Premier symbole du concile de la dédicace (341)
- Deuxième symbole du concile de la dédicace (341)
- Troisième symbole du concile de la dédicace (341)
- Quatrième symbole du concile de la dédicace (341)
- Symbole du Concile de Sardique (343)
- Formule de foi dite de Philoppopolis (343)
- Symbole du concile d’antioche (345)
- Symbole du premier concile de Sirmium (351)
- Symbole du deuxième concile de Sirmium (357)
- Quatrième symbole de Sirmium (359) (dit Credo daté)
- Symbole de Rimini (359)
La liste n’est pas exhaustive.
Le point le plus constant de toutes ces formules, c’est qu’elles se terminent généralement par l’anathème lancé sur l’adversaire. Un millénaire plus tard, au siècle de la Réforme, Calvin écrit : « Je nomme le symbole des apôtres, mais je ne me soucie pas beaucoup de savoir qui en a été l’auteur… Quoi qu’il en soit, je ne doute nullement, de quelque part qu’il soit procédé, qu’il n’ait été dès le premier commencement de l’Église et même dès le temps des apôtres reçu comme une confession publique et certaine de la foi.»
La formation du Credo, la formation de la théologie et la formation du christianisme sont une seule et même réalité. Mais les manuels d’histoire du christianisme à destination du grand public, de même que les ouvrages spécialisés ignorent systématiquement cette réalité. L’étude des Pères de l’Église se fait de l’unique point de vue hérésiologique ; aujourd’hui comme dans les premiers siècles, la vérité est chez les «orthodoxes», l’erreur chez les «hérétiques» ; rien ne peut venir à bout de cette catégorisation purement axiomatique. Quelques «histoires du Credo» furent faites au XIXème siècle par des théologiens protestants.
Dans Le symbole des apôtres, essai historique, injustement oublié comme tant d’autres de cette période, l’auteur Michel Nicolas fait valoir que la construction du christianisme consiste à réunir des croyances communes.
Les quatre évangiles seraient-ils d’une rigoureuse historicité et auraient-ils été publiés immédiatement après la mort-résurrection-ascension de Jésus de Nazareth, encore serait-il difficile d’en tirer une théologie, car Jésus n’enseigne pas une métaphysique nouvelle, mais seulement une éthique réformatrice. A plus forte raison,les croyances peuvent s’avérer difficiles à définir, si ces textes sont tardifs et qu’à l’origine de la nouvelle religion on ne peut distinguer qu’à grand peine la nature des événements qui sont à l’origine de cette dynamique. Nous avons pu constater précédemment que les formulaires diffèrent entre eux, les plus anciens sont très brefs, ne mentionnant même pas la divinité, mais seulement la résurrection du Christ, le Christ étant le Messie, le Messie de la foi, le Messie depuis si longtemps attendu, qui ne se confond pas nécessairement avec Jésus de Nazareth, le Jésus de l’histoire. Les additions successives correspondent au développement des croyances des différentes communautés. Dans toutes les formules que nous avons aperçues, on n’a jamais le sentiment que ces communautés communiquent entre elles, n’en déplaise à Tertullien qui est le seul à affirmer que Rome entretient le lien avec les églises africaines. Dans toute son œuvre abondante, on ne voit pas que lui-même se soucie particulièrement d’être en conformité avec l’autorité romaine, ni même de l’informer de ce qu’il croit ni de ce qu’il écrit. Il en va de même des autres. Il faudra précisément attendre le premier concile œucuménique, soit le début du IVème siècle pour que le siège épiscopal de Rome manifeste, timidement et maladroitement, une quelconque prétention à l’autorité. Ce qu’on appelle le «symbole des apôtres» est une formule, déjà un peu tardive, nullement issu de la plume des compagnons de Jésus de Nazareth et qui reste, de toutes façons, un formulaire ouvert qui continue à se meubler de nouveaux articles. Michel Nicolas écrit : «Aussitôt qu’avec la renaissance des lettres se fut éveillé l’esprit d’amen, on attaqua la tradition qui en attribue la composition aux Apôtres, et on en mit en question l’accord avec le christianisme primitif.
Plus tard, au dix-septième siècle, des théologiens réformés, d’une érudition étendue et d’une rare sagacité, ne se bornèrent pas à prouver, comme on l’avait fait jusqu’alors que le Credo répond non à l’état des croyances dans l’Église apostolique, mais à celui de l’Église latine au quatrième ou au cinquième siècle, et que par conséquent il n’est pas et ne peut pas être l’œuvre des apôtres, ce qu’ils établissaient d’ailleurs par bien d’autres faits aussi peu contestables. Ils s’attaquèrent à la question même de l’origine historique de ce formulaire et mirent au-dessus de toute contestation qu’il s’était formé peu à peu, à travers de longues et nombreuses transformations.»
Michel Nicolas pense, en particulier, que ces érudits établirent «que les additions qu’on y fit furent provoquées par la nécessité dans laquelle se trouve l’Église de prémunir les nouveaux fidèles qu’elle admettait dans son sein contre les erreurs des hérétiques et des schismatiques, principalement celles des gnostiques, et d’insérer pour cela dans la formule qui leur servait de profession de foi, à leur baptême, diverses déclarations propres à leur indiquer comment il fallait entendre les vérités chrétiennes, dont les dissidents donnaient des interprétations erronées».[/b
Si cette interprétation est juste - et, personnellement, j’y adhère - même à supposer que les évangiles canoniques soient d’une rigoureuse historicité - question qui reste à démontrer -, même dans ce cas, les apôtres ne sont pour rien dans la définition de la foi chrétienne et il est établi que ce que l’on nomme «orthodoxie» et «hérésie» se développent simultanément. Voilà deux constatations qui mettent sérieusement à mal les prétentions de la théologie à se fonder historiquement et qui devraient l’inciter à se montrer moins intransigeante qu’elle n’est sur la question du relativisme.
Ce recours aux affirmations historiquement fausses est aussi ancien que les premiers balbutiements de la théologie : «Il n’y a qu’une seule règle de foi. Elle n’admet ni changement ni altération. Elle consiste à croire en un seul Dieu tout-puissant, Créateur du monde; en Jésus-Christ, son Fils, né de la Vierge, crucifié sous Ponce Pilate, ressuscité d’entre les morts le troisième jour, reçu dans les cieux, assis maintenant à la droite du Père, d’où il viendra pour juger les vivants et les morts par la résurrection de la chair.».
Irénée procède de même : «L’Église qui est répandue sur toute la terre a reçu des apôtres et de leurs disciples, cette foi, qui consiste à croire en un seul Dieu (...) en un seul Jésus-Christ (...) en un Saint-Esprit (...) etc»
Ainsi fait Origène, au IIIème siècle : «Les choses qui nous ont été transmises par la tradition apostolique sont qu’il y a un Dieu qui a créé et fait toutes les choses (...) et que ce Dieu, dans les derniers jours, comme il l’avait promis, a envoyé notre Seigneur Jésus-Christ (...) On nous a aussi transmis que le Saint-Esprit jouissait du même honneur et de la même dignité que le Père et le Fils»
La publication de ces «Constitutions» est tardive ; mais les différentes parties qui le composent peuvent être beaucoup plus anciennes ; le livre VII pourrait dater du IIème siècle et donc présenter un Credo largement antérieur au Concile de Nicée.
Article Constitutions Apostoliques, Dictionnaire de théologie Canonique, Tome 1, col. 1520 155 Id. col 1521
Tertullien (vers 150-vers 220) est dit «de Carthage», ce qui est juste ; mais son père est centurion romain et ses contacts avec Rome sont étroits; il y exercerait même, durant un temps, la profession de rhéteur.
Dans son Traité du baptême, Tertullien n’évoque la profession de foi que brièvement et donne quelques indications sur le rite, consacrant ses réflexions , de manière très polémique, essentiellement à la question du baptême reçu par Jésus, reçu par les apôtres puis donné par eux. -- Tertullien, du baptême,- . Voir annexe.
Il existe deux autres formules de foi chez Tertullien, non associées au baptême, l’une dans le Du voile des vierges (§ 4) ; l’autre dans Contra Praxeam (§2)
On trouve également une référence au symbole des apôtres associé au baptême dans la lettre 69 à Magnum, §7, de Cyprien de Carthage (vers 200 - 258) Justin, Apolog.,I, ……
Clément d’Alexandrie, ……..
Eusèbe de Césarée, Epist. PG. t. XX, col 154. Voir en annexe, «Le symbole d’Eusèbe de Césarée……..
Calvin, De la foi, Paris, Coquerel, Athanase-Josué………………. et Nicolas, Michel. …………………….
L’invention du baptême et des formules de foi.
Mais qu’en est-il du baptême ? On ne perçoit pas clairement, dans les évangiles ni dans les Actes, que le baptême s’accompagne de la prononciation de formules qui expliciteraient le contenu des croyances auxquelles, par le baptême, le néophyte adhère.
Même après que, dans l’Évangile de Matthieu, le Christ ait dit à ses apôtres : «Baptisez-les au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit», - sans en avoir parlé auparavant, répétons-le - dans les premières allusions qui suivent à l’acte du baptême (Actes 2, 38 et 41 ; 8, 16), aucune profession de foi n’est précisée.
Tel est le cas, notamment, du baptême de Paul (Actes, 9, 18), et c’est encore le cas du baptême des premiers païens (Actes10, 17-18). Il n’y aura guère plus de précisions au sujet du baptême dans les Actes qu’il n’y en a dans les Évangiles. Dans une des épitres apostoliques, la première de Pierre, une brève allusion est faite au baptême, mis en relation avec le salut par l’embarquement dans l’arche de Noé : «Ce qui y correspond, c’est le baptême qui vous sauve à présent et qui n’est pas l’enlèvement d’une souillure charnelle, mais l’engagement à Dieu d’une bonne conscience par la résurrection de Jésus-Christ (...)» (1 Pierre, 3, 21). La discrétion est grande sur le baptême et les profession de foi dans le Nouveau Testament. On est en droit de se demander, compte tenu de ce que l’on sait que les évangiles sont faits de couches rédactionnelles successives, si les baptêmes des chrétiens primitifs commencent parce que le Christ en avaient donné l’ordre ou bien si, au contraire, l’ordre du Christ est ajouté parce que les chrétiens avaient pris l’habitude de se livrer à cette pratique.
Au IVème siècle, alors que le «Credo» s’est étoffé en 12 articles puisque le Concile de Nicée en fixera la formule, divers pères de l’Église affirmeront qu’il remonte aux apôtres «Si rien ne peut être enlevé des écrits d’un seul apôtre, comment oserions-nous entâcher le symbole que nous avons reçu dans sa tradition et dans sa composition des apôtres ? Voici que selon les douze apôtres, douze sentences ont été exprimées.» (Ambroise de Milan : Explication du symbole) ; « Nos anciens rapportent qu’après l’ascension du Seigneur, lorsque le Saint-Esprit se fut reposé sur chacun des apôtres, sous forme de langues de feu, afin qu’ils pussent se faire entendre en toutes les langues, ils reçurent du Seigneur l’ordre de se séparer et d’aller dans toutes les nations pour prêcher la parole de Dieu. Avant de se quitter, ils établirent en commun une règle de la prédication qu’ils devaient faire afin que, une fois séparés, ils ne fussent exposés à enseigner une doctrine différente à ceux qu’ils attiraient à la foi du Christ. Étant donc tous réunis, remplis de l’Esprit Saint, ils composèrent ce bref résumé de leur future prédication, mettant en commun ce que chacun pensait et décidant que telle devra être la règle à donner aux croyants. Pour de multiples et très justes raisons, ils voulurent que cette règle s’appelât symbole. (Rufin d’Aquilée Commentaire du symbole des apôtres, 2) ; «Le symbole de notre foi et de notre espérance fut transmis par les apôtres.» (Jérôme Contre Jean de Jérusalem, 28.)
Dès le IIIème siècle, on trouve cette affirmation : «Il faut savoir que les saints apôtres prêchant la foi du Christ ont transmis en termes manifestes les points de doctrine qu’ils estimaient nécessaires.» (Origène, Traité des principes, préface)
On constate que, plus ou avance dans le temps, plus le Credo prend de l’ampleur. Incidemment, tous ces auteurs veulent en attribuer la paternité aux apôtres, sans se soucier de ce que les évangiles et les Actes qu’ils ont entre les mains leur démontre le contraire. On peut constater par là, incidemment, que dès les premiers siècles, la foi ne fait pas bon ménage avec l’histoire. Le besoin de preuves n’est toutefois pas absent puisque si elles manquent à leur raisonnement, certains auteurs n’hésiteront pas à les créer. Nous parlions précédemment des Constitutions Apostoliques, qui datent du Vème siècle, l’auteur (anonyme) que l’histoire traditionnelle appelle le compilateur et qu’une histoire juste devrait appeler un faussaire, n’hésite pas à présenter un baptême et un credo de sa façon.
Je rappelle que si le texte est de la fin du Vème siècle, il se présente aux contemporains comme un texte très ancien et qu’il est signé des apôtres : «Doit-on instruire quelqu’un dans la doctrine de la foi , qu’on lui enseigne donc avant le baptême la connaissance qui se rapporte au Dieu ingengendré, la connaissance élaborée qui se rapporte au Fils Monogène, la certitude qui se rapporte au Saint-Esprit. Qu’on lui apprenne l’ordre des différentes créations, la série des interventions de la providence, les ordonnances des diverses législations. Qu’on l’instruise des raisons pour lesquelles le monde a été créé et l’homme établi citoyen du monde ; qu’on l’informe sur sa propre nature, ce qu’elle est. Qu’on lui apprenne comment Dieu a puni les méchants par l’eau et le feu (...) qu’on lui apprenne comment Dieu, dans sa providence, plutôt que de se détourner du genre humain, les a appelés de l’erreur et de la vanité à la connaissance de la vérité, en divers temps, les menant de l’esclavage et de l’impiété à la liberté et à la piété, de l’injustice à la justice, de la mort éternelle à la vie éternelle (...) Après cette action de grâce, qu’on l’instruise de l’incarnation du Seigneur, de sa passion, de sa résurrection des morts et de son ascension.» C.A. Livre VII, 39, 2-5
Le baptême est l’occasion de lutter contre les hérésies : « Car comme un bon agriculteur nettoie d’abord la terre et la débarrasse des épines qui y avaient poussé, avant de semer le froment, de même vous faut-il d’abord extirper chez les candidats toute impiété avant de semer en eux la piété et de les juger dignes du baptême. En effet, le Seigneur nous l’a ordonné quand il disait : «d’abord, enseignez toutes les nations» Il a alors ajouté : «Et baptisez-les au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.» (id. 40, 2-3). Après que, sous la houlette du prêtre qui va lui administrer le baptême, le catéchumène ait dit ce à quoi il ne croit pas, c’est-à-dire à l’erreur, et ce à quoi il renonce, c’est-à-dire à Satan, il doit dire fermement ce à quoi il croit, c’est-à-dire réciter la profession de foi que voici : «Et je m’attache au Christ. Je crois et je suis baptisé en l’unique ingendré, seul vrai Dieu, tout-puissant, Père du Christ, créateur et auteur de toute chose, de qui tout vient, et en Jésus-Christ, le Seigneur, son Fils Monogène, le premier-né de toute créature, engendré avant les siècles par la prédilection du Père, non pas créé, par qui tout a été fait, au ciel et sur la terre, le visible et l’invisible. Dans les derniers jours, il est descendu des cieux et a pris chair, il a été engendré de la sainte Vierge Marie, il a vécu saintement, selon les lois de Dieu son Père, il a été crucifié sous Ponce-Pilate, il est mort pour nous, il est ressuscité des morts le troisième jour après sa passion, il est monté aux cieux, il est assis à la droite du Père, il reviendra avec gloire à la fin du monde pour juger les vivants et les morts et son règne n’aura pas de fin. Je suis aussi baptisé en l’Esprit-Saint, c’est-à-dire le Paraclet, qui a agi en tous les saints depuis le début et qui, ensuite, a été envoyé également aux apôtres par le Père, selon la promesse de notre sauveur et Seigneur Jésus-Christ, et après les apôtres, à tous ceux qui croient dans la sainte Église universelle et apostolique. Je crois à la résurrection de la chair et à la rémission des péchés, au royaume des cieux et à la vie du siècle à venir». (id. 41, 1-9)
Une lecture non-attentive de ce Credo peut donner un sentiment trompeur de familiarité : n’est-ce pas, à quelques détails près celui que les chrétiens récitent encore aujourd’hui, connu sous le nom de Credo de Nicée-Constantinople ? A quelques détails près, oui. La plupart de ces détails ne sont pas d’une importance capitale , mais il est une différence qui, parce qu’étant justement d’importance capitale, ne peut pas être considéré comme un détail. Ce Credo est, en effet, parfaitement hérétique. Passons sur le fait qu’encore à la fin du Vème siècle, certains chrétiens lient la venue du Messie aux derniers jours, et doivent, par conséquent, s’étonner du retard de la fin du monde, mais l’attendre toujours. Ce sur quoi, en revanche, on ne peut pas ne pas s’arrêter est la différence qui est faite entre l’unique ingendré, seul vrai Dieu, tout-puissant, Père du Christ, créateur et auteur de toute chose, et Jésus-Christ, le Seigneur, son Fils Monogène, le premier-né de toute créature, engendré avant les siècles par la prédilection du Père, non pas créé, par qui tout a été fait. Il s’agit tout simplement d’une conception des rapports entre le fils et le père très proche de l’arianisme. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’au fil des siècles, les Constitutions Apostoliques, non sans continuer à jouer un rôle de première importance dans la constitution du droit canon
, ont commencé a attirer la suspicion sur leur authenticité. C’est le VIème Concile œcuménique, dit Concile Quinisexte ou Concile in Trullo (692) qui le déclare pollué par des interpolateurs hérétiques, mais pour le fond hérité des apôtres : « (...) certaines falsifications et choses étrangères à l’Église ont été ajoutées jadis par quelques-uns des hétérodoxes au détriment de l’Église, (...) nous croyons utile, pour l’édification et la sécurité du peuple chrétien de rejeter ces Constitutions, afin de ne pas mêler les productions de la fausseté hérétique à l’enseignement authentique et adéquat des apôtres».
Pendant de longs siècles, aussi bien dans l’Église d’Orient que dans l’Église d’Occident, on considèrera les Constitutions Apostoliques, comme un texte des Apôtres transmis à la postérité via Clément de Rome, ceci jusqu’au milieu du XIXème siècle. Le concile de Trente, notamment, ne manquera pas d’authentifier l’origine apostolique du Credo, comme cela figure dans l’article 1,1,2 du catéchisme de 1566 : «Cette profession de foi et d’espérance chrétienne que les apôtres avaient composée, ils l’appelèrent symbole, soit parce qu’ils la formèrent de l’ensemble des vérités différentes que chacun d’eux formula, soit parce qu’ils s’en servirent comme d’une marque et d’un mot d’ordre qui leur ferait distinguer aisément les vrais soldats de Jésus-Christ des déserteurs et des faux frères qui se glissaient dans l’Église pour corrompre l’Évangile»
La falsification est loin d’être un cas unique, à cette époque, à de plus anciennes et à de plus tardives. Dans les œuvres d’Augustin, le sermon 241 fournit une version du Credo où chacun des douze articles est énoncé, tour à tour, par chacun des douze apôtres. On l’attribuera, comme d’autres textes problématiques du Docteur de la grâce, à une pseudo-Augustin jamais identifié.
Ces diverses versions du Credo montrent que, dans la pratique, dans l’Église des Vème, VIème, VIIème siècles, l’orthodoxie était encore loin d’être définitivement fixée, en dépit des conciles œcuméniques déjà nombreux, et elle ne le sera même jamais, puisque le christianisme se subdivisera en différentes branches. L’orthodoxie est une vue de l’esprit, particulièrement entretenue par le christianisme catholique. Mais quels états successifs de la foi nous révèle l’examen des formules que nous ont laissé les siècles précédents et dont nous trouvons trace toujours à l’occasion du baptême.
Clément de Rome ne parle pas de baptême dans sa lettre aux Corinthiens. La première mention qui en est faite dans la littérature patristique se trouverait dans la Didachè que la majeure partie des experts date du début, voir de la moitié du IIème siècle mais que, au moins l’un d’entre eux, considère d’une facture beaucoup plus précoce : entre 50 et 70.
: «Baptisez au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit dans l’eau vive… Verse sur la tête trois fois de l’eau au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.»
Un passage de Justin de Néapolis dans sa première Apologie (datant des environs de 155) fait allusion à une immersion dans l’eau ,s’accompagnant de commentaires ,dont les termes peuvent étonner quelque peu : « Ensuite, nous les conduisons en un endroit où il y a de l’eau et là, de la même manière que nous avons été régénérés nous-mêmes, ils sont régénérés à leur tour : au nom de Dieu le Père et le maître de toutes choses, et de Jésus-Christ, notre Sauveur, et du Saint-Esprit. Ils sont alors lavés dans l’eau. Car le Christ a dit : «Si vous ne renaissez, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. Il est bien évident pour tout le monde que ceux qui sont nés une fois ne peuvent pas rentrer dans le sein de leur mère. Le prophète Isaïe, comme nous l’avons dit plus haut, enseigne de quelle manière les pécheurs repentants effaceront leurs péchés. Il s’exprime en ces termes : «Lavez-vous, purifiez-vous, enlevez le mal ce vos cœurs, apprenez à bien faire, rendez justice à l’orphelin et défendez la veuve ; venez alors et comptons, dit le Seigneur. Vos péchés vous eussent-ils rendus rouges comme la pourpre, je vous rendrai blancs comme la laine ; fussiez-vous rouges comme l’écarlate, je vous rendrai blancs comme la neige. Mais si vous ne m’écoutez pas le glaive vous dévorera. C’est la bouche du Seigneur qui a parlé Voici la doctrine que les apôtres nous ont transmise sur ce sujet… : cette ablution s’appelle illumination parce que ceux qui reçoivent cette doctrine ont l’esprit rempli de lumière. Et aussi au nom de Jésus-Christ qui fut crucifié sous Ponce Pilate et au nom de l’Esprit Saint qui prédit par les prophètes toute l’histoire de Jésus, est lavé celui qui est illuminé.» 1ère Apologie, I, LXI.1-9 ;12-13
A lire ce passage qui est l’une des toutes premières descriptions du rite baptismal selon les chrétiens, on a l’impression que l’institution du baptême est justement antérieure au christianisme ; en fait il témoigne d’une période de transition où le christianisme émerge d’une sorte de magma religieux où toutes sortes de croyances et de pratiques se mélangent. C’est tout-à-fait conforme à cette autre œuvre fameuse de Justin, le Dialogue avec le Juif Tryphon, que l’on regarde comme l’un des témoignages de la séparation entre les juifs et les chrétiens ; d’autre part, en divers passages de la première Apologie s’en prend à ces adversaires qui seront bientôt les hérétiques identifiés, ayant nom, entre autres, Simon, Ménandre, Marcion. La Trinité, quant à elle, ne semble pas associée au rite baptismal.
Elle apparaît, en revanche chez Irénée, non pas dans dans le premier livre de Contre les hérésies,où il est plusieurs fois question du baptême du Christ, mais une seule fois du baptême du néophyte, à quoi il associe une règle de vérité qu’il ne précise pas : « Ainsi en va-t-il de celui qui garde en soi, sans l'infléchir, la règle de vérité qu'il a reçue par son baptême : il pourra reconnaître les noms, les phrases et les paraboles provenant des Écritures, il ne reconnaîtra pas le système blasphématoire inventé par ces gens-là.. «(Contre les Hérésies, 1, 9,...). L’allusion est un peu plus claire dans sa Démonstration de la prédication apostolique : « Voici ce que nous assure la foi, telle que les presbytres, disciples des apôtres, nous l’ont transmise. Tout d’abord, elle nous oblige à nous rappeler que nous avons reçu le baptême pour la rémission des péchés, au nom de Dieu le Père, et au nom de Jésus-Christ, le Fils de Dieu qui s’est incarné, est mort, et est ressuscité, et dans l’Esprit Saint de Dieu.» (Démonstration, 3).
La forme la plus ancienne (La forma antiquissima) du symbole des apôtres figure dans un texte apocryphe originaire d’Asie Mineure, écrit en grec et composé après 150, dont voici le libellé : «Je crois en Dieu le Père tout-puissant, et en son Fils unique notre Seigneur Jésus-Christ et au Saint-Esprit et en la résurrection de la chair et en la sainte Église catholique.»
Au IIIème siècle, dans son ouvrage intitulé «De la prescription des hérétiques», Tertullien fait allusion au baptême, dans des termes d’autant plus intéressants qu’il se réfère à la pratique de l’Église de Rome, dont il dit également qu’elle communique avec les Églises d’Afrique, mais il n’associe pas à ce rite d’immersion la récitation d’une formule : « Mais voulez-vous satisfaire une louable curiosité, qui a pour objet le salut, parcourez les Eglises apostoliques, où président encore, et dans les mêmes places, les chaires des Apôtres; où, lorsque vous écouterez la lecture de leurs lettres originales, vous croirez voir leurs visages, vous croirez entendre leur voix. (...)Voyons donc ce qu'a appris et ce qu'enseigne Rome, et en quoi elle communique particulièrement avec les Églises d'Afrique. (...) Voilà les sources où elle puise sa foi. Elle fait renaître ses enfants dans l'eau, elle les revêt du Saint-Esprit, elle les nourrit de l'Eucharistie, les exhorte au martyre, et rejette quiconque ne professe pas cette doctrine. C'est cette doctrine, je ne dis plus qui nous annonçait des hérésies pour les temps à venir, mais de qui elles sont sorties». (de la prescription des hérétiques, 36) Rien de surprenant à ce qu’il dise que les hérésies naissent de la juste doctrine, puisqu’il est, avec Irénée, l’un des deux grands hérésiologues créateurs de cette théorie. Quant au formulaire de foi, il figure bien dans la même œuvre, mais dans une partie antérieure et non associée au baptême : « Or, voici la règle ou le symbole de notre foi; car nous allons faire une déclaration publique de notre croyance. Nous croyons qu'il n'y a qu'un seul Dieu, auteur du monde qu'il a tiré du néant par son Verbe engendré avant toutes les créatures. Nous croyons que ce Verbe, qui est son fils, est apparu plusieurs fois aux patriarches sous le nom de dieu, qu'il a toujours parlé par les prophètes; qu'il est descendu, par l'opération de l'Esprit de Dieu le Père, dans le sein de la Vierge Marie, où il s'est fait chair; qu'il est né d'elle; que c'est notre Seigneur Jésus-Christ qui a prêché la loi nouvelle et la promesse nouvelle du royaume des cieux. Nous croyons qu'il a fait plusieurs miracles; qu'il a été crucifié; qu'il est ressuscité le troisième jour après sa mort; qu'il est monté aux cieux, où il est assis à la droite de son Père; qu'il a envoyé à sa place la vertu du Saint-Esprit, pour conduire ceux qui croient; enfin qu'il viendra avec un grand appareil, pour mettre les saints en possession de la vie éternelle et de la béatitude céleste, et pour condamner les méchants au feu éternel, après les avoir ressuscites les uns et les autres en. leur rendant leur chair.» (id. 13) La divinité de Jésus-Christ est évoqué, de manière quelque peu déroutante : puisqu’il serait apparu plusieurs fois aux patriarches sous le nom de Dieu et se serait exprimé par les prophètes.
D’autre part, Tertullien affirme croire, aux miracles de Jésus, à la crucifixion, la mort, la résurrection, l’ascension, mais ne mentionne toujours pas les quatre évangiles ; nous sommes pourtant à la fin du IIème siècle.
Enfin vient Hippolyte de Rome - mais nous sommes au IIIème siècle - qui donne une première description assez précise du baptême chrétien, rite et profession de foi, sous une forme originale ; (c’est la version la plus ancienne du Credo que nous possédions et qui se trouve dans l’ouvrage intitulé De la tradition apostolique, II, 1 : « Que celui qui doit être baptisé descende dans l’eau et que celui qui le baptise lui impose la main sur la tête-en disant : Crois-tu en Dieu le Père tout-puissant ? Et que celui qui est baptisé réponde : Je crois. Qu’il le baptise alors une fois en lui tenant la main posée sur la tête. Puis qu’il lui dise : Crois-tu au Christ Jésus, le Fils de Dieu qui est né par l’Esprit Saint de la Vierge Marie, est mort et a été enseveli, est ressuscité vivant des morts le troisième jour, est monté aux cieux, est assis à la droite du Père, viendra juger les vivants et les morts ? Et quand il aura dit : Je crois, qu’il le baptise de nouveau. Qu’il lui dise de nouveau : Crois-tu au Saint-Esprit, en la sainte Église et en la résurrection de la chair ? Que celui qui est baptisé dise : Je crois. Et ainsi qu’on le baptise une troisième fois.» On peut observer que la divinité de Jésus n’est pas nettement affirmée, pour dire le moins; de fait, ce grand pourfendeur d’hérétiques, qui se dit le disciple d’Irénée, se verra lui-même accusé par la théologie ultérieure de subordinationisme, c’est-à-dire cette hérésie qui fait du fils un être dépendant du Père et non son égal.
Au IIIème siècle, le sacrement du baptême fait l’objet d’une préparation qui s’appelle le «catéchuménat», au cours de laquelle le contenu de la foi est enseigné au néophyte. Autant du point de vue rituel que du point de vue doctrinal, cette institution est probablement apparue de manière progressive et offre quelques premières traces du temps de Justin, encore que chez celui-ci, la partie enseignement ne semble guère très développée : «Trouvons-nous un homme persuadé de la vérité de notre doctrine et résolu de s’y conformer, nous l’instruisons à prier, à jeûner, pour obtenir le pardon de ses fautes passées. Nous jeûnons, nous prions nous-mêmes avec lui. Ensuite, nous le conduisons en un lieu où nous tenons de l’eau en réserve, et là il est régénéré comme nous l’avons été nous-mêmes, au nom de Dieu, maitre souverain de l’univers, au nom de Dieu, maître souverain de l’univers, au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ, son Fils et notre Sauveur, au nom du Saint-Esprit. Il reçoit dans l’eau le saint baptême.»
On ne peut exclure que dans certaines formes de christianisme, la persistance d’un certain forme ésotérisme d’ailleurs présent dès les origines premières et dont Clément d’Alexandrie, jamais taxé d’hérésie bien qu’il fournisse toutes les caractéristiques d’un gnostique, nous donne quelques éléments : «Le Seigneur a permis d’admettre à la participation des mystères divins et de cette sainte lumière ceux dont l’esprit et les yeux en seraient dignes ; mais il n’a pas révélé à un grand nombre d’auditeurs les choses qui n’étaient pas à la portée d’un grand nombre d’intelligences ; il ne les a révélées qu’au petit nombre de ceux auxquels il savait que cette nourriture était propre, et qui pouvaient la recevoir, et à l’esprit desquels elle pouvait servir. Il en est des mystères comme de Dieu : ils ne doivent se confier qu’à la parole et non à l’écriture.
Si l’on nous répond qu’il est écrit : il n’y a rien de caché qui ne doive être révélé, et rien de secret qui ne doive être connu, que l’on apprenne de nous aussi que celui qui reçoit les mystères comme mystères, les mystères lui seront révélés ; et que celui qui sait conserver dans le secret de l’âme les choses qui lui sont transmises, les choses secrètes lui seront révélées ; de sorte que la vérité et ce qui est caché à la plupart des hommes sera révélé au plus petit nombre.»
et
L’histoire du Credo ne s’examine donc pas sous l’angle beaucoup trop réducteur des conciles de Nicée et de Constantinople. Beaucoup d’autres formules de foi existaient avant et, d’ailleurs, dans une lettre qu’il adresse à ses administrésqui donne le compte-rendu du concile de Nicée, Eusèbe de Césarée avance que le Credo adopté est celui qu’il a proposé qui n’était autre, évidemment, que le Credo en usage dans son Église de Césarée, à un point près, dont il se lamente et non sans raison car ce point est essentiel ; c’est que l’on y ajoute, pour définir la relation entre le Fils et le Père, le terme d’homoousios qui consacre l’égalité de nature ceux dont à Césarée comme en bien d’autres lieux, on était peu conscient. Si on l’en croit, c’est l’empereur Constantin qui aurait imposé le mot homoousios, qui sera ultérieurement l’objet de tant de polémiques.
La réalité historique n’est pas qu’il y eut deux formules de foi, l’une en usage à Césarée et l’autre adoptée par l’ensemble des évêques réunis à Nicée, avec intervention décisive ou non de l’empereur Constantin, la réalité est qu’il y avait des formules de foi différentes un peu partout. Peu importe qu’elles aient toutes suivi un schéma général identique dans la mesure où le cœur du problème pouvait tenir au choix d’un mot. Pour le seul quatrième siècle, entre le concile de Nicée (325) et celui de Constantinople (381) nous disposons d’au moins une douzaine de formules de foi différentes qui furent discutés à l’occasion d’autres conciles qui pour n’avoir pas reçu par la suite le statut œucuménique, n’en étaient pas moins important.
Ce sont :
- Premier symbole du concile de la dédicace (341)
- Deuxième symbole du concile de la dédicace (341)
- Troisième symbole du concile de la dédicace (341)
- Quatrième symbole du concile de la dédicace (341)
- Symbole du Concile de Sardique (343)
- Formule de foi dite de Philoppopolis (343)
- Symbole du concile d’antioche (345)
- Symbole du premier concile de Sirmium (351)
- Symbole du deuxième concile de Sirmium (357)
- Quatrième symbole de Sirmium (359) (dit Credo daté)
- Symbole de Rimini (359)
La liste n’est pas exhaustive.
Le point le plus constant de toutes ces formules, c’est qu’elles se terminent généralement par l’anathème lancé sur l’adversaire. Un millénaire plus tard, au siècle de la Réforme, Calvin écrit : « Je nomme le symbole des apôtres, mais je ne me soucie pas beaucoup de savoir qui en a été l’auteur… Quoi qu’il en soit, je ne doute nullement, de quelque part qu’il soit procédé, qu’il n’ait été dès le premier commencement de l’Église et même dès le temps des apôtres reçu comme une confession publique et certaine de la foi.»
La formation du Credo, la formation de la théologie et la formation du christianisme sont une seule et même réalité. Mais les manuels d’histoire du christianisme à destination du grand public, de même que les ouvrages spécialisés ignorent systématiquement cette réalité. L’étude des Pères de l’Église se fait de l’unique point de vue hérésiologique ; aujourd’hui comme dans les premiers siècles, la vérité est chez les «orthodoxes», l’erreur chez les «hérétiques» ; rien ne peut venir à bout de cette catégorisation purement axiomatique. Quelques «histoires du Credo» furent faites au XIXème siècle par des théologiens protestants.
Dans Le symbole des apôtres, essai historique, injustement oublié comme tant d’autres de cette période, l’auteur Michel Nicolas fait valoir que la construction du christianisme consiste à réunir des croyances communes.
Les quatre évangiles seraient-ils d’une rigoureuse historicité et auraient-ils été publiés immédiatement après la mort-résurrection-ascension de Jésus de Nazareth, encore serait-il difficile d’en tirer une théologie, car Jésus n’enseigne pas une métaphysique nouvelle, mais seulement une éthique réformatrice. A plus forte raison,les croyances peuvent s’avérer difficiles à définir, si ces textes sont tardifs et qu’à l’origine de la nouvelle religion on ne peut distinguer qu’à grand peine la nature des événements qui sont à l’origine de cette dynamique. Nous avons pu constater précédemment que les formulaires diffèrent entre eux, les plus anciens sont très brefs, ne mentionnant même pas la divinité, mais seulement la résurrection du Christ, le Christ étant le Messie, le Messie de la foi, le Messie depuis si longtemps attendu, qui ne se confond pas nécessairement avec Jésus de Nazareth, le Jésus de l’histoire. Les additions successives correspondent au développement des croyances des différentes communautés. Dans toutes les formules que nous avons aperçues, on n’a jamais le sentiment que ces communautés communiquent entre elles, n’en déplaise à Tertullien qui est le seul à affirmer que Rome entretient le lien avec les églises africaines. Dans toute son œuvre abondante, on ne voit pas que lui-même se soucie particulièrement d’être en conformité avec l’autorité romaine, ni même de l’informer de ce qu’il croit ni de ce qu’il écrit. Il en va de même des autres. Il faudra précisément attendre le premier concile œucuménique, soit le début du IVème siècle pour que le siège épiscopal de Rome manifeste, timidement et maladroitement, une quelconque prétention à l’autorité. Ce qu’on appelle le «symbole des apôtres» est une formule, déjà un peu tardive, nullement issu de la plume des compagnons de Jésus de Nazareth et qui reste, de toutes façons, un formulaire ouvert qui continue à se meubler de nouveaux articles. Michel Nicolas écrit : «Aussitôt qu’avec la renaissance des lettres se fut éveillé l’esprit d’amen, on attaqua la tradition qui en attribue la composition aux Apôtres, et on en mit en question l’accord avec le christianisme primitif.
Plus tard, au dix-septième siècle, des théologiens réformés, d’une érudition étendue et d’une rare sagacité, ne se bornèrent pas à prouver, comme on l’avait fait jusqu’alors que le Credo répond non à l’état des croyances dans l’Église apostolique, mais à celui de l’Église latine au quatrième ou au cinquième siècle, et que par conséquent il n’est pas et ne peut pas être l’œuvre des apôtres, ce qu’ils établissaient d’ailleurs par bien d’autres faits aussi peu contestables. Ils s’attaquèrent à la question même de l’origine historique de ce formulaire et mirent au-dessus de toute contestation qu’il s’était formé peu à peu, à travers de longues et nombreuses transformations.»
Michel Nicolas pense, en particulier, que ces érudits établirent «que les additions qu’on y fit furent provoquées par la nécessité dans laquelle se trouve l’Église de prémunir les nouveaux fidèles qu’elle admettait dans son sein contre les erreurs des hérétiques et des schismatiques, principalement celles des gnostiques, et d’insérer pour cela dans la formule qui leur servait de profession de foi, à leur baptême, diverses déclarations propres à leur indiquer comment il fallait entendre les vérités chrétiennes, dont les dissidents donnaient des interprétations erronées».[/b
Si cette interprétation est juste - et, personnellement, j’y adhère - même à supposer que les évangiles canoniques soient d’une rigoureuse historicité - question qui reste à démontrer -, même dans ce cas, les apôtres ne sont pour rien dans la définition de la foi chrétienne et il est établi que ce que l’on nomme «orthodoxie» et «hérésie» se développent simultanément. Voilà deux constatations qui mettent sérieusement à mal les prétentions de la théologie à se fonder historiquement et qui devraient l’inciter à se montrer moins intransigeante qu’elle n’est sur la question du relativisme.
Ce recours aux affirmations historiquement fausses est aussi ancien que les premiers balbutiements de la théologie : «Il n’y a qu’une seule règle de foi. Elle n’admet ni changement ni altération. Elle consiste à croire en un seul Dieu tout-puissant, Créateur du monde; en Jésus-Christ, son Fils, né de la Vierge, crucifié sous Ponce Pilate, ressuscité d’entre les morts le troisième jour, reçu dans les cieux, assis maintenant à la droite du Père, d’où il viendra pour juger les vivants et les morts par la résurrection de la chair.».
Irénée procède de même : «L’Église qui est répandue sur toute la terre a reçu des apôtres et de leurs disciples, cette foi, qui consiste à croire en un seul Dieu (...) en un seul Jésus-Christ (...) en un Saint-Esprit (...) etc»
Ainsi fait Origène, au IIIème siècle : «Les choses qui nous ont été transmises par la tradition apostolique sont qu’il y a un Dieu qui a créé et fait toutes les choses (...) et que ce Dieu, dans les derniers jours, comme il l’avait promis, a envoyé notre Seigneur Jésus-Christ (...) On nous a aussi transmis que le Saint-Esprit jouissait du même honneur et de la même dignité que le Père et le Fils»
La publication de ces «Constitutions» est tardive ; mais les différentes parties qui le composent peuvent être beaucoup plus anciennes ; le livre VII pourrait dater du IIème siècle et donc présenter un Credo largement antérieur au Concile de Nicée.
Article Constitutions Apostoliques, Dictionnaire de théologie Canonique, Tome 1, col. 1520 155 Id. col 1521
Tertullien (vers 150-vers 220) est dit «de Carthage», ce qui est juste ; mais son père est centurion romain et ses contacts avec Rome sont étroits; il y exercerait même, durant un temps, la profession de rhéteur.
Dans son Traité du baptême, Tertullien n’évoque la profession de foi que brièvement et donne quelques indications sur le rite, consacrant ses réflexions , de manière très polémique, essentiellement à la question du baptême reçu par Jésus, reçu par les apôtres puis donné par eux. -- Tertullien, du baptême,- . Voir annexe.
Il existe deux autres formules de foi chez Tertullien, non associées au baptême, l’une dans le Du voile des vierges (§ 4) ; l’autre dans Contra Praxeam (§2)
On trouve également une référence au symbole des apôtres associé au baptême dans la lettre 69 à Magnum, §7, de Cyprien de Carthage (vers 200 - 258) Justin, Apolog.,I, ……
Clément d’Alexandrie, ……..
Eusèbe de Césarée, Epist. PG. t. XX, col 154. Voir en annexe, «Le symbole d’Eusèbe de Césarée……..
Calvin, De la foi, Paris, Coquerel, Athanase-Josué………………. et Nicolas, Michel. …………………….
Re: Matthieu 28:19... Hiatus ???
◄ Actes 19:1 ►
1 Pendant qu'Apollos était à Corinthe, Paul, après avoir parcouru les hautes provinces de l'Asie, arriva à Ephèse. Ayant rencontré quelques disciples, 2 il leur dit: Avez-vous reçu le Saint-Esprit, quand vous avez cru? Ils lui répondirent: Nous n'avons pas même entendu dire qu'il y ait un Saint-Esprit. 3 Il dit: De quel baptême avez-vous donc été baptisés? Et ils répondirent: Du baptême de Jean. 4 Alors Paul dit: Jean a baptisé du baptême de repentance, disant au peuple de croire en celui qui venait après lui, c'est-à-dire, en Jésus. 5Sur ces paroles, ils furent baptisés au nom du Seigneur Jésus. 6 Lorsque Paul leur eut imposé les mains, le Saint-Esprit vint sur eux, et ils parlaient en langues et prophétisaient. 7 Ils étaient en tout environ douze hommes.
1 Pendant qu'Apollos était à Corinthe, Paul, après avoir parcouru les hautes provinces de l'Asie, arriva à Ephèse. Ayant rencontré quelques disciples, 2 il leur dit: Avez-vous reçu le Saint-Esprit, quand vous avez cru? Ils lui répondirent: Nous n'avons pas même entendu dire qu'il y ait un Saint-Esprit. 3 Il dit: De quel baptême avez-vous donc été baptisés? Et ils répondirent: Du baptême de Jean. 4 Alors Paul dit: Jean a baptisé du baptême de repentance, disant au peuple de croire en celui qui venait après lui, c'est-à-dire, en Jésus. 5Sur ces paroles, ils furent baptisés au nom du Seigneur Jésus. 6 Lorsque Paul leur eut imposé les mains, le Saint-Esprit vint sur eux, et ils parlaient en langues et prophétisaient. 7 Ils étaient en tout environ douze hommes.
Re: Matthieu 28:19... Hiatus ???
La Bible Darby
Matthieu 28:19 Allez donc, et enseignez toutes les nations, les baptisant en le nom du Père et du Fils et du Saint Esprit,
1 Allez donc, et enseignez toutes les nations, es baptisant pour le nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Ce verset est sujet à la controverse de l'église Romaine qui l'utilisent afin de soutenir leur invention, la doctrine de la trinité, qui n'a aucune mention dans toutes les écritures, et basé essentiellement sur deux évidences :
Actes 26:17 en te retirant du milieu du peuple [les Juifs]et des nations vers lesquelles moi je t'envoie 18 pour ouvrir leurs yeux, pour qu'ils se tournent des ténèbres à la lumière, et du pouvoir de Satan à Dieu ; pour qu'ils reçoivent le pardon des péchés, la libération de l'esclavage du péché et une part avec ceux qui sont sanctifiés et purifiés par la foi en moi.
L'Église romaine est reconnu pur avoir définitivement ajouté les mots : « le Père, la Parole, et le Saint-Esprit ; et ces trois sont un ». À 1 Jean 5:7 pour appuyer la « trinité », inventée, dont il est fait mention dans la note en bas de page no 2 de 1 Jean 5 faisant référence au verset 7.
Les sept esprits de Dieu sont également les manifestations d'un seul Esprit, mais il ne s'agit pas d'un dieu à sept têtes.
Il y a une autre grande raison de ce verset est probablement un faux.
C'est la seule et unique verset dans la Bible qui parle de « au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » ; mais il y a de nombreux versets qui font référence « dans le nom de Jésus » :
« dans son nom » et « dans le nom de Jésus » et « dans mon nom » et « au nom de notre Seigneur Jésus-Christ ». Il n'y a qu'un seul verset avec « dans le nom du Père » quand Jésus dit qu'il est venu dans le nom du Père, et il n'y a pas une seule mention de « dans le nom de l'Esprit Saint » dans toute la Bible ; en fait, Jésus nous a dit que « le Père enverra l'Esprit Saint dans mon nom », le nom de Jésus.
Il semble qu'il y a un autre verset forgé qui a été inséré pour soutenir l'inventé trois personnes Dieu de l'Église romaine, « la trinité », ayant lui-même trois graves problèmes :
1) le mot « trinité » ne peut pas être trouvé dans toute la Bible, 2) elle est en conflit avec plusieurs versets de la Bible indiquant « un seul Dieu, le Père » et 3) le Père et Jésus ne sont pas des personnes parce qu'elles remplissent toute la terre et les cieux. La « trinité » est seulement une autre image inventée pour adorer, qui est adoré par la secte romaine, les sectes orthodoxes et la grande majorité des sectes protestantes.
Matthieu 28:19 Allez donc, et enseignez toutes les nations, les baptisant en le nom du Père et du Fils et du Saint Esprit,
1 Allez donc, et enseignez toutes les nations, es baptisant pour le nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Ce verset est sujet à la controverse de l'église Romaine qui l'utilisent afin de soutenir leur invention, la doctrine de la trinité, qui n'a aucune mention dans toutes les écritures, et basé essentiellement sur deux évidences :
- [ltr]le Shem Tov Évangile de Matthieu[/ltr], une copie en langage hébreux de l'évangile, (toutes les autres copies sont en grec), qui ne fait aucune mention du baptême, mais qui dit :
Matt 28:19-20 « Allez, et enseignez leur à porter tout ce que je vous ai commandé pour toujours. »
https://en.wikipedia.org/wiki/Rabbinica ... of_Matthew - La mission de Paul, que Jésus lui avait donné comme on voit ci-dessous, sans mention d'être envoyé pour baptiser :
Actes 26:17 en te retirant du milieu du peuple [les Juifs]et des nations vers lesquelles moi je t'envoie 18 pour ouvrir leurs yeux, pour qu'ils se tournent des ténèbres à la lumière, et du pouvoir de Satan à Dieu ; pour qu'ils reçoivent le pardon des péchés, la libération de l'esclavage du péché et une part avec ceux qui sont sanctifiés et purifiés par la foi en moi.
;]en te retirant du milieu du peuple [les Juifs] et des nations vers lesquelles moi je t'envoie
pour ouvrir leurs yeux, pour qu'ils se tournent des ténèbres à la lumière, et du pouvoir de Satan à Dieu ; pour qu'ils reçoivent le pardon des péchés, la libération de l'esclavage du péché et une part avec ceux qui sont sanctifiés par la foi en moi. Actes 26:17-18
ce que Paul en outre précise, en disant que Christ l'a envoyé non pour baptiser :
Je rends grâces à Dieu de ce que je n'ai baptisé aucun de vous, sinon Crispus et Gaïus,
afin que personne ne dise que j'ai baptisé pour mon nom. J'ai bien aussi baptisé la maison de Stéphanas ;
du reste je ne sais pas si j'ai baptisé quelqu'un d'autre.
Car Christ ne m'a pas envoyé pour baptiser, c'est pour annoncer l'èvangile ; non point avec sagesse de parole, afin que la croix du Christ ne soit pas rendue vaine. 1 Cor 1:14-17
L'Église romaine est reconnu pur avoir définitivement ajouté les mots : « le Père, la Parole, et le Saint-Esprit ; et ces trois sont un ». À 1 Jean 5:7 pour appuyer la « trinité », inventée, dont il est fait mention dans la note en bas de page no 2 de 1 Jean 5 faisant référence au verset 7.
Les sept esprits de Dieu sont également les manifestations d'un seul Esprit, mais il ne s'agit pas d'un dieu à sept têtes.
Il y a une autre grande raison de ce verset est probablement un faux.
C'est la seule et unique verset dans la Bible qui parle de « au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » ; mais il y a de nombreux versets qui font référence « dans le nom de Jésus » :
« dans son nom » et « dans le nom de Jésus » et « dans mon nom » et « au nom de notre Seigneur Jésus-Christ ». Il n'y a qu'un seul verset avec « dans le nom du Père » quand Jésus dit qu'il est venu dans le nom du Père, et il n'y a pas une seule mention de « dans le nom de l'Esprit Saint » dans toute la Bible ; en fait, Jésus nous a dit que « le Père enverra l'Esprit Saint dans mon nom », le nom de Jésus.
Il semble qu'il y a un autre verset forgé qui a été inséré pour soutenir l'inventé trois personnes Dieu de l'Église romaine, « la trinité », ayant lui-même trois graves problèmes :
1) le mot « trinité » ne peut pas être trouvé dans toute la Bible, 2) elle est en conflit avec plusieurs versets de la Bible indiquant « un seul Dieu, le Père » et 3) le Père et Jésus ne sont pas des personnes parce qu'elles remplissent toute la terre et les cieux. La « trinité » est seulement une autre image inventée pour adorer, qui est adoré par la secte romaine, les sectes orthodoxes et la grande majorité des sectes protestantes.
Re: Matthieu 28:19... Hiatus ???
Effectivement le mot Trinité, du latin Trinilas, ne se rencontre pas dans la Bible. Il apparaît pour la première fois, sous sa forme latine, chez Tertullien, et sous sa forme grecque chez Théophile d’Antioche, contemporain de Tertullien. Si le mot n’apparaît pas, la doctrine de la Trinité a cependant ses racines dans le N.T. Elle exprime la conception nouvelle de Dieu à laquelle la pensée chrétienne se trouva nécessairement amenée pour donner une place à la personne divine de Jésus-Christ à côté de celle de Dieu le Père. C’est dans le symbole dit d’Athanase que la doctrine de la Trinité a été formulée de la manière la plus complète et la plus minutieuse. Les abus de la scolastique, les querelles stériles sur les essences de la Trinité ne doivent pas nous faire oublier que cette doctrine répond à un besoin essentiel de la piété chrétienne: affirmer la nature divine du Christ, tout en sauvegardant la foi au Dieu unique.
Danielroland- Religion : Chrétien protestant
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