Les versets sataniques, qu'est-ce que c'est ???
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Les versets sataniques, qu'est-ce que c'est ???
Les versets sataniques
La plupart des gens associent les versets sataniques au célèbre roman de Salman Rushdie. En 1989, l'ayatollah Khomeiny, en Iran, a déclaré une fatwa, une directive religieuse, lançant un appel à tous les musulmans d'exécuter Rushdie, coupable d'avoir écrit cet ouvrage. Cette condamnation à mort a été de nouveau confirmée par les leaders iraniens.
Les versets : 18 ; 19 ; 20 de la sourate 53 /18 Ainsi a-t-il contemplé le plus grand des Signes de son Maître 19. Avez-vous vu al-Lât et al Uzza 20. et AL Manât, la troisième, l'autre ?
Al-Lât, Al-Uzza et Manât sont les filles d'Allah, les principales déesses de l'Arabie antéislamique; elles avaient leurs statues dans la Ka’bat et dans d'autres sanctuaires.
l'Ange Gabriel aurait révélé que les versets incriminés venaient non d'Allah, mais de Satan.
L'Islam orthodoxe ne nie aucune véracité à cette affaire, inspirée, à ses yeux, par Satan Sourate 22/52. Nous n'avons envoyé, avant toi, ni Messager ni prophète qui n'ait récité. (Ce qui lui a été révélé) sans que le Diable n'ait essayé d'intervenir [pour semer le doute dans le cœur des gens au sujet] de sa récitation. Allah abroge ce que le Diable suggère, et Allah renforce Ses versets. Allah est Omniscient et Sage.
L’affaire Salman Rushdie : fatwa de mort contre les trois déesses-mères pré-islamiques du Coran
Les filles d’Allah ?
A l’origine, Mohammed, prophète de l’islam, aurait reconnu plusieurs déesses. Elles auraient un temps survécu dans l’Islam même, où on les aurait appelé dans le Coran les trois filles d’Allah, avant d’être effacées. Leurs noms sont cependant toujours là.
Les déesses arabes dont les noms sont bien dans le Coran sont : Al-Lat (la Déesse), Uzza (Pouvoir), et Manat (Destinée ou Fatalité). D’après le Coran, les Arabes païens ont adoré une triple déesse. Cette divine trinité féminine était adorée à la Mecque, dans la Kaaba.
Lors de la révélation de la sourate LIII Mahomet aurait, selon Tabari, dans une première version, recommandé qu’on leur rende un culte. Ces versets prononcés puis abrogés sont appelés les « Versets Sataniques », expression qui a servi de titre au roman controversé de Salman Rushdie.
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Re: Les versets sataniques, qu'est-ce que c'est ???
Origines de l’islam : ses racines païennes matriarcales – les trois déesses de la Kaaba
Source : Dr.Jawad Ali dans son livre «L’histoire des arabes avant l’Islam» partie 5,page 223
L’arrivée du patriarcat en Arabie
Le patriarcat s’est installé progressivement par la guerre à partir du IVème millénaire avant Jésus-Christ, et semble commencer à Sumer en Mésopotamie. Les anciennes déesses-mères ont été conquises, assimilées, puis remplacées, par les nouveaux dieux-pères (Olympiens, Aesirs nordiques…). Il en est de même avec les divinités matriarcales arabes (Allat, Uzza, Manat), désormais dominées par les nouveaux dieux conquérants venus de Babylone (Hu-Baal).
Paganisme matriarcal : les trois déesses-mères de l’Arabie pré-islamique, Al-Uzza, Allat et Manat
Hicham ibn al-Kalbi (737-819) est un historien arabe, compilateur des traditions orales des bédouins et des conteurs professionnels. Parmi ses œuvres existant encore il y a le Kitāb al-aṣnām (en arabe : kitāb al-aṣnām, كتاب الأصنام, livre des idoles), dans lequel il parle des idoles des arabes de la période pré-islamique. L’intérêt de ce livre est accru par les informations qu’il apporte sur l’antiquité arabe et les coutumes tribales et traditions qui seraient sinon sans doute perdues.
L’ancienne religion des arabes
Suivant les régions et les époques, les arabes ont vénéré des centaines de divinités différentes. Les déesses Al-Uzza, Al-Lat et Manat formèrent une trinité dans l’Arabie pré-islamique. Leur culte a été largement répandu : des nabatéens de Pétra dans le Nord, aux royaumes légendaires de l’Arabie Heureuse dans le Sud, y compris Saba, la Sheba biblique (reine de Saba), jusque dans l’est, en Iran et à Palmyre. Elles étaient des déesses très populaires à la Mecque du temps de Mahomet.
Les trois ont été vénérées sous forme de pierres aniconiques (non figuratives) non taillées, que l’on appelle des bétyles.
Les »idoles » d’Al-Uzza et Al Lat étaient 2 des 360 statues païennes (1 par jour) de la Ka ‘aba qui ont été détruites par Mohammed. Certaines idoles citées dans le Coran sont d’importation yéménite, leur évocation est assez floue car le Yémen, à l’époque de Mahomet, était depuis plusieurs siècles judaïsé puis christianisé.
•Al-`Uzzâ (العُزّى [al-`uzzā], l’être tout puissant) : La déesse de l’étoile du matin. Idole pré-islamique apparentée à Vénus/Aphrodite et personnalisée par un bloc de granit long d’environ six mètres.
•Al-Lât (اللَّات [al-llāt], al-lât; la déesse) : Déesse du soleil représentée par une immense image de granit gris. Hérodote (484-420 avant J.-C.) signale la présence d’une divinité arabe nommée Alilat (ال + الإلَهة [al+ilaha → al-ilaha], la déesse ; alilat).
•Manât (مَنَاة [manā]) : Déesse de la lune décroissante, symbole du destin du temps et de la mort (مَنيّة [manīya], destin; sort; mort). Divinité pré-islamique du sort, qui coupait le fil du destin à l’image de Morta la troisième Parque.
Source : Dr.Jawad Ali dans son livre «L’histoire des arabes avant l’Islam» partie 5,page 223
L’arrivée du patriarcat en Arabie
Le patriarcat s’est installé progressivement par la guerre à partir du IVème millénaire avant Jésus-Christ, et semble commencer à Sumer en Mésopotamie. Les anciennes déesses-mères ont été conquises, assimilées, puis remplacées, par les nouveaux dieux-pères (Olympiens, Aesirs nordiques…). Il en est de même avec les divinités matriarcales arabes (Allat, Uzza, Manat), désormais dominées par les nouveaux dieux conquérants venus de Babylone (Hu-Baal).
Paganisme matriarcal : les trois déesses-mères de l’Arabie pré-islamique, Al-Uzza, Allat et Manat
Hicham ibn al-Kalbi (737-819) est un historien arabe, compilateur des traditions orales des bédouins et des conteurs professionnels. Parmi ses œuvres existant encore il y a le Kitāb al-aṣnām (en arabe : kitāb al-aṣnām, كتاب الأصنام, livre des idoles), dans lequel il parle des idoles des arabes de la période pré-islamique. L’intérêt de ce livre est accru par les informations qu’il apporte sur l’antiquité arabe et les coutumes tribales et traditions qui seraient sinon sans doute perdues.
L’ancienne religion des arabes
Suivant les régions et les époques, les arabes ont vénéré des centaines de divinités différentes. Les déesses Al-Uzza, Al-Lat et Manat formèrent une trinité dans l’Arabie pré-islamique. Leur culte a été largement répandu : des nabatéens de Pétra dans le Nord, aux royaumes légendaires de l’Arabie Heureuse dans le Sud, y compris Saba, la Sheba biblique (reine de Saba), jusque dans l’est, en Iran et à Palmyre. Elles étaient des déesses très populaires à la Mecque du temps de Mahomet.
Les trois ont été vénérées sous forme de pierres aniconiques (non figuratives) non taillées, que l’on appelle des bétyles.
Les »idoles » d’Al-Uzza et Al Lat étaient 2 des 360 statues païennes (1 par jour) de la Ka ‘aba qui ont été détruites par Mohammed. Certaines idoles citées dans le Coran sont d’importation yéménite, leur évocation est assez floue car le Yémen, à l’époque de Mahomet, était depuis plusieurs siècles judaïsé puis christianisé.
•Al-`Uzzâ (العُزّى [al-`uzzā], l’être tout puissant) : La déesse de l’étoile du matin. Idole pré-islamique apparentée à Vénus/Aphrodite et personnalisée par un bloc de granit long d’environ six mètres.
•Al-Lât (اللَّات [al-llāt], al-lât; la déesse) : Déesse du soleil représentée par une immense image de granit gris. Hérodote (484-420 avant J.-C.) signale la présence d’une divinité arabe nommée Alilat (ال + الإلَهة [al+ilaha → al-ilaha], la déesse ; alilat).
•Manât (مَنَاة [manā]) : Déesse de la lune décroissante, symbole du destin du temps et de la mort (مَنيّة [manīya], destin; sort; mort). Divinité pré-islamique du sort, qui coupait le fil du destin à l’image de Morta la troisième Parque.
Re: Les versets sataniques, qu'est-ce que c'est ???
Dusares, le dieu-fils
Dusares est à l’époque le principal dieu masculin accompagné de sa trinité féminine : Uzza, Allat et Manat. Dusarès serait le fils de Manat, la déesse du destin, ou de la Vierge Chaamou (prononcer Kaamou), sans doute une erreur de transcription pour Kaabou, le Cube (forme du bétyle, la pierre sacrée divine, ou la forme du sanctuaire).
Allat, une déesse populaire
Allat (en arabe : اللات, en hébreu : Elat) était une déesse de la fécondité et de la féminité vénérée en Arabie à l’époque préislamique. Son nom serait une contraction de al ilahat, déesse. Elle avait sa statue dans la Kaaba où elle était censée résider. Une inscription sur une roche à Adumattu en Arabie dit : “Puisse Allat (la Déesse) exhausser tous nos vœux.” Les anciens Arabes prêtaient serment par la prière : « Par le sel, par le feu et par Al-Lat qui est la plus grande de tous. » Une autre inscription dit : « Shalm-Allat », »la paix de la Déesse » – semblable à »la paix de Dieu sur vous ». Un geste de main de bénédiction accompagnait ces paroles. Avant l’avènement de l’Islam, on peut trouver le nom d’Allat dans certains prénoms composés, comme Wahaballat (Wahab – Allat – وهب اللآت), c’est-à-dire »le don d’Allat », puis Shalamallat (شلم اللآت) qui veut dire « la paix d’Allat – سلام اللآت« .
Elle a été vénérée à La Mecque pendant plus de 2000 ans avant l’islam. Le fameux lieux de pèlerinage islamique de La Mecque fut à l’origine son sanctuaire. Allat signifie simplement « la Déesse » tout comme Allah signifie « le Dieu ».
Le T final est féminin. Al-Lat, dont le nom est une contraction d’Al-Illahat, « la Déesse « , est mentionné par Hérodote (Ve s. av-JC) comme Alilat, qu’il identifie à Aphrodite. Elle est quelquefois aussi assimilée à Athéna et est appelée « la Mère de Dieux « , ou « la Plus grande de Tous « . Elle est une déesse du printemps et de la fertilité, la déesse de la Terre qui apporte la prospérité.
Une déesse cosmique
La déesse arabe Allat occupe une place importante dans le panthéon syro-mésopotamien des premiers siècles de notre ère. Identifiée, dans un contexte de syncrétisme, à Athéna, elle prend des allures guerrières. Identifiée à Némésis, elle acquiert une dimension cosmique fondée, entre autres, sur la tradition astronomique babylonienne. L’iconographie complexe des reliefs du temple d’Allat à Hatra, proche de l’art palmyréen, symbolise cette accession au rang de divinité cosmique.
Une déesse lunaire et agricole
Son symbole est le croissant de lune (quelquefois montré avec un disque solaire reposant dedans). Le soleil en Arabie était appelé Shams, était considéré comme féminin, et pouvait représenter un aspect d’Al-Lat.
Les nations Islamiques utilisent toujours l’étoile et le croissant sur leurs drapeaux. En tant que déesse de la fertilité, elle porte une gerbe de blé dans une main; et un morceau de sève d’encens dans l’autre. Son emblème a été retrouvé gravé sur de nombreux encensoirs. Elle est une déesse agricole comme les autres déesses méditerranéennes (exemple : Déméter), et aimait avoir des gâteaux aux grains cuits au four en offrande.
La protectrice des animaux sauvages
La déesse est parfois représentée assise sur son trône, portant un voile sur la tête et vêtue d’une tunique large ; elle tient à la main gauche une palme appuyée sur son épaule gauche. Le lion assis près d’elle indique qu’il s’agit d’une déesse maîtresse des animaux sauvages ; une inscription isolée assimile cette déesse à Artémis, la protectrice des animaux sauvages chez les Grecs (voir ci-dessous, à gauche, de Palmyre). Les lions d’Allat sont des statues trouvées au cours des fouilles du temple d’Allat à Palmyre, elles représentent un lion gardant entre ses deux pattes une antilope ; le lion représente probablement la déesse Allat protectrice de la vie sauvage identifiée par l’antilope.
Dusares est à l’époque le principal dieu masculin accompagné de sa trinité féminine : Uzza, Allat et Manat. Dusarès serait le fils de Manat, la déesse du destin, ou de la Vierge Chaamou (prononcer Kaamou), sans doute une erreur de transcription pour Kaabou, le Cube (forme du bétyle, la pierre sacrée divine, ou la forme du sanctuaire).
Allat, une déesse populaire
Allat (en arabe : اللات, en hébreu : Elat) était une déesse de la fécondité et de la féminité vénérée en Arabie à l’époque préislamique. Son nom serait une contraction de al ilahat, déesse. Elle avait sa statue dans la Kaaba où elle était censée résider. Une inscription sur une roche à Adumattu en Arabie dit : “Puisse Allat (la Déesse) exhausser tous nos vœux.” Les anciens Arabes prêtaient serment par la prière : « Par le sel, par le feu et par Al-Lat qui est la plus grande de tous. » Une autre inscription dit : « Shalm-Allat », »la paix de la Déesse » – semblable à »la paix de Dieu sur vous ». Un geste de main de bénédiction accompagnait ces paroles. Avant l’avènement de l’Islam, on peut trouver le nom d’Allat dans certains prénoms composés, comme Wahaballat (Wahab – Allat – وهب اللآت), c’est-à-dire »le don d’Allat », puis Shalamallat (شلم اللآت) qui veut dire « la paix d’Allat – سلام اللآت« .
Elle a été vénérée à La Mecque pendant plus de 2000 ans avant l’islam. Le fameux lieux de pèlerinage islamique de La Mecque fut à l’origine son sanctuaire. Allat signifie simplement « la Déesse » tout comme Allah signifie « le Dieu ».
Le T final est féminin. Al-Lat, dont le nom est une contraction d’Al-Illahat, « la Déesse « , est mentionné par Hérodote (Ve s. av-JC) comme Alilat, qu’il identifie à Aphrodite. Elle est quelquefois aussi assimilée à Athéna et est appelée « la Mère de Dieux « , ou « la Plus grande de Tous « . Elle est une déesse du printemps et de la fertilité, la déesse de la Terre qui apporte la prospérité.
Une déesse cosmique
La déesse arabe Allat occupe une place importante dans le panthéon syro-mésopotamien des premiers siècles de notre ère. Identifiée, dans un contexte de syncrétisme, à Athéna, elle prend des allures guerrières. Identifiée à Némésis, elle acquiert une dimension cosmique fondée, entre autres, sur la tradition astronomique babylonienne. L’iconographie complexe des reliefs du temple d’Allat à Hatra, proche de l’art palmyréen, symbolise cette accession au rang de divinité cosmique.
Une déesse lunaire et agricole
Son symbole est le croissant de lune (quelquefois montré avec un disque solaire reposant dedans). Le soleil en Arabie était appelé Shams, était considéré comme féminin, et pouvait représenter un aspect d’Al-Lat.
Les nations Islamiques utilisent toujours l’étoile et le croissant sur leurs drapeaux. En tant que déesse de la fertilité, elle porte une gerbe de blé dans une main; et un morceau de sève d’encens dans l’autre. Son emblème a été retrouvé gravé sur de nombreux encensoirs. Elle est une déesse agricole comme les autres déesses méditerranéennes (exemple : Déméter), et aimait avoir des gâteaux aux grains cuits au four en offrande.
La protectrice des animaux sauvages
La déesse est parfois représentée assise sur son trône, portant un voile sur la tête et vêtue d’une tunique large ; elle tient à la main gauche une palme appuyée sur son épaule gauche. Le lion assis près d’elle indique qu’il s’agit d’une déesse maîtresse des animaux sauvages ; une inscription isolée assimile cette déesse à Artémis, la protectrice des animaux sauvages chez les Grecs (voir ci-dessous, à gauche, de Palmyre). Les lions d’Allat sont des statues trouvées au cours des fouilles du temple d’Allat à Palmyre, elles représentent un lion gardant entre ses deux pattes une antilope ; le lion représente probablement la déesse Allat protectrice de la vie sauvage identifiée par l’antilope.
Re: Les versets sataniques, qu'est-ce que c'est ???
Un sanctuaire de paix détruit par les musulmans
Elle avait un sanctuaire dans la ville de Ta’if (الطائف), à l’est de La Mecque, et était connue de l’Arabie à l’Iran. Elle y était la divinité principale, et fut représentée sous la forme d’une pierre cubique (météorite ou roche volcanique) autour de laquelle on a édifié un sanctuaire, « La maison de la déesse ».
Il y était défendu de couper les arbres, pratiquer la chasse, et tuer; et celui qui s’y réfugiait ne devait pas être agressé. L’ensemble des Arabes, y compris la tribu Bani-Quraïsh (celle de Mohamed), adoraient cette déesse et faisaient des pèlerinages à son sanctuaire.
Après la prise de la ville d’al-Taïf par les Musulmans, le Prophète Muhammad ordonna al-MughIra Ibn Shu’bah (المغيرة بن شعبة ) de détruire le sanctuaire d’Allat et sa statue (صنم) et de récupérer les richesses qui lui furent offertes.
Khamsa – La main de Fatima – La main de Myriam
Allat possède une main célèbre, que beaucoup de gens du moyen-orient portent aujourd’hui comme talisman porte-bonheur, en ne sachant pas que c’est la main de leur ancienne déesse : la déesse Allat pour les musulmans, et à la déesse Elat pour les juifs. Autant les juifs que les musulmans l’utilisent.
Les musulmans l’appellent désormais la Main de Fatima. Fatima est un autre nom de la même déesse arabe. Les juifs l’appellent la Main de Myriam, mais l’utilisation de cette main protectrice de la Déesse est la même : chasser le mauvais œil. L’œil sur l’amulette « se retourne » vers la source de la malédiction.
Rejetée par les sunnites, elle est en revanche très importante chez les chiites. Fatima était un autre nom pour Al-lat. On l’appelle aussi la Créatrice, la Source du Soleil et de l’Arbre du Paradis, l’Arbre de Vie. On dit que Fatima a existé dès le début du monde matériel. Mohammed a appelé sa propre fille comme la déesse Fatima, mais son culte était toujours violemment réprimé par les musulmans.
Uzza, la déesse guerrière
Al Uzza, al-Uzza, El-Ozza, Uzza, Izza. Aussi appelée: Uzza Saïda ( »Uzza la bénie ») ou S’ida ( »la bénie »).
Mentionnée dans le Coran,ʿUzzā ou Uzza (arabe : عزى), était une déesse arabe pré-islamique de la fertilité, l’une des trois divinités les plus vénérées de la Mecque avec Allat et Manat. Elle était très populaire : des enfants étaient prénommés ʿAbd al-ʿUzzā (prénom très porté avant l’islam) et souvent invoquée dans les serments. Le nom ʿUzzā était symbole de beauté dans la poésie arabe pré-islamique. Surnommée la guerrière »vierge » (non mariée), elle est la plus jeune dans la triade des déesses; avec Al Lat; et Mana. Manat et Al-Lat sont considérées comme des filles d’Al-Uzza.
Une divinité tribale de la puissance
Al-Uzza, «la plus puissante», a été l’une des divinités les plus vénérées par les arabes. Uzzi, en hébreu aussi, signifie »puissant », d’où le nom de la fabrique des célèbres pistolets mitrailleurs israéliens. À l’origine, les Sabéens (royaume de Bilqis, la reine de Saba, dans le Yémen actuel), vénéraient Al-Uzza dont le culte s’est répandu partout en Arabie. Elle a été très populaire dans tous le Moyen-Orient, y compris à Jérusalem. Elle était la déesse de nombreuses tribus et royaumes arabes du nord de l’Arabie, de la Syrie et de l’Irak, comme c’était le cas à Palmyre et dans le royaume des Manadhziah. Elle était la déesse de l’étoile du matin et du soir, Vénus. Elle avait un temple à Pétra (bien que celui-ci n’ai pas été déterminé), et pourrait bien avoir été la déesse patronne de cette ville
Matriarcat sabéen (Yémen & Ethiopie) : une reine fille de la déesse soleil qui a émerveillé les hébreux
Un grand royaume
La reine de Saba (en arabe : ملكة سبأ ; en Ge’ez : ንግሥተ ሳባ, Nigiste de Dely Ibrahim (Nəgəstä Saba); en arabe Keri, malika-t Sabaʾ), est un personnage que l’on retrouve dans plusieurs récits et qui aurait régné sur le royaume de Saba, situé au Yémen ou en Éthiopie. Saba ou Sheba, est un royaume légendaire qui aurait existé entre le Yémen et l’Éthiopie vers le XIIIe siècle avant JC, et dirigé par une grande reine. Les traditions éthiopiennes l’appellent Makéda, celles du Yémen Balqama, et celles de l’islam Balqis ou Bilqis (du grec ancien pallax, pallakis : concubine). Dans la Bible, on l’appelle « Reine de Midi ». Certains la dénomment également Cassiopée, l’associant à la reine éthiopienne du même nom dans la mythologie grecque.
La fille de la déesse soleil
La légende arabe attribue la naissance de Balqis d’une mère djinn nommée Umeira. L’histoire existe aussi chez les Perses, pour qui elle est la fille d’un roi chinois et d’une péri (un type d’être surnaturel). Pour le Coran, Sourate 27, versets 23 à 442, la reine n’était pas fidèle à Dieu et son peuple se prosternait devant le Soleil. Les sabéens vénéraient la déesse du soleil dont le culte était gardé par des prêtresses. C’est pour cela que Salomon l’avait invitée. Puis elle s’est convertie à « la foi dans le Dieu unique.
Les nombreux récits relatent sa visite auprès du roi Salomon. Elle est décrite comme une femme sublime, d’une profonde sagesse et d’une haute intelligence par certains (matriarcaux ?), et comme une magicienne tentatrice par d’autres (patriarcaux ?). On raconte qu’elle avait des sabots de bouc ou d’âne, probablement diabolisée ainsi parce qu’elle était femme dirigeante, et païenne (elle vénérait le soleil et les étoiles), mais aussi parce qu’elle n’était pas mariée, et qu’elle devait probablement avoir des amants. Pour le vérifier, le roi Salomon la testa, en la faisant entrer par une porte de son palais faite de verre et de marbre bleu. Le sol imitait si bien l’eau que la reine fut trompée, et pour passer l’eau factice elle remonta sa robe, dévoilant ses jambes…
La fondatrice de la monarchie éthiopienne
On raconte qu’elle était si belle que Salomon lui proposa de l’épouser, ce qu’elle refusa. Par une ruse, le roi la contraint à partager sa couche. Elle resta auprès de lui pendant 6 mois avant de rejoindre son royaume. Elle y mit au monde un fils, né de son union avec Salomon, Ménélik (ou Ibn el Hakim), fondateur de la dynastie éthiopienne des Salomonides, dont se réclame le dernier empereur d’Éthiopie, Hailé Sélassié (1930 – 1974).
Le temple de la reine de Saba
Lors de fouilles dans le désert au nord du Yémen, un temple vieux de 3 000 ans, nommé Mahram Bilqis a été découvert. Selon les archéologues, il s’agit d’un site sacré utilisé par les pèlerins entre -1200 et 550. Le temple est situé près de l’ancienne ville de Marib, capitale du Royaume de Saba selon la Bible et la tradition musulmane, et pourrait constituer une preuve de l’existence de la reine de Saba.
De nombreuses assimilations chez les grecs
Les Grecs l’ont assimilé à Urania, l’« Aphrodite Céleste » ( « Céleste », une épithète d’Aphrodite, aussi bien que le nom d’une muse) et avec Caelistis, une déesse lunaire, le nom romain pour la déesse Carthaginoise Tanit. Al-Uzza est aussi quelquefois identifiée avec Isis. D’autres sources l’assimilent à Minerve / Athéna, qui feraient d’elle une déesse vierge (non mariée) guerrière. Hérodote affirme que la déesse suprême des Arabes était Uranie, qui, dit-il a été appelée Alilat (Al-Lat). En effet Al-Uzza était parfois confondue avec Al-Lat, conduisant certains chercheurs à se demander si Al-Lat et Al-Uzza n’étaient pas différents noms régionaux pour la même déesse.
Une avatar d’Ishtar
Elle a beaucoup de points communs avec Ishtar et Astarté, elles aussi déesses de l’Étoile du matin et du soir. Elles sont toutes des déesses de l’amour et de la guerre, et les grands félins étaient sacrés pour elles aussi. Elle est montrée armée comme une bellatrix (guerrière romaine), debout près d’un arbre d’acacia, avec un Caracal, ou lynx du désert. Ashtar (Ashtar -عشتر ـ عشتار en Syrie et dans la Mésopotamie ), il s’agit d’une divinité féminine veillant à la reproduction chez les animaux, effectivement, cette planète qui est connue sous le nom de » l’étoile du matin – نجم الصباح « , et » l’étoile du soir – نجم المساء « est visible dans le ciel pendant deux périodes de l’année. Durant la première période, elle apparaît comme un astre très brillant à l’est avant le lever du soleil, et durant la deuxième période, elle est visible à l’ouest, après le coucher du soleil. Justement, ces deux périodes correspondent au cycle naturel de la reproduction chez beaucoup d’animaux, d’où son nom de la » planète de l’amour, de la fertilité et de la beauté « , Aphrodite des Grecs, Vénus des Romains, et aussi » al-‘Uzza – العزى « des Arabes. Al-‘Uzza était la déesse qui symbolisait la saison de l’hiver comme Allat qui fut la déesse de l’été.
Elle avait un sanctuaire dans la ville de Ta’if (الطائف), à l’est de La Mecque, et était connue de l’Arabie à l’Iran. Elle y était la divinité principale, et fut représentée sous la forme d’une pierre cubique (météorite ou roche volcanique) autour de laquelle on a édifié un sanctuaire, « La maison de la déesse ».
Il y était défendu de couper les arbres, pratiquer la chasse, et tuer; et celui qui s’y réfugiait ne devait pas être agressé. L’ensemble des Arabes, y compris la tribu Bani-Quraïsh (celle de Mohamed), adoraient cette déesse et faisaient des pèlerinages à son sanctuaire.
Après la prise de la ville d’al-Taïf par les Musulmans, le Prophète Muhammad ordonna al-MughIra Ibn Shu’bah (المغيرة بن شعبة ) de détruire le sanctuaire d’Allat et sa statue (صنم) et de récupérer les richesses qui lui furent offertes.
Khamsa – La main de Fatima – La main de Myriam
Allat possède une main célèbre, que beaucoup de gens du moyen-orient portent aujourd’hui comme talisman porte-bonheur, en ne sachant pas que c’est la main de leur ancienne déesse : la déesse Allat pour les musulmans, et à la déesse Elat pour les juifs. Autant les juifs que les musulmans l’utilisent.
Les musulmans l’appellent désormais la Main de Fatima. Fatima est un autre nom de la même déesse arabe. Les juifs l’appellent la Main de Myriam, mais l’utilisation de cette main protectrice de la Déesse est la même : chasser le mauvais œil. L’œil sur l’amulette « se retourne » vers la source de la malédiction.
Rejetée par les sunnites, elle est en revanche très importante chez les chiites. Fatima était un autre nom pour Al-lat. On l’appelle aussi la Créatrice, la Source du Soleil et de l’Arbre du Paradis, l’Arbre de Vie. On dit que Fatima a existé dès le début du monde matériel. Mohammed a appelé sa propre fille comme la déesse Fatima, mais son culte était toujours violemment réprimé par les musulmans.
Uzza, la déesse guerrière
Al Uzza, al-Uzza, El-Ozza, Uzza, Izza. Aussi appelée: Uzza Saïda ( »Uzza la bénie ») ou S’ida ( »la bénie »).
Mentionnée dans le Coran,ʿUzzā ou Uzza (arabe : عزى), était une déesse arabe pré-islamique de la fertilité, l’une des trois divinités les plus vénérées de la Mecque avec Allat et Manat. Elle était très populaire : des enfants étaient prénommés ʿAbd al-ʿUzzā (prénom très porté avant l’islam) et souvent invoquée dans les serments. Le nom ʿUzzā était symbole de beauté dans la poésie arabe pré-islamique. Surnommée la guerrière »vierge » (non mariée), elle est la plus jeune dans la triade des déesses; avec Al Lat; et Mana. Manat et Al-Lat sont considérées comme des filles d’Al-Uzza.
Une divinité tribale de la puissance
Al-Uzza, «la plus puissante», a été l’une des divinités les plus vénérées par les arabes. Uzzi, en hébreu aussi, signifie »puissant », d’où le nom de la fabrique des célèbres pistolets mitrailleurs israéliens. À l’origine, les Sabéens (royaume de Bilqis, la reine de Saba, dans le Yémen actuel), vénéraient Al-Uzza dont le culte s’est répandu partout en Arabie. Elle a été très populaire dans tous le Moyen-Orient, y compris à Jérusalem. Elle était la déesse de nombreuses tribus et royaumes arabes du nord de l’Arabie, de la Syrie et de l’Irak, comme c’était le cas à Palmyre et dans le royaume des Manadhziah. Elle était la déesse de l’étoile du matin et du soir, Vénus. Elle avait un temple à Pétra (bien que celui-ci n’ai pas été déterminé), et pourrait bien avoir été la déesse patronne de cette ville
Matriarcat sabéen (Yémen & Ethiopie) : une reine fille de la déesse soleil qui a émerveillé les hébreux
Un grand royaume
La reine de Saba (en arabe : ملكة سبأ ; en Ge’ez : ንግሥተ ሳባ, Nigiste de Dely Ibrahim (Nəgəstä Saba); en arabe Keri, malika-t Sabaʾ), est un personnage que l’on retrouve dans plusieurs récits et qui aurait régné sur le royaume de Saba, situé au Yémen ou en Éthiopie. Saba ou Sheba, est un royaume légendaire qui aurait existé entre le Yémen et l’Éthiopie vers le XIIIe siècle avant JC, et dirigé par une grande reine. Les traditions éthiopiennes l’appellent Makéda, celles du Yémen Balqama, et celles de l’islam Balqis ou Bilqis (du grec ancien pallax, pallakis : concubine). Dans la Bible, on l’appelle « Reine de Midi ». Certains la dénomment également Cassiopée, l’associant à la reine éthiopienne du même nom dans la mythologie grecque.
La fille de la déesse soleil
La légende arabe attribue la naissance de Balqis d’une mère djinn nommée Umeira. L’histoire existe aussi chez les Perses, pour qui elle est la fille d’un roi chinois et d’une péri (un type d’être surnaturel). Pour le Coran, Sourate 27, versets 23 à 442, la reine n’était pas fidèle à Dieu et son peuple se prosternait devant le Soleil. Les sabéens vénéraient la déesse du soleil dont le culte était gardé par des prêtresses. C’est pour cela que Salomon l’avait invitée. Puis elle s’est convertie à « la foi dans le Dieu unique.
Les nombreux récits relatent sa visite auprès du roi Salomon. Elle est décrite comme une femme sublime, d’une profonde sagesse et d’une haute intelligence par certains (matriarcaux ?), et comme une magicienne tentatrice par d’autres (patriarcaux ?). On raconte qu’elle avait des sabots de bouc ou d’âne, probablement diabolisée ainsi parce qu’elle était femme dirigeante, et païenne (elle vénérait le soleil et les étoiles), mais aussi parce qu’elle n’était pas mariée, et qu’elle devait probablement avoir des amants. Pour le vérifier, le roi Salomon la testa, en la faisant entrer par une porte de son palais faite de verre et de marbre bleu. Le sol imitait si bien l’eau que la reine fut trompée, et pour passer l’eau factice elle remonta sa robe, dévoilant ses jambes…
La fondatrice de la monarchie éthiopienne
On raconte qu’elle était si belle que Salomon lui proposa de l’épouser, ce qu’elle refusa. Par une ruse, le roi la contraint à partager sa couche. Elle resta auprès de lui pendant 6 mois avant de rejoindre son royaume. Elle y mit au monde un fils, né de son union avec Salomon, Ménélik (ou Ibn el Hakim), fondateur de la dynastie éthiopienne des Salomonides, dont se réclame le dernier empereur d’Éthiopie, Hailé Sélassié (1930 – 1974).
Le temple de la reine de Saba
Lors de fouilles dans le désert au nord du Yémen, un temple vieux de 3 000 ans, nommé Mahram Bilqis a été découvert. Selon les archéologues, il s’agit d’un site sacré utilisé par les pèlerins entre -1200 et 550. Le temple est situé près de l’ancienne ville de Marib, capitale du Royaume de Saba selon la Bible et la tradition musulmane, et pourrait constituer une preuve de l’existence de la reine de Saba.
De nombreuses assimilations chez les grecs
Les Grecs l’ont assimilé à Urania, l’« Aphrodite Céleste » ( « Céleste », une épithète d’Aphrodite, aussi bien que le nom d’une muse) et avec Caelistis, une déesse lunaire, le nom romain pour la déesse Carthaginoise Tanit. Al-Uzza est aussi quelquefois identifiée avec Isis. D’autres sources l’assimilent à Minerve / Athéna, qui feraient d’elle une déesse vierge (non mariée) guerrière. Hérodote affirme que la déesse suprême des Arabes était Uranie, qui, dit-il a été appelée Alilat (Al-Lat). En effet Al-Uzza était parfois confondue avec Al-Lat, conduisant certains chercheurs à se demander si Al-Lat et Al-Uzza n’étaient pas différents noms régionaux pour la même déesse.
Une avatar d’Ishtar
Elle a beaucoup de points communs avec Ishtar et Astarté, elles aussi déesses de l’Étoile du matin et du soir. Elles sont toutes des déesses de l’amour et de la guerre, et les grands félins étaient sacrés pour elles aussi. Elle est montrée armée comme une bellatrix (guerrière romaine), debout près d’un arbre d’acacia, avec un Caracal, ou lynx du désert. Ashtar (Ashtar -عشتر ـ عشتار en Syrie et dans la Mésopotamie ), il s’agit d’une divinité féminine veillant à la reproduction chez les animaux, effectivement, cette planète qui est connue sous le nom de » l’étoile du matin – نجم الصباح « , et » l’étoile du soir – نجم المساء « est visible dans le ciel pendant deux périodes de l’année. Durant la première période, elle apparaît comme un astre très brillant à l’est avant le lever du soleil, et durant la deuxième période, elle est visible à l’ouest, après le coucher du soleil. Justement, ces deux périodes correspondent au cycle naturel de la reproduction chez beaucoup d’animaux, d’où son nom de la » planète de l’amour, de la fertilité et de la beauté « , Aphrodite des Grecs, Vénus des Romains, et aussi » al-‘Uzza – العزى « des Arabes. Al-‘Uzza était la déesse qui symbolisait la saison de l’hiver comme Allat qui fut la déesse de l’été.
Re: Les versets sataniques, qu'est-ce que c'est ???
Les Mecquois, fils d’Uzza
Al-Uzza incarne la confiance, la vigilance et la préparation. Elle est très protectrice, et est une alliée de taille dans les batailles. Elle a été honorée par les Koreischites (la tribu de Mohammed) comme une de leurs déesses les plus importantes. Ils se disaient »fils d’Uzza » et imploraient sa protection dans les batailles. Les Arabes déplaçaient les pierres qui incarnaient les divinités, pour les ériger au milieu des champs de batailles, parce qu’ils croyaient que leur présence parmi les combattants les protégeait et leur donnait le courage et l’aide nécessaires pour leur apporter la victoire et vaincre leurs ennemis. D’après les historiens arabes, Bani (la tribu) Quraïsh, avait déplacé les pierres d’Allat et Al-Uzza dans la bataille d’Uhud « وقعة أُحد« , contre la jeune l’armée islamique conduite par le prophète Mohammed.
Son sanctuaire, détruit par les musulmans
Al-Uzza avait son sanctuaire de Nakhlah dans une vallée de palmeraies, sur la route de La Mecque vers l’Irak. Il y avait trois arbres d’acacia sur lesquels on disait qu’elle était descendue. Certains érudits pensent qu’elle a même peut-être été la divinité tutélaire de La Mecque. En l’an 8 Hégire, après la prise de la Mecque par les Musulmans, le prophète Mohammed confia à Khalid Ibn al-Walid (خالد بن الوليد) la mission de détruire la statue de la déesse, démolir son sanctuaire et couper son arbre.
Manat, la vieille déesse du destin et de la mort
C’est la plus ancienne divinité chez les Arabes; son culte très répandu pourrait précéder ceux d’Al-Uzza et d’Al-Lat. C’est une divinité féminine, représentée par une pierre noire non sculptée, installée au bord de la mer rouge à Qadid (قديد), dans une région située entre Médine et la Mecque. Le terme Manat (مناة), Manawayat, ou Menata est dérivé des termes arabes, al-muna (المنى) et al-manyyah (المنية), c’est-à-dire la « mort – الموت », le « destin – القدر », la ruine et la destruction. Manat fut aussi chez les Arabe la déesse de la justice (العدالة) et de l’équité ( الانصاف ). Saint-Épiphane du 4ème siècle l’appelle La Mère de Dusarès, le dieu local de la montagne, en l’appelant par son titre Chaamu ou Chalmous, qui signifie »jeune fille ou vierge ».
Al Manat était associée avec Némésis la déesse pré-olympienne de la vengeance, elle même liée à Cybèle, Artémis et Déméter.
Elle est connue à partir des inscriptions nabatéennes : des tombes ont été placées sous sa protection, lui demandant de maudire les profanateurs. Elle est mentionnée dans la poésie, portant les défunts à leur tombe, et leur tendant la coupe de la mort. Elle est représentée par une vieille femme avec une coupe, et les symboles dans le bas de sa robe épellent son nom dans la langue sabéenne (qui n’utilise pas de voyelles et s’écrit de droite à gauche), M-N-T. La lune décroissante sur sa tête est un symbole de la mort. Son culte ne cessa qu’en l’an 8 Hégire où le prophète Mohammed confia à Aly Ibn Abi Talib (علي بن أبي طالب ) la mission de détruire sa statue (صنم).
Matriarcat bédouin : statut élevé et liberté sexuelle de la femme arabe avant l’islam
L’explorateur finlandais Cawallin beaucoup voyagé en Égypte et en Arabie au 19e siècle. Il raconte comment les femmes bédouines dans la ville de Dofi, nord de l’Arabie « traitent leurs hommes, assises dévoilées chez les hommes, faisant des chicaneries et fumant leurs pipes courtes. » Avant l’époque du Prophète Mohammed, les femmes pouvaient choisir librement leur mari, même avoir eu plusieurs maris, si elles le souhaitaient. Le Yémen a eu plusieurs femmes dirigeantes, dont la plus célèbre est Belqis, Reine de Sabah. Deux reines régnantes importantes ont régné pendant l’époque islamique, Malika Asma et sa fille-in-law Malika Urwa.
L’épouse du prophète, une femme libre et indépendante
Le Coran explique que le statut de la femme arabe pré-islamique était inférieur, et raconte que les arabes païens enterraient vivantes les petites filles non désirées. Si cette pratique a pu être vraie chez leurs voisins perses et suméro-assyro-babyloniens, le statut social élevé de la première épouse du prophète semble contredire cette version. En effet, Khadija, bien qu’issue d’une riche famille, était tout de même une riche commerçante indépendante, dirigeante d’une grande entreprise d’import-export de caravanes, où elle employait de nombreux hommes, dont Mahomet lui-même.
L’origine du voile islamique
Le statut de la femme arabe n’a pas toujours été celui de la saoudienne contemporaine toute de noir voilée. Remarquons au passage que le voile intégral n’est pas d’origine arabe, mais perse, date de bien avant l’islam et était largement répandu dans l’antiquité patriarcale, chez les grecs et les assyriens, et aujourd’hui encore en Inde. C’est probablement lorsque les musulmans conquirent la Perse qu’ils adoptèrent cette coutume typiquement patriarcale.
La femme arabe païenne, reine, cheffe, guerrière, prêtresse…
Quand à la femme arabe antique, libre et indépendante, on se souvient des reines arabes, décrites dans les chroniques assyriennes, de la reine de Saba, de la reine Zénobie, parfois même de véritables cheffes de tribus, ou simplement de femmes au fort tempérament. Mais on les retrouve aussi au combat, comme arbitre dans des concours de poésie (Oum Jundah, femme du célèbre Imrul Qays), comme devineresse, prêtresse, poétesse (Tumadir al Khansa, la plus célèbre), prophétesse (la prophétesse Sajah) ou femme politique gérant les affaires de la cité (Hubba bint Hulail & Atikah bint Murrah à la Mecque).
Le statut de la femme a ainsi beaucoup varié selon les régions et les époques, et les divers peuples, ethnies et tribus qui ont vécu en Arabie. Ainsi, chez les bédouins, si certaines tribus pratiquaient un pouvoir despotique du père sur sa famille, similaire au droit romain du Pater Familias, le Patria Potestas, conférant au père de famille le droit de vie ou de mort sur tous les membres de sa maisonnée; d’autres toléraient l’adultère, l’enfant illégitime portant alors le nom de sa mère; tandis que d’autres encore admettaient les femmes en armes sur le champ de batailles, comme celles qui s’opposèrent à l’islamisation de l’Arabie par Mahomet.
Le mariage temporaire, une survivance matriarcale ?
Une autre réminiscence de l’ancien matriarcat (sans père ni mari) est le mariage temporaire (al mut’a). D’origine pré-islamique, et encore pratiquée chez certains musulmans chiites, c’est un mariage oral, privé, temporaire, sans communauté de biens et avec dot symbolique. Ce mariage temporaire pré-islamique, est donc à durée déterminée par les époux, pouvait être oral (sans document juridique écrit), privé (sans reconnaissance publique), et avec dot symbolique (sans contraintes financières)… donc un simulacre de mariage qui ressemble bien au mariage ambulant des Moso matriarcaux du Sichuan, encore observable aujourd’hui. Aussi, chez les arabes païens de cette époque, l’oncle semble avoir joué un rôle important :
L’importance de l’oncle chez les arabes païens
Les rondes de jeunes filles (ibn Kalbi, Livre des Idoles 36 b-c) :
Les Arabes avaient aussi des pierres dressées couleur de terre, autour desquelles ils faisaient des processions et auxquelles ils offraient des sacrifices. Les pierres s’appelaient des ansab et les rondes rituelles exécutées autour d’elles dawar. Amir ibn at Tufayl mentionne le dawar dans le vers suivant : »… il était survenu un jour chez les Gani ibn Asur, pendant qu’ils accomplissaient les rondes rituelles autour d’une pierre dressée qui leur appartenait, et il avait admiré la beauté de leurs jeunes filles tandis qu’elles évoluaient autour de la pierre sacrée : Ah ! Si mes oncles les Gani pouvaient avoir à accomplir tous les soirs une ronde sacrée ! »
La danse du ventre, un vestige du matriarcat ?
La danse orientale (le terme « danse du ventre » vient du « rite de fertilité » mais en réalité tout le corps travaille) ou baladi (terme utilisé chez les Canadiens français) est une danse originaire du Moyen-Orient et des pays arabes, dansée essentiellement par des femmes. En arabe, elle est appelée Raqs al sharqi (littéralement : danse orientale) et en turc Oryantal dansı, qui a donné le terme de « danse orientale ». Elle est reconnue comme l’une des plus anciennes danses du monde, surtout dans les pays du Moyen-Orient (Liban, Égypte, Turquie, Grèce, Syrie, Irak) et du Maghreb. Elle se développe particulièrement en Égypte au Xe siècle avec l’arrivée d’une population d’Inde. « Du temps des pharaons, les prêtresses sacrées faisaient tournoyer leur corps et ondulaient leur ventre afin que la déesse de l’amour et de la fécondité, vienne prendre possession d’elles ; ensuite la divinité qu’elles étaient devenues, s’offrait aux hommes. » – Suzanne de Soye
On pense que l’origine de cette danse remonte aux anciens rites de fertilité, associés à la fois à la religion et à l’ésotérisme. Très peu de sources valables d’informations sont accessibles sur le sujet, voilà pourquoi il existe autant de mythes autour de l’origine et de l’évolution de cette danse. La danse du ventre, souvent considérée comme une forme de divertissement pour hommes, serait en fait une forme de danse ancienne qui reflète le corps comme une création de la nature et le temple de l’âme. C’était à l’origine une danse exécutée par les femmes en l’honneur de Celle qui donne la Vie, la Grande Mère. Les mouvements des hanches étaient sensés assurer la naissance des générations futures et étaient exécutés afin de préparer à l’accouchement. La mère en travail s’accroupirait lentement jusqu’au sol, en roulant ses abdominaux. Les contractions de ces mouvements de danse renforcent les muscles abdominaux, et, par conséquent, facilitent le travail lors de la naissance de l’enfant.
Al-Uzza incarne la confiance, la vigilance et la préparation. Elle est très protectrice, et est une alliée de taille dans les batailles. Elle a été honorée par les Koreischites (la tribu de Mohammed) comme une de leurs déesses les plus importantes. Ils se disaient »fils d’Uzza » et imploraient sa protection dans les batailles. Les Arabes déplaçaient les pierres qui incarnaient les divinités, pour les ériger au milieu des champs de batailles, parce qu’ils croyaient que leur présence parmi les combattants les protégeait et leur donnait le courage et l’aide nécessaires pour leur apporter la victoire et vaincre leurs ennemis. D’après les historiens arabes, Bani (la tribu) Quraïsh, avait déplacé les pierres d’Allat et Al-Uzza dans la bataille d’Uhud « وقعة أُحد« , contre la jeune l’armée islamique conduite par le prophète Mohammed.
Son sanctuaire, détruit par les musulmans
Al-Uzza avait son sanctuaire de Nakhlah dans une vallée de palmeraies, sur la route de La Mecque vers l’Irak. Il y avait trois arbres d’acacia sur lesquels on disait qu’elle était descendue. Certains érudits pensent qu’elle a même peut-être été la divinité tutélaire de La Mecque. En l’an 8 Hégire, après la prise de la Mecque par les Musulmans, le prophète Mohammed confia à Khalid Ibn al-Walid (خالد بن الوليد) la mission de détruire la statue de la déesse, démolir son sanctuaire et couper son arbre.
Manat, la vieille déesse du destin et de la mort
C’est la plus ancienne divinité chez les Arabes; son culte très répandu pourrait précéder ceux d’Al-Uzza et d’Al-Lat. C’est une divinité féminine, représentée par une pierre noire non sculptée, installée au bord de la mer rouge à Qadid (قديد), dans une région située entre Médine et la Mecque. Le terme Manat (مناة), Manawayat, ou Menata est dérivé des termes arabes, al-muna (المنى) et al-manyyah (المنية), c’est-à-dire la « mort – الموت », le « destin – القدر », la ruine et la destruction. Manat fut aussi chez les Arabe la déesse de la justice (العدالة) et de l’équité ( الانصاف ). Saint-Épiphane du 4ème siècle l’appelle La Mère de Dusarès, le dieu local de la montagne, en l’appelant par son titre Chaamu ou Chalmous, qui signifie »jeune fille ou vierge ».
Al Manat était associée avec Némésis la déesse pré-olympienne de la vengeance, elle même liée à Cybèle, Artémis et Déméter.
Elle est connue à partir des inscriptions nabatéennes : des tombes ont été placées sous sa protection, lui demandant de maudire les profanateurs. Elle est mentionnée dans la poésie, portant les défunts à leur tombe, et leur tendant la coupe de la mort. Elle est représentée par une vieille femme avec une coupe, et les symboles dans le bas de sa robe épellent son nom dans la langue sabéenne (qui n’utilise pas de voyelles et s’écrit de droite à gauche), M-N-T. La lune décroissante sur sa tête est un symbole de la mort. Son culte ne cessa qu’en l’an 8 Hégire où le prophète Mohammed confia à Aly Ibn Abi Talib (علي بن أبي طالب ) la mission de détruire sa statue (صنم).
Matriarcat bédouin : statut élevé et liberté sexuelle de la femme arabe avant l’islam
L’explorateur finlandais Cawallin beaucoup voyagé en Égypte et en Arabie au 19e siècle. Il raconte comment les femmes bédouines dans la ville de Dofi, nord de l’Arabie « traitent leurs hommes, assises dévoilées chez les hommes, faisant des chicaneries et fumant leurs pipes courtes. » Avant l’époque du Prophète Mohammed, les femmes pouvaient choisir librement leur mari, même avoir eu plusieurs maris, si elles le souhaitaient. Le Yémen a eu plusieurs femmes dirigeantes, dont la plus célèbre est Belqis, Reine de Sabah. Deux reines régnantes importantes ont régné pendant l’époque islamique, Malika Asma et sa fille-in-law Malika Urwa.
L’épouse du prophète, une femme libre et indépendante
Le Coran explique que le statut de la femme arabe pré-islamique était inférieur, et raconte que les arabes païens enterraient vivantes les petites filles non désirées. Si cette pratique a pu être vraie chez leurs voisins perses et suméro-assyro-babyloniens, le statut social élevé de la première épouse du prophète semble contredire cette version. En effet, Khadija, bien qu’issue d’une riche famille, était tout de même une riche commerçante indépendante, dirigeante d’une grande entreprise d’import-export de caravanes, où elle employait de nombreux hommes, dont Mahomet lui-même.
L’origine du voile islamique
Le statut de la femme arabe n’a pas toujours été celui de la saoudienne contemporaine toute de noir voilée. Remarquons au passage que le voile intégral n’est pas d’origine arabe, mais perse, date de bien avant l’islam et était largement répandu dans l’antiquité patriarcale, chez les grecs et les assyriens, et aujourd’hui encore en Inde. C’est probablement lorsque les musulmans conquirent la Perse qu’ils adoptèrent cette coutume typiquement patriarcale.
La femme arabe païenne, reine, cheffe, guerrière, prêtresse…
Quand à la femme arabe antique, libre et indépendante, on se souvient des reines arabes, décrites dans les chroniques assyriennes, de la reine de Saba, de la reine Zénobie, parfois même de véritables cheffes de tribus, ou simplement de femmes au fort tempérament. Mais on les retrouve aussi au combat, comme arbitre dans des concours de poésie (Oum Jundah, femme du célèbre Imrul Qays), comme devineresse, prêtresse, poétesse (Tumadir al Khansa, la plus célèbre), prophétesse (la prophétesse Sajah) ou femme politique gérant les affaires de la cité (Hubba bint Hulail & Atikah bint Murrah à la Mecque).
Le statut de la femme a ainsi beaucoup varié selon les régions et les époques, et les divers peuples, ethnies et tribus qui ont vécu en Arabie. Ainsi, chez les bédouins, si certaines tribus pratiquaient un pouvoir despotique du père sur sa famille, similaire au droit romain du Pater Familias, le Patria Potestas, conférant au père de famille le droit de vie ou de mort sur tous les membres de sa maisonnée; d’autres toléraient l’adultère, l’enfant illégitime portant alors le nom de sa mère; tandis que d’autres encore admettaient les femmes en armes sur le champ de batailles, comme celles qui s’opposèrent à l’islamisation de l’Arabie par Mahomet.
Le mariage temporaire, une survivance matriarcale ?
Une autre réminiscence de l’ancien matriarcat (sans père ni mari) est le mariage temporaire (al mut’a). D’origine pré-islamique, et encore pratiquée chez certains musulmans chiites, c’est un mariage oral, privé, temporaire, sans communauté de biens et avec dot symbolique. Ce mariage temporaire pré-islamique, est donc à durée déterminée par les époux, pouvait être oral (sans document juridique écrit), privé (sans reconnaissance publique), et avec dot symbolique (sans contraintes financières)… donc un simulacre de mariage qui ressemble bien au mariage ambulant des Moso matriarcaux du Sichuan, encore observable aujourd’hui. Aussi, chez les arabes païens de cette époque, l’oncle semble avoir joué un rôle important :
L’importance de l’oncle chez les arabes païens
Les rondes de jeunes filles (ibn Kalbi, Livre des Idoles 36 b-c) :
Les Arabes avaient aussi des pierres dressées couleur de terre, autour desquelles ils faisaient des processions et auxquelles ils offraient des sacrifices. Les pierres s’appelaient des ansab et les rondes rituelles exécutées autour d’elles dawar. Amir ibn at Tufayl mentionne le dawar dans le vers suivant : »… il était survenu un jour chez les Gani ibn Asur, pendant qu’ils accomplissaient les rondes rituelles autour d’une pierre dressée qui leur appartenait, et il avait admiré la beauté de leurs jeunes filles tandis qu’elles évoluaient autour de la pierre sacrée : Ah ! Si mes oncles les Gani pouvaient avoir à accomplir tous les soirs une ronde sacrée ! »
La danse du ventre, un vestige du matriarcat ?
La danse orientale (le terme « danse du ventre » vient du « rite de fertilité » mais en réalité tout le corps travaille) ou baladi (terme utilisé chez les Canadiens français) est une danse originaire du Moyen-Orient et des pays arabes, dansée essentiellement par des femmes. En arabe, elle est appelée Raqs al sharqi (littéralement : danse orientale) et en turc Oryantal dansı, qui a donné le terme de « danse orientale ». Elle est reconnue comme l’une des plus anciennes danses du monde, surtout dans les pays du Moyen-Orient (Liban, Égypte, Turquie, Grèce, Syrie, Irak) et du Maghreb. Elle se développe particulièrement en Égypte au Xe siècle avec l’arrivée d’une population d’Inde. « Du temps des pharaons, les prêtresses sacrées faisaient tournoyer leur corps et ondulaient leur ventre afin que la déesse de l’amour et de la fécondité, vienne prendre possession d’elles ; ensuite la divinité qu’elles étaient devenues, s’offrait aux hommes. » – Suzanne de Soye
On pense que l’origine de cette danse remonte aux anciens rites de fertilité, associés à la fois à la religion et à l’ésotérisme. Très peu de sources valables d’informations sont accessibles sur le sujet, voilà pourquoi il existe autant de mythes autour de l’origine et de l’évolution de cette danse. La danse du ventre, souvent considérée comme une forme de divertissement pour hommes, serait en fait une forme de danse ancienne qui reflète le corps comme une création de la nature et le temple de l’âme. C’était à l’origine une danse exécutée par les femmes en l’honneur de Celle qui donne la Vie, la Grande Mère. Les mouvements des hanches étaient sensés assurer la naissance des générations futures et étaient exécutés afin de préparer à l’accouchement. La mère en travail s’accroupirait lentement jusqu’au sol, en roulant ses abdominaux. Les contractions de ces mouvements de danse renforcent les muscles abdominaux, et, par conséquent, facilitent le travail lors de la naissance de l’enfant.
Re: Les versets sataniques, qu'est-ce que c'est ???
Le croissant lunaire, symbole de la déesse primordiale
L’étoile et le croissant, aujourd’hui vus comme des symboles de l’Islam, ont longtemps été utilisés en Asie Mineure et par certains peuples turcs, avant l’arrivée de l’Islam. L’origine du croissant et de l’étoile comme symboles date des temps de Babylone et de l’Égypte ancienne. Il a été suggéré que les tribus turques, durant leurs migrations d’Asie centrale vers la Turquie aux alentours de 800 après JC, ont adopté ce symbole des tribus et états locaux dans la zone du Moyen-Orient actuel, qui a adopté à son tour ces symboles. On retrouve aussi trace de ce symbole dans les cultes pré-islamiques du proche-orient aux côtés d’autres symboles et rituels païens adoptés par l’islam. Il est à noter que le symbole lunaire accompagné de l’étoile a également été adopté par d’autres divinités, pour Artémis chez les Grecs, Diane chez les Romains. L’adoption des rites païens au sein de l’église catholique romaine explique aussi le rapport étroit entre la lune et la Marie virginale. Le croissant de lune est en rapport avec les cycles menstruels, symbole du pouvoir de procréation des femmes.
Drapeau de guerre Ottoman (1453-1798), orné de Zulfikar, le sabre trouvé par Mahomet
L’origine du drapeau est sujette à de nombreuses légendes en Turquie, et certaines contredisent l’histoire du drapeau ottoman. Parmi les légendes les plus répandues, on trouve :
•Le croissant de lune et l’étoile étaient des symboles saints pour les tribus turques pré-islamiques, tandis que le rouge est la couleur cardinale pour le sud.
•Le rêve du premier empereur ottoman dans lequel un croissant et une étoile apparaissaient sur sa poitrine, présageant de la future prise de Constantinople par sa dynastie.
•Un croissant et une étoile sont apparus à Mehmed II la nuit de la chute de Constantinople en 1453.
•Une autre théorie date de l’empire byzantin, mettant en lumière le fait que le croissant et l’étoile ont été utilisés comme symboles de Byzance durant des siècles. Lorsque des Ottomans prirent Constantinople, ils adoptèrent ces symboles pour l’Empire Ottoman (la lune représente la déesse grecque Artémis, et les étoiles la Vierge Marie). L’étoile et le croissant de lune étaient cependant symboles de la déesse égyptienne Isis plus tôt.
Jérusalem, première direction de la prière islamique
La Mecque était le sanctuaire pré-islamique le plus important de toute la péninsule arabique. A l’origine, la ville n’était pas au centre de la religion musulmane, les croyants se tournant vers Jérusalem. La direction de la prière (la kiblah) répond à des règles très strictes énoncées par Mohammed dans le Coran. Au début, la kiblah correspond à la direction de Jérusalem (s.2, v.36), pour satisfaire les convertis d’origine juive ou chrétienne. Puis, afin d’asseoir définitivement son autorité tout en contentant la masse des nouveaux fidèles d’origine païenne, la kiblah se tourne vers la Mecque, haut lieu millénaire païen. La vénération de la pierre fut une occasion pour Mohammed de ramener vers lui les païens.
Les trois déesses de La Mecque
A la Mecque (مكة), avant l’Islam, la tribu des Quraïch (قريش) adoraient une triade de trois divinités féminines, il s’agit d’Allat (اللآت), al-‘Uzza (العُزة) et Manat (مناة), ils citaient leurs noms au cours de leurs tournées (الطواف) autour du Ka’ba (الكعبة). Selon Ibn al-Kalbi, les Quraysh avaient coutume de faire le tour de la Ka’aba en disant : »Au nom d’Allat, d’ʿUzza, et de Manat la troisième idole. Elles sont réellement les »al-gharānīq » (femmes de condition supérieure ) Dont il faut demander l’intercession. » Comme aujourd’hui, les pèlerins se rasaient la tête.
Hubal, le nouveau dieu-père des déesses
Alors que pour les Nabatéens (Pétra en Jordanie), Allat était la mère de tous les dieux, pour les autres Arabes, Allat, al-‘Uzza et Manat étaient les filles d’Allah (الله جل جلاله), et étaient les intermédiaires entre Dieu et les hommes pour obtenir ses bénédictions. Allah (le-dieu) est le titre du dieu lunaire Sîn-Hubal (Baal), pièce rapportée tardivement de Mésopotamie dans le panthéon arabe, qu’il domina par la suite à La Mecque. De ce dieu, très peu de temples, de représentations, et de traces écrites nous sont parvenues jusqu’à aujourd’hui. Le terme Allah est antérieur à l’islam puisque le père de Mahomet s’appelle lui-même Abd’Allah, c’est à dire, »le serviteur du dieu ».
Matriarcat nabatéen : une civilisation arabo-romaine dédiée aux trois déesses pré-islamiques
Une civilisation de bâtisseurs
L’archéologie et les récits antiques semblent attester la présence de peuples matriarcaux en Arabie ancienne. Ainsi en est-il des nabatéens, de l’arabe nabat, signifiant »né d’un adultère » selon Bachofen. Ce peuple arabe, d’écriture araméenne, et d’architecture gréco-romaine nous a laissé d’incroyables et immenses sites archéologiques tels Pétra (Ier siècle av. J.‑C.) et Hégra. Ils vivaient dans les zones actuelles de la Jordanie, de l’Arabie, et du désert du Néguev. Pétra a été une étape importante sur les routes des épices et a été une ville très prospère. Les tombeaux et des temples ont été sculptés à même la roche, et la seule façon d’entrer dans la ville est de passer à travers un tunnel, ou plutôt une gorge étroite, de près d’un mile de long, qui s’ouvre soudainement sur la ville (Pétra a été utilisé comme décor de tournage dans le film « Indiana Jones et la Dernière Croisade« ).
La mère des dieux
Leur temples sont dédiés aux déesses Allat (la déesse, féminin d’Allah), Uzza (la puissante) et Manat (la vieillesse, le destin, la mort), ainsi qu’à leur fils Dushara (Dusares), mais ne semblent pas comporter de culte du père. Chez les Nabatéens de Pétra, Allat fut considérée comme la mère de tous les dieux.
L’étoile et le croissant, aujourd’hui vus comme des symboles de l’Islam, ont longtemps été utilisés en Asie Mineure et par certains peuples turcs, avant l’arrivée de l’Islam. L’origine du croissant et de l’étoile comme symboles date des temps de Babylone et de l’Égypte ancienne. Il a été suggéré que les tribus turques, durant leurs migrations d’Asie centrale vers la Turquie aux alentours de 800 après JC, ont adopté ce symbole des tribus et états locaux dans la zone du Moyen-Orient actuel, qui a adopté à son tour ces symboles. On retrouve aussi trace de ce symbole dans les cultes pré-islamiques du proche-orient aux côtés d’autres symboles et rituels païens adoptés par l’islam. Il est à noter que le symbole lunaire accompagné de l’étoile a également été adopté par d’autres divinités, pour Artémis chez les Grecs, Diane chez les Romains. L’adoption des rites païens au sein de l’église catholique romaine explique aussi le rapport étroit entre la lune et la Marie virginale. Le croissant de lune est en rapport avec les cycles menstruels, symbole du pouvoir de procréation des femmes.
Drapeau de guerre Ottoman (1453-1798), orné de Zulfikar, le sabre trouvé par Mahomet
L’origine du drapeau est sujette à de nombreuses légendes en Turquie, et certaines contredisent l’histoire du drapeau ottoman. Parmi les légendes les plus répandues, on trouve :
•Le croissant de lune et l’étoile étaient des symboles saints pour les tribus turques pré-islamiques, tandis que le rouge est la couleur cardinale pour le sud.
•Le rêve du premier empereur ottoman dans lequel un croissant et une étoile apparaissaient sur sa poitrine, présageant de la future prise de Constantinople par sa dynastie.
•Un croissant et une étoile sont apparus à Mehmed II la nuit de la chute de Constantinople en 1453.
•Une autre théorie date de l’empire byzantin, mettant en lumière le fait que le croissant et l’étoile ont été utilisés comme symboles de Byzance durant des siècles. Lorsque des Ottomans prirent Constantinople, ils adoptèrent ces symboles pour l’Empire Ottoman (la lune représente la déesse grecque Artémis, et les étoiles la Vierge Marie). L’étoile et le croissant de lune étaient cependant symboles de la déesse égyptienne Isis plus tôt.
Jérusalem, première direction de la prière islamique
La Mecque était le sanctuaire pré-islamique le plus important de toute la péninsule arabique. A l’origine, la ville n’était pas au centre de la religion musulmane, les croyants se tournant vers Jérusalem. La direction de la prière (la kiblah) répond à des règles très strictes énoncées par Mohammed dans le Coran. Au début, la kiblah correspond à la direction de Jérusalem (s.2, v.36), pour satisfaire les convertis d’origine juive ou chrétienne. Puis, afin d’asseoir définitivement son autorité tout en contentant la masse des nouveaux fidèles d’origine païenne, la kiblah se tourne vers la Mecque, haut lieu millénaire païen. La vénération de la pierre fut une occasion pour Mohammed de ramener vers lui les païens.
Les trois déesses de La Mecque
A la Mecque (مكة), avant l’Islam, la tribu des Quraïch (قريش) adoraient une triade de trois divinités féminines, il s’agit d’Allat (اللآت), al-‘Uzza (العُزة) et Manat (مناة), ils citaient leurs noms au cours de leurs tournées (الطواف) autour du Ka’ba (الكعبة). Selon Ibn al-Kalbi, les Quraysh avaient coutume de faire le tour de la Ka’aba en disant : »Au nom d’Allat, d’ʿUzza, et de Manat la troisième idole. Elles sont réellement les »al-gharānīq » (femmes de condition supérieure ) Dont il faut demander l’intercession. » Comme aujourd’hui, les pèlerins se rasaient la tête.
Hubal, le nouveau dieu-père des déesses
Alors que pour les Nabatéens (Pétra en Jordanie), Allat était la mère de tous les dieux, pour les autres Arabes, Allat, al-‘Uzza et Manat étaient les filles d’Allah (الله جل جلاله), et étaient les intermédiaires entre Dieu et les hommes pour obtenir ses bénédictions. Allah (le-dieu) est le titre du dieu lunaire Sîn-Hubal (Baal), pièce rapportée tardivement de Mésopotamie dans le panthéon arabe, qu’il domina par la suite à La Mecque. De ce dieu, très peu de temples, de représentations, et de traces écrites nous sont parvenues jusqu’à aujourd’hui. Le terme Allah est antérieur à l’islam puisque le père de Mahomet s’appelle lui-même Abd’Allah, c’est à dire, »le serviteur du dieu ».
Matriarcat nabatéen : une civilisation arabo-romaine dédiée aux trois déesses pré-islamiques
Une civilisation de bâtisseurs
L’archéologie et les récits antiques semblent attester la présence de peuples matriarcaux en Arabie ancienne. Ainsi en est-il des nabatéens, de l’arabe nabat, signifiant »né d’un adultère » selon Bachofen. Ce peuple arabe, d’écriture araméenne, et d’architecture gréco-romaine nous a laissé d’incroyables et immenses sites archéologiques tels Pétra (Ier siècle av. J.‑C.) et Hégra. Ils vivaient dans les zones actuelles de la Jordanie, de l’Arabie, et du désert du Néguev. Pétra a été une étape importante sur les routes des épices et a été une ville très prospère. Les tombeaux et des temples ont été sculptés à même la roche, et la seule façon d’entrer dans la ville est de passer à travers un tunnel, ou plutôt une gorge étroite, de près d’un mile de long, qui s’ouvre soudainement sur la ville (Pétra a été utilisé comme décor de tournage dans le film « Indiana Jones et la Dernière Croisade« ).
La mère des dieux
Leur temples sont dédiés aux déesses Allat (la déesse, féminin d’Allah), Uzza (la puissante) et Manat (la vieillesse, le destin, la mort), ainsi qu’à leur fils Dushara (Dusares), mais ne semblent pas comporter de culte du père. Chez les Nabatéens de Pétra, Allat fut considérée comme la mère de tous les dieux.
Re: Les versets sataniques, qu'est-ce que c'est ???
La Kaaba, temple de la déesse Allat
Ka’aba signifierait cube en arabe, mais la Ka’aba elle-même serait l’ancienne « Kaabou », du mot grec qui signifie ‘jeune fille’, et désigne la déesse Astarté, c’est-à-dire Aphrodite dans la mythologie grecque qui correspond à la Vénus Romaine et l’al-‘Uzza (العزى) des Arabes considérée comme la déesse de la fertilité. Les anciens chroniqueurs rapportent qu’avant l’avènement de l’islam (jahilya, l’ère de l’ignorance), il y avait 24 ka’bas dans la péninsule arabique, mais celle de La Mecque était vénérée par toutes les tribus. Selon des recherches saoudiennes, il existait dans la région de nombreuses Ka’bas (tawaghit) consacrées chacune à une divinité, auxquelles les fidèles se rendaient certains jours déterminés pour procéder à des rites comprenant entre autres une déambulation circulaire et des sacrifices. Les plus importants semblent avoir été les ka’abas des déesses Allat à Taif, d’Uzza à Nakhlah et de Manat près de Qudayd.
Les prêtresses d’Allat
Elle fut célébrée par sept prêtresses nues qui gravitaient sept fois autour de cette pierre, une fois pour chaque planète (soleil / lune / mars / mercure/ vénus/ Jupiter / saturne). A ce jour, les hommes qui gardent la Kaaba sont encore appelés »fils de l’Ancienne Femme », »fils de Saba », en arabe »Beni Shaybah ». La déesse Allat avait un surnom, ou un titre supplémentaire, Saba prononcé Shaybah, signifiant sage-femme, ou, « Celle de l’ancienne sagesse ». Avant l’Islam, les gardiens du Sanctuaire étaient des prêtresses appelées »Bathi-Sheba », »filles de l’Ancienne Sage Femme ». Bethsabée, »fille de Saba » signifie, ‘‘prêtresse de la maison de Saba ». Les musulmans ont gardé ce sanctuaire cubique, et marchent encore autour, tout comme on le faisait à l’époque où on vénérait la Déesse.
Le culte des pierres
Vénérer une pierre est typiquement païen. On appelle ces pierres divines béthyle (de l’hébreu béthel »pierre sacrée »), et est une pratique polythéiste classique de l’antiquité. La pierre de la Kaaba n’échappe pas à cette règle. Cette pierre faisait en effet l’objet de vénération pré-islamique. Le culte pré-islamique des pierres peut être rapproché à des cultes lithiques des bétyles qui furent répandus dans tout le Proche Orient dès la plus haute antiquité. En effet ce culte rendu à une pierre n’est pas isolé dans l’Antiquité : on peut citer la pierre noire d’Émèse dont Héliogabale fut le grand-prêtre avant de devenir empereur romain, la pierre noire de Dusares à Petra, et c’est sous la forme d’un bétyle qu’en 204 avant J-C que Cybèle, la déesse-mère phrygienne de Pessinonte, fait son entrée à Rome. Dans de nombreuses cités orientales, des pierres sacrées sont l’objet de la vénération des fidèles, telles l’Artémis de Sardes ou l’Astarté de Paphos. En Arabie ce n’était pas une exception car le culte des pierres était omniprésent dans la société pré-islamiques. Par exemple la « pierre rouge » était la divinité de la ville arabe au sud de Ghaiman, ou la « pierre blanche » dans la Kaaba d’al-Abalat (près de la ville de Tabala, au sud de La Mecque).
La pierre noire, vulve d’Allat ?
Beaucoup d’occidentaux, surtout des sages-femmes, ont observé que l’écrin de la pierre noire, à l’angle de la Kaaba, a une forme de vulve, avec une tête de bébé qui en sort. Le mot Hajj (pèlerinage islamique à La Mecque) est dérivé de «Hack» qui veut dire friction en langue Arabe car il y avait un rituel païen dans lequel les femmes frictionnaient leur partie génitale sur la pierre noire espérant ainsi augmenter leur fertilité.(Dr.Jawad Ali dans son livre «L’histoire des arabes avant l’Islam» partie 5,page 223). Elle enduisaient la pierre avec le sang des menstrues et tournaient nues tout autour.
Une survivance de culte phallique à La Mecque ?
La Lapidation de Satan (arabe : رمي الجمرات, Ramy al-Jamarat signifiant « lancer [de pierre] sur les cibles [piliers] ») est une cérémonie pratiquée par les musulmans lors de leur pèlerinage ( Hajj ), au cours de laquelle ils jettent des pierres, qu’ils auront collectées durant une phase antérieure du pèlerinage, sur trois rochers qui symbolisent le diable.
Des pèlerins de Shiva ?
Lingams et yonis sur les ghâts, à Varanasi.
Ce rite s’effectue le 3e jour du pèlerinage à Mina en Arabie saoudite, à 5 km à l’est de La Mecque. Les trois piliers de pierre (un petit, un moyen et un grand) furent remplacés par les autorités saoudiennes en 2006 par trois murs de pierre, pour prévenir les accidents. Si l’écrin de la Pierre Noire de la Kaaba fait irrémédiablement penser à un vagin, les 3 piliers semblent représenter des phallus, ce qui confirmerait que La Mecque ait été un sanctuaire païen dédié à des cultes de fertilité. Sur la photo ci-dessus, le pilier phallique est entouré d’un muret circulaire, qui pourrait indiquer un vestige de culte de Shiva, ce qui semble confirmé par la tenue des pèlerins, vêtus de blancs et rasés comme des brahmanes hindouistes.
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Ka’aba signifierait cube en arabe, mais la Ka’aba elle-même serait l’ancienne « Kaabou », du mot grec qui signifie ‘jeune fille’, et désigne la déesse Astarté, c’est-à-dire Aphrodite dans la mythologie grecque qui correspond à la Vénus Romaine et l’al-‘Uzza (العزى) des Arabes considérée comme la déesse de la fertilité. Les anciens chroniqueurs rapportent qu’avant l’avènement de l’islam (jahilya, l’ère de l’ignorance), il y avait 24 ka’bas dans la péninsule arabique, mais celle de La Mecque était vénérée par toutes les tribus. Selon des recherches saoudiennes, il existait dans la région de nombreuses Ka’bas (tawaghit) consacrées chacune à une divinité, auxquelles les fidèles se rendaient certains jours déterminés pour procéder à des rites comprenant entre autres une déambulation circulaire et des sacrifices. Les plus importants semblent avoir été les ka’abas des déesses Allat à Taif, d’Uzza à Nakhlah et de Manat près de Qudayd.
Les prêtresses d’Allat
Elle fut célébrée par sept prêtresses nues qui gravitaient sept fois autour de cette pierre, une fois pour chaque planète (soleil / lune / mars / mercure/ vénus/ Jupiter / saturne). A ce jour, les hommes qui gardent la Kaaba sont encore appelés »fils de l’Ancienne Femme », »fils de Saba », en arabe »Beni Shaybah ». La déesse Allat avait un surnom, ou un titre supplémentaire, Saba prononcé Shaybah, signifiant sage-femme, ou, « Celle de l’ancienne sagesse ». Avant l’Islam, les gardiens du Sanctuaire étaient des prêtresses appelées »Bathi-Sheba », »filles de l’Ancienne Sage Femme ». Bethsabée, »fille de Saba » signifie, ‘‘prêtresse de la maison de Saba ». Les musulmans ont gardé ce sanctuaire cubique, et marchent encore autour, tout comme on le faisait à l’époque où on vénérait la Déesse.
Le culte des pierres
Vénérer une pierre est typiquement païen. On appelle ces pierres divines béthyle (de l’hébreu béthel »pierre sacrée »), et est une pratique polythéiste classique de l’antiquité. La pierre de la Kaaba n’échappe pas à cette règle. Cette pierre faisait en effet l’objet de vénération pré-islamique. Le culte pré-islamique des pierres peut être rapproché à des cultes lithiques des bétyles qui furent répandus dans tout le Proche Orient dès la plus haute antiquité. En effet ce culte rendu à une pierre n’est pas isolé dans l’Antiquité : on peut citer la pierre noire d’Émèse dont Héliogabale fut le grand-prêtre avant de devenir empereur romain, la pierre noire de Dusares à Petra, et c’est sous la forme d’un bétyle qu’en 204 avant J-C que Cybèle, la déesse-mère phrygienne de Pessinonte, fait son entrée à Rome. Dans de nombreuses cités orientales, des pierres sacrées sont l’objet de la vénération des fidèles, telles l’Artémis de Sardes ou l’Astarté de Paphos. En Arabie ce n’était pas une exception car le culte des pierres était omniprésent dans la société pré-islamiques. Par exemple la « pierre rouge » était la divinité de la ville arabe au sud de Ghaiman, ou la « pierre blanche » dans la Kaaba d’al-Abalat (près de la ville de Tabala, au sud de La Mecque).
La pierre noire, vulve d’Allat ?
Beaucoup d’occidentaux, surtout des sages-femmes, ont observé que l’écrin de la pierre noire, à l’angle de la Kaaba, a une forme de vulve, avec une tête de bébé qui en sort. Le mot Hajj (pèlerinage islamique à La Mecque) est dérivé de «Hack» qui veut dire friction en langue Arabe car il y avait un rituel païen dans lequel les femmes frictionnaient leur partie génitale sur la pierre noire espérant ainsi augmenter leur fertilité.(Dr.Jawad Ali dans son livre «L’histoire des arabes avant l’Islam» partie 5,page 223). Elle enduisaient la pierre avec le sang des menstrues et tournaient nues tout autour.
Une survivance de culte phallique à La Mecque ?
La Lapidation de Satan (arabe : رمي الجمرات, Ramy al-Jamarat signifiant « lancer [de pierre] sur les cibles [piliers] ») est une cérémonie pratiquée par les musulmans lors de leur pèlerinage ( Hajj ), au cours de laquelle ils jettent des pierres, qu’ils auront collectées durant une phase antérieure du pèlerinage, sur trois rochers qui symbolisent le diable.
Des pèlerins de Shiva ?
Lingams et yonis sur les ghâts, à Varanasi.
Ce rite s’effectue le 3e jour du pèlerinage à Mina en Arabie saoudite, à 5 km à l’est de La Mecque. Les trois piliers de pierre (un petit, un moyen et un grand) furent remplacés par les autorités saoudiennes en 2006 par trois murs de pierre, pour prévenir les accidents. Si l’écrin de la Pierre Noire de la Kaaba fait irrémédiablement penser à un vagin, les 3 piliers semblent représenter des phallus, ce qui confirmerait que La Mecque ait été un sanctuaire païen dédié à des cultes de fertilité. Sur la photo ci-dessus, le pilier phallique est entouré d’un muret circulaire, qui pourrait indiquer un vestige de culte de Shiva, ce qui semble confirmé par la tenue des pèlerins, vêtus de blancs et rasés comme des brahmanes hindouistes.
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Re: Les versets sataniques, qu'est-ce que c'est ???
Le culte des déesses supprimé du Coran ?
Les Versets Sataniques, une œuvre de fiction, parle des trois déesses mentionnées dans ces versets (surtout Allat), et raconte comment elles auraient été retirées de l’islam par Mohammed, puis diabolisées, en les montrant du doigt comme des créatures de Satan. Allat n’est pas une déesse heureuse dans le bestseller de Salman Rushdie. À ce jour, ce dernier est forcé de vivre dans la clandestinité, car une fatwa de mort a été décrétée par le clergé islamiste chiite d’Iran (l’ayatollah Khomeini). Sa tête est chèrement mise à prix. Les inquisiteurs religieux veulent sa mise à mort pour avoir raconté cette histoire, même si celle-ci n’est qu’une fiction. Les islamistes le tueront, même s’il est musulman. Plusieurs de ses soutiens, dont des imams, sont déjà morts (poignardés) pour avoir tenté de le défendre. Les Versets Sataniques – comme Da Vinci Code – a utilisé un roman de fiction pour raconter l’histoire d’une déesse supprimée.
La sourate dans le Coran est la suivante : « L’Étoile », LIII« Son regard ne dévia pas et ne fut pas abusé, Il a vu les plus grands signes de son Seigneur,Avez-vous considéré al-Lat et al-` Uzza, et l’autre, Manat, la troisième ?Le mâle est-il pour vous, et pour lui la femelle ?
Quel partage inique ! Ce ne sont que des noms que vous et vos pères avez attribués. Dieu ne leur a accordé aucun pouvoir. »
Il s’agit de l’histoire des versets 19 à 23 de la sourate 53, Ennajm (L’étoile). Tabarî (839-923), historien et commentateur sunnite, rapporte cette anecdote :
« Alors fut révélée au prophète la sourate de l’Étoile. Il se rendit au centre de la Mecque, où étaient réunis les Quraychites, et récita cette sourate. Lorsqu’il fut arrivé au verset 19 : Que croyez-vous de al-Lat, de `Uzza et de Manat, la troisième ? Est-il possible que Dieu ait des filles, et vous des garçons ? La belle répartition des tâches que ce serait là… «
Iblîs (Satan) vint et mit dans sa bouche ces paroles : » Ces idoles sont d’illustres divinités, dont l’intercession doit être espérée. «
Les incrédules furent très heureux de ces paroles et dirent : » il est arrivé à Mohammed de louer nos idoles et d’en dire du bien. »
Le prophète termina la sourate, ensuite il se prosterna, et les incrédules se prosternèrent à son exemple, à cause des paroles qu’il avait prononcées, par erreur, croyant qu’il avait loué leurs idoles. Le lendemain, Gabriel vint trouver le prophète et lui dit : » Ô Mohammed, récite-moi la sourate de l’Étoile. «
Quand Mohammed en répétait les termes, Gabriel dit : » Ce n’est pas ainsi que je te l’ai transmise ?
J’ai dit : “Ce partage est injuste”. Tu l’as changée et tu as mis autre chose à la place de ce que je t’avais dit. «
Le prophète, effrayé, retourna à la mosquée et récita la sourate de nouveau. Lorsqu’il prononça les paroles : » Et ce partage est injuste « .
Les incrédules dirent : » Muhammad s’est repenti d’avoir loué nos dieux « .
Le prophète fut très inquiet et s’abstint de manger et de boire pendant trois jours, craignant la colère de Dieu. Ensuite Gabriel lui transmit le verset suivant : « Nous n’avons pas envoyé avant toi un seul prophète ou envoyé sans que Satan n’ait jeté à travers dans ses vœux quelque désir coupable ; mais Dieu met au néant ce que Satan jette à travers, et il raffermit ses signes (ses versets). »
Une manipulation du diable
Ainsi d’après al-Tabari, Satan aurait tenté de dicter des enseignements hérétiques à Mahomet. Cet incident aurait eu lieu à La Mecque, huit ans avant l’hégire, alors que Mahomet récitait la sourate de l’Étoile, dans laquelle sont mentionnées trois déesses considérées par les Koraïchites païens, comme des » filles de Dieu « . D’après l’orientaliste Maxime Rodinson, al-Lat, al-`Uzzâ, et Manât étaient, des déesses pré islamiques appelées les « filles d’Allah ». Mahomet aurait, dans une première version, recommandé qu’on leur rendît un culte, ces versets prononcés puis abrogés, sont les fameux versets sataniques. D’après al-Tabari, Satan aurait contraint Mahomet à interpoler deux versets ce qui aurait créé un doute dans l’esprit des auditeurs de ce dernier. Or, du point de vue de la religion musulmane, Mahomet, en tant que messager du message divin, ne saurait avoir ni sa foi, ni sa sincérité remises en cause, ni même voir sa vie être ramenée à une vie banale où l’erreur est possible. De plus, Mahomet aurait demandé qu’il n’y ait pas d’image de lui pour ne pas devenir à son tour un objet d’adoration. C’est pour cela que, pour les autorités religieuses musulmanes, aucun livre, aucun film, aucune bande dessinée ne peut le faire apparaître en personne.
Les Versets Sataniques, une œuvre de fiction, parle des trois déesses mentionnées dans ces versets (surtout Allat), et raconte comment elles auraient été retirées de l’islam par Mohammed, puis diabolisées, en les montrant du doigt comme des créatures de Satan. Allat n’est pas une déesse heureuse dans le bestseller de Salman Rushdie. À ce jour, ce dernier est forcé de vivre dans la clandestinité, car une fatwa de mort a été décrétée par le clergé islamiste chiite d’Iran (l’ayatollah Khomeini). Sa tête est chèrement mise à prix. Les inquisiteurs religieux veulent sa mise à mort pour avoir raconté cette histoire, même si celle-ci n’est qu’une fiction. Les islamistes le tueront, même s’il est musulman. Plusieurs de ses soutiens, dont des imams, sont déjà morts (poignardés) pour avoir tenté de le défendre. Les Versets Sataniques – comme Da Vinci Code – a utilisé un roman de fiction pour raconter l’histoire d’une déesse supprimée.
La sourate dans le Coran est la suivante : « L’Étoile », LIII« Son regard ne dévia pas et ne fut pas abusé, Il a vu les plus grands signes de son Seigneur,Avez-vous considéré al-Lat et al-` Uzza, et l’autre, Manat, la troisième ?Le mâle est-il pour vous, et pour lui la femelle ?
Quel partage inique ! Ce ne sont que des noms que vous et vos pères avez attribués. Dieu ne leur a accordé aucun pouvoir. »
Il s’agit de l’histoire des versets 19 à 23 de la sourate 53, Ennajm (L’étoile). Tabarî (839-923), historien et commentateur sunnite, rapporte cette anecdote :
« Alors fut révélée au prophète la sourate de l’Étoile. Il se rendit au centre de la Mecque, où étaient réunis les Quraychites, et récita cette sourate. Lorsqu’il fut arrivé au verset 19 : Que croyez-vous de al-Lat, de `Uzza et de Manat, la troisième ? Est-il possible que Dieu ait des filles, et vous des garçons ? La belle répartition des tâches que ce serait là… «
Iblîs (Satan) vint et mit dans sa bouche ces paroles : » Ces idoles sont d’illustres divinités, dont l’intercession doit être espérée. «
Les incrédules furent très heureux de ces paroles et dirent : » il est arrivé à Mohammed de louer nos idoles et d’en dire du bien. »
Le prophète termina la sourate, ensuite il se prosterna, et les incrédules se prosternèrent à son exemple, à cause des paroles qu’il avait prononcées, par erreur, croyant qu’il avait loué leurs idoles. Le lendemain, Gabriel vint trouver le prophète et lui dit : » Ô Mohammed, récite-moi la sourate de l’Étoile. «
Quand Mohammed en répétait les termes, Gabriel dit : » Ce n’est pas ainsi que je te l’ai transmise ?
J’ai dit : “Ce partage est injuste”. Tu l’as changée et tu as mis autre chose à la place de ce que je t’avais dit. «
Le prophète, effrayé, retourna à la mosquée et récita la sourate de nouveau. Lorsqu’il prononça les paroles : » Et ce partage est injuste « .
Les incrédules dirent : » Muhammad s’est repenti d’avoir loué nos dieux « .
Le prophète fut très inquiet et s’abstint de manger et de boire pendant trois jours, craignant la colère de Dieu. Ensuite Gabriel lui transmit le verset suivant : « Nous n’avons pas envoyé avant toi un seul prophète ou envoyé sans que Satan n’ait jeté à travers dans ses vœux quelque désir coupable ; mais Dieu met au néant ce que Satan jette à travers, et il raffermit ses signes (ses versets). »
Une manipulation du diable
Ainsi d’après al-Tabari, Satan aurait tenté de dicter des enseignements hérétiques à Mahomet. Cet incident aurait eu lieu à La Mecque, huit ans avant l’hégire, alors que Mahomet récitait la sourate de l’Étoile, dans laquelle sont mentionnées trois déesses considérées par les Koraïchites païens, comme des » filles de Dieu « . D’après l’orientaliste Maxime Rodinson, al-Lat, al-`Uzzâ, et Manât étaient, des déesses pré islamiques appelées les « filles d’Allah ». Mahomet aurait, dans une première version, recommandé qu’on leur rendît un culte, ces versets prononcés puis abrogés, sont les fameux versets sataniques. D’après al-Tabari, Satan aurait contraint Mahomet à interpoler deux versets ce qui aurait créé un doute dans l’esprit des auditeurs de ce dernier. Or, du point de vue de la religion musulmane, Mahomet, en tant que messager du message divin, ne saurait avoir ni sa foi, ni sa sincérité remises en cause, ni même voir sa vie être ramenée à une vie banale où l’erreur est possible. De plus, Mahomet aurait demandé qu’il n’y ait pas d’image de lui pour ne pas devenir à son tour un objet d’adoration. C’est pour cela que, pour les autorités religieuses musulmanes, aucun livre, aucun film, aucune bande dessinée ne peut le faire apparaître en personne.
Re: Les versets sataniques, qu'est-ce que c'est ???
Salman Rushdie: "Les versets sataniques seraient impubliables aujourd'hui"
Salman Rushdie publie ce mardi son autobiographie et impossible de ne pas évoquer la flambée de violence anti-américaine dans le monde arabe après la diffusion d'un film islamophobe.
"Les Versets Sataniques, un livre qui critique l'islam, seraient difficiles à publier aujourd'hui" explique l'écrivain britannique.
Il qualifie de "répugnante" cette flambée de violence.
"La liberté de parole, la liberté d'expression est la liberté sans laquelle toutes les autres libertés disparaissent dit-il. C'est la base, le fondement d'une société ouverte. Et la compromettre, c'est compromettre quelque chose de très important pour le type de société dans lequelle nous avons tous le privilége de vivre. Littérature, peinture, études universitaires, tout est attaqué par différents groupes d'intérêts religieux et les Etats ne s'y opposent pas."
Depuis 1988, Salman Rushdie est sous le coup d'une fatwa, une condamnation à mort. Les récents événements ont amené la fondation religieuse iranienne qui a mis sa tête à prix, à porter à plus de 3 millions de dollars, la prime pour son assassinat.
Salman Rushdie publie ce mardi son autobiographie et impossible de ne pas évoquer la flambée de violence anti-américaine dans le monde arabe après la diffusion d'un film islamophobe.
"Les Versets Sataniques, un livre qui critique l'islam, seraient difficiles à publier aujourd'hui" explique l'écrivain britannique.
Il qualifie de "répugnante" cette flambée de violence.
"La liberté de parole, la liberté d'expression est la liberté sans laquelle toutes les autres libertés disparaissent dit-il. C'est la base, le fondement d'une société ouverte. Et la compromettre, c'est compromettre quelque chose de très important pour le type de société dans lequelle nous avons tous le privilége de vivre. Littérature, peinture, études universitaires, tout est attaqué par différents groupes d'intérêts religieux et les Etats ne s'y opposent pas."
Depuis 1988, Salman Rushdie est sous le coup d'une fatwa, une condamnation à mort. Les récents événements ont amené la fondation religieuse iranienne qui a mis sa tête à prix, à porter à plus de 3 millions de dollars, la prime pour son assassinat.
Re: Les versets sataniques, qu'est-ce que c'est ???
Le Prophète de Satan
L’épisode des versets sataniques est devenu mondialement célèbre grâce à la version romancée écrite par Salman Rushdie. L’auteur, qui a échappé à une vingtaine de tentatives d’assassinat, est l’objet d’une fatwa de l’Ayatollah Khomeini (m. 1989). Les traducteurs japonais et italien de l’œuvre ont été agressés à l’arme blanche et son éditeur norvégien fut sérieusement touché. En 2005, l’Ayatollah Ali Khamenei confirme la fatwa de son prédécesseur en déclarant que le meurtre de Rushdie pour apostasie est légal. L’histoire des versets sataniques est pourtant comprise dans l’immense héritage littéraire que nous ont légué les grands noms de la théologie musulmane.
Un Coran diabolique
Sirat Rasoul Allah, la toute première source islamique, rédigée par Mohammed Ibn Ishâq (m. 767), a mentionné cette anecdote, cependant, le passage en question a été censuré dans la recension d’Ibn Hichâm (m. 834) intitulée As-Sira an-Nabawiyya. Par chance, le célèbre érudit Mohammed Ibn Jarir at-Tabari (m. 923), qui possédait un original d’Ibn Ishâq, a recopié ce texte dans ses livres. Ibn Sa’d (m. 845), un historien postérieur, a lui aussi transcrit les versets sataniques d’après la version d’al-Wâqidi (m. 822) au sein de son recueil At-Tabaqât al-Kobra. L’histoire a de même été reprise par les transmetteurs de traditions mahomédiennes. Mais avant d’en prendre connaissance, il serait utile de connaître les circonstances et l’état d’esprit de Mahomet au moment de la révélation de ces fameux versets controversés.
Les Qoraychites, le peuple qui avait élu La Mecque pour domicile, et dont faisait partie Mahomet, étaient polythéistes et adoraient de nombreux dieux : « le Prophète est entré à La Mecque, rapporte ‘Abdullah bin Mas’oud, et il y avait autour de la Ka’ba trois cent soixante idoles ». On raconte accessoirement que des fresques recouvraient l’intérieur de la Maison sacrée dont certaines représentaient Jésus et sa mère Marie, ainsi qu’un vieil homme, Abraham, tirant au sort au moyen de flèches. Mahomet aurait commandé de les effacer d’après plusieurs rapports, tandis que d’autres prétendent qu’il les a laissés. La péninsule arabique comptait également différents lieux de culte abritant diverses idoles. Il y avait, parmi elles, Manât, al-Lât, et al-‘Ozza. L’historien irakien Hichâm Ibn al-Kalbi (m. 819) a tracé un historique de ces trois divinités dans son Kitâb al-‘Asnâm (le livre des idoles) :
Manât était la plus ancienne de toutes les idoles. Les Arabes appelaient leurs enfants ‘Abd Manât et Zayd Manât. Elle avait été érigée au bord de la mer aux environs d’al-Mouchallâl à Qoudayd, entre Médine et La Mecque. Tous les Arabes la vénéraient et offraient des sacrifices devant elle. Les Aws, les Khazraj, ainsi que les habitants de Médine et La Mecque et de leurs environs, la vénéraient, lui offraient des sacrifices et lui faisaient des offrandes. (…)
Puis, ils ont adopté al-Lât. Al-Lât était à at-Tâ’if et elle est plus récente que Manât. C’était une pierre de forme cubique. Il y avait un juif à côté d’elle qui mélangeait de la bouillie sucrée. Les Banou ‘Attâb bin Mâlik de Taqîf étaient chargés de sa garde. Ils avaient bâti pour elle un édifice. Les Qoraychites et tous les Arabes vénéraient al-Lât. (…)
Ensuite, ils ont adopté al-‘Ozza. Elle est plus récente que al-Lât et Manât, puisque j’ai entendu dire que les Arabes appelaient leurs enfants du nom de ces deux dernières avant al-‘Ozza (…).Celui qui a adopté al-‘Ozza fut Zâlim bin As’ad. L’idole se trouvait dans une vallée de Nakhlat ach-Châmiyya appelée Hourâd, à côté d’al-Ghoumayr, à droite de la route de La Mecque vers l’Irak. C’est au-dessus de Dhât ‘Irq, à neuf mille d’al-Boustân. Il a bâti pour elle une maison et ils entendaient à l’intérieur la voix. Les Arabes et les Qoraychites ont alors appelé leurs enfants ‘Abd al-‘Ozza. C’était la plus grande des idoles chez les Qoraychites. Ils allaient lui rendre visite, lui faisaient des offrandes et des sacrifices afin d’obtenir ses faveurs.
Les sources concernant le culte que rendait le Prophète à ces divinités sont très rares. Les grandes biographies sont systématiquement épurées de ce genre de « détails » et tentent de faire passer Mahomet pour un monothéiste dès son plus jeune âge. Citons, tout d’abord, Ibn al-Kalbi, qui a écrit que le Messager de Dieu a dit : « j’ai offert à al-‘Ozza un mouton grisâtre et je suivais la religion de mon peuple ». L’élève d’at-Tabarâni (m. 970), le mouhaddith Abou Bakr al-Bazzâr (m. 905), a, de son côté, enregistré dans son Mosnad :
Zayd bin Hâritha a rapporté :
Je suis sorti avec le Messager d'Allah et il était monté en croupe par une journée chaude de La Mecque. Nous avions un mouton avec nous que nous avions sacrifié et préparé sur une table servie. Nous avons rencontré Zayd bin ‘Amr bin Noufayl et chacun de nous l’a salué avec la salutation de la période préislamique. Le Prophète a dit : « Ô Zayd – c’est-à-dire Zayd bin ‘Amr – pourquoi est-ce que je vois ton peuple éprouver de la haine envers toi ? » Il a répondu : « par Allah, Ô Mohammad ! Ce n’est pas à cause de moi. Je suis parti à la recherche de cette religion jusqu’à atteindre Khaybar, mais j’ai découvert qu’ils adoraient Allah en lui attribuant des associés. J’ai donc demandé où est-ce que je peux trouver cette religion. Je suis alors allé jusqu’en Syrie, mais j’ai découvert qu’ils adoraient Allah et lui attribuaient des associés. J’ai demandé : « où puis-je trouver cette religion que je cherche ? » Un homme parmi eux a répondu : « tu poses des questions à propos d’une religion que nous ne connaissons pas, personne n’adore Allah seul sauf un vieil homme de la péninsule arabique ». Je suis allé à sa rencontre. Quand je l’ai vu, il m’a dit : « je vois quelqu’un qui est complètement dans l’erreur. D’où viens-tu ? » J’ai répondu : « je fais partie du peuple de la maison d'Allah, je suis un polythéiste et un panégyriste ». Il a dit : « celui que tu recherches est apparu dans ton pays. Un prophète a été envoyé et son étoile s’est levée, mais il n’a pas encore ressenti quelque chose », Ô Mohammad ». Le Prophète a approché vers lui la table servie. Il a demandé : « qu’est-ce que c’est ? » Il a répondu : « un mouton que nous avons sacrifié sur un de ces autels ». Il a dit : « je ne mangerai rien qui a été sacrifié pour un autre que Dieu ».
L’authenticité du récit est confirmée par al-Boukhâri (m. 870) qui a consigné dans son corpus la tradition suivante :
‘Abdullah a rapporté que le Messager d'Allah a rencontré Zayd bin ‘Amr bin Noufayl dans un endroit en-dessous de Baldah. Ceci se passa avant que la révélation ne descende sur le Messager d'Allah. Le Messager d'Allah lui a présenté une table servie sur laquelle il y avait de la viande. Il a refusé d’en manger, puis il a dit : « je ne mangerai pas ce que vous avez sacrifié sur vos autels, je ne mangerai rien sauf ce sur quoi le nom d'Allah a été prononcé ».
Quelques savants, qui n’ont sans doute jamais eu connaissance du rapport d’al-Bazzâr, ont nié que le Prophète puisse avoir été un jour païen. Ceux-ci ont sorti des explications plus ou moins tarabiscotées contredisant clairement le sens apparent du hadith. Ibn Hajar al-‘Asqalâni (m. 1448) a répertorié les avis divergents dans son commentaire et y a greffé ses propres observations :
Ibn Battâl a dit : « la table était servie par des qoraychites qui l’ont présentée au Prophète. Il a refusé d’en manger, puis le Prophète l’a présenté à Zayd bin ‘Amr mais il a refusé d’en manger, et il a dit en s’adressant aux qoraychites qui avaient servi la table en premier : je ne mangerai pas ce qui a été sacrifié sur vos autels ». Ce qu’il a dit est possible, toutefois, je ne sais pas d’où il tient cette affirmation (…).
Al-Kattâbi a dit : « le Prophète ne mangeait pas ce qu’ils sacrifiaient aux idoles sur les autels, il mangeait de tout sauf cela. Ils ne mentionnaient pas le nom d'Allah sur l’offrande, car la loi n’avait pas encore été révélée. La législation interdisant de manger ce sur quoi n’a pas été mentionné le nom d'Allah n’a été révélée que longtemps après la mission » (…). Al-Kattâbi a ajouté : « et il a été dit : l’interdiction de cette chose n’avait pas été révélée au Prophète ». Je dis : c’est envisageable, puisque c’était avant la mission. (…)
Ad-Dâwoudi a dit : « avant la mission, le Prophète se tenait à l’écart des coutumes païennes bien qu’il ne savait pas quelles étaient les prescriptions relatives aux sacrifices. Zayd le savait grâce aux gens du livre qu’il avait rencontrés ».
As-Souhayli a dit : « le Prophète a d’abord appris cette vertu de Zayd grâce à sa réponse, dans le hadith, qu’il n’en mangerait pas (…) ».
Outre cela, le Coran fait lui-même état du paganisme de Mahomet, ainsi nous lisons dans la sourate ach-Choura : « tu n’avais aucune connaissance du Livre ni de la foi » (42.52), et dans la sourate ad-Douha : « ne t’a-t-Il pas trouvé égaré ? Alors Il t’a guidé » (93.7). La grande majorité des rituels islamiques ne sont en réalité que la continuation de cérémonials païens pratiqués par Mahomet dans sa jeunesse. Les rites des idolâtres ont fortement imprégné le dogme musulman, et de toute évidence, le fondateur de la nouvelle religion était auparavant un païen jusqu’à la découverte du monothéisme.
Lorsque le Prophète a commencé à prêcher l’islam, les mecquois n’ont pas vu d’un très bon œil cette nouvelle doctrine. Humiliation, persécution, et parfois même torture, étaient le quotidien des adeptes de la secte naissante. Les musulmans jouaient parfois la provocation et blasphémaient contre les dieux des idolâtres : « suce le clitoris d’al-Lât ! », avait l’habitude de dire Abou Bakr. Mahomet était devenu un paria et cela l’affligeait grandement. Un jour, on vient lui dire :
« Ô Mohammad ! Viens, pour que nous adorions ce que tu adores, et que tu adores ce que nous adorons. Nous et toi serons unis dans cette affaire. Si celui que tu adores est mieux que ce que nous adorons, nous prendrons une part de lui, et si ce que nous adorons est mieux que ce que tu adores, tu y prendras une part ». Allah a fait descendre à leur sujet : « dis : Ô vous infidèles ! Je n’adore pas ce que vous adorez. Et vous n’êtes pas adorateurs de ce que j’adore. Je ne suis pas adorateur de ce que vous adorez. Et vous n’êtes pas adorateurs de ce que j’adore. À vous votre religion, et à moi ma religion » (109.1-6).
Bien que le Prophète ait dans un premier temps décliné la proposition des qoraychites, l’idée lui a manifestement trotté dans la tête pendant un petit moment, en effet, « le Messager de Dieu était attaché au bien-être de son peuple, remarque Tabari, et il souhaitait se rapprocher d’eux d’une façon ou d’une autre. On a dit qu’il cherchait un moyen pour se rapprocher d’eux ». C’est alors qu’il décida de revenir sur ses propos et d’accepter l’offre de ses concitoyens. Ce revirement est à l’origine de ce qu’on appellera plus tard les « versets sataniques », car le diable sera accusé à la place de Mahomet.
Ibn Hamîd nous a rapportés : Salama nous a rapportés : Mohammed bin Ishâq m’a rapporté d’après Yazîd bin Ziyâd al-Madani que Mohammed bin Ka’b al-Qorazi a dit :
Quand le Messager de Dieu a vu son peuple se détourner de lui, il fut attristé de les voir rejeter ce qu’il était venu leur apporter d'Allah. Il souhaitait en lui-même que quelque chose vienne d'Allah afin de se rapprocher de son peuple. Avec son amour pour son peuple et son attachement à leur bien-être, il serait heureux si certaines difficultés qu’il subissait venaient à disparaître. Il parlait de cela en lui-même et désirait une issue.
Et Allah a fait descendre : « par l’étoile à son déclin ! Votre compagnon ne s’est pas égaré et n’a pas été induit en erreur, et il ne prononce rien par désir » (53.1-3). Quand il est arrivé à ses mots : « avez-vous considéré al-Lât et al-‘Ozzâ, ainsi que Manât, cette troisième autre ? » (53.19-20), Satan a jeté sur sa langue, comme il parlait en lui-même et voulait que son peuple vienne à lui : « ces gharânîq sont prééminentes, et leur intercession est fortement espérée ».
Quand les Qoraychites ont entendu cela, ils se sont réjouis. Ils étaient heureux et ont aimé la façon dont il a parlé de leurs dieux et ils l’écoutèrent, tandis que les croyants avaient confiance en leur prophète dans ce qu’il leur avait apporté venant de leur Seigneur et ne lui avaient reproché aucune faute ni chimère ni erreur. Quand il est arrivé à la prosternation, après avoir fini la sourate, il s’est prosterné et les musulmans se sont prosternés avec leur prophète et croyaient en ce qu’il avait apporté et suivaient son exemple. Les païens qoraychites et d’autres présents dans la mosquée se sont également prosternés quand ils ont entendu la mention de leurs dieux. Il n’y avait personne dans la mosquée, croyant ou mécréant, qui ne s’était pas prosterné, excepté al-Walîd bin al-Moughîra, qui était un très vieil homme et ne pouvait pas se prosterner, mais il a pris une poignée de terre dans sa main et s’est incliné sur elle.
Ensuite, les gens se sont dispersés de la mosquée. Les Qoraychites sont partis et ils avaient le cœur joyeux parce qu’ils avaient entendu la mention de leurs dieux, ils disaient : « Mohammad a parlé de nos dieux de la meilleure des façons en affirmant dans sa récitation que les gharânîq sont prééminents et leur intercession fortement espérée ».
Les compagnons du Messager d'Allah qui était en Éthiopie ont eu vent de la prosternation. On a dit : « les Qoraychites se sont convertis à l’islam ! » Certains hommes se sont levés et d’autres sont restés. Djibril est venu trouver le Messager d'Allah, il a dit : « Ô Mohammad, qu’as-tu fait ? Tu as récité aux gens ce que je ne t’ai pas apporté venant d'Allah et tu as dit ce qui ne t’a pas été dit ». Le Messager d'Allah en était peiné et cela l’attristait profondément. Il craignait beaucoup Allah. Allah a fait une révélation, car il lui était clément, afin de le réconforter et d’alléger son fardeau. Il lui a informé qu’il n’y a jamais eu avant lui de prophète ou de messager qui n’a désiré ce qu’il désirait et souhaité ce qu’il souhaitait, sans que Satan ne jette son souhait, comme il a jeté sur sa langue. Allah a abrogé ce que Satan a jeté et renforcé ses versets, c’est-à-dire, tu es comme certains prophètes et messagers. Dieu a révélé : « Nous n’avons envoyé, avant toi, ni Messager ni prophète qui n’ait émis un souhait sans que le Diable ne jette dans son souhait. Allah abroge ce que le Diable jette, et Allah renforce ses versets. Allah est omniscient et sage » (22.52). Allah a ôté le chagrin de son Prophète et l’a rassuré à propos de ce dont il craignait. Il a abrogé la mention de leurs dieux que Satan a jeté sur sa langue : les gharânîq sont prééminents et leur intercession fortement espérée.
Allah a dit après « al-Lât et al-‘Ozzâ, ainsi que Manât, cette troisième autre ? » : « avez-vous le mâle et Lui la femelle ? Cela, alors, serait un partage inique ! », c’est-à-dire, faussé, « ce ne sont que des noms dont vous les avez nommées, vous et vos pères » (53.21-23), jusqu’à sa parole : « en faveur de qui Il veut et qu’Il agrée » (53.26).
C’est-à-dire : comment l’intercession de leurs dieux peut-elle être profitable auprès de Lui ? Quand Allah a fait venir ce qui a abrogé ce que Satan a jeté sur la langue de son Prophète, les Qoraychites ont dit : « Mohammad s’est repenti sur ce qu’il a dit à propos de la position de nos dieux par rapport à Allah et il apporté autre chose ». Ces deux phrases que Satan a jetées sur la langue du Messager d'Allah étaient dans la bouche de tous les païens. Ils lui faisaient encore plus de tort et étaient violents envers les convertis qui suivaient le Messager d'Allah. Les compagnons du Messager d'Allah qui ont quitté l’Éthiopie, quand ils ont entendu que les mecquois avaient accepté l’islam en se prosternant avec le Messager d'Allah, approchaient. Quand ils furent arrivés près de La Mecque, on leur a dit que la nouvelle de la conversion des mecquois à l’islam était infondée. Aucun d’entre eux n’est entré sans protection ou alors en secret. Parmi ceux qui sont rentrés à La Mecque et y sont restés jusqu’à l’émigration à Médine et étaient présents avec lui à Badr, il y avait parmi les Bani ‘Abd Chams bin ‘Abd Manâf bin Qousayy : ‘Othmân bin ‘Affân bin Abi al-‘Âs bin Omayya, accompagné de sa femme Rouqayya, la fille du Messager d'Allah, et Abou Houdhayfa bin ‘Otba bin Rabî’a bin ‘Abd Chams, accompagné de sa femme Sahla bint Souhayl. Eux et d’autres étaient au nombre de trente-trois personnes.
Al-Qâsim bin al-Hassan m’a rapporté : al-Hussein bin Dâwoud nous a rapportés : Hajjâj nous a rapportés d’après Abi Ma’char que Mohammed bin Ka’b al-Qorazi et Mohammed bin Qays ont dit :
Le Messager d'Allah était assis dans une assemblée de qoraychites, il y avait beaucoup de gens de son peuple. Il souhaitait ce jour-là qu'Allah ne lui apporte pas quelque chose qui les ferait s’éloigner de lui. Allah lui a révélé : « par l’étoile à son déclin ! Votre compagnon ne s’est pas égaré et n’a pas été induit en erreur » (53.1-2). Le Messager d'Allah l’a récité jusqu’à ce qu’il arrive à : « avez-vous considéré al-Lât et al-‘Ozzâ, ainsi que Manât, cette troisième autre ? » (53.19-20). Satan a jeté sur lui deux phrases : « ces gharânîq sont prééminentes, et leur intercession est fortement espérée ». Il leur a parlé ainsi et a continué de réciter la sourate. Il s’est prosterné à la fin de la sourate et tous les gens avec lui se sont prosternés.
Al-Walîd bin al-Moughîra a levé de la poussière jusqu’à son front et il s’est incliné sur elle. C’était un très vieil homme et il n’était pas capable de se prosterner. Ils étaient satisfaits par ce qu’il avait prononcé. Ils ont dit : « nous reconnaissons que c’est Allah qui donne la vie et la mort. C’est lui qui a créé et qui donne la subsistance, mais si nos dieux intercèdent pour nous auprès de Lui et si tu leur donnes une part, alors nous sommes avec toi ! » Ce soir-là, Djibril est venu le trouver. Il a révisé avec lui la sourate. Quand il est arrivé aux deux phrases que Satan a jeté sur lui, il a dit : « je ne t’ai pas apporté ces deux-là ! »
Le Messager d'Allah a dit : « j’ai inventé des choses sur Allah et j’ai dit des choses sur Allah qu’il n’a pas dites ! » Allah lui a révélé : « ils ont failli te détourner de ce que Nous t’avions révélé, pour que tu forges quelqu’autre chose contre Nous », jusqu’à sa parole « et ensuite tu n’aurais pas trouvé de secoureur contre Nous » (17.73-75). Il était troublé et inquiet jusqu’à ce que descende : « Nous n’avons envoyé, avant toi, ni Messager ni prophète » jusqu’à sa parole « Allah est omniscient et sage » (22.52). Quand ceux qui avaient émigré en Éthiopie ont entendu que les mecquois s’étaient tous convertis à l’islam, ils sont retournés vers leurs familles, ils ont dit : « ils nous aiment », mais ils ont découvert que le peuple avait changé d’avis quand Dieu a abrogé ce que Satan a jeté.
Cet évènement se déroula en l’an 4 de la mission, au mois de ramadan, selon l’historien al-Wâqidi, et ceux qui avaient émigré en Afrique sont rentrés chez eux presque un an plus tard.
Gharânîq est le pluriel de ghournouq ou ghirnîq qui signifie « grue » (l’animal). Dans ce contexte, le terme renvoie aux trois idoles. Le verset 22.52 est la plupart du temps traduit de cette façon : « Nous n’avons envoyé avant toi ni messager ni prophète qui n’ait récité sans que le Diable n’ait essayé d’intervenir dans sa récitation » (Hamidullah), seulement, cette traduction est erronée et se base sur une mauvaise interprétation des commentateurs du Coran : « la majorité des exégètes a dit : le sens de sa parole « tamanna » est de réciter le livre d'Allah ; « Satan a jeté dans oumniyyatihi », c’est-à-dire, dans sa récitation ».
Or, tamanna et oumniyya signifient respectivement, d’après le dictionnaire : « aimer que, souhaiter que, faire le vœu de » et « désir, souhait, vœu ». Blachère a tenté une traduction en ce sens : « avant toi, Nous n’avons envoyé nul Apôtre et nul Prophète, sans que le Démon jetât [l’impureté (?)] dans leur souhait, quand ils [le] formulaient ».
Les paroles attribuées à Satan ont bel et bien une origine humaine. Ibn al-Kalbi a noté que « les Qoraychites circumambulaient autour de la Ka’ba et disaient : « par al-Lât, al-‘Ozza, et Manât, cette troisième autre ! Ce sont des gharânîq prééminentes, et leur intercession est fortement espérée ». Ils disaient que celles-ci étaient les filles d’Allah et qu’elles intercédaient auprès de lui ».
Et avant que ne sortent ces mots de la bouche de Mahomet, la tradition rapporte plusieurs autres incidents où le Prophète était à deux doigts de céder aux exigences des polythéistes, ceci mena à la révélation du verset : « ils ont failli te détourner de ce que Nous t’avions révélé, pour que tu forges quelqu’autre chose contre Nous » (17.73).
‘Atâ’ a rapporté qu’Ibn ‘Abbâs a dit : ceci fut révélé à propos de la délégation de Taqîf. Ils sont allés trouver le Messager d'Allah et ils ont posé des questions outrancières. Ils ont dit : « laisse-nous jouir d’al-Lât pendant une année, et déclare sacrée notre vallée comme La Mecque est sacrée : ses arbres, ses oiseaux, et sa faune ». Ils ont insisté mais le Messager d'Allah ne leur a pas répondu et a refusé toutes leurs demandes. Ils ont dit : « nous voulons que les Arabes sachent que nous sommes favorisés par rapport à eux. Si tu n’aimes pas ce que nous disons, et que tu crains que les Arabes ne disent : « tu leur as donné ce que tu ne nous as pas donné », dis-leur : Allah m’a ordonné cela ». Le Messager d'Allah ne leur a pas répondu alors qu’ils le désiraient fortement. ‘Omar leur a crié : « ne voyez-vous pas que le Messager d'Allah ne vous répond pas parce qu’il déteste ce pourquoi vous êtes venus ? » Le Messager d'Allah allait leur accorder cela et Allah a fait descendre ce verset.
Sa’ïd bin Joubayr a dit : les païens ont dit au Prophète : « nous ne te laisserons pas tranquille tant que tu ne te seras pas rapprocher de nos dieux, même si c’est avec le bout de tes doigts ! » Le Prophète a répondu : « que m’arrivera-t-il ? Allah sait que je déteste cela ! » Allah a fait descendre ce verset : « ils ont failli te détourner de ce que Nous t’avions révélé » jusqu’à sa parole « de secoureur » (17.73-75).
Qatâda a dit : on nous a rapportés qu’une nuit les Qoraychites sont allés voir le Messager d'Allah, leur rencontre a duré jusqu’à l’aube. Ils lui ont parlé. Ils l’ont honoré et se sont rapprochés de lui. Ils ont dit : « tu as apporté quelque chose que personne avant n’avait apporté, tu es notre seigneur et le fils de notre seigneur ». Ils ont continué jusqu’à ce qu’il soit presque d’accord avec certaines choses qu’ils souhaitaient. Mais Allah l’a protégé contre cela et Allah a révélé ce verset.
Cela démontre que Mahomet n’était pas fermement convaincu par le monothéisme et qu’il était encore très attaché à ses racines païennes. Ses doutes sur la véritable voie à suivre ont inévitablement ressurgi dans le Coran, on peut y lire : « et si tu es en doute sur ce que Nous avons fait descendre vers toi, interroge alors ceux qui lisent le Livre avant toi. La vérité certes t’est venue de ton Seigneur, ne sois donc point de ceux qui doutent. Et ne sois point de ceux qui traitent de mensonge les versets d’Allah. Tu serais alors du nombre des perdants » (10.94-95).
Comment un homme qui prétend voir régulièrement un ange de Dieu pourrait-il tergiverser sur ce qui lui est révélé ? Mahomet était un imposteur qui a utilisé à des fins personnelles les balivernes du vieil homme sénile rencontré par Zayd ibn ’Amr et s’est fait passer pour le prophète en question.
Authentification du récit
Une minorité de savants a affaibli l’histoire des versets sataniques, néanmoins, aucun d’entre eux ne l’a intégralement rejetée, pour la simple et bonne raison qu’il n’existe pas d’autre cause de révélation pour le verset 22.52. Comme nous le verrons ci-après, le fait d’abaisser le degré de recevabilité du hadith est une porte ouverte à la réinterprétation.
Parmi ceux qui l’ont affaibli, l’exégète ar-Râzi (m. 1210) a signalé que « l’imam Abou Bakr Ahmed bin al-Hussein al-Bayhaqi a dit que cette histoire n’a pas été transmise d’une manière fiable », al-Qortobi a considéré que « les hadiths rapportés à propos de la révélation de ce verset n’ont rien de vrai », et Abou Bakr Ibn al-‘Arabi (m. 1148) a rejoint l’opinion du cadi ‘Iyâd (m. 1149) qui a déclaré :
Ce hadith n’a été rapporté ni par une personne véridique ni par une personne digne de confiance par une bonne chaîne de transmission ininterrompue. Ceux qui y portent de l’intérêt sont le genre de commentateurs ou d’historiens intéressés par tous récits étranges, ils ont compilé et couché sur papier tout ce qui est authentique ou faible.
Ibn Kathir (m. 1373) est, lui, plus sceptique : « les voies sont toutes moursal, dit-il, et je ne pense pas que l’une d’elles soit authentique. Allah seul le sait ». « Moursal », dans la terminologie du hadith, signifie que la chaîne de transmission s’arrête au tabi’ et que le nom d’un compagnon est manquant en bout de chaîne (les mouhaddithin sont divisés concernant l’acceptabilité du moursal). Le juriste chaféite se trompe ici, car il existe bien un isnâd sahih remontant jusqu’à Sa’ïd bin Joubayr (m. 714). Ce dernier apprenait d’Abdullah bin ‘Abbâs (m. 687) qui avait connu le Prophète. Jalâl ad-Din as-Souyouti (m. 1505) a authentifié ce moursal dans son tafsir, et il a également inséré une tradition, avec « une chaîne de transmission dont les hommes sont dignes de confiance », citant Ibn ‘Abbâs par la voie d’Ibn Joubayr. C’est suffisant pour réfuter les arguments de nos précédents savants. Il existe, qui plus est, deux autres moursal sains. Ibn Hajar, le maître incontesté dans la science du hadith, y a fait référence et condamne l’ignorance des oulémas susmentionnés dans cette affaire :
Toutes les voies sont ou faibles ou discontinues sauf celle de Sa’ïd bin Joubayr, toutefois, les nombreuses voies indiquent que l’histoire a une origine, et il y a en plus deux autres voies moursal dont les hommes répondent aux conditions des deux Sahih. La première des deux a été rapportée par Tabari par la voie de Younous bin Yazîd d’après Ibn Chihâb : Abou Bakr bin ‘Abd ar-Rahman bin al-Hârith bin Hichâm m’a rapporté, etc… Et la seconde qui a été rapporté par la voie d’al-Mou’tamir bin Soulaymân et Hammâd bin Salama d’après Dâwoud bin Abi Hind d’après Abi al-‘Âliyya. Comme à son habitude, Abou Bakr Ibn al-‘Arabi a osé dire que Tabari a mentionné de nombreux faux rapports sans aucun fondement. C’est aussi l’avis d’Iyâd : « ce hadith n’a pas été rapporté par une personne véridique ou de confiance ni par une bonne de chaîne de transmission ininterrompue (…) ». Si les voies sont nombreuses et variées, cela indique que le rapport a une origine. Comme je l’ai dit, il y a trois chaînes de transmission dont certaines remplissent les conditions des deux Sahih bien qu’elles soient moursal. Ceci constitue une preuve aussi bien pour ceux qui considèrent le moursal comme argument concluant comme pour ceux qui le nient, à cause de la fortification mutuelle des chaînes.
As-Souyouti partage l’analyse d’Ibn Hajar. Al-Boukhâri appuie d’autant plus le compte rendu des historiens étant donné que le récit de la prosternation collective figure dans son recueil : « le Prophète s’est prosterné à la sourate de l’étoile. Les musulmans, les païens, les djinns, et les hommes se sont prosternés avec lui » ; « ceux qui étaient avec lui se sont prosternés sauf un vieil homme qui a pris une poignée de pierres ou de terre et l’a levée jusqu’à son front et a dit : « ceci est assez pour moi ». Après cela, je l’ai vu être tué en tant que mécréant ». Le vieil homme aurait été tué à la bataille de Badr d’après un rapport d’Abou Dâwoud at-Tayâlisi (m. 819), on dit que c’était al-Walîd bin al-Moughîra ou Abou Ohayha Sa’ïd bin al-‘Âs, ou bien Omayya bin Khalaf. Tabarâni a de surcroît relevé un hadith selon lequel les juifs et les nazaréens se sont aussi prosternés avec les païens et les musulmans ! Tous ces éléments démontrent sans conteste l’authenticité de l’incident des versets sataniques et il serait bien malhonnête d’affirmer le contraire. Ceux qui la nient ne se basent sur aucune preuve tangible.
Réinterprétation
Malgré qu’Ibn Hajar ait authentifié le récit, celui-ci n’accepte pas l’histoire telle quelle : « le sens littéral n’est pas possible ici, car il est impossible pour lui (le Prophète) d’ajouter intentionnellement ou par inadvertance quelque chose qui ne fasse pas partie du Coran ». L’association de divinités avec Allah a de quoi faire vaciller la foi du plus fervent des croyants, si bien qu’on a imaginé toutes sortes d’interprétations afin d’innocenter Mahomet. Il a été dit : « le Prophète récitait le Coran et le Satan attendait qu’il fasse une pause. Il a prononcé ces mots avec le même timbre de voix et ceux qui étaient près du Prophète ont entendu cela et ont cru que ces mots étaient de lui ». C’est l’avis d’Ibn al-‘Arabi. Certains ont prétendu, comme l’a rapporté l’imam Abou Bakr al-Jassâs (m. 980), que les versets ont été récités par un polythéiste ou un djinn :
Il y a eu des désaccords concernant le sens de « le Satan a jeté ». On a dit : lorsque le Prophète a récité cette sourate et qu’il y a mentionné les idoles, les mécréants savaient qu’il les invectiverait, alors l’un d’eux a dit quand le Prophète est arrivé à avez-vous considéré al-Lât et al-‘Ozza : « ces gharânîq sont prééminentes », et ce fut en présence d’un grand nombre de qoraychites dans la mosquée sacrée. Les autres mécréants qui étaient éloignés de lui ont dit : « Mohammad a loué nos dieux ! » Et ils ont pensé que cela faisait partie de sa récitation. Ensuite, Dieu a infirmé leurs dires et montré que le Prophète n’a pas récité ceci, mais c’était la récitation d’un païen. Il a appelé « Satan » celui qui a jeté cela dans la récitation du Prophète, car c’est un démon parmi les hommes comme Il a dit : « des diables d’entre les hommes et les djinns » (6.112). Satan est le nom de tout rebelle parmi les djinns et les hommes. Et on a dit qu’il était possible que ce soit un satan parmi les djinns démons.
Chacune de ces hypothèses est infondée et nul hadith ne peut les soutenir. Elles sont en réalité le fruit d’une réinterprétation tardive de théologiens du Xe siècle, attendu que les premières générations de musulmans ont littéralement cru à cette histoire, à savoir que c’est le Prophète en personne qui a prononcé ces deux versets. Ibn Taymiyya (m. 1328) a confirmé ce fait dans Minhâj as-Sunna : « quant à ce qui s’est passé pendant la sourate de l’étoile à propos de sa parole : « ces gharânîq sont prééminentes, et leur intercession est fortement espérée », il est connu que, d’après les salafs et leurs successeurs, ceci était sur sa langue, ensuite Dieu l’a abrogé et infirmé ».
En plus d’Ibn ‘Abbâs, on trouve, entre autres, parmi les exégèses, les commentaires de son esclave affranchi ‘Ikrima (m. ~723), de son élève as-Souddi (m. 745), ainsi que ceux d’Abou-l-‘Âliyya (m. 712), Mouqâtil ibn Jabr (m. 722), et ad-Dahâk (m. 720), le disciple d’Abdullah Ibn ‘Omar (m. 693), qui ont tous assuré que ces mots étaient sortis de la bouche de Mahomet. Et Qatâda (m. 734) a pareillement stipulé : « le Prophète somnolait et ceci a couru sur sa langue par la prononciation du Satan sans en être informé ». C’est, par ailleurs, le point de vue de la plupart des savants de l’islam. Le moufassir al-Baghawi (m. 1122) a indiqué que « la majorité a dit : cela a couru sur sa langue d’une manière inattentionnée par la prononciation du Satan et Allah n’a pas tardé à le prévenir ». Il n’y a par conséquent pas matière à débat ici. Si les disciples des compagnons ont tous affirmé en cœur la même chose, cela veut dire que la version originale de l’histoire est établie avec certitude.
Point de vue chiite
Les théologiens de l’autre grand courant de la religion musulmane ont également mentionné l’épisode des versets sataniques dans leurs travaux en alléguant que c’est le peuple qui colporte cette histoire. La tradition chiite ne semble pas l’avoir référencé, et pour les mollahs comme Mohammed Baqir al-Majlisi (m. 1689), cela relèverait presque du blasphème :
Le hadith des gharânîq que le peuple rapporte est une thèse qui n’a aucun fondement. Il est étonnant que les oulémas parmi les gens de la sunna (ahl as-sunna) aient rapporté cela dans leurs livres et humilient ainsi gravement le Messager, le purifié, et outragent sa sainteté. Comment est-il possible pour un musulman, qui croit en Allah et qui connaît son Messager et sa sincérité, de prononcer de telles paroles contre le Prophète qui ne prononce rien d’autre que la révélation et ne fait que ce qui satisfait le Seigneur ?
Il existe un hadith chiite permettant d’élucider le verset 22.52, toutefois, l’explication est difficile à croire et on ne peut que soupçonner une fabrication à la hâte :
Abi ‘Abdullah a rapporté : le Messager était dans le besoin. Il est allé voir un homme des Ansârs et lui a dit : « as-tu quelque chose à manger ? » Il a répondu : « oui, Ô Messager d'Allah ! » Il a abattu un mouton et l’a fait cuir. Quand il s’est approché de lui, le Messager d'Allah a souhaité qu’Ali, Fatima, al-Hassan, et al-Hussein soient avec lui. Deux hypocrites sont arrivés, ensuite ‘Ali est arrivé après eux. Allah a fait descendre concernant cela : « Nous n’avons envoyé avant toi ni Messager ni prophète ni mouhaddath qui n’ait émis un désir sans que Satan ne jette dans son désir. Allah abroge ce que Satan jette », c’est-à-dire, quand ‘Ali est venu après eux. « Puis Allah renforce ses versets », c’est-à-dire que le commandant des croyants est venu prêter assistance.
« Ni mouhaddath » n’apparaît pas dans le Coran actuel. Le verset a subi une modification, à l’instar de beaucoup d’autres, vu que l’on constate que la tradition sunnite a aussi conservé cette variante : « Ibn ‘Atiyya a dit : on a rapporté qu’Ibn ‘Abbâs récitait : « Nous n’avons envoyé, avant toi, ni Messager ni prophète ni mouhaddath ». Le mouhaddath est « celui qui reçoit la révélation dans son sommeil, en a déduit l’imam Abou Bakr al-‘Anbâri (m. 940), car les rêves des prophètes sont inspirés ». La tradition chiite est particulièrement intéressante à cause d’éléments tel que celui-ci qui permettent de dénombrer les multiples retouches apportées au Coran.
Les versets sataniques sont la démonstration de l’errance spirituelle de Mahomet, tiraillé entre la foi de ses pères et le monothéisme prêché par des étrangers. Il n’a jamais pu décrocher de son addiction aux bétyles puisqu’il a continué d’embrasser et de saluer la pierre noire de la Ka’ba jusqu’à son dernier souffle. L’islam est, en fait, une religion monothéiste sur la forme et païenne sur le fond.
1 Sahih al-Boukhâri 2346
2 Kitâb al-‘Asnâm, Hichâm Ibn al-Kalbi, p.13, 16-18, Dâr al-Kotob al-Misriyya, 2000
3Ibid. p.19
4 Al-Bahr al-Zakhâr, Abou Bakr al-Bazzâr, volume 4, p.165-166, Maktabat al-‘Ouloum wa-l-Houkm, 1988-2009
5 Sahih al-Boukhâri 5180
6 Fath al-Bâri Charh Sahih al-Boukhâri, Ibn Hajar al-‘Asqalâni, volume 7, p.143, Dâr al-Ma’rifa, 1379
7 Sahih al-Boukhâri 2583
8 As-Sira an-Nabawiyya, Ibn Hichâm, volume 1, p.362, Mou'assassa ‘Ouloum al-Qor’ân
9 Târîkh ar-Rousoul wa-l-Moulouk, Mohammed Ibn Jarîr at-Tabari, volume 2, p.337, Dâr at-Tourâth, 1387
10 Ibid. p.337-341
11 At-Tabaqât al-Kobra, Mohammed Ibn Sa’d, volume 1, p.205, Dâr as-Sâder, 1968
12 Ma’âlim at-Tanzîl fi Tafsir al-Qor’ân, Abou Mohammed al-Baghawi, volume 3, p.347, sourate 22 verset 52, Dâr Ihyâ’ at-Tourâth al-‘Arabi, 1420
13 Kitâb al-‘Asnâm, p.19
14 Asbâb an-Nouzoul, ‘Ali bin Ahmed al-Wâhidi an-Naysâbouri, p.297, Dâr al-Kotob al-‘Ilmiyya, 1411
15 At-Tafsir al-Kabir, Fakhr ad-Din al-Râzi, volume 23, p.237, sourate 22 verset 52, Dâr Ihyâ’ at-Tourâth al-‘Arabi, 1420
16 Al-Jâmi’ li-Ahkâm al-Qor’ân, Mohammed bin Ahmed al-‘Ansâri al-Qortobi, volume 12, p.74, sourate 22 verset 52, Dâr al-Fiker
17 Kitâb ach-Chifâ’ bi-Ta’rîf Houqouq al-Moustapha, ‘Iyâd bin Moussa bin al-Yahsoubi, volume 2, p.477, Dâr al-Fiker, 2002
18 Tafsir al-Qor’ân al-‘Azîm, Ismâ’il Ibn Kathir, volume 5, p.441, sourate 22 verset 52, Dâr Tayba, 2002
19 Ad-Dourr al-Manthour fi-t-Tafsir bi-l-Mâ’thour, Jalâl ad-Din as-Souyouti, volume 6, p.65-66, Dâr al-Fiker
20 Fath al-Bâri Charh Sahih al-Boukhâri, volume 8, p.439
21 Loubâb an-Nouqoul fi Asbâb an-Nouzoul, Jalâl ad-Din as-Souyouti, p.136, Dâr al-Kotob al-‘Ilmiyya
22 Sahih al-Boukhâri 1021 et 1017
23 Mosnad Abi Dâwoud at-Tayâlisi, Abou Dâwoud Soulaymân bin Dâwoud bin al-Jâroud at-Tayâlisi, volume 1, p.228, n°281, Dâr al-Hijr, 1999
24 Al-Mou’jam al-Kabir, Abou-l-Qâsim at-Tabarâni, volume 11, p.318, n°11866, Dâr Ibn Taymiyya
25 Fath al-Bâri Charh Sahih al-Boukhâri, volume 8, p.439
26 Ibid. p.440
27 Ahkâm al-Qor’ân, Abou Bakr Ibn al-‘Arabi, volume 3, p.306, Dâr al-Kotob al-‘Ilmiyya, 2003
28 Ahkâm al-Qor’ân, Abou Bakr al-Jassâs, volume 5, p.84, Dâr Ihyâ’ at-Tourâth al-‘Arabi, 1405
29 Minhâj as-Sunnat an-Nabawiyya fi Naqd Kalâm ach-Chi’a al-Qadariyya, Taqi ad-Dîn Ibn Taymiyya, volume 2, p.409, Maktaba Ibn Taymiyya, 1986
30 Ma’âlim at-Tanzîl fi Tafsir al-Qor’ân, volume 3, p.347-348
31 Ibid. p.348
32 Bihâr al-‘Anwâr, Mohammed Baqir al-Majlisi, volume 17, p.56, Dâr Ihyâ’ at-Tourâth al-‘Arabi, 1983
33 Tafsir al-Qoummi, ‘Ali bin Ibrâhîm al-Qoummi, volume 2, p.85, Maktabat al-Houda, 1387. Les deux hypocrites sont Abou Bakr et ‘Omar d’après le récit recensé par al-Majlisi, cf. Bihâr al-‘Anwâr, volume 31, p.630-631.
34 Al-Jâmi’ li-Ahkâm al-Qor’ân, volume 12, p.74
35 Ibid. p.75
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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.
Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
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