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Qui est "Mahomet" selon les mususlmans

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Message  Arlitto Lun 08 Aoû 2016, 11:02

Qui est "Mahomet" selon les musulmans

Source : [ltr]http://www.risala.net/[/ltr]
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Sa date de naissance 

Ibn Ishâq privilégie l'opinion selon laquelle, la naissance du prophète (صلى الله عليه و سلم) eut lieu après douze nuits écoulées du mois de Rabî' Al-Awwal de l'An de l'Eléphant. Ibn Abî Shayba relate cette opinion selon Jâbir et Ibn 'Abbâs et d'autres. 
Selon Abou Qatâda (رضي الله عنه) , on interrogea le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) sur le jeûne du lundi. Il dit : "C'est un jour où je suis né et où je fus suscité comme Messager". (Mouslim) 

L'origine de son prénom 

Un jour, 'Abd Al-Mottalib était en voyage au Shêm, accompagné de 3 hommes. C'est alors qu'ils rencontrèrent en chemin un Rabbin qui leur demanda de quelle ville ils venaient. Quand il su que ces hommes venaient de la Mecque, il leur répondit que de leur ville sortira un prophète, et qui s'appellera Mouhammad. 

Espérant qu'il s'agisse du leur, ces hommes ont tous décidé de donner ce nom à leur prochain fils qui naîtra, ce que fit 'Abd Al-Mottalib pour son petit-fils, le Prophète (صلى الله عليه و سلم). 

Quelques signes relatifs à sa naissance et annonçant sa mission future 

A la Mecque 

Quand Âmina engendra le Prophète (صلى الله عليه و سلم), un Ange vint lui dire : Tu viens d'engendrer le meilleur de cette communauté. Quand tu le mettras au monde, tu diras : "Je prie Allâh l'Unique de le protéger contre tout envieux. Le signe qui confirme ce que je dis est que sa naissance sera accompagnée d'une lumière qui éclairera les palais de Bosra au Shêm. Appelle-le alors Mouhammad, le loué, car dans la Thora il est appelé Ahmed. Il sera loué par ceux qui se trouvent aux cieux et sur la terre". 

Interrogé sur sa personne, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dira plus tard : "Je suis l'accomplissement du vœu formulé par mon père Ibrahim et l'heureuse annonce faite par 'Issa. Et ma mère a vu, quand elle me porta, jaillir d'elle une lumière par laquelle lui étaient illuminés les palais de Shêm." 

Contrairement aux autres femmes, Âmina ne sentait rien des douleurs qui accompagnent les femmes au cours de leurs grossesses. C'est ainsi qu'elle n'était nullement affaiblie. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) naquit en s'appuyant sur ses mains et en levant la tête au ciel. Aussi, il (صلى الله عليه و سلم) était circoncis et son cordon ombilical était déjà coupé. 

Notons qu'à sa naissance, l'Envoyé était orphelin de père car celui-ci tomba malade lors d'un voyage au Shêm, suite à quoi il décéda à Médine chez ses oncles. Cet événement se passa quelques semaines avant que le Prophète (صلى الله عليه و سلم) ne naisse. 

En dehors de la Mecque 

En Perse, le feu sacré qu'adoraient les Rois Mages s'éteignit et cela ne s'était pas produit depuis 1000 ans. Des églises s'écroulèrent autour du lac Sawa où elles plongèrent. Le rapporte de ces signes est d' At Tabari, d'Al Bayhaki et d'autres. La chaîne de transmission n'est cependant pas fixe et nette. 

A Médine, Hassan Ibn Tâbit, qui sera plus tard le poète du Prophète (صلى الله عليه و سلم), raconte, dans son témoignage : "J'étais dans la région où se trouvaient les juifs (à Médine), et 1 des Rabbins est monté sur un mur et s'est écrié : " Ô communauté de juifs ! Aujourd'hui est apparue l'étoile de Ahmed !" 

Les juifs avaient en effet l'habitude de scruter le ciel, car ils étaient très biens informés par les livres saints de la naissance prochaine d'un prophète, et savaient qu'à sa venue, il y aurait sur le ciel, une étoile qui n'apparaît qu'à sa naissance (صلى الله عليه و سلم).
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Message  Arlitto Lun 08 Aoû 2016, 11:02

La tutelle par son grand-père 

'Abdallâh, le père du Prophète (صلى الله عليه و سلم) est mort quelques semaines avant que son fils ne naisse. C'est son grand-père 'Abd Al-Mottalib qui s'occupa de l'enfant et de sa mère. 

Son allaitement 

La 1ère femme à allaiter le Prophète (صلى الله عليه و سلم) fut sa mère, Âmina Bent Wahb. 

La 1ère femme à allaiter Mouhammad (صلى الله عليه و سلم) après sa mère fut Thuwaibah, la captive affranchie de son oncle Abou Lahab. Ceci eut lieu pendant la période où elle allaita son propre fils, Masrouh. Avant d'allaiter Mouhammad (صلى الله عليه و سلم), elle avait allaité Hamzah Ibn 'Abd Al-Mottalib, qui est donc son frère de lait, et ensuite Abou Salamah Ibn 'Abd Al-Asad Al-Makhzûmi. 

Sa garde par Halîma 

Les arabes sédentaires avaient pour coutume de confier leurs enfants à des nourrices qui vivaient à l'extérieur de la Mecque dans le désert. Celles-ci les emmenaient chez elles jusqu'à un certain âge et les allaitaient. 

Un contingent de la tribu de Sa'd Ibn Bakr, branche des Hawâzinites, se rendit alors à la Mecque. Parmi cette tribu se trouvait Halîma, future nourrice de Mouhammad, qui était très pauvre. A cause de sa monture maigre et fatiguée, elle arriva à la Mecque assez en retard sur les autres, et ne put trouver un enfant de riche. Personne n'avait voulu prendre Mouhammad (صلى الله عليه و سلم) car celui-ci était orphelin. Les nourrices cherchaient évidemment les enfants dont les parents étaient riches. Ne voulant pas rentrer les mains vides, elle le prit alors, et ne le regrettera jamais... 

La "fente de poitrine" (4/5 ans) 

Alors que le Prophète (صلى الله عليه و سلم) avait 4 ou 5 ans, il se passa un évènement que raconte Halîma elle-même dans son récit : "Quelques mois après notre retour, alors qu'il gardait les moutons avec son frère de lait, derrière les tentes, celui-ci vint en courant nous dire : 
Mon frère le Qouraychite vient d'être saisi par 2 inconnus habillés en blanc, qui l'ont mis à terre et lui ont ouvert le ventre ! Nous accourûmes vers lui. Il était debout et pâle. Je le serrai dans mes bras, ainsi que mon mari. 
- Qu'as-tu mon enfant, lui dis-je ? 
- Deux hommes habillés en blanc, dit-il, m'ont couché par terre et m'ont ouvert le ventre pour y chercher je ne sais quoi..." 

Son retour chez sa mère 

- Halîma, me dit mon mari (Al-Hârith), je crains que l'enfant ne soit atteint de quelque mal. Ramenons-le chez sa mère avant que sa situation ne s'aggrave. Ce que nous fîmes. 
- Qu'est-ce qui t'amène, aimable nourrice? me dit sa mère. N'as-tu pas tenu à le garder ? 
- Notre enfant, lui dis-je a atteint l'âge voulu et mon devoir est rempli. Je crains pour lui des imprévus. Je te le ramène dans les meilleures conditions désirées. 
- Qu'a-tu donc ? me dit-elle. Dis-moi sans feinte ce qu'il en est. 
Elle ne me laissa pas de faux fuyants pour cacher ce qui arrive, et je finis par lui dire la vérité. 
- Crains-tu les mauvais esprits pour notre enfant ? 
- Oui ! lui répondis-je. Par Allâh, me dit-elle, ils n'ont nulle prise sur lui. Mon fils a un grand destin. Veux-tu que je t'en parle ? Je vis, lorsque je le portais, sortir de moi une lumière qui me fit voir éclairer les palais de Bosra au Chêm. Ma grossesse fut la plus aisée. Quand il vint au monde, sa tête était vers le ciel et ses mains étaient posées sur le sol. Tu peux le laisser et repartir sans souci ! 

La mort d'Âmina (6 ans)
 

Âmina partit un jour avec son noble enfant pour Yathrib (Médine), afin de visiter ses oncles maternels, les Béni Najâr.C'est sur le chemin du retour qu'Âmina trépassa soudainement à Abwâ'. (Ibn Hichâm, p 107 ; Suhailî, I, 113.) 

Chez son grand-père
 

Oum Ayman, l'affranchie de son père se chargea alors du Prophète (صلى الله عليه و سلم). Elle parvint à rentrer à la Mecque avec l'enfant, après avoir assisté à l'enterrement d'Amina. Elle le remit à son grand-père, 'Abd Al-Mottalib, âgé alors de 108 ans, prit son petit-fils chez lui. Il fit donc son 2ème tuteur. 

On rapporte que toutes les fois que 'Abd Al-Mottalib s'asseyait sur un tapis dans un conseil municipal pour discuter avec les autres conseillers des questions sérieuses, l'enfant Mouhammad aimait à laisser ses jouets et à venir assister au conseil; il voulait s'asseoir à la première place, à côté de son grand-père. Ses oncles le lui défendaient, mais le grand-père disait toujours : "Laissez-le; il se croit un grand homme, et j'espère bien qu'il va l'être; il est si sage". (Ibn Hichâm p.108 ; Balâdhurî, I, § 143- Ibn al-Jauzî, Wafâ, p. 102, 120,130) 

Il était en effet bien sage, jamais l'assemblée n'eut à se plaindre qu'il les dérangeât. Le grand-père l'aimait tant qu'aux dires des chroniqueurs (Suhailî.1, 179 ; Balldhuri, I, §146.), un jour, lors d'une disette, il pria Allâh pour la pluie en Le suppliant au nom de son petit-fils, et il ne fut point déçu. 

La douleur aux yeux (7 ans) 

A l'âge de 7 ans, Mouhammad (صلى الله عليه و سلم) eut mal aux yeux, et les "médecins" de la Mecque ne purent le guérir. On rapporte que 'Abd Al-Mottalib se rendit alors au couvent d'un religieux chrétien, près de 'Ukâz, où on lui donna une prescription qui réussit très bien. (Halabî, Insân, I, 149.) 

Mort de 'Abd Al-Mottalib (8 ans) 

Mouhammad était âgé de 8 ans, lorsque son grand-père mourut, après l'avoir confié à son fils Abou Tâlib, oncle germain de Mouhammad, en lui recommandant d'en avoir le plus grand soin (Ibn Sa'd l/l, p 75; Tabari. I, 1123.). 

Garde par Abou Tâlib
 

Abou Tâlib fut ainsi son 3ème tuteur. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) restera sous sa garde jusqu'à l'âge de raison. 

De sa tante, épouse de son tuteur, Mouhammad (صلى الله عليه و سلم) nous dit lui-même : "Lorsqu'elle mourut, quelqu'un me fit la remarque : "Ô Envoyé d'Allâh, pourquoi ressens-tu si douloureusement la mort d'une vieille femme ?" 
Et je répondis : "Pourquoi pas ? Lorsque j'étais un enfant orphelin chez elle, elle laissait ses enfants avoir faim, mais elle me nourrissait; elle délaissait ses enfants pour me peigner; et elle était comme ma mère"". (Ya'qûbî, II, 14 ; Suhailî, I, 112) 

Lorsque le petit déjeuner venait d'être servi, chez Abou Tâlib, tous les matins, la troupe de ses nombreux enfants le pillait avant que Mouhammad (صلى الله عليه و سلم) y ait touché ; quand Abou Tâlib s'aperçut que son jeune neveu ne prenait pas part à ce pillage il le lui fit servir à part. (Ibn Sa'd, I/I,p 46 ; Maqrîzî, Imtâ', I, 7) 

Son voyage en Syrie (9 ans) 

Mouhammad (صلى الله عليه و سلم) avait neuf ans, lorsqu'Abou Tâlib se vit obligé à l'idée d'être séparé, même pour peu de temps, de son oncle; il lui demanda de l'accompagner ; Abou Tâlib céda, et c'est ainsi que Mouhammad fit son premier voyage hors de l'Arabie. On peut bien penser que le jeune voyageur n'était pas du tout un fardeau inutile pour son oncle : de mille façons il pouvait lui rendre de petits services, et lui épargner maints inconvénients. 

A Busrà, au-delà de la Mer Morte, entre Jérusalem et Damas, la caravane s'arrêta pour faire les échanges usuels et les transactions nécessaires. Comme d'habitude, ils durent camper dans la banlieue de la ville. C'était un territoire byzantin. Ne nous étonnons donc pas s'il y avait un couvent, près des champs où la caravane établit ses tentes. Un certain moine, Bahîrâ, regarda de son couvent la colonie temporaire, et s'étonna du sage comportement de ses voisins, ce qui était rare chez de tels visiteurs. 

Il les invita à un repas (Ibn Hichâm. p ll5-117.), probablement dans un but pieux de prosélytisme. 

Son travail pour le compte de Khadîja (رضي الله عنها) 

Un jour, Abou Tâlib dit à son neveu : "Je suis un homme sans fortune, les temps sont devenus durs pour nous, nous avons été tourmentés par ces années de misère, et nous n'avons ni possessions matérielles ni marchandises. Cette femme, Khadîja, envoie des hommes de ton peuple pour faire des affaires avec sa fortune et ils en gagnent un bénéfice. Alors si elle vient vers toi, montre-lui ton honnêteté". 

Lorsqu'elle entendit parler du Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) notamment de sa véridicité, de sa grande honnêteté et de la noblesse de son caractère, elle le fit venir et lui proposa de prendre la responsabilité de sa caravane de commerce en partance pour le Shâm (dans la grande Syrie, qui engobe la Palestine, la Jordanie, le Liban et la Syrie actuelle) avec son serviteur Maysara, contre la meilleure rémunération qu'elle accordait jusqu'alors aux autres commerçants. Il accepta cette offre et partit avec Maysara pour le Shâm. (Ibn Ishâq) 

Le voyage en Syrie 

Une fois arrivé, le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) se reposa à l'ombre d'un arbre près de la hutte d'un moine. Le moine alla voir Maysara et lui demanda : 
- Qui est cet homme à l'ombre de l'arbre ? 
- C'est un homme de Qouraych, des environs du Sanctuaire lui répondit l'esclave. 
- Seul un Prophète se reposerait à l'ombre de cet arbre ! 

On rapporte que ce moine s'appelait Nestor. 

Puis le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) vendit sa marchandise et acheta les articles qui l'intéressaient avant d'emprunter la route du retour avec Maysara. 

Chaque fois que la chaleur s'accentuait, Maysara voyait deux anges faire de l'ombre au Prophète (صلى الله عليه و سلم) alors qu'il était sur sa monture. Lorsqu'il (صلى الله عليه و سلم) rentra à la Mecque et restitua à Khadîja (رضي الله عنها) ses biens, elle réalisa un profit double ou presque. 

Khadîja souhaite épouser le Prophète (صلى الله عليه و سلم) 

Après avoir hésité pendant quelque temps, elle décida un jour de confier son secret à une amie, Noufaysa, et de lui demander de faire le nécessaire convenablement et discrètement. 

Les chroniqueurs disent que Noufaysa était une maulât (métèque) et une muwalladah (née d'un parent non-arabe). Suhaili nous assure qu'elle était kâhinah. Elle est généralement citée comme fille d'une certaine Munyah, sa mère ou sa grand mère. 

Noufaysa trouva un jour l'occasion de parler à Muhammad. Elle lui dit : "Tu es maintenant assez âgé ; tu es de bonne famille, et tu es réputé pour ton bon caractère, pourquoi donc ne te maries-tu pas ? Tu dois facilement trouver une fille convenable. 
Muhammad s'excusa en disant qu'il n'avait pas les moyens d'entretenir un foyer séparé. 
Et elle de dire : Mais si tu en trouves une qui soit riche en même temps que belle et de bonne famille ? 
Tout étonné, il lui demanda : Qui peut-elle être ? 
Noufaysa répondit : Khadîja ! 
Muhammad reprit : Impossible qu'elle m'accepte : tous les riches de la ville l'ont recherchée et elle n'a fait que refuser. 
Noufaysa l'assura : Si la proposition te plaît, confie-moi cette affaire, et je parlerai à notre amie commune. 
Muhammad comprit probablement qu'une telle confiance pouvait bien comporter une mission. 

Elle fit venir le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) et, d'après ce qu'on raconte, lui dit : "Cousin, je suis bien disposée à ton égard étant donné nos liens de parenté, la place d'honneur que tu occupes parmi les tiens, ton honnêteté, la noblesse de ton caractère et la véridicité de ta parole". 
Puis, elle lui proposa de l'épouser. 

Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) épouse Khadîja après avoir consulté ses oncles (25 ans)
 

Le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) demanda conseil à ses oncles. Ensuite, son oncle Hamza Ibn 'Abd Al-Muttalib (رضي الله عنه) l'accompagna chez Khuwaylid Ibn Asad (le père de Khadîja) et demanda la main de Khadîja pour son neveu. 

On dit également que c'est son oncle Abou Tâlib qui accompagna le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) et que c'est lui qui a fait le discours du mariage. Il y dit entre autres : "Mohammad n'a pas d'égal parmi la jeunesse de Qouraysh tant sur le plan de la noblesse que du mérite et de la sagesse. Si du point de vue de la fortune il est modestement doté, la fortune telle l'ombre ne perdure jamais. Il désire épouser Khadîja et elle lui échange ce sentiment". 

D'après Ibn 'Abbâs (رضي الله عنهما) et 'Aicha (رضي الله عنها) c'est 'Amr Ibn Asad (l'oncle de Khadîja) qui accorda la main de Khadîja au Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) car Khuwaylid avait péri dans la guerre des Fujjâr. 

L'âge du Prophète (صلى الله عليه و سلم) lors de ce mariage 

Ibn Hishâm dit : D'après nombre de savants, selon Abou 'Amr Al-Madanî, lorsque le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) eut 25 ans (21 ans ou encore 30 ans dans certaines variantes), il épousa Khadîja. 

La dot de Khadîja
 

Ibn Hishâm dit : Le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) lui offrit une dot de vingt jeunes chamelles. 

D'après Ibn Habib, ce fut 12 onces d'argent (soit 480 dirhams), et d'après un autre récit du même auteur, 500 dirhams. 

La naissance de Qâsim (26 ans) 

Le premier enfant du Prophète (صلى الله عليه و سلم) fut un fils, Qâsim, mais il mourut en nourrice, alors qu'il commençait à peine à marcher. 

Qâsim naquit probablement en 27 avant l'Hégire. D'après Ibn Hazin (p. 38), Khadîja appela son aîné du nom d'un de ses ancêtres 'Abd al-'Uzzà (adorateur de la déesse al-`Uzzà) ; mais comme Muhammad n'aimait pas de tels noms, il le fit changer en Qâsim (Celui qui distribue, surtout la charité). 

La reconstruction de la Ka'ba (35 ans)

La chute pendant les travaux
 

D'après Jâbir Ibn 'Abd-Allâh (رضي الله عنهما), alors que l'Envoyé d'Allâh transportait avec Al-'Abbâs des pierres pour la reconstruction de la Ka'ba, Al-'Abbâs lui dit : "Pourquoi ne pas enlever ton izâr (pagne) et le mettre sur tes épaules au-dessous des pierres?". 
Le Prophète ôta son vêtement; le plaça sur ses épaules, mais il tomba bientôt évanoui; fixa ses yeux sur le ciel; puis se leva en s'écriant : "Mon izâr! Mon izâr". Il le remit ensuite autour de ses reines. (mouslim n°514) 

L'honneur de placer la pierre noire 

D'après Mu'ammar, d'après Abd Allâh Ibn Outhman d'après Abi Toufayl. Il a rapporté encore d'après Mu'ammar d'après Zuhri (ceci) : "Quand ils la construisirent et atteignirent l'emplacement de l'angle, les Qourayshites se disputèrent au sujet de la désignation de la tribu qui devait la mettre à sa place. Au cours de la dispute, ils se dirent : "allons désigner comme arbitre le premier venu qui entrera de ce passage-là". Cette proposition fut acceptée par tous. Et le premier venu était le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) qui, à l'époque, était un jeune garçon qui portait un habit de Namira. Ils en firent leur arbitre et il donna l'ordre de mettre la pierre sur un morceau de tissu et demanda à chaque chef de tribu de tenir une extrémité du tissu et leur demanda de lever le morceau portant la pierre. Et puis il s'en saisit et le mit à sa place." (Abd Ar-Razzaq) 

L'avénement de la prophètie (40 ans)

Les arbres et les pierres le saluent
 

'Ali Ibn Abî Tâlib (رضي الله عنه) dit : "J'avais l'habitude d'accompagner le Prophète (صلى الله عليه و سلم) partout où il allait à la Mecque. Un jour, nous partîmes dans l'une des régions de la Mecque et chaque fois que nous passions près d'un arbre ou d'un rocher, ils saluaient le Prophète disant : "Que le salut soit sur toi, Prophète d'Allâh"". (At-Tirmidhî, Ad-dârimî et Al-Hâkim) 

Ses rêves véridiques 

'Orwra le neveu de 'Âïcha (رضي الله عنها) rapporte qu'elle dit : "Le Message de l'Envoyé d'Allâh, quand Allâh voulut l'en honorer er accorder Sa Grâce à l'humanité, débuta par des songes véridiques. Jamais il ne faisait un songe qui ne se révélât aussi clair que le jour". (Az-Zouhri) 

Ses retraites spirituelles à la grotte de Hirâ 

Cette grotte se trouve sur le haut de Hirâ, qui se trouve au sommet du Mont Nûr (littéralement : Lumière). Situé à un kilomètre à peine de l'emplacement de la maison de Mouhammad (صلى الله عليه و سلم), le Mont Nûr présente un aspect très singulier ; on l'aperçoit d'ailleurs de très loin parmi les nombreuses montagnes qui l'entourent. La caverne de Hirâ est construite avec des rochers éboulés et entassés, qui en forment trois côtés ainsi que la voûte. Elle est assez haute pour permettre à un homme de rester debout, sans que sa tête touche la voûte ; et elle est assez allongée pour qu'il puisse s'y coucher. L'allongement de cette cavité se dirige vers la Ka'bah. Au sol, le roc est assez plat, et on peut y étendre des draps pour y faire une couchette. L'entrée est constituée par une petite ouverture placée assez haut, ce qui oblige à monter plusieurs marches, faites de rochers, avant d'y pénétrer.
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Message  Arlitto Lun 08 Aoû 2016, 11:03

Ce fut là, pendant une nuit du mois de Ramadan, à l'âge de 40 ans, que le Très-Haut appela Muhammad à son service. Cette nuit-là, connue sous le nom de "La nuit du Décret", l'esprit de Vérité descendit avec le décret d'Allâh et une lumière pour l'humanité : le Coran. 

La Grotte
 
Selon Abou Qatâda (رضي الله عنه) , on interrogea le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) sur le jeûne du lundi. Il dit : "C'est un jour où je suis né et où je fus suscité comme Messager". (Mouslim) 

'Aicha (رضي الله عنها) a dit : "La Révélation se présenta d'abord au Prophète (صلى الله عليه و سلم) sous forme de visions pieuses qu'il voyait pendant son sommeil. Toutes lui parurent avec une très vive clarté. Puis, il eut de l'inclination à la retraite. Il se retirait alors dans la caverne de Hirâ', où il se livrait à la pratique d'actes d'adoration durant des nuits consécutives, avant qu'il ne rentre chez lui pour se munir de provisions de bouche. Il revenait ensuite vers Khadîja et prenait les provisions nécessaires pour une nouvelle retraite. Cela dura jusqu'à ce que la Vérité lui fut enfin révélée dans la caverne de Hirâ'. L'archange y vint alors lui dire : "Lis!". 
- "Je ne suis point de ceux qui lisent", répondit-il. 
Le Prophète raconta cet événement en ces termes : L'archange me saisit aussitôt, me pressa contre lui au point de me faire perdre toute force, puis me lâcha enfin en répétant : "Lis!". 
- "Je ne suis point de ceux qui lisent", répliquai-je encore. 
Cette scène se répéta à deux autres reprises. A la troisième fois, l'archange me dit : {Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l'homme d'une adhérence. Lis! Ton Seigneur est le Très Noble, qui a enseigné par la plume (le calame), a enseigné à l'homme ce qu'il ne savait pas} (95/1-5)". (Mouslim n°231) 

Retour chez lui
 

'Aicha raconte : "Après avoir entendu ces versets (En parlant des premiers versets révéles), le Prophète (paix et bﯩdiction d'Allᅠsoient sur lui), tremblant et palpitant, rentra chez son épouse Khadîja et s'écria : "Enveloppez-moi! Enveloppez-moi!". 
On s'empressa de le couvrir jusqu'au moment où son effroi fut dissipé. Alors, s'adressant à Khadîja, il la mit au courant de ce qui s'était passé, puis il ajouta : "Ah! J'ai cru que j'en allais mourir!". 
- "Au contraire, réjouis-toi!, répondit Khadîja, certes jamais Allâh ne te plongera dans l'ignominie; car tu maintiens tes liens de parenté, tu ne dis que la vérité, tu soutiens les faibles, tu donnes aux indigents, tu héberges les hôtes, et tu viens en aide aux éprouvés". (Mouslim n°231) 

Demande d'explication à Waraqa, savant des gens du Livre 

Khadîja emmena Muhammad chez Waraqa Ibn Nawfal Ibn 'Asad Ibn 'Abd Al-'Uzzâ Cet homme, qui était le cousin paternel de Khadîja, avait embrassé le christianisme aux temps antéislamiques. Il savait l'arabe par écrit, et avait traduit vers l'arabe des passages de l'Evangile autant qu'Allâh avait voulu. A cette époque, il était âgé et était devenu aveugle : "Ô mon cousin, lui dit Khadîja, écoute ce que va te dire le fils de ton frère". 
- "Ô fils de mon frère!, répondit Waraqa Ibn Nawfal, de quoi s'agit-il?". Le Prophète (paix et bﯩdiction d'Allᅠsoient sur lui) lui raconta alors ce qu'il avait vu. "C'est l'archange, dit Waraqa Ibn Nawfal, qu'Allâh a envoyé autrefois à Moïse (Mûsa) (paix et bﯩdiction d'Allᅠsoient sur lui). Plût à Allâh que je fusse jeune en ce moment! Ah! Comme je voudrais être encore vivant à l'époque où tes concitoyens te banniront!". - "Ils m'exileront donc?", s'écria le Prophète (paix et bﯩdiction d'Allᅠsoient sur lui). - "Oui, reprit Waraqa Jamais un homme n'a apporté ce que tu apportes sans être persécuté! Si je vis encore en ce jour-là, je t'aiderai de toutes mes forces". (Mouslim n°231)
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Message  Arlitto Lun 08 Aoû 2016, 11:03

Le début de la prêche en public 

D'après Ibn 'Abbâs (رضي الله عنهما) : Lorsque fut révélé ce verset : {Et avertis les gens qui te sont les plus proches} le Prophète (صلى الله عليه و سلم) se dirigea vers le mont As-Safâ et l'escalade, puis poussa un cri d'avertissement. Les gens se demandèrent alors qui appelait ainsi. Connaissant que c'était Muhammad, ils allèrent le retrouver. 
- Hé! les Banû untel! Hé! les Banû untel! Hé! les Banû untel! Hé les Banû 'Abd Manâf! Hé! les Banû 'Abd Al-Muttalib. Quand ils s'étaient tous assemblés, le Prophète leur dit : "Eh bien! Figurez-vous que je vous annonce qu'il y a au pied de cette montagne des cavaliers qui veulent vous attaquer, me croiriez-vous?". 
- "Certes oui, répondirent-ils, car, tu n'as jamais menti". 
"Eh bien! reprit-il, je vous avertis que vous êtes menacés d'un châtiment terrible". 
- "Que tu périsses!, s'écria Abou Lahab, est-ce pour cela que tu nous as rassemblés?". 
C'est alors que fut révélé ce verset : {Que périssent les deux mains de Abou Lahab}, et en fait, il périt. (Mouslim n°307) 

D'après Abou Hourayra (رضي الله عنه), lorsque fut révélé ce verset : {Et avertis les gens qui te sont les plus proches}. l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) appela les Qoraychites à se réunir. Allant du général au particulier, il s'adressa à eux en ces termes : "Ô Banû Ka'b Ibn Lu'ay, sauvez-vous du Feu; Ô Banû Murra Ibn Ka'b, sauvez-vous du Feu; Ô Banû 'Abd Chams, sauvez-vous du Feu; Ô Banû 'Abd Manâf, sauvez-vous du Feu; Ô Banû Hâchim, sauvez-vous du Feu; Ô Banû 'Abd Al-Muttalib, sauvez-vous du Feu; Ô Fâtima, sauve-toi du Feu. Car je ne puis rien pour vous tous auprès d'Allâh sinon que le maintien de nos liens de parenté que je maintiendrai". (Mouslim n°303)
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Message  Arlitto Lun 08 Aoû 2016, 11:04

Constatant la recrudescence des actes de persécution que les Quraysh infligeaient aux musulmans et la multiplication des sévices cruels visant à les détourner de leur religion, le Prophète - paix et bénédictions sur lui - recommanda à ses disciples d'immigrer en Abyssinie. Cette dernière était en effet une terre de véridicité gouvernée par un roi juste et l'on pouvait espérer qu'Allâh les y délivrerait de ce qu'ils avaient enduré jusque-là. 

Ainsi un groupe constitué de onze hommes et de quatre femmes partirent secrètement pour l'Abyssinie et jouirent de la paix pendant quelque temps auprès du Négus, le roi chrétien d'Abyssinie. Puis, ils reçurent des échos laissant entendre que les musulmans vivaient désormais en toute tranquillité à la Mecque et décidèrent d'y retourner. Lorsqu'ils s'aperçurent que la vérité était toute autre, ils retournèrent en Abyssinie. Cette fois-ci, ils étaient quatre-vingts hommes ; certains d'entre eux emmenèrent femmes et enfants. Ils demeurèrent en Abyssinie jusqu'à l'immigration du Prophète - paix et bénédictions sur lui - à Médine où ils le rejoignirent. 

La deuxième émigration en Abyssinie 

Les Qouraychites s'acharnèrent sur les émigrants et les autres musulmans que leurs propres clans tribaux attaquaient aussi. Il leur était difficile d'admettre la nouvelle selon laquelle de Négus avait bien reçu et traité les émigrants. Face à cette situation, le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) ne put s'empêcher de demander à ses compagnons de retourner en Abyssinie. Cette deuxième émigration était plus dure que la première car les Qouraychites s'y attendaient et tenaient à la faire échouer. Cependant les musulmans étaient plus rapides. Allâh leur ayant facilité le voyage, ils parvinrent en Abyssinie avant de se faire rattraper. Cette fois la délégation comportait 83 hommes si l'on compte 'Ammâr (dont on doute de l'émigration) et 18 ou 19 femmes. 

Le complot des Qouraychites contre les musulmans émigrés en Abyssinie
 

Les associateurs tenaient coûte que coûte à empêcher les émigrés de trouver un refuge pour eux-mêmes et pour leur religion. Aussi, choisirent-ils deux hommes robustes et intelligents à savoir 'Amr Ibn al'As et 'Abdoullah Ibn abi Rabî'a avant leur conversion à l'Islam qu'ils envoyèrent, chargés des cadeaux les plus précieux, auprès du Négus et de ses patriarches. Les deux hommes, munis des cadeaux, arrivèrent chez les patriarches auxquels ils fournirent des arguments en faveur de l'expulsion des musulmans et, après que ceux-ci furent d'accord de proposer au Négus de les expulser, ils rencontrèrent le Négus même à qui ils offrirent les cadeaux et parlèrent en ces termes : 

"Ô Roi! Il se réfugie dans votre pays de jeunes stupides qui, ayant quitté la religion de leur peuple, n'ont pas pour autant embrassé la vôtre. Ils ont apporté une religion qu'ils ont créée de toutes pièces et que personne ne connaît, ni nous, ni vous-mêmes. Aussi, avons-nous été dépêchés auprès de vous par les nobles de leur peuple, par leurs pères, leurs oncles et leurs clans qui vous demandent de les leur rendre, car ils veillent sur eux mieux que quiconque et savent mieux que quiconque ce qu'ils ont eu à leur reprocher». 
Les patriarches dirent : "Effectivement! Sire! Rends-les leur! Qu'ils retournent avec dans leur pays et auprès de leur peuple!». 

Le Négus, malgré tout tenait à examiner la question et à écouter toutes les parties. Il envoya donc chercher les musulmans qui, ensuite, se présentèrent, prêts à dire la vérité sous toutes ses formes. Le Négus leur dit : "Quelle est donc cette religion pour laquelle vous vous séparez de votre peuple, sans embrasser la mienne, ni aucune des autres religions?». 
Ja'far Ibn abi Tâlib, le porte-parole des musulmans dit : "Sire! Nous faisions partie des gens de l'ignorance et comme eux, adorions les idoles, mangions de la charogne pratiquions la fornication, rompions les liens de parenté et maltraitions nos voisins. Les plus forts parmi nous se nourrissaient des plus faibles. Nous ne cessions de vivre de la sorte jusqu'au jour où Allâh nous envoya un Messager qu'il choisit parmi nous, un Messager dont nous connaissons la généalogie, la franchise, l'honnêteté et la chasteté, qui nous appela à Allâh que nous devons adorer et considérer comme Allâh unique, nous départissant de tout ce que nous adorions d'autre que Lui, nous et nos ancêtres, comme pierres et idoles. Il nous ordonna le franc parler, la restitution des choses confiées, le culte de la parenté, le bon voisinage, l'abstention des choses interdites et de l'effusion du sang. Il nous interdit la fornication, le mensonge, l'abus des biens des orphelins, l'accusation des femmes chastes et vertueuses, nous ordonnant d'adorer Allah, Lui Seul, sans L'associer à rien ni à personne, de prier, de s'acquitter de la Zakât (purification des biens) et d'observer le jeûne. Sur ces bases, nous avons cru en lui et en sa mission, nous l'avons suivi dans la pratique de la religion qu'il nous a apportée. Aussi, avons-nous adoré Allâh Lui Seul, sans l'associer à rien d'autre, avons considéré comme illicite ce qu'on nous a interdit et comme licite ce qu'on nous a ordonné. Alors notre peuple nous a indexés, torturés, tourmentés à cause de notre religion, cherchant à nous ramener à l'adoration des idoles au lieu d'Allâh le Très Haut, aux perversités que, jadis, nous considérions comme licites. Lorsqu'ils nous eurent contraints maltraités et traqués, ne nous laissant aucune chance de pratiquer notre religion, nous fuyâmes vers votre pays car, nous vous avons choisi à l'exclusion des autres, pour être sous votre protection et nous espérons, Sire, qu'auprès de vous, nous ne subirons aucune forme d'injustice». 

Le Négus dit alors : "Peux-tu me dire tant soit peu de ce qu'Allâh a révélé?» 
"Oui» répondit Ja'far. 
Le Négus lui dit : "Alors, récite le moi». 
Ja'far commença par "Kâf Ha, Ya, 'Aïn Sâd»; le début de la sourate Mariam (Marie). 
Ma foi, le Négus pleura alors, à se mouiller la barbe. Ses évêques pleurèrent aussi à mouiller leurs livres lorsqu'ils eurent entendu la sourate. 
Le Négus dit ensuite aux évêques : "Il ne fait pas de doute que ceci et ce que Mousâ avait apporté sortent de la même niche». 
Se retournant vers les deux émissaires il dit : "Allez vous-en! je ne vous les livrerai pas. Ils sont sous ma protection». 
'Amr Ibn al 'As et son compagnon sortirent, mais le premier dit au second : "Je jure sur Allâh que demain je reviendrai avec de quoi les faire expulser». 
'Abdoullah Ibn Rabîa s'adressa à lui en ces termes : "Ne le fais pas. Ce sont des parents, même s'ils nous ont contrariés". 
Cependant 'Amr Ibn al 'As persista dans sa démarche et, le lendemain dit au Négus : "Ils disent des choses étranges de ‘Isâ le fils de Marie». 
Celui-ci envoya chez les musulmans leur demander ce qu'ils pouvaient bien dire au sujet du Messie. Les musulmans paniquèrent mais s'entendirent entre eux pour ne dire que la vérité. Dès leur arrivée, à la cour, le Négus les interrogea et, alors, Ja'far répondit : "Nous disons de lui ce que nous a apporté notre Prophète (Prière et bénédiction d'Allâh sur lui) à savoir qu'il est le serviteur, le Messager, l'esprit et la parole d'Allâh insufflé à la vierge Marie». 
Le Négus ramassa un bâton à terre et dit : "Ce que tu viens de dire ne dépasse la vérité sur 'Isâ Ibn Mariam que de la longueur de ce bâton». 
"Si!» ajouta-t-il, voyant que ses patriarches faisaient la moue. il dit aux musulmans : "Allez! vous êtes en sécurité sur ma terre, quiconque vous insulte paiera une amende, quiconque vous insulte paiera une amende, quiconque vous insulte paiera une amende. Je n'aimerais pas avoir une montagne d'or si je devais l'obtenir en portant préjudice à l'un d'entre vous». 
Il dit ensuite à son entourage : "Rendez-leur leurs cadeaux. Je n'en ai pas besoin. Je jure qu'Allâh n'avait pas reçu de moi des pots de vin en me rendant mon royaume. Pourquoi donc y prendrais-je des pots de vin? J'obéirai à la volonté des gens aussi longtemps que ceux-ci obéiront à ma volonté». 
Oumm Salamah qui racontait cette histoire dit : "Les deux émissaires sortirent renfrognés avec tout ce qu'ils avaient apporté. Nous, nous fûmes bien logés et traités». (ibn Ishâq)
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Message  Arlitto Lun 08 Aoû 2016, 11:04

Le début de l'embargo contre les musulmans 

Une nouvelle tactique fut mise en place par les chefs de la Mecque. Le Prophète et ses compagnons furent chassés et contraints de vivre dans un endroit isolé de la ville. Aucune provision ne leur parvenait et ils eurent à souffrir de la faim et de la soif durant de longues périodes, ne mangeant presque rien pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines. 

Cet embargo commença pendant la septième année de la Révélation et il dura trois ans. Néanmoins, grâce à Allâh, quelques personnes de bonne volonté parmi les persécuteurs ne purent supporter davantage cette pratique inhumaine. La situation se modifia quelque peu et le ban fut finalement levé.

La scission de la lune 

Allâh (تعالى) a dit : {L'Heure approche et la lune s'est fendue. Et s'ils voient un prodige, ils s'en détournent et disent : "Une magie persistante".} (54/1-2) 

Parmi les compagnons du Prophète qui ont narré le récit de ce miracle, on trouve `Ali ainsi qu'Ibn Mas`ûd, Ibn `Omar, Jubayr Ibn Mot`am, Anas Ibn Mâlik, `Abdullâh Ibn `Abbâs, Hudhayfah Ibn Al-Yamân et bien d'autres. 

Un jour, les Mecquois demandèrent au Prophète de leur prouver qu'il était bien un Prophète. Ceci eut lieu cinq ans avant l'Hégire en présence de Al-Walîd Ibn Al-Mughîrah, Abou Jahl, Al-`Âs Ibn Wâël, Al-Aswad Ibn Al-Muttaleb, An-Nadr Ibn Al-Hârith et d'autres païens de la Mecque. Ils dirent au Prophète : "Si ce que tu dis est vrai, alors scinde la lune en deux moitiés !" 
Alors le Prophète s'est adressé à Allâh afin qu'il lui octroie ce qu'ils avaient demandé. Et la lune se coupa en deux moitiés, l'une en amont de la montagne et l'autre en aval ! Et le Prophète d'appeler des témoins pour attester de ce miracle. Ce phénomène se produisit le 14ème jour du mois lunaire, jour de la pleine lune, et dura autant de temps qu'il y a entre l'après-midi et la nuit". Quand la lune se fendit, les païens dirent : " Mohammad nous a ensorcelés." Alors, l'un d'entre eux, qui n'était autre que Abou Jahl, dit : "S'il nous a ensorcelés, il ne peut pas ensorceler le monde entier. Interrogez donc les voyageurs qui viennent d'autres contrées : s'ils ont vu ce que vous avez vu, alors Mohammad aura fait ses preuves et sinon, ce que vous avez vu n'est autre que de la magie." 
Les Mecquois suivirent ce conseil avisé et mais tous les voyageurs en provenance à la mecque ne firent que corroborer le récit de ce miracle. 
Les Mecquois dirent alors : "Ceci est une magie persistante !".
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Message  Arlitto Lun 08 Aoû 2016, 11:04

La mort de son oncle Abou Tâlib (رضي الله عنه) 

Al-Musayyab Ibn Hazn (رضي الله عنه) a dit : "Au moment où Abou Tâlib était à l'article de la mort, l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) vint le voir et trouva chez lui Abou Jahl et 'Abd-Allâh Ibn Abî 'Umayya Ibn Al-Mughîra. L'Envoyé d'Allâh s'adressa à Abou Tâlib en disant : "Ô mon oncle, Atteste qu'il n'y a d'autre divinité qu'Allah. C'est là un mot dont je serai témoin en ta faveur auprès d'Allah". Aussitôt Abou Jahl et 'Abd-Allâh Ibn 'Abî 'Umayya s'écrièrent : "Ô Abou Tâlib Vas-tu renier la foi de 'Abd Al-Muttalib?" 
L'Envoyé d'Allâh ne cessa de lui proposer de prononcer la profession de foi en répétant les mêmes mots, (tandis que les deux autres lui répétaient les mêmes propos). Mais, les dernières paroles de Abou Tâlib furent qu'il persistait dans la foi de 'Abd Al-Muttalib en refusant d'attester qu'il n'y a d'autre divinité qu'Allah. 
- "Par Allâh!, s'écria l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم), je demanderai à Allâh de te pardonner, tant que cela ne me soit pas défendu". Ce fut à cette occasion qu'Allah, le Très-Haut, révéla ce verset : {Il n'appartient pas au Prophète et aux Croyants d'implorer le pardon en faveur des polythéistes, fussent-ils des parents alors qu'il leur est apparu clairement que ce sont les gens de l'Enfer}. Ensuite, Allah, le Très-Haut, révéla au sujet de Abou Tâlib, en s'adressant à l'Envoyé d'Allâh ce verset : {Tu (Muhammad) ne diriges pas celui que tu aimes : mais c'est Allâh qui guide qui Il veut. Il connaît mieux cependant les bien-guidés}. (Mouslim n°35) 

Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) demande à 'Ali (رضي الله عنه) de l'enterrer
 


'Alî Ibn Tâlib (رضي الله عنه) a dit : "J'ai dit au Prophète (صلى الله عليه و سلم) : "ton vieil oncle égaré (c'est-à-dire son propre père, Abou Tâlib) vient de mourir. Qui va l'enterrer ?" 
"va enterrer ton père". 
"Je ne l'enterrerai pas puisqu'il est mort idolâtre". 
- "Va l'enterrer. Et puis ne fais rien d'autre avant de retourner auprès de moi". 
"Je suis allé l'enterrer. Ensuite je suis retourné auprès de lui avec des traces de sable sur moi. Il me dit d'aller me laver et a fait pour moi des prières qui me sont plus précieuses que tout ce qu'il y a sur la terre". (Silsila as-Sahîha de Al-Albâni n°161) 

Le voyage à At-Tâif (Chawwâl) 

Le Prophète (صلى الله عليه و سلم), en compagnie de son esclave affranchi Zayd Ibn Hârithah et marchant à pieds aller et retour, se rendit à Tâif, localité située à environ 111 km de la Mecque. Il appelait à l'Islam les tribus qu'il croisait sur son chemin mais aucune ne lui répondit. Arrivé à Tâif, il choisit trois frères parmi les chefs de la tribu des Tâifiens à savoir Abd Yâlil, Masaoud et Habib les trois enfants de Amr Ibn Omair Ath-Thakafi. il s'installa parmi eux, les appela à Allâh et à assister l'Islam. 
Le premier dit qu'il allait déchirer le voile de la Ka'ba si Allâh l'avait envoyé. 
Le deuxième dit : "Allâh n'a-t-il pas trouvé un autre messager que toi?". 
Le troisième dit : "Par Allah, je ne te parlerai jamais. Si tu étais un Messager tu n'aurais pas besoin que je te réponde par la parole. Si tu mentais contre Allah, il ne conviendrait pas que je te parle". 

Sur ces mots, le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) se leva et leur dit : "Puisque vous refusez, taisez-vous à mon sujet". 

Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) séjourna pendant dix jours parmi les gens de Tâif. Au cours d'une telle période, son appel n'épargna aucun des notables de la localité. 

Ceux-ci lui répondirent : "Sors de notre pays!". Ils incitèrent contre lui les sots et les stupides. Au moment où le Prophète (صلى الله عليه و سلم) allait sortir, les sots et les esclaves le suivirent, l'injuriant et lui criant dessus au point d'ameuter les gens autour de lui. Organisés en deux rangs, ils se mirent tous à lui jeter des pierres et à lui adresser des grossièretés. Ils lui jetèrent des pierres aux tendons au point que ses chaussures fussent teintées de sang. Zayd Ibn Hâritha s'offrait en bouclier pour le protéger mais fut blessé à la tête. Les sots et les stupides ne cessèrent de le suivre et de l'acculer au point de le contraindre à aller vers un jardin appartenant à Otba et à Chayba les deux enfants de Rabîa à 5,5 km de Tâif. Après que le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) se fût réfugié dans ce jardin, les gens s'en retournèrent. Alors, il alla jusqu'à un cep de vigne et s'asseya à son ombre, adossé à un mur. 

C'est là qu'il fit, après avoir retrouvé son calme, sa célèbre invocation qui dénotait que son coeur était rempli de tristesse pour la violence déjà subie et aussi de regret que personne ne crût au . Il dit : 

"Seigneur! Je me plains auprès de toi de ma faiblesse, de mon impuissance et du mépris que j'inspire aux gens. 
Ô Toi, le plus Clément des Cléments! Tu es le Seigneur des affaiblis. Tu es mon Seigneur. 
A qui me confies-tu? 
Est-ce à ceux qui me détestent? 
Ou bien me laisses-Tu avec mes ennemis? 
Tout cela importe peu, si je ne m'attire pas Ta colère car, pour moi, Ton salut est plus vaste que tout. 
Je cherche refuge auprès de la lumière de Ton visage par laquelle Tu dissipes les ténèbres et redresse qualitativement les affaires de ce monde et celles de l'au-delà, contre toute décharge de Ta colère sur moi. 
Je ne cherche qu'à te satisfaire et il n'y a ni force ni puissance si ce n'est en Toi". 

Lorsque les deux enfants de Rabîa le virent, ils le prirent en pitié. Aussi appelèrent-ils un garçon à eux, un chrétien nommé Addâs et lui dirent : "Prends de ce cep une grappe de raisins que tu porteras à cet homme" 

Addâs s'exécuta. Il posa la grappe. Le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) qui, tendant alors la main dit : "Au nom d'Allah" avant de manger. 
Le garçon dit : "Les gens de ce pays ne prononcent pas une telle parole". 
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dit : "Et toi, de quel pays viens tu?". 
Addâs : "Je suis chrétien, originaire de "Ninawâ"". 
Le Messager Allâh (صلى الله عليه و سلم) reprit : "Tu es originaire du village d'un homme vertueux, Yoûnous Ibn Mattâ". 
Le garçon dit : "Comment as tu connu Younous Ibn Mattâ ". 
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) répondit : "Celui-là est mon frère. C'était un Prophète et moi aussi je suis Prophète". 
Cela dit Addâs se pencha, baisa les mains et les pieds du Prophète (صلى الله عليه و سلم). 
Les deux enfants de Rabîa se dirent alors l'un à l'autre : "Voilà, il a corrompu ton gosse". 
Au retour de Addâs ils lui dirent : "Malheur à toi! qu'est ce que c'est, ce que tu viens de faire? ". 
Le garçon répondit : "Maître! il n'existe pas sur terre meilleur que cet homme. Il m'a informé d'une chose que seul un Prophète peut savoir". 
Ils lui dirent : "Malheur à toi! qu'il ne te détourne pas de ta religion car ta religion est meilleure que la sienne". 

Le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) prit la route du retour à la Mecque après avoir quitté le jardin, triste et le cœur brisé. A l'entrée de la ville, Allâh lui envoya l'ange Jibril, accompagné de l'ange des montagnes. Celui-ci lui proposa de renverser les deux montagnes sur les Mecquois. 

Selon 'Âicha, elle a dit une fois au Prophète : "As-tu connu un jour plus pénible que le jour de Ouhoud?" 
Il dit : "Oui, j'ai supporté de ton peuple des choses plus pénibles encore et la plus pénible d'entr'elles fut ce que j'ai éprouvé de leur part le jour de la 'Aqaba. J'avais alors demandé la protection d'Ibn 'Abd Yàlil qui me la refusa. Je partis abattu par la déception et je me suis trouvé sans le savoir sur le mont "Qam Ath-tha'àlib" (sur la route de Nejd). En levant la tête je vis un nuage qui me couvrit de son ombre. Je regardai dans le nuage et y vis l'Ange Gabriel (salut d'Allâh sur lui) qui m'appela en disant : "Allâh exalté a entendu ce que vient de te dire ton peuple et le refus qu'ils t'ont opposé. Il t'a envoyé l'Ange des montagnes pour que tu lui ordonnes de leur faire ce que tu veux". 
Juste à ce moment l'Ange des montagnes m'appela. Il me salua et me dit : "Ô Mohammad! Allâh a bien entendu ce que t'a dit ton peuple et je suis l'Ange des montagnes. Or mon Seigneur m'a envoyé à toi pour que tu m'ordonnes de faire ce que tu veux. Si tu veux que je les écrase entre les deux montagnes qui entourent la Mecque, je le ferai". Le Prophète lui dit : "Je souhaite plutôt que Allâh sorte de leurs reins une progéniture adorant Allâh seul sans rien Lui associer". (Al-Boukhâri, Mouslim n°643) 

La rencontre avec les génies [Jinn] 

Ensuite, il avança en direction de la Mecque et atteignit la vallée Nakhla où il séjourna pendant des jours. Il existait dans cette vallée deux endroits où l'on pouvait séjourner; As-Sayl AI­Kabir et Az-Zayma, dans la mesure où il y avait de l'eau et de la fertilité. Toutefois, à notre connaissance, aucune source ne précise l'endroit exact de son séjour dans la vallée. 

Au cours de son séjour en ce lieu, Allâh lui envoya un groupe de djinns. Ceux-ci, le Très Haut en a fait mention dans deux endroits du Coran : 

{Rappelle-toi lorsque nous dirigeâmes vers toi une troupe de djinns pour qu'ils écoutent le Coran. Quand ils assistèrent à sa récitation, ils dirent : "Écoutez attentivement..." Puis, quand ce fut terminé, ils retournèrent à leur peuple, en avertisseurs. Ils dirent : "Ô notre peuple! Nous venons d'entendre un livre qui a été descendu après Moïse, confirmant ce qui l'a précédé. Il guide vers la vérité et vers un chemin droit. Ô notre peuple! Répondez au prédicateur d'Allâh et croyez en lui. Allâh vous pardonnera une partie de vos péchés et vous protègera contre un châtiment douloureux} (46/29-31) 

{Dis : il m'a été révélé qu'un groupe de djinns prêtèrent l'oreille puis dirent : nous avons certes entendu une lecture merveilleuse qui guide vers la droiture. Nous y avons cru et nous n'associerons jamais personne à notre Seigneur} (72/1-2) 

Le retour à la Mecque 

Alors, Zayd Ibn Hâritha lui dit : "Comment les réintégrer (les qouraichites) alors qu'ils t'ont fait sortir?". 
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dit : " Zayd! Allâh va décanter la situation que tu vois et lui apportera une solution. Il secourra Sa religion et fera triompher son Prophète". 

A l'approche de la Mecque, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) resta à Hirâ et envoya quelqu'un des Khouzâ'a auprès d'Al-Akhnas Ibn Shouraik demandant à ce dernier de le protéger. Celui-ci dit : "Je suis un allié et l'allié ne protège pas".

Le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) envoya alors auprès de Souhayl Ibn Amr qui répondit : "Banou Amir ne protègent pas Banî Kaab". 

Il envoya auprès d' Al-Moutaim Ibn Adi qui dit : "Oui", s'arma puis appela ses fils et son peuple et leur parla en ces termes : "Prenez vos armes et postez-vous aux coins de la maison car j'ai accepté de protéger Mouhammad". 
Ensuite il envoya auprès du Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) pour lui dire de venir. A son arrivée, il lui dit "Entre!". En compagnie de Zayd Ibn Haritha le Prophète (صلى الله عليه و سلم) entra à la Mecque et alla jusqu'à la sainte mosquée. 

Debout sur sa monture, Al-Moutaim Ibn Adi appela : "Ô Qouraich! j'accorde ma protection à Mouhammad. Alors, que personne ne le touche!". 
Le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) alla jusqu'à l'encoignure, fit le tour du temple accomplit deux prosternations et, escorté par Moutaim et ses fils armés, rentra chez lui. 

On raconte que ce jour-là, Abou Jahl! interrogea Moutaim en ces termes : "Mais, toi, es-tu protecteur ou un adepte : un musulman?". 
Celui-ci répondait : "Plutôt protecteur!" 
Abou Jahl reprit : "Ton protègé est le nôtre". 

Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) voyage une une nuit de la Mecque à Jérusalem, puis monte jusqu'au Jujubier célèste 

Allâh (تعالى) a dit : {Gloire et Pureté à Celui qui de nuit, fit voyager Son serviteur [Mouhammad], de la Mosquée Al-Haram à la Mosquée Al-Aqsa dont Nous avons béni l'alentour, afin de lui faire voir certaines de Nos merveilles.} (17/1) 

Selon Anas Ibn Mâlik (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Al-Burâq" -une monture blanche, plus grande qu'un âne et plus petite qu'une mule, qui se trouvait d'un bond où son regard s'arrêtait- me fut amenée. Je la montai et fus transporté à Jérusalem. Là-bas, je l'attachai à l'anneau destiné à l'usage des Prophètes. Je pénétrai dans la mosquée où je pria deux rak'a. A ma sortie, Gabriel (عليه السلام) m'offrit deux récipients : l'un contenant du vin, l'autre du lait. Je choisis le lait; et Gabriel me déclara alors que j'avais élu la voie primordiale. Porté par lui, je m'élevai jusqu'aux régions célestes. Gabriel demanda la permission d'y accéder. 
- "Qui est-ce?", demanda-t-on. 
- "C'est Gabriel ", répondit-il. 
- "Et qui t'accompagne?". 
- "C'est Muhammad ". 
- "A-t-il donc reçu la Mission?". 
- "Oui". 
On nous ouvrit et je vis aussitôt Adam qui me souhaita la bienvenue et invoqua (Allah) en ma faveur. Puis, je fus porté au second ciel, Gabriel (عليه السلام) demanda qu'on nous ouvrît. 
- "Qui est-ce?", demanda-t-on. 
- "C'est Gabriel ", répondit-il. 
- "Et qui t'accompagne?". 
- "C'est Muhammad ". 
- "A-t-il donc reçu la Mission?". 
- "Oui". 
On nous ouvrit et je vis aussitôt les deux cousins maternels : Jésus ('Isa), le fils de Marie et Jean Baptiste, fils de Zacharie (qu'Allâh leur accorde Ses bénédictions) qui me souhaitèrent la bienvenue et le bien. Puis, je fus porté au troisième ciel, et Gabriel demanda aussi la permission d'y pénétrer. 
- "Qui est-ce?", demanda-t-on. 
- "C'est Gabriel ", répondit-il. 
- "Et qui t'accompagne?". 
- "C'est Muhammad ". 
- "A-t-il donc reçu la Mission?". 
- "Oui". 
On nous ouvrit et je trouvai aussitôt Joseph (Yûsuf) (عليه السلام) à qui a été assignée la moitié de la beauté humaine. Celui-ci me souhaita la bienvenue et le bien. Je fus ensuite porté au quatrième ciel et Gabriel (عليه السلام) demanda qu'on nous ouvrît. 
- "Qui est-ce?", demanda-t-on. 
- "C'est Gabriel ", répondit-il. 
- "Et qui t'accompagne?". 
- "C'est Muhammad ". 
- "A-t-il donc reçu la Mission?". 
- "Oui". 
On nous ouvrit et je trouvai Anoch ('Idris) qui me souhaita la bienvenue et le bien. Allâh - à Lui la puissance et la gloire - dit à ce sujet : {Et Nous l'élevâmes à un haut rang}. Je fus alors porté au cinquième ciel et Gabriel demanda qu'on nous ouvrît. 
- "Qui est-ce?", demanda-t-on. 
- "C'est Gabriel ", répondit-il. 
- "Et qui t'accompagne?". 
- "C'est Muhammad ". 
- "A-t-il donc reçu la Mission?". 
- "Oui". On nous ouvrit et je trouvai Aaron (Hârûn) (صلى الله عليه و سلم) qui me souhaita la bienvenue et le bien. Je fus ensuite porté au sixième ciel et Gabriel (que la paix soit sur lui) demanda qu'on nous ouvrît. 
- "Qui est-ce?", demanda-t-on. 
- "C'est Gabriel ", répondit-il. 
- "Et qui t'accompagne?". 
- "C'est Muhammad ". 
- "A-t-il donc reçu la Mission?". 
- "Oui". On nous ouvrit et je trouvai Moïse (Mûsa) (صلى الله عليه و سلم) qui me souhaita la bienvenue et le bien. Je fus porté enfin au septième ciel et Gabriel (que la paix soit sur lui) demanda qu'on nous ouvrît. 
- "Qui est-ce?", demanda-t-on. 
- "C'est Gabriel ", répondit-il. 
- "Et qui t'accompagne?". 
- "C'est Muhammad ". 
- "A-t-il donc reçu la Mission?". 
- "Oui". On nous ouvrit et je trouvai Abraham ('Ibrâhim) (صلى الله عليه و سلم), le dos appuyé contre la Maison Peuplée dans laquelle pénètrent journellement un nouveau groupe de soixante-dix mille anges. Puis, il m'emmena vers "Sidrat al-Muntaha" (le Lotus de la limite extrême) dont les feuilles ressemblaient aux oreilles d'éléphants et les fruits étaient (grands) comme les cruches. Au moment où -par l'ordre d'Allah- le lotus fut couvert de ce qui le couvrit, il se transforma et aucun des créatures d'Allâh ne pourrait décrire sa splendeur. Allâh me révéla, alors, ce qu'Il voulut, et prescrivit l'accomplissement de cinquante prières par jour. Je retournai voir Moïse (Mûsa) qui me demanda : "Qu'est-ce qu'a prescrit le Seigneur à ta Communauté?". 
- "Une cinquantaine de prières", lui dis-je. 
- "Retourne à ton Seigneur et demande-Lui la réduction de ce nombre, car ta Communauté ne supportera point cette prescription. Je connais bien les israélites; je les avais mis à l'épreuve et je m'étais employé à les ramener sur la bonne voie". 
Le Prophète poursuivit : Je retournai à mon Seigneur et je Lui demandai de réduire le nombre des prières pour la faveur de ma Communauté. Il m'exauça en les amoindrissant de cinq prières. J'allai ensuite trouver Moïse (Mûsa) pour l'informer de la réduction des cinq prières. Toutefois, il me répéta : "Retourne à ton Seigneur et demande-Lui la réduction de ce nombre, car ta Communauté ne le supportera point". Je ne cessai alors de faire la navette entre mon Seigneur (à Lui la puissance et la gloire) et Moïse (Mûsa) (que la paix soit sur lui) pour demander plus de réduction encore jusqu'à ce qu'Allâh me décréta : "Ô Muhammad! Je prescris irrévocablement cinq prières jour et nuit, dont chacune équivaut à dix, cela fait alors cinquante. Quiconque a dessein de faire une bonne action et ne la faite pas, on lui inscrira une récompense à son actif; s'il l'exécute, une récompense équivalente à dix bonnes actions lui sera inscrite. Tandis que quiconque a l'intention de perpétrer une mauvaise action et qu'il ne l'accomplit pas, rien ne sera inscrit à son passif; si au contraire il l'accomplit, on lui inscrira la punition d'une seule mauvaise action". Je redescendai et arrivai auprès de Moïse (que la paix soit sur lui) pour l'informer de la chose, mais il me dit : "Retourne à ton Seigneur et demande-Lui une nouvelle réduction". 
"Je suis déjà retourné plusieurs fois à mon Seigneur, jusqu'à ce que j'aie trouvé inconvenant de Lui adresser encore une fois cette demande." répondis-je à Mûsa. (Mouslim n°234) 

D'après Mâlik Ibn Sa'sa'a (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : Pendant que je me trouvais auprès de la Maison sacrée (la Ka'ba) dans un état intermédiaire entre le réveil et le sommeil, j'entendis quelqu'un appeler : "L'homme se trouvant entre les deux autres!". (il y avait, selon les commentateurs, deux hommes à côté du Prophète). J'y répondis. On m'emmena et m'offrit ensuite un bassin d'or rempli de l'eau de Zamzam. On me fendit la poitrine d'ici jusque là. Un autre transmetteur, Qatâda, s'enquérit : "Et qu'a-t-il entendu par (d'ici jusque là)?". -"Jusqu'au bas-ventre", répliqua Anas. - On m'extraira le cœur, dit le Prophète, et après l'avoir lavé avec l'eau de Zamzam, on me le remit à sa place en le bourrant de la foi et de la sagesse. Puis, me fut amenée "Al-Burâq" -une monture blanche, plus grande qu'un âne et plus petite qu'une mule, qui se trouvait d'un bond où son regard s'arrêtait-; sur laquelle on me fit monter. Puis, je m'en allai avec Gabriel, jusqu'à atteindre le ciel le plus proche où il demanda qu'on nous ouvrît. 
- "Qui est-ce?", demanda-t-on. 
- "C'est Gabriel ", répondit-il. 
- "Et qui t'accompagne?". 
- "C'est Muhammad ". 
- "A-t-il donc reçu la Mission?". 
- "Oui". On nous ouvrit donc en disant : "Qu'il soit donc le bienvenu! Quelle heureuse arrivée que la sienne!". J'y trouvai alors Adam (que la paix soit sur lui)". Et le Prophète se mit à relater la suite des événements (déjà mentionnés dans le hadith précédent) en disant qu'il avait rencontré au second ciel, Jésus ('Isa) et Jean-Baptiste (Yahiya) (que la paix soit sur les deux); au troisième, Joseph (Yûsuf); au quatrième, Anoch ('Idris); et au cinquième, Aaron (Hârûn) (que la bénédiction d'Allâh soit sur eux tous). - Nous parvînmes enfin au sixième ciel, continua le Prophète, là je vis Moïse (Mûsa) (que la paix soit sur lui) que je saluai. Et lui de me répondre : "Que tu sois le bienvenu, frère vertueux et Prophète vertueux!". A peine l'avais-je dépassé, qu'il se mit à pleurer. "Pourquoi tu pleures?", lui demanda-t-on. 
- "Ô Seigneur, répondit-il, ce jeune homme, vous l'avez envoyé après moi; et pourtant une multitude de sa Communauté iront au Paradis, tandis que ceux qui y accéderont parmi ma Communauté seront moins nombreux". Puis, nous montâmes au septième ciel où je vis Abraham ('Ibrâhim). Or, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) raconta qu'il avait vu quatre fleuves : deux apparents et deux autres sous terre. "Ô Gabriel! Quels sont donc ces fleuves?", demanda-t-il. 
L'Archange répondit : "Les deux fleuves souterrains sont du Paradis; quant aux deux autres, ils sont le Nil et l'Euphrate". Le Prophète poursuivit son récit : Puis, on me montra la Maison Peuplée à son endroit sur laquelle j'interrogeai Gabriel qui me dit : "C'est la Maison Peuplée où chaque jour, soixante-dix mille anges font la prière pour une seule fois dans leur vie". Ensuite, on m'apporta deux récipients : l'un contenant du vin et l'autre de lait. Je choisis celui-ci. "Vous y êtes! Qu'Allâh te bénis pour la faveur de ta Communauté! Tu as opté pour la voie primordiale", constata Gabriel. Aussi, il me fut prescrit d'accomplir cinquante prières par jour..." Et le Prophète relata ce qui s'était passé à ce sujet. (Mouslim n°238) 

A son retour, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) raconte cela à Qouraych et les preuves qu'Il leur apporte 

Oum Hâni' (رضي الله عنها) dit : "Le Prophète - que la paix et les bénédictions d'Allâh soient sur lui - dormait chez nous la nuit où le miracle d'al-Isrâ' eut lieu. Je constatai son absence cette nuit là et je ne pus fermer l'œil de peur qu'un malheur ne lui soit arrivé. [A son retour], le Prophète m'expliqua : "Gabriel - que la paix soit sur lui - vint me voir, il me prit par la main et nous sortîmes de la maison. Devant la porte, je trouvai une monture entre la mule et l'âne. Il me fit monter dessus et nous partîmes. 
Arrivés au Temple de Jérusalem, il me montra Abraham qui était de la même constitution que moi. Il me montra Moïse : il était basané et grand de taille avec des cheveux blancs, il ressemblait aux gens de Azd Shanu'ah (une tribu arabe). Il me montra Jésus, fils de Marie, il était blanc de teint avec un peu de rougeur. Il ressemblait à 'Urwah Ibn Mas'ûd Ath-Thaqafî. Il me montra aussi l'Imposteur [l'Antéchrist]. Borgne de l'œil droit, il ressemblait à Qotn Ibn 'Abd Al-'Ozzâ." Puis il me dit : "Je veux sortir raconter tout ce que j'ai vu à Qoraïsh." Je le retins par ses vêtements et lui dit : "Je t'en conjure, tu sais bien que ses gens te démentissent et je crains qu'il ne te fassent du mal !" Il libéra ses vêtements de ma main et sortit. 
Il alla les voir dans leur lieu de rencontres et leur raconta son récit. Mut'am Ibn 'Udayy se leva et lui dit : "Ô Muhammad, si tu étais aussi jeune que tu l'étais dans le temps, tu n'aurais pas dit une telle chose et resté impuni !" 
Un autre homme lui dit : "As-tu vu sur ton chemin des chameaux qui nous appartiennent à tel endroit ?" 
Le Prophète répondit : "Oui, ils ont égaré un chameau et sont actuellement à sa recherche." 
L'homme lui demanda : "As-tu vu le troupeau de mon cousin un tel ?" 
Le Prophète dit : "Oui, je l'ai croisé à tel endroit. Une chamelle rouge s'est cassé [un membre]. Ils avait un récipient d'eau que j'ai bu." 
Ils lui demandèrent de donner le nombre de bêtes dans le troupeau et le nom des bergers. Il répondit qu'il n'y avait pas fait attention puis il tomba subitement en sommeil. Il vit le troupeau devant lui et compta les bêtes et prit connaissance des bergers qui étaient avec le troupeau. Quand il se réveilla, il leur donna le nombre de bêtes dans le troupeau et leur dit que les bergers était Ibn Abî Quhâfah et un tel et un tel. Il leur dit aussi que le troupeau allait rentrer à la Mecque le lendemain de telle direction. 
Le lendemain, ils attendirent à l'endroit indiqué et virent les chameaux arriver. Ils les interrogèrent et purent vérifier qu'un chameau s'était bien égaré. Ils interrogèrent le deuxième troupeau et vérifièrent qu'une chamelle rouge s'était cassé un membre. Ils les interrogèrent à propos du récipient d'eau. Abou Bakr Ibn Abî Qohâfah qui accompagnait le troupeau répondit qu'ils avaient bien un récipient et qu'il l'avait remplit lui même et qu'il ne savait pas qui avait bien pu la boire. Quand Abou Bakr prit connaissance de toute l'histoire il fit foi au Prophète et cru ce que le Prophète avait relaté. C'est depuis ce moment là qu'il fut qualifié d'As-Siddîq (i.e. celui qui croit). 

Selon Abou Hourayra (رضي الله عنه), l'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit : Je me vis (en songe) dans l'enceinte de la Ka'ba (le Hijr), pendant que les Qoraychites me questionnaient sur mon Voyage Nocturne. Ceux-ci m'interrogèrent alors sur des détails concernant le Temple de Jérusalem que je n'avais pas retenus; ce qui me causa une affliction qui me fut inconnue jusqu'alors. Le Prophète ajouta : "Allâh fit alors apparaître le monument à ma vue, et ainsi je pus répondre à toutes leurs questions". (Mouslim n°251)
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Message  Arlitto Lun 08 Aoû 2016, 11:05

L'ordre divin d'émigrer vers Médine 

D'après Abou Moussa le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : " J'ai vu en rêve que j'ai quitté la Mecque définitivement pour m'installer sur une terre qui abrite une palmeraie et j'ai cru qu'il s'agissait soit de Yamama, soit de Hadjar… A ma grande surprise, j'ai su par la suite qu'il s'agissait de Médine-Yattrib…" (Al-Boukhari n°3352 et Mouslim n°4217) 

D'après Aïcha, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit aux musulmans : "votre destination m'a été montrée dans un rêve. C'est une palmeraie situé entre deux zones couvertes de pierres noires". Dès lors, certains allèrent s'installer à Médine et ceux qui s'étaient rendu en Abyssinie partirent pour Médine. (Al-Boukhâri n°3906) 

Al-Hafizh a dit : "Al Harra est une terre recouverte de pierres noires.. Ce rêve est différent du précédent cité dans le hadith d'Abou Moussa qui rapporte l'hésitation du Prophète (صلى الله عليه و سلم) [entre deux destinations] Ibn Tine a dit : "Il semble qu'on ait montré au Prophète (صلى الله عليه و سلم) un lieu d'immigration qui ressemblait à Médine et à d'autres (endroits). Et puis on lui en donna une description qui ne s'appliquait qu'à Médine. Ce qui désigna celle-ci. 

Le Prophète va être accompagné d'Abou Bakr 

Aïcah dit : "Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dit aux musulmans : "votre destination m'a été montrée dans un rêve. C'est une palmeraie situé entre deux zones couvertes de pierres noires" Abou Bakr se prépara pour se rendre à Médine et le Messager (صلى الله عليه و سلم) lui dit : attends. J'espère qu'on va m'y autoriser. 

Abou Bakr lui dit : "tu espères vraiment obtenir une autorisation, puissent mes père et mère être sacrifiés pour te sauver ! ?". – "Oui". Abu Bakr décida dès lors de l'attendre pour l'accompagner. 

Abou Bakr lui dit : "tu espères vraiment obtenir une autorisation, puissent mes père et mère être sacrifiés pour te sauver ! ?". – "Oui". Abu Bakr décida dès lors de l'attendre pour l'accompagner. Pour ce faire, il mobilisa deux montures et les nourrit avec des aliments de bétail composés de feuilles de samoura (spina oegyptiaca) pendant 4 mois… Aïcha pousuivit : un jour nous étions assis chez Abou Bakr au milieu de la journée quand quelqu'un vint lui dire : voici le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) qui arrive voilé à une heure à laquelle il n'a pas l'habitude de nous rendre visite… Abou Bakr dit : puissent mes père et mère être sacrifiés pour le sauver ! Il ne vient que pour une affaire grave… Elle poursuit : A son arrivée, le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) demanda et obtint l'autorisation d'entrer. puis il dit à Abou Bakr : "Fais sortir ceux qui sont avec toi". – Abou Bakr lui dit : "ils ne sont que ta famille, puissent mes père et mè 

re être sacrifiés pour te sauver !" - Puis le Messager (صلى الله عليه و سلم) reprit : "je suis autorisé à sortir". Abou Bakr lui dit : "l'accompagnement !" c'est-à-dire : je veux t'accompagner, puissent mes père et mère être sacrifiés pour te sauver !" . Le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) dit : "oui" - Abou Bakr dit : prends– puissent mes père et mère être sacrifiés pour te sauver ! – l'une de mes montures que voici… - Le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) dit : "Je la prends contre son prix" - Aïcha poursuit : "J'ai bien préparé les montures et les ai munies de provisions conservés dans un sac… Asma fille d'Abou Bakr découpa une partie de se ceinture pour attacher la bouche du sac. Depuis lors, elle reçut le sobriquet de Dhat an-nitaqayn… 

... 

Les têtes pensantes de la Mecque se réunirent et décidèrent d'assassiner le Prophète (صلى الله عليه و سلم) pour se débarrasser de lui et du qui attentait à leurs commerces et au système social dont ils profitaient. Pour éviter les représailles des Hashémites, ils décidèrent d'élire vingt jeunes chevaliers parmi les différentes tribus de Qoraïsh qui exécuteraient cette mission de nuit. De cette façon, le crime serait partagé par toutes les tribus et les Hashémites ne pourraient pas se battre seuls contre tous, ni identifier précisément l'assassin de Muhammad (صلى الله عليه و سلم). Quand ladite nuit tomba, les chevaliers armés d'épées et de lances encerclèrent la maison du Prophète et attendirent qu'il sorte de chez lui pour la prière de l'aube comme il faisait d'habitude. A l'heure de la prière, le Prophète sortit mais les redoutables chevaliers n'y virent que du feu ! Le Prophète sortit de chez lui la tête haute, sans armes. Les chevaliers qui le guettaient impatiemment ne le virent même pas. Les vingt chevaliers étaient dans un profond sommeil ou, en tout cas, leurs facultés de perception furent suspendues par Allâh, le seul compagnon et protecteur de Son Prophète ! Et, pour bien marquer son passage, le Prophète fit le tour des chevaliers et lança une poignée de sable à la face de chacun d'eux. Quand les premières lueurs du matin poignirent, les chevaliers reprirent conscience. Ils virent dans quel état ils étaient et se rendirent compte de l'absence définitive de leur proie... 

Dès que le départ du Prophète (صلى الله عليه و سلم) fut signalé, les Qoraïshites se lancèrent sur ses traces et Aboutirent à l'entrée d'une grotte où le Prophète et son compagnon Abou Bakr s'étaient réfugiés... Allâh troubla les Qoraïshites : les traces de pas menaient bien à cette grotte mais visiblement, elle n'était pas fréquentée. Plus bas, dans la grotte, Abou Bakr dit à son ami Muhammad (صلى الله عليه و سلم) : "Si l'un d'eux regarde sous ses pieds, il nous verra..." 
Et le Prophète de répondre : "Que penses-tu de deux [personnes] dont Allâh est le troisième ?" 

Allâh (تعالى) a dit : {Si vous ne lui portez pas secours... Allâh l'a déjà secouru, lorsque les mécréants l'avaient banni, deuxième de deux. Quand ils étaient dans la grotte et qu'il disait à son compagnon : "Ne t'afflige pas, car Allâh est avec nous." Allâh fit alors descendresur lui Sa sérénité et le soutint de soldats que vous ne voyiez pas, et Il abaissa ainsi la parole des mécréants, tandis que la parole d'Allâh eut le dessus. Et Allâh est Puissant et Sage.} (9/40) 

Quand ils furent débarrassés de leur poursuivants, le Prophète et Abou Bakr retrouvèrent leur guide Abdullâh Ibn Uraïqit et le berger d'Abou Bakr, 'Âmir Ibn Fuhaïrah, et continuèrent leur route. Ils passèrent à proximité de la tente d'une femme qu'on appelait Oum Ma'bad Al-Khozâ'iyyah. Les voyageurs étaient alors à bout de vivres. Ils demandèrent à Oum Ma'bad de leur vendre de quoi tenir le reste du trajet. Mais la femme, gênée, leur dit : "Par Allâh, si j'avais de quoi vous donner, je vous l'aurais donner gratuitement". 
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) vit dans un coin une chèvre frêle. "Et cette chèvre ?", demanda le Prophète. 
"Elle est frêle comme tu le vois", répondit la femme. 
Le Prophète lui demanda d'approcher la chèvre. Alors, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) posa sa main sur la chèvre qui subitement prit des forces. Puis, il toucha son pis qui se remplit de lait. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) prit du lait de la chèvre et commença par donner à ses compagnons. Ensuite, il en donna à Oum Ma'bad, il remplit un bol destiné à Abou Ma'bad et il finit par en boire à son tour. Les voyageurs suivirent leur chemin. Quand Abou Ma'bad fut de retour, il s'étonna à la vue du bol de lait car il savait que leur chèvre ne donnait pas de lait. Alors, Oum Ma'bad lui décrivit le Prophète et lui raconta ce qu'il fit. Il lui dit : "C'est l'homme que Qoraïsh poursuit pour l'assassiner". Oum Ma'bad et Abou Ma'bad embrassèrent l'Islam. 

Aïcha poursuit : le Messager d'Allâh et Abou Bqkr se rendirent à Thawr et s'y cachèrent pendant trois nuits … Abdoullah Ibn Abou Bakr, un jeune homme intelligent et habile passait la nuit avec eux et les quittait à l'aube pour se retrouver au matin à La Mecque avec les Quraych comme s'il avait passé la nuit avec eux. Il écoutait bien tout ce qu'ils mijotaient et profitait ensuite de l'obscurité de la nuit pour rejoindre le Prophète et son compagnon afin de les en informer – Amir Ibn Fouhayra, un affranchi d'Abou Bakr, conduisait son troupeau de moutons vers les lieux et les mettait à leur disposition à une heure avancée de la nuit et ils en trayaient du lait puis Amir revenait au cours de la nuit pour les reconduire et il répétait ce geste chaque soir durant trois nuits… 

Le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) et Abou Bakr louèrent les services d'un homme issu des Bani ad-Dil, eux-mêmes, issus des Bani Abd Ady. L'homme était un bon guide. Il partageait encore les croyances des Quraychites, mais il lui firent confiance et lui remirent leurs montures et lui donnèrent rendez-vous après quatre nuits. Il se rendit auprès d'eux au matin [du jour fixé] et partit avec eux en compagnie d'Amir Ibn Fouhayra puis il les engagea dans une route côtière… 

Ibn Shihab dit : Abd Rahman Ibn Malick al-Moudladji, neveu de Souraqa Ibn Malick Ibn Djou'choum, m'a informé que son père lui avait dit qu'il avait entendit Suoaqa Ibn Djochom dire : "des émissaires des Qurayches virent nous proposer un prix pour la capture du Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) et d'Abou Bakr. Le prix devait revenir à celui qui les tuerait ou les capturerait . Je me trouvais dans une assemblée de ma tribu Bani Moudladj quand un homme arriva auprès de nous et dit : "Je viens d'apercevoir des silhouettes sur la côte et je pense que, c'est Mouhammad et ses compagnons … Souraqat dit : j'ai tout de suite compris que c'était bien eux, mais j'ai dit à l'homme : non, ce ne sont pas eux, tu as dû voir Un tel et Un tel partis pour nous renseigner … Je suis resté un peu de temps dans l'assemblée puis je me suis levé et rentré [chez moi] et j'ai donné à mon esclave femelle l'ordre de sortir mon cheval et de le conduire vers des arbres [environnants] pour le cacher en attendant mon arrivée. Et puis j'ai pris ma lance et quitté la maison à partir de son côté arrière et traîné la lance tout en maintenant sa pointe très bas. Et puis je suis monté sur mon cheval et l'ai éperonné. Quand je me suis trouvé à proximité d'eux (Abou Bakr et le Prophète) le cheval a fait un faux pas et je suis tombé. Et puis je me suis relevé et pris une flèche de mon carquois et en ai sorti des flèches de divination histoire de savoir si j'allais les rattraper ou pas. La flèche qui est sortie indiquait le contraire de ce que je voulais. Je me remis à cheval et n'ai pas tenu compte de l'indication donnée par les flèches. Le cheval m'a rapproché du Prophète de sorte que j'entendais sa récitation du Coran. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) ne regardait pas derrière lui contrairement à Abou Bakr qui, lui, le faisait souvent. Les pieds avant de mon cheval se sont enfoncés dans la terre jusqu'aux genoux et je suis tombé. Et puis j'ai crié dans les oreilles du chev 

al et, à peine a –t-il tiré ses pieds de la terre qu'une poussière s'en est dégagé pour montrer vers le ciel comme de la fumée… J'ai encore consulté mes flèches et ai découvert le résultat que je n'aimais pas. C'est alors que je leur ai annoncé qu'ils étaient en sécurité. Quand je me suis rendu auprès d'eux après avoir été confronté à des entraves, j'ai eu le pressentiment que le du Prophète (صلى الله عليه و سلم) triompherait… Je leur ai dit que sa tribu avait mis sa tête à prix et leur ai raconté ce que les gens voulaient faire d'eux et leur ai proposé des provisions, mais ils n'ont rien voulu prendre de moi et ne m'ont rien demandé… mais il (le Prophète) a dit : observe la discrétion à notre égard… Je lui ai demandé d'écrire son engagement à garantir ma sécurité… et il a donné à Amir Ibn Fouhayra l'ordre de l'écrire sur un bout de peau. Et puis le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) partit… 

Ibn Shihab a dit : "d'après Urwa le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) rencontra Zoubayr au sein d'une caravane constituée par des commerçants musulmans revenant de la Syrie. Zoubayr offrit au Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) et à Abou Bakr des tissus blancs. 

Le passage près de la tribu de Ghiffar 

Abou Dharr se lança sans tarder vers le chameau du Messager d'Allâh et en attrapa les rênes». 

Les gens se mirent à crier avec enthousiasme : "Allâhu Akbar» (Allâh est le Plus Grand) autour du Saint Prophète. Tout le monde, les femmes, les vieux, les jeunes, les garçons et les filles, criait avec joie : "Le Prophète d'Allâh est venu!». "Le Prophète d'Allâh est venu!». 

Le Saint Prophète descendit du chameau et récita le Saint Coran. Sa voix pénétra tout de suite les coeurs des masses qui l'attendaient impatiemment. Puis, il commença à prêcher. Les gens s'avancèrent par fournées vers lui pour prêter serment d'allégeance. Abou Dharr était débout tout près du Saint Prophète, et ressentait une fierté et une joie indescriptibles. 

La tribu de Ghifâr se présenta devant le Prophète (صلى الله عليه و سلم) et lui dit : "Ô Prophète d'Allah! Abou Dharr nous a appris tout ce que tu lui avais dit. Aussi sommes-nous devenus Musulmans et attestons-nous que tu es le Prophète d'Allah». Par la suite les gens de la tribu Aslam dirent : "Nous aussi avons embrassé l'Islam de la même façon que nos frères (Ghifâr)». Le Prophète d'Allâh en fut heureux, et levant ses mains vers le ciel, il pria : "Ô Seigneur des mondes! Accorde Ton Pardon aux Ghifâr et protège les Aslam».
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Message  Arlitto Lun 08 Aoû 2016, 11:05

L'arrivée du Prophète (صلى الله عليه و سلم) à Médine (Rabi' Al-Awwal) 

Quand les musulmans de Médine apprirent que le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) avait quitté La Mecque, ils se rendirent chaque matin à la Harra et l'attendaient jusqu'au moment de l'intensité de la chaleur de la journée puis ils rentraient chez eux. Un jour ils rentraient après une longue attente quand, arrivés chez eux, ils furent alertés par un juif qui était monté sur une forteresse pour chercher une affaire. Car il aperçut le Prophète (صلى الله عليه و سلم) et ses compagnons tout de blanc vêtus et il ne put s'empêcher de crier à tue-tête : "ô peuple arabe ! Voici votre chance que vous attendiez". 

Les musulmans se saisirent de leurs armes et allèrent accueillir le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) à l'entrée de la Harra… Il s'orienta avec eux vers la droite et s'installa dans le campement des Bani Amr Ibn Awf au cours d'un lundi du mois de Rabï al-awwal. 

Abou Bakr se mit debout devant les gens tandis que le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) restait assis. Quand les rayons du soleil atteignirent le Messager (صلى الله عليه و سلم) Abou Bakr étendit son pagne pour l'en protéger et s'est alors que les gens reconnurent le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم). 

La joie des médinois 

D'après al-Bara (رضي الله عنه) : "Puis le Prophète (صلى الله عليه و سلم) arriva. Je n'avais jamais vu les habitants de Médine aussi contents. Même les enfants n'avaient plus qu'un seul mot à la bouche : voici venir le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم)" (Al-Boukhari, 4560) 

La chamelle choisit l'endroit où le Prophète (صلى الله عليه و سلم) passera la nuit 

Tout Ansâr espérait recevoir le Prophète (صلى الله عليه و سلم) chez lui. Ils interrompirent à plusieurs reprises le cours de sa monture. Et le Prophète leur répondit par ces termes : "laissez-la, elle est ordonnée". La chamelle poursuivit son cours jusqu'à s'arrêter dans une cours devant la maison de Abou Ayyoûb (رضي الله عنه). 

Abou Ayyoûb s'en réjouit à l'extrême. Il ses précipita à accueillir le Prophète (صلى الله عليه و سلم); emporta ses effets personnels comme s'il portait les trésors de la terre et il se lança vers sa maison. 

Celle si se composait de deux étages, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) en choisit le plus bas pour être accessible à ses compagnons. Mais Abou Ayyoûb ne put supporter d'être au-dessus du Prophète et lui fit part de son souci. Après plusieurs épisodes qui montrant à quel point celui-ci respectait le Prophète et l'aimait, il parvint à le convaincre de monter au premier étage. 

Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) resta chez Abou Ayyoûb pour jusqu'à ce furent bâties sa mosquée et les chambres d'alentours. 

La construction de la mosquée 

Celui-ci resta au sein des Bani Amr Ibn Awf un peu plus de dix nuits et fonda la première mosquée bâtie sur une base de piété et y effectua une prière. Et puis, il se réinstalla sur sa monture et les gens marchèrent à ses côtés jusqu'à ce que sa chamelle se couchât à l'emplacement de son (actuelle) mosquée à Médine. Des musulmans l'utilisaient comme lieu de prière, mais, auparavant, le terrain avait appartenu à Sahl et Souhayl qui y exposaient des dattes à sécher. Ces deux garçons étaient des orphelins pris en charge par As'ad Ibn Zouara… Quand la chamelle se coucha, le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) dit : "C'est ici le campement, s'il plaît à Allah". 
Et puis il fit convoquer les garçons et leur demanda de lui vendre le terrain. 
Et ils lui dirent : "non. Nous vous l'offrons, ô messager d'Allâh !" 
Celui-ci refusa de l'accepter comme un cadeau; il l'acheta et se mit à y construire sa mosquée. Il portait des briques comme les autres et disait : 
Cette charge n'est pas comme celle de Khaybar 
C'est bien meilleur et plus pur, ô notre Maître ! 
Il disait aussi : 
Mon Seigneur ! La vraie récompense est celle de l'Au-delà 
Accorde Ta miséricorde aux Ansar et aux immigré. 

Il paraphrasait un poète musulman dont l'identité ne m'a pas été révélée… Ibn Shihab poursuit : aucun autre hadith ne nous apprend que le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) ait cité un vers autre que celui-là". (Al-Boukhari n°3906)
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Message  Arlitto Lun 08 Aoû 2016, 11:06

La mort de Rouqayya (رضي الله عنها)

Au milieu de la seconde année suivant l'émigration, sa fille Rouqayya (رضي الله عنها) tomba malade : Elle fut prise par la fièvre et la rougeole. Ce fut peu de temps avant la bataille de Badr. 'Othman (رضي الله عنه), son mari, resta à ses côtés et manqua la bataille. Rouqayya mourut juste avant le retour de son père. De retour à Mèdine, un des premières choses qu'il fit fut de se rendre sur sa tombe. 

Fâtima (رضي الله عنها) y alla avec lui. C'était la première perte qu'ils subirent au sein de leur proche famille depuis la mort de Khadîja (رضي الله عنها). Fâtima (رضي الله عنها) fut énormément touchée par la mort de sa sœur. Les larmes coulèrent de ses yeux dès qu'elle s'assit à côté de son père sur le bord de la tombe, et il la consola et chercha à sécher ses larmes avec le coin de son manteau. 

Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) avait auparavant parlé des lamentations de la mort, mais cela avait amené un malentendu et quand il revinrent du cimetière, la voix de 'Omar (رضي الله عنه) en colère fut entendue, contre les femmes qui pleuraient pour les martyrs de Badr et pour Rouqayya. 'Umar laisse-les pleurer' dit le Prophète (صلى الله عليه و سلم) et il ajouta : "Ce qui vient du cœur et des yeux, cela vient d'Allâh et de sa miséricorde, mais ce qui vient des mains et de la langue, cela vient de Satan". 

La bataille de Badr (17 Ramadan)

Les causes de cette bataille
 


Comme les mecquois représentaient un danger permanent, à cause de leur puissance militaire, il était indispensable pour les musulmans de trouver des moyens préventifs afin d'essayer de les affaiblir. C'est dans cette optique que le Prophète (صلى الله عليه و سلم) décida de mener une petite expédition militaire contre une caravane commerciale dirigée par Abou Soufiane, et ce justement, afin de porter un coup à la puissance économique (et donc, à la puissance militaire) des infidèles mecquois. Il est important de noter que, lorsque les musulmans quittèrent Madinah, ils ne s'imaginaient pas du tout qu'ils allaient être entraînés dans une véritable guerre et ne s'étaient donc pas préparés à cette éventualité. 

L'armée musulmane 

Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) était à ce moment accompagné de trois cent treize compagnons (رضي الله عنهم) : soixante dix-sept émigrés de Makkah et deux cent trente six habitants de Médine. 

L'armée musulmane avait en tout et pour tout six cottes de mailles, huit épées, deux chevaux et quelques soixante dix chameaux, que les soldats devaient se relayer pour monter. 

De la caravane à l'armée 

Alors que les compagnons (رضي الله عنهم) se dirigeaient vers la caravane, Abou Soufiane fut informé de leur expédition. Il dépêcha un homme à Makkah afin qu'il aille alerter les Qouraïchites du danger qui guettait leur caravane et leurs biens. En apprenant cette nouvelle, ces derniers s'empressèrent de former une solide armée, dans le but d'en finir une bonne fois pour toute avec les musulmans. Le groupe des infidèles, avec à sa tête Outba Ibn Abi Djahal, comptait pas moins de neuf cent cinquante soldats parfaitement armés, cent chevaux et sept cent chameaux. Ils s'étaient préparés pour une bataille de grande envergure. 

En prenant connaissance de cela, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) consulta ses compagnons (رضي الله عنهم) afin de décider de la conduite à suivre. Ceux-ci décidèrent à l'unanimité de faire face à cette armée, pourtant supérieure à la leur, et ce, à tous les niveaux : en nombre, en équipement, en expérience et même en préparation. 

Entre temps, la caravane de Abou Soufiane réussit à s'échapper et à se mettre à l'abri. 

La fortification des troupes

Abdallah Ibn Mas'oud dit : "Le Messager (صلى الله عليه و سلم) s'est présenté pour fortifier la foi de ceux qui l'accompagnaient et les incitait à se préparer pour rencontrer l'armée venue avec ses fantassins et ses chevaliers. Il a commencé par les consulter au sujet de cette affaire en leur demandant à chacun de donner son avis et de prouver sa conviction, de sorte que si quelqu'un contredit l'opinion de ses compagnons rien ne lui aurais été reproché. Abou Bakr As-Sidiq avait commencé à parler, puis 'Omar Ibn Al Khattab lui succéda à la parole. Puis Al-Miqdad s'est approché et dit : "Ô Messager d'Allah. Allez vers ce que Allâh vous a montré, nous sommes avec vous. Par Allâh nous ne te dirons pas comme les juifs ont dit à Moïse : {Mets-toi en marche, toi et ton Seigneur combattez tous deux, quant à nous, nous restons ici}. Mais nous te disons : "Allez combattre toi et ton Seigneur, nous combattrons avec vous..!!. Par celui qui t'a envoyé avec la vérité si tu nous menais à "Bark Al-Ghimad» nous t'aurions suivi pour combattre avec toi jusqu'à ce qu'Allâh nous donne la victoire". 
Saad Ibn Mou'ath chef des Ansars se leva et dit : "Ô Messager d'Allah! Nous avons cru en toi, et nous témoignons que tu es venu avec la vérité. Et nous t'avons donné notre serment, alors continue ton chemin ô Messager d'Allâh nous sommes avec toi. Par celui qui t'as envoyé avec la vérité, si tu veux que l'on traverse cette mer nous le traversons avec toi personne de nous n'hésitera, et nous ne répugnons pas la rencontre de notre ennemi sous ta guidance demain! Nous sommes patients dans la guerre, loyales à la rencontre.. Et peut être Allâh te montrera de nous ce qui te rendra satisfait. Alors marchons ensemble et qu'Allâh nous bénisse". 
Le cœur du Messager (صلى الله عليه و سلم) se rempli de joie, il dit à ses compagnons : "Marchez et réjouissez-vous". 

Les deux parties se rencontraient dans la bataille, les chevaliers des musulmans ce jour-là étaient seulement trois : Al-Miqdad Ibn 'Amr, Mourthid Ibn Abi Mourthid, et Az-Zoubayr ben Al 'Awam, tandis que tous les autres moudjahiddines étaient des fantassins ou montaient sur des chameaux... 

Le début de la bataille par des combats singuliers
 


D'après Abou Dharr (رضي الله عنه), Qays Ibn 'Ubâd a dit : J'ai entendu Abou Dharr jurer que ce verset : {Voici deux clans adverses qui disputaient au sujet de leur Seigneur} fut révélé au sujet de ceux qui, le jour de Badr, sortirent des rangs pour combattre en combat singulier, à savoir : Hamza, 'Alî, 'Ubayda Ibn Al-Hârith, 'Utba, et Chayba tous deux fils de Rabî'a et Al-Walîd Ibn 'Utba. (Mouslim n°5362) 

Pendant la bataille 

{Lorsque vous imploriez le secours de votre Seigneur et qu'Il vous a exaucés : Je vous aide d'un millier d'anges déferlants par vagues successives. Allâh a fait que cela soit pour vous une bonne nouvelle et pour qu'avec cela vos cœurs se tranquillisent. Il n'y a de victoire que de la part d'Allah, Allâh est puissant et sage.} (9/9-10) 

D'après Ibn Djourayh, Ibn Abbas (رضي الله عنهما) a dit : "Au cours de la bataille de Badr, Iblis se présenta à la tête de ses soldats, drapeau à la main, pour apporter son soutien aux polythéistes. Il fit croire à ces derniers que personne ne pouvait les vaincre et leur fit savoir qu'il était leur protecteur. Quand les belligérants se rencontrèrent et que Satan se rendit compte que les anges étaient venus en renfort, il prit la fuite en disant : "je vois ce que vous ne voyez pas ..."". (tafsir d'Ibn Kathir 2/318) 

{Et aussi, au moment de la rencontre, Il vous les montrait peu nombreux à Vos yeux, de même qu'Il vous faisait paraître à leurs yeux peu nombreux afin qu'Allâh parachève un ordre qui devait être exécuté. C'est a Allâh que sont ramenées les choses.} (8/44) 

Resultat de la bataille 

Soixante dix infidèles furent ainsi tués, soixante dix autres furent fait prisonniers. Au sein de l'armée musulmane, seules quatorze personnes furent martyrisées (رضي الله عنهم). 

Le sort des 70 prisonniers 

Rentrant victorieux à Médine avec un butin et de nombreux prisonniers de guerre. 

Anas (رضي الله عنه) dit : "Le Messager d'Allah (صلى الله عليه و سلم) consulta les gens à propos des captifs à Badr en disant : "Allâh le Puissant,le Majestueux vous a fait triompher sur eux..." 
'Omar Ibn al-Khattab (رضي الله عنه) se leva et dit : "Ô Messager d'Allah, tranche leur le coup!" 
Le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) se détourna de lui. Puis il reprit la parole : "Ô gens, Allâh le Puissant,le Majestueux vous a fait triompher sur eux. Pourtant hier encore ils étaient vos frères.." 
'Omar Ibn al-Khattab (رضي الله عنه) se leva et dit : "Ô Messager d'Allah, tranche leur le coup!" 
Le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) se détourna de lui encore et reprit les mêmes propos à l'adresse de ses compagnons. 
Abou Bakr (رضي الله عنه) se leva alors et dit : "Ô Messager d'Allah, si tu penses devoir leur pardonner et accepter une rançon...." 
Le vissage du Prophète (صلى الله عليه و سلم) fut débarrassé de l'expression de souci qui l'avait marqué, et il leur pardonna et accepta une rançon. 
Puis Allah, le Puissant, le Majestueux révéla : {N'eût-été une prescription préalable d'Allah, un énorme châtiment vous aurait touché pour ce que vous avez pris (de la rançon)} (8/67)". (Ahmad n°13143) 

A la Mecque, les Qoreïchites se rendirent chez les parents des détenus, afin de réunir la rançon réclamée. Ils se rendirent chez Zaynab (رضي الله عنها) lui réclamant le prix de la rançon contre la liberté de son mari. Elle ne possédait que la précieuse parure héritée de sa mère (رضي الله عنها). Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) l'ayant reconnue, il pleura et expliqua aux musulmans les faits, leur demandant avec leur approbation la liberté d'Aba Al-'âs. 

Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) demanda à Aba Al-'âs d'être seul avec lui; une fois en tête à tête, il lui dit : "L'Islam vous sépare, ta femme et toi, elle n'est plus licite pour toi, ni toi pour elle, toi polythéiste et elle musulmane. Je te demande de bien vouloir me l'envoyer"; il accepta la sollicitation. 

La bataille des Bani Qaynouqa' (15 Chawwâl)
 


Les juifs de Bani Qaynouqa' déshabillèrent une musulmane. 

Le samedi 15 du mois de Chawwal de l'an 2 de l'Hégire, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) vint à la tête de ses soldats assiéger les fortins des Juifs (...) Le siège dura 15 jours. Allâh sema la terreur dans les coeurs des Juifs et ils furent contraints d'accepter le jugement du Messager (صلى الله عليه و سلم) quant à leurs vies, leurs biens, leurs femmes et leurs enfants; et ils furent ligotés. 

C'est à ce moment que Abdullah fils d'Ubayy fils de Salul s'acquitta de son rôle d'hypocrite, intercédant en faveur des Juifs en prétextant de l'ancienne alliance qui les liait à sa tribu les Khazraj. 
Il dit à L'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) "Ô Muhammad ! Traite bien mes confédérés". 
Voyant que le Prophète (صلى الله عليه و سلم) ne lui répondait pas, il réitéra sa requête, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) se détourna de lui; Abdullah fils d'Ubayy le saisit alors par sa cotte de mailles, le Prophète saws, dont le visage devint pourpre de colère, lui ordonna de le relâcher, mais il refusa, en disant : "Par Allâh ! Je ne le ferai que lorsque tu me promettras de bien traiter mes confédérés ; quatre cents hommes sans arumure et trois cents pourvus d'armure qui m'ont protégé contre tout le monde. Tu veux les tuer en une seule matinée ? Par Allâh ! Je suis un homme qui craint les revers de la fortune!" 

L'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) traita avec égard Abdullah fils d'Ubayy qui n'avait fait semblant d'être musulman que depuis un mois. Il lui accorda sa requête, mais exigea que le départ des Beni Qaynouqa' loin de Médine; ces derniers allèrent s'établir en Syrie, mais la plupart d'entre eux périrent. 

L'Envoyé d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) saisit tous leurs biens qu'il distribua entre les combattants musulmans après en avoir mis de côté un cinquième.
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Message  Arlitto Lun 08 Aoû 2016, 11:06

La bataille d'Ouhoud 

Les causes de cette bataille 

Les Mecquois étaient déterminés à se venger de leur défaite à Badr. Leurs femmes ne pouvaient pas accepter que leurs braves champions aient été si facilement vaincus par les Musulmans, et elles se moquaient de la faiblesse de leurs hommes. Abou Soufiyane voulait garder la colère des gens vive et il interdit tout deuil tant qu'ils n'auraient pas entièrement vengé leurs camarades tués. Les sentiments des gens étaient nourris encore plus par certains Juifs qui composaient des poèmes les incitant à la guerre. 

Lorsque le Saint Prophète (صلى الله عليه و سلم) bloqua les routes aux caravanes Koraïchites vers l'Irak, ce fut la goutte de trop! Les chefs Mecquois décidèrent qu'ils avaient à présent assez de raisons pour s'attaquer aux Musulmans. Les commerçants Koraïchites auraient à nouveau accès aux routes si les Musulmans étaient vaincus ; ils acceptèrent donc de payer toutes les dépenses pour la guerre. 

La préparation des ennemis
 

Abou Soufyân parvînt ainsi à préparer une importante armée de 700 hommes en armures, 3 000 soldats sur chameaux, une cavalerie de 200 hommes et un groupe de fantassins. Cette armée se mit en marche vers Médine et campa au pied des collines d'Ouhoud, le 5 Chawwal 3 H 

Le voyage à la rencontre de l'ennemi
 

Le Saint Prophète (صلى الله عليه و سلم) était mis au courant des intentions des Koraïchites par son oncle Abbass qui résidait à la Mecque. Après consultation des Musulmans, il décida de faire face à l'ennemi en dehors des limites de la ville de Médine. 

Le Saint Prophète (صلى الله عليه و سلم) accompagné de 1 000 hommes se mit donc en route vers Ouhoud à 5 Km de Médine. 

L'armure du Prophète (صلى الله عليه و سلم) 

L'armée du Prophète (صلى الله عليه و سلم) forte de son millier de musulmans, s'arrêta à Shaykhan, à mi-chemin entre Médine et Ouhoud. Le soleil avait entamé sa descente vers l'horizon. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) descendit de son coursier Sakb. Il était habillé pour la bataille. Un turban entourait son casque. Il portait un pectoral sous lequel se trouvait une cotte de maille attachée par la sangle de cuir d'un glaive. Un bouclier protégeait son dos et à son flanc pendait son épée. 

Les hypocrites rebroussement chemin
 

Abdoullah Oubay, qui prétendait vouloir se battre à Médine, déserta l'armée Musulmane avec 300 de ses hommes. 

Il prétexta que le Saint Prophète (صلى الله عليه و سلم) avait écouté les plus jeunes plutôt que de l'écouter, lui. Il ne restait au Saint Prophète que 700 hommes. Seuls 100 d'entre eux portaient une armure et ils n'avaient que 2 chevaux en tout. 

La découverte avant le combat de huits enfants dans les rangs des musulmans 

Lorsque le soleil fut couché, Bilâl (رضي الله عنه) appela à la prière et ils prièrent. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) passa une dernière fois ses troupes en revue. C'est alors qu'il remarqua la présence au milieu de ses hommes de huit garçons qui malgré leur jeune âge aspirait à prendre part au combat. Parmi eux Ousama Ibn Zayd et Abdullah Ibn 'Omar (رضي الله عنهم), tous deux âgés de treize ans. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) leur ordonna de retourner immédiatement chez eux. Toutefois deux des garçons montrèrent qu'ils étaient des combattants accomplis et furent autorisés à accompagner l'armée à la bataille de Ouhoud alors que les autres étaient renvoyés dans leurs foyers. 

La préparation mentale
 

Le Saint Prophète (صلى الله عليه و سلم) avait conscience que les Musulmans seraient inquiets d'être surpassés en nombre par le camp ennemi; c'est pourquoi il renforçait leur moral en leur disant : "C'est une tâche difficile que de combattre l'ennemi, et seuls ceux qui seront guidés et soutenus par Allâh resteront inébranlable. Souvenez-vous qu'Allâh est avec ceux qui L'obéissent, tandis que Satan est le compagnon de ceux qui Le désobéissent. Restez fermes au Djihad et profitez-en pour bénéficier des bénédictions promises par Allah. Nul ne mourra dans ce monde tant qu'Allâh ne l'aura pas décidé". Il leur dit ensuite de ne pas commencer la bataille tant qu'ils n'auront pas reçu l'ordre de se battre. 

La disposition des troupes 

Le Saint Prophète (صلى الله عليه و سلم) se mit à préparer son armée à l'attaque. 50 archers étaient flanqués entre deux collines d'Ouhoud afin de veiller à l'armée contre toute attaque par l'arrière. Ils avaient reçu l'ordre strict de ne quitter leurs postes sous aucun prétexte, quel que fût le dénouement de la bataille. 

Le martyr de ce compagnon 

Jâbir (رضي الله عنه) rapporte : "Quelqu'un a demandé au Prophète le jour de la bataille de Ouhoud : où serais-je? si je suis tué au service d'Allâh. 
- "au Paradis", lui répondit le Prophète (صلى الله عليه و سلم). 
Il jeta aussitôt les quelques dattes qu'il avait à la main, et se lança dans la mêlée jusqu'à ce qu'il fût tué". (Al-Boukhâri, Mouslim) 

Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) propose son sabre
 

Selon Anas (رضي الله عنه), le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) prit un sabre le jour de la bataille de Ouhoud et dit : "Qui prend ce sabre de ma main?" Ils tendirent leurs mains, chacun d'eux disant : "Moi, moi!" 
Il dit : "Qui veut le prendre en en payant les prix?" 
Les gens s'abstinrent alors et seul Abou Doujâna dit : "Moi je le prends en en payant le prix". Il le saisit donc et brisa avec lui les crânes des idolâtres. (Mouslim) 

La fuite des Mecquois
 

Les Musulmans continuèrent à attaquer l'ennemi avec succès et les Mecquois commencèrent à perdre confiance. Après avoir perdu beaucoup d'hommes, ils décidèrent de se retirer et se prirent la fuite. 

Le revers de situation après la désobéissance au Prophète (صلى الله عليه و سلم) 

Les Musulmans continuèrent à attaquer l'ennemi avec succès et les Mecquois commencèrent à perdre confiance. Après avoir perdu beaucoup d'hommes, ils décidèrent de se retirer et se prirent la fuite. 

Ce fut à ce moment-là que les Musulmans commirent une grossière erreur qui leur coûta beaucoup : au lieu d'obéir au Saint Prophète (صلى الله عليه و سلم) et de poursuivre l'ennemi en dehors du champ de bataille, ils déposèrent les armes et se mirent à ramasser le butin. 

Pensant que la bataille était finie, la majorité des archers bloquant le passage vers les collines quittèrent leurs postes pour ramasser le butin, malgré les ordres de leur chef. 

Un des commandants Mecquois, Khalid bin Walid, fuyait lorsqu'il saisit l'opportunité d'attaquer les Musulmans par l'arrière. Il rassembla ses hommes et lança une furieuse attaque par l'arrière. 

Les Musulmans furent tellement surpris qu'ils ne savaient plus que faire. Dans la confusion, leurs rangs furent désordonnés. Les Mecquois qui s'étaient retirés se rassemblèrent à nouveau pour une attaque frontale. 

La fausse rumeur de la mort du Prophète (صلى الله عليه و سلم) 

Cela continua ainsi jusqu'à ce qu'un Musulman voie le Saint Prophète (صلى الله عليه و سلم) et se mit à hurler le plus fort possible que le Prophète était encore en vie. 

La fuite des musulmans et le courage de Aicha (رضي الله عنها) et Oum Soulaym (رضي الله عنها) 

Anas (رضي الله عنه) rapporte : "Le Jour de Ouhoud, les Musulmans prirent la fuite, abandonnant le Prophète (صلى الله عليه و سلم)…J'ai vu 'Aicha Bint Abî Bakr et Oumm Soulaym : elles avaient retroussé leurs jupes, et je voyais les bracelets de leurs chevilles. Elles sautaient, portant des outres, qu'elles vidaient dans les bouches des Musulmans ; puis elles retournaient les remplir, et revenaient les vider encore dans les bouches des Musulmans…". (Al-Boukhâri, Mouslim) 

Les attrocités des mécréants
 

Les forces Mecquoises avaient retourné la situation mais ils étaient trop épuisés pour pouvoir profiter de leur avantage en attaquant Médine ou en faisant descendre les Musulmans des hauteurs des collines d'Ouhoud. Ils satisfirent leur désir de vengeance en commettant des atrocités à l'égard des blessés, leur coupant les oreilles, le nez et mutilant ainsi leurs corps. Le brave Hamza faisait partie de ces martyrs. Hind, la femme d'Abou Soufyân lui arracha le foie qu'elle mâcha. 

Le retour des musulmans pour enterrer les martyrs
 

Khabbab Bin Alarat dit : "Nous avons émigré avec le Messager pour Allâh, désirant Sa Face et c'est à Lui qu'incombe notre rétribution. Parmi nous des gens moururent sans rien obtenir de leur récompense dans la vie tel Mous'ab Ibn 'Oumayr tué le jour de Ouhoud. Ne trouvant pour lui qu'un petit linceul... Si nous lui couvrions sa tête ses pieds se découvraient, et si nous lui couvrions les pieds, c'est sa tête qui se découvraient. Alors le Messager nous dit : "Couvrez-lui la tête avec, et mettez sur ses pieds des joncs"". (Al-Boukhâri, Mouslim) 

Le Messager (صلى الله عليه و سلم) se tint auprès du corps de Mous'ab et dit en le regardant de ses yeux lumineux plein d'affection et de gratitude : {Il y a parmi les croyants des hommes qui ont été fidèles au pacte qu'ils avaient conclu avec Allâh}. 

Puis il regarda avec peine la cape qui lui servait de linceul et dit : "Je t'ai vu à la Mecque portant les plus beaux habits et les cheveux bien peignés... Et te voilà maintenant la tête ébouriffée, enseveli dans une cape". 

Et le Prophète (صلى الله عليه و سلم) ayant embrassé de ses yeux tout le champ de bataille, les compagnons de Mous'ab s'écrièrent : "Le Messager d'Allâh témoigne que vous êtes les martyrs auprès d'Allâh le jour de la résurrection". 

Puis il se rapprocha de ses compagnons vivants et leur dit : "Ô gens visitez-les dans leurs tombes et saluez-les. Par celui qui tient mon âme en Sa main, nul musulman ne les salue jusqu'au jour de la résurrection, sans qu'ils ne leur répondent au salam. Paix sur toi Mous'ab! Paix sur vous ô martyrs !". 

Le bilan de la bataille 

Dans cette bataille, 70 Musulmans furent martyrisés et 70, blessés. Les Mecquois perdirent 22 guerriers.
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Message  Arlitto Lun 08 Aoû 2016, 11:06

Mohammed (saw), le loyal !


La tradition musulmane attribue plus de deux cents surnoms au Prophète Mohammed. Mais l’épithète qui est le plus souvent substitué à son nom est « As-Sadik », c’est à dire « le loyal » « le sincère ». C’était là en effet le trait dominant de son caractère, sa ligne de conduite en toute circonstance. Deux situations vécues révèlent à quel point il était attaché à l’esprit de loyauté et à la règle de sincérité. 

La première fois, ce fut quand le soleil entra en éclipse le jour même où décéda son fils Ibrahim. La foule ne tarda pas alors à dire que le phénomène était surnaturel, qu’il était lié à ce décès et que l’astre rayonnant partageait ainsi la tristesse du Prophète. 

Un autre que lui, n’aurait pas manqué d’exploiter cet événement à son avantage, l’utiliser pour berner la foule afin d’acquérir son adhésion à sa cause, répandre le mythe d’une telle coïncidence pour le fixer dans les esprits comme étant un miracle, un signe de Dieu. Point de tout cela ! Le prophète, par loyauté et sincérité, laissa la dépouille de son fils à son domicile et convoqua les croyants à la mosquée pour leur tenir son discours : « Qu’ont les gens à colporter que le soleil s’est éclipsé à cause du décès de mon fils Ibrahim ? Que l’on sache que le soleil et la lune sont deux signes de Dieu qui ne s’occultent ni pur la mort de qui que ce soit, ni pour sa vie. S’il vous arrive de les voir s’éclipser, accourez vite à la prière !»

Ainsi, le Prophète étouffa-t-il dans l’œuf les germes de l’irrationnel et de la superstition dont les mentalités de l’époque étaient férues. Se faisant violence en reportant à plus tard l’enterrement, il s’était hâter de ramener ses adeptes à la rigueur de la foi. Il récusait tout ce qui pouvait laisser croire que lui ou l’un des siens étaient doués de pouvoirs surnaturels. 

La deuxième situation que vécut le Prophète et qui donne une idée du haut degré de sa rigueur morale est celle que reflète la précarité matérielle de la vie qu’il a menée. En effet, bien qu’exerçait le pouvoir durant vingt-trois années, rien ne fut moins proche de l’opulence d’un chef d’État que le genre d’existence que l’Envoyé de Dieu imposai à sa maison. Sa sobriété légendaire n’y était pour rien, car elle n’était pas synonyme d’ascétisme ou de propension à l’austérité. Son dépouillement résultait surtout de sa répugnance à utiliser à son profit l’argent du trésor public qui était pourtant à son entière disposition. Son foyer qui comptait plusieurs membres, était l’un des plus modestes de la communauté musulmane au point que son épouse Aicha, fille d’Abou Baker As-Siddiq (premier calife), ne manquait pas de rappeler en ces termes le genre de vie qu’elle avait vécut avec lui : « Nous vivions avec le Prophète des jours et des nuits sans avoir à manger et à boire que des dattes et de l’eau ». 

De tous les nobles de Qoraich, Mohammed était l’un des rares à n’avoir jamais possédé un toit qui fût le sien, ni quelque argent à investir et à faire fructifié à son profit, malgré les succès qu’il avait obtenus dans sa jeunesse en montrant de véritables dispositions pour l’activité commerciale. Sans ressources il a vécu, et sans ressources il est mort ; ne laissant aux siens ni héritage immobilier, ni même un sou vaillant. N’avait-il pas dit de son vivant : « Nous les prophètes, ne sommes pas des personnes dont on hérite. Tout ce que nous laissons est destiné à l’aumône ». 

D'après le livre " Pour mieux comprendre l'Islam" Abdelhadi Boutaleb, edition Afrique Orient 2002
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