Bible - Deux testaments
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Bible - Deux testaments
Bible
Deux testaments : l’ancien et le nouveau
On parle de l’Ancien Testament et du Nouveau Testament. Que signifie alors le mot « Testament »? Est-ce un terme biblique? Par ailleurs, je constate que, de plus en plus, on emploie les expressions Premier Testament / Première Alliance et Deuxième Testament / Alliance Nouvelle. Pourquoi ce changement? (J.B.)
Pour comprendre le mot Testament, il faut se rappeler que la Bible, écrite en hébreu et en grec, nous est parvenue par l’intermédiaire du latin. Durant des siècles, en Occident, presque personne n’avait accès aux textes bibliques dans leur langue d’origine. C’est seulement à l’époque de la Renaissance (XVe siècle) qu’on a commencé à retrouver les textes originaux, non seulement de la Bible mais aussi des grands auteurs de l’Antiquité grecque. Jusque là, toute l’Église d’Occident - essentiellement européenne - lisait la Bible dans la traduction latine de la Vulgate réalisée au IVe siècle. L’usage répandu dans toutes les langues ouest-européennes provient directement du choix du mot Testamentum pour rendre les termes grec et hébreu que nous traduisons aujourd’hui, le plus souvent, par Alliance.
Le livre de l’Alliance
Il ne convient pas ici d’élaborer une théologie de l’Alliance; rappelons-nous toutefois que le mot latin testamentum était un bon choix à cause de son sens plus large que celui du mot français dans l’usage actuel. Il s’applique à toute disposition dont le caractère juridique repose sur l’initiative d’un sujet plutôt que sur l’accord mutuel des parties. Cette traduction met en évidence le fait que l’Alliance est due à l’initiative de Dieu : Il choisit Israël et fixe Lui-même les conditions d’existence de cette Alliance. Ce n’est pas un contrat négocié entre deux partenaires mais un don gratuit fait par Dieu au peuple élu.
Avant d’être un écrit, l’Alliance - ou Testament - se veut d’abord un événement qui détermine un état de vie pour le peuple qui en bénéficie. Dans la Bible elle-même, on trouve quelques indices quant à l’usage de l’expression : le livre de l’Alliance (voir 1 M 1,57; Sir 24,23) et, dans un texte sur lequel nous allons revenir, Paul mentionne la lecture de l’Ancien Testament (2 Co 3,14). On peut conclure que dès avant l’ère chrétienne, on associait, selon l’usage, l’Alliance à un écrit; cet usage s’est perpétué dans l’Église lorsqu’on a désigné les Écritures comme Ancien et Nouveau Testament, c’est-à-dire ancienne et nouvelle Alliance.
Le seul texte des Écritures hébraïques qui mentionne explicitement une Nouvelle Alliance est Jr 31,31 - que la Vulgate a rendue par foedus novum plutôt que par testamentum novum - et le prophète précise que cette alliance, contrairement à la précédente, sera écrite dans le cœur des croyants; donc, elle ne reposera pas sur un écrit matériel. Dans les Écritures chrétiennes, la formule Novum Testamentum apparaît aux récits de l’institution eucharistique (Lc 22,20 et 1 Co 11,25), dans l’épître aux Hébreux, commentant le texte de Jr 31,31 (voir Hé 8,8; 9,15) et surtout en 2 Co 3,6, en relation avec le Vetus Testamentum de 2 Co 3,14.
Depuis le IIe siècle
Ces versets de Paul se situent directement à l’origine de notre usage des expressions Ancien et Nouveau Testament. Ils appartiennent à un passage difficile (2 Co 2,12 - 4,6) où Paul réaffirme la supériorité de l’Alliance nouvelle sur l’ancienne : l’une conclue dans l’Esprit Saint, l’autre écrite sur des tables de pierre (voir 2 Co 3,6-7). Lorsque Paul se réfère à l’Ancien Testament (2 Co 3,14), il pense à un écrit qui peut être lu, mais il n’en va pas de même pour l’Alliance nouvelle. Au moment où il rédige ces pages, des Écritures chrétiennes n’existent pas; quelques unes des lettres de Paul lui-même étaient sans doute déjà en circulation; on était, par ailleurs, au tout début du processus de mise par écrit des évangiles mais la notion d’un Nouveau Testament tel que nous le connaissons demeure totalement étrangère à Paul comme à ses correspondants. Ce n’est qu’une ou deux générations plus tard, au début du IIe siècle, qu’on a commencé à rassembler les écrits chrétiens en une collection qui s’est appelée Nouveau Testament par comparaison à l’Ancien dont Paul fait mention.
À une époque récente, apparaît l’idée que l’appellation Ancien Testament est péjorative à l’égard des Écritures juives et du Judaïsme. Voilà pourquoi on parle volontiers de Premier Testament et de Première Alliance, reprenant ainsi une expression de Hé 9,15. Les deux formules : Premier Testament et Ancien Testament prennent leur origine dans les écrits du Nouveau.
Re: Bible - Deux testaments
Pourquoi parle-t-on d'un ancien et d'un nouveau testament ?
- Que signifie « testament » dans ce contexte ?
Dans les textes hébreux datant d'avant Jésus-Christ, une idée importante est celle de l'alliance entre Dieu et les hommes. Il s'agit d'un engagement de Dieu envers certains hommes de son choix, assorti d'instructions à respecter et de signes montrant l'adhésion et l'appartenance au régime de l'alliance.
Lorsque la première traduction grecque de ces textes hébreux a été réalisée, les traducteurs ont choisi de ne pas rendre le concept d'alliance par le mot désignant un contrat établi entre deux personnes d'un commun accord. Ils ont plutôt choisit le mot qui désignait les dispositions prises par une personne en faveur d'une autre, sans que cette dernière ait un pouvoir de décision. Ce choix de mot a été repris par les auteurs des textes grecs postérieurs à la vie de Jésus. Ce même mot était entre autre utilisé pour désigner un testament, et c'est pourquoi le terme de testament a parfois été utilisé en latin puis en français pour traduire cette idée d'alliance.
Cette manière de faire est devenue traditionnelle en ce qui concerne les deux parties de la Bible. Cet usage est un peu perturbant, mais qu'il serve à nous rappeler que dans la pensée biblique, l'homme n'est pas l'initiateur des rapport avec Dieu, ni une partie traitant d'égale à égal avec Dieu. L'homme répond à une offre divine.
- Pourquoi une ancienne et une nouvelle alliance?
L'ancienne alliance désigne les rapports que Dieu avait établis avec le peuple d'Israël. Dieu leur avait donné d'être libéré de l'esclavage en Égypte, une loi bonne, et de nombreuses promesses de bénédictions s'ils étaient fidèles à l'alliance. Dieu attendait d'eux obéissance, fidélité et adoration. Le tout devait faire d'Israël un exemple pour toutes les nations, montrant tout le bien qui ressortait d'une relation rétablie avec Dieu. Au lieu de cela, le peuple d'Israël s'est montré désobéissant, il a adoré de faux dieux, n'a pas respecté la loi reçue, s'est montré injuste envers les plus faibles, et n'a pas été le modèle qu'il devait être.
Après de nombreuses initiatives divines pour améliorer la situation, il a été clair que tant que l'alliance dépendrait de la justice et de la fidélité humaines, elle ne pourrait fonctionner. Les prophètes, messagers de Dieu, ont en même temps continué à dénoncer les ruptures de l'alliance, et en même temps annoncé une alliance nouvelle, où Dieu agirait de manière plus radicale, pardonnerait les fautes de son peuple et le rendrait capable de suivre ses instructions.
Cette annonce s'est accomplie quand Dieu s'est incarné en Jésus-Christ. Celui-ci a parfaitement obéi aux commandements de l'alliance qu'Israël n'avait pas réussi à suivre, il est mort pour les fautes des hommes, et il est ressuscité pour être le modèle de l'alliance nouvelle. Et non seulement Israël peut être pardonné et transformé en croyant en lui, mais tous les peuples sont invités à participer à cette nouvelle alliance: à se détourner de leurs fautes, à être pardonnés par le sacrifice de Jésus, à changer de vie et à vivre en relation avec Dieu.
Ainsi, l'ancien testament regroupe les textes écrits avant la venue de Jésus-Christ, sous le régime de l'ancienne alliance, prélude et annonce de l'alliance à venir. Le nouveau testament regroupe les textes racontant et faisant suite à la vie de Jésus-Christ, décrivant la situation de la nouvelle alliance, qui s'adresse à tous les peuples – pour qui choisit d'y adhérer.
© Jean-René Moret
Re: Bible - Deux testaments
La Bible,
Ancien et Nouveau Testaments
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Ancien et Nouveau Testaments
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La Bible
Bible : (du grec biblia, "livres") ensemble des livres contenant les textes sacrés ou Saintes Ecritures pour le judaïsme et le christianisme. La Bible est considérée par ces deux religions comme étant d'inspiration divine.
La Bible du judaïsme, dont les cinq premiers livres forment la Torah, est appelée "Ancien Testament" par les chrétiens.
La Bible du christianisme est constituée de l'Ancien Testament, complété par le "Nouveau Testament" (Voir ci-dessous).
L'Ancien Testament
Ancien Testament : nom donné par les chrétiens aux livres sacrés du judaïsme. L'Ancien Testament constitue la première partie de la Bible du christianisme. La seconde partie de cette Bible, spécifique au christianisme, est appelée Le "Nouveau Testament".
L'Ancien Testament ou Bible du judaïsme raconte l'histoire du peuple juif depuis l'origine du monde et son "alliance" avec Dieu (voir Abraham). Il comprend :
- les cinq livres de Moïse ou Pentateuque ou Torah (pour le judaïsme) : la Genèse, l'Exode, le Lévitique, les Nombres, le Deutéronome ;
- les Prophètes : Josué, Juges, Samuel, Rois, Chroniques, Esdras, Néhémie ;
- les Livres prophétiques : Isaïe, Jérémie, Lamentations, Ezéchiel, Daniel...
- les Ecritures : Psaumes, Proverbes, Job, Cantique des cantiques, Ecclésiaste, Esther, Ruth...
L'Ancien Testament a été écrit en hébreu, à quelques rares exceptions près. Son origine remonterait au XIIIe siècle avant JC. Transmise oralement, la Bible du judaïsme aurait été rédigée progressivement du XIe au VIe siècle avant JC, à partir de multiples versions, pour prendre sa forme définitive au Ier siècle avant JC. La version grecque a été établie aux IIIe et IIe s. av. J.-C. par les docteurs juifs d'Alexandrie (les Septante).
L'Ancien Testament fait aussi partie des Ecritures Saintes du christianisme. Il existe quelques différences dans la liste des livres considérés comme sacrés (canon) par le judaïsme, le catholicisme ou le protestantisme. Les livres ainsi écartés sont dits apocryphes (non authentiques, d'origine douteuse) par l'une ou l'autre de ces religions.
Le Nouveau Testament
Nouveau Testament : Le Nouveau Testament est la seconde partie, après l'Ancien Testament, de la Bible du christianisme. Il est comprend :
- Les quatre Evangiles, dits Evangiles canoniques (selon saint Matthieu, saint Marc, saint Luc et saint Jean) qui racontent la vie de Jésus-Christ ;
- Les Actes des Apôtres ;
- 14 épîtres de saint Paul (écrits didactiques);
- 7 épîtres de saint Pierre, saint Jacques, saint Jean et saint Jude (écrits didactiques);
- L'apocalypse de saint Jean (livre prophétique).
Le Nouveau Testament a presque entièrement été écrit en grec. Les textes qui le composent ont été rédigés au Ier et IIe siècle après JC. Ces livres composent le "canon" du christianisme, d'autres évangiles et épîtres sont en effet considérés comme apocryphes. Au IVe siècle, saint Jérôme traduisit la Bible en latin. Cette traduction, appelée la "Vulgate" fut longtemps la seule traduction reconnue par l'Eglise.
Ressources
- Dictionnaire des religions et des mouvements philosophiques associés et plus particulièrement les mots suivants :
- Genèse
- Au jardin d'Eden : 3ème version de la Genèse. Pastiche extrait de "Charme et splendeur des plantes d'intérieur" de M. Bellin, 20/06/2005.
- Le péché originel : une analyse de cet épisode de la Genèse par Igor Reitzman, 14/10/2005.
- La chute d'Adam et Eve. Décodage d'un mythe. Par Janus, 22/12/2005.
- Les dates du Déluge. Une incohérence dans les versets de la Bible. Par Jean-Pierre Bellec, 19/08/2006.
- Une autre approche du déluge. Un certain déluge psychique. Par Gral, 03/12/2007.
- Petit lexique des anges déchus, et des anges terribles de la tradition henochienne. Par Eric Timmermans, 31/05/2011.
- Oeuvres impies à l'adresse des mécréants de tout poil. Le Fratricide, Le Déluge, La Tour de Babel. Par Jo Tangh, 06/03/2012.
- Dégenèse : Une parodie de la Genèse. Par Thomas Juillard, 09/10/2013.
- Esclavage et amour chrétien du prochain. Par Francis, 20/10/2014.
- Le procès d'Adam : Adam et le dieu vicieux. Par Jean-Pierre Bellec, 14/05/2016.
En quelques lignes, l'essentiel d'articles de la presse écrite sur les religions, Dieu ou les croyances. Quelques articles en rapport avec la Bible :
Re: Bible - Deux testaments
Les 10 Commandements de Yahweh
Exode : 20:1
Et Yahweh prononça toutes ces paroles :
"Je suis Yahweh, ton Elohim, qui t'ai tiré du pays d'Egypte, de la maison de servitude. Tu n'auras pas d'autres dieux devant Moi.
Tu ne te feras pas d'image taillée, ni aucune image de ce qui est en haut dans le ciel, ou de ce qui est en bas sur la terre, ou de ce qui est dans les eaux au dessous de la terre.
Tu ne te prosterneras pas devant elles et tu ne les serviras pas.
Car Moi Yahweh, ton Elohim, Je suis un Elohim jaloux, qui punis la faute des pères sur les enfants, sur le troisième et sur la quatrième génération de ceux qui Me haïssent, et témoigne de la bonté jusqu'à mille générations, à ceux qui M'aiment et qui gardent Mes Commandements.
Tu ne prendras pas le Nom de Yahweh, ton Elohim, pour tromper, car Yahweh ne laissera pas impuni celui qui prendra Son Nom pour tromper.
Souviens-toi du jour du sabbat pour le sanctifier. Pendant six jours tu travailleras, et tu feras tous tes travaux.
Mais le septième jour est un sabbat qui appartient à Yahweh, ton Elohim : tu ne feras aucun travail, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni ton hôte étranger qui est dans tes localités.
Car pendant six jours Yahweh a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu'ils contiennent, et Il s'est reposé le septième jour : c'est pourquoi Yahweh a béni le jour du sabbah et l'a consacré.
Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que Yahweh, ton Elohim, te donne.
Tu ne commettras pas de meurtre.
Tu ne commettras pas d'adultère.
Tu ne voleras pas.
Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton compagnon.
Tu ne convoiteras pas la maison de ton compagnon; tu ne convoiteras pas la femme de ton compagnon, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni rien de ce qui appartient à ton compagnon.
Tout le peuple percevait les tonnerres, les flammes et le son de la trompette, ainsi que la montagne fumante; à ce spectacle, il frissonnait et se tenait à distance.
Apocalypse de Saint Jean 11: 19
Alors s'ouvrit le temple de Yahweh, celui du ciel, et apparut dans son temple l'arche de Son Alliance. Il y eut des éclairs, des voix, des coups de tonnerre, un tremblement de terre et de la grêle en abondance.
Exode : 20:1
Et Yahweh prononça toutes ces paroles :
"Je suis Yahweh, ton Elohim, qui t'ai tiré du pays d'Egypte, de la maison de servitude. Tu n'auras pas d'autres dieux devant Moi.
Tu ne te feras pas d'image taillée, ni aucune image de ce qui est en haut dans le ciel, ou de ce qui est en bas sur la terre, ou de ce qui est dans les eaux au dessous de la terre.
Tu ne te prosterneras pas devant elles et tu ne les serviras pas.
Car Moi Yahweh, ton Elohim, Je suis un Elohim jaloux, qui punis la faute des pères sur les enfants, sur le troisième et sur la quatrième génération de ceux qui Me haïssent, et témoigne de la bonté jusqu'à mille générations, à ceux qui M'aiment et qui gardent Mes Commandements.
Tu ne prendras pas le Nom de Yahweh, ton Elohim, pour tromper, car Yahweh ne laissera pas impuni celui qui prendra Son Nom pour tromper.
Souviens-toi du jour du sabbat pour le sanctifier. Pendant six jours tu travailleras, et tu feras tous tes travaux.
Mais le septième jour est un sabbat qui appartient à Yahweh, ton Elohim : tu ne feras aucun travail, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni ton hôte étranger qui est dans tes localités.
Car pendant six jours Yahweh a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu'ils contiennent, et Il s'est reposé le septième jour : c'est pourquoi Yahweh a béni le jour du sabbah et l'a consacré.
Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que Yahweh, ton Elohim, te donne.
Tu ne commettras pas de meurtre.
Tu ne commettras pas d'adultère.
Tu ne voleras pas.
Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton compagnon.
Tu ne convoiteras pas la maison de ton compagnon; tu ne convoiteras pas la femme de ton compagnon, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni rien de ce qui appartient à ton compagnon.
Tout le peuple percevait les tonnerres, les flammes et le son de la trompette, ainsi que la montagne fumante; à ce spectacle, il frissonnait et se tenait à distance.
Apocalypse de Saint Jean 11: 19
Alors s'ouvrit le temple de Yahweh, celui du ciel, et apparut dans son temple l'arche de Son Alliance. Il y eut des éclairs, des voix, des coups de tonnerre, un tremblement de terre et de la grêle en abondance.
Re: Bible - Deux testaments
Les manuscrits du Nouveau Testament
On dispose actuellement d'environ 5674 manuscrits grecs du Nouveau Testament ou de portions du Nouveau Testament et d'environ 19 300 manuscrits de versions, soit un total de près de 25 000 manuscrits, dont les principaux sont :
Les Papyri
On en possède environ 126, répartis dans de nombreux pays (3 à Strasbourg) contenant un ou plusieurs passages ou livres du Nouveau Testament.
Le plus ancien est le P52 de J.Ryland : il s'agit d'un fragment de l'évangile de Jean datant de 125 à 130 ap. JC. Conservé à Manchester.
Parmi les plus importants, ceux de C. Beatty (découverts vers 1930, conservés à Dublin) : ces différents papyri contiennent des passages des évangiles, actes, épîtres de Paul, Hébreux, Ap. Datent de 200 à 250 ap. JC.
Un autre groupe important est celui de Bodmer (en Suisse et au Vatican): ces papyri contiennent des passages de Luc, Jean, épîtres de Pierre, Jude. Datent d'environ 200 ap. JC.Les manuscrits en lettres onciales (majuscules)
On en possède environ 306. - Rédigés entre le IVème et IXème siècle ap. JC. – Origine pour l’AT : la Septante. Les principaux sont :
Le Codex Vaticanus (environ 325 - 350 ap. JC) : il comprend la plus grande partie du Nouveau Testament et de l'Ancien Testament. Peut-être un des 50 exemplaires de la Bible commandé par l’empereurConstantin Ier à Eusèbe de Césarée ? Sa présence est attestée dans la bibliothèque vaticane en 1475. Exposée pour la première fois à Paris en 1807.
Le Codex Sinaïticus (environ 350 - 400 ap. JC) : En grec. Ancien et nouveau testament (ce dernier complet à quelques versets près). Constantin von Tischendorf en découvrit en 1844 plusieurs pages au monastère Ste Catherine dans une corbeille de papier. Se trouve disséminé sur quatre sites (Londres, Leipzig, St-Pétersbourg, le monastère Ste Catherine qui en réclame toujours le retour). Traduction allemande et anglaise sur
[ltr]www.codex-sinaiticus.net[/ltr]
[ltr]www.codex-sinaiticus.net[/ltr]
Le Codex Alexandrinus ( Vème s. ap. JC). Rédigé sur du velin (peau de veau mort-né) soit à Alexandrie soit en Palestine. Manquent : Mat 1-25 et Jn 6,50 à 8,52 et trois feuillets de 2 Cor. Sur la première page en arabe: « Ecrit par Thékla, le martyr ». Propriété du Patriarche d’Alexandrie jusqu’en 1098, fut donné à Charles Ier d’Angleterre en 1628 par le patriarche de Constantinople. Toujours propriété de la famille royale.
Le Codex Bezae (Vème s. ap. JC). La calligraphie le fait remonter à 400-420. Des passages sont cités par St Justin (martyre en 165) et par St Irénée arrivé à Lyon en 170. Il serait donc le témoin des plus anciens écrits évangéliques. La présence du Codex à Lyon est attestée depuis le IXème s. En 1562 Théodore de Bèze successeur de Calvin à Genève le retire a temps du monastère Saint-Irénée incendié et l’adresse à l’université de Cambridge en 1581 où il se trouve toujours. Rédigé en grec avec la correspondance en latin.
Codex Vaticanus | Codex Sinaïticus | Codex Alexandrinus | Codex Bezae |
En dehors de ces documents on possède plus de 15 000 traductions antiques en de nombreuses langues (dont 8000 de la Vulgate en latin).
- Actuellement, on dispose d'un texte grec sûr à plus de 99 %
- Entre les manuscrits les plus divergents, il y a accord sur 97 % du texte.
- Pour le Nouveau Testament, 98,3 % du texte est indemne de variante.
Comparaison avec les œuvres classiques
Re: Bible - Deux testaments
Ajout de la Bible
Apocalypse 22:18-19
Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre: Si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre; et si quelqu'un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l'arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre.
Deutéronome 4:2
Vous n'ajouterez rien à ce que je vous prescris, et vous n'en retrancherez rien; mais vous observerez les commandements de l'Éternel, votre Dieu, tels que je vous les prescris.
Proverbes 30:5-6
Toute parole de Dieu est éprouvée. Il est un bouclier pour ceux qui cherchent en lui un refuge. N'ajoute rien à ses paroles, De peur qu'il ne te reprenne et que tu ne sois trouvé menteur.
Jean 8:32
vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira.
Hébreux 10:23
Retenons fermement la profession de notre espérance, car celui qui a fait la promesse est fidèle.
Deutéronome 12:32
Vous observerez et vous mettrez en pratique toutes les choses que je vous ordonne; vous n'y ajouterez rien, et vous n'en retrancherez rien.
Matthieu 22:29
Jésus leur répondit: Vous êtes dans l'erreur, parce que vous ne comprenez ni les Écritures, ni la puissance de Dieu.
Marc 7:13
annulant ainsi la parole de Dieu par votre tradition, que vous avez établie. Et vous faites beaucoup d'autres choses semblables.
Genèse 3:1-4
Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l'Éternel Dieu avait faits. Il dit à la femme: Dieu a-t-il réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin? La femme répondit au serpent: Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n'en mangerez point et vous n'y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. lire plus.
Matthieu 24:24
Car il s'élèvera de faux Christs et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s'il était possible, même les élus.
Apocalypse 22:18-19
Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre: Si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre; et si quelqu'un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l'arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre.
Deutéronome 4:2
Vous n'ajouterez rien à ce que je vous prescris, et vous n'en retrancherez rien; mais vous observerez les commandements de l'Éternel, votre Dieu, tels que je vous les prescris.
Proverbes 30:5-6
Toute parole de Dieu est éprouvée. Il est un bouclier pour ceux qui cherchent en lui un refuge. N'ajoute rien à ses paroles, De peur qu'il ne te reprenne et que tu ne sois trouvé menteur.
Jean 8:32
vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira.
Hébreux 10:23
Retenons fermement la profession de notre espérance, car celui qui a fait la promesse est fidèle.
Deutéronome 12:32
Vous observerez et vous mettrez en pratique toutes les choses que je vous ordonne; vous n'y ajouterez rien, et vous n'en retrancherez rien.
Matthieu 22:29
Jésus leur répondit: Vous êtes dans l'erreur, parce que vous ne comprenez ni les Écritures, ni la puissance de Dieu.
Marc 7:13
annulant ainsi la parole de Dieu par votre tradition, que vous avez établie. Et vous faites beaucoup d'autres choses semblables.
Genèse 3:1-4
Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l'Éternel Dieu avait faits. Il dit à la femme: Dieu a-t-il réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin? La femme répondit au serpent: Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n'en mangerez point et vous n'y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. lire plus.
Matthieu 24:24
Car il s'élèvera de faux Christs et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s'il était possible, même les élus.
Re: Bible - Deux testaments
La lapidation dans la Bible
Lapidation pour viol du sabbat
Guiard des Moulins, Bible historiale, Paris, XIVe siècle
[ltr]Bibliothèque nationale de France[/ltr]
Guiard des Moulins, Bible historiale, Paris, XIVe siècle
[ltr]Bibliothèque nationale de France[/ltr]
La lapidation était monnaie courante dans la Bible. On retrouve souvent que ce châtiment était ordonné par l’Éternel. Comment est-ce possible puisque Dieu est amour? (Serge)
Dieu n’est-il qu’« amour »? N’est-il pas beaucoup plus que cela? N’est-il pas le préalable constitutif de chaque être humain sans exception? Quel lien établir alors entre ce préalable, entre Dieu qui donne la vie et cette sanction de mort qu’est la lapidation?
Pour répondre à cette question, il faut faire un peu d’histoire. Pour prendre une équivalence de notre époque, la lapidation fait partie du « code criminel » de la société israélienne antique. Or contrairement aux autres peuples du Proche-Orient ancien [1], le peuple d’Israël avait la particularité de n’avoir pas eu, pendant longtemps, de roi [2]. Leur roi, c’était Dieu! C’était lui qui faisait les lois. C´était lui le législateur du peuple. C’était lui qui marchait avec eux, qui les guidait et qui les protégeait, qui les dirigeait. On l’appelait d’ailleurs « le Roi des rois ». Dieu était roi, non parce qu’il avait un royaume [3] mais parce qu’il régnait. Il exerçait une fonction durant cette vie et dans l’au-delà puisqu’il jugera, sur son trône de gloire, ceux qui seront trépassés. Or, entre le Dieu qui a donné la vie et le Dieu qui jugera, il y a un espace : celui d’une vie en Alliance avec lui.
La lapidation existait comme châtiment avant que le Code d’Alliance ne soit donné par Dieu à Moïse au Sinaï, mais elle fut intégrée dans ce Code par la suite et elle est restée au fil du temps le mode d’exécution privilégié des Israélites [4] sanctionnant des crimes considérés comme des offenses d’ordre public comme : le meurtre, l’apostasie, l’idolâtrie, le blasphème, la violation du sabbat, l’adultère, l’inceste etc. C'était un geste de rupture, une sanction collective, exécutée collectivement contre un membre de sa communauté.
Pourquoi lapider? On n’avait pas, à cette époque, une conception individuelle du péché. La faute d’un individu était vue comme une maladie qui était venue se loger au cœur de la communauté et qui risquait, si elle n'était pas enlevée, de contaminer le corps tout entier. On devait donc s’en débarrasser au plus vite. Il fallait retrancher, de son sein, le fautif : « Tu ôteras le mal du milieu de toi » (Dt 21,21)!
De plus un individu qui transgressait la Loi attirait sur les autres membres de sa communauté, le malheur [5]. La communauté avait donc peur que Dieu n’exerce sa colère contre elle. En lapidant le membre fautif, elle signifiait clairement devant Dieu et devant les hommes, le rejet du péché dont il était coupable et espérait l’indulgence de Dieu à son égard. La lapidation réparait l’offense et purgeait la communauté toute entière.
La Loi exigeait le témoignage d’au moins deux personnes pour toute condamnation à mort (Nb 35,30; Dt 17,6). Ces témoins endossaient la responsabilité de la sentence et ils devaient jeter les premières pierres si le coupable était lapidé (Dt 17,7).
Poussé aux portes de la ville (1 R 21,10.13; Lc 24,14), l’individu était rejeté non seulement de l’espace où il habitait, mais également de la communauté à laquelle il appartenait. Son corps était parfois exposé après sa mort « suspendu au bois », mais il devait être détaché avant la nuit (Dt 21,22-23).
La lapidation de saint ÉtienneGabriel-Jules Thomas, 1863
Lunette du portail de l'église Saint-Étienne-du-Mont, à Paris
Lunette du portail de l'église Saint-Étienne-du-Mont, à Paris
Cette sentence existait encore au Ier siècle de notre ère. Étienne est mort lapidé (Ac 7,58) au moment où il prononce, conformément à la théologie des Hellénistes [6] des paroles contre le Temple (Ac 7,48-50). Ces paroles étaient considérées comme blasphématoires.
Jésus, pensait mourir lapidé (Mt 21,42; Jn 10,31-33), mais il est mort autrement. Cependant, « la pierre qu’ont rejetée des bâtisseurs, est celle qui est devenue la pierre angulaire » (Mt 21,42). Dieu, dans son « amour » a inversé ce qui fut mal compris en révélant que celui qu´ils avaient rejeté était en fait béni et il lui a redonné, la vie!
[1] Les lois dépendaient des rois : le code du roi Hammourabi est le plus connu, mais les Sumériens, les Akkadiens, les Hittites avaient aussi les leurs.
[2] Lorsqu’il y a eu la royauté, le souverain devait gouverner selon l’Esprit de Dieu. Malheureusement, le Premier Testament nous dit que très peu l’ont fait!
[3] La mention de Royaume de Dieu est pratiquement absente de tout le Premier Testament : il n’apparaît qu’une seule fois en Sg 10,10.
[4] La lapidation n’était pas le seul mode d’exécution des condamnés à mort. Il y avait aussi avant et après le Code d’Alliance, la mort par le feu. Tamar est condamnée à être brûlée vive (Gn 38,24). La même peine subsiste pour la prostitution de la fille d’un prêtre (Lv 21,9). La crucifixion comme peine capitale est absente du Premier Testament, mais elle n’est pas absente de l’histoire du judaïsme puisqu’Alexandre Jannée (103-76 av. J.C.) fit « mettre en croix » 800 Pharisiens (Guerre I,4,6) qui s’étaient alliés contre lui.
[5] Ainsi les hommes de Josué perdirent la bataille dans la ville d´Aï à cause du vol d´Akan (Jos 7).
[6] Cette théologie se retrouve dans l´Épître aux Hébreux.
Re: Bible - Deux testaments
Quand la Genèse a-t-elle été rédigée et pourquoi est-ce important de le savoir ?
brève étude historique de Peter Enns.
Introduction
La question de la date de rédaction de la Genèse n’est pas nouvelle ; elle est centrale dans les études universitaires modernes de la Bible depuis le XVIIe siècle. Malheureusement, ce développement académique est souvent considéré comme largement négatif, comme s’il gênait une opinion consensuelle fixée depuis plusieurs milliers d’années chez les Juifs et les chrétiens. L’étude universitaire moderne de la Bible est loin d’être au-dessus de toute critique, et il y a eu certaines dérives dramatiques qui n’avaient aucun précédent dans la période pré-moderne. Mais il est faux de suggérer qu’un consensus universel et fixe a soudainement été attaqué par les universitaires. L’étude universitaire moderne du Pentateuque ne vient pas de nulle part ; la paternité du Pentateuque dans son ensemble a posé quelques problèmes à des lecteurs des siècles qui précédaient la période moderne.
Avoir un aperçu de la date de la rédaction du Pentateuque a aidé certains lecteurs d’aujourd’hui à comprendre pourquoi il a été écrit. Cette question du pourquoi est importante quand la discussion tourne à la question de la relation entre la Genèse et la science moderne – que ce soit la cosmologie, la géologie, ou la biologie. Plus nous comprenons ce que l’auteur de la Genèse voulait en l’écrivant, mieux nous serons placés pour affirmer dans quelle mesure la Genèse est compatible ou non avec la science moderne. Faire de fausses suppositions sur ce que l’on attend de la Genèse est peut-être le seul et le plus grand obstacle à une discussion fructueuse entre la science, surtout l’évolution, et le christianisme.
Cet essai est limité dans sa portée. Il est avant tout une enquête historique descriptive de quelques problèmes qui entourent la question de la date de rédaction du Pentateuque et de la façon dont on a répondu à cette question. Il y aura toujours des différences d’opinion sur la réponse spécifique à cette question mais il y a un consensus fort et général aujourd’hui chez les spécialistes de la Bible qu’il est important d’appréhender en essayant de comprendre la Genèse : le Pentateuque tel que nous le connaissons est le produit final d’un processus littéraire complexe – écrit et oral – qui ne s’est terminé que vers l’exil (586-539 av. JC) et la période post-exilique. Le Pentateuque tel que nous le connaissons est une réponse à la crise de l’exil, et une grande partie de l’Ancien Testament semble pouvoir être expliqué ainsi. Comprendre un peu pourquoi nous avons une Bible aidera les lecteurs chrétiens d’aujourd’hui à penser plus théologiquement la meilleure façon d’engager la Genèse comme la parole de Dieu quand le sujet tourne à la compatibilité entre la Genèse et l’évolution.
Le Pentateuque soulève lui-même des questions à son propos
Cela fait très longtemps que des lecteurs alertes remarquent que le Pentateuque demande des explications. C’est un document qui soulève lui-même des questions à propos de sa consistance, de sa fluidité logique, et surtout de comment tout cela pourrait avoir été écrit par un seul homme, Moïse, au milieu du deuxième millénaire. La genèse occupe à elle seule les exégètes bibliques depuis les temps qui précèdent le Christ. Certaines questions viennent à l’esprit au cours d’une lecture de la Genèse, telles que :
Ces questions et d’autres encore se posent lors d’une lecture attentive et non par scepticisme. Certains lecteurs fidèles de la Bible méditent certaines d’entre elles depuis les temps qui précèdent Jésus. La longue histoire de l’interprétation biblique juive et chrétienne a été tout sauf timide sur ces problèmes. Toute bibliothèque théologique qui se respecte a des rangées et des rangées de commentaires et autres livres sur la façon dont la Genèse a été interprétée les 2000 dernières années, ce qui semble montrer que, confrontés à une myriade de défis interprétatifs, il a toujours fallu y mettre beaucoup d’énergie et de
créativité http://www.scienceetfoi.com/ressources/date-redaction-genese-interet/#_edn1. Répondre à ces questions a finalement mené à l’étude moderne de la Genèse puis de l’Ancien Testament dans l’ensemble. En ce qui concerne la Genèse, des chercheurs modernes ont amené la question bien plus loin que leurs prédécesseurs, et ces efforts peuvent être jugés selon leurs propres mérites. Mais les universitaires modernes n’ont pas créé le problème – c’est le Pentateuque qui les a créés.
Deux exemples précoces
Illustrons concrètement les questions que le Pentateuque soulève par deux problèmes discutés dans la période pré-moderne : l’un concerne le Deutéronome et l’autre la Genèse.
Le Deutéronome est globalement une série de discours de Moïse donnés à la frontière du pays promis (il n’était pas autorisé à entrer dans Canaan). L’opinion traditionnelle veut que Moïse ait écrit ce livre, mais cela n’est dit nulle part dans le Deutéronome. En fait, le contenu du livre donne un argument contre cette idée. D’abord, le livre tout entier est écrit à la troisième personne et raconte ce que Moïse a dit et fait. Au chapitre 1 :5, nous lisons : « Moïse commença à expliquer cette loi et dit…» Ce n’est pas Moïse qui l’écrit mais quelqu’un d’autre (voir aussi par exemple 4 :41, 44 et 5 :1). Insister que Moïse écrit sur lui-même à la troisième personne contourne les implications de ce que le texte dit. De plus, ni le début ni la fin du Deutéronome ne permettent à Moïse d’en être l’auteur ; au moins un ancien interprète, que nous rencontrerons bientôt, l’a remarqué. Mais il nous faut en premier lieu clarifier le problème.
Le premier verset du Deutéronome dit : « Voici les paroles que Moïse adressa à tout Israël, de l’autre côté du Jourdain » (voir aussi 1 :5). Une fois encore, il s’agit d’un commentaire sur Moïse au temps du passé. Remarquez aussi que celui qui écrit semble avoir atteint Canaan alors que ce n’est pas le cas de Moïse (voir. Nb20 :12 et Deut.32-48-52), ce qui semble indiquer clairement que Moïse n’est pas responsable au moins de la forme définitive du Deutéronome. Certains ont essayé de sauver la paternité de Moïse en disant que la phrase traduite de l’hébreu par « de l’autre côté de la rivière » (be-heber hay-yarden) est un terme géographique conventionnel – de même que l’ « East River » ou « South central Los Angeles » aujourd’hui (ces lieux sont à l’est ou au centre sud quelque soit l’endroit dans lequel celui qui parle se trouve). Donc peut-être que « de l’autre côté de… » signifie simplement « Jourdain est » ce qui laisse ouverte la possibilité que Moïse soit l’auteur de Deut. 1 :1-5. Mais c’est hautement improbable. D’abord, nous avons le scénario douteux d’un Moïse qui écrit à son propos à la troisième personne et au passé. Ensuite, la même phrase en hébreu est retrouvée dans Deut. 3 :25 et 11 :30, phrase prononcée par Moïse et faisant référence au pays promis, c’est-à-dire à l’ouest du Jourdain. En d’autres termes, « de l’autre côté du Jourdain » signifie exactement ce qui est dit : le côté où je ne suis pas. C’est un terme géographique relatif, et non pas fixe.
L’auteur du Deutéronome a dû vivre après la mort de Moïse. Si l’on s’en tient au récit de la mort de Moïse dans le Deutéronome (que Moïse n’a pas pu écrire), il semble que l’auteur du Deutéronome ait vécu dans des temps lointains après sa mort. Les versets 6 et 10 sont particulièrement importants. Après la mort et l’enterrement de Moïse, le verset 6 dit : « Personne n’a connu son sépulcre jusqu’à ce jour. » et le verset 10 ajoute : « Il n’a plus paru en Israël de prophète semblable à Moïse ». Le fait que le lieu de son sépulcre soit inconnu suggère qu’une longue période estpassée. Il faudrait sinon soutenir que Moïse a écrit sa future mort à la troisième personne et au passé et a anticipé que le lieu de son sépulcre serait inconnu, ce qui n’est pas très crédible. Cela rend aussi très improbable que quelqu’un de la génération de Moïse (comme Josué) l’ait écrit à moins de conclure qu’en une génération les Israélites ont oublié l’endroit où ils ont mis le corps de Moïse. Il en est de même pour le verset 10 : « Il n’a plus paru en Israël de prophète semblable à Moïse ». Cette observation n’a aucun sens s’il n’y a qu’une, deux, trois ou quatre générations qui sontpassées. Toute la gravité du verset 10 est perdue si l’on ne présume pas que beaucoup de temps est passé – même après tout ce temps, personne n’a paru comme Moïse.
Il est clair qu’un écrivain nous raconte ce que Moïse a dit et fait il y a très longtemps. Alors, qui a écrit le Deutéronome ? Le Père de l’Eglise Jérôme (347-420), sans grande élaboration, propose une explication sobre de l’histoire de la mort de Moïse – et cette explication peut être retrouvée sous plusieurs formes chez des interprètes plus tardifs. « A ce jour » du Deutéronome 34 :6 réfère au temps d’Ezra, propose Jérôme – le retour de l’exil babylonien vers la moitié du Ve siècle av. J.-C. Il ne dit pas qu’Ezra est à l’origine de tout le livre, ni qu’il est à l’origine de quoi que ce soit d’autre que de ce verset. Il ne nous dit pas non plus pourquoi il a choisi un personnage post-exilique plutôt que Josué, David, Salomon, ou quelqu’un de plus proche dans le temps. Quoi qu’il en soit, Jérôme a vu un problème qui avait besoin d’une explication et en a proposé une. Il n’était pas du tout catégorique et ne semblait pas particulièrement attaché à défendre son opinion. Il n’attaquait pas du tout la Bible en suggérant que Moïse n’avait pas écrit ce verset. Il exerçait son bon sens.
Abraham Ibn Ezra, rabbin du XIIe siècle, est un deuxième interprète du Deutéronome. Ibn Ezra était brillant et respecté et rechignait à rompre avec la tradition trop rapidement – y compris avec la tradition selon laquelle Moïse a écrit le Pentateuque. Pourtant, il semble y avoir eu une tendance indépendante en lui. Il note plusieurs passages dans le Pentateuque qui lui semblent incompatibles avec l’idée que Moïse en est l’auteur :
Ibn Ezra semble avoir pensé qu’une paternité du Pentateuque à l’époque de David permettrait de l’expliquer en partie. Des critiques bibliques adopteront plus tard une position similaire, puisque l’époque de David et de Salomon fut une époque de relative paix, époque propice à la composition d’une histoire nationale. Des recherches plus tardives conduisent à penser que cette époque de la jeune monarchie ne fut que le début d’un processus de rédaction qui ne s’achèverait qu’après l’exil, idée qu’Ibn Ezra ne pouvait adopter dans le contexte qui fut le sien. Un autre point est soulevé par Ibn Ezra : les difficultés du Pentateuque sont nombreuses, elles ne concernent pas qu’un verset comme pour Jérôme. S’il ne fait qu’en effleurer la surface, la liste d’Ezra soulèvera des questions importantes pour les chercheurs des siècles à venir : le Pentateuque est-il un document essentiellement mosaïque qui n’a été qu’actualisé ici et là, ou bien ces exemples indiquent-ils quand le Pentateuque et la Genèse ont été écrits dans leur ensemble (pas plus tôt qu’au temps de David) ?
On ne peut pas attendre d’Ibn Ezra qu’il traite de cette question étant donné son contexte historique. Cinq cents ans plus tard, cependant, le philosophe juif Baruch Spinoza (1632-1677) s’inspire explicitement de son œuvre et va plus loin (dans la théorie comme dans la controverse). Dans son Traité théologico-politique de 1670, Spinoza développe ses thèses sur la Bible dans son ensemble et consacre quelques pages au Pentateuque. Spinoza passe en revue les difficultés vues par Ibn Ezra en ce qui concerne la paternité mosaïque et en ajoute quelques unes. Il conclut : « De tout cela, il devient plus clair que le jour à midi que le Pentateuque n’a pas été écrit par Moïse mais par quelqu’un d’autre qui a vécu de nombreuses générations plus tard. » Spinoza soutient que seul le prêtre post-exilique Ezra peut en être responsable, même prêtre choisi par Jérôme environ 1300 ans plus tôt. Mais Spinoza fait explicitement d’Ezra le responsable de tout le Pentateuque (sans parler de Josué à 2 Rois).
En ce sens, l’idée de Spinoza est bien plus radicale que celles soutenues avant lui et l’importance de la période post-exilique pour de longs extraits du Pentateuque continuera à ricocher à travers l’histoire de l’exégèse biblique jusqu’à aujourd’hui. Cependant, la position de Spinoza n’est pas encore une théorie compréhensive du comment le Pentateuque est devenu ce qu’il est. Une telle théorie était encore à quelques générations et apportera avec elle le véritable aspect de la critique biblique moderne.
Le commencement de la critique moderne de l’Ancien Testament : les deux noms de Dieu
La critique moderne de l’Ancien Testament ne commence véritablement qu’environ un siècle après Spinoza. Les questions sur la Genèse en sont le moteur, l’une d’entre elles tout particulièrement : pourquoi Dieu a-t-il deux noms dans la Genèse ? Ce n’est pas exagéré de dire que les réponses données à cette question ont donné naissance à l’étude moderne du Pentateuque. Celui à qui on attribue généralement cette révolution dans la critique biblique était un professeur de médecine et le médecin de Louis XV, Jean Astruc (1684-1766). Il semble avoir été assez travailleur. En plus d’enseigner et de soigner le monarque français, Astruc lisait aussi beaucoup d’hébreu et en arrive à une théorie sur la Genèse qui est devenue le fondement de toute recherche académique après lui.
Astruc ne cherchait pas à se faire un nom dans l’histoire de l’exégèse biblique, il était juste curieux de comprendre pourquoi Dieu avait deux noms dans la Genèse. Le chapitre premier le nommait Elohim (mot hébreu traduit par Dieu), les chapitres 2 et 3 le nommaient Yahweh Elohim (traduit par Eternel Dieu dans la plupart des traductions françaises), et le début du chapitre 4 le nommait Yahweh (Eternel). Il trouvait intéressant que la différence de noms coïncide avec la perspective différente de la création que présentaient ces chapitres. Il se demanda s’il pouvait découvrir un schéma plus large et entreprit une analyse systématique de la Genèse. Il en conclut que la meilleure façon de rendre compte des deux noms de Dieu était de postuler l’existence de deux documents indépendants à l’origine qu’il nomma A (Elohim) et B (Yahweh). Astruc pensait que ces documents étaient d’anciens mémoires que Moïse avait pris et arrangés ensemble. En d’autres termes, Moïse était l’éditeur de la Genèse. Quand ces mémoires se chevauchaient dans ce qu’ils disaient, il les mettait côte à côte (comme dans Genèse 1 et 2) ou les tissait ensemble (comme dans l’histoire du déluge).
Astruc ne s’intéressait pas particulièrement aux éléments post-mosaïques de la Genèse qui occupaient Spinoza et Ibn Ezra. Il portait son attention sur les éléments pré-mosaïques de la Genèse. Puisque Moïse avait vécu des centaines d’années après les derniers événements racontés par la Genèse (et plus de deux millénaires après les événements racontés en Genèse 1-11 selon une lecture littérale de la chronologie de la Genèse), il ne pouvait certainement pas être un témoin de ces événements. Astruc se demandait comment Moïse pouvait les connaître. Par révélation divine, peut-être ? Peu probable, pensait Astruc. Aucune information n’est présentée comme révélée à qui que ce soit comme dans les données de la loi ou l’inspiration des prophètes. Pour Astruc, la Genèse était une chronique que l’on pouvait trouver ailleurs dans le Pentateuque ou les livres historiques, et Moïse avait écrit en simple historien qui avait en sa possession ces deux mémoires.
Puisqu’il n’était pas exégète de formation, Astruc n’était pas sûr de ses conclusions. Il était aussi inquiet que ses hypothèses soient utilisées pour attaquer la Bible, ce qui était le contraire de son intention. Il était encouragé par un ami, cependant, et se décida à publier ses hypothèses de façon anonyme afin de soumettre sa théorie à la critique professionnelle et de l’abandonner si besoin. Au lieu de critique, sa théorie fut acclamée, en partie grâce au travail de Johann Gottfried Eichhorn (1753-1827), un exégète biblique contemporain, dont le travail corroborait celui d’Astruc.
Alors que les exégètes bibliques continuaient à réfléchir à la Genèse et à l’idée des mémoires d’Astruc, ou « sources », ils remarquèrent que les schémas qu’Astruc avait vus dans la Genèse pouvaient être retrouvés dans le Pentateuque. Cela signifiait que la théorie d’Astruc des sources de la Genèse pouvait aussi être appliquée au Pentateuque. Cette idée changea la donne, car cela signifiait que 1) Il y avait eu un processus éditorial majeur qui avait combiné des documents séparés à l’origine pour composer le Pentateuque entier et 2) que cela devait avoir eu lieu après Moïse puisque le Pentateuque possédait des éléments post-mosaïques reconnus depuis longtemps. De Ibn Ezra et Spinoza qui soulignaient les problèmes du Pentateuque, nous sommes passés à une théorie qui explique comment ces problèmes sont venus au jour. La théorie d’Astruc était la clé : différents documents rédigés par différents auteurs compilés ensuite par un éditeur – seulement ce n’était plus Moïse qui n’éditait que la Genèse, mais quelqu’un beaucoup plus tard qui éditait tout le Pentateuque. Les générations suivantes d’exégètes de l’Ancien Testament travailleraient avec ce modèle pour chercher la meilleure explication des propriétés du Pentateuque. Des théories ont été proposées – certaines acceptées, d’autres rejetées, d’autres encore modifiées – jusqu’à un pic au XIXe siècle (voir ci-dessous).
Un autre développement très important dans l’étude biblique prend forme avec la recherche des sources qui précédaient le Pentateuque : les exégètes commencent à se concentrer sur les circonstances historiques qui ont donné lieu à ces sources. Le Pentateuque est lu, non comme nous racontant l’histoire de Noé, Abraham ou Moïse, mais comme nous racontant les circonstances historiques des écrivains individuels des sources. On ne peut surestimer l’importance de ce glissement dans l’histoire de l’étude biblique moderne. Le Pentateuque et la Bible dans son ensemble ne font pas que raconter des événements de façon neutre, mais nous disent ce que les écrivains comprenaient ou croyaient à propos de ces événements. La valeur historique de la Bible doit être extraite en dessous de la surface du texte et corroborée par des sources extérieures, textuelles et archéologiques. Cette vision de la valeur historique (ou de son absence de valeur historique) de l’Ancien Testament est l’une des raisons principales pour lesquelles certains voient l’exégèse biblique moderne avec beaucoup de suspicion.
Le Pentateuque post-exilique de Julius Wellhausen.
En 1878, l’exégète de l’Ancien Testament allemand Julius Wellhausen publie son Prolegomena zur Geschichte Israels (Prolégomènes à l’histoire d’Israël), souvent considéré comme le livre le plus influent sur l’Ancien Testament publié dans l’ère moderne. Non parce que Wellhausen avait raison en tous points, mais parce que son travail est devenu le point de départ de travaux académiques conséquents. Wellhausen prétendait avoir résolu le problème de la naissance du Pentateuque. Sa théorie est très détaillée, mais son idée générale peut être rapportée rapidement. Une lecture attentive du Pentateuque révèle différents schémas – par exemple, les points de vue théologiques et l’utilisation d’un vocabulaire spécifique (le nom de Dieu sur lequel Astruc a écrit en est un exemple). En travaillant avec ce qu’Astruc, Eichhorn et d’autres précurseurs importants avaient proposé, Wellhausen groupe des sections du Pentateuque qui semblent avoir des caractéristiques similaires. Certaines de ces sections sont des chapitres, d’autres des morceaux de versets. Wellhausen pense comme les exégètes qui le précèdent que ces groupes de textes sont des documents distincts à l’origine qui ont été le matériel source pour ce qui est devenu par la suite le Pentateuque à une époque bien plus tardive. (C’est pourquoi on appelle sa méthode « critique des sources » et sa théorie « l’hypothèse documentaire ».)
Jusque là, rien de bouleversant étant donné le climat académique. Mais Wellhausen ne s’est pas contenté de trouver des sources et d’en rester là. Il était beaucoup plus polémique. Wellhausen soutenait que l’éditeur avait compilé ces sources après le retour de l’exil sans essayer de respecter l’intégrité des originaux, ni leur ordre chronologique. En fait, il avait coupé et collé des sources ensemble conduites par un agenda théologique étonnant, voire troublant (auquel nous arrivons dans un instant). Ce qui nous amène à ce qu’il y a de particulier à l’explication de Wellhausen du Pentateuque : le Pentateuque obscurcit l’histoire réelle d’Israël. Wellhausen prétend avoir redécouvert l’histoire réelle d’Israël 1)en démêlant les documents originaux 2) en les replaçant dans leur ordre chronologique. En d’autres termes, Wellhausen a reconstruit l’histoire d’Israël, et c’est ce qui a rendu son travail si polémique. Même les exégètes conservateurs reconnaissaient qu’il y avait plusieurs sources au Pentateuque (bien qu’ils assignassent le travail d’édition à Moïse comme Astruc). Mais pour Wellhausen, les sources s’interpénétraientet son analyse n’était que la première étape d’un programme plus large, comme le titre de son ouvrage l’indique : Prolegomena zur Geschichte Israels.
Wellhausen identifie quatre sources : J, E, D, et P, dans cet ordre. J pour « Yahwiste » (écrit avec un J en allemand), l’auteur anonyme d’un document qui reflète (entre autres) sa préférence à utiliser Yahweh pour référer à Dieu. J était le B d’Astruc. La source E (Elohim, A d’Astruc) est un travail qui date du 9e siècle av.J.C. et reflète la préférence de cet auteur pour Elohim comme nom de Dieu. Une grande partie de la Genèse se compose de E et J. Vient ensuite D (Deutéronome), qui réfère surtout au Deutéronome et à d’autres parties du Pentateuque qui expriment des intérêts théologiques similaires. La source D date de la fin du 7e au 6e siècle av.J.C., proche du temps où le royaume du sud, la Judée, est emmené en exil à Babylone. La dernière source, considérée comme datant du début de la période post-exilique par Wellhausen (autour de 500 av.J.C.) est P (prêtre). Cet auteur est responsable pour ce que Wellhausen pensait que des prêtres produiraient : la section du tabernacle en Exode, les rituels dans le Lévitique, et les lois en général – à peu près tout ce qui ressemble à un rituel et au légalisme. Tout cela aurait été mis ensemble par un éditeur (R, rédacteur) au milieu du 5e siècle av.J.C..
Deux caractéristiques de la théorie de Wellhausen nous intéressent particulièrement. D’abord, le document le plus ancien (J) a été écrit environ un demi millénaires après Moïse, l’auteur traditionnel du Pentateuque. Donc même les parties les plus anciennes du Pentateuque sont loin de l’époque de Moïse. Ensuite, tout ce qui est légal et rituel (P), donné à Moïse sur le Mont Sinaï d’après Exode – ce qui est le plus associé à Moïse – a été écrit en dernier, environ un millénaire après Moïse. Ces quatre sources ont été arrangées dans le Pentateuque par un éditeur post-exilique, plutôt prêtre, qui selon Wellhausen avait un programme : il voulait placer la loi au début de l’histoire d’Israël. Le travail d’édition n’a été qu’un succès partiel, puisque il reste des indices que des gens comme Wellhausen prétendent avoir trouvés – comme des anachronismes ou des contradictions théologiques. D’autres l’ont remarqué, mais Wellhausen a proposé une théorie compréhensive et persuasive pour les expliquer.
Mais aussi compréhensive et persuasive qu’elle soit, la théorie de Wellhausen met très sérieusement en doute la valeur du Pentateuque en tant que récit correct d’événements historiques. En fait, Wellhausen soutient que l’image historique que donne le Pentateuque est trompeuse. Ce n’est qu’après avoir démêlé le désordre créé par le rédacteur et mis les sources dans l’ordre que l’on peut voir la progression de la religion d’Israël, de simple à complexe ou mieux, de libre à légaliste. J et E sont les sources les plus anciennes, et leur théologie reflète une relation simple et libre avec Dieu, dépourvue de rituel, comme lorsque Abraham construit un des autels à Shechem et Bethel (Gen.12 :6-8). Le rituel serait imposé plus tard, et commencerait avec D. Cet auteur commence à piétiner l’expression religieuse spontanée. Wellhausen y voit le début du dogme juif, attentivement gardé par la classe des prêtres qui se développe. L’adoration doit désormais être contrôlée par un clergé et avoir lieu sous son regard en un seul endroit, le lieu que Yahweh choisira (Dt.12), c’est-à-dire Jérusalem. Selon Wellhausen, D ne nous donne pas la législation mosaïque du second millénaire qui a posé le modèle de l’histoire légale d’Israël. Il nous donne plutôt une propagande de la moitié du premier millénaire, où les mots sont mis dans la bouche de Moïse.
Il est facile de comprendre ce qui a rendu la théorie de Wellhausen polémique. Mais ce n’est pas fini. Ce que D a commencé a été porté avec plus de force par P. Là, Wellhausen voit des prêtres devenir fous, faire toutes sortes de régulations pour ce qui devrait être sacrifié et quand, combien, et pour quelles raisons (voir Lévitique). Nous sommes loin d’Abraham construisant des autels par dévotion pour Yahweh qui lui est apparu à cet endroit. P est un légalisme pur et simple et selon Wellhausen, donnerait finalement naissance au judaïsme, une religion complètement contraire à l’esprit de l’expression religieuse libre de J et E. La législation sacerdotale et le judaïsme qui en vient étaient une religion différente de ce que l’Ancien Testament lui-même décrivait vraiment – si tant est que l’on sache déchiffrer les indices laissés dans le texte, ce qu’il prétend avoir fait. Pour Wellhausen, la loi n’était pas le point de départ de l’histoire d’Israël, mais celui de l’histoire du judaïsme.
La théorie de Wellhausen est créative et persuasive, mais non sans problèmes, et je ne cherche pas à dire le contraire. En fait, des éléments de sa théorie ont été mis en difficulté juste après qu’il l’ait proposée. Par exemple, la notion selon laquelle les intérêts sacerdotaux sont totalement le produit d’un légalisme juif post-exilique est impossible à maintenir. L’importance de la période post-exilique pour le Pentateuque est encore un consensus académique, mais ce qui occupait la source P de Wellhausen (les lois, les prêtres, les rituels religieux) fait partie du Proche Orient depuis bien longtemps et même avant qu’Israël n’existe. Des découvertes archéologiques ont permis de le découvrir après l’époque de Wellhausen, ce qui le rend peut-être pardonnable d’avoir parlé aussi précipitamment. Mais personne aujourd’hui ne soutient que le légalisme juif du Pentateuque n’est apparu qu’après l’exil. De même, Wellhausen prétend que les prophètes ne connaissaient pas P : cette idée ne permet pas de rendre compte de la théologie d’Ezéchiel qui ressemble à P en certains endroits, suggérant ainsi que les questions sacerdotales ne sont pas que post-exiliques. Il semble y avoir aujourd’hui un consensus général selon lequel l’auteur de D était aussi conscient des problèmes sacerdotaux. Certains universitaires se sont aussi demandés si J et E sont des documents différents.
Plus simplement, les sources ne peuvent pas être séparées et datées aussi simplement que le pensait Wellhausen. D’autres théories ont été proposées peu de temps après Wellhausen qui ont forcé certains ajustements ou allaient dans une autre direction. Il n’y a aujourd’hui pas de théorie qui soit universellement reconnue sur la question de la naissance du Pentateuque. Certains universitaires vont jusqu’à dire que le champ est dans un état de chaos. C’est à la fois vrai et faux. La critique des sources est toujours une théorie dominante enseignée dans des universités et séminaires partout, mais tout le monde ne s’accorde pas sur les détails, et la critique des sources est souvent proposée avec d’autres méthodes. Cela dit, cependant, le travail de Wellhausen a été central dans la mise en place de l’étude académique moderne du Pentateuque : le Pentateuque tel que nous le connaissons n’a pas été écrit d’un seul morceau par un Moïse du second millénaire, mais est le produit fini d’un processus littéraire complexe – écrit, oral – qui ne s’est terminé qu’après le retour de l’exil. Sur ce point il y a peu de désaccords. De fait, la période post-exilique n’est pas cruciale que pour le Pentateuque.
L’Ancien Testament, l’exil et la définition de soi d’Israël
Quand a été écrit l’Ancien Testament et pourquoi ? Si nous examinons l’Ancien Testament dans son ensemble, même brièvement, ce que nous avons vu sur la date de la Genèse sera mis en relief. De même qu’avec le Pentateuque, les périodes exilique et post-exilique jouent un rôle important dans la formation de l’Ancien Testament.
Malheureusement, les chrétiens pensent souvent que la « période biblique » s’étend de la Genèse à la chute de Jérusalem et à la déportation d’Israël à Babylone dans 2 Rois 25 (environ 586 av.J.C.). C’est l’essentiel de l’histoire, avec Esdras et Néhémie et quelques autres prophètes mineurs qui forment un post scriptum post-exilique et terminent la triste histoire par une fin tragique. Selon cette caractérisation, les périodes exilique et post-exilique deviennent une sorte d’âge obscur postbiblique : tout ce qui valait la peine de connaître est déjà arrivé. Israël a échoué, il est temps de passer à autre chose.
En vérité, c’est cette période dite postbiblique qui est la période biblique, c’est-à-dire la période durant laquelle l’Ancien Testament hébreu tel que nous le connaissons aujourd’hui a pris forme en tant qu’ensemble définitif de textes sacrés. Il est clair qu’Israël a archivé, raconté encore et encore des parties de sa propre histoire – à l’écrit et à l’oral – des centaines d’années avant l’exil. Peu le contrediraient. Il est cependant improbable que les archives des anciens exploits, de la cour politique et des poèmes fussent considérés comme « Ecriture sacrée » à l’époque. C’est un développement plus tardif qui a été motivé par la crise nationale d’Israël.
L’exil a été l’événement historique le plus traumatique et du coup le plus influent de l’histoire ancienne d’Israël. Les Israélites se considéraient comme le peuple choisi de Dieu : on leur a promis la possession perpétuelle du pays, le temple glorieux comme lieu d’adoration et qu’un descendant de David serait assis à perpétuité sur le trône (2S7 :4-16). Avec l’exil, cette promesse touche à sa fin soudaine et dévastatrice. L’exil à Babylone n’était pas un inconvénient. Il signifiait pour les Israélites que leur relation avec Dieu avait été interrompue. Dieu ne pouvait plus être adoré comme il le demandait, dans le temple de Jérusalem. La connexion d’Israël avec Dieu était coupée : ni pays, ni temple, ni sacrifices, ni roi. Au lieu d’exhorter les autres nations à reconnaître le vrai Dieu, ce qui était l’appel d’Israël, Israël a été humilié par ces nations. Au lieu des nations accourant vers eux, ils deviennent esclaves dans un pays étranger. Israël devient étranger à Dieu.
L’impact de cette série d’événements ne peut pas être sous évalué. Puisque ce qui les liait auparavant à Yahweh n’est plus accessible, les Israélites se tournent vers ce qui les en rapproche le plus : ramener leur passé glorieux à leur présent misérable par un ensemble officiel d’écrits. Certains de ces écrits ont été rassemblés ou édités pendant l’exil ou après, alors que d’autres ont été composés à cette période. Mais le traumatisme de l’exil était le facteur clé de la création de ce qui est devenu « la Bible ». Walter Brueggemann résume bien le consensus académique :
« Il est de plus en plus reconnu que l’Ancien Testament dans sa forme finale est le produit d’une réponse à l’exil babylonien. Cette prémisse doit être établie plus précisément. La Torah (Pentateuque) a probablement été complétée en réponse à l’exil et la formation ultérieure du corpus prophétique et des ‘écrits’ [i.e. les textes poétiques et de sagesse] comme corps de littérature religieuse (canon) doit être comprise comme le produit d’un Judaïsme du Second Temple [= période post-exilique]. Ceci suggère que par leur intention, ces matériaux sont une réponse cohérente et intentionnelle à des circonstances particulières de crise… Quels que soient les anciens matériaux utilisés (et l’utilisation d’anciens matériaux peut difficilement être remise en cause), la location exilique et/ou post-exilique de la forme finale du texte suggère que les matériaux de l’Ancien Testament, compris normativement, doivent être pris précisément en une crise de déplacement, quand les anciennes certitudes – socio-politiques comme théologiques – ont échoué. »
La question centrale que se posent les Juifs exiliques et post-exiliques était : « Sommes-nous toujours le peuple de Dieu ? Après tout ce qui est arrivé, sommes-nous toujours reliés aux Israélites des temps anciens, avec qui Dieu parlait et à qui il montrait sa fidélité ? » Leur réponse à ces questions a été de raconter leur histoire à partir du commencement et de leur point de vue post-exilique, ce qui signifiait éditer des travaux plus anciens et en créer de nouveaux. La création de la Bible hébraïque, autrement dit, est la définition que se donne Israël en tant que nation et peuple de Dieu comme réponse à l’exil babylonien. Ce qui suit est une brève description de ce qui est de l’ordre de la production des périodes exilique et post-exilique dans l’Ancien Testament dans son ensemble.
L’histoire du Deutéronomiste (Josué à 2Rois) raconte l’histoire d’Israël de la mort de Moïse jusqu’à l’exil babylonien et la remise en liberté du roi Joachin (environ 561 av.J.C.), ce qui signifie que ces livres n’ont atteint leur forme finale qu’à la période exilique voire un peu plus tard. Bien que dépendant sans aucun doute de documents et traditions plus anciens (par exemple : Le livre des annales des Rois et de Juda [1R15 :23] et d’Israël [1R15 :31]), la réalité de l’exil a donné forme à la façon dont l’histoire d’Israël est racontée.
1 et 2 Chroniques, Esdras et Néhémie sont des livres historiques post-exiliques. 1 et 2 Chroniques donnent une perspective post-exilique à l’histoire d’Israël. Esdras et Néhémie racontent le retour d’Israël au pays après la captivité babylonienne. D’autres détails indiquent que ces livres ne pouvaient être écrits plus tôt que la seconde moitié du 5e siècle av.J.C.. De même, Esther ne pouvait être écrit avant le milieu de ce siècle, puisque le récit a lieu pendant le règne du roi perse Xerxès. A cause de ses nombreuses et célèbres difficultés historiques, le livre est en général daté entre le 4e et le 3e siècle av.J.C..
En ce qui concerne les livres poétiques, peu contredisent l’évidence linguistique d’une période post-exilique pour l’Ecclésiaste. Certains proposent même la période hellénistique, c’est-à-dire après la conquête d’Alexandre le Grand en 332 av.J.C.. Même en accordant un tronc salomonide (encore en débat parmi les chercheurs), le livre des Proverbes a des auteurs multiples et une histoire éditoriale qui s’étend jusqu’à Ezéchias au moins (686 av.J.C. ;voir Pr.25 :1). Le livre en tant que tout n’a atteint sa forme finale qu’après Ezéchias, c’est-à-dire une période pré-exilique tardive. Beaucoup de chercheurs considèrent qu’il y a de bonnes raisons de dater les Proverbes pendant la période post-exilique (bien que le cadre du livre des Proverbes soit un problème épineux). Il n’y a pas de consensus clair sur la date du livre de Job si ce n’est des dates qui vont de 700 à 200 av.J.C., précédé peut-être par une tradition orale plus ancienne. La forme finale du psautier est un grand sujet de discussion. Il a clairement une forme intentionnelle : il y a 5 livres au psautier, ce qui imite le Pentateuque. Cet arrangement n’a pu être déterminé qu’après l’exil, puisque certains psaumes présument l’exil (Ps.137 par exemple). Le Cantique des cantiques est notoirement difficile à dater, en partie à cause de l’absence de toute référence historique. Certains soutiennent que des preuves linguistiques indiquent une date post-exilique, alors que d’autres voient les parallèles entre le Cantique des cantiques et la poésie amoureuse égyptienne indiquent une date aussi ancienne que le 10e siècle av.J.C.. Pour le temps présent, il vaut mieux rester ouvert aux différentes possibilités.
Parmi les livres prophétiques, Jérémie, Ezéchiel et Daniel supposent clairement la chute de Jérusalem (en 586av.J.C.). Pour certains, le livre d’Esaïe est controversé. Les chapitres 40-66 semblent supposer que l’exil est un événement passé par opposition à la prophétie (42 :22-25 ou 47 :6 par exemple). C’est l’un des quelques facteurs qui ont conduit les universitaires à conclure qu’Esaïe a été écrit à travers les siècles jusqu’à longtemps après l’exil, ce qui signifie que la forme finale du livre vient de cette période. Aussi, il y a eu beaucoup de travail ces dernières années sur les douze prophètes mineurs. Les universitaires voient de plus en plus clairement que ces livres sont un produit littéraire collectif (appelé « Le livre des Douze »). Au moins Ezéchias et Malachie (Aggée probablement aussi) ont clairement été rédigés pendant les période exilique et post-exilique. L’ensemble définitif date de la période persienne, si pas plus tard.
Une conclusion forte des études universitaires modernes de l’Ancien Testament est qu’en tant qu’ensemble d’écrits sacrés, l’Ancien Testament est un phénomène post-exilique. Encore une fois, très peu d’universitaires nient une préhistoire – dans certains cas, une très longue préhistoire, orale ou écrite – à au moins quelques parties de l’Ancien Testament. Il y a aussi quelques parties de l’Ancien Testament qui ne peuvent être datées avec certitude. Pour autant, il existe un consensus académique fort selon lequel l’exil et la période post-exilique ont joué un rôle vital dans 1)la production de nombreux livres ou parties de livres et 2) l’édition finale de textes plus anciens. Israël n’a pas formé son ensemble de livres sacrés par un intérêt académique dépassionné de quelques scribes, mais comme la déclaration d’une définition de soi d’un peuple hagard qui prétendait – et désirait – avoir une relation spéciale avec leur Dieu. La Bible a été composée pour raconter de l’histoire ancienne pour des raisons contemporaines : qui sommes-nous ? Qui est notre Dieu ? Qu’ont les deux à faire l’un avec l’autre ? Les questions qui ont conduit à la formation de l’Ancien Testament sont les mêmes qui ont occupé les esprits et cœurs des gens de foi depuis. La Bible propose le modèle de ce processus qui amène le passé pour aider à supporter le présent.
L’histoire de la création et la définition de soi de l’Eglise
Comprendre comment le Pentateuque est venu au jour et l’importance de la période post-exilique dans sa formation ainsi que dans celle de l’Ancien Testament ne sont pas des problèmes mineurs. Ils nous réorientent vers les questions que l’on a le droit de poser à la Bible dans son ensemble et à la Genèse en particulier, ce qui se trouve être la moitié du dialogue entre l’évolution et le christianisme. L’exil a conduit Israël à écrire une fois pour toutes une déclaration officielle, « Voilà qui nous sommes et le Dieu que nous adorons ». L’Ancien Testament n’est pas un traité sur l’histoire d’Israël au nom de l’histoire, et certainement pas un livre d’intérêt scientifique, mais un document de définition de soi et de persuasion : « N’oubliez pas par où nous sommes passés. N’oubliez pas qui nous sommes – le peuple de Dieu. »
La Genèse et les récits de la création en particulier doivent être compris à l’intérieur de ce cadre. Les récits de la création n’ont pas été écrits pour nous donner une information qui peut être extraite dans des buts scientifiques, et on ne peut pas non plus s’attendre à y trouver de quoi répondre à des problèmes de la science moderne. La Genèse et les récits de la création font partie d’un ensemble plus large d’écrits, théologiquement dirigés, qui répondent à d’anciennes questions de définition de soi, et non à des questions contemporaines scientifiques. Dès lors, les lecteurs chrétiens d’aujourd’hui ne devraient pas engager la Genèse dans l’arène scientifique. Ils sont plus fidèles à la Bible lorsqu’ils suivent la trajectoire des Israélites post-exiliques et se posent leurs propres questions identitaires en tant que peuple de Dieu : en vue de qui et d’où sommes-nous, que nous disent ces anciens textes sur nous, peuple de Dieu aujourd’hui ? Le moment de crise nationale d’Israël a conduit leurs théologiens à engager de façon créative leur passé. La vision de l’Eglise de cette même histoire a aussi été formée à un moment décisif – non une crise mais la Bonne Nouvelle, l’apparition du Royaume des Cieux et du Fils de Dieu. Ce moment a formé la façon dont les auteurs de Nouveau Testament ont compris l’histoire d’Israël – il a forcé une nouvelle interprétation de cette histoire. Ils croyaient que Jésus était le point focal de ce drame. De fait, démontrer que Jésus confirme et reforme cette histoire est le cœur et l’âme du Nouveau Testament. Ses auteurs font écho à la question pressante des Israélites post-exiliques : en vue de quoi est-ce arrivé, que signifie être le peuple de Dieu ? En répondant à cette question, le Nouveau Testament fait constamment référence à l’Ancien – environ 365 citations et plus de 1000 allusions. Dans chacune des citations et allusions nous voyons les auteurs du Nouveau Testament au travail, repensant et transformant l’histoire d’Israël en vue de ce que Dieu a fait en Christ.
Le moment définitionnel pour les auteurs du Nouveau Testament reste le même pour les chrétiens aujourd’hui. L’Ancien Testament – y compris la Genèse – est le document qui définit l’Eglise théologiquement remis à la lumière de l’apparition du Fils de Dieu. Une appropriation correcte et contemporaine des documents identitaires d’Israël, dès lors, est théologique et non scientifique. Réduire la Genèse à un livre scientifique n’est pas seulement scientifiquement étrange – c’est aussi ne pas embrasser la trajectoire théologique posée tout au long de la Bible chrétienne.
N.d.T. Les citations bibliques sont tirées de la traduction Segond.
http://www.scienceetfoi.com/ressources/date-redaction-genese-interet/#_ednref1 Les lecteurs qui voudraient en savoir plus sur ce thème peuvent commencer avec James Kugel, [i]The Bible as it was (Cambridge, Mass. :Belknap, 1999) et Traditions of the Bible (Cambridge, Mass. :Harvard University Press, 1998). Le second est plus détaillé et plus technique, mais les deux sont très lisibles. Pour un jeter un œil aux Pères de l’Eglise et la Genèse, voir Peter C. Bouteneff, Beginnings :Ancient Christian Readings of the Biblical Creation Narratives (Grand Rapids : Baker, 2008)[/i]
[ii] Il y a eu débat à propos de la signification des premiers mots hébreux au verset 6. Le texte hébreu dit littéralement, un peu mystérieusement, « Il l’a enterré [Moïse]… » Certains soutiennent que « Il » réfère à Dieu qui aurait enterré personnellement Moïse « au pays de Moab, vis-à-vis de Beth-Peor sans que personne ne sache où. Cependant Dieu n’est pas mentionné explicitement comme on pourrait penser qu’il le serait s’il s’agissait d’un évènement aussi inhabituel. L’hébreu peut aussi être traduit par la voix passive, « il est enterré ». Dans tous les cas, bien qu’il y ait des désaccords entre des commentateurs de l’hébreu, c’est clairement un commentaire éditorial qui suggère qu’une période significative est passée. [N.d.t. : la version Segond prend le parti inverse en traduisant par « L’Eternel l’enterra… »]
[iii] Le commentaire et son contexte peuvent être trouvés dans The Principle Works of Jerome (Nicene and Post Nicene Fathers of the Church, vol.6 ;trans. W.H.Fremantle ; Edinburgh :T&T Clark, 1989), 337-338.
[iv] Ibn Ezra’s Commentary on the Pentateuch :Genesis (Bereshit), (trans. H. Norman Strickman and Arthur M. Silver; New York, N. Y.; Menorah, 1988), 151. Ibn Ezra défend la même idée propos de Gn 13:7.
[v] Spinoza soutenait que l’interprétation biblique appartenait à tout le monde, pas seulement à l’élite dirigeante, et que la lumière naturelle de la raison suffisait pour le faire. Il n’y a pas de place pour une autorité externe, que ce soit l’Eglise ou Dieu. Défendre cette thèse servait un enjeu politique pour Spinoza : il voulait défier les structures de pouvoir religieux de la Hollande, dont il est natif, structures qui étaient attachées aux structures politiques (d’où le Traite Théologico-politique). Affaiblir la Bible signifiait affaiblir le gouvernement. Faire tomber les chaînes de l’autorité ecclésiale était le thème de la Réforme Protestante un siècle plus tôt. Certains historiens laissent entendre que la critique biblique moderne, ironiquement, n’aurait pu se développer sans ce que la Réforme avait mis en mouvement.
[vi] Cette citation (en anglais) est tirée de la version éditée par Jonathan Isral pour les Cambridge Texts in the History of Philosophy (Cambridge : Cambrigdge university press, 2007), p.122. La disucssion commence p.118 et continue jusqu’à la page 125. Thomas Hobbes (1588-1679) a précédé Spinoza de quelques années en imprimant son idée selon laquelle Moïse n’était pas le rédacteur du Pentateuque entier (Léviathan, 1651), même s’il pensait que Moïse avait écrit Deutéronome 12-25. Il est le premier Européen à mettre à l’écrit cette idée et comme Spinoza n’était pas seulement intéressé par une discussion théologique pour elle-même mais par enjeu politique.
[vii] Conjectures sur les mémoires originaux dont il paroit que Moyse s’est servi pour composer le livre de la Genèse, 1753
[viii] Introduction à l’Ancien Testament (5 vol.), 1780-1783. Un pasteur allemand, H. B. Witter, est arrivé à des conclusions similaires plus tôt au XVIIIe siècle, mais son travail était vraisemblablement inconnu à Astruc.
[ix] Wellhausen est ici influencé par le travail d’un collègue allemand universitaire, spécialiste de l’Ancien Testament, Karl Heinrich Graf (1815-69 ; Die geschichtlichen Bücher des Alten Testaments[Les livres historiques de l’Ancien Testament], 1866), avec des différences d’opinion.
[x] Ici Wellhausen est influencé par un autre collègue allemand, Wilhem Vatke (1806-1882 ; Die Religion des Alten Testaments nach den kanonischen Biichern entwickelt [La religion de l’Ancien Testament d’après les livres canoniques], 1846). Certains ont même soutenu qu’une telle « progression » historique reflétait l’influence d’une pensée de l’évolution et peut-être même celle de la philosophie de Hegel (1770-1831), qui enseignait que l’histoire progressait vers des synthèses de plus en plus hautes. La théorie de Wellhausen, cependant, d’une « évolution » du Pentateuque du simple au complexe n’était probablement pas directement influencée par Darwin.
[xi] La façon dont Wellhausen comprend D est largement dépendante du travail de W. M. L. de Wette (1780-1849), qui soutenait que la « découverte » du « livre de la loi » sous Josué dans 2R 22 :8 était de la propagande politique. De Wette soutenait que le livre du Deutéronome avait été écrit à cette époque pour développer l’unité politique et religieuse sous le règne de Josué.
[xii] L’antisémitisme de Wellhausen, très répandu à l’époque, est à peine voilé ; il n’est pas surprenant qu’un universitaire juif réfère au travail de critique radicale de Wellhausen comme à un « antisémitisme radical » (Solomon Schechter, « Higher criticism – higher anti-semitism », in Seminary Addresses and other Papers, [Cincinnati : Ark Publishing, 1915], 36-37). Ironiquement, Wellhausen croyait vraiment rappeler l’Ancien Testament au christianisme en faisant du légalisme une pensée postérieure et non le cœur de la foi d’Israël. La théologie luthérienne de Wellhausen l’a probablement influencé à cet endroit, avec sa tendance à faire des distinctions entre la loi et la grâce. Le légalisme de D et de P obscurcit la grâce de la première rencontre d’Israël avec Dieu en J et E. La grâce de l’Evangile est plus en phase avec J et E.
[xiii] Par exemple Hermann Gunkel (1862-1932) soutient dans son commentaire de la Genèse paru en 1901 que les traditions orales, naissant à l’occasion de contextes sociaux et historiques et pré-datant toute source écrite, étaient un facteur précieux qui permettaient de comprendre la formation du Pentateuque.
[xiv] W. Brueggeman, Theology of the Old Testament : Testimony, Dispute, Advocacy (Minneapolis: Fortress, 1997), 74-75.
[xv] Le terme d’histoire deutéronomiste est un raccourci académique qui réfère à Josué-2Rois parce que ces livres reflètent la théologie du Deutéronome, par exemple l’importance d’un lieu central pour l’adoration (Deut.12)et les conséquences de l’adoration de dieux étrangers (Deut.13), surtout par l’imitation de pratiques cananéennes « d’autels… idoles…images taillées de leurs dieux » (Deut. 7 :5, 12 :3, 16 :21-22)
[xvi] Barbara Aland, et al., eds., The Greek New Testament, 4th rev.ed. (Stuttgart: Deutsche Bibelgesellschaft, 1993), 887-900.
brève étude historique de Peter Enns.
Peter Enns, auteur de cet essai paru sur le blog de la Fondation BioLogos est un théologien évangélique, auteur de plusieurs livres et de commentaires, notamment de Inspiration et Incarnation.
Introduction
La question de la date de rédaction de la Genèse n’est pas nouvelle ; elle est centrale dans les études universitaires modernes de la Bible depuis le XVIIe siècle. Malheureusement, ce développement académique est souvent considéré comme largement négatif, comme s’il gênait une opinion consensuelle fixée depuis plusieurs milliers d’années chez les Juifs et les chrétiens. L’étude universitaire moderne de la Bible est loin d’être au-dessus de toute critique, et il y a eu certaines dérives dramatiques qui n’avaient aucun précédent dans la période pré-moderne. Mais il est faux de suggérer qu’un consensus universel et fixe a soudainement été attaqué par les universitaires. L’étude universitaire moderne du Pentateuque ne vient pas de nulle part ; la paternité du Pentateuque dans son ensemble a posé quelques problèmes à des lecteurs des siècles qui précédaient la période moderne.
Avoir un aperçu de la date de la rédaction du Pentateuque a aidé certains lecteurs d’aujourd’hui à comprendre pourquoi il a été écrit. Cette question du pourquoi est importante quand la discussion tourne à la question de la relation entre la Genèse et la science moderne – que ce soit la cosmologie, la géologie, ou la biologie. Plus nous comprenons ce que l’auteur de la Genèse voulait en l’écrivant, mieux nous serons placés pour affirmer dans quelle mesure la Genèse est compatible ou non avec la science moderne. Faire de fausses suppositions sur ce que l’on attend de la Genèse est peut-être le seul et le plus grand obstacle à une discussion fructueuse entre la science, surtout l’évolution, et le christianisme.
Cet essai est limité dans sa portée. Il est avant tout une enquête historique descriptive de quelques problèmes qui entourent la question de la date de rédaction du Pentateuque et de la façon dont on a répondu à cette question. Il y aura toujours des différences d’opinion sur la réponse spécifique à cette question mais il y a un consensus fort et général aujourd’hui chez les spécialistes de la Bible qu’il est important d’appréhender en essayant de comprendre la Genèse : le Pentateuque tel que nous le connaissons est le produit final d’un processus littéraire complexe – écrit et oral – qui ne s’est terminé que vers l’exil (586-539 av. JC) et la période post-exilique. Le Pentateuque tel que nous le connaissons est une réponse à la crise de l’exil, et une grande partie de l’Ancien Testament semble pouvoir être expliqué ainsi. Comprendre un peu pourquoi nous avons une Bible aidera les lecteurs chrétiens d’aujourd’hui à penser plus théologiquement la meilleure façon d’engager la Genèse comme la parole de Dieu quand le sujet tourne à la compatibilité entre la Genèse et l’évolution.
Le Pentateuque soulève lui-même des questions à son propos
Cela fait très longtemps que des lecteurs alertes remarquent que le Pentateuque demande des explications. C’est un document qui soulève lui-même des questions à propos de sa consistance, de sa fluidité logique, et surtout de comment tout cela pourrait avoir été écrit par un seul homme, Moïse, au milieu du deuxième millénaire. La genèse occupe à elle seule les exégètes bibliques depuis les temps qui précèdent le Christ. Certaines questions viennent à l’esprit au cours d’une lecture de la Genèse, telles que :
- Pourquoi y a-t-il deux récits différents de la création au début de la Bible ? (Gn 1.2-4a et 2.4b-25)
- Pourquoi le sacrifice est-il mentionné comme habituel à l’aube des temps, et pourquoi joue-t-il un si grand rôle avec Caïn et Abel ? (Gn.4)
- Si Adam et Eve sont les premiers humains, comment Caïn a-t-il pu prendre femme et comment peut-il avoir peur d’autres personnes qui le tueraient pour venger le meurtre de son frère ? (Gn4)
- Pourquoi le récit du déluge est-il si coupé et répétitif ? (Gn6-9)
- Pourquoi y a-t-il deux histoires de la dispersion des nations ? (Gn10 et 11.1-9)
- Qui est Melkisédeq et comment peut-il être un prêtre du Dieu d’Israël au temps d’Abraham ? (Gn. 14.18)
- Pourquoi y a-t-il deux récits de l’alliance avec Abraham ? (Gn.15 et 17)
- Comment est-il possible qu’Abraham soit décrit comme un gardien de la loi alors que la loi n’est pas encore donnée ? (Gn26.5)
- Comment est-il possible que le concept de la royauté israélite soit mentionné avant qu’Israël n’existe comme nation ?
Ces questions et d’autres encore se posent lors d’une lecture attentive et non par scepticisme. Certains lecteurs fidèles de la Bible méditent certaines d’entre elles depuis les temps qui précèdent Jésus. La longue histoire de l’interprétation biblique juive et chrétienne a été tout sauf timide sur ces problèmes. Toute bibliothèque théologique qui se respecte a des rangées et des rangées de commentaires et autres livres sur la façon dont la Genèse a été interprétée les 2000 dernières années, ce qui semble montrer que, confrontés à une myriade de défis interprétatifs, il a toujours fallu y mettre beaucoup d’énergie et de
créativité http://www.scienceetfoi.com/ressources/date-redaction-genese-interet/#_edn1. Répondre à ces questions a finalement mené à l’étude moderne de la Genèse puis de l’Ancien Testament dans l’ensemble. En ce qui concerne la Genèse, des chercheurs modernes ont amené la question bien plus loin que leurs prédécesseurs, et ces efforts peuvent être jugés selon leurs propres mérites. Mais les universitaires modernes n’ont pas créé le problème – c’est le Pentateuque qui les a créés.
Deux exemples précoces
Illustrons concrètement les questions que le Pentateuque soulève par deux problèmes discutés dans la période pré-moderne : l’un concerne le Deutéronome et l’autre la Genèse.
Le Deutéronome est globalement une série de discours de Moïse donnés à la frontière du pays promis (il n’était pas autorisé à entrer dans Canaan). L’opinion traditionnelle veut que Moïse ait écrit ce livre, mais cela n’est dit nulle part dans le Deutéronome. En fait, le contenu du livre donne un argument contre cette idée. D’abord, le livre tout entier est écrit à la troisième personne et raconte ce que Moïse a dit et fait. Au chapitre 1 :5, nous lisons : « Moïse commença à expliquer cette loi et dit…» Ce n’est pas Moïse qui l’écrit mais quelqu’un d’autre (voir aussi par exemple 4 :41, 44 et 5 :1). Insister que Moïse écrit sur lui-même à la troisième personne contourne les implications de ce que le texte dit. De plus, ni le début ni la fin du Deutéronome ne permettent à Moïse d’en être l’auteur ; au moins un ancien interprète, que nous rencontrerons bientôt, l’a remarqué. Mais il nous faut en premier lieu clarifier le problème.
Le premier verset du Deutéronome dit : « Voici les paroles que Moïse adressa à tout Israël, de l’autre côté du Jourdain » (voir aussi 1 :5). Une fois encore, il s’agit d’un commentaire sur Moïse au temps du passé. Remarquez aussi que celui qui écrit semble avoir atteint Canaan alors que ce n’est pas le cas de Moïse (voir. Nb20 :12 et Deut.32-48-52), ce qui semble indiquer clairement que Moïse n’est pas responsable au moins de la forme définitive du Deutéronome. Certains ont essayé de sauver la paternité de Moïse en disant que la phrase traduite de l’hébreu par « de l’autre côté de la rivière » (be-heber hay-yarden) est un terme géographique conventionnel – de même que l’ « East River » ou « South central Los Angeles » aujourd’hui (ces lieux sont à l’est ou au centre sud quelque soit l’endroit dans lequel celui qui parle se trouve). Donc peut-être que « de l’autre côté de… » signifie simplement « Jourdain est » ce qui laisse ouverte la possibilité que Moïse soit l’auteur de Deut. 1 :1-5. Mais c’est hautement improbable. D’abord, nous avons le scénario douteux d’un Moïse qui écrit à son propos à la troisième personne et au passé. Ensuite, la même phrase en hébreu est retrouvée dans Deut. 3 :25 et 11 :30, phrase prononcée par Moïse et faisant référence au pays promis, c’est-à-dire à l’ouest du Jourdain. En d’autres termes, « de l’autre côté du Jourdain » signifie exactement ce qui est dit : le côté où je ne suis pas. C’est un terme géographique relatif, et non pas fixe.
L’auteur du Deutéronome a dû vivre après la mort de Moïse. Si l’on s’en tient au récit de la mort de Moïse dans le Deutéronome (que Moïse n’a pas pu écrire), il semble que l’auteur du Deutéronome ait vécu dans des temps lointains après sa mort. Les versets 6 et 10 sont particulièrement importants. Après la mort et l’enterrement de Moïse, le verset 6 dit : « Personne n’a connu son sépulcre jusqu’à ce jour. » et le verset 10 ajoute : « Il n’a plus paru en Israël de prophète semblable à Moïse ». Le fait que le lieu de son sépulcre soit inconnu suggère qu’une longue période estpassée. Il faudrait sinon soutenir que Moïse a écrit sa future mort à la troisième personne et au passé et a anticipé que le lieu de son sépulcre serait inconnu, ce qui n’est pas très crédible. Cela rend aussi très improbable que quelqu’un de la génération de Moïse (comme Josué) l’ait écrit à moins de conclure qu’en une génération les Israélites ont oublié l’endroit où ils ont mis le corps de Moïse. Il en est de même pour le verset 10 : « Il n’a plus paru en Israël de prophète semblable à Moïse ». Cette observation n’a aucun sens s’il n’y a qu’une, deux, trois ou quatre générations qui sontpassées. Toute la gravité du verset 10 est perdue si l’on ne présume pas que beaucoup de temps est passé – même après tout ce temps, personne n’a paru comme Moïse.
Il est clair qu’un écrivain nous raconte ce que Moïse a dit et fait il y a très longtemps. Alors, qui a écrit le Deutéronome ? Le Père de l’Eglise Jérôme (347-420), sans grande élaboration, propose une explication sobre de l’histoire de la mort de Moïse – et cette explication peut être retrouvée sous plusieurs formes chez des interprètes plus tardifs. « A ce jour » du Deutéronome 34 :6 réfère au temps d’Ezra, propose Jérôme – le retour de l’exil babylonien vers la moitié du Ve siècle av. J.-C. Il ne dit pas qu’Ezra est à l’origine de tout le livre, ni qu’il est à l’origine de quoi que ce soit d’autre que de ce verset. Il ne nous dit pas non plus pourquoi il a choisi un personnage post-exilique plutôt que Josué, David, Salomon, ou quelqu’un de plus proche dans le temps. Quoi qu’il en soit, Jérôme a vu un problème qui avait besoin d’une explication et en a proposé une. Il n’était pas du tout catégorique et ne semblait pas particulièrement attaché à défendre son opinion. Il n’attaquait pas du tout la Bible en suggérant que Moïse n’avait pas écrit ce verset. Il exerçait son bon sens.
Abraham Ibn Ezra, rabbin du XIIe siècle, est un deuxième interprète du Deutéronome. Ibn Ezra était brillant et respecté et rechignait à rompre avec la tradition trop rapidement – y compris avec la tradition selon laquelle Moïse a écrit le Pentateuque. Pourtant, il semble y avoir eu une tendance indépendante en lui. Il note plusieurs passages dans le Pentateuque qui lui semblent incompatibles avec l’idée que Moïse en est l’auteur :
- Moïse n’a pas traversé le Jourdain (le problème du Deut. 1 :1-5)
- Ibn Ezra réfère énigmatiquement à un « mystère des douze » concernant la rédaction par Moïse. Le philosophe Spinoza du XVIIe siècle (voir ci-dessous) le comprend comme référant à Deut. 27 et Jos.8 :37, où le livre entier est gravé sur un autel de douze pierres. Apparemment, le « livre de Moïse » était assez petit pour tenir sur un petit espace et donc ne pouvait pas inclure tout le Pentateuque.
- Ibn Ezra sent que le récit à la troisième personne de la vie de Moïse pose problème pour l’hypothèse d’un Moïse auteur, en citant Deut.31 :9 (« Moïse écrivit cette loi »).
- Selon Gn.22 :14, la montagne de Dieu s’appelle la montagne de Morija. Morija n’est mentionnée encore que dans 2 Chroniques 3 :1 comme le lieu du temple. En citant cela, Ibn Ezra a peut-être pensé que la référence à Morija dans la Genèse est anachronique. L’écrivain de la Genèse a vécu beaucoup plus tard et a placé cette référence à la Montagne de Morija au temps d’Abraham pour légitimer le lieu du temple.
- Selon Deut.3 :11, le lit de fer d’Og, roi de Basan, long de neuf coudées est resté à Rabbath. Pour Ibn Ezra, cela ressemble à l’explication d’une ancienne relique. Il attribue ce commentaire au temps de David qui conquiert la cité en 2S12 :30.
- Dans Gn 12 :6, lors du séjour d’Abraham dans le pays promis, le narrateur commente : « en ce temps… ». Ibn Ezra en conclut que ce commentaire fut écrit alors que les Cananéens n’occupaient plus le pays – après la conquête finale du pays de Cana sous le règne de David, 1000 ans plus tard. « Ce texte a un sens secret, écrit-il, que celui qui le comprend se taise. »
Ibn Ezra semble avoir pensé qu’une paternité du Pentateuque à l’époque de David permettrait de l’expliquer en partie. Des critiques bibliques adopteront plus tard une position similaire, puisque l’époque de David et de Salomon fut une époque de relative paix, époque propice à la composition d’une histoire nationale. Des recherches plus tardives conduisent à penser que cette époque de la jeune monarchie ne fut que le début d’un processus de rédaction qui ne s’achèverait qu’après l’exil, idée qu’Ibn Ezra ne pouvait adopter dans le contexte qui fut le sien. Un autre point est soulevé par Ibn Ezra : les difficultés du Pentateuque sont nombreuses, elles ne concernent pas qu’un verset comme pour Jérôme. S’il ne fait qu’en effleurer la surface, la liste d’Ezra soulèvera des questions importantes pour les chercheurs des siècles à venir : le Pentateuque est-il un document essentiellement mosaïque qui n’a été qu’actualisé ici et là, ou bien ces exemples indiquent-ils quand le Pentateuque et la Genèse ont été écrits dans leur ensemble (pas plus tôt qu’au temps de David) ?
On ne peut pas attendre d’Ibn Ezra qu’il traite de cette question étant donné son contexte historique. Cinq cents ans plus tard, cependant, le philosophe juif Baruch Spinoza (1632-1677) s’inspire explicitement de son œuvre et va plus loin (dans la théorie comme dans la controverse). Dans son Traité théologico-politique de 1670, Spinoza développe ses thèses sur la Bible dans son ensemble et consacre quelques pages au Pentateuque. Spinoza passe en revue les difficultés vues par Ibn Ezra en ce qui concerne la paternité mosaïque et en ajoute quelques unes. Il conclut : « De tout cela, il devient plus clair que le jour à midi que le Pentateuque n’a pas été écrit par Moïse mais par quelqu’un d’autre qui a vécu de nombreuses générations plus tard. » Spinoza soutient que seul le prêtre post-exilique Ezra peut en être responsable, même prêtre choisi par Jérôme environ 1300 ans plus tôt. Mais Spinoza fait explicitement d’Ezra le responsable de tout le Pentateuque (sans parler de Josué à 2 Rois).
En ce sens, l’idée de Spinoza est bien plus radicale que celles soutenues avant lui et l’importance de la période post-exilique pour de longs extraits du Pentateuque continuera à ricocher à travers l’histoire de l’exégèse biblique jusqu’à aujourd’hui. Cependant, la position de Spinoza n’est pas encore une théorie compréhensive du comment le Pentateuque est devenu ce qu’il est. Une telle théorie était encore à quelques générations et apportera avec elle le véritable aspect de la critique biblique moderne.
Le commencement de la critique moderne de l’Ancien Testament : les deux noms de Dieu
La critique moderne de l’Ancien Testament ne commence véritablement qu’environ un siècle après Spinoza. Les questions sur la Genèse en sont le moteur, l’une d’entre elles tout particulièrement : pourquoi Dieu a-t-il deux noms dans la Genèse ? Ce n’est pas exagéré de dire que les réponses données à cette question ont donné naissance à l’étude moderne du Pentateuque. Celui à qui on attribue généralement cette révolution dans la critique biblique était un professeur de médecine et le médecin de Louis XV, Jean Astruc (1684-1766). Il semble avoir été assez travailleur. En plus d’enseigner et de soigner le monarque français, Astruc lisait aussi beaucoup d’hébreu et en arrive à une théorie sur la Genèse qui est devenue le fondement de toute recherche académique après lui.
Astruc ne cherchait pas à se faire un nom dans l’histoire de l’exégèse biblique, il était juste curieux de comprendre pourquoi Dieu avait deux noms dans la Genèse. Le chapitre premier le nommait Elohim (mot hébreu traduit par Dieu), les chapitres 2 et 3 le nommaient Yahweh Elohim (traduit par Eternel Dieu dans la plupart des traductions françaises), et le début du chapitre 4 le nommait Yahweh (Eternel). Il trouvait intéressant que la différence de noms coïncide avec la perspective différente de la création que présentaient ces chapitres. Il se demanda s’il pouvait découvrir un schéma plus large et entreprit une analyse systématique de la Genèse. Il en conclut que la meilleure façon de rendre compte des deux noms de Dieu était de postuler l’existence de deux documents indépendants à l’origine qu’il nomma A (Elohim) et B (Yahweh). Astruc pensait que ces documents étaient d’anciens mémoires que Moïse avait pris et arrangés ensemble. En d’autres termes, Moïse était l’éditeur de la Genèse. Quand ces mémoires se chevauchaient dans ce qu’ils disaient, il les mettait côte à côte (comme dans Genèse 1 et 2) ou les tissait ensemble (comme dans l’histoire du déluge).
Astruc ne s’intéressait pas particulièrement aux éléments post-mosaïques de la Genèse qui occupaient Spinoza et Ibn Ezra. Il portait son attention sur les éléments pré-mosaïques de la Genèse. Puisque Moïse avait vécu des centaines d’années après les derniers événements racontés par la Genèse (et plus de deux millénaires après les événements racontés en Genèse 1-11 selon une lecture littérale de la chronologie de la Genèse), il ne pouvait certainement pas être un témoin de ces événements. Astruc se demandait comment Moïse pouvait les connaître. Par révélation divine, peut-être ? Peu probable, pensait Astruc. Aucune information n’est présentée comme révélée à qui que ce soit comme dans les données de la loi ou l’inspiration des prophètes. Pour Astruc, la Genèse était une chronique que l’on pouvait trouver ailleurs dans le Pentateuque ou les livres historiques, et Moïse avait écrit en simple historien qui avait en sa possession ces deux mémoires.
Puisqu’il n’était pas exégète de formation, Astruc n’était pas sûr de ses conclusions. Il était aussi inquiet que ses hypothèses soient utilisées pour attaquer la Bible, ce qui était le contraire de son intention. Il était encouragé par un ami, cependant, et se décida à publier ses hypothèses de façon anonyme afin de soumettre sa théorie à la critique professionnelle et de l’abandonner si besoin. Au lieu de critique, sa théorie fut acclamée, en partie grâce au travail de Johann Gottfried Eichhorn (1753-1827), un exégète biblique contemporain, dont le travail corroborait celui d’Astruc.
Alors que les exégètes bibliques continuaient à réfléchir à la Genèse et à l’idée des mémoires d’Astruc, ou « sources », ils remarquèrent que les schémas qu’Astruc avait vus dans la Genèse pouvaient être retrouvés dans le Pentateuque. Cela signifiait que la théorie d’Astruc des sources de la Genèse pouvait aussi être appliquée au Pentateuque. Cette idée changea la donne, car cela signifiait que 1) Il y avait eu un processus éditorial majeur qui avait combiné des documents séparés à l’origine pour composer le Pentateuque entier et 2) que cela devait avoir eu lieu après Moïse puisque le Pentateuque possédait des éléments post-mosaïques reconnus depuis longtemps. De Ibn Ezra et Spinoza qui soulignaient les problèmes du Pentateuque, nous sommes passés à une théorie qui explique comment ces problèmes sont venus au jour. La théorie d’Astruc était la clé : différents documents rédigés par différents auteurs compilés ensuite par un éditeur – seulement ce n’était plus Moïse qui n’éditait que la Genèse, mais quelqu’un beaucoup plus tard qui éditait tout le Pentateuque. Les générations suivantes d’exégètes de l’Ancien Testament travailleraient avec ce modèle pour chercher la meilleure explication des propriétés du Pentateuque. Des théories ont été proposées – certaines acceptées, d’autres rejetées, d’autres encore modifiées – jusqu’à un pic au XIXe siècle (voir ci-dessous).
Un autre développement très important dans l’étude biblique prend forme avec la recherche des sources qui précédaient le Pentateuque : les exégètes commencent à se concentrer sur les circonstances historiques qui ont donné lieu à ces sources. Le Pentateuque est lu, non comme nous racontant l’histoire de Noé, Abraham ou Moïse, mais comme nous racontant les circonstances historiques des écrivains individuels des sources. On ne peut surestimer l’importance de ce glissement dans l’histoire de l’étude biblique moderne. Le Pentateuque et la Bible dans son ensemble ne font pas que raconter des événements de façon neutre, mais nous disent ce que les écrivains comprenaient ou croyaient à propos de ces événements. La valeur historique de la Bible doit être extraite en dessous de la surface du texte et corroborée par des sources extérieures, textuelles et archéologiques. Cette vision de la valeur historique (ou de son absence de valeur historique) de l’Ancien Testament est l’une des raisons principales pour lesquelles certains voient l’exégèse biblique moderne avec beaucoup de suspicion.
Le Pentateuque post-exilique de Julius Wellhausen.
En 1878, l’exégète de l’Ancien Testament allemand Julius Wellhausen publie son Prolegomena zur Geschichte Israels (Prolégomènes à l’histoire d’Israël), souvent considéré comme le livre le plus influent sur l’Ancien Testament publié dans l’ère moderne. Non parce que Wellhausen avait raison en tous points, mais parce que son travail est devenu le point de départ de travaux académiques conséquents. Wellhausen prétendait avoir résolu le problème de la naissance du Pentateuque. Sa théorie est très détaillée, mais son idée générale peut être rapportée rapidement. Une lecture attentive du Pentateuque révèle différents schémas – par exemple, les points de vue théologiques et l’utilisation d’un vocabulaire spécifique (le nom de Dieu sur lequel Astruc a écrit en est un exemple). En travaillant avec ce qu’Astruc, Eichhorn et d’autres précurseurs importants avaient proposé, Wellhausen groupe des sections du Pentateuque qui semblent avoir des caractéristiques similaires. Certaines de ces sections sont des chapitres, d’autres des morceaux de versets. Wellhausen pense comme les exégètes qui le précèdent que ces groupes de textes sont des documents distincts à l’origine qui ont été le matériel source pour ce qui est devenu par la suite le Pentateuque à une époque bien plus tardive. (C’est pourquoi on appelle sa méthode « critique des sources » et sa théorie « l’hypothèse documentaire ».)
Jusque là, rien de bouleversant étant donné le climat académique. Mais Wellhausen ne s’est pas contenté de trouver des sources et d’en rester là. Il était beaucoup plus polémique. Wellhausen soutenait que l’éditeur avait compilé ces sources après le retour de l’exil sans essayer de respecter l’intégrité des originaux, ni leur ordre chronologique. En fait, il avait coupé et collé des sources ensemble conduites par un agenda théologique étonnant, voire troublant (auquel nous arrivons dans un instant). Ce qui nous amène à ce qu’il y a de particulier à l’explication de Wellhausen du Pentateuque : le Pentateuque obscurcit l’histoire réelle d’Israël. Wellhausen prétend avoir redécouvert l’histoire réelle d’Israël 1)en démêlant les documents originaux 2) en les replaçant dans leur ordre chronologique. En d’autres termes, Wellhausen a reconstruit l’histoire d’Israël, et c’est ce qui a rendu son travail si polémique. Même les exégètes conservateurs reconnaissaient qu’il y avait plusieurs sources au Pentateuque (bien qu’ils assignassent le travail d’édition à Moïse comme Astruc). Mais pour Wellhausen, les sources s’interpénétraientet son analyse n’était que la première étape d’un programme plus large, comme le titre de son ouvrage l’indique : Prolegomena zur Geschichte Israels.
Wellhausen identifie quatre sources : J, E, D, et P, dans cet ordre. J pour « Yahwiste » (écrit avec un J en allemand), l’auteur anonyme d’un document qui reflète (entre autres) sa préférence à utiliser Yahweh pour référer à Dieu. J était le B d’Astruc. La source E (Elohim, A d’Astruc) est un travail qui date du 9e siècle av.J.C. et reflète la préférence de cet auteur pour Elohim comme nom de Dieu. Une grande partie de la Genèse se compose de E et J. Vient ensuite D (Deutéronome), qui réfère surtout au Deutéronome et à d’autres parties du Pentateuque qui expriment des intérêts théologiques similaires. La source D date de la fin du 7e au 6e siècle av.J.C., proche du temps où le royaume du sud, la Judée, est emmené en exil à Babylone. La dernière source, considérée comme datant du début de la période post-exilique par Wellhausen (autour de 500 av.J.C.) est P (prêtre). Cet auteur est responsable pour ce que Wellhausen pensait que des prêtres produiraient : la section du tabernacle en Exode, les rituels dans le Lévitique, et les lois en général – à peu près tout ce qui ressemble à un rituel et au légalisme. Tout cela aurait été mis ensemble par un éditeur (R, rédacteur) au milieu du 5e siècle av.J.C..
Deux caractéristiques de la théorie de Wellhausen nous intéressent particulièrement. D’abord, le document le plus ancien (J) a été écrit environ un demi millénaires après Moïse, l’auteur traditionnel du Pentateuque. Donc même les parties les plus anciennes du Pentateuque sont loin de l’époque de Moïse. Ensuite, tout ce qui est légal et rituel (P), donné à Moïse sur le Mont Sinaï d’après Exode – ce qui est le plus associé à Moïse – a été écrit en dernier, environ un millénaire après Moïse. Ces quatre sources ont été arrangées dans le Pentateuque par un éditeur post-exilique, plutôt prêtre, qui selon Wellhausen avait un programme : il voulait placer la loi au début de l’histoire d’Israël. Le travail d’édition n’a été qu’un succès partiel, puisque il reste des indices que des gens comme Wellhausen prétendent avoir trouvés – comme des anachronismes ou des contradictions théologiques. D’autres l’ont remarqué, mais Wellhausen a proposé une théorie compréhensive et persuasive pour les expliquer.
Mais aussi compréhensive et persuasive qu’elle soit, la théorie de Wellhausen met très sérieusement en doute la valeur du Pentateuque en tant que récit correct d’événements historiques. En fait, Wellhausen soutient que l’image historique que donne le Pentateuque est trompeuse. Ce n’est qu’après avoir démêlé le désordre créé par le rédacteur et mis les sources dans l’ordre que l’on peut voir la progression de la religion d’Israël, de simple à complexe ou mieux, de libre à légaliste. J et E sont les sources les plus anciennes, et leur théologie reflète une relation simple et libre avec Dieu, dépourvue de rituel, comme lorsque Abraham construit un des autels à Shechem et Bethel (Gen.12 :6-8). Le rituel serait imposé plus tard, et commencerait avec D. Cet auteur commence à piétiner l’expression religieuse spontanée. Wellhausen y voit le début du dogme juif, attentivement gardé par la classe des prêtres qui se développe. L’adoration doit désormais être contrôlée par un clergé et avoir lieu sous son regard en un seul endroit, le lieu que Yahweh choisira (Dt.12), c’est-à-dire Jérusalem. Selon Wellhausen, D ne nous donne pas la législation mosaïque du second millénaire qui a posé le modèle de l’histoire légale d’Israël. Il nous donne plutôt une propagande de la moitié du premier millénaire, où les mots sont mis dans la bouche de Moïse.
Il est facile de comprendre ce qui a rendu la théorie de Wellhausen polémique. Mais ce n’est pas fini. Ce que D a commencé a été porté avec plus de force par P. Là, Wellhausen voit des prêtres devenir fous, faire toutes sortes de régulations pour ce qui devrait être sacrifié et quand, combien, et pour quelles raisons (voir Lévitique). Nous sommes loin d’Abraham construisant des autels par dévotion pour Yahweh qui lui est apparu à cet endroit. P est un légalisme pur et simple et selon Wellhausen, donnerait finalement naissance au judaïsme, une religion complètement contraire à l’esprit de l’expression religieuse libre de J et E. La législation sacerdotale et le judaïsme qui en vient étaient une religion différente de ce que l’Ancien Testament lui-même décrivait vraiment – si tant est que l’on sache déchiffrer les indices laissés dans le texte, ce qu’il prétend avoir fait. Pour Wellhausen, la loi n’était pas le point de départ de l’histoire d’Israël, mais celui de l’histoire du judaïsme.
La théorie de Wellhausen est créative et persuasive, mais non sans problèmes, et je ne cherche pas à dire le contraire. En fait, des éléments de sa théorie ont été mis en difficulté juste après qu’il l’ait proposée. Par exemple, la notion selon laquelle les intérêts sacerdotaux sont totalement le produit d’un légalisme juif post-exilique est impossible à maintenir. L’importance de la période post-exilique pour le Pentateuque est encore un consensus académique, mais ce qui occupait la source P de Wellhausen (les lois, les prêtres, les rituels religieux) fait partie du Proche Orient depuis bien longtemps et même avant qu’Israël n’existe. Des découvertes archéologiques ont permis de le découvrir après l’époque de Wellhausen, ce qui le rend peut-être pardonnable d’avoir parlé aussi précipitamment. Mais personne aujourd’hui ne soutient que le légalisme juif du Pentateuque n’est apparu qu’après l’exil. De même, Wellhausen prétend que les prophètes ne connaissaient pas P : cette idée ne permet pas de rendre compte de la théologie d’Ezéchiel qui ressemble à P en certains endroits, suggérant ainsi que les questions sacerdotales ne sont pas que post-exiliques. Il semble y avoir aujourd’hui un consensus général selon lequel l’auteur de D était aussi conscient des problèmes sacerdotaux. Certains universitaires se sont aussi demandés si J et E sont des documents différents.
Plus simplement, les sources ne peuvent pas être séparées et datées aussi simplement que le pensait Wellhausen. D’autres théories ont été proposées peu de temps après Wellhausen qui ont forcé certains ajustements ou allaient dans une autre direction. Il n’y a aujourd’hui pas de théorie qui soit universellement reconnue sur la question de la naissance du Pentateuque. Certains universitaires vont jusqu’à dire que le champ est dans un état de chaos. C’est à la fois vrai et faux. La critique des sources est toujours une théorie dominante enseignée dans des universités et séminaires partout, mais tout le monde ne s’accorde pas sur les détails, et la critique des sources est souvent proposée avec d’autres méthodes. Cela dit, cependant, le travail de Wellhausen a été central dans la mise en place de l’étude académique moderne du Pentateuque : le Pentateuque tel que nous le connaissons n’a pas été écrit d’un seul morceau par un Moïse du second millénaire, mais est le produit fini d’un processus littéraire complexe – écrit, oral – qui ne s’est terminé qu’après le retour de l’exil. Sur ce point il y a peu de désaccords. De fait, la période post-exilique n’est pas cruciale que pour le Pentateuque.
L’Ancien Testament, l’exil et la définition de soi d’Israël
Quand a été écrit l’Ancien Testament et pourquoi ? Si nous examinons l’Ancien Testament dans son ensemble, même brièvement, ce que nous avons vu sur la date de la Genèse sera mis en relief. De même qu’avec le Pentateuque, les périodes exilique et post-exilique jouent un rôle important dans la formation de l’Ancien Testament.
Malheureusement, les chrétiens pensent souvent que la « période biblique » s’étend de la Genèse à la chute de Jérusalem et à la déportation d’Israël à Babylone dans 2 Rois 25 (environ 586 av.J.C.). C’est l’essentiel de l’histoire, avec Esdras et Néhémie et quelques autres prophètes mineurs qui forment un post scriptum post-exilique et terminent la triste histoire par une fin tragique. Selon cette caractérisation, les périodes exilique et post-exilique deviennent une sorte d’âge obscur postbiblique : tout ce qui valait la peine de connaître est déjà arrivé. Israël a échoué, il est temps de passer à autre chose.
En vérité, c’est cette période dite postbiblique qui est la période biblique, c’est-à-dire la période durant laquelle l’Ancien Testament hébreu tel que nous le connaissons aujourd’hui a pris forme en tant qu’ensemble définitif de textes sacrés. Il est clair qu’Israël a archivé, raconté encore et encore des parties de sa propre histoire – à l’écrit et à l’oral – des centaines d’années avant l’exil. Peu le contrediraient. Il est cependant improbable que les archives des anciens exploits, de la cour politique et des poèmes fussent considérés comme « Ecriture sacrée » à l’époque. C’est un développement plus tardif qui a été motivé par la crise nationale d’Israël.
L’exil a été l’événement historique le plus traumatique et du coup le plus influent de l’histoire ancienne d’Israël. Les Israélites se considéraient comme le peuple choisi de Dieu : on leur a promis la possession perpétuelle du pays, le temple glorieux comme lieu d’adoration et qu’un descendant de David serait assis à perpétuité sur le trône (2S7 :4-16). Avec l’exil, cette promesse touche à sa fin soudaine et dévastatrice. L’exil à Babylone n’était pas un inconvénient. Il signifiait pour les Israélites que leur relation avec Dieu avait été interrompue. Dieu ne pouvait plus être adoré comme il le demandait, dans le temple de Jérusalem. La connexion d’Israël avec Dieu était coupée : ni pays, ni temple, ni sacrifices, ni roi. Au lieu d’exhorter les autres nations à reconnaître le vrai Dieu, ce qui était l’appel d’Israël, Israël a été humilié par ces nations. Au lieu des nations accourant vers eux, ils deviennent esclaves dans un pays étranger. Israël devient étranger à Dieu.
L’impact de cette série d’événements ne peut pas être sous évalué. Puisque ce qui les liait auparavant à Yahweh n’est plus accessible, les Israélites se tournent vers ce qui les en rapproche le plus : ramener leur passé glorieux à leur présent misérable par un ensemble officiel d’écrits. Certains de ces écrits ont été rassemblés ou édités pendant l’exil ou après, alors que d’autres ont été composés à cette période. Mais le traumatisme de l’exil était le facteur clé de la création de ce qui est devenu « la Bible ». Walter Brueggemann résume bien le consensus académique :
« Il est de plus en plus reconnu que l’Ancien Testament dans sa forme finale est le produit d’une réponse à l’exil babylonien. Cette prémisse doit être établie plus précisément. La Torah (Pentateuque) a probablement été complétée en réponse à l’exil et la formation ultérieure du corpus prophétique et des ‘écrits’ [i.e. les textes poétiques et de sagesse] comme corps de littérature religieuse (canon) doit être comprise comme le produit d’un Judaïsme du Second Temple [= période post-exilique]. Ceci suggère que par leur intention, ces matériaux sont une réponse cohérente et intentionnelle à des circonstances particulières de crise… Quels que soient les anciens matériaux utilisés (et l’utilisation d’anciens matériaux peut difficilement être remise en cause), la location exilique et/ou post-exilique de la forme finale du texte suggère que les matériaux de l’Ancien Testament, compris normativement, doivent être pris précisément en une crise de déplacement, quand les anciennes certitudes – socio-politiques comme théologiques – ont échoué. »
La question centrale que se posent les Juifs exiliques et post-exiliques était : « Sommes-nous toujours le peuple de Dieu ? Après tout ce qui est arrivé, sommes-nous toujours reliés aux Israélites des temps anciens, avec qui Dieu parlait et à qui il montrait sa fidélité ? » Leur réponse à ces questions a été de raconter leur histoire à partir du commencement et de leur point de vue post-exilique, ce qui signifiait éditer des travaux plus anciens et en créer de nouveaux. La création de la Bible hébraïque, autrement dit, est la définition que se donne Israël en tant que nation et peuple de Dieu comme réponse à l’exil babylonien. Ce qui suit est une brève description de ce qui est de l’ordre de la production des périodes exilique et post-exilique dans l’Ancien Testament dans son ensemble.
L’histoire du Deutéronomiste (Josué à 2Rois) raconte l’histoire d’Israël de la mort de Moïse jusqu’à l’exil babylonien et la remise en liberté du roi Joachin (environ 561 av.J.C.), ce qui signifie que ces livres n’ont atteint leur forme finale qu’à la période exilique voire un peu plus tard. Bien que dépendant sans aucun doute de documents et traditions plus anciens (par exemple : Le livre des annales des Rois et de Juda [1R15 :23] et d’Israël [1R15 :31]), la réalité de l’exil a donné forme à la façon dont l’histoire d’Israël est racontée.
1 et 2 Chroniques, Esdras et Néhémie sont des livres historiques post-exiliques. 1 et 2 Chroniques donnent une perspective post-exilique à l’histoire d’Israël. Esdras et Néhémie racontent le retour d’Israël au pays après la captivité babylonienne. D’autres détails indiquent que ces livres ne pouvaient être écrits plus tôt que la seconde moitié du 5e siècle av.J.C.. De même, Esther ne pouvait être écrit avant le milieu de ce siècle, puisque le récit a lieu pendant le règne du roi perse Xerxès. A cause de ses nombreuses et célèbres difficultés historiques, le livre est en général daté entre le 4e et le 3e siècle av.J.C..
En ce qui concerne les livres poétiques, peu contredisent l’évidence linguistique d’une période post-exilique pour l’Ecclésiaste. Certains proposent même la période hellénistique, c’est-à-dire après la conquête d’Alexandre le Grand en 332 av.J.C.. Même en accordant un tronc salomonide (encore en débat parmi les chercheurs), le livre des Proverbes a des auteurs multiples et une histoire éditoriale qui s’étend jusqu’à Ezéchias au moins (686 av.J.C. ;voir Pr.25 :1). Le livre en tant que tout n’a atteint sa forme finale qu’après Ezéchias, c’est-à-dire une période pré-exilique tardive. Beaucoup de chercheurs considèrent qu’il y a de bonnes raisons de dater les Proverbes pendant la période post-exilique (bien que le cadre du livre des Proverbes soit un problème épineux). Il n’y a pas de consensus clair sur la date du livre de Job si ce n’est des dates qui vont de 700 à 200 av.J.C., précédé peut-être par une tradition orale plus ancienne. La forme finale du psautier est un grand sujet de discussion. Il a clairement une forme intentionnelle : il y a 5 livres au psautier, ce qui imite le Pentateuque. Cet arrangement n’a pu être déterminé qu’après l’exil, puisque certains psaumes présument l’exil (Ps.137 par exemple). Le Cantique des cantiques est notoirement difficile à dater, en partie à cause de l’absence de toute référence historique. Certains soutiennent que des preuves linguistiques indiquent une date post-exilique, alors que d’autres voient les parallèles entre le Cantique des cantiques et la poésie amoureuse égyptienne indiquent une date aussi ancienne que le 10e siècle av.J.C.. Pour le temps présent, il vaut mieux rester ouvert aux différentes possibilités.
Parmi les livres prophétiques, Jérémie, Ezéchiel et Daniel supposent clairement la chute de Jérusalem (en 586av.J.C.). Pour certains, le livre d’Esaïe est controversé. Les chapitres 40-66 semblent supposer que l’exil est un événement passé par opposition à la prophétie (42 :22-25 ou 47 :6 par exemple). C’est l’un des quelques facteurs qui ont conduit les universitaires à conclure qu’Esaïe a été écrit à travers les siècles jusqu’à longtemps après l’exil, ce qui signifie que la forme finale du livre vient de cette période. Aussi, il y a eu beaucoup de travail ces dernières années sur les douze prophètes mineurs. Les universitaires voient de plus en plus clairement que ces livres sont un produit littéraire collectif (appelé « Le livre des Douze »). Au moins Ezéchias et Malachie (Aggée probablement aussi) ont clairement été rédigés pendant les période exilique et post-exilique. L’ensemble définitif date de la période persienne, si pas plus tard.
Une conclusion forte des études universitaires modernes de l’Ancien Testament est qu’en tant qu’ensemble d’écrits sacrés, l’Ancien Testament est un phénomène post-exilique. Encore une fois, très peu d’universitaires nient une préhistoire – dans certains cas, une très longue préhistoire, orale ou écrite – à au moins quelques parties de l’Ancien Testament. Il y a aussi quelques parties de l’Ancien Testament qui ne peuvent être datées avec certitude. Pour autant, il existe un consensus académique fort selon lequel l’exil et la période post-exilique ont joué un rôle vital dans 1)la production de nombreux livres ou parties de livres et 2) l’édition finale de textes plus anciens. Israël n’a pas formé son ensemble de livres sacrés par un intérêt académique dépassionné de quelques scribes, mais comme la déclaration d’une définition de soi d’un peuple hagard qui prétendait – et désirait – avoir une relation spéciale avec leur Dieu. La Bible a été composée pour raconter de l’histoire ancienne pour des raisons contemporaines : qui sommes-nous ? Qui est notre Dieu ? Qu’ont les deux à faire l’un avec l’autre ? Les questions qui ont conduit à la formation de l’Ancien Testament sont les mêmes qui ont occupé les esprits et cœurs des gens de foi depuis. La Bible propose le modèle de ce processus qui amène le passé pour aider à supporter le présent.
L’histoire de la création et la définition de soi de l’Eglise
Comprendre comment le Pentateuque est venu au jour et l’importance de la période post-exilique dans sa formation ainsi que dans celle de l’Ancien Testament ne sont pas des problèmes mineurs. Ils nous réorientent vers les questions que l’on a le droit de poser à la Bible dans son ensemble et à la Genèse en particulier, ce qui se trouve être la moitié du dialogue entre l’évolution et le christianisme. L’exil a conduit Israël à écrire une fois pour toutes une déclaration officielle, « Voilà qui nous sommes et le Dieu que nous adorons ». L’Ancien Testament n’est pas un traité sur l’histoire d’Israël au nom de l’histoire, et certainement pas un livre d’intérêt scientifique, mais un document de définition de soi et de persuasion : « N’oubliez pas par où nous sommes passés. N’oubliez pas qui nous sommes – le peuple de Dieu. »
La Genèse et les récits de la création en particulier doivent être compris à l’intérieur de ce cadre. Les récits de la création n’ont pas été écrits pour nous donner une information qui peut être extraite dans des buts scientifiques, et on ne peut pas non plus s’attendre à y trouver de quoi répondre à des problèmes de la science moderne. La Genèse et les récits de la création font partie d’un ensemble plus large d’écrits, théologiquement dirigés, qui répondent à d’anciennes questions de définition de soi, et non à des questions contemporaines scientifiques. Dès lors, les lecteurs chrétiens d’aujourd’hui ne devraient pas engager la Genèse dans l’arène scientifique. Ils sont plus fidèles à la Bible lorsqu’ils suivent la trajectoire des Israélites post-exiliques et se posent leurs propres questions identitaires en tant que peuple de Dieu : en vue de qui et d’où sommes-nous, que nous disent ces anciens textes sur nous, peuple de Dieu aujourd’hui ? Le moment de crise nationale d’Israël a conduit leurs théologiens à engager de façon créative leur passé. La vision de l’Eglise de cette même histoire a aussi été formée à un moment décisif – non une crise mais la Bonne Nouvelle, l’apparition du Royaume des Cieux et du Fils de Dieu. Ce moment a formé la façon dont les auteurs de Nouveau Testament ont compris l’histoire d’Israël – il a forcé une nouvelle interprétation de cette histoire. Ils croyaient que Jésus était le point focal de ce drame. De fait, démontrer que Jésus confirme et reforme cette histoire est le cœur et l’âme du Nouveau Testament. Ses auteurs font écho à la question pressante des Israélites post-exiliques : en vue de quoi est-ce arrivé, que signifie être le peuple de Dieu ? En répondant à cette question, le Nouveau Testament fait constamment référence à l’Ancien – environ 365 citations et plus de 1000 allusions. Dans chacune des citations et allusions nous voyons les auteurs du Nouveau Testament au travail, repensant et transformant l’histoire d’Israël en vue de ce que Dieu a fait en Christ.
Le moment définitionnel pour les auteurs du Nouveau Testament reste le même pour les chrétiens aujourd’hui. L’Ancien Testament – y compris la Genèse – est le document qui définit l’Eglise théologiquement remis à la lumière de l’apparition du Fils de Dieu. Une appropriation correcte et contemporaine des documents identitaires d’Israël, dès lors, est théologique et non scientifique. Réduire la Genèse à un livre scientifique n’est pas seulement scientifiquement étrange – c’est aussi ne pas embrasser la trajectoire théologique posée tout au long de la Bible chrétienne.
N.d.T. Les citations bibliques sont tirées de la traduction Segond.
http://www.scienceetfoi.com/ressources/date-redaction-genese-interet/#_ednref1 Les lecteurs qui voudraient en savoir plus sur ce thème peuvent commencer avec James Kugel, [i]The Bible as it was (Cambridge, Mass. :Belknap, 1999) et Traditions of the Bible (Cambridge, Mass. :Harvard University Press, 1998). Le second est plus détaillé et plus technique, mais les deux sont très lisibles. Pour un jeter un œil aux Pères de l’Eglise et la Genèse, voir Peter C. Bouteneff, Beginnings :Ancient Christian Readings of the Biblical Creation Narratives (Grand Rapids : Baker, 2008)[/i]
[ii] Il y a eu débat à propos de la signification des premiers mots hébreux au verset 6. Le texte hébreu dit littéralement, un peu mystérieusement, « Il l’a enterré [Moïse]… » Certains soutiennent que « Il » réfère à Dieu qui aurait enterré personnellement Moïse « au pays de Moab, vis-à-vis de Beth-Peor sans que personne ne sache où. Cependant Dieu n’est pas mentionné explicitement comme on pourrait penser qu’il le serait s’il s’agissait d’un évènement aussi inhabituel. L’hébreu peut aussi être traduit par la voix passive, « il est enterré ». Dans tous les cas, bien qu’il y ait des désaccords entre des commentateurs de l’hébreu, c’est clairement un commentaire éditorial qui suggère qu’une période significative est passée. [N.d.t. : la version Segond prend le parti inverse en traduisant par « L’Eternel l’enterra… »]
[iii] Le commentaire et son contexte peuvent être trouvés dans The Principle Works of Jerome (Nicene and Post Nicene Fathers of the Church, vol.6 ;trans. W.H.Fremantle ; Edinburgh :T&T Clark, 1989), 337-338.
[iv] Ibn Ezra’s Commentary on the Pentateuch :Genesis (Bereshit), (trans. H. Norman Strickman and Arthur M. Silver; New York, N. Y.; Menorah, 1988), 151. Ibn Ezra défend la même idée propos de Gn 13:7.
[v] Spinoza soutenait que l’interprétation biblique appartenait à tout le monde, pas seulement à l’élite dirigeante, et que la lumière naturelle de la raison suffisait pour le faire. Il n’y a pas de place pour une autorité externe, que ce soit l’Eglise ou Dieu. Défendre cette thèse servait un enjeu politique pour Spinoza : il voulait défier les structures de pouvoir religieux de la Hollande, dont il est natif, structures qui étaient attachées aux structures politiques (d’où le Traite Théologico-politique). Affaiblir la Bible signifiait affaiblir le gouvernement. Faire tomber les chaînes de l’autorité ecclésiale était le thème de la Réforme Protestante un siècle plus tôt. Certains historiens laissent entendre que la critique biblique moderne, ironiquement, n’aurait pu se développer sans ce que la Réforme avait mis en mouvement.
[vi] Cette citation (en anglais) est tirée de la version éditée par Jonathan Isral pour les Cambridge Texts in the History of Philosophy (Cambridge : Cambrigdge university press, 2007), p.122. La disucssion commence p.118 et continue jusqu’à la page 125. Thomas Hobbes (1588-1679) a précédé Spinoza de quelques années en imprimant son idée selon laquelle Moïse n’était pas le rédacteur du Pentateuque entier (Léviathan, 1651), même s’il pensait que Moïse avait écrit Deutéronome 12-25. Il est le premier Européen à mettre à l’écrit cette idée et comme Spinoza n’était pas seulement intéressé par une discussion théologique pour elle-même mais par enjeu politique.
[vii] Conjectures sur les mémoires originaux dont il paroit que Moyse s’est servi pour composer le livre de la Genèse, 1753
[viii] Introduction à l’Ancien Testament (5 vol.), 1780-1783. Un pasteur allemand, H. B. Witter, est arrivé à des conclusions similaires plus tôt au XVIIIe siècle, mais son travail était vraisemblablement inconnu à Astruc.
[ix] Wellhausen est ici influencé par le travail d’un collègue allemand universitaire, spécialiste de l’Ancien Testament, Karl Heinrich Graf (1815-69 ; Die geschichtlichen Bücher des Alten Testaments[Les livres historiques de l’Ancien Testament], 1866), avec des différences d’opinion.
[x] Ici Wellhausen est influencé par un autre collègue allemand, Wilhem Vatke (1806-1882 ; Die Religion des Alten Testaments nach den kanonischen Biichern entwickelt [La religion de l’Ancien Testament d’après les livres canoniques], 1846). Certains ont même soutenu qu’une telle « progression » historique reflétait l’influence d’une pensée de l’évolution et peut-être même celle de la philosophie de Hegel (1770-1831), qui enseignait que l’histoire progressait vers des synthèses de plus en plus hautes. La théorie de Wellhausen, cependant, d’une « évolution » du Pentateuque du simple au complexe n’était probablement pas directement influencée par Darwin.
[xi] La façon dont Wellhausen comprend D est largement dépendante du travail de W. M. L. de Wette (1780-1849), qui soutenait que la « découverte » du « livre de la loi » sous Josué dans 2R 22 :8 était de la propagande politique. De Wette soutenait que le livre du Deutéronome avait été écrit à cette époque pour développer l’unité politique et religieuse sous le règne de Josué.
[xii] L’antisémitisme de Wellhausen, très répandu à l’époque, est à peine voilé ; il n’est pas surprenant qu’un universitaire juif réfère au travail de critique radicale de Wellhausen comme à un « antisémitisme radical » (Solomon Schechter, « Higher criticism – higher anti-semitism », in Seminary Addresses and other Papers, [Cincinnati : Ark Publishing, 1915], 36-37). Ironiquement, Wellhausen croyait vraiment rappeler l’Ancien Testament au christianisme en faisant du légalisme une pensée postérieure et non le cœur de la foi d’Israël. La théologie luthérienne de Wellhausen l’a probablement influencé à cet endroit, avec sa tendance à faire des distinctions entre la loi et la grâce. Le légalisme de D et de P obscurcit la grâce de la première rencontre d’Israël avec Dieu en J et E. La grâce de l’Evangile est plus en phase avec J et E.
[xiii] Par exemple Hermann Gunkel (1862-1932) soutient dans son commentaire de la Genèse paru en 1901 que les traditions orales, naissant à l’occasion de contextes sociaux et historiques et pré-datant toute source écrite, étaient un facteur précieux qui permettaient de comprendre la formation du Pentateuque.
[xiv] W. Brueggeman, Theology of the Old Testament : Testimony, Dispute, Advocacy (Minneapolis: Fortress, 1997), 74-75.
[xv] Le terme d’histoire deutéronomiste est un raccourci académique qui réfère à Josué-2Rois parce que ces livres reflètent la théologie du Deutéronome, par exemple l’importance d’un lieu central pour l’adoration (Deut.12)et les conséquences de l’adoration de dieux étrangers (Deut.13), surtout par l’imitation de pratiques cananéennes « d’autels… idoles…images taillées de leurs dieux » (Deut. 7 :5, 12 :3, 16 :21-22)
[xvi] Barbara Aland, et al., eds., The Greek New Testament, 4th rev.ed. (Stuttgart: Deutsche Bibelgesellschaft, 1993), 887-900.
Re: Bible - Deux testaments
La Torah de YHWH Le Socle de toute La Bible
Le Fondement Biblique Est La Torah !
Il faut savoir distinguer La Torah de YHWH, Les Prophètes, Les Livres Historiques et la B'rit Hadasha, il faut prendre Les Livres Saints dans leur fonction. Ils n'ont pas la même fonction bien qu'ils soient tous inspirés par Dieu. D'ailleurs le mot "Bible" vient de βιϐλία qui signifie "Les Livres"
La Torah de YHWH (L'Eternel) = 5 Livres de Moché (Moïse)
Les Prophètes qui annoncent ce qui va arriver.
Les Livres historiques : les événements de l'histoire d'Israël et de Juda.
La B'rit Hadasha (Nouvelle Alliance) relate la vie de Yéshoua et Ses Paroles et comprend des lettres destinées à des assemblées diverses de la part des Apôtres et Le Livre Prophétique de l'Apocalypse ou nommé aussi de la Révélation.
La Torah de YHWH (L'Eternel) Est Le Fondement clé de toute La Bible, de tous les Livres Saints. Sur La Torah de YHWH (L'Eternel) Reposent tous les autres Livres de La Bible.
Re: Bible - Deux testaments
Les erreurs, les plagiats et les fausses prédictions de la Bible ???
Introduction:
En Occident, la religion a commis l'erreur fatale de se mêler des faits empiriques: la Bible nous a ainsi gratifiés d'une longue liste d'affirmations précises, officielles et indiscutables sur le cosmos et la biologie que nous savons être fausses. L'Église a perdu toutes ces batailles et de façon définitive. C'est très gênant. Certains vivent dans un monde imaginaire où les sources bibliques restent une référence géologique et paléobiologique mais ça demande énormément d'efforts. La science montre non seulement que certaines fables sur la formation des planètes sont inacceptables mais aussi que c'est une erreur fondamentale de considérer la religion comme une façon de connaître les choses.
Les chrétiens essaient de faire cadrer, au prix de douloureuses contorsions de sémantique, les prédictions de la Bible avec la réalité, mais dans l'ensemble, c'est raté.
En Occident, la religion a commis l'erreur fatale de se mêler des faits empiriques: la Bible nous a ainsi gratifiés d'une longue liste d'affirmations précises, officielles et indiscutables sur le cosmos et la biologie que nous savons être fausses. L'Église a perdu toutes ces batailles et de façon définitive. C'est très gênant. Certains vivent dans un monde imaginaire où les sources bibliques restent une référence géologique et paléobiologique mais ça demande énormément d'efforts. La science montre non seulement que certaines fables sur la formation des planètes sont inacceptables mais aussi que c'est une erreur fondamentale de considérer la religion comme une façon de connaître les choses.
Les chrétiens essaient de faire cadrer, au prix de douloureuses contorsions de sémantique, les prédictions de la Bible avec la réalité, mais dans l'ensemble, c'est raté.
Les prédictions ratées, les plagiats et les erreurs de la Bible: (d'après la Bible Segond 1910)
Il convient de noter que l'ordre traditionnel des écrits du Nouveau Testament n'a aucun rapport avec l'ordre chronologique: les écrits de Paul et l'Apocalypse (rédigés avant les évangiles) sont placés en dernier. L'ordre choisi permet, en fait, de masquer au maximum les incohérences et les anachronismes du Nouveau Testament. (Paul qui n'a jamais entendu parler de Jésus de Nazareth, "l'Apocalypse" non plus...)
La Genèse:
1:27 Dieu commence par créer la Terre, puis la lumière, puis les mers, puis les végétaux puis les étoiles et la Lune puis les animaux puis l'homme et la femme. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les rédacteurs se sont trompés sur toute la ligne: on sait aujourd'hui que les étoiles sont nées (dont le soleil) puis la Terre et la Lune puis les mers puis les végétaux et les animaux puis l'homme. La Genèse correspond à la vision des auteurs de l'époque mais n'a rien à voir avec la réalité.
1:27 Dieu commence par créer la Terre, puis la lumière, puis les mers, puis les végétaux puis les étoiles et la Lune puis les animaux puis l'homme et la femme. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les rédacteurs se sont trompés sur toute la ligne: on sait aujourd'hui que les étoiles sont nées (dont le soleil) puis la Terre et la Lune puis les mers puis les végétaux et les animaux puis l'homme. La Genèse correspond à la vision des auteurs de l'époque mais n'a rien à voir avec la réalité.
1:31 Dieu créé tout ça en 6 jours! il y a quelques milliers d'années (environ 6000 d'après les théologiens). C'est très éloigné de la réalité, même en comptant large. On sait aujourd'hui qu'il a fallu des milliards d'années: d'abord pour la formation de l'univers, puis des étoiles comme le Soleil, des planètes comme la Terre puis des mers et des océans, la naissance de la vie qui n'a cessé de se complexifier (les fossiles le prouvent) et enfin l'homme.
2.6: Le paradis de la Bible est "emprunté" au poème sumérien (rédigé vers -2800) "Enki et Ninhursag"où l'Eden hébraïque et le Dilmun sumérien ne font qu'un: mêmes fleuves, même endroit, même souffrance, même péché originel
2.7: "L'éternel Dieu forma l'homme poussière de la terre" récupéré de la légende sumérienne ("poussière" se dit "tit" en hébreu et "ti.it" veut dire "ce qui est en vie" en sumérien)
2.21: Le mystère de la côte d'Adam est aussi "emprunté" au poème sumérien "Enki et Ninhursag": c'est là où est le mal d'Enki, la côte vient du jeu de mot sumérien "ti" ("côte" ou "faire vivre") jeu de mot qui n'a plus de sens en hébreu.
2:22 La femme a été créée à partir d'une côte de l'homme. Faux! on pourrait même presque affirmer l'inverse: tous les embryons sont féminins et ne se différencient qu'au bout de quelques jours. (Savez-vous qu'encore aujourd'hui, beaucoup de gens sont persuadés que l'homme a une côte de moins que la femme!)
2:14 Le genre humain est né au proche Orient près de l'Euphrate. Comme par hasard là où ont vécu les rédacteurs... Cette théorie égocentriste est battue en brèche par l'archéologie: on sait aujourd'hui que l'Homo sapiens est né en Afrique, sans doute dans l'Est.
3:2 Adam et Ève et le fruit défendu: encore une fable recopiée à l'identique d'une ancienne légende sumérienne qui fait dépendre l'origine du mal de la première femme qui, induite par un serpent à désobéir au dieu créateur, convainc son compagnon de manger le fruit de l'arbre interdit. Les sceptiques peuvent admirer le cylindre de la tentation au British muséum à Londres où l'on voit la femme, l'homme, le serpent et le pommier. Aujourd'hui, personne de sérieux ne croit en la réalité historique d'Adam et Ève. Source [ltr]http://www.bible.chez-alice.fr[/ltr]:"Au cœur des mythologies" Lacarrière
3:6 D'après ce passage, Adam et Eve étaient ensemble. Eve mange du fruit, elle en donne à son mari qui est auprès d'elle et il en mange aussi.
4:3, 4, 8, 15: Caïn offre des fruits de la terre. Abel offre des premiers nés de son troupeau. Caïn se jette sur son frère et le tue. Pourquoi Dieu ne l'a pas protégé? Le meurtrier Caïn, lui, fut protégé puisque son assassin éventuel serait vengé sept fois.
4: 17. Caïn connut sa femme; elle enfanta Hénoc. Il bâtit une ville et lui donna le nom de son fils Hénoc. Combien d'habitants y avait-il sur la Terre pour la peupler?
6:14 L'arche de Noé: cette fable est reprise à l'identique d'une légende sumérienne (Utnapishtim qui débarque sur le mont Nishir et lâche une colombe puis un corbeau). Des générations de chercheurs chrétiens ont cherché les vestiges de l'arche sur le mont Ararat pour rien et pour cause!
L'Épopée de Gilgamesh: Onzième tablette: "Ut-napishim répondit à Gilgamesh en ces termes: "Gilgamesh, je voudrai te révéler une chose cachée ( ...) laisse les richesses, cherche la vie sauve, renonce aux possessions, sauve les vivants, fais monter à l'intérieur du bateau un rejeton de tout être vivant. Quant au bateau que tu construiras, celui-là, que ses dimensions se correspondent entre elles: égales en seront la largeur et la longueur; couvre le comme est couvert l'abîme (...) tout ce que j'avais comme êtres vivants, je l'en chargeai, je fis monter sur le bateau les parents et les familles, les animaux domestiques et sauvages (...) Pendant six jours et sept nuits, le vent persista, l'ouragan diluvien écrasa la terre(...) C'est au mont Niçir que le bateau accosta.: le mont Niçir retient le bateau et ne le laissa plus bouger (...) Quand arriva le septième jour, je fis sortir la colombe et la laissa aller: la colombe s'en alla, s'élança, mais aucun perchoir ne lui apparaissant, elle fit demi-tour. Je fis sortir une hirondelle et la laissa aller, l'hirondelle s'en alla, s'élança, mais aucun perchoir ne lui apparaissant, elle fit demi-tour, je fis sortir le corbeau et le laissai aller; le corbeau s'en alla et, voyant les eaux s'écouler; il se mit à manger, voltigea, fienta et ne fit pas demi-tour. Ayant tout fait sortir aux quatre vents, j'allai sacrifier, je répandis une offrande au sommet de la montagne. Je disposais en vis à vis sept et sept récipients, au creux desquels je versai acore, cèdre et myrte. Les dieux en flairèrent l'odeur, les dieux en flairèrent la bonne odeur". Les archéologues ont trouvé en Asie Mineure des traductions de l'épopée de Gilgamesh en hurrite et en hittite ce qui prouve que le texte a été traduit et pastiché un peu partout et que la similitude avec la Bible n'est pas le fruit du hasard. Sources [ltr]http://www.bible.chez-alice.fr[/ltr]: S.N Kramer "L'histoire commence à Sumer","L'épopée de Gilgamesh" Raymond Tournay {Les éditions du Cerf}, "Au cœur des mythologies" Lacarrière
Tablette du récit sumérien du déluge:
6:19 "De tout ce qui vit, de toute chair, tu feras entrer dans l'arche deux de chaque espèce" en contradiction avec 7:2 "Tu prendras auprès de toi sept couples de tous les animaux"
8:20 Dieu ne précise pas comment se sont nourris les animaux (les carnivores par exemple) sur une Terre désolée qui venait d'être recouverte par l'eau pendant 40 jours. Il n'y avait plus rien à manger en dehors des animaux de l'arche (sans parler des holocaustes). Pourtant aucun des animaux de l'arche n'a été mangé puisqu'il y avait seulement un couple de chaque espèce et que ces espèces sont toujours là aujourd'hui! Les estimations pour le nombre total d'espèces animales terrestre varie entre 2 et 30 millions. Mettons 5 millions d'espèces, cela veut dire que Noé a embarqué 10 millions d'animaux dans l'Arche (y compris les animaux qui, comme le kangourou vivent uniquement au bout du monde): L'arche de Noé était vraiment très encombrée! La Genèse ne précise pas non plus comment ces animaux se sont nourris en débarquant sur une terre recouverte d'eau pendant plus d'un mois comment ont fait les carnivores pour ne pas dévorer leurs proies, comment le kangourou a regagné l'Australie, le puma, l'Amérique, certains marsupiaux Madagascar et les iguanes Les Galápagos.
12:16 Les chameaux du récit des patriarches: en fait de chameau, le dromadaire a été introduit dans le pays presque 1000 ans plus tard. Mais les rédacteurs de la Bible l'ignoraient en -630.
17:17: Abraham est surpris quand Dieu lui dit qu'il aurait un enfant avec Sara. Naîtrait-il un fils à un homme de 100 ans ?
19: 1,5-8 Deux anges viennent à Sodome chez Lot. Les habitants de la ville réclament les visiteurs. Lot leur propose ses deux filles. Un père modèle!
21:32 Abraham et Isaac rencontrent Abimelek roi des philistins, pourtant les philistins arrivent dans la région à peu près 1000 ans plus tard...
24:2, 3 Abraham ne voulait pas que son fils Isaac épouse une cananéenne.
25: 1, 2. Après la mort de Sara, Abraham pris une nouvelle femme, Ketura. Malgré son grand âge, ils eurent 6 enfants. Fut-il surpris ?7
28: 1, 2 Isaac donna ordre pour que Jacob prenne une femme de sa parenté
41:45 Joseph est loin des considérations de son père et grand-père. Il accepte la femme que lui donne le Pharaon. Asnath, fille d'un prêtre d'On.
47: 5, 6 suite à une famine, la famille de Joseph descend en Egypte
47:12 Joseph fournit du pain à sa famille.
47:14-23 Il vendit le pain aux Egyptiens. Quand ils n'eurent plus d'argent, il prit leurs troupeaux, puis leurs terres et finalement les Egyptiens le vendirent.
50: 4-11 Les funérailles de Jacob sont dignes d'un monarque. C'est bien curieux pour un étranger. Tout le pays d'Egypte assiste à l'enterrement, y compris les serviteurs de Pharaon. On ne laissa dans le pays de Gosen que les enfants, les moutons et les boeufs. Mais où sont donc les femmes? Cet homme qui ne voulait pas épouser une cananéenne se fait enterrer en Canaan!
L'exode:
2:3-10 La fille de Pharaon prend son bain dans la rivière. Ben pardi! Les princesses égyptiennes se baignaient dans de luxueuses salles de bains alimentées à l'eau filtrée ou à l'eau de pluie, pas dans la rivière limoneuse!
2:3-10 La fille de Pharaon prend son bain dans la rivière. Ben pardi! Les princesses égyptiennes se baignaient dans de luxueuses salles de bains alimentées à l'eau filtrée ou à l'eau de pluie, pas dans la rivière limoneuse!
2:10 Moïse retrouvé dans un panier flottant: encore une fable: L'histoire de la naissance de Moïse a été directement recopiée de la légende du roi Mésopotamien Sargon 1er d'Akkad abandonné dans un panier flottant et élevé par le jardinier. Les auteurs de l'Ancien Testament se sont fait prendre, là, "les doigts dans la confiture": ils ont recopié la légende du roi Sargon en détail en précisant que le berceau était calfaté par du bitume pour le rendre étanche. Le bitume (pétrole brut) est un matériau très courant en Mésopotamie dans le pays du roi Sargon. Il est totalement inconnu en Egypte: un bel exemple de plagiat. Sans parler des crocodiles qui pullulaient dans le Nil et qui n'aurait fait qu'une bouchée du supposé nouveau-né... On sait aujourd'hui que Moise, Isaac et Abraham n'ont pas existé."Sargon d’Akkad : Abandonné par sa mère dans une corbeille de roseaux qui est confiée au fleuve, le nouveau-né est recueilli et adopté par un jardinier. La faveur de la déesse Ishtar fait plus de lui un échanson à la cour de Kish puis un prince."
2:16, 21 Moïse épouse la fille du sacrificateur de Madian. Les Hébreux durant leur séjour en Egypte ont du épouser des Egyptiennes...
4:19-20: "Ceux qui en voulaient à ta vie sont morts" A cette époque, en Égypte où l'administration fonctionnait, une condamnation à mort ne s'arrêtait pas à la mort du souverain.
4:19: L'auteur s'est "planté": Le mont Horeb (Sinaï) se trouve de l'autre coté du pays de Madian, à 300 km d'Ecyon-Géber!
4:24 L'Eternel voulut faire mourir Moïse. Pourquoi?
4:25 C'est Séphora, sa femme qui circoncit leur fils !!!
7:17: Le thème du "fléau du sang" et de l'ombrage protecteur est tiré directement du mythe sumérien "Inanna et Shukallituda ou le péché mortel du jardinier"
8:1: "L'Éternel dit à Moïse: Va vers Pharaon, et tu lui diras..." Témoigne de la méconnaissance complète du protocole de la cour d'Égypte à cette époque!
8:20: Pharaon est censé aller se laver à la rivière à une époque où de nombreux égyptiens riches, très propres, avait une salle de bains alimentée en eau filtrée. Le plus puissant de toute l'Égypte ne risquait pas "d'aller se laver à la rivière"avec les manants !
9:4: Des chameaux en Égypte du temps de Moïse! Ils sont apparus vers le IXe siècle avant JC bien après l'histoire supposée de Moïse.
9:27 "Pharaon fit appeler Moïse et Aaron, et leur dit: Cette fois, j'ai péché" Que le plus puissant souverain d'Égypte puisse dire ça à un représentant des hébreux ressort de la pure fiction!
10:27, 14:4, 8, 17 Dieu endurcit le coeur de Pharaon. Cela était-il nécessaire? Dieu a-t-il besoin d'avoir des ennemis pour montrer sa puissance?
12: 31, 38 Ils avaient des troupeaux considérables de brebis et de boeufs en quittant l'Egypte
12:35,36 Les hébreux dépouillent les égyptiens. Pas très honnête pour des serviteurs de Dieu. Et les dix commandements ?
12:37 Moïse aurait quitté l'Égypte avec 600 000 familles pour errer 40 ans dans le désert du Sinaï (Exode 16:35) avant de trouver Canaan (Exode 19:1). A l'époque, les frontières égyptiennes étaient étroitement contrôlées, l'Égypte était au faîte de son pouvoir; pourtant nulle trace écrite des 600 000 familles qui l'aurait traversée ! On sait aujourd'hui que l'exode n'a pas existé. Des générations de chercheurs ont retourné vainement le désert du Sinaï à la recherche de vestiges archéologiques pour rien. Pas le moindre tesson de poterie, pas la moindre sépulture!
12:40: L'indication de 480 ans est en parfaite contradiction avec I Livre des rois 6:1
13:18 Les israélites montèrent en armes hors du pays d'Egypte. Comment ont fait les esclaves pour s'armer?
14:28 et 15:19 Pharaon, ses chevaux, ses chars et ses cavaliers à la poursuite des hébreux périssent en mer: Aucun pharaon n'a jamais péri en mer!
15:15 Lors de l'exode, Moïse et les siens contournent le royaume d'Edom. Pourtant, à cette époque le royaume d'Edom n'existe pas et sera créé plusieurs siècles plus tard!
16:4 Dieu leur promet une nourriture spéciale: la manne. Comment ont été nourris les brebis et les boeufs dans le désert.
16:35 Conquête de Canaan d'après la Bible. A cette époque, le pays de Canaan était une province égyptienne. Pourtant nulle trace d'égyptiens dans le récit biblique. Les forteresses décrites par Josué n'existaient pas encore! Aucune trace de batailles dans les (nombreuses) archives égyptiennes de l'époque.
18:2-7: Séphora n'est pas partie avec Moïse en Égypte ce qui est en contradiction avec 4:24-26.
20: Les dix commandements ont été recopiés du code babylonien du roi Hammourabi. (vers -1800)
Lévitique:
11:6 "Vous ne mangerez pas le lièvre, qui rumine, mais qui n'a pas la corne fendue" V'la que le lièvre est un ruminant !
11:6 "Vous ne mangerez pas le lièvre, qui rumine, mais qui n'a pas la corne fendue" V'la que le lièvre est un ruminant !
Deutéronome:
20:16 "Mais dans les villes de ces peuples dont l'Éternel, ton Dieu, te donne le pays pour héritage, tu ne laisseras la vie à rien de ce qui respire." Étrange Dieu qui commande d'exterminer les hommes, les femmes et les enfants...
34:5 La mise en terre de Moïse. Sachant que c'est lui qui est censé avoir écrit ce récit, ça pose un problème sémantique...
Josué:
6:5 Les murailles de Jéricho, dont les murailles d'enceinte se seraient écroulées au son des trompettes de guerre, A l'époque citée par la Bible, Jéricho n'était pas encore fortifiée!
6:5 Les murailles de Jéricho, dont les murailles d'enceinte se seraient écroulées au son des trompettes de guerre, A l'époque citée par la Bible, Jéricho n'était pas encore fortifiée!
1 Samuel:
28 Inspiré du poème sumérien où l'on voit l'ombre d'Enkidu sortir du Kur et se jeter dans les bras de Gilgamesh.
28 Inspiré du poème sumérien où l'on voit l'ombre d'Enkidu sortir du Kur et se jeter dans les bras de Gilgamesh.
Cantique des cantiques:
Une suite empruntée au chant sumérien du mariage sacré: même style, même thèmes, détails, vocabulaire, mêmes personnages, monologues, dialogues, même langage fleuri et redondant. Voir par exemple le chant d'amour de Shu-Sin au chapitre XXI. Shu-Sin qui ressemble fort au roi Salomon dont l'existence n'est pas certaine et, s'il a existé, son règne n'a rien à voir avec celui décrit dans la Bible.
Une suite empruntée au chant sumérien du mariage sacré: même style, même thèmes, détails, vocabulaire, mêmes personnages, monologues, dialogues, même langage fleuri et redondant. Voir par exemple le chant d'amour de Shu-Sin au chapitre XXI. Shu-Sin qui ressemble fort au roi Salomon dont l'existence n'est pas certaine et, s'il a existé, son règne n'a rien à voir avec celui décrit dans la Bible.
1Rois:
1:34 Les remparts de Jérusalem sous le roi Salomon: à cette époque là, Jérusalem, un modeste village, n'était pas fortifié
1:34 Les remparts de Jérusalem sous le roi Salomon: à cette époque là, Jérusalem, un modeste village, n'était pas fortifié
2Rois:
3:19 "vous frapperez toutes les villes fortes et toutes les villes d'élite, vous abattrez tous les bons arbres, vous boucherez toutes les sources d'eau, et vous ruinerez avec des pierres tous les meilleurs champs." Quel est ce Dieu qui ordonne de semer la désolation?
3:19 "vous frapperez toutes les villes fortes et toutes les villes d'élite, vous abattrez tous les bons arbres, vous boucherez toutes les sources d'eau, et vous ruinerez avec des pierres tous les meilleurs champs." Quel est ce Dieu qui ordonne de semer la désolation?
Esther:
L'Esther du livre d'Esther vient de la déesse babylonienne Ishtar. Mardochée est le dieu assyrien Mardukéa.
L'Esther du livre d'Esther vient de la déesse babylonienne Ishtar. Mardochée est le dieu assyrien Mardukéa.
Le livre de Job:
Le thème de Job découle directement des tablettes sumérienne de Nipur. Il utilise les termes même du "poème de la Création" qui décrit le combat de Mardouk contre Kingou: Yahvé brise le crâne de Léviathan comme Mardouk celui de Tiamat. Source [ltr]http://www.bible.chez-alice.fr[/ltr]:, "Au cœur des mythologies" Lacarrière
Le thème de Job découle directement des tablettes sumérienne de Nipur. Il utilise les termes même du "poème de la Création" qui décrit le combat de Mardouk contre Kingou: Yahvé brise le crâne de Léviathan comme Mardouk celui de Tiamat. Source [ltr]http://www.bible.chez-alice.fr[/ltr]:, "Au cœur des mythologies" Lacarrière
Proverbes:
Inspirés des proverbes sumériens des tablettes de Nipur
Inspirés des proverbes sumériens des tablettes de Nipur
25:22 "amasser des charbons ardents sur la tête" directement recopié du récit égyptien de Khaemouase
Isaïe:
2:4 "Il sera le juge des nations, L'arbitre d'un grand nombre de peuples. De leurs glaives ils forgeront des hoyaux, Et de leurs lances des serpes: Une nation ne tirera plus l'épée contre une autre, Et l'on n'apprendra plus la guerre." Des milliers d'années plus tard, toujours des guerres (dont beaucoup sont des guerre de religions): encore une prédiction ratée...
2:4 "Il sera le juge des nations, L'arbitre d'un grand nombre de peuples. De leurs glaives ils forgeront des hoyaux, Et de leurs lances des serpes: Une nation ne tirera plus l'épée contre une autre, Et l'on n'apprendra plus la guerre." Des milliers d'années plus tard, toujours des guerres (dont beaucoup sont des guerre de religions): encore une prédiction ratée...
7:14 Une des nombreuses falsifications de la Bible de Jérusalem: pour augmenter le nombre de prophéties réalisées:"la jeune femme" a été remplacée par "la vierge". Ce qui montre au passage que l'évangile de Matthieu a été rédigé très tardivement, par un non-juif qui n'avait pas accès aux textes hébreux.
9:11: largement inspiré du texte sumérien qui décrit la descente aux enfers du monarque Ur-Nammu qui arrive dans le Kur.
11:6-9 "Le loup habitera avec l'agneau, Et la panthère se couchera avec le chevreau; Le veau, le lionceau, et le bétail qu'on engraisse, seront ensemble, Et un petit enfant les conduira. La vache et l'ourse auront un même pâturage, Leurs petits un même gîte; Et le lion, comme le bœuf, mangera de la paille. Le nourrisson s'ébattra sur l'antre de la vipère, Et l'enfant sevré mettra sa main dans la caverne du basilic. Il ne se fera ni tort ni dommage Sur toute ma montagne sainte; car la terre sera remplie de la connaissance de l'Éternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent.". A peu près 3000 ans plus tard, toujours rien...
24:1 "La face de la Terre" ici, la Bible nous dit clairement que la Terre est plate....
Jérémie:
31:34 "Celui-ci n'enseignera plus son prochain, Ni celui-là son frère, en disant: Connaissez l'Éternel! Car tous me connaîtront, Depuis le plus petit jusqu'au plus grand, dit l'Éternel; Car je pardonnerai leur iniquité, Et je ne me souviendrai plus de leur péché." Toujours rien.
31:34 "Celui-ci n'enseignera plus son prochain, Ni celui-là son frère, en disant: Connaissez l'Éternel! Car tous me connaîtront, Depuis le plus petit jusqu'au plus grand, dit l'Éternel; Car je pardonnerai leur iniquité, Et je ne me souviendrai plus de leur péché." Toujours rien.
48:10: L'Éternel tend un piège à David. Forcément, David tombe dedans et il est puni: L'Éternel est content: il a couillonné un mortel!
49:36 "Les quatre coins de l'horizon" ici aussi, la Bible nous dit clairement que la Terre est plate....
Lamentations de Jérémie:
Ces lamentations sont reprises de "La lamentation sur la destruction de Nippur", récit sumérien.
Ces lamentations sont reprises de "La lamentation sur la destruction de Nippur", récit sumérien.
4:20 "Le souffle de nos narines, l'oint du seigneur a été pris dans leurs fosses, lui dont nous disions: A son ombre, nous vivons parmi les nations" directement inspiré du pharaon Ramsés II : "Toi qui est le souffle de nos narines".."faucon qui protège ses sujets de ses ailes et répand l'ombre sur eux"
Ézéchiel:
Inspiré de la déesse babylonienne Ishtar. Les sumériens l'adoraient sous le nom d'Innana, épouse de Dumuzi, le Tammouz de la Bible.
Inspiré de la déesse babylonienne Ishtar. Les sumériens l'adoraient sous le nom d'Innana, épouse de Dumuzi, le Tammouz de la Bible.
Matthieu:
Marc et Matthieu évoquent deux comparutions devant le Sanhédrin, Luc une, et Jean aucune. A la date indiquée par les évangélistes (la nuit précédent la Pâque), il était interdit au Tribunal de siéger.
Marc et Matthieu évoquent deux comparutions devant le Sanhédrin, Luc une, et Jean aucune. A la date indiquée par les évangélistes (la nuit précédent la Pâque), il était interdit au Tribunal de siéger.
La passion du Christ renvoient au culte osirien: mourir un vendredi, crucifié sur un gibet formé d'un tronc de sycomore sur lequel un madrier est posé horizontalement, le tat, et pleuré par Isis et revenu d'entre les morts trois jours plus tard.
Évangile selon Mathieu
1.8 "Mais vous recevrez une puissance, le Saint Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre." … dieu omniscient… le disque plat flottant sur les eaux primordiales: pour Dieu la terre est plate...
2:1 Jésus Christ est né sous Hérode et sous Quirinus (selon Luc 2-2). Pourtant Hérode est mort en -4 et Quirinus a été nommé en +6! Un sacré problème pour les chrétiens!
2:16 En apprenant la naissance du messie, Hérode fait massacrer les enfants de moins de deux ans. Il n'y a jamais eu de massacre sous Hérode! Flavius Josèphe et aucun historien de l'époque n'en a jamais entendu parler et d'ailleurs Luc non plus qui n'est pourtant pas avare de détails sur le sujet. Cette histoire a été directement tirée de la légende du tyran Kamsa qui, en 1500 av JC avait persécuté Krishna et ordonné le meurtre de milliers d'enfants en bas âge. (à propos, comment Jean le Baptiste, qui a le même âge que Jésus a échappé au massacre?). Nota: si Hérode avait fait massacré des enfants autrement dit appliqué la peine de mort sans suivre la stricte procédure romaine il aurait été convoqué par les autorités romaines qui l'aurait immédiatement destitué et exilé...
2:14 Le voyage de Joseph, Jésus et Marie en Égypte: un récit qui laisse sceptique, dont les autres évangiles n'ont jamais entendu parler et qui est en parfaite contradiction avec le récit de la présentation au temple de Luc 2:23. Ce récit légendaire n'est là que pour tenter de répondre à une prophétie de l'Ancien Testament: Osée 11:1 "Et j'appelai mon fils hors d'Égypte."
2:23 Joseph et Marie s'installent à Nazareth à leur retour d'Égypte en contradiction avec Luc chez qui ils sont partis de Nazareth pour aller à Bethléem.
2:23 "et vint demeurer dans une ville appelée Nazareth, afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par les prophètes: Il sera appelé Nazaréen.". Le passage est comique et démontre bien trois choses: 1-l'auteur n'a rien compris. 2-Le nouveau testament a été bâti avec l'ancien. 3-il l'avoue. L'auteur fait naître Jésus à Nazareth (qui n'existe pas à cette époque) pour répondre à Juges 13:5 "car le jeune garçon sera nazaréen de Dieu dès le ventre de sa mère" ce qui ne veut pas dire qu'il habite à Nazareth! mais qu'il est un naziréen consacré à Dieu (de "nazir" saint consacré à Dieu). Un parfait exemple de la rédaction du nouveau testament...
3:13 Baptême de Jésus: pourquoi Jésus est baptisé puisqu'il est fils de Dieu? (d'ailleurs l'anniversaire du baptême du Christ, le six janvier, a été supprimé par l'Église)
4:24, 4:25, Marc 6:14, 6:17: Avec tous ces miracles, "Jésus devient célèbre, sa renommée gagne la Syrie, des foules nombreuses le suivent, Le roi Hérode entendit parler de lui car Jésus était célèbre. Les gens viennent l'entendre de Judée, de Jérusalem, de Tyr et de Sidon". Mais alors, si Jésus était si célèbre, pourquoi il n'y a pas eu le moindre historien à avoir entendu parler de lui. Philon, contemporain qui habitait à quelques kilomètres à cette époque et qui a écrit cinquante volumes pour relater l'histoire de la région n'a pas écrit une seule ligne sur Jésus! Bizarre non ?
5:3-12 des passages de l'évangile de Matthieu recopiés sur des manuscrits de Qumran 4Q525, 100 ans avant la date supposée de JC:"Heureux l'homme qui a atteint la sagesse - qui marche dans la loi du très haut - Heureux celui qui dit la vérité avec un cœur pur - et ne calomnie pas avec sa langue... Heureux ceux qui la cherche [la sagesse] avec des mains pures - et qui ne la recherche pas avec un cœur fourbe..."
7:6 "Ne donnez pas les choses saintes aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les pourceaux, de peur qu'ils ne les foulent aux pieds, ne se retournent et ne vous déchirent." directement recopié d'un écrit de Qumran écrit bien avant la date de la supposée naissance de Jésus: "Ne donnez pas votre héritage à des étrangers, ni votre legs à des hommes violents, de peur que vous ne soyez tenus comme humiliés à leurs yeux, et insensés, et qu'ils vous piétinent, car ils viendraient résider parmi vous et deviendraient vos maîtres".
9:9 Matthieu décrit son propre recrutement: il n'avait jamais vu Jésus auparavant. Mais alors, ça veut dire que son récit de la naissance, les mages, l'Égypte, Nazareth, les guérisons miraculeuses, la tempête sur le lac... tout ça sont des récits de seconde main: des histoires auxquelles il n'a pas assisté ce qui remet en question l'authenticité de son témoignage.
10:2 "Voici les noms des douze apôtres. Le premier, Simon appelé Pierre, et André, son frère; Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère; Philippe, et Barthélemy; Thomas, et Matthieu, le publicain; Jacques, fils d'Alphée, et Thaddée; Simon le Cananite, et Judas l'Iscariote, celui qui livra Jésus". qui contredit Luc 6:13.
10:7 "Le royaume des cieux est proche." On attend toujours...
14:1: l'histoire de la tête de Jean offerte sur un plateau n'est qu'un mauvais pastiche de l'ancien testament: Esther demande au roi Assuérus la mort d'Aman.
14:13 Nazareth serait à proximité d'un lac...
14:25: Jésus marche sur les eaux: recopié sur la légende de Bouddha qui marche sur les eaux.
14:31: Jésus demande à Pierre de marcher sur les eaux: recopié sur la légende de Bouddha qui demande à son disciple Shaliputra de marcher sur les eaux..
14:31: "Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église". Le problème, c'est que ce jeu de mots fonctionne en français, en grec (Petrus) langue dans laquelle a été écrit cet évangile, mais pas en hébreu, langue que Jésus et Pierre étaient censés utiliser! Ce verset maladroit a été ajouté à l'évangile au IIe siècle sous Tertullien. La base même de la papauté et du Vatican paraît donc bien fragile...
19:24 "...il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille...". Une erreur de traduction du grec (à une lettre près) entre "corde" Kamilos et "chameau" Kamslos, ce qui explique cette stupide comparaison.
23-9: "Et n'appelez personne sur la terre votre père; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. Ne vous faites pas appeler directeurs; car un seul est votre Directeur, le Christ." Encore une prédiction ratée puisque le pape (papa) est le chef de l'Église catholique. A moins que cette Église ne respecte pas la parole de la Bible?
24:1 "Comme Jésus s'en allait, au sortir du temple, ses disciples s'approchèrent pour lui en faire remarquer les constructions. Mais il leur dit: Voyez-vous tout cela? Je vous le dis en vérité, il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit renversée." Une prophétie réalisée! et pour cause: le temple de Jérusalem a été détruit en +70 et les évangiles rédigés vers +160 !
24:14 La fin des temps surviendra après que l'évangile aura été proclamé. Aujourd'hui, toujours rien!
24:34 "Cette génération ne passera pas que tout cela soit réalisé" Encore une prédiction ratée!
26:14 Le traître Judas: une histoire recopiée sur celle de Bouddha trahi par le traître Devadatta.
26:59 La condamnation de Jésus Christ: A cette époque, la région était une colonie romaine où le droit romain s'appliquait. Et en matière de peine de mort (la crucifixion de JC), Ponce Pilate n'avait absolument pas le pouvoir d'agir comme il l'aurait fait. Jamais un magistrat romain n'aurait permis qu'on appliqua un supplice romain en exécution d'une condamnation prononcée par une juridiction locale (Jésus aurait du être lapidé). De même la convocation du Sanhédrin et la condamnation de Jésus constituent des énormités historiques qui reflète la méconnaissance des rédacteurs des évangiles. Le Sanhédrin ne pouvait siéger valablement qu'au temple, de jour et en dehors des fêtes et veilles de fêtes religieuses. A l'époque, il était hors de question de monter un procès la nuit, la veille de la Pâques. Les innombrables contradictions historiques du procès montrent que le récit du procès et les évangiles sont imaginaires. La volonté des rédacteurs des Évangiles de faire porter la responsabilité de la mort de JC aux juifs est pathétique.
27:7 "ils achetèrent avec cet argent le champ du potier". Matthieu a écrit cette parabole pour suivre la prophétie de Zacharie 11:13. Malheureusement, Matthieu n'a visiblement rien compris à Zacharie: "jeter l'argent au potier" signifie: "repousser avec dédain". Matthieu a donc construit cette histoire sans queue ni tête. Ceci montre bien que l'histoire du Nouveau Testament n'a aucune réalité historique et a été construite et pensée pour répondre à l'Ancien Testament qui n'est lui-même qu'un tissu de légendes.
27:35 Jésus est mort crucifié d'après la Bible. Fort bien! la crucifixion romaine où le condamné est debout, attaché à une poutre horizontale soutenue par 2 pieux fourchus (crux) et qui, épuisé, meurt par étouffement. (Ce n'est que sous Constantin, au IVe siècle que l'Église a adopté la croix). Quand on meurt par crucifixion, le supplicié épuisé plie les genoux puis ne tient plus sa tête et meurt étouffé: le supplice dure plusieurs jours et non pas trois heures comme Jésus christ. Mais les auteurs des évangiles ont essayé de faire coïncider l'histoire avec les prophéties ce qui a engendré pas mal d'absurdités.
27:57: La ville d'Arimathée n'a jamais existé: le nom a été fabriqué pour les besoins de la cause.
Marc:
Marc, donne à penser que Jésus est né à Nazareth, en Galilée, tandis que Matthieu et Luc le font naître à Bethléem en Judée.
Marc, donne à penser que Jésus est né à Nazareth, en Galilée, tandis que Matthieu et Luc le font naître à Bethléem en Judée.
Marc et Matthieu évoquent deux comparutions devant le Sanhédrin, Luc une, et Jean aucune. A la date indiquée par les évangélistes (la nuit précédent la Pâque), il était interdit au Tribunal de siéger.
3:19 Le traître Judas: une histoire recopiée sur celle de Bouddha trahi par le traître Devadatta.
5:11 "un grand troupeau de pourceaux qui paissaient" des porcs en plein pays juif !
6:14: L'histoire de la tête de Jean offerte sur un plateau n'est qu'un mauvais pastiche de l'ancien testament: Esther demande au roi Assuérus la mort d'Aman.
6:30: La multiplication des pains, recopiée sur la légende de Bouddha: Bouddha est invité par un prêcheur et sa femme qui a fait quelques gâteaux. Le prêcheur lui fait remarquer que ce sera insuffisant pour nourrir les 500 moines qui les accompagnent. Ils mettent les gâteaux dans un bol et le bol fournit des gâteaux sans fin, assez pour nourrir tout le monde et il en reste encore. Alors, il jettent le bol dans le Jetavana.
6:48: Jésus marche sur les eaux: recopié sur la légende des disciples de Bouddha qui, ne trouvant pas de bateaux pour les transporter, entre en transe méditative et marchent sur les eaux.
8:1 Jésus multiplie les pains pour nourrir 4000 personnes. Soit! ses disciples sont ébahis! pourquoi donc? quelque temps plus tôt (Marc 6:30) Jésus avait déjà multiplié les pains pour nourrir 5000 personnes. Dans ces conditions, ses disciples ne devraient pas être surpris outre mesure... Pourtant ils redemandent à Jésus comment il a pu nourrir cette multitude!
9:1" Je vous le dis en vérité, quelques-uns de ceux qui sont ici ne mourront point, qu'ils n'aient vu le royaume de Dieu venir". 2000 ans plus tard, rien!
13:7-8: Marc fait allusion à la défaite de Bar-Kocheba en 132! pourtant, d'après l'Église, l'évangile "de Marc" date des années 60...
14:51: "Un jeune homme le suivait, n'ayant sur le corps qu'un drap" est là pour répondre à Amos 2:16.
15:34 "Mon dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?". Pourquoi Jésus a-t-il perdu son sens de la divination?
16:19 "Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel, et il s'assit à la droite de Dieu." Ce verset en contradiction avec Matthieu 28:20. Eusèbe a avoué que ce verset manquait dans les premières versions: il s'agit d'un ajout tardif.
Luc:
Marc et Matthieu évoquent deux comparutions devant le Sanhédrin, Luc une, et Jean aucune. A la date indiquée par les évangélistes (la nuit précédent la Pâque), il était interdit au Tribunal de siéger.
Marc et Matthieu évoquent deux comparutions devant le Sanhédrin, Luc une, et Jean aucune. A la date indiquée par les évangélistes (la nuit précédent la Pâque), il était interdit au Tribunal de siéger.
2:1 JC est né pendant le recensement général ordonné par l'empereur Auguste. Il n'y a eu aucun recensement général ordonné par Auguste! Un recensement pour impôts est ordonné en Judée par Quirinus en 6. Ce recensement ne nécessitait pas de déplacement sur son lieu de naissance.
2:2 Jésus Christ est né sous Hérode et sous Quirinus (selon Luc 2-2). Pourtant Hérode est mort en -4 et Quirinus a été nommé en +6! Un sacré problème pour les chrétiens! La pierre découverte à Antioche en 1912 indique que Quirinius a joué un rôle militaire mais ne résout pas le problème.
2:46 Jésus et les docteurs de la foi: les parents sont ébahis de voir leur enfant de douze ans discuter avec les docteurs. Pourtant ils savent déjà qu'il s'agit du Messie doté de pouvoirs spéciaux. Pourquoi alors sont-ils tellement étonnés? Cette histoire a été recopiée de la légende de Bouddha et d'Horus.
3:1 Jean-Baptiste prêche en " l'an quinze du principat de Tibère ", soit en 28, et que "Jésus avait environ trente ans lorsqu'il commença son ministère". Pourtant 28-6 =22 et non 30.
3:23 La généalogie de Jésus contredit totalement celle de Matthieu 1:1
4:29 "Et s'étant levés, ils le chassèrent de la ville, et le menèrent jusqu'au sommet de la montagne sur laquelle leur ville était bâtie, afin de le précipiter en bas." En réalité, Nazareth est dans une vallée. A l'époque de la rédaction de la Bible, Nazareth n'existait pas puisqu'elle a été fondée par les croisés... qui ne l'ont pas construite au bon endroit...
4:34 "Ah! qu'y a-t-il entre nous et toi, Jésus de Nazareth? Tu es venu pour nous perdre. Je sais qui tu es: le Saint de Dieu." L'Eglise a fait une erreur de traduction qui l'arrange bien: le texte grec original est très clair et ne parle pas de "Jésus de Nazareth" mais de "Jésus le nazaréen" (on donnait aux croyants le nom de "nazaréen" qui a été traduit en habitant de Nazareth qui, rappelons-le a été fondée par les croisés et n'existait pas du temps de Jésus...
6:13 "Quand le jour parut, il appela ses disciples, et il en choisit douze, auxquels il donna le nom d'apôtres: Simon, qu'il nomma Pierre; André, son frère; Jacques; Jean; Philippe; Barthélemy; Matthieu; Thomas; Jacques, fils d'Alphée; Simon, appelé le zélote; Jude, fils de Jacques; et Judas Iscariote, qui devint traître." qui contredit Matthieu 10:2.
8:32 "un grand troupeau de pourceaux qui paissaient" des porcs en plein pays juif !
9:10 La multiplication des poissons a lieu près d'une ville appelée Bethsaïda: qui signifie "maison de la nourriture": quelle heureuse coïncidence! A moins de ne voir dans cette histoire qu'un symbole à ne pas prendre au premier degré...
16:20 Jésus Christ ressuscite Lazare ( Jean 11:1): une légende directement recopiée sur celle d'Horus qui ressuscite la momie El-Azar-us ('El-Osiris'). Les rédacteurs de la Bible n'ont même pas pris la peine de travestir le nom : El-Azar-us recopié en El'Azar dans la Bible et Lazare en traduction française!
18:25 "...il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille...". Une erreur de traduction du grec (à une lettre près) entre "corde" kamilos Kamilos et "chameau" kamelosKamelos, ce qui explique cette stupide comparaison
19:36 La foule acclame Jésus, loue ses prodiges et ses miracles et puis, juste après est pressée de le voir crucifié et mis à mort: pourquoi ce brutal changement?
21:8-9: Luc fait allusion à la défaite de Bar-Kocheba en 132! pourtant, d'après l'Église, l'évangile "de Luc" date des années 60...
22:47 Le traître Judas: une histoire recopiée sur celle de Bouddha trahi par le traître Devadatta.
23:44 "Il y eut des ténèbres sur toute la terre, jusqu'à la neuvième heure."L'obscurité s'abat sur la Terre au moment de la mort de Jésus. Aucun observateur de l'époque ne l'a remarqué.
Jean:
Marc et Matthieu évoquent deux comparutions devant le Sanhédrin, Luc une, et Jean aucune. A la date indiquée par les évangélistes (la nuit précédent la Pâque), il était interdit au Tribunal de siéger.
Marc et Matthieu évoquent deux comparutions devant le Sanhédrin, Luc une, et Jean aucune. A la date indiquée par les évangélistes (la nuit précédent la Pâque), il était interdit au Tribunal de siéger.
Le début est directement inspiré su texte égyptien des sarcophages: "JE suis l'éternel, je suis la lumière... Je suis celui qui a créé le verbe, je suis le verbe."
2: l'eau transformé en vin: une légende plagiée sur le miracle que Dyonisos accomplissait chaque année dans l'île de Naxos.
2:2 Jésus Christ est né sous Hérode (Matthieu 2:1) et sous Quirinus (selon Luc 2-2). Pourtant Hérode est mort en -4 et Quirinus a été nommé en +6! Un sacré problème pour les chrétiens!
5:31 Je peux témoigner à moi-même en totale contradiction avec 8:13 qui affirme l'inverse.
6:19: Jésus marche sur les eaux: recopié sur la légende de Bouddha qui marche sur les eaux.
8:57: Jésus à presque cinquante ans, et pourtant il serait mort vers trente ans, bizarre...
11:1 Lazare habite à Béthanie avec Marie et sa soeur Marthe. Lazare malade meurt puis est ressuscité par Jésus. Dans cette histoire, les rédacteurs de la Bible ne se sont pas foulés: ils ont recopié une vieille légende égyptienne sans même prendre la peine de travestir les noms! La légende égyptienne précise que Osiris doit voyager jusqu'à Béthanu (La maison du dieu Anu en égyptien; Anu est un nom d'origine sumérienne qui veut dire le premier des dieux) pour atteindre son père mort. Il y a aussi les deux soeurs Meri et Merti et leur frère nommé El-Azar-us . Précisons que Béthanie n'existait pas (encore) du temps de Jésus. Bref, du plagiat pur et simple!
12:24 "Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon père" une formule recopiée mot pour mot d'une formule osirienne du livre égyptien des morts
18:5 Le traître Judas: une histoire recopiée sur celle de Bouddha trahi par le traître Devadatta.
18:23: Quand on gifle Jésus sur une joue, pourquoi ne tend-il pas l'autre?
Jésus discute avec Ponce Pilate: Allons donc: un gouverneur haut placé de l'empire romain (qui parle latin) discute avec un quelconque et obscur condamné de droit commun (qui parle araméen) ridicule!
Le titulus est fixé sur le bois de la croix, au dessus de la tête de Jésus. Pourtant, chez Luc il est autour du cou
Jésus porte sa croix seuls, pourtant, dans les autres évangiles, Simon de Cirène l'aide.
Actes des apôtres:
1:18: Judas meurt en tombant, se rompant le cou et en répandant ses entrailles: en contradiction avec les récits des évangiles (Matt 17:5) (Judas se pend)
5:36 Soulèvement de Theudas. On sait pourtant que celui-ci aura lieu dix ans plus tard
9:7 Lors de la vision du seigneur, les compagnons de Paul l'entendent mais ne le voient pas. En complète contradiction avec 22:9 où ils le voient mais ne l'entendent pas! Dans ces conditions, le témoignage de Paul au sujet de ce miracle paraît douteux...
13/16-17 Luc fait tenir à Paul des propos jamais mentionnés dans ses épîtres
Apocalypse de Jean:
Dans ce livre, Jésus est considéré comme un personnage purement céleste (comme dans les écrits de Paul) qui siège près du trône de Dieu. Sa venue n'est prévue que dans un futur lointain. Et pour cause: les évangiles: qui essaieront de donner une réalité historique au personnage de Jésus-Christ, ont été écrites presque un siècle après "l'Apocalypse".
Dans ce livre, Jésus est considéré comme un personnage purement céleste (comme dans les écrits de Paul) qui siège près du trône de Dieu. Sa venue n'est prévue que dans un futur lointain. Et pour cause: les évangiles: qui essaieront de donner une réalité historique au personnage de Jésus-Christ, ont été écrites presque un siècle après "l'Apocalypse".
1:3 "Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites! Car le temps est proche." Caramba! encore raté!
Paul:
Paul parle d'un christ cosmique et surnaturel mais ne parle jamais de Jésus de Nazareth, de ses miracles, de sa mort et de sa résurrection! Quand Paul parle des miracles du Christ, pourquoi ne cite-t-il jamais la multiplication des pains ou la transformation de l'eau en vin pour appuyer ses propos? Quand Paul parle de la crucifixion du Christ, pourquoi ne donne-t-il jamais de détail: le lieu, la date, Pilate, le Sanhédrin? Quand Paul dit que la fin des temps est proche, pourquoi ne cite-t-il pas les mêmes prédictions de Jésus (Marc 13:30, Matthieu 24:42...) Les rares fois où Paul parle de Pilate (1 Timothée 6:13) sont universellement reconnues par les spécialistes comme faisant partie des passages rédigés au IIe siècle. L'existence de Paul n'est pas certaine, mais on est certain que tous les écrits "de Paul" ne sont pas tous de lui. D'ailleurs "Paul" fait allusion à la destruction de Jérusalem en +70...
Paul parle d'un christ cosmique et surnaturel mais ne parle jamais de Jésus de Nazareth, de ses miracles, de sa mort et de sa résurrection! Quand Paul parle des miracles du Christ, pourquoi ne cite-t-il jamais la multiplication des pains ou la transformation de l'eau en vin pour appuyer ses propos? Quand Paul parle de la crucifixion du Christ, pourquoi ne donne-t-il jamais de détail: le lieu, la date, Pilate, le Sanhédrin? Quand Paul dit que la fin des temps est proche, pourquoi ne cite-t-il pas les mêmes prédictions de Jésus (Marc 13:30, Matthieu 24:42...) Les rares fois où Paul parle de Pilate (1 Timothée 6:13) sont universellement reconnues par les spécialistes comme faisant partie des passages rédigés au IIe siècle. L'existence de Paul n'est pas certaine, mais on est certain que tous les écrits "de Paul" ne sont pas tous de lui. D'ailleurs "Paul" fait allusion à la destruction de Jérusalem en +70...
Paul, comme les évangiles d'ailleurs, n'exprime jamais le désir de voir, par exemple, l'endroit où est né Jésus, sa ville natale Nazareth, les endroits où il a prêché, la pièce où il a pris son dernier repas, sa tombe, le calvaire... Incroyable! Il a fallu trois années après sa conversion pour que Paul fasse une courte visite à Jérusalem, et uniquement pour voir Pierre, les autres quartiers ne l'intéressent pas.... bizarre...
Et les vêtements, les reliques de Jésus, les objets de sa vie de tous les jours qu'il avait touchés? sa croix? sans intérêt... Il a fallu attendre le IVe siècle pour qu'apparaissent des morceaux de la "vraie croix" (assez pour construire la charpente d'une église) et le moyen-âge pour voir des reliques... Invraisemblable!
Romains 8:19 "Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu." Les fils de Dieu ne sont donc pas encore révélés?
Thessaloniciens1 4:14 Paul n'a vraiment pas l'air sur que le Christ est ressuscité. Pourquoi ne cite-t-il pas Pilate, Judas, le Golgotha...?
Galates 1:6 "Je m'étonne que vous vous détourniez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre Évangile." Oh, Oh! en 54 date à laquelle cette lettre est censée être rédigée) personne, y compris l'Église ne prétend qu'un Évangile est écrit. La lettre de Paul (et le reste des écrits de Paul) seraient-ils des faux tardifs, rédigés vers +160?
Galates 1:13 "Vous avez su, en effet, quelle était autrefois ma conduite dans le judaïsme, comment je persécutais à outrance et ravageais l'Église de Dieu". Ce récit contredit totalement les Actes des apôtres.
1Corinthiens 4:5 "C'est pourquoi ne jugez de rien avant le temps, jusqu'à ce que vienne le Seigneur, qui mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et qui manifestera les desseins des cœurs. Alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui sera due."Comment? le seigneur n'est-il pas déjà venu? et Jésus de Nazareth?
2Corinthiens 11:4 "Car, si quelqu'un vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous avons prêché, ou si vous recevez un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre Évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supportez fort bien."..."Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ.". Paul demande donc là de rejeter les évangiles de Matthieu, Marc Luc et Jean ...
1Thessaloniciens 4:15 Paul explique qu'il sera vivant au moment de la venue de Jésus-Christ! Mais alors Jésus-Christ n'est pas encore venu sur Terre?
2Thessaloniciens 2:2 "Pour ce qui concerne l'avènement de notre Seigneur Jésus Christ et notre réunion avec lui, nous vous prions, frères, de ne pas vous laisser facilement ébranler dans votre bon sens, et de ne pas vous laisser troubler, soit par quelque inspiration, soit par quelque parole, ou par quelque lettre qu'on dirait venir de nous, comme si le jour du Seigneur était déjà là." Paul laisse clairement entendre que le "jour du seigneur" n'est toujours pas arrivé! Paul ne sait donc pas que JC est déjà mort et ressuscité ?
Epître aux Hébreux 10:7: Le corps du Christ est formé sans intermédiaire humain ce qui est en complète contradiction avec les quatre évangiles !
Epître aux Hébreux: depuis 1914, L'Église n'accorde plus qu'une "authenticité indirecte" dans "l'Epître aux Hébreux" de la Bible. Traduction: l'Église a été obligée de reconnaître un des faux manifestes de la sainte bible pourtant "directement inspirée par dieu"...
Jude 17 "Mais vous, bien-aimés, souvenez-vous des choses annoncées d'avance par les apôtres de notre Seigneur Jésus Christ." Pourquoi Paul ne cite pas directement les paroles de JC: ses paraboles?
Saint-pierre (Simon), saint bicéphale: l'un de ses crânes est à Saint-pierre au Vatican, l'autre à Saint Pierre et Paul hors les murs. En réalité, Saint-pierre, comme les premiers papes, est un personnage légendaire qui n'a jamais existé
Re: Bible - Deux testaments
Qu'est-ce que la Bible?
La Bible est l'un des plus anciens livres au monde. Elle a profondément marqué l'histoire de l'humanité et notre culture. Elle est toujours un des livres le plus vendus et lu au monde.
La Bible n'est pas un livre comme les autres
Elle ne se lit ni comme un roman, ni comme un livre d'histoire, ni comme un livre scientifique... Elle se déroule sur des siècles et contient de nombreux récits de vie, des poèmes, des textes de sagesse, des discours et des visions.
La Bible nous fait entrer dans l'histoire de l'humanité: de la nuit des temps à la fin du monde. Elle révèle la personne de Dieu et son message pour l'humanité.
Le péché d'Adam et Eve, Noé et son arche, les dix commandements, Jésus-Christ... et bien d'autres, toutes ces personnes se sont posé des questions et ont vu de leurs yeux des choses incroyables. La Bible rapporte des morceaux de vie, des réflexions et des expériences de foi. Elle nous parle de ces femmes et de ces hommes avec vérité sans contourner leurs difficultés et leurs doutes. En cela la Bible n'est pas une suite d'histoires de héros glorieux mais bien une bibliothèque de livres très différents ayant pour thème principal "Dieu et les hommes".
Par les récits, les textes poétiques, des proverbes ou encore des prophéties et des lettres, la Bible nous fait comprendre la complexité de la relation entre Dieu et les humains. Qu'ils soient rois ou bergers, sages ou prophètes, pêcheurs ou docteurs de la loi juive, tous ces personnages ont vécu une expérience avec Dieu.
Aujourd'hui encore l'existence de Dieu est un mystère, pourtant la Bible est le témoin de la présence de Dieu dans la vie des hommes.
Un livre qui a changé le monde...
Un livre qui permet de comprendre notre histoire...
Le livre qui dévoile le secret de la vie...
La Bible est l'un des plus anciens livres au monde. Elle a profondément marqué l'histoire de l'humanité et notre culture. Elle est toujours un des livres le plus vendus et lu au monde.
Que renferment ses nombreuses pages?
Comment la Bible nous est-elle parvenue? Peut-on se fier aux travaux des traducteurs? Comment lire la Bible pour la première fois?
Dans une époque telle que la nôtre, peut-elle encore nous apporter des réponses aux questions fondamentales que nous nous posons?
La Bible n'est pas un livre comme les autres
Elle ne se lit ni comme un roman, ni comme un livre d'histoire, ni comme un livre scientifique... Elle se déroule sur des siècles et contient de nombreux récits de vie, des poèmes, des textes de sagesse, des discours et des visions.
La Bible nous fait entrer dans l'histoire de l'humanité: de la nuit des temps à la fin du monde. Elle révèle la personne de Dieu et son message pour l'humanité.
Le péché d'Adam et Eve, Noé et son arche, les dix commandements, Jésus-Christ... et bien d'autres, toutes ces personnes se sont posé des questions et ont vu de leurs yeux des choses incroyables. La Bible rapporte des morceaux de vie, des réflexions et des expériences de foi. Elle nous parle de ces femmes et de ces hommes avec vérité sans contourner leurs difficultés et leurs doutes. En cela la Bible n'est pas une suite d'histoires de héros glorieux mais bien une bibliothèque de livres très différents ayant pour thème principal "Dieu et les hommes".
Par les récits, les textes poétiques, des proverbes ou encore des prophéties et des lettres, la Bible nous fait comprendre la complexité de la relation entre Dieu et les humains. Qu'ils soient rois ou bergers, sages ou prophètes, pêcheurs ou docteurs de la loi juive, tous ces personnages ont vécu une expérience avec Dieu.
Aujourd'hui encore l'existence de Dieu est un mystère, pourtant la Bible est le témoin de la présence de Dieu dans la vie des hommes.
Re: Bible - Deux testaments
D. Fugère
i
La Bible raconte l’histoire de l’alliance que Dieu a scellée avec les hommes. Pour les juifs et les chrétiens, la Bible, c’est la Parole de Dieu : ils croient que Dieu peut communiquer avec eux. Dieu s’est d’abord révélé au peuple d’Israël par Moïse et les prophètes et enfin, selon les chrétiens, par Jésus le Christ. La Bible témoigne des relations entre les hommes et Dieu : relation faite de fidélité et de reniement. C’est un long cheminement vers la liberté et l’amour.
C’est un livre porteur de sens pour ceux qui cherchent tout au long de leur vie la vérité et la volonté de Dieu.La Bible, est-ce un seul livre ?
Le mot grec « biblos » signifie « livre ». La Bible, c’est toute une bibliothèque, 73 petits livres écrits en hébreu, en araméen et en grec au cours de plusieurs siècles.
Pour les chrétiens, la Bible est divisée en deux grandes parties : l’Ancien et le Nouveau Testament.
L’Ancien Testament ou livre de la Première Alliance comporte, dans les éditions catholiques, 46 ouvrages :Pour les chrétiens, la Bible est divisée en deux grandes parties : l’Ancien et le Nouveau Testament.
– le Pentateuque : Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome.
– les Livres Historiques : Josué, Juges, Ruth, Samuel 1 et 2, les Rois 1 et 2, les Chroniques 1 et 2, Esdras Néhémie, Tobie, Judith, Esther, Martyrs d’Israël 1 et 2.
– les Livres Poétiques et Sapientiaux : Job, les Psaumes, les Proverbes, l’Ecclésiaste (ou : Qohélet), le Cantique des Cantiques, la Sagesse de Salomon, l’Ecclésiastique (ou : Sirac).
– les Livres Prophétiques : Isaïe, Jérémie, Lamentations, Baruch, Ézéchiel, Daniel, Osée, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Michée, Nahoum, Habaquq, Sophonie, Aggée, Zacharie, Malachie.
Il existe plusieurs versions de l’Ancien Testament :
Le Nouveau Testament ou livre de la Nouvelle Alliance, comprend 27 livres : les quatre Évangiles (Matthieu, Marc, Luc et Jean), les Actes des Apôtres, les Lettres (ou Épîtres) de Paul aux Romains, aux Corinthiens (1 et 2), aux Galates, aux Éphésiens, aux Philippiens, aux Colossiens, aux Thessaloniciens (1 et 2), à Timothée (1 et 2), à Tite, à Philémon, la Lettre aux Hébreux, la Lettre de Jacques, les Lettres de Pierre (1 et 2), les Lettres de Jean (1, 2 et 3), la Lettre de Jude, l’Apocalypse.L’Ancien et le Nouveau Testament composent la Bible chrétienne.
De quels pays parle la Bible ?
Des pays du Proche-Orient, de l’Égypte à la Mésopotamie (Irak actuel) et particulièrement du pays de Canaan, situé entre la Méditerranée et le fleuve Jourdain. C’est une zone de passage et de commerce convoitée depuis plus de 3000 ans par les pays puissants.
Comment est écrite la Bible ?
La Bible raconte l’histoire du peuple d’Israël et de l’Église de façon plus théologique qu’historique. Elle donne un sens aux événements toujours au-delà de ce que les personnes ont pu voir et entendre : elle donne à comprendre et à croire. Elle dit la priorité de l’autre (peuple, Dieu) par rapport à celui qui parle.Chaque auteur est marqué par son époque, sa langue, sa culture. On trouve donc une grande variété de textes et de styles :
• Des récits sur une nation ou un groupe : les livres des Rois, les Actes des Apôtres…
• Des récits sur un personnage : Abraham (livre de la Genèse), David (livres de Samuel), Jésus (les Évangiles)…
• Des textes prophétiques : Isaïe, Jérémie, Ézéchiel…
• Des textes apocalyptiques : le livre de Daniel, l’Apocalypse…
• Des textes poétiques : le récit de la Création (début de la Genèse), les Psaumes…
• Des textes de sagesse : les Proverbes, le livre de Job…
• Des textes juridiques : certaines parties des livres de l’Exode, du Lévitique, du Deutéronome…
• Des lettres : les écrits de saint Paul…
Les auteurs des évangiles utilisent souvent des récits imagés – les paraboles – pour faire découvrir des vérités profondes.
Comment trouver un texte dans la Bible ?
Chaque livre a été divisé en chapitres, puis en versets correspondant à une ou deux phrases du texte. Les références indiquent d’abord le livre en abrégé, puis le chapitre et le verset. Par exemple Mc 2, 23-28, signifie Évangile de Marc, chapitre 2, versets 23 à 28 ou encore Ga 4, 4-5 signifie Épître aux Galates, chapitre 4, versets 4 à 5. On peut trouver la liste des livres au début de chaque Bible.
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