PARLER EN LANGUES
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PARLER EN LANGUES
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PARLER EN LANGUES, LOUANGE; ENSEIGNEMENT ET MISE EN PRATIQUE - Allan Rich
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Re: PARLER EN LANGUES
Le parler en langues dans la Bible(1) 5 mn vidéo Prier dans l'Esprit 1 Cor. 14. P-Y Abresol
Parler en langue : de la dynamite spirituelle pour mettre ta vie dans une dimension
de puissance !
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Re: PARLER EN LANGUES
Franck Lefillatre : Développer un parler en langue puissant
Au jour de Pentecôte, la foule fut saisie parce qu'elle entendit les apôtres s'exprimer dans des langues d'hommes. Qu'en est-il aujourd'hui de la qualité du parler en langue que nous offrons à Dieu?
Au jour de Pentecôte, la foule fut saisie parce qu'elle entendit les apôtres s'exprimer dans des langues d'hommes. Qu'en est-il aujourd'hui de la qualité du parler en langue que nous offrons à Dieu?
Re: PARLER EN LANGUES
Le parler en langues
Daniel Vindigni
Le Pasteur Daniel Vindigni partage avec vous une puissante révélation concernant le parler en langues depuis Johannesburg, en Afrique du Sud, où il est actuellement pour la Conférence pour les serviteurs de Dieu et ministères avec le Pasteur Chris Oyakhilome.
Daniel Vindigni
Le Pasteur Daniel Vindigni partage avec vous une puissante révélation concernant le parler en langues depuis Johannesburg, en Afrique du Sud, où il est actuellement pour la Conférence pour les serviteurs de Dieu et ministères avec le Pasteur Chris Oyakhilome.
Re: PARLER EN LANGUES
Parler en d'autres langues ?
"Le parler en langue" est un des thèmes le plus controversé dans l'Église et de nombreuses théories ont été élaborées à sont sujet. Si nous voulons en avoir une conception équilibrée et juste, nous devons le situer dans son cadre et nous poser la question élémentaire : Qu'en dit l'Écriture, la Bible, la Parole de Dieu ?
- Les prophètes en ont parlé (Esaïe 28.11/12 : "C'est par des langues étrangères que je parlerai à ce peuple".(Darby), passage rapporté en 1.Cor.14.21 concernant justement le parler en langues.
- L'apôtre Pierre cite aussi le prophète Joël, en disant : "C'est ici ce qui a été dit par le prophète". Il venait d'en faire l'expérience" (Actes 2.16 et à suivre).
- Jésus a annoncé que ceux qui croiraient et seraient baptisés "parleraient de nouvelles langues". Il place le parler en langue parmi les signes qui confirment la prédication de l'Évangile et accompagnent ceux qui croient (Marc 16.15 à 20).
- L'apôtre Paul le cite parmi les choses que l'Esprit-Saint opère (1 Cor.12.10).
En lisant ce dernier passage de l'Écriture, nous constatons que le parler en langue est la manifestation de l'Esprit (1 Cor.12.7).
Nous croyons que le Saint-Esprit se manifeste dans l'Église du Seigneur Jésus-Christ, aujourd'hui, comme autrefois, par les membres du corps de Christ et dans la vie de chaque croyant en particulier. C'est une chose dont nous devons être conscients.
La manifestation de l'Esprit est donnée à chacun en particulier, selon Sa volonté, pour l'utilité commune (1 Corinthiens 12.7,11).
Question : Le Saint-Esprit se manifeste-t-il dans notre vie et de quelle manière ?
"Le parler en langue" est un don, parmi d'autres, que le Saint-Esprit opère lorsqu'il se manifeste (utilisons le vocabulaire de notre texte). Un enseignement correct, basé sur les Écritures, en ce qui le concerne, doit nous amener à une expérience pratique et équilibrée.Il est important de noter que "celui qui parle en langue s'édifie lui-même".Or si nous voulons édifier les autres nous devons premièrement être édifiés nous-mêmes. La connaissance théorique et intellectuelle des Écritures n'est pas suffisante, il nous faut l'aide du Saint-Esprit, dans sa manifestation.
Question : Le parler en langue, qu'est-il ?
C'est "une langue"! Mystérieuse il est vrai.1Cor.14.14, et pour certains rébarbative.1 Cor.14.11 - Es.28.11/12Cependant, il s'agit d'une langue authentique. 1 Cor.14.10Incompréhensible à notre intelligence, elle est un des moyens par lequel nous parlons à Dieu et Dieu nous parle. 1 Cor.14.2 et 28Elle est accordée par le Saint-Esprit, lorsqu'il se manifeste et remplit ceux sur lesquels il descend. Actes 2.4 C'est une des choses que le Saint-Esprit opère. 1 Cor.12.10/11.
Question : A quoi sert-il ? Est-il utile ?
Le parler en langue est utile (1 Cor.12.7).
- Pour louer Dieu. Ceux qui parlent en langues exaltent la grandeur de Dieu (Actes 2.11) ? - Ils louent Dieu, lui rendant d'excellentes actions de grâces (Actes 10.46 et 1 Cor.14.17).
- Le parler en langue est le témoignage rendu par Dieu lui-même à ceux qui par la foi en Jésus ont accepté sa grâce et ont été lavés de leurs péchés, sans distinction de personne (Actes 15.8).
- Il est utile à celui qui le parle car il s'édifie lui-même (1 Cor.14.4).
- Il est utile à l'assemblée lorsqu'il est interprété. Il revêt la forme de la prophétie (1 Cor.14.5).
- Il est parfois l'accompagnateur de la prophétie, comme un déclencheur (Actes 19.6).
Paul enseigne que celui qui parle en langue prie ou chante en esprit, son intelligence demeurant stérile (1 Cor.14.14/15). Et aussi qu'il rend d'excellentes actions de grâces (14.17).
Le parler en langue peut donc être une prière, un chant, une action de grâces ou une parole de Dieu à notre esprit (1 Cor.14.14, 15,17,28).Le parler en langue annoncé par les prophètes est l'accomplissement de la promesse de notre Père céleste (Esaïe 28.11/12 - Joel 2. 28/32 - Actes 1.4 - Luc 24.49).Cité parmi les signes que Jésus annonce, il accompagne la foi de ceux qui se convertissent. Marc 16.16/17 : Ils parleront de nouvelles langues.Il est un des miracles par lesquels le Seigneur confirme sa parole, en travaillant avec ses disciples (Marc 16.20).
Question : Parlez-vous ces langues nouvelles que donne le Saint-Esprit, et que citent les Ecritures parmi les choses auxquelles nous devons aspirer ?
L'apôtre Paul dit : "Je rends grâces à Dieu de ce que je parle en langue plus que vous tous" (1 Cor.14.18).Il considérait ce don comme une bénédiction et il désirait que tous en fassent l'expérience (1 Cor.14.5).Nous sommes exhortés à parler en d'autres langues, à y aspirer (1 Cor.14.1 et 14.5).
Cependant, nous devons noter que Paul le pratiquait avec sagesse et qu'il enseigne la même chose aux autres (1 Cor.14.19).Il y a des instructions très claires pour la pratique du parler en langue (1 Cor.14.19, 20,27,28,40).S'il n'est pas accompagné de l'interprétation, il s'exerce en privé. Lorsqu'il peut être interprété, il devient utile à l'assemblée.Notons une recommandation importante (1 Cor.14.39 : N'empêchez pas de parler en langues).Nous devons prendre en considération la valeur du parler en langue, car il est un don de Dieu et comme tous les autres dons de l'Esprit, nous ne devons pas le mépriser, c'est à dire n'en faire aucun cas ou si peu que nous négligions d'y aspirer (1 Thes.5.19/20).
Question : Que faut-il faire pour parler en langues ?
Plusieurs se demandent comment recevoir ce don.Nous avons vu que Jésus cite le fait de parler de nouvelles langues parmi les signes qui accompagnent ceux qui croient (Marc 16.17).Aucun de ces signes n'a cessé de se produire. Partout où des hommes et des femmes croient de tout leur cœur au Seigneur Jésus et se font baptiser, on doit retrouver la manifestation de ces miracles dont parle le Seigneur.L'apôtre Paul place le parler en langue parmi les dons que le Saint-Esprit accorde à chacun en particulier (1 Cor. 12.7/10).Dans la 1ère épître aux Corinthiens, au chapitre 12 et 14, l'apôtre Paul exhorte les chrétiens à aspirer aux dons spirituels : "à les désirez avec ardeur" (1Cor.14.1. Version de la Bible Darby).
Il faut le désirer avec ardeur, en avoir soif.
C'est la première condition : en ressentir un réel et profond besoin, y aspirer intensément, comme d'une chose qui nous devient indispensable.Jésus interpelle ses auditeurs en s'écriant : "Si quelqu'un a soif" (Jean 7.37)Dans le livre de l'Apocalypse, le Saint-Esprit dit : Que celui qui a soif vienne, que celui qui veut prenne de l'eau de la vie gratuitement (Apoc.22.17).
David s'écriait : Mon âme à soif de Dieu, du Dieu vivant (Ps.42.2).
Ensuite, il faut le demander. Notre Père céleste donne le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent (Luc 11.13).
Jésus nous dit : Demandez et l'on vous donnera, cherchez et vous trouverez, frappez et l'on vous ouvrira, Dieu donnera le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent (Luc 11.9/13).Paul exhorte les chrétiens leur disant : Soyez remplis du Saint-Esprit (Eph.5.18).
Mais le demander avec foi. La foi est l'élément le plus important dans cette démarche.Il faut que celui qui demande croit non seulement que Dieu existe, mais aussi qu'il rémunère (qu'il exauce) ceux qui le cherchent (Héb.11.6).La définition de la foi se trouve en Hébreux 11.1 : "Une ferme assurance …une démonstration".Jésus précise l'attitude de celui qui croit : "Tout ce que vos demandez en priant, croyez que vous l'avez reçu et vous le verrez s'accomplir" (Marc11.24).
La foi est indispensable (Jacques 1.6/8).
Or la foi concernant le parler en langue peut être bloquée par des sentiments dont il nous faudra nous débarrasser et l'un de ces sentiments c'est la crainte.
Dans le passage de Luc 11.11,12. Jésus met l'accent sur le fait que nous puissions craindre de recevoir autre chose que ce que nous demandons et même des choses nuisibles et dangereuses !Il s'agit donc de débarrasser notre cœur de toute crainte et de remplacer ce sentiment malsain par un sentiment de confiance absolue dans la fidélité et l'amour de notre Père céleste.Jésus dit : "donneriez-vous de mauvaises choses à vos enfants qui vous en demandent de bonnes ?"
Si nous prions sincèrement notre Père céleste, quelqu'un d'autre pourrait-il se glisser entre lui et nous afin de nous tromper ? Dieu, notre Père, le laisserait-il faire ?
Il nous faut avoir confiance. La confiance est un des éléments essentiel de la foi en Dieu.
Notre confiance absolue, dans la vigilance et la bonté de Dieu à notre égard, nous débarrassera de tout sentiment de crainte et nous permettra de nous avancer joyeux et reconnaissants vers notre bon Père céleste pour recevoir de lui l'accomplissement de sa promesse (Es.12.3).
Faisons de la confiance une affaire personnelle entre Dieu et nous (Es.12.2).
Il faut demander avec insistance. L'insistance, c'est un autre élément de la foi qui reçoit de Dieu.
Jésus souligne le fait d'insister jusqu'à la limite de l'importunité pour recevoir ce que nous venons demander (Luc 11.8/9).L'apôtre Jacques dit que : Elie était un homme de la même nature que nous et qu'à cause de son insistance il fut exaucé (Jac.5.17). Il avait mis sa tête entre ses genoux et courbé sur le sol il priait avec instance…Jusqu'à ce que... (1 Rois 18.42/46).Jacques 5.16 parle aussi de ferveur. Nous pensons à nouveau à une soif ardente
Nous avons besoin de persévérance (Hébreux 10.36 et 6.11/12) !
La persévérance n'est pas la résignation, comme si la chose que nous désirons est bien improbable et que si elle doit se produire ...on verra bien !La persévérance est associée à l'intensité, la ferveur de notre prière. C'est une attente active "Persévérez dans la prière, veillez-y avec actions de grâces" (Colossiens 4:2).
Enfin soyez miséricordieux
Lorsque nous prions, nous pourrions oublier une chose importante que Jésus enseigne, qui est directement liée à l'exaucement de notre prière : "lorsque vous êtes debout, faisant votre prière, si vous avez quelque chose contre quelqu'un PARDONNEZ…" (Marc 11.25,26; Matthieu 5.23 - 6.14).
Cela se passe de commentaire.
Question : Comment fait-on pour parler en langue ?
Pour parler en langues, il faut être "rempli du Saint-Esprit".
Ne confondons pas "parler en langues" avec "être baptisé du Saint-Esprit" ! Le baptême du Saint-Esprit est le fait d'être rempli, le parler en langues en est une démonstration.Souvenons nous que le parler en langue est un don de l'Esprit. Il ne s'agit donc pas d'une chose que nous pouvons produire nous-mêmes, par quelques exercice, par un entraînement particulier ou par une méthode quelconque.
Ils furent tous remplis du Saint-Esprit et ils se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer (Actes 2.4).
Dieu est lumière et le chemin tracé par les Ecritures est lumineux ! Ce qu'il nous faut rechercher en premier c'est d'être remplis du Saint-Esprit, car c'est le Saint-Esprit qui donne de s'exprimer en de nouvelles langues (Actes 2.4 6 1 Cor.12.7/11).
Le Seigneur commence par remplir ceux qui prient pour le recevoir. Aussi, Paul nous exhorte en disant : "Soyez remplis du Saint-Esprit" (Eph.5.18/19).
Question : Que veut dire être baptisé du Saint-Esprit ?
Jean-Baptiste, puis Jésus, puis Pierre, emploient une expression qui désigne une expérience précise et évidente : "ETRE BAPTISE DU SAINT-ESPRIT".Nous savons ce qu'est le baptême d'eau, selon sa signification étymologique "l'immersion"Si nous appliquons cette signification au "baptême du Saint-Esprit", il s'agit aussi d'être immergé. C'est une immersion spirituelle, baptisé, immergé, plongé, "dans" le Saint-Esprit.Le baptême d'eau est l'immersion de notre corps dans l'eau, le baptême du Saint-Esprit est l'immersion de notre esprit dans le Saint-Esprit. Notre être intérieur, notre esprit est plongé dans le Saint-Esprit, immergé et rempli, cela s'est traduit pour les croyants du livre des Actes par le parler en langue. C'est un bon modèle.Être rempli du Saint-Esprit est le résultat d'une recherche auprès du Seigneur, c'est LUI qui baptise du Saint-Esprit. C'est une recherche persévérante, parfois intense, seul ou avec l'assemblée de frères et sœurs, bien disposés. Un environnement favorable est nécessaire. Il y a des personnes avec qui nous ne pourrons pas prier efficacement. Exemple : Luc 8.51 (bien qu'il ne s'agisse pas là du même sujet, nous croyons que l'exemple est significatif.)
Cherchez personnellement le Seigneur, jusqu'à ce que vous le trouviez. Réunissez-vous avec des frères et sœurs qui font la même recherche ou qui ont déjà été baptisés du Saint-Esprit. Des gens qui y croient et qui prient pour cela sans aucune restriction. Veillez aussi à ce que votre cœur soit purifié (Actes 15.8/9) - Enfin priez avec un cœur miséricordieux (Marc 11.25).
Le don des langues fait partie de ces bonnes choses que notre Père céleste donne à ceux qui les lui demandent (Matthieu 7.11)
Cherchez le Seigneur, celui qui donne.
Soyez confiants, miséricordieux et persévérants ! Alors,
Comme un torrent qui déborde sur ses rives,
Votre cœur s'inondera et de joie se remplira,
Vous aurez aussi la source de l'eau vive,
Jaillissant de votre cœur.
La pratique du parler en langue, en particulier et dans l'Église.
1 Cor.14.18/19
Le parler en langue, un signe.
Dans l'évangile de Marc, au chapitre 16, le Seigneur Jésus présente le fait de parler de nouvelles langues comme un des signes qui accompagnent ceux qui croient et confirment la prédication de l'Évangile, au même titre que les autres signes dont il fait partie (16.15/20).
Déjà, à partir de ce passage, nous pouvons considérer que le parler en langue est un signe pour les non-croyants, comme le dit Paul en 1 Cor.14.22
Pour les non-croyants, des signes accompagnaient la prédication de l'évangile et rendaient manifeste la vérité du message entendu comme étant la Parole de Dieu. Ces signes étaient la confirmation divine que ce qu'ils entendaient était réellement sa Parole. "Le Seigneur confirmait sa parole" , auprès de ceux qui l'entendaient prêchée, par les signes qui l'accompagnaient et parmi ces signes figure "le parler en langues".
Les exemples donnés dans le livre des Actes des apôtres mettent en évidence le fait que ceux qui avaient cru, qui s'étaient fait baptiser d'eau par immersion recevaient le baptême du Saint-Esprit et se mettaient à parler en d'autres langues selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer (Actes 2.4).
La manifestation évidente du baptême du Saint-Esprit étaient donc pour eux "de parler de nouvelles langues". Ils parlaient en langues et glorifiaient Dieu. Actes 10. 46 - Ils parlaient en langues et prophétisaient (Actes 19.6). En serait-il autrement aujourd'hui ?
Le parler en langue, un don (1 Cor.12.10)
Ici, le parler en langue est présenté comme un des dons que l'Esprit-Saint accorde dans l'église, à chacun en particulier, comme il le veut. A ce titre, il fait partie de ces dons accordés à l'Église pour son édification.
En 1 Corinthiens 14, l'apôtre Paul, qui répond aux chrétiens de Corinthe concernant plusieurs sujets depuis le début de sa lettre, explique l'utilité du parler en langue, en rapport avec la manière dont on le pratique.Si la langue n'est pas comprise, elle n'est d'aucune utilité à ceux qui l'entendent. Le parler en langue donné en public, dans l'assemblée, demande une interprétation (1 Cor14.13).
Par contre l'apôtre insiste sur le fait que celui qui parle en langue s'édifie lui-même et souhaite que tous en soient pourvus.
Nous en concluons, que le parler en langue, don de l'Esprit, est réservé à l'édification personnelle de celui qui le pratique et que s'il doit être entendu dans une assemblée il demande impérativement une interprétation.
La pratique des dons spirituels exige de la foi, de la sagesse, de l'équilibre (ce que l'apôtre appelle ordre et bienséance) et de l'amour, la voie par excellence (1 Cor.12.31).
Nous pouvons aussi comprendre que lorsque des croyants sont baptisés du Saint-Esprit, le parler en langue, qu'ils expriment selon l'Esprit, est évident, audible aux témoins. "Car ils les entendaient parler en langues et …" (Actes 10.46 et 19.6).
A la lumière de ce que nous venons de voir, nous découvrons la valeur et l'importance d'un don que Dieu dans son amour et sa grâce, ne demande qu'à répandre dans l'église et sur chacun de ceux qui le désirent avec ardeur.
Puis-je me permettre de vous dire, en conclusion : Aspirez à parler les langues nouvelles qu'accorde le Saint-Esprit de Dieu !
Pasteur L. Guyot
Re: PARLER EN LANGUES
Devrions-nous parler en langues ?
Cette question s'impose à tout chrétien qui réfléchit au phénomène des langues - lequel a depuis longtemps bien dépassé les limites des cercles pentecôtistes, et s'est répandu dans presque chaque secteur de la chrétienté professante. Ne correspondant pas à une organisation structurée, ni à une uniformité de principe et de pratique, ce phénomène n'est pas facile à définir. Les plus absolus parmi ses adeptes prétendent que parler en langues (c'est-à-dire utiliser des mots inintelligibles pour autrui) est la seule preuve certaine que quelqu'un a reçu le Saint Esprit ; ceux qui ne parlent pas en langues ne seraient donc pas des chrétiens, dans le plein sens du mot. D'autres, plus modérés, admettent que parler en langues est seulement l'un des dons spirituels, et par conséquent tous les chrétiens n'en feraient pas l'expérience.
En toute équité, il faut dire qu'un bon nombre de ceux qui parlent en langues affirment se rattacher au Seigneur Jésus comme Sauveur, et à la Bible comme la Parole inspirée de Dieu. Pourtant on peut trouver de ces personnes parmi les protestants libéraux, comme aussi dans les églises catholiques romaines, voire dans des religions non chrétiennes. Parfois même des personnes qui ne se préoccupent ni de Dieu, ni de religion, se plaisent à rechercher des sensations psychiques par une expérience de langues.
On peut de même trouver un grand nombre d'opinions et d'attitudes diverses parmi ceux qui s'opposent au phénomène des langues. Certains psychologues estiment que c'est une pratique qui conduit à des désordres émotionnels et même à des dépressions. Parmi les chrétiens évangéliques, se font souvent jour des sentiments contradictoires à l'égard de ces manifestations : quelques-uns les ridiculisent ; d'autres les craignent ; d'autres encore sont troublés par une question secrète : « Ai-je perdu l'occasion d'une expérience vitale dans mon christianisme ? La plénitude du Saint Esprit fait-elle défaut dans ma vie ? »
Beaucoup de croyants sont convaincus qu'une bonne partie de ces cas résulte d'une activité de Satan et de ses agents. Tel écrivain l'appelle : « une nouvelle manifestation de la ruse de Satan où le moi domine et substitue une excitation factice à des valeurs spirituelles réelles ; un fort besoin d'émotions psychiques vient ainsi remplacer la méditation de la Parole de Dieu, et devient un obstacle à la croissance et à la maturité ».
Une question d'importance vitale, pour tout chrétien qui désire connaître et suivre la parole de Dieu, est celle-ci : « Jusqu'à quel point l'expérience de langues surnaturelles telles que la Bible les rapporte, est-elle comparable à l'expérience des milieux charismatiques ? » Considérer de près et comparer les textes de l'Ecriture qui traitent de ce sujet nous aidera à répondre à cette question.
Pourquoi les langues ?
Nous commençons notre étude en citant le seul verset de toute la Bible qui spécifiquement nous présente le motif du don des langues : « Les langues sont pour signe, non à ceux qui croient, mais aux incrédules » (I Cor. 14, 22). Nous examinerons ce verset en détail plus loin. Pour l'instant, je vous invite simplement à le garder en vue, tandis que nous considérons les divers textes qui font référence aux langues dans le Nouveau Testament. Vous serez étonnés de la beauté et de l'exactitude de la parole de Dieu en voyant combien tous ces textes concordent. Dans chaque cas mentionné, le don des langues fournissait un signe aux incrédules.
Encore un mot sur la signification du mot « langues », traduction d'un mot grec « glossa », qui a trois acceptions dans l'Ecriture :
1. la langue comme un organe de la parole : Marc 7, 33.
2. un langage : Apocalypse 5, 9.
3. le don surnaturel de parler d'autres langues sans les avoir apprises : 1 Corinthiens 12, 10.
Dans ces lignes nous nous occupons de la troisième signification, que nous retrouvons dans les textes suivants :
Marc 16,17 :« … ils parleront de nouvelles langues ».
Après avoir confié à ses disciples la mission de prêcher et de baptiser dans le monde entier, le Seigneur Jésus mentionne certains signes qui accompagneraient ceux qui croiraient. L'un d'eux était : « Ils parleront de nouvelles langues ». En d'autres mots, ils recevraient le pouvoir de parler des langues qu'ils n'avaient pas apprises.
- Les premiers chapitres des Actes mentionnent certains signes par lesquels Dieu rendait témoignage aux apôtres lorsqu'ils commençaient à répandre l'Evangile, spécialement parmi les Juifs. Il accréditait ce petit groupe d'hommes « illettrés et du commun » comme les instruments par lesquels il introduisait une chose toute nouvelle au milieu d'un monde hostile. Le vieux vin du judaïsme était remplacé par le vin nouveau du christianisme. Par le moyen de signes, Dieu marquait le premier pour le jugement, et mettait son sceau sur les messagers du second.
On pourrait poser la question suivante : Les prédicateurs de l'Evangile aujourd'hui n'ont-ils pas besoin de signes qui les accompagnent ? La déclaration de Paul aux Thessaloniciens nous donne la réponse : « Notre évangile n'est pas venu à vous en paroles seulement, mais aussi en puissance, et dans l'Esprit Saint, et dans une grande plénitude d'assurance, ainsi que vous savez que nous avons été parmi vous pour l'amour de vous ». Si nous, chrétiens, recommandions l'Evangile que nous prêchons par la vie que nous menons, nous n'aurions besoin d'aucun autre appui extérieur devant un monde qui nous observe. Dieu veut opérer en puissance pour le salut des perdus, et nous n'avons pas à perdre du temps et de l'énergie pour réactiver les signes et les miracles qu'il avait trouvé bon d'utiliser pour l'introduction du christianisme.
Actes 2, 1-12 : « Et ils furent tous remplis de l'Esprit Saint, et commencèrent à parler d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'énoncer ».
Au jour de la Pentecôte, le Saint Esprit est venu selon la promesse de Christ, et a baptisé tous les croyants pour être un seul corps. Ils ont tous été remplis du Saint Esprit et ont commencé à parler d'autres langues. Comme résultat de ce signe spécial, des Juifs de toutes nations sous le ciel, entendant les disciples parler dans leur propre langage, « étaient hors d'eux-mêmes, et en perplexité, disant l'un à l'autre : Voici, tous ceux-ci qui parlent ne sont-ils pas des Galiléens ? et comment les entendons-nous, chacun dans son propre langage, celui du pays dans lequel nous sommes nés ? »
Pierre saisit cette occasion pour annoncer l'Evangile, et trois mille personnes crurent.
On peut cependant remarquer que Pierre n'a pas prêché dans une langue spéciale. Dieu s'est simplement servi de cette occasion pour, par le signe des langues, accréditer ses serviteurs envers ces Juifs. Ceci est en harmonie avec Marc 16, 17, Hébreux 2, 3-4 et 1Corinthiens 14, 22.
Actes 2, 41-47 : « Ceux donc qui reçurent sa parole furent baptisés… et ils persévéraient… »
Aucune mention n'est faite que ces trois mille Juifs qui ont cru à cette occasion aient parlé en langues, quoiqu'ils aient fait bien d'autres choses qui indiquaient une croissance spirituelle et la joie dans le Seigneur.
On peut dire de même des cinq mille qui ont cru selon que cela nous est rapporté en Actes 4, 4. Plus loin, au verset 31 de ce même chapitre, lorsque les disciples, ayant prié, ont été remplis du Saint Esprit et annonçaient la Parole de Dieu avec hardiesse, aucune mention n'est faite de parler en langues.
Il en est de même des croyants ajoutés au Seigneur, en Actes 5, 14, - des disciples qui se multipliaient beaucoup en Actes 6, 7, des convertis de Samarie en Actes 8, - et de l'eunuque d'Ethiopie dans le même chapitre. Il n'est jamais mentionné qu'aucun d'eux ait parlé en langues.
Actes 9, 1-22 : « … Recouvre la vue et sois rempli de l'Esprit Saint ».
La conversion du grand apôtre Paul mérite une mention spéciale. La Parole ne dit pas qu'il ait parlé en langues à cette occasion, quoiqu'il ait recouvré la vue et ait été rempli du Saint Esprit. Nous comprenons cependant par 1Corinthiens 14, 8 que Paul parlait en langues. Nous y reviendrons dans un moment.
En Actes 9, 42, aucune allusion au parler en langues n'est faite à propos de ceux qui croyaient au Seigneur Jésus à Joppé, quoique la résurrection de Dorcas leur eût, de toute évidence, fait grande impression.
En résumé, avez-vous remarqué que dans les neuf premiers chapitres des Actes, les langues ne sont mentionnées que dans une seule circonstance, lors de la Pentecôte, au chapitre 2 ? Pourtant à bien des occasions l'Evangile a été présenté avec puissance ! Plusieurs personnes qui ont cru en Christ sont dites avoir été remplies du Saint Esprit. L'assemblée de Dieu était en pleine croissance, tandis que les croyants faisaient l'expérience de :
la puissance dans la communion, Actes 2,46-47
la puissance dans la prière, Actes 4, 23-31
la puissance pour résoudre les problèmes, Actes 7, 1-7
la puissance pour rendre témoignage, Actes 8, 4-5
la puissance dans la marche pratique, Actes 9, 31
Et tout cela sans qu'il soit fait mention de langues ! Il est bien triste qu'aujourd'hui certains chrétiens semblent ne pas attacher d'importance à ces textes, pourtant simples, et soient convaincus qu'ils ne peuvent pas expérimenter une puissance spirituelle dans leur vie, à moins qu'ils « parlent en langues ». A tous ceux-là je voudrais dire, en toute humilité : Demeurez en Christ et vous porterez beaucoup de fruit, car votre force est en lui, pas dans des expériences. Séparés de lui, vous ne pouvez rien faire (voir Jean 15, 1-7).
Actes 10, 34-48 : « … Ils les entendaient parler en langues et magnifier Dieu » (v. 46). Pour la deuxième fois le livre des Actes nous parle de croyants parlant en langues, pourquoi dans ce chapitre ? Dieu s'était servi de Pierre le jour de la Pentecôte pour présenter aux Juifs un Sauveur ressuscité et glorifié. Il utilise maintenant le même instrument pour présenter le même Sauveur aux Gentils réunis dans la maison de Corneille.
Mais pour quelle raison Dieu a-t-il donné des langues à cette occasion ? En quelle manière étaient-elles un signe pour les incrédules ?
Il n'était pas facile à Pierre de se rendre chez des Gentils. Dieu a dû se révéler à lui dans une vision spéciale pour faire tomber ses préjugés juifs (Actes 10). Mais « ceux de 1a circoncision » à Jérusalem n'avaient pas eu cette vision. Ils disputaient avec Pierre, lui reprochant d'avoir fait ce qui était illégal pour un Juif : entrer chez des hommes incirconcis, et manger avec eux. Pierre, invoquant le témoignage de ceux qui l'avaient accompagné à la maison de Corneille, se mit alors à leur expliquer son attitude, et conclut : « Si donc Dieu leur a fait le même don qu'à nous qui avons cru au Seigneur Jésus Christ, qui étais-je moi, pour pouvoir l'interdire à Dieu" ? (Actes 11, 17).
Quel en fut le résultat ? - « Ayant ouï ces choses, ils se turent et glorifièrent Dieu disant : Dieu a donc en effet donné aux nations la repentance pour la vie ! » Ne pouvons-nous pas en conclure que le signe miraculeux des langues, comme à la Pentecôte, avait fourni à des esprits attardés dans leurs préjugés, la preuve que Dieu faisait tomber les barrières qui séparaient les hommes ? Il renversait la sentence de Babel, amenant Juifs et Gentils à être unis en un seul corps, et mettait ainsi de côté le judaïsme. Il devait être réservé à l'apôtre Paul d'exposer en détail cette grande vérité (voir 1Cor. 12 et Eph. 2), mais le signe (des langues) en donnait déjà une idée.
Actes 13, 48-52 : « … Tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle crurent… Et les disciples étaient remplis de joie et de l'Esprit Saint ». Antioche de Pisidie avait été témoin des travaux de Paul et de Barnabas, au début de leur premier voyage missionnaire. La Parole avait été largement rejetée par les Juifs, mais bien des Gentils s'étaient tournés vers le Seigneur. Il n'est point fait mention qu'aucun d'entre eux ait parlé en langues, quoiqu'ils aient été remplis du Saint Esprit.
Les immenses travaux de Paul durant ses trois voyages sont rapportés dans le reste du livre des Actes. Bien des lecteurs se sont étonnés qu'aucune des personnes converties par le moyen de son ministère n'ait parlé en langues (du moins autant que le texte biblique en fasse état) avec une seule exception :
Actes 19, 1-6 : « … L'Esprit Saint vint sur eux et ils parlèrent en langues et prophétisèrent ». Les circonstances entourant cette troisième et dernière occasion où les langues sont mentionnées dans le livre des Actes, sont très différentes des deux premières. A Jérusalem, cadre de la Pentecôte, le don des langues avait été un signe pour la multitude des Juifs qui s'y trouvaient rassemblés. Seule une famille et ses invités avaient été témoins de la seconde occasion dans la maison de Corneille à Césarée, mais Dieu s'en était servi comme d'un signe pour les esprits juifs remplis de préjugés. Nous nous trouvons maintenant à Ephèse - la capitale renommée de l'Asie, gardienne du temple de Diane, centre cosmopolite de commerce, religion, culture et gouvernement. Pourquoi les langues sont-elles de nouveau mentionnées justement là ?
Considérons d'abord dans ses grandes lignes l'oeuvre du Seigneur à Ephèse. Bien des personnes y acceptèrent l'Evangile. De fait Paul y reste au moins deux ans ; Ephèse devient un centre à partir duquel « tous ceux qui demeuraient en Asie ouïrent la parole du Seigneur, tant Juifs que Grecs » (Actes 19, 10). La ville est témoin des miracles remarquables accomplis par les mains de Paul, mais aussi de la défaite humiliante de ces Juifs exorcistes qui avaient essayé d'imiter la puissance de Dieu. Là s'élèvent les flammes consumant les livres de magie et d'occultisme, d'une valeur de cinquante mille pièces d'argent, que brûlaient les nouveaux convertis. Il s'y déchaîne aussi la colère terrible des artisans païens qui risquaient d'être frustrés de leur gagne-pain, ainsi que les cris et le tumulte d'une cité en folie. Et pourtant, dans une telle ville, « la parole du Seigneur croissait et montrait sa force ».
Au milieu de ces multitudes qui se tournaient vers le Seigneur et donnaient de telles preuves d'une véritable conversion, l'Ecriture ne parle que de douze hommes qui aient parlé en langues ? Notons quelques détails à propos de ces douze hommes :
1. Ils avaient été baptisés du baptême de Jean.
2. Avant leur conversation avec Paul, ils ignoraient que le Saint Esprit avait été donné.
3. Après leur baptême au nom du Seigneur Jésus, Paul leur impose les mains, le Saint Esprit vient sur eux, et ils parlent en langues.
Comment le fait que ces douze parlaient en langues était-il un signe pour les incrédules ? La réponse devient claire si nous pensons au récit complet. Dans une ville composée d'adorateurs païens de Diane, de Juifs orthodoxes, d'adeptes de la magie tant parmi les Juifs que les gentils, Dieu par ce signe mettait en évidence ces douze hommes qui s'étaient tournés vers Jésus Christ. Il donne encore des signes supplémentaires par les miracles remarquables opérés par l'apôtre Paul en guérison et en exorcisme. L'effet cumulatif a été puissant pour établir le christianisme et dépouiller de leur influence et le judaïsme et le paganisme.
Mais n'est-il pas significatif que Paul ne fasse aucune mention de l'importance, de la nécessité, ou de la continuation d'aucun de ces dons -signes, lorsqu'il parle aux anciens d'Ephèse dans Actes 20, 17-35 ? ou lorsqu'il écrit l'épître aux Ephésiens, quelques années plus tard ? L'Esprit de Dieu le conduit plutôt à occuper les coeurs et les esprits des vérités précieuses de Christ qui ont une valeur durable et constante. Le témoignage de Dieu avait été établi, et les dons-signes n'étaient plus nécessaires.
Les langues dans les épîtres du Nouveau Testament
Une seule épître parle de langues : la première de Paul aux Corinthiens. Considérons soigneusement ses enseignements à ce sujet. Souvenons-nous cependant que ces chrétiens de Corinthe n'étaient pas des croyants modèles, remplis de l'Esprit, lorsque Paul leur écrivait. L'épitre est pleine de répréhensions et de corrections parce que :
- il y avait parmi eux des disputes et des divisions (1, 10- 13) ,
- ils étaient charnels et marchaient comme les hommes (3, 1-5) ;
- ils s'estimaient « sages dans ce siècle » (3, 18-23) ;
- ils « s'enflaient pour l'un contre un autre », se considérant « sages en Christ… forts et en honneur » (4, 6-2 1) ;
- ils ne se préoccupaient pas de graves désordres au milieu d'eux (5) ;
- ils avaient des procès entre eux et se causaient mutuellement des torts (6) ;
- ils avaient besoin d'être corrigés quant aux relations sexuelles et matrimoniales (6 et 7) -,
- ils usaient de la connaissance pour s'enorgueillir, sans avoir des égards pour les frères plus faibles (8) ;
- ils étaient en danger de fornication spirituelle et d'idolâtrie (10) ;
- il y avait parmi eux du désordre à la table du Seigneur, avec comme conséquence que plusieurs étaient malades ou faibles, et que d'autres s'étaient endormis (11).
Bien sûr, tous n'étaient pas coupables de toutes ces choses. Mais nous mentionnons ces inconséquences parce qu'elles formaient comme un arrière-plan qui aide à saisir la raison des instructions de Paul au sujet des langues dans les chapitres 12 à 14. Il est conduit à corriger leur abus des langues, comme il avait corrigé leurs autres abus dans les chapitres précédents. Pourquoi les Corinthiens attachaient-ils une telle importance aux langues, alors qu'elles paraissent n'avoir posé aucun problème pour les Philippiens, les Colossiens, les Thessaloniciens, et la multitude des chrétiens dans les autres endroits ? Les passages que nous allons considérer jetteront de la lumière sur cette question.
1 Corinthiens 12 : « A l'un est donné, par l'Esprit… à un autre, diverses sortes de langues ; et à un autre, l'interprétation des langues… » (v. 10). Examinons d'abord l'opération de l'Esprit de Dieu en relation avec les manifestations spirituelles, y compris le don des langues :
1. Lui seul amène quelqu'un à confesser vraiment Jésus comme Seigneur.
2. Il donne une diversité de dons de grâce pour le bien commun du corps de Christ et pour accomplir ce que Dieu se propose. Romains 12 et Ephésiens 4 enseignent de même cette importante vérité que les dons spirituels n'ont pas pour premier but la bénédiction, l'édification ou la mise en évidence de la personne à qui ils sont confiés.
3. Il distribue des dons de grâce « à chacun en particulier comme il lui plaît ». Des gens sincères peuvent prier et supplier, et même essayer certains exercices particuliers pour acquérir des dons, mais Dieu justement ne les donne pas de cette manière. Il a en vue le corps de Christ dont chaque chrétien est un membre. Il a « placé ces membres - chacun d'eux -dans le corps, comme il a voulu » (v. 18). « Il place des dons dans l'assemblée » selon sa souveraineté (v. 28-31). Imaginez par exemple que dans votre propre corps le pied soit plein de jalousie envers l'oeil, ou que la main désire être une oreille. Ou figurez-vous certains membres disant aux autres : « Nous n'avons pas besoin de vous ». Quelle absurdité, soit dans le corps humain, soit dans le corps de Christ ! Nous avons à prendre soin les uns des autres, à être en aide les uns aux autres, mais aussi à être satisfaits de la place et de la sphère que Dieu a confiées à chacun de nous. Bien sûr nous n'avons pas à « négliger » le don de grâce qui est en nous, mais à le « ranimer » (1 Tim. 4: 14 et 2 Tim. 1: 6). Cette dernière exhortation confirme que c'est ce que nous avons déjà reçu que nous sommes appelés à ranimer et à utiliser.
Sans doute sommes-nous appelés à « désirer les dons de grâce plus grands » (l Cor. 12, 31 ; 14, 1). Mais les Corinthiens les convoitaient parce qu'ils étaient charnels, sectaires, se recherchant eux-mêmes, désirant faire valoir à leur propre avantage leurs dons et leurs capacités. Aussi l'apôtre insiste-t-il sur la prééminence de l'amour. S'il les engage à désirer les dons spirituels plus grands, ce n'était pas pour se mettre en valeur eux-mêmes, mais en vue de l'édification du corps du Christ et le bien de l'assemblée.
Résumons l'enseignement de 1 Corinthiens 12 à propos des langues :
1. C'était un don de grâce confié par le Saint Esprit, selon sa propre volonté, à quelques membres du corps de Christ.
2. Ce n'était pas la preuve que quelqu'un avait été baptisé par le Saint Esprit, puisque « … nous avons tous été baptisés d'un seul Esprit pour être un seul corps » (v. 13), et
3. Tous ne parlaient pas en langues, de même que tous n'étaient pas apôtres, prophètes ou docteurs.
1 Corinthiens 13 : « L'amour ne périt jamais… Y a-t-il des langues ? Elles cesseront… » (v. 8). Ce chapitre 13 n'est pas un poème de l'amour, simplement glissé là sans rapport avec les enseignements qui précèdent et qui suivent. Au contraire, il met en évidence que l'amour est le facteur primordial dans nos relations les uns avec les autres et dans l'usage des dons spirituels. Les langues, la prophétie, la connaissance des mystères, même la foi et la bienfaisance, sont vides et sans valeur, sans l'amour.
Remarquez comment la description de l'amour dans les versets 4 à 7 s'applique à l'usage des dons de grâce :
« L'amour use de longanimité ; il est plein de bonté… » - Je n'utiliserai pas les dons que j'ai reçus comme une massue pour mettre les autres frères sur la forme !
« L'amour n'est pas envieux… » - Je ne serai pas jaloux des dons qui ont pu être confiés à d'autres et pas à moi.
« L'amour ne se vante pas, il ne s'enfle pas d'orgueil… » -Je ne vais pas me hisser sur un pavois spirituel, au-dessus des autres chrétiens, parce qu' « ils n'ont pas ce que j'ai » !
« L'amour n'agit pas avec inconvenance… » -Je ne perdrai pas le contrôle de mes émotions dans l'usage des dons reçus.
« L'amour ne cherche pas son propre intérêt… » - Je chercherai le bien du corps de Christ plutôt que mon avantage personnel.
« L'amour ne s'irrite pas, il n'impute pas le mal… » - Je ne réagirai pas aux provocations réelles ou imaginaires des autres en leur attribuant de mauvaises intentions.
« L'amour ne se réjouit pas de l'injustice, mais se réjouit avec la vérité… » - La vérité telle qu'elle est en Jésus sera le point central de ma communion et de ma joie avec d'autres chrétiens.
Au verset 8, l'apôtre dit que « les langues cesseront ». Ont-elles déjà cessé ? Nous pourrons mieux répondre à cette question en examinant le chapitre 14 et le but pour lequel ce don avait été confié. Ici l'accent n'est pas mis sur l'époque ou la manière dont les langues cesseront mais plutôt sur la précieuse vérité que « l'amour ne périt jamais », en contraste avec les prophéties qui auront leur fin, les langues qui cesseront, la connaissance qui aura sa fin. Tout ce qui est « en partie » dans la connaissance et la prophétie (le v. 9 ne parle plus des langues) aura sa fin lorsque ce qui est parfait sera venu. Lorsque nous serons avec Christ dans la gloire, nous ne verrons plus « au travers d'un verre obscurément », mais face à face : nous ne connaîtrons plus « en partie », mais à fond, comme nous avons été connus.
Puissent nos vies être toujours mieux contrôlées et motivées par l'amour - la plus grande des choses qui « demeurent ».
1 Corinthiens 14 : « Les langues sont pour signe, non à ceux qui croient, mais aux incrédules… » (v. 22).
A plus d'une reprise dans ce chapitre, Paul met en contraste les langues et la prophétie, soulignant la valeur de cette dernière pour le peuple de Dieu. Pourquoi ? Parce que « celui qui prophétise parle aux hommes pour l'édification, l'exhortation et la consolidation… celui qui parle en langues s'édifie lui-même » (v. 3 et 4). (A noter qu'ici le don de prophétie n'est pas l'annonce de l'avenir, mais plutôt la présentation de la pensée de Dieu répondant aux besoins actuels des croyants).
Quelqu'un qui parle en langues n'édifie pas l'assemblée, à moins qu'il y ait un interprète. De même prier en langues est sans valeur pour ceux qui ne peuvent en saisir le sens et y ajouter leur amen. En contraste avec la folie de prononcer des mots que personne ne comprend, Paul donne quelques principes essentiels sur la manière de s'exprimer, et il nous faut y prendre garde si nous souhaitons « être abondamment doués pour l'édification de l'assemblée » :
1. rendre un son distinct (v. 7),
2. « prononcer un discours intelligible » (V. 9),
3. utiliser des mots qui aient un « sens » pour celui qui nous écoute.
En fin de compte Paul établit le contraste entre les langues et la prophétie en relation avec le but pour lequel elles sont données. Les langues sont un signe pour les incrédules, la prophétie, un signe à ceux qui croient, Voilà qui est simple et clair, et le deviendra encore plus si nous considérons la suite un peu en détail.
Le but des langues
Gardant en vue l'exhortation de Paul au verset 20, « … pour la malice, soyez de petits enfants, mais dans vos entendements, soyez des hommes faits », tâchons de comprendre objectivement les versets 21 et 22.
Le verset 21 contient une citation d'Esaïe 28 qui est essentielle pour discerner le but des langues : « C'est en d'autres langues et par des lèvres étrangères que je parlerai à ce peuple ; et même ainsi, ils ne m'écouteront pas, dit le Seigneur ». Ainsi il y en avait qui parlaient en langues du temps d'Esaïe ! Qui étaient-ils et pourquoi parlaient-ils en langues étrangères ?
Dieu a eu recours à différents moyens pour s'adresser à son peuple Israël, mais celui-ci n'a pas voulu écouter. Il leur a parlé avec patience, « commandement sur commandement, ligne sur ligne », afin qu'ils puissent entrer dans le repos et le rafraîchissement qu'il avait en vue pour eux ; mais ils n'ont pas voulu entendre. Alors Dieu utilise la langue d'un autre peuple pour leur parler, la langue des Assyriens qui envahiront et désoleront leur pays. Quand ils entendront cette langue étrangère dans leur village et leur ville, ils sauront alors que le jugement est proche.
Considérons de nouveau 1 Corinthiens 14, 22 « de sorte que les langues sont un signe non à ceux qui croient, mais aux incrédules… ». De même que la langue étrangère des Assyriens était un signe de la part de Dieu, du temps d'Esaïe, pour annoncer à Israël le jugement qui allait venir, de même, pouvons-nous penser, les langues nouvelles que parlaient les disciples de Christ devenaient, pour Israël, un signe du jugement qui allait fondre sur eux à l'époque apostolique. Et ce jugement est-il venu ? L'histoire nous rapporte la terrible destruction de Jérusalem par les légions de Titus en l'an soixante-dix. A l'égard des Juifs, le signe des langues pour les incrédules a été pleinement accompli, de même qu'il l'avait été du temps d'Esaïe.
D'une façon générale on peut aussi penser qu'une fois la Parole de Dieu, la Bible, complétée, il n'était plus besoin de langues comme signes pour les incrédules. La Parole elle-même déployait sa puissance par l'action du Saint Esprit dans les consciences et les coeurs (Rom. 1, 16).
Notons aussi que dans les épîtres postérieures aux Actes et à 1 Corinthiens, on ne trouve aucune allusion au fait de parler en langues. La chose n'est même plus mentionnée.
Sans doute Dieu pourrait-il donner à l'un de ses serviteurs, dans des circonstances particulières, d'annoncer l'évangile dans une langue à lui inconnue, pour que ses auditeurs étrangers puissent l'entendre, comme ce fut le cas en Actes 2. Nous n'avons pas connaissance de cas où cela se soit produit, mais peut-être y en a-t-il ?
Conclusion
Cherchons à résumer ce que la Parole de Dieu nous dit à propos des langues, à la lumière du but précis pour lequel elles ont été données. Ainsi nous pourrons essayer de répondre à la question posée au début de ces lignes : « Devrions-nous parler en langues ? »
1. Nous comprenons maintenant pour quelles raisons Paul insistait sur le fait que l'objet des langues n'était pas qu'elles fussent utilisées dans les assemblées des croyants. Et si quelqu'un y parlait dans une langue que personne ne comprenait, un interprète était nécessaire.
2. Nous comprenons aussi pourquoi Paul parlait en langues plus qu'eux tous (I Cor. 14, 18). Grand missionnaire comme il l'était, l'apôtre avait l'habitude, dans chaque ville où il se rendait, d'aller d'abord vers les Juifs, et sans doute Dieu s'est-il servi plus d'une fois de ce signe au milieu d'eux. Ou peut-être a-t-il pu annoncer l'évangile dans des langues à lui inconnues, afin que ses auditeurs étrangers le comprennent (cf. Actes 2).
3. Nous comprenons aussi pourquoi Paul fait des reproches à ceux qui ne comprenaient pas le but des langues et en faisaient un mauvais usage. Ils cherchaient à acquérir ce don pour l'utiliser pour leur édification personnelle, leur propre mise en valeur, « prononçant des mystères » ; ou bien ils en abusaient pour atteindre une sorte d'extase spirituelle. Les dons spirituels doivent être utilisés dans le but pour lequel Dieu les a donnés, et Dieu a donné les langues comme signe aux incrédules.
4. Nous comprenons aussi pourquoi Paul dit : « N'empêchez pas de parler en langues ». C'était un mot d'avertissement à ceux qui auraient pu réagir contre l'abus des langues en en interdisant l'usage légitime. Jusqu'à ce que le jugement de Dieu tombe sur Israël en l'an soixante-dix, les langues continueraient à être, pour les incrédules parmi eux, un signe de ce jugement prochain.
5. Nous avons une meilleure compréhension aussi des trois cas de langues mentionnés dans les Actes. Il y a sans doute eu d'autres occasions où Dieu a donné ce signe, mais il lui a plu de rappeler seulement ces trois : l'une au centre du judaïsme à Jérusalem (Actes 2) ; l'autre en rapport avec l'introduction du christianisme, amenant Juifs et gentils en un seul corps et par conséquent la mise de côté du judaïsme (Actes 10 et 11) ; la troisième dans la ville cosmopolite d'Ephèse, peut-être comme un exemple de la manière dont Dieu donnait ce signe pour les incrédules répandus dans l'empire romain.
L'importance très restreinte donnée aux langues dans le livre des Actes est en harmonie avec l'enseignement de la première épître aux Corinthiens. C'était un don de l'Esprit, comme un signe pour les incrédules ; mais il ne constituait d'aucune manière l'évidence de la réception du Saint Esprit par un croyant ; ni une expérience à rechercher par ceux qui désiraient une puissance spirituelle ou leur propre édification. Quand nous pensons à ce que Dieu a jugé bon de nous révéler au sujet des langues dans sa précieuse Parole, rendons-lui grâces de nous avoir dit ce que nous avions besoin de connaître et d'avoir tu ce que nous n'avions pas besoin de savoir.
6. Notre souhait profond et notre exhortation pour ceux qui ont été troublés jusqu'ici par cette question des langues, sont exprimés en Colossiens 3, 1-3:
« Si donc vous avez été ressuscités avec le Christ, cherchez les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu , pensez aux choses qui sont en haut, non pas à celles qui sont sur la terre, car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu ».
G. St.
(traduit de l'anglais)
Cette question s'impose à tout chrétien qui réfléchit au phénomène des langues - lequel a depuis longtemps bien dépassé les limites des cercles pentecôtistes, et s'est répandu dans presque chaque secteur de la chrétienté professante. Ne correspondant pas à une organisation structurée, ni à une uniformité de principe et de pratique, ce phénomène n'est pas facile à définir. Les plus absolus parmi ses adeptes prétendent que parler en langues (c'est-à-dire utiliser des mots inintelligibles pour autrui) est la seule preuve certaine que quelqu'un a reçu le Saint Esprit ; ceux qui ne parlent pas en langues ne seraient donc pas des chrétiens, dans le plein sens du mot. D'autres, plus modérés, admettent que parler en langues est seulement l'un des dons spirituels, et par conséquent tous les chrétiens n'en feraient pas l'expérience.
En toute équité, il faut dire qu'un bon nombre de ceux qui parlent en langues affirment se rattacher au Seigneur Jésus comme Sauveur, et à la Bible comme la Parole inspirée de Dieu. Pourtant on peut trouver de ces personnes parmi les protestants libéraux, comme aussi dans les églises catholiques romaines, voire dans des religions non chrétiennes. Parfois même des personnes qui ne se préoccupent ni de Dieu, ni de religion, se plaisent à rechercher des sensations psychiques par une expérience de langues.
On peut de même trouver un grand nombre d'opinions et d'attitudes diverses parmi ceux qui s'opposent au phénomène des langues. Certains psychologues estiment que c'est une pratique qui conduit à des désordres émotionnels et même à des dépressions. Parmi les chrétiens évangéliques, se font souvent jour des sentiments contradictoires à l'égard de ces manifestations : quelques-uns les ridiculisent ; d'autres les craignent ; d'autres encore sont troublés par une question secrète : « Ai-je perdu l'occasion d'une expérience vitale dans mon christianisme ? La plénitude du Saint Esprit fait-elle défaut dans ma vie ? »
Beaucoup de croyants sont convaincus qu'une bonne partie de ces cas résulte d'une activité de Satan et de ses agents. Tel écrivain l'appelle : « une nouvelle manifestation de la ruse de Satan où le moi domine et substitue une excitation factice à des valeurs spirituelles réelles ; un fort besoin d'émotions psychiques vient ainsi remplacer la méditation de la Parole de Dieu, et devient un obstacle à la croissance et à la maturité ».
Une question d'importance vitale, pour tout chrétien qui désire connaître et suivre la parole de Dieu, est celle-ci : « Jusqu'à quel point l'expérience de langues surnaturelles telles que la Bible les rapporte, est-elle comparable à l'expérience des milieux charismatiques ? » Considérer de près et comparer les textes de l'Ecriture qui traitent de ce sujet nous aidera à répondre à cette question.
Pourquoi les langues ?
Nous commençons notre étude en citant le seul verset de toute la Bible qui spécifiquement nous présente le motif du don des langues : « Les langues sont pour signe, non à ceux qui croient, mais aux incrédules » (I Cor. 14, 22). Nous examinerons ce verset en détail plus loin. Pour l'instant, je vous invite simplement à le garder en vue, tandis que nous considérons les divers textes qui font référence aux langues dans le Nouveau Testament. Vous serez étonnés de la beauté et de l'exactitude de la parole de Dieu en voyant combien tous ces textes concordent. Dans chaque cas mentionné, le don des langues fournissait un signe aux incrédules.
Encore un mot sur la signification du mot « langues », traduction d'un mot grec « glossa », qui a trois acceptions dans l'Ecriture :
1. la langue comme un organe de la parole : Marc 7, 33.
2. un langage : Apocalypse 5, 9.
3. le don surnaturel de parler d'autres langues sans les avoir apprises : 1 Corinthiens 12, 10.
Dans ces lignes nous nous occupons de la troisième signification, que nous retrouvons dans les textes suivants :
Marc 16,17 :« … ils parleront de nouvelles langues ».
Après avoir confié à ses disciples la mission de prêcher et de baptiser dans le monde entier, le Seigneur Jésus mentionne certains signes qui accompagneraient ceux qui croiraient. L'un d'eux était : « Ils parleront de nouvelles langues ». En d'autres mots, ils recevraient le pouvoir de parler des langues qu'ils n'avaient pas apprises.
- Les premiers chapitres des Actes mentionnent certains signes par lesquels Dieu rendait témoignage aux apôtres lorsqu'ils commençaient à répandre l'Evangile, spécialement parmi les Juifs. Il accréditait ce petit groupe d'hommes « illettrés et du commun » comme les instruments par lesquels il introduisait une chose toute nouvelle au milieu d'un monde hostile. Le vieux vin du judaïsme était remplacé par le vin nouveau du christianisme. Par le moyen de signes, Dieu marquait le premier pour le jugement, et mettait son sceau sur les messagers du second.
On pourrait poser la question suivante : Les prédicateurs de l'Evangile aujourd'hui n'ont-ils pas besoin de signes qui les accompagnent ? La déclaration de Paul aux Thessaloniciens nous donne la réponse : « Notre évangile n'est pas venu à vous en paroles seulement, mais aussi en puissance, et dans l'Esprit Saint, et dans une grande plénitude d'assurance, ainsi que vous savez que nous avons été parmi vous pour l'amour de vous ». Si nous, chrétiens, recommandions l'Evangile que nous prêchons par la vie que nous menons, nous n'aurions besoin d'aucun autre appui extérieur devant un monde qui nous observe. Dieu veut opérer en puissance pour le salut des perdus, et nous n'avons pas à perdre du temps et de l'énergie pour réactiver les signes et les miracles qu'il avait trouvé bon d'utiliser pour l'introduction du christianisme.
Actes 2, 1-12 : « Et ils furent tous remplis de l'Esprit Saint, et commencèrent à parler d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'énoncer ».
Au jour de la Pentecôte, le Saint Esprit est venu selon la promesse de Christ, et a baptisé tous les croyants pour être un seul corps. Ils ont tous été remplis du Saint Esprit et ont commencé à parler d'autres langues. Comme résultat de ce signe spécial, des Juifs de toutes nations sous le ciel, entendant les disciples parler dans leur propre langage, « étaient hors d'eux-mêmes, et en perplexité, disant l'un à l'autre : Voici, tous ceux-ci qui parlent ne sont-ils pas des Galiléens ? et comment les entendons-nous, chacun dans son propre langage, celui du pays dans lequel nous sommes nés ? »
Pierre saisit cette occasion pour annoncer l'Evangile, et trois mille personnes crurent.
On peut cependant remarquer que Pierre n'a pas prêché dans une langue spéciale. Dieu s'est simplement servi de cette occasion pour, par le signe des langues, accréditer ses serviteurs envers ces Juifs. Ceci est en harmonie avec Marc 16, 17, Hébreux 2, 3-4 et 1Corinthiens 14, 22.
Actes 2, 41-47 : « Ceux donc qui reçurent sa parole furent baptisés… et ils persévéraient… »
Aucune mention n'est faite que ces trois mille Juifs qui ont cru à cette occasion aient parlé en langues, quoiqu'ils aient fait bien d'autres choses qui indiquaient une croissance spirituelle et la joie dans le Seigneur.
On peut dire de même des cinq mille qui ont cru selon que cela nous est rapporté en Actes 4, 4. Plus loin, au verset 31 de ce même chapitre, lorsque les disciples, ayant prié, ont été remplis du Saint Esprit et annonçaient la Parole de Dieu avec hardiesse, aucune mention n'est faite de parler en langues.
Il en est de même des croyants ajoutés au Seigneur, en Actes 5, 14, - des disciples qui se multipliaient beaucoup en Actes 6, 7, des convertis de Samarie en Actes 8, - et de l'eunuque d'Ethiopie dans le même chapitre. Il n'est jamais mentionné qu'aucun d'eux ait parlé en langues.
Actes 9, 1-22 : « … Recouvre la vue et sois rempli de l'Esprit Saint ».
La conversion du grand apôtre Paul mérite une mention spéciale. La Parole ne dit pas qu'il ait parlé en langues à cette occasion, quoiqu'il ait recouvré la vue et ait été rempli du Saint Esprit. Nous comprenons cependant par 1Corinthiens 14, 8 que Paul parlait en langues. Nous y reviendrons dans un moment.
En Actes 9, 42, aucune allusion au parler en langues n'est faite à propos de ceux qui croyaient au Seigneur Jésus à Joppé, quoique la résurrection de Dorcas leur eût, de toute évidence, fait grande impression.
En résumé, avez-vous remarqué que dans les neuf premiers chapitres des Actes, les langues ne sont mentionnées que dans une seule circonstance, lors de la Pentecôte, au chapitre 2 ? Pourtant à bien des occasions l'Evangile a été présenté avec puissance ! Plusieurs personnes qui ont cru en Christ sont dites avoir été remplies du Saint Esprit. L'assemblée de Dieu était en pleine croissance, tandis que les croyants faisaient l'expérience de :
la puissance dans la communion, Actes 2,46-47
la puissance dans la prière, Actes 4, 23-31
la puissance pour résoudre les problèmes, Actes 7, 1-7
la puissance pour rendre témoignage, Actes 8, 4-5
la puissance dans la marche pratique, Actes 9, 31
Et tout cela sans qu'il soit fait mention de langues ! Il est bien triste qu'aujourd'hui certains chrétiens semblent ne pas attacher d'importance à ces textes, pourtant simples, et soient convaincus qu'ils ne peuvent pas expérimenter une puissance spirituelle dans leur vie, à moins qu'ils « parlent en langues ». A tous ceux-là je voudrais dire, en toute humilité : Demeurez en Christ et vous porterez beaucoup de fruit, car votre force est en lui, pas dans des expériences. Séparés de lui, vous ne pouvez rien faire (voir Jean 15, 1-7).
Actes 10, 34-48 : « … Ils les entendaient parler en langues et magnifier Dieu » (v. 46). Pour la deuxième fois le livre des Actes nous parle de croyants parlant en langues, pourquoi dans ce chapitre ? Dieu s'était servi de Pierre le jour de la Pentecôte pour présenter aux Juifs un Sauveur ressuscité et glorifié. Il utilise maintenant le même instrument pour présenter le même Sauveur aux Gentils réunis dans la maison de Corneille.
Mais pour quelle raison Dieu a-t-il donné des langues à cette occasion ? En quelle manière étaient-elles un signe pour les incrédules ?
Il n'était pas facile à Pierre de se rendre chez des Gentils. Dieu a dû se révéler à lui dans une vision spéciale pour faire tomber ses préjugés juifs (Actes 10). Mais « ceux de 1a circoncision » à Jérusalem n'avaient pas eu cette vision. Ils disputaient avec Pierre, lui reprochant d'avoir fait ce qui était illégal pour un Juif : entrer chez des hommes incirconcis, et manger avec eux. Pierre, invoquant le témoignage de ceux qui l'avaient accompagné à la maison de Corneille, se mit alors à leur expliquer son attitude, et conclut : « Si donc Dieu leur a fait le même don qu'à nous qui avons cru au Seigneur Jésus Christ, qui étais-je moi, pour pouvoir l'interdire à Dieu" ? (Actes 11, 17).
Quel en fut le résultat ? - « Ayant ouï ces choses, ils se turent et glorifièrent Dieu disant : Dieu a donc en effet donné aux nations la repentance pour la vie ! » Ne pouvons-nous pas en conclure que le signe miraculeux des langues, comme à la Pentecôte, avait fourni à des esprits attardés dans leurs préjugés, la preuve que Dieu faisait tomber les barrières qui séparaient les hommes ? Il renversait la sentence de Babel, amenant Juifs et Gentils à être unis en un seul corps, et mettait ainsi de côté le judaïsme. Il devait être réservé à l'apôtre Paul d'exposer en détail cette grande vérité (voir 1Cor. 12 et Eph. 2), mais le signe (des langues) en donnait déjà une idée.
Actes 13, 48-52 : « … Tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle crurent… Et les disciples étaient remplis de joie et de l'Esprit Saint ». Antioche de Pisidie avait été témoin des travaux de Paul et de Barnabas, au début de leur premier voyage missionnaire. La Parole avait été largement rejetée par les Juifs, mais bien des Gentils s'étaient tournés vers le Seigneur. Il n'est point fait mention qu'aucun d'entre eux ait parlé en langues, quoiqu'ils aient été remplis du Saint Esprit.
Les immenses travaux de Paul durant ses trois voyages sont rapportés dans le reste du livre des Actes. Bien des lecteurs se sont étonnés qu'aucune des personnes converties par le moyen de son ministère n'ait parlé en langues (du moins autant que le texte biblique en fasse état) avec une seule exception :
Actes 19, 1-6 : « … L'Esprit Saint vint sur eux et ils parlèrent en langues et prophétisèrent ». Les circonstances entourant cette troisième et dernière occasion où les langues sont mentionnées dans le livre des Actes, sont très différentes des deux premières. A Jérusalem, cadre de la Pentecôte, le don des langues avait été un signe pour la multitude des Juifs qui s'y trouvaient rassemblés. Seule une famille et ses invités avaient été témoins de la seconde occasion dans la maison de Corneille à Césarée, mais Dieu s'en était servi comme d'un signe pour les esprits juifs remplis de préjugés. Nous nous trouvons maintenant à Ephèse - la capitale renommée de l'Asie, gardienne du temple de Diane, centre cosmopolite de commerce, religion, culture et gouvernement. Pourquoi les langues sont-elles de nouveau mentionnées justement là ?
Considérons d'abord dans ses grandes lignes l'oeuvre du Seigneur à Ephèse. Bien des personnes y acceptèrent l'Evangile. De fait Paul y reste au moins deux ans ; Ephèse devient un centre à partir duquel « tous ceux qui demeuraient en Asie ouïrent la parole du Seigneur, tant Juifs que Grecs » (Actes 19, 10). La ville est témoin des miracles remarquables accomplis par les mains de Paul, mais aussi de la défaite humiliante de ces Juifs exorcistes qui avaient essayé d'imiter la puissance de Dieu. Là s'élèvent les flammes consumant les livres de magie et d'occultisme, d'une valeur de cinquante mille pièces d'argent, que brûlaient les nouveaux convertis. Il s'y déchaîne aussi la colère terrible des artisans païens qui risquaient d'être frustrés de leur gagne-pain, ainsi que les cris et le tumulte d'une cité en folie. Et pourtant, dans une telle ville, « la parole du Seigneur croissait et montrait sa force ».
Au milieu de ces multitudes qui se tournaient vers le Seigneur et donnaient de telles preuves d'une véritable conversion, l'Ecriture ne parle que de douze hommes qui aient parlé en langues ? Notons quelques détails à propos de ces douze hommes :
1. Ils avaient été baptisés du baptême de Jean.
2. Avant leur conversation avec Paul, ils ignoraient que le Saint Esprit avait été donné.
3. Après leur baptême au nom du Seigneur Jésus, Paul leur impose les mains, le Saint Esprit vient sur eux, et ils parlent en langues.
Comment le fait que ces douze parlaient en langues était-il un signe pour les incrédules ? La réponse devient claire si nous pensons au récit complet. Dans une ville composée d'adorateurs païens de Diane, de Juifs orthodoxes, d'adeptes de la magie tant parmi les Juifs que les gentils, Dieu par ce signe mettait en évidence ces douze hommes qui s'étaient tournés vers Jésus Christ. Il donne encore des signes supplémentaires par les miracles remarquables opérés par l'apôtre Paul en guérison et en exorcisme. L'effet cumulatif a été puissant pour établir le christianisme et dépouiller de leur influence et le judaïsme et le paganisme.
Mais n'est-il pas significatif que Paul ne fasse aucune mention de l'importance, de la nécessité, ou de la continuation d'aucun de ces dons -signes, lorsqu'il parle aux anciens d'Ephèse dans Actes 20, 17-35 ? ou lorsqu'il écrit l'épître aux Ephésiens, quelques années plus tard ? L'Esprit de Dieu le conduit plutôt à occuper les coeurs et les esprits des vérités précieuses de Christ qui ont une valeur durable et constante. Le témoignage de Dieu avait été établi, et les dons-signes n'étaient plus nécessaires.
Les langues dans les épîtres du Nouveau Testament
Une seule épître parle de langues : la première de Paul aux Corinthiens. Considérons soigneusement ses enseignements à ce sujet. Souvenons-nous cependant que ces chrétiens de Corinthe n'étaient pas des croyants modèles, remplis de l'Esprit, lorsque Paul leur écrivait. L'épitre est pleine de répréhensions et de corrections parce que :
- il y avait parmi eux des disputes et des divisions (1, 10- 13) ,
- ils étaient charnels et marchaient comme les hommes (3, 1-5) ;
- ils s'estimaient « sages dans ce siècle » (3, 18-23) ;
- ils « s'enflaient pour l'un contre un autre », se considérant « sages en Christ… forts et en honneur » (4, 6-2 1) ;
- ils ne se préoccupaient pas de graves désordres au milieu d'eux (5) ;
- ils avaient des procès entre eux et se causaient mutuellement des torts (6) ;
- ils avaient besoin d'être corrigés quant aux relations sexuelles et matrimoniales (6 et 7) -,
- ils usaient de la connaissance pour s'enorgueillir, sans avoir des égards pour les frères plus faibles (8) ;
- ils étaient en danger de fornication spirituelle et d'idolâtrie (10) ;
- il y avait parmi eux du désordre à la table du Seigneur, avec comme conséquence que plusieurs étaient malades ou faibles, et que d'autres s'étaient endormis (11).
Bien sûr, tous n'étaient pas coupables de toutes ces choses. Mais nous mentionnons ces inconséquences parce qu'elles formaient comme un arrière-plan qui aide à saisir la raison des instructions de Paul au sujet des langues dans les chapitres 12 à 14. Il est conduit à corriger leur abus des langues, comme il avait corrigé leurs autres abus dans les chapitres précédents. Pourquoi les Corinthiens attachaient-ils une telle importance aux langues, alors qu'elles paraissent n'avoir posé aucun problème pour les Philippiens, les Colossiens, les Thessaloniciens, et la multitude des chrétiens dans les autres endroits ? Les passages que nous allons considérer jetteront de la lumière sur cette question.
1 Corinthiens 12 : « A l'un est donné, par l'Esprit… à un autre, diverses sortes de langues ; et à un autre, l'interprétation des langues… » (v. 10). Examinons d'abord l'opération de l'Esprit de Dieu en relation avec les manifestations spirituelles, y compris le don des langues :
1. Lui seul amène quelqu'un à confesser vraiment Jésus comme Seigneur.
2. Il donne une diversité de dons de grâce pour le bien commun du corps de Christ et pour accomplir ce que Dieu se propose. Romains 12 et Ephésiens 4 enseignent de même cette importante vérité que les dons spirituels n'ont pas pour premier but la bénédiction, l'édification ou la mise en évidence de la personne à qui ils sont confiés.
3. Il distribue des dons de grâce « à chacun en particulier comme il lui plaît ». Des gens sincères peuvent prier et supplier, et même essayer certains exercices particuliers pour acquérir des dons, mais Dieu justement ne les donne pas de cette manière. Il a en vue le corps de Christ dont chaque chrétien est un membre. Il a « placé ces membres - chacun d'eux -dans le corps, comme il a voulu » (v. 18). « Il place des dons dans l'assemblée » selon sa souveraineté (v. 28-31). Imaginez par exemple que dans votre propre corps le pied soit plein de jalousie envers l'oeil, ou que la main désire être une oreille. Ou figurez-vous certains membres disant aux autres : « Nous n'avons pas besoin de vous ». Quelle absurdité, soit dans le corps humain, soit dans le corps de Christ ! Nous avons à prendre soin les uns des autres, à être en aide les uns aux autres, mais aussi à être satisfaits de la place et de la sphère que Dieu a confiées à chacun de nous. Bien sûr nous n'avons pas à « négliger » le don de grâce qui est en nous, mais à le « ranimer » (1 Tim. 4: 14 et 2 Tim. 1: 6). Cette dernière exhortation confirme que c'est ce que nous avons déjà reçu que nous sommes appelés à ranimer et à utiliser.
Sans doute sommes-nous appelés à « désirer les dons de grâce plus grands » (l Cor. 12, 31 ; 14, 1). Mais les Corinthiens les convoitaient parce qu'ils étaient charnels, sectaires, se recherchant eux-mêmes, désirant faire valoir à leur propre avantage leurs dons et leurs capacités. Aussi l'apôtre insiste-t-il sur la prééminence de l'amour. S'il les engage à désirer les dons spirituels plus grands, ce n'était pas pour se mettre en valeur eux-mêmes, mais en vue de l'édification du corps du Christ et le bien de l'assemblée.
Résumons l'enseignement de 1 Corinthiens 12 à propos des langues :
1. C'était un don de grâce confié par le Saint Esprit, selon sa propre volonté, à quelques membres du corps de Christ.
2. Ce n'était pas la preuve que quelqu'un avait été baptisé par le Saint Esprit, puisque « … nous avons tous été baptisés d'un seul Esprit pour être un seul corps » (v. 13), et
3. Tous ne parlaient pas en langues, de même que tous n'étaient pas apôtres, prophètes ou docteurs.
1 Corinthiens 13 : « L'amour ne périt jamais… Y a-t-il des langues ? Elles cesseront… » (v. 8). Ce chapitre 13 n'est pas un poème de l'amour, simplement glissé là sans rapport avec les enseignements qui précèdent et qui suivent. Au contraire, il met en évidence que l'amour est le facteur primordial dans nos relations les uns avec les autres et dans l'usage des dons spirituels. Les langues, la prophétie, la connaissance des mystères, même la foi et la bienfaisance, sont vides et sans valeur, sans l'amour.
Remarquez comment la description de l'amour dans les versets 4 à 7 s'applique à l'usage des dons de grâce :
« L'amour use de longanimité ; il est plein de bonté… » - Je n'utiliserai pas les dons que j'ai reçus comme une massue pour mettre les autres frères sur la forme !
« L'amour n'est pas envieux… » - Je ne serai pas jaloux des dons qui ont pu être confiés à d'autres et pas à moi.
« L'amour ne se vante pas, il ne s'enfle pas d'orgueil… » -Je ne vais pas me hisser sur un pavois spirituel, au-dessus des autres chrétiens, parce qu' « ils n'ont pas ce que j'ai » !
« L'amour n'agit pas avec inconvenance… » -Je ne perdrai pas le contrôle de mes émotions dans l'usage des dons reçus.
« L'amour ne cherche pas son propre intérêt… » - Je chercherai le bien du corps de Christ plutôt que mon avantage personnel.
« L'amour ne s'irrite pas, il n'impute pas le mal… » - Je ne réagirai pas aux provocations réelles ou imaginaires des autres en leur attribuant de mauvaises intentions.
« L'amour ne se réjouit pas de l'injustice, mais se réjouit avec la vérité… » - La vérité telle qu'elle est en Jésus sera le point central de ma communion et de ma joie avec d'autres chrétiens.
Au verset 8, l'apôtre dit que « les langues cesseront ». Ont-elles déjà cessé ? Nous pourrons mieux répondre à cette question en examinant le chapitre 14 et le but pour lequel ce don avait été confié. Ici l'accent n'est pas mis sur l'époque ou la manière dont les langues cesseront mais plutôt sur la précieuse vérité que « l'amour ne périt jamais », en contraste avec les prophéties qui auront leur fin, les langues qui cesseront, la connaissance qui aura sa fin. Tout ce qui est « en partie » dans la connaissance et la prophétie (le v. 9 ne parle plus des langues) aura sa fin lorsque ce qui est parfait sera venu. Lorsque nous serons avec Christ dans la gloire, nous ne verrons plus « au travers d'un verre obscurément », mais face à face : nous ne connaîtrons plus « en partie », mais à fond, comme nous avons été connus.
Puissent nos vies être toujours mieux contrôlées et motivées par l'amour - la plus grande des choses qui « demeurent ».
1 Corinthiens 14 : « Les langues sont pour signe, non à ceux qui croient, mais aux incrédules… » (v. 22).
A plus d'une reprise dans ce chapitre, Paul met en contraste les langues et la prophétie, soulignant la valeur de cette dernière pour le peuple de Dieu. Pourquoi ? Parce que « celui qui prophétise parle aux hommes pour l'édification, l'exhortation et la consolidation… celui qui parle en langues s'édifie lui-même » (v. 3 et 4). (A noter qu'ici le don de prophétie n'est pas l'annonce de l'avenir, mais plutôt la présentation de la pensée de Dieu répondant aux besoins actuels des croyants).
Quelqu'un qui parle en langues n'édifie pas l'assemblée, à moins qu'il y ait un interprète. De même prier en langues est sans valeur pour ceux qui ne peuvent en saisir le sens et y ajouter leur amen. En contraste avec la folie de prononcer des mots que personne ne comprend, Paul donne quelques principes essentiels sur la manière de s'exprimer, et il nous faut y prendre garde si nous souhaitons « être abondamment doués pour l'édification de l'assemblée » :
1. rendre un son distinct (v. 7),
2. « prononcer un discours intelligible » (V. 9),
3. utiliser des mots qui aient un « sens » pour celui qui nous écoute.
En fin de compte Paul établit le contraste entre les langues et la prophétie en relation avec le but pour lequel elles sont données. Les langues sont un signe pour les incrédules, la prophétie, un signe à ceux qui croient, Voilà qui est simple et clair, et le deviendra encore plus si nous considérons la suite un peu en détail.
Le but des langues
Gardant en vue l'exhortation de Paul au verset 20, « … pour la malice, soyez de petits enfants, mais dans vos entendements, soyez des hommes faits », tâchons de comprendre objectivement les versets 21 et 22.
Le verset 21 contient une citation d'Esaïe 28 qui est essentielle pour discerner le but des langues : « C'est en d'autres langues et par des lèvres étrangères que je parlerai à ce peuple ; et même ainsi, ils ne m'écouteront pas, dit le Seigneur ». Ainsi il y en avait qui parlaient en langues du temps d'Esaïe ! Qui étaient-ils et pourquoi parlaient-ils en langues étrangères ?
Dieu a eu recours à différents moyens pour s'adresser à son peuple Israël, mais celui-ci n'a pas voulu écouter. Il leur a parlé avec patience, « commandement sur commandement, ligne sur ligne », afin qu'ils puissent entrer dans le repos et le rafraîchissement qu'il avait en vue pour eux ; mais ils n'ont pas voulu entendre. Alors Dieu utilise la langue d'un autre peuple pour leur parler, la langue des Assyriens qui envahiront et désoleront leur pays. Quand ils entendront cette langue étrangère dans leur village et leur ville, ils sauront alors que le jugement est proche.
Considérons de nouveau 1 Corinthiens 14, 22 « de sorte que les langues sont un signe non à ceux qui croient, mais aux incrédules… ». De même que la langue étrangère des Assyriens était un signe de la part de Dieu, du temps d'Esaïe, pour annoncer à Israël le jugement qui allait venir, de même, pouvons-nous penser, les langues nouvelles que parlaient les disciples de Christ devenaient, pour Israël, un signe du jugement qui allait fondre sur eux à l'époque apostolique. Et ce jugement est-il venu ? L'histoire nous rapporte la terrible destruction de Jérusalem par les légions de Titus en l'an soixante-dix. A l'égard des Juifs, le signe des langues pour les incrédules a été pleinement accompli, de même qu'il l'avait été du temps d'Esaïe.
D'une façon générale on peut aussi penser qu'une fois la Parole de Dieu, la Bible, complétée, il n'était plus besoin de langues comme signes pour les incrédules. La Parole elle-même déployait sa puissance par l'action du Saint Esprit dans les consciences et les coeurs (Rom. 1, 16).
Notons aussi que dans les épîtres postérieures aux Actes et à 1 Corinthiens, on ne trouve aucune allusion au fait de parler en langues. La chose n'est même plus mentionnée.
Sans doute Dieu pourrait-il donner à l'un de ses serviteurs, dans des circonstances particulières, d'annoncer l'évangile dans une langue à lui inconnue, pour que ses auditeurs étrangers puissent l'entendre, comme ce fut le cas en Actes 2. Nous n'avons pas connaissance de cas où cela se soit produit, mais peut-être y en a-t-il ?
Conclusion
Cherchons à résumer ce que la Parole de Dieu nous dit à propos des langues, à la lumière du but précis pour lequel elles ont été données. Ainsi nous pourrons essayer de répondre à la question posée au début de ces lignes : « Devrions-nous parler en langues ? »
1. Nous comprenons maintenant pour quelles raisons Paul insistait sur le fait que l'objet des langues n'était pas qu'elles fussent utilisées dans les assemblées des croyants. Et si quelqu'un y parlait dans une langue que personne ne comprenait, un interprète était nécessaire.
2. Nous comprenons aussi pourquoi Paul parlait en langues plus qu'eux tous (I Cor. 14, 18). Grand missionnaire comme il l'était, l'apôtre avait l'habitude, dans chaque ville où il se rendait, d'aller d'abord vers les Juifs, et sans doute Dieu s'est-il servi plus d'une fois de ce signe au milieu d'eux. Ou peut-être a-t-il pu annoncer l'évangile dans des langues à lui inconnues, afin que ses auditeurs étrangers le comprennent (cf. Actes 2).
3. Nous comprenons aussi pourquoi Paul fait des reproches à ceux qui ne comprenaient pas le but des langues et en faisaient un mauvais usage. Ils cherchaient à acquérir ce don pour l'utiliser pour leur édification personnelle, leur propre mise en valeur, « prononçant des mystères » ; ou bien ils en abusaient pour atteindre une sorte d'extase spirituelle. Les dons spirituels doivent être utilisés dans le but pour lequel Dieu les a donnés, et Dieu a donné les langues comme signe aux incrédules.
4. Nous comprenons aussi pourquoi Paul dit : « N'empêchez pas de parler en langues ». C'était un mot d'avertissement à ceux qui auraient pu réagir contre l'abus des langues en en interdisant l'usage légitime. Jusqu'à ce que le jugement de Dieu tombe sur Israël en l'an soixante-dix, les langues continueraient à être, pour les incrédules parmi eux, un signe de ce jugement prochain.
5. Nous avons une meilleure compréhension aussi des trois cas de langues mentionnés dans les Actes. Il y a sans doute eu d'autres occasions où Dieu a donné ce signe, mais il lui a plu de rappeler seulement ces trois : l'une au centre du judaïsme à Jérusalem (Actes 2) ; l'autre en rapport avec l'introduction du christianisme, amenant Juifs et gentils en un seul corps et par conséquent la mise de côté du judaïsme (Actes 10 et 11) ; la troisième dans la ville cosmopolite d'Ephèse, peut-être comme un exemple de la manière dont Dieu donnait ce signe pour les incrédules répandus dans l'empire romain.
L'importance très restreinte donnée aux langues dans le livre des Actes est en harmonie avec l'enseignement de la première épître aux Corinthiens. C'était un don de l'Esprit, comme un signe pour les incrédules ; mais il ne constituait d'aucune manière l'évidence de la réception du Saint Esprit par un croyant ; ni une expérience à rechercher par ceux qui désiraient une puissance spirituelle ou leur propre édification. Quand nous pensons à ce que Dieu a jugé bon de nous révéler au sujet des langues dans sa précieuse Parole, rendons-lui grâces de nous avoir dit ce que nous avions besoin de connaître et d'avoir tu ce que nous n'avions pas besoin de savoir.
6. Notre souhait profond et notre exhortation pour ceux qui ont été troublés jusqu'ici par cette question des langues, sont exprimés en Colossiens 3, 1-3:
« Si donc vous avez été ressuscités avec le Christ, cherchez les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu , pensez aux choses qui sont en haut, non pas à celles qui sont sur la terre, car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu ».
G. St.
(traduit de l'anglais)
Re: PARLER EN LANGUES
LE PARLER EN LANGUES
LE PROBLEME POSE
Le phénomène connu aujourd’hui sous le nom de "parler en langues" ou "glossolalie" est apparu au début du XXème siècle avec la naissance du Pentecôtisme.
Dans ce mouvement, l’expérience chrétienne est dissociée en deux étapes: la conversion, et le baptême du Saint-Esprit, dont le signe initial est le "parler en langues".
Dans les années soixante, l’expérience Pentecôtiste du parler en langues s’étend à de nombreux milieux, qui n’ont parfot de nouveau dans une situation particulière, assez différente il est vrai des 2 premières.[/font]
Le parler en langues expliqué
Les chapitres 12 à 14 de la première lettre de Paul aux Corinthiens constituent le seul passage des épîtres où la question du parler en langues est abordée. Ce passage est toutefois suffisant pour nous éclairer pleinement quant à la nature et au but de ce don.
- Au chapitre 12, nous voyons que le parler en langues est rangé au nombre des dons spirituels;
- Au chapitre 13, que l’amour est plus important que tous les dons;
- Au chapitre 14, que dans l’Eglise le don de prophétie, en attendant que soit achevée la révélation écrite, est plus utile que le parler en langues.
Chap. 12: le parler en langues est au nombre des dons spirituels.
Tout au long du chapitre 12 de sa première épître, Paul instruit les Corinthiens sur la véritable fonction des dons spirituels: ils ne sont pas distribués pour l’avancement et l’édification de celui qui les reçoit, encore moins pour sa mise en valeur, mais pour son service auprès des autres, pour "l’utilité commune" en vue de l’édification du corps (12/7).
Il ne sont d’ailleurs pas en eux-mêmes un signe et une garantie de spiritualité pour celui qui les possède, comme ne le prouve que trop l’exemple des Corinthiens. Il ne leur manquait "aucun don" (1 Co 1/5-7), mais ils étaient pourtant désespérément charnels (1 Co 3/1-4)!
Puisque les dons concernent le service, il est normal que dans le corps tous n’aient pas les mêmes dons, mais que "le Saint Esprit les distribue à chacun en particulier comme il veut" (1 Co 12/11), de façon à ce que les membres du corps soient complémentaires les uns des autres dans leurs différents services et leurs différentes fonctions au sein du corps.
Tous ne parlent pas en langues (v. 10, 28, 30), et il ne manque rien à ceux qui ne parlent pas en langues sous l’angle de leur propre expérience chrétienne: ils sont tout autant "baptisés dans l’Esprit" et intégré au corps de Christ que ceux qui parlent en langues (v. 13).
Il est vrai que l’apôtre écrit plus loin aux Corinthiens: "Je désire que vous parliez tous en langues" (1 Co 14/5), mais il est bien évident qu’il se place là sur leur terrain et s’accommode à leur puérilité. Puisqu’ils sont tellement à l’affût de ce don, il leur dit avec condescendance: "Je veux bien que vous parliez tous en langues"… mais dans tout le reste du chapitre, il cherche à les dissuader d’aspirer au parler en langues comme s’il s’agissait d’un don indispensable, et à les persuader de rechercher plutôt le don de prophétie, plus utile à l’édification de l’Eglise, tant que celle-ci n’était pas encore en possession de la totalité de la révélation écrite!
Chap 13: l’amour est plus important que tous les dons.
L’amour est "la voie par excellence" pour rechercher "les dons les meilleurs", ce qui est le plus utile aux autres (12/31).
L’amour n’est pas lui-même un don spirituel, mais le fruit que la vie de l’Esprit doit porter en chaque croyant (cp Ga 5/22).
Quelque nombreux et impressionnants que puissent être les dons - même jusqu’à parler la langue des anges, ou à avoir la science de tous les mystères et toute la connaissance, ou encore la foi jusqu’à transporter des montagnes, si de telles choses étaient possibles -, s’il n’y a pas l’amour, cela ne sert absolument à rien.
L’importance relative des dons par rapport à l’amour est aussi mise en évidence par le fait que les dons ne sont que pour un temps - "les langues cesseront" (v. 8) -, alors que l’amour demeure éternellement.
Certains dons ont disparu dès la fin de la période apostolique - dont celui des langues -, d’autres subsisteront jusqu’à la venue du Seigneur parce que l’Eglise en aura besoin jusque là, mais l’amour n’aura point de fin. Il subsistera même quand la foi et l’espérance ne seront plus nécessaires, parce que leur objet sera réalisé.
Chap 14: dans l’Eglise, le don de prophétie est plus utile que le parler en langues.
Au chapitre 14, une comparaison est faite, sous l’angle de l’utilité dans l’église entre le don des langues et le don de prophétie… au désavantage du don des langues, moins utile que celui de prophétie par lequel l’église était alors instruite. Aujourd’hui, nous n’avons plus à attendre de nouvelles révélations par prophéties, car nous possédons dans le canon achevé des Saintes Ecritures tout ce qui est nécessaire à notre foi et à notre marche chrétienne.
En fait, dans les listes de dons spirituels utiles à la vie de l’Eglise que nous trouvons dans ces chapitres, le don des langues, avec son corollaire le don d’interprétation, vient toujours en dernière place (1 Co 12/10,28,30)!
Nature, usage et but du parler en langues biblique
L’étude attentive de l’ensemble des textes de l’Ecriture qui mentionnent le parler en langues nous permet d’établir les faits suivants:
- Les "langues" du NT étaient toujours des langues terrestres existantes;
- Elles ne servaient pas à prêcher, mais à louer Dieu;
- Elles étaient avant tout un signe pour les non croyants.
Des langues terrestres existantes.
La première manifestation du parler en langues dans les Ecritures (Ac 2) ne laisse planer aucun doute: il s’agit bien de la capacité donnée par le Saint Esprit de s’exprimer dans des langues étrangères non apprises.
Ces langues sont reconnues et comprises par les Juifs de toutes les nations réunis à Jérusalem le jour de la Pentecôte, et c’est bien ce qui les frappe d’étonnement. C’est un prodige étonnant en effet, mais parfaitement vérifiable!
Les autres manifestations du parler en langues dans les Actes ne sont pas décrites, mais seulement mentionnées: "ils les entendaient parler en langues" (10:46), "et ils parlaient en langues et prophétisaient" (19/6). La nature du phénomène étant supposée connue du lecteur, une nouvelle description n’est pas nécessaire.
Ce simple fait prouve qu’il n’y avait pas à l’époque apostolique un autre parler en langue que celui de la Pentecôte.
L’enseignement de Paul en 1 Co 14 le confirme clairement. Expliquant le but des langues aux v. 20-22, l’apôtre cite la prophétie d’Es 28/11-12: "C’est par des hommes d’une autre langue et par des lèvres d’étrangers que je parlerai à ce peuple". C’est précisément parce que les langues sont celles des nations qu’elles sont un signe pour Israël.
Certains croient pouvoir se fonder sur 1 Co 14/2 - "celui qui parle en langues…personne ne le comprend" - pour affirmer que le parler en langues pratiqué à Corinthe était différent de celui des Actes.
Mais l’explication de cette parole est simple, et l’apôtre la donne d’ailleurs lui-même plus loin, aux v. 10-11: il est évident que si quelqu’un se met à parler une langue étrangère dans une église en un lieu donné, les fidèles de cette église, qui sauf exception ne connaissent pas cette langue, ne comprendront généralement pas ce qu’il dit, à moins que quelqu’un ne traduise. C’est d’ailleurs pourquoi Paul demande que l’on s’abstienne de parler en langues dans l’église s’il n’y a pas d’interprète (v. 28).
Les expressions "c’est en esprit qu’il dit des mystères" (v. 2) et "mon intelligence demeure stérile" (v. 14) ont aussi donné lieu à des diverses interprétations.
Ce qui est dit en langues n’est pas en soi inaccessible à l’intelligence, puisque cela peut être compris si l’on connaît la langue ou s’il y a interprétation. Et celui qui parle, bien qu’il ne connaisse pas la langue dans laquelle il s’exprime, sait néanmoins parfaitement lui-même ce qu’il exprime. Mais pour que ce qu’il dit édifie et instruise aussi les autres (v. 19), il vaut mieux qu’il le dise "avec son intelligence", c’est-à-dire que son intelligence doit faire l’effort de formuler les choses de manière à être compris des autres. Sinon, elle "demeure stérile" en ce qui concerne la communication des vérités exprimées, et les autres ne sont pas édifiés. Les v. 14-19 montrent bien que c’est le souci de la communication et de l’édification qui est constamment présent dans la pensée de Paul.
Quant au mot "mystère", il ne désigne pas dans l’Ecriture quelque vérité qui ne pourrait être appréhendée par l’intelligence, mais à laquelle on ne pourrait accéder qu’au-travers de quelque expérience mystique. Il désigne plutôt une vérité précédemment cachée et maintenant révélée. C’est ainsi que Paul parle par exemple du "mystère de la piété" (1 Ti 3:16), du "mystère de l’Eglise" (Ep 3/3-12) ou du "mystère de l’enlèvement de l’Eglise" (1 Co 15/51-53), mystères dont il dit en quoi ils consistent et qui nous sont intelligibles du moment qu’ils sont exprimés dans notre langue.
" […] Voici, je vous dis un mystère: nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d'oeil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l'immortalité. (1 Co 15/51-53).
Des louanges adressées à Dieu.
En Ac 2, nous voyons que les langues ne servent pas à prêcher, mais à "parler des merveilles de Dieu". Les croyants qui parlent en langues le jour de la Pentecôte ne s’adressent pas à la foule, mais à Dieu, qu’ils louent dans les différentes langues par lesquelles il leur est donné de s’exprimer. Ce prodige attire l’attention de la foule, et la prépare à la prédication de Pierre.
En Ac 10 de même, les fidèles circoncis entendent les païens "parler en langueset glorifier Dieu".
Cet usage normal du don des langues est pleinement confirmé par tout le chapitre 14 de 1 Corinthiens, et en particulier par le v. 2: "Celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes, mais à Dieu", ainsi que par les v. 14-17, où il n’est question de l’usage des langues que pour la prière et les actions de grâces.
Les langues ne servaient donc jamais à s’adresser aux hommes, à l’inverse de la prophétie qui elle s’adressait toujours à eux: "Celui qui parle en langues ne parle pas aux hommes mais à Dieu… Celui qui prophétise, au contraire, parle aux hommes…" (v.2-3).
Un signe pour les non croyants.
Le texte-clé est ici 1 Co 14/20-22.
Après avoir exhorté les Corinthiens à "ne pas être des enfants sous le rapport du jugement" (cp 12:1-3; Ep 4:14), il leur expose quel est le but du parler en langues, but qui semble leur avoir échappé: il devait être un signe, et ce signe ne s’adressait pas aux croyants mais aux non croyants, et plus précisément aux Juifs
Les langues ne sont pas un signe pour les croyants, car les croyants n’ont pas besoin de signes mais de la Parole de Dieu qui seule fonde et nourrit leur foi (cp Ro 10/17).
Elles sont donc un signe pour les non croyants, et plus précisément pour les juifs, ainsi qu’il ressort de la citation que fait Paul la prophétie d’Es 28/11-12: "ce peuple", c’est Israël.
Dieu a fait alliance avec Abraham et avec sa descendance, et il a confié Ses révélations à Israël, Son peuple (cp Ro 3:1). Tout la Révélation de l’AT est consignée en langue hébraïque. Pour les Juifs, les langues païennes, qui servaient à invoquer les idoles, étaient impures. La multiplicité des langues résultait d’ailleurs du jugement de Dieu à Babel (Ge 11/1-9).
Or, à cause de leurs désobéissances et de leurs infidélités, Dieu leur annonce ce jugement solennel par la bouche d’Esaïe:
"C’est par des hommes d’une autre langue
Et par des lèvres d’étrangers
Que je parlerai à ce peuple,
Et ils ne m’écouteront même pas ainsi, dit le Seigneur".
Cette prophétie a reçu un premier accomplissement lorsque les armées Assyriennes et Babyloniennes ont envahi Israël (2 R 17) et Juda (2 R 24-25) et emmené le peuple en captivité, ainsi que l’avait aussi annoncé Moïse en De 28:49:"L’Eternel fera partir de loin, des extrémités de la terre, une nation qui fondra sur toi d’un vol d’aigle, une nation dont tu ne comprendras point la langue".
Mais la prophétie d’Esaïe devait recevoir un second accomplissement, infiniment plus solennel, après qu’Israël ait rejeté le Fils de Dieu Lui-même, et ne se soit pas même laissé convaincre de son péché après Sa résurrection et la venue du Saint Esprit.
Ce second accomplissement, imminent, est annoncé par le parler en langues, qui signifie que désormais Dieu se détourne de Son peuple et se tourne vers les païens qui le loueront dans leurs différentes langues (cf Ac 13:46-48; 18:6).
Bientôt les nations envahiront de nouveau Israël et le disperseront loin de son pays. C’est ce qui est effectivement arrivé en l’an 70: les armées romaines sont venues détruire Jérusalem et le Temple, et disperser les Juifs parmi les nations pour de nombreux siècles, accomplissant ainsi exactement ce que dont le Seigneur Lui-même avait averti Son peuple (Lu 21/20-24; Mt 24/1-2).
Cette finalité des langues est illustrée par le récit historique du livre des Actes, où nous voyons qu’en chacune des 3 occasions où le parler en langues se manifeste, il est effectivement un signe pour les Juifs.
- Ac 2/5: "Or, il y avait en séjour à Jérusalem des Juifs…"
La signification du parler en langues n’a sûrement pas échappé à ces Juifs qui se sont écriés, en entendant la prédication de Pierre: "Hommes frères, que ferons-nous? " (Ac 2/37)!
- Ac 10/45 "Tous les fidèles circoncis qui étaient venus avec Pierre…"
Pour les Juifs, l’ouverture aux païens de la porte du salut constituait une grande nouveauté, et ce n’est pas sans peine que leurs préjugés nationaux et religieux ont fini par tomber.
Dieu a du d’abord convaincre Pierre lui-même de se rendre chez Corneille (Ac 10/9-22,28,34-36), puis Pierre a du défendre son attitude face aux reproches des chrétiens juifs de Jérusalem (Ac 11/1-18).
" […] Les apôtres et les frères qui étaient dans la Judée apprirent que les païens avaient aussi reçu la parole de Dieu. Et lorsque Pierre fut monté à Jérusalem, les fidèles circoncis lui adressèrent des reproches, en disant: Tu es entré chez des incirconcis, et tu as mangé avec eux. Pierre se mit à leur exposer d'une manière suivie ce qui s'était passé. (11:5) Il dit: J'étais dans la ville de Joppé, et, pendant que je priais, je tombai en extase et j'eus une vision: un objet, semblable à une grande nappe attachée par les quatre coins, descendait du ciel et vint jusqu'à moi. Les regards fixés sur cette nappe, j'examinai, et je vis les quadrupèdes de la terre, les bêtes sauvages, les reptiles, et les oiseaux du ciel. Et j'entendis une voix qui me disait: Lève-toi, Pierre, tue et mange. Mais je dis: Non, Seigneur, car jamais rien de souillé ni d'impur n'est entré dans ma bouche. Et pour la seconde fois la voix se fit entendre du ciel: Ce que Dieu a déclaré pur, ne le regarde pas comme souillé. Cela arriva jusqu'à trois fois; puis tout fut retiré dans le ciel. Et voici, aussitôt trois hommes envoyés de Césarée vers moi se présentèrent devant la porte de la maison où j'étais. L'Esprit me dit de partir avec eux sans hésiter. Les six hommes que voici m'accompagnèrent, et nous entrâmes dans la maison de Corneille. Cet homme nous raconta comment il avait vu dans sa maison l'ange se présentant à lui et disant: Envoie à Joppé, et fais venir Simon, surnommé Pierre, qui te dira des choses par lesquelles tu seras sauvé, toi et toute ta maison. Lorsque je me fus mis à parler, le Saint-Esprit descendit sur eux, comme sur nous au commencement. Et je me souvins de cette parole du Seigneur: Jean a baptisé d'eau, mais vous, vous serez baptisés du Saint-Esprit. Or, puisque Dieu leur a accordé le même don qu'à nous qui avons cru au Seigneur Jésus-Christ, pouvais-je, moi, m'opposer à Dieu? Après avoir entendu cela, ils se calmèrent, et ils glorifièrent Dieu, en disant: Dieu a donc accordé la repentance aussi aux païens, afin qu'ils aient la vie. (Ac 11/1-18).
Pour les fidèles circoncis qui accompagnaient Pierre chez Corneille, le parler en langues des païens a constitué le signe et la confirmation que désormais le salut leur était aussi offert.
Ac 19: les 12 disciples de Jean Baptiste sont des Juifs.
Ici, il semble que le parler en langues n’ait pas eu d’autres témoins que Paul et les 12 disciples, mais rien n’exclut qu’il en ait eu d’autres. Il a constitué en tout cas pour les disciples un signe du changement d’économie intervenu depuis le ministère de Jean Baptiste, le dernier prophète de l’Ancienne Alliance, avec la mort et la résurrection de Christ et la descente du Saint Esprit.
Pourquoi le parler en langues s’est-il aussi manifesté à Corinthe?
Le récit de la visite de Paul dans cette ville en Ac 18/1-7 laisse entendre qu’il s’y trouvait une importante communauté de Juifs.
L’église elle-même devait comporter une bonne proportion de Juifs convertis, et son témoignage devait toucher de nombreux Juifs à l’extérieur (cf 1 Co 10:1 "nos pères").
Deux conséquences capitales pour notre étude découlent du but des langues ainsi défini:
- Le parler en langues n’est pas à sa place dans les réunions de l’église.
Le "parler en langues" actuel est-il l’authentique don biblique du parler en langues? En a-t-il les caractéristiques, et vise-t-il le même but?
Il n’est pas un parler de langues existantes.
Le "parler en langues" actuel n’est pas un parler en langues étrangères existantes. Il n’a même pas les caractéristiques d’un langage organisé, mais consiste en une émission de sons incohérents et incompréhensibles, qui peuvent recevoir autant "d’interprétations" qu’il y a d’interprètes. Ce phénomène de "glossolalie" est d’ailleurs connu en dehors du christianisme.
Les cas de véritables parler en langues étrangères qui ont été avancés doivent être prouvés, et même alors il faudrait que l’on puisse leur reconnaître les autres caractéristiques du parler en langues biblique.
Il ne sert pas à louer Dieu.
Le "parler en langues" actuel est rarement une louange. Il sert le plus souvent à adresser directement ou indirectement aux hommes des "prophéties".
Il est un signe pour les croyants.
Il se donne comme le signe pour les croyants de leur propre "baptême du Saint Esprit", et l’église le pratique en son propre sein et pour elle-même, en flagrante contradiction avec le but clairement défini des langues dans le NT. Et comment pourrait-il d’ailleurs en être autrement? Il est évident qu’il ne peut reprendre à son compte, dans le contexte d’aujourd'hui, le but assigné aux langues dans l’Ecriture.
Les Corinthiens faisaient un mauvais usage d’un authentique don spirituel. En cela ils étaient répréhensibles, et l’apôtre leur écrit pour mettre de l’ordre dans cette situation. Il ne met toutefois jamais en question le don lui-même et n’en interdit pas formellement l’usage.
Ce qui se produit aujourd’hui est évidemment différent: il ne s’agit pas simplement du mauvais usage d’un véritable don divin, mais de la recherche et de la pratique d’une "expérience" dont l’origine est attribuée à tort au Saint Esprit. Cette expérience induit les âmes en erreur quant à la véritable nature de l’expérience chrétienne, et les expose à se placer sous l’influence d’esprits séducteurs.
Le "parler en langues" actuel doit donc être dénoncé fermement comme non biblique et ne provenant pas du Saint Esprit, afin que les yeux s’ouvrent et que les âmes échappent aux pièges de l’ennemi. Si Paul usait de beaucoup de condescendance tant que la vérité de l’Evangile n’était pas en cause, il tenait un autre langage en face de l’erreur et de la séduction (cp 2 Co 11/3-4)!
" […] Toutefois, de même que le serpent séduisit Eve par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité à l'égard de Christ. Car, si quelqu'un vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous avons prêché, ou si vous recevez un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre Évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supportez fort bien. (2 Co 11/3-4).
Cette fermeté doit évidemment s’accompagner de grâce et d’humilité, car nous devons aussi reconnaître que notre propre expérience spirituelle reste souvent bien en deçà de ce qu’elle devrait être, et de ce qu’elle pourrait être par la grâce de Dieu.
Alain Leycuras
(Action Biblique - Marseille )
LE PROBLEME POSE
Le phénomène connu aujourd’hui sous le nom de "parler en langues" ou "glossolalie" est apparu au début du XXème siècle avec la naissance du Pentecôtisme.
Dans ce mouvement, l’expérience chrétienne est dissociée en deux étapes: la conversion, et le baptême du Saint-Esprit, dont le signe initial est le "parler en langues".
Dans les années soixante, l’expérience Pentecôtiste du parler en langues s’étend à de nombreux milieux, qui n’ont parfot de nouveau dans une situation particulière, assez différente il est vrai des 2 premières.[/font]
Le parler en langues expliqué
Les chapitres 12 à 14 de la première lettre de Paul aux Corinthiens constituent le seul passage des épîtres où la question du parler en langues est abordée. Ce passage est toutefois suffisant pour nous éclairer pleinement quant à la nature et au but de ce don.
- Au chapitre 12, nous voyons que le parler en langues est rangé au nombre des dons spirituels;
- Au chapitre 13, que l’amour est plus important que tous les dons;
- Au chapitre 14, que dans l’Eglise le don de prophétie, en attendant que soit achevée la révélation écrite, est plus utile que le parler en langues.
Chap. 12: le parler en langues est au nombre des dons spirituels.
Tout au long du chapitre 12 de sa première épître, Paul instruit les Corinthiens sur la véritable fonction des dons spirituels: ils ne sont pas distribués pour l’avancement et l’édification de celui qui les reçoit, encore moins pour sa mise en valeur, mais pour son service auprès des autres, pour "l’utilité commune" en vue de l’édification du corps (12/7).
Il ne sont d’ailleurs pas en eux-mêmes un signe et une garantie de spiritualité pour celui qui les possède, comme ne le prouve que trop l’exemple des Corinthiens. Il ne leur manquait "aucun don" (1 Co 1/5-7), mais ils étaient pourtant désespérément charnels (1 Co 3/1-4)!
Puisque les dons concernent le service, il est normal que dans le corps tous n’aient pas les mêmes dons, mais que "le Saint Esprit les distribue à chacun en particulier comme il veut" (1 Co 12/11), de façon à ce que les membres du corps soient complémentaires les uns des autres dans leurs différents services et leurs différentes fonctions au sein du corps.
Tous ne parlent pas en langues (v. 10, 28, 30), et il ne manque rien à ceux qui ne parlent pas en langues sous l’angle de leur propre expérience chrétienne: ils sont tout autant "baptisés dans l’Esprit" et intégré au corps de Christ que ceux qui parlent en langues (v. 13).
Il est vrai que l’apôtre écrit plus loin aux Corinthiens: "Je désire que vous parliez tous en langues" (1 Co 14/5), mais il est bien évident qu’il se place là sur leur terrain et s’accommode à leur puérilité. Puisqu’ils sont tellement à l’affût de ce don, il leur dit avec condescendance: "Je veux bien que vous parliez tous en langues"… mais dans tout le reste du chapitre, il cherche à les dissuader d’aspirer au parler en langues comme s’il s’agissait d’un don indispensable, et à les persuader de rechercher plutôt le don de prophétie, plus utile à l’édification de l’Eglise, tant que celle-ci n’était pas encore en possession de la totalité de la révélation écrite!
Chap 13: l’amour est plus important que tous les dons.
L’amour est "la voie par excellence" pour rechercher "les dons les meilleurs", ce qui est le plus utile aux autres (12/31).
L’amour n’est pas lui-même un don spirituel, mais le fruit que la vie de l’Esprit doit porter en chaque croyant (cp Ga 5/22).
Quelque nombreux et impressionnants que puissent être les dons - même jusqu’à parler la langue des anges, ou à avoir la science de tous les mystères et toute la connaissance, ou encore la foi jusqu’à transporter des montagnes, si de telles choses étaient possibles -, s’il n’y a pas l’amour, cela ne sert absolument à rien.
L’importance relative des dons par rapport à l’amour est aussi mise en évidence par le fait que les dons ne sont que pour un temps - "les langues cesseront" (v. 8) -, alors que l’amour demeure éternellement.
Certains dons ont disparu dès la fin de la période apostolique - dont celui des langues -, d’autres subsisteront jusqu’à la venue du Seigneur parce que l’Eglise en aura besoin jusque là, mais l’amour n’aura point de fin. Il subsistera même quand la foi et l’espérance ne seront plus nécessaires, parce que leur objet sera réalisé.
Chap 14: dans l’Eglise, le don de prophétie est plus utile que le parler en langues.
Au chapitre 14, une comparaison est faite, sous l’angle de l’utilité dans l’église entre le don des langues et le don de prophétie… au désavantage du don des langues, moins utile que celui de prophétie par lequel l’église était alors instruite. Aujourd’hui, nous n’avons plus à attendre de nouvelles révélations par prophéties, car nous possédons dans le canon achevé des Saintes Ecritures tout ce qui est nécessaire à notre foi et à notre marche chrétienne.
En fait, dans les listes de dons spirituels utiles à la vie de l’Eglise que nous trouvons dans ces chapitres, le don des langues, avec son corollaire le don d’interprétation, vient toujours en dernière place (1 Co 12/10,28,30)!
Nature, usage et but du parler en langues biblique
L’étude attentive de l’ensemble des textes de l’Ecriture qui mentionnent le parler en langues nous permet d’établir les faits suivants:
- Les "langues" du NT étaient toujours des langues terrestres existantes;
- Elles ne servaient pas à prêcher, mais à louer Dieu;
- Elles étaient avant tout un signe pour les non croyants.
Des langues terrestres existantes.
La première manifestation du parler en langues dans les Ecritures (Ac 2) ne laisse planer aucun doute: il s’agit bien de la capacité donnée par le Saint Esprit de s’exprimer dans des langues étrangères non apprises.
Ces langues sont reconnues et comprises par les Juifs de toutes les nations réunis à Jérusalem le jour de la Pentecôte, et c’est bien ce qui les frappe d’étonnement. C’est un prodige étonnant en effet, mais parfaitement vérifiable!
Les autres manifestations du parler en langues dans les Actes ne sont pas décrites, mais seulement mentionnées: "ils les entendaient parler en langues" (10:46), "et ils parlaient en langues et prophétisaient" (19/6). La nature du phénomène étant supposée connue du lecteur, une nouvelle description n’est pas nécessaire.
Ce simple fait prouve qu’il n’y avait pas à l’époque apostolique un autre parler en langue que celui de la Pentecôte.
L’enseignement de Paul en 1 Co 14 le confirme clairement. Expliquant le but des langues aux v. 20-22, l’apôtre cite la prophétie d’Es 28/11-12: "C’est par des hommes d’une autre langue et par des lèvres d’étrangers que je parlerai à ce peuple". C’est précisément parce que les langues sont celles des nations qu’elles sont un signe pour Israël.
Certains croient pouvoir se fonder sur 1 Co 14/2 - "celui qui parle en langues…personne ne le comprend" - pour affirmer que le parler en langues pratiqué à Corinthe était différent de celui des Actes.
Mais l’explication de cette parole est simple, et l’apôtre la donne d’ailleurs lui-même plus loin, aux v. 10-11: il est évident que si quelqu’un se met à parler une langue étrangère dans une église en un lieu donné, les fidèles de cette église, qui sauf exception ne connaissent pas cette langue, ne comprendront généralement pas ce qu’il dit, à moins que quelqu’un ne traduise. C’est d’ailleurs pourquoi Paul demande que l’on s’abstienne de parler en langues dans l’église s’il n’y a pas d’interprète (v. 28).
Les expressions "c’est en esprit qu’il dit des mystères" (v. 2) et "mon intelligence demeure stérile" (v. 14) ont aussi donné lieu à des diverses interprétations.
Ce qui est dit en langues n’est pas en soi inaccessible à l’intelligence, puisque cela peut être compris si l’on connaît la langue ou s’il y a interprétation. Et celui qui parle, bien qu’il ne connaisse pas la langue dans laquelle il s’exprime, sait néanmoins parfaitement lui-même ce qu’il exprime. Mais pour que ce qu’il dit édifie et instruise aussi les autres (v. 19), il vaut mieux qu’il le dise "avec son intelligence", c’est-à-dire que son intelligence doit faire l’effort de formuler les choses de manière à être compris des autres. Sinon, elle "demeure stérile" en ce qui concerne la communication des vérités exprimées, et les autres ne sont pas édifiés. Les v. 14-19 montrent bien que c’est le souci de la communication et de l’édification qui est constamment présent dans la pensée de Paul.
Quant au mot "mystère", il ne désigne pas dans l’Ecriture quelque vérité qui ne pourrait être appréhendée par l’intelligence, mais à laquelle on ne pourrait accéder qu’au-travers de quelque expérience mystique. Il désigne plutôt une vérité précédemment cachée et maintenant révélée. C’est ainsi que Paul parle par exemple du "mystère de la piété" (1 Ti 3:16), du "mystère de l’Eglise" (Ep 3/3-12) ou du "mystère de l’enlèvement de l’Eglise" (1 Co 15/51-53), mystères dont il dit en quoi ils consistent et qui nous sont intelligibles du moment qu’ils sont exprimés dans notre langue.
" […] Voici, je vous dis un mystère: nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d'oeil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés. Car il faut que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l'immortalité. (1 Co 15/51-53).
Des louanges adressées à Dieu.
En Ac 2, nous voyons que les langues ne servent pas à prêcher, mais à "parler des merveilles de Dieu". Les croyants qui parlent en langues le jour de la Pentecôte ne s’adressent pas à la foule, mais à Dieu, qu’ils louent dans les différentes langues par lesquelles il leur est donné de s’exprimer. Ce prodige attire l’attention de la foule, et la prépare à la prédication de Pierre.
En Ac 10 de même, les fidèles circoncis entendent les païens "parler en langueset glorifier Dieu".
Cet usage normal du don des langues est pleinement confirmé par tout le chapitre 14 de 1 Corinthiens, et en particulier par le v. 2: "Celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes, mais à Dieu", ainsi que par les v. 14-17, où il n’est question de l’usage des langues que pour la prière et les actions de grâces.
Les langues ne servaient donc jamais à s’adresser aux hommes, à l’inverse de la prophétie qui elle s’adressait toujours à eux: "Celui qui parle en langues ne parle pas aux hommes mais à Dieu… Celui qui prophétise, au contraire, parle aux hommes…" (v.2-3).
Un signe pour les non croyants.
Le texte-clé est ici 1 Co 14/20-22.
" […] Frères, ne soyez pas des enfants sous le rapport du jugement; mais pour la malice, soyez enfants, et, à l'égard du jugement, soyez des hommes faits. Il est écrit dans la loi: C'est par des hommes d'une autre langue Et par des lèvres d'étrangers Que je parlerai à ce peuple, Et ils ne m'écouteront pas même ainsi, dit le Seigneur. Par conséquent, les langues sont un signe, non pour les croyants, mais pour les non-croyants; la prophétie, au contraire, est un signe, non pour les non-croyants, mais pour les croyants. (1 Co 14/20-22.)
Après avoir exhorté les Corinthiens à "ne pas être des enfants sous le rapport du jugement" (cp 12:1-3; Ep 4:14), il leur expose quel est le but du parler en langues, but qui semble leur avoir échappé: il devait être un signe, et ce signe ne s’adressait pas aux croyants mais aux non croyants, et plus précisément aux Juifs
Les langues ne sont pas un signe pour les croyants, car les croyants n’ont pas besoin de signes mais de la Parole de Dieu qui seule fonde et nourrit leur foi (cp Ro 10/17).
Elles sont donc un signe pour les non croyants, et plus précisément pour les juifs, ainsi qu’il ressort de la citation que fait Paul la prophétie d’Es 28/11-12: "ce peuple", c’est Israël.
Dieu a fait alliance avec Abraham et avec sa descendance, et il a confié Ses révélations à Israël, Son peuple (cp Ro 3:1). Tout la Révélation de l’AT est consignée en langue hébraïque. Pour les Juifs, les langues païennes, qui servaient à invoquer les idoles, étaient impures. La multiplicité des langues résultait d’ailleurs du jugement de Dieu à Babel (Ge 11/1-9).
Or, à cause de leurs désobéissances et de leurs infidélités, Dieu leur annonce ce jugement solennel par la bouche d’Esaïe:
"C’est par des hommes d’une autre langue
Et par des lèvres d’étrangers
Que je parlerai à ce peuple,
Et ils ne m’écouteront même pas ainsi, dit le Seigneur".
Cette prophétie a reçu un premier accomplissement lorsque les armées Assyriennes et Babyloniennes ont envahi Israël (2 R 17) et Juda (2 R 24-25) et emmené le peuple en captivité, ainsi que l’avait aussi annoncé Moïse en De 28:49:"L’Eternel fera partir de loin, des extrémités de la terre, une nation qui fondra sur toi d’un vol d’aigle, une nation dont tu ne comprendras point la langue".
Mais la prophétie d’Esaïe devait recevoir un second accomplissement, infiniment plus solennel, après qu’Israël ait rejeté le Fils de Dieu Lui-même, et ne se soit pas même laissé convaincre de son péché après Sa résurrection et la venue du Saint Esprit.
Ce second accomplissement, imminent, est annoncé par le parler en langues, qui signifie que désormais Dieu se détourne de Son peuple et se tourne vers les païens qui le loueront dans leurs différentes langues (cf Ac 13:46-48; 18:6).
Bientôt les nations envahiront de nouveau Israël et le disperseront loin de son pays. C’est ce qui est effectivement arrivé en l’an 70: les armées romaines sont venues détruire Jérusalem et le Temple, et disperser les Juifs parmi les nations pour de nombreux siècles, accomplissant ainsi exactement ce que dont le Seigneur Lui-même avait averti Son peuple (Lu 21/20-24; Mt 24/1-2).
" […] Lorsque vous verrez Jérusalem investie par des armées, sachez alors que sa désolation est proche. Alors, que ceux qui seront en Judée fuient dans les montagnes, que ceux qui seront au milieu de Jérusalem en sortent, et que ceux qui seront dans les champs n'entrent pas dans la ville. Car ce seront des jours de vengeance, pour l'accomplissement de tout ce qui est écrit. Malheur aux femmes qui seront enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là! Car il y aura une grande détresse dans le pays, et de la colère contre ce peuple. Ils tomberont sous le tranchant de l'épée, ils seront emmenés captifs parmi toutes les nations, et Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu'à ce que les temps des nations soient accomplis. (Lu 21/20-24).
" […] Jésus s'en allait, au sortir du temple, ses disciples s'approchèrent pour lui en faire remarquer les constructions. Mais il leur dit: Voyez-vous tout cela? Je vous le dis en vérité, il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit renversée. (Mt 24/1-2).
Cette finalité des langues est illustrée par le récit historique du livre des Actes, où nous voyons qu’en chacune des 3 occasions où le parler en langues se manifeste, il est effectivement un signe pour les Juifs.
- Ac 2/5: "Or, il y avait en séjour à Jérusalem des Juifs…"
La signification du parler en langues n’a sûrement pas échappé à ces Juifs qui se sont écriés, en entendant la prédication de Pierre: "Hommes frères, que ferons-nous? " (Ac 2/37)!
- Ac 10/45 "Tous les fidèles circoncis qui étaient venus avec Pierre…"
Pour les Juifs, l’ouverture aux païens de la porte du salut constituait une grande nouveauté, et ce n’est pas sans peine que leurs préjugés nationaux et religieux ont fini par tomber.
Dieu a du d’abord convaincre Pierre lui-même de se rendre chez Corneille (Ac 10/9-22,28,34-36), puis Pierre a du défendre son attitude face aux reproches des chrétiens juifs de Jérusalem (Ac 11/1-18).
" […] Les apôtres et les frères qui étaient dans la Judée apprirent que les païens avaient aussi reçu la parole de Dieu. Et lorsque Pierre fut monté à Jérusalem, les fidèles circoncis lui adressèrent des reproches, en disant: Tu es entré chez des incirconcis, et tu as mangé avec eux. Pierre se mit à leur exposer d'une manière suivie ce qui s'était passé. (11:5) Il dit: J'étais dans la ville de Joppé, et, pendant que je priais, je tombai en extase et j'eus une vision: un objet, semblable à une grande nappe attachée par les quatre coins, descendait du ciel et vint jusqu'à moi. Les regards fixés sur cette nappe, j'examinai, et je vis les quadrupèdes de la terre, les bêtes sauvages, les reptiles, et les oiseaux du ciel. Et j'entendis une voix qui me disait: Lève-toi, Pierre, tue et mange. Mais je dis: Non, Seigneur, car jamais rien de souillé ni d'impur n'est entré dans ma bouche. Et pour la seconde fois la voix se fit entendre du ciel: Ce que Dieu a déclaré pur, ne le regarde pas comme souillé. Cela arriva jusqu'à trois fois; puis tout fut retiré dans le ciel. Et voici, aussitôt trois hommes envoyés de Césarée vers moi se présentèrent devant la porte de la maison où j'étais. L'Esprit me dit de partir avec eux sans hésiter. Les six hommes que voici m'accompagnèrent, et nous entrâmes dans la maison de Corneille. Cet homme nous raconta comment il avait vu dans sa maison l'ange se présentant à lui et disant: Envoie à Joppé, et fais venir Simon, surnommé Pierre, qui te dira des choses par lesquelles tu seras sauvé, toi et toute ta maison. Lorsque je me fus mis à parler, le Saint-Esprit descendit sur eux, comme sur nous au commencement. Et je me souvins de cette parole du Seigneur: Jean a baptisé d'eau, mais vous, vous serez baptisés du Saint-Esprit. Or, puisque Dieu leur a accordé le même don qu'à nous qui avons cru au Seigneur Jésus-Christ, pouvais-je, moi, m'opposer à Dieu? Après avoir entendu cela, ils se calmèrent, et ils glorifièrent Dieu, en disant: Dieu a donc accordé la repentance aussi aux païens, afin qu'ils aient la vie. (Ac 11/1-18).
Pour les fidèles circoncis qui accompagnaient Pierre chez Corneille, le parler en langues des païens a constitué le signe et la confirmation que désormais le salut leur était aussi offert.
Ac 19: les 12 disciples de Jean Baptiste sont des Juifs.
Ici, il semble que le parler en langues n’ait pas eu d’autres témoins que Paul et les 12 disciples, mais rien n’exclut qu’il en ait eu d’autres. Il a constitué en tout cas pour les disciples un signe du changement d’économie intervenu depuis le ministère de Jean Baptiste, le dernier prophète de l’Ancienne Alliance, avec la mort et la résurrection de Christ et la descente du Saint Esprit.
Pourquoi le parler en langues s’est-il aussi manifesté à Corinthe?
Le récit de la visite de Paul dans cette ville en Ac 18/1-7 laisse entendre qu’il s’y trouvait une importante communauté de Juifs.
L’église elle-même devait comporter une bonne proportion de Juifs convertis, et son témoignage devait toucher de nombreux Juifs à l’extérieur (cf 1 Co 10:1 "nos pères").
Deux conséquences capitales pour notre étude découlent du but des langues ainsi défini:
- Le parler en langues n’est pas à sa place dans les réunions de l’église.
- Le parler en langues devait cesser rapidement.
Le parler en langues n’est pas à sa place dans les réunions de l’église.
Si les langues doivent être un signe pour les non-croyants, pour ceux du dehors, elles n’ont pas vraiment leur place dans la vie communautaire de l’Eglise. C’est ce dont Paul s’efforce de convaincre les Corinthiens tout au long du Chapitre 14 de sa première épître, où les mots "dans l’église" reviennent comme un leit motiv.
Elles peuvent accessoirement, il est vrai, édifier les croyants dans la mesure où elles sont interprétées, mais ni plus ni moins que toute louange montant vers Dieu dans la communauté. C’est pourquoi Paul n’interdit pas formellement l’usage dans l’église de ce authentique don spirituel.
Mais leur destination première n’étant pas de servir dans l’église, l’apôtre en limite l’usage dans ce contexte à deux ou trois au plus, à condition toutefois que quelqu’un interprète (v. 27-28).
Dans le livre des Actes, le parler en langues n’est jamais mentionné en rapport avec la vie des églises, mais toujours à l’occasion de "réunions d’évangélisations" où des Juifs sont présents (cf par exemple Ac 2/41-47).[size]" […] Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés; et, en ce jour-là, le nombre des disciples s'augmenta d'environ trois mille âmes. Ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières. La crainte s'emparait de chacun, et il se faisait beaucoup de prodiges et de miracles par les apôtres. Tous ceux qui croyaient étaient dans le même lieu, et ils avaient tout en commun. Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens, et ils en partageaient le produit entre tous, selon les besoins de chacun. Ils étaient chaque jour tous ensemble assidus au temple, ils rompaient le pain dans les maisons, et prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de coeur, louant Dieu, et trouvant grâce auprès de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l'Église ceux qui étaient sauvés. (Ac 2/41-47).
En ce qui concerne les églises fondées par Paul au cours de ses voyages missionnaires, le don des langues s’est peut-être manifesté en d’autres lieux qu’à Corinthe, mais il n’en est nulle part question dans les épîtres adressées à ces églises. C’est bien la preuve qu’il n’occupait en tout cas aucune place dans leur vie communautaire.
Le parler en langues devait disparaître rapidement.
Sans préciser davantage, l’apôtre dit que "les langues cesseront" (13/8). L’histoire nous apprend qu’elles ont effectivement cessé, avec d’autres dons spirituels d’ailleurs (comme celui de prophétie), à la fin de l’âge apostolique.
Compte tenu de la spécificité de son but - signifier aux Juifs leur mise à l’écart au profit des païens -, il était tout à fait prévisible qu’une fois que ce fait serait suffisamment établi, les langues deviendraient sans objet et disparaîtraient.
Le fait de la mise à l’écart d’Israël est devenu une évidence historique en l’an 70 de notre ère.
Quelle utilité pouvait encore avoir le signe des langues une fois cet événement accompli? Plus aucune, et c’est pourquoi il s’est éteint.
A plus forte raison, quelle utilité pourrait avoir une résurgence de ce don 19 siècles après ces événements?
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LE PARLER EN LANGUES ACTUEL
Le "parler en langues" actuel est-il l’authentique don biblique du parler en langues? En a-t-il les caractéristiques, et vise-t-il le même but?
Il n’est pas un parler de langues existantes.
Le "parler en langues" actuel n’est pas un parler en langues étrangères existantes. Il n’a même pas les caractéristiques d’un langage organisé, mais consiste en une émission de sons incohérents et incompréhensibles, qui peuvent recevoir autant "d’interprétations" qu’il y a d’interprètes. Ce phénomène de "glossolalie" est d’ailleurs connu en dehors du christianisme.
Les cas de véritables parler en langues étrangères qui ont été avancés doivent être prouvés, et même alors il faudrait que l’on puisse leur reconnaître les autres caractéristiques du parler en langues biblique.
Il ne sert pas à louer Dieu.
Le "parler en langues" actuel est rarement une louange. Il sert le plus souvent à adresser directement ou indirectement aux hommes des "prophéties".
Il est un signe pour les croyants.
Il se donne comme le signe pour les croyants de leur propre "baptême du Saint Esprit", et l’église le pratique en son propre sein et pour elle-même, en flagrante contradiction avec le but clairement défini des langues dans le NT. Et comment pourrait-il d’ailleurs en être autrement? Il est évident qu’il ne peut reprendre à son compte, dans le contexte d’aujourd'hui, le but assigné aux langues dans l’Ecriture.
CONCLUSION
Nous devons donc en conclure que le parler en langues actuel est une contrefaçon du don biblique, et par conséquent une séduction.Les Corinthiens faisaient un mauvais usage d’un authentique don spirituel. En cela ils étaient répréhensibles, et l’apôtre leur écrit pour mettre de l’ordre dans cette situation. Il ne met toutefois jamais en question le don lui-même et n’en interdit pas formellement l’usage.
Ce qui se produit aujourd’hui est évidemment différent: il ne s’agit pas simplement du mauvais usage d’un véritable don divin, mais de la recherche et de la pratique d’une "expérience" dont l’origine est attribuée à tort au Saint Esprit. Cette expérience induit les âmes en erreur quant à la véritable nature de l’expérience chrétienne, et les expose à se placer sous l’influence d’esprits séducteurs.
Le "parler en langues" actuel doit donc être dénoncé fermement comme non biblique et ne provenant pas du Saint Esprit, afin que les yeux s’ouvrent et que les âmes échappent aux pièges de l’ennemi. Si Paul usait de beaucoup de condescendance tant que la vérité de l’Evangile n’était pas en cause, il tenait un autre langage en face de l’erreur et de la séduction (cp 2 Co 11/3-4)!
" […] Toutefois, de même que le serpent séduisit Eve par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité à l'égard de Christ. Car, si quelqu'un vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous avons prêché, ou si vous recevez un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre Évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supportez fort bien. (2 Co 11/3-4).
Cette fermeté doit évidemment s’accompagner de grâce et d’humilité, car nous devons aussi reconnaître que notre propre expérience spirituelle reste souvent bien en deçà de ce qu’elle devrait être, et de ce qu’elle pourrait être par la grâce de Dieu.
Re: PARLER EN LANGUES
Qu’est ce que le prier en langues ?
Question : "Qu’est ce que le prier en langues ?"
Réponse : Tout d’abord, allez lire notre article sur le parler en langues. Il faut citer ici quatre passages fondamentaux des Ecritures qui concernent le prier en langues : Romains 8 :26 ; 1 Corinthiens 14 : 4-17 ; Ephésiens 6,18 ; et Jude verset 20. Dans Ephésiens 6 :18 et Jude 20 on trouve l’expression « prier par l’Esprit ». On ne peut cependant pas mettre sur le même plan le prier en langues (langue utilisée dans la prière) et le « prier par l’ Esprit » qui vraisemblablement ne correspond pas à la même chose.
Romains 8 :26 nous enseigne : « De même aussi l’Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-même intercède pour nous en gémissements inexprimables ». Deux points importants nous montrent que vraisemblablement Romains 8 : 26 ne fait pas allusion au prier en langues comme une langue utilisée dans la prière. D’abord, parce que Romains 8 : 26 précise que c’est l’Esprit qui « gémit » et non pas les croyants. Ensuite, parce que Romains 8 : 26 nous dit que c’est l’Esprit qui intercède « par des gémissements inexprimables ». Or, l’essence même du prier en langues est de prononcer des mots.
Cela nous amène à considérer 1 Corinthiens 14 : 4-17 et en particulier le verset 14 : « Si je prie en langues, mon esprit est en prière, mais mon intelligence est stérile ». 1 Corinthiens 14 :14 mentionne bien distinctement le « prier en langues ». Qu’est-ce que cela signifie ? D’abord, l’étude du contexte se révèle très intéressante : I Corinthiens 14 est compare deux dons spirituels, celui du prier en langues et celui de la prophétie. Les versets 2 à 5 montrent que Paul considère de toute évidence le don de prophétie comme supérieur à celui du prier en langues. Mais en même temps, il souligne la valeur du prier en langues et déclare qu’il est heureux de parler en langues plus que tous (verset 18).
Actes chapitre 2 nous rapporte la première apparition du don des langues. Le jour de la Pentecôte, les apôtres ont parlé en langues. Actes chapitre 2 montre clairement que les apôtres se sont exprimés dans des langues humaines (Actes 2 : 6-8). Le mot utilisé pour « langues » aussi bien dans Actes chapitre 2 que dans 1 Corinthiens chapitre 14 est le mot « glossa » qui signifie « langage » C’est le même mot qui a donné dans notre anglais moderne le mot « glossary » Le parler en langues était donc la capacité de s’exprimer dans une langue que l’orateur lui-même ne comprenait pas dans le but d’annoncer l’Evangile à quelqu’un qui parlait cette langue. Dans la région multiculturelle de Corinthe, il semble que le don des langues était particulièrement précieux et important. Les croyants de Corinthe pouvaient ainsi mieux annoncer l’Evangile et la Parole de Dieu grâce au parler en langues. Même dans ces conditions, Paul a été très clair quant au besoin d’interpréter ou de traduire tout parler en langues (I Corinthiens 14 : 13, 27). Un croyant de Corinthe pouvait ainsi parler en langues, proclamer la vérité de Dieu à quelqu’un qui parlait cette langue ; puis ce croyant ou un autre croyant de l’église en donnait l’interprétation, de façon à ce que toute l’assemblée puisse comprendre ce qui venait d’être dit. Alors, qu’est ce que le prier en langues et en quoi est-ce différent du parler en langues ?
I Corinthiens 14 : 13-17 stipule bien que le prier en langues doit aussi être interprété. Il semble donc que le prier en langues, c’était offrir à Dieu une prière. Cette prière s’adressait à quelqu’un qui parlait cette langue, mais il était nécessaire de l’interpréter pour que tout le corps soit édifié.
Cette interprétation n’est pas en accord avec ceux qui voient le prier en langues comme une langue pour la prière. Cette approche différente peut se résumer de la manière suivante : le prier en langues est une langue personnelle pour la prière entre un croyant et Dieu (1 Corinthiens 13 :1). Cette langue le croyant l’utilise pour s’édifier lui-même (1 Corinthiens 14 : 4). Cette interprétation n’est pas biblique pour deux raisons : premièrement, comment le prier en langues pourrait-il être une prière privée s’il faut en donner l’interprétation (1 Corinthiens 14 :13-17) ? Deuxièmement, comment le prier en langues pourrait-il être seulement pour l’édification personnelle quand les Ecritures spécifient que les dons spirituels sont pour l’édification de l’église, et non de la personne (1 Corinthiens 12 :7). Enfin, comment le prier en langues pourrait-il être une prière privée si les dons spirituels doivent être « un signe pour les incroyants » (1 Corinthiens 14 :22) ? La Bible dit également que toute personne ne possède pas ce don des langues » (I Corinthiens 12 :11, 28-30). Comment le don des langues pourrait-il alors être un don pour l’édification personnelle si tout croyant ne le reçoit pas ? N’avons-nous pas tous besoin d’être édifiés ?
Certains comprennent le don des langues comme « un code secret » qui empêcherait Satan et ses démons de comprendre nos prières ce qui nous assurerait ainsi un avantage certain. Cette interprétation n’est pas biblique pour les raisons suivantes : 1) Le Nouveau Testament se réfère constamment au don des langues comme une langue humaine. Il n’est pas vraisemblable que Satan et ses démons soient incapables de comprendre le langage humain. 2) La Bible compte un nombre infini de croyants priant dans leurs propres langues, à haute voix, sans se soucier du fait que Satan pourrait entendre. Même si Satan et/ou ses démons entendent et comprennent les prières que nous faisons, ils n’ont absolument aucun pouvoir pour empêcher Dieu de répondre selon Sa volonté. Nous savons que Dieu entend nos prières et cela rend inopérant le fait que Satan et ses démons puissent entendre et comprendre nos prières
Que dire alors des nombreux Chrétiens qui ont fait l’expérience du prier en langues et qui trouvent que c’est très édifiant pour eux-mêmes ? Premièrement, il nous faut fonder notre foi et notre pratique sur l’Ecriture, et non sur l’expérience. Nous devons considérer nos expériences à la lumière de l’Ecriture, et non l’Ecriture à la lumière de nos expériences. Deuxièmement, beaucoup de cultes et de religions dans le monde expérimentent aussi le parler ou le prier en langues. Et de toute évidence, ce n’est pas le Saint Esprit qui envoie ces dons à ces personnes incroyantes. Donc, il semble que les démons sont en mesure de contrefaire le don du parler en langues. Cela devrait nous amener à comparer plus attentivement nos expériences à l’Ecriture. Troisièmement, des études ont montré combien le parler et le prier en langues peuvent être un comportement qui s’apprend. En entendant et en observant les autres parler en langues, une personne peut apprendre la procédé, même de façon inconsciente. C’est l’explication la plus vraisemblable pour les Chrétiens qui expérimentent le parler et le prier en langues – du moins dans la majorité des cas.. Quatrièmement, le sentiment personnel « d’être édifié » est naturel. Le corps humain produit de l’adrénaline et des endorphines lorsqu’il expérimente quelque chose de nouveau, d’excitant, d’émotionnel et/ou qui paraît déconnecté du rationnel.
Prier en langues est un problème autour duquel les Chrétiens peuvent très respectueusement et avec amour se montrer en désaccord. Le prier en langues n’est pas ce qui détermine le salut. Le prier en langues n’est pas ce qui sépare un Chrétien qui a acquis la maturité spirituelle d’un Chrétien qui est encore spirituellement immature. Qu’il existe ou pas quelque chose comme le prier en langues (en tant que langue de la prière), ce n’est pas un point fondamental de notre foi. Donc, tandis que nous croyons que l’interprétation biblique du parler en langues écarte l’idée d’une langue privée pour la prière, en même temps nous reconnaissons aussi que ceux qui pratiquent ainsi sont nos frères et sœurs en Christ et qu’ils sont dignes de notre respect et de notre amour.
Réponse : Tout d’abord, allez lire notre article sur le parler en langues. Il faut citer ici quatre passages fondamentaux des Ecritures qui concernent le prier en langues : Romains 8 :26 ; 1 Corinthiens 14 : 4-17 ; Ephésiens 6,18 ; et Jude verset 20. Dans Ephésiens 6 :18 et Jude 20 on trouve l’expression « prier par l’Esprit ». On ne peut cependant pas mettre sur le même plan le prier en langues (langue utilisée dans la prière) et le « prier par l’ Esprit » qui vraisemblablement ne correspond pas à la même chose.
Romains 8 :26 nous enseigne : « De même aussi l’Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-même intercède pour nous en gémissements inexprimables ». Deux points importants nous montrent que vraisemblablement Romains 8 : 26 ne fait pas allusion au prier en langues comme une langue utilisée dans la prière. D’abord, parce que Romains 8 : 26 précise que c’est l’Esprit qui « gémit » et non pas les croyants. Ensuite, parce que Romains 8 : 26 nous dit que c’est l’Esprit qui intercède « par des gémissements inexprimables ». Or, l’essence même du prier en langues est de prononcer des mots.
Cela nous amène à considérer 1 Corinthiens 14 : 4-17 et en particulier le verset 14 : « Si je prie en langues, mon esprit est en prière, mais mon intelligence est stérile ». 1 Corinthiens 14 :14 mentionne bien distinctement le « prier en langues ». Qu’est-ce que cela signifie ? D’abord, l’étude du contexte se révèle très intéressante : I Corinthiens 14 est compare deux dons spirituels, celui du prier en langues et celui de la prophétie. Les versets 2 à 5 montrent que Paul considère de toute évidence le don de prophétie comme supérieur à celui du prier en langues. Mais en même temps, il souligne la valeur du prier en langues et déclare qu’il est heureux de parler en langues plus que tous (verset 18).
Actes chapitre 2 nous rapporte la première apparition du don des langues. Le jour de la Pentecôte, les apôtres ont parlé en langues. Actes chapitre 2 montre clairement que les apôtres se sont exprimés dans des langues humaines (Actes 2 : 6-8). Le mot utilisé pour « langues » aussi bien dans Actes chapitre 2 que dans 1 Corinthiens chapitre 14 est le mot « glossa » qui signifie « langage » C’est le même mot qui a donné dans notre anglais moderne le mot « glossary » Le parler en langues était donc la capacité de s’exprimer dans une langue que l’orateur lui-même ne comprenait pas dans le but d’annoncer l’Evangile à quelqu’un qui parlait cette langue. Dans la région multiculturelle de Corinthe, il semble que le don des langues était particulièrement précieux et important. Les croyants de Corinthe pouvaient ainsi mieux annoncer l’Evangile et la Parole de Dieu grâce au parler en langues. Même dans ces conditions, Paul a été très clair quant au besoin d’interpréter ou de traduire tout parler en langues (I Corinthiens 14 : 13, 27). Un croyant de Corinthe pouvait ainsi parler en langues, proclamer la vérité de Dieu à quelqu’un qui parlait cette langue ; puis ce croyant ou un autre croyant de l’église en donnait l’interprétation, de façon à ce que toute l’assemblée puisse comprendre ce qui venait d’être dit. Alors, qu’est ce que le prier en langues et en quoi est-ce différent du parler en langues ?
I Corinthiens 14 : 13-17 stipule bien que le prier en langues doit aussi être interprété. Il semble donc que le prier en langues, c’était offrir à Dieu une prière. Cette prière s’adressait à quelqu’un qui parlait cette langue, mais il était nécessaire de l’interpréter pour que tout le corps soit édifié.
Cette interprétation n’est pas en accord avec ceux qui voient le prier en langues comme une langue pour la prière. Cette approche différente peut se résumer de la manière suivante : le prier en langues est une langue personnelle pour la prière entre un croyant et Dieu (1 Corinthiens 13 :1). Cette langue le croyant l’utilise pour s’édifier lui-même (1 Corinthiens 14 : 4). Cette interprétation n’est pas biblique pour deux raisons : premièrement, comment le prier en langues pourrait-il être une prière privée s’il faut en donner l’interprétation (1 Corinthiens 14 :13-17) ? Deuxièmement, comment le prier en langues pourrait-il être seulement pour l’édification personnelle quand les Ecritures spécifient que les dons spirituels sont pour l’édification de l’église, et non de la personne (1 Corinthiens 12 :7). Enfin, comment le prier en langues pourrait-il être une prière privée si les dons spirituels doivent être « un signe pour les incroyants » (1 Corinthiens 14 :22) ? La Bible dit également que toute personne ne possède pas ce don des langues » (I Corinthiens 12 :11, 28-30). Comment le don des langues pourrait-il alors être un don pour l’édification personnelle si tout croyant ne le reçoit pas ? N’avons-nous pas tous besoin d’être édifiés ?
Certains comprennent le don des langues comme « un code secret » qui empêcherait Satan et ses démons de comprendre nos prières ce qui nous assurerait ainsi un avantage certain. Cette interprétation n’est pas biblique pour les raisons suivantes : 1) Le Nouveau Testament se réfère constamment au don des langues comme une langue humaine. Il n’est pas vraisemblable que Satan et ses démons soient incapables de comprendre le langage humain. 2) La Bible compte un nombre infini de croyants priant dans leurs propres langues, à haute voix, sans se soucier du fait que Satan pourrait entendre. Même si Satan et/ou ses démons entendent et comprennent les prières que nous faisons, ils n’ont absolument aucun pouvoir pour empêcher Dieu de répondre selon Sa volonté. Nous savons que Dieu entend nos prières et cela rend inopérant le fait que Satan et ses démons puissent entendre et comprendre nos prières
Que dire alors des nombreux Chrétiens qui ont fait l’expérience du prier en langues et qui trouvent que c’est très édifiant pour eux-mêmes ? Premièrement, il nous faut fonder notre foi et notre pratique sur l’Ecriture, et non sur l’expérience. Nous devons considérer nos expériences à la lumière de l’Ecriture, et non l’Ecriture à la lumière de nos expériences. Deuxièmement, beaucoup de cultes et de religions dans le monde expérimentent aussi le parler ou le prier en langues. Et de toute évidence, ce n’est pas le Saint Esprit qui envoie ces dons à ces personnes incroyantes. Donc, il semble que les démons sont en mesure de contrefaire le don du parler en langues. Cela devrait nous amener à comparer plus attentivement nos expériences à l’Ecriture. Troisièmement, des études ont montré combien le parler et le prier en langues peuvent être un comportement qui s’apprend. En entendant et en observant les autres parler en langues, une personne peut apprendre la procédé, même de façon inconsciente. C’est l’explication la plus vraisemblable pour les Chrétiens qui expérimentent le parler et le prier en langues – du moins dans la majorité des cas.. Quatrièmement, le sentiment personnel « d’être édifié » est naturel. Le corps humain produit de l’adrénaline et des endorphines lorsqu’il expérimente quelque chose de nouveau, d’excitant, d’émotionnel et/ou qui paraît déconnecté du rationnel.
Prier en langues est un problème autour duquel les Chrétiens peuvent très respectueusement et avec amour se montrer en désaccord. Le prier en langues n’est pas ce qui détermine le salut. Le prier en langues n’est pas ce qui sépare un Chrétien qui a acquis la maturité spirituelle d’un Chrétien qui est encore spirituellement immature. Qu’il existe ou pas quelque chose comme le prier en langues (en tant que langue de la prière), ce n’est pas un point fondamental de notre foi. Donc, tandis que nous croyons que l’interprétation biblique du parler en langues écarte l’idée d’une langue privée pour la prière, en même temps nous reconnaissons aussi que ceux qui pratiquent ainsi sont nos frères et sœurs en Christ et qu’ils sont dignes de notre respect et de notre amour.
Re: PARLER EN LANGUES
Le parler en langue
Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d'eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer. Actes 2:3
Le parler en langues est un sujet à polémique au milieu des chrétiens. Peu de personnes savent ce qu'il est vraiment, un grand nombre de chrétiens pensent qu'il est obligatoire pour tout chrétien né de nouveau, et une majorité cherche à avoir ce don pour des raisons diverses.
Que nous dit la Bible à ce sujet ?
Le parler en langues est un don de l'Esprit, mais il n'est pas le seul don de l'Esprit ; en 1 Corinthiens 12 à partir du verset 7 , nous pouvons voir citer d'autres dons de l'Esprit tels que la parole de sagesse, la parole de connaissance, la prophétie, l'interprétation des langues etc…
Le parler en langues en usage à Corinthe est un langage extatique (état d'extase), dans lequel l'esprit de l'homme s'exprime à Dieu, pour son édification personnelle, son adoration et sa louange; l'intelligence n'y a pas de part, de sorte que l'intéressé est incapable de traduire en langage clair ce qu'il a dit, à moins que lui-même ou quelqu'un d'autre ne reçoive le don d'interpréter. Sans interprétation, le don des langues demeure sans utilité pour l'Eglise. S'il n'y a point d'interprète, qu'on se taise dans l'Eglise, et qu'on parle à soi-même et à Dieu. 1 Corinthiens 14:28
Le parler en langues comme les autres dons de l'Esprit est utile au ministère, il nous permet de servir Dieu avec efficacité au milieu de cette génération incrédule. Il est surtout utile pour l'édification de celui qui parle. Contrairement au don de prophétie, il ne s'adresse pas aux hommes, mais à Dieu, car personne ne le comprend si ce n'est celui qui a le don de l'interpréter et Dieu.
Le vrai parler en langues ne s'apprend pas et ne peut s'acheter, il est un don gratuit accordé par le Saint Esprit. Savez-vous qu'il ne fait même pas partie des dons les meilleurs auxquels l'Apôtre Paul nous demande d'aspirer ? Parce que les dons les meilleurs sont ceux là qui sont utiles à la communauté et pas seulement utiles pour l'édification d'une seule personne.
Je ne dis pas cela pour affirmer que le parler en langues est inutile, il est utile et même important, car il édifie celui qui l'a, lui permettant d'intercéder, de prier, de louer ou encore d'adorer plus efficacement par l'Esprit. Recherchez la charité. Aspirez aussi aux dons spirituels, mais surtout à celui de prophétie. 1 Corinthiens 14:1
Je me souviens de l'époque où j'avais accepté Jésus CHRIST comme Seigneur et Sauveur. A cette époque, la majorité des hommes de Dieu obligeaient les chrétiens à parler en langues, prétextant que s'était la confirmation du baptême du Saint Esprit.
C'était difficile pour ceux qui n'arrivaient pas à parler en langues, ils se sentaient humiliés et incomplets malgré leur amour pour Christ. D'autres ne se croyaient pas sauvés parce qu'ils ne parlaient pas encore en langues. Certains étaient obligés d'apprendre le parler en langues, j'avais même entendu parler de certaines communautés chrétiennes dans lesquelles on donnait des cours de parler en langues. Les chrétiens à cette époque étaient prêts à tout donner pour parler en langues, et plusieurs finissaient par oublier que Celui qui sauve et qui confirme la présence du Saint Esprit en nous, était et est toujours JESUS CHRIST de Nazareth. Il a dit, Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec Moi Apocalypse 3:20 .
Le parler en langues est certes la confirmation de la présence du Saint Esprit en nous s'il est bien sûr le vrai parler en langues, mais il ne peut être en aucun cas, l'élément sur lequel nous devons nous appuyer pour juger la conversion d'une personne.
Nous ne devons pas chercher absolument à parler en langues, mais recherchons plutôt à recevoir JESUS CHRIST dans nos cœurs.
J'ai vu des personnes maitriser le parler en langues et rester des chrétiens charnels, pas encore détachés du péché. La vraie confirmation du Saint Esprit dans nos vies se voit au travers des fruits que nous produisons, des fruits qui doivent être conformes avec le FRUIT DE L'ESPRIT en Galates 5:22
Ce qui était grave, c'est que plusieurs cherchaient à parler en langues pour montrer aux autres qu'ils étaient des chrétiens authentiques.
Je n'ai vu nulle part dans la Bible que le parler en langues était ce qu'il nous fallait pour entrer dans le Royaume de Dieu. Où mettons-nous celui qui a le don de prophétie et qui ne parle pas en langues ? N'est-il pas chrétien ? N'est-il pas baptisé du Saint Esprit pendant qu'il possède un don de l'Esprit ?
Sachons aussi que le parler en langues au jour de la pentecôte avait eut une utilité d'évangélisation, car plusieurs non convertis qui avaient accourut pouvaient entendre l'évangile dans leur propre langue. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer. Au bruit qui eut lieu, la multitude accourut, et elle fut confondue parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue…, comment les entendons-nous parler dans nos langues des merveilles de Dieu? Actes 2:4 -6,11
Paul a dit dans le même livre qui parle des dons de l'Esprit :
Je désire que vous parliez tous en langues, mais encore plus que vous prophétisiez. Celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle en langues, à moins que ce dernier n'interprète, pour que l'Eglise en reçoive de l'édification. 1 Corinthiens 14 : 5
Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part. 1 Corinthiens 12 : 27
Tous sont-ils apôtres? Tous sont-ils prophètes? Tous sont-ils docteurs? Tous ont-ils le don des miracles? Tous ont-ils le don des guérisons? Tous parlent-ils en langues? Tous interprètent-ils? Aspirez aux dons les meilleurs. 1 Corinthiens 12 : 20-30
Chacun pour sa part dans le corps de Christ, chacun pour son ou ses dons selon qu'il conviendra au Saint Esprit de donner.
Lisons la parole de Dieu, ne nous braquons pas à seulement écouter ce qu'on nous enseigne. La vérité est dans la Bible et non ailleurs.
Toi qui parles en langue, vérifie ton parler en langues et surtout veille à te rassurer qu'il est de Dieu et non de ta chair.
Toi qui ne parles pas en langue, si tu aspires à parler en langues, demande-le au Seigneur et IL te l'accordera selon qu'IL jugera utile, mais jamais ne recherche le parler en langues pour des motifs contraires de la volonté de Dieu.
Parlons le vrai parler en langues !
Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d'eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer. Actes 2:3
Le parler en langues est un sujet à polémique au milieu des chrétiens. Peu de personnes savent ce qu'il est vraiment, un grand nombre de chrétiens pensent qu'il est obligatoire pour tout chrétien né de nouveau, et une majorité cherche à avoir ce don pour des raisons diverses.
Que nous dit la Bible à ce sujet ?
Le parler en langues est un don de l'Esprit, mais il n'est pas le seul don de l'Esprit ; en 1 Corinthiens 12 à partir du verset 7 , nous pouvons voir citer d'autres dons de l'Esprit tels que la parole de sagesse, la parole de connaissance, la prophétie, l'interprétation des langues etc…
Le parler en langues en usage à Corinthe est un langage extatique (état d'extase), dans lequel l'esprit de l'homme s'exprime à Dieu, pour son édification personnelle, son adoration et sa louange; l'intelligence n'y a pas de part, de sorte que l'intéressé est incapable de traduire en langage clair ce qu'il a dit, à moins que lui-même ou quelqu'un d'autre ne reçoive le don d'interpréter. Sans interprétation, le don des langues demeure sans utilité pour l'Eglise. S'il n'y a point d'interprète, qu'on se taise dans l'Eglise, et qu'on parle à soi-même et à Dieu. 1 Corinthiens 14:28
Le parler en langues comme les autres dons de l'Esprit est utile au ministère, il nous permet de servir Dieu avec efficacité au milieu de cette génération incrédule. Il est surtout utile pour l'édification de celui qui parle. Contrairement au don de prophétie, il ne s'adresse pas aux hommes, mais à Dieu, car personne ne le comprend si ce n'est celui qui a le don de l'interpréter et Dieu.
Le vrai parler en langues ne s'apprend pas et ne peut s'acheter, il est un don gratuit accordé par le Saint Esprit. Savez-vous qu'il ne fait même pas partie des dons les meilleurs auxquels l'Apôtre Paul nous demande d'aspirer ? Parce que les dons les meilleurs sont ceux là qui sont utiles à la communauté et pas seulement utiles pour l'édification d'une seule personne.
Je ne dis pas cela pour affirmer que le parler en langues est inutile, il est utile et même important, car il édifie celui qui l'a, lui permettant d'intercéder, de prier, de louer ou encore d'adorer plus efficacement par l'Esprit. Recherchez la charité. Aspirez aussi aux dons spirituels, mais surtout à celui de prophétie. 1 Corinthiens 14:1
Je me souviens de l'époque où j'avais accepté Jésus CHRIST comme Seigneur et Sauveur. A cette époque, la majorité des hommes de Dieu obligeaient les chrétiens à parler en langues, prétextant que s'était la confirmation du baptême du Saint Esprit.
C'était difficile pour ceux qui n'arrivaient pas à parler en langues, ils se sentaient humiliés et incomplets malgré leur amour pour Christ. D'autres ne se croyaient pas sauvés parce qu'ils ne parlaient pas encore en langues. Certains étaient obligés d'apprendre le parler en langues, j'avais même entendu parler de certaines communautés chrétiennes dans lesquelles on donnait des cours de parler en langues. Les chrétiens à cette époque étaient prêts à tout donner pour parler en langues, et plusieurs finissaient par oublier que Celui qui sauve et qui confirme la présence du Saint Esprit en nous, était et est toujours JESUS CHRIST de Nazareth. Il a dit, Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec Moi Apocalypse 3:20 .
Le parler en langues est certes la confirmation de la présence du Saint Esprit en nous s'il est bien sûr le vrai parler en langues, mais il ne peut être en aucun cas, l'élément sur lequel nous devons nous appuyer pour juger la conversion d'une personne.
Nous ne devons pas chercher absolument à parler en langues, mais recherchons plutôt à recevoir JESUS CHRIST dans nos cœurs.
J'ai vu des personnes maitriser le parler en langues et rester des chrétiens charnels, pas encore détachés du péché. La vraie confirmation du Saint Esprit dans nos vies se voit au travers des fruits que nous produisons, des fruits qui doivent être conformes avec le FRUIT DE L'ESPRIT en Galates 5:22
Ce qui était grave, c'est que plusieurs cherchaient à parler en langues pour montrer aux autres qu'ils étaient des chrétiens authentiques.
Je n'ai vu nulle part dans la Bible que le parler en langues était ce qu'il nous fallait pour entrer dans le Royaume de Dieu. Où mettons-nous celui qui a le don de prophétie et qui ne parle pas en langues ? N'est-il pas chrétien ? N'est-il pas baptisé du Saint Esprit pendant qu'il possède un don de l'Esprit ?
Sachons aussi que le parler en langues au jour de la pentecôte avait eut une utilité d'évangélisation, car plusieurs non convertis qui avaient accourut pouvaient entendre l'évangile dans leur propre langue. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer. Au bruit qui eut lieu, la multitude accourut, et elle fut confondue parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue…, comment les entendons-nous parler dans nos langues des merveilles de Dieu? Actes 2:4 -6,11
Paul a dit dans le même livre qui parle des dons de l'Esprit :
Je désire que vous parliez tous en langues, mais encore plus que vous prophétisiez. Celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle en langues, à moins que ce dernier n'interprète, pour que l'Eglise en reçoive de l'édification. 1 Corinthiens 14 : 5
Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part. 1 Corinthiens 12 : 27
Tous sont-ils apôtres? Tous sont-ils prophètes? Tous sont-ils docteurs? Tous ont-ils le don des miracles? Tous ont-ils le don des guérisons? Tous parlent-ils en langues? Tous interprètent-ils? Aspirez aux dons les meilleurs. 1 Corinthiens 12 : 20-30
Chacun pour sa part dans le corps de Christ, chacun pour son ou ses dons selon qu'il conviendra au Saint Esprit de donner.
Lisons la parole de Dieu, ne nous braquons pas à seulement écouter ce qu'on nous enseigne. La vérité est dans la Bible et non ailleurs.
Toi qui parles en langue, vérifie ton parler en langues et surtout veille à te rassurer qu'il est de Dieu et non de ta chair.
Toi qui ne parles pas en langue, si tu aspires à parler en langues, demande-le au Seigneur et IL te l'accordera selon qu'IL jugera utile, mais jamais ne recherche le parler en langues pour des motifs contraires de la volonté de Dieu.
Parlons le vrai parler en langues !
Re: PARLER EN LANGUES
L’utilité du parler en langue et de la prière par le Saint-Esprit
PARLER EN LANGUE
Marc 16:17 « Voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : En mon nom, ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues »
Actes 2:4 « Ils furent tous remplis d’Esprit Saint et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. »
Actes 10:46 « Car ils les entendaient parler en langues et exalter Dieu. »
Actes 19:6 « Paul leur imposa les mains, et le Saint–Esprit vint sur eux ; ils se mirent à parler en langues »
1 Corinthiens 12:10 « à un autre, (le don) d’opérer des miracles ; à un autre, la prophétie ; à un autre, le discernement des esprits ; à un autre, diverses sortes de langues ; à un autre, l’interprétation des langues. »
1 Corinthiens 14:2 « En effet, celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes, mais à Dieu, car personne ne le comprend, et c’est en esprit qu’il dit des mystères. »
1 Corinthiens 14:4 « Celui qui parle en langue s’édifie lui–même ; celui qui prophétise édifie l’Église. »
1 Corinthiens 14:5 « Je veux que vous parliez tous en langues, mais je veux encore plus, que vous prophétisiez. Celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle en langues, à moins que ce dernier n’interprète, pour que l’Église en reçoive édification. »
1 Corinthiens 14:39 « Ainsi donc, frères, aspirez à prophétiser, et n’empêchez pas de parler en langues. »
Remarque : la Bible mentionne un parler « EN LANGUE » et non un « bla bla bla » stupide. Certes, je crois qu’il y a une croissance dans l’exercice de ce miracle et aussi une diversité de langues que Dieu peut donner.
PRIER PAR L’ESPRIT
Romains 8:26-27 « De même aussi l’Esprit vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui–même intercède par des soupirs inexprimables ; et celui qui sonde les cœurs connaît quelle est l’intention de l’Esprit : c’est selon Dieu qu’il intercède en faveur des saints. »
1 Corinthiens 14:14 « Car si je prie en langue, mon esprit est en prière, mais mon intelligence demeure stérile. »
1 Corinthiens 14:15 « Que faire donc ? Je prierai par l’esprit, mais je prierai aussi avec l’intelligence »
1 Corinthiens 14:16 « Autrement, si tu rends grâces par l’esprit »
Ephésiens 6:18 « Priez en tout temps par l’Esprit, avec toutes sortes de prières et de supplications. Veillez–y avec une entière persévérance. Priez pour tous les saints »
Philippiens 1:19 « car je sais que cela tournera à mon salut, grâce à vos prières et à l’assistance de l’Esprit de Jésus–Christ »
Jude 1:20 « Mais vous, bien–aimés, édifiez–vous vous–mêmes sur votre très sainte foi, priez par le Saint–Esprit »
Si nous ne connaissons pas l’utilité de ce don, nous l’ignorerons, le mépriserons, pire le refuserons et le rejetterons. Si nous comprenons l’utilité de ce qui nous est offert, nous le recevrons avec empressement et jouirons de ses bénéfices.
Considérons quelle est l’utilité et le but du parler en langues et de la prière par l’Esprit.
1-C’EST UNE GRANDE PROMESSE FAITE PAR LE CHRIST.
« En mon Nom, ils parleront de nouvelles langues » Mc.16/15.
Nous ne pouvons pas ignorer cette merveilleuse promesse, au même titre que nous ne voulons pas ignorer les autres faites dans ce même verset. Ce miracle accompagne la prédication de l’Evangile et est la confirmation que le Christ, le Seigneur, travaille avec ceux qui le prêchent. Ce miracle s’est produit le jour de la Pentecôte, à Samarie, cher Corneille, à Ephèse et dans la vie de Saul de Tarse et dans la nôtre.
2-PARLER À DIEU.
1 Corinthiens 14:2 « En effet, celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes, mais à Dieu, car personne ne le comprend, et c’est en esprit qu’il dit des mystères. »
Nous touchons un point essentiel pour le chrétien. Celui qui parle en langue, parle à Dieu. Parler à Dieu c’est prier. Ceci est confirmé par la déduction du verset de1 Corinthiens 14:15 : « Que faire donc ? Je prierai par l’esprit, mais je prierai aussi avec l’intelligence »
Nous comprenons aisément ce que veut dire prier par l’intelligence. C’est prier, parler à Dieu, dans notre langue maternelle ou dans une langue que nous avons apprise à l’école par exemple, et que nous maîtrisons. Nous fabriquons les pensées dans notre tête et ces pensées se transforment en mots, en phrases et nous les prononçons avec notre langue par notre bouche.
Prier en langue c’est l’action de l’Esprit qui remplit notre cœur et met sur notre langue des mots, des phrases qui viennent de l’Esprit et par lequel nous parlons à Dieu. Le Roi David s’exprime de la sorte, quoiqu’il n’ait jamais connu la Pentecôte, mais quand même était un homme oint de l’Esprit : Ac.2/26 « Voilà pourquoi mon cœur se réjouit et ma langue est dans l’allégresse »
Celui qui parle en langue, parle à Dieu et il dit des mystères.
Le jour de la Pentecôte, ceux qui comprenaient les langues disaient : « Nous les entendons parler dans nos langues des merveilles de Dieu. » Chez Corneille, Pierre et les six frères qui l’avaient accompagné « les entendaient parler en langues et exalter Dieu » Ac.10/46. Seul le St Esprit pouvait permettre aux croyants de magnifier ainsi la grandeur de Dieu. Cela peut être sous la forme de prières, de louanges, de chants, d’actions de grâces…Même Paul déclare que quelqu’un priant en langues « rend grâces par l’Esprit » et même « rend d’excellentes actions de grâces »
Remarque :
* Ce parler en langue peut être compris si la langue prononcée est la langue maternelle d’une personne présente quand le parler en langue est donné. Comme ce fut le cas pour certains le jour de la Pentecôte. Ce parler en langues peut être compris par quelqu’un de présent qui aurait appris cette langue de manière académique.
* Dans le rassemblement de l’Eglise entière, le parler en langue doit toujours être interprété pour l’édification. Sinon il vaut mieux « parler à Dieu et à soi même » 1Cor.14/28. Donc parler en langues dans l’Eglise à voix basse.
3-EN RAISON DE NOTRE FAIBLESSE.
3.1- FAIBLESSE DE LA CHAIR.
Ro.8/13 « Si vous vivez selon la chair, vous allez mourir ; mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez, »
3.2- FAIBLESSE A CAUSE DE NOS LIMITATIONS.
Ro.8/26 «De même aussi l’Esprit vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il convient de demander dans nos prières. »
Par le Saint Esprit notre champ de prière est illimité. Dans notre langue maternelle, nous sommes limités car nous ne pouvons aller au-delà de ce que nous avons appris. Mais l’Esprit est omniscient « Car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu… De même, personne ne connaît ce qui concerne Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin de savoir ce que Dieu nous a donné par grâce. » 1Cor.2/10-11.
4-IL INTERCEDE
Il se positionne entre Dieu et nous. Ro.8/26 « Mais l’Esprit lui–même intercède par des soupirs inexprimables » Il communique les désirs, les intentions, la volonté de Dieu. Dieu nous révèle ses plans et nous savons.
1Cor.2/10-11 « A nous, Dieu nous l’a révélé par l’Esprit. Car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu. Qui donc, parmi les hommes, sait ce qui concerne l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? De même, personne ne connaît ce qui concerne Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin de savoir ce que Dieu nous a donné par grâce.[/b]
5-EN FAVEUR DES SAINTS
L’objectif de cette intercession, de la prière de l’Esprit c’est le corps, les saints, l’Eglise. Le Saint Esprit est l’artisan de l’édification et de l’unité de l’Eglise.
Ac.9/13 « L’Église était en paix; elle s’édifiait, marchait dans la crainte du Seigneur et progressait par l’assistance du Saint–Esprit. »
Le Saint Esprit continue le travail de Jésus qui a dit « Je bâtirai mon Eglise. » Et il le fait par nous.
Par le parler en langue, nous nous édifions nous-même 1Cor.12/4.
Par la prophétie, l’interprétation et les autres dons spirituels nous édifions l’Eglise. 1Cor.12/4, 12,26.
Dieu a une vision large. Il parcourt des yeux toute la terre ; La nôtre est étroite, restreinte, centrée souvent sur nous-mêmes. Dieu a en vue l’ensemble du corps, son Eglise. Quelque soit le lieu où elle se trouve. Et il se sert des membres du corps, remplis du Saint Esprit pour accomplir ses desseins de grâce en vue de l’édification du corps tout entier.
Nous pourrions donner de nombreux exemples confirmant cela.
C’est pourquoi il est écrit : « Je vous exhorte, frères, par notre Seigneur Jésus–Christ et par l’amour de l’Esprit, à combattre avec moi, en adressant à Dieu des prières en ma faveur » ; Si le Saint Esprit nous inonde, son amour sera aussi déversé. Et grâce à toutes les jointures qui soutiennent fortement le corps nous tirerons du Christ, le chef, la tête, l’accroissement dans la mesure qui convient à chaque partie, chaque membre et nous nous édifierons dans l’amour. Eph.4/16.
6-C’EST LE LIEU DU REPOS, LA CONSOLATION
1Cor.14/14 « Car si je prie en langue, mon esprit est en prière, mais mon intelligence demeure stérile. » (Notre intelligence fait « roue libre »)
Cp ; Esaïe 28/11-12 « Hé bien ! C’est par des hommes aux lèvres balbutiantes et au langage barbare que l’Eternel parlera à ce peuple. Il lui disait : Voici le repos, Laissez reposer celui qui est fatigué »
7-LE SAINT ESPRIT DONNE LA PUISSANCE
1-Pour le témoignage.
2-Pour la Prière.
3-Pour vaincre les désirs de la chair
8-CONCLUSION
1Thess.8/5 : « N’éteignez pas l’Esprit »
1Cor.14/5 : « Je veux que vous parliez tous en langues »
1Cor.14/39 : « N’empêchez pas de parler en langues. »
Jusqu’au retour de Jésus le Saint Esprit et l’Eglise s’accorderont dans l’unité de la prière. Apoc.21/17 « L’Esprit et l’épouse disent : Viens ! »
Remplis du Saint Esprit nous serons un fleuve de bénédictions pour l’Eglise. Jn.7/37 « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive (Edification personnelle). Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, (Edification de l’Eglise) comme dit l’Écriture. Il dit cela de l’Esprit qu’allaient recevoir ceux qui croiraient en lui »
J’aimerais ici aborder un point important concernant la vie de l’Esprit, donc la vie de Pentecôte. Un des aspects de cette vie puissance de l’Esprit est « le parler en langue et la prière par le Saint-Esprit ».
Rappelons quelques passages favoris du Nouveau Testament à ce sujet :PARLER EN LANGUE
Marc 16:17 « Voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : En mon nom, ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues »
Actes 2:4 « Ils furent tous remplis d’Esprit Saint et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. »
Actes 10:46 « Car ils les entendaient parler en langues et exalter Dieu. »
Actes 19:6 « Paul leur imposa les mains, et le Saint–Esprit vint sur eux ; ils se mirent à parler en langues »
1 Corinthiens 12:10 « à un autre, (le don) d’opérer des miracles ; à un autre, la prophétie ; à un autre, le discernement des esprits ; à un autre, diverses sortes de langues ; à un autre, l’interprétation des langues. »
1 Corinthiens 14:2 « En effet, celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes, mais à Dieu, car personne ne le comprend, et c’est en esprit qu’il dit des mystères. »
1 Corinthiens 14:4 « Celui qui parle en langue s’édifie lui–même ; celui qui prophétise édifie l’Église. »
1 Corinthiens 14:5 « Je veux que vous parliez tous en langues, mais je veux encore plus, que vous prophétisiez. Celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle en langues, à moins que ce dernier n’interprète, pour que l’Église en reçoive édification. »
1 Corinthiens 14:39 « Ainsi donc, frères, aspirez à prophétiser, et n’empêchez pas de parler en langues. »
Remarque : la Bible mentionne un parler « EN LANGUE » et non un « bla bla bla » stupide. Certes, je crois qu’il y a une croissance dans l’exercice de ce miracle et aussi une diversité de langues que Dieu peut donner.
PRIER PAR L’ESPRIT
Romains 8:26-27 « De même aussi l’Esprit vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui–même intercède par des soupirs inexprimables ; et celui qui sonde les cœurs connaît quelle est l’intention de l’Esprit : c’est selon Dieu qu’il intercède en faveur des saints. »
1 Corinthiens 14:14 « Car si je prie en langue, mon esprit est en prière, mais mon intelligence demeure stérile. »
1 Corinthiens 14:15 « Que faire donc ? Je prierai par l’esprit, mais je prierai aussi avec l’intelligence »
1 Corinthiens 14:16 « Autrement, si tu rends grâces par l’esprit »
Ephésiens 6:18 « Priez en tout temps par l’Esprit, avec toutes sortes de prières et de supplications. Veillez–y avec une entière persévérance. Priez pour tous les saints »
Philippiens 1:19 « car je sais que cela tournera à mon salut, grâce à vos prières et à l’assistance de l’Esprit de Jésus–Christ »
Jude 1:20 « Mais vous, bien–aimés, édifiez–vous vous–mêmes sur votre très sainte foi, priez par le Saint–Esprit »
Si nous ne connaissons pas l’utilité de ce don, nous l’ignorerons, le mépriserons, pire le refuserons et le rejetterons. Si nous comprenons l’utilité de ce qui nous est offert, nous le recevrons avec empressement et jouirons de ses bénéfices.
Considérons quelle est l’utilité et le but du parler en langues et de la prière par l’Esprit.
1-C’EST UNE GRANDE PROMESSE FAITE PAR LE CHRIST.
« En mon Nom, ils parleront de nouvelles langues » Mc.16/15.
Nous ne pouvons pas ignorer cette merveilleuse promesse, au même titre que nous ne voulons pas ignorer les autres faites dans ce même verset. Ce miracle accompagne la prédication de l’Evangile et est la confirmation que le Christ, le Seigneur, travaille avec ceux qui le prêchent. Ce miracle s’est produit le jour de la Pentecôte, à Samarie, cher Corneille, à Ephèse et dans la vie de Saul de Tarse et dans la nôtre.
2-PARLER À DIEU.
1 Corinthiens 14:2 « En effet, celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes, mais à Dieu, car personne ne le comprend, et c’est en esprit qu’il dit des mystères. »
Nous touchons un point essentiel pour le chrétien. Celui qui parle en langue, parle à Dieu. Parler à Dieu c’est prier. Ceci est confirmé par la déduction du verset de1 Corinthiens 14:15 : « Que faire donc ? Je prierai par l’esprit, mais je prierai aussi avec l’intelligence »
Nous comprenons aisément ce que veut dire prier par l’intelligence. C’est prier, parler à Dieu, dans notre langue maternelle ou dans une langue que nous avons apprise à l’école par exemple, et que nous maîtrisons. Nous fabriquons les pensées dans notre tête et ces pensées se transforment en mots, en phrases et nous les prononçons avec notre langue par notre bouche.
Prier en langue c’est l’action de l’Esprit qui remplit notre cœur et met sur notre langue des mots, des phrases qui viennent de l’Esprit et par lequel nous parlons à Dieu. Le Roi David s’exprime de la sorte, quoiqu’il n’ait jamais connu la Pentecôte, mais quand même était un homme oint de l’Esprit : Ac.2/26 « Voilà pourquoi mon cœur se réjouit et ma langue est dans l’allégresse »
Celui qui parle en langue, parle à Dieu et il dit des mystères.
Le jour de la Pentecôte, ceux qui comprenaient les langues disaient : « Nous les entendons parler dans nos langues des merveilles de Dieu. » Chez Corneille, Pierre et les six frères qui l’avaient accompagné « les entendaient parler en langues et exalter Dieu » Ac.10/46. Seul le St Esprit pouvait permettre aux croyants de magnifier ainsi la grandeur de Dieu. Cela peut être sous la forme de prières, de louanges, de chants, d’actions de grâces…Même Paul déclare que quelqu’un priant en langues « rend grâces par l’Esprit » et même « rend d’excellentes actions de grâces »
Remarque :
* Ce parler en langue peut être compris si la langue prononcée est la langue maternelle d’une personne présente quand le parler en langue est donné. Comme ce fut le cas pour certains le jour de la Pentecôte. Ce parler en langues peut être compris par quelqu’un de présent qui aurait appris cette langue de manière académique.
* Dans le rassemblement de l’Eglise entière, le parler en langue doit toujours être interprété pour l’édification. Sinon il vaut mieux « parler à Dieu et à soi même » 1Cor.14/28. Donc parler en langues dans l’Eglise à voix basse.
3-EN RAISON DE NOTRE FAIBLESSE.
3.1- FAIBLESSE DE LA CHAIR.
Ro.8/13 « Si vous vivez selon la chair, vous allez mourir ; mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez, »
3.2- FAIBLESSE A CAUSE DE NOS LIMITATIONS.
Ro.8/26 «De même aussi l’Esprit vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il convient de demander dans nos prières. »
Par le Saint Esprit notre champ de prière est illimité. Dans notre langue maternelle, nous sommes limités car nous ne pouvons aller au-delà de ce que nous avons appris. Mais l’Esprit est omniscient « Car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu… De même, personne ne connaît ce qui concerne Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin de savoir ce que Dieu nous a donné par grâce. » 1Cor.2/10-11.
4-IL INTERCEDE
Il se positionne entre Dieu et nous. Ro.8/26 « Mais l’Esprit lui–même intercède par des soupirs inexprimables » Il communique les désirs, les intentions, la volonté de Dieu. Dieu nous révèle ses plans et nous savons.
1Cor.2/10-11 « A nous, Dieu nous l’a révélé par l’Esprit. Car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu. Qui donc, parmi les hommes, sait ce qui concerne l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? De même, personne ne connaît ce qui concerne Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin de savoir ce que Dieu nous a donné par grâce.[/b]
5-EN FAVEUR DES SAINTS
L’objectif de cette intercession, de la prière de l’Esprit c’est le corps, les saints, l’Eglise. Le Saint Esprit est l’artisan de l’édification et de l’unité de l’Eglise.
Ac.9/13 « L’Église était en paix; elle s’édifiait, marchait dans la crainte du Seigneur et progressait par l’assistance du Saint–Esprit. »
Le Saint Esprit continue le travail de Jésus qui a dit « Je bâtirai mon Eglise. » Et il le fait par nous.
Par le parler en langue, nous nous édifions nous-même 1Cor.12/4.
Par la prophétie, l’interprétation et les autres dons spirituels nous édifions l’Eglise. 1Cor.12/4, 12,26.
Dieu a une vision large. Il parcourt des yeux toute la terre ; La nôtre est étroite, restreinte, centrée souvent sur nous-mêmes. Dieu a en vue l’ensemble du corps, son Eglise. Quelque soit le lieu où elle se trouve. Et il se sert des membres du corps, remplis du Saint Esprit pour accomplir ses desseins de grâce en vue de l’édification du corps tout entier.
Nous pourrions donner de nombreux exemples confirmant cela.
C’est pourquoi il est écrit : « Je vous exhorte, frères, par notre Seigneur Jésus–Christ et par l’amour de l’Esprit, à combattre avec moi, en adressant à Dieu des prières en ma faveur » ; Si le Saint Esprit nous inonde, son amour sera aussi déversé. Et grâce à toutes les jointures qui soutiennent fortement le corps nous tirerons du Christ, le chef, la tête, l’accroissement dans la mesure qui convient à chaque partie, chaque membre et nous nous édifierons dans l’amour. Eph.4/16.
6-C’EST LE LIEU DU REPOS, LA CONSOLATION
1Cor.14/14 « Car si je prie en langue, mon esprit est en prière, mais mon intelligence demeure stérile. » (Notre intelligence fait « roue libre »)
Cp ; Esaïe 28/11-12 « Hé bien ! C’est par des hommes aux lèvres balbutiantes et au langage barbare que l’Eternel parlera à ce peuple. Il lui disait : Voici le repos, Laissez reposer celui qui est fatigué »
7-LE SAINT ESPRIT DONNE LA PUISSANCE
1-Pour le témoignage.
2-Pour la Prière.
3-Pour vaincre les désirs de la chair
8-CONCLUSION
1Thess.8/5 : « N’éteignez pas l’Esprit »
1Cor.14/5 : « Je veux que vous parliez tous en langues »
1Cor.14/39 : « N’empêchez pas de parler en langues. »
Jusqu’au retour de Jésus le Saint Esprit et l’Eglise s’accorderont dans l’unité de la prière. Apoc.21/17 « L’Esprit et l’épouse disent : Viens ! »
Remplis du Saint Esprit nous serons un fleuve de bénédictions pour l’Eglise. Jn.7/37 « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive (Edification personnelle). Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, (Edification de l’Eglise) comme dit l’Écriture. Il dit cela de l’Esprit qu’allaient recevoir ceux qui croiraient en lui »
Pasteur David CIZERON
Re: PARLER EN LANGUES
Pourquoi le parler en langues?
Le Seigneur a permis le parler en langues et le permet aujourd'hui encore parce qu'il est important pour notre adoration et notre relation avec Lui, Dieu.
Le parler en langues se présente comme une succession de syllabes, d'ordinaire incompréhensibles d'un point de vue humain, qu'une personne remplie du Saint-Esprit dit.
Ce langage n'est a priori pas humain et c'est même cette caractéristique qui justifie, comme l'Apôtre Paul le souligne, l'importance du don associé d'interprétation des langues. Certes, à certains moments, sous l'action puissante du Saint-Esprit, le parler en langues peut être entendu en langues connues par les auditeurs, comme ce fut le cas le jour de la Pentecôte.
Mais tout ceci fait que le parler en langues pose certains problèmes aux personnes très cartésiennes : la possibilité même qu'il puisse avoir un langage parlé par une personne sans que, le plus souvent, personne ne le comprenne, y compris la personne elle-même, relève aux yeux des hommes du non-sens.
C'est un fait assez intrigant en soi il est vrai. Mais c'est justement cette "bizarrerie" qui lui en donne toute son importance!
Tout d'abord, il est bon de rappeler que le parler en langues est biblique et n'a rien à voir avec une mode qui serait née dans certaines églises des 20ème et 21ème siècles: il est aussi vieux que l'Eglise car c'est la venue du Saint-Esprit le jour de la Pentecôte, manifestée par ce parler en langues, qui a suscité l'Eglise.
Nous devons comprendre que si le parler en langues n'avait pas une importance certaine, Dieu n'allait pas permettre cette " bizarrerie " - comme certains pourraient l'appeler - dans un Christianisme qui est d'ordinaire si respectueux des formes et de la bonne convenance; de surcroît, le Seigneur ne l'aurait pas laissé subsister jusqu'à nos jours étant donné que le parler en langues, comme dit tantôt, par définition même, s'expose très vite à la critique. Le jour même de la Pentecôte, ce fut déjà le cas:
[ltr]Actes 2 : 13[/ltr]
13 Mais d'autres se moquaient, et disaient : Ils sont pleins de vin doux.
et la Bible elle-même par la bouche de l'Apôtre Paul le reconnaît :
[ltr]1 Corinthiens 14 : 23[/ltr]
23 Si donc, dans une assemblée de l'Eglise entière, tous parlent en langues, et qu'il survienne des hommes du peuple ou des non-croyants, ne diront-ils pas que vous êtes fous ?
Alors pourquoi le parler en langues?
Dans la suite du passage qui vient d'être évoqué, la Bible dévoile déjà une utilité du parler en langues: celle de communiquer un message divin. En d'autres termes, Dieu descend par son Esprit sur une personne et la fait parler en langues pour communiquer un message. C'est en cela que Paul recommande de prier pour recevoir aussi le don d'interprétation des langues en plus du don de parler en langues.
Cependant, si le parler en langues n'était que pour communiquer une parole de Dieu à son peuple, pourquoi le Seigneur n'utiliserait pas plus simplement le don de prophétie ? Car là où le don de prophétie seul suffit, il faut bien deux dons, à savoir le don de parler en langues et le don d'interprétation des langues, pour répondre au même besoin. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?
En réalité, le Seigneur a permis le parler en langues et le permet aujourd'hui encore parce que le parler en langues est important pour notre adoration et notre relation avec Lui, Dieu.
La Bible parle encore du parler en langues en tant qu'action de grâces à Dieu.
Là encore, on doit bien pouvoir se douter que le parler en langues apporte un plus par rapport à toute action de grâces ordinaire en langue connue, parce que si ce n'était pas le cas, il n'y aurait aucun intérêt à le manifester. Naturellement, en effet, nous rendons grâce à Dieu en langue connue, pourquoi rajouter une langue surnaturelle pour n'y apporter rien de nouveau? La Bible dit du parler en langues que c'est une "excellente" action de grâces à Dieu (1 Corinthiens 14:17); autrement dit c'est une action de grâce qui correspond à la Perfection de Celui à qui on s'adresse; l'action de grâces en langues surclasse alors tous les autres types d'actions de grâces.
Abordons encore à présent d'autres aspects qui démontrent l'importance capitale du parler en langues pour les enfants de Dieu :
Le parler en langue édifie :
[ltr]1 Corinthiens 14 : 4[/ltr]
4 Celui qui parle en langue s'édifie lui-même; celui qui prophétise édifie l'Eglise.
S'édifier, c'est se bâtir, se construire, en d'autres termes, au fur et à mesure que vous parlez en langues, vous n'édifiez certainement pas les autres mais vous vous édifiez vous-même, vous vous bâtissez spirituellement, vous vous construisez votre "personnalité spirituelle", vous fortifiez votre armure spirituelle. Le parler en langues n'est pas le combat mais il nous fortifie pour le combat. Ceux qui disent ne pas en avoir besoin, n'ont-ils peut être pas grand chose à combattre dans leurs vies! mais si vous avez besoin de fortification spirituelle, Dieu lui-même vous a donné un moyen pour ça, un moyen d'être connecté pour la recevoir!
Oui, car rappelons-nous que le parler en langues est d'origine divine: c'est un phénomène donné par Dieu. Il est spirituel et non pas physique. En réalité, il fonctionne comme un point de connexion entre nous et cette dimension de Dieu. Le parler en langues ouvre donc notre vie sur des possibilités au-delà du monde physique. Il appelle sur nous une dimension qui n'est pas de ce monde, la dimension divine. Celui qui est rempli de l'Esprit parle en langues et celui qui parle en langues sera toujours plus rempli de l'Esprit de Dieu! Celui qui parle en langues sera, par le parler en langues, connecté à Dieu pour penser comme Dieu, agir comme Dieu, parler comme Dieu.
Mettez-vous donc non pas du côté de ceux qui critiquent le don de Dieu, au risque de faire passer Dieu lui-même pour un insensé, mais plutôt du côté de ceux qui reconnaissent la valeur du don de Dieu et qui le pratiquent sans se laisser décourager par les autres qui, parfois malgré leur bonne foi, n'arrivent pas encore à comprendre.
Vous l'aurez donc compris: le parler en langues a été envoyé des cieux premièrement pour nous et non pas premièrement pour Dieu lui-même. Utilisons et exploitons pleinement cette ressource surnaturelle que Dieu nous a léguée pour notre édification spirituelle chrétienne.
Soyez bénis!
[ltr]Eric-Elisée Kouakou[/ltr]
Pasteur
Le Seigneur a permis le parler en langues et le permet aujourd'hui encore parce qu'il est important pour notre adoration et notre relation avec Lui, Dieu.
Le parler en langues se présente comme une succession de syllabes, d'ordinaire incompréhensibles d'un point de vue humain, qu'une personne remplie du Saint-Esprit dit.
Ce langage n'est a priori pas humain et c'est même cette caractéristique qui justifie, comme l'Apôtre Paul le souligne, l'importance du don associé d'interprétation des langues. Certes, à certains moments, sous l'action puissante du Saint-Esprit, le parler en langues peut être entendu en langues connues par les auditeurs, comme ce fut le cas le jour de la Pentecôte.
Mais tout ceci fait que le parler en langues pose certains problèmes aux personnes très cartésiennes : la possibilité même qu'il puisse avoir un langage parlé par une personne sans que, le plus souvent, personne ne le comprenne, y compris la personne elle-même, relève aux yeux des hommes du non-sens.
C'est un fait assez intrigant en soi il est vrai. Mais c'est justement cette "bizarrerie" qui lui en donne toute son importance!
Tout d'abord, il est bon de rappeler que le parler en langues est biblique et n'a rien à voir avec une mode qui serait née dans certaines églises des 20ème et 21ème siècles: il est aussi vieux que l'Eglise car c'est la venue du Saint-Esprit le jour de la Pentecôte, manifestée par ce parler en langues, qui a suscité l'Eglise.
Nous devons comprendre que si le parler en langues n'avait pas une importance certaine, Dieu n'allait pas permettre cette " bizarrerie " - comme certains pourraient l'appeler - dans un Christianisme qui est d'ordinaire si respectueux des formes et de la bonne convenance; de surcroît, le Seigneur ne l'aurait pas laissé subsister jusqu'à nos jours étant donné que le parler en langues, comme dit tantôt, par définition même, s'expose très vite à la critique. Le jour même de la Pentecôte, ce fut déjà le cas:
[ltr]Actes 2 : 13[/ltr]
13 Mais d'autres se moquaient, et disaient : Ils sont pleins de vin doux.
et la Bible elle-même par la bouche de l'Apôtre Paul le reconnaît :
[ltr]1 Corinthiens 14 : 23[/ltr]
23 Si donc, dans une assemblée de l'Eglise entière, tous parlent en langues, et qu'il survienne des hommes du peuple ou des non-croyants, ne diront-ils pas que vous êtes fous ?
Alors pourquoi le parler en langues?
Dans la suite du passage qui vient d'être évoqué, la Bible dévoile déjà une utilité du parler en langues: celle de communiquer un message divin. En d'autres termes, Dieu descend par son Esprit sur une personne et la fait parler en langues pour communiquer un message. C'est en cela que Paul recommande de prier pour recevoir aussi le don d'interprétation des langues en plus du don de parler en langues.
Cependant, si le parler en langues n'était que pour communiquer une parole de Dieu à son peuple, pourquoi le Seigneur n'utiliserait pas plus simplement le don de prophétie ? Car là où le don de prophétie seul suffit, il faut bien deux dons, à savoir le don de parler en langues et le don d'interprétation des langues, pour répondre au même besoin. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?
En réalité, le Seigneur a permis le parler en langues et le permet aujourd'hui encore parce que le parler en langues est important pour notre adoration et notre relation avec Lui, Dieu.
La Bible parle encore du parler en langues en tant qu'action de grâces à Dieu.
Là encore, on doit bien pouvoir se douter que le parler en langues apporte un plus par rapport à toute action de grâces ordinaire en langue connue, parce que si ce n'était pas le cas, il n'y aurait aucun intérêt à le manifester. Naturellement, en effet, nous rendons grâce à Dieu en langue connue, pourquoi rajouter une langue surnaturelle pour n'y apporter rien de nouveau? La Bible dit du parler en langues que c'est une "excellente" action de grâces à Dieu (1 Corinthiens 14:17); autrement dit c'est une action de grâce qui correspond à la Perfection de Celui à qui on s'adresse; l'action de grâces en langues surclasse alors tous les autres types d'actions de grâces.
Abordons encore à présent d'autres aspects qui démontrent l'importance capitale du parler en langues pour les enfants de Dieu :
Le parler en langue édifie :
[ltr]1 Corinthiens 14 : 4[/ltr]
4 Celui qui parle en langue s'édifie lui-même; celui qui prophétise édifie l'Eglise.
S'édifier, c'est se bâtir, se construire, en d'autres termes, au fur et à mesure que vous parlez en langues, vous n'édifiez certainement pas les autres mais vous vous édifiez vous-même, vous vous bâtissez spirituellement, vous vous construisez votre "personnalité spirituelle", vous fortifiez votre armure spirituelle. Le parler en langues n'est pas le combat mais il nous fortifie pour le combat. Ceux qui disent ne pas en avoir besoin, n'ont-ils peut être pas grand chose à combattre dans leurs vies! mais si vous avez besoin de fortification spirituelle, Dieu lui-même vous a donné un moyen pour ça, un moyen d'être connecté pour la recevoir!
Oui, car rappelons-nous que le parler en langues est d'origine divine: c'est un phénomène donné par Dieu. Il est spirituel et non pas physique. En réalité, il fonctionne comme un point de connexion entre nous et cette dimension de Dieu. Le parler en langues ouvre donc notre vie sur des possibilités au-delà du monde physique. Il appelle sur nous une dimension qui n'est pas de ce monde, la dimension divine. Celui qui est rempli de l'Esprit parle en langues et celui qui parle en langues sera toujours plus rempli de l'Esprit de Dieu! Celui qui parle en langues sera, par le parler en langues, connecté à Dieu pour penser comme Dieu, agir comme Dieu, parler comme Dieu.
Mettez-vous donc non pas du côté de ceux qui critiquent le don de Dieu, au risque de faire passer Dieu lui-même pour un insensé, mais plutôt du côté de ceux qui reconnaissent la valeur du don de Dieu et qui le pratiquent sans se laisser décourager par les autres qui, parfois malgré leur bonne foi, n'arrivent pas encore à comprendre.
Vous l'aurez donc compris: le parler en langues a été envoyé des cieux premièrement pour nous et non pas premièrement pour Dieu lui-même. Utilisons et exploitons pleinement cette ressource surnaturelle que Dieu nous a léguée pour notre édification spirituelle chrétienne.
Soyez bénis!
[ltr]Eric-Elisée Kouakou[/ltr]
Pasteur
Re: PARLER EN LANGUES
Eglise Apostolique
Une église protestante, évangélique, pentecôtiste
Le parler en langue
Editorial
ILS PARLERONT DE NOUVELLES LANGUES
Dans la chambre haute, au cours de la dernière Pâque qu’il a prise avec ses disciples avant de quitter la terre, Jésus leur a laissé des indications sur ce que leur réservait l’avenir.
Il les a mis en garde contre les difficultés qu’ils devraient affronter, mais il les a assurés qu’il n’allait pas les laisser seuls mais qu’il leur enverrait le Saint-Esprit.
Mais il leur a fait aussi des promesses énigmatiques au sujet de la relation qui allait s’instaurer entre lui et eux par cette venue du Saint-Esprit.
Comment cette venue, jusqu’alors inédite, allait-elle se réaliser ? Qu’est-ce que cela allait changer dans leur vie ?
Ils n’en avaient pas vraiment conscience.
j.Gloaguen
Pour développer ce sujet si important pour notre édification personnelle, il nous a semblé qu’il n’y avait pas de meilleur enseignement que celui donné par le pasteur I.Howells lors d’un cours à l’Ecole Biblique de Penygroes (Grande Bretagne).
LE PARLER EN LANGUES
Au moment de les quitter et de remonter vers le Père, Jésus a fait cette promesse aux disciples qu’il envoyait dans le monde :
Voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, …ils parleront de nouvelles langues (Mc 16.17)
Les disciples n’ont sans doute pas compris alors ces paroles dont la signification ne leur est devenue très claire que le jour de la Pentecôte, quand ils se sont mis à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer (Act 2.4).
Des phénomènes qui accompagnaient cette expérience surnaturelle de la descente du Saint-Esprit et de sa réception par les disciples, le parler en langues était celui qui les touchait personnellement. Les autres aspects comme le bruit semblable à celui d’un souffle violent et les langues de feu qui se posaient sur eux n’étaient qu’extérieurs. Mais que les disciples se mettent à parler en d’autres langues les rendait participants à l’événement. C’était pour eux et pour ceux qui les entendaient le signe surnaturel du fait que le Saint-Esprit intervenait en eux, un signe qui accompagne encore de nos jours l’expérience du baptême du Saint-Esprit.
Depuis ce premier jour de la Pentecôte où l’on a accusé les disciples d’avoir abusé du vin doux, le parler en langues a toujours été un sujet de discussions et de discorde. Les positions sont cependant devenues moins tranchées depuis l’impact du renouveau charismatique dans les églises où auparavant le nom « pentecôtistes » était méprisé. On considérait ces croyants au mieux comme étant une branche marginale et lunatique des évangéliques, au pire comme étant les victimes et les propagateurs d’une séduction diabolique. Les choses ont heureusement changé à cet égard, mais le parler en langues demeure encore mystérieux pour beaucoup de chrétiens. Ils nous demandent : Pourquoi est-t-il nécessaire de parler en langues ? Question à laquelle nous pouvons seulement répondre que Dieu en a voulu ainsi, tout comme il a choisi d’utiliser la folie de la prédication de la croix pour le salut des hommes.
Une lecture superficielle de 1 Corinthiens 14 peut nous amener à penser que Paul cherche dans cette épître à discréditer le parler en langues au profit de la prophétie et des autres dons. Il n’en est rien. Il cherche à rétablir l’équilibre dans l’exercice des dons dans l’assemblée de Corinthe. Il semble que ces croyants avaient une prédilection excessive pour le parler en langues et qu’ils faisaient un usage débridé de ce don, incompréhensible pourtant sans interprétation.
Ce qui préoccupait Paul, ce n’était dons pas le fait que l’on parlait en langues ni que le parler en langues demeurait inintelligible dans l’église en l’absence d’un interprète. Ce qu’il voulait était remettre par son enseignement les langues à leur juste place dans les moments de prière personnelle et dans les cultes publics.
LANGUES DES HOMMES, LANGUES DES ANGES
Le don est décrit comme étant diverses sortes de langues (1 Cor 12.10). Nous devons noter l’expression « diverses sortes ». Les termes utilisés dans l’original grec font penser aux races des langues, aux divers groupes linguistiques. Mais Paul va encore plus loin en suggérant qu’il peut s’agir des langes des hommes et des anges (1 Cor 13.1), c’est-à-dire de langues naturelles ou de langues surnaturelles.
Le jour de la Pentecôte, le signe du baptême du Saint-Esprit était un parler en langues naturelles car la réaction des pèlerins présents à Jérusalem pour la Pentecôte était :
Ces gens qui parlent en langues ne sont-ils pas tous Galiléens ? Comment les entendons-nous chacun dans notre propre langue maternelle ? (Act 2.7-8)
On a appelé ce phénomène la xénolalie (du grec xénos : étranger et laléô : parler). Celui qui parle s’exprime dans une langue étrangère qu’il n’a jamais apprise comme le parthe ou le mède etc… (Act 2.9). Il s’agit cependant d’une langue humaine. Ce phénomène s’est produit de temps à autre, au grand étonnement de ceux qui l’entendaient, les langues étant authentifiées par une personne présente.
Mais le plus souvent, nous sommes témoins d’un phénomène de glossolalie, un parler en des langues inconnues, probablement des langues spirituelles que Paul appelle des langues d’anges (Act 10.46 ; Act 19.6).
Dans un cas comme dans l’autre, les croyants sont inspirés à parler selon que l’Esprit leur donne de s’exprimer. Le Saint-Esprit agit dans la personne et celle-ci prononce des mots sans comprendre ce qu’elle dit. Le parler en langues n’est donc certainement pas le produit d’une connaissance humaine, mais le résultat d’un équipement divin pour des buts particuliers comme nous le verrons plus loin.
Le texte grec du livre des Actes nous dit que, le jour de la Pentecôte, les disciples ont commencé à parler en langues. Il est important de noter le mot « commencé ». Avec l’expérience de la réception du Saint-Esprit, nous commençons seulement à parler en langues. Ce langage nouveau doit évoluer et se développer. Dans la mesure où nous cherchons Dieu et où nous utilisons ce don, il y a un enrichissement de la langue qui va de pair avec l’approfondissement de notre communion avec Dieu. Nous ne devons pas nous contenter de répéter toujours les mêmes paroles en langues. Ce don ne doit pas être seulement des balbutiements enfantins mais une libre expression d’un langage dont le flot et la richesse grandissent avec la maturation de notre expérience. C’est une joie d’entendre de tels parler en langues, et c’est, pour celui qui parle, un rafraîchissement intérieur alors qu’il devient conscient de cette évolution, de son entrée dans une nouvelle dimension du parler en langues. Parler en langues célestes et humaines ouvre pour le croyant un monde d’expériences spirituelles.
LES LANGUES : SIGNE ET DON
Dans l’épître aux Corinthiens, Paul pose cette question rhétorique dont la réponse est implicitement négative :
Tous parlent-ils en langues ? (1 Cor 12.30)
Mais il dit aussi dans la même épître :
Je veux que vous parliez tous en langues (1 Cor 14.5)
Contradiction dans l’enseignement de Paul ? Non, bien sûr ! Mais ces deux paroles établissent une claire distinction entre deux domaines d’activité du parler en langues. Nous sommes amenés à voir dans les langues d’une part un signe et un moyen d’édification et d’autre part un don.
Tous les croyants baptisés du Saint-Esprit et parlant en langues n’ont pas nécessairement le don des langues. Paul parle dans l’épître aux Corinthiens de neuf dons. Pouvons-nous prétendre que chacun des baptisés du Saint-Esprit devrait avoir tous ces dons ? Non ! C’est le Seigneur lui-même qui distribue ces dons à l’un et à l’autre comme il veut.
Alors pourquoi Paul souhaite-t-il que tous parlent en langues ? Devrions-nous tous avoir l’un de ces dons et pas les autres ? La réponse est que le don des langues n’est pas donné à tous, qu’il est différent des langues, signe et moyen d’édification personnelle. Les croyants baptisés du Saint-Esprit ont fait l’expérience du signe des langues et connaissent son utilité pour l’édification personnelle, mais tous n’ont pas le don des diverses langues qui a sa place dans les réunions de l’église.
LES LANGUES EN TANT QUE SIGNE
Le baptême du Saint-Esprit est encore appelé dans l’Ecriture « le don du Saint-Esprit ». Tous les croyants, en aussi grand nombre que le Seigneur les appellera peuvent le recevoir (Act 2.38-39). Celui qui baptise du Saint-Esprit c’est le Seigneur lui-même (Lc 3.16 ; Act 2.33)
Dans l’expérience du croyant, le baptême du Saint-Esprit ne se réduit pas à un parler en langues. C’est un don global de la part de Jésus qui comporte entre autre un revêtement de puissance par le Saint-Esprit (Act 1.8). Le parler en langues n’est que le signe extérieur d’une profonde expérience intérieure. Mais il est aussi un signe pour les Juifs du triomphe de Christ.
Le parler en langues est alors un signe dans trois directions :
Pour les Juifs – Pour le croyant – Pour l’incroyant
Un signe pour les Juifs
Le parler en langues qui a accompagné la venue du Saint-Esprit dans les croyants le jour de la Pentecôte était pour les Juifs un signe particulier.
Les dernières paroles de Jésus dans la chambre haute avaient subordonné l’envoi du Saint-Esprit aux disciples à son propre retour auprès du Père :
Il est avantageux pour vous que je parte, car si je ne pars pas, le Consolateur ne viendra pas vers vous ; mais si je m’en vais, je vous l’enverrai (Jn 16.7).
Dans sa prédication le jour de la Pentecôte, Pierre affirme que ce qui vient de se passer est signe et confirmation que le retour de Jésus dans la gloire est maintenant effectif :
Elevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père l’Esprit Saint qui avait été promis et il l’a répandu, comme vous le voyez et l’entendez (Act 2.3).
Ce que les personnes présentes entendaient ce jour-là, les louanges à Dieu en d’autres langues, était un signe confirmant l’entrée de Jésus dans la gloire.
Ce signe était annoncé de manière allégorique par le culte du Tabernacle dans l’Ancien Testament. Nous le retrouvons dans Exode 28.33-35. Le jour de la fête des Expiations, le Souverain Sacrificateur entrait dans le lieu Très Saint avec le sang d’un sacrifice. Lui seul avait le droit de pénétrer dans cette partie du Tabernacle. Quand il passait au-delà du voile dans la présence de Dieu, on ne le voyait plus. Mais on entendait tinter les clochettes qui ornaient le bas de sa robe. Ce bruit rassurait le peuple et signifiait que le sacrifice d’expiation était accepté par Dieu.
Comme le son de ces clochettes, le parler en langues est un signe de l’acceptation du sacrifice de notre Sauveur et de son entrée dans le Saint des Saints.
Mais si ce signe ne s’est manifesté qu’une fois en ce qui concerne Jésus, une semblable expérience d’entrée dans le sanctuaire est proposée par le Saint-Esprit à tous les croyants.
Un signe pour le croyant
On ne peut nier qu’il y a, ou tout au moins qu’il devrait y avoir, d’autres signes que le parler en langues de la présence du Saint-Esprit dans la vie d’un croyant. Il y a une vie plus sainte, une communion plus profonde avec Dieu, une plus grande perception spirituelle et une plus grande puissance. Pourtant l’apôtre Pierre prend ce qui s’est passé le jour de la Pentecôte comme modèle des effusions du Saint-Esprit.
Après sa visite impromptue à Césarée chez le centurion Corneille, où l’Esprit Saint descend sur les assistants d’une manière inattendue, Pierre doit justifier sa conduite devant les apôtres et les frères de Jérusalem. Il confirme alors la validité de l’expérience de ces hommes en disant :
Le Saint-Esprit descendit sur eux, comme il l’avait fait au commencement sur nous aussi (Act 11.15).
Il pouvait affirmer que l’Esprit était descendu sur ces hommes parce qu’il les avait entendu parler en langues et glorifier Dieu (Act 10.46).
Le parler en langues accompagnant la réception du Saint-Esprit apparaît ainsi comme la norme de l’expérience. On le retrouve à Ephèse dans l’expérience des disciples de Jean à qui Paul impose les mains et qui reçoivent le Saint-Esprit. Eux aussi parlent en langues et, en outre, prophétisent (Act 19.6).
On le retrouve encore dans l’expérience des Samaritains (Act 8.15-17). On savait que le Saint-Esprit n’était pas encore descendu sur les Samaritains parce que dans ce cas, il y aurait eu un signe particulier. Pierre et Jean leur imposèrent les mains et les Samaritains reçurent l’Esprit d’une manière si évidente que Simon le magicien a désiré que les apôtres lui communiquent le même pouvoir (Act 8.19). Quel signe extérieur a-t-il pu convaincre Simon, sinon le parler en langues ?
Ici apparaît un autre aspect du parler en langues. Il est le signe pour les personnes présentes que le croyant a reçu l’Esprit.
De même, si l’expérience de la réception du Saint-Esprit par Paul ne nous est pas racontée en détail (Act 9.17) nous savons cependant que l’apôtre parlait lui aussi en langues, même plus que tous (1 Cor 14.18)
Je propose donc, en vertu du principe herméneutique qui consiste à éclairer l’Ecriture par l’Ecriture, de dire que le signe du baptême du Saint-Esprit est le parler en langues. C’est le signe extérieur d’une œuvre de grâce intérieure.
Un signe pour les incroyants
Paul dit :
Les langues sont un signe, non pour les croyants, mais pour les non-croyants (1 Cor 14.22)
Cette affirmation nous pose un problème d’interprétation car elle semble être immédiatement contredite par le verset suivant :
Si donc l’Eglise entière se rassemble, que tous parlent en langues et qu’il survienne de simples auditeurs ou des non-croyants, ne diront-ils pas que vous êtes fous ? (1 Cor 14.23).
Mais il apparaît, de la citation que Paul fait d’Esaïe 28.11-12 dans ce contexte, que ce signe produit un résultat négatif :
Et ils ne m’écouteront pas même ainsi (1 Cor 14.21).
Le rejet du miracle du parler en langues a pour conséquence le rejet de Dieu par le peuple et finalement le rejet du peuple par Dieu.
Le jour de la Pentecôte nous en fournit un exemple. Le miracle de la xénolalie, le parler dans une langue existante jamais apprise par celui qui parle, a été pour certains auditeurs un signe positif car ils étaient hors d’eux-mêmes et se disaient les uns aux autres :
Que veut dire ceci ? (Act 2.12).
Alors que pour d’autres, ce parler en langues a été un signe négatif. Ils en ont déduit que les apôtres étaient pleins de vin doux (Act 2.13)
DANS LA VIE PERSONNELLE
Dans les développements de Paul dans l’épître aux Corinthiens, il apparaît que les langues ont une grande valeur dans la vie personnelle. Dans ce sens, elles sont différentes du don qui est pour l’utilité commune.
Celui qui parle en langues s’édifie lui-même (1 Cor 14.4).
Lorsque Paul dit qu’il ne parlera ni ne chantera pas seulement avec l’intelligence, mais aussi par l’Esprit, il ne parle pas de la même expérience que dans Romains 8.26. Dans ce dernier texte, Paul écrit que le Saint-Esprit intercède pour nous, mais dans l’épître aux Corinthiens, il dit que le Saint-Esprit prie par nous. En premier lieu ceci indique les moments où dans la prière nous cessons de prier dans notre langue ou avec notre intelligence et nous sommes conduits à parler une langue étrangère, enrichissant ainsi notre communion spirituelle avec Dieu. Dans de tels moments, il se passe trois choses :
Le croyant parle à Dieu
Celui qui parle en langues ne parle pas aux hommes mais à Dieu (1 Cor 14.2)
Ces langues sont une expression d’adoration, de louange, de confession ou de prière car ce sont quelques uns des domaines où nous sommes en communion avec Dieu.
Le croyant dit des mystères
Personne ne le comprend et c’est en esprit qu’il dit des mystères (1 Cor 14.2)
Le contenu des paroles est un mystère dans ce sens que ni celui qui parle, ni celui qui écoute ne comprend ce qui est dit. C’est cette inintelligibilité qui crée l’atmosphère de mystère, si bien que sans l’information donnée par l’interprétation, personne ne peut dire amen. En outre, quand nous sommes élevés hors des limitations de notre intelligence, l’Esprit nous saisit et nous nous exprimons sur un plan plus élevé et avec une plus profonde communion avec Dieu car ce que nous disons ne provient de l’Esprit. C’est pourquoi cette prière n’est pas limitée par la raison.
Le croyant s’édifie lui-même
Celui qui parle en langues s’édifie lui-même(1 Cor 14.4).
Plus loin nous lisons aussi :
Si je prie en langues, mon esprit est en prière, mais mon intelligence demeure stérile (1 Cor 14.14).
Il n’y a aucune contradiction entre ces deux affirmations. Parler en langues nous permet de passer outre les limitations de notre intelligence. Notre esprit est alors transporté sur un plan plus élevé où il est édifié. Nous pouvons rendre grâce avec notre intelligence pour le bénéfice des autres, mais l’usage de la langue inconnue édifie ma propre vie spirituelle.
DANS LA COMMUNAUTE
C’est dans l’aspect communautaire de la vie du croyant, dans l’église, que le don des langues va trouver le lieu de sa manifestation proprement dite.
Comme c’est le cas pour la prophétie, pour les guérisons ou pour des expressions de sagesse, les langues vont être les mêmes dans chacune de leurs manifestation, que ce soit le don, le signe ou encore l’usage personnel. Ce qui va être différent c’est le domaine de leur utilisation. La manifestation du don dans l’église est ainsi différente de celle des langues pour l’édification personnelle.
On peut encore souligner une différence formelle d’origine. Nous avons dit que l’envoi du Saint-Esprit, marqué par le signe du parler en langues, était un don fait aux hommes par la seconde personne de la Trinité, Jésus-Christ. Nous pouvons dire aussi que le don des diverses sortes de langues est un don de la troisième personne de la Trinité, le Saint-Esprit, qui distribue les dons à chacun en particulier comme il veut (1 Cor 12.9). Mais nous devons plus généralement garder à l’esprit que dans l’un ou l’autre cas nous avons affaire à un don de Dieu.
Que le don des langues ne soit pas donné à tous est confirmé par ces mots :
A l’un est donné…à un autre diverses sortes de langues, à un autre l’interprétation des langues (1.Cor 12.8-10)
Paul écrit ailleurs :
Dieu a établi dans l’église premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes…les dons de guérir…de parler diverses sortes de langues (1 Cor 12.28).
Ceci montre que, tout comme Dieu a placé les membres dans le corps (1 Cor 12.18) et tout comme les divers ministères tels apôtres et prophètes ont été établis dans l’église, Dieu a aussi placé dans le corps ce ministère des langues comme une manifestation spécifique du Saint-Esprit
C’est à cause du caractère spécifique de ce don que Paul pose immédiatement la question :
Tous parlent-ils en langues ? (1 Cor 12.30).
En ce qui concerne le don des langues dans l’église la réponse est non ! Parce que le Saint-Esprit ne donne pas le don à tous, mais qu’il le distribue comme il veut. Si Paul avait demandé : Est-ce que tous peuvent avoir ce don, la réponse pouvait être oui ! Mais comme Paul a demandé : Tous ont-ils ce don ? La réponse ne peut être que non ! Ce don des langues est donné à certains, alors que le signe des langues et l’usage pour l’édification personnelle sont pour tous les croyants.
Par contre, les paroles en langues prononcées à haute voix dans l’église ont une valeur pour l’édification de la communauté. Elles transmettent un message direct ou produisent une élévation indirecte dans la louange. C’est pourquoi, elles doivent être interprétées
Celui qui parle en langues doit prier pour interpréter ce qu’il vient de dire.
A moins qu’il n’interprète pour que l’église en reçoive édification (1 Cor 14.5).
C’est le cœur de l’argumentation de Paul. Alors que le parler en langues peut m’enrichir personnellement, dans le culte public, il doit être accompagné d’une interprétation intelligible si on veut que l’église en soit édifiée.
Paul est sévère dans ses exigences :
S’il n’y a pas d’interprète, qu’on se taise dans l’église, qu’on parle à soi-même et à Dieu (1 Cor 14.28).
Cela veut-il dire que nous ne pouvons pas parler en langues dans l’église à moins que ce soit en vue d’une interprétation ? L’examen d’une autre recommandation de Paul aux Corinthiens permet de mieux comprendre cette parole.
Que les femmes se taisent dans les assemblées (1 Cor 14.34).
Ces paroles ne sont cependant pas une interdiction absolue car la femme peut prier et prophétiser dans l’église (1 Cor 11.5). En appliquant aux langues le même principe que pour le silence des femmes, on peut déduire que l’interdiction concerne le fait de parler fort dans un langage inintelligible, ce qui amène le non-croyant à dire que vous êtes fous (1 Cor 14.23). On doit donc dans ce cadre parler à soi-même et à Dieu, par une prière tranquille à voix basse.
La coutume de chanter en langues (1 Cor 14.15) dans l’adoration publique, répandue de nos jours ou confirme ce que nous disons, ou va totalement à l’encontre de l’injonction de l’apôtre. Je crois qu’elle le confirme, car en chantant, les croyants s’unissent ensemble pour adorer Dieu. Chacun est personnellement édifié en le faisant et Dieu est glorifié par l’Esprit.
Il n’y a aucun doute que, fondamentalement, le parler en langues est un exercice orienté vers Dieu :
Celui qui parle en langues ne parle pas aux hommes, mais à Dieu (1 Cor 14.2).
Le même chapitre des Corinthiens mentionne spécialement trois aspects du parler en langues :
Prier (1 Cor 14.15)
Bénir (1 Cor 14.16)
Rendre grâce (1 Cor 14.17)
Nous pouvons encore y ajouter glorifier Dieu et l’exalter (Act 2.11 ; Act 10.46). Ceci montre que, d’une manière générale, un message en langues n’est pas destiné aux hommes mais qu’il est adressé à Dieu.
Cela veut-il dire que la glossolalie ne peut pas donner un message à l’église ? Pour illustrer la nécessité de l’interprétation, Paul pose la question :
Si la trompette ne donne pas un son distinct, qui se préparera au combat ? (1 Cor 14.8)
Se pourrait-il par conséquent qu’un message en langues soit aussi comme la sonnerie du clairon pour que l’église se prépare au combat ? Qu’il y ait là une autre différence entre le parler en langues personnel et le don des langues ? Ce serait alors un exercice orienté vers les hommes et un ministère spirituel acceptable, une part du mystère des langues.
Mais, que le contenu soit une louange ou un message, l’édification collective par le don des langues nécessite la présence d’un autre don, celui d’interprétation des langues. C’est une évidence, car c’est seulement lorsque l’interprétation rend le contenu des langues intelligible que l’église est édifiée et que les croyants peuvent dire amen. Le don de parler en langues a alors le même niveau d’utilité pour l’édification que le don de prophétie.
Une église protestante, évangélique, pentecôtiste
Le parler en langue
Editorial
ILS PARLERONT DE NOUVELLES LANGUES
Dans la chambre haute, au cours de la dernière Pâque qu’il a prise avec ses disciples avant de quitter la terre, Jésus leur a laissé des indications sur ce que leur réservait l’avenir.
Il les a mis en garde contre les difficultés qu’ils devraient affronter, mais il les a assurés qu’il n’allait pas les laisser seuls mais qu’il leur enverrait le Saint-Esprit.
Mais il leur a fait aussi des promesses énigmatiques au sujet de la relation qui allait s’instaurer entre lui et eux par cette venue du Saint-Esprit.
Comment cette venue, jusqu’alors inédite, allait-elle se réaliser ? Qu’est-ce que cela allait changer dans leur vie ?
Ils n’en avaient pas vraiment conscience.
j.Gloaguen
Pour développer ce sujet si important pour notre édification personnelle, il nous a semblé qu’il n’y avait pas de meilleur enseignement que celui donné par le pasteur I.Howells lors d’un cours à l’Ecole Biblique de Penygroes (Grande Bretagne).
LE PARLER EN LANGUES
Au moment de les quitter et de remonter vers le Père, Jésus a fait cette promesse aux disciples qu’il envoyait dans le monde :
Voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, …ils parleront de nouvelles langues (Mc 16.17)
Les disciples n’ont sans doute pas compris alors ces paroles dont la signification ne leur est devenue très claire que le jour de la Pentecôte, quand ils se sont mis à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer (Act 2.4).
Des phénomènes qui accompagnaient cette expérience surnaturelle de la descente du Saint-Esprit et de sa réception par les disciples, le parler en langues était celui qui les touchait personnellement. Les autres aspects comme le bruit semblable à celui d’un souffle violent et les langues de feu qui se posaient sur eux n’étaient qu’extérieurs. Mais que les disciples se mettent à parler en d’autres langues les rendait participants à l’événement. C’était pour eux et pour ceux qui les entendaient le signe surnaturel du fait que le Saint-Esprit intervenait en eux, un signe qui accompagne encore de nos jours l’expérience du baptême du Saint-Esprit.
Depuis ce premier jour de la Pentecôte où l’on a accusé les disciples d’avoir abusé du vin doux, le parler en langues a toujours été un sujet de discussions et de discorde. Les positions sont cependant devenues moins tranchées depuis l’impact du renouveau charismatique dans les églises où auparavant le nom « pentecôtistes » était méprisé. On considérait ces croyants au mieux comme étant une branche marginale et lunatique des évangéliques, au pire comme étant les victimes et les propagateurs d’une séduction diabolique. Les choses ont heureusement changé à cet égard, mais le parler en langues demeure encore mystérieux pour beaucoup de chrétiens. Ils nous demandent : Pourquoi est-t-il nécessaire de parler en langues ? Question à laquelle nous pouvons seulement répondre que Dieu en a voulu ainsi, tout comme il a choisi d’utiliser la folie de la prédication de la croix pour le salut des hommes.
Une lecture superficielle de 1 Corinthiens 14 peut nous amener à penser que Paul cherche dans cette épître à discréditer le parler en langues au profit de la prophétie et des autres dons. Il n’en est rien. Il cherche à rétablir l’équilibre dans l’exercice des dons dans l’assemblée de Corinthe. Il semble que ces croyants avaient une prédilection excessive pour le parler en langues et qu’ils faisaient un usage débridé de ce don, incompréhensible pourtant sans interprétation.
Ce qui préoccupait Paul, ce n’était dons pas le fait que l’on parlait en langues ni que le parler en langues demeurait inintelligible dans l’église en l’absence d’un interprète. Ce qu’il voulait était remettre par son enseignement les langues à leur juste place dans les moments de prière personnelle et dans les cultes publics.
LANGUES DES HOMMES, LANGUES DES ANGES
Le don est décrit comme étant diverses sortes de langues (1 Cor 12.10). Nous devons noter l’expression « diverses sortes ». Les termes utilisés dans l’original grec font penser aux races des langues, aux divers groupes linguistiques. Mais Paul va encore plus loin en suggérant qu’il peut s’agir des langes des hommes et des anges (1 Cor 13.1), c’est-à-dire de langues naturelles ou de langues surnaturelles.
Le jour de la Pentecôte, le signe du baptême du Saint-Esprit était un parler en langues naturelles car la réaction des pèlerins présents à Jérusalem pour la Pentecôte était :
Ces gens qui parlent en langues ne sont-ils pas tous Galiléens ? Comment les entendons-nous chacun dans notre propre langue maternelle ? (Act 2.7-8)
On a appelé ce phénomène la xénolalie (du grec xénos : étranger et laléô : parler). Celui qui parle s’exprime dans une langue étrangère qu’il n’a jamais apprise comme le parthe ou le mède etc… (Act 2.9). Il s’agit cependant d’une langue humaine. Ce phénomène s’est produit de temps à autre, au grand étonnement de ceux qui l’entendaient, les langues étant authentifiées par une personne présente.
Mais le plus souvent, nous sommes témoins d’un phénomène de glossolalie, un parler en des langues inconnues, probablement des langues spirituelles que Paul appelle des langues d’anges (Act 10.46 ; Act 19.6).
Dans un cas comme dans l’autre, les croyants sont inspirés à parler selon que l’Esprit leur donne de s’exprimer. Le Saint-Esprit agit dans la personne et celle-ci prononce des mots sans comprendre ce qu’elle dit. Le parler en langues n’est donc certainement pas le produit d’une connaissance humaine, mais le résultat d’un équipement divin pour des buts particuliers comme nous le verrons plus loin.
Le texte grec du livre des Actes nous dit que, le jour de la Pentecôte, les disciples ont commencé à parler en langues. Il est important de noter le mot « commencé ». Avec l’expérience de la réception du Saint-Esprit, nous commençons seulement à parler en langues. Ce langage nouveau doit évoluer et se développer. Dans la mesure où nous cherchons Dieu et où nous utilisons ce don, il y a un enrichissement de la langue qui va de pair avec l’approfondissement de notre communion avec Dieu. Nous ne devons pas nous contenter de répéter toujours les mêmes paroles en langues. Ce don ne doit pas être seulement des balbutiements enfantins mais une libre expression d’un langage dont le flot et la richesse grandissent avec la maturation de notre expérience. C’est une joie d’entendre de tels parler en langues, et c’est, pour celui qui parle, un rafraîchissement intérieur alors qu’il devient conscient de cette évolution, de son entrée dans une nouvelle dimension du parler en langues. Parler en langues célestes et humaines ouvre pour le croyant un monde d’expériences spirituelles.
LES LANGUES : SIGNE ET DON
Dans l’épître aux Corinthiens, Paul pose cette question rhétorique dont la réponse est implicitement négative :
Tous parlent-ils en langues ? (1 Cor 12.30)
Mais il dit aussi dans la même épître :
Je veux que vous parliez tous en langues (1 Cor 14.5)
Contradiction dans l’enseignement de Paul ? Non, bien sûr ! Mais ces deux paroles établissent une claire distinction entre deux domaines d’activité du parler en langues. Nous sommes amenés à voir dans les langues d’une part un signe et un moyen d’édification et d’autre part un don.
Tous les croyants baptisés du Saint-Esprit et parlant en langues n’ont pas nécessairement le don des langues. Paul parle dans l’épître aux Corinthiens de neuf dons. Pouvons-nous prétendre que chacun des baptisés du Saint-Esprit devrait avoir tous ces dons ? Non ! C’est le Seigneur lui-même qui distribue ces dons à l’un et à l’autre comme il veut.
Alors pourquoi Paul souhaite-t-il que tous parlent en langues ? Devrions-nous tous avoir l’un de ces dons et pas les autres ? La réponse est que le don des langues n’est pas donné à tous, qu’il est différent des langues, signe et moyen d’édification personnelle. Les croyants baptisés du Saint-Esprit ont fait l’expérience du signe des langues et connaissent son utilité pour l’édification personnelle, mais tous n’ont pas le don des diverses langues qui a sa place dans les réunions de l’église.
LES LANGUES EN TANT QUE SIGNE
Le baptême du Saint-Esprit est encore appelé dans l’Ecriture « le don du Saint-Esprit ». Tous les croyants, en aussi grand nombre que le Seigneur les appellera peuvent le recevoir (Act 2.38-39). Celui qui baptise du Saint-Esprit c’est le Seigneur lui-même (Lc 3.16 ; Act 2.33)
Dans l’expérience du croyant, le baptême du Saint-Esprit ne se réduit pas à un parler en langues. C’est un don global de la part de Jésus qui comporte entre autre un revêtement de puissance par le Saint-Esprit (Act 1.8). Le parler en langues n’est que le signe extérieur d’une profonde expérience intérieure. Mais il est aussi un signe pour les Juifs du triomphe de Christ.
Le parler en langues est alors un signe dans trois directions :
Pour les Juifs – Pour le croyant – Pour l’incroyant
Un signe pour les Juifs
Le parler en langues qui a accompagné la venue du Saint-Esprit dans les croyants le jour de la Pentecôte était pour les Juifs un signe particulier.
Les dernières paroles de Jésus dans la chambre haute avaient subordonné l’envoi du Saint-Esprit aux disciples à son propre retour auprès du Père :
Il est avantageux pour vous que je parte, car si je ne pars pas, le Consolateur ne viendra pas vers vous ; mais si je m’en vais, je vous l’enverrai (Jn 16.7).
Dans sa prédication le jour de la Pentecôte, Pierre affirme que ce qui vient de se passer est signe et confirmation que le retour de Jésus dans la gloire est maintenant effectif :
Elevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père l’Esprit Saint qui avait été promis et il l’a répandu, comme vous le voyez et l’entendez (Act 2.3).
Ce que les personnes présentes entendaient ce jour-là, les louanges à Dieu en d’autres langues, était un signe confirmant l’entrée de Jésus dans la gloire.
Ce signe était annoncé de manière allégorique par le culte du Tabernacle dans l’Ancien Testament. Nous le retrouvons dans Exode 28.33-35. Le jour de la fête des Expiations, le Souverain Sacrificateur entrait dans le lieu Très Saint avec le sang d’un sacrifice. Lui seul avait le droit de pénétrer dans cette partie du Tabernacle. Quand il passait au-delà du voile dans la présence de Dieu, on ne le voyait plus. Mais on entendait tinter les clochettes qui ornaient le bas de sa robe. Ce bruit rassurait le peuple et signifiait que le sacrifice d’expiation était accepté par Dieu.
Comme le son de ces clochettes, le parler en langues est un signe de l’acceptation du sacrifice de notre Sauveur et de son entrée dans le Saint des Saints.
Mais si ce signe ne s’est manifesté qu’une fois en ce qui concerne Jésus, une semblable expérience d’entrée dans le sanctuaire est proposée par le Saint-Esprit à tous les croyants.
Un signe pour le croyant
On ne peut nier qu’il y a, ou tout au moins qu’il devrait y avoir, d’autres signes que le parler en langues de la présence du Saint-Esprit dans la vie d’un croyant. Il y a une vie plus sainte, une communion plus profonde avec Dieu, une plus grande perception spirituelle et une plus grande puissance. Pourtant l’apôtre Pierre prend ce qui s’est passé le jour de la Pentecôte comme modèle des effusions du Saint-Esprit.
Après sa visite impromptue à Césarée chez le centurion Corneille, où l’Esprit Saint descend sur les assistants d’une manière inattendue, Pierre doit justifier sa conduite devant les apôtres et les frères de Jérusalem. Il confirme alors la validité de l’expérience de ces hommes en disant :
Le Saint-Esprit descendit sur eux, comme il l’avait fait au commencement sur nous aussi (Act 11.15).
Il pouvait affirmer que l’Esprit était descendu sur ces hommes parce qu’il les avait entendu parler en langues et glorifier Dieu (Act 10.46).
Le parler en langues accompagnant la réception du Saint-Esprit apparaît ainsi comme la norme de l’expérience. On le retrouve à Ephèse dans l’expérience des disciples de Jean à qui Paul impose les mains et qui reçoivent le Saint-Esprit. Eux aussi parlent en langues et, en outre, prophétisent (Act 19.6).
On le retrouve encore dans l’expérience des Samaritains (Act 8.15-17). On savait que le Saint-Esprit n’était pas encore descendu sur les Samaritains parce que dans ce cas, il y aurait eu un signe particulier. Pierre et Jean leur imposèrent les mains et les Samaritains reçurent l’Esprit d’une manière si évidente que Simon le magicien a désiré que les apôtres lui communiquent le même pouvoir (Act 8.19). Quel signe extérieur a-t-il pu convaincre Simon, sinon le parler en langues ?
Ici apparaît un autre aspect du parler en langues. Il est le signe pour les personnes présentes que le croyant a reçu l’Esprit.
De même, si l’expérience de la réception du Saint-Esprit par Paul ne nous est pas racontée en détail (Act 9.17) nous savons cependant que l’apôtre parlait lui aussi en langues, même plus que tous (1 Cor 14.18)
Je propose donc, en vertu du principe herméneutique qui consiste à éclairer l’Ecriture par l’Ecriture, de dire que le signe du baptême du Saint-Esprit est le parler en langues. C’est le signe extérieur d’une œuvre de grâce intérieure.
Un signe pour les incroyants
Paul dit :
Les langues sont un signe, non pour les croyants, mais pour les non-croyants (1 Cor 14.22)
Cette affirmation nous pose un problème d’interprétation car elle semble être immédiatement contredite par le verset suivant :
Si donc l’Eglise entière se rassemble, que tous parlent en langues et qu’il survienne de simples auditeurs ou des non-croyants, ne diront-ils pas que vous êtes fous ? (1 Cor 14.23).
Mais il apparaît, de la citation que Paul fait d’Esaïe 28.11-12 dans ce contexte, que ce signe produit un résultat négatif :
Et ils ne m’écouteront pas même ainsi (1 Cor 14.21).
Le rejet du miracle du parler en langues a pour conséquence le rejet de Dieu par le peuple et finalement le rejet du peuple par Dieu.
Le jour de la Pentecôte nous en fournit un exemple. Le miracle de la xénolalie, le parler dans une langue existante jamais apprise par celui qui parle, a été pour certains auditeurs un signe positif car ils étaient hors d’eux-mêmes et se disaient les uns aux autres :
Que veut dire ceci ? (Act 2.12).
Alors que pour d’autres, ce parler en langues a été un signe négatif. Ils en ont déduit que les apôtres étaient pleins de vin doux (Act 2.13)
DANS LA VIE PERSONNELLE
Dans les développements de Paul dans l’épître aux Corinthiens, il apparaît que les langues ont une grande valeur dans la vie personnelle. Dans ce sens, elles sont différentes du don qui est pour l’utilité commune.
Celui qui parle en langues s’édifie lui-même (1 Cor 14.4).
Lorsque Paul dit qu’il ne parlera ni ne chantera pas seulement avec l’intelligence, mais aussi par l’Esprit, il ne parle pas de la même expérience que dans Romains 8.26. Dans ce dernier texte, Paul écrit que le Saint-Esprit intercède pour nous, mais dans l’épître aux Corinthiens, il dit que le Saint-Esprit prie par nous. En premier lieu ceci indique les moments où dans la prière nous cessons de prier dans notre langue ou avec notre intelligence et nous sommes conduits à parler une langue étrangère, enrichissant ainsi notre communion spirituelle avec Dieu. Dans de tels moments, il se passe trois choses :
Le croyant parle à Dieu
Celui qui parle en langues ne parle pas aux hommes mais à Dieu (1 Cor 14.2)
Ces langues sont une expression d’adoration, de louange, de confession ou de prière car ce sont quelques uns des domaines où nous sommes en communion avec Dieu.
Le croyant dit des mystères
Personne ne le comprend et c’est en esprit qu’il dit des mystères (1 Cor 14.2)
Le contenu des paroles est un mystère dans ce sens que ni celui qui parle, ni celui qui écoute ne comprend ce qui est dit. C’est cette inintelligibilité qui crée l’atmosphère de mystère, si bien que sans l’information donnée par l’interprétation, personne ne peut dire amen. En outre, quand nous sommes élevés hors des limitations de notre intelligence, l’Esprit nous saisit et nous nous exprimons sur un plan plus élevé et avec une plus profonde communion avec Dieu car ce que nous disons ne provient de l’Esprit. C’est pourquoi cette prière n’est pas limitée par la raison.
Le croyant s’édifie lui-même
Celui qui parle en langues s’édifie lui-même(1 Cor 14.4).
Plus loin nous lisons aussi :
Si je prie en langues, mon esprit est en prière, mais mon intelligence demeure stérile (1 Cor 14.14).
Il n’y a aucune contradiction entre ces deux affirmations. Parler en langues nous permet de passer outre les limitations de notre intelligence. Notre esprit est alors transporté sur un plan plus élevé où il est édifié. Nous pouvons rendre grâce avec notre intelligence pour le bénéfice des autres, mais l’usage de la langue inconnue édifie ma propre vie spirituelle.
DANS LA COMMUNAUTE
C’est dans l’aspect communautaire de la vie du croyant, dans l’église, que le don des langues va trouver le lieu de sa manifestation proprement dite.
Comme c’est le cas pour la prophétie, pour les guérisons ou pour des expressions de sagesse, les langues vont être les mêmes dans chacune de leurs manifestation, que ce soit le don, le signe ou encore l’usage personnel. Ce qui va être différent c’est le domaine de leur utilisation. La manifestation du don dans l’église est ainsi différente de celle des langues pour l’édification personnelle.
On peut encore souligner une différence formelle d’origine. Nous avons dit que l’envoi du Saint-Esprit, marqué par le signe du parler en langues, était un don fait aux hommes par la seconde personne de la Trinité, Jésus-Christ. Nous pouvons dire aussi que le don des diverses sortes de langues est un don de la troisième personne de la Trinité, le Saint-Esprit, qui distribue les dons à chacun en particulier comme il veut (1 Cor 12.9). Mais nous devons plus généralement garder à l’esprit que dans l’un ou l’autre cas nous avons affaire à un don de Dieu.
Que le don des langues ne soit pas donné à tous est confirmé par ces mots :
A l’un est donné…à un autre diverses sortes de langues, à un autre l’interprétation des langues (1.Cor 12.8-10)
Paul écrit ailleurs :
Dieu a établi dans l’église premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes…les dons de guérir…de parler diverses sortes de langues (1 Cor 12.28).
Ceci montre que, tout comme Dieu a placé les membres dans le corps (1 Cor 12.18) et tout comme les divers ministères tels apôtres et prophètes ont été établis dans l’église, Dieu a aussi placé dans le corps ce ministère des langues comme une manifestation spécifique du Saint-Esprit
C’est à cause du caractère spécifique de ce don que Paul pose immédiatement la question :
Tous parlent-ils en langues ? (1 Cor 12.30).
En ce qui concerne le don des langues dans l’église la réponse est non ! Parce que le Saint-Esprit ne donne pas le don à tous, mais qu’il le distribue comme il veut. Si Paul avait demandé : Est-ce que tous peuvent avoir ce don, la réponse pouvait être oui ! Mais comme Paul a demandé : Tous ont-ils ce don ? La réponse ne peut être que non ! Ce don des langues est donné à certains, alors que le signe des langues et l’usage pour l’édification personnelle sont pour tous les croyants.
Par contre, les paroles en langues prononcées à haute voix dans l’église ont une valeur pour l’édification de la communauté. Elles transmettent un message direct ou produisent une élévation indirecte dans la louange. C’est pourquoi, elles doivent être interprétées
Celui qui parle en langues doit prier pour interpréter ce qu’il vient de dire.
A moins qu’il n’interprète pour que l’église en reçoive édification (1 Cor 14.5).
C’est le cœur de l’argumentation de Paul. Alors que le parler en langues peut m’enrichir personnellement, dans le culte public, il doit être accompagné d’une interprétation intelligible si on veut que l’église en soit édifiée.
Paul est sévère dans ses exigences :
S’il n’y a pas d’interprète, qu’on se taise dans l’église, qu’on parle à soi-même et à Dieu (1 Cor 14.28).
Cela veut-il dire que nous ne pouvons pas parler en langues dans l’église à moins que ce soit en vue d’une interprétation ? L’examen d’une autre recommandation de Paul aux Corinthiens permet de mieux comprendre cette parole.
Que les femmes se taisent dans les assemblées (1 Cor 14.34).
Ces paroles ne sont cependant pas une interdiction absolue car la femme peut prier et prophétiser dans l’église (1 Cor 11.5). En appliquant aux langues le même principe que pour le silence des femmes, on peut déduire que l’interdiction concerne le fait de parler fort dans un langage inintelligible, ce qui amène le non-croyant à dire que vous êtes fous (1 Cor 14.23). On doit donc dans ce cadre parler à soi-même et à Dieu, par une prière tranquille à voix basse.
La coutume de chanter en langues (1 Cor 14.15) dans l’adoration publique, répandue de nos jours ou confirme ce que nous disons, ou va totalement à l’encontre de l’injonction de l’apôtre. Je crois qu’elle le confirme, car en chantant, les croyants s’unissent ensemble pour adorer Dieu. Chacun est personnellement édifié en le faisant et Dieu est glorifié par l’Esprit.
Il n’y a aucun doute que, fondamentalement, le parler en langues est un exercice orienté vers Dieu :
Celui qui parle en langues ne parle pas aux hommes, mais à Dieu (1 Cor 14.2).
Le même chapitre des Corinthiens mentionne spécialement trois aspects du parler en langues :
Prier (1 Cor 14.15)
Bénir (1 Cor 14.16)
Rendre grâce (1 Cor 14.17)
Nous pouvons encore y ajouter glorifier Dieu et l’exalter (Act 2.11 ; Act 10.46). Ceci montre que, d’une manière générale, un message en langues n’est pas destiné aux hommes mais qu’il est adressé à Dieu.
Cela veut-il dire que la glossolalie ne peut pas donner un message à l’église ? Pour illustrer la nécessité de l’interprétation, Paul pose la question :
Si la trompette ne donne pas un son distinct, qui se préparera au combat ? (1 Cor 14.8)
Se pourrait-il par conséquent qu’un message en langues soit aussi comme la sonnerie du clairon pour que l’église se prépare au combat ? Qu’il y ait là une autre différence entre le parler en langues personnel et le don des langues ? Ce serait alors un exercice orienté vers les hommes et un ministère spirituel acceptable, une part du mystère des langues.
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