Melchisédek selon les religions
Forum Religion : Le Forum des Religions Pluriel :: ○ Science / Histoire :: Histoire/Religion :: Histo religieuse
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
Melchisédek selon les religions
MELCHISÉDECH
Roi de Salem, et prêtre du Très-Haut. L'Ecriture ne nous parle ni de son père, ni de sa généalogie (Heb 7 :1-3), ni de sa naissance, ni de sa mort; et en ce sens il était, comme dit saint Paul, la figure de Jésus-Christ, qui est le prêtre éternel selon l'ordre de Melchisédech, et non pas selon l'ordre d'Aaron, dont l'origine, la vie et la mort sont connues. Lorsque Abraham revint de la poursuite des quatre rois ligués qui avaient vaincu les rois de Sodome et de Gomorrhe, et qui avaient emmené Loth, neveu d'Abraham (Ge 14 :17-19), Melchisédech vint au-devant d'Abraham jusque dans la vallée de Save, qui fut depuis nommée la vallée du Roi, lui présenta des rafraîchissements de pain et de vin, ou même il offrit le pain et le vin en sacrifice au Seigneur; car il était prêtre du Très-Haut; et il bénit Abraham, en disant : Béni soit Abraham par le Dieu très-haut qui a créé le ciel et la terre; et que le Dieu Très-haut soit béni, qui a livré vos ennemis entre vos mains. Abraham, voulant reconnaître en lui le qualité de prêtre du Seigneur, lui offrit la dîme de tout ce qu'il avait pris sur l'ennemi. Depuis ce temps, il n'est plus parlé, dans l'Ecriture, de la personne de Melchisédech. Seulement le Psalmiste (Ps 109 :4), parlant du Messie, dit qu'il est prêtre éternel selon l'ordre de Melchisédech.
Paul, dans l'Epitre aux Hébreux (Heb 5 :6,10). développe le mystère qui est caché dans ce qui est dit de Melchisédech dans l'ancien Testament. Premièrement il relève la prêtrise de Jésus-Christ, qui est prêtre éternel selon l'ordre de Melchisédech, et qui en cette qualité, pendant sa vie mortelle et souffrante, offrit avec un grand cri, et avec larmes, ses prières et ses supplications à celui qui le pouvait tirer de la mort; et il a été exaucé, à cause de son humble respect pour son Père. Il dit de plus (Heb 6 :20) que notre Sauveur est entré pour nous dans l'intérieur du sanctuaire, c'est-à-dire du ciel, ayant été établi Pontife éternel selon l'ordre de Melchisédech. Car, ajoute-t-il (Heb 7 :1-3), ce Melchisédech, roi de Salem, et prêtre du Dieu très-haut, qui vint au-devant d'Abraham lorsqu'il retournait de la défaite des rois, et qui le bénit, et à qui Abraham donna la dîme de tout ce qu'il avait pris, qui s'appelle, selon l'interprétation de son nom, premièrement roi de justice (c'est ce que veut dire Melchisédech), et ensuite roi de Salem, c'est-à-dire roi de paix; qui est sans père, sans mère, sans généalogie, qui n'a ni commencement, ni fin de sa vie, étant ainsi l'image du Fils de Dieu qui demeure prêtre pour toujours. Considérez donc combien il est grand, puisque Abraham même lui donne la dîme de ce qu'il avait de meilleur.... Or il est sans doute que celui qui reçoit la bénédiction est inférieur à celui qui la lui donne; et en effet, dans la loi, ceux qui reçoivent la dîme sont des hommes mortels, au lieu que celui qui la reçoit ici n'est représenté que comme vivant; et de plus Lévi, qui reçoit la dîme des autres, l'a payée lui même, pour ainsi dire, en la personne d'Abraham, puisqu'il était encore dans la personne d'Abraham son aïeul, lorsque Melchisédech vint au-devant de ce patriarche.
On a formé sur le sujet de Melchisédech une infinité de doutes et de difficultés. Saint Jérôme a cru que Salem, dont Melchisédech était roi, n'était pas Jérusalem; mais la ville de Salem, près de Scythopolis, où l'on montrait encore les ruines du château de ce prince. La grandeur et la quantité de ces ruines donnaient à juger de la magnificence de cet ancien bâtiment. Il croit que c'est à cette ville de Salem qu'arriva Jacob, après le passage du Jourdain, à son retour de la Mésopotamie. (Ge XXXIII, 17), où la Vulgate porte que Jacob vint sain et sauf à Sichem, l'Hébreu lit qu'il vint à Salem, près de Sichem. Quelques-uns croient que Salem, où régnait Melchisédech, est la même que Salim, dont il est parlé dans l'Evangile de saint Jean, chap. 23.
Dès le temps de saint Epiphane, on avait forgé des noms au père et à la mère de Melchisédech. On donnait à son père le nom d'Héraclas ou d'Héracles, et à sa mère celui d'Astaroth ou d'Astarie. La Chaîne Arabique, sur le chapitre IX de la Genèse, le fait venir de Sem par son père , et deJapheth par sa mère. Héraclas ou Héraclim, père de Melchisédech, était, dit-on, fils ou petit-fils de Phaleg, et fils d'Héber ; et sa mère, nommée Salathiel, était fille de Gomer, fils de Japheth. Joseph, fils de Gorion, historien hébreu, qui écrivait vers le onzième siècle, prétend que Melchisédech s'appelait autrement Joram ; que l'étoile qui présidait à sa naissance, portait le nom de Sédech (c'est la planète de Jupiter); que la ville où il régnait, se nomma d'abord Jébus, puis Sédech, et enfin Salem ou Jérusalem. — [Voyez JOSEPH, fils de Gorion.]
Michel Glycas, Georges Cédrène et Simon Logothète font venir Melchisédech d'une race égyptienne. Ils disent que son père s'appelait Sidon ou Sida, fondateur de la ville de Sidon, capitale de Phénicie. Pour Melchisédech, il fonda Salem sur le mont Sion, y régna treize ans, et mourut sans laisser d'enfants. Suidas dit qu'il y régna cent treize ans, et mourut sans avoir été marié; qu'il était de la race M...... de Chanaan; d'où vient que l'Ecriture ne parle point de sa généalogie. Un autre auteur grec, qui a emprunté le nom de saint Athanase, dit que Melchisédech était fils d'un roi idolâtre nommé Melchi, et d'une reine nommée Salem. Melchi ayant résolu d'offrir un sacrifice à ses dieux, envoya son fils Melchisédech lui chercher sept veaux pour les immoler. Le jeune prince en y allant, fut éclairé de Dieu, et revint sur ses pas remontrer à son père la vanité des idoles. Melchi en colère, le renvoya chercher des victimes. Pendant son absence, le roi immola à ses dieux son propre fils, frère aîné de Melchisédech, avec un très-grand nombre d'autres enfants. Melchisédech étant de retour, et ayant horreur de ce carnage, se retira sur le mont Thabor, où il vécut pendant sept ans, sans habits, et sans autre nourriture que quelques fruits sauvages, et n'ayant pour toute boisson que la rosée qu'il léchait sur l'herbe.
Au bout de sept ans, Dieu apparut à Abraham, et lui dit d'aller sur le Thabor, et qu'il y trouverait Melchisédech. Il lui dit de le revêtir, et de lui demander sa bénédiction. Abraham obéit. Il trouva Melchisédech ; et lui ayant demandé sa bénédiction, Melchisédech l'oignit d'huile, le bénit, et lui changea le nom d'Abram en celui d'Abraham. Ils descendirent ensemble de la montagne, et Abraham s'en retourna chez lui. Quelque temps après, comme il revenait de la poursuite de Codorlahomor et de ses alliés, Melchisédech vint au-devant de lui, et lui présenta une coupe de vin, après y avoir jeté secrètement un morceau de pain, pour signifier la sainte oblation qui se fait sur nos autels. Nous ne donnons tout cela que pour un roman très-mal assorti, et ne nous arrêtons pas à le réfuter.
L'auteur des Questions sur l'Ancien et le Nouveau Testament, imprimé parmi les œuvres de saint Augustin avait écrit que Melchisédech n'était pas un homme, mais le Saint-Esprit qui avait apparu à Abraham sous une forme humaine. Evangélus ou Evangélius envoya cet écrit à saint Jérôme, le priant de lui en dire sa pensée. Saint Jérôme ayant examiné les anciens docteurs de l'Église, trouva qu'Origène et Didyme croyaient que Melchisédech était un ange; mais que saint Hippolyte, saint Irénée, Eusèbe de Césarée, Eusèbe d'Emèse, Apollinaire et Eustathe d'Antioche s'accordaient à dire, quoiqu'en termes divers, et par des raisonnements différents, que ce prince était Chananéen de naissance, et roi de Salem, autrement Jébus ou Jérusalem. Ce saint docteur montre que Melchisédech était une figure très-expresse de Jésus-Christ, comme roi de Salem ou roi de paix, prêtre et roi tont ensemble, prêtre éternel selon l'ordre de Melchisédech ; et que quand il est dit, dans saint Paul, qu'il était sans père, sans mère et sans généalogie, cela ne veut pas dire qu'il soit descendu du ciel, ni qu'il ait été formé immédiatement des mains de Dieu, mais simplement qu'il est introduit dans l'histoire d'Abraham, sans qu'on nous dise qui il était, ni d'où il était, ni en quel temps il est né, ou en quel temps il est mort.
Théodore le Changeur, disciple de Théodore le Corroyeur, forma, au commencement du troisième siècle, une hérésie nominée des Melchisédéciens. Ces hérétiques disaient que Melchisédech n'était pas un homme, mais une vertu céleste, supérieure à Jésus-Christ même, puisque Melchisédech était l'intercesseur et le médiateur des anges, au lieu que Jésus-Christ l'était seulement des hommes ; que Jésus-Christ n'était que la copie de Melchisédech, et que son sacerdoce n'était formé que sur le modèle de celui de Melchisédech, selon cette parole du Psaume : Vous étes prêtre éternel selon l'ordre de Melchisédech. Ils prenaient à la lettre ce que dit saint Paul, que Melchisédech n'avait ni père, ni mère, ni généalogie. Ces hérétiques, pour autoriser leurs erreurs, se servaient de certains livres qu'ils avaient composés eux-mêmes, et qu'ils attribuaient à des personnes dont l'Ecriture ne parle point. Cette hérésie fut renouvelée en Egypte par un nommé Hiérax, qui soutenait que Melchisédech était le Saint-Esprit. Cédrène et Zonare parlent d'une autre sorte de Melchisédéciens, nommés autrement Atingani, comme n'osant toucher les autres de peur de se souiller. Ils demeuraient principalement dans la Phrygie, ne recevant pas la circoncision et n’observant pas le sabbat. Ils ne présentaient rien à personne avec la main, et ne recevaient rien de personne ; mais ils le mettaient à terre pour vous l'offrir, ou le prenaient à terre, lorsque vous leur offriez quelque chose. Ils avaient pour Melchisédech une profonde vénération mais on ne sait sur quoi elle pouvait être fondée.
Les Juifs, au rapport de saint Jérôme, et les Samaritains, au rapport de saint Epiphane, soutenaient que Melchisédech était le même que le patriarche Sem, fils de Noé : opinion qui a été suivie par un grand nombre de modernes. Jurieu a prétendu prouver que Melchisédech était le même que Cham. Un auteur français, dont parle le P. Salien, a voulu que ce soit Hénoch. Un autre, réfuté par le P. Pétau, disait que les mages qui étaient venus adorer Jésus-Christ à Bethléem étaient Enoch, Melchisédech et Elie. Quelques auteurs Juifs ont inféré que Melchisédech était bâtard, de ce que l'Ecriture ne parle ni de sa race, ni de ses parents. Damiens, hérétique du nombre des Melchisédéciens, soutenait que Melchisédech était le fils de Dieu, qui apparut à Abraham, et que ce saint patriarche l'adora et le reconnut pour le Messie. Pierre Cunaeus a renouvelé ce sentiment, et l'a soutenu avec beaucoup de force. Pierre Du Moulin l'avait aussi appuyé : et encore, en, 1689, un nommé Jacques Gaillard en entreprit la défense. On peut voir la Dissertation que nous avons composée exprès sur Melchisédech, et qui est imprimée dans le second tome des Epîtres de saint Paul, à la tête de l'Epître aux hébreux ; et la Dissertalion de Christophe Schlegel, imprimée à la fin du Commentaire de Louis Tena, sur l’Epître aux Hébreux.
Re: Melchisédek selon les religions
Le Prêtre-Roi Melchisédech
... Derrière Moise se tient le prêtre sans parents, le roi de justice, Melchisédech, fils du Soleil rouge
... Par Melchisédech et par Moïse parviennent aux créatures les bénédictions qui les guérissent.
Sédir : le Sermon sur la Montagne.
Le Prêtre-Roi Melchisédech
... Derrière Moise se tient le prêtre sans parents, le roi de justice, Melchisédech, fils du Soleil rouge
... Par Melchisédech et par Moïse parviennent aux créatures les bénédictions qui les guérissent.
Sédir : le Sermon sur la Montagne.
Depuis des temps immémoriaux, cette énigmatique figure, qui apparaît dans l'Ancien Testament pour disparaître aussitôt, a maintenu en éveil la sagacité des exégètes et alimenté la méditation des esprits religieux. Le but de cette notice est simplement d'exposer les quelques renseignements que l'Ecriture et la Tradition fournissent à son sujet.
Melchisédech est mentionné à trois reprises dans la Bible.
1 Au chapitre XIV de la Genèse, il est dit que Melchisédech, roi de Salem et sacrificateur de Dieu, bénit Abraham, victorieux de ses ennemis,
2 Au psaume CX, verset 4, il est écrit : Le Seigneur a juré et il ne s'en repentira pas: Tu es prêtre éternellement, à la manière de Melchisédech.
3 Dans l'épître aux Hébreux, il est déclaré que Melchisédech est la préfiguration du Christ Lui-même.
Extraordinaire assurément était cet être devant la bénédiction de qui s'inclina le Père des croyants , Celui qui avait été si souvent béni de Dieu et en qui toutes les nations de la terre devaient être bénies. Cornelius a Lapide pense qu'il est descendu du Ciel pour bénir Abraham et qu'il y est ensuite remonté puis, qu'après cette bénédiction, l'Ecriture ne fait plus mention de lui jusqu'au temps du roi David. Le nom qu'il portait et qui signifie roi de justice, doit être pris dans son acception plénière, absolue, car seul
un être parfaitement saint pouvait être appelé directement par Dieu à la vocation d'un sacerdoce ne relevant d'aucun pouvoir humain.
La Genèse nous apprend en effet qu'il était prêtre du Dieu souverain; mais il est significatif de constater que le livre saint, où l'on trouve indiquée avec tant de précision la succession des prêtres de la famille d'Aaron, ne parle pas de successeurs de Melchisédech. Au reste la déclaration du psaume: Tu es prêtre éternellement à la manière de Melchisédech montre bien que le roi de Salem est nommé ici non comme le chef mais comme le type d'un sacerdoce sans analogie dans l'Ancienne Alliance.(14)
Melchisédech est donc la préfiguration du Christ Lui-même, qui sera, Lui aussi, Roi et Sacrificateur. Et, pour ôter de notre esprit toute incertitude touchant cette manifestation mémorable, l'auteur du récit sacré prend soin de préciser le lieu où le pontife-roi donna à Abraham sa suréminente bénédiction. La rencontre eut lieu au nord de Jérusalem, exactement entre la ville et le tombeau des juges, qui en est distant d'à peine 3 kilomètres, près de l'endroit où passe actuellement la route de Jérusalem à Naplouse. C'est là que le prêtre de Salem, avant de bénir Abraham, offrit à Dieu le pain et le vin, préfiguration de la Cène que le Fils de Dieu devait célébrer plus tard dans cette même cité.
Et l'on comprend que l'apôtre, écrivant aux Hébreux, leur déclare qu'il aurait, touchant, ce Melchisédech, beaucoup à dire et des choses difficiles à expliquer. Et voici les seules qu'il consente à leur dévoiler, à cause de leur lenteur à comprendre : Outre la royauté de la justice et de la paix, Melchisédech est sans père ni mère , sans généalogie, il n'est d'ailleurs pas de même race qu'Abraham, ses jours n'ont pas de commencement ni sa vie de fin, il est semblable au Fils de Dieu, et il demeure prêtre éternellement.
Tel est cet être, préfiguration du Christ et même semblable au Fils de Dieu , né d'une façon surnaturelle puisqu' appartenant à une autre race qu'Abraham , engendré avant les temps comme le Christ, sans descendance comme le Christ et, comme le Christ, vivant à jamais, prêtre d'un pontificat perdurable et parfait, puisqu'il a plu au Christ d'être prêtre selon cet ordre.
Et l'on comprend que la méditation revienne inlassablement sur cet être dont la grandeur nous domine et dont le mystère nous attire. Les uns ont pensé que Melchisédech était le Christ Lui-même apparu à Abraham sous forme humaine; les Hiéracites ont vu en lui l'incarnation du Saint-Esprit; Origène et Didyme ont cru qu'il était un ange. Les Samaritains, au dire d'Epiphane, déclaraient que Melchisédech était Sem, le fils de Noé. Il y eut de bonne heure une secte gnostique appelée Melchisédéciens, sur l'origine et la doctrine de laquelle nous ne savons pour ainsi dire rien; ils se rattachaient à Théodote le changeur qui niait la divinité de Jésus et enseignait qu'au moment du baptême le Christ était descendu en Jésus; et ces Melchisédéciens donnaient la prééminence à Melchisédech sur le Christ.
Pour Catherine Emmerich, Melchisédech était une sorte d'ange sacerdotal chargé de préparer le grand-oeuvre de la Rédemption. Saint Yves d'Alveydre le présente comme le survivant au temps d'Abraham de l'ancienne Eglise universelle du Bélier, de Ram, détrônée par l'Eglise du Taureau, d'Irschou. Les Rose-Croix du XVIIe siècle ont rangé Melchisédech avec Enoch, Moïse, Elie et d'autres parmi leurs ancêtres.
Une autre tradition, plus strictement chrétienne, voit en l'épisode de Melchisédech une de ces manifestations soudaines de l'être qui, sur la terre, tient la lieutenance du Christ. D'ordinaire il vit dans l'obscurité; mais il en sort quand il voit la nécessité d'une intervention publique. Avec Abraham commence en effet la sélection du peuple dans lequel devait prendre corps le Verbe, peuple profondément matériel et dur et strictement formaliste. Il fallait que, dès cette époque, fût signifié le caractère unique de liberté, de spiritualité pure, d'indépendance formelle qui est celui de la mission du Sauveur.
14. Cf. S. Thomas d'Aquin : Somme III quest. XXII. 6.
ARTICLE 6 : Le Christ doit-il être appelé prêtre selon l'ordre de Melchisédech ?
Objections : 1. Le Christ, comme prêtre principal, est la source de tout sacerdoce. Or ce qui est principal ne peut suivre l'acte d'autrui, c'est aux autres de suivre le sien. Donc le Christ ne doit pas être appelé prêtre selon l'ordre de Melchisédech.
2. Le sacerdoce de l'ancienne loi est plus proche de celui du Christ que le sacerdoce antérieur à la loi. Or les sacrements signifiaient d'autant plus expressément le Christ qu'ils étaient plus proches de lui, ainsi que nous l'avons montré dans la deuxième Partie. Donc le sacerdoce du Christ doit être nommé d'après le sacerdoce de la loi plutôt que d'après le sacerdoce de Melchisédech, antérieur à la loi.
3. Il est écrit (He 7, 2) : Melchisédech " veut dire : "roi de la paix". Sans père, sans mère, sans généalogie, dont les jours n'ont pas de commencement et dont la vie n'a pas de fin ". Tout cela convient uniquement au Fils de Dieu. Le Christ ne doit donc pas être appelé prêtre selon l'ordre de Melchisédech, comme de quelqu'un d'autre, mais selon un ordre qui est propre à lui-même.
En sens contraire, il est écrit dans le Psaume (110, 4) : " Tu es prêtre pour l'éternité selon l'ordre de Melchisédech. "
Réponse : Comme nous l'avons dit, le sacerdoce légal fut la préfiguration du sacerdoce du Christ, non certes en égalant la vérité, mais d'une manière très inférieure : et parce que le sacerdoce légal ne purifiait pas les péchés, et parce qu'il n'était pas éternel comme celui du Christ. Or, cette supériorité du sacerdoce du Christ sur le sacerdoce Lévitique fut préfigurée dans le sacerdoce de Melchisédech, lequel perçut la dîme sur Abraham, et en celui-ci sur le sacerdoce Lévitique qui devait descendre de lui. Aussi dit-on que le sacerdoce du Christ est " selon l'ordre de Melchisédech ", à cause de la supériorité du sacerdoce véritable sur le sacerdoce légal, qui n'était que préfiguratif.
Solutions : 1. Cette façon de parler ne comprend pas Melchisédech comme étant le prêtre principal, mais comme préfigurant la supériorité du sacerdoce du Christ sur le sacerdoce Lévitique.
2. Dans le sacerdoce du Christ on peut distinguer son oblation et sa participation. Quant à l'oblation elle-même, le sacerdoce du Christ était préfiguré plus expressément par le sacerdoce légal, qui répandait le sang, que par le sacerdoce de Melchisédech, où le sang n'est pas répandu. Mais quant à la participation à ce sacrifice et à son effet, à quoi on mesure surtout la supériorité du sacerdoce du Christ sur le sacerdoce légal, elle était plus expressément préfigurée par le sacerdoce de Melchisédech qui offrait du pain et du vin lesquels, pour S. Augustin symbolisent l'unité de l'Église, que constitue la participation au sacrifice du Christ. Et c'est pourquoi, dans la loi nouvelle, le véritable sacrifice du Christ est communiqué aux fidèles sous les espèces du pain et du vin.
3. Si l'on dit que Melchisédech est " sans père, sans mère et sans génération ", que " ses jours n'ont pas de commencement ni de fin ", ce n'est pas parce qu'il n'en avait pas, mais parce que la Sainte Écriture n'en parle pas. Et par cela même, comme l'Apôtre le dit au même endroit, " il est assimilé au Fils de Dieu " qui sur terre est sans père, et au ciel sans mère et sans généalogie, selon Isaïe (53,8) : " Qui racontera sa génération ? " Et selon sa divinité il n'a ni commencement ni fin de ses jours.
Éditions du Cerf
Re: Melchisédek selon les religions
Qui était Melchisédek ?
On nous demande souvent qui était Melchisédek – le personnage mentionné dans le 14e chapitre de la Genèse. Après qu'Abraham eut livré bataille pour délivrer son neveu Lot qui avait été fait prisonnier, il est écrit, dans Genèse 14:18, que Melchisédek vint à sa rencontre. Il est dit à son sujet qu'il était « roi de Salem » et « sacrificateur du Dieu Très-Haut ». Et c'est à lui qu'Abraham remit la dîme (soit 10 %) du butin qu'il avait acquis à la suite de cette bataille.
« Selon l'ordre de Melchisédek »
Melchisédek est de nouveau mentionné dans Psaumes 110:4, mais aucune précision n'est apportée quant à son identité jusqu'à la rédaction de l'Épître aux Hébreux. Et dans cette dernière, il est écrit que Jésus-Christ est « sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek [...] Dieu l’ayant déclaré souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek » (Hébreux 5:6, 10). Cette précision est importante car elle établit le lien entre Christ et Melchisédek.
Au 7e chapitre de la même épître, d'autres précisions sont apportées quant à l'identité de Melchisédek. Il est écrit, au verset 2, que son nom signifie « roi de justice », et que son titre de « roi de Salem » équivaut à celui de « roi de paix ». Il est très difficile d'attribuer ces termes à un être humain; en effet, il est écrit dans Romains 3:10 qu'aucun être humain n'est juste et, au verset 23 du même chapitre, que tous les êtres humains ont péché. De ce fait, il est fort douteux que Dieu ait appelé un être humain « roi de justice ».
La même remarque s'applique au titre « roi de paix ». Le prophète Ésaïe identifie ce « roi de paix »; il s'agit du Messie ! (Ésaïe 9:5), et dans Romains 3:17, il est écrit qu'aucun homme ne connait le chemin de la paix. Il existe, certes, des gens paisibles ou pacifiques, mais aucun être humain n'a les moyens de connaître le chemin de la paix universelle. Il n'y a que le Prince de la paix – un dirigeant ayant la sagesse et le pouvoir d'établir et de maintenir la paix universelle – qui le puisse.
« Sans père, sans mère... »
Le dernier élément du puzzle que nous devons examiner se trouve dans Hébreux 7:3. Il y est en effet précisé que ce Melchisédek était « sans père, sans mère, sans généalogie, [...] n’a ni commencement de jours ni fin de vie, — mais [...] est rendu semblable au Fils de Dieu, — ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité ». Cette description ne pourrait en aucun cas s'appliquer à un être humain. Tout être humain a un père et une mère. Nos jours ont débuté à un moment donné, et ils s'achèveront un jour quand nous mourrons.
Melchisédek est décrit comme ayant une existence éternelle. D'après le 1er chapitre de l'Évangile de Jean, il y a deux Êtres qui sont éternels : Dieu le Père, et Celui qui devint le Christ (Jean 1:1, 14).
Un certain nombre d'érudits reconnaissent que Melchisédek était une préfiguration du Christ, mais ils ne sont pas disposés à admettre qu'Il était, en fait, le Christ pré-incarné – Celui qui allait devenir le Christ. Ils se basent sur l'expression « qui est rendu semblable au Fils de Dieu » et prétendent qu'« être rendu semblable » n'équivaut pas à « être ».
Or, ce qui est écrit dans l’Épitre aux Hébreux est aussi techniquement exact. Si l'on en conclut que Melchisédek était effectivement Celui qui, bien des siècles plus tard, allait venir sur terre sous les traits physiques de Jésus-Christ, alors on comprend que du temps d'Abraham, Il était « comme » le Fils de Dieu, parce qu'Il ne l'était pas encore devenu. L'auteur de l'Épître aux Hébreux rédigea sa lettre, conscient de son époque et du cours de l'histoire, sachant que Celui qui apparut à Abraham sous les traits de Melchisédek n'avait pas encore paru en tant que le Messie – ce qu'Il ferait quelque 2 000 ans plus tard. Paul fait allusion au passé, au présent, et à l'avenir, quand il déclare que « ce Melchisédek demeure [temps présent] sacrificateur à perpétuité » (Hébreux 7:1-3). Ce Melchisédek est toujours – et sera toujours – notre Souverain Sacrificateur.
Par conséquent, d'après la Bible, Melchisédek n'était autre que l'Être qui allait, bien des siècles plus tard, devenir homme en la personne de Jésus-Christ. Christ est aussi décrit en termes similaires dans Apocalypse 1:11-13, 14:14.
Si vous avez d'autres questions qui ne sont pas traitées dans le cadre de notre rubrique Questions et réponses bibliques, n'hésitez pas à nous les envoyer à [email=info@eddam.org][ltr]info@eddam.org[/ltr][/email]. Nos ministres chargés de la correspondance se feront un plaisir d'y répondre de leur mieux.
Église de Dieu,
Association Mondiale
127 rue Amelot,
F-75011 PARIS
FRANCE
On nous demande souvent qui était Melchisédek – le personnage mentionné dans le 14e chapitre de la Genèse. Après qu'Abraham eut livré bataille pour délivrer son neveu Lot qui avait été fait prisonnier, il est écrit, dans Genèse 14:18, que Melchisédek vint à sa rencontre. Il est dit à son sujet qu'il était « roi de Salem » et « sacrificateur du Dieu Très-Haut ». Et c'est à lui qu'Abraham remit la dîme (soit 10 %) du butin qu'il avait acquis à la suite de cette bataille.
« Selon l'ordre de Melchisédek »
Melchisédek est de nouveau mentionné dans Psaumes 110:4, mais aucune précision n'est apportée quant à son identité jusqu'à la rédaction de l'Épître aux Hébreux. Et dans cette dernière, il est écrit que Jésus-Christ est « sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek [...] Dieu l’ayant déclaré souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek » (Hébreux 5:6, 10). Cette précision est importante car elle établit le lien entre Christ et Melchisédek.
Au 7e chapitre de la même épître, d'autres précisions sont apportées quant à l'identité de Melchisédek. Il est écrit, au verset 2, que son nom signifie « roi de justice », et que son titre de « roi de Salem » équivaut à celui de « roi de paix ». Il est très difficile d'attribuer ces termes à un être humain; en effet, il est écrit dans Romains 3:10 qu'aucun être humain n'est juste et, au verset 23 du même chapitre, que tous les êtres humains ont péché. De ce fait, il est fort douteux que Dieu ait appelé un être humain « roi de justice ».
La même remarque s'applique au titre « roi de paix ». Le prophète Ésaïe identifie ce « roi de paix »; il s'agit du Messie ! (Ésaïe 9:5), et dans Romains 3:17, il est écrit qu'aucun homme ne connait le chemin de la paix. Il existe, certes, des gens paisibles ou pacifiques, mais aucun être humain n'a les moyens de connaître le chemin de la paix universelle. Il n'y a que le Prince de la paix – un dirigeant ayant la sagesse et le pouvoir d'établir et de maintenir la paix universelle – qui le puisse.
« Sans père, sans mère... »
Le dernier élément du puzzle que nous devons examiner se trouve dans Hébreux 7:3. Il y est en effet précisé que ce Melchisédek était « sans père, sans mère, sans généalogie, [...] n’a ni commencement de jours ni fin de vie, — mais [...] est rendu semblable au Fils de Dieu, — ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité ». Cette description ne pourrait en aucun cas s'appliquer à un être humain. Tout être humain a un père et une mère. Nos jours ont débuté à un moment donné, et ils s'achèveront un jour quand nous mourrons.
Melchisédek est décrit comme ayant une existence éternelle. D'après le 1er chapitre de l'Évangile de Jean, il y a deux Êtres qui sont éternels : Dieu le Père, et Celui qui devint le Christ (Jean 1:1, 14).
Un certain nombre d'érudits reconnaissent que Melchisédek était une préfiguration du Christ, mais ils ne sont pas disposés à admettre qu'Il était, en fait, le Christ pré-incarné – Celui qui allait devenir le Christ. Ils se basent sur l'expression « qui est rendu semblable au Fils de Dieu » et prétendent qu'« être rendu semblable » n'équivaut pas à « être ».
Or, ce qui est écrit dans l’Épitre aux Hébreux est aussi techniquement exact. Si l'on en conclut que Melchisédek était effectivement Celui qui, bien des siècles plus tard, allait venir sur terre sous les traits physiques de Jésus-Christ, alors on comprend que du temps d'Abraham, Il était « comme » le Fils de Dieu, parce qu'Il ne l'était pas encore devenu. L'auteur de l'Épître aux Hébreux rédigea sa lettre, conscient de son époque et du cours de l'histoire, sachant que Celui qui apparut à Abraham sous les traits de Melchisédek n'avait pas encore paru en tant que le Messie – ce qu'Il ferait quelque 2 000 ans plus tard. Paul fait allusion au passé, au présent, et à l'avenir, quand il déclare que « ce Melchisédek demeure [temps présent] sacrificateur à perpétuité » (Hébreux 7:1-3). Ce Melchisédek est toujours – et sera toujours – notre Souverain Sacrificateur.
Par conséquent, d'après la Bible, Melchisédek n'était autre que l'Être qui allait, bien des siècles plus tard, devenir homme en la personne de Jésus-Christ. Christ est aussi décrit en termes similaires dans Apocalypse 1:11-13, 14:14.
Si vous avez d'autres questions qui ne sont pas traitées dans le cadre de notre rubrique Questions et réponses bibliques, n'hésitez pas à nous les envoyer à [email=info@eddam.org][ltr]info@eddam.org[/ltr][/email]. Nos ministres chargés de la correspondance se feront un plaisir d'y répondre de leur mieux.
Église de Dieu,
Association Mondiale
127 rue Amelot,
F-75011 PARIS
FRANCE
Re: Melchisédek selon les religions
Melchisédek
Question:
Je voudrais en savoir plus sur Melchisédek, ce personnage qui apparaît subitement auprès d'Abraham.
Réponse:
Les deux seuls versets citant son nom dans l'Ancien Testament sont:
Genèse 14:18 Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin, il était sacrificateur du Dieu Très-Haut.
Psaumes 110:4 L’Eternel l’a juré, et il ne s’en repentira point, Tu es sacrificateur pour toujours, à la manière de Melchisédek.
Voyons le passage complet de la Genèse 14:
17 Après qu'Abram fut revenu vainqueur de Kedorlaomer et des rois qui étaient avec lui, le roi de Sodome sortit à sa rencontre dans la vallée de Schavé, qui est la vallée du roi.
18 Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin, il était sacrificateur du Dieu Très-Haut.
19 Il bénit Abram, et dit: Béni soit Abram par le Dieu Très-Haut, maître du ciel et de la terre!
20 Béni soit le Dieu Très-Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains! Et Abram lui donna la dîme de tout.
Nous sommes dans un environnement totalement païen, et voici que surgit, tout à fait inattendu, un roi-sacrificateur, venant de Salem (la future Jérusalem, voir plus bas), qui révèle à Abraham un autre attribut de l'Eternel: il est le Dieu Très-Haut (El Elyon).
En plus, les nombreuses références qu'on trouve dans l'épître aux Hébreux justifient que l'on étudie ce sujet à fond, car ces déclarations sont surprenantes:
Hébreux 5:6 Comme il dit encore ailleurs, Tu es sacrificateur pour toujours, selon l'ordre de Melchisédek.
Hébreux 5:10 Dieu l'ayant déclaré souverain sacrificateur selon l'ordre de Melchisédek.
Hébreux 6:20 Là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours, selon l'ordre de Melchisédek.
Hébreux 7:1 En effet, ce Melchisédek était roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très-Haut; il alla au-devant d'Abraham lorsqu'il revenait de la défaite des rois, il le bénit,
Hébreux 7:3 Il est sans père, sans mère, sans généalogie, il n'a ni commencement de jours ni fin de vie, mais il est rendu semblable au Fils de Dieu; ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité.
Hébreux 7:10 Car il était encore dans les reins de son père, lorsque Melchisédek alla au-devant d'Abraham.
Hébreux 7:11 Si donc la perfection avait été possible par le sacerdoce lévitique - car c'est sur ce sacerdoce que repose la loi donnée au peuple - était-il encore nécessaire qu'il paraisse un autre sacrificateur selon l'ordre de Melchisédek, et non selon l'ordre d'Aaron ?
Hébreux 7:15 Cela devient plus évident encore, quand il paraît un autre sacrificateur à la ressemblance de Melchisédek.
Hébreux 7:17 Car ce témoignage lui est rendu, Tu es sacrificateur pour toujours, selon l'ordre de Melchisédek.
Hébreux 7:21 Car les Lévites sont devenus sacrificateurs sans serment, mais Jésus l'est devenu avec serment par celui qui lui a dit: Le Seigneur a juré, et il ne se repentira pas, Tu es sacrificateur pour toujours, selon l'ordre de Melchisédek;
Ci-dessous, les commentaires de Scofield (voir les Bibles d'étude: La Maison de la Bible )
Melchisédek est un type de Christ, le Roi-Sacrificateur. Ce type s’applique strictement à l’oeuvre de Christ ressuscité. Melchisédek ne présente que les symboles-mêmes du sacrifice, le pain et le vin. La phrase biblique "selon l’ordre de Melchisédek" Ps 110:4 Heb 5:5-6 6:10 se réfère à l’autorité royale et au sacerdoce éternel de Christ. Heb 7:23-14
Le sacerdoce, selon l’ordre d’Aaron, était interrompu par la mort, alors que Christ, Sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek, Roi de justice et Roi de paix, Esa 11:4-9 Heb 7:1 est investi d’un sacerdoce éternel et non transmissible. Néanmoins le sacerdoce selon l’ordre d’Aaron préfigure Jésus-Christ s’offrant Lui-même comme sacrifice pour le péché.
Salem. Voilà la première mention de Jérusalem dans la Bible. Des tablettes découvertes à Tell el-Amarna, en Egypte, ont confirmé son existence à cette époque reculée. Ces tablettes sont des lettres échangées entre les rois d’Egypte et les divers souverains de Palestine et d’ailleurs, au XVe siècle av. J.-C.
"Dieu Très-Haut" (héb. El Elyon). Elyon signifie le plus élevé; EL Elyon, Dieu plus élevé.
La première mention de ce nom (v. 18) révèle ses diverses significations. Abram, au retour de sa victoire sur la confédération des rois, Ge 14:1-17 rencontre Melchisédek, roi de Salem, le sacrificateur du " Dieu Très-haut" (El Elyon). Celui-ci bénit Abram au nom d’El Elyon, "Maître du ciel et de la terre". Le patriarche est profondément impressionné par cette révélation. Non seulement il offre d’emblée à Melchisédek la dîme de tout le butin, mais il décline la proposition du roi de Sodome qui veut se l'attacher.
Nous apprenons ainsi:
a) qu’un roi n’appartenant pas à l’ethnie d’Abram, Melchisédek, connaissait l’Eternel (Yahvé) sous le nom de "Dieu Très-Haut" (EI Elyon);
b) que ce roi était sacrificateur du Dieu Très-Haut;
c) que la caractéristique du Dieu Très-Haut était de posséder le ciel et la terre. Dans le cadre de cette révélation du Dieu Très-Haut accordée à un étranger, il est écrit que "le Très-Haut donna un héritage aux nations (aux païens) quand Il sépara les enfants des hommes". De 32:8
Comme "Maître du ciel et de la terre", le Dieu Très-Haut manifeste et exerce Son autorité dans deux domaines: (Lisez ces références!)
a) l’autorité céleste d’EI Elyon; Da 4:35,37 Isa 14:13-14 Mt 28:18.
b) l’autorité terrestre d’El Elyon. De 32:8 Ps 9:2-5 21:7 47:2-4 56:2,3 82:6,8 83:16-18 91:9-12 2Sa 22:14,15 Da 5:18.
Mais qui était donc ce roi-sacrificateur ? La Genèse n'en dit que peu de choses. Abram le considérait comme étant bien au-dessus de lui, puisqu'il lui donne la dîme du butin. Le nom lui-même donne des indices supplémentaires: il était roi (Melek) de justice (Tsédek) et de paix (Salem). En son honneur, la vallée de Schavé fut rebaptisée "Vallée du Roi" (14:17).
Il faut aller jusqu'au Psaume 110, inspiré à David, pour en savoir plus. Sans hésitation possible, on voit que ce psaume décrit Christ: David l'appelle "mon Seigneur", et l'Eternel le place à sa droite et lui confirme qu'il sera "Sacrificateur pour toujours, à la manière de Melchisédek".
Si on ajoute à cela les 10 versets de l'épître aux Hébreux, on ne peut que constater que Melchisédek était en fait une apparition de Jésus-Christ lui-même. A lui seul peuvent s'appliquer la description: (Hébreux 7:3) il est sans père, sans mère, sans généalogie, il n'a ni commencement de jours ni fin de vie, mais il est rendu semblable au Fils de Dieu; ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité.
Lisez toute l'épître aux Hébreux, c'est est une magnifique démonstration que la Loi n'a rien amené à la perfection, qu'il était nécessaire qu'un Souverain Sacrificateur apparaisse, établi par Dieu avec serment, pour que son sacrifice soit valable pour l'éternité.
Question:
Je voudrais en savoir plus sur Melchisédek, ce personnage qui apparaît subitement auprès d'Abraham.
Réponse:
Les deux seuls versets citant son nom dans l'Ancien Testament sont:
Genèse 14:18 Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin, il était sacrificateur du Dieu Très-Haut.
Psaumes 110:4 L’Eternel l’a juré, et il ne s’en repentira point, Tu es sacrificateur pour toujours, à la manière de Melchisédek.
Voyons le passage complet de la Genèse 14:
17 Après qu'Abram fut revenu vainqueur de Kedorlaomer et des rois qui étaient avec lui, le roi de Sodome sortit à sa rencontre dans la vallée de Schavé, qui est la vallée du roi.
18 Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin, il était sacrificateur du Dieu Très-Haut.
19 Il bénit Abram, et dit: Béni soit Abram par le Dieu Très-Haut, maître du ciel et de la terre!
20 Béni soit le Dieu Très-Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains! Et Abram lui donna la dîme de tout.
Nous sommes dans un environnement totalement païen, et voici que surgit, tout à fait inattendu, un roi-sacrificateur, venant de Salem (la future Jérusalem, voir plus bas), qui révèle à Abraham un autre attribut de l'Eternel: il est le Dieu Très-Haut (El Elyon).
En plus, les nombreuses références qu'on trouve dans l'épître aux Hébreux justifient que l'on étudie ce sujet à fond, car ces déclarations sont surprenantes:
Hébreux 5:6 Comme il dit encore ailleurs, Tu es sacrificateur pour toujours, selon l'ordre de Melchisédek.
Hébreux 5:10 Dieu l'ayant déclaré souverain sacrificateur selon l'ordre de Melchisédek.
Hébreux 6:20 Là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours, selon l'ordre de Melchisédek.
Hébreux 7:1 En effet, ce Melchisédek était roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très-Haut; il alla au-devant d'Abraham lorsqu'il revenait de la défaite des rois, il le bénit,
Hébreux 7:3 Il est sans père, sans mère, sans généalogie, il n'a ni commencement de jours ni fin de vie, mais il est rendu semblable au Fils de Dieu; ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité.
Hébreux 7:10 Car il était encore dans les reins de son père, lorsque Melchisédek alla au-devant d'Abraham.
Hébreux 7:11 Si donc la perfection avait été possible par le sacerdoce lévitique - car c'est sur ce sacerdoce que repose la loi donnée au peuple - était-il encore nécessaire qu'il paraisse un autre sacrificateur selon l'ordre de Melchisédek, et non selon l'ordre d'Aaron ?
Hébreux 7:15 Cela devient plus évident encore, quand il paraît un autre sacrificateur à la ressemblance de Melchisédek.
Hébreux 7:17 Car ce témoignage lui est rendu, Tu es sacrificateur pour toujours, selon l'ordre de Melchisédek.
Hébreux 7:21 Car les Lévites sont devenus sacrificateurs sans serment, mais Jésus l'est devenu avec serment par celui qui lui a dit: Le Seigneur a juré, et il ne se repentira pas, Tu es sacrificateur pour toujours, selon l'ordre de Melchisédek;
Ci-dessous, les commentaires de Scofield (voir les Bibles d'étude: La Maison de la Bible )
Melchisédek est un type de Christ, le Roi-Sacrificateur. Ce type s’applique strictement à l’oeuvre de Christ ressuscité. Melchisédek ne présente que les symboles-mêmes du sacrifice, le pain et le vin. La phrase biblique "selon l’ordre de Melchisédek" Ps 110:4 Heb 5:5-6 6:10 se réfère à l’autorité royale et au sacerdoce éternel de Christ. Heb 7:23-14
Le sacerdoce, selon l’ordre d’Aaron, était interrompu par la mort, alors que Christ, Sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek, Roi de justice et Roi de paix, Esa 11:4-9 Heb 7:1 est investi d’un sacerdoce éternel et non transmissible. Néanmoins le sacerdoce selon l’ordre d’Aaron préfigure Jésus-Christ s’offrant Lui-même comme sacrifice pour le péché.
Salem. Voilà la première mention de Jérusalem dans la Bible. Des tablettes découvertes à Tell el-Amarna, en Egypte, ont confirmé son existence à cette époque reculée. Ces tablettes sont des lettres échangées entre les rois d’Egypte et les divers souverains de Palestine et d’ailleurs, au XVe siècle av. J.-C.
"Dieu Très-Haut" (héb. El Elyon). Elyon signifie le plus élevé; EL Elyon, Dieu plus élevé.
La première mention de ce nom (v. 18) révèle ses diverses significations. Abram, au retour de sa victoire sur la confédération des rois, Ge 14:1-17 rencontre Melchisédek, roi de Salem, le sacrificateur du " Dieu Très-haut" (El Elyon). Celui-ci bénit Abram au nom d’El Elyon, "Maître du ciel et de la terre". Le patriarche est profondément impressionné par cette révélation. Non seulement il offre d’emblée à Melchisédek la dîme de tout le butin, mais il décline la proposition du roi de Sodome qui veut se l'attacher.
Nous apprenons ainsi:
a) qu’un roi n’appartenant pas à l’ethnie d’Abram, Melchisédek, connaissait l’Eternel (Yahvé) sous le nom de "Dieu Très-Haut" (EI Elyon);
b) que ce roi était sacrificateur du Dieu Très-Haut;
c) que la caractéristique du Dieu Très-Haut était de posséder le ciel et la terre. Dans le cadre de cette révélation du Dieu Très-Haut accordée à un étranger, il est écrit que "le Très-Haut donna un héritage aux nations (aux païens) quand Il sépara les enfants des hommes". De 32:8
Comme "Maître du ciel et de la terre", le Dieu Très-Haut manifeste et exerce Son autorité dans deux domaines: (Lisez ces références!)
a) l’autorité céleste d’EI Elyon; Da 4:35,37 Isa 14:13-14 Mt 28:18.
b) l’autorité terrestre d’El Elyon. De 32:8 Ps 9:2-5 21:7 47:2-4 56:2,3 82:6,8 83:16-18 91:9-12 2Sa 22:14,15 Da 5:18.
Mais qui était donc ce roi-sacrificateur ? La Genèse n'en dit que peu de choses. Abram le considérait comme étant bien au-dessus de lui, puisqu'il lui donne la dîme du butin. Le nom lui-même donne des indices supplémentaires: il était roi (Melek) de justice (Tsédek) et de paix (Salem). En son honneur, la vallée de Schavé fut rebaptisée "Vallée du Roi" (14:17).
Il faut aller jusqu'au Psaume 110, inspiré à David, pour en savoir plus. Sans hésitation possible, on voit que ce psaume décrit Christ: David l'appelle "mon Seigneur", et l'Eternel le place à sa droite et lui confirme qu'il sera "Sacrificateur pour toujours, à la manière de Melchisédek".
Si on ajoute à cela les 10 versets de l'épître aux Hébreux, on ne peut que constater que Melchisédek était en fait une apparition de Jésus-Christ lui-même. A lui seul peuvent s'appliquer la description: (Hébreux 7:3) il est sans père, sans mère, sans généalogie, il n'a ni commencement de jours ni fin de vie, mais il est rendu semblable au Fils de Dieu; ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité.
Lisez toute l'épître aux Hébreux, c'est est une magnifique démonstration que la Loi n'a rien amené à la perfection, qu'il était nécessaire qu'un Souverain Sacrificateur apparaisse, établi par Dieu avec serment, pour que son sacrifice soit valable pour l'éternité.
Re: Melchisédek selon les religions
Melchisédek
Beaucoup d’étudiants de la Bible répondent par un sincère "Amen" aux paroles de l’apôtre Pierre lorsqu’il écrivait: "Notre bien-aimé frère Paul...dans toutes ses épîtres...se trouvent des choses difficiles à comprendre, lesquelles ceux qui sont incultes et instables dénaturent, tout comme ils font aussi avec d’autres écritures, mais à leur propre destruction" (2 Pierre 3:15-16). Cela s’applique sans doute aux commentaires de Paul sur Melchisédek dans la lettre aux Hébreux. Il admettait lui-même qu’il allait en profondeur, parlant de choses que seuls les croyants venus à maturité pourraient saisir (Hébreux 5:10-11,14). Ce serait donc très imprudent de baser des doctrines que sur ces versets. Et ces passages sur Melchisédek ne devraient pas non plus occuper une place trop grande dans la pensée de ceux qui en sont encore sur les premiers principes de l’Écriture.
"Ce Melchisédek, Roi de Salem (Jérusalem), prêtre du Dieu très haut, qui rencontrait Abraham revenant du massacre des rois, et qui le bénissait", est décrit comme étant "sans père ni mère, sans descendance (ou généalogie), n’ayant ni début ni fin; mais qui était fait semblable au fils de Dieu" (Hébreux 7:1,3). À partir de cela, certains soutiennent que Jésus existait littéralement avant sa naissance; et par conséquent n’avait pas de parents humains.
Jésus avait un Père (Dieu), et une mère (Marie), et une généalogie (voyez Matthieu 1, Luc 3 et cf. Jean 7:27). "Melchisédek" ne peut donc se référer à Jésus personnellement. De plus, Melchisédek était "fait SEMBLABLE au fils de Dieu" (Hébreux 7:3); il n’était donc pas Jésus lui-même, mais il avait certaines particularités en commun avec Jésus, que l’écrivain se servait pour fin d’enseignement. "Selon la ressemblance de Melchisédek, nous avons un autre prêtre", Jésus (Hébreux 7:15), qui était ordonné prêtre "selon l’ordre de Melchisédek" (Hébreux 5:5-6).
La description de Melchisédek ne peut tout simplement pas être prise littéralement. Si Melchisédek n’avait ni père ni mère, alors il ne pourrait être que Dieu Lui-même; Dieu est le seul à ne pas avoir de commencement (1Timothée 6:16; Psaumes 90:2). Mais il ne l’était pas: "Considérez comme il était important cet homme" (Hébreux 7:4); des hommes pouvaient le voir (ce qu’on ne peut pas faire avec Dieu); et il offrait des sacrifices à Dieu. S’il était appelé un homme, alors il devait avoir des parents. Sa description comme étant "sans père, sans mère, sans descendance" devait donc se référer au fait que son ascendance et ses parents n’étaient pas enrégistrés. Les parents de la reine Esther ne sont pas enrégistrés, et par conséquent, ses origines sont décrites de façon semblable. Mardochée "élevait...Esther, la fille de son oncle; car elle n’avait ni père ni mère...laquelle, Mardochée, lorsque son père et sa mère étaient morts, adoptait comme sa propre fille" (Esther 2:7).
Le livre de la Genèse se donne habituellement beaucoup de mal afin de nous donner les origines familiales de tous les personnages qu’elle présente. Mais Melchisédek apparaît soudainement sur la scène sans annonce, sans mention de parents, et disparaît aussi vite. Mais il ne peut y avoir aucun doute cependant qu’il était digne de grand respect; même Abraham lui payait la dîme; et se faisait même bénir par lui, ce qui démontrait qu’il était supérieur à Abraham (Hébreux 7:2,7).
Mais Paul ne nous dit pas tout cela que pour faire de la gymnastique intellectuelle avec l’Écriture. C’est qu’il y avait un gros problème en ce 1er siècle que la discussion de Melchisédek pouvait résoudre. Les Juifs raisonnaient comme suit:
"Vous, Chrétiens, vous nous dites que ce Jésus peut être notre grand prêtre, offrant nos prières et nos oeuvres à Dieu. Mais un prêtre doit avoir une généalogie connue, qui prouve qu’il est de la tribu de Lévi. Et de toute façon, vous admettez vous-mêmes que Jésus était de la tribu de Judah (Hébreux 7:14). Désolés, mais Abraham est notre exemple et notre chef suprême (Jean 8:33,39), et n’avons aucun respect pour ce Jésus". À quoi Paul répondait:
"Mais rappelez-vous de Melchisédek. La Genèse nous montre qu’un tel grand prêtre n’avait aucune généalogie; que le Messie sera à la fois roi et prêtre; que sa prêtrise sera d’après celle de Melchisédek (Hébreux 5:6, cf. Psaumes 110:4); qu’Abraham était inférieur à Melchisédek. Alors vous devriez donc vous tourner vers Jésus, et arrêter d’attacher tant d’importance à la généalogie (1Timothée 1:4). Si vous penseriez plutôt jusqu’à quel point Melchisédek représentait Jésus (c.-à-d. que les particularités de sa vie pointaient vers Jésus), alors vous pourriez comprendre mieux le travail du Christ".
Et on ferait bien d’apprendre ce leçon de nos jours.
Beaucoup d’étudiants de la Bible répondent par un sincère "Amen" aux paroles de l’apôtre Pierre lorsqu’il écrivait: "Notre bien-aimé frère Paul...dans toutes ses épîtres...se trouvent des choses difficiles à comprendre, lesquelles ceux qui sont incultes et instables dénaturent, tout comme ils font aussi avec d’autres écritures, mais à leur propre destruction" (2 Pierre 3:15-16). Cela s’applique sans doute aux commentaires de Paul sur Melchisédek dans la lettre aux Hébreux. Il admettait lui-même qu’il allait en profondeur, parlant de choses que seuls les croyants venus à maturité pourraient saisir (Hébreux 5:10-11,14). Ce serait donc très imprudent de baser des doctrines que sur ces versets. Et ces passages sur Melchisédek ne devraient pas non plus occuper une place trop grande dans la pensée de ceux qui en sont encore sur les premiers principes de l’Écriture.
"Ce Melchisédek, Roi de Salem (Jérusalem), prêtre du Dieu très haut, qui rencontrait Abraham revenant du massacre des rois, et qui le bénissait", est décrit comme étant "sans père ni mère, sans descendance (ou généalogie), n’ayant ni début ni fin; mais qui était fait semblable au fils de Dieu" (Hébreux 7:1,3). À partir de cela, certains soutiennent que Jésus existait littéralement avant sa naissance; et par conséquent n’avait pas de parents humains.
Jésus avait un Père (Dieu), et une mère (Marie), et une généalogie (voyez Matthieu 1, Luc 3 et cf. Jean 7:27). "Melchisédek" ne peut donc se référer à Jésus personnellement. De plus, Melchisédek était "fait SEMBLABLE au fils de Dieu" (Hébreux 7:3); il n’était donc pas Jésus lui-même, mais il avait certaines particularités en commun avec Jésus, que l’écrivain se servait pour fin d’enseignement. "Selon la ressemblance de Melchisédek, nous avons un autre prêtre", Jésus (Hébreux 7:15), qui était ordonné prêtre "selon l’ordre de Melchisédek" (Hébreux 5:5-6).
La description de Melchisédek ne peut tout simplement pas être prise littéralement. Si Melchisédek n’avait ni père ni mère, alors il ne pourrait être que Dieu Lui-même; Dieu est le seul à ne pas avoir de commencement (1Timothée 6:16; Psaumes 90:2). Mais il ne l’était pas: "Considérez comme il était important cet homme" (Hébreux 7:4); des hommes pouvaient le voir (ce qu’on ne peut pas faire avec Dieu); et il offrait des sacrifices à Dieu. S’il était appelé un homme, alors il devait avoir des parents. Sa description comme étant "sans père, sans mère, sans descendance" devait donc se référer au fait que son ascendance et ses parents n’étaient pas enrégistrés. Les parents de la reine Esther ne sont pas enrégistrés, et par conséquent, ses origines sont décrites de façon semblable. Mardochée "élevait...Esther, la fille de son oncle; car elle n’avait ni père ni mère...laquelle, Mardochée, lorsque son père et sa mère étaient morts, adoptait comme sa propre fille" (Esther 2:7).
Le livre de la Genèse se donne habituellement beaucoup de mal afin de nous donner les origines familiales de tous les personnages qu’elle présente. Mais Melchisédek apparaît soudainement sur la scène sans annonce, sans mention de parents, et disparaît aussi vite. Mais il ne peut y avoir aucun doute cependant qu’il était digne de grand respect; même Abraham lui payait la dîme; et se faisait même bénir par lui, ce qui démontrait qu’il était supérieur à Abraham (Hébreux 7:2,7).
Mais Paul ne nous dit pas tout cela que pour faire de la gymnastique intellectuelle avec l’Écriture. C’est qu’il y avait un gros problème en ce 1er siècle que la discussion de Melchisédek pouvait résoudre. Les Juifs raisonnaient comme suit:
"Vous, Chrétiens, vous nous dites que ce Jésus peut être notre grand prêtre, offrant nos prières et nos oeuvres à Dieu. Mais un prêtre doit avoir une généalogie connue, qui prouve qu’il est de la tribu de Lévi. Et de toute façon, vous admettez vous-mêmes que Jésus était de la tribu de Judah (Hébreux 7:14). Désolés, mais Abraham est notre exemple et notre chef suprême (Jean 8:33,39), et n’avons aucun respect pour ce Jésus". À quoi Paul répondait:
"Mais rappelez-vous de Melchisédek. La Genèse nous montre qu’un tel grand prêtre n’avait aucune généalogie; que le Messie sera à la fois roi et prêtre; que sa prêtrise sera d’après celle de Melchisédek (Hébreux 5:6, cf. Psaumes 110:4); qu’Abraham était inférieur à Melchisédek. Alors vous devriez donc vous tourner vers Jésus, et arrêter d’attacher tant d’importance à la généalogie (1Timothée 1:4). Si vous penseriez plutôt jusqu’à quel point Melchisédek représentait Jésus (c.-à-d. que les particularités de sa vie pointaient vers Jésus), alors vous pourriez comprendre mieux le travail du Christ".
Et on ferait bien d’apprendre ce leçon de nos jours.
Re: Melchisédek selon les religions
Qu’est-ce que l’ordre de Melchisédek ?
En bref : Mélchisédek est un roi-prêtre qui offrit un sacrifice de bénédiction à Abraham. La Bible a vu dans sa personne une anticipation du Saint à venir, le Christ.
Dans Genèse 14, 18-20, Abraham rencontre Melchisédek. La Bible le décrit comme étant à la fois prêtre et roi, selon la coutume phénicienne. Celui-ci donna à Abraham, en signe de bénédiction, du pain et du vin. Cette bénédiction doit être comprise ici dans un contexte sacrificiel, sinon sa solennité deviendrait incompréhensible. D’autant plus que, présenté par la Bible comme prêtre, Mélchisédek agit a priori de manière sacerdotale.
[ltr][/ltr]Abraham rencontre Mélchisedek
L’identification de Melchisédek à la figure à venir du Messie-Prêtre fut introduite par le roi David, écrivant dans le psaume 110 sous l’inspiration de l’Esprit : « Tu es prêtre à jamais, selon l’ordre du roi Mélchisédek ».
Ces titres se retrouvent tous dans la figure du Messie-Prêtre qui, dès lors, était appelé à réaliser ce que la figure de Mélchisedek laissait entendre. Il était donc prévisible que le Messie, pour offrande parfaite, reprenne le geste de Melchisedek offrant du pain et du vin.
En bref : Mélchisédek est un roi-prêtre qui offrit un sacrifice de bénédiction à Abraham. La Bible a vu dans sa personne une anticipation du Saint à venir, le Christ.
Dans Genèse 14, 18-20, Abraham rencontre Melchisédek. La Bible le décrit comme étant à la fois prêtre et roi, selon la coutume phénicienne. Celui-ci donna à Abraham, en signe de bénédiction, du pain et du vin. Cette bénédiction doit être comprise ici dans un contexte sacrificiel, sinon sa solennité deviendrait incompréhensible. D’autant plus que, présenté par la Bible comme prêtre, Mélchisédek agit a priori de manière sacerdotale.
[ltr][/ltr]Abraham rencontre Mélchisedek
L’identification de Melchisédek à la figure à venir du Messie-Prêtre fut introduite par le roi David, écrivant dans le psaume 110 sous l’inspiration de l’Esprit : « Tu es prêtre à jamais, selon l’ordre du roi Mélchisédek ».
- C’est que, explique l’épître aux Hébreux (Hébreux 7), Melchisédek, roi de Salem, selon l’étymologie de son nom (« roi de justice ») et celui de la ville qu’il gouverne (« ville de la paix »), passait pour être roi par excellence de la justice et de la paix.
- De plus, comme personne ne connaissait sa généalogie, on l’avait considéré comme un prêtre sans commencement ni fin, c’est-à-dire éternel et divin.
- Enfin, de ce qu’Abraham et, dans sa personne, le sacrifice lévitique « selon l’ordre d’Aaaron », s’était incliné devant lui, on avait été amené à regarder le sacerdoce de Mélchisedk comme lui étant supérieur.
Ces titres se retrouvent tous dans la figure du Messie-Prêtre qui, dès lors, était appelé à réaliser ce que la figure de Mélchisedek laissait entendre. Il était donc prévisible que le Messie, pour offrande parfaite, reprenne le geste de Melchisedek offrant du pain et du vin.
Re: Melchisédek selon les religions
Soyons tous des sacrificateurs selon l'ordre de Melchisédek, et non selon l'ordre de Lévi.
Marcher conduit par l'Esprit du Seigneur ou suivre un système religieux humain.
.../...
Il est dit dans Hébreux, au chapitre 7, quelque chose de très important : « Ce Melchisédek, roi de Salem ». Melchisédek signifie roi de justice. Salem, c'est shalom : la paix. Donc, ce roi de Justice était roi d'une ville qui s'appelait "Paix". Ce Melchisédek qui était manifesté dans le livre de la Genèse, du temps d'Abraham, comme roi de Salem, était Sacrificateur du Dieu Très-Haut. C'est lui qui alla au-devant d'Abraham lorsqu'il revenait de la défaite des rois, qui le bénit, et à qui Abraham donna la dîme de tout. Ce Melchisédek a réellement existé sur Terre. Son origine remonte aux origines de l'éternité, c'est-à-dire qu'il est éternel puisqu'il est Dieu. Et du temps d'Abraham, il a été manifesté sur la Terre. Il était roi de la ville de Salem (Jérusalem) et quand Abraham est revenu de la guerre des rois, il a offert du pain et du vin à Abraham et il l'a béni, et Abraham lui a donné la dîme de tout.
« En effet, ce Melchisédek, roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très-Haut, qui alla au-devant d'Abraham lorsqu'il revenait de la défaite des rois, qui le bénit, et à qui Abraham donna la dîme de tout, qui est d'abord roi de justice, d'après la signification de son nom, ensuite roi de Salem, c'est-à-dire roi de paix » (Hébreux 7:1 et 2). Il était le roi de justice, le roi de la ville de Paix qui a donné le pain et le vin à Abraham pour le bénir lui, et aussi toute sa descendance. Et nous, nous sommes tous fils et filles d'Abraham par la foi. Dans le sein d'Abraham, il n'y avait pas seulement ses enfants et petits-enfants. Il y avait tous ses fils et ses filles spirituelles dont nous faisons partie, qui ont été bénis par ce Melchisédek qui est roi de Justice, roi de paix. « Il est sans père, sans mère, sans généalogie, il n'a ni commencement de jour ni fin de vie, mais il est rendu semblable au Fils de Dieu ; ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité » (Hébreux 7:3). Ce Melchisédek-là n'était pas Jésus sinon il n'aurait pas été écrit « ...rendu semblable au Fils de Dieu ». Quand on est semblable à quelqu'un, on n'est pas ce quelqu'un-là.
Ce Melchisédek était Sacrificateur du Dieu Très-Haut, du Père céleste. Il était « ...sans généalogie, il n'a ni commencement de jour ni fin de vie, ... et il demeure sacrificateur à perpétuité. » Il a toujours été sacrificateur. Donc, dans l'ordre de Melchisédek aujourd'hui, actuellement, vous avez, Jésus-Christ qui est Souverain Sacrificateur, et vous avez Melchisédek qui est aussi le chef de cet ordre puisque cet ordre porte son nom, et qui est aussi éternel, sans commencement de jour, sans fin de jour et qui est Sacrificateur du Père. Il est donc le Saint-Esprit, manifesté sous la forme de Melchisédek, sacrificateur, roi de Justice. Le Fils de Dieu est Souverain Sacrificateur selon l'ordre de Melchisédek donc Jésus ne peut pas être Melchisédek. Il serait dit si Jésus était Melchisédek : "Jésus est Melchisédek, le Chef de l'ordre de Melchisédek." tandis qu'il est Souverain Sacrificateur dans l'ordre de Melchisédek donc, il y a aussi un autre chef.
Il y a eu des temps dans la vie d'Israël où il y avait en même temps deux Souverains Sacrificateurs : ça a été le cas quand Jésus a été condamné à mort, il y avait Anne et Caïphe qui étaient en même temps Souverains Sacrificateurs. Mais là, dans les lieux célestes, vous avez Melchisédek qui est le Saint-Esprit, qui est Sacrificateur pour toujours, et vous avez le Fils de Dieu qui est le Souverain Sacrificateur de cet ordre-là, pour toujours aussi. Et il est important de voir comment l'oeuvre de Jésus et l'œuvre du Saint-Esprit sont étroitement associées. Ils sont tous les deux au service de Dieu le Père, bien sûr, puisque Melchisédek était Sacrificateur du Dieu Très-Haut, tout cela dans la trinité de Dieu. Donc vous avez le Saint-Esprit qui travaille avec Jésus à former un peuple de sacrificateurs selon l'ordre de Melchisédek dont Jésus est le Souverain Sacrificateur pour la gloire du Père. Ils travaillent ensemble pour former en nous ce temple de justice et de paix et de sainteté dans lequel Dieu veut habiter. Ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité. Le Saint-Esprit est un Dieu saint. Jésus-Christ est un Dieu saint. C'est le même Dieu manifesté en Père, Fils, Saint-Esprit. Et tout dans cet ordre de Melchisédek, doit être fait de manière spirituelle, conduit par le Saint-Esprit. Toute l'œuvre et le ministère du Saint-Esprit consistent à révéler et à glorifier Jésus-Christ.
Re: Melchisédek selon les religions
HEBREUX #13 - L'ORDRE DE MELCHISEDEK
Par Ed Miller
Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
Bonjour et bienvenue dans notre treizième leçon sur cette merveilleuse épître aux Hébreux. Prions: Père, nous Te remercions pour Ta Parole, non pour ce que nous pensons qu'elle signifie, ni pour notre propre interprétation. Elle est inspirée. Que nous puissions ou pas en saisir tout le sens, nous Te demandons d'accomplir dans notre coeur ce que Tu as prévu par ces passages. Nous Te prions de les manifester dans notre vie. Alors que nous commençons cette nouvelle étude, ouvre nos oreilles et puissent nos yeux être fixés sur Christ. Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.
RESUME
Nous sommes arrivés au coeur du livre, c'est-à-dire aux chapitres 5 à 10. Les chapitres précédents forment l'introduction et ceux qui suivent sont la conclusion. Cette section traite de la personne et du ministère actuel de notre Seigneur Jésus Christ. Il est Grand Prêtre dans les cieux. Il est maintenant à la droite de Dieu et très actif. Il exerce un ministère et n'est pas simplement assis à attendre que sonne l'alarme de Son Retour. Il est très, très occupé. Ce qu'Il fait actuellement, Il le fait en tant que notre Grand Prêtre. Voici ce qu'en dit l'épître:
« Le point capital de tout ce qui vient d'être dit, c'est que nous avons un tel souverain sacrificateur, qui s'est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux, comme ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme. »
On voit donc là que nous avons un Grand Prêtre. Rappelons à nouveau que s'il y a différents niveaux de maturité, d'amour pour le Seigneur, de service du Seigneur, différences de confiance, d'adoration, il n'y a pas différents degrés dans le fait de L'avoir comme Grand Prêtre. Il est Grand Prêtre pour vous autant que pour moi. Personne n'a davantage de Jésus qu'un autre. C'est ce que souligne l'épître ici, nous avons un Grand Prêtre qui exerce un ministère à notre égard. Et cette épître est la seule de la Bible qui expose ce qu'Il fait maintenant. C'est un livre vraiment tout spécial.
Rapprochons de cela le verset 9:24
« Car Christ n'est pas entré dans un sanctuaire fait de main d'homme, en imitation du véritable, mais il est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu. »
N'est-ce pas un verset merveilleux? Il nous apprend qu'Il comparait, actuellement, devant Dieu en notre faveur. Par conséquent en avançant dans notre étude, nous examinerons la nature merveilleuse et le sacerdoce de ce Grand Prêtre.
Dans notre dernière leçon, nous avons dressé un panorama d'ensemble des chapitres 5 à 10. Dès le début, l'accent a été mis sur la nature du sacerdoce de notre sauveur. Nous savons que deux sacerdoces sont mentionnés dans la Bible, celui d'Aaron, le frère de Moïse (appelé aussi sacerdoce Lévitique) et le sacerdoce selon Melchisédek. Jésus n'est pas prêtre selon le sacerdoce d'Aaron, mais selon celui de Melchisédek.
Plus loin dans notre étude, nous verrons la grande doctrine du sacerdoce étendu à tous les croyants, c'est-à-dire que vous êtes prêtres et je le suis aussi. Pourtant beaucoup de chrétiens n'en ont pas conscience. C'est vraiment surprenant que de si nombreuses personnes n'aient pas saisi cette réalité. Ils ne savent pas ce que signifie d'être prêtre royal, parce qu'ils pensent au sacerdoce selon l'ordre d'Aaron plutôt qu'à celui de Melchisédek. De quel ordre s'agit-il là? Etes-vous prêtre selon l'ordre Lévitique, ou selon l'ordre de Melchisédek? Nous reviendrons là-dessus plus tard. Dieu ne nous abandonne pas à l'ignorance dans notre recherche de Sa vérité.
Considérez les passages suivants:
• Verset 5:6: « Comme il dit encore ailleurs: Tu es sacrificateur pour toujours, selon l'ordre de Melchisédek. » • Verset 5:10: « Dieu l'ayant déclaré souverain sacrificateur selon l'ordre de Melchisédek. » • Versets 6:19-20: « Cette espérance, nous l'avons comme une ancre de l'âme, sûre et solide; elle pénètre au delà du voile, là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours, selon l'ordre de Melchisédek. » • Verset 7:11: « Si donc la perfection avait été possible par le sacerdoce Lévitique, - car c'est sur ce sacerdoce que repose la loi donnée au peuple, - qu'était-il encore besoin qu'il parût un autre sacrificateur selon l'ordre de Melchisédek, et non selon l'ordre d'Aaron? » • Verset 7:17: « Car ce témoignage lui est rendu: Tu es sacrificateur pour toujours Selon l'ordre de Melchisédek. »
Nous constatons, sans doute possible, que Jésus est Prêtre selon l'ordre de Melchisédek. Au chapitre 6, nous verrons que, dans l'Ancienne Alliance, le Grand Prêtre n'avait pas de précurseur! Mais Jésus est entré dans le Lieu Saint en tant que notre précurseur!
Ceci ne veut pas dire que rien dans le sacerdoce d'Aaron ne préfigure Christ. Sous certains aspects, le sacerdoce de notre Seigneur présente des similitudes avec celui d'Aaron, mais il en diffère aussi de plusieurs façons:
Lorsqu'au grand jour des expiations, le Grand Prêtre selon l'ordre d'Aaron entrait dans le Saint des Saints, c'était une image de notre Seigneur Jésus allant au-delà du voile dans la présence de Dieu. C'est ce genre de similitudes que l'auteur introduit entre les sacerdoces d'Aaron et celui de Jésus.
Tout ceci dit, il importe au premier chef de voir qui était ce Melchisédek, et quelles étaient les caractéristiques de son ordre sacerdotal. Il faut bien assimiler ce sujet. Nous commencerons donc par étudier l'identité de ce Melchisédek. J'aimerais, avec l'aide de Dieu, vous donner un avant-goût de ce sacerdoce pour vous remplir d'actions de grâce pour Christ, notre Melchisédek céleste.
MELCHISEDEK, PERSONNAGE REEL OU THEOPHANIE
Avant d'attaquer le coeur du sujet, permettez-moi de faire deux observations préliminaires. Il faut d'abord savoir que les commentateurs ne sont pas d'accord entre eux pour déclarer Melchisédek comme personne réelle. Ne pourrait-il pas être une sorte d'ange? Etait-il une Théophanie, c'est à dire une apparition de Dieu comme lorsqu'Il est apparu à Abraham en tant que voyageur (cf. Genèse 18:1-2)? Certains pensent donc que Melchisédek n'était pas réellement une personne naturelle, mais une Théophanie. D'autres disent que c'était une Christophanie, c'est à dire une apparition de Christ comme dans l'Ancien Testament: ce serait Christ qui serait apparu au Buisson Ardent, et c'est Christ qui aurait combattu Jacob une nuit entière. Un vieux Père de l'Eglise pensait que Melchisédek était l'ange Michaël, un autre que c'était Gabriel.
Cependant, dans les Ecritures, lorsqu'il y a Théophanie ou Christophanie, cela ne prête pas à confusion. Dans ces passages, il est très clairement souligné qu'il s'agit d'une apparition de Dieu ou d'une apparition de Christ. Mais dans l'histoire de Melchisédek rien ne le dit. Alors qui est Melchisédek?
Comme il n'est pas clairement indiqué que c'était une Théophanie ou une Christophanie, nous pouvons en déduire que Melchisédek était simplement un homme qui vivait à l'époque d'Abraham. Il était prêtre et roi. La Bible dit qu'Il a régné sur Salem, que la plupart des commentateurs assimilent à Jérusalem. De plus, on ne peut imaginer un ange descendant des cieux pour être roi d'une ville sur terre. D'ailleurs, le style du récit nous incite à penser qu'il s'agit d'une histoire ordinaire. Ainsi donc, nous avons toutes les raisons de croire que Melchisédek a réellement été homme.
Le verset 7:1 dit:
« En effet, ce Melchisédek, roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très Haut, - qui alla au-devant d'Abraham lorsqu'il revenait de la défaite des rois, qui le bénit ».
Cela sonne bien comme étant un événement historique, on voit que cet homme a rencontré Abraham après une bataille précise. Nous allons donc considérer Melchisédek comme étant un homme. C'est là notre première observation: Melchisédek était une personne réelle, roi et prêtre à la fois, c'est à dire un prêtre royal, qui vivait à l'époque d'Abraham. Comme Abraham a vécu à peu près deux mille ans après Adam et deux mille ans avant Christ, on peut situer Melchisédek dans l'histoire.
DIEU EST LE PREMIER PERE, PARENT ET PRETRE
Le verset 7:3 dit de lui:
« Qui est sans père, sans mère, sans généalogie, qui n'a ni commencement de jours ni fin de vie, mais qui est rendu semblable au Fils de Dieu, ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité. » Avant d'essayer d'expliquer ce verset, j'aimerais me focaliser sur la fin du verset « rendu semblable au Fils de Dieu. »
Jésus étant né deux mille ans après Melchisédek, on s'attendrait que ce verset dise plutôt: « qui a été rendu semblable à Melchisédek ». Mais il est écrit que Melchisédek a été rendu semblable au Fils de Dieu! Il est donc évident que le Fils de Dieu existait en premier. D'ailleurs au chapitre 1 de l'épître, Jésus est présenté comme le Dieu tout puissant. Qui donc est venu en premier, est-ce le Dieu tout puissant ou le prêtre Melchisédek? La réponse est évidente: le Dieu tout puissant existait avant tout. En conséquence quoique Jésus soit prêtre selon l'ordre de Melchisédek, ce n'est pas Melchisédek qui a été à l'origine de cet ordre de sacerdoce.
Il y a bien des pères sur terre, mais pourrait-on imaginer que Dieu apercevant les pères de la race humaine, s'écrie: « Oh, des Pères humains! Que cela est beau! Je vais aussi me manifester en tant que Père? » Ce serait aberrant! Dieu était Père dans l'éternité et a créé des pères à Son image. Il était époux avant de créer épouses et époux. Dieu était père et prêtre dans l'Eternité passée aux cieux, et a crée ces fonctions sur terre pour illustrer les réalités spirituelles. C'est pourquoi nous pouvons affirmer que Melchisédek a été rendu semblable au Fils de Dieu qui existait avant lui (cf. verset 7:3). Melchisédek était donc une personne réelle, prêtre et roi.
N'oublions pas que la loi, donnée bien plus tard, interdisait la simultanéité de ces deux fonctions. Un roi ne pouvait être prêtre. Inversement, un prêtre ne pouvait être roi. On ne pouvait être les deux à la fois. Rappelons ce qui est arrivé au roi Saul. Il n'a pas attendu Samuel et a décidé d'offrir un sacrifice. 1 Samuel 13: 9-10 relate l'épisode:
« Alors Saül dit: Amenez-moi l'holocauste et les sacrifices d'actions de grâces. Et il offrit l'holocauste. Comme il achevait d'offrir l'holocauste, voici, Samuel arriva, et Saül sortit au-devant de lui pour le saluer. »
Dès qu'il eut fini, Samuel arriva, 1 Samuel 13: 13-14 dit:
« Samuel dit à Saül: Tu as agi en insensé, tu n'as pas observé le commandement que l'Éternel, ton Dieu, t'avait donné. L'Éternel aurait affermi pour toujours ton règne sur Israël; et maintenant ton règne ne durera point. L'Éternel s'est choisi un homme selon son coeur, et l'Éternel l'a destiné à être le chef de son peuple, parce que tu n'as pas observé ce que l'Éternel t'avait commandé. »
Saul a voulu assumer les fonctions de prêtre et de roi. Ce fut le début de sa chute, jusqu'à la perte de son royaume.
Dans la Bible, il y a un exemple plus impressionnant encore, en 2 Chroniques 26. Le roi Ozias a été un assez bon roi pendant 52 ans.
« Mais lorsqu'il fut puissant, son coeur s'éleva pour le perdre. Il pécha contre l'Éternel, son Dieu: il entra dans le temple de l'Éternel pour brûler des parfums sur l'autel des parfums. » (cf. 2 Chroniques 26:16)
Mais étant roi, il a voulu exercer le sacerdoce de prêtre. Et 2 Chroniques 26:18-19 relate le récit:
« Le sacrificateur Azaria entra après lui, avec quatre-vingts sacrificateurs de l'Éternel, Des hommes courageux, qui s'opposèrent au roi Ozias et lui dirent: Tu n'as pas le droit, Ozias, d'offrir des parfums à l'Éternel! Ce droit appartient aux sacrificateurs, fils d'Aaron, qui ont été consacrés pour les offrir. Sors du sanctuaire, car tu commets un péché! Et cela ne tournera pas à ton honneur devant l'Éternel Dieu. La colère s'empara d'Ozias, qui tenait un encensoir à la main. Et comme il s'irritait contre les sacrificateurs, la lèpre éclata sur son front, en présence des sacrificateurs, dans la maison de l'Éternel, près de l'autel des parfums. »
Voici un roi qui régnait dans la prospérité, mais il a voulu exercer le sacerdoce et devint lépreux. Il a fini sa vie hors de son palais, loin de la société.
Selon la Loi de Moïse, on ne pouvait pas être prêtre et roi en même temps. Mais Melchisédek est apparu avant la Loi. De plus, Melchisédek n'était pas prêtre des juifs, car la nation israélite n'existait pas à son époque. Il fut prêtre pour le monde entier sans limitation de frontières. Le sacerdoce Lévitique, lui, était limité. Le prêtre devait appartenir à la tribu de Lévi et n'exerçait de ministère que pour les juifs. On ne pouvait être prêtre et roi à la fois. Il y avait de grandes limitations dans ce sacerdoce. Ce n'était pas le cas pour Melchisédek. Il fut un prêtre royal pour le monde entier.
En aparté à notre étude, j'aimerais témoigner de la grande bénédiction que j'ai reçue en étudiant ce merveilleux passage sur Melchisédek. Dans l'Ancien Testament, Il n'y a que 5 versets qui font état de lui. (4 en Genèse et 1 dans le Psaume 110.) Mais dans l'épître aux Hébreux, c'est formidable de voir tout ce que l'auteur nous enseigne en partant de ces 5 versets. C'est une merveilleuse illustration de la richesse et de la plénitude des Ecritures lorsque le Saint Esprit les éclaire de Sa lumière. On peut affirmer qu'il n'y a pas de passage insipide dans la Bible. Et parce que c'est la Parole Eternelle de Dieu, il n'y a pas un seul verset qui ait un fond. En d'autres termes, lorsque nous serons au ciel, nous n'arriverons pas à épuiser Jean 3:16 en un milliard d'années.
LES ARGUMENTS BASÉS SUR CE QUI N'EST PAS DIT
La seconde observation à faire avant d'attaquer le coeur du sujet, c'est ce qu'en latin on appelle « argumentum e silentio. » C'est un argument basé sur ce qui n'est pas dit, et non sur ce qui est dit. C'est assez rare dans la Bible, mais en voici une illustration en Esaïe 45:19: Car ainsi parle l'Éternel ...
« Je n'ai point parlé en cachette, Dans un lieu ténébreux de la terre; Je n'ai point dit à la postérité de Jacob: Cherchez-moi vainement! Moi, l'Éternel, je dis ce qui est vrai, Je proclame ce qui est droit. » La petite phrase au milieu du verset nous apprend que Dieu n'a pas dit à la postérité de Jacob « Cherchez-moi vainement! » N'est-ce pas un merveilleux verset? On voit par là que l'on peut trouver du réconfort dans ce que Dieu n'a pas dit. Il est fréquemment dit: « Cherchez-moi et vous me trouverez. Cherchez-moi et vous serez bénis. » Mais Dieu n'a jamais dit « Cherchez-moi vainement ».
Dans ce passage, le Saint Esprit base son argumentation sur ce qui n'est pas dit. Dressons une liste au sujet des choses gardées en silence concernant Melchisédek. Sait-on quand il est né? Nous savons qu'il vivait à l'époque d'Abraham, et rien de plus. Qui était sa mère? Qui était son père? Connaissons-nous le nom d'un des membres de sa famille, frère, soeur, tante ou oncle? Avait-il un prédécesseur? Qui lui a succédé? Quand est-il mort? Est-il mort? Rien n'est précisé sur ces sujets. Mais cela signifie-t-il qu'il n'avait ni père, ni mère, ni successeur, ni prédécesseur? Non, on ne peut en tirer de telles conclusions. Mais tout cela va illustrer le ministère de notre Seigneur.
Le Saint Esprit se base donc sur des faits non inscrits dans la Bible.
Le verset 7:3 dit: « Qui est sans père, sans mère, sans généalogie, qui n'a ni commencement de jours ni fin de vie, mais qui est rendu semblable au Fils de Dieu, ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité. »
Et le verset 7:6 d'ajouter:
« Qui ne tirait pas d'eux son origine. »
Ce qui n'est pas écrit devient ici vérité spirituelle. Quel est l'âge de quelqu'un qui n'est jamais né? Il est éternel. Quel est l'âge de quelqu'un qui n'est jamais mort? Il est éternel. L'auteur illustre ainsi le sacerdoce éternel de Christ. Il n'a pas de début et pas de fin. A quel point quelqu'un qui existe sans avoir eu de parent peut-être grand et exalté? Tout cela est une merveilleuse image de notre Seigneur Jésus Christ. Que penser d'un sacerdoce qui n'a ni prédécesseur, ni successeur? Il reste prêtre à jamais et Il est capable de sauver ceux qui viennent à Lui parce qu'Il est Prêtre en permanence. L'auteur de l'épître met donc en relief certains aspects à partir de ce qui n'est pas écrit. L'absence d'information lui permet de préciser l'image de Jésus. En parcourant l'épître nous verrons que chaque fois que l'auteur parle de l'ordre de Melchisédek, il ajoute l'expression « pour toujours. » Jésus est un prêtre selon l'ordre de Melchisédek pour toujours.
Mais soyons prudents concernant cette façon d'interpréter les Ecritures. Il ne faut pas ouvrir la Bible et enseigner des choses à partir de faits qui ne sont pas mentionnés. Cela pourrait être nocif. Prenons l'exemple de Schadrac, Méschac et Abed Nego qui ne se prosternent pas devant la statue de Nebucadnetsar. Certains commentateurs se sont interrogés sur l'absence de Daniel dans ce récit. Et l'un d'eux de déclarer: « C'est une image de l'enlèvement. Parce qu'il a été enlevé en premier et ensuite est venu la tribulation illustrée par la fournaise. » Cela est bien exagéré et il faut éviter ce genre de raisonnement
Ainsi en Romains 8:38-39, où Paul donne une merveilleuse liste de ce qui ne pourra nous séparer de l'amour de Christ, un commentateur remarque que le péché n'y est pas mentionné et de conclure que le péché pourrait nous séparer de l'amour de Dieu. Partant, on peut perdre son salut! Il se base sur ce qui n'est pas mentionné. Cette façon de procéder peut être très très dangereuse.
Ce que le Saint Esprit fait ici à propos de Melchisédek est un cas spécial. Nous ne devons pas aller trop loin dans ce domaine et appliquer la méthode à d'autres passages. Par exemple nous ne connaissons pas les parents d'Elie. Faut-il en tirer des conclusions? Nous n'avons pas de récit de la mort de l'apôtre Paul, mais nous n'en tirons aucune conclusion. Prenons conscience que la méthode peut être dangereuse.
Ceci étant dit, faisons encore une autre remarque. On peut aussi être étonné du mutisme de l'auteur pour des choses écrites. On est en droit d'en rechercher les raisons. Voici ce que rapporte Genèse 14: 18:
« Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin: il était sacrificateur du Dieu Très Haut. »
A cette lecture, on pense naturellement au Repas du Seigneur. Mais pas un mot ne le précise dans l'épître! Il est surprenant de voir des choses non écrites mises en relief et d'autres qui sont écrites passées sous silence, alors que nous pourrions leur trouver des applications!
Pourquoi cette manière de faire? Nous proposons l'explication suivante: Dieu voyait d'avance les abus qu'on pourrait en faire, cela pouvait devenir superstition, simple rituel, voire idolâtrie. Le symbole prendrait alors la place du Seigneur lui-même. C'est comme si l'auteur de notre épître disait: « Voilà ce que cela signifie d'avoir Christ en tant que Grand Prêtre. Ne pensez pas à la Table du Seigneur. Cela n'a rien à voir ici avec le repas du Seigneur. Ne vous projetez pas dans cette direction. » Nous reparlerons de ce sujet par la suite. Retenons actuellement que le Saint Esprit met en évidence certaines choses à partir de ce qui n'est pas écrit et passe sous silence certains autres Écrits. Mais attention, car en se basant sur ce genre d'interprétation, on peut faire dire n'importe quoi à la Bible.
MELCHISEDEK PLUS GRAND QUE LÉVI QUI ETAIT DANS LES REINS D'ABRAHAM
Voyons encore un autre exemple d'interprétation rare. Hébreux 7:4-5 dit:
« Considérez combien est grand celui auquel le patriarche Abraham donna la dîme du butin. Ceux des fils de Lévi qui exercent le sacerdoce ont, d'après la loi, l'ordre de lever la dîme sur le peuple, c'est-à-dire, sur leurs frères, qui cependant sont issus des reins d'Abraham. »
Et Hébreux 7:9-10 ajoute:
« De plus, Lévi, qui perçoit la dîme, l'a payée, pour ainsi dire, par Abraham; car il était encore dans les reins de son père, lorsque Melchisédek alla au-devant d'Abraham. »
L'auteur veut prouver ici la supériorité de Melchisédek par rapport à Abraham, le père des croyants, le patriarche avec qui tout commence. C'est lui qui a reçu les promesses. Mais pourtant c'est lui que Dieu bénit par Melchisédek.
On peut donc se demander: Qui est le plus grand, Abraham ou Melchisédek? La réponse est donnée aux versets 7:6-7:
« Et lui, qui ne tirait pas d'eux son origine, il leva la dîme sur Abraham, et il bénit celui qui avait les promesses. Or c'est sans contredit l'inférieur qui est béni par le supérieur. »
L'argument utilisé pour démontrer la supériorité de Melchisédek, c'est qu'Abraham lui a donné la dîme. Puis l'auteur fait un saut de 300 ans, et passe à Lévi. Versets 7:9-10:
« De plus, Lévi, qui perçoit la dîme, l'a payée, pour ainsi dire, par Abraham; car il était encore dans les reins de son père, lorsque Melchisédek alla au-devant d'Abraham. »
Cela semble être une curieuse argumentation. Abraham a payé la dîme et comme Lévi, qui naîtra 300 ans plus tard, était généalogiquement dans les reins d'Abraham, il a aussi payé la dîme. Melchisédek n'est donc pas seulement supérieur à Abraham, mais c'est vrai également de la descendance d'Abraham, de Lévi, des lévites et de tous les prêtres, car ils ont tous payé la dîme en Abraham. Mais il ne faut pas aller trop loin dans ce raisonnement, car on arriverait à Christ qui était également dans les reins d'Abraham et cela signifierait que Melchisédek est plus grand que Christ!
La Bible parle encore d'hérédité et de généalogie dans deux autres cas. Nous apprenons ainsi que nous étions en Adam lorsqu'il a péché et son péché nous a été imputé. Nous sommes coupables parce que nous étions dans les reins d'Adam lorsqu'il a péché. Autrefois j'ai été troublé d'être devenu pécheur pour ainsi dire par procuration, à cause d'Adam. Je ne trouvais pas normal de ne pas être directement responsable de moi-même. Mais je le comprends aujourd'hui et j'en suis reconnaissant. Car étant pécheur en Adam, je suis sauvé par l'entremise de Jésus, en Jésus. Louons Dieu pour Christ, le dernier Adam parce que nous sommes en Lui. En Adam nous sommes générés, c'est la naissance naturelle. En Christ, nous sommes régénérés, c'est la nouvelle naissance. Nous appartenons ainsi à une nouvelle famille.
Cependant, sans avoir encore entamé le coeur du récit, notre curiosité est déjà excitée par l'identité de Melchisédek. Le verset 7:4 dit:
« Considérez combien est grand celui auquel le patriarche Abraham donna la dîme du butin. »
L'auteur veut mettre en évidence la grandeur de Melchisédek. C'est un roi de justice, un roi de paix et le prêtre du Dieu très haut. C'est une figure qui n'a pas d'âge, qui n'a pas de parents et qui est supérieur à Abraham, aux lévites, et aux prêtres de l'Ancienne Alliance. Melchisédek est unique dans le sens qu'il n'a pas de prédécesseur ni de successeur. Il n'y a aucun récit de sa mort!
En outre, Melchisédek a été choisi par Dieu. Cela est très important pour les juifs, parce que leurs prêtres ne l'étaient pas. Ils étaient désignés par les hommes. Ananias et Caïphe, ces tristes pontifes, avaient été désignés par Hérode. Et notre épître s'adressant à des juifs en désarroi, cela pouvait les encourager. De plus si cette illustration de Melchisédek est importante, on peut imaginer la grandeur de son antitype, c'est-à-dire du Seigneur Jésus.
Avant d'en terminer, j'aimerais vous donner un avant-goût du ministère de Melchisédek. Six aspects différents en font un archétype du Seigneur Jésus. Trois d'entre eux sont directement liés à son ministère et les trois autres à sa personne. Nous examinerons ces derniers de façon plus détaillée dans notre prochaine leçon, mais mentionnons-les ici pour mémoire:
• Son nom est une image de Christ. • Le fait qu'il soit unique est une image de Christ. Il est sans père, sans mère, ... • Sa fonction de Roi Prêtre est une image de Christ.
Les trois premiers aspects faisant de Melchisédek un archétype de Christ sont donc liés à son ministère. On percevra par eux l'activité actuelle de Christ au ciel, et partant, ce que signifie d'avoir un prêtre selon l'ordre de Melchisédek.
LA PREMIERE GUERRE MONDIALE
Genèse 14:17 rapporte:
« Après qu'Abram fut revenu vainqueur de Kedorlaomer et des rois qui étaient avec lui, le roi de Sodome sortit à sa rencontre dans la vallée de Schavé, vallée du roi. »
Le récit de cette guerre se trouve en Genèse 14:1-16. Ce fut la première guerre mondiale. Tout le monde y fut impliqué. Grâce à Dieu, Abraham en sortit vainqueur avec ses 318 hommes. C'est ensuite seulement que Melchisédek entre en scène, à la fin de la guerre. Il exerce son ministère après la bataille. De même, le Seigneur Jésus est monté au ciel après avoir gagné la bataille. Il a vaincu tous ses ennemis à la croix. Comme Melchisédek, Il s'est manifesté après la victoire, la guerre étant gagnée. Genèse 14:18-21 déclare:
« Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin: il était sacrificateur du Dieu Très Haut. Il bénit Abram, et dit: Béni soit Abram par le Dieu Très Haut, possesseur du ciel et de la terre! Béni soit le Dieu Très Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains! Et Abram lui donna la dîme de tout. Le roi de Sodome dit à Abram: Donne-moi les personnes, et prends pour toi les richesses. Abram répondit au roi de Sodome: Je lève la main vers l'Éternel, le Dieu Très Haut, possesseur du ciel et de la terre. »
MELCHISEDEK ARCHETYPE DE CHRIST DANS SON MINISTERE
Par commodité, nous découperons le texte selon les interventions de Melchisédek: Nous distinguerons les phases suivantes:
• Premièrement Melchisédek bénit. Nous le voyons au verset 14:19: « Il bénit Abram, et dit: Béni soit Abram par le Dieu Très Haut, possesseur du ciel et de la terre! » • Deuxièmement Melchisédek va rafraîchir ses interlocuteurs: La bataille est finie, Les guerriers sont fatigués, ils viennent tout juste de remporter une grande victoire. Ils ont besoin de rafraîchissement. Melchisédek leur apporte du pain et du vin! Cela préfigure aussi autre chose, mais contentons-nous pour l'instant d'un Melchisédek qui accueille, rafraîchit et restaure. • Troisièmement, il perçoit la dîme. Plus tard nous verrons que la dîme représente la soumission totale.
Que fait donc actuellement notre « Melchisédek » au ciel? Il est là-haut pour nous bénir, pour nous rafraîchir, et percevoir ce que nous voulons Lui donner. Voilà les activités qu'Il exerce actuellement selon l'ordre de Melchisédek.
Examinons sa manière de bénir: Il se manifeste à Abraham, et lui dit:
« Tu es béni par Dieu, le maître du ciel et de la terre. »
Quelle grande bénédiction de connaître la dimension de notre richesse! De plus, prenez conscience du timing extraordinaire du récit. Quel sentiment éprouvons-nous en entendant prononcer « Sodome? » Est-ce bon ou mauvais? C'est très mauvais. Et en entendant « Roi de Sodome », on pense à un très mauvais roi, au mauvais roi d'un mauvais endroit. On imagine d'ailleurs mal Melchisédek, roi de justice, régnant dans les environs de Sodome et Gomorrhe.
Dans cette histoire Abraham est allé en guerre pour délivrer son neveu Lot. Mais simultanément il a secouru le Roi de Sodome. Le roi de Sodome en est très heureux et veut récompenser Abraham.
On a l'impression que le roi de Sodome ne voit pas Melchisédek. C'est comme s'il était invisible pour lui. Il veut donc récompenser Abraham. Mais Melchisédek a préalablement béni Abraham, et lui a même donné du pain et du vin. Abraham dispose de richesses au ciel et sur la terre. Comme le roi de Sodome ne voit pas Melchisédek, il interpelle Abraham lui proposant: « Abraham je peux te rendre riche. Prends une partie du butin. » Vous connaissez la réponse d'Abraham: « Je suis béni par le Dieu Maître du ciel et de la terre. Je lui ai promis de ne rien prendre de toi, pas même un cordon de soulier. » Mais d'où lui vient cette détermination? C'est Melchisédek qui la lui a conférée. Il lui a fait comprendre qu'il a la faveur de Celui qui dispose des richesses du ciel et de la terre. Et lorsque le roi de Sodome vient le tenter, Abraham disposait de la réponse à faire. Il a pu lui dire: « Je ne prendrai rien de toi. Melchisédek vient de me faire savoir que je suis le possesseur de meilleures richesses au ciel et sur terre. Je ne prendrai rien de ce qui t'appartient, pas même un fil, ni un cordon de soulier, afin que tu ne dises pas: J'ai enrichi Abram. »
Votre Grand Prêtre est actuellement au ciel prêt à vous bénir. Vous ne savez certes pas quand le roi de Sodome viendra vous faire son offre, peut-être dans une heure ou deux. Mais soyez en paix, car votre Melchisédek se manifestera avant lui pour vous équiper et vous rafraîchir. Aussi lorsque viendra le roi de Sodome, vous ne serez pas démunis face à la tentation. Voilà un autre aspect du ministère de votre Melchisédek. Le ministère du Grand Prêtre est de vous bénir, d'endiguer l'ennemi, de venir au moment opportun, de vous équiper pour répondre à la tentation et disparaître à nouveau.
A la fin, nous voyons Abraham lui donner la dîme. Dieu en avait-Il besoin? Non, Dieu n'a pas besoin de nos dix pour cent. Il n'a pas plus besoin d'un jour dans la semaine pour se reposer. Mais si, pour Lui, vous mettez à part un jour par semaine, c'est comme si vous lui disiez que tous vos jours Lui appartiennent. En Lui donnant dix pour cent, vous Lui dites pareillement que tout Lui appartient. Dans l'Ancienne Alliance, les Israélites devaient offrir les premiers nés du troupeau comme pour dire au Seigneur que tout le troupeau était à Lui. Ils offraient également les prémices de leurs récoltes, non que Dieu ait besoin d'orge ou de blé, mais parce que tout Lui appartient. Ces offrandes disaient: « Tout est à Toi Seigneur. » La dîme est un test nous démontrant que nous sommes vraiment soumis.
Que fait donc notre Grand Prêtre? Il est d'abord là-haut pour nous bénir. Et sa bénédiction se manifeste au moment opportun, avant l'arrivée du Roi de Sodome. Il nous fournit l'équipement nécessaire et nous fait connaître l'étendue de notre richesse. Puis Il reçoit notre dîme, image de soumission. Voilà son activité 24 heures sur 24, chaque jour de chaque semaine, de chaque mois, et pendant toutes les années de notre vie. Il est dans les cieux pour bénir. Il est dans les cieux pour rafraîchir. Et Il est dans les cieux pour recevoir ce que vous désirez Lui donner.
Nous n'avons traité que de la moitié de l'histoire de Melchisédek, mais c'est déjà suffisant pour nous inciter à la louange et dire: « Merci pour Melchisédek parce que sans Lui, je ne serais pas capable de faire face au roi de Sodome. Sans Lui je chuterais, je tomberais, je trébucherais lors de la tentation. »
Nous poursuivrons l'examen de ce sacerdoce selon Melchisédek dans notre prochaine leçon.
Prions:
Père, nous Te remercions infiniment pour ce que Tu nous apprends par Melchisédek. Et même ce qui n'est pas écrit à son sujet est instructif. Merci parce que notre Seigneur est Prêtre selon l'ordre de Melchisédek. Apprends-nous à vivre dans la plénitude de sa bénédiction. Enseigne-nous à Te louer pour notre richesse en Christ. Merci de toujours Te manifester au bon moment et de recevoir nos offrandes. Au nom de Jésus. Amen.
Hébreux #14
Copyright - Bible Study Ministries Inc. Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse | http://connaitrechrist.net/Site/index.htm |
Re: Melchisédek selon les religions
MELCHISEDEK
L'étude sur Melchisédek se révèle nécessaire si nous devons pleinement apprécier la vraie compréhension de la Divinité telle qu'elle nous est enseignée dans les Ecritures et telle qu'elle a été restaurée pour nous par le Serviteur de Dieu William Branham.
Une évidence qui montre qu'un homme comprend mal la Divinité est qu'il va également mal comprendre l'identité de Melchisédek. La plus part des gens placent mal Jean 1 : 1 en l'appliquant au Fils de Dieu alors que ça parle clairement de Dieu Lui-même, ainsi, ils appelleront également Jésus, le Fils de Dieu, Melchisédek; alors qu'Il ne l'est très certainement pas.
C'est pourquoi j'ai collectionné cette courte étude sur Melchsédek, afin que vous puissiez voir clairement que Melchisédek était Dieu le Père, qui est descendu dans un corps de chair pour accomplir la promesse du fils promis pour Son serviteur et prophète, Abraham. Melchisédek n'était pas le Fils de Dieu, en aucune forme ou en aucun modèle. C'était Dieu Lui-même qui habita dans un corps de chair et qui vint visiter Abraham. La première fois que nous lisons à propos de Melchisédek, c'est un récit de Sa visite à Abraham dans le livre de Genèse.
GENESE 14:18 Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin: il était sacrificateur du Dieu Très-Haut. 19 Il bénit Abram, et dit: Béni soit Abram par le Dieu Très-Haut, maître du ciel et de la terre! 20 Béni soit le Dieu Très-Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains! Et Abram lui donna la dîme de tout.
Tout ce que cette écriture nous dit est que qu'un homme est apparu, Qui est appelé "Le Roi de Paix", et il nous est dit qu'il est un "Sacrificateur du Seul vrai Dieu". Or, il n'y a qu'un seul "Roi de Paix" et c'est Dieu Lui-même. Il est appelé du nom de Jéhovah Shalom" ce qui est "Dieu de Paix". En outre, il nous faut comprendre qu'un sacrificateur est un Médiateur et intercesseur entre Dieu et l'homme. Par conséquent, ce Roi Sacrificateur était venu de la Présence de Dieu. Il était venu administrer les Bénédictions de Dieu à Abraham. Il était venu donner à Abraham un Message de Paix. Il était venu confirmer la Promesse d'un fils qu'il avait déjà faite à Abraham.
Dans PSAUMES 110 : 1, nous lisons, ¶ Parole de l’ETERNEL ( Jéhovah {a-do-nahi'}= "Celui qui existe") à mon Seigneur (adown=mon seigneur, mon maître): Assieds -toi à ma droite, Jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied. Maintenant, avant d'aller plus loin, nous devons nous poser la question de savoir qui est ce Seigneur et Maître dont David est en train de parler? Ce n'est certainement pas le Seigneur Dieu, parce que David est en train de nous dire que c'est quelqu'un d'autre, autre que le Seigneur Dieu. Il a dit : "L'Eternel a dit à mon Seigneur". Par conséquent, l'Un est en train de parler à l'autre. Et celui qui est en train de parler, c'est le Seigneur Dieu, Jéhovah, et Il est en train de parler à celui que David appelle maître ou Seigneur. Nous voyons ce que Dieu dit à cet autre Seigneur. Il dit : 2 L’Eternel étendra de Sion le sceptre de ta puissance: Domine au milieu de tes ennemis! 3 Ton peuple est plein d’ardeur, quand tu rassembles ton armée; avec des ornements sacrés, du sein de l’aurore Ta jeunesse vient à toi comme une rosée. 4 L’Eternel l’a juré, et il ne s’en repentira point: Tu es sacrificateur pour toujours, à la manière (ou selon l'ordre- Trad. ) de Melchisédek.
Par conséquent, nous voyons dans cette écriture que celui qui est appelé Seigneur et Maître sera aussi appelé Sacrificateur pour toujours selon l'Ordre de Melchisédek. Elle ne nous dit pas qu'Il est Melchisédek, mais Il sera également sacrificateur selon l'ordre de, et le mot SELON vient du mot Hébreu 'al' et il signifie : 1) sur, sur base de, selon, au compte de, au nom de, concernant, à côté de, en plus de, ensemble avec,…Par conséquent, celui dont il est question ici viendra et entrera dans un ordre de Sacrificateurs qui a été fondé par ce Melchisédek. Ceci nous dit donc que ce Melchisédek a posé le canevas pour cet ordre des sacrificateurs. Il a donné le modèle que cet autre Seigneur va suivre.
Nous allons ensuite prendre le Nouveau Testament pour examiner la prochaine fois qu'on se réfère au mot Melchisédek. Remarquez, dans Hébreux chapitre 5, Paul nous dit que le but d'un Sacrificateur, c'est d'offrir des sacrifices à Dieu pour le compte de l'homme.
HEBREUX 5 : 1 En effet, tout souverain sacrificateur pris du milieu des hommes est établi pour les hommes dans le service de Dieu, afin de présenter des offrandes et des sacrifices pour les péchés. 2 Il peut être indulgent pour les ignorants et les égarés, puisque la faiblesse est aussi son partage. 3 Et c’est à cause de cette faiblesse qu’il doit offrir des sacrifices pour ses propres péchés, comme pour ceux du peuple. Puis Paul nous dit que nul ne peut s'attribuer cette dignité, mais qu'il doit être appelé par Dieu pour le faire. Par conséquent, cet office de Souverain Sacrificateur, c'est quelqu'un que Dieu doit sélectionner et placer. Dieu doit oindre cet homme pour cet office.
HEBREUX 5 : 4 Nul ne s’attribue cette dignité, s’il n’est appelé de Dieu, comme le fut Aaron. 5 Et Christ ne s’est pas non plus attribué la gloire de devenir souverain sacrificateur, mais il la tient de celui qui lui a dit: Tu es mon Fils, Je t’ai engendré aujourd’hui! 6 Comme il dit encore ailleurs: Tu es sacrificateur pour toujours, Selon l’ordre de Melchisédek. Remarquez donc qu'ici Paul fait allusion à Psaumes 110 : 1-4. Il a dit : " Tu es mon Fils, Je t’ai engendré aujourd’hui!" Cela se réfère au Père qui est en train de parler au Fils. Puis Paul, à un autre endroit, il dit que Dieu, en faisant référence à Psaumes 110 : 1- 4 : Tu es sacrificateur pour toujours, Selon l’ordre de Melchisédek. Or, souvenez-vous que, c'est celui auquel Paul fait référence ici, d'après Psaumes 110 : 1-4, qui était appelé le Seigneur ou Maître, par David. Mais si vous prêtez attention, David ne l'a jamais appelé Dieu. Il a dit que Jéhovah Dieu a dit à ce Seigneur et Maître : Assieds -toi à ma droite, Jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied.
Or, nous savons que le Fils de Dieu est monté au ciel après que Dieu l'a ressuscité d'entre les morts. En fait, il y a 18 endroits dans le Nouveau Testament qui parlent spécialement de Dieu ayant ressuscité Son Fils. Et c'est ce Fils qui est autorisé à s'asseoir à la droite de la majesté dans les lieux Très Hauts. Paul cite cela dans 1 Corinthiens 15.
I CORINTHIANS 15:25 Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds. 26 Le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort. 27 Dieu, en effet, a tout mis sous ses (du Fils de Dieu) pieds. Mais lorsqu’il (Dieu) dit que tout lui (Le Fils de Dieu) a été soumis, il est évident que celui (Dieu) qui lui (Le Fils de Dieu) a soumis toutes choses est excepté. 28 Et lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même(Le Fils de Dieu) sera soumis à celui (Dieu) qui lui (Le Fils de Dieu) a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous.
Nous voyons de nouveau dans HEBREUX 1:13Et auquel des anges (Dieu) a-t-il jamais dit: Assieds-toi à ma ( de Dieu) droite, jusqu’à ce que je (Dieu) fasse de tes ennemis ton marchepied?
Nous lisons dans HEBREUX 10 : 10C’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus -Christ, une fois pour toutes. 11 Et tandis que tout sacrificateur fait chaque jour le service et offre souvent les mêmes sacrifices, qui ne peuvent jamais ôter les péchés, 12 lui, après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu, 13 attendant désormais que ses ennemis soient devenus son marchepied.
Or, Jésus savait que les gens auraient un problème à comprendre la relation qu'Il avait avec Son Père, c'est pourquoi Il a posé la question suivante en rapport avec ce que David avait dit quand il était en Esprit.
MATTHIEU 22 : 41 ¶ Comme les pharisiens étaient assemblés, Jésus les interrogea, 42 en disant: Que pensez -vous du Christ? De qui est-il fils? Ils lui répondirent: De David. 43 Et Jésus leur dit: Comment donc David, animé par l’Esprit, l’appelle-t-il Seigneur, lorsqu’il dit: 44 Le Seigneur a dit à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite, Jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied? 45 Si donc David l’appelle Seigneur, comment est-il son fils? 46 Nul ne put lui répondre un mot. Et, depuis ce jour, personne n’osa plus lui proposer des questions.
Ce n'est pas étonnant que les pharisiens aient voulu tuer Jésus. Il était en train de prêcher deux Seigneurs, et Il ne leur avait même pas expliquer cela.
Maintenant, en rentrant à HEBREUX 5, nous lisons au verset 7 C’est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété, 8 a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes, 9 et qui, après avoir été élevé à la perfection, est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel, 10 ¶ Dieu l’ayant déclaré souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek. 11 Nous avons beaucoup à dire là-dessus, et des choses difficiles à expliquer, parce que vous êtes devenus lents à comprendre. 12 Vous, en effet, qui depuis longtemps devriez être des maîtres, vous avez encore besoin qu’on vous enseigne les premiers rudiments des oracles de Dieu, vous en êtes venus à avoir besoin de lait et non d’une nourriture solide. 13 Or, quiconque en est au lait n’a pas l’expérience de la parole de justice; car il est un enfant. 14 Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux dont le jugement est exercé par l’usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal.
Paul nous dit donc ici que cet enseignement sur Melchisédek, c'est de la nourriture solide et qu'elle n'est pas pour les enfants. On ne devrait pas donner de la nourriture solide aux enfants parce qu'ils vont s'étrangler avec cela. C'est pourquoi, celui qui ne peutpas recevoir l'enseignement sur Melchisédek n'est pas complètement mûr dans la foi. L'autre chose que nous voyons ici est que c'est Dieu qui a appelé Jésus à cet Ordre. Il nous est dit dans la même inspiration que Jésus devait apprendre l'obéissance à cet appel. C'est pourquoi, nous pouvons voir que Dieu a joué le rôle de Melchisédek dans l'Ancien Testament dans le but de donner des instructions à Son Fils de sorte que quand Jésus arriverait au stade de maturité, qu'Il puisse prendre la relève de ce rôle de Souverain Sacrificateur et suivre l'exemple de Son propre Père. C'est la raison pour laquelle Jésus disait toujours dans…
JEAN 5 : 19 Jésus reprit donc la parole, et leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. 20 Car le Père aime le Fils, et lui montre tout ce qu’il fait; et il lui montrera des oeuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l’étonnement.
Et dans JEAN 5 : 30 nous entendons Jésus dire: Je ne puis rien faire de moi-même: selon que j’entends, je juge; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé.
Et encore une fois dansJEAN 8:28 nous entendons Jésus dire: Jésus donc leur dit: Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous connaîtrez ce que je suis, et que je ne fais rien de moi-même, mais que je parle selon ce que le Père m’a enseigné.
C'est pourquoi, je crois que l'importance du ministère de Melchisédek dans l'Ancien Testament était que le Père avait donné le modèle et l'exemple pour que Son Fils vienne SELON, ou dans le même ordre ou de la même manière que le Père a joué Son propre rôle en tant que Souverain Sacrificateur et Roi dans l'Ancien Testament à Abraham. Puis, de la même manière, Jésus est donc venu jouer Son rôle de Souverain Sacrificateur durant les Sept Ages de l'église, puis en tant que Roi durant le Millénium. Les citations suivantes de William Branham, le prophète de Dieu confirmé, vont expliquer cette compréhension de Melchisédek.
Une autre chose que nous devons comprendre est que Jésus n'est pas né avec le titre de Seigneur. Ce titre n'est pas venu avant que Dieu L'ait fait Seigneur et Christ, comme nous le voyons dans ACTES 2 : 36 Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. 37 ¶ Après avoir entendu ce discours, ils eurent le cœur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres: Hommes frères, que ferons-nous? 38 Pierre leur dit: Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus -Christ, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le don du Saint -Esprit.
Remarquez, Dieu Lui a fait à la fois Seigneur et Christ. Par conséquent, la Seigneurie de Jésus était un titre que Dieu a placé sur Son Fils. Ça nous renseigne également que Dieu a fait Son Fils Christ, ce qui signifie l'Oint. Oui, Dieu a oint Jésus. L'Ecriture nous dit ouvertement que Dieu a oint Jésus du Saint-Esprit. Si Dieu a oint Jésus du Saint-Esprit, Il n'avait donc pas cette onction quand Il était né.
ACTS 10:38 vous savez comment Dieu a oint du Saint-Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable, car Dieu était avec lui.
282 LE PARADOXE 64-0206.1M Et ce petit Garçon, un Enfant âgé de 12 ans, n'ayant pas de sagesse du tout, eh bien, mais simplement comme un garçon de 12 ans. Le Père ne demeurait pas en Lui à ce moment-là; parce qu'Il est venu le jour qu'Il L'a baptisé : "Il vit l'Esprit de Dieu descendre, vous voyez, et entra en Lui." Mais, regardez, ce petit garçon âgé de 12 ans, étant la Parole, Il était né l'Oint, voyez, pour être oint. Et Il était là. "Ne saviez-vous pas qu'il faut que Je m'occupe des affaires de Mon Père ?"
Remarquez que Frère Branham nous dit que le Père n'avait pas encore établi Sa demeure en Jésus en ce temps là. Il nous dit que Dieu est entré dans le Fils au fleuve Jourdain quand Il a été baptisé.
Dans le Message, ELISEE, LE PROPHETE 56-1002.2E E.21, Frère Branham a dit : "Et Jésus, le baptême qu'Il avait était le baptême du Saint-Esprit, qui était en Lui, qui était venu sur Lui au fleuve Jourdain après qu'Il a été baptisé dans l'eau. Jean a rendu témoignage; il a vu l'Esprit de Dieu descendre sur Lui comme une colombe. Et remarquez. Ensuite, quand Il est monté, Il a envoyé la même robe dans laquelle Il était enveloppé : le Saint-Esprit dans l'Eglise.
Et dans le Message, LES FILS DE DIEU MANIFESTES 60-0518 88. Il a dit : "Dans le Jardin de Gethsémané, l'onction L'a quitté, vous savez, Il devait mourir en tant que pécheur. Il est mort pécheur, vous le savez; non pas Ses péchés, mais les miens et les vôtres.
De même, dans LE LEVER DU SOLEIL 65-0418. Il a dit : "Quand Dieu baissa le regard sur le corps... (L'Esprit Le quitta dans le Jardin de Gethsémané; Il devait mourir homme.) Souvenez-vous, mes amis, Il n'était pas obligé de le faire. C'était Dieu. Dieu avait oint cette chair, c'était une chair humaine, et Il n'était pas obligé de... S’Il y était allé en tant que Dieu, Il ne serait jamais mort de cette mort- là, on ne peut pas tuer Dieu.
Maintenant, voyons donc ce que Frère Branham a dit sur qui était réellement ce Melchisédek.
E-40 TEMOIGNAGE DE WILLIAM BRANHAM 60-0210 Frères et sœurs, nous sommes des hommes et des femmes, nous devons mourir, mais l'Esprit de Dieu qui est au milieu de nous, est le même Esprit qui rencontra Moïse dans le désert, c'était en Jésus-Christ sur la terre, parce que la vie de Cela prouve que c'est le même Esprit. Ca fait la même chose. C'est une promesse de Christ. Oh, comment... Il n'y a simplement pas d'endroit où s'arrêter.
E-37 LE FONDEMENT FONDAMENTAL POUR LA FOI 55-0113. Maintenant, quand Il était ici sur la terre, Il était un exemple parfait de tout ce qui concerne la divinité. Il était la plénitude de la divinité corporellement. Dieu demeura en Christ. Le corps de Jésus n'était que le tabernacle de Dieu. C'est là que le Dieu Tout puissant vécu et habita dans un être humain. Vous le croyez, n'est-ce pas ? Vous devez le croire pour être sauvé. Vous devez le croire.
25. LES HEBREUX CHAP.7, 1ère PARTIE 292-25... 57-0915.2E. Maintenant, la raison pour laquelle il y a une différence entre Dieu et Jésus : Jésus avait un commencement, Dieu n'a pas eu de commencement, Melchisédék n’a pas eu de commencement et Jésus a eu un commencement. Jésus a été rendu semblable à Lui.
HEBREUX CHAPITRE7, 1ère Partie 57-0915 E 291-20. Maintenant, je pense que Paul donne l'interprétation correcte : En effet, ce Melchisédek, roi de Salem... ("roi de Salem", et tout étudiant de la Bible sait que Salem était anciennement... Jérusalem fut anciennement appelée "Salem". Et il était le roi de Jérusalem... Observez-le bien!) ... sacrificateur du Dieu Très Haut... (C'est un intercesseur)... qui alla à la rencontre d'Abraham... (J'aimerais prendre Sa généalogie, celle de ce Grand Homme, de manière à ce que vous puissiez d'abord savoir qui Il est, et alors vous... nous continuerons avec l'histoire.) ... il revenait de la défaite des rois, et le bénit. A qui Abraham donna la dîme... d'abord roi de justice, d'après la signification de son nom. (Maintenant, écoutez : "La justice!’’ Maintenant, nous avons notre propre justice, nous avons une soi-disant justice, nous avons une justice pervertie, toutes sortes de justices. Mais il y a une véritable Justice, et cette Justice vient de Dieu, et cet Homme était le Roi de justice. Qui pouvait-Il bien être ?) Bien, Il était le Roi de justice, le Roi de Jérusalem, le Roi de justice, le Roi de paix. Jésus était appelé le "Prince de paix", et un prince, c'est le fils d'un roi. Donc, cet Homme était Roi de paix, c'est donc Lui qui devait être le Père du Prince de paix. Vous comprenez cela ?
291-22 Maintenant, voyons, avançons un peu plus loin avec Sa généalogie pour voir où nous allons : Qui est sans père... (Bon, Jésus avait un Père. Croyez-vous cela ? Certainement, Il En avait un)... sans mère, (Jésus avait une mère, mais cet Homme n'avait ni père ni mère)... sans généalogie (Il n'a personne de qui Il est issu, pas de généalogie. Il a toujours été - sans généalogie!)... Il n'a ni commencement de jours (Il n'y a jamais eu un temps où Il ait commencé.).... ni fin de vie,... (Ça ne pouvait être personne d'autre que Dieu ! C'est tout ce qu'Il pouvait en être.)
292-23 Bon, maintenant, si vous remarquez bien, alors que nous lisons le verset suivant, vous voyez, "Qui est d'abord roi de justice, d'après la signification de son nom." Ce n'est pas à cela que je veux en venir. Le - le verset 3 : ... ni fin de vie - mais qui est rendu semblable au Fils de Dieu; (maintenant, Il n'était pas le Fils de Dieu. Car, s'Il était le Fils, c'est qu'Il aurait un commencement, mais cet Homme-ci n'avait pas de commencement. S'Il était le Fils, Il devait avoir et un père et une mère. Mais cet Homme n'avait ni père ni mère, mais Il a été rendu semblable au Fils de Dieu)... demeure sacrificateur à perpétuité.
Maintenant, le docteur Scofield essaie de dire que c'était un sacerdoce, appelé le "sacerdoce de Melchisédek". Mais, j'aimerais vous y amener, pendant quelques minutes. Si c'était un sacerdoce, alors ça devait avoir un commencement et ça devait avoir une fin. Mais Lui, Il n'avait ni commencement ni fin. Et Il n'a pas dit qu'Il est allé à la rencontre d'un sacerdoce. Il est allé à la rencontre d'un Homme ! Et Il l'a appelé Melchisédek. C'était une Personne, pas une dénomination, pas un - un - un sacerdoce ou une paternité, Il était absolument un Homme du nom de Melchisédek, qui était le Roi de Jérusalem. Pas un sacerdoce, mais un Roi sans père. Les sacerdoces n'ont pas de père. Et cet Homme était sans père, sans mère, sans commencement de jours ni fin de vie. Bon, le Fils de Dieu... Qui était-ce, - c'était Jéhovah ! C'était le Dieu Tout-Puissant Lui-même. Ce ne pouvait être quelqu'un d'autre.
292-25 Maintenant, remarquez : ... Il demeure à perpétuité... (Il a ici un témoignage qu' "Il vit, Il ne meurt jamais." Il n'a jamais... Il a toujours été vivant)... Il demeure à perpétuité..." Bon, Jésus a été rendu semblable à Lui. Maintenant, ce qui fait qu'il existe une différence entre Dieu et Jésus, c'est que Jésus a eu un commencement; Dieu n'a point eu de commencement; Melchisédek n'a point eu de commencement, mais Jésus a eu un commencement. Mais Jésus a été rendu semblable à Lui; un sacrificateur qui demeure à perpétuité.
HEBREUX CHAPITRE7 1ère Partie 57-0915 E 305-93... Maintenant, nous voulons prêter attention ici une fois de plus, pendant que nous continuons cette leçon sur Melchisédek, ce Souverain Sacrificateur de Salem, le Maître des cieux et de la terre. Donc, Il est d’abord…Sans Père, sans mère, sans généalogie, Il n’a ni commencement de jours ni fin de vie, ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité. Maintenant observez! Il n’était pas le Fils de Dieu ;Il était le Dieu du Fils. Il n'était pas le Fils de Dieu (Melchisédek ne l’était pas), mais Il était le Père du Fils de Dieu.
DansHEBREUX CHAPITRE 7, 1ère Partie 57-0915 E 309-118.[Français pp117-118 p. 24]. Ce Melchisédek qui alla à la rencontre d’Abraham lorsque celui-ci revenait de la défaite des rois. Certainement. Le Dieu du ciel, l’El Elyon, le grand JE SUIS, non pas le j’étais, le JE SUIS (temps présent). ‘Et Il le bénit’ 118 Maintenant, écoutez ceci, un peu plus loin, afin que nous puissions résumer l’ensemble de la leçon. Alors le verset 4: Considérez combien est grand celui…(Je le pense également)…considérez combien est grand Celui…(Il est au-dessus du Fils de Dieu. Le fils de Dieu avait un Père et une mère, pas Lui. Le Fils de Dieu avait un commencement de temps et une fin de temps. Lui non. Qui etait ce donc? C’était le Père du Fils. Voilà Qui c’était)…
HEBREUX CHAPITRE7, 2e Partie 57-0922 341-306 Et ce Melchisédek n’était pas Jésus, car Il était Dieu. Et ce qui faisait la différence entre Jésus et Dieu, cela… Jésus était le tabernacle dans lequel Dieu demeurait. Vous voyez ? Alors, Melchisédek Jésus avait un Père et une mère, et cet homme-ci n’a jamais eu de père ni de mère. Jésus a eu un commencement de vie et il a eu une fin de vie. Cet homme-ci n’avait ni père ni mère ni commencement des jours ni fin de vie. Mais c’était la même Personne. Melchisédek et Jésus étaient Un, mais Jésus était le corps terrestre, né et façonné à l’image du péché. Le corps même de Dieu, Son propre fils, né et façonné à l’image du péché, afin d’arracher à la mort son aiguillon, de payer la rançon et de recevoir pour Lui-Même des fils et des filles de Dieu. Vous comprenez? C’est pour cette raison qu’il a eu un commencement, qu’il a eu une fin.
POURQUOI CRIER59-1004E E-48.Maintenant, combien savent que Christ est l'Esprit de Dieu ? Nous le savons tous. Il est l'Oint. Jésus était l'Oint. C'est là où les gens qui croient qu'il y a trois ou quatre différents Dieux, sont complètement embrouillés. Voyez-vous ? Dieu est Esprit. Jésus était le corps dans lequel l'Esprit de Dieu avait habité, cela a fait de Lui Emmanuel, Dieu, qui a tabernaclé sur la terre. Il était Dieu. Jésus Christ était Dieu, mais Il était le Fils de Dieu. Sa chair était le Fils de Dieu, car Dieu a créé cela, mais à l'intérieur, Il était Dieu. "Ce n'est pas Moi," a dit Jésus, "qui fait les œuvres, c'est Mon Père qui demeure en moi. Et ce jour-là, vous connaîtrez que je suis dans le Père, le Père en Moi, Moi en vous, et vous en Moi." Vous y êtes.
SHALOM 64-0112 75 Quand Melchisédek a rencontré Abraham après avoir tué les rois, Il était le Roi de Jérusalem, un Sacrificateur, lequel était Christ; c'était Dieu; personne ne pouvait être Melchisédek si ce n'est Christ Lui-même, Dieu Lui-même, plutôt, (Voyez?) Dieu Lui-même, parce qu'il était sans père et sans mère. Voyez? Jésus avait à la fois un père et une mère. Voyez? Ainsi, cet homme était sans père, sans mère, sans commencement de jour ni fin de Vie. Et qui qu'Il était, Il vit encore. Il était Roi à ce temps de Salem, ce qui signifie, "Roi de Paix, Shalom," Roi de Jérusalem, qui a rencontré Abraham et lui a donné du vin et du pain, la communion, après la bataille. Un type très beau, là, dans le septième chapitre des Hébreux, nous le trouvons. Maintenant, il lui donna du vin et du pain à la fin de la bataille. Comme Il…C'est cela la première chose que nous allons prendre quand nous entrerons dans le Nouveau royaume, nous mangerons cela une nouvelle fois avec Lui dans le Royaume de Son Père, le pain et le vin. "Je ne boirai plus du fruit des vignes, je ne mangerai plus du pain non plus, jusqu'à ce que j'en prenne de nouveau dans le Royaume de Mon Père, et à ce jour-là."
LE PROCES 64-0419 74 Jésus a dit : "Comme il en était aux jours de Sodome, quand le Fils de l'homme est en train d'être révélé…" Au temps de Sodome était le Fils… Dieu était révélé dans la chair humaine, Il fut une fois appelé Melchisédek, le Père. Melchisédek, en ce temps-là, n'avait ni père, ni mère, ni commencement de jours, ni fin de vie; Qui qu'Il fut, Il reste le même. Jésus avait un père et une mère, mais cet Homme n'avait ni père ni mère. Et Il était apparu à Abraham sous la forme d'un Fils de l'homme, Elohim, Jéhovah. L'église a maintenant accompli la période, pendant l'age de l'église, dans le baptême du Saint-Esprit. Mais Jésus a dit ici, pour rendre Malachie 4, et le reste des Ecritures réels pour vous, (Voyez?) que dans les derniers jours, juste avant la venue, la condition du monde serait comme celle de Sodome, et le Fils de l'homme se révèlera Lui-même comme le fit le Fils de l'homme au temps de Sodome.
QUI EST CE MELCHISEDEK 65-0221 E 55 Remarquez maintenant Son attribut ! Donc, l'attribut fut premièrement Dieu, la pensée, l'attribut lui-même, tout en Un, sans être exprimé. Puis deuxièmement, lorsqu'Il l'exprima, Il devint alors la Parole. Ensuite la Parole a été faite chair et a habité parmi nous, Jean premier et verset premier. Remarquez, c'est au commencement, mais avant se trouve ce qui est éternel. Remarquez, au commencement était la Parole. Lorsque le temps commença, c'était la Parole, mais avant d'être la Parole, c'était un attribut, une pensée. Puis, Elle fut exprimée. Au commencement, il y avait l'expression, la Parole. Maintenant nous arrivons à l'endroit où se trouve Melchisédek. C'était une Personne mystérieuse. Au commencement était la Parole et la Parole était avec Dieu et la parole était Dieu. Puis la Parole a été faite chair et Elle a habité parmi nous. Maintenant, retenez ça là. Remarquez. Son premier être était Esprit, Dieu surnaturel (d'accord?), le grand Eternel. Deuxièmement, Il commença à se donner une forme se rapprochant de la chair dans une théophanie, comme on l'appelle, 'la Parole, un corps'. C'est donc l'état dans lequel Il était, lorsqu'Il rencontra Abraham et qu'il L'appela Melchisédek. Il était sous la forme d'une théophanie. Maintenant, nous allons y arriver et prouver cela dans quelques minutes, si le Seigneur le veut. Il était la Parole.
QUI EST CE MELCHISEDEK 65-0221 E 64 Or, Dieu, à ce stade de Sa création, forma plus tard dans la chair, Jésus. A partir de quoi? A partir du grand Esprit du commencement, puis cela devint la Parole, alors qu'Il commençait à se manifester. La Parole ne se fait pas encore…Elle est simplement prononcée. En morphe; plus tard, Il devient chair en Jésus, mortel, pour goûter à la mort pour nous tous, pécheurs. Lorsqu'Abraham le rencontra, Il était Melchisédek. Il dévoile ici ce que tous Ses attributs feront à la fin ultime – chaque fils d'Abraham. Chaque fils de la foi fera absolument la même chose. Mais je veux voir de quelle façon nous devons venir. Nous le voyons aussi révélé ici, dans Ruth et Boaz, comme Parent Rédempteur, et comment Il devait venir pour être chair. 67 Maintenant, nous voyons que les fils- attributs de Son Esprit ne sont pas encore entrés dans le corps Parole, mais – une théophanie. Ce corps est soumis à la Parole, attendant avec un ardent désir la transformation du corps. Maintenant, la différence entre Lui et vous, en tant que fils…Voyez-vous, Il était au commencement la Parole, un corps En morphe. Il y est entré et y a vécu dans la Personne de Melchisédek. Puis, plus tard…Nous n'avons plus jamais entendu parler de Melchisédek, parce qu'Il est devenu Jésus-Christ. Melchisédek était le Sacrificateur, mais Il est devenu Jésus-Christ. Or, vous avez contourné cela, parce que sous cette forme, Il connaissait toutes choses. Et vous n'avez encore jamais été capables de connaître cela. Vous êtes venus comme Adam, comme moi. Vous avez passé de l'attribut à la chair, pour être tentés. Mais lorsque cette vie sera terminée… "Si cette tente où nous habitons sur la terre est détruite, nous en avons déjà une qui nous attend." C'est là que nous allons; c'est la Parole. Alors, nous pouvons regarder en arrière et voir ce que nous avons fait? Maintenant, nous ne comprenons pas. Nous ne sommes encore jamais devenus la Parole; nous sommes devenus simplement l'homme chair, non la Parole. Mais…
Maintenant, la question doit se soulever : "comment était-Il devenu Jésus-Christ?" Et la réponse est simple, "En habitant dans Son Fils, exactement comme Il avait habité dans Melchisédek."
QUI EST CE MELCHISEDEK 65-0221 E 95 Maintenant, la véritable révélation de Melchisédek apparaît et elle montre qu'Il était Dieu, la Parole, avant de devenir chair; Dieu, la Parole. Parce qu'Il devait L'être, personne d'autre ne pouvait être immortel comme Lui. Voyez-vous, j'ai eu un père et une mère, vous aussi. Jésus avait un père et une mère. Mais cet Homme n'avait ni père, ni mère. Jésus eut un commencement, cet Homme pas. Jésus donna Sa vie, cet Homme ne le pouvait pas, parce qu'Il était la Vie. Et c'est absolument le même Homme, tout le temps. J'espère que Dieu vous le révèle. Absolument la même Personne, tout le temps. Remarquez, Son titre, Roi de justice. Hébreux 7: 2 : Roi de justice et Roi de paix. Il est deux Rois. Maintenant, observez! Hébreux 7: 12, Roi de justice et aussi Roi de Paix. Il est deux Rois, là. Or, depuis qu'Il est venu dans la chair et son corps a été enlevé, dans Apocalypse 21:16, Il est appelé le Roi des rois. Il est tous les trois à la fois. Voyez-vous? Roi Dieu, Roi Théophanie, Roi Jésus; Il est le Roi des rois. Tout s'est rencontré, comme l'âme, le corps et l'esprit. Tous finissent par n'en former qu'un. Il est aussi le Père, qui était en premier, le Fils et le Saint-Esprit, l'Esprit. Roi de justice, l'attribut Esprit; la théophanie, Roi de paix, la théophanie; et dans la chair, Il était le Roi des rois – la même Personne.
QUI EST CE MELCHISEDEK 65-0221 E 111 Qui est ce Melchisédek, si ce n'est Dieu?
CHRIST EST REVELE DANS SA PROPRE PAROLE 65-0822M 139 Je voudrais simplement vous laisser voir un petit quelque chose ici, si vous pouvez le supporter. Observer. Quand Jésus fut manifesté dans l'Ancien Testament comme nous le croyons…Maintenant, vous prédicateurs qui êtes ici, il se peut que vous contestiez cela, ou faire tout ce que vous voulez, mais je le dis de mon – ce que je pense. Voyez? Quand Jésus fut manifesté dans l'Ancien Testament dans une théophanie, dans la Personne de Melshisédek, pas dans un sacerdoce, mais la Personne, l'Homme…Voyez? Car bien que cet Homme ne fut pas encore né, Il était dans une théophanie; c'est pourquoi Il n'avait ni père, ni mère. Il était Dieu Lui-même. Il était manifesté dans la forme d'un Homme appelé Roi de Salem, c'est à dire Roi de paix, et Roi de justice. Voyez? Il était Melchisédek. Il n'avait ni père, ni mère, ni commencement de jours, ni fin de vie. C'était Jésus dans une théophanie sous la forme d'un homme. Pouviez-vous saisir cela? Très bien.
Si Frère Branham ne cesse de nous dire que ce Melchisédek n'était pas le Fils, mais qu'Il était le Père du Fils, et si tout au long de Son ministère Il a continué à nous dire que Melchisédek n'était pas Jésus, et qu'ensuite il s'est retourné et l'a appelé Dieu, puis ici il l'appelle Jésus, nous devons donc nous poser la question de savoir de quel Jésus Il est en train de parler. Jésus est venu au nom de Son Père, et s'il en est donc ainsi, le nom du Père est également Jésus. Et si ceci est vrai, et c'est vrai, alors le Jésus dont Il est en train de parler ici, c'est aussi le Père.
Grace Fellowship Tabernacle, octobre 2002.Veuillez adresser toute correspondance ainsi que vos questions et commentaires au sujet de ce site Internet à : briankocourek@yahoo.com
Re: Melchisédek selon les religions
Étude biblique
Un prêtre comme Melchisédek
Une Étude d'Hébreux 7
Le Nouveau Testament cite fréquemment l'Ancien. Un des versets les plus souvent cités est Psaume 110:1 : " Il est dit à mon Seigneur : "Viens siéger à ma droite jusqu'à ce que j'aie mis tes ennemis comme un escabeau sous tes pieds." " Les évangiles nous disent que Jésus cita ce verset comme une écriture se rapportant au Messie.
Si nous lisons plus loin dans ce Psaume, nous verrons, au verset 4, une pensée qui n'apparaît nulle part ailleurs dans l'Ancien Testament. Ce Seigneur-là doit être un prêtre - pas un prêtre lévite, mais un genre différent de prêtre.
Le livre aux Hébreux nous dit aussi que ce verset des Psaumes se rapporte à Jésus. Il le mentionne brièvement au chapitre 5 et également à la fin du chapitre 6, en disant que Jésus " est devenu grand-prêtre pour l'éternité dans la ligne de Melchisédek. " Ensuite, le chapitre 7 l'explique plus en détail.
Un prêtre sans généalogie
Cela commence par un rapide sommaire de l'histoire de Genèse 14 : " Ce Melchisédek était, selon l'écriture, roi de Salem et prêtre du Dieu très-haut. C'est lui qui a rencontré Abraham quand celui-ci revenait de sa victoire sur les rois et qui l'a béni. Et c'est à lui qu'Abraham a donné le dixième de tout son butin " (Héb. 7:1-2).
En premier, on explique ce nom inusité. Le mot hébreux melek signifie " roi ", et tsedek veut dire " justice ", donc l'on explique son nom par " roi de justice ". Et puisque shalom signifie " paix ", il fut aussi " roi de paix " (v. 2). Ces titres sont significatifs parce que Melchisédek préfigure Jésus-Christ. Puis, l'on nous dit que Melchisédek n'avait " ni père, ni mère, ni généalogie. [L'écriture] ne mentionne ni sa naissance, ni sa mort. Elle le rend ainsi semblable au Fils de Dieu, et il demeure prêtre pour toujours " (v. 3).
À partir de la grammaire, il n'est pas clair de voir si Melchisédek est comme le Fils dans tous les aspects, ou seulement dans le fait qu'il soit prêtre à perpétuité. Nous savons que Jésus eut un Père, une mère, une généalogie, une naissance et une mort, donc, il était différent sous ces aspects-là. Les écritures ne disent pas si Melchisédek était le Fils de Dieu - seulement qu'il était " comme " le Fils. Hébreux 1:1-2 implique que le Fils de Dieu ne parla pas aux patriarches.
Cependant, Melchisédek n'avait aucun parent mentionné dans les écritures. Sa position comme prêtre ne dépendait pas de ses parents ou de sa généalogie (au contraire du sacerdoce lévitique). Son sacerdoce était de nature différente, d'un autre ordre. De la même manière, les écritures ne disent rien de sa naissance ou de sa mort (à l'opposé des patriarches dont la mort est soigneusement enregistrée). Il n'a pas créé une dynastie de prêtres, chacun mourant après avoir passé le sacerdoce à un fils.
Nous dirions aujourd'hui qu'il est arrivé de nulle part, et qu'il a ensuite disparu. Néanmoins, il demeure connu comme prêtre encore aujourd'hui. " Il demeure prêtre pour toujours ... il s'agit de quelqu'un qui vit " (vv. 3, 8). (Une pensée similaire se trouve dans Luc 20:37-38 - les patriarches sont parmi " les vivants ".) Ce mystérieux Melchisédek est le prototype de Jésus-Christ.
Le Psaume 110 a prédit que le Seigneur serait un prêtre de la même façon : pas selon la généalogie, mais par désignation spéciale. Cet ordre de prêtre était significatif de plusieurs manières : 1) il était plus important que le sacerdoce lévitique, 2) il impliquait que le sacerdoce lévitique était temporaire et 3) le nouvel ordre était permanent.
Plus grand que Lévi
Même si l'on ne sait pas grand chose sur Melchisédek, nous pouvons conclure qu'il était un personnage très important. Abraham lui donna le dixième de son butin de guerre (v. 4). L'ancienne alliance exigeait que les Israélites donnent dix pour-cent aux Lévites, mais Abraham donna dix pour-cent à Melchisédek, même si celui-ci n'était pas Lévite (vs. 5-6). Il remettait les honneurs du sacerdoce avant même que Lévi ne fut né.
À partir de cela, l'auteur construit l'hypothèse suivante : " Enfin, concernant Lévi, qui continue à percevoir la dîme - par l'intermédiaire de ses descendants - on peut même dire qu'il l'a versée à Melchisédek en la personne d'Abraham. En effet, puisqu'il n'était pas encore né, il était encore en puissance dans la personne de son ancêtre Abraham lorsque Melchisédek a rencontré celui-ci " (vs. 9-10). L'auteur sait que Lévi n'a pas réellement payé la dîme à Melchisédek, mais, d'une façon imagée, il l'a fait. La question est qu'Abraham est plus grand que Lévi, puisqu'il est son ancêtre, et Melchisédek est plus grand qu'Abraham, puisque qu'Abraham lui paya la dîme, donc Melchisédek est plus grand que Lévi.
Les versets 6 et 7 mettent l'emphase sur la grandeur de Melchisédek : non seulement receva-t-il la dîme, mais il bénit Abraham. " Or, incontestablement, c'est l'inférieur qui est béni par le supérieur. " Abraham est la personne moindre, mais le véritable point de comparaison se fait avec Lévi.
Puisque Melchisédek est plus grand qu'Abraham, il est aussi plus grand que Lévi et - ce qui est de prime importance dans le livre aux Hébreux - son sacerdoce est plus important que le sacerdoce lévitique. Les prêtres lévites meurent, mais Jésus a été fait prêtre pour toujours d'après l'ordre de Melchisédek, un sacerdoce qui est plus important pour notre salut.
Un nouveau sacerdoce impliquant une nouvelle loi Ensuite, l'auteur observe que " la Loi donnée au peuple d'Israël repose sur le sacerdoce lévitique. Or, s'il avait été possible d'atteindre la perfection par ce sacerdoce, pourquoi était-il nécessaire d'établir un autre prêtre, dans la ligne de Melchisédek, et non pas dans la ligne d'Aaron ? " (v. 11).
Notez, au début du verset 11, que la loi a été donnée sur la base du sacerdoce lévitique. La loi fut planifiée avec le sacerdoce lévitique à l'esprit - la loi et le sacerdoce allaient ensemble. Mais ni la loi ni les prêtres ne pouvaient amener le peuple à la perfection. Voilà pourquoi le Psaume 110 parle d'un autre sacerdoce.
Les descendants d'Aaron devaient être remplacés par un meilleur sacerdoce, un meilleur prêtre - et cela a d'énormes conséquences : " Or, ce changement de sacerdoce entraîne forcément un changement de loi " (v. 12). Quel loi change ? La loi qui dit que seuls les Lévites pouvaient être prêtres. Quelle loi disait cela ? L'ancienne alliance. Cela deviendra plus clair plus loin dans le chapitre et dans les quelques chapitres suivants.
Mais d'abord, l'auteur veut clarifier certains faits de base. " Car les affirmations du texte que nous venons de citer concernent un prêtre qui est d'une autre tribu que celle de Lévi " (v. 3). Nous parlons de Jésus de qui nous disons qu'il est prêtre selon l'ordre de Melchisédek - mais Jésus n'était pas un Lévite. Il appartenait à la tribu de Juda et personne de cette tribu n'a jamais été prêtre, et Moïse n'autorisa personne de Juda à être prêtre (v. 14).
" Cela devient plus évident encore quand on considère ce fait [c'est-à-dire, que la loi a été changée] : c'est sur le modèle de Melchisédek qu'un autre prêtre a été établi; et il n'est pas devenu prêtre en vertu d'une règle liée à la filiation naturelle, mais par la puissance d'une vie indestructible " (vs. 15-16).
Jésus a été désigné prêtre, non pas par une loi qui se centre sur la généalogie, mais parce qu'il vit pour toujours à la droite de Dieu. Seulement par ce fait-là, nous pouvons constater que la Loi de Moïse n'est plus en force.
" D'une part donc, la règle antérieure se trouve abrogée parce qu'elle était inefficace et ne servait à rien. La Loi, en effet, n'a rien amené à la perfection. D'autre part, une meilleure espérance a été introduite, par laquelle nous nous approchons de Dieu " (vs. 18-19). La Loi qui se limitait au sacerdoce lévitique était inefficace.
Qu'est-ce qui a été " abrogé " ? Certainement les règles restreintes au sacerdoce. Mais personne ne s'attendait à ce que cette restriction apporte la perfection, de toute manière. Cela implique donc plus que des règles. C'est " la Loi " dans son entier qui est remise ici en question. La Loi de Moïse n'avait pas le pouvoir de rendre qui que ce soit parfait. Le meilleur que pouvait offrir l'ancienne alliance n'était pas encore assez.
Au lieu de la loi, l'on nous donne un espoir encore meilleur et, puisque nous avons quelque chose de meilleur que la loi, nous sommes maintenant en mesure de nous approcher de Dieu d'une manière qui n'était pas possible sous la Loi de Moïse.
Garanti par serment
Puis, l'auteur utilise un petit détail du Psaume 110 pour souligner l'importance de la désignation de Jésus en tant que prêtre. Dieu lui-même a fait le serment de constituer Jésus Grand-Prêtre (v. 20). Les descendants d'Aaron devenaient prêtres sans besoin d'aucun serment, mais Jésus devint prêtre par serment spécial.
L'ancienne alliance fut passée par Dieu, mais voici de nouvelles paroles de Dieu - pas seulement un serment, mais également la promesse d'une permanence : " Le Seigneur l'a juré, et il ne reviendra pas sur son engagement : tu es prêtre pour toujours " (v 21). L'ancien sacerdoce est obsolète. Les anciennes règles sont mises de côté. Un nouvel espoir bien meilleur est donné au peuple pour l'amener à la perfection que la loi ne pouvait donner.
" Ainsi, Jésus est devenu le garant d'une alliance meilleure " (v. 22). Ici, le mot alliance est employé pour la première fois, dans cette lettre, presque fortuitement. Il sera à nouveau utilisé dans les trois chapitres suivants pour être commenté plus en détail, mais même ici cela implique un remplacement de la Loi de Moïse, inférieure et inefficace. La discussion ne s'effectue pas seulement au sujet d'une règle sacerdotale mineure, mais sur une alliance qui inclut de nombreuses lois.
Après cela, l'auteur met en contraste la mortalité des prêtres lévites avec l'immortalité de Jésus-Christ : " De plus, de nombreux prêtres se succèdent parce que la mort les empêche d'exercer leurs fonctions à perpétuité. Mais Jésus, lui, parce qu'il demeure éternellement, possède le sacerdoce perpétuel " (vs. 23-24). Donc, le fait qu'il y ait eu de nombreux prêtres lévites est, en vérité, une illustration de leur faiblesse, non de leur efficacité. La généalogie qui les validait atteste aussi de la faiblesse du système entier. Chaque grand-prêtre n'officiait que de façon temporaire, et tout le sacerdoce lui-même n'était que temporaire.
Par contraste, parce que Jésus vit éternellement, il sera pour toujours notre Grand-Prêtre, parce que son sacerdoce a toute efficacité de nous amener à la perfection : " Voilà pourquoi il est en mesure de sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, puisqu'il est toujours vivant pour intercéder en leur faveur auprès de Dieu " (v. 25).
" Jésus est donc bien le grand-prêtre qu'il nous fallait, " dit l'auteur (v. 26). Jésus est exactement ce dont nous avons besoin. Il a été humain, donc, il connaît nos besoins (2:14-18), et il est maintenant au ciel, plein de pouvoir, ce qui fait qu'il peut effectivement intercéder pour nous. Par conséquent, nous pouvons avoir confiance en approchant Dieu par lui (4:14-16). Il nous donne accès à Dieu d'une façon que le sacerdoce lévitique ne pouvait que symboliser.
- Michael Morrison
Re: Melchisédek selon les religions
LA PRETRISE DE MELCHISEDEK
QUI ETAIT MELCHISEDEK ?
Melchisédek n’est pas l’une des vingt personnalités les plus connues de l’Ancien Testament ! Son nom est mentionné seulement deux fois. Nous en trouvons un bref récit dans Genèse chapitre 14, versets 18 à 20 : « Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin: il était sacrificateur du Dieu Très-Haut. Il bénit Abram, et dit: Béni soit Abram par le Dieu Très-Haut, maître du ciel et de la terre! Béni soit le Dieu Très-Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains! Et Abram lui donna la dîme de tout. » Puis, nous trouvons une autre allusion énigmatique dans le psaume 110 au verset 4 : « l’Eternel l’a juré et Il ne se rétractera pas : « tu es prêtre pour toujours à la manière de Melchisédek » ».
En fonction de cette brève approche, il semblerait difficile de s’attendre à ce que mention soit faite de Melchisédek dans le Nouveau Testament ; eh bien, vous auriez tort ! Il est fait plus mention de Melchisédek dans le Nouveau Testament que dans l’Ancien ! L’auteur de la « Lettre aux Hébreux » eut une puissante révélation à ce sujet.
DE QUELLE MANIERE JESUS POUVAIT-IL ETRE LE PRETRE TRES HAUT ?
Cet auteur inconnu écrivit cette lettre dans le but d’expliquer qui était Jésus, et ce qu’il avait accompli par sa vie, sa mort et sa résurrection. Dans le chapitre 1, il compare Jésus aux anges et le montre comme supérieur à eux ; au chapitre 3, il compare Jésus à Moïse, et au chapitre 4 à Josué, puis, au chapitre 5 à Aaron. Dans chaque comparaison, Jésus est le plus grand. Ensuite, l’auteur soulève un problème. Il y avait deux grands services dans l’ancien Israël : le service du roi et le service du grand prêtre. Le roi venait toujours de la tribu de Juda et le grand prêtre de la tribu de Lévi. Jésus descendait de la tribu de Juda, avec pour ancêtre le roi David et cette position le qualifiait pour être roi. Bien évidemment, il ne pouvait aussi venir de la tribu de Lévi. Comment pouvait-il alors être qualifié de grand prêtre ?
L’auteur de cette Lettre a pu passer une nuit blanche à essayer de résoudre ce problème. Il a grandi avec la connaissance que seuls les Lévites pouvaient être prêtres, et il savait que Jésus n’était pas un lévite. Alors, Dieu lui fit part d’une révélation. Il se rappela ces mots du psaume 110 : « L’Eternel l’a juré et Il ne se rétractera pas : tu es prêtre pour toujours à la manière de Melchisédek ». Il s’agit d’une autre prêtrise ! Jésus pouvait-il être prêtre selon la lignée de Melchisédek ?
En quoi consistait cette autre prêtrise ? Et qui était ce Melchisédek ? Les prêtres lévitiques étaient partout. Chacun savait cela à leur propos. Tout comme de nos jours, les prêtres de l’Eglise catholique romaine sont dans plusieurs pays ou peut-être les prêtres brahmanistes aux Indes ! Mais pourquoi aucun prêtre de Melchisédek ? Il y en avait-il ?
La réponse à ces questions se trouve dans Genèse chapitre 14. Examinons-le à nouveau. Nous y découvrons qu’Abraham rencontra Melchisédek au retour d’une bataille dans laquelle il sauva Lot. Et Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin. Il était prêtre du Dieu Très Haut. Il bénit Abram en disant : « qu’Abram soit béni par le Dieu Très Haut, le maître du ciel et de la terre. Béni soit le Dieu Très Haut qui a livré tes ennemis entre tes mains ! ». Abram lui donna la dîme de tout.
Tout d’abord, l’auteur savait que Melchisédek était prêtre du Dieu le plus grand ou « El Elyon » comme son nom l’indique en hébreu. Il vit aussi que Melchisédek était plus grand et supérieur à Lévi, du fait qu’Abram, ancêtre de Lévi, lui donna la dîme de tous ses biens. Dans la Lettre aux Hébreux, chapitre 7, versets 4 à 7, nous lisons : « Remarquer quelle est la grandeur de ce personnage, puisque le patriarche Abraham lui a même donné le dixième de son butin. D’après la loi, ceux des descendants de Lévi qui remplissent la fonction de prêtre ont l’ordre de prélever la dîme sur le peuple, c’est-à-dire sur leurs frères qui sont pourtant issus d’Abraham. Mais Melchisédek , bien que ne figurant pas dans leur généalogie, a prélevé la dîme sur Abraham et il a béni celui qui avait les promesses. Or, indiscutablement, c’est l’inférieur qui est béni par le supérieur ». Ainsi, il apparaît clairement que la prêtrise de Melchisédek était plus haute que celle des Lévites.
Le problème était résolu ! Jésus fut établi « grand prêtre pour toujours à la manière de Melchisédek » (Hébreux chapitre 6, verset 20).
DAVANTAGE DE PRETRES
Jésus est le Grand Prêtre dans l’ordre de Melchisédek , mais est-il le seul prêtre ? Clairement non ! Il n’est possible d’avoir un grand prêtre que dans la mesure où il y a d’autres prêtres qui lui sont inférieurs. Le mot grec traduit pour « grand prêtre » est αρχιερευς. Le mot grec αρχη (arkhé) signifie « commencement ». Les mots « archange » et « archevêque » en sont dérivés. Ainsi, αρχιερευς signifie littéralement « premier prêtre » ou « chef des prêtres ». De toute évidence, vous ne pouvez avoir un premier prêtre ou un chef des prêtres si vous n’avez pas d’autres prêtres subordonnés. De plus, il ne pourrait être question d’un ordre de prêtres s’il n’y avait pas de prêtres en liste. La conséquence évidente est que Jésus n’était pas unique et le seul prêtre de l’ordre de Melchisédek. Il était plutôt le premier et le chef des prêtres d’un nouvel ordre de prêtres.
Qui sont ces prêtres ultérieurs ? L’auteur de la Lettre aux Hébreux parle seulement de Jésus, le chef des prêtres dans l’ordre de Melchisédek, mais à ce sujet Pierre aura une révélation postérieure. « Mais vous êtes une race choisie, une lignée royale de prêtres, une nation sainte, un peuple racheté afin de proclamer les louanges de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière » (1 Pierre chapitre 2 verset 9). Dieu nous a aussi appelés à devenir prêtres, mais pas seulement, et tout comme Melchisédek et Jésus, à être des prêtres royaux.
DIFFERENCES DANS LA NOUVELLE PRETRISE
Quelles sont alors les différences primordiales entre ces deux lignées de prêtrise biblique ? Il est alors possible de se demander de quelle manière d’autres lignées de prêtrise telles que celles des églises catholique romaine, orthodoxe et hindoue brahmaniste peuvent y être comparées ?
Examinons maintenant différents aspects de ces prêtrises.
UNE PRETRISE CELESTE
Une différence fondamentale entre la prêtrise de Melchisédek et celle des Lévites met en lumière d’autres différences. La prêtrise de Melchisédek est d’origine céleste. La prêtrise lévitique, tout comme d’autres prêtrises, fut une prêtrise terrestre. Hébreux, chapitre 8, fait ressortir ce contraste, aux versets 1 et 2 nous lisons que « Jésus s’assit à la droite du Trône de la Majesté divine dans le ciel et accomplit son service dans le sanctuaire, dans le véritable tabernacle, celui qui a été dressé par le Seigneur et non de mains d’homme ». Au verset 5, nous lisons que les Lévites « servaient dans un sanctuaire qui n’était qu’une copie et l’ombre de ce qui existe dans les cieux ». Une ombre est une copie à l’identique de l’original. Elle a exactement la même forme mais manque totalement de toute substance ou réalité. Elle est comparable à une photographie. Elle vous montre exactement à quoi ressemble l’original mais bien sûr elle est sans vie et ne peut satisfaire à aucune fonction réelle ou action.
Dieu révéla à Moïse comment ordonner la lignée de la prêtrise lévitique afin de démontrer la signification de cette fonction. Dieu la fit exister de manière temporaire dans la vie terrestre et n’a jamais eu l’intention de la faire perdurer dans le temps. Quand le temps fut arrivé de donner vie à la véritable prêtrise, le but de cette prêtrise terrestre trouva son accomplissement et prit fin. Ce fut un des aspects de l’ancienne alliance que Dieu fit avec le peuple d’Israël qui fut son peuple choisi sur terre.
CHOIX DES PRETRES
De quelle manière les Lévites furent choisis ?
La prêtrise lévitique, tout comme celle des Brahmines, fut limitée à une tribu particulière ou caste et se passait de père en fils. Seuls les membres de la tribu de Lévi pouvaient être prêtres. Le premier prêtre lévitique fut Aaron. Dieu ordonna à Moïse de le désigner comme Grand Prêtre. Nous en trouvons la première mention dans Exode chapitre 28, verset 3 : « Tu parleras à tous les artisans que j’ai remplis d’un esprit d’habileté et ils feront les vêtements qu’Aaron portera lorsqu’il sera consacré et qu’il remplira la fonction de prêtre pour moi ». La prêtrise passa ensuite aux fils d’Aaron et à leurs descendants. La prêtrise brahmine aux Indes existe de la même manière.
Ce système a, en soi, une faiblesse évidente. Le premier grand prêtre, Aaron, fut un homme fidèle et juste. Sans aucun doute, beaucoup de Lévites suivirent l’exemple d’Aaron en étant des hommes bons et intègres. Malheureusement, d’autres ne le furent pas. Même dans la première génération de prêtres qui suivirent, ses propres fils, Nadab et Abihu, moururent pour avoir offert un « feu étranger » au Seigneur (Lévitique chapitre 10, verset 1). De bons pères n’ont pas forcément de bons fils ! Le pire était à venir. Caïphe était grand prêtre au temps de Jésus. Il fut celui qui incita les Juifs à faire mourir Jésus et le livra à Pilate pour le faire juger et exécuter. Toutefois, on pourrait dire que, sans le savoir, il a agi comme grand prêtre en procédant à l’offrande de l’Agneau de Dieu !
La monarchie connut des problèmes similaires. Le roi David, le premier de sa dynastie, est sans doute le roi le plus connu dans l’histoire. Il était aimé de Dieu. Son fils et héritier, Salomon, fut aussi bon; mais les générations ultérieures ne le furent pas. Finalement, la cruauté des descendants de Manassé attira le jugement de Dieu sur le peuple juif. Le royaume de Juda prit fin, et les Juifs partirent en captivité à Babylone.
Aucun système basé sur l’hérédité humaine n’est adéquat au royaume de Dieu ! Seule une hérédité divine peut amener son royaume !
La prêtrise de l’église catholique romaine présente des similitudes. Avec celles des églises orthodoxes et anglicanes, ensemble elles s’appuient beaucoup sur le fait qu’elles ont une succession apostolique. En d’autres termes, les fonctions des papes et de la prêtrise, proclament-ils, ont été tenues de personne à personne, sans discontinuité, depuis l’apôtre Pierre qui fut celui qui fut ordonné à l’origine pour cette mission par Jésus. La légitimité de l’ordination de tous les archevêques et simples prêtres ultérieurs trouve sa raison d’être dans l’appartenance à la descendance des évêques laquelle remonte jusqu’à Pierre.
Ce système a même connu des problèmes encore plus graves ! Pour sa part, Pierre fut choisi et désigné comme apôtre par Jésus lui-même et connut une merveilleuse vie de service envers Dieu. Mais ceci est loin d’être vrai pour les papes et cardinaux de l’église catholique romaine proclamant être son successeur. Tout au long de l’histoire, les prêtres et les papes ont commis des péchés inimaginables. Et ceci est encore renforcé par les évènements des années récentes qui font ressortir avec encore plus d’amertume l’attitude des prêtres de l’église catholique romaine. Ils ont montré par leur immoralité qu’ils n’étaient pas ordonnés par Dieu. Beaucoup de prêtres de l’église catholique romaine ont sans aucun doute été des hommes justes et sincères, et ont été de vrais conducteurs de troupeaux, mais c’est en dépit de et non à cause du système auquel ils appartiennent.
La prêtrise de Melchisédek n’a connu aucun de ces problèmes. C’est aussi une prêtrise de nature héréditaire, qui se passait de Père en Fils, mais dans ce cas le père est Dieu, et le premier fils Jésus ! Et comme Paul le souligne, « Jésus est le premier né d’une grande fratrie. »
Melchisédek lui-même, contrairement à beaucoup de monde dans l’Ancien Testament, n’avait aucune généalogie. Il n’avait aucune référence de père ou de mère. Il n’est fait aucune allusion à sa naissance ou a sa mort. Dans Hébreux chapitre 7 verset 3, l’auteur le décrit comme « sans père ni mère, sans aucune généalogie, ni commencement de jours ni fin de vie, mais rendu semblable au Fils de Dieu, il reste prêtre pour toujours ». En d’autres termes, de deux manières différentes, il est un modèle ou portrait de Jésus. En premier lieu, il n’hérite pas de la prêtrise par son père, comme ce fut le cas pour les Lévites, mais la reçut directement de Dieu. Puis, sa prêtrise est éternelle.
Melchisédek nous montre aussi les qualités qu’il faut posséder pour cela. Dans Hébreux chapitre 7 verset 2, nous lisons à propos de Melchisédek : « son nom signifie en tout premier lieu roi de justice, puis roi de Salem, c’est-à-dire roi de paix ». (En hébreu, melekh signifie roi et tsédek justice. Nous constatons que ces qualités s’appliquent parfaitement à Jésus. Il est le roi de justice et le prince de paix. Il était parfait sans péché et il vint pour remplir la fonction de prêtre en établissant la paix entre l’homme et Dieu. Dans Hébreux chapitre 7 verset 16, nous lisons que Jésus est devenu prêtre « non d’après un principe de filiation prescrit par la loi mais d’après la puissance d’une vie impérissable ».
Je dois rapidement mentionner ici que les Mormons proclament détenir une prêtrise « à la Melchisédek ». Cependant, ce n’est pas la prêtrise de Melchisédek décrite dans la Bible. Contrairement aux Catholiques romains, les Mormons usent de titres et emploient une terminologie tirés des Ecritures. Cependant, ils sont plus proches en esprit du catholicisme romain que de la prêtrise de Melchisédek. Ils sont dans un autre système fait de main d’homme, pompeux et avec des titres grandiloquents, mais cette emphase n’a rien à voir avec la prêtrise dont Jésus fut le premier chef prêtre.
CONSECRATION DES PRETRES
Au chapitre 29 de l’Exode, il est expliqué en quoi consistait la consécration d’Aaron et de ses fils en tant que prêtres. C’était une cérémonie très particulière.
Elle se découpait en quatre parties:
- le lavement par l’eau
- le revêtement des habits de prêtre
- l’onction avec l’huile
- l’offrande des sacrifices
Nous verrons que cette cérémonie n’avait aucune valeur en elle-même. C’était seulement l’ombre terrestre d’une réalité spirituelle. Dieu avait quelque chose de plus grand encore à nous révéler le moment venu.
Nous allons maintenant aborder chacune de ces parties et découvrir de quelle manière elles furent accomplies en tout premier lieu par Jésus, le Chef des Prêtres d’une nouvelle dimension, puis par les prêtres qui le suivirent.
LE LAVEMENT AVEC L’EAU
Dans Exode chapitre 29, verset 4, Dieu donne à Moïse l’instruction suivante : « tu feras avancer Aaron et ses fils vers l’entrée de la tente de la rencontre et tu les laveras avec de l’eau ».
La première obligation pour ces prêtres était qu’ils devaient être propres. Avant qu’ils puissent enfiler leurs vêtements de prêtres, ils devaient être lavés. En réalité, naturellement, cet acte n’a aucune valeur en lui-même. L’eau, que vous l’utilisiez pour le baptême ou toute autre occasion, peut seulement laver le corps, mais ne peut changer le cœur. Sa seule importance réside dans ce que cet acte représente. C’était seulement l’ombre terrestre d’une réalité céleste.
Dans Matthieu chapitre 3, verset 13, il est dit : « Jésus vint de Galilée vers Jean pour être baptisé par lui dans le Jourdain ». Naturellement, Jean rechignait à le faire. Il se sentait à juste titre indigne. Au verset 14, il est dit: « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui vient vers moi! ». Aussi, Jésus lui répliqua: « Que cela se passe maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste ». Jésus savait que cette cérémonie devait avoir lieu pour accomplir la loi, même si lui-même n’avait nul besoin d’être lavé. Dieu a choisi Jean pour cet acte parce qu’il était le fils d’un prêtre et un Lévite.
Les prêtres qui suivent Jésus doivent marcher de la même manière. Premièrement et fondamentalement, ils doivent être lavés de leurs péchés. Aucune propreté visible ne peut remplacer cela. Jésus dit à Pierre : « A moins que je ne te lave, tu n’as aucune part avec moi » (Jean chapitre 13 verset 8). Dans le Livre de l’Apocalypse, Jean eut une vision à propos de « ceux qui avaient lavé leurs robes et étaient devenus sans tâche par le sang de l’Agneau! » (Apocalypse chapitre 7 verset 14).
VETEMENTS DE PRETRISE
Après qu’il eût lavé Aaron et ses fils, Dieu dit à Moïse « de prendre les vêtements et d’en revêtir Aaron » (Exode chapitre 29, verset 5). Ces vêtements sont décrits avec force de détails au chapitre précédent (28). Les Lévites, tout comme les prêtres catholiques romains, portaient des vêtements spéciaux. Dieu ordonna à Moïse « Fais des vêtements sacrés pour Aaron, ton frère, en toute dignité et honneur » (Exode chapitre 28, verset 2). Toute la suite de ce chapitre décrit ce qu’étaient ces vêtements. Melchisédek portait-il aussi des vêtements spéciaux ? La Bible ne nous donne aucune information. Qu’en est-il de Jésus ? Portait-il lui aussi des vêtements particuliers ? La réponse est oui, mais ils n’étaient pas visibles comme de simples vêtements physiques. Sans aucun doute, ses vêtements terrestres n’étaient pas très différents de ceux portés à son époque. Ses vêtements spéciaux étaient célestes et invisibles à l’œil nu.
Dans le psaume 45, versets 6 à 8, nous lisons à propos de cette merveilleuse description de Jésus et de ses vêtements « Ton trône, ô Dieu, est éternel. Le sceptre de ton règne est un sceptre de justice et tu détestes la méchanceté, c’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a désigné par onction comme roi, de préférence à tes compagnons, avec une huile de joie. Tous tes vêtements sont parfumés avec la myrrhe, l’aloès et la cannelle. Des palais luxuriants s’échappe la musique d’instruments à corde qui te rend heureux ».
Dans le Livre de l’Apocalypse chapitre 1, verset 13, Jean vit « au milieu des candélabres, quelqu’un qui ressemblait à un fils d’homme. Il était habillé d’une robe qui descendait jusqu’aux pieds et portait une large ceinture en or sur sa poitrine ».</p>
Bien que d’un point de vue humain, on ne puisse dire que Jésus avait une apparence majestueuse qui aurait pu attirer les regards (Esaïe chapitre 53 verset 2), son habillement spirituel était glorieux au-delà de toute imagination. Si Jésus, le chef des prêtres, portait de tels vêtements, que portent ses disciples ? Une fois encore, leurs vêtements de prêtres ne sont pas visibles à l’œil nu.
Le psaume 132 verset 9 nous fournit la réponse. « Que tes prêtres aient la justice pour habits et que tes fidèles poussent des cris de joie ». Des robes blanches visibles sont bonnes et purifient le regard, mais les robes blanches intérieures de justice sont ce qui plait à Dieu et nous qualifient pour être de vrais prêtres. Ce n’est jamais par nos propres efforts que nous pouvons atteindre la dimension de justice divine. Esaïe écrivit justement : « toute notre justice ressemble à des oripeaux répugnants » (Esaïe chapitre 64, verset 6). Mais nous pouvons être rendus justes au moyen de Jésus. Quand Adam et Eve découvrirent qu’ils étaient nus, ils assemblèrent et cousirent des feuilles de figue pour s’en couvrir. Mais, plus loin, nous apprenons que le Seigneur Dieu fit à Adam et sa femme des vêtements de peau pour les recouvrir. Ces vêtements de peau sont l’image de l’Agneau qui fut exécuté pour couvrir notre nudité par sa justice. Paul dit aux Romains « de se revêtir du Seigneur Jésus-Christ » (Romains chapitre 13 verset 14), car c’est la seule façon de porter des vêtements qui nous rendent aptes à servir en tant que prêtres dans l’ordre de Melchisédek.
OINTS AVEC L’HUILE D’ONCTION
Après qu’Aaron et ses fils aient été revêtus de leurs vêtements spéciaux de prêtres, Dieu enjoignit Moïse de les oindre avec de l’huile d’onction : « Tu prendras l’huile d’onction, tu en verseras sur sa tête et tu le consacreras par onction » (Exode chapitre 29 verset 7).
Cependant quand Jean baptisa Jésus, il ne l’oignit pas avec de l’huile, mais au lieu de cela il vit « les cieux s’ouvrir et le Saint-Esprit descendre comme une colombe et venir sur Jésus » (Matthieu chapitre 3 verset 16). Et Dieu proclama : « Celui-ci est Mon Fils bien-aimé en qui j’ai mis toute ma confiance » (Matthieu chapitre 3 verset 17). L’huile n’a aucune valeur en elle-même. Sa valeur réside dans le fait qu’elle symbolise le Saint-Esprit par lequel Jésus reçut la puissance qui lui permit d’accomplir son ministère de prêtre. En toutes choses, il fit ce pour quoi il était appelé grâce à la puissance de l’Esprit Saint.
Tel fut le chemin de Jésus, Chef des Prêtres, et il en est de même pour ceux qui le suivent en tant que prêtres. Après la résurrection, Jésus vint vers ses disciples et leur dit : « Que la paix soit avec vous. Comme le père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie ». Puis, ensuite, il souffla sur eux et leur dit « Recevez le Saint-Esprit » (Jean chapitre 20 verset 21). Rapidement, ensuite, le jour de la Pentecôte, le Saint-Esprit descendit puissamment sur eux. Ils furent radicalement transformés et devinrent prêts pour le ministère auquel ils étaient appelés.
Les prêtrises terrestres, qu’il s’agisse des Lévites ou des chrétiens ainsi nommés, ont échoué de toutes les manières possibles inimaginables parce qu’elles s’appuyaient uniquement sur les forces humaines. La prêtrise de Melchisédek est victorieuse parce qu’elle a pour origine le Saint-Esprit.
LES SACERDOCES SACRIFICIELS
Dans toutes les religions, les prêtres proclament qu’ils sont les médiateurs entre Dieu et les hommes. Les Lévites avaient pour responsabilité d’apporter à Dieu offrandes et sacrifices pour le compte du peuple. Le livre du Lévitique décrit par le menu les différentes variétés d’offrande. Ils offraient à Dieu à la fois des sacrifices d’animaux et de l’encens.
Les prêtres de l’église catholique romaine adressent aussi des offrandes à Dieu. Ils proclament qu’à chaque fois qu’ils accomplissent cet acte durant la messe, ils présentent en sacrifice le corps et le sang de Jésus. Les prêtres d’autres religions apportent aussi des offrandes et font des sacrifices pour le compte du peuple. Toutefois, que fit Jésus ?
Dans Hébreux chapitre 7, verset 27, nous lisons: « Il n’a pas besoin comme les autres grands prêtres d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés ensuite pour ceux du peuple, car il a accompli ce service une fois pour toutes en s’offrant lui-même en sacrifice ».
Quand Jean le baptiste vit Jésus pour la première fois, il cria ces mots: « Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! ».
Jean sut par une profonde et extraordinaire révélation que Jésus était l’aboutissement des agneaux offerts en sacrifice dans l’Ancien Testament. Ces sacrifices n’avaient aucune valeur en eux-mêmes. Ils n’étaient seulement que l’ombre du seul vrai sacrifice que Jésus accomplit par sa mort sur la croix.
Jésus fit aussi un autre sacrifice qui plut à Dieu. Dans Hébreux, chapitre 5 verset 7, nous lisons « Durant son temps de présence sur terre, Jésus fit monter avec une voix forte des prières et des revendications, accompagnées de larmes. » Sa vie fut une continuelle offrande de prière et de louange à Son Père. Ceci est la véritable signification de l’encens qu’Aaron offrait à Dieu. L’encens est uniquement une ombre. La réalité tient dans la prière et la louange.
Nous qui marchons sur les traces de notre maître, nous ne pouvons offrir nos vies en sacrifices pour les péchés. La première raison est que nous ne sommes pas aussi irréprochables que Jésus, et la seconde est que le sacrifice de Jésus fut suffisant à l’égard de tous les peuples pour tous les temps et n’a pas besoin d’être reconduit. Toutefois, nous pouvons et devons obéir à ces paroles de Paul dans Romains : « Cependant, je vous presse, frères, en vue de la miséricorde de Dieu, à offrir vos corps comme des sacrifices vivants et saints pour plaire à Dieu, ce qui est un acte spirituel d’adoration ». Nous pouvons aussi offrir à Dieu un encens agréable de prières et de louanges.
Si nous nous présentons à Dieu comme des sacrifices vivants, et lui offrons continuellement notre prière et notre louange, nous pouvons alors aussi être des prêtres dans l’ordre de Melchisédek.
A5 livret imprimable de cet écrit --- instructions d’impression
Re: Melchisédek selon les religions
Melchisédech dans le Nouveau Testament
Un seul écrit néotestamentaire mentionne Melchisédech : l’Épître aux Hébreux...
On le voit : les derniers textes que nous venons de citer s’appuient sur le passage de la Genèse concernant Melkisédeq, mais non sur le verset de psaume où son nom apparaît. Il n’en va pas de même dans l’unique écrit néotestamentaire qui mentionne ce personnage : l’Épître aux Hébreux.
Si les Pères de l’Église ont agrégé ce texte au corpus paulinien, la critique moderne a eu tôt fait de l’en extraire : ni par le style, ni par le contenu cette " lettre " ne ressemble aux écrits authentiques de Paul. S’agit-il d’ailleurs d’une lettre ? On a plutôt le sentiment de lire un court traité de théologie portant notamment sur la question du sacerdoce, et plus précisément sur la reconnaissance du sacerdoce du Christ.
Proche semble-t-il du monde alexandrin (il y a des proximités lexicales avec Philon, des réminiscences du livre de la Sagesse…), l’anonyme développe ainsi un thème puissamment original. L’homme Jésus s’est toujours situé aux antipodes de l’univers sacerdotal, comme d’ailleurs l’auteur l’avoue au passage (cf. He.7,13-14 ; 8,4). Ce qui intéresse ce dernier, ce n’est justement pas le Jésus historique, mais le Christ ressuscité reconnu comme médiateur (un mot rare qui apparaît trois fois dans l’épître : He 8,6 ; 9,15 ; 12,24). Cette fonction médiatrice fait du Christ un prêtre selon l’ordre de Melchisédech (Ps 109,4 LXX) : une lignée qui s’oppose à celle des prêtres lévitiques du Temple, dont le sacerdoce transitoire paraît dès lors voué à disparaître (He 8,13).
Une telle polémique suscite aussitôt la question de la date de l’opuscule : l’auteur écrit-il avant la chute du Temple en 70 de notre ère, ou après ? On trouve divers indices : le post-scriptum " paulinien ", He 13,22-25, venant après la conclusion de He 13,20-21 ; l’allusion à une persécution qui pourrait être celle de Néron, He 12,4 ; l’évocation du culte du Temple " au présent " (He 8,4-5 ; 13,10) feraient pencher en faveur de la première hypothèse. Du même coup, l’aspect polémique de l’écrit se renforce : par sa résurrection, le Christ a frappé de péremption un sacerdoce lévitique pourtant encore en fonction !
Dernière question : à qui l’auteur s’adresse-t-il ? La mention des destinataires (épître " aux Hébreux ") n’apparaît pas dans le texte, mais seulement à partir du IIe siècle. Que signifie-t-elle ? Le terme renvoie normalement au monde juif, ou pour le moins judéo-chrétien. De fait, l’auteur s’adresse à des frères saints (He 3,1). En raison de l’importance qu’il donne à la figure de Melkisédeq, comparable à celle que lui confèrent certains textes de Qumrân — du moins si l’on accepte les hypothèses évoquées ci-dessus à ce propos —, certains n’ont pas hésité à imaginer que l’écrit était destiné à des qoumraniens devenus chrétiens ! Cela paraît bien hasardeux. Tout au plus peut-on supposer un groupe destinataire sensible à la thématique sacerdotale, que ce soit dans le voisinage des esséniens ou… des sadducéens !
Si cette thématique occupe, comme je l’ai dit, une grande place dans l’épître (pratiquement du chap. 2 au chap. 10), les allusions à Melkisédeq se concentrent dans les chap. 5 à 7. Et cette évocation s’ouvre par Ps 109,4 LXX : un verset que l’auteur cite ou utilise à six reprises (He 5,6 ; 5,9 ; 6,20 ; 7,11 ; 7,17 ; 7,21) !
En ce qui concerne Gn 14, le passage essentiel de l’épître se lit ainsi :
Épître aux Hébreux 7,1-3 :
Ce Melchisédec donc, roi de Salem, prêtre du Dieu Très-haut, qui alla au-devant d’Abraham revenant de la défaite des rois et le bénit, auquel aussi Abraham attribua la dîme de tout, qui est d’abord interprété roi de justice, et ensuite aussi roi de Salem, c’est-à-dire roi de paix, sans père, sans mère, sans généalogie, n’ayant ni commencement de jours ni fin de vie, rendu semblable au fils de Dieu, [Melchisédech] demeure prêtre durablement.
Une telle série d’assertions mérite que l’on s’y arrête.
Soulignons tout d’abord la reprise du texte de la Genèse, dans les seuls versets 1-2a. Cette reprise est assez libre, puisqu’elle omet la mention des pains et du vin (Septante) ainsi que les paroles de la double bénédiction ; en revanche, elle ajoute plusieurs éléments : le fait que Melchisédech " alla au-devant d’Abraham revenant de la défaite des rois " (ce qui rappelle curieusement le texte du targoum du " Pseudo-Jonathan ", et surtout les gloses des versets 2b et 3.
L’ interprétation de " Malki-Tsèdèq " comme " roi de justice " nous est familière : nous l’avons rencontrée chez Philon et chez Flavius Josèphe – sans oublier, ici encore, le targoum du " Pseudo-Jonathan ". Quant à l’équivalence de " Shalem " et de " shalom " (" paix " en hébreu), elle se trouve également chez Philon. Somme toute, c’est bien de ce dernier que l’auteur de l’épître aux Hébreux se rapproche le plus : comme en " Leg.All. " III, 79, il fait apparaître par ce jeu d’échos le binôme " justice et paix "… qui dans le texte biblique caractérise les temps messianiques (cf. Is.9,5-6 ; 32,17 ; Ps.71-72,3 ; 84-85,11, etc.).
Mais notre auteur va beaucoup plus loin. Tirant parti du silence biblique concernant la généalogie du roi-prêtre, il n’hésite pas à le déclarer " sans père, sans mère " (un terme que l’on trouve chez Philon dans d’autres contextes), " sans généalogie " ; à suggérer l’éternité de son existence ; enfin à le déclarer " rendu semblable " (on pourrait traduire " assimilé " !) " au fils de Dieu ". Cette dernière expression désigne évidemment le Christ (cf. déjà He 1,2). On peut comprendre de deux façons un tel dithyrambe : au sens faible, Melchisédech " préfigure " Jésus le Christ ; au sens fort, il " s’identifie " au Christ préexistant, apparu en ce monde dès l’époque d’Abraham pour bénir celui-ci ! Comme nous le verrons, une telle hypertrophie n’ira pas sans périls dans certains courants de la tradition chrétienne…
Un seul écrit néotestamentaire mentionne Melchisédech : l’Épître aux Hébreux...
On le voit : les derniers textes que nous venons de citer s’appuient sur le passage de la Genèse concernant Melkisédeq, mais non sur le verset de psaume où son nom apparaît. Il n’en va pas de même dans l’unique écrit néotestamentaire qui mentionne ce personnage : l’Épître aux Hébreux.
Si les Pères de l’Église ont agrégé ce texte au corpus paulinien, la critique moderne a eu tôt fait de l’en extraire : ni par le style, ni par le contenu cette " lettre " ne ressemble aux écrits authentiques de Paul. S’agit-il d’ailleurs d’une lettre ? On a plutôt le sentiment de lire un court traité de théologie portant notamment sur la question du sacerdoce, et plus précisément sur la reconnaissance du sacerdoce du Christ.
Proche semble-t-il du monde alexandrin (il y a des proximités lexicales avec Philon, des réminiscences du livre de la Sagesse…), l’anonyme développe ainsi un thème puissamment original. L’homme Jésus s’est toujours situé aux antipodes de l’univers sacerdotal, comme d’ailleurs l’auteur l’avoue au passage (cf. He.7,13-14 ; 8,4). Ce qui intéresse ce dernier, ce n’est justement pas le Jésus historique, mais le Christ ressuscité reconnu comme médiateur (un mot rare qui apparaît trois fois dans l’épître : He 8,6 ; 9,15 ; 12,24). Cette fonction médiatrice fait du Christ un prêtre selon l’ordre de Melchisédech (Ps 109,4 LXX) : une lignée qui s’oppose à celle des prêtres lévitiques du Temple, dont le sacerdoce transitoire paraît dès lors voué à disparaître (He 8,13).
Une telle polémique suscite aussitôt la question de la date de l’opuscule : l’auteur écrit-il avant la chute du Temple en 70 de notre ère, ou après ? On trouve divers indices : le post-scriptum " paulinien ", He 13,22-25, venant après la conclusion de He 13,20-21 ; l’allusion à une persécution qui pourrait être celle de Néron, He 12,4 ; l’évocation du culte du Temple " au présent " (He 8,4-5 ; 13,10) feraient pencher en faveur de la première hypothèse. Du même coup, l’aspect polémique de l’écrit se renforce : par sa résurrection, le Christ a frappé de péremption un sacerdoce lévitique pourtant encore en fonction !
Dernière question : à qui l’auteur s’adresse-t-il ? La mention des destinataires (épître " aux Hébreux ") n’apparaît pas dans le texte, mais seulement à partir du IIe siècle. Que signifie-t-elle ? Le terme renvoie normalement au monde juif, ou pour le moins judéo-chrétien. De fait, l’auteur s’adresse à des frères saints (He 3,1). En raison de l’importance qu’il donne à la figure de Melkisédeq, comparable à celle que lui confèrent certains textes de Qumrân — du moins si l’on accepte les hypothèses évoquées ci-dessus à ce propos —, certains n’ont pas hésité à imaginer que l’écrit était destiné à des qoumraniens devenus chrétiens ! Cela paraît bien hasardeux. Tout au plus peut-on supposer un groupe destinataire sensible à la thématique sacerdotale, que ce soit dans le voisinage des esséniens ou… des sadducéens !
Si cette thématique occupe, comme je l’ai dit, une grande place dans l’épître (pratiquement du chap. 2 au chap. 10), les allusions à Melkisédeq se concentrent dans les chap. 5 à 7. Et cette évocation s’ouvre par Ps 109,4 LXX : un verset que l’auteur cite ou utilise à six reprises (He 5,6 ; 5,9 ; 6,20 ; 7,11 ; 7,17 ; 7,21) !
En ce qui concerne Gn 14, le passage essentiel de l’épître se lit ainsi :
Épître aux Hébreux 7,1-3 :
Ce Melchisédec donc, roi de Salem, prêtre du Dieu Très-haut, qui alla au-devant d’Abraham revenant de la défaite des rois et le bénit, auquel aussi Abraham attribua la dîme de tout, qui est d’abord interprété roi de justice, et ensuite aussi roi de Salem, c’est-à-dire roi de paix, sans père, sans mère, sans généalogie, n’ayant ni commencement de jours ni fin de vie, rendu semblable au fils de Dieu, [Melchisédech] demeure prêtre durablement.
Une telle série d’assertions mérite que l’on s’y arrête.
Soulignons tout d’abord la reprise du texte de la Genèse, dans les seuls versets 1-2a. Cette reprise est assez libre, puisqu’elle omet la mention des pains et du vin (Septante) ainsi que les paroles de la double bénédiction ; en revanche, elle ajoute plusieurs éléments : le fait que Melchisédech " alla au-devant d’Abraham revenant de la défaite des rois " (ce qui rappelle curieusement le texte du targoum du " Pseudo-Jonathan ", et surtout les gloses des versets 2b et 3.
L’ interprétation de " Malki-Tsèdèq " comme " roi de justice " nous est familière : nous l’avons rencontrée chez Philon et chez Flavius Josèphe – sans oublier, ici encore, le targoum du " Pseudo-Jonathan ". Quant à l’équivalence de " Shalem " et de " shalom " (" paix " en hébreu), elle se trouve également chez Philon. Somme toute, c’est bien de ce dernier que l’auteur de l’épître aux Hébreux se rapproche le plus : comme en " Leg.All. " III, 79, il fait apparaître par ce jeu d’échos le binôme " justice et paix "… qui dans le texte biblique caractérise les temps messianiques (cf. Is.9,5-6 ; 32,17 ; Ps.71-72,3 ; 84-85,11, etc.).
Mais notre auteur va beaucoup plus loin. Tirant parti du silence biblique concernant la généalogie du roi-prêtre, il n’hésite pas à le déclarer " sans père, sans mère " (un terme que l’on trouve chez Philon dans d’autres contextes), " sans généalogie " ; à suggérer l’éternité de son existence ; enfin à le déclarer " rendu semblable " (on pourrait traduire " assimilé " !) " au fils de Dieu ". Cette dernière expression désigne évidemment le Christ (cf. déjà He 1,2). On peut comprendre de deux façons un tel dithyrambe : au sens faible, Melchisédech " préfigure " Jésus le Christ ; au sens fort, il " s’identifie " au Christ préexistant, apparu en ce monde dès l’époque d’Abraham pour bénir celui-ci ! Comme nous le verrons, une telle hypertrophie n’ira pas sans périls dans certains courants de la tradition chrétienne…
Page 1 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» La Prédication selon les religions
» Qui est l’Archange Michaël selon les "religions" ???
» Qui sont GOG et/de MAGOG, selon les "religions" ?
» Babylone la Grande, selon les religions
» Pourquoi le nom de Dieu a-t-il été oublié selon les "religions" ?
» Qui est l’Archange Michaël selon les "religions" ???
» Qui sont GOG et/de MAGOG, selon les "religions" ?
» Babylone la Grande, selon les religions
» Pourquoi le nom de Dieu a-t-il été oublié selon les "religions" ?
Forum Religion : Le Forum des Religions Pluriel :: ○ Science / Histoire :: Histoire/Religion :: Histo religieuse
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum