Le Prologue de l'Évangile de Jean. Un ajout !?
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Le Prologue de l'Évangile de Jean. Un ajout !?
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Le Prologue de l'Évangile de Jean. Un ajout !?
Jean 1
Le Prologue de Jean
01 AU COMMENCEMENT était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. 02 Il était au commencement auprès de Dieu. 03 C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. 04 En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; 05 la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. 06 Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. 07 Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. 08 Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière. 09 Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. 10 Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu. 11 Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. 12 Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. 13 Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu. 14 Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. 15 Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. » 16 Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ; 17 car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. 18 Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître.
Il devait commencer à l'origine par le verset 6 à 8 : 06 Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. 07 Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. 08 Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière. (La suite logique sans cette interpolation est au verset 19) : 19 Voici le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? »
L'Évangile est introduit par un prologue (I, 1-18).
La différence de style entre le prologue (en vers, sauf les ajouts dont question ci-après) et l'Évangile lui-même (en prose), de même que la notion de Verbe (Logos) qui se trouve dans le prologue et qui ne se retrouve plus dans le reste de l'Évangile, ont amené certains exégètes à penser que le prologue est un texte qui existait indépendamment de l'Évangile, un poème antérieur que l'évangéliste aurait utilisé.
Le prologue est une versification = écrit en vers
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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.
Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
Re: Le Prologue de l'Évangile de Jean. Un ajout !?
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Ce prologue nous introduit dans une théologie nouvelle, celle de la préexistence du Verbe, un Verbe qui est le véritable Fils unique de Dieu (monogénès, l'unique engendré).
Les deux mots grecs, "monogénès" (l'unique engendré) et "uios" (fils), traduits en français par Fils unique et Fils, provoquent une confusion dans les textes traduits, confusion qui n'existait pas dans les originaux grecs. Avec le Dieu (ho Theos), de toute éternité, existe le Verbe qui n'est pas le Dieu, mais seulement dieu (theos), Ce Verbe est donc au-dessus de la nature humaine, il est de nature divine (Jn. I,1-2).
De plus, (le) Dieu n'a engendré que le Verbe, car toutes les autres créatures, Il les a créées (faites) en se servant du Verbe (I, 3).
Le Verbe est la vie et la lumière des hommes, lumière qui brille dans les ténèbres qui ne veulent pas la comprendre (I, 4-5).
On peut voir ici une pensée semblable à celle des gnostiques sur la dualité de la lumière et des ténèbres. S'intercalent ensuite les versets 6 à 8 qui concernent Jean-Baptiste.
Le Verbe est la vraie lumière du monde qui a été créé par lui, mais qui ne le reconnaît pas (I, 9-10).
Le Verbe-lumière doit venir dans le monde parmi les siens qui, cependant, ne l'accueillent pas (I, 11),
(sauf ceux qui ont cru en lui et qui deviennent les enfants de Dieu, versets 12 et 13, versets sans doute ajoutés).
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Ce prologue nous introduit dans une théologie nouvelle, celle de la préexistence du Verbe, un Verbe qui est le véritable Fils unique de Dieu (monogénès, l'unique engendré).
Les deux mots grecs, "monogénès" (l'unique engendré) et "uios" (fils), traduits en français par Fils unique et Fils, provoquent une confusion dans les textes traduits, confusion qui n'existait pas dans les originaux grecs. Avec le Dieu (ho Theos), de toute éternité, existe le Verbe qui n'est pas le Dieu, mais seulement dieu (theos), Ce Verbe est donc au-dessus de la nature humaine, il est de nature divine (Jn. I,1-2).
De plus, (le) Dieu n'a engendré que le Verbe, car toutes les autres créatures, Il les a créées (faites) en se servant du Verbe (I, 3).
Le Verbe est la vie et la lumière des hommes, lumière qui brille dans les ténèbres qui ne veulent pas la comprendre (I, 4-5).
On peut voir ici une pensée semblable à celle des gnostiques sur la dualité de la lumière et des ténèbres. S'intercalent ensuite les versets 6 à 8 qui concernent Jean-Baptiste.
Le Verbe est la vraie lumière du monde qui a été créé par lui, mais qui ne le reconnaît pas (I, 9-10).
Le Verbe-lumière doit venir dans le monde parmi les siens qui, cependant, ne l'accueillent pas (I, 11),
(sauf ceux qui ont cru en lui et qui deviennent les enfants de Dieu, versets 12 et 13, versets sans doute ajoutés).
Jean 1:12 Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu,…13 lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu.
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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.
Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
Re: Le Prologue de l'Évangile de Jean. Un ajout !?
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Il faut donc que le Verbe se fasse chair et demeure parmi nous pour que nous puissions voir sa gloire, "cette gloire que, comme Fils unique, il tient du Père" (I, 14).
Le qualificatif, "plein de grâce et de vérité" que l'on trouve dans les traductions à la suite de ces versets, est à l'accusatif dans le texte grec et ne peut donc pas se rapporter à Fils unique ou à Père qui sont des génitifs. Il faut chercher un substantif accusatif qui pourrait être Dieu du verset 18, car les versets 15 à 17 seraient des interpolations (le verset 15 est d'ailleurs la répétition du verset 30: "après moi vient un homme qui m'a devancé, parce que, avant moi, il était").
Personne n'a vu Dieu. C'est le (dieu,) Fils unique, qui nous (le) dévoile (I,18). Les traducteurs ajoutent ici le pronom personnel "le" car le verbe "dévoile" n'a pas de complément direct dans le texte grec.
Ils supposent donc que ce complément direct est le mot Dieu qui est déjà le complément direct du verbe "vu" dans la phrase qui précède. De plus, le mot "dieu" (theos) ne se trouve que dans le manuscrit Bodner II (le plus ancien de nos manuscrits du IVe Évangile).
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Il faut donc que le Verbe se fasse chair et demeure parmi nous pour que nous puissions voir sa gloire, "cette gloire que, comme Fils unique, il tient du Père" (I, 14).
Le qualificatif, "plein de grâce et de vérité" que l'on trouve dans les traductions à la suite de ces versets, est à l'accusatif dans le texte grec et ne peut donc pas se rapporter à Fils unique ou à Père qui sont des génitifs. Il faut chercher un substantif accusatif qui pourrait être Dieu du verset 18, car les versets 15 à 17 seraient des interpolations (le verset 15 est d'ailleurs la répétition du verset 30: "après moi vient un homme qui m'a devancé, parce que, avant moi, il était").
15 Jean lui a rendu témoignage, et s'est écrié: C'est celui dont j'ai dit: Celui qui vient après moi m'a précédé, car il était avant moi. 16 Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce; 17 car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ.
Personne n'a vu Dieu. C'est le (dieu,) Fils unique, qui nous (le) dévoile (I,18). Les traducteurs ajoutent ici le pronom personnel "le" car le verbe "dévoile" n'a pas de complément direct dans le texte grec.
Ils supposent donc que ce complément direct est le mot Dieu qui est déjà le complément direct du verbe "vu" dans la phrase qui précède. De plus, le mot "dieu" (theos) ne se trouve que dans le manuscrit Bodner II (le plus ancien de nos manuscrits du IVe Évangile).
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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.
Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
Re: Le Prologue de l'Évangile de Jean. Un ajout !?
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Dans les autres manuscrits, il est remplacé par Fils (uios). "Dieu" est-il la version primitive, incomprise par les scribes ultérieurs qui l'ont remplacé par "fils" ? C'est peut-être aussi une interpolation, car partout ailleurs "le Fils unique" (ho monogénès) est toujours employé seul.
Dans tous ces versets, Fils unique traduit le mot grec monogénès.
Il se rapporte au Verbe et non à Jésus comme on le comprend habituellement. Certes, pour l'auteur du quatrième Évangile, c'est Jésus qui incarne le Verbe. C'est par Jésus que la grâce et la vérité ont été apportées (I, 16-17). Ces derniers versets pourraient aussi être un ajout inséré par l'auteur ou l'éditeur du quatrième Évangile dans le prologue si celui-ci est un texte antérieur.
D'aucuns pensent que le prologue n'avait rien de chrétien, car si nous excluons tous ces versets qui sont en prose, il n'est nulle part fait mention de Jésus.
Il s'écarte toutefois de l'idée que Philon se faisait du Verbe, car chez Philon, le Verbe demeure une notion impersonnelle ; il n'y est pas question d'incarnation, notion chrétienne, à moins que celle-ci ne vienne de l'hellénisme dans lequel baignait le judaïsme de la diaspora.
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Dans les autres manuscrits, il est remplacé par Fils (uios). "Dieu" est-il la version primitive, incomprise par les scribes ultérieurs qui l'ont remplacé par "fils" ? C'est peut-être aussi une interpolation, car partout ailleurs "le Fils unique" (ho monogénès) est toujours employé seul.
Dans tous ces versets, Fils unique traduit le mot grec monogénès.
Il se rapporte au Verbe et non à Jésus comme on le comprend habituellement. Certes, pour l'auteur du quatrième Évangile, c'est Jésus qui incarne le Verbe. C'est par Jésus que la grâce et la vérité ont été apportées (I, 16-17). Ces derniers versets pourraient aussi être un ajout inséré par l'auteur ou l'éditeur du quatrième Évangile dans le prologue si celui-ci est un texte antérieur.
16 Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce; 17 car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ.
D'aucuns pensent que le prologue n'avait rien de chrétien, car si nous excluons tous ces versets qui sont en prose, il n'est nulle part fait mention de Jésus.
Il s'écarte toutefois de l'idée que Philon se faisait du Verbe, car chez Philon, le Verbe demeure une notion impersonnelle ; il n'y est pas question d'incarnation, notion chrétienne, à moins que celle-ci ne vienne de l'hellénisme dans lequel baignait le judaïsme de la diaspora.
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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.
Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
Re: Le Prologue de l'Évangile de Jean. Un ajout !?
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L'Évangile aurait réellement débuté par les versets 6 à 8: "Il y eut un homme, envoyé de Dieu, son nom était Jean" qui n'est cependant pas la lumière, mais vient seulement rendre témoignage à la lumière. Il se continue par le verset 19 qui explique le témoignage de Jean.
Avant les ajouts, voici comment devait se lire le début de l'Évangile selon Jean :
Cette introduction semble indiquer que l'auteur vise un groupe de personnes qui croient que Jean-Baptiste est le Christ, des chrétiens qui n'ont reçu que le baptême de Jean (le baptême de l'eau) et n'ont pas reçu le baptême de Jésus (le baptême de l'Esprit). Aussi insiste-t-il sur le fait que c'est bien Jésus qui est le Christ et la lumière du monde et non pas Jean-Baptiste. Nous savons que de tels groupes ont existé, notamment par les Reconnaissances clémentines ou par les textes mandéens qui, bien que tardifs, mais sans doute basés sur des traditions anciennes, mettent en scène des gens qui vénèrent Jean-Baptiste comme étant le Christ.
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L'Évangile aurait réellement débuté par les versets 6 à 8: "Il y eut un homme, envoyé de Dieu, son nom était Jean" qui n'est cependant pas la lumière, mais vient seulement rendre témoignage à la lumière. Il se continue par le verset 19 qui explique le témoignage de Jean.
01 [s]AU COMMENCEMENT était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. 02 Il était au commencement auprès de Dieu. 03 C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. 04 En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; 05 la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. [/s]06 Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. 07 Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. 08 Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière. 0[s]9 Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. 10 Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu. 11 Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. 12 Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. 13 Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu. 14 Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. 15 Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. » 16 Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ; 17 car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. 18 Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître. [/s]19 Voici le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? »
Avant les ajouts, voici comment devait se lire le début de l'Évangile selon Jean :
(I, 19-51). Jean-Baptiste rend témoignage à Jésus comme étant "l'agneau de Dieu" attendu, ce qui convainc André, un disciple de Jean-Baptiste. André va chercher son frère Simon (Pierre) qui suit Jésus à son tour. Jésus rassemble ensuite d'autres disciples (Philippe, Nathanaël) et commence sa vie publique.06 Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. 07 Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. 08 Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière. 19 Voici le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? »
Cette introduction semble indiquer que l'auteur vise un groupe de personnes qui croient que Jean-Baptiste est le Christ, des chrétiens qui n'ont reçu que le baptême de Jean (le baptême de l'eau) et n'ont pas reçu le baptême de Jésus (le baptême de l'Esprit). Aussi insiste-t-il sur le fait que c'est bien Jésus qui est le Christ et la lumière du monde et non pas Jean-Baptiste. Nous savons que de tels groupes ont existé, notamment par les Reconnaissances clémentines ou par les textes mandéens qui, bien que tardifs, mais sans doute basés sur des traditions anciennes, mettent en scène des gens qui vénèrent Jean-Baptiste comme étant le Christ.
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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.
Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son semblable a accompli [la] loi. Romains 13:8
Re: Le Prologue de l'Évangile de Jean. Un ajout !?
le Prologue de Jean est-il plus judaïsant qu'helléniste ?
par Jean-Claude Barbier
Nous savons combien les trinitaires ont tiré (abusivement) du Prologue de Jean l’affirmation du dogme de la Trinité, à savoir un Jésus non seulement "Fils de Dieu" (ce qui est somme tout un titre messianique, ou même plus général) mais un Jésus qui serait l’incarnation de Dieu lui-même, en quelque sorte avec une filiation réelle, ontologique, et non plus symbolique.
Ce texte, qui a été manifestement rajouté à l’évangile de Jean (il n’est pas de même facture et il est la seule partie de cet évangile à utiliser cette notion de "logos"), est donc encore plus tardif, au basculement des 1er et du 2ème siècle. Ecrit en grec, utilisant un mot abstrait, il fait tout de suite penser à la philosophie néo-platonicienne qui commençait alors à faire florès et qui est reprise par les Pères de l’Eglise.
En fait, il s’inscrit AUSSI en toute logique avec ce que nous savons désormais du Fils de l’homme selon le Livre d’Hénoch et que Jésus reprit à son compte en l’actualisant jusqu’à sa passion (voir les articles de Louis Cornu dans la même rubrique "le Fils de l’homme"), à savoir un être céleste de la mystique eschatologique juive.
C’était bien ce qu’André Chouraqui disait déjà en 1982 dans sa traduction de la Bible et, en ce qui le concerne, sans faire expressément référence à cette histoire de Fils de l’homme. Il constate d’abord, avec l’exégèse moderne, que les versets 3 à 5 sont probablement la reprise d’un hymne pré-chrétienne qui aurait vu le jour dans les milieux judéo-hellénistiques et qui paraphrase le récit de la Genèse en Gn 1, 2–4a en résumant l’œuvre créatrice du Verbe. Il traduit ces versets de la façon suivante :
" 3 - Tout devient par lui [le logos] ; hors de lui, rien de ce qui advient ne devient. 4 – En lui est la vie ; la vie est la lumière des hommes. 5 – La lumière brille dans la ténèbre, mais la ténèbre de l’a pas saisie ".
Cette Parole active de Dieu, d’un agir qui découle immédiatement du dire, qui transforme magiquement les réalités qui sont désignées, appelées (ainsi Adam assoit-il son autorité en nommant les animaux !), correspond tout à fait au mot hébreux dabar de l’Ancien testament.
A. Chouraqui rappelle que Philon d’Alexandrie (mort en 54 après Jésus-Christ) faisait déjà du logos un être divin qui fut instrument de la création ; de même que la littérature gnostique que l’on a retrouvée à Nag Hammadi.
Pour A. Chouraqui, pas de doute : "… Il y a fort à croire que l’auteur de l’évangile ne se réfère pas au logos des systèmes de pensée hellénistiques et à ses connotations rationnelles et spéculatives. C’est plutôt dans la tradition vétéro-testamentaire qu’il faut chercher la source de l’emploi de ce terme " (note, p. 387, éd. Lydis, Paris, 1er tome, 1982).
Ce logos ne se réfère pas non plus, ajoute t-il, au courant gnostique en pleine émergence à la fin du Ier siècle puisqu’il n'hésite pas à parler de la chair ("14 - Le logos est devenu chair. Il a planté sa tente parmi nous … "), terme qui est répulsif pour les gnostiques puisque, pour eux, il nous faut précisément nous dégager de la pesanteur de notre gangue corporelle, de la glèbe charnelle.
Alors ce Prologue ? Un point d’orgue de la tradition juive (bien qu’apocryphe !) avant l’entrée définitive du christianisme dans la culture hellène ?
http://etudes.unitariennes.over-blog.com/article-35439428.html
par Jean-Claude Barbier
Nous savons combien les trinitaires ont tiré (abusivement) du Prologue de Jean l’affirmation du dogme de la Trinité, à savoir un Jésus non seulement "Fils de Dieu" (ce qui est somme tout un titre messianique, ou même plus général) mais un Jésus qui serait l’incarnation de Dieu lui-même, en quelque sorte avec une filiation réelle, ontologique, et non plus symbolique.
Ce texte, qui a été manifestement rajouté à l’évangile de Jean (il n’est pas de même facture et il est la seule partie de cet évangile à utiliser cette notion de "logos"), est donc encore plus tardif, au basculement des 1er et du 2ème siècle. Ecrit en grec, utilisant un mot abstrait, il fait tout de suite penser à la philosophie néo-platonicienne qui commençait alors à faire florès et qui est reprise par les Pères de l’Eglise.
En fait, il s’inscrit AUSSI en toute logique avec ce que nous savons désormais du Fils de l’homme selon le Livre d’Hénoch et que Jésus reprit à son compte en l’actualisant jusqu’à sa passion (voir les articles de Louis Cornu dans la même rubrique "le Fils de l’homme"), à savoir un être céleste de la mystique eschatologique juive.
C’était bien ce qu’André Chouraqui disait déjà en 1982 dans sa traduction de la Bible et, en ce qui le concerne, sans faire expressément référence à cette histoire de Fils de l’homme. Il constate d’abord, avec l’exégèse moderne, que les versets 3 à 5 sont probablement la reprise d’un hymne pré-chrétienne qui aurait vu le jour dans les milieux judéo-hellénistiques et qui paraphrase le récit de la Genèse en Gn 1, 2–4a en résumant l’œuvre créatrice du Verbe. Il traduit ces versets de la façon suivante :
" 3 - Tout devient par lui [le logos] ; hors de lui, rien de ce qui advient ne devient. 4 – En lui est la vie ; la vie est la lumière des hommes. 5 – La lumière brille dans la ténèbre, mais la ténèbre de l’a pas saisie ".
Cette Parole active de Dieu, d’un agir qui découle immédiatement du dire, qui transforme magiquement les réalités qui sont désignées, appelées (ainsi Adam assoit-il son autorité en nommant les animaux !), correspond tout à fait au mot hébreux dabar de l’Ancien testament.
A. Chouraqui rappelle que Philon d’Alexandrie (mort en 54 après Jésus-Christ) faisait déjà du logos un être divin qui fut instrument de la création ; de même que la littérature gnostique que l’on a retrouvée à Nag Hammadi.
Pour A. Chouraqui, pas de doute : "… Il y a fort à croire que l’auteur de l’évangile ne se réfère pas au logos des systèmes de pensée hellénistiques et à ses connotations rationnelles et spéculatives. C’est plutôt dans la tradition vétéro-testamentaire qu’il faut chercher la source de l’emploi de ce terme " (note, p. 387, éd. Lydis, Paris, 1er tome, 1982).
Ce logos ne se réfère pas non plus, ajoute t-il, au courant gnostique en pleine émergence à la fin du Ier siècle puisqu’il n'hésite pas à parler de la chair ("14 - Le logos est devenu chair. Il a planté sa tente parmi nous … "), terme qui est répulsif pour les gnostiques puisque, pour eux, il nous faut précisément nous dégager de la pesanteur de notre gangue corporelle, de la glèbe charnelle.
Alors ce Prologue ? Un point d’orgue de la tradition juive (bien qu’apocryphe !) avant l’entrée définitive du christianisme dans la culture hellène ?
http://etudes.unitariennes.over-blog.com/article-35439428.html
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Psaumes 33:13 Du haut des cieux YHWH regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.
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