Histoire de la Grèce antique
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Histoire de la Grèce antique
Histoire de la Grèce antique
-593
Réformes de Solon
Alors qu’Athènes subit une grave crise agraire, Solon modifie en profondeur le fonctionnement de la cité. Il interdit la servitude pour dettes et efface ces dernières. Mais surtout il réforme le corps civique. L’accès au pouvoir était déterminé par l’appartenance à des classes, celles-ci ne seront plus simplement déterminées par le sang mais par la richesse. Un rôle militaire est également attribué à chaque classe. Surtout Solon donne un pouvoir à la Boulê, assemblée jusqu’ici purement consultative. Enfin la création de l’Héliée, tribunal populaire, permet à tous de participer à la justice de la cité.
-585
28 mai
L’éclipse solaire prévue par Thalès a lieu
Le philosophe et astronome Thalès avait prédit une éclipse solaire pour l’année 585 av. J.-C. Lorsque celle-ci a lieu, il accède à une célébrité immédiate. Les moyens lui ayant permis de réaliser cette prédiction restent cependant inconnus : peut-être a-t-il réalisé des calculs sur le mouvement des astres. Une autre hypothèse serait qu’il ait eu la connaissance ou bien l’intuition du Saros, l’intervalle – régulier - entre deux éclipses. L’historien Hérodote racontera plus tard que cette éclipse aurait interrompu un combat entre le roi de Babylone Nabuchodonosor et les Lydiens.
-514
Les tyrannoctones poignardent Hipparque
Souhaitant renverser la tyrannie mise en place par Pisistrate en 546 avant J.-C., Aristogiton et Harmodius organisent une tentative de meurtre sur les détenteurs du pouvoir, Hippias et Hipparque. Finalement, seul Hipparque est poignardé. Les deux fils de Pisistrate se partagaient le pouvoir mais ne bénéficiaient pas de l'aura de leur père. La tyrannie, qui avait jusqu’ici fait prospérer Athènes, est de plus en plus impopulaire et les tueurs de tyrans, alors punis de morts, seront ensuite célébrés comme des héros de la démocratie sous le nom de Tyrannoctones. Le régime d’Hippias, de plus en plus autoritaire, sera renversé quelques années plus tard.
-510
Renversement de la tyrannie athénienne
N’ayant pas reçu le soutien populaire dont a bénéficié son père, Hippias ne parvient pas à maintenir son autorité. Il est renversé deux ans après l’assassinat de son frère et fuit pour rejoindre la cour de Darius. Cet exil auprès des Perses, avant les guerres médiques, sera perçu comme une ultime et impardonnable trahison. Athènes, qui doit ce renversement à Sparte et aux grandes familles qui s’y étaient exilées, est alors en pleine crise politique. Ces dernières tenteront de rétablir l’oligarchie.
-507
Naissance de la démocratie athénienne
Clisthène parvient à établir un régime qui évite le retour à l’oligarchie à Athènes. Il instaure alors une règle bien précise : tous les citoyens ont les mêmes droits et devoirs. Ce précepte, appelé isonomie, fait naître la démocratie. Le redécoupage du territoire en dix tribus au lieu de quatre, mais surtout en dèmes, équivalent de notre commune, permet de court-circuiter et de reléguer à des fonctions civiles le pouvoir des grandes familles.
-498
Prise de Sardes
Les Grecs tentent de se débarrasser de la domination de la Perse dans certaines citées et parviennent à investir Sardes en Asie mineure. Ils brûlent la ville basse mais la citadelle résiste. Les tyrans mis en place dans les citées ioniennes (autour de la mer Égée, notamment en actuelle Turquie) par les Perses sont dirigés par le gouverneur de Sardes. Mais cette demi victoire annonce une défaite à Ephèse et une politique de répression de Darius, le roi des Perses.
-494
Sac de Milet
Point de départ de la révolte des citées ioniennes contre la domination Perse, Milet subit la vengeance du royaume. La cité est mise à sac tandis que ses habitants, femmes et enfants, sont emmenés vers l’Est en esclavage. Cette cruelle défaite, due au manque de cohésion des citées grecques, annonce d’une part la première guerre médique et d’autre part la future hégémonie d’Athènes, reposant sur cette volonté d’union.
-490
13 septembre
Bataille de Marathon
Sous la direction du stratège Miltiade, les 10 000 hoplites athéniens lancent une attaque contres les troupes Perses débarquées sur la plaine de Marathon. Largement supérieurs en nombre, les Perses subiront pourtant une déroute radicale. La légende affirme que seulement 192 grecs sont morts contre 6400 Perses. Toujours selon la légende, un soldat du nom de Philippidès court alors jusqu’à Athènes annoncer la victoire et meurt d’épuisement immédiatement après. L’épreuve du Marathon fera honneur à cette course glorieuse. Tandis que la première guerre médique prend fin dans cette plaine, l’apogée d’Athènes et de la démocratie s’amorce.
-483
Découverte des mines de Laurion
Les Athéniens mettent à jour sur leur territoire les mines d’argent du Laurion. Cette découverte participe non seulement à l’enrichissement de la cité, mais elles vont surtout avoir un rôle essentiel dans la deuxième guerre médique. Thémistocle, profitant des conflits avec Egines, fait voter l’attribution des crédits de cette richesse à la construction de 200 trières. Mais il pressent que le danger est au-delà des voisins grecs : ainsi ces bateaux de guerre modernes et rapides seront essentiels lors de la bataille de Salamine.
-480
juillet
Jonction des troupes Perses
Les troupes Perses opèrent leur jonction en Thessalonique, rassemblant une armée gigantesque comptant peut-être 150 000 hommes et 6 000 navires. Les navires vont alors longer la côte pour ne pas s'éloigner des troupes terrestres. Les Grecs, qui ont réussi à s’entendre lors du Congrès de Corinthe à l’été -481, se coordonnent et décident d’abandonner le nord de la Grèce. Ils attendront les Perses à la passe des Thermopyles, lieu étroit qui devrait réduire l’avantage du nombre.
-480
17 septembre
Début de la bataille du Cap d'Artémision
Trois cents trières grecques, dont une majorité athénienne, attendent l’immense flotte Perse au Cap d’Artémision. Les combats qui s’engagent seront alors indécis, mais le but pour les grecs est avant tout de retarder l’avancée des Perses. La flotte de ces derniers est trop imposante et force les grecs à se replier. Toutefois, un tournant s’opère quelques jours plus tard. Une partie de la flotte perse, s’étant éloignée de la côte, est décimée par une tempête.
-480
19 septembre
Défaite héroïque de Léonidas aux Thermopyles
Entouré de sept cents volontaires spartiates, thébains et platéens, Léonidas Ier, roi de Sparte, résiste héroïquement aux plusieurs milliers de Perses qui l’entourent. Le chef des Lacédémoniens et ses hommes luttent jusqu’à la mort pour couvrir le retrait du gros des troupes grecques. En effet, certainement suite à une trahison, les Perses avaient trouvé le moyen de prendre les Grecs à revers, contournant ainsi leur plan de défense. Les grecs se replient alors pour se concentrer sur l’isthme de Corinthe. Quant à Athènes, elle sera saccagée par les Perses et le Parthénon, alors en bois, sera incendié.
-480
29 septembre
Victoire des Grecs à Salamine
Devant la supériorité numérique de la flotte perse qui s'apprête à faire débarquer les armées de Xerxès Ier sur le sol grec, les navires athéniens simulent une retraite. Ils entraînent les perses dans le détroit de Salamine. C'est un piège : le passage entre l'île et le continent est trop étroit. Les bateaux grecs, plus maniables et menés par le stratège athénien Thémistocle, détruisent les navires ennemis qui se sont engouffrés dans le chenal. Xerxès 1er assistera à la défaite de son armée du haut d'une colline de l'Attique.
-479
27 août
Mort de Mardonios à Platées
Au cours d’un assaut contre une troupe lacédémonienne, le commandant Perse Mardonios est tué. Dirigées par Pausanias, les armées grecques mettent alors en déroute l’armée perse à Platées, au Nord-Ouest d’Athènes. Après Salamine, les deux camps étaient restés sur un statu quo pendant l’hiver tandis que Xerxès rentrait en Perse, abandonnant le comandement à Mardonios. Depuis le printemps, les combats ont fait rage mais ils s’avèrent payant pour les grecs. C’est le début du retrait des Perses qui finiront par quitter les citées Ioniennes qu’ils dominaient depuis la fin du siècle précédent.
-478
Formation de la Ligue de Délos
Sous l’impulsion de Thémistocle et Aristide, quelques cités grecques s’associent en une ligue dont le commandement revient à Athènes. Cet accord est passé à Délos et en gardera le nom. Il ne concerne que la flotte et non l’armée de terre et a pour but de prévenir toute nouvelle attaque des Perses. Il annonce déjà un impérialisme naissant dans la cité encore auréolée de son succès à Salamine.
-471
Ostracisme de Thémistocle
Malgré le prestige qu’il a pu obtenir lors de la bataille de Salamine, Thémistocle a subi dans les années -470 un déclin politique qui va de pair avec la montée en puissance de Cimon. Face à leur conflit de point de vue en politique extérieure, Cimon obtient l’ostracisme de Thémistocle, c’est-à-dire un exil de la cité pendant dix ans pour aspiration à la tyrannie. Ce dernier considère en effet que l’ennemi véritable d’Athènes est Sparte tandis que Cimon craint avant tout les Perses. L’ostracisme est alors un acte qui touche couramment les stratèges grecs, magistrats les plus importants d’Athènes.
-461
Révolte des hilotes à Spartes
Cité oligarchique gouvernée par les "Égaux", Sparte subit en 461 avant J.-C. une révolte des serfs, les hilotes. Dénués de tout droit civiques et affectés au travail de la terre des "Égaux", les hilotes diffèrent des esclaves des autres cités grecques par le mépris et les violences qu’ils subissent. Lorsqu’ils se révoltent, les "Égaux" sont en nombre bien inférieur et Athènes propose du renfort. Sparte refuse cette aide, ce qui provoque un sentiment d'humiliation chez les Athéniens. Cimon est ostracisé l'année suivante, laissant le champ libre à Périclès. La trêve entre les deux cités est considérée comme rompue.
-454
Le trésor de la ligue de Délos est transféré au Parthénon
Athènes franchit le pas symbolique qui entérine son hégémonie en mer d’Egée : elle transfert le trésor de la ligue de Délos au Parthénon. Après plusieurs guerres destinées à maintenir de force des cités dans l'union, la ligue devient un empire, une "hégémonie" d’Athènes, sans pour autant être un État. En fait la domination est avant tout financière, Athènes décidant du tribu à apporter à la ligue et se l’attribuant en partie.
-451
Réformes politiques à Athènes
Périclès émet son premier décret majeur tandis que le fonctionnement politique de la cité semble évoluer. Dorénavant, il faudra deux parents athéniens pour prétendre à la citoyenneté. Les assemblées deviennent plus rigoureusement fixées et les magistrats plus contrôlés. Issu d'une famille aristocratique, Périclès devient de plus en plus influent.
-449
Périclès fait construire le Parthénon
Sous la pression de Périclès qui menace de le faire construire avec sa propre fortune si la cité refuse de voter son financement, Athènes décide de la construction d’un nouveau temple en l’honneur de la déesse Athéna. Détruit par les Perses lors de la deuxième guerre médique, le temple sur l’Acropole n’avait été que partiellement reconstruit. La première étape consistera en la construction du Parthénon, temple entouré d’une frise retraçant les Panathénées, grande fête religieuse de la cité, puis ce sera les Propylées et l’Erechthéion.
-593
Réformes de Solon
Alors qu’Athènes subit une grave crise agraire, Solon modifie en profondeur le fonctionnement de la cité. Il interdit la servitude pour dettes et efface ces dernières. Mais surtout il réforme le corps civique. L’accès au pouvoir était déterminé par l’appartenance à des classes, celles-ci ne seront plus simplement déterminées par le sang mais par la richesse. Un rôle militaire est également attribué à chaque classe. Surtout Solon donne un pouvoir à la Boulê, assemblée jusqu’ici purement consultative. Enfin la création de l’Héliée, tribunal populaire, permet à tous de participer à la justice de la cité.
-585
28 mai
L’éclipse solaire prévue par Thalès a lieu
Le philosophe et astronome Thalès avait prédit une éclipse solaire pour l’année 585 av. J.-C. Lorsque celle-ci a lieu, il accède à une célébrité immédiate. Les moyens lui ayant permis de réaliser cette prédiction restent cependant inconnus : peut-être a-t-il réalisé des calculs sur le mouvement des astres. Une autre hypothèse serait qu’il ait eu la connaissance ou bien l’intuition du Saros, l’intervalle – régulier - entre deux éclipses. L’historien Hérodote racontera plus tard que cette éclipse aurait interrompu un combat entre le roi de Babylone Nabuchodonosor et les Lydiens.
-514
Les tyrannoctones poignardent Hipparque
Souhaitant renverser la tyrannie mise en place par Pisistrate en 546 avant J.-C., Aristogiton et Harmodius organisent une tentative de meurtre sur les détenteurs du pouvoir, Hippias et Hipparque. Finalement, seul Hipparque est poignardé. Les deux fils de Pisistrate se partagaient le pouvoir mais ne bénéficiaient pas de l'aura de leur père. La tyrannie, qui avait jusqu’ici fait prospérer Athènes, est de plus en plus impopulaire et les tueurs de tyrans, alors punis de morts, seront ensuite célébrés comme des héros de la démocratie sous le nom de Tyrannoctones. Le régime d’Hippias, de plus en plus autoritaire, sera renversé quelques années plus tard.
-510
Renversement de la tyrannie athénienne
N’ayant pas reçu le soutien populaire dont a bénéficié son père, Hippias ne parvient pas à maintenir son autorité. Il est renversé deux ans après l’assassinat de son frère et fuit pour rejoindre la cour de Darius. Cet exil auprès des Perses, avant les guerres médiques, sera perçu comme une ultime et impardonnable trahison. Athènes, qui doit ce renversement à Sparte et aux grandes familles qui s’y étaient exilées, est alors en pleine crise politique. Ces dernières tenteront de rétablir l’oligarchie.
-507
Naissance de la démocratie athénienne
Clisthène parvient à établir un régime qui évite le retour à l’oligarchie à Athènes. Il instaure alors une règle bien précise : tous les citoyens ont les mêmes droits et devoirs. Ce précepte, appelé isonomie, fait naître la démocratie. Le redécoupage du territoire en dix tribus au lieu de quatre, mais surtout en dèmes, équivalent de notre commune, permet de court-circuiter et de reléguer à des fonctions civiles le pouvoir des grandes familles.
-498
Prise de Sardes
Les Grecs tentent de se débarrasser de la domination de la Perse dans certaines citées et parviennent à investir Sardes en Asie mineure. Ils brûlent la ville basse mais la citadelle résiste. Les tyrans mis en place dans les citées ioniennes (autour de la mer Égée, notamment en actuelle Turquie) par les Perses sont dirigés par le gouverneur de Sardes. Mais cette demi victoire annonce une défaite à Ephèse et une politique de répression de Darius, le roi des Perses.
-494
Sac de Milet
Point de départ de la révolte des citées ioniennes contre la domination Perse, Milet subit la vengeance du royaume. La cité est mise à sac tandis que ses habitants, femmes et enfants, sont emmenés vers l’Est en esclavage. Cette cruelle défaite, due au manque de cohésion des citées grecques, annonce d’une part la première guerre médique et d’autre part la future hégémonie d’Athènes, reposant sur cette volonté d’union.
-490
13 septembre
Bataille de Marathon
Sous la direction du stratège Miltiade, les 10 000 hoplites athéniens lancent une attaque contres les troupes Perses débarquées sur la plaine de Marathon. Largement supérieurs en nombre, les Perses subiront pourtant une déroute radicale. La légende affirme que seulement 192 grecs sont morts contre 6400 Perses. Toujours selon la légende, un soldat du nom de Philippidès court alors jusqu’à Athènes annoncer la victoire et meurt d’épuisement immédiatement après. L’épreuve du Marathon fera honneur à cette course glorieuse. Tandis que la première guerre médique prend fin dans cette plaine, l’apogée d’Athènes et de la démocratie s’amorce.
-483
Découverte des mines de Laurion
Les Athéniens mettent à jour sur leur territoire les mines d’argent du Laurion. Cette découverte participe non seulement à l’enrichissement de la cité, mais elles vont surtout avoir un rôle essentiel dans la deuxième guerre médique. Thémistocle, profitant des conflits avec Egines, fait voter l’attribution des crédits de cette richesse à la construction de 200 trières. Mais il pressent que le danger est au-delà des voisins grecs : ainsi ces bateaux de guerre modernes et rapides seront essentiels lors de la bataille de Salamine.
-480
juillet
Jonction des troupes Perses
Les troupes Perses opèrent leur jonction en Thessalonique, rassemblant une armée gigantesque comptant peut-être 150 000 hommes et 6 000 navires. Les navires vont alors longer la côte pour ne pas s'éloigner des troupes terrestres. Les Grecs, qui ont réussi à s’entendre lors du Congrès de Corinthe à l’été -481, se coordonnent et décident d’abandonner le nord de la Grèce. Ils attendront les Perses à la passe des Thermopyles, lieu étroit qui devrait réduire l’avantage du nombre.
-480
17 septembre
Début de la bataille du Cap d'Artémision
Trois cents trières grecques, dont une majorité athénienne, attendent l’immense flotte Perse au Cap d’Artémision. Les combats qui s’engagent seront alors indécis, mais le but pour les grecs est avant tout de retarder l’avancée des Perses. La flotte de ces derniers est trop imposante et force les grecs à se replier. Toutefois, un tournant s’opère quelques jours plus tard. Une partie de la flotte perse, s’étant éloignée de la côte, est décimée par une tempête.
-480
19 septembre
Défaite héroïque de Léonidas aux Thermopyles
Entouré de sept cents volontaires spartiates, thébains et platéens, Léonidas Ier, roi de Sparte, résiste héroïquement aux plusieurs milliers de Perses qui l’entourent. Le chef des Lacédémoniens et ses hommes luttent jusqu’à la mort pour couvrir le retrait du gros des troupes grecques. En effet, certainement suite à une trahison, les Perses avaient trouvé le moyen de prendre les Grecs à revers, contournant ainsi leur plan de défense. Les grecs se replient alors pour se concentrer sur l’isthme de Corinthe. Quant à Athènes, elle sera saccagée par les Perses et le Parthénon, alors en bois, sera incendié.
-480
29 septembre
Victoire des Grecs à Salamine
Devant la supériorité numérique de la flotte perse qui s'apprête à faire débarquer les armées de Xerxès Ier sur le sol grec, les navires athéniens simulent une retraite. Ils entraînent les perses dans le détroit de Salamine. C'est un piège : le passage entre l'île et le continent est trop étroit. Les bateaux grecs, plus maniables et menés par le stratège athénien Thémistocle, détruisent les navires ennemis qui se sont engouffrés dans le chenal. Xerxès 1er assistera à la défaite de son armée du haut d'une colline de l'Attique.
-479
27 août
Mort de Mardonios à Platées
Au cours d’un assaut contre une troupe lacédémonienne, le commandant Perse Mardonios est tué. Dirigées par Pausanias, les armées grecques mettent alors en déroute l’armée perse à Platées, au Nord-Ouest d’Athènes. Après Salamine, les deux camps étaient restés sur un statu quo pendant l’hiver tandis que Xerxès rentrait en Perse, abandonnant le comandement à Mardonios. Depuis le printemps, les combats ont fait rage mais ils s’avèrent payant pour les grecs. C’est le début du retrait des Perses qui finiront par quitter les citées Ioniennes qu’ils dominaient depuis la fin du siècle précédent.
-478
Formation de la Ligue de Délos
Sous l’impulsion de Thémistocle et Aristide, quelques cités grecques s’associent en une ligue dont le commandement revient à Athènes. Cet accord est passé à Délos et en gardera le nom. Il ne concerne que la flotte et non l’armée de terre et a pour but de prévenir toute nouvelle attaque des Perses. Il annonce déjà un impérialisme naissant dans la cité encore auréolée de son succès à Salamine.
-471
Ostracisme de Thémistocle
Malgré le prestige qu’il a pu obtenir lors de la bataille de Salamine, Thémistocle a subi dans les années -470 un déclin politique qui va de pair avec la montée en puissance de Cimon. Face à leur conflit de point de vue en politique extérieure, Cimon obtient l’ostracisme de Thémistocle, c’est-à-dire un exil de la cité pendant dix ans pour aspiration à la tyrannie. Ce dernier considère en effet que l’ennemi véritable d’Athènes est Sparte tandis que Cimon craint avant tout les Perses. L’ostracisme est alors un acte qui touche couramment les stratèges grecs, magistrats les plus importants d’Athènes.
-461
Révolte des hilotes à Spartes
Cité oligarchique gouvernée par les "Égaux", Sparte subit en 461 avant J.-C. une révolte des serfs, les hilotes. Dénués de tout droit civiques et affectés au travail de la terre des "Égaux", les hilotes diffèrent des esclaves des autres cités grecques par le mépris et les violences qu’ils subissent. Lorsqu’ils se révoltent, les "Égaux" sont en nombre bien inférieur et Athènes propose du renfort. Sparte refuse cette aide, ce qui provoque un sentiment d'humiliation chez les Athéniens. Cimon est ostracisé l'année suivante, laissant le champ libre à Périclès. La trêve entre les deux cités est considérée comme rompue.
-454
Le trésor de la ligue de Délos est transféré au Parthénon
Athènes franchit le pas symbolique qui entérine son hégémonie en mer d’Egée : elle transfert le trésor de la ligue de Délos au Parthénon. Après plusieurs guerres destinées à maintenir de force des cités dans l'union, la ligue devient un empire, une "hégémonie" d’Athènes, sans pour autant être un État. En fait la domination est avant tout financière, Athènes décidant du tribu à apporter à la ligue et se l’attribuant en partie.
-451
Réformes politiques à Athènes
Périclès émet son premier décret majeur tandis que le fonctionnement politique de la cité semble évoluer. Dorénavant, il faudra deux parents athéniens pour prétendre à la citoyenneté. Les assemblées deviennent plus rigoureusement fixées et les magistrats plus contrôlés. Issu d'une famille aristocratique, Périclès devient de plus en plus influent.
-449
Périclès fait construire le Parthénon
Sous la pression de Périclès qui menace de le faire construire avec sa propre fortune si la cité refuse de voter son financement, Athènes décide de la construction d’un nouveau temple en l’honneur de la déesse Athéna. Détruit par les Perses lors de la deuxième guerre médique, le temple sur l’Acropole n’avait été que partiellement reconstruit. La première étape consistera en la construction du Parthénon, temple entouré d’une frise retraçant les Panathénées, grande fête religieuse de la cité, puis ce sera les Propylées et l’Erechthéion.
Re: Histoire de la Grèce antique
-443
Périclès stratège
Périclès accède à la plus haute magistrature de la cité d’Athènes en devenant stratège. Ce poste n’est pas unique puisqu'il y a dix stratèges, mais Périclès sera constamment réélu pendant quinze ans, longévité alors exceptionnelle. Personnalité originale, préférant la compagnie des intellectuels à celle des politiques, Périclès va accompagner l’apogée d’Athènes jusqu'à l'épidémie de peste qui le terrassera en 429 avant J.C. Défenseur de la démocratie Périclès a introduit les "misthoi", indemnités qui permettent à chaque citoyen de participer à la politique.
-438
Achèvement du Parthénon
Après onze ans de travaux, la cité a achevé le Parthénon. Le sculpteur Phidias a réalisé les statues et supervisé la construction de la frise. Au sein du Parthénon, trône une statue haute de quinze mètres d’Athéna Parthénos. Athéna est célébrée dans la ville qui porte son nom pour de multiples raisons. Elle est généralement nommée Athéna Polias, la protectrice de la cité. Mais les constructions à sa gloire ne s’arrêtent pas là : pendant cinq ans l’entrée du Parthénon, passage monumental, est construite : ce sont les Propylées.
-431
mai
Sparte envahit l'Attique
Les spartiates parviennent à l’Attique, territoire entourant la ville d’Athènes, et le dévastent. Face à la supériorité terrestre des spartiates, le stratège athénien Périclès a choisi de rapatrier tous les habitants dans l’enceinte de la ville. Celle-ci est protégée par un mur construit après les guerres médiques. Il compte ainsi profiter de la supériorité maritime d’Athènes pour attaquer les côtes de Sparte pendant que les armées de cette dernière sont dans l’Attique.
-429
septembre
Mort de Périclès
Périclès succombe à l’épidémie de peste qui ravage Athènes. La guerre du Péloponnèse confine les athéniens à l’intérieur des murs et cette promiscuité a favorisé le développement de la maladie. La peste emportera certainement un tiers de la population. Mis à l’amende puis finalement réélu, Périclès n’était alors pas exempt de difficultés politiques. La guerre avec Sparte se prolongera jusqu’en 421 avant J.-C.
-425
août
Victoire athénienne à Sphactérie
Les Athéniens prennent le dessus sur l’armée spartiate à Sphactérie et capturent alors environ 400 hoplites. Parmi ces soldats, au moins cent sont Spartiates, la victoire est alors également psychologique : ces armées, dans lesquelles combattaient des "égaux", étaient réputées pour leur invincibilité. Toutefois, au cours des dix années de conflits qui précèdent la Paix de Nicias, les victoires ou défaites des deux camps s’équilibreront.
-421
Construction de l'Erechthéion
Les Athéniens entreprennent la construction du monument le plus sacré de l’Acropole : l’Erechthéion. Construit à l’emplacement du temple d’Athéna, il parvient à un raffinement et une élégance parfaits tout en tenant compte du terrain accidenté. A aucun moment celui-ci ne doit être modifié : c’est le lieu mythique où Athéna et Poséidon se sont battus pour la possession de la cité, où Athéna a fait pousser son olivier et où le fondateur de la cité repose. Achevé vers 406, c’est la dernière grande construction sur l’Acropole.
-421
mars
Paix de Nicias
Athènes et Sparte mettent un terme à dix années de conflit en signant un accord instaurant une paix de cinquante ans. La paix de Nicias permet une pause dans la guerre du Péloponnèse. Née d’une rivalité entre la démocratie athénienne qui cherchait à répandre (voire à imposer) son modèle à travers la ligue de Délos, et le régime oligarchique de Sparte qui souhaitait conserver sa prédominance, cette guerre aboutit finalement au statu quo. Mais tandis que les alliés de Sparte refusent d’approuver cet accord, Athènes est exsangue et la ligue de Délos en pleine déliquescence.
-411
juin
Instauration du régime des 400
Après l’échec de l’expédition de Sicile, Athènes subit une grave crise politique et financière. La démocratie est alors renversée pour être remplacée par un système oligarchique : le régime des Quatre cents. Mais l’armée qui s’est reconstituée à Samos n’est pas prête à l’accepter. De surcroît le régime échoue dans ses négociations de paix avec Sparte. Il sera remplacé par le régime des Cinq milles dès le mois de juin. Mais le peuple et l’armée le mettront en échec, et la démocratie sera restaurée. Ces événements permettent à Alcibiade de faire son retour.
-410
mars
Victoire d'Athènes à Cyzique
Profitant des difficultés de politique intérieure à Athènes, Alcibiade achève de se racheter aux yeux de ses concitoyens en multipliant les victoires militaires. Conduisant la flotte, il est victorieux à Cyzique. Cette troisième victoire consécutive face à Sparte met Athènes en position de force. Durant l’été les Lacédémoniens feront donc des propositions de paix, mais c’est au tour d’Athènes de refuser.
-406
août
Condamnation à mort des stratèges des Arginuses
De retour à Athènes, les stratèges victorieux lors de la bataille des Arginuses sont jugés et condamnés à mort. La victoire sur Sparte ne pardonne pas, aux yeux des Athéniens, l’abandon des naufragés en pleine mer suite à une tempête. Pour Athènes, cette victoire au cours de la guerre du Péloponnèse est la dernière. Alcibiade, condamné après une défaite, s'est exilé depuis un an.
-405
septembre
Lysandre détruit la flotte athénienne
Lysandre, à la tête d’une flotte de 180 navires spartiates, attaque par surprise et inflige une sévère défaite à la flotte athénienne postée à Aigos-Potamos. Constituée de 170 trirèmes et dirigée par Conon, cette flotte avait pour but de garantir le ravitaillement en blé d’Athènes. La cité se retrouve donc dans une situation intenable. Privée à la fois de sa puissance militaire et de sa capacité de ravitaillement, tout siège peut la mettre à genoux rapidement, et c'est ce qu’entreprendra Sparte.
-404
22 avril
Chute d'Athènes
Assiégée, affamée et dénuée de ressources militaires navales, Athènes capitule et est contrainte d’accepter les conditions imposées par Sparte. Les longs murs qui l’entouraient, symbole de sa puissance, sont détruits tandis que l’Empire, existant à travers la ligue de Délos, est dissout. Mais surtout, la démocratie est remplacée par un régime oligarchique : le conseil des Trente. Sparte imposera ensuite à toutes les démocraties construites sur le modèle athénien des décarchies, oligarchies gouvernées par dix personnes. Ces régimes, autoritaires et violents, seront perçus comme une régression, notamment à Athènes qui l’interprète comme un retour à la tyrannie. Or Athènes s’est construite contre la tyrannie et le pouvoir d’un seul : cette courte expérience traumatisante sera perçue comme un régime de trente tyrans.
-343
Aristote est chargé de l’éducation d’Alexandre le Grand
Philippe de Macédoine confie au philosophe Aristote l’éducation de son fils. Ce dernier accepte et s’attendrit pour le futur empereur. Cette mission lui portera préjudice à la mort d’Alexandre. Il sera en effet accusé d’être favorable aux Macédoniens et contraint de quitter Athènes pour Chalcis.
-336
Alexandre le Grand devient roi de Macédoine
A la mort de son père, Alexandre est proclamé roi par l'armée. Agé de vingt ans, Alexandre reprend à son compte le combat débuté par son père contre l'Empire perse. Il assoie également son autorité dans le royaume en tuant ses rivaux et en écrasant le soulèvement de la ville de Thèbes.
-331
1 octobre
Victoire d'Alexandre le Grand à Gaugamèles
Le roi de Macédoine bat le roi de Perse, Darius III, en Mésopotamie. Agé de 25 ans à peine, Alexandre le Grand a déjà vaincu les Perses par deux fois. Cette troisième victoire lui permet d'asseoir son pouvoir sur le Proche-Orient et l'Egypte. Après cette défaite définitive, Darius III, dit "le Roi des Rois" s'enfuit dans les montagnes tandis que son vainqueur entre à Persépolis et Ecbatane. Alexandre s’empare des trésors de la dynastie achéménide et se fait proclamer roi d’Asie.
-324
13 juin
Mort d'Alexandre le Grand
Alexandre le Grand, maître de la Grèce, de l'Egypte et de l'Asie, meurt de la fièvre à 33 ans à Babylone. L'Empire qu'il a conquis en une décennie et qui s'étend de la Grèce aux bords de l'Indus, ne lui survivra pas : dès sa mort, il sera partagé entre ses généraux. Le mythe du conquérant Alexandre le Grand sera entretenu par les historiographes orientaux et occidentaux.
Périclès stratège
Périclès accède à la plus haute magistrature de la cité d’Athènes en devenant stratège. Ce poste n’est pas unique puisqu'il y a dix stratèges, mais Périclès sera constamment réélu pendant quinze ans, longévité alors exceptionnelle. Personnalité originale, préférant la compagnie des intellectuels à celle des politiques, Périclès va accompagner l’apogée d’Athènes jusqu'à l'épidémie de peste qui le terrassera en 429 avant J.C. Défenseur de la démocratie Périclès a introduit les "misthoi", indemnités qui permettent à chaque citoyen de participer à la politique.
-438
Achèvement du Parthénon
Après onze ans de travaux, la cité a achevé le Parthénon. Le sculpteur Phidias a réalisé les statues et supervisé la construction de la frise. Au sein du Parthénon, trône une statue haute de quinze mètres d’Athéna Parthénos. Athéna est célébrée dans la ville qui porte son nom pour de multiples raisons. Elle est généralement nommée Athéna Polias, la protectrice de la cité. Mais les constructions à sa gloire ne s’arrêtent pas là : pendant cinq ans l’entrée du Parthénon, passage monumental, est construite : ce sont les Propylées.
-431
mai
Sparte envahit l'Attique
Les spartiates parviennent à l’Attique, territoire entourant la ville d’Athènes, et le dévastent. Face à la supériorité terrestre des spartiates, le stratège athénien Périclès a choisi de rapatrier tous les habitants dans l’enceinte de la ville. Celle-ci est protégée par un mur construit après les guerres médiques. Il compte ainsi profiter de la supériorité maritime d’Athènes pour attaquer les côtes de Sparte pendant que les armées de cette dernière sont dans l’Attique.
-429
septembre
Mort de Périclès
Périclès succombe à l’épidémie de peste qui ravage Athènes. La guerre du Péloponnèse confine les athéniens à l’intérieur des murs et cette promiscuité a favorisé le développement de la maladie. La peste emportera certainement un tiers de la population. Mis à l’amende puis finalement réélu, Périclès n’était alors pas exempt de difficultés politiques. La guerre avec Sparte se prolongera jusqu’en 421 avant J.-C.
-425
août
Victoire athénienne à Sphactérie
Les Athéniens prennent le dessus sur l’armée spartiate à Sphactérie et capturent alors environ 400 hoplites. Parmi ces soldats, au moins cent sont Spartiates, la victoire est alors également psychologique : ces armées, dans lesquelles combattaient des "égaux", étaient réputées pour leur invincibilité. Toutefois, au cours des dix années de conflits qui précèdent la Paix de Nicias, les victoires ou défaites des deux camps s’équilibreront.
-421
Construction de l'Erechthéion
Les Athéniens entreprennent la construction du monument le plus sacré de l’Acropole : l’Erechthéion. Construit à l’emplacement du temple d’Athéna, il parvient à un raffinement et une élégance parfaits tout en tenant compte du terrain accidenté. A aucun moment celui-ci ne doit être modifié : c’est le lieu mythique où Athéna et Poséidon se sont battus pour la possession de la cité, où Athéna a fait pousser son olivier et où le fondateur de la cité repose. Achevé vers 406, c’est la dernière grande construction sur l’Acropole.
-421
mars
Paix de Nicias
Athènes et Sparte mettent un terme à dix années de conflit en signant un accord instaurant une paix de cinquante ans. La paix de Nicias permet une pause dans la guerre du Péloponnèse. Née d’une rivalité entre la démocratie athénienne qui cherchait à répandre (voire à imposer) son modèle à travers la ligue de Délos, et le régime oligarchique de Sparte qui souhaitait conserver sa prédominance, cette guerre aboutit finalement au statu quo. Mais tandis que les alliés de Sparte refusent d’approuver cet accord, Athènes est exsangue et la ligue de Délos en pleine déliquescence.
-411
juin
Instauration du régime des 400
Après l’échec de l’expédition de Sicile, Athènes subit une grave crise politique et financière. La démocratie est alors renversée pour être remplacée par un système oligarchique : le régime des Quatre cents. Mais l’armée qui s’est reconstituée à Samos n’est pas prête à l’accepter. De surcroît le régime échoue dans ses négociations de paix avec Sparte. Il sera remplacé par le régime des Cinq milles dès le mois de juin. Mais le peuple et l’armée le mettront en échec, et la démocratie sera restaurée. Ces événements permettent à Alcibiade de faire son retour.
-410
mars
Victoire d'Athènes à Cyzique
Profitant des difficultés de politique intérieure à Athènes, Alcibiade achève de se racheter aux yeux de ses concitoyens en multipliant les victoires militaires. Conduisant la flotte, il est victorieux à Cyzique. Cette troisième victoire consécutive face à Sparte met Athènes en position de force. Durant l’été les Lacédémoniens feront donc des propositions de paix, mais c’est au tour d’Athènes de refuser.
-406
août
Condamnation à mort des stratèges des Arginuses
De retour à Athènes, les stratèges victorieux lors de la bataille des Arginuses sont jugés et condamnés à mort. La victoire sur Sparte ne pardonne pas, aux yeux des Athéniens, l’abandon des naufragés en pleine mer suite à une tempête. Pour Athènes, cette victoire au cours de la guerre du Péloponnèse est la dernière. Alcibiade, condamné après une défaite, s'est exilé depuis un an.
-405
septembre
Lysandre détruit la flotte athénienne
Lysandre, à la tête d’une flotte de 180 navires spartiates, attaque par surprise et inflige une sévère défaite à la flotte athénienne postée à Aigos-Potamos. Constituée de 170 trirèmes et dirigée par Conon, cette flotte avait pour but de garantir le ravitaillement en blé d’Athènes. La cité se retrouve donc dans une situation intenable. Privée à la fois de sa puissance militaire et de sa capacité de ravitaillement, tout siège peut la mettre à genoux rapidement, et c'est ce qu’entreprendra Sparte.
-404
22 avril
Chute d'Athènes
Assiégée, affamée et dénuée de ressources militaires navales, Athènes capitule et est contrainte d’accepter les conditions imposées par Sparte. Les longs murs qui l’entouraient, symbole de sa puissance, sont détruits tandis que l’Empire, existant à travers la ligue de Délos, est dissout. Mais surtout, la démocratie est remplacée par un régime oligarchique : le conseil des Trente. Sparte imposera ensuite à toutes les démocraties construites sur le modèle athénien des décarchies, oligarchies gouvernées par dix personnes. Ces régimes, autoritaires et violents, seront perçus comme une régression, notamment à Athènes qui l’interprète comme un retour à la tyrannie. Or Athènes s’est construite contre la tyrannie et le pouvoir d’un seul : cette courte expérience traumatisante sera perçue comme un régime de trente tyrans.
-343
Aristote est chargé de l’éducation d’Alexandre le Grand
Philippe de Macédoine confie au philosophe Aristote l’éducation de son fils. Ce dernier accepte et s’attendrit pour le futur empereur. Cette mission lui portera préjudice à la mort d’Alexandre. Il sera en effet accusé d’être favorable aux Macédoniens et contraint de quitter Athènes pour Chalcis.
-336
Alexandre le Grand devient roi de Macédoine
A la mort de son père, Alexandre est proclamé roi par l'armée. Agé de vingt ans, Alexandre reprend à son compte le combat débuté par son père contre l'Empire perse. Il assoie également son autorité dans le royaume en tuant ses rivaux et en écrasant le soulèvement de la ville de Thèbes.
-331
1 octobre
Victoire d'Alexandre le Grand à Gaugamèles
Le roi de Macédoine bat le roi de Perse, Darius III, en Mésopotamie. Agé de 25 ans à peine, Alexandre le Grand a déjà vaincu les Perses par deux fois. Cette troisième victoire lui permet d'asseoir son pouvoir sur le Proche-Orient et l'Egypte. Après cette défaite définitive, Darius III, dit "le Roi des Rois" s'enfuit dans les montagnes tandis que son vainqueur entre à Persépolis et Ecbatane. Alexandre s’empare des trésors de la dynastie achéménide et se fait proclamer roi d’Asie.
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