Quelle est la différence entre un agnostique et un athée ?
Forum Religion : Le Forum des Religions Pluriel :: ○ Science / Histoire :: Gnose/Philo :: Gnostique/Agnostique
Page 1 sur 1
Quelle est la différence entre un agnostique et un athée ?
Au sens strict, l'agnostique ne se prononce pas sur l'existence de Dieu, tandis que l'athée la nie, mais ces catégories ne sont plus aussi étanches...
Le terme "agnosticisme" vient du grec a (privatif) et gnosis ("connaissance").
Selon cette conception philosophique, tout ce qui dépasse le domaine de l’expérience est inconnaissable. Il est donc impossible à l’homme de se prononcer sur l’existence de Dieu. Mais la question de Dieu reste présente. Des agnostiques comme Marcel Gauchet ou Luc Ferry en témoignent.
Le théologien dominicain Claude Geffré constatait que même chez les chrétiens confrontés à la modernité et faisant l’expérience d’un recul toujours croissant "du croyable disponible" se développe un "agnosticisme latent qui provient d’une conscience aiguë d’un pluralisme religieux" (conférence de décembre 2010 à la paroisse parisienne Saint-Eustache).
En revanche dans la culture occidentale moderne et contemporaine l'athéisme, du grec theos "dieu" (précédé de l'a-privatif) désigne le rejet de l’existence même de Dieu.
L’athée adhère à un système de pensée, d’explication du monde et de l’histoire selon lequel la non-existence de Dieu est une affirmation faisant appel à l’expérience et/ou à la raison. Dans Le Drame de l’humanisme athée, le P. Henri de Lubac a montré que le propre de cet athéisme issu de l’Occident christianisé a été de se présenter comme le véritable humanisme.
Le non-croyant, enfin, est une personne qui n'appartient pas à une confession religieuse et n'a pas la foi.
D'après le sondage "Global index of religiosity and atheism" de l'institut Win-Gallup international (2012), le nombre de personnes, au niveau mondial, se reconnaissant dans une religion est de 59 % contre 23 % de sans religion et 13 % d'athées. En France, ces chiffres sont respectivement de 37 % (croyant), 34 % (sans religion) ; 29 % (athée). La France est la quatrième nation comptant le plus d'athées derrière la Chine, le Japon et la république Tchèque.
Vers une spiritualité sans Dieu
Aujourd'hui, le terme athée définit aussi des personnes pour qui le mot Dieu ne représente rien dans leur vie, ne correspond à rien dans leur univers mental et affectif. Ils ne sont pas contre Dieu, mais sans Dieu. C'est d'ailleurs le premier sens du mot a-thée ("a" privatif). Le philosophe André Comte-Sponville évoque même la possibilité d'une "spiritualité sans Dieu".
"Dieu ne fait plus partie de l'horizon du sens de la vie, de la culture. Il est juste une hypothèse tout à fait non nécessaire, superflue, explique Arnaud Corbic, franciscain, philosophe et théologien, auteur de L'incroyance, une chance pour la foi (Ed. Labor et Fides, 2003), interviewé dans le mensuel Panorama d'avril 2008. La rencontre avec l'incroyance nous permet d'être plus adulte dans notre foi, de prendre en compte des questions dont les réponses paraissent aller de soi et qui, en réalité, ne sont pas évidentes. C'est en cela que l'incroyance est une chance pour le croyant."
Le jésuite Xavier Nicolas, qui a publié Les incroyants ont bousculé ma foi (éd. Salvator, 1994) va même plus loin. "Je devine qu'il y a derrière derrière certains refus de Dieu une haute idée de Dieu. Ce sont souvent les athées et les agnostiques qui, les premiers, ont dénoncé les compromissions de l'Eglise, crié au scandale, comme s'ils sentaient confusément, parfois beaucoup mieux que les communautés chrétiennes et que les responsables d'Eglises, qu'il en allait de l'honneur de Dieu et que c'était une imposture de le mêler à ces combats douteux. Ils défendaient ainsi, sans s'en douter, la réputation de Dieu."
Le terme "agnosticisme" vient du grec a (privatif) et gnosis ("connaissance").
Selon cette conception philosophique, tout ce qui dépasse le domaine de l’expérience est inconnaissable. Il est donc impossible à l’homme de se prononcer sur l’existence de Dieu. Mais la question de Dieu reste présente. Des agnostiques comme Marcel Gauchet ou Luc Ferry en témoignent.
Le théologien dominicain Claude Geffré constatait que même chez les chrétiens confrontés à la modernité et faisant l’expérience d’un recul toujours croissant "du croyable disponible" se développe un "agnosticisme latent qui provient d’une conscience aiguë d’un pluralisme religieux" (conférence de décembre 2010 à la paroisse parisienne Saint-Eustache).
En revanche dans la culture occidentale moderne et contemporaine l'athéisme, du grec theos "dieu" (précédé de l'a-privatif) désigne le rejet de l’existence même de Dieu.
L’athée adhère à un système de pensée, d’explication du monde et de l’histoire selon lequel la non-existence de Dieu est une affirmation faisant appel à l’expérience et/ou à la raison. Dans Le Drame de l’humanisme athée, le P. Henri de Lubac a montré que le propre de cet athéisme issu de l’Occident christianisé a été de se présenter comme le véritable humanisme.
Le non-croyant, enfin, est une personne qui n'appartient pas à une confession religieuse et n'a pas la foi.
D'après le sondage "Global index of religiosity and atheism" de l'institut Win-Gallup international (2012), le nombre de personnes, au niveau mondial, se reconnaissant dans une religion est de 59 % contre 23 % de sans religion et 13 % d'athées. En France, ces chiffres sont respectivement de 37 % (croyant), 34 % (sans religion) ; 29 % (athée). La France est la quatrième nation comptant le plus d'athées derrière la Chine, le Japon et la république Tchèque.
Vers une spiritualité sans Dieu
Aujourd'hui, le terme athée définit aussi des personnes pour qui le mot Dieu ne représente rien dans leur vie, ne correspond à rien dans leur univers mental et affectif. Ils ne sont pas contre Dieu, mais sans Dieu. C'est d'ailleurs le premier sens du mot a-thée ("a" privatif). Le philosophe André Comte-Sponville évoque même la possibilité d'une "spiritualité sans Dieu".
"Dieu ne fait plus partie de l'horizon du sens de la vie, de la culture. Il est juste une hypothèse tout à fait non nécessaire, superflue, explique Arnaud Corbic, franciscain, philosophe et théologien, auteur de L'incroyance, une chance pour la foi (Ed. Labor et Fides, 2003), interviewé dans le mensuel Panorama d'avril 2008. La rencontre avec l'incroyance nous permet d'être plus adulte dans notre foi, de prendre en compte des questions dont les réponses paraissent aller de soi et qui, en réalité, ne sont pas évidentes. C'est en cela que l'incroyance est une chance pour le croyant."
Le jésuite Xavier Nicolas, qui a publié Les incroyants ont bousculé ma foi (éd. Salvator, 1994) va même plus loin. "Je devine qu'il y a derrière derrière certains refus de Dieu une haute idée de Dieu. Ce sont souvent les athées et les agnostiques qui, les premiers, ont dénoncé les compromissions de l'Eglise, crié au scandale, comme s'ils sentaient confusément, parfois beaucoup mieux que les communautés chrétiennes et que les responsables d'Eglises, qu'il en allait de l'honneur de Dieu et que c'était une imposture de le mêler à ces combats douteux. Ils défendaient ainsi, sans s'en douter, la réputation de Dieu."
Re: Quelle est la différence entre un agnostique et un athée ?
Qu’est ce que l’agnosticisme ?
Le mot « agnosticisme » est créé par T. H. Huxley en 1869. Selon lui, l’absolu est inaccessible à l’esprit. On ne peut se prononcer ni sur l’origine, ni sur la nature ou la finalité des choses. Affirmer ou nier quoique ce soit dans ce domaine est vain. L’incapacité à se prononcer sur l’existence de Dieu est une conséquence de cette position.
L’agnosticisme diffère à la fois du scepticisme antique et de la position kantienne. Kant récuse bien la connaissance de l’absolu, mais n’est pas strictement agnostique. Il pose Dieu comme postulat de la Raison pratique.
Dans la langue courante, l’agnosticisme est avant tout une position sur l’existence de Dieu. L’agnosticisme est alors le point de vue selon lequel il n’est pas possible de se prononcer sur l’existence ou non de Dieu. C’est une position médiane entre l’athéisme et l’affirmation de l’existence d’un Dieu (quel qu’il soit).
Agnosticisme
Agnosticisme (nom commun)1. Conception selon laquelle l'homme ne peut pas connaître l'absolu.
Terme(s) associé(s) athéisme, déisme, religion, théisme
Étymologie
Du grec ancien, "agnostos" : inconnu, ignorant. Le grec "gnosis" signifie "connaissance".
Théiste, Déiste, Agnostique ou Athée ?
"Théiste", "déiste", "agnostique" et "athée" : que signifient ces termes ? Il s'agit des différentes positions possibles face à la question de l'existence de Dieu. Le théiste et le déiste pensent que Dieu existe, mais le théiste pense que Dieu se révèle, tandis que le déiste ne le pense pas. L'agnostique et l'athée ne pensent pas que Dieu existe, mais l'agnostique ne pense pas non plus que Dieu est inexistant, tandis que l'athée pense que Dieu est inexistant. L'agnostique est indifférent : il n'affirme ni l'existence, ni l'inexistence de Dieu. Au contraire, l'athée prend position : il nie l'existence de Dieu et affirme son inexistence. Il faut se garder de définir ces termes selon un autre critère. Par exemple, la tentation existe parfois de définir ces termes selon la croyance. Mais un théiste peut l'être en raison d'arguments rationnels, tandis qu'un athée peut aussi l'être à cause d'une simple opinion irréfléchie. Le véritable critère permettant de définir chacun de ces termes est donc la réponse donné à la question : Dieu existe-t-il ?
Le mot « agnosticisme » est créé par T. H. Huxley en 1869. Selon lui, l’absolu est inaccessible à l’esprit. On ne peut se prononcer ni sur l’origine, ni sur la nature ou la finalité des choses. Affirmer ou nier quoique ce soit dans ce domaine est vain. L’incapacité à se prononcer sur l’existence de Dieu est une conséquence de cette position.
L’agnosticisme diffère à la fois du scepticisme antique et de la position kantienne. Kant récuse bien la connaissance de l’absolu, mais n’est pas strictement agnostique. Il pose Dieu comme postulat de la Raison pratique.
Dans la langue courante, l’agnosticisme est avant tout une position sur l’existence de Dieu. L’agnosticisme est alors le point de vue selon lequel il n’est pas possible de se prononcer sur l’existence ou non de Dieu. C’est une position médiane entre l’athéisme et l’affirmation de l’existence d’un Dieu (quel qu’il soit).
Agnosticisme
Agnosticisme (nom commun)1. Conception selon laquelle l'homme ne peut pas connaître l'absolu.
Terme(s) associé(s) athéisme, déisme, religion, théisme
Étymologie
Du grec ancien, "agnostos" : inconnu, ignorant. Le grec "gnosis" signifie "connaissance".
Théiste, Déiste, Agnostique ou Athée ?
"Théiste", "déiste", "agnostique" et "athée" : que signifient ces termes ? Il s'agit des différentes positions possibles face à la question de l'existence de Dieu. Le théiste et le déiste pensent que Dieu existe, mais le théiste pense que Dieu se révèle, tandis que le déiste ne le pense pas. L'agnostique et l'athée ne pensent pas que Dieu existe, mais l'agnostique ne pense pas non plus que Dieu est inexistant, tandis que l'athée pense que Dieu est inexistant. L'agnostique est indifférent : il n'affirme ni l'existence, ni l'inexistence de Dieu. Au contraire, l'athée prend position : il nie l'existence de Dieu et affirme son inexistence. Il faut se garder de définir ces termes selon un autre critère. Par exemple, la tentation existe parfois de définir ces termes selon la croyance. Mais un théiste peut l'être en raison d'arguments rationnels, tandis qu'un athée peut aussi l'être à cause d'une simple opinion irréfléchie. Le véritable critère permettant de définir chacun de ces termes est donc la réponse donné à la question : Dieu existe-t-il ?
Êtes-vous agnostique ???
Êtes-vous agnostique ???
Si vous êtes agnostique, vous n’êtes ni vraiment athée ni vraiment croyant. L’athée est persuadé de la non-existence de Dieu, tandis que le croyant est fermement convaincu que Dieu existe et qu’il est concerné par les affaires humaines.
L’agnostique, lui, pense qu’on manque de preuves pour dire si oui ou non Dieu existe. Il se garde plus exactement de prononcer un jugement ou prétend que si Dieu existe, il est inconnu ou inconnaissable.
Peut-être pensez-vous que l’agnosticisme est l’attitude qui se défend le mieux dans ce XXIe siècle pétri de rationalisme.
La responsabilité des Églises
Le mot français “agnostique” vient de l’anglais “agnostic”. Ce terme (dérivé du grec agnôstos, “inconnu”) fut introduit au XIXe siècle par le scientifique anglais Thomas Huxley qui favorisa la propagation de la théorie darwinienne de l’évolution.
Huxley avait remarqué que les Églises prétendaient détenir une gnose (“connaissance”) intime de Dieu et de l’origine des choses. Mais il ne pouvait accepter cette connaissance. Il en expliqua le motif et fournit par là même la raison de son agnosticisme:
“Si nous pouvions voir d’un seul coup d’œil les torrents d’hypocrisie et de cruauté, les mensonges, les massacres, les violations des devoirs d’humanité qui ont jailli de cette source [les Églises] tout au long de l’histoire des nations chrétiennes, ce que nous pouvons imaginer de pire au sujet de l’enfer serait bien fade comparé à cette vision.”
Sans doute la foi d’Huxley en l’existence de Dieu fut-elle ébranlée quand il accepta la théorie de l’évolution. Néanmoins, sa foi fut minée bien davantage encore par la conduite des Églises, elles qui auraient dû être en mesure de l’aider. Leur histoire, tout au long des siècles, ne prévenait pas les gens en faveur de la croyance en Dieu.
Dans le même ordre d’idées, le socialiste Harold Laski, à la fois éducateur et théoricien politique, écrivit : “J’ai été élevé dans un foyer juif orthodoxe; mais je suis incapable de me souvenir d’une époque au cours de laquelle le rituel ou le dogme eurent pour moi une signification.” Pour quelles raisons? Il précise : “Tant en Angleterre qu’en Amérique, je n’ai pu noter chez les membres d’aucune Église un attachement suffisamment fort aux principes, un attachement qui les pousse à se battre en faveur de la justice.”
De plus, il ajouta : “Je ne puis voir que ceci, dans le déroulement de l’Histoire, c’est que les Églises ont toujours été les ennemies de la raison par leur pensée et les ennemies de la justice sur le plan social.”
La conduite des Églises vous a-t-elle aussi amené à douter de l’existence de Dieu ???? Certes, leur hypocrisie et leur mauvaise conduite ne sont plus à démontrer. Toutefois, il convient de noter que la Bible, la principale source d’informations sur Dieu, a prédit l’avènement d’une telle perversion de la foi chrétienne : “Ils resteront attachés aux traditions extérieures de la religion et, pour sauver la façade, garderont l’apparence de la piété.” — II Timothée 3:5.
De fait, les défauts de la religion établie ne sont pas une raison de conclure à la non-existence de Dieu. Si un patient s’est fait duper par un charlatan, il ne doit pas conclure aussitôt que sa guérison est impossible. Il recherchera plutôt un authentique médecin. De même, si les religions établies ont éloigné beaucoup d’hommes de Dieu, n’en concluons pas qu’on ne peut le trouver. Cela signifie seulement qu’il nous faut nous tourner dans une autre direction.
Inconnaissable ou inconnu ???
Certains prétendent qu’Huxley construisit le mot “agnostique” à partir d’un terme de la Bible.
Selon le récit biblique des Actes, lorsque Paul prêcha aux habitants d’Athènes, il leur rappela l’existence d’un autel de leur ville qui portait cette inscription : “À un Dieu inconnu [agnôsto en grec].” (Actes 17:23).
Paul disait-il que ce Dieu inconnu des hommes sages d’Athènes était inconnaissable ???. En fait, il leur expliqua ensuite comment ils pouvaient connaître ce Dieu.
Il en va de même aujourd’hui. Bien que Dieu soit inconnu de beaucoup, il n’est pas inconnaissable. La Bible nous fournit un moyen d’apprendre quelque chose à son sujet: “Ses qualités invisibles se voient distinctement depuis la création du monde, car elles sont perçues par l’intelligence grâce aux choses qui ont été faites.” (Romains 1:20).
Les témoignages de ceux qui ont pour métier l’étude des “choses faites” vont dans le sens de cette déclaration.
Albert Einstein, l’homme de science le plus éminent de notre siècle, ne croyait pas au Dieu de la Bible. Néanmoins, ses recherches concernant la nature de l’univers lui inspirèrent un sentiment d’émerveillement qui n’était pas éloigné de la reconnaissance de Dieu.
Dans l’un de ses ouvrages (Out of My Later Years) Einstein examine le fait d’apprendre l’unité fondamentale de la nature. Voici ses propos : “Quiconque a pris une part active aux progrès notables obtenus dans ce domaine est mû par un profond respect pour le rationnel qui apparaît clairement dans l’existence.” Einstein poursuit : “Par la voie de l’intelligence, cette personne parvient à s’affranchir des entraves que sont les envies et les espérances personnelles et atteint une attitude d’esprit humble vis-à-vis de la grandeur de la raison incarnée dans l’existence qui, en son plus profond, est inaccessible à l’homme.”
Le pas à faire n’est pas très grand entre, d’une part, reconnaître “le rationnel qui apparaît clairement dans l’existence” ou “la grandeur de la raison incarnée dans l’existence” et, de l’autre, accepter que derrière tout cela se trouve un subtil Raisonneur ou la Source du rationnel. Ce pas a été franchi par Alfred Wallace, un contemporain de Darwin et l’un des défenseurs de la théorie de l’évolution et de la doctrine de la survivance du mieux adapté.
Bien que croyant fermement que les hommes ont pour ancêtres des animaux, Wallace vit en l’homme quelque chose qui lui apporta la preuve que Quelqu’un de plus grand que l’homme doit exister. Ce quelque chose était son sens moral élevé et son potentiel intellectuel. “Sous aucun rapport je ne peux mettre cela sur le compte de la survivance du mieux adapté”, écrivit-il. Il soutint plutôt que ces qualités “nous fournissent la preuve infaillible de l’existence d’êtres plus élevés que nous, de qui proviennent peut-être ses qualités et vers qui nous tendons sans doute”.
Par ses recherches, le professeur Edward Milne, de l’université d’Oxford, acquit la conviction de l’existence de Dieu. La science moderne montre de plus en plus clairement la complexité et la beauté des lois qui président l’univers. Edward Milne avait conscience qu’il nous faut accepter l’existence de Dieu pour expliquer à la fois l’origine de la matière et la source des lois de la nature qui la régissent. “Si un mystère entoure la création de la matière, a-t-il affirmé, alors un mystère encore plus grand entoure la création des lois arbitraires qui la gouvernent.”
C’est pourquoi ce physicien a reconnu : “Bien que j’aie connu des périodes d’agnosticisme, j’en suis toujours revenu. Je crois avec la plus grande ferveur que cet univers a été créé par un Dieu Tout-Puissant.”
Après tout, est-il si illogique même pour un athée de penser qu’il ne peut exister une intelligence hautement supérieure à l’Homme ???
La condition de l’agnostique
On a remarqué que par nature l’homme ressent le besoin instinctif de rendre un culte. Ceux qui soutiennent être agnostiques ou athées peuvent trouver que quelque chose leur fait défaut s’ils examinent avec soin leur situation. Ils ressemblent quelque peu aux enfants élevés dans un orphelinat qui ressentent un sentiment de perte pour n’avoir jamais connu leurs parents.
Même un incroyant aussi convaincu que Bertrand Russell, le grand mathématicien, a fait le constat suivant à un moment de sa vie : “Je suis étrangement malheureux, parce que ma vie est très compliquée, parce que ma nature même est irrémédiablement complexe. (...) Le centre de mon être est et restera toujours une immense peine, et singulièrement torturante, la recherche de quelque chose qui soit au-delà des réalités du monde, quelque chose de surhumain et d’infini — la vision béatifique — Dieu — je ne le trouve pas et je ne pense pas qu’on puisse le trouver.”
On peut parvenir à croire en la réalité — bien qu’elle soit invisible — de Dieu, par l’examen des “choses faites” et, en particulier, grâce à l’étude de la Bible.
Si vous êtes agnostique, vous n’êtes ni vraiment athée ni vraiment croyant. L’athée est persuadé de la non-existence de Dieu, tandis que le croyant est fermement convaincu que Dieu existe et qu’il est concerné par les affaires humaines.
L’agnostique, lui, pense qu’on manque de preuves pour dire si oui ou non Dieu existe. Il se garde plus exactement de prononcer un jugement ou prétend que si Dieu existe, il est inconnu ou inconnaissable.
Peut-être pensez-vous que l’agnosticisme est l’attitude qui se défend le mieux dans ce XXIe siècle pétri de rationalisme.
La responsabilité des Églises
Le mot français “agnostique” vient de l’anglais “agnostic”. Ce terme (dérivé du grec agnôstos, “inconnu”) fut introduit au XIXe siècle par le scientifique anglais Thomas Huxley qui favorisa la propagation de la théorie darwinienne de l’évolution.
Huxley avait remarqué que les Églises prétendaient détenir une gnose (“connaissance”) intime de Dieu et de l’origine des choses. Mais il ne pouvait accepter cette connaissance. Il en expliqua le motif et fournit par là même la raison de son agnosticisme:
“Si nous pouvions voir d’un seul coup d’œil les torrents d’hypocrisie et de cruauté, les mensonges, les massacres, les violations des devoirs d’humanité qui ont jailli de cette source [les Églises] tout au long de l’histoire des nations chrétiennes, ce que nous pouvons imaginer de pire au sujet de l’enfer serait bien fade comparé à cette vision.”
Sans doute la foi d’Huxley en l’existence de Dieu fut-elle ébranlée quand il accepta la théorie de l’évolution. Néanmoins, sa foi fut minée bien davantage encore par la conduite des Églises, elles qui auraient dû être en mesure de l’aider. Leur histoire, tout au long des siècles, ne prévenait pas les gens en faveur de la croyance en Dieu.
Dans le même ordre d’idées, le socialiste Harold Laski, à la fois éducateur et théoricien politique, écrivit : “J’ai été élevé dans un foyer juif orthodoxe; mais je suis incapable de me souvenir d’une époque au cours de laquelle le rituel ou le dogme eurent pour moi une signification.” Pour quelles raisons? Il précise : “Tant en Angleterre qu’en Amérique, je n’ai pu noter chez les membres d’aucune Église un attachement suffisamment fort aux principes, un attachement qui les pousse à se battre en faveur de la justice.”
De plus, il ajouta : “Je ne puis voir que ceci, dans le déroulement de l’Histoire, c’est que les Églises ont toujours été les ennemies de la raison par leur pensée et les ennemies de la justice sur le plan social.”
La conduite des Églises vous a-t-elle aussi amené à douter de l’existence de Dieu ???? Certes, leur hypocrisie et leur mauvaise conduite ne sont plus à démontrer. Toutefois, il convient de noter que la Bible, la principale source d’informations sur Dieu, a prédit l’avènement d’une telle perversion de la foi chrétienne : “Ils resteront attachés aux traditions extérieures de la religion et, pour sauver la façade, garderont l’apparence de la piété.” — II Timothée 3:5.
De fait, les défauts de la religion établie ne sont pas une raison de conclure à la non-existence de Dieu. Si un patient s’est fait duper par un charlatan, il ne doit pas conclure aussitôt que sa guérison est impossible. Il recherchera plutôt un authentique médecin. De même, si les religions établies ont éloigné beaucoup d’hommes de Dieu, n’en concluons pas qu’on ne peut le trouver. Cela signifie seulement qu’il nous faut nous tourner dans une autre direction.
Inconnaissable ou inconnu ???
Certains prétendent qu’Huxley construisit le mot “agnostique” à partir d’un terme de la Bible.
Selon le récit biblique des Actes, lorsque Paul prêcha aux habitants d’Athènes, il leur rappela l’existence d’un autel de leur ville qui portait cette inscription : “À un Dieu inconnu [agnôsto en grec].” (Actes 17:23).
Paul disait-il que ce Dieu inconnu des hommes sages d’Athènes était inconnaissable ???. En fait, il leur expliqua ensuite comment ils pouvaient connaître ce Dieu.
Il en va de même aujourd’hui. Bien que Dieu soit inconnu de beaucoup, il n’est pas inconnaissable. La Bible nous fournit un moyen d’apprendre quelque chose à son sujet: “Ses qualités invisibles se voient distinctement depuis la création du monde, car elles sont perçues par l’intelligence grâce aux choses qui ont été faites.” (Romains 1:20).
Les témoignages de ceux qui ont pour métier l’étude des “choses faites” vont dans le sens de cette déclaration.
Albert Einstein, l’homme de science le plus éminent de notre siècle, ne croyait pas au Dieu de la Bible. Néanmoins, ses recherches concernant la nature de l’univers lui inspirèrent un sentiment d’émerveillement qui n’était pas éloigné de la reconnaissance de Dieu.
Dans l’un de ses ouvrages (Out of My Later Years) Einstein examine le fait d’apprendre l’unité fondamentale de la nature. Voici ses propos : “Quiconque a pris une part active aux progrès notables obtenus dans ce domaine est mû par un profond respect pour le rationnel qui apparaît clairement dans l’existence.” Einstein poursuit : “Par la voie de l’intelligence, cette personne parvient à s’affranchir des entraves que sont les envies et les espérances personnelles et atteint une attitude d’esprit humble vis-à-vis de la grandeur de la raison incarnée dans l’existence qui, en son plus profond, est inaccessible à l’homme.”
Le pas à faire n’est pas très grand entre, d’une part, reconnaître “le rationnel qui apparaît clairement dans l’existence” ou “la grandeur de la raison incarnée dans l’existence” et, de l’autre, accepter que derrière tout cela se trouve un subtil Raisonneur ou la Source du rationnel. Ce pas a été franchi par Alfred Wallace, un contemporain de Darwin et l’un des défenseurs de la théorie de l’évolution et de la doctrine de la survivance du mieux adapté.
Bien que croyant fermement que les hommes ont pour ancêtres des animaux, Wallace vit en l’homme quelque chose qui lui apporta la preuve que Quelqu’un de plus grand que l’homme doit exister. Ce quelque chose était son sens moral élevé et son potentiel intellectuel. “Sous aucun rapport je ne peux mettre cela sur le compte de la survivance du mieux adapté”, écrivit-il. Il soutint plutôt que ces qualités “nous fournissent la preuve infaillible de l’existence d’êtres plus élevés que nous, de qui proviennent peut-être ses qualités et vers qui nous tendons sans doute”.
Par ses recherches, le professeur Edward Milne, de l’université d’Oxford, acquit la conviction de l’existence de Dieu. La science moderne montre de plus en plus clairement la complexité et la beauté des lois qui président l’univers. Edward Milne avait conscience qu’il nous faut accepter l’existence de Dieu pour expliquer à la fois l’origine de la matière et la source des lois de la nature qui la régissent. “Si un mystère entoure la création de la matière, a-t-il affirmé, alors un mystère encore plus grand entoure la création des lois arbitraires qui la gouvernent.”
C’est pourquoi ce physicien a reconnu : “Bien que j’aie connu des périodes d’agnosticisme, j’en suis toujours revenu. Je crois avec la plus grande ferveur que cet univers a été créé par un Dieu Tout-Puissant.”
Après tout, est-il si illogique même pour un athée de penser qu’il ne peut exister une intelligence hautement supérieure à l’Homme ???
La condition de l’agnostique
On a remarqué que par nature l’homme ressent le besoin instinctif de rendre un culte. Ceux qui soutiennent être agnostiques ou athées peuvent trouver que quelque chose leur fait défaut s’ils examinent avec soin leur situation. Ils ressemblent quelque peu aux enfants élevés dans un orphelinat qui ressentent un sentiment de perte pour n’avoir jamais connu leurs parents.
Même un incroyant aussi convaincu que Bertrand Russell, le grand mathématicien, a fait le constat suivant à un moment de sa vie : “Je suis étrangement malheureux, parce que ma vie est très compliquée, parce que ma nature même est irrémédiablement complexe. (...) Le centre de mon être est et restera toujours une immense peine, et singulièrement torturante, la recherche de quelque chose qui soit au-delà des réalités du monde, quelque chose de surhumain et d’infini — la vision béatifique — Dieu — je ne le trouve pas et je ne pense pas qu’on puisse le trouver.”
On peut parvenir à croire en la réalité — bien qu’elle soit invisible — de Dieu, par l’examen des “choses faites” et, en particulier, grâce à l’étude de la Bible.
Sujets similaires
» Quelle est la différence entre le sionisme et le judaïsme ???
» Quelle est la différence entre le sionisme et le judaïsme ???
» Entre sunnites et chiites, quelle différence ?
» L'islam compris par un agnostique
» Qui est véritablement athée ?
» Quelle est la différence entre le sionisme et le judaïsme ???
» Entre sunnites et chiites, quelle différence ?
» L'islam compris par un agnostique
» Qui est véritablement athée ?
Forum Religion : Le Forum des Religions Pluriel :: ○ Science / Histoire :: Gnose/Philo :: Gnostique/Agnostique
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum