Les droits des Alévis bafoués en Turquie, selon la CEDH
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Les droits des Alévis bafoués en Turquie, selon la CEDH
Les droits des Alévis bafoués en Turquie, selon la CEDH
Lors d'un rassemblement à Ankara, un manifestant brandit une banderole sur laquelle on lit : « Nous sommes Alevis ». (2012) REUTERS/Umit Bektas
La Turquie a été condamnée, mardi 26 avril, par la Cour européenne des droits de l’homme pour violation du droit à la liberté de religion à l’encontre des Alévis. Les Alévis, c’est cette importante minorité religieuse de 15-20 millions de personnes en Turquie, qui pratique un islam apparenté au chiisme mais qui est très libéral, et qui n’est pas considéré par Ankara comme un culte à part entière.
Lors d'un rassemblement à Ankara, un manifestant brandit une banderole sur laquelle on lit : « Nous sommes Alevis ». (2012) REUTERS/Umit Bektas
La Turquie a été condamnée, mardi 26 avril, par la Cour européenne des droits de l’homme pour violation du droit à la liberté de religion à l’encontre des Alévis. Les Alévis, c’est cette importante minorité religieuse de 15-20 millions de personnes en Turquie, qui pratique un islam apparenté au chiisme mais qui est très libéral, et qui n’est pas considéré par Ankara comme un culte à part entière.
Re: Les droits des Alévis bafoués en Turquie, selon la CEDH
Manifestation des dizaines de milliers d’Alévis
Quelque 50 000 Turcs alévis ont manifesté dimanche dans les rues d'Ankara. Les Alévis sont une communauté musulmane hétérodoxe, discrète et modérée, qui a toujours eu maille à partir avec le sunnisme dirigeant dans le pays. Avec cette manifestation, la communauté a décidé de s'affirmer au grand jour comme un groupe de pression et de réclamer le respect de la laïcité et de l'égalité des droits religieux.
Venus de toutes les régions du pays, les Turcs alévis se sont rassemblés dans le centre de la capitale turque, Ankara, le 9 novembre 2008.
(Photo : Reuters)
C’est la première fois que les Alévis descendent ainsi dans la rue pour réclamer la reconnaissance de leurs droits, en tant que communauté propre, parce que discriminée depuis des siècles, mais habituée jusque-là à la dissimulation, voir l’assimilation.
Ce silence, si les Alévis ont choisi de le rompre, c’est qu’ils sont sans doute les derniers à avoir bénéficié des ouvertures en matière de droits de l’homme et de libertés religieuses facilitées ces dernières années par le processus d’adhésion à l’Union européenne. Parce que le tabou est toujours fort à leur égard, d’autant plus quand c’est un gouvernement d’origine religieuse – et sunnite – qui est au pouvoir.
La fin d'un tabou
Les Alévis réclament notamment l’abolition des cours obligatoires d’éducation religieuse, où leur rite si différent et si progressiste est occulté, et la suppression de la puissante direction des Affaires religieuses, qui, de la même manière ne reconnait pas leurs lieux de cultes.
C’est là sans doute le dernier vrai tabou d’une Turquie dont le corset identitaire et idéologique craque de toutes parts, non sans forte résistance dans la société, mais il faudra bien entendre la voix de ceux qui représentent près d’un quart de la population, et qui n’ont jusque-là jamais eu voix au chapitre.
Quelque 50 000 Turcs alévis ont manifesté dimanche dans les rues d'Ankara. Les Alévis sont une communauté musulmane hétérodoxe, discrète et modérée, qui a toujours eu maille à partir avec le sunnisme dirigeant dans le pays. Avec cette manifestation, la communauté a décidé de s'affirmer au grand jour comme un groupe de pression et de réclamer le respect de la laïcité et de l'égalité des droits religieux.
Venus de toutes les régions du pays, les Turcs alévis se sont rassemblés dans le centre de la capitale turque, Ankara, le 9 novembre 2008.
(Photo : Reuters)
C’est la première fois que les Alévis descendent ainsi dans la rue pour réclamer la reconnaissance de leurs droits, en tant que communauté propre, parce que discriminée depuis des siècles, mais habituée jusque-là à la dissimulation, voir l’assimilation.
Ce silence, si les Alévis ont choisi de le rompre, c’est qu’ils sont sans doute les derniers à avoir bénéficié des ouvertures en matière de droits de l’homme et de libertés religieuses facilitées ces dernières années par le processus d’adhésion à l’Union européenne. Parce que le tabou est toujours fort à leur égard, d’autant plus quand c’est un gouvernement d’origine religieuse – et sunnite – qui est au pouvoir.
La fin d'un tabou
Les Alévis réclament notamment l’abolition des cours obligatoires d’éducation religieuse, où leur rite si différent et si progressiste est occulté, et la suppression de la puissante direction des Affaires religieuses, qui, de la même manière ne reconnait pas leurs lieux de cultes.
C’est là sans doute le dernier vrai tabou d’une Turquie dont le corset identitaire et idéologique craque de toutes parts, non sans forte résistance dans la société, mais il faudra bien entendre la voix de ceux qui représentent près d’un quart de la population, et qui n’ont jusque-là jamais eu voix au chapitre.
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