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Forum Religion Islam

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Message  Arlitto Jeu 09 Juin 2016, 23:46

Rappel du premier message :

Forum Religion Islam


1) Le mot "islam" signifie "soumission".

2) La révélation des 114 sourates (chapitres) du Coran s'est faite sur une période de 23 ans (certaines sources parlent de 22 ans), dont 13 à la Mecque et 10 à Médine. Les versets du Coran, transmis d'abord oralement puis par écrit, n'ont été assemblés que 40 ans environ après la mort de Muhammad (Mahomet).

3) Les sourates ne sont pas placées en ordre chronologique dans le Coran mais des plus longues aux plus courtes.  Des plus les sourates les plus longues sont généralement les plus récentes.  Pour en avoir la liste des sourates en ordre chronologique, cliquer
[ltr]ici[/ltr]
.  Pour obtenir la liste par ordre traditionnel avec la correspondance chronologique, cliquer sur l'un des petit triangles noirs en haut de la colonne du classement traditionnel des sourates (dernière colonne à droite).
 
4)  Les sourates mecquoise (révélées à la Mecque, lorsque Muhammad n'avait qu'une poignée de fidèles et aucun pouvoir politique) concernent généralement des questions d'ordre religieux et contiennent les versets les plus tolérants alors que les sourates médinoises (révélées à Médine des années plus tard, alors que Muhammad avait acquis disciples, richesse et pouvoir) concernent généralement des questions d'ordre juridique et militaire et contiennent les des versets parmi les plus violents.

5) En cas de contradiction entre deux versets, le plus récent abroge le plus ancien.  Par exemple, les quelques versets tolérants envers les non-musulmans (des versets mecquois pour la plupart), sont considérés comme abrogés par des versets guerriers plus récents (notamment ceux de la sourate 9 qui est l'avant-dernière à avoir été "révélée").
 
6) Les hadiths, (actes et paroles de Muhammad), constituent la Sunna (la tradition) et ont une importance égale à celle du Coran dans l'islam sunnite qui est le courant majoritaire, celui auquel adhèrent de 80% à 90% des musulmans.
 
7) Les hadiths ont été compilés environ 150 après la mort de Muhammad.  On ne leur attribue pas tous le même niveau d'authenticité.  Les plus authentiques portent la mention "sahih" (qui veut justement dire "autentique"). 
 

8) L'islam enseigne deux systèmes de règles de vie, un qui gère les rapports entres musulmans et un autre qui gère les rapports entre musulmans et non-musulmans.   Entre eux les musulmans se doivent d'être respectueux, courtois, solidaire et généreux.  Ils doivent aussi être non-violents (sauf avec les musulmans coupables de fornication ou d'adultère, d'apostasie, du vol d'un bien appartenant à un musulman ou du meurtre d'un musulman (à moins que ce dernier n'ait tué un musulman lui-même coupables d'adultère, d'apostasie ou de meurtre).   Par contre, les textes de l'islam autorisent les musulmans à traiter les non-musulmans en inférieurs, à exiger d'eux le paiement d'un impôt (la jyzia) et, s'ils refusent, à les attaquer, les piller, les faire prisonniers, violer les femmes et réduire ses dernières à l'esclavage avec leurs enfants. 
 
9) Le Coran enseigne que Muhammad est un parfait modèle à suivre.


10) En islam tout être humain est considéré comme naturellement porté au monothéisme, (donc au culte d'Allah), dès la naissance.  Ce sont les parents juifs chrétiens ou autres qui détourneraient supposément leur enfant de la seule "vraie" foi.


11) Le Coran enseigne que la Torah, le Talmud et La Bible sont aussi des livres révélés par Allah (aux prophètes précédents) mais qu'ils ont été falcifiés par les juifs et les chrétiens


12) En islam, le pire pécher est l'incroyance, c'est d'ailleurs pratiquement 
[ltr]le seul qui soit associé systématiquement à l'enfer.[/ltr]
  Par conséquents, les non-croyants et les apostats sont considérés comme les pires pécheurs.
 
13) La numérotation des versets peut différer légèrement selon les traductions (ex: un verset numéroté 20 dans une traduction sera numéroté 21 dans une autre).  Les listes publiées sur ce blog affichent la version corrigée de la traduction de Hamidullah. 
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Message  Arlitto Ven 10 Juin 2016, 01:11

Préserver sa Langue en Islam. Éviter les Péchés de la Langue

Écrit par [ltr]Sunnite[/ltr]
dans:[ltr]Apostasie / Mécréance[/ltr][ltr]Discours du Vendredi[/ltr][ltr]Les Péchés[/ltr][ltr]Ordonner le Bien et Interdire le Mal[/ltr][ltr]Qouraan et Hadith[/ltr][ltr]Rappels islamiques[/ltr]



Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Mosquee-malysie

بِسمِ اللهِ الرَّحمـنِ الرَّحِيم
Je commence en citant le nom de Allâh, Ar-RaHmân, Celui Qui accorde beaucoup de miséricordes aux croyants et aux non croyants dans le bas monde mais uniquement aux croyants dans l’au-delà, Ar-RaHîm, Celui Qui accorde beaucoup de miséricordes aux croyants. La louange est à Allâh le Seigneur des mondes, que davantage d’honneur et d’élévation en degrés soient accordés à notre maître MouHammad ainsi que la préservation de sa communauté de ce que le Messager de Allâh craint pour elle.
Discours de Vendredi : Savoir garder le silence afin de préserver sa langue
La louange est à Allâh, le Seigneur des mondes, la louange est à Allâh, Qui nous a accordé cette langue par laquelle nous nous aidons à régler nos affaires du bas monde et de notre au-delà, à parler pour exprimer nos besoins, celui qui a bien utilisé sa langue gagnera et celui qui l’a mal utilisée perdra et regrettera, nous demandons que Allâh nous préserve du mal de nos âmes et de nos mauvaises œuvres, celui que Allâh guide, nul ne peut l’égarer et celui qu’Il égare, nul ne peut le guider.
Je témoigne qu’il n’est de dieu que Allâh, qu’Il est le dieu unique et qu’Il n’a pas d’associé.
Je témoigne que notre maître et notre guide, notre éminence et la cause de notre joie, MouHammad est Son esclave et Son Messager, celui qu’Il a élu et Son bien-aimé. Ô Allâh honore et élève davantage en degré celui qui, tel une lune éclatante, éclaire les obscurités, le soleil de l’Islam, notre maître Mouhammad ainsi que tous ses frères prophètes.
Esclaves de Allâh, je vous recommande, ainsi qu’à moi-même, de faire preuve de piété à l’égard de Allâh, Al-`Aliyy Al-`ADHîm, faites preuve de piété et craignez Allâh, et préservez vos langues de dire du mal, car Allâh ta`âlâ dit dans le Qour’ân Honoré :
﴿مَا يَلْفِظُ مِن قَوْلٍ إِلَّا لَدَيْهِ رَقِيبٌ عَتِيدٌ﴾
(mâ yalfiDHou min qawlin ‘il-lâ ladayhi Raqîboun `Atîd)

ce qui signifie : « Pas une parole qu’il prononce sans qu’il ait auprès de lui Raqîb et `Atîd »
Sachez que nous avons des comptes à rendre au Jour du Jugement sur ce que nous disons, ce que nous faisons, ce que nous avons pour croyance.
Allâh ta`âlâ dit :
﴿ يَوْمَ تَشْهَدُ عَلَيْهِمْ أَلْسِنَتُهُمْ وَأَيْدِيهِمْ وَأَرْجُلُهُمْ بِمَا كَانُوا يَعْمَلُونَ ﴾
(yawma tach-hadou `alayhim ‘alsinatouhoum wa ‘aydîhim wa ‘arjoulouhoum bimâ kânôu ya`malôun)

ce qui signifie : « Le jour où leurs langues, leurs mains et leurs pieds témoigneront de ce qu’ils disaient. » [sourat An-Nour / 24]
Il dit également :
﴿ وَلَا تَقْفُ مَا لَيْسَ لَكَ بِهِ عِلْمٌ إِنَّ السَّمْعَ وَالْبَصَرَ وَالْفُؤَادَ كُلُّ أُولَئِكَ كَانَ عَنْهُ مَسْئُولًا ﴾
(walâ taqfou mâ layça laka bihi `ilmoun ‘inna s-sam`a wal-baSara wal-fou’âda koullou ‘oulâ’ika kâna `anhou mas’ôulâ)

ce qui signifie : « Ne dis pas des choses dont tu n’as pas connaissance ; certes l’ouïe, la vue et le cœur, sur chacun d’eux l’esclave sera interrogé à ce sujet. » [sourat Al-‘Isrâ’ / 36]
D’après Abôu Hourayrah, que Allâh l’agrée, le Messager de Allâh a dit :
(( مَنْ كانَ يُؤْمِنُ بِاللهِ واليَوْمِ الآخِرِ فلْيَقُلْ خَيرًا أو لِيَصْمُتْ ))
 (man kâna you’minou bil-Lâhi wal-yawmi l-‘âkhiri fal-yaqoul khayran ‘aw liyaSmout)

ce qui signifie : « Celui qui croit en Dieu et en le Jour dernier, qu’il dise du bien ou alors qu’il se taise. » [rapporté par Al-Boukhariyy et Mouslim]
Le sens de ce hadith est que celui qui a la foi complète qui préserve du châtiment de Allâh et qui fait parvenir à l’agrément de Allâh, qu’il dise du bien ou qu’il se taise. Car celui qui a la foi complète en Allâh, il craindra Son châtiment et espèrera Sa récompense, il s’appliquera à faire ce que Allâh lui a ordonné et à délaisser ce qu’Il lui a interdit. Et il y a parmi cela, la maîtrise de ses organes qui sont comme ses sujets.
Le Messager de Allâh a dit :
(( وهَلْ يَكُبُّ النّاسَ في النّارِ عَلَى وُجُوهِهِمْ أَوْ عَلَى مَناخِرِهِمْ إِلاَّ حَصائِدُ أَلْسِنَتِهِمْ ))
(wa hal yakoubbou n-nâça `ala woujôuhihim ‘aw `alâ manâkhirihim ‘il-lâ HaSâ’idou ‘alsinatihim)

ce qui signifie : « Est-ce que les gens seront jetés en enfer sur leur visage ou sur leur nez sinon en raison de ce que leurs langues ont récolté. » [rapporté par At-Tirmidhiyy dans ses Sounan]
Celui qui a une raison saine et une bonne compréhension, il ne lui sied plus, après avoir su cela, que de faire preuve de piété à l’égard de Allâh, il dira alors du bien ou bien il se taira. Cette langue, qui fait partie des bienfaits que Allâh nous a accordés, il convient de l’employer à évoquer Allâh, à obéir à Allâh, à inciter à faire le bien, à ordonner le bien et à interdire le mal, et à dire tout ce qui est profitable aux gens.
Quant à celui qui lâche la bride à sa langue et se noie dans les péchés, que ce soit dans la médisance, les insultes, les malédictions sans droit, le rabaissement du Créateur, le dénigrement de la religion, il tombe dans ce qui le mènera à sa perte.
Le Messager de Allâh a dit :
(( إِنَّ العَبْدَ لَيَتَكَلَّمُ بِالكَلِمَةِ ماَ يَتَبَيَّنُ فيهَا يَهْوِي بِهَا فِي النّارِ أَبْعَدَ مِمّا بين المشرِقِ والمغرِب ))
(‘inna l-`abda layatakallamou bil-kalimati mâ yatabayyanou fîhâ yahwî bihâ fi n-nâri ‘ab`ada mimmâ bayna l-machriqi wal-maghrib)

ce qui signifie: « Certes, il arrive que l’esclave dise une parole dans laquelle il ne voit pas de mal mais à cause de laquelle il chutera en enfer plus loin que ce qui sépare le levant du couchant. » [rapporté par Mouslim dans son SaHîH]
C’est-à-dire qu’il prononce une parole qui fait tomber dans la mécréance, sans y voir aucun mal, c’est-à-dire qu’il ne la considère pas nuisible pour lui, et il se mène à sa perte en la disant et chutera jusqu’au fin fond de l’enfer à cause d’elle.
Chers frères de foi, le plus grave des péchés de la langue, le plus dangereux dans l’absolu, c’est la mécréance, comme en insultant Allâh, en insultant les prophètes, ou les anges, ou l’Islam, ou le Qour’ân, ou en considérant licite quelque chose qui est interdit selon l’Unanimité et bien connu que c’est interdit, comme si c’était une évidence, comme si quelqu’un disait que c’est licite de boire de l’alcool ou de commettre la fornication. Un sujet est dit bien connu chez les musulmans, comme si c’était une évidence, quand c’est un sujet apparent parmi les musulmans, dont les ignorants aussi bien que les savants connaissent le jugement dans la religion.
Les savants se sont appliqués à mettre en garde contre la mécréance par la parole et contre toutes les sortes de mécréance, ils ont mentionné cette mise en garde dans leurs livres. Il y a parmi eux l’Imam An-Nawawiyy, que Allâh lui fasse miséricorde, et le Chaykh `Abdou l-BâSit Al-Fâkhôuriyy, que Allâh lui fasse miséricorde, qui était le moufti du Liban il y a environ cent ans.
Apostasier l’Islam, c’est-à-dire sortir de l’Islam, annule les bonnes œuvres. Allâh ta`âlâ dit :
﴿ وَمَنْ يَرْتَدِدْ مِنْكُمْ عَنْ دِينِهِ فَيَمُتْ وَهُوَ كَافِرٌ فَأُولَئِكَ حَبِطَتْ أَعْمَالُهُمْ فِي الدُّنْيَا وَالْآَخِرَةِ وَأُولَئِكَ أَصْحَابُ النَّارِ هُمْ فِيهَا خَالِدُونَ ﴾
(waman yartadid minkoum `an dînihi fayamout wahouwa kâfiroun fa’ôulâ’ika HabiTat ‘a`mâlouhoum fi d-dounyâ wa l-‘âkhirati wa ‘oulâ’ika ‘aS–Hâbou n-nâri houm fîhâ khâlidôun)

ce qui signifie: « Ceux d’entre vous qui apostasient leur religion puis meurent en étant mécréants, ceux-là leurs œuvres seront annulées dans le bas monde et dans l’au-delà, ils font partie des gens de l’enfer, ils y resteront éternellement. » [sourat Al-Baqarah / 217]
L’apostasie est de trois sortes : une mécréance par la croyance qui a lieu par le cœur, une mécréance par les actes qui se produit par les organes, et une mécréance par la parole qui a lieu par la parole, tout comme l’ont classée An-Nawawiyy et d’autres parmi les savants des quatre écoles, comme Ibnou l-Mouqrî et Ibnou `Abidîn et Al-Bouhôutiyy et le Chaykh MouHammad `Ilich et d’autres.
Et ceci est conforme à la parole du Prophète :
(( إِنَّ الرَّجُلَ لَيَتَكَلَّمُ بِالكَلِمَةِ لاَ يَرَى بِهَا بَأْسًا يَهْوِي بِهَا سَبْعِينَ خَرِيفًا فِي النّارِ ))
(‘inna r-rajoula layatakallamou bil-kalimati lâ yarâ bihâ ba’san yahwî bihâ sab`îna kharîfan fi n-nâr)

ce qui signifie: « Il arrive à l’homme de dire une parole dans laquelle il ne voit pas de mal mais à cause de laquelle il chutera soixante-dix automnes en enfer » [rapporté par At-Tirmidhiyy dans As-sounan] c’est-à-dire soixante-dix ans de chute, et c’est le fond de l’enfer, qui est spécifique aux mécréants.
Le sens de « dans laquelle il ne voit pas de mal » c’est-à-dire qu’il ne la considère pas préjudiciable. Certains qui ne prennent pas garde à maîtriser leur langue et à la préserver de la mécréance, s’empressent de se fâcher contre Allâh, ou d’insulter Allâh, ou d’insulter l’Islam, ou l’un des Prophètes, ou l’un des anges, dès qu’un accident leur arrive ou à la moindre épreuve qui les touche. Ils se laissent ainsi entraîner dans la mécréance qui est le plus grave des péchés et que Allâh ne pardonne pas à celui qui meurt en en étant chargé. Allâh ta`âlâ dit :
﴿ إِنَّ الَّذِينَ كَفَرُوا وَصَدُّوا عَنْ سَبِيلِ اللهِ ثُمَّ مَاتُوا وَهُمْ كُفَّارٌ فَلَنْ يَغْفِرَ اللهُ لَهُمْ ﴾
(‘inna l-ladhîna kafarôu wa Saddôu `an sabîli l-Lâhi thoumma mâtôu wa houm kouffârou falan yaghfira l-Lâhou lahoum)

ce qui signifie: « Certes ceux qui ont mécru et ceux qui ont empêché les gens d’entrer en Islam puis qui sont morts en étant mécréants, Allâh ne leur pardonne pas. » [sourat MouHammad / 34]
Que vont récolter ces gens-là qui courent à leur perte, qui ne font pas attention au point d’insulter Allâh, et qui se moquent des prophètes, des anges et de l’Islam, la religion de droiture. Certes ils ne font que gagner des péchés qui comporteront l’humiliation, le rabaissement et la perdition.
Il a été dit que la langue est à l’exemple d’un fauve, si tu ne l’attaches pas il t’attaque, c’est-à-dire qu’il te dévore.
Il a été dit à l’Imam Dhou n-Nôun Al-MiSriyy : « Qui est celui qui préserve le plus son cœur ? » il a répondu : « C’est celui qui contrôle le plus sa langue. » Fin de citation
Esclaves de Allâh, le danger de la langue est très grave, sa taille est petite mais son crime est grand. Celui qui est intelligent, qui est sensé, perspicace, c’est celui qui préserve sa langue de tout ce qui peut le mener à sa perte.
Voici Abdou l-Lâh Ibnou Mas`ôud, que Allâh l’agrée, il a été rapporté qu’il a escaladé AS–Safâ, qu’il a pris sa langue et a dit : « Ô ma langue, dis du bien tu gagneras et abstiens-toi de dire du mal tu seras sauvée, avant d’avoir à regretter » puis il a dit : « J’ai entendu le Messager de Allâh dire :
(( أَكْثَرُ خَطايا ابْنِ ءادَمَ فِى لِسانِه ))
 (‘aktharou khaTâya bni ‘Adama fî liçânih)

ce qui signifie: « La plupart des péchés du fils de ‘Adam provient de sa langue. » [rapporté par At–Tabaraniyy dans Al-Mou`jamou l-Kabîr]
Or parmi ces péchés, il y a la mécréance et les grands péchés, que Allâh m’en préserve ainsi que vous et qu’Il nous accorde une fin heureuse.
Après avoir tenu mes propos, je demande que Allâh me pardonne, ainsi qu’à vous-mêmes.
Le deuxième discours
La louange est à Allâh, le Seigneur des mondes, à Lui les grâces, les bienfaits et les bons éloges. Nous demandons que Allâh nous préserve du mal de nos âmes et de nos mauvaises œuvres, celui que Allâh guide, nul ne peut l’égarer, et celui qu’Il égare, nul ne peut le guider.
Je témoigne qu’il n’est de dieu que Allâh, qu’Il est le dieu unique et qu’Il n’a pas d’associé. Je témoigne que MouHammad est Son esclave et Son Messager, Son bien-aimé et celui qu’Il a élu. Ô Allâh honore et élève davantage en degré ce Prophète qui n’a pas lu et n’a pas écrit, ainsi que tous ses frères prophètes.
Esclaves de Allâh, je vous recommande, ainsi qu’à moi-même de faire preuve de piété à l’égard de Allâh Al-`Aliyy Al-`ADHîm, craignez-Le, faites preuve de piété à Son égard, glorifiez-Le, obéissez-Lui. Quel bonheur et quelle grande réussite pour celui qui obéit à Allâh !
Mon frère musulman, il convient à toute personne sensée d’utiliser le bienfait de la langue que Allâh lui a accordé, pour dire du bien, pour évoquer Allâh, pour réciter le Qour’ân et faire d’autres actes d’obéissance et de vertu, par remerciement envers Dieu pour Ses grâces, afin que son cœur soit illuminé par son secret et que les ténèbres en soient dissipées.
Tout comme se taire, à certains moments, est un caractère louable, parler, dans d’autres occasions, est un caractère louable.
Celui, en revanche, qui lâche la bride de sa langue et parle sans faire de distinction entre ce qui est permis dans la Loi de Allâh et ce qui ne l’est pas, c’est quelqu’un qui contribue à se mener à sa propre perte.
Mon frère en Islam, le fait de mettre en garde contre les paroles qui indiquent le rabaissement de Dieu, de Ses Messagers, de Ses Lois, de la religion qu’Il agrée, contre les paroles qui font tomber la personne dans la mécréance, ce n’est pas quelque chose qui a été innové dans notre époque. Les Imams émérites et les savants illustres, les gens de vérité, depuis des centaines d’années, mettaient en garde contre la mécréance dans leurs assemblées et leurs livres. Ils accordaient à cela une grande importance.
Quant à ceux qui blâment, dans notre époque, la mise ne garde contre la mécréance, nous leur disons : « Revenez à votre lucidité et craignez Dieu dans ce que vous dites, revenez aux livres des savants et à leurs ouvrages, vous y trouverez une réplique salutaire contre ce que vous dites et la réfutation des choses par lesquelles vous vous illusionnez. » Voir : [ltr]Comment le Musulman Préserve sa Foi. Éviter Apostasie, Mécréance, Blasphème[/ltr]
Ô Allâh nous Te demandons de nous éloigner de la mécréance, de la perversité, des grands péchés et des paroles corrompues. Nous Te demandons de nous aider à T’évoquer, à Te remercier et à T’adorer correctement.
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Message  Arlitto Ven 10 Juin 2016, 01:11

Histoire Islamique




L’occupation de Tripoli par les croisés par Ibn abi Tayyî, dans  » Ibn al-Furât » :

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Premierecroisade4[/ltr]
Scène de bataille lors de la première croisade source : BNF

« Il y avait à Tripoli un palais de la Science qui n’avait en aucun pays son pareil en richesse, beauté ou valeur. Mon père m’a raconté qu’un shaykh de Tripoli lui avait dit avoir été avec Frakhr al-Mulk b. ‘Ammar lorsque celui- ci se trouvait à Shayzar, et que venait de lui parvenir la nouvelle de la prise de Tripoli. Il s’évanouit, puis revint à lui en pleurant à chaudes larmes. « Rien ne m’afflige, dit-il, comme la perte du palais de la science. Il y avait là trois millions (?) de livres, tous de théologie, de science coranique, de hadîth, d’adab et, entre autre, cinquante mille Corans et vingt mille commentaires du Livre de Dieu Tout-Puissant ». Mon père ajoutait que ce palais de la Science était une des merveilles du monde. Les Banu ‘Ammâr y avaient consacré d’énormes richesses; il s’y trouvaient cent quatre-vingts copistes appointés dont trente y demeuraient nuit et jour. Les Banu ‘Ammâr avaient dans tous les pays des agents qui leur achetaient des livres de choix. A vrai dire, de leur temps, Tripoli entière était palais de la Science, les grands esprits de tous pays s’y rendaient, toutes les sciences étaient cultivées auprès de ces princes, et c’est pourquoi l’on y venait, en particulier les adeptes de la science immamienne, qu’ils aimaient et dont ils étaient les adhérents. Lorsque les Francs entrèrent à Tripoli et conquièrent la ville, ils brûlèrent le palais de la Science, parce qu’un de leurs prêtres maudits, ayant vu ces livres, en avait été terrifié. Il s’était trouvé tomber sur le Trésor des Corans, il étendit la main vers un volume, c’était un Coran, vers un autre, encore un Coran, vers un troisième, encore de même, et il en vit vingt à la suite. «  Il n’y a que des Corans des musulmans dans cette maison ». dit-il, et ils la brûlèrent. On arracha cependant quelques livres, qui passèrent en pays des musulmans.

Ils détruisirent aussi toutes les mosquées, et furent sur le point de massacrer tous les habitants musulmans. Mais un chrétien leur dit : « Ce n’est pas sage, c’est une grande ville: où prendrez-vous les gens pour l’habiter ? Ce qu’il faut, c’est leur imposer une capitation, après avoir confisqué leurs biens, et les obliger à habiter à la ville, sans leur permettre d’en sortir, de façon qu’ils soient comme prisonniers et que leur séjour vous soit profitable ». Ils (…) après en avoir massacré vingt mille.

Quant au gouverneur et à quelques troupes, ils se réfugièrent au palais de l’émirat, et s’y défendirent quelques jours; puis ils demandèrent l’aman et l’obtinrent; ils furent expulsés de la ville, et allèrent à Damas. Puis les Francs prirent les notables et les chrétiens qui avaient avoué être riches, et les frappèrent et les torturèrent jusqu’à ce qu’ils livrassent leur fortune; beaucoup moururent sous la torture. La ville fut partagée entre les Francs en trois parts, l’une pour les Génois, les deux autres pour Baudouin, roi des Francs à Jérusalem, et pour Saint-Gilles le maudit.

Forum Religion Islam - Page 21 Combat_premiere_croisade
combat lors dela 1ere croisades : sources BNF

La prise de Tripoli, et les épreuves de sa population consternèrent tout le monde. On s’assembla dans les mosquées pour le deuil des morts; tout le monde prit peur et se persuada de l’avantage d’une émigration; et un grand nombre de musulmans partirent pour l’Iraq et la Djéziré. Dieu sait mieux (…). L’on apprit que la flotte égyptienne était arrivée à Tyr huit jours après la chute de Tripoli, par l’arrêt du sort. Jamais une flotte semblable n’était sortie d’Egypte, et elle contenait des renforts, des vivres, de l’argent, de quoi ravitailler Tripoli pour un an. Lorsque le commandant de la flotte eut apprit la chute de Tripoli, il répartit les provisions et l’argent apporté entre Tyr, Saïda, Beyrouth et les autres places fortes musulmanes, et ramena la flotte en Egypte.

Fakir al-Mulk b.’Ammâr, le seigneur de Tripoli, lors de la prise de la ville, se trouvait chez l’émir Ibn Munqidh, qui lui offrait l’hospitalité. Il se rendit à Djabala et s’y fixa après y avoir fait apporter des provisions et des armes. Tancrède vint l’attaquer et lui livra de durs combats. Le cadi Fakhr al-Mulk appela au secours les princes des environs, leur faisant craindre la perfidie des Francs, et que , s’ils occupaient cette place, ils en gagnassent une autre, et que leur puissance s’accrût peut-être assez pour leur permettre de s’emparer de toute la Syrie et en expulser les musulmans. La lettre était longue, elle fit saigner les coeurs et pleurer les yeux, mais nul ne lui répondit (…). »

L’occupation de Tripoli par les Francs (Ibn abi Tayyî, dans Ibn al-Furât). Orient et Occident au temps des Croisades » de Claude Gahen, « Collection historique » dirigée par Maurice Agulhon et Paul Lemerle, éditions Aubier Montaigne, Paris, 1992, rubrique Documents, pages 219 à 223
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Message  Arlitto Ven 10 Juin 2016, 01:11

L’entrée en 1099 des croisés à Jerusalem (al-Quds) :

Forum Religion Islam - Page 21 Sic3a8gedeqod1099
Le siège d’al-Quds en 1099 lors de la première croisade oriental

« Entrée des Francs dans la ville sainte. Jérusalem était comprise dans les États de Tadj-ad-Dawla Totosh, qui en avait fait cession à Socman, fils d’Ortok le Turcoman Seldjoukide. Après la victoire remportée par les croisés Francs devant Antioche et le massacre qu’ils y firent, la puissance des Turcs Seldjoukides se trouva affaiblie et ils se dispersèrent. Les Fatimides Égyptiens, voyant la faiblesse des Turcs Seldjoukides, s’avancèrent en Syrie (bilad al-Sham) sous la conduite d’Afdhal, fils de Bedr-Aldjemal, et assiégèrent la ville. Dans ses murs se trouvaient Socman et Ilgaz, tous deux fils d’Ortok le Seldjoukide. Les Fatimides Égyptiens mirent en jeu plus de quarante machines et renversèrent plusieurs parties des murailles. Mais les habitants opposèrent une vive résistance et le siège dura plus de quarante jours. À la fin, au mois de shaban de l’année 489, la ville se rendit. Afdhal usa de générosité envers Socman et Ilgazy (Orqotides), ainsi qu’à l’égard des personnes qui s’étaient jointes à eux. Il leur fit de grands présents et les laissa aller en liberté. Ils se rendirent à Damas et traversèrent ensuite tout l’Euphrate. Socman s’établit dans la ville d’Édesse. Quant à Ilgazy, il passa en Irak. Le vizir fatimide égyptien confia le gouvernement de Jérusalem à un émir connu sous le nom d’Iftikhar-ad-Dawla. Cet émir se trouvait dans la ville sainte quand les Francs arrivèrent devant ses murailles. Comme ils avaient essayé sans succès de prendre la ville d’Acre, ils se portèrent vers Jérusalem et l’assiégèrent pendant plus de quarante jours. Ils élevèrent deux tours contre la ville; l’une était du côté de la montagne de Sion. Les Musulmans y mirent le feu et tuèrent tous les Chrétiens qui s’y trouvaient. Mais au moment où la tour finissait de brûler, un homme accourut pour leur annoncer que la ville venait d’être envahie du côté opposé. La ville sainte fut prise du côté nord, dans la matinée du 22 du mois de shaban. Aussitôt, la foule prit la fuite. Les maudits croisés Francs restèrent une semaine dans la ville, occupés à massacrer les Musulmans. Une troupe de Musulmans s’était retirée dans le Mirhab de David et s’y était fortifiée. Elle se défendit pendant trois jours. Les croisés Francs ayant offert de les recevoir à la capitulation, ils se rendirent et eurent la vie sauve. On leur permit de sortir pendant la nuit et ils se retirèrent à Ascalon. Les Francs massacrèrent plus de soixante-dix mille Musulmans dans la mosquée al-Aqsa. Parmi eux, on remarquait un grand nombre d’imams, d’oulémas et de personnes menant une vie pieuse et austère qui avaient quitté leur patrie pour venir prier dans ce noble lieu. Les Francs enlevèrent de la chapelle de la Sakhra plus de quarante lampes d’argent, chacune d’un poids de trois mille six cent dirhems. Ils y prirent aussi un tennour d’argent qui pesait quarante ratls de Syrie ainsi que cent cinquante lampes de moindre grandeur. Le butin fait par les Francs était immense. »

Traduction prise dans Ghislain Brunel (dir.), Sources d’Histoire médiévale. IXe-milieu du XIVe siècle, Paris, Larousse, 1992, pp. 379-380
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Message  Arlitto Ven 10 Juin 2016, 01:11

Les régions clef du califat central Abbasside lors de l’age d’or de ce califat

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Ie-keyregions-large-islamique-rc3a9gion[/ltr]
Les régions clef du califat central Abbasside al-Khurassan, al-Iraq, al-Fars, al-Jazira, Armenia , al-sham, al-Misr (egypte) et al- Ifriqiya, (hors Abbasside : al Maghreb Idrisides et al-Andalus Omeyyades, al-Sindh Hibbarites) 
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Message  Arlitto Ven 10 Juin 2016, 01:12

Le héro Yâghî Siyân est un émir d’Antioche de 1086 à 1098 officier du sultan seldjoukide Malik Shah Ie. C’est le premier des émirs syriens à subir l’invasion des croisades. Ibn al-Athir nous explique les événements :

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Roberto-de-normandc3ada-en-el-asedio-de-antioquc3ada-de-j-j-daisy-esta-feroz-lucha-tuvo-ocasic3b3n-durante-la-primera-cruzada-1096-1099[/ltr]
Combat singulier entre Robert de Normandie
et un cavalier Turc durant le siège d’Antioche lors de la première croisade 1096-1099

Le héro Yâghî Siyân est un émir d’Antioche de 1086 à 1098 officier du sultan seldjoukide Malik Shah Ie C’est le premier des émirs syriens à subir l’invasion des croisades. Ibn al-Athir nous explique les événements :

« Quand le seigneur d’Antioche, Yaghi Siyân apprit leur approche il redouta un mouvement des chrétiens qui demeuraient dans la ville. Il ne fit donc sortir, pour creuser les tranchées que la population musulmane; le lendemain, pour le même travail, il n’envoya que les chrétiens. Il les fit travailler jusqu’au soir, mais quand ils voulurent rentrer dans la ville, il les en empêcha en disant: «  Antioche est à vous, mais vous devez me la laisser tant que je n’aurai pas vu comment s’arrangent nos affaires avec les Francs. » Ils lui dirent: «  Qui protégera nos enfants et nos femmes? » Il répondit: «  Je m’en occuperai à votre place » et eux durent se résigner à rester dans le camp des Francs qui assiégèrent la ville pendant neuf mois. Yaghi Siyân manifesta un courage, une habileté, une fermeté et une prudence incomparables. La majeure partie des Francs périt. S’ils étaient restés aussi nombreux qu’à leur arrivée, ils auraient occupé tous les pays d’Islam. Yaghi Siyân protégea les familles des chrétiens qu’il avait expulsés d’Antioche et ne permit pas qu’on touchât à un cheveu de leur tête. Après s’être attardés longtemps sous les murs d’Antioche, les Francs se mirent en rapport avec un fabricant de cuirasses nommé Ruzbih [le nom peut aussi se lire  »  Firûz « ] qui était employé à la défense des tours, et lui promirent beaucoup d’argent et de terres. La tour qu’il devait défendre était contiguë au lit du fleuve et dominait une fenêtre qui s’ouvrait sur la vallée. Quand l’accord fut réglé entre les Francs et ce maudit fabricant de cuirasses, ils vinrent à cette fenêtre, l’ouvrirent, entrèrent et firent monter une grande troupe de gens à l’aide de cordes. Quand ils furent plus de cinq cents, ils se mirent à sonner de la trompette à l’aube, alors que les défenseurs étaient épuisés par la longue veille et par la garde. Yaghi Siyân s’éveilla et demanda ce qui se passait: on lui répondit que le son des trompettes venait de la forteresse, qui certainement avait été prise, alors qu’en réalité il provenait non de la forteresse, mais de la tour. Saisi de panique, il ouvrit la porte de la ville et s’enfuit follement avec une escorte de trente pages.

Son lieutenant, qui arrivait, demanda où il était passé; on lui dit qu’il s’était enfui, et lui-même s’enfuit à son tour par une autre porte, ce qui aida grandement les Francs, car s’il avait tenu bon une heure de plus, ils auraient été anéantis.

Puis les Francs entrèrent par la porte dans la ville et la mirent à sac; ils exterminèrent tous les musulmans qui s’y trouvaient: cela se passa dans les mois de jumada I [491/ avril-mai 1098; selon les sources occidentales, le 3 juin]. Quant à Yaghi Siyân, il reprit le contrôle de lui-même au lever du jour et s’aperçut qu’il avait parcouru dans sa fuite plusieurs farsakh [une farsakh ou parasange, équivaut à environ six kilomètres]. Il demanda à ses compagnons où il était; on lui répondit: «  à quatre farsakh d’Antioche » , et il se repentit de s’être mis l’abri au lieu d’avoir combattu pour chasser l’ennemi de sa ville ou pour mourir. Il se mit à pleurer d’avoir abandonné sa famille, ses fils et les musulmans, et de douleur, tomba de cheval sans connaissance. Ses compagnons voulaient le remettre en selle, mais il ne tenait plus debout, et était déjà presque mort; ils le laissèrent donc et s’éloignèrent. Un bûcheron arménien qui vint à passer, alors qu’il allait rendre le dernier soupir, lui coupa la tête et la porta aux Francs d’Antioche. Ceux-ci avaient écrit aux seigneurs d’Alep et de Damas pour leur dire qu’ils ne convoitaient pas d’autres terres que celles qui avaient appartenu autrefois aux Byzantins, cela par tromperie et perfidie, afin que les autres ne se portent pas au secours du seigneur d’Antioche. »

Ibn al-Athir , Somme des histoires in Francesco Gabrieli, Chroniques arabes des Croisades, Paris, Sindbad, coll. « La Bibliothèque Arabe », 1977, pp. 28-29


Abu al-Hasan Ali ‘izz al-Din ibn al-Athir historien arabe sunnite (né en 1160 à Cizre, mort en 1233 à Mossoul). Son œuvre principale est Al-Kamil fi al-Tarikh (La Perfection des histoires ca. 1231), considérée comme l’un des plus importants livres d’histoire du monde musulman. Il est également l’un des principaux chroniqueurs arabo-musulmans des croisades dont il fut un témoin oculaire, ayant participé à la guerre sainte (djihad) contre la troisième croisade






Salahudin al-Ayyoubi, la bataille d’Hattin et la tente du roi des croisés francs par l’historien arabe Ibn al-Athir

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 La_batalla_de_hattin_2000x1243-1[/ltr]
Salahudin al-Ayyoubi à la bataille d’Hattin et la fameuse tente

« Comprenant que le seul moyen d’éviter la mort c’était de l’affronter, les Francs effectuèrent une série de charges qui auraient délogé de leurs positions les musulmans, pourtant tellement nombreux, si la grâce de Dieu ne les avait pas assistés. (…) Alors les survivants francs montèrent sur une colline du côté de Hattin où ils voulurent dresser leurs tentes et se défendre, mais vigoureusement attaqués de tous les côtés, ils (…) ne purent dresser qu’une seule tente, celle du roi. Les musulmans s’emparèrent de leur grande croix, appelée « La Vraie Croix », qui, disent-ils contient un morceau de bois sur lequel, selon eux, aurait été crucifié le Messie. Cette prise leur porta un coup très grave car elle les confirma dans la mort et le désastre. (…) On m’a dit que Al-Malik al-Afdal, fils de Saladin, avait raconté le récit suivant : « Je me trouvais au côtés de mon père dans cette bataille, la première que je voyais de mes yeux. Quand le roi des Francs se retira sur cette colline avec sa troupe, ils chargèrent d’une manière terrifiante les musulmans qui les affrontaient et les repoussèrent jusqu’à mon père. Je le vis, consterné et bouleversé, empoigner sa barbe et s’avancer en criant. « A bas le mensonge du démon ! » et les musulmans revenant à la contre-attaque repoussèrent les Francs sur la colline. « En les voyant reculer et les musulmans les talonner, je criais de joie : « Nous les avons battus ! » (…) Mais mon père se retourna et me dit : « Tais-toi ! Nous ne les aurons battus que lorsque s’abattra cette tente. » Et tandis qu’il parlait, la tente tomba. Le Sultan descendit de cheval, se prosterna et remercia Dieu en pleurant de joie. »

Ibn-al-Athir, XI, chronicon 351-355
Abu al-Hasan Ali ‘izz al-Din ibn al-Athir historien arabe sunnite (né en 1160 à Cizre, mort en 1233 à Mossoul). Son œuvre principale est Al-Kamil fi al-Tarikh (La Perfection des histoires2, ca. 1231), considérée comme l’un des plus importants livres d’histoire du monde musulman. Il est également l’un des principaux chroniqueurs arabo-musulmans des croisades dont il fut un témoin oculaire, ayant participé à la guerre sainte (djihad) contre la troisième croisade
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Message  Arlitto Ven 10 Juin 2016, 01:12

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Arabs_2[/ltr]
Une des plus anciennes représentation d’arabes bédouins, en guerre face au soldats Assyriens dans le palais du roi Assyrien Ashurbanipal 645 avant JC
[ltr]Dominique Charpin[/ltr] dans « Les Arabes et la Mésopotamie à l’époque antique »  reviens sur la manière de combattre des arabes :

« Le mode de combat des Arabes a donné lieu à un contresens, chez certains historiens grecs ou romains, quant à l’utilisation du chameau. Le combat monté sur un chameau ne fut jamais pratiqué pour des raisons simples : contrairement au cheval, le chameau est incapable de manœuvrer dans un espace restreint et sa hauteur fait de celui qui le monte une cible trop facile. Le chameau ne fut donc utilisé que comme mode de transport, souvent pour deux personnes, l’un conduisant la monture et l’autre les protégeant avec un arc. Les soldats descendaient de chameau pour combattre ; ils remontaient en cas de défaite pour prendre la fuite, ce que les bas-reliefs du palais nord d’Assurbanipal à Ninive représentent complaisamment. » fin de citation 

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Ibscha[/ltr]
L’arrivée de Bédouins de la péninsule arabique en Egypte antique , dans une fresque pharaonique à Beni Hassan

Dans « Les relations entre Arabes, Assyriens et Babyloniens au Ier millénaire av. J.-C. d’Ali Khedher nous dit : « C’est au cours du Ier millénaire av. J.-C. que le mot « arabe » apparaît pour la première fois dans les textes. Des écrits assyriens, babyloniens, persans, araméens et hébreux évoquent la vie nomade des bédouins et leurs émirats des déserts. Le texte le plus ancien mentionnant les Arabes vient de l’époque assyrienne, et plus précisément de l’époque du roi Salmanazar III (858-823 av. J.-C.). Les Annales racontent que pendant la sixième année de son règne, c’est-à-dire en 853 av. J.-C., ce roi remporta une victoire militaire écrasante contre une coalition dirigée par Biridri (connu dans la torah sous le nom de Ben Haddad), roi araméen de Damas. Cet événement s’explique comme suit : le roi de Damas se sentait menacé par l’expansion des Assyriens et leur intervention dans les affaires des petits royaumes et émirats en Syrie, Palestine et Arabie du Nord, et davantage encore suite à leur mainmise sur le royaume d’Alep, contraint de reconnaître leur autorité et de leur payer tribut. Il décida alors d’affronter les Assyriens et demanda leur soutien à tous les rois araméens (il y en avait douze) qui régnaient sur les villes syriennes, à Akhab, le roi d’Israël, aux princes phéniciens, et au roi Gindibou (ou Gindib) du royaume arabe du Qédar (2) (oasis de Duma/Dumat al-Djandal), dans le désert de l’Arabie du Nord. Ces derniers, craignant que l’appétit vorace des Assyriens ne finisse par les engloutir, acceptèrent de former une coalition. La bataille eut lieu à quelques kilomètres de Qarqar, au nord de la ville de Hamat, dans la partie septentrionale de la Syrie.

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 La-premic3a8re-mention-historique-c3a9crite-de-la-ville-de-yathrib-mc3a9dine-dans-la-chronique-de-nabonide-un-document-ancien-babylonien-maintenant-exposc3a9e-au-british-museum[/ltr]
La première mention historique (écrite) de la ville de Yathrib (Médine) dans la Chronique de Nabonide , un document ancien babylonien Nabonide (556 av. JC) est le dernier des souverains de l’Empire néo-babylonien qui a succédé à l’Assyrie maintenant exposée au British Museum…

Les inscriptions épigraphiques et les annales du roi assyrien, qui décrivent le conflit et mettent à jour un certain nombre de détails concernant l’adversaire, différencient les Araméens (Ahlamû) des Arabes (3). Elles rapportent que le chef Gindibou, du pays d’Arba, avait aligné une force de mille combattants montés sur des dromadaires. Cette tribu, dont la puissance variait au gré des rapports de force avec ses voisins et le charisme de son chef, était organisée en une sorte d’émirat dans un désert nommé « Al-Badia », situé aux confins de l’Arabie et de la Syrie et adjacent au territoire assyrien (4). Les textes assyriens nomment les membres de la tribu « Arubu », « Aribi » ou « Arabi », c’est-à-dire Arabes (5). La traduction littérale de ces termes signifie « bédouins » (en arabe Al-Badou, sing. Al-Badouie), ou habitants d’Al-Badia. Il semble que ces dénominations désignaient exclusivement les bédouins organisés en émirat dirigés par Gindibou et ne concernaient pas les autres tribus de même origine géographique installées ailleurs (6). Le mot « Arabes » ne renvoyait donc pas à l’époque à la même réalité qu’aujourd’hui, s’attachant uniquement aux habitants du désert situé dans le nord de l’Arabie, entre l’Irak et la Syrie.


Avant de passer aux autres textes assyriens, il est important de souligner qu’Arabes et Assyriens n’ont jamais noué de relations très amicales, le conflit restant toujours latent. C’est la raison pour laquelle l’image des Arabes telle qu’elle se dégage des chroniques des rois assyriens est biaisée et partiale. Ces chroniques présentent les Arabes comme des brigands et des pillards refusant toute autorité. En revanche, d’autres textes, comme la correspondance et les documents privés, contribuent à dégager une vision plus pacifique de leurs relations avec les populations sédentaires. Ce genre de documentation commence à changer avec l’apparition des inscriptions rédigées en langues et dialectes proches de l’arabe et en écritures nord-arabiques (7).

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Theancientassyrians138ygm3[/ltr]
Ancien siège d’une cité par les Assyriens

Les « Arabes » apparaissent de nouveau dans les annales assyriennes suite à une révolte qui, en 744 av. J.-C., porte à la tête de l’empire un usurpateur : Tiglat-Phalasar III (8). Le nouveau souverain restaure l’autorité royale menacée par des conflits et des problèmes internes et externes, et professionnalise l’armée. Il bat l’Ourartou en Anatolie ainsi que les Araméens et leurs alliés, les Arabes, en Syrie. Il annexe Damas, soumet la plupart des royaumes de ces régions et ceint la couronne de Babylone. Tous les rois de Syrie, de Palestine et d’Anatolie du Sud sont contraints de lui payer tribut, de même que Zabibée, « reine du pays d’Aribi » ou plutôt grande prêtresse (kahina) de la confédération des Qédarites, alliée des Araméens, qui régnait sur l’oasis de Duma/Dumat al-Djandal (9), située dans le désert aux confins de l’Arabie et de la Syrie. En 732 av. J.-C., Tiglat-Phalasar désigne un chef arabe de la tribu d’Idiba’il (Adbéel dans la Bible) comme gouverneur du « Pays de Mussri » (Madian, autour du mont Sinaï) et l’installe à Gaza. Quatre ans plus tard, une autre reine arabe, Samsi, régnant sur l’une des tribus madianites du nord du Hedjaz, prends les armes. Cette dernière, à la tête d’une coalition composée des tribus et émirats arabes englobant les cités de Mas’a (Massa dans la Bible) et Teima (ou Teyma), et les tribus de Saba (les Sabéens), Hajappa, Badana (dans l’oasis de Djandal), Hatti et Idiba’il, se joint aux éternels insoumis que sont les rois araméens de Syrie, ainsi que les rois de Tyr et d’Israël, pour combattre les Assyriens. Mais les rebelles sont défaits et Samsi s’enfuit au désert, un détachement assyrien aux trousses. Par la suite, la souveraine enverra aux Assyriens une délégation composée de plusieurs chefs de sa tribu, sous la direction d’un certain Yarba’, en vue de négocier la paix ; au terme des pourparlers, Samsi acceptera de se rendre, à la condition expresse de voir confirmé son statut de reine sous tutelle assyrienne (10).

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Madain_saleh_6730299351-arabie-sao[/ltr]
Madâin Sâlih   au nord-ouest de l’Arabie saoudite, à 400 km de Médine et au carrefour entre la péninsule Arabique, la Syrie, la Jordanie et la Mésopotamie construit par les arabes Thamudites

En 722, Sargon II accède au pouvoir. Poursuivant la politique expansionniste de ses prédécesseurs, il écrase les tribus qui lui causent des ennuis (Saba, Khayappa, de nouveau la reine Samsi, les Tamudi – les Thamûd dans le Coran – et les Marsimani dans la région d’Aqaba) et annexe Gaza. Les chroniques de Sargon mentionnent encore une reine arabe qui tenta de défier la puissance assyrienne, mais nous ne possédons d’autre information à son sujet que son nom : It’amra, du pays de Saba’a. Les tablettes assyriennes rédigées sous Sennachérib (705-681 av. J.-C.), fils de Sargon II, font état de la menace que représentent une nouvelle fois les Arabes, ligués aux Babyloniens et à leur roi, Marduk-Appaliddina (11). Sennachérib, alors occupé à poursuivre d’autres insurgés en Elam (sud-ouest de l’Iran actuel), se trouve dans l’obligation de revenir sur ses pas pour contenir les Arabes au sud-ouest de l’empire (12). Il envoie une expédition contre leurs chefs, Khazâ’il (ou Hazael), roi « du pays d’Aribi », et Te’elkhunu, grande prêtresse des Qédarites. La révolte arabe est un échec et les chefs mutins prennent la fuite, mettant entre eux et les troupes assyriennes la protection du désert. Néanmoins, quelques temps plus tard, Te’elkhunu est arrêtée et déportée en Assyrie ; confisquées, les statues sacrées des Arabes, représentant leurs dieux, prennent le même chemin. Khazâ’il aura plus de chance : il réussira à trouver asile auprès du fils cadet de Sennachérib – et futur roi d’Assyrie -, Assarhaddon. L’accueillant avec bienveillance, Assarhaddon offrira à son hôte la belle Tabu’a, fille de la grande prêtresse Te’elkhunu, et le reconnaîtra comme chef de toute la tribu de Qedar, poste qu’il occupera jusqu’à sa mort en 675 av. J-C. Maintenu au pouvoir, Kha-zâ’il devra toutefois s’acquitter d’un lourd tribut envers Sen-nachérib. Durant son règne, de 680 au 669 av. J.-C., Assarhaddon rencontre certaines difficultés à faire face à la dissidence de ses frères. Le fils de Khaza’il, Yata’ (ou Yatha’, ou encore Uaite’), l’aidera à l’emporter sur les renégats. En récompense de quoi Assarhaddon restituera aux Arabes les idoles saisies par son père et, à la mort de Khaza’il, apportera son soutien à Yata’ dans la course à la succession. Il ne sera pourtant guère payé de gratitude, Yata’ ne tardant pas à brandir à son tour l’étendard de la révolte. Défait, celui-ci se retire dans le désert, où les Assyriens le débusquent bientôt. Astreint à payer un important tribut, il est une nouvelle fois privé de ses images divines, qui sont envoyées à Ninive ; elles ne lui seront rendues que lorsqu’il acceptera de prêter allégeance au fils d’Assarhaddon, le roi Assourbanipal (669-627 av. J.-C.) (13). Il est intéressant de mentionner le rôle joué par Zakutu, mère d’Assarhaddon, dans l’ascension de ce dernier, et probablement dans le rapprochement sporadique avec les Arabes. Cette reine assyrienne, qui devint l’épouse de Sennachérib à un moment où ce dernier possédait sans doute déjà une autre épouse principale, était probablement d’origine araméenne. Son nom de naissance était Naqi’a – ce qui signifie « la pure », en araméen comme en arabe.

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Libyan-nubian-syrian-sashu-bedouin-and-hittite[/ltr]
Libyen, Nubien, Assyrien, Sashu Bedouin et Hittite.
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Message  Arlitto Ven 10 Juin 2016, 01:12

Comme nous venons de le voir, les Arabes dont il est question dans les annales assyriennes sont ceux qui habitent Al-Badia et avec lesquels les relations sont conflictuelles. Les documents administratifs et surtout commerciaux nous offrent un autre éclairage. Ceux-ci nous renseignent sur la politique commerciale de l’Etat et sur les échanges pratiqués par les marchands assyriens avec la basse Mésopotamie, l’Ouest iranien, l’Asie Mineure, la Syrie, etc., ainsi que sur leurs méthodes de calcul (14). Certains signalent des populations arabes qui, pour des raisons commerciales, préféraient composer avec les grandes puissances de l’époque. Ainsi des présents sont-ils envoyés par les habitants de Teima, oasis situé au nord-est de la région du Hedjaz, sur la route commerciale entre Yathrib (Médine) et Duma. De même, « après la destruction de Babylone par Sennachérib en 689 avant J.-C., le roi de Saba, nommé Karib’il, envoya des aromates et des pierres précieuses qui furent placés dans les fondations du temple du Nouvel An construit à Assur. » (15) Ce geste ne consacre pas pour autant une dépendance politique de l’Arabie du Sud vis-à-vis de l’Assyrie. Il s’agissait plutôt d’une sorte de taxe commerciale : « l’inscription de fondation de Sennachérib parle de nâmurtu, « cadeaux », qui étaient remis au cours de l’audience des monarques assyriens. (…) Ces « présents » ou plus exactement ces « tributs » ont certainement dû être versés comme une sorte de droit de passage pour la sécurité de la caravane. » (16) En effet, la route commerciale terrestre (route des caravanes) partant d’Oman en direction du nord et de la Méditerranée en passant par le Yémen et le Hedjaz, était sous contrôle des Arabes, mais la dernière partie de la route de l’encens vers le Nord était par moments placé sous contrôle assyrien.

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Dc3a9tail-du-sarcophage-deshmunazor-ii-roi-de-sidon-ve-sic3a8cle-son-couvercle-porte-la-plus-longue-inscription-phc3a9nicienne-dc3a9poque-perse-connue[/ltr]
Détail du sarcophage d’Eshmunazor II, roi de Sidon (ve siècle) ; son couvercle porte la plus longue inscription phénicienne d’époque perse connue

A cette époque, la suprématie exercée par les Arabes sur le commerce de la région n’est pas nouvelle, elle remonte bien plus loin dans l’histoire. Car « les peuples de la péninsule arabique ont été les pionniers de la navigation dans l’océan Indien et l’élément dominant pour la partie occidentale du bassin. D’après les sources sumériennes, dès – 2000, le bois d’oeuvre était importé d’Inde à Megan (sans doute Oman). Une référence à des charpentiers de Megan indique que les navires y étaient construits à l’époque sumérienne. Donc les propriétaires et armateurs étaient sans doute les marchands arabes d’Oman. » (17)

Outre les métaux précieux, les vêtements teints de pourpre, les bois rares, les épices, les armes et autres denrées acheminés d’Inde par mer et qui transitaient ensuite par les caravanes arabes vers l’Assyrie, l’Egypte et d’autres pays de la Méditerranée, l’encens et la myrrhe, produits en Arabie méridionale, faisaient l’objet d’un intense trafic. Le commerce de l’encens s’est développé vers le VIIIe s. av. J.-C. Il semble que la route des caravanes de l’encens dans le Nord était sous contrôle de la confédération des Qédarites, et plus tard sous celui des Nabatéens.


[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Ruines-du-mahram-bilqis-ou-temple-dawam-en-1986-prc3a8s-de-marib-yc3a9men[/ltr]
Français : Ruines du Mahram Bilqis (de la Reine de Saba ou temple d’Awam dans le royaume arabe Himyarite près de Marib, Yémen


Ce contrôle ou monopole déterminait la richesse des populations de la Péninsule. Les Sabéens, les Minéens, les Qatbanites, les Hadramites et les Awsanites, tirant profit de leur situation d’intermédiaires, fondèrent des Etats riches et puissants. Ptolémée (Géographie, VI, 7, 1) nomme leur région « Arabia Felix », l’Arabie Heureuse. Diodore de Sicile (Bibliothèque historique, II, 49) écrit : « Les Sabéens vivent en Arabie heureuse, (ils) ont tant de baume, de cassiers, de cannelle, de sang-dragon, d’encens, de myrrhe, de palmiers et d’autres plantes aromatiques que le pays tout entier est imprégné d’un parfum réellement divin. »


Cette activité marchande a engendré des contacts entre les populations des différentes régions de la péninsule arabique et celles de l’Assyrie, de l’Egypte et de la Méditerranée, donnant lieu du même coup à des échanges culturels très importants. D’ailleurs, elle a donné la possibilité aux tribus arabes, d’une part, de resserrer et de renforcer leurs liens entre elles (cela peut être considéré comme l’un des premiers éléments de l’unité), et, d’autre part, de participer à l’économie du monde antique et d’y prendre leur place.

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Tt1204569bows-copie[/ltr]
Fresque dans un temple égyptien commémorent les victoires egyptienne pharaonique sur leurs voisin africain et sémites

Les chroniques assyriennes et néo-babylonienne (18) font de nouveau référence aux Arabes lors de la conquête de l’Egypte, à partir de 679 et surtout en 673 av. J.-C. Assarhaddon se pose alors en « libérateur » des Egyptiens face à la XXVe dynastie, d’origine nubienne. En 673, il se lance à la conquête de ce pays, mais freine devant le Sinaï, vaste étendue désertique dans laquelle il hésite à aventurer ses troupes. Il sollicite alors l’aide des tribus arabes de l’Ouest, celles qui habitent au nord de la mer Rouge, en Palestine et en Jordanie (parmi elles se trouve probablement celle qui fondera plus tard le royaume nabatéen). Elles lui procurent des auxiliaires qui connaissent parfaitement le terrain et un nombre appréciable de chameaux. En quinze jours, l’armée assyrienne remonte jusqu’à Memphis, dans le delta ; le pharaon Taharqa se sauve vers le Sud, mais sa famille est faite prisonnière. La conquête sera toutefois de courte durée : à peine les régiments assyriens se sont-ils retirés que Taharqa reprend le pouvoir. En route pour une nouvelle expédition vers l’Egypte, en 669, Assarhaddon, trouve la mort à Harran. »

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Assyrian_warrior[/ltr]
Guerrier sémite assyrien

Pour l’époque qui nous intéresse, c’est sous le règne d’Assourbanipal, dernier grand roi de l’Assyrie, que les informations relatives aux Arabes sont les plus abondantes. La bibliothèque du palais de ce monarque contient plus de 30 000 textes. Mais, en raison des menaces de guerre venant des peuples de l’est et du sud-est de l’empire, ces archives officielles s’interrompent à partir de 639. Pendant cette période, le terme « arabe » dans les textes assyriens commence à couvrir plus de populations, des tribus et des régions plus vastes qu’à l’époque de Salmanazar III. A l’origine, Assourbanipal n’était pas très populaire, ni auprès des membres de la cour ni auprès des prêtres. Cependant, grâce à sa grand-mère Naqia-Zakutu, il réussit, dès 672, à passer des accords avec les dirigeants assyriens, les membres de la famille royale et les souverains étrangers, afin de s’assurer leur soutien. Il accède au pouvoir en 669. Le souverain entame sa politique à l’égard des Arabes par une ouverture, en se réconciliant avec Yata’, le chef de la confédération des Qédarites. Il conclut avec celui-ci un traité et lui rend ses statues divines. Le rapprochement fera long feu : en 652, Shamash-Shum-Ukin, roi de Babylone, se révolte contre son frère le roi assyrien, auquel il doit hommage, et conduit une vaste coalition incluant les Arabes du désert syrien sous la direction de Yata’, les Phéniciens, les Philistins, les Judéens, les Chaldéens du sud de la Mésopotamie et les Elamites. Yata’ attaque les royaumes vassaux de l’empire en Jordanie et en Palestine. Mais l’absence de cohésion au sein d’une si vaste coalition sauve l’Assyrie de l’anéantissement. Battu, Yata’ se réfugie chez Natnu, le roi des Nebayot, tribu arabe installée dans les environs de Teima (à ne pas confondre avec les Nabatéens) (19). Natnu le persuade de se livrer aux Assyriens, lui-même s’engageant à jurer allégeance à Assourbanipal (20). Yata’ paiera cher sa traîtrise : il sera enfermé dans une cage à chien exposée à l’entrée de Ninive (21).

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Photoliste_20090708154523_allemagne_berlin_porte_d_600_[/ltr]
Détails de la porte d’ishtar de Babylone

Babylone est prise en 648 après un siège de plus de deux ans ; l’Elam est dévasté en 647, et Suse, la capitale, rasée ; plusieurs expéditions sont entreprises contre les Arabes, qui sont défaits. Toutes ces guerres, et d’autres comme celles avec l’Egypte, ont épuisé l’empire et constituent le principal facteur de son effondrement prochain. Entre 641 et 638, une deuxième « guerre arabe » se produit. La « coalition d’Atarsamain », regroupant différentes tribus Qédarites, mené par Abyata’ (ou Abjata) et son frère Aimnu, se dresse contre la tutelle assyrienne. La ligue est vaincue mais Assourbanipal gracie Abyata et fait de lui le chef de tout Qédar, en remplacement de Yata’, fils de Khazâ’il. Après la mort d’Assourbanipal en 626, les conflits dynastiques reprennent. Parallèlement, le gouverneur de Babylone, appelé par les chrétiens Nabopolassar (Nabou-apla-ousour en babylonien), profitant de la situation, s’affranchit de la tutelle assyrienne. L’année suivante, en 625, il livre une grande bataille dans la région de Nippur contre Assouretililâni, le fils désigné par Assourbanipal pour lui succéder, qui sera tué dans la bataille. Fort de cette victoire, Nabopolassar entre dans Babylone et se fait proclamer roi de Chaldée, tandis que 
Sinshariskhun, le second fils d’Assourbanipal, hérite de l’Assyrie. [ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Empire-assyriens[/ltr]
L’ère néo-babylonienne commence en Mésopotamie. Nabopolassar s’allie avec le roi des Mèdes, Cyaxare, et probablement d’autres, et s’empare de Ninive pendant l’été 612. Il poursuit la lutte contre les derniers souverains assyriens et prend Harran en 610-609. L’empire assyrien disparaît, le souverain chaldéen se pose en héritier du vaste empire qu’il a abattu. Aucun document ne nous renseigne sur le rôle joué par les Arabes dans les événements qui ont mit fin à l’Assyrie et à l’établissement de l’empire néo-babylonien, mais il n’est pas improbable qu’ils aient ralliés le parti chaldéen.

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 The_semites_by_al_brazyly-d4rkupv[/ltr]
Diverses représentation de sémites

Nabopolassar, vieillissant, enverra son fils, le futur Nabuchodonosor II (en babylonien Nabou-koudourri-ousour, 630-561) à la tête d’une armée pour annexer Karkemish (l’Europus des Romains) et ensuite affronter les Egyptiens près de Hama. Le 1er septembre 605, le fondateur de l’empire néo-babylonien meurt. Son fils, Nabuchodonosor (c’est le nom biblique) monte alors sur le trône. Chardin relève qu’« après avoir tenté une campagne contre l’Égypte en 601 qui se solda par un cuisant échec, [il] tenta de rétablir le moral de ses troupes par une série de raids contre des tribus arabes. Ces opérations eurent le double avantage de procurer aux soldats du butin et d’assurer les arrières de l’armée babylonienne en vue de la campagne contre le royaume de Juda. » (22) Après sa mort en 561, le déclin de l’empire s’amorce ; trois souverains se succèdent en l’espace de six ans, tandis que les Mèdes ne cessent d’agrandir leur royaume.

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Babylone-2[/ltr]
Babylone

Le dernier souverain néo-babylonien, Nabou-na’id, (556-539), cité par les Grecs sous le nom de Nabonide, eut un règne complètement atypique. Il fut porté au pouvoir par le parti des prêtres conjurés soutenu par son fils Bêl-shar-oousour (son nom biblique est Balthazar), vraisemblablement favorables au dieu Sin, le dieu-lune des Arabes à cette époque (23) après la mise à mort du roi légitime Labâshi-Marduk, fils de Nériglissar. Très religieux, il est le fils d’un gouverneur araméen et d’une prêtresse du sanctuaire de Sin à Harran. Contrairement aux autres rois qui accordaient la prééminence à Marduk (le roi des dieux), il voue un culte tout particulier à Sin, culte qui lui sera reproché par ses ennemis après la chute de Babylone. Il fait restaurer le temple de ce dieu à Ur et commence à relever celui de Harran, détruit par les Mèdes. Suite à une campagne dans le nord de la péninsule arabique, il s’enfonce plus loin vers le sud ; plusieurs oasis tombent entre ses mains, dont Yathrib (Médine). Il décide, alors, peut-être pour des raisons religieuses (24), de laisser le pouvoir aux mains de son fils Balthazar et de demeurer dans l’oasis arabe de Teima. Il y restera dix ans. Nous en connaissons malheureusement relativement peu sur ce séjour, aucune fouille n’ayant pu avoir lieu sur ce site jusqu’à présent. Les ruines de son palais sont cependant toujours visibles. L’éloignement de Nabonide donnera aux Babyloniens la possibilité de contrôler la partie centrale de la route de l’encens. En 539, Nabonide quitte l’Arabie pour inaugurer le grand temple de Sin à Harran, puis retourne à Babylone à la veille de l’action de Cyrus contre la capitale. Pour affermir son pouvoir spirituel, il fait transporter à Babylone toutes les images des dieux de la Mésopotamie du Sud. Les populations sont démoralisées. Nabonide ne semble pas avoir compris le danger qui menace l’empire, peut-être par excès de religion. S’est-il convaincu que le destin dépend de toutes manières des seules volontés Sin ? S’en remet-il à la grâce de son dieu pour décider de l’issue du conflit ? Toute son action paraît en décalage complet avec la situation.

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Cyrus_enters_babylon_800x_-1[/ltr]L
’entrée de Cyrus le Perse à Babylone

Cyrus II prend Babylone sans combats un jour de fête le 23 octobre 539 av. J.-C. Il tue le gouverneur Balthazar, emprisonne Nabonide (ou le nomme gouverneur de Carmanie, en Iran, à ce sujet les archives sont contradictoires, et s’érige en libérateur, se faisant reconnaître comme roi par la volonté du dieu Marduk. Désormais, la Mésopotamie ne comptera plus que comme simple province au sein des grands empires qui se succèderont au Proche-Orient… Quant aux Arabes, faisant alliance avec les uns ou les autres au gré des opportunités et des jugements prévisionnels, ils agrandiront leur influence, construiront et animeront de magnifiques cités caravanières, dont la plus éblouissante fut certainement, dans ce qui est la Jordanie actuelle, Petra, Reqem en langue sémite, « la Bariolée ». fin de citation
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Message  Arlitto Ven 10 Juin 2016, 01:13

Extrait de :  Les relations entre Arabes, Assyriens et Babyloniens au Ier millénaire av. J.-C. par Ali Khedher

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Img-2-small480-classifications-de-l_afro-asiatique-vicychl-reprc3a9sente-la-position-sc3a9mitocentrique-ehret-et-blench-reprc3a9sentent-le-courant-majoritaire[/ltr]
Classifications de l’Afro-Asiatique dit chamito-sémitique . Vicychl représente la position sémito-centrique version collant avec les écris des anciens arabes, Ehret et Blench représentent le courant majoritaire chez les occidentaux moderne .

Les langues chamito-sémitiques sont réparties généralement en cinq branches :

Les langues chamito-sémitiques sont réparties généralement en cinq branches :

•les langues berbères, parlées en Afrique du Nord et dans le Sahara ;
•l’ancien égyptien et copte, utilisés en Égypte ;
•les langues couchitiques, parlées essentiellement dans la Corne de l’Afrique et au Soudan (à l’intérieur de cette branche, la place des langues omotiques est controversée, certains linguistes les voient comme une sixième branche chamito-sémitique) ;
•les langues tchadiques, parlées en Afrique ;
•enfin, les langues sémitiques, utilisées au Proche-Orient et dans le Nord de l’Afrique.

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Rc3a9partition-gc3a9ographique-des-peuples-sc3a9mites-pendant-le-ier-sic3a8cle-av-j-c[/ltr]

Répartition géographique des peuples arabo-sémites pendant le ier siècle av. J.-C avec la partie nord-arabique ont vois le Punique (phénicien) et le Maltais (phénicien) en direction du Maghreb , et une partie de l’Afrique
 de l’est jusqu’a la ville somalienne de Berbera sous l’étendu sud-arabique

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Phc3a9niciensempire1[/ltr]
L’empire sémites des Phéniciens de l’afrique du Nord au Levant
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Message  Arlitto Ven 10 Juin 2016, 01:13

Selon A.Bouchareb dans la thèse d’état; « Cirta ou le substratum urbain de Constantine. » : « Notons ici que Himyer, cité comme un aïeul commun des Ketama et des Sanhadja, était également regardé par les historiens antiques comme également l’aïeul des phéniciens (donc des puniques) » et plus loin il poursuit :« Deuxièmement, nous retenons que ces populations, jointes aux berbères autochtones durant des temps reculés, étaient selon les généalogistes arabes descendants de Himyer d’origine yéménite, la même origine attribuée par les historiens (antiques, dont Hérodote) aux phéniciens »

« Les phéniciens serrai le résultant d’une fusion d’une population d’agriculteurs cananéens et d’une population de marins himyarites sud-arabique les Himyarites, venu s’installer sur l’étroite bande de terre entre la Méditerranée et les monts du Liban.

On retrouve , dans Himyar, Himyarites, la racine « h.m.r » qui exprime en arabe, la couleur rouge. Ils auraient donné aussi leur nom à la mer Rouge qu’ils fréquentaient et qu’ils ont dû longer dans leur longue migration vers l’occident.

« Leur royaume fut désigné par les Egyptiens sous le nom de « Pays de Poun » vers 2250 avant JC Poun, Pouaniti, Poeni et Puni sont les mêmes mots pour désigner aussi bien les Phéniciens que, par la suite, les Puniques de Carthage. Les Himyarites ont d’ailleurs été les précurseurs des Phéniciens en organisant déjà – avant de venir s’installer sur le littoral du Liban – le commerce maritime avec l’Inde, l’Arabie et l’Afrique, en découvrant le fabuleux royaume d’Ophir que l’on n’a jamais réussi à identifier, en construisant des maisons tout en hauteur avec de nombreux étages, comme le seront plus tard celles de Tyr »

(Cf. J. Mazel, « Avec les Phéniciens à la poursuite du soleil sur la route de l’or et de l’étain », Robert Laffont, Paris, 1968, p.25.).

L’Étymologie du mot « Phénicien » donné par le professeur Michael Astour me semble plus convaincante, elle dit que le mot « Phoînix ne provient pas en fait du mot Grec Phoinos, mais qu’il serait probablement d’origine ouest-Sémitique ».

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Tunis-parc-de-chasse-hafside[/ltr]
Tableau réalisé pour constaté la forte ressemblance totale entre les alphabets yéménites-sudarabique, phénicien-punique et libyque-tifinagh, qui a certainement pu laissé des confusions sur les premier observateur arabe ayant vue les mêmes signes et inscription en Arabie et au Yémén et dans le pays de Canaan et en Afrique du Nord

Il existait une confusion chez les auteurs arabes qui ne citait pas les phéniciens, comme par exemple sur la fondation de Carthage, qui, selon Ibn Sa’îd était attribué au Romains tandis que l’ont donnait une origine cananéenne au berbères et yéménites pour les tribus de Kutamas et de Senhaja (voir Ibn hazm, Ibn Khaldoun, al-Tabari, al-Masudi, Ibn abd al-Bar et ibn al-Athir) Voilà selon Ibn Said sur Carthage :

« Carthage capitale de l’Ifrîqiya avant l’Islam. La construction est ancienne et remonte dit-on à Adrîche (Dirûn ou Didon) prince rûmi d’Ifrîqiya. […] elle fut détruite du temps de ‘Abd-al-Malik Ibn Marwân (..) »  Ibn Sa’îd, Kitâb al-bidâ, p. 9.
Les théories des origines yéménites des kutamas et sanhaja et cananéenne des autres berbère est peut-etre lié à la confusion et à la ressemblance entre les alphabets phénicien-punique et libyque-tifinagh et les sudarabique, les armées musulmanes étais composé d’une grande partie de yéménites qui devait avoir connus certainement l’alphabet sud-arabique sur des inscriptions sur stèles ou monument.

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Gilded-bronze-cuirass-phoenician-ksour-es-sal-tunisia-3rd-century-musee-du-bardo-tunis-tunisia[/ltr]
Cuirasse phéniciene en bronze de couleur or de Ksour as-Sal, Tunisie 3e siècle au musée du Bardo

Voici un exemple de conjugaison du parfait ou conjugaison-suffixe du phénicien et du punique du maghreb vous pouvez remarqué le lien entre arabe et phénicien, qui exprime un fait achevé (et donc « passé »), avec le verbe q-t-l « tuer » (conjugaison « neutre » type G).


  • 1ère pers. sing. /qataltī/ qtlty

  • 2e pers. masc. sing. /qataltā/ qtlt

  • 2e pers. fém. sing. /qatalt(ī)/ qtlt

  • 3e pers. masc. sing. /qatōl/ qtl

  • 3e pers. fém. sing. /qatalō(t)/ qtlt, ou également qtl, punique qtlʼ



  • 1ère pers. plur. /qatalnū/ qtln

  • 2e pers. masc. plur. non-attestée

  • 2e pers. fém. plur. non-attestée

  • 3e pers. masc. plur. qatalū/ qtl, punique qtlʼ

  • 3e pers. fém. plur. non-attestée


Voici à présent la conjugaison G de l’imparfait ou conjugaison-préfixe, qui exprime le présent et le futur (indiscernable de l’optatif proto-sémitique).

  • 1ère pers. sing. /ʼiqtul/ ʼqtl

  • 2e pers. masc. sing. /tiqtul/ tqtl

  • 2e pers. fém. sing. /tiqtulī/ tqtly

  • 3e pers. masc. sing. /yiqtul/ yqtl

  • 3e pers. fém. sing. /tiqtul/ tqtl



  • 1ère pers. plur. */niqtul/? *nqtl

  • 2e pers. masc. plur. /tiqtulū/ *tqtl, Punic *tqtlʼ

  • 2e pers. fém. plur. /tiqtulna/ tqtln

  • 3e pers. masc. plur. yiqtulū/ yqtl

  • 3e pers. fém. plur. non-attestée


[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Arbre-linguistique-des-langues-sc3a9mitiques[/ltr]
Arbre linguistique des langues sémitiques

Selon Alice Faber, qui s’appuie sur les travaux de [ltr]Robert Hetzron[/ltr], les langues sudarabiques anciennes formeraient avec les langues sémitiques d’Éthiopie la branche occidentale des langues sémitiques méridionales.
Les [ltr]langues sudarabiques modernes[/ltr], qui ne descendent pas de l’ancien sudarabique, mais d’une langue sœur, en formeraient la branche orientale.

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 1ereecritturcherlesarabes[/ltr]
L’origine arabo-sémite des Alphabets 

L’arabe classique est devenu la langue véhiculaire de la région. Aujourd’hui, ces langues sont éteintes et n’existent plus que dans quelques textes anciens et inscriptions.
Elles ont cependant laissé des traces dans des dialectes régionaux de l’arabe yéménite, tout comme le copte a contribué à la formation du dialecte égyptien de la langue arabe ou le punique (phénicien) a laissé des traces dans les dialectes arabes maghrebin

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 21743748[/ltr]
« fantassins montés » à l’époque romaine pour la surveillance du lime

L’Arrivée d’Arabes Syriens ([ltr]Le Limes de Numidie et sa garde Syrienne[/ltr]) en afrique du Nord sous les Romains (Constantinois, Algérie, Africa, future Ifriqiya) :
« La présence des Chalcideni en Afrique est attestée dès l’année 78 de notre ère. Leur cohorte, recrutée parmi les Arabes de Syrie<5) et composée de « fantassins montés », convenait à merveille à la mission qu’elle eut à remplir au Sud de Africa, et qui, évidemment, consista dans la surveillance du limes, à la lisière du désert. » Elle la remplissait encore, entre 163 et 164, en Proconsulaire, à Bir-oum~Ali, sur la route de Theveste (Tébessa) à Capsa (Gafsa), où deux dédicaces à Marc-Aurèle et Lucius Verus ont été consacrées par ses soins (7). Elle n’est entrée que plus tard dans Y Africa nova; et l’épitaphe, qui, à mon avis, atteste sa présence à El-Kantara n’a pu être gravée que postérieurement.  (..)  Il est certain que l’importance de la troupe syrienne s’accrut avec ses responsabilités.  »
fin de citation

Tiré de « LE LIMES DE NUMID1E ET SA GARDE SYRIENNE D’APRÈS DES INSCRIPTIONS RÉCEMMENT DÉCOUVERTES  » [ltr]Carcopino Jerôme. Le Limes de Numidie et sa garde Syrienne . In: Syria. Tome 6 fascicule 2, 1925. pp. 118-149.[/ltr]
[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Amorite-nomad-above-and-ancien-egyptiebn-below[/ltr]
Nomades arabes amorites en arrivant Egypte antique avec un égyptien en premier plan

[ltr] Pamela Charbiaeh[/ltr] Al-‘Arab ou les Arabes. A la recherche des ‘origines’ Liban, Beyrouth :

« L’origine du terme ‘Arabe’ est plurielle et bien obscure. Pour certains philologues, il dériverait d’une racine sémitique signifiant ‘ouest’ ; pour d’autres, il est à rapprocher de l’hébreu ‘Arabha qui signifie ‘pays sombre’ ou ‘pays de steppe’ ; ou encore de la racine sémitique ‘Abhar qui veut dire ‘se déplacer’ etc. En langue arabe, l’étymologie du mot ‘arabsert à désigner l’identité bédouine.
Pour Georges Corm (Le Proche-Orient éclaté, 1956-2003. Paris, Flammarion, 2003) :

« Il peut être employé en deux sens différents par la culture arabe urbanisée, soit pour désigner avec un certain mépris les mœurs ‘primitives’ des Arabes restés attachés à leur mode de vie bédouin, soit pour désigner l’origine ethnique et démarquer les sociétés gagnées par la culture arabe de celles appartenant à d’autres cultures (perse, grecque, turque) ; dans ce dernier cas, l’identité est valorisée, et de façon paradoxale, il est de bon ton de se trouver ou de s’imaginer des ancêtres dans les grandes tribus de l’Arabie pré-islamique. Les conquérants arabes, partis de la Péninsule arabique du VIIe siècle ont, en effet, constitué la nouvelle aristocratie des sociétés conquises et progressivement arabisées. L’identification du statut social par un rattachement mythique ou réel à l’une des tribus de la péninsule est devenu un élément central de la vie politique et sociale de ces sociétés, même si le terme ‘arab au sens de la bédouinité continue d’être dépréciatif » (p.191).
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Message  Arlitto Ven 10 Juin 2016, 01:13

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Adnan-arbre[/ltr]
L’arbre des Adnanites (Adnan)
Selon Bernard Lewis (Les Arabes dans l’Histoire. Paris, Flammarion, 1993) :

« La première attestation de l’Arabie et des Arabes est celle du 10e chapitre de la Genèse, où plusieurs des peuplades et des régions de la péninsule sont répertoriés » (p.15). En effet, des tribus vivaient dans cette péninsule au cours des siècles qui précédèrent l’ère chrétienne et leur majorité parlait l’arabe, langue sémitique apparentée à l’accadien, au cananéen, à l’araméen, à l’hébreu, à l’ougaritique et à l’éthiopien. Ces peuplades ne formaient pas une race dite ‘arabe’, au sens de race ‘jaune’, ‘blanche’, ‘noire’ ou autre. Le peuplement d’origine de la Péninsule arabique et du désert syro-mésopotamien, est de souche sémitique.
Pour Dominique Sourdel (Histoire des Arabes. Paris, PUF, 2002) :

« On suppose qu’il a existé jadis une langue originelle, le ‘sémitique commun’, et que la région où il fut parlé aurait été le ‘berceau des Sémites’ (…). Si certains songent à l’Arabie d’où seraient issus, par migrations successives, les divers peuples sémitiques, d’autres en revanche parlent plutôt de la Mésopotamie. Deux faits sont en tous cas certains : tout d’abord la langue arabe représente une langue sémitique à la structure très complète ; d’autre part, au début du Ier millénaire, les populations de l’Arabie étaient considérées par les peuples voisins comme possédant une unité de langue et de mœurs suffisante pour qu’on pût leur appliquer un nom commun, et ce en dépit des genres de vie différents qui distinguaient les pasteurs de l’Arabie centrale des marchands ou agriculteurs de l’Arabie du Sud » (p.9).

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Qahtan-arbre-uncity[/ltr]
L’arbre des Qahtanites (Qahtan) les arabes pures
Les paroles suivantes sont de [ltr]Pamela Charbiaeh[/ltr] , dans ‘Al-‘Arab ou les Arabes. A la recherche des ‘origines’ » Liban, Beyrouth :


  « Le nasab constitue effectivement le principe fondamental de l’organisation sociale chez les Arabes et il a donné lieu, dès l’avènement de l’islam, à une importante littérature. Parmi les nombreux ouvrages de généalogie, le plus important fut rédigé par Hishām Al-Kalbī, au 8e siècle : le Jamharat al-nasab. Avec l’arrivée de nombreuses populations non-arabes au sein de l’Umma musulmane, l’intérêt pour le nasab se verra consolidé et permettra notamment de déterminer le degré de « noblesse » d’une famille (Rosenthal, 1993 : 967b à 969a). La victoire des Arabes musulmans lors de la bataille de Yarmouk (636) a mis fin à la domination romaine sur la Syrie ; deux ans après les Arabes occupaient déjà Antioche. On considère généralement que la prise de Homs porta un coup fatal aux Romains, compte tenu de la position stratégique qu’occupait cette ville depuis l’époque byzantine.

Ce serait d’ailleurs pour cette même raison que Homs fut choisie par les Arabes comme chef-lieu d’un djounde (province) dont les limites arrivaient à l’extrémité nord de la Syrie de l’époque. Hama fut alors rattachée à Homs. Les tribus arabes ne cessèrent d’affluer en Syrie ou Bilad al-Cham. De ce fait apparurent de meilleurs rapports de complémentarité entre les citadins et les nomades : ces deux types de population eurent désormais la même origine. L’urbanisation se développa car l’Islam était une religion issue des milieux citadins. Ses conquêtes se traduisirent par le développement accéléré des villes existantes, car comme le dit fort bien X. de Planhol (1968, p. 30) : « La ville suppose non seulement une vie de relations lointaines qui constituent la source de sa fortune, mais aussi une base agricole proche qui est le support indispensable à sa subsistance et lui apporte en face des vicissitudes commerciales une certitude de survie […]. Or dans toute une catégorie de déserts la vie sédentaire apparaît inconciliable avec la présence de nomades. »
[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_in[/ltr]
La dynastie arabe des uqaylides issue de la tribu arabe des Bani Uqayl qui régnais sur le bilad al-Sham

Dès l’époque des Omeyyades (640-750) on constate une certaine différence quant à l’origine tribale des populations qui s’installèrent alors en Syrie. Dans le nord du Bilad al-Cham, il s’agit de membres de la tribu Kilab, tandis qu’au sud s’implantèrent ceux de la tribu Kalb.

Les premiers sont originaires du Najd, situé au nord de l’Arabie (ce sont des Quaissites), tandis que les seconds sont issus du Yémen. Cette différence d’origine engendra des rivalités entre les villes et les régions, et notamment entre nos deux villes. Hama était habitée par les Kilab et Homs par les Kalb.
Ce fut Alep, cependant, qui devint la capitale du nord de la Syrie vers 661, tandis que Damas régentait le sud, tout en servant de résidence à la dynastie omeyyade. Il s’ensuivit que l’autorité de Damas eut toujours du mal à s’imposer dans le nord du pays.
[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_in[/ltr]La dynastie arabe des hamdanides , vassaux des abbassides (800-890) issue de la tribu arabe des Banu Taghlib7

L‘ensemble des villes syriennes perdirent leur poids politique pendant la période dominée par les Abbassides qui, après l’élimination de la dynastie des Omeyyades en 750, transférèrent la capitale de l’empire musulman vers le centre du Califat, à Baghdad. La ville d’Alep devint un centre important grâce à sa situation comme avant-garde face aux Byzantins en Anatolie. Homs et Hama lui furent subordonnées vers 924.. (fin)

Ainsi selon le sociologue arabe du Maghreb Ibn Khaldun al-Hadrami ,  dans sa « al-Muqadima » « Est arabe celui qui situe ses ancêtres dans l’une des tribus d’Arabie. »  Décrivant le Maghreb et ses habitants au XIVe siècle, Ibn Khladun, nous indique que la province de Bougie et de Constantine « appartenaient autrefois au tribus Zwawa, Kutama, Adjissa et Huwara, mais elles sont maintenant toute habitées par les Arabes, qui en occupent toutes les parties à l’exception de quelques montagnes d’accès difficile ou l’on trouve encore plusieurs fractions de ces tribus ».  Ibn Khaldoun, op cit, p147

L’historien al-Yakubi fonctionnaire abbasside et voyageur arabe contemporain de l’Emir Aghlabide Ibrahim II al-Tamimi, visitant l’Ifriqia (Constantinois et Tunisie et Tripolitaine) il écrivait 2 siècles avant l’invasion arabe des Banu Hilal et Banu Sulaym : « Les populations de l’Ifriqia se composent : « d’Arabes, de Perses et d’Autochtones composés de Berbères, Roum et Afriq. Les Berbères constituent la grande majorité de la population et parlent leur langue ; ils sont groupés en tribus indépendantes les unes des autres. Les descendants de Byzantins « constituent des îlots aux flancs des Aurès et dans la plaine de l’Ifriqia. Les Afariq reste des Berbères romanisés, qui n’avaient pas encore embrassé l’Islam, résident dans les anciennes places fortes byzantines souvent aux côtés des Roums, et parlent un « berbère latinisé … »  fin de citation Abou El Abbas Ahmed Ibn Yacoub dit al-Yakubi « Kitab el Buldan » Vers .890. J.C
[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_in[/ltr]La dynastie arabe des Muhallabides d’Ifriqiya et du Maghreb issue de la tribu arabe des Banu Azd
L’historien De Lacy O’Leary dans sa pensée arabe et sa place dans l’histoire ( Londres : . Kegan , Paul [ 1922 ] , p 227-8 ) à dit:

« Peu à peu, les Arabes , ce sont réparties tout au long de l’Afrique du Nord et vers le bord du désert , leurs tribus ont régné en occupant l’étage inférieur , tandis que la population âgée (berbère) avait ses centres de chef-lieu dans les régions montagneuses . Lors de l’invasion de 45 ( AH ), la ville de Kairouan, a été fondée à quelque distance au sud de Tunis par Oqba . le site a été mal choisi , et est maintenant marqué que par des ruines et un village, mais pendant quelques siècles elle a servi de capitale d’Ifrïkiya , qui était le nom donné à la province située à côté de l’Egypte , embrassant les États modernes de Tripoli , de Tunis et le Constantinois de l’Algérie orientale jusqu’au méridien de Bougie  » .  

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Aghlabids[/ltr]
L’ifriqiya des bani Tamim (Banu al-Aghlab), les aghlabides

Les paroles qui vont suivre au sujet des Bédouins Hilaliens sont extraites des Mémoires du cheikh Mohamed Khireddine (imprimerie Dahleb – Alger 1985) qui a lui-même puisé dans plusieurs ouvrages d’histoire du Maghreb et de l’Algérie, et principalement dans les écrits d’ibn Khaldoun.  : « Les Beni Hilal forment un conglomérat de tribus toutes issues d’un ancêtre commun – Kais Ilan ibn Madhar ibn Adnan – et habitant le Hidjaz, dans la péninsule arabique, aux environs de la ville de Taif, près de la Mecque. « La plus puissante et la plus nombreuse de ces tribus hilaliennes est celle de Riah ibn abi Rabîa ibn Nahik ibn Hilal, elle-même divisée en plusieurs tribus : Ouled el Khadhar, Ouled Said, Ouled Meslem, Beni Merdes, etc. Les Beni Merdes constituent la plus grande tribu de Riah dont est issu le clan (ou branche) des Dhouaouda auquel appartenait Hiziya. A l’époque d’ibn Khaldoun, les Beni Dhouad ibn Merdes ibn Riah régnaient sur les tribus de Riah au Maghreb. Migration vers le Maghreb

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Zirides_et_hammadides_aprc3a8s_les_invasion_hilaliennes[/ltr]
Les Invasions arabes Hilalienne (adnanites)

Les tribus hilaliennes sont arrivées en Afrique du Nord en 1051 sous la conduite de leur chef Mouanis ibn yahia à la demande des Fatimides, en guerre à l’époque avec les Sanhadja et leur émir el Mouîz ibn Badis. Ces tribus ont pénétré au Maghreb en empruntant trois voies différentes : – le littoral : régions de la Calle, Annaba, Collo-Skikda, Constantine, jusqu’aux monts des Babor – les plateaux situés entre les monts des Atlas tellien et saharien – le Sahara : versant Sud des Aurès, région du Zab (ou Ziban) jusqu’au Mzab à l’époque des Mouahiddine Puis, au fil des alliances et des guerres avec les états locaux, les Hilaliens occupèrent plus de terres et gagnèrent plus de pouvoir. Dans son livre « el îbar » (vol. 7), ibn Khaldoun nous raconte que la tribu Riah était la plus puissante des tribus des Beni Hilal et la plus nombreuse, et qu’elle était dirigée par le clan des Dhouaouda, enfants de Dhouad ibn Riah. Leur émir abu Serhan Messaoud ibn Sultan ibn Zimam ibn Rudaini ibn Dhouad ibn Merdes ibn Riah joua un rôle important à l’époque des Mouahiddine. Les branches Riah occupaient alors tout le pays qui s’étend du Djerid et Kairouan jusqu’au Zab, M’sila et Ouargla. Elles possédaient aussi des biens fonciers au Hodna, Béjaia et le Constantinois.

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Arbre_gc3a9nc3a9alogique_des_banou_souleim__banou_hilal[/ltr]
Arbre généalogique des Banou Souleim et Banou Hilal

Ibn Khaldoun a aussi longuement parlé des Dhouaouda (et des branches tribales qui en découlaient : les Ouled Assakar ibn Sultan, les Ouled Mohamed ibn Messaoud ibn Sultan et les Ouled Sebâa Yahia ibn Sultan) car il a vécu pendant six années entières avec sa famille à Biskra sous leur protection, voyageant beaucoup et en contact permanent avec son ami Yakoub ibn Ali Dhouadi, l’émir de la tribu Riah à cette époque. Les Grands Chefs Dhouaouda de Riah 1. Abu Serhan Messaoud ibn Sultan 2. Mohamed ibn Messaoud ibn Sultan Fils d’abu Serhan. Il a remplacé son père à la tête de Riah en 1233 (633 H). Décédé en 1245 (642 H). 3. Moussa ibn Mohamed ibn Messaoud Fils de Mohamed. Il a vécu à l’époque des Hafsides. Décédé en 1267. 4. Chebel ibn Moussa ibn Mohamed A remplacé son père Moussa et s’est allié à abu el Kacem le Hafside (en guerre contre son cousin el Moustansir le Hafside) qu’il a pris sous sa protection dans ses quartiers de N’gaous. Il fut assassiné par traîtrise à Béjaia, en 1290, par les hommes d’el Moustansir qui l’y avait invité en vue d’une réconciliation entre les Dhouaouda et le pouvoir hafside de Tunis. 5. Sebâa ibn Chebel A été élevé par son oncle et aidé par le roi zianide de Tlemcen. Une fois à la tête de sa tribu, Sebâa fit lever une grande armée et marcha contre Othman ibn Mohamed ibn Attou, wali hafside de Magra (près de Barika). Il le vainquit et reconquit les wilayas de Magra et N’gaous, étendant l’autorité des Dhouaouda sur le Hodna et les Aurès. Décédé en 1310. 6. Othman ibn Sebâa A préféré laisser l’émirat de la tribu à son cousin en 1320 (706 H). 7. Yahia ibn Ahmed ibn Amr L’émirat passa alors des Ouled Moussa ibn Mohamed ibn Messaoud ibn Sultan aux Ouled Amr ibn Mohamed ibn Messaoud ibn Sultan, leurs cousins. Ces derniers reignèrent sur les Dhouaouda jusqu’à l’époque de la colonisation française du Sahara en 1842. Yahia ibn Ahmed ibn Amr est enterré dans la mosquée qui porte aujourd’hui son nom, à Ferfar (30km environ à l’ouest de Biskra, sur la route de Tolga). Il est décédé en 1329. 8. Ali ibn Ahmed ibn Amr A remplacé son frère Yahia à la tête des Dhouaouda. Décédé en 1347. 9. Yakoub ibn Ali ibn Ahmed Fils d’Ali. Ibn Khaldoun a dit de lui qu’il avait joué un rôle important dans les événements politiques et les guerres du 8e siècle de l’Hégire. Il est décédé en 1390 (790 H) dans sa propriété de N’gaous, à son retour de pèlerinage à la Mecque, et fut transporté à Biskra pour y être enterré près de l’imam abu el Fadhl el Biskri. Yakoub était un grand ami d’ibn Khaldoun. Ce dernier est même descendu chez lui, dans ses quartiers d’été dans le Constantinois, lors de son dernier voyage à Tunis. »  fin de citation
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Message  Arlitto Ven 10 Juin 2016, 01:14

Le sultanat et califat Ottoman 

Vrais Drapeau Pirate capturé en Afrique du Nord lors d’une bataille il ya 230 ans par les Anglais :

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Drapeau-pirate-capturc3a9-en-afrique-du-nord[/ltr]
En Anglais un drapeau pirate ce dit « Joly Roger » sa viendrai du français « Joli Rouge » , ce drapeau fut capturé en Afrique du Nord par les Anglais en 1780

Il a été utilisé pour effrayer les navires de passage pour une reddition sans combat – le fond rouge signifiat que les pirates donnerait pas de quartier si une bataille  commencé.
Ce drapeau fut capturé en 1780 par un marin britannique au Nord de l’Afrique il est maintenant au « Musée national de la Marine royale Britannique »

Un drapeau comme celui là, avec un rouge plutôt qu’un fond noir été le plus craint car cela signifiait que les pirates ne tenait pas en compte les règles habituelles d’engagement dans les batailles navales au aucunes  ne seraient épargnées si un navire  été capturé au combat.

Le crâne et les os représentait la mort.
On pense les premiers modèles de drapeau pirate  étaient rouge jusqu’à ce que les pirates ont commencé à développer leurs propres styles, y compris la version plus familière avec un fond noir.
Les musulmans barbaresques (arabes, turcs, berbères ou balkaniques) suivaient les règles des pavillons en vigueur dans les pays musulmans : dominantes de vert et de rouge avec des croissants évoquant les enseignes de la Sublime Porte Ottomane.
Le vert, visible de loin, poussait souvent l’équipage à abandonner le navire, de peur d’être réduits en esclavage.


Quelques casques Turcs Ottoman :

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 D8aed988d8b0d8a9-d985d986-d8a7d984d8b9d8b5d8b1-d8a7d984d8b9d8abd985d8a7d986d98a-665x1024-ottoman-casque-16eme-sic3a8cle[/ltr]
Casque Ottoman du 16eme siècle
 [ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Yenic3a7eri-bc3b6rkc3bc-janissary-cap-the-second-half-of-the-17th-century-museum-of-karlsruhe-karlsruhe-mc3bczesi-baden-germany[/ltr]
Yeniçeri Börkü (coiffe janissaire), de la seconde moitié du 17eme siècle au Museum de Karlsruhe (Karlsruhe Müzesi), Baden Allemagne.
 [ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Ottomane-15eme-sic3a8cle[/ltr]
Casque Ottoman du 15eme siècle
 [ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Janissary-turban-with-c3a7eleng-sign-of-bravery-17th-century-heeresgeschichtliches-museum-vienna[/ltr]
Turban de Janissaire du 17eme siècle
 [ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Helmet-date-mid16th-century-cultureturkish[/ltr]
Casque ottoman du 16eme siècle
 [ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Balaclava-turkish-and-half-armor-around-1560[/ltr]
Balaclava et moitié d’armure – de 1560
Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Topkapi
Armure Ottomane avec casque exposé au Musée de Topkapi à Istanbul en Turquie
[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Askeri-mc3bcze-ve-kc3bcltc3bcr-sitesi-komutanlc4b1c49fc4b12-caque-mc3a9talique-du-propc3a8te-muhammad-paix-et-bc3a9nc3a9diction-dallah-sur-lui[/ltr]
Ancien casque au « Askeri Müze d’Istanbul Turquie
 
Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Istanbul-topkapi067
Armure Ottomane ou Mamelouk Egyptienne , au Musée de Topkapi à Istanbul , Turquie.
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Message  Arlitto Ven 10 Juin 2016, 01:14

L’émirat de souche Idrisside d’Arabie et Yémén 1910-1934 :

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 600px-flag_of_asir[/ltr]
Bannière de la dynastie arabe des Idrisside d’Asir (Péninsule arabique)

L’émirat idrisside d’Asir est un état qui couvre, de 1910 à 1934, la région historique de l’Asir.
La capitale de l’émirat était Sabya

L’émirat couvrait une aire correspondant aux provinces saoudiennes actuelles d’Asir et Jizan et au sud de la province de La Mecque, ainsi que de la région yéménite de Hudaydah.

Forum Religion Islam - Page 21 Sa_mapa5

Histoire
L’émirat idrisside d’Asir a été fondé par Muhammad ibn Ali al-Idrissi  appartenant à la lignée arabe maghrébine des Idrissides et descendant d’Ahmad ibn Idris, suite à sa rébellion contre les Ottomans.

Durant ses années de règne, l’émir Muhammad maintient l’indépendance de son émirat en s’alliant aux Al Saoud du Nejd, et ce face aux revendications du Chérif Hussein du Hedjaz et du roi Yahya du Yémen, chacun considérant l’Asir comme faisant intégralement partie de son territoire.
 
Forum Religion Islam - Page 21 Sa_mapa6


À la suite du décès de Muhammad ibn Ali en 1920, l’émirat entre dans une phase d’instabilité, ce qui pousse son successeur, Hassan ibn Ali, à signer un traité avec le Nejd en 1926, mettant l’émirat sousprotectorat de ce dernier. À cette période, l’Émirat perd ses territoires méridionaux au profit du Yémen alors que les britanniques occupent les îles Farasan.

Le nouvel émir, Hassan ibn Ali, désirant par la suite recouvrir l’ensemble de ses pouvoirs, restreints par le traité de protectorat, se tourne vers le roi du Yémen ; le roi Abdelaziz Al Saoud réagit en annexant intégralement l’émirat en 1934 et en proclamant l’unification de l’Arabie saoudite.

[ltr]Forum Religion Islam - Page 21 Icon_reimg_zoom_inForum Religion Islam - Page 21 Ruine-idrisside-de-sabia-qui-fut-une-capitale-des-c3a9mirs-alides-idrissides-sayyid-muhammad-ibn-ali-al-idrisi-1876-1920-arabie[/ltr]
Ruine idrisside de sabia qui fut une capitale des émirs alides idrissides Sayyid Muhammad ibn Ali al-Idrisi (1876-1920) en Arabie, ils sont originaire du Maghreb. 

Sayyid Muhammad ibn Ali al-Idrisi (1876-1920) [ arabe : محمد بن علي الإدريسي] a fondé et dirigé l’ émirat idrisside d’Asir .

Il est né à Sabia (maintenant un comté de l’Arabie saoudite ).  Il était un petit-fils de Sayyid Ahmad ibn Idris , originaire du Maghreb (de l’état Idrisside de Fès, comme les sharif libyens  venu de Mostaganem) , qui était le chef d’une confrérie religieuse (tariqa) ​​à La Mecque et qui a acquis terres a Sabia, et il s’y installa et mourut en 1837. Les descendants de Sayyid Ahmed semblent  que leurs richesse et influence ont augmenter et progressivement supplanté le pouvoir de la famille de shurafa (charif) de Abu Arish.

Sayyid Muhammad a été instruit en partie, à l’Université Al-Azhar et en partie par les Senussi à Kufra , puis a résidé pendant un certain temps dans le Soudan , à l’île Argo . A son retour à Asir, sa seule ambition était de rendre ce district indépendant de l’ Empire ottoman . Il a élargi progressivement son pouvoir politique pour inclure Mikhlaf el Yémen et une grande partie de la Tihama , avec un contrôle sur plusieurs tribus en dehors de ces limites. Il prena partie  pour les mécréants Alliés dans la Première Guerre mondiale , et a été l’ennemi inexorable de l’ imam du Yémen anssi que des Ottomans. 

Évolution de l’émirat idrisside d’Asir entre 1916 et 1934


  • Forum Religion Islam - Page 21 Sa_mapa7

  • Forum Religion Islam - Page 21 Sa_mapa8



Liens externes

  • (de) J. Reissner, Die Idrīsīden in ʿAsīr. Ein historischer Überblick, Die Welt des Islams, New Series, Bd. 21, Nr. 1/4 (1981), p. 164-192 [ltr][1][/ltr]

  • (en) I. Ghanem, The Legal History of ‘A Sir (Al-Mikhlaf Al-Sulaymani), Arab Law Quarterly, Vol. 5, No. 3 (Aug., 1990), p. 211-214 [ltr][2][/ltr]

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